Les mineurs ont-ils le droit de disposer de leur corps ?
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1. cet autre genre avec t nacit et d sespoir si on les en emp che Peu leur importe l ventuel regard d sapprobateur et les moqueries notamment de leurs pairs Quand on tente une psychoth rapie plus ou moins destin e faire correspondre leur genre v cu et leur sexe corporel on va souvent tr s souvent l chec Pour ces quelques enfants l les plus fondamentalement trans de tous il est peut tre regrettable que l on ne puisse pas proc der l instar des Argentins quitte doser prudemment et progressivement ce qu il en est des transformations corporelles les plus irr versibles 9 Le suicide Le suicide n est pas proprement parler un droit S il est bel et bien r alisable il n est pas strictement parler officiellement autoris Si c tait un droit le t moin d une tentative de suicide aurait l obligation de respecter le suicidant en n intervenant pas Or c est l inverse qui se passe ce t moin pourrait tre poursuivi pour non assistance personne en danger s il refuse d intervenir alors que cette intervention ne comporterait aucun risque s rieux pour lui II en va d ailleurs de m me propos des automutilations mais de telles situations pourraient engager la responsabilit p nale de l entourage d un mineur non assistance dans les cas graves bien entendu ainsi que des proc dures protectionnelles Personne n a non plus le droit de faire la promotion du suicide2. son int grit et sa dignit ex fouilles corporelles polici res ou p nitentiaires ou encore sous l angle de l indisponibilit du corps humain des fins v nales ex r tribution d une m re porteuse Mais au del de la vis e de protection ces droits incluent aussi pour chacun celui d exercer une ma trise sur son propre corps et sur ses l ments certaines conditions Pour peu qu existe un consentement clair dans les d cisions qui concernent ce corps Avec quelques restrictions de type thique pas de troubles de l ordre public pas de menaces pour la protection de l esp ce ni d atteinte la dignit humaine Ici l appr ciation est parfois d licate prenons par exemple les pratiques masochistes mutilantes ou encore les modifications extr mes du corps m me si elles sont volontaires et revendiqu es au nom du plaisir Sur le plan p nal par contre les atteintes au corps d autrui m me consentant pratiques sadomasochistes entre majeurs constituent des infractions que le parquet ne poursuit pas sauf exceptions le consentement du partenaire passif n tant pas une cause d excuse ou de justification En ce qui concerne plus sp cifiquement les mineurs ils ne peuvent voir leurs d cisions importantes avalis es que s il y a accord des adultes d tenant l autorit parentale leur gard Leur capacit juridique d exercice est consid r e comme relative
3. autrui et qu il ne parvient pas r duire ce danger par le seul dialogue avec cet ado Quoi qu il en soit en mati re de prise de risque et d appr ciation du danger il convient de ne pas tomber dans l un de ces extr mes oppos s Voir du danger partout en brader la notion soit pour se prot ger soit en fonction de sa propre id ologie sur la sexualit Faire la politique de l autruche et pr tendre que tout est secure du seul fait que l ado le veut vraiment Tkt Je g re c avortement l interruption volontaire de grossesse IVG est accessible aux mineures enceintes dans le cadre pr vu pour toutes les IVG et donc sans n cessit d une autorisation parentale En effet la loi du 3 avril 1990 n voque pas l ge de la femme Cette loi pr voit qu une IVG peut tre pratiqu e dans le d lai de 12 semaines Au del le m decin doit faire tat du p ril grave qui menace la sant de la femme ou de l affection incurable dont l enfant aurait t atteint au moment de sa naissance En th orie l accord des parents titulaires de l autorit parentale est requis comme dans tous les autres domaines N anmoins dans les faits et au moins pour ce qu il en est des centres de planning familial ou d autres services exp riment s le secret professionnel conduit les intervenants taire leur intervention si la mineure ne veut pas que ses parents soient inform s L accompagnement par un adu
