Téléchargement - Association Stop suicide
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1. Selon le philosophe francais Albert CAMUS dans le MYTHE DE SISYPHE ll ny a qu un probleme philosophique vraiment s rieux c est le suicide M S agissant d un probl me grave de sant publique le suicide demande notre attention ainsi que sa pr vention son contr le ce qui repr sente une t che peu facile La recherche scientifique de haut niveau nous indique que la pr vention du suicide bien que r alisable implique toute une s rie d actions allant de la n cessit de fournir les meilleures conditions possibles d ducation pour nos enfants et la jeunesse jusqu l application de traitements efficaces pour les troubles mentaux en passant par le contr le des facteurs de risques dans l environnement Une diffusion plus appropri e de l information et une prise de conscience du ph nom ne sont les l ments essentiels pour assurer le succ s des programmes de pr vention du suicide En 1999 l ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT a lanc son pro gramme SUPRE qui est une initiative mondiale pour la pr vention du suicide Cette brochure fait partie d une s rie de recommandations pr sent es dans le programme SUPRE et s adresse aux groupes professionnels et sociaux sp cifiques qui sont impliqu s dans la pr vention du suicide Ce programme constitue le lien d une cha ne longue et vari e laquelle participe un vaste ensemble de personnes et de groupes comportant les professions2. ralement parce que cela concerne un individu une m thode ou un endroit particulier Le suicide m rite souvent d tre rapport et les m dias ont le droit de le faire Cependant les suicides qui attirent le plus l attention des m dias sont ceux qui se distinguent des donn es habituelles En fait on peut s tonner que les cas pr sent s dans les m dias sont presque tous atypiques et inhabituels et que le fait de les pr senter comme des suicides typiques encourage la d sinformation sur ce sujet Les cliniciens et les chercheurs reconnaissent que l augmentation de la conduite suicidaire dans les populations risque n est pas due au reportage sur le suicide en sol mais un certain type de couverture m diatique Inversement certains types de reportages pourraient aider pr venir le suicide par imitation Nte OMS N anmoins il existera toujours la possibilit que toute publicit faite au suicide fera para tre normale l id e de suicide Les couvertures m diatiques continuelles et r p t es sur le suicide tendent provoquer et promouvoir les tendances suicidaires particuli rement chez les adolescents et les jeunes adultes page 7 UNE INFORMATION SUR LE SUICIDE DIFFUS E PAR DES MEDIAS ECLAIREES DE FACON APPROPRIEE PR CISE ET POUVANT APPORTER UNE AIDE PEUT PREVENIR LA PERTE TRAGIQUE DE VIES PAR SUICIDE SOURCES D INFORMATIONS FIABLES Des informations fiables concernant
3. Impact m diatique des reportages sur le suicide Source d informations fiables Comme Comme Comme Resume de ce que l on doit faire et ne pas faire R f rences nt nt nt nforme NOMME NOMME rs rs rs U U U r le suicide en g n ral r un suicide en particulier r les r seaux d assistance NOTE DU TRADUCTEUR En 1971 le Groupement d Etudes et de Pr vention du Suicide a organis l H pital Fernand Widal PARIS sa 3 me r union sur le theme Suicide et Mass Media invitant de nombreux journalistes Un document de base avait t foumi ll s agissait de la communication de J MOTTO Newspaper Influence on Suicide A Controlled Study pr sent e Londres lors de la V eme conference de l Association Internationale pour la Pr vention du Suicide en 1969 et qui faisait suite a un article publi en 1967 cit dans la bibliographie de cette brochure Ce document ainsi que les travaux de cette r union ont t publi s Lors de la Table Ronde pr sid e par Claudine ESCOFFIER LAMBIOTTE du Joumal Le Monde fut voqu le sensationnalisme et le catastrophis me des m dias Les journalistes pr sents r pondirent que nos donn es et connaissances sur le sujet leur apparaissaient insuffisantes et que des progres taient a faire Une action commune des m dias et des associations s averait galement n
