Qualité du lait et gestion du troupeau
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1. Il s ensuit un transport microbien de trayon trayon et de vache vache durant toute la traite Ce r le vecteur est commun toutes les installations de traite et est ind pendant des r glages de la machine Les cons quences de ce transport passif de germes sur la sant mammaire seront importantes si elles sont potentialis es par des effets traumatisants ou contaminants de la machine traire B Boudry 2005 6 On comprend ici l importance de l hygi ne du manchon trayeur durant la traite et apr s chaque traite La v rification du syst me de nettoyage de l installation est un point essentiel du testage statique ou dynamique de la machine traire L apparition de porosit s de plus en plus larges sur les manchons us s rend le nettoyage et la d contamination du manchon de moins en moins efficace d o la n cessit de ne pas d passer la dur e de vie recommand e des manchons L hygi ne du logement et l hygi ne des trayons avant la traite diminueront l apport microbien dans les manchons De m me la gestion des vaches infect es durant la traite est un moyen de lutte efficace contre les contagions pendant la traite ordre de traite utilisation d une griffe r serv e la traite des vaches infect es rin age et ou d sinfection des griffes durant la traite r formes des vaches infect es chroniques 4 3 Forces de contamination de la machine traire 4 3 1 Le retour du lait La traite humide L2. flexe nerveux et son action dure de 2 8 minutes dur e de demi vie dans le sang de 4min optimum d activit jusqu 5 min apr s la stimulation Ce premier r flexe neuro endocrinien est second par un r flexe nerveux autonome local qui a pour effet une dilatation des canaux galactophores et du sphincter des trayons Le d bit sanguin du pis est galement augment pendant la traite ce qui se traduit notamment par une l g re rection du trayon L jection des premiers jets de lait repr sente la meilleure stimulation tactile des trayons avant la traite La pr sence des corpuscules thermo r cepteurs montre l importance de la temp rature sur la traite Il est toujours conseill de travailler une temp rature voisine de la bouche du veau La descente du lait peut galement tre d clench e par des stimuli visuels auditifs ou autres heure de traite entr e en salle d attente ou en salle de traite vue du veau Les pertes de lait parfois observ es avant la traite n ont par contre aucun lien avec une augmentation des taux circulants d ocytocine B Boudry 2005 4 Si la m thode de stimulation n a pas d influence sur la quantit d ocytocine lib r e pendant la traite l intervalle de temps entre cette stimulation et le d but de la traite a lui une grande importance sur la traite la production laiti re et la sant mammaire Comme pr c demment d crit le lait avant la traite est r partie dan
3. Universit de Li ge le D partement Productions et Nutrition animales du Centre Wallon de Recherches Agronomiques de Gembloux l AWE le Comit du Lait l ARSIA et APC ont d cid de cr er un Observatoire de la Sant Mammaire OSAM L OSAM a pour objectifs de mettre en place de structurer et de d velopper un r seau pluridisciplinaire de comp tences scientifiques et techniques dans le domaine de la sant mammaire de constituer un instrument scientifique et technique au service des leveurs laitiers pour les accompagner dans la ma trise des infections mammaires dans leurs levages et enfin d organiser et de dispenser toute forme de formation continue pour les personnes concern es par la sant mammaire des vaches laiti res Ses activit s se sont ce jour concr tis es d une part par la mise au point d une strat gie d approche des probl mes de sant mammaire le Suivi de Sant Mammaire SSM et d autre part via un projet de recherche copathologique qui vient d tre accept pour subsidiation par la DGA Recherche Le suivi de sant mammaire se compose de 3 visites en ferme sur une p riode de 6 mois La premi re consiste dans l audit de sant mammaire ASM au cours duquel un technicien envisagera avec le producteur tous les facteurs propices l induction des mammites dans le cadre de son exploitation Cette approche globale sera r alis e l aide d un questionnaire envisageant notamment les facteurs de traite organ
