Home

bulletin 403 septembre 2009.indd

1. une atmosph re d l t re tr s franco fran aise ne va pas faciliter le renouvellement des cadres dans le commerce moderne M me nos grandes coles v hiculent de la fonction commerciale une image qui privil gie les recrutements industriels au d triment des m tiers de la distribution quitte ce qu en fin de carri re on jalouse le patrimoine de ces provinciaux que nous sommes en sont Quelle a t selon vous la caract ristique principale en France de cinquante ans d histoire des relations industrie commerce M E L L obstacle l am lioration des relations industrie commerce en France n est pas essentiellement technique Il est j insiste profond ment culturel Il suffit de se plonger dans les rapports parlementaires publi s depuis vingt ans Les rapports Borotra Chavannes Arthuis Chari qui foisonnent d approximations de g n ralit s d accusations Tenez prenez les pol miques r centes sur le prix du lait Les distributeurs n ach tent pratiquement pas de lait la ferme Les prix jusqu une poque r cente taient impos s par une interprofession qui fixait la fois les conditions de l achat et de la revente Un rapport public exon re les distributeurs sur la question des marges Qu cela ne tienne pas un ministre n a d nonc les exactions des organisations paysannes Et les distributeurs se trouvent toujours convoqu s dans d interminables tables
2. DL pour cr er le langage commun J P Gencod cr l objectif fut de fixer un langage commun une bible des utilisateurs une notice technique un mode d emploi Cela sera r alis en 1976 Les premiers messages structur s sont alors disponibles les premiers changes standardis s possibles C estt la naissance du langage Gencod Entre temps gr ce une technique am ricaine le code barres a pu na tre en 1974 Le standard europ en EAN European Article Numbering est cr par douze pays europ ens Gencod a jou un r le minent dans cette cr ation EE Succ s et soup ons ans un pays qui se m fie des commer ants mais range les grandes enseignes parmi ses marques pr f r es le paysage de la distribution moderne tait d j en 1959 parcouru de lignes de fracture d terminantes Pour l volution du commerce et pour les relations du commerce avec l industrie qui entrent dans un nouvel pisode Entretien avec Michel Edouard Leclerc Comment se trouve le commerce dans les ann es 1950 Michel Edouard Leclerc Les relations entre les Fran ais et leur commerce ont toujours h sit entre deux voies celle des amours complices et celle 13 M Ouel a t le secret de la r ussite de Gencod J P Apr s lidentification et la codification de milliards d articles et des entreprises il a fallu quiper les points de vente ce qui a demand une bonne dizaine d ann e et ini
3. ses donn es 2008 Hommes 67 ans Femmes 74 ans 77 5 84 3 La part des produits des technologies de l information tait de 1 3 en 1960 et de 4 2 en 2005 La circulaire Fontanet n a pas comme l crira Etienne Thill sauv le syst me Leclerc mais elle a jou un r le d cisif Elle a permis aux industriels de se r f rer un argument de droit pour livrer Leclerc et permettre la lev e des goulots d tranglement que constituaient les r seaux de grossistes demi grossistes de concessionnaires et d agents locaux La circulaire Fontanet a permis de g n raliser la vente directe des produits de marque Mais rien de d finitif dans cette bataille Tous les dix ans il a fallu remettre le couvert La deuxi me bataille contre le refus de vente a eu lieu dans les ann es 60 et 70 sur les grandes marques de textile puis dans les ann es 80 pour tre livr en carburant par les majors et jusque r cemment contre l extension des pratiques de distribution dite s lectives parfumerie parapharmacie etc Le commerce ind pendant et le commerce int gr ont ils contribu diff remment aux volutions du paysage commercial fran ais depuis cinquante ans M E L Ce n est pas en soi la forme juridique ou l organisation du commerce qui fait la diff rence c est plut t la confrontation des syst mes Le d veloppement du commerce ind pendant organis sous forme de coop ratives ou
4. travers ses comit s commercial marketing logistique juridique environnement finance relations humaines techniques de linformation Europe l Ilec entend promouvoir les bonnes pratiques au sein de la cha ne production distribution Au nombre des enjeux primordiaux le d veloppement durable est au c ur des travaux engag s destin s informer aussi bien les adh rents que les lus Au cours de ses r unions mensuelles le conseil d administration d finit les orientations strat giques en restant fid le la vocation originelle de lIlec La voix de l institut continue ainsi de compter qu il s agisse de l volution l gislative ou des rapports interprofessionnels dans le registre des bonnes pratiques Les acteurs conomiques doivent non seulement agir de fa on responsable vis vis des consommateurs mais ils doivent aussi le faire savoir L Ilec continuera s exprimer au nom des marques et cela est particuli rement important dans les p riodes de profonds changements Il faut tracer une perspective claire pour l avenir c est la vocation de PIlec O D Consommation des m nages Une tendance redevenue h sitante au d but de l t pr s le regain de dynamisme du d but de Les achats de liquides ont t en l g re progression printemps suivi d une p riode de baisse des en volume pour la deuxi me fois d affil e 0 2 volumes de 1 4 entre le 18 mai et le 14 juin profitant de temp rat
5. 1950 La premi re est le fait du Club Med qui invente en 1950 une nouvelle fa on de consommer des vacances tout compris o les gentils membres deviennent les acteurs de leurs vacances La deuxi me s appelle Fnac quand en 1954 Andr Essel et Max Th ret fondent un nouveau concept commercial o le client devient un militant et la culture un produit accessible Enfin c est Carrefour que l on doit en 1963 la troisi me grande rupture avec l invention de l hypermarch la fran aise Sainte Genevi ve des Bois Au nombre des grandes r ussites du commerce fran ais qui ont permis de d mocratiser beaucoup de biens de consommation le libre service tout sous le m me toit l accessibilit et le rapport qualit prix Le commerce ne pr c de jamais la soci t il la suit en r pondant aux attentes La grande distribution est arriv e au d but des ann es 1960 au bon moment quand les gens sortant des ann es de p nurie voulaient consommer Aujourd hui la question que l on peut se poser est celle de la possible fin d un cycle et de la n cessaire adaptation aux nouvelles attentes Le commerce fran ais conserve t 1l des sp cificit s par rapport aux autres pays S P Il se singularise par sa forte adaptabilit sa r activit il garde toujours un temps d avance et sait capter lair du temps Qu a apport l enseigne et le marketing d enseigne au march S P Les enseign
6. 29 26 32 24 BIERES ET CIDRES 1 8 0 8 22 09 15 1 8 38 EAUX 25 28 62 Se 99 40 42 ENTRETIEN 8 7 04 09 09 40 1 9 3 6 DROGUERIE 1 1 29 2 6 57 50 21 28 TOTAL NETTOYANTS 14 5 1 04 0 9 34 46 34 PAPIER 33 0 7 04 02 23 04 23 ARTICLES MENAGERS 10 22 04 3 0 0 7 0 5 02 ENTRETIEN DU LINGE 20 2 9 19 9 0 9 1 7 1 8 0 HYGIENE BEAUTE 10 3 3 6 43 2 5 1 4 0 8 0 5 CAPILLAIRES 1 5 28 38 23 28 5 0 1 1 HYGIENE CORPORELLE 42 0 5 58 04 48 04 0 6 SOINS ET BEAUTE 37 6 6 33 Ti 2 6 05 0 7 PARAPHARMACIE 10 57 24 29 10 3 0 1 5 PRODUITS FRAIS LS 37 8 0 4 1 8 0 7 0 5 0 8 1 4 ULTRA FRAIS 6 7 46 09 0 7 10 37 03 BEURRE OEUFS LAIT 55 47 5 1 3 0 1 3 1 24 SURGELES 79 0 1 0 8 1 8 0 1 22 10 CHARCUTERIE LS 5 7 45 46 34 29 1 1 17 TRAITEUR LS 47 03 0 0 0 1 15 04 1 3 FROMAGES LS 6 0 1 3 44 3 0 23 1 6 2 1 SAURISSERIE ET POISSONS 14 8 0 40 10 1 22 1 9 1 8 PGC produits de grande consommation BRSA boissons rafra chissantes sans alcool FLS frais libre service produits frais pr emball s Bulletin de l Institut de liaisons et d tudes des industries de consommation Directeur de la publication Dominique de Gramont Editeur Trademark Ride 93 rue de la Sant 75013 Paris t l 01 45 89 67 36 fax 01 45 89 78 74 jwa tmride fr www trademarkride com R dacteur en chef Jean Watin Augouard Secr tariat de r daction et contact Fran ois Ehrard 01 45 00 93 88 francois ehrard ilec asso
7. Chatel 2008 Contribution au processus l gislatif devant conduire la loi du 4 ao t 2008 dite LME loi de modernisation de l conomie volet concurrence gt ment le 9 mars 1959 de la premi re poup e adulte avec pour unique tenue un maillot de bain bustier z br noir est per u comme une v ritable innovation une aspiration la f minit mais il choque l Am rique pudibonde et les ents f ministes En un demi si cle il va s en vendre un milliard chaque seconde deux poup es sont vendues dans le les petites Fran aises en poss dent en moyenne neuf et Mattel en vend chaque ann e six millions en France Barbie est utif de Barbara la fille de Ruth Handler pouse d Elliot Handler le fondateur avec Harold Mattson de la soci t Mattel de Mattson et Elliot au cours d un voyage en Suisse Ruth Handler avait d couvert la poup e allemande Lilli cr e en 1951 par le dessinateur Reinhard Beuthin pour le journal allemand Bild Zeitung et devenue jouet en 1955 Boule et Bill Le Journal de Spirou ouvre en 1959 ses pages Boule un petit gar on v tu d une salopette bleue et d un tee shirt jaune accompagn de son chien Bill un cocker anglais Ils ont pour cr ateur Jean Roba qui les animera jusqu sa mort en 2006 La saga continuera avec Laurent Verron Le p re de Boule est publicitaire et conduit une 2 CV rouge internationales L image de la marque est une signature qui engage le fabrica
8. Tec Ph D C est Jean Pierre Pernes pr sident d Astra Calv qui en fut l initiateur Au d but de l ann e 1958 il r unit quelques patrons d entreprise de produits de grande consommation comme entre autres Roger Saget Lesieur Fran ois Dalle L Or al Jean Bamberger Olida Robert Lossel Nestl France Michel Th ves L Alsacienne Jean Delanauze Colgate Palmolive Rodolphe Jo l Dubonnet Philippe Cornu Lever ou moi m me pour les Fromageries Bel Ce groupe informel se composait d entreprises aussi bien fran aises qu internationales et se r unissait une fois tous les deux mois pour changer des points de vue sur l volution probable du commerce moderne L Tec crira en 1968 son premier d l gu g n ral Michel G nin a t cr en r action contre les menaces que faisaient peser sur les grandes marques l volution du commerce et l at titude des pouvoirs publics L Tec et son succ s est d cela est all bien au del Quels taient l poque les objectifs de l Tec Ph D Le groupe informel r uni par Jean Pierre Pernes a eu pour mission de pr parer les r flexions des producteurs pour savoir comment allait voluer la distribution face aux bruits qui circulaient sur la disparition probable du prix impos et du refus de vente Il fallait cr er entre les adh rents pr sents et les adh rents futurs un climat de confiance pour faire face aux turbul
