héraclès 53 - CFT
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1. tait rest jusqu en 2013 une notion tr s th orique Le th tre malien a permis sa mise en uvre tangible par l engagement du groupement a romobile renforc d l ments interarmes unit d infanterie notamment En effet le GAM HOMBORI II a pris successivement le commandement d un GTIA A lors des op rations ORION puis NETERO Cette derni re s est d roul e dans la grande r gion Sud Est de Gao jusqu la fronti re nig rienne du 27 juin au 9 juillet 2013 et sert de base concr te ce retour d exp rience Sur un territoire tendu et marqu tant par les longations que par une mobilit terrestre r duite le GTIA A s av re tre un outil particuli rement adapt la man uvre a roterrestre La mise en uvre du GTIA A s est d roul e conform ment la doctrine en vigueur Toutefois dans la mesure o cette articulation s av re encore peu connue bien qu elle continue d tre tr s r guli rement mise en uvre au Mali il appara t int ressant de pouvoir dresser un premier bilan Ce dernier devra tre compl t l aune d environnement et de conditions d utilisation diff rentes 1 TAT DES LIEUX 1 1 Ressources En prenant en compte les diff rentes contraintes EVASAN QRF DTO le GAM HOMBORI Il a pu compter sur un parc utile comprenant 4 PUMA 3 GAZELLE 1 TIGRE et 1 PILATUS Le GTIA A s est donc articul autour de cette capacit infra optimale Elle appara t donc comme constituant le seu2. tat major op rationnel Terre EMOT 4 La mont e en puissance du commandement des centres de pr paration des forces COL Michel THOMAS T MOIGNAGES b Le centre op rationnel de mont e en puissance au travers de l op ration Serval CNE Louis LEVACHER et CNE Goulven BISEAU 6 NRF 14 d fi marathonien relev pour les FT COL Fr d ric MIQUEL 7 Optimiser la mise en condition du Gu pard LCL ric FORESTIER 9 Op ration Serval rechercher et d truire l ennemi dans la profondeur Les op rations contre le MUJAO en zone Centre f vrier et mars 2013 COL Denis MISTRAL 1 MUJUA Mouvement pour l Unicit du Jihad en Afrique de l Ouest Directeur de La publication G n ral S Philippe BOONE R dacteur en chef Capitaine Gwena lle DENONIN Diffusion relations avec les abonn s Major Claudine VACQUIER Graphisme de la maquette Nanci FAUQUET Mise en page Christine VILLEY Impression amp Diffusion tablissement de diffusion d impression et d archives du commissariat des arm es de Saint Etienne 11 12 14 17 17 R FLEXIONS SUR L EMPLOI DES FORCES R flexions sur les nouveaux contrats op rationnels une approche r solument interarm es COL Francois GOGUENHEIM Le groupement tactique interarmes D sert COL Hubert GOUPIL Le groupement tactique interarmes a romobile dans l op ration Serval COL Herv AURIAULT TRIBUNE LIBRE Lutte contre la cybercriminalit la m
3. 7 i 1 TE 3 E 2 r b MAI 2014 5 a DITORIAL MUNAUTE DOCTRINALE TERRESTRE PUB En I RE A 4 MA jE ae e num ro d H racl s est consacr au Commandement des forces terrestres Revenant sur les d fis relev s lors de la mont e en puissance des op rations Serval puis Sangaris comme ceux g n r s pour l optimisation du Gu pard ou de la NRF 2014 il t moigne de la maturit op rationnelle acquise par l arm e de Terre ann e par ann e et dont le CFT est le garant Il t moigne galement des progr s de l approche interarm es dont se fait l cho notamment l article sur la d finition des nouveaux contrats op rationnels dans ce num ro Capitalisant sur cette exp rience op rationnelle pr cieuse et s inscrivant dans le prolongement de la doctrine interarm es le CDEF vient d diter le dernier maillon de la s rie des documents fondateurs FT 03 Emploi des forces terrestres dans les op rations interarm es qui int gre les volutions doctrinales r centes et constitue d sormais une r f rence essentielle Car si l action au sol restera d terminante le succ s de l engagement au sol dans les crises ne va pas de soi Complexit du milieu humain et de l espace terrestre mont e en gamme et adaptation rapide des organisations arm es constituant notre opposition l ennemi exigences op ratives d interaction interarm es avec les forces locales les Alli s et les acteurs d
4. ritable cheville ouvri re au service de l arm e de Terre mais galement de l interarm es le COMP a montr toute sa pertinence dans la phase de constitution puis de projection de force dans le cadre de l op ration Serval au Mali Structure temporaire de conception et de coordination le COMP agit partir des travaux du GPPO approuv s par le CEMAT et valid s par le CEMA Le COMP devient alors la pierre angulaire du dispositif faisant le lien entre chaque division du CFT permettant ainsi la projection d une force dans le respect des ordres fix s par le CPCO G n r partir du centre de conduite de l tat major op rationnel Terre EMOTS Lille et du renfort de chaque division du CFT le COMP est plac sous l autorit du chef de Ll EMOT CEMOT qui conduit la mont e en puissance de la force envisag e Le COMP peut tre renforc autant que de besoin par du personnel ext rieur dont l expertise s av re n cessaire SIMMT SIMU SID SEA Le COMP assure l essentiel de la conduite de l op ration consid r e dans la limite des pr rogatives et des attributions de l EMOT Trois phases sont distinguer dans la conduite de la mont e en puissance d volue au COMP La premi re consiste en une phase de planification Il s agit principalement de pr alerter les unit s pressenties et d tablir la liaison avec les diff rents acteurs Viennent ensuite les phases de d clenchement et de mise sur pied Pour le COMP
5. FOT l chelon National d Urgence ENU tant cet gard la plus embl matique car r pondant des situations diff renci es et des logiques sp cifiques choix capacitaires effectifs plafonn s En d pit de ce qui aurait pu s apparenter la quadrature du cercle les diff rents sous ensembles ne sont pas ind pendants imposant une vision globale gage de cr dibilit C est la raison pour laquelle un certain nombre de principes g n raux ont t fix s pour cadrer la m thode Pas d alerte captive essentiel pour pr server la coh rence des FT et viter un syst me deux vitesses ce qui se traduit par l abandon de la diff rentiation urgence d cision et par le distinguo entre les contrats sp cifiques OAP amphibie et l chelon National d Urgence qui se substitue d sormais au Gu pard S inspirer du Gu pard principe de bon sens qui permet de faire voluer dans une perspective interarm es une m canique qui a fait ses preuves Autrement dit on ne part pas de rien Coh rence entre les modules d alerte et l organique concr tement l architecture C2 des FT doit r pondre tous les cas de figure les modules projet s doivent tre ceux du temps de paix une arm e pilote doit tre d sign e C2 et logistique et les d lais d alerte doivent tre compatibles avec les possibilit s r elles des vecteurs de projection Naturellement les enseignements tir s des op rati
