Lessuvvenfiomà Iacuture:
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1. G Mollion Une collectivit territoriale peut elle accorder une subvention une association pour g rer un service public culturel ou doit elle n cessairement passer une convention de d l gation de service public ou un march de prestations de services BICL n 8 07 p 561 L Renouard Association culturelle de la convention d objectifs au march public de services CP ACCP n 62 janvier 2007 p 51 P 22 TA Melun 17 ao t 2006 Pr fet de Seine et Marne req n 0665187 2 Contrats march s publ janvier 2007 note G Eckert p 16 CP ACCP 2007 n 62 p 51 23 CAA Marseille 1 mars 2004 Groupement agricole d exploitation en commun de l Aurier req n 99MA02079 BICP 38 2005 p 16 concl J J Louis 24 CE 6 juillet 1990 Comit pour le d veloppement industriel et commercial du Choleta s req n 88224 y ERE Comment concilier culture et droit on reux et l aide publique Mais le juge pourra galement s appuyer sur d autres indices notamment celui de l origine de l initiative Cependant toutes les conventions de subvention ne risquent pas une requalification La jurisprudence a d fini diverses hypoth ses dans lesquelles ces conventions sont vers es en dehors du champ concurrentiel B Les exceptions la mise en concurrence L arr t Commune d Aix en Provence synth tise trois cas dans lesquelles les conventions chappent au r gime concurren tiel Le Conseil d tat2. lorsque nonobstant cette mention il appara t que les op ra tions ainsi financ es sont de facto prises en charge et r alis es sous la ma trise d ouvrage de l tablissement ou qu elles sont indispensables son activit Le principe de la gestion de fait est que le comptable de fait est assimil un comptable public et doit en cons quence rendre compte devant une juridiction financi re de sa gestion dans les r gles de la comptabilit publique C est donc un risque p cu niaire fort pour toute personne d clar e comptable patent 41 R p min Q n 19932 JO S nat 24 ao t 2006 p 2220 42 CRC Haute Normandie 26 Septembre 1990 et 9 octobre 1990 43 C Descheemaeker Gestion de fait Juris Classeur Administratif fasc 1265 notamment point59 ets 44 R p min Q n 19932 JO S nat 24 ao t 2006 p 2220 45 E Giannesini La gestion des fonds du m c nat culturel par les associations d amis pr venir les situations risque AJDA 22 janvier 2007 p 122 83 Comment concilier culiure et droit Conclusion L expos des risques li s l attribution de subventions ne doit pas masquer le principe selon lequel leur versement demeure libre dans son principe Elles doivent cependant respecter quelques r gles de fond Dans ce contexte l apport d cisif de l arr t Commune d Aix en Provence est de p renniser la possibilit de subventionner tout type d associations exer ant des missi
3. p 50 4 J M Pontier Mode d emploi pour la gestion des services publics culturels JCP A 2007 2128 Contrats Publics n 74 f vrier 2008 Comment concilier culture et droit Le financement public des politiques culturelles peut rev tir ainsi plusieurs formes fonds de concours march s publics d l gations de service public aides conomiques subventions etc Parmi celles ci la subvention expose particuli rement les pouvoirs publics et les gestionnaires des risques juridiques En effet comme cela a t soulign par le groupe de travail sur la consolidation des relations contractuelles entre les pou voirs publics et les associations certains gestionnaires publics commettent une confusion entre subvention et prestation de services entre convention d objectifs et march public ff Malgr l acception souvent erron e de la notion de subvention son r gime juridique est en r alit tr s pr cis et contraint Son application irr guli re expose les financeurs et les b n ficiai res des risques juridiques portant principalement sur une requalification en contrat de commande publique et sur la gestion de fait L L attribution des subventions un cadre juridique contraint Le r gime juridique de la subvention s articule essentiellement autour de l article 10 de la loi n 2000 321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les adminis trations qu
