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1. 40 2 2 1 Probl matique et Contexte g n ral des recherches 40 2 2 2 M thodes res e EAA Ea 44 2 2 3 D veloppement continu des outils 0 ce eceesccessssseeeessnseeesessseeesesseeeesssaees 60 2 2 4 Avancer en g n ricit avec IMAS ins 75 2 3 Le mod le objet fronti re et langage passerelle c ccesccessscesseeceeeeesseeesseeesseseees 79 2 3 1 Le mod le une construction permanente 79 2 3 2 Le mod le pour quoi faire ss 89 2 3 3 Apprentissages de la pratique individuelle l action collective 06 94 3 PROPOSITION D INTEGRATION DES RECHERCHES FUTURES AUTOUR DU QUINOA ss rrremnennnnnunnnuns LOS 3 1 Les apports de l agro cologie ccccccccsssceseesnsceceesececeeaececeeeeeeceeseeeeceesaeeeseesaeseeees 104 3 1 1 La prise en compte de l agrobiodiversit dans les innovations ABFOSCOIOBIGUESS veccciiccssiscccsaasseciindoscodassascossodasacosasasncoiadsandadebsdouodsondabasiandssaaciagaansoiada ander 108 3 1 2 L objet agrobiodiversit au centre des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires 112 3 2 Le quinoa sort des Andes enjeux et controverses 117 3 2 1 Probl matique g n rale et questions de recherche 117 3 2 2 Le quinoa un mod le pour tudier les dynamiques de la biodiversit en agriculture sise 138 3 2 3 Le quinoa une plante tol rante aux stress pour s adapter aux changements globaux en agriculture ins 143
2. En effet m me en disposant d une bonne repr sentation de la diversit des esp ces cultiv es et des vari t s associ es dans les r gions a prospecter il est extr mement difficile d acc der a certaines vari t s dites mineures cultiv es par peu de paysans et sur de petites surfaces Pour r colter ces vari t s mineures il est n cessaire d tablir au pr alable un lien troit avec les paysans de la zone et avec les soci t s humaines qu ils constituent R ussir tisser un tel lien de confiance dans tous les villages prospect s ce qui rel ve ici de l utopie ne peut thiquement se d fendre que si cela constitue un r el avantage pour ces populations Bazile Coulibaly et Martinez 2011 Une proposition simple mettre en uvre serait d inclure chaque collecte l obligation pour le collecteur au nom de la banque qui il va fournir ces semences de donner un certificat de tra abilit de ce qu il re oit du paysan Le paysan et ou sa communaut paysanne serait alors reconnu comme fournisseur officiel de semences une banque bien identifi e Ce certificat devrait alors inclure toute l information n cessaire code d entr e num ro de registre pour pouvoir localiser et retrouver l accession ou chantillon de sa vari t dans la banque de semences Cette premi re tape exprimerait la reconnaissance du travail de g n rations de paysans pour cr er ces vari t s L origine paysanne des vari
3. t Martha A Works and Keith S Hadley 2004 The cultural context of forest degradation in adjacent Pur pechan communities Michoacan Mexico The Geographical Journal 170 1 22 5 Graham Haughton amp Dave Counsell 2004 Regions and sustainable development regional planning matters The Geographical Journal 170 2 135 se Gopal B Thapa 1998 Issues in the Conservation and Management of Forests in Laos The Case of Sangthong District Singapore Journal of Tropical Geography Volume 19 7 S H Eriksen K Brown amp P M Kelly 2005 The dynamics of vulnerability locating coping strategies in Kenya and Tanzania Geographical Journal 171 4 287 eg Peggy Pascal Sophie Tiers Mireille Dosso 2004 volution des marges agricoles de la for t prot g e de Kakamega Ouest k nyan une dynamique sous surveillance Cahiers Agriculture Volume 13 Num ro 6 Novembre D cembre 2004 473 479 Leslie C Gray 2005 What kind of intensification Agricultural practice soil fertility and socioeconomic differentiation in rural Burkina Faso The Geographical Journal 171 1 70 70 Gail M Hollander 2004 Agricultural trade liberalization multifunctionality and sugar in the south Florida landscape Geoforum Volume 35 Issue 3 Pages 299 312 71 Henri Feyt Andr e Sontot 2000 Aspects juridiques de la valorisation des ressources g n tiques v g tales Cahiers Agriculture Volume 9 Num ro 5 403 416 72 A
4. 147 Jackson L et al 2010 Biodiversity and agricultural sustainagility from assessment to adaptive management Current Opinion in Environmental Sustainability 2 80 87 107 seulement entre l cologie et l agronomie mais aussi un lien renouvel avec la biologie les 148 sciences de la terre et les sciences humaines et sociales Van Dam et al 2012 Pourquoi conduire des recherches en agro cologie pour un g ographe dans ce contexte L mergence de l agro cologie tant comme discipline scientifique que comme mouvement social questionne l volution des pratiques agricoles et des habitudes alimentaires dans nos soci t s Cette analyse passe le plus souvent par une valuation a posteriori des impacts notamment sur l environnement qui conduit g n ralement un constat d chec des diff rentes politiques mises en uvre pour assurer la durabilit des syst mes agricoles et alimentaires Marc Jollivet crivait en 2001 propos du PIREN Programme interdisciplinaire de recherche sur l environnement du CNRS Le terme d environnement ne d finit pas un objet de recherche Il s agit donc d abord pour le PIREN de construire cette notion comme champ pour une pratique de recherche c est dire d en fournir des transcriptions op ratoires sur un plan scientifique Toujours en parlant du terme environnement Alain Pav 2001 s inqui tait Comment effectuer un v ritable travail
5. 3 2 4 Le quinoa une plante riche pour am liorer la s curit nutritionnelle 147 3 2 5 Le quinoa une source potentielle de revenus pour soutenir l agriculture familiale et contribuer radiquer la pauvret 150 INTRODUCTION L int r t que les chercheurs portent l am lioration des connaissances sur le vivant y compris dans l analyse de sa diversit ne constitue pas une pr occupation nouvelle Les r cits de la Gr ce antique ou les comptes rendus de voyage des grands explorateurs montrent que les trait s qui listent et d crivent les tres vivants d une r gion sont tr s anciens Cette science du vivant qui pour l essentiel consistait au d part conna tre et inventorier les ressources n est pas non plus uniquement le fait des soci t s occidentales L histoire de la g ographie et des g ographes montre que cette discipline a toujours particip la caract risation et la cartographie de cette Nature dont les ressources taient a ces poques consid r es comme illimit es L appropriation du concept de biodiversit par les sciences humaines et sociales aujourd hui modifie cette perception de la diversit du vivant pour consid rer sa finitude La connaissance de cette biodiversit et l acc s aux ressources qu elle repr sente diff rent selon les groupes humains De nouveaux enjeux mergent donc autour de la caract risation de la conservation de l utilisation et de la val
6. l alimentation soumis a la 16 me session du Conseil des droits de l homme de l ONU 23p Traduction de Agroecology and the Right to Food Report presented at the 16th Session of the United Nations Human Rights Council A HRC 16 49 mise en ligne le 8 March 2011 Deffontaines J P 1998 Les sentiers d un g oagronome Editions Arguments Paris 360p Dembele J et Kone K 2003 Analyse de la place du sorgho dans les strat gies d allocation du foncier dans l assolement cas du village de Kaniko Koutiala Mali M moire de Ma trise de G ographie Universit du Mali FLASH Bamako Mali 47 p Dufumier Marc 1996 Les projets de d veloppement agricole Manuel d expertise Karthala Paris 354p Dufumier Marc 2004 Agricultures et paysanneries des Tiers mondes Karthala Paris 598p Dumont Ren et Rosier Bernard 1966 Nous allons la famine Paris Le Seuil 279 p Dury S et Bocoum l 2012 Le paradoxe de Sikasso Mali pourquoi produire plus ne suffit il pas pour bien nourrir les enfants des familles d agriculteurs Cahiers Agricultures 21 5 325 336 DOI 10 1684 agr 2012 0584 170 Dwivedi SL Sahrawat KL Upadhyaya HD Ortiz R 2013 Food nutrition and agrobiodiversity under global climate change Adv Agron 120 1 128 doi 10 1016 B978 0 12 407686 0 00001 4 Dykes A P 2000 Climatic patterns in a tropical rainforest in Brunei The Geographical Journal 166 1 63 80 Eloy Ludivi
7. une prairie commune Vont ils garder le nombre d animaux troupeau stable Vont ils l accro tre Une chose est certaine ils veulent maximiser leurs gains Chacun d entre eux raisonne donc de la mani re suivante que se passera t il si j ajoute un animal mon troupeau Cet accroissement a deux effets l un positif l autre n gatif Le r sultat positif prix de vente de l animal me reviendra enti rement tandis que le r sultat n gatif c est dire l exploitation accrue du p turage p sera sur tous les leveurs Chacun des individus en arrive la conclusion que l id al serait d ajouter un animal au troupeau puis un deuxi me puis un troisi me etc Cette vision des choses conduit in vitablement la ruine collective Elle existe depuis toujours mais la science et la technique l ont g n ralis e tous les types de consommation Croissance conomique et d mographique sont forc ment exponentielles jusqu un certain degr d puisement des ressources dites limitantes puis on observe une d c l ration c est la courbe dite logistique ou en S ou de p n tration des march s pour les conomistes L un des membres du Club de Rome Maurice Lamontagne conomiste homme politique canadien a d clar en 1974 Comment des hommes s rieux peuvent ils dire la fin d un exercice financier que la croissance du PNB a t de 7 alors qu ils n ont aucune id e du co t des hypoth ques humaines et cologiqu
8. DIVA Modules Abrami et al 2007 Cette tape a aussi servi travailler progressivement sur l abstraction pour prendre de la distance avec le terrain Durant les ann es 2008 et 2009 le recrutement au sein du projet ANR IMAS de Mahamadou Belem en Post doctorat a permis de poursuivre le travail engag au Mali afin de travailler plus en profondeur la g n ricit du mod le Le projet IMAS porte sur la d finition et mise en uvre de modes de gestion adapt s la pr servation dynamique in situ des ressources g n tiques face aux changements globaux Il vise identifier de nouvelles formes de gestion de la diversit vari tale bas e sur l interaction diff rentes chelles des syst mes semenciers paysans marchands et institutionnels II s appuie pour cela sur deux situations contrast es i d une part la conservation in situ de la diversit des c r ales traditionnelles mil et sorgho au Mali ii et d autre part la relance de la culture 17 Abrami G Bazile D Dionnet M Demb l S Le Page C Coulibaly H 2007 Accompanying farmers in the building of collective rules for agrobiodiversity management In Environmental and rural sustainability through ICT 6th Conference of the European Federation for Information in Agriculture Food and Environment EFITA 2007 and 4rd World Congress on Computers in Agriculture and Natural Resources WCCA Scotland 2 5 s l s n 6 p European Federation for Information in
9. Faciliter la concertation et le dialogue et ou la n gociation Appuyer la d cision collective Enseigner 94 2 3 3 Apprentissages de la pratique individuelle l action collective Quand vous plantez une graine une fois vous obtenez une seule et unique r colte Quand vous instruisez les gens vous en obtenez cent Confucius L objectif final du processus de mod lisation d accompagnement d velopp dans cette recherche est d aider l mergence de la d cision collective pour produire et tester de nouvelles r gles de gestion capable d am liorer le maintien in situ des vari t s de sorgho Le premier mod le scientifique a permis de faire le point sur les connaissances expertes et de s apercevoir que la masse de donn es recueillies par la m thode d enqu te classique ne permettait pas d expliquer de fa on claire et fiable les choix paysans li s la dynamique de la biodiversit Le second mod le a permis de tester des hypoth ses sur les comportements paysans en comparant les sc narios d volution partir du suivi des courbes de diffusion observ es ou th oriques Le dernier mod le g n ralise les hypoth ses et observation accumul es durant le processus pour les confronter sous une forme originale nos partenaires locaux paysans et ONG Le processus participatif engag avec les communaut s agricoles au moyen des JdR et des ateliers participatifs de simulation a permis d initier une r
10. Jacobs Sarah R Thomas Kathryn A and Drost Charles A 1999 Mapping Land Cover and Animal Species Distributions for Conservation Planning An Overview of the Southwest Regional Gap Analysis Program in Arizona US Agriculture Department AZ Jacobsen S E 2003 The worldwide potential of quinoa Chenopodium quinoa Willd Food Rev Int 19 1 2 167 177 Jepson W 2005 A disappearing biome Reconsidering land cover change in the Brazilian savannah The Geographical Journal 171 2 99 111 Jim C Y amp Liu H T 2001 Patterns and dynamics of urban forests in relation to land use and development history in Guangzhou City China The Geographical Journal 167 4 358 375 Jollivet Marc 2001 Un exemple d interdisciplinarit au CNRS le PIREN 1979 1989 La revue pour l histoire du CNRS En ligne 4 2001 mis en ligne le 20 juin 2007 consult le 17 f vrier 2014 URL http histoire cnrs revues org 3092 173 Kadi Hanifi Halima 2003 Diversit biologique et phytog ographique des formations a Stipa tenacissima L de l Alg rie S cheresse 14 3 169 179 Kerry Turner R Georgiou Stavros Brouwer Roy Bateman lan J and Langford J 2003 Towards an integrated environmental assessment for wetland and catchment management The Geographical Journal 169 2 99 116 Klein Julie T 2001 Interdisciplinarity History Theory and Practice Bloodaxe Books Publisher 331 p Koohafkan P M A Altieri et al
11. amp Tognetti R 2013 Effects of Increasing Salinity Stress and Decreasing Water Availability on Ecophysiological Traits of 169 Quinoa Chenopodium quinoa Willd Grown in a Mediterranean Type Agroecosystem Journal of agronomy and crop science 199 4 229 240 Cochet Hubert 2011 L agriculture compar e Ed QUAE NSS Dialogues 159p Commission des Communaut s Europ ennes Vers un d veloppement soutenable COM 92 23 vol Il 30 mars 1992 Conway G R 1987 The properties of agroecosystems Agricultural Systems 24 95 117 Criado A 2002 La p n tration du mais dans les syst mes de cultures c r aliers milsorgho de la zone Mali sud analyse en terme de co t d opportunit et impact sur la s curit alimentaire DESS Economie agricole internationale Universit Paris Sud XI Paris 109 p Daget Philippe et Gaston Andr 1999 La m moire des paturages africain S cheresse 10 3 171 182 Darbellay Fr d ric 2011 Vers une th orie de l interdisciplinarit Entre unit et diversit Nouvelles perspectives en sciences sociales Revue internationale de syst mique complexe et d tudes relationnelles 7 1 65 87 Day Michael J and Chenoweth M Sean 2004 The karstlands of Trinidad and Tobago their land use and conservation The Geographical Journal 170 3 256 266 De Schutter Olivier 2010 Document Agro cologie et droit l alimentation A HRC 16 49 du Rapporteur sp cial sur le droit
12. gt D Rhind 2000 Current shortcomings of global mapping and the creation of a new geographical framework for the world The Geographical Journal 166 4 295 53 Jean E McKendry amp Gary E Machlis 1993 The role of geography in extending biodiversity gap analaysis Applied Geography Volume 13 Issue 2 Pages 135 152 5 D M Theobald D Shrupp and L E O Brien 2003 A method to assess Risk of Habitat Loss to development A Colorado Case Study 2003 Natural Resource Ecology Lab Colorado State University Fort Collins Colorado 5 Sarah R Jacobs Kathryn A Thomas and Charles A Drost 1999 Mapping Land Cover and Animal Species Distributions for Conservation Planning An Overview of the Southwest Regional Gap Analysis Program in Arizona US Agriculture Department AZ R D Hill 1998 Stasis and Change in Forty Years of Southeast Asian Agriculture Singapore Journal of Tropical Geography Vol 19 1 26 structurel au niveau macro conomique est l identification des processus de base conduisant aux changements d agriculture s Il soul ve l les questions importantes de la pauvret et de la distribution sur le long terme des avantages de la perturbation des agro cosyst mes objets d tude d une g ographie conomique e La g ographie conomique Le pas suivant dans l analyse du social est la prise en compte de l organisation conomique dans la production et l exploitation des ressources La g
13. 133 134 Burel F and J Baudry 1999 Ecologie du paysage concepts m thodes et applications Paris Lavoisier 352 p Burel F and J Baudry 2003 Landscape ecology concepts methods and applications Enfield N H Science Publishers 378 p 168 Burel F and J Baudry 2005 Habitat quality and connectivity in agricultural landscapes the role of land use systems at various scales in space and time Ecological Indicators 5 4 305 313 Caillon Sophie 2005 Pour une conservation dynamique de l agrobiodiversit Gestion locale de la diversit vari tale d un arbre des Blancs cocotier Cocos nucifera L et d une plante des anc tres taro Colocasia esculenta L Schott au Vanuatu Universit d Orl ans 09 12 2005 Jean Paul Lescure Dir Caron P Craufurd P Martin A Mc Donald A Abedini W Afiff S Bakurin N Bass S Hilbeck A Jansen T Lhaloui S Lock K Newman J Primavesi O Sengooba T Ahmed M Ainsworth E A Ali M Antona M Avato P Barker D Bazile D Bosc P M Bricas N Burnod P Cohen J I Coudel E Dulcire M Dugu P Faysse N Farolfi S Faure G Goli T Grzywacz D Hocd H Imbernon J Ishii Eiteman M Leakey A Leakey C Lowe A Marr A Maxted N Mears A Molden D J M ller J P Padgham J Perret S Place F Raoult Wack A L Reid R Riches C Scherr S J Sibelet N Simm G Temple L Tonneau J P Tr buil G Twomlow S Voi
14. 19 1 71 91 Theobald D M Shrupp D and O Brien L E 2003 A method to assess Risk of Habitat Loss to development A Colorado Case Study 2003 Natural Resource Ecology Lab Colorado State University Fort Collins Colorado Tomich T P Brodt S Ferris H Galt R Horwath W R Kebreab E amp Yang L 2011 Agroecology a review from a global change perspective Annual Review of Environment and Resources 36 193 222 177 Traore Seydou B Reyniers Fran ois No l Vaksmann Michel Kone Bather Sidibe Amadou Yorote Abdouramane Yattara Kalifa et Kouressy Mamoutou 2000 Adaptation a la s cheresse des cotypes locaux de sorghos du Mali S cheresse 11 4 227 237 Trommetter Michel 2000 G rer la conservation des ressources g n tiques v g tales valeur et valorisation des collections Cahiers Agriculture 9 5 381 389 Tryphon Dionnet M 2005 Pour une gestion paysanne de l agrobiodiversit le cas du sorgho au Mali DESS Espace et Milieu Universit Paris 7 Denis Diderot Paris 103 pp Tuathail G Tuathail Gearoid O et Dalby Simon Sous la direction de 2006 The Geopolitics Reader 2nd edition Routledge Editor UK mai 2006 352 pages Twyman C 2000 Participatory Conservation Community based Natural Resource Management in Botswana The Geographical Journal 166 4 323 335 Uitto Juha amp Duda Alfred M 2002 Management of transboundary water resources lessons from
15. 287 p Ruiz Karina B et al 2014 online first Quinoa biodiversity and sustainability for food security under climate change A review Agron Sustain Dev DOI 10 1007 s13593 013 0195 0 Sachs Ignacy 1997 L cod veloppement Ed La D couverte amp Syros Alternatives conomiques Paris 122 p Schroeder Richard A St Martin Kevin and Albert Katharine E Editors 2006 Political Ecology in North America Geoforum 37 Special Issue 2 155 306 Silva Eduardo 2004 The political economy of forest policy in Mexico and Chile Singapore Journal of Tropical Geography 25 261 280 Soumare M 2004 Contribution la pr vision de l aire de diffusion de vari t s de sorgho au Mali Couplage entre Mod le de Croissance des Cultures et Syst me d Information G ographique DEA G ographie Universit de Nanterre Paris X 92 p Spire Didier 2000 Apr s une analyse Cahiers Agricultures 9 1 4 10 Svan Hansen Tina 2005 Spatio temporal aspects of land use and land cover changes in the Niah catchment Sarawak Malaysia Singapore Journal of Tropical Geography 26 170 190 Tazi Ouadia Loutfi Mohammed Casanovas Felando Pablo et Fahde Abdelilah 2004 Impact du climat sur le r seau hydrographique Nfefikh Meseta atlantique du Maroc S cheresse 15 4 361 365 Thapa Gopal B 1998 Issues in the Conservation and Management of Forests in Laos The Case of Sangthong District Singapore Journal of Tropical Geography
16. Agriculture durable et d veloppement durable de territoires ruraux en France Historiens et G ographes 387 217 229 111 Machado Santili et al 2008 Jackson Rosenstock et al 2009 Cette distinction est importante car elle aborde deux perceptions diff rentes de l agriculture o s opposent une intensification cologique et une intensification agricole durable Les outils mobilis s seront alors diff rents dans leur fa on de consid rer l apport d une cologie appliqu e la durabilit des agricultures selon la population cible et l objectif assign ce recours l cologie L approche de l agro cologie telle que nous souhaitons la mobiliser pour la prise en compte de l agrobiodiversit dans les innovations repose sur son caract re pluridisciplinaire agronomie g ographie sociologie conomie et multiscalaire parcelle agro cosyst me syst me alimentaire Altieri 1989 Bensin 1928 David Wezel Bellon et al 2011 Francis et al 2003 Friederichs 1930 Gliessman 2007 Odum 1969 En outre l agro cologie est de plus en plus souvent retenue dans les ar nes politiques pour la pr senter comme une alternative de d veloppement agricole Una entr e par la g ographie rurale devrait permettre de s loigner d une opposition entre agronomie et cologie pour avancer dans le champ de la construction des innovations avec la valorisation des savoirs traditionnels des
17. Couplage entre Mod le de Croissance des Cultures et Syst me d Information G ographique DEA G ographie Universit de Nanterre Paris X 92 p 82 Ag distributionNbVarietes propGF 0 6 be accel 06 A 3 5 EL Figure 20 Premier diagramme UML de l anglais Unified Modeling Language du mod le expert Sorgho Mali Le mod le expert sert d int grateur pour diverses disciplines et permet de pr ciser les param tres d entr e n cessaires disponibles ou rechercher pour caract riser le syst me semencier La r flexion autour de l organisation de ces donn es a contribu la cr ation d un tat initial de r f rence modulable qui permet par la suite de param trer les sp cificit s environnementales ou structurelles des exploitations agricoles selon les zones g ographiques du Mali La validation de cet tat initial avec les partenaires de la recherche malienne montre que l abstraction propos e avec l interface spatiale du mod le est facilement appropriable par des non sp cialistes de l informatique Le mod le expert est suffisamment proche de la r alit pour que ce lien soit vident figures 21 22 23 83 Closed 100 x 100 8 Pixel gt povTypeSol 2 Closed 100 x 100 8 Pixel gt povPente Tesselation Topologie Outils Tesselation Topologie Outils Figure 21 Cr ation d un pay
18. Droits des agriculteurs sur leurs semences le long chemin entre la conservation in et ex situ Grain de se 52 53 15 17 99 Wood D amp Lenne J M 1997 The conservation of agrobiodiversity on farm questioning the emerging paradigm Biodiversity amp Conservation 6 1 109 129 124 2002 En effet il est important de relier cette dynamique de la diversit vari tale et g n tique dans les syst mes de culture la dynamique m me de ces derniers Une valuation des effets a posteriori de l IYQ sur les syst mes de cultures base de quinoa sera importante mettre en place notamment pour analyser l hypoth se d une possible simplification des syst mes pour r pondre aux standards internationaux du march de l agroalimentaire Du point de vue de la recherche cette reconnaissance et demande mondiale du quinoa vont continuer d avoir des effets sur les agricultures andines Les pratiques de m langes vari taux pour g rer le risque climatique et la diversit des syst mes sur un m me territoire selon les diff rentes destinations de la production pourront elles se maintenir La production de quinoa bio diverse dans des agricultures familiales multiples sera t elle toujours permise par un lien au march international toujours plus t nu 200 Brookfield H Padoch C Parsons H Stocking M Cultivating biodiversity London ITDG Publishing and United Nations University 2002 ens IYQ International Y
19. Mais l association de municipalit s de trois pays dans l alliance strat gique Aymaras sin fronteras pr sente une autre particularit Les dynamiques r gionales se politisent jusqu relever du domaine de la coop ration transfrontali re et de l int gration r gionale Elles sont rendues visibles par une focalisation progressive sur le crit re ethnique comme source de l gitimation des demandes Syst matiquement refoul dans le cadre de la construction des Etats nations le fait d tre Aymara devient un passeport politique pour les peuples indig nes La reconnaissance de droits collectifs avec une composante territoriale forte renvoie la red finition des identit s au sein des Etats Nations et la possible conformation d un espace identitaire transfrontalier Le regard port sur cette initiative Aymara doit tre replac et analys dans un espace plus vaste En effet la diversit des rapports l indianit selon les pays andins est extr mement grande Le r sultat peut se lire directement dans une analyse de la d mographie actuelle 194 Anne Laure Amilhat Szary 2006 L mergence d un r f rent territorial ethnie fronti re et projet de territoire dans les Andes Premi res Rencontres Internationales du programme CORUS Les recompositions territoriales et leurs r f rents Les territoires l preuve d centralisation et d volution Marrakech Universit Cadi Ayyad 09 au 11 novembre 2006 121
20. Ouadia Tazi Mohammed Loutfi Felando Pablo Casanovas Abdelilah Fahde 2004 Impact du climat sur le r seau hydrographique Nfefikh Meseta atlantique du Maroc Science et changements plan taires S cheresse N 15 Vol 4 361 365 Didier Spire 2000 Apr s une analyse Cahiers Agricultures vol 9 n 1 4 AP Dykes 2000 Climatic patterns in a tropical rainforest in Brunei The Geographical Journal 166 1 63 2 Lahcen Chillasse Mohamed Dakki 2004 Potentialit s et statuts de conservation des zones humides du Moyen Atlas Maroc avec r f rence aux influences de la s cheresse Science et changements plan taires S cheresse N 15 Vol 4 337 345 Seydou B Traore Fran ois No l Reyniers Michel Vaksmann Bather Kone Amadou Sidibe Abdouramane Yorote Kalifa Yattara Mamoutou Kouressy 2000 Adaptation la s cheresse des cotypes locaux de sorghos du Mali Science et changements plan taires S cheresse N 11 Vol 4 227 237 4 Berkes F and Folke C Editors 1998 Linking Ecological and Social Systems Management Practices and Social Mechanisms for Building Resilience Cambridge University Press Cambridge UK 459 pp 25 de d mographie afin de trouver des facteurs explicatifs aux changements cette g ographie ne se limite pas l tude classique des populations mais le suivi historique des 47 gt n ope mouvements de populations avec les migrations et les pha
21. Palmade 1977 On peut alors identifier diverses formes de relations dans la multidisciplinarit pour diff rencier une juxtaposition de disciplines h t rog nes dans le premier cas voisines dans le second et analyser si elles sont mises l uvre simultan ment ou non a propos de l tude d un m me probl me Le concept de multidisciplinarit d signe une situation qui est de plus en plus fr quemment rencontr e dans la recherche o une gamme de disciplines est simultan ment propos e sans que les relations qui existent entre elles soient explicitement mises en relief Au contraire le concept de pluridisciplinarit d signe galement une situation de juxtaposition de disciplines mais qui sont group es selon certaines affinit s apparentes Dans ces cas il s agit surtout d un regroupement qu il soit intentionnel ou non de modules disciplinaires plus ou moins rigides Le rapprochement de l agronomie et de la g ographie autour d un objet commun aux deux disciplines comme ce fut le cas avec le syst me agraire a permis de porter deux points de vue diff rents sur un m me objet Parler d interdisciplinarit signifie d s le d part qu il y a une intersection et une interd pendance qui pourra aller jusqu r v ler un emboitement des disciplines Derri re le terme interdisciplinarit r side une autre r alit Le regroupement des disciplines et les interactions qui en d coulent peuvent atteindre des
22. USA pp 27 77 Works Martha A and Hadley Keith S 2004 The cultural context of forest degradation in adjacent Pur pechan communities Michoacan Mexico The Geographical Journal 170 1 22 38 Zimmerer Karl S et Bassett Thomas J Sous la direction de 2003 Political Ecology An Integrative Approach to Geography and Environment Development Studies Guilford Publications Editor 310 pages
23. cr er une diversit cultiv e en permanente volution dans les champs Malgr ce constat si la biodiversit conserv e in situ est tr s importante elle reste tr s souvent inconnue car non caract ris e ou simplement non recens e Louafi Bazile et Noyer 2013 Depuis les travaux de S Brush 1989 la question de l importance du r le des agriculteurs dans la conservation des ressources g n tiques n est plus un fait nouveau Pourtant sa v ritable prise en compte dans les programmes de conservation est encore souvent sous valu e et parfois m me ignor e L valuation et l appr ciation de la diversit g n tique au champ et en particulier l h ritabilit des caract res sont un fait de longue date pour les agriculteurs qui cherchent maintenir et am liorer les vari t s h rit es de leurs parents Depuis toujours ils exp rimentent croisent s lectionnent et utilisent les diff rences observ es pour la g n ration suivante selon la variabilit qu ils en per oivent au sein ou entre les parcelles cultiv es de la g n ration pr c dente La diversit des agricultures et des modes de gestion est donc un vaste champ d exp rimentation favorable la cr ation de variabilit pour l expression et l utilisation de nouvelles biodiversit s cultiv es Au del d une utilisation directe de l agrobiodiversit dans les syst mes de production des agricultures familiales les vari t s traditionnelles constit
24. j dans et hors des zones andines intensification conflits fonciers acc s et appropriation des ressources g n tiques rosion de la biodiversit intensification et standardisation concurrence sur les march s etc La reconnaissance de l importance de la 2 Michel Griffon 2006 Nourrir la plan te Pour une r volution doublement verte Ed Odile Jacob Paris 456 p 3 Marion Guillou G rard Matheron 2011 9 milliards d hommes nourrir Un d fi pour demain Ed Bourin 432 p 4 Ren Dumont et Bernard Rosier 1966 Nous allons la famine Paris Le Seuil 279 p 5 Agroecology and the Right to Food Report presented at the 16th Session of the United Nations Human Rights Council A HRC 16 49 8 March 2011 Bazile D ed Bertero H D ed Nieto C ed 2013 Estado del arte de la quinua en el mundo en 2013 Libro de res menes Santiago de Chile FAO CIRAD 67 p 12 biodiversit du quinoa et de la haute valeur nutritionnelle de ses grains lors de l ann e internationale du quinoa en 2013 a permis aussi la reconnaissance des peuples andins dans le maintien de cette biodiversit du fait d une agriculture en harmonie avec la Nature Dans la derni re partie de cette synth se du dossier d Habilitation a diriger des Recherches une analyse du concept d agro cologie nous permet de montrer comment il est possible de le mobiliser pour aborder les enjeux d un changement de paradigme pour le m
25. mes agraires diversifi s Figure 3 tant sur le plan des esp ces cultiv es pour r pondre des diff rentes climatiques fortes de 200 1200 mm de pr cipitations annuelles que sur le plan culturel avec des ethnies et des organisations sociales distinctes Les diff rents ateliers participatifs organis s au cours de cette recherche et auxquels nous ferons ensuite r f rence ont eu lieu en interaction avec 46 les diff rents groupes d acteurs paysans vulgarisateurs ONG institutions publiques chercheurs ayant des liens directs ou indirects avec ces 5 principaux villages sites pilotes a diff rentes chelles d interactions village r gion pays Vers l Alg rie Mauritanie S n gal Villes Guin e ke chef keu de r gion i Ny 050 100 Principaux villages d tude Kilom tres Stespictes Isohy tes Pluviom trie annuelle en mm Fleuve C te d Ivoire Niger Figure 2 Localisation de principaux sites d tude Didier Bazile 2006 Source Didier BAZILE Projet BRG 2005 2006 47 1000 mm Tee Zones agro cologiques EM Zone Kita Nord EM Zone Kita Sud EM Zone Koulikoro E Zone S gou Barou li E Zone San C Zone Koutiala E Zone Yorosso Koury EM Zone Dioila EMI Zone Yanfoila y E Zone Bougouni Central ae C Zone Bougouni Ou l ssebougou EMI Zone Bougouni Sikasso 0 100 km e Limite de la zone cotonniere Figure 3 Zon
26. par groupes de 3 ou 4 paysans issus de villages diff rents au sein d une m me petite r gion agricole assimil e a un syst me agraire homog ne A l issue chaque s ance de travail un repr sentant de chaque groupe est invit pr senter la production collective aux paysans venant d autres r gions Cette pr sentation crois e et la mise en d bat qui s en suit ont pour objectif de revenir non seulement sur la notion de mod le mais aussi d introduire celles de points de vue et de strat gies diff renci es Enfin un objectif secondaire de ces ateliers est bien s r de cr er du lien entre les paysans issus des diff rentes zones g ographiques et de cultures diff rentes en les faisant travailler collectivement sur un m me objet Cette co construction joue un r le positif dans le transfert de connaissance entre les paysans pour expliquer et finalement s approprier lors du processus de mod lisation une premi re vision partag e du syst me semencier 97 Cette tape est un pr alable pour retravailler avec les paysans notre repr sentation du syst me semencier de fa on ce qu il puisse bien rendre compte des entit s mobilis es au bon moment dans le d roulement de leur prise de d cision pour chacune des actions r aliser Cela passe par un calibrage des ann es climatiques avec des seuils adapt s chaque r gion bioclimatique figure 30 gauche de fa on discuter collectivement des assolements les p
27. sentations Utilisant des capacit s de raisonnement plus ou moins volu es ils agissent alors en modifiant l environnement ou en communiquant avec les autres agents Les SMA sont ad quats pour la simulation de formes de coordination observables sur le terrain Ils peuvent tre utilis s dans des applications diverses mais ils sont particuli rement utiles dans le domaine de la gestion des ressources renouvelables car bien adapt s l tude de probl mes int grant des dynamiques naturelles et sociales Bousquet et Le Page 2004 La mod lisation multi agents permet de simuler les changements de r gles de gestion et de comprendre les effets superpos s des strat gies individuelles et des r gles collectives C est dans ce cadre que nous avons utilis les mod les comme outils de m diation et de partage de la connaissance pouvant servir de support au questionnement L objectif tant de r fl chir a des techniques r gles ou attitudes favorables au maintien de la diversit g n tique in situ et notamment de d terminer l chelle la plus ad quate pour d finir des r gles relatives la conservation in situ des vari t s de c r ales La formalisation du syst me semencier dans des syst mes multi agents s est construite selon une d marche it rative o enqu tes et jeux de r les alternent avec les phases de construction des mod les Tableau IV Le passage du monde observ au mod le conceptuel suit des boucles et tr
28. soit par l urbanisation soit par un front pionnier agricole Les tudes g ographiques de suivis m t orologiques ont n cessairement appuy cette 38 39 analyse des milieux Tout d abord orient vers une explication des cons quences de 22 Poudevigne I and J Baudry 2003 The implication of past and present landscape patterns for biodiversity research introduction and overview Landscape Ecology 3 18 223 225 23 P J Wood and S Barker 2000 Old industrial mill ponds a neglected ecological resource Applied Geography Volume 20 Issue 1 Pages 65 81 Fouad Msanda Ahmed El Aboudi Jean Paul Peltier 2005 Biodiversit et biog ographie de l arganeraie marocaine Cahiers Agricultures vol 14 n 4 juillet ao t 2005 357 364 2 Amadou Tidiane Ba Kandioura Noba 2001 Flore et biodiversit v g tale au S n gal S cheresse vol 12 n 3 149 155 25 Henri No l Le Hou rou 1997 Biodiversit v g tale et ressources g n tiques en Afrique Science et changements plan taires S cheresse Volume 8 Num ro 2 27 Halima Kadi Hanifi 2003 Diversit biologique et phytog ographique des formations Stipa tenacissima L de l Alg rie Science et changements plan taires S cheresse N 14 Vol 3 169 179 28 Andrew Warren Simon Batterbury amp Henny Osbahr 2001 Sustainability and Sahelian soils evidence from Niger The Geographical Journal 167 4 324 Gas Philippe Daget Andr
29. t s Ce n est donc pas tant de la diversit biologique que les g ographes s emparent en travaillant sur la biodiversit mais plut t des diff rents enjeux qu elles repr sentent pour les soci t s dans leur interaction avec la Nature 1 1 Rencontres r p t es entre la biodiversit et la g ographie le rapport sans cesse renouvel de l Homme la Nature La g ographie en tant que science a longtemps fond son existence sur l tude des rapports Homme Nature c est pourquoi certains courants de la g ographie ont m me d fini leur discipline comme la science de ces relations Cette perception a fond la 16 g ographie des XVIIIe et XIXe si cles o elle s appuyait sur deux champs principaux caract ristiques des questions soulev es par la soci t cette poque le rapport des diff rences dans l espace des hommes avec les diff rences spatiales d ordre naturelles l appr ciation des soci t s en fonction de leur cart la nature De ce paradigme est n un axe majeur d tude concr tis par la d limitation des r gions naturelles ce qui supposait le probl me r solu Partant de ce fait les correspondances sont alors survaloris es pour justifier des modes de vie adapt s des environnements particuliers Dans cette d rive le min ral a pris le pas sur le vivant car il tait plus facile de d limiter les r gions sur des bases topographiques et g ologiques que biolo
30. t s pourrait alors tre mentionn e tout au long du processus d am lioration pour toute vari t construite a partir de cette ressource g n tique d origine paysanne L objectif des prospections tant la conservation des vari t s pour viter une rosion g n tique il est donc important d inclure dans le mat riel collect les vari t s paysannes sur lesquelles repose le plus grand risque de disparition c est dire les vari t s mineures Sinon leur disparition entrainerait automatiquement la perte d une partie non connue de la diversit g n tique de l esp ce Compte tenu des diff rents constats qui pr c dent l immensit de la diversit in situ que g rent les paysans est donc quasi impossible caract riser pour diverses raisons De plus cette diversit vari tale repose sur des vari t s de populations ce n est donc pas la vari t paysanne en tant que telle qu il est int ressant de d crire mais le pool g n tique port par l ensemble des vari t s du village et sa structuration diff rentes chelles de la parcelle au pays ou au biome Sagnard et al 2008 Le fait que la diversit in situ soit dynamique n est pas pour autant garant de la conservation des ressources g n tiques Wood et Lenn 1997 Brookfield et al 197 CIP UPWARD Conservation and sustainable use of agricultural biodiversity Los Banos Philippines CIP 2003 1 Bazile D Coulibaly H Martinez E A 2011
31. un renforcement d une g ographie analytique qui renonce l affirmation cart sienne d un espace absolu g om trique et prend en consid ration l importance de l chelle et la diversit des m triques un renouvellement th orique de la carte comme point d appui du langage pour la production et la diffusion de connaissances scientifiques sur l espace une participation de la g ographie tous les d bats th oriques des sciences sociales social soci tal communaut soci t individuel collectif etc une nouvelle r flexion sur la Nature con ue comme un rapport social au monde biophysique et qui compte tenu de l exp rience de cohabitation dans l arch o et la proto g ographie peut trouver une place innovante dans le dispositif des sciences sociales Ce dernier point concerne pr cis ment notre propos et nous allons maintenant l explorer pour suivre le cheminement qui a amen les g ographes investir le champ de la biodiversit pour revisiter leur traditionnelle tude du rapport de l Homme la Nature 1 2 Pourquoi traiter de la biodiversit dans le champ de la g ographie une vidence Eu gard aux bases d velopp es dans la g ographie scolaire en France et en Europe le champ de la biodiversit appara t comme un champ d tude logique puisque nous avons vu que la g ographie a toujours volu parall lement aux grandes questions et enjeux de soci t s Une lecture rapide des champ
32. une situation r elle de village alors que sa construction reste tr s th orique Figure 18 ate http cormas cirad fr 64 29 E Charts Global Level Niveaux veau nbVariete nbVariete2 nbVariete3 nbVariete4 nbVarietet Noms des is gaphque nbVariete ASET M nbVariete2 V nbVariete2 M nbVariete3 gt nbVanete3 M nbVarieted V nbVaretes M nbVariete5 V nbVariete5 i I TR Fon 0 tx 99 zoom deen Pedetes Sc nario 1 Toutes les vari t s se maintiennent et Sc nario 11 Seules deux vari t s se aucune d entre elles ne semble dominer les autres maintiennent dont l une repr sente la fin 80 de toutes les parcelles L quilibre est atteint tr s rapidement Figure 18 Exploration th orique de la dynamique vari tale via les simulations partir du mod le DIVA selon le comportement actif passif des paysans dans leur recherche adoption de vari t s Entre 2005 et 2007 l encadrement du Post doctorat de G raldine Abrami nous a permis d envisager une nouvelle structure du mod le bas e sur le d coupage du SMA en modules ind pendants afin de pouvoir les consid rer et les jouer de fa on s par e avec les acteurs du syst me semencier sous forme de JdR avec des objectifs bien circonscrits La vision g n rale du syst me est alors restreinte aux seuls mod lisateurs capables d agencer les diff rents modules dans le nouveau mod le d nomm
33. 1079 184 Karina B Ruiz et al 2014 online first Quinoa biodiversity and sustainability for food security under climate change A review Agron Sustain Dev DOT 10 1007 s13593 013 0195 0 185 Dwivedi SL Sahrawat KL Upadhyaya HD Ortiz R 2013 Food nutrition and agrobiodiversity under global climate change Adv Agron 120 1 128 doi 10 1016 B978 0 12 407686 0 00001 4 115 du progr s g n tique continu Cette posture engendre une repr sentation fauss e en consid rant que la hausse des rendements constitue de fait un progr s sans consid rer sur le plan g n tique ce que la vari t a perdu par ailleurs Ce constat nous ram ne de nouveau la d finition de ce qu est produire mieux et non pas toujours plus Dans le cadre d une r flexion plus globale sur la s curit alimentaire il est important de repositionner cette notion de progr s sur la s curit nutritionnelle et sur la s curit sanitaire Les perspectives ouvertes par une analyse int gratrice des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires correspondent bien une contribution possible de la g oagronomie une gestion int gr e des territoires La compl mentarit et la richesse du dialogue entre g ographes et agronomes entretenu depuis des d cennies ne sont plus d montrer La participation de la g oagronomie au d veloppement rural local en tant que d marche prend aujourd hui tout son sens avec la red couve
34. 2007 Pays concern s Mali et Niger 12 Almenkinders C J M et Louwaars N P 2002 The importance of the farmer s seed systems ina functional national seed sector Journal of new Seeds 4 1 2 15 33 45 le projet Vers une autonomie des agriculteurs sah liens dans la gestion et l exploitation de la diversit agricole pour l am lioration de leurs strat gies de subsistance financ par le Fonds International de D veloppement Agricole FIDA 2005 2007 Pays concern s Mali Burkina Faso et Niger le projet Impact des Modalit s d acc s aux Semences sur la diversit g n tique en agriculture IMAS financ par l ANR AAP Biodiversit 2008 2012 Pays concern s Mali et Chili le projet Approche ethnologique de la conservation ex situ au Br sil et au Chili financ par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversit FRB 2008 2009 Pays concern s Br sil et Chili le projet Gestion durable de la biodiversit agricole au Mali financ par le Fonds Fran ais pour l Environnement Mondial FFEM 2010 2013 Pays concern Mali La m thodologie g n rale repose sur le d veloppement via une d marche de mod lisation d accompagnement Collectif Commod 2003 2005 Etienne 2010 d un mod le du syst me semencier capable dans un premier temps de repr senter la diversit des situations agricoles pr sentes au Mali puis dans un second temps de monter en g n
35. 8 aA 4 7 Michel Trommetter 2000 G rer la conservation des ressources g n tiques v g tales valeur et valorisation des collections Cahiers Agriculture Volume 9 Num ro 5 381 89 73 Kathleen McAfee 2003 Neoliberalism on the molecular scale Economic and genetic reductionism in biotechnology battles Geoforum Volume 34 Issue 2 Pages 203 219 7 Bertrand Hervieu 2002 La multifonctionnalit de l agriculture gen se et fondements d une nouvelle approche conceptuelle de l activit agricole Cahiers Agriculture Volume 11 Num ro 5 415 419 FR Kerry Turner Stavros Georgiou Roy Brouwer lan J Bateman and J Langford 2003 Towards an integrated environmental assessment for wetland and catchment management The Geographical Journal 169 2 99 mMm 75 Jean Boyazoglu 2004 L ing nieur agronome du xxi me si cle quel profil et pour quoi faire Cahiers Agriculture Volume 13 Num ro 5 429 49 28 e Une approche par les communaut s de I acc s aux ressources La mont e du concept de d veloppement durable repose fortement sur l analyse de La trag die des biens communs The Tragedy of Commons que le d mographe William Foster Loyd avait pr sent en 1833 dans un livre intitul Two Lectures on the Checks to Population I partait de l exemple suivant pour illustrer la tendance naturelle de l homme consommer enti rement les ressources communes Tous les bergers ont acc s
36. 90 P rou 6 quateur 4 compte maintenant pour environ 75 de celles ci et le P rou 23 l quateur 2 La destination des exportations a aussi t bouscul e puisque dans les ann es 90 le quinoa partait vers les USA 34 le P rou 18 l Allemagne 18 la France 11 etc Aujourd hui les exportations vers les USA sont majoritaires avec 53 m me s ils produisent toujours de plus en plus de quinoa sur leur territoire national tout comme le Canada et sont suivies par la France avec 10 la Hollande 8 et l Allemagne 6 C est pourquoi les chiffres actuels montrent qu avec l augmentation massive des exportations dans les ann es 2000 les premiers importateurs ont fortement accru leurs importations malgr une production nationale pour ces pays toujours en plein essor Afin de r pondre l explosion mondiale de la demande de quinoa sur les march s diff rentes strat gies se sont d velopp es dans les pays producteurs La Bolivie premier producteur mondial et dont le berceau de la production se situe dans l altiplano sud souhaite conserver ce rang au niveau international Les politiques publiques soutiennent une extension des surfaces cultiv es pouvant correspondre un doublement de celles ci suivant les estimations La m canisation des exploitations favorise la culture plus grande chelle Cette volution pr sente plusieurs risques i un risque environnemental avec la mise en culture de grandes surfaces qui ne