6. de vainqueur largement model s au cours de l ann e 2013 Dans ce cadre la mission du CFT est comme toujours de d signer et de pr parer les FT laNRFetnotamment de mettre disposition ces unit s IRF provenant des brigades au profit du CRR Fr En cas de projection de tout ou partie des unit s IRF le CFT g n rerait le COMP NRF l image de celui cr pour Serval afin de mettre sur pied et d acheminer les unit s aux APOE SPOETS Les unit s ne seraient aux ordres de l OTAN en l occurrence le JFC BRUNSSUM qu une fois arriv es sur le th tre d op ration Une pr paration de longue haleine facilit e par Le cycle de programmation Cette ann e les FT arment non seulement le commandement de la composante terrestre LCC mais aussi le noyau d une brigade IRF et du bataillon NRBC Au total une force de plus de 4 000 hommes est g n r e s appuyant sur le dispositif Gu pard Cette contribution fran aise majeure constitue la colonne vert brale d une brigade multinationale ayant la capacit d entr e en premier d ployable en 10 jours Respectant le cycle de programmation des FT ces unit s identifi es IRF prennent ainsi leur tour d alerte NRF lorsqu elles sont d alerte Gu pard en toute transparence La pr paration op rationnelle de la force NRF n exige donc qu un effort mesur pour les brigades concern es fond de sac OPEX renforc de H RACLES n 53 Mai 2014 6 TEMOIGNAGES TTTTTTTIIT TITI TI
7. e que le CFT a d sormais normalis sous la forme d une mise en condition Gu pard MC GPD l instar de toute MCP cette MC Gu pard s articule autour d un triptyque pr paration individuelle d centralis e pr paration collective d centralis e pr paration collective centralis e Celui ci est progressivement formalis par des orientations initiales 6 mois avant La prise d alerte ventuellement Enfin l ultime s quence du triptyque la pr paration collective centralis e parach ve cette MC GPD via un exercice baptis MONCLAR dont la finalit est d entra ner l tat major de la brigade interarmes H RACLES n 53 Mai 2014 r Le T MOIGNAGES ni interm diaire et finale 2 mois avant la prise d alerte labor es par le CPCO et l EMOT qui visent cerner les probabilit s d engagement d finir les priorit s quant aux th tres de projection potentiels identifier les missions et actions particuli res que la force pourrait avoir remplir du fait de la situation dans la zone et de son volution possible Le cadencement de ce nouveau parcours de mont e en puissance du Gu pard est synth tis dans le sch ma ci dessous AD Parcours GUEPARD M 12 M 6 M 3 M 2 M Orientation intermediaire facultative Orientation finale Orientation In itiale BLOC 3 Pr paration collective centrahsee ET EE RELT EE ainsi que les postes de commandement des groupeme
8. exp rimentation Pour autant le th tre ne saurait tre embl matique d une globalit doctrinale dans la mesure o les particularismes sont prononc s IL conviendra donc de renouveler cette articulation dans l avenir en fonction des opportunit s Enfin au del de la mise en uvre d un concept tactique il convient de ne pas oublier les succ s tactiques que le GTIA A a produits sur l ennemi en lui retirant tout sentiment d impunit sur la zone d action Colonel Herv AURIAULT Colonel adjoint de la division A romobilit du CFT H RACLE S n 53 Mai 2014 5 SUR L EMPLOI DES FORCES COLTLTTITT TT TU TT UT TRIBUNE LIBRE 17 il Lutte contre la cybercriminalit la mont e en puissance de la cyberdefense au sein des FT riorit du dernier Livre Blanc sur la d fense et la s curit nationale la cyberd fense y est d crite comme une organisation troitement int gr e aux forces qui devront disposer de capacit s d fensives et offensives pour pr parer ou accompagner les op rations militaires Tout r cemment lors du Forum international de la cybers curit le ministre de la D fense a annonc la cr ation du pacte de d fense cyber pr sent derni rement l cole des Transmissions qui formalise la volont politique majeure de d velopper ce domaine mergent consid r comme un enjeu de souverainet nationale Les forces terrestres FT sont impliqu es depui
9. ouverte et viter une approche trop th orique et normative De m me l entrainement des PC doit tre r actif et adapt Enfin l heure o par souci de pr server des effectifs court terme on voit parfois poindre une tentation du repli identitaire dans chaque arm e il convient de garder l esprit qu aujourd hui toute op ration est Interarm es avec presque toujours une dominante de milieu qui doit en bonne logique se traduire dans la composition du PC d ploy et donc dans la d signation de l EM en assurant l ossature Cet aspect interarm es des op rations ne peut se r duire des renforcements ponctuels mais doit tre travaill en permanence par des changes et des d tachements de personnels qui permettent de se conna tre de se comprendre et de s entra ner ensemble C est ce prix entre autres que le C2 d une op ration pourra tre un v ritable gage de succ s Colonel Thierry CLAUDE Charg de mission aupr s du chef d tat major du CFT H RACLES n 53 Mai 2014 R 20 D COUVRIR SUR INTRATI L emploi de restres dans ter nterarm es les op rations dition 2014
10. rent disposant de un VAB VENUS liaisons satellitaires t l phonie TD via INTRACED et INTRADEF une REMO t l phonie et TD moyens radios VHF FM X2 et UHF moyen CARTHAGE t l phonie mobile de type THURAYA L ensemble tait dispos dans une station SIR ATM Il est noter que cette configuration appara t comme le standard minimal des quipements d tenir pour r aliser la mission Dans le cas particulier de Serval le caract re non permissif de la zone d action et l absence de ligne avant des troupes amies forward line of own troops FLOT tend cr er un besoin particulier en mati re de v hicule de commandement pour Le PC TAC la lumi re de ce qui existe d j sur le territoire il semble qu un module deux vecteurs VAB type JTAC et VB2L serait de nature r pondre aux diff rentes contraintes moyens SIC d di s type de postes blindage espace de travail H RACLES n 53 Mai 2014 16 R FLEXION 2 2 Pour l unit interarmes En ce qui concerne le commandement la compagnie d infanterie plac e sous OPCON dispose en organique d un VAB CARTHAGE offrant des liaisons longues distances De plus la pr sence d un JTAC en son sein a permis d tendre le panel des gammes de fr quences UHF ainsi qu une TAC SAT Ce dernier moyen est particuli rement utile puisqu il s affranchit des contraintes du terrain La liaison satellitaire est assur e et le JTAC peut donc servir d int
11. sence et de souverainet arbitrages entre PPS territoire national et SJO pour les capacit s rares Toutes ces FOT ne sont donc pas ind pendantes ni exclusives entre elles et si elles ob issent des objectifs diff renci s elles doivent n anmoins se concevoir de mani re globale les logiques n tant en effet pas concurrentes L r side toute la difficult de l exercice dans un contexte de rar faction de la ressource donc de l optimisation de moyens compt s L ensemble appr hend de mani re r aliste est r solument interarm es approche indispensable mais galement difficile mettre en uvre Colonel Francois GOGUENHEIM Chef du bureau appui feux de La division Appuis Contact Environnement du CFT Le groupement tactique interarmes d sert ucc dant aux groupements tactiques C rarne GTIA engag s dans le cadre du mandat Serval 1 le groupement d sert GTD s est av r un v ritable concentr d arm e de Terre Dot de capacit s diff renci es mais bien compl mentaires il a montr toute sa pertinence d emploi sur une mer de sable immense et face un ennemi fuyant mais bien pr sent F GEI REFLEXIONS SUR L EMPLOI DES FORCES mp Si le rythme de la man uvre a initialement impos l engagement successif de GTIA adapt s aux objectifs atteindre pour garantir la reconqu te territoriale et porter l effort sur l ennemi le mandat Serval 2 s est caract ris