4. part et comme c est R gime Fonds de concours March Souvent le cas une association g rait seule le festival avec public D l gations de service public turell d bventions di llectivit bli e Aide conomique Gestion de fait naturellement des subventions des collectivit s publiques qui l poque ne soulevaient gu re de questions de l galit Les difficult s financi res entra n rent une intervention plus pouss e des collectivit s territoriales Celle ci ne donna pas POUR ALLER PLI les r sultats escompt s et fut dissoute une nouvelle association Michel Kiopfer Gestion financi re des tant constitu e l tat devenant partie prenante Un plan collectivit s locales guide juridique d de financement fut adopt Les participations des quatre Editi iteur ii 22 ms i tions Le Moniteur 2005 Ghap 22 collectivit s publiques repr sentaient un peu plus de 45 des recettes les participations du casino et des m c nes un peu plus de 25 le reste tant couvert par les recettes de billetterie et droits d exploitation 1 Baron L association comme mode de gestion des activit s culturelles in Mode de gestion des quipements culturels Observatoire des politiques culturelles PUG p 91 et s 2 voir 1 3 CE 6 avril 2007 Cne d Aix en Provence req n 284736 Contrats des associations dossier CP ACCP n 68 2007 p 29 et s plus particuli rment
5. Baulogne Billancourt req n 281796 Contrats Publics n 74 f vrier 2008 et le b n ficiaire au risque de gestion de fait Une association est qualifi e de transparente d s lors que sont r unis cumula tivement trois crit res Tout d abord il faut que l association participe l ex cution d un service public L association ne sera consid r e comme un faux nez de l administration que lorsque l octroi de la subvention est destin permettre l administration de faire prendre en charge par l association un service public Ensuite doit exister une pr pond rance mat rielle de la col lectivit publique dans l association En d autres termes les ressources de l association doivent provenir pour l essentiel de la subvention et ou l association doit fonctionner principa lement avec du personnel des moyens et des locaux mis sa disposition par la collectivit Enfin la personne publique doit manifester une pr pond rance statutaire c est dire que les membres de l ex cutif de la collectivit doivent tre majoritaires dans le conseil d admi nistration de l association ou en tout cas d tenir un pouvoir de d cision influent Ainsi est qualifi e de transparente l association dans laquelle les lus et les agents communaux et en particulier le maire occupent la quasi totalit des postes au sein des organes diri geants de l association et m me de son assembl e g n rale et contr lent tr s
6. li e aux r sultats de l exploitation du service 11 Cependant la distinction traditionnelle li e au service public pour d finir le contrat de d l gation ne sert plus aujourd hui de crit re pour le distinguer du march public Le Conseil d tat prend d ailleurs acte de cette volution dans l arr t Commune d A ix en Provence en consid rant que lorsque des collectivit s publiques sont responsables d un service public elles peuvent d cider de confier sa gestion un tiers qu cette fin elles doivent en principe conclure avec un op rateur un contrat de d l gation de service public ou si la r mun ration de eur contractant n est pas substantiellement li e aux r sultats de l exploitation du service un march public de service 16 S Nicinski Les associations et le droit administratif plaidoyer pour la convention d objectifs et de moyens Dr Adm 2006 tude 11 D Moreau Les risques de requalification des subventions aux associations en march s ou en d l gations de services publics AJDA 7 octobre 2002 p 902 S Pugeault Le risque de requalification des conventions entre associations et collectivit s territoriales CP ACCP n 68 juillet ao t 2007 p 50 17 Article L 1411 1 du CGCT 18 CAA Versailles 14 septembre 2006 Soci t Avenance enseignement et sant reg n O4VE 03566 CE 7 avril 1999 Cne de Guilherand Granges req n 156008 D Mo
