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Mémoire de Master ESSCA

1. gt L ensemble de ces missions fait l objet d une convention d objectifs et de gestion conclue entre la CNSA et l Etat 181 ANNEXE 12 Les services domicile en Europe Exemples choisis Royaume Unis Su de Espagne 182 1 Le Royaume Uni Le Royaume Uni se caract rise par une tradition de non ing rence dans les affaires priv es d o une politique familiale rendue peu active et la pr f rence donn e la gestion priv e jug e plus efficace que l aide sociale publique Les tarifs des services domicile sont lev s Les services sont rares pour les personnes d pendantes Ceci conduit reporter sur les femmes une grande partie de la prise en charge des parents g s et les contraintes li es l ducation des enfants On observe ainsi un bas niveau de f condit 1 63 enfant femme de nature compromettre le renouvellement des g n rations D autre part on observe le fort recul du niveau d activit f minin la naissance des enfants et l importance du temps partiel qui concerne pr s de la moiti des femmes actives Ces indicateurs sont les signes des difficult s rencontr es Le gouvernement afin de lutter contre la pauvret et d accro tre la population active f minine a d velopp une politique d actions incitative cr dits et d ductions d imp ts Les services sont offerts par des structures commerciales priv es Les classes favoris es y ont malgr tout largement
2. Table des annexes Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Annexe 9 Annexe 10 Annexe 11 Annexe 12 Services domicile services aux personnes Les entretiens Fiche de pr sentation Guide d entretien Les principales lois concernant le secteur des services domicile Evolution du nombre d heures travaill es selon les diff rentes modalit s d intervention Pr sentation de la plate forme de services domicile du Maine et Loire Anjou Domicile La loi du 2 janvier 2002 Les principaux m tiers et niveaux de formations La Validation des Acquis de l Exp rience T moignage de Tony Octavien Auxiliaire de Vie Sociale Les Enseignes Nationales La CNSA Les services domicile en Europe 128 ANNEXE 1 Diff rentiation Services domicile et Services la personne 129 PE NET OLOP AUISSSEP SPAS P BUYO DUN SU SNL IS FAI AUD ANDSIOT OP e sapay SAONE ASUS Juenjoui sasvuas ap a440 aun svep SUAWOI YOS LONEIS21d 21 0008 101 ej ap aapea a suep uequa auuosad e e saas FE en aa sJ Nnonsed WHWOP NE abs Sa 114 DIAJOS USERS SA9IAJAS aUUOSJad ej g SaIAJ9S s p aiydesB8oLeT Li Source Observatoire Caisse d Epargne 2006 130 ANNEXE 2 Les entretiens J ai r alis 14 entretiens Il s agit d entretiens semi directifs sur la base d un guide d entretien joint ci apr s
3. gardes d enfants 4 des interventions Ces interventions sont qualifi es de sociales car elles vont au del de l ex cution de t ches m nag res et comportent un aspect relationnel important Elles sont tr s r glement es par les pouvoirs publics qui ont un certain nombre de comp tences sur les publics fragilis s le Conseil G n ral pour les personnes g es et la famille la DDASS pour les personnes handicap es et les soins la CPAM pour les sorties d hospitalisation Ces interventions sont dites conventionn es Elles sont li es un financement fort des pouvoirs publics Ce financement a conduit une v ritable mise sous tutelle des organismes La marge de man uvre des associations semble faible et le rapport de force d s quilibr entra nant dans une certaine mesure un rapport de domination de la tutelle Afin de diversifier leurs actions et leurs financements mais aussi pour b n ficier des opportunit s offertes par un certain nombre de lois sur l acc s des populations non fragiles aux emplois familiaux par une solvabilisation croissante des familles d duction fiscale de 50 mise en place du Titre Emploi Service en 1996 remplac par le CESU en 2006 certaines structures prestataires se sont diversifi es en touchant des publics plus solvables aux travers des services dits domestiques entretien de la maison et travaux m nagers soutien scolaire garde d enfants jardinage Ces
4. 114 Tableau 6 Exemples d actions mener collectivement Actions D tail Travailler la consolidation des financements du secteur Les emplois de services domicile ne g n rant pas de gains de productivit co t salaire il faut trouver des financements permettant le d veloppement des services pour r pondre aux enjeux de demain Plusieurs mod les de financements s affrontent d apr s JL Laville 2007 Soit par une politique de solvabilisation de la demande habitude fran aise qui le d faut de contribuer d valoriser la valeur du travail r alis et donc pr cariser les emplois Soit un financement par l augmentation de la pression fiscale imp t sur le revenu cotisation patronale ou imposition des b n fices des entreprises l instar de certains pays scandinaves qui permet de sortir de la logique des faibles r mun rations pour les intervenantes en valorisant leur travail Il s agit de ne pas chercher tout prix d valuer les prix des services mais au contraire les mettre en valeur au travers de ce que les b n ficiaires des services peuvent r ellement payer Cette option est int ressante car fait jouer la solidarit nationale deux niveaux gt celle permettant de faciliter l acc s tous aux services familles en activit et personnes vuln rables en pratiquant par exemple des tarifs en fonction des revenus des personnes gt et celle
5. Aide domicile est un m tier ou encore une activit c est dire un ensemble de t ches qui mises bout bout construisent un ensemble coh rent La professionnalisation sous entend un filtre d acc s la profession sanctionn e par une formation et l obtention d un dipl me et suppose que n importe qui n y a pas acc s Or l emploi des aides domicile ne r pond pas ce crit re dans l imaginaire commun m tier de femmes et va l encontre des politiques de l emploi Quand on voit le nombre de comp tences n cessaires acqu rir pour faire ces m tiers on est loin des petits boulots Ces propos nous indiquent bien que l image qui colle ces m tiers est pour beaucoup dans cette non professionnalisation persistante Mais on voit bien aussi qu il ny a pas que l image qui emp che cette professionnalisation La structuration m me du secteur sa diversit son manque d encadrement et d organisation voire le manque de recul de l encadrement et de l organisation sont un tout emp chant non pas la mont e en comp tences des personnes mais emp chant l mergence de vraies professions au travers de la reconnaissance de la r mun ration et de l accompagnement A partir de cette remarque se dessinent alors les enjeux de cette professionnalisation 2 2 Les enjeux de la professionnalisation du secteur Professionnaliser Pourquoi Pour qui La professionnalisation du secteur est semble t il un axe majeur des
6. Nous proposons une d finition en quatre points 2 1 1 Notion de comp tences reconnues La notion de comp tences s entend au travers de savoirs savoir faire et savoir tre indispensables et reconnus et reconnaissables par l ensemble de la branche professionnelle Ces comp tences permettent d atteindre une performance attendue de tous Cette reconnaissance par les pairs ou cette attente partag e est importante et caract ristique d une profession C est elle qui permet la mobilit professionnelle d une structure une autre mais galement la notion de parcours professionnels savoir l volution de carri re La professionnalisation int gre donc cette notion de carri re et de parcours possible dans un m me secteur d activit Cette reconnaissance permet de se poser et de s imposer comme une professionnelle Elle contribue la valorisation et la reconnaissance d un individu Cela permet de ne plus tre consid r e comme une bonne tout faire ou une journali re gt Cette reconnaissance des comp tences par les pairs mais aussi par les b n ficiaires l entourage la famille est importante pour se d finir soi m me et se sentir appartenir une communaut professionnelle C est m me certainement une condition sine qua non Nous voyons bien ici que la notion de comp tences reconnues n est pas acquise concernant les m tiers du domicile 7 voir figure 4 p 56 Propos recueillis lor
7. 2002 Ce tableau nous permet de visualiser rapidement les diff rents niveaux et diff rentes missions de chaque personne de l encadrement dans l organisation de la structure Cependant il ne s agit l que d une logique r cente car longtemps dans les structures la distinction des t ches et des comp tences entre direction et encadrement interm diaire tait informelle situation essentiellement due comme le souligne Martine Quinette 2006 au mode de recrutement traditionnel recrutement interne aucune formation n tant obligatoire Souvent anciens travailleurs sociaux ou aides domicile les encadrants taient au contact direct des b n ficiaires plus que concentr s sur la gestion administrative commerciale et budg taire Depuis 5 6 ans on observe un renouvellement des conseils d administration et des postes de direction L environnement se complexifiant profils et exigences des b n ficiaires financements les profils changent et tendent tirer les structures vers le mode d organisation d crite dans le tableau ci avant 67 Martine Quinette Directeurs d tablissements et cadres interm diaires la redistribution des cartes ASH Magazine janvier f vrier 2006 68 Dans le d veloppement qui suit nous nous attacherons regarder de plus pr s qui sont ces encadrants et quelle est leur mission Nous aborderons ensuite les enjeux soulev s par l organisation du travail dans le s
8. Evolution du nombre d heures travaill es selon les modalit s d intervention 152 1994 2004 selon la modalit d intervention Evolution du nombre d heures travaill es dans les services aux personnes de E Organisme prestataire nombre d heures E Organisme mandataire nombre d heures E Emploi direct par un particulier hors assistantes maternelles nombre d heures E Emploi direct d une assistante maternelle r un particulier nombre d heures En millions d heures 800 p 1994 1995 5 05 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 204 Sources DARES 2006 Evaluation Caisse d Epargne QUE Ze E il al E Nombre d emplois familiaux assistantes maternelles En milion d emplois 153 ANNEXE 5 Anjou Domicile La plate forme des services domicile du Maine et Loire Pr sentation tir e de son projet associatif Projet associatif adopt lors de l assembl e g n rale extraordinaire le 22 mars 2006 154 Anjou Domicile Les Finalit s Buts et Valeurs d Anjou Domicile La vocation de l Association est de porter l enjeu du d veloppement des services la personne sur le d partement du Maine et Loire Cette finalit est poursuivie par des acteurs d horizons diff rents rassembl s autour d int r ts communs pour mener des projets partag s lls s organisent ainsi pour 1 1 R fl chir ensemble aux enjeux probl matiques et volu
9. d s l instant o on le fait chez soi pour soi dans son propre espace d intimit Mais c est parce qu on le fait chez les autres et pour les autres qu il faut tre un professionnel L approche de l autre et de son intimit n est pas simple ni inn Etre capable de r pondre un besoin sp cifique suppose d tre capable d en avoir saisi la mesure Aussi la formation et la qualification sont indispensables l appr hension de ces m tiers Non seulement elles permettent l acquisition de comp tences minimales mais elles permettent d installer un filtre d acc s ces m tiers Ce filtre contribuera en changer l image 120 Ainsi ce secteur deviendra un vrai secteur et cessera enfin d tre la solution miracle pour r soudre la probl matique du ch mage et donner des petits boulots des personnes sans comp tences requises pour r pondre aux besoins et aux enjeux On voit bien ainsi que la professionnalisation n est pas si simple mettre en uvre dans ce secteur peu ordinaire car elle remet en question l image de ces m tiers de femmes et donc l image des femmes dans la Soci t Les emplois pr caires interrogent fortement le travail des femmes en g n ral L enjeu de l mergence de ce secteur au travers de la professionnalisation est donc aussi une cause largement f ministe L essor du chromosome X du secteur des services domicile via la professionnalisation interroge donc plus lar
10. domicile rejoint m dico sociale besoins sociaux le secteur sanitaire mise sous tutelle des Conseil G n raux mise en place de la tarification cr ation du Fonds de Modernisation de l Aide Domicile pour le financement de la modernisation des structures 2004 PAJE Prestation d accueil du Jeune Enfant Prise en compte des Mise en place de la PAJE premi re besoins sociaux solvabilisation rendue possible pour la garde d enfants en mode prestataire 2005 11 f vrier 2005 Loi Handicap Prise en compte des mise en place des MDPH Maison besoins sociaux d partementale pour les personnes handicap es lieu unique pour handicap s 150 ACH allocation compensation du handicap remplace les allocations pr c dentes 2005 25 juillet 2005 Plan Borloo Cr ation d emploi et lib ralisation organisation de l offre via des enseignes nationales mise en place du CESU avec ouverture sur la garde d enfants hors domicile int gration des nouveaux services dans le r f rentiel des activit s ouvrant droit la r duction d imp t mise en place de l Agence Nationale des Services aux personnes ANSP avec un repr sentant par d partement 2007 Loi du 22 f vrier 2007 sur les diverses mesures de coh sion sociale Solvabilisation de la demande mise en place du Cr dit d imp t pour les familles travaillant exclues pour les personnes d pendantes 151 ANNEXE 4
11. du secteur de son manque de lisibilit Elles nous permettent enfin d appr hender les diverses formes que rev t l emploi et leurs implications sur la pr carit observ e Figure 1 Repr sentation graphique du niveau d activit nombre d heures en 2004 Bi Prestataire dont MAD E Emploi Direct 14 22 O Mandataire 65 Sources DARES 2006 11 1 1 1 Le prestataire Il s agit du mode d intervention le plus organis et structur Les personnes travaillant dans ce cadre sont salari es d un organisme et interviennent au domicile de plusieurs familles b n ficiaires ou clientes de ces organisations Le seul r f rent donneur d ordre des salari s est la structure juridique employeur Les structures employeur sont soit des associations pour 77 ou des Centres Communaux d Action Sociale CCAS pour 20 f d r es ou non aupr s d organisations nationales l ADMR PUNAS la FNAAFP CSF FNAID l ADESSA 80 des structures sont f d r es aujourd hui en France Le reste 3 rel ve des entreprises du secteur marchand artisans ou en soci t s Le SESP est l organisation repr sentante d un certain nombre d entre eux En France on d nombre 2034 organisations qui emploient 210 000 personnes DREES 2004 Au total les prestations de services correspondent 22 du total des interventions domicile DARES 2006 Les services prestataires se composent en g
12. est ainsi qu appara t la premi re convention collective pour les travailleuses familiales premier m tier de l aide domicile CCN de 1957 qui sera reprise en 1970 en y int grant une v ritable reconnaissance de ce m tier Il faudra attendre 1983 pour le m tier d aide domicile Henri Nogu s L histoire de l aide domicile aux Personnes g es ou l impossible construction d un march Recherche ayant t pr sent e lors des Rencontre d bats de l Universit de Nantes sur Les services domicile aux personnes g es la place et le r le de l ESS Avril 2002 5 Aides sociales de caisses de retraite et allocations familiales vont financer tout ou partie des interventions r alis es par des organismes but non lucratif ADMR 50 ans de services domicile 1995 14 1 1 1 2 Actualit de l activit Les services prestataires interviennent en priorit aupr s des personnes fragiles et peu ais es lls sont d ailleurs essentiellement reconnus aupr s du grand public pour ces actions sociales comme le souligne l enqu te de l Observatoire Caisse d Epargne Les activit s consistent aux maintien domicile des personnes g es et handicap es qui repr sentent 58 de leurs interventions Soins infirmiers domicile interventions aupr s des familles en difficult Interventions de Techniciennes de l intervention Sociale et Familiale TISF ex travailleuses familiales
13. Assurer une mission d expertise d information et d animation e La CNSA accompagne la mise en place au 1 janvier 2006 des maisons d partementales des personnes handicap es dans chaque d partement MDPH La CNSA a ainsi un r le essentiel dans l animation du r seau des Maisons d partementales permettre l change d exp riences et d informations entre les d partements diffuser les bonnes pratiques d valuation individuelle des besoins favoriser la comparaison des services rendus aux personnes accueillies par les maisons d partementales e La CNSA apporte son expertise pour construire les r f rentiels nationaux d valuation de la perte d autonomie 180 les m thodes pour appr cier les besoins individuels de compensation La mesure de la qualit du service rendu par les MDPH les outils de programmation du financement des tablissements et services e La CNSA contribue l valuation de la qualit des aides techniques Elle favorise la diffusion d informations claires et de conseils pour la pr conisation de ces aides qui visent am liorer l autonomie des personnes e La CNSA est charg e d assurer la coop ration avec les institutions trang res ayant les m mes missions Elle adresse chaque ann e au Parlement un rapport qui dresse un diagnostic d ensemble de la perte d autonomie et de moyens mis en uvre pour y r pondre Elle formule des recommandations si cela s av re n cessaire
14. L conomie de la quotidiennet ed Liaison 2006 25 On remarque tout de suite que l emploi direct n est soumis aucun agr ment ni aucune formalit particuli re g n rant une in galit de traitement notable entre les syst mes L acc s une offre interm di e prestataire et mandataire est tout d abord uniquement r serv aux associations et CCAS garants de l utilit sociale n cessaire ce type d intervention cette poque La loi du 29 janvier 1996 autorise les entreprises b n ficier de l agr ment afin de booster l emploi dans le secteur Ce principe est repris par le plan Borloo qui favorise l entr e des structures priv es lucratives dans le secteur Cette d marche repose sur l id e que la libre concurrence devrait naturellement tre garante du d veloppement de l emploi et de la qualit L intervention de l Etat se manifeste autour de deux axes pas forc ment en coh rence l un avec l autre Ceux ci vont toujours mettre en difficult le secteur des services domicile en complexifiant son champ d intervention Ainsi il se retrouve de fait au confluent des politiques sociales vieillesse familles sanitaire et des politiques de l emploi Le secteur est ainsi continuellement balanc entre la cr ation d emplois et le d veloppement de la professionnalisation en r ponse des besoins sociaux 1 1 6 1 Les interventions pour endiguer le ch mage notamment partir des a
15. Quels perspectives pour ce secteur Apr s tout ce que vous venez de dire La professionnalisation vous appara t elle r ellement comme un moyen de sortir les m tiers de la pr carit Comment pourquoi Si oui pourquoi pas fait avant 148 ANNEXE 3 Les principales lois et mesures du secteurs des services domicile 149 Les principales lois et mesures du secteur des services domicile Ann e Loi Objectif Principe 1987 Loi du 27 janvier 1987 amendement Seguin Cr ation d emploi Exon ration de charges sociales patronales pour les de 70 ans et les personnes handicap es 1987 AGED Solvabilisation de Mise en place de l AGED allocation garde l emploi direct d enfant domicile 1991 30 d cembre 1991 Cr ation d emploi r duction d imp t de 50 des d penses engag es dans un service domicile mise en place de l association mandataire 1993 20 d cembre 1993 Cr ation d emploi Mise en place du Ch que Emploi Service 1996 29 janvier 1996 Lib ralisation des Ouverture aux Entreprises services Mise en place du Titre Emploi Service 1997 24 janvier1997 Financement des Mise en place de la PSD prestation sp cifique besoins sociaux d pendance 2001 20 juillet 2001 mise en place de PAPA Allocation Personnalis e d Autonomie Mise en place du FMAD 2002 2 janvier 2002 loi r novant l action sociale et Prise en compte des le secteur social de l aide
16. d avoir de l exp rience leur tait suffisant nous l avons largement voqu Souvent en situation d chec scolaire lorsqu elles taient dans le cycle obligatoire de formation elles en sont sorties sans qualification Ainsi pour beaucoup le retour la formation fait peur car repr sente l ventualit d un nouvel chec La crainte de ne pas tre la hauteur et de ne pas avoir le niveau requis est palpable D autre part pour certaines d entre elles la formation supposerait une pr alable remise niveau puisque la ma trise de l crit peut ne pas tre acquise La formation est toujours une remise en question de soi mais souvent dans le cadre des emplois domicile cette remise en question fait trop peur pour tre d pass e Pour d autres la formation qualifiante ne signifiera pas forc ment une augmentation de salaire alors pourquoi se former s il ny a pas de reconnaissance du dipl me ou de la formation par le salaire Avis et Rapport Le d veloppement des Services la personne rapport pr sent par Yves V rollet 2007 Coordinatrice d Anjou Domicile 61 gt Des qualifications qui n apportent pas de satisfactions Comme le soulignent les aides domicile rencontr es dans le cadre des entretiens mais galement B Croff 2007 des personnes ayant obtenu leur DEAVS ne veulent plus faire le m nage consid rant qu il s agit de t ches serviles destin es aux cat gories A Les structures
17. domicile appara t cependant tre dans une phase particuli re Le nombre croissant des probl matiques soulev es li es la grande d pendance des personnes de plus en plus g es a mis jour la n cessaire mise en place de formations et de qualifications pour acqu rir les comp tences obligatoires pour appr hender l intervention aupr s de ces publics sp cifiques Si chacun s accorde dire qu un certain nombre de comp tences est n cessaire comme l indiquent les personnes interrog es lors des entretiens le co t occasionn par l l vation du salaire principale composante du co t du service des personnes plus qualifi es n est pas forc ment en accord avec les politiques budg taires des financeurs de ces services Conseil G n ral et CRAM notamment ni des familles elles m mes On se retrouve donc dans un paradoxe fort de qualification moindre co t C est ce nivellement par le bas qui emp che constamment la v ritable transformation de ce m tier en profession Mais le paradoxe est de plus en plus criant et force est de penser que les choses vont changer 38 1 2 1 4 Les nouveaux services Si l aide aux personnes g es les services aupr s des enfants ou des familles domicile et la prise en charge des t ches m nag res constituent l essentiel de la consommation des services domicile de nouveaux services mergeants s ouvrent en r ponse des besoins dont l expression est r cente et encore li
18. domicile diffus e en 2004 58 En effet face aux financements des interventions par le Conseil G n ral la CRAM qui ne suivent pas toujours les associations ont tendance privil gier cette qualification moins co teuse et reconnue de qualit Le DEAVS qui avait t mis en place pour l intervention aupr s des personnes les plus d pendantes et pour la reconnaissance du m tier se voit supplanter par cette formation qui n ouvre pas acc s au m me niveau de qualification B au lieu de C et donc pas la m me r mun ration Il s agit l encore du nivellement par le bas contribuant la difficult d acc der une r elle reconnaissance une r elle qualification et donc une r elle r mun ration L obtention du dipl me n est cependant pas la garantie d une augmentation de la r mun ration En effet si une personne s engage titre personnel dans une VAE son employeur n est pas dans l obligation de la r mun rer plus Les personnels form s par les associations formations qualifiantes ou non sont les personnes ayant d j une certaine anciennet souvent de 2 ans tude d Acor Conseil pour Anjou Domicile 2004 D autre part 70 des personnes form es sont des personnes ayant entre 31 et 50 ans On remarque cependant que la part des personnels form s avant 30 ans est en large augmentation de 2 6 en 2001 contre 30 en 2002 Les personnes form es ont galement en g n ral plus d un mi te
19. financeurs et institutions Pour affirmer un encrage territorial Pour tre plus r actif l environnement Bien noter ordre des r ponses 140 Pour radiquer l emploi direct Qu attendez vous de la professionnalisation du secteur impact Attentes Souhaits 5 Moyens mettre en uvre pour professionnaliser le secteur comment 141 Estimez vous tre dans une structure o la professionnalisation est prise en compte avez vous mis en place des mesures de professionnalisation Quels moyens avez vous ont t mis en place ou comptez vous mettre en place pour professionnaliser votre structure Comment professionnaliser les SAD Libre r ponse 142 Question orient es selon les interlocuteurs Est ce que cela pourrait pass par Changer l image des m tiers Changer l image du secteur Au travers de quoi D velopper la Qualit certification D finition qualit Comment agir sur la qualit Pour qui Pourquoi mettre en place norme qualit Contenu de la norme et pourquoi telle ou telle norme Y a til d autres moyens d obtenir la qualit Cons quence de la mise en place de la gestion de la qualit 143 La formation Pour qui intervenants cadres b n voles Qualit de ce qui est propos e pour r pondre aux enjeux R ponses aux besoins enjeux Y a t il une volution dans l offre dans
20. gr e et assum e car elle permet d agir sur la professionnalisation du secteur et donc de briser la spirale de la pr carit Les structures associatives de l ESS doivent concevoir la communication et la d marche commerciale comme des outils n cessaires Car comme tout outil import du secteur marchand la communication peut s int grer durablement dans l ESS il faut cependant l adapter pour la mettre au service des finalit s poursuivies par la structure Le directeur d une entreprise de services domicile rencontr pour un entretien fait part de sa conception de la communication comme tant un moyen de professionnaliser l ensemble du secteur En septembre 2006 il a mis en place une campagne de publicit importante sur Angers au moyen d affichage 4X3 notamment C tait la premi re fois qu une structure du domicile communiquait de cette fa on sur le Maine et Loire Pour lui la communication est int ressante plus d un titre En d veloppant la notori t en mettant en avant la qualit des services les avantages de la prestation au travers de la publicit on d veloppe les ventes de prestations et donc le nombre d heures disponibles pour les salari es La communication permet galement de justifier aupr s des clients le co t des prestations et donc de les rassurer sur ce point Ils savent o va leur argent D autre part une campagne de communication ambitieuse rassure et valorise les interve
21. gt Il est moins co teux que la prestation de service environ 11 85 h brut charg pour un d butant au SMIC gt Son utilisation a toujours t encourag par les pouvoirs publics en le solvabilisant Exon ration totale des charges sociales patronales pour les personnes g es de de 70 ans et les personnes handicap es sans condition de ressources ni de d pendance c est l amendement S guin en 1987 Cette exon ration sera ouverte aux associations en 1993 loi du 27 janvier 1993 mais jusqu hauteur de 30 seulement La mise en place de l AGED Allocation Garde d Enfants Domicile mise en place en 1994 qui consiste dans la r duction de 50 75 des charges sociales patronales pour l emploi d une garde d enfants domicile attribu e par les CAF Celle ci sera remplac e en 2004 FEd ration Nationale des Particuliers Employeurs FEPEM www FEPEM fr 20 par la PAJE Prestation d Accueil du Jeune Enfant qui pour la premi re fois prend en compte les diff rents modes d intervention prestataire emploi direct En 1993 loi du 20 d cembre 1993 c est la mise en place du Ch que Emploi Service d velopp notamment gr ce aux nombreuses campagnes successives de publicit organis es par le Gouvernement pour la mise en place du Ch que Emploi Service depuis 1996 Signez c est pay Toutes ces mesures font que le co t du service par l emploi direct est largement moins lev dans le cadre de l
22. hender la notion de professionnalisation que nous tudierons dans la seconde partie du m moire 1 2 4 1 Qualit s comp tences qualification Le faible niveau de qualification reconnu aux salari es intervenant domicile explique en partie la pr carit observ e auparavant puisque la faible qualification induit une faible reconnaissance et donc une faible r mun ration Il semble en effet que n importe qui est comp tent pour effectuer ces t ches Or nous l avons vu 98 des intervenants domicile sont des femmes voil bien un paradoxe comme le souligne Annie Dussuet 2005 des t ches pr sent es comme non qualifi es mais pour lesquelles seules les femmes d tiendraient les qualit s n cessaires C est ici que la dimension de travaux de femmes va prendre tout son relief Etre femme appara t suffisant pour r aliser les t ches Cette naturalisation bas e sur des apprentissages li s aux mim tismes les filles apprennent en regardant leur m re exclue du coup les apprentissages formels de ces m tiers qui emp chent la qualification et donc la reconnaissance Evidemment l apparente inutilit de la formation a un avantage du point de vue Intitul de l ouvrage d Annie Dussuet publi en 2005 aux ditions l Harmattan 53 des politiques de l emploi celui de permettre des femmes sans aucune qualification d acc der un emploi Dans cette logique on parle d
23. mettent alors en place des interventions morcel es faisant appel plusieurs professionnelles A et C Cette succession de t ches et d interventions vient alors compromettre la mise en place d un plan d aide de qualit pour l usager D autre part les plans d aide tablis par les services du Conseil G n ral par exemple dans le cadre de l APA int grent des interventions court es car l heure d intervention est plus ch re du fait de la mont e en comp tences et en qualifications des intervenants le co t horaire ayant augment de 24 avec l application de l accord de branche La qualit de travail se d grade ce qu auparavant une aide domicile faisait en trois heures elle doit d sormais le faire en deux Il n est donc pas rare qu une salari e dipl m e se retrouve avec des temps de travail morcel s afin de faire co ncider les co ts du service et les besoins des personnes interventions pouvant aller jusqu au 1 4 d heure dans certaines structures pour les changes la toilette le lever Les salari es qualifi es n ont donc plus aucune satisfaction pour leur travail car la relation qui tait sens e tre une composante importante du m tier se retrouve vinc e par la logique des co ts En d coule nous l aurons compris une d gradation de la qualit de l intervention pour les personnes les plus d pendantes Ces r sultats am nent beaucoup de structures revenir sur la qualification des personnels
24. moderniser l offre de services de l aide domicile en d veloppant exp rimentations et innovations Le FMAD afin d int grer la notion de handicap et de d pendance au sens large sera remplac par la CNSA Caisse Nationale de Solidarit pour l Autonomie avec l instauration de la collecte de fonds de solidarit pr lev s l occasion de la suppression d un jour f ri lundi de Pentec te Il s agit donc de fonds sp cifiques mobilisables par le secteur des services domicile sp cifiquement sur les publics fragiles d pendants C est une opportunit int ressante pour le secteur La CNSA est tablissement public administratif cr par la loi du 30 juin 2004 et dont la loi sur le handicap du 11 f vrier 2005 pr cise et renforce les missions gt Financer l accompagnement de la perte d autonomie des personnes g es et des personnes handicap es gt Garantir l galit de traitement sur tout le territoire et pour l ensemble des handicaps gt Assurer une mission d expertise d information et d animation gt Financer l accompagnement de la perte d autonomie des personnes g es et des personnes handicap es e La CNSA rassemble au sein d un m me organisme l essentiel des moyens de l Etat et de l assurance maladie consacr s l autonomie des personnes g es ou handicap es La contribution sociale autonomie journ e de solidarit 1 9 milliards d euros 0 1 de la contribution s
25. par l URSSAF est compl tement transparent Dans ces conditions l employeur des difficult s prendre en compte ses responsabilit s et s identifier comme tel La r mun ration comprend toujours les cong s pay s dans le salaire horaire vers ce qui contribue faire penser aux intervenants domicile comme dans le cadre du travail int rimaire qu ils sont mieux pay s en emploi direct Ce syst me mis en place pour lutter contre le travail ill gal en encourageant la d claration des personnes en contrepartie de quoi elles sont d charg es de certaines formalit s administratives mais galement b n ficiaires d une r duction fiscale de 50 des sommes engag es est pervers 26 CESU C est l un des l ment phare du Plan Borloo Il s agit d un moyen de paiement fusionnant Titre Emploi Service et Ch que Emploi Service 7 contrat obligatoire pour un contrat de plus de 8h hebdomadaires et pour plus de 4 semaines cons cutives R flexion entendue lors de ma pratique professionnelle 21 car il implique une illisibilit du syst me En effet bon nombre d employeurs ne sont pas au fait de leurs responsabilit s d employeur et pire pour certains n ont pas conscience de l tre comme nous le pr cise Laure REVEAU Coordinatrice d Anjou Domicile On se retrouve ainsi devant des conflits de plus en plus fr quents du fait que les personnes remercient leurs salari s sans les licencier par exemple Cet outil
26. puisque peu de personnes int grent les associations leur sortie des Al comme nous le verrons par la suite 1 1 3 L emploi direct L emploi direct aussi d sign sous le terme de gr gr est le syst me dans lequel le b n ficiaire de l aide est employeur de la personne qui intervient son domicile Il est le seul responsable du travail effectu et a l obligation de respecter la Convention Collective des Employ s de maison en date du 3 juin 1980 devenue la Convention Collective Nationale des Salari s du Particulier Employeur le 24 novembre 1999 La Convention Collective Nationale de Travail des Jardiniers du 30 janvier 1986 et revue le 30 janvier 2000 est galement utilis e pour les interventions de jardinage Cette forme d emploi est issue du principe de la domesticit du XIX si cle L emploi y est peu organis et tr s flexible car comme dans le cas des services prestataires les heures de travail d pendent des besoins des personnes et de leurs moyens financiers Il n est ainsi pas rare qu une m me personne soit salari e de 8 10 employeurs diff rents afin de pouvoir effectuer le plus d heures d intervention possible DARES 2006 19 La personne recherche elle m me ses employeurs Elles sont souvent recommand es par leurs employeurs d autres personnes et peuvent s accorder le droit de refuser une intervention Le bouche oreille reste la principale source d information quant au choi
27. r pondre des exigences du Conseil G n ral ou de b n ficiaires pr conisant des interventions courtes plusieurs fois par jour pour satisfaire des besoins ponctuels de la journ e lever coucher r chauffer le repas en ne finan ant au total par exemple qu une heure d intervention Or ces pratiques sont plusieurs niveaux tr s contestables pour le b n ficiaire souvent tr s d pendant Il entre dans une relation d aide compl tement d shumanis e car chronom tr e par la logique de l encha nement des 102 t ches La prestation n est alors pas de qualit car n int gre plus la notion relationnelle qui dans le cas de personnes fortement d pendantes est primordiale pour le maintien domicile pour la salari e qui doit g rer son travail au plus court sans mettre en avant ses comp tences relationnelles et g rer une succession de t ches Il est d ailleurs souvent difficile de respecter ce temps d intervention court comme le pr cise les aides domicile rencontr es car il est impossible de partir en laissant une personne salie en attendant la prochaine intervention Les aides domicile ne seront pas pour autant pay es davantage pour ce temps suppl mentaire accord au b n ficiaire alors qu il n tait pas pr vu Les courtes interventions sont synonymes d autre part de stress et donc contribuent l usure professionnelle pour la structure qui dans le cas pr sent sera une struc
28. t toujours tonnant aux personnes qui l estiment souvent au 64 dessous du SMIC Ils avouent ne pas s tre pos la question mais pour eux cela valait forc ment moins qu un SMIC brut charg car c est un petit boulot Cette d valorisation du prix est galement due la pratique du travail au noir qui propose parfois des prix au niveau du SMIC net Les diff rentes campagnes de promotion des dispositifs de solvabilisation Ch que Emploi Service qui pr nent un co t du travail moindre plut t que de mettre en avant les avantages retir s ont aussi leur part de responsabilit dans cet tat des choses Les associations enfin ont galement leur part de responsabilit Comme elles ne sont pas dans une logique commerciale de mise en valeur des co ts au travers du prix logique du priv lucratif et cependant conscientes que le prix peut tre un obstacle elles tendent ne communiquer aux personnes que le restant charge qui leur incombera suite aux prises en charge financi res des financeurs Ainsi il nest pas rare d entendre une personne dire Je n ai pas droit l ADMR Les responsables de l association lui ont ainsi refus l acc s au service non volontairement mais en ne lui ayant pas propos le tarif plein sans prise en charge car supposaient que cela ferait trop cher la personne Ce qui du reste est peut tre vrai mais encore fallait il le v rifier Il en va de m me comme nous l avons
29. tre r alis et qu il n cessite des comp tences particuli res d tenues par les Al Ainsi les Al et les associations classiques pourraient mobiliser ensemble ces aides qui cumul es d autres permettraient de mettre en place le dispositif concert et partenarial de fili re professionnelle voqu auparavant garant non seulement de solidarit de plus value sociale mais galement de l approvisionnement de professionnels pour le secteur Cette d marche est int ressante car permet de comprendre comment et pourquoi les structures intervenantes dans les services domicile ont int r t se mobiliser pour travailler ensemble et ainsi d velopper le secteur Cette d marche partenariale constitue une composante de la professionnalisation comme nous l voquerons par la suite Cette partie sur les diff rentes formes d approches de la formation pour les intervenantes domicile nous montre bien l int r t de la mise en place d un filtre d acc s la profession Mieux form es et mieux pay es si le seuil de qualification minimum tait retenu les professionnelles auront une conscience professionnelle plus aigu les services seront de meilleure qualit et ainsi les professionnelles seront mieux reconnues par l ext rieur L image des m tiers et donc du secteur se d veloppe par cette mont e en comp tence mais galement par la mont e en puissance de ce sentiment d appartenance une communaut professio
30. 2 8 milions de m nages soit 45 des utilisateurs de services feraient appel l emploi informel Dans le cas du travail ill gal r git par aucune r gle l intervenant ne b n ficie d aucune couverture sociale de cong s pay s de retraite L employeur n a aucun recours pour malfa on et peut tre poursuivi p nalement Les conditions de pr carit du travail du secteur observ es par la suite peuvent en partie s expliquer par le recours ce mode d intervention car temps partiel court on refuse rarement le travail au noir surtout quand on a l obligation de subvenir aux besoins de sa famille indique Tania Angeloff A court terme le calcul semble en effet rentable A moyen et long terme il met en danger l insertion des personnes elles m mes qui ne b n ficieront pas de suffisamment de cotisations pour pr tendre une retraite convenable Mais l enjeu semble aussi se porter ailleurs la place pr dominante du travail non d clar contribue remettre en question le passage une v ritable profession Car comme le pr cise Tania Angeloff 2000 L activit informelle contribue d pr cier en terme de professionnalisation l activit Son ambivalence la porte ainsi donner une plus grande autonomie aux femmes qui la pratiquent en les privant dans le m me temps d une reconnaissance sociale en compromettant une v ritable reconnaissance professionnelle mais galement en privant du m me c
31. 3 Repenser les modes d organisation des structures La professionnalisation du secteur passera nous l avons vu par l essor de l offre interm di e seule capable de proposer une offre de services attractive au travers de la valeur ajout e d un service prestataire et seul capable de proposer des emplois moins pr caires Cette attractivit passe par une organisation du travail capable de valoriser les m tiers et les comp tences et nous venons de le voir les personnes Nous retrouvons ici les l ments forts ressortis des entretiens avec les aides domicile qui quasiment jamais ne font r f rence leur bas niveau de salaire ni la difficult des relations voir 1 2 2 1 Propos recueillis lors du colloque organis par le Cabinet B Croff et associ s et l Esthua d Angers Les m tiers de proximit face aux mutations de la soci t contemporaine le 7 mars 2007 Saumur 100 avec les b n ficiaires mais bien toujours aux mauvaises conditions de travail occasionn es par une mauvaise organisation des services Une bonne organisation g n rale du travail favorise l organisation efficiente de chaque intervenante qui pourra exercer son activit dans les meilleures conditions chaque dysfonctionnement d un niveau d organisation impactera les conditions de travail p nibilit usure stress multiplication des d placements difficult de lier vie au travail et vie hors travail et par cons quent l