4. oreille Apr s il faut non seulement un accord parental mais aussi la pr sence d un parent de 14 16 ans Pour le tatouage incrust pas avant seize ans et en pr sence d un parent de 16 18 ans Le projet transsexuel vise changer l apparence du corps pour lui donner celle du sexe biologique que l on n a pas L identit trans est un concept beaucoup plus large portant sur les signes du masculin et du f minin et sur la carte d identit officielle On ne touche pas ipso facto l anatomie sexuelle du corps 31 http www yogyakartaprinciples org principles_fr pdf 32 Droits de l homme et identit de genre document th matique Commissaire aux droits de l homme 2009 Le groupe RADELUX est un groupe d ONG rassembl s autour du Rapport Alternatif des ONG luxembourgeoises au 3 et 4 rapport gouvernemental sur les droits de l enfant Es RADELUX Rapport suppl mentaire au 3 et qne rapport national 2001 2009 sur les droits de l enfant au Luxembourg Les droits des enfants trans et des enfants intersexes L exemple de leur situation au Luxembourg novembre 2012 3 Voyez par exemple http ftm transsexuel info transworld parcours jeune et trans html Ou encore en F d ration Wallonie Bruxelles l association Genres Pluriels www genrespluriels be en Communaut flamande l association Cavaria www cavaria be et pour Bruxelles la Rainbowhouse www rainbowhouse plate forme de 40 associations LGBTQI Lesbie
5. registre national qu il s oppose ce qu on lui pr l ve des organes sains apr s sa mort Donc comme pour tout citoyen qui ne s est pas explicitement exprim ce propos sa famille proche peut soit y consentir soit s y opposer apr s sa mort c est ce que pr voit la loi du 13 juin 1986 7 Les piercings et tatouages incrust s L arr t royal du 25 novembre 2005 r glemente les pratiques en mati re de piercings et tatouages mais n impose aucune restriction sp cifique pour les mineurs ce que regrette notamment l Association des tatoueurs et perceurs professionnels wallons ATPPW Cette derni re a stipul dans sa charte de d ontologie qu elle s interdirait toute pratique avant 16 ans et seulement s il y a autorisation parentale entre 16 et 18 ans En fait pour r aliser une action concr te il faut passer par un contrat car l action est susceptible d engager la sant du mineur et la validit d un contrat sign par un mineur est subordonn e son int r t cfr supra De facto beaucoup de tatoueurs et perceurs part d irr ductibles underground y sont particuli rement attentifs ils se r f rent leur d ontologie certes mais c est aussi une affaire de prudence vu les risques d infection et d engagement de leur responsabilit s ils sont intervenus sans l accord des titulaires de l autorit parentale 8 L identit trans avec ou sans projet transsexuel a
6. ao t 2010 au S nat belge On y lisait Entre 100 et 200 enfants meurent chaque ann e d une affection terminale Seule une petite partie d eux demande l euthanasie Mais certaines situations sont tellement aig es qu une adaptation s impose m me si ce ne devrait tre que pour un seul enfant Dans ce premier texte lavis associ des parents tait ou n tait pas contraignant selon que le mineur avait moins ou plus de 16 ans Le but du l gislateur est d encadrer par la loi des pratiques compassionnelles qui existent de facto mais sont enti rement laiss es l appr ciation des acteurs de terrain enfant malade et ou ses parents et ou le m decin Ces actions de facto limitent la possibilit d un soutien clair et structur accord au patient lui m me et ses parents avant et apr s le d c s Un projet de loi a t adopt au S nat belge le 12 d cembre 2013 et approuv par les d put s le 13 f vrier 2014 II concerne les mineurs En grande souffrance somatique terminale Les seules souffrances psychologiques sont donc exclues des motifs recevables ex adolescents suicidaires Capables de discernement ce qui doit tre attest par un psychologue ou p dopsychiatre et Comme pour toute d cision des mineurs avec l accord des parents ou tenant lieu Cette id e ne doit pas tre diabolis e On l oppose parfois une perspective toute diff rente qui est de recourir des so
