L`expérimentation bottom up, l`exemple ultra
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1. DES PERSONNELS du dispositif m thode au Long Cours 6 Deux actions peuvent nous sensibi liser la dimension complexe et sys La premi re exp rimentation pr sent e ici s inscrit dans un champ M thode au Long Cours 6 En 1987 un jeune professeur de lettres modernes et linguiste de formation Lionel Tinlot est frapp par le d calage existant entre les gram maires scolaires et la linguistique enseign e l universit Tout se passe comme si cette derni re n avait aucune incidence sur la premi re Il entreprend donc d introduire dans ses cours en coll ge quelques tests utilis s par les linguistes en particulier le test de commutation En 1997 les nouveaux programmes instaurent l enseignement par s quence pour travailler la grammaire partir de textes narratifs descriptifs explicatifs ou argumentatifs Lionel Tinlot d cide de produire son propre discours discours dans lequel il place les constructions syntaxiques permettant de conserver une approche rigoureuse et progressive de la phrase ainsi na t Le Long Cours de amp un discours narratif un conte d butant par des phrases simples des temps simples un vocabulaire simple et finissant par des phrases complexes des temps compos s un vocabulaire et une syntaxe enrichis La mise en place du socle commun de connaissances et de comp tences en 2006 et son accompagnement par l inspection de lettres pousse l enseignant laborer un r f rentiel2. Pour tre encore plus innovantes et surtout mutualis es et diffus es les initiatives des quipes locales doivent tre accompagn es par une politique acad mique L exemple de l acad mie de la R union montre comment ce pilotage s est structur depuis la loi organique relative aux lois de finances et la loi d orientation et de programme pour l avenir de l cole du 23 avril 2005 La politique de contractualisation mise en uvre dans ce cadre constitue une modalit structurante de rep rage et d essaimage des exp rimentations L article essaie galement de tirer des enseignements de ces ann es de fonctionnement et envisage des am liorations possibles ducation amp formations n 81 mars 2012 Exp rimentations conception et pilotage L exp rimentation bottom up l exemple ultra marin de l acad mie de la R union Pascal Chabernaud CARDIE acad mie de la R union ans l acad mie de la R union le pilotage des d marches dites de projets et de suivi d actions particuli res dont les actions innovantes a t infl chi par le passage d une culture de moyens une culture de r sultats port par la loi organique relative aux lois de finances LOLF cette loi demandait en effet que des objectifs soient d finis qu un engagement sur des r sultats soient pris qu une appr ciation des r sultats obtenus soit r alis e L article 36 de la loi d orientation et de programme pour l avenir de
3. des comp tences minimales au coll ge La m thode plus formalis e est alors pr sent e et valid e Reste savoir si cette m thode est utilisable par des enseignants non sp cialistes en linguistique C est le d but de l exp rimentation Dans un contexte ducatif assez difficile en concertation avec l inspection des lettres une proc dure est d finie deux classes travaillent avec la m thode et deux classes de m me niveau travaillent avec le manuel classique La coordinatrice des Centres acad miques de lecture et criture suit l exp rimentation et labore des tests une courte dict e une question de grammaire portant sur la reconnaissance de classes de mots et une r daction Les r sultats sont tr s significatifs en une ann e les l ves utilisant la m thode obtiennent une moyenne de 12 8 20 ceux utilisant le manuel classique obtiennent 7 9 20 Les uns progressent de 6 points les autres de moins de 2 points L ann e suivante gr ce aux appuis conjugu s des inspections du premier et du second degr s l exp rimentation est officialis e par la validation du recteur Les deux professeurs qui utilisaient le manuel classique s associent au projet et utilisent d s lors a m thode au Long Cours Des tests sont pass s en d but puis en fin d ann e on constate nouveau une progression de 6 points En 2009 2010 tous les l ves de sixi me du coll ge Leconte de Lisle b n ficient de la m thode On constate en particulie
4. ducation amp formations n 81 mars 2012 25
