Bulletin n° 19 - Societé Francophone de Primatologie
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1. PDF created with pdfFactory trial version rigolade mais je suis t tu et J ai d barqu Azrou Ce choix n tait pas d au hasard les scientifiques m avaient indiqu la zone o les magots vivaient en grand nombre Sur place une surprise m attendait alors qu il aurait d faire 10 C avec un m tre de neige c tait presque P t Pas de neige pas d eau pour l t venir une catastrophe pour la v g tation comme pour les hommes Ils n avaient pas vu cela depuis 1947 ou 1948 EE LR F CR 5 rs F P J avais rendez vous avec le chef forestier c est lui qui devait me servir de guide J ai vite compris que le magot n avait pas bonne presse dans le coin on me l a d sign comme un trouble f te celui qui cr e des probl mes Mais je voulais me faire une id e par moi m me alors on m a indiqu sur la carte o J avais le plus de chance de les rencontrer et on m a conduit vers eux Il y avait un premier groupe tout pr s de la route Ces magots l profitent du passage des bus et de la nourriture distribu e par les hommes Moi je voulais voir des magots en vraie libert J ai donc pouss un peu plus loin et fini par croiser un deuxi me puis un troisi me groupe Celui ci me convenait une troupe de 20 25 individus dans une for t de c dres et de ch nes verts Beaucoup de jeunes Les magots vivent dans ces c dres mill naires des arbres fabuleux mais une2. Le mot du Pr sident p 1 Compte rendu du 17 Colloque Annonce de Colloques La Vall e des Singes La Citadelle de Besan on La R serve de la Haute Touche Chaque ann e c est la m me chose A l approche du colloque c est un air de l ger d couragement qui plane quelques semaines de l v nement l tat des inscriptions a du mal d coller la mobilisation n est pas forte les sponsors se font tr s discrets cela viennent s ajouter certains d parts programm s du conseil d administration et des changements notables de personnes certaines fonctions cl s de la soci t En effet apr s de bons longs loyaux et excellents services Claude Anne Gauthier et Delphine Roullet pour le Bulletin Bertrand Deputte pour la repr sentation l European Federation of Primatology EFP et Jo l Fagot pour le comit ditorial de la revue Primatologie ont exprim le d sir l gitime de passer le t moin Tout cela suffit pour engendrer quelques angoisses au Pr sident que je suis Cette remise en question fait partie du d roulement normal de toute soci t et rappelle la fragilit de ce qui nous unit Et puis la magie s op re les jeunes nombreux vous sollicitent pour concourir aux prix et la bourse de la SFDP les demandes de communications orales arrivent on vous contacte pour vous annoncer une participation active au colloque les organisateurs sont tr s impliqu s et d
3. visser b chettes vider etc N anmoins elle a aussi mis notre imagination rude preuve quand il s est agit de renforcer trappes et grillages devenus peu peu de v ritables outils de percussion pour les dominants ils les utilisaient lors de leurs parades pour d montrer grand renfort de coups et de cris leur statut hi rarchique Mais loin de n tre que de grosses brutes les chimpanz s nous ont aussi d montr la richesse de leur comportement au fur et mesure qu ils prenaient possession de leur le effectuant plus de d placements arboricoles utilisant des outils pour aller p cher des fruits tomb s dans le canal et m me avec l arriv e du printemps s adonnant la chasse la grenouille Leurs relations complexes nous ont aussi fascin s r pondant un mod le de fission fusion avec formation et rupture d alliances selon la journ e ou le type d activit Un suivi thologique a d ailleurs t commenc par un tudiant en biologie d but 2005 et sera prolong par d autres tudes pendant un an Il nous permettra peut tre de confirmer l organisation du groupe telle qu elle nous appara t actuellement avec trois niveaux hi rarchiques distincts au sein desquels les animaux occupent une place fluctuante N anmoins le fait que certains soient encore en pleine croissance nous laisse penser que la structure du groupe a encore de grandes chances d volue
4. vou s et des bonnes volont s se manifestent Patrick Roux que Je f licite pour sa patience pour reprendre le bulletin le pr sident arrive m me boucler son Mot presque dans les temps Odile Petit Bernard Thierry et Brigitte Senut se sont faits conna tre pour participer activement l laboration de la revue Primatologie Claude Pisani avec son enthousiasme repr sentera la SFDP l EFP et certain d entre vous exprime le souhait Le bulletin de la Soci t Francophone De Primatologie maire Kalaweit Dossier macaques reportage Nouveaut s jeux et nutrition A d couvrir un peintre A lire de s impliquer dans le prochain bureau Un merci sinc re ces personnes qui donnent X N f toute la valeur au mot engagement On se sent soudainement soulag et surtout encourag Se motiver pour la communaut pour des activit s chronophages en marge de ses activit s quotidiennes ce n est jamais facile Le r le du Pr sident est de maintenir et de d velopper la motivation des membres et des non membres participer activement la vie de la soci t Motiver les troupes pour que notre association soit plus qu une simple association de scientifiques participant annuellement la traditionnelle r union des anciens combattants Faire en sorte queles d parts et renouvellements de personnes se passent sans perte d identit Aussi le colloque la revue le bulletin sont des moy
5. 21 octobre 2005 la Chambre de Commerce et d Industrie de Doubs Besan on Apr s quelques ann es nous voici de retour dans cette ville splendide Cette ann e le th me choisi du colloque est Primatologie et pr servation de la biodiversit la journ e du jeudi 20 octobre sera enti rement consacr e aux probl matiques de conservation des esp ces primates in situ et ex situ ainsi qu aux techniques d levage de primates en parc zoologique Les sessions classiques couvriront comme l ann e pr c dente toutes les autres disciplines de la primatologie comme le biom dical la g n tique l co thologie la pal oanthropologie la physiologie la p dagogie la communication et l thique L Appel d offre Bourse Prix et Aide la conservation de la SFDP 2005 est ouvert les candidats doivent adresser leur dossier au pr sident de la SFDP contamin cervi lyvon inserm fr ePour la premi re fois de son histoire l IPS organise son 21 congr s dans un pays grands singes plus pr cis ment en Uganda les 25 30 juin 2006 Ce colloque sera co organis par plusieurs institutions ougandaises et des OGN de conservation Le th me Primates Conservation in Action insistera lourdement sur l importance pour lIPS de s impliquer et d encourager les efforts de conservation des primates travers le monde avec un hommage au pays d accueil du Congr s Rendez vous au prochain colloqu
