CCT n° 25
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1. comme pouvant entra ner la rupture du contrat c c t 25 11 9 7 2008 En cas de licenciement ou de modification unilat rale des conditions de travail pour les motifs injustifi s pr cit s le travailleur ou l organisation syndicale laquelle il est affili demande la r int gration dans l entreprise ou la reprise au poste de travail En cas de refus l employeur doit payer une indemnit au travailleur lorsque le licenciement ou la modification unilat rale des conditions de travail ont t jug s contraires aux dispositions du ler alin a ler du pr sent article Cette indemnit est selon le choix du travailleur gale soit un montant forfaitaire quivalent la r mun ration brute de six mois soit un montant gal au pr judice r ellement subi condition que le travailleur puisse en prouver l tendue CHAPITRE III PUBLICITE Article 8 Le texte de la pr sente convention est annex au r glement de travail de l entreprise CHAPITRE IV DISPOSITIONS FINALES Article 9 gt ARE a N 14 La pr sente convention est conclue pour une dur e ind termin e elle entrera en vigueur la date de sa conclusion Elle pourra tre r vis e ou d nonc e la demande de la partie signataire la plus diligente moyennant un pr avis de six mois L organisation qui prend l initiative de la r vision ou de la d nonciation doit en indiquer les motifs et d poser des propositions d amendements que les2. convention collective de travail n 25 ter du 9 juillet 2008 article 3 c c t 25 9 9 7 2008 Commentaire Conform ment l article 4 de la loi du 5 d cembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires les organisations repr sentatives des travailleurs peuvent ester en justice pour la d fense des droits que leurs membres puisent dans les conventions conclues par elles ce pouvoir ne porte cependant pas atteinte au droit des membres d agir personnellement Article 6 Une commission sp cialis e de composition paritaire sera cr e l initiative des organisations signataires de la pr sente convention Elle aura pour mission de donner des avis la juridiction comp tente si cette derni re le demande sur les litiges portant sur l application du principe de l galit des r mun rations En outre elle informera et sensibilisera les partenaires sociaux au sujet des initiatives en mati re de syst mes d valuation des fonctions neutres sur le plan du sexe et la demande des commissions paritaires elle donnera des avis et pr tera son assistance Commentaire En raison du caract re tr s technique de nombre de litiges pouvant tre soumis aux juridictions comp tentes dans l application du principe de l galit des r mun rations les organisations signataires se sont prononc es en faveur de la cr ation d une commission compos e de personnes sp cialis es en mati re d valu
3. de la notification du pr avis de la rupture sans pr avis ou de la modification unilat rale des conditions de travail L employeur doit prendre position sur cette demande dans le d lai de trente jours suivant sa notification L employeur qui r int gre dans l entreprise le travailleur ou le remet dans son poste de travail initial est tenu de payer la r mun ration perdue du fait du licenciement ou de la modification des conditions de travail et de verser les cotisations des employeurs et des travailleurs aff rentes cette r mun ration 3 A d faut de r int gration ou de reprise au poste de travail suivant la demande vis e au 2 alin a ler du travailleur dont le licenciement ou la modification unilat rale des conditions de travail ont t jug s contraires aux dispositions du ler alin a ler l employeur payera au travailleur une indemnit gale selon le choix du travailleur soit un montant forfaitaire correspondant la r mun ration brute de six mois soit au pr judice r ellement subi par le travailleur charge pour celui ci de prouver l tendue de ce pr judice dans ce dernier cas 4 L employeur est tenu de payer la m me indemnit sans que le travailleur soit tenu d introduire la demande de r int gration ou de reprise au poste de travail vis e au 2 alin a ler 1 lorsque le travailleur rompt le contrat en raison de comportements de l employeur contraires aux dispositions du ler alin a ler
