Dossier pédagogique / Aranéide
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1. Initialement vous tes trap ziste et danseuse sur trap ze Comment avez vous commenc travailler avec Myriam Gourfink C est le metteur en sc ne Pascal Rambert qui apr s tre venu voir en r p tition un solo sur trap ze fixe que j tais en train de cr er m a dit que je devrais la rencontrer je pense que mon mouvement en lenteur fond sur des transferts de poids d un appui l autre l avait fait penser aux recherches de Myriam Six mois plus tard je suis all e suivre ses ateliers la M nagerie de Verre J ai ador son travail qui m a fait d couvrir le yoga dont j ai ensuite poursuivi la pratique aupr s du professeur de Myriam J ai donc continu de la c toyer ce cours de yoga et quelques mois plus tard je l ai invit e venir voir une nouvelle tape de cr ation de ma pi ce Puis je l ai appel e pour en parler avec elle et l elle m a d une part incit e d poser un dossier pour Transforme la formation qu elle mettait en place l Abbaye de Royaumont et d autre part invit e tre interpr te sur sa cr ation 2009 Les Temps tiraill s Je venais de voir Corbeau sa derni re pi ce et j tais extr mement attir e par cette criture de chaque parcelle du corps J tais aussi tr s curieuse de la fa on dont elle crivait dont elle menait une cr ation Myriam Gourfink travaille partir de partitions pour lesquelles elle a invent son propre syst me de notation comment tes vous e2. Aran ide Myriam GOURFINK La magie d un corps en l vitation Jeudi 14 et vendredi 15 f vrier 2013 19H30 au Man ge de Reims Biographies des artistes Note d intentions Le spectacle Aran ide Mentions du spectacle La lenteur dans les pi ces de Myriam Gourfink La transformation de la relation danse et musique Entretien avec Cl mence Coconnier Pistes p dagogiques Sitographie bibliographie Renseignements pratiques Biographies Myriam Gourfink danseuse et chor graphe Figure de proue de la recherche chor graphique en France mais galement invit e par de nombreux festivals internationaux Springdance NYC K nsten festival des arts Bruxelles Festival de La B tie Gen ve Festival Dan as Na Cidade Lisbonne Myriam Gourfink a t artiste en r sidence l IRCAM en 2004 2005 et au Fresnoy studio national des arts contemporains en 2005 2006 De 2008 2012 elle a t directrice du Programme de recherche et de composition chor graphiques PRCC la Fondation Royaumont Les techniques respiratoires du yoga fondent la d marche de Myriam Gourfink L id e est de rechercher la n cessit int rieure qui m ne au mouvement Guid e par le souffle l organisation des appuis est extr mement pr cise la conscience de l espace t nue La danse se fait lente paisse dans un temps continu Cette connaissance du mouvement et de l espace permet de concevoir des chor graphies la table
3. peut se lire comme un geste inaugural dans lequel elle pose les pr mices d une danse la fois organique et hypnotique Sa silhouette model e dans un costume en latex rouge Myriam Gourfink avance lentement vers le public en suivant le trac imaginaire d une simple ligne droite C est partir de ce dessin dans l espace pur l extr me qu elle construit sa gestuelle des positions toujours de face ou dos au public jamais de profil une tension extr me qui donne ressentir les mouvements int rieurs du corps la respiration sa transpiration t nue le temps lastique tir jusqu en devenir irr el Il ne s agit pas alors de construire une danse minimaliste mais de la ramener son expression la plus t nue son origine en questionner physiquement ses mouvements premiers comme le font dans des registres chor graphiques tr s diff rents J r me Bel Boris Charmatz Emmanuelle Huynh Xavier Leroy Catherine Contour Claudia Triozzi Alain Buffard Jennifer Lacey ou La Ribot Bibliographie BAINBRIDGE COHEN Bonnie Nouvelles de danse n 50 sentir ressentir et agir L anatomie exp rimentale du body mind centering Contredanse 2005 BOISSEAU Rosita CROQUET Nadia coordonn par Deuxi me peau Habiller la danse Actes Sud 2005 BOISSEAU Rosita Panorama de la danse contemporaine Textuel 2006 CAUX Jacqueline Anna Halprin l origine de la performance Mus e d art contemporain de Lyon 2006 CO
