Reportage - Congrès SIDIIEF 2006 - Ordre des infirmières et des
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1. MELEIS A I et B M JENNINGS Theoretical nursing administration today s challenges tomorrow s bridges in B HENRY et al ss la dir de Dimensions of Nursing Administration Theory Research Education Practice Boston Blackwell Scientific Publications 1989 p 7 18 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT OMS Conf rence internationale sur les soins de sant primaires D claration d Alma Ata URSS 6 12 septembre 1978 Gen ve OMS 1978 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT OMS Orientations strat giques pour le ren forcement des soins infirmiers et obst tricaux 2002 2008 Gen ve OMS 2002 PETRELLA R cueils de la mondialisation Urgence d un nouveau contrat social Qu bec Montr al Mus e de la civilisation Fides 1997 PILET C Droits de l homme et soins infirmiers ditorial L infirmi re Enseignante vol 8 n 3 1989 ROGERS M E An Introduction to the Theoretical Basis of Nursing Philadelphie PA F A Davis 1970 SECR TARIAT INTERNATIONAL DES INFIRMI RES ET INFIRMIERS DE L ESPACE FRANCOPHONE SIDIIEF F Congr s mondial Le Dialogue au c ur du soin programme pr liminaire Montr al SIDIIEF juin 2005 Le lt du SIDIIEF Une congressiste de C te d Ivoire au stand La d l gation roumaine de g dr Claudia Gherman M D Nicolaie Sas inf Nicolae Miu doyen de la Facult de m decine de l Universit Cluj Napoca Emil Doru Steopan inf e2. action Alors que tous les patients taient r unis dans la salle de t l raconte t elle aucun soignant n y assurait une pr sence Quand elle a demand si elle pou vait y aller on lui a r pondu Bien s r on est l pour a Aurore Lugon Moulin Suisse Le soin est empreint de diversit d universalit et de culture affirme Myriam qui a r alis l importance de la tol rance lors d un stage en Inde Myriam Gauthier Canada Isaline estime quant elle Il est souvent mal per u vu le manque de personnel de prendre le temps de parler un patient La lecture d un texte illustrant la d shumanisation des soins meut la salle Et si le temps consid r comme perdu nous en faisait gagner Isaline Bouchez Belgique Quant Marthe Elvire F n lon une tudiante ha tienne n ayant pu obtenir son visa pour venir au Qu bec elle a sugg r dans un message lu par l animatrice d inscrire le dialogue dans les besoins du patient comme si c tait un m dicament Difficile d imaginer une meilleure conclusion ce pre mier forum qui fera sans doute des petits car un comit tudiant a t mis sur pied l occasion de l Assembl e g n rale du SIDIIEF Pour en savoir davantage ce sujet consulter le site www sidiief org e forum anim par Suzanne K rouac r unissait des pan listes de sept pays Malgr des r alit s et des pr oc cupations diff rente
3. servent lib rer l autre de la peur de l angoisse de la d pen dance de oppression du silence dans lequel la maladie le maintient C est dans cet esprit qu il a crit Contraceptions mode d emploi un livre grand public que des pairs lui ont reproch d avoir publi L outil n a de valeur que si tout le monde peut en servir explique l auteur qui a m me pouss le partage jusqu rendre son ouvrage disponible sur le Web en format PDF Soigner veut dire partager les t ches et les responsabilit s au profit d une pratique collective mais aussi partager la cr ativit le professionnel qui trouve des solutions efficaces des probl mes ou des situations pr cises aurait tort de ne pas les transmettre ses coll gues Soigner signifie aussi Martin Winckler accepter les critiques interagir poser chaque geste en se deman dant si on ne peut pas le faire de mani re plus simple plus respec tueuse plus douce S arr ter pour se demander pourquoi je fais a comme a Oser changer ses habi tudes D ailleurs Martin Winkcler nous met en garde Ne confon dons pas rigidit et rigueur scien tifique La rigidit est parfois le signe d un d sir de pouvoir d une volont de contr le Persuad qu un soignant est fait de tous les soignants qu il croise au fil de sa carri re M Winckler se dit reconnaissant envers son p re m decin et envers toutes les infirmi res les aides s
4. C cile Lambert poursuit Envelopper nos paroles dans des artifices qui d forment le message par mollesse ou de peur de heurter cela correspond un manque de respect de soi et de l autre C est dire l autre que je ne le consid re pas suffisamment pour mengager avec lui dans une d marche de recherche de ce qui est bien P ar quels chemins passe le dialogue Voil une question 14 e PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 Pour Paul Ric ur penser cest dialoguer C est dire communiquer fournir une information utile et accessible poursuivre la conversation tout en essayant de comprendre et de respecter l autre Le dialogue est l unique planche de salut de l homme moderne dans un monde d pourvu de rep res crit il ce qui rejoint l id e exprim e par Hannah Arendt pour qui le dialogue est source d humanisation C cile Lambert se r f re galement Charles Taylor Dans Le Malaise de la modernit le philosophe d nonce l individualisme et l autarcie des comportements st riles fort bien illustr s dans l expression d sormais consacr e ego com Toujours selon Taylor la technique finit par r tr cir nos vies l oppos du dialogue qui est cens largir nos horizons En nous mettant en garde contre l utilitarisme indi viduel la passion marchande l ivresse technologique et le messianisme imp rial qui ont fait main basse sur nos r ves de paix d amiti