4. grit des trayons et donc les d fenses asp cifiques de la mamelle Le temps de pr paration des trayons permet d valuer l importance des mesures d hygi nes apport es aux trayons et le niveau de stimulation des trayons avant la traite Le temps de pose du faisceau mesure la synchronisation entre la descente du lait et le d but de la traite La dur e de traite sera quant elle d pendante de la correcte stimulation de la vache mais galement d autres facteurs li s la machine traire niveau de vide rapport de pulsation d bit seuil et temporisation du d crochage automatique ou l animal rapidit de traite niveau de production nombre de lactation Mein 98 conclut que la dur e de traite d une vache produisant 15 kg de lait par traite s approche des 6 minutes plus ou moins une minute et que cette dur e peut tre augment e d une minute par tranche de 5kg de lait suppl mentaire par traite Cette mesure de la dur e de traite peut tre compl ment e par un calcul du d bit moyen d jection du lait si les niveaux de productions individuelles sont connus Pour le troupeau un d bit d jection moyen du lait par traite ne devrait jamais tre inf rieur 2 2 L min l objectif tant d atteindre des valeurs de 2 5 L min 4 Impact de la machine traire sur la sant mammaire La machine traire peut augmenter la fr quence de nouvelles infections mammaires soit par un r le de vecteur
5. l effet de la pouss e du lait ce diam tre va encore augmenter de fa on cyclique pendant la traite 1 2mm A la fin de la traite la contraction du sphincter va permettre la fermeture progressive du canal qui sera totalement occlus au bout de 2 heures Cette particularit physiologique est utilis e avec int r t dan la mise en uvre du trempage En deuxi me lieu la surface interne du canal du trayon est organis e en de nombreux replis Lorsque ces parois de rapprochent sous l action du sphincter les replis s imbriquent les unes aux autres formant un obstacle physique la progression des germes Enfin en troisi me lieu l pith lium du canal du trayon est plus stratifi et pavimenteux que celui du reste de trayon La d g n rescence corn e est importante et diff rencie nettement cet pith lium de celui du sinus du trayon L accumulation d cailles de k ratine sur les replis de la muqueuse forme un pi ge m canique contre l entr e des germes La couche de k ratine contient galement des facteurs poss dant des activit s antimicrobiennes Mais surtout les germes emprisonn s dans ces cailles de k ratine seront limin s avec elle au cours de chaque traite La quantit de k ratine perdue lors d une traite m canique est de l ordre de 20 40 de la k ratine contenue dans le canal Cette quantit de k ratine limin e est d pendante du d bit de B Boudry 2005 3 lait dans le canal lors
6. le canal du trayon constitue l unique voie de communication entre les germes pathog nes ext rieurs et la mamelle Le canal du trayon joue donc un r le important dans les moyens de d fense contre la contamination de la mamelle par des germes pathog nes Le canal du trayon est compos de trois structures importantes pour sa fonction de barri re antimicrobienne un sphincter des replis muqueux et une couche de k ratine sur sa paroi interne Le diam tre et la longueur du canal du trayon sont en relation directe avec la fr quence des infections mammaires Le canal du trayon mesure de 5 13 mm de long Les quartiers sains pr sentent g n ralement un trayon perc d un canal de plus petit diam tre 0 38 mm que les quartiers infect s 0 48 0 86 mm ce qui permet un passage plus ais des germes pathog nes Rapport l chelle humaine le canal du trayon repr sente un passage de 700 800 m tres de large pour un staphylocoque ou un colibacille Le canal du trayon est donc quip d une s rie de pi ges pour les germes afin de remplir son r le de barri re antimicrobienne En premier lieu l extr mit du canal du trayon est referm e par un muscle circulaire lastique le sphincter du trayon Au moment de la traite sous l action de l ocytocine les fibres musculaires du sphincter du trayon se rel chent et l orifice du canal va s ouvrir pour passer d un diam tre virtuel un diam tre de 0 4 0 8 mm Sous
7. rents quartiers ou l vacuation rapide du lait vers le lactoduc 2 2 Anatomie des quartiers Chaque quartier est compos d un corps contenant le parenchyme glandulaire et se termine par un trayon Le parenchyme mammaire qui constitue la majeure partie du quartier est soutenu par une charpente conjonctive importante tr s richement vascularis e Ce conjonctif mammaire subdivise le parenchyme en lobes et en lobules Chaque lobule est form d l ments s cr teurs tubulo acineux les alv oles glandulaires ou acini mammaires Chaque alv ole est appendu un bref conduit alv olaire qui d bouche dans un conduit intralobulaire Les conduits intralobulaires s unissent en conduits interlobulaires qui eux m mes aboutissent la sortie de chaque lobe un conduit lactif re ou conduit galactophore Ces conduits lactif res se d versent alors directement dans une dilatation anfractueuse la base du trayon la citerne du pis Chez la vache la quantit de lait contenue dans chaque quartier est r partie de la mani re suivante 60 dans les alv oles mammaires 20 dans les conduits et les 20 restants dans la citerne du pis Sans l action de l ocytocine et la contraction des cellules myo pith liales qui chasse le lait vers la citerne seul les 20 contenus dans la citerne du pis sont disponibles pour la traite 2 3 Anatomie du trayon 2 3 1 Structure externe La conformation du trayon joue un grand r le dans la tr
