Abstracts de l`Axe 4 - Conseil de l`Europe
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1. Axe 4 Les d terminants des conduites addictives apports de la recherche et des tudes scientifiques Axe 4 pr sentation par Nada Turcic de la campagne EU OSHA La campagne de l Agence europ enne pour la s curit et la sant au travail EU OSHA pour 2014 2015 intitul e Les risques psychosociaux mieux pr venir pour mieux travailler a pour principal objectif d aider les employeurs les cadres les travailleurs et les repr sentants de travailleurs reconna tre et pr venir les risques psychosociaux et le stress sur le lieu de travail Les risques psychosociaux sont li s aux cons quences psychologiques physiques et sociales n gatives qui d coulent d une gestion et d une organisation d favorables sur le lieu de travail ainsi que d un mauvais contexte social au travail tels que sans s y limiter e un travail tr s exigeant et ou un manque de temps pour r aliser des t ches e des demandes conflictuelles et un manque de clart sur le r le du salari e des disparit s entre les exigences du poste et les comp tences du travailleur une sous utilisation des comp tences d un travailleur pouvant tre source de stress au m me titre qu une surexploitation de ses comp tences e un manque d implication dans la prise des d cisions affectant le travailleur et un manque d influence sur la mani re d accomplir le travail un manque de soutien de la part des cadres et des coll gues des relations2. groupe les pathologies non sp cifiques rencontr es en population g n rale Elles s immiscent dans l entreprise On peut les consid rer comme des pathologies import es Elles retentissent sur le fonctionnement de l entreprise de mani re variable et elles sont aussi modifi es par les exigences et les conditions de travail Exemple la survenue d un glaucome chez un op rateur informaticien dans la famille duquel on retrouve plusieurs cas semblables dans sa parent le et notamment dans les anc tres des conduites addictives depuis l adolescence des pisodes d pressifs ant rieurs retrouv s aussi chez les ant c dents Il s agit donc d une personne malade qui travaille Elle est malade et salari e Second groupe les pathologies sp cifiques Elles surviennent dans et cause de la nature du travail et du fonctionnement de l entreprise Exemple le m soth liome pleural li l exposition l amiante les pathologies sanguines li es l utilisation de solvants L approche causaliste se surajoute l approche descriptive II convient de pr ciser qu en plus de la prise en compte du lien de causalit on s attache pr ciser si ces dommages induits sont le r sultat direct ou indirect partiel ou complet du fonctionnement de l entreprise Le monde du travail exerce un r le pathog ne Les maladies professionnelles ont t les premi res attirer notre attention et ont servi construire les poli
3. peu cordiales entre les membres du personnel e un harc lement psychologique ou sexuel sur le lieu de travail tel que brimades humiliation d nigrement ou menaces manant de superviseurs ou de coll gues l encontre d un employ ou d un groupe d employ s e une r partition in quitable du travail des r compenses des promotions ou des opportunit s de carri re e une communication inefficace une mauvaise gestion des changements d organisation et une pr carit de l emploi e des difficult s concilier vie priv e et vie professionnelle Le stress li au travail survient lorsque les exigences sur le lieu de travail d passent la capacit d un travailleur les satisfaire Le stress est l une des principales cons quences d un environnement de travail m diocre sur le plan psychosocial notamment parce que les travailleurs soumis un stress prolong sur le lieu de travail risquent de pr senter par la suite de s rieux probl mes de sant physique et mentale Les effets n gatifs sont majeurs dans un environnement psychosocial de mauvaise qualit pour l individu et pour la soci t Pour l individu une mauvaise pr vention des risques psychosociaux s accompagne d effets n gatifs tels que stress li au travail mauvaise sant mentale puisement difficult de concentration et augmentation des erreurs commises probl mes d ordre priv consommation excessive de m dicaments et d alcool de drogues et mauvais