9. a permis de g n raliser la vente directe des produits de marque Mais rien de d finitif dans cette bataille Tous les dix ans il a fallu remettre le couvert 15 choix de produits et dans les meilleures conditions Ni dans le monde nordique ni dans le monde ib rique la distribution d autant de r f rences n a t si bien organis e jusqu aujourd hui Dommage alors que nous nayons jamais r ussi valoriser aupr s des lus la qualit de cette performance Quel paradoxe Nos enseignes caracolent en t te des dix entreprises pr f r es des Fran ais mais nous sommes toujours la cible des interventions l Assembl e nationale pour ne pas dire les boucs missaires permanents Cet ostracisme ne nous a pas emp ch s de prosp rer mais c est tout de m me un chec La distribution fran aise est dans ses achats la plus patriotique d Europe aucune autre enseigne europ enne n est aussi r mun ratrice que les n tres s agissant de l achat de produits fran ais agricoles ou m me industriels Rien n y fait Face la multiplicit des voix corporatistes relay es au Parlement et dans les minist res nous n avons pas su gagner pas encore la bataille de l image Les distributeurs probablement les premiers responsables Mais je regrette que jamais aucune voix manant du secteur industriel mait reconnu publiquement le r le qu a jou la distribution dans leur d veloppement L entretien d
10. constant Le malentendu dissip avec Michel Edouard Leclerc il serait doux qu en conclusion le couple puisse murmurer avec Ettore Scola se retournant vers les cinquante ann es coul es Nous nous sommes tant aim s Dominique de Gramont 1 Texte qui a rappel et non pas instaur ce qu il ne pouvait pas l interdiction du refus de vente et des prix impos s contenue dans le corpus alors appel Ordonnances de 1945 2 Ga II 15 16 Ga V 1 6 3 Rom III 21 26 grande instabilit qui devait heureusement dispara tre au retour du g n ral de Gaulle en mai 1958 Quelle tait alors la nature du syst me de production et de distribution Ph D Le syst me de production tait stratifi puisque chaque entreprise ne pouvait produire qu en fonction de la mati re premi re qui lui tait attribu e En ce qui concerne la distribution elle tait plus ou moins dans les m mes conditions tributaire des quantit s d approvisionnement qui lui taient r serv es Il tait donc difficile d assister une volution de notre distribution qui pourtant cherchait de nouvelles formules Le commerce de biens de grande consommation tait d tenu en majorit par les importants succursalistes des centres de Reims Saint Etienne Le Mans et Tours Pour assurer la distribution des produits tous les industriels avaient recours soit aux grossistes qui redistribuaient dans les multiples petits magasi
11. contexte conomique et politique dans sa naissance Philippe Deloffre Nous m tions sortis que depuis quinze ans d un conflit mondial douloureux pour tous La France exsangue proc dait sa reconstruction dans des conditions difficiles Il faut se souvenir que pendant la dur e du conflit notre pays du fait de la pr sence des occupants allemands et des cons quences de la situation avait t contraint chercher un difficile quilibre les autorit s avaient adopt des dispositions qui ont eu pour cons quence d estomper voire de supprimer les libert s conomiques ainsi furent mis en place la r partition centralis e des mati res premi res les tickets de rationnement pour tous les produits de grande consommation le contr le des prix sur ces produits et le contr le des changes sur toutes les importations C est en 1955 que les derni res traces du rationnement disparaissent notamment celles touchant le lait et le beurre Quant au contr le des prix il faudra attendre 1986 pour qu il soit supprim La France vivait donc encore en 1959 dans un certain immobilisme o la plupart des libert s conomiques avaient disparu On g rait la p nurie sous contr le de l Etat qui ma trisait aussi bien la r partition des mati res premi res que les prix la consommation Quant la politique elle tait marqu e par une suite page 4 Editorial Nous nous sommes tant aim s n 1959 la France puissance coloniale
12. de franchises a permis des milliers d entreprises de soutenir une tr s vive concurrence avec les grandes enseignes int gr es ou succursalistes Elle a favoris la diversit de l offre et l ouverture de nouveaux march s comme la distribution d essence la vente de livres la parapharmacie les voyages la bijouterie etc C est contre nous qu avait t vot e la loi Galland source de l hyperinflation fran aise et c est d abord nous qui l avons fait sauter Outre son r le de pionnier c est le commerce ind pendant fran ais qui cultive aujourd hui cet esprit entrepreneurial ce rapprochement entre l entrepreneur et son territoire d implantation alors que les logiques financi res semblent de plus en plus tre le guide exclusif des groupes int gr s Une association des industries de margue du c t du com mercant c tait quelque chose inventer M E L Oui bien s r L Ilec apporte de multiples contributions au d bat industrie commerce Les entreprises qui y adh rent ont une vraie l gitimit et des savoir faire reconnus Mais PIlec s est aussi fourvoy dans un lobbying quelquefois bien primaire Fallait il par exemple pour d fendre les grandes marques tenter de discr diter les marques de distributeurs ou de les d signer comme des sous marques Jai longtemps pens que lon aurait pu r gler plus calmement les questions de propri t intellectuelle de contrefa on e
13. exsangue se remet peine des blessures subies lors du conflit mondial m me si l humiliation est partiellement lav e par le retour aux affaires du g n ral de Gaulle Philippe Deloffre nous rappelle un temps que les moins de vingt ans Il d crit ainsi l tat de notre conomie La France vivait donc encore en 1959 dans un certain immobilisme o la plupart des libert s avaient disparu On g rait la p nurie sous contr le de l tat qui maftrisait aussi bien la r partition des mati res premi res que les prix la consommation Antoine Veil est encore plus direct lorsqu il affirme Ce secteur le commerce vivait sous euphorisants la p nurie de l occupation et de l apr s guerre consacrant sa souverainet Cruelle remarque Elle ne peut toutefois surprendre ceux qui connaissent les conditions dans lesquelles dans Au Bon Beurre le roman de Jean Dutour le couple Poissonnard propri taire d un BOF beurre ufs fromage fait fortune gr ce au march noir en suivant es r gles d un milieu accoutum vivre en compte courant avec le Hirotr caisse La distribution des produits de grande consommation rel ve encore du travail de fourmi en croire Georges Robin I faut bien se rappeler qu cette poque un jeune directeur des ventes avait en face de lui pr s de 175 000 piceries de d tail 45 000 boulangers p tissiers et une force de vente qui faisait la fois la vente la livraison et
14. fr Maquette et mise en pages Graph i Page 01 39 72 20 28 ividalie orange fr Imprim par Imprimerie A Mouquet 2 rue Jean Moulin 93350 Le Bourget t l 01 48 36 08 54 ISSN 1271 6200 D p t l gal parution Reproduction interdite sauf accord sp cial www ilec asso fr 20
15. l informatisation de la France et vice pr sident d l gu de Vacances propres soci t et aux premiers ordinateurs Mais on ne parlait pas encore de code barres L Tec a t il t le premier s interroger sur le sujet du code a Tramen La France a t elle t pionni re dans l tablissement de normes d change Jacques de Pastors Sans doute mais c est une longue histoire D s le d but des ann es 1960 J P Elle l a t C est en 1966 qu un groupe paritaire PIlec et ses adh rents recherchent des solutions est n lors d un symposium Marbella port par innovantes pour am liorer les performances de la Jacques Pictet FLS Etienne Moulin Monoprix chaine d approvisionnement Un voyage d tude aux Paul Appel Ciba Geigy Fran ois Dalle L Or al et Etats Unis qui a permis de nombreux changes avec d autres Ce groupe paritaire r unissait au d part une le GMA Grocery Manufacturers of America fait vingtaine d industriels et une quinzaine de distributeurs tr s vite ressortir l int r t pour tous les partenaires TOUS bien entendu volontaires Il a t le noyau dur de industriels distributeurs prestataires de recourir ce qui allait devenir Gencod aujourd hui GSI France la standardisation partout o cela est possible outils Ce groupe ad hoc aA pour objectif de standardiser logistiques palettes instruments promotionnels les changes administratifs donc de codifier
16. l gitimit pour tre une force B i 1993 2000 GEORGES ROBIN de proposition sur les enjeux de demain Regroup es UNILEVER au sein de l Ilec elles sont davantage cout es Il ne aaao OA AEON faut pas perdre le sens de lint r t g n ral m me si la PROCTER amp GAMBLE crise conduit chaque acteur se replier sur lui m me 2006 OLIVIER DESFORGES UNILEVER Propos recueillis par J W A o seulement 24 des Fran ais en poss dent une des fabricants de machine laver tambour demandent Lever er une lessive non moussante sp cialement adapt e Pendant quarante ans Skip sera la marque recommand e par jcants de lave linge gt cher de la for t de Broc liande le village breton de La Gacilly s est mis la mode cologique avant l heure en devenant une capitale de la beaut la fin des ann es cinquante Yves Rocher se voit confier par une gu risseuse la recette d une pommade base de sicaire pour traiter les h morro des Le grenier de la maison familiale se transforme en laboratoire et en 1959 Yves Rocher qui n a pas encore trente ans cr e les Laboratoires de biologie v g tale dont la vocation est d isoler les principes actifs des plantes partir desquels sont labor s des produits de soin Il se lance dans la commercialisation de cosm tiques naturels avec un syst me de diffusion peu orthodoxe la vente par correspondance d abord par petites annonces dans un journal national grand
17. l encaissement avec mille quatre cents voitures et cent vingt d p ts Retour au couple Poissonnard En vue de progresser nous sommes partis de l existant une myriade de petits grossistes sp cialis s dans le frais les BOF Arriv ce point de l histoire une halte s impose Evoquant du point de vue des pouvoirs publics les pr mices du commerce moderne dont la figure de proue tait et demeure Edouard Leclerc Antoine Veil glisse Dans le m me temps un Edouard Leclerc dont la vocation religieuse avait c d le pas une mission sociale et qui voulait lutter contre la vie ch re en cassant les prix temp tait contre les industriels qui refusaient de le livrer I vint donc sonner notre porte Sans lui nous aurions tout de m me fait la circulaire Fontanefl mais sa d marche justifiait la n tre Parenth se dans la halte il est peu probable qu Antoine Veil voque par tourderie l id e de justification concept clef de la th ologie du salut chez saint Paul dont le fondement r side non dans les uvres ou la Loi mais dans la foi et rien que dans la foi sola fide affirmera la R forme Il y a de toute vidence une part de messianisme chez le fondateur du mouvement Leclerc Son fils aujourd hui aux commandes continue placer l acte de commerce beaucoup plus haut que la simple transaction commerciale Nonobstant l blouissant succ s conomique de son mouvement il laisse f