7. s lors que les crit res de la subvention sont remplis il convient d organiser son r gime juridique autour de trois grands 5 La subvention publique le march public et la d l gation de service public Mode d emploi 1 mars 2007 www associations gouv fr 6 Idem 7 La subvention publique le march i gati T ie public et la d l gation de service public Mode d emploi 1 mars 2007 www associations gouv fr principes la conclusion d une convention de subvention une obligation de contr le et une obligation de transparence pour le donateur B R gime juridique des subventions Selon l article 10 de la loi pr cit e du 12 avril 2000 l autorit administrative qui attribue une subvention doit lorsque cette subvention d passe un seuil d fini par d cret conclure une convention avec l organisme de droit priv qui en b n ficie d finissant l objet le montant et les conditions d utilisation de la subvention attribu e Cette obligation s applique aux subventions dont le montant annuel d passe la somme de 23000 eurosf L association subventionn e devra se soumettre divers contr les de la personne publique Toute association doit fournir la collectivit qui l a subven tionn e quel que soit le montant de la dotation son budget les comptes de l exercice coul et tout document utile faisant conna tre les r sultats de son activit En outre elle pourra tre soumise tout aut
8. 5 Comment concilier culture et droit oes Les subventions la culture quels risques Malgr l acception souvent erron e de la notion de subvention son r gime juridique est en r alit tr s pr cis et contraignant amp L absence ou l existence de contrepartie financi re permet de distinguer la subvention du contrat de commande publique E Si la gestion de fait est fr quemment caract ris e dans le cadre d associations transparentes elle n est cependant pas syst matiquement exclue pour les associations autonomes i l association constitue la forme juridique la plus fr quente en mati re culturelle son usage n est cependant pas exempt de critiques ax es principalement sur le partage des r les entre interventionnismes publics et priv s Cette h g monie associative pose en outre la question du Auteur Mathieu Heintz chef du service juridique conseil g n ral de l Is re R f rences CE 6 avril 2007 Cne d en pvence pi financement de l intervention culturelle priv e dans un secteur n 284736 par d finition non marchand et faible rentabilit Article 10 de la loi n 2000 321 du 12 avril 2000 Cette derni re probl matique est parfaitement illustr e par le festival d art lyrique d Aix en Provence qui a donn lieu l arr t du Conseil d tat Commune d Aix en Provence Ainsi Assaciation e Subvention Notion que le d crit Jean Marie Pontier au d
9. C le Cornec Les subventions des collectivit s locales aux associations Droit et transparence Imprimerie nationale Editions D Deporca et Schmidt Collectivit s territoriales et associations Gestion associative et ma trise des risques juridiques Berger Levrault Administration locale 39 CRC Provence Alpes C te d Azur 21 d cembre 1990 et 24 avril 1991 Association Nice Communication 40 CRC Champagne Ardenne lettre d observations de gestion de la commune de Chaumont 2 f vrier 1999 Contrats Publics n 74 f vrier 2008 Comment concilier culture et droit ae publics et l ing rence dans l encaissement de recettes publi ques 1 L extraction irr guli re de deniers publics L extraction irr guli re de deniers publics r side dans la modifi cation de l affectation de subventions vers es une association g n ralement en vue de financer son fonctionnement ou une action pr cise en lui faisant supporter la charge financi re d une action incombant l galement la personne publique titre d exemple le maniement irr gulier de deniers publics est constitu lorsqu une association assure la gestion du personnel municipal de remplacement dans les services municipaux et gr ce des subventions municipales effectue le paiement des salaires et des charges de ce personnel Au del de la r mu n ration du personnel la gestion de fait peut tre constitu e pour tout autre type de d penses publi
10. carte du champ de la concurrence la d volu tion un tiers de certaines missions de service public lorsque eu gard la nature de l activit en cause et aux conditions particuli res dans lesquelles il l exerce celui ci ne saurait tre regard comme un op rateur sur un march concurrentiel Le juge reprend ainsi les conclusions du commissaire du gouverne ment qui d clarait qu on ne peut pas exclure pour autant que certaines activit s culturelles puissent eu gard leur finalit et leurs modalit s d organisation ne pas avoir de caract re co nomique et ne pas tre regard es comme des prestations sur un march Cette exclusion serait cependant appliquer