4. a consommation abusive de substances au sein de la population active Or on sait tr s peu de choses sur les facteurs qui influencent leur approche Objectifs Pr senter les exp riences des m decins du travail leurs comportements et les processus d cisionnels concernant l alcool les substances illicites les hypnotiques et les tranquillisants dans le cadre d une prise en charge adapt e des salari s M thodes L tude qualitative s appuie sur des entretiens approfondis en face face avec 16 m decins du travail belges Les donn es recueillies ont t transcrites et analys es en utilisant le cadre d un mod le int gr de changement R sultats Les m decins du travail rencontrent surtout des salari s qui consomment de l alcool des hypnotiques et des tranquillisants Ils n ont gu re d exp riences avec les substances illicites Leur approche est surtout d termin e par des facteurs contextuels comme la taille et le type d activit de l entreprise le type de service de sant au travail la culture d entreprise et le fait qu elle applique ou non une politique en mati re d alcool et de drogue Son attitude vis vis des travaux sur l alcool ou les drogues joue aussi un r le tr s important Les probl mes de s curit dus l abus de substances constituent d importants facteurs qui poussent agir L action des m decins du travail varie en fonction du type de drogue lls voquent les nombreux obstacles surmo
5. a wan la Chine le Canada la Nouvelle Z lande et l Australie L alcool reste la drogue la plus consomm e dans le contexte professionnel m me s il arrive que d autres drogues soient aussi consomm es Dans les tudes que nous avons examin es la proportion de salari s dont la consommation d alcool pr sente des risques est comprise selon les estimations entre 5 et 15 La plupart des tudes internationales s int ressent principalement l usage du produit ou l exposition au produit sur le lieu de travail Les tudes men es en Norv ge et en Su de accordent plus d attention que les autres tudes ce qui se passe autour du travail boire avec des coll gues apr s le travail consommation d alcool li e des activit s de repr sentation des voyages d affaires des s minaires etc Des tudes indiquent que certains secteurs sont plus vuln rables que d autres mais m me si le b timent ou l h tellerie et la restauration par exemple sont plus souvent mentionn s aucune tendance ne se d gage nettement Le degr d exposition est li des facteurs comme la disponibilit de l alcool et de drogues et l influence de normes lib rales et d une culture de la consommation d alcool ainsi qu diff rentes caract ristiques des conditions de travail mobilit visibilit de l organisation et de la gestion direction Des recherches r centes et plus anciennes mettent en vidence des liens entre
6. conduites est variable d une personne une autre certains sont non modifiables par l environnement comme les d terminants g n tiques pr sents chez certaines personnes d veloppant une certaine vari t de conduites addictives mais il existe des d terminants vitables ils sont tr s nombreux et doivent tre clairement identifi s Alors est il l gitime d inclure les conduites addictives dans le cadre des risques psychosociaux Assur ment OUI car certains d terminants viennent de l entreprise et de son fonctionnement En affirmant cela on affirme que l entreprise est addictog ne qu elle a l obligation et la possibilit de travailler r duire et liminer les d terminants vitables qui rel vent d elle qu elle a donc une t che sp cifique mais non universelle En affirmant cela on affirme aussi qu il existe d autres d terminants des conduites addictives ne relevant pas de l entreprise Elle ne serait donc pas responsable de tout et ne pourrait donc pas tout g rer Par ailleurs cela ne d douane pas celle ci de la gestion des conduites addictives import es dans l entreprise La responsabilit de l entreprise se limite la gestion la plus pertinente de ces conduites addictives Dans ce cas de figure une politique doit tre mise en place distincte de celle men e en mati re de risques psychosociaux Si on consid re les conduites addictives comme des risques psychosociaux l objectif de l entr
7. de la gestion du stress et la pr vention des risques psychosociaux au travail Dans le cadre de la campagne EU OSHA une tude est en cours d laboration aupr s des employeurs croates sur le niveau de stress sur le lieux de travail et de la capacit de le pr venir 1 L enqu te europ enne des entreprises sur les risques nouveaux et mergents ESENER permet de combler des lacunes importantes en mati re d information dans le monde de la sant et de la s curit au travail Des donn es sur les accidents du travail et les maladies professionnelles sont disponibles gr ce des enqu tes sur les travailleurs et des syst mes de rapports mais on en sait peu sur la mani re dont les risques li s la sant et la s curit sont g r s dans la pratique et en particulier ceux qui sont nouveaux et mergents tels que le stress les violences et le harc lement au travail Possibilit d y inclure les conduites addictives Alcool drogues et pr vention en milieu professionnel Quelles strat gies sont efficaces R sultats de recherches r centes Kjetil Fr yland chercheur directeur de recherche l Institut de recherche sur le travail Oslo Norv ge R sum La production de connaissances sur le monde du travail et l abus de substances est en d veloppement La majorit des tudes sont am ricaines Des tudes sont cependant aussi r alis es par la Su de la Norv ge l Allemagne la France l Angleterre T
