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les repères d`ARAVIS pour aller plus loin

1. dans les pratiques de Gestion des Ressources Humaines dans un bassin d emploi L insertion dans l entreprise doit pouvoir S inclure dans les pra tiques classiques de l entreprise 1 PRISE EN COMPTE D UN BESOIN EN COMPETENCES Lorsque l entreprise est confront e aux besoins d volution des com p tences et aux difficult s de recrutement l insertion est une opportunit pour l entreprise et pour les personnes de bas niveau de qualification ACTION PHARE Dans la VALLEE de LONDAINE entre 1997 et 1999 neuf chefs d entreprise de la m tallurgie aid s de la Mission Locale pour les Jeunes un centre de formation etc mettent en place une action d insertion et de formation quali fiante pour r pondre des besoins en personnel qualifi en m canique La mutualisation des moyens la confrontation d au tres modes de recrutement de formation de suivi des acquisi tions professionnelles de valida tion en termes de dipl me enclen chent des changements de pra tiques dans les entreprises m me co teux 2 INSERTION EMPLOIS PARTAGES ET PARCOURS PROFESSIONNELS ACTION PHARE Dans le Bassin d EVIAN entre 1997 et 2000 la faisabilit d un plan d emplois partag s et d anticipation des besoins est exp riment e Ce plan s appuie sur e une volont affirm e des dir geants fond e sur l utilit tant pour leur image que pour la sur vie locale une volont des partenaires syndic
2. les reperes d ARAVIS pour aller plus loin J ourn e des Partenaires Sociaux du 3 septembre 2004 Yenne ARAVIS Dominique Brisson Odile Maurice Desbat oe Introduction page 5 Chapitre 1 Arr ts sur images un film et une m thode a la loupe 1 Les coulisses du film page 10 2 Les images clefs du film avec le commentaire d ARAVIS page 11 Lecture mode d emploi page 14 Chapitre 2 Arr ts sur d bats trois th matiques la loupe 1 A propos de l int gration dans l entreprise page 16 2 propos des coop rations entre acteurs page 26 3 A propos des coop rations au niveau du territoire page 34 Chapitre 3 Des clairages compl mentaires 1 Le point de vue de deux experts page 44 2 L ab c daire de l insertion page 48 Questions d insertion dans l entreprise les rep res d ARAVIS pour aller plus loin Introduction En 1992 les partenaires sociaux et les administrateurs d ARAVIS ont accept de prendre en charge une Mission en faveur de l insertion propos e par l tat et la R gion II s agissait de contribuer un syst me reposant sur quatre piliers e une mission Mode d em ploi mise en place par le MEDEF ex UPRA Rh ne Alpes pour prospecter des emplois d di s aux person nes en difficult ela Mission R gionale d Information sur l Exclusion MRIE ayant un r le d obser vation et d analyse de exclu s
3. ou plus s rieux Pourquoi j irais travailler Eric Albert 2003 ditions d Orga nisation La personne en gal re cherche un moyen de se reconstruire de trou ver ses rep res Est ce le r le de l entreprise de r parer et pr parer une personne fragile en lui redonnant la confiance des r f rences en lui permettant de retrouver l quilibre la sant Serait ce aussi ou plut t le r le de l amont l entreprise tant le lieu du travail conomique Pourtant ceci appara t comme un faux d bat on n a souvent pas le choix m me si ce n est pas le m tier de l entreprise celle ci est amen e avoir une d marche adapt e s ins rer dans un par cours et y jouer un r le pivot 3 Sur le processus d insertion j voquerai une exp rience r cente Le bilan d un dispositif mis en place par la Mairie de Lyon avec l appui d entreprises de l agglom ration en direction des personnes touchant le RMI Accompagne ment et Emploi est loquent Apr s une exp rimentation deve nue op rationnelle sous la forme d une plate forme pour l em ploi les conclusions valident les clefs du lien emploi recrutement Insertion dans un sens inhabituel Le processus de retour l emploi inverse la d marche crit res et exigences d un poste profil de comp tences requises recherche de la personne remplissant au mieux cet emploi prescrit mise en relation int gration Dans la
4. te Le film a soulev le probl me de la multiplicit des acteurs Mais comment rendre toutes ces nergies productives Quelle coordination mettre en place pour r ussir C comme COLLECTIF e Force est de constater que ce concept est marqu culturellement Il est compris diff remment selon les partenaires sociaux Pour certains il voque le collectivisme et les risques li s au r gime qui l a institu Pour les chercheurs qui analysent les questions du travail il sert identifier les organisations connues prescrites et celles moins visibles qui lient les travailleurs En effet pour r aliser le travail il y a une n cessit de coop ration de coordination des travailleurs entre eux e Le collectif est important pour l laboration de liens qui ne sont pas forc ment visibles C est le lieu d int gration d une nouvelle personne C est important d accepter l individu tel qu il est ne pas s arr ter l apparence physique par Kl exemple Le collectif est important dans un processus d int gration graduelle dans un esprit de tol rance des le d part 1 Voir l accompagnement comme m thode de travail terme d fini dans les actes de la J ourn e des Partenaires Sociaux sur l organisation du travail ARAVIS 2003 t l chargeable sur le site d ARAVIS ww aravis anact fr 2 Voir dans le m me ouvrage acteur comme partie prenante d une situation de changement COOPERATION
5. ARAVIS met l accent sur l accompagnement dans l entreprise Il s agit d accompagner un ensemble de personnes car l arriv e d une personne dans une entreprise modifie l quilibre d une quipe les relations l organisation Accompagner consistera aider chacun trouver sa place ajuster son r le et contribuer au nouvel ensemble e Le r le d accompagnement est assur par un acteur externe l entreprise un r f rent externe 6 ARAVIS joue un role de d cloisonneur m diateur facilitateur ACTEUR DE L INSERTION e les acteurs de l insertion sont aussi nomm s op rateurs d insertion Ils sont nombreux et vari s lls ont des comp tences sp cifiques pour des publics des mesures des actions des types de financement Chaque acteur a des comp tences limit es d finies dans le cadre de textes l gislatifs et r glementaires Les diff rentes institutions politiques et administratives cr ent des mesures des dispositifs qui peuvent se superposer et pousser la d multiplication des acteurs dans le but de r pondre l important probl me du ch mage et de l exclusion e Dans le travail d insertion et d int gration il y a quatre types d acteurs les personnes arrivant les acteurs de l entreprise qui peuvent tre repr sentants de direction tuteurs autres salari s repr sentants des salari s les acteurs sociaux externes accompagnateur r f rent social et les acteurs institutionnels
6. M d e 2 Vattention port e aux personnes En filigrane tout au long de la journ e transparait la question de la place faite aux personnes Attention a ne pas stigmatise la personne C est ddicat il faut en faire ni trop ni trop peu Dans une exp rience entre uneM ission Locale une entreorise de tourisme on a constat que la ou l insertion a march c est l o les salari s aient les plus int ress s par l accual des jeunes Dans les autres endroits les jeunes amp aient consid r s comme une deuxi me cat gorie de salari s Ce sont des personnes qui sont ins r s faut se poser la question de l enjeu dela personne ins rer de sa place dans la soci t du c t conomique du travail ces donn es ne sont pas assez respect es COMMENTAIRE D ARAVIS La question de la place des personnes se retrouve tout moment de l action d insertion Ce que ARAVIS a tent c est de pr ter attention aux personnes sans les stigmatiser et pour cela e se centrer sur le travail comme lieu d labora tion et d action pour chaque personne e interroger la situation de travail pour prendre en compte les autres salari s les tuteurs e donner la possibilit de croiser le point de vue de l autre qui agit comme un soutien Comment faire une place aux personnes Dans le contexte de p nurie d em plois des ann es 90 un appel est fait a la citoyennet des entrepri
7. alis s au niveau du territoire ou de l action com mune La coop ration m me forc e sera fertile Les pouvoirs publics sont dans leur r le quand ils animent une poli tique publique M id e 2 Deux niveaux d action Il y a deux niveaux d action un grand niveau politique au plan r gional et national avec des choix politiques et des dispositifs et ensuite un niveau territorial o l on peut prendre des initiatives KK faut un pilotage territorial qui s articule avec la R gion faut se poser la question de la l gitimit de e See qui pilote Comment les pilotes sont ils reconnus par les gens amp par les entreprises Si c est le maire qui COMMENTAIRE D ARAVIS pr side un Comit a existe c est r publicain M ais il ae y a les autres La question se pose en effet lt Il faut un pilotage politique mais pour les e de la l gitimit du pilote et de sa reconnaissance innovations il faut de la marge que a vienne du par les autres terrain e de la comp tence de la fonction d animateur pilo te Cette fonction de coordinateur n est pas faci le e de la disponibilit des acteurs concern s et notam ment des partenaires sociaux Plus le territoire est restreint et plus il est difficile de trouver des dispo nibilit s pour la concertation et le dialogue social territorial e et enfin de l autonomie budg taire et de son cadrage Comment inscrire l insertion
8. e personnalit s qualifi es mem bres du Conseil d Onentation des ARACT de la MRIE chercheur m decin du travail consultants e acteurs de l insertion membres d organisations ou d associations PLIE de Grenoble Cellule Grands Chantiers de Grenoble GERM AFEJI GIE Mission Locale de Pont de Claix ANPE de Montm lian ANPE de Grenoble DR ANPE e militants d ATD Quart Monde e chefs d entreprises PUGNY SPORT STATION CAFETARIA RM et leurs quipes e r alisateur de film membres de la Chrysalide Soyez tous et personnellement remerci s Chapitre 1 A r ts sur images un film et une methode a la loupe l Les coulisses du film ETAT DES LIEUX Ce film a t toum partir des r unions de travail organis es par ARAVIS sur le th me de l insertion dans l entreprise L id e tait double e inviter les partenaires sociaux aller sur les terrains afin de comprendre et valuer les actions conduites par ARAVIS sur l insertion Six organisa tions sur huit ont particip aux rencontres e capter des images de ces rencontres de terrain pour les pr senter ensuite aux autres partenaires sociaux et ainsi les plonger dans les ques tions de l insertion C est un film mosa que une palette de propos d actions de paroles de personnes impliqu es dans le monde de l insertion et qui n ont pas pour but d tre forc ment exemplaires En effet les propos n en
9. int gre galement l id e de sa sta bilit dans l entreprise UNE ACTION PHARE L HOPITAL DE SALLANCHES L h pital de Sallanches accueille une puis deux personnes en gran de difficult sur des postes au ser vice buanderie Cet accueil pr fi gure et donne le mod le pour l ac tion que l h pital conduira avec les personnes en Contrat Emploi Solidarit CES Les effets sont nombreux e mise en vidence de la possible insertion de personnes ayant connu de graves difficult s mise en vidence de l importan ce du tutorat et construction d une d marche d accueil avec l ensemble des niveaux hi rar chiques dans l entreprise e effet en cascade de la d marche d insertion sur la construction de l accueil de publics dans les dif f rents services de l h pital e mise en vidence de l importance de l accompagnement externe Fondation du travail en partenariat LES CONCEPTS CLEFS Il faut trois acteurs pour r ussir l in sertion une personne nouvelle ment salari e un tuteur repr sen tant l entreprise un accompagna teur externe pour aider r soudre les probl mes sociaux et ou per sonnels e Le tutorat est une des clefs du processus d insertion Le tutorat existait il s agit de lui redonner une r alit des moyens une reconnaissance des rep res Par exemple fonder le travail de tutorat sur le suivi tripartite c est le travail qui consiste assurer les articulations n ces
