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72 – LES STRATEGIES DES ACTEURS FACE A LA

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1. 2 Finlande 2 5 P amp a v En cons quence on a une forte concentration des stocks d IDE dans les pays d velopp s Environ 65 des stocks d IDE entrants se concentrent en Am rique du Nord en Europe et au Japon Les pays en d veloppement et les pays en transition se partagent les 35 restants Dix pays par ordre d croissant les Etats Unis Hong Kong le Royaume Uni la France l Allemagne la Belgique l Espagne les Pays Bas la Chine et le Canada accueillent 54 du stock mondial d IDE fin 2010 et une quarantaine d tats re oit 90 du stock total d IDE Les tats Unis recueillent eux seuls plus de la moiti des IDE re us par l ensemble des pays en d veloppement et des pays en transition La seule v ritable rupture de ces derni res ann es provient de l mergence foudroyante de Hong Kong et de la Chine qui se hissent respectivement la deuxi me et la neuvi me place des pays d accueil avec des poids respectifs de 5 7 et 3 du stock mondial La forte concentration du stock d IDE des firmes transnationales en 2010 v Ainsi on peut mettre en vidence que la position nette en IDE d un pays gale la diff rence entre stocks d IDE sortants et stocks d IDE entrants est fonction de son niveau de d veloppement conomique Les pays d velopp s ont une position nette positive particuli rement les Etats Unis qui reste l empire dominant alors que les pays en d veloppement ont une
2. Depuis les accords du GATT de 1947 le libre change s est d velopp au niveau tarifaire et non tarifaire Droits de douane moyens de 35 pays en En r alit le protectionnisme a toujours cohabit avec le libre change depuis les ann es 1950 Le protectionnisme tarifaire est plus lev dans les pays en d veloppement que dans les pays d velopp s Mais pour certains produits la protection tarifaire des pays d velopp s peu tre tr s lev e le riz pour le Japon par exemple Et les pays d velopp s se rattrapent parfois par un protectionnisme non tarifaire ou d guis Pourtant certains conomistes comme Paul Krugman les Etats et l OMC sont comme guid s par un mercantilisme clair qui ne cherche pas promouvoir v ritablement les principes du libre change mais favoriser les concessions commerciales mutuellement avantageuses TABLEAU 1 PROTECTION MONDIALE PAR SECTEUR POUR CHAQUE PAYS IMPORTATEUR Secteur Droits de douane aoaiina ens Textile is api en 74 Agriculture Manufacture Ne Br sil 11 4 Inde Canada Japon tats Unis Union europ enne Monde 4 Comment peut on expliquer la persistance du protectionnisme alors que le GATT et l OMC avaient pour objectif de le faire dispara tre progressivement Le protectionnisme est il un obstacle la croissance et au d veloppement Les partisans du protectionnisme ont plusieurs arg
3. qui favorisent les r gles de libre change l int rieur d une zone commerciale Ces accords sont autoris s par l OMC condition qu ils soient notifi s Les d fenseurs des ACR consid rent qu ils pourraient constituer les bases de futures r gles commerciales multilat rales Nombre d accords commerciaux r gionaux notifi s au GATT et POMC EE ACR notifi s marchandises services et accessions EEEE ACR non appliqu s Nombre cumul de notifications d ACR Nombre cumul d ACR appliqu s 600 m o o o t 8 388 5 9 8 8 8 8 Enfin les pays ont confi l OMC le soin de d finir les r gles du commerce international et de r gler les diff rents entre les nations A la diff rence du GATT cette organisation a un pouvoir d arbitrage et de sanctions pour les pays qui ne jouent pas le jeu et ses comp tences sont tendues aux services et la propri t intellectuelle L objet du litige est confi l Organe des R glements des Diff rents ORD qui propose des recommandations et des sanctions la fin de 2010 l OEPC avait proc d 324 examens concernant 140 des 153 Membres de l OMC Or le nombre de plaintes diminue depuis 1998 Nombre de plaintes pour pratiques commerciales dommageables 50 41 39 37 34 30 25 26 23 1995 2000 2005 2009 Source OMC c Les limites de la d valuation ou de la d pr ciation du taux de change La d valuation ou la d pr ciation d u
4. s C Pays en d veloppement Milliards d USD Milliards d USD e 160 160 140 120 100 80 60 40 Lib ralisation des pays nn ou Formule suisse Lib ralisation totale d velopp s uniquement limit e des pays coefficient de 5 par tous les pays en d veloppement pour tous les pays Source OCDE 2003 Le programme de Doha pour le d veloppement gains de bien tre attendre de la poursuite de la Eb ralisation des changes multilat raux du point de vue des droits de douane v AT limite Le principal probl me soulev par le protectionnisme est que les mesures arr t es ne le sont pas toujours en fonction de l int r t g n ral mais en fonction des int r ts de groupes de pression particuliers Dans leur manuel Economie internationale Paul Krugman et Maurice Obstfeld donnent l exemple des cons quences de mesures de protection du march du sucre prises aux Etats Unis les producteurs am ricains sont gagnants de m me que les producteurs trangers car les prix lev s sur le march am ricain leur assurent une rente au d triment des consommateurs Mais pour ceux ci la hausse du prix de la livre de sucre n est que de quelques cents La situation est donc asym trique d un c t le protectionnisme est vital pour certains groupes de producteurs de l autre il co te cher l ensemble des consommateurs mais ne repr sente qu une petite somme pour chacun d entre eux Les premiers sont pr ts se battre pour obtenir
5. 000 Autres pays d velopp s Am rique du Nord Europe 1990 1995 2000 2005 2010 v Ensuite les PED en particulier les nouvelles conomies dynamiques d Asie et d Europe Centrale et Orientales connaissent un regain dans l accueil des IDE Les IDE ont connu une tr s forte expansion au cours des ann es 2000 Les flux d entr es ont t multipli s par 2 6 entre la fin des ann es 1990 et 2011 Cette croissance a plus profit aux pays en d veloppement x par 3 4 et en particulier l Asie x par 3 8 qu aux pays d velopp s x par 1 7 En 2010 les PED ont re u la moiti des flux d IDE En sens inverse les firmes multinationales du Sud se sont galement d velopp es Elles repr sentent plus du 5 du total des FMN et elles sont essentiellement asiatiques Chine Cor e du Sud Mexique En revanche certains PED comme les pays d Afrique sub saharienne restent l cart de ce ph nom ne Part des pays en d veloppement et en transition dans les flux d investissements entrants et sortants en Parts dans les flux entrants 52 0 rt dans les flux sortants EE RE E a E S L 1990 1995 2000 2005 2010 o S o o o 73 Top 100 des multinationales non financi res en 2008 par la valeur de leurs actifs l tranger en milliards de dollars et nombre de multinationales Nombre de multinationales Actifs l tranger en mds de Pays mergents Source Unctad 35 1 D D
6. affirm e car leurs soci t s holding soci t financi re qui d tient les actions des soci t s du groupe seraient sous le contr le d actionnaires aux nationalit s tr s diverses les fonds de pensions les fonds sp culatifs les fonds souverains Ainsi 40 des actions des grandes soci t s fran aises cot es au CAC 40 appartiennent des actionnaires trangers Les firmes globales d terminent leur strat gie partir du march mondial et non des march s nationaux Autrement dit elles produisent et distribuent des produits globaux con us pour le march mondial La bouteille de coca cola l Iphone ou lIpad d Apple les Big Mac les chaussures Nike seraient les exemples de ce type de produit global Histoire de la mondialisation Etes Sp cialisation Multinationalisation Int gration Daes 1860 1920 1950 1980 1980 2010 Figure de la firme Firme multinationale Firme globale Filiales relais Filiales relais Type de filiales Filiales primaires Filiales ateliers Baisse des co ts de Approvisionnement en Prendre des parts de production produits primaires march Strat gie Agricoles Economies d chelle Miniers Energ tiques Contourner le 1 pas Flexibiliser la production protectionnisme Industriels Industriels et services b De l augmentation de la taille du march la baisse des co ts 3 La mondialisation de la production offre dans certaines conditions un certain nombre d avantages qui diff rent
7. d une taxe variable qui galise le prix mondial et le prix int rieur C est un droit de douane compensateur ou antidumping qui est appliqu par exemple par l UE sur les produits agricoles import s Ainsi si un produit tranger co te 80 alors que le produit quivalent national co te 100 des droits douane de 25 sur le produit import s vont r tablir l quilibre entre les deux produits 80 x 1 25 100 Ces droits ont t progressivement r duits depuis les ann es 1950 par une s rie de n gociations internationales Dans les pays d velopp s ils sont aujourd hui assez faibles Droits de douane moyens des pays d velopp s en du prix d importation Droits de douane moyens 15 2 99 6 5 4 0 2 1 v Le protectionnisme non tarifaire vise limiter la quantit de produits import s Cela peut tre obtenu de diff rentes fa ons Le quota d importation est une restriction directe sur la quantit d un bien qui peut tre import e La restriction est g n ralement mise en uvre par l octroi de licences des entreprises locales importatrices ou encore directement aux gouvernements des pays exportateurs Le premier effet d un quota est d augmenter le prix int rieur du produit import en rar fiant l offre Le prix int rieur augmente du m me montant qu un droit de douane qui limite les importations au m me niveau ce qui enrichit l importateur mais pas l Etat En principe interdites par le GATT puis l OMC le
8. de toute pi ce d une filiale l tranger greenfield investment ce qui est souvent long et difficile Renault vient ainsi de s implanter au Br sil L achat d au moins 10 du capital d une soci t trang re brownfield investment Ces fusions acquisitions permettent une entr e rapide sur le march vis la condition que les quipes de direction arrivent s int grer dans le m me moule de fonctionnement Renault a ainsi achet le constructeur roumain Dacia pour produire la Logan La cr ation d une filiale commune joint venture ce qui permet de profiter des ressources du partenaire capitaux connaissance du march et de limiter les risques Danone s est ainsi associ l entreprise chinoise Wahaha pour prendre pied sur le march chinois des boissons Le r investissement sur place des profits r alis s par la filiale trang re on parle d IDE d extension et le pr t de la maison m re sa filiale trang re on parle d IDE de restructuration financi re sont aussi consid r s comme des IDE Nature du contr le exerc sur l entit trang re L entit trang re a t elle une personnalit morale v _ L externalisation au lieu de faire l entreprise peut confier une partie ou la totalit de la production un sous traitant tranger dont les co ts de production sont moins lev s C est la strat gie de Nike qui est une entreprise sans usines et qui fait produire ses articles par des sous
9. diminuer leur taux de change Tout d pend du syst me des changes v Dans un syst me de parit s fixes le taux de change est d fini officiellement par l Etat II doit rester stable dans un tunnel dont les marges de fluctuations sont d finies par avance dans le SMI de 1944 1971 1 au dessus et au dessous de la parit officielle et dans le SME de 1979 1999 2 5 de marges Autrement dit si 5 F 1 la Banque de France s engage ce que le cours du franc vis vis du dollar ne d passe pas 4 95 F plafond et 5 05 F plancher pour un Ainsi si le franc atteint le plancher vis vis du la Banque de France doit vendre du pour acheter du franc Le franc devient plus rare et le dollar plus abondant ce qui fait remonter le franc vis vis du dollar Si l Etat veut diminuer la parit officielle il va proc der une d valuation c est dire une diminution de la parit officielle Si l objectif de la d valuation est d accroitre la comp titivit prix de l conomie du pays on parlera de d valuation comp titive Ces manipulations du taux de change ont amen ainsi le Br sil prendre des mesures pour prot ger son industrie menac e par son real sur valu face au dollar et surtout face au yuan R valuation 1 6 yuan Plafond 1 6 23 Yuan 1 6 3 Yuan Parit officielle Plancher 1 6 36 Yuan D valuation 1 6 50 yuan v Dans un syst me de parit s fluctuantes l
10. limit s et l inflation r duite De plus les entreprises nationales sont p nalis es par les prix l exportation et doivent faire des efforts pour devenir plus comp titives Cela a t le choix de l Allemagne avant la cr ation de l Euro ce qui ne l a pas emp ch de d gager d importants exc dents commerciaux La th orie classique et n oclassique du commerce international est donc contredite par un certain nombre de faits Les capitaux sont mobiles alors que Ricardo supposait que seuls les marchandises s exportaient La concurrence entre les firmes est imparfaite Elle se fait sur la diff renciation des biens la marque la r putation le design et non sur les prix comme dans la concurrence pure et parfaite des n o classiques La division internationale du travail DIT nest pas un ph nom ne naturel comme le pensaient les classiques mais une construction sociale et historique qui r sulte des strat gies des firmes et des Etats Cette d composition internationale des processus de production DIPP est une strat gie des FTN qui exploite les avantages comparatifs de chaque pays pour maximiser les profits et chapper aux lois des Etats Nations Comme le constate Robert Boyer en d pit de la multiplicit des facteurs de d stabilisation les espaces nationaux sont loin de s tre fondus dans un nouvel ensemble compl tement mondialis En effet paradoxalement la mise en concurrence des diff rents capitalismes