6. callitricid s Ci dessous la liste actuelle pr cise des esp ces avec mention des Studbooks ESB ou des programmes __ d levage europ ens EEP les concernant des sexes m f et des naissances en 2005 L muriens 6 sp 28 ind Maki mongoz Eulemur mongoz 1 1 0 EEP Maki ventre roux Eulemur rubriventer 1 3 1 ESB Maki catta Lemur catta 3 4 0 ESB Grand Hapalemur Hapalemur simus 2 1 0 ESB Vari ceinture blanche Varecia variegata subcincta 4 2 0 EEP Propith que couronn Propithecus verreauxi coronatus 3 2 0 Callitricid s 9 sp 42 ind Tamarin de Goeldi Callimico goeldi 2 3 1 EEP Ouistiti de Geoffroy Callithrix geoffroyi 4 1 0 EEP Ouistiti commun Callithrix jacchus 3 2 0 Ouistiti pygm e Callithrix pygmaea 3 3 0 Tamarin lion t te dor e Leontopithecus chrysomelas 2 0 0 EEP Tamarin empereur Saguinus imperator subgrisescens 1 2 0 EEP Tamarin l vres blanches Saguinus labiatus 2 2 0 ESB Tamarin mains rousses Saguinus midas midas 2 1 0 ESB Tamarin pinch Saguinus oedipus 5 3 0 EEP C bid s 3 sp 22 ind Singe araign e noir face noire Afeles chamek 2 0 0 ESB Sapajou apelle Cebus apella apella 8 4 0 Singe cureuil de Bolivie Saimiri boliviensis boliviensis 2 4 2 EEP Cercopithecin s 3 sp 35 ind Mangab s joues blanches Lophocebus al
7. consommer le cambium et le phloeme dans lesquels circule la s ve Ania Sharwood Smith quant elle nous pr sentait le travail d accueil des magots animaux de compagnie au sein de l AAP sanctuaire pour les animaux exotiques en Hollande cf bulletin 18 Voici le t moignage de Jean Fran ois Hellio photographe animalier professionnel parti faire un reportage sur les macaques de l Atlas Mon histoire avec les singes c est r cent J ai attrap le virus en Indon sie en faisant un reportage sur les nasiques Rentr en France je n avais plus qu une envie m immerger nouveau dans une soci t de primates C est en cherchant savoir lequel vivait le plus pr s de chez nous que j ai d couvert les magots Ce qui me faisait vibrer c tait l id e de les voir en hiver j ai donc attendu que le froid s installe dans le parc de la montagne des singes Vosges qui en accueille une colonie Et j ai vu mes premiers magots sous la neige v cu aupr s d eux des nuits 5 C Dans le parc on ne m a jamais laiss seul avec eux Quelqu un toujours m accompagnait Au d but cela m aga ait puis Jai aim la pr sence de ces hommes qui les connaissaient si bien et qui m expliquaient leurs expressions leurs gestes Puis J ai d cid de retrouver les magots sur leurs 9f terres ancestrales On m avait mis en garde l hiver marocain au Moyen Atlas ce n tait pas de la
8. et au programme de r habilitation des gibbons Kalaweit poss de une station dans le parc national Bukit Baka Bukit Raya 200 000 hectares dans les montagnes centrales de Born o Kalaweit tente de prot ger la zone en travaillant et en aidant les populations locales ayant des interactions avec le parc La station sert aussi des chercheurs et des personnes voulant observer les gibbons l tat sauvage Le parc dans sa totalit est relativement peu menac en raison de sa topographie Le programme de r habilitation pour les gibbons et les siamangs en Indon sie repr sente une deuxi me chance pour certains animaux Toutefois 1l serait incorrect de croire que la r habilitation en masse de gibbons et siamangs peut sauver ces esp ces Ces rel ch s en masse semblent impossibles cause de l absence de sites ad quate En effet Kalaweit ne veut en aucun cas rel cher des gibbons dans des zones o se trouve d j une population de gibbons sauvages Les efforts doivent tre mis sur la protection de leur habitat L un des points tr s important pour l avenir est que la pression internationale aide lutter contre la conversion de la for t pour des plantations de palmiers huiles Ainsi chaque ann e des centaines de milliers d hectares sont convertis en monoculture Dans un pays de 250 millions d habitants avec un faible taux d ducation les m dias comme Kalaweit FM qui diffusent sur le long terme sans i
9. s familiers n ont plus de crainte juste un peu de m fiance Il arrive qu ils viennent vers moi avec un petit sur le dos Evidemment celui ci n a pas le contr le de sa monture Alors au fur et mesure le petit se crispe et hurle comme un fou Il a une trouille terrible et saute du dos du m le Vite sa m re arrive pour le reprendre Mais tout cela semble voluer Maintenant il me regarde et se contente de quelques rictus d apaisement Une mimique vers l arri re qui d gage juste la partie sup rieure des dents Je ne cherche pas cependant de contact physique avec ces petits plaque tournante de la soci t magot PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com TE JEUX ET NUTRITION CREZ MAZURI La soci t DIETEX MAZURI SDS a r cemment test ses nouveaux Jouets pour primates au Zoo de Vincennes Les capucins mis contribution ont commenc par se renseigner sur les origines des jouets avant de consentir fourrager dans la table fourrager remplie de friandises Ba agg Cetic table con ue pour lu r sister aux mauvais traitements est en inox Elle se fixe par des cha nes la cage soit l int rieur soit l ext rieur suivant la topographie des lieux Sur le plateau un tapis amovible et interchangeable est recouvert d herbe artificielle pour dissimulation de friandises ou d aliments nutritionnels de petite taille Les capucins on
10. Outangs les exemples de combat pour le monde sauvage ne manquent pas Difficile de rester assis sur son si ge aussi douillet soit il en lisant ce livre tr s vocateur A conseiller PDF created with pdfFactory trial version Na Ti Es conservation Richard Bateman se fait le porte parole de nombreuses causes environnementales et de pr servation de la faune Je ne peux rien concevoir de plus vari de plus riche et de plus beau que notre plan te Terre dit il cette beaut je tente de la comprendre le mieux possible de l absorber et la restituer travers ma peinture C est ce quoi je d die mon travail Un peintre donc d couvrir ou red couvrir sans attendre PRIMATOLOGIE VOLUME 6 ce E Volume 6 2004 538 Iii MNOGE pages 70 euros Abonnement Primatologie CNRS LNC 31 chemin Joseph Aiguier F13402 Marseille cedex 20 Tel 33 0 4 91 16 42 79 Fax 33 0 4 91 71 49 38 Hhttp Inf cnrs rs fr cnrc journals primato primatologie html Directeur de Publication et Diffusion SFDP R dacteur en chef Patrick Roux Conception graphique mise en page Patrick Roux Illustrations dessins G raldine Janson Photographies Fran ois Grandin pages 2 3 et 9 St phane Perrier pages4 6 Jean Yves Robert page 7 et 8 Aur lien Brul pages 10 et 11 Jean Fran ois Hellio et Nicolas Van Ingen pages 12 14 Fran oise Lagarre et Patrick Rou
11. Tous ont imm diatement explor tout l espace qui leur tait offert avant de se regrouper par affinit pour se reposer de tant d motions Une semaine plus tard le groupe se montrait beaucoup Die de Li as Fr a E7 p mn d o PET Mii PE DE plus l aise dans le b timent Il tait donc temps pour eux de d couvrir leur le Sur 6000m de for t entour s d un canal de 6 m de large cette le repr sentait elle seule une foule de nouveaut s pour le groupe habitu jusque l des cages en b ton A louverture des trappes de sortie c est notre grande surprise le plus petit du groupe qui a pos le premier un orteil sur l herbe Motiv par des fruits frais dispers s devant le b timent il a fini par accepter de faire quelques foul es sur ce sol nouveau qui n avait d cid ment pas l air de lui inspirer confiance Il a fallu quelques jours pour que tout le groupe suive cet exemple tandis que les plus hardis d couvraient les possibilit s infinies d escalade qu offraient les grands arbres et que les curieux s aventuraient pencher leur t te au dessus de l eau en se retenant la corde de s curit install e sur les berges Une surveillance permanente autour du canal avait t organis e pendant les deux premi res semaines Comme nous le craignions l un des jeunes individus s est finalement aventur un peu trop pr s de la berge et a gliss dans le canal Bien qu il so