37. Burel S Aviron M Martin A Ouin G Pain and C Thenail 2003 Temporal variability of connectivity in agricultural landscapes Do farming activities help Landscape Ecology 18 3 303 314 1 Burel F and J Baudry Habitat quality and connectivity in agricultural landscapes the role of land use systems at various scales in space and time Ecological Indicators Volume 5 Issue 4 November 2005 Pages 305 313 23 processus cologiques Il s agit de comprendre les effets des structures paysag res et les facteurs d terminant ces derni res Dans ce cadre le paysage en tant que mosa que d habitats est consid r comme un niveau d organisation pertinent pour traiter des enjeux de la biodiversit et de la conservation des esp ces Cette g ographie cologique tant d cri e par L vi est pourtant celle qui reste encore aujourd hui la plus riche en publications L approche d velopp e s inscrit dans la lign e des travaux de Rougerie op cit en partant de la dynamique des esp ces 7 27 28 29 30 31 pour s int resser ensuite aux milieux d truits par l homme puis la d finition des 32 A 33 tae 2 paysages La for t et sa dynamique a longtemps t un objet central d tude avec une Par 34 35 Pa analyse des massifs originels mais aussi de leur fragmentation par l action humaine li e au n 36 3 r r changement d affectation des sols
38. D une domestication sur les bords du Lac Titicaca a la fronti re entre le P rou et la Bolivie le quinoa a t adapt au cours des changes entre groupes humains tre progressivement cultiv dans les vall es inter andines puis jusque dans des zones tropicales humides et m me bien au dela au sud du Chili o il pousse au niveau de la mer avec parfois jusqu 2000 mm de pr cipitations annuelles Il dispose aujourd hui d une cologie tr s large avec une diversification en cinq cotypes Fuentes et al 2012 Cette plasticit cologique permet aujourd hui d envisager sa culture sous de nombreux climats apr s des phases d adaptation et de s lection partir des vari t s populations cultiv es dans les pays andins Initialement l adaptation du quinoa ces diff rents environnements dans les pays andins s est faite avec une diversification progressive de sa base g n tique pour arriver aux cinq cotypes que nous connaissons aujourd hui Promouvoir la culture du quinoa partir d une ou deux vari t s am lior es c est dire sur une base g n tique tr s r duite comme c est le cas actuellement est non seulement risqu du point de vue de la r ussite de l exp rimentation mais surtout cela peut contribuer favoriser certaines menaces Le monopole des firmes semenci res dans l am lioration et la diffusion des semences oriente de fait les possibilit s d acc s aux ressources g n tiques sur de
39. G ographie Paris 7 Jussieu Master Recherche Sp cialit Tourisme espace soci t G ographie Paris1 Sorbonne DEUG Cours de g ographie humaine Soci t et acteurs de l espace local Universit Paul C zanne Aix Marseille Ill UFR Sciences g ographiques et de l am nagement SGA Master Recherche Sp cialit Espace soci t ville Universit de Toulouse le Mirail D partement de G ographie Am nagement Master de recherche Espaces Soci t s Rurales et Logiques Economiques Ce ne sont pas les syst mes physiques et biologiques qui constituent un enjeu social majeur mais la nature Cette derni re ne forme pas un composant autonome mais un construit de la soci t elle est donc le r sultat de la traduction et de l incorporation soci tale des ph nom nes physiques et biologiques Selon Lussault 2003 La nature est l ensemble des ph nom nes des connaissances des discours et des pratiques r sultant d un processus s lectif d incorporation des processus physiques et biologiques par la soci t Pour cet auteur les seules v ritables sciences de la nature sont donc les sciences de la soci t Pourtant nombre de faits biologiques et ou physiques ne sont pas forc ment socialis s en faits de nature ex la chimie des polym res la biologie des procaryotes etc Ainsi le mode d existence sociale et l impact dans l organisation et le fonctionnement de la soci t des ph
40. La diminution des apports en mati res organiques peut devenir un facteur suppl mentaire d rosion des sols si des mesures pr ventives ne sont pas envisag es Bazile 2013 Viera Pak 2012 Winkel et a 2012 Pour r pondre cette volution des agricultures andines dans un contexte de mondialisation il est important de replacer la production de quinoa dans le contexte plus large de la gestion int gr e des sols et des territoires Le maintien d une int gration traditionnelle ou r vis e de l agriculture et de l levage apparait essentiel compte tenu de la fragilit et de la pauvret min rale des sols D autres pistes provenant de l agro cologie et faisant la promotion d une agriculture int gr e l agro cosyst me pourront aussi servir proposer des alternatives car elles sont plus m me de consid rer les apports de l agrobiodiversit sensu largo dans la mise en place d innovations sociotechniques durables Bazile 2014 Avec ces termes Destacando que la quinua es un alimento natural de alto valor nutricional la d claration de l IYQ met en avant le fait que le quinoa est un super aliment pour combattre l ins curit alimentaire dans le monde Vega Galvez et alt 2010 Malheureusement le niveau de malnutrition des peuples andins n est pas corr l a la haute qualit nutritionnelle du quinoa Il est donc important de pouvoir repenser ces questions de facon global
41. La g ographie int gre a son tude de l espace les caract ristiques g n rales de la complexit sp cifiques du social l historicit la soci talit la soci t n est pas la simple somme de ses l ments la pragmatique existence d actions et d acteurs le r le des langages et des repr sentations comme composantes majeures du r el social L vi 2003 revisite alors les concepts couramment admis dans la pal o l arch o et la proto g ographie et il demande bannir les acceptations suivantes encyclop dique g ographie nomenclature des noms de lieux naturaliste g ographie ensemble des conditions naturelles cologique g ographie relations Homme milieu La vision pr n e par L vi reste assez exclusive et parfois dogmatique c est pourquoi il n a pas r ussi f d rer l ensemble du corpus des g ographes derri re son dictionnaire de la g ographie L ensemble des critiques port es a son travail montre que la g ographie est bien vivante et polymorphe II n en reste pas moins que dans la r flexion qui entoure cet ouvrage un certain nombre de points merge Ils constituent certains des enjeux pr sents de la g ographie moderne une int gration des apports des autres sciences sociales et de la philosophie dans les domaines encore peu explor s par les g ographes r le de l espace dans les sciences du psychisme g ohistoire etc
42. UNEP 1993 le maintien de la diversit des pratiques humaines appara t de plus en plus comme une solution pour la conservation d une diversit lev e dans la biosph re Cette exigence de co viabilit des syst mes cologiques et sociaux conduit s interroger sur les pratiques et les innovations des usagers locaux des ressources naturelles qu ils soient individuels mais aussi collectifs institutionnels Les cons quences de leurs actions sont alors analys es en termes de dynamique de la biodiversit et de dynamique sociale et conomique 197 FAO 1999 The state of the world of Plant genetic resources for food and agriculture PGRF A FAO Rome I 511 p et FAO 2001 Le trait international sur les ressources phytog n tiques pour l alimentation et l agriculture FAO Rome I 45 p 108 Wood D et Lenne J M Editeurs 1999 Agrobiodiversity Characterization utilization and Management CABI Publishing Wallingford UK 490 p 103 Boerma D Ed 2004 Globally important Ingenious Agricultural Heritage Systems GIAHS Project Report of the Second International Workshop and Steering Committee Meeting Rome 7 9 June 2004 FAO Rome I 30 p HQ UNEP 1993 Convention on Biological Diversity Text and Annexes CBD 94 1 UNEP CBD Montreal 34 p 43 Figure 1 Principaux centres de diversit des esp ces cultiv es Didier Bazile 2008 Source Synth se bibliographique de Didier BAZILE 2008 Les politiq
43. Unies qu est r ellement consacr le terme de d veloppement durable Il se veut tre un processus de d veloppement conomiquement efficace socialement quitable et cologiquement soutenable Il est respectueux des ressources naturelles et des cosyst mes support de vie sur Terre qui garantit l efficacit conomique sans perdre de vue les finalit s sociales du d veloppement que sont la lutte contre la pauvret contre les in galit s contre l exclusion et la recherche de l quit 78 Notre Avenir Tous rapport de la commission Mondiale sur l Environnement et le D veloppement commission Brundtland Les Editions du Fleuve 1989 traduction fran aise de Our Common Future paru en 1987 p51 77 30 La Commission Europ enne en a propos la d finition suivante c est une politique et une strat gie visant a assurer la continuit dans le temps du d veloppement conomique et social dans le respect de l environnement et sans compromettre les ressources naturelles indispensables l activit humaine Cette d finition globale s appuie sur les orientations suivantes le d veloppement soutenable est un d veloppement qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre aux leurs une politique et une strat gie visant assurer la continuit dans le temps du d veloppement conomique et social dans le respect de l environnement et sans
44. agriculture mondiale qui consid rera la biodiversit agricole dans toutes ses dimensions 154 155 CONCLUSION 156 157 Proposer une lecture g ographique des questions environnementales qui touchent nos soci t s est devenu une pratique courante des g ographes modernes qui s int ressent aux processus de d forestation a la d sertification aux effets du changement climatique ou encore a la biodiversit Les diff rents regards port s par la discipline sur la reconnaissance de la biodiversit comme objet d tude ont t d s le d part pos s en termes de pratiques g ographiques avec l utilisation d outils et de m thodes sp cifiques notamment ceux li s la spatialisation des donn es et des ph nom nes Peu de travaux g ographiques au final portent sur la gestion de la biodiversit en agriculture en particulier de l agrobiodiversit qui est sous la d pendance des pratiques de communaut s d agriculteurs Eloy 2005 Caillon 2005 Labeyrie 2013 Le travail pr sent dans cette synth se apporte donc un clairage nouveau en croisant les regards de l agronome et du g ographe Cette restitution de pr s de quinze ans de cheminement scientifique pour am liorer nos connaissances sur la dynamique de la biodiversit en agriculture en s int ressant aux syst mes semenciers montre combien la relation entre les plantes et les hommes est intimement imbriqu e et qu il ne
45. aliments Malgr l impact des deux chocs 160 Bensin B M 1935 Agroecological exploration in the Soto La Marina Region Mexico Geographical Review 25 2 285 297 161 Bensin B M 1938 Agroecology as a Basic Science of Agriculture 162 Bensin B M 1951 Agroecological world geography Biologia 103 Altieri M A Letourneau D K and Davis J R 1983 Developing sustainable agroecosystems BioScience 33 45 49 oe Conway G R 1987 The properties of agroecosystems Agricultural Systems 24 95 117 age Altieri M A 1999 The ecological role of biodiversity in agroecosystems Agricu ture Ecosystems and Environment 74 1 3 19 31 16 Gliessman S R 2007 Agroecology The Ecology of Sustainable Food Systems New York CRC Press Taylor amp Francis 167 Altieri M A 2002 Agroecology The science of natural resource management for poor farmers in marginal environments Agricu ture Ecosystems and Environment 93 1 3 1 24 168 Altieri M A and Anderson M K 1986 An ecological basis for the development of alternative agricultural systems for small farmers in the Third World American Journal of Alternative Agriculture 1 30 38 110 p troliers de 1973 et 1979 sur l agriculture cette vision productiviste n a jamais r ussi faire face a la demande alimentaire mondiale li e a l augmentation progressive de la population Aujourd hui ce paradigme de la n cessit de recourir a un accroissement de product
46. alisme des param tres utilis s et des dynamiques d volution pour les entit s sociales et spatiales dans chacun des 3 mod les produits Mod le Expert Diva Mod le 3 Modules TERRITOIRE Param tres Texture Pente et Profondeur Territoire uniforme 2 types de sol des sols Dynamiques Priorit de d friche Priorit de d friche Donn es Statistiques issues des Param trage par leg enqu tes utilisateurs EXPLOITATION Param tres Nombre de champs 1 3 Nombre de parcelles 5 Taille de l exploitation G P Taille des champs 4 13 Voisinage territoire Niveau d quipement ha Voisinage distance entier Groupe Familial Voisinage distance seuil Groupe Familial 3 3 45 exploitations seuil Groupe Familial 5 345 Dynamiques Assolement rotations Rendement moyen Attribution des strat gies Donn es Statistiques issues Fonctions th oriques Param trage par les d enqu tes utilisateurs AGRICULTEUR Param tres Nombre de vari t s 1 3 4 pr f rences pour chacune Strat gie d association de Mode d essai direct des vari t s chantillon progressif caract ristiques des Syst me de culture Choix initial des vari t s Facteur d impact Strat gie de recherche vari t s des pr f rences de vari t Strat gie de remplacement Nombre de vari t s actif ou passif Base de connaissance Strat gie de vari t s recherche id otype Dynamiques Essai
47. beaucoup l aspect de mise en sc ne de leurs pratiques dans le jeu de r le qui favorise par la suite des discussions en profondeur sur leurs actions plus troitement connect es une r alit partag e M me si des contraintes sont r guli rement t soulev es sur la mise en uvre des jeux il appara t qu ils demeurent dans notre cas un passage oblig pour passer l tape suivante et aborder le mod le multi agents informatique de fa on sereine En effet les mod les informatiques isol s sont souvent illisibles et consid r s comme des bo tes noires c est pourquoi il est difficile de communiquer autour d eux directement avec les paysans Leur usage conjoint avec les jeux de r le permet d une part de rendre intelligible des mod les conceptuels lourds sous une forme ludique et d autre part d acc l rer le d roulement des jeux reproduction des r sultats sur le long terme ou d explorer de nouveaux sc narios en effectuant des simulations Une synergie peut ainsi tre cr e qui renforce mutuellement l utilisation de ces deux outils Barreteau 2003 Enfin la finalit a moyen terme de la simulation multi agents est de l utiliser pour favoriser l mergence de nouvelles r gles favorables au maintien de la diversit des vari t s de c r ales Ainsi les organisations paysannes participent de plus en plus l approvisionnement en semences am lior es de leurs adh rents et acc l rent le ry
48. choisir des vari t s de sorgho selon les crit res de description utilis s lors des enqu tes afin de r aliser un objectif de production correspondant aux besoins alimentaires de leur famille En fonction des rendements obtenus calcul s par des abaques simplifi s les paysans taient libres d changer des semences entre eux Cet objectif de production d termine le choix des cultures dans l assolement mais les contraintes de travail li es la structure de l exploitation conditionnent les surfaces par culture et les vari t s sem es Ainsi il est indispensable de consid rer l ensemble des cultures c r ales bien s r mais aussi les autres pour comprendre le choix des vari t s au sein de la sole sorgho La simplification du syst me de culture lors du jeu a trop contraint les paysans ce qui les a conduit a modifier leurs r gles de d cision La gestion ind pendante du parcellaire par ann e a ainsi amput le paysan des choix relatifs la succession des cultures sur une parcelle rotation et de ses implications sur le choix des vari t s de sorgho Parmi les r sultats associ s cette tape nous en retiendrons deux principaux qui ont aliment notre d marche de mod lisation d accompagnement par la suite le comportement du paysan pour la d cision de changement de vari t peut reposer sur un processus d valuation propre ou sur un processus d imitation des voisins que nous avons impl ment s dans le m
49. cologique de la France rurale In Duby G Wallon A Histoire de la France rurale Paris Le Seuil vol 1 35 116 Bertrand G et C 2002 Une G ographie traversi re l environnement travers territoires et temporalit s Paris Ed Arguments Boerma D Ed 2004 Globally important Ingenious Agricultural Heritage Systems GIAHS Project Report of the Second International Workshop and Steering Committee Meeting Rome 7 9 June 2004 FAO Rome I 30 p Bonneuil C Denis G et al 2008 Sciences Chercheurs et Agriculture Pour une histoire de la recherche agronomique Paris Quae amp L Harmattan Bousquet F et a 2002 Multi agent systems and role games collective learning processes for ecosystem management In M A JANSSEN Ed Complexity and ecosystem management Edward Elgar Publishing pp 248 285 167 Bousquet F et Le Page C 2004 Multi agent simulations and ecosystem management a review Ecological Modelling 176 313 332 Boyazoglu Jean 2004 L ing nieur agronome du xxi me si cle quel profil et pour quoi faire Cahiers Agriculture 13 5 429 49 Brand Ulrich and G rg Christoph 2003 The state and the regulation of biodiversity International biopolitics and the case of Mexico Geoforum 34 2 221 233 Brannstrom C Clarke J amp Newport M 2004 Civil society participation in the decentralisation of Brazil s water resources assessing participation in three states Sing
50. concept de biodiversit telle que d crit par les g ographes s loigne de la simple diversit du vivant des biologistes La dimension de l Homme est essentielle pour comprendre sa repr sentation sa complexit et sa dynamique Un point important ressort de cette analyse celui de la reconnaissance des communaut s locales dans la gestion de la biodiversit Les recherches conduites actuellement prennent bien en compte cette dimension Une difficult dans le futur sera de r ussir a ne pas se limiter a l chelle locale pour consid rer les communaut s mais de voir en quoi les d cisions prises ce niveau sont d pendantes de normes et de r gles d finies a des niveaux sup rieurs et comment l interd pendance des chelles doit aussi tre int gr e aux questions de recherche sur l objet biodiversit Nous allons maintenant dans le prochain chapitre nous restreindre un champ particulier de la biodiversit qui est troitement li l Homme celui de la relation entre biodiversit et agriculture partir de l analyse des regards crois s des g ographes et des agronomes sur cet objet d tude pris dans l espace agricole Goh Kim Chuan 2003 Hydrological Studies and Water Resource Concerns in Southeast Asia Singapore Journal of Tropical Geography Volume 24 86 5 Glen T Hvenegaard amp Philip Dearden 1998 Tourism in Southeast AsiaLinking Ecotourism and Biodiversity Conservation A Case Study of Doi Inthanon N
51. consolidation des r seaux de producteurs puissent servir faire valoir leurs droits l international et r clamer la part de b n fices qui leur revient Les modalit s de production agro cologique sur l altiplano restent difficiles concurrencer ailleurs dans le monde En effet les conditions climatiques extr mes 4000m d altitude avec en moyenne seulement 200mm de pr cipitations annuelles et 250 de gels par an font que le quinoa est la seule esp ce cultiv e capable de supporter ces conditions et n est que tr s peu confront a des maladies et ravageurs Ce constat fait que l agriculture est biologique quasi de fait ce qui permet une tr s bonne valorisation du produit De plus le quinoa est connu des consommateurs de l h misph re nord comme tant un produit ethnique associ aux peuples indig nes d Am rique latine Le produire ailleurs dans le monde se trouvera n cessairement confront cet avantage andin pour l coulement de la production 153 Enfin le soutien au d veloppement de la culture du quinoa sur toute la plan te suit diff rents chemins pour r pondre a des objectifs vari s Consid rer cette diversit dans l expansion mondiale de la culture permettra d valuer en quoi le d veloppement mondial b n ficie aux populations les plus pauvres en termes de revenus et ou de s curit alimentaire Afin de souligner comment notre entr e par l agrobiodiversit et les ressources g n tiques du
52. d analyser et de d crire les diff rents comportements du paysan face au changement de vari t s Tryphon 2005 Le mod le DIVA ne traite pas de la sp cificit des diff rents comportements paysans mais il aborde de fa on th orique une repr sentation de ceux ci sur la base de deux statuts oppos s le paysan exp rimentateur qui a en permanence une d marche active d valuation des vari t s pour faire ses choix et le paysan imitateur qui lui adopte un comportement passif en utilisant ce qui r ussit le mieux dans son entourage Ce mod le issue d une r alit de terrain discut e lors d un JdR met en exergue des dynamiques li es seulement deux comportements caricaturaux de paysans M me si le mod le DIVA ne repr sente pas la r alit observ e sur le terrain il a une grande port e ducative En effet en basant la simulation sur tr s peu de param tres capables d tre talonn s de fa ons diff rentes ratio de paysans passifs actifs il permet de faire discuter un groupe tudiants paysans chercheurs etc sur l impact en termes de dynamique de la diversit vari tale de cette r partition de strat gies au sein d un village Malgr sa d finition de SMA th orique DIVA offre une grande possibilit de dialogue autour des simulations quel que soit le groupe d acteurs en pr sence La souplesse permise par les SMA pour faire varier le curseur dur un ratio actifs passifs particuliers permet de se rapprocher d
53. d occupation des vari t s dans un village avec un pas de temps annuel Le climat simul est construit partir de s ries climatiques historiques sur les r gions d origine des paysans et caract ris es qualitativement par leurs soins en d but de session L appropriation du mod le par les paysans La construction d un mod le sur la base de modules mis en situation dans des JdR facilite l appropriation de ce mod le par les paysans Nous pouvons illustrer ce propos en montrant comment les paysans participent au param trage du mod le pour leur r gion A titre d exemple le module association des vari t s a t construit en simplifiant la r alit du choix des vari t s de sorgho trois types pr coce moyen et tardif en fonction du calage de la maturit des panicules avec la fin de saison des pluies qui peut tre bonne moyenne ou mauvaise C est sur ce dernier point que le paysan travaille avec nous sur le calibrage du mod le pour sa r gion L ordinateur dispose de s ries climatiques sur 40 ans qui permettent de pr senter une courbe des pr cipitations annuelles Le travail se fait sp cifiquement sur une zone et les paysans d autres r gions r agissent s ils ont un mode de raisonnement diff rent La premi re tape consiste restreindre la fen tre climatique aux ann es de r f rence en leur demandant de situer les bonnes et les mauvaises ann es qui leur servent encore aujourd hui de r f rence pour
54. d une nouvelle vari t Calcul de la satisfaction Calcul d un assolement selon tous les 10 ans avec 75 pr f rences et rendements climat et strat gies de chance de r ussite Recherche d une vari t Recherche de vari t dans Recherche de vari t s dans le selon ses caract ristiques et le voisinage et ou le voisinage et ou le Groupe ou son poids taux de Groupe Familial selon Familial pr sence et proximit strat gie de recherche de vari t Donn es Statistiques issues des Fonctions th oriques Caract risation qualitative de enqu tes caract risant des types strat gies observ es de strat gies observ es Les statistiques utilis es dans le mod le expert sont bas es sur 3 zones g ographiques San Koutiala et Sikasso D un mod le expert tr s r aliste les mod les suivants ont gagn en abstraction au fur et mesure que le travail r alis avec les paysans lors des ateliers du jeu amenait affiner les hypoth ses et r duire les variables de description du syst me tab IV et V celles les plus pertinentes pour expliquer la dynamique vari tale Lors de l atelier de pr sentation du 3 me mod le cette mont e en abstraction a permis aux paysans de se d tacher compl tement de la r alit de leur propre r le pour s interroger sur le processus de prise de d cision et la diversit des pratiques de gestion pour l mergence d une biodiversit consid r c
55. dans le mod le multi agents et d finition des recommandations pour la mise en uvre de nouvelles formes de gestion de la diversit vari tale partir des sorties du mod le L objectif final du processus mis en place dans IMAS est d aider la d cision collective d une part pour produire et proposer de nouvelles r gles de gestion et d autre part pour aider a la n gociation et faciliter la concertation en utilisant les simulations comme support de discussion C est pourquoi nous parlons de mod lisation d accompagnement m me si le mod le d velopp est dans ce cas un mod le expert La mod lisation est participative dans le sens o il s agit d une co construction avec tous les acteurs impliqu s dans la fili re semenci re de m canismes favorables a la pr servation de la diversit vari tale des c r ales ouest africaines et du quinoa dans les Andes Ces acteurs leurs comportements et leurs multiples interactions constituent le systeme semencier qui s int resse a diff rentes cat gories de ressources les vari t s produites cr es multipli es distribu es et parfois conserv es Il s agit d un syst me dynamique constitu par l ensemble des acteurs qui participent l approvisionnement en semence des paysans en incluant leurs comportements et leurs interactions production de semences 78 la ferme achat a des producteurs ou interm diaires priv s fourniture par des agences p
56. de ces pays par groupes ethniques La part des peuples indig nes dans la population totale r X 195 des pays andins varie norm ment Lavaud et Daillan 2007 Les pays les plus europ anis s en termes d immigration sont le Chili et l Argentine au Sud o les peuples indig nes restent minoritaires en nombre et en repr sentation dans les instances de d cision des pays La Bolivie et le P rou pr sentent des taux de populations indig nes bien sup rieures cela ne doit pas pour autant masquer la r alit de ceux ci qui se trouvent plus de 50 dans une situation de grande pauvret et n occupent pas toujours pour autant une repr sentativit aux postes conomiques et politiques quivalente l importance de leur population De plus au sein d un m me pays les diff rents groupes ethniques ne sont pas tous consid r s l identique Si nous analysons le cas du Chili titre d exemple l extermination de nombreux peuples indig nes de Patagonie s est poursuivie bien apr s l ind pendance du pays Les populations du Nord dont les Aymaras s tant soumise assez t t la Couronne Espagnole au moment de la colonisation de ces territoires ont moins souffert par la suite si ce n est d acculturation avec l vang lisation de l altiplano Ceci est beaucoup moins vrai pour d autres peuples indig nes en particulier les Mapuche qui revendiquent toujours la restitution de leurs territoires ancestraux Leur opp
57. de la saison des pluies et r vision des choix de vari t s de sorgho selon les types de sols dans le village de Kaniko R gion de Sikasso Mali entre mai et juillet 2003 Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Emmanuelle PATETSOS Projet FFEM 2003 56 Types de sols E Versants et moyens glacis __ Bas glacis et sols alluvionnaires EN Sommets EM Zone alluviale Evolution de l occupation du sol ZA Zone cultiv e en 1952 ESS Zone cultiv e en 2000 x N OF S a NIORT CX XX X xx A XX 2 So EN eres EES Figure 10 Dynamique d occupation des terres selon les types de sols dans le village de Kaniko R gion de Sikasso Mali entre 1952 et 2000 Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE Projet FFEM 2002 2007 57 Types de sols E Versants et moyens glacis ___ Bas glacis et sols alluvionnaires EM Sommets Cultures principales EM Autres Figure 11 Etat de l occupation des terres par culture selon les types de sols dans le village de Kaniko R gion de Sikasso Mali en 2002 a partir d un cantillon de 30 des exploitations agricoles Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 Types de sols paysans UN Kanga Bogo C Katiega E Niang Farak Figure 12 Caract risation de la classification paysanne des sols du village de Kaniko R gion de Sikasso Mali Didier Bazile 2008 Source Did
58. diff rents types d apprentissages et nous en d taillerons certains a titre d illustration 2 1 Les cl tures disciplinaires obstacles ou catalyseurs pour la construction des connaissances D une fa on g n rale l enseignement est souvent cloisonn par une cl ture disciplinaire impos e par et dans le syst me universitaire La formation et la production des connaissances conduit alors souvent la sp cialisation qui est tr s souvent r affirm e par les structures responsables de la recherche et de l enseignement sup rieur dans ses facult s et d partements Charbonneau 2005 Le mod le dominant du savoir demeure encore aujourd hui la sp cialisation par et dans les disciplines universitaires Il faut donc penser la science qu elle soit biologique ou sociale dans ce cadre qui d termine la sanction ou la r compense qui conditionne la carri re de l enseignant et ou du chercheur lors de son valuation par ses pairs M me si aujourd hui AERES propose des quipes et des collectifs de chercheurs de se faire valuer en reconnaissant leur multidisciplinarit la repr sentation individuelle des chercheurs au sein de ces collectifs demeure toujours disciplinaire et il est difficile de montrer la multidisciplinarit individuelle Le chercheur doit se positionner dans une discipline unique au sein d un des trois grands compartiments propos s Sciences et Technologies ST Sciences du Vivant et de l Environ
59. disciplinaires ne peuvent apporter de r ponse Ainsi la mod lisation participative permettrait de mettre l preuve collectivement des mod les de gestion alternatifs pour aborder des questions complexes comme la r silience des syst mes l adaptation aux changements globaux les services cosyst miques etc 117 3 2 Le quinoa sort des Andes enjeux et controverses Demain ne sera pas comme hier Il sera nouveau et il d pendra de nous Il est moins d couvrir qu inventer Gaston Berger Originaire des Andes le d veloppement de la culture de quinoa a connu un boom dans les ann es 1990 2000 en s inscrivant dans le segment de march du commerce bio quitable des pays du Nord Aujourd hui la reconnaissance des qualit s nutritionnelles du quinoa par un nombre de plus en plus important consommateurs consolide un march d exportation pour la Bolivie et le P rou les deux premiers pays exportateurs Vassas 20114 Cela contribue aussi la diffusion de sa culture sur tous les continents Am rique du Nord Europe Afrique Asie NRC 1989 Le d veloppement de la culture dans son contexte andin d origine tout comme l extension de son aire de distribution posent des questions importantes sur lesquelles de nombreuses controverses et pol miques m ritent d tre mise en d bat en particulier la durabilit cologique et sociale des syst mes agraires la conservation des ressources g n tique
60. discipline of agroecology International Journal of Agricultural Sustainability 7 1 2009 133 A Wezel et al 2009 Agroecology as a science a movement and a practice A review Agron Sustain Dev i Miguel A Altieri Agroecology The Science of Sustainable Agriculture 2e d Boulder Colorado Westview Press 1995 4 S Gliessman Agroecology the ecology of sustainable food systems Boca Raton Florida CRC Press 2007 136 International Assessment of Agricultural Knowledge Science and Technology for Development IAASTD Summary for Decision Makers of the Global Report approuv par 58 gouvernements Johannesburg avril 2008 Voir Caron et al 2009 ant Miguel A Altieri et Clara I Nicholis Agroecology and the Search for a Truly Sustainable Agriculture PNUE Mexique 2005 138 Revue AE amp S vol 2 n 1 juin 2012 Agriculture et cologie tensions synergies et enjeux pour l agronomie 105 des distorsions sur les march s mondiaux engendr s par une tr s forte volatilit des prix que ce soit au niveau des co ts de l nergie fossile avec son impact imm diat sur les intrants engrais min raux issus de la p trochimie ou sur le prix final des produits agricoles pour lesquels les subventions et autres incitations assurent un lobbying au niveau des cours mondiaux g n rant des al as conomiques r p tition Compte tenu des d fis actuels auxquels doivent faire face les agricultures l agro colo
61. emp che pas certains g ographes et fort heureusement de poursuivre dans ce courant qui s int resse au sens large la dynamique des paysages C est notamment le cas de Rougerie pour ne citer que lui qui proc de d une approche tr s document e de la Bertrand C et G 1975 Pour une histoire cologique de la France rurale in Duby G Wallon A Histoire de la France rurale Paris Le Seuil vol 1 35 116 m Bertrand G et C 2002 Une G ographie traversi re l environnement travers territoires et temporalit s Paris Arguments m Barru M Bertrand G Eds 1997 Les Temps de l environnement Journ es du PIREVS Toulouse Presses universitaires du Mirail ni Rougerie G 2004 G ographie de la biosph re A Colin Collection U 287 p 21 biog ographie Apr s une pr sentation des grands types de v g tation herbac e ligneuse frutescente et ligneuse arborescente l auteur aborde l histoire de l expansion de la vie Pour terminer il analyse les syst mes organis s a des niveaux croissants cosyst me g osyst me et paysage Mais dans son ensemble la g ographie se concentre d sormais sur la relation Espace Soci t dans son acceptation sociale revisit e par Lussault 2003 Et toute la discipline quelle que soit sa sp cialit est port e par ce courant social comme le d montre le renouveau des formations universitaires illustr par les quelques exemples qui suivent
62. en agriculture Coordination par Didier BAZILE CIRAD UPR GREEN avec comme principaux partenaires CIRAD IRD INRA et l institut d Economie Rurale et I Icrisat CGIAR au Mali et le Centro de Estudios Avanzados en Zonas Aridas CEAZA au Chili 63 e Finalit des diff rents SMA co construits au cours du processus de mod lisation En 2004 un premier travail en bin me avec Christophe Le Page UPR Green Cirad avait pour objectif de formaliser le contexte de la gestion des vari t s de sorgho dans le contexte d un village malien Cette premi re repr sentation des l ments a consid rer pour repr senter les actions du paysan dans leur environnement a donn lieu a l laboration du 1er mod le expert Sorgho Mali Le mod le correspond a une photographie a un instant t de la diversit des exploitations agricoles situ es dans un village malien virtuel Il s agissait d une vision statique de cat gories d agriculteurs n interagissant pas entre eux et n ayant pas la possibilit de prendre de d cisions agissant sur les dynamiques du syst me En 2005 lors de l encadrement du stage de DESS de Mathieu Tryphon Dionnet un second mod le d nomm DIVA pour Dlversit VAri tale a t d velopp suite a une nouvelle boucle Commod alternant terrain jeu de r le et phase de mod lisation informatique SMA Celui ci a t impl ment sur la plateforme Cormas A l issue du premier Jeu de R le est ressortie l importance
63. estimer si l ann e a t bonne ou mauvaise Nous pouvons alors limiter l affichage aux 10 ou 20 derni res ann es Ensuite sur les ann es restantes le paysan doit d signer les bonnes et les mauvaises ann es en se r f rant aux v nements de son village qui lui permettent de situer les ann es les unes par rapport aux autres Nous d pla ons alors la limite des bonnes et mauvaises ann es avec un 91 curseur affichage d une ligne rouge horizontale que l on ajuste aux dires des paysans La simulation du gain pour une strat gie donn e permet de visualiser imm diatement des r sultats sur un nombre d ann es d fini et de tester la robustesse du mod le puis d explorer et de comparer des strat gies entre elles figure 27 0 196M 96D KILANA LAS KR ON KA KI E IEI EIKA KA HOG HGR HY HEN GMD IT ITD GT AP IM IAID PE IO HY HD WAWA WA WI KIWA nnees Climatiques gain pour S1P de Agriculteur 2 3 2 1 12 0 12345 6 7 8 9 1011121314 15161718 192021 22232425 2627 28 2930 gain pour S1M de Agriculteur 2 G2 1 172 0 12345 67 8 9 1011121314 15161718 192021 2223 2425 2627 28 2930 gain pour S1T de Agriculteur 2 3 2 1 1 2 0 1234567 8 9 1011121314 1516 1718 192021 2223 2425 2627 28 2930 Calibrage des ann es climatiques avec mat rialisation des exploitations selon les trois strat gies S1 une vari t avec une seule vari t pr co
64. flexion collective l chelle du village sur des sc narios alternatifs de gestion de la biodiversit agricole L accompagnement de cette r flexion a abouti dans l atelier de JAR d avril 2007 discuter de l mergence de diff rentes formes de coordination les banques de semences villageoises et les coop ratives semenci res L application du mod le pour la d finition des r gles de fonctionnement de ces institutions est un r sultat majeur o les sc narios et les indicateurs de suivi sont discut s collectivement ce qui permet non seulement de construire une prospective collective gr ce cet objet interm diaire qu est le mod le mais aussi par la suite une appropriation facilit e de l innovation En excluant une port e de pr diction pour le mod le on se focalise sur la formalisation et la mise en relation des connaissances port es par un groupe synth se des savoirs pars et formalisation d hypoth ses communes explicitation des implicites et identification des lacunes de connaissance La mod lisation devient une d marche collective avec la construction d un langage commun qui permet de restituer les diff rents points de vue Le mod le n est plus consid r comme une boite noire mais le fil rouge des rencontres pour un collectif Il devient un objet pour lequel le paysan n est plus l enqu t mais un acteur du syst me capable de prendre du recul sur une situation donn e Le mod le volue et s ad
65. futur de l agriculture am rindienne en question Transformations agraires en p riph rie de Sdo Gabriel da Cachoeira Nord ouest amazonien Br sil Th se de doctorat en G ographie Universit de la Sorbonne nouvelle Paris III 10 12 2005 Herv Th ry Dir 408 p 218 Sophie Caillon 2005 Pour une conservation dynamique de l agrobiodiversit Gestion locale de la diversit vari tale d un arbre des Blancs cocotier Cocos nucifera L et d une plante des anc tres taro Colocasia esculenta L Schott au Vanuatu Universit d Orl ans 09 12 2005 Jean Paul Lescure Dir 219 Vanesse Labeyrie 2013 L organisation sociale des plantes cultiv es Th se de doctorat Universit de Montpellier 19 12 20163 Jean Christophe Glazmann Dir et Christian Leclerc Co Dir 158 construction d outils innovants les mod les multi agents capables d int grer les points de vue des diff rents acteurs puis de simuler les aspects dynamiques de la gestion de la biodiversit pour analyser les impacts des volutions futures La mont e en g n ricit au cours des travaux nous a permis de mieux comprendre les d terminants des dynamiques vari tales les diff rents acteurs en jeu dans le syst me et les diff rentes chelles d interactions Une grille d analyse bas e sur les quatre grandes fonctions du syst me semencier conservation s lection diffusion et production nous permet d sormais de comparer plus f
66. globaux Cette reconnaissance n enl ve d ailleurs rien la reconnaissance des autres acteurs ceux de l ex situ les firmes semenci res etc elle doit simplement permettre de mieux red finir leurs compl mentarit s Un point essentiel et jusque l non pris en compte est la diversit croissante des usages du quinoa On conna t surtout le quinoa pour ses aspects nutritionnels valoris s en alimentation humaine et reconnus la marge en alimentation animale On d couvre maintenant son potentiel pour briser le cycle de bio agresseurs dans les rotations la fois comme plante de couverture et comme plante intercalaire De plus on parle encore peu ou pas du tout sauf dans les milieux sp cialis s de ses usages en cosm tique m decine d tergents etc C est pourtant ces usages non agricoles et non alimentaires que les r gulations de demain devront aussi consid rer dans les r gles de circulation des ressources g n tiques et pour la propri t intellectuelle qui en d coulera sur ces nouvelles innovations 143 3 2 3 Le quinoa une plante tol rante aux stress pour s adapter aux changements globaux en agriculture Dans ce paragraphe nous focaliserons notre propos sur l adaptation aux changements globaux en nous int ressant plus particuli rement aux effets du changement climatique et de la salinisation des terres pour l agriculture Ruiz et al 2014 Le quinoa s adapte une tr s large gamme de milieux
67. ils participent plus de 90 l approvisionnement de proximit en semences de c r ales Ils sont aujourd hui confront s au renforcement formalis habituellement commercial des syst mes nationaux de 11 Almenkinders C J M Louwaars NP and Bruun G H d 1994 Local seed systems and their importance for an improved seed supply in developing countries Euphytica 78 207 216 44 production des semences Almekinders et Louwaars 2002 Les tendances globales mettent en avant de fa on syst matique la valeur marchande du vivant dont les vari t s oubliant ainsi les m canismes d changes qui sont partie int grante de la vie des communaut s paysannes dans les zones risque climatique des tropiques semi arides Les paysans ont maintenu leur syst me local parce qu il est en mesure de leur apporter plus de s curit et de productivit que le syst me semencier national gr ce un fonctionnement susceptible d entretenir une plus grande diversit N anmoins les paysans peuvent acc der aux vari t s du Syst me Semencier National d s lors qu elles r pondent leurs besoins et objectifs d approvisionnement en semences Actuellement la gestion des semences par le paysan et l am lioration des vari t s par les chercheurs ont beaucoup de difficult s trouver des points de rencontre Les diff rents acteurs impliqu s dans la conservation de l agrobiodiversit chercheurs d veloppeurs et paysans on
68. int gration impose des d marches multi partenariales et interdisciplinaires Son succ s repose sur le partenariat et la coop ration entre acteurs de disciplines diff rentes conomie sociologie cologie etc de secteurs diff rents transport eau d chets milieu naturel d veloppement social etc de milieux diff rents entreprise associatif institutionnel administratif commercial syndical etc agissant des chelons territoriaux diff rents du niveau international au niveau local Il existe une multitude d accords sur les grandes lignes du concept du d veloppement soutenable pour les pays en voie de d veloppement Tous r clament un mod le de d veloppement capable de satisfaire aux besoins de base des populations sans puiser les ressources naturelles un taux qui handicaperait leur utilisation pour les g n rations futures cet gard la participation du citoyen est consid r e la clef qui l gitime les choix des politiques Puisque les conomies de march r gnent presque partout la question qui est pos e est comment l approche de d veloppement peut elle tre incluse comme compl ment significatif aux initiatives de market friendly ax es sur le march et comment l examen des acteurs des int r ts et des ressources de puissances en jeu 83 G Tuathail Gearoid O Tuathail et Simon Dalby Sous la direction de 2006 The Geopolitics Reader 2nd edition Routledge ditor UK mai 2006 352 page
69. intensification Agricultural practice soil fertility and socioeconomic differentiation in rural Burkina Faso The Geographical Journal 171 1 70 82 Griffon M 2006 Nourrir la plan te Pour une r volution doublement verte Ed Odile Jacob Paris 456 p Griffon M 2003 D veloppement Durable Ensemble Les enqu tes de Marie Odile Monchicourt Platypus Press Paris F 129 pp Guillou Marion et G rard Matheron 2011 9 milliards d hommes nourrir Un d fi pour demain Ed Bourin 432 p Hardin Garrett 1968 The Tragedy of the Commons Science 162 1243 1248 Haughton Graham amp Counsell Dave 2004 Regions and sustainable development regional planning matters The Geographical Journal 170 2 135 145 Henley David 2002 Population Economy and Environment in Island Southeast Asia An Historical View with Special Reference to Northern Sulawesi Singapore Journal of Tropical Geography 23 167 206 Henley David 2005 Agrarian change and diversity in the light of Brookfield Boserup and Malthus Historical illustrations from Sulawesi Indonesia Asia Pacific Viewpoint 46 2 153 172 Hervieu Bertrand 2002 La multifonctionnalit de l agriculture gen se et fondements d une nouvelle approche conceptuelle de l activit agricole Cahiers Agriculture 11 5 415 419 172 Hill J L and P J Curran 2001 Species composition in fragmented forests conservation implications of changing forest area A
70. intervenant familier des joueurs analyse collective de la s ance de jeu C est durant cette derni re phase que les joueurs sont amen s critiquer notre repr sentation du syst me Le support du jeu facilite la concertation entre acteurs car il y a eu auparavant mise en commun et confrontation de nos repr sentations De plus l espace du jeu met une certaine distance avec leur exploitation agricole de r f rence ce qui permet aux paysans de parler plus librement de leurs actions dans le jeu en expliquant bien le processus de prise de d cision L tape d analyse du jeu est un moment fort o il est possible de proc der un changement d chelle entre la d cision individuelle et la d cision collective Les trois premiers jeux de r les mis en place au Mali r pondaient un objectif initial principal celui d am liorer notre connaissance ou repr sentation du syst me en la partageant pour la remettre sans cesse en question Ils ont t construits sur la base des r sultats et hypoth ses issus des enqu tes et des ateliers successifs de JdR tab III le Jeu 1 visait restituer les d terminants du choix et du changement de vari t s en mettant les paysans en situation dans des exploitations virtuelles soumises des contraintes climatiques accentu es Il a permis d identifier des strat gies arch typales d association de vari t s mais aussi un manque de connaissances sur l influence des syst mes de cultures et des
71. l exploitation agricole et l identification de la dynamique de remplacement des vari t s constituent un pas pour l identification des m thodes de conservation de la biodiversit Bazile et Soumare 2004 Bazile et al 2005c la formalisation des connaissances acquises premier prototype de mod le expert Afin de mettre en relation les nombreux r sultats issus des enqu tes le mod le multi agents expert intitul SorghoMali a t d velopp pour repr senter au sens large l environnement des paysans figure 20 les diff rentes entit s du territoire et la structure sociale des paysans Le mod le introduit certaines strat gies paysannes labor es partir de typologies mais la dynamique existante s appuie uniquement sur des changements de vari t s bas s sur des valeurs statistiques Bazile et al 2005 a et b 125 Criado A 2002 La p n tration du ma s dans les syst mes de cultures c r aliers milsorgho de la zone Mali sud analyse en terme de co t d opportunit et impact sur la s curit alimentaire DESS Economie agricole internationale Universit Paris Sud XT Paris 109 p 126 Patetsos E 2003 Enjeux et perspectives pour les paysans de la zone cotonni re du Mali Cas de la commune rurale de Sincina DESS D veloppement Agricole INA Paris Grignon IEDES Paris 70 p lay Soumare M 2004 Contribution la pr vision de l aire de diffusion de vari t s de sorgho au Mali
