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L`encadrement par privilèges - Commission scolaire de la Capitale
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1. gt 2 5 W Centre jeunesse de Qu bec ducanada Minh ou comment soigner le climat d une cole Madeleine PICH y Doris TREMBLAY Ecole Notre Dame du Canada Richard CARRIER Centre jeunesse de Qu bec Institut universitaire Jos LOPEZ ARELLANO Chercheur Pr face de Richard CLOUTIER Ph D directeur scientifique du Centre jeunesse de Qu bec Institut universitaire L encadrement par privileges ou comment soigner le climat d une cole Graphisme Orage Communication Mise en page Lucille GRONDIN R vision linguistique Les traductions Louise Comtois Notes Dans le pr sent texte le masculin est utilis sans aucune discrimination et dans le seul but d all ger le texte Pour des fins bibliographiques le pr sent document doit tre mentionn de la fa on suivante PICHE M D TREMBLAY J LOPEZ ARELLANO et coll Tous droits r serv s La traduction et la reproduction totale ou partielle de ce document sont autoris es la condition que la source soit mentionn e Centre jeunesse de Qu bec Commission scolaire de la Capitale cole Notre Dame du Canada Institut Universitaire 1900 rue C t 383 rue Chabot 2915 avenue du Bourg Royal QU BEC Qu bec QU BEC Qu bec QU BEC Qu bec GIN 3Y5 GIM 1L4 GIC 352 T l phone 418 661 6951 418 686 4040 418 686 4040 poste 3310 T l copieur 418 661 5079 418 686 4041 418 682 3602 Diffusion Le nombre d exemplaires tant
2. de chacun lui en a indiqu l existence Cette perception commune de la file d attente n emp che pas que chacun ait une image diff rente de cette m me file Certains vont se f liciter de constater la discipline sous jacente d autres regretteront de devoir attendre et d autres encore seront aux aguets de la moindre opportunit pour se faufiler sans se faire remarquer L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 38 Cependant nous estimons que l intention p dagogique que nous pouvons attribuer au syst me PRIVIL GES est d pendante du contexte de l environnement scolaire de la nature de l activit et de l intention implicite ou explicite de l adulte Le m canisme de r troaction et de r gulation Le m canisme de r troaction et de r gulation est encore en construction Ce m canisme se concretise dans les activit s de r flexion de d lib ration et d valuation que le Comit PRIVIL GES r alise p riodiquement La compilation de donn es l laboration de statistiques de fr quentation l tablissement de liens organiques entre les quipes cycles et le travail du comit ont jet les fondations qui permettront la formalisation du m canisme A cet gard l efficacit et la solidit de l quipe cole pr sentent un facteur d terminant En effet le bon fonctionnement du syst me PRIVIL GES est tributaire de l efficacit et de l adh sion de l quipe cole et logiquement du leade
3. l ves le sont sous forme de temps accord par les adultes de l cole ce temps se traduit par une relation exceptionnelle de confiance de respect et de reconnaissance mutuelle N importe quel adulte de l cole a la chance de conna tre n importe quel enfant de la 1 la 6 ann e Aucun l ve de 3 cycle aussi grand costaud ou pr ado qu il soit n aurait aujourd hui l audace de braver un enseignant Un suppl ant un b n vole avec qui il s est choisi un privil ge Les nouveaux l ves que nous accueillons chaque ann e et qui veulent Sessayer sont facilement rep rables dans la cour de r cr ation cependant la pression de leur groupe est tellement forte qu ils n ont de choix que de se conformer la culture positive de l ensemble Cette m tamorphose du climat s est op r e progressivement d une ann e l autre mesure que l influence negative des l ves plus g s c dait sa place la nouvelle culture insuffl e aux plus jeunes l ves gr ce au syst me PRIVILEGES Dans un milieu comme le n tre il est clair que nous favorisons un systeme universel d attribution de privil ges afin de favoriser l int gration de toute notre client le scolaire qui se trouve en de du seuil critique de r ussite L l ve moyen d un milieu d favoris passe souvent inaper u alors que l l ve dou est peu reconnu car les enseignants consacrent la plus grande partie de leur temps et de leur nergie aux l ve
4. la t che des enseignants est vitale On demande beaucoup aux enseignants leur t che est tr s lourde de responsabilit s Pour imprimer un changement il faut mettre en place les conditions gagnantes qui resistent au quotidien Reconna tre dans la t che des enseignants les activit s PRIVILEGES au m me titre que les activit s ducatives est un des incontournables pour r ussir la mise en place de ce syst me Apr s une grande p riode d instabilit nous avons enfin atteint la zone de confort qui ne peut tre d pass e que par la cr ativit des l ves eux m mes qui nous L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 5 poussent dans cette voie titre d exemple la fin de l ann e derni re Une l ve a abord l enseignant de musique qui venait de transmettre un message l interphone en ces termes Bravo monsieur Michel vous avez tr s bien parl au micro Que d sirer de plus dans une cole quand ce sont les enfants qui f licitent les adultes Nous voil donc un point tournant ou cet enfant devenu notre pari le plus fou le plus grand pour qui on s est remis travailler passant par dessus la s rie de clich s qui collent la peau des milieux d favoris s nous livre toute sa richesse celle d un capital humain et social ne pas gaspiller pour la soci t de demain Et qui sait Avec cette approche plus positive d encadrement par PRIVIL GES deviendrons nous
5. psychologique Nous dirons qu un enfant ou une jeune personne est victime de bullying lorsqu un autre enfant un jeune ou un groupe de jeunes se moquent de lui ou l insultent Il s agit du bullying lorsqu un enfant est menac battu bouscul enferm dans une pi ce ou lorsqu il re oit des messages injurieux ou m chants Ces situations peuvent durer et il est difficile pour l enfant ou la jeune personne en question de se d fendre Un enfant dont on se moque m chamment et continuellement est victime de bullying Par contre il ne s agit pas de bullying lorsque deux enfants de force gale se battent ou se disputent Les victimes de harc lement souffrent souvent d anxi t et de d pression de perte de l estime de soi malaises physiologiques ou psychosomatiques SMITH 2004 9 Le bullying est un concept essentiellement psychologisant qui a tendance individualiser le probl me et occulter les effets de l environnement sur les comportements Le bullying conduit vers une interpr tation pathologisante de ce type de comportement Et lorsqu il est associ l environnement il devient une sorte d indicateur de populations risque Sous cette optique un biais interpr tatif est introduit c est la population les familles le quartier qui sont risque et non les institutions ni les coles Nous avons vit l emploi de ce concept L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 10 r
6. Si une cole veut implanter ce syst me il appartient la direction d cole de croire en ses l ves et leur capacit de s am liorer Croire que f liciter valoriser et compter sur les mod les positifs ne r duit en rien la zone d influence de l enseignant mais l accro t davantage Sanctionner continuellement les mauvais comportements donner outrance des arr ts des signatures au passeport attribuer sans rel che des retenues surtout aux l ves en difficult conduit une surench re disciplinaire Nous croyons que f liciter constitue un beau risque mais difficile porter seul Les chances de r ussite sont d cupl es quand ce risque d intervention p dagogique est port par une quipe solidaire et qui tient le m me discours Cette culture de la valorisation permet d agir autrement que ce qu on est habitu de faire Dans un milieu o s vit la violence le fait de r pondre par plus de coercition plus de punitions conduit rapidement un cul de sac Il faut se souvenir que les l ves en difficult de comportement testent les limites sociales permises ont une acuit de perception d tecter les failles du syst me d fient l autorit pour prendre conscience de leurs propres capacit s Si l enseignant veut transformer la situation il doit recentrer l enfant sur les r gles et non pas affecter n gativement sa relation avec l l ve Enfin l importance de lier le systeme d encadrement par privileges
7. d environnement d imputabilit etc est venue enrichir le monde de l ducation en modifiant la perception des intervenants scolaires Les t moignages recueillis nous permettent de d terminer quelques principes sur lesquels reposent le d veloppement et le fonctionnement du systeme PRIVILEGES Le milieu de l cole Notre Dame du Canada a nonc ces principes comme tant des croyances Nous pouvons changer les choses aider les l ves modifier leur comportement Les l ves ont la capacit d apprendre et d adopter les compor tements socialement acceptables et cela sans tre soumis des mesures de coercition ou des punitions Feliciter c est correct et jeter un regard positif sur les comportements est plus payant que voir toujours des d fauts Tous les adultes sont significatifs dans la vie des enfants ils peuvent devenir des tuteurs de r silience Il faut donc cr er les circonstances pour que l adulte et l enfant se rencontrent dans un contexte non coercitif L int r t tout comme la curiosit am nent l enfant comprendre les r gles inh rentes une activit et les adopter comme lorsqu il joue il faut donc offrir des choix int ressants L enfant peut apprendre non seulement respecter les r gles mais se les approprier et se comporter en cons quence GIDDENS 1994 45 parle de r flexivit La r flexivit de la vie sociale moderne c est
8. l ve et les contextes Cependant cette repr sentation maintient un lien solide avec ce que PERRENOUD 2004 conceptualise comme le m tier d l ve L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 30 Les objectifs L identification des objectifs a connu une constante volution et avec le temps leur nonciation est devenue plus pr cise Durant les premi res ann es de rodage les promoteurs du syst me avaient d termin certaines cibles favoriser l encadrement positif et utiliser le moins possible l encadrement coercitif d velopper la notion de respect apprendre retarder la satisfaction d un d sir d velopper l habilet se projeter am liorer la perception de ses comp tences augmenter l engagement de l l ve dans la t che scolaire etc Avec le raffinement du syst me et la r flexion collective de toute l quipe cole ces intentions se cristallis rent en se transformant pour devenir des nonc s logiques et organiquement li s au plan de r ussite de l cole Les voici Augmenter l estime de soi et les habilet s sociales des l ves Accroitre le sentiment d appartenance l cole Favoriser un meilleur engagement dans la t che scolaire Stimuler la participation dans la vie de groupe R duire les actes de violence et d impolitesse R duire les interventions disciplinaires du personnel de l cole Am liorer le climat scolaire Le
9. la capacit r pondre aux exigences particuli res du milieu scolaire en jouant son r le d l ve et d apprenant et en respectant une s rie de r gles de vie qu exige le milieu DESBIENS 2003 3 Certains enseignants utilisaient le concept de motivation pour noncer le m me probl me Nous avons choisi le concept d intention car ce concept est compatible avec un processus interne inh rent la d lib ration de l individu sa capacit d autod termination Dans ce sens nous pouvons penser que la motivation intrins que peut aussi se pr senter en tant qu intention PICHE 2003 Il est vain de penser que l encadrement coercitif dispara tra gr ce l application des dispositifs efficaces et bien rod s La discipline scolaire ne peut pas faire l conomie de la coercition Par contre elle peut se pratiquer d une fa on plus juste et circonspecte Les activit s privil ges en se pr sentant comme composantes d une culture scolaire agissent comme une sorte dinjonction ducative conviviale source de motivation extrins que PICH op cit Il est fort probable que l l ve ait une intention mais il ne prend pas le temps ou ne s investit pas dans sa verbalisation Gr ce la lente acquisition de son m tier l l ve a appris d ployer des strat gies de contournement pour se soustraire l emprise de l autorit du maitre Par ailleurs le rappel de l intention constitue la clef de vo
10. nonc s sont tablir des strategies de recrutement des parents Augmenter la participation des parents dans les activit s offertes l cole Augmenter le sentiment de comp tence des parents face la scolarisation de leurs enfants Au regard de ces objectifs le systeme PRML GES constitue un dispositif puissant qui facilite l accroissement de la participation des parents des activit s qui d passent le simple b n volat et qui placent le parent en tant qu adulte significatif pour l ensemble des l ves de l cole Concernant les am liorations qui devraient appuyer la r ussite des l ves en classe deux facteurs furent retenus Am liorer la perception qu ont les enseignants du milieu d favoris Sensibiliser l quipe cole aux interventions soutenantes Les activit s privi ces Que r alisent les enseignants avec les l ves permettent aux deux parties d tablir un lien plus personnel et d entamer des conversations informelles qui en contournant la timidit et la diff rence des statuts permettent l l ve et l enseignant de se conna tre d tre ensemble sans ressentir les limites de la relation p dagogique Ces activit s permettent d accro tre tant chez les l ves que chez les enseignants le sentiment d appartenance l cole et constituent un bon moyen pour modifier les repr sentations st r otyp es En rapport l cole le syst me constitue un atout pour
11. se r alise et ce que les l ves se rendent l activit Certaines activit s exigent l accompagnement des l ves au lieu de r alisation comme c est le cas des activit s qui ont lieu la biblioth que du quartier ou dans les bureaux des organismes communautaires La responsable veille ce que l aller et retour des l ves se fasse de fa on s curitaire Elle dresse et tient jour le Catalogue d achat d activit s et assure la circulation de ce dernier En cas de difficult elle se charge de trouver une solution de rechange ou le cas ch ant d annuler l activit Elle compile l information n cessaire L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 25 l valuation des activit s et la production du bilan Elle s assure de l envoi des lettres d autorisation que les parents doivent signer Elle distribue des coupons Au d but de l ann e elle propose des activit s et fait les d marches n cessaires pour assurer la participation des organismes communautaires Le temps consacr la gestion du syst me PRIVIL GES par la technicienne en ducation sp cialis e est d environ cinq heures par semaine et est rentable d au moins du double du point de vue de la pr vention des comportements dysfonctionnels des l ves Les animateurs Au d but de l ann e les enseignants determinent un th me ou une activit qu ils d sirent r aliser avec les l ves lis doivent offrir six p rio