12. ai peur que demain tout aie fondu Je pose donc des cha nes sur ma vieille voiture et J y vais au risque de rester coinc l haut J emporte de quoi passer la nuit dehors Arriv c est le paradis je retrouve tr s vite les singes l o je les ai laiss la veille perch s dans leur c dre Un changement incroyable tous en position f tale Silence absolu M me les petits on ne les entend plus coll s contre le ventre des femelles ou m me des m les Ils ne bougent pas de la journ e C est troublant de voir ce groupe de nomades transform en masse compacte immobile dans les arbres Les membres recroquevill s les paumes tourn es vers la chaleur du corps Economie totale d nergie pas un geste inutile Il a neig trois jours durant Je les ai observ deux jours entiers sans qu ils quittent le m me c dre C est bien la seule fois o je les ai vu s attaquer aux arbres Et a n avait pas l air de bon c ur Ce n est pas l que vont leurs pr f rences Voil Je les ai abandonn hier soir toujours au m me endroit plein de branchettes au sol Quand la neige a cess ils sont redescendus et ont recommenc soulever les pierres sous la neige Jai repens aux MM forestiers qui les ii accusent de saccager M la for t Mais la M v rit 1l faut la dire Si le sous bois de cette for t est en perdition ce n est vraiment pas la faute 4 Der m des magots mais celle des centaines de m
13. as longuement Cela limite de fa on importante les interventions souterraines Voli re d isolement Passage visiteurs Patrick Roux thologue responsable p dagogique R serve de la Haute Touche PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com GIBBONS EN PERIL Situation d un programme de conservation des gibbons et des siamangs en Indon sie N en 1998 le programme Kalaweit est une collaboration entre l association fran aise Kalaweit et le d partement de protection de la biodiversit du minist re des for ts indon sien Le but de ce projet est de mener un programme de conservation des gibbons et des siamangs incluant la r habilitation d animaux captifs L Indon sie est un des pays qui poss de une des biodiversit s les plus riches au monde toutefois cette m me biodiversit est victime d une destruction massive La d forestation par les compagnies foresti res l gales la conversion de la for t en plantation les coupes ill gales les incendies et les trafics ill gaux sont autant de probl matiques qui menacent l avenir des gibbons et des siamangs Aujourd hui en Indon sie depuis 7 ans l association Kalaweit dresse le bilan de la situation f n h TA y z Le programme Kalaweit poss de 3 grands volets 1 Confiscation et R habilitation des gibbons L association Kalaweit estime 6 000 le nombre de gibbons et de siamangs d tenus ill galement en In
14. bigena albigena 1 2 0 ESB Macaque japonais Macaca fuscata 7 3 1 Babouin de Guin e Papio cynocephalus papio 9 11 1 Colobin s 2 sp 9 ind Colobe guereza Colobus guereza kikuyuensis 2 2 0 ESB Entelle Semnopithecus entellus 1 4 0 ESB Hylobatid s 2 sp 7 ind Gibbons favori roux Hylobates gabriellae 2 1 0 EEP Siamang Hylobates syndactylus 2 2 0 ESB Jean Yves Robert Directeur animalier Citadelle de Besan on PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com qi WA La R serve de la Haute Touche Mus um National U d Histoire Naturelle est lanc e depuis 1998 dans un plan de restructuration important Plut t sp cialis e au d part dans les Ongul s notamment les Cervid s la r serve d cide de varier son plan de collection Le projet dans sa finalit pr voit de pr senter les esp ces par th matique continentale avec pour chaque continent une esp ce repr sentative de chacune des grandes familles Le choix des esp ces se fait selon l importance de leur conservation leur attractivit p dagogique et la possibilit de les acclimater au site de la Haute Touche Les Primates ont bien entendu une place importante dans ce projet En 2000 l Afrique fut pr sent e sur 6 hectares autour d un tang de 3 hectares sur le th me entre savane et point d eau Les babouins de Guin e et diverses esp ces de l muriens pour repr sente
15. des dents de concert le petit r pond se laisse inspecter Le contact tabli le kidnapp est lib r Ea Perd E a e r L e ternel rituel de toilettage Le sacro saint grooming commence dans l arbre Ils n en descendent pas tous en m me temps Certains rapidement vont cueillir leur petit d jeuner alors que d autres paressent encore un peu Puis le d part est donn la troupe part en vadrouille Ils mangent l herbe les jeunes pousses de c dre et quand 1il neige juste les aiguilles Le plus souvent il font de la cueillette au sol On dirait des ouvriers agricoles Cette pelouse tr s fine ils l pluchent avec leurs doigts brin par brin Cela leur prend un temps fou Pourtant ils sont rapides adroits ils cueillent des deux mains en alternance toute vitesse De temps en temps ils tombent sur un tubercule alors ils creusent et l extirpent Ils l vent syst matiquement les pierres en dessous il y a ed uen g PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com souvent de la v g tation tendre Dormir et manger ils ne font rien d autre Je n ai pas eu la chance de tomber sur la saison des amours Enfin a y est mon v u est exauc la neige est arriv e de mani re assez brutale du moins inattendue Ce matin je me l ve je regarde par la fen tre brouillard et une sorte de bruine L haut sur les plateaux 1l y a d j 10 cm de neige On est fin f vrier J
16. don sie sur les les de Sumatra Java et Born o La multiplication des contacts entre les hommes et les gibbons notamment dans des zones prot g es avec la multiplication des coupes ill gales illegal logging vient accro tre le probl me Si on n observe pas de fili re organis e en for t pour la capture des gibbons les b cherons qui rencontrent les animaux de mani re accidentelle tuent les m res pour capturer les b b s et les vendre Ceux ci si ils survivent seront ensuite directement vendus des priv s ou peuvent rentrer dans la grande cha ne du march noir qui peut les envoyer vers Java Jakarta et puis Singapour le Moyen Orient l Europe les Etats Unis ou l Australie Si la loi indon sienne pr voit une sanction de 5 ans de prison et de 10 000 USD d amende pour quiconque d tient tue vend etc des animaux prot g s d normes progr s sont faire dans la r pression de ce genre de crime La corruption a aussi vite fait de donner sont atteints de maladies humaines H patites Tuberculose Herpes Simplex etc sont impr gn s et stress s Les singes devront passer par diff rentes tapes quarantaine socialisation formation de couples avant d tre jug s aptes ou non un jour tre rel ch s Kalaweit qui suit les recommandations de l Union Mondiale pour la Nature IUCN a d j re u 134 gibbons Born o et 118 gibbons et siamangs Sumatra Si plusieurs couples ont
