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MASTER EN SCIENCES DU TRAVAIL La formation professionnelle

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Contents

1. tablissement de trajectoires de vie pr sent es sous forme de tableaux Les informations qui y apparaissent concernent la p riode allant de la naissance l entr e en formation des personnes interrog es Ces tableaux nous ont permis de r pertorier les v nements principaux de la vie familiale et professionnelle de ces dames Nous avons souhait r aliser cette d marche dans un double objectif D une part pouvoir visualiser rapidement et de fa on sch matique les parcours de vie des stagiaires Car cela offre la possibilit d tablir des liens entre le parcours familial scolaire et professionnel 34 Ru Ces tableaux sont plac s en annexe du m moire 38 Mais aussi d observer pas pas les v nements qui ont percut ces trajectoires les r orientations dans les choix priv s ou professionnels qui ont t faits D autre part cette description permet de prendre connaissance du parcours des dames dans le respect d un certain anonymat Il s agit en quelque sorte d une photographie de leur trajectoire Ces tableaux ont t plac s volontairement en annexe du m moire car il s agit d un support l analyse r alis e et non de l analyse en tant que telle B Analyse des donn es r colt es Pr ambule Il est pr alablement utile de pr ciser que nous sommes conscients qu outre les sp cificit s des publics au niveau de la mani re dont ils per oivent l objectif de la form
2. 34 AA INSERM RER a ANR PR E ses 35 Ein avec la theories sn renieeasnr diner 37 Parcours professionnels ist ete Ne A el eee 38 Description des parcours professionnels 38 4 Analyse ns ane en nn se en in 40 Eienavec la theorie See A e araa ior a 42 2 Impacts des choix priv s sur la vie professionnelle 42 Description des parcours des stagiaires 42 Analyseer de ee SE ne se 44 Lienavec la th orie SET EE E E 46 3 Choix priv s perte des droits sociaux et insertion professionnelle 46 Description des parcours de vie 46 AAC es A Ann NEA E ERA D EN NCA RAR 48 Lien avec l th orie Set nas dt re nip 49 4 Les femmes et le travail domestique sssriiraerteniscteti siens 49 Description des r ponses apport es 50 Analyse rsnenaerinusatenreneti tee s nd EEE KEE AAH E ins etes 51 Fin avec la th orie sn Ne a E N en e 53 5 Les femmes le travail et le projet d enfant 54 Description de la situation sus sans sites Sue 54 NAS ni ressentent et eee dues 55 Eien avec a th Ones nie ins at E nr nn A de nd ce 56 CONCLUSIONS Annee Re cn ee NE E ne tr 59 BIBIAOGRAPHIE ennemie entend nan pag kais 61 ANNEXES Introduction Nous souhaitons par ce m moire nous int resser la formation professionnelle des femmes peu qualifi es Tout
3. gionales les R gies de Quartier les Centres R gionaux d Int gration pour les personnes trang res les Centres de Formation de l AWIPH les services d insertion professionnelle des CPAS etc Mais lorsqu on parle en Wallonie de secteur ISP on d signe principalement les EFT et les OISP Le secteur de l insertion socioprofessionnelle est compos de cinq f d rations l ALEAP Association Libre d Entreprises d Apprentissage Professionnel cette f d ration pluraliste rassemble 17 EFT et 19 OISP l ACFI Action Coordonn e Formation Insertion cette f d ration regroupe une quarantaine de membres dont 10 EFT et 9 OISP mais galement des Entreprises d insertion des couveuses d entreprises des services de proximit ou des centres d ducation permanente L ACFI est galement active sur le territoire de la R gion bruxelloise travers des Ateliers de Formation par le Travail AFT LA PAID Actions Int gr es de D veloppement cette f d ration constitu e sous forme d un regroupement d employeurs est compos e de 10 EFT de 19 OISP ainsi que d un AFT et de 4 OISP en R gion bruxelloise La CAIPS Concertation des Ateliers d insertion Professionnelle et Sociale cette f d ration regroupe 86 membres dont 36 EFT et 34 OISP mais galement des Entreprises d insertion et des services d insertion sociale Entreprises de Formation par le Travail Organismes d Insertion Socioprofe
4. organise en partenariat avec le FOREM et plus pr cis ment avec le Comit subr gional de l Emploi et de la Formation une formation Visa pour l emploi qui s adresse toute femme demandeuse d emploi peu ou pas qualifi e ayant peu ou pas d exp rience professionnelle 32 pr mt x Mouvement f ministe d Education permanente 33 a ae Le Comit Subr gional de l Emploi et de la Formation est acteur du Parcours d Insertion mis en place par le Gouvernement wallon en vue de favoriser l insertion socioprofessionnelle des demandeurs d emploi en R gion wallonne Ils le font via leurs Commissions Subr gionales de Coordination des Op rateurs de formation 34 Elle offre ces femmes l opportunit de faire le point sur leur situation et de construire un projet personnel et professionnel mais aussi de se pr parer suivre une formation qualifiante ou rechercher un emploi Les formations sont dispens es une douzaine de femmes et s tendent sur environ six mois Le programme porte sur diff rents axes dont les principaux sont li s aspect d veloppement personnel construction d un projet personnel d veloppement de la confiance en soi aspect th orique initiation l informatique Internet r actualisation des connaissances en math matique et en fran ais Des stages d immersion en milieu professionnel d une dur e de quatre semaines sont p
5. repr sente un v nement d une grande importance dans la vie d une femme Nous tenterons de v rifier si sa planification est guid e pour une part des femmes interrog es par des crit res conomiques et ou professionnels Nous tenterons de v rifier cette hypoth se en lien avec les notions d fendues par les sociologues Monique Meron et Isabelle Widmer consistant dire que pour les femmes n es entre 1952 et 1973 le ch mage retarde la venue d un premier enfant lorsqu il touche les jeunes femmes qui vivent en couple Et que cette tendance est accentu e lorsque la femme est peu dipl m e Les femmes et le travail I Evolution du travail f minin dans le temps A Les femmes ont toujours travaill Les femmes ont toujours travaill Sullerot 1968 Schweitzer 2002 Cette phrase peut sembler trange pour certains car le travail des femmes a longtemps t assimil au travail domestique et donc non r mun r comme le souligne Margaret Maruani Les diff rences entre le travail masculin et f minin sont en fait une construction sociale les employeurs utilisant des qualit s appartenant la sph re domestique qui suppos es inn es ne sont pas valoris es dans la sph re professionnelle Maruani 2000 Le travail domestique extorqu d une fa on gratuite non r mun r e c est le but poursuivi par la discrimination des femmes sur le march du travail Battagliola 2004 Il est vrai que l
6. une analyse de trajectoires de vie depuis la naissance de ces dames jusqu au moment o elles entrent en processus de formation Nous voulons r aliser une analyse individuelle de parcours de vie et tenterons ensuite de comprendre qui sont ces dames qui ont accept de participer notre entretien Quels sont les grands v nements de leur vie priv e et familiale Qu ont elles r alis comme parcours scolaire et professionnel En effet nous pensons que cette approche individuelle a une importance capitale car nous sommes souvent sensibilis s aux analyses statistiques qui s av rent utiles grande chelle Mais nous trouvons int ressant de confronter les r sultats de ces tudes une analyse individuelle de trajectoires Qu en est il de la formation professionnelle de femmes peu qualifi es Est elle l aboutissement de parcours de vie priv e accident s Ou encore d une volont de ces femmes de privil gier pendant une p riode leur vie priv e en regard leur vie professionnelle Leur parcours de vie priv e a t il influenc leur parcours de vie scolaire ou professionnel et vice et versa Chaque trajectoire de vie est bien entendu sp cifique et singuli re nous tenterons toutefois confronter les v nements de la vie priv e et ceux de la vie professionnelle afin de v rifier s ils interagissent Notre attention se portera sur notre hypoth se de d part en lien avec la maternit qui
7. 2004 Condition d emploi des femmes de chambre Sociologie du travail n 2 p 157 160 ROUGERIE C amp COURTOIS J 1997 Une tape du passage l ge adulte l emploi qui compte Population n 6 p 1297 1328 Sources lectroniques ACFI www acfi be consult le 3 mars 2011 CENTRE DE RECHERCHE EUROPEEN www wallonie en ligne net consult le 30 mars 2011 CPAS CHARLEROI www cpascharleroi be consult le 4 avril 2011 CPAS FLEURUS www cpasfleurus be consult le 3 d cembre 2011 COMMISSION EUROP ENNE www ec europa eu social consult le 7 mars 2011 RH SENIORS www rhseniors com rh seniors consult le 10 d cembre 2010 INTERFEDE www interfede be consult le 10 novembre 2010 et le 12 janvier 2011 ONEM www onem be consult le 4 avril 2011 UNICEF www unicef org french earlychildhood index_40749 html consult le 4 d cembre 2010 UNIVERSALIS www universalis fr encyclopedie socialisation sociologie consult le 4 d cembre 2010 VIE FEMININE www viefeminine be consult le 3 d cembre 2010 58
8. Certificat d enseignement secondaire inf rieur ni d un titre quivalent ou sup rieur toute personne qui r pond une des conditions suivantes e tre depuis au moins vingt quatre mois inscrite au FOREM en tant que demandeur p gt q q d emploi inoccup 2 tre demandeur d emploi r int grant le march de l emploi V tre incarc r e ou intern e susceptible dans les deux ans d tre lib r e en r gime de semi libert ou en r gime de libert conditionnelle d un tablissement p nitentiaire ou d un institut de d fense sociale tre consid r e comme personne trang re s journant l galement sur le territoire belge conform ment la loi du 15 d cembre 1980 sur l acc s au territoire le s jour l tablissement et l loignement des trangers Une d rogation ces crit res peut tre sollicit e pour l accueil de demandeurs d emploi inoccup s ne remplissant pas les conditions pr cit es ainsi que pour les b n ficiaires d indemnit s d incapacit de travail moyennant l accord pr alable du m decin conseil de la mutualit 17 ses a pa A P r D cret du 1 avril 2004 relatif l agr ment et au subventionnement des organismes d insertion socioprofessionnelle et des entreprises de formation par le travail 8 Le service public wallon de l emploi et de la formation 19 www onem be est consid r e comme demandeur d emploi r int grant le mar
9. Isabelle Widmer reposant sur le fait que pour les femmes n es entre 1952 et 1973 le ch mage retarde la venue d un premier enfant lorsqu il touche les jeunes femmes qui vivent en couple Et que cette tendance est accentu e lorsque la femme est peu dipl m e L ann e de naissance des femmes interrog e est primordiale dans cette analyse En effet au vu des crit res respect s par l enqu te r alis e par Monique Meron et Isabelle Widmer nous ne pouvons prendre en consid ration que les trajectoires de femmes n es entre 1952 et 1973 Cela implique de ne pouvoir inclure les parcours de vie de six femmes soit la moiti du public interrog Au vu des r sultats de l analyse des donn es nous constations que six dames sur douze ne remplissent pas ce crit re d ge leur parcours de vie ne peut donc pas tre pris en consid ration lors de la v rification de notre hypoth se de d part Les autres dames taient respectivement charge de leur poux au ch mage travaillaient et taient tudiantes au moment o le projet d enfant est n Certaines ne travaillent plus ou pas Nous pouvons constater qu aucune de des dames ne semble avoir retard le projet d enfant en raison de la situation professionnelle peu stable laquelle elles taient confront es Par ailleurs nous observons que les dames charge de leur poux au moment o le projet d enfant est n restent charge au moment de la naissance de l
10. L inactivit surtout au d but de la vie conjugale correspond des premi res maternit s plus rapides Ce r sultat confirme qu une p riode de ch mage n est pas assimilable une p riode d inactivit au regard de la f condit les ch meuses ne sont donc pas des femmes au foyer Meron amp Widmer 2002 Lorsque la femme exerce une activit professionnelle l cart reste sensible entre les taux d activit au passage du deuxi me au troisi me enfant Gauvin 1993 Une tude met en lumi re qu en Belgique les femmes ayant deux enfants travaillent statistiquement plus que celles qui n en ont pas La plupart des femmes ont d sormais comme les hommes des trajectoires professionnelles continues qui ne s interrompent pas l ge des maternit s De ce point de vue le chemin parcouru depuis les ann es 60 est cons quent cette poque c est au premier enfant que se faisait la coupure entre l activit professionnelle et l inactivit La majorit des femmes taient donc concern es par cette discontinuit de la vie professionnelle Aujourd hui selon Margaret Maruani la rupture se fait au troisi me enfant c est dire pour une petite minorit Maruani 1999 Depuis les ann es 90 le mod le dominant n est plus celui du choix entre travail et famille ni celui de l alternance travailler arr ter retravailler mais celui du cumul pour une m re de deux enfants il est d sormai