4. Jean Claude Gallotta Fran ois Verret etc volontairement en marge du spectaculaire s inscrit dans une mouvance radicale qui la figure de personnages h ro ques et marquants des r cits structur s et narratifs pr f rent mettre nu interpr tes et dispositifs sc niques Les d jouer aussi en faisant sortir la danse des plateaux de th tre en pr f rant le mouvement quotidien celui stylis de la danse en mettant en sc ne des dramaturgies qui interrogent le geste de la danse et ses conditions d apparition Parmi les pi ces majeures de cette poque Mua 1995 d Emmanuelle Huynh plonge les spectateurs dans l obscurit d un plateau peine clair La danse se devine dans cette quasi invisibilit elle s entend plus qu elle ne se voit Emmanuelle Huynh est nue ses mouvements sont peine perceptibles presque au bord de limmobilit Antith se absolue des dispositifs sc niques chatoyants des costumes travaill s et des danseurs souvent nombreux sur sc ne Mua est un geste radical partir duquel le spectateur ne peut plus aborder la sc ne de la m me mani re Idem pour les premi res pi ces de J r me Bel Nom donn par l auteur 1994 J r me Bel 1995 ou plus r cemment The show must go on 2001 J r me Bel pure le plateau au maximum pour mettre en sc ne et d sosser les l ments constitutifs de la soci t de consommation ses interrogations son inscription au quotidien ses identit s multiple
5. de biffures C est toute une vie grouillante avec une infinit de tempi que la lenteur permet Tout chor graphe conna t les vertus de la lenteur Myriam Gourfink en a fait une signature C est un l ment essentiel de son style et de l imaginaire qu il incarne telle la musicalit des mots chez un crivain Elle s est obstin e dans la lenteur augmentant la pr cisant Ce n est pas un refuge m me si l une de ses pi ces s appelle This is my House Dans le parcours exigeant uvr par la chor graphe la lenteur est plut t un climat dans la signification tr s physique du terme C est une condition de la possibilit de ce qu elle cr e et de son ressentir La lenteur l uvre dans ses propositions peut tre rapproch e de celle du n japonais Mais le n fonctionne sur la capacit assimiler un code ancestral alors que la danse de Myriam privil gie la capacit se situer aujourd hui et ici par rapport une criture M me s il repose sur le yoga son travail ne v hicule par une esth tique orientale Extraits du livre Myriam Gourfink Danser sa cr ature sous la direction de Magali Lesauvage et C line Piettre Les presses du r el 2011 Et lorsqu on lui demande On associe souvent la lenteur votre travail En quoi la d finit elle elle r pond Je ne cherche pas danser lentement La lenteur est la cons quence d un certain travail de corps Pour explorer au millim tre
6. fil du souffle c est sur cette derni re que repose le travail que je d veloppe depuis Ce travail donne ressentir le corps comme un volume r sonnant la perception est non seulement happ e par l espace interne mais tout autant par l espace environnant le corps est poreux il est dans l air Un nouvel enjeu s est alors pr sent celui de prendre en compte en dansant la pression atmosph rique exp rimenter cette force se laisser porter par l air et donner voir ce soutien S est impos le d sir d tre le t moin de la rencontre entre chaque cellule et chaque mol cule d air Ces tr s petits espaces sont mesur s par la perception et ceci donne naissance une danse dont le temps s tire certains parleront de lenteur La rencontre avec Cl mence est tr s inspirante car l exp rimentation de la pression de lair me semble tre le point de rencontre entre nos deux m diums la danse et le trap ze J ai pu sentir que cette pression est d autant plus palpable lorsque je r duis les surfaces d appui et lorsque l axe m dian du corps vite d pouser l axe de la gravit le trap ze offrant cette surface r duite et permettant au corps de voyager galement sous la zone d appui permettrait de multiplier les axes diagonales hautes diagonales basses et d ouvrir un champ d exploration inexploit par la danse au sol Gr ce au trap ze ce qui serait donn voir ce sont les lentes volutions d un corps port par l air Une
7. lenteur dans les pi ces de Myriam Gourfink Myriam Gourfink opte pour un mouvement lent d s ses d buts de chor graphe L usage de la lenteur rejoint celui du microscope plus on grossit ce que l on regarde plus on a envie de le grossir encore Et plus on ralentit plus on a envie de ralentir encore La lenteur se rapporte une norme et se mesure Mais il peut y avoir de sacr es vitesses l int rieur de la lenteur Le travail de Myriam Gourfink propose d autres rep res rejoignant en cela le d sir de Gilles Deleuze de d busquer de nouveaux modes temporels dans la pens e comme dans l art Comment respecter le temps qu il faut pour toujours tre l coute de ce qui se passe en nous se demande la chor graphe L allure g n rale de ses propositions sc niques joue du ralentissement Ce dernier correspond une autre fa on de se mouvoir dans le monde actuel cens privil gier la rapidit Mais la lenteur dans les pi ces de Myriam Gourfink est plus qu une donn e de vitesse Elle est un d crochement qui instaure d autres appuis Tourner la t te d un millim tre n est pas rien Se donner la dur e n cessaire pour le faire non plus Cela pourrait s appeler l art du d tail Or ce d tail est l enjeu m me de ce qui se passe Cela devient un v nement un niveau macroscopique le mouvement est dans un flux continu Plus finement il suit un ensemble de suspensions d acc l rations d alanguissements et