11. ont t lus Les pays se trouvent pris entre deux feux attirer les FTN et ou soutenir leurs secteurs d activit traditionnels La multinationalisation des firmes pousse ainsi la mise en concurrence des territoires pour attirer des capitaux trangers La s lectivit des FTN dans leur choix de localisation comporte donc le risque d un moins disant socio fiscal Chaque pays pour attirer les FTN abaisse ses pr l vements fiscaux et sociaux au d triment des recettes pour le budget de l Etat y D une part les FTN vont utiliser la m thode des prix de cession internes pour faire appara tre les b n fices dans les paradis fiscaux qui n ont pas d imposition sur les b n fices Pour cela il suffit que la filiale productive vende ses produits un prix inf rieur au co t de production une autre filiale du groupe qui se trouve dans un paradis fiscal Cette autre filiale vendra les produits dans le monde et les b n fices appara tront dans le paradis fiscal v D autre part les FTN vont faire du chantage l emploi menace de d localiser pour obtenir une baisse des pr l vements obligatoires imp ts cotisations sociales Taux moyen de l imp t sur le b n fice dans les pays de l OCDE 1982 2007 M 1982 M 1994 2007 Taux l gal moyen de l imp t sur les b n fices des soci t s en 1982 1994 et 2007 Les FTN ont un r le important dans la d finition des normes sociales c est dire de l ensemble des r gles q
12. position n gative Position nette en IDE rapport e la moyenne des stocks entrants et sortants fin 2010 en milliards de dollars tats Unis en milliards de dollars France Royaume Uni Hong Kong Allemagne Belgique Pays Bas n Espaghe suisse Chine Australie canada eneen ai talie Br sil Singapour Irlande Mexique Slaven Moyenne arithm tique des stocks d IDE entrants et sortants fin 2010 o 400 200 200 600 800 1000 1200 1400 1600 Position nette en IDE fin 2010 en milliards de dollars v Enfin depuis les ann es 1990 les IDE ont essentiellement pris la forme de fusions acquisitions croissance externe permettant d atteindre plus vite que par la croissance interne une taille critique taille suffisante pour se maintenir sur un march gr ce l accroissement des parts de march L objectif est aussi de minimiser les co ts et les risques des investissements en recherche et en commercialisation Les FTN doivent adapter leurs produits aux sp cificit s des consommateurs locaux et il est souvent plus ais de r aliser une fusion acquisition plut t que d implanter une filiale Les IDE impliquant des entreprises de services dans ce type de concentration sont en constante augmentation La valeur des fusions acquisition est pass e de 110 milliards de dollars en 1990 670 milliards en 2008 2 Les facteurs de la multinationalisation et de la
13. s l difier sans accorder les m mes droits aux autres pays le March Unique europ en l Alena le Mercosur Le syst me des pr f rences g n ralis es il permet d accorder des avantages tarifaires certains pays en d veloppement sans que cela b n ficie d autres pays la Convention de Lom entre l UE et les pays africains et cara bes 1975 2000 d Le r le de la politique de change Les Etats peuvent manipuler le taux de change pour en tirer un avantage comparatif En effet si le cours du dollar diminue vis vis de l Euro les europ ens donneront moins de leur monnaie pour obtenir un dollar ce qui diminue le prix des produits am ricains qui sont libell s en dollars Ainsi si 1 1 un produit am ricain valant 100 co tera aux europ ens 100 Si 1 1 5 le produit ne co tera plus aux europ ens que 100 1 5 66 6 Une baisse du taux de change renforce la comp titivit prix du pays Dans les ann es 1960 et 1970 le Japon l Italie ou l Espagne ont labor ce type de strat gie commerciale ax e sur des prix l exportation faibles Actuellement les Etats Unis et surtout la Chine Yuan faible qui suit la baisse du dollar ont une politique de change agressive l gard des autres pays pour favoriser leurs exportations On parle dans ce cas de Dumping mon taire Cours de l Euro en Yuan 1 Euro in CNY 8 00 2005 2 Comment les Etats peuvent ils
14. segments Recherche design composants assemblage logistique vente service apr s vente qu elles localisent dans diff rents pays en fonction des avantages qu elles peuvent en retirer Chaque filiale ou sous traitant va tre sp cialis e dans un seul stade du processus de production Ainsi le Maghreb va tre sp cialis dans la partie du textile qui r clame une forte intensit de main d uvre peu qualifi e filature tissage confection tandis que l Europe va conserver les activit s textiles forte intensit de mati re grise ou forte intensit de capital impression collection marketing Ce sont donc les FTN qui participent la construction de la DIT en choisissant d implanter leurs activit s dans tel ou tel pays Pour accro tre leur avantage comparatif leur capacit d passer leurs concurrents les FTN vont chercher optimiser la cha ne de valeur La cha ne de valeur est l ensemble des tapes d terminant la capacit d une organisation obtenir un avantage concurrentiel Dans l ensemble des activit s entrant dans la cha ne qui permet de vendre un produit un consommateur Micha l Porter distingue quatre tapes v La premi re correspond la d finition du produit A qu il s agisse d un bien ou d un service Innovation et recherche sont les l ments clefs de cette premi re tape qui contient une grande part de la valeur ajout e au produit fini v La seconde tape est la fabri
15. selon le pays d accueil v 1 avantage Accro tre sa demande et se rapprocher des consommateurs locaux La FTN peut e Conqu rir des parts de march en profitant de l avance technologique et de la notori t pour imposer ses produits Coca Cola Mac Donald Microsoft Ceci permet de d gager des conomies d chelle et d emp cher un concurrent local de p n trer le march Ce sont donc les avantages sp cifiques de la firme qui la pousse occuper le plus de terrain possible en implantant la aussi des filiales relais qui peuvent s adapter aux go ts du march le O pour Ownership advantages dans le paradigme O L I de Dunning 1970 Ces avantages sont au nombre de trois Une avanc e technologique le logiciel d indexation de Google par exemple Une marque prestigieuse et une r putation Microsoft Apple Nike La taille critique qui permet de d gager des conomies d chelle et de financer les acquisitions Toucher des consommateurs qu elle ne pourrait atteindre soit parce que le co t du transport rendrait trop cher les produits soit parce que son activit n est pas exportable c est le cas de nombreux services tel que par exemple louverture d un Mac Donald en France Mieux r pondre aux besoins des consommateurs et leur volution en terme de diff rentiation et de personnalisation car elle plus proche d eux ce qui lui permet d tre plus r active la Logan est une voiture con ue par R
16. semble avoir stimul leur diff renciation 2 On doit donc concevoir un commerce r gul en admettant que la concurrence ne peut pas tre v ritablement libre et non fauss e ne serait ce que parce que les conditions conomiques et sociales de production ne sont pas les m mes d un pays l autre la faible protection sociale en Chine avantage les firmes chinoises Faut il d manteler la protection sociale en Europe pour se battre armes gales et parce que les pays qui sont partis en t te dans la course au d veloppement b n ficient d avantages technologiques qui emp chent les autres pays de les rejoindre l Afrique doit elle tre condamn e n tre qu un r servoir de mati res premi res On doit donc n gocier des r gles au niveau international pour rendre le commerce mutuellement enrichissant pour tous le commerce quitable par exemple dans le cadre de l OMC et passer du free trade libre change gt au fair trade change loyal gt Plut t que de protectionnisme certains pr f rent parler de r ciprocit des changes ou de juste change ce qui passe par y Le respect d un certain nombre de normes sociales et environnementales Il n est videmment pas question de taxer les importations en provenance d un pays o le salaire minimum est inf rieur au n tre car ce bas niveau r sulte souvent d une faible productivit moyenne En revanche si les bas prix l exporta
17. traitante qui doit respecter un certain nombre de sp cifications en termes de qualit s ou d environnement ou d emploi de la main d uvre La production internationale sous licence la FTN passe un contrat avec une firme trang re qui donne droit celle ci de copier le produit ou d utiliser la marque de la FTN La production sous licence est souvent associ e des accords de coproduction ou de partage de production ainsi qu des accords de transfert de technologie La franchise internationale la FTN franchiseuse donne un franchis le droit d exploiter une activit en conformit avec un concept Ce concept g n ralement une enseigne ou une marque est d fini par un savoir faire Ceci permet la FTN de conqu rir des march s sans avancer les capitaux d installation et au franchis de b n ficier de la r putation de la FTN pour d velopper ses activit s les restaurants McDonald ou KFC se sont d velopp s ainsi dans le monde entier v Le partenariat consiste passer des accords avec des concurrents trangers pour p n trer un march L importance de la taille du march le risque que fait prendre l investissement ou l importance de son co t incite les FTN passer des accords qui peuvent prendre plusieurs formes La r alisation d un produit en commun Peugeot Mitsubishi Des participations crois es chaque firme d tenant des actions de l autre Renault Daimler Des transferts de technologie
18. traitants asiatiques v Le licensing consiste vendre le droit d utilisation d un savoir faire sous la forme de la location de licences d un brevet ou sous la forme d un contrat de franchise La firme Mac Donald s est ainsi implant e dans le monde sans avoir poss der l ensemble de ses restaurants c Firmes transnationales et investissements directs l tranger 1 Les FTN s implantent l tranger en d veloppant les investissements directs l tranger IDE Pour mesurer la strat gie des FTN il faut donc tudier les flux et les stocks d IDE v Un flux d IDE correspond une exportation de capitaux ou un r investissement sur place dans le but de d velopper une production l tranger Il peut se faire selon quatre modalit s principales La construction d un site de production ex nihilo on parle donc d investissement greenfield Le rachat d un site de production existant fusion et acquisition ou investissement brownfield Le pr t une filiale ou une soci t affili e implant e l tranger Le r investissement sur place d une partie des profits des soci t s contr l es l tranger Flux entrants d investissement direct en millions de moyenne 2004 2008 150 000 130 000 110 000 90 000 70 000 50 000 30 000 AS 3e w Flux sortants d investissement direct en millions de moyenne 2004 2008 TR LR LR ARR LR A S s Y Pa S S E LA 596 358 150 000 167352 935
19. une tude de l Insee environ 95 000 emplois industriels auraient t supprim s en France et d localis s l tranger entre 1995 et 2001 soit en moyenne 13 500 chaque ann e titre de comparaison les suppressions d emplois brutes annuelles dans l industrie sont de l ordre de 500 000 En rythme annuel 0 35 des emplois industriels auraient t d localis s chaque ann e entre 1995 et 2001 soit un peu plus d un emploi sur 300 Cependant les d localisations cr ent des emplois long terme dans les pays d velopp s Plusieurs l ments jouent dans ce sens e La d localisation diminue les co ts des entreprises menac es par la concurrence internationale et augmente leurs b n fices ce qui leur permet de pr server les emplois abrit s de la concurrence et d investir dans de nouvelles activit s moins expos es La d localisation des activit s traditionnelles oblige l entreprise innover et se sp cialiser dans les secteurs plus forte valeur ajout e ce qui cr era des emplois qualifi s et renforcera la comp titivit hors prix de l entreprise Les emplois qualifi s cr s se substitueront aux emplois peu qualifi s perdus La d localisation permet d importer des produits moins chers ce qui va augmenter le pouvoir d achat des consommateurs qui vont d placer leur demande sur des services produits localement La d localisation permet de faire conna tre l tranger les produits nationaux leu