17. e de notre Soci t Francophone de Primatologie le 19 Le lieu de ce rendez vous attendu n est pas encore d finit l heure de l impression de ce bulletin mais nous sommes confiant en son bon d roulement toujours convivial et riche tant au point de vue professionnel que relationnel PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com ifi A mentalit en Europe et la sensibilisation du grand Depuis le 28 mai 2004 la Vall e des Singes accueille au c ur du Poitou un groupe de dix m les chimpanz s Pan troglodytes verus Ils occupent un vaste territoire qui a t cr pour eux et qu ils se sont aujourd hui compl tement appropri s Pourtant lors de leurs naissances entre 1995 et 1997 rien ne laissait pr sager un tel avenir C est au centre de recherche biom dicale sus ne de Rijswijk aux Pays Bas qu ils ont tous no vu le jour Tous sont issus d un groupe ii M Te de la sous esp ce occidentale verus dont les fondateurs plusieurs g n rations es M een Leone Tandis que deux individus ne sont pas apparent s aux autres le reste du ki groupe a au moins un demi fr re ou un fr re au sein des dix individus Chacun d entre eux a t lev la main mais est toujours rest dans un groupe social de chimpanz s comprenant des m les et des femelles au sein du centre d levage de chimpanz s du laboratoire en attendant d tre incorpor s dans un protoco
18. ens pour faire vivre l engagement de chacun au travers desquels tout le monde un r le les plus anciens donnant l exemple en encadrant les plus jeunes en transmettant leur exp rience et en leur offrant une chance bref en faisant confiance et les plus jeunes en faisant preuve d enthousiasme de conviction et de g n rosit MEMBRES DU CONSEIL D ADMINISTRATION Pr sident Hugues CONTAMIN Emanuel GILISSEN Corinne DI TRANI Secr taire g n ral adjoint Brice LEFAUX Guy DUBREUIL Ainsi que Jo l FAGOT Guy GERMAIN Anne Sophie BOURSIER Bertrand DEPUTTE et Claude PISANI nos repr sentants aupr s de l EFP R gine VERCAUTEREN notre repr sentante aupr s de l IPS et Patrick ROUX en charge du bulletin Vice pr sident Secr taire g n rale Tr sorier PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com Et 2005 PA Alors chers coll gues et amis je vous z t exhorte rester Motiv s et combattre A Sd la Morosit quotidienne A l poque o le s quen age complet du g nome du chimpanz est annonc o la d forestation les pid mies de virus mergents le braconnage le r chauffement de la plan te menacent les populations de singes et les hommes au moment o l Europe et la France en particulier s interrogent sur la fa on de s organiser pour assurer l ind pendance des quipes scientifiques travaillant sur les mod les primates il y a
19. ert de trampoline ou se fait tirer les oreilles Les m les tol rent cela une fois deux fois puis se l vent et menacent La bouche en cul de poule et les yeux carquill s ils poursuivent les insolents sur quelques m tres Ceux ci claquent des dents en signe d apaisement puis recommencent quelques secondes plus tard Les femelles Le bain de soleil est suivi de l elles sont occup es avec leurs petits en bas ge Il se passe parfois quelque chose d obscure pas vident comprendre Un m le passe prend un petit qui monte sur son dos un truc typique du magot Les petits passent d un m le l autre des m urs bien eux comme si cela facilitait les rencontres entre m les Parfois ils se tiennent distance les uns des autres un petit vient passer et tout coup un m le se saisit de lui Le petit n a pas l air inquiet pour autant pas la moindre panique les femelles ne r agissent pas On dirait que deux m les quand ils se rencontrent face face pour s affronter entreprennent un trange ballet ils s approchent par derri re prennent un tas de postures diff rentes mais toujours en exhibant leur otage C est le premier contact Les m les ne se touchent pas ils s abordent par l interm diaire d un petit qu ils tiennent parfois suspendu par les pieds Venir avec un petit d samorcerait 1l toute agressivit Une rencontre c est comme les deux m les claquent
20. for t lourdement exploit e Ce que j y vois jour apr s jour est lamentable un massacre un biotope mon avis en danger C est clair ces lieux servent de p turage des centaines de moutons et de ch vres Les singes que j ai suivi vivent eux dans la c draie passant des c dres une v g tation rase du type pelouse alpine comme une toundra Les singes passent leur temps entre ces sous bois et les pelouses d altitude Je ne les quitte pas d une semelle Leur vie voil ce que J en ai observ e Pendant la nuit ils restent perch s ne bougent pas de leur c dre Au moins je suis s r de les retrouver l o Je les ai laiss s la veille J ai vite remarqu que l orientation de l arbre dortoir n tait pas choisie au hasard d s que le soleil se l ve les magots b n ficient de ses premiers rayons D ailleurs pour en profiter au mieux ils s installent souvent pr s d une clairi re Au r veil ils prennent d tranges positions face au soleil pour capter sa chaleur l vent la t te ferment les yeux Moment choisi par les petits pour commencer s exciter D moniaques ils explorent cassent les pieds tous passent d une branche l autre sollicitent les m les les autres jeunes Ils ne vivent pas au m me rythme que les adultes n1 pour manger n1 pour se reposer L essentiel pour eux faire les quatre cents coups Peu importe qu un adulte soit en train de dormir A l occasion il s
21. it remont sur la terre ferme en quelques secondes la terreur caus e par cette mauvaise exp rience eut le m rite de dissuader d finitivement l ensemble du groupe de s approcher de cet l ment hostile Depuis leur arriv e dans le Poitou il y a plus d un an les chimpanz s nous ont montr a quel point ils savent s adapter de nouvelles situations Ils ont commenc apr s quelques mois fabriquer des nids sur leur le Malheureusement pour nous ils ont utilis pour cela des corces arrach es aux arbres Nous avons donc du leur fournir d autres l ments pour construire des nids et prot ger les esp ces d arbre qu ils d t rioraient le plus Heureusement ils ont conserv l acc s aux ch nes qui offrent les meilleures possibilit s d escalade et dont ils E PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com F UE ne 2 Jer ee Ve LME PARENT a it 5 le zi z rir i E a TT ami VE amp S i rs mi 4 r r EANES a i a s semblent ne pas appr cier l corce Leur propension pas apprec prop auront le droit de passer le reste de leur vie dans des conditions r pondant aux grands besoins de cette esp ce manipuler et d cortiquer tout l ment nouveau a galement t mise profit dans une gamme tr s large d enrichissements du milieu qui leurs sont propos s tous les jours gla ons briser et l cher bouteilles d
22. l utilisation de cet aliment la sant des primates s est am lior e M LORCA la distribue tous ses animaux r guli rement Le Nous sommes toujours en train d am liorer la formule les ar mes doivent notamment tre modifi s Fran oise LAGARRE Soci t SDS France 75 rue du G n ral Leclerc 95210 SAINT GRATIEN Email fran oise lagarre nutreco com PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com NAS UNPEINTRE ROBERT BATEMAN N Toronto en 1930 Robert Bateman se voue tr s jeune la peinture et au naturalisme Il a toujours peint la nature sauvage en commen ant toutefois dans un style plus impressionniste et cubiste pour ensuite se diriger vers l expressionnisme abstrait Cela fait seulement 30 ans qu il a d cid de se lancer dans la peinture r aliste style qui fit rapidement de lui l un des artistes naturalistes les plus reconnus Membre actif de clubs naturalistes et d organisations de NATACHA CALESTR M Pour ceux qui croient en la valeur des tudes et du travail in situ en qui sommeille cette irr pressible besoin de s impliquer enti rement dans la sauvegarde des esp ces voici la pr sentation de quelques uns de ces h ros De Paul Watson qui risque sa vie en s interposant entre les baleines et leurs chasseurs Olivier Behra actif sur le sanctuaire de Madagascar en passant bien entendu par Birut Galdikas l amie protectrice des Orangs