11. MARUANIM 1985 Mais qui a peur du travail des femmes Paris Syros MARUANIM 2000 Travail et emploi des femmes Paris La D couverte MARUANIM 2002 Les m comptes du ch mage Paris Bayard MARUANIM 2005 Femmes genre et soci t s L tat des savoirs Paris La D couverte QUIVY R amp VAN CAMPENHOUDT L 1988 Manuel de recherche en sciences sociales Paris Dunod SANCHEZ MAZAS M amp CASINI A 2007 Femmes au pouvoir mais quel pouvoir Le plafond de verre en question Bruxelle Stoffel SCHWEITZER S 2002 Les femmes ont toujours travaill une histoire de leurs m tiers 19e 20e si cle Paris Jacob SILVERA R 1995 Les in galit s entre hommes et femmes ou comment expliquer ce qui reste inexplicable in collectif La place des femmes les enjeux de l identit et de l galit au regard des sciences sociales Paris La D couverte SOFER C 1984 La division du travail entre les hommes et les femmes Paris Economica SULLEROT E 1968 Histoire et sociologie du travail fe minin Paris Gonthier WALKER K E cit par Michel A 1977 Femmes sexisme et soci t Paris PUF 56 Revues ALALUF M 1995 Le travail et les travailleurs ne sont plus ce qu ils taient in Wallonie Atouts et r f rences d une R gion sous la direction de Freddy Joris Gouvernement wallon BARR RE MAURISSON M A 2004 Masculin f minin vers un nouveau partage des r les Cahiers Fran ais Docum
12. ans et tait charge de son poux Quant au retrait du march de l emploi ou de la recherche d emploi 1 femme se retire du march du travail d s son cinqui me enfant et se trouve ensuite charge de son poux 1 femme se retire du march du travail lorsque son enfant de dix ans est malade et se trouve ensuite charge de son poux 1 femme place sa recherche d emploi de c t la naissance de son deuxi me enfant malade et continue percevoir des allocations de ch mage gt Nous pouvons constater D abord que la situation professionnelle des femmes au moment de la concr tisation de leur projet de grossesse est tr s variable Ensuite que l ge auquel ces femmes ont eu leur premier enfant diff re galement Enfin que des similitudes existent au sujet de leur situation au moment o elles ont eu leur 50 premier enfant trois d entre elles taient au ch mage trois autres taient charge de leur poux Lien avec la th orie Au vu de ces r sultats relativement vari s nous ne pouvons tablir de lien certain et complet entre les aspects th oriques d velopp s en premi re partie de ce m moire et le parcours de vie des dames interrog es Nous souhaitons toutefois d une part nous pencher sur les concepts d fendus par Monique Meron et Isabelle Widmer bas s sur les r sultats de l enqu te Jeunes et carri re r alis e par l Insee en 1997 aupr s de femmes n es
13. d abord nous nous pencherons sur le travail des femmes en g n ral et traiterons de son aspect th orique par le biais d une approche de type sociologique Cette d marche sera notamment r alis e autour de grands th mes susceptibles d influencer le parcours de vie des femmes tels que les activit s domestiques le projet d enfant la formation professionnelle et la trajectoires d emploi de ces derni res Nous nous int resserons sp cifiquement aux femmes en raison de l existence de ces facteurs ext rieurs souvent li s leur vie priv e et en fonction desquels elles doivent articuler et construire leur vie professionnelle Peut tre observerons nous que les facteurs professionnels influencent aussi la vie priv e des femmes Ensuite nous poursuivrons ce travail en identifiant les dispositifs d insertion socioprofessionnelle en R gion wallonne et Bruxelles Nous nous int resserons leurs modes de fonctionnement g n raux Cela nous am nera identifier des dispositifs de formation socioprofessionnelle destin s sp cifiquement aux femmes et vers lesquels nous nous orienterons en vue de r aliser notre travail de terrain Enfin nous r aliserons un travail de terrain en interrogeant des femmes peu qualifi es qui ont entam un processus de formation professionnelle en vue de pouvoir s ins rer ou de se r ins rer sur le march du travail Nous souhaitons aborder ce travail pratique sous l angle d
14. emploi f minin r siste ssisussssssssssssssssnvssenrenneseeneses 6 C Les ann es 80 p riode marquant une modification importante de Femploi P AM ee nd ie 8 Il Les femmes le travail et les activit s domestiques 11 A Qv est ce que le travail domestique sessions 11 B Articulation entre travail domestique et vie professionnelle 12 C Les activit s domestiques sont elles consid r es comme un travail par toutes les femmes denses mercerie 12 IM Les femmes le travail et le projet d tendre eus 15 IV Les femmes le travail et la formation professionnelle 16 V La trajectoire d emploi des MINES i ra ntovendNnte ed 18 VI Les dispositifs d aide aux personnes sans emploi 20 A Les politiques publiques d aide l emploi 20 B Le contrat sp cifique de travail Article 60 20 C L galit des chances entre les femmes et les hommes 21 LES DISPOSITIFS D INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE Les Entreprises de Formation par le Travail et les Organismes d Insertion Socioprofessionnelle en R gion wallonne et Bruxelles 22 I Presentation Santa aa A a te nd e a a E E A 22 Il Bref historique Li bone Masse ane OE EER de datent 23 Il Bas D SR nn ne De
15. les stagiaires Les m thodes p dagogiques consistent en des jeux de r les d bats mises en situation C est en raison des sp cificit s li es aux outils de ces deux structures que j ai choisi d interviewer des femmes engag es dans une formation au sein d une EFT La P tite Main Fleurusienne au sein d un OISP l a s b 1 Mode d Emploi 32 28 29 IX Br ve description des dispositifs d insertion s lectionn s EFT La P tite Main Fleurusienne Cr e en 1998 La P tite Main Fleurusienne propose une formation dans les domaines du repassage de la couture de la buanderie de la vente de v tements de seconde main et de l horticulture Il s agit d une EFT uvrant dans les secteurs du textile et de la gestion d espaces verts Elle est situ e comme sa d nomination l indique Fleurus Cette EFT a tabli divers partenariat notamment avec la MIREC30 le Forem formation et travaille en collaboration avec le service Jobcoaching du C P A S de Fleurus L action de cette EFT s adresse prioritairement aux femmes peu scolaris es et peu qualifi es Les stagiaires sont demandeuses d emploi b n ficiaires du revenu d int gration social per oivent des allocations de ch mage de mutuelle ou sont sans revenus La formation est gratuite La particularit de cette EFT est qu elle travaille en troite collaboration avec le service d insertion soci
16. net sn ni Res RE RENE 23 IV Ees personnes concern es ucrsh ierni eiee E E ec 24 A Description du public concern essentiel pere 24 B R partition de la fr quentation des EFT et OISP par sexe 25 V MISSIONS sereine tante ntm andere a EAN O E a eee nn te 25 VI Objectifs ierde rran sen ee Se AT ee MN es ee 26 VI Qui peut devenir une EFT ou un OISP ss nr red siens es 26 VII Sp cificit s des outils de ces structures 27 IX Br ve description des dispositifs d insertion s lectionn s 28 EFT La P tite Main Fle rusienne 5 2e ne astres iaesinenmidien este 28 QISP ASBL Mode d Emploi se in nue etant an Ut at 29 PARTIE PRATIQUE Pr sentation du travail de terrain 31 I M thodologie utilis e norreno i a E EE EE E E Nan E ss 31 A Travail exploratoire anioni ouea ns A REEE E A 31 B S lection des dispositifs de formation 32 C Campagne d entretiens sr te ee ete ne ete ae 33 Il Analyse d s informations F Co eS sense ete eee d annee 33 A LAECIOIECS GE VIS UNE tr A er cn 33 B Analyse des donn cst colt eS una tn en er Erie 34 1 Parcours scolaires et professionnels 34 Parcours scolaires sister 34 Description du niveau scolaire atteint
17. proc d l analyse des donn es r colt es lors des entretiens nous pouvons mod rer notre discours Tout d abord pour ce qui concerne la sp cificit des publics rencontr s en termes d approche de la formation En effet nous avons observ que la principale distinction pouvant tre r alis e ce niveau porte sur l objectif poursuivi par les dames interrog es lorsqu elles entrent en formation Une majorit de stagiaires se formant au sein d une Entreprise de Formation par le Travail sont dans l obligation de suivre la formation par le travail sous contrat Article 60 Les objectifs poursuivis par ces femmes tant de recouvrer leur droit aux allocations sociales et de se r ins rer professionnellement L entr e en formation peut donc leur tre impos e dans le cadre d un programme de r insertion socioprofessionnelle tabli par le Centre Public d Action Sociale Les dames se formant au sein d un Organisme d Insertion Socioprofessionnelle que j ai rencontr es b n ficient d allocations sociales et poursuivent donc un objectif unique de r insertion professionnelle Elles choisissent donc la plupart du temps librement d entrer en formation Ensuite nous constatons que les autres caract ristiques telles que l ge la cat gorie sociale et professionnelle le pays d origine constituent une richesse et permettent d expliquer dans certains cas relativement isol s les choix priv s ou professionne
18. La coordinatrice de cet organisme fut galement contact e Parall lement cela nous avons contact la coordinatrice de l EFT La P te Main Fleurusienne ainsi que l agent d insertion qui y travaille Cela afin de recevoir les autorisations de mener des entretiens aupr s de dames en formation au sein de ces deux organismes Sp cificit s des publics en formation Nous avons estim qu il serait certainement enrichissant de r partir les entretiens entre deux publics celui de l EFT et celui de l OISP Ces deux publics ont une approche diff rente de la formation et de ses enjeux Les stagiaires en formation au sein d OISP peuvent notamment percevoir des allocations de ch mage et tre orient es vers la formation par le FOREM ou opter spontan ment pour cette formation Les stagiaires en formation par le travail au sein de l EFT sont en g n ral b n ficiaires du revenu d int gration sociale bien que les personnes demandeuses d emploi y ont acc s Ces dames se sont engag es dans un projet individualis d int gration sociale afin d acqu rir ou de recouvrer leur droit aux allocations sociales et pr cis ment de ch mage A cet effet elles ont sign un contrat de travail temps plein Article 60 avec le CPAS de Fleurus Gr ce la convention de partenariat entre les deux organismes il est tr s fr quent que des b n ficiaires du revenu d int gration sociale travaillent au sei
19. UNIVERSIT LIBRE DE BRUXELLES UNIVERSIT D EUROPE FACULT DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES D partement des Sciences sociales et des sciences du travail MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE L OBTENTION DU GRADE DE MASTER EN SCIENCES DU TRAVAIL Finalit d veloppement social La formation professionnelle de femmes peu qualifi es dispositifs et trajectoires Directeur Martinez Garcia Esteban Foureau V ronique Assesseur Jepsen Maria Ann e acad mique 2010 2011 Remerciements Au terme de ces deux ann es d tudes je souhaiterais remercier Monsieur Martinez Garcia Directeur de m moire pour ses conseils et sa disponibilit Les personnes qui se sont mobilis es en vue de me permettre de mener mes entretiens Ma responsable ainsi que mes coll gues pour m avoir donn les moyens de combiner vie professionnelle et vie scolaire Ma famille et mes amis pour leur soutien inconditionnel et leur pr sence Je remercie particuli rement les dames qui m ont accord leur confiance en acceptant de participer aux entretiens car sans elles ce m moire n existerait pas Table des mati res REMERCIEMENTS TABLE DES MATIERES INIROD ONE E E E E E EE AA 1 PARTIE THEORIQUE Les Femmes et le Ava ne Nas enesee 3 I Evolution du travail des femmes dans le temps 3 A Les femmes ont toujours travaill snsneeneeeeeeeeesesseesseesesessseesesensseessesersseesss 3 B 1960 l
20. a r ussite scolaire a toutefois permis une perc e des femmes dans les professions sup rieures Maruani 1996 Le d marrage et la stabilisation des trajectoires d emploi des femmes peu dipl m es s av rent aujourd hui particuli rement difficiles amplifiant l cart entre les moins et les plus qualifi es Rougerie amp Courtois 1997 22 La qualification des femmes et le fait qu elles aient obtenu un ou plusieurs dipl mes sont donc des l ments d terminant en grande partie leur trajectoire d emploi comme nous allons le d velopper dans le point suivant V La trajectoire d emploi des femmes Comme nous l avons pr c demment dit selon Margaret Maruani une poque o le niveau d tudes et les performances scolaires des femmes ont rattrap voire d pass ceux des hommes on voit se maintenir voire se creuser des in galit s en mati re d acc s l emploi de qualit de ce dernier Maruani 1996 Il est par ailleurs reconnu actuellement que le r le du dipl me est encore plus crucial pour les jeunes femmes Cela non seulement pour l influence qu il exerce notamment en mati re professionnelle Marry 1996 Le d marrage et la stabilisation des trajectoires d emploi des femmes peu dipl m es s av rent aujourd hui particuli rement difficiles Courtois amp Rougerie 1997 Margaret Maruani distingue les notions de travail et d emploi En effet il est possible d la