18. le rapport la gamme propos par lindustriel qui voulait passer le plus de produits de sa gamme de marque et pour privil gier la r f rence et son utilit dans sa cat gorie Cela a permis de mieux r pondre On s oppose constamment via des lobbies qui se tournent vers les pouvoirs publics alors que dans le m me temps on passe sa vie n gocier avec l autre 17 aux attentes des consommateurs avec des strat gies d enseigne diff renci es Comment jugez vous de la concentration dans l industrie plus particuli rement dans l agro alimentaire S P La concentration est un fait avec parfois aujourd hui des positions dominantes dans l industrie Mais observons que parall lement des PME se cr ent dans des niches de march Michel amp Augustin par exemple Les strat gies peuvent parfois privil gier l effet de taille sur certains march s pour massifier et assurer le d veloppement hors des fronti res quand parall lement d autres strat gies privil gient la proximit le terroir le sur mesure Les grands groupes manquent parfois de souplesse pour r pondre aux nouvelles attentes Contrairement aux id es re ues la taille critique n est pas toujours vertueuse On peut s duire les consommateurs et les distributeurs autrement comme l atteste la cr ation d entreprises fond es sur d autres valeurs le bio par exemple que la seule qu te obsessionnelle de la taille critique du g
19. pas exactement ainsi en croire Serge Papin qui ne passe pourtant pas pour enclin la pol mique propos des relations entre l amont et Paval il voque la voie d un couple qui s envote des invectives dit du mal de l autre l ext rieur mais qui couche dans le m me lit et mange la m me table I arrive toujours trouver des accords et quand il se f che c est pour mieux se retrouver l faudrait sans doute oublier le Je taime moi non plus De fait le couple existe mais il ressemble plus qu celui ph m re de Jane Birkin et Serge Gainsbourg celui de Liz Taylor et Richard Burton dans Qui a peur de Virginia Woolf La culpabilit de la discorde revient non pas l Ilec seul mais outes les organisations qui ont leur utilit mais jouent trop souvent le mauvais r le du lobby en cherchant d stabiliser l autre Gr ces soient rendues Serge Papin pour ce jugement de Salomon qui ne c de pas la tentation de l unilat ral mais renvoie une autre caract ristique forte du couple celle de l affect c t du messianisme soulign par Michel douard Leclerc il y a beaucoup de passions dans la vie du couple Le sentiment est certes pr f rable l indiff rence mais mieux vaudrait sans doute preuve du temps la s r nit l uvre entre Henry Fonda et Katarina Hepburn dans 4 Maison du Lac insupportable tension du film de Mike Nichols Encore les h ros de Qui
20. Avec un prix moyen en recul valeu de 0 8 de p riode p riode ce sont nouveau les Konne Tiot produits frais en libre service et l hygi ne beaut qui ont tir les prix vers le bas Le prix du panier r sulte des choix effectu s par le consommateur partir des marques mod les et vari t s qui lui sont propos s Il peut donc varier tiquettes inchang es 19 Septi me p riode du 15 6 au 12 7 2009 et volutions en par rapport la p riode correspondante de l ann e ant rieure Indices Ilec TNS source panel de consommateurs Worldpanel VALEUR VOLUME PRIX DU PANIER PART DE MARCH P RIODE P RIODE P RIODE EN EN VALEUR DOUZE DOUZE DOUZE P RIODE MOIS P RIODE MOIS P RIODE MOIS TOTAL MARCHE PGC FLS 100 0 0 3 12 03 1 0 0 4 2 5 EPICERIE 30 5 1 1 24 0 7 0 4 0 8 2 5 PETIT DEJEUNER 44 0 6 25 SpA 13 0 6 12 CONFISERIE 32 12 1 4 0 8 1 9 04 0 6 ALIMENTS POUR ANIMAUX 23 1 5 29 19 1 4 04 44 PLATS CUISINES 0 9 48 2 0 6 8 5 11 2 33 FECULENTS 14 1 6 91 23 05 07 85 AIDES A LA CUISINE 52 32 40 03 0 7 55 35 CONSERVES DE LEGUMES 1 9 1 9 32 A5 1 9 28 52 BISCUITERIE SUCREE 21 10 42 1 6 03 0 6 40 ALIMENTS INFANTILES 14 13 1 6 5 3 6 103 10 2 43 PRODUITS APERITIFS 1 8 1 1 51 34 04 47 55 PATISSERIE INDUSTRIELLE 20 1 3 02 33 1 0 50 12 CONSERVE DE POISSON 1 7 6 7 82 3 1 1 9 35 62 LIQUIDES 12 7 3 5 2 0 0 2 5 3 3 3 7 7 BRSA 47 29 39 29 2 6 0 0 12 ALCOOLS 38 63 5 1
21. Bulletin L LLEC O N sa as se z mn F a sa N a F Z MENSUEL I ES CINQUANTE ANSKE DE LILEC w A 4 NOUS NOUS SOMMES TANT AIM S Editorial p2 DE LA P NURIE L ABONDANCE Entretien avec Philippe Delofjre pl Cinquante ans de travaux p 4 6 L s ont l ge de lLec p 4 11 LA CONCURRENCE UNE ID E NEUVE EN 1959 Entretien avec Antoine Veil p 8 PRAGMATISME SANS PROGRAMMATION Par Bernard Suzanne p 9 UN MOYEN DE LEVER LES YEUX DU GUIDON Entretien avec Georges Robin p 10 L ART DE MUTUALISER Par Louis Claude Salomon p 12 L INVENTION DU DIALOGUE DES ORDINATEURS Entretien avec Jacques de Pastors pL SUCC S ET SOUP ONS Entretien avec Michel Edouard Leclerc p 13 PARADOXALES M FIANCES Entretien avec Serge Papin ae L EXPERTISE AU SERVICE DES MARQUES Par Olivier Desforges p 18 M CONSOMMATION DES M NAGES Une tendance redevenue b sitante p 19 V Les cinquante ans de lIlec M De la p nurie l abondance epuis sa cr ation l Ilec participe l volution du commerce moderne et la promotion des produits de marque tout en prot geant les industriels des revendications parfois excessives de la distribution Un enjeu qui perdure Entretien avec Philippe Deloffre trois fois pr sident de Tec entre 1961 et 1993 En octobre 1959 est fond VLlec Institut de liaisons et d tudes commerciales Quelle est l influence du
22. a peur de Virginia Woolf n ont ils pas se disputer pour la garde des enfants comme fournisseurs et commer ants ont obsession de conserver celle des marges Les associations devraient se parler plus et mieux conclut Serge Papin Il a mille fois raison Nous avons effectivement inventer de nouvelles m thodes pour sortir de la crise cette fin il faut Zver les yeux du guidon et continuer inventer innover cr er La liste des r alisations de PIlec voir pages 4 6 est impressionnante Bernard Suzanne de citer Secodip et Prodimarques Jacques de Pastors d voquer la naissance de Gencod Philippe Deloffre de mentionner AIM et Louis Claude Salomon GS1 ECR France Eco Emballages et le Forum Industrie et Parlement En d finitive l Ilec lire en creux ce qu en dit son actuel pr sident est moins le groupe de pression machiav lique parfois pr sent qu un lieu d expertise un espace de libert destin favoriser la concurrence la croissance et l innovation un organisme qui entend promouvoir les bonnes pratiques au sein de la cha ne production distribution Olivier Desforges conclut son plaidoyer en des termes qui rejoignent sans qu ils se soient concert s ceux employ s par Serge Papin Les acteurs conomiques doivent apprendre se prendre en main et agir en responsables pour le bien tre des consommateurs Derni re remarque ce travail doit selon l Ilec s accomplir droit
23. ai 1961 voit le lancement du premier num ro des Cahiers de lIlec qui deviendront en 1968 la revue Concurrence En octobre 1961 la Sedif Soci t d tudes pour la diffusion des produits frais est cr e En novembre 1961 le Giac Groupement des industries alimentaires et de grande consommation est institu pour faciliter l acc s des industriels au march financier En novembre 1963 est cr PIECD Institut d tudes des co ts de distribution un domaine o il existait pas de mesures pr cises Plus tard viendront PAIM 1967 Genco 1970 en coop ration avec l Institut fran ais du libre service au le ant cent quarante sept compagnies a riennes Carrefour service du code barres la Fondation fran aise pour la nutrition 1974 qui deviendra IFN la Fondation de la marque 1986 pour dialoguer avec le Parlement Prodimarques 1987 pour la d fense et l illustration de la marque la soci t de portefeuille Ecopar et la SA Eco Emballages 1992 pour la collecte et le recyclage des emballages Parall lement l Ilec maura de cesse d entretenir le dialogue avec ses partenaires de la distribution pour chercher r soudre les nombreux probl mes pos s par le dynamisme de la concurrence Quels ont t les enjeux et les v nements majeurs lors de vos pr sidences Ph D Pai t lu pr sident de l Institut trois fois en 1961 en succ dant au premier pr sident en 1975 e
24. copar dont l objet est le financement d Eco Emballages cr ation de la SA Eco Emballages pour la collecte et le recyclage des emballages Janvier 1995 Premier num ro de la Lettre de l Ilec mensuel d information et de liaison r serv aux adh rents de l institut 1996 Contribution au processus l gislatif devant conduire la loi du 1 juillet 1996 dite loi Galland Avril 1996 Le p riodique fond en 1976 et d pos depuis 1992 sous le titre Economie consommation et environnement publi par Agra Alimentation Agence g n rale de renseignements agricoles et alimentaires tir quatre mille exemplaires et diffus aupr s des pouvoirs publics des m dias et des d cideurs conomiques devient e Bulletin de l Tlec Mai 1994 Relance de la Feme qui devient Forum industrie Parlement FIP o se rencontrent des dirigeants d entreprise et des parlementaires de la majorit et de l opposition attach s d velopper la compr hension entre le monde politique et l industrie 1995 1997 Les travaux du comit ECR x Efficient Consumer Response cr au sein de l Ilec men s en liaison avec Gencod et quelques distributeurs aboutissent la fondation d ECR France association le v tement qui grandit avec l enfant En d cembre 1959 le confort des b b s conna t une avanc e majeure avec uill re ouverte sur le dos Un Am ricain Walter Artz invente cette barboteuse r volutionnaire pres
25. de marque AIM sur une initiative de l Ilec visant r unir ses homologues l chelon europ en Juillet 1968 Participation la cr ation du Gerop qui va viser la modernisation de la repr sentation patronale et deviendra l association Entreprise et Progr s Mars 1974 Cr ation de la Fondation fran aise pour ier est dessinateur le second sc nariste Le 29 octobre 1959 Ast rix na t dans le premier num ro de Pilote de la ation d Albert Uderzo et Ren Goscinny Ce h ros insolite n est pas un grand Celte baraqu tel que l historiographie aime pr senter Vercing torix mais un petit homme fut qui vit comme son ins parable Ob lix livreur de menhirs dans village breton peupl de Gaulois irr ductibles l occupation romaine Son nom est compos d aster toile gt et rix roi en celte Celui du chien Id fix sera trouv par les lecteurs de Pilote Le premier album Ast rix le Gaulois sortira en 1961 6 500 exemplaires La potion magique en donnera au total trente trois diffus s 330 millions d exemplaires et traduits en cent sept langues ou dialectes plus neuf dessins anim s un parc d attractions trois films et cent cinquante contrats de licence Skip sera la premi re marque utiliser l image d Ast rix en 1966 A l occasion de son quaranti me anniversaire Bridel lancera un camembert pour enfant baptis Brid lix Par Toutatis M Ori est origine de la cr ation de l