8. possibilit serait la disparition totale de l objet de le rendre transparent afin d offrir au public la magie d un corps en l vitation Myriam Gourfink novembre 2011 Dans mon travail au trap ze je tends prolonger la magie des appuis a riens Et si la perception a rienne n tait pas seulement une question de hauteur de verticalit mais aussi de densit du corps de relation palpable de celui ci avec son l ment Dans Vertige et Mue j ai investi les mouvements au trap ze partir de l aspiration c leste de l appel de Pair J ai crit ces pi ces qui sont de longues mont es depuis le sol jusqu aux cordes en me basant sur un imaginaire organique de relation du corps son espace Pour cette pi ce le rapport vertical l agr s tendrait s largir vers une prise en compte de la densit a rienne et charnelle Les po tiques d espace que cr e Myriam dans ses pi ces de danse entrelacent les appuis a riens et terrestres dans toutes les directions J aime les qualit s gestuelles que son travail chor graphique proposent sollicitant chez l interpr te une attention fine pour chaque respiration une conscience de chaque infime d placement superposant des indications de mouvement qui exigent une pr cision technique de chaque seconde Aupr s de Myriam j ai pu exp rimenter en tant qu interpr te dans Les temps tiraill s la richesse de son criture partitionnelle J ai pu exp rimenter une notion de l interpr tat
9. pr s l espace comme j invite l interpr te le faire en int grant les respirations les regards il faut ralentir Mais de l int rieur on a la sensation que cela va tr s vite il y a tellement de micro v nements encha ner En r alit on est au maximum de nos possibilit s physiques Contrairement ce que les gens pensent on ne peut pas danser plus vite Cette impression de lenteur correspond une perception occidentale du temps Je parlerais plus volontiers d une absence de rythme Dans ma danse il n y a pas d v nements de ruptures comme la musique du compositeur Kasper T Toeplitz avec lequel je travaille depuis plus de dix ans Cette monotonie peut tre difficile supporter elle remue elle cr e un tat particulier C est aussi ce que je recherche La transformation de la relation danse et musique La relation entre danse et musique s en est trouv e radicalement transform e ces derni res ann es Les modes de composition lectronique permettent d exercer sur les sons eux m mes de source volontiers synth tique des strat gies de spatialisation de d coupages de r p tition d effets de combinaisons qui construisent l univers sonore comme l un des niveaux de la chor graphie La musique n est plus un simple accompagnement de la danse Les techniques informatiques permettent de complexes interactions entre les inductions du mouvement et la production du son ainsi que des travaux sur le tem
10. res vert bres lombaires par de l g res bascules du bassin il s agissait de sentir chaque appui de mettre de l air entre chaque vert bre d articuler les vert bres soud es C est un travail tr s marquant Et une fois qu il est fait au niveau du sacrum on peut le faire sur toutes les parties du corps Apr s on peut rouler au sol glisser C est le yoga galement qui construit la grande densit des corps que l on peut voir dans les pi ces de Myriam un corps ancr dans le sol avec une puissance extraordinaire dans le bassin Pour moi qui ai de tr s bons appuis sur les bras mais qui n avais pour ainsi dire jamais dans avec les deux pieds au sol qui suis habitu e flotter en hauteur c tait un gros changement ce travail m a donn du sol des jambes Au d but je passais mon temps tomber Myriam m appelait Bambi Le matin est donc consacr au yoga En d but d apr s midi on passe la lecture d un certain nombre de pages de la partition Nous sommes toutes en cercle et chacune son tour verbalise une page Cette lecture en commun nous am ne pr ciser le vocabulaire je me souviens par exemple de grands d bats pour distinguer une flexion entre la t te et le bassin d un enroulement de la t te au bassin On parvient aussi de cette fa on tablir les l ments importants de chaque moment de la partition Myriam l avait con ue en plusieurs parties qui renvoyaient aux cinq sens Le lien