10. rable Mais la situation mon tr e dans le film laisse entendre toute la faiblesse du collectif pro fond ment branl laiss seul avec son incompr hension face l chec face un acte sans parole d un individu Lindividu faible a donc le pouvoir de renvoyer au collectif l image de sa propre fragi 44 lit Il me semble qu il y a la de quoi remettre en question les approches tr s individualistes et individualisantes qui dominent les rapports sociaux dans l entreprise comme ailleurs D autre part qu en est il de la fragilit de l indi vidu Les personnes qui ont connu la gal re qui ont appris survivre dans un contexte hosti le le sont peut tre moins qu on le croit ou en tout cas peut tre pas l o on l imagine Anne Marie et Tierry dans le film le mettent en vidence les preuves les ont aussi renforc s ils sont debout et capables de se poser face aux au tres face a des collegues ou des sup rieurs hi rarchiques m me si la mani re dont ils le font est inha bituelle voire choquante dans le monde assez lisse du travail Ils sont peut tre et cela peut paral tre paradoxal davantage des individus que ceux qui compo sent le collectif de travail ou autre et ont tendance se fondre dedans Mais bien s r avec ces quelques remarques il n est pas question de nier les difficult s tra vers es par ceux que la soci t repousse sa p riph rie ni d en faire u
11. 6 Pendant longtemps le mot partenariat a t utilis pour signifier les liens entre partenaires plus ou moins compl mentaires dans la lutte contre les exclusions et dans l insertion en entreprises Parler de coop rations c est mettre l accent sur l laboration la fabrication d une relation sans laquelle le partenariat n est que d cret Dans le domaine de l insertion les coop rations sont n cessairement multiples Il ne s agit pas de faire des coups mais d inscrire durablement ces actions et la coop ration des acteurs dans le temps D comme DIFFICULT 6 Il est souvent question de personne en difficult C est un mot valise il sert de cache mis re ou au contraire la met en sc ne Il permet en fait de ne pas parler des r elles difficult s rencontr es par les personnes et contradictoirement sans r ussir cacher qu elles existent Utiliser ce mot vise ne pas stigmatiser les personnes en vitant de les caract riser par leurs difficult s sp cifiques Mais l tiquette est quand m me coll e et contribue renvoyer sur les personnes la responsabilit de leur situation et les bloquer dans une impuissance agir Cela vite de parler des difficult s rencontr es par la soci t pour r soudre certains graves probl mes Le gal rien est il si faible que cela Reportons nous Anne Marie et Tierry dans le film de ce matin les preuves les ont renforc s Ils sont debout ils parle
12. Le soutien de l action des parte naires de l insertion sur un termi toire Ces partenaires sont des membres d institutions d associations d en treprises Par exemple la construction du partenariat entre d une part la Direction D partementale du Travail de l Emploi et de la Formation Professionnelle de la Dr me et d autre part les repr sentants de toutes les associa tions d insertion et de lutte contre l exclusion permet de trouver des solutions de non concurrence de compl mentarit dans les par cours d insertion La multitude des actions engag es pour r duire le probl me de l ex clusion peut tre mise en coh ren ce L importance du r le f d rateur des d cideurs et financeurs en l occurrence les services sociaux du Conseil G n ral et la Direction D partementale du Travail et l im portance de leur collaboration sont mises en vidence WV 6 6 6 M id e 2 Quid du tutorat Les acteurs relais ont un r le important pour favoriser l insertion les partenaires sociaux peuvent intervenir au titre du tutorat Mais cette fonction de tuteur se heurte de nombreuses difficult s Letutorat est difficile pour l entreprise les volontaires sont rares gestion du pouvoir peur du changement et il y a perte de productivit car un tuteur est moins productif L avantage du tutorat est la reconnaissance des comp tences des salari s tuteurs par la ddivrance d u
13. d associations d insertion entreprises d insertion Missions Locales PUE des agents de l ANPE des militants d ATD Quart Monde des consultants des chefs d entreprises et groupe ments d employeurs La pr paration en amont de la joum e a pemis des rencontres que le film a restitu es Il a donn une place aux acteurs qui ne participaient pas la joum e des partenaires sociaux L INTEGRATION DANS L ENTREPRISE Philippe Davezies chercheur sur la sant au travail explique ce qui rend difficile l int gration dans le travail s approprier les r gles de m tier les r gles techniques et les r gles de travail du groupe qui doit int grer la nouvelle personne Tierry Torche et Anne Marie Sanchez ont v cu des parcours d emploi difficiles Ils enrichissent la question avec leurs points de vue Anne Marie repr sente le chemin d acc s au collectif de travail sem de r gles L entretien tripartite est un moyen essentiel de construire l int gration Les trois personnes le nouveau le patron du magasin la r f rente externe confrontent leurs points de vue sur les apprentissages assist s par la charg e de mission d ARAVIS Elle aide formuler ce qui fait que le nouveau est dans sa place Pour illustrer la difficile question de l int gration un chef d entreprise du b timent un agent de l ANPE et des partenaires syndicaux s interrogent sur les causes d une rupture d emploi qui vient de se prod
14. de d s adaptation de d sinsertion a l in t rieur des entreprises sous la pression de la comp titivit des nouvelles technologies des res tructurations Des programmes d action des formations actions permettent de lutter contre ces risques en d veloppant l employa bilit des salari s Le recrutement qu on peut quali fier de normal pose presque toujours des probl mes d quilibre interne En cas d chec tout le monde est perdant l int ress l quipe la hi rarchie l entreprise et il y a risque de voir se d velop per des attitudes d fensives Ceci interpelle sur le point de d part la d finition de l emploi M me dans un recrutement dit normal le d roulement du processus fait souvent se poser la question de l volution du profil Il y a une contradiction entre la demande urgente et la d marche de prise de recul n cessaire pour faire un travail dans la dur e et en profon deur 2 A propos des r gles de fonc tionnement et du v cu du travail Dans la vid o nous avons vu un sch ma expliquant l importance des r gles et de leur appropria tion Nous le savons tous la r ali t du travail v cu n est pas celle du travail prescrit J e suis pr occur p et je ne suis pas le seul par l volution des attentes des nou velles g n rations vis vis du contenu et de la r alit du travail Ce qui nous a valu des succ s de librairie comme l loge de la paresse
15. del des pr occupations d efficacit Il n y a pas un tel enjeu dans un recrutement normal Derri re je pressens que se joue toute notre angoisse Pourquoi les r gles ne seraient elles pas n gociables e Le risque d chec dans le domaine de l insertion existe et il est souvent v cu douloureusement e Pour l insertion il semble important de consid rer que d une part certaines situations de travail font courir plus de risques que d autres et d autre part que c est le cumul de risques qui fait basculer les situations e D un point de vue m thodologique identifier les risques de non adaptation de souffrance d inefficacit de rupture d emploi sert trouver des moyens d agir par la compr hension des situations et par l anticipation Analyser les situations c est aussi rep rer les chances et les points d appui possibles Lever au moins un des risques c est donner des chances aux salari s aux personnes aux responsables de l entreprise ll s agit souvent de la rupture d emploi parfois de stage ou de formation apr s signature d un engagement C est une des questions centrales des processus d insertion l heure actuelle Les causes de ruptures sont toujours multiples c est pourquoi il est important d analyser les risques en amont Le processus d int gration ne s arr te pas l embauche Il doit se poursuivre par le suivi post recrutement pour viter la rupture Cette question a eu un cho fort dans la J
16. ensemble trouvent ensemble articulent leurs sp cifi cit s pour un seul but vis Dans un territoire plusieurs entre prises peuvent tre concern es et associ es c est ce qu on a vu Evian o des parcours entre entre prises ont t r alis s Une entre prise peut former aux comp ten ces dont l autre a besoin e Les approches collectives et ter ritoriales sont des moyens pour l insertion De plus en plus l emploi s envisa ge un niveau territorial et via des actions collectives L insertion peut tre r alis e gr ce aux coop rations aux regroupe ments d entreprises sur un bassin ou dans une branche voire les deux Les grands groupes n em bauchent plus Avec les syndicats ils se tournent vers l action temito riale et le travail avec les PME qui permet de compenser la perte d emplois Les actions s enchai nent apr s l exemple de TEFAL bassin de Rumilly en Haute Savoie mais en 1994 l action CALIFE tait sans doute trop inno vante pour enclencher le courant qui se d clinera seulement en 99 2000 les exemples de la Soci t Anonyme des Eaux Min rales d EVIAN de 97 99 de l Ondaine du GERM dans la Zone des Ruires en 1998 Lid e d un maillage entre grandes et petites entreprises d un m me bassin d emploi pour concevoir une Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences Locale est un v ritable tournant dans l histoire de l insertion Le r le des partenai
17. es de l emploi vers le travail J e n ai pas les com petences pour noncer les modes et les objets de ce rapproche ment mais je le crois possible et ce en me fondant sur l pisode que je mentionnais au d but de mon intervention le choc psycho logique provoqu par la rupture brutale du contrat de travail parta g par les acteurs de l insertion et par les acteurs de l entreprise Il indique un certain partage de r f rences de normes et de valeurs C est peut tre l dessus qu on peut faire b tir une coop ration Christian Pin pr sident du Comit d Orientation d ARAVIS Je vais m exprimer e en tant qu homme d entrepri se et en tant que DRH fonc tion qui a la sp cificit d tre l interface entre l interne et l ext rieur de l entreprise s inscrivant en passerelle entre les quipes de l int rieur et les r seaux de l envi ronnement social en tant que collaborateur du Groupe SEB entreprise pion ni re en mati re d insertion avant que cette question devienne d une certaine fa on la mode en tant que co fondateur et vice pr sident d une entre prise d insertion qui fonction ne depuis douze ans en r gion lyonnaise Je voudrais aborder cinq points 1 Je suis frapp par la continuit des concepts d insertion et d int gration qui renvoient aux risques de pr carit et d exclusion en interne Il ne faut pas n gliger les situations de fragilisation
18. faut revenir au fond du probl me L objectif g n ral est de trouver des r ponses ou de satisfaire les besoins d emploi des individus et les besoins des entreprises Pour cela il faut optimiser les outils les processus et mettre l accent sur les coop rations bb Qud investissement pour recrute 3 ma ons amp en tirer des r gles simples amp transf rables Ce que je vois la est trop lourd non g n ralisable COMMENTAIRE D ARAVIS Le probl me est complexe et on ne peut pas le d cr ter simple Sur la notion d efficacit la question est fauss e car lorsqu on n en a pas l habitude le travail d insertion est toujours long et difficile La premi re action est plus longue apr s on va plus vite C est ce que constatent les personnes et les groupes que ARA VIS a aid s La mission est fond e sur le constat qu on ne peut pas arriver seul une situation d insertion dans une entre prise Il faut n cessairement que plusieurs personnes s associent pour y parvenir et parmi elles les person nes qui ont connu des difficult s L entreprise ne peut pas traiter seule cette question C est un m tier une comp tence qui s apprend faut accepter de mobili ser les ressources et de faire la part de la responsabili t qui revient l entreprise Coop rer c est rechercher des compl mentarit s Des solutions ne peuvent tre trouv es que si plusieurs acteurs se mettent ensemble trouvent ensemble arti c