26. diriger son cabinet A Comment se pr sentait le commerce A V La structure du commerce tait archa que Ce secteur avait longtemps v cu sous euphorisants la p nurie de l Occupation et de Papr s guerre consacrant sa souverainet Mais avec le retour de l abondance voil que le client commen ait relever la t te Parall lement le resserrement des contr les fiscaux avait t mal per u dans un milieu accoutum vivre en compte courant avec le tiroir caisse l poque le commerce demeurait pour l essentiel le domaine d entreprises familiales les magasins populaires et le succutfsalisme tant encore marginaux L lection en janvier 1956 d une cinquantaine de d put s poujadistes constitutionnel R publique naissante minist re de la avait provoqu la stupeur Entre temps les v nements majeurs de 1958 avaient occult cette bouff e de m contentement sociologique qu tait le poujadisme Pour autant le probl me m avait pas disparu et il revenait Joseph Fontanet de faire accepter le jeu de la concurrence une cat gorie socio conomique en tat de si ge de faciliter des mutations sociologiques indispensables mais qui pouvantaient Dans le m me temps un Edouard Leclerc dont la vocation religieuse avait c d le pas une mission sociale et qui voulait lutter contre la vie ch re en cassant les prix temp tait contre les industriels qui refusaient de le livrer I
27. du 12 mars 1959 les sages du tout nouveau Conseil constitutionnel se voient confier le soin de contr ler les lois 9 janvier 1959 dans le gouvernement de Michel Debr pour Andr Malraux le minist re de la Culture a pour mission de rendre accessibles les uvres capitales de l humanit et d abord de la France au plus grand nombre possible de Fran ais et assurer la plus vaste audience notre patrimoine culturel gt Andr Malraux restera ce poste un temps record de neuf ans et onze mois Doc Marten s L histoire des chaussures semelle orthop dique a commenc au lendemain de la guerre quand le m decin allemand Klaus Maertens victime d une chute skis a mis profit son immobilisation pour laborer avec l ing nieur Herbert Funck une la conclusion que pour y parvenir il convenait d avoir autorit sur les prix lesquels d pendaient du minist re de l Economie et des Finances Nous avons donc sugg r Michel Debr de transf rer le secr tariat d Etat au Commerce de la tutelle du ministre de l Industrie celle du ministre de l Economie ce qu il fit La circulaire Fontanet est du reste rev tue de la signature de Wilfrid Baumgartner ee t facilement accept e A V La bataille contre le refus de vente et le prix impos nma t gagn e qu apr s un certain nombre d pisodes difficiles dont celui du Livre de poche fut particuli rement significatif une poqu
28. e Mini dont le nom est devenue une marque part enti re en 1996 B Un moyen de lever les yeux du guidon originalit de l Ilec est d avoir agi au del du courant d affaires court terme non comme un syndicat professionnel mais comme un lieu de r flexions et de propositions sut l conomie de march Dans son secteur il en a depuis cinquante ans accompagn et souvent anticip toutes les mutations Entretien avec Georges Robin pr sident de l Tec de 1993 2000 En 1959 J Tec est port sur les fonts baptismaux Quels sont l poque le contexte commercial et les enjeux pour les industriels Georges Robin Il faut rendre hommage Jean Pierre Pernes l poque pr sident de la soci t Astra Calv margarine huile et potage au sein de laquelle j assumais les fonctions de directeur des ventes C est lui et son esprit visionnaire que l on doit la cr ation de lIlec Il sentait que la vie conomique en g n ral et le syst me commercial en particulier allaient changer et qu il fallait se pr parer aux futures mutations Les fabricants de produits de grande consommation dont ceux qui ont cr l Ilec ont d s adapter l volution du commerce qui allait passer tr s vite de la petite picerie la grande surface et son lot de perte dans un oc an de profit Car il faut bien se rappeler qu cette poque un jeune directeur des ventes avait en face de lui p
29. e diffusion Ril Ils se souviennent L art de mutualiser Par Louis Claude Salomon pr sident de l Tlec de 2000 2005 Lieu de rencontre de travail d arbitrage de d bat entre industriels l Ilec est le porte parole de l industrie et des marques aupr s de la distribution et des pouvoirs publics depuis sa cr ation Ses commissions comit s et bureaux constitu es d industriels lui donnent une vraie puissance de feu Durant ma pr sidence l heure n tait pas encore au lib ralisme La loi Galland encadrait les relations industrie commerce sur les prix la coop ration commerciale Depuis les temps ont chang avec les lois Dutreil Chatel et LME ouvrant progressivement les portes du lib ralisme Durant ma pr sidence j ai t tr s s duit par la richesse des contacts au niveau tant des pouvoirs publics que des industriels et des distributeurs par l importance des enjeux portant aussi bien sur la d fense des marques des prix des marges et par la possibilit de mobiliser des comp tences multiples sur des sujets tr s divers toujours orient s vers des objectifs concrets La particularit de l Ilec t moignage de sa f condit dans la r flexion est de cr er des soci t s ou associations qui accueillent des projets pour ensuite leur laisser leur ind pendance comme Gencod GST France ECR France Eco Emballages PIFN le FIP etc Je me suis toujours demand pour quelle raison no
30. e o les Fran ais lisaient tr s peu et au moment ou le Livre de poche porteur de d mocratisation de la lecture faisait son apparition il tait essentiel que la grande Dans ce bras de fer l Institut de liaisons et d tudes des industries de consommation cr sous la houlette de Jean Pierre Pernes et Michel G nin joua un r le fort utile d amortisseur de conflit entre les parties en pr sence M Oeile nouvelle circulaire envisageriez vous aujourd hui A V Aujourd hui je suis tr s loign de ces probl mes Pour autant je pense que le rapport des forces qui existait il y a cinquante ans entre la production et la distribution s est totalement invers l poque ce sont les producteurs qui tenaient le haut du pav Aujourd hui c est la grande distribution et peut tre qu il faudrait de temps en temps la mettre en garde et l inviter ne pas contribuer d sindustrialiser le pays dans le contexte de mondialisation de l conomie dans lequel nous vivons d sormais distribution ne se voie pas opposer de refus de vente par les diteurs Il fallut aller jusqu menacer le pr sident d Hachette de la correctionnelle pour vaincre son allergie livrer le Livre de poche aux magasins populaires Propos recueillis par W A 1 Successeur d Antoine Pinay aux Finances et aux Affaires conomiques en janvier 1960 Ils se souviennent Pragmatisme sans programmatio
31. emballage CNE qui r unit les parties prenantes int ress es par la r duction des d chets d emballages la source 2001 Contribution au processus l gislatif devant conduire la loi du 15 mai 2001 dite NRE Nouvelles R gulations conomiques gt 2002 2003 Publication de trois vagues d une tude intitul e Observatoire des marges de la distribution qui vont constituer une r f rence pour les pouvoirs publics dans le d bat sur l volution du droit entourant les relations industrie commerce 2003 Lancement du site www ilec asso fr r unissant une pr sentation des activit s de l institut des versions num riques de ses publications indices de march s Bulletin communiqu s de presse ainsi que dans des pages acc s restreint les supports d information exclusifs l intention de ses adh rents enqu tes d talonnage indicateurs de march archives des r unions documents de r f rence par m tiers etc 2004 2005 Contribution au processus l gislatif devant conduire la loi du 2 ao t 2005 dite loi Dutreil titre VI portant sur la modernisation des relations commerciales gt Octobre 2005 Publication de l tude du Pr Simon Parient Rentabilit des acteurs du secteur des produits de grande consommation performances financi res compar es des industriels et distributeurs 2007 Contribution au processus l gislatif devant conduire la loi du 3 janvier 2008 dite loi
32. ences qui allaient s accumuler Tout n a pas t facile L unanimit ne s est pas faite spontan ment pour d finir les objectifs du futur institut et fixer les moyens mettre en uvre au service de ses objectifs C est pourquoi le groupe informel s est r uni en septembre 1959 l abbaye de Royaumont Apr s deux jours de discussion de r flexions et m me de m ditation l Institut d tudes et de liaisons commerciales tait n t Le groupe en avait choisi le premier pr sident en la personne de Bertrand de Casanove pr sident de Saint Rapha l et avait engag comme d l gu g n ral Michel Genin qui demeurera ces fonctions jusqu en 1980 suite page 6 O 1990 avant de rena tre en 2008 Babyliss la nutrition qui deviendra l Institut fran ais pour la nutrition IFN Juin 1970 cr ation en coop ration avec l IFLS de Genco qui deviendra Gencod puis EAN France et GS1 France organisme pionnier du code barres Juin 1974 Cr ation de l Institut pour la formation dans les industries de consommation Iforco r pondant l esprit de la formation professionnelle continue Novembre 1986 Cr ation de la Fondation Marque Entreprise Environnement Feme instance de dialogue avec les pouvoirs publics Mars 1987 Relance de Prodimarques F vrier 1990 Contribution la cr ation de Promarca homologue de l Ilec en Espagne Ao t 1992 constitution du holding E