12. te des th rapies courtes comme c est le cas du programme Je suis capable FURMAN 2003 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 37 que chez les l ves du primaire la repr sentation des consignes comportementales est tributaire du processus de construction de concepts Ce processus ne se r alise pas de fa on s quentielle mais plut t r currente D abord en tant que concepts spontan s heaps que l enfant acquiert travers les exp riences concr tes quotidiennes et gr ce aux interactions avec son entourage et ensuite gr ce la scolarisation et socialisation formelle l cole l l ve est conduit vers l acquisition et la manipulation de v ritables concepts accompagn s d un m talangage pour les nommer Dixon Krauss 1996 C est gr ce aux interactions avec son entourage que l enfant acquiert et d veloppe les habilet s n cessaires la construction des concepts C est dans le contexte scolaire et gr ce au climat scolaire et une matrice culturelle implicite la culture de l cole que les l ves et les enseignants sont en mesure d interpr ter les signes qu ils observent et de construire du sens de mobiliser leur reflexivite Le systeme PRIVILEGES gr ce la construction de contextes d interaction entre l ves et enseignants facilite la mobilisation de la reflexivite la lecture de signes qui caract risent le milieu et la production de sens qui en d cou
13. ancien parent rend compte d une fa on assez pr cise de l ambiance qui r gnait l cole Notre Dame du Canada autour des ann es 2000 avant que le syst me d encadrement positif par privil ges soit instaure En janvier 2006 nous avons re u le mandat de d crire travers une approche ethnographique le fonctionnement d un dispositif d encadrement par privil ges en exp rimentation depuis cinq ans l cole Notre Dame du Canada Ce syst me ax sur la valorisation des l ves avait provoqu des transformations importantes en ce qui concerne le climat et la culture scolaire La description devait rendre compte et documenter dans la mesure du possible les m canismes ou strat gies l uvre ainsi que ses transformations Cadre m thodologique Tel qu indiqu nous avons utilis une approche ethnographique dans la description de ce dispositif ce qui consiste essentiellement en l observation des interactions et des comportements dans la classe la cour de r cr ation les rencontres de travail etc dans le but de comprendre de quelle fa on les l ves les enseignants et le personnel scolaire construisent et n gocient leurs propres notions du comportement ou du sens de l activit qu ils sont en train de mener J ai aussi r alis des entrevues L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 8 ouvertes non directives ayant comme sujet d change la description du syst me tel que per u par
14. aux demandes des enseignants parents l ves et organismes communautaires surtout en ce qui concerne l orga nisation des activit s 12 D terminer le nombre de p riodes d achat par ann e en lien avec la Direction de l cole 13 Assurer la production du catalogue et du calendrier d activit s 14 Introduire les ajustements n cessaires au bon fonctionnement du syst me 15 Faire un bilan d activit s et le pr senter la r union du personnel et au conseil d tablissement Les r les et responsabilit s sont le comit d signe un animateur et un secr taire chacun des membres agit titre de secr taire et animateur tour de r le et il tablit un calendrier de rencontres le responsable ou coordinateur du syst me convoque le comit tablit l ordre du jour et s assure du suivi des dossiers chacun des repr sentants s assure de la diffusion de l information dans son secteur respectif Le responsable ou coordinateur du syst me La responsable du syst me est la technicienne en ducation sp cialis e de l cole La t che de coordination de gestion et de suivi des activit s est comprise dans sa charge de travail Au d but de l ann e la responsable s assure que les enseignants lui font parvenir le th me et une br ve description des activit s qu ils d sirent offrir aux l ves Elle dresse la liste des l ves qui participent chacune des activit s et veille ce que l activit
15. de l cole un r le de gardien de la r gle PRIVILEGES leur donne un r le de promoteur de r compenses Plut t que de chercher la faile ou le point faible l adulte recherche les points forts chez l l ve L adulte peu importe son statut dans l cole s emploie ainsi miser sur les comportements positifs d l ves pour les r compenser L action de valoriser les bons coups des l ves devient au c ur de la pr occupation des adultes Cela impose videmment de la coh rence de la part des adultes Ils doivent se parler pour convenir des fa ons de faire des objectifs atteindre Ils ont aussi des moyens de mesurer l volution du syst me Les adultes travaillent ensemble au del des positions hi rarchiques Les l ves quant eux voluent dans un univers ou ils sont r compens s On leur donne le choix d acheter ce qu ils veulent dans un menu de privil ges qu ils apprennent exploiter Avec le cumul d un portefeuille de points ils participent une conomie de march de privil ges ensuite ils partagent entre eux leurs valuations des exp riences v cues tout en d veloppant leur r pertoire de comportements favorables au climat de leur cole L id e est certainement int ressante cependant son application r ussie exige plus que le concept lui seul Il faut une dynamique entre les adultes de l cole un leadership d quipe et des conditions minimales de viabilite C est justement l objet du pr sent do
16. de par les interventions plus efficaces de chacun centr es sur un rapport de respect avec l l ve plut t que sur un seul rapport de force Bien s r il y aura toujours des irr ductibles d un syst me ax sur la r pression Lorsque les coll gues d une quipe auront atteint la vitesse de croisi re oU bien ils seront absorb s par le groupe et accepteront de modifier leur approche devant le changement productif ou bien ils quitteront en proie a l incertitude de leur pratique qu il leur est impossible de changer Pour qu un tel syst me fonctionne il faut que tous y participent La croyance de pouvoir changer les choses est le moteur de ce changement C est l adulte que revient le r le d imprimer ce mouvement de changement auquel se greffera tr s facilement l l ve Cependant s il est seul travailler dans ce sens dans sa classe il d pensera ses nergies se d fendre contre l immobilisme de ses coll gues Le travail par cycle constitue une plateforme d changes extr mement utile pour favoriser la concertation des enseignants relativement au systeme II permet de faire merger les irritants les nommer c est en partie les r soudre de transmettre ces pr occupations au repr sentant de cycle puis au Comit PRIVIL GES et d y apporter des solutions Sans cette libert de parole un syst me qui bouscule autant de valeurs serait rapidement torpill par des d tracteurs opposant des r sistances tr s difficiles vain
17. du sens commun dans l explication des comportements et des m canismes d apprentissage Cette approche a volu et nous pouvons actuellement d terminer qu en ce qui concerne le comportement trois hypoth ses de base balisent cette approche Le comportement humain est fonctionnel c est dire que la fonction du comportement un niveau individuel est d obtenir quelque chose ou de se soustraire une situation aversive Le comportement humain est pr visible c est dire qu il ne se pr sente pas dans le vide mais dans un environnement et que nous Dans la pratique quotidienne et surtout dans l application des r gles de discipline il y a une confusion entre comportement et conduite mais nous n avons pas l intention de d velopper cette dimension BERTHELOT 2001 Bien que les principes du conditionnement op rant renforcement positif renforcement n gatif fa onnement etc restent implicites dans ces postulats nous ne les d veloppons pas davantage L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 34 sommes en mesure d identifier les conditions environnementales qui favorisent ou d clenchent certains comportements Que le comportement est modifiable c est dire qu il est possible d intervenir syst matiquement et le changer CRONE et HORNER 2003 La circulation sociale de ces principes et de beaucoup d autres il suffit de penser aux concepts de r silience
18. en mesure de nommer l action entreprise il est en train d employer un m canisme interne de rappel de la consigne Cela sugg re que l l ve est en mesure de se faire une representation mentale juste de la consigne et de la conduite d ployer Cependant il est tout fait vident que le rapportage peut tre motiv par un certain opportunisme ou un go t du pouvoir L octroi de coupons se heurte deux difficult s L oubli ou l inconstance des enseignants Il arrive que les enseignants oublient simplement de renforcer la conduite d sign e Cela est probablement en raison des comportements inacceptables qui ne sont pas des comportements collectifs mais individuels et il faut suivre les comportements de ces individus dans le but de les renforcer l identification du comportement renforcer L identification du comportement renforcer est d termin e gr ce la d lib ration qui a lieu au sein du Comit PRML GES Cette d lib ration est tributaire de la collaboration de ses membres de l information collect e et des intentions exprim es par les equipes cycles et par la Direction de l cole Le plan de r ussite constitue un outil efficace dans l identification et l nonciation des comportements mais la r flexion et les besoins exprim s par les quipes cycles et l quipe cole constituent les v ritables m canismes d identification des comportements renforcer le climat de l cole en d
19. enfant d veloppe son individualit en relevant tant bien que mal les d fis de l adaptation aux autres C est toute une culture sociale que l cole propose l enfant avec ses r gles explicites et ses r gles implicites Les tudes qui s int ressent aux exigences que pose l adaptation scolaire montrent bien que le script d une cole donn e n est pas transf rable directement d une cole une autre et que les caract ristiques de l l ve entrent constamment en interaction avec celles de son cole pour cr er une combinaison unique M me si toutes les coles du Qu bec sont soumises au m me cadre normatif aux m mes programmes il n y a pas une cole exactement pareille une autre et les l ves dont les parents d m nagent souvent en savent quelque chose Chaque cole est une communaut distincte par son espace physique son univers social et son climat de vie Le climat d une cole justement est probablement la dimension la plus importante pour les l ves et les adultes qui y vivent quotidiennement Qu est ce que le climat d une cole C est l atmosph re qui r gne dans le milieu que l on respire une ambiance intangible que l on per oit avec tous nos sens et qui est tr s difficile d finir d un point de vue op rationnel C est une notion syst mique L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole iv multidimensionnelle qui renvoie toute une cologie humaine Ce n
20. est pas facile cerner avec exactitude et les chercheurs en ducation en sont bien conscients Quand on qualifie un climat d cole comme agr able ou d sagr able constructif ou toxique stimulant ou deprimant on fournit une impression globale sans livrer le mode d emploi sans cerner l ensemble L cole est un monde ou les tensions les violences les rivalit s les abus de pouvoir se confrontent aux r ussites aux actes de g n rosit aux marques de respect mutuel la solidarit l entraide l espoir pour donner une r sultante unique le climat Le programme PRIVIL GES est un outil pour soigner le climat de l cole Certes il s agit d une vis e ambitieuse que celle de pr tendre pouvoir influencer l ensemble de l atmosph re de cette collectivit Ambitieux oui mais intelligent aussi En tant que lecteur du pr sent document je pr tends que le programme Encadrement par Privil ges est un puissant dispositif une id e qui est en cheminement qui volue et qui s articule selon les contextes Chaque cole doit se l approprier sa fa on comme chaque l ve d ailleurs Cette id e repose sur un certain nombre de principes Quant moi j en ai retenu quelques uns qui semblent transcender les autres D abord PRIVIL GES repose sur le principe que l cole est l univers des l ves En ce sens les l ves constituent la dimension la plus importante autour de laquelle tout
21. et leur popularit aupr s des enfants ont facilit le regroupement d activit s En prenant en consid ration le type le choix le lieu et le moment il est possible de regrouper les activit s de la fa on suivante Choix de privil ges petit prix Emprunter un hibou toutou Cr er un mod le de coupon P riode de privil ges dans la classe le secr tariat etc Coiffure de princesse par M la Directrice Apporter un jeu de la maison Assistant secr taire Aller dans la classe de maternelle Inviter un ami dans ma classe Une r cr l int rieur Une r cr prolong e PiCH M et D TREMBLAY 2004 Les activit s privil ges Ecole Notre Dame du Canada document photocopi s p L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 27 Privil ges sous forme d activit au sein de l cole Partie de hockey Improvisation Peinture sur verre Jeu du d tective Cr ation de bijoux Cinema Danse Composition d une chanson Basket etc Privil ges dans la communaut V lo Piscine Assistant directeur la Ruche Nettoyage de la cour D ner avec les poupons au CPE l Essentiel etc L octroi de coupons L octroi des coupons est gouvern par un principe de renforcement classique un v nement ou conduite attendu par les adultes est suivi d un renforcateur un coupon L efficacit r side dans
22. et pacifique Les l ves ach tent ce temps gr ce l accumulation des coupons qu ils re oivent de la part des enseignants lorsqu ils respectent les r gles de vie de l cole Le temps accord par les adultes est en r alit une activit sp ciale offerte aux l ves lls peuvent recevoir un coupon lorsqu un enseignant consid re qu ils le m ritent peu importe le moment ou le lieu Les activit s PRIVIL GES sont offertes par l ensemble du personnel scolaire les enseignants les sp cialistes la secr taire la Direction d cole le concierge le menuisier les ducatrices du service de garde Les parents b n voles et les organismes communautaires offrent aussi des activit s PRIVILEGES Dans le cas de parents b n voles et du policier communautaire par exemple les activit s se r alisent l cole Dans le cas des organismes communautaires la biblioth que du quartier la Ruche de Vanier Ressources Parents Vanier le CPE l Essentiel la Maison des jeunes etc les activit s se r alisent dans leurs locaux Les l ves de la maternelle participent d une autre fa on ce syst me d encadrement on peut dire qu ils vivent des activit s d initiation au syst me L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 22 Les activit s PRIVIL GES ont t int gr es la charge de travail des enseignants au m me titre que le temps de r cup ration Il ne s agit en aucun
23. iniciadas vii a o RO 1 SS A NN 7 Cadre m thodolOgI QUE ara toa 7 LIVES ASA recherche RER nen ie 8 Phases de la recherehe ana ER nei 8 EUSTON 6 8 A0 702 1 aaa 9 Notre Dame du Canada climat scolaire et violence nennen 9 l instabilit de l quipe cole een 14 La Direction et le leadership p dagogique ccoo conan nono noronn nro nennen nn 17 Description du dispositif fondements et caract ristiques du syst me 21 Le syst me privil ges passer de la loi de la jungle au contrat social 21 les composantes AMS a deta 22 E a a hehe din aa Lada dr S CARA A EN P i 23 Le responsable ou coordinateur du syst me nennen een 24 Les ANIMAUS vivo ran ne E E ta vise 25 Le programme d activit s 25 l octroi d COUPONS nn es ee nee 27 les bleciisu en nella 30 La philosophie et l intention p dagogique du syst me 33 L intention p dagogique ooo nennen none nennen 35 Le m canisme de r troaction et de r gulation 38 es TODSICUSSIONS AU SOMO iaa ces ner ne a D a aa aude a iodo 39 La transformation du climat scores 39 Le climat relationnel et l quipe cole 00009 900000000e 40 Les relations entre l ves iris 42 Climat d seca tardado coa Ten ne nenne Penn 44 Elimatde j steeis eni ehem NER 45 Glimat d APPAT NANCS signe ane nas bean ker en tun un et 46 CONCISO risa RR REIT R ios 49 BIHIOSTAPNIE nn en ee 53 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Introduc