4. cessaire afin d duquer la soci t ou d enseigner les masses et de r veiller les gouvernements En fait rien ne peut s organiser clairement sans le soutien de l OMS Cette remarque souligne l importance du Programme SUPRE dont fait partie cette brochure Sa traduction permet d y ajouter quelques remarques ou notes du traducteur en bas de page donnant une meilleure compr hension de cette adaptation la langue et la culture fran aise La France tient un r le majeur dans la suicidologie moderne La strat gie mise en place par le Minist re de la Sant en 2000 nous place parmi les 6 pays ayant institu un programme de pr vention du suicide C est dire que les efforts r clam s par les journalistes en 1971 ont mis du temps tre r alis s mais nous semblent aboutir La collaboration entre les m dias et la suicidologie n tait pas teinte pour autant Le r cent page 1 colloque international de l Union Nationale pour la Pr vention du Suicide tenu en f vrier 2002 l UNESCO le confirme A notre tour de souhaiter que les m dias donnent les informations les plus compl tes possibles en s appuyant sur les associations concern es moralement et informees sur la suicidologie La pol mique de la diffusion du livre Suicide Mode d Emploi qui heureu sement aboutit la cr ation d une nouvelle loi doit aider la soci t et les m dias bien r fl chir lorsqu on aborde la question de l e
5. l adulation du public peut sugg rer au personnes sensibles que la soci t dans laquelle ils vivent rend honneur au comportement suicidaire l inverse l accent doit tre mis sur le deuil de la personne d c d e La description des s quelles physiques des tentatives de suicide l sions c r brales paralysie etc peut s av rer dissuasif page 11 COMMENT INFORMER SUR LES R SEAUX D ASSISTANCE Les m dias peuvent jouer un r le tres actif dans la pr vention du suicide en publiant les informations suivantes dans le cadre d un reportage sur un suicide e Donner la liste de tous les services de sant mentale et d assistance t l phonique avec leurs coordonn es t l phoniques et leurs adresses les plus r centes M e Donner tous les sympt mes d alerte d un comportement suicidaire e Faire savoir que la d pression est souvent associ e a un comportement suicidaire et que la d pression est curable e Faire passer un message de sympathie dans cette p riode de chagrin a ceux qui restent apr s un suicide et communiquer les coordonn es t l phoniques de groupes de soutien sp cifique s il en existe Ceci augmentera la possibilit d intervention des sp cialistes de sant mentale des amis et des familles lors de la crise suicidaire Un exemple est donn dans le chapitre Quelles sont les circonstances de la crise suicidaire y compris le suicide en collectivit p 155 160 in L
6. of medicine 1993 329 1508 1510 4 Soubrier J P La pr vention du suicide est elle encore possible depuis la publication autoris e d un livre intitule Suicide Mode d Emploi Histoire Techniques Actualit s Bulletin de l Acad mie Nationale de M decine 1984 168 40 46 5 Philips DP Lesnya K Paight DJ Suicide and media In Maris RW Berman AL Maltsberger JT eds Assessment and prediction of suicide New York Guilford 1992 499 519 6 Wasserman D Imitation and suicide a re examination of the Werther effect American sociological review 1984 49 427 436 7 Philips DP The impact of fictional television stories on US adult fatalities new evidence on the effect of the mass media on violence American journal of sociology 1982 87 1340 1359 Hawton K et al Effects of a drug overdose in a television drama on presentations to hospital for self poisoning time series and questionnaire study British medical journal 1999 318 972 977 page 14 Notes Notes Notes Notes Publications disponibles e La Pr vention du suicide e La Pr vention du suicide e La Pr vention du suicide e La Pr vention du suicide e Deuil et suicide Indications pour les m decins g n ralistes ref WHO MNH MBD 00 1 Indications pour les professionnels des m dias ref WHO MNH MBD 00 2 Indications pour professions de sant primaire ref WHO MNH MBD 00 4 Indic