23. le exp rimental Jusqu en 2000 ce laboratoire effectuait gr ce aux chimpanz s des recherches d importance capitale pour la m decine telle que la recherche d un vaccin contre le HIV ou encore des tudes sur les h patites virales Cependant les changements de public au bien tre des animaux de laboratoire ont soulev de grands questionnements dans les ann es 80 et 90 Le cas des animaux aussi sensibles que les grands singes bien entendu t envisag avec une attention particuli re A la suite de cette r flexion dans le cadre de la r daction d une nouvelle charte thique pour ce laboratoire et de la r forme de la loi n erlandaise sur le sujet une d cision radicale a t prise en 2002 l arr t de toute exp rimentation sur les anthropo des le texte de loi qui en d coule date de 2004 Mais une telle d cision n aurait eu aucun int r t si elle ne s tait pas accompagn e d une forte mobilisation pour trouver une place ces 92 chimpanz s qui n avaient plus de raison de rester dans le laboratoire Quiconque s est d j int ress la gestion des effectifs de chimpanz s dans les zoos europ ens peut mesurer l ampleur de la t che Milieu 2002 la Vall e des Singes pr parait la plus grande extension du parc depuis son ouverture en 1998 De 10 hectares nous nous appr tions passer une superficie de 15 hectares Le choix des esp ces pr sent es dans cette n
24. mati re se mobiliser au quotidien dans nos laboratoires dans nos zoos dans nos for ts dans nos savanes et dans nos animaleries Notre Soci t en a besoin notre Monde en a besoin Alors Motivons nous nous n avons pas de temps perdre Bon colloque et Bonne Ann e active Hugues Contamin XVIIe colloque de la Soci t Francophone de Prmatologie Lyon en 2004 En octobre dernier nous organisions le XVII colloque de la SFDP l Ecole Nationale V t rinaire de Lyon 17 colloques d j L id e ambitieuse de r unir autour d un m me centre d int r t le singe en l occurrence des scientifiques de disciplines diff rentes est toujours active 17 ans apr s Il n y a qu constater le nombre de personnes qui se sont crois es au cours de ces 3 jours 150 environ Ce succ s et cette long vit sont le signe manifeste que cette soci t r pond des attentes et occupe une v ritable place dans le monde scientifique Cette ann e encore ce rassemblement a t le concentr de tout ce qui nous caract rise C est en effet encore et toujours une place libre d expression Soixante orateurs environ sont venus exposer le fruit de leurs travaux C est la preuve du profond respect qui r gne dans cette soci t au sein de laquelle des chercheurs de disciplines aussi diff rentes s coutent et apprennent mutuellement Ce colloque fut galement l occasion d affirmer nouveau notre volo
25. nt d tre acteurs dans chacune de nos disciplines et de se positionner comme une force de r flexion et de propositions En effet nous nous sommes focalis s plus particuli rement sur la th matique Primates Non Humains et Recherche Biom dicale Une sp cialit de la primatologie qui doit se nourrir des autres disciplines encore plus que les autres Discipline fondamentale cr atrice des richesses de demain et qui se situe un tournant crucial de son d veloppement comme en t moigne l intervention d Eddy Rommel que vous pouvez lire dans la tribune de la SFDP du volume 6 de la revue Primatologie Je le remercie d ailleurs vivement pour son dynamisme et pour son c t agitateur de foule gt dont nous avons grandement besoin Pour construire lavenir il faut des acteurs mais galement des interlocuteurs Le professeur Bernard Andrieux charg de mission au minist re de la recherche est l un d entre eux Je d sire galement le remercier vivement d avoir accept de pr sider ce colloque et d encadrer les r flexions dont il est un des portes parole majeur aupr s des instances de ce pays Vous pourrez galement appr cier la teneur de identit la francophonie C est ce que nous avons voulu exprimer en organisant la table ronde ayant pour th me Primatologie et Francophonie Un grand merci J el Fagot et Brigitte Senut qui se sont investis avec enthousiasme dans l organisation de cette table r
26. nterruption des messages de sensibilisation feront appara tre dans les ann es a venir une g n ration consciente des probl mes cologiques Sans cette prise de conscience qui fera pression sur les autorit s les gibbons et avec eux beaucoup d autres esp ces sont condamn es L association Kalaweit est support e par Muriel Robin Gibbon Foundation Arcus Foundation Fondation Brigitte Bardot Fondation 30 millions d amis Colombus IPPL SECAS Yaboumba Ni E z j pe E e Kalaweit est n d une initiative tr s utopiste et aujourd hui des centaines de gibbons ont t re us Si la r ception des animaux en soi est une satisfaction car elle met fin beaucoup de leurs souffrances la situation risque tr s vite de devenir ing rable Un programme de r habilitation peut avoir un r el r le en conservation La r introduction d animaux peut sauver des populations g n tiquement condamn es etc Mais lorsque le nombre d animaux captifs repr sente plusieurs milliers et que les espaces libres pour les rel ch s se font rares voire sont introuvables des remises en question sont n cessaires Au quotidien je pense que Kalawe t est avant tout un sanctuaire qui se soucie du bien tre des animaux re us loin de l utopique concept du retour la vie sauvage Devant une telle situation Je crois que tous les projets qui confisquent et r cup rent des esp ces menac es doivent lutter co
27. ntre les captures et les ventes via des programmes de sensibilisation de protection etc Je pense sinc rement que l on ne pourra plus parler de programme de r introduction de primates grande chelle dans un avenir proche Des animaux doivent tre aid s via des sanctuaires animaux captifs la loi qui prot ge ces animaux doit tre appliqu e confiscations et nous devons tout faire pour prot ger les animaux in situ Tout a pousse Kalawe t se tourner vers la cr ation de m dias radios qui ont pour but de faire cesser les captures d nonciations sensibilisation et Je n avais jamais imagin lors des d buts de Kalawe t que la situation tait aussi dramatique La vue de gibbons et de langurs cras s par des Bulldozers dans des concessions de palmiers a huile me donnent aujourd hui un go t am re de la situation Je me sens tout simplement impuissant Chani Aur lien Brul responsable du projet KALAWEI IT PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com TEMOIGNAGE LES TONTONS MACAQUES DE L ATLAS MAROCAIN Les derniers num ros de ce bulletin nous informaient de la situation des populations de magots Macaca sylvanus Nelly M nard Station Biologique de Paimpont insistait sur la grande plasticit comportementale et cologique notamment alimentaire de ce singe cf bulletin 17 qui peut le cas ch ant corcer les c dres Moyen Atlas pour