8. un syst me d agr ation tel le syst me Qualit Fili re Lait QFL et en introduisant un syst me de p nalit financi re bas sur un taux cellulaire de tank de 400 000 cellules ml Cette strat gie aussi m ritoire soit elle ne permet cependant pas de penser que la mammite est un probl me d levage qui appartient au pass En effet des donn es r centes rassembl es par l AWE nous donnent penser que la mammite est toujours un probl me d actualit Ainsi en 2001 sur base de moyennes annuelles 9 des exploitations pr sentaient des taux cellulaires de tank estim TCTE sup rieurs 400 000 cellules par millilitre Il observait galement une d gradation de la situation puisque ce pourcentage avait augment de 2 par rapport l ann e 2000 Par ailleurs 62 des exploitations pr sentent un TCTE annuel moyen entre 200 000 et 400 000 cellules ml et 29 seulement un taux inf rieur 200 000 cellules ml Ces chiffres d montrent que seulement un tiers des exploitations se situent dans un intervalle leur conf rant une certaine marge de s curit sanitaire et donc conomique m me s il ne faut pas oublier qu un TCTE dans les normes ne signifie nullement l absence de mammites dans l exploitation En examinant la situation des levages sur base de la fr quence de d passement du crit re taux cellulaire on constate que 15 des fermes au contr le laitier ont plus de quatre contr les sur douze sup rieurs 400 000 cell ml Un
9. TRAIRE UN LAIT DE QUALITE UNE ATTENTION DE TOUS LES JOURS Qualit du lait et gestion du troupeau Journ e d tude des AREDB d Aubel de Herve Fl ron Vis et de Montzen et de la R gion wallonne DGA Direction du D veloppement et de la Vulgarisation Henri Chapelle le 29 novembre 2005 Par le Dr v t rinaire Boudry Benjamin Plan 1 Introduction 2 Anatomie du pis 2 1 Conformation du pis 2 2 Anatomie des quartiers 2 3 Anatomie du trayon 2 3 1 Structure externe 2 3 2 Structure interne 2 3 3 La peau du trayon 3 Physiologie de la descente du lait 4 Impact de la machine traire sur la sant mammaire 4 1 Effet traumatisant de la machine traire 4 2 Effet vecteur de la machine traire 4 3 Forces de contamination de la machine traire 4 3 1 Le retour de lait La traite humide 4 3 2 Le ph nom ne d impact 1 Introduction Le fonctionnement de la traite m canique est bas sur l quilibre parfait d un bin me homme machine le trayeur et la machine traire Comme nous le verrons sans l action du trayeur la machine traire serait dans l incapacit d extraire le lait hors de la mamelle de la vache laiti re Le r le des deux partenaires est clair au trayeur de s assurer de l hygi ne des trayons et de provoquer la descente du lait alors la machine traire ensuite de r colter ce lait de mani re hygi nique et non agressive pour les trayons de l ach
10. aite m canique L quilibre entre la conformation du trayon et le mod le du manchon conditionne le maintient du manchon et l efficacit des cycles de massage et de traite imprim s au trayon par le manchon durant la traite On recherchera donc un maximum d homog n it dans la conformation des trayons d une m me vache mais galement entre les vaches du m me troupeau Les trayons ont g n ralement une longueur de 5 6 cm 3 12cm les trayons post rieurs sont g n ralement plus courts que les ant rieurs et un diam tre de 20 30 mm L implantation du trayon sur le quartier joue elle aussi un r le important dans le fonctionnement correct de la traite m canique Plus que de g ner le travail du trayeur lors de la pose des gobelets trayeurs une implantation oblique du trayon peut induire une mauvaise position du trayon dans le manchon et ainsi perturber la traite Ces deux facteurs conformation et implantation du trayon peuvent donc tre responsables d un allongement de la dur e de traite du quartier et ou de l sions du trayon 2 3 2 Structure interne Le trayon est occup en grande partie par le sinus lactif re qui comporte une partie glandulaire ou citerne du pis et une partie papillaire ou sinus du trayon B Boudry 2005 2 Si d un point de vue anatomique la citerne du pis appartient au trayon cette cavit est en r alit log e dans la partie distale de la mamelle o elle re oit les conduits la