33. er 1961 Reprise du panel Stafco et cr ation du Centre d tudes de la consommation et de la distribution Cecodis avec deux panels de quatre mille m nages Mai 1961 Premier num ro des Cahiers de lTlec revue qui deviendra Concurrence de 1968 1972 dit e par la Sodelec soci t d dition cr e par l Ilec Octobre 1961 Cr ation de la soci t d tudes pour la diffusion des produits frais Sedif qui a pour objet d am liorer la distribution des produits p rissables Novembre 1961 Cr ation du Groupement des industries alimentaires et de grande consommation Giac qui a pour objet l acc s aux march s financiers Septembre 1962 Premier entrep t de la Soci t nationale des entrep ts collectifs Snec qui g re des stocks pour le compte de plusieurs fabricants d autres soci t s d entrep ts seront cr es sous les noms de Siec Sintec Comare Loren Novembre 1963 Cr ation de l Institut d tude des co ts de distribution IECD organisme pionnier dans l approche des co ts de la cha ne d approvisionnement Mai 1966 Cr ation de Prodimarques association de d fense et d illustration de la marque regroupant des industries de biens de grande consommation et des p troliers Mars 1967 Cr ation du Groupe d tude de la consommation hors foyer visant favoriser la productivit des circuits collectifs et de leur approvisionnement Octobre 1967 Cr ation de l Association des industries
34. es sont en train d voluer vers les marques et les plus belles r ussites sont celles du mariage de la marque produit et de la marque d enseigne chacun de bien jouer son jeu afin que la cat gorie progresse La marque enseigne apporte au march en largissant le spectre de loffre Depuis 2000 la mont e en gamme des marques d industriels a cr des lacunes dans les gammes lacunes combl es par les marques d enseigne qui ont tir le march Le commerce ind pendant et le commerce int gr ont ils contribu diff remment aux volutions du paysage commercial fran ais depuis cinquante ans S P Le commerce int gr s est orient vers le d veloppement international avec comme fer de lance hypermarch pour doper le cours de bourse Le commerce ind pendant a maill le territoire fran ais jouant la carte de la proximit et de l ascenseur social Les ind pendants ont quitt leur boucherie leur boulangerie pour devenir des patrons apportant la modernit dans leur commune dans des zones parfois retir es l o le commerce int gr ne serait pas all faute de chiffre d affaires suffisant Les deux formes de commerce ont donc t compl mentaires Des modes de management qui ont t en usage lequel vous para t r trospectivement le plus pertinent trade marketing management par cat gorie S P Le management par cat gorie a t tr s utile pour quitter
35. et reste la promotion des marques de grande consommation Cette promotion des marques peut tre appr hend e sous son aspect offensif quand elle porte sur l extension de l espace de libert destin favoriser la concurrence la croissance et l innovation Sous langle d fensif il s agit de supprimer les freins au d veloppement les carcans qui touffent les initiatives en influen ant les dispositions l gislatives en expliquant en argumentant gr ce aux nombreuses tudes issues de nos commissions Pr curseur en Europe avec la cr ation de AIM lIlec entend sensibiliser tous ses interlocuteurs dont les pouvoirs publics et les politiques l imp ratif europ en La France ne peut plus avoir ses propres r gles du jeu seulement hexagonales en d calage avec celles pr valant chez nos voisins Aussi promouvoir la convergence vers des pratiques europ ennes demeure plus que jamais d actualit Les enjeux restent les m mes libert d expression des marques libert des marges lutte contre les copies et les contrefa ons rapports contractuels avec les centrales d achat mais nous changeons d chelle et la complexit devient plus grande au fil de la globalisation La richesse de l Ilec source de sa l gitimit est fond e sur son expertise Les coll ges qui le constituent ses tudes et les nombreux intervenants sont autant de r f rences qui alimentent le discours sur le bien commun des produits de marque
36. ette et pas forc ment dans les bons conditionnements Mon p re n a jamais tenu de discours anti industriels Au contraire il tait fascin par la r volution marketing en marche Il voulait les marques pour les vendre moins cher pour valoriser son syst me de distribution Edouard Leclerc et ses mules se battaient pour vendre le savon Le Chat la lessive Omo la chicor e Leroux l huile Lesieur C tait pour lui une mani re d anoblir la fonction commerciale C est dans ce contexte que mon p re a interpell le politique Il est all voir le g n ral de Gaulle et Michel Debr pour exiger des fournisseurs qu ils ne fassent pas de discrimination pour que ses magasins puissent tre livr s sans obligation de prix Leclerc r vait d tre gros client chez Procter amp Gamble et Unilever mais il refusait d tre assimil une filiale commerciale dont l industriel fixerait les prix de vente 14 Francoscopie 1959 Ce que consomment les m nages entre parenth ses donn es 2006 Alimentation 36 17 5 Logement 9 3 15 7 Mobilier 11 2 7 1 Habillement 10 1 7 7 96 Transports 9 3 15 3 Sant 6 6 3 5 Loisirs 5 4 11 3 Autres postes 12 2 19 9 quipement des m nages entre parenth ses donn es 2007 Voiture 30 81 3 T l vision 13 97 3 R frig rateur 25 99 9 Lave linge 24 93 9 Esp rance de vie entre parenth
37. ganisations ont leur utilit mais elles jouent trop souvent le mauvais r le du bby en cherchant d stabiliser l autre Il faudrait l aussi changer les mentalit s Une association des industries de marque vu du c t du commercant c tait quelque chose inventer S P Oui bien s r Mais nous ne sommes pas matures dans le travail que nous pourrions engager ensemble bien avant d aller demander au l gislateur un arbitrage On subit et on ne propose pas On offre un front d suni et ce mest pas souhaitable Les associations devraient se parler plus et mieux et adopter un langage de v rit sans langue de bois Vous venez de faire para tre Consommer moins consommer mieux Quel bilan de cinquante ans de la soci t de consommation V a t on vers la fin de l existen fialisme du Caddie S P Ce livre est un change qui participe au d bat sur les enjeux de la nouvelle soci t qui nous oblige tout r inventer Le futile c de la place lutile la valeur d usage prime dor navant la valeur de propri t Il est donc urgent d inventer un marketing adapt aux nouvelles contraintes environnementales et aux nouvelles attentes des consommateurs moins d sireux de montrer leur position sociale travers leur consommation Il faut revenir au produit son utilit son authenticit et cesser de r ver sur des innovations co teuses et inutiles Nous parlons aujourd hui de con
38. igantisme DE a concentration du commerce S P Certes des enseignes ont disparu mais la France demeure le pays europ en qui d tient le plus d enseignes Il faut plut t s interroger sur l emprise du num ro un qui aujourd hui est Carrefour avec 25 du march N y a t il pas une risque de position dominante avec des risques de discriminations dans les n gociations commerciales La position de ce leader peut conduire les autres acteurs des concentrations Quelle est selon vous la caract ristique principale de l histoire des relations industrie commerce en France S P La caract ristique principale semble le paradoxe On s oppose constamment via des bbies qui se tournent vers les pouvoirs publics pour se plaindre ou dire du mal alors que dans le m me temps on passe sa vie n gocier avec l autre Industrie et commerce forment un vieux couple qui s envoie des invectives dit du mal de l autre ext rieur mais qui couche dans le m me lit et mange la m me table Il arrive toujours trouver des accords et quand il se f che c est pour mieux se retrouver Il faudrait sans doute abandonner le je taime moi non plus et jouer davantage la carte de la confiance pour un meilleur d veloppement qui de toute fa on ne se fera pas pour l un sans l autre Et la caract ristique de l histoire des organisations qui repr sentent l industrie et le commerce S P Toutes les or
39. iltrer son amertume devant ce qu il tient pour une injustice le contraire de la justification Nos enseignes caracolent en t te des dix entreprises pr f r es des Fran ais mais nous sommes toujours la cible des interventions l Assembl e nationale pour ne pas dire les boucs missaires permanents Remarque purement girardienne qui ne nous loigne pas de l au del de la mercatique peine si Michel douard Leclerc recule d un cran jusqu l id ologie lorsqu il conclut L obstacle l am lioration des relations industrie commerce en France n est pas essentiellement technique Il est j insiste profond ment culturel Autrement dit au sortir de la guerre le commerce du march noir parfaitement illustr par l affreux charcutier Jambier dans 4 Travers e de Paris de Claude Autant Lara a besoin d tre r dim pour reprendre les termes de Robert Musil au chapitre 108 de Homme sans qualit s L expression vise certes dans l esprit de l auteur une forme de commerce mais d une tout autre nature que celui de la distribution I lui apparut clairement Jau g n ral Stumm que ces mots r dimer r demption n exprimaient pas un v nement humain simple naturel mais quelque complication abstraite et g n rale de toute facon r dimer ou aspirer la r demption semblaient de ces choses r serv es au commerce des purs esprits Le spirituel toujours dont la fo
40. l vint donc sonner notre porte Sans lui nous aurions tout de m me fait la circulaire Fontanet mais sa d marche justifiait la n tre Quel fut l impact de la circulaire sur le commerce et les rap ports industrie commerce A V Con ue par Joseph Fontanet et r dig e de sa propre main avec le concours d un magistrat membre de son cabinet Pierre Gulphe d un fonctionnaire des enqu tes conomiques M Ramel et de moi m me cette circulaire fut l poque regard e comme Pacte fondateur de la distribution moderne et je crois en effet qu elle joua un r le d cisif dans l apparition des grandes surfaces Vous savez qu une circulaire n est pas un texte r glementaire et ne fait que commenter un tat de droit La circulaire Fontanet rappelait ainsi tr s opportun ment l interdiction du refus de vente et des prix impos s juridiquement consacr e par les textes de 1945 et 1958 Ces pratiques taient en effet restrictives de la concurrence laquelle constitue le levier de la comp titivit de toute activit et donc du commerce Il tait indispensable de casser les ententes discr tes mais solides dont le refus de vente de produits de marque constituait alors l efficace ciment Dans le m me temps sous la houlette d un Premier ministre r formateur dans me soucieux de contenir l inflation et qui nous harcelait donc pour que l on r forme les circuits de distribution nous tions arriv s er