19. le processus de recrutement amp il faut que chacun des acteurs y retrouve un int amp pour qu il s engage dans le processus collectif Le collectif fait peur car dans les repr sentations le collectif est bouffeur de temps Donc il faut metre en place une conduite de projet bien men ee EE COMMENTAIRE D ARAVIS les points clefs de la coop ration e Les coop rations se construisent en situation par tir d une pr occupation commune pressante e Une confiance s tablit quand les r les sont stabili s s quand les professionnels reconnaissent mutuel lement leurs comp tences Ce qui se passe est au del de la sympathie c est la structuration d un savoir faire e C est vrai qu il y a des mises en concurrence qui blo quent les coop rations Des rivalit s sont d passer ARAVIS aide d faire la surench re et trouver des enjeux communs et des espaces compl mentaires e Comme pour la conduite de projet le travail de coop ration passe par le partage des enjeux des objectifs la r partition des r les la clarification des mandats de ceux qui sont r unis ainsi que des modes de report leurs institutions la d finition des moyens des tapes et des bilans e Coop rer est un moyen pour atteindre un r sultat d emploi et d insertion et passe donc par des actions concr tes et leur valuation Chapitre 2 3 A propos des coop rations au niveau du territoire La reunion des acte
20. les choses se passent bien e des personnes ne pas tre otage des structures des acteurs voir les progr s li s leurs efforts ne pas tre des objets du travail des autres mais des sujets e des acteurs de l insertion ne pas cr er un champ de concurrence trouver des compl mentarit s pour r soudre les probl mes Dans la coop ration il y a aussi l entreprise Les comp tences sont trouver dans les collaborations externes Mais l entreprise doit mettre en face des moyens en interne ARAVIS Comment soutenir les acteurs de l insertion Dans certaines entreprises les acteurs ont identifi l int r t de r soudre des probl mes plu sieurs UNE ACTION PHARE LA SAAVA Dans cette petite entreprise d in sertion de l Ard che qui fabrique des objets en cuir et en bois orga niser le parcours des personnes est un but Il s agit de favoriser l accumulation de savoir faire jus qu l appropriation d un ensemble coh rent de comp tences permet tant un projet d insertion profes sionnelle En parall le les tapes d accom pagnement personnel sont aussi essentielles que les d marches de prospection de prise de contact et d analyse des informations concer nant les entreprises Pour passer d une entreprise d in sertion une entreprise classique il est n cessaire e que l organisation du travail de l entreprise d insertion se fasse en fonction du d veloppement de comp
21. les moyens de la recon naissance e La construction d une approche g n ralisable pour r pondre aux difficult s de recrutement Les apprentissages de l action d in sertion sont ais ment transf r s aux actions pour l emploi pour tout public Les actions sur les difficult s de recrutement peuvent se d multi plier Comment garder une coh rence r gionale comment d mul tiplier les effets des actions effica ces La collaboration avec la R gion pour l laboration du plan ECRINS 2001 a mis en viden ce l imbrication des m thodes d emploi et celles de l insertion _ eee _ a otivation ens du trayail e La formalisation est utilis e pour transf rer les nouveaux apprentissages au niveau des ter ritoires C est ce moment l de l histoire qu il faut transf rer aux d velop peurs locaux les acquis du travail sur les difficult s de recrutement Ils sont charg s d actions de d ve loppement et d emploi dans des territoires de tailles et de probl matiques diverses Il s agit de les accompagner dans leurs d mar ches locales e Les m thodes acquises et le savoir faire de transmission sont utilis s a plusieurs niveaux e pour d multiplier les r ponses aux difficult s de recrutement dans d autres territoires e pour agir en partenariat avec des institutions sur la sensibilisation de l action d insertion 6 6 KK
22. minaire de r flexion sur l in sertion des personnes les plus d munies organis par ARAVIS a r uni divers acteurs chef d entre prise DRH repr sentants syndi caux un r gional et un lu dans une entreprise chercheurs consultant op rateur d insertion charg de mission de lutte contre l exclusion militants de ATD Quart Monde charg de mission de la MRIE De nouveaux l ments gui ren dent compte des difficult s tenir dans le travail sont mis en vidence Le temps de l int gration est plus pr cis ment tudi LES CONCEPTS CLEFS e La mise nu du Homard L int gration est un passage d li cat un moment ou toute personne se retrouve d munie de ses acquis ant rieurs pas encore reconnue par les autres Elle n est pas enco re en capacit de mettre en uvre les nouveaux savoir faire requis attendus par les autres C est comme si elle n avait plus rien offrir Pour peu qu elle ait peu de bagage m tier et beaucoup d checs dans son parcours elle se retrouve encore plus en difficult e La m thode d analyse des risques de rupture Pour faire face aux difficult s chro niques des ruptures d emploi il s agit de fonder tout acte de recru tement de rapprochement d accompagnement post recrute ment sur l analyse du probl me et la recherche de solutions adap t es Ce qui revient appliquer la m thode de l arbre des causes aux questions de l int grat
23. oum e des Partenaires sociaux Le probl me c est que s est il pass pendant ces trois jours Dans le premier sch ma cas de rupture on n a pas abord la relation entre l entreprise et l environnement de l ins r p A S comme e Le sas permet un quilibre entre deux espaces Il facilite un passage Il permet une continuit e Lorsqu il s agit de l insertion le sas est un espace interm diaire entre la situation de non travail et celle de travail dans une entreprise classique Les deux espaces doivent communiquer Le sas permet de travailler sur les rep res pr pare une possible int gration des r gles dans une situation de travail ult rieure e appara t de fortes divergences sur le concept de sas pour certains partenaires le sas est une r ponse d finitive au probl me d insertion L insertion devrait se faire uniquement dans les sas Dans ce cas il perdrait son sens de sas et deviendrait impasse e ARAVIS aide mettre en lien a faire communiquer les espaces RC Les personnes en difficult ne sont pas capables du jour au lendemain de s adapter Il y a peu de liens entre les exp riences des personnes Il faut donc d velopper un travail de Sas pour mettre en coh rence les diff rentes exp riences SUIVI POST RECRUTEMENT e L insertion ne s arr te pas l embauche Le suivi post recrutement est un l ment de m thode pour favoriser l int gration et la stabilit dan
24. repr sente la non reconnaissance des savoir faire sp cifiques qu ont les personnes et qu elles pourraient apporter dans le travail 2 Dansl entreprise PUGNY des partenaires sociaux s interrogent face l h morragie des nouveaux embauch s Cette entreprise de b timent 20 salari s a r fl chi avec l ANPE et l organisation patronale laquelle elle adh re aux nombreuses cau ses de difficult s de recrutement qu elle conna t Des modalit s nouvelles de recru tement adapt es l entreprise sont mises en place largisse ment de l offre d emploi des can didats sans bagage professionnel dans le b timent r unions qui permettent aux candidats d enten dre et de parler en direct avec le patron Pourtant les nouveaux embauch s ne restent pas Il s agit donc d y r fl chir aussi 3 L entretien tripartite dans le magasin de sport Un des moyens de favoriser l int gration est de croiser les points de vue des personnes concem es L AFEJI est un organisme qui dispense des formations et assure le suivi d actions d insertion dans les entreprises Un de ses objectifs est d aider les personnes rester dans l entreprise Sur la base de la rencontre de trois personnes entretien tnpartite le nouveau salari le patron ou le tuteur un ou plusieurs membres de len trepnse et une personne externe a l entreprise Ce tiers peut appor ter un soutien aider r soudre des pr occupations
25. sans elles pas de cadre pas de rep res pas de travail Mais elles ne suffisent pas Car une des difficult s des personnes en insertion c est qu elles doivent tout apprendre en m me temps Le probl me c est que souvent les r gles ne sont claires pour personne d o une des difficult s du tutorat Il y a les r gles prescrites et celles invent es par le groupe le collectif de travail elles sont beaucoup plus difficiles a rep rer car elles ne sont en g n ral pas nonc es clairement SSL COMMENTAIRE D ARAVIS Le sas peut tre le contrat dans une Entreprise d Insertion un chantier d insertion un contrat d int rim d insertion Le sas est utile Des apprentissages se font sur l environnement du travail dans ces temps et lieux interm diaires rapport au temps rapport aux autres Des probl mes se r solvent sant loge ment Le sas favorise alors le passage vers les entreprises classiques Mais n y aurait il pas une confusion entre la dimension sociale de l insertion et l insertion professionnelle proprement dite qui ne peut se passer que dans le monde du travail En effet chaque entreprise chaque situation a ses r gles ses fonctionnements Ce serait une illusion de penser que l int gration se r aliserait l ext rieur de l entreprise Dans chaque situation il faut r apprendre des r gles On n apprend pas le travail en dehors du travail S il y a besoin d une p riode interm di
26. ses Les grandes entreprises citoyennes font tout pour cr er de l embauche Mais force est de constater que l insertion ne dure pas Faire une place aux personnes ayant connu des difficult s c est prendre le risque de l change C est pourquoi il est important d associer les acteurs directement concem s Cela permet de mettre en evidence l incidence de leur apport de leur parole sur les au tres acteurs et de montrer le poids de la parole labor e avec eux pour le processus d insertion ACTION PHARE UNE ENTREPRISE DE FABRI CATION DE ROULETTES EN PLASTIQUE Au cours de son bilan de stage une personne explique un dys fonctionnement qu elle a rep r au service de tri des roulettes Cela souleve quelques questions et enclenche une recherche d am lioration en interne C est alors qu elle est reconnue comme sala ri e potentielle Sa parole son regard sont un plus pour l entrepri se et d s qu il y a une possibili t elle peut tre embauch e LES CONCEPTS CLEFS e Le travail est le terrain de l insertion Autrement dit l insertion est pos sible quand le travail est un lieu d changes La place du nouveau salari se fait dans la confrontation au travail ARAVIS met en vidence l utilit de la parole et de la confrontation pour fabriquer un int r t commun aux acteurs la personne embau ch e et les personnes de l entre prise Le travail constitue un ter rain d change Etre
27. sous forme de for mation action est une m thode reconnue eFormation action avec les charg s de mission emploi insertion de mode d emploi du MEDEF 2001 e Formation action et appui en continu aux charg s de mission emploi insertion de l UPA 2002 2004 e Deux autres formations actions longues e et se transf re ARAVIS ne peut jouer le r le de formateur permanent Il est n ces saire de transf rer les savoirfaire formalis s de la formation action qui sont les l ments de m thode d insertion et la m thode permet tant l appropriation C est le trans fert de relais un organisme de la formation professionnelle la MPS d multipliera toujours avec l appui de l Etat et de la R gion les l ments de m thode favorisant l in sertion M Id e 4 Les facteurs favorables pour coop rer Comment r unir les facteurs favorables la coop ration Qui doit on trouver autour d une table La conduite de projet est essentielle Be Be Se 6 Les coop rations passent par les hommes faut une volont amp un engagement Je vous donne deux exemples de conduite de projet 1 Tout le monde est autour de la table r sultat on patauge 2 Identification des acteurs defs amp d finition de leur r le en fonction de leur compl mentarit on voit qu on avance Sur la question des facteurs de r ussite de la cooperation il faut se donne du temps pour
28. tences de la personne salari e que la personne ait nomm ses acquis et valid son projet pro fessionnel que la structure ait travaill avec elle sur la peur et les risques res sentis changer de situation d emploi que le charg d insertion joue un r le d articulation entre travail inteme et emploi externe que la structure ait d velopp un r seau avec des entreprises et pr par l accueil du futur salari avec l entreprise LES CONCEPTS CLEFS Trois piliers Prendre en compte le besoin des entreprises associer les personnes mettre en place un accompagnement de la situation de changement que repr sente l arriv e d un nouveau salari L association des acteurs devient un point essentiel de la m thode Faire croiser les points de vue associer les acteurs associer les partenaires sociaux va enrichir les possibilit s d engager des actions d insertion de d multiplier l action Par exemple e Un s minaire des partenaires sociaux est organis sur linser tion avec pour r sultat une char te r gionale f d rant les acteurs autour du constat des difficult s et de moyens pour avancer Le partenariat entre ARAVIS et les prospecteurs d emploi PAPEP du MEDEF peut s enclencher car les pratiques d insertion s inscri vent dans l approche globale des entreprises L insertion est reconnue par les partenaires sociaux comme pou vant devenir une pratique de Gestion des Ressources Humaines