12. valuations g n riques ou avant une projection cibl e sa ma trise intelligente par l unit contr l e est une garantie de r duction a minima des risques inh rents aux op rations qu elle pourra avoir mener Parce qu elle s tait entra n e conform ment une doctrine adapt e sans s enfermer dans des carcans inhibiteurs mais en l appliquant son engagement probable au Mali qu elle ma trisait ainsi parfaitement les modes d emploi de ses unit s elles m mes conformes l organisation doctrinale la brigade Serval engag e dans la lib ration du Mali a pu en cons quence exploiter avec le succ s que l on sait toute la gamme de ses possibilit s tactiques avec l intelligence de situation nourrie par l habitude du raisonnement et la s ret d instinct qui vient de la chose inlassablement apprise et r p t e Comme s en font l cho les articles de ce num ro d H racl s c est bien ce m me esprit qui innerve toutes les actions men es par le commandement des forces terrestres de la d finition des contrats op rationnels la conduite des g n rations de force de la pr paration des prises d alerte Gu pard ou NRF force de r action de l OTAN la poursuite de La mont e en puissance du commandement des centres de pr paration des forces et jusqu aux r flexions sur les volutions capacitaires mener s appuyant sur des principes solides raisonner et sadapter en permanence pour permettre les engagemen
13. TI la ma trise des proc dures sp cifiques OTAN et de la langue anglaise socles de l interop rabilit au niveau des PC Outre l exp rience OTAN acquise sur des th tres d op ration par les unit s le CFT garantit la qualit de la pr paration op rationnelle lors des entra nements et des contr les norm s des unit s 8 Ce processus pr sente de nombreux avantages dans le cadre de la NRF maintien de la programmation planifi e des unit s et ma trise des co ts Elle offre en outre aux alli s la possibilit de cr neaux d entrainement communs afin de favoriser l interop rabilit entre unit s IRF En effet jusqu au niveau brigade la certification OTAN des unit s demeure une pr rogative nationale qui incombe au CFT La ligne d arriv e La certification du LCC D sign pour armer EM du LCC le CRR Fr a relev de nombreux d fis pour mettre sur pied un QG de 1 200 personnes articul autour du PC et du groupement de transmissions GTRS Outre la structure qui n cessite galement des renforts individuels issus des SDIA le CRR FR a d velopp un programme d entrainement OTAN particuli rement exigeant pendant toute l ann e 2013 afin d obtenir une double certification NRF et HRF La participation l exercice STEADFAST JAZZ en Pologne du QG LCC de UEM 11 BP et de La TF NRBC 2 RD marque la ligne d arriv e virtuelle de cet effort Les r sultats d valuation portant sur le QG du LCC sont logi
14. ant le retour de l administration malienne sur la boucle du Niger Elles ont montr toute la pertinence de l emploi des capteurs du renseignement tactique et d un sous groupement a romobile SGAM int gr d embl e la pr paration et la conduite de la man uvre Mi f vrier l ennemi de l Adrar constituait l effort tactique et strat gique tandis que le dispositif de la zone centre recu la mission de r duire le potentiel de l ennemi du front centre en attendant une bascule d effort initialement pr vue pour la mi mars Le dispositif du centre comprenait le groupementtactique interarmes GTIA n 2 un SGAM un d tachement de recherche dans la profondeur DRP et la batterie de renseignement de la brigade BRB La boucle du fleuve Niger de Tombouctou Menaka en passant par Gao tait rest e malgr l arriv e des Fran ais la zone d action et d influence du MUJAO Ce mouvement terroriste poss de une structure et un fonctionnement semblables ceux d un cartel criminel puisant ses fonds dans diff rents trafics dont celui de la drogue Compos d un noyau dur de combattants arabes aguerris il recrute localement de jeunes maliens qu il fanatise et pousse au sacrifice le plus souvent en les droguant 23 MUJAO Mouvement pour l Unicit du Jihad en Afrique de l Ouest Pour vaincre cet ennemi il fallait dissocier les moyens d volus sa recherche discrets furtifs distance de ceux n cessaires sa destruction
15. ao Cette apparente dispersion g ographique a repr sent un v ritable atout car sans pouvoir couvrir l tendue de sa zone d action le GTD disposait de pions tactiques qu il pouvait agr ger autant que de besoin en fonction des secteurs dans lesquels il voluait tout en lui conf rant une allonge logistique suppl mentaire les plateformes op rationnelles d sert relais lui permettant de s appuyer sur ces emprises pour mener les op rations dans la profondeur loin de Gao Agissant en permanence en troite coordination avec les h licopt res il a b n fici des moyens lui offrant cette capacit d ubiquit pour porter ses efforts cr er la surprise ou entretenir l incertitude quand il ne confiait pas lui m me une partie de ses moyens au groupement a romobile qui pouvait ainsi agir de mani re autonome son tour La posture de l ennemi en phase de stabilisation et sa dilution sur tout le territoire ont impos au GTD de cultiver une grande aptitude l initiative la capacit durer et la r versibilit Pour maintenir en effet une pression constante sur les GAD le GTIA a conduit ses op rations en s appuyant sur quelques principes qui se sont r v l s de v ritables cl s du succ s se d ployer en toute autonomie chasser traquer inlassablement tout en tant en permanence en mesure de r orienter et prolonger son action afin d exploiter tout renseignement recueilli Ces m
16. climat s curitaire Tombouctou les infiltrations terroristes la fin du mois de mars furent contr es par l engagement des l ments du GTIA 2 et des forces maliennes L unit fran aise eut un bless d plorer mais l efficacit de son plan de d fense et l engagement d cisif de ses v hicules blind s a permis de valider une posture op rationnelle efficace mise en uvre par le commandant d unit Mener des op rations pr par es et ponctuelles visant la destruction cibl e d l ments du MUJAC Les plus marquantes furent les suivantes Op ration DORO du 27 f vrier au 1 mars 2013 men e par un SGTIA renforc d l ments maliens de ses appuis ALAT g nie et renseignement cette op ration ciblait l ennemi dans deux oueds dont l entr e tait verrouill e par les positions tenues du village d Imenas Op ration KADJI le 28 f vrier 2013 l le de Kadji situ e sur le fleuve Niger et peupl e par une communaut wahhabite tait la base d infiltration des terroristes des 10 et 21 f vrier dans Gao L op ration engagea un SGTIA appuy par un d tachement du g nie et un SGAM Les Maliens proc d rent l arrestation d une vingtaine de personnes dont certaines furent reconnues comme terroristes e Op ration DORO 2 du 2 au 7 mars 2013 men e avec le m me type de moyens que l op ration DORO avec pour objectif de d truire l ennemi r siduel d voil la veille elle consista en de profondes i