72. la colonisation espagnole puis par les politiques publiques dites de modernisation agricole au cours des cinquante derni res ann es 76 La construction du mod le int gre les diff rents facteurs biologiques et sociaux influant sur la gestion de la diversit intra sp cifique vari tale g r e par les agriculteurs Les facteurs agronomiques g n tiques sociologiques conomiques sont consid r s de m me que la question du droit des communaut s acc der la diversit et a utiliser dans une perspective de compl mentarit des modes de conservation in situ et ex situ e Des objectifs tendus Les objectifs sp cifiques au projet IMAS pour permettre le d veloppement des mod les IMAS et SIMAS sont les suivants 1 Caract riser le r le des pratiques agricoles dans la structuration de la diversit g n tique des vari t s locales et am lior es aux diff rentes chelles 2 Analyser l agrobiodiversit comme facteur de stabilit des productions agricoles y compris par l insertion des exploitations agricoles dans les march s et les r seaux 3 Comprendre les m canismes et strat gies de prise de d cision du paysan dans les r gions agricoles au regard des normes et incitations aux diff rentes chelles 4 Comprendre comment sont cr s et diffus es les semences et quelles sont les contraintes li es aux droits de propri t s intellectuels 5 Mod liser les syst mes semenciers et partag
73. le cas du sorgho au Mali DESS Espace et Milieu Universit Paris 7 Denis Diderot Paris 103 pp 87 Environnement spatialis du paysan et r seau social Sia h village A environnement march loign village environnement A voyage proche sol a fey voisin X i Ms 4 voisin X 4 personne resssource f a individu A voisin r seau social ii Li organisation payanre i famille Plus les individus sont loign s de l individu A plus la chance qu ils communiquent diminue sauf s ils appartiennent au r seau social de l individu A auquel cas leur chance de communiquer est fonction du lien les unissant Figure 25 R seaux d change d information entre individus d apr s Tryphon Dionnet 2005 L implication du paysan au sein de ces deux r seaux permet de d finir pour chaque paysan une occurrence d acc s aux vari t s autres que les siennes cultiv es par des individus avec lesquels il change de l information Peu importe s il se d place ou si les autres viennent a lui l important est que de nouvelles vari t s apparaissent dans son champ de vision et deviennent ainsi disponibles s il d cide de changer de vari t selon les deux comportements arch typaux d crits ci apr s partir de l analyse des actions des paysans dans le jeu de r le Les paysans passifs ne recherchent pas activement de vari t s mais fon
74. le d veloppement rural savoir un mod le agro cologique et un mod le biotechnologique Allaire 2002 Bonneuil et al 2008 Perfecto et Vandermeer 2010 Ces deux approches soutiennent chacune un paradigme distinct c est pourquoi elles se confrontent et polarisent le d bat Pour sortir de cette opposition entre productivit autosuffisance alimentaire il est n cessaire de s loigner d une r solution principalement technique et conomique du probl me pour tenter d avancer avec une 179 2011 le traduit ainsi Comment r ponse qui int grera une part sociale Marsden organiser autrement les syst mes alimentaires face la diversit et la multiplicit des enjeux et objectifs alimentaires environnementaux et sociaux Sans entrer ici dans les d tails cette dimension sociale peut tre abord e de fa on transversale sur quelques th matiques cl s l interface des dynamiques des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires La biodiversit est un construit social qui implique de bien consid rer sa dimension culturelle Louafi Bazile et Noyer 2013 La prise en compte des diff rences entre communaut s culturelles renvoie imm diatement sur les usages et la cr ation d une agrobiodiversit sp cifique mais aussi sur la reconnaissance d autres mod les et repr sentations du monde dans lesquels puiser pour construire les innovations agro cologiques de dem
75. les g ographes nous pouvons citer l analyse du commerce repose sur son organisation spatiale avec les notions de convergence autour des march s et une tude g n rale des flux de ressources la production est en permanence exprim e en rapport avec les besoins de la soci t et ou la demande sociale L orientation des choix de production r sulte alors de calcul de co ts d opportunit localis s l analyse se conjugue aux diff rentes chelles du local au global la notion de ressources et la distinction entre les biens Priv Public prend d sormais tout son sens 57 Isabelle G neau de Lamarli re et Jean Fran ois Staszak 2000 Principes de g ographie conomique Editions Br al coll Grand Amphi 448 pages 58 G Mikusinski and P Angelstam 1998 Economic geography forest distribution and woodpecker diversity in central Europe Conservation Biology Vol 12 1 200 208 5 Krugman Paul 1991 Increasing Returns and Economic Geography Journal of Political Economy University of Chicago Press vol 99 3 pages 483 99 Paul Krugman 1996 How the Economy Organizes Itself in Space A Survey of the New Economic Geography Working Papers 96 04 021 Santa Fe Institute 27 Ces diff rentes orientations sont fortement li es a la construction du concept de d veloppement durable sur le social conomique et l cologique Il fait suite l cod veloppement initi par Ig
76. long terme L tape suivante consiste consid rer que l Etat n est pas le seul responsable du d veloppement durable Il n cessite une implication de tous les groupes socio conomiques La r alisation effective des objectifs du d veloppement durable ne peut aboutir que si l ensemble des acteurs de la soci t agit en commun les entreprises priv es publiques les associations les ONG les syndicats et les citoyens De l conomique au politique le pas tait facile franchir Les nombreux mouvements sociaux Nature Culture ont port ce courant naissant de l cologie politique 7 II 7 Commission des Communaut s Europ ennes Vers un d veloppement soutenable COM 92 23 vol II 30 mars 1992 0 Karl S Zimmerer et Thomas J Bassett Sous la direction de 2003 Political Ecology An Integrative Approach to Geography and Environment Development Studies Guilford Publications Editor 310 pages 81 Richard A Schroeder Kevin St Martin and Katharine E Albert Editors 2006 Political Ecology in North America Geoforum Volume 37 Special Issue 2 Pages 155 306 22 Denis Gautier amp Tor Arve Benjaminsen Coord 2012 Environnement Discours et Pouvoir l approche de Political Ecology Eds QUAE 256p 31 donne une nouvelle lecture de la Convention sur la Diversit Biologique sur des aspects qui souffraient de reconnaissance lorsqu on r duit la biodiversit au seul domaine des sciences biologi
77. nom nes biophysiques n empruntent donc pas n cessairement au naturel Ce constat va donner un sens particulier la notion de Biodiversit qu on peut d crire comme le rapport qu une soci t entretient avec la diversit du vivant en tant qu elle constitue un probl me pour ladite soci t La diversit biologique quant elle d finit la diversit des formes du vivant telle que le d crivent les sciences du syst me biologique C est pourquoi pour le g ographe Biodiversit et Diversit Biologique se recoupent mais ne se confondent pas ce ne sont pas des ensembles qui fixent le m me type de discours de pratiques et d enjeux Rougerie G 2000 L Homme et son milieu L volution du cadre de vie Une approche de la g ographie globale ou comment l homme interagit avec l cosyst me Paris Nathan 288 p mi Rougerie G 1991 G osyst mes et paysages Bilan et m thodes A Colin Collection G ographie 302 p 22 1 2 2 La biodiversit dans les courants actuels de la g ographie Nous distinguerons sch matiquement quatre courants principaux en g ographie qui s int ressent la biodiversit avec une prise en compte croissante au fil du temps de la dimension sociale dans l mergence de ces courants e L cologie dans le contexte de la g ographie L int r t de g ographie pour l tude des milieux naturels date de ses d buts mais aujourd hui la g ographie moderne s appuie directe
78. permet plus l inclusion d une p riode de jach re dans la rotation des cultures pourtant n cessaire a l accumulation d eau dans le sol et a la protection de ceux ci contre l rosion principalement olienne ii une appropriation de ce march par les plus gros producteurs capable d investir dans du mat riel agricole pour intensifier et semer de grandes surfaces iii l mergence de conflits sociaux du fait du retour la terre de migrants et d une nouvelle organisation des fili res autour des plus gros producteurs iv la baisse progressive de la production de quinoa pour le march national sachant que ce sont les prix l export qui tirent la production La question plus g n rale pos e est donc celle du d veloppement local permis par la culture du quinoa afin de bien analyser son lien avec les petits agriculteurs comme un moyen de lutte contre la pauvret Les politiques publiques 152 agricoles du P rou se diff rencient en cela de celles de la Bolivie La diversit des milieux o pousse le quinoa a incit le gouvernement a diff rencier ses politiques selon les zones agro cologiques Ainsi la r gion de Puno sur l altiplano concentre la majorit des petits producteurs de quinoa qui pratiquent une agriculture biologique La production malgr des rendements assez bas est bien valoris e dans son prix l export tout en restant largement consomm par les populations locales Dans les parties de basse al
79. pour prot ger leurs ressources g n tiques et leurs int r ts dans la valorisation de celles ci Krishna et al 20037 La distribution mondiale des ressources g n tiques de quinoa d origine andine nous ram ne un d bat sur l utilisation de celles ci dans un contexte marqu par la biopiraterie et leur appropriation entre autres par des firmes semenci res trang res L application 202 Krishna VV Drucker AG Pascual U Raghu PT King Edio 2013 Estimating compensation payments for on farm conservation of agricultural biodiversity in developing countries Eco Econ 87 110 123 128 des politiques nationales de propri t intellectuelle et les r gulations internationales cDB TIRPAA Nagoya etc apparaissent insuffisantes pour r guler la circulation des ressources g n tiques pour favoriser leur conservation leur valorisation et utilisation et leur protection juste et quitable L expansion g ographique au niveau mondial du quinoa se fait en application du cadre international de r gulation des semences c est pourquoi le nombre de Certificat d Obtention V g tale COV en vigueur dans le monde entier ne cesse de s accroitre Figure 35 Il atteint aujourd hui le nombre de 20 Dans cette r partition certains pays d fendent une politique semenci re particuli re depuis de nombreuses ann es Ils apparaissent aujourd hui comme les principaux obtenteurs ou demandeurs de COV sans pour autant
80. quinoa nous am ne consid rer une approche int gr e des syst mes alimentaires des syst mes semenciers et des syst mes agraires nous pouvons souligner ici qu un projet de recherche sur l analyse des dynamiques d expansion mondiale du quinoa doit permettre de croiser les regards disciplinaires sur la promotion d un dialogue largi sur la r glementation des ressources g n tiques afin d envisager des alternatives aux instruments actuels d finissant l acc s la diversit g n tique des esp ces pour cultiver exp rimenter et s adapter de nouveaux environnements l accompagnement des producteurs pour soutenir l agriculture familiale dans une transition agro cologique l utilisation d outils participatifs pour faciliter les discussions de diff rents sc narios de d veloppement des esp ces sous utilis es en mettant en avant les enjeux les contraintes mais aussi les menaces dans le cadre d une analyse g opolitique sur les pays concern s En conclusion le d veloppement de la culture du quinoa peut dans ses multiples dimensions servir de mod le pour analyser une transition cologique o la biodiversit agricole prendra beaucoup d importance Analyser les changements en cours tout en tant acteur dans ces processus n cessite des m thodologies particuli res li es l accompagnement la multidisciplinarit si l on souhaite r ellement promouvoir le quinoa vers une transition cologique de l
81. r duites 0 5 3ha de quinoa en moyenne pour une SAU lt 10ha et la r gion de l Araucanie au Sud du Chili avec des communaut s Mapuche dans lesquelles les femmes ont maintenu la culture du quinoa dans les jardins potagers L usage d un JdR g n rique lors des ateliers finaux a permis de partager notre repr sentation du syst me forme de restitution de projet tout en permettant chacun des groupes en pr sence de l int grer en la pratiquant via le JdR Cette tape de partage de notre compr hension du syst me tudi tait n cessaire pour passer ensuite plus facilement l utilisation du JdR pour simuler les sc narios co construits autour de l action collective et l organisation des producteurs pour la gestion de la production de quinoa Cette compr hension pr alable des autres r gions permettait d enrichir les discussions et de d velopper des comparaisons entre r gions qui n auraient pas t possibles sinon afin de r aliser que les probl mes rencontr s pouvaient tre les m mes ou alors que des alternatives leurs pratiques existaient ailleurs et pouvaient apporter des solutions aux difficult s qu ils rencontraient Bazile et al 2012 le Jeu 14 correspond au JdR final du Mali janvier 2012 Tout comme dans le cas pr c dent son utilisation dans les ateliers finaux a eu pour objectif principal de partager largement avec les acteurs impliqu s dans le processus participatif de mod lisation le r sultat de
82. regroup es en types correspondant des longueurs de cycle v g tatifs distincts et dont l association entre vari t s issues de diff rents types d termine une strat gie particuli re Le choix d une vari t particuli re de sorgho d pend au d part de son cologie pour d terminer sa facult d adaptation dans un contexte environnemental donn ensuite s ajoutent les crit res personnels de choix L assolement moyen d pend du climat de la r gion agricole consid r e H7 Le circuit de recherche d une vari t est fonction du type de vari t recherch en lien avec les raisons qui ont d termin ce changement de vari t H8 La prise de d cision du paysan combine diff rentes strat gies qui se hi rarchisent 62 Les nouvelles hypoth ses issues des ateliers de jeux de r le sont int gr es dans un mod le multi agent DIVA modules global port e g n rique Apr s avoir valid et param tr le mod le avec les paysans celui ci nous permet d explorer des sc narios et de construire nouvelles r gles de gestion des semences via les simulations participatives Malgr tout DIVA modules n est performant que pour analyser les dynamiques d volution des vari t s au sein des villages IMAS du nom du projet ANR o il a t d velopp est un mod le conceptuel qui largit les points de vue port s sur le syst me semencier en l ouvrant diff rentes disciplines Figure 17 SIMAS le mod le de
83. ressortir la dangerosit li e l application de pesticides sur les cultures Seules les certifications biologiques pr sentent une garantie de non application de produits nocifs Pourtant le consommateur souhaiterait connaitre les taux de mati res dangereuses potentiellement pr sentes dans les produits qu il ing re de la m me fa on qu une bouteille d eau mentionne par exemple les taux de nitrates Une meilleure connaissance du contenu nutritionnel et du risque sanitaire potentiel serait un atout pour la reconnaissance d un produit comme le quinoa consid r haute valeur nutritionnelle En effet la simple mention d absence de gluten ou de risque d allergie tranquilliserait certains c liaques pour qui la consommation de quinoa est primordiale Enfin sachant que le quinoa est une plante tr s rustique capable de pousser sur des sols tr s pauvres elle pr sente les qualit s des plantes extractrices ou puratrices Cela signifie que semer du quinoa dans des terrains pr sentant par exemple des m taux lourds permettra de r cup rer ce sol en l purant du fait des propri t s de la plante Par contre au m me titre un mauvais contr le des sols o le quinoa est sem pr sente le risque de fixer des l ments nocifs pour la sant humaine De m me que pour la dynamique de la biodiversit la question de la s curit alimentaire pr sente des enjeux g ographiques diff rents selon les r gions du monde Malgr une a
84. sanitaire malgr un voyage en containeur sur pr s de 10 000 km qu un quinoa produit de fa on conventionnelle avec recours aux intrants chimiques mais produit plus pr s de ses consommateurs Les recherches sur l analyse de cycle de vie ACV apparaissent comme une piste int ressante poursuivre pour mieux comprendre les effets des diff rents modes de production selon leur localisation g ographique Cette question ne peut pas tre trait e s par ment du point suivant de la d claration de l IYQ sur la participation possible du quinoa l radication de la pauvret En effet les circuits r cents de distribution du quinoa mettent en avant le commerce quitable et sa participation au d veloppement local Le prix pay sur une partie de la production par les consommateurs des pays d velopp s de l h misph re nord concoure aux conomies locales d s lors que les agriculteurs arrivent s organiser pour mutualiser les b n fices et a en diriger une partie vers la construction d infrastructures scolaires et de sant de routes etc C est pourquoi afin que cet engouement mondial pour le quinoa ne g n re pas des 131 conflits et des guerres de pouvoirs li s aux coop ratives il est important de conduire des recherches qui abordent les liens de solidarit au sein des communaut s de fa on a comprendre et int grer ces r gles dans les nouveaux dispositifs et institutions Les nouveaux axes de recherche cons
85. simulation informatique associ IMAS donne la possibilit de tester diff rents sc narios d volution du syst me semencier construits autour des effets du changement climatique et de l impact des politiques publiques li s a l adoption de vari t s issues de la recherche Leur mise en sc ne dans des jeux de r le donne la possibilit de d battre avec les diff rents acteurs du syst me de l impact de chacun d eux sur la dynamique de la biodiversit Syst mes multi agents et multidisciplinarit s lectionneur1 nea Economistes g n ticien1 2 3 4 1 2 3 4 agronomel li giana g n ticien2 2 3 4 g ographe2 g ographel g o agronome G ographes EN 3 4 Sorgho Mali DIVA DIVA Modules IMAS SIMAS 2004 a 2013 mod lisateur1 mod lisateur2 mod lisateur3 mod lisateur4 mod lisateurs Figure 17 Ouverture progressive de la multidisciplinarit la pluridisciplinarit puis transdisciplinarit au cours du processus de mod lisation La couleur des fl ches correspond chaque tape du d veloppement d un nouveau mod le Les num ros mentionn s c t des disciplines permettent de distinguer sp cifiquement les personnes impliqu es dans une seule tape ou tout au long du processus de mod lisation avec la production de quatre mod les distincts 45 IMAS acronyme du projet ANR signifiant Impact des Modalit s d Acc s aux Semences sur la dynamique de la diversit g n tique
86. 2011 Green Agriculture foundations for biodiverse resilient and productive agricultural systems International Journal of Agricultural Sustainability 1 13 Krishna VV Drucker AG Pascual U Raghu PT King Edio 2013 Estimating compensation payments for on farm conservation of agricultural biodiversity in developing countries Ecol Econ 87 110 123 Krugman Paul 1991 Increasing Returns and Economic Geography Journal of Political Economy 99 3 483 499 Krugman Paul 1996 How the Economy Organizes Itself in Space A Survey of the New Economic Geography Working Papers 96 04 021 Santa Fe Institute Labeyrie Vanesse 2013 L organisation sociale des plantes cultiv es Th se de doctorat Universit de Montpellier 19 12 20163 Jean Christophe Glazmann Dir et Christian Leclerc Co Dir Lamotte Sandrine 2004 L agencement des espaces amazoniens de l chelle r gionale l chelle de la maille foresti re une diversit mill naire en voie de disparition L Espace g ographique 3 04 267 281 Lavaud Jean Pierre et Isabelle Daillant 2007 La cat gorisation ethnique en Bolivie Labellisation officielle et sentiment d appartenance Paris L Harmattan 291 p Le Hou rou Henri No l 1997 Biodiversit v g tale et ressources g n tiques en Afrique S cheresse 8 2 117 120 L tourneau Alain 2008 La transdisciplinarit consid r e en g n ral et en sciences de l environnement VertigO la re
87. 237 3 Ulrich Brand and Christoph G rg 2003 The state and the regulation of biodiversity International biopolitics and the case of Mexico Geoforum Volume 34 Issue 2 Pages 221 233 Katrina Brown 2002 Innovations for conservation and development The Geographical Journal 168 1 6 9t W J McConnell and S P Sweeney 2005 Challenges of forest governance in Madagascar The Geographical Journal 171 3 223 2 Patrice Cayr 2005 Biodiversit conservation et d veloppement Cahiers Agricultures vol 14 n 2 mars avril 2005 197 198 Juha I Uitto amp Alfred M Duda 2002 Management of transboundary water resources lessons from international cooperation for conflict prevention The Geographical Journal 168 4 365 33 services rendus par l cosyst me la soci t Au del de la simple participation c est la capacit des chefs de la soci t civile obtenir et d ployer une nouvelle connaissance environnementale locale qui importe davantage pour atteindre les objectifs d efficacit Une d centralisation aux issues environnementales locales pertinente est alors en mesure de proposer de nouvelles chelles g ographiques de prise de d cision qui affecteront les activit s politiques futures et serviront de r f rence pour tout autre up scaling au del des nouveaux territoires tout juste d finis par la d centralisation politique Nous avons progressivement pu d montrer que le
88. 4 vari t s 4 r gions exploitations Caract riser les pratiques de s lection 2 villages repr sentant Echantillon 50 des 2004 des semences 2 r gions exploitations Comprendre les crit res de 2 villages repr sentant Echantillon 40 des 2005 changement de vari t s 2 r gions exploitations La succession d enqu te r alis es au Mali sur les syst mes de cultures a base de sorgho avec une progression depuis des questions d ordre g n ral vers des questions plus sp cifiques sur la gestion des vari t s a t reconduite au Chili sur des syst mes de culture 51 base de quinoa tableau Il Ces deux situations s int ressent la gestion dynamique de la diversit vari tale d une esp ce cultiv e d importance alimentaire dans son centre d origine pour sa domestication La comparaison et confrontation de ces deux terrains a t construite sur la base de la mont e en g n ricit des mod les avec notamment un accent particulier mis sur le r le port par la conservation ex situ en cas de perte des vari t s cultiv es par les paysans 52 Types de sol EM Piateau so 1 Versant et Eg moyen glacis sol II Bas glacis et sols ea alluvionnaires sol Ill Vari t s de sorgho Hl csmes ET Doubirou Doufozo E Doumouzo EM tes EX Seguetana Figure 6 Distribution dynamique des vari t s de sorgho selon les types de sols dans le village de Kanian R gi
89. 8 a servi de pr alable la d marche La mod lisation est expliqu e au paysan comme tant explication d une action qu une personne doit r aliser en d taillant toutes les tapes n cessaires la prise de d cision finale On part d une situation initiale avec un objectif et on termine avec sa r alisation Dans le cas pr sent le support de discussion est l exemple concret des tapes n cessaires la pr paration du plat de t a base de sorgho La suite logique repr sent e dans le diagramme UML est facilement comprise par les paysans pour s approprier ce sch ma de repr sentation et l appliquer ensuite leur situation sur la dynamique des vari t s au sein du syst me semencier E Je dois faire manger pour la famille D M E Est ce que j ai des graines pour pr parer le to D oul non amp je demande au chef de famille 4 3 les grains sont gr n Da non X oui grainer gt SK CT Figure 28 Diagramme UML expliquant les tapes de la pr paration du repas traditionnel base de sorgho le t6 96 LE mH S a oa jo 1 fo 6 w ee gt Naa D 674 4 Figure 29 Elaboration du sch ma de fonctionnement du syst me semencier par les L paysans choix des l ments servant la prise de d cision gauche et construction d un diagramme d activit s droite L objectif de ce travail pr liminaire
90. Agriculture Food and Environment 6 2007 07 02 2007 07 05 Scotland Royaume Uni 65 du quinoa au Chili en relation avec l existence de collections ex situ et l acc s ces collections La m thodologie s appuie sur la co construction d outils innovants les mod les multi agents capables d int grer les points de vue des diff rents acteurs puis de simuler les aspects dynamiques de la gestion de la biodiversit pour analyser les impacts des volutions futures La d marche repose sur une mod lisation participative a dire d experts dans le sens o il s agit d une co construction avec les chercheurs de nombreuses disciplines Figure 17 de m canismes favorables la pr servation au maintien et l utilisation de la diversit vari tale A l issue de ce processus it ratif avec mise en commun des points de vue disciplinaires nous disposons d un mod le conceptuel g n rique partag des syst mes semenciers qui constitue une vision globale abstraite de la gestion de l agrobiodiversit La conceptualisation et le d veloppement de tels mod les de syst mes semenciers n cessitent une coordination scientifique par l aval bas e sur l animation d ateliers o sont associ s pour dialoguer et d battre des choix de mod lisations les chercheurs des diff rentes disciplines impliqu es Les mod les d velopp s font ensuite l objet d une validation participative et d une calibration avec des agricul
91. Australie Gros producteur gt 5000ha Moyen producteur entre 500 et 6000 ha Petit producteur lt 500 ha Exp rimentateur en cours Absence de Quinoa donn es r 2000 4000 Kilom tres Figure 40 Distribution mondiale des pays producteurs de quinoa en 2003 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 134 D 4 E nes Es n ii Belgique Russie Royaume Uni I Pologi 4 A Portugal France Serbie 4 tats Unis d Am rique Espagn ems Raek K Chine 3 Japon T PEREN Jordanie gt amp ahrein Pakistan lt saoudite Inde Venezuela ko Oman aiena Colombie lt i 1 ee D x P C te d Ivoire ogo Kenya ae Burkina Faso i Duganda i Br sil Zhi jii phas A P Zattibie aul e EN 3 4 L gende i Namibie Madagas car ED Gros producteur gt 5000ha SENTE D 4 EN Moyen producteur entre 500 et 5000 ha Le LS Petit producteur lt 500ha Yj Exp rimentateur en cours 2 Futur exp rimentateur demande en 2013 Absence de Quinoa donn es E 1 0 2000 4 000 Kilom tre a a E Figure 41 Distribution mondiale des pays producteurs de quinoa en 2013 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Danemark PaysBas Belgique Royaume Uni e France Zeria ae gh E Portugal ESP luitjsic 2 Maroy fi E g m DS Japon Etats Unis d Am l L gen
92. Gaston 1999 La m moire des p turages africain Science et changements plan taires S cheresse N 10 Vol 3 171 3 Chehma MR Djebar F Hadjaiji L Rouabeh 2005 tude floristique spatio temporelle des parcours sahariens du Sud Est alg rien Science et changements plan taires S cheresse N 16 Vol 4 275 285 31 Zineddine Benaouda Zoheir Mehdadi Ibrahim Bouchaour 2005 Influence p doclimatique sur l volution des formations foresti res en zone semi aride cas de la for t de Tenira Ouest alg rien Science et changements plan taires S cheresse N 16 Vol 2 115 120 32 Michael J Day and M Sean Chenoweth 2004 The karstlands of Trinidad and Tobago their land use and conservation The Geographical Journal 170 3 256 33 Sandrine LAMOTTE 2004 L agencement des espaces amazoniens de l chelle r gionale l chelle de la maille foresti re une diversit mill naire en voie de disparition L Espace g ographique 3 04 3 Ww Jepson 2005 A disappearing biome Reconsidering land cover change in the Brazilian savanna The Geographical Journal 171 2 99 35 J L Hill and P J Curran 2001 Species composition in fragmented forests conservation implications of changing forest area Applied Geography Volume 21 Issue 2 Pages 157 174 36 C Y Jim amp H T Liu 2001 Patterns and dynamics of urban forests in relation to land use and development history in Guangzhou City China The Geograph
93. SMA avec les diff rents JdR successifs pour affiner nos repr sentations du syst me et les tester in vivo Le jeu de r le correspond la mise en sc ne d une situation complexe dans un espace contr l Le jeu est construit comme un mod le ou arch type de la r alit ce qui permet de prendre de la distance avec le monde r el Il sert de m diateur avec une r alit parfois difficile formuler pour un paysan lors des enqu tes et dans ce cas l aspect ludique du jeu favorise les changes d information Les jeux de r les repr sentent toujours une certaine part de la r alit quel que soit le niveau d abstraction retenu C est pourquoi afin de faciliter l appropriation par les paysans de l environnement virtuel propos nous y avons inclus des l ments de contexte du monde r el structure de l exploitation agricole famille surface appellations locales etc On parle alors de r alit explicite le jeu offre une repr sentation r aliste des acteurs des ressources et des configurations spatiales rencontr es par les paysans dans la r alit Le http lil univ littoral fr Mimosa 67 paysan joue son exploitation avec les caract ristiques qu il lui conna t surface cultiv e quipement population active bouches nourrir cultures etc Un atelier de jeu s organise en 3 temps pr sentation des objectifs du mat riel et des r gles du jeu aux paysans s ance de jeu proprement dite anim e par un
94. SS repr sente un enjeu majeur pour la recherche agricole Nous appelons syst me semencier le syst me dynamique constitu par l ensemble des acteurs qui participent l approvisionnement des paysans en semences Il inclut aussi bien la fourniture par des agences publiques syst me formel l achat des producteurs priv s syst me marchand que la production et les changes de semences la ferme syst me informel ou paysan L utilisation d une m thodologie reposant sur des outils tels que les Jeux de r les et les Syst mes Multi Agents permet des allers retours entre une r alit correspondant au terrain d tude et sa repr sentation par chacun des acteurs et la conceptualisation que nous en construisons avec au fil du temps une mont e en abstraction g n ricit pour s extraire d un cas d tude et mener une r flexion globale sur les syst mes semenciers Ce type de d marche s appuie la fois sur une approche syst mique et de mod lisation o les outils d velopp s pour cette recherche consid rent les syst mes semenciers en tant que syst mes complexes doivent appuyer la transdisciplinarit n cessaire la compr hension globale des syst mes tudi s La recherche conduite sur les syst mes semenciers trouve son sens dans l accompagnement des acteurs du syst me En effet la mod lisation d accompagnement est adapt e au dialogue et la synergie entre acteurs locaux chercheurs et utilisateurs finaux con
95. UNIVERSITE DE MONTPELLIER III D partement de G ographie Ecole Doctorale 60 Territoires Temps Soci t s et D veloppement DOSSIER POUR OBTENIR LE DIPLOME D HABILITATION A DIRIGER DES RECHERCHES de Didier BAZILE sur le theme Des plantes et des hommes regards crois s sur la biodiversit Sous la direction du Professeur Genevi ve CORTES Professeur des Universit s Montpellier 3 Tome 3 SYNTHESE Un cheminement au sein des agro cosystemes de l Afrique de l Ouest aux Andes Sommaire 1 L ETUDE DE LA BIODIVERSITE EN GEOGRAPHIE UN POSITIONNEMENT SUR DES ENJ EUX SOCIETAUX s 15 1 1 Rencontres r p t es entre la biodiversit et la g ographie le rapport sans cesse renouvel de l Homme la Nature iii 15 1 2 Pourquoi traiter de la biodiversit dans le champ de la g ographie une vidence 19 1 2 1 Un renouveau dans la discipline g ographie la biodiversit comme entr e 20 1 2 2 La biodiversit dans les courants actuels de la g ographie 22 2 LES SYSTEMES SEMENCIERS UNE ENTREE INTERDISCIPLINAIRE POUR ECHANGER ET CONSTRUIRE A PARTIR DE LA CONCEPTUALISATION SUR UN SYSTEME COMPLEXE sussrssssrsrmnmnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnns OD 2 1 Les cl tures disciplinaires obstacles ou catalyseurs pour la construction des CONNAISSANCES a ioc ees aisacevachstasvaieie eves ete E E EE E AE 38 2 2 Historique d une formalisation des syst mes semenciers
96. acilement le r le de chacun des acteurs au sein du syst me mais aussi de mener une analyse compar e de diff rentes situations de syst mes semenciers dans le monde La d marche de mod lisation favorable l int gration de diff rents types de connaissances disciplinaires nous a permis de r fl chir la question des modes d interaction privil gier entre les diff rents porteurs de savoirs qu ils soient chercheurs ou acteurs locaux La m thodologie utilis e associe diff rents outils comme les jeux de r les les enqu tes et interviews et les mod les de simulation La mod lisation d accompagnement repose sur ces m thodes et outils pour aborder les syst mes complexes en situation d incertitude que ce soit pour des objectifs de recherche ou d appui a la d cision collective L application de cette m thodologie aux syst mes semenciers c r aliers ouest africains et aux syst mes semenciers du quinoa des Andes a fait avancer notre compr hension des syst mes pour disposer aujourd hui d une grille d analyse g n rique pertinente afin de consid rer l ensemble des acteurs et des ressources dans leur diversit L tude de cas du quinoa souligne le fait que les syst mes sont tr s dynamiques Il est donc important de pouvoir suivre l volution des situations que nous avons d j pu caract riser dans les pays andins pour mieux comprendre et analyser ces dynamiques De plus l application de cette m me grille d autr
97. act risation du niveau de r alisme des param tres utilis s et des dynamiques d volution pour les entit s naturelles dans chacun des 3 mod les produits Mod le EXPERT Mod le DIVA Mod le 3 MODULES CLIMAT Param tres Facteur d impact sur le Date d arriv e des pluies rendement entre 0 et 1 Cumul de pr cipitation Dynamiques G n r al atoirement Lecture de s ries climatiques Donn es S ries climatiques historiques Appr ciation ann e param tr e par les utilisateurs CULTURE Param tres Type de culture coton 1 seule culture le sorgho Type de culture coton ma s ma s sorgho mil autres sorgho mil autre Surface jach re Parcelle surface dans l exploitation localisation VARIETE Param tres Nom des vari t s de la 5 vari t s abstraites Cycle pr coce moyen tardif r gion Rendement maximal Nom de 3 vari t s par type Probabilit initiale de 4 caract ristiques abstraites pr sence Dynamiques Rendement selon climat Matrice de gain f type climat Donn es Statistiques issues des G n ration al atoire des Caract risation qualitative de enqu tes caract ristiques l cologie des vari t s Fonction th orique d impact de sorgho du climat Les statistiques utilis es dans le mod le expert sont bas es sur 3 zones g ographiques San Koutiala et Sikasso 74 Tableau V Caract risation du niveau de r
98. age agro cologique repr sentant la diversit des syst mes agraires de la zone agricole dite Mali Sud partir de crit res li s au milieu biophysique climat sols pente etc l environnement social organisation de la soci t du travail acc s aux march s etc aux donn es d mographiques densit s de population flux migratoires etc et leur connexion avec les syst mes techniques Didier Bazile 2005 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet PASE AFD 2005 48 e Le cadre de la mod lisation d accompagnement La mod lisation d accompagnement est une d marche mise au point par un collectif de 3 et al 2002 Antona et al 2003 Elle vise a faciliter des processus collectifs de d cision sur la gestion de ressources chercheurs issus de diff rentes disciplines Bousquet naturelles en s appuyant sur la formalisation des points de vue et des crit res subjectifs auxquels se r f rent les diff rentes parties prenantes Cette formalisation s op re dans diff rents mod les construits au cours de cycles it ratifs permettant la remise en question continue des repr sentations individuelles et ou collectives Un cycle de mod lisation d accompagnement Figure 4 comporte typiquement trois tapes 1 Synth se des connaissances existantes 2 Formalisation dans un mod le 3 Simulation et confrontation aux parties prenantes Figure 4 Pr sentation d une boucle de mod lisation d accompa
99. agne agricole suivante De fait ils ont orient l volution de leurs vari t s en effectuant des choix pour favoriser l adaptation des plantes leurs microenvironnements ou pour rechercher des caract ristiques particuli res li es des usages La biodiversit cultiv e aujourd hui t moigne de ce long travail de s lection de g n rations d agriculteurs Apr s la p riode de la r volution Verte synonyme de diffusion massive de vari t s am lior es par la recherche agronomique l essor des biotechnologies marque une nouvelle tape dans les m thodes d am lioration vari tale Les protections mise en place sur les vari t s v g tales Certificat d Obtention V g tale et Brevet b n ficient aux obtenteurs dans le but de permettre la r mun ration de leur travail de recherche Ce cadre de la propri t intellectuelle ne reconnait pas ou peu les droits des agriculteurs utiliser comme bon leur semble les semences qu ils autoproduisent De plus le recours aux biotechnologies dans le cadre de l am lioration vari tale modifie la perception g n rale de ce qu est l am lioration au point que l agriculteur n est plus reconnu pour son travail de s lection Levidow et Boschert 2008 Au niveau mondial l agriculture consomme 70 de l eau extraite a des fins de consommation humaine c est pourquoi le syst me agroalimentaire global est une source majeure de d gradation de la terre des for ts des
100. agriculture conventionnelle l agriculture raisonn e l agriculture de conservation l agriculture biologique intensification cologique ou encore l agriculture int gr e 154 Hubert Cochet 2011 L agriculture compar e Ed QUAE NSS Dialogues 159p 15 Dufumier Marc 1996 Les projets de d veloppement agricole Manuel d expertise Karthala Paris 354p 156 Etienne Gilbert 2003 Le d veloppement contre courant Presses de Sciences Po Paris 148p 157 Gabas Jean Jacques 2002 Nord Sud l impossible coop ration Presses de Sciences Po Paris 117p 158 bufumier Marc 2004 Agricultures et paysanneries des Tiers mondes Karthala Paris 598p 159 Beno t M Deffontaines J P et Lardon S 2006 Acteurs et territoires locaux vers une g oagronomie de l am nagement INRA ditions 174p 109 L agro cologie est n e au d but du XX si cle avec les travaux de Bensin 1935 19387 1951 qui mentionne pour la premi re fois le terme dans ses publications Pendant quasiment les 100 ans qui ont suivi l agro cologie a volu pour s loigner de plus en plus de son orientation initiale d cologie appliqu e Cette volution a dans le m me temps coincid avec un changement d chelle depuis la parcelle vers l agro cosyst me Altieri et al 1983 Conway 1987 Aujourd hui l utilisation du terme agro cologie n est plus seulement li e aux champs associ s la production agr
101. ain Bazile et Thomet 2013 La semence est l intrant de base indispensable pour conduire toute activit agricole De tous temps les agriculteurs ont s lectionn dans leurs champs les 176 Allaire G 2002 L conomie de la qualit en ses secteurs ses territoires et ses mythes G ographie Economie et Soci t 4 2 155 180 177 Bonneuil C Denis G et al 2008 Sciences Chercheurs et Agriculture Pour une histoire de la recherche agronomique Paris Quae L Harmattan 1 Perfecto I and J Vandermeer 2010 The agroecological matrix as alternative to the landsparing agriculture intensification model Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 107 13 5786 5791 17 Marsden T 2011 Towards a real sustainable agrifood security and food policy beyond the ecological fallacies The Political Quarterly 180 ouafi S Bazile D Noyer J L 2013 Conserver et cultiver la diversit g n tique agricole aller au del des clivages tablis In Cu tiver la biodiversit pour transformer l agriculture Versailles Ed Quae p 185 222 181 Bazile D Thomet M 2013 The curadoras in the conservation of the Mapuche Quinoa in southern Chile In A Christinck M Padmanabhan eds Cultivate Diversity A handbook on transdisciplinary approaches to agrobiodiversity research Germany Margraf Publishers p 104 114 semences qui leur taient n cessaires pour la camp
102. ait que l appr hension du risque diff re entre les types d exploitations et d termine des strat gies diff rentes o la diversit vari tale n occupe pas la m me place L laboration de r f rentiels locaux de la culture du sorgho Bazile et al 2003a nous a permis de pr ciser les pratiques paysannes relatives a la culture du sorgho avec notamment les itin raires techniques culturaux par zone pour aborder la pr vision de l aire de diffusion des vari t s locales ou am lior es Soumar 2004 Au del d une connaissance agronomique approfondie du sorgho des indicateurs sur les syst mes de cultures base de sorgho ont t d velopp s avec une analyse conomique sur le co t d opportunit du ma s par rapport au sorgho Bazile et Soumar 2003b Bazile et al 2004 Malgr la perception par les agriculteurs de s cheresses les vari t s photop riodiques occupent toujours une place pr pond rante dans les syst mes de culture car elles s adaptent mieux aux conditions al atoires de culture A l oppos les vari t s cycle court souvent appel es tort pr coces sont sp cifiques quelques syst mes de culture au Mali elles ne correspondent donc pas des vari t s large adaptation g ographique Dans les strat gies paysannes la gestion du risque l emporte sur les besoins d intensification C est pourquoi dans la connaissance de l agrobiodiversit le nombre de vari t s g r es au sein de
103. ales pesant sur la recherche de semences Il a permis d identifier diff rents types de fournisseurs correspondant a des modes et cheminement de recherche sp cifiques La mat rialisation des changes de semences d un portefeuille de vari t s entre demandeurs et fournisseurs a permis de rendre 68 de compte des diff rentes p riodes de l ann e o certains changes sont possibles et d autres pas L analyse pr cise des changes en termes de ressources biologiques transmises entre individus et information associ e fournie ou pas nous informe sur la circulation des informations physique et connaissances sur la hi rarchie des fournisseurs et sur la mani re dont ces l ments conditionnent des circuits de recherche de semences particuliers Tableau Ill Caract ristiques des jeux de r le associ s aux diff rentes tapes de l laboration du mod le DIVA modules Jeux de r les J1 Syst me de production J2 Syst me de culture J3 Fournisseurs de semences Question pos e Assurer la s curit alimentaire de la famille D finir l assolement de l exploitation en respectant la succession des cultures S adapter au changement climatique en renouvelant si n cessaire ses vari t s Objectif g n ral Analyser les comportements de gestion des vari t s de sorgho selon les types d exploitations Comprendre le choix des vari t s de mils et de sorghos dans le temps et l espac
104. ami G Bazile D Coulibaly H Bousquet F 2010 Seed div an abstract role playing game for discussing collective management of agrobiodiversity In Coudel Emilie ed Devautour Hubert ed Soulard Christophe ed Hubert Bernard ed International symposium ISDA 2010 Innovation and sustainable development in agriculture and food Abstracts and papers Montpellier CIRAD France 15 p International symposium ISDA 2010 2010 06 28 2010 07 01 Montpellier http hal archives ouvertes fr hal 00533450 fr Allaire G 2002 L conomie de la qualit en ses secteurs ses territoires et ses mythes G ographie Economie et Soci t 4 2 155 180 Almenkinders C J M et Louwaars N P 2002 The importance of the farmer s seed systems in a functional national seed sector Journal of new Seeds 4 1 2 15 33 Almenkinders C J M Louwaars N P and Bruun G H d 1994 Local seed systems and their importance for an improved seed supply in developing countries Euphytica 78 207 216 Altieri MA 2002 Agroecology the science of natural resource management for poor farmers in marginal environments Agriculture Ecosystems and Environment 93 1 3 1 24 Altieri MA 2003 Ethical dimensions of agroecology criticism to agrobiotechnology Acta bioethica 9 47 61 Altieri Miguel A et Nicholls Clara l 2005 Agroecology and the Search for a Truly Sustainable Agriculture PNUE Mexique Altieri Miguel A 1995 Agroecology The Sc
105. ance les normes et r glementations se d finissent et se mettent en place Autant que faire se peut les acteurs en pr sence utiliseront aussi la structuration de l espace pour analyser et simuler de fa on dynamique les interactions entre les hommes et la ressource dont la gestion est questionn e La d marche repose sur un processus d apprentissage pour tous o la recherche se focalise sur un probl me clef de gestion des ressources naturelles locales issue d un diagnostic partag et d une construction collective de la demande de recherche Pour cela l approche fait appel une m thode et a des outils facilitant l int gration interdisciplinaire et multi chelles des connaissances afin d aider la coordination et la n gociation entre 116 les diff rentes parties concern es La mod lisation d accompagnement r pond a ce sch ma d une recherche participative pour l action Consid rer que l objet agrobiodiversit se place au centre et a l interface des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires implique de consid rer de fa on diff rente les m thodes et outils au service d une posture de recherche action pour un dialogue largi entre acteurs et disciplines C est pourquoi la notion d mergence telle que d finie dans les sciences de la complexit est int ressante car elle permet de reposer les questions scientifiques au moyen de l tude syst mique des intera
106. anger pour discuter de la mise en place d institutions charg es de la conservation de la biodiversit les Jeux de r les 8 9 et 10 ont t construits durant le projet IMAS mars 2010 Mali Juin 2010 Chili Sept 2010 Mali pour consolider notre connaissance sur des points pr cis travailler de fa on participative l laboration des sc narios de simulation valider avec 9 La m thodologie des playable stories comprend deux tapes distinctes Durant la premi re tape l agriculteur doit choisir parmi diff rentes cartes dispos es sur un panneau objets concepts etc celles qui lui semblent tre les plus importantes en tant qu agriculteur vivant dans son village pour prendre une d cision li e la production agricole Puis nous mettons l agriculteur en situation en lui racontant une histoire retra ant la vie dans le village et l volution de son environnement social et naturel au cours de l ann e Au cours de cette histoire l agriculteur doit nous d crire les activit s qu il r alise en r ponse aux diverses situations climatiques socio conomiques et agronomiques port es par notre histoire 120 Becu N 2006 Identification et mod lisation des repr sentations des acteurs locaux pour la gestion des bassins versants Th se de Doctorat Montpellier 2 344 pages 70 diff rents acteurs la robustesse du mod le conceptuel puis celle du mod le de simulation Ces JdR rassemblaient des groupes restreints de leaders p