11. anique sur le trayon est mieux connu sous le terme de stress de traite 4 1 Effet traumatisant de la MAT Le maintien d une peau du trayon et d un canal du trayon sains est une pi ce ma tresse dans un programme efficace de gestion de la sant mammaire Des alt rations des tissus des trayons plus particuli rement de la peau du trayon de l orifice externe du trayon et du canal du trayon augmentent le risque de nouvelles infections mammaires de mammites subcliniques d tect es par le CMT ou de mammites cliniques Des m thodes simples de quantification des effets court et moyen terme de la traite sur les trayons ont t propos s par Hilerton et coll 00 Ces m thodes sont bas es sur le fait que la plupart des effets de la traite sur les trayons sont facilement identifiables par simple inspection des trayons apr s le retrait de la griffe Les erreurs de techniques de traite et de fonctionnement de la machine sont la cause primaire des changements court moyen et long terme de l int grit des trayons 1 Changement de couleur Anneau de compression d me de l extr mit du trayon Ouverture de l orifice externe du trayon Etat de la peau des trayons L sions vasculaires L hyperk ratose de l extr mit des trayons NE DR D 4 2 Effet vecteur de la machine traire Lors de la traite les manchons sont contamin s par les germes provenant de la peau des trayons et des quartiers infect s
12. ctif res du parenchyme mammaire Elle est s par e du sinus du trayon par un repli annulaire Le sinus du trayon est situ dans le corps du trayon Rev tue d une muqueuse jaun tre sa paroi est pourvue de replis longitudinaux effa ables par la distension L paisseur de la paroi du trayon est essentiellement compos e des faisceaux de fibres musculaires dispos es irr guli rement sur la longueur du trayon puis progressivement en anneau vers son extr mit pour former autour du canal un sphincter Ces fibres musculaires permettent au trayon de se r tracter fonction facilement visible apr s la traite La paroi est galement richement vascularis e et innerv e L important r seau vasculaire du trayon voit son d bit sanguin augmenter sous l effet de l adr naline lors de la traite Il s ensuit une l g re rection du trayon ce qui assure sa meilleure tenue dans la bouche du veau mais aussi dans le manchon trayeur Le syst me nerveux est lui surtout repr sent par des terminaisons sensitives Ces terminaisons nerveuses sont la base du r flexe de l ocytocine et de l jection du lait Elles sont sensibles au contact papilles tactiles de Merkel corpuscules de Meissner la pression corpuscules de Pacini corpuscules de Golgi Mazzoni au froid corpuscules de Krause et la chaleur organes de Ruffini Le sinus du trayon communique avec l ext rieur par le canal du trayon L orifice externe du trayon et
13. d levage Elle est tout fait compl mentaire de la philosophie d velopp e dans le cadre du syst me QFL Les leveurs et les v t rinaires int ress s peuvent contacter le docteur Pascal Pluvinage ou le docteur Boudry au num ro de t l phone 043 66 41 60 Partenaire OSaM Association Wallonne de l Elevage Cellule Recherche amp D veloppement T l 083 23 06 13 Universit de Li ge Service d Obst trique et de Pathologie de la Reproduction des Ruminants Equid s et Porcs T l 043 66 41 60 Service de G n tique Quantitative T l 043 66 42 15 Centre Wallon de Recherches agronomiques D partement Productions et Nutrition animales T l 081 62 67 70 D partement Qualit des Productions agricoles T l 081 62 03 50 Comit du Lait T l 087 69 26 46 ARSIA Service d Hygi ne Alimentaire et de Sant Mammaire T l 065 32 88 60 Animal Production Consulting T l 010 23 89 60 Le CMT ou Californian Mastitis Test Le CMT est un test simple qui permet d estimer grossi rement le nombre de cellules dans un chantillon de lait Il n a pas la pr cision du comptage cellulaire mais permet d j de se faire une id e du statut infect ou non des 4 quartiers de la glande mammaire Le principe est le suivant plus il y a de cellules plus le lait va se g lifier en pr sence du r actif Teepol ou autre En annexe vous trouverez un tableau qui permet d valuer le niveau de r action en fonction de ce que vous observ
14. de germes pathog nes depuis les quartiers infect es vers les quartiers sains soit par contamination active du trayon soit par son r le traumatisant sur le canal du trayon amoindrissant alors son effet barri re La contamination de la mamelle se fait pratiquement toujours par le canal du trayon Mais les germes n ont pas de pattes Le passage des germes travers le canal du trayon est donc possible de deux mani res La premi re voie est une voie de contagion Les germes parviennent contaminer l extr mit du trayon adh rer sa peau ou tre coller par la couche de k ratine du canal Si la barri re protectrice du canal est affaiblie ou que l expulsion naturelle de la k ratine contamin e n est pas suffisante il est possible aux germes pathog nes de coloniser ce canal par voie de multiplication Une fois la barri re franchie ils parviennent gagner le sinus du trayon la citerne du pis puis les canaux galactophores et enfin les acini Tout le cort ge inflammatoire de d fense se mettra en place avec en particulier un afflux de leucocytes sanguins en majorit des neutrophiles ce qui provoquera B Boudry 2005 5 une augmentation plus ou moins importante et plus ou moins durable des taux cellulaires individuels de l animal Cette premi re voie de contagion de la mamelle est normalement limit e par les mesures d hygi ne du pis et de la traite Le r le vecteur tant commun tout