11. une attention in dite qui permet d tre conscient la fois de la globalit du corps et de chaque fragment chaque d placement d un petit morceau de corps L autre caract ristique commune des corps r side dans le rapport au temps Avez vous l aussi des consignes pr cises Rien n est chronom tr il n y a aucune indication ce sujet Il s agit juste d tre le plus lent possible La lenteur se met en place d elle m me nous sommes toutes sur le m me coulement d un flux tr s lent dans un mouvement extr mement ma tris La perception du temps en est transform e Cela participe de mon plaisir danser cette pi ce c est comme si l on entrait dans un corps qui aurait son temps lui intimement li au d roulement des appuis Ca Pistes p dagogiques Cadre historique et mutation de la danse dans les ann es 1990 Une nouvelle g n ration de chor graphes La danse de cette g n ration des ann es 1990 ne s inscrit plus seulement dans l h ritage de la danse classique et moderne Elle puise dans toutes les sources artistiques pour faire du corps et de l espace de repr sentation le lieu d une critique et d une remise en question du spectacle mais aussi du rapport que l individu entretient avec son environnement quotidien Au milieu des ann es 1990 une g n ration de jeunes danseurs ayant travaill avec les chor graphes majeurs des ann es 1980 Odile Duboc R gine Chopinot Herv Robbe
12. vacuer une nudit qui tr s vite devient secondaire D autres cr ations parmi celles de Xavier Leroy Self Unfinished 1998 Jennifer Lacey Shot 2000 Alain Buffard Good Boy 1998 reconfigurent l histoire contemporaine de la danse en cr ant des dispositifs sc niques et chor graphiques qui empruntent beaucoup la performance des ann es 1970 et la danse postmoderne am ricaine des ann es 1960 et 1970 Les objets pr sents sur sc ne la danse ramen e son expression la plus t nue et la plus intime le traitement de l espace ouvrent des perspectives de cr ation tr s larges loin des carcans impos s par une gestion trop lourde de la sc ne Extraits d un dossier sur Myriam Gourfink Centre Pompidou 2009 Myriam Gourfink une position singuli re dans le paysage chor graphique Dans cette constellation tr s riche Myriam Gourfink appara t comme une personnalit singuli re Elle s inscrit dans une recherche chor graphique qui s int resse essentiellement l organisation des mouvements de la danse sa structure interne ses sch mas dans l espace Une recherche qui depuis Waw aux Temps tiraill s s attache inlassablement tisser des liens entre mouvements du corps et nouvelles technologies L observation par ordre chronologique de chacune des pi ces de Myriam Gourfink r v le autant une continuit dans son travail chor graphique qu une exigence sans cesse approfondie Son premier solo Waw 1998
13. Ainsi comme les musiciens elle a d velopp une criture symbolique pour composer lunivers g om trique et l volution po tique de la danse Ayant tudi la Labanotation avec Jacqueline Challet Haas elle a entrepris partir de ce syst me une recherche pour formaliser son propre langage de composition2 Chaque chor graphie invite l interpr te tre conscient de ses actes et de ce qui le traverse Les partitions activent sa participation il fait des choix effectue des op rations fait face l inattendu de l criture laquelle il r pond instantan ment Voici les cr ations de Myriam Beit 1996 Waw 1997 berengelheit 1999 Glossolalie 1999 Taire 1999 Demonology 5 2000 Too Generate 2000 L carlate 2001 Marine 2001 Rare 2002 L innomm e 2003 Contraindre 2004 Kill the King 2005 Inhale Exhale from A to C 2005 This is my House 2005 Molecular Black 2006 Corbeau 2007 Les Temps Tiraill s 2009 Choisir le moment de la morsure 2010 The Monster which never breathes 2010 Ind pendances 1 2010 Inoculate 2011 Recr ation des Temps Tiraill s pour Monumenta 2011 Bestiole 2011 Une Lente Mastication 2012 et Aran ide 2012 Cl mence Coconnier trap ziste et chor graphe Apr s sa d couverte du cirque et ses premi res ann es de sp cialisation l cole de cirque du Lido Toulouse Cl mence Coconnier se forme au trap ze fixe avec Lili Dehais et Zo Maist