107. ans un d bat plus large que celui de la production agricole puisqu il oblige poser un regard nouveau sur la durabilit de nos syst mes agro alimentaires En effet parmi les millions de personnes qui souffrent de faim au niveau mondial plus de la moiti sont des petits agriculteurs ou des travailleurs agricoles qui vivent dans des zones rurales Le paradoxe de Sikasso Dury et Bocoum 2012 7 localement les probl mes d ins curit alimentaire De plus la FAO 2011 souligne le fait met en lumi re le fait que produire en quantit ne suffit pas r soudre 173 Koohafkan P M A Altieri et al 2011 Green Agriculture foundations for biodiverse resilient and productive agricultural systems International Journal of Agricultural Sustainability 1 13 d Dury S et Bocoum I 2012 Le paradoxe de Sikasso Mali pourquoi produire plus ne suffit il pas pour bien nourrir les enfants des familles d agriculteurs Cahiers Agricultures 21 5 325 336 DOI 10 1684 agr 2012 0584 175 FAO 2011 The state of food insecurity in the world How does international price volatility affect domestic economies and food security Rome FAO 57 113 qu une grande partie de ceux qui ne sont pas en situation d ins curit alimentaire doit faire face a une rosion de leurs revenus et de leur autonomie Actuellement deux logiques oppos es d volution des syst mes agraires fondent toujours le discours sur
108. ansfrontali re partag e entre plusieurs pays andins Chaque pays apparait comme propri taire des ressources g n tiques pr sentes l int rieur de ses fronti res m me si elles peuvent tre similaires celle du voisin du fait d changes ancestraux entre voisins et le maintien de ces changes de semences dans le droit coutumier En outre le cadre de la CDB est tr s contraignant et peut conduire des blocages pour l innovation De plus la protection des ressources g n tiques par un pays ne signifie pas pour autant leur conservation in situ ou ex situ Aborder la circulation des ressources g n tiques et des semences avec une entr e par la dynamique de la biodiversit permettrait sans doute de sortir des discussions ADPIC versus UPOV CDB versus TIRPAA afin de mieux prendre en compte ou s en extraire des l gislations nationales r gionales et internationales Sans un recul suffisant sur les instruments il sera sans doute difficile d imaginer des alternatives a ceux ci et de les valuer sereinement Par exemple le mod le d Open Seed Systems License OSSL imagin par Jack Kloppenburg 2010 2013 2014 aux USA ouvre des perspectives int ressantes m me s il rencontre de nombreux obstacles li s aux sp cificit s de l objet semence qui est une ressource biologique par opposition aux mod les informatiques d open source ou encore aux cadres nationaux de distribution des semences avec par exemple l autorisation
109. apore Journal of Tropical Geography 25 3 304 321 Brookfield H Ed 2001 Exploring agrodiversity Issues Cases and Methods in Biodiversity Conservation Series Columbia University Press New York USA 348 p Brookfield H Padoch C Parsons H Stocking M Ed 2002 Cultivating biodiversity ITDG Publishing and United Nations University London UK 292p Brown K 2002 Innovations for conservation and development The Geographical Journal 168 1 6 17 Brundtland G H Coord 1989 Notre Avenir Tous Rapport de la commission Mondiale sur l Environnement et le D veloppement Les Editions du Fleuve 1989 traduction francaise de Our Common Future paru en 1987 Bruneau Michel 2005 From a centred to a decentred tropicality francophone colonial and postcolonial geography in monsoon Asia Singapore Journal of Tropical Geography 26 p 304 Bruneau M 2005 From a centred to a decentred tropicality Francophone colonial and postcolonial geography in monsoon Asia Singapore Journal of Tropical Geography 26 3 304 322 Brunet R Ferras R and Th ry H 1993 Les mots de la g ographie dictionnaire critique 3 me dition revue et augment e Collection Dynamiques du territoire GIP Reclus et La documentation Fran aise Montpellier et Paris F 520 pp Burel F Baudry J Mander U 2003 Editorial Biodiversity of European landscapes threats and management Journal of Nature Conservation 1 3
110. apte aux questions pos es il devient un objet interm diaire dans un processus qui suit l volution de la r flexion Dans le cadre d un apprentissage collectif l organisation des diff rentes sessions de jeux de r les montre qu il s agit d un outil bien adapt pour valider des hypoth ses ou des r sultats acquis par ailleurs et permettre de les contredire de les faire voluer et ou de les r futer La mod lisation participe la construction d une synth se collective des donn es recueillies et leur formalisation dans un mod le JdR SMA N anmoins le JdR peut aussi 95 parfois tre utilis plus en amont pour construire ensemble l information de base et tablir un diagnostic partag nous sommes alors dans un v ritable processus de co apprentissage sur toutes les tapes de la construction collective des connaissances jusqu leur utilisation dans d autres contextes Souvent consid r s comme des bo tes noires les mod les informatiques isol s apparaissent souvent illisibles pour les paysans Pourtant leur usage conjoint au JdR permet de rendre intelligible des mod les conceptuels parfois compliqu s sous une forme ludique Le renforcement mutuel de l utilisation de ces deux outils permet au paysan d explorer de nouveaux sc narios en effectuant lui m me des simulations d s lors qu il a pu s approprier cet outil Pour d crire les apprentissages observ s le diagramme UML de la figure 2
111. arding negotiation processes characterization of association Journal of Artificial Societies and Social Simulation 6 2 http jasss soc surrey ac uk 6 2 3 html Barru M Bertrand G Eds 1997 Les Temps de l environnement Journ es du PIREVS Toulouse Presses universitaires du Mirail Baudry J and A Jouin Eds 2003 De la haie aux bocages organisation fonctionnement et gestion Paris INRA Editions Minist re de l Ecologie et du D veloppement Durable 435 p Baudry J F Burel S Aviron M Martin A Ouin G Pain and C Thenail 2003 Temporal variability of connectivity in agricultural landscapes Do farming activities help Landscape Ecology 18 3 303 314 Bazile D ed Bertero H D ed Nieto C ed 2013 Estado del arte de la quinua en el mundo en 2013 Libro de resumenes Santiago de Chile FAO CIRAD 67 p Bazile D 2013 D veloppement territorial le quinoa un catalyseur d innovations Montpellier CIRAD France 4 p Perspective Cirad n 20 Bazile D 2014 Contesting Blossoming Treasures of Biodiversity article 42 Quinoa is the United Nation s featured crop of 2013 bad for biodiversity Quinoa a model crop to examine the dynamics of biodiversity within agricultural systems Biodiversity 15 1 3 4 http dx doi org 10 1080 14888386 2014 884469 165 Bazile D Carri C Vidal A Negrete Sepulveda J 2011 Mod lisation des dynamiques spatiales li es la culture du
112. artage et l appropriation de nos objectifs parfois seulement a posteriori par les paysans pendant le d briefing sont n cessaires pour leur donner les moyens de critiquer sur le fond et la forme les outils d velopp s au regard des r sultats attendus et obtenus Ainsi par exemple la critique de la construction du JdR sur la qu te des fournisseurs de semences a montr que la structuration du temps propos dans le jeu pour les changes de semences entre paysans ne permettait pas d aboutir aux r sultats escompt s En soumettant la fois nos outils la critique et nos r sultats la r futation nous nous engageons r ellement dans une co construction sur la base d un partenariat quitable Ces changes nous ont alors permis de sp cifier trois cas particuliers relatifs la recherche d une vari t qui d terminent des cheminements diff rents pour l acc s la semence recherch e recherche de la quantit n cessaire d une vari t perdue pour semer toute sa parcelle recherche d un type de vari t pr cis connu sur le village m me si peu de semence recherche d une vari t nouvelle id otype non connue qu il faudra exp rimenter 90 Le premier cas s applique principalement apr s une catastrophe o le paysan doit renouveler toute sa semence Il ira s approvisionner en priorit chez les gros paysans ou il sera s r d avoir la quantit de semence d sir e Les deux cas suivants
113. ateur en cours Absence de Quinoa donn es 0 2000 4 000 Kilom tres Cii Figure 37 Distribution mondiale des pays producteurs de quinoa en 1973 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Canada Etats Unis WAme rique Colombie quateur Pe je Chili f P L gende Argentine f ia Gros producteur gt 5000ha Petit producteur lt 600ha Exp rimentateur en cours Absence de Quinoa donn es 0 2000 4 000 Kilom tres Li iid Figure 38 Distribution mondiale des pays producteurs de quinoa en 1983 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 133 ia r x Danemark a gt Pays Bas Canada Royaume Uni Sy a Etats Unis d Am rique Chine Inde fh Venezuela Colombie Equate Pe Br sil je L gende Chili j y a Gros producteur gt 5000 ha j Argentine j Moyen producteur entre 500 et 6000 ha i Petit producteur lt 500ha i Exp rimentateur en cours Absence de quinoa donn es 2000 4000 Kilom tres Figure 39 Distribution mondiale des pays producteurs de quinoa en 1993 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 1 Y Danemark Seda Pays Bas EE Canada A gt Royaume Uni Pologn x A tats Unis d Am riquet Es pagne Italie Chine Maroc s Inde Venezuela Colombie f quate ce Kenya Namibie L gende
114. ation la recherche conduite dans un espace quasi non marchand pour l acquisition de semences de c r ales montre l importance du lien entre les chelles spatiales pour appr hender les dynamiques locales paysan communaut et nationales autour de la circulation et de la gestion des ressources communes telle que la biodiversit agricole Dans la perspective du d veloppement durable les modalit s de la gestion concert e des ressources offrent de multiples configurations avec une pluralit d acteurs d outils de repr sentations et les syst mes multi agents jeux de r les et mod les multi agents favorisent le dialogue entre des points de vue diff rents parfois divergents L objectif g n ral de la pr sentation de cette succession de projets de recherches sur la gestion paysanne de l agrobiodiversit est de chercher d passer le simple processus de prise de d cision du paysan dans le choix des vari t s l chelle de son exploitation pour comprendre le fonctionnement global du syst me semencier et notamment l articulation entre les diff rents acteurs impliqu s dans la r gulation des changes de semences 106 Brookfield H Padoch C Parsons H Stocking M Ed 2002 Cultivating biodiversity ITDG Publishing and United Nations University London UK 292p 42 Cela passe d abord par la formalisation des liens existants entre le paysan en tant qu entit individuelle et son environnement au sens large
115. ation de l agriculture 79 2 3 Le mod le objet fronti re et langage passerelle Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions Confucius Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde Ludwig Wittgenstein Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas affligez vous de ne pas conna tre les hommes Confucius Les syst mes multi agents SMA peuvent prendre plusieurs formes car ils sont la fois les mod les informatiques et les jeux de r les qui sont mobilis s lors d une d marche de mod lisation d accompagnement Mod les et jeux participent alors de la m me construction d une vision partag e du monde en cr ant un pont entre le r el et l observ 2 3 1 Le mod le une construction permanente A partir du diagnostic initial issu de la probl matique li e la th matique de la dynamique de la biodiversit agricole les mod les et jeux se construisent sur la base de la confrontation des points de vue entre acteurs Chacun d eux vient avec une connaissance propre locale ou scientifique n cessairement partielle sur le syst me dans son ensemble La confrontation des points de vue repose alors autant sur les savoirs que sur la repr sentation que chaque acteur a de ses connaissances L explicitation des connaissances et savoirs dans une repr sentation partager avec tous les acteurs du syst me fait partie int grante du processus
116. ation qui ne cessera de cro tre au cours des prochaines d cennies tout en combattant 1 Bazile D Fuentes F Mujica A 2013 Historical perspectives and domestication In Atul Bhargava Shilpi Srivastava Quinoa Botany production and uses Wallingford CABI p 16 35 11 la pauvret et la faim voil la grande priorit de l agriculture mondiale Griffon 2006 Guillou et Matheron 2011 Cette question n est pourtant pas nouvelle En effet lorsque Ren Dumont lan ait d s 1966 son Nous allons la famine le diagnostic tait d j pos Pourtant les deux chocs p troliers n ont pas modifi la direction prise pendant les Trente Glorieuse en termes de d veloppement agricole bas sur l intensification avec valorisation du progr s g n tique et soutien par les politiques publiques aux agricultures conventionnelles Les recherches agronomiques actuelles tentent de mettre l accent sur une meilleure efficience dans l usage des ressources eau sol biodiversit etc afin de produire plus mais mieux Parmi les diff rents courants alternatifs l agriculture conventionnelle l agro cologie a r ellement t port e sur le devant de la sc ne internationale en 2010 lors du discours Agro cologie et droit l alimentation d Olivier de Schutter rapporteur sp cial de Nations Unies sur le droit l alimentation L appropriation par les politiques de ce concept rend bien compte du contexte de
117. ational Park Thailand Singapore Journal of Tropical Geography Volume 19 193 Christian Brannstrom James Clarke and Mariana Newport 2004 Civil society participation in the decentralisation of Brazil s water resources assessing participation in three states Singapore Journal of Tropical Geography Volume 25 304 35 Partie 2 VERS UNE CONCEPTUALISATION DES SYSTEMES SEMENCIERS 36 C est la repr sentation qui fait la r alit et non l inverse Lars Saabye Christensen Le demi fr re Si tu diff res de moi mon fr re loin de me l ser tu m enrichis Antoine de Saint Exup ry 37 2 Les syst mes semenciers une entr e interdisciplinaire pour changer et construire a partir de la conceptualisation sur un systeme complexe Depuis 2004 la mod lisation des syst mes semenciers sert de fil conducteur mes travaux de recherche sur la dynamique de la biodiversit agricole Le cadre g n ral de cette r flexion repose au d part sur l tude des acteurs et leur repr sentation des ressources Afin de rendre compte des dynamiques de la biodiversit agricole les interactions entre acteurs et ressources servent de support pour faire dialoguer les diff rents acteurs du des syst me s semencier s L acc s aux semences en tant qu intrant essentiel l agriculture conditionne la s curit des syst mes de production agricole c est pourquoi la compr hension des syst mes semenciers
118. aysans capables d extrapoler a la situation g n rale de leur village puis de l tendre a une vision r gionale le Jeu 11 mars 2011 avait pour objectif la validation de la g n ricit et de la robustesse du mod le pour aborder diverses situations de simulation rendant compte de situations agraires contrast es au Mali le Jeu 12 septembre 2011 a permis un groupe de chercheurs fran ais maliens et chiliens issus de disciplines diverses de rentrer dans le syst me tudi par le JdR en occupant chacun la place d un type d agriculteur particulier Cette tape a servi la fois de test pour ce JdR qui sera jou ensuite au Mali afin de corriger ses d fauts de jouabilit et mais aussi de connaissance en profondeur du support de JdR qui servira l animation de groupes d agriculteurs d organisations paysannes et de membres d ONG par ces m mes chercheurs lors des ateliers finaux de projet le Jeu 13 d cembre 2011 Chili utilis lors de l atelier final du projet au Chili a permis de mettre en situation des paysans originaires de trois r gions g ographiques repr sentant des syst mes agraires tr s diff rents zone de l altiplano 4000m d altitude au Nord avec des communaut s Aymaras pratiquant une int gration agriculture levage Lamas Alpagas quinoa r gion du Secano costero dans la zone centrale du Chili avec des paysans souvent non propri taires de leurs terres cultivant des surfaces
119. ce S1P moyenne S1M ou tardive S1T S2 deux vari t s compl mentaires S3 changement permanent de vari t s Visualisation de la succession des ann es climatiques sur les 30 ann es de la simulation Figure 27 Calibrage des saisons des pluies et simulation des gains sur 30 ans Douentza 92 Vers l mergence de nouvelles r gles de gestion L organisation des diff rentes sessions de jeux de r les montre qu il s agit d un outil bien adapt pour valider des hypoth ses ou des r sultats acquis par ailleurs et permettre de les contredire La synth se des donn es collect es et sa formalisation dans un jeu sont apparues comme une tape n cessaire pour partager notre repr sentation du syst me semencier avant d aborder le mod le Une bonne connaissance du terrain et de ses protagonistes facilite l organisation du jeu mais aussi les modalit s de son observation qui ne prennent sens qu la lumi re des connaissances pr c demment acquises sur le terrain N anmoins le jeu peut aussi parfois tre utilis pour construire ensemble l information de base nous sommes alors dans un v ritable processus de co apprentissage Pourtant la formalisation dans un jeu des connaissances acquises par diverses enqu tes est tr s lourde en temps de travail la fois pour la calibration du jeu et la pr paration du d briefing sur la base d hypoth ses simples Mais ce temps est important prendre car les paysans appr cient
120. communaut s agricoles Chevassus au louis et Bazile 2008 Cette perspective donn e l agro cologie permettra plus facilement d incorporer au d bat les concepts de vuln rabilit de stabilit et de capacit d adaptation et de transformation pour avancer dans le courant de la r silience appliqu e l agro cosyst me L int gration de ces concepts et la combinaison des savoirs paysans et scientifiques conduiront une vision plus sociale de l agro cologie Quelques grands principes ont fond le concept d agro cologie au cours du temps Altieri 1995 Reijintjes Haverkot et Water Bayer 1992 La prise en compte de la biomasse produite l chelle de la parcelle puis de l exploitation agricole a conduit optimiser la disponibilit des nutriments en analysant leurs flux et en favorisant le recyclage des mati res organiques Cette entr e dans l agro cologie par les mati res premi res n cessaires la croissance des plantes s est fortement ancr e au paradigme de la raret des ressources p troli res afin de proposer une r duction drastique de l usage d intrants externes issus de la chimie de synth se engrais pesticides et p trole Afin de garantir des conditions favorables pour la croissance des cultures une r flexion a t entam e pour minimiser les pertes de mati re organique et stimuler l activit biologique du sol L agrobiodiversit a alors t mobilis e pour la constructi
121. compromettre les ressources naturelles indispensables l activit humaine le concept de d veloppement durable int gre la fois des pr occupations de d veloppement de l ensemble des soci t s des diverses r gions du monde d quit sociale de protection de l environnement local r gional et global de protection du patrimoine plan taire et de solidarit vis vis des g n rations futures le d veloppement durable doit tre compris comme un d veloppement la fois supportable pour les cosyst mes dans lesquels nous vivons donc conome en ressources naturelles et aussi propre que possible viable autosuffisant long terme c est dire fond sur des ressources renouvelables et autorisant une croissance conomique riche en emplois notamment l o les besoins essentiels ne sont pas couverts vivable pour les individus et les collectivit s donc orient vers la coh sion sociale et l acc s pour tous une haute qualit de vie Une premi re r ponse apport e en g ographie conomique est de dire qu il faut r quilibrer les pouvoirs entre les priorit s conomiques et les imp ratifs sociaux et cologiques en int grant des obligations de respect de l environnement et des normes sociales dans le m canisme des march s financiers En clair il faut remettre l Homme au c ur de l conomie en substituant aux sp culations boursi res rapides des projets conomiques viables et quitables
122. cons quences non seulement au niveau des productions agricoles du pays mais aussi des r gimes alimentaires des populations Parmi les recherches futures l int gration de l agrobiodiversit du quinoa au centre des syst mes semenciers des syst mes agraires et des syst mes alimentaires devrait permettre de reconsid rer la participation de la biodiversit agricole a un mieux produire Au dela d une production d aliments sains par une agricole durable une gastronomie de la biodiversit est en train d merger Cette reconnaissance par l aval depuis les transformateurs y compris les chefs cuisiniers et les consommateurs porte une r flexion sur l apport de la biodiversit a la qualit alimentaire Ce courant devrait permettre de valoriser le maintien de cette biodiversit in situ en diversifiant les usages Aujourd hui la faible diversit des types commerciaux de quinoas export s blanc rouge noir ne permet pas au consommateur de reconnaitre et de participer a la conservation de cette biodiversit De plus le transport du quinoa depuis l Altiplano pour approvisionner les tables de Il h misph re Nord reste tr s critiqu La r ponse a donner a cela est complexe car elle touche a la fois aux diff rents syst mes semenciers alimentaires et agraires de notre approche Sur le plan alimentaire et environnemental les modes de production de l agriculture familiale andine ont moins d impact environnemental et
123. correspondent la recherche de semence sur un crit re de qualit connu ou th orique Le paysan recherche initialement une faible quantit qu il pourra multiplier par la suite sur son exploitation si le r sultat du test est probant Dans tous les cas la recherche de semences d bute dans des r seaux dont le paysan est membre famille organisation paysanne voisinage etc A l int rieur ou l ext rieur de ses r seaux le paysan s adresse des exploitations reconnues sur certains r les dans les changes gros producteur personne ressource chef de village etc Les hypoth ses valid es lors des s ances de jeu sont utilis es directement pour informer chacun des modules du 3 me mod le SMA L objectif de ce mod le est de pouvoir travailler ind pendamment sur chacun des trois aspects de la prise de d cision des paysans Les trois modules peuvent fonctionner ensemble ou bien il est possible de ne s int resser qu 1 ou 2 d entre eux Dans ce cas l un comportement est d fini par d faut dans le mod le pour les modules non utilis s Ce mod le pr sente un niveau d abstraction sup rieur au mod le expert car il vise faire discuter des paysans issus de diff rentes r gions Cette abstraction se traduit par une qualification qualitative des param tres descriptifs du mod le climat types de vari t s gains types de sols taille et quipement des exploitations Une simulation permet d observer la dynamique
124. crises cologique alimentaire et nerg tique dans lesquelles nous nous trouvons Il devient alors n cessaire de reconsid rer les modes de production agricole en s appuyant sur les multiples exp riences r ussies d agro cologie de par le monde afin d analyser comment ces situations locales sont extrapolables d autres chelles Le cas du quinoa est en ce sens tr s int ressant car il est porteur de nombreux enjeux li s au d veloppement actuel de sa culture l chelle mondiale Bazile Bertero and Nieto 2013 Les pays andins ont domestiqu cette esp ce Chenopodium quinoa Willd sur les bords du lac Titicaca la fronti re entre les actuels P rou et Bolivie Les changes de semences lors des migrations humaines ont permis d accroitre la diversit g n tique pour aboutir cinq grands cotypes au niveau mondial Les conditions cologiques extr mes de l altiplano principal centre de production de quinoa ont conf r cette plante des caract res de rusticit et d adaptabilit Les communaut s agraires andines cultivent toujours aujourd hui le quinoa selon des pratiques agro cologiques dites traditionnelles Ces derni res font que le quinoa est reconnu par les consommateurs sur les march s mondiaux comme un produit sain L expansion de son aire de culture sur tous les continents co ncide avec son introduction dans des mod les agricoles conventionnels De nombreux enjeux porteurs de conflits apparaissent d
125. ctice Bloodaxe Books Publisher 331 p 39 d veloppons notre cadre logique pour la cr ation des savoirs Selon Edgar Morin 2005 le morcellement des connaissances est rassurant car il permet de s parer par un ph nom ne de disjonction les trois grands champs de la connaissance scientifique la physique la biologie et la science de l homme Pour sortir de ce cadre de pens e nous devons donc tout d abord prendre conscience de notre soci t intellectuelle afin qu elle se d veloppe se multiplie et se nourrisse dans la pens e critique d un groupe largi La culture traditionnelle de la recherche est un des facteurs qui peut d courager la recherche multi inter trans disciplinaire Le premier obstacle viendra g n ralement de nos pairs d s lors qu ils sentent qu on tire un peu la corde pour d border des fronti res assign es notre discipline La question de l valuation se pose de facto pour ces recherches et peu de coll gues acceptent d valuer de telles productions car cela implique une certaine humilit pour reconna tre qu on puisse sortir du cadre disciplinaire tabli sans se limiter une m fiance ou une d valorisation du travail d autrui consid rant qu il ne contribue pas ou peu au rayonnement de la discipline Pour situer le rapprochement des disciplines et le franchissement des fronti res il est n cessaire de se r f rer au degr d intensit des liens d interaction entre les disciplines
126. ctionnent sur un mode d imitation Les vari t s introduites sont celles qui sont le plus cultiv es autour d eux On peut consid rer que cela correspondrait une rumeur positive sur une vari t qui induirait naturellement une dynamique de diffusion Dans DIVA les agents imitent leurs voisins en tirant au hasard chaque pas de temps une vari t du village en fonction de son importance relative dans leur r seau Plus la vari t est cultiv e autour d eux plus ils ont de chance de la choisir Les paysans actifs sont sans cesse a la recherche d un id otype de vari t Le paysan prend alors un risque pour introduire une vari t dans son exploitation sans r f rence sur 88 celle ci dans son voisinage Dans DIVA les agents doivent valuer le niveau de production de leurs parcelles a chaque pas de temps et lorsque les r sultats sur leur s vari t s sem e s ne leur conviennent pas ils choisissent une nouvelle vari t en fonction de leurs pr f rences La strat gie passive d imitation aboutit a une situation d quilibre dans laquelle aucune vari t ne semble prendre le dessus sur les autres figure 18 A l oppos la strat gie active d valuation aboutit tr s rapidement un quilibre dans lequel une vari t prend le dessus sur les autres La diversit globale du syst me chute tr s vite et seules deux vari t s se maintiennent dans le syst me avec l une qui repr sente 80
127. ctions entre entit s l mentaires et organisations dans le cadre d une d marche ascendante Au del du regard port sur les ressources dont l agrobiodiversit il s agit de caract riser les m canismes de prise de d cision pour chaque type d agent les relations qu ils entretiennent entre eux notamment en termes de contr le et de coordination coop ration n gociation etc et les moyens de communications existants pour quels types de messages chang s La complexit appliqu e ici l tude de l agrobiodiversit d passe le cadre travaill jusque l dans l tude des syst mes semenciers Placer l objet agrobiodiversit entre au centre des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires modifie compl tement le regard port sur cette biodiversit R ussir cette volution pourrait permettre de servir de passeurs de fronti res entre de nombreuses disciplines en acceptant d affronter la complexit du r el Il s agirait alors de continuer cultiver une identit disciplinaire mais en disposant d un passeport multiple d livr gr ce cette reconnaissance d activit s imbriqu es entre diff rents syst mes Ceci prendrait d autant plus de sens l heure o les exc s de la sp cialisation scientifique et la rar faction des ensembliers conduisent la soci t civile interpeller vigoureusement le monde de la recherche sur des questions auxquelles les d marches
128. dans la r gion VI et 1 dans la r gion VII Sud 6 3 communes 2009 Connaissance des syst mes Diversit des semences et Nord 48 2 secteurs de la de production leur utilisation sp cifique commune de Colchane Description d taill e de la Crit res de choix des Centre 29 3 secteurs des diversit vari tale et de semences communes de Pichilemu l acc s aux semences Place de chaque vari t dans Pumanque et Paredones Premi res informations sur la le syst me de culture Sud 30 4 communes circulation des semences 2010 Modalit s de circulation des Fournisseurs de semences Nord 25 2 communes et 3 SEINENTeS Pr cision des crit res de Secteurs Commercialisation choix des semences et Centre 29 3 secteurs des Lien au march de chaque utilisation Modalit s de communes de Pichilemu exploitation et orientation du S lection d introduction de Pumanque et Paredones choix de vari t s par l effet Nouvelles vari t s de sud 29 2 secteurs Villarica march remplacement Pucon 16 Lumako 13 Elaboration de sc narios Modalit s d changes 2011 R vision des sc narios Variables manquantes Entretiens avec 10 15 D finition des 3 sc narios finaux pour la mod lisation cibl sur la relation producteur Travail directe restaurateur Sud n cessaires la description des sc narios enqu tes de personnes ressources personnes cl s par zone 60 2 2 3 D veloppement continu
129. dans les dates de semis des mils et des sorghos Les semis de sorgho peuvent ainsi tre tal s sur une p riode de deux mois Bazile et al 2004 La priorit du paysan africain restant la satisfaction des besoins alimentaires de sa famille il fait voluer son syst me de culture tout en maintenant une surface globale de c r ales apte satisfaire cet objectif Ainsi la part du ma s plus productif mais moins r sistant la s cheresse augmente dans les assolements en progressant vers le Sud du Mali Dans le nord les paysans valorisent simultan ment la diversit des longueurs de cycles des vari t s et la rusticit du sorgho pour g rer le risque climatique Ils s ment ainsi plusieurs vari t s de sorgho chaque ann e sur des sols diff rents Dembel et Kon 2003 oo Vaksmann M Traore S B et Niangado O 1996 Le photop riodisme des sorghos africains Agriculture et D veloppement 9 13 18 124 Dembele J et Kone K 2003 Analyse de la place du sorgho dans les strat gies d allocation du foncier dans l assolement cas du village de Kaniko Koutiala Mali M moire de Ma trise de G ographie Universit du Mali FLASH Bamako Mali 47 p 81 Les exploitations agricoles se diff rencient principalement en fonction de leur taille surface cultiv e et main d uvre disponible et du niveau d quipement Criado 2002 Patetsos 2003 La combinaison de ces deux facteurs de production f
130. de Australi Station d exp rim entation D but des exp rimentation 1933 1982 MM 1283 1392 M 1993 2002 2003 2012 Futur exp rimentateur demandeur en 2013 4 o 2000 4 000 Kilom t ilom tre ee A Figure 42 Recensement des dates de premi re exp rimentation de la culture de quinoa selon les Pays Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 135 A Royaume Uni Chine ee N p t Bhoutan Inde wee Vv a A AN Re Malaisie P rou Br sil gt Australie 0 2000 4 000 Kilom tres L_i__i__i__t Figure 43 Collaborations de l Universit de Cambridge UK avec diff rents pays pour exp rimenter le quinoa a partir de 1981 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Suede Danemark Pologne VietNam Colombie P rou y Bolivie pe Namibie Arg ntine Chili Australie 0 2000 4 000 Kilom tres Figure 44 Collaborations Internationales initi es avec le Centre International de la Pomme de terre CIP Lima et la Coop ration danoise DANIDA pour exp rimenter le quinoa l chelle mondiale dans le cadre de la Prueba Americana y Europea de quinua 1996 98 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 212 Exp rimentation am ricaine et europ enne de quinoa initi sous couvert de la FAO et confi au Centre In
131. de construction collective du mod le L int gration de nouvelles connaissances au mod le a chaque tape de la mod lisation caract rise le caract re it ratif de la d marche Aucun acteur ne porte lui seul une vision compl te sur le syst me Aucun acteur ne d tient une repr sentation sup rieure celle des autres Le dialogue autour des repr sentations individuelles des acteurs sur le syst me facilite la confrontation des points de vue pour faire merger le cas ch ant une repr sentation partag e de celui ci Le recours aux simulations participatives permet de mettre en situation les repr sentations des uns et des autres pour en d battre afin de les valider les r futer et avancer vers une repr sentation capable de consid rer la multiplicit des points de vue sur un m me objet le syst me semencier Ces simulations participatives confirment les entit s mobiliser dans la conceptualisation du syst me et la caract risation des dynamiques consid rer Mais au del de cette formalisation qui se construit pas pas le mod le devient langage commun et passerelle entre les acteurs et les points de vue qu ils portent Le mod le est un produit de la mod lisation sans que la 80 question du mod le n ait r ellement a tre pos e de fa on explicite En effet les phases de debriefing apr s les simulations participatives SMA et JdR sont primordiales pour le groupe car c est l que se construit la repr se
132. de mise sur le march en Europe N anmoins ce mod le alternatif aux syst mes de r gulations actuels des semences m rite d tre tudi pour au moins deux raisons la premi re est qu il cherche relier le syst me semencier au syst me alimentaire en 215 http www planttreaty org fr 140 questionnant la souverainet des semences comme c est le cas pour la souverainet alimentaire la seconde est que le d centrage op r par cette alternative vis a vis des obtenteurs permet de proposer les utilisateurs de semences comme une m me et unique communaut de pratiques alors qu ils sont agriculteurs chercheurs d institutions publiques ou s lectionneurs priv s etc Cette approche th orique par les fonctions des diff rents syst mes pr sente de nombreux enjeux g ographiques qui sont souvent a la base des diff rences actuelles de points de vue ou laissent pr sager de conflits dans le futur Quelques l ments m ritent d tre rappel s ici La reconnaissance mondiale de la grande biodiversit du quinoa cr e par les peuples andins depuis 7000 ans a t act e dans la r solution FAO de l ann e internationale du quinoa 2013 Le quinoa Chenopodium quinoa Willd est alors reconnu par tous dans son lien avec son aire de domestication les abords du lac Titicaca sans se r f rer aux deux esp ces qui ont t ses parents sauvages figure 49 En effet la prise en compte de C album et de C Berlandier
133. de recherche sur un objet dont on a du mal tracer les contours et par l m me d finir le contenu Il est clair que 25 ans apr s le d marrage de ce programme interdisciplinaire au CNRS nous nous trouvons une nouvelle fois face l mergence d un concept l agro cologie appropri par de nombreuses disciplines ce qui le rend d autant plus polys mique Mais vouloir consid rer l agro cologie uniquement comme un concept risquerait d en limiter les enjeux sans pouvoir aborder les dynamiques des mod les agricoles dans leur pluralit et leur complexit pour rendre compte de leurs dimensions techniques conomiques que sociales Les bases th oriques pour d finir l agro cologie reposent pour beaucoup sur les travaux de M Altieri gt 2002 2003 et de R S Gliessman 1990 qui montrent d s le d but une dimension politique forte de r sistance un mod le de d veloppement agricole 8 Denise Van Dam Michel Streuth Jean Nizet et Pierre M Stassart Coord 2012 Agro cologie entre pratiques et sciences sociales Educagri Editions FR Dijon 309p 49 Marc Jollivet Un exemple d interdisciplinarit au CNRS le PIREN 1979 1989 La revue pour l histoire du CNRS En ligne 4 2001 mis en ligne le 20 juin 2007 consult le 17 f vrier 2014 URL http histoire cnrs revues org 3092 150 Alain Pav Deux programmes de recherche sur l environnement dans les ann es 1990 1998 le progra
134. degr s tr s vari s de la seule transmission des connaissances acquises jusqu l int gration mutuelle des concepts et des 109 Edgar Morin 2005 Introduction la pens e complexe Ed Seuil 158 p 101 Palmade Guy 1977 Interdisciplinarit et id ologies Paris dition Anthropos 102 Fr d ric Darbellay 2011 Vers une th orie de l interdisciplinarit Entre unit et diversit Nouvelles perspectives en sciences sociales revue internationale de syst mique complexe et d tudes relationnelles Volume 7 num ro 1 octobre 2011 p 65 87 40 m thodes L tude de l environnement a montr d s le d part la n cessit de relier diverses disciplines pour aborder la complexit des situations L tourneau 2008 Enfin la transdisciplinarit serait l tape ultime de la juxtaposition l imbrication des disciplines car elle suppose la coordination de toutes les disciplines sur la base de la d finition partag e d une nouvelle formalisation de l objet ou du syst me consid r Pohl amp Hirsh 2008 Pour conclure cette partie introductive la multidisciplinarit et la pluridisciplinarit renvoient une forme de juxtaposition de disciplines alors que l interdisciplinarit et la transdisciplinarit reposent sur une collaboration plurielle des disciplines les unes avec les autres Dans la partie suivante nous verrons comment pour aborder la complexit nous avons d chaque tape de not
135. des agro cosyst mes il devient de plus en plus important de consid rer comment ces interactions biotiques participent a l puration de l eau au stockage du carbone dans les sols etc en analysant la diversit des services per us et rendus par ces agro cosyst mes Partant de cette conceptualisation une orientation fonctionnelle est donn e par certains chercheurs l agro cologie dans le but par exemple de r duire les pollutions en s int ressant particuli rement aux cycles de l azote du carbone et du phosphore Cette agro cologie fonctionnelle n cessite un changement d chelle pour bien comprendre l espace dans lequel s op rent les r gulations biologiques et cologiques entre parcelles L chelle des paysages devient alors pertinente a ce renouveau de l agronomie pour inventer une agro cologie des paysages qui aura sans doute beaucoup puiser dans la g oagronomie de Deffontaines 1998 M me cela n apparait pas encore de fa on vidente le clivage historique entre agronomie et cologie est en train d tre d pass En ce sens l agro cologie se pr sente comme un nouveau domaine de recherche int ressant et prometteur D une part il oblige a un changement de paradigme sur le mod le agricole pour revisiter la production non seulement de biens mais aussi de services ce qui pr suppose moyen terme des avanc es 146 2007 D autre part l ancrage de l agro cologie scientifiques potentielle
136. des outils Apr s avoir resitu le contexte et les objectifs de ce travail puis les m thodes utilis es nous avons ensuite pr sent la d marche g n rale de mod lisation d accompagnement qui sous tend notre m thodologie Nous allons maintenant pr ciser les outils que nous utilisons les jeux de r les et les syst mes multi agents Nous d taillons dans la figure 15 l volution continue de notre compr hension du syst me aux diff rentes tapes de la recherche Comme dans tout processus de recherche la probl matique sert formuler les premi res hypoth ses qui sont issues d une analyse de la bibliographie et ou d enqu tes de terrain Cette formulation initiale d hypoth ses de fonctionnement du syst me semencier est la base de la formalisation de notre repr sentation dans un mod le multi agent expert initial Mod le expert dit Sorgho Mali Figure 15 et 16 phase phase Il TEER ZEA A 2 7 enqu te 7 i w travail de terrain ns JAR et 2 deterrain 1 simulations ou phase Ill 2a traitement T de donn es I 3 l z5 base de gt mod le A conception nouveau oe Boo Zz 5 donn es Ms D 4 JdR 7 mod le nouveaux JdR nn 5 2 2 Ss TS wa F D E a a SMA SorghoMali environnement SMA Diva r gles de d cisions dans au sens large des paysans un environnement simplifi Figure 15 Les allers retours entre le terrain et le mod le dans la d marche de mod lisat
137. des surfaces sem es Nous pouvons souligner la puissance de l outil de mod lisation qui avec des r gles tr s simples de d cisions des agents dans leur environnement donne la possibilit de produire des situations qui seraient tr s difficilement pr visibles et caract risables par une approche math matique classique L aspect p dagogique de l exploration de diff rents sc narios de simulations est tout aussi important Ainsi lorsque tous les agents fonctionnent sur un mode rationnel d optimisation valuation des pairs la plupart des vari t s disparaissent En revanche s ils suivent une strat gie passive d imitation irrationnelle toutes les vari t s se maintiennent Dans notre cas nous ne cherchons pas valider la r alit des r gles introduites dans le mod le mais plut t les utiliser pour discuter du type de comportement qu elles illustrent Ainsi on s int resse plus l impact d une introduction sur la biodiversit au niveau global qu au fait qu une vari t prenne le dessus sur les autres e D structurer notre repr sentation en d composant le syst me en 3 modules La particularit du syst me semencier comme tout syst me complexe fait qu il est difficile de comprendre les effets d une r gle tant les l ments en jeu sont en inter relation La d sagr gation de notre repr sentation du syst me semencier permet de les analyser progressivement dans des sous syst mes en li
138. dessinent les bases de la g ographie moderne avec son emphase sur l observation directe de terrain et les mesures pr cises comme base pour des g n ralisations Trois innovations institutionnelles au 19e si cle ont galement jou des r les importants dans le d veloppement et la modernisation de la discipline en Europe un nouveau type d universit l apparition des soci t s g ographiques et l organisation syst matique des descriptions des colonies par les administrateurs Alexander von Humboldt 1769 1859 est un c l bre Naturaliste et explorateur allemand Pr curseur de l cologie il s int ressa l oc anographie et de la climatologie Il parcourt l Am rique du Sud le Mexique et Cuba etc Il y r unit d innombrables observations g ographiques astronomiques et climatiques ainsi que des descriptions des populations de la faune et de la flore Humboldt effectua notamment des mesures dans le courant marin qui porte d sormais son nom le courant de Humboldt De retour en Europe il publie en trente six volumes le r cit de ses explorations Voyage aux r gions quinoxiales du Nouveau Continent fait de 1799 1804 La prot og ographie Elle se d finit comme un ensemble de discours combinant une tude des diff rents genres de vie selon les lieux Cela devient une id ologie nationale et une discipline scolaire que l on qualifie de g ographie traditionnelle ou g ographie classique Elle est pr s
139. dimensions sociales et collectives pour la gestion des ressources naturelles renouvelables Les r sultats de ce travail montrent aussi que les savoirs peuvent se construire en r seaux D s lors les changes d exp riences servent de base pour un apprentissage territorial qui permet de reconsid rer et ou d envisager un nouveau projet collectif pour les acteurs de ce territoire La place donn e la participation des acteurs locaux au cours de la d marche peut varier en fonction des objectifs assign s chaque tape De la m me fa on l laboration conjointe chercheurs et acteurs locaux d un mod le de syst me semencier sort facilement du cadre assign au d part pour ce travail Le travail de g n ricit conduit sur les syst mes semenciers apparait comme une contribution originale une animation scientifique transversale entre chercheurs de diff rentes disciplines s int ressant l agrobiodiversit son utilisation et ou sa conservation Le d veloppement d outils ducatifs partir de cette base de mod les et d exp riences rejoint cet objectif L utilisation du JAR SEED DIV 131 Abrami G Bazile D Coulibaly H Bousquet F 2010 Seed div an abstract role playing game for discussing collective management of agrobiodiversity In Coudel Emilie ed Devautour Hubert ed Soulard Christophe ed Hubert Bernard ed International symposium ISDA 2010 Innovation and 100 Abrami et al 2010 dans div
140. e Caract riser les modalit s d acc s aux semences en fonction des fournisseurs familiaux Maquette du village comme espace collectif groupe de 5 exploitations cultivant sur un m me sol Joueurs 12 joueurs diversit des 15 joueurs 3 tailles 10 joueurs diversit des types syst mes de production d exploitations sur 3 sols de syst mes de production liens liens familiaux contrast s familiaux Exploitation identique la Exploitation mod le 3 r les chef de village leur correspondant la taille de organisation paysanne et la leur et sur un seul sol d tenteur des savoirs traditionnels Les joueurs jouent leur r le et leur exploitation Espace Tables pour les groupes 3 tables pour chaque 2 tables r unissant sur un m me sol 5 exploitations 1 table pour les types de fournisseurs ext rieurs au village Chaises en cercles pour chaque groupe familial D roulement du temps Ann e agricole d coup e en 3 pas de temps annonce de la saison climatique r colte et s lection des semences saison s che Pas de temps annuel avec annonce de l ann e climatique Ann e agricole scind e en 4 pas de temps annonce de la saison climatique r colte et s lection des semences changes familiaux saison s che Carte d v nements Date r alisation Juin 2005 D cembre 2005 D cembre 2005 La d marche it rative de mod lisation d accompagnement es
141. e favoriser l mergence et la discussion de nouvelles r gles de gestion avec tous les acteurs du syst me L tude des dynamiques de biodiversit en agriculture correspond une volont d assurer son maintien et sa valorisation en consid rant tous les acteurs selon les fonctions qu ils assurent dans le syst me La conservation in situ dans les champs des paysans montre qu elle permet non seulement de pr server la diversit vari tale et g n tique mais surtout de maintenir sa capacit d adaptation en lui permettant de co voluer avec les maladies et ravageurs pr sents dans son environnement ou de s adapter aux changements socio conomiques et culturels par une s lection ad quate des vari t s chaque ann e de la part des agriculteurs Disposer d une diversit vari tale pour de nombreux environnements marginaux des pays du Sud est un facteur de stabilit pour la production agricole En effet les vari t s paysannes sont des vari t s population h t rog nes qui leur permettent non pas de maximiser les rendements comme c est le cas pour les vari t s am lior es dites hauts rendements d s lors qu elles b n ficient des intrants n cessaires pour que leur potentiel puisse s exprimer mais de diminuer le risque en produisant un rendement moyen sous de nombreuses situations climatiques La biodiversit est alors un facteur de s curit alimentaire pour les populations Produire plus de nourriture pour une popul