7. Ces documents sont actuellement largement diffus s dans l espoir qu ils seront traduits et adapt s aux n cessit s locales la condition fondamentale pour une plus grande efficacit Tous les commentaires demandes d au torisation de traduction et d adaptation seront les bienvenus Dr J M BERTOLOTE Coordinateur Prise en Charge des Troubles Mentaux et Neurologiques D partement de Sant Mentale et Toxicomanies ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT page 4 LA PR VENTION DU SUICIDE INDICATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DES M DIAS Les m dias jouent un r le significatif dans la soci t d aujourd hui en fournissant une large somme d informations avec des moyens vari s Elles influencent profond ment la communaut dans ses attitudes ses croyances et ses comportements et jouent un r le majeur dans la vie politique co nomique et les pratiques sociales En raison de cette influence les m dias peuvent galement jouer un r le actif dans la pr vention du suicide Le suicide est peut tre le moyen le plus tragique de terminer sa vie La majorite des personnes qui envisagent le suicide sont ambivalentes Ils ne sont pas s rs de vouloir mourir Un des nombreux facteurs pouvant conduire une personne fragile au suicide pourrait tre la publicit dans les m dias propos du suicide La fa on dont les m dias pr sentent les cas de suicide peut en pr cipiter d autres Ces indications ont pour b
8. UICIDE EN GENERAL Les pr occupations sp cifiques qui doivent tre prises en compte dans l information sur le Suicide sont les suivantes e Les statistiques doivent tre interpr t es avec prudence et correctement e Des sources authentiques et fiables doivent tre utilis es e Les commentaires spontan s doivent tre effectu s avec pr caution malgr la pression du temps e Les g n ralisations bas es sur des petits nombres demandent une attention particuli re et des expressions telles que pid mie de suicide ou l endroit qui poss de le taux de suicide le plus lev du monde doivent tre vit s e On ne doit pas rapporter un comportement suicidaire comme une r ponse compr hensible aux changements sociaux et culturels ou a une r cession COMMENT INFORMER SUR UN SUICIDE EN PARTICULIER Les points suivants doivent tre pr sents a l esprit e Le reportage a sensation de cas de suicide doit tre assid ment vit et particuli rement lorsqu il s agit d une personne c l bre L information doit tre limit e autant que possible ll faut galement r v ler tout pro bl me de sant mentale dont elle aurait souffert Tout doit tre mis en uvre pour viter des d clarations exag r es Les photographies du d funt de la m thode employ e ou du lieu du suicide doivent tre vi t es Les titres de la premiere page d un journal ne sont jamais l endroit id al pou
9. WHO MNH MBD 00 2 UU LA PREVENTION 7 7 X DU SUICIDE Indications pour les professionnels des m dias 47 D partement de Sant Mentale et Toxicomanies Organisation Mondiale de la Sante Gen ve WHO MNH MBD 002 Orig Anglais Distr G n ral LA PREVENTION DU SUICIDE Indications pour les professionnels des m dias Ce document fait partie d une s rie de recommandations dit es a l intention de groupes professionnels et sociaux particuli rement concem s par la Pr vention du Suicide Ce document est un des produits du Programme SUPRE une initiative internationale de O M S pour la Pr vention du Suicide Mots cl s Suicide Pr vention Indications M dias Professionnels des M dias Prise en Charge des Troubles Mentaux et Neurologiques D partement de Sant Mentale et Toxicomanies Organisation Mondiale de la Sant Gen ve 2002 Organisation Mondiale de la Sant 2002 Ce document n est pas une publication officielle de l Organisation Mondiale de la Sant OMS et tous les droits aff rents sont r serv s par l Organisation S il peut tre comment r sum reproduit ou traduit partiellement ou en totalit il ne saurait cependant l tre pour la vente ou a des fins commerciales Les opinions exprim es dans les documents par les auteurs cit s nomm ment n engagent que les dits auteurs TABLE DES MATIERES Note du traducteur Avant propos
10. a Crise Suicidaire Reconna tre et prendre en charge Conf rence de Consensus octobre 2000 John Libbey Eurotext Ed page 12 RESUME DE CE QUE LON DOIT FAIRE ET NE PAS FAIRE QUOI FAIRE e Collaborer troitement avec l autorit sanitaire en pr sentant les faits e Parler du suicide en terme de suicide accompli et non de suicide r ussi e Publier uniquement les donn es appropri es dans les pages int rieures e Donner les informations sur les services d assistance et les possibilit s locales e Mettre l accent sur les indicateurs de risque et les signes d alerte CE QUE LON NE DOIT PAS FAIRE e Ne pas publier de photos ou de lettres de suicide e Ne pas donner de d tails pr cis sur la m thode employ e e Ne pas donner de raisons simplistes e Ne pas glorifier ou faire du sensationnalisme propos d un suicide e Ne pas utiliser de st r otypes religieux ou culturels e Ne pas chercher de responsables page 13 R F RENCES 1 Schmidtke A Schaller S What do we do about media effects on imitation of suicidal bebahiour In De Leo D Schmidtke A Schaller S eds Suicide prevention a holistic approach Dordrecht Kluwer Academic Publishers 1998 121 137 2 Motto J Suicide and suggestibility American journal of psychiatry 1967 124 252 256 3 Mazurk PM et al Increase of suicide by asphyxiation in New York City after the publication of Final Exit New England journal