7. de r assignation de sexe la st rilisation ou la th rapie hormonale comme condition la reconnaissance l gale de son identit de genre Aucun statut tel que le mariage ou la condition de parent ne peut tre invoqu en tant que tel pour emp cher la reconnaissance l gale de l identit de genre d une personne Personne ne sera soumis de la pression pour dissimuler supprimer ou nier son orientation sexuelle ou son identit de genre Au Luxembourg les ONG du groupe Radelux ont crit en 2012 un rapport suppl mentaire aux rapports nationaux portant sur les droits de l enfant au Luxembourg On y lit notamment Il est n cessaire d accorder une place part enti re aux enfants et adolescent e s trans dans notre soci t qui parce qu elle est structur e autour de la bi cat gorisation femmes hommes les exclut d embl e Il en r sulte que les enfants et adolescent e s trans doivent faire face un rejet social important dont l impact sur eux est visible plusieurs niveaux Le taux de suicide des enfants et adolescent e s trans est nettement plus lev que la moyenne Le harc lement subi l cole par les enfants et adolescent e s trans est lui aussi bien plus lev que la moyenne ind pendamment du fait que l l ve ait fait un coming out en tant que trans ou non car ce harc lement pr sente un lien avec les st r otypes de genre Cependant le coming out l cole est un facteur
8. l analyse qui pr c de comment les lois belges encadrent en 2014 les droits du mineur sur son corps et les droits des parents et ducateurs dans ce champ C est un texte que nous avons voulu ouvert sur tous les possibles enjeux actuellement sans censurer le moindre domaine pour des raisons id ologiques 12 Cette analyse de la Coordination des ONG pour les droits de l enfant CODE a t r alis e par Jean Yves Hayez Psychiatre infanto juv nile Professeur m rite UCL et membre du BICE Belgique et Fr d rique Van Houcke CODE Elle repr sente la position de la majorit de ses membres La CODE est un r seau d associations ayant pour objectif de veiller la bonne application de la Convention relative aux droits de l enfant en Belgique En font partie Amnesty international l Association Fran oise Dolto ATD Quart Monde BADJE Bruxelles Accueil et D veloppement pour la Jeunesse et l Enfance le BICE Bureau International Catholique de l Enfance Belgique le Conseil de la Jeunesse DEI D fense des enfants international Belgique section francophone ECPAT End Child Prostitution and Trafficking of Children for sexual purposes Belgique la Ligue des droits de l Homme la Ligue des familles les Services Droits des Jeunes Plan Belgique ainsi que UNICEF Belgique La CODE a notamment pour objet de r aliser un Rapport alternatif sur l application de la Convention qui est destin au Comit des droits de l enf
9. suppl mentaire de d clenchement du harc lement En lien avec le harc lement l cole il existe un risque d absent isme et de d crochage scolaires et l galit des chances des enfants et adolescent e s trans est compromise Notons que sur Internet on trouve bien s r des sites trans qui poussent les jeunes aller de lavant b La situation en Belgique L Etat belge reste loin de cette politique d accueil inconditionnelle La loi du 10 mai 2007 relative la transsexualit est tr s restrictive elle autorise toute personne et donc tout mineur assist de ses parents ou tenant lieu faire une d claration de changement de sexe s il a la conviction intime constante et irr versible d appartenir au sexe qu il revendique Deux m decins un psychiatre et un chirurgien doivent alors attester qu il en est bien ainsi qu il a subi une r organisation sexuelle dans toute la mesure du possible m dical et qu il ne pourra plus concevoir d enfants Pratiquement la grande majorit des m decins estime n anmoins que l adolescence est une p riode de grands changements hormonaux et psychiques et ne d livrent donc pas l attestation n cessaire La grande majorit des parents pense de m me M me des m decins particuli rement ouverts un projet trans y regardent deux fois avant de prescrire un traitement essentiellement l hormonoth rapie auquel les parents seraient oppos s Et po
10. 3 La circoncision La circoncision des tout petits en r f rence un projet religieux ou hygi nique des parents a lieu sans qu on demande le plus souvent le consentement des enfants Mais lorsque l enfant grandit son consentement clair est n cessaire ici il s agit bel et bien de toucher l int grit de son corps sans n cessit th rapeutique Le mineur qui s y opposerait clairement et avec pers v rance devrait tre respect Le m decin consult devrait soutenir sa demande jusqu solliciter la mise en place d une protection judiciaire si n cessaire Dans ces cas bien rares une tension familiale a bien des chances de s en suivre et il faut donc penser aussi un accompagnement psycho social du probl me Par contre si la circoncision r pond une n cessit th rapeutique on peut ne pas tenir compte de l opposition du mineur cfr supra 4 La sexualit la contraception et l avortement a La pratique de la sexualit L exercice de la sexualit est un droit inali nable des personnes et en Belgique partir de 16 ans le mineur est juridiquement autoris avoir une vie sexuelle avec un ou des partenaire s majorit sexuelle Donc un ado de 16 ans ou plus qui a des relations sexuelles avec un ou des partenaire s consentant s g s de 16 ans ou plus eux aussi est en droit de le faire tant aux yeux de la loi belge qu en r f rence aux droits de l Homme pourvu