21. a p riode n cessaire sous contrat avec le Centres Publics d Action Sociale de sa r gion Cette mise au travail sp cifique est galement envisag e afin de favoriser l exp rience professionnelle C L galit des chances entre les hommes et les femmes La strat gie pour l galit entre les femmes et les hommes repr sente le programme de travail de la Commission sur l galit des genres pour la p riode allant de 2010 2015 Ce programme poursuit l objectif suivant l galit entre les hommes et les femmes est un droit fondamental et porte principalement sur l acc s l emploi l galit de r mun ration la protection de la maternit le cong parental la s curit sociale et les r gimes professionnels de s curit sociale la charge de la preuve dans les affaires de discrimination et le travail ind pendant 8 www ec europa eu 26 Les Entreprises de Formation par le Travail et les Organismes d Insertion Socioprofessionnelle en R gion wallonne et Bruxelles I Pr sentation Le secteur de l insertion socioprofessionnelle ISP comprend des organismes publics et priv s qui proposent des actions dont l objectif est d amener rapidement les b n ficiaires toujours des personnes adultes une insertion sur le march de l emploi Le secteur de l ISP en Wallonie et Bruxelles pris dans ce sens large comprend donc non seulement les EFT OISP mais aussi les Missions R
22. aient jusque l au foyer Elles entrent en grand nombre sur le march du travail On voit merger les familles o deux revenus professionnels sont comptabilis s et le taux d activit f minin augmente fortement C est partir de cette p riode que l implication des femmes dans le travail domestique va r ellement tre examin e Dans les ann es 70 Christine Delphy sociologue a notamment tudi la nature et la fonction du travail domestique L image de la femme au foyer s occupant exclusivement des enfants et des t ches m nag res qui pr dominait jusque l semble s affaiblir progressivement Elle ne correspond plus la volont d une majorit de femmes cette poque Barr re Maurisson 2004 11 On peut s apercevoir qu ce moment les femmes avaient une trajectoire professionnelle discontinue Comme le pr cisait Margaret Maruani dans les ann es 60 les femmes quittaient le march du travail au premier enfant Maruani 2005 Elles devaient aussi obtenir l autorisation de leur mari pour pouvoir travailler Cela jusque dans les ann es 70 o s labore une r elle l gislation du travail des femmes Il est important de noter que la f minisation du salariat de l poque s est doubl e d une forte progression de la scolarit f minine Jusque l comme le pr cise Margaret Maruani les employeurs ont d lib r ment construit l image d une femme au travail qui ne fai
23. ail domestique In Economie et statistique n 136 p 29 42 COMMISSION EUROP ENNE 2010 Rapport sur l galit entre les femmes et les hommes 2010 Luxembourg Office des publications de l Union europ enne DAUNE RICHARD A M amp DEVREUX A M 1989 Cat gorisation sociale de sexe et construction sociologique du rapport entre les sexes in Cat gorisation de sexe et constructions scientifiques Aix en provence Universit de Provence Petite collection CEFUP 57 FOUQUET A GAUVIN A amp LETABLIER M T 1999 Des contrats sociaux entre les sexes diff rents selon les pays de l Union europ enne in Majnoni d Intignano B atrice Egalit entre femmes et hommes aspects conomiques Rapport du Conseil d analyse conomique et social Documentation fran aise p 105 121 FOUGEYROLLAS SCHWEBEL D 1994 Entraide familiale de l universel au particulier Soci t s contemporaines n 17 p 51 73 GLAUDE M amp DE SINGLY F 1986 L organisation domestique pouvoir et n gociation conomie et statistique n 187 p 3 30 KEMPENEERS M 1987 Questions sur les femmes et le travail une lecture de la crise Sociologie et soci t s n 1 p 57 72 MARUANIM 1996 L emploi f minin l ombre du ch mage Actes de la Recherche en Sciences Sociales n 115 p 48 57 MERON MONIQUE ET WIDMER ISABELLE 2002 Les femmes au ch mage retardent l arriv e du premier enfant Population p 327 357 PUECH I
24. alternes comme par exemple leur tendance l hyper sp cialisation qui les rend la fois indispensables l o elles sont et moins aptes aller ailleurs On parle aussi de Plancher collant Sanchez Mazas amp Casini 1997 Il Les femmes le travail et les activit s domestiques A Qu est ce que le travail domestique Ann Chadeau et Annie Fouquet d signent g n ralement sous ce nom le travail accompli dans le cadre de la famille n cessaire au d roulement de la vie quotidienne dans les normes sociales actuelles Pour l essentiel le travail accompli sans contrepartie mon taire et par des femmes Chadeau amp Fouquet 1981 16 Une conomiste Kateryn Walker a pu dire dans une d claration du congr s am ricain en 1973 Si les indices conomiques nationaux tenaient compte de la valeur des travaux domestiques les femmes en b n ficieraient aussi bien psychologiquement qu conomiquement car la valeur mon taire des biens et des services est dans notre soci t un indice reconnu de valorisation Walker cit e par Michel 1977 Cette demande de quantification du travail domestique peut permettre aussi de le faire sortir du secteur informel L int gration du travail domestique aux raisonnements conomiques permettrait galement de mieux comprendre l volution de l offre de travail f minin Ainsi le choix de travailler ou pas d pend peut tre pour la femme la fo
25. arenth ses de la vie professionnelle afin de suivre son poux Trois dames interrog es ont choisi de suivre leur poux et de mettre leur carri re professionnelle de c t Pour deux d entre elles et cela impliqua de diff rer leur inscription en qualit de demandeur d emploi et pour la troisi me de d cider de d missionner d un emploi sous contrat dur e ind termin e 3 L adaptation des conditions de vie priv es la vie professionnelle Nous observons qu a choisi de faire concorder son lieu de travail avec le lieu de vie de la famille afin de pouvoir s occuper de ses enfants Nous citerons donc ses propos 45 Lien avec la th orie Si nous nous r f rons des l ments th oriques nous constatons que la trajectoire des femmes qui ont fait des choix priv s ayant un impact sur leur vie professionnelle ne correspond pas aux trajectoires g n rales de femmes d crites par certains auteurs depuis les ann es 60 L l ment central r side selon nous dans le fait de savoir si ces femmes ont r ellement fait ces choix ou si elles y furent contraintes pour quelques raisons que ce soit Mais cela semble difficile d terminer car elles ne sont pas toujours conscientes ou ne veulent pas toujours s avouer la vraie raison de leur choix Cela peut tre mis en relation avec les l ments d fendus par Marie Agn s Barr re Maurisson selon lesquels l image de la fem
26. ation entam e ces derniers ont bien entendu des caract ristiques individuelles parfois tr s diff rentes Ils n appartiennent pas n cessairement la m me tranche d ge et n manent pas de la m me cat gorie sociale ou professionnelle Et sont galement parfois originaires de pays diff rents Ces diff rences constituent selon nous la diversit et la richesse des informations r colt es et peuvent parfois expliquer partiellement les choix effectu s par ces dames Nous illustrerons les th mes abord s et l analyse r alis e par des extraits d entretiens afin de rendre ce travail plus vivant 1 Parcours scolaires et professionnels e Parcours scolaires Description du niveau scolaire atteint Analyse Nous pouvons observer que cinq des douze dames interrog es ont obtenu un dipl me ponos ya 35 nn Magna quivalent ou sup rieur au CEST Nous pouvons ainsi d signer 35 Certificat d Enseignement Secondaire Inf rieur 39 1 Difficult s scolaires Les dames qui ont atteint un niveau scolaire inf rieur au CESI font part de difficult s rencontr es au cours de leur scolarit Parmi ces dames nous citerons Ces extraits d entretiens laissent selon nous appara tre des difficult s scolaires rencontr es ou des difficult s dans la recherche d orientation correspondant aux attentes ou aux motivations Nous pouvons galement observer que pour ces cinq dames la scolarit semble a
27. beaucoup d hommes taient morts au front Battagliola 2004 Les femmes ont donc t admises au travail faute d autres possibilit s Il s agit d une modification de la repr sentation sociale de la femme La seconde guerre mondiale va confirmer cette repr sentation car son terme les femmes taient majoritaires sur le march du travail en raison de la mortalit lev e des hommes pendant la guerre Comme le pr cise Sylvie Schweitzer entre 1920 et 1960 des ajustements ont commenc des activit s traditionnellement f minines comme le soin aux enfants aux malades ne sont plus exerc es b n volement et commencent se professionnaliser Mais le mod le familial constitu de la femme au foyer s occupant des enfants et des t ches m nag res ainsi que du mari travaillant et ramenant de l argent restent pr dominants Schweitzer 2002 A cette poque alors que certains pays comme la Su de avaient d j accord le droit de vote aux femmes au XVIII et XIX si cle ce n est qu en 1948 que la Belgique le leur a compl tement octroy les femmes pouvaient d j voter pour les lections communales depuis 1920 Le premier suffrage l gislatif auquel les femmes particip rent se d roula en juin 1949 treize femmes entr rent au Parlement Il est probable que ces v nements aient motiv les femmes dans leur besoin de reconnaissance C est une cons quence directe de la guerre qui leur a permis d affir
28. ble au march de l emploi et de maximaliser les acquis de chaque action de formation et d insertion d assurer tous les b n ficiaires des pratiques de formation favorisant l mancipation sociale individuelle et collective VII Qui peut devenir une EFT ou un OISP Peuvent devenir une EFT et un OISP notamment les ASBL et les Centres Publics d Action Sociale Les organismes qui ont conclu une convention de partenariat avec le FOREM dans le cadre d un Dispositif d insertion Les organismes qui s engagent accueillir gratuitement en formation les personnes appartenant une cat gorie d finie pr c demment 23 ler AVRIL 2004 D cret relatif l agr ment et au subventionnement des Organismes d Insertion Socioprofessionnelle et des Entreprises de Formation par le Travail 24 D nomm le Dispositif tel qu institu par le d cret du ler avril 2004 relatif au Dispositif int gr d insertion socioprofessionnelle 25 Au sens de l article 2 de la loi du 25 f vrier 2003 tendant lutter contre la discrimination et modifiant la loi du 15 f vrier 1993 cr ant un Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme 26 Forme d a s b l r gie par la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif 27 Centre Public d Action sociale au sens de la loi du 8 juillet 1976 31 VII Sp cificit s des outils de ces structures L apprentissage au sein des EFT y est tr s co
29. ch de l emploi toute personne qui n a pas exerc d activit professionnelle pendant les trois ann es pr c dant son entr e en formation et qui n a pas b n fici d allocation de ch mage d attente ou d interruption pendant la p riode de trois ans qui pr c de son inscription comme demandeur d emploi 29 Il existe un public sp cifique pouvant tre accueilli au sein d une EFT moyennant l accord pr alable de la Commission d agr ment des Entreprises de formation les ayants droit l int gration sociale vis s l Article 60 qui ne disposent ni du dipl me du deuxi me cycle de l enseignement secondaire ou du Certificat d enseignement secondaire inf rieur ni d un titre quivalent ou sup rieur B R partition de la fr quentation des EFT et OISP par sexe Le rapport d valuation du secteur des EFT OISP mentionne qu une majorit de femmes 51 est pr sente dans le secteur de l insertion socioprofessionnelle Il stipule que pour l ann e 2009 les OIPS ont accueilli 64 et les EFT 34 de femmes Ces derni res participent des formations d acquisition des savoir de base et d orientation d veloppement personnel Elles sont galement majoritairement repr sent es au sein de formations d di es l utilisation des ordinateurs Les femmes occupent galement une majorit des places de formation dans les fili res classiquement privil gi es par les femmes savoir les services d
30. d di s pr c demment aux femmes Mais il n est pas possible d expliquer par ce biais la non valorisation professionnelle de ces qualit s jug es inn es par certains Kimura 2001 Geary 2003 Outre les traits inn s il existe galement les comp tences apprises La socialisation d un individu et son apprentissage des r les culturels se feraient selon le sexe Par exemple les filles jouent la poup e et participeraient donc plus rapidement aux t ches m nag res Les gar ons jouent quant eux plus souvent avec des voitures et devraient d velopper de l assurance www universalis fr encyclopedie socialisation sociologie 2 www unicef org french earlychildhood index_40749 html Il n est toutefois pas possible d appliquer la lettre ces pr ceptes l ensemble des hommes et des femmes En effet chacun peut avoir d velopp des capacit s propres lui permettant d acqu rir une aptitude particuli re ventuellement initialement attribu e au sexe oppos Au XX si cle le d veloppement de l industrialisation et galement les effets des deux guerres mondiales vont amorcer le changement de la repr sentation sociale de la femme Tout d abord la premi re guerre mondiale pendant laquelle les hommes taient au front La main d uvre se faisait rare les femmes ont alors t sollicit es afin de pallier ce manque Ensuite lorsque la guerre fut termin e elles furent maintenues en activit car