24. l examen et la r vision constantes des pratiques sociales la lumi re des informations nouvelles concernant ces pratiques ce qui alt re ainsi constitutivement leur caract re L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 35 La pr vention apporte des changements plus durables que l intervention Nous pouvons constater que les trois premi res croyances pr sentent des ressemblances frappantes avec les hypoth ses de l intervention b havioriste Il est fort probable que ces croyances sont r ellement impr gn es de cette approche mais l change avec les enseignants et les intervenants de l cole et les observations des activit s PRIVIL GES font avancer l id e que le syst me PRIVIL GES fonctionne comme un dispositif hybride L environnement des activit s PRIVIL GES est trop vaste et trop complexe pour pouvoir d terminer le stimulus qui rend probable le fait que le comportement soit reproduit nouveau Bien que la relation s quentielle de d pendance entre les v nements gagner un coupon et garder le silence dans le corridor peuvent satisfaire les postulats du conditionnement op rant le laps de temps qui s coule entre l accumulation des coupons et l achat des privil ges nous fait croire que la charge symbolique du message que l adulte et l environnement envoient aux l ves sont aussi importants que la relation s quentielle entre stimulus et r ponse De l notr
25. l identification de l v nement ou de la conduite renforcer dans la constance de l octroi de coupons ce qui permet de maintenir leur contingence En g n ral un comportement renforcer est exprim sous forme de consigne Certaines conduites sont relativement faciles identifier et renforcer C est le cas des consignes garder silence lors des d placements dans le corridor ne pas se bousculer etc Ces v nements facilitent l octroi des coupons parce que leur identifi cation est relativement facile Le degr de liaison entre les deux stimuli est suffisant pour garantir un degr acceptable de contingence L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 28 L identification d autres conduites est complexe par exemple r gler un probl me de fa on pacifique d abord parce qu il faut en tre le t moin et ensuite parce que ce type d v nement n est pas pr visible Les enseignants se fient alors au t moignage des l ves impliqu s dans l v nement surtout lorsqu ils n ont pas pu observer l action C est pr cis ment la complexit de ces v nements et du m canisme qui s installe dans l octroi des coupons le t moignage de l l ve qui permettent l volution et l enrichissement du syst me Les v nements complexes faisant appel une strategie de r solution de probl mes ont des r percussions positives sur l apprentissage En fait lorsque l l ve est
26. le plan de l apprentissage et ou du comportement Des recherches sur le sujet indiquent que 30 d l ves en difficult dans un milieu repr sentent un tournant au del duquel ce milieu devient soustractif Notre client le tait donc parvenue ce point critique et nous d sirions porter des actions afin de modifier cette dynamique de la culture de l chec Cadre de r f rence Famille cole Communaut R ussir ensemble Programme d intervention pour favoriser la r ussite scolaire dans les milieux d favoris s MELS d p t l gal Biblioth que nationale du Qu bec 2003 p 9 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 2 Une imposante litt rature fait tat de l importance d une gestion de classe efficace pour permettre l enfant d apprendre dans un contexte s curisant agr able et qui d veloppe des habilet s sociales majeures Cependant peu d ouvrages d bordent du cadre de la gestion de la classe pour la transposer au niveau de toute une cole L encadrement par privil ges franchit ce point et rige en syst me une gestion positive de l encadrement pour tous les l ves de l cole Pour faire le contrepoids au syst me d encadrement coercitif habituellement pr sent dans une cole nous exp rimentons donc depuis cinq ans d j un syst me parall le d encadrement positif par des privil ges ax s sur la valorisation des l ves La plupart des privil ges octroy s aux
27. les divers participants enseignants Direction d cole responsable du service de garde parents b n voles sp cialistes l ves et responsables des organismes communautaires Avec des l ves nous avons r alis un certain nombre de s ances utilisant la technique du focus group En faisant appel cette technique j avais l intention de pratiquer une sorte de breaching et travers la prise de parole des l ves et de l enseignant faciliter l change d impressions et d opinions sur le syst me d encadrement Dans l analyse des changes et des entrevues nous avons proc d l identification du contenu manifeste Le temps ne nous permettait pas de r aliser une analyse de contenu et nous n avions pas l intention de faire appel une telle m thode Nous avons postul qu il y avait un contexte avant la mise en uvre du systeme et un contexte contemporain le moment de la recherche Ce postulat a rendu possible l identification de certaines transformations que l analyse du contenu manifeste des entrevues et les changes nous ont permis de d gager Limites de la recherche Le but de la recherche tait de d crire le fonctionnement d un dispositif Nous n avons pas eu l intention d tablir de relations entre les variables contextuelles et les mesures de rendement scolaire ou autre et nous n avons pas appliqu de questionnaire L utilisation de sources documentaires ne visait pas la construction de tendances ni de mesure
28. mesure de se rapprocher de la zone de d veloppement maximal de l l ve et par le dialogue l imitation et l exemple aider l l ve accro tre ses habilet s sociales et son estime de soi ll y a essentiellement deux modalit s pour accumuler des coupons le respect quotidien des r gles de vie de l cole qui est consign dans leur passeport et le respect de consignes r guli rement nonc es par la Direction la technicienne en ducation sp cialis e ou le Comit PRIVIL GES Sans gard l ge l ensemble des l ves sont capables de d crire avec pr cision le fonctionnement du systeme et les buts nonc s par les enseignants respecter les r gles de vie de l cole apprendre r soudre pacifiquement les conflits garder le silence dans le corridor respecter les adultes etc Ils sont conscients qu il y a un rapport entre l octroi des coupons et l achat des activit s mais en g n ral ils ne cherchent pas se faire gratifier et ne d ploient pas de strat gies pour obtenir plus de coupons D autre part les activit s PRIVILEGES sont per ues comme des activit s enrichissantes amusantes et non pas comme des r compenses cet gard le La g ne chez les l ves se pr sente comme un champ s mantique complexe qui permet l expression d un ensemble d attitudes repr sentations de la situation et de la personne et de soi m me La faible estime de soi est fortement associ e ce sentiment de
29. p titif Chez les filles les incivilit s se manifestaient moins travers la violence physique et plus travers la m disance les injures le d nigrement le rapportage malveillant cet gard GOTIFREDSON 1985 affirme que l exp rience personnelle de victimisation est li e aux incidents mineurs et les enqu tes r alis es dans le contexte scolaire am ricain montrent que le v ritable probl me tient la haute fr quence des minors victimations et d incivilit s beaucoup plus qu la d linquance proprement dite DEBARBIEUX 2003 En salle de cours l impolitesse les comportements d rangeants la d fiance de l autorit de l enseignant et les conflits entre l ves se soldaient par l exclusion de l l ve Les l ves fautifs devaient rester assis dans le couloir Le nombre d incidents tait tel que la technicienne en ducation sp cialis e ne pouvait s occuper que des cas les plus graves De toute vidence les l ves avaient d velopp des comportements visant le boycottage de la classe Les enseignants devaient hausser la voix pour se faire entendre et le bruit dans les corridors contribuait cr er une atmosph re stressante reintante En r alit ce type de micro violence est une forme diincivilit largement r pandue dans les coles Ce type d incivilit de harc lement continu et d abus de pouvoir exerce une pression continue qui nourrit la violence et provoque le stress cumulatif le repli sur soi et
30. pend En effet les comportements des l ves sont en lien avec le contexte S il est vrai que la cour de r cr ation ne peut pas se confondre avec la salle de cours ces deux contextes se trouvent intimement associ s La tendance de la culture scolaire tradi tionnelle est de dissocier ces contextes dans la cour de r cr ation on se d foule dans La r solution de conflits peut tre consid r e comme une connaissance proc durale TARDIF 1992 50 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 29 la salle de cours on travaille mais puisque dans les deux contextes les l ves sont en train de socialiser la n cessit d encadrement demeure Lintention fondamentale du syst me est de pratiquer un encadrement moins coercitif le travail de r flexion des quipes cycles les exp riences en classe les observations les critiques les propositions concernant les habilet s et difficult s des l ves rev tent donc une norme importance Prenons comme exemple hypoth tique le d sordre qui s installe durant la p riode de musique Il est fort probable que si cela arrive l enseignant peut avoir des difficult s encadrer les l ves Si cette situation se r p te continuellement le climat de l cole s en ressent ainsi que le fonctionnement de quipe cole Si une telle situation se pr sente le Comit PRIVILEGES et la Direction d cole devront s y pencher et trouver une solution de rechang
31. surtout l abandon de l espace public DEBARBIEUX offre une int ressante d finition du concept d incivilit Selon cet auteur le concept d incivilit se d gage de la th orie de lincivilit une th orie criminologique qui aide comprendre le changement global dans la structure contemporaine de la d linquance et l ins curit L augmentation de la petite d linquance est une tendance lourde des soci t s lib rales L incivilit est d abord le r sultat de cette petite d linquance qui n aboutit pas l lucidation Les victimes de ce type d infraction ressentent une impression globale de d sordre La dimension la plus int ressante de ce concept est qu il montre en creux que l accumulation des petits d sordres entra ne l abandon de l espace public par la communaut Les habitants d une communaut d laissent l exercice du contr le social les enseignants se cantonnent dans leur classe C est pr cis ment ce repli sur soi qui nourrit la violence Les travaux sur l ethnographie de l cole ont d montr comment les l ves d veloppent une contre culture scolaire essentiellement fond e sur la contestation de l autorit des ma tres et la constitution des gangs fond e sur le repli de soi et une sorte d ethnicisme identitaire Woops 1990 Les tudes d montrent qu une des principales sources de stress chez les enseignants est la tendance hausser le ton de la voix L isolement constitue aussi une source de stress
32. trouver une solution constructive aux probl mes sociaux de l cole et de cr er un bon L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 50 climat scolaire pr disposant aux apprentissages scolaires et sociaux encourage et soutient la participation du personnel et des l ves la mission ducative de l cole Ces facteurs ont une influence positive dans la recherche et l int gration des pratiques ducatives efficaces L environnement socio ducatif Pratiques ducatives E gt Climat scolaire Syst me F PRIVIL GES Probl mes scolaires et sociaux Figure 1 Le r le du systeme PRML GES dans la transformation de l environnement socio ducatif La figure 1 nous permet de visualiser de fa on sch matique le r le du syst me PRIVILEGES dans le processus de transformation de l environnement socio ducatif Nous pouvons constater que de par sa position structurelle le syst me PRIVIL GES facilite l intervention et la solution des probl mes sociaux et scolaires habilet s sociales discipline intimidation incivilit s etc Le syst me PRIVILEGES permet aussi le fa onnement d un climat scolaire comme nous venons de le d montrer Le syst me PRIVIL GES agit comme un g n rateur sur les pratiques ducatives l encadrement des l ves l emphase sur la r ussite ducative la qualit de l ensei gnement les occasions d investissement scolaire et parascolaire la parti
33. violence Un des th mes r currents des t moignages que nous avons recueillis dans le but de comprendre le processus de mise en ceuvre de ce syst me PRIVILEGES fut celui de l existence d un climat de violence qui r gnait l cole avant la mise en ceuvre de ce syst me PRIVIL GES La notion d cole d favoris e accompagnait toujours la description de ce climat de violence Les enseignants utilisaient aussi la notion de discipline pour d crire les difficult s ant rieurement v cues l cole Nous avons essay de clarifier ces dimensions afin de comprendre les comportements probl matiques qui ont motiv l application du syst me PRIVILEGES Une analyse plus attentive des t moignages et surtout des commentaires et r flexions des l ves durant les entrevues et les focus groups nous ont permis de mieux caract riser ce climat Il y avait certainement des gestes de violence physique des vols des bousculades et du vandalisme Les enseignants et les parents devaient intervenir avec fermet aupr s de certains l ves mais la caract ristique la plus irritante de cette ambiance c est qu il s agissait essentiellement de gestes de violence symbolique et de menaces r p titives de l impolitesse des insultes des railleries abaissantes des messages injurieux m chants une forme de harc lement continu un abus de pouvoir La definition du bullying rend compte assez bien de ce type violence physique et
34. y investir et de s panouir professionnellement et surtout lorsque l encadrement des l ves absorbe tout le temps et l nergie des intervenants la production de sens s en ressent et devient une activit essentiellement arbitraire fragmentaire individualiste sans aucune relation avec l int r t commun Par ailleurs l arimage fragile et pas toujours r ussi entre le projet et les activit s quotidiennes provoque aussi la dissension au sein de l quipe cole entre ceux qui y croient et s investissent dans l ajustement des tentatives et les sceptiques qui y participent de fa on intermittente La Direction et le leadership p dagogique Au moment de mettre en uvre le syst me PRIVIL GES l ancienne quipe cole tait aux prises avec une bonne partie des difficult s que nous venons d num rer Dans ce sens il faut souligner que le renouvellement et la stabilisation de l quipe cole l investissement dans le d veloppement du syst me PRIVIL GES et la construction d une vision commune furent enclench s par le leadership p dagogique qu imprima la nouvelle Direction de l cole La litt rature sur le r le de la Direction dans la cr ation d un climat scolaire favorable aux apprentissages d montre que la qualit des interactions entre les l ves et les enseignants est tributaire de la motivation des enseignants et du leadership ducatif et du style de gestion de la Direction d cole Un style de gestion soutenant et valori