4. la loi du 5 d cembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires les organisations repr sentatives des travailleurs peuvent ester en justice pour la d fense des droits que leurs membres puisent dans les conventions qu elles ont conclues Ce pouvoir ne porte toutefois pas atteinte au droit des membres d agir personnellement Pour sa part le Conseil de l galit des chances entre hommes et femmes institu par un arr t royal du 15 f vrier 1993 qui remplace la Commission du travail des femmes est un organe d avis qui peut r diger des rapports faire des recherches proposer des mesures fournir des renseignements et des informations en mati re de politique d galit des chances Au sein de ce Conseil fonctionne une Commission permanente du Travail paritaire traitant les probl mes 22 2 DEN 2 g n raux d ordre social int ressant les employeurs et les travailleurs Par ailleurs la directive refonte 2006 54 CE a repris en son article 20 la disposition introduite par la directive 2002 73 CE du Parlement europ en et du Conseil du 23 septembre 2002 modifiant la directive 76 2007 CE E qui vise la d signation par les Etats membres d un ou plusieurs organismes charg s de promouvoir d analyser de surveiller et de soutenir l galit de traitement entre hommes et femmes En Belgique l Institut pour l galit des femmes et des hommes a t cr par une loi du 16 d cembre 2002 Celle ci
5. la relation de travail ni modifier unilat ralement les conditions de travail sauf pour des motifs trangers cette plainte ou cette action Ins r par la convention collective de travail n 25 bis du 19 d cembre 2001 article 1 Modification du commentaire D cision du Conseil du 9 juillet 2008 Nouveau commentaire D cision du Conseil du 19 d cembre 2001 c c t 25 10 9 7 2008 La charge de la preuve de ces motifs incombe l employeur lorsque le travailleur est licenci ou lorsque ses conditions de travail ont t modifi es unilat ralement dans les douze mois qui suivent le d p t d une plainte telle que vis e au pr c dent alin a Cette charge incombe galement l employeur en cas de licenciement ou en cas de modification unilat rale des conditions de travail intervenus apr s l intentement d une action en justice telle que vis e au pr c dent alin a et ce jusqu trois mois apr s que le jugement soit coul en force de chose jug e 2 Lorsque l employeur rompt le contrat de louage de travail ou modifie unilat ralement les conditions de travail en violation des dispositions du ler alin a ler du pr sent article le travailleur ou l organisation de travailleurs laquelle il est affili demande la r int gration dans l entreprise ou la reprise du poste de travail aux conditions fix es dans le contrat La demande est faite par lettre recommand e la poste dans les trente jours qui suivent la date
6. sultant des r gimes compl mentaires non l gaux de s curit sociale Commentaire 1 La notion de r mun ration doit tre interpr t e dans le sens large conform ment l esprit des travaux pr paratoires de la loi du 12 avril 1965 concernant la protection de la r mun ration des travailleurs cf Rapport de M L E TROCLET la Commission de l Emploi du Travail et de la Pr voyance sociale Doc Parl S nat n 115 session 1964 1965 9 2 1965 pages 9 et 18 et la jurisprudence de la Cour de Justice des Communaut s europ ennes Ainsi modifi par la convention collective de travail n 25 ter du 9 juillet 2008 article 2 c c t 25 8 9 7 2008 2 Conform ment l article 12 de la loi du 10 mai 2007 tendant lutter contre la discrimination entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les r gimes compl mentaires de s curit sociale une distinction directe fond e sur le sexe constitue une discrimination directe Par d rogation ce qui pr c de seules les distinctions fond es sur les esp rances de vie respectives des hommes et des femmes sont admises Toutefois les engagements de pension n tablissent aucune distinction entre les hommes et les femmes pour d finir le niveau des contributions personnelles En outre les engagements de pension de type contributions d finies n tablissent pas de distinction entre les hommes et les femmes pour d finir le niveau des contributions Les distinctions f
7. 378 CEE du Conseil du 24 juillet 1986 relative la mise en uvre du principe de l galit de traitement entre hommes et femmes dans les r gimes professionnels de s curit sociale tel qu il a tre remplac par la directive 96 97 CE du Conseil du 20 d cembre 1996 Cet article 6 h est libell comme suit Sont classer au nombre des dispositions contraires au principe de l galit de traitement celles qui se fondent sur le sexe soit directement soit indirectement notamment par r f rence l tat matrimonial ou familial pour fixer des niveaux diff rents pour les prestations sauf dans la mesure n cessaire pour tenir compte d l ments de calcul actuariel qui sont diff rents pour les deux sexes dans le cas de r gimes cotisations d finies Dans le cas de r gimes prestations d finies financ es par capitalisation certains l ments peuvent tre in gaux dans la mesure o l in galit des montants est due aux cons quences de l utilisation de facteurs SaaS i Fe 10 actuariels diff rents selon le sexe lors de la mise en uvre du financement du r gime Article 5 Tout travailleur qui s estime l s ou l organisation repr sentative de travailleurs laquelle il est affili peut intenter aupr s de la juridiction comp tente une action tendant faire appliquer le principe de l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins Ainsi modifi par la