avec pr caution tant donn l acception large de la notion d op ra teur conomique retenue par les directives communautaires 2004 17 et 18 applicables aux march s publics chappe galement l imp ratif de mise en concurrence la gestion d un service public confi e un organisme dont l objet statutaire exclusif est de g rer ce service si les collectivit s qui l ont cr exercent sur lui un contr le comparable celui qu elles exercent sur leurs propres services Le Conseil d tat transpose au financement des associations la jurisprudence communautaire sur les prestations int gr es ou encore excep tion in house Cette exception est d ailleurs consacr e par le code des march s publics qui exclut de son champ d applica tion
11. i pose l obligation de conclure une convention pour leur versement Il convient donc de d finir cette notion afin de pouvoir en appliquer le r gime A D finition de la subvention La notion de subvention a t d finie par le groupe de travail sur la consolidation des relations contractuelles entre les pouvoirs publics et les associations Elle constitue ainsi une contribu tion financi re de la personne publique accord e la demande du b n ficiaire et justifi e par des consid rations relevant de int r t g n ral sans que cette contribution constitue le prix d une prestation de services ou d une fourniture de biens direc ement apport e la personne publique La subvention peut tre allou e globalement pour contribuer au financement de l activit de l organisme subventionn ou r pondre un besoin sp cifique correspondant un objet pr cis con u et mis en uvre par le b n ficiaire Ce projet peut lui m me porter sur une op ration d investissement ou sur une action en lien avec es politiques et l utilit publiques Trois crit res ressortent donc de cette d finition D une part l origine de la demande elle provient du b n ficiaire D autre part l objet de la demande il r pond un besoin d int r t g n ral et non un besoin propre ou sp cifique au donateur Enfin l absence de contrepartie elle ne constitue pas la compensation d une prestation effectu e pour la collectivit D
12. le risque de requalification d une subvention en l un de ces deux contrats n est pas th orique et largement imput l obligation de conventionner r sultant de la loi du 12 avril 2000 ainsi qu aux d veloppements de la juris prudence sur la d finition de ces deux formes de contrats 6 Cet cueil pourra tre cart par les trois exceptions synth tis es dans l arr t Commune d Aix en Provence La distinction entre contrat de commande publique et subvention conventionn e Les notions de march public et de d l gation de service public en apparence autonomes tendent en r alit se rapprocher au point que seul le crit re de la r mun ration permette de les distinguer v ritablement cet gard c est principalement dans l existence d une contrepartie et dans l origine de l initiative que devra tre jug e l ventuelle requalification d une convention de subvention en l un de ces deux contrats i L article 1 du code des march s publics d finit ces derniers comme des contrats conclus titre on reux entre les pouvoirs adjudicateurs et des op rateurs conomiques publics ou priv s pour r pondre leurs besoins en mati re de travaux de fourni tures ou de services Quant la d l gation il s agit d un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d un service public dont elle a la responsabilit un d l gataire public ou priv dont la r mun ration est substantiellement
13. les contrats conclus entre un pouvoir adjudicateur et un cocontractant sur lequel il exerce un contr le comparable celui qu il exerce sur ses propres services et qui r alise l essentiel de ses activit s pour lui 6 Enfin le Conseil d tat consacre la possibilit pour une personne priv e de g rer un service public dont elle a pris l initiative en dehors de toute proc dure de passation des march s publics et de d l gations D s lors que l association exerce sous sa responsabilit et sans qu une personne publique en d termine le contenu une activit dont elle a pris l initiative cette activit 25 Voir 21 26 TA Nice 24 f vrier 2006 M J E Knecht c Cne de Nice req n 0105008 AJDA 2006 p 1615 note F Dieu CAA Marseille 20 juillet 1999 Cne de Toulon reg 98MA01735 AJDA 2000 p 266 note L Beno t 27 Voir 21 28 Concl F S ners BJCP n 53 p 287 29 M Karpenschif De l utilit d une association transparente JCP A 2007 n 19 2111 et L association op rateur conomique au sens du droit des march s publics CP ACCP n 68 juillet ao t 2007 p 40 L Richer Dans un souci de simplification du texte CP ACCP n 67 juin 2007 p 3 30 CICE 18 novembre 1999 Teckal aff C 107 98 M Karpenschif De l utilit d une association transparente pr cit 131 Art 3 1 du code des march s publics Eepe peut se voir reconna tre par une personne
