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Document joint - Association pour la santé publique du Québec

1. tait m decin et Senior Medical Officer au Minist re Britanique d Hygi ne 8 O6rISCO O Novembre 2011 d chographie tablissent que les ven tricules ne d passent plus des limites pr occupantes mais Madame E reste effray e Trois jours apr s la naissance elle fait un blues spectaculaire avec attaques de panique Vu le tableau et la note du psy on d cide de la transf rer en unit psychiatrique et son b b en p dia trie Elle n accepte pas cette situation Le juge de la jeunesse est interpell Informer se coordonner respecter la langue de l autre Le mythe de Babel illustre l incom municabilit entre les profession nels d s que la sophistication de la tour exigea une diversifica tion des corps de m tiers On peut regretter de fa on nostal gique l poque o la grossesse n tait qu une simple affaire de femmes puis de sages femmes Pourtant en soi le recours des sp cialit s repr sente un progr s si et seu lement si elles parviennent se coordonner s int resser au point de vue de l autre communiquer en fonction d objectifs cibl s Sinon on en arrive lancer des termes hautement inflammables tels qu ici ventriculom galie ou psycho tique sans mode d emploi ni finalit D ployer la richesse de la diversit La communication entre interve nants peut g n rer une richesse ajout e En effet il ne s agit pas en p rinatalit d
2. t La fontaine de Neptune Bologne en Italie r alis s aupr s de femmes qu b coises n es au Qu bec et s exprimant en fran ais Au moment de l entre tien huit 8 d entre elles avaient atteint leur 30e semaine 7e mois de grossesse alors que les trois 3 autres en taient un stade moins avanc 19 26 et 28 semaines De plus les femmes rencontr es taient g es entre 28 et 33 ans et manifes taient le d sir d allaiter Aussi neuf 9 d entre elles avaient pris leur d cision avant le d but de leur gros sesse Les personnes ayant accept de 1 Cet article est une synth se du texte Les repr sentations sociales de l allaitement maternel points de vue de femmes qu b coises rencontr es durant la grossesse qui sera publi dans l ouvrage collectif Regard critique sur la maternit dans divers contextes sociaux sous la direction de Simon Lapierre et Dominique Damant 2 Parmi ces initiatives l adoption du Code internationale de commercialisation des substituts du lait maternel 1981 la D claration Innocenti sur la protection l encouragement et le soutien de l allaitement maternel 1990 l Initiatives des h pitaux des amis des b b s 1992 version mise en jour 2009 la Strat gie mondiale pour l alimentation du nourrisson et du jeune enfant 2003 Pour en savoir plus sur ces initiatives http www who int fr 13 OCTISCO Q Novembre 2011 participer cette recherche
3. tage de parents qui croient qu il est essentiel de travailler sur le d velop pement du langage chez l enfant d s le a berceau est pass de 63 en sep tembre 2009 76 en janvier 2011 En septembre 2009 ils taient 33 croire que le cerveau d un enfant de 3 ans est deux fois plus actif que celui d un adulte ce pourcentage est pass 54 en janvier 2011 Finalement nous avons constat que les inten tions d adoption de comportements taient intimement li es aux com portements sp cifiquement illustr s dans les publicit s L ger Marketing 2011 Ces r sultats ont t similaires dans tous les groupes socio conomi ques Toutefois nous avons appris que la dur e de la campagne est possible ment un facteur cl de r ussite En effet les parents de groupes socio co nomiques plus d favoris s r agissent encore plus favorablement que les autres mais seulement apr s un an de campagne Cette tendance a t mise en vidence par plusieurs indicateurs _ 3 O6TISCOEO Communication et p riode p rinatale tels que l intention de se renseigner et de se pr valoir des ressources Mieux comprendre pour mieux intervenir La recherche formative est un gage ind niable de succ s des campagnes de communication Siegel et Doner Lotenberg 2007 Par cons quent nous avons men plusieurs activit s de recherche dont une recension d crits et campagnes similaires des consu
4. achever une tour de Babel mais un projet parental On est dans une construction humaine qui inclut diverses dimensions de la prise en charge Nous sommes faits de chair et d affectivit d intimit et de relation d intelligence et d prouv s Dans la vignette clinique pr sent e les professionnels ne se soucient gu re les uns des autres La sage femme s occupe bien du corps gravide mais ne pense pas prendre contact avec l op rateur plus technique qui analysera des param tres m dicaux ni avec un ventuel psy qui pourrait l aider dans le registre motionnel Le psy est peu connect l quipe Il n est pas question non plus de pr parer l accueil de ce b b en condition de vuln rabilit par une consultation p diatrique Le r sultat est d cevant Lorsqu au contraire chaque sp cialit se pr occupe du champ de l autre la patiente au centre fait l exp rience d une r unification Elle remet en lien son corps et son esprit son int r t et celui de son b b sa r alit person nelle et son contexte social Face une patiente fragile comme Madame E ce travail de r unification est d autant plus crucial que des v cus d clatement d incoh rence et de non sens jalonnent son histoire Lorsqu au contraire chaque sp cialit se pr occupe du champ de l autre la patiente au centre fait l exp rience d une r unifi cation Elle remet en lien son corps et son esprit son in
5. agente de recherche et de planification Commissaire la sant et au bien tre du Qu bec Dans le cadre du Rapport d appr cia tion de la performance du syst me de sant et de services sociaux 2011 le Commissaire la sant et au bien tre CSBE a choisi de se pencher sur les soins et services offerts au Qu bec la client le compos e des femmes enceintes ainsi que des enfants de 0 5 ans et de leur famille Ce rapport d appr ciation sera le troisi me la bor par l quipe du CSBE et remis an nuellement au ministre de la Sant et des Services sociaux Comme pour les deux premiers il aura t soutenu par un processus d lib ratif permettant acquisition de connaissances la fois scientifiques organisationnelles et d mocratiques D une part le Forum de consultation du CSBE r fl chit et d lib re sur les enjeux thiques politi ques et organisationnels qui mergent des sujets mis de lavant par le CSBE ainsi manent des connaissances plus d mocratiques D autre part d autres connaissances scientifiques proviennent la fois de la litt rature de la consultation d experts cher cheurs acad miciens et autres et de l analyse d indicateurs disponibles et pertinents l valuation de la performance du syst me de sant et de services sociaux au regard du domaine d int r t Enfin les r alit s cliniques et administratives v cues par les professionnels
6. e de conservation du lait exprim font pour leur part r guli rement l objet de contradictions Par exemple un certain texte affirme que le lait pro duit n est pas affect par la nourriture ingurgit e alors qu un autre met lemphase sur l importance de limiter ou d augmenter certains types d ali ments ou de boissons afin de combler les besoins nerg tiques augment s et de r duire les impacts sur la sant du nouveau n Dans le m me ordre d id es le lait maternel extrait peut tre conserv la temp rature de la pi ce entre quatre et douze heures selon le d pliant lu et entre 24 heures et huit jours au r frig rateur Et la place du p re dans tout a Parmi tous ces crits distribu s aux parents plus de la moiti ne s adresse qu la m re alors que l autre moiti tente essentiellement de rejoindre les deux parents mais d vie habituelle ment vers la m re en cours de route Notons au passage que cinq docu ments s adressent au p re seulement un vise les grands parents et trois sont destin s aux professionnels de la sant Alors que l acte de nourrir son enfant au sein est pr sent comme une r alit biologique de la femme facilitant la cr ation du lien m re enfant le r le du p re en contexte d allaitement maternel est habituelle ment rel gu aux t ches instrumen tales de la famille telles que prendre en charge les t ches m nag res et les courses changer la couc
7. persistante sur l avenir de l enfant celle ci aurait pu boucler la s curisation Chaque profes sionnel aurait mieux pris sa place une place lisible et donc rassurante Mobiliser la s curit par la continuit On conna t peu de choses de Madame E mais il semble y avoir des rup tures dans sa vie tout au moins avec sa famille C est l une invitation poser la question de son mari dont on apprendrait peut tre qu il est absent mais tr s concern par la grossesse et par la sant de sa femme Madame E d taillerait les membres de sa famille Une s ur reste plus proche elle pour rait tre remobilisable On pourrait aussi r tablir de la continuit du c t des professionnels Le psychiatre a t vacu Or il serait recontactable si Madame E tait lib r e de sa crainte 10 _ O TISCO O Novembre 2011 d un bl me La sage femme pourrait avec son accord lui passer un coup de fil ou contacter un ventuel m decin traitant dont Madame E n aurait pas pens de parler Quant au psy il aurait pu mieux faire en s int ressant aux points de s curit de la dame pour les transmettre plut t que de transmettre son seul diagnostic psychotique dont ses coll gues ne peuvent faire grand chose Enfin l quipe de maternit magit pas ici dans une continuit de pr occupation avec le suivi pr natal et comme la sortie de l h pital se profile sans aide apparente le stress pr cipite des solu
8. pouvoir de d cider et d agir En conclusion que ce soit dans le cadre de communications crites ou celui de rencontres cliniques avec des professionnels le d fi demeure le m me tre en mesure de cr er des espaces o l on demeure attentifs l impact des informations trans mises de sorte que les parents soient en mesure d identifier leurs propres forces et comp tences 1 a 320 parents primipares 160 m res 160 p res b 191 parents multipares 87 p res et 104 m res c 420 parents d enfants de moins de cinq ans 182 p res et 238 m res R f rences de Montigny F Lacharit C 2008 Modeling Parents and Nurses Relationships Western Journal of Nursing Research 30 6 743 58 de Montigny F Lacharit C Amyot E 2006 Becoming a parent a model of parents experience in the postnatal period Tornar se pai modelo da experi ncia dos pais em per odo p s natal Paid ia 16 3 25 37 Lacharit C de Montigny F Miron J M Devault A et al 2005 Les services offerts aux familles risque ou en difficult s Mod les conceptuels strat gies d actions et r ponses aux besoins des parents _ 7 O r sSco po Communication et p riode p rinatale COMMUNIQUER ENTRE PROFESSIONNELS DE LA P RINATALIT Communication deux voix CATHERINE DONNER obst tricienne chographiste H pital ULB Erasme Bruxelles LUC R GIERS p dopsychiatre p rinatal Cliniques UCL Sain
9. velopp es par l Organisation mondiale de la sant OMS et le Fonds des Nations Unies pour l enfance UNICEF Au Qu bec la promotion de cette pratique s est galement accrue depuis la parution en 2001 des Lignes directrices en mati re d allaitement maternel du minist re de la Sant et des Services sociaux MSSS dans lesquelles le gouvernement affirmait sa volont d implanter dans les tablissements de sant du Qu bec l Initiative des h pitaux des amis des b b s THAB Ces derni res ann es le MSSS a r it r sa position en faveur de l allaitement maternel dans son Programme national de sant publique 2003 2012 MSSS 2003 p 38 et dans sa Politique de p rinatalit 2008 2018 MSSS 2008 p 58 59 l aube de la publication des nou velles lignes directrices en mati re d allaitement pr vues pour 2012 que pensent les femmes enceintes de la promotion de l allaitement au Qu bec En r alit les laisse t on libres de choisir ou non d allaiter Quelques mots sur la m thodologie Les r sultats pr sent s dans cet article sont tir s du travail de recherche effectu entre 2006 et 2008 dans le cadre de ma ma trise en sociologie Cette recherche exploratoire avait pour objectif de recueillir les propos de femmes enceintes de leur premier enfant quant leur perception de l allaitement maternel lait maternel geste d allaiter et de la maternit Au total onze 11 entretiens ont