15. de la traite du niveau de vide de traite mais surtout de la pression physique du manchon contre le trayon La phase de massage du cycle de pulsation joue donc galement un r le dans la d fense asp cifique du pis contre les contaminations bact riennes 2 3 3 La peau du trayon La peau du trayon est glabre et d pourvue de glandes sudoripares s bac es ou muqueuses Cette absence de glandes la rend tr s sensible aux modifications ext rieures de temp rature d hygrom trie et de luminosit Dans les autres r gions du corps la pr sence de glandes cutan es apporte des ions min raux des glyc rides des acides gras et des acides amin s assurant la fois le maintient de l hydratation de l piderme et d un pH acide antibact rien et antifongique Les d fenses asp cifiques de la peau du trayon sont directement d pendantes du degr d hydratation de l piderme La pellicule hydro lipidique qui recouvre l piderme emp che les germes de s attacher la surface corn e de l piderme Elle emp che ainsi la colonisation de la peau par des germes pathog nes Macroscopiquement cette importance du degr d hydratation de la peau est visible une peau de trayon s che reste plus sale et est plus difficile nettoyer pour un trayeur car la crasse reste coll e sa surface Le degr d hydratation de la peau du trayon a galement des r percussions importantes sur la traite En effet une d shydratation de la p
16. e ferme sur deux seulement environ n a jamais d pass ce seuil Force est donc de reconna tre que cette pathologie constitue encore et toujours ce qu il est convenu d appeler une maladie de production On peut y voir plusieurs raisons De tr s nombreuses tudes ont en effet confirm le fait que cette pathologie rev t une origine multifactorielle les causes doivent en tre trouv es au niveau des germes de l animal ou de l levage Par ailleurs cette pathologie rev t plus que par le pass un caract re subclinique cela d montre la n cessit de mettre en place des syst mes de contr le et de suivi r gulier la d termination des taux cellulaires au niveau de la vache ou du troupeau en constitue un exemple essentiel Enfin il nous faut insister sur un troisi me aspect connotation sociologique Compte tenu de la multiplicit de ses activit s l leveur confront une telle pathologie prouve de plus en plus de difficult s faire la synth se et donc le choix d une strat gie optimale face un tel probl me r curent parce que journalier et continu Conscients de ces r alit s pid miologiques conomiques et sociologiques li s au probl me de la mammite des chercheurs d horizons et de comp tences divers ont mis en place une structure f d ratrice de comp tences C est ainsi que les services de G n tique et de Pathologies de la Reproduction et de la Glande mammaire de la Facult de M decine V t rinaire de l
17. e ph nom ne de retour de lait comme son nom l indique correspond un retour de lait du faisceau trayeur vers le trayon durant la traite Ce lait charg des germes qu il aura pu collecter sur l extr mit du trayon sur le manchon ou dans le tuyau court lait va participer la contamination du trayon Ce ph nom ne est li une mauvaise vacuation du lait depuis le manchon jusqu au lactoduc Si du lait s accumule dans le tuyau court lait le passage du vide est r duit et le vide dans le manchon trayeur devient instable Dans un premier temps l effondrement du vide induit un retard voir m me une impossibilit de fermeture du manchon Apr s la phase de massage le manchon s ouvre nouveau son volume int rieur s agrandit et cet espace doit tre occup Normalement si le tube court lait est vide c est lair atmosph rique provenant de l entr e d air sur la griffe qui remplit cet espace libre par contre si le tuyau court lait est engorg c est le lait contamin qui remonte et qui va baigner le trayon C est ce qu on appelle la traite humide C est en fin de traite que ce ph nom ne est le plus dangereux pour la sant mammaire En effet lorsque la pression intra mammaire a fortement diminu en fin de traite le vide dans le trayon est plus lev que dans le manchon trayeur Dans le cas de traite humide le lait contamin est alors aspir l int rieur du trayon Pour limiter le ri