17. de mai septembre 2013 par une phase de stabilisation qui imposait de disposer d un outil de combat polyvalent et r versible redimensionn afin de relever de nouveaux d fis Ainsi tout en continuant r duire le potentiel de combat des groupes arm s djihadistes GAD la mission du GTIA a consist appuyer la fois le d ploiement des forces arm es maliennes au Nord de la boucle du Niger et celui de la MISMA MINUSMA compter de juillet tout en participant la s curisation comme au bon d roulement des lections pr sidentielles Aussi le GTD unique pion de man uvre au sol de la brigade et d abord articul autour de trois sous groupements a t il t renforc de trois unit s l mentaires suppl mentaires l objectif tant de pouvoir engager au moins 3 sous groupements autonomes capables de mener des missions de nomadisation sur plusieurs jours partir de leurs emprises R parti sur trois emprises distantes de pr s de 600 kilom tres pour les plus loign es d entre elles le GTD constituait un r servoir tactique articul autour d un EMT d un SGTIA INF sur VBCI de deux SGTIA INF sur VAB dont un Kidal d un escadron d aide l engagement EAE d un SGTIA BLIND sur AMX 10 RC Tessalit d un groupement d artillerie 4 canons Caesar et d une compagnie du g nie Enfin une compagnie d infanterie non motoris e assurait la protection et la d fense de la plateforme op rationnelle de G
18. e domaine CENTLOG Fort de l exp rience de l op ration Serval le CFT a appuy la cr ation l t 2014 du CENTLOG Mourmelon Les moyens de ce centre permettront de dynamiser et d unifier la pr paration op rationnelle des unit s logistiques de proximit Trains de Combat n 2 et Sous Groupements Logistiques CEPOMuC Cr a l t 2012 Mailly sa mission consiste entra ner les unit s renseignement notamment des bureaux recherche des tats majors de niveaux 1 2et3etdes PC des unit s multi capteurs Les exercices comprennent galement des s ances d instruction collective sur la mise en uvre de la solution d aide l exploitation du renseignement en version converg e Le CEPOMuC participe aussi l laboration de la doctrine et des proc dures d emploi Il constitue le centre sp cialis qui manquait la fonction renseignement Colonel Michel THOMAS Colonel adjoint de la division Pr paration Op rationnelle du CFT H I TEMOIGNAGES 5 Le centre op rationnel de mont e en puissance COMP au travers de l op ration Serval I l Histoire retiendra sans doute que le d clenchement de l op ration Serval fut un succ s elle oubliera vraisemblablement que la mise en place rapide d un COMP y a grandement particip Pourtant il semble difficile d imaginer que les arm es et l arm e de Terre en particulier m sestiment le tour de force qui a t r ussi avec l aide de ce COMP V
19. e l ensemble des acteurs qu ils soient du CFT DL interarm es notamment ou qu ils aient t d p ch s en renfort DL SMITer Le COMP a ainsi prouv son efficacit et sa compl mentarit tant en interne arm e de Terre que vis vis du CPCO du CICLO et du CMT ou encore des DSIA d montrant une fois encore la validit et la pertinence de cette structure Capitaine Louis LEVACHER et Capitaine Goulven BISEAU Officiers de quart au centre de conduite de l EMOT du CFT 5 GPPO Groupe Pluridisciplinaire de Planification Op rationnelle 6 L EMOT est une des 9 divisions du CFT 7 CICLO Centre Interarm es de Coordination de la Logistique des Op rations 8 CMT Centre Multimodal des Transports 9 DSIA Directions et Services Interarm es H RACLES n 53 Mai 2014 NRF 2014 d fi marathonien releve pour les FT a NRF v ritable alerte Gu pard de l OTAN a pour contrat op rationnel de pouvoir projeter une force interarm es et multinationale pouvant compter jusqu 13 000 hommes en 10 jours Tel est le d fi des unit s IRF Or 2014 est un mill sime particuli rement ambitieux pour les forces terrestres la France tant nation cadre de la composante terrestre Ceci implique la fois une participation cons quente d unit s mais aussi un niveau de pr paration op rationnelle certifi e OTAN Comme tout marathon la prise d alerte NRF exige un niveau de forme physique et un mental
20. e l approche globale et last but not least exigences strat giques de maitrise de l empreinte au sol demeurent des tendances lourdes de nos engagements C est bien en cultivant inlassablement leur facult s adapter et combiner les effets de toutes les capacit s disponibles que les forces terrestres continueront tre ce qu elle sont d ores et d j non la simple somme de leurs capacit s tactiques mais une option d cisive et dissuasive qui traduit la d termination politique nationale un d multiplicateur d efficacit dans la r solution des crises une force de contact dont l aptitude varianter l effort et graduer l intensit dans l usage de la force est pr cieuse Enfin j attire l attention du lecteur sur les r f rences la doctrine et son utilit directe pour l emploi des forces comme l explique en pr ambule le g n ral commandant les forces terrrestres et comme en t moignent les liens r guliers entre Les CFT et Le CDEF Le G n ral Jean Francois PARLANTI commandant le Centre de doctrine d emploi des forces Ce nouveau num ro est consacr au commandement des forces terrestres CFT 1 Editorial ERI 2 SOMMAIRE J JTT G n ral Jean Fran ois PARLANTI commandant le Centre de doctrine d emploi des forces ACTUALIT S 3 Commandement des forces terrestres au c ur de l op rationnel GCA Bertrand CLEMENT BOLLEE 4 Op ration Sangaris une g n ration de force tr s contrainte
21. e missiles air sol HOT semble limit e sur des cibles molles multiples ou fa onner cet gard l utilisation du PUMA PIRATE PUMA quip en soute d un canon de 20 mm constitue une alternative int ressante Pour autant la r versibilit est minimale pas de reconfiguration rapide en cas de panne et cette option hypoth que une capacit d emport 1 2 Mise sous OPCON chaque op ration majeure la brigade Serval a plac un pion de type infanterie sous OPCON du GAM D autres configurations sont n anmoins envisageables avec le g nie ou la cavalerie notamment Pour Serval le GTIA A s est vu adjoindre soit une section soit une compagnie Illest vident que la section offre des capacit s extr mement limit es et que le GTIA A ne peut pas pleinement l exploiter dans la dur e En revanche la mise sous OPCON d une compagnie s av re plus coh rente pour obtenir des effets significatifs L op ration NETERO a ainsi permis de man uvrer effectivement d ception r articulation en vol poser d opportunit h liportages successifs 2 COMMANDEMENT 2 1 Pour la partie a ronautique noyau du GAM Avec la perte r p t e de moyens d di s le GAM ne poss dait plus les ressources en propre pour disposer des syst mes d information et de commandement SIC n cessaires la constitution d un GTIA A N anmoins et apr s expression des besoins le GTIA A a pu monter un poste de commandement tactique PC TAC coh
22. e souplesse d emploi tant dans la pr paration des missions que dans leur ex cution Les moyens ainsi engag s par leur positionnement au niveau de la brigade ont permis d tablir la carte des positions de l ennemi et d anticiper sur ses actions Le recueil l analyse et la synth se des renseignements tactiques fournis par les capteurs de la brigade et les troupes au contact ont ainsi constitu la base des op rations de traque et de destruction d un ennemi fugace et dilu dans la population VBCI du GTIA 2 progressant dans un oued l Est de Gao Colonel Denis MISTRAL Secr taire g n ral de l tat major du CFT BUT REFLEXIONS SUR L EMPLOI SE FORCES R flexions sur les nouveaux contrats op rationnels une approche r solument interarmees a publication r cente du nouveau Livre Blanc sur la d fense et la s curit nationale le vote de la Loi de Programmation Militaire LPM et l volution du contexte strat gique ont contraint les arm es repenser les hypoth ses d engagement et par cons quent les contrats op rationnels devant y r pondre Dans le cadre de ses ateliers de r flexion le CFT apporte l EMAT son clairage et son expertise afin de repenser les formats et les modalit s d engagement pour les forces terrestres Un groupe de travail transverse a t constitu cet effet Ces travaux r alis s sous forte contrainte de temps consistaient d crire un certain nombre de
