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III.2. Analyse des impacts des actions anthropiques

1. VA Chef de la R serve Secr tariat Comptabilit Service de Service d int gration Service de Service surveillance publique tourisme cologique Fig 32 Organigramme de la R serve Naturelle de la Rusizi 143 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB IL 4 4 Programme d am nagement HI 4 4 1 Infrastructure et quipement o Infrastructures 1 Postes d entr e pour l Aire Centrale du Delta Ce poste est situ au pont de la concorde et comporte des infrastructures suffisantes Un centre d accueil un b timent servant de bureau et un petit magasin de stockage Des miradors existent Ces infrastructures du Delta paraissent suffisantes et le surplus serait pour encombler l espace 2 Un poste d entr e pour l Aire Centrale de la Palmeraie Le poste d entr e qui existe est d truire tant donn qu il se localise dans la zone de l ancien Parc actuellement privatis e Le nouveau poste est implanter la partie Nord de l A re Centrale touchant la Route Bujumbura Cibitoke Ce poste devra comprendre un bureau un centre d accueil des visiteurs est un magasin de stockage 3 Des postes de garde de l Ai re Centrale de la Palmeraie Trois postes de gardes sont construire un vers le Sud dans la zone tampon qui doit tre am nag e s parant la station ISABU RUKOKO et l Aire Centrale un autre dans la partie Nord su s
2. Jours Quantit s moyennes de Quantit s moyennes Quantit s moyennes Quantit s moyennes Quantit s moyennes de Quantit s d observation bois inventori es de tas de feuilles de de fagots de fagots de p tioles Troncs d Hyphaene moyennes de valu es en st res gramin es destin es de Phragmites d Hyphaene inventori es fagots de jeunes Transport Transport l alimentation inventori s feuilles d Hyphaene par t te par v hicule des veaux Lundi 97 0 102 11 21 0 4 Mardi 161 8 99 31 14 7 3 Mercredi 162 3 8 81 44 7 17 1 Jeudi 220 2 90 12 18 21 6 Vendredi 73 3 9 84 17 10 22 3 Samedi 307 13 150 42 24 0 8 Dimanche 63 0 126 50 22 0 8 TOTAL 1483 6 732 207 116 67 36 Estimation 5934 4 2928 828 464 268 144 mensuelle Estimation 71212 8 35136 9936 5568 3216 1728 annuelle Exploitation des ressources v g tales 62 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB A V g taux comestibles Des plantes dont les fruits sont comestibles ont t identifi es dans la R serve Ces fruits pr lev s et consomm s par les bergers ne rentrent pas dans la consommation au niveau des m nages et ne constituant donc pas une source de revenus tableau 16 Cependant 7ylosema fassoglensis est une Caesalpiniaceae lianeuse graines comestibles souvent consomm es grill es par les Batwa Les champignons qui sont les plus souvent r colt s dans les bosquets termitophiles d
3. 4 Joue un r le d ponge par filtration des alluvions et des colluvions contre la pollution de la rivi re Rusizi et du lac Tanganyika La pollution et la s dimentation en aval tr s fr quentes au Burundi en g n ral et dans la plaine de la Rusizi en particulier Leur att nuation n est possible que gr ce des v g tations jouant un r le d ponge par filtration des alluvions et des colluvions contre la pollution des eaux du lac Tanganyika et des rivi res En tenant compte des contraintes ci haut cit es ces trois premiers crit res ayant une influence directe sur la vie conomique nationale sont consid r s comme tr s importants 5 Constitue d une aire naturelle des esp ces v g tales valeur socio conomique lev e Certaines esp ces pr lev es par l homme dans leurs zones de pr dilection r pondent directement certaines questions sociales bois de chauffe fabrication des diff rents types d outils artisanaux 101 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB produits de p che etc et contribuent galement rehausser son niveau de vie notamment par apport de revenus 6 Favorise la reproduction le repos et le passage des esp ces migratrices Plusieurs esp ces d oiseaux migrateurs se reposent et reproduisent dans la R serve Naturelle de la Rusizi Il s agit d une avifaune d int r t international ind niable et constitue un attrait touristique important pour le Bu
4. l insuffisance de prot ines d origine animale ainsi que le niveau de vie m diocre des populations Les leveurs devraient tre encadr s la technique d ensilage de production de fourrages l ins mination artificielle et l usage des produits v t rinaires Pour ceux qui disposent peu de moyen ils devront tre appuy s pour le petit levage aviculture et apiculture Dans le cas du possible des micro r alisations sont financer dans le domaine d levage C est partir de cette activit que l INECN pourrait ren gocier les zones de p turage communes pour les leveurs pour att nuer les conflits avec la population riveraine Appui au secteur agro foresterie Dans le but de diminuer l exploitation des produits v g taux de la R serve un appui au secteur agro foresterie s av re n cessaire L installation de boisements familiaux la sylviculture dans la r gion permettraient d att nuer les pressions humaines sur les plantes ligneuses Les l ments dont il faut tenir compte sont notamment le choix des essences adapt es la r gion de pr f rences les essences autochtones et le syst me agro sylvo pastoral pour la rentabilisation des terroirs devenus tr s petits IIL 4 3 3 Administration La gestion d aune prot g e n cessite la mise en place des m canismes permettant de g rer coordonner et int grer les programmes et les activit s de la R serve Il faut aussi tablir un cadr
5. Portulaca centrali africana Acacia sieberana var vermoesenii Crotalaria germainii Balanites aegyptiaca Manadenium chevalieri Phragmites mauritianus Cadaba farinosa var adenotricha Acacia polyacantha Commiphora madagascariensis Hyphaene benguellensis var ventricosa II 2 4 Degre de menaces de la biodiversit et priorit s pour leur conservation HI 2 4 1 Degr de menaces des formations v g tales L tude des diff rents impacts anthropiques sur la biodiversit v g tale a permis d identifier les formations v g tales en disparition suite des pressions anthropiques intenses Ces derni res partir des crit res soigneusement choisis seront class es dans diff rents niveaux successivement de vuln rabilit et de priorit pour la conservation 99 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Identification des formations v g tales cologiquement vuln rables Dans l identification des formations v g tales vuln rables il importe de choisir des crit res tout en examinant soigneusement la question de la biodiversit et de sa conservation en tenant compte des r alit s socio conomiques et politiques du pays Certes la conservation des formations v g tales a des contraintes majeures dont il faut tenir compte pour qu elle r ussisse Pour le cas pr cis de la R serve Naturelle de la Rusizi les contraintes majeures la conservation est en rapport avec la situation soci
6. la protection La population ne comprend pas comment une aire prot g e cr e dans un but pr cis de conserver la nature avec expropriation de la population qui l a accept volontaire sans m me des mesures accompagnatrices peut tre r duite sans concertation avec cette m me population De plus le syst me policier utilis par les agents protecteurs ne fait qu amoplifier une situation conflictuelle d j pr caire entre la R serve et la population 6 Ins curit dans la R serve Le passage des groupes arm s dans la R serve combin des cas de vols causent beaucoup de probl mes divers handicapant ainsi la gestion de cette aire prot g e La population d clare que c est suite cette ins curit que l unique l phant vient d tre tu alors qu il venait de passer 20 ans dans la R serve Hi rarchisation des contraintes au Secteur Palmeraie Sur ensemble de 18 probl mes identifi s au secteur Palmeraie la population a pu s tendre sur 5 probl mes principaux qui constituent un handicape majeur pour la protection mais galement pour le d veloppement de cette m me population tableau 56 L hi rarchisation a permis la population de visualiser le manque de terres cultivables comme la premi re contrainte Selon l ordre de priorit tous les probl mes se classent comme suit 1 Manque de terres cultivables 3 Manque de bois de feu 4 Exploitation anarchique des ressources biologiques de la R serve Nat
7. Conservation et gestion de la faune et de la flore au Burundi Parc aux Hyphaene Il a conclu l int r t de la zone la fois pour la valeur de son avifaune et pour la savane Hyphaene benguellensis var ventricosa Pour assurer la protection de l aire il apropos la cr ation d un Parc d une superficie d environ 3520 ha Dans son rapport de mission au Burundi en D cembre 1979 le Prof M Maldague Consultant de l UNESCO a recommand que soient cr es deux aires prot g es La R serve de la Biosph re de la Basse Rusizi avec l aire centrale comprenant quelques 1000 ha et entour e par une zone tampon Cette R serve de la Biosph re propos e allait inclure galement un certain nombre d aires exp rimentales La R serve Ecologique du Delta de la Rusizi et des lagunes de la Grande Rusizi En 1980 il y a eu une d cision politique de conservation de la nature concr tis e par promulgation le 3 Mars 1980 du d cret loi n 1 6 du 3 Mars 1980 portant cr ation des Parcs Nationaux et des R serves Naturelles C est suite cette d cision politique que la R serve Naturelle de la Rusizi a t cr e en 1980 avec environ 8000 ha avec des limites peu vagues et non mat rialis es Cette nouvelle aire prot g e cr e par expropriation de la population sans indemnisation s est entour e de plusieurs conflits avec les riverains agriculteurs et leveurs En 1990 l UNESCO en commun accord avec la R publique d
8. Plusieurs esp ces v g tales participent dans plusieurs usages au niveau des m nages et en m me temps sont commercialis s Ainsi Balanites aegyptiaca Acacia hockii Acacia sieberana Acacia polyacantha Rhus longipes Tamarindus indica etc sont des plantes tr s utilis s comme bois de chauffage et de carbonisation L Hyphaene benguellensis part qu elle est utilis e en construction et comme bois de chauffage elle est utilis e en vannerie dans la fabrication des paniers de pirogues des chaises armoires ruches nasses de p ches etc et subit un pr l vement intense sur presque tous ses organes De plus l exploitation de Phragmites plante hautement commercialis e et qui est utilis e pour les cl tures le toit et les paillotes la coupe et le commerce de cette plante en plus de la mise en culture de sa zone de pr dilection rendent de plus en plus rare cette ressource v g tale Des fois des camions transportent des produits ligneux pour des fours de fabrication de pain et fours de briqueterie partir de la R serve et cela r duit consid rablement le stock des ressources ligneuses Il faut noter aussi que toutes les positions militaires qui se sont multipli es autour de la R serve et plus de 4 camps de d plac s de guerre tr s surpeupl s ne font que couper du bois de chauffe et de construction dans la R serve Dans un milieu qui ne conna t pas d autres for ts naturelles et o la politique sylvicole v
9. aire prot g e qui reste et ses milieux environnants constitu s par des zones agricoles il serait utopique d envisager l introduction des animaux IIL 4 3 2 Activit s humaines e Tourisme La crise socio politique a fortement r duit le nombre de visiteurs Jusqu en 1993 le nombre de touristes qui visitaient l aire prot g e tait consid rable Suite l ins curit au manque d infrastructures appropri es et la d gradation progressive de la R serve les touristes en petit nombre ne sont observ s qu au Delta de la Rusizi G n ralement le touriste ne s int resse seulement qu aux animaux comme l phants crocodiles oiseaux reptiles etc mais aussi viennent pour des raisons de d tente ou faire de promenade avec les amis surtout que la R serve naturelle de la Rusizi se localise proximit de la capitale D autres formes de tourismes ont un but scientifique C est notamment l cotourisme qui est une forme de tourisme sp cialis visant un public int ress apprendre et comprendre l cologie d une zone donn e ici on peut citer le tourisme ornithologique Le tourisme diff re selon le syst me de zonage adopt Dans l Aire Centrale le tourisme doit tre guid et hautement contr l Des grands groupes de touristes ne sont pas accept s Des r coltes des animaux et des plantes sont refus es Dans la zone tampon le tourisme peut concerner un groupe assez grand de touristes Le p
10. assurer la gestion rationnelle du patrimoine g n tique et pr server l quilibre de celui ci en interdisant les atteintes aux milieux naturels et aux ressources animales et v g tales Ainsi est pos le principe de la pr servation de la biodiversit la reconstitution des cosyst mes d grad s et la r g n ration des esp ces animales et v g tales menac es ou en voie de disparition qui constitue une obligation incombant l Etat aux collectivit s locales aux priv s et aux personnes physiques ou morales De m me il pr voit la possibilit d instituer en cas de n cessit des mesures sp ciales impliquant la cr ation des R serves Int grales en vue de renforcer davantage la conservation in situ des esp ces particuli rement menac es ou en voie de disparition Cependant il manque encore des textes r glementant les aspects de la conservation et d acc s aux ressources biologiques IIL 4 1 3 Consid ration concernant le statut de la R serve Naturelle de la Rusizi A partir des ann es 60 le besoin de la conservation de la plaine de la Rusizi s est fait sentir et divers rapports tudes et recommandations ont t faits pour prot ger cette plaine Deux rapports int ressants proposaient m me les cat gories d aires prot g es pour sauvegarder les milieux naturels les plus importants de la plaine de la Rusizi En effet en 1974 un rapport a t labor par J R BIDER Expert de la FAO sous le titre
11. ensemble ces cat gories de zones propos es reprennent les anciennes limites du Parc National de la Rusizi auxquelles on ajoute une superficie d environ 500 ha de l extension du Delta vers le Lac Tanganyika Cette nouvelle cat gorie d aire propos e R serve de Biosph re pourra comprendre environ 14 000 ha Cette cat gorie respecte bien les limites fix es par la loi mais et veut am liorer le syst me de gestion de l espace notamment par son int gration dans une planification de l utilisation des terres de la r gion IIL 4 2 3 Proposition de Plan de zonage pour la R serve de la Biosph re en projet e Aire Centrale de la Palmeraie Cat gorie de protection Aire Centrale de la Palmeraie 4390 ha Nom du secteur Palmeraie Localisation L Aire Centrale de la Palmeraie comprend toute la zone consid r e par d cret portant d limitation d un Parc et de quatre R serves comme R serve Naturelle Int grale 3136 ha qui part du point marqu par A au Km 28 de Nyamitanga en suivant la courbe de niveau 800 m jusqu aux points marqu s par B C D et remontant la grande Rusizi R serve de Kimirabasore 1254 ha qui est situ au Sud de la TV8 au point marqu par E en suivant les points marqu s par BC et remontant jusqu la RN 5 au point marqu par F Int r t pour la protection Cette zone comprend les derniers biotopes intacts de la plaine de la basse Rusizi Elle h berge 125 Rapport sur la R serve
12. gagner pour les communaut s locales mais les b n fices seraient en plus d une gestion de la ressource garantissant sa disponibilit pour le long terme il devrait y avoir une am lioration des captures de la p che p lagique suite la protection des sites de reproduction et de croissance des juv niles Gestion des Phragmites La v g tation du Delta est actuellement domin e par les Phragmites Cette v g tation dense n est pas app t e par les mammif res du Delta et seule une v g tation tendre est pr f r e La v g tation dense de Phragmites ne sert qu abri de la journ e aux Antilopes Cependant certains endroits les Phragmites doivent tre coup s et seuls les arbres y restent Directement ces endroits sont brout s par les antilopes et les hippopotames Si la v g tation de Phragmites revient on doit r p ter le travail de nettoyage r guli rement L INECN a d j eu des r sultats positifs et ma trise cette activit Etant donn que le Phragmites constitue une ressource importante pour la population locale cette gestion pourrait se faire d une fa on organis e participer ainsi l am lioration de leur vie Les coupeurs des Phragmites pourraient en contre partie contribuer la surveillance de la R serve R gime de protection Dans l aire de protection int grale du Delta de la Rusizi il faut cr er des conditions favorables pour les Grands Mammif res l installation des Oiseaux et pr s
13. l ancien lit de la Kagera au point marqu par J Du point marqu par J suivre le bras de la grande Rusizi et regagner le point H Fig Int r t pour la protection L Aire Centrale du Delta est le seul secteur qui attire au moins peu de visiteurs jusqu pr sent Elle comprend toute une gamme d animaux Hippopotamus amphibius Tragelaphus scriptus Crocodilus niloticus plusieurs esp ces d oiseaux qui sont faciles observer Le Delta est habit par plusieurs esp ces de grands mammif res On y trouve une population importante d Hippopotamus amphibius une grande colonie de Crocodilus niloticus dont Crocodile nomm Gustave un tr s grand sinon le plus grand crocodile du monde On y trouve aussi le rare Crocodilus cataphractus Consid r comme un Paradis ornithologique l Aire Centrale est un important repos diurne pour des nombreuses esp ces de canard d oies de h rons et autres A certains moments de l ann e on peut d nombrer jusqu 6000 individus de Dendrocygna viduata 400 Plectropterus gambiensis etc Le Delta combine des terres fermes et des milieux aquatiques formant des biotopes vari s avec des bancs de sables des marais et lagunes des prairies inond es et servant de site de nidification de beaucoup d oiseaux migrateurs et s dentaires Ces zones aquatiques et semi aquatiques attirent plusieurs esp ces limicoles empruntant la route migratoire du rift occidental et formant un spectacle f
14. 1 02 du 25 mars 1985 portant code forestier Le code forestier fixe l ensemble des r gles particuli res r gissant l administration l am nagement l exploitation la surveillance et la police des for ts Il r pond plusieurs objectifs de la conservation des aires prot g es En effet il comprend plusieurs dispositions allant dans le sens de la conservation et de l utilisation durable des ressources foresti res et d autres dispositions destin es l int grit des cosyst mes forestiers Il impose aussi une obligation g n rale de prendre des mesures n cessaires la reconstitution des peuplements forestiers r glemente les feux de v g tation et d finit les mesures de pr vention Il institue des for ts de protection ou r serves foresti res pour lutter contre la d gradation des sols et pour la conservation d esp ces v g tales ou animales en voie d extinction Cependant ce code forestier est lacunaire du fait qu il interdit express ment les droits d usage au lieu de les r glementer articles 45 et 56 e La loi n 1 008 du 1 septembre 1986 portant cr ation du Code Foncier La loi portant cr ation du Code Foncier du Burundi a pour objet de fixer les r gles applicables aux droits reconnus ou pouvant tre reconnus sur l ensemble des terres sur le territoire national ainsi que tout ce qui s unit et s y incorpore soit naturellement soit artificiellement Ce code qui est en cours de
15. de galement des ressources biologiques importantes pour la population riveraine Objectifs de gestion Conservation des populations des grands mammif res des crocodiles et autres animaux Cr ation et sauvegarde des conditions favorables aux populations d oiseaux r sidents et migrateurs Reconstitution des esp ces d grad es suite l agriculture et l levage Protection de certaines esp ces en disparition et d autres menac es d extinction Cr ation des conditions favorables pour le tourisme et la visite ducative guid s Pr servation de la biodiversit des eaux du lac Tanganyika adjacentes au Delta par l extension l Aire centrale vers le lac Promotion des pratiques rationnelles d exploitation des ressources afin d assurer une productivit durable Incompatibilit s Exploitation anarchique de certaines ressources biologiques P che non s lective Toute forme d agriculture et d levage dans le secteur Installation des populations dans le secteur 128 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Les feux de brousse allum s par les leveurs les chasseurs et les p cheurs Le braconnage Les pique niques et les passages incontr l s travers la zone L exploitation des terres sal es Activit s de gestion entreprendre Pr servation de la biodiversit de l Aire Centrale par une surveillance accrue Au cours de ces 10 derni res ann es il a t cons
16. es exemple des euphorbes On pourra aussi tracer une piste qui servira en m me temps de coupe feu et son entretien r gulier viterait des travaux lourds et co teux de refaire des coupe feux e Gestion des feux Le feu est un important outil de gestion s il est contr l g r et voulu Actuellement on n observe que des feux accidentels dus aux activit s de carbonisation de p che et de chasse Dans la R serve Naturelle de la Rusizi la gestion des feux n est plus appliquer Dans les zones r serv es l levage la gestion de feux se fera en commun accord avec les concern s et devront tre organis s t t dans la saison s che comme feux pr coces Normalement un syst me de coupe feu est utilis pour prot ger les zones int grales Ce coupe feu jouera aussi le r le de piste de surveillance sur les limites 138 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB e Introduction d animaux Il est vident que la R serve Naturelle doit tre repeupl e d animaux Mais plusieurs interrogations se posent ce propos Il y a quelques temps l INECN avait un projet d introduire deux ou trois l phants pour augmenter l effectif Actuellement l id e ne peut pas tre soutenue vu la r duction de la superficie de l aire prot g e et la r cente mort du dernier l phant du Burundi A part qu une r introduction d animaux est une activit extr mement co teuse vu la surface de l
17. est tr s menac e d extinction partout au Burundi Selon les chasseurs d oiseaux la capture de Balearica regulorom est difficile et on se contente chercher les petits Cet oiseau met bas une fois par an et ne d passe jamais deux individus Cela le rend de plus en plus rare Tr s nombreux dans la R serve de la Rusizi Francolinus afer est un oiseau le plus chass Leur viande est tr s souvent consomm e par la population riveraine mais aussi commercialis e dans certains restaurants de la ville de Bujumbura Les paysans les vendent pour 1000 FBU par unit Numida meleagris est un oiseau de grande taille tr s commercialis et consomm par la plupart des familles Assez abondante dans la R serve de la Rusizi cette esp ce subit pourtant une chasse excessive suite la demande sup rieure l offre Numida meleagris d passe souvent les limites de la R serve et il est souvent rencontr dans les champs d arachides o des pi ges et des produits liquides toxiques sont souvent install s Au d but de la saison s che on les trouve presque partout Le moment propice pour mieux les observer est le matin avant 9 h et dans l apr s midi de 15 17 h Commercialis vivant cet oiseau est domestiqu en ville de Bujumbura et constitue une source de revenus importants pour les chasseurs Signalons que Numida meleagris est tr s commercialis surtout en ville de Bujumbura et un individu adulte co te 4000 FBU Tableau 27 75
18. grand monde et le passage du trafic lourd travers la zone int grale est viter Etant donn que cette activit a une certaine importance pour l levage il faudrait trouver des zones en dehors de l A re Centrale pour une exploitation contr l e R gime de protection Le r gime de protection devrait tre con u de telle fa on que toute exploitation de ressources naturelles soit interdite Les seules activit s tol rables devraient tre l exploitation touristique l g re et les recherches scientifiques e Aire Centrale du Delta de la Rusizi Cat gorie de protection Aire Centrale du Delta de la Rusizi 1 066 ha Nom du secteur Delta de la Rusizi Localisation La zone du Delta de la Rusizi est localis e la limite nord du lac Tanganyika et couvre une superficie de 1 066 ha Ce secteur part du point marqu par G l extr mit du bras sup rieur de la grande Rusizi suivre le cours d eau jusqu au point de la concorde sur la grande Rusizi point marqu par H Du point marqu par H du pont de la Concorde aller au poste d entr e du delta prendre l ancienne route Bujumbura Uvira passant en dessous du centre v t rinaire abandonn jusqu au poste frontalier de Kavimvira Gatumba sur la 127 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB petite Rusizi fronti re Burundo Congolaise jusqu au lac Tanganyika suivre la plage vers Bujumbura passer l embouchure et continuer jusqu
19. rennit de l aire prot g e Ainsi pour fixer les objectifs de gestion il convient de se faire d abord une orientation visant corriger les tendances en tenant compte de toutes ces constatations Pour y arriver une question plus essentielle qui doit tre pos e est la suivante Comment concilier la conservation de la biodiversit et des ressources naturelles de la R serve de la Rusizi avec leur utilisation durable Cette question suscite des aspects prioritaires se traduisant travers des buts essentiels atteindre qui sont les suivants Conservation de l int gralit de la biodiversit de la R serve de la Rusizi et des aspects culturaux de la plaine de la basse Rusizi Soutien et participation de la population riveraine dans la conservation de la R serve Int gration des int r ts de diff rents acteurs sociaux et autres partenaires aux processus de planification et de prise de d cision concernant la gestion et l utilisation durable de la R serve Evaluation des produits naturels et des services de la R serve et promotion des moyens cologiquement sains et conomiquement viables afin d en tirer des b n fices pour les populations riveraines _Incitations la conservation et l utilisation durable des ressources naturelles et des alternatives pour les populations riveraines Promotion du partage quitable et mise en place des droits d acc s la vente de produits naturels ou artisana
20. serve o Service touristique C est un groupe compos du chef de tourisme et des guides touristiques Leur r le est de guider les touristes et intervient dans le maintien des infrastructures touristiques ensemble avec le service technique e Service cologique Le service cologique s occupe des pistes et de la d limitation Il doit suivre et organiser toutes les activit s de gestion et de recherche notamment la collecte et l interpr tation des donn es sur la flore et la faune o Service d int gration publique et ducation environnementale Ce service s occupe 1 Des relations avec la population 2 Des activit s d exploitation des ressources naturelles dans la R serve 3 De l ex cution et du suivi des micro r alisations dans la zone riveraine 4 De la planification et de l ex cution du programme d ducation environnementale pour la R serve e Service de surveillance Il est charg de La surveillance dans la R serve L tablissement d un programme hebdomadaire des patrouilles effectuer Tenant compte des temps actuels le service de surveillance doit travailler en collaboration avec les forces de l ordre Quand la paix sera tablie ce service devra tre dot d un pouvoir policier et le droit de port d armes 142 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB INSTITUT NATIONAL POUR L ENVIRONNEMENT ET LA CONSERVATION DELA NATURE R serve Naturelle de la Rusizi
