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Développement territorial participatif et négocié (DTPN)
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1. une n gociation Souvent en effet les participants adoptent une attitude empreinte d attentisme comme s ils taient spectateurs de leur propre participation Toutefois leur volont de participation d pend galement de leur compr hension et de leur exp rience quant aux obstacles et aux limites de pareil processus Pour assurer la participation des acteurs le dialogue continu et la ren gociation constante des diverses questions aux diff rents niveaux il se peut qu il faille mettre en avant les b n fices directs ou indirects qu ils soient priv s ou collectifs que pourront retirer les acteurs tant les plus faibles que les plus influents en termes de e renforcement du cr dit social et des modifications des rapports de force e participation la prise de d cision e reconnaissance des droits et leur obtention par exemple les droits culturels la s curit sanitaire et environnementale la garantie quant la tenure fonci re e am lioration de la productivit locale et de la situation conomique Convaincre les acteurs influents de partager leur pouvoir Une des cl s du succ s dans le processus de dialogue consiste trouver les modalit s aptes contraster la tendance des lites maintenir le statu quo c est dire pr server une position de privil ge historique C est ainsi que pour le projet Lempira Sur Honduras les b n fices conomiques semblent avoir t d terminants dans l
2. DTPN Sigles ADRD Agriculture et d veloppement rural durable AGL Division du d veloppement des terres et des eaux FAO CICRED Comit international de coop ration dans les recherches nationales en d mographie CIRAD Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement DTPN D veloppement territorial participatif et n goci FAO Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture IIED International Institute for Environment and Development IRAM Institut de recherche et d application des m thodes de d veloppement NRL Division des terres et des eaux FAO OMVS Organisation pour la mise en valeur du fleuve S n gal ONG Organisation s non gouvernementale s OSC Organisation s de la soci t civile PLUD Participatory Land Use Development PST Pacte social territorial RED IFO Regionalization and Differentiation Methodology RED Information training and Organization IFO SDAA Service des r gimes fonciers FAO SDAR Service des institutions rurales et de la participation FAO SARD Sustainable Agriculture and Rural Development SIPAM Syst mes ing nieux du patrimoine agricole mondial iii D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Sommaire 2 2 4 7 9 ERRARE NER ED vii 1 Justification et mode d emploi eee ee eaae eese eese essen enean nnn n nuno nana aan 1 1 1 chec des app
3. conomiques et sociaux du d veloppement est galement pris en compte dans les discussions propos du chapitre 14 d Action 21 sur l Agriculture et le d veloppement rural durable ADRD En outre ce d bat souligne la n cessit de proposer des solutions techniquement appropri es aux probl mes locaux Que ce soit au niveau national r gional ou local l une des fonctions de l tat est de promouvoir d orienter et de mettre en uvre une strat gie concert e pour le d veloppement territorial qui int gre la soci t civile et le secteur priv Toutefois dans de nombreux pays l tat ne poss de ni les capacit s ni les ressources n cessaires pour remplir cette fonction Au lieu de cela la soci t civile doit tre habilit e de telle sorte qu elle puisse assumer un r le de protagoniste et en collaboration avec l tat soit en mesure de garantir un d veloppement planifi et mis en uvre au b n fice de tous les groupes sociaux 2 2 Caract ristiques fondamentales du processus DTPN Pour atteindre ses objectifs le DTPN doit constamment maintenir les caract ristiques ci apr s e un processus d apprentissage la m thode du DTPN n est pas centr e avant tout sur l obtention de r sultats tangibles mais sur le processus de restauration du dialogue social la faveur duquel arriver un accord territorial n goci qui prenne en consid ration et fasse participer tous les acteurs La capacit de recon
4. FAO 2002b Building Partnerships for Food Security From UNCED Rio de Janeiro 1992 to WSSD Johannesburg Rome FAO 2003 Multilingual thesaurus on land tenure English version Rome http www fao org DOCREP 005 X2038E X2038E00 htm FAO 2003a People centered approaches A brief literature review and comparison of types LSP Working Paper 5 FAO 2003b A Handbook for Trainers on Participatory Local Development The Panchayati Raj model in India Jain S P Polman W Bangkok http www fao org DOCREP 006 AD346E ad346e00 htm FAO 2004 Participatory Land Use Development in the Municipalities of Bosnia and Herzegovina Guidelines Rome http www fao org fileadmin templates nr images resources pdf_documents PL UD_Guidelines_final_eng_1_pdf FAO 2005 Th saurus multilingue du foncier Version fran aise deuxi me dition Rome http www fao org docrep 005 x203 8f x2038f00 htm FAO 2005a Participatory and Negotiated Territorial Development PNDT Rome http www fao org sd dim_pe2 pe2_050402a1_en htm FAO 2006 Toolkit for the Application of Participatory and Negociated Territorial Development in Transborder Zone Rome ftp ftp fao org docrep fao 009 ag863e ag863e00 pdf FAO 2007 La facilitation territoriale Mimeo Rome FAO 2007a Comunica o Di logo Concilia o Rome http www fao org uploads media Comunicacao Dialogo conciliacao pd
5. e Bas sur les acteurs reconnaissance de l h t rog n it possible entre les int r ts des acteurs et entre les visions respectives quant au territoire e Bas sur le territoire consid rer le territoire en tant qu unit spatiale de l analyse entreprendre qui a t fa onn par des interactions sociales et historiques entre les acteurs l int rieur de ses limites e Dynamique la compr hension d un environnement en mutation et la prise en compte de sa complexit conduisent promouvoir des mod les positifs de changement et contribuent r duire l impact d ventuels facteurs n gatifs e Syst mique l admission de la complexit que comportent un territoire et les interd pendances l int rieur d un territoire donn et entre territoires e Multisectoriel int gration des dimensions environnementales sociales conomiques politiques et culturelles dans les visions des divers acteurs du territoire consid r e Multiniveau prise en compte des niveaux territoriaux vari s et des diverses chelles d intervention dans le syst me de gouvernance e Participatif et n goci le territoire consid r comme enjeu de la n gociation afin de renforcer le dialogue et la confiance mutuelle et accroitre la force de n gociation e Modeste reconnaissance de l utilit des diff rentes disciplines m thodes et outils s lection des aires prioritaires d intervention et des probl mes identification de projets
6. la distance qu ils sont m me d interposer entre eux et les contraintes institutionnelles par exemple de la loi peuvent avoir des projets des strat gies et des pratiques plus diversifi s Ces marges d action sont en mesure d exercer une forte influence sur la position des acteurs Les positions des acteurs vis vis des questions en jeu sont souvent rigides et ont peu de possibilit s de d veloppement car g n ralement bas es sur une perspective court terme Les repr sentants des acteurs ont par cons quent peu de souplesse dans le processus de n gociation La d finition du probl me et des int r ts r els des acteurs au del de leurs positions d clar es constitue un pr alable pour aborder l analyse des marges de man uvre des divers acteurs L identification d int r ts communs et donc de visions communes concernant le futur moyen terme gr ce une analyse des marges de manceuvre des acteurs est une condition pr alable pour toute action qui vise au renforcement de la communaut Analyse du pouvoir Cette analyse est faite pour valuer les rapports de force et de puissance entre les acteurs e Quels sont les rapports de force en jeu e Quels sont leurs moyens d influence l acc s aux m dias de distribution les sources d information les connaissances les niveaux d int gration conomique les r seaux sociaux etc e Quesignifie le pouvoir d influence Un tableau pr sent par J Che
7. Evaluation of Philippines Australia Technical Support for Agrarian Reform and Rural Development Pruvost Giron C 2000 Limites administratives limites historiques et limites percues PhD thesis Ramirez R 2001 Analyse des interventions et gestion des conflits In Buckles D ed Cultiver la paix Conflits et collaboration dans la gestion des ressources naturelles IDRC CRDI Canada Ramirez R 2002 Le nouveau r le du professionnel le facilitateur FAO Rome 53
8. angles vari s ni en blocs juxtapos s ni m me en zones homog nes mais il se d finit par p les de forces et parcours oblig s que doivent emprunter les divers participants Le territoire en ce cas n est autre qu un r seau entre acteurs c est dire en termes de courants d changes et de migrations il est connot par des symboles de type g ographique plus que par les fronti res du territoire enfin il convient de rappeler que la culture locale n est pas la seule influer sur le territoire par ses transformations et ses dynamismes propres L analyse territoriale doit aussi tenir compte de la situation conomique et politique aux niveaux national et international Il est en outre indispensable de mettre en relief les changements qui sont intervenus au cours du temps sur le territoire et sur les changements qui ont pu se manifester quant son utilisation Il ne faut pas omettre d incorporer galement dans l analyse les changements structurels ou les d cisions conomiques et politiques qui auraient t adopt es par le pays tudi d cisions bien souvent conditionn es par des contraintes internationales Le territoire et l analyse du syst me territorial sont troitement d pendants du syst me de gouvernance Les institutions locales doivent tre n cessairement associ es toute intervention territoriale L analyse syst mique ne peut se limiter des fronti res artificielles car le fonctionnement du territoire sous
9. autorit s et les institutions aux niveaux local r gional et national e lecontr le et l valuation des interventions de communication et leur impact L application d une approche de la communication pour le d veloppement l efficience et l assimilation ainsi que la possibilit de mesurer les deux aspects s en trouvent renforc es Les exp riences de la communaut pour le d veloppement d montrent clairement la valeur potentielle de l utilisation de vid os radio photographies pour ne citer que quelques instruments de communication Renforcement des capacit s de quoi s agit il les capacit s de qui Les programmes de renforcement des capacit s visent mettre en valeur les comp tences des individus ou permettre un meilleur fonctionnement des 36 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN infrastructures d une communaut d une organisation Ils doivent par cons quent selon les conditions locales concourir au d veloppement des ressources institutionnelles financi res technologiques des divers niveaux et segments de la soci t Ces programmes seront concus en fonction des capacit s qu il s av re n cessaire de promouvoir de qui il convient d en faire b n ficier et dans quelles perspectives les renforcer Des objectifs pr cis selon les acteurs et les degr s d intervention requis seront fix s Un programme de renforcement des potentialit s devrait avant tout b n ficier aux i
10. ciale doit tre consacr e aux opinions que les acteurs se font de leurs ressources et aux valeurs qui s y rattachent Parfois l acteur peut avoir une conception triqu e ou n gative de ses ressources par exemple des relations familiales peuvent tre per ues comme un poids qu il faut bien supporter et de l la perception d une contrainte bien que cela puisse en m me temps constituer une ressource notable surtout en cas de migration e ses pratiques techniques et sociales et ses narrations de ces pratiques ce qu il fait et quel sens il attribue celles ci Ces pratiques peuvent tre convergentes divergentes et parfois contradictoires e la perception ou la vision qu il a de sa propre situation de ses ressources et de l environnement des autres acteurs qui l entourent l valuation des risques et des opportunit s dans leur situation etc Cette perception d pend des renseignements la disposition des acteurs quantit qualit ainsi que de leurs points de r f rence exp rience statut social cat gories et repr sentations culturelles et sociales Pourquoi les gens font ils ce qu ils font Il est important de comprendre la strat gie en interpr tant les actions prises dans un sens significatif Il est n cessaire d tudier les valeurs qui influent sur l utilisation et la gestion du territoire et de ses ressources mais aussi les facteurs conomiques sociaux et politiques qui peuvent d terminer o
11. de l obtention d un compromis La transparence vite des intentions cach es et des suspicions entre les parties en pr sence Elle emp che en outre des situations dans lesquelles les acteurs s efforcent de m nager leurs propres int r ts au d triment de l obtention d un compromis valable pour toutes les parties concern es 6 Existent de nombreux textes sur la communication ou la n gociation participative notamment FAO 1995 FAO 2001b Project GCP TUN 028 ITA op cit Borrini Feyerabend 1997 op cit 77 La responsabilit est un concept r cemment employ par la Commission europ enne dans son Livre blanc sur la gouvernance ll est appliqu dans le pr sent document des tudes scientifiques se rapportant des changements globaux pour souligner la responsabilit qu ont les communaut s en ce qui concerne l valuation des r sultats obtenus 35 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN La communication entre acteurs tous les niveaux est un l ment essentiel eu gard la promotion de la participation de la communaut gr ce la sensibilisation et au renforcement de la confiance et des capacit s de tout un chacun pour favoriser l engagement des acteurs dans la n gociation C est la raison pour laquelle la communication pour l obtention du d veloppement est utilis e en parall le avec les m thodes de planification de la participation de sa mise en ceuvre pour arriver des
12. for Multiple Resources users in Pastoralist and Agro Pastoralist Contexts IDS Bulletin 27 3 41 54 Dohrn S 2004 Strengthening local governance to improve the livelihoods of the poor LSP points of view Participation Policy and Local Governance PPLG NUMBER 1 FAO Rome Eade D 1997 Capacity Building An approach to People Centred development Oxford Oxfam UK and Ireland Edmunds D Wollenberg E 2002 Disadvantaged Groups in multistakeholder negotiations CIFOR Programme Report June 2002 CIFOR Bogor Indonesia 49 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Estrella M Blauert J Campilan D Gaventa J Gonsalves J I Guijt D Johnson and R Ricafortt 2000 Learning from change Issues and experiences in participatory monitoring and evaluation ITDG Publications London Fals Borda O 1988 Knowledge and People s Power Indian Social Institute New Delhi FAO CIRAD SAR IRAM CIEAPAC SIC Terroirs 1995 Les acteurs et leurs strat gies dans les projets de d veloppement durable et participatif Rome FAO 1995a La comunicaci n clave para el desarrollo humano Rome http www fao org docrep T1815S T1815S00 htm FAO 1997 Assessing Local Resilience and Getting Roles Right in Collaborative Forest Management Some current issues and a potential tool with special reference to sub Saharan Africa In Pluralism and Sustainable Forestry and Rural Develop
13. futur Quelle direction prendre Quelle strat gie pourra t on laborer compte tenu des caract ristiques de la r gion Pass Historique de la zone U Schmidt Kallert 2002 Externe Echanges avec les march s les institutions et les r seaux externes LES RICHESSES DELA ZONE Interne Interaction entre acteurs institutions et r seaux locaux Futur Le projet territorial 24 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Angles vari s pour l analyse du territoire M thodologiquement parlant plusieurs perspectives d analyse peuvent tre adopt es qui ne sont pas exclusives une dimension par secteurs qui concentre l attention sur le lieu et les composantes socio conomiques de technique productive Ces l ments privil gient l aspect d espace grace la localisation de zones homog nes selon les probl mes pr alablement d termin s comme des pi ces d un puzzle On en trouve par exemple dans les zones identifi es grace la surimposition de param tres g omorphologiques climatiques et cologiques qui mettent en vidence zone par zone les limites et le potentiel d un type particulier d usage des ressources et de leur gestion et d un zonage socio cologique zones conomico cologiques FAO une dimension historique et syst mique qui s articule autour de la vision m me des acteurs Dans cette conception dynamique le territoire n est pas fractionn en