14. nition claire et un r gime juridique autonome l attribution de subventions expose bien souvent les donateurs publics des 8 Art 1 du d cret n 2001 495 du 6 juin 2001 pris pour l application de l article 10 de la loi n 2000 321 du 12 avril 2000 9 Art L 1611 4 CGCT 10 Art L 1611 4 CGCT 11 Art 10 alin a4 de la loi n 2000 321 du 12 avril 2000 12 Art 2 de l arr t du 11 octobre 2006 relatif au compte rendu financier pr vu par l article 10 de la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations 13 Art 22 de la loi n 2006 586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et l engagement ducatif 14 D cret n 2006 887 du 17 juillet 2006 relatif la publication par voie lectronique des subventions vers es aux associations de droit fran ais et aux fondations reconnues d utilit publique 15 Loin 92 125 du 6 f vrier 1992 relative l administration territoriale de la R publique Contrats Publics n 74 f vrier 2008 risques juridiques de requalification en march public ou en d l gation de service public et de gestion de fait Il Le risque de requalification en contrat de commande publique Une application stricte des crit res d finissant la subvention origine et objet de la demande absence de contrepartie permet ais ment de la distinguer du march public ou de la d l gation de service public N anmoins
15. ntrepartie d une r mun ration qualifi e de subvention De m me ne constitue pas une convention de subvention le contrat qui pr voit que le seul fait pour le b n ficiaire de l aide de ne pas remplir ou de remplir partiellement l une de ses obligations impliquerait la r solution r troactive du contrat et la restitution de l int gralit des sommes vers es par l tat depuis l origine mais se pr sente compte tenu des exigences et obligations respectives des parties qui y sont stipul es comme une convention de prestation de services l aide de l tat devant y tre regard e comme constituant en r alit le prix r mun rant ladite prestation En revanche des contributions fix es globalement en fonc tion des perspectives g n rales d action d un comit pour le d veloppement industriel et agricole ne correspondent pas des prestations de services individualis es au profit des collectivit s versantes et sont donc sans relation avec les avantages imm diats que les collectivit s peuvent retirer des actions du comit D s lors en l absence de lien direct entre le montant des contributions vers es au comit et les op rations r alis es par lui ce dernier ne peut tre regard comme ayant effectu de fa on g n rale des prestations de services titre on reux La requalification d un contrat de subvention d pend donc surtout de la distinction faite entre le caract re 20 voir 19 21
16. ons de service public et non pas seulement celles avec lesquelles elles seraient li es par un march public de service ou par une d l gation de service public N anmoins et par souci d exhaustivit bien d autres risques encore li s aux versements de subventions pourraient s ajouter ceux pr sent s plus haut Il en va ainsi par exemple de la 46 J Boucher et F Lenica Relations entre collectivit s publiques et personnes priv es exer ant une mission de service public mode d emploi AJDA 21 mai 2007 p 1024 47 Voir le dossier Contrats des associations CP ACCP n 68 juillet ao t 2007 p 29 et s prise ill gale d int r t dans l hypoth se o un lu local pren drait un int r t quelconque dans une association et disposerait dans le m me temps d un pouvoir ou d une d l gation qui lui permettrait de participer la d cision d octroi d une subvention ladite association En d finitive l actualit jurisprudentielle r cente met en lumi re les nouvelles tensions existant dans les relations entre collec tivit s publiques et sph re associative Clarifiant certaines questions mais ouvrant de nouveaux chantiers il n est pas cer tain que les volutions r centes rassurent les acteurs culturels sur leurs interventions dans ce domaine m 48 article432 12 du code p nal 49 R p min Q n 19932 JO S nat 24 ao t 2006 p 2220 50 Voir 16 51 Voir 4 Cont