8. de la production concurrence valuation individuelle des performances cultures professionnelles horaires atypiques troubles musculosquelettiques TMS troubles psychosociaux TPS pr carit Les fonctions professionnelles des usages de SPA strat gie individuelle et collective de d fense socialisation conduites dopantes conduites de r cup ration Toutes ces dimensions des usages rep r es par les sciences du travail psychodynamique et psychosociologie du travail ergonomie ethnologie clinique sont le fruit de d terminants individuels et collectifs Les consommations de SPA des sujets sont travers es par des dynamiques biom dicales psycho sociales et organisationnelles N excluant pas l existence de d terminants individuels priv s chez chaque sujet l analyse des d terminants collectifs est tout aussi n cessaire Elle s inscrit dans l indispensable prise en compte par la pr vention des conduites professionnelles paradoxales prendre des risques pour en neutraliser d autres et assurer sa sant et sa s curit et celles des tiers Il s agit ici d clairer comment et pourquoi les professionnels peuvent tre amener prendre des produits psychoactifs pour bien faire leur travail Questionner les d terminants professionnels des usages de SPA c est se demander quel est le sens professionnel des usages de SPA afin de rep rer et de transformer les raisons professionnelles biom dicales culturelles
9. de r f rence adopt lors de la derni re conf rence est un mod le simple permettant de r aliser cette analyse Il est utilisable par tous et a une vocation universelle Il permet aussi de penser d organiser et d valuer les politiques de pr vention notamment dans l entreprise Celles ci doivent par ailleurs s inscrire dans le cadre des politiques nationales en cette mati re Ce mod le a une fonction op ratoire Il na pas peur d tre contest et d voluer Il permet d envisager la complexit d un ph nom ne et de ne plus l aborder de mani re REDUCTIONISTE La question est de savoir si les conduites addictives peuvent tre l gitimement inscrites dans le cadre des risques psychosociaux ou non Si cela est l gitime quelles en sont les cons quences Premi re approche APPROCHE DESCRIPTIVE ON se pose d abord la question que se passe t il dans l entreprise et ceci de mani re exhaustive PUIS Que se passe t il de dommageable dans l entreprise et ceci la fois pour l entreprise elle m me et pour les salari s ENFIN Quels objectifs va t on choisir L un d entre eux ou plusieurs conjointement Optimiser l entreprise pr server les personnes valoriser les personnes La M thode employ e sera descriptive et pid miologique Nous restreignant aux dommages pour les personnes cette m thode va successivement identifier les dysfonctionnements les pathologies et les classer Premier
10. e bonnes pratiques donn es de la recherche Les interrelations entre travail et usages de substances psychoactives alcool drogues m dicaments psychtropes tabac rep rer les d terminants individuels et collectifs pour agir en pr vention Appport des sciences biom dicales et des sciences du travail Gladys Lutz Connaissances en sciences biom dicales et en pid miologie sur les relations entre les sujets leur environnement et les substances psychoactives 1 1 Les d terminants des consommations de SPA et des relations avec le travail Les produits contemporains Drogues illicites nouveaux produits de synth se m dicaments psychotropes alcool tabac Usages et m susages des substances psychoactives les consommateurs les situations de consommations les effets les fonctions Les usages r gl s les usages nocifs la perte de contr le Chiffres sur les usages en lien avec le travail tudes sur le stress tudes par milieu professionnel les effets recherch s sur le travail les risques les dommages 1 2 Les discussions et les controverses sur l utilisation de ces donn es scientifiques __Individualisation et juridisation des usages de SPA en lien avec le travail Effet de masque sur les d terminants professionnels collectifs Lecture univoque des usages comme dangers dans leurs interactions avec le travail Effet de masque sur certains effets positifs court et moyen terme des usages de SPA dont