14. implique galement d agir sur les fractures sociales profond ment enracin es et de fournir une vision long terme du d veloppement L approche DTPN peut servir de guide pour r soudre certains d fis pos s par la volont de la communaut internationale pour construire un avenir durable Les gestionnaires du processus mis en ceuvre de m me que les parties prenantes auront soin de conformer la mise en ceuvre aux indicateurs de d veloppement retenus et de veiller l obtention des objectifs fix s par le plan d action qui aura t concert x De nombreux pays ont tendance a consid rer s par ment les facteurs conomiques sociaux et environnementaux que ce soit au niveau de l laboration des politiques de la planification ou de la gestion Cela influence l action de tous les l ments de la soci t entre autres les pouvoirs publics l industrie et les particuliers et a des effets importants sur l efficacit et la durabilit du d veloppement Un ajustement voire une restructuration fondamentale de l approche en fonction des conditions propres chaque pays est peut tre n cessaire si l on veut que les consid rations relatives a 10 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN l environnement et au d veloppement soient au centre des d cisions de MA Meera 3 conomiques et politiques et soient ainsi pleinement int gr es Ce besoin d int grer l environnement et les objectifs
15. initiatives de d veloppement Le but de cette strat gie est de cr er de multiples possibilit s de communication et de maintenir des contacts entre les divers intervenants Ces derniers peuvent tre les membres de l quipe du DTPN mais plus important encore il conviendrait que ces agents de communication soient des acteurs participant au processus de n gociation La communication a besoin qu on puisse changer de diverses fagons partir de la banale information ou de l avertissement pur et simple la participation la d cision la gestion des conflits et la n gociation La communication est bien s r la pi ce ma tresse des l ments qui entrent en jeu pour le succ s de l approche du DTPN et de sa mise en ceuvre tape apr s tape afin de garantir valeur interaction et apprentissage effectif tout au cours du processus Le support externe la FAO les ONG etc comporte l assistance et le conseil technique divers niveaux e l identification des besoins en communication en approche de communication efficiente et peu co teuse en formulation de messages pour des groupes sp cifiques groupes et sous groupes d acteurs notamment des modalit s sp cifiques pour communiquer avec les femmes e la reconsid ration des m thodes et strat gies susceptibles de renforcer la conscience de groupe e la mise au point et l application des modules de prise de conscience et du mat riel utilis pour sensibiliser les
16. les responsabilit s des acteurs d finit ou promulgue de nouvelles proc dures de discussion et renforce les institutions et organisations locales L accord doit parvenir tablir les m canismes n cessaires une utilisation optimale des ressources locales humaines naturelles financi res sociales et physiques avant de songer obtenir des ressources de l ext rieur Estimation des besoins pour l ex cution de l accord les ressources temporelles financi res humaines et sociales Les propositions exprim es par les acteurs de la n gociation doivent aborder la question des ressources financi res et humaines de l entreprise de m me que celle des comp tences ext rieures auxquelles devoir recourir Lorsqu un accord est trouv propos du genre d activit ou du projet mener la discussion se d place vers les aspects de sa mise ex cution ceci n cessite la v rification de la disponibilit des ressources et des capacit s techniques dont les acteurs auront 45 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN besoin pour mener bien toutes les d marches qu implique le projet L estimation doit tre suivie de l identification de l origine des ressources n cessaires et de l assistance technique requise ainsi que par la claire d termination du r le de chacun des acteurs Tous ces aspects font partie de l accord final auquel on est parvenu voir chapitre 5 PLUD FAO 2004 La d centralisati
17. matrice 3R labor e pour analyser la r alit de la gestion des ressources naturelles dans la r gion de Mandena sud de Madagascar Une matrice des acteurs peut alors tre esquiss e pour une identification theme par th me par exemple techniques financi res r glementaires informelles des relations entre les acteurs concern s Tableau Les 3R matrice de la gestion foresti re actuelle 3R Droits Responsabilit s Revenus Chiffre d affaires Acteurs CRD Comit Information sur l tat Diagnostic des Plan de r gional pour le des ressources probl mes et d veloppement d veloppement naturelles proposition des r gional solutions CIREF Service Propri t de la terre Gestion durable des Imp ts sur les produits forestier P ressources foresti res Propri t des Manque de ressources ressources foresti res budg taires de sorte qu il est difficile de fonctionner Communaut s Utilisations accord es Traditionnel Besoins de subsistance villageoises par le code forestier L usage coutumier Coupeurs de bois du Utilisations accord es Aucune Besoins de subsistance village et d autres ar le code forestier 8 i P Vente de produits groupes d utilisateurs Sq L usage coutumier forestiers ind pendants Coupeurs de bois L acc s aux Aucune Vente de produits Fort Dauphin ind pendants ressources foresti res Droit vendre forestiers charbon de bois QMM Qu bec Iron
18. naturelles de conservation des eaux et des sols etc et les sp cialistes s occupaient peu ou prou des contraintes ou des potentialit s des territoires qu ils taient suppos s mettre en valeur C est la raison pour laquelle ce genre d intervention tait rarement en harmonie ou m me se r v lait inadapt aux contextes locaux Pour pallier ces lacunes des projets strictement techniques se mu rent en programmes int gr s qui furent tr s souvent ob r s de multiples secteurs d activit ce qui emp chait de les mener bonne fin La soci t civile et les ONG se rendirent progressivement compte de la n cessit de rem dier ces incongruit s et de suppl er aux carences manifest es par les grands projets Cette constatation amena favoriser une approche privil giant les besoins des populations pour les faire connaitre aux d cideurs approche du bas vers le haut ceci impliquait l adoption de techniques participatives du d veloppement rural d autant que l intensification durable des productions agricoles n cessite de facon imp rative une participation populaire la prise de d cisions Bruinsma 2010 Comme ces organisations travaillaient tout fait localement les nouvelles approches b n fici rent de l avantage de pouvoir tenir compte des besoins r els des populations locales en revanche elles op raient dans des zones restreintes et leurs m thodes bien qu obtenant de bons r sultats D veloppement territoria
19. ont recours au dialogue et la participation en ce qui concerne les questions de d veloppement Le dialogue peut d buter en discutant entre acteurs de questions pr liminaires et de peu de port e sur lesquelles il est relativement facile de trouver un accord La premi re s rie de n gociations ne doit pas n cessairement viser porter le d bat sur les int r ts majeurs des participants Une base commune de dialogue peut tre tablie partir de n importe quel genre d int r t que les acteurs pourraient avoir en commun Toutefois la confiance r ciproque cr e ou renouvel e entre acteurs gr ce au processus de pr paration de ce premier accord et au consensus auquel ils sont arriv s doit servir de tremplin pour un dialogue successif qui permette alors de combler les fractures sociales les plus graves La confiance dans la personnalit du facilitateur est une autre condition pr alable au processus de n gociation qui doit continuer et servir de m thode privil gi e pour r soudre les plus importants conflits d int r t en pr sence Au cours des n gociations les acteurs auront l occasion de confronter leurs opinions et leurs propositions dans un esprit de conciliation et de collaboration afin de rejoindre un accord solidement l gitim Les propositions pour le d veloppement du territoire circonscrivent la base commune partir de laquelle la n gociation proprement dite peut d buter Dans cette phase il est primo
20. par exemple les droits de tenure fonci re e l espace r el et l image que s en font les personnes e lesrelations avec l ext rieur comme les liens micro macro entre les territoires et les march s les banlieues la n cessit de renforcer les march s internes ou d en cr er de nouveaux la connaissance des changements de l environnement g n ral les syst mes de r seaux territoriaux le syst me de gestion des ressources naturelles gr ce des paliers cologiques dans les Andes 24 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Des petits groupes sp cifiques peuvent tre mis sur pied pour former des gens marginalis s femmes jeunes et d autres groupes d acteurs et leur permettre ainsi au cours du dialogue de manifester leurs pr occupations et d exposer leurs int r ts Trouver les mots et les moyens effectifs de communication avec les acteurs de la communaut constitue une entreprise essentielle Restructuration d une s rie d options et d alternatives sociales et techniques L quipe du DTPN devra proposer une s rie de m thodes et d instruments pour la conduite des discussions qui doivent aboutir des options strat giques r alistes La promotion de la participation n est pas de m me nature que la simple mise des acteurs en face d options formul es du dehors c est au contraire la gestion de n gociations entre acteurs de la communaut locale pour que cette derni re parvienne for
21. processus Ce chapitre d crit l objet et les principes du processus DTPN et donne une br ve description de la d marche m thodologique 2 1 Objectif de l approche DTPN Pour tre cologiquement sensibles conomiquement viables socialement quitables et culturellement appropri es les interventions de d veloppement doivent aborder la question des asym tries de pouvoir qui sont d termin es par l in galit des capacit s et l in galit d acces et de contr le sur les ressources et l information Le processus vise r duire les in galit s de pouvoir entre acteurs quant l acc s et au contr le des ressources naturelles en favorisant les processus d accords socialement reconnus il implique toutes les parties int ress es et m ne leur mise en ceuvre pour l obtention d un d veloppement rural durable Il aborde donc la complexit du syst me territorial son contexte national et supranational et la diversit des int r ts et strat gies des acteurs visant promouvoir l appropriation d une approche du bas en haut avec une prise de d cision par les acteurs Il est vident que ces processus de changement social sont constamment en cours et peuvent prendre des g n rations Compte tenu des limitations de temps et de ressources les interventions externes du projet doivent tre catalytiques pour stimuler et amorcer des processus de changement et pour assurer leur int gration Agir sur ces processus de changement
22. revue ne 18 Cambrezy L Bonnemaison J Quinty Bourgeois L 1999 L tude syst mique entreprise sur un territoire donn ne porte pas vrai dire sur des l ments ind pendants les uns des autres mais plut t sur le r seau des relations entre les l ments du syst me L analyse syst mique s efforcera donc d appr hender dans les syst mes concrets les corr lations qui relient les divers composants du syst me Il convient de tenir compte autant que possible du fait que les ph nom nes directement observables que peuvent d crire ou voquer les acteurs ou informateurs propos de la zone d tude plongent leurs racines dans un terreau d infrastructures inconscientes 25 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN s arr te pas l o les limites administratives le laissent supposer les niveaux interm diaires de la gouvernance constituent une autre possibilit d toffer les potentialit s de gestion du d veloppement local 3 2 Phase 2 Horizons dialogue et propositions L objectif de la pr sente tape est de parvenir entamer la discussion entre les acteurs sur la question du d veloppement de leur territoire Une fois que les acteurs ont accept qu il y ait diff rents points de vue en pr sence et que les conditions pr alables la discussion aient t remplies des propositions concr tes en vue du d veloppement peuvent tre labor es Elles doivent comporter des scenarii alt
23. sph re politique et au sein de la soci t civile sont consentis afin de multiplier les tables de n gociation et lieux de rencontre pour le dialogue et la tractation autour de questions interd pendantes Celles ci alimentent de ce fait un processus plus large de d veloppement reliant les sph res micro m so et macro Le processus peut tre mis en ceuvre en quatre phases principales Regards Tout d abord les demandes d aide ext rieure doivent tre examin es de mani re approfondie pour comprendre leur raison d tre leur nature ainsi que les int r ts et strat gies des acteurs qui en ont suscit la demande y compris leurs motifs cach s L analyse de l volution du syst me territorial examin est un l ment essentiel de la compr hension des visions des acteurs comme des strat gies diverses mises en uvre Ensuite la formulation de scenari possibles de l volution des principales questions telles que le droit d acc s aux ressources l utilisation et la gestion des terres ou les relations qui se manifestent tout au long de la chaine de production peuvent tre abord es Cette analyse reconstruit dans un cadre coh rent les positions les int r ts et les strat gies des acteurs ainsi que les potentialit s et les vuln rabilit s de leur territoire 12 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN En particulier cette phase correspond au diagnostic territorial et se trouve tre le moment d entam
24. Document de travail de la Division des terres et des eaux 1 DEVELOPPEMENT TERRITORIAL PARTICIPATIF ET NEGOCIE DTPN UN ABREGE DE PROPOSITION METHODOLOGIQUE Sous la direction de Paolo Groppo Sp cialiste du d veloppement territorial NRL Adaptation fran aise G rard Ciparisse Sp cialiste des questions fonci res FAO Mai 2012 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE ap D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Les appellations employ es dans ce produit d information et la pr sentation des donn es qui y figurent n impliquent de la part de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de d veloppement des pays territoires villes ou zones ou de leurs autorit s ni quant au trac de leurs fronti res ou limites La mention de soci t s d termin es ou de produits de fabricants qu ils soient ou non brevet s n entraine de la part de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture aucune approbation ou recommandation desdits produits de pr f rence d autres de nature analogue qui ne sont pas cit s Les opinions exprim es dans la pr sente publication sont celles du des auteur s et ne refl tent pas n cessairement celles de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture ii D veloppement territorial participatif et n goci
25. a mise en confiance des acteurs et dans le succ s du changement de strat gie Tous les acteurs en fin de compte se rendirent compte des b n fices r alisables gr ce une modification du syst me de production le projet m nageait aux riches et puissants propri taires un avantage qui les amena ne pas exercer leur pouvoir 30 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN En Angola la FAO a t en mesure d entamer le dialogue au niveau local entre les entrepreneurs priv s parmi lesquels on comptait des responsables gouvernementaux de haut rang et les communaut s locales qui avaient des pr tentions sur les m mes terres contr le de fait face des droits traditionnels En d montrant que la confiance r ciproque et la s curit de la tenure taient l avantage des groupes antagonistes l quipe du projet parvint faire abandonner aux acteurs certaines de leurs pr tentions sur les terres I est n cessaire de d montrer ceux qui sont concern s quels b n fices ils peuvent retirer de leur participation au processus Ces avantages peuvent tre de divers ordres qu il s agisse de produits de services de revenus de pouvoir ou d autres opportunit s L identification et la communication de b n fices imm diats pour chacun des acteurs doivent s appuyer sur la parfaite connaissance des int r ts de chacun Ceux ci rel vent tant de la question substantielle en discussion que des int r t
26. adre de r f rence ainsi qu un r le plus important de la soci t civile sont des aspects qui contrebalancent les r sultats n gatifs de ces changements et permettent de r laborer les param tres d un d veloppement rural authentique Les acteurs locaux doivent connaitre les moyens de prot ger leurs droits et leurs choix quant leur subsistance et avoir la possibilit d agir pour d fendre ces choix d passer les contraintes ventuelles et r duire les effets n fastes des changements globaux de telle sorte qu ils soient en mesure de concourir de fa on active aux politiques et la prise de d cision En r alit les acteurs locaux doivent affronter les incertitudes n es des processus environnementaux et des effets qu ils peuvent avoir sur leurs vies par exemple les changements climatiques la pollution et la d gradation des sols Types et contextes divers de d centralisation La d centralisation consiste dans le transfert de pouvoirs et de ressources du centre la p riph rie Ainsi d crit le processus signifie un transfert de comp tences des autorit s locales soit lues soit reconnues localement le plus souvent pour rem dier aux in galit s g n r es par une concentration de pouvoirs et de ressources et en faire b n ficier les membres de la p riph rie D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Mais la d centralisation peut aussi consister en la d mobilisation des tats trav