11. C D E Les mineurs ont ils le droit de disposer COORDINATION DES ONG de leur corps POUR LES DROITS DE L ENFANT Analyse Mars 2014 La Coordination des ONG pour les droits de l enfant CODE a souhait se pencher sur la question des droits des mineurs sur leur corps Dans un premier temps les principes g n raux applicables aux adultes et aux mineurs seront pr sent s Ensuite diverses applications de ces principes seront propos es La sant de tous les jours La chirurgie esth tique La circoncision La sexualit la contraception et l avortement La st rilisation des mineurs d ficients mentaux Le pr l vement d organes Les piercings et tatouages incrust s L identit trans avec ou sans projet transsexuel HN O0 UN B amp D ER Le suicide 10 L euthanasie Comme nous allons le voir le droit oppose souvent la dignit la libert et notre objectif n est pas de mener une discussion thique sur tous ces sujets mais bien de pr senter les pratiques et les l gislations en vigueur aujourd hui en Belgique afin de baliser le terrain et de poursuivre les r flexions sur ces th matiques d licates Principes g n raux Sur le plan civil les droits de la personne quant son propre corps sont g n ralement approch s sous l angle de sa protection que la personne soit majeure ou mineure protection contre les atteintes que pourraient porter d autres personnes
12. Consid rations g n rales Des associations de droits de Homme et d autres militantes de la cause des trans plaident pour que le droit l identit de genre soit reconnu sans conditions particuli res toute personne qui en fait la demande m me si elle est mineure Elles d noncent les nombreuses discriminations sociales dont sont victimes ces personnes aujourd hui Elles s opposent aux conditions mises par de nombreuses l gislations nationales notamment belge pour qu un individu finisse par arracher l Etat le droit de changer de genre Pour ces associations une r f rence de base r side dans les principes de Jogjakarta 2009 nonc s par de prestigieux sp cialistes des droits humains et portant sur l application des l gislations internationales en mati re d orientation sexuelle et d identit de genre Le troisi me principe de Jogyakarta rev t une importance particuli re Chacun a droit la reconnaissance en tous lieux de sa personnalit juridique Les personnes aux diverses orientations sexuelles et identit s de genre jouiront d une capacit juridique dans tous les aspects de leur vie L orientation sexuelle et l identit de genre d finies par chacun personnellement font partie int grante de sa personnalit et sont l un des aspects les plus fondamentaux de l autod termination de la dignit et de la libert Personne ne sera forc de subir des proc dures m dicales y compris la chirurgie
13. ant des Nations Unies Rue March aux Poulets 30 1000 Bruxelles www lacode be info lacode be Avec le soutien de la F d ration Wallonie Bruxelles l Rappelons que pour la Convention relative aux droits de l enfant un mineur est toute personne entre 0 et 18 ans Les mineurs ont leur disposition d assez nombreux textes sur ce sujet Citons pour la Belgique le livre A moi Les limites de ma libert coordonn par le D l gu g n ral aux droits de l enfant Editions Racine d cembre 2010 et le site internet www douzquinz be excellent outil l attention des jeunes r alis par la F d ration des centres d informations et de documentation pour jeunes www cidj be Et pour la France citons le Code junior Les droits et les obligations des moins de 18 ans par D CHALLOGNAUD Dalloz 08 2012 gt DGDE A moi Les limites de ma libert op cit p 57 4 Y H LELEU Droit des personnes et des familles collection de la Facult de Droit de l ULg 2005 Relisez par ex la fiche Droits de l enfant n 1 de BICE Belgique o l on discute la situation d un ado de 17 ans qui se suspend avec des crochets dans le dos Voyez http www jeanyveshayez net bice f01 htm e Voyez notamment G SCHAMPS Le degr d autonomie du mineurs dans le domaine des soins m dicaux en droits belge p 83 et sv in Sous la direction de B FEUILLET LIGER et R IDA Adolescent et acte m dical reg