21. Ageratum conyzo des feuilles Diarrh e Ent rite affection gyn cologiques Bidens pilosa Icanda feuilles Parasitoses intestinales diarrh e facilite la d livrance Fi vre dermatoses et mycoses Cynodon nlemfuensis Urucaca feuilles Entorse et luxation Hoslundia opposita Umusita feuilles Parasitoses intestinales diarrh e toux Leucas martinicensis Akanyamafundo feuilles Diarrh e Ent rite Mimosa pigra Umugugu feuilles Diarrh e gonflement de jambes Solanum nigrum Isogo feuilles Parasitose ent rite toux asthme c phal es Sesbania sesban Umunyegenyege feuilles Parasitoses intestinales vertiges Vernonia amygdalina Umubirizi feuilles Fi vre Clausena anusata Umutana Ecorce des racines Traitement de b tail Zanthoxyllum calybeum Igugu Ecorce des racines Enterite Parasitoses intestinales Commiphora madagasc Umudahwera Ecorce des tiges Enterite Parasitoses intestinales e Certains usages des plantes les plus exploit es Gr ce aux usages vari s en construction en m dicine traditionnelle en vannerie etc et surtout cause de la demande devenue sup rieure l offre certaines plantes restent recherch es et permettent la survie de plusieurs m nages riverains de la R serve notamment par gain de revenus 67 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB A Exploitation des Phragmites Coupe et commerce des Phragmites Les Phragmites constitue un produit v g tal tr s appr ci pour la cons
22. Ce m me d cret donne le syst me de zonage suivant la zone int grale du secteur Palmeraie de Rukoko le secteur Delta de Rusizi la R serve de Kimirabasore et le Corridor de la Grande Rusizi Art 8 Cependant ce syst me de zonage n est pas accompagn des objectifs de gestion de chaque zone d finie Selon l article 10 dudit d cret les limites de la zone de protection int grale de la R serve de la Rusizi sont tablies compte tenu de l int gration des int r ts des exploitants riverains par la disponibilisation de l espace pour l agro levage et pour l installation des m nages sans terres Cela montre que le changement du Parc en R serve avait l objectif de disponibiliser des terres pour l agriculture et l levage Ce d cret ne d finit m me pas les interrelations qui devraient exister entre la zone de protection int grale et l espace destin l agro levage Certes l article 10 se contente de parler de l int gration des int r ts des exploitants riverains et de l installation des m nages sans terres dans un espace qui a subi finalement une distribution anarchique aux personnes non riveraines domin es par des autorit s militaires et administratives Cela est d ailleurs l origine d un m contentement de la population riveraine expropri e et des conflits interminables s amplifiant au jour le jour L article 10 pr voit encore l extension de la zone urbaine de Bujumbura qui sera perm
23. FBU journali res enqu t e Delta de la Rusuzi en FBU M 20 NKANGA 15 600 9 000 Cl ture toit M 18 NKANGA 10 600 6 000 Cl ture paillote M 2 MAHOTERA 12 600 7 200 Cl ture paillote M 1 MAHOTERA 5 600 3 000 Cl ture paillote NKANGA M 3 KAYOBERA 20 600 12 000 Cl ture paillote NKANGA F 2 KAYOBERA 10 600 6 000 Cl ture toit paillote F 8 KAYOBERA 8 600 4 800 Cl ture toit paillote 10 KAYOBERA 14 600 8 400 Cl ture toit paillote F 12 KAYOBERA 10 600 6 000 Cl ture toit F 5 KAYOBERA 12 600 7 200 Cl ture toit F 12 KAYOBERA 8 600 4 800 Cl ture toit M 7 MAHOTERA 100 1 600 160 000 Cl ture toit paillote KAYOBERA M 5 KAYOBERA 30 1 600 48 000 Cl ture toit paillote F 7 KAYOBERA 60 1 600 96 000 Cl ture toit paillote F 6 KAYOBERA 40 1 600 64 000 Cl ture toit paillote M 9 KAYOBERA 20 1 600 32 000 Cl ture toit paillote F 10 KAYOBERA 80 1 600 128 000 Cl ture toit paillote M 13 KAYOBERA 50 1 600 80 000 Cl ture toit paillote M 10 KAYOBERA 40 1 600 64 000 Cl ture toit paillote M 15 KAYOBERA 20 1 600 3 200 Cl ture toit paillote F 20 KAYOBERA 60 700 42 000 Cl ture toit paillote M 15 MAHOTERA 30 700 21 000 Cl ture toit paillote KAYOBERA M 12 KAYOBERA 70 700 49 000 Cl ture toit paillote M 10 KAYOBERA 100 700 70 000 Cl ture toit paillote FBU Francs burundais 69 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Recettes de l INECN
24. INECN juillet 1991 estimait la charge dans la plaine 6 UBT ha Ce qui est s r c est que dans cette zone le nombre d unit s de b tail tropical UBT par unit de surface d passait largement la charge supportable qui tait de 0 5 UBT ha Ces chiffres repr sentent la situation avant la crise Depuis le d but de la crise le nombre de b tail dans la zone a chut consid rablement Beaucoup de vaches ont t abattues ou vol es dans cette p riode Suite cette ins curit la plupart de vaches ont quitt la zone o se trouvaient en bordure de la route Bujumbura Cibitoke Beaucoup de vaches ont t vendues d s le mois de Juillet 1994 quand les Rwanda s se pr paraient rentrer dans leur pays natal Fig 31 Fig 31 Surp turage dans le marais de la R serve de la Rusizi Photo prise le 28 12 2002 Gatumba 91 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB IIL 2 3 Impacts des actions anthropiques et des d cisions politiques sur la biodiversit de la R serve HI 2 3 1 Impacts de l exploitation des ressources v g tales La R serve Naturelle de la Rusizi constitue pour plus de 80 de la population riveraine une source importante d approvisionnement du bois de chauffage et du charbon Une grande partie de cette m me population consid re comme source de revenu des produits v g taux de la R serve sans oublier qu un grand nombre de m nages parvient survivre gr ce ces produits
25. Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 28 Oiseaux comestibles identifi s de la R serve Naturelle de la Rusizi familles Esp ces M thode de capture Commerce Anatidae Anas acuta Pi geage fronde Anas clypeata Pi geage fronde Anas erythrorhyncha Pi geage fronde Anas undulata Pi geage fronde Anas hottentota Pi geage fronde Nettapus auritus Pi geage fronde Thalassornis leuconotus Pi geage fronde Sarkidiornis melanotos Pi geage fronde Plectopterus gambensis Pi geage fronde Dendrocygna viduata Pi geage fronde C Dendrocygna bicolor Pi geage fronde C Columbidae Streptopelia semitorquata Pi geage fronde Streptopelia decipiens Pi geage fronde Streptopelia senegalensis Pi geage fronde Streptopelia capicola Pi geage fronde Columba guinea Pi geage fronde Turtur tympanistria Pi geage fronde Treron australis Pi geage fronde Turtur afer Pi geage fronde Coliidae Colius macrourus Pi geage fronde Colius striatus Pi geage fronde Gruidae Baleareca regulorum Chasse Pi geage fronde C Phasianidae Francolinus afer Chasse Pi geage fronde C Numida meleagris Chasse Pi geage fronde C Ploceidae Quelea quelea Pi geage fronde Ploceus cucullatus Pi geage fronde Ploceus baglafecht Pi geage fronde Ploceus xanthops Pi geage fronde Ploceus sup
26. auraient eu cette chance exceptionnelle Gestion de la p che dans le lac Tanganyika La zone avec une faible pente et un fond r guli rement sablonneux est tr s sensible la pression 129 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB de la p che Les engins utilis s par la p che coutumi re surtout la seine de plage sont particuli rement destructeurs Si la r gression des stocks de poissons continue avec l ampleur observ e au cours des ces derni res ann es la ressource pourrait dispara tre d finitivement pour les riverains et pour le monde Le Delta de la Rusizi tendue jusqu la zone littorale lacustre devrait garder son caract re de l Aire Centrale Cependant une certaine valorisation des ressources par les populations riveraines serait un compromis entre la n cessit de protection et les besoins locaux La gestion participative par les communaut s locales sera donc essentielle dans les strat gies prendre On peut envisager la cr ation d une sous zone de gestion aquatique avec une suspension saisonni re de la p che jusqu 1500 m pendant les p riodes de plus grande sensibilit pour la faune piscicole comme celles des migrations pour la reproduction avril mai et les p riodes de tr s faible niveau d eau dans les mar cages septembre octobre Cette restriction p riodique de l acc s aux stocks de poissons dans le Delta et la zone littorale constituerait un manque
27. avait l espoir qu avec le statut de Parc National les n gociations allaient tre plus faciles le titre tant li la fiert nationale Cet argument a t quand m me valable vu l importance qu on lui accordait dans le syst me des Aires prot g es du Burundi cette poque N anmoins la l gislation de 1980 du Burundi consid rait un Parc National comme un endroit en dehors de toute influence de l homme Les p rim tres r serv s aux Parcs Nationaux et aux R serves Naturelles ne sont susceptibles d aucune cession ou concession un titre quelconque Art 2 La loi pr voyait encore une ceinture d un Km de large Il est interdit d installer des populations proximit des Parcs Nationaux et des R serves Naturelles Int grales L exploitation des terres autour des Parcs et des R serves n est permise qu un rayon de 1000 m au moins de la d limitation du Parc ou de la R serve Art 7 Cette disposition de la loi n a jamais t appliqu e dans toutes les aires prot g es du Burundi Par le d cret N 100 007 du 25 Janvier 2000 portant d limitation d un Parc National et de quatre R serves Naturelles les limites de la R serve Naturelle de la Rusizi ont t fix es et le Parc est redevenu ainsi une R serve Naturelle Ce changement de Parc en R serve a abouti une r duction de cette aire prot g e de 9000 ha 5932 ha en faveur de l agriculture de l levage et d autres activit s
28. base des plantes en provenance de la R serve est tr s fr quente Plusieurs esp ces d herbes de marais notamment Cyperus laevigatus Cyperus articulatus et surtout Typha domingensis sont utilis es pour confectionner des nattes Sur ce sujet il convient de signaler que la quasi totalit de la population rurale burundaise utilise les nattes comme matelas de lit et comme tapis et Typha domingensis fig 3 ensemble avec le Cyperus latifolius de haute altitude sont les plus utilis s Les nattes de Cyperus laevigatus de tr s haute valeur ne sont pas pourtant tr s fr quentes vu la raret de cette esp ce Dans le langage courant burundais on dit Umukwe mwiza bamusasira indava litt ralement un bon gendre est accueilli sur la natte de Cyperus laevigatus ce qui traduit la haute consid ration souvant accord e cette herbe Cette m me esp ce est utilis e pour confectionner des corbeilles commercialis es pour ornementation Tandis que Eleusine indica cette herbe nitrophile des milieux anthropis s sert dans la fabrication des corbeilles tr s utilis es comme assiettes surtout pour manger la p te notamment dans les r gions de l Imbo Le Ficus vallis choudae a un tronc volumineux utilis pour fabriquer des mangeoires une sorte de pirogue pour extraire le vin de banane L Hyphaene benguellensis var ventricosa est aussi hautement utilis en vannerie Les arbustes d Acacia hochii servent la fabrication des pilons fortement ut
29. ces rares e Esp ces normalement en petites populations et qui ne sont pas normalement menac es d extinction ou vuln rables mais qui peuvent l tre prochainement 5 Esp ces toujours localis es dans des espaces g ographiques ou habitats restreints 6 Esp ces faiblement diss min es dans les habitats L analyse a finalement donn 7 esp ces en danger 13 esp ces vuln rables et 5 esp ces rares Tableau 49 Tableau 49 Cat gorisation des esp ces v g tales menac es Esp ces en danger Hyphaene benguellensis var ventricosa Euphorbia dawei Dorstenia barnimiana _ __ o O Strychnos potatorum Bulbine abyssinica E e Acacia sieberana Acacia ok Acacia alba Y cuis vallis choudge S Ooo Ficusgnapharocarpa S D e 13 7 D j signal e comme menac e au Burundi 109 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Esp ces menac es prioritaires pour la conservation Dans la d termination des esp ces menac es prioritaires le mod le de UICN 1990 a t utilis tableau 50 Ce mod le stipule que la priorit est donn e aux esp ces qui sont menac es dans toute leur aire de r partition et celles qui sont les seules repr sentantes de leur famille ou de leur genre Les familles ou genres monotypiques doivent avoir la priorit sur les polytypiques puisque plus la famille ou le genre est limit plus la s paration est grande d avec la famille ou le genre voisin
30. cette famille implique impitoyablement l extinction de cette m me famille au sein de la flore burundaise 106 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Il existe aussi 3 genres monosp cifiques identifi s par rapport la flore burundaise savoir Cadaba Cynometra et Tamarindus Tenant compte du rang taxonomique non moindre du genre il faut dans l affirmative y voir aussi une menace dans la flore nationale Pour les Monocotyl dones une seule famille est monotypique Typhaceae au niveau national On y identifie aussi 3 genres monotypiques Hyphaene Bulbine et Phragmites En d autres termes cette famille et ces genres sont menac s d extinction pour la flore du pays Dans l ensemble il convient de mettre en relief ce danger de haut niveau que courent des esp ces v g tales sauvages dont la disparition touchera des groupes taxonomique lev s Famille et genres non seulement au niveau de la plaine de la Rusizi mais galement au niveau national 107 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 48 Esp ces menac es par habitat de pr dilection Noms scientifiques FSH FSED FSSP M ZA BX SPh SB NRB EP monocots P S y T benguellensis var ventricosa 2 Cyperaceae tt 1 Cyperus papyrus o T T fe S Fast fe Cyperus laevigatus O T T k S T EE PS s S S e e E ES ES Bulbine abyssinica ame o O O O O S e o e ES Phragmites mau
31. d veloppement durable UNESCO MAB 1996 Partant de ces fonctions il est clair que la R serve de Biosph re de la Rusizi en projet est la cat gorie id ale qui permettra au Burundi de surmonter les grands probl mes conflictuels de gestion de cette aire prot g e Cependant l application des trois fonctions conduit envisager d abord un syst me de zonage et attribuer chaque zone d finie des objectifs sp cifiques Il faut aussi mettre en place des outils de gestion et d am nagement appropri s la R serve de Biosph re IIL 4 2 2 Cat gories de zones propos es pour la R serve de la Biosph re de la Rusizi en projet Les cat gories de zones propos es vont dans le sens de la pr servation de la biodiversit par l int gration de la population autour des activit s de d veloppement et de la valorisation des aspects touristiques ducatifs scientifiques et culturels de la R serve Naturelle de la Rusizi Ainsi quatre cat gories propos es sont les suivantes e Aire Centrale de la Palmeraie 4390 ha C est une zone qui devra b n ficier d une protection int grale pour la pr servation de la biodiversit notamment par une surveillance accrue donc une protection stricte Dans cette zone toute exploitation des ressources devra tre interdite Les seules activit s autoris es sont des recherches scientifiques et le tourisme ducatif guid Ces deux activit s devraient tre rigoureusement r glement es par
32. de Juin qu on a des recettes un peu int ressantes et la moyenne annuelle est de 65 857 FBU La diminution des recettes s explique par le fait que pendant la saison pluvieuse l vapotranspiration du sol est peu intense cela entra nant la diminution des effervescences salines Fig 28 et 29 87 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 38 Recettes de la R serve issues des taxes sur l extraction des sels min raux Ann e 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Total Moyenne annuelle Mois J 3 500 2000 4 000 1 000 2 000 12 500 2 083 F 4000 10 000 8500 6 000 12 000 2 000 42 500 7 083 M 3000 16000 8500 8 000 6 000 41 500 8 300 A 4500 14000 13 000 9500 2 000 2 000 45 000 7 500 M 6500 27500 4000 5 500 10 000 53 500 10 700 J 7000 40 000 7500 10 500 6 000 2 000 73 000 12 167 J 7000 12 500 7500 1 000 4 000 2 000 34 000 5 667 A 7000 113 500 21 000 2 500 6 000 10 000 60 000 10 000 S 9000 7000 1500 2 000 19 500 4 875 O 3 000 5000 9 000 9 000 8 000 4 000 38 000 6 333 N 1 500 2000 2 000 12 000 5 000 22 500 4 500 D 2000 2000 13 000 0 2 000 19 000 3 800 Total 58 000 151 500 83 000 69 500 66 000 10 000 23 000 461 000 65 857 5 200000 faa L 150000 5 100000 z 50000 x 0 T T T T T T 1 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Ann es Fig 28 Evolution des recet
33. de la Rusizi familles Esp ces Commerce 73 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Hippopotamidae Hippopotamus amphibius C Bovidae Tragelaphus spekei C Tragelaphus scriptus C Sylvicapra grimmia G C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis M thodes de pi geage des antilopes Les braconniers utilisent trois sortes de pi ges pour attraper les antilopes le filet de grande maille commun ment appel en Kirundi AMAKIRA m thode du Fury m thode de corde Toutes ces m thodes sont tr s efficaces et tr s utilis es 1 Utilisation du filet de grande maille Les antilopes la recherche de leur nourriture passent dans des chemins bien connus On tend le filet sous forme d une barri re dans ces chemins Les chasseurs vont alors chasser l animal l obligeant de passer travers cette barri re lors de sa fuite Le filet s enroule donc sur lui et est finalement abattu 2 Utilisation du Fury Le fury est un m dicament utilis par les agriculteurs du coton pour tuer les Phytoparasites Ce m dicament sert galement la capture des animaux y compris l antilope On injecte ce m dicament dans des bananes l aide d une seringue Quand l animal mange la banane m re infest e il perd par apr s la connaissance et les braconniers l abattent Les braconnier
34. des eaux de la Rusizi par des produits chimiques est pr venir D autres pratiques culturales sont fatales pour la conservation de la R serve On peut citer le syst me de drainage devenu obligatoire dans cette r gion tr s aride du pays Cela risque de changer le r gime hydrologique de la R serve et d ass cher en partie ou enti rement les marais entra nant non seulement la destruction d une v g tation typique de cette aire prot g e mais aussi le biotope de certains animaux Concernant l levage la pr sence de troupeaux de b tail dans la R serve occasionne plusieurs d g ts On ignore souvent la charge que peut supporter la plaine de la Rusizi compte tenu de la charge r elle ce qui occasionne le surp turage ce qui est l origine des autres effets n gatifs Ainsi la modification de la succession naturelle par le pi tinement a cr plusieurs endroits de la R serve des pelouses rases devenant finalement des sols d nud s entra nant l rosion du sol Ce pi tinement est l origine de la r duction d une bonne partie de la v g tation Cyperus laevigatus une Cyperaceae fort app t e qui a c d place Sporobolus spicatus au niveau du Delta de la Rusizi Au niveau du Secteur Palmeraie le Brachiaria decumbens var rusiziensis une herbe grammin enne tr s appr ci e par le b tail ne r siste pas au surp turage intense L implantation d un Cow climax dans la plaine de basse Rusizi et le su
35. des esp ces v g tales caract ristiques des esp ces recherch es qui offrent la population des usages particuliers Elles sont tr s facilement identifiables et leur diminution est souvent m me cit e par les utilisateurs Des esp ces tr s confin es dont l aire de r partition est tr s restreinte Partant de toutes ces consid rations il est donc clair que cette tude ne peut pr tendre donner des statuts exacts de certaines esp ces v g tales de la R serve Toutefois quelques esp ces peuvent tre cibl es pour attirer l attention sur leur menace de r duction drastique et de disparition Il s agit videmment d esp ces cl devant servir de guide pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit v g tale de cette aire prot g e Ainsi partant de multiples usages de certaines esp ces v g tales de la R serve et les pressions humaines sur leurs habitats de pr dilection 25 esp ces v g tales sont consid r es comme menac es tableaux 35 Du point de vue taxonomique les Dicotyl dones regroupent des esp ces menac es plus nombreuses que celles des Monocotyl dones respectivement 19 et 6 Pour les Dicotyl dones les familles riches en esp ces menac es sont Euphorbiaceae Mimosaceae et Moraceae Dans ce groupe parmi les familles inventori es une seulement est monotypique Balanitaceae au niveau national Cela montre aussi le degr de menace o la disparition de l esp ce de
36. des feuilles d Hyphaene Manque d acc s de la population aux ressources naturelles exploitables de la R serve L application des mesures polici res refusant l acc s de la population aux ressources est l origine des exploitations clandestines tr s d gradantes de la biodiversit Il en d coule ainsi des conflits interminables entre les agents de l aire prot g e et la population se manifestant par des sanctions parfois m me tr s s v res allant jusqu l emprisonnement inflig es la population pauvre e Hi rarchisation des contraintes au Secteur Delta Sur base de 27 probl mes identifi s au Secteur Delta la population a pu identifier 5 contraintes majeures tableau 55 L hi rarchisation faite par la population montre que la pauvret vient en premier lieu suivie par l exploitation anarchique des terres de la R serve Naturelle de la Rusizi Selon l ordre de priorit ces probl mes se classent comme suit 1 Pauvret de la population 2 Exploitation anarchique des terres de la R serve Naturelle de la Rusizi 3 Manque de politique claire de protection de la nature 4 Diminution de la faune et des ressources v g tales dans la R serve Naturelle de la Rusizi 5 Sanctions non fond es inflig es une population pauvre coupeuse de Phragmites et des feuilles d Hyphaene 114 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 55 Matrice de hi rarchisation des contraintes du Se
37. li es la coupe des Phragmites Au niveau du Secteur Delta la coupe et le commerce des Phragmites sont faits par la population riveraine d une mani re clandestine Une petite partie de la population a un contrat avec l INECN et paie des taxes mensuelles Le tableau 23 met en vidence les diff rentes recettes de l INECN li es la coupe des Phragmites Il est remarquer que c est au cours de l ann e 1998 qu on a enregistr le maximum possible des recettes avec une somme de 254 500 FBU De surcro t la moyenne annuelle s value 134 986 FBU Fig 20 et 21 Tableau 23 Recettes de la R serve issues des taxes sur la coupe des Phragmites Ann es 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Total Mm J 11 000 8 000 0 5 000 12 500 36 500 7300 F 13 000 6 500 19 500 35 000 7 500 81 500 16 300 M 700 23 000 12 000 22 500 32 500 5 000 95 700 15 950 A 700 21 500 12 000 10 500 7 500 2 500 54 700 9117 M 9 500 26 500 21 000 9 000 22 500 2 500 91 000 15 166 J 7 500 19 000 22 500 34 500 16 000 5 000 104 500 17 416 Jt 7 500 10 000 21 000 16 500 20 000 5 000 80 000 13 333 At 2 500 14 000 27 000 27 500 19 500 19 500 110 000 18 333 S 9 500 10 000 19 500 9 000 12 500 60 500 12 100 O 4 500 8 000 18 500 10 000 5 500 46 500 9 300 N 7 500 11 000 62 500 30 000 3 500 114 500 22 900 D 8 500 8 500 12 000 25 000 15 000 500 69 500 11 583 Total 58 400 175 500
38. n abrite aucune famille et les activit s agricoles ne s y effectuent plus L impact de cette culture de coton l int rieur du Parc tait fatal pour la conservation de la nature En effet la culture de coton avait entra n une disparition totale du couvert herbac et ligneux sous la palmeraie Hyphaene Cette destruction rapide de la flore et de l habitat de la faune sauvage li e la culture du coton avait conduit une d gradation irr versible de la biodiversit de cette partie de la plaine Ces populations vivaient dans un camp c t sur une plate forme qui surplombe la zone cotonni re pendant toute la p riode de la culture c est dire de Novembre Juillet village Mukindu zone Cabiza Certaines familles y restaient toute l ann e certainement pour d autres activit s comme l levage le petit commerce ill gal effectu entre le R D Congo et le Burundi etc L implantation de ce campement cotonnier en plein Parc occasionnait d autres activit s ill gales notamment la chasse la coupe de bois etc IIL 2 2 2 Elevage Elevage intensif et semi intensif Intervention tatique Station ISABU Rukoko La station de recherche zootechnique de Rukoko comptait jusqu en 1996 plus ou moins 200 t tes de b tail dont la plupart taient des crois s Jersey et Sahiwal Actuellement malgr la crise la station fonctionne toujours et on y trouve seulement de Sahiwal en grand nombre Elle est situ e
39. naturelle de la Rusizi UNESCO MAB aussi les derniers mammif res qui au d part peuplaient toute la plaine La zone contient toute la palmeraie dense Hyphaene benguellensis var ventricosa restante ainsi que certains morceaux de palmeraie l g rement d grad s avec possibilit de r g n ration Cette association v g tale est la plus caract ristique et la plus spectaculaire de la plaine de la basse Rusizi et une importance internationale sur le plan scientifique et touristique Elle renferme galement les milieux aquatiques constitu s par des marais de la Kajeke et de la Rusizi formant des zones humides extr mement importantes pour la conservation de Tragelaphus spekei une antilope en danger de Protopterus aethiopicus une esp ce de poisson caract ristique de la plaine et pour la protection des oiseaux aquatiques et des tortues Dans la partie nord du secteur au bord de la Rusizi on trouve les vall es botaniques en d gradation Cette zone de grand int r t botanique avec une protection rigoureuse une r g n ration pourrait tre possible Pendant la p riode de migration les vall es servent de passage pour des nombreuses esp ces de passereaux et du haut de ravins on peut observer des migrations des rapaces L Aire Centrale abrite galement certaines esp ces d oiseaux caract ristiques et uniques pour le Burundi comme Cicladusa torquata et est un important lieu de passage pour les oiseaux migrateurs On y
40. p cheurs qui toute la nuit avec leurs filets ont essay de remplir leurs caisses de bois de petits Cichlidae Pendant ce temps les enfants et les jeunes gens se prom nent dans la prairie semi aquatique la recherche des tortues Pelusios castaneus qui viennent y pondre leurs ufs surtout apr s les averses Ils trouvent chaque jour de 5 10 tortues La p riode la plus propice pour la capture des tortues est la p riode pluvieuse C est en ce moment que Pelusios castaneus sort des lagunes et se dirige vers le site de reproduction Septembre D cembre Cette p riode est marqu e par le ramassage qui est une m thode de capture adapt e 32 des tortues captur es juste quand les tortues sortent des lagunes vers le milieu environnant En p riode de Mai Juin quand il n y a plus des sorties des tortues des lagunes c est la m thode de p che avec hame on qui est la plus utilis e et Clarias gariepinus est l app t le plus pr f r 39 des tortues captur es En Novembre D cembre en plus de ramassage tr s accentu la capture par Clarias gariepinus comme app t reste aussi tr s importante On peut aussi dire que Oreochromis niloticus constitue un app t non moins important surtout en D cembre 22 des tortues captur es En saison s che la capture des tortues n est pas tr s accentu e et c est Clarias gariepinus qui est utilis Haplochromis serait un app t opportuniste avec 2 d ailleurs peu sou
41. p turage pr f r des Guibs harnach s avant d arriver la ceinture mar cageuse de la premi re lagune o on peut souvent voir des P licans Cormorans H rons et autres oiseaux aquatiques ainsi que le rare Antilope qui est le Sitatunga Un peu plus loin il y a le point de d part pour la visite des lagunes en pirogues A partir de ce point on peut retourner vers la plage ou continuer vers la petite Rusizi La deuxi me option constitue une bonne occasion pour d couvrir les Antilopes et certaines esp ces d oiseaux comme le Hibou des marais et l aigle p cheur La piste rentrant vers la plage donne de belles vues sur le lac les montagnes de l Itombwe et la Cr te Congo Nil 144 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB e Equipements Actuellement le Parc ne dispose qu un quipement tr s minime tableau 59 Pour permettre un bon d roulement de certaines activit s d am nagement et de gestion et pour faciliter certaines taches comme le tourisme et la surveillance la R serve devrait tre quip e tableau 60 Tableau 59 Equipement de la R serve Naturelle de la Rusizi Mat riel Nombre Mat riel de bureau chaises 4 tables 2 Equipement de terrain bottes uniformes Equipement Livres d identification 1 touristique jumelles 2 Tableau 60 Equipement n cessaire la R serve Naturelle de la Rusizi Nombre V hicule tout terrain faciliterait le d p