29. VIS Dans les entreprises des salari s comme des repr sentants syndicaux jouent un r le en interne Mais ce r le m riterait sans doute d tre tendu Les charg s de mission des organisations patronales jouent un r le d articulation entre entreprises et demandeurs d em ploi Les Partenaires syndicaux insistent sur la dimension macro conomique de l insertion et sur les moyens d velopper dans les tr s petites entreprises o il n y a pas d instances repr sentatives du personnel Oui il y a une vraie question autour de l association des partenaires sociaux au travail d insertion Aujourd hui des organisations syndicales patronales et de salari s se posent la question de leurs moyens pour l insertion Ils estiment qu ils ont un r le jouer mais ne savent pas comment La question reste pos e Est ce que c est une question de choix ou bien de moyens AA lt A y Les cooperations entre acteurs d un m me territoire COOP RER R POND DES PR OCCUPATIONS COOPERER C EST CONTRIBUER ENSEMBLE ALA REALISATION D UNE ACTION VISEE Nous l entendons pour l insertion dans deux dimensions e Le fondement de d part de la mission on ne travaille pas seul a la r solution d un probleme tel que l exclusion Il faut n cessai rement pour contribuer r sou dre ne serait ce qu une petite partie du probl me que plusieurs institutions organismes et acteurs y travaillent ensemble O
30. WW 6 6 k e k M id e 3 De l importance des r gles Les r gles sont importantes Et l insertion est r ussie quand non seulement la personne nouvelle a int gr les r gles mais participe aussi aux relations sociales structur es par le travail Les r gles sont utiles dles pameatent de d finir une organisation et de respecter le r le de chacun Par rapport aux entreprises et aux r gles on ne peut pas faire l impasse sur les horaires dles s imposent comme les exigences des clients La difficult d appliquer ces r gles limite la possibilit d insertion L insertion est r ussie quand on passe du collectif norme la communaut de travail relation humaine M Id e 4 Vous avez dit sas Il faut un sas un moment en amont un lieu pro t g pour r ussir ensuite s int grer dans l entre prise Et pourquoi ne pas externaliser l int gration Le mot insertion est bannir Si on a bien travaill en amont l insertion est r duite une operation de recrutement banale faut que l insertion se fasse dans ces lieux prot g s car l entreprise ne peut pas ins rer Par rapport la m hode est ce qu on doit continuer a faire l insertion direte ou faut il exte nalis la p riode d int gration L insertion imm diate comporte des risques importants B COMMENTAIRE D ARAVIS En effet les r gles sont indispensables
31. ail dans la soci amp Quand on parle argent certains jeunes comparent le salaire et la capacit de gain avec la vente de drogue On nema pas assez en avant la valeur Travail qui est autre chose que des r gles Dans l entreprise le temps d int gration tend a se r duire de plus en plus Il faut aider les jeunes imagine une possibilit de parcours Dans une mqu amp e on a demand ce qui est le plus important dans le travail c est le rapport avec l autre avec le client amp les collegues EEE COMMENTAIRE D ARAVIS En effet les nouveaux embauch s n ont en g n ral pas le temps d laborer et de percevoir ce qui fait la valeur du travail et de l appr cier pour eux m mes S ils sont confront s avant tout et d embl e aux contraintes aux regles complexes ils ne pourront trouver les b n fices du travail de l change de l ap port personnel des liens de la construction de pro gr s de la reconnaissance Le cas ANPE CAPEB Les agents de l ANPE ont eu besoin de se rapprocher de la branche patronale du b timent artisanal pour mieux r pondre aux besoins des entreprises les demandes de recrutement n taient pas assez suivies d embau ches r elles Les charg s de mission de l UPA CAPEB ont pour mission de favori ser l insertion tout en r pondant aux besoins des entreprises adh rentes Ils posent comme fonde ment de leur action
32. aire alors elle ne doit pas s arr ter aux portes de l entreprise mais inclure apr s le sas la phase d int gration dans l entreprise 6 6 6 6 6 6 6 M id e 5 Chasser l chec En mati re d insertion il ne faut pas demander l im possible Il y aura toujours de l chec Mais l chec n est pas facile supporter Il y a un taux de rupture incompressible de 20 L exp rience montre qu apr s un d lai de 8 jours on sait si l insertion est r ussie C est dur pour les salari s qui se sont engag s ins rer une personne amp qui voient leurs efforts annul s M d e 6 Les causes de la rupture Les causes de la rupture sont nombreuses incom patibilit entre productivit et temps consacrer la personne ins r e manque d attractivit de len treprise salaire conditions de travail nature du tra vail etc conditions d accueil mauvaise d finition des postes de travail ou exigences mal pos es Pour une personne sortie du circuit du travail ces causes sont encore plus pesantes Souvent un pr texte cache les vraies causes du probl me Pourquoi l insertion est dlesi difficile alors que dans la construction le besoin en main d uvre est impor tant augmentera d ici 2010 Pourquoi les gens ne sont ils pas int ress s A cause du salaire de l image de l entreprise notamment par rapport la s curit 162 morts e
33. anche le commentaire d ARAVIS est issu d une r flexion afroid post rieure la r union e Au fil des pages huit Fiches Rep re ARAVIS se focalisent sur diff rentes probl matiques li es l insertion et se proposent de vous livrer de fa on synth tique les principaux enseignements qu ont tir s les quipes d ARAVIS de leur exp rience sur le terrain Ces fiches sont extraites du bilan des douze ann es d activit s ARAVIS sur l insertion en entreprise e Un ab c daire de l insertion est a votre disposition en fin d ouvrage Il est con u pour clairer le sens de certains mots clefs signal s par un au fil du texte ou l usage que fait ARAVIS de ces concepts Symboles utilis s Kk CITATION des partenaires sociaux voir FICHE REPERE ARAVIS Chapitre 2 Arr ts sur d bats trois thematiques a la loupe Trois situations clefs ont servi de support pour aborder la question de l int gration dans l entreprise 1 Anne Marie Sanchez et Tierry Torche des demandeurs d emploi questionnent le temps d in tegration Anne Marie et Tierry ont surtout mis en evidence e l ensemble des r gles aux quelles le nouveau salari se confronte cette confrontation se passe souvent sans avoir les points d appui d un m tier propre c est dire sans r f rentiel sans structuration des savoir faire qui permette d appr hender le travail la perte que
34. arfois c est une fausse raison qui est vo qu e parce que c est tr s difficile dire formuler pour la personne concern e Ce qui est important c est d analyser les risques en amont Plusieurs acteurs associ s cette analyse des risques peuvent se situer diff rents niveaux et enrichir la compr hen sion et donc les possibilit s d agir pr ventivement Les risques pr textes se travaillent dans l change AA lt A y Comment prendre en compte le probleme des personnes les plus en difficulte La mission insertion est pass e d une approche par le besoin du public a une approche par le besoin des entreprises pour plu sieurs raisons ele besoin de d multiplication d actions pour r pondre au pro bl me massif du manque d em plois e puis le renversement du march de l emploi et l offre accrue des entreprises de plusieurs grandes branches professionnelles Apr s avoir constat e que la m thode s appuyant sur un rapprochement et un croise ment des besoins est utile tous les publics et pas seule ment aux personnes en grande difficult e qu elle contribue l enrichisse ment des pratiques GRH des entreprises e mais aussi que les publics dits tr s loign s de l emploi continuent tre rejet s de tous nous avons conduit une r flexion avec des personnes dites en grande difficult UNE ACTION PHARE EN 2003 04 UN SEMINAIRE DE REFLEXION Un s
35. aux qui s appuient sur cette initiative pour combattre les pertes en emplois de leur entreprise une id e pr cise de parcours professionnels construits la fois dans la grande entreprise locale par une tape de formation ou de Sas insertion et dans des PME voisines qui embauchent l issue de cette premi re tape une r partition des r les dans l en treprise et hors de l entreprise la mise en uvre de moyens et de m thodes favorisant l inser tion Suivi tripartite le dialogue social interne Les repr sentants syndicaux n go cient les moyens de ce plan v cu comme une compensation des d parts non remplac s les relais construits avec les PME et TPE locales 3 INSERTION ET ORGANISATION ACTIONS Dans une soci t de t lerie et chaudronnerie un chef d entrepri se constate que l organisation de l entreprise ouvre des possibilit s d accueil de publics peu qualifi s Il d compose certaines t ches de travail peu techniques les confie des personnes qui y apprennent les gestes de base avant d tre accompagn es et form es des t ches de plus en plus complexes jusqu pouvoir superviser plu sieurs tapes de travail Certains postes de bas niveau de qualifica tion sont pr serv s comme lieu d accueil La formation des tuteurs permet certains ouvriers d vo luer sur des missions d encadre ment L entreprise se structure ainsi autour des parcours profes sionnels
36. centr sur le travail r alis permet d identifier des int r ts communs Chaque acteur peut s exprimer et apporter quelque chose Ainsi le regard est port sur le lieu de r alisation de l activit et pas sur le nouvel embauch et ses probl mes e Il s agit de s appuyer sur le regard de la personne nouvelle Faire exprimer ce que l arriv e d une nouvelle personne change devient une pr conisation d action Lui faire dire sa perception du tra vail en termes de contenu d am biance D nicher les aspects positifs pour elle bien s r mais aussi pour les autres salari s de l entreprise et pour la performance globale Cela revient se laisser d caler par l arriv e d un nou veau salari Ainsi se forme l id e que l inser tion passe par un gain pour les personnes et pour l entreprise Identifier et expliciter ce gain favo rise l insertion e Les effets de l insertion doivent tre mis en vidence Ce sont les exemples qui entrai nent une autre posture un autre regard des diff rentes personnes concern es et contribuent a d multiplier les actions favorables aux populations d munies Encore faut il faire parler l exemple Evoquer les faits les interpr ter mettre en vidence les b n fices de l action pour chacun des acteurs concern s par la d mar che L expression des diff rents points de vue des personnes valo rise les acteurs et renforce l effet de l insertion
37. des salari s A partir d un travail avec des publics tr s d munis en qualification un chef de service d une entreprise de fabrication et d assemblage se rend compte qu il n a pas besoin de tester 20 candidats pour un rem placement Il met en place des conditions d accueil et de tutorat qui permettent n importe quel nouveau venu m me tr s en diffi cult d acc der et de rester au poste Les salari s expliquent entourent aident le nouvel amivant Les d lais de remplacement rac courcissent les tensions dimi nuent Tout le service y gagne LES CONCEPTS CLEFS e Lampoule Linsertion va permettre d clairer les pratiques de l entreprise en mati re de GRH Longtemps l insertion a t consi d r e comme une sorte de ver rue dont l entreprise s embarras se par souci social mais sans consid rer le souci conomique Int gr es dans l entreprise les pratiques d insertion n en devien nent pas pour autant solubles disparaissant dans les autres gran des pr occupations de l entrepri se Non ces pratiques enrichis sent les pratiques de la GRH L insertion devient une r ponse certains probl mes ou besoins de ressources humaines bb 6 WK be M id e 3 L pineuse question du parcours de vie Pour r ussir l insertion il faut prendre en compte le parcours de vie du salari l entreprise n est pas outill e pour prendre en compte tout l amon