41. les coupons changes administratifs Deretouren France entreprises et les articles et cela de mani re totalement les dirigeants de l Ilec constituent un premier groupe d centralis e alors que les Allemands de leur c t de travail r unissant informaticiens et gestionnaires souhaitaient un syst me centralis Selon les r gles 12 communes alors tablies chaque entreprise code ses produits comme elle le souhaite La deuxi me tape de r flexion du groupe porta sur la structure des messages selon la nature des transactions M Orclles difficult s ont d tre surmont es pour cr er Gencod J P Le groupe informel se r unissait deux trois fois par trimestre chacun faisant tat des particularit s et des contraintes de son activit Hachette par exemple comme tout diteur tait confront au probl me de l office et des retours de livres L Or al vendait non seulement dans les enseignes mais aussi chez les coiffeurs C est sur la notion de parit industriel distributeur que les d bats ont dur les fabricants tant moins concentr s que les distributeurs Fin 1972 la structure Gencod Groupement d tude de normalisation et de codification prendra sa forme d finitive avec les trois entit s Genfa Gendi Gencod qui garantissent la parit de d cision et de gestion entre industriels et distributeurs Gencod eut pour premiers cog rants Jacques Picter IFLS et Charles Ch ne Ilec
42. les standards et les solutions GS1 Propos recueillis par J W A des crises de d fiance C est un peu je t aime moi non plus C est un probl me culturel Les lites fran aises ont t nourries depuis le XVII si cle pat la philosophie physiocratique d un Turgot d un Quesnay selon laquelle seules l agriculture et l industrie sont cr atrices de richesse C est en France que sont n s le grand magasin et l hypermarch mais dans Hexagone le commerce est consid r comme parasitaire ou ponctionneur de marges Et ce n est pas le comportement des commer ants sur le march noir d apr s guerre qui a contribu effacer cette image de voleur Pourtant compter des ann es 50 des sociologues tels que Jean Fourasti Alfred Sauvy ou Raymond Aron annon aient l entr e de notre pays dans l re post industrielle avec le commerce comme stimulant de l activit dite tertiaire Dans l ensemble les politiques ont bien t incapables d accompagner la mutation commerciale des ann es 60 80 Et les industriels ont eu eux m mes un comportement tr s ambigu Conscients de l improductivit des r seaux de multiples grossistes ils ont applaudi la modernisation d une distribution qui leur a permis de faire voluer le march vers la consommation de masse mais ils sont rest s tr s r ticents face l mergence de grandes enseignes autonomes La fonction commerciale devait rester
43. n Par Bernard Suzanne directeur g n ral adjoint de l Tlec de 1960 1978 tais jeune assistant de publicit chez Unilever quand Jean Pierre Pernes me sollicita pour rejoindre le groupe d industriels qu il cr ait en vue de les pr parer aux grandes volutions conomiques et commerciales qui s annon aient Je Passistai donc afin de qu rir de nouveaux adh rents de r diger les premiers statuts de trouver les locaux de lancer les premi res tudes et de trouver un nom Avec Jean Pierre Pernes nous sommes tomb s d accord sur Institut de liaisons et d tudes commerciales qui deviendra quelques ann es plus tard Institut de liaisons et d tudes des industries de consommation afin de mieux d finir le p rim tre de l association Au d but des ann es 1960 je devins directeur des tudes puis directeur g n ral adjoint jusqu en 1978 Cette poque prosp re et tr s riche en v nements fut celle de l adaptation du monde industriel l volution du commerce sur fond de circulaire Fontanet et de apprentissage du rapport de force L Ilec s est donc interrog sur la strat gie adopter vis vis de la future grande distribution tout en lan ant des projets techniques communs aux adh rents comme le regroupement d entrep ts S codip le dialogue des ordinateurs avec le futur code barres de Gencod etc Les besoins s exprimaient de mani re pragmatique sans v ritable prog
44. n des prix du Quai Branly Il nous faudra attendre 1986 et l ordonnance Balladur sur la libert des prix pour enfin nous affranchir de ce carcan E Quelle fut et demeure la sp cificit de l Tlec G R L Ilec ne s est jamais positionn comme un syndicat professionnel mais comme un lieu de r flexions d changes et de propositions sur conomie de march son fonctionnement et son volution Notre institut n a pas particip de pr s ou de loin la mise en uvre du contr le des prix Il a toujours eu la libre concurrence comme doctrine Dans cet esprit il a rassembl des chefs d entreprise d horizons divers ce qui a permis de poser les bons probl mes d appr hender les enjeux et de d gager les solutions M Ones ont t ces enjeux durant votre pr sidence G R Durant le temps de ma pr sidence de lIlec de 1993 2000 mais aussi pendant celui o j ai si g au Conseil de la concurrence jusqu en 2005 PIlec et les industriels furent confront s au probl me de la revente perte de produits de marque Nos meilleures r f rences taient les otages de la lutte sans merci que se livraient les grandes enseignes Il fallut donc inventer des textes qui interdiraient la revente perte mois d ao t 1959 Strasbourg que sont labor es les premi res conserves pour animaux Ronron pour les chats pour les chiens marques cr es par l entreprise alsacienne Sabi future Unisabi qui sera ache
45. net et service au volant C est cette diversit qui va animer le march Les industriels doivent laisser faire ces mouvements pour profiter eux aussi de dynamiques d enseigne renouvel es Au moins pour un temps la loi LME a mis fin au tarif unique et au prix de march C est une aubaine pour l autonomie du commerce mais je le crois sinc rement aussi pour les industriels qui peuvent compter sur une meilleure r activit de leurs clients distributeurs 1 Je ne demande rien au gouvernement de la France mais je voudrais qu avec moi ou sans moi on acc l re avec des textes encore plus vigoureux l volution n cessaire du commerce fran ais qui doit amener brutalement sur le plan national une baisse de 20 Edouard Leclerc Propos recueillis par J W A EE Paradoxales m fiances nd pendant ou int gr le commerce moderne a connu des volutions contras t es mais compl mentaires depuis P re des grandes ruptures des ann es 50 et 60 Mais trop de m fiance demeure entre industrie et commerce Si le divorce est depuis longtemps entr dans les m urs il ne peut concerner ce couple l vou durer Entretien avec Serge Papin pr sident de Syst me U Quel regard portez vous sur l volution du commerce en France depuis cinquante ans ses grandes r ussites ses promesses et ses checs 16 Serge Papin Trois ruptures me paraissent t moigner de la r volution commerciale depuis les ann es
46. ns soit la livraison directe au d tail pour les produits p rissables Mais pour la majeure partie des producteurs les ventes directes s op raient en troite liaison avec les grands succursalistes les coop ratives de consommation et les grands magasins populaires Monoprix Prisunic l poque les tarifs taient impos s par la production compte tenu de lPapplication des d cisions relatives au contr le des prix Il faut se souvenir que la p riode 1946 1958 avait connu une inflation galopante qui d passait parfois 10 par an La puissance publique avait pour objectif prioritaire de combattre ce ph nom ne en cherchant une solution susceptible de faire voluer le syst me des prix impos s par la production C est en abordant cette volution qui devait conduire beaucoup de flexibilit dans la baisse des prix que les f d rations professionnelles ont commenc s inqui ter des dispositions envisag es La rumeur publique annon ait la publication prochaine d une circulaire manant de la Direction du commerce qui devait faire voluer les r gles commerciales pour satisfaire une distribution d sireuse d avoir plus de souplesse dans la n gociation des tarifs Mais en agissant ainsi la distribution n avait elle pas oubli que la concurrence devait s exercer d abord au niveau de la performance des produits suite page 5 nt l ge de l Ilec et Pilote Cinquante ans de travaux Janvi
47. nsommateurs et celles CIBA GEIGY qui ont en vue la protection de l environnement Mon 1967 RODOLPHE JOEL combat fut la r duction la source des emballages CAC avec non seulement des m thodes mais des r sultats 1968 69 PAUL APPEL a PRE CIBA GEIGY concrets D id e tait de promouvoir non pas le 7 gt 1970 71 BERNARD TREIZENEM syst matique moins d emballages mais le plus subtil GERVAIS DANONE mieux d emballage 1972 73 BERNARD DE LAUSIN Une autre cr ation de l Ilec sous ma pr sidence a GRINGOIRE BROSSARD t ECRF European Consumer Response France Cette 1974 RODOLPHE JOEL organisation rassemble les fabricants et les distributeurs ne afin de cr er le syst me physique de distribution le plus 1975 n DELOFFRE performant au service des consommateurs Une fois la phase de concr tisation atteinte l Ilec a donn PECR SaO ASAREE eo a CIBA GEIGY son ind pendance 1977 78 SERGE BENARD POULAIN B Comment voyez vous l Ilec demain 1979 PIERRE JECKER L OREAL G R Les entreprises ne doivent pas penser court terme Aussi ont elles besoin de l Ilec comme centre 1980 84 MARC BASSET CHERCOT j l l r L OREAL de r flexion force de conception et de proposition sur les grands sujets de demain lavenir de nos syst mes de EREE His CAMBOURNAC production et leur pertinence face au d veloppement durable Seules par n cessit centr es sur elles m mes ds HRA LE PELOEPRE les entreprises ont peu de
48. nt produire en qualit en donnant au consommateur toute garantie de s curit C est un ensemble d exigences qui doit se renouveler en obligeant le fabricant se tenir la pointe des innovations technologiques L poque est celle de la naissance du libre service du super march et en 1963 de l hypermarch Ce nouveau commerce est il d embl e compris par les industriels comme la voie royale de l expansion des produits de marque Ph D Oui cette volution du commerce tait souhaitable mais la fa on dont elle tait abord e par la r glementation pouvait inqui ter les producteurs La distribution sentant la libert des changes revenir grands pas a cherch parfaire sa formation en s inspirant de l exemple am ricain C est l poque o beaucoup de distributeurs vont rejoindre Dayton le gourou de la distribution Bernardo Trujillo auteur du c l bre Sz vous voulez r ussir dans vos magasins pratiquez l ilot de perte dans l oc an des profits En quoi l lec a t il t pr curseur par ses travaux de recherche ou propositions de r forme Ph D En 1961 j ai succ d Bertrand de Casanove la pr sidence de l Ilec et j ai pu r gler le probl me du monopole de Nielsen dans le domaine des tudes commerciales C est ainsi que l Ilec a t l origine de Cecodis devenu avec deux panels de quatre mille m nages la principale soci t de ce type en France M