20. y Il en d coule une forte augmentation du commerce intra firme c est dire des changes de biens ou de services entre les soci t s d une m me FTN Ainsi Intel con oit des puces dont une partie des composants sont fabriqu s en Irlande ou au Proche Orient pour tre exp di s en Asie o les processeurs seront assembl s Ce commerce intra firme repr senterait un tiers du commerce mondial Il en d coule une forte augmentation du commerce entre les FTN et leurs clients ou leurs fournisseurs Il s agit tout d abord d un commerce de biens interm diaires En 2010 plus de la 1 2 des exportations mondiales de produits manufactur s taient consid r es comme entrant dans la cat gorie des biens interm diaires qui recouvre les produits primaires les pi ces d tach es et composants et les produits semi finis Il s agit d un commerce interbranches Ensuite les produits finis r alis s dans une partie du monde sont envoy s dans les diff rents pays de la plan te dans le cas d Intel aux producteurs d ordinateurs ou de t l phones portables En s implantant l tranger les FTN font conna tre leurs produits et leurs marques ce qui va susciter ensuite une demande pour les produits de la marque qui ne sont pas fabriqu s sur place D o un flux d importations pour le pays d implantation et d exportations pour le pays de la maison m re v En faisant fabriquer ses produits moins chers l tranger la FTN va augmenter le p
21. 314 130 000 110 000 10 000 PL RAS M 2 ss En revanche un investissement tranger qui est inf rieur 10 du montant des droits de votes sera consid r comme un investissement de portefeuille car il ne permet pas d exercer une influence sur la gestion de la soci t Les investissements de portefeuille sont des placements en actifs financiers actions obligations bons du tr sor et mon taires ls sont g n ralement sp culatifs c est dire qu ils visent obtenir une plus value dans le court terme par lachat et la cession de placements financiers et ou mon taires Dans un r gime de change caract ris aujourd hui par le flottement des principales monnaies ces mouvements de capitaux sont source d instabilit notamment des taux de change de plus en plus soumis aux anticipations des march s financiers v Les stocks d IDE correspondent la valeur des actifs d tenus par les FTN Les normes internationales exigent que les stocks d IDE soient valu s aux prix du march mais la plupart des pays de l OCDE notifient leurs stocks d IDE en appliquant les valeurs comptables inscrites dans les bilans des investisseurs directs Les valeurs comptables peuvent tre tr s diff rentes des valeurs du march et de surcro t les r gles de calcul des valeurs comptables varient d un pays l autre e Les stocks d entr es sont les investissements directs d tenus par des non r sidents e Les stocks de sorties sont les inv
22. A Les strat gies des firmes multinationales ou transnationales ou globales 1 Le d veloppement de firmes mondiales a Firmes multinationales ou firmes transnationales La mondialisation ne se r sume pas au seul accroissement du volume des changes Elle se caract rise galement par une internationalisation du processus de production Ce processus est initi par des firmes multinationales FMN ou transnationales FTN Elles sont les principaux vecteurs de cette nouvelle organisation mondiale de la production par le biais d implantation de filiales On parle de firmes multinationales ou transnationales d s lors qu une soci t r sidente dans un pays d tient plus de 10 du capital dans une autre soci t r sidente dans un autre pays La premi re est appel e soci t m re la seconde est consid r e comme une filiale si elle est d tenue plus de 50 ou soci t affili e entre 10 et 50 du capital social Une firme transnationale poss de donc au moins une unit de production l tranger et produit gr ce elle hors de son territoire d origine Le terme de firme multinationale est discutable En effet il conduit penser que les firmes pourraient avoir plusieurs nationalit s Or on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalit de r f rence celle de leur nation d origine Il est donc pr f rable de parler de firme transnationale FTN Le double sens de ce mot celui de traverser et ce
23. Areva Mitsubishi Des filiales communes joint venture Sony Ericsson Ces alliances strat giques qui peuvent aller jusqu la formation d ententes ill gales qui sont des accords informels entre les FTN pour se r partir le march mondial et imposer des prix lev s les ententes de firmes pharmaceutiques par exemple mettent mal l id e que la mondialisation irait dans le sens d une plus grande concurrence sur le march s 3 A partir de cette base de production mondialis e les FTN organisent leur strat gie de diff renciation des produits M me si un certain nombre de FTN propose un produit identique l ensemble des consommateurs de la plan te l Iphone d Apple la bouteille de Coca Cola elles doivent tenir compte de la diversit des go ts des consommateurs et de leur in gal pouvoir d achat v Les biens de consommation courante vont tre produits en masse dans les pays bas salaires pour b n ficier de la faiblesse des co ts de production et des conomies d chelle Ils seront ensuite vendus sur le march international prix r duits sans grande diff renciation d un pays l autre v tements jouets produits lectroniques Les automobiles vont conna tre une double diff renciation Une diff renciation verticale avec des voitures haut de gamme produites dans les pays d velopp s avec des composants provenant des pays mergents et des voitures populaires con ues pour les classes moyennes d
24. ain d uvre bon march dans des pays o la r glementation est relativement faible Ainsi Apple a t attaqu pour avoir ferm les yeux sur l exploitation des travailleurs chinois de son sous traitant Foxconn journ e de travail de 15 heures salaires inf rieurs 120 par mois conditions d hygi ne d plorables ce qui a conduit un certain nombre de travailleurs au suicide Enfin le ph nom ne des d localisations ne doit pas tre exag r pour plusieurs raisons D une part les firmes occidentales pr f rent conserver les t ches qui se situent en amont recherche design et en aval marketing d fense de la marque afin d viter le copiage et les contrefa ons D autre part un grand nombre d emplois industriels b timent agro alimentaire et de services ne sont pas transf rables l tranger services de sant service d ducation services immobiliers Une partie des services ne sont fiables que dans le face face Tous ces emplois sont des emplois abrit s Enfin il existe des mouvements de relocalisation car la d localisation n apporte pas toujours les effets b n fiques attendus e Les co ts de transport peuvent tre lev s hausse probable des prix du p trole Les sous traitants peuvent ne pas tre fiables mauvaise qualit produits dangereux L loignement des filiales rend l entreprise peu r active face aux variations de la demande La d localisation n cessite une organis
25. ation complexe dont les co ts peuvent plus lev s que les avantages attendus d Les FTN participent elles une occidentalisation du monde En 2005 malgr l opposition des Etats Unis les Etats membres de l Unesco ont sign une convention sur la protection et la promotion de la diversit culturelle La culture c est dire l ensemble des mani res de faire de penser et de sentir propre une collectivit humaine ne doit pas tre une marchandise comme les autres Elle doit chapper aux lois du march selon la plupart des pays Pourtant le d veloppement des changes internationaux en termes de biens de services de capitaux de brassage de population de transfert de technologie semble en train de faire dispara tre les cultures propres aux soci t s L acculturation processus d acquisition et de r appropriation d l ments culturels ext rieurs qui r sulte des contacts prolong s entre des soci t s de culture diff rente va t elle donner naissance une culture universelle ou mondialis e N assiste t on pas une occidentalisation du monde La mondialisation des changes impuls e par les FTN semble avoir abouti une occidentalisation du monde Il est ind niable que la colonisation la mondialisation des changes le d veloppement des FTN et le triomphe de l conomie de march depuis l effondrement du mur de Berlin en 1989 ont favoris la diffusion d un mod le culturel occidental dont les vale
26. aul Krugman The Narrow and Broad Arguments for Free Trade 1993 prend l exemple d Airbus et Boeing pour montrer les incertitudes d une politique industrielle Airbus et Boeing envisagent de construire un nouveau type d avion La d cision de produire est motiv e par la perspective d un profit Airbus doit prendre une d cision entrer ou ne pas entrer en tenant compte des r actions de son concurrent Si le consortium europ en anticipe que Boeing d cidera d entrer sur le march il a tout int r t s abstenir pour ne pas r aliser de pertes dans le cas contraire il produira l avion et sera assur de r aliser des profits Le concurrent am ricain fait le m me calcul L issue du jeu est ind termin e deux quilibres sont possibles en gras dans le tableau Airbus 5 Airbus 100 Boeing 5 Boeing 0 Airbus 0 Airbus 0 Boeing 100 Boeing 0 Entre Airbus N entre pas Les pouvoirs publics europ ens ne sont donc pas assur s qu une firme europ enne sera pr sente sur le march Cela d pendra de qui arrivera se placer en premier Toutefois l intervention publique peut interf rer avec la d cision d entrer si Airbus per oit une subvention Supposons que les gouvernements europ ens s engagent verser leur entreprise une subvention de 25 si elle d marre sa production Airbus est d sormais assur de couvrir ses d penses La prise en charge d une partie des frais d Airbus par les pouvoirs publics rep
27. ays mergents de trois fa ons diff rentes e Dans les ann es 1960 des pays d Am rique Latine Br sil Argentine et d Asie Cor e du Sud Ta wan Inde ont adopt des strat gies de substitution d importations qui consistaient remplacer les produits import s par des produits locaux en prot geant le march int rieur par des barri res douani res et administratives Cependant ces politiques ont t peu peu abandonn es car elles se heurtaient l insuffisance de consommateurs solvables A partir des ann es 1970 les nouveaux pays industriels NPI ont adopt des strat gies de promotion des exportations qui consistaient s attaquer au march mondial en commen ant par des produits bas de gamme de consommation courante peu chers gr ce la faiblesse des salaires et en remontant progressivement la fili re vers des produits plus forte valeur ajout e qui int grent le progr s technique C est ce que l on appelle la remont e de fili re exemple le fils puis le tissus puis les machines tisser et filer puis la production d acier pour les machines Ceci supposait une forte protection des entreprises locales permises gr ce au syst me des pr f rences g n ralis es accord par le GATT lors du Tokyo Round qui ouvre les march s des pays riches sans r ciprocit Le succ s des conomies de la Cor e du Sud de Ta wan de la Chine semble prouver la justesse de ces politiques qui combinent ou
28. ays Comment agit t elle Avec quels moyens Pour quels r sultats y La politique industrielle verticale a pour objectif d aider un secteur particulier l automobile le secteur bancaire ou de grands programmes industriels Airbus Ariane le TGV Elle essaye de mettre en place des p les de comp titivit qui donne une bonne sp cialisation l conomie aide la recherche et l innovation soutien des PME Par le biais de subventions de r ductions fiscales ou de facilit s administratives elle va favoriser la comp titivit structurelle du pays en soutenant les secteurs d avenir Elle peut aussi aider les secteurs anciens en difficult s se reconvertir Ainsi la France l Allemagne l Espagne ont accord des pr ts faible taux d int r t Airbus pour financer la recherche et le lancement des avions afin d affronter la concurrence am ricaine De m me la France a subventionn l industrie automobile en instaurant une prime la casse pour soutenir la demande de voitures en p riode de crise Lorsque l Etat donne syst matiquement la priorit aux produits nationaux lors des commandes publiques quelque soit le prix du produit il interdit l importation de produits trangers quivalents moins chers l Arm e am ricaine a ainsi annul une commande Airbus pour donner la pr f rence Boeing alors qu Airbus tait moins cher y La politique industrielle horizontale consiste cr er un climat g n ral favo
29. cation du bien B La partie standardis e de cette tape est le plus souvent d localis e et comporte peu de valeur ajout e La partie plus labor e est la seule qui reste parfois dans les pays d velopp s Elle est de plus en plus int gr e la phase de distribution C les gigantesques entrep ts logistiques qui s tendent aux marges des grandes r gions urbaines les principaux centres de consommation mondiaux comportent la fois une activit logistique et des ateliers permettant une finition et une adaptation des produits en temps r el Ces produits sont enfin mis sur le march en r pondant des strat gies D d finies dans les si ges des entreprises image de marque structure conomique et financi re de l entreprise protection juridique un grand ensemble d activit s sont concern es par cette derni re tape Elle v hicule une valeur ajout e aussi forte que la premi re tape dans la mesure o c est elle qui permet que le bien ou le service soit produit et vendu Japon M moire flash Etats Unis Composants de l cran Bluet e Ecran tactile Codage Allemagne Co t de fabrication Antenne des composants en 2009 e Appareil photo en dollars Emetteur gecen ik Receveur GPS g Reste du monde 3 Du point de vue spatial ils choisissent le lieu optimal pour localiser chacun des l ments de la cha ne de valeur Du point de vue industriel ils arbitrent entre filial