11. ations pour le personnel p nitentiaire ref WHO MNH MBD 00 5 Indications pour la mise en place d un groupe de soutien ceux qui restent ref WHO MNH MBD 00 6 Traduit et remis avec le concours du Laboratoire GlaxoSmithKline PB 15458 0209 O Laboratoire GlaxoSmithKline
12. de sant les ducateurs les dispensaires les gouvernements o Cette phrase est issue du chapitre Un raisonnement absurde situ e dans la premi re page du sous chapitre L absurde et le Suicide Editions Gallimard 1942 page 3 les l gislateurs les travailleurs sociaux la police les familles et les com munaut s Nous sommes particulierement reconnaissants au Professeur Diego DE LEO de Griffith University Brisbane Queensland AUSTRALIE qui a produit une premi re version de cette brochure Le texte fut ensuite revu par les membres du R seau International de l OMS pour la Pr vention du Suicide et la Recherche que nous remercions et dont voici la liste e Dr Sergio PEREZ BARRERO H pital de Bayamo Granma Cuba e Dr Annette BEAUTRAIS Ecole de M decine de Christchurch Christchurch Nouvelle Z lande e Pr Ahmed OKASHA Universit de Ain Shams Le Caire Egypte e Pr Lourens SCHLEBUSCH Universit de Natal Durban Afrique du Sud e Pr Jean Pierre SOUBRIER e Dr Airi VARNIK Universit de Tartu Tallinn Estonie e Pr Danuta WASSERMAN Centre National de Recherche et de Contr le du Suicide Stockholm Su de e Dr Shutao ZHAI Medical University Brain Hospital Nanjing Chine Nous sommes galement reconnaissants au Dr Lakshmi VIJAYAKUMAR SNEHA Chennai Inde pour son aide dans les questions techniques de l dition des premi res versions de ces indications
13. entre les statistiques de suicide de diff rents pays mais il faut garder pr sent l esprit que la collecte des donn es statistiques de mortalit s varie consid rablement d un pays l autre ce qui affecte de fa on s rieuse toutes les comparaisons directes M2 Les taux de suicide sont habituellement exprim s par le nombre de morts par suicide pour 100 000 habitants Si les taux rapport s concernent des populations peu nombreuses par exemple villes provinces ou m me petits pays leur interpr tation requiert une grande prudence car un petit nombre de morts peut changer radicalement l appr ciation Pour des populations inf rieures 250 000 on ne retient que le chiffre brut des suicides Certains taux peuvent tre donn s pour des groupes d ge standard Ceci peut exclure les suicides survenant avant 15 ans compte tenu de leur faible nombre alors que dans de nombreux pays il est constat une augmentation alarmante des suicides dans ce groupe d ge NT Constat dramatique si officiellement v rifi compte tenu de l importance de l valuation et du suivi apr s une tentative de sutide principe fondamental de la pr vention du suicide w3 Comme si finalement les statistiques de d c s pas suicide ne retenaient que les cas de suicide survenant chez des malades mentaux ou des personnes publiques d frayant la chronique au nom du sensationnalisme et du catastrophisme des m dias page 9 COMMENT INFORMER SUR LE S
14. it par suicide les plus r centes obtenues par ces sources concernent g n ralement une p riode ant rieure variant de 18 36 mois selon les pays m En France l INSERM Bureau SC8 Institut National de la Sant et de la Recherche M dicale conjointement avec l INSEE M2 En France infosuicide org est le site Internet issu de l Union Nationale pour la Pr vention du Suicide UNPS page 8 Le nombre des suicides est souvent sous estim L importance de cette sous estimation varie d un pays a l autre et d pend principalement du mode des certifications de d c s par suicide D autres raisons de cette sous estimation comprennent la marque du discr dit li e au suicide les facteurs sociaux et politiques et les reglements des compagnies d assurance ce qui veut dire que certains suicides seront d clar s comme accidents ou comme morts de cause ind termin e L importance de cette sous valuation des suicides est estim e de 20 a 25 chez les personnes g es et de 6 a 12 dans les autres cat gories d ge Il n existe pas de statistiques officielles mondiales pour les tentatives de suicide principalement parce qu en moyenne seulement 25 des suicidants n cessitent ou demandent une intervention m dicale De cette fa on la plupart des tentatives ne sont ni signal es ni r pertori es Pr cautions dans l utilisation des donn es sur le suicide Des comparaisons sont souvent effectu es