5. Ruth Akatch rian se demande si ses compatriotes libanais s en tendent vraiment quand ils se parlent Comment donner la parole la personne qui souffre quand la famille est si pr sente d plore t elle La confiance constitue sans doute un l ment essentiel du dialogue comme le croit D Claudia Gherman pour qui le lien de confiance entre le praticien et le patient ne peut exister sans dialogue Lorsqu une personne vient de subir l amputation d un membre par exemple le professionnel peut aider son patient en l incitant exprimer ses senti ments il peut aussi l encourager tre l coute des besoins de la client le n est pas une phrase creuse pour Fanta Coulibaly Ce n est qu apr s avoir cout ce que des m res de r gions rurales du Mali avaient dire que son quipe a lanc le programme Femmes et d veloppement et instaur le diagnostic global participatif un projet qui n cessite une coute attentive Dans un autre registre malgr la p nurie de personnel un taux lev d absent isme et une pression conomique tr s forte V ronique Neil offre dans son service des ateliers ducatifs qui mettent en pr sence des professionnels d ex p rience et des d butants Nous nous interrogeons sur le bien fond des actes que nous posons sur les souhaits de la De g dr Fanta Coulibaly Mali Daniel Ducommun Suisse V ronique Neil France Claudia Gherman R
6. d fis du d veloppement des soins infirmiers dans la culture latino fran aise En ce d but du mill naire de la sant pour tous et dans le contexte de la mondialisation il con vient de saluer la naissance du Secr tariat inter national des infirmi res et infirmiers de l espace francophone SIDIIEF et sa providentielle odyss e profes sionnelle Sa vocation est de d ployer le savoir infirmier dans les pays de la Francophonie Dans la culture latino fran aise particuli rement enracin e en Europe et en Afrique la discipline infirmi re demeure encore tr s mal connue des milieux universitaires et scientifiques Cette sph re linguistique et culturelle offre donc de vastes champs d action au SIDIIFF En divulguant les connaissances et les pratiques infirmi res acquises en Am rique du Nord notamment au Qu bec o la langue fran aise est d usage le SIDIIEF permettra la discipline infirmi re de combler ses retards de d veloppement dans d autres r gions du monde o le fran ais est la langue de travail La culture latino fran aise influence profond ment lor ganisation des syst mes de sant en Europe et en Afrique francophones En effet du fait d une approche quasi m di cale de la conception des syst mes de sant dans ces contr es du monde le d veloppement de la pratique infirmi re n a pu suivre les progr s scientifiques r alis s au sein de la dis cipline C est pourquoi il revient au SIDIIFF dans le c
7. de justice et de libert l conomiste Riccardo Petrella d masque pour sa part les dangers qui menacent notre d sir d humanisation Le prendre soin est dialogique en ceci qu il autorise une rencontre entre deux sujets Le soin offre un espace de bienveillance et comporte une exigence de sollicitude Ainsi s exprime Yolande Gr goire infirmi re qu b coise qui pr conise une approche humaniste favorisant la cr a tion de liens entre soignant et soign H las souligne M Lambert dans bon nombre d institutions l approche r sultats qui se r sume la prise en charge rapide efficace et mesurable du patient l emporte encore Il arrive trop souvent d plore t elle que le soin soit assujetti l espace organisationnel la fr n sie du faire pour employer une expression ch re Walter Hesbeen Que retenir de tout ceci Une le on d espoir qui laisse entrevoir que bien que difficiles voire tortueux les chemins du dialogue ne sont pas impraticables que les profession nels de la sant doivent les emprunter avec une intention thique et un imp ratif d humanisation Autrement dans un monde o l espace du dialogue n en finit plus de r tr cir le personnel soignant court le danger de perdre son identit et c est en racontant ses histoires de soignante qu on se red finit et que l on retrouve l estime de soi dit encore C cile Lambert Le dialogue est donc
8. depuis le d but ARSI participe chaque congr s du SIDIIEF et en rend compte dans sa revue Recherche en soins infirmiers PI Diriez vous que la revue constitue l un des principaux outils de formation ARSI En effet les tudiantes des coles de cadres ainsi que celles qui font des tudes universitaires en sciences y trouvent beaucoup de mat riel Notre site Web www arsi asso fr joue galement un r le important car on y trouve notamment une banque de donn es contenant la version int grale de tous les articles de recherche publi s dans la revue TH RE SE PSIUK a anim un atelier du congr s consacr la recherche GUY ISAMBART est infirmier et webmestre du site de PARSI Propos recueillis par Colette Pilon Bergman Plaidoyer pour le d veloppement des soins infirmiers dans le contexte de la mondialisation Petrella 1997 la loi du march conomique mon dial impose l industrialisation de tous les services publics Dans cette mouvance conomique la sant l un des droits fondamentaux de l homme Pilet 1989 doit tre pr serv e dans tous les tats et ce dans un souci d quit Desrosiers 2006 Pour ce faire dans la r forme des politiques sanitaires les infirmiers les infirmi res et les sages femmes partir de leur position strat gique dans l organisation et la prestation des soins de sant doivent faire pr valoir les int r ts des individus des familles et des co