11. e sant physique notamment maladies cardiovasculaires et probl mes musculosquelettiques Pour l entreprise les effets n gatifs incluent de mauvaises performances globales un absent isme accru un ph nom ne de pr sent isme travailleurs se pr sentant malades au travail et incapables d tre efficaces et des taux accrus d accidents et de dommages corporels Les absences sont g n ralement plus longues que celles cons cutives d autres causes et le stress li au travail peut contribuer des niveaux accrus de retraite anticip e surtout chez les cadres Le co t estim pour les entreprises et la soci t en g n ral est consid rable et se chiffre en milliards d euros au niveau national Le stress est le deuxi me probl me de sant li au travail le plus fr quemment cit en Europe apr s les troubles musculo squelettiques L enqu te europ enne aupr s des entreprises sur les risques nouveaux et mergents ESENER a r v l que plus de 40 des employeurs consid rent que les risques psychosociaux sont plus difficiles pr venir que les risques traditionnels en termes de sant et s curit au travail En ce qui concerne les employeurs le but de cette campagne est de les convaincre que leurs obligations l gales peuvent les aider g rer une entreprise prosp re et conserver une main d oeuvre motiv e et en bonne sant et que la pr vention du stress et des risques psychosociaux exige la mise en oeu
12. emble des risques pour la sant mentale physique et sociale engendr s par les conditions d emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d interagir avec le fonctionnement mental Telle est la d finition utilis e par exemple dans les politiques concernant l ensemble des fonctionnaires fran ais Notons que de multiples d finitions en ont t donn es ce qui t moigne du flou du concept L ensemble des dommages ligibles cette rubrique est extr mement vaste et h t rog ne conduisant des actions de pr vention diverses et nombreuses Il est alors pr f rable de parler de politique de pr vention dans l entreprise Le ph nom ne risques psychosociaux pr sente par ailleurs une particularit rarement retrouv e il inclut un enchainement avec boucle de r troaction entre les causes et les cons quences il oblige consid rer toute une s rie de facteurs spontan s de r gulation qui se mettent en place progressivement et r guli rement Ceci a pour cons quence qu entre le diagnostic initial et la mise en action d une politique il y aura eu une volution spontan e qui all gera ou aggravera la situation mais assur ment qui en alt rera l ad quation et la pertinence Les d terminants initiaux dont l entreprise est responsable n auront plus la m me place ni le m me impact au bout d un certain temps Il faut aussi souligner que les boucles de r troaction sont d licates mettre
13. en vidence L entreprise et les salari s ont d fini conjointement les risques psychosociaux ce n est donc pas proprement parler un concept scientifique et exclusivement sanitaire mais un concept op ratoire et r glementaire En plus est venu se surajouter le concept de qualit de vie au travail Autre concept op rationnel difficile d finir rigoureusement Lorsque l on consid re les diff rentes d finitions on constate qu elles varient selon que l accent est mis sur les effets les d terminants les moyens utilis s ou les strat gies choisies pour la provoquer ou la restaurer L adjonction de ce concept rend les choses encore plus complexes aborder Cela appelle plusieurs remarques 1 Le lien de causalit avec le fonctionnement de l entreprise fonde le concept de risques psychosociaux 2 On doit tre capable d identifier les dysfonctionnements de l entreprise l origine des risques psychosociaux et pr ciser le lien de causalit 3 L utilisation du terme risque implique de plus la probabilit de survenue des dysfonctionnements et des pathologies induites sous cette rubrique Cela permet de penser puisqu il s agit d un risque que plac s dans les m mes conditions de travail certains salari s vont d velopper des troubles mais que d autres pourraient ne pas les d velopper Il faudrait alors introduire la notion de vuln rabilit pr alable du salari Mais comment appr cier cet