8. CONVENTION COLLECTIVE DE TRAVAIL N 25 DU 15 OCTOBRE 1975 SUR L EGALITE DES REMUNERATIONS ENTRE LES TRAVAILLEURS MASCULINS ET LES TRAVAILLEURS FEMININS MODIFIEE PAR LES CONVENTIONS COLLECTIVES DE TRAVAIL N 25 BIS DU 19 DECEMBRE 2001 ET N 25 TER DU 9 JUILLET 2008 Le principe de l galit de r mun ration pour un m me travail ou un travail de m me valeur constitue un aspect important du principe de l galit de traitement entre hommes et femmes et une partie essentielle et indispensable de l acquis communautaire consid rant 8 de la directive 2006 54 CE du Parlement europ en et du Conseil du 5 juillet 2006 relative la mise en uvre du principe de l galit des chances et de l galit de traitement ente hommes et femmes en mati re d emploi et de travail refonte Au pr alable un rappel du cadre juridique au plan international 1 Le principe de l galit de r mun ration entre hommes et femmes fut consacr la premi re fois par la Convention de l Organisation internationale du Travail concernant l galit de r mun ration entre la main d uvre masculine et la main d uvre f minine 1951 Ce principe est galement affirm par l article 4 3 de la Charte sociale europ enne r vis e du 3 mai 1996 qui reconna t le droit des travailleurs masculins et f minins une r mun ration gale pour un travail de valeur gale 2 En outre la Communaut europ enne puis l Union europ enn
9. alit de r mun ration et d valuation de fonctions en Belgique c c t 25 5 9 7 2008 Le mode d emploi Classification de fonctions sexuellement neutre met en exergue les l ments auxquels il convient d apporter davantage d attention lors de l valuation des fonctions Une formation des interlocuteurs sociaux interprofessionnels Les partenaires sociaux qui ont particip au projet EVA ont t form s et sensibilis s l aide du paquet de formation afin de transf rer leurs connaissances vers leurs membres qui leur tour transmettront leur savoir aux commissions paritaires et entreprises Une tude Un bureau d tude ind pendant a t choisi afin de v rifier la v racit de l affirmation selon laquelle les syst mes de classification des fonctions analytiques offriraient la meilleure neutralit sexuelle Cette recherche a t men e en 2005 2006 dans trois secteurs Pour rappel dans le cadre des syst mes de classification des fonctions analytiques les fonctions sont valu es selon plusieurs caract ristiques ou crit res au moyen d une chelle de points Le nombre total de points attribu s chaque caract ristique ou crit re traduit le poids relatif des fonctions Celles ci sont alors class es les unes par rapport aux autres Il ressort de cette tude qu une classification de fonctions analytique contribuerait un classement de fonctions bas sur des crit res ind pendants de la personne qui exerce
10. artant de ces constats il est apparu que les syst mes de classification des fonctions se doivent d tre sexuellement neutre pr occupation par ailleurs d j refl t e par l article 3 alin a 2 de la convention collective de travail n 25 Cette disposition pr voit en effet que les syst mes d valuation des fonctions doivent assurer l galit de traitement dans le choix des crit res dans leur pond ration et dans le syst me de transposition des valeurs d valuation en composantes de la r mun ration De m me les partenaires sociaux europ ens UNICE UEAPME le CEEP et le CES se sont engag s dans un cadre d actions sur l galit hommes femmes du 1er mars 2005 renforcer l galit entre les femmes et les hommes sur le march du travail et le lieu de travail Ce cadre d actions vise contribuer la mise en uvre de la strat gie de Lisbonne pour la croissance conomique l am lioration qualitative et quantitative des emplois et la coh sion sociale ainsi qu la mise en uvre du cadre l gislatif de l Union europ enne sur l galit hommes femmes Les partenaires sociaux europ ens ont identifi quatre priorit s sur lesquelles ils demandent aux interlocuteurs sociaux nationaux d agir durant les cinq ann es suivant la conclusion du cadre d actions L une de celles ci consiste s attaquer l cart de r mun ration entre les femmes et les hommes Les partenaires sociaux europ ens estiment cet gard d t