31. e les femmes ont t exclues des m tiers qualifi s et orient es vers des m tiers consid r s comme plus f minins et non pr vus pour les hommes Ces m mes m tiers qui n cessitent dext rit finesse minutie et docilit des qualit s consid r es comme inn es chez la femme Madeleine Guilbert sociologue a analys le processus par lequel se construit la n gation des qualifications f minines de l poque Les employeurs explique t elle utilisent dans l univers de la production industrielle des comp tences que les femmes ont acquises dans la sph re familiale ou domestique C est parce que les femmes ont la capacit d effectuer plusieurs t ches la fois qu elles ont de la dext rit de la rapidit et de la minutie qu on les embauche pour des travaux parcellis s et r p titifs Guilbert 1966 A contrario les qualit s telles que l aptitude d cider la force physique la d termination furent des caract ristiques attribu es aux hommes Ces comp tences semblent selon certaines tudes tre inn es chez la femme et l homme et faire partie de la biologie Plusieurs tudes notamment celles de Doreen Kimura et David C Geary ont d montr que les hommes ont davantage de capacit s a rospatiales et logiques alors que l aspect motionnel et interpersonnel est beaucoup plus d velopp chez les femmes Ces aptitudes biologiques peuvent peut tre expliquer en partie l attribution de travaux
32. e carri re professionnelle que nous qualifions de stable deux stagiaires ont eu une carri re professionnelle constitu e exclusivement d une alternance entre des emplois atypiques le ch mage ou la perception du revenu d int gration sociale six stagiaires n ont jamais travaill l exclusion de contrats int rimaires de tr s courte dur e peu nombreux et de travail non d clar 1 Les carri res professionnelles stables D abord nous remarquons que les carri res professionnelles stables sont pr c d es pour et d une p riode d inactivit ou de ch mage nous observons aussi la r alisation de quelques int rims Cela avant que la situation se stabilise et qu un contrat de travail dur e ind termin e soit sign Ainsi pour une p riode de huit ans au cours de laquelle elle fut b n ficiaire du revenu d int gration sociale ainsi que d allocations de ch mage a pr c d l activit sous statut ind pendant Nous la citerons Ensuite les autres dames et signent un contrat dur e ind termin e presque imm diatement apr s la fin de leur scolarit Nous citerons 2 Les carri res professionnelles atypiques Ces carri res professionnelles ne sont pas toujours compos es par une alternance de p riode de ch mage et d emploi En effet c est le cas pour qui d s l obtention de son dipl me en pu riculture encha ne divers contrats de re
33. enfant et ce jusqu la s paration Cette situation semble influencer l g rement l ge auquel elles ont eu leur premier 54 enfant soit 23 29 et 32 ans Et donc pour certaines un peu plus tardivement que les dames au ch mage percevant le RIS ou aux tudes L inactivit ne g n rerait donc pas pour ces trois femmes une grossesse pr coce Nous ne pouvons d s lors pas confirmer notre hypoth se de d part 55 Bibliographie LIVRES BATTAGLIOLA F 2004 Histoire du travail des femmes Paris La D couverte BAUDELOT C ESTABLET R amp DURU BELLAT M 1990 1992 Allez les filles L cole des filles Paris Seuil CHABAUD RYCHTER D FOUGEYROLLAS SCHWEBEL D amp SONTHONNAX F 1985 Espace et temps du travail domestique Paris M ridiens Klincksieck DELPHY C 2001 L ennemi principal Paris Syllepses FREYSSINET J 1998 Le ch mage Paris La D couverte GEARY C 2003 Hommes femmes L volution des diff rences sexuelles humaines Paris De Boeck JENSON J 1995 Le travail temps partiel pour les femmes un choix de qui une solution quoi in Collectif La place des femmes les enjeux de l identit et de l galit au regard des sciences sociales Recherches la D couverte KIMURA D 2001 Cerveau d homme cerveau de femme Paris Jacob MARRY C 1996 Les scolarit s sup rieures f minines en France dans les ann es 80 un bilan contrast Paris La D couverte
34. entation Fran aise n 322 BOISARD P BOUILLAGUET P amp LETABLIER M T 1986 Le partage du travail une politique asexu e Nouvelles questions f ministes n 15 15 BU J CRISTOFARI M F 1986 Contraintes et rythmes des salari s temps partiel Travail et emploi n 27 FINE A PUECH I 2009 Domestiques d ici et d ailleurs Travail genre et soci t n 22 HIRATA H 1998 Travail et affects Les ressorts de la servitude domestique Note de recherche KERGOAT D 2001 Le syllogisme de la constitution du sujet sexu f minin Le cas des ouvri res sp cialis es in Collectif Les rapports sociaux de sexe probl matiques M thodologies champs d analyses CNRS Iresco MARUANIM 1995 Le temps partiel fait il mauvais genre Les cahiers du Mages n 2 MERON M amp MINNI C 1995 Des tudes l emploi plus tard et plus difficilement qu il y a vingt ans Economie et statistique n 283 284 MERON M SILVERA R 2006 Salaires f minins le point et l appoint Travail genre et soci t s n 15 MILEWSKI F 2004 Femmes top mod les des in galit s Revue de l OFCE n 90 OCDE 2003 Revue conomique de l OCDE n 37 Articles BARR RE MAURISSON M A 1995 R gulation familiale marchande ou politique les variation de la relation travail famille Sociologie et Soci t s Une nouvelle morphologie sociale n 2 p 69 85 CHADEAU A amp FOUQUET A 1981 Peut on mesurer le trav
35. entre 1952 et 1973 Les id es d fendues par ces auteurs sont que le ch mage retarde la venue d un premier enfant lorsqu il touche les jeunes femmes qui vivent en couple Cette tendance tant accentu e selon elles lorsque la femme est peu dipl m e Une diff rence essentielle oppose la situation de femme au foyer de toutes les autres en emploi au ch mage ou qui poursuivent des tudes L inactivit surtout au d but de la vie conjugale correspond des maternit s plus rapides Ce r sultat signifie donc qu une p riode de ch mage n est pas assimilable une p riode l inactivit au regard de la f condit les ch meuses ne sont pas des femmes au foyer Meron amp Widmer 2002 Nous observons tout d abord que six des femmes ne sont pas n es pendant la p riode sur laquelle porte l enqu te Il s agit de Leur parcours ne peut donc tre examin en lumi re de cette th orie Nous prendrons donc en consid ration les parcours de vie afin de v rifier une ventuelle correspondance entre les d cisions prises en mati re de projet d enfant et le parcours professionnel en lumi re des concepts d fendus par Monique Meron et Isabelle Widmer Nous observons que deux de ces six dames n ont pas eu d enfant soit et m a dit ce sujet Et mwa dit Ces dames ont fait le choix de ne pas avoir d enfant plut t en raison d l ments personnels familiaux e
36. es personnages connus de l histoire sont quelques exceptions pr s des hommes Rares sont les femmes qui sont voqu es lorsqu il est question de personnages ayant marqu l poque ant rieure la fin du XIXe si cle On retiendra Jeanne D Arc ou Amantine Aurore Lucile Dupin alias Georges Sand qui a d se pr tendre tre un homme afin peut tre de valoriser sa place sociale Si on remonte dans le temps jusqu aux civilisations grecques ou romaines le patriarcat tait d j une notion importante Le patriarcat est un aspect h rit de ces civilisations Christine Delphy d finit le patriarcat comme la domination des femmes par les hommes qui caract rise les soci t s industrielles Delphy 2001 Il est impossible de dissocier la construction de nos soci t s occidentales de ces concepts de patriarcat Ces derniers peuvent encore ce jour tre distingu s dans diff rents domaines Battagliola 2004 Mais c est volontairement celui du travail que nous nous int resserons Au XIX si cle o dominaient le monde rural et de l agriculture les femmes taient en grande majorit occup es dans les fermes comme beaucoup d hommes Elles taient aussi commer antes domestiques ou ouvri res Tout cela sans r elle r mun ration salari e L id e que les femmes ne travaillent pas pourrait en partie venir de cette poque Schweitzer 2002 Avec l industrialisation qui est apparue au milieu du XIX si cl
37. est important de pr ciser qu actuellement des femmes acc dent aux postes lev s tels que par exemple magistrates avocates journalistes et m decins 15 Peu d entre elles acc dent toutefois des postes extr mement sup rieurs en raison de la th orie du Plafond de verre qui est apparue avec la perc e des femmes dans des professions sup rieures Cette notion a t tudi e de nombreuses reprises mais nous retiendrons l analyse d Eric Donfu qui parle du Ph nom ne de la paroi de verre qui limite les femmes certaines t ches Selon lui il pourrait y avoir une certaine autocensure des femmes Elles pourraient privil gier leur vie personnelle et familiale car l univers propos par certaines entreprises ne les int resse pas vraiment Les entreprises devraient offrir des parcours plus souples qui permettraient des investissements des travailleurs diff rents selon les moments de la vie Il explique galement ce ph nom ne par le fait que le regard des hommes sur les femmes ne les encourage pas toujours faire preuve d ambition dans leur carri re Donfu 2010 Nous sommes conscients que le ph nom ne du Plafond de verre peut tre expliqu par des crit res dont le d veloppement nous para t hors sujet de ce m moire Pr cisons toutefois que selon Margarita Sanchez Mazas et Casini Annalisa on peut dire que d autres facteurs que le sexisme agissent en cantonnant les femmes aux t ches sub
38. eur vie professionnelle de c t ces personnes ont perdu leur autonomie financi re en vivant charge de leur conjoint Par la suite c est un v nement priv souvent une s paration qui bouleverse leur vie et les oblige r aliser des d marches en vue de retrouver un moyen de subsistance et le droit aux allocations de ch mage Cela ne signifie pas pour ces dames le retour une autonomie financi re mais a peut constituer un premier pas dans ce processus Nous pensons toutefois que cette mise au travail obligatoire peut tre subie pour certaines Il est probable qu une part d entre elles n auraient jamais franchi le pas de travailler si elles n avaient pas t contraintes de s inscrire dans un processus d int gration afin de pouvoir b n ficier du revenu d int gration sociale Cette mise en emploi que nous pouvons qualifier de forc e peut parfois constituer un tremplin vers l autonomie Lien avec la th orie Nous pouvons lier les r sultats de qui ont t loign es du march de l emploi et ont perdu leurs droits aux allocations sociales la th orie de Fran oise Milewski Cette derni re d fend l id e qu en g n ral les femmes qui optent pour un cong parental ne souhaitent pas autant rester au foyer que quitter un emploi aux conditions de travail difficiles Le cong parental peut aussi accentuer leurs difficult s de r insertion Milewski 2004 4 Les femmes et le
39. fait au troisi me enfant c est dire selon cette derni re pour une minorit d entre elles Maruani 1999 Nous observons qu une majorit de femmes ayant des enfants que nous avons interrog es n adoptent pas ce comportement parce qu elles n ont jamais int gr la vie professionnelle qu elles ne quittent pas leur travail ou le font tardivement en raison de la maladie d un enfant ou encore arr tent leurs tudes en raison d une grossesse Seule une dame interrog e a d missionn de son poste lorsqu elle a accouch du quatri me enfant Les r sultats des entretiens nous permettent donc de confirmer que la th orie d fendue par Margaret Maruani est applicable une infime minorit des femmes que nous avons rencontr es 52 Conclusion Au terme de ce m moire ayant pour objectif l analyse individuelle de trajectoires de vie de femmes peu qualifi es ainsi que l interaction de leur parcours priv et professionnel nous souhaitons revenir aux informations livr es en pr ambule de l analyse des donn es r colt es pendant les entretiens Nous partions des postulats que les dames que nous allions rencontrer appartiennent des publics appr hendant l objectif de la formation professionnelle de diff rentes fa ons Mais aussi que des caract ristiques telles que l ge la cat gorie sociale et professionnelle et le pays d origine pourraient motiver en partie les choix qu elles r alisent Apr s avoir
40. fois rejeter son travail et tenir son emploi De combattre des conditions de travail et lutter pour garder son emploi D s lors travail et emploi sont deux choses diff rentes Maruani 1996 Bien que le temps partiel puisse tre un choix durable ou pas pour certaines femmes Cette auteur pr cise galement que le sous emploi et la pr carit qui sont des cons quences du ch mage ont consid rablement augment depuis le d but des ann es 80 Car le ch mage n est pas seulement la privation d emploi pour un nombre grandissant de personnes c est galement un moyen de pression sur les conditions de travail et d emploi de ceux et celles qui travaillent Maruani 1996 Les femmes peu qualifi es peu dipl m es peuvent d s lors tenir maintenir leur emploi mais n appr cient pas n cessairement leur travail aux conditions parfois tr s mauvaises 23 Selon Jacques Freyssinet s il est difficile de mesurer le ch mage c est principalement parce que des franges importantes de la population se trouvent dans des positions interm diaires entre l emploi l inactivit et le ch mage Freyssinet 1999 Par ailleurs les femmes qui travaillent sous contrat dur e d termin e y restent davantage que les hommes et obtiennent moins souvent un emploi stable Elles basculent aussi plus souvent vers l inactivit Toujours selon cet auteur si les ch meuses sont proportionnellement moins nombreuses que les ch me