10. avaient pour la plupart atteint un niveau de scolarit universitaire et occupaient un emploi r mun r temps plein ou partiel cause de la composi tion de l chantillon et du type de recherche effectu e ces r sultats ne pr tendent pas d crire la r alit de l ensemble des femmes ils permet tent toutefois d engager une r flexion l allaitement maternel au Qu bec Allaiter un choix logique Pour l ensemble des femmes rencon tr es la pratique de l allaitement maternel est valoris e au Qu bec Elles le remarquent l ampleur de l information disponible et transmise principalement par les professionnels de la sant Il s agit de leur point de vue d un juste retour du balancier par rapport l exp rience de leurs m res et de leurs grands m res n ayant pas t encourag es en ce sens Ce qui arrive avec l allaitement c est que je pense que c est toujours des vagues Moi dans mon temps l allaitement en tout cas ma m re me disait que ce n tait pas quelque chose qui tait valoris Pis que c tait vraiment plus le biberon puis tout a pis asteure c est vraiment le contraire t as des h pitaux Saint Eustache c est super pro al laitement Marguerite 29 ans Pour la majorit des r pondantes l allaitement maternel est un choix qui va de soi pour plusieurs raisons Premi rement en accord avec les autorit s de sant publique elles consid rent le
11. d entre eux ont t publi s apr s 2000 La vaste majorit sont des photocopies d un document original et comportent moins de deux pages Plusieurs proposent des illustrations repr sentant le plus souvent un nouveau n au sein mais leur nature est plus esth tique ou humoristique que pratique Dans certains cas la pi tre qualit de la photocopie ne permet pas de dis cerner ais ment l objet de l image Analyse du contenu des d pliants Les th mes abord s concernent principalement les avantages de choisir l allaitement maternel les consid rations d ordre technique qui y sont reli es ainsi que diff rentes ressources disponibles pour soutenir les m res en cas de besoin Alors que certaines publications affirment vouloir informer et guider les parents faire un choix clair en regard du mode d alimentation de l enfant et les outiller pour faire face au d marrage et la poursuite de l allaitement la majorit n est pas aussi explicite quant ses objectifs Repr sentations avantages et inconv nients de l allaitement La liste de qualificatifs servant d crire l allaitement au sein semble intarissable Le lait maternel est repr sent entre autres comme un aliment naturel normal parfait excellent sup rieur et r confortant il s agit sans aucun doute du meilleur choix Le geste d allaiter est quant lui d crit parfois comme un appren tissage ou un investissement sou
12. l Association Canadienne de sant publique ACSP en une seule proc dure d inscription et pour une dur e d un an 1 an Tarif r gulier 146 1 an Tarif r duit 69 MEMBRE INSTITUTIONNEL Institution vocation r gionale sous r gionale ou provinciale 1an 288 2ans 10 518 3 ans 20 691 Institution vocation locale 1an 144 2ans 10 259 3 ans 20 346 Organisme sans but lucratif Lan 58 2ans 10 104 3ans 20 139 Consultez notre site Internet http www aspq org fr etre membre avantages d etre membre 1BD _ O TISCO O Novembre 2011 DOSSIERS Communication et p riode p rinatale LA PRATIQUE CLINIQUE EN DEUIL P RINATAL Un savoir tre qui d finit et r gule un savoir faire RAPHA LE NO L Ph D psychologue clinicienne professeure au d partement de psychologie Universit du Qu bec Montr al JULIE MOND Bac Sc Inf infirmi re clinicienne en sant mentale jeunesse et consultante en thique clinique Centre de sant et de services sociaux de Laval Perdre un b b en cours de grossesse o l accouchement continue d affi cher une fr quence qui d fie les avan c es technologiques de la m decine La souffrance psychique reli e la perte d un b b a longtemps t socia lement banalis e voire m me d ni e Il arrive encore l heure actuelle que cette tentation soit pr sente tant les aspects parado
13. la famille Universit du Qu bec Trois Rivi res Lors du congr s Enfanter le monde qui s est tenu en novembre 2010 Qu bec l un des symposiums pr sent s tait en droite ligne avec le th me du pr sent P riscoop c est dire les d fis que posent la communi cation durant la p riode p rinatale Il tait intitul L information aux parents pouvoir d agir ou d ob ir et a connu un vif succ s aupr s des participants Voil pourquoi nous souhaitons maintenant pousser un peu plus loin quelques uns des sujets qui y ont t abord s Tous trois conf renciers durant le congr s le Dr R al Morin puis Madame Francine de Montigny et Monsieur Carl Lacharit traiteront tour tour dans cet article de la transmission de l information crite destin e l ensemble de la population en prenant pour exemple l exp rience de r daction du guide Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse deux ans puis du sentiment de comp tence des parents facilit ou entrav par les professionnels de la sant la recherche du juste milieu Le guide Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse deux ans existe depuis plus de 30 ans Produit par l Institut national de sant publique du Qu bec il a pour but de communiquer de l information l ensemble des futurs parents et de ce fait constitue le d nominateur commun la majorit un 5 cce 8 eke g 3 eS D5 cliniques Le 5 3 2
14. li s la p ri natalit et la petite enfance sont dispens s Ils ont ensuite d battu de la faisabilit d actions propos es dans le cadre de cet exercice consultatif Un rapport en quatre volumes Les diverses informations r col t es dans le cadre de ce processus ont aliment les quatre volumes _ 25 O6TISCOEO JET Communication et p riode p rinatale composant le rapport d appr cia tion de 2011 Le volume portant sur l analyse des indicateurs choisis pour appr cier le syst me de sant et de services sociaux ainsi que le volume tra ant un portrait actuel de la PPE au Qu bec sont davantage soutenus par les connaissances manant de la litt rature des bases de donn es et des informations organisationnelles transmises la fois par les d cideurs et les crits gouvernementaux Les r sultats de la consultation effectu e pour tayer l appr ciation et soutenir la r daction du rapport de 2011 sont r sum s dans un troisi me volume Enfin font l objet du dernier volume les recommandations apport es au ministre de la Sant et des Services sociaux au regard de la PPE qui s ap puient sur la triangulation des divers types de connaissances recueillies scientifiques organisationnelles d mocratiques politiques et thiques Une vision commune une r ponse adapt e des services coh rents Le processus d lib ratif utilis par le CSBE a permis de r colter une panoplie d
15. notion de cadre tre affect e mais rester en position profession nelle et la question de trouver la bonne distance dans la relation celle qui offre une certaine cha leur humaine tout en respectant les fronti res nous ont permis de nous situer au del du clich des positions extr mes de l infirmi re physique ment trop proche et de la psychologue froide et distante Accueillir l intensit de cette souffrance sans se confondre tre touch e tout en diff renciant ses propres motions des motions de l autre c est la l gitimer et ainsi per mettre qu elle se travaille il s agit l d une des racines d un savoir tre en accompagnement de deuil p rinatal La juste mesure entre la banalisation et la pathologisation Par ailleurs un autre l ment issu de cet h ritage commun renvoie d une part la n cessit d une juste mesure entre la banalisation voir la simplifi cation du v cu parental en situation de perte p rinatale et d autre part la pathologisation des tats psychiques travers s par ces parents En effet ces connaissances et ces exp riences cliniques nous ont permis de bien faire la diff rence en contexte de perte p rinatale entre l intensit des tats affectifs travers s en termes d anxi t et ou de d pression pour ne nommer que ces deux registres et un trouble mental Cette connaissance fine et nuanc e de ce qui diff rencie ces deux registres nous a permis d
16. notre enfant poursuit l objectif d accompagner les parents en les informant d une ma ni re telle qu ils se trouvent soutenus dans leurs d cisions de tous les jours Le guide a l ambition de favoriser l autonomie et de donner confiance bref de se faire promoteur du pouvoir d agir plut t que de celui d ob ir Voil pourquoi dans toute la mesure du possible le guide tente d viter les lon gues listes de prescriptions d inter dictions et de recommandations Qu est ce que le juste milieu dans la transmission de l information C est de continuellement trouver le point d quilibre dans le traitement des centaines de sujets trait s Par exemple un souci du d tail exag r prendra la forme d une liste sans fin de choses faire et plus souvent proscrire et ira l encontre de l id e m me du d veloppement du sens critique et de la prise de d cision autonome et clair e en revanche une communication trop g n rale privera les parents d ingr dients essentiels la prise de d cision Une des raisons qui incitent sou vent les professionnels de la sant _ 5 O TISCOEO multiplier les consignes du type faire et ne pas faire est le souci du risque minimal Pour viter la survenue de toute complication il peut en effet tre tentant de prescrire dans le menu d tail tous les comporte ments souhaitables au cours de la grossesse quoi manger et ne pas manger
17. pour pouvoir ensuite mieux am nager l id e de le perdre Quel pa radoxe Il s agit de travailler toffer les repr sentations de cet enfant par del les souvenirs de nature essen tiellement sensorielle et les projets anticipatoires fantasm s Le b b a effectivement une part d irr alit puisque non tenu ou peine tenu dans les bras il pr sente un statut en partie virtuel C est ce qui rend sa perte galement en partie virtuelle difficile nommer difficile penser et rendant de ce fait le processus de deuil risque de complication comment faire le deuil de ce qui n a pas vu le jour Flis Tr ves M 2004 Ainsi c est la difficult saisir la complexit des m canismes psychi ques reli s cette souffrance parentale qui est en cause dans cette tentation de consid rer la clinique du deuil p rinatal comme une clinique de luxe En effet pour les organisa teurs de services dans le r seau de la sant il n est pas toujours vident de comprendre que de s occuper du destin d un b b mort dans la pens e des parents peut tre aussi important que de s occuper des vivants dont la souffrance physique est bien palpable pensable et mesurable Cependant les histoires cliniques sont l pour _ 19 O6TISCOEO ETS Communication et p riode p rinatale nous rappeler que le fant me d un b b perdu peut venir troubler encore longtemps l humeur des parents
18. quelles activit s physiques exercer et viter quels m dica ments prendre et ne pas prendre etc De telles recommandations m me lorsqu elles s appuient sur des donn es scientifiques solides se confrontent souvent au pragmatisme n cessaire toute communication la population L information sur les consignes transmises doit bien s r s appuyer sur la science les guides de pratiques et les documents des soci t s savantes Toutefois une recommandation bien appuy e scien tifiquement mais en d calage avec les conseils des cliniciens ou imposant des changements de comportements trop draconiens et dont l impor tance r elle serait mal comprise ne rendrait pas service aux parents Examinons quelques situations Voici d abord une information facile communiquer la prise d acide folique pendant la grossesse Les donn es scientifiques sur limpor tance de ce suppl ment pendant la grossesse sont solides la consigne est simple formuler et le geste poser est facile L acceptabilit des femmes enceintes pour cette consigne est g n ralement tr s bonne L information concernant la consom mation d alcool pendant la grossesse quant elle est plus complexe transmettre L alcool est un produit re connu t ratog ne mais pour certaines femmes l abstinence peut n cessiter 6 O TISCO O Novembre 2011 Fe Communication et p riode p rinatale Le symposium L information aux parent