35. L adh sion de toute l quipe cole car un seul maillon faible peut d s auilibrer l ensemble des acteurs 3 L insertion dans la t che de l enseignant des activit s PRIVILEGES 4 La formation d un Comit PRIVIL GES pour assurer un ajustement constant entre les besoins des l ves des intervenants et des quipes cycles 5 La nomination d un responsable du syst me Dans son tat actuel de d veloppement le syst me exige un suivi serr des activit s et un ajustement constant de son fonctionnement La participation aux activit s stimule la collaboration dans la vie de l cole et permet aux enseignants de transmettre des habilet s sociales dans un climat convivial et non contraignant Avec la mise en uvre du syst me PRIVILEGES d apr s le t moignage de certains enseignants l cole a connu une diminution notable des actes d incivilit de violence et d impolitesse L exercice de la discipline a chang les enseignants ont tendance appliquer moins de sanctions coercitives et sont constamment la recherche de moyens pour stimuler l autor gulation de l l ve Le climat scolaire positif facilite la recherche et l exp rimentation de nouvelles fa ons d exercer la discipline ce qui permet l enrichissement du coffre outils de l enseignant Le syst me PRIVILEGES se pr sente comme un outil puissant pour s attaquer aux probl mes sociaux et scolaires et pour cr er un climat scolaire positif La possibilit de
36. Le travail en quipe le partage des exp riences et la coll gialit facilitent le contournement des situations stressantes TROMAN et Woop 2001 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 11 Cette continuelle d gradation du climat scolaire tait interpr t e d une double fa on par les enseignants de l poque comme une caract ristique propre une cole en milieu d favoris et comme un probl me d indiscipline provoqu par l abandon de l autorit parentale Effectivement l cole est consid r e comme tant une cole en milieu d favoris Ce milieu est caract ris par de faibles revenus un taux lev de personnes inoccup es une faible scolarisation un taux lev de familles monoparentales Les valuations du MELS situent l cole au 9 d cile dans l chelle mesurant la d favorisation La perception que les intervenants ont du milieu est bien rendue par le diagnostic r alis par le programme d intervention ax sur la famille l cole et la communaut Un document d information d termine quatre l ments d favorables la r ussite scolaire dont des caract ristiques li es aux enfants la famille l cole et la communaut Chez les enfants le document signale l existence d un retard scolaire important une faible ma trise de la lecture et l criture la fin de la 1 ann e une forte tendance l abandon scolaire Le faible niveau de scolarit des m
37. Possible Ways of Preventing Victimation Through Parenting and School Based Training Programs School Psychology International p 17 SMITH P K 2001 Violence in school the response in Europe London Routledge Farmer SMITH P K e S SHARP 1994 School Bullying insight and perspectives London Routlege ST PIERRE M e L BRUNET 2004 De la d centralisation au partenariat administration en milieu scolaire Qu bec PUQ TARDIF J 1992 Pour un enseignement strat gique L apport de la psychologie cognitive Montr al les Editions Logiques TROMAN G e P WOODS 2001 Primary Teachers Stress London Routlege Farmer VATZ LAAROUSSI M et al 2003 Les diff rents mod les de collaboration familles coles trajectoires de r ussite pour de groupes immigrants et des groupes autochtones du Qu bec Rapport de recherche Sherbrooke Universit de Sherbrooke WOOD P 1983 Sociology and the Classroom An interactional viewpoint London Routledge WOOD P 1990 L efhnographie de l cole Paris A Colin
38. S acquiert toute son importance socialiser avec l adulte facilite l acquisition des mani res et dispositions socialement acceptables pour interpr ter et se mouvoir dans le monde scolaire et social Climat d appartenance ll est impossible d imputer la cr ation du climat d appartenance au syst me PRIVIL GES et d tablir une relation de cause effet Cependant le syst me PRIVIL GES facilite la construction d un climat scolaire positif Les l ves se sentent fiers d appartenir l cole ils se sentent respect s et valorises lls sont en mesure de comparer le prestige des autres coles et sont fiers de constater que leur cole est per ue par le milieu comme tant une bonne cole Mais au del des comparaisons les l ves se sentent bien l cole celle ci est consid r e comme un milieu de vie accueillant s curitaire riche en apprentissages de toutes sortes La participation des l ves aux activit s de reconnaissance Gala m ritas Coups de c ur du vendredi Grands rassemblements Journ e portes ouvertes etc qui sont des dispositifs pour souligner les comp tences des l ves constituent de v ritables rites collectifs qui consolident le sentiment d appartenance des l ves enseignants parents et organismes communautaires Les enseignants expriment un sentiment semblable l cole constitue un milieu de vie int ressant qui favorise leur panouissement professionnel Ils se sentent co
39. a client le scolaire Le passage de certains l ves l cole secondaire et la r f rence d autres des services sp cialis s r pondant mieux leurs besoins se repercuterent dans une diminution radicale de comportements d intimidation de batailles et de violence verbale L analyse des cohortes avait permis la Direction et aux quipes cycles de d terminer les types de difficult s prouv es par les l ves un bon nombre d l ves se trouvaient aux prises avec un faible capital d habilet s sociales avec des difficult s de comportement ou d apprentissage Il tait clair que l encadrement coercitif ne permettrait pas ces l ves de d velopper les habilet s sociales n cessaires La Direction d cole a mis en uvre une s rie de mesures visant le soutien du personnel et facilitant la pr sence du personnel l cole tutorat lundis p dagogiques travail en quipe soutien l enseignant team teaching multiplication d changes formels et informels entre le personnel la Direction d cole et les quipes cycles strat gies formelles et informelles de r tention du personnel enseignant 2 Selon le t moignage des personnes participant cette entreprise la transformation de l environnement organisationnel accapare une norme quantit de temps et d nergie Mettre de l ordre dans la paperasse organiser et faire le suivi de dossiers c est Une t che ingrate mais indispensable au fonctionnement d
40. aire Rimouski Universit du Qu bec Rimouski MONTANDON C 1991 L cole dans la vie des familles Gen ve SRS PARILLA R e X MA et al 2002 D veloppement de comp tences pro sociales Canada D veloppement des Ressources humaines PEYRE P 2000 Comp tences sociales et relations autrui une approche complexe Paris L Harmattan PERRENOUD Ph 2004 M tier d l ve et sens du travail scolaire Paris ESF PICHE M e D TREMBLAY 2004 Les activit s PRIVILEGES cole Notre Dame du Canada Document photocopi s p PICHE S 2003 Pr curseurs motivationnels des performances sportive et scolaire These de maitrise Qu bec Universit Laval POURTOIS J P e H DESMET 2000 Le parent ducateur Paris PUF PRETEUR Y e M DE LEONARDIS 1995 ducation familiale image de soi et comp tences sociales Bruxelles De Boeck REITZEL J e D KHEY 2003 Applying Messner and Rosensfeld s Institutional Anomy Theory The American Society of Criminology Denver Colorado ROYAL L e L LAFORTUNE 2004 L quipe cole engag e dans son plan de r ussite en d fi des apparences Vie p dagogique L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 55 RUTTER M 1983 School Effects on Pupil Progress Research Finding and Policy Implications Child Development 54 p 1 29 SHARP S 1996 Self Esteem Response Style and Victimation
41. ant pour s assurer que chaque l ve se comporte de fa on socialement acceptable Selon CHARLES 1997 e but de la discipline est de supprimer les comportements inappropri s ou de les r orienter Elle vise r duire peu peu les interventions de l enseignant en apprenant aux l ves contr ler leur propre comportement DREIKUS 1968 d finit la discipline comme un processus au cours duquel l l ve apprend s imposer lui m me des limites raisonnables Pour tous la discipline se veut un processus par lequel on fait respecter les normes et on tablit un climat de collaboration afin de r duire au minimum les comportements perturbateurs et de maximiser l apprentissage Selon GORDON 1990 la seule discipline vraiment efficace consiste amener chaque enfant exercer la ma trise de soi p 15 18 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 13 punition exige la soumission de l l ve la sanction impos e par l enseignant la cons quence logique est sens e offrir un choix l l ve en le pla ant ainsi dans une situation de responsabilisation de ses actions la fronti re entre ces deux fa ons d exercer la discipline est en r alit terriblement mince Pour les enseignants l exercice de la discipline fait partie de ce qu ils appellent la gestion de la classe un mod le de fonctionnement quotidien qui consiste tablir des r gles et des proc
42. ation de chaque activit Plusieurs activit s ne requi rent aucun frais alors que les ressources suppl mentaires se n gocient avec la Direction de l cole En g n ral le co t des activit s ne d passe pas le montant allou L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 26 Les activit s offertes peuvent varier et doivent s adapter aux besoins du moment Certaines activit s exigent deux p riodes ou plus II appartient au Comit PRIVILEGES de r pondre aux demandes des enseignants des parents animateurs des organismes communautaires et surtout des enfants Chaque activit a un prix Par exemple l activit Danse co te 35 coupons l activit Assistant la Direction de la Ruche co te 40 coupons le privil ge Emprunter le hibou co te 20 coupons Ce prix varie constamment et d pend de la demande de la popularit de l activit et du nombre de coupons en circulation Il est noter que l augmentation des prix d pend de la popularit de l activit Plus une activit est populaire plus elle co te cher Le Comit PRML GES et la responsable du syst me tablissent les prix des activit s ll y a m me d j eu des sp ciaux de la semaine pour certains l ves ayant plus de difficult accumuler des points mais ayant fait des efforts particuliers Une certaine souplesse du syst me doit tre pr serv e pour s adapter aux besoins du moment Le suivi des activit s
43. avons pas analys les actes d intimidation ou de violence de fa on directe les t moignages des l ves nous font croire qu ils ne se repr sentent pas l cole comme un milieu propice la victimisation Des l ves qui ont fr quent d autres coles peuvent d terminer des diff rences frappantes Ici on peut apprendre ll y a moins de querelles moins d actes d intimi dation et le bon climat relationnel entre les l ves diminue l isolement Ici j ai des amis Dans l autre cole je ne connaissais personne La participation aux activit s PRIVIL GES est vue par les l ves comme une activit scolaire de plus mais int ressante enrichissante amusante Les activit s sportives attirent majoritairement les gar ons Les activit s de bricolage sont particuli rement appr ci es parce que les l ves aiment s investir dans l laboration des bricolages et sont en mesure de les montrer leurs parents Normalement les l ves r alisent un bricolage en ayant un destinataire en t te et r guli rement les destinataires sont leurs parents Ainsi certains l ves ont la chance de jouir d une double gratification l cole et la maison car certains parents ont l habitude de gratifier les r ussites de leurs enfants Les activit s qui permettent aux l ves de conna tre un m tier par exemple celui de policier ou de d montrer leurs habilet s animer le gala danser etc sont aussi tr s appr ci es L
44. cas d une activit b n vole de la part de l enseignant mais d une mesure qui facilite leur investissement professionnel Les composantes du syst me Le fonctionnement du syst me est assur par un comit de travail coordonn par un responsable du syst me un repr sentant de chaque cycle scolaire un repr sentant de la maternelle un repr sentant des sp cialistes Un repr sentant du service de garde et la technicienne en ducation sp cialis e de l cole un responsable ou coordinateur du systeme qui a la charge d laborer le catalogue d achats de le faire circuler d assurer le suivi et l harmonisation des activit s PRIVILEGES avec les autres activit s des l ves sorties Qu bec en forme suivi orthop dagogique etc de collecter l information n cessaire l valuation des activit s et la production du bilan des animateurs parents personnel de l cole responsables des organismes Communautaires d un programme d activit s des objectifs l octroi des coupons une philosophie et une intention p dagogique un m canisme de r troaction et de r gulation L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 23 Le comit Le mandat du Comit PRIVILEGES 1 Assurer le bon fonctionnement et la continuit du syst me 2 Faire la promotion des r gles de vie 3 Assurer le lien entre le syst me PRIVILEGES le plan de r ussite
45. cipation des parents le leadership ducatif et le style de gestion de la Direction Janosz GEORGES et PARENT 1998 295 Gr ce l existence d un proc d de r gulation et de r troaction le syst me PRIVIL GES permet l quipe cole de se faire une repr sentation ad quate de la situation scolaire des l ves de proc der son analyse et la recherche de solutions Le fonctionnement de l instance deliberative le Comit privi amp ses permet aux participants d avoir la distance critique n cessaire pour valuer les r sultats de l intervention et r aliser les ajustements qui s imposent Ce sch ma est tir de JANOSZ GEORGES et PARENT 1989 292 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 51 Nous venons de pr senter une description et un mod le d articulation th orique du syst me PRIVIL GES avec l environnement socio ducatif de l cole Notre Dame du Canada Il s agit essentiellement d une premi re d marche d une premi re tentative de compr hension du fonctionnement et des possibles incidences de ce dispositif de renforcement positif Le syst me d encadrement est en pleine volution et ses compo santes octroi de coupons activit s PRIVIL GES Comit PRIVILEGES quipes cycles quipe cole poss dent un fort potentiel de changement Nous esp rons que cet exercice de repr sentation du syst me puisse contribuer son am lioration et sa diffusion dans d autres m
46. cre C est en effet partir de l exp rience qu on peut appr cier plus long terme la port e d un encadrement aussi particulier Le Comit PRIVIL GES devient une sorte de v hicule qui permet l aller retour des besoins et des solutions entre tous les intervenants Un agent terrain est un autre l ment facilitant pour faire voluer ce type d encadrement vers un syst me dynamique plut t que statique Il peut prendre le pouls r el de l adh sion de l quipe cole rappeler dans un change informel les avanc es L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 4 et les retomb es positives du syst me lorsque le moral des troupes est au plus bas Il est l coute des humeurs baisses d nergie irritants et questionnements de l quipe Il en avise la direction qui peut ce moment ralentir le rythme anticiper les difficult s offrir le soutien et l encadrement n cessaires la continuation du projet Cet agent terrain peut tre le responsable de l cole un enseignant un chef de groupe une ducatrice sp cialis e un conseiller p dagogique uvrant dans l cole ou toute autre personne n tant pas en autorit en qui les enseignants ont confiance et qui exerce une influence positive certaine aupr s de ses pairs Il devient alors un porteur contagieusement positif et actif des vis es du projet et s allier un tel associ devient pour la direction de l cole un gage de r ussite