27. amp Titanium Inc Madagascar Minerals SA L acc s et l utilisation des fins de recher che tels que d finis par la convention d tablissement Pour limiter l utilisation la recherche et aux fins d exp rimentation R sultats de recherche 21 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Analyse historique L analyse historique peut tre d finie comme le compte rendu de l organisation sociale sur la base de sa relation avec l environnement La connaissance des tapes qui ont conduit au syst me territorial actuel est de toute premi re importance si l on veut se rendre compte de la vision synth tique qu en ont les divers acteurs et comprendre leur facon de gagner de quoi vivre Les objectifs d une analyse historique consistent en une description aussi coh rente que possible e des causes la base des questions territoriales auxquelles faire face e des vues des acteurs quant l acc s et l utilisation de la terre et des autres ressources naturelles e des forces en pr sence sur le territoire et des tensions qui en r sultent C est le point de d part partir duquel on peut formuler des options alternatives d intervention discuter autour d une table de n gociation Il convient cependant de garder pr sente l esprit l volution des politiques nationales et internationales de m me que les conditions conomiques et leurs effets sur la situation du te
28. ans les mains de quelques uns Il n y a gu re de progr s conomique et les petites entreprises qui se sont maintenues rencontrent des difficult s grandissantes Le tourisme d colle avec peine et la conservation de l environnement retient moins l attention sc nario A des investisseurs trangers la r gion investissent dans le d veloppement local de projets mais les autorit s locales ne sont pas m me d exercer un quelconque contr le normatif cause du manque de crit res techniques de r glementations et de normes Les investissements touchent seulement la main d ceuvre bon march Les diff rences de niveau de richesse ne font que croitre et la qualit de l environnement naturel comme culturel ne fait que se d t riorer D un point de vue social et conomique le r sultat est assez semblable au sc nario pr c dent sc nario B des entrepreneurs locaux entament des projets de d veloppement mais il n y a gu re de contr le communautaire et les efforts individuels manquent de coordination certains producteurs locaux estiment pr f rable de commercialiser eux m mes leurs produits et les probl mes environnementaux continuent sans contraste sc nario C les efforts de d veloppement parmi les acteurs sont coordonn s le partenariat public priv et les efforts conjoints entre les instances gouvernementales locales les entrepreneurs et les organisations non gouvernementales prennent corps Des statuts r gles de
29. ation action gr ce l adoption d une strat gie qui joigne l action la recherche La durabilit technique financi re et sociale de l accord final d pend de l aboutissement valable de l action recherche participative de l change effectif des connaissances et de la d monstration probante que chacun des acteurs tire b n fice du processus QUO E a fa 26 Acc s l information et strat gies de communication Le manque d acc s une information fiable est tr s dommageable pour la solidit des positions respectives Il amoindrit la possibilit des individus de prendre des d cisions et de d fendre au mieux leurs int r ts et les abandonne d ventuelles manipulations La transparence et l change d informations tout au long du processus participatif constituent les l ments fondamentaux pour r aliser ce dernier Toutes les donn es et les informations recueillies de m me que toutes les tudes entreprises doivent tre mises la disposition des personnes concern es pour un examen conjoint Une information transparente et de bonnes relations entre acteurs sont galement d importance pour une saine communication de leurs craintes et de leurs int r ts respectifs Cela leur donne le go t d explorer des voies nouvelles pour atteindre leurs objectifs tout en permettant aux autres participants de rejoindre les leurs Une confiance r ciproque est le point de d part d une coop ration constructive et
30. but du pr sent fascicule n est pas d apporter une nouvelle r ponse des questions th oriques mais bien d offrir une proposition m thodologique qui allie l intervention technique la vision syst mique du d veloppement territorial Il favorise la participation la d cision en allant du bas vers le haut et encourage le dialogue social et la participation entre acteurs propos d un territoire donn C est d ailleurs sur nombre de ces l ments que s est fond e la contribution de la FAO la tenue de la Conf rence des Nations Unies de juin 2012 Rio 20 consacr e au d veloppement durable et une conomie verte gr ce l agriculture Un d veloppement rural est durable pour autant qu il soit acceptable du point de vue cologique socialement quitable culturellement respectueux humain et fond sur une compr hension fine du syst me territorial Ces l ments de durabilit sont les pi ces maitresses de toute activit de d veloppement Pour tre durables les interventions de d veloppement doivent tenir compte des d s quilibres dans les rapports de force entre intervenants issus d acc s et de contr les non quitables quant aux ressources et l information ainsi que des capacit s in gales des acteurs entre eux Le but de l approche du DTPN est de r duire ces d s quilibres en promouvant une initiative qui aboutisse des accords socialement l gitim s impliquant tous les int ress s de telle
31. cisions qui peuvent tre mises en pratique sous la forme par exemple d un accord social territorial L ensemble du processus se poursuit dans un climat de respect et de confiance Un change transparent et continuel d informations entre participants est essentiel pour renforcer les capacit s individuelles et collectives de formuler des strat gies de d veloppement territorial et pour valuer ensemble les besoins en ressources de m me que pour r soudre des probl mes communs Les interventions venues du dehors doivent imp rativement d buter par le choix d une question ou d un th me sur lequel s arr ter Le th me est consid rer comme l entr e en mati re conduisant une intervention qui va au del des implications de secteur et prend en compte de fa on syst mique les dimensions sociale conomique et politique du contexte global Il peut arriver que la solution une question soit trouv e dans un tout autre contexte Des int r ts en jeu naissent les l ments du probl me et la diversit de ces int r ts est au centre de toute possibilit pour l quipe des facilitateurs de trouver un point commun d int r t gr ce auquel initier le dialogue Fisher and Ury cit par Bourque 1994 31 Adapt de Dohrn 2004 43 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Faciliter l obtention d un consensus Un des r sultats des diagnostics et des efforts conjoints pour r quilibrer les forces d
32. conduite et r glementations pour les ressources propres centr s sur l utilisation durable de ressources naturelles adapt es aux conditions locales sont adopt s La situation sociale et conomique finit par s am liorer parce que les gens ont bon espoir de consolider leurs moyens d existence La qualit de l environnement s am liore Toutes les personnes concern es choisirent videmment le sc nario C et requi rent les experts et sp cialistes de d velopper la strat gie en cons quence Source Fritz Rembold FAO 29 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Pour l valuation finale des propositions les crit res socioculturels environnementaux conomiques doivent tre d termin s afin de juger de la valeur des alternatives ventuelles labor es qui doivent tre con ues de mani re refl ter les modes de compr hension des acteurs Le facilitateur doit incorporer les donn es locales aux autres informations qu il aura recueillies de telle sorte qu il soit en mesure de proposer une plate forme commune partir de laquelle entamer les n gociations Un instrument d valuation tel que l analyse multicrit res peut tre utilis pour valuer la valeur des diverses alternatives possibles Volont d entamer le dialogue Dans un premier temps il se peut que les acteurs expriment quelques r serves en ce qui concerne les objectifs et les conditions de participation un dialogue ouvert et
33. conjointement des investissements pour le renforcement des capacit s des populations tant au niveau du gouvernement que de la soci t civile FAO 19992 40 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN C est pourquoi le groupe de travail de la FAO pr pos la mise au point des documents pr paratoires la Conf rence internationale Rio 20 centr e sur l obtention d un d veloppement durable et une conomie verte gr ce l agriculture a explicitement ins r la participation des populations locales comme composante essentielle du d veloppement territorial durable Pr disposer un incessant dialogue propos des questions territoriales sur plusieurs niveaux qui implique les divers acteurs L approche du DTPN s appuie sur le renforcement de la confiance r ciproque Son obtention influencera grandement les acteurs concern s dans le processus de d cision et agira positivement sur la collaboration des participants au dialogue en cours La confiance est tout la fois un moyen et une fin en soi Les personnes avant tout b n ficiaires de l approche DTPN sont les femmes et les hommes qui ont peu de confiance dans la capacit des institutions promouvoir leur d veloppement Un r sultat du DTPN peut certes se traduire en projets et programmes mais ce r sultat n est qu un des aspects de la m thode le r sultat majeur reste le fait que les divers acteurs n gociant sur un terrain aplani
34. cteurs locaux lorsqu ils expriment leurs avis leurs pr occupations ou lorsqu ils fournissent des informations sur la fa on dont le territoire est g r entre les niveaux local r gional et national du syst me de gouvernance si l on veut obtenir des solutions viables et formuler des strat gies r gionales et nationales performantes Principes de base de la n gociation fond e sur les int r ts respectifs des participants Les nouvelles approches en mati re de n gociation visant la r solution de questions en suspens ces derni res ann es ont retenu l attention des th oriciens de la n gociation collective Cela tient au fait que pareilles approches d laissent l obsession d une solution gain contre gain s attachant davantage au processus mis en place plut t que sur le r sultat Dans la n gociation bas e sur l int r t des parties en pr sence la d marche initiale est de s occuper s par ment des pr occupations des individus et des questions d battues Le processus implique respect mutuel et confiance entre les parties engag es dans la n gociation Une discussion franche ouverte ainsi que la reconnaissance du droit de chaque partie d fendre ses int r ts sont indispensables pour mener bonne fin le processus entam Le second principe sur lequel repose la n gociation bas e sur l int r t des parties consiste en l attention port e aux int r ts en jeu plut t qu aux prises de position des acteurs Des
35. dication de la pauvret e la conservation des ressources naturelles et la protection de l environnement La p rennit de toute activit humaine est strictement fonction de son incidence sur le renouvellement des potentialit s des divers cosyst mes Les plus graves conflits socio cologiques ont pour cause la plupart du temps l utilisation non appropri e de surfaces vocation agricole C est pourquoi il est important d illustrer les moyens de pallier les effets n fastes des conflits et les d gradations des ressources naturelles locales comme s est efforc de le montrer le document Les terres et l agriculture FAO 2002 Dans cet ordre d id es galement l initiative promue par la Division des terres et des eaux en mati re de Syst mes ing nieux du patrimoine agricole mondial vii D veloppement territorial participatif et n goci DTPN SIPAM qui s efforce de promouvoir les syst mes locaux traditionnels de production agricole et animale durable vise sensibiliser le grand public sur l importance de la biodiversit de la s curit alimentaire et sur leur contribution au maintien des paysages naturels ainsi que des patrimoines culturels des pratiques agricoles traditionnelles Ces syst mes pr servent les caract ristiques de pareils modes de production agricole tout en permettant leur volution et leur adaptation aux changements socio conomiques et environnementaux Plus important encore ils cherc
36. e m me si elle se trouve loin de la zone d intervention peut tre l lan n cessaire pour un mouvement migratoire Certains acteurs peuvent galement tre examin s sur base ethnique Dans certains cas la pr sence d acteurs sur un territoire n est pas l galement reconnue et reste ignor e dans les processus de prise de d cision Les bouleversements sociaux et structurels principaux dans la soci t hongroise depuis l effondrement du communisme de pair avec la discrimination de plus en plus ouverte ont eu des effets n gatifs extr mement s v res sur les Roms dont le faible statut social le manque d acc s l ducation et l isolement les rendent relativement peu en mesure de se d fendre eux m mes et de prot ger leurs int r ts Les Roms souffrent d une marginalisation presque compl te dans la soci t hongroise ils sont presque totalement absents des milieux politiques acad miques et commerciaux ainsi que de la vie sociale du pays Identification et caract risation des acteurs Cette question a priori tr s simple soul ve de s rieuses pr occupations m thodologiques En effet les risques sont grands de ne s attarder que sur les acteurs dominants ou formellement organis s et de ne retenir que l explicite dans le discours des acteurs quand on cherche comprendre leurs comportements L identification des acteurs est li e aux questions pos es ainsi qu l ampleur et au but de l intervention En
37. e Even Massimo Rossi Christopher Tanner et Ronald Vargas viii D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 1 Justification et mode d emploi Une mise en perspective de l exp rience acquise par la FAO en ce qui concerne les projets de terrain D s sa fondation en 1945 la sortie de la Seconde Guerre mondiale l Organisation avait pour t che la diffusion de l information sur l alimentation et l agriculture et l aide la formulation de politiques agricoles pour leur mise en ceuvre par les pays membres de la FAO Elle devait galement fournir aux pays membres la sollicitant l assistance technique qui leur serait n cessaire pour mener bien leurs politiques agricoles et nutritionnelles respectives Au sujet de cette assistance technique directe aux tats membres cependant d s le d but la FAO fut en butte pour des raisons politiques et conomiques aux restrictions les plus contraignantes Le premier directeur g n ral de l Organisation le m decin nutritionniste John Boyd Orr constatant que l on excluait l action pour cantonner la FAO dans des fonctions consultatives et documentaires invit se repr senter pour un second mandat la t te de l Organisation prit alors le parti de s en aller en exhalant son amertume dans une phrase rest e c l bre Les gens r clament du pain et nous allons leur donner des statistiques On tait en 1948 une poque d apr s guerre durant laq
38. e au niveau local Il convient galement d am liorer la gouvernance en s appuyant sur le processus de subsidiarit visant au d veloppement local L implication effective des acteurs priv s et des organisations professionnelles dans cette strat gie d utilisation des ressources locales est indispensable Du point de vue de la FAO la d centralisation fait partie int grante de son approche de promotion des populations rurales de production agricole durable et de d veloppement synergique des capacit s des populations locales Non seulement parce que les ressources tatiques sont de moins en moins d volues aux zones rurales et que les aides multilat rales en direction des ruraux s amenuisent mais aussi parce que les contextes du d veloppement ont subi des changements notables De plus les valeurs humaines politiques conomiques du pluralisme sont davantage reconnues depuis une vingtaine d ann es qu elles ne l taient l accession des colonies l ind pendance au d but des ann es 60 et mieux m me pr sentement de s exprimer avec plus de libert Stiglitz Pr face 2002 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN D centralisation et d sengagement de l tat responsables de l absence de prestation de services publics Une d centralisation imparfaite la d centralisation des responsabilit s sans attribution de pouvoir et sans mise la disposition des chelons inf rieurs de l admin
39. e eene nennen nnne nnn sese n hhse sensn ases a annu 10 2 2 Caract ristiques fondamentales du processus DTPN eese eene eene 11 2 3 Phases et points principaux de la d marche DTPN e eese eere eeee eene 12 Regal dS edesteeseneetoccte UPS DE ects aguas tac ET SE ERES CHA ge ERR CORPER USA TEQUE RP IA EP Een 12 FIOMIZONS eoe tr eU EO par RU RA NL ARE UH ERE 13 N gociations moneen inii feror t re Ee Deere lines Lt lee ren eee e Y Sons Ele ree epa on heec aea ae ena 13 Pacte social territorial 1 tere eco eei pou idee PRU I Soit GE ees pedo eon 13 2 4 Points d entr e th matiques ses eese ee ee eene eese esee esee eene tans nsns ss siesta nessun 15 3 La d marche du DTPN etras eese eei na e Vana ra eee pao eu ee eno duo a EY iersinii ioiii 16 3 1 Phase 1 Regards comprendre que le territoire tout comme les acteurs est l expressiori d une sOCiet 1 5 edere e eee eene ete d rester nno edo oo oe adak ee ka Ren ooo oras sb dede e le 16 Les acteurs du territoire pe Ua e RENE e rende et PRIN ee eee ARE 16 Pourquoi les gens font ils ce qu ils font essssssssssssesesseeeenee entere etnnn ener nen nh anser nn nnns 19 Analyse historique ae rey ERR GR nat E ER e REIS sese PAPE Ue 22 Analyse du territoire coiere ete tte cxancceecdsa aee un Ch cb one e uos reete opa et eee D ee aet span eet exire tee EURE Ta 24 3 2 Phase 2 Horizons dialogue et propositions ss ss e