11. ation des fonctions et de d termination des r mun rations Elle comptera trois membres repr sentant les organisations d employeurs et trois membres repr sentant les organisations de travailleurs il y aura autant de membres suppl ants Les membres de la Commission pourront se faire assister d experts selon les cas ae PRS 12 z La Commission permanente du Travail du Conseil de l galit des chances entre hommes et femmes sera inform e des travaux de cette commission Afin de d velopper une dynamique visant la r alisation de syst mes d valuation des fonctions neutres sur le plan du sexe la commission sp cialis e de composition paritaire rassemblera toutes les informations utiles relatives aux initiatives en mati re de syst mes d valuation des fonctions neutres sur le plan du sexe et elle en informera les partenaires sociaux et les y sensibilisera En outre les commissions paritaires peuvent si elles le souhaitent solliciter cet gard l avis et l assistance de la 2 Are E due er 13 commission sp cialis e de composition paritaire Article 7 1 L employeur qui occupe un travailleur qui a d pos une plainte motiv e soit au niveau de l entreprise selon les proc dures conventionnelles en vigueur dans celle ci soit l Inspection sociale ou qui intente ou pour lequel est intent e une action en justice tendant revoir la r mun ration sur la base de la pr sente convention ne peut mettre fin
12. autres organisations s engagent discuter au sein du Conseil national du Travail dans le d lai d un mois de leur r ception CHAPITRE V DISPOSITIONS OBLIGATOIRES Article 10 Les parties signataires s engagent prendre les dispositions n cessaires afin que les juges et conseillers sociaux nomm s au titre de travailleurs ou d employeurs au sein des tribunaux et des cours du travail soient inform s de l exis tence de la commission sp cialis e pr vue l article 6 de la pr sente convention Elles s engagent en outre recommander leurs organisations qui esteront en justice pour la d fense des droits r sultant de la pr sente convention de demander la juridiction comp tente de consulter la commission pr cit e Les parties signataires s engagent de surcro t prendre les dispositions n cessaires afin que les commissions paritaires soient inform es du r le de la commission sp cialis e de composition paritaire pr vu l article 6 troisi me alin a de la pr sente convention en mati re de syst mes d valuation des fonctions neutres sur le plan du 15 sexe 14 Ainsi modifi par la convention collective de travail n 25 ter du 9 juillet 2008 article 5 5 Ins r par la convention collective de travail n 25 bis du 19 d cembre 2001 article 2 c c t 25 12 9 7 2008 Commentaire En ex cution de l article 10 deuxi me alin a les parties signataires ont transmis aux commissions par
13. e a mis en place un cadre juridique important relatif l galit entre hommes et femmes et notamment quant l galit de r mun ration a Ainsi dans le Trait de Rome l article 119 devenu l article 141 du Trait instituant la Communaut europ enne pose le principe de l galit de r mun ration en pr voyant entre autres que chaque Etat membre assure l application du principe de l galit de r mun rations entre travailleurs masculins et travailleurs f minins pour un m me travail ou un travail de m me valeur A cet gard il convient de rappeler que la Cour de Justice des Communaut s europ ennes d finit la notion de r mun ration de mani re extensive Effectivement selon la Cour de Justice il faut entendre par r mun ration les avantages pay s directement ou indirectement par l employeur au travailleur en raison de l emploi de ce dernier Les avantages vis s sont actuels ou futurs et pay s en raison de la relation de travail qui existe ou a exist Ajout d un rapport D cision du Conseil du 9 juillet 2008 c c t 25 1 9 7 2008 En outre conform ment une jurisprudence constante de la Cour de Justice pour d terminer si les travailleurs exercent un m me travail ou un travail de m me valeur il faut rechercher in concreto si compte tenu d un ensemble de facteurs par exemple la nature du travail les conditions de travail ces travailleurs peuvent tre consid r s comme tant dans une situat
14. emmes et les hommes Cette derni re tend transposer en droit belge les directives relatives l galit de genre c c t 25 2 9 7 2008 Des acteurs de la promotion et de la d fense du principe d galit de genre Comme indiqu ci dessus le Conseil national du Travail est d j activement intervenu quant la probl matique de l galit des r mun rations entre hommes et femmes notamment par la conclusion de la convention collective de travail n 25 Il exerce en effet une comp tence g n rale pour mettre des avis ou formuler des propositions concernant les mati res d ordre social l attention du Gouvernement et ou du Parlement la demande de ceux ci ou d initiative et pour conclure des conventions collectives de travail Les interlocuteurs sociaux outre leur r le au sein du Conseil national du Travail ont pris des engagements dans divers accords interprofessionnels et ont particip activement maints projets et actions concrets Ces points sont d velopp s dans la suite de ce rapport Enfin l article 5 de la convention collective de travail n 25 dispose que tout travailleur qui s estime l s ou l organisation repr sentative de travailleurs laquelle il est affili peut intenter aupr s de la juridiction comp tente une action tendant faire appliquer le principe de l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins En effet conform ment l article 4 de