14. ards crois s Approche internationale et pluridisciplinaire Bruylant 2011 7 Il en va ainsi dans la plupart des pays du monde L mancipation s acquiert de plein droit apr s le mariage du mineur Elle peut aussi tre accord e partir de 16 ans sur requ te des parents ou de l un d entre eux l autre tant alors entendu Il existe quelques restrictions de droits autour de certaines op rations financi res L mancipation est r vocable D CHALLOGNAUD op cit 10 DGDE op cit p 74 Voyez ci dessus principes g n raux LS principale mission de la Cellule d Inspection d hygi ne est la prophylaxie des maladies infectieuses 3 Maladie sexuellement transmissible 14 Notons qu en France il faut une n cessit th rapeutique pour r aliser une chirurgie esth tique l gard d un mineur PC MARTIN La sexualit et l institution Journal du droit des jeunes dition fran aise 277 2013 pp 35 39 15 Avec un b mol cependant en cas de relations sexuelles entre un mineur g de 16 18 ans et un adulte qui est son ascendant ou qui a une autorit sur lui essentiellement de par sa profession parent enseignant m decin pr tre etc cet adulte commet toujours une infraction en cas de relations sexuelles avec l adolescent pr somption d abus d autorit Par ailleurs rappelons qu il est interdit d avoir une relation tarifi e avec un e prostitu e mineur m me g de 16 ans ou plu
15. c est dire que leurs engagements juridiques peuvent tre annul s par exemple s ils leur sont pr judiciables Plus l enfant est jeune moins il est consid r comme capable de donner un consentement clair Les parents ou tenant lieu prennent donc seuls les d cisions qui le concernent en son nom consentement de substitution Exemples acte chirurgical n cessaire ou utile chez un jeune enfant circoncision cessation d un acharnement th rapeutique assignation d un genre un b b intersexe Rappelons n anmoins combien il est utile m me si la loi belge ne l exige pas explicitement de bien informer l enfant et mieux encore de l associer dans toute la mesure du possible toute d cision qui concerne son corps Les parents et tenant lieu peuvent s opposer la d cision d un enfant voire d un adolescent de ne pas toucher son corps quand il existe un danger et donc une n cessit ou une r elle utilit th rapeutique intervenir ex mineur anxieux qui refuserait une intervention chirurgicale importante pour sa sant Si l autorit parentale est d raisonnable et met le mineur en danger m me avec le consentement de celui ci des m canismes socio judiciaires peuvent se substituer l autorit parentale ex refus d intervention chirurgicale des parents voire du mineur t moins de J hovah et intervention contraignante du juge de la jeunesse Rappelons que le mineur mancip j
16. en France en tout cas une loi l interdit strictement Donc le suicide ne fait pas partie des droits humains Ceux ci consid rent l humain non seulement comme un individu mais comme reli aux autres faisant partie d un ensemble Et chacun ne peut disposer arbitrairement des liens qui le rattachent aux autres A noter cependant que celui qui survit une tentative de suicide n est pas poursuivi p nalement absence d infraction tout en pouvant faire l objet de mesures de protection parce qu on consid re qu il tait dans un tat mental de grande souffrance quand il a pos son geste 10 10 L euthanasie des mineurs En Belgique et ce jour l euthanasie active est autoris e pour les majeurs dans des conditions strictes conform ment la loi du 28 mai 2002 c est un m decin qui doit la pratiquer la demande volontaire r fl chie et r p t e d un patient majeur capable et conscient de sa demande qui se trouve dans une situation m dicale sans issue et fait tat d une souffrance physique et psychique insupportable Le droit de mourir est donc essentiellement le droit de ne plus souffrir Fondamentalement s il s agit de mettre fin des souffrances insupportables pourquoi en exclure les mineurs et autres incapables juridiquement assimil s comme si leur grande souffrance ventuelle tait moins digne de compassion Une proposition de loi a donc t introduite le 16