19. sensible aux besoins d information des diff rents professionnels de la sant et des services sociaux en p rinatalit e Cette d marche concert e permet de favoriser la communication de l information aux parents et de faciliter leur prise de d cision en r duisant les divergences parmi les diff rentes sources d information Le Portail d information pr natale a t mis en ligne l automne 2011 Les futures tapes seront de promouvoir son utilisation en tant qu outil de r f rence fiable aupr s des diff rents professionnels de la sant et des services sociaux travers le Qu bec L quipe du Portail d informa tion pr natale est compos de Sylvie L vesque conseill re scientifique Alessandra Chan conseill re scientifique Julie Poissant conseill re scientifique Sous la direction scienti fique de Johanne Laverdure chef d unit scientifique Direction du d veloppement des individus et des communaut s INSPQ Agence de la sant publique du Canada 2009 Ce que disent les m res l Enqu te canadienne sur l exp rience de la maternit Ottawa Minist re de la Sant et des Services sociaux 2008 Politique de p rinatalit 2008 2018 Un projet porteur de vie 24 O6rISCO O Novembre 2011 EEE Communication et p riode p rinatale RAPPORT DU COMMISSAIRE LA SANT ET AU BIEN TRE 2011 La p rinatalit et la petite enfance V RONIQUE GAGN M Sc
20. sont abord s et comment le sont ils La documentation analys e la suite d un contact t l pho nique entre juin 2008 et f vrier 1 Organisation mondiale de la Sant 2011 Retrouv de http www who int topics breastfeeding fr le 4 ao t 2011 2 Neill G Beauvais B Plante N amp Haiek L N 2006 Recueil statistique sur l allaitement maternel au Qu bec 2005 2006 Qu bec Institut de la statistique du Qu bec 3 Meedya S Fahy K amp Kable A 2010 Factors that positively influence breastfeeding duration to 6 months A literature review Women and Birth 23 135 145 4 Dor N amp Le H naff D 2010 Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse deux ans guide pratique pour les p res et les m res Qu bec Institut national de sant publique du Qu bec _ 15 O6TISCOEO ETS Communication et p riode p rinatale 2009 diff rents CSSS et organismes d entraide en allaitement provenant de dix r gions du Qu bec ont transmis un exemplaire des documents remis aux parents divers moments de la p riode p rinatale Cent trente sept d pliants ont t re us certains tant repr sent s plus d une fois pour un total de 95 documents diff rents De ce nombre 32 sont des publications professionnelles ou institution nelles 43 proviennent de groupes de soutien 12 de compagnies priv es et huit ne sont pas identifi es Sur les 50 documents qui portent une date seuls 18
21. sur le terrain sont transmises par les nombreux d cideurs que le CSBE consulte ges tionnaires intervenants et autres qui sont issus de divers milieux de pratique touch s par le sujet trait La d marche du Commissaire Ainsi en ce qui a trait plus pr cis ment au th me du rapport pr sente ment en dition soit la p rinatalit et la petite enfance PPE le Forum de consultation a permis d orienter les travaux du CSBE Dans un premier temps il a pr cis les aspects qu il jugeait les plus importants consi d rer dans le cadre dudit rapport Dans un second temps il a d crit ses perceptions quant au contexte dans lequel volue la PPE ainsi que l accep tabilit des actions propos es par les experts et les d cideurs Les membres LE du Forum ont entre autres abord des enjeux tels que la pauvret les outils mis la disposition du gouvernement afin de veiller l int r t des enfants et les moyens mettre en uvre afin de mieux intervenir cet effet Les experts de leur c t se sont appuy s sur les connaissances scientifiques et les pratiques exemplaires qu b coises et internationales C est ainsi qu ils ont propos des domaines dans lesquels des actions en PPE pour raient s inscrire afin d am liorer la performance du syst me de sant et de services sociaux Enfin les d cideurs ont proc d l analyse de l environnement actuel dans lequel les soins et services
22. temps et dans une certaine mesure mis de c t Il est alors pos sible de l accueillir et d couter son his toire avec des oreilles neuves et ce n est que dans un deuxi me temps qu il est possible de lui transmettre des balises et des rep res issus de l exp rience des autres parents La souffrance paren tale se retrouve alors l gitim e et du m me coup circonscrite Elle est ainsi moins envahissante au quotidien tre l quand il n y a rien faire Intervenir en contexte de deuil p rinatal cela ne s improvise pas et les bonnes intentions ne suffisent pas tre simplement l lorsqu il n y a rien faire Mol nat F 2001 est une position qui peut para tre simple mais qui est dans les faits complexe mettre en uvre En effet elle suppose une capacit tol rer la souffrance en particulier les affects d pressifs intenses sans se confondre et sans s activer ni les viter Notre h ritage commun de plusieurs ann es de pratique clinique dans le domaine de la sant mentale nous a permis d acqu rir des notions salutaires qui nous rendent aptes faire face l intensit de la d tresse des parents qui perdent un b b en cours de gros sesse ou la naissance tout en restant authentiquement pr sentes pour eux tre simplement l lorsqu il n y a rien faire est une position qui peut para tre simple mais qui est dans les faits complexe mettre en uvre Ainsi la
23. tions de rupture encore et toujours Anticiper en activant les ressources de l entourage des professionnels Les coll gues m me surmen s sont souvent contents d tre sollicit s pour personnaliser un accueil On perd du temps de communication dans l imm diat mais on en gagne toujours plus long terme Lorsque les bases de la collaboration sont bien construites les tages suivantes de la s curisation prennent moins de temps et en fin de compte tout l difice ne menace pas de s effondrer comme apr s l accou chement de Madame E Dans ce cas si l quipe des suites de couches avait t rassur e par le psy sur la possible survenue d angoisse et surtout sur la fa on d y faire face et si les profes sionnels ambulatoires sage femme domicile infirmi re sociale aide fa miliale si n cessaire m decin traitant etc avaient t invit s faire suite une prise en charge coh rente alors Madame E n aurait probablement pas t s par e de son b b Peut tre dans le mouvement d organisation aurait elle m me repris contact avec sa s ur pour l aider pendant un temps Peut tre le papa aurait il pu tre invit participer avec plus de dispo nibilit Cela n aurait peut tre pas chang fondamentalement la fragilit de personnalit de cette patiente susceptible de d compenser ult rieu rement mais ce moment cl de la naissance aurait t une confirmation de sa comp t
24. 5 nomes y Sa O 4 S BE peuvent E CEA LIN a EoD g Pn amp multiples amp ESOU 529 LE laquelle z influencent LOIS E E oeron E Lu p mee g S Edquestionner ES Life a enfants portail ins aiar LD rt par n SYE 20 e Warty papas ponso Cette intervenons KE O S 2 25 se DD ie Vies A9 OmeL 0 5S5 0 5 tre pa personnelles ai egemen O D Eas nO 03O g 3 rapport 2 2 ni 25 composent COMME personnelcette communiquer nji I pyn NUE 5 El m e S S a S 5 ansm e menes induire naissance contradictoires transmettons O ET pr server v hicul es C di ti pertinence r guli rement Le communiquons oor METON pin meilleurs disciplinaires 2 2g fon Mati n 3 S Pa q travail instant a Men a ke 2 in orma ion 5 3 metteur S meileure geg OSS a a 2 allant concevable amp amp selon PES 5 g choix touche 7 5 message 8 identit facteurs QD T ns e des familles qu b coises la grande diff rence de la consultation clinique o la professionnelle de la sant peut ajuster nuancer et pr ciser linfor mation et les conseils en fonction des besoins particuliers de sa cliente le guide doit viter les informations trop sp cifiques une situation donn e Ainsi dans leur exercice d criture les auteurs doivent en tout temps tenir compte de la port e et des limites du guide et bien comprendre son mode utilisation par les parents Le guide Mieux vivre avec
25. Elle ne parle gu re du d roulement de la s ance la patiente et ne pr vient pas l op rateur que cette femme a besoin d explications simples dans un cadre bien contenant Au lieu de a Madame E re oit ce terme de ventriculom galie dont elle ne retient que l aspect anomalie du cerveau Le passage chez le psy aurait ensuite pu tre une ressource mais lenvoyeur ignorait qu elle se sentait prise au pi ge d une consultation laquelle pr cis ment elle essayait _ 9 O r sSco po ETS Communication et p riode p rinatale d chapper pour enfiler ses habits de maman et non plus de malade psychiatrique Face au psy elle ne se confie que partiellement Elle se crispe lorsqu il se met parler de la sant de son b b Elle comprend deux choses du message de ce psy elle transmet un stress toxique au b b et comme c est le psy qui donne les nouvelles du b b m me rassurantes cela lui confirme que sa grossesse est bien une histoire psy Si la transmission avait pu se faire avec la sage femme celle ci aurait clarifi le diagnostic de l cho sans t lescoper ce mouvement avec l aide psychologique Si l cho graphiste avait alors eu un retour de la sage femme il aurait pu ajuster son attitude lors des s ances ult rieures et ces contr les se seraient transform s en accueil apaisant Si une consultation p diatrique pr natale avait pu intervenir en cas d anxi t
26. En plus de cette pression plusieurs notent les effets n gatifs de la pro motion de l allaitement maternel sur celles qui d cident de ne pas allaiter ou qui cessent d allaiter avant ce qui est sugg r La culpabilit le jugement le d nigrement et le manque de consid ration comptent parmi ces effets n gatifs Les r pon dantes remarquent que ces femmes _ 13 O TISCOEO ETS Communication et p riode p rinatale doivent tre convaincues de leur choix et tre en mesure de le justi fier Enfin bien que quelques unes le d plorent toutes les r pondantes remarquent que le contexte actuel contribue l association de leur part et celles des professionnels de la sant entre la d cision d allaiter et le fait d tre une bonne m re Discussion Dans un premier temps il est int res sant de constater que les m res ren contr es parlent du lait maternel et du geste d allaiter dans les m mes termes que le MSSS En effet elles affirment que le lait maternel est le meilleur ali ment pour la sant physique et psycho logique du nourrisson et consid rent le geste d allaiter comme un choix clair permettant le rapprochement m re en fant En ce sens on peut dire que pour ces femmes le message de sant pu blique a bien t int gr videmment d autres facteurs ne pouvant tre d velopp s dans le pr sent texte tels que le r seau personnel et famil
27. K2 ASPQ ASSOCIATION POUR LA SANT PUBLIQUE DU QU BEC s LE e Bulletin d information en p rinatalit SCO O Novembre 2011 Volume 16 Num ro 2 DITORIAL Communication et p riode p rinatale In vitablement tous les jours et tout instant nous sommes amen s communiquer de l information aux familles aupr s desquelles nous intervenons ainsi qu nos coll gues avec lesquels nous collaborons dans le cadre de notre travail Selon le mod le le plus r pandu la commu nication se d finit comme tant la transmission d un message allant d un metteur un r cepteur Cette perspective rationnelle et pragmatique peut s av rer pratique pour le r seau de la sant puisque r guli rement nous cherchons transmettre aux familles des mes sages visant renforcer modifier ou induire des comportements jug s souha itables en tentant d tre le plus objectifs possible Toutefois de mani re r aliste est ce conce vable de rester neutre dans la transmission de nos messages Si nous partageons vraisembla blement tous un m me but qui est de favoriser une arriv e au monde et un d but de vie qui soient le plus heureux possible pour les familles les objectifs qu il sous tend peuvent diff rer selon les champs disciplinaires et les individus qui les composent Sur le plan personnel cette p riode de la vie nous touche toutes et tous tr s intimement ne serait ce que par no