38. e de la complexit des changes nous avons cherch avec eux comment ils pouvaient coop rer entre eux Nous nous sommes appuy s sur l id e que l on n est jamais trop nombreux pour faire avancer la difficile question sociale du ch mage et de ses effets d l t res Il faudrait porter un regard plus globalement sur le travail et pas seulement sur l insertion L insertion ce n est pas seulement un rapport aux r gles Se plier aux r gles ce serait la condition de l insertion mais on ne se penche pas sur les valeurs le lien la sympathie INT GRATION 6 e y a une continuit entre le concept d insertion et celui d int gration qui renvoient pr carit pas seulement l ext rieur mais aussi l int rieur de l entreprise On se rassure en pensant un syst me fort qui serait le monde du travail celui dans lequel on ins re et l autre o on est pr caire exclu En fait il existe des fragilit s dans tous les syst mes Un premier souci est de ne pas cr er d exclusion en interne e En travaillant sur l insertion l entreprise d veloppe des processus d int gration de recrutement valables pour tous L entreprise o se d veloppe une conscience que les choses ne vont pas de soi devient moins excluante e L int gration est donc un processus qui se travaille se structure voire s accompagne Dans l entreprise le temps d int gration tend se r duire de plus en plus Le poi
39. e des populations en difficult qui ne pourraient pas obtenir un travail ni s int grer dans une entreprise par leur seul effort Depuis 12ans ARAVIS contribue faire progresser les d marches d insertion en mettant en vidence des formes d actions des l ments de m thode des processus qui favorisent l int gration des personnes dans les entreprises Des volutions existent Des tournants sont rep r s Des progr s apparaissent Mais aussi des difficult s et des questions qui reviennent sans cesse ou se posent autrement chaque nouveau pas Cette mission se poursuit aujourd hui et s inscrit dans un contexte social conomique et politique qui a bien s r volu depuis 12 ans Ce document s il cherche refl ter les travaux de cette oum e des Partenaires Sociaux du 3 septembre 2004 n en est pas un compte rendu Il doit plut t permettre de partager plus largement cette r flexion au sein des organisations syndicales de salari s et d employeurs et aussi au sein des organismes divers avec lesquels ARAVIS collabore ou peut collaborer 4 Dominique Brisson est consultante en ti dition d entreprise livres presse depuis 15 ans Elle signe aussi des ouvrages A culturels et ducatifs ainsi que des AR VIS produits multim dia a destination du grand public et des enfants COMMISSION EUROPEENNE
40. eprise qui a conduit les partenaires sociaux analyser avec le directeur les raisons d une rupture d emploi r cente une r union de d briefing des partenaires sociaux qui a contribu extraire les trois th mes principaux tra vailler l int gration dans l entreprise les coop rations entre acteurs l inscription de l insertion dans une politique territoriale Le film a t tourn et mont par Fran oise Coupat de la compagnie F Coupat la Chrysalide assist de Jean Pierre Bessi re 2 Les images clefs du film avec le commentaire d ARAVIS e INTRODUCTION Christian Ville alors Directeur R gional du Travail de l Emploi et de la Formation Professionnelle rappelle 12 ans d histoire Il explique les raisons de la cr ation d une mission d ing nierie d insertion ARAVIS avec le double soutien de la R gion et de la DRTEFP Dans le film son t moignage situe le contexte de l insertion dans l entreprise et son volution Une r union du groupe de pr paration de la J PS Le travail porte sur l or ganisation de la journ e comment aborder la question de l insertion avec les partenaires sociaux comment retracer douze ann es de travail avec eux et avec de nombreux autres acteurs comment reposer les probl mes et les difficult s essentielles quelles images en donner E M Un aper u des diff rentes r unions de travail pr paratoire regroupant des partenaires sociaux des membres
41. existent Des tour nants sont rep r s Des progr s apparaissent Mais aussi des diffi cult s et des questions qui revien nent sans cesse ou se posent autrement chaque nouveau pas Cette mission se poursuit aujourd hui et s inscrit dans un contexte social conomique et politique qui a bien s r volu depuis 12 ans La d marche pour pr parer la Journ e des Partenaires Sociaux a t originale eles charg s de mission ont organis des enqu tes de terrain pour permettre aux partenaires de d couvrir quelques actions r alis es avec ARAVIS eles partenaires sociaux ont rapport des l ments qui ont servi de support aux changes durant la jJ ourn e des Partenaires Sociaux notamment en tant temoins dans les ateliers e un film intitul Etat des lieux a t r alis et pr sent en introduction de la journ e Les changes contribuent orien ter l action d ARAVIS sur le champ de l insertion et dans son travail avec les partenaires sociaux confront s eux m mes la ques tion de l insertion L objectif de cette journ e tait e d une part de partager nou veau l objet de la mission d insertion d ARAVIS partir de quelques points de bilan et des grandes tapes de son histoire depuis la cr a tion en passant par les infl chissements li s aux proble mes rencontr s pendant 12 ans d action et d autre part de permettre de d gager des
42. exteme l entreprise qui joue un r le d accompagnement de la personne acc dant l emploi pour l aider la stabilit Il peut jouer un r le d appui la r solution de probl mes sociaux que l entreprise ne prendra pas en charge comme des probl mes de logement de transport d organisation familiale e Du point de vue d ARAVIS le r f rent externe doit aussi accompagner la situation de travail nouvelle pour tous C est le pendant du tuteur dans l entretien tripartite un des membres du trio Il joue un r le de m diateur e peut aussi tre nomm tiers social op rateur de PUE charg d insertion Le r f rent a deux r les aupr s du salari et aupr s de l employeur e y a les r gles du m tier souvent acquises dans la formation Elles permettent de savoir faire et de se r f rer d appartenir a un corps professionnel e Il y a les r gles techniques qui sont incontournables parce qu elles sont le moyen de faire avec la r alit avec le concret des choses e Il y a les r gles du travail ou du collectif qui sont labor es sp cifiquement dans telle situation pr cise par et avec telles personnes pr cises pour faire face tel probleme ou n cessit Elles sont parfois si bien int gr es par les collectifs de travail qu elles sont non dites Elles seront alors plus difficiles s approprier pour un nouveau salari Il y a une angoisse tres forte autour du respect des r gles qui va au
43. gagent que leurs auteurs mais ils peuvent contribuer ouvrir et enrichir le d bat Il s agissait e d associer ceux dont on parle donner un peu de place aux absents concer n s dans le cadre de la J oum e qui ne r unit que des partenaires sociaux et quelques invit s e de montrer la diversit des acteurs et des actions mais pas de fa on exhaustive ede montrer un des fonde ments de l insertion r ussie l association des acteurs personnes en difficult par tenaires partenaires sociaux acteurs de l entreprise e tout en mettant en viden ce un des modes d action d ARAVIS l animation de rencontres Le film a t construit en suivant la chronologie de la d marche propo s e aux partenaires sociaux e la derni re r union du s mi naire insertion de 2003 2004 centr e sur la confron tation des points de vue de Anne Marie Sanchez et Tierry Torche qui ont connu 10 ans de rue et un chercheur m decin du travail autour des difficult s d int gration une r union Grenoble pour comprendre la diversit des acteurs et comment se cons truisent des coop rations sur un territoire e une r union Montm lian pour comprendre comment deux acteurs ANPE et UPA ont construit des coop ra tions efficaces un entretien tripartite dans une entreprise pour exposer un aspect de inser tion et l importance de l int gration une visite d entr
44. ion e l Union R gionale des Entreprises d Insertion UREI cr e pour renforcer l offre de sas interm diaires e la mission d ARAVIS sur les aspects m thodologiques de l insertion en entreprise La Journ e des Partenaires Sociaux JPS est devenue un rendez vous r gulier pour ARAVIS c est une occasion importante de rencontre entre les salari s et les administrateurs de l agence Pour 2004 l occasion a t donn e aux participants de s approprier la th matique de LINSERTION dans l entreprise et d en d battre Le point de vue pr sent ici doit tre re situ dans le contexte particulier de cette journ e Cette mission a surpris Pourtant elle tait logique Elle s inscrit bien dans le champ de l entreprise et du travail qui est le n tre Elle Interagit avec les autres pro jets et themes de travail de l Agence Les commanditai res attendent qu ARAVIS la bore ou formalise des m tho des issues de ses pratiques pro pres ou de celles des entreprises et d autres op rateurs et partenaires L insertion conceme des popula tions en difficult qui ne pourraient pas obtenir un travail ni s int grer dans une entreprise par leur seul effort Depuis 12 ans ARAVIS contribue faire progresser les d marches d insertion en mettant en vidence des formes d action des l ments de m thode des processus qui favorisent l int gration des person nes dans les entreprises Des volutions
45. ion e Les m thodes d insertion ser vent tous les publics Les entreprises les utilisent beau coup plus largement On est loin de l approche h sitante d il y a douze ans e Les processus d int gration demandent une nouvelle attention e Le travail a chang les m tiers se transforment La confronta tion des salari s aux r gles de travail aux r gles de m tiers aux r gles techniques requiert d autres comp tences Certains anciens se plaignent de la perte du m tier de changements concemant le niveau et la per ception de la qualit Pour les nouveaux cela para t d autant plus complexe que la rapidit d ex cution r duit le temps de transmission par les anciens Et puis comment transmettre ce qui est en train de se transformer 6 NK M id e 7 La valeur du travail Dans le travail il ny a pas que des contraintes Envisager l insertion dans le travail ne permet il pas de revaloriser ce que peut apporter le travail a l individu Comment parler du travail comme moyen de revenu et comme moyen de construction On a besoin de travailler sur les apports r ciproques dans le film on a appd cda une plus value L insertion ce n est pas seulement un rapport aux r gles Se plie aux r gles ce serait la condition de l insertion mais on doit se pencher sur les valeurs le lien la sympathie Ceci rdeve d un probl me plus g n ral de d valorisation du trav
46. ions Toutes les personnes qui rentrent dans une nouvelle situation de travail doivent faire le homard Certaines situations aggravent la fragilit des homards sans carapace pas de rocher pour se cacher p che dans la p riode ill gale comme INSERTION C est un mot valise bourr e craquer Lorsqu une personne parle d insertion voque t elle e Un tat V cu par un certain public Il y aurait des gens dans une situation d insertion e Un parcours Il y aurait des gens en train de cheminer entre deux tats Le chemin s appellerait insertion e Des mesures Un dispositif Il y a des moyens sp cifiquement d cid s et mis en uvre pour ce domaine e Une attention sp cifique une partie de la population pour rattraper des injustices sociales Pour prendre le contre pied de l exclusion 6 e Un champ d activit Un secteur professionnel avec ses missions ses clients ses moyens ses professionnels Un travail Un accompagnement accompli par des op rateurs d insertion pour et parfois avec des personnes pouvant en b n ficier e Dit on insertion pour parler de lien social e L insertion professionnelle serait une partie de l insertion sociale Dans la valise il y a tous ces sens et il est difficile de les d tricoter La mission insertion d ARAVIS s est engag e au c t d acteurs essayant de soutenir leur effort permanent au del de leurs sp cificit s de leur histoir