142. e de mod lisation d accompagnement avec remise en question permanente des mod les et d finition de nouveaux groupes d hypoth ses H1 H8 chaque pas de temps de la construction du des mod le s H1 La composition de l assolement d pend de la taille de l exploitation Chaque exploitation g re 1 ou 2 vari t s Le morcellement est le facteur principal de diversit vari tale Les paysans changent de vari t en moyenne 1 ann e sur 10 H2 Il y a plusieurs facteurs conduisant au changement de vari t le climat principalement le changement de strat gie agricole e g introduction d une nouvelle culture ou la volont d innover Le test d une vari t se d roule sur une surface r duite durant plusieurs ann es modifiables selon les crit res ayant conduit au changement vari tal H3 Il y existe 3 types de strat gies d association de vari t s L acquisition d une nouvelle vari t peut r sulter soit d une recherche active soit d un comportement passif d imitation H4 Les pr c dents dans la rotation influencent le choix des vari t s H5 Les nouvelles vari t s sont acquises dans un voisinage spatial ou social Certains agriculteurs jouent un r le sp cial dans l approvisionnement en semence H6 Les types d exploitations pour d crire les pratiques de gestion des vari t s de sorgho doivent rendre compte de la surface totale cultiv e et de l quipement disponible Les vari t s peuvent
143. e en essayant de relier une approche syst me agraire a celle des systemes alimentaires En quoi le prix lev du quinoa sur les march s mondiaux permet il aux producteurs de b n ficier de revenus leur permettant de mieux s alimenter Des pays comme le P rou mettent en place des politiques publiques pour favoriser une consommation nationale de quinoa M me si les cours mondiaux lev s du quinoa sont critiquables pour l instabilit qu ils conf rent au d veloppement agricole qui s y rattache il n en demeure pas moins que l image positive du quinoa a l chelle mondiale b n ficie 206 Bazile D 2013 D veloppement territorial le quinoa un catalyseur d innovations Montpellier CIRAD 4 p Perspective Cirad 20 207 Viera Pak M 2012 Le boom de la quinoa dans l Altiplano Sud de la Bolivie Transformations agraires discours et conflits socio environnementaux AgroParisTech Th se ABIES Direction Encadrement J F Tourrand 208 Winkel et al 2012 The sustainability of quinoa production in southern Bolivia from misrepresentations to questionable solutions Comments on Jacobsen 2011 J Agron Crop Sci 197 390 399 Journal of agronomy and crop science 198 4 314 319 209 Bazile D 2014 Contesting Blossoming Treasures of Biodiversity article 42 Quinoa is the United Nation s featured crop of 2013 bad for biodiversity Quinoa a model crop to examine the dynamics of biodiversity within agricultural syst
144. ear of Quinoa ou Ann e Internationale du quinoa en fran ais 125 ia Canada Su de a Royaume Uni Allemagne oy nique Topeaue a tats Unis d Am rique 4 Slovaquie _ Autriche Hongrie Portugal 4 a Espagne a Ethiopie Colombie e a Kenya quateur gt Br sil P rou a rel Bolivie Afrique du Sud L gende Uruguay rs Importance des collections ex situ localis es dans les pays andins 40 000 5000 1000 100 Pr sence de collections ex situ situ es hors des pays andins A Chili Q rrine Japon k Australie 2000 4 000 Kilom tres E E e Figure 34 Importance et r partition mondiale des banques de semences conservant des accessions de quinoa Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Canada i P rou Chili Nombre de COV en application No fs nemark S 5 ropeenne Fa 2000 4 000 Kilom tres Figure 35 Domaines d application des Certificats d Obtention V g tale sur quinoa Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 126 o 2000 4 000 Kilom tres Figure 36 Recensement des obtenteurs de nouvelles vari t s de quinoa selon le nombre de Certificats d Obtention V g tale d pos s Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 127 La question pos e ici sur la conservation in situ de la biodiversit du quin
145. elles mil et sorgho assure le maintien de la diversit in situ des vari t s locales dans un contexte d agriculture globalement vivri re Ce terrain se caract rise par un approvisionnement en semences 90 partir d une autoproduction la ferme une forte r silience du syst me y compris une certaine stabilit vari tale mais une acc l ration r cente des entr es ext rieures vari t s am lior es issues de la recherche classique ou participative et aucune reconnaissance par le march de la diversit cultiv e Cette situation correspond sur le plan th orique un mod le d agriculture traditionnelle centr e sur l autoconsommation avec le maintien in situ de la diversit vari tale par les communaut s paysannes avec un faible recours l Etat ii et d autre part une situation de culture a haute diversit g n tique le quinoa mais en voie d extinction au Chili alors que le march international est fortement demandeur La situation du quinoa au Chili repr sente au plan th orique cette situation extr me d une culture sous d pendance interne nationale de la conservation ex situ pour la conservation de la diversit g n tique existante La demande croissante du march local et international constitue une incitation a la production qui est suppos e permettre d inverser la tendance d rosion de la diversit g n tique du quinoa par abandon forc de la culture de fa on importante au moment de
146. ems Biodiversity DOI 10 1080 14888386 2014 884469 Online first 210 consid rant gue le quinoa est un aliment naturel haute valeur nutritive eat Vega Galvez A Miranda M Vergara J Uribe E Puente L amp Martinez E A 2010 Nutrition facts and functional potential of quinoa Chenopodium quinoa Willd an ancient Andean grain a review Journal of the Science of Food and Agriculture 90 2541 2547 130 aussi a une demande int rieure des pays producteurs Le quinoa longtemps consid r comme la nourriture des indiens dans les villes des pays andins b n ficie aujourd hui d une image positive N anmoins les prix lev s le cantonnent souvent un produit de luxe dans les centres urbains des pays producteurs ce qui limite sa consommation pour une partie de la population Pourtant diff rentes cha nes de distribution ou fili res existent o la structuration des prix n est pas la m me Un approvisionnement direct sur les march s locaux est tout fait possible pour b n ficier non seulement d une relation directe aux producteurs mais aussi d un tarif pr f rentiel sur le m me quinoa Il est aussi important de rappeler ici que les questions de s curit alimentaire et de souverainet alimentaire se recoupent Les choix que font les pays concernant la circulation des produits alimentaires pour prot ger ou non leurs producteurs des lobbys internationaux de l agroalimentaire sont ensuite lourds de
147. ent qui comporte des l ments naturels et des l ments mat riels mais aussi des personnes leurs activit s leurs relations leurs cultures leurs institutions Brunet 1993 Cela embrasse donc tout ce qui nous entoure et agit sur nous aux diff rentes chelles d analyse L objectif de la g ographie est alors modifi avec la reconnaissance de la complexit environnementale instabilit d s quilibre chaos etc La gestion des ressources qui en d coule est totalement modifi e puisque c est une gestion bas e sur le changement le risque et l impr visibilit qui va dominer au d triment de la notion de climax des cologues C est donc un r el renouveau de la perception de l cologie en g ographie avec une volont pour la discipline d tre plus active dans les processus de recherche Cela passe notamment par une comparaison des modifications de l environnement li es des changements d usages par opposition aux changements naturels pour appr cier l impact cologique de la gestion des ressources Ce courant de la g ographie s oriente alors vers les th ories de la conservation qui int grent le d veloppement conomique Cela correspond au rapprochement progressif des recherches sur les syst mes cologiques et sociaux qui traitent d adaptabilit et de r silience des syst mes Berkes and Folke 1998 Apr s avoir commenc par tudier les dynamiques environnementales en les confrontant aux donn es 3
148. ente surtout en Europe et particuli rement en France dans la seconde moiti du 19e et le d but du 20e si cle la fin du 19e si cle la g ographie est devenue un sujet de recherche original et de l enseignement principalement dans les universit s de l Allemagne de la France et des pays continentaux voisins et un moindre degr dans les universit s principales de la Grande Bretagne La fleuraison de la g ographie dans ces pays coupl e l excitation des d couvertes de l ouest am ricain a eu un impact fort sur le d veloppement de la discipline et surtout la cr ation d un courant nord am ricain Cette histoire de la g ographie explique pourquoi depuis les ann es 60 la g ographie s est progressivement transform e sous l impulsion de la Grande Bretagne des Etats Unis mais aussi de la Su de pour devenir une science sociale parmi les autres avec comme objet principal l espace comme dimension de toute vie sociale On est ainsi parvenu d finir l espace g ographique qui va s opposer d autres espaces physique biologique math matique etc C est pourquoi contrairement spatial l espace g ographique fournit une image globale de l objet de la g ographie La maturit de cette g ographie 19 contemporaine s exprime dans les nouvelles publications des g ographes La revue l Espace g ographique fond e en 1972 porte ce courant La recherche moderne en g ographie
149. er cette repr sentation avec les diff rents acteurs et disciplines 6 Utiliser les mod les multi agents pour tester des sc narios d volution de la diversit vari tale e Une succession d ateliers entre chercheurs pour une th orisation plus pouss e La mise en uvre du projet repose sur l animation scientifique interdisciplinaire et a t rythm e par des s minaires annuels orient s vers la co construction du mod le Un groupe d experts associ s est venu r guli rement enrichir la r flexion interne lors des journ es scientifiques annuelles th me Multi agents Conservation in situ Droits de Propri t Intellectuelle Ann e 1 premi re boucle de mod lisation pour d finir la structure g n rale du mod le 1 partage entre chercheurs des fondamentaux de chaque discipline et de la mod lisation d accompagnement D finition d un langage commun via le formalisme UML pour permettre chaque discipline d interf rer sur le d veloppement du mod le 2 d finition d un cadre initial commun pour repr senter le syst me semencier tudier mobilisation des donn es disponibles et caract risation des besoins 3 formalisation de la repr sentation commune initiale du syst me semencier dans un premier JdR tester avec l ensemble des disciplines du projet 77 4 identification des lacunes tant sur le plan de la d finition de l environnement initial acteurs et ressources que sur le plan de
150. erses formations pour des tudiants en France et l tranger montre la port e g n rique de l outil d velopp pour faire r fl chir aux modes de gestion de la biodiversit L utilisation actuelle de ces outils porte sur l analyse de l impact de politiques publiques Cela devrait nous aider rassembler des l ments pour r pondre au moins en partie aux demandes des d cideurs pour valuer les effets escompt s de leurs interventions li s la conservation de la biodiversit en agriculture sustainable development in agriculture and food Abstracts and papers Montpellier CIRAD 15 p International symposium ISDA 2010 2010 06 28 2010 07 01 Montpellier France http hal archives ouvertes fr hal 00533450 fr 101 PARTIE 3 PROPOSITION D INTEGRATION DANS LES RECHERCHES FUTURES AUTOUR DU QUINOA 102 Nous avons vivre non point dans un monde nouveau dont il serait possible au moins de faire la description mais dans un monde mobile c est dire que le concept d adaptation doit tre g n ralis pour rester applicable nos soci t s en acc l ration Gaston Berger 103 3 Proposition d int gration des recherches futures autour du quinoa Le d veloppement de la culture du quinoa l chelle mondiale d passe largement les questions pos es sur la caract risation et la valorisation de sa biodiversit permettant l extension de son aire de culture Dans cette partie n
151. es Il s est donc cr des fronti res entre des peuples d une m me culture du fait des fronti res tablies souvent selon des limites physiques et non pas culturelles L exemple de l action de l ONG Aymaras sin fronteras essaie de revenir sur ce fait en essayant de revenir sur ces fronti res cr es entre les peuples Cette alliance strat gique pour d finir un monde Aymara repose sur la vision partag e par 57 municipalit s de Bolivie du Chili et du P rou pour la cr ation d une zone g ographique sans fronti res Elle met en avant la culture traditionnelle Aymara pour d finir des r gles communes de gestion de l espace et des ressources communes L objectif est de construire une vision partag e de d veloppement conomique de la r gion en s appuyant sur l agriculture l levage le tourisme et un acc s commun aux ressources naturelles productives afin d am liorer les conditions de vie de ses habitants Cette r habilitation d un territoire Aymara et le questionnement des dynamiques transfrontali res ne sont pas un fait nouveau sur l altiplano andin Anne Laure Amilhat Szary diff rents points de contact entre pays sur la fronti re sont une activit caract ristique des 2006 En effet les changes conomiques formels et informels populations Aymara Les villageois de part et d autre de la fronti re trouvent dans leurs r f rences linguistiques communes un moyen de s approprier les flux commerciaux
152. es au climat Mais dans un second temps cela fait peser un risque important aux syst mes de cultures avec des risques d pid mies et pullulations de ravageurs dans le cas de l introduction d une esp ce exotique Vouloir d velopper la culture du quinoa en utilisant sa biodiversit doit amener se poser la question de quelle diversit dispose t on et de quelle diversit g n tique a t on besoin dans les syst mes de cultures pour une bonne adaptation imm diate de la culture et dans un second temps pour faire face aux changements futurs avec des syst mes r silients La question pos e renvoie donc cette opposition en termes de ee Galleguillos M Gaete C Z iga G Martinez E A Bazile D 2013 Agroecological alternatives to fight against dry and salt stress in agriculture association between quinoa and other plants in arid conditions of Chile In Proceedings of SWUP MED Project Final Conference Sustainable water use for securing food production in the Mediterranean region under changing climate 10 15 march 2013 Agadir Morocco pp 386 408 146 d veloppement Viabilit des syst mes et intensification cologique versus Diversification des syst mes pour une transition agro cologique durable 147 3 2 4 Le quinoa une plante riche pour am liorer la s curit nutritionnelle Le quinoa est reconnu d une part pour sa grande diversit g n tique et d autre part pour ses qualit s nutriti
153. es de toutes sortes qui ont rendu ce taux possible Un pays comme le Kenya pourrait avoir le taux de croissance le plus lev du monde Il suffirait qu il accepte d envoyer ses buffles chez le boucher et ses girafes chez le tanneur quitte perdre dans l avenir les revenus consid rables qu il tire du tourisme N est ce pas l la v rit du PNB et l histoire de toutes les croissances sauvages Face la surexploitation des ressources naturelles li e la croissance conomique et d mographique la croissance z ro est mise en avant comme la seule croissance capable de concilier volution d mographique exponentielle et quantit limit e de ressources naturelles Le d veloppement conomique est alors pr sent comme incompatible avec la protection de la plan te a long terme L appel une croissance z ro a t fortement critiqu car il apparaissait en totale contradiction avec l id e de progr s d fendue par l ensemble de la classe politique de l poque et qui s est maintenu jusqu aujourd hui dans la politique C est donc dans un climat de confrontation et non de conciliation entre l cologie et l conomie que se tient Conf rence des Nations Unies sur l environnement de 1972 a Stockholm en Su de Les themes centraux de la Conf rence taient l interd pendance entre les tres humains et l environnement naturel les liens entre le d veloppement conomique et social et la protection de l envi
154. es g ographies qui voluent en parall le dans le temps e Qu est ce que la g ographie Si l on cherche d finir ce qu est la g ographie aujourd hui on doit d abord pouvoir se r f rer une d finition classique relevant avant tout de l enseignement de cette discipline c est l tude de la surface de la terre Celle ci est l interface de l atmosph re de la lithosph re de l hydrosph re et de la biosph re Elle fournit l habitat ou l environnement dans lequel les humains peuvent vivre Cette zone habitable a un certain nombre de caract ristiques sp ciales que la g ographie se propose d tudier 17 Pour pr ciser les contours de leurs g ographies les chercheurs g ographes ont toujours propos des dictionnaires afin de sp cifier l utilisation de certains termes dans leur discipline ce qui conduit in vitablement red finir la g ographie elle m me Parmi les plus r cents dans ce domaine le dictionnaire critique des mots de la g ographie de Brunet R Ferras R et Th ry H 1993 8 participe ce renouveau de la g ographie qui est d finie comme une des sciences des ph nom nes de la soci t Elle a pour objet la connaissance de cette uvre humaine qu est la production et l organisation de l espace La g ographie est une intelligence de l espace Les ann es 90 marquent l mergence d une g ographie contemporaine francophone et le Dictionnaire de la g ographie et de l e
155. es syst mes o le quinoa est en train d tre introduit ailleurs dans le monde nous donnera une base solide pour conduire une approche d agriculture compar e pour suivre et valuer l insertion du quinoa dans d autres syst mes de cultures L importance des pratiques agro cologiques dans les agricultures andines dites traditionnelles doit tre mieux caract ris e afin de pouvoir discuter d une part de leurs possibles volutions compte tenu d un besoin d adaptation aux changements globaux et d autre part d analyser en quoi ces pratiques sont intimement li es la culture du quinoa et sont extrapolable d autres situations dans le monde o le quinoa est en train d tre exp riment Penser l agriculture du quinoa dans les Andes non pas uniquement comme un syst me localis mais comme un mod le devrait nous permettre de relier notre r flexion une d marche g ographique susceptible d apporter de nouvelles connaissances utiles aux politiques d am nagement et de gestion des territoires ruraux La formalisation des repr sentations des syst mes semenciers constitue un point essentiel pour comprendre et int grer la diversit des points de vue dans les plans d actions nationaux pour la conservation et l utilisation durable des ressources phytog n tiques en agriculture Nos recherches montrent qu il est important de renforcer la capacit de gestion des ressources phytog n tiques des agriculteurs par des liens troit
156. est d introduire les paysans l utilisation des SMA grace un travail collectif de mod lisation conceptuelle du syst me semencier La m thodologie des playable stories d velopp e en Tha lande par Nicolas B cu 2006 durant sa th se a pour principe de mettre a disposition des paysans un catalogue d entit s figure 29 gauche qui correspondent des aspects structurels de leur syst me semencier puis de raconter aux paysans en plusieurs tapes une histoire correspondant une saison de culture arch typale A chaque tape les paysans sont invit s s lectionner les entit s mobilis es dans leur histoire et les mettre en relation Ils construisent alors progressivement leur propre mod le conceptuel selon leur perception du syst me semencier figure 29 droite La finalit de cette d marche est de faire comprendre aux paysans ce que nous mettons derri re les notions abstraites d entit de relation et de mod le afin qu ils puissent comprendre et s approprier notre travail Cette mise en situation o ils doivent aller jusqu l explication de leur mod le par un partage avec les autres paysans de l atelier leur permet d tre plus l aise dans la suite des activit s lorsque l ordinateur est introduit Afin de provoquer un effort d abstraction et de formalisation des l ments et processus mobilis s ce travail de mod lisation conceptuelle par les paysans a t r alis de mani re collective
157. et les ONG de d fense de l environnement renvoient une analyse dont les l ments rejoignent bien ceux d une analyse par les g ographes Cette nouvelle repr sentation de la biodiversit tend s loigner progressivement de la seule conception cologique pour aborder les questions conomiques notamment celles sur la propri t du vivant Chacun des diff rents courants de la g ographie conomique cologique politique ou culturelle porte un regard particulier sur les enjeux li s la biodiversit La premi re partie de cette synth se tente de pr senter cette diversit des points de vue au sein m me de la g ographie Cette r flexion sur la r glementation et les r gulations sur l acc s aux ressources g n tiques en particulier sont vraiment mises en exergue avec le cas particulier de la biodiversit agricole ou agrobiodiversit En effet la question de l acc s aux semences est essentielle pour un agriculteur sans quoi il n y a pas de production agricole L acc s une large diversit vari tale lui donnera l opportunit de r aliser des choix selon les conditions 10 climatiques ou p dologiques ses contraintes techniques ses pr f rences personnelles ou encore pour r pondre une demande particuli re du march Toutefois contrairement la biodiversit dite sauvage la biodiversit cultiv e n existe qu au travers des activit s humaines Ce sont les premiers agriculteurs qui ont domest
158. exception parmi les pays andins avec un secteur semencier tr s 141 d velopp pour la multiplication de semences de l h misph re nord en contre saison Cette sp cificit fait que sa l gislation sur les semences est une des plus restrictives de fa on prot ger ses obtenteurs plut t que ses agriculteurs Nous pourrions appuyer notre propos avec diff rents exemples mais nous n en citerons qu un qui repr sente les diff rents points de frictions entre les acteurs d une fili re semenci re La vari t de quinoa Regalona mise au point par l entreprise Semillas Van Baer au Sud du Chili a longtemps t soumise controverse La vari t est issue d un croisement classique entre une vari t du Sud Chili pr sentant des caract res d adaptation l environnement local et une vari t d Equateur pr sentant des caract res de qualit du grain en particulier la taille La question pos e tait celle de l usage de ressources g n tiques locales vari t collect e dans les ann es 70 aupr s des populations Mapuche de la r gion Araucanie et de son appropriation par une entreprise priv e Sachant que la collecte a eu lieu avant la signature de la CDB le responsable de l entreprise Van Baer est bien propri taire de ces ressources g n tiques et a besoin de n en r f rer personne pour une utilisation ult rieure La protection de cette vari t Regalona par un COV correspond au second volet de conflit
159. f quinoa as a multi purpose crop for agricultural diversification a review Industrial Crops and Products 1 101 106 189 Jacobsen S E 2003 The worldwide potential of quinoa Chenopodium quinoa Willd Food Rev Int 19 1 2 167 177 118 reconnait aujourd hui cinq grand cotypes de quinoa associ s chacun un agro cosyst me andin particulier d finit au sein un gradient d altitude et de pluviom trie olombia Sub group I Ecuador wi Peru g i 2 Bolivia Sub group JII Sub group IV IN DB rene te ent 2856 Argentina Sub group IT Chile lt Figure 33 Dynamiques de la biodiversit du quinoa en consid rant les sous groupes de diversit identifi s par analyse g n tique Sub group I Vall es Interandines Inter Andean Valleys Sub group Il Niveau de la mer Coastal Lowlands Sub group Ill Altiplano Highlands and Sub group IV Salars ou lacs sal s d altitude Salares D apr s Fuentes et al 2012 La grande diversit du quinoa pr serv e in situ par les paysans ou ex situ dans les banques de germoplasme sert de base a son expansion actuelle N anmoins il est important de s interroger comment les r gulations actuelles sur la circulation de ressources g n tiques favorisent ou non son expansion mondiale et en quoi cela soutient la dynamique de la biodiversit de l esp ce R pondre cette question est important pour comprendre comment le passage d une culture mineure
160. faut surtout pas chercher travailler ces deux aspects s par ment pour rendre compte de la complexit des syst mes consid r s Les pratiques agricoles de s lection et de domestication des ressources phytog n tiques ont g n r une diversit intrasp cifique riche et originale Les syst mes de cultures des pays du Sud int grent cette diversit d esp ces et de vari t s en liaison avec la variabilit des milieux exploit s et avec la diversit sociale et culturelle au sein et entre les soci t s agraires La r flexion initi e pour comprendre la diversit des pratiques et des r gulations au sein des syst mes semenciers a pour principal objectif la d finition et la mise en uvre de modes de gestion adapt s la pr servation dynamique in situ des ressources g n tiques face aux changements globaux Il s agit d identifier de nouvelles formes de gestion de la diversit vari tale bas e sur l interaction diff rentes chelles des syst mes semenciers paysans marchands et institutionnels L approche comparative d velopp e partir des tudes de cas sur les c r ales traditionnelles mil et sorgho en Afrique de l Ouest et sur la diversit des syst mes de cultures a base de quinoa au Chili nous a permis de croiser des regards issus de diff rentes disciplines pour analyser ensemble la dynamique de l agrobiodiversit La m thodologie propos e s appuie sur la co 217 Ludivine Eloy 2005 Entre ville et for t le
161. fonction des contraintes naturelles en particulier avec une approche des sols et des climats pour expliquer l installation d une population dans un lieu donn et l exploitation des ressources naturelles Cette proximit entre sciences naturelles et sciences g ographiques justifie la facilit des g ographes s approprier le concept de biodiversit issu de la biologie et de l cologie me Les volutions de la g ographie durant le XX si cle d passent largement le cadre de la spatialisation des ph nom nes avec leur repr sentation cartographique La g ographie volue pour tre aujourd hui reconnue comme la science de l espace des soci t s Cette volution ne doit pas tre vue comme un changement brutal mais plus comme un glissement pist mologique du domaine des sciences naturelles vers celui des sciences sociales La g ographie contemporaine d veloppe ses r f rences aux sciences humaines La prise en compte des aspects territoriaux renouvelle la prise en compte des aspects spatiaux Le souci constant d analyser conjointement les dynamiques socio spatiales dans leur dimension historique cadre bien avec une vision renouvel e de la g ographie qui tudie les peuples dans leur rapport la mondialisation La r flexion conduite dans le travail actuel des g ographes sur l objet biodiversit se place donc sur des enjeux soci taux o la dynamique de la biodiversit est per ue comme un probl me par lesdites soci
162. gie apparait comme une voie possible d int gration des performances conomiques sociales et environnementales de l agriculture Pretty 2008 Le rapport sur l agro cologie dans le cadre du droit l alimentation pr sent par Olivier de Schuttert 2010 lors de l Assembl e G n rale des Nations Unies montre pourquoi l agriculture devrait tre fondamentalement r orient e vers des modes de production qui soient plus durables sur le plan environnemental et plus justes sur le plan social Parmi ses principales orientations il propose de maintenir et ou d introduire la biodiversit agricole en vue d obtenir les r sultats souhait s en mati re d accroissement de la production et de durabilit En effet une volution vers des syst mes bas niveaux d intrants est possible en terme de gestion par un accroissement de la diversit dans les syst mes de culture et au niveau des paysages coupl avec une optimisation des interactions biologiques diff rentes chelles Pretty 2006 me Parmi les grands enjeux auxquels l humanit devra faire face au cours du XXI si cle la s curit alimentaire mondiale FAO 2011 Poppy et al 2014 et les changements globaux apparaissent en t te en consid rant l att nuation de l effet de serre et l adaptation de l agriculture et de la for t au changement climatique le d veloppement de syst mes alimentaires sains et durables et une valorisation de la bioma
163. gions concern es Taille de l chantillon P riode d enqu te Caract riser les syst mes de production Ensemble du Mali agricole 6190 exploitations sur 124 villages 2001 2003 D finir les crit res paysans de choix 3 villages repr sentant Diagnostic participatif en 2003 vari taux 3 r gions assembl e villageoise suivi d entretiens individuels avec 30 des paysans Analyser le nombre de vari t s de 6 r gions 1775 exploitations sur 31 2003 c r ales mil sorgho ma s sem es villages par exploitation D crire les modes de cultures du 1 village 3 r gions 73 exploitations agricoles Suivi sur 4 sorgho et du ma s itin raire technique 200 parcelles suivies par ann es d taill par vari t et par type de sol an cons cutives 2002 2005 Comparer dans un r seau d essais multi locaux l adaptation de vari t s de sorgho issues de la recherche avec un t moin local sorgho et un ma s 1 village 3 r gions 10 paysans par village 2003 2004 et 2005 Analyser les choix vari taux dans le 1 village 35 exploitations 380 2003 calendrier cultural parcelles suivies 3 dates d installation des cultures Suivre la d mographie des vari t s 2 villages 4 r gions Enqu te exhaustive des 2003 et 2004 introduction culture abandon exploitations Analyser les r seaux d changes de 4 villages repr sentant Enqu te exhaustive des 200
164. gions pour atteindre la s curit alimentaire Enfin si l on pousse cette tude au niveau international il serait int ressant de voir en quoi le quinoa participe la s curit alimentaire des consommateurs En quoi le contenu nutritionnel du quinoa contribue t il l quilibre des r gimes alimentaires Les apports du quinoa peuvent alors tre per us de fa on directe par la consommation locale des produits a base de quinoa ou de fa on indirecte pour les producteurs d s lors que le quinoa g n re des revenus pour acheter des aliments afin de diversifier et ou compl ter le r gime alimentaire local Afin de bien pr ciser les apports du quinoa l alimentation des populations il est possible de s appuyer sur les travaux de la commission sur la s curit alimentaire de la FAO et en particulier les indicateurs de s curit alimentaire d velopp s afin de les tester dans diff rentes r gions et les adapter avec des chiffres d abaques mis en conformit avec la r alit Quels sont r ellement les contenus nutritionnels du quinoa suivant les lieux et les pratiques de production Jusqu maintenant il est impossible de s parer par son contenu nutritionnel et ou sanitaire les quinoas suivant leur provenance Il y a donc urgence d velopper des m thodes pour appr cier le contenu nutritionnel des diff rentes vari t s de quinoa selon 148 les contextes de production zones g ographiques sols altitude clima
165. giques et climatiques La g ographie du rapport de l Homme la Nature s est donc elle m me cart e d une g ographie de la nature r duite la lithosph re La perc e de l cologie avec la premi re d finition donn e par Haeckel en 1866 a compl tement modifi cette perception avec un retour en force du vivant mais cette fois en excluant l Homme de la science des cosyst mes Le dernier retournement majeur de la g ographie correspond celui qui s est consolid la fin du XXe si cle avec un regard port sur l objet d tude partir des organisations spatiales mises en place par les groupes humains La g ographie se propose d sormais d tudier les organisations sociales et le g ographe examine leurs conditions de production et de reproduction dans l espace La g ographie actuelle est donc arriv e une science avec la nature et non plus contre la nature l inverse du XIX si cle ou encore sans la nature dans les exc s des g omorphologistes du XXe si cle Cette br ve introduction montre que la g ographie est bien une science sociale qui analyse les soci t s et leurs modes d organisation dans l espace Un tel objet d tude n est jamais statique c est pourquoi la g ographie a toujours volu en parall le des soci t s et des questions philosophiques soulev es par lesdites soci t s La g ographie n est donc pas une discipline fig e et il ne peut y avoir une seule mais d
166. gnement ComMod La dynamique vari tale dans les agricultures du Sud est marqu e par la difficult en circonscrire les d terminants c est pourquoi la recherche sur les syst mes complexes peut appuyer la transdisciplinarit n cessaire sa compr hension Nos travaux s int ressent de fait aux connexions entre les disciplines plus qu leurs contenus respectifs en mobilisant des outils les SMA qui sont int grateurs et capables de cr er de v ritables synergies Les outils de la mod lisation d accompagnement se pr tent bien l analyse des probl mes sociaux ayant une composante spatiale Leur capacit int grer la multiplicit des relations et r troactions op rant dans le syst me renforce aussi la fiabilit des sc narios tudi s r v lant les effets li s Bousquet F et al 2002 Multi agent systems and role games collective learning processes for ecosystem management In M A JANSSEN Ed Complexity and ecosystem management Edward Elgar Publishing pp 248 285 14 Antona M et al 2003 Our Companion Modelling Approach Journal of Artificial Societies and Social Simulation 6 1 http jasss soc surrey ac uk 6 2 1 html 49 a certains choix ou certaines normes Leur souplesse et leur modularit permettent l int gration de mod les plus d terministes d crivant le fonctionnement des agro cosyst mes Enfin la mod lisation d accompagnement est adapt e au dialogue et la synergie entre acte
167. hapit B R et Dembele S 2005 How do communities provide seed system s resilience to maintain on farm agrobiodiversity through social networks Mali and Nepal case studies Contributed oral session 18 Agriculture and biodiversity II In DIVERSITAS Ed Integrating biodiversity science for human well being First Diversitas OSC 9 12 November 2005 Oaxaca Mexique Diversitas France CD Rom Becu N 2006 Identification et mod lisation des repr sentations des acteurs locaux pour la gestion des bassins versants Th se de Doctorat Montpellier 2 344 pages Benaouda Zineddine Mehdadi Zoheir et Bouchaour Ibrahim 2005 Influence p doclimatique sur l volution des formations foresti res en zone semi aride cas de la for t de Tenira Ouest alg rien S cheresse N 16 Vol 2 115 120 Benoit M Deffontaines J P et Lardon S 2006 Acteurs et territoires locaux vers une g oagronomie de l am nagement INRA ditions Paris 174p Bensin B M 1935 Agroecological exploration in the Soto La Marina Region Mexico Geographical Review 25 2 285 297 Bensin B M 1938 Agroecology as a Basic Science of Agriculture Bensin B M 1951 Agroecological world geography Biologia Berkes F and Folke C Editors 1998 Linking Ecological and Social Systems Management Practices and Social Mechanisms for Building Resilience Cambridge University Press Cambridge UK 459 pp Bertrand C et G 1975 Pour une histoire
168. hique personnelle environ 1200 r f rences partir du Web of Science SCielo et autres sources bibliographiques sur les 30 derni res ann es 137 ie Pologne x R publique Tch que A Slovaquie 5 4 Nombre de chercheurs li s au Quinoa 100 Sey 5 50 5 o 10 i f a i C S y N Figure 47 Origine g ographique et importance en nombre des chercheurs travaillant sur le quinoa zoom sur l Europe Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Nombre de publications sur le pays 100 50 jo Figure 48 Importance des publications scientifiques sur le quinoa selon le pays concern par ces tudes Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 138 3 2 2 Le quinoa un mod le pour tudier les dynamiques de la biodiversit en agriculture Le quinoa peut tre consid r comme un mod le biologique pour tudier les dynamiques en cours de sa biodiversit et plus g n ralement des esp ces agricoles dites sous utilis es La mise en place d un monitoring pour suivre ces dynamiques constitue un enjeu majeur pour les recherches sur l agrobiodiversit En effet cette valuation constitue une opportunit unique pour le suivi en direct de la dynamique de la biodiversit analyser selon les formes de d veloppement diversit des agricultures et de r gulations syst mes d changes de semences Jusqu maintena
169. hy 24 1 57 76 Pohl Christian and Hirsch Hadorn Gertrude 2008 Methodological challenges of transdisciplinary research Natures Sciences Soci t s 16 2 111 121 DOI http dx doi org 10 1051 nss 2008035 Poppy GM Jepson PC Pickett JA amp Birkett MA 2014 Achieving food and environmental security new approaches to close the gap Phil Trans R Soc B 369 20120272 http dx doi org 10 1098 rstb 2012 0272 Poudevigne I and J Baudry 2003 The implication of past and present landscape patterns for biodiversity research introduction and overview Landscape Ecology 3 18 223 225 Pretty Jules et al 2006 Resource conserving agriculture increases yields in developing countries Environmental Science and Technology 40 4 pp 1114 1119 Pretty Jules 2008 Agricultural sustainability concepts principles and evidence Philosophical Transactions of the Royal Society B 363 1491 pp 447 465 176 Rhind D 2000 Current shortcomings of global mapping and the creation of a new geographical framework for the world The Geographical Journal 166 4 295 305 Rougerie G 1991 G osyst mes et paysages Bilan et m thodes A Colin Collection G ographie 302 p Rougerie G 2000 L Homme et son milieu L volution du cadre de vie Une approche de la g ographie globale ou comment l homme interagit avec l cosyst me Paris Nathan 288 p Rougerie G 2004 G ographie de la biosph re A Colin Collection U
170. i dans leurs relations avec C quinoa est extr mement importante comme pour d autres parents sauvages toujours pr sents et en interaction avec les populations de C quinoa cultiv Origin of the actual quinoa Diploid ancestor 2x Pariente A femenino 2x Pariente B masculino 2x Chenopodium Chenopodium album standleyanum o C ficifolium Am rica templada Eurasia ee Tetraploid ancestor New world C berlandieri C hircinum a KD F i i i i i i i i i i i i i v Chenopodium pallidicaule Chenopodium quinoa quinoa Ka iwa Chenopodium nuttalliae huauzontle Other 4x types Adapted from Jellen et al 2013 Figure 49 Etude phylog nique sur l origine du quinoa cultiv d apr s Jellen et al 2013 Les syst mes nationaux d am lioration vari tale dans les pays andins mettent en avant la s lection de mat riel am lior pour des utilisations locales en grande majorit au sein des agricultures familiales De fait la circulation des vari t s est bas e sur un syst me d acc s et de protection ouverts aux droits des agriculteurs M me dans le cas du P rou 1 COV et de l Equateur avec diff rentes vari t s am lior es les semences am lior es de quinoa disposent de droits compl mentaires ceux r gis par UPOV dans le cadre d une utilisation nationale Seul le Chili fait
171. ical Journal 167 4 358 37 Mike Hulme and John Turnpenny 2004 Understanding and managing climate change the UK experience The Geographical Journal 170 2 105 38 Michel Bruneau 2005 gt From a centred to a decentred tropicality francophone colonial and postcolonial geography in monsoon Asia Singapore Journal of Tropical Geography Volume 26 Page 304 24 V exploitation des milieux par l homme l analyse climatique a ensuite beaucoup servi de caution des politiques de conservation Aujourd hui les enjeux autour du changement climatique donnent encore une nouvelle dimension aux recherches en g ographie cologique avec souvent une finalit de d veloppement tr s marqu e notamment en agriculture e L apport de la g ographie humaine un renouveau de l cologie La g ographie qui c toie l cologie fait le constat que l quilibre cologique est insuffisant pour traiter des esp ces conomiques D s lors que les esp ces deviennent des biens marchands l cologie devient inop rante pour r pondre aux questions pos es par les flux Ce constat sera l origine du glissement pist mologique fondateur en g ographie qui repose sur la consid ration que l homme appartient l environnement Elle s oppose l cologisme qui avait comme postulat de base de rejeter toute action humaine qui modifie l environnement L espace g ographique donne alors un sens plus large l environnem
172. icher une ant riorit La figure 34 situe sur un planisph re l ensemble des collections ex situ selon le nombre d accessions de quinoa conserv es M me si les pays andins d tiennent les plus grandes collections de mat riel g n tique La propagation actuelle du quinoa dans le monde repose d une part sur les collections tablies par ces pays ou sur les solides relations entre les institutions qui partagent leur mat riel g n tique De nombreux pays ont mis en place des collections et la majorit de celles ci ont t mises en place avant la signature Rio de Janeiro 1992 de la Convention sur la Diversit Biologique CDB qui stipule que les tats sont souverains sur leurs ressources g n tiques Les triangles rouges sur la carte figure 34 repr sentent 25 pays r partis dans le monde entier Cela signifie maintenant que ces pays peuvent d velopper de nouvelles vari t s partir de ce mat riel g n tique sans avoir en r f rer son pays d origine Le Protocole de Nagoya adopt au Japon en 2010 est un accord international qui vise au partage des avantages d coulant de de l utilisation des ressources g n tiques d une mani re juste et quitable afin de contribuer la conservation de la diversit biologique et l utilisation durable de ses l ments Dans le cas du quinoa son utilisation n est pas pertinente pour les pays andins Ainsi ces pays ont besoin d tre actifs dans l agenda international sur le quinoa
173. icole mais il s ins re dans un contexte plus global de syst mes alimentaires consid rant les aspects des syst mes li s l agrobiodiversit Altieri 1999 pour promouvoir une agriculture saine m me de contribuer une alimentation diversifi G 166 Gliessman 2007 Durant son volution l agro cologie a su int grer diff rents concepts pour s adapter aux volutions des repr sentations de l agriculture et le courant latino am ricain de l agro cologie est tr s marqu par la reconnaissance des formes d agriculture familiale et leur connexion ou pas aux march s dans un cadre de souverainet alimentaire des Etats Altieri 2002 Altieri and Anderson 1986 Cette analyse historique nous permet de mieux positionner les concepts associ s aux tapes du d veloppement de l agro cologie L essor de l agro cologie a t bas sur une vision cologique du syst me agricole en opposition au d veloppement d une agriculture industrielle reposant sur le recours a de nombreux intrants et parmi eux les engrais chimiques Cette orientation de l agriculture dite conventionnelle vers une agriculture industrielle s est poursuivie durant la R volution Verte m me si un changement de paradigme s est progressivement amorc dans les ann es 70 pour prendre en compte l accroissement continu de la population mondiale et sa cons quence imm diate la n cessit de produire toujours davantage d
174. id rer devront tester comment les d marches d conomie sociale et solidaire participent l laboration partag e de projets de territoire La multiplicit des repr sentations et le cas particulier des coop ratives transfrontali res questionnent diff rents niveaux de d veloppement local r gional national international o les circuits courts et le commerce quitable ne sont qu un l ment parmi d autres aborder dans le cas d une prospective participative Enfin la d claration de l IYQ met clairement en avant la promotion du quinoa avec le soutien de sa dynamique d expansion l chelle mondiale Pourtant comme nous venons de le voir nous ne sommes pas en mesure d apporter une r ponse claire comment vaincre la malnutrition au Sud malgr la forte production de quinoa en Bolivie et au P rou De la m me fa on la diffusion du quinoa dans d autres r gions du monde se fera n cessairement par substitution au sein du syst me de culture entrainant par effet de cascade un changement des r gimes alimentaires L introduction du quinoa pourra se faire par une diversification des syst mes de cultures mais aussi par une concurrence avec les c r ales Il est donc tr s important de penser l introduction d une esp ce non pas seulement en termes de culture agricole suppl mentaire mais aussi de consid rer sa place et les modifications du syst me sociotechnique n cessaire pour ne pas d t riorer les quilibres e
175. ience of Sustainable Agriculture 2e d Boulder Colorado Westview Press Altieri M A and Anderson M K 1986 An ecological basis for the development of alternative agricultural systems for small farmers in the Third World American Journal of Alternative Agriculture 1 30 38 164 Altieri M A 1999 The ecological role of biodiversity in agroecosystems Agriculture Ecosystems and Environment 74 1 3 19 31 Altieri M A 2002 Agroecology The science of natural resource management for poor farmers in marginal environments Agriculture Ecosystems and Environment 93 1 3 1 24 Altieri M A Letourneau D K and Davis J R 1983 Developing sustainable agroecosystems BioScience 33 45 49 Amilhat Szary Anne Laure 2006 L mergence d un r f rent territorial ethnie fronti re et projet de territoire dans les Andes n Premi res Rencontres Internationales du programme CORUS Les recompositions territoriales et leurs r f rents Les territoires l preuve d centralisation et d volution Marrakech Universit Cadi Ayyad 09 au 11 novembre 2006 Antona M et al 2003 Our Companion Modelling Approach Journal of Artificial Societies and Social Simulation 6 1 http jasss soc surrey ac uk 6 2 1 html Ba Amadou Tidiane et Kandioura Noba 2001 Flore et biodiversit v g tale au S n gal S cheresse vol 12 n 3 149 155 Barreteau O 2003 The joint use of role playing games and models reg
176. ier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 58 Figure 13 Caract risation de la classification paysanne des sols du village de Siramana R gion de Sikasso Mali Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 Types de sols paysans Figure 14 Caract risation de la classification paysanne des sols du village de Kanian R gion de San Mali Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 59 Tableau Il Enqu tes r alis es au Chili de 2008 2011 P riode Objectifs et variables cl s Zone d chantillonnage et taille d tude de l chantillon 2008 Caract risation g n rale des Pr sence de quinoa dans la Plusieurs r gions de culture du 09 zones de culture par zone quinoa dans le nord le centre et prospection partir d un nsertion du quinoa dans les le sud questionnaire g n ral sur activit s conomiques Prospection avec l histoire de la culture de ne dans ia sohe Environnement dans lequel a accompagnement para Sune a volu la culture de quinoa Personne connaissant bien le Choix des terrains d tude du dans les 30 derni res ann es terrain projet 2008 Acqu rir les connaissances de Syst mes de production Nord 21 2 secteurs de la base sur les pratiques premiare description des Commune de Colchane culturales du quinoa au Chili vari t s Centre 13 6 secteurs