42. pas une v g tation nettement individualis e mais se pr sentait plut t sous forme d une mosa que de petites associations v g tales en relation souvent tr s troite avec la nature du substrat Les esp ces souvent rencontr es sont celles facilement trouvables dans toute la plaine de la Rusizi Avec le m me d cret cette zone a t totalement effac e de la carte de l aire prot g e Cette zone fait progressivement place aux cultures vari es principalement le riz qui est dominant cet endroit 4 Les formations foresti res de ravins Tr s d grad e actuellement cette association occupait jadis les fonds et flancs des ravins des rivi res temporaires On suppose qu elles forment les restes d une for t scl rophylle Euphorbia dawei Du point de vue botanique m me dans sa forme actuelle ils sont uniques dans la R serve et m ritent une attention 98 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB particuli re de protection ravins botaniques Cependant une bonne partie de cette formation foresti re de ravin a t presque totalement effac e de l aire prot g e et la partie qui n avait pas t touch e a t envahie par la population riveraine 5 La v g tation des mares et des tangs permanents formations aquatiques et marais Ce sont des formations v g tales qu on rencontre au niveau des d pressions de la plaine lacustre drainage toujours d fectueux Les d pressi
43. serve naturelle de la Rusizi mais galement au niveau national 94 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 40 Esp ces animales disparues ou menac es de la R serve Naturelle de la Rusizi RNR Classe Famille Esp ces Disparues Menac es Disparues au niveau Menac es au de la RNR de la RNR national niveau national Mammif res Bovidae Syncerus caffer x x Tragelaphus scriptus x x Tragelaphus spekei x x Redunca redunca x x Kobus ellipsiprymnus defassa _ x x Felidae Panthera pardus x x Leptailurus serval x x Panthera leo x x Suidae Phacochoerus aethiopicus x x Potamochoerus porcus x x Hippopotamidae Hippopotamus amphibius x x Elephantidae Loxodonta africana x x Hyaenidae Crocuta crocuta x x Cercopithecidae Papio anubis x x Reptiles Crocodilidae Crocodilus niloticus x x Crocodilus cataphractus x x Boidae Python sebae x x Varanidae Varanus niloticus x x Pelomedusidae Pelusios castaneus x x Chamaeleonidae Chamaeleo dilepis x x Oiseaux Francolinus afer x x Phasianidae Numida meleagris x x Accipitridae Lophaetus occipitalis x x Haliaeetus vocifer x x Gruidae Balearica regulorum x x Threskiornitidae Threskiornis aethiopicus x x Ciconiidae Ephippiorhynchus x x senegalensis Phoenicopteridae Phoenicopterus minor x x Phoenicopterus ruber x x Total 9 20 2 27 IIL 2 3 3 Impacts de
44. v g tariens on y installe des cordes n ud glissant et quand l animal entre dedans le n ud se glisse jusqu ce que l animal soit ligatur et ne peut ni reculer ni avancer Il reste dans ce m me endroit et les braconniers viennent l abattre 74 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Les hippopotames sont tu s aussi avec des armes feu Selon les r sultats du d pouillement des rapports circonstanciels de l INECN sur l abattage des hippopotames on constate que 6 hippopotames ont t tu s sous l autorisation de l I N E C N Ils agressaient la population riveraine de la R serve et ravageaient les cultures Parmi les 82 hippopotames tu s un grand nombre a t abattu par les militaires en diff rentes positions en milieu riverain de la R serve tableau 27 Tableau 27 Nombre d Hippopotames tu s depuis 1990 2002 D pouillement des rapports circonstanciels de l INECN Ann es T e N sA un O o0 eN Q q R eN eN eN eN o eN eN eN eN Q oN ex ox ox eo ox oN eN oN oN Q N N N en Nombre 4 5 12 15 12 11 8 2 3 8 12 82 Oiseaux comestibles Plusieurs esp ces d oiseaux sont exploit s dans la R serve Balearica regulorum est un oiseau consomm par la population riveraine mais aussi tr s commercialis vivant en ville de Bujumbura Cette esp ce
45. 0 93 809 s 61000 88 700 181800 132300 73 000 36 000 53 500 47 000 44 500 47 000 37 500 802 300 72 936 O 61500 110300 184800 163500 96 500 68 500 26 000 43 000 53 500 53 500 12 500 24 500 898 100 74 842 N 45700 36 500 147 800 26 100 92 500 48 500 35 000 64 000 30 500 42 000 8 000 576 600 52418 D 72500 2700 223 100 49 500 5500 32 500 35 500 33 500 35 500 z 4 000 494 300 49 430 Total 705350 1104880 1 864 900 1 904 900 847 000 493 000 527500 407000 374500 739500 353500 152500 9 030 830 752 569 Donn e manquante Mm Moyenne mensuelle Source INECN 1990 2001 5 m 3000000 2000000 a 1000000 2 0 8 X Q amp D Ann es Fig 13 Comportement des recettes touristiques la R serve Naturelle de la Rusizi depuis 1990 2001 D m LL c 40 000 o 20 000 PAST RS ee PA Q E 0 T T T T T T T T T T T 1 T JFMAMJJASOND x f Mois Fig 14 Comportement mensuel des recettes li es la coupe de Phragmites pour une p riode de 1995 2001 IIL 2 1 2 Pr l vement des ressources naturelles de la R serve Naturelle de la Rusizi 6l Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Le pr l vement d une multitude de produits naturels pour de multiples usages m nent constater combien la population riveraine de la R serve Naturelle de la Rusizi est rest e d pendante d une nature dont elle a d ailleurs acquis des connai
46. 134 500 254 500 233 500 59 500 29 000 944 900 134 986 500000 R cettes en FBU Fig 20 Evolution des recettes de la R serve li e la coupe des Phragmites JFMAMJIHASOND Mois Recettes en FBU N oO Q Q OO less Fig 21 Comportement mensuel des recettes li es la coupe de Phragmites pour une p riode de 1995 2001 B Coupe d Imperata cylindrica 70 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Parmi les diff rents cas de pr l vements des ressources de la R serve Naturelle de la Rusizi la coupe d Imperata cylindrica occupe une place de choix Le commerce de cette herbe est tr s fr quent tout au long de la route Gatumba Bujumbura fig 22 et 23 L Imperata cylindrica est une herbe de terre ferme tr s convoit e par les gens qui construisent des paillotes Elle sert aussi dans la confection de toiture des maisons La fabrication du vin de bananes dit Urwagwa ou Rugombo tr s commun au Burundi utilise cette herbe pour l extraction du jus de banane Sur le march local de Gatumba Gaharawe un tas s ach te 250 FBU tableau 24 Suite aux frais de transport le prix unitaire s l ve 400 FBU dans les environs de Kajaga L enqu te men e sur 9 vendeurs d mperata cylindrica montre une moyenne des recettes journali res quivalant 10 778 FBU par vendeur Tableau 24 Exploitation et commercialisati
47. 14 Esp ces disparues au niveau national Esp ces animales menac es prioritaires pour la conservation Dans la d termination des esp ces menac es prioritaires le mod le de l UICN 1990 a t utilis Il appara t de cette analyse que 7 esp ces animales sont chaque fois de premi re priorit de priorit moyenne et de faible priorit tableau 54 Tableau 54 Esp ces menac es prioritaires pour la conservation Selon le mod le de l UICN 1990 Premi re priorit Priorit moyenne Priorit basse Mammif res Potamochoerus porcus Tragelaphus spekei Hippopotamus amphibius Tragelaphus scriptus Leptailurus serval Reptiles Crocodilus niloticus Varanus niloticus Chamaeleo dilepis Crocodilus cataphractus Pelusios castaneus Python sebae Oiseaux Phoenicopterus minor Numida meleagris Ardea goriath Phoenicopterus ruber Balearica regulorum Lophaetus occipitalis Ephippiorhynchus senegalensis Haliaectus vocifer Threskiornis aethiopicus Francolinus afer 7 112 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB HI 3 R sultats du Diagnostic Participatif L inventaire des atouts et contraintes constitue une r capitulation compl te des probl mes soulev s depuis l animation en assembl e g n rale jusqu l animation des ateliers sp cifiques Ce sont ces m mes contra
48. Kia La m thode utilis e n tait autre que confectionner des st res partir du bois disponible Dans l ensemble il a t estim que trois fagots quivalent un st re un st re 1m et de 10 st res constituent une charge moyenne par v hicule et par tour Au regard des r sultats de ce tableau on remarque que les moyennes les plus lev es correspondent au jour de samedi Ceci serait d au fait que samedi est un jour de repos pour beaucoup de personnes et surtout les agriculteurs C est l occasion de se faire des stocks importants de bois pour la semaine suivante qui sera occup e par des activit s champ tres On remarque galement une diminution des pr l vements dimanche qui est pour la plupart de la population un jour de pri re Ces valeurs estimatives donnent une id e globale de combien la R serve est fr quent e mais ne traduisent pas la r alit du fait que plusieurs personnes passent souvent inaper u et que c est un petit nombre de gens qui ont accept de collaborer avec nous lors des enqu tes Nous devons aussi comprendre qu il existe des variations saisonni res dans le pr l vement des produits dans la R serve En effet en saison s che plusieurs v hicules sont observ s transportant le bois de la R serve pour servir dans les briqueteries activit s peu fr quentes en saison des pluies Tableau 15 Principaux pr l vements observ s dans la R serve Naturelle de la Rusizi
49. Naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 31 P che dans le marais de Gatumba P che avec nasse du 20 04 2002 au 30 07 2002 P che de nuit avec filet dormant du 2 6 au 15 6 002 P che de nuit avec filet triant encerclant du 2 6 au 15 6 2002 Quantit p ch e par jour Quantit p ch e par jour en Quantit p ch e par jour en p riode Quantit p ch e par jour en p riode Quantit p ch e par jour en p riode Quantit p ch e par jour en en p riode de captivit en kg p riode de pleine lune en kg de captivit en kg de pleine lune en kg De captivit en kg p riode de pleine lune en kg 5 2 63 15 98 20 8 74 30 153 52 6 4 50 17 200 68 10 4 45 20 120 63 4 2 30 15 131 65 6 1 82 30 80 57 5 2 60 22 57 30 5 3 51 20 50 25 6 3 30 15 T 3 25 10 7 2 15 8 8 4 12 3 15 5 18 8 9 5 9 4 8 2 7 3 10 6 81 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB M thodes de capture de poissons Pour la p che dans les lagunes les p cheurs de Gatumba utilisent diverses m thodes dont les principales sont l utilisation des filets de diverses mailles et des hame ons La p che au filet maillant Dans cette cat gorie on a le filet encerclant et le filet dormant Ce dernier pr sente l avantage important d tre simple mais pr sente aussi certains inconv nients surtout vis vis d un chantillon
50. R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Objectifs de gestion Prot ger les populations d hippopotames et des crocodiles dans la grande Rusizi Faciliter l change des animaux entre les deux aires int grales Incompatibilit s L installation des cultures dans une bande de 100 m de la rivi re La chasse dans la rivi re Rusizi Activit s de gestion Augmenter le gardiennage et la surveillance Les cultures arrivent actuellement au bord de la rivi re Rusizi mais la loi burundaise interdit toute culture le long de la rive des rivi res jusqu 100 m Il faut donc veiller l application de la loi notamment par une surveillance continue De m me un contr le intensif et r gulier est n cessaire pour contrecarrer les activit s de chasse et de pi geage des hippopotames Il faudrait aussi tablir un cadre de collaboration avec les militaires qui actuellement sont de grands braconniers pour qu ils participent dans la surveillance de l aire prot g e Augmenter les surfaces de p turage hors de la zone Les hippopotames doivent brouter dans laire prot g e Il faut donc augmenter les surfaces de p turage et les emp cher de d passer les limiter pour aller d vaster les champs Cela doit aller de pair avec l encadrement de la population dans les m thodes de protection des champs contre les hippopotames notamment en creusant des foss s de protection d un m tre de profondeur et un demi m tre de largeu
51. Rapport sur la r serve Naturelle de la Rusizi UNECN MAB II 2 Analyse des impacts des actions anthropiques IIL 2 1 Activit s humaines dans la R serve Naturelle de la RUSIZI IIL 2 1 1 Activit s touristiques La R serve Naturelle de la Rusizi est la derni re partie de la plaine de la basse Rusizi o la couverture v g tale originelle et une partie de la faune ont pu persister La v g tation du secteur palmeraie caract ris e par le faux palmier Hyphaene benguellensis var ventricosa end mique de la plaine cr e un paysage impressionnant unique au monde Consid r comme un dernier refuge pour les grands Mammif res qui jadis peuplaient la plaine de la Rusizi et comme un site ornithologique pour plusieurs oiseaux migrateurs et s dentaires et compte tenu de la proximit de Bujumbura cet espace a un grand potentiel touristique Il offre aux visiteurs plusieurs points de vues magnifiques sur la Rusizi le lac et les lagunes de Gatumba et donne des possibilit s de jolies promenades dans la savane Phragmites et le long de la plage La R serve a aussi une haute valeur scientifique comme espace privil gi o les interactions cologiques peuvent tre observ es et tudi es Il peut faire venir de nombreux scientifiques de par le monde L accessibilit facile ouvre aussi un grand potentiel ducatif pour les coles la population de Bujumbura et des alentours ainsi que pour les trangers visiteurs ou r sidents Le visiteu
52. ST T Po Philotamnus irregularis Je J T T T T T B Varanus niloticus 3 278 991 2415 3185 isso s93 Mehelya capensis bB hs fje 5 TOTAL om 0 25 307 2 537 4126 6 071 5 851 2 390 1 000 1 810 24 862 1 Le es OO Batraciens export s La plaine de la Rusizi fournit plusieurs esp ces de Batraciens export es Tableau 34 Afrixalus sp a t le plus export durant ces 3 ann es avec un total de 15 655 individus La quantit d individus export s diminuait chaque ann e Hyperolius sp a t le second avec un total de 5 315 le Xenopus sp le 3 avec un total de 1 100 et Bufo regularis le dernier avec 110 individus et a t export seulement en 1991 Tableau 34 Amphibiens de la R serve de la Rusizi export s ESPECES 1989 1990 1991 1992 1993 Bus o f J T ho Bufo regularis 952 ios uof pao Grenouilles non identifi es Xenopus laevis 1606 206 460 so hm Afrixalus fulvovittatus 1309 3s im Torat 1 easa i Arthropodes export s Au niveau des invert br s l exportation concerne des iules mais galement des mygales Les iules de tr s grande taille sont tr s abondants dans le secteur Palmeraie de la R serve surtout en saison des pluies et le ramassage se fait manuellement tableau 35 Tableau 35 Arthropodes de la R serve de la Rusizi export s ESPECES 1989 1990 1991 1992 1993 Poissons ornementaux
53. abrite beaucoup de Reptiles dont certains sont comestibles La consommation des reptiles est tr s r cente au Burundi certainement cause des influences Congolaise surtout dans cette partie du Pays frontali re avec la R publique D mocratique de Congo Les Crocodiles les serpents les varans et les tortues rentrent maintenant dans les menus de la population Tableau 29 Tableau 29 Reptiles comestibles de la R serve Naturelle de la Rusizi familles Esp ces M thode de capture Commerce Boidae Python sebae Capture pi geage C Crocodilidae Crocodilus niloticus Capture de jeunes et Pi geage C Crocodilus cataphractus Capture pi geage C Pelomedusidae Pelusios castaneus P che capture la main C Varanidae Varanus niloticus Chasse et capture de jeunes C Viperidae Bitis arietans Capture C C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis Exploitation des Crocodiles Crocodilus niloticus subit un pi geage excessif dans la R serve surtout en bordure de la Rusizi L INECN estime au moins que 8 crocodiles par mois soit 90 crocodiles par an sont captur s Cette valeur est notre avis tr s minime du fait qu en Ao t de l an 2002 nous avons surpris un braconnier qui transportait 30 petits crocodiles en provenance du Delta de la Rusizi Les jeunes crocodiles sont captur s avec des nasses install es
54. alluvions contre la pollution de la rivi re Rusizi et du lac Tanganyika Haute importance 3 3 2 2 3 3 4 Constitue d une aire naturelle des esp ces 1 2 3 1 1 1 1 v g tales valeur socio conomique lev e 5 Favorise la reproduction le repos et le 2 2 1 2 1 2 2 passage des esp ces migratrices 6 Fournit un milieu critique que les esp ces 1 1 1 1 1 1 1 menac es utilisent aux fins de reproduction ou d alimentation Importance moyenne 2 1 2 2 3 2 2 7 Assure les conditions vitales la 2 2 1 3 3 1 3 perp tuation des esp ces end miques 8 Constitue une aire d int r t culturel 1 1 2 2 1 1 1 ducatif ou r cr atif particulier 9 Entretient le sol vocation foresti re 3 1 3 3 1 1 2 Faible importance 1 2 1 0 2 3 1 FR Formation des ravins SPh Savane Phragmites SA Savane Acacia formation de recolonisation SB Steppe Bulbine abyssinica BX Bosquet x rophile NRB Formation non retrouvable ailleurs au Burundi M ZA Marais et autres zones aquatiques EP Esp ce ou vari t end mique de la plaine de la Rusizi Tableau 44 Scores attribu s aux formations v g tales Scores 1 2 3 4 5 6 7 Haute BX M ZA FSH SPh FR SB SA importance Scores 8 9 10 11 12 13 14 Importance M ZA BX SB SA FSH SPh FR moyenne Scores 15 16 17 18 19 20 21 nn FSH M ZA FR BX SB SPh SA al1DIe Tablea
55. arge jusqu au poste frontalier de Vugizo au point marqu par G IIL 4 1 2 Textes l gislatifs et r glementaires concourant la protection de la R serve Naturelle de la Rusizi 118 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB La Protection des aires prot g es du Burundi se base sur des textes de lois suivants e Le d cret loi n 1 6 du 3 mars 1980 portant cr ation des Parcs Nationaux et R serves Naturelles Ce d cret loi d termine le r gime juridique des aires prot g es notamment en ce qui concerne l interdiction de leur concession et cession les mesures sp ciales de conservation de la flore et de la faune l interdiction d installation des populations proximit des Parcs Nationaux et des R serves Naturelles des visites l int rieur des p rim tres prot g s Cependant il ne d finit aucune des diff rentes cat gories d aires prot g es qu il entend cr er Il recourt indiff remment au concept de Parc National de R serve Naturelle ou encore de R serve Naturelle Int grale sans pr ciser ni les r alit s ni les objectifs de conservation poursuivis Il ne reconna t pas les droits d usage coutumier droit de p turage droit d extraction des plantes m dicinales etc ce qui va l encontre m me des objectifs de conservation d utilisation durable et de partage quitable des avantages d coulant de l exploitation des ressources biologiques e La loi n
56. arition au niveau local et national Identification des esp ces menac es La d gradation d une esp ce v g tale donn e est tr s ais e observer une fois qu un syst me de surveillance continue est instaur autour d une m thodologie phytosociologique utilisant notamment les coefficients d abondance dominance les degr s de vitalit s etc Au niveau de la R serve Naturelle de la Rusizi comme partout dans le pays il n existe pas de syst me de surveillance continue de la dynamique de la v g tation Cela est un handicap majeur pour l tablissement des statuts des esp ces v g tales Cependant bien qu il soit actuellement difficile de conna tre les statuts de toutes les esp ces v g tales de la R serve surtout les herbac es la diminution ou la menace de disparition de certaines esp ces est facile observer surtout si elles concernent des arbres qui sont des Chefs naturels des communaut s auxquelles sont subordonn s les v g taux mineurs l observation de leur disparition est d autant plus ais e qu ils dominent les strates sup rieures des esp ces herbac es dominantes des formations v g tales monosp cifiques leur dominance permet aussi l observation facile de leur d gradation et le choix de leur statut des esp ces dont les habitats naturels ont subi finalement la disparition ou la d gradation accentu e s accompagnant videment de la d gradation ou de la disparition
57. ascinant pour l ornithologue Le secteur est un important lieu de passage et d hibernation pour plusieurs oiseaux migrateurs Le secteur Delta est le seul site de nidification du bec en ciseaux au Burundi et c est le seul endroit o on peut trouver de colonies importantes de Glareola pratincola La zone littorale dans le prolongement du Delta de la Rusizi est un haut lieu de diversit biologique dans le lac Tanganyika de nombreuses esp ces de poissons connues dans les eaux burundaises du lac ne se trouvent nulle par ailleurs la plaine inondable en partie mar cageuse et son prolongement dans la rivi re Rusizi est un espace oblig pour la reproduction de beaucoup d esp ces de poissons lacustres typiquement littorales ou des poissons benthiques Tous ces poissons sont d int r t imm diat pour la p che les eaux peu profondes de la zone littorale sont le lieu de reproduction et de premi re croissance d esp ces p lagiques comme Limnothrissa ou tout simplement de croissance pour les juv niles n s ailleurs comme ceux de Lates p lagiques et bentho p lagiques et de Boulengerochromis benthiques Le secteur offre aux visiteurs plusieurs points de vue magnifiques sur la rivi re le lac et les lagunes de Gatumba et donne des possibilit s de faire des jolies promenades dans la savane Phragmites et le long de la plage Le visiteur aurait galement la possibilit de visiter les lagunes en pirogue L aire centrale du Delta poss
58. ase Cyperus papyrus ou de jeunes pousses de feuilles d Hyphaene Le toit de ces maisons avant le d p t de t les ou surtout de la paille domin e par Imperata cylindrica ou parfois Hyparrhenia div sp est confectionn sur base de Phragmites et de rachis d Hyphaene Tableau 17 Les Phragmites sont aussi recherch s en ville de Bujumbura pour les plafonds cl tures et paillotes Tableau 17 Esp ces v g tales les plus utilis es en construction Esp ces Nom Kirundi _ Port de la plante Mode d emploi Commerce Phragmites mauritianus Amatete Herbe haute Construction des cl tures des C Plafonds des toits et des paillotes Hyphaene benguellensis Umuko Arbre Construction des tables et des cl tures C ponts Acacia albida Ikigongohofu Arbre Construction des murs des maisons C Imperata cylindrica Umusovu herbe Toit en pailles TFF Cyperus papyrus Urufunzo Herbe haute Corde de construction C Balanites aegyptiaca Umugirigiri Arbuste Construction des murs des maisons Acacia sieberana Umunyinya Arbuste Construction des murs des maisons C Ficus gnapharocarpa Igitoboro Arbre Construction des murs des maisons C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis C Plantes utilis es en vannerie La fabrication des diff rents types d outils artisanaux nattes corbeilles plafonds paniers pilons etc
59. ass ch s en saison s che Protopterus aetiopicus est recherch en creusant la terre o le poisson se r fugie pendant toute la p riode s che la recherche d humidit Il ne revient en surface que quand le marais est encore une fois inond en pleine saison de pluies Tout le marais est alors mis feu pour d gager l espace et mieux d tecter les nids de ce poisson Quand Protopterus aetiopicus est aper u il est vite saisi par la veine jugulaire on le coupe directement la t te avec la machette car c est un animal g n ralement dangereux Cette m thode de chasse est pratiqu e pendant la saison s che de Juin Ao t Signalons que Protopterus aetiopicus adulte peut peser 30 kg avec une longueur de 2 3 m lorsqu il est attrap vivant il est directement achemin Bujumbura dans des sacs mouill s et on le vend enti rement aupr s des alimentations et boucheries Le prix par kg varie de 2000 2500 FBU c est dire qu un Protopterus aetiopicus de 30 kg co tera au moins 60 000 FBU Fig 26 P che dans les lagunes du Delta de la Rusizi Photo prise le 28 12 2002 Gatumba Animaux m dicamenteux Sur base des enqu tes men es aux march s locaux de Gatumba et en ville de Bujumbura il a t 83 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB constat que plusieurs animaux participent en m decine traditionnelle tableau 32 fig 27 Tableau 32 Animaux m dicamenteux observ s aux march s de Ga
60. aturelle de la Rusizi UNESCO MAB Cette m thode est utilis e pendant la journ e On disponibilise les Phragmites sur lesquelles on fixe le bout d un fil en nylon et sur l autre on y attache un hame on portant un app t Chaque Phragmites implant e dans l eau peu profonde ou sur la rive doit avoir son fil portant un hame on et son app t Apr s un certain temps le p cheur soul ve le fil jet dans l eau pour voir si le poisson est attrap Hame ons sur une chaume de Phragmites tenue la main Gusakiza Cette m thode est aussi utilis e pendant la journ e On utilise une Phragmites ou une branche d arbre Sur l une de ses extr mit s on attache un fil en nylon A l extr mit de celui ci on y met un hame on muni d un app t ver de terre morceau de savon rouge etc Sur ce fil est attach un objet flottant une certaine distance partir du hame on Le p cheur tient alors le Phragmites et plonge l hame on dans l eau Quand l objet flottant fait des mouvements le p cheur soul ve directement le Phragmites pour voir si le poisson est coll sur l hame on Chasse au Protopterus aethiopicus Le Protopterus aethiopicus est une esp ce caract ristique des marais de la plaine de la basse Rusizi On remarque des commer ants en provenance de la ville de Bujumbura venir chercher des poissons surtout Protopterus aethiopicus Gatumba Dans les marais de Kajeke qui sont en g n ral temporaires et
61. au niveau de la TV10 entre la RNS et la Rusizi s tend sur plus de 268 ha o des recherche sur la faisabilit de l levage la charge supportable et le type d animal adapt cette zone d levage ont t men es depuis 1970 Sur la piste qui va la station ISABU des fermes d levage priv sont install es de part et d autre de la piste pour profiter de l adduction d eau qui va la station TV10 Interventions priv es Un inventaire de b tail dans la R serve de la Rusizi a t effectu en 1992 par le personnel de l INECN qui en avait d nombr 8 443 t tes de b tail appartenant plus de 300 leveurs La majorit de ces leveurs taient des fonctionnaires ou des pensionn s de l Etat vivant Bujumbura Un leveur moderne du nom de NTAGOZERA Athanase avait une ferme et une adduction d eau partir de la RNS la TV14 dans la zone Buringa Mais avec la crise de 1993 ce grand leveur a d m nag vers le Rwanda Il avait des brune suisses des crois s brune suisses ankol et Ankol s Quatre fermettes avec tables avaient t recens es dans le sous secteur Vugizo en 1992 mais en septembre 1993 on en d nombrait d j une dizaine qui s taient install es ill galement Avec la crise tout le b tail a quitt la zone pour des endroits o il y a plus de s curit notamment Gatumba Gihanga ou aux alentours de Bujumbura pr s des quartiers r sidentiels Elevage exten
62. ba zone Gihanga mais aussi en ville de Bujumbura et consid rant aussi la non existence des boisements dans les localit s la R serve Naturelle de la Rusizi reste une source importante d approvisionnement du bois de chauffage et du charbon pour plus de 80 de la population fig 17 Plusieurs esp ces pouvoir calorifique estim par la population sont utilis es et certaines rentrent m me dans le commerce Tableau 19 Des fois des camions transportent du bois de chauffage destin s aux fours pour la fabrication du pain et des fours de briqueterie partir de cette R serve Plusieurs fours de carbonisation sont observ s dans la R serve et diverses esp ces d Acacia Balanites aegyptiaca et Tamarindus indica sont les plus vis es La situation est aggrav e par des extractions normes de bois de chauffage des camps militaires des alentours de la R serve Nous citerons ici les brigades Gatumba et Gihanga le camp Gakumbu m me d autres bataillons mobiles par exemple Gihanga Buringa et ailleurs Les coles internat comme l Ecole Technique Moyenne de Gihanga l Institut Technique Agricole de Gihanga et Ecole des Aveugles de Gihanga pr l vent le bois de chauffage dans la m me R serve 65 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Fig 17 Des femmes r coltent du bois de chauffage en format de fagots dans la R serve Naturelle de la Rusizi Photo prise en Ao t 2002 au Secteur Palmeraie Une