18. eau induit une perte d lasticit et de souplesse de la peau Une diminution de 25 de l tat d hydratation de l piderme peut diminuer son lasticit de 75 Or pendant la traite la longueur du trayon va presque doubler 1 5 2x la longueur du trayon au repos Une lasticit trop faible de la peau du trayon durant la traite aura trois effets n fastes sur le d roulement de la traite et la sant mammaire Primo le trayon ne va pas r pondre correctement aux variations cycliques du niveau de vide de pulsation Secundo l piderme ne va pas tre en mesure de supporter la traite il s ensuit des l sions facilement colonisables par des germes pathog nes Tertio la traite va tre douloureuse pour la vache Ce stress suppl mentaire va alt rer le ph nom ne d jection du lait par le biais de l adr naline qui limite l action de l ocytocine directement au niveau de ses r cepteurs cellulaires 3 Physiologie de la descente du lait Toute stimulation tactile des trayons d clenche imm diatement un influx nerveux en direction du syst me nerveux central Une fois stimul e la post hypophyse lib re l hormone ocytocine Cette hormone transport e par voie sanguine provoque la contraction des cellules myo pith liales des acini mammaires et l jection du lait alv olaire dans les canaux galactophores puis dans la citerne du pis L ocytocine met environ 50 secondes pour arriver au pis apr s transmission du r
19. eminer et de le stocker sans en alt rer la qualit La machine traire lorsqu elle est mal install e mal r gl e ou mal entretenue peut favoriser l apparition de nouvelles infections mammaires en diminuant les d fenses naturelles des trayons Elle peut galement jouer un r le de propagation passive ou active des germes pathog nes d un quartier l autre ou d une vache l autre 2 Anatomie du pis Le pis de la vache est compos de deux paires de mamelles ou quartiers Ces quartiers sont physiquement s par s par un ligament suspenseur du pis et par deux sillons transverses Chaque quartier forme ainsi une entit anatomique distincte et ind pendante des trois autres B Boudry 2005 1 inflammations et infections peuvent affecter isol ment un seul quartier en respectant les autres 2 1 Conformation du pis La conformation ext rieure du pis peut jouer un r le dans la fr quence d apparition de nouvelles infections mammaires La hauteur entre la base du pis et le sol par exemple repr sente un des facteurs de risque de mammites li s la conformation du pis par son influence sur la propret du pis Mais la conformation du pis peut galement influencer le bon d roulement de la traite L quilibre entre les quartiers la profondeur du pis ou la position des trayons sont autant de facteurs qui peuvent g ner le travail du trayeur le positionnement correct de la griffe la dur e de traite des diff
20. entre de la coupe Il n y a pas La mere d vidence de liquide dans la 9 atineuse tombe 3 en un seul coup et gt 5 000 cellule Lorsque l on verse le m lange celui ci tombe d un COUP ne laisse aucun liquide dans la coupe En vidant le contenu des cellules observez l coulement de la r action Noter le r sultat en commen ant par Q1 Av G Q2 Ar G Q3 Av D Q4 Ar D lls est recommand d utiliser ce test quand on introduit dans le cheptel un animal dont le statut mammaire est inconnu pour confirmer l infection chez une vache dont le taux cellulaire a augment pour d terminer le ou les quartiers infect s en cas de mammite chaque fois que vous avez un doute sur l tat d un quartier de fa on routini re 6 7 jours apr s la mise bas pour conna tre le statut du pis avant un traitement au tarissement Remarque Eviter les palettes fond blanc La r action y est beaucoup moins visible
21. ents et de ph nom nes d impact lors de la pose des griffes en cas de pratique d gouttage et lors de d pose des griffes sans coupure pr alable du vide Un trayeur adroit parvient poser la griffe en limitant les entr es d air 50 L min mais ces entr es peuvent monter jusqu 200 L min avec un trayeur non B Boudry 2005 T averti La pratique d gouttage consiste appuyer sur la griffe ou la charger d un poids pour limiter le grimpage du manchon et extraire les derniers centilitres de lait hors de la mamelle Une bonne d pose de la griffe consiste couper le vide et attendre la chute du faisceau qui se remplit d air atmosph rique A l inverse l arrachage de la griffe avant sa chute provoque via le vide persistant encore dans la griffe un ph nom ne d impact partir des manchons les premiers d croch s vers ceux encore coapt s Durant la traite les entr es d air seront li es un glissement du manchon Le manque de coaptation entre le manchon et le trayon peut d couler d un vide de traite trop bas d un engorgement de la griffe d un mod le de manchon Inadapt corps trop large embouchure trop large ou l vre d embouchure d form e et ou d une griffe trop lourde Lorsque le glissement du manchon provoque la chute du faisceau le d bit d entr e d air est de 400 600 L min R f rences bibliographiques Barone R Anatomie compar e des mammif res domestiques T