30. d abord l affaire des pays riches non seulement parce qu ils sont l origine de 70 des investissements flux sortants en 2010 mais surtout parce que plus de 48 de ceux ci leurs sont destin s flux entrants Les firmes transnationales vont d abord l o sont les march s et l o il est possible de produire efficacement avec profit Si ce jeu certains pays mergents p sent d un poids croissant commencer par l Asie Chine Inde qui a re u 24 du total des entr es les pays industrialis s dominent encore largement De plus au sein des pays d velopp s la structure de ces flux est tr s in galement r partie L Europe est la fois grand investisseur plus de 35 du total en 2010 et grand r cepteur d investissements 25 du total une volution qui refl te l int gration croissante de son conomie L espace transatlantique correspond galement une r alit significative du fait des investissements crois s entre l Am rique du Nord et l Europe m me si la premi re investit galement dans son environnement proche Canada Mexique ainsi qu en Asie Enfin le Japon s il a d velopp ses IDE l tranger demeure tr s peu ouvert puisqu il ne re oit que 1 du total On retrouve ici la triadisation des flux Flux d investissements trangers entrants en milliards de dollars 2 000 1 800 Source Unctad 1 600 CEI 1 400 Oc anie 1 200 p Asie 521 Am rique latine Afrique 1
31. e exportation et industrialisation Pour ce courant le commerce est essentiellement de nature conilictuelle dans la mesure o selon l expression d Antoine de Montchrestien nul ne gagne que d autres ne perdent Il formalise ainsi l id e que le commerce international est un jeu somme nulle le gain d un pays ne peut tre acquis qu au d triment des partenaires commerciaux Il est donc exclu que l ouverture des changes puissent b n ficier tous les pays comme le pensent les lib raux Les pays ne jouent donc pas le jeu du libre change La Chine et les pays mergents en g n ral adoptent des politiques protectionnistes pour aider leurs industries gagner des parts de march En retour les Am ricains et les Europ ens subventionnent leur agriculture et leurs industries en d clin Le protectionnisme d fensif est justifi par le protectionnisme offensif des Etats 47 argument un d ficit ext rieur excessif Lorsqu un pays a un d ficit de sa balance courante trop lev il a tendance prendre des mesures protectionnistes pour limiter les importations et r quilibrer sa balance La crise de 2008 2009 s est ainsi traduite par une bouff e de protectionnisme Selon l OMC le nombre de mesures protectionnistes initi es en 2011 s l ve 340 contre 220 en 2010 Les pays mergents sont de loin les plus friands de dispositifs protectionnistes v 57 argument La protection de l emploi et du savoir fai
32. e taux de change est fix librement par le march des changes en fonction de l offre et de la demande sans intervention de la Banque centrale le tunnel a disparu Dans ce cas l Etat qui veut une d pr ciation ou une d valorisation de sa monnaie doit vendre sur le march des changes sa monnaie et acheter en contrepartie des devises La vente consiste augmenter l offre de monnaie nationale et lachat augmenter la demande de devises Le cours de la monnaie nationale va baisser et le cours des devises va augmenter sur le march des changes 3 Quelles sont les cons quences d une baisse du taux de change La d valuation ou la d pr ciation a deux effets contraires v Dans un premier temps la baisse de la valeur de la monnaie nationale provoque une hausse du prix des importations et une baisse du prix des exportations Les volumes chang s ne s adaptant au mieux qu moyen terme cela se traduit par une d gradation de la balance commerciale C est l effet prix A moyen terme la baisse des prix l exportation doit permettre un accroissement du volume des ventes tandis que la hausse du prix des importations doit les d courager Ces changements doivent permettre une am lioration de la balance commerciale C est l effet quantit L effet quantit joue plus ou moins selon que la consommation des biens chang s est ou non sensible aux prix de vente la baisse des prix n affecte pas toujours les quantit s vend
33. enault pour les pays mergents partir de composants de la Clio Am liorer son image de marque en se donnant une image d entreprise nationale aupr s des consommateurs locaux alors qu elle est trang re elle peut ainsi par exemple communiquer sur les emplois qu elle cr e sur place v pme avantage Rechercher de meilleures conditions de production et de profits offre La FTN peut e Contr ler ses approvisionnements en produits primaires moindre prix e Diminuer ses co ts de production afin d avoir une forte comp titivit prix soit en b n ficiant des faibles co ts unitaires salariaux des pays en d veloppement soit par la mise en concurrence des sous traitants pour b n ficier d une baisse des prix soit par la r alisation d conomies d chelle obtenus par une production de masse standardis e dans ses composants mais diversifi e dans son apparence Profiter d une main d uvre qualifi e pour augmenter sa productivit hors prix Dans ce cas les pays offrant la possibilit de b n ficier d externalit s positives seront privil gi s A cela s ajoute des effets d agglom ration qui sont des avantages dont b n ficient gratuitement les entreprises qui viennent s implanter dans l agglom ration constitu e par d autres entreprises d j implant es L implantation de laboratoires de recherche trangers dans la technopole de Sophia Antipolis permet l mergence de ces externalit s posit
34. ensables l ind pendance nationale l agriculture pour nourrir la population l armement pour la d fendre la production culturelle Ainsi l UE l instigation de la France impose des quotas de films et de musiques europ ennes la t l vision et sur les ondes pour pr server la culture des pays europ ens face l invasion des produits culturels am ricains De m me la France ach te des avions Dassault des chars ou des missiles fran ais Thales Lagard re afin de conserver une industrie nationale de l armement Enfin la plupart des pays dictent des lois soumettant les investissements trangers autorisation lorsque l int r t national est en jeu 5 D s les ann es 1960 le GATT a tenu compte de ce protectionnisme latent des pays et des arguments en faveur du protectionnisme Il a accept un certain nombre d exceptions aux r gles du libre change v La clause de sauvegarde un pays qui aurait un d ficit de sa balance courante trop important peut augmenter ses droits de douane de fa on temporaire 6 mois pour r quilibrer sa balance v La protection des industries dans l enfance les pays en d veloppement ont le droit de prot ger leurs industries par des droits de douane jusqu ce qu elles puissent affronter la concurrence internationale Les accords r gionaux les pays qui souhaitent organiser une zone de libre change c est dire abolir les droits de douane entre eux sont autoris
35. es et sous traitants pour organiser leur production Ces filiales ou sous traitants organisent leur tour leur production Les sous traitants de premier rang peuvent en effet tre eux aussi de grands groupes par exemple les quipementiers de l automobile et g rer leurs approvisionnement voire leur production l chelle de la plan te Les sous traitants de second ou troisi me rang sont plus fragiles Ils sont particuli rement expos s aux retournements conjoncturels puisque c est eux qui doivent ajuster leurs co ts et leurs capacit s aux demandes de l tablissement donneur d ordre On le voit bien dans ces quatre tapes la fabrication B a quasiment disparu des pays occidentaux La finition distribution C y restera tant que le march local sera suffisamment attractif mais en tant en concurrence avec les r gions en voie de d veloppement qui essaient de remonter les fili res de la fabrication brute vers les produits semi finis ou finis comme c est d j le cas dans l lectronique Les deux tapes comptant le plus de valeur ajout e A et D sont donc un enjeu fondamental pour chacune des conomies occidentales consid r es aux niveaux nationaux ou r gionaux elles sont la garantie du maintien moyen terme d une activit industrielle et de service dans les villes et r gions consid r es Gestion des ressources humaines N D veloppement technologique R amp D Production Op rations Services La d co
36. es images propres la culture occidentale Plus de 2 milliards de personnes taient reli es par Internet en 2010 un ensemble de connaissances essentiellement occidentales La part de march des films am ricains est dominante dans l ensemble des pays l exception de l Inde et de la Cor e du Sud En retour cette h g monie culturelle les films am ricains les comp titions sportives favorise la diffusion des biens occidentaux les chaussures Nike et des pratiques occidentales les femmes noires se font d cr per les cheveux les indiennes veulent avoir la peau claire L importance de quelques cha nes d information internationales en 2006 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 Euronews 11 cha nes europ ennes France 24 France Al Jazira Qatar 1 Deutsche Welle Allemagne BBC World Grande Bretagne CNN International Etats Unis Bbureaux nombre Dcollaborateurs journalistes et techniciens maudience en millions de foyers Bbudget en millions de Source Beno t MARTIN Atlas de la mondialisation Presses de Sciences Po 20 v En quatri me lieu le d veloppement des d placements professionnels et touristiques favorise les rapprochements culturels Les touristes exportent leur mode de vie et d structurent les modes de vie traditionnels Les touristes am nent avec eux des fa ons de faire qui sont propres aux cultures occidentales En retour les populati
37. es pays mergents qui sont fabriqu es dans ces pays pour les march s de ces pays la Logan de Renault produite en Roumanie la Nano de Tata produite en Inde et parfois r export es dans les pays d velopp s Une diff renciation horizontale qui d cline un m me produit sous diff rentes formes sport break familiale Les FTN essayent de d gager des conomies d chelle en utilisant des composants communs toutes ces voitures diff rentes du point de vue de l apparence ou de la marque moteurs peinture sellerie b Les FTN sont l origine du d veloppement du commerce international 1 En th orie le d veloppement des IDE a deux effets contradictoires sur le commerce international des biens et des services v Un effet de substitution la production de la filiale va remplacer les produits export s par la maison m re lorsqu il s agit d un investissement horizontal consistant implanter une filiale relais v Un effet de compl mentarit l implantation l tranger va susciter une augmentation des changes de biens et de services entre pays lorsqu il s agit d un investissement vertical consistant implanter une filiale atelier Moins d exportations Plus d exportations Substitution Compl mentarit 2 En r alit il semble bien que les effets de compl mentarit l emportent sur les effets de substitution Les FTN ont favoris l essor du commerce international pour plusieurs raisons
38. est ce cercle vicieux du protectionnisme g n ralis qui a frein la sortie de crise dans les ann es 1930 v 8 limite de m me le protectionnisme augmente le co t des importations soit parce qu il augmente les taxes appliqu es aux prix des produits import s soit parce qu il limite la concurrence entre producteurs nationaux qui vont b n ficier d une rente de monopole et concurrents trangers Or le libre change a permis des importations de produits faible prix qui avantagent les consommateurs et repr sentent pour eux un gain de pouvoir d achat C est le cas par exemple des textiles chinois vendus en Europe ou aux Etats Unis massivement achet s par les cat gories les plus modestes de la population Or le gain de pouvoir d achat r alis sur certaines consommations est report sur d autres biens ou services produits par des entreprises implant es sur le territoire national Or l OCDE a calcul que la mise en uvre conjugu e d une limination compl te des droits de douane et de la r duction des co ts commerciaux aboutiraient des gains de bien tre quivalant 1 37 du PIB annuel dans les pays en d veloppement et 0 37 dans les pays d velopp s Plus de la moiti des avantages iraient aux pays en d veloppement si les droits sont limin s Graphique 2 R partition des gains de bien tre suivant les sc narios de lib ralisation R ductions des droits et des co ts commerciaux EMI Pays d velopp
39. estissements directs d tenus dans d autres conomies Le stock des investissements directs l tranger en milliards de dollars courants et en D fois us oo 075 15 2010 TotaldustockdesiDE 14 26 e 275 2o41 191m Pays d origineen Alemane 105 13 13 65 so 71 Chant gt os 65 se ee 7 Oo ci 25 os 57 72 4 223 Pays d aceueilemte Source Wladimir Andreff Les multinationales globales Rep res La D couverte actualis Cnuced 2012 Depuis les ann es 1980 les flux d IDE s acc l rent de fa on spectaculaire traduisant la multiplication des FTN En quarante ans les flux des sortants IDE dans le monde ont t multipli s par 90 passant de 17 milliards de en 1970 1 546 milliards courants en 2011 Aujourd hui le stock mondial d IDE repr sente plus du tiers du PIB mondial alors qu au d but des ann es 1980 cette part tait de 5 peine L analyse des flux d investissements directs l tranger en 2010 donne une image assez fid le des structures de l conomie mondiale Flux d investissements trangers entrants en milliards de dollars enmilliards de dollars 2000 2000 t 1800 1600 t 1400 Ab ad AO ab 9 9 SP LE E D SAIS LAS S SE PS DIN NE O BCE Er Y v Premier constat les IDE sont majoritairement issus des pays du Nord et destin s aux pays du Nord La mondialisation demeure