9. invit s individuellement y adh rer Du coup le r seau va s agrandir La Coalition jouera en quelque sorte le r le d un comit de promotion du SIDIIEF en Afrique Ensuite la Coalition souhaite devenir un groupe de pression faire du lobbying aupr s de l OMS notamment car cette organisation peut nous aider am liorer la prestation et la qualit des services offerts la population JOSEPH KIBANGULA N KOKO est pr sident de la Ligue des infirmi res et infirmiers de l Espace franco phone de la R publique d mocratique du Congo Membre du conseil d administration du SIDIIEF depuis ses d buts il vient d tre nomm responsable de la pr paration de l assembl e constitutive de la Coalition qui aura lieu en Tunisie en janvier 2007 Propos recueillis par Colette Pilon Bergman un 2 a m N LLI CREED L coute au c ur du dialogue UNE SYNTH SE DE LAURETTE THERRIEN omment percevez vous le dialogue dans le soin et dans votre formation a demand Karine Labarre animatrice du Forum tudiant aux futures pro fessionnelles invit es partager leur r flexion sur le dialogue et lacte de soigner Tour tour Jacinthe Jessica Elena Fatima Aurore Myriam et Isaline ont livr une pens e personnelle fervente fond e sur l observation et l coute Influenc e par les travaux du D Patch Adams Jacinthe affirme que comme le rire le dialogue lib re le patient des te
10. que les choses vont en s am liorant il reste que bon nombre de pays pauvres ont du mal trouver du personnel comp tent en ce domaine et que certains pays riches n h sitent pas pour autant leur voler ces ressources en temps de p nurie On aura compris que des questions d thique se posent chaque jour Jean Louis Roy est d ailleurs indign devant le probl me apparemment insoluble que pose l acc s aux m dicaments Si on peut organiser des circuits pour dis tribuer de largent clame t il en brandissant une carte de cr dit pourquoi pas des m dicaments Les gouver nements peuvent exiger que les compagnies pharmaceu tiques fassent leur part et viennent en aide aux populations qui vivent dans des conditions pr caires et luttent pour leur survie En tant que citoyens nous avons le devoir de pousser nos gouvernements assumer leurs responsabilit s N anmoins les choses voluent progressivement les tats respectent des normes communes servant garantir la qualit des soins et des services de sant nous maintenant de pr server ces acquis et de veiller ce que ces normes continuent d tre respect es l heure actuelle le Canada atteint peine 50 des objectifs internationaux d aide au d veloppement C est inacceptable Comment rehausser notre participation Par exemple en effa ant la dette des pays pauvres la condition que ces sommes soient r in vesties dans la sant en instituant d
11. S 2002 Pour ce faire un coup de pouce strat gique du SIDIIEF actionnerait le d clic KAN KOFFI inf M Sc sous directeur de la formation des infirmiers infirmi res et sages femmes sp cialistes et des ing nieurs des techniques sanitaires l Institut national de formation des agents de sant INFAS C te d Ivoire R f rences ASSEMBL E MONDIALE DE LA SANT AMS Pour le renforcement des soins infirmiers et obst tricaux Point 17 de l ordre du jour de la 49 Assembl e mondiale de la Sant L infirmi re du Qu bec vol 4 n 3 janv f vr 1997 p 50 51 DESROSIERS G Ille Congr s mondial des infirmi res et infirmiers francophones Le grand rendez vous de 2006 Perspective infirmi re vol 3 n 3 janv f vr 2006 p 6 7 GOULET O et C DALLAIRE ss la dir de Soins infirmiers et soci t Montr al Ga tan Morin 1999 GOUVERNEMENT DE LA R PUBLIQUE DE C TE D IVOIRE et GOUVERNEMENT DU QUEBEC Entente en mati re de droit de scolarit Ottawa 1994 KOFFI K Efficacit d un programme d int gration de la vaccination dans les soins de sant primaires en C te d Ivoire th se Montr al Universit de Montr al Facult des sciences infirmi res 1999 KOFFI K La carri re universitaire dans la formation professionnelle en soins infirmiers en C te d Ivoire 1 Journ es scientifiques du CHU de Yopougon 1 2 et 3 mars 2005 Abidjan CHU de Yopougon 2005
12. des droits humains fonda mentaux Et quel point le th me de ce congr s est cher ceux et celles qui luttent comme lui pour le respect des droits et de la d mocratie Le conf rencier affirme en effet que seuls des changes de bonne foi entre pays riches et pays en voie de d velop pement peuvent assurer l accessibilit aux services de sant aux plus d munis Selon lui la recherche de solutions du rables la famine au manque d eau potable aux menaces que sont le sida le SRAS la grippe aviaire et autres pi d mies constitue une responsabilit collective universelle La politique de promotion et de protection des droits humains est une id e neuve dont on ne trouve aucune trace avant la Seconde Guerre mondiale souligne M Roy En quelques d cennies plus pr cis ment depuis la ratification de la D claration universelle des droits de Phomme en 1948 la quasi totalit des pays se sont dot s de commissions de d partements de chartes et d institutions nationales qui ont pour mandat le respect des droits et libert s et la protection de la vie humaine Cette responsabilit fondamentale qui englobe le droit la vie la sant et la s curit de chaque individu aucun 16 PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 tat ne peut la confier d autres Elle comporte quatre exi gences disponibilit accessibilit acceptabilit et qualit des soins et des services de sant S il est vrai
13. des liens professionnels assez forts pour partager les r sultats de nos recherches nos pro grammes de formation nos normes de pratique et pour d finir des strat gies collectives demandait juste titre Gyslaine Desrosiers 2006 pr sidente du SIDIIEF et pr si dente de l Ordre des infirmi res et infirmiers du Qu bec OIIQ dans son r cent appel la solidarit internationale des infirmi res et infirmiers du monde francophone 24 PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 Dans ce contexte de mondialisation la diffusion des connaissances scientifiques et des normes de pratique requiert des alliances internationales entre diff rentes organisations nationales Ces alliances offriront au SIDIIEF des cadres de r seautage et d intervention En orientant les partenaires du d veloppement international vers ces champs vierges du d veloppement des soins infirmiers dans le monde francophone le SIDIIEF signalera et renforcera sa vocation d Organisation internationale non gouver nementale OING Puisse ce r ve professionnel offrir au personnel infirmier et aux sages femmes de la Franco phonie le salut tant attendu pour l affirmation de leur identit professionnelle Les promesses de leur contribution l atteinte des objectifs nationaux de sant l gitiment de fort belle mani re le soutien que les gouvernements doivent leur accorder dans le cadre du renforcement des soins infirmiers et obst tricaux AMS 1997 OM
14. echerche publication de la recherche formation la recherche et consultation R cemment en effet notre association est devenue la premi re soci t savante infirmi re en France Cette reconnaissance implique notamment qu elle sera consult e syst ma tiquement sur plusieurs sujets qui feront l objet de recommandations professionnelles de la part des autorit s sanitaires P I La recherche est vraiment le mot cl D o vient cette pr occupation ARSI Comme vous le savez les infirmi res fran aises ne sont pas form es l universit ce qui explique qu en g n ral elles manquent de bases th oriques De plus il y a peu de recherches publi es en fran ais Or le besoin existe et il nous semble indispensable de leur inculquer un sens g n ral de la recherche de les sensibiliser le plus possible la recherche action L int r t est ind niable comme le prouve la participation aux journ es de formation organis es par l ARSI P I Parlez nous de ces journ es de formation ARSI Les journ es de formation ont t mises en place pour r pondre aux besoins des infirmi res fran aises elles m mes Nous travaillons beaucoup pour le terrain Les infirmi res veulent comprendre ce qu est la recherche s approprier les r sultats et les appliquer au contexte culturel fran ais La formation est centr e sur la m thodologie et sur les th mes ou concepts qui n cessitent de consulter des travaux de
15. es politiques dimmi gration qui ne privent pas les pays de leurs ressources en contribuant aux fonds mondiaux cr s par les Nations Unies pour lutter contre les pand mies etc La D claration universelle des droits de Phomme demande que tout ce qui peut tre fait pour am liorer le sort de l hu manit soit fait r sume le conf rencier qui recommande la lecture de ce texte fabuleux Vous avez choisi un tr s beau th me pour votre congr s international En mati re de dialogue les respon sables et les praticiens du secteur de la sant ont beaucoup nous apprendre nous d fenseurs des droits humains En contrepartie les professionnels de la sant peuvent trouver dans la doctrine des droits humains un cadre des normes des obligations susceptibles de les aider atteindre les objectifs du syst me et de renforcer leurs actions JEAN LOUIS ROY est pr sident de Droits et D mocratie Centre international des droits de la personne et du d veloppement d mocratique Vibrant appel la solidarit om Fatoumata Coulibaly cin aste engag e m ne depuis quelques ann es une guerre ouverte l excision et d autres pratiques ancestrales qui menacent la vie des fillettes et des femmes Ses armes La parole et la persuasion Son champ d action La radio la t l vision le cin ma les journaux enfin toutes les tribunes et tous les micros Apr s la projection d un docu mentaire montrant
16. les ravages de l excision l auditoire pousse un soupir de soulagement que d images atroces et M Coulibaly avoue Il fallait vous montrer cela pour que vous nous aidiez trouver des solutions Et de raconter comment alors que leurs m res et leurs grands m res les pr paraient elle et ses s urs tre excis es son p re un homme bon qui avait des id es lib rales lui a avou son impuissance devant la volont des femmes de perp tuer cette tradition S il avait refus qu on excise ses filles on lui aurait reproch de ne pas les aimer assez l ge adulte Som Fatoumata Coulibaly devient animatrice et productrice pour lOffice de radiodiffusion et de t l vision du Mali C est ainsi qu elle apprend que l excision vise rendre la femme propre Autrement dit en enlevant la femme une partie de son sexe on diminue son app tit sexuel pour qu elle reste fid le son mari appel s absenter pendant de longs mois La sexualit tant un sujet tabou on lui interdit d aborder ce sujet sur les ondes Elle entreprend donc l criture d un sc nario et r alise un documentaire choc dont la diffusion provoque un toll Le film dispara t elle ne le retrouvera Jamais L animatrice obtiendra tout de m me force de pers v rance l autorisation de d noncer cette pratique L mission qu elle r alise condamne l excision une muti lation injustifiable qui entra ne des s quelles permane