14. eprise et des collectifs salari s sera d agir sur les seuls d terminants li s l entreprise Agir sur ces d terminants vitables sera surement b n fique pour tous MAIS cela sera t il efficace car d autres d terminants extra entreprise pr existent ou se sont surajout s Auquel cas on pourrait tre amen penser que les mesures prises ne sont pas pertinentes ce qui n est pas obligatoirement le cas La pr vention et la prise en charge si on envisage les conduites addictives exclusivement comme des risques psychosociaux seraient fond es sur une base r ductionniste et cela diminuerait l efficacit de l aide apport e aux personnes salari es Il ne faut jamais oublier en pr vention de faire la distinction entre la personne le citoyen et le salari Le salari n est pas qu un salari Ceci conduit faire remarquer que les politiques de r duction des risques ne peuvent se mener que dans et par l entreprise mais que celles ci doivent tre men es en collaboration avec les structures hors entreprise Cela est la garantie du succ s Le probl me sera alors d articuler les politiques de pr vention d aide de soutien et de prise en charge men es dans et hors de l entreprise Conf rence internationale des 15 et 16 octobre 2014 Pr vention en milieu professionnel de la consommation d alcool et de drogues D une d claration d intention la mise en uvre d une politique mode d emploi du Cadre de R f renc
15. il faut pourtant tenir compte dans une d marche globale de pr vention sant et s curit Non prise en compte des m dicaments psychotropes Absence de donn es sur la dangerosit professionnelle r elle des consommations de substances psychoactives produits licites VS illicites Les sciences biom dicales pid miologiques et juridiques g n ralement associ es r duisent les relations travail SPA dans une lecture univoque Elles mettent le focus sur les d terminants individuels et sur le seul versant risque des usages de SPA r duits des conduites personnelles qui nuisent la sant la s curit et la productivit dans les entreprises Ces sciences n tudient pas leurs d terminants collectifs et les dynamiques de sant et de fiabilit auxquelles les usages de SPA peuvent aussi participer Ces dimensions compl mentaires de celles d crites par les sciences biom dicales et juridiques pour agir en pr vention sont tudi es par les sciences du travail Connaissances en sciences du travail sur les relations entre le travail et les usages de SPA 2 1 Les d terminants des consommations de SPA et des relations avec le travail Les caract ristiques des organisations contemporaines du travail d marche qualit individualisation et intensification du travail flexibilit d marches sant et s curit Les facteurs des usages de SPA en lien avec le travail contemporain stress intensit
16. l usage de substances et l absent isme les accidents la performance et la qualit du travail r alis D apr s les recherches r centes le lien entre l usage de substances et les cong s maladie est plus net lorsque la consommation d alcool de certains salari s pr sente des risques ou est probl matique le lien entre une consommation d alcool lev e et l absence pour cause de maladie ne semble pas clairement tabli Plusieurs tudes laissent penser que des facteurs pr sents l ext rieur aussi bien qu l int rieur du milieu professionnel pourraient expliquer la consommation d alcool li e au travail et l usage d autres drogues par les salari s II s av re que des variables d mographiques comme le sexe l ge et la situation matrimoniale ont une influence significative L on constate principalement que aussi bien dans la collectivit en g n ral que dans le milieu professionnel en particulier intoxication touche davantage les hommes que les femmes les personnes jeunes que les personnes plus g es et les personnes c libataires que les personnes mari es Des tudes r centes mettent en vidence une corr lation entre d une part le stress l allongement des horaires de travail et le harc lement au travail et d autre part une consommation d alcool qui pr sente des risques Nous avons trouv des tudes qui montrent que le mode de consommation d alcool d un salari est influenc par les modes de con