15. la mortalit par suicide peuvent tre obtenues aupr s d un certain nombre d agences mondiales La banque de donn es de l OMS contient des informations depuis 1950 selon l ge et le sexe D autres agences pouvant fournir des informations sont Le Fond des Nations Unies pour l Enfance UNICEF l Institut Interr gional de Recherche Judiciaire et Criminelle des Nations Unies UNICRI le Fond de D veloppement des Nations Unies pour les Femmes UNIFEM le R seau International d Epidemiologie Clinique INCLEN la Soci t Internationale pour la Pr vention des Mauvais Traitements l Enfance ISPCAN INTERPOL le Bureau des Statistiques de la Communaut Europ enne EUROSTAT et la Banque Mondiale D autres agences gouvernementales associations nationales et organisa tions de b n voles peuvent galement fournir des informations le Centre National Su dois pour la Recherche et la Pr vention du Suicide le Bureau Australien des Statistiques et les Centres am ricains de Contr le et de Pr vention des Maladies en sont des exemples M L Association Internationale pour la Pr vention du Suicide l Association Am ricaine de Suicidologie le R seau Australien d intervention Pr coce pour la Sant Mentale du Jeune et l Acad mie Internationale pour la Recherche Suicidologique poss dent leurs propres sites Internet qui peuvent tre consult s pour informations 2 Les donn es de statistiques de mortal
16. pi ces de theatre et la musique n a t que peu explor e et reste anecdotique Plus r cemment le r seau Internet a amen quelques nouveaux probl mes ll existe des sites qui aident les personnes poss dant d ja un plan de suicide et d autres sites qui tentent de pr venir le suicide A ce stade il n existe pas d tudes syst matiques ayant analys son impact sur le suicide D une mani re g n rale les preuves sont suffisantes pour pouvoir dire que la pr sentation du suicide par un certain type de presse crite et par la t l vision est associ e a une hausse statistique significative du nombre m La diffusion de ce livre ainsi que celle d Exit Finale la traduction fran aise du livre Final Exit publi e au Canada en 1991 ont t interdites en vertu de la Loi n 87 1133 du 31 d cembre 1987 articles 318 1 et 318 2 tendant a r primer la provocation au suicide et confirm dans les articles 223 13 14 15 section 6 De la provocation au suicide du nouveau Code P nal du 23 juillet 1992 Cette loi a t appliqu e M2 Bien qu il apparaisse certain qu une influence n gative et mortif re existe via la t l vision et quelques chansons modernes page 6 de suicides l impact parait tre plus important parmi les jeunes N anmoins la plus grande partie des suicides n est pas rapport e dans les m dias lorsque la d cision est prise d informer le public au sujet d un suicide c est g n
17. r diffuser des informations sur un suicide page 10 La description d taill e de la m thode utilis e et comment celle ci a t obtenue doit tre vit e La recherche scientifique a montr que la diffusion de l information sur un Suicide par les m dias a un impact plus grand que la fr quence de suicide elle m me sur la m thode de suicide utilis e Certains endroits ponts falaises immeubles lev s vole ferroviaire etc sont traditionnellement associ s au suicide et la publicit que Pon peut en faire accentue le risque de suicide partir de ces lieux Un suicide ne devrait pas tre rapport comme tant inexplicable ou de facon simpliste Un suicide n est jamais caus par un seul facteur ou v nement Il est g n ralement provoqu par une interaction complexe de nombreux facteurs tels que maladie mentale ou physique abus toxique perturbations familiales conflits interpersonnels et stress vital Faire reconna tre que des facteurs vari s contribuent au suicide sera utile Un suicide ne doit pas tre pr sent comme une m thode pour trouver une solution ses probl mes personnels tels que faillite chec un examen o abus sexuel Le reportage doit prendre en consid ration l impact du suicide sur les familles et sur les proches touch s la fois par la douleur psychologique et morale La glorification des suicid s pr sent s comme martyres et comme objets de