17. ins palliatifs de qualit A notre sens ce n est pas de l une contre l autre dont il devrait s agir mais de l une syst matiquement ou presque les soins palliatifs accompagn e de l autre l euthanasie lorsque les premiers concern s en font la demande expresse et r fl chie en situation terminale 11 En guise de conclusion Le mineur et son corps L expression est trop faible chaque tre humain est indissociablement son corps sa psych intelligence et affectivit ainsi qu un Moi social l tre humain est aussi soci t Trois dimensions en r sonance et en intrication perp tuelles avec des r sultantes bio psycho sociales toujours mouvantes par exemple le stress a se passe dans les maux de ventre dans des repr sentations mentales p nibles et dans des comportements sociaux d vitement d chec ou de pr cipitation Le corps humain appelle donc reconnaissance et sollicitude par soi m me et par les autres comme l ensemble de l tre La communaut humaine se doit d encourager le corps de chacun s panouir et le faire en restant dans un cadre social convivial Pour permettre que cet objectif se r alise il est in vitable et souhaitable entre autres que le corps soit pris en consid ration par toutes ces lois de la cit qui encadrent le devoir de chaque tre dans son ensemble Mais beaucoup d autres lois sont pourrait on dire conjoncturelles l ge l gal de la majo
18. it et la procr ation si le mineur souhaite garder des l ments confidentiels S il s av re que le choix des parents n est pas au service de l int r t du mineur arbitrage judiciaire Dans quelques autres situations exceptionnelles et graves o un mineur d ge d j m r refuse formellement d informer ses parents Les parents ont le droit d avoir acc s au dossier m dical complet du mineur sauf dans le champ de la sexualit et ou de la procr ation ainsi que dans d autres cas rares o l on s est pass de leur permission pr alable c L obligation de se soigner existe n anmoins pour le mineur comme pour les majeurs dans certains cas de maladies contagieuses Parfois m me le m decin doit chercher conna tre les circonstances et l auteur d une contamination et doit adresser un rapport l Inspecteur d hygi ne Notons par ailleurs que si quelqu un a des relations sexuelles en se sachant contamin par une MST il est punissable par la loi 2 La chirurgie esth tique Une demande de chirurgie esth tique peut faire suite un malaise subjectif v cu par un mineur souvent d j adolescent ex oreilles tr s d coll es Elle vise alors am liorer l image qu il a et ou qu il croit que l on a de son corps En Belgique la loi l autorise dans la seule perspective d une satisfaction personnelle Ici aussi il faudra une cod cision mineur parents ou tenant lieu
19. lte est encourag on pr f re que la jeune fille soit accompagn e d un adulte qui pourra la soutenir au niveau psychologique l aider prendre ses m dicaments etc Cette personne ne doit pas n cessairement tre de la famille Bien entendu se faire accompagner n est pas une obligation la mineure a le droit de continuer sa d marche toute seule Notons que la capacit de discernement de la mineure est videmment valu e et prise en compte 5 La st rilisation des mineurs d ficients mentaux L acte radical consistant st riliser des mineurs atteints d une d ficience intellectuelle n est autoris que par n cessit th rapeutique Le consentement substitutif des parents ou tenant lieu doit s accompagner dans la mesure du possible de l avis de la personne pris en consid ration La st rilisation fin contraceptive ligature des trompes ou vasectomie n est donc pas autoris e On peut n anmoins comprendre le d sarroi et l angoisse de nombre de parents ou de professionnels face des mineurs d ficients mentaux graves mobiles peu contr lables et int ress s par la sexualit Il reste bien r fl chir quant l appr ciation du moindre mal Ne peut on pas alors l gitimement mettre en place une contraception plus ou moins impos e chez ces mineurs d ficients ici il ny a pas de n cessit th rapeutique concr te mais bien un projet de pr vention d une grossesse soit non d sir e soit vo