17. ncement d un guide multilingue qui fournira des informations simples et factuelles sur les risques psychosociaux destin es aux employeurs et aux cadres des petites et microentreprises Les partenaires de la campagne sont les points focaux nationaux les partenaires officiels de la campagne les partenaires m dias et le r seau Enterprise Europe Network La campagne de EU OSHA a pour but de d montrer qu il est possible de pr venir les risques psychosociaux et le stress de la m me mani re logique et syst matique que tout autre probl me de sant et s curit au travail Cette campagne se base sur la campagne 2012 2013 pour des lieux de travail sains intitul e Ensemble pour la pr vention des risques qui soulignait l importance de combiner bonne pr vention et participation des travailleurs Cette approche se refl te dans la campagne 2014 2015 qui pr conise que les travailleurs et les cadres jouent un r le actif et travaillent ensemble pour pr venir efficacement les risques psychosociaux et le stress li au travail En Croatie le pays d origine de Nada Turcic qui devait faire cette intervention quelques v nements ont eu lieu durant la Journ e nationale de la s curit au travail et la Journ e mondiale de la s curit et de la sant au travail La campagne OSHA a t pr sent e lors de ces v nements et une pr sentation a t galement donn e pour les employeurs les syndicats et les institutions sur l importance
18. nter pour traiter efficacement l abus de substances en particulier le manque de temps les restrictions juridiques auxquelles leurs t ches sont soumises et les longues listes d attente dans les tablissements sp cialis s dans le traitement de l alcoolisme et de la toxicomanie Conclusions Le comportement des m decins du travail face labus de substances par les salari s est complexe Leur gestion de la toxicomanie devrait tre soutenue par des initiatives tant au niveau individuel que collectif Mots cl s M decins du travail abus de substance politique en mati re d alcool et de drogues Belgique Environnement et sant KU Leuven Association pour les probl mes d alcool et autres drogues VAD Bruxelles D partement de m decine g n rale familiale universit de Li ge D partement de Soins de premi re ligne et interdisciplinaires universit d Anvers D partement des sciences de la sant publique universit de Li ge D partement de la sant publique Vrije Universiteit Bruxelles D partement de soins infirmiers et obst trique universit d Anvers IDEWE Service externe de pr vention et de protection au travail Heverlee ONDARON
19. organisationnelles psychosociales etc des usages 2 2 Les discussions et les controverses Les sciences du travail compl tent utilement les donn es m dicales et juridiques elles montrent que les usages de SPA ont des d terminants collectifs et professionnels et pas uniquement individuels et priv s les usages d alcool de drogues illicites comme de m dicaments psychotropes peuvent tre des ressources inscrites dans des pratiques plus ou moins cach es de sant et de prudence et rev tir diverses fonctions de m tier et de sant de premier ordre La pr vention globale en sant eu travail et en s curit engage rep rer ces d terminants Le rep rage de ces d terminants par les diff rents acteurs de l entreprise et des services de sant au travail permet d ouvrir le champ d action de la pr vention du cot des dynamiques sources des usages de SPA afin d agir dessus et donc de pr venir d ventuels risques li s ces usages Risques pour la sant et pour la s curit Quels sont les facteurs qui influencent l approche de la toxicomanie par les m decins du travail Etude qualitative Lambrechts M 1 2 Ketterer F 3 Vanmeerbeek M 3 Symons L 4 Mairiaux P 5 Peremans L 4 6 7 Remmen R 4 Godderis L 1 8 R sum Gen se L abus de substances est lourd de cons quences dans le milieu de travail Les m decins du travail peuvent jouer un r le d cisif dans la pr vention et la gestion de l
20. sommation d autres salari s auxquels il est raisonnable de se comparer Selon des tudes r centes sur les interventions pr ventives des r sultats prometteurs sont obtenus par des interventions portant aussi sur la sant et le mode de vie et par des interventions utilisant internet Les interventions br ves les formations visant sensibiliser les quipes et l orientation par des coll gues sont autant de mesures qui semblent pouvoir donner de bons r sultats Plusieurs tudes sugg rent qu il est utile de combiner plusieurs mesures ou interventions Une tude pr sente une strat gie qui englobe de larges aspects de la vie professionnelle et qui combine une r glementation de la disponibilit une politique stricte conduite par les dirigeants et un programme de d pistage de l usage de drogues Quelques tudes indiquent plus particuli rement que les interventions pr ventives sont plus efficaces lorsque les salari s y sont associ s et y participent et lorsqu elles visent favoriser le changement tant au niveau de l individu qu au niveau de l entreprise Pr vention en milieu professionnel de la consommation d alcool et de drogues Groupe Pompidou Strasbourg 15 et 16 octobre 2014 Axe 4 RISQUES PSYCHOSOCIAUX et CONDUITES ADDICTIVES Professeur Philippe Jean PARQUET Psychiatrie et Addictologie FRANCE INTRODUCTION L analyse est le pr alable imp ratif toute d cision toute action toute politique Le Cadre