32. 98 des emplois dans les services domicile sont occup s par des femmes C est dire l importance de ce secteur pour l emploi de femmes puisqu il salarie 6 5 de la population active f minine occup e Cette constatation nous interroge bien entendu Pourquoi les femmes sont elles majoritaires y a t il des m tiers f minins En quoi les femmes sont elles plus m me de g rer les travaux de l intimit Il para t ici int ressant de se r f rer aux travaux de Pierre Bourdieu 1998 sur la Domination masculine gt pour nous clairer sur ce point Dans son essai Pierre Bourdieu nous d montre que les positions des femmes et des hommes dans nos soci t s sont loin d tre naturelles mais belle et bien une construction justifi e par la repr sentation des corps et des sexes Ainsi la domination des hommes sur les femmes se base sur la repr sentation de la violence symbolique donn e voir du sexe fort ext rieur saillant sur le sexe faible cach int rieur Les Hommes sont ainsi fait qu il leur est souvent difficile de concevoir les diff rences sans chercher y introduire des notions de valeurs apportant la division on retrouve ainsi le m me principe pour les discriminations raciales Toute la Soci t va donc s organiser sur les principes de cette division dominant domin e les hommes sont forts au dessus en haut devant travaillent l ext rieur prennent la parole en public les femmes
33. Certificat d employ familial polyvalent Titulaire du CQP Titre assistant de vie 1 166 Assistant de vie Employ familial aupr s Responsabilit s pas de qualification d enfants I exig e Niveau 3 Cuisinier qualifi Femme de chambre Titre assistant de vie 2 Valet de chambre ete Ling re titulaire du CQP Repasseuse qualifi e CAP cuisinier Secr taire particulier Employ de maison Garde malade de nuit l exclusion de soins Responsabilit s enti res SES Employ familial tr s Qualification obligatoire de qualifi avec responsabilit niveau V de l ensemble des travaux m nagers et familiaux Employ de maison Nurse Haut t lifi Gouvernante d enfant s ee a l Ma tre d h tel Niveau 5 Chauffeur Chef cuisinier Secr taire particulier bilingue Minimum niveau V 167 ANNEXE 8 La Validation des Acquis de l Exp rience VAE 168 La Validation des Acquis de l Exp rience VAE d finition Reconnue par le Code du travail la validation des acquis de l exp rience VAE permet de faire reconna tre son exp rience professionnelle ou non afin d obtenir un dipl me un titre ou un certificat de qualification professionnelle Dipl mes titres et certificats sont ainsi accessibles gr ce l exp rience et non uniquement par le biais de la formation initiale ou continue selon d autres modalit s que l examen L informations et les conseils pour d buter
34. Dussuet 2005 Le domicile brouille les fronti res du travail l int rieur c est l conomie du don et du contre don L intervention d un professionnel apporte forcement autre chose l espace priv qui contient l amour d sint ress devient un espace public qui introduit la logique marchande celle de l int r t individuel pour la substituer celle du don Dans ce contexte cependant comme le d montre Annie Dussuet 2005 le cadre du domicile des b n ficiaires entra ne subrepticement les salari es dans les relations marqu es par l ambigu t car dans ce lieu la logique du don tend s appliquer en portant au premier plan le lien et les affects et occulter le travail Ce lien qui se d gage est surtout per u lorsque le b n ficiaire souvent fragile est au domicile durant l intervention C est ce lien qui constitue la facette relationnelle tant recherch e dans ces m tiers puisque socialement valorisante dont nous avons d j parl Elles donnent ainsi de leur personne ce qui peut les conduire parfois compl tement se laisser phagocyter par cette logique et la dimension professionnelle de l intruse est alors effac e absorb e par la logique du don qui peut m me repr senter un danger pour sa propre vie priv e La dimension apport e par l approche du m tier contenue dans les formations est importante comme le souligne Tania Angeloff 2000 car elle permet de se positionner professionnellement
35. ESSCA j ai choisi de r aliser mon m moire de recherche sur le th me de la professionnalisation du secteur des services domicile un enjeux pour l emploi Je suis amen e r aliser des entretiens pour me guider dans ma recherche afin d explorer diff rentes pistes et ainsi mener bien la structuration de mes travaux C est dans ce cadre que j ai choisi de rencontrer un certain nombre d acteurs du secteur Objectifs recherch s Recueillir des l ments qualitatifs sur les enjeux de la professionnalisation pourquoi sur la d finition donn es celle ci par les interlocuteurs sur leur conscience des enjeux de celle ci sur les impacts ventuellement attendus souhait s leur action sur celle ci sur les moyens mettre en place comment Dur e de l entretien 1h30 Plan de l entretien Pr sentation de la probl matique et des mes attentes a Pr sentation de mon interlocuteur a D finition a Vision du secteur Enjeux de la professionnalisation a Moyens mettre en uvre Posture d entretien d enqu te Ecoute neutralit respect de toutes les id es mises fid lit de retranscription Rappel des conditions d exploitation des donn es recueillies Faire confirmer mon interlocuteur que ses propos et son identit puissent tre mentionn s dans mon m moire Ma formation est financ e par mon employeur Anjou Domicile Mais les l ments tir s de mes recherches et mon positionnement sur les questions
36. Exemples de co ts vit s mieux maintenues domicile les personnes maintiendront leur autonomie et leur tat de sant co ts vit s pour l assurance maladie les femmes pouvant retrouver une activit professionnelle gr ce la mise en place d un mode de garde d enfants adapt leurs besoins cotiseront plut t que de percevoir des allocations rester chez elles 89 une d marche perturbante pour le secteur Il remet en effet en question l habitude d un secteur se replier sur lui m me Un certain nombre de remarques relev es permettent d affirmer que les enjeux ne sont pas per us L une des personnes interrog es lors des entretiens d plore attentisme du secteur Toujours en attente de budgets les structures ne se prennent pas en main Une autre de d plorer son tour le manque d organisations professionnelles des intervenantes domicile qui ont du mal se prendre en charge et se pousser Nous constatons que lorsque lon aborde la question de la professionnalisation les employeurs parlent imm diatement de la formation pour les intervenantes domicile Il faut une discussion pour les amener consid rer qu il ny a peut tre pas que cet aspect prendre en compte Jean Philippe Magnen indique quant lui que les associations n ont pas conscience de l importance des enjeux de d veloppement de territoire car supposent un regroupement transversal de louver
37. Jean Les nouveaux indicateurs de richesse Paris La D couverte 2005 LAFORGE G raldine Structuration juridique du secteur de l aide domicile aux personnes g es Recherche ayant t pr sent e lors des Rencontre d bats de l Universit de Nantes sur Les services domicile aux personnes g es la place et le r le de IESS Avril 2002 LAVILLE Jean Louis et NYSSENS Marthe Les services sociaux entre associations Etats et march L aide aux personnes g es Editions La D couverte Paris 2001 LAVILLE Jean Louis Les services aux personnes cachent des horaires en miettes Lib ration 3 janvier 2007 MAURELLE Danielle Service la Personne la loi du March article tir de TESS N 31 ao t septembre 2006 MEDA Dominique L emploi des femmes un sujet toujours d actualit Alternative Economique Hors S rie n71 2007 NOGUES Henri L histoire de l aide domicile aux Personnes g es ou l impossible construction d un march Recherche ayant t pr sent e lors des Rencontre d bats de l Universit de Nantes sur Les services domicile aux personnes g es la place et le r le de l ESS Avril 2002 OBSERVATOIRE CAISSE D EPARGNE Services la personne mode de vie modes d emploi Caisse d Epargne 2006 PAQUET Michel Penser la qualit en r interrogeant la m moire de l institution ASH n 2479 17 novembre 2006 PROUTEAU Lionel La place des associations dans les service
38. On remarque donc encore une fois cette s paration des services dans le principe de la qualification si le service se substitue simplement l activit domestique de la femme au foyer il n est pas qualifi s il comporte une dimension plus sociale voire de soins il peut ou il doit l tre Seuls les champs m dicaux et sociaux semblent en effet pouvoir transformer les comp tences en caract res professionnalisants La qualification peut s acqu rir en formation initiale BEP sanitaire et social CAP Petite Enfance DEAVS DETISF ou formation continue DEAVS CAP petite enfance Titre Assistante de Vie formations sp cifiques la prise de poste et certains publics ou par le biais de la VAE Validation des Acquis de l Exp rience qui progresse de mani re importante La VAE est une v ritable aubaine pour qualifier les personnes dans ce secteur La formation initiale au DEAVS n est pas propos e dans le Maine et Loire Le Conseil R gional a supprim cette option afin d en limiter l acc s aux candidats Nous pouvons supposer qu il s agit d une position en r action un risque de sur qualification comme certains acteurs du secteur le pr tendent ou bien la volont de qualifier en priorit les personnels en poste Dans le cadre de l emploi direct le niveau de formation exig e l embauche est tr s d pendant des souhaits de l employeur qui souvent ignore qu il existe des formations pour
39. activit un d butant est il livr lui m me sans suivre un pair qui lui enseigne les particularit s de son entreprise les fonctionnements pr cis du service ou la mani re de faire telle ou telle chose Etre accompagn e par un tuteur exp riment sur le m tier concern et form cette fonction du tutorat qui est loin de s improviser comme le souligne le responsable du centre de formations rencontr est le gage d une bonne int gration dans la structure mais galement et surtout dans le m tier Rassur es car accompagn es les nouvelles recrues pourront exp rimenter et exprimer leur potentiel mais surtout prendre confiance en elles avant de pouvoir intervenir seules domicile Accompagner ainsi cette mont e en comp tence des personnes correspond donc un investissement de la structure dans le potentiel de la personne D autre part tre tuteur est tr s valorisant comme le souligne le responsable du centre de formations La personne est reconnue par sa structure et par une qualification car cela ne s improvise pas r p tons le comme un professionnel exp riment un pair pouvant transmettre ses savoirs Cette mise en valeur est tr s importante pour d velopper son sentiment d appartenance une communaut professionnelle et donc importante pour tre fi re de son m tier Le tutorat appara t donc comme un outil un moyen de professionnalisation et de valorisation des personnes 2 3 1 3 L
40. au travers de la loi du 2 janvier 2002 et de l Autorisation s interroger sur cette probl matique Il est int ressant de souligner qu il s agit des m mes financeurs qui tendent tirer vers le bas le niveau de qualification Nous avons enfin pu observer que l image v hicul e par ces m tiers est largement un frein leur d veloppement professionnel alors qu ils demandent des comp tences importantes pas forc ment accessibles par le fait d tre une femme Nous retrouvons cette image du cot du b n ficiaire des services par la repr sentation qu il se fait du prix du service 1 2 5 La repr sentation sociale du prix des services Le co t du service constitue un frein important au recours des services domicile payants pour ce qui est des t ches domestiques et sociales L utilisation est fonction du niveau des revenus comme le souligne l enqu te Caisse d Epargne 2006 Mais ce frein relatif au prix est subjectif et le co t est intimement li la perception ou non d une valeur ajout e du service rendu Si une t che peut ou doit tre assum e par soi m me le prix para t d autant plus exorbitant Le travail domestique constitue un travail gratuit des femmes dans l inconscient collectif nous l avons vu il est donc sur ce principe toujours trop cher Un co t peu lisible Les personnes ont rarement conscience du co t du service domicile que ce soit en emploi direct ou en prestataire Le prix para
41. c toient collectivit s territoriales Etat associations Elle nous permet d j d appr hender comment a pu se mettre en place une certaine pr carit de l emploi que nous allons par la suite tudier mais aussi d j cerner certains enjeux en terme d emplois pour le secteur Cette approche nous permet galement d identifier les deux courants qui ont fait merger les services domicile et que l on retrouve encore aujourd hui dans une dichotomie pr gnante la domesticit que l on retrouve tr s pr sente dans l emploi direct et l aide domicile prestataire issue de mouvements b n voles et militants l origine Il est int ressant de remarquer enfin que les acteurs concern s par le prestataire s organisent chacun de leur c t structures de services domicile d une part et pouvoirs publics d autre part et qu ils cherchent r pondre des probl matiques semblables r ponses des besoins professionnalisation ou diff rentes emploi avec deux logiques diff rentes L une ascendante de la base militante vers la Soci t Civile et vers l Etat quand la d marche vient des associations l autre descendante dans le cas des pouvoirs publics l Etat impose sa vision des choses La logique descendante s impose cependant et semble accept e par les organismes souligne Jean Philippe Magnen Il ne semble pas y avoir de vraies d marches partenariales entre ces deux sph res ni de r elles
42. comp tences encadr es Cette professionnalisation au sens de mont e en comp tences n cessite d tre mobilis e encadr e et surtout accompagn e et valoris e tout au long de la vie de la salari e Toutes les personnes rencontr es lors des entretiens font part de cette notion d accompagnement permettant aux salari es d acqu rir cette autonomie n cessaire pour agir correctement dans les situations rencontr es On comprend alors mal comment cette professionnalisation est envisageable dans le cadre de l emploi direct o le salari a plusieurs employeurs La professionnalisation des emplois des m tiers du domicile ne pourrait donc se concevoir que dans le cadre du mode prestataire 76 Voir point 1 2 4 1 77 Voir point 1 2 3 2 78 Voir 1 2 2 2 81 On comprend aussi que pour accompagner cette mont e en comp tences il faut beaucoup de professionnalisme La professionnalisation ne concerne donc pas que les intervenantes domicile mais aussi l quipe encadrante Au regard de cette d finition d taill e en quatre points on est m me de penser que les m tiers des intervenants domicile d crits et d taill s dans la premi re partie du m moire m me s ils se sont d j beaucoup professionnalis s notamment dans les services prestataires o il existe des interventions aupr s de publics d pendants ne sont pas encore consid r s comme des professions Comme nous le rappelle Tania Angeloff 2000
43. d Annonay 2002 37 Se dessine partir de ces t moignages la n cessit d tre suffisamment quilibr psychologiquement pour tre capable de mettre en place de telles relations La formation appara t indispensable Ces m tiers ne semblent pas tre accessibles tous Dans ce type d intervention c est l association l employeur qui organise le travail un peu sur le principe des tourn es des services de soins Les temps de d placements d une intervention une autre sont pay s conform ment l application des conventions collectives des structures de VESS Les temps de r unions mensuelles lorsque les structures arrivent les faire financer ou s engagent elles m mes le faire peuvent galement l tre Les temps de travail d pendant de la gestion des plannings restent faibles souvent autour du mi temps pour les salari s intervenant aupr s des personnes g es chaque intervention est de faible amplitude horaire La flexibilit est ici encore remarqu e o Le temps plein est fr quent pour les interventions de TISF dont les temps d intervention domicile sont d une amplitude plus lev e environ 4h Les plannings sont ainsi plus faciles g rer et surtout coordonner Nous voyons ici se dessiner le m tier de l entre deux qui oscille entre professionnalisation et petits boulots domestiques Le m tier d Auxiliaire de Vie Sociale plus usuellement d nomm aide
44. d un travail en quipe pluridisciplinaire Il exige donc des capacit s relationnelles qui s inscrivent dans un cadre professionnel pr cis CNAM Conservatoire National des Arts et M tiers www cnam fr 5 R seau Europ en des M tiers d Aide aux Personnes Projet franco belge 2000 55 Tableau 3 Comp tences n cessaires l exercice du m tier d aide domicile Comp tences Comp tences Comp tences sociales strat giques techniques identifier analyser et appliquer les soins adopter les comprendre les d hygi ne simples et les comportements qui l ments du contexte r gles de s curit manifestent le respect rep rer les enfants et personnes de la personne de son changements d pendantes lieu de vie trouver les solutions aide la mobilit tablir une relation de adapt es chaque poser les actes qui confiance situation permettent le maintien trouver l quilibre entre Comp tences savoir adapter une d une image positive de l acte technique et la technique au contexte soi relation acqu rir travailler en synergie entretien courant du d finir et faire respecter avec une quipe logement ses propres limites dans coll gues la personne r alisation de repas un cadre professionnel la famille simples s organiser dans entretien du linge l espace et le temps Source Projet Equal REMAP Une large place est donn e au soin social dans
45. d finissent autant de facettes d un emploi pr caire comme nous allons le voir maintenant 1 2 2 2 Des m tiers pr caires La pr carit du travail f minin est diff rente de celle observ e pour le travail masculin CDD ou travail int rimaire Elle se manifeste toujours par la flexibilit le temps de travail partiel et la r mun ration tr s faible ne permettant pas l autonomie financi re Cette pr carit stable s explique galement par l image d gag e par ces m tiers la position servile de mise disposition d autrui renvoie cette image de la domesticit et d autre part elle incarne le travail gratuit rendu naturellement par les femmes Il est en effet important d indiquer que 81 des intervenantes domicile affirment selon l Observatoire de la Caisse d Epargne 2006 avoir choisi cette activit par d faut ne trouvaient pas d autres emplois ou n avaient aucune qualification Seules 19 disent avoir choisi ces m tiers pour ses composantes relationnelles Souvent guid par des situations extr mes manque de qualification rupture conjugale perte d un emploi urgence conomique le choix de cette orientation n emp che pas cependant que dans un second temps un int r t fort pour ce travail se d veloppe notamment dans les relations avec les personnes g es ou avec les enfants comme le montrent les t moignages des aides domicile d Annonay 2002 gt flexibilit Nous l av
46. de femmes m res Devenir aide domicile ou femme de m nage n est pas un choix de jeune fille mais de femme m re La moyenne d ge est de 45 ans aujourd hui alors que la moyenne nationale de l ensemble des femmes pr sentes sur le march du travail est de 40 ans C est un secteur qui ne recrute pas dans les classes d ge jeunes 8 des salari es ont moins de 25 ans et 33 plus de 50 ans DARES 2006 Peu de jeunes sont attir es par ce m tier de part l image qui en est v hicul e Malgr le nombre de formations pr parant des jeunes filles aux m tiers domestiques et sociaux peu feront le choix du travail domicile Elles pr f rent dans la mesure du possible s orienter vers des tablissements pour personnes g es ou pour enfants dans lesquels elles trouveront des conditions d emploi plus classiques et plus valoris es Lors de la table ronde organis e sur les m tiers du domicile et anim par Anjou Domicile lors du 1 forum des m tiers de Seiches sur le Loir Maine et Loire les 9 et 10 mars 2007 Pascal Sautejeau pr cisait que ces m tiers sont difficilement accessibles aux jeunes sortis de l cole 16 ans car ils supposent une certaine appr hension des r alit s de la vie Se retrouver seules domicile confront es des situations difficiles fin de vie maladies toilettes intimes peut s av rer tre une exp rience traumatisante pour ces jeunes malgr le fait d avoir suivi une formation
47. de la confrontation d id es valoriser les potentiels et les comp tences des personnes en cr ant de l intelligence collective autour d un sentiment d appartenance une communaut professionnelle Cette d marche est particuli rement int ressante et innovante et semble tout fait coller aux besoins du secteur Cependant pour tre efficace il faut en ma triser l animation car le risque de cette technique si elle est mal amen e est de privil gier les fortes personnalit s celles qui parlent plus fort celles qui parlent peu et auraient des comp tences exploiter Lors des recrutements il est ainsi conseill de faire formuler aux postulantes les d tails qui font qu elles rendent un service de qualit Ces d tails ex mettre un bouquet de fleurs du jardin sur la table avant de partir d boucher l vier peuvent ainsi tre mis en valeur non seulement par la structure aupr s de leurs b n ficiaires mais galement pour faire prendre conscience aux salari es que ce qui leur para t normal ou banal a en fait beaucoup de valeur et que cela correspond une comp tence particuli re Ainsi se d veloppe dans leur esprit la notion de comp tences en lieu et place des qualit s f minines Ce type de recrutement permet de rencontrer des personnes pour valoriser leur potentiel et pas de rencontrer des personnes avec des pr jug s afin simplement de v rifier si elles savent repasser et la
48. de paiement nuit la structuration professionnelle du secteur par la fragilit de la relation de travail qu il favorise Comme le souligne Guilhem Bentoglio 2005 il institutionnalise une sorte de pr carit faible r mun ration fiche de salaire trimestrielle obstacle la formation continue Jo l Defontaine va plus loin en affirmant qu il s agit d un outil permettant la g n ralisation de la servitude pour p renniser le travail au noir gt gt L absence de visibilit des acteurs du secteur des services domicile communication tr s r duite des structures hormis sur les cr neaux de la perte d autonomie des personnes fragiles constitue un autre facteur explicatif du recours massif l emploi direct Observatoire de la Caisse d Epargne 2006 L emploi direct m me s il est le mode d intervention le plus important r gresse cependant r guli rement depuis 10 ans au profit des services prestataires 80 des services en 1994 et 65 en 2004 En cause le statut d employeur qui n est pas simple assumer mais aussi la recherche de la qualit au travers de l offre interm di e qui est d autant plus importante que les r ponses aux besoins semblent requ rir des comp tences fortes soutien scolaire aide aux personnes g es jardinage d pannage 1 1 4 Le service mandataire Il s agit d une forme particuli re de l emploi direct Cr en 1991 le statut d associatio
49. de professionnalisation n engage en rien mon employeur Il s agit d un travail personnel 134 Nom de l interlocuteur Date de l entretien Structure Fonction Observations 135 1 Professionnalisation d finition Afin que je puisse suivre votre raisonnement Quelle est votre d finition de la professionnalisation quel sens lui donner vous 2 Vision du secteur des services domicile Avant de commencer la discussion autour de la professionnalisation j aimerais cerner un peu mieux la vision que vous avez du secteur des services domicile Quelle est votre vison actuelle du secteur des services domicile R ponse libre 136 Question orient es selon les interlocuteurs Que pensez vous de la qualit des services offerts prestation domicile suivi mise en place coordination Besoins ressentis par la demande qualit Emploi offert Observez vous une forme de pr carit dans l emploi Comment la d crivez vous Comment la vivez vous Comment y rem dier quelles solution pour en sortir Image du m tier du secteur Comment vivez vous votre m tier Que vous apporte t il qu y trouvez vous Pourquoi avoir choisi ce m tier ce secteur 137 Concurrence Comment voyez vous l arriv e des entreprises priv es sur le secteur Avantages limites Comment vivez vous la concurrence d
50. difficult 1 1 2 La mise disposition de personnel Souvent englob dans les prestations de service le principe de mise disposition est le suivant un travailleur li un employeur par un contrat de travail est mis par celui ci la disposition est pr t d un tiers qui utilise le travailleur et exerce sur lui une part de l autorit qui normalement devrait tre exerc e par l employeur d origine En vertu des r gles de droit du travail de telles pratiques ne sont permises que sous un certain nombre de conditions qui sont expos es dans la loi du 24 juillet 1987 sur le travail temporaire le voir annexe 3 sur les lois 21 47 Voir annexe 4 16 travail int rimaire et la mise de travailleurs la disposition d utilisateurs Loi sur la mise la disposition Ce principe s applique depuis 1991 loi du 31 d cembre 1991 au secteur des services domicile au travers des associations d insertion par l activit conomique IAE Celles ci fournissent non pas un service mais le personnel pour le r aliser L association est employeur mais le donneur d ordre l autorit est plac sous la responsabilit du b n ficiaire du service lui m me Principe de l Insertion par l Activit Economique l ancrage dans l conomie solidaire Dans les ann es 1980 les r flexions ax es sur le ch mage et la pauvret se sont polaris es sur l exclusion et l anomie sociale La crise conomique travers e e
51. domicile qui correspondent la quasi totalit des services la personne sont plus pr cis ment d finis et caract ris s par le lieu de travail le domicile des particuliers o ils s exercent La notion de services domicile devra tre entendue au sens de services r alis s au domicile du b n ficiaire apportant le bien tre de celui ci au travers de l aide l entretien de la maison du maintien de l autonomie et de l harmonisation des temps de vie Nous pr cisons que le d veloppement qui suit s appuie sur des exp riences et des propos des acteurs du Maine et Loire terrain de mon investigation Dans un premier temps il para t int ressant d appr hender les particularit s de ce secteur et d en caract riser les emplois Cette premi re partie permettra de comprendre quels sont les fondements de la pr carit observ e mais galement pourquoi le secteur des services domicile est tellement part Voir annexe 5 3 Voir annexe 1 pr cisant le champ sp cifique des deux notions Les Services la Personne au sens de la loi du 26 juillet 2005 comprennent les services domicile certains accueils de la petite enfance assisatntes maternelles garderies p riscolaires 14 entretiens ont t men s aupr s de diff rents acteurs du secteur voir en annexe 2 Le tableau ainsi dress du secteur permettra de questionner dans la deuxi me partie de ce m moire la notion d
52. du Conseil Economique et Social CES l Etat a particip r parer son erreur sauf que ce cr dit d imp t ne s applique pas exactement tout le monde Cependant ce que l on peut conc der ces diff rentes mesures successives c est leur impact en terme de communication qui associ es au d veloppement de nos modes de vie d veloppement dans les valeurs contemporaines du droit au plaisir au temps libre et la r alisation de soi a permis d une fa on globale de contribuer au d veloppement quantitatif des services domicile mais aussi leur recours plus massif en quelque sorte une certaine d mocratisation des services domicile Observatoire de la Caisse d Epargne 2006 1 1 6 2 Les interventions pour am liorer le quotidien des publics fragiles Les publics fragiles sont de la comp tence du Conseil G n ral depuis les lois de d centralisation loi de 1983 puis le renforcement des comp tences partir de la loi Chev nement de 1999 Cependant d autres organismes comme les caisses de retraites obligatoires CRAM MSA ORGANIC CAF CPAM mutuelles prennent en charge une partie des co ts des services domicile pour un certain nombre de ces publics 3 r x Sue P 7 7 Jean Louis Laville et Marthe Nyssens Les services sociaux entre associations Etats et march L aide aux personnes g es Editions La D couverte 2001 38 y7 Voir annexe 3 sur les lois 27 Dan
53. en commun des projets partag s et mutualiser les moyens au service du secteur et de ses composantes Il s agit de mener ensemble des actions transversales qui pour des raisons d efficacit ou de coh rence n cessitent une r ponse collective plut t qu individuelle La Plate Forme peut contribuer rechercher et mobiliser des moyens et ressources financi res pour d velopper des projets partag s 1 6 Renforcer la place de l conomie Sociale dans le secteur des services la personne Les acteurs d Anjou Domicile partagent la conviction que le service l usager sera rendu de meilleure fa on par les prestataires de l conomie Sociale et par les CCAS et CIAS En effet la logique de ces acteurs est avant tout la recherche de l utilit sociale et le respect de l humain et non la recherche du profit Cela se traduit travers Une approche sp cifique de l intervention et de la relation avec l usager r ponse au juste besoin Une approche sp cifique de la gestion du personnel lutte contre la pr carit des emplois formation reconnaissance des salari s droit d expression Une approche sp cifique de l conomie et de la solvabilit du secteur acc s aux publics non solvables place des financements publics gestion d sint ress e des structures Ainsi sans rechercher l exclusivit tout prix et en restant ouverte toutes initiatives favorables au secteur la Plate Forme privil gie les form
54. encadrants interm diaires commence se d velopper ainsi ANSP consciente du d ficit de formation des responsables de secteur propose la mise en place pour septembre 2007 d un BTS Services et prestations des secteurs sanitaire et social Il existe d autre part le CAFRUIS Certificat d aptitude aux Fonctions de Responsable d Unit d intervention Sociale destin l encadrement interm diaire des tablissements sanitaires et sociaux ne concernent donc pas sp cifiquement le secteur des services domicile L Universit d Angers propose une Licence et bient t un Master Services de proximit services la personne qui est le seul proposer une ouverture plus commerciale plus gestionnaire et pas seulement sociale primordiale l approche de ces m tiers D autre part Ce qui manque incontestablement aux responsables de secteur souligne lors d un entretien une formatrice d un tablissement de formations sp cifiques pour le domicile ce sont les aspects commerciaux et la connaissance des probl matiques v cues par les diff rents publics aid s Ainsi souligne t elle ici la n cessit de conna tre les actes appropri s mettre en place en fonction des pathologies permettant une r activit forte en cas d incident chez des b n ficiaires et ainsi permettre la salari e d apporter une r ponse adapt e lors de cet incident Cette connaissance permettrait aussi une meilleure organisation du travail
55. entretiens individuels il est la traduction de la prise en compte des aspirations des salari s et des orientations strat giques de la structure gt Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences GPEC La Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences GPEC est une technique de management particuli rement adapt e aux enjeux du secteur comme le pr cise l ANACT www anact fr Deux objectifs sont poursuivis par la GPEC impliquer les salari s dans la poursuite des objectifs de l entreprise __S appuyer sur des pratiques d valuation des comp tences individuelles acquises Faire de la Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences signifie d une part pour les ressources humaines de ma triser les volutions de l emploi et d autre part de permettre chaque salari d laborer et de mettre en uvre un projet d volution ANACT Cette technique pr sente un fort int r t pour le secteur car elle permet l anticipation de la structure sur ses recrutements sur la mobilisation des comp tences et la recherche du d veloppement du potentiel de chaque individu pour le d veloppement de la structure Les outils simples mentionn s pr c demment mis en uvre avec comp tence au travers de la mobilisation de l intelligence collective de mobilisation sur l appartenance une communaut professionnelle et une structure int grent compl tement cette notion 112 L exigence est
56. es titres d organismes de formation et des certificats de qualification professionnelle leur enregistrement est r alis la demande des organismes qui les ont cr s apr s avis de la Commission nationale de la certification professionnelle et sur d cision du Premier ministre L enregistrement de ces certifications est valable pendant cinq ans Proc dure La VAE se d roule selon diff rentes modalit s valuation de la validit de la demande accompagnement pour aider le candidat constituer les preuves modalit facultative constitution d un dossier par le candidat qui retrace pr cis ment son exp rience r union d un jury avec entretien ventuellement et lorsque cette proc dure est pr vue par l autorit qui d livre la certification mise en situation professionnelle r elle ou reconstitu e Avant de d buter une proc dure de VAE il est n cessaire de bien pr ciser son projet professionnel et de choisir la certification la plus adapt e Pour ce faire informations et conseils peuvent tre obtenus aupr s de points relais conseil de proximit Centres de bilans centres d information et d orientation agences pour l emploi dont la liste est accessible sur le portail de la VAE A ce stade le conseiller peut lui proposer de faire un bilan de comp tences pour l aider mieux d finir son projet Tout au long de l laboration de sa demande et en particulier pour la constitution du dossier de
57. et pr f rer des formations de type B par exemple car elles se sont rendues compte qu ne jouer que sur la qualification on arrive au r sultat inverse de celui recherch gt La fuite des talents Il est tr s int ressant de constater que malgr l effort de formation consenti par les employeurs prestataires en direction de leur personnel le niveau de qualification du secteur ne varie quasiment pas d une ann e sur l autre Le personnel une fois qualifi quitte la structure prestataire Etude d Acor Conseil pour Anjou Domicile 2004 En effet dot es d un bagage plus solide qu auparavant les intervenantes domicile postulent dans des emplois o le travail est plus conventionnel en int grant par exemple des tablissements o les conditions de travail sont moins p nibles et o le travail b n ficie d une plus forte reconnaissance maisons de retraite cr ches D autres quitteront la structure pour un motif li l ge et l usure professionnelle On voit ici la limite pour la structure prestataire de former des personnes lorsqu elles sont plus g es les former avant leur aurait certainement permis d tre moins us es par ce travail 62 Enfin d autres une fois form es poursuivront un parcours de professionnalisation qui les am nera exercer une profession plus m dicale suivant ainsi les chelons de la reconnaissance dans la fonction exerc e mais aussi dans le
58. int gration d outils comme la communication et la d marche commerciale permettant de valoriser le travail les personnes la qualit l organisation externe du secteur au travers de regroupements locaux capables de porter les enjeux et des actions Au travers de l organisation interne des structures et de l apport d outils de l entreprise lucrative d marche commerciale publicit norme de qualit le risque de banalisation est grand pour les structures associatives du secteur C est l tout l int r t d avoir des Conseils d Administration forts et conscients des enjeux mais galement des directions form es ces approches sur le plan de l Economie Sociale et Solidaire Se regrouper permet galement la prise de recul n cessaire permettant de ne pas tomber dans ce pi ge de la banalisation 118 Le portage politique des structures et leurs capacit s se doter de strat gies de d veloppement efficaces et en coh rence avec leurs valeurs sont donc plus que jamais indispensables pour relever les enjeux qui s offrent au secteur associatif des services domicile La professionnalisation n cessitera la capacit des acteurs se remettre en question et changer le regard qu ils portent habituellement sur le secteur La confrontation des id es avec celles des autres au sein d organisations locales mais galement louverture vers les pratiques des autres pays europ ens notamment peuvent accompagner
59. int gration professionnelle des personnes accompagn es et l association classique recrute du personnel comp tent C est une d marche de coop ration Il est noter que la F d ration COORACE en partenariat avec UNA et l ADMR exp rimente sur la R gion des Pays de la Loire un dispositif un peu similaire depuis 2006 Des d marches de passerelles ont t tent es par le pass sur le d partement de Maine et Loire mais rarement couronn es de succ s sur la dur e car __l accompagnement n allait pas jusqu la qualification le tutorat n tait pas pris en charge par la structure accueillant les personnes Les personnes habitu es tre accompagn es et se retrouvant seules et livr es elles m mes n avaient qu une envie retourner dans IAI les structures classiques ont encore beaucoup de pr jug s l encontre des personnes sortant d Al car suppos es trop peu pr par es aux m tiers comme le montre l entretien r alis aupr s d un directeur d Al Les structures ont souvent une image particuli re des personnes ligibles l accompagnement dans l insertion Or ils ne sont pas tous des caboss s de la vie les Al ne sont plus toujours dans l optique de d marches d insertion mais dans celle de la p rennisation de leur structure et donc il n est pas rare qu elles gardent longtemps les personnes aid es comp tentes Pour tre r ussie cette fili re professionnelle doit donc imp ra
60. interventions repr sentent 32 du volume de leur activit Dans ce cas aucun financeur ne prend en charge une partie du co t sauf r duction d imp t et CESU 17 Observatoire Caisse d Epargne Services la personne mode de vie mode d emploi 2006 8 Le Titre Emploi Service est un titre de paiement en m me temps qu un titre de solvabilisation Distribu par les comit s d entreprise les entreprises les mutuelles ou organismes sociaux pour leurs ayants droit il permet de r gler des services domicile rendus exclusivement par des associations ou entreprises prestations uniquement moindre co t puisqu une partie du montant du titre est pris en charge par l organisme distributeur Il est diff rent du Ch que Emploi Service tudi plus loin Voir annexe 3 sur les diff rentes lois 15 Ces activit s longtemps consid r es comme d utilit sociale taient exclusivement r serv es au secteur non lucratif et aux CCAS Ce n est qu en 1996 que les entreprises ont pu avoir acc s ce secteur En 2006 force est de constater que les entreprises n occupent que 3 du march des services domicile en prestataire mais leur nombre ne cesse d augmenter en 2007 sous l impulsion du Plan Borloo comme le pr cise le Directeur du travail rencontr lors d un entretien Ce mode d intervention prestataire augmente r guli rement depuis 10 ans En effet ce syst me est plus confortable que cert
61. l ESS 2006 2007 Angers Sites internet ADMR www admr orq ANACT www anact fr ANJOU DOMICILE http anjou domicile free fr ANSP www servicesalapersonne qouv fr Agence Recherche et D veloppement de l Insertion par l Economique du Lot et Garonne ARDIE 47 www ardie47 fr Apologic www apologic fr CNAM www cam fr FEPEM F d ration des Particuliers Employeurs www fepem fr INSEE www insee fr L gifrance www legifrance qouv fr Minist re de l emploi de la coh sion sociale et du logement www travail qouv fr 125 Abr viations APA ADESSA ADMR ACTP AFNOR AFPA Al ANACT ANPE ANSP APCH BEP BEPA BTS CA CA CAF CAFAD CAFAMP CAFAS CAFDES CAFRUIS CAP CCAS CCN CES CESU CNAM CNAV COORACE CPAM CRAM DARES DDASS Allocation Personnalis e d Autonomie F d ration d Association d Aide Domicile Aide Domicile en Milieu Rural Allocation Compensatrice Tierce Personne Association Fran aise de normalisation Association pour la Formation Professionnelle pour Adulte Association Interm diaire Agence Nationale pour l Am lioration des Conditions de Travail Agence Nationale Pour l Emploi Agence Nationale des Services aux Personnes Allocation de Compensation du Handicap Brevet d Etudes Professionnelles Brevet d Etudes Professionnelles Agricole Brevet de Technicien Sup rieur Conseil d Administrat
62. leur endroit on pressent bien que ce manque de disponibilit des responsables de secteur joue beaucoup sur l organisation du travail des intervenantes domicile 1 3 2 La fonction de Direction La direction d une structure de services domicile est assur e selon sa forme juridique et son mode d organisation par un conseil d administration ou bureau et une direction pour les structures associatives hors ADMR par le conseil d administration ou bureau pour les structures associatives ADMR par une direction ou un g rant dans le cas d une entreprise Dans les deux premiers cas on retrouve des b n voles politiques qui incarnent le r le de dirigeant dans le sens de conduire et orienter le projet Les missions de la direction salari e comme nous l indique l accord de branche du 29 mars 2002 consistent g rer la structure et son personnel pr voir des orientations strat giques de d veloppement de trouver des financements de mettre en place les strat gies marketing et commerciales bref les missions habituelles d un chef d entreprise Cependant les particularit s du secteur du domicile font que ce n est pas si simple Souvent issues du secteur social et marqu es par une culture associative empreinte de charit et de bons sentiments les directions ne poss dent pas toujours ces logiques de gestion de structures ni les formations permettant d y avoir acc s qu elles soient salar
63. n ral d une direction de cadres interm diaires ou responsables de secteur de personnels administratifs secr taire comptable et des personnels en contact intervenants domicile lls offrent un certain nombre d avantages aux b n ficiaires des services mais galement aux salari s qui y travaillent comparativement aux autres modes d intervention pour les b n ficiaires des prestations Le travail est organis par les responsables de secteur qui pr parent les interventions avec les b n ficiaires ou leur famille Ils choisissent en fonction du planning et des souhaits du b n ficiaire l intervenant qui correspondra la demande formul e horaires d intervention souhait s exigences particuli res en terme de conditions d intervention handicap particulier prendre en compte La structure est donc toujours l interlocuteur du client afin de ne jamais le mettre en face de responsabilit s qui ne sont pas de son ressort 5 ADMR Aide Domicile en Milieu Rural UNA Union Nationale des Associations d Aide de Soins et des Services Domicile 7 FNAAFP CSF F d ration Nationale des Associations de l Aide Familiale Populaire FNAID F d ration Nationale d Aide et d Intervention Domicile ADESSA fusion entre la FNADAR et la FNAFAD 10 SESP Syndicat professionnel des Entreprises de Services aux Personnes 12 Une prestation de service peut cess e du jour au lendemain la dem