18. t les tudes sur le role des m dias dans les suicides aux Etats Unis Parmi les cas r cents et c l bres figure celui de la publication en 1991 du livre Final Exit par Derek Humphry dans les suites de cette publication il fut constat une augmentation des suicides New York utilisant les m thodes propos es dans le livre De telles constatations avaient t pr c demment faites en France apres la publication en 1982 du livre Suicide Mode a Emploi Selon Phillips et Collaborateurs le degr de publicit fait la relation d un suicide est directement li au nombre de suicide qui suivront Les cas de suicide de personnes c l bres ont un impact suicidog ne particulier La t l vision influence galement le comportement suicidaire Phillips a d montr qu un reportage t l vis sur des cas de suicide entrainait une augmentation des suicides dans les 10 jours suivants De m me que dans la presse crite de telles histoires b n ficiant d une grande publicit et apparaissant dans de nombreux programmes sur de nombreuses chaines semblent pr senter un impact des plus important et d autant plus s il s agit de c l brit s Cependant il existe des rapports contradictoires concernant les programmes de fiction certains n ont aucun effet alors que d autres entrainent une augmentation du comportement suicidaire La relation possible existant entre le comportement suicidaire et les
19. ut de mettre en vidence l impact des reportages sur le suicide d indiquer les sources d informations fiables de sugg rer comment rapporter le suicide aussi bien dans des circonstances g n rales que sp cifiques et de pr ciser les pi ges viter dans un reportage sur le suicide IMPACT M DIATIQUE DES REPORTAGES SUR LE SUICIDE Lune des plus anciennes relations connues entre media et suicide est apparue lors de la publication en 1774 du roman de GOETHE Die Leiden des jungen Werther Les Souffrances du jeune Werther Dans cet ouvrage le h ros se tue avec un pistolet apr s une d ception amoureuse Peu de temps apr s cette publication il fut rapport de nombreux suicides de jeunes hommes utilisant la m me m thode ll en r sulta une censure du livre avec saisie dans les librairies Depuis lors le terme effet Werther est utilis dans la litt rature pour d signer un suicide par imitation Nte OMS Note OMS imitation est le processus par lequel un suicide entra ne un effet mod le sur d autres cas de suicide Cluster la diff rence d autres termes d finit un nombre de suicides survenant dans un voisinage proche g ographique et ou temporel avec ou sans relation directe La contagion est le proc d par lequel un suicide donn facilite le d clenchement d un autre suicide quelle que soit la connaissance directe ou indirecte avec un suicide pr c dent page 5 Rares son
20. uthanasie et du suicide Il serait regrettable que soit institutionnalis le terme de suicide assist que l on confondrait avec le simple accompagnement dans la mort lors d une circonstance terminale Prenons garde aux d rives qui ne peuvent qu aggraver l angoisse collective et ce faisant perturber d compenser les personnes fragiles d pressives ou non qui n cessitent une protection et non une provocation Des v nements r cents tant en France qu ailleurs doivent faire r fl chir Et s agit il d un hasard si un article de presse propose la cr ation d un conseil des m dias 7 Professeur J P SOUBRIER Pr sident de l Association Internationale pour la Pr vention du Suicide 1995 1997 D l gu National O M S EUROPE Membre du Comit International de l O M S pour la Pr vention du Suicide et la Recherche 1 SUICIDE ET MASS MEDIA Collection de M decine L gale et de Toxicologie M dicale MASSON amp Cie Editeurs N 64 1972 2 SOUBRIER J P Vers une Pr vention ou une Promotion du Suicide A propos du livre Suicide Mode d Emploi Psychologie M dicale 1985 17 12 p 1883 MEDIAS num ro 1 avril mai 2002 II faut instaurer un conseil des m dias Jean Huteau p 116 117 page 2 AVANT PROPOS Le suicide est un ph nom ne complexe qui a attir l attention au cours des si cles des philosophes des th ologiens des m decins des sociologues et des artistes
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