5. aire quatre constats une absence de formalisation des pratiques p dagogiques pour la plupart d ploy es en marge de la classe un manque de responsabilisation dans la d finition des objectifs et une faible incitation l exercer une multiplication de micro actions rarement mises en lien avec une dyna mique plus globale une corr lation entre suppl men taire et prioritaire L EXP RIMENTATION COMME ACCOMPAGNEMENT AU CHANGEMENT DU CADRE ET DES CADRES Ce dispositif de contractualisation par les moyens arrivant son terme la rentr e scolaire 2007 2008 se posait alors le d fi de la nouvelle contractuali sation engager d finie par le concept de contrat d objectifs Du nouveau cadre institutionnel une politique acad mique assum e En 2007 la contractualisation par les r sultats telle que pos e dans la ducation amp formations n 81 mars 2012 loi de 2005 devait tre g n ralis e l ensemble des lyc es et coll ges de l acad mie en phase avec le nou veau Projet strat gique acad mique 2007 2011 La troisi me priorit de ce projet tait de renforcer le pilotage acad mique avec trois objectifs 1 favoriser la d marche de contractualisation conforter l auto nomie des EPLE et optimiser le fonc tionnement des bassins d ducation 2 d velopper une culture com mune de l encadrement 3 assurer une meilleure gestion
6. au plan acad mique de formation PAF et dans les rencontres acad miques en lien avec le CARDIE Dans la circonscription de Saint Louis de la R union une adaptation de la m thode au cycle 3 est en d but d laboration La diffusion d un CD Rom allant dans le sens d une liaison CM2 6 construite autour de la m thode est en cours Des professeurs de lettres recherchent et testent dans les trois coll ges de Saint Louis des prolongements de la m thode en lecture litt rature Les professeurs sont g n ralement satisfaits de la m thode mais certains trouvent que les exercices sont tr s r p titifs ils doivent tre informatis s et cette option est en cours de r alisation Malgr son succ s p dagogique la m thode n a pas trouv de succ s commercial la politique de d veloppement de la vente en ligne du centre r gional de documentation p dagogique CRDP en 2009 n a pas t suivie et a pos des probl mes techniques Au niveau national compte tenu des r sultats obtenus dans l Acad mie de la R union l emploi de la commutation et la nomenclature m ri teraient d tre plus largement test s et exploit s ducation amp formations n 81 mars 2012 23 la comp tence de l enseignant que dans son d veloppement officiel le facteur temps est essentiel pour mesurer les effets elle na t de la convergence entre une initiative locale fond e sur l exper tise r elle d un acteur qui plus est ici dans le cham
7. des ressources humaines Les exp rimentations sont la crois e de ces trois objectifs et l essai mage de la pratique exp rimentale est fonction de l volution de chacun d eux Le pilotage acad mique des exp rimentations et de la contractuali sation est assur par le conseiller acad mique en recherche d velop pement innovation exp rimenta tions CARDIE et englobe l ensemble des d marches exp rimentales celles typiquement d crites dans l article 34 mais aussi d autres d ordre national acad mique ou de circonscription Ces trois derniers cas sont bien repr sent s Le pilotage se fait en continu car en dehors du rep rage au travers d un appel candida tures il comprend aussi les d marches de sensibilisation d encouragement d criture des demandes de suivi des projets de rencontre des enseignants et d accompagnement des quipes l auto valuation et la mod lisation La d marche de l acad mie consiste mettre en place un appel projets qui se d roule en deux phases en fonction du calendrier acad mique Le premier retour d but d cembre permet de faire conna tre l auto rit acad mique des projets mis en ducation amp formations n 81 mars 2012 uvre dans le cadre de l autonomie des structures habituellement non d rogatoires Le deuxi me retour fin mai est destin autoriser des projets pouvant se r v ler d roga toires en amont de la rentr e sc