40. fuma d localise en Chine pour affronter la concurrence chinoise D localisations offensives recentrage d une entreprise sur son c ur de m tier et ou volont d accro tre les profits Renault fait produire la Clio en Slov nie D localisations de d veloppement implantation pour conqu te d un nouveau march tranger Renault s implante en Russie ou Br sil pour d velopper ses ventes 2 Pour les pays d velopp s Les d localisations d truisent des emplois court terme et en cr ent long terme dans les pays d velopp s y Le transfert d activit vers l tranger se traduit par des suppressions d emplois industriels peu qualifi s et ais ment substituables Les secteurs de main d uvre sont particuli rement touch s textile habillement jouet plasturgie Les tudes ont montr que les d localisations taient responsables seulement de la destruction de 1 2 des emplois industriels Mais plus r cemment ce sont des emplois plus qualifi s dans les services qui ont t touch s laboratoires d analyses m dicales services informatiques recherche d veloppement centre d appels ou de traitement des donn es En effet deux facteurs jouent dans la d localisation des services e L abaissement du co t du traitement de l information gr ce Internet e L existence d une main d uvre qualifi e moins ch re parlant anglais fran ais espagnol dans les pays mergents En France selon
41. gir en faveur de la comp titivit de l conomie nationale a Le r le de l Etat dans la construction de la sp cialisation Comment l Etat peut il agir dans une conomie qui se mondialise A t il perdu tous ses pouvoirs de r gulation et d incitation face aux firmes transnationales qui se jouent des fronti res L Etat national a encore a sa disposition trois politiques pour agir sur la comp titivit prix et structurelle des conomies et leur d veloppement y La politique industrielle ou la politique structurelle des Etats ont pour objectif de rendre l conomie nationale comp titive sur le march mondial et attractive pour les FTN On est proche d un nouveau mercantilisme qui cherche enrichir la Nation par des exc dents de la balance courante La politique protectionniste les pays qui occupent aujourd hui un leadership dans le commerce mondial Allemagne Etats Unis Japon et qui sont donc les plus favorables au d veloppement des changes internationaux taient au XIX si cle les d fenseurs d un protectionnisme ducateur qui les mettait l abri de la concurrence exerc e par le Royaume Uni Le protectionnisme a deux aspects e Le protectionnisme offensif cherche donner un avantage comp titif aux firmes nationales ou des secteurs particuliers subventions aides fiscales pr ts bonifi s Le protectionnisme d fensif vise emp cher la concurrence internationale de faire dispara tre certains secteu
42. globalisation a De la firme primaire la firme globale 1 La mondialisation est un processus induit par la strat gie de conqu tes de nouveaux march s des grandes entreprises Ce processus a connu trois tapes y La sp cialisation de1860 1913 des firmes multinationales primaires profitent de la colonisation pour sp cialiser les pays domin s dans des produits primaires le th en Inde le caoutchouc en Malaisie des min raux le cuivre au Chili ou des combustibles le p trole en Arabie Saoudite en lrak Ces produits vont tre export s vers la m tropole pour tre transform s en produits finis qui pourront tre r export s Le contr le des mati res premi res est la premi re raison qui a conduit les firmes cr er des filiales primaires l tranger dans le cadre d une int gration verticale en amont Les 2 3 du stock sont d tenus par des firmes europ ennes principalement britanniques qui sont implant es aux 2 3 dans les pays du Tiers Monde qui sont colonis s l poque La 1 guerre mondiale puis la crise de 1929 vont interrompre provisoirement ce mouvement de multinationalisation La multinationalisation de 1950 1980 la moiti du stock est contr l par des FTN am ricaines qui ont investi au 2 3 dans les pays d velopp s principalement en Europe pour profiter de leur avantage technologique L acc s au march d un pays tranger permet de supprimer les co ts de transport contourner
43. il r duit les cultures vivri res De plus cette course la baisse des prix des produits export s provoque une d t rioration des termes de l change les prix des exportations augmentent moins vite que ceux des importations ce qui appauvrit relativement les pays exportateurs b Les limites de la protectionniste 3 Le protectionnisme n est pas sans danger pour un pays qui d ciderait de telles mesures aujourd hui On peut recenser plusieurs effets pervers v 1 limite Tout d abord en pr servant les entreprises nationales de la concurrence ext rieure il freine les efforts de modernisation de rationalisation des proc d s de production et de diffusion du progr s technique Les gains de productivit des entreprises artificiellement prot g es en sont ralentis et leur comp titivit amoindrie Cela nuit aux consommateurs nationaux car sans l aiguillon de la concurrence internationale la qualit des produits se d t riore et le prix augmente sur le long terme Les industriels nationaux comprennent qu ils ont une client le captive oblig e d acheter leurs produits Ils ne font donc plus d efforts pour am liorer leur production par des investissements Ainsi les pays europ ens communistes ont t protectionnistes l gard de la production occidentale entre 1945 et 1989 A la chute du mur de Berlin la RDA qui poss dait la meilleure industrie de ces pays proposait comme voiture la Traban qui correspondait une
44. ives et de ces effets d agglom ration Accro tre sa taille critique par croissance externe pour faire face la concurrence d gager des conomies d chelle et des moyens financiers ou pour diversifier leur portefeuille d activit et limiter les risques le l pour nternalisation advantage de Dunning L internalisation explique donc en partie l internationalisation Echapper aux contingences fiscales ou sociales que les Etats offrent pour attirer les FTN faible l gislation sociale absence de protection sociale paradis fiscaux pavillons de complaisance zones franches cessions de terrains bas prix subventions __ 3 avantage Contourner les obstacles protectionnistes tarifaires et non tarifaires pour vendre sur les march s locaux un prix concurrentiel Les deux exemples les plus flagrants sont ceux des investissements am ricains en Europe dans les ann es 1950 et 1960 puis les investissements japonais en Europe et aux Etats Unis dans les ann es 1970 et 1980 et m me 1990 Cependant l abaissement des co ts de transport et la baisse des droits de douane rendent moins essentiel ce type d implantation tout au moins dans les pays du Nord Investissements directs l tranger IDE Les FTN sont l origine de la d composition internationale des processus productifs DIPP selon les termes de Bernard Lassudrie Duchene elles vont la fois externaliser et d localiser leur production en la d composant en
45. les barri res douani res ou les obstacles non tarifaires viter les effets pervers des fluctuations du taux de change et s adapter aux go ts des march s locaux Les firmes am ricaines implantent des filiales relais pour produire le bien qui tait auparavant export Mundell 1957 Les FTN contr lent ainsi une partie du march europ en tout en s adaptant aux sp cificit s de ces march s Mais une fois la reconstruction achev e les pays europ ens proc dent des changes crois s d IDE Les firmes privil gient donc la concentration horizontale Cette installation a donc deux avantages e Elle va permettre de contourner les barri res douani res pour vendre sur les march s locaux un prix concurrentiel e Elle va favoriser la conqu te de parts de march en profitant de son avance technologique et de sa notori t pour imposer ses produits Coca Cola Mac Donald Microsoft me L int gration partir des ann es 1980 les actifs des FTN am ricaines ne repr sentent plus qu 1 5 du stock mondial En revanche les FTN europ ennes et japonaises s implantent massivement aux Etats Unis et en Europe le Japon tant peu p n tr Plus des 3 4 du stock se situe dans la Triade ce qui acc l re l homog n isation et l int gration des conomies des pays d velopp s et plus de la moiti concerne les services h tellerie distribution parc de loisirs m dias Dans le m me temps les FTN s implantent dans les
46. lui de d passer signifie que les FTN sont le prolongement extraterritorial de leur nation d origine qu elles d bordent tout en traversant les espaces des pays d implantation La firme n est donc pas au dessus des nations et inversement la nation ne se confond pas avec la d limitation des fronti res territoriales Leur nombre a fortement augment passant de 7 000 dans les ann es 1960 83 000 en 2010 et contr lant plus de 810 000 filiales l tranger Le poids des FTN dans l conomie mondiale est de nos jours tr s important Elles r alisent 25 du PIB mondial contre 7 dans les ann es 1960 Elles sont l origine de plus d un tiers du commerce international dont 1 3 est un commerce entre les filiales des groupes commerce intra firme Le stock de capital poss d par les FTN repr sente 32 4 du PIB mondial en 2010 b Les diff rents modes d acc s aux march s trangers 1 Cependant la multinationalisation n est pas pour une entreprise le seul mode de conqu te des march s trangers Elle dispose de quatre modes d entr e Les exportations constituent le mode d entr e le plus traditionnel Selon Raymond Vernon International Investment and International Trade in the Product Cycle 1966 la strat gie mondiale des firmes est mettre en parall le avec le cycle de vie des produits qu elles proposent e Dans un premier temps le produit tout juste con u doit tre test le march national est alor
47. met pas un gouvernement de soutenir l ensemble de son industrie Dans ces conditions quels sont les secteurs prot ger en priorit en sachant que les subventions accord es une industrie se feront aux d pens des autres Le risque r side dans une protection inefficace soit par la relance de secteurs peu comp titifs soit par des subventions accord es aux int r ts de certains grands groupes de pression au d triment du bien tre de la nation Le soutient fran ais au secteur de l armement est un bon exemple de ce gaspillage de fonds publics Les FTN contournent ais ment les fronti res nationales Elles b n ficient des politiques de l Etat tout en faisant jouer la concurrence pour qu elles soient les plus profitables possibles quitte quitter le territoire si elles trouvent mieux ailleurs Le risque r side dans une protection inefficace soit par la relance de secteurs peu comp titifs soit par des subventions accord es aux int r ts de certains grands groupes de pression au d triment du bien tre de la nation Les pays mergents comblent tr s rapidement leur retard lls b n ficient des transferts de technologie des FTN et investissent massivement dans la recherche tout en profitant de leur avantage comparatif en mati re de salaire La Chine est d sormais pr sente dans les trains grande vitesse l a ronautique le nucl aire Les politiques de soutien la recherche et l industrie ces politiques profitent autan
48. mposition internationale des processus productifs chez Intel me D GA aux x tats I tats unis Triade Proche Ori i a S Concentration de la mati re grise production de syst mes Technicit moyenne fabrication de composants z gt Technicit faible assemblage Source ONU World Investiment Report 2002 p 127 3 La production de la multinationale va donc tre con ue et contr l e au niveau mondial en passant par trois canaux vY La production captive c est dire une production r alis e en interne par une filiale de la FTN ou une entreprise affili e ou une succursale trang re Cette m thode permet au groupe de contr ler la totalit de son processus de production savoir faire secrets de fabrication qualit du produit tout en b n ficiant des avantages comparatifs procur s par chaque pays L externalisation consiste confier tout ou partie de la production des firmes trang res qui ne sont pas contr l es par la FTN outsourcing Ces modes de production internationale sans participation au capital SPC jouent un r le croissant avec un chiffre d affaires de plus de 2 000 milliards de dollars en 2010 la plus grande partie r alis e dans des pays en d veloppement Ces modes de production SPC concernent principalement e La sous traitance internationale la FTN est le donneur d ordre Elle confie la r alisation de composants ou de produit l entreprise sous
49. n du patriotisme conomique entre Etats pour attirer les IDE des FTN entre le Nord et le Sud du point de vue commercial Liste non limitative des l organisation mon taire internationale FMI BM l organisation mondiale des changes du GATT l OMC Sch ma r alis par J L Pierre partir du programme et des indications compl mentaires qui peuvent tre mobilis s sur ce th me du programme