15. erminant de veiller ce que les syst mes de r mun ration y compris les m canismes d valuation des fonctions soient transparents et neutres sur le plan du sexe et faire attention aux effets discriminatoires possibles d l ments secondaires de la r mun ration Voir le rapport annuel L cart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique ed Institut pour l galit des femmes et des hommes c c t 25 4 9 7 2008 En outre l article 4 alin a 2 de la directive refonte 2006 54 CE dispose que lorsqu un syst me de classification professionnelle est utilis pour d terminer des r mun rations ce syst me est fond sur des crit res communs aux travailleurs masculins et aux travailleurs f minins de mani re exclure les discriminations fond es sur le sexe Par ailleurs la convention collective de travail n 25 pr voit l instauration d une commission sp cialis e de composition paritaire Elle a pour mission de donner des avis la juridiction comp tente sa requ te sur les litiges portant sur l application du principe de l galit de r mun ration La convention collective de travail n 25 bis du 19 d cembre 2001 lui donne la mission compl mentaire d informer et de sensibiliser les interlocuteurs sociaux au sujet des initiatives en mati re de syst me d valuation des fonctions neutre sur le plan du sexe et la demande des commissions paritaires elle donne des avis et pr te son assistance artic
16. es du 10 f vrier 1975 concernant le rapprochement des l gislations des Etats membres relatives l application du principe de l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins Vu le point 5 de l Accord national interprofessionnel du 10 f vrier 1975 concernant l galit dans les conditions de travail Vu l article 47 bis de la loi du 12 avril 1965 concernant la protection de la r mun ration des travailleurs Les organisations interprofessionnelles de chefs d entreprise et de travailleurs suivantes ont conclu le 15 octobre 1975 au sein du Conseil national du Travail la convention collective de travail suivante CHAPITRE I OBJET ET CHAMP D APPLICATION Article ler La pr sente convention collective de travail a pour objet de r aliser le principe de l galit des r mun rations entre travailleurs masculins et travailleurs f minins qui figure l article 141 ler et 2 du Trait instituant la communaut europ enne L galit des r mun rations implique pour un m me travail ou pour un travail de valeur gale l limination de toute discrimination fond e sur le sexe Commentaire L galit des r mun rations doit tre r alis e au niveau o se forment les salaires 8 Ainsi modifi par la convention collective de travail n 25 ter du 9 juillet 2008 article ler c c t 25 7 9 7 2008 Article 2 La convention s applique aux travailleurs et aux e
17. ion comparable consid rant 9 de la directive refonte 2006 54 CE Ensuite un ensemble de directives a t adopt visant assurer une galit de traitement entre les hommes et les femmes en mati re d emploi de formation professionnelle de protection sociale de r mun ration et d acc s des biens et services et la fourniture des biens et de services Il s agit notamment des directives suivantes qui touchent l un ou l autre aspect de la probl matique de l galit entre hommes et femmes en mati re de r mun ration la Directive 75 117 CEE du Conseil du 10 f vrier 1975 concernant le rapprochement des l gislations des Etats membres relatives l application du principe de l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins la Directive 76 2007 CEE du Conseil du 9 f vrier 1976 relative la mise en uvre du principe de l galit entre hommes et femmes en ce qui concerne l acc s l emploi la formation et la formation professionnelle et les conditions de travail modifi e par la Directive 2002 73 CE du Parlement europ en et du Conseil du 23 septembre 2002 la Directive 79 7 CEE du Conseil du 19 d cembre 1978 relative la mise en uvre progressive du principe de l galit de traitement entre hommes et femmes en mati re de s curit sociale la Directive 86 378 CEE du Conseil du 24 juillet 1986 relative la mise en uvre du principe de l gali