20. nnes Gays Bisexuels Transgenres Queer Intersexes 36 Loi du 10 mai 2007 relative la transsexualit M B 11 juillet 2007 7 A 6 ans Manuel est devenu Luana premier enfant trans 31 octobre 2013 disponible via wwWw journaldesfemmes com 38 Publi en 1982 le livre Suicide mode d emploi d taillait diff rentes mani res de mettre fin ses jours Consid r comme une incitation au suicide il fut finalement interdit la vente 9 ans apr s sa parution 3 Loi relative l euthanasie M B 22 juin 2002 Voyez aussi Euthanasie un droit strictement r glement www belgium be Sil est inconscient au moment o se pose le probl me m dical sans issue il doit avoir fait une d claration anticip e crite autorisant l euthanasie a DGDE op cit p 83 2 S nat de Belgique Proposition de loi du 26 juin 2013 modifiant la loi du 28 mai 2002 relative l euthanasie en vue de l tendre aux mineurs Session de 2012 2013 S 217011 A la date de publication de cette analyse toujours paraitre au Moniteur belge 14
21. ouit approximativement des m mes droits et a les m mes devoirs qu un adulte Inversement des majeurs peuvent tre consid r s comme incapables de s autog rer et voir leur capacit assimil e celle des mineurs Applications 1 La sant de tous les jours a Le droit d accepter ou de refuser des soins qui sont propos s est quelques exceptions pr s consid r comme un droit personnel Il faut donc en principe l accord du mineur pour le soigner Bien entendu cette recherche d accord doit tre adapt e l ge Chez l enfant jeune par exemple on se limite le plus souvent des explications simples et rassurantes et l on va de l avant Mais au del de cet accord plus ou moins explicite du mineur ce sont les d tenteurs de l autorit parentale qui prennent l ultime d cision Ils peuvent le faire aussi en cas du refus du mineur pour prot ger sa sant et donc le droit du mineur est plus th orique que pratique On peut d ailleurs lire dans moi Les limites de ma libert si le droit de refuser des soins est d sormais inscrit dans la loi du 22 ao t 2002 relative aux droits du patient cette loi ne pr voit aucune sanction pour le m decin qui passerait outre mon refus et prendrait l initiative de me soigner contre ma volont b Il existe n anmoins trois domaines o le mineur peut exercer clairement son droit vis vis des soins Dans les domaines touchant la sexual
22. qu il respecte les conditions mises par la loi pour tout adulte Toutefois ce droit est souvent r gul par l ducation un certain nombre de parents continuent interdire leur fils ou leur fille de 16 ans d avoir des relations sexuelles Il en va de m me pour les autres ducateurs de ces adolescents et pour les lieux de vie alternatifs au domicile parental internats institutions de placement La perspective de ces adultes se veut alors souvent davantage ducative que simplement restrictive Ils sont aussi les d fenseurs de ce qui semble tre traditionnellement politiquement correct dans une soci t et une culture donn es b La contraception I M me un mineur de moins de 16 ans L acc s la contraception est libre et confidentie peut recevoir discr tement ce qu il demande quitte ce que le m decin consult le pharmacien ou le professionnel d un centre de planning familial attire son attention sur la dimension infractionnelle de son projet La soci t pr f re en effet cette aide pr coce au risque de grossesses d adolescentes immatures et au fond l ado ici concern pourrait tre f licit pour avoir eu l id e de se prot ger et ou de prot ger son sa partenaire Rappelons n anmoins que le secret professionnel peut tre outrepass si en son me et conscience l adulte engag dans le processus estime que l ado demandeur est en danger significatif ou en fait courir
23. rit sexuelle variable selon les poques et les pays en constitue un bon exemple Pour ce type de lois c est la mouvance de la culture des valeurs et des aspirations sociales ou encore les avanc es de la technologie qui les font appara tre ou dispara tre Qu elles soient fondamentales ou conjoncturelles le mineur est pris en consid ration par les lois de la cit Heureusement La Convention internationale des droits de l enfant nous rappelle qu il est sujet de droits et pr cise quels sont ceux ci En r sum on lui reconna t comme tout le monde le droit de r aliser le projet de vie qu il identifie petit petit en lui tout en restant sociable Mais l on continue admettre avec bon sens que son discernement est inachev et que nous les adultes conservons le devoir de l duquer E duquer Etymologiquement conduire hors de Hors de l immaturit vers plus de conscience de lucidit de d sir de faire quelque chose de ses ressources Et donc sans pour autant qu il soit la propri t de ses parents ceux ci conservent le doit et le devoir de confirmer ses propositions de vie en en faisant des d cisions officielles Et quand la soci t estime que les parents se trompent significativement et qu ils n uvrent pas au bien tre de leur enfant elle conserve le droit de se substituer eux toute imparfaite que soit la dynamique de cette substitution C est tout cela que nous avons voulu montrer dans