8. es Des productions sont r alis es comme un guide d utilisation du LCE l usage des parents un guide d explicitation des comp tences 6 et 7 du socle une attestation type une charte graphique avec les pictogrammes des sept comp tences du socle mettre en rela tion avec des actions information des parents d l ves en r union de rentr e concours de pictogrammes r unions de travail dans toutes les coles en pr sence des parents et des associations remise des portfolios et des guides d utilisation aux enseignants l initiative du recteur une journ e acad mique parents s est tenue en novembre 2011 pour mieux faire conna tre le LCE mais aussi les comp tences attendues du socle et initier les partenaires l criture d attestations ins rer dans le portfolio de l enfant Voici le bilan fait par une des coles Points positifs Les parents sont motiv s Ils reconnaissent l int r t de LCE pour leur enfant Gr ce au concours de pictogrammes les l ves se sont appropri s le projet L organisation du portfolio en index est positive Les parents ont donn leur accord pour faire le suivi des attestations dans le cadre associatif Les associations p riscolaires telles que l ARCV et Jeunesse 2000 sont favorables l action Les liens d velopp s avec le coll ge assurent une continuit p dagogique permettant de mieux conna tre le profil de l l ve Les parents veulent me
9. ge ment dans une d marche collabora tive de partage de donn es afin que chacun puisse se retrouver comme acteur auteur Selon Michel Blondel 2011 Remonter de l infor mation pr dictive est la contrepartie de l autonomie accord e sur le terrain dans une logique de r ciprocit Elle implique la mise en uvre d un v ri table travail de poup es gigognes qui par agr gats successifs permet de donner chaque niveau de d cision les informations utiles la d cision et de transmettre plus d avis sur les opportunit s et risques anticip s que sur des chiffres Au del du chiffre c estau commentaire que les tableaux de bord doivent laisser la place Une dynamique d apprentissage institutionnel et organisationnel Venant compl ter le dispositif de contractualisation les rencontres p dagogiques acad miques mises en place compter de la rentr e 2008 ont vocation permettre de mieux appr cier partir de l analyse des r sultats des l ves les modalit s d action mises en uvre pour r aliser les objectifs d finis Elles constituent galement pour les tablissements et les responsables acad miques l opportunit de rep rer et de diffuser les strat gies de r ussite Organis e sur la base d un protocole simple la rencontre s appuie sur une analyse th matique Elle a lieu dans les ta blissements et les circonscriptions Elle implique la direction et le conseil p dagogique dan
10. ible au niveau de la cir conscription C est cette derni re qui disposait d une enveloppe de moyens compl mentaires pour son projet de circonscription elle avait en charge de r partir les moyens accord s Dans le second degr par contre article L 421 4 du code de l duca tion un nombre important d heures suppl mentaires taient d l gu es par l acad mie souvent accompa 19 gn es de cr dits pour des actions diverses d ordre p dagogique Ces moyens d di s accompagnaient la dotation horaire globale DHG Ils donnaient lieu un appel projets au niveau acad mique avec un pr cadrage tel que action p dagogique innovation comit d ducation la sant et la citoyennet CESC mission g n rale d insertion MGI Culture Tice ouverture l in ternational relations avec le pro jet acad mique etc En 2006 ces moyens d di s correspondaient une enveloppe globale de 207 330 euros de 48 053 heures suppl mentaires effec tives HSE et de 1 823 indemnit s pour activit s p ri ducatives pour le second degr Cette m me ann e 2 165 actions ont t propos es et 524 financ es De plus dans le second degr les actions innovantes pouvaient relever d un certain mode de contractualisa tion dans la r partition de la DHG sous la forme d une part contrac tuelle sens e tre consacr e par les EPLE la mise en uvre d
11. ion et des gains pour chaque niveau pour l cole pour les l ves comme pour les parents et les asso ciations l exp rimentation nationale top down prend corps si elle peut r pondre une probl matique locale ici comment s approprier la logique du socle et s inscrire dans une pers pective plus large que le domaine scolaire stricto sensu et si les acteurs de terrain peuvent avoir des marges substantielles pour la modifier afin de se l approprier Le d veloppement de ressources d objets partag s comme les diff rentes productions est essentiel pour faire vivre l action on passe d une logique d ex cution une logique d acteurs et de contributeurs l exp rimentation est une occa sion o tous peuvent apprendre on le voit ici avec les diff rents partenaires les uns par rapport aux autres les uns avec les autres Conciusion L exp rimentation ainsi com prise au niveau local appara t dans un contexte insulaire et forc ment sp cifique comme un vecteur de modernisation des pratiques pro fessionnelles et des organisations l chelle d une acad mie en mati re de pilotage et d accom pagnement du changement mais aussi et surtout l chelle d une cole ou d un tablissement Elle enclenche un processus dynamique de d veloppement professionnel des personnels en portant l attention et les moyens sur les acquis des l ves compris dans une approche beau coup plus s