40. e n gociation des acteurs doit tre l identification d un terrain d entente partir duquel entamer les n gociations ce point du processus il est indispensable que chaque acteur important prenne une part active aux phases de n gociation afin d laborer un consensus Cela revient dire que le processus entam doit tre accessible tous les acteurs susceptibles de contribuer l obtention d un accord durable ou d emp cher la conclusion de ce dernier Cela peut donc vouloir signifier l inclusion d acteurs qui ne seraient pas encore organis s n auraient pas pu faire respecter leurs droits ou ne seraient pas r sidents permanents mais dont la participation et l agr ment sont n cessaires pour arriver un accord sur le d veloppement territorial Identifier les b n fices imm diats pour chacun des acteurs Comme d j illustr il est important de mat rialiser les r sultats positifs auxquels on serait arriv gr ce la n gociation en b n fices imm diats avantages conomiques mobilisation de fonds investir pour des projets de d veloppement am lioration du climat de paix et d ordre social comme pr alable un environnement favorable aux affaires et au bien tre g n ral s curit mieux assur e des droits de tenure etc ainsi que les co ts pargn s gr ce la solution n goci e Les questions importantes qu on peut se poser sont e Quels seraient les co ts si vous tentiez d obtenir votre in
41. er ces derniers lors de la poursuite de leurs objectifs et de faire en sorte que l on parvienne une d cision concernant les divers points de l agenda ainsi que de trouver des modalit s de partage des informations La tierce partie doit pouvoir aussi de temps autre introduire des activit s de collaboration pour aider les participants d terminer les questions qui les pr occupent et d gager des solutions possibles Means K ef al 2004 Le facilitateur se doit galement de tenir unis les composants de la situation en ajoutant des l ments de r flexion concernant le syst me territorial et en entamant un processus de dialogue entre acteurs dire vrai le facilitateur a pour t che d organiser et de passer au crible l information pour permettre d effectuer une analyse correcte et conforme au contexte en question Ramirez 2002 et Rossi M et Cenerini C 2007 En fin de processus du diagnostic l quipe de facilitation du DTPN doit aider pr ciser les probl mes prioritaires les risques qui menacent le territoire et souligner l importance de la pr servation de la r introduction de la valorisation des ressources et des potentialit s locales e des pratiques et connaissances pr sentes comme historiques de l utilisation des terres et des ressources naturelles et de leur valeur e des strat gies de survie conomique sociale culturelle e des regles de l organisation sociale et des institutions comme
42. er le dialogue entre les acteurs Ceci permet de mettre tous les acteurs sur un pied d galit en ce qui concerne l information sur le territoire Le contexte sp cifique du cadre politique institutionnel et juridique sera analys afin de comprendre les r gles du jeu aux niveaux r gional national et international et son influence sur le d veloppement local Horizons Dans la deuxi me phase les acteurs sont aid s dans le processus d identification des perspectives coh rentes et r alisables pour le futur d veloppement du territoire et pour formuler des propositions concr tes de d veloppement pour la n gociation subs quente Ces propositions doivent inclure des scenarii alternatifs qui gr ce l tablissement d une base commune faciliteront la recherche d un consensus L instauration d une table de n gociation d pend d une part de la plus ou moins forte volont des acteurs de n gocier et de leur pouvoir de tractation ou de leur capacit d acc der la table des discussions D autre part l analyse historique permet d identifier les causes des contraintes territoriales existantes de comprendre les visions des acteurs du d veloppement territorial par exemple l acc s et l utilisation des terres et des ressources naturelles et de mettre en vidence les dynamiques actuelles et les tendances territoriales En validant le diagnostic les acteurs prennent conscience de toutes les questions en jeu dans le territoire et peuve
43. eraction directe entre les parties par exemple l occasion d une tape de pr n gociation ou lors du processus lui m me 20 Grindle 2000 a Ramirez 2001 32 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Quelques exemples comportent e la modification des proc dures utilis es pour la gestion du processus par exemple en garantissant que ce qui tient c ur la partie la plus faible soit mieux compris des autres e la volont de se r unir dans un climat tel que la partie la plus faible soit son aise e l adoption des proc dures habituelles famili res la partie la plus expos e e la d fense l gale ou l action l initiative politique pour la modification du cadre l gislatif des droits aux ressources comme dans le cas du Nicaragua o grace la d fense l gale les populations d Awas Tingni maintinrent leurs droits territoriaux en vertu des r gles traditionnelles de tenure fonci re e la mobilisation et les strat gies organisatrices avec la constitution d associations et d autres groupements locaux pour revendiquer les droits et d fendre les int r ts en jeu la formation d alliances avec des groupes externes qui puissent apporter soutien et ressources qui peuvent rev tir diverses formes comme la consultation l gale l assistance technique et la formation Identification d une plate forme commune La premi re tape d une n gociation doit indiquer le
44. ernatifs qui pourront gr ce au fait qu ils reposent sur une base commune aider l obtention d un accord D gager des propositions coh rentes et r alistes de d veloppement territorial La participation est un processus continu et dynamique Accompagner ce processus d activit s concr tes ne signifie pas n cessairement entreprendre quelque chose une fois pour toutes mais la mettre en pratique tout au long de la d marche L objectif essentiel du processus participatif vise e ladurabilit de l entreprise e la cr dibilit de la mise en uvre au renforcement de la coh sion sociale e l incorporation du syst me territorial aux structures de gouvernance Poser un diagnostic suppose la compr hension fine de la fa on selon laquelle se comporte le syst me territorial quels en sont les avantages les relations historiques les interd pendances intraterritoriales et hors de ses confins ce stade le facilitateur peut aider tirer certaines conclusions propos des lignes de force et de faiblesse du syst me en place et tenir compte des tendances qui s y manifestent Ces conclusions permettront ensuite de formuler des propositions de d veloppement territorial Les propositions d intervention feront l objet de discussions entre participants D s l origine de ce processus on doit s efforcer de trouver le moyen d tablir le dialogue et la confiance entre les acteurs et de d finir un point de d part pour entamer le proc
45. ers des m canismes tels que la privatisation et les d r gulations syst matiques appliqu es en vertu de la globalisation des restrictions financi res des divers tats impos es au nom de la rigueur budg taire et des th ories de la libre concurrence Stiglitz 2002 Dans le cas d un Etat le transfert s op re entre les instances nationales et ses institutions provinciales r gionales et locales S il s agit d organismes parastataux il y a lieu de parler de d l gation de fonctions et de responsabilit s ou encore de d volution si l on voque la prise en charge de responsabilit s par la soci t civile locale laquelle il est demand ou sugg r de prendre en charge son propre d veloppement rural par exemple CICRED FAO SDAA 1999 p 115 Si l on voque la d centralisation industrielle il est alors question de politique territoriale qui tend favoriser l implantation d entreprises dans des zones p riph riques afin de r quilibrer les effets d un d veloppement in gal et de cr er de nouveaux p les de d veloppement Quel que soit le type de d centralisation auquel on ferait allusion il s agit en fait d une strat gie qui pr conise une meilleure utilisation des ressources locales Cette strat gie vise responsabiliser les acteurs au niveau o les probl mes se posent et ne transf rer au niveau interm diaire ou au niveau central que les questions qui n obtiennent pas de r ponse ad quate ou durabl
46. es l espace territorial et interpelle directement les populations rurales de plus en plus souvent invit es se prononcer sur de nouvelles perspectives quant leur d veloppement C est ainsi que progressivement les d cideurs ont pris conscience de la composante sociohistorique incontournable du territoire que constitue le facteur humain local l exploitation de l environnement qui s est labor e au fil du temps r pond aux imp ratifs successifs des populations Les acteurs impriment leur marque sur le territoire o ils vivent et se meuvent L l ment territorial des acteurs ou la vision qu ils ont de l espace dans lequel ils voluent contribue leur conf rer une identit commune et les aide la mise en place conjointe de strat gies et de projets De plus la multiplicit des acteurs qui peuvent avoir des int r ts et des crit res divergents les uns des autres a une incidence sur les dynamiques et les relations interpersonnelles qui entrent en jeu sur un espace territorial donn En voluant vers des syst mes de production plus durables les efforts dans les domaines de l agriculture et du d veloppement rural doivent s efforcer d atteindre trois objectifs essentiels e la s curit alimentaire grace l obtention d un quilibre appropri et durable entre la production locale l autosuffisance et l acc s la nourriture e l emploi et la cr ation de revenu dans les zones rurales notamment pour l ra
47. ese senes eee eene 26 D gager des propositions coh rentes et r alistes de d veloppement territorial 26 Accompagnement du processus de participation et soutien du dialogue social 34 3 3 Phase 3 N gociation e esee e e oet esae unen eee orae a yos n aaa a nos on ERR ad aaa a aae E E NERA aaa a Ran 40 N gociation diff rents niveaux et portant sur de multiples probl matiques 42 Principes de base de la n gociation fond e sur les int r ts respectifs des participants 42 Faciliter l obtention d un consensus siennes 44 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 3 4 Phase 4 Le pacte social territorial PST eceeeee eere eee eene eene 4 Conclusion Bibliographie vi D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Pr face L apparition du concept de territorialit en mati re de d veloppement rural n est pas le fruit du hasard mais le r sultat des bouleversements conomiques et sociaux qui ont lieu dans les pays et du ph nom ne plus vaste de la globalisation La territorialit r pond la n cessit d adaptation des m thodologies des moyens mettre en ceuvre et des actions entreprendre pour faire face ces changements et leurs effets ind sirables En outre le concept de territorialit propose une image diff rente des questions li
48. essus de dialogue territorial Se posent les questions suivantes e Comment arriver valuer les r sultats des diagnostics c est dire les informations sur le syst me territorial et ses ressources pour renforcer la conception de propositions coh rentes et r alisables e Quelles sont les propositions pour la n gociation en ce qui concerne le territoire 26 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e Comment garantir la r alisation des propositions e Comment instaurer le dialogue et la confiance parmi les acteurs e Quel est le point de d part commun partir duquel entamer le dialogue territorial Validation des diagnostics par les acteurs du territoire Quand le degr de complexit et les incertitudes de l analyse augmentent de fa on notable le r le du facilitateur est pr pond rant vu l aide technique et logistique qu il peut fournir aux acteurs pour la gestion des divers syst mes et pour leur prise en compte des dynamiques internes ainsi que des forces externes qui entrent en jeu Le vocable facilitateur est un n ologisme utilis dans le pr sent document pour indiquer le r le d une tierce partie expert ou groupe d experts charg e de rendre aussi ais e que possible la n gociation entre les personnes directement concern es Le plus souvent la tierce partie conduit la r union et maintient le cap sur les sujets de l agenda des participants Son r le est d assist
49. eut tre l gitim e par les divers acteurs comme une personne digne de confiance et en mesure d assurer la circulation de l information entre acteurs le pilotage de la participation et l instrument pour l ouverture au dialogue D autres contextes postulent la n cessit de soutenir les animateurs locaux afin qu ils soient en mesure de remplir ces t ches Durant la p riode de renforcement des capacit s le facilitateur jouera le r le de coordinateur et de superviseur des activit s Il elle aura identifier les organisations OSC les organisations nationales et internationales non gouvernementales les agences gouvernementales qui auront la t che de mettre en cuvre les diff rentes activit s du programme et favoriser la cr ation d alliances et de partenariats Son r le ce moment de l intervention consiste promouvoir le dialogue et coordonner les activit s n cessaires aux divers niveaux territoriaux avec la participation des acteurs tant publics que priv s les ONG et la soci t civile il doit aussi s assurer que le diagnostic le dialogue et les n gociations sont assur s de fa on durable flexible et de telle mani re que le processus ainsi entam ne s interrompe pas Pour les t ches du facilitateur se reporter ce qui est mentionn sur son r le en phase II 1 ainsi qu la FAO 20072 La formation sera accessible tant aux acteurs locaux qu aux facilitateurs qui successivement au diagnostic initial de
50. f FAO 2009 Th saurus multilingue du foncier CD interactif quadrilingue en chinois anglais espagnol et fran ais troisi me dition Rome FAO 2009a Dialogue Consensus and Vision Rome http www fao org docrep 012 11087e 11087e00 pdf FAO 2009b Land Policy Development in an African Context Lessons Learned from Selected Experiences Rome ftp ftp fao org docrep fao 012 ak547e ak547e00 pdf Fisher R and Ury W 1991 Getting to Yes Negotiating an Agreement Without Giving In revised 2nd edn Random House Business books London 51 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Franceschetti G 1999 Verso una nuova ruralita per le aree periurbane del sud del mondo Infome n 4 sintesis de las investigaciones Universita degli Studi di Padova y FAO SDAA Funel J M 1999 Mise en place de la d marche charte de territoire fiches de cadrage DATAR SCET France Grindle M S 2000 Audacious Reforms Institutional Invention and Democracy in Latin America The John Hopkins University Press Baltimore Groppo P Toselli P 1997 Desde la ciudad al territorio la nueva problem tica periurbana in FAO Land Reform Bulletin 1997 2 http www fao org sd LTdirect LR972 w6728t03 htm Groppo P 2001 Sistemas agrarios hacia un nuevo enfoque territorial Presentation at the Higuerote Workshop Venezuela Groppo P Cenerini C 2010 A Territorial Development Vi
51. hent garantir le d veloppement durable et les moyens de subsistance des populations qui les mettent en ceuvre Le pr sent document est le r sultat d un processus de mises au point successives des contributions de divers auteurs partir du premier document portant sur le DTPN disponible en anglais en espagnol et en portugais l adresse suivante http www fao org sd dim_pe2 pe2_050402a1_en htm Une adaptation portugaise fut ensuite labor e partir de ces documents de base Comunica o Di logo Concilia o ainsi qu une traduction en anglais Dialogue Consensus and Vision En parall le des exp riences de terrain ont t r alis es en vue de tester et d am liorer ces r flexions m thodologiques Cela a donn lieu d autres documents de r f rence Toolkit for the Application of Participatory and Negociated Territorial Development in Transborder Zone A Handbook for Trainers on Participatory Local Development The Panchayati Raj model in India Guidelines for Participatory Land Use Development ainsi que Land Policy Development in an African Context Lessons Learned from Selected Experiences Parviz Koohafkan Directeur Division des terres et des eaux http www fao org nr giahs giahs home ft Ont collabor divers titres la pr sente version Txaran Basterretxea Riccardo Biancalani Marianna Bicchieri Jean Bonnal Sally Bunning Francisco Carranza Carolina Cenerini Paul De Wit Marie Aud