28. onde Vous pourrez d couvrir avec plaisir cet engagement et cette volont de faire rayonner la primatologie en langue fran aise en lisant le texte de Brigitte Senut Primatologie volume 6 Le futur se construit en n oubliant pas le pass C est ce que nous avons soulign lors du dernier colloque en nous souvenant des personnes qui ont compt pour la construction de la primatologie en France Un hommage particulier a t rendu deux grands scientifiques disparus pr matur ment Bruno Hurtrel et Dominique Dormont tr s impliqu s dans la primatologie exp rimentale que l on n oubliera jamais voir Primatologie Volume 6 AA po discours d introduction dans la tribune de la p i SFDP du volume 6 de la revue Primatologie 1 i 2 Ce dernier colloque fut galement l occasion d affirmer nouveau l essence m me de notre PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com La SFDP c est avant tout une soci t r solument tourn e vers l avenir nouveau cette ann e le talent et la motivation des plus jeunes d entre nous se sont exprim s au cours de la session Tremplin pour l Avenir qui a vu concourir des candidats dans toutes les disciplines de la primatologie Vous d couvrirez les articles des deux laur ats Marine Joly et Jean Jacques Millet dans la tribune de la SFDP du volume 6 de la revue Primatologie Merci tous les jeunes de nous faire confiance C est notre aveni
29. onservation des esp ces en danger le Mus um participe depuis sa r novation divers programmes de conservation bas s sur des changes internationaux d animaux menac s et l organisation de leur reproduction visant conserver un maximum d informations g n tiques Dans ce cadre les animaux sont tous parfaitement identifi s par transpondeur et enregistr s dans un inventaire informatis dont les donn es sont envoy es r guli rement via internet une base de donn e mondiale www isis org Dans chaque programme EEP qui concernent les esp ces les plus menac es un seul coordinateur europ en d cide de la destination des animaux en surplus et des modalit s de leur reproduction wwWw eaza net La gestion de la collection est assur par un biologiste Jean Yves Robert appuy par un v t rinaire consultant en ce qui concerne certains aspects sp cifiques prophylaxie interventions v t rinaires zoonoses etc et d une quipe de 14 soigneurs animaliers d agents techniques de base agents de ma trise Un r seau de cam ras num riques fixes ou mobiles permet de visualiser en temps r el sur des crans de contr le la singerie et l enregistrement du comportement de certaines esp ces au sein de leurs abris en absence d observateur physique sur place Les images sont aussi accessibles depuis plusieurs PC connect s sur un r seau fibre optique ce qui permet de surveiller discr tement distance certaine
30. outons des troupeaux de ch vres Entre les c draies plus rien ne pousse Les bergers se plaignent Ils disent nos b tes n ont plus rien brouter Alors ils montent dans les c dres et ils laguent Branche apr s branche Le reste du bois est utilis pour le chauffage Il y a des for ts o il n y a plus que des f ts Deux trois branchettes par ci par l Comme apr s une catastrophe naturelle Je ne suis pas un cologiste mais l bas la for t de c dres des magots c est pleurer Jean Fran ois Hellio reporter animalier Photos Jean Fran ois Hello et Nicolas Van Ingen Je ne me tiens pas toujours gale distance de chaque individu Il y en a deux avec lesquels j ai des relations g niales depuis le premier jour L un d eux a l air tr s vieux il n a plus de canines Vers la fin de mon s jour il venait tout le temps s asseoir c t de moi trois m tres Mais il y a toujours ce probl me du regard Je n ai pas trouv de solution Le hic c est l objectif impossible de ne pas le diriger vers eux Et c est toujours interpr t comme une agression Il faut qu ils s habituent qu ils comprennent que lorsque je tourne mon appareil vers eux ils ne risquent rien J ai essay de leur proposer de la nourriture au m me moment cela ne marche pas tout le temps alors le petit regard en biais c est la r gle du jeu Ces m les qui au bout d un moment se sont montr
31. ouvelle partie a bien entendu t le premier sujet de r flexion Ayant appris la mise en retraite anticip e des chimpanz s de Rijswijk la d cision fut prise d offrir dix d entre eux des m les pour ne pas aggraver le manque de places pour cette esp ce dans les zoos les conditions de vie les plus confortables possibles et de construire pour cela le plus grand b timent et la plus grande le du parc Milieu 2003 les plans des installations des chimpanz s et de toutes les autres esp ces de l extension taient pr ts Avec une superficie de presque 400m et une hauteur de 7 m tres le chantier chimpanz s tait de loin le plus imposant Apr s 7 mois de travaux le b timent tait pr t recevoir le groupe Constitu de 6 cages dispos es en circuit circulaire et nee entre elles par des trappes manuelles et TE hydrauliques le b timent AIRES TPA Mi CALVIN PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com a t quip d un cosol Ce rev tement est constitu d un tapis drainant surmont d une couche de 60 cm d corces de pin renouvel e tous les 5 ans Il offre un aspect naturel et une consistance tr s souple favorisant les comportements locomoteurs et ludiques des chimpanz s Il a galement l avantage de drainer toutes les d jections liquides ne laissant plus que les excr ments retirer pendant le nettoyage quotidien Sur les 5 m tres de hau
32. passage final vers l le Un retour lectrique l extr mit du tunnel grillag horizontal emp che les l muriens de sortir par dessus L ensemble de ce syst me fut con ut en interne par l quipe de la R serve de la Haute Touche Retour lectrique a Matra les RENNES u ia ps eau e DES LEMURIENS A LA RESERVE DE LA HAUTE TOUCHE Z issssses 0 7 E HE TT EP a D i T Chacune de ces esp ces de l muriens diurnes leur arriv e tait l ch es dans les loges int rieures puis apr s un temps d adaptation ils eurent acc s leurs les La surveillance des premiers jours de sorties nous a d montr que 48 heures sont n cessaires pour que les animaux utilisent sans aucune crainte ces tunnels Un effet pervers est cependant apparut la fra cheur des tunnels souterrains en t et leur douceur en hiver entra nent les l muriens y rester tapis de longs moments ce qui les rend invisibles au public Il a donc fallu installer l extr mit du tunnel grillag horizontal une trappe bloquant l acc s dans la journ e Cette conception aujourd hui fait ces preuves Le seul inconv nient de ce syst me est l inaccessibilit physique l int rieur des tunnels pour les soigneurs N anmoins dans la mesure o le tunnel PVC n est qu un lieu de passage pour entrer et sortir des loges les l muriens n y s journent p