14. LLANTES Nathalie SALGUES Julie On danse Autremenent 2002 COLLECTIF La construction de la f minit dans la danse XVe XVIIIe si cle Centre National de la Danse 2004 GLON Marie LAUNAY Isabelle sous la dir Histoires de gestes Actes Sud 2012 GOLDBERG Roselee La performance du futurisme nos jours Thames amp Hudson 2001 GOURFINK Myriam Contraindre 2003 LE MOAL Philippe sous la dir Dictionnaire de la danse nouvelle dition Larousse 2008 LESAUVAGE Magali PIETTRE C line sous la dir Myriam Gourfink danser sa cr ature Les presses du r el 2012 LOUPPE Laurence Po tique de la danse contemporaine Larousse 2000 LOUPPE Laurence Po tique de la danse contemporaine la suite Contredanse 2007 MACEL Christine LAVIGNE Emma Danse sa vie Art et danse de 1900 nos jours Centre Pompidou 2011 MICHEL Marcelle GINOT Isabelle La Danse du XXe si cle Larousse 1998 NOISETTE Philippe PHILIPPE Laurent Danse contemporaine mode d emploi Flammarion 2010 ORVOINE Dominique coordonn par L art en pr sence Les Centres Chor graphiques Nationaux lieux de ressources pour la danse ACCN 2006 PERRIN Julie Projet de la mati re Odile Duboc Centre National de la Danse 2007 PRESTON DUNLOP Valerie Dance Words Harwood Academic Publishers 1995 ROBINSON Jacqueline El ments du langage chor graphique Vigot 1981 ROUSIER Claire sous la dir La danse en solo Une figu
15. Ulrich Krieger et bien d autres mais galement avec des artistes pratiquant d autres disciplines danse video K T Toeplitz aime cuisiner et pense qu il y a des similitudes flagrantes entre cuisine et composition un m me sens de la projection de l id e et d abstraction et ne fera jamais confiance un compositeur ne cuisinant pas Sa cuisine est sans recettes toutes faites et en renouvellement constant comme sa composition Les deux peuvent parfois tre trop piment es a S r E Illustration de la notation Laban chor graphie Antiquit de George APPAIX tir e de Trace of Dance Editions Dis Voir 1994 T te Parties du Parties du c t gauche c t droit Epaules Ceinture scapulaire N Bras Coudes N Poignets X Mains Bassin 3 S 3 ue Jambes Genoux Chevilles Pieds les yeux langue front menton les oreilles le nez la bouche les dents les ischions Les signes des diff rentes parties du corps D6 2 voix 1 A amp O N ES VAN AE IT Exemple d une partition possible pour Les Temps tiraill s celle du moment D qui s affiche dans l espace 6 dans lequel doit se rendre la danseuse Julie Salgues J La vue et le go t les deux indications de la perception conduisent les actions d crites dans les cadres du bas Cadre 1 l omoplate gauche et le talon droit sont en appui cadre 2 la jambe gauche et le bras droit viennent dans la direction propos e par la
16. entre la partition et les sens n tait pas vident mais nous parvenions tablir quelles taient les contraintes ou les parties du corps valoris es dans les diff rents moments de la pi ce la partie vue mettait en avant des contraintes li es l espace avec des indications li es aux orientations le positionnement du corps par rapport l espace environnant et aux directions par rapport des articulations de notre propre corps La partie odorat nous invitait concevoir des bulles autour de nous et voluer dans une bulle plus ou moins resserr e autour de notre corps La partie toucher reposait en bonne partie sur des mises en contact d un tranchant du corps le bord avant gauche du thorax la tranche des mains la tranche externe du pied le bord gauche du bas du dos le bord externe du bas de jambe gauche avec un autre tranchant Apr s la lecture on passe la danse La partie toucher avec ces contacts entre les parties les moins planes les moins larges du corps nous a ainsi emmen es vers des effleurements des contacts tr s fins La partie odorat qui proposait ces bulles autour du corps suscitait plut t des enroulements des d roulements des volutes D autres moments de la partition nous amenaient d composer l espace autour de nous avec une immense pr cision de 60 en 60 de 30 en 30 de 15 en 15 Le mouvement est alors tellement minimal que l on d veloppe
17. ion que je souhaite introduire dans l approche du mouvement dans les agr s de cirque et dans un premier temps au trap ze En effet j aime que les moteurs du mouvement soient tr s rigoureusement formul s tout en laissant la libert l interpr te de la forme donner ces indications Au trap ze nous pourrions jouer avec l id e de l vitation du corps par le travail d licat des appuis et quilibres fins du corps sur de toutes petites surfaces dans une densit atmosph rique o l air est mati re o la chair respire Ces rapports avec la gravit exprimeront des situations oniriques magiques ludiques dynamiques Cl mence Coconnier novembre 2011 Spectacle Aran ide Aran ide cr l occasion du Grand soir d place les enjeux de la cr ation quelques m tres du sol sur une fine structure en kevlar semblable une toile d araign e Un terrain de jeu presque immat riel offert aux volutions de la trap ziste Cl mence Coconnier avec l objectif avou d offrir au regard la magie d un corps en l vitation Partie prenante du projet le musicien Kasper Toeplitz envisage quant lui le son comme une mati re dans sa dimension minemment plastique et architecturale Autant dire que le cirque de Reims sera un terrain de jeu id al pour ce trio Mentions du spectacle Chor graphie Myriam Gourfink Trap ze Cl mence Coconnier Musique Kasper T Toeplitz Lumi res en cours Costume en cours La