52. ications apport es ces r gles des multiples combinaisons auxquelles elles ont donn lieu mais aussi 16 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN des libert s que les individus et les familles prennent vis vis de ces r gles et des ajustements sp cifiques anciens et r cents qui ont t mis en place Le d fi d une approche bas e sur l acteur est d valuer le r le social et institutionnel des agents historiques ou mergents qui prennent des mesures afin d acc l rer de renforcer d emp cher de modifier ou bien de cr er des dynamiques territoriales En d autres termes une analyse des acteurs permet d valuer les l ments suivants e les mod les d interaction e les interventions sur le territoire les ressources locales et les am liorations une telle intervention e le processus d laboration des politiques e des mesures visant pr venir les tensions dans le syst me D finition d un acteur Les acteurs sont l entr e cl pour faciliter l identification des enjeux dans une zone donn e du territoire et travers leur histoire pour aider comprendre leurs causes Le vocable acteur se rapporte un agent concret dans un endroit et un contexte d finis Un acteur est un individu un groupe social ou une institution qui a int r t ce que se d veloppe un territoire donn Les acteurs peuvent tre congus comme les parties directement affect es ou no
53. inable rural livelihoods a key strategy for people environment and development In Conroy C and Litvinoff M eds The greening of AIDS Earthscan and IIED London Earthscan Publications 1 17 Chambers R 1999 Relaxed and participatory appraisal Notes on practical approaches and methods Notes for participants in PRA familiarization workshops in the second half of 1999 Brighton UK Chevalier J 2001 Stakeholder Analysis and Natural Resource Management Carleton University Canada http www carleton ca jchevali STAKEH2 html CICRED FAO SDAA 1999 Dynamique de peuplement des zones rurales lib r es de l onchocercose en Afrique de l Ouest Synth se des monographies nationales Paris Ciparisse G 2005 Interaction du normatif et des projets de terrain de la FAO une mise en perspective de l exp rience acquise FAO SDAR Rome Cleaver F 2001 Institutions Agency and the Limitations of Participatory Approaches to Development In Cooke B and Kothari U eds Participation the New Tyranny Zed Books London and New York p 36 56 Colchester M MacKay F Griffiths T and Nelson J 2001 A Survey of Indigenous Land Tenure FAO Rome http forestpeoples gn apc org Briefings Landrights fao land tenure report dec 01 eng htm Coleman J 1988 Social Capital in the Creation of Human Capital American Journal of Sociology 94 supplement 95 120 Cousins B 1996 Conflict Management
54. int r ts nombreux et divers motivent les prises de position des 42 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN participants Ce sont eux qui constituent les tenants et aboutissants des probl mes et permettent de trouver des solutions ces derniers Le troisi me principe de la n gociation bas e sur les int r ts conduit la formulation de toute une s rie d options avant de prendre une quelconque d cision Il faut pour ce faire tenir plusieurs sessions de r flexion Les diverses parties doivent donc au pr alable avoir l occasion d exposer et de discuter leurs points de vue sur le probl me qu elles aient eu la possibilit de prendre connaissance de l ensemble des informations n cessaires l laboration de plusieurs types de solutions qui tiennent compte des int r ts respectifs des parties en pr sence Enfin le quatri me principe a trait l valuation d options r alisables jug es l aune de crit res objectifs d termin s par les participants lois r glements co ts etc ceci pour viter des conflits lors de la mise en uvre des solutions adopt es de commun accord Un processus de n gociation articul e sur l approche int r ts en jeu en mati re de gestion des conflits se d compose en trois phases savoir e l identification et la discussion des questions en jeu e l examen des diverses solutions jug es possibles e l laboration d une s rie compl te de d
55. ise est d arriver un accord n goci qui d finisse quelles activit s de d veloppement territorial permettent la r alisation des projets des acteurs du point de vue environnemental social conomique et culturel et qui reconnaisse ces derniers comme les protagonistes de leur d veloppement Une large participation aux discussions sur l tablissement de ces diagnostics sociaux est indispensable elle doit inclure les plus influents des acteurs m me s ils n ont qu un int r t marginal nourrir le dialogue ceci afin de limiter au maximum les risques d chec de l entreprise et d assurer autant que faire se peut la viabilit du projet une fois l intervention achev e D veloppement territorial participatif et n goci DTPN L approche que l on propose comporte un processus d apprentissage avec comme objectifs e unrenforcement de la coh sion sociale e l accroissement de la force de n gociation des marginaux e l augmentation des capacit s organisationnelles des individus comme des institutions e l acc s am lior l information et aux moyens de communication e la stimulation de leurs capacit s utiliser ces canaux pour leur propre d veloppement Ainsi particuliers organisations institutions ou groupes sociaux seront en mesure individuellement ou collectivement d exercer des fonctions de r soudre des probl mes de se fixer et d atteindre des objectifs qui correspondent un progr s durable
56. istration des ressources financi res et des ressources humaines n cessaires ou le d sengagement de l tat a provoqu de s rieuses lacunes dans les performances de ce dernier De telles carences au niveau des institutions publiques en partie compens es par les soci t s civiles et les organisations non gouvernementales dressent des obstacles la r alisation des aspirations des acteurs et minent la cr dibilit de l administration publique aux yeux de la soci t civile son tour le manque de cr dibilit restreint la marge de manceuvre de l appareil administratif quand ce dernier pr tend appliquer la loi ou faire respecter l ordre redistribuer quitablement les avantages sociaux ou percevoir les taxes pour tre m me de fournir les services de base Diversit des acteurs et de leurs projets causes des inefficacit s dans l utilisation et la gestion des ressources locales La diversit des populations rurales comporte une vaste s rie d acteurs public priv groupes et individus et ne se limite pas au secteur agricole Des acteurs puissants sont en mesure de peser sur les d cisions et sur les strat gies d obtention des moyens de subsistance sur un territoire donn mais bien souvent ces personnes ne participent pas au dialogue social ce qui cependant est essentiel pour garantir le d veloppement local durable Ces acteurs par exemple peuvent appartenir au secteur priv tre des d cideurs politiques important
57. l gitimit sociale et que le processus qui y a contribu puisse tre nouveau envisag pour solutionner d autres questions qui concerneraient de plus vastes probl mes C est la raison pour laquelle l encouragement au processus de dialogue ne doit pas s arr ter au fait que les acteurs soient parvenus une d cision aussi importante puisse t elle paraitre au sujet de la recomposition sociale Au del de ce r sultat outre le fait d avoir trouv une base de dialogue pour arriver un accord les acteurs sont parvenus nouer des relations de confiance r ciproque au cours du processus ce qui permet d envisager la poursuite d un dialogue constructif concernant les probl mes de d veloppement territorial Une revue succincte des divers r sultats du DTPN fait apparaitre que e les acteurs ont tout d abord d se mettre d accord sur les actions entreprendre ensemble sur un plan de d veloppement ou une strat gie mettre en ceuvre ou sur des modalit s nouvelles en ce qui concerne la gestion globale de leur territoire ou sur certains aspects concernant la gestion de ce dernier par exemple celle des ressources en eau e ensuite le processus entam a renforc la coh sion sociale il a accru la force contractuelle surtout celle des plus d favoris s ou des plus marginalis s ce qui a permis de r duire leur vuln rabilit e enfin le processus am ne des r sultats au niveau institutionnel car il clarifie le r le et
58. l ou m me international pour contrecarrer des projets qui mettent mal leurs terres leur culture et leurs moyens d existence 8 Des exemples d ventuels liens et de concertation renforc e entre repr sentants des Nations Unies des gouvernements la soci t civile et les ONG par exemple les groupes de travail th matiques nationaux sur le d veloppement rural et la s curit alimentaire se trouvent dans la publication Building Partnerships for Food Security FAO Rome 2002 39 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Les groupes autochtones Uw a ne sont pas parvenus a obtenir de leurs gouvernements ou de leurs lites r solus se m nager l acc s aux ressources p troli res l or ou aux bois pr cieux un terrain d entente r sultant d une n gociation Ce n est que gr ce la formation d alliances avec d autres populations indig nes qu elles acquirent un profil suffisant au niveau international et furent m me en mesure de se faire entendre des Nations Unies pour d noncer la situation qui leur tait faite Suite quoi les organisations furent en mesure de forcer les gouvernements nationaux la n gociation Les synergies avec les ONG OSC permettront une meilleure utilisation des ressources et en mobiliseront d autres De plus les synergies procureront d autres avantages gr ce la coop ration des ONG le soutien technique et institutionnel pour les acteurs de la soci t civi
59. l participatif et n goci DTPN taient difficilement transposables m me dans un contexte socio cologique similaire Ces contraintes proviennent du fait que la soci t civile et les ONG n avaient pas et n ont toujours pas la capacit d int grer l action locale dans un contexte de gouvernance nationale ou internationale 1 2 D fis actuels dans le traitement des questions de d veloppement rural Les territoires tant des syst mes ouverts ils sont constamment en interaction avec les forces et les influences ext rieures En fait les processus environnementaux sociaux conomiques et politiques mondiaux les changements r gionaux ainsi que les politiques nationales d ajustement et de d veloppement ont tous une influence sur les dynamiques et le fonctionnement des zones rurales m me dans les zones les plus isol es Les ressources naturelles sur lesquelles s appuient les personnes sont en train de changer les march s et les processus conomiques sont tr s variables l information circule rapidement et les environnements institutionnels sont moins stables Par cons quent les processus de mondialisation affectent le positionnement et le r le des territoires des espaces locaux comme celui de la proximit L incertitude et l impr visibilit des influences entre la sph re locale et le contexte global doivent tre prises en compte dans les questions de d veloppement L adoption du territoire comme c
60. le la reproduction des exp riences des ONG dans d autres contextes similaires l acc s des organisations civiles une information accrue la capacit renforc e de prise de d cision de la part des fonctionnaires publics et des gestionnaires des projets 3 3 Phase 3 N gociation L objectif de la pr sente tape est d engager le processus de n gociation en vue d un pacte social territorial Introduction Face un monde de plus en plus impr visible le dialogue est une composante fondamentale de la gestion et de la programmation si l on veut parvenir un d veloppement territorial durable qui r ponde aux n cessit s ainsi qu aux priorit s et aux visions des acteurs qui op rent et s influencent les uns et les autres sur le territoire La table des n gociations symbolise l institution principale et le lieu o la plus large participation locale peut prendre forme et s exprimer qu il s agisse des communaut s locales des fonctionnaires publics des repr sentants locaux de diverses cat gories d individus etc de m me que l endroit o les acteurs locaux dans un esprit de participation et de coop ration peuvent ensemble prendre connaissance des probl mes et des potentialit s du territoire Le fait de reconnaitre les utilisateurs des ressources locales comme protagonistes du d veloppement territorial am ne redoubler d efforts et consacrer des ressources au processus de dialogue plusieurs niveaux
61. ment Proceedings of an International Workshop Rome 9 12 December 1997 FAO 19972 La dynamique des soci t s rurales face aux projets participatifs de d veloppement rural r flexions et propositions d action partir d exp riences d Afrique de l Ouest Rome http www fao org docrep V9860F v9860f00 htm FAO 1999 Guidelines for Agrarian Systems Diagnosis Rome http www fao org sd LTdirect LTre0010 htm FAO 1999a Pol tica y estrategia de la FAO para la cooperaci n con las organizaciones no gubernamentales y con las otras organizaciones de la sociedad civil Rome http www fao org docrep X2214S X2214S00 htm FAO 2001 Workshop on gender sensitive local planning RAP Publication 2001 05 FAO regional office for Asia and the Pacific Bangkok Thailand FAO 2001a The inter group resource book A guide to building small farmer group associations and networks Rome http www fao org sd 2001 PE0701_en htm FAO 2001b Participatory Communication and Adult learning for rural development Rome www fao org sd 2001 kn1104a en htm FAO 2002 Community based forest resource conflict management A training package Volume 1 and volume 2 2002 Rome ftp ftp fao org docrep fao 005 y4300e y4300e01 pdf FAO 2002a Land and Agriculture From UNCED Rio de Janeiro 1992 to WSSD Johannesburg Rome 50 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN
62. ment rural de mani re int gr e Les publics cibles de ce document sont les praticiens des institutions internationales et des ONG ainsi que les responsables gouvernementaux en charge du d veloppement rural Le processus du DTPN peut renforcer l action des gouvernements divers niveaux administratifs de m me que des ONG locales et des organisations de la soci t civile La strat gie qu il met en ceuvre s adresse galement d autres protagonistes du d veloppement des politiciens des membres d organisations internationales et des ONG Ce document contient des suggestions pour e la formulation de projets de d veloppement rural et soutien des activit s de terrain e la mise en tat des acteurs d savantag s et de leurs organisations de faire valoir leurs besoins et d exposer leurs pr occupations e la promotion de la prise de d cision et de la formulation des strat gies a mettre en ceuvre du bas vers le haut e le soutien des initiatives de d veloppement local dans le contexte des r glementations nationales et des normes internationales en veillant de fagon attentive au respect des droits de l homme et la conservation de l environnement e encouragement aux collaborations entre agences avec les gouvernements avec les ONG et la soci t civile e les d bats sur les strat gies internationales concernant le d veloppement rural D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 2 Le
63. muler ses propres options Tenant compte des r els objectifs d une information transparente des ressources effectivement disponibles des contraintes potentialit s et opportunit s av r es la gestion participative tente de mettre au point un nouveau projet territorial dont d battre autour d une table de n gociation pour arriver un accord territorial de la communaut Le facilitateur doit parvenir fournir une information correcte qui unisse les acteurs en fonction notamment de leur marge de man uvre dans la confrontation Il doit tre en mesure d unir les acteurs qui auraient les m mes pr occupations ou des int r ts communs et les faire discuter les uns les autres Apr s quoi les acteurs pourront jouer un r le accru dans la phase de formulation de propositions conjointes Par exemple des groupes de travail peuvent tre instaur s pour mettre au point des propositions conjointes entamant ainsi le processus de n gociation Permettre l information sur les tendances actuelles fournira aux acteurs la possibilit de mettre au point des sc narii Il peut tre utile d avoir pr sente l esprit la question Quelle est la chose la meilleure qui puisse arriver ou au contraire Quelle est la pire des choses qui puisse se produire Par la suite la concr tisation technique sociale conomique et politique de ces propositions devra tre examin e et les acteurs auront peser les diverses propositions ain
64. n par la d cision que ce soit de facon positive ou n gative Le processus inclut ceux qui peuvent influer sur la d cision tout comme ceux qui voudraient pouvoir peser sur la d cision prendre Les acteurs influent ou sont affect s par e les caract ristiques structurelles du territoire e les objectifs et int r ts par rapport a la question sous examen e les relations de pouvoir ou rapports de force en pr sence Par le terme pouvoir nous entendons la capacit d un acteur d influencer un autre acteur faire quelque chose Les ressources de pouvoir sont la comp tence le contr le des relations dans l environnement la maitrise de la communication et les connaissances du syst me e les strat gies Adapt de FAO CIRAD SAR IRAM CIEAPAC SIC Terroirs 1995 7 Diff rents acteurs ou groupes d acteurs peuvent avoir les m mes objectifs mais des strat gies diff rentes l ensemble des actions pour atteindre un objectif Nous pouvons citer ici les sans terre et les groupes autochtones qui sont en concurrence sur l utilisation la gestion du territoire et les actions mises en ceuvre 17 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Dans une analyse d un syst me territorial il est important de consid rer non seulement les acteurs qui sont directement touch s ou qui ont une influence directe sur le syst me mais aussi les acteurs indirects Par exemple une entreprise agro industriell