64. ont du mal pour la plupart se sentir professionnelles car elles int grent elles aussi qu il s agit de m tiers de femmes d activit s s inscrivant dans le prolongement naturel de leurs qualit s f minines Elles se sentent d valoris es peu consid r es du fait de leur m tier f de valoriser les personnes leurs Il est donc important comme le souligne B Crof comp tences et leurs potentiels Cette valorisation ne passe pas seulement par une revalorisation des salaires car limage des m tiers et des activit s rel ve encore de la domesticit nous l avons vu D apr s B Croff la conception d une offre de formations novatrice pourrait permettre de mettre en avant les personnes et les particularit s de leur m tier Un responsable d une entreprise de services aux personnes interrog lors d un entretien ajoute que la formation actuellement propos e n est pas la hauteur pour relever les enjeux du secteur Il propose ainsi des th mes tels que savoir dire non travailler son image et l estime de soi savoir se situer dans une relation professionnelle Ces formations courtes permettent aux intervenantes domicile d appr hender positivement l image qu elles ont d elles m mes dans leur travail Ce processus contribue les valoriser et faire voluer l image des m tiers au travers de ce qu elles en v hiculent car elles sont les premi res ambassadrices de cette image du secteur 2 3
65. ou d avoir obtenu un dipl me A domicile les intervenantes qu elles soient en emploi direct ou en prestataire sont r ellement seules pour faire face aux difficult s et comme nous le verrons ensuite il existe peu d occasions pour elles de parler de ces exp riences difficiles de s en d charger La question de la prise de recul ou de la maturit se pose donc en effet Les professionnelles pr sentes lors de cette table ronde ont confirm cette approche en pr cisant que le domicile c est un choix de femmes exp riment es Pour d autres interlocuteurs rencontr s lors des entretiens l ge n est pas tant mis en question que la maturit n cessaire l exercice de ces m tiers Les jeunes peuvent donc tout fait Pascal Sautejeau directeur du centre de formation de la MFR la Saillerie St Barth l my d Anjou proposant les formations dans les m tiers du domicile CAP petite enfance DEAVS BEPA BEP Sanitaire et social 48 acc der ces emplois si elles ont t reconnues recrutement suffisamment pr par es et m res pour y faire face Les femmes plus g es quant elles reprennent souvent un emploi apr s une longue p riode consacr e leur famille Premier emploi pour certaines souvent sans qualification comme nous le verrons ensuite et dou es de leur exp rience familiale et de leur qualit s f minines nombreuses sont alors celles qui se tournent vers les services domic
66. par rapport ce lieu complexe qu est le domicile Etre professionnelle c est sans cesse poser des limites et red finir les limites d une relation parce ce qu elle touche l intimit des corps et de l espace T Angeloff 2000 Cette remarque nous permet d appr cier la difficult de se positionner dans ce lieu de travail repr sentant l intimit de la personne aid e Ce professionnalisme est d autant plus important qu il ne doit en aucun cas exclure de la relation le lien cr En effet ce qui va diff rencier la qualit du service rendu du point de vue du b n ficiaire mais aussi de celui qui rend le service v ritable reconnaissance de son travail c est la plus value d gag e par le service qui est alors co produit entre le demandeur et 5 Le don et le contre don Marcel Mauss en 1950 d crit que l obligation de donner et au del celle de recevoir et de rendre sont les conditions de l entretien d un lien 50 l ex cutant Cette co production est garante du lien social d gag qui est alors sorti de l affect pour le rendre vivable par tous C est ce lien cr qui fait que le service n est pas standardisable C est parce qu il se construit diff remment d une maison une autre selon les besoins de chacun au travers de l intimit ma tris e que ce lien est une sp cificit des services domicile Il est une part du don h rit du domicile qui n est ni mesurable ni visible mais i
67. part les entreprises qui arrivant depuis 2006 n y sont plus soumises Et enfin l emploi direct soumis aucune r gle 40 7 Voir annexe 6 29 Toutes ces mesures et lois qui se succ dent et s empilent m me parfois ne contribuent pas non plus rendre tr s lisible le secteur des services domicile Nous soulignons certes la multitude des dispositifs mais surtout leur absence de neutralit Il est int ressant de noter que d un cot il s agit de lib raliser le secteur pour d velopper des emplois co te que co te peu importe la pr carit g n r e dans l emploi et la qualit des services et de l autre on assiste au d veloppement de prestations sociales et m dico sociales qui sont pouss es une certaine professionnalisation mais aussi une certaine sp cialisation par leurs tutelles collectivit s territoriales services d concentr s de l Etat et autres financeurs Dans le premier cas c est l emploi direct qui se d veloppe Dans le second il s agit de la prestation de service Cette premi re partie nous aura permis au travers des diff rents modes d organisation des services domicile d approcher ce secteur au travers de son histoire et de son organisation complexe et rendue peu lisible par l empilement de dispositifs et mesures toujours plus nombreux et n allant pas dans le m me sens Le secteur est galement complexe par la multitude des acteurs aux int r ts divergents qui s y
68. plus facilement acc s que les autres 2 la Su de Le d veloppement des services la personne en Su de est le r sultat de l action d un Etat providence confront tr s t t aux probl mes de baisse de la f condit et du vieillissement de sa population mais galement fortement impr gn des mouvements f ministes des ann es 30 La politique familiale su doises toujours eu pour objectif la parit homme femme face l emploi et a ainsi favoriser le travail temps plein des femmes Les services rel vent ainsi de la sph re publique qu ils soient organis s directement par les municipalit s ou par des associations Dans les deux cas les financements restent tr s largement publics tarifs en fonction des ressources des personnes Les services financ s concernent essentiellement la garde d enfants et l aide aux personnes d pendantes Les services de facilitation de la vie quotidienne m nage repassage jardinage sont encourag s par des mesures fiscales uniquement On observe un tr s faible niveau de d veloppement des particuliers employeurs de salari s domicile 183 3 l Espagne En Espagne on observe l importance des solidarit s familiales La protection sociale pour l enfance et la d pendance y est moins lev e que dans les autres pays europ ens Le recours aux services domestiques par l emploi direct y est tr s fr quent L Espagne comme d autres pays m dit rran ens doit faire f
69. pr carit elles ont toutes au minimum un 2temps Comme si un temps partiel subi permettait de vivre d cemment Cette normalit criante de la pr carit semble cependant annoncer la fin d une poque puisque ces m mes directions affirment avoir beaucoup de difficult s embaucher du personnel comp tent Acor Conseil 2004 observe en Maine et Loire et partir des structures de l conomie sociale en monopole cette poque une absence marqu e de strat gies de la part des organes de direction qu il s agisse de strat gies de d veloppement ou de visions strat giques de formation absence de politiques de formation absence de connaissances des besoins en formation permettant d envisager l avenir B Croff 2007 quant elle constate le d ficit de comp tences en ing nierie et le manque de connaissances des m tiers exerc s par les intervenantes domicile et des comp tences r ellement n cessaires ainsi que la m connaissance de l espace priv et des implications g n r es en terme de management A Dussuet 2005 remarque que les employeurs direction n ont pas forc ment une image positive des personnes qu ils emploient Ils ne les voient pas comme des professionnelles mais comme des femmes mettant en uvre les qualit s naturelles au service de ceux qui en ont besoin pour les plus paternalistes d entre eux Cet tat de fait vient alimenter le propos pr c dant de B Croff car il est sym
70. pr carit des emplois afin d en comprendre les fondements et d en relever les enjeux tait un choix particuli rement important pour la professionnelle que je suis Travaillant dans ce secteur depuis 6 ans en temps que Charg e de D veloppement au sein de la plate forme de services domicile du Maine et Loire Anjou Domicile cette question de savoir comment sortir les emplois de la pr carit m a toujours int ress Je pense que les actions que je d veloppe au quotidien contribuent au d veloppement du secteur de son image et de sa reconnaissance mais mon travail a t il un impact sur la pr carit Le questionnement d velopp dans ce m moire me permet ainsi de prendre du recul sur ma pratique professionnelle et me permettra peut tre d orienter diff remment mes actions Nous avons choisi de traiter la probl matique qui nous int resse non pas au travers des Services la personne mais au sein des services domicile La d nomination des termes d finissant le secteur n a jamais t ais e et ne s impose pas aujourd hui encore comme une vidence d ailleurs Divers rapports tendent les d limiter depuis 1985 services la personne services domicile services aux particuliers services de proximit autant de termes pour essayer de cerner le secteur La notion de services aux personnes tr s la mode actuellement s est impos e par le Plan Borloo en 2005 Les services
71. pr ciser que les m tiers du social attireront peut tre davantage des hommes lorsque les salaires y seront revaloris s un homme acceptant moins facilement qu une femme un salaire d appoint Cette notion fait elle aussi appel des pr jug s culturels qui affirment que les hommes doivent subvenir aux besoins de leur famille Il faut cependant pr ciser que dans le social on trouve des hommes lls occupent g n ralement les postes de direction comme le souligne Caroline Coq Chodorge 2005 Certes cette in galit de la r partition des postes responsabilit est loin d tre l apanage de ce secteur mais une telle n gation de la parit est encore plus frappante dans un secteur aussi largement f minin La masculinisation du secteur est donc importante pour le d veloppement d une autre image des m tiers Celle ci doit tre port e par l ensemble des acteurs Elle suppose cependant nous l avons vu de laisser choir des pr jug s ancestraux sur le genre du travail Il y a encore beaucoup de travail faire pour aller dans ce sens qu il s agisse des directions de structures ou des intervenantes elles m mes 104 Propos recueillis dans l article de Caroline Coq Chodorge ASH Magazine sept oct 2005 Nicolas Murcier est ducateur jeunes enfants et chercheur doctorant en sciences de l ducation 99 2 3 2 2 Valoriser les femmes qui font ces m tiers Les femmes qui exercent les m tiers du domicile
72. pr sentation des m tiers de l offre de service Action de communication vers le grand public presse Organisation de manifestations colloques forums salons 159 ANNEXE 6 La loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale 160 La loi du 2 janvier 2002 Art L 116 2 L action sociale et m dico sociale est conduite dans le respect de l gale dignit de tous les tres humains avec l objectif de r pondre de fa on adapt e aux besoins de chacun d entre eux et en leur garantissant un acc s quitable sur l ensemble du territoire La loi du 2 janvier 2002 r nove l action sociale et m dico sociale Elle tend promouvoir l autonomie et la protection des personnes l exercice de la citoyennet pr venir les exclusions et en corriger les effets Elle repose sur une valuation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux en particulier des personnes handicap es et des personnes g es des personnes et des familles vuln rables en situation de pr carit ou de pauvret et sur la mise leur disposition de prestations en esp ces ou en nature Elle est mise en uvre par l Etat les collectivit s territoriales et leurs tablissements publics les organismes de s curit sociale les associations ainsi que par les institutions sociales et m dico sociales Cette loi accorde un nouveau statut aux interventions d aide domicile
73. proximit pour coller aux r alit s des acteurs et aux probl matiques de territoires D autre part la d centralisation des comp tences au niveau des Conseils G n raux et R gionaux fait que l organisation locale des acteurs est pertinente pour coller aux enjeux de d veloppement du secteur services de proximit pour les besoins de proximit Il ne s agira donc pas des Enseignes Nationales cr es et financ es par le Plan Borloo qui de par le choix du territoire national comme terrain d investigation manque largement de pertinence comme le souligne le rapport du CES 2007 qui prend plut t en exemple le mod le de d veloppement des plates formes d partementales de services domicile 116 7 Voir annexe 10 113 On retrouve ici le principe de fonctionnement et les valeurs d fendues par la plate forme du Maine et Loire Anjou Domicile dont le slogan est Seul on va plus vite ensemble on va plus loin gt 2 3 4 2 L organisation des intervenantes domicile Les intervenantes domicile doivent galement tre en mesure de d fendre les particularit s de leurs m tiers et de participer la d finition des enjeux de soci t relever par leurs professions Cette d marche suppose bien videmment qu elles aient d une fa on massive pris conscience de l importance du r le de leur profession dans la soci t et qu elles ne se vivent plus comme des femmes faisant des boulots de femmes Cett
74. que le salaire est l instrument indispensable l attractivit du secteur et sa valorisation C est ce qui a pu tre amorc avec l accord de branche Cependant comme le souligne B Croff 2007 le salaire n est pas le seul l ment prendre en compte pour reconna tre des m tiers ni pour fid liser le personnel ou attirer des personnes sur le secteur La flexibilit le temps partiel et la faible r mun ration sans tre les composantes exclusives de l emploi f minin sont cependant le signe de la pr carit de l emploi au f minin Cette pr carit stable dans l emploi ne signifie pas pour autant exclusion sociale des femmes puisque le statut social de celles ci reste encore aujourd hui d termin par leur place dans la famille et leur position par rapport leur homme Parce qu elle n entra ne pas l mergence de probl mes sociaux la pr carit de ces emplois reste donc largement invisible Annie Dussuet 2005 48 argumentation qui sera d velopp e au point 2 3 47 Cette invisible pr carit observ e par A Dussuet est cependant lourde de cons quence pour ce secteur car elle ne lui permet pas de s extirper de cette image de m tiers d appoint peu attrayants 1 2 3 Autres caract ristiques de ces emplois Les autres caract ristiques des m tiers du domicile pr sent es ci apr s ne sont pas des particularit s d un travail f minin 1 2 3 1 Un m tier vieillissant un m tier
75. rents protagonistes financeurs employeurs et intervenants domicile Les financeurs principalement le Conseil G n ral et la CRAM nous l avons vu souhaitent une mont e en charge des comp tences et dans une certaine mesure l accompagnent au travers de l Autorisation notamment mais moindre co t une qualification tir e vers le bas L tude d Acor Conseil met en vidence qu ils ne sont pas inform s sur les besoins de formations ni sur les niveaux de comp tences obtenir pour exercer les m tiers du domicile Pour le Conseil G n ral le DEAVS n est pas une fin en soit Il a estim le besoin de personnes form es ce niveau 30 La personne rencontr e lors des entretiens insiste sur le fait que la formation est primordiale pour ces m tiers mais pas la qualification Le Conseil Economique et Social met en garde les Conseils G n raux sur leurs pratiques consistant tirer les prix vers le bas en invoquant que les DEAVS ne sont pas n cessaires dans certains cas De telles pratiques affirme t il risque de freiner l effort de qualification et de 60 professionnalisation entrepris par le secteur Ce qui est d j le cas puisque les employeurs tendent ne plus recruter que des A et B Les employeurs prestataires m me s ils reconnaissent l importance de la qualification et des formations partagent encore largement l id e qu tre une femme dot e d exp riences personnelles suffit comme le
76. une proc dure de VAE peuvent tre obtenus aupr s de points relais conseil de proximit plac s sous la responsabilit des conseils r gionaux La validation des acquis de l exp rience est un droit ouvert tous salari s en contrat dur e ind termin e ou d termin e int rimaires non salari s demandeurs d emploi b n voles agents publics Et ce quels que soi en t le s dipl me s pr c demment obtenu s ou le niveau de qualification Une seule condition justifier d une exp rience professionnelle salari e ou non b n vole de 3 ans en continu ou en discontinu en rapport avec le contenu de la certification dipl me titre envisag e N entrent pas en compte dans la dur e d exp rience requise les p riodes de formation initiale ou continue les stages et p riodes de formation en milieu professionnel accomplis pour l obtention d un dipl me ou d un titre Pour quels titres quels dipl mes La VAE s applique en principe l ensemble des dipl mes et titres vocation professionnelle ainsi qu aux certificats de qualification L imputabilit des d penses li es la VAE est soumise au fait que la certification vis e soit inscrite au R pertoire National des Certifications Professionnelles Pour des raisons li es la s curit la d fense nationale ou encore la sant le r glement d obtention de certaines certifications peut interdire leur acc s par la voie de la VAE un dipl me de m
77. validation des acquis le candidat peut b n ficier d un accompagnement Les informations demand es au b n ficiaire d une action de VAE doivent avoir un lien direct et n cessaire avec l objet de la validation De m me les personnes d positaires d informations communiqu es par le candidat dans le cadre de sa demande de validation sont tenues au secret professionnel 170 Le jury v rifie si le candidat poss de les comp tences aptitudes et connaissances exig es pour l obtention du dipl me titre ou certificat concern et prononce la validation totale lorsque toutes les conditions sont r unies Le jury propose alors l attribution de la certification la validation partielle Le jury pr cise dans ce cas la nature des connaissances et aptitudes devant faire l objet d un contr le compl mentaire le refus de validation lorsque les conditions de comp tences d aptitudes et de connaissances ne sont pas remplies Le jury est compos de repr sentants qualifi s de la profession dont rel ve la certification vis e avec le souci d assurer une repr sentation quilibr e des hommes et des femmes 171 ANNEXE 9 T moignage d un homme Auxiliaire de Vie Sociale Tony Octavien 172 Je suis devenu auxiliaire de vie sociale il y a 8 ans Dans mon autre vie j tais m canicien en usine Suite un licenciement je souhaitais travailler dans le social Avec mon dipl me de CAP tourneur seul le m t
78. volution de la professionnalisation des m tiers enclench e dans les ann es 50 60 Les r sultats des 26 strat gies suivies en mati re de services de proximit n ont pas t la hauteur des objectifs affich s L empilement dans le temps de programmes relevant de logiques diff rentes aboutit de nombreuses incoh rences Par exemple il appara t paradoxal que la collectivit publique consente des aides massives aux rapports de gr gr quand on sait que la conversion des t ches domestiques en vrais emplois s av re impossible si l organisation du travail n est pas pens e dans un cadre collectif qui permet la protection des salari s comme celle des usagers L explication de ce paradoxe est rechercher dans un volontarisme court terme g n r par la pr gnance des questions d insertion et d emploi Jean Louis Laville pr cise ainsi que cette logique de toujours consid rer les services domicile comme le rem de miracle pour r sorber le ch mage a conduit une compl te d structuration du secteur et a contribu freiner l volution logique de sa professionnalisation D autre part comme le souligne Guilhem Bentoglio 2005 la vague successive de mesures a tr s longtemps privil gi la cible des m nages fort potentiel fiscal ce qui peut remettre en cause l quit sociale des dispositifs d Etat En introduisant le Cr dit d Imp t loi du 22 f vrier 2007 sous une forte pression syndicale et
79. vu pour la mise en place d un service mandataire Afin de proposer un service moins cher on annonce un tarif celui du mandataire en n expliquant pas forc ment que la personne se retrouvera employeur Cette position des associations est difficilement acceptable car suppose non seulement qu elles ne savent pas vendre leurs prix mais surtout que m me pour elles le co t est trop lev car remplace une activit habituellement rendue gratuitement Ces repr sentations d un co t toujours trop lev priori ont pour cons quence de toujours tendre le minimiser et donc de baisser le co t du travail faible r mun ration faible qualification faible temps de travail au lieu de le mettre en valeur en s attachant parler de la qualit du service et des avantages sociaux qu il procure gain de temps pour tre davantage disponible pour sa famille pr sence qui permet de ne pas rester isol Le prix doit tre mis en balance avec l utilit et la qualit per ues des services propos s Il est int ressant de constater que cette logique ne s applique pas aux nouveaux services Car demandant des comp tences particuli res et non li es aux qualit s naturellement f minines avec pourtant un niveau de qualification identique exemple d un niveau V pour un jardinier CAP ou du coiffeur CAP galement les b n ficiaires du service sont pr ts mettre davantage d argent propos couramment entendus lor
80. 3 de la Convention Collective Nationale CCN nous indique Les heures de pr sence responsable sont celles o le salari peut utiliser son temps pour lui m me tout en restant vigilant pour intervenir s il y a lieu Ces heures ne sont r mun r es qu au 2 3 des heures normales et peuvent selon les cas tre pourtant des heures travaill es Par exemple aller promener une personne g e peut tre consid r par certains employeurs comme des heures de pr sence responsable Tania Angeloff 2000 Les associations prestataires afin de proposer un co t plus accessible aux b n ficiaires proposent ainsi syst matiquement pour les interventions de nuit le mode mandataire permettant ce principe de pr sence responsable Les temps de rencontre et de coordination avec l association mandataire n tant pas pay s par l employeur qui est le b n ficiaire du service ces r unions sont soit inexistantes soit bas es sur le principe du volontariat et sont alors peu fr quentes Dans ce cadre ont comprend bien que l identit professionnelle est difficilement appropriable par les personnes elles m mes Dans le cadre de la prestation de service la pr carit engendr e par la flexibilit du travail est largement d plor e par les employeurs eux m mes Etant souvent des structures associatives ils tiennent combattre la pr carit qui ne correspond pas aux valeurs d fendues lls consid rent cependant que les t ches r a
81. 4 aupr s de responsables d associations prestataires conventionn es du Maine et Loire familles et personnes g es 3 UNA dont 1 CCAS et 1 ADMR 1 aupr s d un responsable d Association Insertion ayant des responsabilit s au niveau de la F d ration COORACE 1 aupr s de la coordinatrice d Anjou Domicile plate forme d partementale de service domicile 49 2 intervenantes domicile Pour obtenir des entrevues avec des intervenantes domicile je me suis volontairement pas adress e aux responsables des structures soucieuse qu ils ne choisissent pas les intervenantes J ai donc utilis le r seau syndical CFDT qui m a permis de prendre contact avec 3 auxiliaires de vie sociale donc cat gorie C 2 syndiqu es et 1 non syndiqu e Je n ai pu en rencontrer que 2 probl me de planning J aurais souhait pouvoir rencontrer des personnes de cat gorie A mais je n en ai pas eu l opportunit 1 aupr s du Directeur D partemental du Travail et D l gu territorial de l Agence Nationale des Services aux Personnes 1 aupr s d un ancien directeur g n ral d un grand groupement de coop ratives agricoles du Maine et Loire 1 aupr s de l animatrice de l quipe sant ducation administration de l ANPE bassin d Angers 1 aupr s d un responsable de Centre de Formation pr parant notamment aux m tiers du domicile 1 aupr s du directeur d une entreprise de services domicile 49 1 aupr s de la sous directr
82. M moire de Master Pour l obtention du CGE ESSCA Sp cialisation GESTION DES ENTREPRISES D ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Les services domicile La professionnalisation d un secteur en mergence L enjeu pour des emplois de femmes M moire pr sent par Marie TEINTURIER Etudiante en formation continue Ann e 2006 2007 Sous la direction Monsieur Pascal GLEMAIN aA GROUPE ESSCA La f minit n est pas une incomp tence Elle n est pas non plus une comp tence Fran oise Giroud 1916 2003 Chienne d Ann e Ce n est pas l int riorit des femmes qui a d termin leur insignifiance historique c est leur insignifiance historique qui les a vou l int riorit Simone de Beauvoir 1908 1986 Nos actions agissent sur nous tout autant que nous 4SISSONS sur elles George Eliot 1819 1880 Adam Bede Sommaire Introduction 1 Des emplois dans un secteur pas comme les autres De la connaissance la reconnaissance 1 1 Des modalit s d intervention complexes 1 1 1 Le prestataire 1 1 1 1 Un peu d histoire 1 1 1 2 Actualit de l activit 1 1 2 La mise disposition de personnel 1 1 3 L emploi direct 1 1 4 Le service mandataire 1 1 5 Le travail non d clar 1 1 6 L intervention des pouvoirs publics 11 11 11 12 13 15 16 19 22 24 25 1 1 6 1 Les interventions pour endiguer le ch mage notamment partir des
83. SS sign en 2002 et applicable depuis janvier 2003 a permis la revalorisation des salaires qui avant cette p riode arrivaient difficilement d passer le niveau du SMIC Une aide domicile devait attendre d avoir 10 ans d anciennet pour pouvoir d passer le niveau du SMIC Ainsi une personne en cat gorie 45 C est pass e en deux ans du 1 juillet 2003 au 1 juillet 2005 d un salaire brut de 1 136 1 510 mensuel base 35h semaine Cependant depuis la mise en application de cet accord de branche le SMIC a d pass le niveau des premi res cat gories A et B annulant les effets de la valorisation des salaires En 2006 pour la premi re fois depuis l application de l accord de branche les employeurs ont d rattraper le niveau du SMIC pour les A et les B Ils ont d plor cet tat des choses car tout le travail effectu pour mettre en place l accord de branche n aurait servi rien si l Etat n avait pas agr le point un niveau plus haut que le SMIC Cette demande formul e depuis le 1 juillet 2006 par les organismes employeurs ayant sign l accord de branche en 2002 a abouti fin avril 2007 Tableau 2 Comparatif des r mun rations entre emploi direct et les interventions en prestataire prestataire emploi direct Accord de Branche 2002 CCN du Salari du Particulier Employeur sur une base temps plein 35h sans sur la base d un temps plein 40h sans anciennet ancien
84. a formation par l insertion une autre source d approvisionnement du secteur en professionnels Une autre approche de la formation nous est propos e par l insertion par l activit conomique IAE Les associations d insertion Al nous l avons vu existent pour permettre d accompagner des personnes loign es de l emploi vers l insertion professionnelle Elles peuvent ainsi d velopper des prestations de services domicile aupr s de personnes non fragiles comme activit s supports l insertion Les associations d insertion proposent donc des services domicile par d finition non professionnels puisque lobjectif est d amener les personnes s ins rer reprendre go t au travail et non pas forc ment devenir des professionnels de services domicile voir 1 1 2 94 Cependant cette premi re sensibilisation aux m tiers du domicile et ces premi res exp riences accompagn es sont int ressantes et porteuses de sens car constituent une approche particuli re des parcours de professionnalisation En effet certaines personnes loign es de l emploi pourraient une fois leur parcours dans PAI termin tre accompagn es vers la qualification du socle commun par la VAE par exemple avec l aide de l association et ensuite tre accompagn es dans l int gration d une structure domicile classique par le tutorat et un suivi particulier de l Al L association d insertion r pond donc son objectif d
85. a ma trise des techniques savoir faire de m nage de cuisine ou d ducation des enfants il est aussi indissociable du travail de gestion de planification et de coordination des t ches Annie Dussuet 2005 Cette organisation appara t comme une comp tence n cessaire qui implique d tre attentive l environnement et donc une certaine disponibilit d esprit permettant la synchronisation parfaite de toutes les t ches Cette comp tence est reconnue n cessaire aux salari es de l intervention domicile car elles sont n cessairement isol es dans leur travail comme nous l avons vu plus haut L tude men e dans le cadre d un projet europ en EQUAL REMAP d fini les comp tences n cessaires l exercice de ces m tiers Cette tude est int ressante car pr alable la mise en place des dipl mes tels que le DEAVS ou Titre Assistant de Vie Ainsi sont identifi es les comp tences strat giques Le milieu de travail est en constante mutation Chaque jour le contexte socio conomique change chaque jour les b n ficiaires sont des personnes diff rentes D s lors il faut des capacit s d adaptation rapide au contexte les comp tences techniques regroupent les capacit s r aliser des t ches m nag res de mani re efficace et ergonomique les comp tences sociales Ces m tiers se pratiquent avec des personnes de tous ges et de tous horizons social conomique culturel II peut galement s agir
86. a qualit du service rendu au b n ficiaire l image de la structure son 107 efficacit conomique et donc la p rennit des emplois ANACT 2006 D apr s cette pr sentation on envisage que l organisation du travail est un point clef Nous le comprenons imm diatement tout ceci n cessite la mise en place de services professionnels au niveau de la gestion L encadrement a un r le primordial jouer sur ce plan La formation des encadrants interm diaires salari s et des directions est donc n cessaire tant sur la composante sociale du m tier en g n ral ma tris e que sur l approche de la gestion Afin de permettre la mont e en comp tence de l ensemble de la structure il faut d autre part qu ils soient en mesure de d passer les pr jug s mentionn s au point pr c dent Ils devront galement rem dier leur manque de connaissance des m tiers des intervenantes et des comp tences r ellement n cessaires leur exercice dans l espace priv du domicile Des formations sp cifiques et th matiques mais galement pourquoi pas des accompagnements de professionnels sur le terrain pourraient ainsi tre mis en place 2 3 3 1 Organiser le travail gt Les plannings L informatique a beaucoup progress et m me si la gestion des plannings est un exercice extr mement p rilleux il faut en convenir des logiciels efficaces permettent la mise en place de temps de travail coh rents C est par exemple le cas
87. a sant fait que ces m tiers chappent la pr gnance du cadre domestique Annie Dussuet 2005 Nous voyons bien que la pr carit est loin de s imposer comme une vidence Les emplois sont qualifi s et reconnus 35 1 2 1 3 L aide domicile un m tier de l entre deux Il s agit dans le cas pr sent d un type d intervention largement port par les associations et les CCAS nous l avons vu issu d une histoire construite au sein des mouvements familiaux de lapr s guerre d o est n le m tier de travailleuse familiale L emploi n y est ni professionnel du type hospitalier et se distingue de l emploi simplement domestique Nous retrouvons ici les interventions en mode prestataire aupr s des publics particuli rement vuln rables Les familles en difficult avec les interventions de Techniciens de l intervention Sociale et Familiale TISF obligatoirement dipl m s du DETISF Niveau D de l Accord de Branche Cependant dans un certain nombre de cas o le financeur ne juge pas utile que la famille soit aid e par une TISF le co t de l intervention ou la m connaissance du cadre de l intervention justifiant syst matiquement ce choix un professionnel moins qualifi du cadre domestique pourra intervenir Il est noter la faible connaissance et la faible reconnaissance de ce m tier qui est pourtant le plus ancien des m tiers du domicile Ce m tier a des difficult s aujourd hui faire recon
88. ablir la relation dont d coulera la qualit de l intervention Ces comp tences sont d autant plus importantes poss der que les personnes aid es sont fragilis es Peuvent na tre de cette relation de v ritables amiti s qui brouillent parfois la relation professionnelle Cette relation comme le pr cise Tania Angeloff 2000 pour tre de qualit doit forc ment contenir cette part de distance suffisante l entretien du lien dans une position professionnelle comme nous le verrons par la suite Cette dimension sociale apporte le caract re valorisant qui semble manquer aux m tiers domestiques Les t moignages que nous apportent les aides domicile de SEMAD d Annonay sur leur m tier mettent largement en avant cette composante de ce type d intervention Depuis que je suis entr e au service d aide domicile je me sens vraiment utile je pense que j apporte quelque chose aux personnes aid es ne serait ce qu un sourire une parole gentille ou une pr sence Et quand j arrive je sais que je suis attendue L un nous raconte ses amours l autre son divorce un autre encore son voyage en Afrique nous parlons aussi beaucoup des enfants et des petits enfants Mon m tier c est aussi de redonner le moral la personne de lui d montrer que malgr son handicap elle conserve sa place dans la soci t Les aides domicile crivent leur m tier T moignages des aides domicile de SEMAD
89. ace deux graves probl mes d mographiques la baisse de la f condit et un vieillissement rapide Sur le plan de la prise en charge du grand ge et de la petite enfance l Espagne est tr s en retard 2 des plus de 65 ans sont pris en charge domicile contre 7 10 en moyenne dans les autres pays europ ens Seuls les plus modestes sont concern s par des aides publiques pour le recours aux services domicile Face cette faible prise en charge les solidarit s familiales s organisent et l emploi direct se g n ralise taux le plus lev d Europe Les cons quences en sont un taux de f condit des espagnoles l un des plus bas du monde 1 3 et le taux d activit des femmes est de 52 chez les m res de deux enfants Une prise de conscience r cente des autorit s publiques a conduit l adoption en 2005 de mesures cong parental r duction d imp ts on assiste au d veloppement d entreprises priv es d aide la personne Sources Observatoire Caisse d Epargne 2006 184 R sum L augmentation du travail des femmes le vieillissement de la population ainsi que l mergence d une soci t de consommation et de loisirs rend n cessaire le recours aux services domicile Avec 1 8 millions de salari s et une croissance de ses effectifs de 5 5 par an depuis plus de 15 ans le secteur des services domicile est au c ur des probl matiques nationales de l emploi gisement d emplois important pour de
90. actes de consommation ordinaires et en quoi le secteur est peu commun Il s agit dun secteur peu professionnalis souffrant de l image qu il v hicule celle de la domesticit tr s mal v cue en France la douloureuse histoire de la domesticit du XIX si cle n est pas loin Sortir de cette image sortir de la domesticit ne sera pas simple car elle met en jeu deux l ments L emploi direct qui parce qu il est moins cher que les autres formules repr sente 80 du march Il est porteur de cette histoire du XIX si cle adapt e au go t du jour Pour s imposer ainsi il a fallu des ann es de conditionnement pour faire croire au b n ficiaire des services que l on peut tre employeur sans r ellement en assumer les responsabilit s Ch que Emploi Service et CESU L enjeu consiste donc limiter cette forme d emploi et privil gier la prestation de services Le travail gratuit et invisible des femmes leur domicile qui a conditionn l mergence d un travail peu reconnu peu gratifiant et confin dans l espace de l intimit Ces emplois pourtant sont primordiaux pour r pondre aux besoins de nos concitoyens qu ils soient actifs retrait s handicap s ou en difficult lls n cessitent des comp tences particuli res nous l avons vu comp tences qui sont souvent confondues avec des qualit s f minines En effet faire le m nage ou s occuper d une personne d pendante en soi n est pas compliqu
91. actions entreprises par l Agence Nationale des Services aux Personnes Depuis septembre 2006 la professionnalisation de ce secteur est donc au c ur de l actualit 2 2 1 Quels enjeux A partir du d veloppement expos jusqu ici il semble que l enjeu ultime de la professionnalisation soit l mergence d un vrai secteur conomique ne poss dant plus l image d un sous secteur 7 ANSP Agence institu e par la loi du 26 juillet 2005 ayant pour objectif de promouvoir la qualit des services pour d velopper la demande en am liorant la qualit et les conditions de travail des salari s 82 l image de la domesticit ou de petits boulots voir d emplois honteux mais incarnant les caract ristiques de tous secteurs conomiques des emplois qualifi s et reconnus pour r pondre des besoins Il convient cependant de qualifier et pr ciser les enjeux de cette professionnalisation 2 2 1 1 L enjeu de la qualit des services Pour bon nombre des personnes interrog es dans le cadre des entretiens le principal enjeu de la professionnalisation r side dans la qualit du service offert aux b n ficiaires Sans le d veloppement de cette qualit qui n est pas toujours au rendez vous comme le souligne l enqu te Caisse d Epargne 2006 le secteur ne pourra pas s affirmer Nous l avons vu cette qualit est extr mement relative et conditionn e la facilit ou non de d l guer des t ches de l ordre de l
92. activit s de femmes cantonn es l int rieur peu valoris es et qui tendent soit valoriser le m tier de leurs hommes soit en tre un compl ment Annie Dussuet 2005 nous fait remarquer qu il y a des t ches videmment f minines comme la couture ou la cuisine activit s qui ne sont cependant reconnues nobles que lorsque ce sont des hommes qui les exercent on parlera alors de Haute Couture et de Grande Cuisine Ainsi les femmes exporteront naturellement les comp tences acquises dans l univers domestique associ es la reproduction biologique et sociale de la lign e vers les m tiers qui les d finissent naturellement On retrouve de ce fait une forte majorit de femmes dans les m tiers de services notamment le sanitaire le social et l ducation La pr gnance de cette domination est tr s forte elle est ancr e voir accept e en chacun d entre nous car entretenue depuis toujours dans les relations humaines Seuls les mouvements f ministes depuis les ann es 1960 ont r ussi entamer une prise de conscience qui commence changer les mentalit s Tania Angeloff 2000 pr cise dans son tude r alis e sur le temps partiel dans les services domicile le profil de ces femmes Les femmes travaillant dans les services domicile sont issues de milieux ou de groupes o la diff rence des sexes dessine une digue identitaire dans un contexte de forte domination conomique et sociale
93. adre de secteur ou de proximit Cadre F administratif ou et Niveau Ill ou Il technique soins Responsable de service Dipl me de Responsable psychologie LA eme G Psychologue d entit 3 cycle Chef de service Niveau Il pour encadrement Directeur OU Niveau Il ou H pirecteur de OARDERE f d ration Directeur de PERS services Niveau ll ou SDIeCUr GARDES g n ral d entit DESS Emplois en cat gories A B C et D sont des emploi d employ s Emplois de la cat gorie E sont des emplois d agent de ma trise Emplois des cat gories F G H I sont des emplois de cadre susceptibles de b n ficier du forfait en jour des cadres autonomes Technicien de l intervention sociale et familiale 2 Les emplois et niveaux de formations concernant les m tiers r f renc par la CCN du salari du Particulier Employeur Convention collective nationale du 24 novembre 1999 Fili res Intervention Formation Cat gories Niveau 0 Employ de maison ROUTAN aucune Employ de maison Ex Niveau 1 x cutant de 6 mois dans le m tier Repasseuse familiale aucune Niveau 2 Employ de maison Assistant de vie Employ familial aupr s d enfants Dame ou homme de compagnie Homme et femme toutes mains Accompagnement scolaire Sens des responsabilit s pas de qualification exig e Comp tences acquises dans la profession et capacit s d initiatives ou
94. aff rents La qualit de l emploi et la politique de formation en ont souffert les associations mandataires n ayant pas remplir envers les intervenants les obligations d employeur Guilhem Bentogjlio 2005 Ces propos marquent bien l impact de cette politique sur l emploi et la professionnalisation Cette formule tr s souple semble correspondre aux besoins de certaines associations car limite les risques de gestion mais aussi leur permet de mettre en place des interventions de nuit moins co teuses qu en syst me prestataire Cependant elles oublient la pr carit g n r e par ce syst me chez les salari s comme nous le verrons par la suite Une perversion se d gage de ce syst me les intervenants domicile peuvent dans le cas o l organisme propose des interventions en mandataire et prestataire se retrouver avec deux statuts diff rents au sein de la m me organisation sans le savoir Ils se voient remettre alors deux fiches de paye lune pour le mandataire l autre pour le prestataire alors qu ils interviennent pour des t ches semblables d une maison une autre La confusion et le manque le lisibilit de ce syst me est une autre cons quence d sastreuse du mandataire sur la cr dibilit du secteur En effet les personnes notamment g es faisant appel des associations pour r pondre leur besoin se voient proposer directement un service en mandataire sans qu on leur ait forc ment expliqu