63. batrachus est le plus vendu car il est facile r colter et pr sente une cuisse consistante ayant une valeur conomique importante On les trouve dans de petites rivi res et dans des mares Cette activit est exerc e par de jeunes gar ons et des hommes adultes ayant un ge atteignant m me 49 ans Pour les capturer ils utilisent des hame ons des filets ou sont captur s la main lorsque le niveau d eau commence baisser La r colte peut se faire pendant la nuit et on utilise ce moment des lampes torches C est pendant la nuit que la r colte est facile et rapide On peut capturer dans un m me endroit 4 5 kg en un temps ne d passant pas 1 heure Il a t constat que le poids de la partie comestible Tibia F mur varie de 25 gr 35 gr Parmi les esp ces de Ptychadena seules Ptychadena loveridgei et Ptychadena chrysogaster sont les plus importantes avec la partie comestible ayant 10 gr 15 gr de poids 1 kg de Hoplobatrachus occipitalis non diss qu co te 2000 FBU alors qu un kg de cuisses co te 4000 FBU Un kg correspond 9 ou 12 individus adultes et donne 160 ou 180 gr de cuisse de grenouille 1 kg des esp ces de Ptychadena non diss qu co te 1500 FBU et 1 kg de cuisses co te 3000 FBU Ce poids correspond 40 individus adultes et donne 220 gr de cuisses Dans l ensemble le prix varie de 3000 4000 FBU pour environ 180 220 gr et cela correspond presque au prix de 2 kg de viande de vache Ce prix
64. blique la conservation et qui sont compatibles avec des pratiques cologiquement viables y compris l ducation relative la conservation la diversit biologique les loisirs l cotourisme et la recherche appliqu e et fondamentale Cette zone permettra aussi de pr server une bonne partie des formations naturelles d assurer la protection des ressources biologiques et des paysages importants de tr s grande valeur touristique en tenant compte des int r ts de la population riveraine de la R serve La zone tampon tant une zone d int r ts cologiques ind niable en dehors des limites l gales de la R serve doit tre sous l autorit de l organisme de gestion de la R serve Naturelle mais avec une gestion concert e avec d autres concern s Les caract ristiques de la zone tampon sont les suivantes Des formations v g tales uniques au Burundi Plusieurs esp ces menac es de disparition Pr sence des esp ces end miques Des ressources biologiques d importance capitale dans la vie de la population locale Des valeurs touristiques ducatives r cr atives et scientifiques 124 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB e Corridor de la grande Rusizi Bande de 100 m de zone tampon Le corridor fait la connexion entre l Ai re Centrale de la Palmeraie et celle du Delta de la Rusizi Il est constitu par la grande Rusizi avec 100 m sur chaque rive Le corridor doit constituer u
65. ce des autres pays africains Formation en gestion des aires prot g es en Tanzanie et Garrua Ecole de gardes en Tanzanie et au Kenya stages de courte dur e dans des R serves ornithologique Conclusion La recherche men e dans la R serve Naturelle de la Rusizi a permis de rassembler des donn es importantes sur la biodiversit de cette aire prot g e Des contraintes majeures ont t identifi es et un plan communautaire d actions a t labor par la population Des ressources naturelles exploit es dans la R serve ont t d termin es et les impacts de leurs exploitations ont montr des pertes consid rables des esp ces de faune et de flore ainsi que des formations v g tales qui les abritent Un plan de gestion de la R serve de la Rusizi comme une R serve de biosph re a t propose 146
66. ces animales e Cat gorisation des esp ces animales menac es Sur base des crit res de PUICN 1994 tels d crits ci dessus la cat gorisation des esp ces animales menac es a permis de constat que deux esp ces de mammif res sont en danger 14 esp ces sont vuln rables respectivement 3 pour les mammif res 5 pour les reptiles et 6 pour les oiseaux Il convient de rappeler que 9 esp ces sont teintes de la R serve tableau 53 111 Tableau 53 Esp ces animales disparues ou menac es de la R serve Naturelle de la Rusizi RNR Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Esp ces en danger Esp ces vuln rables Esp ces rares Esp ces disparues Mammif res Tragelaphus spekei Hippopotamus amphibius Syncerus caffer Potamochoerus porcus Tragelaphus scriptus Redunca redunca Leptailurus serval Kobus ellipsiprymnus defassa Panthera pardus Panthera leo Phacochoerus aethiopicus Loxodonta africana Crocuta crocuta Papio anubis Reptiles Pelusios castaneus Chamaeleo dilepis Varanus niloticus Python sebae Crocodilus niloticus Crocodilus cataphractus Oiseaux Francolinus afer Ardea goriath Numida meleagris Lophaetus occipitalis Balearica regulorum Haliaeetus vocifer Ephippiorhynchus senegalensis Threskiornis aethiopicus Phoenicopterus minor Phoenicopterus ruber 2
67. che d veloppementale Il s agit des tudes visant les interrelation entre les diff rentes actions anthropiques agriculture levage et autres en milieux riverains de la r serve dans le but de minimiser leurs incidences n gatives sur la vie de l aire prot g e Elles pourront aussi viser les m thodes d am lioration des syst mes agricoles et d levage compatibles avec la vie de la R serve Pour toutes ces recherches il faut mettre en place un syst me fonctionnel de gestion des donn es pour l utilisation rationnelle des r sultats dans la gestion de la R serve de la Rusizi Il faudra aussi am liorer les activit s de surveillance notamment par des collectes continues des donn es sur la flore et faune des donn es cologiques et socio conomiques des observations m t orologiques et hydrologiques des analyses continues sur la pollution etc dans le buts scientifiques et pour servir de base une gestion saine des sites e D veloppement de la zone riveraine Appui au secteur levage Cet appui au secteur d levage est tellement important car la gestion de la R serve doit tenir compte des besoins sociaux exprim s par la population riveraine Leur niveau de vie doit tre am lior et les besoins en lait et en viande doivent tre satisfaits La gestion de la R serve doit tre con ue en faveur des leveurs dans le but de limiter le nombre de braconniers Il a t constat que le braconnage excessif est d
68. cteur Delta Probl mes 1 Pauvret de la population 2 Exploitation anarchique des terres 3 Diminution de la faune et des ressources v g tales 4 Sanctions non fond es inflig es la population pauvre politique claire de Score protection de la 5 Manque de nature EN 1 Pauvret de la population w 2 Exploitation anarchique des terres du Delta de la Rusizi 3 Diminution de la faune et des III ressources v g tales 4 Sanctions non fond es V 0 inflig es la population pauvre 5 Manque de politique claire 2 de protection de la nature lt IIL 3 2 D gagement des principales contraintes leurs manifestations et leur hi rarchisation au secteur Palmeraie e D gagement des probl mes principaux et leur manifestation au Secteur Palmeraie 1 Diminution progressive des ressources v g tales et animales de la R serve Naturelle de la Rusizi Chasse et pi geage illicite D frichement cultural des terres prot g es du marais de Kimirabasore par une partie de la population P che illicite dans l tang de Kimirabasore Complicit de certains militaires en diff rentes positions pr s de la R serve dans l exploitation anarchique des ressources de la R serve Exploitation non contr l e des ressources v g tales de la R serve Complicit de certaines autorit s du Minist re de l Am nag
69. dans l eau Les adultes sont pi g s sur les plages sableuses Signalons qu un individu se commercialise pour 15 000 FBU 77 Rapport sur la R serve Naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Exploitation des serpents Deux esp ces de serpents sont consomm es par la population Gatumba Il s agit notamment de Python sebae et de Bitis arietans Pour attraper ces Serpents la population riveraine utilise des puisettes des filets des mains ou des pinces Les p cheurs tendent les puisettes dans les lagunes dans le but d attraper les poissons il arrive que les serpents entrent dans les puisettes et y sont captur s Les serpents peuvent aussi tre attrap s avec des filets de p che En terre ferme les serpents sont captur s avec des pinces ou m me avec la main surtout pour les serpents vivants destin s au commerce pour l levage Exploitation des tortues comestibles L exploitation de Pelusios castaneus est significative au niveau national plus particuli rement chez la population avoisinante des marais de Gatumba Le Pelusios castaneus donne une viande tr s fort appr ci e par la population de Gatumba et celle de la R publique D mocratique du Congo La Tortue se vend de 150 FBU 600 FBU selon la taille Les acheteurs domin s par des chinois qui habitent Bujumbura et ailleurs dans le pays payent jusqu 3000 FBU Au niveau des marais on trouve le matin de nombreux habitants du village Ils attendent le retour des
70. des arguments pertinents C est ainsi que les arguments mettant en relief les valeurs intrins ques existentielles ou patrimoniales de la biodiversit sont tr s loin de pouvoir convaincre en face des besoins pressants de la population d un pays en difficult 100 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Dans ce cas seules les valeurs d usage de v g tation valeurs qui participent au fonctionnement et l am lioration de la vie socio conomique nationale peuvent servir d arguments pour la conservation Ainsi la priorit de conservation peut tre donn e aux formations v g tales qui une fois d grad es engendrent Des perturbations climatiques irr versibles se r percutant sur l agriculture notamment avec l acc l ration de la d sertification Des perturbations hydrologiques se r percutant sur tous les syst mes d usages d eau y compris les complexes d irrigation de la plaine Des inondations sur les espaces pastoraux avec des pertes des esp ces v g tales et d autres probl mes environnementaux De modification de mode de vie d une population vivant des ressources naturelles de l aire prot g e Etc Et finalement la pauvret de la population Choix de crit res d identification des formations v g tales vuln rables Le choix des crit res ici consid r s est bas au fait que la vuln rabilit d une formation v g tale est li e au r le socio co
71. e dans le syst me d aire prot g e appara t comme une priorit d j mise en relief par le Burundi Tableau 47 Matrice confectionn e pour d terminer les priorit s pour la conservation des formations v g tales de la R serve de la Rusizi Imminence de disparition Conditions Faible pouvoir de Formation non prot g e au cologiques pr caires r g n ration moins de 50 au niveau 1 national ampleur 24 31 de disparition 32 38 T 38 43 D Premi re priorit L Priorit interm diaire Faible priorit 105 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB HI 2 4 2 Degr de menaces des esp ces v g tales Dans cette analyse d impacts des actions anthropiques il est apparu que plusieurs esp ces sont fortement pr lev es et leurs habitats sont menac s de d gradation Beaucoup de formations v g tales ont disparu ou se trouvent dans un tat qui ne leur permet pas de reconqu rir le terrain D autres cosyst mes ont subi une importante fragmentation ainsi qu une modification profonde de leur espace de r partition et de leur qualit Dans tous les cas toutes ces d gradations s accompagnent toujours des pertes consid rables des esp ces v g tales tr s loin d tre valu es De plus l unicit et l end micit de la v g tation de la plaine de la basse Rusizi par rapport aux autres formations v g tales du Burundi montre l ampleur de disp
72. e Nord du lac Tanganyika au niveau du secteur Delta 93 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB On observe aussi de temps en temps la p che l embouchure Dans ces milieux on utilise des filets petites mailles et cette forme de p che non s lective est extr me destructive En outre la pr sence de p cheurs a des effets secondaires n gatifs perturbation des animaux surtout les oiseaux sur la plage coupe illicite de bois pour pr parer le poisson braconnage d oiseaux aquatiques etc Ils sont aussi parfois l origine des feux de brousse enregistr s dans la R serve Les mailles des filets tant trop petites les poissons r colt s n ont pas atteint leur maturit De m me la p che au sein m me du Delta dans les zones d alevinage entrave la reproduction De ce point de vue prot ger les milieux littoraux de la partie Nord du lac Tanganyika reviendrait prot ger la reproduction et favoriser le r sultat des p ches dans le lac Les m thodes utilis es pour chasser le Protopterus aetiopicus sont galement extr mement destructives non seulement pour la faune ichtyologique mais aussi pour l cologie des marais Dan l ensemble en consid rant les diff rentes pressions humaines sur la faune et aussi en se basant sur les donn es r centes sur l tat de la faune au niveau national le tableau 27 montre que environ 21 esp ces animales sont menac es non seulement au niveau de la R
73. e pour la consultation locale o sont pr sent s les partenaires conomiques et sociaux L organigramme propos pour la R serve Naturelle de la Rusizi est pr sent la figure 1 Les services suivants sont n cessaires 141 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB e Chef de la R serve 1 Les r les jou s par le Chef de la R serve sont multiples et vari s 2 Il coordonne toutes les activit s dans la R serve et assure le bon fonctionnement des diff rents services 3 En collaboration avec ses services il intervient dans l tablissement de plan annuel ainsi que le budget annuel 4 Il pr pare les rapports de toutes les activit s de la R serve 5 Il assure la liaison avec la Direction technique charg e des Parcs et des R serves de l INECN avec l administration locale 6 Il repr sente la R serve dans les diff rents comit s de gestion de zone tampon et de l A re de Coop ration e Comptabilit 1 Assure le suivi du budget annuel allou la R serve 2 Etablit le budget annuel et le g re ensemble avec le Chef de la R serve 3 Assure le contr le des recettes et tablit r guli rement des rapports budg taires Cependant le Comptable doit travailler en troite collaboration avec le service comptable de la Direction G n rale de l INECN qui est charg de son contr le o Secr tariat Le secr tariat est n cessaire pour les activit s de bureau de Chef de la R
74. e prot g e Dans cette optique on comprend tr s bien que les activit s agricoles handicapent la vie de la R serve Bien que les chiffres actuels ne visualisent pas une situation inqui tante l utilisation des produits phytosanitaires peuvent porter pr judice la vie de la faune aquatique poissons batraciens des animaux herbivores et frugivores oiseaux singes C est le cas des insecticides pesticides et engrais chimiques utilis s dans la riziculture et dans les cultures de coton Les r sultats des analyses d j faites dans la rivi re Rusizi et le milieu imm diat du lac Tanganyika ont montr que l l ment chlore n a pas encore atteint une concentration lamentable au point de pouvoir porter atteinte aux organismes aquatiques dans la R serve Naturelle de la Rusizi Ceci serait d au fait que 90 des agriculteurs interrog s ne tiennent pas compte de la formule de fertilisation N P K dans le fumage de leurs champs Le Chlorure de potassium KCI le Diammonium phosphate DAP ou le Triple de phosphate TSP l ur e principaux engrais utilis s pour combler les besoins du sol en azote potassium et en Chlore sont presque inconnus tous les agriculteurs interrog s Seules quelques propri t s des grands riches et intellectuels connaissent une fertilisation quilibr e tableau 41 Tableau 41 Concentration en l ments min raux des eaux de la rivi re Rusizi El me
75. ecteur dans la zone tampon en bordue de la Route Bujumbura Cibitoke et le dernier est construire Vugizo Un poste de garde devrait tre compos d un bureau de m me type de construction que les postes d entr e mais en dimensions r duites 4 Des pistes de tourisme au niveau du secteur palmeraie L am nagement faire devra tenir compte de la conformit actuelle de cette partie de la R serve Des pistes traversant l A re de coop ration vers des points bien choisis de l A re Centrale sont am nager Une piste s parant la zone Tampon et l A re de coop ration et indispensable 5 pistes et sentiers au niveau secteur Delta Plusieurs pistes existent au niveau de l Ai re Centrale du Delta et constituent des all es constamment emprunt es par des malfaiteurs Il faut donc r duire le nombre de piste et laisser les pistes d int r t touristique Circuit Croco Piste principale Ce circuit Croco part de l entr e du secteur et suit la rive de la Rusizi en passant par ce circuit on a la chance de contempler la rivi re et ses bancs de sable permettant ainsi l observation des oiseaux aquatiques des hippopotames et des crocodiles dont le g ant Croco le plus grand du monde De ce point un sentier praticable pour des v hicules tout terrain seulement surtout en saison pluvieuse m ne l embouchure Des miradors permettant un vision lointaine Circuit Antilope Le circuit antilope traverse un terrain de
76. effets n gatifs sur la R serve Naturelle de la Rusizi Objectifs de gestion Introduction des syst mes d agriculture et d levage compatibles avec la protection de la R serve Naturelle de la Rusizi Installation des infrastructures touristiques compatibles avec la conservation de la biodiversit de la zone littorale du lac Tanganyika Promotion des activit s de d veloppement du monde rural riverain de la R serve notamment en appuyant des actions li es leur savoir faire Mise en place d un cadre de collaboration entre toutes les parties prenantes y compris un comit repr sentant les populations riveraines Incompatibilit s Agrandissement des zones d levage et d agriculture aux autres cat gories de zones de protection ici d finies Utilisation des moyens de lutte phytosanitaire et des produits chimiques hostiles la vie de la biodiversit de la R serve Activit s de gestion Etant une aire de coop ration portant un caract re priv toutes les parties prenantes doivent adh rer la politique de gestion de cette zone Il serait d importance capitale d identifier des syst mes agricoles de protection des sols ex Agroforesterie L levage devrait se faire en respecter la charge exig e par la nature pour la p rennit des p turages Les syst mes d levage modernes devraient aussi accompagner cette activit notamment la stabulation permanente ou semi permanente Il faudrai
77. ement sur la carte de cette aire prot g e s est accompagn e de la disparition des esp ces associ es la v g tation notamment les esp ces caract ristiques comme Bulbine abyssinica Mais aussi d autres esp ces particuli res ont t touch es notamment Portulaca centrali africana esp ce qui est end mique de la plaine de la Rusizi et Crotalaria germainii petite Fabaceae herbac e end mique de la plaine de la Rusizi et troitement li e l association Bulbine abyssinica Il faut signaler aussi Manadenium chevalieri qui est une petite Euphorbiaceae qu on rencontrait souvent m l e aux touffes d Asparagus On n a jamais remarqu sa pr sence en dehors de la steppe Bulbine abyssinica Reekmans 1982 2 Les bosquets x rophiles Cadaba farinosa var adenotricha et Commiphora madagascariensis Ils se rencontrent sur les sols alluvionnaires les plus lourds Ce sont les boqueteaux d tendue variable largement dispers s dans une pelouse rase La zone de pr dilection des bosquets x rophiles Cadaba farinosa var adenotricha et Commiphora madagascariensis a t effac e par le d cret ci haut cit plus de 3 4 de la surface totale Elle voisinait donc avec l association Bulbine abyssinica dont elle para t constituer un stade ult rieur d volution 3 Pelouses surp tur es C est une pelouse rase soumise longueur de l ann e un surp turage intense Cette pelouse ne constitue en fait
78. ement du Territoire de l Environnement et du Tourisme dans la distribution anarchique des terres prot g es Les d frichements culturaux et les diff rents pr l vements des ressources biologiques sont l origine de la diminution de la biodiversit au Palmeraie La perte de plus de 4000 ha de l aire prot g e a ouvert une voie pour l exploitation illicite Plusieurs animaux surtout les Guibes Harnach s les Hippopotames les Francolins les Pintades et les Crocodiles sont constamment tu s La population d clare que les braconniers sont domin s par des militaires en plusieurs positions autour de la R serve o par des paysans en connivence avec certains militaires Aussi les m thodes de p che non appropri es ravagent les poissons des tangs En plus des m thodes de p ches tr s destructrices ce secteur soufre de manque d encadrement et surtout des outils appropri s pour une p che contr l e 2 Manque de p turages et des terres cultivables Distribution anarchique des terres t es du Secteur Palmeraie de la R serve Naturelle de la Rusizi certaines autorit s militaires et administratives et autres personnes ais es de la ville de Bujumbura D mographie galopante l origine de l exigu t des terres Apr s la r duction de la R serve de la Rusizi une course la conqu te des terres orchestr e par une distribution anarchique des terres a t d velopp e De hautes autorit s et des hommes riches de Buju
79. erciliosus Pi geage fronde Rallidae Gallinula chloropus Pi geage fronde C Threskiornithid Threskiornis aethiopicus Pi geage fronde C Glareolidae Glareola pratincola Pi geage fronde C C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis M thodes d exploitation des oiseaux Tous les oiseaux s dentaires et migrateurs sont exploit s sous forme de braconnage par la population riveraine et sont presque tous consid r s comme comestibles C est pour cela que les m thodes de les exploiter sont nombreuses 1 Utilisation du Fury Le Fury est un m dicament liquide utilis par les cultivateurs du coton pour tuer les phytoparasites Les braconniers mettent le fury sur les petits poissons frais ou sur le riz Une fois qu un oiseau mange ces poissons ou ce riz contamin s il en perd la connaissance et les braconniers viennent les attraper pour aller les consommer ou en vendre la chair Ce genre de pi ge est install l endroit o les oiseaux ont l habitude de se reposer tuant ainsi plusieurs oiseaux en un coup 2 Utilisation d une lance pierre Fronde Les d linquants utilisent des frondes lances pierres pour tuer les oiseaux 10 20 oiseaux peuvent tre tu s par un seul individu pendant une demi journ e 76 Rapport sur la R serve Naturelle de la Rusizi UNESCO MAB 3 Utilisation du filet de grande maille Cette m thode con
80. ervation des fraies En plus il faut promouvoir les activit s touristiques guid es et la recherche scientifique Toute exploitation des ressources naturelles devrait tre interdite l exception de l exploitation contr l e de Phragmites et de la p che sur les lagunes et au lac Tanganyika Comme le Delta de la Rusizi se trouve dans la fronti re entre le Burundi avec la R D du Congo il faudrait envisager de conclure des accords bilat raux pour une extension du statut de protection tout le Delta e Corridor de la Rusizi Cat gorie de protection Corridor Nom du secteur i Rivi re Rusizi Localisation Le Corridor fait la connexion entre les deux Aires Centrales de la Palmeraie et du Delta de la Rusizi Il est constitu par la grande Rusizi avec 100 m sur chaque rive partir du poste du Vugizo jusqu au pont de la Concorde Int r t pour la protection 130 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Le Corridor de la Rusizi devrait garantir le mouvement des animaux entre les deux Aires Centrales de la Palmeraie et du Delta de la Rusizi Il jouerait ainsi une importante fonction pour la protection de la population des hippopotames et des crocodiles qui se trouvent dans la rivi re et pour la stabilisation des bordures imm diates de la rivi re contre les boulements tr s fr quentes dans la localit Il faciliterait aussi les mouvements des poissons partir du lac Tanganyika 131 Rapport sur la
81. es et devront tre marqu es d finitivement l aide des mat riaux durables Aire Centrale de la palmeraie Cette zone doit tre d limit e avec des bornes plac es des distances r guli res et une rang e de plantes Une piste de surveillance doit tre am nag e Elle servira galement de coupe feu pour s parer la zone tampon et l Ai re Centrale De plus une appropriation de certaines zones qui appartenaient au Parc surtout dans le secteur palmeraie a fait dispara tre toutes les pistes Il faut donc concevoir des pistes traversant les champs et les zones d levage pour atteindre l A re Centrale prot g e Aire Centrale du Delta de la Rusizi Pour l Ai re Centrale du Delta de la Rusizi la limite du c t de l ancienne route vers Uvira devrait tre born e clairement Du c t lac la limite restera difficile marquer cause de l extension de la zone vers le lac Mais des rep res seront fix s partir des milieux terretres Corridor Dans le sens de prot ger les champs et la population des hippopotames qui se trouvent dans les rivi res toute culture le long de la rive des rivi res est exclure et un foss de protection d un m tre de profondeur et un demi m tre de largeur autour des champs doit tre creus e elle constituera une barri re pour les hippopotames Zone tampon La zone tampon devra s individualiser de l aire de coop ration par une limite mat rialis e avec des plantes appropri
82. es objectifs peuvent tre op rationnels L action qui s impose d abord est de revoir profond ment le statut de l aire prot g e afin de fixer une cat gorie compatible avec les objectifs arr t s Il est noter que partout au Burundi la gestion des R serves Naturelles a toujours consid r l homme comme un facteur d favorisant et les mesures de protection applicables n int grent pas le d veloppement des populations riveraines Nous estimons donc que le statut de R serve Naturelle doit c der la place la R serve de la Biosph re pour la conservation de l aire prot g e de la Rusizi En effet les R serves de Biosph re sont des zones recouvrant un cosyst me ou une combinaison d cosyst mes terrestres et c tiers marins et ayant le but essentiel de promouvoir une relation quilibr e entre les tres humains et la Biosph re et d en offrir la d monstration UNESCO MAB 1998 Les R serves de Biosph re sont destin es remplir trois fonctions compl mentaires une fonction de conservation pour pr server les ressources g n tiques les esp ces les cosyst mes et les paysages une fonction de d veloppement pour encourager un d veloppement conomique et humain durable une fonction de support logistique pour soutenir et encourager les activit s de recherche d ducation de formation avec les activit s d int r t local national et global visant la conservation et au
83. et donc plus ce groupe d esp ces se distingue des autres toute chose gale l esp ce menac e d extinction a la priorit sur la vuln rable la vuln rable sur la rare la rare sur l esp ce qui m me si elle est en d clin est consid r e comme insuffisamment menac e pour entrer dans une de ces cat gories Tableau 50 Formule utilis e d terminer les esp ces menac es prioritaires UICN 1990 Imminence de disparition vuln rable Menac e d extinction ampleur Famille de dispa Genre rition T Esp ce D Premi re priorit L Priorit interm diaire Faible priorit 1 9 ordre sugg r de priorit L analyse des donn es du tableau 49 nous a conduit l arrangement des esp ces suivant les priorit s On a ainsi 4 esp ces de haute priorit 7 de priorit moyenne et 14 de priorit basse de conservation tableau 51 A c t de ces r sultats issus de la combinaison des crit res de l UICN 1994 et du mod le de l UICN 1990 dans le cadre tr s restreint de la v g tation de la R serve de la Rusizi il nous para t tr s judicieux d y apporter encore d autres consid rations importantes traduisant les r alit s sur terrain pour am liorer de plus en plus les priorit s de conservation de ces esp ces pr sum es menac es au niveau national En effet les esp ces en danger qui sont end miques de la plaine de la Rusizi et ou dont les habitats sont dispar