65. naitre et d apprendre partir des erreurs commises et m me de changer son objectif est la cl du succ s Il est essentiel que les vraies questions soient pos es Les questions qui sont ouvertes et qui demandent r ponse sont notamment qui comment pourquoi quand et o Elles aident les acteurs parler et s exprimer et avoir des discussions approfondies e coh rent et praticable afin que le processus entam soit aussi performant que possible compte tenu des ressources disponibles qu elles soient de nature financi re ou de temps disponible Dans cet ordre d id e la pr cision ne veut pas dire la recherche m ticuleuse d observations p n trantes ni la r colte de donn es tout fait exactes mais une attention soutenue qui veille ne n gliger aucun l ment important dans la compr hension des causes profondes des probl mes solutionner ni des tendances territoriales sous examen Tir de l Action 21 chapitre 8 http www un org french ga special sids agenda21 action8 htm Adapt de http www fao org wssd sard index fr htm Chambers 1988 11 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e transparent et fiable c est dire reposer sur un acc s aussi large que possible et un partage complet des informations disponibles ainsi que sur leur utilisation gr ce la strat gie de participation et de partage Un processus transparent permet une prise de responsabilit de
66. ndividus les moins influents ou exclus du groupe afin de restaurer la prise de conscience de leurs droits fondamentaux et de supprimer les causes de leur exclusion Ces programmes doivent pouvoir offrir une formation technologique et pratique tout en respectant les valeurs que v hiculent les technologies traditionnelles par exemple les programmes de formation d agriculteur agriculteur Parfois les aptitudes de base d acteurs fragilis s doivent tre d velopp es comme par exemple l alphab tisation pour renforcer la capacit des acteurs au dialogue Les institutions gouvernementales politiques conomiques et sociales tous niveaux doivent se montrer actives en ce qui concerne le domaine de la mise en route de programmes sp cifiques de renforcement des capacit s Ce dernier est galement de grande importance du fait qu il constitue un pr alable l utilisation de la communication comme instrument de d veloppement e cr ation de possibilit s pour un r le de direction qui soit l gitime engag et responsable e renforcement des organisations locales communaut s organisations civiles locales face aux probl mes sociopolitiques conomiques pratiques financiers d entreprise e soutien au niveau de la gestion administrative des gouvernements local r gional ou national e transfert des connaissances portant sur les ressources l gales ou institutionnelles aux acteurs locaux mais galement aux gouverneme
67. nt ainsi formuler d ventuelles propositions pour le d veloppement territorial N gociation Une fois que les conditions pr alables sont remplies et les propositions formul es les parties prenantes entrent dans la troisi me phase de n gociation Le terme n gociation est ici interpr t dans un sens qui ne se r f re pas toujours des situations conflictuelles En ce sens la n gociation est le moyen de rassembler la diversit des int r ts concernant un territoire donn afin de formuler des propositions de d veloppement rural Le processus de n gociation suit des proc dures et des r gles sur lesquelles les acteurs doivent se mettre d accord par avance et qui sont appliqu es par un tiers cr dible et l gitime Il est souligner que la n gociation ne consiste pas simplement mettre un vote sur les propositions et de privil gier celles ci mais de trouver un consensus qui satisfasse tous les int r ts pour autant que faire se peut Pacte social territorial Le pacte social territorial PST est le r sultat d un processus participatif et comprend les plans d activit s ou d initiatives de d veloppement local court 13 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN moyen et long terme d finis par voie de n gociation entre les diff rents acteurs d un territoire donn Pour la mise en ceuvre de cet accord une aide ext rieure pourrait tre n cessaire en vue de renforcer les capacit
68. ntrecarrer la prise de pouvoir de groupes d int r t Aptitude entamer le dialogue Une des conditions pr alables au dialogue est le renforcement du pouvoir de n gociation des marginalis s et des acteurs les moins influents telles les femmes Il est de toute vidence que le processus de n gociation peut tre rendu difficile pour ne pas dire impossible cause pr cis ment de disparit s de pouvoirs entre acteurs C est pourquoi toutes les m thodes et les m canismes mis en jeu au cours d un processus participatif doivent l tre en tenant compte de l in galit dans les rapports de force en soutenant les plus d munis des acteurs lors de leur participation la n gociation et en leur ouvrant la voie aux b n fices de cette n gociation voir ci apr s Phase 2 2 Accompagnement du processus de participation et soutien du dialogue social Dans bien des cas les conditions pour renforcer les opportunit s d entamer le dialogue sont la red finition de l environnement l gal et institutionnel ainsi que la formulation de r gles l gitimes de reconnaissance des droits et celle des instruments juridiques pour leur d fense Chacune des parties peut adh rer au processus une fois que les r gles sont claires et que la d cision d tre impliqu au processus est bas e sur des informations valables Les efforts visant accorder une gale force de n gociation aux divers participants peuvent se d velopper en dehors de l int
69. nts locaux et aux agences techniques e aide la prise de conscience des individus de leurs droits responsabilit s obligations devoirs respectifs e renforcement des liens de solidarit et de la confiance r ciproque Quelles personnes sont susceptibles de favoriser la participation Des personnages cl s des animateurs locaux le facilitateur En vue de stimuler la participation continue des principaux acteurs une question essentielle est l implication de forces sociales notamment les protagonistes dans le dialogue ou le processus de n gociation Dans cette perspective il est de 34 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN grande importance de d terminer quels sont les personnages principaux ou les meneurs que ce soit au niveau national r gional ou local ceux qui ont une connaissance approfondie des r alit s sous examen et peuvent acc der aux informations disponibles certes mais qui font montre galement de largeur de vue et sont dot s de la sensibilit n cessaire pour l coute la compr hension et la communication entre diff rents types d acteurs Bien souvent ces personnages cl s ont des dons naturels de m diation dans les contextes traditionnels Les meneurs naturels peuvent d j s occuper de questions sous examen et une personnalit de ce calibre reconnue comme telle respect e jouir d une r putation flatteuse en ce qui concerne son ind pendance de jugement elle p
70. ocalement pour r pondre aux pressions du temps des budgets ou des capacit s P Selon R Chambers 1999 la possibilit pour les gens modestes de r fl chir sur le long terme d pend de leur perception de ce qui adviendra en ce qui concerne leurs droits et leurs avantages venir Cet aspect de leur facon de raisonner a tr s souvent t sous estim e ce qui a aliment le mythe que les pauvres sont d une certaine fa on n gligents et tr s peu en mesure de pr voir sur le long terme ou d effectuer des investissements de longue dur e 3l D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e la conviction en la valeur des processus d mocratiques de participation comme une strat gie pour arriver harmoniser les int r ts divergents g rer des situations conflictuelles l int gration des processus de prise de d cision e l int r t pour un secteur sp cifique de la politique Le but essentiel du processus DTPN est la reprise du dialogue entre les divers acteurs et entre les acteurs et les institutions et le renouveau des rapports sociaux bien souvent affaiblis pour des relations de pouvoir et d in galit Il importe de signaler qu tous les niveaux les gouvernements peuvent avoir leurs propres int r ts de m me qu un agenda secret La transparence ainsi qu un engagement effectif des institutions et de la soci t civile dans le processus de dialogue aideront contr ler la corruption et co
71. odologique propos e en vue d un pacte social territorial d pendront du contexte g opolitique culturel et socio conomique Le processus DTPN aide les acteurs comprendre leur syst me territorial afin de faire face aux d fis du d veloppement rural et soutenir la durabilit d un processus de changement Le PST peut proposer des solutions pour traiter des questions diff rentes chelles questions qui peuvent impliquer des solutions tal es sur des calendriers diff rents Le pacte est un instrument n cessaire pour l appropriation locale des strat gies et des projets sur le territoire Ces interventions visent revitaliser les activit s conomiques des territoires en e assurant une plus grande autonomie dans la gestion des ressources locales par les communaut s e r pondant aux vuln rabilit s territoriales e am liorant l utilisation des atouts territoriaux afin de permettre un acc s g n ralis aux services de base et la gestion des ressources aux groupes marginalis s Pour r pondre la demande locale le PST pr voit de contribuer l adaptation ou la red finition des politiques nationales et locales en e clarifiant les r gles du jeu et en les faisant respecter par exemple les droits des autochtones la reconnaissance des droits coutumiers de l occupation et de l utilisation des ressources locales la protection de l environnement acc s aux terres l utilisation et la gestion des
72. on et le d sengagement de l tat supposent galement la red finition des r les que doivent d sormais assumer les rangs lev s du gouvernement pour les alerter sur les cons quences des processus de changement et sur la n cessit d adapter des approches de la planification et de prise de d cision strat gique plus participatives qu auparavant Mobilisation des ressources externes chacune des tapes de la formation et de l ex cution de l accord les acteurs doivent veiller la mise en ceuvre appropri e d instruments et de m canismes qui utilisent au mieux les ressources locales En d autres termes ces ressources modes de travailler capacit s locales doivent avoir fait l objet d un inventaire soigneux avant la recherche des ressources ext rieures Si des ressources devaient provenir de l ext rieur leur identification et la provenance du financement doivent tre envisag es dans un contexte de collaboration et synergie avec la communaut internationale donateurs agences de d veloppement ONG internationales Le mod le RED IFO souligne le risque d lites locales qui pourraient s approprier le projet On court ce risque dans le cas o l attribution des ressources dans des situations centralisatrices avantage les client les de l tat qui leur tour sont parfaitement en mesure de contr ler les activit s de d veloppement Ces lites sont tout fait m me de signaler quels sont leurs besoins en termes de p
73. outre l identification des principaux acteurs est soutenue par les informations fournies par les informateurs cl s N anmoins quel que soit le contexte dans lequel les acteurs sont identifi s des pr cautions m thodologiques doivent tre prises e ne pas se cantonner l identification des acteurs institutionnels e ne pas se limiter aux acteurs qui ont une pr sence physique dans le territoire e ne pas se limiter aux informations de quelques informateurs cl s qui peuvent influencer l analyse et risquer de g n rer accentuer les exclusions en donnant par r ticences de fausses images de la situation La d finition des caract ristiques d un acteur prend en compte diff rents l ments e lasituation o il se trouve cat gorie sociale appartenance et statut Human Rights Watch Liaison Unit NGO Group for the Convention on the Rights of the Child Database of NGO Reports presented to the UN Committee on the Rights of the Child 18th Session May June 1998 http www crin org docs resources treaties crc 18 Hungary NGO Report pdf 18 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e ses ressources ce qu il a on inclut ici la fois le capital environnemental le biotope avec ses potentialit s et limites le capital financier le capital mat riel le capital humain les savoirs les comp tences les habilet s et le capital social les relations le r seau Une attention toute sp
74. point commun partir duquel entamer la discussion quels objectifs il serait bon de rejoindre et quelles propositions examiner pour ce faire Gr ce l analyse entreprise par les divers acteurs les positions et les int r ts de chacun comme la distance qui les s pare ainsi que les relations qui les unissent peuvent mieux se d gager Ceci permet d approfondir les raisons de situations conflictuelles et de mieux discerner les alliances qui pourraient se faire jour Tout d abord le but de cette analyse est la recherche d une formulation commune des contraintes et des probl mes de leur origine et de leurs dynamiques L quipe de facilitation peut accompagner les acteurs lors des discussions sur leurs d saccords et convergences gr ce certains instruments et strat gies conduisant la poursuite d objectifs communs aptes aider les parties en pr sence bien consid rer leurs propres int r ts plut t que leurs positions respectives et insister sur les similitudes plut t que sur les divergences Bas e sur les principes du DTPN cette approche doit tre mise en uvre bien avant qu on ne se r unisse autour de la table des n gociations De plus cette derni re 2 Adapt de Ross 1995 cit par Cousins 1996 23 Moore Santosa 1995 2 Anaya MacDonald 1995 2 Ross 1995 op cit 33 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN n est possible qu en promouvant des sujets de dialogue entre valeu
75. publiques P5 Atelier au Venezuela 2001 16 Dans certains cas la reconstitution historique d une contestation fonci re peut fournir des solutions d un point de vue l gal gr ce l affirmation des droits et la fusion dans de nombreux cas des droits traditionnels et modernes 23 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Analyse du territoire Mettre en valeur les potentialit s locales suppose l identification des tendances particuli res de la micror gion sous examen Une strat gie interne doit prendre en compte e la force des cultures r gionales qui incluent les tendances conomiques r gionales e les traits caract ristiques de cette culture e les r seaux sp cifiques d interaction et de communication l int rieur de la r gion e la pr servation de son h ritage culturel au m me titre que celle de ses ressources naturelles Ceci prot ge les divers potentiels de la r gion de oc 17 mani re durable La richesse d un territoire en effet ne se limite pas l histoire de la r gion Le pass se retrouve dans le pr sent de m me que le pr sent permet de pr ciser les l ments du pass sur lesquels pouvoir s appuyer pour la formulation d une strat gie Il y a donc un jeu d aller et retour entre l analyse de l accumulation actuelle des richesses et l examen du pass Le capital accumul par la r gion colore galement la perception des acteurs quant leur
76. r une ou plusieurs d cennies tel celui de la mise en valeur du fleuve S n gal OMVS qui s est poursuivi sur une vingtaine d ann es tait r volue Tant pour le fait du d veloppement rural promu localement plut t qu envisag sur une tr s vaste zone et sur une p riode extr mement longue que pour des motifs de limitations financi res de plus en plus astreignantes on en vint presque naturellement r duire la taille des projets de terrain Au d but des ann es 80 par ailleurs de nombreux pays industrialis s ont modifi leur attitude quant l aide multilat rale et r duit leurs contributions au financement du programme de terrain de la FAO Ensuite la tendance nouvelle consistant confier de plus en plus l ex cution des projets aux pays en d veloppement eux m mes introduisait la mise en pratique du transfert technologique vers le Sud sans toujours mesurer exactement la valeur de ce transfert ni le degr d assimilation de l expertise de ces pays Pour cette mise en perspective voir Ciparisse G 2005 1 1 chec des approches du haut vers le bas et mergence des approches du bas vers le haut Tout au long des trente derni res ann es les projets d assistance technique furent le plus souvent congus du haut vers le bas dans une perspective de mise disposition de biens et de services Les interventions concernaient des secteurs d application agricole de planification et de gestion des ressources
77. rdial qu une grande vari t d acteurs soit repr sent e pour soupeser la valeur des propositions soumises la n gociation Chacun des acteurs devrait finir par se convaincre que la n gociation est la meilleure fa on de veiller ses propres int r ts 4 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Pour int grer ou rendre compatibles plusieurs propositions dans un syst me o chacun y trouve son avantage une s rie de r gles doivent tre accept es qui fassent en sorte que d ventuelles in galit s dans la force contractuelle les capacit s personnelles et les aptitudes des participants qui n auraient pu tre compens es au cours des phases pr c dentes du DTPN soient autant que possible contrebalanc es Se posent les questions suivantes e Comment instaurer un dialogue de multiples niveaux concernant diverses questions e Quels sont les principes fondamentaux de la n gociation e Comment faire pour entamer la d marche de consensus N gociation diff rents niveaux et portant sur de multiples probl matiques Dans l approche DTPN le coeur du processus mis en ceuvre consiste dans le cheminement et la nature syst mique qui pr valent lors des discussions entre acteurs sur des questions pr cises de m me qu des chelons vari s dans la recherche de solutions ad quates auxquelles on arrive de commun accord Un lien pr cis et intrins que doit tre mis en vidence parmi les a