18. it de l effet de synchronicit du visuel et de l audible ne n cessite pas forc ment que la musique suive ou appuie le geste du danseur Ainsi dans berengelheit la musique d bute vingt minutes apr s la danse et s arr te seulement apr s que le dernier spectateur soit parti Le statut de l uvre est brouill est ce une pi ce chor graphique ou un concert Simultan es cohabitant plut t que se confondant l une dans l autre la danse de Myriam Gourfink et la musique de Kasper T Toeplitz tracent ensemble des lignes de forces dont les infinies radiations traversent les corps des danseuses comme ceux des spectateurs Parall les se tenant une certaine distance l une de l autre comme deux aimants s par s par un champ magn tique une sorte de vide plein dans lequel se situe l uvre elle m me elles ne se rejoignent jamais r ellement mais cr ent un dialogue tendu extatique 5 mediation centrepompidou fr education ressources ENS texte doc 3 Serge Bertocchi entretien avec Kasper T Toeplitz in Les cahiers du saxophone n 12 2003 Entretien avec Cl mence Coconnierf Myriam Gourfink est l une des chor graphes dont le travail implique une construction corporelle sp cifique partag e par l ensemble des interpr tes Cl mence Coconnier d crit la fa on dont ce corps commun se construit sans imitation sans unisson mais par une pratique corporelle singuli re impliquant un langage commun
19. m Gourfink Les temps tiraill s Bestiole et Une lente mastication tout en poursuivant ses projets de collaborations artistiques autour de l criture du mouvement dans La notation Laban est un syst me de notation du mouvement invent en 1928 par Rudolf Laban 1879 1958 Ce syst me est appel Labanotation aux tats Unis Kinetography au Royaume Uni et cin tographie en France Voir illustration page suivante 5 Voir illustrations page 4 photos extraites de http www cecn eu images docs tap myriam gourfink 1 pdf les agr s de cirque Au sein de l association Meidosems elle a r alis le court m trage et la performance de trap ze Mue en collaboration avec le graphiste dessinateur Yannick Calvez et la performance de trap ze danse BLOB en collaboration avec la danseuse chor graphe Emilie Gallier Kasper T Toeplitz compositeur et musicien ordinateur basse lectrique Il a d velopp son travail dans le no man s land entre la composition acad mique orchestre ensembles op ra et la nouvelle musique lectronique ou noise music Kasper a re u plusieurs prix et distinctions dans le domaine acad mique ainsi que des nombreuses commandes d tat de la Radio ou encore de studios lectroniques comme l Ircam GRM GMEM CRFMW EMS Il travaille avec des musiciens exp rimentaux ou inclassables comme Zbigniew Karkowski Tetsuo Furudate Dror Feiler Art Zoyd liane Radigue Phill Niblock Francisco Lopez Z ev
20. n mouvement n est bon ou mauvais C est le grand plaisir que j ai eu effectuer cette partition l criture d une pr cision inou e est simultan ment une grande libert pour l interpr te Je voyais autour de moi chacune des danseuses investir la partition sa fa on tr s diff rente des autres terrienne ou a rienne avec sa propre puissance sa fa on d investir ou pas le visage de valoriser certains types de mouvements Le spectateur per oit cette absence totale de formes pr tablies Simultan ment l impression est celle d une homog n it des corps comme on a rarement l habitude d en voir En effet il n y a pas d uniformit nous ne sommes pas fondues mais il y a une homog n it on pourrait parler d une danse chorale o les individus et les corps restent singuliers tout en formant un groupe Je pense que cette homog n it vient de toute la m thode que Myriam met en place dans son processus de g Rep res cahier de danse n 25 avril 2010 Entretien avec Cl mence Coconnier danseuse Propos recueillis par Marie Glon T Voir l entretien avec Myriam Gourfink dans Rep res cahier de danse n 17 cr ation Chaque journ e de r p tition commence par trois ou quatre heures de yoga cela construit un corps C est par le yoga que l on commence d velopper le travail de d composition des appuis Nous avons par exemple d cortiqu tous les appuis possibles entre le coccyx et les derni