28. L objectif de cet outil est d harmoniser l information pr natale transmettre aux futurs parents sur la base de donn es scientifiques jour 22 O6riSCO O Novembre 2011 La grossesse repr sente une fen tre de temps particuli rement propice pour transmettre de l information de sant aux futurs parents car ceux ci d montrent g n ralement une plus grande motivation agir sur leurs comportements favo risant la sant et le bien tre Objectifs du Portail d information pr natale Le Portail d information pr natale est un outil d information d velopp par l quipe en p rinatalit et petite enfance de l INSPQ en collaboration avec de nombreux partenaires de diff rents milieux L outil est destin aux professionnels de la sant et des services sociaux du r seau public et communautaire charg s de trans mettre de l information pr natale aux futurs parents dans le cadre d un suivi individuel de grossesse ou lors des rencontres pr natales de groupe Pr sent sous forme de site Internet le Portail fournit des fiches d infor mation sur diff rentes th matiques li es la p rinatalit L information qui y est pr sent e est valid e scientifiquement et fait consensus aupr s de plusieurs associations et ordres professionnels De plus l outil facilite la communication des pro fessionnels en leur donnant acc s aux principaux messages de sant transmettre aux futurs pare
29. TAIL D INFORMATION PR NATALE Portrait d une d marche concert e SYLVIE L VESQUE Ph D c conseill re scientifique l Institut national de sant publique du Qu bec ALESSANDRA CHAN PhD conseill re scientifique l Institut national de sant publique du Qu bec ce Le portail d information pr natale Contexte La venue d un enfant repr sente un v nement de vie majeur qui occa sionne de nombreux changements dans certaines sph res de la vie personnelle conjugale et familiale D s le d but de la grossesse la femme enceinte est encourag e revoir ses habitudes de vie et suivre des recom mandations pour favoriser sa sant et celle du b b na tre Les futurs pa rents s informent aupr s de multiples sources par exemple des livres des sites web des membres de leur entou rage ou des professionnels de la sant Ces sources peuvent pr senter des messages divergents ce qui pourrait nuire la compr hension de l infor mation re ue et complexifier les d ci sions que les parents ont prendre Dans cette optique le minist re de la Sant et des services sociaux dans le cadre de la mise en uvre de sa Politique de p rinatalit du Qu bec 2008 2018 a recommand et soutenu financi rement l Institut national de sant publique du Qu bec INSPQ pour laborer un outil de r f rence destin aux professionnels de la sant et des services sociaux uvrant en p rinatalit
30. a complexification de la surveillance pr natale et la multiplication possible des intervenants peuvent compliquer la communication Le cercle de base du suivi pr natal reste bien s r le m me la femme enceinte son compa gnon leur entourage la sage femme et l obst tricien S assurer d une bonne transmission des informations ce niveau est fondamental et pr vient bon nombre de dysfonctionnements Lorsque le cercle s largit la com munication et cons quemment la transmission d informations devien nent plus complexes La question de la l gitimit ou du sens de certaines transmissions se pose Le moment pour faire intervenir tel ou tel profes sionnel doit tre ad quat un exemple vident est la place du p diatre en ant natal Son intervention sera d autant plus pertinente si la situation ant natale est la plus claire possible Communiquer entre professionnels de la p rinatalit d passe la simple demande d avis qui m me si elle montre que l autre professionnel n est pas oubli n est pas suffi sante Cela se construit aussi dans la concertation pour maintenir les liens la coh rence et le respect de la sp cificit de chaque professionnel Communiquer n est pas qu une notion th orique Cela n cessite des outils et une organisation pratique Chaque institution va tenter de mettre en place au mieux de ses possibilit s son propre syst me de communication Il en va de m me pour
31. a p rinatalit p 8 La promotion de l allaitement Ce qu en dise les m res p 12 Analyse des d pliants offerts aux parents du Qu bec p 15 La pratique clinique en deuil p rinatal p 19 Cr ation du Portail d information pr natale p 22 Rapport du Commissaire la sant et au bien tre 2011 p 25 DOSSIER BIEN COMMUNIQUER POUR BIEN GRANDIR Histoire d une campagne soci tale MARIE GENDRON directrice g n rale Op ration soci tale Fondation Lucie et Andr Chagnon FRAN OIS LAGARDE expert conseil en marketing social et professeur associ Facult de m decine Universit de Montr al En collaboration avec de nombreux partenaires la Fondation Lucie et Andr Chagnon a lanc en 2009 une campagne de sensibilisation grand public qui vise promouvoir l impor tance de la petite enfance pour le d veloppement futur des enfants En sensibilisant les parents et la Soci t en g n ral au r le crucial qu ils jouent aupr s des enfants de 0 5 ans la campagne Bien grandir les incite offrir aux tout petits un environ nement encore plus riche en exp riences positives sur tous les plans Le r sultat escompt permettre aux jeunes enfants de d velopper leur plein potentiel et d tre bien pr par s pour leur r ussite ducative Bien qu il soit reconnu que les campagnes soci tales ne peuvent sans le soutien du milieu favoriser les changements comportementaux individuels elles peuvent am l
32. apha le No l Luc R giers R VISION Marie Claude Perreault GRAPHISME Gabriel Pelletier CONTRIBUTION FINANCI RE Minist re de la Sant et des Services sociaux D O TISCO O Novembre 2011 Dans ce num ro du P riscoop des collaborateurs de milieux tr s vari s r fl chissent sur le th me de la communication durant la p riode p rinatale qu elle soit orale ou crite Ils nous partagent des exp riences cli niques ou des r sultats de recherche ils nous pr sentent des d marches visant une meilleure organisation des soins et services ils se posent et nous posent des questions pertinentes relatives l information que nous communiquons aux parents la coor dination des actions visant pr server SOMMAIRE Dans ce n la coh rence des histoires familiales la pertinence pour le r seau de travailler sur l uniformisation des messages populationnels au pouvoir d influence des intervenants et la marge de man uvre dont les parents disposent pour convenir eux m mes des meilleurs choix faire L ensemble du num ro que nous vous proposons aujourd hui a pour objectif d initier une r flexion collective sur le sens et l influence des informations que nous transmettons Bonne lecture ditorial p 1 Dossier Communication et p riode p rinatale Bien communiquer pour Bien grandir p 3 L information aux parents Pouvoir agir ou d ob ir p 5 Communiquer entre professionnels de l
33. association d plor e par diverses auteures depuis plusieurs ann es Lee 2008 p 476 Lupton et Fenwick 2001 p 1011 1012 Wall 2001 p 604 Murphy 1999 p 185 186 Blum 1999 p 3 114 Hays 1996 devrait demeurer au centre de nos pr occupations dans un contexte o le MSSS s appr te faire para tre ses nouvelles lignes directrices en mati re d allaitement En conclu sion il est donc erron de penser que le discours institutionnel est moralement neutre En effet il t moigne plut t d un parti pris en faveur de l allaite ment maternel construit de mani re persuader plut t qu informer Knaak 2006 p 412 On remarque que la notion de risque du non allaitement y est couramment utilis e ce qui contribue v hiculer l id e qu une m re qui choisit les pr parations commerciales met en p ril la sant de son nourrisson Or cette strat gie de communication devrait tous nous pr occuper puisqu elle peut affecter la sant mentale des femmes durant une p riode o certaines d entres elles sont particuli rement vuln rables R f rences Bayard Chantal 2008 Les repr sentations sociales de l allaitement maternel au Qu bec chez des femmes enceintes qu b coises qui d sirent allaiter M moire de ma trise en sociologie sous la direction d Anne Qu niart UQ M et H l ne Belleau INRS Universit du Qu bec Montr al Blum L 1999 At the Breast Ideologies of Brea
34. chaque profes sionnel Les solutions locales diff rent souvent sans que l on puisse dire que lune est plus efficace que l autre Communiquer peut se d cliner de diff rentes fa ons e par l organisation de r unions de staff hebdomadaires pour que l quipe reste ad quate et inform e de chaque cas en cours e par des courriers et des communi cations t l phoniques internes ou externes ou au travers de r unions pluridisciplinaires pour que chaque cas puisse b n ficier de l clai rage de diff rents sp cialistes e gr ce des r unions de reprises de cas pour mieux comprendre certains m canismes et am liorer les prises en charge ult rieures Communiquer c est aussi percevoir l importance des retours d informa tion aux diff rents professionnels qui sont intervenus pour que chacun puisse progresser tant dans sa pratique sp cifique que dans l ajus tement global l accompagnement des situations difficiles Des consulta tions peuvent tre organis es avec le Communication et p riode p rinatale couple apr s un accouchement difficile ou une interruption m dicale de grossesse pour conna tre leur vision des v nements puisque souvent lorsque certains dysfonctionnements apparaissent ceux ci sont li s des communications inad quates Dans les cas les plus difficiles l exp rience montre aussi l importance d une per sonne de r f rence ou d une personne relais po
35. cure des bienfaits notamment le renforcement du lien d attachement et la facilitation de l allaitement Actuellement les conseils que les parents re oivent sur le sommeil partag sont contradictoires Ils vont varier grandement selon les sources consult es Le guide choisit d exposer les faits et les points de vue sur le ton de la franchise sans banalisation ni dramatisation Il appartient alors aux parents de faire le choix Le but du guide c est que ce choix soit clair L quipe du Mieux vivre avec notre enfant ne pr tend pas avoir trouv les cl s d une communication parfaite sur tous les sujets trait s tout le moins elle y travaille sans rel che Les professionnels de la sant facilitateurs ou entraves au sentiment de comp tence des parents Occuper la position de parent et d enfant dans l espace social aujourd hui quivaut sillonner une route jalonn e de professionnels de la sant et de l ducation En effet il est d sormais devenu presqu impos sible de ne pas subir d une mani re Photodesign BCGD Bertrand Chass ou d une autre leur influence Dans ce contexte on peut se demander comment les pratiques des profession nels l gard des parents contribuent ou font entrave au d veloppement des comp tences parentales En fait existe t il des pratiques plus exem plaires que d autres lorsqu il s agit de transmettre l information aux parents dans le bu
36. e Lemay administratrice Martin St George administrateur Marc Antoine St Pierre administrateur Carmen Veillette Boucher administratrice PERMANENCE Lucie Granger Directrice g n rale Chantal Bayard Charg e de projet PSMA par int rim Catherine Chouinard Charg e de dossiers p rinatalit Louise Courchesne Comptabilit milie Dansereau en cong de maternit Charg e de dossiers Saines habitudes de vie Martine Gagnon Secr taire r ceptionniste Julie Paquette Agente de bureau Marie Claude Perreault Responsable des communications et de la coordination d v nements Yannick Pr vost Adjoint finances comptabilit administration COALITION POIDS Suzie Pellerin Directrice Marie Pier Ch nard Analyste recherchiste Am lie Desrosiers Responsable des communication Anne Marie Morel Analyste recherchiste Marion Saucet Analyste recherchiste Corinne Voyer en cong de maternit Analyste recherchiste CQCT Flory Doucas Codirectrice et porte parole Fran ois B langer Agent administratif Heidi Rathjen Cofondatrice et codirectrice 2 ASPQ ASSOCIATION POUR LA SANT PUBLIQUE DU QU BEC NOTRE MISSION Contribuer la promotion au maintien et l am lioration de la sant et du bien tre de la population qu b coise titre de ressource autonome de nature associative en sant publique L ASPQ entretient de plus des liens avec les communaut s de sant publique qu b coises ca