47. cument labor en collaboration avec une belle quipe scolaire sous l impulsion dynamique et sensible d un anthropologue averti JOS LOPEZ ARELLANO Le Centre jeunesse de Qu bec Institut universitaire est fier d avoir contribu au soutien de l laboration de ce tableau d une belle initiative pour les jeunes Bonne lecture Richard Cloutier Ph D Directeur scientifique Centre jeunesse de Qu bec Institut universitaire L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Remerciements Les auteurs tiennent remercier particuli rement les enseignants sp cialistes secr taire et personnel d appui de l cole Notre Dame du Canada les parents et la communaut pour leur accueil chaleureux leur appui ind fectible leur disponibilit leur enthousiasme leur sympathie leur ouverture leurs commentaires et leur g n reuse collaboration Sans leur participation cette recherche n aurait pu tre r alis e Le pr sent document a t rendu possible gr ce une subvention du Centre Jeunesse de Qu bec Institut universitaire en octobre 2005 ainsi qu la participation de la Commission scolaire de la Capitale qui en a assur l dition et qui a permis le d gagement de membres du personnel de l cole Notre Dame du Canada L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Table des mati res PreambPulSinanan ads ii REMEICIOMOENS usina maca inne vi Table des MANES
48. d un spectre tr s large de concepts attitudes repr sentations et comportements MARZOUK et ST PIERRE 1998 indiquent que la connotation la plus g n rale de la discipline est illustr e par la consigne suivante que l l ve fera ce qu on lui demande de faire sans d fier l enseignant Logiquement l indiscipline se traduit par des comportements qui vont l encontre des r glements scolaires implicites ou explicites Chaque enseignant semble poss der sa propre fa on d exercer la discipline mais dans la culture scolaire qu b coise il y a une tendance marqu e vers l application des cons quences logiques M me si en th orie nous devons faire une distinction entre punition et cons quence logique une Y MARZOUK et ST PIERRE 1998 ont r alis une revue fort int ressante des diverses conceptions de la discipline Nous transcrivons ici quelques unes de ces d finitions dans le but de montrer la richesse de repr sentations et d attitudes envers le syst me normatif de l cole LEEMAN 1988 d finit le probl me de discipline comme tant un comportement de l l ve qui interrompt l apprentissage de la classe ou qui d range l enseignant KOHUT et RANGE 1986 sugg rent que toute approche doit impliquer une conscience de soi et une autodiscipline de la part des l ves LEPINE 1995 d finit le concept de discipline comme tant l ensemble des tapes ou des r gles tablies par l cole et l enseign
49. des d animation d une dur e maximale de 90 minutes Ils doivent offrir l activit aux l ves d un cycle sp cifique ou s adresser tous les l ves de l cole Il s agit de partager ses passions ses habilet s ses int r ts mais aussi d tablir une relation conviviale avec les l ves des autres classes dans un contexte d tendu et pas n cessairement p dagogique Les parents le personnel du service de garde et les organismes communautaires doivent suivre la m me proc dure offrir une activit destin e aux l ves d un cycle sp cifique et partager ses passions et int r ts dans un contexte convivial et s curitaire Le programme d activit s Le syst me PRML GES est compos d une vari t d activit s organis es en prenant en consid ration les groupes d ge Certaines activit s s adressent exclusivement aux l ves d un cycle et correspondent aux int r ts et au stade de d veloppement des l ves concern s En g n ral les activit s regroupent un nombre restreint d l ves C est l animateur qui d cide combien d l ves peuvent y participer Par exemple une activit sportive basket requiert la participation d un minimum de 8 12 l ves Certaines activit s se r alisent en dyades inviter un ami en classe d autres sont destin es un seul l ve assistant secr taire diner au service de garde La Direction de l cole alloue chaque ann e un montant de 5 pour l organisation et la r alis
50. dures de travail en classe des modalit s de participation des l ves lever la main ne pas interrompre attendre son tour etc des r gles de comportement acceptable lors de transitions des moyens d intervention avertissements verbaux proximit corporelle changement de place isolement messages aux parents etc d affichage des dispositifs visuels pour indiquer les carts des comportements individuels des strat gies pour maintenir la motivation et des strat gies d enseignement La gestion de la classe se r alise l int rieur de l espace clos constitu par la salle de cours En g n ral les enseignants ont tendance tablir une sorte de fronti re symbolique entre ce qui se passe dans la classe et ce qui se passe ailleurs Mais comme cette fronti re est tr s perm able les conflits et les tensions qui mergent durant la r cr ation ou durant les interactions dans les corridors ont tendance se perp tuer en classe et vice versa M me si formellement il existe une diff rence entre la gestion des comportements en classe et les comportements dans les autres lieux de l cole il y a en r dlit un chevauchement entre les deux formes d interventions aupr s des l ves Les enseignants devaient faire face non seulement aux probl mes d indiscipline et de comportement en classe mais aussi la d saffection parentale Surtout dans le cas des l ves de troisi me cycle les t moignages recueillis coincident sur ce po
51. e Je respecte tous les l ves de l cole Je reconnais l autorit des adultes non l argumentation ou l opposition verbale ou non verbale Je respecte mon environnement le mat riel mis la disposition Je m habille convenablement Je circule en silence et en marchant dans les corridors Le syst me de gestion de chaque classe est usages multiples Il sert autant encadrer les comportements qu motiver et permettre aux l ves d avoir un point de r f rence visuel de la tol rance de l enseignant en ce qui concerne son implication au travail le comportement en classe etc Cependant l ou la gestion de la classe pouvait entrer en contradiction avec le syst me PRIVIL GES c tait dans le fait que le type de gratification offert aux l ves pouvait devenir r p titif plusieurs enseignants avaient tabli l habitude d offrir comme privil ge d aller diner avec les l ves qui avaient accumul suffisamment de points durant le mois L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 41 En fait le syst me PRIVIL GES comme toute innovation technique repr sente un processus d int gration la culture de l institution L int gration du systeme entraine la n cessit de transformer ou d ajuster la cha ne de travail les attitudes et les gestes r guli rement pos s durant sa r alisation Cet ajustement se fait toujours de fa on in gale et complexe II est donc important que
52. e On peut voir poindre ici une des facettes int ressantes de ce syst me de gestion qui d passe largement la gestion de la classe pour migrer vers un syst me de gestion cole Le Comit PRIVILEGES de l cole Notre Dame du Canada avait remarqu linconstance des enseignants dans l octroi des coupons Le fait que les enseignants avaient conserv leur propre systeme de gestion de la classe suivi du principe selon lequel l enseignant ne pouvait pas donner de coupons dans sa classe provoquaient de lintermittence dans l octroi des coupons Les enseignants avouaient leur oubli et en cherchant une solution il fut r cemment propos que le systeme PRIVILEGES soit aussi applique en classe L arrimage des syst mes de gestion de la classe et le systeme PRIVILEGES montrent l importance que rev tent la r flexion et la circulation d information au sein du Comit PRIVILEGES ne faut pas n gliger le fait que ces r flexions se font autour d une repr sentation plus ou moins partag e par les enseignants de l l ve Cette repr sentation exerce une influence radicale sur l exercice de l encadrement La d lib ration collective constitue une sorte de rempart contre les d rives inh rentes la representation sociale Sous cet angle nous pouvons appr cier tout le potentiel du systeme PRIVILEGES dans le faconnement du climat scolaire La representation de l l ve volue selon le cycle le sexe l ge l apparence personnelle de l
53. e climat relationnel et l quipe cole La mise en uvre du syst me PRIVIL GES n avait pas emball tout le monde au point de d part mais la Direction de l cole avait cr les conditions facilitant l exp rimentation l expression de l initiative personnelle et la r flexion collective Puisque la r alisation d un certain nombre d activit s PRIVIL GES fut int gr la charge de travail les enseignants avaient l obligation d organiser une activit et d octroyer des coupons ll s av ra donc indispensable de comprendre le fonctionnement du systeme de se familiariser avec les intentions poursuivies Dans un premier temps il fut stipul que l octroi de coupons par les enseignants devait exclure leurs propres l ves La d cision de renforcer positivement le comportement silence dans le corridor avait permis l ensemble des enseignants de constater l efficacit du syst me le vacarme que les l ves produisaient lors de leurs d placements disparut Cependant un nombre r duit d enseignants exprimait un certain scepticisme ils auraient pr f r se confiner dans l intimit de leur classe et ne pas avoir deux syst mes g rer La plupart des enseignants avaient conserv leur syst me de gestion de la classe Il n y a pas de conflit entre le syst me PRIVIL GES et le syst me de gestion de la classe Le syst me PRIVIL GES sert faire respecter les r gles de vie d cole Je dis non la violenc
54. e l cole 3 lly avait un l ve sur trois en 6 ann e qui tait en cart d ge L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 19 Les changes entre l quipe cole et la Direction avaient facilit l mergence et l nonciation d une vision II fallait valoriser le travail et l effort des l ves obtenir de vrais changements en offrant plus de choix modifier la perception que les enseignants avaient des l ves exercer un contr le moins coercitif et c der plus de pouvoir aux l ves et aux enseignants accro tre le sentiment d appartenance l cole tant chez les l ves que chez les enseignants L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Description du dispositif fondements et caract ristiques du syst me Le syst me PRIVILEGES passer de la loi de la jungle au contrat social Le syst me qui nous occupe et mis l essai pour la premi re fois en 2001 2002 est d crit par les enseignants de la fa on suivante il s agit d un systeme d encadrement non coercitif visant l adoption et le maintien de comportements acceptables chez des l ves de 1 la 6 ann e travers le renforcement positif les privil ges Les privil ges sont octroy s aux l ves sous la forme de temps accord par les adultes lorsque les l ves respectent une r gle de l cole posent un geste d entraide ou r ussissent r soudre un conflit de fa on autonome
55. e pr tention qu il s agit d un dispositif hybride mais aussi parce que le syst me vise autant le renforcement positif des comportements que le d veloppement des liens significatifs autres que p dagogiques entre l l ve et l enseignant L intention p dagogique Les entrevues et les changes avec les divers intervenants scolaires nous font croire que pour le moment l intention p dagogique du syst me PRIVIL GES est en processus de d finition Cependant l observation des activit s et le fonctionnement m me des diverses composantes du syst me nous m nent penser que l identification des comportements renforcer la nature des activit s PRIVIL GES et l importance donn e la relation adulte l ve comportent une double intention encore en latence inviter l l ve d coder le probl me c est dire se faire une repr sentation juste des attentes et des comportements socialement acceptables et mettre en action les strat gies pour les r soudre L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 36 D un point de vue th orique le syst me PRIVIL GES se pr sente comme un dispositif facilitant le d veloppement de comp tences sociales tre bien dans sa peau interagir de mani re positive avec les autres et leur environnement jouer son r le d l ve apprenant et respecter un certain nombre de r gles de vie que le milieu scolaire exige DESBIENS 2003 e Parilla Ma et a
56. e sur trois requiert une intervention sp cifique Ces l ves exigent des formes de suivi et d encadrement qui p sent lourd sur la t che de l enseignant Malgr ces difficult s les enseignants ont t en mesure de d terminer l mergence d un climat de s curit et de respect dans leur rapport avec les l ves les parents le personnel enseignant et la Direction d cole Les r gles de vie de l cole noncent avec pr cision qu un des comportements d velopper est le respect de l autorit de l adulte c est une valeur impos e par l cole et par la soci t Le syst me PRIVILEGES permet le renforcement positif de cette valeur que les l ves finissent par percevoir comme naturelle cela va de soi S installe Nous n avons pas compil de donn es sur ce sujet mais le t moignage de diff rents intervenants enseignants suppl ants nous permet d avancer cette affirmation Sur 80 l ves 20 poss dent une cote TC reconnue par la CSC les autres sont en difficult d apprentissage ou des l ves fragiles Le nombre de PI ne constitue pas un indicateur fiable car ce nombre ne refl te pas de fa on fid le les difficult s r elles auxquelles sont confront s des l ves Cependant le nombre de PI nous permet de comprendre les caract ristiques du milieu L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 45 ainsi Une sorte de pression collective au sein des groupes qui facilite la con
57. ectif Cependant un bon nombre d quipes coles sont aux prises avec ce type de clivage qui fait partie de la dynamique des groupes L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 17 En plus l laboration des valuations et des projets pousse les quipes coles vers le d veloppement d une culture de r gulation par r sultats ce qui constitue une v ritable nouveaut dans le monde scolaire qu b cois Cette nouveaut culturelle veillait autant l enthousiasme que la r sistance surtout parce qu au m me moment les quipes coles taient en train de se familiariser avec les modalit s du travail en quipe cycle La transmission d informations et d habilet s travers les formations intensives les documents de r flexion les outils et mod les d valuation et de construction d activit s veillaient l enthousiasme car cet ensemble de dispositifs facilitait le travail d intervention et de planification mais ces dispositifs ne permettent pas de cerner de fa on pr cise le sens inh rent cette culture de r gulation La production de sens et l orientation p dagogique de ces tentatives de r gulation demeurent presque par d faut dans les mains des quipes coles et de leur Direction Logiquement lorsque l quipe cole est fractur e par des clivages que la dimension relationnelle s appauvrit ou n existe simplement pas que le fonctionnement m diocre inhibe ou annule les opportunit s de s