50. ne monnaie a plusieurs effets pervers y D une part elle rend plus cher les importations en particulier celles des produits primaires n cessaires la production nationale P trole gaz minerais ce qui augmente les co ts de production et ce qui diminue par cons quent la comp titivit prix de l conomie nationale long terme Autrement dit la d valuation va tre une bouff e d oxyg ne pour le commerce ext rieur qui n est pas durable car elle est l origine de l inflation import e D autre part elle diminue la concurrence entre les producteurs trangers et les producteurs nationaux ce qui vite ces derniers de se restructurer et d innover Or de nos jours la comp titivit hors prix compte plus que la comp titivit prix En cons quence importations et exportations sont de moins en moins sensibles aux variations des taux de change Les changes intra firmes ne d pendent pas des prix et le choix des consommateurs est plus guid par la qualit ou la diff renciation du produit La baisse de la valeur externe d un pays peu comp titif au niveau structurel ne lui rendra pas sa comp titivit La Gr ce C est la raison pour laquelle certains pays recherchent l appr ciation de leur monnaie Une politique de monnaie forte cherche mettre en place un cercle vertueux de l appr ciation L augmentation du taux de change rend les importations moins ch res En cons quence les co ts de production sont
51. ois qualifi s C est la raison pour laquelle l UE a cr en 2007 un Fonds Europ en d ajustement la Mondialisation pour aider les Etats mener des politiques actives d emploi formation aide la recherche d emploi aide la cr ation d une entreprise D autre part la recherche de la comp titivit tout prix d bouche sur une augmentation de l intensit du travail et du stress comme le montrent toutes les tudes statistiques sur le sujet Sur tous ces plans la mondialisation accro t la pression sur les travailleurs les plus fragiles et contribue donc l augmentation des in galit s Pour les pays d accueil des FTN l implantation peut avoir des effets contradictoires dans les pays mergents v L implantation des FTN et le d veloppement de l externalisation se traduisent par des cr ations importantes d emplois dans les filiales locales o chez les sous traitants v Par ailleurs l implantation des firmes et le d veloppement du commerce intra firmes favorisent les 4 v exportations du pays et lui permettent de mieux s ins rer dans les changes internationaux ce qui acc l re la cr ation d emplois Cependant ces emplois sont souvent des emplois peu qualifi s flexibles mal pay s et aux conditions de travail d grad es par rapport aux normes de travail occidentales Les conditions de travail peuvent tre une source de pr occupation lorsque la sous traitance manufacturi re repose sur une m
52. ons locales s adaptent ces nouvelles pratiques Ainsi l hospitalit traditionnelle dispara t peu peu au profit de l change marchand La croissance exponentielle du nombre de touristes internationaux 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 Nombre de touristes internationaux millions Source Sciences Humaines n 180 mars 2007 d apr s l Organisation mondiale du tourisme v En cinqui me lieu les cadres dirigeants notamment dans les FTN vont diffuser les valeurs et les normes de la culture occidentale l anglais pour communiquer les valeurs du lib ralisme comme vision du monde l int r t individuel l enrichissement mat riel la recherche du profit maximum l efficacit le cosmopolitisme comme mode de vie l exemple de la jet set Ce sont ces lites qui ont impos le lib ralisme comme mod le conomique mouvements de privatisation de d r glementation d fendus par les FTN et les institutions internationales comme le FMI la Banque mondiale et la d mocratie comme mod le politique droits de l homme Enfin Les immigr s adoptent peu peu la culture du pays d accueil langue fa on de penser f condit Au bout de deux g n rations l acculturation est devenue assimilation tel point qu ils sont consid r s comme des trangers dans leur pays d origine 4 Cependant la mondialisation n a pas fait dispara tre les sp cificit s sociocultu
53. ouvoir d achat des populations du pays de la maison m re et le pouvoir d achat du pays d implantation Cela se traduira par une augmentation de la demande qui favorisera le d veloppement du commerce mondial c Les FTN participent la recomposition des emplois dans le monde La multiplication des implantations de filiales dans les pays disposant de main d uvre peu ch re et ou de l gislations du travail plus souples ont fait craindre des destructions d emplois dans les pays d velopp s ou pour le moins un manque gagner en termes de nouveaux emplois Cependant il ne faut pas confondre IDE et d localisation Tous les IDE ne sont pas des d localisations Toutes les d localisations ne prennent pas la forme d un IDE Le terme d localisation a deux sens vy Au sens strict la d localisation c est la fermeture d une usine dont les quipements vont tre implant s l tranger Cela repr senterait 4 5 des Investissements Directs l Etranger v Au sens large c est l arr t de la fabrication d un produit sur le sol national qui va tre remplac e par une production trang re confi e une filiale o un sous traitant dont les produits seront import s Leur part est plus importante 10 des IDE Cela comprend des e D localisations d accompagnement Val o fournisseur suit son donneur d ordre Volkswagen e D localisations d fensives cons quence d une tr s forte concurrence sur les co ts La
54. par rapport celles qui sont install es dans un pays offrant des conditions plus laxistes En l absence d accords mondiaux il peut alors tre justifi de taxer les importations des pays polluants id e de la taxe carbone d fendue par l UE afin de r tablir l quilibre Le m me raisonnement est parfois employ propos de la l gislation sociale et fiscale La protection sociale tant tr s faible dans les pays du Sud ceux ci se livrent un dumping social ou fiscal qui am ne les firmes multinationales d localiser leur production dans ces pays au d triment de l emploi au Nord L Irlande attire les FTN en leur proposant un taux d imposition sur les b n fices tr s bas ce qui p nalise les autres pays de l UE 70e argument La protection de la coh sion sociale le commerce Nord Sud aggrave les in galit s de revenu En effet pour supporter la concurrence des firmes des pays en d veloppement les entreprises des pays du Nord font pression la baisse sur les salaires des salari s peu qualifi s En revanche les salari s tr s qualifi s sont fortement demand s au Nord Leurs salaires vont augmenter plus vite que la moyenne ce qui va augmenter les in galit s entre les deux cat gories de salari s et ce qui peut remettre en cause la solidarit entre les diff rents groupes sociaux game argument la souverainet nationale l int r t de la Nation implique la protection de certains secteurs d activit indisp
55. pas suivre la baisse des prix impos e Les entreprises japonaises de photocopieurs ont pu ainsi liminer leurs concurrents am ricains dans les ann es 1980 1990 sur le march europ en Les subventions et les avantages fiscaux accord s aux firmes nationales permettent de vendre moins cher le produit l tranger la PAC de l UE en subventionnant les exportations agricoles europ ennes emp che les pays en d veloppement d exporter leurs produits qui deviennent artificiellement plus chers que les produits europ ens Elles sont assimil es du dumping par l OMC et condamn es Les subventions agricoles repr sentent ainsi une centaine de milliards d euros par an dans les pays d velopp s Enfin l acc s aux march s publics lorsque l Etat donne syst matiquement la priorit aux produits nationaux lors des commandes publiques quelque soit le prix du produit il interdit l importation de produits trangers quivalents moins chers l Arm e am ricaine vient d annuler une commande Airbus pour donner la pr f rence Boeing alors qu Airbus tait moins cher Les r glements interr gionaux et internationaux de Union europ enne de l OMC tentent aujourd hui de lib raliser ce secteur en favorisant la diffusion des appels d offre en imposant la r gle de non discrimination et de traitement identique des firmes locales et trang res et en facilitant les proc dures internationales de contestation du r sultat des adjudications 2
56. pays asiatiques pour produire au niveau mondial Il s agit de profiter des avantages comparatifs du pays h te pour globaliser l organisation de la production e Bas salaires absence de protection sociale limitation des droits syndicaux dans les PED e Forte productivit mati re grise infrastructures performantes et subventions dans les pays d velopp s Pour cela elle va implanter des filiales atelier qui ne r alisent qu un composant du produit final ou qui ne sont que des usines d assemblage ou faire appel des sous traitants locaux ou passer des alliances en fonction de leurs avantages comparatifs Chaque filiale ne produit qu une petite partie du bien final et l assemblage se fait dans les pays bas salaires Cette d localisation permettra l augmentation des comp titivit s prix et structurelle de la firme le L pour Localisation advantage de Dunning On assiste donc une concentration verticale en aval ou la naissance de firmes en r seau ou en Lego Suzanne Berger Ceci suppose un r seau de communication interne permettant le contr le de toutes les op rations car chaque tape de la production est confi e une unit de production implant e dans des pays diff rents 2 Pour certains conomistes les firmes transnationales seraient devenues ce stade des firmes globales qui produisent et vendent l chelle mondiale Cette globalisation aurait deux raisons e La nationalit de la firme ne serait plus
57. r sente une menace cr dible pour Boeing Airbus modifie sensiblement sa strat gie dans tous les cas le constructeur europ en a int r t entrer sur le march son gain sera toujours positif Le sachant Boeing ne se lancera pas dans le d veloppement d un nouvel avion pour ne pas enregistrer de pertes Il ne subsiste qu un quilibre correspondant un monopole europ en c Le r le du protectionnisme Le protectionnisme consiste tablir des barri res tarifaires ou non tarifaires l entr e des produits trangers sur le territoire national s agit de prot ger la production nationale de la concurrence trang re On distingue trois types de protection Protection tarifaire Non tarifaire au sens strict Protectionnisme d guis 1 Droits de douane 1 Quota limitation quantitative 1 Dumping 2 Manipulation des changes 4 Avantages fiscaux 5 Acc s aux march s publics v Le protectionnisme tarifaire consiste rendre plus cher les produits trangers de telle fa on que le consommateur pr f re un produit national Le droit de douane est une taxe impos e aux produits import s afin d accro tre leur prix La taxe s applique Soit sous la forme d un taux fixe en appliqu au prix CAF co t assurance fret C est un droit de douane ad valorem Soit sous la forme d un taux en valeur que l on applique au prix d importation C est un droit de douane sp cifique Soit sous la forme
58. r marque ce qui se traduira plus tard par une hausse des exportations des produits plus haut de gamme une hausse de la production et des emplois La d localisation favorise les transferts de technologie et donc le d veloppement des pays o a lieu la localisation Ces pays en s enrichissant ach teront nos produits condition qu ils soient comp titifs Les produits de luxe fran ais s exportent ainsi en Chine en Inde 3 La d localisation permet le rapatriement des profits qui enrichiront les agents r sidents ce qui sera favorable l investissement et la consommation sur place Ainsi une tude r cente concernant les d localisations fran aises en Europe de l Est a montr que la France d gageait des exc dents commerciaux avec ces pays ce qui se traduisait par un solde positif de 18 500 emplois Si les d localisations ont un faible impact sur le volume de l emploi dans les pays d velopp s elles ont en revanche des effets sur la structure des emplois et sur les conditions d emploi de la main d uvre e D une part ce sont les emplois les moins qualifi s qui sont le plus touch s car ils sont mis en concurrence avec les salari s peu qualifi s des pays mergents La structure des emplois va donc voluer vers le haut Ce sont les emplois qualifi s qui ne sont pas d localis s Or ceux qui perdent leur emploi cause d une d qualification n ont pas le niveau de formation suffisant pour occuper ces empl
59. rable aux entreprises et attirer les firmes transnationales sur son territoire Faible fiscalit ou faibles cotisations sociales pour les entreprises commandes publiques ouvertes aux PME mise en place d une formation universitaire et de laboratoires de recherche publics performants infrastructures publiques efficaces afin de d gager des externalit s positives de r duire les co ts et de faciliter l innovation Ainsi la mise en place de zones franches en Chine a attir les FTN qui ont apport leurs capitaux et leurs technologies pour amorcer le d veloppement du pays La richesse des laboratoires de recherche am ricains a favoris un exode des cerveaux du reste du monde qui a permis aux Etats Unis d tre la t te de la r volution informatique Baisse du co t Economies Attractivit du unitaire d chelle territoire Les politiques industrielles ont pu avoir des effets positifs sur l insertion des pays dans la division internationale du travail Les d penses militaires aux Etats Unis et le soutien aux PME innovantes ont t l origine d innovations importantes dans le spatial le nucl aire l industrie des logiciels Internet Le soutien financier et administratif du MIT japonais aux grands conglom rats a jou un r le non n gligeable dans le rattrapage de l conomie nippone La politique des grands secteurs nationaux a dot la France de secteurs comp titifs dans le nucl aire les transports et l a ronautique en France P