84. eurs L expropriation de la population qui n a pas t suivie par la distribution de nouvelles terres promises par les autorit s lors de la cr ation de la R serve a aggrav la pauvret L indemnisation de la population 20ans apr s leur expropriation pour la cause de la protection a cr aussi des conflits interminables Il faut aussi signaler que la surpopulation en zone de Gatumba laquelle s ajoutent aussi les d plac s et les regroup s de guerre en provenance de plusieurs r gions du pays depuis 1993 a aggrav une situation de pauvret qui tait d j pr caire dans une r gion tr s aride et o la ressource bois est tr s rare 2 Exploitation anarchique des terres de la R serve Naturelle de la Rusizi Modification des limites du Parc suivie par la distribution anarchique des terres prot g es Distribution anarchique des terres de la R serve Naturelle de la Rusizi certaines autorit s militaires et administratives et autres commer ants riches Complicit de certaines autorit s du Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement et du Tourisme dans la distribution anarchique des terres prot g es Envahissement des terres prot g es de Kayobera par un groupe d individus locaux Occupation anarchique des terres pouvant provoquer la d sertification Manque de consultation et de concertation entre le Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement et du Tourisme et l admin
85. export s Les poissons ornementaux ici d velopp s sont ceux p ch s en bordure nord du Lac Tanganyika au niveau du delta de la Rusizi Les poissons sont export s sans timbre CITES et de ce fait des quantit s importantes quittent r guli rement le pays pourvu que les vols d avions tableau 36 86 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 36 Exportation des poissons ornementaux Familles Esp ces Kayobera Mahotera 1 Mahotera 2 Cichlidae Aulonocranus dewindti X Ctenochromis horei X X X Gnathochromis pfefferi x Grammatotria lemairei x Haplochromis burtoni Haplochromis horei Lamprologus callipterus X Limnotilapia dardennii X Neolamprologus tetacanthus x x Oreochromis tanganicae X x x Bagridae Chrysichthys stappersi L Chrysichthys sienema x x Mochocidae Synondontis multipunctatus x X Cyprinodontidae Lamprichthys tanganyicanus x I11 2 1 3 Exploitation du sol sal La R serve Naturelle de la Rusizi poss de en plus de ses ressources v g tales et animales une ressource min rale qui est des efflorescences salines qui s observent dans la zone Mahotera au niveau du delta de la Rusizi et au niveau de Gasho entre la Rusizi et la Kajeke du Secteur Palmeraie A Gasho une grande tendue est mise nu et on observe uniquement les efflorescences salines o les gens viennent extraire des terres salines et o des tonnes de te
86. i rang es dans les trois niveaux de vuln rabilit Haut niveau de vuln rabilit Niveau moyen de vuln rabilit Niveau bas de vuln rabilit A partir des scores accord s chaque type de formation v g tale un classement a t fait dans les trois niveaux de vuln rabilit Tableau 44 L hi rarchie tablie entre ces trois niveaux exprime l ampleur de vuln rabilit tr s accentu e pour le cas de haut niveau de vuln rabilit tableau 45 En conclusion le tableau 46 montre que les marais et autres zones aquatiques et semi aquatiques les bosquets x rophiles la formation Hyphaenes benguellensis Var ventricosa sont de haut niveau de vuln rabilit Tandis que les steppes Bulbine la formation foresti re des ravins et la savane Phragmites sont de niveau moyen de vuln rabilit Enfin la savane Acacia hockii est de niveau bas de vuln rabilit 103 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 43 Caract risation des formation v g tales naturelles selon leurs formations Crit res hi rarchis s BX FR SB SA M ZA FSH SPh 1 Assure les conditions indispensables la 1 1 3 2 1 1 1 perp tuation d une grande diversit d esp ces v g tales et animales 2 Assure les conditions vitales la 1 1 1 1 1 1 1 perp tuation d esp ces rares menac es d extinction ou vuln rables 3 Joue un r le d ponge par filtration des 1 1 1 1 1 1 1
87. ilis s dans la pr paration de la p te et de la farine de manioc mais aussi dans le d corticage du riz Dans le domaine musical traditionnel Euphobia candelabrum est utilis pour la fabrication d Inanga et Ikembe instruments traditionnels de musique Tableau 18 Tableau 18 Plantes utilis es en vannerie Esp ces Noms Kirundi Usages Commerce 64 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Cyperus laevigatus Indava Fabrication des nattes C Typha domingensis Umubere Fabrication des nattes C Hyphaene benguellensis Umuko Fabrication des paniers des pirogues des chaises CHa armoires des ruches etc Eleusine indica Urwamfu Corbeilles C Acacia hochii Umugenge Pilons C Euphorbia candelabrum Igihahe Fabrication d Inanga et Ikembe C Ficus vallis choudae Igikuyo Fabrication des pilons et Pirogues vin de banane C Balanites aegyptiaca Umugirigiri Manches de houes C Ficus gnapharocarpa Igitoboro Pilons C C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis Fig 16 Des nattes fabriqu es sur base de Typha dominguensis sont tr s commercialis es Photo prise en Juin 2003 au march du quartier Kinama en ville de Bujumbura D Bois de chauffage et carbonisation Compte tenu de la surpopulation dans les zones riveraines de la Rusizi en particulier en zone Gatum
88. intes qui ont finalement subi des analyses approfondies qui ont permis de d gager des probl mes centraux sur lesquels le Plan Communautaire de Conservation et de D veloppement est b ti IIL 3 1 D gagement des principales contraintes leurs manifestations et leur hi rarchisation au secteur Delta Par analyse de relation de cause effet les principaux probl mes et leurs manifestions ont t d gag s Apr s l identification des contraintes principales la population a proc d leur hi rarchisation D gagement des probl mes principaux et leur manifestation au Secteur Delta 1 Pauvret de la population Manque de terres cultivables et d espaces de p turage Associations pauvres Manque des terres cultivables pour une population expropri e Faible revenu de la population pour louer des terres cultivables Les regroup s et les d plac s sont sans terres cultivables D mographie galopante l origine de l exigu t des terres Expropriation de la population non suivie par la distribution de nouvelles terres promises Faible indemnit offerte 20 ans apr s la population expropri e sans tenir compte de la d valuation de la monnaie burundaise Manque de charbon et de bois de chauffe La pauvret est un probl me qui frappe une bonne partie de la population dans le milieu riverain du Secteur Delta Le manque de terres est une des causes de ce probl me pour une population domin e par des agricult
89. ique nique surveill y est possible Pour promouvoir ces formes de tourisme d excellents guides touristiques connaissant la faune et la flore sont n cessaires Quand les activit s touristiques reprendront une formation des guides s av re imposant e Education environnementale Le programme d ducation environnementale doit s orienter aux groupes qui exploitent certaines ressources dans la R serve braconniers p cheurs etc l administration la population riveraine aux militaires et aux coliers Les partenaires de d veloppement op rant dans la r gion et les personnes ayant une main mise sur l Aire de Coop ration font partie des groupes cibles int ressants pour l ducation environnementale e Les groupes qui exploitent des ressources de la R serve Il s agit d un groupe cible privil gi vu son interrelation avec la R serve Il faut leur expliquer l importance d une exploitation durable des ressources naturelles et discuter des difficult s que cela peut entra ner Par exemple il faut expliquer aux p cheurs les m faits d une p che non s lective de la pratique des m thodes d ass chement et de mise feu Des m thodes d exploitation durable de certaines ressources doivent tre identifi es et transmises la population travers un comit de gestion C est avec les exploitants des ressources vuln rables qu il faut identifier des alternatives e L administration 139 Ra
90. isant le reboisement n a jamais exist tout le monde doit faire recours la seule R serve Naturelle de la Rusizi L exploitation de toutes ces ressources ne promet pas un avenir certain de la R serve du fait qu elle est souvent destructive et non s lective La pr sence continuelle de la population dans la R serve constitue aussi un l ment g nant pour la plupart des animaux et un l ment destructeur pour l cologie du milieu Ces activit s se r p tent chaque jour sur les m mes esp ces et surtout sur un espace qui subit une r duction perp tuelle de superficie et sont l origine d une perte consid rable des esp ces de flore et de perturbation d habitats de la faune avec comme cons quence l installation de la s cheresse qui va bient t se d clencher dans une r gion aridit d j prononc e 92 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Nous pouvons donc nous permettre de conclure que suite aux pr l vements illicites des v g taux pour divers usages les esp ces suivantes sont en r duction progressive dans la plaine de la basse Rusizi Balanites aegyptiaca Acacia hockii Hyphaene benguellensis var ventricosa Acacia polyacantha Cyperus laevigatus Euphorbia candelabrum Phragmites mauritianus Acacia albida Tamarindus indica Zanthoxyllum calybeum Ficus gnapharocarpa Acacia sieberana Ficus vallis choudae IIL 2 3 2 Impacts de l exploita
91. ise condition de respecter la zone tampon de la R serve et sans empi ter sur la zone de protection int grale Il s agit ici d une autre faiblesse du d cret qui parle de zone tampon qui n est pas pourtant pr vu dans le syst me de zonage fix L article 11 illustre finalement la non praticabilit du d cret dans la conservation de la R serve de la Rusizi dans la mesure o il ne d termine pas les types d activit s mener dans la R serve int grale Cela montre finalement que les objectifs choisis pour la protection de la R serve ne sont pas le r sultat d une tude fouill e En effet selon le d cret la gestion de la R serve de la Rusizi devrait avoir comme objet de prot ger les formations naturelles dans cette zone maintenir les processus naturels dans un tat non perturb des fins scientifiques et de o surveillance de l environnement 121 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB o maintenir des ressources g n tiques typiques dans un tat naturel d volution et o protection contre la d gradation des sols conserver la biodiversit de la R serve assurer la protection des paysages spectaculaires et uniques de tr s grande valeur touristique en tenant compte des int r ts de la population riveraine de la R serve permettre cette R serve de jouer son r le sur le plan touristique ducatif scientifique et culturel Ces bons objectifs ne sont pas pourta
92. istration territoriale Le changement du Parc de la Rusizi en R serve Naturelle de la Rusizi par r duction de son tendue s est accompagn par la distribution anarchique des zones t es de cette aire prot g e par certaines autorit s du Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement et du Tourisme Il en est r sult un m contentement g n ralis qui a conduit l administration territoriale proc der elle aussi la distribution anarchique des terres prot g es Il y a eu finalement plusieurs actions n fastes de d frichements culturaux avec comme cons quence la d gradation intense et la perte de la biodiversit 113 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB 3 Diminution de la faune et des ressources v g tales dans la R serve Naturelle de la Rusizi Disparition progressive des Phragmites Commercialisation par l INECN des animaux abattus par les militaires pour la recherche des salaires du personnel de cette institution P ches et chasses non contr l es Manque d encadrement dans les activit s de p che Inad quation des quipements de p che Les d frichements culturaux et les diff rents pr l vements des ressources naturelles sont autant de facteurs l origine de la diminution intense de la biodiversit au Delta Plusieurs animaux surtout les Hippopotames et les Crocodiles sont tu s et les grands braconniers sont essentiellement des militaires en p
93. l organisme de gestion qui assure un monitoring continu pour garantir que les balances cologiques ne soient pas perturb es Il s agit ici d une zone qui est cologiquement peu perturb e par la pr sence humaine et o 123 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB l influence humaine devrait tre limit e pour permettre la r g n ration rapide Cette zone est caract ris e par Une valeur lev e en mati re de diversit biologique faunistique et floristique La pr sence des esp ces menac es et end miques Un paysage d une beaut extraordinaire unique au monde et dont le maintien de ses caract ristiques exige une protection stricte e Aire Centrale du Delta 1066 ha C est une aire combinant des milieux naturels terrestres et aquatiques en grande partie peu modifi s qui sera g r e pour assurer la protection et le maintien de la diversit biologique Cette zone tendue jusqu la zone littorale du lac Tanganyika devrait tre soustraite aux activit s humaines l exception des activit s de recherche de surveillance continue du tourisme guid mais galement certaines activit s de collecte traditionnelle garantissant la durabilit des fonctions et des produits naturels n cessaires au bien tre de la population riveraine L aire int grale est caract ris e par Une richesse insoup onn e de la biodiversit aquatique et terrestre Une zone de fray re constit
94. l exploitation des sols sal s L extraction non contr l e des terres sal es a un impact non n gligeable d autant plus qu elle occasionne beaucoup de mouvement de personnes et de v hicules l int rieur de la R serve entra nant ainsi une rosion en surface accrue et la perte de la biodiversit dans les zones exploit es IIL 2 3 4 Impacts des activit s agricoles et pastorale sur la vie de la R serve Dans la r gion de l Imbo Nord le facteur humain a jou un r le important dans la d gradation des cosyst mes naturels Il en est r sult que les formations naturelles et m me les formations d grad es sont disparues ou singuli rement r duites en tendues Le d frichement pour les cultures vivri res ou industrielles coton riz et le surp turage ont modifi remarquablement le couvert v g tal Les cas les plus frappants concernent la disparition de deux types de for ts Strychnos potatorum et Euphorbia dawei 95 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB En effet Cibitoke et Gihanga la for t scl rophylle Strychnos potatorum a disparu suite la pression humaine Dans le ravin de Katunguru petit affluent de la Rusizi la for t scl rophylle Euphorbia dawei et Cynometra alexandri a t d truite pour faire place aux cultures vivri res et industrielles La relicte foresti re qui occupait en 1969 une superficie d une dizaine d ares Lewalle 1972 ne visualise aucu
95. la Rusizi R serve de la Biosph re en projet Introduction Aujourd hui on admet qu un des principes de base de la gestion d une aire prot g e consiste la doter d un plan d am nagement Celui ci guide et dirige la gestion des ressources de l aire prot g e les activit s qui doivent s y d rouler et la mise en place des quipements n cessaires la gestion Le plan facilite la mise en uvre des activit s et des mesures d am nagement d une aire prot g e Le plan d am nagement d finit les buts et objectifs mesurables destin s guider les gestionnaires Un plan d am nagement fournit des orientations pour une p riode de temps sp cifiques en principe 5 ans J et K Mackinnon et A1 1990 Pour qu un plan de gestion puise tre effectif la participation de tous les concern s doit tre assur Cela comprend non seulement les autorit s politico administratives et des d partements techniques mais surtout la population riveraine dont les int r ts l gitimes doivent tre pris en consid ration Pour le cas pr cis de ce rapport il s agit d un plan de gestion issu de nos investigations dans la r serve de la Rusizi mais un plan qui doit tre soumis tous les concern s pour tre valid II 4 1 Cadre juridique de la R serve Naturelle de la Rusizi HI 4 1 1 Limites l gales de la R serve Naturelle de la Rusizi Le d cret n 100 007 du 25 Janvier 2000 portant d limitation d un Parc Natio
96. lacement de 1 mat riaux vers la R serve ainsi que le personnel Motos pour les Chefs de services Tracteur avec remorque pour l am nagement des 1 pistes surtout dans le secteur Palmeraie Pirogues pour les visites sur les lagunes et le lac 4 Tanganyika Bateau moteur 2 T l phones mobiles pour permettre la 7 communication Bicyclettes pour les gardes 24 Mat riel de bureau Equipement de terrain bottes uniformes gants chapeaux ou casques Armes 7 fusils Equipement touristique livres d identification t lescopes jumelles etc 145 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB IIL 4 4 2 Formation Pour une conservation de la R serve Naturelle de la Rusizi comme R serve de la Biosph re le personnel doit avoir des connaissances suffisantes pour sa bonne gestion Tout le personnel le Chef de la R serve et les chefs de services en particulier doivent s impr gner de syst me de gestion de la R serve de Biosph re Des formations sont n cessaires dans les domaines suivants Collectes continues des donn es sur la flore et la faune Cartographie pour la d termination de la distribution des animaux Syst mes d exploitation des ressources biologiques Int gration publique M thodologie participative Cours de guides touristiques Etc Des formations en tranger permettraient aux agents de la R serve d avoir une exp rien
97. le seul milieu naturel Bujumbura la R serve est d une grande importance pour l ducation et la recherche pour les nombreuses coles de la ville de Bujumbura et pour l Universit du Burundi 10 Entretient le sol vocation foresti re Bien que la plaine est consid r e comme le grenier du pays le d frichement cultural de certaines formations v g tales ne peut pas promettre une agriculture durable Ces trois derniers crit res sont consid r es comme d importance basse par rapport aux deux autres types pr c dents Cependant leur importance reste vidente notamment pour entretien du sol vocation foresti re pour la survie de certains l ments particuliers du milieu et aussi du fait que qu ils concernent les aspects culturels ducatifs ou m me r cr atifs tr s indispensables dans la conservation participative de la biodiversit Cat gorisation par priorit des formations v g tales naturelles vuln rables La cat gorisation ici adopt e consiste soumettre toutes les formations v g tales naturelles de la R serve aux crit res d finis tout en leur attribuant des valeurs d ad quation 1 Tr s bon 2 Bon 3 Assez bon 102 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Nous tablissons ainsi une matrice ayant une colonne des crit res gauche et une ligne des formations en haut tableau 43 Pour chaque groupe de crit res hi rarchis s les formations v g tales sont ains
98. lusieurs positions autour de la R serve Aussi les m thodes de p che non appropri es ravagent les poissons des tangs Ce secteur de p che soufre norm ment de manque d encadrement dans les milieux o le poisson constitue presque la seule source de prot ine 4 Feux de brousse pour la r g n ration des p turages et feux de chasse A Gatumba plusieurs troupeaux de vaches sont enregistr s et les seuls p turages sont retrouvables dans le Secteur Delta Les leveurs br lent ainsi des feux en saison s che la recherche de jeune p turage pour le b tail Les feux aussi sont allum s par des chasseurs et des p cheurs 5 Manque de politique claire de protection de la nature tenant compte de l exploitation rationnelle des ressources naturelles et du d veloppement de la population riveraine Manque d alternatives pour les ressources naturelles non renouvelables Manque de consultation et de concertation entre la population et les agents protecteurs La politique de protection au Burundi a longtemps consid r l homme comme un l ment d gradateur de la nature et auquel il faut faire une barri re Aucune activit de d veloppement n a accompagn la cr ation de la R serve Naturelle de la Rusizi Cela est l origine de l puisement des ressources par la multiplication d infractions et d autres d lits commis par la population 6 Sanctions non fond es inflig es une population pauvre coupeuse de Phragmites et
99. mbura par le biais de certaines autorit s du Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement et du Tourisme ont pu avoir de grandes terres L exploitation de ces terres est essentiellement agricole Ce qui exige une main d uvre forte essentiellement compos e de la population paysanne de Gihanga qui b n ficie d un salaire m diocre De plus si le propri taire est incapable d exploiter le terrain il le morcelle en petites parcelles pour finalement les louer aux paysans des prix lev s Un paysan incapable de supporter le prix doit donner une partie de sa production apr s la r colte Cet tat de cause est donc compris par la population comme un syst me d exploitation des paysans par des hommes ais s ayant re u des terres domaniaux par des voies d tourn es Les leveurs de Gihanga qui avaient des p turages communs dans le syst me de zonage avant la r duction en tendue 115 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB de cette aire prot g e ne savent plus comment nourrir leur b tail sur des terres maintenant partag es 3 Feux de brousse allum s par les leveurs les chasseurs etc La pr sence de l homme malfaiteur dans la R serve est devenue monnaie courante Cela occasionne plusieurs activit s ill gales dont certaines sont l origine des feux de brousse Des fois les groupes arm s en passage dans la R serve allument des feux provoquant ainsi des incendies s rieux La chasse utilise
100. multitude de fagots de bois sont achemin s vers les march s locaux et m me vers les quartiers de la ville de Bujumbura comme Kinama et Buyenzi Le charbon de bois de Balanites et de diverses esp ces d Acacia co te norm ment cher en ville de Bujumbura 4500 FBU contre 2200 FBU la localit de provenance et une autre bonne partie est achemin e vers la ville d Uvira en R publique D mocratique du Congo Tableau 19 Esp ces les plus exploit es comme bois de chauffage et de carbonisation Esp ces Nom Kirundi Pouvoir calorifique Commerce Balanites aegyptiaca Umugirigiri Tr s appr ci C Tamarindus indica Umushishi Tr s appr ci C Rhus natalensis Umusagara Appr ci C Acacia hochii Umugenge Tr s appr ci C Acacia albida Ikigongohofu Appr ci C Acacia sieberana Umunyinya Tr s appr ci C Acacia polyacantha Umugunga Tr s appr ci C Dichrostachys cinerea Uruhago Appr ci C Ficus gnapharocarpa Igitoboro Appr ci Vernonia amygdalina Umubirizi Appr ci Hyphaene benguellensis var ventricosa Umuko Tr s appr ci C Commiphora madagascariensis Umudahwera Tr s appr ci C C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis F Pr l vement des herbes fourrag res Certaines herbes sont pr lev es pour nourrir les veaux dans les tables et constituent une source de revenus imp
101. n cessaire de former un comit de gestion de la zone avec les repr sentants de la population riveraine exer ant certaines activit s dans la R serve des leveurs de la r gion et de l INECN Ce comit fixera toutes les modalit s d exploitation de la Zone Les repr sentants de l INECN pourront fixer certaines restrictions d exploitation notamment l interdiction de d truire la v g tation de chasser les animaux etc Toutes les activit s qui peuvent avoir des cons quences sur l environnement devront tre discut s par le comit de gestion surtout pour l extension des esp ces v g tales menac es d extinction Organiser l exploitation de certaines ressources biologiques L exploitation des feuilles du palmier pour l artisanat est commune la R serve Il faut qu il y ait l organisation de cette ressource Il faut aussi tudier les possibilit s d exploiter les noix de ce palmier dit Ivoire v g tal dans la fabrication des objets ornementaux comme les boutons L organisation de l exploitation contr l e des feuilles d Hyphaene est possible La p che contr l e pourrait se faire dans le marais de Kajeke Les activit s touristiques et de recherches peuvent aussi s y d rouler Il faudrait aussi organiser les activit s comme le ramassage de bois mort r colte des produits m dicinaux l apiculture etc avec une surveillance accrue R gime de protection La protection des zones d int r
102. n riveraine devraient tre intensifi s sur l importance de la R serve Naturelle et les m faits du feu sur la v g tation de la for t Le syst me de coupe feu devrait tre pr vu autour de l Aire Centrale Arr t de l exploitation des ressources naturelles Une augmentation de l efficacit de la surveillance est tr s n cessaire pour contrecarrer les activit s ill gales braconnage collecte de bois carbonisation la collecte d autres produits v g taux installation des cultures dans l A re Centrale R glementation des activit s touristiques et contr le des points de travers e Le tourisme est une activit utile pour l Aire Centrale de la Palmeraie condition qu il ne se fasse pas avec un grand monde et sur des pistes bien contr l s Les pique niques et les passages incontr l s travers la zone sont bannir Il est consid rer que les points de travers e de la rivi re Rusizi vers la R publique D mocratique du Congo sont ill gaux parce que chappant tout contr le des services de la Police de l Air des Fronti res et des Etrangers PAFE et Douanes Il faut donc renforcer la surveillance au niveau des points de travers e clandestins Exploitation des terres sal es Bien que l impact de l exploitation des sols sal s ne soit pas manifestement visible sur l Aire Centrale il peut endommager le paysage et diminuer significativement la valeur touristique En plus la pr sence d un
103. n pont par lequel les animaux peuvent migrer d un bloc l autre Il s agit g n ralement d une bande de terrain d une largeur adapt e au passage des animaux qui est rigoureusement prot g e Ce corridor permettra d viter la cr ation d une aire prot g e divis e en blocs isol s Ces blocs sont comme des lots dans une mer de terrain cultiv hostile pour les habitants de l aire prot g e et souvent formant une barri re incontournable e Aire de coop ration C est une zone de transition flexible appel e Aire de Coop ration reprenant toutes les zones qui appartenaient au d part au Parc National de la Rusizi et retenues comme zone d levage d agriculture et d autres activit s au niveau des secteurs Delta et Palmeraie Cette zone porte d j un caract re priv Cela signifie que toutes les parties prenantes doivent adh rer la politique de gestion de cette zone A cela il faut ajouter aussi les autres partenaires de d veloppement exer ant des activit s conomiques dans la r gion comme l Institut des Sciences Agronomiques ISABU s occupant de l levage du gros b tail la Soci t R gionale de D veloppement de l Imbo nord SRDI s occupant de la riziculture la Compagnie de G rance du Coton COGERCO et autres projets de d veloppement L A re de coop ration doit aussi comprendre les villages de Rukaramu et de Gatumba ayant une incidence bien marqu e sur la R serve Dans l
104. nage quantitatif Il est passif et s lectif a Utilisation du filet petite maille Umukwabu Ce filet mesure environ 10 m de largeur Sur la face inf rieure du filet on y attache des cailloux ce qui facilite la p n tration du filet vers le fond de l eau Sur la face sup rieure on y attache des objets flottants pour emp cher la descente de cette face sup rieure vers le fond Les p cheurs peuvent jeter le filet dans l eau jusqu 10 fois par jour b Utilisation du filet grande maille Amakira Ce type de filet poss de des mailles largement sup rieures celles du filet d crit pr c demment Les p cheurs tendent le filet dans l eau en l attachant sur les v g taux qui poussent au bord des lagunes Comme pour le filet de petites mailles Umukwabu on attache des cailloux sur la face inf rieure afin de le permettre de s enfoncer dans l eau Sur la face sup rieure on y attache des objets flottants pour que cette face reste au niveau de l eau Apr s le pi geage les p cheurs rentrent chez eux et retournent dans les lagunes tr s t t le matin pour d tendre la pi ge et collecter les poissons attrap s c Utilisation du filet Umusipi Cette m thode consiste plonger le filet dans l eau Sur ce filet sa face sup rieure doit porter des objets flottants et la face inf rieure doit porter un fil de fer mais le filet doit tre tendu d un c t l autre s attachant sur des v g taux aquati