58. es Les enseignants qui occupaient un poste pendant une ann e ou deux se limitaient faire un bon travail mais sans n cessairement se projeter dans le futur Leur s jour Notre Dame du Canada tait une exp rience professionnelle int ressante profitable l enseignant mais pas n cessairement l equipe Ecole L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 16 Une dimension importante dans le fonctionnement de l quipe cole tait l existence de clivages de sous groupes non structur s et informels d enseignants qui se tenaient ensemble D apr s les t moignages leur statut de doyens de l cole mais aussi le partage d attitudes de valeurs et d exp riences du m tier d enseignant facilitaient leur regroupement Leur attitude envers les jeunes enseignants tait loin d tre accueillante Le clivage apparaissait au niveau de la perception des probl mes de l cole des difficull s des l ves et des alternatives Ce sous groupe d enseignants dominait la dynamique du groupe qui se r percutait sur le travail et les relations au sein de l quipe Il y avait une sorte de complicit de surface qui ne r ussissait pas se concr tiser dans des projets mobilisateurs La tendance tait de s attaquer aux difficult s et de chercher d autres possibilit s de fa on individuelle ll faut souligner un v nement majeur dans le fonctionnement des quipes coles En 2002 le minist re de l duca
59. es activit s encourageant le don de soi sont particuli rement recherch es surtout par les filles aider servir les collations aider au placement de denr es alimentaires dans l entrep t de La Ruche lire des histoires aux l ves de la maternelle et autres sont des activit s tr s vendues Les activit s permettant la familiarisation avec une t che d adulte comme assistant de la secr taire aide du menuisier assistant de la technicienne en ducation sp cialis e sont aussi tr s populaires Cependant il y a certaines activit s PRIVIL GES que l on doit faire valoir en attirant l attention des l ves pour cr er chez eux le go t d y participer L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 43 Au d but certains l ves nous ont confi qu ils se sentaient g n s en pr sence d un autre enseignant lis ne savaient pas quoi dire comment se comporter Le fait d tre en compagnie d un ami leur permettait de surmonter leur g ne lls confessaient ne pas savoir comment entrer en relation avec un inconnu comment faire pour lui adresser la parole sans se sentir g n s Ils pouvaient surmonter leur g ne gr ce l imitation du comportement des autres et la gentillesse des enseignants cet gard les activit s PRIVIL GES constituent des moments favorables la socialisation largie des enfants Gr ce l int r t de l l ve et l activit l enseignant est en
60. et les initiatives ou projets de l cole notamment le projet Famille Ecole Communaut R ussir Ensemble et Vers le pacifique 4 Veiller ce que les activit s propos es par les adultes soient en harmonie avec la philosophie qui anime le systeme et le projet de l cole 5 Soutenir l ensemble des intervenants dans la diffusion la gestion et l application des r gles de vie et leur lien avec l encadrement par privil ges 6 Veiller la r alisation des activit s dans une p riode raisonnable Eviter le chevauchement entre les p riodes d achats 7 Publier diffuser et ajuster la liste des privil ges affich e dans chacune des classes 8 Garantir la communication avec les quipes cycles la Direction les organismes communautaires les parents et l assembl e g n rale en favorisant la circulation de l information des id es et des propositions provenant de ces instances 9 Faire le suivi r fl chir la pertinence et relever l ensemble des comportements attitudes ou habilet s que des enseignants devront renforcer positivement travers l octroi des coupons 10 noncer avec clart le message envoy aux l ves partir de l observation et des changes avec les membres du comit nous nous sommes permis d noncer ces principes car il n existe aucun document sp cifiant le mandat du comit L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 24 11 R pondre
61. f rence l investissement et au soutien relationnel des membres de l quipe la croissance personnelle renvoie aux opportunit s qu offre le milieu et l encadrement implique les normes implicites ou explicites les attentes et les formes de contr le et l ordre qui r gne dans le milieu op cit p 288 Le dessein et la mise en uvre du syst me d encadrement par privil ges sont troitement li s la transformation survenue au sein de l quipe cole Les changes avec les enseignants et la Direction de l cole nous ont permis de d terminer certains facteurs qui contribuaient la perp tuation d un climat scolaire inad quat En consonance avec les r sultats des enqu tes sur le sujet GoTIFREDSON 1985 e AMES 1992 e KELLEY 1981 e DEBARBIEUX 2003 e Janosz GEORGES et PARENT 1998 e Rumer 1983 les t moignages compil s soulignent les effets pervers que provoque l instabilit de l quipe cole Le faible engagement des membres d une quipe cole instable soumis des changements constants de personnel constitue probablement un des effets les plus visibles La dimension relationnelle entre les enseignants n a pas le temps de se d velopper Les enseignants s engagent dans une relation solidaire mais court terme logiquement la complicit et l appui entre pairs s en ressentent Dans le cas de l cole Notre Dame du Canada le haut taux de roulement emp chait le d veloppement des relations conviviales avec les l v
62. g ne mais dans le contexte scolaire cette g ne acquiert une norme diversit de significations Nous nous limitons signaler cette dimension sans pr tendre l explorer ou l expliquer davantage 2 DIXON KRAUSS 1999 3 Le passeport est un document o sont d crites les r gles de vie de l cole et o les enseignants consignent les r sultats quotidiennement Avec le passeport les l ves peuvent accumuler des coupons 25 25 5 coupons 20 25 4 coupons etc Le maximum des coupons cumulables est de 5 Ces points sont consign s dans un bordereau de privil ges sous la responsabilit de l l ve Ces consignes peuvent tre modifi es constamment le Comit PRIVIL GE d termine la consigne ou le comportement renforcer et le rend public Par exemple durant l hiver la consigne Je m habille convenablement fut l objet de renforcement positif La mise en oeuvre du projet Vers le pacifique fut galement int gr au syst me PRIVILEGES Les l ves qui de fa on autonome appliquent les principes de r solution pacifique des probl mes sont gratifi s avec des coupons L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 44 syst me PRIVIL GES ne marginalise pas des enfants qui n acc deraient pas des activit s plaisantes comme c est le cas dans les syst mes de r compenses traditionnels par exemple feux de circulation activites recompenses de fin d tape etc Clima
63. gman Publishers COLE NOTRE DAME DU CANADA 2004a Famille cole Communaut Ensemble pour la r ussite Document photocopi Qu bec Ecole Notre Dame du Canada M A J ao t 2004 n 701 COLE NOTRE DAME DU CANADA 2004 Projet ducatif et plan de r ussite Dans Guide de proc dures Cahier de gestion 2004 2005 Qu bec Ecole Notre Dame du Canada section 7 s p L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 54 FURMAN B e T AHOLA 2003 Solution Talk Hosting Therapeutic Conversations Maine UHR BOOKS GARFINKEL H 1992 Studies in Ethnomethodology Cambridge Polity GIDDENS A 1994 Les cons quences de la modernit Paris L Harmattan GOTIFREDSON G C e D C GOTIFREDSON 1985 Victimation in Schools New York Plenum Press JANOSZ M e P GEORGES e S PARENT 1998 L environnement socio ducatif l cole secondaire un mod le th orique pour guider l valuation Revue canadienne de psycho ducation vol 7 n 2 p 285 306 KELLEY E A 1981 Auditing School Climate Educational Leadership 39 3 p 180 183 LAVERDIERE J 2001 Portrait de la pauvret sur le territoire du CLSC CHSLD Basse Ville Limoilou Vanier Etude de la vuln rabilit socio conomique des quartiers et des secteurs de d nombrement Qu bec CLSC CHSLD MARZOUK A e D ST PIERRE 1998 Recherches approches et consid rations sur la discipline en milieu scol
64. ilieux L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Bibliographie ABU DUHOU A 1999 School Based Management Paris UNESCO AMES C 1992 Achievement Goals and the Classroom motivational climate In D H Schunck and J L Meece Ed Student Perception in the Classroom Hillsdale Erlbaum p 327 348 ARCHAMBAULT J e R CHOUINARD 1996 Vers une gestion ducative de la classe Montreal Ga tan Morin BERTHELOT B 2001 Imposture p dagogique http www sauv net imposture htm BOURDIEU P 1986 Le sens pratique Paris Editions du Minuit CHARLOT B e J EMIN 1997 La violence l cole Etat des savoirs Paris Armand Collin CONSEIL SUP RIEUR D DUCATION 1999 Diriger une cole secondaire un nouveau contexte de nouveaux d fis Qu bec Le Conseil CRONE D A e R H HORNER 2003 Building Positive Behaviour Support Systems in Schools London The Guilford Press CSSS 2005 Portrait de client le Population du territoire de Vanier CSSS Qu bec Sud avril 2005 s p DEBARBIEUX E 2003 Microviolences et climat scolaire volution 1995 2003 en coles l mentaires et coll ges DESBIENS N 2003 Intimidation et violence en milieu scolaire Conf rence prononc e au Centre Jeunesse de Qu bec Institut Universitaire 4 mars 2003 DIXON KRAUSS L 1996 Vygotsky in the Classroom Mediated Literacy Instruction and Assessment New York Lon
65. int les parents de ces l ves semblaient avoir perdu toute emprise sur leurs comportements l cole et ailleurs C tait pr cis ment la cohorte de troisi me cycle de cette poque qui avait instaur un climat de d fiance d intimidation et d indiscipline 1 ARCHAMBAULT et CHOUINARD 1996 d finissent la gestion de la classe comme une forme de fonctionnement qui fait r f rence aux variables qui contribuent l tablissement d un contexte propice l apprentissage II s agit selon les auteurs de la mise en place de r gles et de proc dures efficaces de l organisation de certaines activit s routini res et du d veloppement de la responsabilit personnelle quant aux travaux et l tude Cette definition se rapproche de ce qu est le but de la discipline L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 14 En fait il est difficile de constater s il y avait ou non une v ritable d saffectation parentale Selon les t moignages des parents les relations entre l cole et les parents de certains l ves devaient s am liorer L instabilit de l quipe cole Un fait incontournable qui se d gage des entrevues et des changes r alis s avec les intervenants du milieu est le r le que joue la stabilit de l quipe cole dans la cr ation d un climat scolaire Cette constatation est par ailleurs confirm e par les recherches sur le lien entre la victimisation et la violence en mi
66. l 2002 e PEyr 2000 e PRETEUR et DE LEONARDIS 1995 Cependant un facteur fondamental au d veloppement ou l acquisition des comp tences sociales peut s noncer comme ceci avoir l intention de trouver une solution au probl me Cet nonc nous permet de comprendre la proposition fonda mentale qui anime le syst me PRIVIL GES gr ce l encadrement positif avoir la possibilit de pratiquer d une fa on plus circonspecte l encadrement coercitif En fait tous les dispositifs qui visent l acquisition et le d veloppement des habilet s sociales se heurtent ce probl me Cette difficult est le lot quotidien des dispositifs de gestion des comportements dans la classe feuille de route contrat de comportement syst me d mulation etc Nous pouvons mieux cerner le probl me si nous analysons l apparente absence d intention chez l l ve dans son contexte En g n ral pour les l ves avec lesquels nous avons chang cette pr tendue absence d intention se manifeste comme une sorte de vide intentionnel Je ne sais pas Si tu savais qu il tait interdit de courir dans le corridor pourquoi l as tu fait La r ponse imm diate et probablement sinc re est Je ne le sais pas Je me rappelais plus Nous pensons La comp tence sociale en contexte scolaire peut accepter la d finition suivante la capacit de s int grer et de se faire accepter en classe et au sein d un groupe d amis
67. l quipe cole puisse r fl chir aux difficult s et aux r sistances inh rentes toute innovation L exp rience a d montr que le syst me PRIVILEGES a eu une influence certaine dans l acquisition de comportements acceptables Ce constat a facilit une participation accrue la r flexion et l ajustement du syst me La liaison organique entre les quipes cycles l quipe cole la Direction et le Comit PRIVIL GES s est r percut e dans la consolidation du climat relationnel au sein de l quipe cole et entre l ves Lorsque les enseignants verbalisent les impacts provoqu s par la r alisation des activit s PRIVIL GES Une bonne partie de leurs t moignages co ncide avec une vision d un investissement long terme Ces activit s permettent d entrer en contact avec des l ves que l enseignant ne c toie pas quotidiennement l enseignant peut faire connais sance avec ses futurs l ves tablir des relations dans un contexte non contraignant et convivial L octroi des coupons permet aussi d exercer un certain rapport d autorit sur l ensemble des l ves La possibilit d intervenir qu entraine l octroi de coupons est interpr t e comme une transformation des rapports leve enseignant les l ves n appartiennent plus au titulaire mais sont sous la responsabilit de tous les enseignants La n cessit de r fl chir au fonctionnement du syst me et de participer son ajustement a provoqu la transfor
68. l adulte de rep re de qui plusieurs ann es plus tard l enfant se souviendra et sur lequel il se mod lera petite tincelle de r silience C est tous les adultes de l cole Notre Dame du Canada et ses partenaires que revient le m rite d avoir chang en profondeur la couleur de notre cole et en tant que directrice je leur en suis profond ment reconnaissante Madeleine Pich Directrice cole primaire Notre Dame du Canada L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Pr sentation L ambiance l cole tait malsaine il y avait beaucoup de probl mes de violence d impolitesse la recre il y avait toujours des chicanes les enfants se chamaillaient tout le temps surtout les plus vieux Apres la rentr e la r cr ation tait chaotique a se bousculait partout et les l ves n coutaient pas Les profs avaient beau crier c tait peine perdue Des fois a faisait dur L quipe cole tait tr s instable Il y avait deux ou peut tre trois professeurs qui restaient les autres changeaient d cole et je les comprends cette poque la j tais tres impliqu e l cole je faisais partie du Conseil d tablissement et je faisais beaucoup de b n volat l cole Lors d une rencontre je crois que c tait M T qui m avait parl de l id e du syst me et j ai dit oui Je suis embarqu e Et a a tr s bien march Ce t moignage d un