22. es les installations de traite le r le du trayeur et de l leveur est de limiter les risques de contamination de l extr mit du pis par des germes pathog nes et ainsi d apparition de nouvelles infections mammaires La deuxi me voie d entr e de germes pathog nes dans le sinus du trayon puis le pis est une voie iatrog ne par laquelle le germe est inject activement par une force physique L injection d antibiotiques par voie intra mammaire dans des conditions d hygi ne inad quates et par insertion compl te de la canule dans le canal du trayon est un exemple de cette voie iatrog ne de contamination du pis La traite m canique peut elle aussi dans certaines conditions tre responsable de contamination active du pis La traite humide et le ph nom ne d impact sont les m canismes de contamination active de la mamelle les plus connus responsables de nouvelles infections mammaires et d augmentation des taux cellulaires individuels Dans certains cas on peut trouver des taux cellulaires lev s sur des mamelles ne contenant pas de germes On peut alors penser que ces cellules inflammatoires apparaissent non pas pour lutter contre une infection mais pour contribuer un ph nom ne inflammatoire qui pourrait tre d ordre strictement m canique La machine traire peut tre responsable de ce type de r action par l ensemble des forces appliqu es sur le trayon durant la traite Ce r le traumatisant de la traite m c
23. ez Mode d emploi liminer les premiers jets Recueillir quelques jets de chaque quartier dans le godet correspondant viter de m langer le lait de 2 quartiers Incliner la palette afin de ne conserver que la quantit n cessaire de lait savoir environs 2 millilitres jusqu ce que le trait horizontal soit visible Ajouter autant de r actif qu il n y a de lait soit environs 2 ml Agitez la solution par de petits mouvements circulaires du poignet en laissant bien la palette l horizontale Lire le r sultat apr s 10 secondes selon la grille en annexe Il est galement utile lors de la lecture d incliner la palette pour visualiser comment le lait s coule Interpr tation du California Mastitis Test CMT Description Le m lange demeure liquide et bleut Le m lange devient l g rement visqueux mais la La cellule se vide au goutte goutte Interpr tation cellules x 1000 ml 0 200 Traces ie 150 500 viscosit a tendance dispara tre Le m lange devient visqueux Le m lange quoique 1 sans formation de gel au paissi se vide 400 1 500 centre et la viscosit persiste graduellement La masse Formation de gel qui tend g latineuse qui 2 se retrouver au centre de la tombe au d but 800 5 000 cellule avec la portion liquide laisse une certaine du m lange autour quantit de liquide dans la cellule Formation d un gel au c
24. isation pr paration des pis hygi ne entretien du mat riel le logement des vaches et des g nisses le management hygi ne alimentation traitement et prendra par ailleurs en compte l avis de l leveur et des observations sur animaux tat des trayons propret individuelle L ensemble de ces observations sera trait par les partenaires de l OSaM regroupant des experts de diff rentes disciplines v t rinaires agronomes nutritionnistes chimistes microbiologistes afin de fournir un avis pertinent et sp cifique chaque exploitation La seconde visite est d volue des pr l vements cibl s de lait en vue de r aliser des analyses bact riologiques et un testage dynamique de l installation de traite si jug n cessaire alors que la troisi me visite consiste en un contr le de l efficacit des mesures pr conis es Le projet copathologique permettra de quantifier de mani re plus pr cise la situation sanitaire mammaire des levages laitiers wallons et de mieux cerner les facteurs de risque responsables au travers de l analyse des donn es de l ASM Les r sultats devront favoriser la mise en place de recommandations davantage pr ventives que curatives et donc de nature plus zootechnique que m dicamenteuse Ce faisant le projet devrait permettre d optimiser la rentabilit des exploitations laiti res wallonnes en am liorant l encadrement des leveurs Cette nouvelle structure s est dot e d outils de diagnostics
25. ome 4 Splanchnologie II Editions Fr res Vigot deuxi me dition 1990 Paris Federici C M Godin 2002 La machine traire fonctionnement incidence sur la sant des mamelles Journ es Nationales des GTV Tours 2002 369 392 Gourreau J M et coll Accidents et Maladies du Trayon Editions France Agricole 1995 Paris Hillerton J E L Ohnstad J R Baines amp K A Leach 2000 Changes in cow teat tissue created by two types of milking cluster J Diary Res 67 309 317 Maltz E D J Reinemann M A Davis 2000 Blood Flow and Oxygen Concentration of Teat End Tissue before and after Machine Milking ASAE Annual International Meeting 3 12 Mein G A F Neijenhuis W F Morgan D J Reinemann J E Hillerton J R Baines I Ohnstad M D Rasmussen L Timms J S Britt R Farnsworth N Cook amp T Hemling Evaluation of Bovine Teat Condition In Commercial Dairy Herds 1 Non Infectious Factors Teat Club International CD Mein G A 1998 Milk Harvesting Systems for High Producing Cows Proceeding of the British mastitis Conference 68 76 Mein G A D M D Williams amp D J Reinemann 2003 Effects of Milking on Teat end Hyperkeratosis 1 Mechanical Forces Applied by the Teacup Liner and Responses of the Teat National Mastitis Council Annual Meeting Proceeding 114 123 Neijenhuis F Mein G A W F Morgan D J Reinemann J E Hillerton J R Baines I Ohnstad M D Rasmussen L Timms J S Britt R Farns