177. igures 43 44 et 45 pour les changes de mat riel g n tique Suivant les r sultats observ s une r flexion devra tre entam e pour questionner la place et l efficacit des instruments de r gulations actuels aux diff rentes chelles sur la circulation r elles des semences Une distinction devra tre apport e pour bien s parer les transferts de mat riel g n tique pour exp rimentation publique ou priv e et l acc s des semences pour une mise en culture par des agriculteurs Conduire cette r flexion de fa on pluridisciplinaire est n cessaire pour ne pas rester bloqu dans la compr hension des limites li es aux contraintes de notre propre domaine de recherche Cette approche nous obligera n cessairement revoir le statut du quinoa dans les changes En effet durant toute l ann e 2013 ou IYQ diff rentes positions se sont exprim es quant au statut donner aux ressources g n tiques de quinoa statut de bien commun public priv ou global Il est clair que chaque statut va conf rer un acc s particulier aux ressources g n tiques selon les groupes d acteurs et aura pour cons quence de modifier les dynamiques de la biodiversit Poser la question directement permettra a chaque groupe d acteurs li aux ressources g n tiques de quinoa de prendre 139 une position qu il devra d fendre au regard de son impact sur la dynamique volutive de l esp ce Cette discussion apparait conflictuelle aujou
178. international cooperation for conflict prevention The Geographical Journal 168 4 365 378 UNEP 1993 Convention on Biological Diversity Text and Annexes CBD 94 1 UNEP CBD Montreal 34 p Vaksmann M Traore S B et Niangado O 1996 Le photop riodisme des sorghos africains Agriculture et D veloppement 9 13 18 Van Dam Denise Streuth Michel Nizet Jean et Stassart Pierre M Coord 2012 Agro cologie entre pratiques et sciences sociales Educagri Editions FR Dijon 309p Vassas Toral A 2011 Ruralit et agriculture au prisme des mobilit s spatiales L Altiplano Sud de la Bolivie l heure du boom de la quinoa Th se de Doctorat de G ographie Universit Paul Val ry Montpellier 3 Montpellier France 345 p annexes Veech J A 2003 Incorporating socioeconomic factors into the analysis of biodiversity hotspots Applied Geography 23 1 73 88 Vega Galvez A Miranda M Vergara J Uribe E Puente L amp Martinez E A 2010 Nutrition facts and functional potential of quinoa Chenopodium quinoa Willd an ancient Andean grain a review Journal of the Science of Food and Agriculture 90 2541 2547 Verburg Peter H Overmars Koen P Huigen Marco G A de Groot Wouter T and Veldkam A 2006 Analysis of the effects of land use change on protected areas in the Philippines Applied Geography 26 2 153 173 Viera Pak M 2012 Le boom de la quinoa dans l Altiplano Sud de la Bolivie T
179. ion d accompagnement D apr s Tryphon Dionnet M 2005 Pour une gestion paysanne de l agrobiodiversit le cas du sorgho au Mali DESS Espace et Milieu Universit Paris 7 Denis Diderot Paris 103 pp La d sagr gation de cette repr sentation initiale dans un premier jeu de r le donne l opportunit aux paysans de repr senter les actions qui correspondent leurs pratiques et prises de d cision Un nouveau mod le DIVA repr sente de fa on simplifi e le comportement des agriculteurs pour le choix et le remplacement de leurs vari t s Afin de consid rer les autres l ments du syst me semencier trois autres jeux de r les portant sur les diff rents de modules de d cision du paysan aident mieux prendre en compte les liens du paysan son environnement au sein d une campagne agricole et sur le temps d une rotation dans leur syst me de cultures 61 2001 2005 Janvier mai 2005 D cembre 2005 Avril 2006 Fin 2006 Enqu tes Enqu tes Enqu tes Enqu tes compl mentaires exhaustives compl mentaires Atelier restitution Sessions Jeu 2 et 3 Monde R el Environnement au Changement Syst mes de culture Association vari t s Dynamique des Extrapolation au cas du sens large des paysans vari t s Fournisseurs Syst mes de culture vari t s Niger R aliste Abstrait R aliste Fournisseurs G n rique R gles de gestion G n rique G n rique Figure 16 Structuration de la d marche it rativ
180. ion du quinoa sur quelques crit res nutritionnels fait courir le risque d une d rive vers la bio fortification en r f rence son fort potentiel nutritionnel alors que l encore c est bien l quilibre g n ral de la composition nutritionnelle qui doit tre pr serv Afin de pallier ces insuffisances ou d rives du syst me conventionnel non apte mettre en valeur la totalit du potentiel de cette esp ce mineure en agriculture il apparait n cessaire de d velopper des recherches qui permettent d envisager une valorisation maximale de la biodiversit du quinoa pour son adaptation la diversit des agricultures du monde Dans le cadre de l adaptation aux conditions arides et plus sp cifiquement la s cheresse dans un contexte de changement climatique le quinoa est reconnu comme tant une plante tr s r sistante Martinez et al 2009 capable de produire du grain malgr de tr s faibles apports d eau Elle a d velopp des m canismes physiologiques tant au niveau de ses racines que de ses feuilles lui permettant de r sister de fortes contraintes abiotiques dont le manque d eau Le quinoa constitue donc de fait une alternative int ressante ou un moyen de diversification des syst mes de culture de toutes les r gions d j semi arides ou susceptibles d tre expos es une r duction prochaine des pr cipitations x La d gradation de tr s grandes surfaces de terres agricoles a l chelle mondia
181. iplinaire souligne souvent les checs des strat gies des petits paysans dans l adaptation l innovation et le d veloppement la pr sente tude a partir de l tude de cas sur la diversit vari tale des sorghos au Mali donne une contribution valable pour excentrer cette tendance Une approche interdisciplinaire apporte l vidence claire que les exploitants agricoles s engagent dans des strat gies diverses pour d velopper des syst mes de production et des syst mes de culture adapt s aux diverses contraintes sociales conomiques environnementales etc de leurs exploitations Ces strat gies paysannes d terminent les fondements pour la conservation in situ pr sente et future des ressources biologiques en agriculture Sur le plan spatial la prise en compte exhaustive de toutes les parcelles cultiv es d un village permet de recenser l ensemble des cultivars ou vari t s paysannes pr sents avec leurs adaptations mais c est au final la multiplicit des strat gies des paysans qui dessine la richesse du patrimoine biologique du village et l inscrit dans la logique de diversit culturelle propre aux soci t s agricoles des pays du Sud C est donc en analysant comment et pourquoi les agriculteurs choisissent et modifient leur portefeuille de vari t s que nous pouvons comprendre les m canismes de gestion en jeu et chercher les am liorer avec eux Dans un contexte la fois de d centralisation et de mondialis
182. iqu certaines esp ces aux abords de leurs campements La collecte des semences pour reproduire les plantes la g n ration suivante a permis de s lectionner certains traits de caract res selon les environnements g ographiques sociaux ou culturels La multiplicit des conditions et des orientations de la s lection vari tale par une diversit de groupes humains est la base de la diversit des plantes cultiv es Pourtant le fait que ce soit l Homme qui ait cr cette diversit place celle ci aujourd hui sous sa d pendance pour sa reproduction et son maintien Bazile et al 2013 En effet l agrobiodiversit n cessite une action humaine active et continue pour maintenir la diversit cultiv e existante La seconde partie de ce volume pr sente les r sultats d une m thode pluridisciplinaire pour analyser la dynamique de la biodiversit en agriculture Une analyse des travaux conduits sur une p riode de pr s de 15 ans sur les syst mes semenciers souligne l importance d une approche pluridisciplinaire pour aborder le syst me semencier en tant que syst me complexe La m thodologie utilis e est participative la fois pour reconnaitre la diversit des points de vue sur le syst me et pour favoriser le dialogue entre des acteurs aux points de vue diff renci s Les outils mobilis s jeux de r les JdR et syst mes multi agents SMA renforcent la d marche d accompagnement mise en avant dans cette recherche afin d
183. ir des alternatives dans l analyse des pratiques d agriculteurs Etienne 2003 Gabas l une des dimensions majeures dans la diff renciation et la caract risation des diff rents 2002 Consid rant que le lien aux ressources naturelles constitue justement mod les de production l agro cologie peut alors tre mobilis e pour tudier la durabilit des modes de production dans les trajectoires de d veloppement et ce en faisant r f rence des situations agraires dans des contextes g ographiques et agricoles tr s diff rents Dufumier 2004 Cette direction donn e aux recherches consid re l agro cologie pour l action avec un regard sur les acteurs qui la pratiquent Centrer notre approche sur la question du d veloppement durable des agricultures en d veloppant une approche d agriculture compar e sur diff rentes r gions du monde doit servir interroger les mod les agricoles sur leurs capacit s pr server et g rer sur le long terme les ressources naturelles Cette question des acteurs et de leurs activit s nous conduit directement au territoire Beno t et al 2006 3 1 1 La prise en compte de l agrobiodiversit dans les innovations agro cologiques Si nous souhaitons analyser la place qu occupe l agrobiodiversit dans les innovations agro cologiques il est important auparavant de bien positionner l agro cologie par rapport aux autres mod les agricoles tels que l
184. ironnements permettant ainsi de faire face des contraintes mergentes telles que la salinisation croissante des terres arables et les effets du changement climatique Les pratiques agro cologiques des syst mes de production andins utilisent les diff rents niveaux de la biodiversit g n tique multiples vari t s locales ou andraces sp cifique association d esp ces et int gration avec l levage et cosyst mique utilisation de multiples tages cologiques Pourtant les dynamiques actuelles rendent instables cet quilibre L objectif g n ral de cette partie de ma synth se est d accompagner le lecteur dans sa r flexion pour chercher comprendre les enjeux et menaces li s au fait que le quinoa sorte des Andes Pour cela notre propos sera structur autour des quatre th matiques suivantes qui reprennent les l ments cl s de la d claration de l ann e internationale du quinoa iya la reconnaissance des peuples andins dans la cr ation et la conservation de la biodiversit du quinoa en lien avec la cr ation et le maintien de la biodiversit les pratiques agricoles traditionnelles sont en harmonie avec la nature l importance de la biodiversit du quinoa pour la s curit alimentaire compte tenu de sa haute valeur nutritive l radication de la pauvret et la promotion du quinoa en dehors de la zone andine La d claration de l IYQ reconnait que gr ce leurs connaissances et pratiques trad
185. itionnelles les peuples indig nes des Andes ont entretenu contr l prot g et pr serv quinoa dans son tat naturel y compris ses nombreuses vari t s locales cultiv es comme 191 PROINPA 2011 Quinoa an ancient crop to contribute to world food security Technical report 37th FAO Conference http www fao org alc file media pubs 2011 cultivo_quinua_en pdf Accessed 4 Oct2013 PE Mujica Jacobsen S E Izquierdo J Marathee 2001 Quinua Chenopodium quinoa Willd Ancestral cultivo andino alimento del presente y futuro FAO RLC Santiago de Chile UNA Puno CIP 193 http www fao org quinoa 2013 fr 120 nourriture pour les g n rations pr sentes et futures Cette d claration bien que tr s importante dans sa port e m rite une attention particuli re car en consid rant dans son nonc les peuples indig nes de Andes dans leur ensemble elle contribue une repr sentation biais e de ce que sont les peuples andins dans leur diversit C est pourquoi m me si tous les peuples andins ont contribu a la pr servation et a la diversification du quinoa il n en demeure pas moins que chacun d eux l a fait en pr servant son identit propre ce qui a justement permis la cr ation de la biodiversit du quinoa l chelle des Andes Ensuite la p riode des Ind pendances suite a la colonisation espagnole a g n r diff rents Etats nations qui ne reconnaissaient pas les territoires des peuples indig n
186. ivit agricole pour nourrir l humanit reste encore tr s pr sent et fonde le discours alarmiste de certains d cideurs en charge d laborer les politiques agricoles Le Sommet de la Terre Rio de Janeiro en 1992 marque un tournant avec l installation sur la sc ne internationale du concept de d veloppement durable Brundtland 1987 Sachs 1997 Pourtant malgr sa reconnaissance mondiale le concept n a pas imm diatement perc dans le champ de l agriculture En effet le monde agricole ne s est pas empar du concept de d veloppement durable pour changer sa vision nerg tique de la production ni pour questionner les points de vue sur la mani re de produire Ainsi peine d marr rent les tudes d impacts environnementales appliqu es l agriculture dans les ann es 90 qu elles disparurent comme ce fut le cas pour les bilans 3E Economique Ecologique Energ tique Aujourd hui il existe dans le monde scientifique une profusion de d finitions qui se rapportent la durabilit de l agriculture Il n est pas possible de d finir ici l ensemble des champs qui permettent de d crire l agro cologie et les autres formes d agricultures durables avec les th ories et les concepts mobilis s toutes se sont construites en opposition l agriculture industrielle L ensemble est tr s vaste car il regroupe aussi bien l agriculture biologique l agro cologie l agriculture de con
187. la d marche a d abord consist produire une Mod lisation Conceptuelle avec la production du Mod le IMAS Les repr sentations disciplinaires par terrain g ographique expos es lors des r unions annuelles du projet IMAS et les synth ses pluridisciplinaires conduites lors des ateliers par pays Mali et Chili ont servies de base la mise en forme d une ontologie du syst me semencier ou mod le conceptuel IMAS Ce mod le g n rique peut alors servir de cadre g n ral pour d velopper des applications par pays pour porter des simulations A partir de ce mod le conceptuel g n rique des syst mes semenciers IMAS un mod le de simulation SIMAS a t impl ment sur la plateforme de mod lisation MIMOSAT Durant cette phase le mod lisateur a alors d travailler en troite collaboration avec tous les th maticiens repr sentant chacun une discipline et donc d un point de vue particulier sur le syst me pour repr senter dans le mod le les dynamiques relatives aux diff rents sc narios labor s avec les acteurs du syst me paysans et organisations paysannes Cette relation aux th maticiens portait alors tant sur le processus de simulation en lui m me savoir quelles variables doivent tre mobilis es pour repr senter le d roulement du sc nario lors d une simulation et quels indicateurs en sortie du mod le permettront d valuer l impact des sc narios sur la dynamique des vari t s e Un lien permanent des
188. la dynamique comportements et strat gies des acteurs Ann e 2 seconde boucle de mod lisation pour pr ciser les indicateurs pertinents pour valider dans chaque discipline les sorties du mod le et d finir des sc narios tester 1 consensus dans la repr sentation du syst me entre disciplines objets chelles spatiales et temporelles l ments de la dynamique du syst me 2 impl mentation du comportement des acteurs caract risation de l information v hicul e et de l interrelation entre les groupes d acteurs 3 identification des insuffisances du mod le et premi re d finition des sc narios de gestion Ann e 3 troisi me boucle de mod lisation pour finaliser les sc narios 1 enqu tes compl mentaires pour mieux d finir le cadre des sc narios envisag s 2 s ances de JdR sp cifiques avec des groupes d acteurs relatifs aux sc narios discuter 3 formalisation des sc narios dans le mod le multi agents pour explorer par des simulations leurs impacts sur le syst me semencier Ann e 4 quatri me boucle de mod lisation pour valider et calibrer le mod le partir d une appropriation des sc narios par les acteurs du syst me semencier 1 d finition de cadres conceptuels pour le transfert des sc narios 2 tests des sc narios envisag s lors de s ances de JdR SMA sp cifiques avec des groupes d acteurs repr sentatifs de la complexit du syst me semencier 3 formalisation des sc narios
189. le due la salinisation des sols pose de graves probl mes l agriculture Cocozza et al 2013 Depuis sa domestication sur l altiplano le quinoa a montr sa facult pousser sur les bords des Salars puis plus tard lors de sa diversification en cotypes dans les estuaires des fleuves la ou les concentrations de sels dans les sols emp chent toute autre culture de se d velopper normalement Sa capacit a tol rer ce sel dans les sols est un atout pour faire face a l abandon des terres apr s salinisation en cherchant les r habiliter pour l agriculture tout en fournissant un aliment haut potentiel nutritif aux populations Les exp rimentations actuelles en Inde au Pakistan en Italie en Turquie ou au m me Maroc donnent de bons r sultats Les exp rimentations actuelles laissent m me entrevoir la possibilit d une irrigation avec de l eau sal e lorsque la disponibilit en eau douce est tr s r duite pour les besoins agricoles N anmoins il est important de rester tr s prudent sur cet usage de l eau sal e afin de ne pas d grader davantage les sols Le suivi de l accumulation du sel dans les diff rents horizons du sol et son stockage dans les diff rentes parties de la plante est tr s important consid rer pour proposer une solution p renne En effet le quinoa apparait comme une plante halophyte comme de nombreux Chenopodium c est dire qu elle est capable de supporter des taux lev s de salinit
190. liers associ s concernant la circulation et les changes de semences entre agriculteurs Le cas des march s bipartite Bolivie Chili ou Bolivie P rou ou tripartite Bolivie Chili P rou attestent de la r alit de ces changes de semences transfrontaliers tout au long des fronti res inter Etats dans la zone andine Sachant que pour l instant les droits des Etats sont sup rieurs aux droits coutumiers des peuples indig nes la r flexion pourra alors se d placer vers ce que pourrait tre une diversification 195 Jean Pierre Lavaud et Isabelle Daillant 2007 La cat gorisation ethnique en Bolivie Labellisation officielle et sentiment d appartenance Paris L Harmattan 291 p 122 de l identit socio culturelle des quinoas de demain Il s agit alors de comprendre comment la dynamique de cr ation de cette biodiversit du quinoa s est appuy e sur cette diversit culturelle pour imaginer quelles sont les conditions pour que la dynamique de diversification des quinoas se poursuive in situ Selon la R solution 15 2011 FAO 30C2011 REP pour la mise en place de lYQ l Assembl e G n rale des Nations Unies reconna t que ce sont les peuples andins qui ont maintenu contr l prot g et conserv le quinoa avec de nombreuses vari t s et races locales Cette d claration en plus haut lieu est tr s importante car elle reconnait le travail de s lection et d am lioration de g n rations d agriculteurs pour contribuer
191. lon la perspective de la morphologie agraire au paysage culturel avec ses notions de patrimoine et d identit s ont t tudi es dans plusieurs des pays d Europe Contrairement aux champs syst matiques de la g ographie qui traitent de cat gories particuli res des ph nom nes physiques biologiques ou humains r parties sur le globe la g ographie r gionale est concern e par les associations dans des r gions de tous ou de certains ces l ments en particulier en vue de leurs corr lations car ils ont volu historiquement ensemble 1 2 1 Un renouveau dans la discipline g ographie la biodiversit comme entr e Chacun des champs de la g ographie qu elle soit physique humaine ou r gionale peut apporter des l ments la compr hension de la biodiversit et de ses dynamiques Mais pour r pondre aux enjeux soci taux actuels la recherche en g ographie tend prendre ses distances avec la discipline scolaire qui par dela les champs trait s risque de s enfermer dans un savoir encyclop dique herm tique loign des dynamiques soci tales C est pourquoi la relation Homme Milieu dans son acceptation cologique y compris l cologie du paysage est bannie par L vi 2003 II consid re que l cologie a pris le dessus sur la d marche des g ographes qui participent a de tels travaux en cautionnant avec des outils de la g ographie des ph nom nes explicatifs des seules dynamiques cologiques Cela n
192. lus adapt s selon la pluviom trie de l ann e figure 30 droite L utilisation de fen tres simplifi es pour les param trages montre aux paysans que les choses ne sont pas fig es dans le mod le qui peut alors servir pour l exploration Arete vive encon te ce EMS 10 4 More HT Seaterra svete 7 eg EJ ma Go Douentza En ee m n s Ame AVIS mauvaise moyenne bonne Proportion de Soho AAA E 35 35 co fe ees ir o Proportion de Mil fs s s Proportion de Mais 3 3 3 Proportion de Coton 0 o 0 1951195953 954 958 958 957 958 959 960 96 11962 963 964 965 968 9671 968 959 970197 1972973974973978 9771978 979 380 981983983 984 S35 SEA GIT 38A 989990 Figure 30 Calibrage par les paysans des ann es climatiques d une r gion en 3 classes bon moyen mauvais selon la pluviom trie des 30 derni res ann es gauche pour d terminer les assolements les mieux adapt s droite La mise en pratique imm diate sur les choix d association des vari t s permet alors de valider avec les paysans nos abaques de rendement et de tester leur robustesse dans le mod le En effet si l on s int resse principalement la reproduction des semences dans une perspective de maintien de la biodiversit l valuation du rendement en 3 classes 0 chec 1 production moyenne 2 production exceptionnelle facilite la lecture et la confrontation des r sultats selon les choix op r s par les pa
193. ment sur les concepts de l cologie Les apports nouveaux sont bas s sur l cologie de syst mes en utilisant les id es de sp cialisation de place et d exclusion concurrentielle niche cologique Les implications de la g ographie dans la sph re cologique a surtout des implications dans la biologie de la conservation la biog ographie les mod les spatiaux de la biodiversit et du changement climatique mais aussi et surtout dans l appropriation du concept anglo saxon d cologie du paysage landscape ecology par les g ographes L objet d tude devient la variation spatiale des paysages une vari t d chelles L analyse g ographique inclut les causes et les cons quences biophysiques et sociales de l h t rog n it des paysages ce qui en fait une science largement interdisciplinaire Son positionnement initial dans le champ de la biodiversit s est fait au travers de l tude de la fragmentation des paysages et d une analyse du risque d extinction des populations de certaines esp ces Aujourd hui l volution du lien entre g ographie et cologie d passe le cadre de l esp ce pour revenir au lien entre les concepts de paysage et d cosyst me En France les travaux sur les relations entre l volution des activit s agricoles les dynamiques des paysages et les fonctionnements cologiques rentrent dans cette ligne de recherche en g ographie o le lien avec l agronomie est tr s fort Les diff rents trava
194. minant volontairement au d part certaines relations Chaque contexte de d cision particulier a fait l objet du d veloppement d un module ind pendant au sein du troisi me mod le SMA afin de le situer un niveau de 2 complexit accessible aux paysans Abrami et al 2005 Le mod le est structur en trois modules travailler de fa on ind pendante lors d ateliers participatifs figure 26 Le Module Syst mes de production et Syst me de culture pour le choix des vari t s Le Module Fournisseurs Le Module Strat gies d association de vari t s 129 Abrami G Bazile D Le Page C Dembele S et Dionnet M 2005 Preparing a framework for participatory modelling of farmers seed systems in Mali varieties selection and exchange In ESSA Ed The third annual conference of the European Social Simulation Association ESSA Koblenz Landau University on September 5 9 2005 7p 89 Strat gieVari t s Sous Terroir GroupeFamilial RoleEchange Vari t sem e Figure 26 Structuration du SMA par assemblage des 3 modules Syst meCulture Syst meProduction 2 3 2 Le mod le pour quoi faire Le mod le pour am liorer nos connaissances Les diff rents JdR ont permis d am liorer notre connaissance sur le syst me semencier et d impl menter imm diatement les nouveaux r sultats dans le mod le informatique en construction permanente Le p
195. mme Environnement puis le programme Environnement Vie et Soci t s La revue pour l histoire du CNRS En ligne 4 2001 mis en ligne le 20 juin 2007 consult le 17 f vrier 2014 URL http histoire cnrs revues org 3132 151 Altieri MA 2002 Agroecology the science of natural resource management for poor farmers in marginal environments Agriculture Ecosystems and Environment 93 1 3 1 24 152 Altieri MA 2003 Ethical dimensions of agroecology criticism to agrobiotechnology Acta bioethica 9 47 61 153 Gliessman SR 1990 Agroecology researching the ecological basis for sustainable agriculture Ecological Studies 78 3 10 108 port par la R volution Verte avec un recours massif aux intrants chimiques et un accroissement de la m canisation Afin de ne pas se retrouver prisonnier de cette lecture il est possible de proposer un cadre largi o l agro cologie deviendrait un espace pour penser les transformations et les changements en agriculture Il s agirait alors de revenir aux fondements de l agriculture compar e port e par Ren Dumont Cochet 2011 afin d tudier les traits essentiels de l agriculture de diff rentes unit s g ographiques en vue de rechercher les possibilit s d am lioration Penser au travers de l agro cologie peut permettre de s extraire du seul paradigme de d veloppement agricole ci dessus Dufumier 1996 afin de mieux pouvoir en percevo
196. mpagnement e Une diversit d enqu tes Un travail colossal d enqu tes a t conduit au d part durant 4 ann es 2002 2005 au Mali avec pour objectif principal la caract risation des cosyst mes base de sorgho tableau L identification des variables constituant l environnement des syst mes de cultures base de sorgho a t conduite autour de trois axes 1 l analyse socio conomique des 50 agro cosyst mes c r aliers 2 l analyse agronomique de la culture du sorgho et 3 l analyse de la biodiversit du sorgho et des facteurs relatifs a son volution Cette approche classique a t coupl e avec la cr ation d un syst me spatialis d information sur l environnement du sorgho int grant la caract risation bioclimatique du pays et les r sultats d un zonage agro cologique Une cartographie d taill e des sites pilotes a l chelle des territoires villageois a t conduite avec comme objectif de pr ciser la place de la diversit vari tale du sorgho dans les strat gies d assolement L analyse des modes de culture du sorgho s appuie alors sur le choix des vari t s en fonction des facteurs de l environnement L approche spatiale permet de bien prendre en compte l abondance des diff rentes vari t s au del d une simple liste repr sentant une richesse vari tale Figures 6 14 Tableau I Enqu tes r alis es au Mali de 2001 2005 Objectif de l enqu te R
197. nacy Sachs 1997 puis d velopp par Maurice Strong Canada et Gro Harlem Brundtland Norv ge Nous ne retracerons pas ici l historique de l appropriation du concept de sustainable development n anmoins il est important de s attarder sur certains points qui participent notre d monstration La g ographie conomique s approprie donc le concept pour traiter de la vuln rabilit des populations en d veloppant le rapport pauvret environnement dans les mod les 1 y 1 4 7 64 paz 7 A conomiques La notion de viabilit de durabilit associ e au concept de d veloppement 66 durable nous ram ne irr m diablement la g ographie r gionale et aux 68 opportunit s et contraintes de d veloppement des diff rents secteurs de z _ 70 A x 71 x x 2 72 x l conomie Cette orientation d bouche sur la valeur donner la biodiversit et sa s 73 s x 7 274 75 76 conservation notamment dans le cadre de la fourniture de services la soci t 51 Griffon M 2003 D veloppement Durable Ensemble Les enqu tes de Marie Odile Monchicourt Platypus Press Paris F 129 pp 62 SACHS Ignacy 1997 L cod veloppement Ed La D couverte amp Syros Alternatives conomiques Paris 122 pages 1 C Gray amp W G Moseley 2005 A geographical perspective on poverty environment interactions The Geographical Journal 171 1 9
198. nce de Montr al en bannissant les CFCs Les chlorofluorocarbures ou CFC sont une sous classe de gaz fluor s appel s couramment gaz a effet de serre A partir de la les mouvements cologistes ouvrent d autres d bats dont la biodiversit le principe de pr caution la gestion des risques etc En 1983 l ONU demande a Mme Gro Harlem BRUNDTLAND ex chef du gouvernement de Norv ge de pr sider une commission ind pendante charg e d enqu ter sur la question de l environnement global et du d veloppement Elle remettra en 1987 le rapport dit rapport Brundtland avec pour titre original Our common future Notre avenir a tous Celui ci amorce une rupture fondatrice dans la conception des gouvernements sur les relations entre l environnement et les politiques publiques Il pr ne le concept de sustainable development et d fini le d veloppement durable comme un d veloppement qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures de r pondre aux leurs Autrement dit le d veloppement est essentiel pour satisfaire les besoins des humains et am liorer leur qualit de vie En m me temps il doit se fonder sur une utilisation efficiente et soucieuse de l environnement de toutes les ressources limit es de la soci t naturelles humaines et conomiques C est en juin 1992 au premier Sommet de la Terre Rio de Janeiro the Earth Summit organis par les Nations
199. ne 2005 Entre ville et for t le futur de l agriculture am rindienne en question Transformations agraires en p riph rie de S o Gabriel da Cachoeira Nord ouest amazonien Br sil These de doctorat en G ographie Universit de la Sorbonne nouvelle Paris 111 10 12 2005 Herv Th ry Dir 408 p Eriksen S H Brown K amp Kelly P M 2005 The dynamics of vulnerability locating coping strategies in Kenya and Tanzania Geographical Journal 171 4 287 305 FAO 1999 The state of the world of Plant genetic resources for food and agriculture PGRFA FAO Rome I 511 p FAO 2001 Le trait international sur les ressources phytog n tiques pour l alimentation et l agriculture FAO Rome I 45 p FAO 2011 The state of food insecurity in the world How does international price volatility affect domestic economies and food security Rome FAO 57p Few Roger 2001 Containment and counter containment planner community relations in conservation planning The Geographical Journal 167 2 111 124 Feyt Henri et Sontot Andr e 2000 Aspects juridiques de la valorisation des ressources g n tiques v g tales Cahiers Agriculture 9 5 403 416 Fuentes F Bazile D Bhargava A Martinez E A 2012 Implications of farmers seed exchanges for on farm conservation of quinoa as revealed by its genetic diversity in Chile Journal of Agricultural Science 150 6 702 716 Gabas Jean Jacques 2002 Nord Sud l impos
200. nement SVE ou Sciences Humaines et Sociales SHS Compte tenu de mon parcours professionnel cf Tome 1 un affichage a cheval sur deux des trois compartiments s av re indispensable pour comprendre mes activit s qui se rattachent aussi bien SVE2 Agronomie Ecologie Environnement qu SHS3 Espace Environnement Soci t s pour chercher les relier Toutefois les universit s et les centres de recherche ne sont pas les seuls promouvoir ce mod le de sp cialisation et de simplification car les sollicitations de diff rents groupes d int r ts exercent des pressions pour obtenir de la recherche des r ponses imm diates d experts afin de r pondre et de donner dans l urgence des solutions leurs probl mes La difficile pratique de la recherche interdisciplinaire doit faire face ces diff rentes contraintes Mais faut il aller contre cet ordre tabli et si oui pourquoi La construction des connaissances repose pour beaucoup sur la repr sentation que nous nous en faisons Nous sommes donc largement d pendants du lieu de l cole de pens e dans laquelle nous 97 Simon Charbonneau R flexion d un juriste sur l enfermement disciplinaire Natures Sciences Soci t s 1 2005 Vol 13 p 58 61 URL www cairn info revue natures sciences societes 2005 1 page 58 htm 98 AERES Agence d Evaluation de la Recherche et de l Enseignement Sup rieur Julie T Klein 2001 Interdisciplinarity History Theory and Pra
201. nos recherches ici notre repr sentation globale des syst mes semenciers et leurs interactions Le JdR l encore a permis de simuler des sc narios bas s sur l impact du changement climatique sur la dynamique vari tale du sorgho et le poids des diff rentes politiques publiques d appui aux agriculteurs pour le d veloppement rural au sens large ou plus cibl es sur la promotion de certains types vari taux Ces m mes sc narios discut s 71 avec comme support le JdR ont t revisit s via le mod le SIMAS sur un pas de temps plus long 10 20 ans au lieu de seulement 3 ann es dans le JdR La discussion ouverte sur les sorties issues des simulations informatiques permettait de revenir sur les effets de politiques publiques mais aussi sur la mani re dont s en emparent les agriculteurs e Une mont e en g n ricit dans les SMA permise par les JdR Les Systemes Multi Agents SMA sont issus du domaine de l intelligence artificielle distribu e qui cherche r soudre les probl mes par la coordination d agents h t rog nes ind pendants Un agent se d finit comme un syst me informatique situ dans un environnement et capable d actions autonomes dans le but d atteindre ses objectifs Wooldridge 1999 L environnement est constitu des objets et ressources accessibles aux entit s et peut prendre la forme d une grille spatiale Les agents per oivent leur environnement les autres agents s en construisent des repr
202. nt toute l histoire de la biodiversit cultiv e repose sur des reconstitutions Les tudes de phylog nie s appuient sur le marquage mol culaire pour reconstituer le cadre de l volution pass e Les approches arch ologiques tentent de contextualiser l histoire des plantes avec une approche par stades successifs repr sentant l enchainement des diverses fouilles Dans le cas pr sent avec l exemple du quinoa l histoire de l volution d une esp ce cultiv e est en train de s crire sous nos yeux avec la possibilit d en tre un acteur pour tester diverses th ories et les effets de diff rents modes de r gulations cologiques conomiques sociales etc sur les dynamiques de la biodiversit en tenant compte des formes d agricultures conventionnel versus agro cologie etc L observation en continu de l expansion de la culture du quinoa ne doit donc pas avoir pour simple but de comptabiliser des surfaces mises en cultures figures 37 41 mais de suivre la dynamique d une esp ce dans ses nouveaux contextes d agriculture Le premier apport et non des moindres serait d tablir sur la base d enqu tes directes la provenance des semences lors des premi res exp rimentations de quinoa dans les pays figure 42 Connaissant la distribution l chelle mondiale des ressources g n tiques de quinoa figure 34 ces recherches permettront de montrer l importance des r seaux entre institutions de recherche f
203. nt l agriculture familiale dans les zones rurales marginalis es des montagnes de l Altiplano du Nord au Sud Pour analyser les tendances r centes de l expansion de la culture de quinoa et tenter d en comprendre ses effets sur le d veloppement dans et hors de la zone andine nous devons tenir compte de nombreux l ments parmi lesquels Malgr le boom de la culture du quinoa dans les ann es 90 et son effet sur l augmentation des prix sur les march s mondiaux les volutions actuelles montrent que la demande mondiale de quinoa ne redescend pas et continue m me de croitre Sachant que les producteurs actuels ne sont pas en mesure de r pondre la demande mondiale les prix continuent de 151 s lever a des niveaux tels qu ils accentuent l engouement pour la culture La question qui se pose est comment et combien de temps un tel syst me de prix pouss a une tension extr me peut il perdurer dans le temps avant de connaitre une crise majeure pr judiciable aux petits producteurs ayant engag s du capital pour d velopper leur structure d exploitation et de transformation La production andine actuelle est centr e sur trois pays Bolivie Equateur et P rou On situe en g n ral le boom du quinoa dans les ann es 90 alors qu il a surtout explos dans les ann es 2000 avec une certification bio quitable qui permet un meilleur retour aux producteurs La Bolivie qui repr sentait 90 des exportations dans les ann es
204. ntation partag e du syst me semencier qui alimente la construction et l volution du mod le chaque tape de la mod lisation Ce temps d change oriente les actions futures et dessine les changements de pratiques ult rieurs tant au niveau individuel qu au niveau de nouvelles r gles et institutions qui peuvent merger au cours du processus d accompagnement avec la mod lisation Afin de bien montrer la r alit de cette construction collective de la repr sentation partag e du syst me semencier nous allons reprendre ci apr s sans pr tendre tre exhaustif quelques l ments li s la conceptualisation et aux dynamiques du syst me acquis aux diff rentes tapes de cette d marche Depuis les enqu tes de terrain La pluviom trie du Mali diminue du sud vers le nord si bien que l agriculture pluviale comporte un risque de s cheresse qui est int gr aux strat gies paysannes Le sorgho est cultiv du sud du Mali jusqu la fin de la bande sah lienne sous environ 500 mm de pluviom trie annuelle Partout les agriculteurs ont gard de multiples races locales qui ont comme caract ristiques communes leur adaptation aux conditions cologiques localis es et le calage de leur cycle v g tatif avec le microclimat de la zone g ographique Vaksmann et al 1996 C est le photop riodisme qui permet l ajustement du cycle de la plante la dur e probable de la saison des pluies en permettant une grande souplesse
205. oa est plus large et rejoint la r flexion g n rale port e par certains pays sur la possible coexistence de plusieurs mod les agricoles agriculture familiale versus agriculture d exportation La diff renciation des politiques publiques existe d ja dans diff rents pays Br sil P rou etc Dans notre cas il faudra r fl chir pour savoir si cette distinction permet une meilleure valorisation de la diversit des diff rents cotypes de quinoa Nous devrons nous interroger sur le fait de savoir si la recherche est capable de prendre en compte les savoirs locaux Depuis longtemps les peuples andins ont mis en vidence des fonctions du quinoa et diversifi leurs usages La reconnaissance par les Nations Unies des savoirs traditionnels de ces peuples indig nes peut il suffire les prot ger des usages commerciaux qui se mettent d j en place cosm tique pharmacie m decine alimentation animale ou humaine di t tique etc Comme nous l voquions la biodiversit du quinoa in situ est tr s vaste et donc tr s difficile d crire Seuls les actuels utilisateurs les paysans andins seraient m me de la d crire Il en va de m me pour les savoirs traditionnels La question de leur protection reste toujours d actualit sachant que les formes de registres de biodiversit existants Inde N pal Br sil P rou etc posent encore de nombreuses questions sur leur efficacit en termes d opposition en termes de droit pour aff
206. od le DIVA pr sent ci apr s l hypoth se de trois strat gies distinctes d association des vari t s au sein de l exploitation sur lesquelles s appuie la construction d un module du troisi me SMA e D un arch type de comportements la d finition d un mod le abstrait DIVA Le SMA DIVA pour Diversit VAri tale repr sente la gestion paysanne de la biodiversit dans un mod le de d cision simple d connect de l environnement r el Tryphon Dionnet 2005 Il a pour objectif de tester les cons quences un niveau global de la somme de d cisions individuelles relatives au choix de vari t s selon deux processus d valuation ou d imitation La port e th orique du mod le repose sur la question de la diffusion d une innovation la vari t dans notre cas gr ce la communication entre les individus L change d information a t simplifi deux types de r seaux un r seau g ographique correspondant l environnement physique du paysan et un r seau social correspondant l univers social propre chaque paysan figure 25 Le r seau social permet des individus g ographiquement loign s d changer des informations qu ils ne pourraient pas ou rarement changer avec leur entourage proche Il est contraignant dans le sens o il est prioritaire sur la distance qui s pare deux individus ne Tryphon Dionnet M 2005 Pour une gestion paysanne de l agrobiodiversit
207. od le agricole en consid rant l interaction des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires Ensuite un regard critique est port sur les enjeux du d veloppement mondial de la culture du quinoa en s int ressant aux aspects d ethnicit de dynamique de la biodiversit de choix d am lioration vari tale ou encore de g n ration de revenus aux producteurs versus comp tition sur les march s L ensemble des points de d bat de cette troisi me partie constitue la base de mon futur projet de recherche en g ographie pour s ouvrir aux questions g opolitiques sous jacentes la dynamique de la biodiversit 7 http www fao org quinoa 2013 fr 13 Partie 1 ETUDE DE LA BIODIVERSITE EN GEOGRAPHIE UN POSITIONNEMENT SUR DES ENJEUX SOCIETAUX 15 1 L tude de la biodiversit en g ographie un positionnement sur des enjeux soci taux Afin de bien positionner mon objet de recherche la biodiversit dans la discipline g ographique il m est apparu important de brosser une breve histoire de la g ographie Ce souci de positionnement pour une Habilitation a Diriger des Recherches permet de montrer comment dans son examen permanent des rapports entre l Homme et la Nature la g ographie a toujours cherch a d crire et a repr senter la diversit des peuples dans leurs milieux Ancr e dans les sciences naturelles la g ographie a toujours cherch a expliquer les choix soci taux en
208. ographie conomique est tr s ancienne comme nous l avons vu en introduction Elle peut se d finir comme une tude des sciences conomiques dans lesquelles l endroit et le lieu importent G neau de Lamarli re et Staszak 2000 L orientation r cente de certains g ographes vers un retour au fait conomique a pour origine l hypoth se des g ographes urbains sur le fait que la biodiversit est inversement proportionnelle au degr de d veloppement urbain L analyse environnementale passe alors par l acceptation d une impossibilit des hommes garder le contr le des volutions de l environnement et contenir les effets de leurs dispositifs techniques Appliqu la biodiversit cela permet de pr ciser les choix de conservation pour la planification territoriale en int grant les crit res d efficacit co t et de pr f rences 58 59 sociales Quelles sont les pr f rences pour les accords commerciaux aux diff rentes chelles Comment analyser en g ographie les retours au plan international des accords du libre change Dans ce cadre l analyse g ographique rejoint le courant conomique pour aborder les notions de terroirs pour les Appellations d origine Contr l es AOC et plus largement sur les Indicateurs G ographiques Les implications conomiques sont fortes dans la red finition des objets et champs d tude li s l tude de la biodiversit Parmi les th mes les plus importants qui concernent
209. ois mod les multi agents ont ainsi t produits entre 2002 et 2007 en association troite avec les acteurs locaux un premier mod le expert et r aliste synth tisait l ensemble des hypoth ses issues du travail d enqu te mais il tait trop complexe pour envisager une restitution directe aux paysans Ce mod le a permis d identifier nos lacunes a la base du travail d enqu te compl mentaire ayant men au Jeu 1 un second mod le abstrait formalisant les comportements des joueurs lors du Jeu 1 Ce mod le DIVA a une port e exclusivement th orique il a permis d explorer par la 1 Wooldridge M 1999 Intelligent Agents A Modern Approach to Distributed Artificial Intelligence In G Weiss Editor Mu ti agents systems MIT Press USA pp 27 77 ad Bousquet F et Le Page C 2004 Multi agent simulations and ecosystem management a review Ecological Modelling 176 313 332 T2 simulation le d roulement d arch types de comportements sur un pas de temps long afin de renforcer nos hypoth ses et de dialoguer avec les acteurs un troisi me mod le a port e g n rique DIVA modules en reprenant dans des modules ind pendants chacune des modalit s de prise de d cision identifi es au cours des s ries d ateliers de jeux Chacun des modules a t valid et param tr par les paysans Il s agissait alors de r agr ger ces modules pour simuler des r gles mergentes 73 Tableau IV Car
210. omme un bien commun On tait alors dans le cas d une r alit implicite le 75 mod le est bas sur une simplification r aliste des cat gories d acteurs des ressources et des configurations spatiales rencontr es dans la r alit dont la seule contrainte est d tre reconnue l gitime par les joueurs 2 2 4 Avancer en g n ricit avec IMAS L tape suivante avec le d veloppement des mod les IMAS SIMAS est le prolongement de ce travail amont pour avancer vers toujours plus de g n ricit Par l tude de trois plantes dans deux pays contrast s l objectif g n ral du projet IMAS est de contribuer a la valorisation et au maintien de l agrobiodiversit dans les pays du Sud L objectif sp cifique du projet est de d velopper un mod le g n rique de repr sentation des syst mes semenciers dans les agricultures dites traditionnelles des pays du Sud pouvant tre utilis pour simuler des sc narios sur le devenir de la diversit in situ augmentation maintien rosion et faire r fl chir les diff rents acteurs leur r le dans ces sc narios La construction et le calibrage du mod le s appuient sur l tude de syst mes semenciers refl tant des situations contrast es Ces derni res doivent renforcer l aspect g n rique du mod le e Des terrains contrast s Ont ainsi t tudi es i d une part la situation ouest africaine o la production la ferme des semences de c r ales traditionn
211. on de San Mali entre 2002 et 2004 Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 53 Types de sols C1 versants et moyens glacis C Bas gacis et sols aluvionnaires EMI Sommets Vari t s de sorgho C Chounanga EM Aures EM Kelafigue ER Kelafigu fulu HB Kelagnigue fu HE Keagnigue C Seguetana Figure 7 Distribution dynamique des vari t s de sorgho selon les types de sols dans le village de Kaniko R gion de Sikasso Mali entre 2002 et 2004 Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 54 Unit s de culture EM Plateau soi 1 Versant et moyen glacis sol 11 C Bas glacis et sols alluvionnaires sol li Vari t s de sorgho Niogane EM Seguetana EI Sambou Nio ba UM Autres Figure 8 Distribution dynamique des vari t s de sorgho selon les types de sols dans le village de Siramana R gion de Sikasso Mali entre 2002 et 2004 Didier Bazile 2008 Source Didier BAZILE et Mamy SOUMARE Projet FFEM 2002 2007 55 31 mai 2003 30 juin 2003 31 juillet 2003 HB Vilage Types de sols C1 versants et moyens glacis C Bas gacis et sols aluvionnaires EM Sommets Vari t s de sorgho C Chounanga M Autres Kelafigue EM Ketafigue fulu BB Kelagniqu fu HE Keamigue C Seguetans Figure 9 Dynamique d installation des cultures avec l installation