33. r Je terminerai ce compte rendu en adressant mes plus vifs remerciements vous m mes membres non membres de la SFDP Soyez Acteurs dans vos disciplines continuez sortir de vos zoos de vos for ts de vos laboratoires et de vos animaleries Venez vous exprimer au moment du colloque mais galement dans la revue Primatologie dans le bulletin et sur le site web de la SFDP On s achemine grand pas vers les noces d argent c est du solide C est nous qui faisons la primatologie d aujourd hui et qui ferons celle de demain C est une grande et belle aventure qui vaut le coup de se mobiliser au vu de ce qui nous rassemble en fin de compte ces animaux les singes C est eux qu il faut rendre hommage galement eux qui nous font r ver r fl chir qui nous font finalement avancer chaque jour avec comme devise Mieux les conna tre pour mieux les prot ger et mieux les explorer Hugues Contamin Pr sident de la Soci t Francophone de Primatologie x MS A E F i gg F y do T LE n il AS a F T pe Ffa a n a T Eg re eGoettingen Allergen a accueillit du 9 au 12 ao t 2005 le Congr s de la F d ration Europ enne de Primatologie EPS Pour tout renseignement veuillez contacter Peter Kappeler Email EFP dpz qgwdg de eLa Soci t Francophone de Primatologie en collaboration avec le Mus um de Besan on organise son 18 colloque les 19 20 et
34. r Madagascar faisaient leur apparition suivis de tamarins mains rousses pour d buter l Am rique su Sud Les l muriens Eulemur catta Varecia variegata Eulemur coronatus Eulemur macaco Eulemur rubriventer et Eulemur fulvus albifrons sont pr sent s sur 6 les reli es un b timent central chauff qui peut accueillir dans 6 double loges l ensemble des esp ces pr sent es Il fut tabli dans un premier temps d installer des tunnels a riens afin de sortir les animaux du b timent aux les Cependant afin d viter que les d jections animales tombent sur les visiteurs que le public attrape le grillage au dessus de lui et la lourdeur visuelle du syst me nous avons finalement opt pour des tunnels souterrains Chaque loge poss de deux sorties une donnant acc s la voli re ext rieure l autre l le Cette derni re s ouvre sur un tunnel grillag vertical recouvert d un toit inclin qui se prolonge au niveau du sol par un tube PVC de 80 cm de diam tre Une inclinaison tr s l g re de ce tube permet l coulement des produits lors du nettoyage au jet d eau sous pression Une trappe est am nag e la jonction du grillage et du PVC afin de permettre cette op ration A la sortie du tube PVC au niveau de la berge un nouveau tunnel grillag horizontal prolonge le tube PVC au dessus de l eau jusqu mi distance des deux berges Enfin c est une passerelle de bambou qui permet le
35. r au cours des prochaines ann es Pour les 82 autres pensionnaires du laboratoire n erlandais en revanche les solutions tardent venir 28 d entre eux sont en effet porteurs du VIH ou du FE ae HA virus de l h patite C ce qui ne facilite pas leur St phane PERRIER i 70 placement Les 54 autres quand eux ne se sont vus t rinai F G proposer que des bauches de projet qui n ont Ps en La Vall e des Singes finalement pas vu le jour Esp rons qu terme tous PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com La Citadelle de Besan on LES SINGERIES TERMINEES Les espaces de pr sentation d animaux vivants de la Citadelle Jardin zoologique Aquarium Insectarium et Noctarium sont int gr s au sein du Mus um de Besan on et enti rement g r s par du personnel de la Ville de Besan on Ils r pondent aux grandes missions des Mus ums ducation recherche conservation Au sein du Jardin zoologique enti rement r nov au cours des derni res ann es les primates occupent d sormais une place de choix puisqu ils repr sentent 78 des esp ces de mammif res non domestiques et le tiers des esp ces au total tous animaux confondus Le choix de collection Le projet de restructuration du zoo de la Citadelle devenu v tuste et ne r pondant plus aux normes de pr sentation modernes est devenu concret d s 1995 avec le travail de pr paration et d laboration du cahie
36. r des charges Tout d abord le choix des esp ces du futur jardin zoologique d sormais clairement int gr au sein du Mus um de Besan on s est fait en fonction de 3 principaux crit res adaptation des esp ces choisies aux contraintes du lieu espace limit par les remparts de la Citadelle environnement rocheux etc int r t des esp ces sur le plan comportemental et social attractivit accrue aupr s des visiteurs et possibilit d accueillir des tudiants de l universit de Franche Comt dans le cadre de travaux d thologie et importance de leur conservation en captivit existence de plans d levage de sauvegarde etc C est donc naturellement plusieurs esp ces bisons z bres etc ont t retir es de l ancien plan de collection au profit notamment de nouveaux primates qui se sont mm r v l s les meilleurs candidats en fonction des crit res retenus pour le choix A c t des primates ont t choisi des carnivores Lion d Asie Tigre de Sib rie et Mangouste fauve des oiseaux aquatiques flamants 1bis canards etc des Psittacid s au sens large et quelques herbivores de taille modeste La P te Ferme espace de contact avec des petits animaux domestiques enti rement d di aux enfants compl te les installations Ainsi la collection s est nettement sp cialis e vers les primates en passant d une douzaine d esp ces pr sentes en 1995 25 esp ces a
37. rammes principalement fait de divertissements afin de garder une bonne audience sont interrompus 5 fois toutes les heures par des Intermezzos d une minute Ainsi 22 Intermezzos faits de messages chocs sont diffus s sur 24 heures l antenne Les r sultats sont plus qu encourageants En terme d audience selon les sondages r alis s tous les 6 mois Kalaweit est num ro 1 ny des apparences l gales des transactions qui auraient ni i du se confronter la Convention de Washington Up CITES D association Kalaweit soutient les autorit s pour i 1 confisquer ces animaux La plupart de ces gibbons ont t d tenus dans des conditions lamentables Il PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com depuis le d but 2004 et 10 000 personnes coutent Kalaweit FM tous les jours En terme d action concr te 60 des animaux re us a Kalaweit sont donn s par des auditeurs qui ont compris le sens du projet Ces auditeurs sont une excellente source d informations pour surveiller les trafics et rep rer les animaux d tenus dans la ville Enfin ce m dia donne la possibilit de d noncer des trafics pr cis l antenne faisant ainsi pression sur les autorit s 3 Assistances aux autorit s pour prot ger le Parc National Bukit Baka Bukit Raya En Plus d avoir prot g quelques fragments de for t et plusieurs les pour mener les activit s li es au sanctuaire
38. s phases particuli res de la vie de nos pensionnaires introduction de nouveaux sp cimens naissances etc M diation et p dagogie Consid r s comme des vitrines vivantes du Mus um de Besan on les pr sentations de primates ont pour objectif d illustrer la diversit des esp ces leur cologie et d attirer l attention des visiteurs sur les menaces pesant sur certaines esp ces et sur la biodiversit en g n ral Ainsi en compl ment des cartels de pr sentation propres chaque esp ce des panneaux de pr sentation plus g n raux sont r partis au sein de la zone primates et traitent de divers th mes y compris sur des esp ces non repr sent es Besan on les grands singes par exemple En t des animatrices scientifiques apportent diverses informations compl mentaires g n rales biologie comportement etc ou plus anecdotiques nom date de naissance etc Enfin le b timent de la singerie abrite la cuisine de pr paration des menus petits singes et l muriens visible du public par l interm diaire d une large baie vitr e Les diff rents menus sont affich s et les plats dispos s la vue l apr s midi dans une vitrine r frig r e en attendant d tre distribu s en fin de journ e La collection de primates en quelques chiffres Au 26 juillet 2005 on d nombrait 143 sp cimens de 25 esp ces et trente naissances avaient t obtenus pour 2005 dont la moiti chez les