17. mension humaine proche quotidienne et universelle aux soins apport s la personne en cr ant et en autorisant un partage des savoirs de r f rence et des exp riences par leur diffusion aupr s de tous les professionnels in t ress s la fois dans les congr s et dans les revues mises disposition C est cette richesse des changes qui a contribu une nouvelle fa on de penser la pratique c est aussi elle qui ma permis d en faire b n ficier galement mes col l gues qui partagent mon quotidien et de puiser des id es de recherche d une meilleure qualit aupr s des patients et des tudiants J ai adh r au SIDIIEF sans bien le conna tre et j y ai trouv des hommes et des femmes avec qui partager une communaut de valeurs thiques des approches identiques en d pit de nos cultures diff rentes des id es novatrices et porteuses de sens sur la profession infirmi re et sur la formation Le SIDIIEF a donc pour moi un r le essentiel jouer sur le plan international dans la coordination et la f d ration des infirmiers et infirmi res autour du soin des pratiques et des enseignements de langue francophone En r sum je dirais que le SIDIIEF est une association internationale compos e de professionnels parlant la m me langue partageant des valeurs identiques et cherchant f d rer les infirmiers autour de la qualit du soin et que la profession en a besoin DANI LE LACOSTE i
18. mmunaut s C est ce que leur dicte leur mission professionnelle dont le but est de promouvoir la sant et le bien tre des populations Rogers 1970 Les r formes des syst mes de sant entreprises depuis la conf rence d Alma Ata sur les soins de sant primaires OMS 1978 offrent l opportunit de r investir le leader ship thique des soins infirmiers Afin d assurer des r pons es congruentes et quitables aux besoins de sant des popu lations les conceptions et les th ories infirmi res con stituent des assises appropri es pour orienter l offre des services de sant Meleis et Jennings 1989 Il appartient donc au personnel infirmier et aux sages femmes du monde entier de d ployer le savoir infirmier au del des fronti res D ans le processus irr versible de la mondialisation Kan Koffi assis au centre en compagnie de Thiam Makhouradia sa droite et Ismaila Mbaye sa gauche tous deux du S n gal 2 rang e B chir Ben Saad Tunisie et Dibcor Sene S n gal nationales et continentales ce qui permettra de r pondre aux besoins de la standardisation des connaissances et des pratiques professionnelles Dans la culture latino fran aise qui accuse des retards consid rables dans la professionnalisa tion des soins infirmiers en Europe et parti culi rement en Afrique une solidarit interna tionale des infirmiers des infirmi res et des sages femmes apporterait le d clic tant attendu Les
19. nf directrice des soins infirmiers l H pital Ville Evrard France et pr sidente de l Association nationale des infirmiers g n raux en sant mentale ANDIGSM SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 PERSPECTIVE INFIRMI RE 25
20. nfants que l on confie des ma tres coraniques est semblable laiss s eux m mes mal nourris ils sont jet s la rue et forc s de mendier pour rapporter de largent au ma tre Toutes ces coutumes doivent tre d nonc es comme des injustices et c est pour que cesse ce genre d abus que M Coulibaly continue sa campagne d information chelle plan taire Nous sommes prises au pi ge un pi ge cr par nos arri re grands m res Sans la solidarit internationale nous ne pourrons pas nous en sortir J aimerais que vous nous aidiez conclut elle dans un grand cri du c ur SOM FATOUMATA COULIBALY est r alisatrice animatrice et productrice d missions pour l Office de radiodiffusion et de t l vision du Mali 1 Suivant cette coutume lorsqu une femme perd son mari on la donne son beau fr re qui peut s en servir sa guise SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 PERSPECTIVE INFIRMI RE 17 LL D gt TE O S FA TE Une nouvelle coalition voit le jour Keita Mali P I Comment est n e l id e de la Coalition J K la cl ture du premier congr s du SIDIIER en 2000 les d l gu s des pays africains se sont r unis pour partager leur exp rience Le constat la profes sion d infirmi re sur le continent africain accuse un retard important par rapport la situation qui pr vaut au Nord Dans beaucoup de nos pays repr sen t s au sein du SIDIIEE il n existe pas d a
21. ngr s et un symposium plus tard des Africains mem bres du SIDIIEF ont d cid de cr er leur propre r seau dans le but ultime de renforcer la profession d infirmi re sur leur continent La Coalition des infirmi res et infirmiers de l Espace francophone d Afrique qui tiendra ses premi res assises en janvier 2007 existe pourtant bel et bien Nous avons rencontr Joseph Kibangula N Koko pour en parler l animateur et les participants du symposium Le dialogue au c ur du soin un d fi pour la profession infirmi re en Afrique De g dr Joseph Kibangula N Koko Ismaila Mbaye S n gal Jos phine Sawadogo Burkina Faso Rouguyatou Diallo P I Comment situer la Coalition par rapport au SIDIIEF J K La Coalition est une organisation distincte du SIDIIER car elle est g r e par les Africains eux m mes Les repr sentants des organisations nationales africaines qui la composent sont d j membres du SIDIIEE titre individuel La Coalition entend devenir membre associatif du SIDIIEF Nous pensons que cela ne peut que contribuer un par tenariat constructif Et peut tre qu un jour les activit s du SIDIIEE comme le congr s auront lieu en Afrique qui sait P I Qu est ce que le collectif peut apporter de plus par rapport la situation actuelle J K a peut apporter beaucoup D abord a va permettre d largir le membership du SIDIIEF puisque tous les membres des associations de chaque pays seront