17. publique un caract re de service public en raison de l int r t g n ral qui s y attache et b n ficier ainsi de financements Le Conseil d tat s inspire ici de l avis de la Section de l int rieur dans lequel il avait appliqu ce raisonnement la Cin math que fran aisel Le caract re salutaire de l arr t Commune d Aix en Provence a t soulign en ce qu il distingue les hypoth ses o un tiers serait susceptible d agir comme op rateur conomique de ses interventions situ es hors du champ concurrentiel Cepen dant ces hypoth ses ne permettent pas d luder d autres ris ques et notamment celui de la gestion de fait III Le risque de gestion de fait Le risque de gestion de fait est une probl matique forte dans le secteur culturel li e notamment une pr sence associative importante et des contraintes r glementaires qui peuvent para tre secondaires Pour autant la jurisprudence des juri dictions financi res illustre parfaitement que ce risque n est pas seulement th orique La gestion de fait d coule d un principe ancien de s paration des ordonnateurs et des comptables qui interdit qu une m me personne exerce simultan ment ces deux fonctions Le RGC6 rappelle que les fonctions d ordonnateur et de comp table public sont incompatibles Concr tement une personne qui n a pas la qualit de comptable public ne peut r guli re ment s immiscer dans le maniement des fonds d une collecti vit publi
18. que en percevant la place du comptable diff rents produits financiers ou en provoquant des sorties de fonds irr guli res La gestion de fait est bien souvent caract ris e en pr sence d une association dite transparente mais contrairement une id e r pandue l autonomie associative n est pas pour autant exclusive de ce risquefl A Association transparente et gestion de fait Comme l a soulign Alain M n m nis l arr t Commune d Aix en Provence n a pas r habilit les associations transparentes le juge ne r pondant dans cette d cision qu aux questions qui lui taient pos es et relatives la d volution d une mission de service public En effet la responsabilit d une collectivit peut tre recherch e raison d erreurs ou de fautes commises dans la gestion d une association transparente Plus encore les subventions vers es des associations jug es transparentes par rapport la collectivit publique conservent leur caract re de fonds publics et exposent donc le donateur 32 CE avis 18 mai 2004 Cin math que fran aise EDCE 2005 p 185 33 Voir 4 34 D cret n 62 1587 du 29 d cembre 1962 portant r glement g n ral sur la comptabilit publique 35 R p min Q n 19932 JO S nat 24 ao t 2006 p 2220 36 A M n m nis Aix et apr s Achatpublic info 2 juillet 2007 37 CE 5 d cembre 2005 d partement de la Dordogne req n 259748 CE 21 mars 2007 Commune de
19. ques Cela a t jug propos d associations prenant en charge via des subventions des frais de repr sentation et de fonctionnement de cabinets minist riels et d organismes publics de loyers de b timents occup s par un organisme public etc 2 L ing rence dans l encaissement de recettes Ensuite le fait d encaisser et de conserver les recettes aff rentes une activit organis e par une collectivit publique sans y tre habilit par une convention est constitutif de la deuxi me forme courante de gestion de fait par ing rence dans l encaissement de recettes Dans le secteur culturel ce risque est souvent illustr par l intervention d associations d amis de l tablissement public dans la perception de fonds issus du m c nat de lib ralit s ou d autres partenariats Ainsi que le souligne Emmanuel Giannesini s il est habituel que les associations d amis soient au c ur des contacts pr alables des n gociations et de la conclusion des op rations de m c nat ou de toutes autres formes de lib ralit s d ailleurs il est plus difficile de faire en sorte qu elles en soient les b n ficiaires l gales En effet la Cour des comptes n h site pas requalifier en recettes de l tablissement public les fonds encaiss s par l une de ses structures associ es m me lorsque c est cette derni re qui est mentionn e par convention avec le donateur comme tant la destinatrice de son don C est notamment le cas