23. erface de liaison entre le GAM et la compagnie Les moyens organiques dont dispose la compagnie d infanterie sont n cessaires et suffisants pour assurer une liaison optimale avec le GTIA A Les ordres donn s l unit interarmes doivent tre conformes sa doctrine d emploi Cela n cessite de la part du CO ALAT consid r une excellente connaissance interarmes ainsi que le renforcement d un d tachement de liaison DL de s l unit s consid r les Toutes les occasions doivent d s la pr paration op rationnelle en France tre mises profit pour obtenir les meilleures acculturation et connaissance r ciproque possibles 3 PERSPECTIVES La constitution du GTIA A au cours de l op ration SERVAL d montre toute sa pertinence et m rite d tre consolid e tant en France que sur d autres th tres d op rations L op ration NETERO a ainsi permis de d gager les points suivants l optimisation des sp cificit s de l a rocombat que sont la souplesse d emploi la r versibilit et la foudroyance l obtention sur le terrain d une capacit de man uvre et d effets optimis s gains de temps la mise en exergue du principe de r activit des moyens a romobiles par une exploitation imm diate boucle courte du renseignement tactique des troupes au sol Le GTIA A est d sormais devenu une r alit tangible qu il convient d ancrer dans le paysage de l arm e de Terre en profitant de SERVAL comme d un laboratoire d
24. eux le d finissant comme firts class organization 10 NRF NATO Response Force qui se compose des unit s IRF Immediate Response Force imm diatement disponibles et de la RFP Response Force Pool dont la mise sur pied peut atteindre 90 jours 11 IRF Immediate Response Force 12 QG du LCC CRR FR BTAC brigade IRF 11 BP 1 BL BRENS 13 CRR Fr Corps de r action rapide France 14 COMP Centre Op rationnel de Mont e en Puissance 15 APOE Air Point of Embarkation SPOE Sea Point of Embarkation 16 JFC Joint Force Command 17 Successivement 11 BP puis 6 BLB et enfin 3 BM 18 Exercices type ANTARES AURIGE GUEPARDEX 19 SDIA Services et Directions Interarm es 20 HRF High Readiness Force 186 crit res 1200 mesures de performance et NRF 28 crit res 126 mesures de performance CHASSER MEEE LL GNAGES 7 Prochain marathon en 2017 La v ritable ligne d arriv e NRF sera franchie au lendemain du 31 d cembre 2014 lorsque le CRR FR transmettra le fanion NRF un autre PC HRF et que les unit s IRF concern es prendront en compte les enseignements de cette prise d alerte En effet la NRF permet aux FT d accro tre l acculturation et l interop rabilit avec l OTAN en vue des engagements op rationnels de demain De plus ce processus de pr paration permet de rester membre du club des PC HRF mais aussi de confirmer la position de la France au sein de l Alliance Prochain marath
25. il minimal critique En effet cette constitution autorise la man uvre et l assaut avec l emport en une seule rotation d une section tout en pr servant un HMA pour l IMEX AMC la reconnaissance et l attaque avec la possibilit d appui protection dans la dur e 3 heures avec un TIGRE ainsi qu une composante reconnaissance destruction avec les GAZELLE La combinaison des diff rents moyens permet en outre d assurer la permanence de l appui durant la mission des troupes au sol phase d effort Id alement un PUMA suppl mentaire aurait permis de mettre en uvre un HMA PC et de commander en vol effectivement le GTIA A dans des conditions moins d grad es qu en place arri re du PUMA IMEX l avenir cette configuration ne doit pas tre n glig e car elle conf rerait notamment un choix plus tendu en termes de gamme de fr quences Il est craindre qu en cas de troop in contact TIC ou de situation d grad e le r seau radio limit du PUMA standard serait rapidement satur gt 28 IMEX Immediate Extraction PUMA et groupe de commandos int gr s la man uvre en cours en mesure de r cup rer dans les toutes premi res minutes tout quipage devant se poser H RACLE S n 53 Mai 2014 ET R FLEXIONS SUR L EMPLOIDES FORCES 15 D Bb Parall lement en termes d appui protection le TIGRE offre un rendement in galable Lors des phases critiques d poses enlev es la capacit des GAZELLE arm es d
26. il s agit alors de d signer les unit s et de suivre la r alisation et le pr positionnement des ressources sp cifiques n cessaires L action du COMP commence d s la phase de planification pour se poursuivre tout au long du processus d engagement jusqu l embarquement de la force voire jusqu au d barquement Dans le cas de Serval ce ne sont pas quelques modules qui ont t mis sur pied mais c est une op ration d ouverture de th tre qui a t d clench e demandant une analyse fine et rapide Pour pouvoir prendre des d cisions justes dans l urgence il tait essentiel d avoir l ensemble des sp cialistes en permanence disposition Dans ce cadre l activation d un COMP s est impos e naturellement Alors cing semaines durant le sous sol de l EMOT a v cu une activit intense de jour comme de nuit les points de situation ne cessant de se succ der Le caf a coul flot les lits picots ont fleuri au d tour d un couloir ou au fond d un bureau La messagerie a t multipli e par 10 les messages imm diats devenant routiniers et les messages flashs presque courants Priorisation coh rence et rapidit ont t les mots d ordre Qui faut il embarquer sur le DIXMUDE et avec quels quipements Qui et quoi sur le navire affr t suivant Quels vecteurs a riens Comment pr acheminer personnel et mat riel Toutes ces probl matiques ont t r solues gr ce la pr sence permanente d
27. iveau tactique Dans le sch ma de la structure de commandement de l chelon National d Urgence ENU ce principe est clairement d crit avec des niveaux de commandement bien diff renci s gt H RACL S n 53 Mai 2014 CENTS GHEUSMEREL UNE LIBRE 19 Malheureusement trop souvent des ressources humaines et financi res contraintes forcent un crasement des niveaux et les PC de composantes se trouvent de facto int gr s dans le PCIAT Le PC unique de SERVAL en est l exemple le plus r cent Le syst me de commandement doit donc tre flexible et adaptable Pour ce faire quel que soit le cas de figure une organisation prouv e dont on sait qu elle peut fonctionner en toutes circonstances reposant sur des individus et des cellules collectivement coh rents car entra n s ensemble sera toujours plus efficace qu une organisation de circonstance Un PC d ploy doit donc s appuyer sur un tat major EM qui en assure l ossature renforc autant que de besoin Comme l exp rience a suffisamment d montr que lors du d clenchement d une op ration il est impossible d tre exactement dans le cas de figure d crit mais dans une situation sp cifique il est indispensable de garder de la souplesse et de la flexibilit en disposant de modules de base noyaux cl s et de modules d adaptation gr ce auxquels on pourra renforcer les noyaux cl s mesure qu on identifiera les besoins La doctrine du C2 doit donc tre