37. e Nommer les forces et les com p tences de chaque parent et leur capacit prendre en charge les situations de leur vie e Suspendre son jugement l gard des choix des parents En bref le soutien professionnel faci lite le sentiment de comp tence pa rentale dans la mesure o le pouvoir de d cision n est pas le champ exclusif du professionnel mais bien un terrain partag avec les parents Pour le pro fessionnel co construire le pouvoir d agir signifie informer les parents afin qu ils soient aptes prendre les meilleures d cisions pour eux m mes et leur famille en respect de leurs buts et de leurs projets Cela peut signifier d accepter d accompagner un parent DOSSIERS Communication et p riode p rinatale vers un objectif qui va l encontre de ses propres buts projets et valeurs titre d exemple un parent peut souhaiter ne pas faire vacciner son enfant ce qui va l encontre des croyances de l intervenant sur l effi cacit de ces derniers dans la pr ven tion de probl mes de sant majeurs Adopter des pratiques qui soutiennent le sentiment de comp tence des parents signifie pour l intervenant de lib rer le parent de l obligation d ob ir pour l accompagner dans son pouvoir de d cider et d agir Adopter des pratiques qui soutiennent le sentiment de comp tence des parents signifie pour l intervenant de lib rer le parent de l obligation d ob ir pour l accompagner dans son
38. e nous approcher au plus pr s de cette souffrance des parents tout en restant des points d appui solides parce que non inqui tes en d pit de l intensit de la d tresse Nous n insis terons jamais assez sur l importance d un tel diagnostic diff rentiel qui est par ailleurs toujours tr s appr ci par les m decins de ces parents lorsqu ils ont faire le choix de m dica menter ou pas ces tats d pressifs Le deuil p rinatal Traumatique La perte p rinatale comporte sou vent un aspect traumatique insoup onn Aspect traumatique du fait du statut en partie virtuel du b b et du temps bien particulier que constitue la p riode p rinatale pour les parents p riode caract ris e par une transparence psychique bien utile pour tre au diapason avec le b b mais fragilisante Bydlowski M 1997 Cela impose la n cessit d tre form e au maniement des l ments traumatiques lorsqu on accompagne des parents en deuil p rinatal Ce qui signifie que tout en tant d nu e d une volont de faire et d agir la place des parents l coute offerte doit rev tir une certaine tonicit bas e sur une s curit et une solidit face la d tresse et la sensation de mort voqu e Par ailleurs les besoins des parents parcourent plusieurs tapes bien en lien avec une logique traumatique 1 trouver un environnement contenant et tayant pour se r pandre 2 tre aid pour
39. ence de m re de la bien veillance des professionnels et pour le b b une chance dans la construction plus s cure de ses liens pr coces Les coll gues m me surmen s sont souvent contents d tre sollicit s pour personnaliser un accueil On perd du temps de communication dans l imm diat mais on en gagne toujours plus long terme Communiquer pour pr venir La communication entre profession nels de la p rinatalit est particuli rement cruciale lors des situations de grossesses difficiles Des situations telles que celle de Madame E peuvent repr senter de v ritables d fis pour les quipes Elles regroupent la fois la pr carit sociale les probl mes psy chologiques et les risques m dicaux maternels et ou f taux Cependant la communication entre la sage femme et l obst tricien l obst tricien et le p diatre le p diatre et autre est tout aussi importante pour les grossesses normales Elle permet sans doute d viter une forme de m decine iatrog ne vectrice d angoisse o les avis divergent o un professionnel discr dite l autre o les malentendus entre les professionnels eux m mes ou bien les professionnels et la femme enceinte sont multiples et peuvent l extr me transformer un suivi de grossesse normal en suivi risque La communication entre professionnels de la p rina talit est particuli rement cruciale lors des situations de grossesses difficiles L
40. ent Il n est donc pas tonnant de constater que pr s de 60 des publications analys es sont principalement ax es sur la technique de l allaitement La description des positions et de la prise du sein est relativement juste et uniforme travers les crits mais souvent trop vague par exemple le b b doit avoir la bouche grande ouverte s assurer que le b b avale du lait et rarement accompagn e d illustrations claires pouvant faciliter la compr hension des parents Quant aux signes permettant de savoir si le b b boit assez il semble exister quelques variations certains docu ments tant plus conservateurs que d autres au sujet du gain de poids 5 Hauck Y L Fenwick J Dhaliwal S S Butt J amp Schmied V 2011 The association between women s perception of professional support and problems experienced on breastfeeding cessation western Australian study Journal of human lactation 27 1 49 57 6 Lewallen L P Dick M J Flowers J Powell W Zickefoose K T Wall Y G amp Price Z M 2006 Breastfeeding support and early cessation JOGNN 35 2 166 172 16 OETrISCO D Novembre 2011 minimal entre 105 et 140 grammes par semaine ou du nombre de selles observer entre quatre par jour et une par semaine par exemple Des sujets comme l impact de l alimen tation et de l hydratation de la m re sur la qualit ou la quantit de lait qu elle produit ou encore la dur
41. es une femme doit allaiter ou du moins essayer de le faire d abord parce que la nature lui a donn la capacit biologique de le faire puis parce qu elle est suffi samment inform e sur les bienfaits p riode p rinatale de l allaitement pour faire un choix clair en faveur de cette pratique La promotion de l allaitement des effets peu souhaitables M me si les femmes de l tude confient avoir choisi d allaiter sans pression aucune certaines pensent que la valorisation de l allaitement cr e une pression sur les femmes au moment de leur prise de d cision Elles remarquent que certaines femmes sont orient es ou inci t es par le milieu de la sant dans leur choix pendant la grossesse et apr s l accouchement Elles esti ment entre autres que l information re ue dans le cadre des rencontres pr natales bien que pertinente d passe la simple valorisation Sur ce point elles affirment que le cours pr natal consiste davantage convaincre les femmes d allaiter qu les informer et exercer une pres sion sur celles qui ne veulent pas J ai l impression qu il y a quand m me un jugement qui est fait qui est plus ou moins formul qu il y a quand m me un jugement qui est l sur les femmes qui n allaitent pas moins de vraiment ne pas pouvoir j ai l impression que celles qui n allai tent pas doivent devoir se justifier un peu V ronique 29 ans
42. et le destin des enfants qui suivront Accompagner des parents endeuill s d un b b ou d un projet de b b c est d abord commencer faire exister ce b b pour pouvoir ensuite mieux am nager l id e de le perdre Fort heureusement les parents d aujourd hui osent parler et continuent de parler cette souf france impensable et innom mable leur mouvement pour se regrouper et demander de l aide devient plus clair et affirm Faire un pas de c t dans la position d coute Nous retrouvons chez chaque parent endeuill le besoin de savoir comment les autres parents vivent ce processus de deuil bien au del de ce que nous pourrions leur transmettre comme savoir clinique Et la mani re d une psychoth rapie ils ont besoin de d couvrir leur propre cheminement et d tre accompagn s dans leur propre recherche de sens tout en s tayant sur l exp rience des autres parents dont nous pouvons nous permettre tre le porte parole en pr servant bien s r la confidentialit de chacun Ainsi il s agit d une position d coute qui se doit de faire un pas de c t par rapport une position d expert Celle ci prescrirait un savoir faire de type protocole suivre ce qui aurait pour effet de limiter l empathie 20 _ O TISCO O Novembre 2011 et la qualit de pr sence Mol nat F 2001 Face chaque nouveau parent endeuill notre savoir est dans un premier
43. fectif cette pratique car aussi naturelle soit elle elle n est pas toujours sans difficult 7 Holmes D Delgado Hito P amp Perron A 2009 Allaitement maternel et nouvel ordre social gouvernementalit soins infirmiers et construction de la maternit Dans Sanni Yaya Ed Pouvoir m dical et sant totalitaire cons quences socio anthropologiques et thiques Qu bec Les Presses de l Universit Laval 8 de Montigny F Devault A Lacharit C Goudreau J Miron J M et al 2007 L exp rience des p res de l Outaouais de l allaitement maternel et de la relation p re enfant Gatineau Agence r gionale de la Sant et des Services Sociaux de l Outaouais VOUS N TES PAS ENCORE MEMBRE DE L ASPQ C EST LE MOMENT tre membre de PASPQ c est b n ficier de Un pouvoir d action pour prendre position et pour plus de concertation Une tribune pour exprimer son point de vue Une formation continue pour largir ses horizons Une organisation efficace pour devenir un acteur cl en sant publique MEMBRE INDIVIDUEL Tarif r gulier 1 an 46 2ans 10 83 3ans 20 110 Tarif r duit tudiant retrait b n vole joindre une preuve de votre statut 1an 12 2ans 10 21 3 ans 20 29 Adh sion conjointe ASPQ ACSP Les individus peuvent adh rer conjointement l Association pour la sant publique du Qu bec ASPQ et l association et
44. he du b b l amener la m re donner le bain etc Les quelques textes qui s aventurent pr senter des avantages de l allaite ment sp cifiques au p re laissent per plexes En effet parmi les avantages pour le p re on note que les selles ne sentent pas que c est conomique que a facilite son r le surtout la nuit ou encore que sa conjointe a moins de risques de souffrir d un cancer des ovaires Un document avance m me que l allaitement permet alors au p re de cr er un lien avec ses enfants plus g s On per oit ais ment le d s quilibre entre le r le irrempla able de la m re et le r le utilitaire voire secondaire du p re aupr s de l enfant allait Parmi les 95 diff rents textes re us un seul affirme le r le galitaire sans toutefois tre identique des deux parents en contexte d allaitement le p re tant pr sent comme un agent de d couverte et une source d affec tion aussi importante que la m re Parmi les 95 diff rents textes re us un seul affirme le r le galitaire sans toutefois tre identique des deux parents en contexte d allaitement le p re tant pr sent comme un agent de d couverte et une source d affection aussi importante que la m re Qu en est il du guide Mieux Vivre avec notre enfant Toujours l aff t des r alit s des m res des p res et des enfants puisque r vis annuellement ce guide a su s adapter aux changemen
45. ial ou encore l exp rience de l entourage influencent galement l int gration de ce message En soi cela est une bonne nouvelle pour le gouvernement Toutefois nous pouvons galement relever que l intensit de la promo tion de l allaitement maternel aupr s des femmes enceintes n est pas sans soulever certaines r flexions la lumi re de ce que les r pondantes ont mentionn il semble que l allaitement maternel n est pas un choix aussi libre qu il n en para t Kukla 2006 Murphy 2003 p 455 Wall 2001 p 605 Une m re qui fait un choix contraire pour des raisons qui lui appartiennent doit le justifier aupr s des professionnels de la sant afin de d montrer sa capacit de prendre des d cisions ad quates en d pit de la non conformit de son choix avec ce qui est prescrit Murphy 1999 p 205 Ainsi cette derni re cherche d montrer que sa d cision n est niirrationnelle ni due un manque d information sur les b n fices de l allaitement Wall 2001 p 605 Blum 1999 p 120 Elle recherche tout comme les femmes qui allaitent l acceptation morale de leur choix par les autres et par elle m me Le discours de sant publique en mati re d allai tement maternel bien que se voulant positif et encourageant induit cette id e que la d cision d allaiter est syno nyme de responsabilit et par cons quent est associ e la capacit d tre une bonne m re Cette