105. nal I cenres monosp cifiques Nzigidahera B 2000 108 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Cat gorisation des esp ces menac es de la r serve Naturelle de la Rusizi La cat gorisation a consist classer des esp ces menac es selon les crit res de PUICN 1994 Il s agit ici d une analyse tr s localis e qui se limite sur les seules esp ces de la R serve Naturelle de la Rusizi Mais leur r partition au niveau national doit tre tenue compte On comprend donc que les r sultats de cette analyse se limitent au seul pays le Burundi et ne peuvent pas tre extrapol es au niveau mondial ni r gional Crit res Esp ces en danger e Esp ces menac es d extinction et dont la survie reste impossible si les facteurs destructeurs continuent faire pression sur elles 1 Esp ces dont le nombre est r duit au niveau critique 2 Esp ces dont les habitats sont aussi r duits un niveau non viable Esp ces vuln rables e Esp ces qui peuvent tre en danger dans l avenir si les facteurs destructeurs continuent faire pression sur elles 3 Esp ces dont les populations diminuent continuellement cause de diverses exploitations anthropiques de la destruction massive des habitats ou cause d autres ph nom nes environnementaux 4 Esp ces dont les populations ont t s rieusement d cim es et qui ne b n ficient actuellement d aucune mesure de protection Esp
106. nal et de quatre R serves Naturelles fixe l galement les limites de la R serve Naturelle de la Rusizi Annexe IV e Secteur Palmeraie de Rukoko Du point marqu par A au km 28 de Nyamitanga suivre la courbe de niveau 800 m jusqu aux points marqu s par B C D et remonter la grande Rusizi e Secteur de la R serve de Kimirabasore Au sud de la TV 8 au point marqu par E suivre les points marqu s par BC et remonter jusqu la RNS au point marqu par F e Secteur Delta Du point marqu par G l extr mit du bras sup rieur de la grande Rusizi suivre le cours d eau jusqu au pont de la Concorde sur la grande Rusizi point marqu par H Du point marqu par H du pont de la Concorde aller au poste d entr e du Delta prendre l ancienne route Bujumbura Uvira passant en dessous du centre v t rinaire abandonn jusqu au poste frontalier de Kavimvira Gatumba sur la petite Rusizi la fronti re avec le Congo point marqu par I Du point marqu par I suivre la petite Rusizi fronti re burundo congolaise jusqu au lac Tanganyika suivre la plage vers Bujumbura passer l embouchure et continuer jusqu l ancien lit de la Kagera au point marqu par J Du point marqu par J suivre le bras de la grande Rusizi et regagner le point H e Corridor de la grande Rusizi Du point marqu par H partir du pont de la Concorde sur la Grande Rusizi longer sa rive droite et consid rer un couloir de 100m de l
107. ne trace actuellement Les esp ces caract ristiques notamment les essences ligneuses se retrouvent dans la plaine de la Rusizi de fa on tr s dispers e en individus isol s o elles ne parviendront plus reconqu rir l espace Il s agit principalement de Strychnos potatorum Zanthoxyllum chalybeum Tamarindus indica Euphorbia dawei Cynometra alexandri et Dorstenia barnimiana Outre que cette for t tait int ressante par sa raret dans le monde elle l tait en plus cause de la pr sence de ce g ophyte tub reux tr s rare Dorstenia barbimiana connu de Tanzanie et des r coltes faites au Za re en 1873 Mpawenayo 1992 Actuellement avec le nouveau d cret la R serve est limit e par des champs ce qui est dangereux pour la vie d une aire prot g e En effet les agriculteurs ont tendance agrandir leurs champs vers les formations foresti res de la R serve De plus pour lutter contre les ravageurs de leurs champs les agriculteurs tendent des pi ges aux animaux surtout les oiseaux et les antilopes ce qui diminuera consid rablement le nombre d animaux On a constat galement que dans les champs riverains la R serve les oiseaux dont Quelea quelea et les petits rongeurs causent de dommages dans les rizi res Afin de r soudre ce probl me un projet de destruction des nids et d empoisonnement de rongeurs doit tre mis sur pied Une telle situation n offre gu re la perspective d avenir pour une air
108. nes importantes persistent pour la compr hension de l cologie et du fonctionnement de la R serve Des recherches urgentes effectuer pour la conservation et l utilisation durable de la biodiversit de la R serve sont les suivantes Etude syst matique de toute la flore et la faune de la R serve Cette tude devra comprendre tous les groupes taxonomiques On devra aussi tudie l volution des esp ces depuis les tudes ant rieures Des photos a riennes sont galement n cessaires pour tablir des comparaisons avec les situations anciennes connues Recherche sur les oiseaux migrateurs Elle permettra de conna tre les esp ces qui passent dans la R serve les p riodes de leur passage les nombres la provenance et les lieux de s jour pour finalement comprendre l importance de la plaine pour les oiseaux migrateurs et d terminer les endroits prot ger prioritairement 140 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Recherche sur les m thodes d exploitation durable des ressources biologiques de la R serve Des tudes sur les ressources sont n cessaires pour savoir les m canismes de gestion de ces ressources le degr de surexploitation et les esp ces menac es d extinction Dans ces activit s de recherche il faudra faire de multiplication en p pini res des essences utiles ou en r gression dans la R serve et tudier les possibilit s de repeupler les milieux riverains Recher
109. nnance minist rielle portant cr ation d une zone tampon et tous le syst me de zonage propos La proposition de la R serve Naturelle de la Rusizi comme une R serve de Biosph re pourrait aider efficacement la bonne gestion de cette aire prot g e Ainsi pour permettre l INECN d tre op rationnel cette institution devrait tre dot e dans les meilleurs d lais d un service juridique qui sera appuy par un consultant international sp cialis en la l gislation des aires prot g es La population riveraine et les autorit s politico administratives doivent tre inform es de l importance de la R serve des interventions de gestion et discuter des probl mes existants avec le comit de gestion De plus la population doit tre duqu e une r trocession pacifique des terres appartenant la R serve L INECN doit rester le seul maintenir le pouvoir de contr le et de gestion sur toute l aire prot g e e Surveillance et gardiennage La surveillance pratiqu e dans la r serve de la Rusizi s est montr e compl tement inefficace Les gardes sont en tr s petit nombre et ils n ont pas de d fense contre les braconniers ou autres malfaiteurs qui op rent en grands groupes et qui sont souvent arm s La pr sence de groupes rebelles dans la R serve rend la t che de surveillance extr mement difficile et dangereuse Il est donc clair que dans de telles conditions la surveillance n est plus possible surto
110. nomique et cologique qu elle remplit pour la survie de l homme actuel et des g n rations futures Cela suppose que la disparition de cette formation v g tale a des cons quence n fastes l homme Ainsi les crit res identifi s dans le contexte m me de la plaine de la Rusizi sont rang s dans l ordre croissant suivant leur importance de 1 9 Partant de cette orientation peut tre consid r e comme formation v g tale vuln rable celle qui 2 Assure les conditions indispensables la perp tuation d une grande diversit d esp ces v g tales et animales Pour pouvoir jouer un r le cologique cl pour la survie de l homme lutte contre la d sertification maintien des syst mes hydrologiques att nuation de l rosion etc une formation v g tale doit tre un complexe dynamique o les plantes les animaux et tous les autres organismes vivants sont en interaction avec leur milieu formant ainsi une unit fonctionnelle Cela suppose alors un nombre suffisant de ces organismes sur un espace suffisant 3 Assure les conditions vitales la perp tuation d esp ces rares menac es d extinction ou vuln rables Ce crit re compl te de premier et stipule que la survie d une formation v g tale est li e la sant des esp ces composantes Dans la plaine de la Rusizi certaines formations v g tales ont disparu et d autres sont tr s perturb es s accompagnant des pertes consid rables des esp ces
111. nt de petites mares est une m thode utilis e pour la p che aux Clarias et au Protopterus L ass chement de ces mares d truit d importants biotopes indispensables la reproduction de ces m mes esp ces En tenant compte de la p riode de captivit l exploitation journali re sur 48 p cheurs enqu t s est de 1648 kg de poissons soit une production annuelle de 593280 kg Comme les 2 lagunes ont une superficie d environ 60 ha le rendement moyen sera de 9 8 T ha an Ce rendement est inf rieur celui trouv par WEILER 1992 de 15 00 kg ha an Mais dans tous les cas cela traduit la surexploitation des tangs Nous avons cherch la fr quence de certaines esp ces couramment p ch es afin de nous rendre compte des esp ces recherch es tableau 31 Nous d duisons de ce tableau que Oreochromis niloticus vient en 1 position 37 puis Clarias gariepinus 30 Haplochromis burtoni 21 3 Protopterus aethiopicus 6 4 et Neolamprologus mondabu 5 3 Cependant Protopterus aethiopicus est l esp ce pr f r e par rapport aux autres et de ce fait il co te cher Tableau 30 Fr quences en pourcentage de quelques esp ces des poissons recherch es Esp ces Nom vernaculaire Pourcentages Oreochromis miloticus Ingege 37 Haplochromis burtoni Ikijori 21 3 Neolamprologus mondabu Inzegeze 5 3 Clarias gariepinus Isomvyi 30 Protopterus aethiopicus injombo 6 4 80 Rapport sur la R serve
112. nt des animaux vise en grande partie la consommation dans des m nages des captures des animaux vivants concernent le commerce pour des buts d levage notamment en ville de Bujumbura et surtout pour l exportation travers le monde D autres genres d utilisation fr quents concernent les animaux m dicamenteux rencontr s dans divers march s locaux et au march central de Bujumbura sous forme de peaux de griffes de sabots et tout autre organe A Animaux comestibles Mammif res comestibles Les Mammif res de la R serve de la Rusizi sont tr s chass s Hippopotamus amphibius Tragelaphus scriptus Tragelaphus spekei Sylvicapra grimmia sont les esp ces de mammif res les plus recherch es par les braconniers Une multitude de pi ges sont tendus dans la R serve et des fois plusieurs animaux sont captur s vivants pour le commerce Tableau 26 Les hippopotames sont les plus vis s Aussi Tragelaphus spekei est une antilope comestible Il est localis Gasho dans le secteur palmeraie et vit dans une v g tation de Cyperus papyrus et dans la zone sud du marais de Gatumba Avant 1993 Tragelaphus spekei tait tr s nombreux dans la R serve Actuellement leur nombre est tr s r duit et leurs biotopes sont tr s perturb s Au Burundi la pression sur cet animal est traditionnelle du fait que sa peau servait bercer les enfants surtout ceux des chefs et des rois Tableau 26 Grands Mammif res comestibles de la R serve Naturelle
113. nt r alisables compte tenu des incoh rences illustr es travers les diff rents articles du d cret d velopp s sur la Rusizi et juste quand il a t d montr que ce m me d cret a t l origine des pertes incroyables d une bonne partie de la biodiversit des formations naturelles des paysages spectaculaires et uniques de tr s grande valeur touristique ducative scientifique et culturel Toutes ces dispositions du d cret montrent bien qu elles ne sont pas le r sultat d une analyse approfondie et que m me cette cat gorie R serve Naturelle de la Rusizi a t choisie au hasard en consid rant que la r duction de la superficie d un Parc National le rend n cessairement une R serve Naturelle IIL 4 2 R serve Naturelle de la Rusizi R serve de la Biosph re IIL 4 2 1 Objectifs de gestion Au cours de nos diff rentes investigations men es dans la R serve Naturelle de la Rusizi des constatations importantes ont t faites Une biodiversit riche et vari e mais en danger Des ressources biologiques riches et vari es d importance ind niable dans la survie de la population riveraine mais en perp tuelle r duction Une population d munie en conflits ouverts avec la R serve Une mise en place d un espace pour l agriculture et l levage l origine des sources de conflits et des pertes jamais inattendues de la biodiversit Un cadre l gal de la R serve non adapt pour la p
114. nts analys s Rusizi Sortie Rusizi 55 km Rusizi 50 km Petite Rusizi m q l des gorges du lac Tanganyika du lac Tanganyika Cr 0 94 0 16 1 00 0 10 Na 6 00 2 04 4 72 4 35 K 2 68 0 83 1 87 1 82 Ca 0 47 0 30 0 45 0 57 Mg 8 09 2 51 5 78 5 29 Source ISABU Bujumbura Laboratoire de chimie agricole 1996 96 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 42 Concentration en l ments min raux dans le lac Tanganyika El ments analys s J F M A M J J A S O N D m q l CI 0 82 1 03 0 94 0 99 1 12 Na 2 84 2 78 2 53 2 52 3 02 2 94 2 71 3 23 2 98 2 95 3 31 3 12 K 0 73 0 84 0 79 0 79 0 81 0 82 0 78 0 63 0 73 0 83 0 67 0 76 Ca 0 80 0 58 0 73 0 59 0 98 0 60 0 60 1 78 0 57 0 84 1 53 1 50 Mg 3 08 3 23 0 73 3 29 2 90 3 18 3 43 3 17 2 63 3 17 2 32 2 96 Source ISABU Bujumbura Laboratoire de chimie agricole 1996 Cependant la riziculture irrigu e peut la longue porter pr judice la vie de la faune aquatique de la Rusizi et plus particuli rement la reproduction des poissons de la partie nord du lac Tanganyika si des pesticides et engrais chimiques sont toujours utilis s sur cette culture En effet les poissons de la partie nord du lac se reproduisent dans le Delta de la Rusizi raison pour laquelle une pollution ventuelle
115. o politique et conomique actuelle du pays se visualisant travers les points suivants Le Burundi est un petit pays de 27 834 km avec une population actuelle de plus de 6 000 000 habitants et une densit moyenne de plus de 234 hab km L agriculture occupe 90 de la population et constitue la source majeure de l conomie nationale et la population riveraine de la R serve Naturelle de la Rusizi est plus de 95 agricole Les indicateurs socio conomiques sont tels que le pourcentage des pauvres est de 84 au Burundi Alors que dans la plaine de la Rusizi le taux d alphab tisation est assez faible et les mentalit s traditionnelles de la population restent toujours pr dominantes dans les activit s quotidiennes habituellement peu rentables Le Burundi est en crise socio politique depuis 1993 avec des retomb es n gatives sur des ressources biologiques de la R serve La raret des terres vacantes pour l agriculture au Burundi Conflits ouverts entre la population locale expropri e lors de la cr ation de la R serve et les autorit s de Bujumbura ayant re us des terres t es de la R serve La R serve de la Rusizi h berge des groupes arm s La R serve de la Rusizi entour es des sites des d plac es et des rapatri s d munis Devant toutes ces consid rations les pr occupations actuelles du Burundi consistent Restaurer un climat de paix et de r conciliation nationale notamment par l int g
116. oir la question des terres et de prendre des d cisions efficaces et s rieuses afin de sauvegarder la R serve Il faut que les autorit s d finissent une ligne de d marcation de l Aire Centrale et des zones d levage et d agriculture Interdiction de la p che dans les tangs et marais Les m thodes appliqu es sont extr mement destructives forme de p che non s lective utilisation de filets petites mailles En outre la pr sence des p cheurs a des effets secondaires n gatifs perturbation de nidification chasse et pi geage des animaux surtout des oiseaux sur la plage etc La m thode d ass chement des mares et tangs la recherche de Protopterus aetiopicus et l utilisation de feu pour 126 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB mieux d tecter les nids de ce poisson a aggrav la situation pr caire de l cologie des marais Cette activit de p che doit tre soustraite dans cette zone Protection de la zone contre les feux de brousse L Aire Centrale de la Palmeraie devrait tre prot g e contre les feux de brousse Afin d arr ter la d gradation de la palmeraie dense et de faciliter la r g n ration des parties d grad es Les personnes qui font la carbonisation dans le secteur palmeraie les leveurs et les p cheurs dans les tangs seraient les principaux contacter pour que cette lutte ait de succ s De plus les travaux de sensibilisation aupr s de la populatio
117. on d Imperata cylindrica Site d enqu te Gaharawe au niveau du Delta de la Rusizi Sexe des Ann es Lieu de Quantit vendue Prix unitaire Recettes Usage personnes d exp rience Pr l vement en tas par jour en FBU journali res enqu t es en FBU M 1 KAVIMVIRA 5 250 1250 Toiture extraction du jus de MAHOTERA banane M 2 KAVIMVIRA 15 250 3 750 Toiture extraction du jus de banane M 3 MAHOTERA 10 250 2 500 Toiture extraction du jus de banane M 2 KINYINYA 7 250 1 750 Toiture extraction du jus de banane M 4 KINYINYA 15 250 3 750 Toiture extraction du jus de KVIMVIRA banane M 25 KAVIMVIRA 20 400 8 000 Toiture extraction du jus de banane M 26 NKANGA 100 400 40 000 Toiture extraction du jus de banane F 6 MAHOTERA 60 400 24 000 Toiture extraction du jus de banane F 5 MAHOTERA 30 400 12 000 Toiture extraction du jus de banane Total 260 97 000 Moyenne 28 8 272 10 778 Fig 22 Commmercialisation d Imperata cylindrica Photo prise le 28 12 2002 Gatumba 71 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB 300000 250000 200000 150000 100000 50000 0 Recettes en FBU 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Ann es Fig 23 Comportenet des recettes issues de la commercialtion d herbe Imperata cylindrica C Utilisation d Hyphaene benguellensis var ventricosa Ce faux palmier le plus dominant du Secteu
118. on v g tale n est pas repr sent e dans le syst me d aires prot g es du Burundi tout au moins de 50 Dans l ensemble ces trois l ments stipulent que toute formation v g tale en situation cologique pr caire faible pouvoir de r g n ration et sans repr sentant palpable prot g au niveau national est condamn e dispara tre Il faut rappeler que les formations v g tales de la Rusizi dont il est question ici sont tr s fragiles et subissent continuellement diff rentes activit s d gradantes de la part de l homme Il convient aussi de rappeler que plusieurs formations v g tales sur une grande tendue ont t t es de la R serve par une d cision politique au plus haut niveau Ainsi la matrice des priorit s pour la conservation a conduit des r sultats suivants Haute priorit de conservation Marais et autres milieux aquatiques Bosquets x rophiles Steppes Bulbine abyssinica Formation foresti re des ravins Priorit moyenne de conservation Formation Hyphaene benguellensis var ventricosa Priorit basse de conservation Savane Phragmites mauritianus Savane Acacia hochii Ces r sultats qui traduisent les r alit s sur terrain visualisent les degr s de menaces des formations v g tale et permettent de pr voir les strat gies de leur conservation suivant les priorit s Il convient ici de souligner que la formation Hyphaene benguellensis var ventricosa bien repr sent
119. ons les plus faibles qui occupent de vastes tendues dans la plaine lacustre et qui sont soumises des inondations temporaires abritent une v g tation de savane Sporobolus pyramidalis et Balanites aegyptiaca Les d pressions de profondeur moyenne sont envahies par Hygrophila auriculata Dans les d pressions profondes nappe d eau permanente s installent des plantes nageantes Suite au changement du Parc en R serve plus de la moiti de cette v g tation est d truite Au niveau du Secteur Delta les formations v g tales touch es sont 1 La savane herbeuse Phragmites mauritianus et la savane arbor e Acacia polyacantha Il s agit typiquement d une haute v g tation de roseli re domin e par Phragmites mauritianus Par localit des arbres d Acacia polyacantha se d veloppent travers une couche continue de Phragmites mauritianus formant ainsi une savane Acacia polyacantha Dans le secteur Delta ces types de formations v g tales occupent des terres fermes peu inond es dont plus de 300 ha ont t c d es pour l Agriculture La savane Acacia polyacantha a t d truite plus de 90 de sa zone de pr dilection Partant de toutes ces constatations on comprend bien que la d cision de changer le statut du Parc a fait dispara tre de zones d importance capitale et de propri t s peu communes Cela est l origine des menaces des esp ces notamment Bulbine abyssinica Euphorbia candelabrum
120. ortante vue l insuffisance des plantes fourrag res cultiv es Un grand march est remarquable en face du CHANIC sur la Route Bujumbura Gatumba o les grands propri taires des fermes et des troupeaux de vaches viennent s approvisionner Les esp ces concern es sont surtout le Pennisetum purpurem Cynodon nlemfuensis et saisonni rement Cyperus laevigatus fig 18 66 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Fig 18 Des tas de Pennisetum purpureum coup au Delta de la Rusizi sont commercialis s tout au long de la route Bujumbura Gatumba Photo prise en Juin 2003 sur la route Bujumbura Gatumba G Plantes m dicinales de la R serve Naturelle de la Rusizi La R serve Naturelle de la Rusizi fournit la population riveraine des plantes m dicinales pour divers usages th rapeutiques La composition des esp ces m dicales est constitu e essentiellement des esp ces des zones rud ralis es comme Bidens pilosa Ageratum conyzoides etc Il existe aussi des arbres et des arbustes comme Clausena anusata Zanthoxyllum calybeum dont les corces sont tr s commercialis es m me en ville de Bujumbura Tableau 20 Tableau 20 Plantes m dicinales identifi es dans le Secteur Delta et leurs usages Esp ces Noms vernaculaires Organes utilis s Quelques applications donn es par la population locale Acacia polyacantha Umugunga Ecorce des tiges Ent rite
121. ortation des animaux en provenance de la R serve Naturelle de la Rusizi Au Burundi les rapports annuels des exportations sous Convention sur le Commerce International 84 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB des Esp ces de Faune et de Flore Sauvages menac es d Extinction CITES nous renseignent sur les quantit s d animaux que ce pays exporte Le travail a consist faire le d pouillement des donn es en rapport avec les diff rentes esp ces de Reptiles d Amphibiens d Oiseaux et d Arthropodes r colt s dans la R serve de la Rusizi et ses milieux environnants et qui ont t export es depuis 1983 jusqu en 1995 Actuellement ce commerce existe mais les donn es ne sont pas disponibles Oiseaux export s Le tableau 32 montre que plus de 829 oiseaux ont t export s pour une p riode de 5 ans avec timbre CITES Dendrocygna viduata occupe plus d un quart des exportations Le nombre est croissant depuis 1986 ann e du premier enregistrement des esp ces export es du Burundi Tableau 32 Oiseaux de la R serve de la Rusizi export s ESPECES 1986 1987 1988 1989 1990 Porphyria alba 10 i fo f a Plectropterus gambiensis J4 J hM f8 Joisibs o 10 f S 8 h e Gallinulla chloropus h2 T P Bostrychia hagedash_ _ i fa fis fzo f4 ARE Sp B L e Scopus nb menam PM a Threskiornis aethiopicus 7 10 j7 Tepsiphone viridis fo f fo Tu
122. ourront eux aussi b n ficier d une formation travers l ducation environnementale pour leur implication effective dans la gestion de la R serve En collaboration avec les agents de la R serve ils devront aussi prendre part aux patrouilles organis es pour attraper des braconniers et autres malfaiteurs souvent arm s e Les coliers et les l ves L INECN en collaboration avec le Minist re de 1l Education Nationale peuvent instaurer des le ons d ducation environnementale dans les programmes L organisation des visites dans la R serve aidera les enfants mieux comprendre l utilit des aires prot g es Il faudra leur montrer les diff rents animaux et plantes leur relation cologique et le r le de la flore et de la faune dans la vie quotidienne A d faut on pourra organiser des clubs environnementaux encadr s par l INECN dans les coles de pr f rence les coles riveraines Une organisation des tourn es r guli res des coliers et des l ves dans la R serve leur donnerait une chance de convoiter la nature sauvage devenue rare en ville de Bujumbura e Recherche La R serve Naturelle de la Rusizi constitue une zone qui a longtemps int ress les chercheurs La R serve renfermait de grands mammif res de reptiles d oiseaux etc ce qui int ressaient tellement les chercheurs Actuellement o la R serve vient de subir une forte influence humaine suite cette crise socio conomique des lacu
123. pes cibles y compris les d cideurs politiques R gime de protection Promotion des activit s agricoles et d levage compatibles avec la conservation de la R serve Naturelle de la Rusizi par un syst me de gestion impliquant tous les b n ficiaires 136 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB HI 4 3 programme de gestion IIL 4 3 1 Renforcement de la protection des ressources e L gislation La mise en place et l application de programme de gestion est une condition sine qua none pour assurer la durabilit de la R serve Naturelle de la Rusizi Cela suppose pr alablement l existence d une l gislation ad quate Le statut l gal pour la R serve Naturelle de la Rusizi d cret n 100 007 du 25 janvier 2000 portant D limitation d un Parc national et quatre R serves Naturelles est un outil indispensable pour la gestion et l am nagement de l aire prot g e Cependant cet outil s est montr tr s lacunaire et son ex cution sur terrain serait la principale base de la destruction progressive de la R serve L absence de zone tampon est une barri re majeure la gestion de la R serve Bien qu il soit difficile de r viser ce statut l imm diat son application sur terrain devrait tenir compte de ses faiblesses C est ainsi que des ordonnances minist rielles devraient accompagner le d cret Ordonnance minist rielle portant r cup ration des terres c d es anarchiquement Ordo
124. pport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Apr s avoir constat que les autorit s administratives font partie de ceux qui distribuent anarchiquement des zones appartenant la R serve Naturelle de la Rusizi il est clair que jusqu pr sent l administration ne remarque pas l importance de laire prot g e et ses avantages Dans le cas du possible il faut que les autorit s politico administratives soient inform es et qu elles participent dans la gestion de la R serve Elles doivent apprendre la l gislation en place et savoir comment l appliquer e La population riveraine Souvent la population est inform e en dernier lieu de toutes les mesures prises qu elles soient en d faveur ou en faveur d elle Pour ce cas on proposerait que la population riveraine soit le noyau principal des mesures de gestion entreprendre Elle pourra tre consid r e comme garde privil gi de la R serve car c est elle qui conna t et qui ma trise bien le milieu Il faut donc organiser des fora de sensibilisation pour informer la population sur leur implication dans l laboration de la l gislation des syst mes de gestion etc pour la protection de la R serve e Les militaires Comme ils sont charg s de la s curit ils sont toujours tout pr s de la R serve Pendant cette crise il a t constat que les militaires sont des vrais braconniers et utilisent les arbres de la R serve comme bois de chauffage Ils p
125. ques Apr s avoir pi g le filet les p cheurs vont une certaine distance du filet Ils remuent et troublent l eau en s approchant du filet for ant ainsi les poissons s enfuir vers le filet Apr s la collecte des poissons attrap s le filet est d plac vers un autre endroit L op ration peut se faire 10 20 fois pour une demi journ e avec possibilit de collecter 15 kg de poissons d Utilisation d une nasse Umugono La nasse est construite en bambous avec une forme conique et de petites mailles Une nasse est construite de telle sorte que quand les poissons y entrent n en sortent pas Le soir un p cheur installe les nasses dans de petits chenaux d eau et il reviendra le matin pour collecter les poissons attrap s E Utilisation des hame ons Les hame ons sont aussi un moyen jug efficace pour attraper les poissons Diverses m thodes sont galement utilis es a Plusieurs hamec ons sur un fil en nylon Ingozi Les hame ons sont attach s sur ce fil en nylon avec un espacement voulu par le p cheur Les app ts qui attirent les poissons sont surtout les vers de terre et les morceaux de certains savons rouges Le soir le p cheur tend le fil en nylon de telle sorte que l une de ses extr mit s soit attach e sur les v g taux Le p cheur reviendra t t le matin pour collecter les poissons attrap s Hame ons sur une chaume de Phragmites implant e Gutendeka 82 Rapport sur la R serve n