28. n op rationnelle n 1 P0O1 soit six mois apr s le retour du d ploiement pr c dent RU a a GE Ce positionnement dans le cycle garantit ainsi un vivier de forces la fois disponibles entrafn es et exp riment es AA W Parcours GUEPARD M 12 M 6 M 3 M 2 M Orientation interm diaire far Native Orientation finale Orientation initiale BLOC 3 Pr paration collective centralis e La grande unit responsable du Gu pard conna t sa date de prise d alerte au minimum douze mois avant son d buteffectifetelle peut donc consciencieusement planifier puis conduire sa pr paration celle ci tait jusqu pr sent adoss e une pr paration purement g n rique susceptible de pr parer tout type de d ploiement H RACLES n 53 Mai 2014 El e m gt Via d sormais une pr paration davantage norm e et cibl e Pour autant la p riode d alerte Gu pard peut aussi correspondre un temps particulier de l ch ancier politique et strat gique de notre pays avec la mont e d une crise pouvant conduire l engagement des forces arm es La grande unit prenant l alerte peut donc cibler son entra nement sur les savoirs et savoir faire correspondant aux engagements les plus probables du moment Dans cette perspective la pr paration op rationnelle conduite dans les 6 mois pr c dant la prise d alerte rel ve de facto d une pr paration op rationnelle g n rique orient
29. nce et autres r unions nocturnes que la force Sangaris a pu tre mise sur pied avec r activit Ironie de l histoire drame du planificateur si le 5 d cembre l op ration Sangaris tait d clench e selon le plan la ligne rouge inflexible des effectifs ne tardera pas tre d pass e tat major op rationnel Terre EMOT du CFT 2 GPPO Groupe Pluridisciplinaire de Planification Op rationnelle 3 DBM Data Base Management 4 RCA R publique Centrafricaine H RACL S n 53 Mai 2014 TA EE EEE meenen h EAL TE RRENESSNNSENERSRRHHN La mont e en puissance du commandement des centres de pr paration des forces CCPF ans le cadre de la rationalisation et de l optimisation de l entra nement 3 nouveaux centres ont t cr s le centre d entra nement au tir interarmes CETIA le centre d entra nement logistique CENTLOG et le centre de pr paration op rationnelle multi capteurs CEPOMuC CETIA La politique du tir interarmes d finit le SGTIA comme l chelon privil gier Il s agit de saisir toutes les opportunit s pour acqu rir et entretenir la dimension interarmes du tir en int grant syst matiquement les appuis et les l ments de soutien Quatre principes ont t retenus progressivit adaptation r alisme et s curit Dans ce cadre les CETIA de Suippes et de Canjuers sont en cours de d veloppement Ils constitueront l aboutissement du cycle de pr paration dans c
30. ncursions au nord et au nord est du village d Imenas e Op ration DORO 3 du 12 au 17 mars 2013 la grande taille de la zone cibl e a permis l engagement coordonn de deux SGTIA clair s et appuy s par un SGAM et renforc s d un GA2 24 GA2 groupement artillerie deux pi ces CAESAR H RACLES n 53 Mai 2014 r TEMOIGNAGES Ill Les op rations men es en zone centre en f vrier et mars 2013 ont permis de mettre hors d tat de nuire plusieurs dizaines de membres des groupes arm s terroristes et de les priver de plus de 60 tonnes de munitions Au mois d avril 2013 ce type d op rations se poursuivit la zone centre b n ficiant de la bascule d effort Les groupes terroristes refus rent le combat disparaissant ou se fondant dans la population Ces actions compl t rent toutefois le d mant lement de leur appareil militaire et logistique gr ce la saisie de plusieurs tonnes de munitions et d armes et la neutralisation cibl e de certains de leurs chefs Initi es en simultan it avec la destruction des combattants d AQMI dans l Adrar des lfoghas les op rations de la zone centre furent men es avec des moyens interarmes et interarm es dont l emploi avait t prouv en Afghanistan L application de la doctrine nourrie du retour d exp rience RETEX et adapt e au th tre fut aussi l occasion de prouver que la BRB tait parfaitement apte au combat offrant une grand
31. nts tactiques d alerte Cette s quence d une dizaine de jours est organis e et conduite par le CEPC Mailly Elle comporte une phase acad mique fond e sur des conf rences d acculturation aux zones d engagement probables et des t moignages permettant de partager connaissances et exp riences RETEX RENS RESEVAC ouverture de th tre suivie d une phase majeure d entra nement sous forme de CAX Computer Assistance eXercise adapt e et cibl e au gr des orientations interm diaire ou finale Lieutenant colonel ric FORESTIER Chef de la section MCP de la division Pr paration Op rationnelle du CFT TOM MOIGR ES Op ration Serval rechercher et d truire l ennemi dans la profondeur Les op rations contre le MUJAO en zone centre f vrier et mars 2013 a destruction des groupes arm s djihadistes au Mali s est d roul e simultan ment sur deux fronts de la fin du mois de f vrier la fin du mois de mars 2013 au Nord front nord les groupes terroristes retranch s dans l Adrar des Ifoghas ont t d truits ou d log s des vall es en particulier celle de l Ametetta au Centre front centre la brigade Serval les a traqu s l Est de Gao et dans les environs de Tombouctou Moins m diatis es que les batailles de l Adrar les op rations en zone centre ont permis d affaiblir notablement le potentiel des groupes arm s terroristes tout en favoris
32. odes d action ont t compl t s par l emploi du renseignement d origine humaine au niveau tactique gr ce au renseignement d anticipation d livr par le d tachement de recherche profonde et la mise en place d unit s d infanterie par h liportage pouvant aller jusqu 100 km permettant ainsi d accroitre l effet de surprise tout en s affranchissant de la rugosit du terrain Si l op ration Serval a rappel toute l actualit des principes de la guerre chers Foch elle a confirme la pertinence des choix effectu s par l arm e de Terre ces derni res ann es formation de grande qualit pr paration op rationnelle exigeante et diff renci e prise en compte des retours d exp rience Comme toujours chaque op ration constitue un v ritable laboratoire au sein duquel l alchimie des ingr dients tactiques est subtilement r alis e Si l volution de l emploi des unit s des forces terrestres se nourrira des lecons du pass et devra imaginer le combat infovaloris de demain l homme restera bien au c ur de tout syst me de combat Colonel Hubert GOUPIL Colonel adjoint de la division Appuis Contact Environnement du CFT H RACLES n 53 Mai 2014 Al 13 La Bb 14 R FLEXIONS SUR L EMPLOI DES FORCES Le groupement tactique interarmes a romobile dans l op ration Serval algr l volution doctrinale de 2012 le groupement tactique interarmes dominante a romobilit M GTIA A