46. ices et d placements 9 la sant mentale 10 les soins pr ventifs et de sant 11 le tabac et 12 la violence conjugale Le Portail comprend galement deux fiches d velopp es par des quipes autres que celles de PINSPQ Une premi re r dig e par l quipe Quarisma du CHU Sainte Justine porte sur les interventions obst tricales durant la grossesse Une seconde r dig e par une quipe du programme de baccalaur at en pra tique sage femme de l UQTR a pour objet les moyens de promouvoir et de favoriser un accouchement naturel laboration du contenu des fiches Comme en t moigne le graphique suivant plusieurs tapes et de nom breux partenaires sont n cessaires pour laborer une fiche d information Le comit scientifique avait pour mandat de s assurer de la pertinence et de la justesse du contenu des th matiques d velopp es au regard des associations et ordres professionnels et de permettre l tablissement de consensus sur les messages de sant communiquer aux futurs parents Il est compos de repr sentants des organisations suivantes e Association des omnipraticiens en p rinatalit du Qu bec e Association pour la sant publique du Qu bec e Ordre des infirmi res et infirmiers du Qu bec Ordre des sages femmes du Qu bec e Ordre professionnel des di t tistes du Qu bec e Info Sant e Ordre des pharmaciens du Qu bec e Ordre des travailleurs
47. ieurs facteurs d influence ce sujet et par le fait m me ont mis en valeur que les professionnels de la sant avaient un grand r le jouer En effet il semble que l intention pr natale quant au mode d alimentation de l enfant la perception d efficacit de la m re allaitante ainsi que le soutien dont elle peut b n ficier tout au long de l exp rience puissent tre fa onn s par l intervention profes sionnelle Il n est donc pas tonnant de constater que les intervenants en p rinatalit aient ressenti le besoin de transmettre leurs connaissances et de soutenir les parents en leur distribuant diff rents documents Depuis un peu plus de trente ans l Institut national de sant publique du Qu bec INSPQ produit et distribue un guide d information traitant de tous les sujets li s la grossesse la sant et au d veloppe ment ainsi qu la transition fami liale qu engendre les deux premi res ann es de vie d un enfant En plus de cette r f rence nombre de jeunes familles re oivent aussi diff rents d pliants en mati re d allaitement de la part de professionnels de la sant consultantes en lactation ou mar raines d allaitement Notre quipe de recherche s est int ress e analyser le contenu de cette documentation additionnelle afin de r pondre aux questions suivantes 1 Quels sont les objectifs vis s 2 qui s adressent les d pliants 3 Quels th mes
48. ils crai gnent de ne pas en faire assez mais plut t qu ils estiment d j faire ce qu ils doivent faire Ils sont plus centr s sur le pr sent que sur l avenir Ils craignent une int gration sociale de leurs enfants en milieu scolaire plus difficile que leurs enfants souffrent de ne pas avoir acc s aux m mes activit s paras colaires et que leurs difficult s financi res freinent leurs enfants Ils font face plus d obstacles et ont donc besoin d une aide pra tique et concr te ex la concilia tion travail famille leur est plus difficile car ils travaillent pour de petits employeurs qui n ont pas de politiques en ce sens Parmi les obstacles les plus vi dents citons les co ts le manque de temps les autres obligations le manque d acc s aux services La fatigue physique et psycho logique des parents est aussi une grande source de stress Les parents ne sentent pas incomp tents coupables ou d pourvus D ailleurs ils sont plus de 71 croire qu ils ont toutes les habi lit s parentales n cessaires Bref nous avons conclu que ces parents avaient d abord besoin espoir et d aide Les incidences sur la campagne ont t majeures Nous avons d cid de nous concentrer sur les parents plut t que sur les enfants en pr sentant les parents comme les vedettes pr f r es de leurs enfants Nous avons aussi mis l accent sur des incitations l action r alistes sur de
49. information suppl mentaire sur le sujet qui est juste document e et approuv e par un comit d experts compos de professionnels de la sant Monde st monde l couchemet et ia naasance d un enfant Crpondant Fune pirne de votre we c VOUS awer Prendre plusieurs d cris NET dise dr a terents et aux Kart que vous recewor Ces Mcisons r VOUS reviennent de Plan iror GROSSESSE ET ACCOUCHEMENT DROITS DES FEMMES Depuis 1989 ce d pliant sert pr parer les femmes afin qu elles puissent vivre leur grossesse et leur accouche ment selon leurs souhaits et en respect de leurs droits Il contient des informations qui les aident identifier des sujets dont elles peuvent discuter avec leur m decin ou leur sage femme Il a t con u en accord avec la Loi sur les services de sant et les services sociaux du minist re de la Sant et des Services sociaux MSSS ainsi que la Charte des droits et libert s de la personne du Qu bec Surveillez notre site Internet www aspq org _ 27 O6TISCOEO KZ ASPQ ASSOCIATION POUR LA SANT PUBLIQUE DU QU BEC 4126 rue Saint Denis bureau 200 Montr al Qu bec H2W 2M5 T l phone 514 528 5811 T l copieur 514 528 5590 info aspq org www aspq org CONSEIL D ADMINISTRATION Lucie Thibodeau pr sidente Sylvie Desjardins vice pr sidente Jacinthe Arel secr taire Lilianne Bertrand tr sori re Marie Andr e Comtois administratrice C lin
50. informations provenant de diverses sources Ces informa tions nous ont permis d une part de d terminer les enjeux d importance auxquels sont confront es les parties concern es et d autre part d tre au fait de diff rentes conceptions ou visions qui existent l gard de la p riode p rinatale La Politique de p rinatalit 2008 2018 nous rappelle que tant la grossesse que l accouche ment sont des processus naturels Bien qu elle soit aujourd hui soutenue par diverses technologies l exp rience v cue lors de ces p riodes est d abord et avant tout fortement teint e 26 _ O TISCO O Novembre 2011 du contexte de vie et des relations humaines qui l accompagnent Il en est de m me pour toute la p riode p rinatale Les t moignages recueillis riches en information sur la fa on dont se sont v cues ces exp riences ont permis de recenser divers besoins ressentis lors de ces p riodes Les principaux int ress s de m me que des intervenants ou des organisa tions qui les accompagnent dans ce processus ont galement signal des besoins non combl s De l analyse de ceux ci ressortent des enjeux relatifs l organisation des soins et services Entre autres d fis notons la mise en application de l interdisciplinarit au sein des quipes d intervenants Il importe de se pr occuper de ces enjeux afin d aspirer une vision commune sur laquelle asseoir une r ponse adapt e ces mu
51. iorer les connaissances du public vis influencer les perceptions les convic tions et les attitudes susceptibles de modifier les normes sociales sti muler l action illustrer des compor tements sp cifiques renforcer les connaissances attitudes ou com portements illustrer les avantages des changements de comportement d fendre une position sur les enjeux et politiques de sant augmenter la demande ou le soutien en mati re de services r futer les mythes et les id es fausses et renforcer les liens organisationnels Freimuth et Quinn 2004 Wakefield et coll 2010 S initier aux math matiques d s 9 mois c est possible Bien grandircom LA e Fondation Lucie FN et Andr Chagnon Un impact significatif En ce sens la campagne Bien grandir a remport un vif succ s En effet la campagne jouit d une notori t de 71 dans la population 76 chez les parents d enfants de moins de 6 ans et est grandement appr ci e 89 de la population et 93 des parents la trouvent sympathique 85 de la population et 89 des parents estiment que son message est clair et facile comprendre la campagne a donn envie 74 de la population d en savoir plus sur le d veloppement des enfants et en a incit 82 en faire un peu plus pour stimuler le d veloppement des jeunes enfants autour d eux Des gains significatifs ont t observ s sur les convictions et les attitudes Par exemple le pourcen
52. lait maternel comme l aliment par excellence pour leur nourrisson na tre Pour elles cet aliment est per u comme naturel g EE Communication et sain bon pour la sant par faitement adapt aux besoins du nourrisson tout en tant pro tecteur sur le plan immunitaire Le lait maternel pour moi c est la sant et nature 100 H l ne 28 ans Deuxi mement elles se repr sentent le geste d allaiter comme une fa on de transmettre d offrir ou de donner la sant tout en favori sant la cr ation d un lien privil gi entre la m re et l enfant Enfin elles conviennent que l allaitement maternel est un geste responsable permettant le d veloppement optimal du nourrisson tant sur le plan phy sique psychologique qu affectif elles se repr sentent le geste d allaiter comme une fa on de transmettre d offrir ou de donner la sant tout en favorisant la cr ation d un lien privil gi entre la m re et l enfant M me si les repr sentations du lait maternel et du geste d allaiter font de cette pratique un choix logique pour les femmes rencontr es la majorit d entre elles affirment spontan ment que la d cision d allaiter ou non son nourrisson est un choix libre et personnel Toutefois apr s r flexion certaines r visent leur position en pr sentant l allaite ment maternel comme un devoir maternel Pour ell
53. ltations de dizaines d experts de partenaires d intervenants et d thiciens des sondages explora toires et p riodiques pour recueillir des donn es rep res et mesurer les effets de la campagne des entre vues et des groupes de discussions notamment aupr s de personnes issues de milieux d favoris s Voici quelques conclusions de ces activit s de recherche qui pourraient tre utiles pour quiconque souhaite tablir une communication efficace avec les parents qu b cois particu li rement ceux de milieux d favo ris s Lagarde et Gendron 2011 Les parents issus de milieux socio conomiques d favoris s ne r pondent pas bien l approche de type plus de risques ex les enfants qui n ont personne pour leur faire la lecture au moins 15 minutes par jour risquent de moins bien r ussir l cole Par contre ils vont bien accueillir un message plut t positif moti vant stimulant avec un certain caract re informatif proposant des trucs et astuces qui leur donnent des occasions de mieux ma triser certains aspects de leur vie e Leur motivation fondamen tale est universelle un enfant heureux et en sant Les parents ne sentent pas incom p tents coupables ou d pourvus D ailleurs ils sont plus de 71 croire qu ils ont toutes les habilit s parentales n cessaires Par contre ils veulent qu on les valorise et les soutienne En fait le probl me n est pas qu
54. ltiples besoins exprim s mais aussi une offre de services r aliste et coh rente La Politique de p rinatalit 2008 2018 nous rappelle que tant la grossesse que l accouchement sont des processus naturels Bien qu elle soit aujourd hui soutenue par diverses tech nologies l exp rience v cue lors de ces p riodes est d abord et avant tout forte ment teint e du contexte de vie et des relations hu maines qui l accompagnent Le Rapport d appr ciation de la per formance du syst me de sant et de services sociaux 2011 du CSBE qui porte sur la p rinatalit et la petite enfance devrait tre rendu public au cours des prochains mois apr s avoir t pr a lablement transmis au ministre de la Sant et des Services sociaux du Qu bec DOSSIERS Communication et p riode p rinatale Les d pliants Grossesse et accouchement Droits des femmes et C sarienne Bient t disponibles en anglais Les 10 000 copies distribu es par l Association chaque ann e justifient la pertinence de ces deux outils d information et d montrent qu ils r pondent des besoins r el des parents LA C SARIENNE La c sarienne est une intervention obst tricale en augmentation constante au Qu bec qui touche d sormais pr s du quart des naissances Puisqu il a t d montr que les femmes ad quatement renseign es sont mieux pr par es et ultimement plus satisfaites de leur exp rien ce ce d pliant offre une
55. nadiennes et internationales NOTRE VISION L ASPQ sera reconnue pour sa capacit mobiliser divers acteurs de la soci t e pour l influence de ses actions sur des enjeux de sant publique au Qu bec NOR ZE AUS quit justice solidarit NOTRE PHILOSOPHIE D ACTION uvre de fa on compl mentaire multidisciplinaire et intersectorielle en regroupant diff rents acteurs de la soci t est un lieu d expertise de soutien de collaboration d influence et de changement par la formation l information la promotion et le d veloppement d approches novatrices en sant publique est un espace servant de forum et d interface aux coalitions pour des actions et des prises de position au service de l int r t commun de la sant publique est un lieu d changes favorisant l innovation autour d enjeux qui mobilisent des gens issus de divers milieux NOUS VOUS INVITONS CONSULTER R GULI REMENT NOTRE SITE INTERNET WWW ASPQ ORG NUM RO DE CONVENTION 40050506