126. r vision indique cliarement que les for ts naturelles font partie du domaine public de l Etat et ne peuvent faire objet d aucune cession ou concession e D cret n 100 007 du 25 Janvier 2000 portant d limitation d un Parc National et de quatre R serves Naturelles Ce d cret appara t comme un compl ment au d cret loi n 1 6 portant cr ation des Parcs Nationaux et R serves Naturelles du 3 Mars 1980 II conf re aux aires prot g es le statut l gal et sp cifiant les limites et les objectifs de gestion Mais ces objectifs ne sont pas clairs car ne garantissent pas la p rennit de la R serve Le d cret donne aussi les cat gories d aires prot g es d une fa on hasardeuse sans qu une tude de cas soit faite e La loi n 1 010 du 30 juin 2000 portant Code de l Environnement au Burundi 119 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Ce code fixe les r gles fondamentales destin es permettre la gestion et la protection de l Environnement contre toutes les formes de d gradation afin de sauvegarder et valoriser l exploitation rationnelle des ressources naturelles de lutter contre les pollutions et nuisances et d am liorer les conditions de vie de la population dans le respect de l quilibre des cosyst mes Art 1 Dans sa partie relative la biodiversit le code am nage des dispositions visant la protection de la faune et de la flore et de la biodiversit en g n ral en vue d
127. r Palmeraie constitue une vari t end mique de la plaine de la Rusizi avec environ 1000 ha Cet arbre qui rentre dans plusieurs usages subit des pr l vements excessifs sur presque tous ses organes troncs feuillage fruits fig 24 Les troncs d Hyphaene sont coup s pour la construction des tables Gihanga et Gatumba Un nombre incroyable de troncs sont toujours coup s et commercialis s pour le m me usage en ville de Bujumbura o plusieurs tables sont construits et continuent tre construits en bordure du lac Tanganyika Des camions en provenance de la R serve transportent toujours des troncs vers la ville Il convient aussi de noter que plusieurs pirogues de p ches utilis es dans la localit sont fabriqu es base de troncs d Hyphaene Ce sont les m mes troncs qui servent la construction des ponts et ponceaux de travers e des rivi res et mares dans la plaine Ils rentrent aussi dans la fabrication des ruches pour l apiculture traditionnelle Les jeunes feuilles s ches participent en vannerie pour la fabrication des paniers des ruches des bacs de petits armoires et chaises Ces types d outils sont commercialis s en ville de Bujumbura voire m me dans les autres provinces du Burundi Les rachis des feuilles quant eux sont fortement utilis s en construction pour les murs et les toits des maisons Ils sont aussi commercialis s dans diff rents march s locaux pour le chauffage Ce dernier usage d H
128. r a galement la possibilit de visiter les lagunes en pirogue Pour le moment la vie des oiseaux des crocodiles et des hippopotames constitue les principaux atouts ducatifs Pour analyser les recettes touristiques le d pouillement des rapports de l INECN de 1990 2001 relatifs au tourisme a t fait Le tableau 1 donne une image sur les diff rentes recettes touristiques mensuelles et annuelles et r v le que la moyenne annuelle est de 752 569 FBU correspondant environ 700 US IUS 1 072 FBU en Septembre 2002 Force est de constater que c est en l an 2001 qu on a enregistr une petite somme de 152 500 FBU tandis que le point culminant a t atteint en 1993 avec un montant de 1 904 900 FBU qui correspondaient 10 582 US l poque 1US 180 FBU La figure 13 illustrant l volution des recettes touristiques r v le aussi que c est au cours de la p riode de 1992 1993 qu on a atteint le maximum de recettes tandis que les minima s observent en 1995 1997 2000 et 2001 La figure 14 quant elle montre le comportement des recettes selon les mois Nous constatons que c est au cours de la saison s che Juillet Ao t qu on a enregistr une somme plus lev e variant entre 1 071 350 FBU et 1 031 900 FBU Des valeurs faibles sont observ es en Janvier Mars Octobre et D cembre p riodes pluvieuses de l ann e La diminution des recettes depuis 1994 s explique par la crise socio conomiq
129. r autour des champs et les hippopotames sont efficacement arr t s R gime de protection Le corridor la rivi re et ses bordures jusqu 100 m jouit d une protection totale e Zone tampon de la Palmeraie Cat gorie de protection Zone tampon 1000 ha Nom du secteur Palmeraie Localisation C est la zone consid r e comme une ceinture localis e entre l Aire Centrale de la Palmeraie et l Ai re de Coop ration Elle comprend une ceinture de 250 m tout au long de l Aire Centrale partant de la route Bujumbura Cibitoke au Km 28 traversant la zone 2 suivant la ligne A et B remontant de B E en traversant le marais de Kajeke Dans la partie sud la zone tampon incluant la cimeti re part de F C et descend vers D pour finalement relier la ligne D et G Elle aura une superficie de plus ou moins 1000 ha Int r t pour la protection Cette zone ceinture laire Int grale de la Palmeraie et constitue une zone d att nuation des activit s anthropiques qui s effectuent dans la R serve Elle fait partie de l espace qui a t livr l agriculture et l levage et c est une zone qui est suffisamment d grad e par le surp turage et les autres activit s anthropiques Elle contient de nombreux et derniers l ments botaniques tr s int ressants comme les steppes Bulbine abyssinica les Bosquets x rophiles Cadaba farinosa les formation amphibies Balanites aegyptica une partie impo
130. ration des groupes arm s la r insertion des d plac s de guerre Installation des rapatri s sur des terres disponibles Installation des groupes arm s en n gociation dans des camps de cantonnement _ Distribuer des terres disponibles aux populations pauvres Reconstituer l conomie nationale par l am lioration de production agricole et d levage Ces actions urgentes du Burundi risquent d imposer des syst mes d exploitation et d occupation du sol irrationnels pouvant ainsi amplifier la d gradation de la v g tation et les conditions co climatiques d j pr caires En effet la R serve Naturelle de la Rusizi est une aire prot g e d importance capitale dans le maintien de la vie et peut tre consid r e comme une r serve de terres pour l agriculture et l levage Les diff rents conflits entre la population et la R serve risquent d tre r solus par l attribution des terres restantes de la R serve cette population d munie De plus les terres disponibles tant rares au Burundi la r insertion des d plac s ou l installation des rapatri s pourraient probablement emporter une partie de la R serve La R serve de la Rusizi tant dans une r gion n ayant pas connu une politique de reboisement pourrait servir de source de bois pour les groupes arm s en cantonnement Devant tous ces points de vue la conservation si elle est n cessaire ne peut tre possible que si elle fond e sur
131. reste tr s insignifiant par rapport au co t de revient l H tel o la vente se fait non pas par mesure de poids mais par nombre de cuisses P che des poissons Dans la R serve Naturelle de la Rusizi la p che s effectue au niveau du lac Tanganyika Mahotera et Kayobera et dans les tangs de Gatumba et de Kimirabasore Kajeke Gr ce des enqu tes un aper u sommaire est fourni sur l exploitation du stock de poissons du marais de Gatumba zone la plus exploit e de la R serve Fig 26 79 Rapport sur la R serve Naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Pendant nos enqu tes men es en saison s che la quantit de poissons p ch s la nuit a t pes e La p che du jour existe aussi mais elle est moins intensive De m me les p cheurs affirment que la quantit de poissons p ch s en p riode de pleine lune est de loin inf rieure celle p che en p riode de captivit c est dire sans lune Il a t constat que les quantit s sont donc en troite corr lation avec le cycle lunaire Tableau 30 L enqu te a t men e pendant la saison s che Des discussions men es avec les p cheurs nous font savoir qu en saison pluvieuse le rendement est moins bon par rapport celui de la saison s che car l eau occupe une surface importante ce qui offre aux poissons la possibilit de s enfuir Dans la plaine de la Rusizi aussi bien l int rieur qu l ext rieur de la R serve l ass cheme
132. ritianus T x x T T 5 Tria ae Typha domingensis DICOTYLEDONES T Co ER Ooo To TO T 6 Balanitaceae Cy nometra ale ten j ee Le E 8 Caparaceae T T Cadaba farinosa var adenotricha x T x h 9 Celastraceae Commiphora madagascariensis madagascariensis 10 Euphorbiaceae Euphorbia candelabrum Euphorbia dawei mans eva E EEE RE RE Croate em O germainii 12 Loganiaceae D O O A A E UE 13 Mimosaceae A S e S A EE l l Acacia Ccacia ho k o oO le Acacia polyacantha var campylacantha 14 Moraceae Dorstenia barnimiana Ficus vallis choudae Ficus vallis choudae choudae a a a a a Een EE l l S 5 l Poe tearan centrali Portulaca centrali africana 16 Rutaceae Zanthoxyllum chalybeum Total Toa ts 7 e 5 6 le la ha bP hb FSH For t scl rophylle Hyphaene BX Bosquet x rophile FSSP For t scl rophylle Strychnos potatorum M ZA Marais et autres zones aquatiques SA Savane Acacia formation de recolonisation SPh Savane Phragmites FSED For t scl rophylle Euphorbia dawei SB Steppe Bulbine abyssinica NRB esp ce non retrouvable ailleurs au Burundi EP Esp ce ou vari t end mique de la plaine de la Rusizi tr s d grad s FSED et FSSD n existent plus Esp ce d j signal e comme menac e d extinction au niveau Natio
133. rp turage qui en d coule inhibe progressivement le Zoo climax qui y r gnait au d part Il en r sulte des sorties nocturnes des animaux sauvages vers les cultures vivri res riveraines et y occasionnent des d g ts importants Cela cr e videmment des conflits interminables entre les agents charg s de la protection et les leveurs d une part ces derniers et les agriculteurs d autre part En outre la pr sence incessante de bergers dans la R serve occasionne d autres activit s ill gales notamment la chasse la p che le pi geage l exploitation des produits v g taux et plusieurs autres actions perturbant la vie de l aire prot g e Par manque de p turage les leveurs sont oblig s quelque fois de d fricher de nouveaux terrains pour satisfaire aux besoins du b tail Ainsi ils br lent partiellement la savane la fin de la saison de pluies En Juin 2003 plus de la moiti du secteur Palmeraie a t mise feu De plus par manque d eau potable pendant la saison s che la Rusizi et les tangs servent d abreuvoirs au b tail et plusieurs troupeaux de vaches y arrivent en m me temps La v g tation et les lieux de nidification pour les poissons et les oiseaux en sont enti rement d truits Dans l ensemble l agriculture et l levage dans la R serve et les milieux imm diats amplifient les conditions cologiques d j pr caires marqu es par une tr s grande aridit et sont l origine des perte
134. rres sal es sont charg es par camion Il faut remarquer que la couche sup rieure de couleur blanche de cette inflorescence rentre dans la consommation au niveau des m nages riverains en Kirundi on dit Guteka intigita Ces efflorescences sodiques magn siennes ou sodico magn siennes tr s appr ci es par le b tail sont r colt es mises en sacs et sont distribu es sur tout le territoire national en particulier dans les r gions de Bututsi et Mugamba vocation pastorale tableau 37 Il d coule de ce tableau que la moyenne des recettes journali res par un exploitant revient 4 560 FBU ce qui constitue un revenu non n gligeable pour la population de Gatumba Tableau 37 Exploitation des sels min raux et leur commercialisation Gatumba Ann es d exp rience Quantit pr lev e jour Prix Unitaire Recettes journali res Destination des personnes enqu t es en kg en FB en FB 10 210 15 3 150 Mugamba Bututsi 5 420 15 6 300 Mugamba 3 280 15 4 200 Mugamba 6 400 15 6 000 Bututsi 4 210 15 3 150 Bututsi Mugamba e Recettes de la R serve Naturelle li es extraction des sels min raux L INECN pr l ve des taxes sur l exploitation des terres sal es en provenance de la R serve Naturelle de la Rusizi Le tableau 38 montre que le maximum de recettes a t obtenu en 1996 tandis que le minimum a t enregistr en 2000 On constate que c est au cours du mois
135. rtante et int ressante de formation foresti res de ravin au Nord et des 132 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB formations aquatiques et marais observ s au Sud de la zone La zone tampon contient galement des esp ces v g tales menac es d extinction e La zone constituera galement une aire de broutage pour les animaux de la R serve comme les Antilopes e La zone tampon permettra de garder plusieurs esp ces d oiseaux s dentaires et migrateurs La zone constituera un lieu d attente entre l aire prot g e et la population riveraine notamment avec l introduction es activit s de d veloppement comme l apiculture la p che etc Objectifs de gestion Sauvegarder les derni res formations v g tales que la R serve Naturelle de la Rusizi n en contient plus et qu on ne trouve pas ailleurs au Burundi et autres v g tations caract ristiques Constituer une zone de fourrage et d extension pour les populations d animaux de la R serve Faciliter une exploitation durable des produits usages vari s Introduire des activit s de d veloppement compatibles avec la conservation Incompatibilit s Installation et extension de l agriculture et de l levage dans le secteur Coupe des arbres _ Carbonisation et feu de brousse Chasse Activit s de gestion entreprendre Cr er un comit local de conservation de la R serve Naturelle de la Rusizi Il serait
136. rtur tympanistria ho fo fs Cinnyricinclus leucogaster fz20 fiso 170 Sarlidioms meanotes J S S pe Oooo T ST ST be h Quekagueka f popo TOTAL 61 23 200 379 829 Reptiles export s Une multitude de reptiles sont constamment export s partir du Burundi et la R serve de la Rusizi reste la grande source surtout ces derni res ann es de crise socio politique o il est devenu pratiquement difficile de faire les captures dans les autres milieux naturels cause de l ins curit Il est constater que Chamaeleo dilepis et Varanus niloticus esp ces tr s fr quentes dans la plaine de l Imbo forment l essentiel des exportations Nous restons aussi convaincu que le nombre d individus de Crocodilus niloticus export s reste sup rieur celui visualis par le tableau 33 85 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 33 Reptiles de la R serve de la Rusizi export s ESPECES QUANTITE Crocodilus niloticus i Tortue subniger castaneus 100 _ J o To T T T T Chamaeleo dilepis i100 1906 2769 3302 2666 5o00 1000 Python sebae he hs us j6 Bitis gabonica 85 56 fiss 334 200 Ja Naja melanoleuca 109 20 Mo J Mi k Naja nigricolis J e Je T T T T T R Dendroaspis jamesoni 2s T T PB Thelotornis kirlandi fJ fs T JB Boulengerina annulata J J To T T T
137. rundi De m me le Delta de la Rusizi constitue la seule zone de fraie consid rable au Burundi pour les esp ces de poissons du milieu p lagique tr s utiles pour l alimentation de la population 7 Fournit un milieu critique que les esp ces utilisent aux fins de reproduction ou d alimentation L a v g tation de la R serve Naturelle de la Rusizi constitue les reliques des formations v g tales qui peuplaient la plaine de la basse Rusizi h bergeant ainsi les derniers macro et microfaune pour tout le Burundi Ces trois crit res sont d importance moyenne par rapport aux trois premiers Mais leur importance reste pourtant ind niable du fait qu il concernent des l ments de la biodiversit qui si la pression humaine continue peuvent provoquer un d s quilibre cologique 8 Assure les conditions vitales la perp tuation des esp ces end miques L l ment dominant et impressionnant de la plaine de la Rusizi est constitu par le palmier sauvage Hyphaene benguellensis Var ventricosa vari t end mique de la plaine de la Rusizi La zone littorale au Delta de la Rusizi h berge plusieurs esp ces poisons et de mollusques end miques du lac Tanganyika 9 Constitue une aire d un int r t culturel ducatif ou r cr atif particulier Plusieurs attraits touristiques caract risent la R serve son emplacement tout pr s de la ville de Bujumbura son contact avec le lac en plus de sa biodiversit remarquable Etant
138. s importantes des formations v g tales et des esp ces 97 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB HI 2 3 5 Impacts du d cret portant d limitation sur la biodiversit de la R serve Le changement de Parc en R serve a fait qu une superficie de 3068 ha t e du Parc soit livr e l agriculture l levage et d autres activit s Fig 2 Les d frichements culturaux et les diff rents pr l vements des ressources biologiques sont l origine des pertes importantes de la biodiversit de la R serve Naturelle de la Rusizi Plusieurs animaux surtout les guibs harnach s les hippopotames les francolins les pintades et les crocodiles sont constamment tu s et l cosyst me est perturb Certaines esp ces animales ne trouvent plus leurs habitats et certaines zones qui renfermaient des arbres fruitiers et des herbes fort app t es o la plupart d animaux surtout herbivores venaient s approvisionner n existent plus Les pertes normes de la flore et de la faune sont enregistr es ainsi que la modification de l cosyst me Avec le d cret n 100 007 la plupart de formations caract ristiques de la basse Rusizi sont compl tement et ou partiellement effac es Au niveau du Secteur Palmeraie les formations v g tales touch es sont fig 8 et 12 1 La steppe Bulbine abyssinica La steppe Bulbine abyssinica est une association troitement li e aux solonetz solodis s L effac
139. s avec les autres aires prot g es qui ont t tablies sur le lac Tanganyika Parcs de Gombe et de Mahale en Tanzanie et Parc de Nsumbu en Zambie la zone aquatique lacustre adjacente au Delta de la Rusizi a t identifi e comme ayant des habitats qui ne sont pas bien repr sent s ailleurs savoir de larges bandes de macrophytes un delta d une importante rivi re avec des substrats vaseux avec des eaux riches en nutriments Gestion de la p che dans les lagunes La gestion de la p che dans les lagunes est un probl me pineux Actuellement on n a pas des donn es scientifiques pour pouvoir d terminer combien le poisson est menac Les observations d j faites r v lent que les lagunes sont s rieusement exploit es avec plus de 9 8 T ha an Quoi qu il en soit il faut identifier un moyen de limiter cette activit notamment par la formation des groupements de p cheurs de la lagune et de cr er un cadre de collaboration pour une exploitation rationnelle En effet l organisation des formations de ces p cheurs la bonne gestion des lagunes surtout sur la taille des mailles utiliser et l abandon des m thodes destructives serait une fa on de prot ger les esp ces en disparition mais aussi sauvegarder l cologie des lagunes La lagune a aussi des possibilit s d exploitation touristique Une promenade en pirogue traditionnelle sur les lagunes avec des p cheurs pourrait tre une exp rience inoubliable pour ceux qui
140. s ne consomment pas l estomac de cet animal et ne vendent pas non plus cet estomac cause disent ils du stockage de ce m dicament dangereux 3 M thode de la corde On attache le bout d une corde sur un arbre flexible et l autre bout est encr sur une souche ou sur une branche implant e dans le sol La corde proche de la terre porte un n ud glissant et un autre dispositif une fois l antilope touche sur ce dispositif l arbre qui est flexible retourne sa position initiale A ce moment l la corde s attache automatiquement sur l animal qui en devient immobile M thodes de pi geage des hippopotames Les hippopotames la recherche de leurs nourritures prennent des pistes bien trac es par eux m mes C est ainsi qu on met des pi ges dans ces pistes On creuse un trou d au moins 1 5m de c t avec une profondeur de 2 m On y met des Phramites mauritanus au dessus et des feuilles s ches de bananes dans le but de cacher le trou Pendant la nuit les hippopotames sortent de l eau pour aller brouter En passant au dessus du trou les Phramites mauritanus se cassent et l animal tombe dedans L hippopotame devient alors incapable de se retirer du trou et les braconniers arm s de machettes de haches de lances etc viennent pour l abattre On pi ge galement les hippopotames l aide des cordes en nylon attach es sur un arbre ou sur une souche Toujours dans les m mes chemins emprunt s par ces animaux
141. sif Avant les v nements de 1993 des troupeaux de b tail race locale taient parpill s partout dans 90 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB la R serve surtout dans la zone Rukoko Butamenwa Nyaruyaga o l on observait beaucoup d abris pour les veaux et les bergers Une v g tation particuli re caract risait ces endroits La quasi totalit des propri taires de ce b tail habitait au centre de Gihanga Les chiffres de b tail sont tr s diff rents selon les sources Un inventaire effectu par SAB Imbo en 1988 estimait que 26 000 t tes taient pr sentes dans la zone tudi e pendant la saison de pluies Ce nombre diminuait jusqu 14 000 en saison s che Un autre inventaire effectu en 1992 par le personnel de l INECN en a d nombr 8 443 t tes de b tail Alors qu une tude men e en 1996 n a signal aucune b te dans le Parc si ce n est que les 200 t tes de b tail appartenant l ISABU Rukoko Dans le Parc une partie de b tail tait achemin e vers les contreforts et les marais d altitude Les troupeaux restants se dirigeaient vers les marais le long des rivi res Rusizi et Kajeke les tangs ass ch s ou en voie de l tre comme ceux de Kameme Mariba et Kimirabasore dans le secteur palmeraie et dans le marais de Gatumba au nord de la RNA zone d levage de plus de 1 400 ha Le rapport de la commission charg e d tudier les diff rents agriculteurs leveurs
142. siste tendre le filet sur deux arbres ou sur deux poteaux implant s dans le sol apr s avoir estim la hauteur du vol d oiseaux Le filet tant souvent de couleur blanche est pr alablement tremp dans la cendre issue de vieux pneus br l s pour le noircir et le rendre invisible aux oiseaux Ils essayent de pousser les oiseaux en leur lan ant des pierres ou des mottes de terre pour les obliger de prendre le vol vers le filet tendu o ils ne peuvent pas s chapper Les braconniers viennent r cup rer leurs proies soit pour les consommer ou les vendre 4 Chasse l aide d un chien Les braconniers organisent une chasse pour capturer ou tuer certains oiseaux comme les Francolins et pintades Arriv s dans la R serve avec des chiens certains braconniers se mettent sur les arbres de grande taille dans le but de regarder un peu loin Les autres braconniers restent dans la brousse avec des chiens et des lances pierres Ils se mettent donc la recherche de ces oiseaux l aide d un chien Quand le Francolin aper oit le chien elle prend fuite directement mais malheureusement ceux qui sont perch s sur les arbres voient le lieu de chute de l oiseau et avertissent ceux rest s avec des chiens et des lances pierres Ces derniers pourchassent l oiseau jusqu ce qu il soit fatigu et le chien l attrape sans probl me Le gibier peut tre vendu ou consomm e Reptiles comestibles La R serve Naturelle de la Rusizi
143. souvent des feux Les p cheurs allument des feux de cuisine c t des tangs et partir de l les feux se propagent sur la v g tation Il faut aussi mettre en relief les feux de p turage allum s par les leveurs la recherche de l herbe tendre 4 Manque de bois de chauffe La population de Gihanga trouve ce probl me s rieux du fait que cette localit est d pourvue de boisements 5 Manque de politique claire de protection de la nature tenant compte de l exploitation rationnelle des ressources naturelles et du d veloppement de la population riveraine Manque d acc s de la population aux ressources naturelles exploitables de la R serve Manque d alternatives pour les ressources naturelles non renouvelables Manque de consultation et de concertation entre le Minist re de l Am nagement du Territoire de l Environnement et du Tourisme et l administration territoriale dans la gestion des terres Manque de consultation et de concertation entre la population et les agents protecteurs Manque d organisation en associations ou groupement de p cheurs Sanctions non fond es inflig es une population coupeuse des feuilles d Hyphaene et des Phragmites pour la construction Limites de la R serve devenues confuses depuis la r duction de son tendue La population de Gihanga est convaincue que les m thodes de conservation appliqu es au Burundi consid rent toujours l homme comme un facteur d favorable
144. ssances remarquables L enqu te men e dans diff rents villages riverains de la R serve aux divers march s locaux et aupr s des exploitants rencontr s dans la R serve a permis d identifier les diff rents types de ressources v g tales animales et min rales Plusieurs formes d utilisation de ces ressources ont t identifi es L exploitation de ces ressources constitue une source de revenus incontestable pour un grand nombre de m nages au niveau local voire m me national e Analyse quantitative des pr l vements de certaines ressources v g tales Dans le but d valuer les quantit s des pr l vements dans la R serve nous avons choisi des principaux points de sortie des gens venant de la R serve et nous avons r guli rement enregistr des effectifs suivants l esp ce v g tale concern e Nous avons effectu cette op ration du lundi au dimanche pendant 4 semaines deux semaines pour le Secteur Delta et deux semaines pour de Secteur Palmeraie Le total des effectifs illustr s dans le tableau 2 a t obtenu en additionnant les moyennes des jours correspondants pour les deux semaines et une simple extrapolation sur le mois et l ann e a permis de faire une estimation des pr l vements mensuels et annuels En vue d avoir une valuation de bois pr lev s des mesures ont t faites sur 20 fagots transport s par t te et sur du bois transport par 3 v hicules Toyota Stout simple Cabine Tracteur Toyota
145. t de la population qui se g n ralise dans ces localit s l exploitation anarchique des terres de la R serve Naturelle de la Rusizi la diminution de la faune et des ressources v g tales dans la R serve Naturelle de la Rusizi les feux de brousse etc Le manque de politique claire de protection tenant en compte le d veloppement du milieu humain riverain ne devrait conduire qu des conflits interminables avec la population et qu la multiplication des infractions De m me le syst me de gestion guid e par des mesures polici res avec comme base des sanctions constamment inflig es une population pauvre la recherche des ressources naturelles de la R serve est tr s loin de promettre la p rennit de cette aire prot g e Face ces probl mes la population a mis en place des solutions et des actions mener pour en sortir Elle est convaincue que leur int gration et partant leur participation massive reste la seule solution pour r soudre les probl mes de conservation de la R serve Naturelle de la Rusizi La population a aussi inventori les autres intervenants dont les institutions nationale techniques et administratives mais galement les bailleurs de fonds les donateurs sont aussi interpell s pour soutenir et encourager la mise en uvre de ce plan communautaire de conservation et de d veloppement 117 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB II 4 Plan de gestion de la R serve Naturelle de