41. iale car sa r ponse influencera tr s certainement la perception des femmes et la r partition appliqu e entre famille et activit professionnelle 17 Cela influence la fa on dont les femmes vivent le fait de devoir assumer ces t ches Fougeyrollas Schwebel 1994 Il nous para t important de cerner si l accomplissement des t ches m nag res ainsi que le fait de s occuper de la famille est consid r comme un travail pour ces femmes ou s il s agit pour elles de normes int rioris es une fa on de confirmer leur attention et leur amour envers leurs proches Selon Dani le Kergoat la persistance des contraintes domestiques dans la vie des femmes joue un r le d terminant dans leur rapport au travail et surtout dans leurs projets de carri re professionnelle Kergoat 1988 Selon Danielle Chabaud Rychter Dominique Fougeyrollas Schwebel et Fran oise Sonthonnax la structure du travail domestique renvoie au rapport social de service Dans le travail domestique les femmes sont au service de leur mari et de leurs enfants au service de leur famille Chabaud Rychter Fougeyrollas Schwebel amp Sonthonnax 1985 La r ponse pourrait peut tre varier en fonction de la classe sociale des disponibilit s conomiques du couple Christine Delphy pr cise que le travail domestique extorqu d une fa on gratuite non r mun r c est le but poursuivi par la discrimination des femmes sur le march du travail D
42. ilit s qu il y ait ou non des enfants Ce n est selon cette auteur pourtant pas les femmes qui s opposeraient une r partition plus galitaire Kempeneers 1987 Ainsi l obligation que rencontrent une majorit de femmes encore aujourd hui de concilier leur double r le c est dire un double travail d limite fortement leur rapport au temps Comme l a analys Dani le Kergoat propos des ouvri res les femmes ne font g n ralement que g rer un temps dont la quantit et les plages sont d cid es en dehors d elles Kergoat 1985 Cette persistance des contraintes domestiques dans la vie des femmes semble jouer un r le d terminant dans leur rapport au travail et surtout dans leur projet de carri re ventuelle Les femmes rendent ainsi tout au long de leur vie des services dont la nature change avec l ge ce qui met en lumi re une division du travail entre les femmes Mais les types de services et leur fr quence varient aussi selon la position sociale des familles L entraide familiale est une pratique universelle chez les femmes qui prend des significations sociales particuli res en se centrant sur la seule famille conjugale les recherches portant sur le partage des t ches ont longtemps laiss dans l ombre le fait que particuli rement les femmes actives avec enfant font couramment appel aux autres femmes de leur parent pour mener le travail domestique bien Fougeyrollas Schwebe
43. ions de travail r alis e par Jennifer Bu et Marie France Cristofari le travail temps partiel n exclut pas de tr s longues journ es de travail et des horaires d cal s il se distingue par une plus grande fr quence d horaires variables d un jour l autre fix s par l entreprise ou par une variabilit du nombre de jours travaill s d une semaine l autre Les salari s temps partiel sont plus souvent oblig s de travailler le week end que les salari s temps complet Bu amp Cristofari 1986 La combinaison entre le temps de travail et celui consacr aux t ches m nag res est donc plus difficile Boisard P Bouillaguet P amp Letablier M T 1986 D s cette p riode les entreprises commencent utiliser le temps partiel comme mode de gestion flexible de la main d uvre 13 Au moment o la flexibilit les formes nouvelles d emploi se multiplient sur le march du travail les hommes et les femmes sont touch s diff remment par cette modification Le temps partiel est donc tr s f minis Certains pensent qu il est une forme choisie de flexibilit du temps Pour d autres comme Margaret Maruani il est la figure embl matique de la division sexuelle du march du travail Maruani 1995 Si nous faisons un bref recul dans le temps on constate que les femmes sont entr es en grande majorit temps plein sur le march du travail dans les ann es 60 Nous pouvons donc nous i
44. is de services pour les classes moyennes et sup rieures Fine amp Puech 2009 Selon Danielle Chabaud Rychter Dominique Fougeyrollas Schwebel et Fran oise Sonthonnax l hypoth se que la structure du travail domestique renvoie au rapport social de service peut tre formul e Dans le travail domestique les femmes sont au service de leur mari et de leurs enfants au service de leur famille II Femmes travail et projet d enfant La conjoncture conomique a un impact important sur les d buts de la vie professionnelle des jeunes au moment o ils sont susceptibles de construire une vie de famille De m me les projets d enfant sont actuellement aussi r fl chis en fonction de param tres conomiques et d pendent de l volution des situations professionnelles Selon Monique Meron Isabelle Widmer les femmes qui sont dans une situation pr caire sur le march de l emploi retardent la venue du premier enfant tant que leur projet d emploi stable ou de fin d tudes n est pas r alis Selon ces auteurs on peut affirmer que le ch mage retarde donc la venue d un premier enfant lorsqu il touche les jeunes femmes qui vivent en couple 20 Cette tendance est selon elles plus accentu e lorsque la femme est peu dipl m e et appartient aux g n rations r centes Toutefois une diff rence essentielle oppose la situation de femme au foyer de toutes les autres en emploi au ch mage ou qui poursuivent des tudes
45. is de ses charges familiales et de ses possibilit s de gain l ext rieur B Articulation entre travail domestique et vie professionnelle Selon Helena Hirata les mutations qui ont eu lieu ces trente derni res ann es dans l activit professionnelle des femmes ne se sont pas accompagn es d un changement notable dans la r partition du travail domestique entre les sexes dans l univers domestique Hirata 1998 Les changements dans la division sexuelle du travail professionnel n ont pas t accompagn s par des changements dans la r partition du travail domestique En effet depuis les ann es 60 70 des transformations importantes ont t observ es en terme de croissance de l activit f minine en Europe Une enqu te r alis e par Anne Marie Daune Richard et Anne Marie Devreux sur des femmes non qualifi es ouvri res et employ es de bureau montre comment la place de celles ci dans la famille structure leur insertion dans la production Daune Richard amp Devreux 1989 Cette tude a r v l que la place des femmes se construit simultan ment dans le champ professionnel et dans le champ domestique Pour elles il n y a qu une activit globale de travail dont les diff rentes composantes sont interd pendantes C Les activit s domestiques sont elles consid r es comme un travail par toutes les femmes Si nous nous r f rons aux travaux de Dominique Fougeyrollas Schwebel cette question est primord
46. l 1994 S interroger sur la relation de service qu entretiennent toutes les femmes avec l ensemble de leur famille mari enfants et parent r v le que c est bien l ensemble de la famille qui se 19 trouve concern par les changes avec leur parent Selon Dominique Fougeyrollas Schwebel l entraide familiale est un l ment constitutif de l identit des femmes Mais nous pouvons rencontrer des contradictions En effet toujours selon cette auteur les femmes les plus dot es socialement tentent de se soustraire aux changes avec leur parent Tandis que pour les hommes et les femmes des cat gories plus pauvres l absence d entraide familiale g n re un risque d exclusion sociale Fougeyrollas Schwebel 1994 Les femmes actives font souvent appel aux femmes de leur parent lorsqu elles ne peuvent temporairement plus assumer ce r le Donc l assignation des femmes au travail domestique n est pas limit e une p riode du cycle de vie ni une cat gorie de femmes celles qui sont mari es ou qui ont des enfants le travail domestique ne se d finit pas dans le cadre des relations dans le m nage Il s agit d une mise au travail de l ensemble des femmes et de leurs glissements les prises en charges se font entre les femmes du groupe familial ou vers des formes institutionnalis es et collectives Le travail domestique tant actuellement de plus en plus externalis vers des emplo
47. l n y a pas de notion de service la famille dans l accomplissement des t ches m nag res Il s agit de Nous les citerons Lien avec la th orie Nous avons trouv opportun de nous int resser la notion de service rendu la famille lors de la r alisation de t ches domestiques Et d ainsi revenir sur la th orie selon laquelle dans le travail domestique les femmes sont au service de leur mari de leur famille Selon Danielle Chabaud Rychter Dominique Fougeyrollas Schwebel et Fran oise Sonthonnax la structure du travail domestique renvoie au rapport social de service Chabaud R ychter Fougeyrollas Schwebel amp Sonthonnax 1985 Au vu des donn es r colt es lors des entretiens huit femmes sur douze estiment qu il n y a pas de relation entre l accomplissement des t ches m nag res et la notion de service rendu Au del de cela deux dames estiment plut t qu elles rendent service lorsqu elles aident b n volement une voisine accomplir ces t ches Et que chez elles ces t ches sont r alis es rapidement Ce r sultat est compl t par les r ponses la question relative la d l gation des t ches En effet sept femmes sur douze accepteraient de d l guer l accomplissement des t ches m nag res une tierce personne Nous devons toutefois mod rer ce r sultat car cinq d entre elles souhaitent continuer malgr tout accomplir certaines t ches notamment dans l o
48. ler au d but des ann es 80 dans le secteur tertiaire et se sont vues imposer un r gime horaire de travail temps partiel La situation qui est pu ricultrice rejoint la th orie de Margaret Maruani selon laquelle le temps partiel est fortement repr sent dans le secteur tertiaire Et que dans certains cas c est sous la pression du ch mage que les femmes choisissent le temps partiel pour ne pas rester sans emploi Maruani 1985 C est cette situation qu voque lorsqu elle nous dit ne pas avoir le choix 2 Impacts des choix priv s sur la vie professionnelle Lorsque nous observons les parcours priv s parall lement aux parcours professionnels nous constatons que pour huit stagiaires les choix r alis s sur le plan priv ont influenc fortement leur parcours professionnel 44 Description des parcours des stagiaires Analyse Nous constatons que huit femmes sur les douze interrog es ont fait le choix de mettre entre parenth ses leur vie professionnelle en vue de privil gier leur vie priv e Cela se manifeste par 1 La mise entre parenth ses de la vie professionnelle afin de s occuper d un proche Deux dames interrog es ont d missionn d un poste sous contrat dur e ind termin e afin de s occuper d un enfant ou d un proche Deux dames ont arr t leur recherche d emploi afin de s occuper d un enfant ou d un proche 2 La mise entre p
49. les Pour Margaret Maruani s il y a trente ou quarante ans on pouvait faire valoir que les femmes n avaient pas la m me trajectoire professionnelle que les hommes dans la mesure o elles arr taient de travailler quand elles avaient un enfant Selon cette auteur ce n est plus vrai aujourd hui On pouvait galement mettre en avant des in galit s de formation d apr s Maruani cela n est plus vrai aujourd hui Les principaux arguments qui pouvaient expliquer ces in galit s sont donc devenus obsol tes Maruani 2000 Selon Rachel Silvera tout niveau de formation exp rience cat gorie professionnelle ge secteurs d activit s suppos s quivalents les femmes gagnent encore entre 10 et 15 de moins que les hommes Silvera 1995 D une part pour certains le salaire des femmes repr sente seulement un appoint le conjoint apportant au m nage le revenu principal permettant de vivre Les femmes pourraient d s lors gagner un salaire r duit D autre part des diff rences significatives apparaissent aussi entre les femmes elles m mes C est le cas dans l emploi au sein m me des temps partiels entre les femmes qui travaillent temps partiel contraint et qui ont des horaires atypiques non ma tris s et celles qui optent pour le temps partiel pour une p riode transitoire Milewski 2004 Nous ne perdons en effet pas de vue que le temps partiel peut aussi constituer un choix pour certaines femmes Il
50. les raisons potentielles de cet ancrage dans le pr sent travail Annie Fouquet Annie Gauvin et Marie Th r se Letablier pensent que l articulation entre l ensemble des r f rences politiques des repr sentations familiales et des formes d emploi 24 f minin conduit un certain quilibre Les femmes tant plus ou moins incit es entrer ou rester sur le march de l emploi rester ou r int grer la sph re priv e pour s occuper des enfants ou des personnes d pendantes Fouquet Gauvin amp Letablier 1999 Cela pourrait constituer une piste d explication VI Les dispositifs d aide aux personnes sans emploi Nous ne d velopperons pas de fa on d taill e les politiques d activation ou d aide l emploi car cela d passe le sujet de notre travail Nous citerons donc les notions principales pour m moire A Les politiques publiques d aide l emploi Ces politiques sont destin es aux personnes se trouvant sans emploi apr s la fin des tudes ou apr s la perte d un emploi et ont en principe droit aux allocations de ch mage Pour ce faire le ch meur doit satisfaire un nombre de conditions pendant la dur e du ch mage Cela implique de collaborer activement aux actions d accompagnement de formation et d insertion qui peuvent lui tre propos es par le service de l emploi Mais aussi de chercher lui m me activement un emploi L ONEM value les efforts que le ch meur fait pou