56. nconsciemment chez tous ceux qui interviennent en contexte de p rina talit Il s agit de celle qui est en lien avec notre propre histoire de b b Le savoir le ressentir et en prendre conscience c est d j travailler cette racine archa que et permettre qu elle nourrisse un savoir tre porteur et r gulateur plut t que d tre en interf rence avec le v cu des parents et des b b s que ceux ci existent dans la r alit et ou dans le fantasme Dominique Porret et les auteures Rapha le No l et Julie mond lors de leur pr sentation Enfanter le monde R f rences Bydlowski M 1997 La dette de vie Itin raire psychanalytique de la maternit Paris PUF Clervoy P 2007 Le syndrome de Lazare Traumatisme psychique et destin Paris ditions Albin Michel Goulet C amp Lang A Le deuil des parents qui perdent un enfant pendant la p riode p rinatale Fronti res 1996 9 2 47 51 Flis Tr ves M 2004 Le deuil de maternit Paris Calmann Levy Missonnier S 2007 Le premier chapitre de la vie Nidification f tale et nidation parentale La psychiatrie de l enfant 50 1 61 80 Mol nat F 2001 Naissances pour une thique de la pr vention Ramondville Saint Agne r s Soubieux M J amp Soul M 2005 La psychiatrie f tale Paris PUF Que sais je _ 21 O6TISCOEO m Fe pt Communication et p riode p rinatale CR ATION DU POR
57. ndus d crits ne sont plus d actualit d s lors que les profes sionnels de la p rinatalit ont bien compris la n cessit de communiquer Pourquoi communiquer autour de la naissance Madame E en est sa premi re gros sesse Au fil des consultations pr na tales la sage femme a eu l impression chez elle d une certaine anxi t mais n a pas creus Madame E vient avec r gularit toujours seule et n voque pas de probl me particulier l occasion de l chographie morpholo gique l op rateur lui parle de ventricu lom galie surveiller Madame E r agit Lie en si de fa on tr s expressive par des san glots et des tremblements L op rateur fait appeler le psy de liaison Celui ci questionne la patiente sur ses ant c dents et elle r v le qu elle consultait un psychiatre mais n a pas os lui dire qu elle tait enceinte et a arr t son neurolep tique risperdal elle ne va donc plus le voir Elle craint d tre d bord e apr s la naissance car son mari a beaucoup de travail et depuis ses derni res crises elle est en rupture avec sa famille qui la traite de folle Le psy de liaison lui conseille de ne pas trop stresser pour le bien de son b b et la rassure propos de la ventriculom galie Il laisse dans le service un rapport mentionnant que cette femme est psychotique en rupture de traitement Les contr les ult rieurs 1 Dame Janet Mary Campbell 1877 1954
58. nts r dig s dans une perspective popu lationnelle et formul s de fa on s adresser directement ceux ci laboration du Portail d information pr natale Plusieurs tapes ont t n cessaires pour parvenir laborer les fiches qui composent le Portail et obtenir un consensus sur les messages de sant communiquer aux parents S lection des th mes et validation des fiches pilotes En 2008 une analyse de besoins a t effectu e aupr s d un premier g Communication et groupe compos d une trentaine de professionnels du r seau de la sant et des services sociaux en p rinatalit de diff rentes r gions du Qu bec Ce travail a permis d identifier les th mes pertinents d velopper et de recevoir des propositions quant au format souhait pour l outil p riode p rinatale Par la suite deux fiches pilotes ont t r dig es et pr sent es un deuxi me groupe compos d une quarantaine de professionnels de la sant et des services sociaux en p rinatalit uvrant au Qu bec Leurs ont permis d am liorer et d ajuster le contenu et le format des fiches Les th mes couverts dans le Portail d information pr natale sont l activit physique et le mieux tre l adaptation la parentalit l allaitement l alimentation et le gain de poids le d c s et le deuil p rinatal les drogues L 2 3 4 5 l alcool 6 J 8 les produits serv
59. rrespond pas aux textes La bonne m re celle qui allaite est ici oppos e la mauvaise m re qui alimente son enfant autrement De m me linstrumentalisation du p re comme seul soutien la femme en contexte d allaitement nie la richesse de son _ 17 O6TISCOEO ETES Communication et p riode p rinatale exp rience et de sa contribution l exp rience familiale de l allaitement e l usage de l outil cr par INSPQ devrait tre favoris Jusqu quel point les parents qu b cois ont ils un choix propos de ce qu ils jugent tre bon vrai et juste pour leur propre vie lorsque bombard s de messages pr nant une seule v rit soci tale sur le pouvoir des mots Trois constats se d gagent e la diffusion des d pliants diver sifi s devrait tre abandonn s afin de limiter la circulation d informations contradictoires e il est opportun d examiner la documentation remise aux parents et de se questionner Jusqu quel point les parents qu b cois ont ils un choix propos de ce qu ils jugent tre bon vrai et juste pour leur propre vie lorsque bombard s de messages pr nant une seule v rit soci tale Les tudes d montrent que le message quant la sup riorit du lait maternel s est bien rendu jusqu aux parents expliquant ainsi le taux d initiation de 85 Peut tre devrions nous maintenant engager davantage nos forces et nos ressources vers le soutien af
60. s Pouvoir d agir ou d ob ir Enfanter le monde un changement d habitudes de vie significatif En outre plusieurs d entre elles peuvent ressentir de la culpabilit et de l inqui tude ayant consomm de l alcool avant de se savoir enceintes En fait il n existe pas de seuil en de duquel la consommation d alcool est absolument sans risque mais il faut aussi consid rer qu il est peu probable qu une consommation accidentelle voire pisodique et en faible quan tit puisse provoquer des anomalies chez l enfant na tre Par ailleurs il existe encore une certaine banali sation de la consommation d alcool dans l entourage des femmes dont plusieurs auront connu quelqu un qui a pris un peu d alcool au cours d une grossesse parfois m me leur propre m re Combien difficile alors peut devenir la formulation d un message de pr vention sans banalisation ni dramatisation excessive Le guide a retenu l approche de pr caution qui vise le risque z ro mais de la fa on la plus nuanc e possible Dans le cas du sommeil partag le guide est aux prises avec une situation o les avantages et les inconv nients semblent en opposition D un c t il arrive que le partage de la surface de sommeil conduise au d c s du b b Il s agit d un v nement rarissime mais clairement document g n ralement reli des facteurs de risque vita bles D un autre c t le partage du lit pro
61. s gestes faciles poser dans le quotidien qui suscitent une r ponse positive imm diate de la part de l enfant rires sourires gazouillis Pour plus d information consultez le site www biengrandir com ou communiquez avec Marie Gendron gendronm fondationchagnon org R f rences Freimuth V S amp Quinn S C 2004 The contribution of health communication to eliminating health disparities American Journal of Public Health 94 12 2053 2055 Lagarde F amp Gendron M 2011 Reaching the hard to reach with hope and help Social Marketing Quarterly 17 2 98 101 L ger Marketing 2011 Bilan des recherches sur la petite enfance F vrier 2011 Siegel M amp Doner Lotenberpg L 2007 Marketing public health Strategies to promote social change 2 d Ed Sudbury Massachusetts Jones and Bartlett Publishers Wakefield M A Loken B amp Hornik R C 2010 Use of mass media campaigns to change health behaviour Lancet 376 9748 1261 1271 4 O6rISCO O Novembre 2011 g EE Communication et p riode p rinatale L INFORMATION AUX PARENTS Pouvoir d agir ou d ob ir R AL MORIN MD directeur scientifique Institut national de sant publique du Qu bec FRANCINE DE MONTIGNY Ph D Chaire de recherche du Canada sur la sant psychosociale des familles Universit du Qu bec en Outaouais CARL LACHARITE Ph D Centre d tudes interdisciplinaires sur le d veloppement de l enfant et
62. s propres histoires de naissance travers les informations que nous CATHERINE CHOUINARD ASPQ communiquons nous ne pouvons faire abstraction de l influence de nos trajectoires personnelles pas plus que de nos trajectoires profes sionnelles Les messages que nous transmettons sont n cessairement impr gn s de nos valeurs et nos exp riences propres tout comme des normes v hicul es par la soci t dans laquelle nous vivons De m me notre identit profession nelle notre formation sp cifique la culture organisationnelle de notre lieu de pratique et les donn es scientifiques actuelles multiples parfois incertaines voire contradic toires les influencent galement gt suite page 2 _ 1 O TISCOEO ditorial Dans ce contexte quelle v rit nos messages transmettent ils Il est important de nous rappeler les facteurs tant personnels que professionnels qui influencent nos interventions et nos messages Cette mise en vidence nous permet de comprendre et d cortiquer leurs subjectivit s nous offrant ainsi la possibilit de questionner nouveau nos points de vue nos certitudes nos m canismes et nos interventions CR DITS COORDINATION Catherine Chouinard COLLABORATEURS Chantal Bayard Alessandra Chan Catherine Chouinard Francine de Montigny Catherine Donner Julie mond V ronique Gagn Marie Gendron Carl Lacharit Fran ois Lagarde Sylvie L vesque R al Morin R
63. se ramasser 3 faire du sens avec ce v cu de perte afin de les resituer dans leur propre DOSSIERS Communication et histoire 4 la r paration peut alors commencer faire son uvre Un accompagnement la fois maternel et paternel Ainsi le savoir tre qui module un savoir faire se construit partir d une position dont les aspects paradoxaux sont concilier Il s agit effectivement de proposer une certaine chaleur humaine dans une relation d inti mit dont la r gulation de la distance permet de ne pas se confondre Il faut ensuite couter la souffrance sans sugg rer ou prescrire une ligne de conduite tout en voquant des rep res et en tant dans une toni cit qui proc de d une solidit face aux affects d pressifs Cette solidit acquise permet alors de d gager une s curit o la souffrance parentale peut se d poser et ainsi se travailler Comment accueillir soutenir envelopper et donner tout en tant p riode p rinatale structurant cadrant au sens d offrir un cadre et des rep res limitant et agent de diff renciation Savant m lange de fonctions paternelles et ma ternelles permettant alors de contenir et de r guler la d tresse de l autre Le r veil d une racine archa que Pour terminer osons rappeler qu une autre des racines l uvre dans la construction de ce savoir tre est plus archa que et plus obscure Elle se r veille consciemment et ou i
64. sociaux et des th rapeutes conjugaux et familiaux du Qu bec e Ordre des psychologues du Qu bec e Minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec _ 23 O6TISCOEO Communication et p riode p rinatale Conclusion Le comit de validation avait pour mandat de s assurer que le contenu des fiches tait conforme aux besoins des professionnels et adapt la r alit de leur travail Il tait compos de pro fessionnelles en p rinatalit de diff rentes r gions du Qu bec occupant des professions vari es Infirmi re e Travailleuse sociale e Nutritionniste e Sage femme e Accompagnante la naissance Faire le choix d une d marche concert e pour faciliter la communication Le travail d aller retour entre la pratique et la litt rature effectu en collaboration avec de nom breux partenaires issus d horizons R f rences diff rents implique du temps des ressources des d lib rations et des compromis N anmoins les avan tages d un tel mode de production surpassent de loin les d fis qu il peut g n rer Ainsi il en ressort que e L atteinte d un consensus sur les messages de sant n aurait pas t possible sans le partage des perspectives multidisciplinaires des professionnels en p rinatalit et des repr sentants des associa tions et ordres professionnels e Cette d marche concert e a permis de cr er une source de r f rence unique