18. ion de neutralit de genre et d y apporter le cas ch ant les corrections n cessaires 2 Afin de r aliser l objectif de stimuler le recours des syst mes de classification de fonctions sexuellement neutre en 2001 l ancienne Direction de l galit des chances qui relevait du Minist re de l Emploi dont les comp tences ont t reprises par l Institut pour l galit des femmes et des hommes et les partenaires sociaux ont d velopp le projet EVA EVAluation analytique Ce projet avait pour objectif de fournir aux interlocuteurs sociaux et en particulier aux secteurs des outils de soutien l introduction de nouvelles classifications de fonctions sexuellement neutres et de favoriser la r vision des syst mes d pass s Ce projet a eu une dur e de cinq ans et a t construit autour de trois axes Un paquet de formation Le paquet de formation existant qui avait t introduit en 1996 a t actualis en profondeur Ce paquet de formation comporte un module de formation et un mode d emploi Le module de formation Evaluation et classification des fonctions Des outils pour l galit salariale est un guide pratique pour toute personne responsable ou concern e par l valuation des fonctions et la d termination des salaires L objectif consiste expliciter en quoi consiste l valuation de fonctions donner un aper u des types de syst mes d valuation de fonctions et cibler les probl mes en mati re d g
19. itaires la communication n 8 du 19 d cembre 2001 sur le r le de la commission sp cialis e de composition paritaire cr e dans le cadre de l article 6 de la convention collective de travail n 25 du 15 octobre 1975 sur l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins en mati re de syst mes neutres d valuation des fonctions Article 11 Les parties signataires s engagent examiner les r sultats de l application de la pr sente convention au plus tard douze mois apr s sa date d entr e en vigueur Vu l article 28 de la loi du 5 d cembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires le Conseil national du Travail demande que les articles 1 9 de la pr sente convention soient rendus obligatoires par le Roi Sign Bruxelles le quinze octobre mil neuf cent septante cinq Entr e en vigueur des conventions collectives de travail modifiant la CCT n 25 CCT n 25 bis 19 d cembre 2001 CCT n 25 ter 9 juillet 2008 16 Nouveau commentaire D cision du Conseil du 19 d cembre 2001 c c t 25 13 9 7 2008
20. la fonction et serait par cons quent plus sexuellement neutre que d autres syst mes de classification de fonctions 3 Par ailleurs les interlocuteurs sociaux et l Institut pour l galit des femmes et des hommes ont mis sur pied une check list non sexisme dans l valuation et la classification des fonctions qui se veut un outil pratique permettant aux employeurs de contr ler par eux m mes la neutralit sur le plan du genre de leur syst me d valuation et de classification des fonctions Cet instrument se compose de la check list en elle m me et d un guide pour l galit des femmes et des hommes lors de la valorisation des fonctions Celui ci rel ve les aspects prendre en compte et les tapes respecter lors du choix d un syst me de valorisation des fonctions en vue de parvenir une classification de fonctions sexuellement neutre 4 En outre l Institut pour l galit entre les femmes et les hommes a relev des bonnes pratiques d entreprises de services publics et d associations en vue de mettre en uvre des strat gies et des actions visant surmonter les difficult s toujours pr sentes et favoriser une galit entre les femmes et les hommes 5 Enfin le rapport annuel sur l cart salarial en Belgique de l Institut pour l galit des femmes et des hommes pr sente les chiffres de la diff rence salariale entre les hommes et les femmes Il est labor sur la base des indicateurs europ ens et de l En
21. le 6 alin a 3 Dans sa communication n 8 du 19 d cembre 2001 aux commissions paritaires sur le r le de la commission sp cialis e de composition paritaire le Conseil national du Travail rappelle aux secteurs les missions de cette commission sp cialis e sans pr judice de l autonomie de comp tence de ceux ci en cette mati re Cette d marche s inscrit dans la suite des engagements pris par les interlocuteurs sociaux interprofessionnels dans l accord interprofessionnel du 8 d cembre 1998 afin de proc der dans les secteurs o le syst me de classification des fonctions conduit l in galit des chances entre les hommes et les femmes une r vision de ces syst mes au sein des commissions paritaires avec pour objectif de r aliser l galit de chances le cas ch ant ces in galit s seront limin es au moyen d une r vision analytique des classifications des fonctions ou au moyen d un syst me jug quivalent par les partenaires sociaux Dans l accord interprofessionnel du 22 d cembre 2000 les interlocuteurs sociaux ont convenu de maintenir l effort initi dans le pr c dent accord interprofessionnel et de stimuler le recours des syst mes analytiques ou quivalents de classification de fonctions Enfin dans l accord interprofessionnel du 2 f vrier 2007 les interlocuteurs sociaux demandent aux secteurs et entreprises qui ne l ont pas encore fait d valuer leurs classifications salariales en fonction de l obligat