12. l cole de 2005 en insti tuant un cadre l gal pour la contrac tualisation entre chaque tablisse ment public local d enseignement EPLE et l autorit acad mique a permis d installer l innovation et l ex p rimentation comme des d marches transversales et structurelles de ces NOTE 1 L article 36 pr voit ainsi Le contrat d objectifs conclu avec l autorit aca d mique d finit les objectifs atteindre par l tablissement pour satisfaire aux orientations nationales et acad miques et mentionne les indicateurs qui permettront d appr cier la r alisation de ces objectifs Le contrat d objectifs constitue un outil de dialogue entre les autorit s acad miques et le chef d tablissement et l occasion pour celui ci de mettre en exergue les caract ris tiques propres son tablissement contrats l incidence de ce change ment dans le pilotage acad mique est au c ur de cette contribution Avanr 2006 UN PILOTAGE PAR LES MOYENS PEU EFFICIENT Un pilotage par les moyens principalement concentr sur le second degr Jusqu en 2006 le pilotage acad mique de l innovation tait essentiel lement un pilotage par les moyens Dans le premier degr des moyens financiers pouvaient tre consentis des actions inscrites dans le champ artistique et culturel ou dans celui des technologies num riques Ces actions trouvaient leur place dans des projets d cole dont la visibilit tait poss
13. n 5 175 actuelle ment Ce module est aussi un outil de consolidation et d enqu te car il per met de tester la coh rence des fiches vis vis des indicateurs retenus et de questionner par mot cl ou par th me 21 tout en produisant des analyses statistiques Le dispositif exp ri mentation p dagogique est propos depuis peu Les exp rimentations seront ainsi facilement identifiables au travers du module ExplorActions et le r sultat est d j mesurable Le rendre compte est favoris par la possibilit de d poser des docu ments propres une action Dans le second degr tous les EPLE ont t accompagn s par le service statistique acad mique dans leur d marche d criture de leurs contrats d objectifs puis re us au niveau acad mique pour un dialogue Une formation s est tenue au sein de tous les bassins d ducation et de formation pour faire la promotion du droit exp rimenter aupr s des chefs d tablissements d enseignants des conseils p dagogiques des inspec teurs de l ducation national IEN de circonscription Depuis 2010 un espace propre au suivi des contrats d objectifs des EPLE est op rationnel et en cours d volution La notion de pilotage partag est importante car elle demande que chaque niveau de responsabilit chaque entit assume son propre cheminement et sa strat gie d clin e en objectifs en prenant appui sur son analyse De plus il faut un enga
14. ncement suppl mentaire donnait une certaine lisibilit des projets envisag s par les structures mais au tra vers d un miroir d formant En effet rien n indiquait qu un coll ge qui ne s inscri vait pas dans cette d marche ne mettait pas pour autant en uvre un vrai projet d tablissement riche en implications personnelles de m me de nombreuses actions pr sent es n taient pas n ces sairement le signe de l engagement d une communaut ducative Par ailleurs disposer de la descrip tion de 2 165 actions tait une richesse relativement sous exploit e car il tait rare d avoir un suivi de l utilisation des moyens attribu s et tout aussi rare d ob tenir des informations en retour sur les b n fices apport s aux l ves ainsi que sur les analyses faites dans un contexte d auto valuation Des analyses res taient possibles au travers des applica tions informatiques de type gestion de base de donn es elles taient globales comparatives th matiques Ainsi au niveau acad mique il y avait une vraie difficult prendre en compte les effets des actions retenues et des actions poursuivies localement sans soutien financier fl ch Au mieux l action est valu e positivement ou n gativement suivant qu elle se soit tenue ou non un fonctionnement par domaines et enveloppes dissociant plut t que f d rant Pour les EPLE et de fa on moindre pour les coles on pouvait f
15. olaire suivante Ces derniers sont cepen dant relativement rares Le comit de pilotage de la performance sous l autorit de l inspecteur d acad mie adjoint au recteur assure la lecture des demandes accompagn es des remarques des corps d inspection Cette gestion administrative des pro jets s inscrit g n ralement en aval d un premier contact avec les quipes Les outils de la contractualisation et du pilotage partag La mise en uvre au plan acad mique d une d marche de contractua lisation par les r sultats a notamment permis de renforcer le pilotage acad mique du premier degr en particu lier dans le domaine des d marches innovantes Ce pilotage acad mique s est appuy d abord sur la mise en place de contrats de performance des circonscriptions Ensuite la g n ra lisation de l accompagnement du catif aux coles avec conjointement une responsabilisation des directeurs par la mise disposition d un outil informatique de mise en paiement d centralis e des heures a jou un r le important Surtout des outils num riques ont t con us pour permettre un pilotage partag dans le cadre de la d marche de contractualisation il s agit de l environnement num rique de tra vail Cellbureau propos au niveau acad mique et son module d di aux projets d coles Les indicateurs propos s dans ce cadre ont volu l application offre la possibilit de fixer des cibles et plu
16. p disciplinaire et du chan gement de cadre institutionnel la fois dans la dimension didactique la gram maire de texte et dans sa dimension valuative l approche par comp tences g n r e par le socle commun il s agit d une aventure collective dans le sens o elle prend r ellement corps quand la pratique se partage et se communique la pratique d un seul devient alors le champ d exp riences apprenantes pour un corps de m tier l chelle d un tablissement d un r seau d coles l accompagnement institutionnel a t d terminant tant dans la phase de rep rage de validation initiale que d accompagnement dans son d velop pement il a t partag en plusieurs composantes jouant des r les dis tincts inspections CARDIE mission locale CRDP formation ceux qui en parlent le mieux sont les l ves leurs t moignages et leurs parcours donnent une l gitimit aux tra vaux que le seul discours ne trouverait pas forc ment l exp rimentation rencontre des difficult s quand elle est chos ifi e l exp rience au CRDP nous renseigne sur le fait qu il s agit d abord de d ve loppement professionnel et de change ments de pratiques et non d outils ou de m thode avec ou sans mode d emploi rien n est dit sur la valorisation des comp tences d velopp es sans parler d une validation des acquis de l exp rience pour les acteurs de terrain au titre du parcours p
17. r que ces l ves de 6 sont au m me niveau que ceux de 3 utilisant les manuels classiques Les l ves ayant utilis la m thode en 5 et en 4 sont au niveau des secondes et mieux encore la question portant sur la reconnaissance des classes de mots les 6 utilisant le test de commutation font bien mieux que les terminales litt raires Enfin et surtout le nombre d l ves en difficult d criture orthographe et expression crite chute de 45 6 En 2010 2011 la m thode est adopt e par les trois coll ges du centre de Saint Louis 20 classes de sixi me l exp rimentent Les r sultats sont comparables ceux obtenus les ann es pr c dentes Gr ce son support num rique la m thode Le Long Cours amp continue voluer apr s trois ann es d exp rimentation elle s enrichit d un didac ticiel vid o et de r f rences au livret de comp tences Des professeurs de coll ges laborent actuellement des prolongements en lecture et des liens avec le programme d histoire des arts En liaison avec les 6 des professeurs des coles se proposent d adapter la m thode leur public Appuy e par des animations p dagogiques de circonscription la m thode int resse de nombreux professeurs des coles d autant plus qu ils peuvent constater les progr s r alis s en 6 par leurs anciens l ves Elle est r investie de la m me fa on au niveau de la formation des ensei gnants d butants de la formation continue