51. ls r alis s par les dames interrog es L influence de ces caract ristiques d pend du th me analys Chaque trajectoire de vie est particuli re et singuli re Il nous est toutefois possible d observer que toutes les femmes rencontr es ont une trajectoire propre mais que toutes vivent une p riode d inactivit plus ou moins longue avant de d boucher sur la formation professionnelle 53 Quelles que soient leurs qualifications professionnelles elles entament un processus de formation identique les pr parant pour une part d entre elles des m tiers du secteur tertiaire Nous pouvons avons relev que pour quelques unes la formation qui leur est propos e leur permet d acqu rir des comp tences suppl mentaires mais parfois permettant de solliciter un emploi d un niveau inf rieur celui auquel leur formation scolaire initiale permet d acc der Cette r flexion d passe l objectif de notre m moire mais pourrait faire l objet d une recherche ult rieure Nous revenons donc notre hypoth se de d part en relation avec la maternit des femmes et plus pr cis ment avec leur projet d enfant Par le biais de l analyse des trajectoires de vie des dames interrog es nous souhaitons savoir si la planification d une grossesse est guid e pour une part des femmes interrog es par des crit res conomiques et ou professionnels Peut on confirmer les id es d fendues par les sociologues Monique Meron et
52. me au foyer s occupant exclusivement des enfants et des t ches m nag res qui pr dominait semble s tioler progressivement Elle ne correspond plus la volont d une majorit de femmes Barr re Maurisson 2004 Les femmes que nous avons rencontr es ont pour l une ou l autre d entre elles affirm ne pas vouloir rester dans la situation de m re au foyer cela correspondrait alors la th orie d fendue par cette sociologue Nous pouvons galement lier ces choix priv s la perte de droits sociaux qui fait l objet du point suivant 3 Choix priv s perte des droits sociaux et insertion professionnelle Nous souhaitons revenir sur la situation de sept des stagiaires pour lesquelles les choix op r s dans la vie priv e ont impact tr s fortement leur autonomie notamment financi re Il s agit de Description des parcours de vie Analyse Ces femmes ont un point commun elles ont renonc leurs droits sociaux notamment en d missionnant de leur poste de travail et ont ensuite soit v cu charge de leur conjoint durant une p riode plus ou moins longue pour des raisons d crites pr c demment Ou les ont perdus voire jamais acquis parce qu elles ont travaill ou tudi dans un autre pays que la Belgique 46 1 A charge du conjoint Nous citerons pour exemple 2 Travail ou tudes dans un autre pays que la Belgique Nous citerons pour exemple En mettant l
53. mer leur r le f http www wallonie en ligne net 1996 societe wallonne depuis liberation 1996 wia_destatte_philippe htm 10 B 1960 l emploi f minin r siste Margaret Maruani parle d une croissance spectaculaire de l activit f minine qui remonte au d but des ann es 60 correspondant une lame de fond que nul n avait pr vue l poque et que rien n a arr t ni la p nurie d emplois ni la baisse de la croissance ni l apparition du ch mage massif et structurel Maruani 2000 En Belgique cette situation s est aussi v rifi e comme le pr cise Philippe Destatte historien Il dit qu en Wallonie pendant la p riode allant de 1974 1992 le taux de participation des femmes est pass de 30 3 42 3 soit 90 018 emplois suppl mentaires au moment o les hommes en perdaient 120 782 Alalouf 1995 D s les ann es 60 les femmes s engagent dans un processus tendant vers leur souhait de faire disparaitre les discriminations qui leur sont faites Nous nous r f rerons l id e d velopp e par Sylvie Schweitzer qui consiste dire que les femmes ont occup tous les espaces de travail qui leur taient consentis se bataillant pour se faire ouvrir les autres Schweitzer 2002 Les femmes ont travaill mais sans acc der cette poque aux espaces r serv s aux hommes Les ann es 60 70 repr sentent donc un tournant important du travail des femmes et ce y compris celles qui t
54. mplacement en r gime horaire temps plein pour ensuite signer un contrat dur e ind termin e en r gime horaire mi temps non choisi A propos de ce travail mi temps non choisi nous pouvons citer 43 3 L absence de carri re professionnelle Nous pouvons constater que six stagiaires n ont jamais travaill Ces dames sont en majorit relativement jeunes et sortent de l cole DES te a un parcours constitu de p riodes pendant lesquelles elle per oit le revenu d int gration sociale en alternance avec des p riodes pendant lesquelles elle perd le b n fice des allocations sociales et est plac e charge de son conjoint Mais elle n a jamais effectu un travail d clar A propos des p riodes pendant lesquelles est totalement charge de son conjoint et perd le b n fice des allocations sociales nous dit ce propos Lien avec la th orie Tous ces parcours de vie nous interpellent car bien que s tant d roul s de fa ons diff rentes ils aboutissent une p riode d inactivit ch mage perception du RIS relativement longue Certains d entre eux comme le parcours de et de peuvent sans doute tre li s directement l volution du march du travail qui d s les ann es 80 a provoqu une modification de la fa on dont les femmes s y ins rent On peut effectivement constater que ces dames notamment ont commenc travail
55. n de l EFT en vue de se former et de mener bien leur contrat de travail Article 60 Les stagiaires sont donc souvent orient es vers l EFT par le CPAS et ne font pas toujours le choix de cette formation 37 C Campagne d entretiens La campagne d entretiens s est d roul e de f vrier avril 2011 Il ne fut pas possible de commencer avant cette date en raison d imp ratifs li s la constitution de groupes de stagiaires Elle fut r alis e aupr s des dames en formation au sein de l EFT La P te Main Fleurusienne et de POISP Mode d Emploi Les entretiens ont t men s sur base d une grille d entretien compos e de 7 grandes questions ainsi que des sous questions et questions dites de relance Ils avaient une dur e moyenne de 45 minutes Les th mes principaux qui y ont t abord s sont La pr sentation pr nom ge civilit Le parcours de vie personnel Le parcours de vie scolaire et professionnel La conciliation entre la vie familiale et professionnelle L avenir proche au terme de la formation Les entretiens ont t int gralement retranscrits cela a permis de proc der l analyse des donn es r colt es et d tablir les constatations qui font l objet de la partie venir du m moire II Analyse des informations r colt es A Trajectoires de vie Les donn es r colt es lors des entretiens ont t analys es afin de permettre l
56. n vigueur du d cret EFT OISP en Wallonie Base l gale Les textes l gaux de r f rence dans ce cadre sont Le d cret du 1 avril 2004 L Arr t du Gouvernement wallon du 21 d cembre 2006 L Arr t minist riel du 30 d cembre 2008 La circulaire du 25 juin 2009 annexe I de l Arr t Minist riel du 30 d cembre 2008 L Arr t minist riel du 25 mars 2009 15 Site de l Interf d ration des Organismes de Formation et d Insertion Wallonie Bruxelles a s b l 6 L Interf d ration des Organismes de Formation et d Insertion Wallonie Bruxelles a s b l repr sente l ensemble du secteur des Ateliers ou Entreprises de Formation par le Travail AFT ou EFT et des Organismes d Insertion Socioprofessionnelle OISP en Wallonie et Bruxelles A cette fin elle est reconnue et subsidi e par la R gion wallonne et le Fonds Social Europ en 28 IV Les personnes concern es Pr ambule Nous avons choisi de nous int resser aux organismes de formation EFT et OISP en raison de leur forte repr sentation dans le secteur de l insertion socioprofessionnelle en R gion wallonne A Description du public concern Les EFT et OISP s adressent presque exclusivement au m me public soit toute personne tant inscrite au FOREM en tant que demandeur d emploi inoccup n tant plus soumise l obligation scolaire et ne disposant ni du dipl me du deuxi me cycle de l enseignement secondaire ou du
57. nce entre deux v nements d ordre priv et scolaire Lien avec la th orie Au vu de ces parcours scolaires nous faisons difficilement le rapprochement avec les notions th oriques pr sent es en premi re partie de ce m moire au sujet des femmes et de la formation notre poque Nous pensons que la scolarisation v cue par la majorit des dames rencontr es ne correspond pas la description faite de la scolarisation depuis une vingtaine d ann es par divers sociologues Ces derniers constatant notamment que le taux de scolarisation des filles n a cess de cro tre et qu elles acc dent plus souvent que les gar ons au baccalaur at Marry 1996 Ou encore qu notre poque le niveau d tudes et les performances scolaires des femmes ont rattrap voire d pass celles des hommes Maruani 1996 Le public que nous avons rencontr semble en grande partie ne pas correspondre ces th ories Nous ne perdons pas de vue l l ment pr sent pr c demment une des conditions d acc s aux formations dispens es en EFT et OISP consiste ne pas avoir obtenu un dipl me du deuxi me cycle de l enseignement secondaire ou le Certificat d enseignement secondaire inf rieur ni un titre quivalent ou sup rieur Cela implique d embl e que le parcours scolaire de ces femmes ne correspondent pas aux parcours cibl s par Catherine Marry et Margaret Maruani De plus les stagiaires n ont pas r alis leur sc
58. ncret puisqu elles fonctionnent comme une entreprise classique et doivent g rer les relations avec les clients g n rer un chiffre d affaire respecter des d lais L apprentissage est r alis en situation r elle de travail au sein de l entreprise ou sur chantier La production de biens et de services fait partie de la m thodologie de la formation organis e par les EFT Les OISP contrairement aux EFT ne commercialisent pas de bien ni de service On y apprend en petits groupes faire le point sur sa situation personnelle et professionnelle et s orienter vers un emploi adapt Bien souvent le passage en OISP est une premi re tape vers une formation qualifiante o l on acquerra des comp tences sp cifiques un m tier Certaines structures proposent d j une orientation vers des secteurs tels que le transport la vente la sant ou l informatique Ke Encadrement commun ces op rateurs de formation Les personnes qui s orientent vers les EFT et OISP ont tr s souvent un v cu difficile et pour la plupart n ont pas fini leurs tudes secondaires De tels organismes proposent syst matiquement un accompagnement individuel qui permet de r soudre certains probl mes psychosociaux on y travaille galement la confiance en soi Ces formations vitent donc de r p ter la situation classique professeur l ve d autant que l cole est souvent synonyme d checs r p tition pour
59. nit cette forme d aide sociale en agissant lui m me comme employeur pour la p riode vis e 21 www interfede be E D cret du ler avril 2004 relatif l agr ment et au subventionnement des Organismes d Insertion Socioprofessionnelle et des Entreprises de Formation par le Travail 30 La formation consiste en une p dagogie adapt e permettant aux stagiaires d acqu rir des comp tences g n rales et techniques Dans les deux cas les stagiaires b n ficient galement d un accompagnement psychosocial VI Objectifs Chaque EFT et OISP a pour objectifs g n raux selon les termes du d cret de pr parer l insertion socioprofessionnelle des b n ficiaires en s inscrivant dans le Dispositif int gr d insertion socioprofessionnelle de favoriser la promotion de l galit des chances des b n ficiaires dans l acc s la formation et l emploi On entend par promotion de l galit des chances toute action permettant de lutter contre toute discrimination d optimaliser les trajectoires de chaque b n ficiaire par une approche int gr e bas e sur le partenariat entre op rateurs de formation ainsi que sur les difficult s que le b n ficiaire rencontre par rapport au march de l emploi On entend par optimalisation des trajectoires la coordination d actions au sein du dispositif en vue de permettre aux b n ficiaires d acqu rir le maximum de comp tences Ce afin de leur garantir un acc s dura