47. la non concurrence avec les services publics de l emploi transmission l ANPE des offres d emploi recueillies dans les entreprises et l anticipation et non pas la r pon se dans l urgence aux besoins exprim s par les petits artisans ARAVIS a accompagn leur travail en commun en collaborant avec eux sur les cas difficiles qu ils ont rencontr s chec des place ments La coop ration ne se met pas en place par d cret mais par un travail constant centr sur la recherche de solutions s appuyant sur l analyse des difficult s Ce travail de proximit favorise la reconnaissance mutuelle et a g n r des effets e en terme d extension du partenariat entre ANPE et UPA Signature d une convention en Savoie tude des processus de coop ration faite par ARAVIS extension de la convention au niveau r gional partenariat avec d autres partenaires dont AFPA e et en terme de d multiplication d action une action pour l int gration des femmes dans les m tiers du b timent est mise en place des r ponses aux entreprises locales et des emplois pour les demandeurs Ce travail s appuie sur e une volont des politiques publiques e une recherche de moyens plusieurs e une r partition des r les la CAPEB prospecte les entre prises sensibilise ouvre des portes aide a consolider les engagements contrats avec ou sans tapes de forma tion l ANPE
48. les r gles Et entre les r gles et les rep res il y a toute la dimension du temps Les reperes balisent le temps comme histoire produite par le collectif alors que les regles ne semblent que r guler l ici et main tenant l instant pr sent Elles paraissent alors vides de sens Si elles ne sont pas reli es aux repe res Donner au nouvel arriv les reperes c est lui donner la connaissance et les l ments Significatifs qui ont donn sens a l histoire qui le pr c de et par la le mettre en situation d endosser les regles Enfin la troisi me articulation conceme le monde de l insertion et le monde de l entreprise Je suis frapp e par deux choses d une part ils se pr sentent comme deux navires dont les rou tes ne se croisent pas ou tr s dif ficilement deux mondes qui ne se m langent pas et d autre part je suis frapp e de la similitude des questions que l on se pose dans l un et dans l autre Le monde de l insertion est arrim l action publique fonctionnant selon ses r gles et sa culture propre tandis que le monde de l entreprise est celui du march de la culture de la performance de la productivit etc Mais l encore ne durcit on pas trop les oppositions N y aurait il pas des passerelles entre les deux Il faudrait d ailleurs d autant plus en construire que les deux mondes sont cens s se disposer l un vis a vis de l autre en Sas que doivent emprunter les personnes loign
49. n 2002 plus les accidents du travail cause des conditions de travail de l accual des exigences Par exemple dans une grande entreprise il y a 50 d chec avec les contrats d apprentissage Les entreprises veulent des gens qualifi s imm diatement Tout de suite c est l chec s il y a des conditions de travail trop difficiles Il faut propose des mesures attractives salaire conditions de travail capacit se socialise Et un plan de carri re SSL 6 6 COMMENTAIRE D ARAVIS L entreprise ne peut pas tout porter et cherche se rassurer en normalisant la rupture 20 lui semble raisonnable Quel est le taux actuel de ruptures M me si ces chiffres sont av r s ils restent hauts Pourquoi ce seuil serait il fatal Ne pas tomber dans l acceptation de l chec oblige s interroger sur les causes internes l entreprise et externes Et un lien avec les coll gues trouver une rdation detravail favorable Sous pr texte de productivit on a rdev le niveau d exigence de polyvalence amp d autonomie On a diminu les postes de basse qualification Or ces postes peuvent favoriser l insertion On a donc diminu les possibilit s de sas dans l entreprise cda se voit par exemple en milieu hospitalier COMMENTAIRE D ARAVIS En g n ral il n y a pas qu une seule cause la ruptu re Parfois c est un d clic qui a l air b nin qui la d clenche p
50. n dipl me de tuteur Pour le tutorat il faudrait invente de nouvales modalit s peut tre les salari s de l entreprise ou des salari ayant quitt l entreprise retraite ou des salari s temps partid en phase de d part Concernant la notion de tutorat amp d apprentissage une vraie mission r mun r e est un facteur de r ussite Plus les publics sont en difficult amp plus il faut un tuteur favorable la coop ration n est pas souhaitable que le tuteur soit temps plan sur sa fonction de tutorat COMMENTAIRE D ARAVIS C est bien dans le cadre du travail que l int gration se fait Le tutorat repose sur un rep rage et une r partition des r les et l affectation des moyens Mais le tutorat ne doit pas reposer sur une seule per sonne car celle ci risque alors d tre isol e tout comme la personne ins rer C est pourquoi nous pr f rons parler d une fonction tutorale qui s assumerait avec l ensemble de l entreprise Comment stabiliser des personnes en rupture d emploi dans les entreprises C est en analysant avec les chefs d entreprises leurs difficult s socia les et leurs besoins en personnel en cherchant avec eux l opportunit d accueillir un nouveau salari que nous avons pu constater que l in sertion est possible pour des per sonnes tr s loign es de l emploi Le processus qui vise faire rentrer une personne dans l entreprise
51. n moment ou tout le monde apprend Il ne s agit pas d valuer mais de comprendre une situation Il n y a pas de crit re d valuation KG A l issue de la rencontre l employeur et le salari d cident d eux m mes des objectifs et donc des points traiter lors des r unions suivantes F comme FONCTION TUTORALE voir TUTORAT FRAGILITE D s lors que l on parle d insertion on a tendance a penser que ce sont les personnes qui sont fragiles Mais c est plus compliqu que cela Il y a des situations fragiles comme les p riodes de changement Et qui peuvent tre fragilisantes L individu faible a donc le pouvoir de renvoyer ce collectif sa propre fragilit Le collectif ne ur se voit pas comme fragile mais l individu le renvoie ses difficult s Sur la fragilit ce sont en effet les entreprises qui sont fragiles Une entreprise peut disparaitre On est dans un sch ma caricatural Les individus ont entrer dans un mod le or le cadre est tr s fragile H comme HOMARD e Concept emprunt a Fran oise Dolto qui d crit la situation de l adolescent comme le complexe du Homard qui pour grandir perd sa carapace et devient le temps de sa mue extr mement fragile L emprunt s arr te l e Le temps de l int gration revient vivre la mue du homard La personne qui arrive perd ses r f rences et rep res anciens et reste nu le temps de reconstruire les nouveaux rep res et moyens d act
52. n ne peut arriver seul une situation d insertion dans une entreprise avec les personnes qui sont en difficult il faut n cessairement que plusieurs personnes s associent pour y parvenir et parmi elles les per sonnes qui ont connu des diffi cult s car elles sont en capacit d exprimer les r elles difficult s COOPERER C EST LE CONTRAIRE D UNE INGENIERIE DE BUREAU D ETUDE e La dimension principale de la m thode qui favorise l insertion repose sur la co laboration Il s agit de mettre en uvre des ressources et des moyens exis tants pour optimiser les ressour ces et les effets e Les m thodes ne se livrent pas en tant plaqu es ni par forma tion sous formes directives car cela ne produit pas d effet Les m thodes s laborent se pen sent a partir des conditions des contraintes des particularit s r unies Le travail de coop ration est un travail d association d acteurs pour laborer les modalit s sp cifiques qui conviendront au ter rain particulier et seront appro pri es mises la main des acteurs concem s C est un travail de maieutique d accoucheur de m thode que ARAVIS a essay de faire pour cr er ces coop rations COOP RER C EST RECHERCHER DES COMPL MENTARIT S Un travail qui ne vise pas rajouter des feuilles au mille feuilles mais favoriser des coop rations entre acteurs Des solutions ne peuvent tre trouv es que si plusieurs acteurs se mettent
53. ne p dagogie Seulement de reconsid rer nos grands par tages entre forts et faibles indivi dus et collectifs En second lieu il y a la question de l articulation entre l individu et l entreprise Dans le film et dans nos d bats elle a beaucoup port sur le probl me des r gles Les personnes en insertion les jeu nes ne se plient pas ou tr s diffi cilement aux r gles et en tout premier a celle de la ponctualit Je me demande si cette question des r gles qui se pose pour tout nouvel arrivant dans l entreprise ne devient pas un enjeu tout parti culi rement charg quand il s agit de personnes en insertion Est ce qu inconsciemment on ne multi plie pas pour eux les preuves au del de ce qu on ferait pour un recrutement normal Derri re cet enjeu portant sur les r gles on pressent que se joue toute notre angoisse Et du coup la r gle devient un peu comme la statue du commandeur menacante et non n gociable On a aussi beau coup voqu le probl me des rep res et je crois que les deux questions sont li es mais ne sont pas confondues Pour certains elles le sont les rep res seraient les r gles que l on doit inculquer l individu et auxquelles il doit se soumettre Mais les rep res ne sont ils pas beaucoup plus que cela Ils renvoient la question du sens la culture l histoire du collectif de travail de l entreprise et c est partir de tout cela que se sont fabriqu es
54. nt En serions nous capables nous m mes E comme ENTRETIEN TRIPARTITE L entretien tripartite est un des moyens de l int gration C est le moment sp cifique d un travail entre trois acteurs un repr sentant de l entreprise souvent un tuteur la personne nouvellement embauch e et un r f rent externe Ses objectifs sont e de conforter les personnes dans leur place et leur r le afin que le nouveau salari puisse faire son travail rester dans l entreprise et que le tuteur puisse l accompagner v rifier que cela marche ajuster les moyens n cessaires donc il s agit de se centrer sur le travail r el effectuer sur les moyens pour le faire sur la fa on d en parler et de lever les risques de tensions ou de rupture avant qu il ne soit trop tard C est assurer un travail de r gulation de m diation e de soutenir le travail du salari et donc les acquisitions professionnelles donc formuler identifier les acquis identifier les manques les carts et rechercher les solutions pour les combler r unir des moyens nommer des tapes de progression fixer les objectifs d lais et calendrier de l tape suivante PORT m W e de prendre en consid ration la situation de travail et pas seulement le poste et la personne C est donc une instance de r gulation de validation d acquis de consolidation de d cision sur les moyens tapes de progres d acquisition aussi car c est u
55. nt au del des modalit s de recrute ment Au sein de l entreprise des liens sont tablis entre la demande tourn e vers l ext rieur de l entreprise et les gran des fonctions internes prise de conscience que le recrutement r ussi n est pas juste trouver la bonne personne mais qu il d pend des grandes fonctions GRH recherche de solutions partir des causes internes des difficult s de recrutement Au niveau local mise en place d un plan d action multi partenaires le PIRAMIDE Plan d int gration Rapide et par des Moyens Innovants des Demandeurs d Emploi dans le bassin d Oyonnax Mise en place ou mise en coh rence de moyens d action par exemple le suivi dans l emploi des nouveaux arrivants afin de favoriser leur stabilit et la relan ce du dialogue social avec la table ronde paritaire d Oyonnax LES CONCEPTS CLEFS e La PYRAMIDE du Plan PIRAMIDE Un sch ma repr sente les liens entre le recrutement et les gran des fonctions de la GRH Il s oppo se l id e du recrutement vu comme une activit isol e et met tant seulement en lien la fonction de d cision de l entreprise avec l ext rieur Pour r ussir un recrutement non seulement les crit res sont consid rer mais aussi les condi tions d accueil et d int gration le contenu du travail ses conditions de r alisation les comp tences mettre en uvre et l accompagne ment de leur volution les condi tions et
56. nt commun de l insertion et des difficult s de recrutement c est l int gration M comme M THODE 6 e Articulation entre d une part des politiques et d autre part les r alisations concr tes C est ce qui permet l appropriation des directives et leur traduction e En insertion il n y a pas de m thodes recettes mais des m thodes processus o laboration r alisation avec coop ration prennent sens Il ny a pas dans l insertion d une part des dispositifs et d autre part des acteurs de bonne volont Il s agit de d passer le stade du dispositif qui contribue l enfermement et de penser avec les autres e C est le positionnement et la valeur ajout e d ARAVIS d analyser les processus de d cortiquer les probl mes de faire prendre de la distance Il s agit de donner aux acteurs la possibilit d avoir une meilleure intelligence du syst me la fois par une vision plus large plus globale et par une vision op rationnelle et concr te partir des exp riences comment g n raliser des m thodes L inter action du travail et du hors travail ce n est pas le m tier de l entreprise D o la n cessit de coop rer Le seul lieu o les partenaires syndicaux ont t int gr s la construction o l on partage le suivi c est ARAVIS xX R comme LUN A i REFERENT EXTERNE 6 R GLES 6 RISQUES RUPTURE 6 Mani re de nommer le tiers