22. nsions et de l anxi t C est le r le de l infirmi re de lui fournir les moyens et les enseignements susceptibles d all ger sa souffrance Jacinthe Lacombe Canada Sans dialogue dit Jessica lacte de soigner peut tre per u comme une agression Malheureusement la raret du personnel et la surcharge de travail emp chent le dialogue de s instaurer Pour pallier le manque pourquoi ne pas interroger les patients et partager l information obtenue de sorte que chaque professionnel puisse s engager dans une v ritable relation d aide Jessica St Omer France Pour Elena le savoir tre prend ses racines dans la capacit de l un entrer en relation avec l autre Elle r ve d une formation sp cialis e o l tu diante apprendrait aborder les patients selon leur type de personnalit Elena Ganea Puiulet Roumanie Selon Fatima la recherche est un outil d ouverture et de dialogue et tudiante doit tre proactive pour tisser un lien entre le monde de l ducation et celui des soins infirmiers Pour sensibiliser les professeurs et les tudiants l importance du dialogue il faut cr er des espaces d change 20 e PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 Fatima Temmar Maroc tudiante l Universit de Montr al En relatant son exp rience de stage en psychiatrie Aurore attire l attention sur le fait que le savoir ne se traduit pas toujours en
23. ntes et rend les accouchements dangereux pour la vie des femmes et des b b s Alert le magazine fran ais L Express publiera un reportage sur le sujet M Coulibaly est fi re d avoir veill les consciences Depuis ce jour se r jouit elle on en parle partout la radio la t l vision dans les journaux Petit petit des associations ont t cr es pour prot ger les droits des fillettes et des femmes Aujourd hui le minist re de la Som Fatoumata Coulibaly Promotion de la femme de Pen fant et de la famille de la R publique du Mali a son propre Programme national de lutte contre l excision La conf renci re tient sensi biliser les congressistes d autres m urs tout aussi r pressives l endroit des femmes Comme la polygamie le l virat augmente les risques de contracter le sida Comme plus de 25 des Afri cains vivent avec le VIH ou avec le sida le danger plane constam ment D ailleurs les statistiques actuelles prouvent que 3 5 plus de femmes que dhommes sont porteuses de la maladie Que dire du destin terrible de ces jeunes femmes que l on surnomme les fistuleuses Mari es peine nubiles elles se retrouvent isol es la suite d un accouchement qui les laisse avec une incontinence urinaire On les dit porteuses d une maladie honteuse R pudi es sans soutien elles vivent dans des conditions p nibles Le sort r serv aux talib s ces e
24. oignantes les pr pos s qui l ont guid et lui ont l gu leur savoir faire Les patients qui lui ont fait confiance ont galement droit sa reconnaissance Pour tre capable d un r el partage le soignant doit aussi penser lui Avant de prendre soin de ses semblables il doit se soigner lui m me en partageant ses motions ses doutes ses chagrins Il doit avoir une vie pleine gratifiante une vie en dehors des soins Il est bon sugg re t il avec un sourire malicieux qu il connaisse des histoires d amour Soigner c est tenir la main pendant que quelqu un d autre suture ponctionne arrache excise caut rise injecte sonde aspire ou accouche celui ou celle qui on tient la main Soigner c est porter soutenir guider couter Soigner c est tre l Extraits de son roman Les Trois m decins MARTIN WINCKLER est m decin romancier et essayiste SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 PERSPECTIVE INFIRMI RE 15 R affirmer le droit la sant Jean Louis Roy e vois dans le dialogue entre les responsables du secteur de la sant et les d fenseurs des droits humains la chance de lier deux grandes aspirations celle d une pratique professionnelle forte qui soit aussi une pratique des droits humains Paul Hunt rapporteur sp cial de PONU En citant le rapporteur sp cial de PONU Jean Louis Roy illustre quel point le droit la vie et la sant de chaque individu est indissociable
25. on texte de la mondialisation des savoirs infirmiers de s en gager dans une mission de conseil aupr s des tats de l Espace francophone Dans la r forme mondiale des syst mes de sant il appartient aussi au SIDIIEF de propulser le leadership infir SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 PERSPECTIVE INFIRMI RE 23 Z e Z O mier en vue d adapter l organisation de la prestation des soins de sant aux besoins des populations Pour ce faire Rogers 1970 tout comme Meleis et Jennings 1989 sug g rent la valorisation des conceptions et des th ories infir mi res Elles apportent la dimension qui faisait d faut pour orienter les pratiques professionnelles vers la promotion de la sant et du bien tre des individus des familles et des communaut s Dans cette perspective mes travaux Koffi 1999 2005 illustrent les b n fices que le syst me sanitaire ivoirien tirerait de l institution de la carri re universitaire en soins infirmiers En effet la diffusion du mod le que j ai labor dans le cadre de ma formation l Universit de Montr al pourrait concourir la r alisation des objectifs nationaux du Programme largi de vaccination Dans bien d autres programmes de sant la contribution des soins infirmiers au d veloppement sanitaire en C te d Ivoire pourrait se faire sentir si des infirmiers et des infirmi res ainsi que des sages femmes avaient l occasion de faire des tudes universitaires L insti