49. r s de 175 000 piceries de d tail 45 000 boulangers patissiers et une force de vente qui faisait la fois la vente la livraison et l encaissement avec mille quatre cents voitures et cent vingt d p ts Nous livrions toutes les piceries de d tail et les succursalistes La marge de gros tait de 12 et la marge de d tail de 20 Leclerc voulait s approprier les 12 et ne conserver que 10 au stade du d tail le reste allant en r duction de prix pour les consommateurs F1 Comment la transformation s est elle faite G R Nous sommes partis de l existant une myriade de petits grossistes sp cialis s dans le frais et Canigou Mars icolas le les fameux BOF beurre ufs fromages Avec l appui de l Ilec nous avons suscit la cr ation d une sorte de f d ration de professionnels appel e France Service Frais Elle a compl tement chang le paysage avec laide directe de certains producteurs Elle a permis lapparition de grossistes r gionaux ou m me nationaux auxquels nous avons pu transf rer notre distribution Avec des structures ainsi all c es les groupes de produits de grande consommation se sont consid rablement d velopp s dans leur c ur de m tier parall lement la croissance du grand commerce moderne N oublions pas que cette volution s est d roul e malgr un lourd syst me de contr le des prix de nature anticoncurrentielle plac e sous la houlette de la directio
50. rammation ou planification Durant cette poque nous avons galement voulu promouvoir les marques ce qui donna naissance en 1966 avec Paide des p troliers Prodimarques Les p troliers ayant trouv un terrain d entente avec la distribution Prodimarques perdit alors un peu de sa raison d tre pour rena tre ult rieurement Aujourd hui le r le de l Ilec demeure essentiel pour accompagner les industriels dans leurs n gociations avec les distributeurs coussin d air non pressuris qui s adapte la forme du pied Il la destinait aux ouvriers d usine et aux dockers En Anglais William Griggs ach te les droits de fabrication la marque restant aux mains de Klaus Maertens Il angjlicise le Dr Martens La marque deviendra DM S en 1998 ustin La Mini est n e de la crise de Suez et du rationnement p trolier qui en r sulte Aux commandes de la soci t Austin depuis 1938 Leonard Lord a confi Alexander Arnold Constantin Issigonis p re de la Morris Minor 1948 la mission de cr er une voiture conomique d une longueur de trois m tres et spacieuse Mission accomplie l Austin Seven ou Morris Mini Minor est pr sent e en ao t 1959 Sa particularit est un moteur dispos de fa on transversale Trois fois victorieuse au rallye de Monte Carlo 1964 1965 et 1967 en version Mini Cooper la Mini sera vendue cinq millions d exemplaires Sous la coupe de BMW depuis 1994 Austin lancera en 2001 une nouvell
51. rme r siduelle est le culturel Manifestation de l me plus dangereuse encore en croire Platon que la cupidit en relation seulement avec le bas ventre Pour en revenir au si cle Antoine Veil nous rappelle que fut adopt e en 1960 la circulaire Fontanet au grand dam du petit commerce encore travaill par le poujadisme et cela malgr les r ticences d une partie des fabricants L Ilec naissant alors joua un r le fort utile d amortisseur de conflit entre les parties en pr sence Est ce ce que Michel douard Leclerc appelle se fourvoyer dans un lobbying quelquefois bien primaire L ironie de l histoire tient ce que la circulaire cens e contraindre les fabricants fit en v rit leur bonheur Gr ce l essor du grand commerce auquel ils furent oblig s de vendre leurs marques se r pandirent sur le march En Allemagne en revanche en l absence d une interdiction les fabricants pratiqu rent le refus de vente en foi de quoi Aldi et Lidl fond rent leur mod le cent pour cent marques de distributeurs ce stade il ne faut pas parler d effet pervers du droit mais carr ment d inversion m diter pour la suite des temps et jusqu ce jour Ainsi lanc au terme d une op ration gagnant gagnant le couple industrie commerce semblait promis un avenir ir nique o les marques des uns feraient la fortune de enseigne des autres Malheureusement le cours des choses n volua
52. rondes qui servent d exutoires une politique publique dont les d cideurs pouvoirs publics et syndicat majoritaire ne veulent pas assumer les cons quences Tout cela dans une hypocrisie g n rale qui appelle de ses v ux linformatisation du commerce le libre acc s sur Internet de l offre la plus pl thorique tout en instruisant le proc s de la distribution d s qu il s agit de faire un pas dans l automatisation en magasins Faudra t il donc qu on bascule dans le tout technologique avec la fascination procur e par cet univers pour qu enfin la distribution re oive ses lettres de noblesse Assisterait on aujourd hui apr s quinze ans de fronde des Caddies la cl ture d un cycle commenc la fin des ann es cinquante ou sommes nous d j dans le suivant M E L Nous allons entrer dans un nouvel pisode de la relation industrie commerce Le mod le productiviste qui a fait vivre les commer ants et les industriels a atteint ses limites La question du prix reste fondamentale Plus l offre va devenir complexe plus les conditions de sa mise en march et de son accessibilit vont se poser en termes de pouvoir d achat Mais la crise rend pertinentes les nouvelles demandes sociales en mati re d environnement de nutrition d conomie d nergie Tous industriels comme enseignes allons devoir revisiter notre offre la lumi re de ces nouvelles pr occupations Ce sera l occasion de n gociation
53. rossistes en alimentation Lagnieu Ain Le nom Carrefour indique la localisation de l immeuble qui doit accueillir le premier magasin des associ s un croisement de cinq routes l inventeur de l hypermarch la fran aise en 1963 sera plus tard au carrefour des cinq continents E La concurrence une id e neuve en 1959 cte fondateur de la distribution moderne la circulaire Fontanet donne PIlec Poccasion de fourbir ses premi res armes Entretien avec Antoine Veil inspecteur des finances honoraire AV Consultant A Quel tait le contexte politique et conomique au moment de la cr ation de Llec Antoine Veil En 1959 la France s installait dans les nouvelles institutions de la Ve R publique mises en place par le g n ral de Gaulle apr s le quasi coup d Etat du printemps pr c dent L opinion comme la classe politique suivaient avec anxi t l volution de la situation en Alg rie Voil pour la politique Pour ce qui est de l conomie le pays achevait d vacuer les scories de l conomie de p nurie h rit e de la guerre et de l Occupation On retrouvait les chemins de l abondance C est dans ce contexte que j ai eu le privil ce de prendre de pr s la temp rature des probl mes qui se posaient dans le monde du commerce En effet d but 1959 Joseph Fontanet qui venait d acc der dans le gouvernement de Michel Debr au poste de secr taire d Etat au Commerce me demandait de
54. rs ne soient lamin s par les exc s des revendications de la distribution N oublions pas que le texte de la circulaire Fontanet dont l objet tait d organiser au stade de la distribution la bre concurrence insistait sur ce membre de phrase essentiellement par les prix Inutile de souligner que les producteurs consid raient ce membre de phrase comme particuli rement dangereux Existait t il l poque des quivalents de l Tec dans d autres pays Ph D l origine cet institut tait sp cifiquement fran ais Cependant il donnera naissance l Ilec espagnol Promarca et participera au niveau europ en la cr ation de PAIM qui regroupera les organisations homologues existant dans les pays de la Communaut europ enne Il faut cependant reconna tre que l homologue suisse de PIlec a d j f t son premier si cle d existence La notion de marque a t elle t d embl e l l ment f d rateur des adh rents Ph D Tous les adh rents de l Ilec sont par essence producteurs de produits de marque et tr s souvent de grandes marques non seulement nationales mais suite page 7 paritaire visant l optimisation de la cha ne d approvisionnement pour r pondre aux besoins des consommateurs plus rapidement et moindre co t gt homologue des organismes ECR est apparus en 1992 aux Etats Unis et en 1994 l chelon de l Europe 1998 Cr ation du Conseil national de l
55. s et de partenariats plus enrichissants 1959 2009 est ce le m me combat pour Leclerc la baisse des prix La grande distribution est elle expos e au risque d inflation de la m me fa on que dans les ann es cinquante M E L Quel que soit le niveau d inflation les probl mes de pouvoir d achat demeurent C est m me aujourd hui la principale pr occupation des Fran ais E Leclerc ne d rogera pas sa mission Mais il faut arr ter de parler de la grande distribution On ne peut r unir sous un m me mot des concepts aussi diff rents que le maxidiscompte l hypermarch les orandes surfaces sp cialis es alimentaires ou non les sites Internet M me l int rieur de l univers des hypermarch s un gouffre s pare le mod le conomique de Casino et celui d Intermarch par exemple Est ce que pour l industriel le mot grande industrie fait sens Non bien s r Pas plus chez nous Le nouveau contexte juridique mais aussi conomique est favorable des strat gies d enseigne nettement diff renci es Qu il s agisse de prix de mix prix promo ou de profondeur de gamme qui peut dire aujourd hui quel sera le mod le gagnant Le groupe Mulliez prolif re travers une n buleuse d enseignes et de formats Chez Intermarch il y a des g n ralistes et des sp cialistes Chez E Leclerc on investit dans le multicanal hypermarch diversification en galerie marchande Inter
56. sionn e l entre Jusqu alors emmaillot s les b b s sont enfin libres de leurs gestes La marque devenue g n rique dispara tra les Le 20 janvier 1959 Ren Leli vre coiffeur parisien de l avenue Emile Zola invente le premier fer coiffer lectrique il sera commercialis l ann e suivante par son associ Jean Pierre Feldblum sous la marque BaByliss en r f rence aux initiales de Brigitte Bardot Fini le bigoudi La circulaire Fontanet de mars 1960 favorise l mergence de la grande distribution en interdisant aux industriels les prix impos s et le refus de vente La naissance de Tec six mois plus t t est elle en rapport avec cette orientation des politiques publiques Ph D Effectivement la pr paration de la circulaire Fontanet t en quelque sorte le catalyseur de la naissance de lIlec Certaines actions lanc es par Edouard Leclerc qui souhaitait pouvoir imposer son action au niveau des tarifs des fabricants ont provoqu plusieurs r actions n gatives Ces faits ont conduit le Quai Branly engager une r flexion qui a d bouch sur la publication de la circulaire du ministre du Commerce Joseph Fontanet C est en octobre pr c dent que l Ilec avait publi ses statuts Cette cr ation r pondait au souhait des fondateurs de se regrouper pour favoriser l volution du commerce moderne et du m me coup la promotion des produits de marque mais en cherchant viter que les producteu