57. perspecti ves Pour les salari s d ARAVIS c tait l occasion de montrer une partie du travail de pr senter certains l ments d une probl matique complexe qui ne se laisse pas bien voir tout en donnant la parole aux partenaires sociaux Nous avons voulu que ces partenaires d battent avec l quipe d ARAVIS en dehors de tout enjeu de n gociation avec l esprit libre pour penser imaginer inventer et anticiper Ce document s il cherche refl ter les travaux de cette journ e n en est pas un compte rendu Il doit plut t permettre de partager plus largement cette r flexion au sein des organisations syndicales de salari s et d employeurs et aussi au sein des organismes divers avec lesquels ARAVIS collabore ou peut collaborer D autant plus que ces travaux ont entre autres mis en vidence l importance et le besoin de construire des partenariats efficaces au service des entreprises et des personnes Remerciements Nous tenons ici a remercier tous les participants a ce s minaire pour leur contribution active lors de cette journ e et aussi lors de sa pr paration Vous tes e partenaires sociaux des organisa tions CFDT CFE CGC CFIC CGPME CGT FO MEDEF UPA et certains d entre vous ont partici p activement aux r unions avec les acteurs de l insertion e financeurs Direction R gionale du Travail de l Emploi et de la Formation Professionnelle Conseil R gional ANACT
58. ps 5 propos du pilotage le niveau politique est indispensable Le r le de la R gion est de d finir le cadre de fonctionnement et de finance ment Ceci exige une reconnais sance de l gitimit et des com p tences tous les niveaux dans les quipes ainsi que de la dispo nibilit Pour les territoires sur l op ration nel il n y a pas de mod le pr d fini Le pilotage implique les niveaux du politique et de l op rationnel et exige un souci syst matique de l valuation centr e sur ce que produisent ces processus En guise de conclusion quel est le r le d ARAVIS dans tout cela N est il qu un acteur de plus Depuis douze ans ARAVIS conduit plus un travail de m thodologie de m diateur de d cloison neur qu il ne se positionne comme celui qui voudrait battre la mesure L insertion domaine de complexi t Revenons a des id es sim ples pragmatiques au dela des enjeux des intervenants divers il y a la r alit du rebond de la per sonne porteur d espoir date a NON ACCOMPAGNEMENT D ACTEURS e ARAVIS n est pas un chef d orchestre ni un acteur de plus dans l insertion mais intervient en appui des acteurs qui eux m mes r alisent le travail de l insertion e L accompagnement dans le secteur de l insertion renvoie g n ralement l appui donn a une personne consid r e comme fragile dans sa d marche d emploi Or ce qui est fragile c est une situation de changement
59. publics non professionnels Le PUE en lien avec l ANPE et l en semble des op rateurs de l inser tion ont mis en place un dispositif de recrutement et de suivi dans l emploi qui s appuie sur des moyens communs et oblige rechercher des pratiques commu nes 400 postes sont pr vus L action a d marr en 2003 Elle durera 3 ans environ 6 6 6 6 6 Les id es fortes issues des d bats et les commentaires d ARAVIS M id e 1 Qui pilote Quelle est la place des politiques et quelle est l utilisation des ressources financi res On a le sentiment aujourd hui que personne n a une vue globale des diff rents dispositifs et acteurs qui travaillent dans le champ de l insertion De plus ils doivent se partager les fonds publics ils ne sont donc pas incit s coop rer Face la pr carit l exclusion il y a besoin de plans d action il y a une n cessit de pilotage Mais il faut un espace d initiative Les financements publics faussent les r gles Les op rateurs sont en comp tition pour acc der ces fonds il ne faut pas que les pouvoirs publics les mettent en comp ition Les institutionnds mettent les acteurs en situation de coop ration de principe forc La coop ration n est pas une fin c est un moyen Le probl me actud sur le territoire c est de voir comment cda se passe sur les emplois voir les actions dela M TRO de Grenoble amp de M ontmdian dan
60. res sociaux est reconnu dans la construction du projet et dans cette dimension de Gestion des Ressources Humaines Locales Chapitre 3 Oy Arr ts sur annexes des clairages compl mentaires Le point de vue de deux experts Genevieve Decrop sociologue directrice de la MRIE La MRIE a t cr e en m me temps que la mission insertion d ARAVIS pour faire connaitre les processus d exclusion Je suis frapp e du choc que pro voque en nous tous la s quence ou un homme en r insertion quit te l entreprise au bout de trois jours C est le point culminant du film Nous ne sommes pas ici interrog s en tant qu individu au travail mais dans toutes nos dimensions humaines Nous avons donc ici tr s certainement un tr s bon objet travailler et ce plusieurs niveaux En premi re approche j en distinguerais trois qui sont autant de lieux d articula tion l articulation entre l individu et le collectif de travail l articula tion entre l individu et l entreprise l articulation entre deux mondes celui de l insertion d pendant de politiques publiques et celui de l entreprise prise dans le march D abord l articulation de l individu et du collectif On se le repr sen te comme un face face entre deux entit s s par es et sans commune mesure et on braque le projecteur sur le p le faible l indi vidu On sous entend que le col lectif est fort et en quelque sorte inalt
61. rofessionndle s envisage au niveau du territoire SSL COMMENTAIRE D ARAVIS Les gens ne peuvent pas s int grer si l on ne prend pas en compte en partie leurs parcours sp cifiques et ce quel que soit le travail Certains candidats l emploi sont tr s loin de la situation de travail et si l entreprise ne se penche pas sur cette r alit l chec menace Mais par ailleurs il faut faire tr s attention tout savoir sur la personne est diff rent de associer la personne qui tend prendre en compte dans le travail ses sp cificit s et ses savoir faire Il faut viter le risque de mettre en place le contr le des personnes car il serait n faste bb 6 WM M id e 4 Quelle coop ration avec les partenaires sociaux C est aux partenaires sociaux de s occuper de l insertion Quelle est la place de la n gociation Le travail sur l insertion se passe t il au niveau des institutions syndicales ou au niveau des quipes Je ne vois pas au san des partenaires sociaux de grandes coop rations r gionales amp nationales sur cette question Au san de l entreprise il y en a faut agir sur le collectif Les partenaires sociaux en tant que repr sentants institutionnds je ne sais pas On n apprend pas l cole amp re un acteur territorial N ous devons encore apprendre mener ce dialogue social au niveau territorial local SSL COMMENTAIRE D ARA
62. s l emploi Il accompagne la p riode de fragilit e L entretien tripartite est un support m thodique privil gi pour assurer ce suivi te On consid re que l insertion est r ussie quand la personne est dans l entreprise C est pourtant l que cela commence il faut trouver des moyens pour accompagner dans l emploi e Apres la m thode c est la premi re chose dont on a besoin et dont on manque le plus pour l insertion Avec l acc l ration des syst mes de production et de transmission et la recherche de gains de productivit le ph nom ne de manque de temps se renforce e Pourtant il faut prendre le temps pour faire et r ussir le travail d insertion Mais le temps investi au d part est r cup r ensuite tous les acteurs de l insertion qu ARAVIS a soutenus remarquent l utilit et l efficacit des m thodes de diagnostic d analyse d accompagnement longues au d part rapides d s qu elles sont appropri es Ce qui pose question c est la diff rence entre le chef d entreprise de BTP qui dit il faut Nt foncer et le responsable de la mission insertion qui dit il faut du temps L cart est criant Le temps est la mesure de la productivit et de la construction de l humain Ce sont deux temps qui ne sont pas r conciliables pour un individu et que pourtant l entreprise demande FORT D TUTORAT et FONCTION TUTORALE e R le assur par l entreprise pour int grer un nouvea
63. s le secteur du b timent e amp travaux publics Pour r ussir il faut introduire de la n gociation le collectif de travail est une donn e majeure Letutorat aussi est important Et au niveau territorial il s agit de construire un projet amp d valuer ce que cda produit Qudle coh rence Uniformiser les actions amp les dispositifs n est pas la solution Quand les situations sont dures amp contradictoires la coh rence n est pas l uniformisation Une ligne de pilotage uniforme ce n est pas une solution Il faut faire une s paration entre le technique le dispositif M ode d emploi amp tout le travail d accompa gnenent amp le politique qui se d cide au moment des dections Une fois que les dections ont eu lieu c est aux techniciens de faire leur travail CSSS COMMENTAIRE D ARAVIS Qu est ce que le pilotage Nous entendons nous sur le terme Pilotage technique ou pilotage politique Sur la question de l insertion il y a une n cessaire articu lation entre les politiques conomiques relance de l entreprise et sociales lois de coh sion sociale et les actions locales les objectifs des coop rations sur le territoire sont d articuler les actions entre elles de faire en sorte qu il existe une coh rence et des r pon ses ajust es aux besoins locaux Mais aussi d innover et d assurer la continuit d valuer d analyser les r sultats globaux ceux de la coop ration ceux qui sont r
64. s sont e une meilleure diffusion des m thodes d insertion e une reconnaissance des acteurs e un largissement des points de vue sur l insertion et sur les m thodes e des r sultats en termes d emploi et d insertion e LES CONCEPTS CLEFS e Le suivi post recrutement est une clef de r ussite Il se fonde sur l analyse de la situa tion de l entreprise le rep rage des risques de rupture et la recher che de solutions Trois acteurs r alisent ce suivi tuteur r f rent externe et nouveau salari C est un moyen d action pour sta biliser et r ussir l int gration Les charg s de mission Mode d Emploi du Medef confirment que cet accompagnement post recrute ment a permis d am liorer leurs r sultats d insertion Nous avons travaill avec eux sur l analyse des causes de rupture des nouveaux salari s et sur le concept de suivi post recrutement Idem avec les charg s de mission emploi inser tion de l UPA e La capacit d insertion se d multiplie par la diversification des trans ferts diff rents r seaux dans la r gion consultants charg s de mission patronaux e animation de huit neuf groupes de consultants en 1999 et 2000 e transfert aux consultants RTT et de l appui conseil RTT e formation des prospecteurs PAPEP e sensibilisation dans l entreprise e autres transferts plus courts sur le m me concept ou dans des territoires d intervenants e Le transfert
65. saires entre ce qui se passe dans le travail et ce qui se passe en dehors de l entre prise Il se concr tise par des temps de rencontres entre les trois parties les partenaires repr sentants des enjeux diff rents le tuteur qui repr sente l entreprise le nouveau salari qui doit se familiariser avec son nouveau tra vail et le r f rent externe nomm aussi accompagnateur etc qui aide r soudre les pro bl mes sociaux Ce r f rent exter ne doit parfois aider donner du sens aux actes du nouveau salari incompris des personnes de l en treprise et par un travail rapproch avec le tuteur d entreprise aider au travail ll est important d adapter ce suivi a chaque entreprise avec les salari s Nous avons travaill avec les par tenaires sociaux syndicaux pour les aider rep rer les points clefs du tutorat accompagner concr tement les acteurs de l insertion interne l h pital accompagner globalement les acteurs y com pris la direction dans ce r le d insertion Travail sur la reconnaissance du travail des tuteurs par exemple dans un entrep t logistique mise en place d une proc dure interne et de primes reconnaissant ce tra vail sp cifique M id e 3 Coop rer oui Mais comment viter le risque d une usine gaz L articulation et la multiplication des partenariats cr ent des risques de complexit et peuvent conduire disperser les fonds publics ll