18. rofessionnel Le 24 d veloppement professionnel des per sonnels d une quipe d pendra aussi de ce facteur de ressources humaines objectif du projet acad mique la diffusion par simple essaimage est un mod le au demeurant limit si elle n est pas prise en charge et orga nis e dans le cadre de dispositifs de mutualisation organis s les plus vari s possible formation rencontres anima tions co formation etc l articulation entre niveau local niveau acad mique et niveau national reste encore approfondir pour diffu ser cette bonne pratique avec les pr cautions relev es ci dessus L exemple du livret de comp tences exp rimental Saint Denis Cette deuxi me exp rience non encore achev e pour l heure puisque l exp rimentation se terminera la fin 2012 compl te certains aspects une initiative nationale et par tenariale n a que peu d effet sans le portage local ici du CARDIE en mesure de produire une connaissance experte des r seaux et une analyse du potentiel de certains terrains plus perm ables que d autres La seule transmission ne peut suffire rencon trer son public l exp rimentation nationale prend du sens quand elle se construit et se n gocie pas pas avec les acteurs et en premier lieu avec inspections direc teurs puis collectifs d enseignants Elle requiert information certes mais aussi contextualisation analyse de la prescript
19. s les tablissements l inspecteur et les directeurs d coles dans les circonscriptions le comit ex cutif dans les r seaux d ducation prioritaire Elle est structur e autour de trois axes l axe didactique l axe vie et parcours scolaire et l axe admi nistratif et partenarial Six th mes sont abord s trois d entre eux sont choisis par l tablissement la cir conscription ou le r seau d ducation prioritaire Apr s trois ann es de mise en uvre le constat port sur les ren contres p dagogiques acad miques est tr s positif Au rythme d une qua rantaine de rendez vous par ann e scolaire les rencontres p dagogiques acad miques ont permis aux diff rentes parties impliqu es de s en richir mutuellement de donner plus de sens la contractualisation de placer chacun dans ses missions De plus elles ont vraiment jou leur r le de moment privil gi pour le rep rage et l essaimage des exp rimentations Le CARDIE y est syst matiquement repr sent comme lors des phases de dialogue pour l laboration des contrats d objectifs En 2010 2011 les premi res rencontres avec des coles se sont tenues Ici encore les quipes impli qu es et particuli rement les direc teurs ont fait montre de leur enga gement et de leur capacit innover en situation La g n ralisation des contrats d ob jectifs aux coles et le renouvellement de tous les contrats des coll ges sont aussi une oppor
20. s r cemment de d crire les actions men es et de les partager Ce module est en lien direct avec l application VASION qui permet de g rer en ligne toutes les tapes des valuations nationales ou acad miques dans le premier et le second degr ce qui permet une construction dynamique de certains indicateurs du projet d cole En 2011 la contractualisation s est g n ralis e aux coles en phase avec le renouvellement des contrats d ob jectifs des coll ges et la mise en place du programme coles coll ges et lyc es pour l ambition l innovation et la r ussite CLAIR Les nom breuses formations organis es des tination des directeurs d cole abor dent le champ de l exp rimentation L opportunit induite par la mise en place du socle commun de connais sances et de comp tences permet le d veloppement d exp rimentations pour favoriser la fluidit des parcours de r ussite et aller vers l cole du socle Le recours aux nouvelles technolo gies vise rendre service l ensemble des acteurs concern s par le pilotage p dagogique partag et il est impor tant de questionner les utilisateurs de les impliquer dans les possibilit s offertes ou offrir L environnement projet d cole permet d sormais de construire un contrat d objectifs d cole Il int gre un module ExplorActions proposant le partage de toutes les fiches actions d pos es au niveau acad mique et leur appropriatio
21. ttre en place une amicale afin de permettre une meilleure galit des chances quit et une meilleure appropriation du socle commun des connaissances et de comp tences Nombre d attestations distribu es dans le cadre associatif 66 Nombre d attestations distribu es dans le cadre familial 132 Points n gatifs Beaucoup d enfants ne sont pas dans des structures associatives Les parents ont des difficult s remplir les attestations Les associations ont aussi des difficult s pour remplir les attestations probl me de disponibilit du personnel surcharge de travail pas d int r t direct La derni re r union de concertation a permis de prendre la mesure de l attachement port ce projet par ses participants et de l effet de propagation qu il porte Ainsi deux quipes de direction de coll ges non impliqu es initialement taient pr sentes et ont fait part de leur int r t et de leur volont de poursuivre la d marche au niveau sixi me Il est envisag de toucher galement les associations qui interviennent en dehors du projet ducatif global port par la commune au besoin en impliquant la direction r gionale de la jeunesse des sports et de la coh sion sociale DRJSCS ou comme propos par un directeur directement les parents BIBLIOGRAPHIE Blondel Michel 2011 Du pr carr la comp tence collective ditions ESSEC Business school L Aube Villes et Territoires 244 pages