78. ressources naturelles e veillant au renforcement et la r forme des institutions rurales par exemple le cadastre les organisations locales les fonds locaux pour des activit s g n ratrices de revenus En particulier cette proposition m thodologique pourrait tre utile comme outil pour l analyse des causes de tension d coulant de l acc s concurrentiel la terre et de l utilisation des terres et des ressources naturelles afin de pr venir ou g rer les conflits 15 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 3 La d marche du DTPN 3 1 Phase 1 Regards comprendre que le territoire tout comme les acteurs est l expression d une soci t L objectif de la pr sente phase est d arriver poser un diagnostic en ce qui concerne la situation du moment consid rant les acteurs impliqu s et le territoire comme faisant partie d un syst me global La vision syst mique suppose une prise de conscience des dimensions verticale et horizontale Ce processus inclut la prise en compte du territoire ainsi que l analyse concernant les acteurs et les institutions afin de bien saisir quelles sont les questions en jeu leurs causes propres et leurs interd pendances Les acteurs du territoire La d marche initiale du processus consiste dans l identification des acteurs intervenant au niveau du syst me territorial consid r ainsi que lors de l valuation gr ce une analyse des parties prenantes de leur
79. roches du haut vers le bas et mergence des approches du bas vers LON AUC eee O A RN 2 1 2 D fis actuels dans le traitement des questions de d veloppement rural 3 Types et contextes divers de d centralisation cccccsccccssssececssceceessececessseceessesecseaaeccessseceeseseceeaaes 3 D centralisation et d sengagement de l tat responsables de l absence de prestation de services publless EE home PO RR TR PR RUE OE T CN e e aget RR CREE EGET T 5 Diversit des acteurs et de leurs projets causes des inefficacit s dans l utilisation et la gestion des ressources locales 5 Interd pendances l int rieur d un territoire et entre territoires sources des difficult s quant la d termination de leurs fronti res r ciproques cccccsesscceessscesesaececsssseceeseseceesaeeecssaeees 5 1 3 D finition et valeur novatrice de l approche DTPN ssssscccccsssssssssssceesccecesssssssceeees 6 Construire la cr dibilit entre acteurs priv s et acteurs publics 6 Renforcer la coh sion sociale pour am liorer l usage et la gestion des ressources locales 6 Le territoire sujet du dialogue et objet de la n gociation 444 8 1 4 Objectifs et public cible erri res eerie rhe anne ene euo pnto aaa E hoe rh onse Fo KR e e oT a aao siosioina 9 PACEM deformem 10 2 1 Objectif de l approche DTBN esee e ee
80. rojets ou programmes elles sont suffisamment organis es pour r ussir tenir l tat sous pression et contraindre ce dernier leur conc der la part du lion en mati re de d penses publiques destin es au d veloppement rural Le client lisme risque de confisquer son profit les revenus institutionnels et b n ficier des alliances entre les gouvernements centraux et les gros producteurs qui tant les seuls r els interlocuteurs de l tat sont les seuls b n ficiaires de ses interventions Ce d s quilibre dans les niveaux plus ou moins accentu s d organisation des populations rurales peut se traduire par la confiscation de fonctions et de ressources transf r es au nom de la d centralisation par les lites locales les municipalit s et les groupes les mieux organis s et les plus puissants 32 Bonnal 1997 46 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 4 Conclusion La FAO est r solument engag e dans la lutte contre la faim et la pauvret Cet engagement implique la recherche constante de strat gies aptes r duire les difficult s que rencontrent les populations rurales Cette lutte se manifeste par de nombreux projets de par le monde pour combattre les in galit s et favoriser le d veloppement territorial La strat gie mise en ceuvre avec le DTPN peut servir de fil conducteur pour la d couverte de solutions aux d fis auxquels doit r pondre la communaut internationale Le
81. rritoire examin et les probl mes qui s y d veloppent Informations d ordre historique n cessaires Avant tout il y a lieu e d tudier l cosyst me ou l agro cosyst me local son organisation et les modes d utilisation des terres les caract ristiques environnementales le degr d anthropisation l extension de la zone d influence et l valuation de l environnement e de d terminer quelle est l importance des moyens de production compte tenu des connaissances pratiques des locaux des instruments leur disposition de la force de travail etc L analyse de l volution des relations sociales est indispensable si l on veut saisir quelles sont les dynamiques territoriales l uvre les changes les r seaux les modalit s de diff renciation sociale l adaptation ou la modification des comportements sociaux les strat gies des acteurs pour gagner leur vie les r gles d administration territoriale notamment Il est indispensable de prendre en compte l volution des politiques conomiques nationales le march et les perspectives qu il r serve les contraintes et opportunit s li es l environnement et d ins rer chaque ph nom ne local dans le syst me global 14 Tl y a de nombreuses tudes sur le sujet Voir par exemple Pacheco 1998 22 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Pour chaque acteur gouvernement central institutions ou organisations territoriales acteur
82. rs et points de vue universels des acteurs civils conomiques commerciaux industriels etc culturels ou spirituels cologiques Un exemple de d couverte d int r t commun est illustr dans le cas de l Amazonie br silienne o le projet d buta par une discussion concernant les l ments les moins controvers s Dans cet exemple on reconnut que pour prot ger la biodiversit des arbres menac e par les feux de for ts il y avait lieu d insister aupr s des femmes pour la sauvegarde de la sant de leurs enfants Le projet organisa donc une campagne sanitaire avec pour objectifs primordiaux un d but de dialogue la restauration de la confiance entre les communaut s et le secteur public en r duisant le hiatus des pouvoirs in gaux et en r duisant les nuisances quant aux moyens d existence des populations L obtention d un accord sur la facon de rejoindre l objectif commun devint alors le moteur de la n gociation Accompagnement du processus de participation et soutien du dialogue social La question principale en ce qui concerne le processus que l on se propose de mettre en uvre consiste bien comprendre les disparit s en mati re de rapports de force L absence de capital humain et social ou m me sa relative faiblesse constitue l obstacle l utilisation durable des ressources locales et l instauration d un dialogue constructif de m me qu un v ritable d bat entre les acteurs En vue d une sensibilisa
83. s acteurs ce qui constitue une preuve sans quivoque de la qualit de la d marche adopt e e un processus balis men par tapes pour tre en mesure de revenir sur une question ou l autre de formuler de nouvelles hypoth ses analyses valuations afin d ajouter de nouveaux l ments de fa on progressive au diagnostic et pour consentir la ren gociation des r sultats et des accords e souple et en mesure d tre reproduit tant dans l espace applicable dans diff rents contextes g opolitiques agro cologiques et socio conomiques que dans le temps L analyse progressive est conduite avec la pr occupation constante de l adapter et de la faire coincider avec les changements culturels et sociaux elle tient compte du rythme des acteurs en pr sence eu gard leur rapidit d assimilation et d exposition des questions discut es ceci afin de s assurer que les programmes qui auront t adopt s soient r alisables et durables La simplicit et la faisabilit sont indispensables pour assurer la bonne compr hension du processus en cours et permettre chacun des acteurs son implication lors des diverses phases du cheminement 2 3 Phases et points principaux de la d marche DTPN Le processus peut d buter et tre maintenu diff rentes chelles et niveaux territoriaux en fonction des enjeux et de la zone g ographique administrative et ou socio conomique Les efforts pour entamer un dialogue divers niveaux de la
84. s du sommet mondial de l alimentation par une strat gie de d veloppement durable Rome Means K C Josayma E Nielsen and V Viriyasakultorn 2004 Community based forest resource conflict management A training package Vols 1 and 2 FAO http www fao org documents show_cdr asp url_file DOCREP 005 Y4300E Y4300E00 HTM Moore C Santosa M A 1995 Developing Appropriate Environmental Conflict Management Procedures in Indonesia Cultural Survival 19 3 31 http www culturalsurvival org publications csq index cfm id 19 3 Ostrom E 1992 Crafting institutions for self governing irrigation systems ICS Press Institute for contemporary studies San Francisco Pacheco P 1998 Estilos de desarrollo deforestaci n y degradaci n de los bosques en las tierras bajas de Bolivia CIFOR CEDLA TIERRA La Paz Bolivia Peets R Watts M eds 2004 Liberation Ecologies Environment Development Social Movements Routledge London 2nd Ed p 39 PLUD FAO 2004 The Development Portfolio Planning for Action p 45 50 Project GCP INT 542 BOL Proyecto Inter regional para la Participaci n en la Conservaci n y el Desarrollo de las Tierras Altas Case study by Patrizio Warren Projet UNDP FAO TUN 92 001 Appui technique pour la mise en uvre de la strat gie nationale de la conservation des eaux et des sols http www fao org ag agl fieldpro tun028 htm Project GCP PHI 047 AUL FAO Final Report 9 March 2006
85. s et l acc s aux ressources ext rieures Au del des accords concrets sur les activit s les arrangements institutionnels ou la distribution des ressources le processus conduit en outre une am lioration de la coh sion sociale sur le territoire Le processus se traduit par une augmentation du pouvoir de n gociation des acteurs les plus faibles pour d fendre leurs enjeux Il englobe la diversit des int r ts des acteurs qui autrement risqueraient de ne pas tre exprim s ni int gr s dans les processus de d cision Le processus global de DTPN s ins re dans les syst mes sociaux conomiques et politiques existants et pourrait avoir galement un effet sur eux N anmoins des changements dans ces syst mes peuvent tre requis pour l adoption de l accord Enfin le processus est cens aboutir un nouveau cycle de n gociations qui permettra aux acteurs concern s d affiner d adapter et de compl ter l accord qu ils ont atteint dans un premier temps Par cons quent le dialogue entre les acteurs devrait tre institutionnalis pour faciliter la reproduction du processus de d veloppement territorial n goci et pour assurer sa durabilit N gociations en cours pour un pacte social territorial Sud du Costa Rica 2009 Cr dit Carolina Cenerini 14 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 2 4 Points d entr e th matiques Les entr es principales pour l application de la d marche m th
86. s ou encore des propri taires fonciers La diversit des acteurs les valeurs auxquelles ils sont attach s et l interd pendance entre eux peut g n rer des conflits d int r t ce qui provoque l utilisation inappropri e et la gestion inefficace des ressources locales Interd pendances l int rieur d un territoire et entre territoires sources des difficult s quant la d termination de leurs fronti res r ciproques Tracer les confins d un territoire n est pas une t che ais e car les territoires sont un produit social issu de leurs histoires respectives Les ressources territoriales ont une limite ce qui engendre la comp tition entre acteurs en ce qui concerne leur d volution Les dynamiques et les flux l int rieur d un territoire et entre territoires peuvent galement rendre difficile la d finition des buts et des dimensions accorder une intervention territoriale D veloppement territorial participatif et n goci DTPN 1 3 D finition et valeur novatrice de approche DTPN Le d veloppement territorial participatif et n goci DTPN met en place une strat gie de d veloppement territorial 4 m me de surmonter les contraintes et difficult s indiqu es pr c demment La discussion reste ouverte quant au risque d inclure ou non des acteurs marginalis s et d savantag s dans un processus de n gociation et de dialogue sans au pr alable renforcer leur capacit de n gociation et de reconnaissance de le
87. s publics ou priv s ONG etc il y a lieu de tenir compte des r les respectifs comment et pourquoi dans les v nements et dans les jeux d influence au niveau des dynamiques locales Cela revient dire qu il est aussi important de comprendre l histoire des projets et des programmes de l tat des agents de d veloppement etc entrepris dans la zone d int r t ou dont les acteurs impliqu s dans le projet ont d j t protagonistes Le diagramme ci dessous indique les relations dialectiques entre les v nements 15 les acteurs et les dynamiques Ev nement n Informations obtenues gr ce une analyse historique On r digera un inventaire des v nements locaux et externes li s au territoire et au probl me r soudre De rapides et br ves explications seront fournies Par exemple il est important de se rem morer les tapes qui ont marqu les divers aspects e les modes de tenure fonci re en termes de r gles pour l obtention de l acc s la terre et pour son utilisation e la couverture du sol de m me que l utilisation de la terre et des ressources photographies a riennes et images par satellites peuvent aider mais ne sont pas strictement n cessaires la production et les syst mes agraires pour y parvenir la structure d mographique les strat gies des acteurs pour trouver de quoi vivre les relations sociales et les rapports de force entre acteurs et institutions
88. s r ciproques des divers acteurs On ne doit pas perdre de vue que les int r ts les plus profond ment chevill s sont constitu s des n cessit s humaines primordiales telles que la s curit personnelle l aisance conomique le sentiment d appartenance sociale la reconnaissance de la personne le contr le sur sa propre existence Fisher and Ury 1991 La participation des acteurs repr sente pour eux des charges divers titres des co ts en investissement personnel en mati re de travail ou de financement et de frais de transaction des co ts en manque gagner ou en limitation de l utilisation d une ressource et en investissement communautaire dans le capital social Une telle implication et participation des populations locales vis es d pend de l analyse de l valuation et de l information de chacun des acteurs au sujet des co ts envisager sur le court terme et des possibilit s de futurs b n fices et leur plus ou moins grande certitude d en b n ficier Pourquoi les politiciens accepteraient ils de prendre une part active au dialogue et de partager leur pouvoir Les raisons possibles incluent e le renforcement de leur r putation au niveau local avec des donateurs internationaux et des lecteurs dans le pays auxquels ils r pondent favorablement en ce qui concerne leurs revendications e d largir leur sph re d influence ou de restreindre celle de leurs adversaires e de se m nager des alli s l
89. s vues respectives de leurs int r ts propres de leurs forces contractuelles et des marges de manceuvre possibles Il est de premi re importance de saisir gr ce au diagnostic les r gles du jeu celles qui ont pr valu dans la constitution des relations entre acteurs et celles du syst me de gestion du pouvoir local Il s agit non seulement de prendre en consid ration les divers l ments du jeu des acteurs mais encore de tenir compte des infrastructures plus ou moins cel es qui soutiennent et informent tout le syst me des corr lations visibles La compr hension de la situation en question n est pas la recherche de l exactitude de diagnostic mais plut t celle de la mise en place d un cadre coh rent du syst me territorial gr ce la reconstruction historique de son volution Les questions suivantes se posent e Qui sont les acteurs du territoire e Quels sont leurs visions leurs positions leurs int r ts leurs relations de pouvoir et leurs marges de manceuvre respectives e Quelle est leur compr hension des r gles du jeu Les modalit s selon lesquelles les ressources naturelles sont g r es un moment donn dans le temps et dans un contexte donn sont le r sultat de l histoire d une soci t et de ses relations ext rieures Elles sont la r sultante en volution constante de l application des r gles produites par la soci t rurale droit coutumier ou introduites droit moderne des modif