26. s le quartier en une portion alv olaire 80 et une portion citernale 20 Si cette derni re est directement disponible pour la traite la partie alv olaire n cessite l action de l ocytocine avant d tre ject e Si la pose de la griffe ne co ncide pas avec la descente du lait la portion citernale sera traite avant l arriv e du lait alv olaire dans la citerne du pis Il va s ensuivre une chute temporaire partielle ou compl te du d bit d jection du lait lors du passage entre lait citernal et alv olaire ph nom ne appel traite bimodale L objectif premier de la routine de traite est de pr parer les vaches dans un ordre permettant de synchroniser la descente du lait et la pose de la griffe L intervalle de temps optimum entre la stimulation et la descente du lait varie respectivement de 50 90 secondes pour les vaches en d but et en fin de lactation Id alement l intervalle de temps entre la premi re stimulation des trayons et la pose de la griffe varie entre 60 et 90 sec afin de profiter au maximum du r flexe de l ocytocine Avec une stimulation adapt e la traite est rapide ininterrompue et compl te la surtraite et la dur e de traite faible d bit lt 1kg min sont r duites au minimum Le gain moyen li une stimulation ad quate serait de 0 6 min par vache sur le temps de traite gain de 10 et de 0 3 Kg de lait par traite gain de 1 De plus la r duction du temps de traite pr serve l int
27. sque de ces contaminations durant la traite il est crucial de donner priorit l vacuation du lait et la stabilit du vide sous le trayon 4 3 2 Le ph nom ne d impact Le ph nom ne d impact a pour cons quence comme dans le ph nom ne du retour de lait l introduction de lait contamin dans le sinus du trayon Deux diff rences majeures entre ces deux ph nom nes dans le cas de l impact le lait contamin n est pas aspir mais v ritablement projet dans le canal du trayon et le lait contamin provient non plus du quartier touch par le ph nom ne mais de l un des autres quartiers En pratique le ph nom ne d impact fait suite l entr e soudaine d air atmosph rique par la pi ce d embouchure d un manchon durant la traite Ce courant d air dans le manchon audible par le sifflement caract ristique qu elle produit va entra ner grande vitesse 70 Km h du lait contamin travers la griffe et les autres tuyaux court lait jusqu aux trois autres trayons Le lait contamin est alors projet travers le canal du trayon avec pour effet non seulement la contamination du quartier mais galement la cr ation de l sions du canal Ces entr es d air au niveau des manchons ou sifflements l origine des ph nom nes d impact font suite diverses erreurs durant la traite certaines propres au trayeur d autres la machine traire Le trayeur sera responsable de sifflem
28. worth N Cook amp T Hemling Evaluation of Bovine Teat Condition In Commercial Dairy Herds 4 Relationship Between Teat end Callosity or Hyperkeratosis and Mastitis Teat Club International CD Reneau J K J P Chastain 1995 Effect of Cow Prep on Milk Flow Quality an Parlor Throughput Dairy Update Issue Scampion O C J Van Vliet J Sol 2004 Dynamic test on milking machine and milking procedure Buiatrie Paris 2004 261 265 Stewart S P Billon amp G A Mien 1993 Procceding of the 32 Annual Meeting National Mastitis Council 125 132 Svennersten Sjaunja K 2004 The Science behind Milk Ejection NMC Annual Meeting Proceeding 215 228 B Boudry 2005 8 Wallace J A Schukken Y H amp F Welcome 2003 Measuring stimulation s Effect with Milk Flow Curves National Mastitis Council Annual Meeting Proceedings 86 97 Wiess D R M Bruckmaier 2005 Optimization of Individual Prestimulation in Dairy Cows J Dairy Sc 88 137 147 Par le Dr Benjamin Boudry E mail benjaminboudry skynet be B Boudry 2005 9 OSAM Observatoire de la Sant Mammaire un nouvel outil pour les leveurs et les v t rinaires Consciente des pressions d un commerce international de plus en plus concurrentiel mais aussi des exigences des consommateurs en mati re de s curit alimentaire la Belgique a rapidement int gr les standards sanitaires de production laiti re en proposant aux leveurs d adh rer
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