33. on NRF pour les FT le d fi de 2017 avec une nouvelle structure de commandement l ICC22 L Colonel Fr d ric MIQUEL Centre de conduite de l EMOT du CFT Coordinateur NRF 2 014 du CFT 21 Pour m moire la quasi totalit des brigades de l arm e de Terre aura t concern e 22 ICC L Integrated Component Command Land Optimiser la mise en condition du Gu pard Un contexte versatile e fa on massive ou ponctuelle le dispositif d alerte Gu pard a t sollicit sept fois en 2013 des fins de projection notamment au Mali et en RCA Les op rations Serval ou Sangaris sont ce titre embl matiques et d montrent si cela tait encore n cessaire que toute brigade ou unit est ligible la prise d alerte et par suite la projection en temps contraint qui peut en d couler Parce que la finalit du dispositif d alerte Gu pard est toujours de mettre la disposition du commandement sur tr s court pr avis une force constitu e de modules pr identifi s et apte tout type de mission en tout lieu l instabilit de certains th tres et la volatilit de certaines situations en ce d but d ann e 2014 pourraient de nouveau conduire solliciter le Gu pard n cessitant une force arm e bien entra n e La mise en condition puis la prise d alerte Gu pard s inscrivent dans le cycle 5 temps de pr paration op rationnelle des forces terrestres au milieu de la p riode de pr paratio
34. onnelle LCL Christophe PONS Chef du bureau SSI Cyberd fense 5D de La division Syst mes d Information et de Communication Appui au Commandement du CFT Le commandement et la conduite C2 des op rations P quation laquelle sont confront es les arm es en g n ral et les forces terrestres en particulier consiste mettre en uvre sur les th tres d op rations des structures de commandement aux fonctions sans cesse en augmentation avec des moyens humains toujours plus compt s dans un environnement globalis la complexit croissante Aujourd hui l arm e de Terre dispose d un ventail coh rent de capacit s de commandement entra n es qui permet de r pondre tous les cas de figure d op rations a roterrestres et de durer avec une participation interarm es indispensable et critique Chacun conna t les trois niveaux classiques de commandement strat gique op ratif et tactique Les deux derniers d ploy s ont des fonctions compl mentaires planifier et soutenir la campagne sur toute l tendue du th tre d une part et conduire le combat d autre part En sus le commandant de la force est l ombre port e du niveau strat gique national vis vis des interlocuteurs locaux Donc quel que soit Le volume de forces engag es l op ration comprend n cessairement un PC op ratif ou PCIAT Poste de Commandement InterArm es de Th tre plus ou moins gros avec ou non des composantes subordonn es n
35. ons en cours ont irrigu les r flexions qui ont galement et heureusement imagin ce que pourraient tre les conflits futurs la prospective tant un art difficile surtout quand il s agit de l avenir Afin d illustrer ces propos introductifs les diff rentes FOT sont d taill es en fonction des nouvelles hypoth ses d engagement auxquelles elles se r f rent La Situation Op rationnelle de R f rence SOR ENU et FOTs en stabilisation Premier pilier des hypoth ses pr cit es la Situation Op rationnelle de R f rence le quotidien des arm es Elle comprend entre autres l ENU qui succ de au Gu pard chelon interarm es articul en 3 ensembles une QRF une Force Interarm es de R action Imm diate FIRI et le compl ment 5 000 FIA Ces trois l ments correspondent respectivement un volume pour les seules forces terrestres de 500 1 500 et 3 400 personnels sans compter naturellement les terriens des modules interarm es C2 logistique Les d lais de mise en alerte ont par ailleurs t rationalis s l ENU s ajoutent trois FOT dites de stabilisation d un volume cumul d environ 7 000 personnels respectivement de 3500 2000 et de 1 500 par th tre formalisation la plus rationnelle possible des dispositifs ant rieurs et pr visionnels des forces terrestres 25 FOT Force Op rationnelle Terrestre 26 Principes fix s pour l ENU mais qui s appliquent galement a
36. ont e en puissance de la cyberd fense au sein des FT LCL Christophe PONS Le commandement et la conduite C2 des op rations COL Thierry CLAUDE H racl s en ligne www cdef terre defense gouv fr Adresse du CDEF 1 place joffre Case 53 75700 PARIS SP 07 H RACLE S n 53 Mai 2014 TETE CEATUALIT S 3 Commandement des forces terrestres au c ur de l op rationnel harg de mettre la disposition de l employeur op rationnel au bon endroit et au bon moment des unit s organis es quip es et pr tes pour la mission qui les attend le commandement des forces terrestres CFT est le garant d une r ponse adapt e des crises dont la vari t et le caract re volutif compliquent singuli rement sa t che de pr parateur op rationnel Ne serait ce que par les longations et les implications tactiques et logistiques qui en r sultent le Mali n est pas l Afghanistan de m me que les op rations men es en R publique Centrafricaine sont tr s loign es de celles men es au Mali interposition entre factions versus chasse traque de groupes terroristes Et pourtant ce sont les m mes forces terrestres qui accomplissent ces diff rentes missions au fil des rel ves Dans ce contexte la doctrine d emploi des forces terrestres est le socle sur lequel se fondent les piliers constitutifs du succ s en op rations entretien d un mod le capacitaire complet couvrant le spectre le plus large
37. possible des crises dispositif structur et adapt de pr paration op rationnelle syst me robuste et adaptable de mont e en puissance capacit enfin entretenir l exp rience op rationnelle en d pit du turn over inh rent des forces terrestres tr s majoritairement compos es de personnel sous contrat En amont des op rations constitutive de capacit op rationnelle au m me titre que l armement en personnel ou l quipement d une unit la doctrine est le mode d emploi qui fixe chaque pion op rationnel son efficacit attendue En ce sens projeter un l ment tactique conforme son organisation doctrinale revient s assurer d un rendu valu et connu l avance Tout comme l organisation des unit s qui en r sulte la doctrine n est pas fig e Int grant la dimension interarm es enrichis avec la mesure requise des lecons tir es des exp riences pass es et actualis s de la connaissance des milieux et des contextes et enfin des volutions tactiques permises par celles de la technique nos principes de doctrine d clin s par fonctions op rationnelles et niveaux de mise en uvre offrent ainsi nos chefs les garde fous l int rieur desquelles ils doivent exercer leur part d initiative pour surclasser des adversaires qui n en manquent pas Ainsi la doctrine d emploi des forces terrestres est le cadre normatif indispensable l acquisition des savoir faire collectifs V rifi e Lors des
38. rapides vari s disposant d un rapport de force favorable IL fallait mener des op rations brutales dont l objectif et la zone d action taient d finis l avance pour le forcer affronter la brigade sur une zone choisie en cr ant la surprise sur notre but atteindre L erreur aurait t de le laisser nous entra ner sur un terrain qu il ma trise sans conna tre ses effectifs ni ses capacit s au risque de subir son harc lement continu sur les itin raires et dans les nombreuses zones favorables aux embuscades Carte des op rations Apr s deux semaines de travail au contact de multiples sources de renseignement la brigade a dress la carte des positions des groupes terroristes dans la r gion de Gao Elle choisit alors deux modes d action simultan s Maintenir une ins curit permanente chez l ennemi la posture op rationnelle consistait harceler constamment l ennemi par des actions de reconnaissances al atoires et profondes dans la ville et la r gion du Grand Gao H RACLE S n 53 Mai 2014 gt Dans ce cadre un chef MUJAO sp cialiste en explosifs qui maintenait une zone en coupe r gl e a pu tre intercept et six terroristes infiltr s dans la ville de Gao les 23 et 24 mars 2013 ont t intercept s par les forces maliennes avec l appui des VBCI Men e de mani re plus volontariste dans la recherche du renseignement partir du 27 mars elle a particip l am lioration du