212. on des innovations aussi bien sur le plan de la gestion du couvert v g tal microclimat et protection des sols que sur le plan de la production de biomasse v g tale et de l activit biologique du sol La combinaison des choix technico conomiques notamment une meilleure int gration agriculture levage devrait permettre de rechercher les compl mentarit s individuelles et les actions collectives d velopper au sein du territoire La d marche en agro cologie l chelle locale parcelle exploitation agricole met en lumi re la n cessit de favoriser la diversification biologique diversit g n tique diversit sp cifique de l agro cosyst me 172 Tomich et al 2011 David Wezel Bellon et al 2011 112 dans l espace et le temps On note en effet une tr s grande interd pendance entre les parcelles d un bassin versant pour les processus biologiques en jeu en agriculture Consid rer l agro cologie l chelle des paysages permettra de promouvoir les interactions et les synergies biologiques b n fiques entre les composantes de l agrobiodiversit Tichit Bellon et al 2010 Weiner Andersen et al 2010 Ce pilotage des syst mes l chelle des agro cosyst mes d montre l importance de se doter d outils qui permettent la fois la prise en compte du temps court et du temps long La valorisation de la biodiversit en tant que telle et des compl mentarit s spatio temporelle entre ressource
213. onnelles Cependant il est rare que la biodiversit du quinoa soit directement reli e la s curit nutritionnelle et en particulier aux aspects li s la sant Il est donc important de se poser la question en quoi la culture du quinoa participe t elle la s curit alimentaire diff rentes chelles Cette question m rite d tre abord e tant dans les pays andins d origine de la culture que dans les nouveaux pays producteurs Pour cela nous pouvons avancer une s rie de questions pour analyser la relation entre biodiversit et s curit alimentaire Comment la biodiversit en agriculture est elle facteur de s curit alimentaire Cette question peut s appliquer d s l chelle de l exploitation agricole pour analyser comment l insertion du quinoa dans le syst me de culture participe aux choix alimentaires du m nage et en quoi il constitue un apport sp cifique et compl mentaire aux autres productions agricoles et aux produits de collecte La m me question appliqu e la petite r gion naturelle permet de consid rer la s curit alimentaire l chelle du syst me agraire Elle met alors en avant les circuits d changes de produits agricoles au niveau local et l importance du quinoa sur les march s de proximit et dans la vente directe D clin e l chelle nationale l analyse de la participation du quinoa la s curit alimentaire du pays montre la r gulation possible par des changes entre r
214. orisation de la biodiversit Chaque groupe humain n ayant pas le m me acc s la connaissance ou l exploitation de la diversit biologique certaines activit s ayant un impact n gatif sur la dynamique de celle ci la biodiversit est devenu un enjeu de soci t Le fait que certains groupes n aient pas acc s l information de son existence de ses caract ristiques ou n ont pas les moyens financiers techniques et humains pour son utilisation fait qu une conomie de la biodiversit a merg e La valeur donn e la biodiversit aujourd hui signifie son importance pour la communaut mondiale sans pour autant r soudre ses probl mes d acc s et de conservation pour pr server certains quilibres de la plan te et les services cosyst miques rendus par celle ci C est cette conclusion que la premi re partie de ce troisi me volume d Habilitation diriger des recherches nous conduit Il ne s agit pas pour le g ographe de simplement caract riser la diversit biologique mais de comprendre en quoi le rapport la biodiversit des diff rents groupes humains g n re des enjeux nouveaux consid rer par la recherche Les probl mes de mondialisation en termes de production et de circulation des produits d identit s territoriales locales avec la pr sence de certaines esp ces autochtones end miques l existence de hauts lieux de biodiversit ou hot spot les discours port s par les communaut s locales
215. osition permanente aux gouvernements successifs du Chili font que jusqu aujourd hui ils sont toujours consid r s comme des groupes terroristes potentiels et d crits comme tels dans la Constitution actuelle de 1980 tablie sous la dictature du G n ral Pinochet Avoir ce questionnement sur les territoires des peuples indig nes au sein et entre pays andins est important car cela renvoie d autres interrogations sur les dynamiques qui sont associ es la r unification de ces peuples Cette alliance Ayamaras sin fronteras peut elle tre un facteur de d veloppement pour des zones marginales en se construisant une identit forte et en mutualisant les co ts du d veloppement conomique du territoire Ou alors une telle approche par l indianit ne risque t elle pas dans un contexte o les postes de pouvoirs sont occup s par des non indiens de conduire davantage de marginalisation de ces peuples indig nes La question sous jacente renvoie au fait que les peuples indig nes ont peu de moyens et de capitaux pour servir de levier au d veloppement local En outre un territoire construit sur des communautarismes court le risque d tre excluant alors qu il se situe d j en zone marginale avec des contraintes extr mes Dans le cadre de la production de quinoa sur les plateaux andins la reconnaissance compl te d une communaut Aymara tri pays obligerait revisiter la notion m me de fronti res et les droits fronta
216. ous verrons que de nombreux enjeux sont reli s l expansion de cette culture mineure qui est en passe de devenir une culture majeure pour l agriculture mondiale Afin de bien r pondre la multiplicit de ces enjeux l agro cologie apparait comme un concept int ressant mobiliser pour nos recherches futures N anmoins tout comme nous l avons discut en partie 1 puis illustr dans la partie 2 en tant que g ographe au del des apports du concept l agro cologie est r v latrice d un changement de paradigme dans nos mod les agricoles M me si aujourd hui la dynamique parait encore tre difficile impulser une recherche orient e sur les enjeux mobiliser l agro cologie devrait permettre d apporter des l ments pour questionner le d veloppement de l agro cologie et ou de ses principes Notre objet scientifique central restant la dynamique de la biodiversit agricole notre tude de l agro cologie portera sur une analyse du changement port e par l agro cologie eu gard l volution de cette biodiversit 104 3 1 Les apports de l agro cologie Le terme agro cologie n est pas r cent mais il occupe une place de plus en plus importante dans les publications scientifiques Wezel 2009 Une certaine confusion r gne pourtant autour de l utilisation du terme tant les d finitions sont vari es car l agro cologie est devenue la fois une th orie scientifique une pra
217. pplied Geography 21 2 157 174 Hill R D 1998 Stasis and Change in Forty Years of Southeast Asian Agriculture Singapore Journal of Tropical Geography 19 1 25 Hirsch Philip 2001 Globalisation Regionalisation and Local Voices The Asian Development Bank and Rescaled Politics of Environment in the Mekong Region Singapore Journal of Tropical Geography 22 237 251 Hollander Gail M 2004 Agricultural trade liberalization multifunctionality and sugar in the south Florida landscape Geoforum 35 3 299 312 Hulme Mike and Turnpenny John 2004 Understanding and managing climate change the UK experience The Geographical Journal 170 2 105 115 Hvenegaard Glen T amp Dearden Philip 1998 Tourism in Southeast Asia Linking Ecotourism and Biodiversity Conservation A Case Study of Doi Inthanon National Park Thailand Singapore Journal of Tropical Geography 19 193 211 International Assessment of Agricultural Knowledge Science and Technology for Development IAASTD 2008 Summary for Decision Makers of the Global Report approuv par 58 gouvernements a Johannesburg avril 2008 Jackson L et al 2010 Biodiversity and agricultural sustainagility from assessment to adaptive management Current Opinion in Environmental Sustainability 2 80 87 Jackson L E Pascual U Hodgkin T 2007 Biodiversity in agricultural landscapes investing without losing interest Agriculture Ecosystems and Environment 121 3 196 210
218. puis a la formalisation des r gles de choix et des strat gies expliquant les changements dans les vari t s sem es La diversit des ressources phytog n tiques constitue la base biologique de la s curit alimentaire mondiale car elle fournit des moyens de subsistance a tous les habitants de la plan te FAO 1999 et 2001 Wood amp Lenne 1999 Ces ressources sont la mati re premi re la plus importante pour le s lectionneur et l intrant le plus essentiel a l agriculteur elles sont donc indispensables a la durabilit des syst mes agricoles Beaucoup de ressources phytog n tiques en agriculture sont le r sultat d une intervention de l homme Figure 1 et plus r cemment les s lectionneurs ont exploit cette diversit g n tique avec des effets parfois remarquables sur l am lioration des vari t s La plus grande diversit in situ des plantes alimentaires est concentr e dans des r gions particuli res du monde tr s souvent diff rentes des zones riches d autres formes de biodiversit Ces centres de diversit en agriculture restent n anmoins largement situ s dans les pays en d veloppement o l agriculture traditionnelle a permis de conserver une i ay ope PE 109 diversit de milieux exploit s Boerma 2004 La viabilit des ressources g n tiques en agriculture n cessite une gestion humaine active et continue Ainsi depuis la signature Rio de Janeiro de la Convention sur la Diversit Biologique
219. ques La g ographie politique m me si elle s est surtout int ress e aux communaut s indig nes dans ses d buts a su th oriser pour se construire des champs de recherche propres autour des savoirs traditionnels des droits de propri t et de la gouvernance au sens large Du fait de son contexte historique et politique international le d veloppement durable est un pilier de la g ographie politique qui cherche un compromis entre trois contradictions fondamentales compromis entre les int r ts des g n rations actuelles et ceux des g n rations futures dans le contexte de l quit interg n rationnelle compromis Nord Sud entre les pays industrialis s et les pays en d veloppement compromis entre les besoins des tres humains et la pr servation des cosyst mes les habitats et les esp ces Le d veloppement durable suppose que les d cisions et comportements humains parviennent ouvrir notre horizon temporel sur le long terme celui des g n rations futures et notre horizon spatial en prenant en compte le bien tre de chacun qu il soit habitant d un pays du Sud ou du Nord d une r gion proche de la ville ou du quartier voisins Le d veloppement durable se fonde alors sur la recherche d int gration et de mise en coh rence des politiques sectorielles et impose un traitement conjoint des effets conomiques sociaux et environnementaux de toute politique ou action humaine Une telle approche d
220. quinoa dans le Nord chilien Mappemonde 102 article 11204 14 p Bazile D Coulibaly H Martinez E A 2011 Droits des agriculteurs sur leurs semences le long chemin entre la conservation in et ex situ Grain de sel 52 53 15 17 Bazile D Fuentes F Mujica A 2013 Historical perspectives and domestication n Atul Bhargava Shilpi Srivastava Quinoa Botany production and uses Wallingford CABI p 16 35 Bazile D Thomet M 2013 The curadoras in the conservation of the Mapuche Quinoa in southern Chile In A Christinck M Padmanabhan eds Cultivate Diversity A handbook on transdisciplinary approaches to agrobiodiversity research Germany Margraf Publishers p 104 Bazile D et Soumare M 2003 La valorisation de l agrobiodiversit pour assurer une production agricole durable Le cas du sorgho dans la zone cotonni re de Koutiala au Mali In ICRISAT and IPALAC Ed International Symposium for Sustainable Dry land Agriculture Systems ICRISAT Sahelian Center December 2 5 2003 ICRISAT Niamey Niger pp 261 269 Bazile D et Soumare M 2004 Pratiques paysannes de gestion de la diversit vari tale en r ponse la diversit cosyst mique Le cas du sorgho Sorghum bicolor L Moench au Mali Etude Originale Cahiers Agricultures 13 480 487 Bazile D Dembele S et Le Page C 2005 Co construction de r gles collectives de gestion pour le maintien in situ de la biodiversit des c
221. r ales en Afrique de l ouest Poster In IFB UNESCO Ed Biodiversit science et gouvernance Paris 24 28 janvier 2005 D cider aujourd hui pour vivre demain Minist re d l gu la Recherche Paris France Bazile D et al 2003 Strat gies paysannes de valorisation de la biodiversit du sorgho Cas du Mali In P Dugu and P Jouve Ed Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux Actes du colloque international 25 27 f vrier 2003 Montpellier France CIRAD CNEARC ENGREF UMR SAGERT Montpellier France pp 635 650 Bazile D et al 2005 Perspectives of modelling the farmer seed system for in situ conservation of sorghum varieties in Mali In J B Cunha and R Morais Editeurs EFITA WCCA 2005 Joint Conference 5th Conference of the European Federation for Information Technology in Agriculture Food and Environment and 3rd World Congress on Computers in Agriculture and Natural Resources Universidade de Tr s os Montes e Alto Douro Vila Real Portugal 25 28 July 2005 pp 39 46 Bazile D Soumare M et Dembele J 2004 Conserver l agrobiodiversit pour la stabilit de la production agricole In FAO GTZ IDRC CTA and STP CIGQE Ed La biodiversit agricole en Afrique de l Ouest Situation actuelle exp riences et perspectives FAO Atelier 166 r gional sur la biodiversit agricole tenu a Bamako Mali du 15 19 d cembre 2003 pp 83 95 Bazile D St
222. r serves piscicoles et de l eau La prise en compte des effets du changement climatique sur la production agricole oblige les chercheurs travailler selon plusieurs voies pour apporter une r ponse en termes d adaptation des agricultures aux changements globaux Parmi les voies privil gi es l conomie d eau est une entr e possible non seulement du point de vue technique pour limiter les pertes en utilisant des technologies plus efficientes mais aussi le recours la biodiversit agricole avec la recherche d esp ces et de vari t s et ou de combinaisons d esp ces capables de mieux valoriser les apports d eau lorsqu ils sont limit s Mayes et al 2012 Ruiz et al 2014 Comme nous l avons vu auparavant le paradigme issu de la R volution Verte bas sur un accroissement continu de la productivit pour faire face l augmentation de la population mondiale n a toujours pas permis de r soudre les probl mes de s curit alimentaire alors que de nouveaux d fis li s l alimentation surgissent 185 Dwivedi et al 2013 En effet la r ponse par les rendements focalise sur l id e 182 Levidow L and K Boschert 2008 Coexistence or contradiction GM crops versus alternative agricultures in Europe Geoforum 39 1 174 190 183 Mayes S Massawe FJ Alderson PG Roberts JA Azam Ali SN Hermann M 2012 The potential for underutilized crops to improve security of food production J Exp Bot 63 1075
223. r avec les paysans les combinaisons possibles de types vari taux dans les associations de vari t s le Jeu 6 entrait ensuite dans le d tail des syst mes de cultures selon les syst mes de production existants dans chaque zone agro cologiques L utilisation d une frise temporelle nous permettait alors de mesurer le poids des contraintes de main d ceuvre et d quipement pour r aliser en temps voulu les diff rentes op rations culturales n cessaires a la r ussite des vari t s choisies par le paysan dans une zone g ographique donn e le Jeu 7 a t construit de fa on tr s abstraite de fa on r unir et faire changer des paysans et responsables d ONG venant du Mali et du Niger Ce jeu intitul SEED Div pour diversit des semences repose sur la gestion collective du patrimoine constitu de diff rents lots de semences l chelle d un village Il a servi de base pour r aliser une prospective sur de nouvelles institutions locales capable de conserver la biodiversit agricole en travaillant les objectifs de celles ci conservation multiplication de semences etc pour d finir leurs r gles de fonctionnement de fa on les atteindre Ici le JdR est co construit avec les paysans o il est possible de revoir les r gles pour reprendre le jeu Cette exp rience r ussie le jeu SEED Div a alors t r utilis comme outil g n rique dans des formations d tudiants et de chercheurs en France et l tr
224. r une l gislation qui privil gie la propri t intellectuelle des semences am lior es Ces syst mes sont bas s sur une inscription des vari t s d finissant la protection par COV ou brevet pour en limiter compl tement ou partiellement l acc s Le renouvellement des semences s inscrit alors uniquement dans un syst me marchand 142 Dans le cadre des nouveaux programmes pour l adaptation du quinoa a de nouveaux environnements conduisant par la suite a la s lection locale de mat riel g n tique Maroc Turquie Mali etc l origine des ressources g n tiques utilis es pour ces programmes est souvent floue et pourra g n rer de nombreux conflits avec les pays andins a tr s court terme car ils servent a leur tour de vecteur pour la diffusion de semences au niveau r gional La politique g n rale de la FAO est de rester dans les cadres l gaux d ja tablis avec une volont d inscrire le quinoa sur l annexe 1 du TIRPAA contre la volont des pays andins Ce point sur la dynamique de la biodiversit du quinoa questionne les logiques de conservation de protection d appropriation de compensation et de capacitation afin de penser et d finir un espace reconnu sur le r le des communaut s d agriculteurs non seulement dans la conservation in situ des ressources phytog n tiques sinon aussi dans leur capacit d velopper et maintenir des syst mes bio diversifi s r silients capables de s adapter aux changements
225. ransformations agraires discours et conflits socio environnementaux AgroParisTech Th se de doctorat de l ED ABIES Direction J F Tourrand 178 Warren Andrew Batterbury Simon amp Henny Osbahr 2001 Sustainability and Sahelian soils evidence from Niger The Geographical Journal 167 4 324 341 Wezel A et al 2009 Agroecology as a science a movement and a practice A review Agron Sustain Dev 29 503 515 Wezel et al 2009 A quantitative and qualitative historical analysis of the scientific discipline of agroecology International Journal of Agricultural Sustainability 7 1 3 18 Winkel T et al 2012 The sustainability of quinoa production in southern Bolivia from misrepresentations to questionable solutions Comments on Jacobsen 2011 J Agron Crop Sci 197 390 399 Journal of agronomy and crop science 198 4 314 319 Wood D amp Lenne J M 1997 The conservation of agrobiodiversity on farm questioning the emerging paradigm Biodiversity amp Conservation 6 1 109 129 Wood P J and S Barker 2000 Old industrial mill ponds a neglected ecological resource Applied Geography 20 1 65 81 Wood D et Lenne J M Editeurs 1999 Agrobiodiversity Characterization utilization and Management CABI Publishing Wallingford UK 490 p Wooldridge M 1999 Intelligent Agents A Modern Approach to Distributed Artificial Intelligence In G Weiss Editor Multi agents systems MIT Press
226. rd hui car elle focalise tous les enjeux li s l am lioration vari tale du quinoa et l appropriation possible des ressources g n tiques par certains acteurs en particulier les s lectionneurs des firmes semenci res priv es Les volutions r centes sur la propri t intellectuelle font que l inscription d une nouvelle vari t sera soumise la pr sentation d un certificat d origine permettant une tra abilit des ressources g n tiques depuis la source du premier change La question de qui fait de l am lioration revient imm diatement sur le devant de la sc ne Qui fait de l am lioration pourquoi comment Ces questions simples sont pourtant n cessaires pour tablir un cahier des charges avec des restrictions sur l utilisation du mat riel g n tique et pour d finir d ventuelles compensations Le quinoa est encore consid r comme une esp ce mineure dans l agriculture et l alimentation mondiale Ceci se traduit dans les faits par la non inscription du quinoa sur l annexe 1 du Trait international sur les ressources phytog n tiques pour l alimentation et l agriculture de la FAO TIRPAA Les changes de ressources g n tiques ne peuvent donc pas se r aliser dans le cadre multilat ral qu tablit le TIRPAA mais dans un cadre bilat ral d fini par la Convention sur la Diversit Biologique CBD Tout d abord ce cadre bilat ral exclut de la discussion le fait que le quinoa soit une ressource tr
227. re il est surnomm le p re de l histoire et de la g ographie Il entreprit pour expliquer les guerres m diques une vaste enqu te sur les relations entre les Grecs et les Perses cette fin il visita les diff rents pays du bassin m diterran en d o il rapporta un grand nombre d informations historiques et d observations ayant trait aux us et coutumes de ces peuples visit s Brunet R Ferras R and Th ry H 1993 Les mots de la g ographie dictionnaire critique 3 me dition revue et augment e Collection Dynamiques du territoire GIP Reclus et La documentation Fran aise Montpellier et Paris F 520 pp L vy J and Lussault M 2003 Dictionnaire de la g ographie et de l espace des soci t s Belin Paris F 1032 pp et Jacques L vy et Michel Lussault Le Dictionnaire mode d emploi EspacesTemps net Il para t 18 03 2003 lt http www espacestemps net document112 html gt 18 L arch og ographie Contrairement a la pal og ographie qui consistait a d crire le Monde lors de d placements il s agit cette fois d une exploration programm e et organis e avec une description syst matique de la Terre Elle conna t ses pr misses chez les grecs une pr sence significative dans la Chine imp riale et surtout une mont e en puissance dans l Europe du 16e au 19e si cle Cela contribue la naissance des soci t s de G ographie France Angleterre etc C est a cette poque que se
228. re recherche prendre en compte puis int grer de nouvelles disciplines de fa on rendre compte globalement du syst me semencier sans trop le r duire par simplification sans d truire l ensemble pour isoler des parties du tout Aborder cela dans notre champ th matique de la biodiversit agricole suppose la fois de concevoir l unit des sciences dans la discipline par elle m me et la diff renciation des sciences entre disciplines la fois par la nature de l objet qu elles traitent mais aussi par les associations organisations et interactions qu elles tudient 2 2 Historique d une formalisation des syst mes semenciers 2 2 1 Probl matique et Contexte g n ral des recherches L ensemble des recherches pr sent es ici reposent sur succession de travaux r alis s au sein du Cirad depuis 2001 Tous ces travaux portent sur un m me terrain central pour mes recherches le Mali m me s ils ont donn lieu des incursions au Burkina Faso puis au Niger et enfin des comparaisons r centes avec le Chili pour avancer en g n ricit Ils m ont permis d accumuler sur plus de dix ann es non seulement des donn es mais aussi une exp rience pluridisciplinaire en g oagronomie appliqu e l tude de la biodiversit Deffontaines J P 1998 Ce croisement de deux regards du g ographe et de l agronome a pu tre mis l preuve d autres disciplines au fur et mesure de l avanc e de mes recherches Tous les tra
229. ricit pour tre susceptibles de comprendre les dynamiques en jeu parmi la diversit des syst mes semenciers Ce mod le doit permettre de caract riser les circuits d approvisionnement en semences et l accessibilit des paysans au sein de la communaut la diversit des vari t s Le souci de d velopper un mod le multi agents int grant d s sa conception des l ments susceptibles d augmenter la g n ralit la g n ricit et l adaptabilit du mod le a t pris en compte en travaillant plusieurs chelles et sur diff rents sites Le mod le dans une telle d marche n est pas unique mais il mat rialise dans son volution chaque tape d une d marche d accompagnement faisant usage de la mod lisation comme support pour l expression et le dialogue autour des diff rents points de vue e Principaux sites d tude au Mali Dans le souci de prendre en compte au mieux la diversit des situations agricoles du Mali les sites d tude s talent sur tout le gradient nord sud de la zone de culture du sorgho pluvial au Mali de 16 N 11 N en sortant largement de la zone agricole dite Mali sud repr sentant la zone de culture du cotonnier Des enqu tes g n rales ont t conduites sur plus d une trentaine de village avec des tudes approfondies sur 5 sites pilotes Tassiga Petaka Kanian Kaniko et Siramana Figure 2 Ces derniers repr sentent un transect bioclimatique entre Gao et Sikasso avec des syst
230. romise for Worldwide Cultivation National Academy Press Washington DC pp 148 161 Ouennoughi Melica et Dubost Daniel 2005 Le voyage forc des dattiers en Nouvelle Cal donie S cheresse 16 4 275 285 Palmade Guy 1977 Interdisciplinarit et id ologies Paris Edition Anthropos Pascal Peggy Tiers Sophie amp Dosso Mireille 2004 Evolution des marges agricoles de la for t prot g e de Kakamega Ouest k nyan une dynamique sous surveillance Cahiers Agriculture 13 6 473 479 Patetsos E 2003 Enjeux et perspectives pour les paysans de la zone cotonni re du Mali Cas de la commune rurale de Sincina DESS D veloppement Agricole INA Paris Grignon IEDES Paris 70 p Pav Alain 2001 Deux programmes de recherche sur l environnement dans les ann es 1990 1998 le programme Environnement puis le programme Environnement Vie et Soci t s La revue pour l histoire du CNRS En ligne 4 2001 mis en ligne le 20 juin 2007 consult le 17 f vrier 2014 URL http histoire cnrs revues org 3132 Perfecto and J Vandermeer 2010 The agroecological matrix as alternative to the landsparing agriculture intensification model Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 107 13 5786 5791 Phuthego T C and Chanda R 2004 Traditional ecological knowledge and community based natural resource management lessons from a Botswana wildlife management area Applied Geograp
231. ronnement 77 Garrett Hardin 1968 The Tragedy of the Commons Science 162 1243 48 29 la n cessit d une vision mondiale et de principes communs Le concept d cod veloppement avanc par Ignacy Sachs repose sur la n cessit d int grer l quit sociale et la prudence cologique dans les mod les de d veloppement conomique du Nord et du Sud Il en d coulera la cr ation du Programme des Nations Unies pour l Environnement PNUE ainsi que le Programme des Nations Unies pour le D veloppement PNUD Mais le temps passe sans que les politiques prennent r ellement position sur des engagements internationaux efficaces pour faire face a la d gradation de la plan te Born dans sa nature infini dans ses v ux disait Lamartine en parlant de l homme politique Les avantages du progr s nous ont fait oublier la premi re partie de cet alexandrin ses inconv nients nous la font red couvrir La conscience collective de la soci t civile sur l urgence de mettre en place une solidarit plan taire pour faire face aux grands bouleversements des quilibres naturels mergera progressivement au cours des ann es 1980 lorsque le grand public d couvre les pluies acides le trou dans la couche d ozone l effet de serre la d forestation et la catastrophe de Tchernobyl etc Le trou dans la couche d ozone est alors pr sent comme un mythe fondateur gr ce au mouvement social qui a permis la tenue de la conf re
232. rotations ainsi que sur les diff rentes modalit s d approvisionnement en semences Dans ce jeu intitul Ci Sukantini une repr sentation tr s r aliste de l exploitation agricole et des actions r aliser par le paysan permettait de facilement faire la connexion entre le syst me de production et les syst mes d changes de semences La r utilisation de ce jeu dans les sessions li es l explicitation de DIVA mod mettant en sc ne des paysans et des vulgarisateurs agricoles s est fait en se focalisant a chaque fois sur certaines questions particuli res Pour r ussir ce passage correspondant une mont e progressive en g n ricit une modification dans le choix des participants a t op r e Le r le de paysans dans le JdR a t confi des leaders paysans pouvant tre capable de prendre la place de diff rents statuts de paysans selon notre typologie afin de rendre compte de diff rents comportements et ou strat gies le Jeu 2 s est int ress sp cifiquement aux syst mes de cultures et aux rotations Il nous a permis de simplifier la repr sentation des contraintes agroclimatiques pesant sur les exploitations Dans ce JdR2 l accent a t mis sur la d cision individuelle dans les syst mes de production et la place du contexte dans les d cisions touchant aux syst mes de cultures assolements rotations talement des dates de semis etc le Jeu 3 s est int ress aux contraintes spatiales et soci
233. rte des nouvelles fonctions d volues l agriculture avec gestion de l espace rural et du cadre de vie la protection de l environnement et des paysages etc La pratique de la recherche en g oagronomie repose sur un souci constant de lier le fait technique avec les dimensions sociales et spatiales Tout comme dans la d marche co r gionale de la recherche agronomique la reconnaissance de ces deux dimensions impose de consid rer l innovation comme tant avant tout un processus social localis D ou la n cessit pour la recherche de construire ou d expliciter puis d accompagner cette demande sociale en donnant toute leur place aux acteurs locaux pour replacer syst matiquement la connaissance produite dans le r el des partenaires locaux savoir la repr sentation partag e d un territoire La r flexion sur une gestion int gr e et adaptative donne une place importante aux acteurs locaux dans les processus de prise de d cision les concernant Sur un plan m thodologique cela oblige repenser la mise en place de coordinations sociales horizontales o les espaces et les ressources communes sont partag es entre des agents et verticales par exemple dans le cas des fili res semenci res Une approche qui consid re les organisations et les institutions s av re n cessaire pour comprendre les liens de pouvoirs et de d pendances entre elles mais aussi pour analyser comment selon les modes de gouvern
234. s 34 Eduardo Silva 2004 The political economy of forest policy in Mexico and Chile Singapore Journal of Tropical Geography Volume 25 261 32 peuvent faire merger des solutions alternatives a la gestion communautaire traditionnelle non centr e sur les changes marchands Le d veloppement durable repose en fait sur une nouvelle forme de gouvernance ou la mobilisation et la participation de tous les acteurs de la soci t civile aux processus de d cision prennent le pas sur le simple change d informations Il entend promouvoir la d mocratie participative et renouveler l approche citoyenne L acc s l information et la transparence est un pr requis Les questions fondamentales qui suivent ouvrent la voie aux nouveaux enjeux qui doivent maintenant tre trait es au niveau du politique Comment concilier progr s conomique et social sans mettre en p ril l quilibre naturel de la plan te Comment r partir les richesses entre les pays riches et ceux moins d velopp s Comment r pondre aux besoins de millions d hommes de femmes et d enfants encore d munies l heure o la plan te semble d j asphyxi e par le pr l vement effr n de ses ressources naturelles Comment faire en sorte de l guer une terre en bonne sant nos enfants M me si la port e reste toujours g n rale en politique on note que les g ographes de ce courant de pens e s appuient sur des approche
235. s Cependant cela ne signifie pas qu elle va purer ces sols du fait de sa capacit fixatrice C est pourquoi des exp rimentations r centes au Chili ont montr que l association d esp ces avec le quinoa permettait de remplir un double objectif i le Mesembryanthemum crystallinum pr sent l tat naturel dans le semi aride du Norte Chico chilien pr sente la capacit de fixer le sel dont les cristaux sont ensuite visibles sur les feuilles de cette crassulac e il joue alors le r le d purateur du sol ce qui limite la pression exerc e par la salinit du sol sur la plante 145 productive ii le Chenopodium quinoa est la sp culation principale de l association qui malgr sa tol rance au sel b n ficie de l association qui lui permet de produire davantage de grain 40 sachant que son niveau de stress est abaiss Enfin l adventice commun de cette r gion Convolvulus arvensis tr s g nante au moment de la r colte des grains est fortement inhib e en pr sence de M crystalinum gr ce l effet all lopathique de cette derni re Galleguillos et al 2013 Les avantages tr s importants qu il est possible de tirer de la rusticit et de la plasticit de l esp ce quinoa ne doivent pas masquer les menaces sur les agricultures et indirectement sur les sols supports de production si elles sont conduites vers une intensification irraisonn e sans r flexion cologique moyen terme Les exp riences cond
236. s Jackson et al fonctionnelle dans le champ de la gestion et de la pr vention des risques favorisera tr s s rement de nouvelles applications court et moyen terme gr ce a la mont e d une ing nierie cologique Cette mise en perspective l agro cologie dans la convergence des concepts et des m thodes de l cologie et des sciences agronomiques montre que leur application aux agro cosyst mes pour parler globalement des cosyst mes anthropis s li s l agriculture l levage et la sylviculture suppose de prendre en compte la diversit biologique tous ses niveaux d organisation et de fonctionnalit pour comprendre la dynamique du vivant et son r le dans les services cologiques Jackson et al 2010 N anmoins le recours accru dans les syst mes agricoles des r gulations biologiques et cologiques que l on cherchera valoriser et piloter n cessite plus que la convergence entre l cologie et les sciences agronomiques Du point de vue th orique et conceptuel pour avancer vers ce changement de paradigme les transitions attendues et les recompositions de syst mes agricoles n cessitent une int gration des connaissances non 145 J P Deffontaines 1998 Les sentiers d un g oagronome Editions Arguments Paris 360p 146 Jackson L E Pascual U Hodgkin T 2007 Biodiversity in agricultural landscapes investing without losing interest Agriculture Ecosystems and Environment 121 3 196 210
237. s et les modalit s du changement Le remplacement d une vari t intervient aussi bien pour des raisons propres l exploitation qu ext rieures celle ci et ces raisons ne sont pas toujours li es un chec La curiosit et la volont d am liorer la productivit poussent certains paysans tester r guli rement de nouvelles vari t s sans pour autant noter d chec sur leurs pr c dentes cultures Le climat est le plus souvent l origine du changement de vari t al as brusque ou continuum dans la p joration climatique mais des modifications de la strat gie agricole de l exploitation peuvent galement tre impliqu es par exemple le d veloppement de la culture du ma s dans le sud du Mali Enfin l introduction d une nouvelle vari t ne prend pas forc ment la forme d un test sur plusieurs ann es pi W amies fi f k kak 15 LS 2 w ool Les joueurs doivent d terminer leur assolement en utilisant les somonc dont ils d posent t Char a FT r cohe Guna espace commun sous terroir par sous terroir Figure 24 Illustration des diff rentes tapes d terminant une prise de d cisions pour un joueur lors d un jeu de r le au Mali Le premier jeu de r le repr sentant un nouveau mod le conceptuel a t construit sur la base d une repr sentation r vis e du syst me incluant ces aspects dynamiques Selon 86 l arriv e des pluies les paysans devaient
238. s semences certifi es pour l exp rimentation et l adaptation de l esp ce quinoa a d autres contextes cologiques mais aussi sociotechniques et conomiques Cette contrainte initiale est plus en faveur du d veloppement d une culture conventionnelle intensive et de rente contre une agriculture au d part paysanne faible niveau d intrants voire nul Les r gles sp cifiques de r gulation de semences adapt es aux mod les d agricultures conventionnelles font peser le risque de passer c t d une possible adaptation dans certains contextes faute de trop limiter la base g n tique du mat riel test Il apparait donc un fort risque d orientation de la culture du quinoa vers de l agriculture conventionnelle avec d pendance aux intrants chimiques engrais pesticides alors que justement son int r t tient en particulier sa rusticit De plus la perte de biodiversit classique dans un processus d am lioration des plantes qui cherche s loigner des vari t s populations va mettre l accent sur quelques traits majeurs Dans le cas d une adaptation la s cheresse ou la recherche d une meilleure r sistance la salinit des terres la s lection vari tale 144 privil gie des traits tr s loign s du contenu nutritionnel ou d autres r sistances pour l adaptation de l esp ce aux bioagresseurs du nouveau milieu De la m me fa on focaliser les besoins actuels de s lection am liorat
239. s agricoles par une approche holistique c est pourquoi il s int resse au contexte du changement structurel des conomies de la r gion L int r t de cet article qui situe le changement 45 J A Veech 2003 Incorporating socioeconomic factors into the analysis of biodiversity hotspots Applied Geography Volume 23 Issue 1 Pages 73 88 S Mather and C L Needle 2000 The relationships of population and forest trends The Geographical Journal 166 1 2 47 Melica Ouennoughi Daniel Dubost 2005 Le voyage forc des dattiers en Nouvelle Cal donie Science et changements plan taires S cheresse N 16 Vol 4 275 285 8 David Henley 2002 Population Economy and Environment in Island Southeast Asia An Historical View with Special Reference to Northern Sulawesi Singapore Journal of Tropical Geography Vol 23 167 David Henley 2005 Agrarian change and diversity in the light of Brookfield Boserup and Malthus Historical illustrations from Sulawesi Indonesia Asia Pacific Viewpoint Volume 46 2 153 50 Peter H Verburg Koen P Overmars Marco G A Huigen Wouter T de Groot and A Veldkam 2006 Analysis of the effects of land use change on protected areas in the Philippines Applied Geography Volume 26 Issue 2 Pages 153 173 51 Tina Svan Hansen 2005 Spatio temporal aspects of land use and land cover changes in the Niah catchment Sarawak Malaysia Singapore Journal of Tropical Geography Vol 26 170
240. s avec les 159 organismes de recherche de vulgarisation agricole le secteur priv et les ONG Conservation utilisation et valorisation de la biodiversit n cessitent une combinaison d approches interd pendantes incluant des efforts in situ et ex situ c est pourquoi au del de prot ger la biodiversit en soi les politiques publiques doivent promouvoir le dialogue entre les acteurs concern s par les dynamiques de la biodiversit agricole afin de prendre en compte la grande diversit des points de vue existant dans l laboration de leurs politiques 160 161 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 162 163 Liste des r f rences bibliographiques Abrami G Bazile D Le Page C Dembele S et Dionnet M 2005 Preparing a framework for participatory modelling of farmers seed systems in Mali varieties selection and exchange n ESSA Ed The third annual conference of the European Social Simulation Association ESSA Koblenz Landau University on September 5 9 2005 7p Abrami G Bazile D Dionnet M Demb l S Le Page C Coulibaly H 2007 Accompanying farmers in the building of collective rules for agrobiodiversity management In Environmental and rural sustainability through ICT 6th Conference of the European Federation for Information in Agriculture Food and Environment EFITA 2007 and 4rd World Congress on Computers in Agriculture and Natural Resources WCCA Scotland 2 5 6p Abr
241. s biologiques am nera n cessairement revisiter le concept d exploitation des ressources En effet l agro cologie des paysages devra comprendre les caract ristiques locales afin de stimuler cette variabilit pour l exploration de nouvelles situations de production m me de conf rer r silience et stabilit aux syst mes Jackson 2002 Koohafkan et al 2011 1 Travailler l chelle des paysages et de l agro cosyst me en particulier implique la reconnaissance initiale de l interd pendance des acteurs du territoire et de l incertitude comme l ment cl pour la mise au point des innovations techniques Bell and Stassart 2011 La conception de syst mes durables dans un environnement complexe sera facilit e par la construction des probl mes et la recherche de solutions avec l ensemble des publics concern s par ces probl mes Ploeg 2008 Wittman Desmarais et al 2010 Hassanein and Kloppenburg 1995 Les m thodologies et dispositifs de recherche participatifs permettent de cr er des connaissances et des capacit s collectives Richards 1993 Wynne 1996 Une telle approche favorise l adaptation en constituant progressivement des r seaux d apprentissage Hatchuel 2000 Hubert 2002 Thompson 1997 Pimbert Boukary et al 2011 3 1 2 L objet agrobiodiversit au centre des syst mes agraires des syst mes semenciers et des syst mes alimentaires Comme nous venons de le voir la question de l agro cologie se situe d
242. s de la g ographie scolaire actuelle consid r e 20 comme moderne nous montre comment cet ancrage tait vident pour consid rer la biodiversit en tant qu objet d tude partir de son av nement Rio en 1992 Convention on Biological Diversity UNEP La g ographie est divis e en champs syst matiques et sp cialisations r gionales qui peuvent tre group s sous trois titres principaux g ographie physique g ographie humaine et g ographie r gionale Les principales activit s de la g ographie physique sont l observation la mesure et la description de la surface de la terre La complexit croissante de l enqu te g ographique a eu comme cons quence une sp cialisation accrue au sein de ce champ La g ographie humaine explique la distribution et les caract ristiques selon les groupes de personnes Cette distribution est sujette a la fa on dont les gens satisfont leurs besoins et d finissent des modes de vie Cela ouvre ce champ la g ographie conomique aux valeurs outils et organisations culturelles et sociales etc Mais pour bien comprendre les enjeux historiques la g ographie s int resse des pas de temps diff rents selon les questions pos es Ainsi tant donn l histoire riche de l Europe et les transformations successives du paysage il n est pas tonnant que l int r t pour la g ographie historique ait d j un long passif Les tapes dans la transformation du paysage normal se
243. s entrecrois es Dans un objectif de renforcement des capacit s des acteurs locaux et de leurs communaut s les mod les et les JdR ont permis aux paysans membres d organisations paysannes ou d ONG de dialoguer avec les chercheurs pour construire ensemble une vision partag e de la dynamique de la biodiversit agricole Les avanc es de ce travail reposent notamment sur la confrontation des exp riences notamment lors de la simulation des regles de fonctionnement des banques de semences villageoises et des coop ratives semenci res avec les outils d velopp s auparavant pour questionner concr tement les objectifs et les fonctions de ces nouvelles institutions rurales Sur cette base il a t possible de discuter de sc narios d volution des r gles envisag es et pour lesquels le transfert d innovation est d ja inclus dans le processus En conclusion de cette partie 3 3 Le mod le objet fronti re ou langage passerelle le processus de mod lisation participative d s lors qu il est engag avec des acteurs qui se l approprient et se posent des questions sp cifiques va au del de la simple construction d une vision partag e sur les dynamiques de la biodiversit au sein du syst me semencier Ce travail permet une application du concept de gestion adaptative notre tude de la gestion dynamique de l agrobiodiversit La mobilisation d outils originaux JAR et SMA contribue une meilleure prise en compte des
244. s et les droits de propri t intellectuels associ s aux vari t s paysannes et ou issues de la recherche agronomique le r le du quinoa dans la s curit alimentaire localement et ailleurs dans le monde sa participation l radication de la pauvret etc 3 2 1 Probl matique g n rale et questions de recherche Le quinoa Chenopodium quinoa Willd est une plante cultiv e originaire de la zone andine qui connait aujourd hui une rapide expansion de son aire de culture l chelle mondiale Galwey 1993 Jacobsen 2003 Les abords du Lac Titicaca sont consid r s comme le centre d origine principal de l esp ce partir duquel l esp ce aurait t domestiqu e il y a 7000 ans Elle s est ensuite dispers e au fil des migrations humaines pour tre progressivement adapt e par les agriculteurs d autres contextes de culture en s tendant sur les actuels Bolivie P rou Chili Argentine Equateur et Colombie Figure 33 On 186 Vassas Toral A 2011 Ruralit et agriculture au prisme des mobilit s spatiales L Altiplano Sud de la Bolivie l heure du boom de la quinoa Th se de Doctorat de G ographie Universit Paul Val ry Montpellier 3 Montpellier France 345 p annexes 187 National Research Council NRC 1989 Lost Crops of the Incas Little Known Plants of the Andes with Promise for Worldwide Cultivation National Academy Press Washington DC pp 148 161 188 Galway N W 1993 The potential o
245. s la r gion de Koutiala au Mali Enfin une finalit moyen terme de la simulation multi agents est de l utiliser pour favoriser l mergence de nouvelles r gles favorables au maintien de la diversit des vari t s de c r ales Le contexte malien montre que les organisations paysannes participent de plus en plus a l approvisionnement en semences am lior es de leurs adh rents et acc l rent le rythme des changes Les mod les multi agents d velopp s permettaient jusque l de simuler les r les actuels relatifs aux flux de vari t s sans r ellement en tester de nouveaux pour le futur Le mod le d j accept comme une repr sentation valide par les paysans les organisations paysannes les ONG et la recherche permet alors de discuter imm diatement de la modification des r les de chacun dans et sur 99 le systeme avec tous les acteurs impliqu s dans la gestion des semences afin de s accorder sur les r gles favorables au maintien de la diversit vari tale du sorgho La diversit vari tale est consid r e par les communaut s agricoles comme un bien commun c est pourquoi il est important d interroger sa durabilit tant au niveau du maintien des cosyst mes et des cultures que dans sa r ponse aux besoins futurs des populations Elle doit pour cela tre envisag e sur les plans social spatial et temporel comme tant la r sultante d une multitude de situations et de strat gies individuelles et collective
246. s locales avec une prise en compte les savoirs traditionnels des communaut s locales Pour respecter leurs points de vue et repr sentations forte valeur culturelle la conservation s est fortement appuy e sur les approches participatives Cette participation de plus en plus forte des communaut s a contribu la prise en compte de cette dimension locale dans la gestion des ressources avec toute la pens e li e la d centralisation de fait l Etat n est plus seul d cideur de la gestion des espaces et des esp ces qui constituent un support essentiel au d veloppement de communaut s locales En m me temps que le local est mis en exergue la notion de bien commun sert aussi de liant aux recherches pour tous les eT Phuthego and R Chanda 2004 Traditional ecological knowledge and community based natural resource management lessons from a Botswana wildlife management area Applied Geography 24 1 57 76 6 c Twyman 2000 Participatory Conservation Community based Natural Resource Management in Botswana The Geographical Journal 166 4 323 a Roger Few 2001 Containment and counter containment planner community relations in conservation planning The Geographical Journal 167 2 111 s8 Philip Hirsch 2001 Globalisation Regionalisation and Local Voices The Asian Development Bank and Rescaled Politics of Environment in the Mekong Region Singapore Journal of Tropical Geography Volume 22