95. ains autres comme nous le verrons plus loin et semble correspondre aux aspirations des m nages d l guer et ne pas se soucier de la gestion de l emploi comme le souligne l enqu te de l Observatoire Caisse d Epargne 2006 D autre part le fait que ce syst me soit reconnu par les institutions finan ant une part du co t de l intervention CPAM CRAM Mutuelles CAF une grande partie non n gligeable des interventions financ es par les tiers sont obligatoirement servies par des prestataires Le mode prestataire est cependant peu visible pour les consommateurs car il est essentiellement connu et reconnu pour ces interventions sociales mais peu pour les interventions domestiques pour lesquelles sont encore pr f r s d autres modes d intervention moins co teux Observatoire Caisse d Epargne 2006 L un des freins souvent voqu l usage de la prestation de service reste son co t environ 17 5 heure qui m me s il est pris en charge par un tiers ou ouvre droit la r duction ou d duction fiscale de 50 des sommes engag es reste pour certains inaccessible L autre frein bien diff rent semble tre celui de la forme juridique associative trop souvent associ e l aide sociale gt qui m me si elle est reconnue de qualit associe le service domicile associatif comme relevant uniquement de certaines interventions soins aux personnes g es et handicap es aides aux familles en
96. aires lorsque l effectif salari est suffisamment important Tableau 4 La r partition des niveaux d intervention dans une structure de services domicile Niveau cadrage Actions conduites acteurs Finalit s et Equipe dirigeante Niveau politique Projet objectifs de la Conseil social thique politique structure d administration orientations structure associative sociales sanitaires ou g rant entreprise conomiques amp Restitution d un travail de recherche pour l Institut d Administration des Entreprises en collaboration avec la Facult des Sciences Economiques et de Gestion lors des Rencontres d bat sur les services domicile pour les personnes g es Universtit de Nantes avril 2002 67 Couple D finition du Conseil Projet projet d administration Niveau strat gique Technico conomique choix des directeur ou activit s Pr sident direction ressources association humaines Ou directeur seul ou partenariats g rant entreprise Choix organisationnels Niveau tactique Projet interne et fonctionnels directeur Proc dures r gles Responsables de Dossier r union secteur ou b n voles Niveau technique Outils et technique suivi contr le en lien avec la valuation des direction ou interventions directement le CA si domicile pas de direction source inspir des travaux de C Derruder N Schieb Bienfait et C Urbain
97. alit qu elles supposent Celle ci est en effet en lien avec une d marche de professionnalisation N ayant rien voir avec une strat gie marketing ou de communication externe et interne l int r t de la norme c est de confronter la culture d aide celle de l am lioration continue de la qualit indique un responsable de structure ayant mis en place la norme NF dans son tablissement C est bien ce titre que la norme qualit est int ressante c est par la d marche qu elle g n re La d marche qualit int gre ainsi celle de professionnalisation plusieurs titres le d veloppement de la qualit des services propos s aux usagers qui en est la finalit bien entendu la mise en place d une organisation du travail rigoureuse permettant la mise en place de prestations de qualit nous avons vu que l organisation du travail tait primordial 109 et enfin la mise en place d une d marche participative et collective la r ussite d un objectif commun et partag la qualit Cette derni re notion passe videmment par un management par la qualit Il s agit d une d marche participative qui a des exigences tous les niveaux pr cise t il C est un travail d quipe que de s approprier la d marche qualit et c est quelque chose qui n est jamais termin On voit bien ici que cette d marche est un projet qui doit tre port par toutes les composantes de la str
98. ande du b n ficiaire Le co t des interventions est fix sur des bases horaires et le montant moyen sur le Maine et Loire est de 17 50 de l heure pour les salari s L employeur est unique c est l organisme prestataire C est lui qui organise le travail et qui assure un temps de travail minimum En cas de probl me rencontr lors d une intervention les salari s peuvent se confier leur responsable de secteur afin de trouver des solutions C est dans ce mode d intervention que l on est sens observer le moins de pr carit dans l emploi les salari s b n ficiant de tous les avantages sociaux propos s dans le cadre du travail organis par une entreprise repr sentation du personnel plans de formation Quatre conventions collectives r gissent les conditions d emplois des services prestataires Il en r sulte une difficult cerner pr cis ment les conditions d exercice des m tiers Elles ont en commun un accord de branche sur la r mun ration et les classifications d emplois sign le 29 mars 2002 accord qui a permis une avanc e sociale importante pour ce secteur La signature de cet accord nous prouve la capacit des structures de l ESS s organiser et s entendre pour faire avancer les conditions d emploi du secteur Le secteur marchand au travers du Syndicat professionnel des Entreprises de Services aux Personnes SESP travaille actuellement la mise en place de sa propre convention col
99. ann es 1980 26 1 1 6 2 Les interventions pour am liorer le quotidien des publics fragiles 1 2 Les emplois des intervenants domicile De la pr carit la professionnalisation 1 2 1 Les diff rents m tiers 1 2 1 1 L emploi domestique ou les fondements de la flexibilit 1 2 1 2 Les emplois du sanitaire les emplois professionnels 1 2 1 3 L aide domicile un m tier de l entre deux 1 2 1 4 Les nouveaux services 1 2 2 Des m tiers au f minin 1 2 2 1 Des m tiers naturellement f minins 1 2 2 2 Des m tiers pr caires 1 2 3 Autres caract ristiques de ces emplois 1 2 3 1 Un m tier vieillissant un m tier de femmes m res 1 2 3 2 Un lieu de travail sp cifique le domicile De la logique du don la logique de co production 1 2 3 3 L isolement dans la fonction 1 2 4 La difficile qualification 1 2 4 1 Qualit s comp tences qualification 27 32 32 32 33 35 36 39 40 40 42 48 48 49 49 52 53 53 1 2 4 2 La faible qualification 1 2 4 3 Le besoin de main d uvre qualifi e ou la difficile mise en place des formations _ 1 2 5 La repr sentation sociale du prix des services 1 3 Les emplois de cadres et d encadrants interm diaires Un encadrement dimension sociale 1 3 1 Les encadrants interm diaires 1 3 1 1 Comp tences n cessaires une n cessaire polyvalence 1 3 1 2 Les formations 1 3 1 3 Les b n voles f
100. aration entre les cat gories d emplois Cependant que l on soit dans l une des cat gories d emplois ou l autre des l ments communs rassemblent ces m tiers On voit aussi d j que la professionnalisation peut sembler acquise ou en cours de l tre pour certains m tiers elle appara t plus difficile dans le cadre des services domestiques qui int grent pourtant galement une dimension sociale qui n est que rarement per ue par les individus qu ils s agissent des b n ficiaires des responsables de structures ou des intervenants eux m mes En effet comme l emploi domestique ne se traduit pas forc ment par un lien direct cr il est moins reconnu alors que sa valeur forte r side dans une approche du rapport au temps il offre du temps v ritable monnaie de notre soci t et d apport de bien tre non valoris s Cette professionnalisation qui a un co t nous l avons vu fait que forc ment les deux formes d emplois que sont l emploi domestique via l emploi direct et l aide domicile sont en concurrence Celle ci emp chant le monopole du service prestataire qui rendrait plus effective la professionnalisation 39 De tous ces constats apparaissent d j nettement les formes de pr carit que rev tent ces m tiers Nous allons maintenant en consid rer les fondements 1 2 2 Des m tiers au f minin 1 2 2 1 Des m tiers naturellement f minins D apr s les chiffres de la DARES 2006
101. associ s aux interventions domestiques dans la mesure o le service 36 rendu est davantage social car il comporte une grande part de relationnel ce qui lui conf re sa large dimension valorisante En effet dans ce type d intervention la pr sence du b n ficiaire est syst matique S instaure alors un travail aussi bien bas sur les t ches domestiques qui justifient l intervention que sur la dimension sociale et relationnelle Il s agit dans le cas pr sent d interventions permettant aux b n ficiaires de se maintenir le plus longtemps possible dans leur autonomie et dans leur environnement social Il faut donc obligatoirement faire participer la personne avec la prise en compte chaque fois des difficult s de celle ci qu il s agisse par exemple d une m re en situation d pressive TISF ou d une personne g e ne pouvant plus se lever AVS Les t ches m nag res r alis es pendant l intervention sont donc le support d une relation sociale complexe La qualit de la prestation est forc ment le combinatoire de ces deux composantes La qualit de la relation sociale tablie r sultant d une construction interactive avec l autre est aussi importante que la r alisation du m nage ou de la vaisselle car elle maintient la personne dans un r seau social On comprend ainsi que des comp tences r elles d coute d attention et d analyse des situations soient indispensables pour r ussir t
102. autonomie connaissance des publics et donc gage d une qualit d intervention Christiane Aubr e Dage Les services la personne Approche d un secteur en mergence Rectorat Acad mie de Nantes f vrier 2007 Travail r alis par la Division de l Analyse de Gestion et des Etudes voir 1 2 4 1 voir 1 2 1 1 92 Il est cependant important de souligner que la formation retenue BEP n aborde pas sp cifiquement les probl matiques du domicile comme pourrait le faire le Titre assistant de vie ou le DEAVS Mais l id e de sp cialisation pr vue la suite de cette qualification est int ressante car elle permet de ne pas cloisonner les cat gories d emplois et de cr er des passerelles entre formations Ainsi avec ce socle commun les personnes pourraient travailler dans un tablissement scolaire pour y faire le m nage int grer ensuite le domicile et par exemple poursuivre par un travail en tablissement pour personnes handicap es munies chaque fois de mentions sp cifiques leurs permettant l acc s ces diff rents milieux de travail comme la mention aide domicile Cette id e permet d aborder la notion de parcours professionnel n cessaire mettre en place dans un secteur comme le domicile afin de pr venir l usure professionnelle des intervenantes domicile et de garder intact leur motivation Le passage organis et concert par le travail en tablissement cr ches maison de
103. autres entreprise de l ESS mutuelles Avantages limites Comment d finissez vous les rapports avec les institutions publiques et financeurs comment d finissez vous vos rapports avec les acteurs des SAD Que pensez vous du fait que tout le monde parle de la professionnalisation des m tiers du secteur et de son organisation 138 Qu en pensez vous par rapport vos pratiques professionnelles remise en question Remise en question du statut de votre structure Pourquoi maintenant Les m tiers le secteur ont t il r ellement volu et si oui en quoi et quels sont les enjeux qui n apparaissaient pas auparavant 3 les acteurs de la professionnalisation Qui selon vous est concern par la professionnalisation du secteur et pourquoi Intervenants Structures Financeurs Medef B n ficiaires 139 4 les enjeux de la professionnalisation pourquoi En quoi la professionnalisation constitue t elle un enjeux pour le secteur R ponse libre puis questionnement suivant interlocuteurs D veloppement de la qualit des services Mieux r pondre la demande Pour faire face la concurrence Pour s adapter de nouveaux besoins Pour changer l image des m tiers Pour d pr cariser les emplois et offrir de meilleurs conditions de travail Pour faire reconna tre un v ritable secteur Pour r quilibrer le rapport de force entre
104. avers de l importance de l organisation du travail de la fonction RH du management par la qualit et des questions autour de la commercialisation des services que l encadrement doit tre en mesure de poss der de nombreuses comp tences Il est donc indispensable de concevoir des dipl mes autres que ceux du social afin de r pondre aux besoins de services en volution Il para t galement vident au regard de ces nombreuses comp tences devant tre acquises que les b n voles fonctionnels ne peuvent pas avoir une place d encadrement interm diaire On mesure cependant qu isol s les acteurs ne pourront pas avancer comme le font remarquer l ensemble des personnes interrog es lors des entretiens Une construction de r seaux locaux pour mutualiser les moyens les r flexions et b tir des partenariats semble en effet indispensable l mergence d un secteur professionnel 2 3 4 La structuration du secteur Seul on y arrive pas 114 n voir annexe 10 115 ee Propos recueillis lors d un entretien 112 2 8 4 1 L organisation des structures employeurs en local Un des enjeux relever pour le d veloppement du secteur et donc pour l avenir de ses emplois est selon Brigitte Croff 2007 la capacit qu auront les acteurs se regrouper afin de cr er l intelligence collective Elle parle ainsi de collectifs d acteurs stimulant les intelligences individuelles pour cr er une dynamique de coop
105. centre de recherche en gestion Polytechnique propos recueillis lors d un s minaire de cours ESSCA 2007 doit bien tre port par toutes les parties prenantes de l organisation 51 Pour finir sur la particularit du lieu de travail qu est le domicile il faut noter que la multiplicit des lieux o s exerce l activit diff rentes interventions dans une m me journ e peut nuire gravement une identification professionnelle qui a lieu habituellement par appropriation durable d un espace Car d apr s Tania Angeloff 2000 L identit professionnelle s labore en partie dans l identification un espace de travail et un environnement stable Or le travail domicile de par le sens qui lui est associ mais aussi par le fait que le travail se situe dans plusieurs domiciles est loin de rassembler ces conditions La construction de l image du m tier se fait donc le plus souvent en r f rence au sens port par le domicile un travail gratuit des femmes Le domicile est donc charg de sens ce qui ne rend pas facile les interventions ni ne contribue les rendre visibles 1 2 3 3 L isolement dans la fonction Une autre caract ristique de ces m tiers tient leur isolement Les intervenantes domicile sont seules dans l ex cution de leur mission c est dire sans le contr le ni le soutien d une hi rarchie Elles doivent par cons quent obligatoirement faire preuve d autonomie d organisa
106. ces elle ma pas vocation organiser directement ou porter les r ponses aux besoins des usagers Cependant ce r le politique peut la conduire porter des actions concr tes au service du secteur en g n ral dans le cadre de projets partag s par ses membres La plate forme est un lieu de r flexion d expression politique de d finition de strat gie d orientation et d incitation de fixation de grands objectifs pour le secteur Elle est un lieu d mergence et de maturation des projets mais laisse ses composantes s en saisir pour la mise en uvre des r ponses Elle est un outil mutualis des acteurs pour la promotion de la fili re et sa reconnaissance comme un secteur conomique part enti re Les Engagements de services de l Association L association s engage servir le secteur des services domicile organis s au sein de l conomie Sociale des CCAS et CIAS Elle sert ainsi directement l ensemble de ses composantes et indirectement les usagers des services sur le d partement Pour cela les services organis s et port s par Anjou Domicile sont Un accueil t l phonique et physique l attention des usagers des services et du grand public La promotion d outils et dispositifs de solvabilisation de la demande 158 La promotion des m tiers de la branche aide domicile Promotion Information sur le secteur et ses m tiers Information des demandeurs d emplois et orientation vers les p
107. cette approche de la comp tence pour intervenir aupr s des publics fragiles soutien social accompagnement social soutien psychologique C est toute la dimension qui a t introduite dans les nouveaux dipl mes que sont le DEAVS et le Titre Assistante de Vie depuis 2002 Cette approche nous fait comprendre que les comp tences n cessaires l exercice des ces m tiers sont nombreuses et ne constituent pas des qualit s simplement f minines La qualification en tout cas les formations semblent tre primordiales l approche de ces m tiers Pourtant celles ci sont faibles 1 2 4 2 La faible qualification Voir en annexe 7 classification des principaux m tiers et formations La plus grande partie des dipl mes de l aide domicile se situe dans les niveaux V et VI au plus fort le niveau bac Un grand nombre de personnes ne poss de aucune qualification environ 50 contre 20 en moyenne dans les autres secteurs d activit s Observatoire Caisse d Epargne 2006 Seul 15 des personnels d tiendrait une qualification en lien avec les m tiers du domicile USGERES 2006 USGERES Paroles d employeurs de l conomie sociale 2006 56 Le dipl me n est pas obligatoire pour acc der l emploi d intervenant domicile except pour certains types d interventions Aide Soignante TISF et Auxiliaire de Vie Sociale pour lesquels l obtention d un dipl me est n cessaire l exercice du m tier
108. che doit se faire au moyen d une organisation elle m me professionnalis e et comp tente Il semble bon de consid rer l emploi dans la structure qui organise le travail 1 3 Les emplois de cadres et d encadrants interm diaires Un encadrement dimension sociale Dans cette troisi me partie nous allons aborder les caract ristiques des emplois de l encadrement des intervenantes domicile Nous le comprendrons rapidement il s agit forc ment de l encadrement pr sent dans le syst me prestataire des associations associations d insertion entreprises et CCAS Avec toutes ces composantes complexes le secteur des services domicile n cessite la mise en place de comp tences de gestionnaires pour concevoir le service rendu orienter l activit de production et garantir l intervenant des conditions de travail attractives mais galement des comp tences de m diation Celles ci sont indispensables pour viter la fois la d rive vers la prescription qui tend standardiser l aide apport e vers le tout social et celle vers la domesticit qui implique la pr carisation de l emploi Dussuet 2005 66 La relation inter personnelle qui caract rise les rapports entre l intervenante et l utilisateur nous l avons vu plus avant n cessite donc un encadrement externe pour lui permettre de sortir de la sph re priv e en la repla ant toujours dans un contexte professionnel L encadrement est donc une n cessit pour ga
109. concertations comme le montre les entretiens men s 4 Jean Philippe Magnen lu l Economie Sociale et Solidaire Nantes M tropole professeur au CNAM et Chercheur au CRIDA Propos recueillis dans le cadre d un s minaire de cours ESSCA 2006 30 Afin d aller plus avant dans la compr hension de ce secteur d activit et afin de mieux analyser les enjeux en termes de professionnalisation du secteur il convient de sp cifier davantage les caract ristiques que rev t l emploi dans les services domicile 31 1 2 Les emplois des intervenants domicile De la pr carit la professionnalisation Les emplois des personnels en contact ou intervenants domicile dans le secteur des services domicile rev tent tous les caract res d une pr carit instaur e et cependant invisible comme nous allons le voir La pr carit ne prend pas ici les formes habituelles observ es dans le reste du march du travail Le niveau de pr carit n est cependant pas le m me d un m tier l autre lls se caract risent par un certain nombre de traits communs qui en expliquent la pr carit et sur lesquels nous allons nous arr ter un instant Mais avant il para t bon de consid rer les diff rents m tiers pr sents dans les services domicile 1 2 1 Les diff rents m tiers Selon Annie Dussuet 2005 les services domicile peuvent tre regroup s en trois cat gories les m tiers du sanitaire soins
110. conseil a permis l mancipation d un certain nombre de femmes Cette arriv e des femmes dans le monde du travail n a t autoris e par les hommes que parce que leur travail relevait de la mise en pratique de leurs qualit s naturellement f minines L histoire de cette difficile reconnaissance est donc ancr e et revendiqu e encore aujourd hui Les m tiers du social sont ainsi empreints de forts pr jug s qui sont largement port s dans la soci t et particuli rement par l cole o se dessine l orientation des jeunes Ces professions du social sont mal reconnues peu valoris es socialement et faiblement attractives financi rement Les orientations vers la fili re sociale commence d s le coll ge et il est clair qu on n encourage pas les gar ons choisir cette voix Muriel Rousseil 2005 Les m tiers de femmes ne correspondent donc pas l id al masculin en terme de profession La remarque pr c dente nous fait bien entrevoir l urgence de d passer ces pr jug s car le travail social de par ses composantes relationnelles et prospectives int resse d sormais les hommes comme le prouve le t moignage de Tony Octavien auxiliaire de vie social Paris L attachement son m tier et les satisfactions qu il en retire nous montre bien qu il ne s agit en rien d activit simplement f minine 100 Professions sociales o sont les hommes Caroline Coq Chodorge ASH Magazine sept
111. contribuant au d veloppement d emplois de qualit et professionnalis s par le financement de la mont e en comp tences des structures Soit les deux solutions en m me temps 119 Les services la personne cachent des horaires en miette article de Sonya Faure Lib ration 3 janvier 2007 120 T serait bon dans cette logique que les grandes entreprises puissent tre mises contribution fiscale sur une partie de leurs b n fices En effet concern es car impact es par les pr occupations domestiques de leurs salari s comme le souligne l ANSP absent isme d la garde d un enfant malade temps pass ne pas travailler car pr occup s par des tracasseries domestiques elles pourraient tout fait participer cet effort de financement des services domicile Il s agirait ici d aller beaucoup plus loin que les incitations formul es par la loi du 26 juillet 2005 plan Borloo pour mettre en place le CESU 115 D velopper les financements pour la formation au travers de l augmentation de la contribution patronale la formation continue comme le souligne le Plan de d veloppement des Services la personne au travers de la mobilisation de ressources publiques convention EDEC CNSA fonds des collectivit s territoriales comme le pr conise le CES 2007 au travers du d veloppement des financements pour rendre accessible les formations aux demandeurs d em
112. cotisations de l employeur l OPCA dans le cadre des plans de formation le financement par la R gion est galement important Acor Conseil pour Anjou Domicile 2004 Les formations concernant les interventions caract re plus domestique existent peu en formations initiales sp cifiques En g n ral il s agira des BEPA CAP et BEP carri res sanitaires et sociales qui ne sont pas tourn s exclusivement vers les m tiers du domicile C est pour cela qu un certain nombre de structures mettent en place leurs propres formations qui ne sont pas qualifiantes L ANSP annonce l ouverture prochaine d une formation sp cifique au m nage et repassage Figure 3 Effectifs par qualification parmi le personnel qualifi en Maine et Loire en 2002 B CAFAD BCAFAS OCAP Petite Enfance OBEP Sanitaire et Social 52 M BEPA BIDE BTISF O Autre Source Anjou Domicile Sur ce graphique nous pouvons voir que le dipl me de r f rence dans les structures prestataires est le CAFAD DEAVS niveau C Cependant depuis 2002 un autre dipl me s est mis en place le Titre Assistante de Vie niveau B dispens par les AFPA Il est de plus en plus r pandu et reconnu m me s il n est que d un niveau B Le Cabinet d audit Acor Conseil a r alis une tude en 2003 pour Anjou Domicile Etude sur l valuation des besoins en mati re de formation des salari s et des b n voles du secteur de l aide
113. de tutelle en l occurrence le Conseil G n ral et entretenir un rapport de force quilibr avec celui ci afin d tre en mesure de refuser les abus de ce genre de pratique qu est l intervention au 1 4 d heure 10 d crite au 1 2 3 2 103 La programmation d interventions domestiques Toutes les structures prestataires en t moigneront les t ches domestiques effectu es en l absence des b n ficiaires le plus souvent sont express ment demand es par les b n ficiaires en fin de semaine afin qu ils puissent profiter d un domicile propre durant leur week end Or comment g rer un planning dans ces conditions sans embaucher beaucoup de personnes les jeudis et vendredis pour des temps tr s partiels pr carisation des emplois D apr s le responsable de l entreprise de services aux personnes rencontr lors d un entretien c est tout fait possible mais suppose deux l ments Sortir de la logique du client roi logique largement r pandue et pratiqu e dans le secteur pour int grer celle de la professionnalisation de l intervention o b n ficiaires et salari s se retrouvent au centre Ma triser un savoir faire commercial permettant de vendre les interventions au moment o les salari es sont disponibles Il est noter que le fait de ne plus mettre au centre uniquement l usager mais d y associer les salari s et l ensemble de la structure est une dynamique autrement plus pe
114. decine ne peut par exemple tre obtenu par la VAE Le R pertoire national des certifications professionnelles Le R pertoire national des certifications professionnelles a vocation r unir les diff rentes formes de certifications dipl mes et titres professionnels d livr s au nom de l tat titres d organismes de formation ou de chambres consulaires chambres de commerce et d industrie 169 certificats cr s par les branches professionnelles certificats de qualification professionnelle CQP Le R pertoire national des certifications professionnelles se substitue la liste d homologation tenue par la Commission technique d homologation des titres et dipl mes de l enseignement technologique Plac e aupr s du Premier ministre la Commission nationale de la certification professionnelle remplace la Commission technique d homologation des titres et dipl mes Ses missions principales tablir et actualiser le R pertoire national des certifications professionnelles veiller au renouvellement et l adaptation des dipl mes et titres l volution des qualifications et l organisation du travail La commission est compos e de repr sentants des minist res concern s d acteurs conomiques et sociaux Les titres et dipl mes d livr s par l tat et cr s apr s avis d instances consultatives sont enregistr s de droit dans le r pertoire sans limitation de dur e S agissant des certifications priv
115. des logiciels de l entreprise Apologic entreprise d Economie Sociale et Solidaire sp cialis e dans les logiciels des professions du social de l insertion et du m dico social mais galement de bon nombre d autres fournisseurs S quiper de logiciels de ce type devrait donc tre une solution afin de sortir de la logique de plannings r alis s la main comme nous pouvons encore l observer dans certaines structures et permettre ainsi un gain de temps consid rable et pr cieux pour le consacrer autre chose 107 Agence Nationale pour l Am lioration des Conditions de Travail ANACT Propos recueillis dans leur brochure de pr sentation de service en direction des structures d aide domicile Le travail dans le secteur de l aide domicile octobre 2006 www anact fr 193 www apologic fr 101 Ces logiciels ont l avantage de regrouper d une mani re centralis e la gestion des personnels et des plannings de prestations maintenant ainsi la coh rence des emplois du temps de chacun L utilisation de ce type de logiciel permet donc de proposer aux salari es des temps de travail plus adapt s gt Gestion automatis e du temps de travail Dans l organisation du travail il est souligner la mise en place par certaines structures d aide domicile de la gestion automatis e du temps de travail Il s agit d quiper les intervenantes domicile de bo tiers lectroniques indiquant le planning
116. dico sociaux sous la tutelle 161 des organismes publics Conseil G n ral pour les services domicile conventionn s pour la r alisation de leur action sociale et m dico sociale s inscrivant dans les missions d int r t g n ral et d utilit sociale en direction des personnes fragiles Cela implique plusieurs r formes dans le secteur et notamment la tarification pour les interventions r alis es aupr s des publics b n ficiaires de APA ou des interventions familiales et sociales Le Conseil G n ral tablit les prix que doivent pratiquer les structures gestionnaires Mais elles doivent galement solliciter leur tutelle avant d effectuer des recrutements ainsi que des investissements divers Cette loi incite les structures r aliser plus de qualit au travers des exigences impuls es par l organisme de tutelle afin de r pondre aux besoins des usagers particuli rement fragiles Cette loi place donc sous tutelle permet galement l obtention d un financement les services domicile conventionn s mais leur attribue une place de choix jamais reconnue jusqu alors dans l histoire leur r le indispensable aupr s des publics fragiles Les structures sont galement encourag es se diriger vers la professionnalisation n cessaire l intervention aupr s des publics de plus en plus fragile Cette loi est orient e avant tout vers les usagers et ne semble pas prendre la mesure de la qualit de l emploi
117. direct et donc ne mettent pas en place les conditions de l mergence du secteur D un autre cot l Agence en charge de mettre en place ce Plan de D veloppement travaille la professionnalisation du secteur essentiellement au travers des services prestataires seuls r unissant les conditions n cessaires la professionnalisation en proposant une Feuille de route concr te et des actions mesurables Il semble qu il y ait l une incoh rence notoire Ces actions orient es en tous sens tendent certes mettre le projecteur sur le secteur mais pas le rendre plus lisible 2 2 2 Des enjeux pour qui 2 2 2 1 Des enjeux pour les services prestataires Nous l avons vu la professionnalisation se profilera au travers du d veloppement des services prestataires les seuls capables de proposer un accompagnement des besoins et des salari es Cela passe par un certain nombre de comp tences mettre en place garantissant l am lioration des conditions de travail sa valorisation et la satisfaction des b n ficiaires Du chemin reste parcourir pour y arriver nous l avons vu C est donc bien au niveau des services prestataires qu il va falloir innover et mettre le salari au c ur du processus de production du service tout autant que le b n ficiaire afin de cr er ce cercle vertueux ou au final le client aura int r t comme le salari passer par un service organis 2 2 2 2 Des acteurs int ress s par cette profess
118. domicile le travail domestique et l aide domicile Il semble coh rent cependant d ajouter une cat gorie suppl mentaire que sont les nouveaux services d crits dans l Observatoire Caisse d Epargne 2006 Tableau 1 Les m tiers dans les services domicile Voir en annexe 7 pour plus de d tails classification des principaux m tiers et niveaux de formations pa Nouveaux M tiers domestiques Soins Social sn metiers Jardinier Aide soignante D Auxiliaire de vie Sociale C Coiffeur Femme de m nage Infirmi re E Employ e domicile B Esth tique M tiers Garde d enfants Technicienne de D panneur Agent domicile A l intervention sociale et informatique Liste non j AR f Employ e domicile B familiale D Livraison de repas exhaustives y 22 Homme toute main Accompagnateur domicile des m tiers A ccompagnement A B C D correspondent aux niveaux de classifications dans l accord de branche du 29 mars 2002 32 1 2 1 1 L emploi domestique ou les fondements de la flexibilit Il s agit de la forme d emploi surtout pr sente dans le cadre de l intervention en emploi direct et en mandataire o la convention collective du salari du particulier employeur s applique Cependant cette forme d emploi se retrouve galement dans le cadre du prestataire d s l instant o le service doit s ajuster au plus pr s des besoins du b n ficiaire qui poussent la flexib
119. du jour les coordonn es des b n ficiaires et les b n ficiaires des services de badgeuses A chaque arriv e et d part chez un b n ficiaire la salari e badge Cette technique permet un gain de temps dans la gestion des payes et dans le suivi des prestations puisque tout est automatis Elle introduit aussi le suivi rigoureux du temps de travail des salari es permettant si cela leur a t bien pr sent l appr hension d outils professionnels dans la gestion de leur travail quotidien D autre part La badgeuse permet de sortir de lunivers confin du domicile en introduisant dans celui ci un outil typique de l entreprise de lunivers professionnel par opposition lunivers domestique Cette approche permet de replacer le professionnel en juste distance par rapport l espace d intimit du lieu de travail gt l organisation et la programmation des interventions Nous nous appuierons ici sur deux exemples faisant ressortir des comp tences de gestion indispensables La mise en place d un plan d aide Il arrive que des interventions domicile soient extr mement courtes Or mettre en place un plan d aide coh rent r pondant des besoins pr cis respectueux de la personne aid e de la qualit de l intervention et de l emploi suppose de supprimer des temps d intervention trop courts de l ordre du 1 4 d heure parfois On retrouve ici la logique appliqu e dans certaines structures prestataires permettant de
120. e domicile 52 Comme le prouvent les entretiens r alis s aupr s des directeurs des structures ou des intervenantes domicile ces temps sont rares voire inexistants dans certaines structures On assiste ainsi la non prise en compte syst matique de la parole des aides domicile Les entretiens men s aupr s d aides domicile mais galement de directeurs de structure montrent bien cet tat des choses Non seulement on constate un manque de communication entre intervenantes domicile et responsables de secteur souvent d au manque de temps et de disponibilit de ceux ci mais on pressent une certaine peur de la part des employeurs que des rencontres trop fr quentes bouleversent l organisation du travail et permettent l mergence de revendications salariales Ces autres particularit s de l emploi domicile sont plus symptomatiques de la difficile appropriation d une identit professionnelle que caract ristiques de l emploi au f minin Elles nous permettent cependant d appr hender que les comp tences requises pour exercer ces m tiers sont loin d tre inn es et simplement contenues dans les qualit s f minines 1 2 4 La difficile qualification Une autre caract ristique de ces emplois est la faible qualification des m tiers qui appara t tre une autre composante cette fois encore de l emploi pr caire au f minin Il para t important de faire un point particulier sur la qualification afin d appr
121. e imm diatement avec les connaissances acquises au cours de la scolarit obligatoire et ou une exp rience personnelle de la vie quotidienne La faible qualification peut ainsi s expliquer par cet tat des choses tre femme suffit tre une bonne femme de m nage ou une aide domicile notion encore largement partag e dans le secteur Or nous l avons vu dans le paragraphe sur l isolement dans le m tier tre une femme ne suffit pas pour savoir organiser une maison surtout quand ce n est pas la sienne Et en croire l enqu te Caisse d Epargne 2006 la qualit des interventions est souvent d plor e m me quand les personnes passent par des associations ou des entreprises ce qui montre bien que n est pas intervenantes domicile qui veut Des comp tences Etre comp tent c est tre capable dans un contexte donn de mobiliser un certain nombre de connaissances des savoirs de techniques sp cifiques des savoir faire et des qualit s personnelles des savoir tre C est aussi savoir mobiliser et transf rer ses ressources pour tre 54 acteur de son parcours professionnel Cette d finition qui nous est propos e par le CNAM dans le cadre de leur Centre de Bilan de Comp tences est int ressante car elle nous permet de voir que les seuls savoir tre ne suffisent pas d finir un niveau de comp tence Nous l avons voqu auparavant le travail domestique ne concerne pas uniquement l
122. e organisation pour tre repr sentative et peser devra tre capable de rassembler un grand nombre d intervenantes La difficult de la mise en place d une telle organisation r side dans le fait d tre capable de mobiliser des professionnelles isol es part leur lieu de travail domicile Il pourrait s agir d une association nationale ou bien d une mobilisation intersyndicale Le taux de syndicalisation des intervenantes semble faible 8 actuellement on le comprend facilement du fait de leur sentiment de non appartenance un groupe professionnel ou une structure mais le d veloppement du secteur et des conditions d emploi et de travail feront certainement na tre ce l gitime besoin de participer aux d bats de soci t autours des services la personne Etre capable de s organiser est important afin de rendre lisibles et cr dibles des actions Ces organisations ont donc un r le jouer dans l mergence du secteur Pour cela il est indispensable de redimensionner le rapport de force tabli entre les financeurs et les pouvoirs publics et les prestataires de services afin de ne plus subir mais tre sur une d marche partenariale de d veloppement Ces organisations pourraient notamment mener des actions permettant d agir sur la professionnalisation 117 47 z Voir note de pr sentation en annexe 5 118 Pas de chiffres officiels trouv s Ressenti d une intervenante domicile militante syndicale
123. e professionnalisation afin d en proposer une d finition d en d finir les enjeux et les risques Nous verrons enfin quelles sont les conditions de cette professionnalisation au travers d actions ou outils concrets qui pourraient permettre l essor du secteur Premi re partie Des emplois dans un secteur pas comme les autres 1 Des emplois dans un secteur pas comme les autres De la connaissance la reconnaissance Le secteur des services domicile est multiple et complexe Son organisation ses acteurs les modalit s d intervention les publics les m tiers ses enjeux en font r ellement un secteur part comme nous allons le d montrer Avant de caract riser les emplois du secteur il convient de dresser un tableau pr cis de celui ci pour mieux cerner les enjeux et la probl matique pos e Nous aborderons le secteur son histoire et ses services au travers des modalit s d intervention qui le composent 1 1 Des modalit s d intervention complexes Il existe cinq modalit s d intervention lorsqu on entre dans le cadre d une activit domicile les interventions r alis es en prestataire la mise disposition de personnel l emploi direct les interventions r alis es en mandataire et enfin le travail ill gal gt Il appara t important de comprendre en quoi ces modalit s d intervention consistent et comment elles se sont mises en place car elles constituent un des facteurs explicatifs de la complexit
124. e sa professionnalisation La tentation et Dussuet 2005 le montre bien serait de cloisonner le secteur en ne professionnalisant que certaines activit s notamment celles du sanitaire et du social aupr s des personnes g es ou d pendantes n gligeant les activit s purement domestiques Cette tentation est si forte que m me les intervenantes domicile marquent la diff rence entre elles en fonction de leur niveau A B ou C Il serait peut tre bon de travailler la reconnaissance des m tiers plut t qu accentuer le cloisonnement occasionn Le danger de ce cloisonnement est double Faire basculer les m tiers de l aide domicile aupr s des publics fragiles dans les emplois de type sanitaire avec institutionnalisation des bonnes pratiques du pr t penser et du formatage de leurs interventions Cette d marche constitue un risque de banalisation de l intervention sociale domicile que pourrait amener la loi du 2 janvier 2002 si l on n y prend pas garde au travers de la standardisation des interventions en leur tant leur indispensable c t relationnel La vigilance est de mise pour ne pas tomber dans ces travers Michel Paquet 2006 indique que c est en r interrogeant le sens donn l action port e l origine par l tablissement ou la structure que l on peut viter cette d viance Cette remarque est int ressante car introduit la prise de recul n cessaire l exercice des ser
125. ecteur 1 3 1 Les encadrants interm diaires L encadrant interm diaire est le plus souvent appel responsable de secteur ou plus rarement cadre de secteur ou de proximit Si l on se rapporte l accord de branche du 29 mars 2002 le responsable de secteur analyse la demande et propose le service le plus adapt au besoin encadre une quipe de personnel d intervention assure la mise en uvre et le suivi du service en mobilisant les ressources humaines n cessaires s agit de personnes reconnues au niveau III Voir annexe 7 1 3 1 1 Comp tences n cessaires une n cessaire polyvalence Tr s polyvalents les responsables de secteur sont les postes pivots des structures Ils doivent savoir recruter g rer du personnel emploi du temps gestion de planning proposition de formations projet professionnel couter le personnel et ses difficult s en tant disponible au bon moment mettre en place rapidement des solutions adapt es valuer tout en sachant jouer le r le de m diateur avec les utilisateurs des services proposer les services et les mettre en place Bentoglio 2005 Ils incarnent l interface entre le b n ficiaire et l intervenant domicile Les titulaires de ce poste ont des cursus tr s vari s souligne l tude d Acor Conseil 2004 Il n y a pas de formation initiale obligatoire l instar des postes d intervenants domicile On retrouve souvent des formations sup rieure