60. nterroger sur les choix s offrant aux femmes en mati re de temps de travail Selon l OCDE Le travail temps partiel n implique pas seulement une dur e de travail inf rieure la normale il d finit galement en g n ral un statut inf rieur celui du temps complet Dans un certain nombre de pays les travailleurs temps partiel ont dans l ensemble des conditions d emploi moins favorables sous bien des aspects OCDE 2003 On peut donc supposer comme le pr conise Jane Jenson que le travail temps partiel n est pas toujours choisi mais qu il est contraint Jenson 1995 Par ailleurs ces contrats temps partiel g n rent un certain nombre de questions relatives au salaire et la protection sociale des travailleurs qui y souscrivent Les femmes sont donc confront es une flexibilit croissante de leurs trajectoires salari es et la fragilisation des emplois qui leur sont offerts D apr s Margaret Maruani la f minisation du salariat durant ces quarante derni res ann es n a pas cass les m canismes de production des in galit s de sexes Quels que soient les dispositifs publics mis en place quelles que soient les intentions des l gislateurs le temps partiel demeure le domaine r serv aux femmes Pour elles il est constitu comme une forme d emploi socialement acceptable qui se d veloppe dans des secteurs o les femmes taient initialement pr sentes La plupart des emplois temps pa
61. olarit la m me poque Ces l ments doivent imp rativement tre pris en consid ration 41 Parcours professionnels Description des parcours professionnels Lorsque nous observons les tableaux de parcours de vie nous pouvons constater que deux cat gories de parcours professionnel se d gagent Ainsi qu une troisi me cat gorie de parcours de personnes n ayant jamais travaill exception de contrats int rimaires de tr s courte dur e Il s agit des carri res professionnelles Stables Nous entendons par stables tant constitu es d une p riode d activit professionnelle r mun r e de plusieurs ann es sans interruption sous contrat de travail dur e ind termin e Les dames suivantes se trouvent dans cette situation Compos es de formes d emplois flexibles Nous entendons par flexibles qui sont constitu es de contrats de travail atypiques contrats dur e d termin e contrat de remplacement et int rimaire en alternance avec des p riodes de ch mage ou de perception du revenu d int gration sociale Les stagiaires suivantes se trouvent dans cette situation Personnes n ayant jamais travaill Des contrats de travail d int rimaire peu nombreux et de tr s courte dur e peuvent avoir t effectu s Les stagiaires suivantes se trouvent dans cette situation 42 Analyse Nous pouvons donc constater que quatre stagiaires ont eu un
62. omicile et le secr tariat travail de bureau V Missions Chaque EFT ou OISP a pour missions selon les termes du d cret du ler avril 2004 de permettre tout b n ficiaire de d velopper ses capacit s se former en l aidant acqu rir des comportements professionnels et des comp tences techniques lui permettant l acc s des formations qualifiantes et terme au march de l emploi de l amener d finir un projet professionnel en ce compris un projet de formation professionnelle de l amener faire un bilan de comp tences de l amener devenir acteur de son projet professionnel et retisser des liens sociaux de l amener d velopper son autonomie sociale Les EFT assurent la formation de stagiaires en recourant une formation g n rale et technique adapt e aux besoins individuels ainsi qu la r alisation d un travail productif Les OISP agr s et subventionn s par la R gion wallonne assurent la formation de stagiaires 20 Art 60 7 de la loi du 8 juillet 1976 organique des Centres Publics d Action Sociale Lorsqu une personne doit justifier d une p riode de travail pour obtenir le b n fice complet de certaines allocations sociales ou afin de valoriser l exp rience professionnelle de l int ress le Centre Public d Action Sociale prend toutes les dispositions de nature lui procurer un emploi Loi du 2 ao t 2002 art 187 1 Le cas ch ant il four
63. oprofessionnelle du CPAS de Fleurus De ce fait son public est majoritairement b n ficiaire du revenu d int gration social 31 Il est galement possible pour les stagiaires de signer un contrat de travail dans le cadre de l Article 60 Le secteur textile Ce secteur de l EFT est compos d un magasin de vente de v tements de seconde main d un atelier couture d un atelier repassage et d une buanderie Ces ateliers permettent d offrir des services accessibles la population Les nouvelles stagiaires suivent une formation pr alable d une dur e de maximum cinq mois Ce afin de les pr parer int grer les diff rents ateliers Au total la formation s tend sur dix huit mois maximum A son terme les stagiaires pourront postuler dans les secteurs du textile et de la vente Le secteur horticole Ce secteur de l EFT propose aux stagiaires une initiation en horticulture et floriculture Une alternance entre th orie et pratique est pr vue Les stagiaires suivent une formation d une dur e de six dix huit mois et peuvent ensuite postuler dans les secteurs en relation avec la formation 2 www cpasfleurus be www viefeminine be 3 La Mission R gionale pour l Insertion et l Emploi Charleroi 31 R IS 33 Une formation Vie sociale et professionnelle dispens e dans les deux secteurs est propos e raison de quatre heures par semaine Celle ci aborde diff rents th mes rencont
64. ptique de r aliser correctement des t ches plus d licates 4 Les femmes le travail et le projet d enfant Nous commencerons par observer la trajectoire de vie des femmes interrog es Ce afin de d terminer l ge auquel elles ont eu leurs enfants ainsi que leur situation professionnelle juste avant et au moment d avoir leur enfant Description de la situation 49 Analyse Pendant la p riode pr c dant la grossesse la situation est la suivante Exclusion des r sultats de trois femmes qui n ont pas eu d enfant 2 femmes taient tudiantes 2 femmes taient au ch mage 1 femme percevait le RIS 1 femme travaillait 3 femmes taient charge de leur poux Au moment de l accouchement la situation est la suivante Exclusion des r sultats de trois femmes qui n ont pas eu d enfant 1 femme a eu son premier enfant avant ou l ge de 20 ans et tait au ch mage 1 femme a eu son premier enfant avant ou l ge de 20 ans et percevait le RIS 1 femme a eu son premier enfant avant ou l ge de 20 ans et travaillait 2 femmes ont eu leur premier enfant entre 21 et 25 ans et taient au ch mage 1 femme a eu son premier enfant entre 21 et 25 ans et travaillait 1 femme a eu son premier enfant entre 21 et 25 ans et tait charge de son poux 1 femme a eu son premier enfant entre 26 et 30 ans et tait charge de son poux 1 femme a eu son premier enfant entre 31 et 35
65. r s quotidiennement comme l accomplissement de d marches administratives Des cours de fran ais et de math matiques sont galement dispens s tout au long de la formation A terme une attestation mentionnant les savoirs assimil s en formation sera remise au stagiaire afin que les employeurs potentiels qu elles contacteront puissent prendre connaissance des comp tences acquises OISP a s b l Mode d Emploi Il s agit d une initiative d insertion socioprofessionnelle de Vie F minine Dans le cadre de son programme d insertion socioprofessionnelle Vie F minine propose le programme Mode d emploi Il s agit d initiatives de formation et d insertion socioprofessionnelle destination des femmes qui n ont jamais travaill ou qui ont interrompu leur vie professionnelle pendant une longue dur e Cela leurs permet d acqu rir les outils n cessaires la r alisation de leur projet personnel et professionnel En 2004 sept a s b l Mode d emploi furent cr es afin d uvrer sp cifiquement dans le domaine de l insertion socioprofessionnelle Ces a s b l sont des OISP A ce jour sept sections existent en R gion wallonne L action de cet OISP s adresse prioritairement aux femmes peu scolaris es et peu qualifi es loign es de l emploi vivant une situation d exclusion conomique sociale ou culturelle Formation Visa pour l emploi Mode d Emploi
66. r vus La formation est gratuite et les stagiaires b n ficient d une indemnit de un euro brut par heure de formation d une intervention dans les frais de d placements ainsi que dans les frais de garde malade Une attestation de la R gion wallonne est d livr e en fin de formation A son terme les stagiaires peuvent s orienter vers une recherche d emploi ou vers une formation qualifiante 35 Pr sentation du travail de terrain Pr ambule Notre conception de la partie pratique de ce m moire est orient e sur le parcours de vie des femmes qui s engagent dans un processus de formation La p riode ant rieure la formation est donc celle laquelle nous souhaitons exclusivement nous int resser et ce jusqu au jour d entr e en formation Notre attention se portera pr cis ment sur les parcours de vie priv s et professionnels car nous soup onnons que ces deux versants de vie puissent s influencer mutuellement En effet les choix op r s dans la vie priv e par les femmes ayant accept de r pondre nos questions auraient une influence sur leur vie professionnelle et vice et versa I M thodologie utilis e A Travail exploratoire Le travail exploratoire que nous avons r alis fut construit en trois temps e La recherche bibliographique Nous avons r alis des recherches en biblioth que ainsi que sur Internet afin de nous familiariser avec le secteur de l insertion socioprofe
67. r chercher du travail via les facilitateurs qui sont des agents de ONEM Ces derniers v rifient donc si le ch meur remplit toujours les conditions pour avoir droit au ch mage B Le contrat sp cifique de travail Article 60 Lorsque les personnes ne remplissent pas ou plus les conditions d octroi des allocations de ch mage elles peuvent solliciter l octroi du revenu d int gration sociale condition de souscrire certaines obligations Ces personnes s engagent entrer dans un processus de r insertion professionnelle notamment par le biais du contrat d emploi appel commun ment Article 60 5 www onem be Office national de l Emploi 7 5 www cpascharleroi be 25 Ce contrat est d fini dans la loi du 8 juillet 1976 organique des Centres Publics d Action Sociale art 60 7 Lorsqu une personne doit justifier d une p riode de travail pour obtenir le b n fice complet de certaines allocations sociales ou afin de valoriser son exp rience professionnelle le Centre public d action sociale prend toutes les dispositions de nature lui procurer un emploi Le cas ch ant il fournit cette forme d aide sociale en agissant lui m me comme employeur pour la p riode vis e Concr tement une personne devant justifier d une p riode de travail pour obtenir ou recouvrer le b n fice complet de certaines allocations sociales en g n ral il s agit d allocations de ch mage peut travailler durant l
68. rtiel cr s ces vingt derni res ann es l ont t dans les secteurs peu qualifi s et peu pay s de l emploi f minin Maruani 1999 Par ailleurs le travail temps partiel ne signifie pas la m me chose pour toutes En effet il y a une diff rence entre le travail temps partiel d une caissi re qui l employeur impose de travailler deux heures en matin e et quelques heures en fin d apr s midi et qui ne dispose pas 4 Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques 14 d un moyen de d placement lui permettant de rentrer chez elle pendant la pause Et le travail temps partiel de l employ e qui ne travaille pas le mercredi apr s midi Les femmes moins qualifi es semblent encore une fois fragilis es Nous pouvons aussi constater le paiement de salaires inf rieurs aux femmes Ce ph nom ne a notamment d j t observ au moment de l entr e des femmes dans les industries m tallurgiques ce moment les femmes taient pay es la moiti du salaire octroy normalement aux hommes Monique Meron et Rachel Silvera observent que le salaire f minin aurait peu voir avec la valeur de son travail et il ne ferait jamais r f rence qu aux besoins personnels des femmes Meron amp Silvera 2006 Par ailleurs le salaire qui auparavant pouvait constituer un appoint ne l est plus maintenant dans la grande majorit des cas Notamment avec l arriv e de nouvelles structures familia
69. s ins rent sur le march du travail Selon Isabelle Puech sous couvert de r pondre une demande sociale des femmes les pouvoirs publics ont impuls le d veloppement du travail temps partiel Puech 2004 Dans les ann es quatre vingt le temps partiel prend place dans le d veloppement des formes d emploi flexibles Selon Margaret Maruani c est aux femmes que l on propose ou qu on impose en priorit les formes d emploi flexibles Or selon elle il ne modifie pas seulement le temps de travail dans certains secteurs f minins et peu qualifi s Il touche au statut de l emploi et la valeur du travail En reconstituant des zones et des formes d emploi r serv es aux femmes on recr e du sp cifiquement f minin Maruani 1985 Il est possible de distinguer deux cat gories d emplois atypiques les emplois temporaires et les emplois temps partiel en majorit occup s par des femmes Toujours selon cette auteur le temps partiel se concentre dans le secteur tertiaire de la grande distribution l h tellerie la restauration les services aux particuliers et aux entreprises Dans certains cas c est sous la pression du ch mage que ces femmes choisissent le temps partiel pour ne pas rester sans emploi Mais il ne faut pas non plus assimiler tout travail temps partiel une forme de meilleure articulation entre temps de travail et temps libre Comme le sp cifie une enqu te sur les condit