21. ntr e dans cette criture La cr ation a commenc par quelques jours d apprentissage du syst me pour trois des sept interpr tes des Temps tiraill s c tait la premi re cr ation avec Myriam et son criture nous tait inconnue Or il faut tre en mesure de la lire on ne peut pas copier les autres car il ne s agit en aucun cas d obtenir un unisson ou des figures semblables on ne peut pas non plus m moriser nos propres mouvements une fois pour toutes car le but n est pas de fixer la danse En outre le choix et l encha nement des pages est effectu en direct lors de chaque repr sentation par Myriam qui les envoie sur des crans LCD plac s sur le plateau nous les lisons en dansant La partition livre des contraintes en termes de respiration d appuis de directions dans l espace etc qui donnent lieu des r ponses extr mement diverses Par exemple tre en appui sur l avant du thorax et le bord externe du bas de jambe droit Cela induit bien s r une certaine posture Mais on peut l atteindre par de multiples chemins et il y a galement plusieurs fa ons d tre dans cette posture plus ou moins cras au sol Je pense aussi un passage qui disait mettre les dents en contact avec un membre Le membre en question peut tre le n tre ou celui de quelqu un d autre On peut y voir une morsure ou tout simplement une action effectuer un contact Aucune signification n est convoqu e a priori aucu
22. ps r el ou au contraire diff r La pratique du djing simplifie l introduction de la musique live sur sc ne et la r activit de la relation musicien danseur Elle favorise aussi l emprunt le d tournement et le recyclage du bain sonore de l poque Christian Rizzo parmi d autres ne se prive pas de lancer des ponts entre danses de cr ation sur sc ne et danses des ravers et clubbers d une re lectronique dont on retient que la techno fut aussi un mouvement collectif des corps d une intensit excitante et d mentielle La bascule mentale de lan 2000 aura t un ge d or pour le travail futuriste du grand son et les artistes chor graphiques se sont trouv s brillamment ce rendez vous Notons pour exemple la force des interventions d eriKm dans les pi ces de Mathilde Monnier ou l acuit de la relation exp rimentale entretenue par Myriam Gourfink avec le compositeur Kaspar T Toeplitz En effet depuis la pi ce berengelheit en 1999 la chor graphe et le compositeur gr nent les projets en commun elle se chargeant de l criture des mouvements du corps dans l espace lui de l environnement sonore qui les soutient Je travaille avec la danse et non pour la danse affirme t il Si musique et danse se juxtaposent dans les pi ces crites par Myriam Gourfink et Kasper T Toeplitz elles ne cherchent pas co ncider Merce Cunningham et John Cage ont d j trac cette double voie au XXe si cle l efficac
23. re Paris et en danse contemporaine lors de workshops avec les chor graphes Myriam Gourfink Beno t Lachambre Rachid Ouramdane Kitsou Dubois Parall lement un parcours universitaire en Etudes Th trales Censier Paris 3 puis en STAPS l UPS Toulouse 3 elle crit une th se de Doctorat sur les trajectoires professionnelles des artistes de cirque acrobates elle poursuit son exploration d une gestuelle guid e par la sensation a rienne et le rapport la pesanteur En 2005 elle cr e en collaboration avec P n lope Hausermann le num ro Trap zi festival Furies Chalons en Champagne bourse d auteurs Num ros neufs de la SACD Toujours anim e par les transformations du corps au contact avec un espace elle travaille comme interpr te pour la metteur en sc ne Julie B r s dans le spectacle On n est pas seul dans sa peau de 2006 2008 En 2007 elle con oit et cr e Vertige performance de trap ze danse et guitare lectrique en duo avec le musicien Olivier Benoit En 2008 d sirant formaliser sa perception a rienne de l espace elle suit la formation la chor graphie Transforme L espace dirig e par Myriam Gourfink Elle y d veloppe une criture visuelle et tactile autour des plis du corps qui donnera lieu la cr ation de la pi ce chor graphique Plis l Abbaye de Royaumont en 2010 en collaboration avec le compositeur Marco Suarez Cifuentes Elle danse dans les pi ces de la chor graphe Myria