126. emploi direct que dans le cas de la prestation de service Il est donc plus accessible environ 9 pour une personne de de 70 ans et une garde d enfants avant r duction d imp t gt Le Ch que Emploi Service Il est semble t il pertinent de s arr ter un instant sur cet outil particulier mis en place par l Etat puisqu il constitue une particularit du secteur et qu il est responsable d un certain nombre de maux Ce moyen de paiement d abord sp cifique au recours l emploi direct a t mis en place par la loi de 1993 tendue en 1994 et r form e en 2005 par le plan Borloo pour devenir le Ch que Emploi Service Universel CESU Il est utilis par 62 des particuliers employeurs DARES 2006 Il permet un employeur de d clarer tr s simplement son salari en remplissant un ch que et son talon volet social La loi pr cise que dans le cas de l utilisation du Ch que Emploi Service la r daction du contrat de travail n est pas obligatoire dans certains cas il peut l tre Cette pratique contribue rendre invisible la relation employeur employ La gestion administrative de l emploi est assur e par l URSSAF de St Etienne qui tablit gratuitement pour le compte de l employeur les bulletins de salaire trimestriels du salari et qui pr l ve les charges patronales et salariales tous les 3 mois sur le compte de l employeur L employeur ne re oit aucune copie des bulletins de salaire le travail r alis
127. en direction des publics fragiles personnes g es personnes handicap es et aide sociale l enfance en les int grant dans le champ du social et m dico social Article L116 1 du Code de l Action Sociale et des Familles L action sociale et m dico sociale tend promouvoir dans un cadre interminist riel l autonomie et la protection des personnes la coh sion sociale l exercice de la citoyennet pr venir les exclusions et en corriger les effets Elle repose sur une valuation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux en particulier des personnes handicap es et des personnes g es des personnes et des familles vuln rables en situation de pr carit ou de pauvret et sur la mise leur disposition de prestations en esp ces ou en nature Elle est mise en uvre par l Etat les collectivit s territoriales et leurs tablissements publics les organismes de s curit sociale les associations ainsi que par les institutions sociales et m dico sociales au sens de l article L 311 1 gt L article L311 1 pr cise le champs d intervention et le type de structure concern es Cette loi met l usager au c ur du syst me le pla ant seul comme b n ficiaire d une offre de qualit organis e de fa on professionnelle Elle place galement les personnes morales de droit public ou priv gestionnaires d une mani re permanente des tablissements et services sociaux et m
128. ent de l Emploi et des Comp tences ESAT Etablissement et Service d Aide par le Travail ex CAT EHPAD Etablissement d H bergement pour Personnes Ag es D pendantes ESS Economie Sociale et Solidaire ETP Equivalent Temps Plein FEPEM F d ration du Particulier Employeur FMAD Fonds de Modernisation de l Aide Domicile FNAAFP CSF F d ration Nationale des Associations de l Aide Familiale Populaire FNAID F d ration Nationale d Aide et d Intervention Domicile FNARS F d ration Nationale des Associations d Accueil et de R insertion Sociale GPEC Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences GRH Gestion des Ressources Humaines HAD Hospitalisation Domicile IAE Insertion par l Activit Economique INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques MER Maison Familiale Rurale MGEN Mutuelle G n rale de l Education Nationale NF Norme Fran aise OPCA Organisme Paritaire Collecteur Agr PMI Protection Maternelle Infantile PSD Prestation Sp cifique D pendance RH Ressources Humaines SESP Syndicat professionnel des Entreprises de Services aux Personnes SMIC Salaire Minimum de Croissance SSIAD Service de Soins Infirmiers Domicile TES Titre Emploi Service TISF Technicien ne de l Intervention Sociale et Familiale UNA Union des Associations de Soins et Services Domicile VAE Validation des Acquis de l Exp rience 127 ANNEXES
129. errog es pourra se concr tiser notamment par l augmentation du niveau de vie Observatoire Caisse d Epargne 2006 61 voir 1 2 3 1 2 voir 1 2 4 3 6 www insee fr 63 La faible reconnaissance de ces m tiers fait qu il ne s agit que de boulots de transition gt comme le disent les aides domicile elles m mes c est en attendant de trouver autre chose de mieux Tania Angeloff 2000 L opportunit du mieux appara t dans la formation et est le tremplin vers l autre chose qui se situerait de toute fa on en dehors du domicile Dans ce paragraphe nous avons pu voir que la qualification comme la formation sont loin d tre des notions simples aborder dans ce secteur des services domicile Nous notons la difficult de faire de ces comp tences professionnelles autre chose que des qualit s purement f minines et naturelles Nous avons vu que la qualification s envisageait avant tout par le biais des services prestataires les modalit s d exercice dans le cadre de l emploi direct ne facilitant pas la mise en place de formation pr carisant encore davantage les salari s du particulier employeur Nous avons vu d autre part que les employeurs m me s ils ont contribu sortir les m tiers de leur pr carit accord de branche n ont pas pris la mesure des comp tences d velopper en interne de leur structure pour faire face aux enjeux relever Ils sont alors amen s par les financeurs
130. es d entreprendre de l conomie Sociale Elle est le support la valorisation et la consolidation de l thique port e par l Economie Sociale sur ce secteur Elle en exprime aussi les exigences Le Champ de Comp tences et d Action de l Association 2 1 Le champ des services la personne Anjou Domicile a vocation agir sur le champ des services la personne structur s dans le cadre de l conomie Sociale des CIAS et des CCAS 157 Les services la personne visent faciliter maintenir ou am liorer la vie des personnes leur domicile Ils regroupent ainsi Les services rendus par des structures agr es et ou autoris es par l tat aide domicile assistance aux personnes d pendantes m nage repassage soutien scolaire cours particuliers garde des enfants pr paration et portage de repas petit jardinage petit bricolage _ Tout autre service am liorant les conditions de vie des personnes quotidien loisirs dans le cadre de la l gislation en vigueur 2 2 Un r seau d acteurs Anjou Domicile est un r seau d acteurs partageant un tat d esprit et un objectif commun le d veloppement du secteur des services la personne En tant que r seau d acteurs __l association n est pas l gitime pour assurer la repr sentation des int r ts individuels de ses acteurs aupr s des institutions elle ne s immisce pas dans le r le d employeur assur par les prestataires de servi
131. es personnes admises s inscrire 17 dans un parcours d insertion par l activit conomique vont alors enclencher une dynamique de r insertion Les parcours d insertion s effectuent dans le cadre de l emploi Cela signifie que durant l ensemble de leur parcours les personnes en insertion sont salari es Il existe diff rents contrats selon les cat gories de structures de l IAE Ils ont comme caract ristiques communes d tre limit s dans le temps et renouvelables Un accompagnement social et professionnel est r alis durant l ensemble du parcours Les structures de l IAE constituent un environnement de travail favorable au d veloppement personnel et adapt la progression de chacun L accompagnement permet la construction d un projet professionnel par l acquisition de comp tences la r alisation de bilans professionnels des actions de formation et une aide la recherche d emploi L accompagnement social permet une prise en compte de l ensemble des difficult s du salari et une approche globale de la personne L objectif est d aider la personne lever les principaux obstacles la progression professionnelle Les structures r alisant ces accompagnements sont regroup es pour la plus grande part d entre elles au sein de deux f d rations d insertion la FNARS et le COORACE Dans le cadre de ces activit s de services domicile les associations interm diaires Al poss dent uniquement l agr ment simple d
132. es pouvoirs publics en font un secteur peu lisible et d une complexit rare Ce secteur donne l impression d un secteur qui se cherche ou pour reprendre l expression d une personne interrog e dans le cadre des entretiens un secteur qui s ignore Il est multiforme ce qui explique certainement son probl me d identit L emploi y prend des formes atypiques Il est largement pr caire nous l avons vu La particularit du lieu de travail incarnant l intimit et la complexit des relations interpersonnelles qui s y d ploient caract risent les m tiers du domicile Plus qu ailleurs la repr sentation sociale du prix est probl matique Longtemps ignor s cach s les m tiers du domicile ont pourtant du mal s imposer comme tels Il semble s agir tout au plus d activit s naturellement f minines ou pour donner un coup de main Les services domicile se retrouvent aux carrefours d enjeux de soci t forts vieillissement de la population et volont de rester chez soit augmentation du taux d activit f minin probl matiques d articulation harmonieuse des temps de vie et de l organisation des temps de l enfant enjeux auxquels ils se doivent de donner une r ponse Le chemin semble encore long pour arriver un r el secteur conomique et ce tous les niveaux des politiques qui y voient un gisement d emplois non d localisables plus que des m tiers des financeurs en rec
133. et sont d courag s voire d go t s de l investissement associatif Le turn over est grand nous le comprendrons ais ment Cet engagement b n vole sur des t ches fonctionnelles est souvent d cri par les acteurs du secteur comme le montrent les diff rents entretiens men s Il ne contribue pas donner une image professionnelle du secteur m me si parfois le remarquable travail de certains est soulign notamment sur l valuation des besoins Le Conseil G n ral de Maine et Loire dans le cadre de la mise en place des contrats d objectifs li s l obtention de l Autorisation et dans un souci de professionnaliser les interventions a contraint la F d ration ADMR qui bloquait la mise en place de postes salari s administratifs en local accepter cette professionnalisation de chaque structure locale 75 pour le d partement de Maine et Loire Les associations locales accueillent avec une certaine satisfaction cette mesure L interlocuteur ADMR comme tous les autres interlocuteurs rencontr s dans le cadre des entretiens pr cise qu il ne faut pas m langer les missions et engagements de chacun salari s b n voles et que chacun doit occuper sa place et seulement sa place c est dire que le b n vole doit s occuper du portage des projets tre garant des valeurs orienter les positions strat giques et donner un petit coup de main pour soulager les professionnels des t ches fastidieuses L encadremen
134. et une meilleure prise en charge des besoins des b n ficiaires 1 3 1 3 Les b n voles fonctionnels Dans certaines structures de services domicile cette fonction de responsable de secteur est assur e par des b n voles cens s garantir la logique du lien social et celle du don Il s agit des associations ADMR qui fonctionnent sur le principe du Triangle d Or 63 Communiqu de la feuille de route 2007 2008 de l ANSP du 13 d cembre 2006 Wwww admr org Le principe du Triangle d Or repose sur l harmonie des trois composantes inextricables de la relation d aide le b n ficiaire l intervenant domicile et le b n vole 70 Ils ont en charge les m mes missions qu un responsable de secteur mais titre b n vole Ils sont d autre part pr sents pour apporter une plus value sociale l action de l intervenante domicile tout en assurant une partie des t ches fonctionnelles Cependant cette plus value sociale est aussi une des missions des intervenantes domicile et une des particularit s de ces m tiers Les f d rations ADMR leur proposent des formations internes sp cifiques afin de g rer au mieux les lourdes t ches qui leur incombent L entretien avec un responsable associatif ADMR en marge du mouvement f d ral et qui n applique pas ce principe de b n voles fonctionnels dans sa structure a r v l usure de ces b n voles qui souvent d missionnent
135. evient un devoir sur lequel il faut pouvoir rendre des comptes Cette loi institutionnalise donc dans ce secteur les fondements thiques d une pratique professionnelle Les interventions d aide domicile dans cette logique sont donc consid r es au m me titre que celles du sanitaire En 2005 la mise en place du Plan Borloo est venue bousculer cette loi l autorisation n est plus indispensable pour intervenir aupr s des publics fragiles Seul l agr ment Qualit d livr par la DDTEFP compte Pour obtenir cet agr ment l avis du Conseil G n ral est sollicit Un avis favorable n est cependant pas indispensable l obtention de l agr ment et n emp che pas les personnes aid es par la structure non autoris e de percevoir des prestations du Conseil G n ral APA Pour certaines personnes rencontr es dans le cadre d entretiens il s agit d un retour en arri re Une dynamique enclench e de professionnalisation et de qualit impuls e par cette loi s est arr t e Les structures engag es dans le syst me d Autorisation ne peuvent plus faire marche arri re elles sont autoris es pour 15 ans avec valuations r guli res des services concern s Nous assistons donc la mise en place de plusieurs niveaux d intervention et de contr le dans le secteur d une part les associations qui pr curseurs sur les services se sont engag es dans l Autorisation depuis 2004 contraintes par la loi d autre
136. ffre de formation est abondante nous l avons vu Elle concerne davantage les personnes ayant d j exerc une activit professionnelle que des jeunes tout droit sortis du parcours scolaire ces derniers ne poss dent pas forc ment a maturit suffisante l approche de ces m tiers De plus on ne s oriente pas naturellement vers ces m tiers tant donn l image de domesticit qu ils v hiculent 2 voir 1 1 6 voit 1 2 3 1 91 Pour autant acc s cette offre est aujourd hui difficile en raison de sa diversit et de sa complexit mais aussi parce que l acc s l information est ardue comme le souligne Christiane Aubr e Dage dans son rapport pour le Rectorat de Nantes Afin de simplifier les parcours de formation la question de la constitution d un socle commun minimum pour le secteur des services domicile est pos e Christiane Aubr e Dage 2007 propose que ce socle commun puisse tre le BEP Carri res sanitaires et sociales A cette formation de base pourrait s ajouter des formations compl mentaires afin de se sp cialiser sur tel ou tel m tier Cette id e du socle commun est int ressante car elle permet de rendre lisibilit les formations Elle est donc un gage de reconnaissance par tous les employeurs et par tous les professionnels Sur le plan de la professionnalisation il est important de faire merger la notion de socle commun minimum Le choix du BEP Carri re
137. fourni aux intervenantes domicile Cette loi pr suppose galement un co t important pour la collectivit 162 ANNEXE 7 Classification des principaux m tiers et niveaux de formations 163 1 Les emplois et niveaux de formations concernant les m tiers r f renc s dans les associations et CCAS du secteur Accord de Branche du 29 mars 2002 relatif aux emplois et r mun rations Fili res Cat gories Intervention Administratif Encadrement direction Formation A Agent domicile Agent de bureau aucune Employ domicile Employ de bureau BEP carri re sanitaire et sociale BEPA services aux personnes CAP agricole option employ familial CAP petite enfance Titre assistant de vie aucune pour l administratif Auxiliaire de Vie Sociale Aide M dico psychologique Aide soignant Secr taire Aide comptable DEAVS ou CAFAD BEP CSS avec mention compl mentair e aide domicile CAFAMP DPAS Secr tariat compta niveau IV ou V TISF Secr taire de direction DETISF Secr tariat niveau IIl ou IV Infirmier Assistant de direction Responsable de secteur DEI infirmier 164 BTS niveau Il pour Charg e de l administratif D veloppement DECESF ou Comptable DEAS ou niveau III pour responsable de secteur C
138. fr CNSA Caisse Nationale de Solidarit pour l Autonomie voir annexe 11 116 Travailler favoriser l offre interm di e seule capable de professionnaliser le secteur Il s agit de peser entreprises et associations sur les pouvoirs publics afin d viter en tout cas de limiter l essor des relations de gr gr entre employ s et usagers g n ratrices de grandes pr carit s et de l image d sastreuse du secteur Mise en place d un agr ment pour les employ s domicile sur le m me principe que l agr ment d livr par la Protection Maternelle Infantile PMI pour les assistantes maternelles comme le pr conise le CES 2007 mais galement le responsable de formation rencontr lors d un entretien Cette id e innovante est int ressante pour permettre d organiser et de contr ler les pratiques de l emploi direct Se placer dans un contexte europ en Parler de d veloppement de territoire au travers des services la personne est judicieux Il para t important que les acteurs ne s enferment pas dans leur vision d un secteur la fran aise S inspirer de certaines pratiques europ ennes pourrait donc s av rer fort utile pour permettre la confrontation des points de vue des id es et ainsi faire merger de l intelligence collective 124 Les wad Protection Maternelle Infantile est un service g r par les Conseils G n raux 125 7 Voir a
139. ganiser le travail au travers de plannings coh rents et de programmes d interventions mieux coordonn s est possible et est le gage de temps de travail plus longs et donc de salaires plus cons quents mais galement gage d une meilleure prise en compte des besoins des b n ficiaires Cela suppose cependant certains changements de pratiques et de conceptions du travail 2 3 3 2 Structurer les ressources humaines Sans une gestion des RH r ellement innovante les services la personne ne seront pas la hauteur des promesses annonc es B Croff 2007 La gestion des ressources humaines parce qu elle prend en compte les individus au travers de la relation professionnelle leurs motivations leurs comp tences et leurs potentialit s est le point central de la professionnalisation des services domicile et est le gage de l mergence du secteur G rer du personnel n a rien a voir avec de la gestion de planning ou de la gestion des remplacements Etre capable de mettre en place une v ritable fonction RH dans les structures c est se doter de moyens essentiels permettant de fid liser le personnel de faire face aux enjeux de la p nurie d emplois annonc e c est rompre avec la logique du turn over c est prendre la mesure de la professionnalisation et l implication des salari es dans le projet de la structure La formation pointue sur cette fonction est indispensable gt Recrutement 111 t Micheline Mauduit indi
140. gement la repr sentation collective de l identit f minine La professionnalisation se dessine alors comme un enjeu majeur pour le secteur et c est une chance qu il doit saisir La professionnalisation n est pas une utopie mais une question de comp tences tous les niveaux Mais c est aussi une capacit changer de regard Michelle Mauduit 2007 Elle suppose une r elle remise en question de tous les acteurs Il faut que soit pr sente la volont de changer ce regard que l on porte sur la relation d aide sur l emploi et la pr carit des femmes Tout ceci suppose galement que l on d veloppe les comp tences tous les niveaux pour tre en capacit d accompagner l mergence du secteur et des outils n cessaires C est au travers de l intelligence collective cultiv e au sein mais aussi en dehors des structures que l on y arrivera Nous avons insist sur l importance de se regrouper pour mutualiser des exp riences des ressources des id es mais galement pour peser sur les d cisions politiques concernant le secteur Nous avons vu d autre part l importance de la gestion RH des aspects de commercialisation et de communication mais encore l importance de red finir le rapport de force avec les pouvoirs public et les financeurs Il faut tre acteur de son d veloppement pour ne plus le subir La professionnalisation c est cependant prendre le risque de tomber dans certains cueils La banalisation po
141. gile de la personne g e m moire de master 2002 2003 UCO ESSCA BENTOGLIO Guilhem D velopper l offre de services la personne Commissariat G n ral au Plan mai 2005 BOUCHARD Marie J Les rep res territoriaux de l conomie sociale et solidaire ARUC ES septembre 2005 BOURDIEU Pierre La domination masculine d Seuil 1998 BRESSE Sophie Le personnel des services domicile en 1999 DREES Etudes et R sultats n 297 mars 2004 CHOL Alexandra Les Emplois Familiaux en 2004 DARES n 19 1 mai 2006 CHARDON O ESTRADE M TOUTLEMONDE F Les m tiers en 2015 L impact du d part des g n ration du baby boom DARES n50 1 d cembre 2005 CLERC Denis Ch mage ce qu il faudrait faire Alternative Economique N 235 Avril 2005 COQ CHODORGE Caroline Professions sociales O sont les hommes ASH Magazine sept oct 2005 CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL rapport du Le D veloppement des Services la Personne 2007 CROFF Brigitte La GRH demeure une question crutiale D veloppement n 45 f vrier 2007 DUSSUET Annie Travaux de Femmes Enqu tes sur les services domicile d L Harnattan 2005 123 DEFONTAINE Jo l Les Services la personne L conomie de la quotidiennet Edition Liaisons 2006 GUILLON C dric Services la personne et d veloppement territorial D veloppement n 45 f vrier 2007 ECK Myriam Loi 2002 2 les mots vid s de leurs sens ASH n 2491 26 janvier 2007 GADRET
142. herche de solutions adapt es et de qualit pour r pondre aux demandes des publics fragiles mais moindre co t des employeurs prestataires qui travaillent toujours dans une perspective de bons sentiments et de charit qui anticipent peu qui n innovent plus beaucoup m me si les pratiques tendent changer depuis 4 5 ans des employeurs qui s ignorent dans le cadre de l emploi direct 76 des intervenantes domicile qui bricolent pour sortir de la pr carit et se donner des perspectives qui ne s organisent pas collectivement qui attendent mieux des entreprises arrivant sur le secteur attir es par les profits ce qui reste prouver Bref un secteur aux facettes multiples qui tendrait se cloisonner et s enfermer sur lui m me si des plans nationaux comme le Plan de D veloppement des Services la Personne Plan Borloo ne venaient pas tout coup mettre en lumi re des dysfonctionnements et en tout cas bouleverser des vidences le secteur des services domicile n est pas un secteur suffisamment professionnalis des activit s qui mises bout bout finissent par construire un espace coh rent semble t il Attention nous n affirmons pas que le professionnalisme soit absent de ce secteur mais bien que l ensemble n est pas professionnel ou qu il n arrive pas s imposer comme tel Ce secteur ne pourra r pondre aux enjeux qui sont les siens qu la condition d
143. hm s par les temps sociaux des b n ficiaires des services La multiplicit des lieux d intervention ou diff rents employeurs avec des temps perdus entre les interventions temps pouvant tre non pay s font que les intervenantes n ont pas les moyens de prendre davantage d heures d intervention Les interventions domicile exigent donc souplesse et flexibilit Le temps partiel pour les femmes semble bas sur un principe naturel qu elles doivent assumer leurs temps familiaux Le travail des femmes serait il une contrainte voir quelque chose d anormal Le travail f minin est souvent vu comme r pondant uniquement au besoin d argent 43 du foyer et dans le cas d un couple bi actif comme un revenu d appoint pour la famille L argument familiariste englobe le temps partiel dans un ordre naturel pr sent comme une vidence La force de cet argument est d autant plus forte qu il est int rioris par la Famille l Ecole l Entreprise et les femmes elles m mes les femmes en arrivent m me se culpabiliser de travailler D s l instant o s est dessin le probl me du ch mage structurel partir des ann es 1980 le temps complet pour les femmes a tendu tre remplac par des temps partiels en leur affirmant qu elles pourraient s occuper de leur famille qui est leur vrai m tier Tania Angeloff 2000 Les d cisions prises par les diff rentes politiques familiales de ces 20 derni res ann es le prouvent l e
144. i es ou b n voles L accord de branche d finit plusieurs niveaux de direction selon la taille de l entit Selon celui ci le niveau ou Il est recommand formation initiale ou continue exp rience professionnelle 71 sage R Propos recueillis lors d un entretien 72 Pour le niveau I le CAFDES Certificat d Aptitudes aux Fonctions de Directeur d Etablissement Social et les DESS en ressources humaines et gestion sont notamment conseill s Voir annexe 7 Les m tiers de l encadrement sont caract ris s par les contraintes de gestion et de survie de la structure En effet les gains de productivit sont tr s faibles dans le secteur la quasi totalit du co t tant repr sent e par la masse salariale Aussi les structures sont continuellement dans la recherche de financements dans la n gociation avec les tutelles ou la recherche de nouveaux clients pour assurer leur survie Alors force est de constater que la gestion RH n est pas forc ment la priorit comme le souligne A Dussuet 2005 l objectif de professionnalisation des salari s tend dispara tre derri re des imp ratifs de p rennisation de l activit au prix de la pr carit des emplois Les directions rencontr es ont toutes l esprit la pr carit des emplois g n r e par leur structure mais le vivent m me s ils la d plorent comme une fatalit ou plut t une normalit Certains m me d affirmer que chez moi il ny a pas de
145. ice des solidarit s de la DDSS Conseil G n ral Je souhaitais pouvoir rencontrer 1 repr sentant de la F d ration ADMR 49 la Pr sidente de la FEPEM Pays de la Loire Qui n ont pas donn de suites favorables ma sollicitation Les entretiens ont t retranscrits et communiqu s mon directeur de m moire mais sont volontairement absents des annexes de ce m moire Il me paraissait important de pr server l anonymat de certaines personnes re ues en entretien afin de leur viter d ventuels soucis avec leur employeur ou autres membres d un m me r seau 132 D autre part un certain nombre de personnes n a pas souhait que leurs propos soient directement accessibles aux lecteurs Le fait de leur avoir indiqu que leurs dires ne seraient pas repris et accol s leur nom et fonction m a permis d acc der des informations que je n aurais certainement pas pu d couvrir autrement et qui ont t pr cieux au d veloppement de ma r flexion sur les questions de professionnalisation Aussi je demande mes lecteurs de comprendre la position qui a t la mienne de ne livrer aucun des entretiens retranscrits 133 Les enjeux de la professionnalisation du secteur sur l emploi Professionnaliser pourquoi comment Guide d entretiens Cadre de l entretien Dans le cadre de la formation Gestion des entreprises de l conomie sociale et solidaire que je suis cette ann e l
146. icile de l organisation du travail des conditions de travail et de la professionnalisation Cependant concernant ce secteur rien n est simple et c est ce qui en fait un secteur r ellement part Il est complexe multi forme et tr s peu lisible Parce qu ils touchent l intimit des individus services la personne services domicile ces services sont peu visibles Parce qu ils touchent au domicile ils interrogent le travail f minin Nous verrons que la pr sence quasi exclusive des femmes est une particularit du secteur La pr carit y est criante Les emplois y sont consid r s comme des petits boulots ou au mieux des activit s de femmes Alors comment relever dans ces conditions les enjeux de soci t auxquels ils doivent r pondre si les emplois propos s ne sont pas attractifs comment y r pondre si la qualit des services n est pas celle attendue Les services la personne produits localement doivent tre la hauteur des attentes des consommateurs Pour am liorer l attractivit de ces m tiers il faut modifier et valoriser l image et la repr sentation qu en ont les citoyens Loin d tre des petits boulots les m tiers de services la personne sont des m tiers de l humain essentiels la coh sion de notre soci t Le d veloppement des services la personne ne se fera pas sans garantir aux particuliers et aux familles la qualit de service Ces propo
147. ier d auxiliaire de vie sociale s ouvrait moi sans trop de difficult s Je pensais n avoir aucun avenir dans ce m tier de femmes qui se r sumait mes yeux au m nage et la toilette De ce c t l je ne manquais pas d exp rience puisque je suis l a n de 7 fr res et s urs J avais beaucoup de pr jug s qui sont tomb s d s mon premier emploi La rencontre avec Sylvie et son p re a t d terminante Sylvie est une adulte polyhandicap e qui r clame une attention de tous les instants beaucoup d empathie et des sollicitations psychologiques et motrices Au domicile du p re de Sylvie j ai t form par un psychomotricien dont j assume aujourd hui toutes les t ches C est vrai que des suspicions d abus sexuels p sent toujours sur un homme qui s occupe de jeunes filles handicap es J ai par exemple accompagn Sylvie chez le m decin pour soigner une infection urinaire Le m decin tait une femme qui m a fait subir un interrogatoire sur La mani re dont entre autres je lui faisais sa toilette intime Je suis un professionnel et j ai r pondu en professionnel J ai des comp tences et je veux qu elles soient reconnues Etre un homme est aussi un avantage chez Tony Octavien 41 ans auxiliaire de vie sociale Paris gt 2 6 d hommes en formation J ai des comp tences et je veux qu elles soient reconnues les auxiliaires de vie sociale On nous sollicite beaucoup po
148. ile Ces personnes sont d ailleurs fortement appr ci es des employeurs qu ils soient des particuliers ou des associations car elles correspondent parfaitement l image que chacun peut se faire de ce m tier Annie Dussuet 2005 Ce vieillissement des intervenantes et la difficile attractivit de ces m tiers interroge le risque au vu des besoins annonc s en terme de maintien domicile notamment d une p nurie de main d uvre dans les services domicile comme elle est annonc e par l Agence Nationale des Services aux Personnes ANSP 1 2 3 2 Un lieu de travail sp cifique le domicile De la logique du don la logique de co production Contrairement l espace public accessible tous le domicile est le lieu protecteur de l intimit C est un espace clos o il n est pas forcement facile de p n trer car il est le support identitaire des personnes qui y habitent Il constitue de fait un lieu de travail compl tement atypique Cet espace est d autant plus difficile d acc s qu il est le lieu o souvent une autre femme a exerc son devoir familial titre gratuit et qu elle ne peut plus forcement assumer aujourd hui du fait de l ge ou d un travail trop prenant On comprend bien ici que de laisser entrer une personne son domicile sera d autant plus ais que la repr sentation du devoir familial inn des femmes est faible Le recours une aide ext rieure remet en ca
149. ilit maximale l organisation du travail Annie Dussuet 2005 Il va s agir des interventions de m nage chez des actifs de garde d enfants sur des horaires courts des interventions discontinues chez des personnes d pendantes mais aussi les emplois dans l entretien du jardin Dans ce cadre la qualification n est pas une condition d acc s l emploi Ce mod le se caract rise par sa flexibilit comme le pr cise Annie Dussuet 2005 Celle ci est horaire afin de permettre aux services de s adapter au rythme de vie et aux choix de vie du b n ficiaire le client est roi Ainsi le travail peut s interrompre d s l instant o les b n ficiaires partent en vacances ou d m nagent Il peut galement s agir d interventions fr quentes plusieurs fois par jour et de faible amplitude horaire chez des personnes isol es Le s quencement du travail implique qu il est difficile d obtenir un planning coh rent Les exigences du client priment alors sur la qualit de l emploi fourni L organisation du travail est difficile et consiste en une succession d intervention Pour les associations r aliser des planning coh rents en fonction des demandes de tous les clients constitue un vrai casse t te pour les responsables de secteur peut tre moins pour ceux quip s de logiciels sp cifiques Les associations ont de ce fait souvent recours l embauche d une personne en mandataire d s l instant o se dessine un mod le d interve
150. imum d insertion RMD de l allocation de solidarit sp cifique ASS de l allocation de parent isol APT ou de l allocation aux adultes handicap s AAH les employeurs sont obligatoirement du secteur non marchand les entreprises lucratives ne sont pas concern es appartenant aux cat gories suivantes les collectivit s territoriales et les autres personnes morales de droit public les personnes morales de droit priv charg es de la gestion d un service public les autres organismes de droit priv but non lucratif notamment les associations les structures d insertion par l activit conomique notamment les ateliers et chantiers d insertion 96 Le plan Borloo 26 juillet 2005 a fait une priorit de la mise en place de ce type de contrats dans les services la personne Or comme l annonce le d l gu ANSP du Maine et Loire ou encore la personne de l ANPE rencontr e le CA est loin d tre une d marche remportant l adh sion des associations classiques En effet celles ci on le comprendra ais ment pr f rent compl ter les temps de travail des salari es d j en place plut t que de cr er d autres emplois qui supposent de surcro t de fortes contraintes d accompagnement D autre part les employeurs interrog s sont unanimes les Contrats d Avenir c est pour l insertion pas pour nous Chacun son m tier Cette remarque montre bien qu un accompagnement pouss des personnes doit
151. intime et de l identit f minine Cette tendance tend cependant voluer en croire l enqu te de l Observatoire Caisse d pargne 2006 avec les nouvelles g n rations o le rapport l intimit est diff rent et l envie de d l guer les t ches m nag res pr gnante Cette volution des m urs accompagne l volution d une soci t plus ouverte vers l ext rieur o les femmes sont actives et o les personnes sont davantage tourn es vers les loisirs et sont habitu es la consommation de masse Cette volution engendre une mont e du niveau d exigence des personnes R pondre ces exigences c est mettre en place des services de qualit La professionnalisation des interventions de l valuation du besoin la mise en place du service en passant par le contr le et l ajustement doit permettre cette r ponse au besoin On voit ici encore que la qualit ne concerne pas que l intervention finale mais bien galement tout le processus qui tend la mettre en place Elle concerne donc tous les acteurs concourant par leur action la mise en place d une intervention Mais cette qualit de r ponse doit aussi tre capable d anticiper la r ponse aux besoins des personnes L enjeu de la qualit est alors de mieux r pondre aux besoins et de permettre l mergence de ceux qui n existent pas encore 2 2 1 2 L enjeu de la pr carit des emplois et de l emploi direct La red finition de la position sociale des femme
152. ion Contrat d Avenir Caisse d Allocation Familiale Certificat d Aptitude aux Fonctions d Aide Domicile Certificat d Aptitude aux Fonctions d Aide M dico Psychologique Certificat d Aptitude aux Fonctions d Aide Soignant Certificat d Aptitude aux Fonctions de Directeur d Etablissement Certificat d Aptitude aux Fonctions de Responsable d Unit d Intervention Sociale Certificat d Aptitude Professionnelle Centre Communal d Action Sociale Convention Collective Nationale Conseil Economique et Social Ch que Emploi Service Universel Conservatoire National des Arts et M tiers Caisse Nationale d Assurance Vieillesse Coordination de Comit s et d Organismes d Aide aux Ch meurs par l Emploi Caisse Primaire d Assurance Maladie Caisse R gionale d Assurance Maladie Direction Animation Recherches Etudes Statistiques Direction D partementale des Affaires Sanitaires et Sociales 126 DDTEFP Direction D partementale du Travail de l Emploi et de la Formation Professionnelle DEAS Dipl me d Etat d Assistante Sociale DEAVS Dipl me d Etat d Auxiliaire de Vie Sociale DECESF Dipl me d Etat de Conseill re en Education Sociale et Familiale DEI Dipl me d Etat d Infirmi re DETISF Dipl me d Etat de Technicien de l intervention Sociale et Familiale DPAS Dipl me de la Profession d Aide Soignant DREES Direction de la Recherche des Etudes de l Evaluation et des Statistiques EDEC Engagement de D veloppem
153. ionnalisation Il est int ressant de voir que tous les acteurs du secteur peuvent tre int ress s la professionnalisation Tableau 5 Int r t des acteurs pour la professionnalisation Acteur Int r t la professionnalisation se r aliser et tre reconnues comme des professionnelles Les intervenantes sortir de leur pr carit et de la logique des petits boulots domicile permettre l mancipation de ces femmes et l volution de leur vision du 87 Enseignes Nationales de Services aux Personnes voir annexe 10 88 travail au f minin d veloppement de l estime de soi permettre l acc s un v ritable espace public du travail gt sortir de la confidentialit du domicile Les b n ficiaires des services Obtenir le service attendu de qualit et anticiper les besoins de demain Les financeurs Collectivit s territoriales et administrations d Etat assurer de la qualit du service qu ils financent dans son ensemble de l valuation du besoin la mise en place d un plan d aide adapt mise en place de plus value sociale un meilleur service domicile est un gage de coh sion sociale et d attractivit de territoire favoriser la logique des co ts vit s la soci t Jean Gadrey 2005 Mais videmment il s agit d une logique de long terme pas d une logique lectoraliste de court terme Les e
154. l articulation harmonieuse des temps de vie mais galement parfois de maintenir une qualit de vie simplement d cente ils am liorent la qualit de vie des Fran ais et renforcent les liens de solidarit Avec 1 8 millions de salari s et une croissance de ses effectifs de 5 5 par an depuis 1990 le secteur des services la personne est le secteur le plus dynamique de l conomie fran aise Malgr son dynamisme actuel ce secteur dispose d une marge de d veloppement consid rable estim e par Jean Louis Borloo Ministre de l emploi 2004 2007 500 000 emplois cr s en trois ans Les services la personne sont la crois e de plusieurs enjeux de soci t En effet le potentiel de cr ation d emplois permettant de r pondre aux besoins sociaux de la population place ce secteur au centre des pr occupations des Minist res successifs de l Emploi et de la Coh sion sociale Le secteur des services la personne fait face de nombreux changements touchant l environnement r glementaire loi sur PAPA loi du 2 janvier 2002 et plus r cemment la loi Handicap introduisant la PCH et la loi du 26 juillet 2005 galement appel Plan Borloo Ces volutions modifient progressivement le paysage de ce secteur L actuelle m diatisation au travers du Plan Borloo favorise la mise en avant des enjeux de qualit de services et de qualit d emplois Elle nous invite traiter de la lib ralisation des services dom
155. l engagement personnel que l on accorde la r ussite de la relation qui s tablit En ce sens il s agit de militantisme qui doit tre valoris et recherch par la structure Selon Michel Pl e Pr sident d un FJT Nantes militant engag en faveur de l Economie Sociale recueillis lors d un s minaire de cours ESSCA 2006 cette relation pour tre performante de qualit doit tre valoris e et recherch e par la structure Il parle ainsi de contrat de travail social un engagement militant de la part de la personne qui rend le service Ce don investissement de soi permet certes la r mun ration sociale de l individu contre don mais lorsque c est le salari qui effectue le geste comme dans le cas des services domicile ce don constitue une comp tence un savoir faire mettre en uvre une obligation la r ussite du projet social contenu dans la co production de service Cette r mun ration ne doit donc pas tre que sociale satisfaction d tre utile pour la soci t mais galement mon taire car le travail est effectu dans le cadre de son engagement militant rendre un service d utilit sociale Cet engagement militant est le gage de la r ussite de la prestation car il est le garant de la plus value sociale apport e au service standardisable Cette analyse nous prouve que le projet social de l organisme comme le met en avant Fran ois Rousseau chercheur associ au
156. l intervention domicile Il en va de m me pour les salari s du particulier employeur Un fonds de formation existe pourtant dans le cadre de l emploi direct g r par AGEFOS PME mais il est sous utilis car un d part en formation n cessite l autorisation de tous les employeurs et suppose aussi que les salari s aient connaissance de ce droit d acc s la formation r mun r e l isolement dans la fonction ne permet pas toujours d avoir acc s cette information Il est tr s difficile d valuer le niveau de formation des salari s du particulier employeur car il n existe aucun registre les mentionnant La formation et la qualification concernent donc de fait davantage les services prestataires En service prestataire le dipl me l embauche n est pas non plus une obligation comme nous l avons vu plus haut Il est noter que 10 des aides domicile poss dent le DEAVS En effet tre dot de certaines caract ristiques et qualit s peut souvent suffire Des formations leurs seront cependant propos es leur arriv e formations sp cifiques internes aux associations ou STAPE Voir annexe 8 57 aux f d rations et non qaualifiantes qui peuvent tre financ es par l employeur lui m me D autres formations non qualifiantes n cessaires l intervention aupr s de certains publics pourront tre financ es par le Conseil G n ral Le financement pour les formations se fait galement par le biais des
157. lective 1 1 1 1 Un peu d histoire La place pr pond rante occup e par les associations et CCAS s explique par leur arriv e sur ces activit s du domicile bien avant que le secteur priv lucratif n y voit un march potentiel La convention collective des organismes d aide domicile ou de maintien domicile en date du 11 mai 1983 La convention collective de ADMR sign e en 1970 La convention collective de 1970 pour les Travailleuses Familiales La convention sur les soins infirmiers domicile 1951 12 L Accord de Branche du 29 mars 2002 mis en place au 1er juillet 2003 concerne le r f rentiel m tier et le niveau de r mun ration pour les salari s travaillant dans une structure associative appliquant l une des conventions collectives du prestataire Celle ci ne concerne ni les entreprises ni les personnes travaillant en emploi direct Cet accord avait comme objectif principal de rendre le secteur plus attractif et de fid liser les salari s en poste Il a permis la revalorisation des m tiers du secteur sur le plan de la r mun ration Il donne galement un cadre commun pour situer les diff rents m tiers les uns par rapport aux autres Voulu par les F d rations Nationales d Employeurs en accord avec les partenaires sociaux la mise en place de l accord n a pourtant pas t simple car les hausses de budget ont t importantes et les financeurs habituels de l aide domicile n ont pas t