65. stfeeding and Motherhood in the Contemporary United States Boston Beacon Press Hays S 1996 The Cultural Contradictions of Motherhood United States Yale University Press Knaak S J 2006 The Problem with Breastfeeding Discourse Revue Canadienne de Sant Publique Vol 97 No 5 p 412 414 Kukla R 2006 Ethics and Ideology in Breastfeeding Advocacy Campaigns Hypatia Vol 21 No 1 p 157 180 Lee E J 2008 Living with risk in the age of intensive motherhood Maternal Identity and Infant feeding Health Risk amp Society Vol 10 No 5 p 467 477 Lupton D et J Fenwick 2001 They ve forgotten that l m the mum constructing and practising in special care nurseries Social Science amp Medicine Vol 53 No 8 october p 1011 1021 Minist re de la sant et des services sociaux du Qu bec 2008 Politique de p rinatalit 2008 2018 Qu bec Gouvernement du Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux du Qu bec 2003 Programme national de sant publique 2003 2012 Qu bec Gouvernement du Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux du Qu bec 2001 L allaitement maternel au Qu bec Lignes directrices Qu bec Gouvernement du Qu bec Murphy E 2000 Risk Responsibility and Rhetoric in Infant Feeding Journal of Contemporary Ethnography Vol 29 No 3 p 291 325 Murphy E 1999 Breast is best Infant feeding decisions and ma
66. t r t et celui de son b b sa r alit personnelle et son contexte social D contaminer La grossesse est un moment unique de valorisation mais aussi de vuln rabi lit Les lignes de faille n apparaissent MEET Communication et p riode p rinatale pas toujours ou alors indirecte ment Face au stress de Madame E la sage femme aurait pu prendre le temps d s le premier trimestre de lui parler de ses pr occupations satur es d angoisse Madame E aurait sans doute expliqu qu elle ne parlait pas sa famille de sa grossesse parce qu elle avait peur d un placement de son enfant puisqu on la disait folle Voil pourquoi lorsqu une atypie soft marker lui a t r v l e l cho elle a tout m lang en imaginant par exemple que son b b avait aussi quelque chose d anormal dans la t te et qu elle tait confirm e comme m re toxique Par un entretien pr natal pr coce la sage femme aurait pu l aider recadrer la place d une aide psychia trique non comme une entrave mais comme un filet de s curit avec une m dication dont son psychiatre aurait pu garantir l innocuit pour le b b avec conseil de pharmacovigilance Clarifier et rendre lisible les v nements m dicaux et les interventions Madame E est ins curis e mais relativement bien en confiance avec la sage femme qui la suit en d but de grossesse Malheureusement celle ci n anticipe pas l chomorpho
67. t Luc Bruxelles Le suivi p rinatal a volu de fa on remarquable depuis les premi res consultations pr natales initi es en 1920 dimbourg par Janet Campbellt Les progr s m dicaux ont t nombreux tout au long du XXe si cle tant par l augmentation des connaissances que des capacit s tech niques Le suivi de la grossesse s est complexifi les intervenants se sont multipli s La question de la commu nication cependant n est pas nouvelle En Europe il a fallu attendre l utilisa tion de l chographie en obst trique et la cr ation d une nouvelle discipline la m decine f tale pour que la fronti re entre les obst triciens les sages femmes et les p diatres s estompe et que ces diff rentes disciplines communiquent En m me temps l hyper technicit m dicale a souvent fait perdre de vue la femme enceinte dans sa globalit La communication est pr sente mais a pu se vider de sa substance essentielle autour de l tre ou des motions La collaboration avec les psychologues et les p dopsy chiatres en p rinatalit a permis que tous les soignants impliqu s r fl chis sent et travaillent ensemble dans une dimension motionnelle r habit e Une vignette clinique comment e ci dessous illustre de fa on caricaturale l int r t vident d une bonne commu nication entre professionnels Toute ressemblance avec des faits r els serait purement fortuite et regrettable car les malente
68. t de soutenir leur d veloppement et leurs comp tences Trois tudes qu b coises r alis es aupr s de trois diff rents groupes de parents ont permis d examiner la nature des liens entre les per ceptions des parents des pratiques professionnelles leur gard et leurs perceptions de leurs comp tences parentales Dans ces trois tudes un m me mod le de l exp rience paren tale se dessine Les parents rappor tent tre moins anxieux ou stress s se sentir plus comp tents plus en contr le et percevoir leur relation de couple plus favorablement lorsque les professionnels les soutiennent et les informent d une mani re qui les aident atteindre leurs buts Certaines pratiques exemplaires contribuent soutenir le sentiment de contr le des parents sur eux m mes et leur environnement et de ce fait leur sentiment de comp tence Parmi ces pratiques certaines se d marquent Par exemple e Accueillir chaque parent comme un individu avec sa propre exp rience e couter et respecter e Explorer les besoins r els des parents et s y arrimer e Cr er un espace pour que les parents puissent prendre des d cisions propos de leur vie de leur exp rience e Accompagner les parents dans leurs prises de d cision leur rythme en offrant questions id es informations et soutien Soutenir les relations privil gi es du parent avec sa son parte naire son enfant et son r seau
69. ternal deviance Sociology of Health amp Illness Vol 21 No 2 p 187 208 Wall G 2001 Moral constructions of Motherhood in Breastfeeding Discourse Gender amp Society Vol 15 No 4 p 592 610 14 OETrISCO D Novembre 2011 ALLAITEMENT Analyse des d pliants offerts aux parents du Qu bec DOSSIERS Communication et p riode p rinatale FRANCINE DE MONTIGNY Ph D Chaire de recherche sur la sant psychosociale des familles Universit du Qu bec en Outaouais KATE ST ARNEAULT inf M Sc c Coordonnatrice de recherche Centre d tudes et de recherche en intervention familiale Universit du Qu bec en Outaouais CLAUDIE B LAND AUB B Sc N infirmi re clinicienne au CSSS des Pays d en Haut L allaitement maternel est reconnu comme tant l aliment le plus complet et le mieux adapt aux besoins du nouveau n L Organisation mon diale de la sant OMS recommande l allaitement maternel exclusif jusqu l ge de six mois de m me que sa poursuite apr s l introduction de l alimentation solide et ce au moins jusqu l ge de deux anst Pourtant malgr un taux d initiation Pallai tement de 85 1 au cours du s jour en centre hospitalier ou en maison de naissance seules 46 7 des Qu b coises allaitent toujours leur enfant six mois et un maigre 3 le font de fa on exclusive Les recher ches men es au cours des derni res d cennies ont permis de d mystifier plus
70. ts sociaux entourant entre autres la MEET Communication et p riode p rinatale naissance l alimentation de l enfant ou encore le r le du p re Ce docu ment en plus d tre abondamment illustr de photos pratiques et appuy sur des donn es probantes a lavan tage d exposer concr tement toutes les options disponibles en mati re d alimentation du nourrisson laissant aux parents la possibilit de prendre une d cision v ritablement clair e Bien qu on y mette encore l accent sur le r le de soutien du p re pen dant l allaitement on y pr sente aussi les autres aspects de lengage ment paternel au cours de la p riode p rinatale et de la petite enfance En conclusion Force est de constater que de nom breux d pliants en circulation au Qu bec sur le th me de l allaitement maternel v hiculent de l information souvent incompl te centr e sur les seuls avantages de l allaitement et ses aspects m caniques Le message envoy aux parents y est on ne peut plus clair le parent qui expose son enfant aux pr parations commer ciales contrevient directement sa sant et son d veloppement et ce jusqu l ge adulte Et la m re qui ne souhaite pas allaiter nie sa nature de femme et se prive d une exp rience inestimable Ces d pliants ouvrent peu d espace pour des variations dans l exp rience des m res et des p res ce qui peut tre culpabilisant pour les parents dont l exp rience ne co
71. ur la femme enceinte et le couple celle qui garde le fil centralise les informations maintient le cap Ce r le peut tre jou par des profes sionnels de formations diff rentes m decin g n raliste sage femme obst tricien l important est que ce r le soit bien identifi par tous Communiquer n est pas qu une notion th orique Cela n cessite des outils et une organisation pratique Ces quelques exemples d outils de communication en p riode p rinatale illustrent la diversit des solutions possibles pour bien communiquer autour de la femme enceinte et son futur enfant La vari t presque infinie de situations de grossesses difficiles ou non et l volution des pratiques m dicales continueront de nous surprendre et nous oblige ront toujours lors de chaque situa tion in dite imaginer ensemble d autres outils pour que toutes les grossesses soient accompagn es au mieux le long du chemin p rinatal R f rences Mol nat F coord Petit trait pour construire des liens humains Eres 2009 R giers L Mol nat F coord Stress et grossesse Eres 2011 _ 11 O6TISCOEO Communication et p riode p rinatale LA PROMOTION DE L ALLAITEMENT Ce qu en disent les m res CHANTAL BAYARD B Sc soc M A en sociologie ASPQ Depuis les trente derni res ann es la promotion de l allaitement maternel a connu un essor mondial impor tant gr ce plusieurs initiatives d
72. vent comme un instinct ou un r flexe un privil ge une sensibilit un acte paisible et agr able satisfaisant valorisant gratifiant extraordinaire On y pr sente une panoplie d avan tages tant pour la sant de la m re et du b b court et long terme que pour le r le de p re l harmonie familiale ou l cologie de la plan te Le geste d allaiter est quant lui d crit parfois comme un apprentissage ou un investissement souvent comme un instinct ou un r flexe un privil ge une sensibilit un acte paisible et agr able satisfaisant valorisant gratifiant extraordinaire Les d pliants soulignent en outre que l allaitement contribue la qualit de la relation m re enfant en permet tant au b b de se sentir en s curit et en confiance tout en offrant la m re la chance de d couvrir la personnalit et les besoins du b b Les seuls inconv nients abord s tels les douleurs aux seins la fatigue ou une impression d insuffisance lact e sont caract ris s comme passagers rien qu un peu de pers v rance de patience ou de soutien ne peut r gler La technique de l allaitement des messages contradictoires Il est connu que la meilleure fa on d viter les d sagr ments comme la douleur ou les ger ures et d optimiser le transfert de lait est de s assurer une bonne prise du sein ceci tant garant d un bon d marrage et d une partie de la r ussite de l allaitem
73. xaux de cette souffrance sont difficiles cerner Notre pratique commune de six ans la clinique du Deuil P rinatal au CARL Centre ambulatoire r gional de Laval et celle que nous poursuivons maintenant en consultations priv es aupr s des m res des p res des cou ples et des familles endeuill es nous a permis de mieux comprendre ce que ces parents attendent avant tout de nous c est dire la circulation d un savoir fond sur l exp rience des autres parents ayant travers cette m me preuve Mol nat F 2001 Comment parler ces parents Comment les couter Comment accompagner cette parentalit bless e Comment la prot ger pour qu nouveau le d sir d enfant renaisse Est ce important d identi fier de quelle place nous coutons et nous parlons ces parents Nous souhaitons aborder ici la complexit cach e de ce savoir tre du c t des intervenants mais aussi partager avec vous ce qui s est d couvert au fil de notre pratique d accompagnement en deuil p rinatal Comment nos exp riences cliniques en sant mentale ont constitu les racines de cette pratique c t d une racine plus archa que qui renvoie chaque intervenant en p rinata lit son propre v cu de b b La face cach e d une perte p rinatale Accompagner des parents endeuill s d un b b ou d un projet de b b c est d abord commencer faire exister ce b b

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