90. si que les risques et les b n fices potentiels de chacune d entre elles Les r sultats de cette phase de n gociation d pendent videmment du contexte sp cifique et des probl mes qui s y trouvent li s La proposition finale pour la n gociation doit aussi comporter des demandes d autres groupes aux chelons administratifs sup rieurs des agences de d veloppement sp cifiant les questions pour lesquelles l assistance est sollicit e 28 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Encadr 2 Le sc nario de Buj k Un exemple de mise en place d un sc nario provient du projet entrepris dans la r gion de Buj k Hongrie pour la pr paration du plan de d veloppement forestier et rural Des scenarii alternatifs de d veloppement vu l acc s imminent l poque du pays la Communaut europ enne furent trac s et formul s conjointement Les traits principaux de ces scenarii taient les suivants sc nario 0 sc nario de tendance le d veloppement conomique et social dans la zone du projet est laiss au hasard Les autorit s locales ne donnent pas de directives aux communaut s Comme les jeunes quittent la r gion le niveau g n ral d ducation et de qualification professionnelle marque le pas la population diminue et vieillit La r gion n attire pas de nouveaux investissements Les disparit s sociales et conomiques ne font que se creuser Les principaux avantages sont concentr s d
91. sion oriented to Indigenous Peoples A Possible Path FAO Rome Keeley J E 2001 Influencing Policy Processes for Sustainable Livelihoods strategies for change Lessons for Change In Policy amp Organisations No 2 Institute of Development Studies Brighton UK Koohafkan P Altieri M A 2010 Syst mes ing nieux du patrimoine agricole mondial SIPAM Un h ritage pour le futur FAO Rome http www fao org docrep 014 2232 Lardon S Moquay P 1999 2000 Mod les spatiaux pour le d veloppement territorial Synth se du S minaire INRA Cemagref ENGREF France Lightfoot C Ramirez R Noble R 1999 Putting the learning into participatory approaches four dimensions to understand Conference on Deepening our Understanding and Practice A conference on Participatory Development and Beyond Ottawa Canada Lusthaus C Adrien M H Anderson G Carden F and Montalv n G P 2002 Organizational assessment a framework for improving performance IDRC Booktique Ottawa http web idrc ca ev en php ID 30161 201 amp ID2 DO TOPIC Mazoyer M Roudart L 1997 Pourquoi une th orie des syst mes agraires In Cahiers Agriculture 6 6 591 595 Mazoyer M 1998 Pour lutter contre la faim une nouvelle organisation des changes mondiaux Contribution la Conf rence interparlementaire Atteindre 52 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN les objectif
92. sorte que ces acteurs s engagent dans le processus de d veloppement l assimilent et finalement se l approprient La restauration de la confiance entre acteurs est tout la fois un moyen et une fin en soi dans l approche DTPN Le processus est un succ s lorsqu il permet la r duction des in galit s entre acteurs et les am ne n gocier des accords qui aboutissent l ex cution d activit s de d veloppement territorial 33 Adaptation de http www fao org wssd sard 47 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Bibliographie Anaya S J Macdonald Th 1995 Demarcating Indigenous Territories in Nicaragua The Case of Awas Tingni Cultural Survival Quarterly 19 3 69 73 Bako Arifari N 1997 Processus de d centralisation et pouvoirs traditionnels les politiques rencontr es FAO Rome Biancalani R Lju a M Pudar S and Miljkovi S 2005 Participatory Land Use Development experiences in some municipalities in Bosnia and Herzegovina Land Reform Land Settlement and Cooperatives 2005 2 FAO Rome http www fao org sd LTdirect landrf htm Bonnal J 1997 RED IFO an Analytical Model Rural Development Division FAO Rome http www ciesin org decentralization French Tools REDIFO html Bonnal J Dohrn S 2003 Comprendre les processus de d centralisation FAO SDAR Rome Pr par pour le s minaire Etendre les r seaux de coop ration LEADER 4 Sesimbra Por
93. sur la voie du d veloppement Pareille mobilisation du capital social implique des conditions de travail quitables et avant tout la reconnaissance du r le d terminant des femmes dans l agriculture et le d veloppement local Bruinsma 2010 E Ea 2 J LF Re Session de concertation entre membres de la communaut rurale de Gulu r gion d Acholi Ouganda f vrier 2012 Cr dit Carolina Cenerini D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Le territoire sujet du dialogue et objet de la n gociation Une vision syst mique du territoire multisectorielle et holistique offre un meilleur aper u de la fa on dont il est utilis les dynamiques qui le parcourent les flux les relations entre territoires les confins respectifs et consent l int gration horizontale comme verticale des divers territoires et des multiples secteurs g ographique socio conomique administratif De plus travailler au niveau du territoire concentre l attention sur les avantages que poss de le territoire en question y compris l h ritage culturel et naturel qui lui est propre les contraintes qu il subit tout comme les potentialit s qui peuvent s en d gager Accorder toute sa valeur au territoire aide d cupler les synergies tout en tenant compte de ses relations avec les territoires voisins et en permettant de revitaliser des territoires pr c demment marginalis s Encadr 1 Principes de base du DTPN
94. t r t personnel e Pour combien de temps et quel prix assureriez vous votre int r t personnel sans la coop ration d autres acteurs e Quels sont les risques d une solution unilat rale sur le court comme sur le long terme N gocier des projets de d veloppement territorial r alisables Les acteurs gr ce au facilitateur devront se mettre d accord sur les modalit s suivre au cours des n gociations Des normes admises par toutes les parties en pr sence guideront le processus de dialogue de m me que les proc dures respecter pour arriver un accord processus accompagn ou non Les fonctions du parti tiers tout comme les modalit s suivre au cours des r unions devront galement tre pr tablies D o les questions suivantes e Comment faciliter l laboration d un consensus e Quel est le r le des divers acteurs 44 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e Quels peuvent tre les divers r sultats du processus de n gociation e Quelles sont les conditions remplir pour mettre en uvre l accord 3 4 Phase 4 Le pacte social territorial PST Les r sultats obtenus gr ce au processus de formation de la d cision peuvent se pr senter sous de multiples formes Quand on voque l id e de PST que l on soit parvenu une solution n goci e n est pas le plus important mais bien le fait que les solutions adopt es par les acteurs aient de cette mani re re u une
95. territoriaux modestes l ments un objectif quelques r sultats et indicateurs Les diverses valeurs parfois en conflit entre elles de m me que les vues et les int r ts divergents concernant l utilisation et la gestion de la terre et des autres ressources naturelles coexistent sur un territoire donn elles doivent tre orient es pour constituer la base partir de laquelle d finir les strat gies du d veloppement territorial La n gociation est l instrument utilis pour arriver D veloppement territorial participatif et n goci DTPN un accord Le mot n gociation ne se rapporte pas seulement a la gestion de situations conflictuelles mais aussi a tout processus o le dialogue sert l harmonisation des int r ts divergents En r sum la d marche du DTPN consiste dans une premi re phase entamer un processus d analyse des probl mes et des obstacles rencontr s au niveau du territoire tudi Ce type d approche repose sur les acteurs locaux ceuvrant dans leur contexte historique habituel Ensuite les contraintes une fois identifi es devront tre examin es lors de n gociations entre les parties concern es en vue finalement de la formulation d un accord social sur les modalit s de r solution des probl mes territoriaux affectant la communaut locale 1 4 Objectifs et public cible L objectif de ce document est de permettre de faire face la territorialit et au d veloppe
96. tion accrue et d une analyse conjointe par les acteurs des questions locales envisager des liens de collaboration doivent tre instaur s entre la FAO et les autres agences internationales de d veloppement les gouvernements les ONG nationales et les soci t s civiles Cette collaboration et la cr ation de liens diff rents niveaux sont indispensables pour une prise de conscience des probl mes la mise en ceuvre qu ils r clament et le renforcement des capacit s les r soudre Les questions suivantes pr sentes tout au long du processus DTPN sont e Comment traiter les in galit s de pouvoir d fendre les droits de l homme et renforcer les acteurs les plus vuln rables e Comment les informations sur les questions de territoire et sur l attente des gens peuvent elles tre partag es et rendues publiques e Comment mener un processus de sensibilisation qui conduise une plus vive conscience des questions en jeu et une meilleure compr hension des probl mes r soudre 34 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN e Comment amorcer un processus de renforcement des capacit s e Qui prend en charge les diff rentes op rations que suppose le processus de d veloppement territorial Adoption d une strat gie joignant la recherche l action La fa on d organiser la participation doit tenir compte de chaque contexte dans lequel agissent les individus chaque tape du processus de form
97. tugal 22 23 mai Bonnal J Rossi M 2006 Manuel de formation comprendre analyser g rer un processus de d centralisation Le mod le RED IFO et son utilisation FAO Institutions pour le d veloppement rural 2 Directives Rome English version Understand analyse and manage a decentralization process The RED IFO Model and its use 2006 Rome Bonnemaison J Cambrezy L Quinty Bourgeois L 1999 Les territoires de l identit Le territoire lien ou fronti re 2 tomes Ed L harmattan Coll G ographie et Cultures Montr al et Paris Borrini Feyerband G 1997 Beyond Fences Seeking Social Sustainability in Conservation 2 vol IUCN Gland Switzerland and Cambridge UK http www iucn org themes spg beyond_fences beyond_fences html Bourque R 1994 Pour une approche r aliste de la n gociation raisonn e dans les relations patronales syndicales Ecriteau suppl ment 3 2 Cahier sp cial http www tact fse ulaval ca ang html cp strategies htm Bruinsma J 2010 The resource outlook to 2050 By how much do land water use and crop yields need to increase by 2050 FAO Expert Meeting on How to feed the World in 2050 24 26 june 2009 FAO Rome 48 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Cernea M M 1991 Putting People First Sociological Variables in Rural Development 2nd Edition Oxford University Press for the World Bank New York Chambers R 1988 Susta
98. u influencer les strat gies des acteurs plus que d autres facteurs Une strat gie est l ensemble des mesures prises pour atteindre un objectif une hi rarchie d actions et de r sultats interm diaires Une strat gie peut tre d finie partir d une observation des pratiques des changements dans les pratiques et les choix strat giques i e les investissements court ou long terme Prenant en compte les cons quences conomiques sociales et institutionnelles des acteurs il est possible de d finir un champ des possibilit s pour chaque acteur ou groupe d acteurs qui se trouvent dans les m mes conditions de ressources et d environnement ceci d finit les marges d action des acteurs Weber 1995 10 2 ori s E 7 Bonnal J 1996 Les acteurs et leurs strat gies vis vis des ressources naturelles R flexion m thodologique R forme agraire colonisation et coop ratives agricoles FAO Approche territoriale politico conomique dans Warren 1998 19 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Ainsi les acteurs appartenant une cat gorie avec une faible marge de flexibilit ressources limit es et ou environnement tr s contraignant en particulier le milieu institutionnel auront des pratiques strat gies de subsistance tout fait similaires Les acteurs jouissant d une marge de flexibilit relativement grande gr ce leur statut social leurs ressources ou
99. uelle les pays europ ens taient encore contraints d imposer de s v res rationnements alimentaires leurs populations Durant la vingtaine d ann es qui suivit l Agence vit son action sur le terrain notablement brid e L entr e massive la FAO des anciennes colonies pour la plupart devenues ind pendantes au d but des ann es 60 favorisa un changement de mentalit au sein de l Organisation au profit des pays du tiers monde Peu peu ces derniers s organis rent le groupe dit des 77 et les pays d velopp s m me s ils offrirent de fortes r sistances lors des votes de r solutions ne furent plus en mesure de tout d cider Progressivement on finit donc par r pondre de mani re effective aux besoins et aux demandes d aide technique des pays en voie de d veloppement Entre les ann es 60 et le d but des ann es 80 l approche de l aide multilat rale favorisait les vastes projets de d veloppement agricole et ceux des infrastructures connexes grands barrages routes de desserte r gularisation du d bit des fleuves ou des rivi res multiplication de vastes p rim tres irrigu s chemins de fer ouvrages hydro lectriques pour ne citer que les plus notables La FAO toutefois entre 1970 et 1985 s est galement int ress e aux petits maillages d irrigation et la remise en tat des p rim tres existants l re des D veloppement territorial participatif et n goci DTPN grands projets tal s su
100. urs droits Les processus de n gociation doivent tre con us de telle sorte que les droits fondamentaux des acteurs politiques socio conomiques culturels et environnementaux ne soient pas remis en question Le dialogue et la n gociation entre acteurs existent d j sans intervention venue de l ext rieur En ce sens le processus de n gociation est accompagn en vertu du respect des droits de l homme et parce que le premier article de la Convention internationale des droits de l homme stipule que tout individu a le droit l autod termination Construire la cr dibilit entre acteurs priv s et acteurs publics Compte tenu de la comp titivit croissante entre acteurs comme entre territoires concernant les ressources limit es et vu la cr dibilit amoindrie des administrations publiques l approche ici adopt e se concentre sur l tablissement et le maintien du dialogue social l int rieur du territoire et sur la r habilitation ou le renforcement des institutions rurales Les institutions interm diaires jouent un r le non n gligeable dans la mesure o elles permettent d int grer le territoire et ses acteurs au r seau de la gouvernance en place l agr gation de la demande la diff renciation des politiques Renforcer la coh sion sociale pour am liorer l usage et la gestion des ressources locales Les diagnostics territoriaux sont des moyens d encourager le dialogue entre de nombreux acteurs Le but de l entrepr
101. valier est un instrument simple mais utile pour l analyse des rapports de force Acteurs Type de source de pouvoir Niveau de puissance Int r ts cos sas al et pour comparer les positions et les int r ts Acteurs Enjeu et son importance Position Int r ts Il aide obtenir un tableau coh rent des int r ts des partenaires et de leur pouvoir d influence il peut toujours tre la fois n gatif et positif afin de souligner les conflits ou les tensions potentiels leurs raisons et modalit s 1 Chevalier 2001 P Jbidem Pour informations plus d taill es voir http www iied org forestry tools stakeholder html 20 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Soulignant la marge de flexibilit potentielle des intervenants pour d terminer leur pouvoir de n gociation il s agit d examiner comment les gens peuvent collaborer et autour de quel sujet La question la plus importante est de faire merger les int r ts communs L approche 3R en anglais Rights Responsabilities Revenues du tableau 3R est un outil d analyse utilis dans la clarification et la n gociation des r les des acteurs impliqu s dans l utilisation et la gestion des ressources naturelles en termes de conciliation de leurs droits des responsabilit s des revenus rendements et de l valuation de leurs relations Le tableau ci dessous est une version simplifi e de la
102. vraient les uns et les autres pr ter assistance ainsi que clarification quant aux conditions des options pour lesquelles ren gocier En outre les organes gouvernementaux locaux devraient recevoir une certaine formation du fait qu ils ont assurer un dialogue continu entre les int r ts divergents et qu ils doivent assurer l ex cution des interventions qui ont t concord es 38 D veloppement territorial participatif et n goci DTPN Un facilitateur lors du report des indications fournies par les divers participants Sud du Costa Rica mars 2009 Cr dit Carolina Cenerini Partenariats et alliances strat giques le r le des organisations de la soci t civile ONG OSC Pour encourager une large participation accompagner la communication ainsi que les programmes de formation et renforcer la confiance il est essentiel de susciter des alliances entre les agences les institutions gouvernementales la soci t civile et leurs repr sentants respectifs les organisations paysannes les instituts de recherche les syndicats etc Parfois les organisations locales comme ce fut le cas pour les populations Uw a de Colombie et d autres groupes indig nes en Am rique latine lorsqu il s agit de motifs de conflit tels que ceux qui sont en jeu dans le secteur minier ou p trolier ont tous les talents et les capacit s voulues pour y faire face Ce qui leur manque en revanche est bien souvent un appui au niveau nationa
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