158. leur r flexion Enfin nous l aurons compris la professionnalisation ne sera possible que si les acteurs intervenantes domicile encadrements interm diaires administrateurs g rants directeurs financeurs Etat se mobilisent r ellement Cette mobilisation suppose une r elle appropriation des enjeux de l mergence du secteur Contrainte et forc e car impuls e par l Etat ou les collectivit s territoriales la professionnalisation ne pourra pas se faire de fa on aboutie La mise en lumi re et l acc l rateur de d veloppement que constitue le Plan Borloo est peut tre en ce sens une s rieuse opportunit pour les services domicile lls poussent en effet les structures s interroger sur leurs pratiques Apr s les choix ou les capacit s conscientiser de chacun op reront II y aura celles qui prennent le train en marche et celles qui restent sur le quai de la gare pour reprendre une expression relev lors d un entretien avec un directeur de structure Dans le cas de la professionnalisation et des enjeux port s il est certain qu il vaut mieux tre acteur de son d veloppement que de subir les v nements La conscientisation l organisation la coop ration permettront de mener une action coh rente 119 Conclusion g n rale L X en question La caract risation du secteur pr sent e en premi re partie nous aura permis de comprendre en quoi les services domicile ne sont pas des
159. lis es dans le cadre domestique et les contraintes externes impos es par les financeurs financement l heure sont largement responsables des mauvaises conditions d emploi et en font un mal n cessaire Ces emplois incarnent parfaitement l image que chacun peut se faire du petit boulot sous entendu pas de vrais m tiers image largement partag e d s l instant o sont voqu s les services domicile Cependant d autres formes d emplois coexistent ce mod le 34 1 2 1 2 Les emplois du sanitaire les emplois professionnels Il s agit des m tiers qui gravitent autour du soin L organisation s apparente celle trouv e dans le milieu hospitalier par le syst me des tourn es Cette organisation concerne les structures d Hospitalisation Domicile HAD de Soins Infirmiers domicile et les SSIAD Services de Soins Infirmiers Domicile pour personnes g es Dans ce syst me les interventions sont en g n ral prescrites par l autorit respect e qu est le m decin Les intervenants sont des soignants des professions para m dicales obligatoirement titulaires d un dipl me DE d infirmi re ou d aide soignant CAFAS Cette position les place sur une haute chelle de consid ration dans l emploi On retrouve alors ici le mod le inverse du pr c dent les b n ficiaires du service doivent se plier l organisation de la tourn e ils n ont pas le choix de l horaire d intervention ni ce
160. lisation des acteurs de l Ouest 2006 www servicesalapersonne gouv fr Jean Philippe Magnen Propos recueillis lors d un s minaires de cours l ESSCA 2006 90 choses bougent et voluent permettant peut tre ainsi de r unir les conditions n cessaires la professionnalisation Maintenant que nous avons tudi les enjeux de la professionnalisation du secteur il est bon d en observer les conditions d mergence 2 3 Professionnaliser le secteur Les conditions de la professionnalisation Nous allons aborder maintenant quelques r flexions sur les conditions de cette professionnalisation ou poser encore autrement comment professionnaliser le secteur Il s agit l de points tir s de rencontres r flexions et recherches Cette partie ne se veut donc pas exhaustive Tous les moyens annonc s ci apr s tendent r pondre aux enjeux pr c demment cit s et donc avoir un impact sur l image du secteur et de ses professionnels aupr s des diff rents acteurs intervenants domicile de l encadrement et plus g n ralement des employeurs b n ficiaires et financeurs Etat 2 3 1 La professionnalisation des interventions domicile La professionnalisation passe par la mise en place ou la consolidation de comp tences reconnues Celles ci sont acquises au travers de formations sp cifiques garantes d un filtre d acc s la profession 2 3 1 1 La formation un socle commun minimum L o
161. livr par la DDTEFP ce qui ne les autorise pas intervenir aupr s des publics qualifi s de fragiles enfants de de 3 ans et personnes de de 60 ans Les interventions concernent pour l essentiel des travaux d ordre domestique m nage et repassage en l absence des personnes entretien courant du jardin et prestations homme toute main gt Les intervenants domicile sont des personnes en insertion professionnelle suivies dans leur parcours par lAl La mise en place des interventions par les Al dans le champ des services domicile correspond loi de 1991 la volont politique de traiter massivement le probl me du ch mage des personnes pas ou peu qualifi es Cette opportunit s appuie sur le principe de la mise en pratique des qualit s personnelles naturelles et non professionnelles des personnes Il faut entendre par l qu une femme est naturellement dou e pour le m nage puisque c est une femme et qu un homme sur le m me principe est forc ment dou pour le petit bricolage et l entretien du jardin puisque c est un homme Le principe de mise disposition ne suppose pas forc ment la mise en place de formation pr alable la pr sentation d une personne pour r aliser un service donn 7 FNARS F d ration Nationale des associations d Accueil et de R insertion Sociale 7 COORACE Coordination des Organismes d Aide aux Ch meurs par l Emploi voir le d velop
162. loisonnement et de r gulation Dans un secteur portant en lui un certain cloisonnement culturel Anjou Domicile doit permettre la compr hension r ciproque et les passerelles entre ses composantes exemples prestataires usagers associations traditionnelles association d insertion employeurs syndicats de salari s zone rurale zone urbaine 155 1 2 Rechercher collectivement la pertinence des r ponses aux besoins des usagers du d partement La logique de d veloppement du secteur des services la personne doit tre n cessairement en r ponse aux besoins des usagers de ces services Ainsi la Plate Forme se veut le lieu collectif privil gi de r flexion et d analyse l chelle macro sur la fili re des services aux personnes concernant les besoins et leurs volutions besoins non satisfaits besoins mergents volution d mographique etc l ad quation de la r ponse maillage du territoire qualit etc En revanche la strat gie de mise en oeuvre de l offre de service d pend naturellement des prestataires Dans ce travail d analyse et de prospective Anjou Domicile doit donner aux composantes du secteur les moyens d appr hender les enjeux et d organiser leur r ponse 1 3 Favoriser le d veloppement de la demande pour permettre celui d emplois durables et qualifi s et renforcer la place de l ensemble des prestataires adh rents Le d veloppement du secteur des services la person
163. lui du choix de l intervenant qui peut changer tr s r guli rement Cette tat des choses pouvant tre tr s p nible certaines personnes fragilis es Dans ce cadre c est donc le b n ficiaire qui est d pendant de l organisation cr ant un tout autre rapport entre l intervenant et le client Dans cette forme d emploi le temps de trajet est toujours pay Le m tier se caract rise comme dans le pr c dent par des temps d intervention courts Cependant le sentiment d appartenance une structure est fort contrairement au mod le pr c dent Celle ci est rendue possible par l obligation d un passage quotidien dans la structure pour les r unions de service ou de transmissions ou de coordination sur le mod le de la structuration du travail en h pital Ces temps de r union dans ce cas sont pay s car consid r s comme un temps de travail Ils permettent de rendre moins important l isolement dans l emploi Dans ce type d organisation le temps de travail propos est beaucoup plus long qu ailleurs puisqu il inclut les temps de trajet et les temps de r union Il s agit souvent de temps pleins et on n observe jamais de temps de travail inf rieurs au mi temps Une certaine p nibilit dans le travail est cependant observ e par la cadence qui est impos e aux soignants p nibilit souvent compens e par la chaleur des relations tablies avec les personnes Un lien de parent avec le milieu de l
164. mage des m tiers de femmes 2 3 2 1 R interroger le rapport Homme Femme dans le travail L importance de la masculinisation des emplois 97 98 98 2 3 2 2 Valoriser les femmes qui font ces m tiers 2 3 3 Repenser les modes d organisation des structures 2 3 3 1 Organiser le travail 2 3 3 2 Structurer les ressources humaines 2 3 3 3 Mettre en place une norme qualit 2 3 3 4 Savoir vendre le service et communiquer 2 3 4 La structuration du secteur 2 3 4 1 L organisation des structures employeurs en local 2 3 4 2 L organisation des intervenantes domicile Conclusion de la seconde partie L intelligence collective au service de la professionnalisation Conclusion g n rale Bibliographie Abr viations ANNEXES Table des annexes 100 100 101 105 109 110 112 113 114 118 118 120 123 126 128 128 Introduction L volution de notre soci t qui voit son organisation et ses rythmes boulevers s par l augmentation du travail des femmes le vieillissement de la population ainsi que par l mergence d une soci t de consommation et de loisirs rend n cessaire le recours aux services la personne Maintenir des personnes g es domicile dans leur autonomie aider les enfants dans leur scolarit assister des personnes handicap es soutenir des familles dans leurs difficult s aider l entretien de la maison et du jardin garder les enfants Ces services permettent
165. mit e Ces nouveaux services ont t pris en compte pour la premi re fois dans le cadre du plan Borloo et pour certains d entre eux l acc s la d nomination Services la personne ouvre les portes de la solvabilisation r duction et cr dit d imp t de 50 et financement par le CESU Coiffure soins de beaut informatique domicile gardiennage ces services s loignent des services habituels des interventions domicile Ils ne se rapportent pas la question de la d l gation des t ches qui d ordinaire pourraient tre assur es par l un des membres de la famille ils ne se posent donc pas dans les m mes termes que les services d crits auparavant puisque le rapport la domesticit est moins pr sent C est la technicit et la sp cialisation qui caract risent ces nouveaux services forte professionnalisation comme le souligne l Observatoire de la Caisse d Epargne 2006 Cette technicit favorise l instauration d une relation professionnelle et contractuelle et neutralise le fait d tre employeur Leur utilisation pose beaucoup moins de r ticence que ne peuvent le faire les autres services domicile malgr leur co t plus lev Constituant encore une niche l offre de service est encore peu d velopp e dans ce cas pr cis et la demande pas suffisamment exprim e pour que l on puisse caract riser la nature des emplois qui s y trouvent Il est int ressant de noter la nette s p
166. montre les entretiens men s aupr s d eux D autre part ils sont confront s la logique de gestion qui leur incombe et qui rejoint les pr occupations des financeurs la formation en interne a un co t important la qualification entra ne une augmentation de salaire donc une augmentation du co t de l intervention La peur de voir partir les financements dans d autres structures les oblige donc ne pas trop former leur personnel Enfin il est important d ajouter que la fuite des personnels qualifi s turn over vers d autres types d emploi a un co t important pour les structures ce qui repr sente un frein la proposition de formations qualifiantes Enfin les employeurs ne sont pas au fait des besoins en formation de leur personnel comme le souligne l tude d Acor Conseil 2004 Cette absence de connaissance des comp tences internes de la structure est donc symptomatique de la non mise en place de formations et donc de la non qualification du secteur Pour les intervenantes domicile la formation n est pas toujours accept e Laure Reveau nous relate que tr s souvent lorsqu elle se trouve au contact de demandeuses d emploi il n est pas rare de les entendre s indigner lorsque les formations sont voqu es il n y a quand m me pas besoin de formation pour savoir passer le balai gt Les personnes qui viennent vers ces emplois ou qui y travaillent ont souvent l esprit que le fait d tre une femme et
167. mpagner les besoins et les besoins mergents des b n ficiaires C est donc le gage de l mergence d un secteur coh rent Ce secteur ne pourra r pondre aux enjeux qui sont les siens uniquement s il arrive se professionnaliser La professionnalisation constitue ainsi l inconnu lX permettant de r soudre l quation d un secteur en mergence Cette professionnalisation passe par tout ce qui vient d tre voqu Ainsi pour r pondre la probl matique pos e en introduction je pense que sortir de la pr carit les emplois est possible et que la professionnalisation du secteur en est la clef Je pense aussi que cela mettra du temps 122 Bibliographie ACOR CONSEIL Etude sur l valuation des besoins en mati re de formation des salari s et des b n voles du secteur de l aide domicile tude men e pour Anjou Domicile 2004 ADMR 50 ans de service domicile Naissance et d veloppement d un mouvement associatif de proximit ADMR diteur 1995 ANGELOFF Tania Le temps partiel un march de dupes Editions Syros Paris 2000 ANJOU DOMICILE Actes du Colloque D veloppement durable et services domicile quels liens d cembre 2004 Agence Nationale des Services aux Personnes Feuille de route 2007 2008 13 d cembre 2006 AUBREE DAGE Christiane Les services la personne approche d un secteur en mergence Rectorat de Nantes f vrier 2007 BARRE Philippe L aide domicile la canne fra
168. mployeurs prestataires assurer la p rennit de leur structure au travers de la cr ation d emplois p rennes et qualifi s permettant de faire face la p nurie de personnel annonc e pour les structures de ESS sortir les salari es de leur pr carit d fense des valeurs affich es Se pr occuper de la pr carit des emplois est imp ratif d autant plus quand on se revendique de l ESS indique ainsi une personne rencontr e lors d un entretien gt L Etat et la cr er de l emploi diminution du ch mage collectivit toute maintenir la coh sion sociale enti re La question est maintenant de savoir si ces acteurs per oivent r ellement les enjeux de cette professionnalisation et les cons quences terme sur le d veloppement du secteur Rien n est moins certain La gestion du quotidien des ann es de pratiques dans l action sociale charitable et la pr gnance de la condition d exercice de m tiers de femmes au travers de la pr carit des emplois devenue de l ordre de la normalit donne l impression que la prise de recul n cessaire l appr hension de ces enjeux et aux moyens mettre en place pour la r ussir est 88 Dussuet 2005 dans la conclusion de son livre Travaux de femmes Jean Gadrey Les nouveaux indicateurs de richesse Paris La D couverte 2005 o il d finit les 6 crit res de d finition de la Plus value sociale dont les co ts vit s
169. mps M me si ces chiffres s expliquent par le nombre important de personnes ayant au moins 45 ans moyenne d ge de la profession on appr hende la volont des employeurs de r compenser par la formation les salari es pr sentes depuis quelques ann es Pour avoir acc s une formation elles doivent l avoir m rit indique un directeur de structure rencontr lors d un entretien 1 2 4 3 Le besoin de main d uvre qualifi e ou la difficile mise en place des formations II est facile de comprendre que le besoin de personnel comp tent est n cessaire au secteur Le niveau de qualit reconnu aux interventions est insuffisant Enqu te Caisse d Epargne 2006 Que les personnes aient recours l emploi direct ou non environ 40 des personnes interrog es ne sont pas satisfaites de leur intervention domicile Par cons quent un certain nombre de personnes ne trouvent pas d intervenants qui leur conviennent Il est bien vident ici qu il faut prendre cette affirmation avec une relative distance car dans cette qu te de perfection on retrouve des l ments psychologiques li s la culpabilit de confier les t ches domestiques une autre personne En affirmant que c est mal fait sous entendu qu il est 59 mieux fait lorsque c est la ma tresse de maison qui le fait il est plus facile de conserver son identit de femme Le fait que les interventions sociales aient lieu de plus en plus dan
170. n iser l accord de branche obtenu par le secteur associatif leur tant opposable et ne prend pas forc ment en compte l int gralit du co t de l heure Cette pratique nous le verrons par la suite est largement porteuse de pr carit dans l emploi puisqu elle contribue au d coupage des interventions une r mun ration l heure et non pas au mois m me si la mensualisation est obligatoire loi de 1978 des temps non pay s bref une grande flexibilit dans l emploi Il est int ressant de constater que la plus grande majorit de ces aides financi res sont pr conis es dans le cadre des interventions en prestataire recours des associations prestataires m me si ce recours n est pas obligatoire A cela nous pouvons mettre l hypoth se qu il est plus simple pour des financeurs de v rifier la bonne utilisation des aides financi res vers es en contr lant des structures plut t que des particuliers dans le cadre de l emploi direct Mais on peut galement soutenir l hypoth se que la recherche de qualit offre professionnalis e souhait e par les financeurs en direction des personnes fragiles est plus facilement accessible lorsque l offre est interm di e D autre part comme le souligne Annie Dussuet et Henri Nogu s 2002 l incitation recourir des associations permet de limiter les co ts de la collectivit pour la prise en charge des personnes g es et handicap es le co t est moindre lorsque l
171. n mandataire permet une association de pr senter au particulier des personnes que ce dernier sera susceptible de recruter et de g rer pour son compte moyennant r mun ration toutes les d marches administratives li es l emploi L association ne porte pas la responsabilit de l employeur et peut ainsi faire b n ficier son client des avantages associ s aux statuts du particulier employeur Note sur la plate forme Anjou Domicile en annexe 5 30 Commissariat G n ral au Plan mai 2005 D velopper l offre de services la personne 31 Jo l Defontaine Les services la personne l conomie de la citoyennet d Liaison 2006 3 Voir annexe 3 22 La convention collective appliqu e aux intervenants domicile est celle du salari du particulier employeur Ce statut nous l aurons compris vient en r ponse l amendement Seguin d taill plus haut qui permet aux personnes g es de de 70 ans et aux personnes handicap es de b n ficier d un service moins cher du fait de l exon ration des charges sociales Cette mesure a fortement contribu d stabiliser le secteur associatif qui ne fonctionnait jusque l qu en prestataire et emploi direct La plupart des associations afin de ne pas voir partir leurs clients et leurs salari s dans le syst me de l emploi direct ont donc choisi de cumuler les deux statuts utilisant l un ou l autre selon les cat gories d utilisation et les avantages financiers
172. n plus La caract ristique des interventions domicile comme le pr cise Guilhem Bentoglio 2005 r side aussi dans le fait que les utilisateurs ne consomment ce service qu en fonction de leurs besoins jamais plus ce qui d bouche forcement sur un fractionnement des horaires de travail Il est par cons quent logique de constater que le travail s effectue en d calage avec les temps sociaux des autres personnes l insertion sociale est donc souvent plus difficile ce qui tend souvent marginaliser les intervenantes domicile gt Temps partiel Cette flexibilit entra ne in vitablement un travail temps partiel 78 des emplois dans les services domicile sont temps partiel 46 des intervenants domicile exerceraient moins d un 2 temps Il est important de rappeler qu au dessous de 15h par mois le salari ne b n ficie d aucune couverture sociale Le temps partiel pour Tania Angeloff 2000 est certes d la flexibilit du travail mais galement au fait qu il s agisse d emplois naturellement gt de femmes Il est d ailleurs int ressant de remarquer que le temps partiel existe depuis fort longtemps mais le terme lui m me est relativement r cent et ne correspond qu une d signation du travail f minin Pour les hommes temps partiel d autres termes sont utilis s mi temps th rapeutique pr retraite Le temps partiel se pratique nous l avons vu plus haut car les besoins sont ryt
173. na tre ces effets b n fiques sur les populations aid es Souvent agissant dans l ombre aupr s des familles sur prescriptions d autres travailleurs sociaux les TISF voient de plus en plus diminuer leurs heures d intervention Leur m tier change puisque devant l aggravation de la pr carit sociale elles sont confront es de plus en plus d interventions difficiles Les personnes g es et handicap es avec les interventions d Auxiliaires de Vie Sociale AVS sanctionn es par un dipl me d Etat le DEAVS Niveau C de l Accord de Branche mais aussi par le Titre Assistant de Vie dispens par AFPA Niveau B de l Accord de Branche moins cher pour certaines interventions Dans la pratique le dipl me n est cependant pas une obligation Le public personnes g es constitue une part importante des interventions 58 selon l Observatoire Caisse d Epargne masquant d ailleurs souvent les autres types d interventions La volont de professionnalisation est marquante dans ce cas pr sent comme le prouvent les entretiens r alis s avec des AVS Cette volont est galement fortement pr sente chez les employeurs de l ESS qui bien avant la d marche de professionnalisation impuls e par la loi du 2 janvier 2002 ont travaill et fait aboutir l accord de branche et la mise en place du DEAVS Cette volont dans le cas des salari es et des employeurs est emprunte du souhait de sortir de l image des petits boulots
174. nable Garant de la coh sion sociale et de l int r t g n ral l Etat s est investi dans la r glementation des services domicile En effet face aux enjeux de soci t qu ils sont en mesure de relever g n ralisation du travail des femmes augmentation consid rable de la dur e de vie et donc des probl matiques de d pendance ch mage massif d structuration de la cellule familiale classique comme le pr cise Jo l Defontaine 2006 l Etat devait soutenir ce secteur A partir de 1991 les services prestataires et mandataires seront r glement s l exercice d une activit dans le cadre des services domicile sera conditionn e par l obtention d un agr ment pr fectoral d livr par les DDTEFP L agr ment est de deux types gt L agr ment simple est n cessaire pour la r alisation des t ches domestiques m nage repassage pour tous types de services aux personnes interventions en dehors des publics fragiles gt L agr ment qualit est l habilitation pour intervenir aupr s des publics fragiles qui comprend les interventions aupr s d enfants de moins de 3 ans l assistance aux personnes g es handicap es ou d pendantes de plus de 60 ans Brigitte Croff la GRH demeure une question cruciale article tir du Magazine D veloppement f vrier 2007 35 Voir annexe 3 sur les principales lois 3 se X 2 j 6 Jo l Defontaine Les services la personne
175. nants domicile en d veloppant leur sentiment d appartenance la structure et leur fiert d afficher qu elles travaillent pour cette entreprise Cest encore une fa on de mettre en valeur le secteur en prouvant que les services domicile se vendent comme d autres services mais surtout comme de vrais services qui peuvent tre reconnus pour leur qualit et leurs professionnelles 111 Une communication ambitieuse permet de valoriser l ensemble du secteur c est donc comme le souligne le directeur d entreprise un retour sur investissement tous les niveaux Cette vision est int ressante et novatrice pour le secteur Elle int gre une dimension importante celle de la reconnaissance des personnes au travers des services qu elles offrent ou qu elles re oivent C est dans cette modification de l image des professionnelles regards des autres et du leur et du secteur que l on mesure les enjeux de cette communication C est en cela qu elle impacte la professionnalisation L ANSP au travers des moyens financiers engag s dans la communication sur le secteur aurait pu appuyer cette d marche mais il n en est presque rien puisqu elle a surtout communiqu sur l emploi direct Aussi le secteur prestataire devra s organiser pour communiquer au travers des Enseignes des syndicats professionnels ou f d rations et unions des plates formes des structures elles m mes Nous avons pu observer au tr
176. nc pour son mergence Les conditions de travail peu enviables et plus pr caires qu en prestataire malgr tout de l emploi direct v hiculent une mauvaise image des emplois du secteur l image qui colle la peau pour reprendre une expression consacr e dans le secteur gt Changer de regard sur la condition f minine De meilleures conditions de travail et de r mun rations permettront de valoriser les emplois d en changer l image et donc de les rendre attractifs annonce ainsi l ANSP L image des m tiers c est l toute la probl matique du secteur car un secteur est d fini et caract ris par les m tiers qui le composent Sortir de la pr carit engendre donc de sortir de cette vision des m tiers de femmes et donc d un secteur de femmes sous entendu un secteur non conomique C est ce qui permettra l mergence d un vrai secteur Parce que les services domicile sont aussi le lieu d une d finition du rapport des femmes au travail en g n ral leur influence s exerce la fois sur la division sexuelle et sur la division sociale du travail La professionnalisation de ces services parce qu elle serait susceptible de modifier cette double vision int resse donc toutes les femmes quelle que soit leur position sociale mais aussi videmment les hommes A Dussuet 2005 Au travers de ces propos on per oit bien que limage des m tiers du domicile interroge non seulement l mergence du
177. ncements Le Contrat d Avenir Une partie des financements mobilis s pourrait provenir des financements accord s lors de la mise en place des Contrats d Avenir CA Cr par la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la coh sion sociale le Contrat d Avenir porte sur des emplois visant r pondre des besoins collectifs non satisfaits Les contrats d avenir sont destin s favoriser le retour l emploi des personnes b n ficiant de certains minima sociaux Ils ouvrent droit des aides pour les employeurs Le contrat est d une dur e d termin e de 2 ans avec des possibilit s de d rogation temps partiel Durant la dur e du contrat le salari per oit un salaire calcul au minimum sur la base du SMIC horaire et peut dans certains cas continuer de percevoir une part de son allocation diminu e du montant de l aide forfaitaire vers e l employeur par l Etat La dur e hebdomadaire du travail des personnes embauch es dans le cadre d un contrat d avenir est fix e 26 heures Le salari doit b n ficier obligatoirement d actions de formation et d accompagnement qui peuvent tre men es pendant le temps de travail et en dehors de celui ci Le contrat d avenir ouvre droit une attestation de comp tences d livr e par l employeur et il est pris en compte au titre de l exp rience requise pour la validation des acquis de l exp rience Sources www travail gouv fr b n ficiaires du revenu min
178. ncouragement la prise d un cong parental financ par la collectivit sous le pr texte qu il permet de ne pas payer les frais de garde des enfants et de rester disponible pour sa famille r le videmment f minin nous l avons vu Cet encouragement par des politiques du court terme se justifie par la volont de faire baisser le taux de ch mage une femme au foyer n tant pas comptabilis e mais galement par le fait de ne pas financer les accueils des jeunes enfants et les solutions de garde des enfants en g n ral Nous parlons ici de politiques du court terme car force est de constater aujourd hui la forte pr carit dans l emploi et les fortes in galit s d acc s au travail entre les sexes engendr es par ce type de politiques retour dans l emploi apr s un cong parental extr mement difficile voir impossible augmentation du ch mage retard dans la mise en place des modes de garde obligeant certaines femmes s arr ter de travailler pour s occuper de leurs enfants alors que tel n tait pas leur volont Mais aussi d un point de vu plus collectif comme le pr cise Dominique M da le calcul prouve qu une femme qui reprend son travail temps complet apr s un cong maternit gagne en moyenne 290 000 frais de garde d duits de plus sur l ensemble de sa vie active et paie 100 000 d imp t et de taxes diverses de plus tout au long de cette m me vie active au b n fice de la collectivit calc
179. ndispensable la r alisation du service qu il soit li une intervention chez une personne fragilis e ou encore dans l intervention domestique o le lien cr r side dans l aide prodigu e la famille organiser sa vie domestique Tania Angeloff 2000 Cette sp cificit des services domicile fait que les entreprises priv es lucratives dans la recherche du profit auront certainement des difficult s rentabiliser leur activit Pour tre rentables les services rendus devraient tre standardisables et rationnels Or nous l avons vu il n en est rien C est sans doute pour cette raison que l on retrouve d avantage d entreprise dans le secteur du jardinage du multi service et du soutien scolaire et encore peu sur l aide aux personnes fragiles et le m nage Observatoire Caisse d Epargne 2006 On analyse ici que cette co production est loin d tre inn e et de la seule pr rogative des qualit s naturelles des femmes Cette juste distance doit s apprendre elle est le gage de la qualit du service et de la reconnaissance des emplois Cette juste distance n est pas simple comme le souligne Annie Dussuet 2005 car elle doit tre suffisante pour se prot ger d incursion dans sa vie personnelle mais tre aussi suffisamment impliquante personnellement pour faire na tre la confiance l ment n cessaire l entr e dans l espace priv du b n ficiaire Cette part du don c est aussi une part de
180. ne passe n cessairement par un d veloppement de la demande L ensemble des acteurs d Anjou Domicile s associe au sein de la Plate Forme pour uvrer au d veloppement de cette demande en valorisant ce secteur d activit s en recherchant de nouveaux outils de solvabilisation et en faisant la promotion des outils existants Cela doit permettre de favoriser le d veloppement d emplois durables et qualifi s dans le secteur le renforcement de l ensemble des prestataires adh rents Pour cela Anjou Domicile est l outil mutualis des acteurs pour assurer diverses missions de promotion d information et de communication 1 4 Etre force de proposition et de pression pour une prise en compte des enjeux et des besoins du secteur Les acteurs d Anjou Domicile agissent ensemble pour obtenir au plan politique et institutionnel les moyens d un d veloppement du secteur des services la personne lls se donnent pour cela l ambition d tre le lieu privil gi du secteur vis vis des collectivit s et institutions publiques d alimenter la r flexion des acteurs politiques et d cideurs du d partement d tre force de proposition pour un d veloppement r ussi du secteur 156 de construire du partenariat autour des enjeux du secteur 1 5 Se doter d un espace de projet et de mutualisation au service du secteur et de ses composantes Au del de la r flexion Anjou Domicile est un espace privil gi pour porter
181. net Cat gorie 1 254 brut mois 8 27 h Niveau 0 1 438 brut mois 8 27 h rattrapage SMIC rattrapage SMIC Cat gorie B 1 264 brut mois 8 33 h Niveau 1 1 438 brut mois 8 27 h rattrapage SMIC rattrapage SMIC Cat gorie C 1 528 brut mois 10 05 h Niveau 2 1 444 brut mois 9 h Cat gorie D 1 658 brut mois 10 95 h Niveau 3 1 475 brut mois 9 21 h Niveau 4 1 485 brut mois 9 3 h Sources CCN du salari du particulier employeur et accord de branche de 2002 Les chiffres pr sent s ci dessus concernent une r mun ration sur la base d un temps plein 35h d un cot et 40h de l autre lls nous permettent de constater que l volution salariale est largement plus int ressante en prestataire qu en emploi direct o la r mun ration est plus faible par rapport au niveau de qualification ou d exp rience Cat gorie D 10 95 h brut contre 9 3 h en emploi direct Cependant tant donn le faible temps travaill dans ce secteur d activit la r mun ration est faible et ne correspond que rarement ces niveaux de salaire 47 is A propos recueillis lors des entretiens 46 Une pratique sp cifique ce secteur est le paiement l heure des heures travaill es nous l avons vu Celle ci renforce le faible niveau de r mun ration Cette pratique est pourtant interdite la loi du 19 janvier 1978 donnant acc s pour tous le
182. nn es 1980 Ces mesures consistent en une solvabilisation de la demande Ch que Emploi Service Titre Emploi Service puis le CESU exon ration de charges et des formes d offres cr ation du mandataire ouverture aux Al puis au priv lucratif en 1996 pour inciter le recours aux services domicile A cet gard Jo l Defontaine 2006 souligne que les services la personne au titre de la coh sion sociale ne sont pas vu comme des activit s conomiques productrices de richesses et de plus value mais comme un rem de au cancer social fran ais qu est le ch mage II va d ailleurs plus loin en parlant notamment des derni res mesures mises en place dans le plan Borloo Les mesures publiques de l emploi n ont pas la volont de cr er des emplois mais pr conisent les emplois subventionn s notamment les Contrats d Avenir des emplois pr caires flexibles et faible r mun ration Ces mesures successives portent en elles la dislocation de la condition sociale du XX si cle il oscille entre procurer un vrai travail mais pas un vrai emploi offrant des garanties suffisantes Nous retrouvons particuli rement son illustration dans l incitation toujours plus grande des diff rentes politiques successives de traitement social du ch mage orienter les services domicile vers l emploi direct comme nous l avons vu pr c demment Cet encouragement massif en direction de l emploi direct a contribu casser l
183. nnelle o sont valoris s tous les m tiers et pas simplement ceux qui comportent une forte implication relationnelle 2 3 2 Changer l image des m tiers de femmes Travailler l image des m tiers aupr s du public mais aussi aupr s des principales int ress es est important pour faire merger un vrai secteur o leur travail ne serait plus le prolongement de leur 97 identit de femme Il faut tre en mesure de d passer cela La t che n est pas simple car empreinte de si cles de conditionnement 2 3 2 1 R interroger le rapport Homme Femme dans le travail L importance de la masculinisation des emplois Nous l avons vu 98 des emplois domicile sont occup s par des femmes car ce sont par d finition et dans l imaginaire collectif des emplois naturellement f minins Or on observe que des hommes s int ressent d sormais ces m tiers l ment inconcevable il y a encore une dizaine d ann es R interroger le genre du travail est important pour en changer l image Il suppose cependant de d passer les r les sociaux attribu s chaque sexe dans notre soci t Et comme le souligne Caroline Coq Chodorge 2005 les r ticences ne viennent pas uniquement des hommes mais galement des femmes au travers de la revendication de la paternit du travail social En effet la professionnalisation d uvres caritatives du XIX si cle bas es sur le soin l coute l aide et le
184. nnexe 12 117 Conclusion de la seconde partie L intelligence collective au service de la professionnalisation Dans cette seconde partie nous avons questionn le concept de professionnalisation les enjeux qu il v hicule et les acteurs qu il concerne Nous avons ainsi pu tablir que la professionnalisation ne concernait pas simplement la formation des intervenants domicile comme souvent les personnes interrog es semblent dans un premier temps l affirmer La mont e en comp tence concerne l ensemble des acteurs Nous avons pu voir que la professionnalisation du secteur ne pouvait se r aliser qu en mode prestataire seul capable d organiser avec qualit et coh rence les services et le travail Nous avons galement constat que professionnaliser le secteur des services domicile signifiait tre capable d en changer l image Cela implique d amener les acteurs et la soci t dans son ensemble repenser la division sexuelle du travail et plus g n ralement la condition f minine On mesure ainsi toute la difficult de la professionnalisation du secteur Le travail d investigation a pu faire ressortir les conditions de cette professionnalisation Certaines pistes de travail et outils sont ainsi propos es la formation tous les niveaux le mode d organisation interne des structures organisation du travail des intervenantes le point clef du management et des RH la mise en place de norme qualit l
185. non seulement de la mise en place de services de qualit au travers de personnels comp tents mais aussi de l apport de valeur ajout e sur le diagnostic des besoins et la capacit dans le temps maintenir ce niveau de qualit Ces l ments sont importants pour justifier le co t de la prestation de service par rapport l emploi direct aupr s des b n ficiaires Observatoire Caisse d Epargne 2006 Le d veloppement de l offre prestataire se fera au travers de l image de qualit des services qu elle saura v hiculer Il semble ainsi primordial d tre en mesure de communiquer aupr s du grand public sur cette offre de service Or pour entrer en contact avec l utilisateur de services 113 SEE 2 Au domicile rapport l intimit repr sentation sociale 110 l offre doit assumer une fonction commerciale appuy e par de la communication externe Il faut non seulement savoir vendre une offre de services mais galement les prix qui s y rattachent Or nous l avons vu cette fonction n est pas encore tr s pr sente dans le secteur et davantage ma tris e par les entreprises lucratives qui l investissent La communication le marketing semble r ellement faire peur aux structures de l Economie Sociale de ce secteur 97 de l offre prestataire Elles ny voient semble t il que l aspect profitable rattach au capitalisme qui va l encontre de leurs valeurs Cependant cette fonction doit tre int
186. ntion flexible Cette flexibilit est donc la traduction du peu d heures travaill es donc pay es alors que la disponibilit des salari s est grande temps non travaill entre les interventions Dans ce cadre l les temps de travail sont souvent inf rieurs au mi temps La pr carit g n r e par le mode d intervention en emploi direct ou en mandataire dans le cadre de l emploi domestique est cependant beaucoup plus pr gnante encore que dans le cadre des interventions domestiques en prestataire Les temps de trajet d un domicile un autre ne sont videmment pas pay s puisque chaque intervention correspond un contrat de travail diff rent La fin d un contrat est forc ment une perte nette de salaire qui peut arriver n importe quel moment d c s d un employeur d m nagement 33 L anciennet ne concerne que chaque contrat si une personne travaille depuis 10 ans chez une personne qui a mis fin son contrat l anciennet repart z ro avec un nouvel employeur Le volume d heures n tant pas garanti d un mois sur l autre les salaires ne sont jamais identiques Une autre particularit qui fait de l emploi direct un syst me des plus pr caires c est la notion de pr sence responsable qui est pr cis e dans l article 3 de la Convention collective des salari s du particulier employeur et qui constitue une aberration comme le souligne Tania Angeloff 2000 L Art
187. ociale g n ralis CSG 0 9 milliard d euros 179 La contribution des caisses de retraite 64 millions d euros Les cr dits d assurance maladie destin s aux personnes g es 4 3 milliards d euros Les cr dits d assurance maladie destin s aux personnes handicap es 6 6 milliards d euros e Elle d l gue aux d partements une partie de ces ressources qui financent ainsi allocation personnalis e d autonomie personnes g es 1 4 milliard la nouvelle prestation de compensation personnes handicap es 500 millions la cr ation et le fonctionnement de maisons d partementales des personnes handicap es 50 millions en 2005 e Le reste des cr dits est destin aux tablissements et services m dico sociaux accueillant ou accompagnant des personnes g es pour 4 8 milliards d euros et des personnes handicap es pour 6 8 milliards d euros gt Garantir l galit de traitement sur tout le territoire et pour l ensemble des handicaps e La loi place sous la responsabilit des Conseils G n raux l action de proximit en faveur des personnes priv es d autonomie et charge la CNSA de veiller au respect de l galit de traitement pour toutes les personnes concern es sur l ensemble du territoire e De m me la CNSA doit assurer la r partition quitable entre les r gions des enveloppes financi res destin es au fonctionnement des tablissements et services m dico sociaux gt
188. oct 2005 101 Propos recueillis dans l article de Caroline Coq Chodorge ASH Magazine sept oct 2005 Muriel Rousseil est psychologue formatrice IFRAMES d Angers et titulaire d un DEA en sociologie du pouvoir consacr au genre dans le travail social 7 voir 1 2 2 103 Voir en annexe 9 t moignage recueilli dans l article de Caroline Coq Chodorge 2005 98 Ainsi les choses voluent les r les n ont pas de sexes un homme n est pas a priori autoritaire une femme n est pas toujours maternelle Nicolas Murcier 2005 Cette remarque nous fait comprendre que les pr jug s tendent dispara tre permettant ainsi aux hommes de trouver une leur place dans ces m tiers du social gt D velopper la connaissance des m tiers Afin de contribuer faire voluer cette image des m tiers f minins il est donc urgent de d velopper le niveau de connaissance des m tiers du domicile dans les coles dans les cursus g n raux est galement urgent de proposer aux hommes d int grer les formations du social car dans tous secteurs d activit la mixit a du bon pour permettre la confrontation des points de vue les changes et la diversit Les qualit s des uns et des unes sont indispensables l mergence d un secteur professionnel Il est temps de comprendre qu un homme poss de les m mes capacit s qu une femme pour r aliser les m tiers du domicile gt Revaloriser les salaires Nous pouvons galement