247. s relatifs cette m me vari t La l gislation chilienne des semences est en accord avec l acte de 1978 de UPOV et devrait signer celui de 1991 qui ne reconnait pas le droit aux agriculteurs de ressemer librement des semences commerciales prot g es par COV et encore moins de les changer avec ses voisins comme il le fait habituellement dans le syst me semencier local L inscription d un COV est l pour prot ger un travail d am lioration de plus de 10 ans M me s il rentre en conflit avec le syst me semencier traditionnel il ne peut tre compar au syst me des brevets comme ce fut le cas du brevet sur la st rilit m le du quinoa mis en vidence sur une vari t p ruvienne par l Universit du Colorado aux USA brevet cass par la suite la mobilisation internationale L expansion de la culture du quinoa se fait en direction des climats temp r s et m diterran ens Pour faciliter l adaptation des vari t s ces nouveaux environnements les ressources g n tiques du centre sud du Chili correspondant l cotype du niveau de la mer sont les plus sollicit s pour tre ensuite crois s avec les autres cotypes pour rechercher des traits particuliers autres que l adaptation au milieu Les programmes actuels pour le d veloppement de nouvelles vari t s principalement aux USA au Danemark et aux Pays Bas reposent donc sur ces ressources g n tiques chiliennes Les syst mes semenciers de ces pays reposent su
248. sage artificiel avec repr sentation des types de sols a gauche et des pentes droite dans l interface graphique du mod le expert Sorgho Mali 4 Closed 100 x 100 8 Pixel gt poyTypeSol Figure 22 D limitation du parcellaire au sein du paysage virtuel gauche et agr gation des parcelles par types d exploitations agricoles a droite dans l interface graphique du mod le expert Sorgho Mali 84 Figure 23 Repr sentation des r seaux locaux d change de semences au sein du paysage virtuel partir d une description UML en haut et dans l interface graphique en bas du mod le expert Sorgho Mali Par contre en plus de sa lourdeur le premier mod le expert Sorgho Mali reste statique et il est n cessaire d impl menter des r gles de dynamique pour pouvoir r aliser des simulations sur des sc narios simplifi s de circulation des vari t s autour des cas suivants pas d introduction ext rieure acc s par proximit spatiale des champs acc s aux pools de vari t s des groupes familiaux connaissance des personnes ressources 85 e Une mise en sc ne des lacunes du mod le expert dans un premier jeu de r le C est apr s avoir identifi les lacunes du mod le expert sur notre m connaissance des pratiques li es aux remplacement des vari t s que des enqu tes sp cifiques ont t conduites sur le premier semestre 2005 pour hi rarchiser les crit res de choix des vari t
249. servation la permaculture l agriculture biodynamique que diff rents gradients d une agriculture dite raisonn e Bas au d part sur une logique de pr servation de l environnement les agricultures durables ont en commun le m me objectif de diminuer les intrants chimiques acquis l ext rieur de l exploitation agricole en ayant recours une autoproduction d intrants consid r s comme naturels engrais vert compost etc Cette ind pendance g n re un abaissement des charges qui peut r soudre une partie des probl mes socio conomiques de l exploitation Selon les formes d agricultures durables certaines mettent leur focus sur la r solution des probl mes environnementaux tandis que les autres essaient de concilier cela avec l autonomie conomique des exploitations agricoles y compris l autosuffisance alimentaire dans certains cas Cette analyse fait ressortir deux points essentiels pour mener une analyse comparative d un c t la question de l chelle d intervention de la parcelle l agro cosyst me ou au territoire et de l autre c t la finalit unique de production agricole ou la multifonctionnalit des agricultures avec un focus important sur les syst mes alimentaires 107 Brundtland G H 1987 Notre avenir nous tous Commission mondiale pour l Environnement et le D veloppement 170 Sachs I 1997 L cod veloppement Syros Paris 171 Charvet J P Croix N Diry J P 2004
250. ses de colonisation des milieux 48 49 contribue a v ritablement enrichir les d bats Cela d termine toute une s rie de travaux derri re le concept anglo saxon tr s large de land use amp land cover changes Ce champ d tude sur la dynamique d occupation et d usage des terres s est fortement appuy sur les outils modernes de la g ographie pour traiter du changement d chelle Tout comme l acc s facilit aux donn es satellitaires lessor des syst mes d information n est pas anodin au d veloppement spectaculaire de ce courant issu de la g ographie humaine pour aborder et traiter des enjeux li s la biodiversit McKendry et Machlis 1993 53 ont d crit un cadre g n ral pour sortir l analyse classique du gap de biodiversit en incluant des indicateurs socio conomiques tels que le changement de population les tendances conomiques les politiques de gouvernement et la conversion d utilisation de la terre Les auteurs proposent que cette application puisse tre employ e de fa on transdisciplinaire pour la gestion des cosyst mes et ou des paysages lors des actions de planification pour la conservation de la biodiversit et ceci aussi bien pour la gestion d espaces que d esp ces L exemple du changement agricole en Asie du Sud Est pendant les trois derni res d cennies pr sent par Hill 1998 traite cette question de la biodiversit du point de vue de la durabilit des syst me
251. sible coop ration Presses de Sciences Po Paris 117p Galleguillos M Gaete C Z iga G Martinez E A Bazile D 2013 Agroecological alternatives to fight against dry and salt stress in agriculture association between quinoa and other plants in arid conditions of Chile In Proceedings of SWUP MED Project Final Conference Sustainable water use for securing food production in the Mediterranean region under changing climate 10 15 march 2013 Agadir Morocco pp 386 408 Galway N W 1993 The potential of quinoa as a multi purpose crop for agricultural diversification a review Industrial Crops and Products 1 101 106 171 Gautier Denis amp Benjaminsen Tor Arve Coord 2012 Environnement Discours et Pouvoir l approche de Political Ecology Eds QUAE 256p G neau de Lamarli re Isabelle et Staszak Jean Francois 2000 Principes de g ographie conomique Editions Br al coll Grand Amphi 448 pages Gilbert Etienne 2003 Le d veloppement contre courant Presses de Sciences Po Paris 148p Gliessman SR 1990 Agroecology researching the ecological basis for sustainable agriculture Ecological Studies 78 3 10 Gliessman S R 2007 Agroecology The Ecology of Sustainable Food Systems New York CRC Press Taylor amp Francis Gray L C amp Moseley W G 2005 A geographical perspective on poverty environment interactions The Geographical Journal 171 1 9 23 Gray Leslie C 2005 What kind of
252. sistance pour les petits producteurs andins un produit des segments de march de l alimentation saine agriculture biologique sans gluten prot ines v g tales pour les v g tariens etc dans h misph re nord Les revenus g n r s par ce r cent march a l exportation modifient en profondeur la viabilit conomique des exploitations agricoles qui participent ce commerce Ainsi les producteurs p ruviens et boliviens engag es dans la culture du quinoa ont pu voir leurs revenus tripler ou m me tre multipli s par cinq sur deux d cennies Ceci est surtout vrai lorsque ceux ci s organisent en coop ratives Ils peuvent alors mieux faire valoir leurs droits face aux importateurs La mont e en puissance du commerce quitable pour le quinoa sur les dix derni res ann es contribue valoriser les circuits courts en limitant le nombre d interm diaires entre le producteur et le consommateur dans une d marche d conomie sociale et solidaire Les organisations de producteurs peuvent alors g rer collectivement une partie des b n fices de la fili re pour le r investir dans le d veloppement local De cette fa on la production de quinoa contribue aux Objectifs du Mill naire pour le D veloppement en participant la r duction de la pauvret des populations andines La production mondiale de quinoa tant pour lors tr s centr e sur deux pays le P rou et la Bolivie elle participe l limination de la pauvret en soutena
253. space des soci t s L vi et Lussault 2003 ne d ment pas cette avanc e pist mologique puisque Jacques L vi 2003 d finit la g ographie comme tant la science qui a pour objet l espace des soci t s la dimension spatiale du social L objet de cette science est l espace des soci t s ou espace g ographique e Quelles g ographies dans les temps Derri re le cadre de travail des g ographes on peut ici rapidement pr senter trois r alit s du pass qui ont une r sonance forte dans ce qu est la g ographie aujourd hui La pal og ographie Les tres humains sont en soi curieux Ils se demandent comment d autres terres et peuples diff rent de leurs propres modes de vies Les premiers individus enregistrer la connaissance sur de telles diff rences sont venus principalement des premiers grands voyageurs avec des comptes rendus d observations C est pourquoi la pal og ographie est n e avec les civilisations m diterran ennes Gr ce et monde arabe surtout et a exist de l Antiquit la Renaissance europ enne C est un regard sur la Terre et le Monde C est un regard la fois empirique et th orique rationnel thique et esth tique sur l ici et l ailleurs Au 5e si cle BC l auteur grec H rodote c 484 425BC est l exemple exceptionnellement pr coce d un individu qui a soigneusement enregistr toutes les observations personnelles faites pendant sa vie Grec n en Asie Mineu
254. sse Consid rant ce contexte de nouvelles questions de recherche ont t identifi es au cours des 10 derni res ann es Elles relient d sormais de fa on plus explicit e la biodiversit aux 144 services de l cosyst me MEA 2005 pour le bien tre de l humanit Au del du fait de 139 Jules Pretty 2008 Agricultural sustainability concepts principles and evidence Philosophical Transactions of the Royal Society B 363 1491 pp 447 465 140 Document Agro cologie et droit l alimentation A HRC 16 49 du Rapporteur sp cial sur le droit l alimentation Olivier De Schutter soumis la 16 me session du Conseil des droits de l homme de l ONU 23p 41 Jules Pretty et al 2006 Resource conserving agriculture increases yields in developing countries Environmental Science and Technology 40 4 pp 1114 1119 2 FAO 2011 The state of food insecurity in the world Food and Agriculture Organization of the United Nations Rome http www fao org docrep 014 i2330e i2330e pdf sii Poppy GM Jepson PC Pickett JA Birkett MA 2014 Achieving food and environmental security new approaches to close the gap Phi Trans R Soc B 369 20120272 http dx doi org 10 1098 rstb 2012 0272 144 Millennium Ecosystem Assessment 2005 Ecosystems and human wellbeing synthesis Tsland Press Washington 106 mieux comprendre les r seaux vivants dans lesquels voluent et se r gulent les bioagresseurs au sein
255. t et les modes de production agro cologie agriculture biologique agriculture conventionnelle etc Cette analyse G notype Environnement GxE doit tre doubl d une analyse des pratiques agricoles des soci t s A l heure actuelle cette relation GxE est uniquement tudi e dans des approches agronomiques afin de tester l adaptation des vari t s diff rentes cologies La diff rence de r ponses d une m me vari t diff rents environnements laisse videmment penser que la physiologie des plantes est modifi e et que la composition de celle ci changera Relier la relation GxE aux pratiques est important pour avancer sur l impact que les modes de production ont sur la qualit des productions Comment la s curit alimentaire et nutritionnelle doit int grer plus d aspects li s la sant La mont e en puissance de l agro cologie repose sur un changement de paradigme pour passer du produire plus au produire mieux Les innovations agro cologiques propos es l heure actuelle se pr sentent principalement sous la forme d une r duction des apports d intrants chimiques permettant d une part une r duction des co ts mais surtout une meilleure sant des sols la maitrise des populations de bio agresseurs par la recherche d un quilibre dans l utilisation de plus de biodiversit et enfin un danger moindre pour l agriculteur L tiquetage des aliments ne fait pas encore vraiment assez
256. t hautement participative c est pourquoi elle est gourmande en temps car elle n cessite des allers retours constants entre terrain et mod le Nous pouvons pr senter tr s bri vement ici les autres tapes de jeux de r les mobilis s au cours du processus de mod lisation le Jeu 4 a t construit pour associer les paysans notre repr sentation globale du syst me semencier Pour cela diff rents groupes de 3 4 paysans hommes et femmes m lang s issus de diff rents villages devaient confronter leur fa on de voir les choses pour construire des sch mas de fonctionnement du syst me semencier L utilisation de la 69 m thodologie des playable stories Becu 2006 a t mobilis e afin de les aider identifier les diff rentes actions a retenir depuis la disponibilit de semences de la vari t souhait e pour les semis en passant par toutes les op rations culturales n cessaires pour produire du grain le r colter et renouveler son stock de semences le Jeu 5 a consist a faire r fl chir les paysans sur les diff rents types vari taux qu ils mettaient ensembles dans les associations vari tales qu ils composaient Cette r flexion sur les strat gies d association de vari t s tait alors doubl e de l laboration de matrices de gains Le JdR5 avait alors une double fonction de calibrage pour construire les abaques de production de nos mod les SMA et de formation pour teste
257. t pourtant tous besoin d int grer les savoirs scientifiques et locaux dans une repr sentation partag e du syst me semencier Ceci est indispensable pour b tir un programme coh rent et partag par ces diff rents acteurs pour que le maintien in situ de la diversit repose sur les valeurs socio conomiques et culturelles des pays africains La finalit de ces diff rents projets de recherche dont nous dressons ici un bilan est de renforcer notre capacit commune paysans et chercheurs valuer l effet des pratiques de gestion des semences dans les diff rents syst mes semenciers tatiques marchands ou paysans sur la dynamique de la diversit vari tale et plus largement sur la dynamique de la diversit g n tique 2 2 2 M thodes e Cadre g n ral Le travail pr sent dans ce chapitre est issu de diff rentes tudes men es au sein de six projets distincts o je participais au titre de chercheur du CIRAD comme Coordinateur ou Co Responsable d une composante ou Chercheur associ le projet Agrobiodiversit du sorgho au Mali et au Burkina Faso financ par le Fonds Fran ais pour l Environnement Mondial FFEM 2002 2007 Pays concern s Mali et Burkina Faso le projet Mod lisation multi agents des r seaux d change de semences pour am liorer la conservation in situ des vari t s locales de c r ales en Afrique de l Ouest financ par le Bureau des Ressources G n tiques BRG 2005
258. t trends The Geographical Journal 166 1 2 13 Mayes S Massawe FJ Alderson PG Roberts JA Azam Ali SN Hermann M 2012 The potential for underutilized crops to improve security of food production J Exp Bot 63 1075 1079 McAfee Kathleen 2003 Neoliberalism on the molecular scale Economic and genetic reductionism in biotechnology battles Geoforum 34 2 203 219 McConnell W J and Sweeney S P 2005 Challenges of forest governance in Madagascar The Geographical Journal 171 3 223 238 McKendry Jean E amp Machlis Gary E 1993 The role of geography in extending biodiversity gap analaysis Applied Geography 13 2 pp 135 152 Mikusinski G and Angelstam P 1998 Economic geography forest distribution and woodpecker diversity in central Europe Conservation Biology 12 1 200 208 Millennium Ecosystem Assessment 2005 Ecosystems and human wellbeing synthesis Island Press Washington Morin Edgar 2005 Introduction la pens e complexe Ed Seuil 158 p Msanda Fouad Aboudi Ahmed El et Jean Paul Peltier 2005 Biodiversit et biog ographie de l arganeraie marocaine Cahiers Agricultures 14 4 357 364 Mujica A Jacobsen S E Izquierdo J Marathee 2001 Quinua Chenopodium quinoa Willd Ancestral cultivo andino alimento del presente y futuro FAO RLC Santiago de Chile UNA Puno CIP 175 National Research Council NRC 1989 Lost Crops of the Incas Little Known Plants of the Andes with P
259. ternational de recherche agronomique sur la Pomme de terre CIP sur financement de la coop ration danoise DANIDA 136 Royaume Uni Danemark ra ou Etats Unis d Ameriqu Italie Turquie l Syrie Maroc L gende Exp rimentation Autre coop ration 0 2000 4 000 Kilom tres E E E Figure 45 Collaborations internationales avec l Universit de Copenhague DK pour 213 exp rimenter le quinoa sur le pourtour m diterran en Projet SWUP MED financement Union Europ enne 2008 2012 Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 Canada creed A y A jlunisie ii Japon tats Unis d Am rique Maroc Isra l i akistan Chine P e Egypte t rang t Mexique Cuba or e du Sud que g Inde RUE FREE 1 Philippines Guatemala Hig ria i Colombie e Sy 4 E Singapour g Equateur Br sil P rou Bolivi gt ue Australie o Uruguay Chili Argentine Chercheurs li s au Quinoa hors Europe 100 50 10 A Nouvelle Z dan e 0 2000 4 000 km Li ii Figure 46 Origine g ographique et importance en nombre des chercheurs travaillant sur le 214 quinoa hors Europe Didier Bazile 2008 Source D BAZILE et F Baudron CIRAD 2013 213 http swup med dk Sustainable Water Use Securing Food Production in Dry Areas of the Mediteranean Region 214 Donn es issues d une synth se bibliograp
260. teurs puis ils sont utilis s pour l exploration de sc narios au travers de jeux de r les sp cifiques pour r pondre des questions particuli res traiter en atelier multi acteurs Figure 19 Figure 19 Jeux de R le lors des ateliers finaux du projet IMAS au Chili gauche et au Mali droite Dans le cadre du projet IMAS les m thodes de recherche utilis es au sein de chaque discipline sont celles a de l analyse de la diversit g n tique des plantes b de l conomie institutionnelle et de l conomie des fili res c de la socio anthropologie d de l agronomie syst me et de la g ographie et e de la mod lisation des syst mes complexes associ e aux d marches participatives et la recherche action Les travaux de terrain sont structur s aux trois chelles du syst me l tude de la diversit g n tique du champ au village ou la r gion l tude de la diversit des syst mes agraires pour appr hender la diversit des strat gies paysannes de la parcelle l exploitation 66 agricole et la r gion et l tude r gionale et ou nationale des r gulations sociales conomiques et politiques du march local au global Les travaux conduits a chaque chelle du syst me sont pluridisciplinaires De plus les chelles d analyse se chevauchent pour r pondre aux questions pos es a chaque niveau Afin de prendre en compte l ensemble des points de vue sur ce syst me complexe
261. thme des changes On risque alors de perdre la r silience du syst me semencier traditionnel et d acc l rer l rosion vari tale si une sensibilisation n est pas conduite aupr s des leaders paysans qui disposent d une tr s forte reconnaissance locale Bazile 2006 L organisation d un atelier d but 2007 avec tous les acteurs de la fili re semenci re malienne nous a donn la possibilit de pouvoir faire voluer ce syst me informel pour prendre en compte 130 Barreteau O 2003 The joint use of role playing games and models regarding negotiation processes characterization of association Journal of Artificial Societies and Social Simulation 6 2 http jasss soc surrey ac uk 6 2 3 html 93 de facon explicite un objectif de maintien de la diversit vari tale in situ par de nouvelles institutions en cours de cr ation Les mod les multi agents d velopp s jusque la ont alors pu tre mobilis s pour simuler les r les actuels relatifs aux flux de vari t s d finis par les statuts de l institution et d en proposer de nouveaux tester dans le futur a partir des r sultats de nos simulations Le mod le d j accept comme une repr sentation valide par les paysans les organisations paysannes les ONG et la recherche permet de discuter imm diatement de la modification des r les de chacun sur le syst me avec tous les acteurs impliqu s dans la gestion des semences et de s accorder sur les r gles favorables a
262. tique et mouvement social Wezel et al 2009 Au del de l origine du concept de ses fondements scientifiques et techniques Altieri 4 1995 Gliessmann 2007 nous insisterons davantage sur les d fis que le recours l agro cologie repr sente et comment sa mise en uvre n cessite un changement d chelle voire de paradigme En effet le terme est de plus en plus largement utilis pour d signer un nouveau mod le agricole qui concilierait les enjeux conomiques et environnementaux de l agriculture IAASTD 2008 Les recherches en agro cologie visent alors un meilleur compromis agriculture environnement c est pourquoi la question de l adaptation des syst mes agricoles et de leur r silience devient centrale dans les questions de recherche Altieri amp Nicholls 1995 Ces questions peuvent alors aussi bien tre adress es dans des contextes d agricultures temp r es que dans des situations d agricultures tropicales qui doivent en permanence faire face a un environnement changeant caract ris par les effets du changement climatique avec en particulier la progression des al as s cheresse inondation pic de chaleur etc l mergence de plantes invasives ou de maladies ou plus largement de bioagresseurs b n ficiant du changement climatique et g n rant de nouvelles pid mies et pullulations 132 Wezel et al A quantitative and qualitative historical analysis of the scientific
263. titude et les plaines c ti res les politiques publiques soutiennent l intensification dans un mod le d agriculture conventionnelle Les contraintes pour rester en agriculture biologique sont trop importantes en milieu tropical c est pourquoi la valorisation du produit se fait sur le march national avec une recherche agronomique bas e sur l am lioration vari tale pour augmenter les rendements Dans ce dernier cas la volont de semer de grandes surfaces de quinoa en plaine ne se fera que par l interm diaire des groupes agroindustriels et risque tr s vite de d stabiliser la petite agriculture familiale m me en interne La forte demande du quinoa sur le march mondial pose la question de la pertinence des nouveaux pays producteurs entrer sur ce segment de march actuellement reconnu par les consommateurs de l h misph re nord par les certifications bio quitables La premi re chose consid rer est tout d abord la capacit de ces pays produire et organiser des fili res capables de s ins rer sur ce march Ensuite il faudra analyser suivant la destination des productions interne ou export si ces nouveaux producteurs constituent une r elle menace pour l agriculture andine Actuellement les petits producteurs andins sont bien organis s et cette action collective leur a jusqu maintenant permis de toucher les retomb es du d veloppement mondial de la culture Il apparait donc essentiel que les efforts de
264. tre les principaux producteurs de quinoa a l chelle mondiale C est le cas par exemple des pays suivants Isra l Danemark Royaume Uni Pays Bas le Canada et le Chili Figure 36 Le point suivant de la d claration de l IYQ met en avant le fait que le maintien de la biodiversit du quinoa par les peuples indigenes andins repose sur une harmonie des pratiques agricoles traditionnelles avec la nature La encore la pr sentation d une agriculture andine uniforme et homog ne m rite d tre revisit e pour analyser cette relation des peuples andins la Nature en r f rence souvent leur cosmogonie La r gion andine est caract ris e par une activit agricole mill naire Mazoyer et Roudart 2002 Vavilov 1992 la consid re comme l un des cinq principaux centres historiques de domestication des plantes alimentaires dans le monde L agriculture andine est dite traditionnelle car elle a su maintenir et combiner dans l espace diff rents am nagements agricoles complexes terrasses canaux d irrigation association d esp ces combinaison des tages cologiques int gration agriculture levage etc Morlon 1992 Pourtant au fil du temps marqu par des tapes de grands changements colonisation r formes agraires etc l agriculture andine s est profond ment transform e et demeure toujours actuellement en constante volution De profonds bouleversements ont entam le c t traditionnel de ces agric
265. tribuant ainsi au succ s de la d marche participative pour explorer de nouvelles r gles de gestion favorables au maintien et la valorisation de la biodiversit agricole Dans ce chapitre la question de la mise en relation ou parfois en friction des diff rentes disciplines nous sert de cadre introductif pour questionner un positionnement qui se veut r solument inter et trans disciplinaire Ensuite l exp rience de mod lisation des syst mes semenciers est d crite de fa on assez chronologique pour bien montrer que la mod lisation est consid r e ici comme un processus Dans cette d marche d accompagnement des acteurs dans leur r flexion de gestion de la biodiversit agricole le mod le n est pas une fin en soi mais un moyen Il constitue un objet interm diaire qui facilite le dialogue et l explicitation des points de vue pour en d battre collectivement Sur cette base nous d veloppons une section qui reprend de fa on synth tique diff rents usages des mod les qui ont pu tre mobilis s au cours de la d marche dans diff rents contextes Enfin la finalit d un tel processus de mod lisation 38 est l accompagnement du changement La d marche implique diff rents types d acteurs diff rentes chelles ou niveaux individuels et collectifs publics et priv s et c est souvent du croisement des regards et des changes d exp riences permises grace aux supports utilis s JdR et SMA que peuvent merger
266. turiez T 2009 Impacts of AKST on development and sustainability goals In Mcintyre Beverly D ed Herren Hans R ed Wakhungu Judi ed Watson Robert T ed Agriculture at a crossroads International Assessment of Agricultural Knowledge Science and Technology for Development IAASTD global report Washington Island Press pp 145 253 Cayr Patrice 2005 Biodiversit conservation et d veloppement Cahiers Agricultures 14 2 197 198 Charbonneau Simon 2005 R flexion d un juriste sur l enfermement disciplinaire Natures Sciences Soci t s 1 2005 Vol 13 p 58 61 Charvet J P Croix N Diry J P 2004 Agriculture durable et d veloppement durable de territoires ruraux en France Historiens et G ographes 387 217 229 Chehma A Djebar MR Hadjaiji F et Rouabeh L 2005 tude floristique spatio temporelle des parcours sahariens du Sud Est alg rien S cheresse 16 4 275 285 Chillasse Lahcen et Dakki Mohamed 2004 Potentialit s et statuts de conservation des zones humides du Moyen Atlas Maroc avec r f rence aux influences de la s cheresse S cheresse 15 4 337 345 Chuan G K 2003 Hydrological studies and water resource concerns in Southeast Asia Singapore Journal of Tropical Geography 24 1 86 110 CIP UPWARD Conservation and sustainable use of agricultural biodiversity Los Banos Philippines CIP 2003 Cocozza C Pulvento C Lavini A Riccardi M d Andria R
267. u maintien de la diversit vari tale du sorgho L utilisation du mod le dans ce cas a t r sum e comme suit par les paysans organisations paysannes et ONG la fin d un atelier Bamako en avril 2007 et r unissant des partenaires du Mali et du Niger Accompagner la mise en place des coop ratives semenci res et autres institutions rurales pour la gestion in situ des vari t s traditionnelles de c r ales Caract riser la r silience des syst mes semenciers paysans ouest africains Utiliser les diverses repr sentations pour appr hender caract riser et comparer diff rents syst mes semenciers dans le monde Faire communiquer le Systeme Semencier National et le Syst me Semencier Paysan avec les syst mes alimentaires et marchands Favoriser la rencontre entre tous les acteurs du paysan au chercheur au d cideur au politique pour faire voluer le l gislatif et le r glementaire UPOV91 Trait International Sur les Ressources Phytog n tiques En conclusion de cette partie le mod le peut donc servir r pondre diff rents objectifs Dans notre cas nous pouvons les d finir comme suit Identifier et comprendre un processus un ph nom ne Explorer les interactions dynamiques sociales et cologiques Construire une repr sentation partag e d un syst me Am liorer nos connaissances en s ouvrant a des horizons inconnus ou en red finissant ceux que l on pensait connaitre
268. ubliques En cela les syst mes semenciers recouvrent une grande diversit de situations Ainsi comme le rappelait Pierre Henri Guyon Museum National d Histoire Naturelle lors d une conf rence donn e l Institut des R gions Chaudes de Montpellier en 2012 Tant qu on ne saura pas g rer les semences on ne saura pas g rer la biodiversit en agriculture Des progr s notables ont t accomplis pour caract riser la biodiversit agricole et la gestion paysanne de cette diversit mais les scientifiques et les d cideurs restent tr s souvent d munis pour la d finition et la mise en uvre de modes de gestion adapt s la pr servation dynamique des ressources g n tiques face aux changements globaux Des approches innovantes doivent donc tre propos es int grant savoirs scientifiques et locaux A l issue du processus de mod lisation dans le cadre du projet IMAS 2008 2012 nous disposons d un mod le conceptuel IMAS pour repr senter le syst me et d un mod le de simulation informatique SIMAS issu d un processus it ratif de partage des connaissances avec les paysans qui constitue une vision globale abstraite de la gestion de l agrobiodiversit permettant la simulation de diff rents sc narios L tape suivante est d utiliser ce mod le comme support pour innover en partenariat et proposer de nouvelles r gles de gestion collective capables de maintenir la diversit dans le contexte actuel d intensific
269. uent le mat riel de base utilis par tous les s lectionneurs pour d velopper de nouvelles vari t s am lior es De fait les collections des banques de semences ex situ ne repr sentent qu une partie de ce qui existait in situ un instant donn dans les champs des paysans et qui a pu tre collect conserv et qui est toujours vivant C est donc principalement sur ce substrat de l ex situ que semble reposer aujourd hui l volution de la production agricole et le futur de l alimentation d une majorit des habitants de la plan te si aucun changement majeur n intervient dans l organisation mondiale de l agriculture Dans le cas du quinoa diff rentes collections ont t mises en place par les pays andins pour conserver ex situ ce patrimoine agricole figure 34 Un norme travail est en cours pour am liorer nos connaissances sur le quinoa en caract risant toutes ces accessions sur le plan g n tique physiologique agromorphologique etc Aujourd hui de nombreuses les banques de semences conservent des accessions de quinoa qui sont en cours de 1 Louafi S Bazile D Noyer J L 2013 Conserving and cultivating agricultural genetic diversity transcending established divides In Hainzelin Etienne ed Cultivating biodiversity to transform agriculture Heidelberg Springer Allemagne p 181 230 123 description mais que repr sentent elles r ellement de la diversit in situ CIP UPWARD 2003
270. ues de conservation de la biodiversit en tant que d marches de gestion sont d sormais au centre des pr occupations de la recherche plut t que d valuer seulement l tat de la biodiversit il faut comprendre et g rer l acc s partag ces ressources c est dire aborder la gestion dynamique de la biodiversit en agriculture Les semences fournissent les mati res premi res la production agricole et sont un r servoir d adaptabilit g n tique C est pourquoi les syst mes semenciers paysans sont centraux la fois pour la durabilit de la production agricole et pour la conservation de la diversit biologique in situ Dans beaucoup de r gions de l Afrique occidentale les paysans comptent sur la diversit des vari t s locales pour r pondre la diversit des milieux cultiv s et aux changements environnementaux Ces vari t s continuent d voluer en permanence sous l effet de pressions de s lection humaine et environnementale de flux de semences au sein des r seaux d changes et de choix form s par des identit s socioculturelles diff rentes Ces processus participent la conservation dynamique du patrimoine g n tique et ainsi la cr ation de la nouvelle variabilit g n tique d importance globale Au Sahel les agriculteurs ont essentiellement recours des syst mes semenciers informels con us autour de leur propre production de semences Almekinders et al 1994 M me s ils sont m connus
271. uites au Chili montrent qu il est possible de valoriser la biodiversit du quinoa en l associant avec des esp ces sauvages de l environnement aride pour diminuer les stress notamment salins et ainsi augmenter les rendements Ce processus mis en vidence au Chili permet d imaginer de nouvelles associations agro cologiques de culture qui combineraient puration saline des sols et production agricole avec un souci permanent de rechercher des quilibres nouveaux avec une utilisation accrue d agrobiodiversit En conclusion les recherches en cours pour une adaptation des agricultures au changement climatique pr sentent des enjeux g ographiques importants puisque quasi toutes les r gions du monde sont concern es Les exp rimentations actuelles et les nombreuses en gestation sur le pourtour m diterran en les pays du Golfe l Inde et le Pakistan vont compl tement dans cette direction de l introduction de la culture pour r pondre des enjeux de changement climatique et de salinisation des terres agricoles Une coordination de ces actions parses est n cessaire pour b n ficier de fa on crois e des r sultats obtenus sur un site mais aussi pour viter de d grader davantage des milieux d j fragilis s par les exc s de l agriculture et d une irrigation massive La faible diversit g n tique utilis e 1 2 vari t s certifi es ne pose pas priori de soucis dans un premier temps pour valuer l adaptation des plant
272. ultures toujours majorit familiale Depuis les cinquante derni res ann es la production de quinoa a fortement chut pour conna tre ensuite le boom r cent avec la tr s forte demande sur le march international Les conditions extr mes de survie des populations sur l Altiplano et dans les zones rurales au sens large ont conduit de nombreux paysans l exode rural alimentant ainsi la pauvret des villes Bazile et al 2011 Ainsi l harmonie avec la nature a subi de nombreuses ruptures L essor du march mondial du quinoa permet aujourd hui le retour la terre de certains de ces migrants On note alors de nombreux conflits li s aux droits ancestraux sur les terres De m me le boom du quinoa favorise une intensification de l agriculture avec passage progressif une agriculture m canis e Le labour ne pouvant se faire que dans les plaines 203 CDB Convention sur la Diversit Biologique 204 TIRPAA Trait International sur les Ressources Phytog n tiques pour l Alimentation et l Agriculture 205 Bazile D Carri C Vidal A Negrete Sepulveda J 2011 Mod lisation des dynamiques spatiales li es la culture du quinoa dans le Nord chilien Mappemonde 102 article 11204 14 p 129 le quinoa entre alors en concurrence avec levage des lamas et alpagas Il g n re d autres conflits sur le partage du foncier entre levage et agriculture dont l int gration traditionnelle tend se distendre
273. une culture majeure pour l agriculture et l alimentation mondiale peut se faire en conservant le mod le agricole bas sur des 190 Fuentes F Bazile D Bhargava A Martinez E A 2012 Implications of farmers seed exchanges for on farm conservation of quinoa as revealed by its genetic diversity in Chile Journal of Agricultural Science 150 6 702 716 119 pratiques agro cologiques traditionnelles et qui a t un des facteurs de son succ s et de sa reconnaissance pour les consommateurs de I h misph re nord PROINPA 2011 La tr s haute valeur nutritionnelle du grain de quinoa a d s les ann es 70 suscit l int r t des pays du Nord en particulier dans le cadre de r gimes sans gluten ou v g tariens Dans les ann es 90 consid r es comme le boom du quinoa la certification en agriculture biologique a donn une nouvelle valeur a ce grain appel riz des Incas et plus r cemment les fili res du commerce quitable ajoutent une image ethnique au produit sur les march s Ces deux certifications permettent une meilleure r mun ration des producteurs et un engagement du consommateur pour orienter certaines pratiques de production La forte demande de quinoa sur les march s internationaux incite de nombreux pays exp rimenter sa culture alors qu ils n taient pas importateurs Mujica et al 2001 En effet la grande plasticit cologique du quinoa lui permet une adaptation de nombreux env
274. ur le sorgho de d crue au bord des fleuves Niger et S n gal change compl tement la relation aux produits locaux car il peut tr s bien venir en concurrence des c r ales traditionnellement sem es mil sorgho ou alors en compl ment 150 3 2 5 Le quinoa une source potentielle de revenus pour soutenir l agriculture familiale et contribuer radiquer la pauvret Le quinoa a t maintenu pendant des si cles par les paysans andins Les pratiques traditionnelles agro cologique des syst mes de production font pleinement usage de la compl mentarit des diff rents niveaux de la biodiversit avec l usage d un grand nombre de vari t s locales au sein de chaque petite r gion agricole diversit g n tique le recours une diversit d esp ces en association ou en rotation dans le syst me de culture coupl une int gration avec l levage pour valoriser les transferts de fertilit diversit sp cifique et la mise en valeur raisonn e de l cosyst me comprenant l utilisation de plusieurs zones cologiques diff rentes altitudes diversit cosyst mique Comme cela a t d montr pr c demment la reconnaissance mondiale de quinoa a travers plusieurs tapes depuis les ann es 50 Cette volution a contribu au changement progressif de statut de cette culture au d part d valoris e car consid r e comme la nourriture des indiens Le quinoa est pass du statut d une culture d autosub
275. urs locaux chercheurs et utilisateurs finaux contribuant ainsi au succ s de la d marche participative en vitant ou tout du moins en limitant tant que se peut malentendus conflits ou manipulations Les Syst mes Multi Agents SMA sont issus du domaine de l intelligence artificielle distribu e qui cherche r soudre les probl mes par la coordination d agents h t rog nes ind pendants L environnement est constitu des objets et ressources accessibles aux entit s et peut prendre la forme d une grille spatiale Les agents per oivent leur environnement et les autres agents puis s en construisent des repr sentations Les SMA sont ad quats pour la simulation de formes de coordination notamment les changements de r gles de gestion et les effets superpos s des strat gies individuelles et des r gles collectives Le jeu de r le JdR correspond la mise en sc ne d une situation complexe dans un espace contr l Le jeu construit est un mod le c est dire un arch type de la r alit ce qui permet de prendre de la distance avec le monde r el Il sert alors de m diateur avec la r alit Dans notre d marche nous avons utilis les outils de pr dilection de la mod lisation d accompagnement que sont les syst mes multi agents SMA et les Jeux de R les JdR Monde Observ Jeu de R le Mod le Conceptuel Figure 5 Le lien entre le terrain et le mod le dans une d marche de mod lisation d acco
276. utoconsommation de quinoa par les producteurs les pays andins montrent des 149 probl mes de malnutrition l chelle nationale Des tudes sp cifiques sur ces questions devraient donc tre propos es en lien avec les politiques publiques r centes afin de les accompagner Il s agit ici de mieux comprendre comment la valeur nutritionnelle du quinoa doit tre mieux dirig e pour favoriser la s curit alimentaire des populations afin de mettre en place les politiques publiques ad quates pour soutenir ces efforts La diffusion du quinoa sur le pourtour m diterran en interpelle imm diatement sur le maintien de la di te m diterran enne consid r e comme une des mieux quilibr e l chelle mondiale C est pourquoi des projets d marrent actuellement en Tunisie et au Maroc pour aborder la question de la stabilit des mod les de r gimes alimentaires m diterran ens et plus largement au Maghreb en analysant pr cis ment l impact des cultures introduites dans ces mod les Le quinoa produit en Afrique sub saharienne repose sur l objectif initial de compl ter l apport en prot ines des populations pauvres en conditions de malnutrition La pr sence des 20 Acides Amin s Essentiels dans le quinoa en fait un compl ment prot ique tr s int ressant pour les populations qui n ont pas acc s un r gime carn La possibilit de produire le quinoa en saison pluviale tout comme en contre saison comme c est le cas po
277. ux conduits sur les paysages bocagers visant comprendre le r le des diverses activit s humaines sur les dynamiques cologiques repr sentent une illustration des orientations possibles de ces recherches Tr s li es au courant nord am ricain de la Landscape ecology Etats Unis et Canada les recherches ont d abord port sur le r le des r seaux de haies sur la circulation des esp ces dans le paysage et sur les facteurs d volution de l utilisation des terres pour la structuration des paysages Cela s est imm diatement traduit dans l analyse de la connectivit des paysages dans les cas de d prise agricole ou lors des op rations de remembrements des terres Les avanc es actuelles consistent formaliser la dynamique des activit s agricoles divers pas de temps gr ce des variables de contr le des 16 Burel F and J Baudry 1999 Ecologie du paysage concepts m thodes et applications Paris Lavoisier 352 p 7 Baudry J and A Jouin Eds 2003 De la haie aux bocages organisation fonctionnement et gestion Paris INRA Editions Minist re de l Ecologie et du D veloppement Durable 435 p 2 Burel F Baudry J Mander U 2003 Editorial Biodiversity of European landscapes threats and management Journal of Nature Conservation 1 3 133 134 1 Burel F and J Baudry 2003 Landscape ecology concepts methods and applications Enfield N H Science Publishers 378 p a Baudry J F
278. vaux conduits s inscrivent dans le champ de la biodiversit avec l tude du concept particulier d agrobiodiversit qui vise a mieux caract riser les rapports entre la diversit biologique environnementale et socioculturelle pour l analyse de la dynamique de la biodiversit en agriculture Brookfield 2001 Brookfield et al 2002 103 4 NAT ar oes SZ r Alain L tourneau 2008 La transdisciplinarit consid r e en g n ral et en sciences de l environnement VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement En ligne Volume 8 Num ro 2 octobre 2008 mis en ligne le 08 janvier 2010 consult le 05 d cembre 2013 URL http vertigo revues org 5253 DOI 10 4000 vertigo 5253 1 Christian Pohl and Gertrude Hirsch Hadorn 2008 Methodological challenges of transdisciplinary research Natures Sciences Soci t s 16 2 111 121 2008 DOI http dx doi org 10 1051 nss 2008035 193 Brookfield H Ed 2001 Exploring agrodiversity Issues Cases and Methods in Biodiversity Conservation Series Columbia University Press New York USA 348 p 41 Nous avons pour cela centr nos recherches sur l agriculture familiale dans les pays en voie de d veloppement La gestion de la biodiversit agricole par les paysans dans le cadre de la production agricole constitue le cadre g n ral d tude pour ancrer tous ces travaux Consid rant que la d marche scientifique traditionnelle monodisc
279. vue lectronique en sciences de l environnement En ligne Volume 8 Num ro 2 octobre 2008 mis en ligne le 08 janvier 2010 consult le 05 d cembre 2013 URL http vertigo revues org 5253 DOI 10 4000 vertigo 5253 Levidow L and K Boschert 2008 Coexistence or contradiction GM crops versus alternative agricultures in Europe Geoforum 39 1 174 190 174 L vy J and Lussault M 2003 Dictionnaire de la g ographie et de l espace des soci t s Belin Paris F 1032 p Louafi S Bazile D Noyer J L 2013 Conserver et cultiver la diversit g n tique agricole aller au del des clivages tablis In Cultiver la biodiversit pour transformer l agriculture Versailles Ed Quae p 185 222 Louafi S Bazile D Noyer J L 2013 Conserving and cultivating agricultural genetic diversity transcending established divides n Hainzelin Etienne ed Cultivating biodiversity to transform agriculture Heidelberg Springer Allemagne p 181 230 Marsden T 2011 Towards a real sustainable agrifood security and food policy beyond the ecological fallacies The Political Quarterly 83 1 139 145 Martinez E A Veas E Jorquera C San Martin R amp Jara P 2009 Re Introduction of Quinoa into Arid Chile Cultivation of Two Lowland Races under Extremely Low Irrigation Journal of Agronomy and Crop Science 195 1 1 10 Mather A S and Needle C L 2000 The relationships of population and fores
280. xistants Cette r flexion doit tre pouss e plus loin pour analyser en amont l impact de cette introduction en termes de fili res commerciales et d usage alimentaire Poser le probl me de cette fa on montre la promotion du quinoa sous l angle de l acc s une biodiversit pour s adapter notamment au changement climatique et r sister au stress salin des terres agricoles d grad es Masi le probl me majeur de la diffusion du quinoa hors de la zone andine repose en premier lieu sur les ressources g n tiques disponibles pour conduire des exp rimentations Les restrictions impos es par les l gislations semenci res bloquent l acc s des semences certifi es et disposant d une autorisation de mise sur le march pour l Europe L acc s une grande diversit g n tique des semences pour mener des exp rimentations est donc fortement contraint L orientation vers des semences autoris es prot g es COV ne permettra pas une redistribution des b n fices li s l utilisation des ressources g n tiques du quinoa aux peuples andins pour leur d veloppement et pour la conservation in situ des vari t s paysannes locales Nous allons maintenant reprendre chacun de ces quatre points pour d velopper les enjeux et menaces sous jacents 132 Etats Unis WAmerique Colombie quateur Pe je Chili i L gende Argentine f E Gros producteur gt 5000 ha rf Petit producteur lt 500ha Exp riment
281. ysans figure 31 L utilisation du mod le permet alors de s int resser collectivement aux effets de choix individuels pour la s curit alimentaire globale analys e l chelle du village sur une longue p riode figure 32 puis de tester diff rents sc narios d associations de vari t s en discutant les r sultats issus des sorties du mod le traduites sous forme de gains 98 4 ann es climatiques 2Bon 1Moyen 1Mauvais 0 p i Gain D oO a Pr coce Moyen Tardif Figure 31 Synth se de la production de sorgho par un paysan apr s 4 ann es selon ses choix bas s sur l utilisation d une seule vari t pr coce moyenne ou tardive 7 Graphiques 10 Entit Crit re de tri Entit Crit re de ti Type de gaphe C arnesCimalique z Agicuteu af ee E C coubes mayer C baes C somem G bares empa es 2 GA En 1 Bsr En 1 2 0 Entit Crit re de ti EE a RE Lu C Ern Crit re de ti Type de gaphe CT agite Jf Se stateges Vanete E soute moye C bates C tona amp barres empd es 2000 a HOOO W Bs 1000 isc sim 500 0 Bome AA g A o Laladane 3 a IN e Figure 32 Utilisation du mod le par les paysans pour tester sur une longue p riode diff rents choix d association de vari t s dan

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