20. rats Publics n 74 f vrier 2008
21. re contr le exerc par les d l gu s de la collectivit Lorsque la subvention est affect e une d pense d termi n e l organisme b n ficiaire doit produire un compte rendu financier qui atteste la conformit des d penses effectu es l objet de la subvention Ce document financier est d pos aupr s de l autorit administrative qui a vers la subvention dans les six mois suivant la fin de l exercice pour lequel elle a t attribu eti Ce compte rendu financier est constitu d un tableau des charges et des produits affect s la r alisation du projet ou de l action subventionn e Il fera appara tre les carts ventuels constat s entre le budget pr visionnel de l action et les r alisations Enfin la collectivit publique qui attribue une subvention est elle m me tenue une obligation de transparence Elle se mani feste d une part dans l obligation faite aux personnes publiques de tenir disposition du public par voie lectronique le montant des subventions qu elles ont accord es aux associations et aux fondations reconnues d utilit publique dont les modalit s ont t pr cis es par d cret Elle s exprime d autre part dans l obligation faite aux collectivit s locales d annexer dans leurs documents budg taires le bilan certifi conforme de l associa tion qui b n ficie d au moins 75000 euros de subventions ou si celles ci repr sentent plus de 50 de leur budget Malgr une d fi
22. reau Les march s de service public ditions Le Moniteur 2005 9 CE 6 septembre 2007 Cne d Aix en Provence req n 284736 Contrats Publics n 74 f vrier 2008 Comment concilier culture et droit de Plus encore le crit re du service public ne permet pas de diff rencier les contrats de commande publique des conventions de subventions En effet le Conseil d tat consid re que l activit dont une personne morale de droit priv a pris l initiative peut se voir reconna tre un caract re de service public alors m me qu elle n a fait l objet d aucun contrat de d l gation de service public proc dant sa d volution si une personne publique en raison de l int r t g n ral qui s y attache et de l importance qu elle rev t ses yeux exerce un droit de regard sur son orga nisation et le cas ch ant lui accorde d s lors qu aucune r gle ni aucun principe n y font obstacle des financements U0 Finalement c est essentiellement sur l existence ou non d une contrepartie que s appr ciera la distinction entre les contrats de commande publique march s publics et d l gations de services publics et les conventions de subvention Ainsi pour le tribunal administratif de Melun constituent des march s publics de service les conventions sign es entre le D partement de Seine et Marne et deux sc nes nationales constitu es sous une forme associative et qui ont pour objet la promotion du d partement en co
23. troitement cette association en vue de l accom plissement de missions de service public d int r t communal l aide de moyens financiers fournis essentiellement par la ville De m me en raison de cet ensemble de circonstances absence de convention entre la commune et l association loca lisation du si ge la mairie composition du bureau et nature des adh rents origine des ressources absence apparente de r elle vie associative la chambre consid re que le fonctionnement de cette association s apparentait une gestion de fait D s lors que l association est qualifi e de transparente les fonds qu elle manie devront tre consid r s comme des deniers publics et soumis comme tels la comptabilit publique d faut leurs gestionnaires s exposent se voir reconna tre la qualit de comptable patent et faire ainsi l objet d une proc dure de gestion de fait devant les juridictions financi res Un tel risque existe galement si le b n ficiaire associatif de la subvention est parfaitement autonome du donateur public B Association autonome et gestion de fait M me en pr sence d une v ritable association ind pendante deux autres formes fr quentes de gestion de fait peuvent tre distingu es Elles tiennent l extraction irr guli re de deniers 38 M Giordano et S Penaud Collectivit s locales et associations contr le et audit des risques Les Editions Juris Service J M Renaud et
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