189. ofond ment le secteur dans son entier que l emploi lui m me Se poser la question de la pr carit revient donc se poser la question de l organisation enti re d un secteur et de ses fondements Et on sent tout de suite que la professionnalisation ne concernera pas que les emplois des personnels en contact L enjeu de la pr carit c est l enjeu de la professionnalisation des services domicile Apr s avoir d fini cette notion de professionnalisation nous verrons quels en sont les enjeux du point de vue de l emploi afin de d gager quelques pistes de r flexions sur la mani re de professionnaliser le secteur 78 Deuxi me partie La professionnalisation des services domicile 2 La professionnalisation du secteur des services domicile des enjeux aux moyens La professionnalisation semble tre une n cessit pour le secteur Avant toute chose il nous faut tenter d finir cette notion de professionnalisation dont on parle depuis le d but Pour ce faire nous nous appuierons sur les d finitions donn es par les acteurs du secteur lors des entretiens afin d en faire une synth se qui servent notre propos 2 1 La professionnalisation en question d finition Derri re le terme de professionnalisation se trouve la notion de comp tences n cessaires l exercice d une profession Sans l acquisition ou la d tention de ces comp tences le caract re professionnel ne peut pas tre attribu
190. on de sous emploi et donc d un temps partiel subi contre 5 dans les autres secteurs d activit Enqu te Caisse d Epargne 2006 Il est galement important de constater que ces m tiers sont souvent choisis par les femmes car justement ils leur permettent d avoir du temps pour leur famille et ce d autant plus qu elles sont proportionnellement plus nombreuses que les autres avoir des enfants Il s agit donc d un temps partiel choisi dans ce cas l Mais comme le pr cise Tania Angeloff 2000 dans la conclusion de son ouvrage l encouragement par les politiques sociales et la Soci t toute enti re du temps partiel c est encourager le travail pr caire La duperie repose sur le temps choisi permettant la conciliation des temps de vie Cette remarque forte de sens replace bien la pr carit dans les fondements de la condition f minine qui a t impos e aux femmes Cette caract ristique de l emploi au f minin renforce la non professionnalisation de ces m tiers car le travail partiel constitue un temps de travail atypique par rapport au temps complet gt La faible r mun ration et le paiement l heure Nous comprendrons vite dans ces conditions que la cons quence directe d un emploi flexible et d un emploi temps partiel se trouve li e une faible r mun ration Le salaire correspond le plus souvent au SMIC La mise en place de l accord de branche pour les structures de l E
191. on passe par une structure de l Economie Sociale que dans le cadre d une prise en charge par une institution agr e EHPAD ou autre maison de retraite 3 E A i R Annie Dussuet 2005 Travaux de femmes enqu tes sur les services domicile 28 La loi du 2 janvier 2002 dite 2002 2 appara t quand elle comme une petite r volution dans le secteur des services domicile puisqu elle accorde un nouveau statut aux interventions d aide domicile en direction des publics fragiles personnes g es personnes handicap es et aide sociale l enfance en les int grant dans le champ du social et m dico social Elle n intervient pas sur un principe de solvabilisation comme les mesures pr c dentes mais bien sur le financement et l organisation intrins que des structures d aide domicile Cette loi incite les structures s orienter vers plus de qualit au travers des exigences impuls es par le Conseil G n ral qui est l organisme de tutelle C est ainsi au travers de l Autorisation d livr e que les services domicile conventionn s vont tre habilit s intervenir aupr s des publics fragiles Des financements p rennes mais sous conditions d objectifs accompagnent cette autorisation Cette loi met l usager au c ur du syst me le pla ant seul comme b n ficiaire d une offre de qualit organis e de fa on professionnelle Le respect de l usager en temps que personne ne d
192. onc plus souvent de qualit s n cessaires bas es sur les qualit s f minines que de la notion de comp tences li es des qualifications Il faut dire cependant que jusqu un temps encore r cent la qualification notamment d aide domicile par le CAFAD Certificat d aptitudes la fonction d aide domicile ne s acqu rait qu en cours d emploi On remarquera au passage que le CAFAD concerne la fonction d aide domicile et pas de m tier ou de profession Le recrutement se basait alors plus sur les qualit s personnelles et des comp tences acquises par l exp rience personnelle au sein de sa propre famille que sur l acquisition d un dipl me C est aussi pour cela que les recrutements concernaient essentiellement des personnes de 40 45 ans ayant lev leurs enfants leurs capacit s taient videntes L Accord de Branche du 29 mars 2002 qui se veut tre une avanc e consid rable pour la valorisation des m tiers et de leur r mun ration ne remet pas en question le fait qu une formation puisse ne pas tre n cessaire pour certains m tiers Il reconna t le DEAVS nouveau dipl me d Etat accessible par la formation continue et initiale qui se substitue au CAFAD Mais la classification laisse subsister des niveaux d emplois accessibles sans aucune qualification Le premier niveau A Agent domicile correspond aux comp tences suivantes a ma trise de l emploi est accessibl
193. onctionnels 1 3 2 La fonction de Direction Conclusion de la premi re partie Un secteur part un secteur en devenir 2 La professionnalisation du secteur des services domicile des enjeux aux moyens 2 1 La professionnalisation en question d finition 2 1 1 Notion de comp tences reconnues 2 1 2 Des comp tences pour se positionner comme une professionnelle 2 1 3 Des comp tences pour assurer le quotidien 2 1 4 Des comp tences encadr es 2 2 Les enjeux de la professionnalisation du secteur Professionnaliser pourquoi pour qui 2 2 1 Quels enjeux 2 2 1 1 L enjeu de la qualit des services 2 2 1 2 L enjeu de la pr carit des emplois et de l emploi direct 2 2 1 3 L enjeu de la coh sion sociale 2 2 1 4 L enjeu de la cr ation d emploi 2 2 2 Des enjeux pour qui 2 2 2 1 Des enjeux pour les services prestataires 2 2 2 2 Des acteurs int ress s par cette professionnalisation 2 3 Professionnaliser le secteur Les conditions de la professionnalisation 2 3 1 La professionnalisation des interventions domicile 2 3 1 1 La formation un socle commun minimum 2 3 1 2 La formation par le tutorat 56 59 64 66 66 69 69 70 70 72 76 76 80 80 80 81 81 81 82 82 83 83 86 86 88 88 88 91 91 91 91 93 2 3 1 3 La formation par l insertion une autre source d approvisionnement du secteur en professionnels 94 2 3 2 Changer l i
194. onna tre de d velopper le sentiment d appartenance une communaut professionnelle de d velopper le sentiment d appartenance la structure afin d en devenir ambassadrice en valorisant le travail r alis dans la structure prestataire en comparaison de celui r alis en emploi direct fid lisation de briser la logique du travail solitaire Ces r unions ne doivent pas encore une fois tre uniquement dans une logique descendante o seule la direction prend la parole Car toujours mise en retrait de part la vision qu elles ont de leur m tier et de la vision qu en ont certains b n ficiaires leur conjoint parfois et m me leur direction il leur faut des espaces o elles peuvent le valoriser et donc se valoriser dans cette logique de structure apprenante d crite auparavant Ces r unions doivent permettre cet espace de dialogue Il faut cependant que cela se fasse d une mani re professionnelle il ne s agit pas de se r unir pour uniquement tirer les rois ou discuter m t o Elles doivent tre anim es avec comp tence pour en faire ressortir de l intelligence collective Il pourra s agir de r unions en grands groupes ou petits groupes avec un psychologue ou non selon la th matique abord e gt Entretiens individuels Alors que ceux ci sont habituellement pr sents dans les autres secteurs d activit tonnamment les entretiens individuels sont tr s peu mis en place dans les structures pre
195. ons vu plus haut dans les diff rentes modalit s d intervention mais aussi davantage dans le d tail lors de la description des emplois par cat gorie l emploi est flexible car doit correspondre aux besoins des b n ficiaires mais aussi aux al as de leur biographie d c s hospitalisation mutation Cette remarque nous l avons vu est surtout valable lorsque l on consid re le travail domestique en emploi direct mandataire ou prestataire ainsi que pour l aide domicile L tablissement des plannings dans les associations difficiles mettre en place de mani re satisfaire tout le monde contribue galement accentuer cet tat des choses Lorsque les missions en services prestataires ne repr sentent pas assez d heures pour obtenir le volume du contrat de travail de la salari e l association peut fournir des heures pour compl ter 42 un planning en service mandataire D autre part pour compl ter un temps de travail trop faible les salari es recherchent se faire employer par des particuliers dans le cadre de l emploi direct Cette situation contribue encore pr cariser leur situation Dans le cadre de l emploi direct la flexibilit engendr e par le multi emploiement rend la chose encore plus criante La difficult laquelle est confront e la salari e est de g rer son temps D une semaine l autre d un mois l autre le temps de travail n est jamais le m me le salaire no
196. ou ethnique Dans ces conditions le fait de s orienter vers des m tiers tr s f minins rarement consid r s comme des professions et requ rant des savoir faire domestiques permet aux yeux des femmes et de leur conjoint de confirmer l identit f minine principale source de la d finition de soi sans que le fait de travailler ne remette en cause l identit masculine tourn e vers l ext rieur et donc vers une profession Cette attitude n est pas volontaire elle semble d signer une accommodation inconsciente pour la plupart des femmes mais qui n en demeure pas moins r elle Pour aller dans ce sens galement il est int ressant de constater que les femmes travaillant dans ce secteur ont proportionnellement plus d enfants que les autres Observatoire Caisse d Epargne 2006 Les services domicile cumulent donc un certain nombre de crit res qui en font des m tiers f minins m tiers de service m tiers o se r alisent des t ches m nag res et de soins aux personnes m tiers qui s exercent dans des lieux de l intimit l int rieur le domicile m tiers o les actrices elles m mes acceptent leur position naturellement f minine 41 Les services domicile sont l vidence des emplois de femmes puisque la quasi totalit des personnes du secteur sont des femmes mais ils le sont aussi dans un autre sens en ce qu ils concentrent les sp cificit s de l emploi au f minin Celles ci
197. oup les employ es d clar es de ce statut de professionnelle 33 Tania Angeloff 2000 Temps partiel march de dupes 24 Il faut cependant indiquer qu il nest pas rare qu un m me salari cumule les diff rents types d emplois emploi direct prestation de services et travail ill gal Brigitte Croff 2007 souligne que dans une enqu te men e par son cabinet en 2006 aupr s de 50 salari es tous statuts confondus 80 s organisent pour travailler sous tous les statuts afin de cumuler des heures de travail meilleur salaire et de cumuler les avantages de chaque statut acc s la formation continue et la participation des r unions de groupe pour le prestataire choix de la bonne client le en mandataire et enfin des salaires sup rieurs en emploi direct 3 euros net par heure en plus On constate ainsi que chaque personne construit sa strat gie personnelle en piochant dans les diff rents statuts le moyen d arriver ses fins On assiste plus un principe de d brouille g n ralis e qu la mise en avant d un secteur organis et coh rent du fait de l existence des diff rents statuts d emploi 1 1 6 L intervention des pouvoirs publics Nous l avons vu plusieurs reprises l intervention des pouvoirs publics dans le secteur des services domicile est pr gnante Celle ci a t d abord prudente car co teuse comme le souligne H Nogu s 2002 mais est devenue progressivement incontour
198. ous jouer le jeu d un financement en rapport avec l Accord de branche pourtant agr par le gouvernement 1 Voir le point 1 2 13 Comme nous l explique Henri Nogu s la naissance de services domicile se fait localement par des initiatives de solidarit de voisinage sous la forme d actions b n voles et caritatives La culture qui accompagne ce principe est celui du don s cartant nettement de la recherche de la lucrativit En effet dans l imm diate apr s guerre des mouvements de solidarit s organisent pour r pondre aux besoins des familles Cette approche par la solidarit explique que ce sont avant tout des structures r pondant l int r t g n ral qui se sont positionn es sur ces activit s donc des associations et des services publics plut t que des structures recherchant un int r t priv Ces interventions ont galement pu se mettre en place gr ce aux politiques sociales d j en vigueur cette poque qui aidaient les familles financer l aide domicile N s dans les ann es 40 et issus des mouvements sociaux Jeunesse Ouvri re Catholique Mouvement de Familles Rurales Conf d ration g n rale des familles les services d aide aux familles d veloppent alors une approche globale et polyvalente des probl mes familiaux Il s agissait en effet de faire face aux mutations sociales exode rural ruptures au sein de la famille qui font que les solidarit s familiales ne pouvaient plu
199. pement de cet argument au point 1 2 18 La qualit de la prestation servie n est pas ce qui est recherch en priorit et n est donc pas forc ment au rendez vous notamment pour les personnes les plus loign es de l emploi qui sont suivies par les associations Dans la pratique de leur accompagnement social des personnes en insertion un certain nombre d Al forme leur personnel comme le mentionne le directeur d Al rencontr lors d un entretien mais ce n est pas une g n ralit ni une obligation Le principe de l insertion contribue ainsi maintenir l image de petits boulots qui colle la peau de ce secteur La qualit du service n est pas toujours atteignable dans le cas pr sent Les clients fid les du service sont le plus souvent dans une d marche volontaire d aide l insertion plus que dans la recherche de la qualit optimale de la prestation La dimension que prend ici la notion de services domicile est donc d une autre nature Cependant ce dispositif appara t tr s int ressant sur le plan de la professionnalisation car permet une premi re sensibilisation et une premi re mise en situation des publics la pratique des m tiers du domicile Une fois sorties de leur parcours d insertion les personnes motiv es et s duites par ces m tiers pourraient alors int grer une fili re plus classique d associations prestataires Dans la pratique cette fili re n est que th orique
200. ploi Travailler l harmonisation des Conventions Collectives et des droits des salari es Cette homog n isation d but e par le secteur de l ESS au travers de l accord de branche du 29 mars 2002 devrait pouvoir s tendre aux entreprises qui sont actuellement en train de cr er leur propre convention collective Cette homog n isation permettrait l essor d un secteur unifi et donc plus lisible tous les niveaux 121 f a En su de les services aux personnes font partie d un service public regroupant entreprises et associations Voir annexe 12 12 EDEC Engagement de D veloppement de 1 Emploi et des Comp tences d cret n 2006 54 du 16 janvier 2006 L Etat peut apporter une aide technique et financi re des organisations professionnelles de branche ou des organisations interprofessionnelles par le moyen de conventions d nomm es engagements de d veloppement de l emploi et des comp tences qui ont pour objet d anticiper les mutations conomiques sociales et d mographiques en r alisant des actions concert es dans les territoires pour permettre aux actifs occup s salari s et non salari s comme les artisans les chefs de TPE PME les agriculteurs en particulier ceux des petites et moyennes entreprises de faire face aux changements venir Les conventions EDEC se substituent au dispositif EDDF engagement de d veloppement de la formation www travail gouv
201. port du Conseil Economique et Social Le d veloppement des Services la personne rapporteur Yves Verollet f vrier 2007 74 pr carit des intervenants domicile et participe la non attractivit de ces m tiers du domicile Ils engendrent galement un d ficit d image l endroit des services prestataires dont l usager attend plus de qualit que pour tout autre mode d intervention Observatoire Caisse d Epargne 2006 Dans son rapport le CES 2007 mentionne que la professionnalisation ne concerne pas que les intervenants domicile Des efforts devraient tre fait notamment par les Conseils G n raux pour financer la mont e en comp tences des encadrants et financer un nombre plus important de ces postes Au regard des particularit s du secteur et des enjeux qu il soul ve en terme de r ponses aux besoins venir la professionnalisation de la structure encadrante semble essentielle et repr sente certainement un point clef de l mergence d un vrai secteur professionnel 75 Conclusion de la premi re partie Un secteur part un secteur en devenir Cette premi re partie nous a permis de caract riser les emplois du secteur des services domicile Cette caract risation na pu s appr hender qu au travers des particularit s nombreuses du secteur Modalit s d intervention diverses objectifs d interventions diff rents m tiers multiples et complexes financements implications diverses d
202. possible du fait qu il s agisse de l organe de tutelle de certaines associations 108 La capacit d une organisation d velopper maintenir et transmettre ses comp tences est donc un facteur de performance et un avantage d terminant pour faire face aux enjeux relever Il est important de mentionner ici que la DDTEFP au travers de l ANACT peut d bloquer des fonds permettant de mettre en place la GPEC dans les structures de services domicile Le directeur du travail galement d l gu de l ANSP observe lors de l entretien lui tant consacr n avoir jamais t interpell par une structure sur ce point Au travers des quelques points abord s on observe bien que la gestion des RH est r ellement cruciale pour l avenir de ce secteur qualit des emplois et qualit des services rendus 2 3 3 3 Mettre en place une norme qualit Il existe trois normes qualit diff rentes propos es aux structures du secteur des services domicile ISO 9001 version 2000 NF X50 056 Services aux personnes AFNOR Qualicert Services aux personnes Aucune obligation ne leur est faite d en mettre une en place sauf exigences particuli res qui pourraient tre formul es par certains r seaux ou enseignes pour y tre rattach s Loin de comparer ces normes pour savoir laquelle serait mieux ou plus adapt e il semble important d en consid rer la mise en place au travers de la d marche qu
203. ptomatique d une m connaissance des conditions d exercice du m tier Les structures ne poss dent ainsi pas toutes les comp tences leur permettant de faire face aux enjeux relever par le secteur 73 Cependant les structures autoris es intervenant aupr s des publics fragiles dans le cadre de l aide conventionn e doivent se plier la loi du 2 janvier 2002 qui met l obligation que le directeur rice donc salari e poss de un niveau I Or seulement 1 3 des directeurs poss de ce niveau et moins d 1 4 poss de le niveau Il M Quinette 2006 On constate que les directions sont d autant plus qualifi es qu elles ont pris r cemment leur fonction dans les 3 4 ans signe que le renouvellement des g n rations de dirigeants s accompagne d un changement des pratiques et d une logique de professionnalisation de la structure M Quinette 2006 Les entretiens men s aupr s de directeurs permettent cependant de remarquer qu il y a plusieurs niveaux de d veloppement des structures en fonction des personnalit s qui les dirigent Il y a celles qui anticipent analysent cherchent comprendre et voluer il y a celles qui suivent et qui s adaptent en subissant leur environnement avec une gestion fortement paternaliste et le plus souvent archa que Il est difficile de dire la proportion des unes et des autres sur le secteur surtout que l arriv e du secteur marchand tend modifier les choses puisqu il arri
204. qu elles seraient employeurs On pense en effet que la recherche du co t le plus bas donc celui du mandataire correspondra forc ment aux choix des personnes Or lorsqu elles font le choix de prendre les services d une association c est pour la simplicit et la tranquillit et pas pour tre employeur M me si on leur pr cise qu elles seront rattach es aux services mandataires souvent et on les comprend les diff rentes notions ne sont pas acquises 23 Le service mandataire repr sente 14 des interventions des services domicile en 2004 DARES 2006 et tend comme dans le cas de l emploi direct diminuer l g rement depuis 2002 Ce syst me offre plus de garanties que l emploi direct pour l utilisateur m me s il est employeur car souvent l organisme mandataire joue le r le de m diateur 1 1 5 Le travail non d clar Le travail ill gal le demandeur de service ne d clare pas son intervenant est encore tr s r pandu m me s il est difficile d en valuer l importance Selon Jo l Defontaine 2006 il repr senterait 90 de l activit des services domicile Ce chiffre semble fort sauf si on y int gre toutes les solidarit s familiales et de voisinage qui peuvent se mettre en place et concurrencer les services domicile la personne qui passe faire les courses de sa voisine g e avant de rentrer la maison la grand m re qui garde ses petits enfants les mercredis Selon la DARES 2006
205. que que le recrutement est plus important sur ces m tiers que dans les autres secteurs Souvent habitu es recruter dans lurgence pour r pondre aux besoins des clients les structures ont tendance isoler les besoins et les comp tences un besoin une comp tence pour y r pondre Micheline Mauduit insiste sur le fait qu il faut d passer ce stade pour atteindre la qualit Il faut tre capable de mettre en place des recrutements sp cifiques ce secteur des recrutements qui font merger les comp tences les savoirs et les savoirs cach s des personnes Ainsi d couverts ceux ci peuvent tre valoris s et propos s aux b n ficiaires comme plus value d un service de qualit et ce dans une d marche d anticipation ne pas attendre que les demandes viennent du client afin de rompre avec la logique du recrutement d urgence et de la logique d attentisme toujours un train de retard gt 1 Micheline Mauduit est responsable de la formation pour le Cabinet Brigitte Croff et Associ s Propos recueillis lors du colloque Les m tiers de la proximit face aux mutations de la soci t contemporaine 7 mars 2007 Saumur 105 Cette d marche suppose donc galement d tre en mesure d identifier et de r pertorier les comp tences pr sentes au sein de la structure Elle pr conise particuli rement pour le secteur des services domicile des recrutements de groupe qui bien anim s chercheront au travers
206. rantir la qualit de la prestation et la qualit de l emploi fourni Longtemps appel personnel administratif en opposition aux personnels de l intervention domicile les fonctions administratives se sont peu peu organis es et structur es d elles m mes Ainsi le personnel administratif se composera souvent des secr taires comptables et personnels d encadrement Ce sont ces derniers qui vont nous int resser ici Ces m tiers de l encadrement se sont fortement d velopp s en peu de temps impuls s par les n cessit s d une organisation et d une gestion des demandes de plus en plus complexes volution rapide des probl matiques des personnes aid es de financements et prises en charge d sormais multiples L application de la loi du 2 janvier 2002 la recherche de qualit les exigences des financeurs ont fait que ces m tiers n ont plus rien voir avec ceux d il y a 6 ou 7 ans Nous retrouvons essentiellement deux niveaux d encadrement l encadrement interm diaire responsable de secteur responsable de service ou coordinateur et b n voles fonctionnels et les dirigeants directeurs salari s et b n voles dirigeants Ces deux niveaux correspondent quatre niveaux de logiques dans la structure d crites par C Derruder N Schieb Bienfait et C Urbain niveau politique niveau strat gique tactique et enfin technique Ces diff rents niveaux permettent de comprendre l organisation des structures prestat
207. ration Ainsi en parall le des f d rations ou unions nationales ces collectifs repr sentent la capacit des structures s organiser localement pour faire face aux difficult s faire na tre des id es au travers de d bats contradictoires observer les besoins du territoire et les mettre en valeur prendre position aupr s des pouvoirs publics peser sur les d cisions pour ne plus subir mais tre acteur de son d veloppement Cette id e de collectifs est largement reprise et d taill e par C dric Guillon 2007 qui indique que ces r seaux locaux devront tre suffisamment professionnels pour tre capables de faire travailler ensemble les acteurs d accompagner les structures dans leur d veloppement de mutualiser des moyens afin de mettre en place collectivement de nouvelles actions ou d tablir des partenariats Ce type d organisation des acteurs nous le comprendrons ais ment participe activement la professionnalisation du secteur en permettant de cr er des synergies transversales C est dire que les structures concurrentes sur le terrain sauront mettre en commun des moyens dans le but de faire avancer le secteur Chacun retirant un avantage cette coop ration d une fa on ou d une autre Nous en avons voqu auparavant un exemple dans le cadre de la coop ration entre insertion et structure plus classique de services domicile Ces collectifs ont la n cessit d tre des structures de
208. rents enjeux d taill s ci avant sont li s et concourent tous l enjeu ultime de la professionnalisation la mise en place d un vrai secteur conomique au travers de la reconnaissance de ces m tiers Le processus de cette mergence peut tre sch matis comme suit Figure 5 Emergence d un vrai secteur le cercle vertueux de la professionnalisation EE gt v Cette figure nous montre que le d veloppement et l mergence du secteur pour tre vertueux ne peut se faire que dans l ordre d crit Il s agit de mettre d abord en place les conditions de la professionnalisation pour r pondre ensuite aux enjeux de qualit et de cr ation d emplois Prendre les choses l envers en tentant de cr er imm diatement des emplois sans r unir les conditions propices leur durabilit et leur qualit c est prendre le risque d un coup d p e dans l eau C est ce que pressentent beaucoup de personnes interrog es lors des entretiens l endroit du Plan de D veloppement des Services la Personne initi par la loi du 26 juillet 2005 La m diatisation du secteur mise en place par celui ci est tr s importante mais elle ne doit pas tre faite pour encourager au prix de la pr carit la cr ation d emploi Car en effet la promotion 87 du CESU la mise en place des Enseignes la communication grand public sur le secteur et la recherche de r sultats court terme privil gient l emploi
209. restataires ou les acteurs sp cialis s Animation ou appui des dispositifs de pr professionnalisation dans le cadre de partenariats sp cifiques Un observatoire du secteur sur le d partement Recueil identification et analyse des donn es disponibles chez les diff rents acteurs de la Plate Forme Production r guli re d indicateurs concernant l volution du secteur R alisation ou pilotage d tudes pour les acteurs de la Plate Forme les collectivit s ou les institutions publiques Analyse prospective des besoins et de l ad quation offre demande sur le d partement Veille analyse et diffusion d exp riences ou initiatives r alis es sur d autres territoires Un centre de ressources mutualis entre les acteurs du secteur Recensement et ou collecte des ressources documentaires relatives au secteur Mise disposition d informations relatives au secteur et ou orientation vers les acteurs les poss dant Un support technique la r flexion des composantes de la Plate Forme Appui l animation des travaux des commissions Appui la formalisation des travaux et r flexion Recherche d information collecte documentaire Un support technique et d ing nierie au montage de projets partag s Appui technique au pilote du projet Recherche d information collecte documentaire Recherche des possibilit s de financement La valorisation et la promotion du secteur en g n ral Site Internet Plaquettes de
210. retraite ESAT permettrait ainsi de valoriser leur travail de s enrichir de pratiques nouvelles et de transmettre les leurs 2 3 1 2 La formation par le tutorat Cette id e du tutorat est revenue plusieurs reprises lors des entretiens men s Il est tr s peu d velopp comme le souligne le responsable du centre de formations rencontr lors d un entretien m me s il existe une formation pour devenir tuteur Il s agit de prendre en compte l une des particularit s de ces m tiers l acquisition de l autonomie dans la fonction En effet lorsqu elles commencent les interventions domicile m me munies de formations th oriques et fortes d exp riences acquises lors de stages les futures professionnelles stagiaires ou personnes nouvellement recrut es se retrouvent seules souvent sans indications pr cises du public chez qui elles doivent intervenir pathologie exigences ou bien sans connaissance des r gles de fonctionnement de la structure employeur et se retrouvent donc en difficult Le tuteur est l pour accompagner les nouvelles embauch es et transmettre son exp rience Cette d marche permet de ne pas mettre en chec de futures professionnelles qui pourraient tre boulevers es ou perturb es par des propos tenus ou des situations particuli res comme l approche d une personne en fin de vie Accompagn es dans leurs d buts les professionnelles seront mieux arm es 93 Dans quel secteur sur quelle
211. rformante plus quitable et plus solidaire Ne plus placer le b n ficiaire seul au centre du dispositif est donc un gage de r ussite tous les niveaux D autre part le fait d introduire des comp tences commerciales au service de la structure ne peut tre que b n fique pour professionnaliser les interventions et am liorer limage du secteur et celle des m tiers Car mieux vendues les prestations sont ainsi mises en valeur Or actuellement cette fonction n est pas pr sente dans le secteur car ne correspond pas la culture associative majorit du secteur prestataire encore aujourd hui Bentoglio 2005 Les entreprises qui investissent d sormais le secteur semblent elles tr s au fait de ces techniques de communication et de commercialisation comme le prouve la remarque pertinente du responsable de l entreprise rencontr lors d un entretien Les associations ne perdront cependant pas leur me introduire ce type d outils dans leur fonctionnement Car tout d pend de la mani re de faire et surtout de la finalit poursuivie Ces exemples tir s de pratiques observ es dans le secteur sont donc r v lateurs des comp tences et attitudes de l quipe d encadrants n cessaires la professionnalisation 110 PEPE Cette logique reprise par la loi du 2 janvier 2002 correspond des ann es d exercice d une dynamique de charit et de bons sentiments au services des b n ficiaires 104 Or
212. rocessus de professionnalisation que la concurrence des entreprises priv es Il propose une alternative int ressante et peu commune pour le secteur afin d endiguer cet obstacle la professionnalisation qu est le gr gr Si l entr e des entreprises peut entra ner des risques de s lection de client le elle peut aussi constituer une opportunit pour renforcer le poids de l offre structur e par rapport l emploi direct Elle peut permettre d accentuer la pression sur les pouvoirs publics afin que les politiques de solvabilisation de la demande soient orient es dans le sens de la professionnalisation qu ils disent appeler de leurs v ux en limitant progressivement le soutien l embauche directe par les particuliers Cette entente de l offre priv e associative et lucrative de services domicile est certainement un d fi pour les associations qui en monopole depuis si longtemps sur le secteur ne voient pas d un bon il l arriv e du secteur lucratif Mais il s agit d un d fi o elles auraient certainement plus gagner qu perdre Il est peut tre difficile de parler d endiguement de l emploi direct dans le contexte actuel alors que celui ci repr sente 80 de la forme l gale du march Par contre il est fort int ressant de travailler sa limitation car au travers de ces propos on voit bien le danger que repr sente l emploi direct pour la professionnalisation du secteur et do
213. rs de la qualit des emplois fournis c est aussi l enjeu soulev par l emploi direct C est en d veloppant la professionnalisation des services que l on se d marquera de l emploi direct et donc de l image de la domesticit qu il v hicule insiste Laure Reveau Cette remarque nous pr cise bien que seuls les mod les organis s peuvent int grer la professionnalisation mode prestataire mais aussi que celle ci est conditionn e au changement d image du secteur image v hicul e par l emploi direct Cette remarque est galement port e par Laurent Gardin qui va plus loin et affirme que l enjeu de d veloppement du secteur r side dans la fin de l emploi direct dans sa configuration actuelle tout au moins Lionel Prouteau 2002 dans son crit sur l impact de la concurrence des entreprises lucratives sur les associations constate que la professionnalisation est incontestablement n cessaire au secteur pour r pondre aux besoins et aux difficult s de recrutement mais que a concurrence 1 Propos relev s lors de son entretien 8 propos recueillis lors d un s minaire de cours l Essca en 2006 Laurent Gardin est ma tre de Conf rence l Universit de Valenciennes Chercheur au CRIDA 83 La place des associations dans les services d aide m nag re 2002 Lionel Prouteau est conomiste et chercheur l Universit de Nantes Len CEBS 84 du gr gr est un obstacle plus important ce p
214. rs des Enseignes Celles ci au nombre de 18 ont la triple fonction structurer l offre d velopper la professionnalisation garantir des prestations de qualit Les associations occupent aujourd hui une place pr pond rante parmi ces Enseignes nationales Toutefois une offre en provenance des entreprises se fait jour progressivement Les enseignes nationales doivent contribuer structurer le secteur et permettre son d veloppement Elles sont un outil de distribution des services elles r pertorient des producteurs de services sur des crit res notamment de qualit et les distribuent sous un nom de marque www servicesalapersonne gouv fr Les enseignes vont promouvoir un ou plusieurs services la personne domicile Elles devront tenir le r le d int grateur consistant mettre en contact l offre et la demande donner l information aux utilisateurs garantir la qualit et l homog n isation des services ainsi que leur facturation unique De nombreuses enseignes nationales sont d j en place 18 France Domicile Partenaires Mutualit fran aise UNA Union nationale des Centres communaux d Action sociale Personia Partenaires ADMR Cr dit Mutuel AG2R Fourmi Verte Partenaires Familles Rurales Groupama Mutualit Sociale Agricole La Maison du Particulier Employeur 175 Partenaires FEPEM IRCEM Pr voyance IFEF Institut FEPEM de la Formation A Pa
215. rtenaires Acadomia ADHAP Services Domaliance Maisoning O2 To do today Particuliers Viadom A Domicile Services Partenaires A Domicile F d ration nationale Soci t d Encouragement pour l Industrie Nationale Domplus Groupe Caisse d Epargne Ecureuil S r nit Services Partenaire S r na Ticket Cesu Partenaire Accor Services _ MACIF MACIF Services la personne Partenaire S r na _ MAIF Service OVP Organisation vie pratique Partenaire S r na MGEN Services MGEN la personne Partenaire S r na S r na Op rateur d offres de services la personne Groupe Caisse d Epargne MAIF MACIF MGEN Accor Services Bien Etre Assistance Partenaires Accor Services Europ Assistance La Poste Services la Personne Genius Domiserve Partenaires AXA Assistance DEXIA Cr dit Local Sodexho CNP Services la personne Groupe Assisteo Partenaires Nurse Alliance Prof Assistance Kids Assistance Clic PC Cr dit Agricole LCL Parmi elles on retrouve de grandes f d rations nationales de services domicile ADMR ou UNA par exemples ainsi que de grands groupes commerciaux ou bancaires Nous pouvons remarquer que certains sont dans plusieurs groupes et qu un m me op rateur peut tre accol plusieurs groupes un op rateur r pond aux demandes de clients qui proviennent de plusieurs entreprises diff rentes C est complexe et tr
216. s emplois salari s la mensualisation Si elle n est pas appliqu e c est que la loi n est pas connue ou bien que l on consid re que les personnes touchent des honoraires et non pas des salaires Tania Angeloff 2000 Cette notion est int ressante car comme nous l avons vu dans le cadre de la description du mode d intervention de l emploi direct les intervenantes pensent souvent qu il n existe pas de liens directs de subordination avec leur employeur Cependant cette remarque il faut ajouter que si le paiement se fait souvent l heure c est que les financements des institutions s appliquent sur ce m me principe Ce paiement l heure et non au mois comme pour la plupart des emplois salari s participe encore une fois la d pr ciation de ces m tiers pour en faire des petits boulots Le paiement du salaire entre les interventions n est pas non plus syst matique cas de l emploi direct et du mandataire rappelons le La r mun ration ne permet pas ces femmes d assurer leur autonomie financi re Elles ne se consid rent cependant pas forc ment comme des travailleurs pauvres Seule 15 des salari es d clarent rechercher un m tier mieux r mun r Caisse d Epargne 2006 Le salaire est alors per u comme un salaire de compl ment celui du compagnon ce qui ram ne toujours et inexorablement ces femmes leur condition de femme Malgr cette remarque il faut ajouter
217. s relev s sur la Feuille de route 2007 2008 de l Agence Nationale des Services aux Personnes traitant de la professionnalisation permettent de visualiser rapidement les enjeux relever et annonce les ambitions de l Etat en terme de professionnalisation de ce secteur Cette professionnalisation appara t ainsi comme le rem de permettant de r soudre la probl matique de l attractivit des m tiers et de la qualit des services La professionnalisation comme solution pour faire merger un secteur d activit Mais est ce si simple dans un secteur aussi complexe Dans ce contexte particuli rement m diatis il para t alors int ressant de v rifier que les maux du secteur peuvent tre r solus par le rem de professionnalisation Dans l expos qui suit nous avons choisi de nous int resser de plus pr s cette professionnalisation afin de voir quels en seraient les enjeux sur le d veloppement du secteur Il s agit galement d en mesurer l impact ventuel et ainsi de v rifier l hypoth se suivante La professionnalisation du secteur peut elle avoir un impact sur la pr carit des emplois observ e Agence Nationale des services aux personnes institu e par la loi du 26 juillet 2005 Plan Borloo ayant pour objectif de promouvoir la qualit des services pour d velopper la demande en am liorant la qualit et les conditions de travail des salari s Approcher cette question de la
218. s are not attractive how to manage it if the quality of the services is not as good as it was expected Currently put under the spotlights through the Borloo Plan housework service sector is shifting and entitled to wonder about its own development and professional implementation 185
219. s ce cadre on retrouve le principe de solvabilisation mais cette fois ci uniquement de certains publics sur les principes des secours Ils sont tr s nombreux aujourd hui car concernent une multitude de publics personnes g es handicap es malades familles en difficult et de multiples financeurs Nous allons en voquer quelques uns Les premi res solvabilisations comme nous le rappelle Henri Nogu s 2002 ont d but vers les ann es 1950 avec la prestation d aide m nag re vers e par la CNAV Caisse Nationale Assurance vieillesse arriveront par la suite les aides dans le cadre des Interventions de travailleuses familiales devenues TISF vers es par la CAF puis lACTP allocation compensation tierce personne cr e en 1975 qui sera remplac e par l APCH Allocation pour la compensation du handicap avec la loi Handicap de 2005 pour les personnes handicap es g r e directement par les DDASS puis les Maisons du Handicap partir de 2006 Viendront ensuite les aides financi res pour les personnes g es PSD Prestation Sp cifique D pendance en 1997 modifi es en APA Allocation personnalis e d autonomie en 2001 vers es et coordonn es par les Conseils G n raux Ces aides financi res ont la particularit de correspondre un financement l heure d intervention D un financeur l autre le co t l heure fix n est pas identique m me si les pratiques tendent aujourd hui s homog
220. s ch meurs peu ou pas qualifi s et de coh sion sociale r pondre aux besoins sociaux Or il s agit d un secteur complexe et tr s peu lisible o la pr carit est criante Les emplois y sont consid r s comme des petits boulots ou au mieux des activit s de femmes Alors comment relever dans ces conditions les enjeux de soci t auxquels ils doivent r pondre si les emplois propos s ne sont pas attractifs comment y r pondre si la qualit des services n est pas celle attendue Actuellement tr s m diatis au travers du Plan de D veloppement des Services la Personne Plan Borloo le secteur des services domicile est en pleine mutation et est amen s interroger sur son d veloppement et sa professionnalisation Abstract The increase of women at work the population ageing and the appearance of a consumption and leisure society needs the support of the housework services With 1 8 million employees and a 5 5 per cent growth of its workforce per year since 15 years ago the housework service sector has been deeply connected to the domestic employment issues huge source of employment for little or unqualified people and social cohesion meet the social needs However precariousness is striking within a complex and blurry sector in which jobs are considered as holiday jobs or at most feminine activities So how to match under these conditions society challenges that are faced if the job