39. s l ann e 2009 dans ce nouveau domaine pr occupation majeure du commandement aussi bien par l exp rimentation de cellules de d fense des r seaux lors de divers exercices que par une participation active aux tudes interarm es sur la lutte informatique d fensive LID initi es partir de l hiver 2010 Aujourd hui les FT poursuivent leur mont e en puissance avec pour mission de mettre en uvre la cyberd fense tout en maintenant la s curit des syst mes d information SSI ou cyberprotection un haut niveau de qualit En effet si la SSI met en place les fondations d une protection passive des SIC la cyberd fense quant elle permet de mettre en place une posture permanente de s curit des SIC adapt e aux cybermenaces et ainsi de pouvoir r agir une attaque cybern tique Pour le moment limit e aux seules actions d fensives ou lutte informatique d fensive LID la cyberd fense recouvre l ensemble des mesures techniques et organisationnelles permettant de d fendre dans le cyberespace les syst mes d information et de communication jug s essentiels L enjeu demeure la mise en place d une organisation permettant nos forces d ploy es sur un th tre de pouvoir faire face une crise cybern tique tout en poursuivant ses missions capacit de r silience Les tats majors op rationnels se doivent d tre en mesure de continuer mener leurs op rations avec des SIC d grad s Tout en d finis
40. sant les cons quences op rationnelles d une cyberattaque sur les syst mes d information et Les syst mes de communication jug s critiques des plans de continuit d activit et de reprise d activit seront mis en uvre en ce sens cet effet il est essentiel d int grer de mani re syst matique la cyberd fense dans les exercices de pr paration op rationnelle aspects techniques et organisationnels en incluant la gestion de crise et ce en fonction des menaces g n riques ou propres un contexte politique r v l es par le cycle du renseignement d int r t cyber RIC H RACLES n 53 Mai 2014 18 TRIBUNE LIBRE Lu N anmoins cette organisation reste tributaire d une man uvre ressources humaines globale dont les actions d j engag es constitution de la ressource volution des actions de formation modification du p rim tre m tier sont n cessaires sa mise en uvre IL en est de m me de la partie quipements avec la prochaine mise disposition d outils de supervision hypervision de s curit dont la validation technico op rationnelle avant projection devra s effectuer au plus vite Enfin il reste aujourd hui valider d finitivement ce concept FT par la projection en op rations ext rieures d une cha ne LID adaptable une composante terrestre arm e essentiellement par le CFT les BSIC des EMOPS et la BTAC et test e par module lors de divers exercices de pr paration op rati
41. ssi de sites sensibles comme les centrales nucl aires Hypoth se d engagement intervention HE M INTER majeur en Elle correspond une op ration de coercition majeure se combinant avec la HE U PROT mais elle n cessite une adaptation par le biais d arbitrages de la SOR Elle s inscrit dans le cadre d une Small Joint Operation SJO o la France serait nation cadre responsabilit qui dimensionne les soutiens et les SIC Globalement la FOT comprend 2 BIA fran aises est susceptible d accueillir une BIA trang re sous le commandement d un PC de niveau 1 JTF et d un EMF LCC L une des deux BIA est dominante blind e H RACLES n 53 Mai 2014 3 SRE B E REFLEXIONS SUR L EMPEOI DES FORCES Cette FOT aurait vocation tre engag e 6 mois l issue d une phase de mont e en puissance d une dur e identique sans rel ve possible Autrement dit le principe de r alit s impose il convient de limiter ses ambitions aux moyens dont on dispose Au total la FOT SJO d passe l g rement les 21 000 personnels l issue de l engagement limit dans le temps le dispositif volue la baisse et s il avait vocation perdurer il devrait alors s inscrire dans les cas pr vus des FOT en stabilisation En effet la SJO n avait t rendue possible qu la suite de compromis r vision du dispositif de gestion de crise d ploiement sur 2 th tres au lieu de 3 r articulation des forces de pr
42. ts du futur G n ral de corps d arm e Bertrand CLEMENT BOLLEE Commandant les forces terrestres H RACLES n 53 Mai 2014 Op ration Sangaris une g n ration de force GENFORCE tr s contrainte border la GENFORCE au sein des forces Aeree c est voquer les contraintes inh rentes l exercice un processus le GPPO et un outil DBM La force Sangaris a t construite avec des imp ratifs de temps une dizaine de jours d effectifs fix s 1 200 en interarm es avant le d but des travaux de disparit d origine des contributeurs donc de formats entre OPEX Boali Epervier Licorne forces pr positionn es FFG et Gu pard m tropole de conservation a minima des appuis fondamentaux RENS GEN et FDP Le GPPO est le travail collaboratif conduit par un officier de l EMO Terre associant les experts du CFT Sur mandat du CPCO un GPPO fournit en conclusion de ses travaux une GENFORCE adapt e la mission mais galement aux imp ratifs voqu s supra La planification RCA ne permettant pas l emploi de capacit s pr tes porter a impliqu la constitution d une force sur mesure L outil du GPPO est la suite de logiciels op rationnels DBM qui comporte un r f rentiel capacitaire PIA 5 4 1 un g n rateur de forces optimis es DBM GENFORCE et un diteur de tableau effectif et mat riel DBM CUER C est donc l aide de ces outils de la visioconf re
43. ux autres FOT 27 Sortie de quartier QRF 2 jours FIRI 5 et compl ment FIA 10 jours H RACLES n 53 Mai 2014 m gt Hypoth se d engagement protection HE U PROT urgent en Se combinant avec la SOR la HE U PROT r pond une hypoth se de crise majeure sur le territoire national impliquant un renforcement de la Posture Permanente de S ret PPS et des forces d volues la dissuasion et justifie la mobilisation d une FOT 10 000 souvent voqu e mais dont les contours restaient d finir En effet l id e d une mise sur pied d unit s diverses dans le cadre des multiples plans existants dont le plus embl matique reste le plan Neptune n est pas nouvelle Il restait n anmoins la formaliser Une FOT 10 000 regroupant des capacit s clairement identifi es a t propos e l EMAT C2 impliquant un EMF et deux PC de BIA des capacit s ALAT renseignement des EMT et des unit s PROTERRE ainsi que les moyens d appuis et de soutien associ s Cette force coh rente et quilibr e doit offrir aux d cideurs en fonction des circonstances de quoi r pondre efficacement et sans pr avis des situations de crise anticip es ou impr vues Concernant la PPS des moyens sp cifiques de d fense surface air sections SATCP et des CMD3D de l arm e de Terre doivent renforcer les capacit s de l arm e de l Air dans le cadre de la d fense de Base a rienne vocation nucl aire BAVN mais au
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