69. le Les activit s PRIVIL GES permettent pr cis ment le contoumement du vide intentionnel s il existe l est possible d envisager les activit s PRIVILEGES Comme des lieux de circulation de signes paroles gestes corporels interdits codes d thiques consignes etc et de construction de sens Quel sens Il est impossible d noncer pour le moment le contenu de ce vaste champ car il s agit d une activit complexe et organiquement li e au contexte Pour le moment nous avons pu simplement constater travers les changes l observation et les interviews que l activit est interpr t e par les l ves Une recherche plus approfondie pourra ventuellement d terminer et lucider les processus de collaboration interpr tative qui ont lieu l cole l enfant est expos au d veloppement de concepts complexes en forme de relations factuelles tributaires du d veloppement et de la maturation du processus d abstraction Cependant l cole expose l l ve l acquisition et exige la ma trise de concepts scientifiques qui s acqui rent v ritablement l adolescence qui exigent la participation des capacit s d abstraction synth se et symbolisation c est dire du d veloppement du processus d abstraction synth tique DIXON KRAUSS 1996 12 13 La r flexivit est le r sultat d une culture particuli re Par exemple le ph nom ne de la file d attente existe parce que la r flexivit
70. le fonctionnement du syst me doit graviter En fait les l ves sont encore plus importants que les r gles dont le respect est pourtant si crucial pour le climat Dans PRIVIL GES le climat de l cole ne se limite pas seulement au climat de la classe Certes ce qui se passe dans la classe est une composante tr s importante sinon la plus importante de ce que vit l l ve dans son cole mais il n y a pas que la classe dans l cole Il y a aussi tout ce qui se passe en dehors de la classe C est souvent l ext rieur de la classe dans la cour les escaliers les corridors pr s des casiers etc que l emprise du contrat social de l cole s affaiblit l encadrement y tant plus flou Le programme PRIVILEGES interpelle tout le monde partenaires de la communaut l ves enseignants secr taires concierge parents b n voles membres d organismes communautaires etc Tous ces acteurs s engagent cr er un climat favorable un milieu de vie agr able et stimulant Pour arriver ses fins PRIVILEGES Utilise la puissance bien connue de la r compense pour renforcer les valeurs de respect d entraide de r solution pacifique des diff rends de r ussite les piliers du climat souhait L influence de ce renforcement par une suite d actions se r percute tant l ext rieur qu l int rieur de la classe L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole v Plut t que de donner aux adultes
71. le d veloppement d un climat cole positif et favorable aux apprentissages Gr ce la participation des organismes communautaires dans l organisation des activit s PRML GES l cole est en train de construire un lien organique qui permet aux l ves de ne pas tre des simples b n ficiaires de ces organismes mais de s initier leur fonctionnement et la culture de participation citoyenne L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole La philosophie et l intention p dagogique du syst me L activit ducative stimule l mergence d une s rie de questionnements fonda mentaux et l engagement dans une relation p dagogique nous pousse d terminer des causes et des valeurs aux comportements et qualit s humaines Par exemple est ce que les difficult s de comportement des l ves proviennent de leur constitution g n tique de leur personnalit ou bien sont provoqu es par l influence des environnements plus larges la famille le quartier la soci t de consommation la t l vision les jeux vid os etc Le monde de l enseignement s est d velopp sous l influence d une s rie de paradigmes scientifiques qui offrent des explications temporaires mais qui gr ce leur circulation sociale sont consid r es comme d finitives ou d pass es de certains ph nom nes Le b haviorisme est sans doute l approche qui dans le monde de l ducation a le plus contribu surmonter l emprise
72. lieu scolaire DEBARBIEUX 2003 r sume les analyses de SOULE et les r sultats d une enqu te men e par GOTIFREDSON montrant que Les facteurs explicatifs de l augmentation de la victimisation sont l instabilit de l quipe enseignante teacher turn over le manque de clart et l injustice dans l application des r gles fairness clarity m me si les facteurs exog nes fels que la concentration des d savantages sont des facteurs tr s explicatifs C est dans les zones urbaines d favoris es que l on trouve les quipes les plus instables DEBARBIEUX 2003 22 Limportance de l quipe cole d coule de son r le dans le d veloppement du climat scolaire Les tudes sur l valuation de l environnement ducatif ont d montr que le climat social d une institution scolaire est compos de trois grandes dimensions les relations la croissance personnelle et l encadrement Janosz GEORGES et PARENT 1998 Si Un des effets pervers des initiatives visant le d veloppement de la communication entre la famille et l cole r side dans le fait que l cole favorise un type sp cifique d intervention parentale celle du parent ducateur marginalisant et stigmatisant De ce fait des pans entiers de la population ne pratiquent pas ce type d intervention parentale POURTOIS et DESMET 2000 Varz Laroussi 2005 en analysant les relations entre les familles marginales et l cole d montre qu il y a plusieu
73. limat scolaire La transformation de l cole en milieu de vie accueillant et valorisant est probablement l un des bienfaits les plus remarquables que les acteurs ont ressentis et sont en mesure d exprimer Les l ments qui selon les enseignants se sont conjugu s et ont provoqu cette transformation sont l arriv e d une nouvelle direction le renouvellement et la stabilisation de l quipe la mise en uvre progressive du syst me PRIVILEGES Les avis sont partag s en ce qui concerne l importance et le nombre de facteurs qui ont provoqu la transformation du climat scolaire Nous pr sentons une br ve synth se des commentaires exprim s durant les changes et les entrevues qui montrent qu il y a eu effectivement un changement L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 40 Un certain nombre d enseignants n avaient pas v cu la p riode ant rieure l implantation du syst me ou l arriv e de la nouvelle direction Ils n avaient pas v cu les transformations Cependant gr ce au partage d exp riences au sein de l quipe cole plusieurs enseignants pouvaient se repr senter avec facilit l existence d un contexte difficile La raison tait simple ce type de difficult s instabilit de l quipe cole violence entre les l ves impolitesse d motivation quipes de travail fractur es par des conflits de personnalit etc est le lot quotidien d un grand nombre d coles L
74. limit nous avons mis votre disposition une copie en version imprimable sur le site Internet du Centre jeunesse de Qu bec la section Institut universitaire sur les jeunes en difficult www centrejeunessedequebec qc cajinstitut index htmi sur le site Internet de la Commission scolaire de la Capitale la section Publications www cscapitale qc ca ainsi que sur le site Internet de l cole Notre Dame du Canada www cscapitale qc ca nd canada D p t legal 1 trimestre 2007 Biblioth que nationale du Qu bec Biblioth que nationale du Canada ISBN 978 2 921151 89 8 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Pr ambule L cole est un milieu de vie En fait pour la plupart des enfants l cole est le deuxi me milieu de vie en importance apr s la famille Certes la famille exerce une influence beaucoup plus importante que l cole sur le d veloppement de l enfant mais sur plusieurs plans reli s la socialisation des jeunes l cole fournit Une contribution particuli re Par exemple l interaction sociale que l cole offre est unique des liens avec de nombreux pairs du m me ge des occasions de jouer un r le aupr s de plus petits que soi d entrer en contact avec des plus grands de conna tre une vari t d adultes potentiellement significatifs voil des contributions de l cole que la famille ne peut pas remplacer L cole est Un univers social complexe et intense o l
75. mation de la repr sentation de l l ve chez les enseignants L id e qu il s agit d un milieu d favoris difficile voire pathog ne exerce encore une emprise solide sur cette repr sentation Cependant la consolidation d un climat scolaire positif et le silence dans les corridors la consolidation de l autorit des enseignants la diminution de conflits la r cr ation etc font en sorte de modifier la repr sentation que l enseignant a de l l ve La possibilit d entrer en relation avec un l ve inconnu d interagir gr ce la r alisation d une activit conviviale permet autant l enseignant qu l l ve de se repr senter l autre d une fa on plus juste moins st r otyp e Le bruit est un des facteurs de stress chez l l ve L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 42 Penser imaginer et parfois construire l activit offrir facilite l enrichissement des interactions entre les enseignants Les changes d id es des propos des suggestions d activit s PRIVIL GES se font dans un climat relationnel valorisant La r ali sation des activit s PRIVILEGES est vue comme une source d epanouissement professionnel Les relations entre l ves Les l ves per oivent la transformation du climat relationnel d une fa on diff rente ils remarquent la diminution des actes d intimidation d agressions verbales et de bousculades M me si nous n
76. ncem s par la situation de leurs l ves lls appr cient la bienveillance des autres le dynamisme de l quipe cole ils se sentent fiers de travailler l cole de vivre dans un climat chaleureux L quipe cole fonctionne comme un filet de s curit en cas de besoin Les gens parlent le m me langage il n y a pas de clans ni de comm rages L cole est structur e ce qui garantit le soutien la solidarit et l entraide Les quipes cycles fonctionnent bien les gens appr cient les diverses approches p dagogiques pratiqu es par les enseignants leur rythme de travail et le travail des sp cialistes est facilit par le climat de respect qui existe l cole Les activit s sociales qui se r alisent l cole sont agr ables et rehaussent le climat familial qui y r gne La Direction de l cole est particuli rement appr ci e par l ensemble du personnel Dans l nonciation du plan de r ussite de l cole ces v nements sont des moyens pour augmenter le r pertoire de comp tences des l ves et augmenter leur chance de r ussite Cf Plan de r ussite de l cole p 1 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 47 Les parents ont Une perception positive de l cole ils consid rent que le syst me PRIVIL GES joue un r le tr s important dans le d veloppement d un climat scolaire s curitaire et accueillant Selon eux les enseignants se pr occupent des jeunes e
77. oupons Nous avons demand s ils consid raient juste que les l ves qui respectent toutes les consignes ne re oivent pas autant de coupons que les l ves qui ne respectaient pas les consignes Ils ne consid raient pas que recevoir moins de coupons tait injuste parce que certains l ves avaient besoin de se faire rappeler comment se comporter L octroi de coupons est selon leur interpr tation une sorte de m canisme de rappel Leur perception de l octroi des coupons peut partiellement expliquer leur h sitation devant le choix des activit s PRIVILEGES offertes Quelquefois les enseignants doivent chercher attirer l attention de certains l ves et faire valoir une activit et les inciter participer Certains l ves ont tendance acheter la m me activit et ne pos faire l exp rience de vivre d autres activit s Ils sont conscients qu il y a des r gles de L habitus est Un ensemble de dispositions ou mani res d tre durables et transposables structure structur e prompte fonctionner comme structure structurante Il s agit de lincorporation des exp riences cette incorporation permettant alors l agent de se mouvoir et d interpr ter le monde social BOURDIEU 1986 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 46 vie respecter c est l intention ou la motivation qui fait souvent d faut cet gard la participation aux activit s PRIVILEGE
78. plan de r ussite de l cole s articule autour de cinq syst mes ou contextes d intervention les l ves la famille la classe l cole et la communaut Dans le systeme PRIVILEGES au niveau des l ves l intention poursuivie est de conjuguer les interventions de fa on accro tre le facteur de la perception de ses comp tences en augmentant leur r pertoire de comp tences et leur participation en classe et hors classe activit s culturelles artistiques et physiques De toute vidence le systeme PRIVILEGES s arrime la perfection avec le plan de r ussite de l cole en stimulant l acquisition et le d veloppement du pouvoir d agir autonome des l ves l L influence du programme FAMILLE COLE COMMUNAUT R ussir Ensemble semble avoir jou un r le fondamental dans le processus de d veloppement et d ajustement du syst me PRIVILEGES Les conf rences les s ances de formation les rencontres avec les partenaires communautaires et enfin l atmosph re propice l innovation que ce programme a fait merger dans l cole contribueraient d finitivement la consolidation du syst me PRML GES cole Notre Dame du Canada 2004 Plan de r ussite Dans Guide de proc dures Cahier de gestion 2004 2005 section 7 s p L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 31 En rapport la famille la participation des parents est consid r e comme un atout et les trois objectifs
79. re que la scolarit des m res constitue un indice de pr diction fiable au succ s ou l chec scolaire des enfants De la m me fa on l id e qu un taux au del de 30 des l ves provenant de milieu d favoris entraine un effet de masse critique et risque de convertir l cole en un milieu soustractif constitue selon nous une fa on de d douaner l cole de sa responsabilit et d occulter ses d ficiences L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 12 Cette perception du milieu se confronte un paradoxe que la mise en uvre du systeme PRIVILEGES nous a permis de cerner le quartier pr sente des signes de d favorisation assez vidents Par contre la communaut poss de un capital social non n gligeable qui se concr tise dans sa capacit d organisation dans la cr ation d organismes communautaires et b n voles dans les quipements sportifs culturels et sociaux Ce capital social est tr s souvent ignor mais on fait appel lui lorsqu il s agit d appuyer les initiatives de l cole La participation des r sidants du quartier l institution de l ordre civil par des gestes personnels a une incidence non n gligeable sur l cole REITZEL et KEHY 2003 L exercice de la discipline constituait un des aspects les plus stressants chez les enseignants Pour eux la d gradation du climat scolaire pouvait se d crire facilement c tait un climat d indiscipline Cette dimension compren
80. res et les pratiques parentales sont des facteurs qui risquent d inhiber la r ussite scolaire et qui fragilisent le milieu L cole risque aussi de devenir un milieu soustractif cause de la concentration des l ves provenant des milieux defavorises entrainant des r percussions sur la gestion de la classe et la motivation du personnel ll est n cessaire d insister sur ce moment car selon les t moignages il y a eu un v ritable point de non retour autour des ann es 2003 en ce qui concerne la composition des l ves la constitution de l quipe cole et les transformations physiques de l cole entre autres 2 LAVERDIERE 2001 81 87 indique que Vanier pr sente un indice global de vuln rabilit de 96 6 ce qui est inf rieur la moyenne CLSC et place ce quartier en troisi me position quant aux conditions d aisance g n rale de sa population Il signale l existence de trois secteurs particuli rement vuln rables qui c toient des secteurs vuln rabilit r duite c est dire qu il existe un important degr d h t rog n it dans le quartier ce qui emp che de jeter un regard uniformisant sur la situation des familles 3 cole Notre Dame du Canada 20040 Famille cole Communaut R ussir ensemble Dans Guide de proc dures M A J ao t 2004 n 701 Document photocopie Les tudes sur la pauvret urbaine ont tabli une s rie d indices mesurant la marginalit Par exemple on consid
81. rs strat gies de communication avec l cole qui ne passent pas n cessairement par la participation du parent l cole Dans ce sens les enseignants ont tendance relier la d saffection parentale avec l absence de participation du parent dans le travail scolaire des enfants surtout durant la r alisation des devoirs et dans l introduction pr coce de la lecture et l criture La lourde tendance de l cole structurer la vie familiale surtout en ce qui concerne la vie quotidienne est un aspect g n ralement n glig MONTANDON 1991 Le climat social n est qu une facette de l environnement socio ducatif L environnement scolaire est compos de l arrangement complexe de trois environnements physique organisationnel et socio ducatif son tour l environnement socio ducatif est le r sultat de l interaction complexe de trois grandes composantes le climat scolaire les pratiques ducatives et les probl mes scolaires et sociaux qui confrontent l cole dans son ensemble Nous reviendrons sur ce sujet L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 15 bien que l environnement socio ducatif d une cole est compos de trois dimensions complexes le climat social tant la plus importante de par sa dimension m diatrice Relations croissance personnelle et encadrement constituent donc des l ments n vralgiques dans le fonctionnement de l quipe cole L aspect relationnel fait r
82. rship et du style de gestion de la Direction d cole Si nous envisageons le syst me PRIVILEGES sous Une perspective plus vaste nous pouvons constater qu il se pr sente comme un dispositif efficace pour fa onner le climat scolaire Nous avons d montr plus haut que le climat scolaire est une composante fondamentale de l environnement socio ducatif Janosz Georges et Parent 1998 L analyse des situations individuelles et collectives requiert l appropriation d un outil sp cifique Nous savons qu environ 80 des l ves ne pr sentent pas de probl mes de comportement CRONE et HORNER 2003 mais il y aura toujours des enfants aux prises avec des troubles graves Nous croyons que l volution du comit le conduira in vitablement vers l identification d un type d outils adapt ces l ves L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Les r percussions du syst me ll est impossible d valuer objectivement les repercussions du syst me PRIVILEGES sur l environnement scolaire ou le d veloppement d habilet s sociales ou la r ussite scolaire cause de la br ve p riode de temps durant laquelle nous avons r alis notre enqu te Cependant nous avons postul qu il y avait un contexte avant la mise en uvre du systeme et un contexte contemporain le moment de la recherche Ce dispositif a rendu possible l identification de certaines transformations que l analyse du contenu manifeste des en
83. s en difficult Les privil ges permettent de rajuster le tir et d encourager ceux dont on per oit moins les besoins pourtant bien r els Pour la majorit des l ves en difficult la r compense est une denr e tr s rare En soulignant leurs efforts et leurs r ussites dans une autre sph re d activit et en misant principalement sur du temps de r compense pass avec l adulte de leur choix nous venons rehausser leur estime d eux m mes un degr inestimable L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 3 Du caract re novateur de ce projet sur le plan p dagogique mane une approche globale positive rig e en syst me Tous les l ves y trouvent leur compte car on ne peut retirer les coupons une fois qu ils sont donn s peu importe le comportement de l l ve par la suite De m me il est impossible qu un l ve ne puisse acheter un privil ge au cours de l ann e on ne part donc jamais le compteur de l estime de soi z ro et l adulte peut toujours rappeler au jeune cette balise pour lui refl ter qu il a sa place dans l cole La fibre de l enveloppe finit par d teindre sur le contenu force d tre reconnu l l ve finit par se reconna tre lui m me Tous les adultes de l cole sortent eux aussi gagnants de cet engagement ll y a beaucoup moins d interventions disciplinaires et plus de temps consacr l enseignement de m me que la coh sion de l quipe se trouve renforc e
84. s statistiques L approche choisie comporte certaines faiblesses la description qui se veut ethnographique peut faciliter l introduction d un biais subjectif voire infond mais elle poss de aussi des avantages importants L identification d un cadre interpr tatif constitue fort probablement l avantage le plus int ressant Phases de la recherche La recherche s est r alis e en trois phases de tr s courte dur e Une phase de contact de familiarisation et d observations s est d roul e de janvier f vrier Une p riode excessivement courte Nous avors initi les entrevues au mois de mars tandis que le mois de mai fut consacr la r alisation des focus groups et des entrevues avec les parents et les intervenants communautaires Nous avons commenc la r daction vers la fin mai Le document devait tre d pos le 29 juin 2006 l s agit de faire merger des informations pertinentes que les entrevues les changes ou l observation ne permettent pas de cerner Le breaching consiste perturber la routine habituelle pour faire ressortir les m canismes allant de soi travers lesquels le sens se n gocie Le chercheur n est pas le seul voir et remarquer les comportements les membres du groupe sont aussi en mesure de les observer et surtout de les interpr ter GARFINKEL 1992 L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Historique Notre Dame du Canada climat scolaire et
85. sant stimule la motivation des enseignants La valorisation des opinions critiques et r flexions du personnel enseignant le soutien et l accueil accord par la Direction aux initiatives personnelles constituent la clef de vo te dans la cr ation d un climat stimulant et L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole 18 harmonieux Janosz GEORGES et al 1998 e SHARP 1996 e ST PIERRE et BRUNET 2004 e Conseil Sup rieur d ducation 1999 La qualit des rapports entre la Direction et le personnel de l cole se traduit par la perception positive de part et d autre d une bonne collaboration et par les opportunit s et l appui offerts par la Direction dans l exploration des nouvelles pratiques p dagogiques Selon les t moignages la Direction d cole s attaqua la transformation de l environnement scolaire L environnement physique fut modifi totalement travers la r novation compl te et l am nagement de l int rieur de l cole La transformation de la cour d cole fut entreprise L environnement organisationnel fut aussi transform La Direction s attaqua la r solution des probl mes de l cole Gr ce l analyse des difficull s que comportaient les cohortes et l identification de la probl matique allant cas par cas la Direction tait en mesure de proc der un meilleur classement au sein des diff rents groupes d l ves Cette strat gie d intervention modifia le profil de l
86. solidation de cet habitus Dans le cas des l ves le climat de s curit s exprime par la diminution de la peur de se faire intimider ou violenter dans la classe ou dans la cour de r cr ation Selon leurs propres t moignages la m disance les insultes et les menaces sont encore monnaie courante dans les relations entre pairs Cependant ces incivilit s arrivent l abri du regard des adultes et constituent Une sorte de violence latente de structuration de relations entre pairs Malgr la persistance de ces comportements parmi les pairs les agressions bousculades insultes batailles et messages injurieux ont connu une diminution incontestable les l ves taient en mesure d en t moigner Climat de justice Les l ves per oivent comme tant justes les cons quences impos es et la r action disciplinaire des adultes lls reconnaissent la l gitimit et l quit des r gles Sil n y avait pas de r gles comme respecter les adultes tre poli r gler les conflits de fa on pacifique a serait le bordel tous contre tous a ne serait pas une cole selon les paroles d un l ve qui avait particip un focus group Les l ves ont le sentiment de s curit et de justice face l autorit des adultes lls sont en mesure de faire un lien direct de cause effet entre les consignes nonc es par les enseignants et l octroi des coupons Si on respecte les r gles de vie de l cole on re oit des c
87. t de s curit Ce fut int ressant de constater qu autant les l ves que les enseignants sont en mesure de verbaliser la sensation de s curit ressentie l cole Dans le cas des enseignants la sensation de s curit sert v hiculer la certitude de jouir du respect de la part des l ves des parents et de la Direction de l cole Ce qui produit le plus de crainte chez un enseignant c est la contestation de son autorit l obstination les r actions grossi res et parfois violentes La crainte de se voir impliqu dans une escalade avec un l ve r calcitrant provoque un ras le bol et un d couragement chez l enseignant Selon les t moignages Il suffit de se voir impliqu dans une seule escalade et la journ e est foutue cet gard le syst me PRIVIL GES semble avoir eu un impact positif d apr s les t moignages des enseignants l impolitesse l obstination et autres comportements visant r sister d fier l autorit ou viter la r alisation d une t che ont connu une diminution significative Certaines difficult s demeurent la technicienne en ducation sp cialis e continue ses interventions le nombre d l ves en difficult n a pas diminu mais le nombre de situations critiques a diminu notablement Si nous prenons comme indicateur des difficult s qui confrontent les l ves le nombre de plans d intervention 80 sur 292 l ves nous pouvons constater que pratiquement un l v
88. t pas seulement de leur t che La violence et l intimidation ont diminu radicalement Plusieurs parents disent choisir cette cole justement pour l encadrement s curitaire et social qu elle procure les valeurs ducatives qu elle v hicule et le respect des enfants comme tres humains et adultes en devenir De plus ils se sentent appr ci s par les enseignants Les responsables des organismes communautaires qui participent la r alisation des activit s PRIVIL GES consid rent que la relation qu ils ont pu tablir avec l cole travers ces activit s conf re leur mission une solide assise ils peuvent transmettre aux l ves les valeurs de la solidarit sociale cet gard le travail de cr ation de liens entre les organismes et l cole r alis gr ce au projet Famille cole Communaut R ussir Ensemble se pr sente comme la cheville ouvri re indispensable la consolidation de cette dimension ducative L encadrement par privil ges ou comment soigner le climat d une cole Conclusion La cr ation d un climat scolaire positif facilite la cr ation des conditions qui favorisent les apprentissages la r ussite scolaire et l panouissement des l ves et du personnel de l cole Cependant pour que le syst me PRIVIL GES puisse tre instaur et survivre cinq conditions essentielles deviennent des incontournables 1 Le leadership de la Direction de l cole et sa croyance dans ce syst me 2
89. tion Un l ve est d abord un enfant un tre en d veloppement dont la trajectoire est incertaine Cette incertitude devient soudainement affolante l id e que le milieu d ducation projette l enfant qu il fa onne dans l avenir Que deviendra t il Sortira t il de l cole avec une t te bien faite Saura t il aborder la vie en mettant profit les connaissances et les strat gies acquises Aura t il un coeur complaisant Que devient l enfant qui c toie chaque jour l cole un adulte qui l atteint dans sa dignit et sa fragilit de sorte qu il se referme sur lui m me cause d un mot chapp banal mais qui s enfonce tel une p e et affaiblit l estime de soi pour la vie Cette lourde responsabilit notre milieu l a partag e discut e scrutee dans tous les sens Que deviendrait l l ve provenant d un milieu dit d favoris s il tait consid r d abord comme un enfant que l on d couvre que l on appr cie avec ses forces et ses faiblesses celui que l on aime tout simplement parce qu il est un enfant Serait il diff rent Aurait on assez d influence pour modifier son parcours Oui Notre r ponse est cat gorique et irrevocablement affirmative Notre cole figure parmi les coles en milieu d favoris principalement en raison du faible niveau de scolarit des m res et du faible revenu des familles Environ le tiers des l ves ont un plan d intervention parce qu ils pr sentent des difficult s sur
90. tion nonce la Loi sur l instruction publique qui stipule que les coles doivent laborer et mettre en uvre un projet ducatif et un plan de r ussite Le Minist re met en circulation une s rie de directives et de mod les d valuation et d laboration de projets ducatifs Les milieux doivent s assurer du respect des prescriptions notamment en ce qui concerne la participation de l quipe cole La majorit des quipes coles quand elles existent r ellement ont t prises au d pourvu Jamais les coles n avaient eu d poser un plan de r ussite Royal et LAFORTUNE 2004 La d marche n tait pas du tout claire et en plus l laboration de ces plans exigeait l appropriation du nouveau Programme de formation de l cole qu b coise qui venait d tre publi Les enseignants taient habitu s produire p riodiquement des bilans d activit s et des projets visant l obtention de fonds pour la r alisation d activit s scolaires ou parascolaires mais la construction d un projet ducatif et d un plan de r ussite exige une connaissance assez raffin e du milieu et une projection dans le temps d au moins trois ans ce qui pr sume la coh sion et la permanence d une quipe cole Le lecteur remarquera que nous n avons pas eu la possibilit d interviewer les membres de l ancienne quipe cole et que nous devons partir du souvenir de certains enseignants Ces t moignages pr sentent sans doute un biais subj
91. trevues et les changes nous avaient permis de d gager Nous ne pouvons pas pr tendre qu il s agit de constats mais plut t d intuitions d impressions partag es et construites avec les acteurs Nous avons utilis en tant que sch ma pour organiser la description les composantes que JANOSZ GEORGES et PARENT 1998 d terminent en tant que composantes du climat scolaire le climat relationnel ducatif de s curit de justice et d appartenance op cit p 292 295 La transformation du climat scolaire Traverser l cole et sentir l ambiance d une atmosph re accueillante se sentir sa place avoir le d sir de revenir se sentir utile et valorise s investir avec passion et avoir la possibilit d accro tre son experience se sentir soutenu et compris par ses coll gues de travail passer du bon temps avec les collegues m me en dehors des heures de travail sentir l appui et la sympathie de la Direction sentir l enthousiasme de l quipe cycle quand on propose quelque chose pouvoir se parler se sentir cout aimer ses l ves sentir que cette ann e on a fait quelque chose de vraiment important pour ses l ves sentir qu on avance voir les l ves heureux les voir grandir couter les commentaires de parents contents que je sois l enseignante ou l enseignant de leur enfant tre fier de dire que tu enseignes dans cette cole Ce sont quelques unes des phrases formul es par le personnel de l cole pour exprimer le c
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