26. oumanie Ruth Akatch rian Liban Ir ne Robitaille Canada et Walter Hesbeen France personne malade sur l utilit de nos interventions sur les protocoles syst matiques Cela favorise la relation de r ciprocit entre nous Prendre soin des soignants b n ficie m me aux personnes soign es Du point de vue du formateur qu est Daniel Ducommun le cadre institutionnel les r glements lindi vidualisme la priorit de la raison instrumentale sont autant d obstacles au dialogue Le d fi consiste trouver un point de vue qui convient la fois aux tudiants aux pro fesseurs et l institution Alors que l espace du dialogue n cessite l engagement du professeur et celui de l tudiant les changes entre professeurs sont d terminants au moment de d cider du contenu des cours et des stages Et Suzanne K rouac l animatrice de conclure Le dia logue peut donc nous aider r viser certaines pratiques tout en favorisant une relation d gal gal Au prochain congr s du SIDIIER les congressistes pourront ils mesurer le chemin parcouru SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 PERSPECTIVE INFIRMI RE e 21 LL D gt TE O TA TE nos questions Th r se Psiuk vice pr sidente de l ARSI P I En quoi consiste la mission de PARSI ARSI Notre motivation premi re est la diffusion du savoir infirmier en France Aussi quatre volets d finissent la mission de PARSI promotion de la r
27. recherche Dans le cadre de leur travail de fin d tudes par exemple qui prend de plus en plus de valeur sur le plan de la formation les tudiantes appr cient 22 e PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 ARSI pour Association de recherche en soins infirmiers un regroupement d in firmi res et d infirmiers b n voles L ARSI c est aussi une revue des journ es de formation une banque de donn es un bulletin lectronique des actualit s et une banque d emploi Th r se Psiuk et Guy Isambart ont accept de r pondre l approche de PARSI et les outils qu elle met leur disposition Les journ es d tude organis es autour des concepts comme la r silience l adaptation et la comp tence remportent beaucoup de succ s Et nous faisons appel des universitaires de diff rentes disciplines pas seulement des chercheurs en sciences infirmi res P I VARSI est membre du SIDIIEF A t elle aussi une mission internationale ARSI Notre association est ouverte la diversit culturelle une r alit quotidienne en France mais entend demeurer centr e sur les besoins des infirmi res fran aises Nous esp rons beaucoup que la recherche puisse s int grer la formation de base des infirmi res de chez nous Il est vrai que collaborer la recherche au niveau international fait aussi partie de notre mission C est pourquoi notre relation avec le SIDIIEF se fondera sur la recherche D ailleurs
28. s leurs t moignages ont permis de mieux cerner certains des obstacles au dialogue et d envi sager d autres moyens de l encourager que ce soit entre professionnels de la sant entre soignants et soign s entre enseignants et tudiants 92 ans bien sonn s raconte Walter Hesbeen Adeline interpelle un psychiatre appel en renfort parce qu elle refuse de prendre ses m dicaments pour le c ur Je ne suis pas d prim e Docteur Je ne demande pas l euthanasie seulement quon me laisse continuer mon chemin toute seule Adeline en appelait au gros bon sens pour se d fendre contre un syst me qui ne lui demandait pas son avis Apr s l avoir cout e le m decin lui a pris la main et lui a souhait une bonne promenade Cette histoire v cue illustre bien selon M Hesbeen les six conditions du dialogue Pour accueillir la parole d autrui il faut que je me taise et que mon cerveau soit disponible il faut que je mette de c t mes certi tudes et que je m interdise de manipuler l autre au moyen de la persuasion Il me faut de plus accepter l argumentation et les silences Bref il faut que je d sire dialoguer Il arrive souvent en effet que le dialogue doive se passer des mots C est alors fait remarquer Ir ne Robitaille que le langage corporel prend toute son importance C est du moins ce quelle retire d une exp rience personnelle aupr s d un patient ayant perdu l usage de la parole
29. ssociation d infirmi res et l o ce genre d organisation existe le fonctionnement n est pas optimal C est pourquoi l id e de se donner une plateforme commune a sem bl un bon moyen de faire en sorte que les d l gu s africains plus exp riment s puissent aider ceux qui le sont moins progresser sur le plan professionnel P I Quelle est l origine des infirmi res et des infir miers que regroupe la Coalition J K La Coalition regroupe des professionnels d une quinzaine de pays africains R publique d mocra tique du Congo S n gal C te d Ivoire Gabon Mali Burkina Faso Cameroun Mauritanie Madagascar Togo R publique centrafricaine Rwanda Maroc et Tunisie P I Quels sont ses objectifs J K Les objectifs sont tr s semblables ceux du SIDIIEF le r seautage la cr ation d une synergie sur le continent la solidarit Nous pensons qu une telle Coalition peut redynamiser les diff rentes associations nationales d infirmi res Tout ce que nous visons en nous regroupant c est le renforcement de nos com p tences professionnelles notamment au moyen d activit s de formation et de recherche qui peuvent contribuer l volution de la profession en Afrique L id e du symposium Le dialogue au c ur du soin un d fi pour la profession infirmi re en Afrique est justement une activit qui va dans ce sens 18 PERSPECTIVE INFIRMI RE SEPTEMBRE OCTOBRE 2006 Six ans trois co