24. s 17 Voyez le site Internet des Centres de planning familial http www loveattitude be 18 http www loveattitude be Loi du 3 avril 1990 relative l interruption de grossesse M B 5 avril 1990 20 LELEU op cit p 116 1 Loi du 22 ao t 2002 relative aux droits du patient M B 26 septembre 2002 7 Loi du 13 juin 1986 sur le pr l vement et la transplantation d organes M B 14 f vrier 1987 Voyez aussi Sauver une vie en faisant un don d organes www belgium be 13 a DGDE op cit p 64 Loi du 13 juin 1986 sur le pr l vement et la transplantation d organes M B 14 f vrier 1987 Art 7 r d 22 d c 2003 3 G SCHAMPS Le degr d autonomie du mineurs dans le domaine des soins m dicaux en droits belge p 111 in Sous la direction de B FEUILLET LIGER et R IDA Adolescent et acte m dical regards crois s Approche internationale et pluridisciplinaire Bruylant 2011 28 Cest aussi le cas de ses repr sentants l gaux 7 C de CANNAERT Dons d organes et transplantation ANGCP 2004 Loi du 13 juin 1986 M B 14 f vrier 1987 28 Arr t royal du 25 novembre 2005 r glementant les tatouages et les piercings M B 21 d cembre 2005 Le site http www douzquinz be guide d information g n raliste pour les 12 15 ans en Communaut fran aise de Belgique pr sente une information plus souple qui va dans le m me sens le piercing est interdit en dessous de 14 ans sauf pour le lobe de l
25. ulue de fa on immature 6 Le pr l vement d organes a Pr l vement chez un donneur vivant En Europe chez chaque tre vivant le pr l vement d organes de tissus de cellules ne peut se faire que dans une perspective th rapeutique et sans but lucratif Autrement dit le corps humain doit rester r solument hors commerce D Pour les mineurs c est encore plus restrictif on ne peut leur pr lever que des organes ou des tissus qui vont se r g n rer par exemple la moelle osseuse si c est sans cons quences graves potentielles pour le donneur et uniquement l intention d un fr re ou d une s ur Le consentement des parents est requis comme toujours et m me celui du conjoint si le mineur est mari Une fois l ge de 12 ans atteint le consentement explicite du donneur est requis avant 12 ans son avis est sollicit chaque fois que c est possible z z b Pr l vement d organes sur un mineur d c d Le consentement au pr l vement apr s le d c s d organes destin s la transplantation ou la pr paration de substances th rapeutiques est pr sum pour toute personne inscrite soit au registre de la population soit depuis plus de 6 mois au registre des trangers Il peut par cons quent tre proc d au pr l vement except le cas o une opposition a t manifest e Un mineur capable de manifester sa volont a le droit de faire inscrire de son vivant au
26. ur la chirurgie c est quasi impensable Un nouveau projet de loi l tude 2012 interdirait formellement toute chirurgie aux mineurs et pr voirait la n cessit pour tout candidat d tre pris en charge par une quipe pluridisciplinaire c L exemple de l Argentine En Argentine avant gardiste dans le domaine la loi du 23 mai 2012 a institu un droit l identit de genre Elle est accessible aux mineurs moyennant les proc dures habituelles concernant les mineurs dans d autres domaines d cisionnels accord du mineur en tenant compte des principes de capacit progressive et d int r t sup rieur de l enfant accord des d tenteurs de l autorit parentale assistance explicite d un avocat droit des autorit s judiciaires de se substituer aux parents Fin octobre 2013 un argentin de six ans biologiquement gar on Manuel s est vu attribuer officiellement son changement de genre Sur sa carte d identit elle est maintenant Luana et tr s heureuse de l tre affirme la presse Vu les restrictions nonc es plus haut une telle r orientation est actuellement impossible en Belgique Pourtant il existe un tout petit groupe d enfants qui sont pr cocement et tr s profond ment transsexuels D s deux trois ans ils proclament avec leurs petits mots d enfants qu ils sont de l autre genre que celui qui correspond leur sexe biologique et ils se donnent tous les insignes et comportements attribu s
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