221. s d aide m nag re apports et limites des analyses conomiques du secteur sans but lucratif Recherche ayant t pr sent e lors des Rencontre d bats de l Universit de Nantes sur Les services domicile aux personnes g es la place et le r le de l ESS Avril 2002 QUINETTE Martine Directeurs d tablissements et cadres interm diaires la redistribution des cartes ASH Magazine jan f v 2006 REMAP R seau des m tiers d aide aux personnes Professionnaliser les m tiers d aide aux personnes 2000 SCHARTZ Annie Dir Les aides domicile crivent leur m tier t moignages des aides domicile de SEMAD d Annonay Edition JP Huguet 2002 USGERES Paroles d employeurs de l Economie Sociale Des Histoires des valeurs et des points de vue 2006 124 Conf rences Colloques ANJOU DOMICILE D veloppement durable services domicile quels liens d cembre 2004 Angers ANJOU DOMICILE Pr sentation et t moignages les m tiers du domicile Table ronde organis au Forum Emploi de Seiche sur le Loir mars 2007 Brigitte CROFF amp associ s ESTHUA d Angers Les m tiers de la proximit face aux mutations de la soci t contemporaine 7 mars 2007 Saumur Universit de Nantes Les services domicile aux personnes g es la place et le r le de FESS Avril 2002 Nantes GARDIN Laurent PLE Michel MAGNEN Jean Philippe S minaire de cours ESSCA Gestion des Entreprises de
222. s d un entretien avec une Auxiliaire de Vie Sociale 80 2 1 2 Des comp tences pour poser des actes professionnels Les comp tences permettent de poser les actes adapt s face une situation professionnelle mais aussi de prendre le recul n cessaire par rapport celle ci et de l objectiver Etre professionnel c est savoir se situer comme tel dans toutes situations rencontr es sur le temps de son activit salari e Les comp tences n cessaires l exercice des m tiers du domicile d taill es plus avant sont nombreuses et loin d tre appr hendables par tout le monde notamment celle d tre capable de se positionner comme professionnel dans l espace de l intimit qu est le domicile d autant plus dans le cas d une relation interpersonnelle forte On voit bien alors que cette juste distance est loin d tre acquise et int gr e par l ensemble des intervenantes domicile 2 1 3 Des comp tences pour assurer le quotidien Dans la d finition de profession donn e par le Petit Robert dans son dition de 1994 on trouve activit permettant d assurer ses moyens d existence D une profession doit donc d couler un salaire permettant de vivre Or concernant les intervenantes domicile nous l avons vu pr c demment les m tiers du domicile permettent d obtenir tout au plus un salaire d appoint celui du conjoint mais ne permet pas de prendre son autonomie financi re 2 1 4 Des
223. s dans la soci t Sans parler de l enjeu humain et social qui consiste permettre des travailleurs de vivre dignement de leur travail et en tre fiers la question de la pr carit interroge la qualit de r ponse aux besoins 80 Voir 1 2 3 2 83 gt Pr carit En effet au c ur de la notion de qualit se trouvent les conditions d emploi des personnels Comment mettre en place des services professionnels dans les conditions de sous emploi et de pr carit d crites pr c demment Comment parler d un secteur professionnel si les personnes y travaillant ne le font pas dans des conditions d centes Quel professionnel accepterait durablement de mettre en uvre des comp tences en tant mal pay mal reconnu ni cout ni valoris pas ou trop peu accompagn dans ses difficult s et dans les moyens d y faire face Il y en a il est vrai et m me 1 8 millions mais qui ont du mal se sentir professionnelles Elles attendent mieux elles attendent plus La preuve en est le fort turn over observ Garder le personnel comp tent et le pr server de l usure professionnelle c est un enjeu de qualit et de p rennit pour les structures Etre capable de faire face la p nurie de professionnels annonc e en attirant des personnes vers les m tiers est un enjeu du secteur tout entier pour r pondre aux besoins de demain gt Emploi direct L enjeu de la professionnalisation au trave
224. s de ma pratique professionnelle propos recueillis dans le cadre de ma pratique professionnelle 65 Cette partie sur la caract risation des emplois des intervenants domicile nous montre la r elle complexit appr hender simplement les diff rentes cat gories d emplois et de m tiers du secteur Certains m tiers semblent plus facilement que d autres se transformer en profession les soins les nouveaux services et plus r cemment l aide domicile Ces emplois au f minin v hiculent la pr carit dont le niveau d pend largement du type d emploi et des modalit s dans lesquelles ils s exercent prestataires mandataire emploi direct IIS n cessitent de nombreuses comp tences qui doivent tre mises en place par la formation L image qui fait d eux des sous emplois ou petits boulots est pr gnante et semble t il largement d e l importance de l emploi direct dans le secteur Sortir de cette logique des petits boulots est donc indispensable afin de faire reconna tre les m tiers comme des professions Mais nous l avons vu cette approche sera d autant plus difficile et longue que ces m tiers incarnent une certaine image du r le de la femme dans la soci t et la mise en place de la professionnalisation se heurte in vitablement cette logique largement appuy e par les politiques d emplois et familiales La professionnalisation des m tiers semble tre in vitable pour sortir de cette image Mais cette appro
225. s de type Conseill re en Economie Sociale et Familiale ESF comme le pr conise l accord de branche des assistantes sociales et galement d anciennes intervenantes domicile arrivant sur ces postes par promotion interne Sur les recrutements plus r cents et dans les structures suffisamment importantes on retrouvera des personnes d tentrices de DESS des psychologues des dipl m s de RH comme le montrent les qualifications relev es lors des entretiens Ces personnes tr s qualifi es sont cependant souvent arriv es l par d faut et attendent souvent un poste correspondant mieux leur niveau de qualification et leurs aspirations en terme de r mun ration Cet apport de comp tences initi par d autres formations non sp cifiques au secteur du domicile sont riches pour permettre d appr hender la complexit des situations domicile ou les diff rents 69 profils et probl matiques des intervenantes mais aussi pour permettre un niveau de r activit et de prise de recul suffisant pour faire face ces situations Ces nouveaux profils sont int ressants car ils semblent mieux prendre la mesure de la complexit des volutions du secteur 1 3 1 2 Les formations La formation n est pas obligatoire pas de formations sp cifiques obligatoires rappelons le pour acc der ces postes mais rares aujourd hui sont les recrutements sans une qualification pr cise recherch e L offre de formation sp cifique pour les
226. s des conditions difficiles personnes en situation de pr carit sociale forte personnes de plus en plus lourdement d pendantes Les personnels poss dant toutes les comp tences n cessaires l exercice de ces m tiers sont cependant rares Les associations connaissent en effet de grandes difficult s de recrutement pour faire face aux exigences de ces interventions domicile comme le prouvent les entretiens men s aupr s des associations et de l ANPE Il y a certes beaucoup de candidats mais peu poss dant les comp tences n cessaires On n a l impression de rechercher continuellement le mouton cinq pattes indique l un des responsables de structure rencontr e Cette remarque prouve que la p nurie de personnel annonc e se v rifie sur le terrain Elle montre par ailleurs que les structures sont la recherche de personnel directement comp tent pour intervenir domicile Pour l un des interlocuteurs rencontr s dans le cadre des entretiens le DEAVS devrait tre le minimum pour pouvoir intervenir domicile hors prestations uniquement domestiques Il est donc important de prendre la mesure de l obligation de formation car nous l avons vu le lieu de travail est tr s largement sp cifique le rapport au b n ficiaire du service galement et les comp tences acqu rir sont nombreuses gt Les freins la mise en place des formations Pourtant ces formations ne sont pas une vidence pour les diff
227. s forc ment s exercer Les interventions d j exclusivement f minines consistaient pauler les m res de famille dans leur quotidien les t ches m nag res et ducatives dans un esprit de solidarit pour favoriser l amour conjugal l amour filial et l amour parental dans les familles Ces interventions pour la plupart destination des familles nombreuses les moins ais es n int graient pas la dimension de domesticit car les familles n en avaient ni les besoins permanents ni les moyens financiers gt La question de la dimension sociale des interventions est d j pr gnante Ces t ches permettaient galement aux jeunes filles obligatoirement c libataires de trouver un m tier en attendant de se marier D j en 1945 le principe tait le suivant Pour aider une famille il faut qu une jeune fille s y consacre Pour qu une jeune fille s y consacre il faut qu elle y trouve un vrai m tier avec une vraie qualification professionnelle et une vraie reconnaissance sociale Pour fournir un travail bien conna tre les besoins des gens et bien organiser l aide il faut qu une association en prenne la responsabilit au niveau local cela contribuera en plus r g n rer la solidarit rurale gt ADMR 1995 Le souci de professionnalisation appara t ainsi d s la mise en place des associations conscientes que c est la seule possibilit pour attirer du personnel et r pondre aux besoins des familles C
228. s peu lisible 176 Apr s 1 an de fonctionnement pour les plus anciennement install es force est de constater que l on n entend plus beaucoup parler d elles ANSP ayant elle m me lanc son n de t l phone de renseignement sur les services aux personnes le 32 11 Le gros probl me de ces Enseignes est d tre capable d apporter une information pr cise et de proximit alors que leur champ d intervention est national Les demandes de services de proximit exigent la proximit comme le souligne le Conseil Economique et Social dans son Rapport sur les Services la Personne 177 ANNEXE 11 La CNSA Caisse Nationale de Solidarit pour l Autonomie 178 La CNSA Le Fonds de modernisation de l aide domicile FMAD mis en place par la loi du 20 juillet 2001 avait pour but d am liorer la qualit de la prise en charge des personnes g es domicile Ceci passait par des actions de qualification des personnels de modernisation et de restructuration des services prestataires et mandataires d aide domicile agr s par l Etat art L 129 1 du code du travail qu ils relevaient d une association d aide domicile d une entreprise ou d un centre communal o intercommunal d action sociale Il s articulait autour de trois axes gt qualifier les personnels de l aide domicile gt structurer le secteur d intervention en am liorant l organisation des services et leur r partition sur le territoire gt
229. s sanitaires et sociales cat gorie B de l accord de branche du 29 mars 2002 reconnu comme formation minimum requise parait ce titre int ressante car elle permettrait de faire dispara tre les cat gories A En effet comme nous l avons vu pr c demment l accord de branche au travers de cette cat gorie A pr voit que l on puisse travailler domicile sans qualification et sans autres exp riences que celle d tre une femme Cet tat de fait semble incompatible avec la professionnalisation et l mergence de m tiers reconnus Ainsi pour faire le m nage domicile sans relation d velopper avec le b n ficiaire du service emploi domestique l obtention de cette qualification serait exig e Sans pour autant la faire dispara tre il pourrait s agir tout au moins de requalifier la cat gorie A dans les termes suivants personnes en cours de qualification du socle minimum pour les stagiaires ou personnes en parcours d insertion dans les services domicile voir apr s Le BEP cat gorie B est donc le gage d une valorisation des comp tences minimales et d un niveau de salaire minimum Le fait que ce socle commun soit accessible galement par la VAE en permettrait l acc s tout le monde reste n anmoins le financer L exigence de ce socle commun pour travailler domicile serait le gage de l acquisition des comp tences minimales requises techniques m nag res d veloppement de l
230. sa qualit La structuration du secteur peut il avoir un impact sur la professionnalisation f d ration plate forme enseignes Comment Pourquoi 144 Int grer des m thodes de l entreprise Management Outil de gestion D marche commerciale Repenser la gestion du personnel Plan de formation Entretien individuels R unions Suivi des pratiques et des difficult s des salari es Suppose formation des responsables Changer le statut de la structure En quoi le statut associatif limite la professionnalisation Quelle image de l association pour ce secteur Un changement de statut ne compromet il pas les financements public 145 Quels statuts et pourquoi Pb de la fiscalit Red finir les relations partenariales et le financement du secteur pour sortir de la tutelle pour tre autonome et se d velopper 146 6 Emploi Direct Comment professionnaliser les emplois dans le cadre de l emploi direct Plan Borloo N existe til pas une contradiction entre les mesures envisag es de professionnalisation en direction des structures et la mise en avant de l emploi direct Y a t il une strat gie sous jacente de la part de l Etat 7 la place des b n voles Les b n voles ont il leur place dans la professionnalisation Pourquoi Comment Quelles missions 147 8 derni res questions
231. salaire Figure 4 Exemples de parcours professionnels au travers de la formation qualifiante p LS Femme de m nage o Auxiliaire de Vie Sociale Cette fuite des personnels form s renforce par cons quent le questionnement sur la p nurie de personnels comp tents d j voqu e sous langle de l ge des intervenantes et des nombreuses comp tences n cessaires l exercice des m tiers Dans ces conditions comment r pondre aux besoins annonc s l augmentation des personnes g es d pendantes en 2005 la part des 75 ans et plus repr sente 8 de la population fran aise en 2030 elle sera de 12 et en 2050 de 15 6 Cela va presque doubler il est donc primordial d anticiper cette volution INSEE 2006 la demande devrait tre croissante concernant les besoins dans les services domestiques et nouveaux services en raison de l volution du profil des clients de demain plus jeunes moins ais s avec une aspiration forte d l guer les t ches m nag res Il semble que les jeunes appr hendent les t ches m nag res de fa on diff rente de leurs parents La culpabilisation d l guer pour une femme est moins flagrante la r partition des t ches dans le couple plus quitable les temps de vie moins facilement conciliables entre le priv et le professionnel Tous ces l ments font que la demande de services devrait augmenter Reste voir si cette aspiration des personnes int
232. secteur des services domicile mais plus g n ralement celle de la condition f minine 85 On en mesure ainsi tout l enjeu mais galement toute la difficult 2 2 1 3 L enjeu de la coh sion sociale Les services domicile sont au c ur de probl matiques sociales nous l avons vu La coh sion sociale consiste entre autre maintenir le lien qui existe entre les g n rations et l quilibre au sein du territoire en garantissant leur coexistence harmonieuse empreinte de liens tiss s et durables La coh sion sociale est la garantie du fonctionnement d une communaut C est le principe de solidarit et pas charit l chelle de la soci t Ainsi en venant r pondre aux besoins des uns les autres trouvent un emploi et leurs moyens de subsistance Ainsi en travaillant ces personnes contribuent au financement des retraites des m mes personnes qui ont besoin d elles De m me qu en mettant en place des interventions de garde d enfants des femmes n ayant plus de probl mes de garde acc dent leur tour au march de l emploi etc Il est galement important de pr ciser que les emplois de services domicile sont par d finition des services de proximit En permettant de r pondre professionnellement aux besoins des personnes leur domicile et donc sur tous les territoires on maintient et d veloppe l activit cr ation d emplois locaux l attractivit installation de nouveaux r sidents et la
233. sont faibles en dessous en bas derri re se cantonnent l int rieur domestique et ne prennent la parole que pour maintenir les liens sociaux l int rieur de leur foyer en r gissant les domaines de l intimit Cette division qui appara t naturelle car bas e sur le physique est largement entretenue par les institutions de nos soci t s Eglise Etat Famille et Ecole La domination masculine est la r gle et dicte les comportements de chacun Cette division se retrouve alors sur toutes les composantes de la soci t travail compris La division sexuelle du travail est bien culturellement construite En assignant aux hommes et aux femmes des t ches distinctes elle d finit ainsi les contours et les oppositions entre f minit et masculinit La division sexuelle du travail repose sur deux principes fondateurs la s paration travaux d hommes et travaux de femmes et la hi rarchisation un m tier masculin Pierre Bourdieu La Domination Masculine d du Seuil 1998 Selon Pierre Boudieu les femmes sont responsables de la gestion du Capital symbolique de la famille 40 vaut mieux qu un m tier f minin Dussuet 2005 Ainsi la division hommes femmes dans le travail semble tre galement naturelle alors qu elle est construite il y a des postes d hommes postes responsabilit m tiers o sa force est mise en valeur qui sont des professions nobles et il y a les
234. st consid r e comme une crise structurelle qui touche la fois aux rapports conomiques et politiques et au lien social L id e consiste reconstruire un contrat social en r encastrant les activit s conomiques dans les relations de proximit pour b tir de nouvelles solidarit s C est ce but qui justifie de soutenir l mergence d activit s conomiques porteuses du lien social d insertion et de satisfaction de besoins des groupes populaires marginalis s Cet ensemble regroup sous la notion de services de proximit peut alors tre qualifi d conomie solidaire L insertion par l activit conomique constitue une tape du parcours vers le monde classique du travail et peut se r sumer par le sch ma suivant Figure 2 L insertion par l activit conomique Personne en T March de l emploi difficult durablement exclue de l emploi acc s direct difficile Parcours d insertion par l activit conomique Sources Agence Recherche et D veloppement de l Insertion par l Economique du Lot et Garonne ARDIE 47 www ardie47 fr Cr e en 1987 l association d insertion Al a pour r le de mettre disposition du personnel titre on reux mais sans but lucratif pour r aliser des petits travaux L insertion par l activit conomique s adresse des personnes sans emploi durablement exclues du march du travail qui rencontrent des difficult s sociales et ou professionnelles L
235. stataires Faute de temps ou de financements peut tre comme pr c demment ou bien parce qu elles n y ont jamais pens Ces entretiens sont pourtant indispensables au suivi direct et individuel des salari s Ces entretiens n ont rien voir avec des rencontres effectu es de fa on hebdomadaire ou mensuelle pour les plannings par exemple Il s agit de faire le point avec le salari sur ses attentes ses motivations ses souhaits de formation ou d volution ses difficult s ses relations avec sa 107 hi rarchie mais c est galement le moment pour l employeur de parler de sa fa on de voir le salari de situer des points forts des points faibles et de fixer ensemble des points d am lioration Il s agit donc d un moment important d une relation manag riale permettant de mettre en avant en confiance et en responsabilit les salari s Ces entretiens sont galement importants pour permettre d avoir une bonne vision du niveau de comp tences internes poss d par la structure Accompagnant la d marche qualit et la professionnalisation le Conseil G n ral a introduit partir de 2007 l obligation pour les structures autoris es de mettre en place ces entretiens Peut tre que les autres structures s en inspireront gt Le plan de formation La mise en place de celui ci est primordiale pour accompagner la mont e en comp tence des personnels d intervention et de l encadrement Aliment s par les
236. t doit tre professionnel car suppose un accompagnement profond des salari es et une valuation des situations avec une coute professionnelle qui ne peut donc pas tre r alis e par des b n voles conclut une des personnes interrog es On voit ainsi toute la pol mique qui existe autour de ces b n voles fonctionnels Les comp tences n cessaires pour tre responsable de secteur sont vari es nous l avons vu Nous devons cependant observer qu elles sont rarement poss d es en totalit par la plupart des 70 Voir paragraphe sur la logique du don au 1 2 3 2 71 int ress s En effet les volutions rapides du secteur font qu il est difficile d tre niveau sur tous les champs de comp tence RH organisation gestion relationnel montage de dossiers administratifs et de prises en charge d autant que les formations sp cifiques int grant toutes ces notions sont insuffisamment pr sentes Les responsables de secteur souvent en nombre insuffisant dans les structures manquent cruellement de disponibilit et de temps pour faire face aux difficult s quotidiennes qu ils rencontrent avec la n cessaire prise de recul que conditionne la r ussite de leur travail Les premi res le d plorer et le regretter sont les intervenantes qui disent souvent tre oblig es de se d brouiller seules car leur r f rent hi rarchique n est pas disponible M me si on ne sent pas d animosit des aides domicile
237. tion de coordination d ing niosit et de diplomatie Les aides domicile ont du mal se sentir membres d une communaut professionnelle car elles sont isol es Cette tendance est davantage marqu e quand l intervenant n est pas salari ou rattach une association qui organise des r unions ou des temps d changes Ces temps d changes sont n cessaires pour briser cet isolement On comprend que dans le cadre de l emploi direct ces temps n existent pas du tout et que faute de regroupement collectif le rapport employeur employ reste confin la sph re priv e du domicile ce qui rend difficile la construction d un projet professionnel Dans certaines associations se mettent en place des groupes de parole et d analyse de la pratique Autour parfois d un psychologue les salari es comparent les exp riences partagent leurs difficult s racontent leurs anecdotes changent les points de vue sur des situations d licates s aper oivent pour finir que les autres intervenantes ont les m mes difficult s Ces r unions permettent galement de se situer en tant que salari comme les autres gommant ainsi les particularit s de l intervention dans ce lieu de travail sp cifique qu est le domicile Cet espace de rencontre est un lieu o l on vient se ressourcer mais aussi se construire une identit professionnelle dans une communaut professionnelle Ce qui nous manque c est de pas se voir dit une aid
238. tions du secteur 1 2 Rechercher et veiller collectivement la pertinence des r ponses aux besoins des usagers du d partement 1 3 Favoriser le d veloppement de la demande pour permettre celui d emplois durables et qualifi s et pour renforcer la place de l ensemble des prestataires adh rents 1 4 Etre force de proposition et de pression pour une prise en compte des enjeux et besoins du secteur 1 5 Se doter d un espace de projet et de mutualisation au service du secteur et de ses composantes 1 6 Renforcer la place de l conomie Sociale et des CCAS et CIAS dans le secteur des services la personne 1 1 R fl chir ensemble aux enjeux probl matiques et volutions du secteur Face au contexte dans le secteur des services la personne croissance de la population g e mergence de nouveaux besoins et d un nouveau mode de consommation des services domicile cadre l gal de la loi de 2002 plan Borloo de d veloppement des services la personne les acteurs d Anjou Domicile affirment l int r t r fl chir ensemble aux enjeux probl matiques volutions du secteur sur le d partement du Maine et Loire Ce travail de concertation et de r flexion doit permettre de conduire un processus permanent de modernisation de recherche et d innovation pour le d veloppement du secteur sur le d partement Par ailleurs la pluralit d acteurs pr sents au sein d Anjou Domicile fait de la Plate Forme un outil de d c
239. tivement int grer l inter connaissance des exigences et des pratiques des deux structures mettre en place un travail de collaboration pas de travail dans la contrainte Il faut donc avoir per u les avantages r ciproques tir s de cette collaboration accompagner les personnes jusqu la qualification au socle commun minimum VAE ou non Cela peut tre long convenons en mettre en place le tutorat sur une p riode suffisante dans la structure accueillante maintenir l accompagnement de lAl durant cette p riode de tutorat afin d ajuster les choses 95 mobiliser plusieurs sources de financement permettant ces parcours r ussis Cette notion de parcours professionnels et de fili res professionnelles partenariales est mentionn e dans le rapport du Conseil Economique et Social 2007 sans tre d taill e ce point Le CES indique d autre part qu il est n cessaire de soutenir financi rement la professionnalisation des Al en renfor ant d une part la formation de l encadrement permettant de meilleurs suivis des publics et d autre part l accompagnement et la formation des personnes accueillies Le CES pr conise les pr formations en amont pour les personnes tr s loign es de l emploi avant de pouvoir les accompagner vers des formations La mise en avant du r le de l insertion par le CES montre bien l importance de leur d marche pour contribuer l volution du secteur gt Mobiliser des fina
240. ture autoris e gt ce type de gestion implique encore plus de difficult s dans la gestion des plannings Elle implique galement une gestion RH permettant de pr venir l usure professionnelle le stress et l absent isme D autre part la mise en place de 4 interventions d 4 d heure co teront 4 fois plus en frais de d placement Les co ts de fonctionnement de la structure s en trouvent alors imput s d autant et donc pour le financeur qui pensant faire des conomies avec cette d marche se retrouve payer plus cher les prestations servies du fait de l augmentation du budget de la structure l ann e suivante due l augmentation des frais de fonctionnement de l association imputation des co ts de transport et des arr ts maladie et donc des remplacements Il est donc dans l int r t de tout le monde de supprimer ce type d intervention pour permettre la mise en place des services de qualit qui prennent en compte les besoins humains dans le respect du processus logique de la relation qui doit s tablir gage de la r ussite et de la qualit de l intervention et galement dans le respect du professionnalisme des intervenantes Cette logique de l organisation des interventions suppose cependant que la structure ait int gr deux l ments la parfaite connaissance des probl matiques des b n ficiaires et de leurs besoins qualit de l valuation la capacit n gocier avec l organisme
241. ture et du partenariat Alors qu en g n ral les associations sont trop cloisonn es et accroch es leurs services d concentr s ou d centralis s et leur tutelle En effet la professionnalisation du secteur nous le verrons implique le rassemblement des acteurs et de leurs organisations en vu de red finir les rapports avec les pouvoirs publics et ainsi de sortir de cette logique dominants domin s observ e Cette professionnalisation souhait e par les financeurs pourrait ainsi conduire tablir un rapport de force plus quilibr en permettant l mancipation des structures Les financeurs sont ils pr ts envisager ces nouvelles relations D apr s ces remarques on voit bien que les acteurs ou du moins certains ne sont pas au fait des enjeux de l mergence de leur secteur d activit La professionnalisation suppose donc la conscientisation de ces enjeux par l ensemble des acteurs mais aussi une certaine remise en question Elle est donc indissociable d une ouverture sur l ext rieur Comme nous l avons constat plus avant force est de penser que le secteur tout entier bouscul par l arriv e des entreprises priv es lucratives la m diatisation et les r flexions initi es par des chercheurs et consultants est en train de s approprier ces donn es On pressent en effet que les observ lors des entretiens mais galement dans les comptes rendus des Assises de la professionna
242. ucture C est donc bien parce qu elle implique les salari es dans la d marche et le projet que la mise en place de la norme int gre la notion de professionnalisation Impliquante valorisante et int ressante pour les salari es la mise en place d une norme contribue au d veloppement de leur sentiment d appartenance un groupe partageant les m mes objectifs Cela permet donc de changer limage qu elles peuvent avoir de leur travail aussi bien que l image que peuvent en avoir les b n ficiaires collectivit s financeurs Il est donc important et l on se situe sur un plan marketing de communiquer sur la mise en place de cette norme 2 3 3 4 Savoir vendre le service et communiquer Nous l avons vu l avenir d un secteur professionnalis se place sous le signe de l offre interm di e Le d veloppement de l offre prestataire est donc un enjeu de d veloppement majeur du secteur Or cette offre est peu connue du public et peu utilis e except pour le maintien domicile des personnes g es 80 des services domicile sont propos s dans le cadre de l emploi direct en y int grant le mandataire rappelons le Elle semble cependant r pondre l aspiration des particuliers d l guer les formalit s administratives et la gestion de l emploi M me si les services domicile n apparaissent pas comme un acte de consommation ordinaire il n en reste pas moins que pour tre attractive cette offre doit tre garante
243. ul effectu avec des donn es danoises pour un arr t de travail de 5 ans qu en restant chez elle Temps partiel et usure professionnelle Lors des entretiens men s une structure a affich que sa politique avait toujours t le temps plein 1 3 de temps pleins et le reste en temps partiels choisis sur des 80 Le souhait est d accompagner les personnes vers les temps pleins Cependant le directeur relativement nouveau son poste remarque que le temps plein n est peut tre pas une si bonne id e au vu de la p nibilit du travail et de l usure professionnelle qui en d coule 45 Les Hors S rie Alternatives Economiques du 1er semestre 2007 sur l emploi 46 voir annexe 2 44 Une autre personne en responsabilit de direction fait ce m me constat et volontairement ne propose ses salari es que des 80 au maximum Ce constat est int ressant et vient alimenter le d bat sur le temps partiel Mais il faut en convenir il existe une grande diff rence de pr carit entre une personne poss dant un 1 2 temps et celle qui travaille sur un 80 Cependant il para t important de rechercher les causes pr cises de l usure professionnelle et ainsi d en v rifier les fondements Temps partiel subi ou choisi 22 des salari s temps partiel souhaiteraient travailler temps plein et 16 souhaiteraient allonger leur temps de travail c est ainsi 38 des intervenantes qui se retrouvent en situati
244. ur les structures de l Economie Sociale et Solidaire qui pour y faire face devront tre capable de r interroger et de se r approprier leurs projet associatifs 121 La professionnalisation deux vitesses Nous avons l obligation d tre innovant afin de ne pas risquer une nouvelle servilit et penser que d un cot il y a le sanitaire et social pour les publics fragiles organis par les politiques publiques et de l autre un march pour les activit s domestiques et un march d actifs B Croff 2007 Cette phrase de Brigitte Croff nous montre bien que le risque est grand et il se dessine largement au travers des entretiens de professionnaliser les interventions sociales et m dico sociales pour les publics fragiles d un cot et de l autre continuer d velopper la domesticit sans professionnalisation On comprend tout de suite quels acteurs occuperont imm diatement les places le secteur associatif pour les publics fragiles et les entreprises lucratives pour les services plus rentables d aide la vie quotidienne m nage repassage jardinage Cette mani re de faire consiste simplement d placer le probl me de la pr carit Les services domicile sont un tout Il ne faut pas s parer les activit s ni les cloisonner car c est le gage de la r ussite des parcours professionnels permettant non seulement d accompagner les salari es dans le d veloppement de leurs comp tences mais galement d acco
245. ur notre force physique aupr s de clients lourdement handicap s Cela dit il faut relativiser ce pr jug car des femmes ont elles aussi La force de soulever un malade ou les techniques pour pallier une petite carrure Mais le fait d tre un homme peut apporter beaucoup notamment aux femmes qui l vent seules un enfant handicap Je rassure la m re et l enfant J ai appris sur moi m me gr ce ce m tier et je ne compte pas m arr ter l Je veux rentrer au pays en Guadeloupe pour monter une structure d accueil des personnes g es et handicap es Le m tier d auxiliaire de vie sociale a de l avenir et m rite d tre qualifi Source ASH Magazine septembre octobre 2005 Tir d un article de Caroline Cog Chadorge Professions sociales O sont les hommes 173 ANNEXE 10 Les Enseignes Nationales Les Enseignes Nationales Le 22 novembre 2004 une Convention nationale relative au d veloppement des services la personne tait sign e par Jean Louis BORLOO et une vingtaine d acteurs du secteur ayant d cid de se mobiliser pour concr tiser cette ambition Cette convention pr voyait la mise en place d enseignes nationales Celle ci allait se concr tiser avec la loi du 26 juillet 2005 L Agence l Agence nationale des services la personne cr e par cette m me loi est charg e de promouvoir et de coordonner le d veloppement des services la personne notamment au trave
246. use la comp tence de certaines femmes assumer leur devoir Cette remarque sera d autant plus vraie que la repr sentation sexu e des t ches est ancr e et acquise par ces femmes Une certaine culpabilisation se dessine alors mais aussi une certaine perte de ce qui fait d elles des femmes Certes les fronti res de l intimit ont tendance reculer aujourd hui chez les jeunes et dans les foyers o les femmes occupent des postes responsabilit comme le souligne l Observatoire 5 Agence Nationale des services aux personnes institu e par la loi du 26 juillet 2005 Plan Borloo ayant pour objectif de promouvoir la qualit des services pour d velopper la demande en am liorant la qualit et les conditions de travail des salari s 49 Caisse d Epargne 2006 mais les freins sur ce point restent importants 46 des femmes interrog es estiment que m me si elles aimeraient se voir soulag es d un certain nombre de t ches m nag res elles consid rent comme une intrusion dans leur intimit le fait qu une personne se rende leur domicile Le domicile est le lieu o les femmes cuisinent nettoient don pour ceux qu elles aiment enfants compagnon ascendants Elles n attendent en change qu une consolidation des liens affectifs contre don qui unissent la famille Dans cet espace du don et du contre don affectif jamais explicit elles sont ainsi garantes du lien familial comme nous l explique Annie
247. ve le plus souvent quip es d outils de manager et de gestionnaires Mais le niveau de pr carit observ et d crit chez les intervenants engendr par les probl mes d organisation du travail gestion de planning manque de r unions laisse penser que les acteurs prestataires ne sont qu au d but de la conscientisation des enjeux qui s offrent eux et de l impact qu ils peuvent avoir dessus Les m tiers d encadrement ont volu et se sont complexifi s Alors qu il s agissait historiquement de travailleurs sociaux les encadrants doivent aujourd hui poss der en plus des comp tences en gestion budg taire en montage de dossiers de demandes de subventions des comp tences commerciales et en GRH comp tences essentielles pour faire face aux mutations du secteur Les probl mes d organisation du travail m me si on en saisit toute la complexit dont la responsabilit incombe normalement aux responsables de secteur ou similaires et la direction sont observ s de fa on r currente par les acteurs du secteur qu il s agisse des intervenantes domicile des institutions financeurs des cabinets de consultants ou du Conseil Economique et Social CES mais encore par l ANSP dans sa Feuille de route 2007 2008 sur la professionnalisation 2006 Cette mauvaise organisation du travail gestion RH planning remplacements r unions inexistantes ont de lourdes cons quences sur le maintien de la 7 Avis et rap
248. ver Micheline Mauduit Cette technique de recrutement est pertinente car elle permet de se positionner comme structure apprenante o la personne qui recrute ne sait pas tout mais valorise l intelligence collective par l apport multiple de comp tences et de connaissances de chacun gt Accueil des salari es et tutorat Nous l avons vu la fonction RH doit prendre la mesure de l importance de l accueil des nouveaux salari s et de la mise en place du tutorat permettant la valorisation des tuteurs une bonne int gration et donc la valorisation des personnels fid lisation Elle doit donc les favoriser gt R unions Les r unions du personnel sont tr s peu mises en place ou quand elles le sont ne remportent pas l adh sion des int ress es 106 Les structures interrog es indiquent que si elles ne les mettent pas en place c est parce que le temps de r union n est financ par personne ou bien que cela ne correspond pas aux attentes des salari es Or il s agit l d un outil clef et essentiel pour la professionnalisation du secteur n cessitant un investissement financier et de comp tences cons quent En plus d tre un apport d informations diverses ces r unions devraient tre l occasion d changer sur les pratiques professionnelles d changer sur les difficult s et les m thodes employ es pour y faire face d changer sur les r ussites de se rencontrer pour se c
249. vices 73 Michel Paquet Penser la qualit en r interrogeant la m moire de l institution articles des ASH du 17 nov 2006 77 domicile Cette vigilance doit avant tout tre port e par la structure dirigeante afin de la transmettre l ensemble des salari es Prendre le risque d installer une nouvelle servilit et de penser que d un cot il y a le sanitaire et social noble pour les publics fragiles organis par les politiques publiques et de l autre un march pour les activit s domestiques et les actifs comme le pr cise B Croff 2007 Il faut travailler ensemble afin de concevoir des parcours professionnels et de permettre aux salari es de r aliser des activit s polyvalentes les accompagnant dans leur construction professionnelle gt et pour cela le secteur a l obligation d tre innovant et de se r inventer dans un esprit de coh sion sociale et de d veloppement de territoire B Croff 2007 Cette derni re remarque nous fait bien prendre la mesure d une professionnalisation du secteur deux vitesses l une pour le sanitaire et social l autre pour les services domestiques La probl matique de recherche pos e dans ce m moire rappelons le est de voir en quoi la professionnalisation du secteur pourrait avoir un impact sur la pr carit des emplois de celui ci Or se poser la question de la pr carit et la mani re d en sortir au regard de cette premi re partie interroge plus pr
250. vitalit de ceux ci Les services domicile concourent au d veloppement territorial local durable comme le souligne C dric Guillon 2007 La professionnalisation en permettant une meilleure r ponse aux besoins et une capacit d anticipation de ceux ci participe la coh sion sociale 2 2 1 4 L enjeu de la cr ation d emplois Et enfin comme le souligne le D l gu de l Agence Nationale des Services aux Personnes du Maine et Loire lors de son entretien l enjeu de la professionnalisation r side aussi dans la cr ation d emplois En effet l mergence d un vrai secteur ne peut que rendre ces m tiers attractifs Alors il ne s agira peut tre pas de cr er 500 000 emplois pour des femmes sans qualification comme l a annonc Jean Louis Borloo 2005 mais au moins de consolider ceux qui existent en Feuille de Route 2007 2008 13 12 06 5 Services la personne et d veloppement territorial Magazine D veloppement de f vrier 2007 C dric Guillon est charg de mission l IDAP Institut de D veloppement des Activit s de Proximit 6 Ministre de l emploi de la coh sion sociale et du logement de 2002 2007 et porteur de la loi du 26 juillet 2005 86 permettant d offrir plus d heures de travail aux salari es d j en poste et de r pondre la p nurie de personnel annonc e C est un enjeu pour l emploi et les besoins sociaux de demain Il est int ressant de constater que les diff
251. x des intervenantes Elles ont souvent le sentiment d une certaine libert comme si elles intervenaient dans le cadre d une profession lib rale Or il n en est rien Isol es dans l emploi peu au fait de leur droits et obligations elles se retrouvent souvent dans des situations d licates face des employeurs qui n ont pas forc ment conscience de l tre L emploi direct concernait en 2004 environ 2 millions d employeurs en France et concernaient 1 45 millions de salari s 241 000 ETP 40h semaine selon la CCN des salari s du particulier employeur DARES 2006 FEPEM 2006 65 des heures r alis es dans les services domicile sont r alis es en emploi direct hors syst me mandataire voir point suivant et 80 avec Il existe une f d ration nationale la FEPEM qui repr sente et d fend les int r ts des particuliers employeurs Les interventions en emploi direct concernent toutes les activit s d crites par la Convention Collective employ de maison repasseuse employ familiale aupr s d enfants dame ou homme de compagnie garde d enfants garde malades et garde de nuit assistante de vie cuisinier femme de chambre valet ling re secr taire particulier gouvernante chauffeur jardinier hommes toute main Ce mode d intervention est le plus connu du public et le plus massivement employ comme nous l indiquent les chiffres mentionn s plus haut Il est int ressant d en rechercher les causes

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