70. s devenu normal de travailler alors qu il y a trente ans il tait tout aussi normal de s arr ter d s la premi re naissance S il y a une diff rence elle intervient partir du troisi me enfant bien que plus de 50 des femmes qui ont trois enfants sont actives La maternit n est plus un frein l activit professionnelle Maruani 2000 IV Femmes travail et formation professionnelle La f minisation du march du travail se comprend plus facilement si on observe le syst me scolaire Catherine Sofer a r alis une th se sur la division entre les hommes et les femmes dans la famille et sur le march du travail Pour elle ces deux formes de division du travail sont li es la production d enfants 21 Selon cette auteur Les femmes ont t jusqu maintenant consid r es de fa on quasiment universelle comme des instruments de reproduction au service de l homme Sofer 1984 Cet tat de fait entrainerait une inf riorit conomique globale des femmes sur le march du travail Cette inf riorit se manifestait une poque par une importance secondaire accord e par les femmes leur insertion professionnelle une moindre formation professionnelle une moindre continuit dans l emploi une moindre dur e du travail une moindre mobilit ce qui a pour cons quence des in galit s dans les salaires dans les types d emplois occup s Dans les ann es 80 90 on constate que le tau
71. ssionnelle Rapport d valuation final du secteur EFT OISP www acfi be La couveuse d entreprises est un dispositif novateur permettant un candidat entrepreneur de tester son projet en toute s curit avec un statut transitoire avant le d marrage de l activit Atelier de Formation par le Travail situ s Bruxelles l quivalent de l Entreprise de Formation par le Travail en R gion wallonne 27 Lire et Ecrire LEE cette f d ration organis e en unit s techniques d exploitation est compos e de r gionales 8 centres en R gion wallonne et de 3 centres de coordination Toutes ces f d rations s articulent en une interf d ration gt L INTERFEDE Il faut par ailleurs remarquer que le secteur EFT OISP comprend 2 EFT et 11 OISP hors f d ration Il Bref historique Quelques dates cl de l histoire du secteur de l Insertion Socioprofessionnelle en R gion wallonne et Bruxelles M 1974 cr ation des premi res futures EFT OISP 1983 1987 cr ation des f d rations d EFT OISP 1987 premier d cret OISP 1988 cr ation de EAP Consultance future Interf d 1995 arr t EFT en Wallonie et d cret ISP insertion socioprofessionnelle Bruxelles Bruxelles on parlera d AFT et non d EFT 1997 mise en place du Parcours d Insertion 1998 cr ation du dispositif Carrefour Formation 2004 d cret DIISP et d cret EFT OISP en Wallonie 2008 entr e e
72. ssionnelle et le mode de fonctionnement des EFT OISP Ce secteur n tant pas celui dans lequel nous voluons professionnellement 1l tait utile de r aliser cette recherche Cela avant d entreprendre les entretiens exploratoires qui ont fait l objet d une seconde tape de la d marche e Entretiens exploratoires Afin de cerner au mieux la probl matique vis e par ce m moire nous avons men des entretiens exploratoires non directifs aupr s de diverses personnes ressources travaillant dans le secteur de l insertion socioprofessionnelle Des contacts ont t pris dans ce secteur et des entretiens ont eu lieu La recherche bibliographique ainsi que les entretiens exploratoires ont permis d am liorer nos connaissances de ce secteur et de cerner plus pr cis ment les missions et fonctionnements des EFT OISP Cela s av rait un pr alable incontournable la r alisation des tapes suivantes du travail 36 B S lection des dispositifs de formation La recherche exploratoire nous a permis d tablir des contacts avec des organismes de formation vers lesquels nous avons pu nous orienter en vue de solliciter l autorisation d y mener des entretiens Des contacts furent pris avec le Comit Subr gional de l Emploi et de la Formation de la r gion du Centre Ce comit a sign des conventions de partenariat avec des op rateurs de formation dont fait partie l OISP Mode d Emploi situ La Louvi re
73. t pas professionnels Les autres dames taient respectivement charge de leur poux au ch mage travaillaient et taient tudiantes au moment o le projet d enfant est n Certaines ne travaillent plus ou pas 38 Institut national de la statistique et des tudes conomiques en France 51 Nous pouvons constater qu aucune de des dames ne semble avoir retard le projet d enfant en raison de la situation professionnelle peu stable laquelle elles taient confront es Par ailleurs nous observons que les dames charge de leur poux au moment o le projet d enfant est n en opposition aux dames en emploi au ch mage ou aux tudes restent charge au moment de la naissance de l enfant et ce jusqu la s paration Cette situation semble influencer l g rement l ge auquel elles ont eu leur premier enfant soit 23 29 et 32 ans Et donc pour certaines un peu plus tardivement que les dames au ch mage percevant le RIS ou aux tudes L inactivit ne g n rerait donc pas pour ces trois femmes une grossesse pr coce Ces observations ne confirment donc pas les id es avanc es par Monique Meron et Isabelle Widmer D autre part nous souhaitons galement confronter les parcours de vie de ces dames la th orie d fendue par Margaret Maruani consistant dire qu auparavant une majorit de femmes taient concern e par une discontinuit de la vie professionnelle Aujourd hui la rupture se
74. t qu utiliser ses qualit s de bonne m re de famille Les qualit s professionnelles demand es la femme ne seraient pas autres que celles acquises naturellement dans le travail domestique Glaude 1986 Bien que l universit se soit d j ouverte aux filles dans l entre deux guerres selon l tude men e par Christian Baudelot Roger Establet et Marie Duru Bellat une disproportion a perdur entre le nombre d inscrites dans l enseignement sup rieur et le nombre de dipl m es puis entre le nombre de dipl m es et le nombre de femmes exer ant la profession qui y correspondait Ce n est qu en 1970 que les filles ont rattrap les gar ons avant de les d passer en terme de baccalaur at et en 1975 qu elles ont fait de m me en terme de dipl me universitaire Baudelot Establet amp Duru Bellat 1990 Il serait donc erron de penser que l galit entre les sexes est totalement atteinte mais plut t de parler de parit comme le souligne Margaret Maruani Je pr f re me r f rer la notion de parit dans le travail qu celle d galit Maruani 2000 12 C Les ann es 80 p riode marquant une modification importante de l emploi f minin L volution du march du travail d s les ann es 80 marqu es l inverse des 30 glorieuses par une croissance conomique peu importante dans la plupart des pays europ ens provoque une modification de la fa on dont les femmes
75. travail domestique Nous avons interrog les femmes en formation sur leur rapport au travail domestique Sur la repr sentation qu elles ont de ce travail Deux questions leurs furent pos es clairement 47 Si vous aviez la possibilit notamment financi re de d l guer toutes les t ches m nag res le feriez vous Avez vous l impression de donner de vous m me ou d tre au service de votre famille en r alisant les t ches m nag res Description des r ponses apport es ces questions par les dames interrog es Analyse Remarque pr alable nous pr cisons que ne se prononce pas sur ce sujet 1 Au sujet de la d l gation des t ches m nag res Nous pouvons observer que sept femmes accepteraient de d l guer les t ches m nag res tout en continuant en accomplir ou aider la personne qui les accomplirait Il s agit de Nous citerons e Il ressort des informations r colt es lors des entretiens que quatre femmes n accepteraient pas de d l guer les t ches m nag res Il s agit de Nous citerons 1 Au sujet du service rendu la famille en accomplissant des t ches m nag res Il ressort des entretiens qu une femme ne se prononce pas et que e Trois femmes estiment qu il y a une notion de service la famille dans l accomplissement des t ches m nag res Il s agit de 48 Nous citerons e Huit femmes estiment qu i
76. un c t on a les hommes qui seraient pay s pour leur travail et de l autre les femmes qui subiraient une surexploitation totale le travail domestique n est pas sous pay il n est pas pay du tout Delphy 2001 Nous pensons que cet l ment peut influencer la perception qu ont les femmes de la notion de travail domestique La p riode allant des ann es 70 nos jours voit le d veloppement du secteur tertiaire et l mergence des familles deux revenus Le processus de r partition du travail est fait en fonction du statut familial Barr re Maurisson 1992 18 Une analyse du processus par lequel se construit la n gation des qualifications f minines a t r alis e par Madeleine Guilbert Les employeurs explique t elle utilisent dans l univers de la production industrielle des comp tences que les femmes ont acquises dans la sph re familiale par le travail domestique C est parce que les femmes ont la capacit d effectuer plusieurs t ches la fois qu elles ont de la dext rit de la rapidit de la minutie qu on les embauche pour les travaux parcellis s et r p titifs Guilbert cit e par Maruani 2000 On retrouverait donc l empreinte du travail domestique dans leur activit professionnelle Marianne Kempeneers d finit les contraintes traditionnelles comme tant celles de la division du travail dans la famille qui continuent de laisser aux femmes la plus large part de responsab
77. urs rester en demande d emploi c est bien souvent parce qu elles en sortent davantage par l inactivit Parmi celles qui se retrouvent en emploi elles sont bien plus nombreuses que les hommes n obtenir qu un contrat dur e d termin e par exemple la sortie d une formation ou d un dispositif de la politique d emploi Il pr cise que les faibles qualifications et l emploi discontinu vont de pair avec les interruptions d activit plus fr quentes lors de la naissance des enfants Ainsi Fran oise Milewski estime qu en g n ral les femmes qui optent pour un cong parental ne souhaitent pas autant rester au foyer que fuir un emploi aux conditions de travail difficile Le cong parental peut aussi les loigner du march du travail et accentuer leurs difficult s de r insertion Milewski 2004 La faible qualification le niveau peu lev de dipl me la maternit sont quelques facteurs susceptibles de rendre plus difficile l insertion ou la r insertion des femmes sur le march du travail Il nous para t essentiel que pour les femmes la libert de travailler est une question qui touche directement leur autonomie Nous ne nous voilons toutefois pas la face et sommes conscients que parall lement aux femmes qui tiennent leur emploi parfois quelles qu en soient les conditions de travail certaines sont ancr es dans l inactivit Mas il ne nous semble pas opportun de d terminer
78. voir t accident e et ou arr t e avant terme Nous nous apercevons qu elles ont chang plusieurs fois d orientation ou d tablissement scolaire peut tre pensaient elles que cela am liorerait leur situation Mais aussi qu aucune ne fait part de tentative de rem diation par le corps enseignant la famille ou une personne ressource Il est probable que ces tentatives aient exist mais peut tre n ont elles pas retenu l attention et pas permis de r gulariser ces parcours scolaires A ce sujet nous pouvons citer Certaines dames ont pris des d cisions apparemment sans tre guid es en termes de scolarit comme Nous sommes conscients que nous ne devons pas exclure le fait que la r ussite scolaire ne repr sente pas une valeur centrale dans toutes les familles Peut tre est ce le cas de la famille laquelle ces dames appartiennent Mais nous estimons utile de nous interroger sur la capacit de discernement d une adolescente prenant une d cision aussi importante sans aide 40 2 Concordance d un v nement familial avec l arr t de la scolarit Nous pouvons aussi constater que l arr t de la scolarit concorde parfaitement avec la rencontre d un conjoint ou un mariage pour cinq de ces femmes Nous citerons pour ce point Il nous est impossible de d terminer si l arr t des cours a motiv la rencontre ou l inverse Nous ne pouvons d s lors que constater cette concorda
79. x de scolarisation des filles n a cess de cro tre et qu elles acc dent plus souvent que les gar ons au baccalaur at L acc s l universit augmente de 10 entre 1968 et 1993 Marry 1996 Un clivage assez fort existe encore entre les fili res f minines et masculines Le nombre de fili res int ressant les filles est plus restreint que pour les gar ons Les filles choisissent souvent des formations tertiaires et font encore des tudes moins longues Baudelot C Establet R amp Duru Bellat M 1993 Cette situation peut tre expliqu e d apr s Marie Duru Bellat et Catherine Marry par le fait que les femmes feraient une anticipation de ce qui les attend sur le march du travail Comme si elles optaient pour un compromis en cartant les carri res qui semblent incompatibles avec le destin social li au march du travail des femmes ch mage emplois pr caires et flexibles Les filles ne seraient pas int ress es par certaines formations orientation plus scientifiques afin d viter des lieux de comp tition Duru Bellat amp Marry 1995 Alors que selon Margaret Maruani notre poque o le niveau d tudes et les performances scolaires des femmes ont rattrap voire d pass ceux des hommes on voit se maintenir et se creuser les in galit s en mati re d acc s l emploi et de qualit de ce dernier Et cela au fur et mesure que les femmes avancent dans leur cursus professionnel L

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