30. t Elena Ganea Puiulet CEPI Montr al gt La profession en a besoin Dani le Lacoste dr et sa compatriote Marie Claude Moncet adminis trateur du C A du SIDIIEF u terme de quatre ann es au cours desquelles j ai cherch soutenir l action du SIDIIEF je m aper ois que ma contribution a t modeste par rapport tout ce que jai pu retirer de mes changes avec les membres de cette association Leurs r flexions leurs id es leurs recherches pour d velopper cette organisation ont contribu enrichir ma pratique et ont chang ma vision de la pratique soignante et enseignante Ainsi cest le t moignage d une infirmi re qui a main tenant le sentiment d appartenir la grande famille uni verselle des infirmiers et infirmi res que je vous fais partager Le SIDIIEF m a permis de mani re concr te et cha leureuse d changer avec d autres coll gues sur des ques tions des pr occupations c taient tr s souvent les m mes ainsi que sur la mani re dont chaque profes sionnel dans son pays a tent d y r pondre cette exp rience a facilit mon implication et donne aujourd hui un sens mon engagement Leur coute leurs diff rences tant culturelles que professionnelles repr sentent le terreau n cessaire et indispensable l volution du soin dans tous ses aspects et aux actions du SIDIIEF Les fondateurs et les membres de l association ont donn une di
31. tution de la carri re universitaire en soins infirmiers en C te d Ivoire leur permettrait de s in vestir dans le d veloppement de la recherche scientifique en soins infirmiers Le personnel infirmier et les sages femmes qui dispensent l essentiel des soins de sant la majorit de la population pourraient de cette fa on apporter une contribution significative suppl mentaire au d velop pement des soins de sant primaires Ainsi dans la culture latino fran aise de l organisation des soins de sant en faisant la promotion du leadership thique des soins infirmiers au sein d quipes multi disciplinaires et multisectorielles le SIDIIEF contribuera in luctablement l atteinte des objectifs nationaux de sant Dans cet lan de professionnalisation des soins infirmiers Goulet et Dallaire 1999 dans la Francophonie le SIDITEF devra relever un important d fi culturel jeter le pont entre la culture anglo saxonne qui d tient une grande part du savoir et une litt rature infirmi re riche et la tradition latino fran aise de la pratique infirmi re encore tr s peu soutenue par des crits scientifiques en Europe comme en Afrique Ce brassage culturel permettrait une harmoni sation des connaissances et des pratiques professionnelles dont la standardisation est n cessaire la qualit des soins infirmiers Une telle ouverture du SIDIIEF aux autres cultures linguistiques est un gage de succ s Saurons nous tisser
32. un Lu A TE a TE LL Z un Lu O Z lt L o O un Lu E SIDIEF SECR TARIAT INTERNATIONAL DES INFIRMI RES ET INFIRMIERS DE L ESPACE FRANCOPHONE Pour h di on des savoirs l portage des pratiques etle respecte la personne III Congr s mondial LE DIALOGUE AU C UR DU SOIN UNE SYNTH SE DE LAURETTE THERRIEN pratique Voici un aper u des fructueux changes auxquels a donn lieu le congr s Vous y trouverez s rement de quoi nourrir votre propre r flexion et qui sait red couvrir le sens du dialogue dans votre Philosophies du dialogue la m moire de Marie Fran oise Colli re C cile Lambert qui exige m re r flexion Inspir e par Hannah Arendt C cile Lambert affirme avoir t emball e Pid e d aborder lacte de soigner d un point de vue philoso phique D illustres penseurs et auteurs lont d ailleurs guid e sur les chemins du dialogue au c ur des soins Socrate Ric ur Taylor et Petrella pour ne nommer que ceux l La parole dans l acte de soigner est faite de communi cation de coop ration et de dialogue Dans une relation de coop ration il y a un acteur et un interlocuteur qui visent un but commun ce dernier tant l l ment cl de la com munication Prenant appui sur la pens e de Socrate pour qui le savoir le franc parler et la bienveillance sont les trois conditions thiques du dialogue de la co laboration de sens
33. un exercice thique qui rel ve de la co laboration de sens de ce fait il a avantage tre clair par un point de vue philosophique contrairement la com munication et la coop ration qui d pendent essentiel lement des sciences humaines En pr sence d un authen tique souci de comprendre conclut elle le dialogue est possible si les chemins pour y acc der passent par un d sir d humanisation C CILE LAMBERT est professeure titulaire l cole des sciences infirmi res de l Universit de Sherbrooke Soigner c est tre la e soin est antinomique et incompatible avec lexer CL cice du pouvoir Pour prendre toute sa valeur un soin doit tre propos sans r serve et accept librement La question de la libert est consubstantielle au soin Voil qui r sume clairement l opinion de Martin Winckler venu nous livrer sa r flexion de m decin soignant sur le partage du savoir dans le domaine des SOINS Tout au long de leur formation et de leur carri re les profession nels de la sant acqui rent un savoir inestimable qui leur permet de reconna tre la souffrance et parfois de la soulager Ce savoir n est pas sacr il faut le partager Le garder pour soi c est trahir le soin c est choisir le pouvoir Et toute tentation de pouvoir est contraire l thique Toutes les mani res de partager les connaissances sont bonnes affirme D Winckler partir du moment o elles
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