146. t aussi introduire des activit s de d veloppement de la population riveraine de la R serve notamment en appuyant des actions li es leur savoir faire notamment l am lioration des semences agricoles promotion de l levage de petit b tail moins exigeant etc L introduction de la foresterie avec les essences bien choisies jouerait le r le d alternative pour certaines ressources biologiques de la R serve en perp tuelle d gradation Les partenaires de d veloppement exer ant des activit s conomiques dans la r gion comme l Institut des Sciences Agronomiques ISABU la Soci t R gionale de D veloppement de l Imbo nord SRDI et 135 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB autres projets de d veloppement doivent jouer un r le des leaders L exp rience de ces institutions est mettre au profit pour la population riveraine Un conseil de gestion comprenant le comit des repr sentants des riverains les partenaires de d veloppement les autorit s administratives et l INECN doit tre cr et aura comme mandat de suivre et valuer le progr s fait dans la cohabitation de la R serve et des activit s anthropiques Cela n cessite un syst me de surveillance continue et des activit s de recherche pour un d veloppement durable des ressources de la r gion L ducation environnementale doit tre comprise comme un outil privil gi pour atteindre ces buts et doit toucher tous les grou
147. tat que plusieurs esp ces d animaux du Delta ont subi un braconnage accru par chasse pi geage etc Il faut donc entreprendre des activit s se sensibilisation de diff rentes couches de la population sur le bien fond de la pr servation de la biodiversit du Delta Il faut aussi renforcer la surveillance Extension de l Aire Centrale du Delta de la Rusizi au milieu lacustre adjacent Le milieu lacustre de la zone littorale adjacent au Delta de la Rusizi s tendant par un espace plat avec des fonds de substrats globalement sablonneux vaseux se caract rise par des biotopes domin s localement par des fonds de sable nu des herbiers aquatiques avec des touffes mergentes ou des plaques rocheuses sous eaux certaines p riodes de l ann e Les fluctuations annuelles et inter annuelles du niveau du lac apportent des changements sensibles dans la distribution de ces biotopes La proximit de la rivi re Rusizi avec ses apports liquides et solides les possibilit s qu elle offre pour des changes entre milieu lacustre et fluviatile constitue une condition suppl mentaire de diversification des conditions cologiques offertes la faune aquatique Ceci permet de comprendre que avec un inventaire de 90 esp ces de poissons actuellement tabli on estime que le Delta de la Rusizi abrite une centaine d esp ces de poissons soit pr s de 30 de toute la faune piscicole connue actuellement pour l ensemble du lac Compar
148. te de la R serve au niveau du Secteur Palmeraie Cette culture de riz est encadr e par la Soci t R gionale de D veloppement de l IMBO Nord SRDI tableau 39 Tableau 39 Plantes cultiv es dans le secteur Delta de la Rusizi et ses environs Familles Esp ces Noms vernaculaires 1 Convolvulaceae Ipomea batatas Ikijumbu 2 Fabaceae Phaseolus vulgaris Igiharage Vigna unguiculata Inkore 3 Musaceae Musa sp Igitoke 4 Oryzaceae Oryza sativa Umuceri 5 Poaceae Zea mays Ikigori 6 Solanaceae Sorghum vulgare Thonda Lycopersicum esculentum Inyanya Solanum esculentum Urutore Capsicum frutescens Agapiripiri 7 Amaranthaceae Amaranthus graecizans rengarenga 8 Malvaceae Gossypium barbadense Ipampa 9 Myrtaceae Psidium guajava Ipera 10 Anacardiaceae Mangifera indica Umwembe Fig 30 Culture de Lycopersicum exculentum dans la R serve Naturelle de la Rusizi Secteur Delta Photo prise le 28 12 2002 Gatumba 89 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Coton Un p rim tre cotonnier de plus de 400 ha tait exploit dans le PN Rusizi sur le premier replat de la Rusizi au Nord de la troisi me transversale TV 3 Jusqu en 1996 plus de 560 agriculteurs venant des communes environnantes exploitaient des parcelles de coton depuis les ann es 1970 sous l encadrement de la COGERCO Cette zone cotonni re est appel e Cabiza un village qui actuellement
149. tes li es l extraction des sels min raux A 15 000 10000 2 5000 g 0 T T T T T T T T T T T T 1 E JFM AM J J AS O N D A Mois Fig 29 Comportement mensuel des recettes li es l exploitation des sels min raux depuis 1995 2001 IIL 2 2 Activit s humaines en dehors de la R serve 88 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB HI 2 2 1 Agriculture Cultures vivri res Elle concerne les bananeraies qui sont install es sur toute la rive ouest de la grande Rusizi et sur la rive est de la RN4 jusqu la rivi re Mpanda sur la Mpanda partir du confluent avec la Rusizi jusqu au niveau du village Kagaragara Signalons ici que la culture du bananier est moins exigeante en main d uvre et fournit aux agriculteurs des revenus tout au long de l ann e De 1995 jusqu en 1997 on observait ici et l des cultures mara ch res dans les marais de Kajeke ou le long de la Rusizi Actuellement seules les cultures vivri res sont install es Kagaragara une zone qui pour le moment n abrite aucun m nage Ces cultures sont install es par les populations qui vivaient l int rieur du Parc pour la plupart villages de Gasho et Kagaragara mais qui r sident actuellement en zone Buringa et par quelques populations riveraines en particulier celles de Gihanga La culture de riz est pratiqu e dans le confluent de la rivi re Mpanda et en bordure imm dia
150. ticus et Crocodilus cataphractus Ce dernier tait d j rare et ne se rencontre qu la plaine de la Rusizi D autres animaux qui souffrent du braconnage sont les serpents Les plus recherch s tant le Python sebae et Bitis arietans et Bitis gabonica qui sont comestibles dont les peaux sont utilis es en m decine traditionnelle et aussi export es A cela s ajoute le comportement de beaucoup de Burundais d abattre tout ophidien qu ils rencontrent qui est d ailleurs l origine de la r duction de ces reptiles au niveau national Parmi les tortues la plus recherch e est Pelusios castaneus Elles sont captur es l aide de filets de p che et des hame ons Elles peuvent aussi tre ramass es dans la nature lors de leur d placement vers le milieu terrestre surtout en p riode de ponte Pour les Amphibiens les menaces ne sont pas apparentes Hoplobatrachus occipitalis est l esp ce de grenouille la plus commercialis e en ville de Bujumbura et sa population semble se maintenir Mais l utilisation des produits chimiques dans les rizicultures pourraient hypoth quer sa survie La faune aviaire est aussi menac e part la consommation de Balearica regulorum Francolinus afer et Numida meleagris ces oiseaux sont tr s commercialis s et leurs populations diminuent consid rablement Ces trois esp ces sont d j d clar es comme menac es d extinction au niveau national Une multitude de p cheurs exploitent la parti
151. tion des ressources animales Des animaux vert br s et invert br s sont pr lev s pour des usages vari s par moyen de chasse p che pi geage etc Le pr l vement des animaux vise en grande partie la consommation dans les m nages On constate galement que les animaux sont captur s vivants pour l levage et l exportation travers le monde Actuellement on enregistre 9 esp ces extermin es de la R serve tableaux 27 Ici on peut signaler Loxodonta africana l phant d Afrique dont le dernier des 200 mentionn s par Curry Lindahl en 1958 vient d tre extermin en D cembre 2002 6 esp ces en danger ont t galement enregistr c est dire les esp ces dont le danger d extermination existe si aucune mesure de protection ne serait prise Avec l ins curit qui a d but d s 1993 au Burundi il s est suivi une exploitation accentu e des animaux La pr sence de groupes arm s dans la R serve a aggrav la situation est le probl me de braconnage a augment consid rablement frappant surtout les hippopotames les antilopes et les crocodiles L exploitation des reptiles comme le crocodile s accentue pour deux raisons la consommation et la commercialisation 8 crocodiles par mois soit 90 crocodiles par an sont captur s selon une estimation de l INECN Signalons qu on peut capturer la fois dans un m me pi ge plus de 10 petits crocodiles Les deux esp ces sont donc touch es Crocodilus nilo
152. trouve galement les populations de Tragelaphus scriptus Sylvicapra grimmia Potamochoerus porcus et Hippopotamus amphibius Objectifs de gestion Pr servation d une formation v g tale unique au monde Reconstitution des esp ces menac es et r g n ration de la v g tation d grad e Pr servation de la biodiversit des cosyst mes de l Aire Centrale Pr servation des paysages spectaculaires avec un grand int r t touristique et scientifique Incompatibilit s Toute exploitation des ressources naturelles doit tre arr t e Les activit s identifi es qui sont incompatibles avec les objectifs de la gestion sont les suivantes La mise en culture de l A re Centrale La p che dans les tangs et marais Les feux de brousse allum s par les leveurs les chasseurs et les p cheurs la recherche du Protopterus aethiopicus Le braconnage collecte de bois carbonisation la collecte d autres produits v g taux Toute autre forme d exploitation des ressources naturelles Les activit s touristiques avec de grand monde Les pique niques et les passages incontr l s travers la zone L exploitation des terres sal es Activit s de gestion entreprendre Arr t des activit s agricoles et d levage dans l Aire Centrale La distribution anarchique de terres pour l agriculture et l levage doit tre combattue dans la R serve Il est donc un devoir pour les autorit s comp tentes de rev
153. truction des maisons et des cl tures Des coupeurs de Phragmites exploitent cette ressource depuis longtemps Il existe plusieurs m nages qui n ont pas d autres sources de revenus si ce n est que le commerce de ce produit Fig 19 L valuation sur terrain du commerce des Phragmites a t r alis e gr ce l enqu te men e aux march s locaux de GAHARAVWE KINYINYA KAJAGA et BUYENZI Le tableau 21 montre une moyenne journali re des recettes atteignant 40 017 FBU soit environ 40 US pour chaque vendeur Il convient de souligner que les vendeurs ne sont pas des coupeurs Il existe plut t des coupeurs en grand nombre qui fournissent des Phragmites aux vendeurs un prix l g rement inf rieur au prix r el du march En grande partie les Phragmites sont conduits vers la ville de Bujumbura Dans l ensemble le commerce des Phragmites constitue une action g n ratrice de revenus pour un grand nombre de m nages Fig 19 Commercialisation de Phragmites mauritianus en ville de Bujumbura Photo prise en Juin 2003 au March de Ruvumera 68 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 22 Exploitation des Phragmites et leur commercialisation Sexe de la Ann e Lieu de Quantit vendue Prix unitaire Recettes usage personne d exp rience Pr l vement au niveau en fagots par jour d un fagot en
154. ts cologiques ind niables avec une gestion coop r e avec les riverains En g n ral les activit s sont partiellement interdites e Aires de coop ration de la R serve Naturelle de la Rusizi Cat gorie de protection Aire de coop ration de la Palmeraie 8000 Aire de coop ration du Delta 8000 Nom du secteur Palmeraie 134 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Localisation L Aire de Coop ration de la Palmeraie est une zone qui reprend toute la partie qui appartenait au Parc et retenue comme zone d levage et d agriculture Annexe IV Elle est donc compos e de zone d levage extensif 2 zone d agriculture irrigu e 4 zone destin e l levage et installation des m nages d munis et le village de Rukaramu 7 Zone agricole de Vugizo 8 zone d agriculture 10 Cette zone couvre une superficie de plus de 8000 ha L Aire de Coop ration du Delta comprend la zone d levage de Gatumba 12 zone d Agriculture 13 zones d levage de Kigaramango comprenant aussi l Arboretum priv du Delta 17 et 18 zone touristique de Kajaga 19 Camp Militaire et Brigade de Gatumba 11 mais galement la zone d habitation 15 Int r t pour la protection Il s agit d une zone d intenses activit s agricoles et d levage et des zones habitations humaines L int gration de toutes ces activit s dans le plan global d occupation du sol permettra d att nuer leurs
155. tumba et en ville de Bujumbura Jabe Esp ces Organes utilis s Maladies trait es Mammif res Hippopotamus amphibius Peau Abc s Tragelaphus scriptus Peau Esprit nuisible Sylvicapra grimmia Sabot Esprit nuisible Genetta Sp Peau Esprit nuisible Canis adustus Peau Esprit nuisible Civettictis civetta Peau Maux de t te Potamochoerus porcus Os Trouble mental Felis sylvestris Peau Esprit nuisible Oiseaux Centropus superciliosus Plumes Conjurer un mal fice Ardeola ibis Plumes Charme purification magique Merops Sp plumes Mixture pr par e pour peupler une ruche avec des abeilles Colius striatus Plumes Talisman des haricots Vidua macroura Plumes Filtre d amour Milvus migrans Plumes Cachexie de l enfant Scopus umbretta Plumes Esprit nuisible Gallinula chloropus Plumes Esprit nuisible Cuculus solitarius Plumes Goitre Francolinus afer Plumes Coqueluche Corvus albus Plumes Impuissance des reins Lagonosticta senegala Plumes Impuissance des reins Reptiles Crocodilus niloticus Peau Esprit nuisible Pelusios castaneus Carapace Lumbago Varanus niloticus Peau Poliomy lite Bitis arietans Os Poliomy lite Pyton sebae Peau Poliomy lite Poissons Monopterus albus Os Abc s Gast ropodes Escargot Coquille Lumbago Fig 27 Commerce des produits animaux curatifs Photo prise en juin 2003 au march local de Jabe en ville de Bujumbura Er w Exp
156. u e par la zone littorale de la bordure nord du lac Tanganyika Un paradis ornithologique pour les esp ces d oiseaux s dentaires et migrateurs Pr sence des esp ces animales et v g tales menac es Une valeur culturelle se traduisant par des collectes traditionnelles de certaines ressources naturelles e Une zone tampon de la palmeraie 1000 ha Les zones tampons sont des r gions jouxtant les aires prot g es et dans lesquelles les activit s sont partiellement limit es pour assurer une protection suppl mentaire l aire prot g e tout en apportant des avantages non n gligeables aux communaut s rurales de voisinage Mackinnon et Al 1986 Il s agit donc d endroits qui ont quand m me une valeur cologique permettant la survie de plus grandes populations d animaux et de plantes que la R serve ne pourrait en contenir En outre certaines exploitations des ressources naturelles y sont possibles si certaines restrictions sont respect es afin de garantir les objectifs de gestion Il s agit normalement d une zone n gocier sur l espace destin l agro levage au niveau du secteur Palmeraie Cette zone tampon peut tre une ceinture de quelques centaines de m tres de large autour de la zone int grale s parant ainsi les zones d exploitation intensive Aire de coop ration et l Aire Centrale plus sensible Dans cette zone les activit s qui doivent y tre men es sont celles permettant l int gration pu
157. u 45 Trois niveaux de vuln rabilit tablis 1 niveau 24 7 24 31 Haut niveau de vuln rabilit 2 niveau 24 14 32 38 Niveau moyen de vuln rabilit 3 niveau 24 21 38 43 Niveau bas de vuln rabilit Tableau 46 Classement des formation v g tales dans les trois niveaux de vuln rabilit Diff rents niveaux Haut niveau 24 31 Niveau moyen 32 38 Niveau bas 38 43 N d ordre 1 2 3 4 5 6 7 Formations v g tales M AZ BX FSH SB FR SPh SA Total des scores 26 28 30 35 36 37 39 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB e Identification des priorit de conservation Pour finalement identifier des priorit s de Conservation des formations v g tales de la Rusizi il a fallu introduire 3 l ments qui traduisent l imminence de disparition des formations v g tales tableau 47 1 Conditions cologiques pr caires c est dire milieux fragiles dans lesquels la v g tation tend vers la r gression suite aux actions anthropiques intenses et ou une v g tation qui n existe nul part au Burundi 2 Faible pouvoir de r g n ration C est dire l irr versibilit de l volution r gressive C est une zone dont les esp ces v g tales ne r g n rent pas une fois que l habitat est d truit 3 Formation v g tale non prot g e tout au moins de 50 au niveau national C est dire que le m me type de formati
158. u Burundi a produit un document de projet pilote intitul Op rations pilotes pour la protection et la mise en valeur d cosyst mes remarquables du Burundi R serve de la Biosph re de la Rusizi et du Mont Teza Malgr ces investigations le Parc National de la Rusizi n est pas devenu pour autant une R serve de la Biosph re et plusieurs conflits ayant comme cons quence la d gradation de la faune et de la flore ont continu se multiplier La m me ann e la R serve Naturelle de la Rusizi a t d clar e Parc National comprenant le Secteur Palmeraie et le Secteur Delta avec 9000 ha par l Institut National pour l environnement et la 120 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB conservation de la Nature Cette protection est rest e n anmoins th orique car le Parc ne s tait pas encore dot d un statut l gal clair sp cifiant les limites et les activit s acceptables pour le Parc Cette cr ation de l aire prot g e et ce statut vague ont g n r beaucoup de conflits avec la population riveraine jusque l non indemnis e et les autres int ress s On peut consid rer que ce changement de la R serve en Parc tait surtout li au fait qu un Parc accentue mieux l importance attach e l aire prot g e mais n tait pas inspir des consid rations d am nagement et de gestion En effet m me au moment du classement du Parc National les limites restaient disput es et l INECN on
159. u secteur Palmeraie reste une source alimentaire ind niable et constitue une source de revenus Fig 15 Tableau 16 V g taux comestibles Esp ces Noms Kirundi Parties consomm es Plantes Balanites aegyptiaca Umugirigiri Fruits Tamarindus indica Umushishi Fruits Sesbania sesban Umunyegenyege Fruits Tylosema fassoglensins Igihake Fruits Passiflora foetida Umubungo Fruits Champignons Termitomyces robustus Ikizinu Carpophore Termitomyces titanicus Igihefu Carpophore Termitomyces microcarpus Ubumegeri Carpophore Termitomyces striatus Umuturi Carpophore Pleurotus cystidiosus Ubwoba Carpophore commercialis Fig 15 Un petit gar on exhibant les champignons Termitomyces robustus pour la vente aux passagers c t de la R serve Naturelle de la Rusizi Photo prise en D cembre 2002 Gihanga sur la route Bujumbura Cibitoke 63 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB B Plantes utilis es en construction L abondance des maisons en mat riaux locaux donne constater combien la R serve reste un site important de pr l vement de plusieurs plantes pour la construction Dans l ensemble les murs des maisons sont faits des perches d Acacia albida Acacia hockii Acacia sieberana Balanites aegyptiaca Rhus longipes Vernonia amygdalina etc soutenus ensemble par des rachis de feuilles d Hyphaene par moyen de corde confectionn e b
160. ue qui secoue le pays jusqu aujourd hui et qui a eu comme cons quence l absence des visiteurs trangers qui constituaient l essentiel des touristes au Burundi Il faut en outre souligner que l absence d infrastructures touristiques convenables a contribu la baisse des recettes Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 14 Evolution des recettes touristiques la R serve Naturelle de la Rusizi en Francs Burundais Ann e 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Total Mm Mois J 22100 77300 z 219300 110 100 72 500 98 500 25 000 0 3 28 000 20 500 677 300 67 330 F 42100 59230 259500 90 300 51 000 81 500 43 500 0 53 500 46 000 18 000 744 630 67 694 M 35000 110550 157800 91800 57 500 45 500 28 000 51 000 50 000 4 000 631 150 63115 A 20900 151800 210000 179100 64500 31 500 4 500 15 500 17 500 68 000 50 500 6 000 819 800 68317 M _ 45700 99500 207900 189500 63 300 80 500 46 500 42 000 30 500 109 500 31 500 6 500 952 900 79 408 J 90800 123700 142200 121500 31 500 46 500 25 500 44 500 115500 31 500 5 000 778 200 70 745 J 109050 153800 289200 213300 74500 29 500 16 500 19 500 33 000 83 000 31 500 18 500 1 071 350 89 279 A 99000 90 800 278100 193500 85 000 43 500 29 000 48 000 56 500 83 500 25 000 E 1 031 90
161. urelle de la Rusizi 5 Feux de brousse Tableau 56 Hi rarchisation des contraintes au Secteur Palmeraie 116 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB s 7 2 4 v 5 2 g Seea Ei saaa E 2 5 58 2585 35 2 ey azriT To SSI S fa Sols a Sg 5 2 kel Lu a SRl sliass 2E A S ZES S j gt a D gt I Manque de terres I I I I 4 cultivables IL Manque de bois de feu Il IV Il II Exploitation anarchique IV I des ressources biologiques IV Manque de p turage IV 3 V Feux de brousse 0 IL 3 3 Elaboration du plan communautaire d action Le Plan d Action Communautaire pour la Conservation de la R serve Naturelle de la Rusizi et pour le d veloppement de la population riveraine a t labor par la population en assembl es g n rale et travers les comit s lus dans les ateliers sp cifiques de r flexion dans chaque secteur de la R serve tableaux 57 et 58 Annexe III Dans l ensemble le probl me li la terre est le plus pr occupant Le diagnostic a montr clairement que la gestion anarchique des terres du domaine prot g par les autorit s administrative et celles du Minist re de l Am nagement du territoire de l Environnement et du Tourisme est l origine des situations conflictuelles qui r gnent en milieux riverains de la R serve A cela s ajoutent aussi d autres probl mes connexes comme la pauvre
162. us c est dire les habitats actuellement effac s de l ensemble des formations v g tales du Burundi et ou existent encore mais dont les mesures politiques pour leur effacement sont d j prises sont consid r es comme de priorit sup rieure De plus les autres esp ces rares figurant sur la liste des esp ces menac es d j publi es par le Burundi sont consid r es comme de priorit moyenne de conservation Ces consid rations importantes permettent d avoir 10 esp ces de haute priorit 7 de priorit moyenne et 8 de faible priorit de conservation pour la R serve Naturelle de la Rusizi tableau 52 110 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Tableau 51 Esp ces menac es prioritaires selon le mod le de UICN 1990 Euphorbia dawei Cyperus papyrus _ __ Strychnos potatorum Acacia polyacantha RO Bulbine abyssinica Cyperus laevigatus Zooo o ooenobemmamr Commiphora madagascariensis Acacia sieberana Acacia hock EEE facie ab EEE fo aa E EE D j signal e comme menac e au Burundi Tableau 52 Esp ces menac es prioritaires pour la conservation Portulaca centrali africana Acacia polyacantha var Acacia albida campylacantha Hyphaene benguellensis var venricosa Ficusgnapharocarpa Strychnos poratorum S S S SOS Bulbine abysme O O S S S S D j signal e comme menac e au Burundi IHI 2 4 3 Degr de menaces des esp
163. ut du c t Palmeraie Le retour une paix v ritable seul rassure un contr le r gulier dans toute la R serve Ainsi les gardes disposeront de pouvoir policier pour pouvoir arr ter des personnes trang res confisquer des mat riaux et infliger des amandes Il faut aussi que le corps de gardes ait une formation paramilitaire organis e en collaboration avec l arm e utilisation des armes Les Gardes doivent aussi apprendre comment faire les patrouilles comment trouver les braconniers etc formation de terrain Une petite introduction dans l cologie de la R serve est tr s n cessaire par exemple l cologie des plantes et des animaux qu on y trouve les diff rentes zones de la R serve avec leur r gime de protection les mesures de gestion par exemple gestion des p ches des lagunes etc Formation th orique Le corps de gardes sera dirig par un Chef charg de la surveillance qui laborera des programmes hebdomadaires en collaboration avec le Chef de la R serve Il pourra aussi organiser des patrouilles Il devra donc avoir un moyen de locomotion comme une moto pour l efficacit de son travail Des postes 137 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB de surveillance sont aussi indispensables e D limitation La R serve de la Rusizi doit tre d limit e suivant le syst me de zonage propos Il faut qu un accord des limites soient convenues entre les diff rentes parties prenant
164. ux l emploi des produits de construction de p che et au d veloppement d activit s durables li es notamment l agriculture l levage la sylviculture etc Promotion de la recherche fondamentale et appliqu e centr e sur les questions locales la fois sociale et naturelles et touchant la r habilitation des cosyst mes d grad s la conservation des sols l irrigation l utilisation durables des ressources biologiques etc 122 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB Partant de ces buts primordiaux trois objectifs peuvent tre fix s pour la R serve Naturelle de la Rusizi e La pr servation de la biodiversit dans toutes ses formes par maintien des processus naturels dans un tat non perturb des paysages spectaculaires et uniques et des aspects culturaux de la R serve de la Rusizi e L int gration de la population la conservation par leur implication dans la prise de d cision pour la gestion de la R serve et l utilisation durable des ressources naturelles et par introduction d autres activit s de d veloppement compatibles avec la p rennisation de cette aire prot g e pour l am lioration du mode de vie des b n ficiaires e La promotion des pratiques cologiquement viables pour l exploitation des valeurs touristiques ducatives scientifiques et culturelles de la R serve Naturelle de la Rusizi La question qui se pose ici est de savoir dans quelle voie c
165. vent utilis La nasse est s lective et capture souvent les jeunes tortues Pour les Burundais en g n ral et plus particuli rement la population de Gatumba la consommation des tortues est devenue monnaie courante Gr ce aux donn es recueillies un aper u sommaire a t fourni sur la commercialisation de Pelusios castaneus du marais de Gatumba Fig 25 En moyenne le poids variant entre 0 1 0 5kg co te 180FBU le poids variant entre 0 5kg 1 5kg co te 370 FBU et celui variant entre 1 5kg plus de 2kg de Pelusios castaneus co te 580 FBU Parmi les 100 individus de Pelusios castaneus que nous avons chantillonn s au Delta de la Rusizi 68 individus ont t commercialis s Par extrapolation nous constatons que 300 individus sont exploit s par an avec une moyenne de 328 FBU par tortue 78 Rapport sur la R serve Naturelle de la Rusizi UNESCO MAB 700 N BB O1 Oo Oo OOOO 100 Co t des tortues FBU oO 0 5 1 1 5 2 2 5 Poids de diff rents individus de tortues kg Fig 25 Co t de Pelusios castaneus en fonction de son poids Batraciens comestibles L exploitation des grenouilles comestibles constitue une source de revenus incontestable Nous sommes maintenant inform s que les paysans en provenance de Mutimbuzi et Gihanga vendent des grenouilles comestibles des genres Hoplobatrachus et Ptychadena aux grands H tels et Restaurants de Bujumbura Hoplo
166. yphaene est compl t par les noix de cette m me esp ce qui dans certains villages ont remplac s le charbon Ils sont aussi utilis s artisanalement pour la fabrication des boutons pour les habits Compte tenu de tous ces usages Hyphaene benguellensis var ventricosa reste une source de revenus pour plusieurs m nages d faut duquel la vie risquerait de devenir encore tr s difficile Une enqu te men e dans diff rents m nages et aux divers march s donne l importance commerciale de cette plante Tableau 25 72 Rapport sur la R serve naturelle de la Rusizi UNESCO MAB comme bois de chauffage et le jeunes feuilles s ches participent dans la vannerie Photo prise en Juin 2003 au march local de Gatumba Tableau 25 Commercialisation de diff rents organes d Hyphaene Organes Usages Commerce Troncs Constructions des tables des cl tures des C ruches Jeunes feuilles vannerie C Noix Chauffage fabrication des boutons C Rachis des Chauffages Construction C feuilles C Observ dans le commerce C Commercialis C fr quemment commercialis C Tr s commercialis e Exploitation des ressources animales L utilisation des ressources de la R serve ne se limite pas aux seules esp ces v g tales Des animaux Vert br s et Invert br s sont pr lev s pour des usages vari s par moyen de chasse p che pi geage etc Bien que le pr l veme

III.2. Analyse des impacts des actions anthropiques

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