60. re le commerce Nord Sud est destructeur d emplois car les produits import s par les pays d velopp s en provenance du tiers monde incorporent beaucoup de travail le textile les jouets l lectronique grand public alors que les exportations des pays d velopp s en direction du Sud incorporent beaucoup de capital et peu de travail M me si les changes sont quilibr s entre les deux zones le commerce international va se traduire par une destruction d emplois au Nord principalement les emplois peu qualifi s Or cette disparition des emplois industriels s accompagne d une perte de savoir faire qui freine l innovation et interdit toute r industrialisation Les pays du Nord doivent donc taxer les produits industriels des pays mergents la fronti re s ils veulent conserver une industrie L id e d une TVA sociale allait dans le sens d une protection des emplois industriels De m me les accords Multifibres ont permis de prot ger les industries en d clin du textile dans les pays du Nord par des limitations quantitatives afin de les aider se restructurer et se moderniser Il s agissait d viter des licenciements massifs dans ces industries vieillissantes 6 argument une concurrence d loyale pour que les avantages du libre change puissent se concr tiser la concurrence internationale doit tre loyale Ainsi les entreprises issues d un pays r glementant s v rement les missions polluantes sont d savantag es
61. relles Un certain nombre d enqu tes men es dans les pays des cinq continents ont montr la vigueur des sp cificit s culturelles Un m me film n est pas per u et interpr t de la m me fa on en Am rique en Afrique ou en Asie Les filtres culturels agissent dans la perception du monde y D une part les FTN sont oblig es de tenir compte des sp cificit s culturelles pour p n trer un march Ainsi l implantation de Mc Donald dans le monde entier n a pas entam les habitudes culinaires les fa ons de manger propres chaque peuple Mc Donald a d en tenir compte pour enrayer une certaine d saffection de sa client le en introduisant des plats nationaux ses menus De m me les projets d une automobile mondiale ont chou Les firmes automobiles ont d adapter leurs produits aux demandes sp cifiques des consommateurs de chaque zone r gionale la Logan de Renault pour les march s mergents Les firmes ne sont pas globales mais glocales globales et locales De plus les pays d fendent leur exception culturelle en mettant l abri des r gles du march et de POMC les biens et les services culturels Ainsi des r sistances sont apparues lorsque les am ricains ont voulu un mod le culturel uniforme La France la Cor e du Sud l Inde accordent des subventions aux cin mas nationaux ou imposent des quotas pour la diffusion dans les m dias de films ou de chansons Enfin tout le monde n acc de pas la cul
62. roduction les firmes transnationales pourraient tre incit es se localiser dans les pays imposant les moins de normes environnementales Ce faisant tous les pays seraient progressivement contraints r duire leurs normes pour ne pas perdre leur attractivit la France vient ainsi de renoncer la taxe carbone apr s de vigoureuses interventions du syndicat patronal et des agriculteurs Un tel dumping peut tre vit en imposant l chelle mondiale des normes environnementales ou par l action des organisations non gouvernementales ONG informant le grand public des pratiques des firmes transnationales incitant directement celles ci voluer pour soigner leur image aupr s des consommateurs de plus en plus soucieux de respect des droits de l homme et de l environnement Les changements de pratiques des FTN peuvent ainsi avoir un impact positif sur les autres entreprises des pays en d veloppement dans lesquelles elles sont implant es Enfin les FTN imposent des r gles priv es de fonctionnement qui se substituent ou qui priment aux r gles tatiques Ainsi les r gles comptables ont t labor es par des cabinets d audits internationaux et ont t impos es par les march s financiers toutes les FTN De m me les banques ont r ussi obtenir des Banques centrales d laborer leurs propres r gles d autocontr le B le Il avec le succ s que l on sait 2 Les strat gies des Etats 1 Les Etats peuvent a
63. rs jug s d importance nationale droits de douane contingentement quotas normes techniques La politique de change elle consiste sous valuer la monnaie nationale vis vis des autres devises afin de rendre moins chers les produits nationaux puisque les trangers donnent moins de leur monnaie pour obtenir la monnaie locale Cette politique a souvent t men e au moment des crises d valuation de la Livre sterling en 1931 du dollar en 1933 et par les pays mergents le Japon et la Chine jusqu une p riode r cente Cette baisse du taux de change peut tre obtenue de trois fa ons e Par une d valuation comp titive la banque centrale baisse le taux de change officiel c est dire la d finition officielle de sa monnaie vis vis des autres devises Par une vente de monnaie nationale contre lachat de monnaie ou d actifs trangers ce qui fait baisser le cours de la monnaie nationale et augmenter le cours des devises trang res Par une baisse du taux d int r t de la Banque centrale qui incite les capitaux fuir le pays vente de monnaie nationale pour trouver des placements mieux r mun r s l tranger achat de devises b Le r le de la politique industrielle 2 La politique industrielle On peut d finir la politique industrielle comme l ensemble de mesures prises par un gouvernement pour am liorer la comp titivit globale et sectorielle des entreprises et l attractivit conomique du p
64. s le plus indiqu Ce dernier doit suffire tirer profit d une nouveaut du fait de l absence de concurrents De plus le prix lev de ce produit in dit correspond justement au niveau de vie du march national on consid re que les entreprises innovantes sont celles des pays riches Arrivant un stade de maturit l entreprise sur le point de perdre l exclusivit sur le produit est incit e le vendre sur les march s trangers avant l arriv e de ses futurs concurrents Le produit s il conna t un important succ s est produit en des quantit s plus importantes ce qui provoque une baisse de son prix Il devient donc accessible aux consommateurs de pays moins ais s Lorsque le produit atteint un stade de standardisation et se banalise l entreprise se doit d en d localiser la production dans les pays bas salaires pour le r exporter par la suite dans les pays riches Elle peut ventuellement aussi en d localiser la production dans d autres pays riches qui profiteraient d avantages technologiques le tout tant de r duire le plus possible les co ts de production dans un contexte de concurrence sur les prix Le cycle de vie d un produit de Vernon Volume des ventes Exportations D localisation Croissance D veloppement Introduction Temps Y L investissement direct l tranger IDE prise de contr le de soci t s implant es l tranger Cela peut prendre plusieurs formes La cr ation
65. s barri res quantitatives tol r es restent nombreuses gr ce aux exceptions pr vues agriculture et aux d rogations Les accords multifibres entre 1965 et 2005 ont limit les exportations de textiles en provenance des pays en voie de d veloppement Les quotas d importation ont un caract re officiel car ils font l objet de publications gestion par le GATT puis par l OMC Les pays ont le droit d invoquer une clause de sauvegarde pour imposer des quotas Les restrictions volontaires aux exportations RVE ou accords d autolimitation est un quota sur les importations administr par le pays exportateur au lieu de l tre par le pays importateur Ces restrictions sont g n ralement impos es sous la pression du pays importateur ce qui suppose qu il dispose d un poids conomique suffisant pour pouvoir n gocier et le pays exportateur y consent pour viter d autres formes de restrictions et pouvant conduire une guerre commerciale Ainsi les japonais ont au cours des ann es 1975 1995 accept de ne pas prendre plus de 3 du march europ en des automobiles La r gle de contenu local utilis e par les pays en d veloppement pour obtenir des transferts de technologie est une forme proche du quota pour viter les implantations d usines trang res d assemblage du type usine tournevis tous les l ments interm diaires sont alors import s du pays d origine de nombreux pays ont con u des normes qui exigent l achat o
66. t aux trangers qui vont ainsi se procurer des produits moins chers et innovants Les externalit s positives se jouent des fronti res 2 La recherche d une comp titivit prix par la r duction des co ts unitaires peut avoir de nombreux effets pervers pour les pays qui se d veloppent et pour les pays d velopp s v Les politiques commerciales ax es sur la comp titivit prix p sent sur les conditions d emploi des salari s Obtenir une forte comp titivit prix en pesant sur les salaires ou en limitant drastiquement la protection sociale dans les pays mergents se paye de conflits et de co ts sociaux maladies absent isme vol qui peuvent grever les co ts de production et diminuer la comp titivit prix Ce dumping social agit galement n gativement dans les pays d velopp s Les travailleurs peu qualifi s de ces pays sont mis en concurrence avec ceux du Sud Ils sont oblig s d accepter de faibles augmentations de salaires et perdent parfois leurs emplois quand leur entreprise se d localise D velopper tout prix des secteurs exportateurs se traduit par des atteintes importantes l environnement Pour r duire au maximum leurs co ts de production les entreprises chinoises par exemple n h sitent pas polluer l atmosph re et les rivi res Pour exporter leur huile de palme les indon siens d truisent les for ts primaires la faune et la biodiversit qui y vivent Pour exporter du caf ou du cacao le Br s
67. tion de certains pays proviennent du non respect des r gles de l Organisation internationale du travail OIT ou de pratiques destructrices de l environnement une taxe l entr e du type taxe carbone permettrait de sanctionner les pays contrevenants et de faire progresser des r gles b n fiques au bien commun La libert du commerce doit s arr ter lorsqu elle est g n ratrice de coups bas La refondation du syst me mon taire international il faut d finir des r gles qui stabilise long terme les taux de change afin qu un pays ne soit pas tent de les manipuler Les strat gies internationales des entreprises Les r alisent des des pour mettre en uvre une Division Internationale des Processus Productifs ui se traduit par un accroissement du Les entreprises organisent leur production l chelle mondiale Ces strat gies sont l origine de rivalit s Logique de co ts OoOO E Logique de march investissement en R amp D L internationalisation de la production ob it des logiques diff rentes Strat gies internationales des entreprises Des flux Nord Sud approvisionnement et des flux Nord Nord investissements crois s acc s aux march s locaux ainsi qu une nouvelle DIT La multinationalisation des firmes a diff rentes cons quences sur la DIT Ces strat gies s ins rent dans un cadre institutionnel entre IN fusions acquisitions et questio
68. ture occidentale La mondialisation culturelle ne touche pleinement qu une minorit de la population mondiale De nombreux pays ne sont pas connect s aux r seaux mondiaux de communication et ne consomment pas ou tr s peu de produits mondiaux Ainsi les am ricains ont 16 fois plus acc s Internet que les africains La distance ainsi aggrav e entre le Sud et le Nord se double d un foss grandissant au sein de chaque soci t entre les groupes sociaux favoris s qui acc dent de plus en plus facilement la culture mondiale et les d favoris s qui en sont exclus L acculturation est en effet un ph nom ne complexe Les normes et les valeurs d une soci t sont en perp tuelle construction sous l influence des changes entre les groupes sociaux au sein d une soci t mais aussi des changes entre les cultures des diff rentes soci t s v Tout d abord le processus d acculturation ne se fait pas que dans un seul sens La culture occidentale a emprunt de nombreux l ments culturels d autres soci t s L usage du tabac du caf de la pomme de terre mais aussi des mangas japonaises des s ries t l vis es br siliennes du judo des musiques africaines sont autant de traits culturels qui transforment en permanence la culture des pays dominants Plut t qu une homog n isation des cultures nationales on constate des recompositions permanentes par r appropriation d l ments en provenance de l ext rieur Il en a to