21. te vuln rabilit pr alable et comment en tenir compte dans le management de l entreprise dans une dimension pr ventive Tr s g n ralement on vite de prendre en compte cette vuln rabilit car on ne sait pas comment l appr cier et en analyser le poids dans la survenue des dysfonctionnements induits Ceci d autant plus que la tendance g n rale est la protection exhaustive du salari et la prise en compte exigeante des devoirs de l entreprise souvent consid r e m me comme pathog ne Le Cadre de r f rence adopt pr c demment tient compte de l affirmation scientifiquement valid e que tout ph nom ne est pluri d termin que les d terminants sont de natures et d origines diff rentes qu ils appartiennent des sph res diff rentes et que leurs m canismes de causalit ne sont pas identiques Est il donc l gitime de ne retenir comme cause EXCLUSIVE des risques psychosociaux l entreprise Les conduites addictives qui sont des conduites humaines pluri d termin es se pr sentent sous trois formes les conduites de consommations ou usage simple les risques sont potentiels mais ils ne se manifestent pas l usage nocif il s agit de conduites de consommations uniques ou r p t es qui induisent des dommages identifiables la d pendance Comme pour toutes les conduites humaines le nombre et la nature des d terminants sont multiples et divers leurs poids dans la survenue et la p rennisation des
22. tiques de sant dans l entreprise Cela appelle trois REMARQUES 1 Ces deux familles de pathologies ont des r percussions sur le fonctionnement de l entreprise des degr s divers Dans les deux cas galement l entreprise se doit d y faire face 2 Ces deux types de pathologies engendrent deux types de gestion en ce qui concerne la pr vention la prise en charge le fonctionnement de l entreprise m me si quelquefois les dysfonctionnements professionnels peuvent tre identiques 3 Les pathologies import es dans l entreprise ou celles induites par celle ci n impliquent pas de la m me mani re sa responsabilit et ses devoirs Elles ne d clenchent pas les m mes politiques de management et de sant Elles n impliquent pas de mettre en place les m mes ressources RISQUES PSYCHOSOCIAUX L analyse des dommages a progressivement volu e et plus particuli rement quand on a pris en compte la sant mentale des salari s et le moral de l entreprise Au d but les risques psychosociaux ne concernaient que le stress et ses cons quences l entreprise et les quipes de sant au travail n ayant pas cette poque de culture dans le domaine de la sant mentale Une conception plus large a vu le jour quelquefois actuellement avec d mesure Ceci car on est obnubil par la prise en compte toujours plus compl te des responsabilit s de l entreprise On appelle commun ment maintenant risques psychosociaux l ens
23. vre de mesures organisationnelles Les cadres moyens ont un r le crucial dans la compr hension des difficult s des travailleurs en dehors du lieu de travail car cela contribue favoriser un environnement de travail stimulant et cr e des opportunit s d interaction sociale en dehors du lieu de travail Pour les travailleurs le but est de les rassurer sur le fait que le stress li au travail est un probl me organisationnel Ils ne doivent pas avoir peur de le signaler ni craindre que cela soit per u comme un signe de faiblesse de leur part La participation des travailleurs est particuli rement importante pour la bonne pr vention et des risques psychosociaux et du stress sur le lieu de travail car en consultant les travailleurs les cadres contribuent cr er un climat de confiance dans lequel les travailleurs se sentent laise pour d noncer les ventuels probl mes La campagne Lieux de travail sains 2014 2015 vise les objectifs cl s suivants e attirer l attention sur le probl me croissant du stress li au travail et des risques psychosociaux e fournir des outils et des conseils simples et pratiques pour la pr vention du stress et des risques psychosociaux au travail et promouvoir la mise en oeuvre de ces outils et conseils e mettre en vidence les effets positifs de la pr vention du stress et des risques psychosociaux au travail y compris l int r t commercial La seconde ann e de la campagne sera marqu e par le la
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