22. mployeurs vis s par l article 2 de la loi du 5 d cembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires CHAPITRE IT MISE EN OEUVRE Article 3 L galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins doit tre assur e dans tous les l ments et conditions de r mun ration y compris les syst mes d valuation des fonctions Les syst mes d valuation des fonctions doivent assurer l galit de traitement dans le choix des crit res dans leur pond ration et dans le syst me de transposition des valeurs d valuation en composantes de la r mun ration Les secteurs et entreprises qui ne l ont pas encore fait valuent leurs syst mes d valuation des fonctions et leurs classifications salariales en fonction de l obligation de neutralit de genre et y apportent le cas ch ant les corrections n cessaires Article 4 On entend par r mun ration 1 le salaire en esp ces auquel le travailleur a droit charge de l employeur en raison de son engagement 2 le pourboire ou service auquel le travailleur a droit en raison de son engagement ou en vertu de l usage 3 les avantages valuables en argent auxquels le travailleur a droit charge de l employeur en raison de son engagement 4 les indemnit s pay es par l employeur comme p cule de vacances conventionnel et compl mentaire au p cule l gal de vacances 5 les indemnit s r
23. niveaux de formation dans l anciennet ou les caract ristiques de la fonction travail temps plein ou temps partiel niveau de la fonction dans la hi rarchie ou dans la taille de l entreprise En outre les femmes sont souvent occup es en nombre plus important que les hommes dans des secteurs dans lesquels les r mun rations sont plus basses Il n en reste pas moins qu un certain nombre de diff rences salariales inexpliqu es doivent tre imput es des discriminations directes ou indirectes Plusieurs auteurs exposent que certains l ments de discrimination peuvent intervenir au cours du processus d valuation des fonctions L valuation des fonctions est un instrument permettant de d terminer la valeur relative des fonctions en les classant par ordre d importance les unes par rapport aux autres Il en r sulte une classification des fonctions savoir une r partition de celles ci en classes de fonctions estim es quivalentes Ces classes sont alors utilis es pour fixer la r mun ration Ces classifications de fonctions interviennent souvent au niveau des secteurs Or certaines classifications de fonctions sectorielles n cessitent une r vision D autre part un certain nombre de secteurs ne disposent pas de classification de fonctions Quel que soit le syst me de r mun ration utilis il se doit d tre transparent et des actions afin de promouvoir l galit salariale entre hommes et femmes 1 P
24. ond es sur les esp rances de vie respectives des hommes et des femmes sont admises tant dans le chef de l organisateur du r gime compl mentaire de s curit sociale que dans celui de l organisme de pension ou d assurance qui met ce r gime en uvre Par ailleurs concernant les ann es de service prest es apr s le 17 mai 1990 l engagement de pension tel que vis dans la loi du 28 avril 2003 relative aux pensions compl mentaires et au r gime fiscal de celles ci et de certains avantages compl mentaires en mati re de s curit sociale ne peut contenir aucune autre distinction directe fond e sur le sexe que celles fond es sur les esp rances de vie respectives des hommes et des femmes La distinction directe op r e sur la base du sexe dans les engagements de pension comme vis s par la loi du 28 avril 2003 pr cit e concernant les ann es de service prest es jusqu au 17 mai 1990 inclus n entra nent aucune distinction illicite contraire l article 45 de la loi du 27 juin 1969 r visant l arr t loi du 28 d cembre 1944 concernant la s curit sociale des travailleurs Cet article 45 pr voit en effet que tout employeur qui accorde volontairement son personnel des avantages d ordre social compl mentaire de s curit sociale doit les accorder sans distinction tous les travailleurs de son entreprise appartenant une m me cat gorie L article 12 de la loi du 10 mai 2007 pr cit e transpose l article 6 h de la directive 86
25. pr voit que cet Institut a pour objet de veiller au respect de l galit des femmes et des hommes de combattre toute forme de discrimination et d in galit bas e sur le sexe et d laborer des instruments et strat gies fond es sur une approche int gr e de la dimension du genre article 3 alin a 2 L Institut est constitu de plusieurs cellules comp tentes dans divers domaines d action Ainsi la cellule emploi labore et d veloppe des instruments pratiques et des tudes en concertation avec les interlocuteurs sociaux afin de rendre le march du travail plus galitaire L Institut s est vu attribuer diverses habilitations Notamment il joue un r le de conciliation Le cas ch ant il peut agir en justice dans les litiges auxquels pourraient donner lieu l application des lois qui ont sp cifiquement pour objet la garantie de l galit des femmes et des hommes 2 Les avis de cette Commission peuvent tre consult s sur le site Internet du Conseil de l galit des chances entre hommes et femmes http www conseildelegalite be c c t 25 3 9 7 2008 Quelques constats Malgr la pluralit des instruments juridiques existants dans la pratique des carts de salaires subsistent encore entre les hommes et les femmes Diverses tudes et interpr tations tendent analyser ces diff rences salariales Une part importante de celles ci peut tre expliqu e objectivement sur la base de diff rences dans les