24. re singuli re de la modernit Centre National de la Danse 2002 SINA Adrien F minines futures Valentine de Saint Point performance danse guerre politique et rotisme Les presses du r el 2011 Ressources Le spectacle http www manegedereims com des spectacles araneide Le site de Myriam Gourfink http www myriam gourfink com Retour sur l uvre chor graphique de Myriam Gourfink dans Le cahier sp cial Myriam Gourfink avec notamment un entretien avec l artiste page 19 et des illustrations de sa notation page 14 http www cecn eu images docs tap myriam gourfink 1 pdf SOYEZ LES BIENVENUS La plupart de nos propositions tant accessibles aux coll giens et lyc ens nous aurons plaisir vous accueillir tout au long de la saison pour vous renseigner sur les s ances tout public reportez vous sur www manegedereims com Pour les groupes scolaires en soir e les spectacles sont accessibles au tarif de 6 par l ve Les accompagnateurs du groupe b n ficient de places gratuites dans certaines proportions Pour les adultes accompagnateurs suppl mentaires la place est 10 Laurette Hue au service des relations avec le public du Man ge de Reims est votre nouvelle interlocutrice pour le suivi des r servations scolaires l hue manegedereims com Afin de pr parer vos l ves au spectacle nous laborons aussi souvent que possible des ateliers du regard et des ateliers pratiques Pour
25. s et interchangeables Il cr e un langage chor graphique entre th tre et performance Tout comme La Ribot qui avec ses s ries des Pi ces distingu es 1993 2000 se met en sc ne nue sur ou hors plateau travers de tr s courts solos Elle active des objets et des accessoires de la vie quotidienne et r v le progressivement une dramaturgie tr s intime faite de petits v nements la fois dr les et saisissants Claudia Triozzi avec Park 1998 cr e galement un personnage f minin en prise avec des objets du quotidien qu elle d tourne de leur fonction En r sulte un langage po tique et burlesque visuellement tr s pr cis proche de l installation plastique Catherine Contour avec Chambre tapes chor graphiques en chambres d h tel 1997 2000 invite le public dans des chambres d h tel et le confronte une tr s grande proximit avec les danseurs Aattenentionon 1996 de Boris Charmatz d place la chor graphie sur une structure d chafaudage sur laquelle dansent trois interpr tes v tus d un simple tee shirt et r partis sur trois niveaux diff rents Les spectateurs sont dispos s librement autour de cette structure Les danseurs qui ne se voient pas entre eux voluent aux sons qu ils se renvoient les uns les autres L espace qui se structure verticalement et non plus horizontalement oblige le spectateur ajuster son regard se confronter au danger que repr sente un tel dispositif pour le danseur et
26. tige noircie de l toile cadre 3 la danseuse est invit e valuer une nouvelle orientation cadre 4 enroulement t te bassin dans l une des directions offertes par l toile Note d intention J ai rencontr Cl mence la M nagerie de Verre lors d un atelier autour de mon travail chor graphique au printemps 2007 Elle m a propos de venir voir un solo de trap ze qu elle r p tait la Villette J ai imm diatement aim sa pr sence la fa on dont elle habite les moindres recoins de son corps la fa on dont le mouvement na t d une conscience sensible Je lui ai propos de rejoindre mon quipe lors de la cr ation de Les Temps Tiraill s Nos forces d ancrage et d enracinement les fa ons dont nous utilisons l attraction terrestre sont pour la danse des enjeux d explorations incessantes donnant naissance des voyages dans s d une grande diversit C est le travail d Odile Duboc qui pour ma part a orient mon rapport la gravit Je le ressens comme un temps de descente verticale du poids sous l corce terrestre puis un temps d coute de ce qui remonte de la terre travers le corps c est comme une vague qui largit nos espaces internes et qui impulse le mouvement Pour venir visiter plus en d tails les espaces du corps j ai entrepris en 1995 une exploration partir de la respiration le yoga m a aid discerner la sensation d une respiration physique et celle d une respiration t nue sur le
27. tout renseignement le service des relations avec le public se tient votre disposition Ressources en ligne www manegedereims com La page Facebook du Man ge de Reims http url exen fr 43680 La page Public en Herbe 2012 2013 http mutualise artishoc com reims media 5 public_en_herbe_12 13 pdf Vos interlocuteurs au Man ge Laurette Hue 03 26 47 98 72 hue manegedereims com Votre interlocutrice pour toutes les r servations scolaires C line Gruyer 03 26 47 97 70 c gruyer manegedereims com Elise M rigeau 03 26 46 88 96 e merigeau manegedereims com Responsables des relations avec le public R my Viau remy viau ac reims fr Enseignant relais responsable du service ducatif
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