22. tunit pour parler de l tablissement formateur en r f rence la notion d organisation apprenante Organisation au sein de laquelle les agents am liorent en continu leur capacit d atteindre les r sultats qu ils souhaitent o des modes de pens e innovants et l esprit d ouverture sont encourag s o les aspirations col lectives peuvent s panouir et o les agents sont en permanence en situa tion d apprentissage dans le cadre de l organisation tout enti re Si encourager des quipes s in vestir dans des exp rimentations ou rep rer des projets participe de cette valorisation il reste encore mieux questionner toutes les comp tences engag es dans les actions NOTE 2 http www eipa nl files File CAF Brochure2006 CAF_ Brochure_2006_2008_A4_FRENCH pdf ducation amp formations n 81 mars 2012 SE FORMER ET INNOVER t mique des exp rimentations afin de insuffisamment explor au niveau L EXP RIMENTATION relever les questions qu elles posent acad mique celui des disciplines AU SERVICE D UN l institution dans un changement cf encadr ci dessous D VELOPPEMENT continu et pr sent rapide L exemple du premier encadr nous renseigne sur plusieurs points en PROFESSIONNEL L exemple mati re de conduite de l exp rimenta tion p dagogique il n y a pas de g n ration sponta n e en exp rimentation autant dans sa gen se longue pour fabriquer
23. une action prioritaire de leur projet d tablisse ment et cela sur quatre ann es Cette priorit tait identifi e la suite d un diagnostic En 2006 toujours 67 des ta blissements du second degr s inscri vaient dans une telle contractualisa tion Or la part contractuelle pesait au niveau acad mique 1 7 de la DHG soit une proportion tr s faible C est peut tre ce qui explique que malgr les pr cautions prises contrat tabli pour une dur e de quatre ann es diagnostic pos analyse atten due d marche r flexive pratiques questionn es cette approche de la contractualisation par un soutien par ticulier ne s est pas r v l e tre un levier suffisant Les enqu tes men es 20 la fin du dispositif de contractualisa tion montraient ainsi que la priorit de d part tait le plus souvent oubli e et rarement valu e dans la dur e Un m canisme qui de fait concentre l attention sur le hors la classe Ce mode de fonctionnement vu a posteriori nous montre que dans un souci de rep rer les actions mises en uvre et de les aider l acad mie d char geait en fait les structures de leurs res ponsabilit s priorisation et choix des actions mener en interne objectifs atteindre etc l attention tait focalis e sur les actions p riph riques du projet d tablissement ou d cole et non sur les pratiques enseignantes mobilis es dans la quotidiennet Le fina
24. yst mique que le syst me traditionnel E ducation amp formations n 81 mars 2012 Le livret de comp tences exp rimental LCE dans la circonscription de Saint Denis 2 Propos e dans le cadre du livre vert reconna tre la valeur de la jeunesse et soutenue par le Fonds d exp rimentation pour la Jeunesse FEJ l exp rimentation porte sur le livret de comp tences exp rimental pr vu par l article 11 de la loi du 24 novembre 2009 relative l orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie Dans l acad mie de La R union le projet LCE concerne huit coll ges dont quatre en R seau ambition r ussite RAR devenus CLAIR et quatre en R seau de r ussite scolaire RRS un lyc e pro fessionnel et un lyc e d enseignement g n ral et technologique Trois circonscriptions sont impliqu es soit environ 2 500 jeunes l ves En une ann e d exp rimentation les r sultats sont particuli rement riches et la hauteur d un investissement humain cons quent en termes de coordination d animation de direction De nombreuses r unions pr paratoires se sont tenues entre les diff rents niveaux de pilotage et un travail important de communication au travers de rencontres a t men Elles viennent en appui au socle commun de connaissances et de comp tences r f rentiel partag par tous enseignants l ves parents et connu des partenaires associations communes caisse d allocations familial
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