69. u la production sur place de certains composants Les normes sanitaires ou techniques que tous les produits locaux comme import s doivent respecter peuvent galement tre dict es De telles mesures ne sont videmment pas toujours protectionnistes elles peuvent viser la protection des consommateurs jouets chinois jug s dangereux par exemple Mais il s agit souvent d un pr texte utilis pour carter les produits import s On peut restreindre les quantit s import es en rendant les proc dures d importation tr s longues obligation de traduire le mode d emploi dans la langue du pays d accueil par exemple ou en imposant des normes techniques et sanitaires limitant les importations l UE interdit les poulets am ricains parce qu ils sont nettoy s au chlore v Le protectionnisme d guis fausse la libre concurrence e Le dumping traditionnellement le dumping est une vente perte c est dire une vente un prix inf rieur au co t moyen de production Dans le contexte du commerce international le dumping consiste pour une entreprise proposer sur les march s trangers des prix plus bas que sur son march domestique Le but recherch par l entreprise est un accroissement de ses ventes pour capter des parts de march suppl mentaires au d triment de ses concurrents Jug e d loyal le dumping est g n ralement condamn par les accords commerciaux internationaux permet d liminer les concurrents qui ne peuvent
70. ues Ces effets contradictoires sont mis en lumi re par le principe de la courbe en J de Marshall Lerner la d valuation provoque une courte d gradation du solde de la balance commerciale effet prix avant de permettre une am lioration d une plus grande ampleur effet quantit Les v rifications empiriques montrent que pour la plupart des pays industriels la courbe en J s tend sur une p riode de six mois un an Solde des changes ext rieurs lt lt Effet prix Effet volume Un exemple de courbe en J la balance courante am ricaine et taux de change effectif r el TCER dans les ann es 1980 Impact des volutions du TCER sur la balance courante am ricaine TCER base 100 1987 2 Solde courant en du PIB 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 TCER base 100 1987 Balance courante PIB 2 Les limites des politiques commerciales de l Etat a Les limites de la politique industrielle Paul Krugman va montrer que Les politiques industrielles des Etats en faveur de la comp titivit de leur conomie pr sentent un certain nombre de limites v Les politiques industrielles co tent cher en subventions et en aides fiscales pour le budget de l Etat et elles profitent aux trangers qui vont ainsi se procurer des produits moins chers et innovants Les externalit s positives se jouent des fronti res La contrainte budg taire ne per
71. ui r gissent le droit du travail et la protection sociale En effet l existence de FTN pose le probl me de l apparition d un dumping social qui correspond l action d une entreprise visant par la localisation sur le territoire tranger tirer avantage de diff rences de r glementations sociales et de co t du travail pour r duire les co ts de production Le dumping risquerait d inciter les diff rents pays r duire peu peu leurs r glementations sociales afin de ne pas perdre en comp titivit Seul l tablissement de normes sociales l chelle mondiale pourrait endiguer ce ph nom ne m me si une telle approche peut tre critiqu e imposer de telles normes aux pays les moins d velopp s risquerait de r duire leur comp titivit et donc de les emp cher de se d velopper Notons toutefois que l existence de normes sociales peut rendre les salari s plus productifs la protection sociale serait une cons quence de l enrichissement et du d veloppement des nations et non leur origine Les FTN ont aussi une influence sur les normes environnementales c est dire toutes les r gles qui cherchent prot ger l environnement naturel L existence de firmes transnationales pose ainsi le probl me du dumping environnemental qui pourrait mener l accroissement de la pollution l chelle de la plan te si des normes environnementales n taient pas mises en place En effet pour r duire leurs co ts de p
72. ujours t ainsi Le th la menthe que l on associe un rituel immuable de la soci t marocaine a t introduit par les Anglais au XVille si cle et ne s est g n ralis qu au XIXe si cle L acculturation est donc un ph nom ne d hybridation culturelle appel encore m tissage culturel ou syncr tisme culturel Ensuite les cultures domin es ont une capacit d agir sur la culture dominante Les soci t s peuvent accepter un certain nombre d l ments culturels de la soci t occidentale mais elles les s lectionnent et elles les r interpr tent Ainsi les indiens d Am rique Latine ont d se convertir la religion catholique de gr ou de force lls ne l ont fait qu apr s avoir reconnus dans les saints catholiques des divinit s locales ce qui leur permet de conserver leurs traditions tout en s acculturant De m me le cadre africain form l occidentale adopte les comportements professionnels des cadres occidentaux dans l entreprise mais revient au mode de vie africain lorsqu il rentre la maison Enfin un immigr accepte les us et coutumes du pays d accueil mais continue parler sa langue ou manger les plats de son pays la maison Il y a donc un ph nom ne de multiculturalisme Toutes les cultures sont donc des mixtes historiques Enfin l exclusion d une partie de la population mondiale et les contacts brutaux qui peuvent se produire entre des soci t s trop in gales se traduisent parfois par des mo
73. uments pour le justifier v 1 argument Le protectionnisme ducateur de F List 1789 1846 en partant de l exemple de la Grande Bretagne et de l Allemagne au XIXe si cle List observe que tous les pays ne partent pas gaux dans la course au d veloppement Les pays qui d marrent plus tard ont l obligation de prot ger de la concurrence leurs industries dans l enfance le temps qu elles soient suffisamment fortes pour affronter la concurrence internationale List n est donc pas contre le libre change mais il doit se faire armes gales De m me si un pays se contente de sp cialiser dans des produits agricoles le Portugal pour Ricardo il ne pourra jamais s industrialiser et se d velopper Ainsi les Etats Unis l Allemagne et le Japon au XIXe si cle ont t confront s la concurrence de l conomie britannique dont l industrialisation tait plus ancienne et qui exer ait une domination sur le monde Pour riger leur industrie ils ont adopt des mesures protectionnistes conform ment la th se de F List L Etat doit donc prot ger son industrie pour amorcer son d veloppement Ainsi l Europe partir des ann es 1970 a subventionn Airbus pour qu il puisse faire concurrence Boeing qui lui m me tait soutenu par les commandes publiques de l Etat am ricain S il ne l avait pas fait il n y aurait pas eu d industrie a ronautique en Europe Le protectionnisme ducateur a t appliqu par les p
74. une protection les seconds sont d autant plus indiff rents qu ils sont mal inform s Les groupes de pression seront d autant plus facilement entendus que leur capacit de nuisance ou leur poids politique est lev Ainsi le protectionnisme agricole est d autant plus fort que la surrepr sentation lectorale des paysans l est galement Il est alors facile de comprendre qu un Etat risque de prendre des mesures protectionnistes contraires l int r t g n ral Q a g 5 S z v 5 limite Les pays se sont de plus en plus engag s dans le respect du libre change Les pays se sont engag s ne pas fausser la concurrence internationale de plusieurs fa ons Tout d abord les Etats ont sign des accords dans le cadre de l OMC ou dans le cadre de l UE qui interdisent toutes les pratiques qui faussent la concurrence et favorisent les monopoles ou les positions dominantes Ainsi les Etats ne peuvent pas augmenter leurs droits de douane sauf circonstance exceptionnelle Ils ne peuvent pas subventionner leur industrie ou autoriser les pratiques de dumping La France a ainsi t condamn e pour avoir aid son secteur nucl aire les Etats Unis pour ses subventions au coton am ricain Le protectionnisme n est donc plus possible pour les pays du Nord sauf exceptions Il est r serv aux pays les moins avanc s PMA Ensuite on assiste un d veloppement d accords commerciaux r gionaux UE Mercosur Alena
75. urs individualistes mat rialistes d mocratiques et les normes urbanis es et consum ristes semblent s imposer au reste du monde Plusieurs l ments ont contribu cette occidentalisation du monde v En premier lieu le d veloppement des changes commerciaux et le d veloppement des firmes transnationales ont fait conna tre au reste du monde les produits occidentaux Au d part comme le souligne Vernon ces produits sont con us pour le march int rieur puis sont diffus s avec plus ou moins de succ s aux autres pays Coca cola Levis Mc Donald Mais ensuite les firmes globales essayent de concevoir des produits mondiaux qui seront vendus au m me moment l ensemble de la plan te afin de profiter des conomies d chelle obtenue par l augmentation de la taille du march le logiciel Windows la Mondeo de Ford le t l phone mobile Ipod Le mode de vie occidental se diffuse au fur et mesure que les pays se d veloppent et s urbanisent En deuxi me lieu les FTN sont l origine des transferts de technologie dans les pays en d veloppement Les populations locales sont oblig es de s adapter aux nouveaux proc d s de fabrication aux nouvelles normes de travail pour trouver du travail s adapter la modernit En troisi me lieu le contr le des grands r seaux de communication par les firmes transnationales en particulier par les firmes am ricaines CNN Internet Hollywood permet de diffuser des messages et d
76. uvements de contre acculturation La r islamisation du monde arable ou persan le d veloppement des mouvements r gionalistes le repli de certaine communaut immigr sur ce qu elle cro t tre sa culture d origine en sont des illustrations Au total c est une question d cisive que pose le processus de globalisation culturelle comment viter l occidentalisation du monde tout en favorisant l mergence de valeurs v ritablement universelles e Les FTN concurrencent et mettent en concurrence les Etats Nations Compte tenu des revenus et des emplois qu elles repr sentent les FTN ont une capacit influencer les d cisions prises par les Etats Nations en mati re de politique ext rieure et commerciale Certaines firmes transnationales ont des chiffres d affaires sup rieurs au PIB de certains pays Cette puissance donne ces firmes un pouvoir sur les d cisions politiques Les FTN ont des lobbies puissants qui financent des campagnes de sensibilisation de la population la grippe H5N1 et les campagnes de nombreux hommes politiques en esp rant en retour des mesures qui leur soient favorables Ainsi ce sont les dirigeants qui des principales FTN qui ont r dig les accords internationaux sur la propri t intellectuelle pour d fendre leurs brevets De mani re plus g n rale les FTN peuvent affecter les choix des hommes politiques en limitant parfois leur capacit mettre en uvre les politiques pour lesquelles ils
77. verture sur le commerce ext rieur et protectionnisme v 2 argument le libre change peut emp cher le d veloppement le libre change a eu des effets d vastateurs sur les pays en d veloppement qui n ont pas voulu ou pas pu s en prot ger Le probl me est particuli rement dramatique sur le plan agricole Ainsi les leveurs de poulets africains ont t ruin s par l afflux de poulets europ ens congel s les producteurs de lait ont t pouss s la faillite par les arrivages de lait en poudre qui rendaient les enfants malades du fait de la mauvaise qualit de l eau les producteurs de mil ou de sorgho ont t r duits la mis re par les tombereaux de bl d vers s par l aide alimentaire occidentale Le probl me sur ce plan n est pas tant que l Europe les Etats Unis ou encore le Japon disposent de politiques pour stabiliser l activit de leurs propres agriculteurs mais surtout que les pays du Sud avec lesquels ils commercent n en aient pas 37 argument Le d veloppement de l conomie nationale Le mercantilisme est un courant de la pens e conomique qui pr nent le d veloppement conomique par l enrichissement des nations au moyen d un commerce ext rieur convenablement organis en vue de d gager un exc dent de la balance commerciale l tat se trouve investi de la responsabilit de d velopper la richesse nationale en adoptant des politiques pertinentes de nature d fensive protectionnisme mais aussi offensiv
78. voiture occidentale des ann es 50 Il y avait donc un retard technologique de 40 ans L entreprise n a pas surv cu louverture des fronti res 2 limite Des mesures protectionnistes unilat rales provoquent en g n ral un protectionnisme de r torsion et privent les entreprises nationales de leurs d bouch s ext rieurs freinant leur activit Ces mesures de r torsion dont la hausse des droits de douane sont par ailleurs autoris es par l OMC qui peut condamner un pays l origine de mesures protectionnistes unilat rales Le risque de contraction des changes internationaux existe doublement en p riode de crise conomique mondiale comme nous en connaissons une aujourd hui Tout d abord ce risque d coule directement de la r cession ou de la faiblesse de la croissance mondiale Le ralentissement de l activit des entreprises limite leurs importations de mati res premi res biens d quipement et biens interm diaires La faiblesse de la consommation des m nages agit de la m me mani re En outre en p riode de crise la tentation protectionniste de repli sur soi pour prot ger ses activit s int rieures existe dans de nombreux pays Mais ce qui est plus grave c est qu une contraction importante des changes due notamment des mesures protectionnistes aggraverait la crise en privant les entreprises de leurs d bouch s ext rieurs accentuant la baisse de leurs activit s et de leurs investissements C

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