66. situation de recherche d insertion il faut permettre la construction d un projet personnel puis pros pecter les emplois avec une approche cibl e d offreur de com p tences type de savoir faire et accompagner la personne pour son int gration qui sera r ussie si on a pu s appuyer sur une capaci t de rebond Est ce que les entre prises sont en capacit de faire ces d marches tr s lourdes Est ce que les dispositifs existants prennent suffisamment en comp te ces exigences d un processus et d un soutien personnalis s Quid des structures ad hoc 4 Le mille feuille de l insertion La multiplicit des acteurs et des intervenants la complexit des r seaux renforcent le besoin de coordination Diversit oui mais c est plus que cela foisonnement des structures multitude d instan ces posent la question de la vision globale du r le des acteurs et des modes de financement Comment s y retrouver Comment viter la dispersion la dilution d nergie On assiste un grand d bat sur la coordination qui veut peut jouer le r le de chef d orchestre Pourtant cette diversit est une n cessit une source de riches se a condition qu il y ait accepta tion et reconnaissance des diff rences volont de d cloisonne ment La coop ration est la seule voie Nous l avons vu tout au long de cette journ e des partenaires sociaux faire cet apprentissage n est pas vident et demande du tem
67. sociales et joue un r le de m diation dans la relation du futur ou nouveau salari avec les membres de l entreprise k WM Les id es fortes issues des d bats et les commentaires d ARAVIS M id e 1 L entreprise ne fait pas naturellement de l insertion Sans contrainte ou sans incitation l entreprise ne fait pas spontan ment d insertion Il faut que l entreprise ait des difficult s de recrutement ou bien qu elle ait y gagner quelque chose de pr cis Parmi les obstacles l insertion les contraintes de l entreprise II faut une volont souvent du dirigeant mais parfois les salari s peuvent amp re demandeurs ou un contexte de p nurie de main d uvre pour favoriser la volont d insertion amp l insertion effective Il y a cart entre les outils d finis le nombre d acteurs et les faibles r sultats Pour favoriser l insertion en entreprise faut il mettre en place une cotation sociale des entreprises COMMENTAIRE D ARAVIS Aujourd hui l incitation existe bien e Les entreprises sont en difficult pour recruter dans certains secteurs Cela les pousse a recru ter autrement voir la plaquette dit e par la MRIE et ARAVIS Un besoin en personnd Recrute autrement Un enjeu pour l entreprise un enjeu pour la soci t t l chargeable sur le site http www aravis asso fr e Par ailleurs le turn over et la difficult de Stabiliser le personnel sont so
68. sollicite des publics f minins sensibilise pr pare l AFPA forme sensibilise au m tier aide pr ciser une orientation assure le suivi en entreprise ARAVIS soutient les coop ra tions aide a formuler pr ci ser et participe a l valua tion de l action 6 6 6 Les id es fortes issues des d bats et les commen taires d ARAVIS M d e 1 La place de l entreprise C est la coop ration entre acteurs qui permet l ac compagnement dans l emploi Mais la place de l en treprise au m me niveau que les autres acteurs est d terminante l int gration se fait dans l entreprise On consid re que l insertion est r ussie quand la personne est dans l entreprise C est pourtant l que cda commence Prenons l exp rience avec les handicap s L quipe de travail se sent responsable dela bonne int gration de la personne handicap e Les partenaires sociaux sont associ s ce travail d int gration de m me que l encadrement intem diaire Par rapport au r le de l entreprise il faut proposer au che d entreprise des mesures d accompagnement plus fortes investir dans le tutorat II faut offrir des mesures attractives COMMENTAIRE D ARAVIS L apprentissage de la coop ration est fondamental Coop rer r pond des pr occupations e des entreprises ne pas avoir trop d interlocu teurs externes mais r soudre les difficult s d em bauche et tre s r que
69. t d une personne Une suggestion est faite dans un atelier de la Journ e des Partenaires Sociaux qui concerne l op rationnel mais qui pose une question politique voire thique mettre en place un syst me d information du parcours de vie des individus exploitable par les diff rents relais et qui apportera gain de temps d nergie et d efficacit car prise en compte imm diate d un parcours avec ses accidents Pour viter les checs il faut prendre en compte le parcours de vie du salari Souvent il est ignor en amont poids des institutions amp en aval entreprise On devrait outiller les acteurs pour faire remonter ce parcours de vie ce qui permettrait de d finir des points positifs mobiliser dans l insertion D accord l entreprise n a pas qu un r le de production M ais attention dle n a pas non plus qu un r le social Pourquoi ne pas fournir de dossiers de candidatures de parcours de vie Si une personne a gravit un peu partout a chaque fois on recommence le travail de re d cryptage de son parcours Ceda prend beaucoup de temps M ettons en place des syst mes d information qui fonctionnent La personne concern a un code d acc s ces informations Cada peut permetre le partage des informations entre diff rents acteurs de l insertion amp donc d viter les checs genre arr t apr s 3 jours de contrat Penser la mobilit des personnes d placements et volution p
70. u salari ou r ussir une volution professionnelle Il est confi un salari comp tent dans le m tier ou la t che du futur salari e Mais un tuteur qui porterait seul la responsabilit de l int gration d un nouveau salari pourrait se retrouver en situation difficile S il n a pas les moyens d assurer seul l apprentissage exemple dans une entreprise o le m tier de secr tariat est r parti sur plusieurs postes de travail et ne peut s acqu rir que gr ce l action d une quipe S les tensions entre les directives de productivit et d int gration sont trop contradictoires e ARAVIS pr f re la r f rence la fonction tutorale de l entreprise qui comprend la r partition des responsabilit s et l engagement de la direction la pr cision des objectifs et l organisation du tutorat par les niveaux hi rarchiques les moyens donn s pour assurer le tutorat dont le temps l association du collectif de travail l accueil et l int gration de la personne ar Par rapport au role de l entreprise il faut donner au chef d entreprise des mesures d accompagnement plus fortes investir dans le tutorat Ouvrage r dig par Dominique BRISSON Odile Maurice Desbat Avec la collaboration de Laurent Balas Alain Charvet Loes Mercier Christian Pin et toute l quipe d ARAVIS Coordination Francoise LUCE TEFFAUD Conception graphique MEDIACTIF L insertion concern
71. uire dans l entreprise Que se passe t il en trois jours LES COOPERATIONS ENTRE ACTEURS Une r union des partenaires CAPEB et ANPE Medef CGT CGC et UPA a permis de mettre en vidence l importance des coop rations entre les acteurs pour avancer sur les questions d insertion et d emploi LES COOPERATIONS SUR UN TERRITOIRE Les partenaires r unis a Grenoble d battent de l insertion sur un territoire quelles actions compl mentaires quels liens construire entre les acteurs Discussions avec les partenaires sociaux sur leur place dans les actions d insertion sur un territoire Comment le travailler ensemble EN GUISE DE CONCLUSION On est tous ici pour r ussir l insertion on s interroge Comment d caler son regard accepter le point de vue de l autre et faire avancer ensemble le probl me Le film ne proposait pas de conclusion mais ouvrait au contraire sur toute une s rie de questions Chacun tait invit les travailler dans les trois ateliers th matiques organis s au cours de la J ourn e des Partenaires Sociaux 2004 Lecture mode d emploi e Chacun des trois themes abord s lors de la Journ e des Partenaires Sociaux du 4 septembre 2004 fait l objet d un r sum du cas qui a lanc les d bats de l inventaire des principales id es d battues Les citations retenues sont des extraits des interventions des partenaires sociaux le jour de la rencontre En rev
72. ulent leurs sp cificit s en vue d un but commun Enfin investir pour tr s peu de personnes n est pas scandaleux et incite a mieux stabiliser ces personnes C est un investissement On ne doit pas focaliser sur la phase d apprentissage de l entreprise le savoir faire en mati re de ressources humaines est r utilisable dans d autres situations Ins rer permet de bien recruter AA lt A y k Comment d multiplier l action d insertion Les actions sont souvent de faible port e peu d embauches au regard des milliers de demandeurs d emploi en attente Former les op rateurs d insertion dans le cadre de formation action regroupant plusieurs op rateurs est un moyen de d multiplication e UNE ACTION PHARE LAPREMIERE FORMATION ACTION EN 1997 1998 Elle consiste accompagner les op rateurs d insertion dans leurs actes professionnels quotidiens Le transfert se fait par l action qui permet de passer de l id e com prise et partag e la r alisation concr te Par exemple pour largir les opportunit s d embauches au lieu de travailler sur l ad quation d fi nie comme la bonne personne pour le bon poste il s agit de e faire pr ciser les besoins du poste e faire identifier les savoir faire de la personne rechercher avec le chef d entre prise des solutions d ajuste ment soit modification d organi sation soit tapes d acquisitions professionnelles Les effet
73. urce de tensions et de questions qui incitent s appuyer sur des m thodes mises en uvre pour l insertion Comment l insertion est elle une r ponse aux difficult s de recrutement La reprise conomique en 99 2001 apporte l occasion de cr a tions d emplois l o la crise obli geait les restrictions Pendant vingt ou trente ans le fait de ne pas recruter a stopp le processus de formation interne les volu tions les promotions et m me parfois la motivation rester dans l entreprise ce qui peut sembler un paradoxe dans le contexte de crainte de ne pas retrouver du tra vail Dans un climat d intensifica tion du travail les pratiques d ac cueil et d accompagnement inter ne ont t d laiss es Les salari s sont en difficult pour les mettre en uvre aujourd hui Par ailleurs il faut faire face aux premiers d parts a la retraite en masse UNE ACTION PHARE EN 1999 2001 OYONNAX A Oyonnax il s agissait de trou ver des solutions a des demandes d entreprises en faisant correspon dre le besoin des personnes et le besoin des entreprises Pour cela e conduite de diagnostics dans 9 entreprises e conduite d un diagnostic temitorial avec des partenaires patronaux et des partenaires externes aux entreprises DDTEFP ANPE Organismes de formation e association des partenaires syndicaux LES EFFETS e Elargissement de l approche sur les difficult s de recruteme
74. urs d insertion Grenoble Une rencontre a t organis e l attention des partenaires sociaux d une part pour qu ils puissent entendre parler de la diversit des actions conduites sur un bassin d emploi et d autre part pour qu ils puissent mesurer l importance de la confrontation entre les acteurs d insertion afin qu ils travaillent en compl mentarit La d marche du PLIE de la METRO Comprendre le r le du lien entre acteurs de l insertion et entrepri ses a fait l objet d un travail en partenariat entre institutions associa tions et repr sentants d en treprises pour laborer une enqu te d une enqu te sur les pra tiques des acteurs de l inser tion toutes les structures d inser tion du bassin grenoblois ont accept de participer De nombreux chefs d entrepri ses et plusieurs personnes accompagn es nouvelles embauch es ou pas ont t aussi interrog es ll en a d coul un sch ma des modes de relation et des actes profes sionnels pour favoriser le par tenariat avec les entreprises le souhait de travailler sur les coop rations avec les servi ces publics de l emploi le souhait de conforter le sch ma et les m thodes avec les repr sentants des entreprises et les partenaires SOCIAUX Le cas des grands chantiers de la METRO Les entreprises de travaux publics de la M tro de Grenoble ont accept en r pondant l appel d offre d embaucher des

les repères d`ARAVIS pour aller plus loin

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