26. qu te sur la structure et la r partition des salaires compl t s par des donn es de l ONSS Le module de formation et le mode d emploi ainsi que d autres documents r alis s dans le cadre du projet EVA peuvent tre consult s sur le site internet de l Institut pour l galit des femmes et des hommes http www iefh feov be La check list et le guide peuvent tre t l charg s sur le site Internet du SPF Emploi Travail et Concertation sociale http emploi belgique be Ces bonnes pratiques qui concernent divers aspects de l galit entre femmes et hommes peuvent tre consult es sur le site internet suivant http www iefh action be Ce rapport peut tre t l charg sur le site internet de l Institut c c t 25 6 9 7 2008 CONVENTION COLLECTIVE DE TRAVAIL N 25 DU 15 OCTOBRE 1975 SUR L EGALITE DES REMUNERATIONS ENTRE LES TRAVAILLEURS MASCULINS ET LES TRAVAILLEURS FEMININS MODIFIEE PAR LES CONVENTIONS COLLECTIVES DE TRAVAIL N 25 BIS DU 19 DECEMBRE 2001 ET N 25 TER DU 9 JUILLET 2008 Vu la loi du 5 d cembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les commissions paritaires Vu la Convention internationale du Travail n 100 concernant l galit de r mun ration entre la main d oeuvre masculine et la main d oeuvre f minine pour un travail de valeur gale et l article 119 du Trait instituant la Com munaut conomique europ enne Vu la Directive du Conseil des Communaut s europ enn
27. qui dans le chef du travailleur constituent un motif grave pour rompre le contrat 2 lorsque l employeur a licenci le travailleur pour un motif grave condition que la juridiction comp tente ait jug le licenciement non fond et contraire aux dispositions du ler alin a ler Commentaire Le pr sent article pr voit une protection contre le licenciement en ce sens que l employeur ne peut pas mettre fin la relation de travail pour des motifs inh rents l intentement d une action en justice ou le d p t d une plainte La proc dure concernant le d p t de la plainte doit tre appliqu e avec souplesse cette plainte peut tre introduite selon une proc dure conventionnelle au niveau de l entreprise ou aupr s de l Inspection sociale mais on pourrait galement consid rer comme valable la plainte crite d pos e par un travailleur affili une organisation syndicale non repr sen t e dans l entreprise Cette protection est galement pr vue en cas de modification unilat rale des conditions de travail intervenue en raison d une plainte ou d une action et ce en vue d viter par exemple des mutations d emploi injustifi es dans l entreprise c est dire celles qui ne sont pas rendues n cessaires par l organisation normale du travail dans l entreprise Il y a lieu d autre part d attirer l attention sur le fait que la modification unilat rale d une condition essentielle du contrat est consid r e par la jurisprudence
28. t de traitement entre hommes et femmes dans les r gimes professionnels de s curit sociale modifi e par la Directive 96 97 CE du 20 d cembre 1996 la Directive 97 80 CE du Conseil du 15 d cembre 1997 relative la charge de la preuve dans les cas de discrimination fond e sur le sexe Cette pluralit de sources ainsi que la jurisprudence de la Cour de Justice ont amen le l gislateur europ en adopter une directive refonte savoir la Directive 2006 54 CE du Parlement europ en et du Conseil du 5 juillet 2006 relative la mise en uvre du principe de l galit des chances et de l galit de traitement entre hommes et femmes en mati re d emploi et de travail refonte Celle ci avec effet au 15 ao t 2009 abroge et remplace les directives 75 117 CEE 76 207 CEE 86 378 CEE et 97 80 CE et au plan national La convention collective de travail n 25 du 15 octobre 1975 sur l galit des r mun rations entre les travailleurs masculins et les travailleurs f minins a jou au plan national un r le novateur en transposant pour les domaines relevant de la comp tence des interlocuteurs sociaux la directive 75 117 CEE Cette derni re a int gralement t transpos e par le chapitre V de la loi du 4 ao t 1978 de r orientation conomique Cette loi a t remplac e par une loi du 7 mai 1999 laquelle a t son tour abrog e par la loi du 10 mai 2007 tendant lutter contre les discriminations entre les f
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