39. t rel ch s avec succ s la situation devient de plus en plus pr occupante car les sites de rel ch s r pondant aux crit res d IUCN sont rares voire parfois introuvables Kalaweit estime que seulement 5 de tous les animaux re us repartiront dans la nature Il faut alors se pencher sur les capacit s de sanctuaires capables de donner une vie captive descente ces animaux sur le long terme tout en continuant les saisies et les actions r pressives 2 Education et Information des populations locales L association a vite compris que le combat mener est avant tout d emp cher la capture de nouveau animaux Si Kalaweit ne pourra jamais recevoir 6000 gibbons et siamangs elle son r le jouer pour tenter de changer le court des choses les mentalit s et stopper les trafics Kalaweit financ e par la Fondation Arcus USA a commenc mettre en place en 2003 un r seau de radio FM afin de cr er le premier m dia donnant une voix la conservation et plus sp cialement celle des gibbons Cette Radio met d j dans 2 grandes villes Palangka Raya 120 000 h et Sampit 70 000 habitants de Born o et devrait voir ses relais se multiplier dans les prochains mois et ann es pour couvrir toutes les capitales de provinces de Born o et Sumatra Ce m dia destin aux jeunes g n rations 15 25 ans leur donne l occasion de se divertir tout en recevant des messages informatifs sur la conservation Les prog
40. t assez vite trouv le mode emploi et i d couvriront certainement des applications auxquelles nous n avions pas pens faisons leur confiance Un aliment sans gluten pour primates du AU d nouveau monde CES R y La soci t DIETEX MAZURI SDS encore elle a mis pe d au point en collaboration avec M LORCA V t rinaire En Aig au Zoo Asson un aliment sans gluten pour primates du Te nouveau monde K T TT Li ci ah Ea Ei T 2 y En effet on a constat dans certaines colonies un PEN amp 3 PAL d a i syndrome nomm le MWS marmoset wasting syndrom les animaux mangeaient normalement mais perdaient du poids et finissaient par mourir Les sympt mes taient un ventre gonfl diarrh e malodorante atrophie des muscles callimico goeldi Leontopitheuc chrysomelas nous a contact s et en collaboration avec notre nutritionniste u n Jim LAWSON a mis au point notre aliment sans gluten Des tudes faites Jersey Emmen et au Br sil 829030 GLUTEN FREE qui se pr sente sous forme de monarg a relation entre le YMS et le gluten poudre m langer avec de l eau pour obtenir un g teau M LORCA directeur du Zoo d Asson qui poss dait une app tissant colonie de 34 primates du nouveau monde Callitrix argentata C jachuus C geoffroyi saguinus oedipus S fuscicollis leucogenys S f lagonotus S imperator Depuis
41. teur des cages des troncs et cordes ont t install s afin que les animaux puissent exploiter tout l espace disponible Dans la m me optique un couloir de service surplombant les cages permet la distribution de nourriture par le haut afin de stimuler les d placements a riens dans le b timent Des plateaux sur lev s sur lesquels de la paille est dispos e offrent aux animaux la possibilit de construire des nids Enfin les param tres d ambiance sont maintenus par un syst me d a ration avec recyclage optionnel de lair un humidificateur entretenant une hygrom trie de 70 un chauffage au gaz assurant en hiver une temp rature de 16 C au sol et 21 C au plafond et un syst me d clairage programm qui maintient une photop riode constante tout au long de l ann e Le public peut observer les animaux sur leur le bien entendu mais aussi dans un espace couvert permettant de voir l int rieur des deux plus grandes cages travers quatre vitres panoramiques de 2 70m de large sur 1 90m de haut L arriv e de nos dix pensionnaires a repr sent un v ritable v nement tant pour les chimpanz s que pour l quipe de la Vall e des Singes Au fur et mesure qu ils sortaient deux par deux des caisses de transport chacun a pu remarquer les diff rences de corpulence entre les animaux Alors que ceux de 10 ans ressemblaient d j beaucoup des adultes ceux de 7 ans avaient encore le poil et la carrure de juv niles
42. turels macaques DA pe F B AT Err japonais babouins de Guin e et entelles toutes les autres esp ces vivent en voli re de forme et de volume adapt s chacune Une attention toute particuli re a t apport l am nagement v g tal autour et lorsque possible dans les voli res De m me de nombreux supports arbres morts branchages rondins de bois bambous cordages de fort diam tre etc destin s permettre aux esp ces pr sent es d exprimer toute la gamme habituelle de leurs comportements locomoteurs furent mis en place La gestion de la collection Tout comme les besoins en terme d organisation de l espace l organisation sociale de chaque esp ce est naturellement respect e Des programmes alimentaires tr s pr cis ont t labor s pour chaque esp ce et sont r guli rement r valu s au niveau qualitatif et quantitatif Deux trois repas par jour sont distribu s selon les esp ces des granul s et autres pr parations PDF created with pdfFactory trial version www pdffactory com mT Pn 7 sp cifiques sont distribu es le matin seuls ou en compl ments et des repas vari s constitu s d une grande diversit de fruits et de l gumes l apr s midi Insectes gomme pour les ouistitis feuillages frais etc sont distribu s en compl ment de fa on journali re pour certaines esp ces de temps en temps pour les autres Concernant la c
43. u terme de la restructuration du jardin zoologique en 2003 que d herbivores Les nouvelles installations La restructuration du jardin zoologique a t men e en collaboration troite avec les conservateurs du Mus um les services techniques de la Ville de Besan on Ma trise d ouvrage et l quipe de ma trise d uvre constitu par le cabinet bisontin d architecture Lefranc Corbet Le travail des architectes dans le cadre de la Citadelle tait particuli rement d licat en raison de la nature particuli re des installations cr er destin es des animaux aux contraintes particuli res li es la pr sentation au public d animaux captifs d esp ces non domestiques l gislation thique etc et de l approbation finale n cessaire des responsables des monuments historiques l ensemble de la Citadelle tant class e L espace concern par les r novations repr sentant 3 5 hectares dans la partie haute du site de la Citadelle a t d coup en grandes zones selon un crit re syst matique les primates ont donc t rassembl s dans une partie bien d limit e du Jardin zoologique puis r partis par grandes familles les l muriens et les Callitricid s autour du b timent de la singerie puis les autres familles de primates Hylobatid s Cercopitheco d s et C bid s dans le foss des primates Trois esp ces sont pr sent es en enclos ciel ouvert plus ou moins na
44. x page15 Reproduction interdite sans l accord crit des auteurs
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