57. sommation responsable Etions nous il y a cinquante ans en pleine consommation irresponsable S P Il ne s agit pas de jeter l anath me et de culpabiliser ceux qui il y a cinquante ans sortaient de la guerre et de la p nurie pour enfin conna tre une vie meilleure gr ce au progr s On ne doit pas les juger car c est une autre poque celle o on ne savait pas que fumer pouvait donner le cancer que les pesticides pouvaient avoir des effets n fastes sur la sant que conduire une voiture pouvait polluer Maintenant on sait on est averti et si notre consommation n est peut tre pas encore responsable elle est du moins lucide On doit donc prendre des d cisions et les assumer 1 De Serge Papin et Jean Marie Pelt Autrement Frontieres 2009 Propos recueillis par W A L expertise au service des marques Le regard d Olivier Desforges pr sident de l Tlec depuis 2006 Toute ma vie dans les entreprises a t consacr e la croissance des marques qu il s agisse de Procter amp Gamble mes d buts ou de la Maison du Caf de la Soci t des Vins de France de Lesieur Bestfoods ou Unilever Les rapports avec la distribution ont donc toujours t au c ur de mon activit puisqu une bonne coop ration est essentielle au succ s des marques aupr s des consommateurs Entr au conseil d administration de lIlec en 1990 j y ai compris comment le fil conducteur de linstitut tait
58. sous tutelle En revendiquant la sp cificit de son groupement m me par rapport aux grandes familles du commerce moderne mon p re a acc l r cette volution tout en focalisant sur sa personne une exacerbation venue du commerce bien plus que du monde industriel le premier centre E Leclerc hors Bretagne a t cr par le comit d entreprise de Merlin Gerin Grenoble Le 31 mars 1960 la circulaire Fontanet interdit les prix impos s et le refus de vente Edouard Leclerc que certaines grandes marques refusent de livrer a t il t cout par les pouvoirs public Quelles taient ses revendications M E L Mon p re n a pas invent le commerce moderne Avant lui des grandes familles Guichard Halley etc avaient fait voluer les magasins et la logistique Mais dans un contexte de tensions inflationnistes tr s fort Edouard Leclerc a revendiqu le droit de vendre moins cher Surtout en se positionnant ainsi il s est mis dos les Monoprix et Uniprix aux slogans desquels il donnait un sacr coup de vieux les succursalistes et les Coop qui n avaient d j plus de coop ratif que le nom Ce ne sont pas les petits commer ants qui ont fait pression sur les industriels C est d j le commerce moderne qui a organis le chantage aupr s d eux Au d but a a march Tout en venant la maison pour s en excuser les grandes marques ont refus de livrer mon p re ou alors en cach
59. t e en 1967 par le Le Petit Nicolas a pour p res le sc nariste Goscinny et le dessinateur Semp Acte de naissance le num ro de P ques 1959 de Sud Ouest Dimanche dirig par Henri Amouroux Acte de bapt me le premier num ro le 29 octobre 1959 du journal Pilote Un film c l bre son cinquantenaire Skip To Skip Gambader sautiller gt Commercialis e sous le nom de Via en Su de Persil en Grande Bretagne Omo en Am rique du Nord et Drive en Am rique latine Skip a l image depuis sa cr ation en 1959 par Lever d une marque scientifique une Pour autant nous ne renoncions pas notre foi dans la concurrence Nous entendions seulement que celle ci s f t loyale C est ainsi qu intervint la loi Galland Vingt pr sidences quinze pr sidents La revente perte a ainsi t radiqu e De graves dysfonctionnements du march continu rent 1960 61 BERTRAND DE CASANOVE n anmoins se manifester C est pourquoi PIlec SAINT RAPHAEL participa activement la pr paration du texte qui allait Taaa 2i e DELOFFRE tre vot sous le nom de loi NRE De nouveaux progr s mT AEN furent alors accomplis en vue de rendre le march plus ASTRA quilibr loyal et donc performant J ai aussi durant ma 1965 ROBERT LOSSEL pr sidence contribu la cr ation du Conseil national SOPAD de l emballage seule entit qui f d re tous les acteurs 1966 PAUL APPEL de la fili re les associations de co
60. t qu ensemble nous aurions pu tre beaucoup plus anticipateurs sur les questions de d veloppement durable par exemple Bien que moins outranciet l Ilec fonctionne aussi sur le mode de l Ania et de la FNSEA Et dans la discussion sur la loi Galland j aurais compris que l Ilec tienne en France le m me discours que ses adh rents ailleurs en Europe Souvent dans ce genre d organisation la fonction tribunicienne l emporte Exemple la LME vient peine d tre vot e que d j PIlec et Ania repartent au conflit avant m me qu un bilan ait t fait Quel regard portez vous sur l volution du commerce en France depuis cinquante ans ses grandes r ussites ses promesses et ses checs M E L La France a t un formidable laboratoire de tous les concepts de distribution depuis cinquante ans Phistoire du commerce fran ais est celle de nombreuses sagas autour des Andr Essel des Darty des Leclerc des Le Roch des Fournier des Mulliez et de tant d autres Par son dynamisme la distribution fran aise a permis la constitution d un formidable p le agroalimentaire Les Besnier Bongrain Bonduelle Danone doivent leur existence et leur expansion au travail commercial de nos enseignes tout comme nous leur devons une grande part de notre attractivit Notre premi re r ussite c est d avoir permis aux Fran ais plus qu tout autre Europ en d acc der au plus large La circulaire Fontanet
61. t de 1986 1993 Pai donc travers toutes les grandes p riodes d volution de la grande distribution de Leclerc Carrefour en passant par Promod s Intermarch et Syst me U J ai d aussi faire face la naissance de supercentrales qui de fran aises se sont transform es en supercentrales europ ennes Nous avons eu des tensions certes mais nous avons toujours abord les probl mes sans passion avec raison C est pourquoi je reprends la conclusion d un grand homme Fran ois Dalle qui a beaucoup fait pour l Ilec Ce qui est remarquable avec lec disait il c est que cette institution au lien de vieillir ce qui est le sort g n ral de toutes les institutions a continu et continuera entreprendre Propos recueillis par J W A 1 L Ilec sera officiellement constitu en tant qu association 1901 le 19 octobre 1959 2 Ann e de la relance de Prodimarques d abord cr e en 1966 i 1959 la Caravelle con ue par Sud Aviation fait ses d buts commerciaux Orly Il s agit du premier moyen courrier ur dot d un moteur Rolls Royce Avon Les r acteurs sont plac s l arri re du fuselage brevet Sud Aviation Le ronautique est sceptique devant cet avion l allure trange qui va tre l ambassadeur de la France jusqu en 1981 G rant d une mercerie bonneterie Annecy Marcel Fournier fonde le 11 juillet 1959 une soci t anonyme avec Louis Defforey et ses fils Denis et Jacques g
62. tier former informer les professionnels et bien s r informer les consommateurs Le secret de la r ussite repose sur le fait que Gencod GS1 France aujourd hui a t cr par et pour les chefs d entreprise aussi bien pour l apiculteur de la Corr ze que pour les grands groupes internationaux Ce syst me aujourd hui commun cent cinq pays est accessible partout dans le monde Les structures GS1 locales rendent les solutions GST accessibles toutes les entreprises quelle que soit leur taille ME demain J P Le champ d action de GS1 ne se limite pas aux applications que nous venons d voquer De nouveaux types de codes barres sont disponibles pour des applications sp cifiques l change de donn es informatiques EDI en ligne se g n ralise la d mat rialisation des factures devient une r alit La synchronisation des donn es est en bonne voie Les standards pour l identification RFID tiquette radiofr quence sont disponibles On parle de lire le code barres avec un t l phone portable et permettre ainsi tiquetage tendu le fabricant informerait ainsi les consommateurs sur des th mes plus larges en le renvoyant sur son site avec quel type de vin accompagner un mets quel produit est compatible avec telle allergie etc Pour GST le champ d action et de r flexion s tend tous les jours d autant plus que de nouveaux secteurs d activit manifestent leur int r t pour
63. ures moyennes sup rieures la p riode avec laquelle le deuxi me trimestre normale La l g re reprise des achats en volume de s tait achev sur une timide progression des achats produits frais s est aussi confirm e 0 7 favoris e en valeur 0 3 par rapport au m me trimestre de en partie par le reflux persistant du prix du panier 2008 la septi me p riode TNS Worldpanel du 15 moyen En revanche l picerie et l entretien ont connu juin au 12 juillet n a pas connu de franche reprise de la un repli des achats en volume de respectivement 0 7 consommation et 0 9 p nalis s notamment par L h nen 1 la morosit persistante au rayon e gt a Ba j gt N Baisse en volume des plats cuisin s des conserves de circuits dominante alimentaire P gt incluant le maxidiscompte et plus encore en valeur l gumes et de entretien du linge et les circuits sp cialis s ont au rayon hygi ne beaut L hygi ne beaut a enregistr la augment 0 3 en valeur et plus mauvaise perfor mance de la r gress d autant en volume septi me p riode compar e celle de 2008 2 5 en volume et 3 6 en valeur Ce rayon a t affect par le fort recul des soins et des produits de beaut 7 1 en volume et 6 6 en La hausse du prix du panier moyen a confirm sa d crue ne s inscrivant plus en hausse que de 0 4 par rapport la septi me p riode 2008 et de 2 5 sur douze mois glissants
64. us passions la main au risque d appauvrir le r le de l Ilec et de le confiner la d fense de la marge aux prix et aux relations industrie commerce sur fond d europ anisation et de mondialisation que au reste l Ilec avait anticip es avec la cr ation de Promarca en Espagne et de l AIM au niveau europ en Et demain Le cinquantenaire de l Ilec t moigne de son ind niable utilit Si les int r ts semblent toujours divergents entre industriels et distributeurs peut tre pourrions nous orienter la r flexion en pensant ensemble aux consommateurs L Ilec doit continuer promouvoir des tudes sur la logistique le d veloppement durable l environnement les technologies de l information autant de sujets et de projets qui valorisent la marque et qui ne peuvent tre engag s par des industriels seuls chacun dans son camp L union fait la force M L invention du dialogue des ordinateurs ux origines de la standardisation des Ils lui confient la mission de trouver des solutions messages premi re tape de la cr ation de standardisation des messages et des changes d un langage commun entre industriels et administratifs li s aux transactions commandes distributeurs tait un groupe cr par l Ilec livraisons factures r glements L animation de ce groupe de travail est confi e Charles Ch ne Cette Entretien avec Jacques de Pastors copr sident de GS1 poque correspond au d but de

bulletin 403 septembre 2009.indd

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents