Home

La Protection de l`Enfance en Europe

Contents

1. Le d veloppement de l Assurance Quali t Externe AQE la mobilit des tudiants et enseignants au niveau europ en et international la collaboration et le partenariat dans le domaine de la recherche l int gration de la Formation Tout au Long de la Vie FTLV Si dans le cadre de la CPC il y a eu depuis 18 mois des avanc es sur la mise en ECTS des for mations de niveau 3 et la cr ation de p le r gio naux de recherche nous sommes encore tr s loin du but Bien que beaucoup d EFTS se soient pr par s aux exigences de cette inscription politique de recrutement des formateurs agr ment ERAS MUS SOCRATES adh sion une structure de recherche production mise en uvre d une d marche d valuation le minist re de contr le repr sent par la DGAS n a pas mis cette exigen ce dans ses priorit s CPC juin 2009 et s est vu opposer un refus cat gorique de l enseignement sup rieur pour que les formations sociales Bac 3 puissent faire valoir l acquisition de 180 ECTS l issue du cursus Cependant nous som mes convaincus que cette inscription dans le Pro 16 cessus de Bologne des formations sociales est to talement en phase avec les missions les orienta tions des formations sociales telles qu elles vien nent nouveau d tre affirm es par le CSTS A cette date les tudiants fran ais sont les seuls dont le dipl me professionnel de premier niveau post bac p
2. Espace Social La revue propos e par le CNAEMO La Protection de l Enfance en Europe CNAEMO 23 rue Malus 59000 Lille Tel 03 20 29 36 22 Fax 03 20 49 73 48 www cnaemo com Janvier 2010 15 Carrefour Nationnal Action Educative Miiieu Ouvert Si ge social 23 rue Malus 59000 Lille Ti 03 20 29 36 22 Fax 03 20 49 73 48 Email asso cnaemo O orange fr Site internet WWW cnaemo com N ISSN 1274 3461 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Espace social la revue propos e par le CNAEMO Espace Social CNAEMO 23 rue Malus 59000 LILLE Tel 03 20 29 36 22 Fax 03 20 49 73 48 Email asso cnaemo Oorange fr Directeur de publication Chef d dition Denis VERNADAT Jean MICK pr sident du CNAEMO Vice pr sident du CNAEMO SSE Olga Spitzer Foyer A BOURGOIN 1 rue Georges Duhamel route des saulaies 94000 Cr teil La P troque 58180 MARZY Comit de r daction St phane CORBIN Sociologue au centre d tude et de recherche sur les risques et les vuln rabili t s de l Universit de CAEN CERReV Jo l HENRY pr sident d honneur du CNAEMO 14370 AIRAN Didier KAPETANOVIC formateur IRFFE 80000 AMIENS Philippe LECORNE secr taire du CNAEMO 06000 NICE Jean Marc LEPINEY chef de service ACSEA 14000 CAEN Vice pr sident du CNAEMO Sylvie MARTINE ducatrice sp cialis e AEMO 95110 SANNOIS Jean MICK Directeur Fo
3. voqu ci avant la mi se en conformit des lois de la protection de 7 Pierre Legendre L inestimable objet de la transmission Fayard 1985 page 306 8 DEI France Rapport annuel sur l application en 1999 en France et par la France de la CIDE page 64 Janvier 2010 l enfance en France avec les textes internationaux n est pas simplement d ordre juridique mais plus gravement elle s av re tre une question d ordre anthropologique touchant aux fondements m mes de la culture gr co latine baignant les pays de l Europe continentale reprise par Rousseau Mon tesquieu Freud Lacan Ricoeur celle de l interdit inter dit structurant la construction du sujet en devenir par l imposition de limites La conception lib rationniste consid re quant elle l enfant comme un sujet devant tre lib r de l oppression faite par les adultes Ayant ses origi nes dans le mouvement des lib ratrices des gosses Kiddy libbers aux USA cette doctrine s inscrit bien dans la ligne des instances internationales d fendant l gitimement les libert s individuelles Tenu comme un tre responsable et autonome en La conception lib rationniste consid re quant elle l enfant comme un sujet de vant tre lib r de l oppression faite par les adultes fonction de tranches d ges pr d coup es com me dans le droit allemand par exemple l enfant le jeune doivent tenir des places conformes cette vision dans la f
4. ll y a au mieux trois options dans les pays voisins et le mouve ment est d aller vers un Bachelor g n raliste per mettant d exercer dans tous les pays de l union Quelques l ments forts de contenus sont relev s par l EASSW Association Europ enne des Insti tuts de formation sociale Une compr hension interculturelle des politiques sociales compar es le souci des probl mes globaux une vision du monde g n rale la connaissance d un m tier mondial des pratiques professionnelles internationales un bien tre social inter gouvernemental et un sens de la coll gia lit avec les travailleurs sociaux des autres pays Healy 2001 Int grer dans la formation les questions de la diversit culturelle et ethnique de l galit des droits et des chances Mettre l accent sur le fait que le travail social est structurellement anti raciste Introduire en continu une perspective in terculturelle Janvier 2010 2 2 3 Et la recherche Inscrite dans le processus de Bologne comme un des crit res d exigence la recherche a progress dans ses formes institutionnalis es Des projets de recherches comparatives ou associant des cher cheurs de plusieurs pays sont soutenus par les pro grammes de la Commission Selon les sources d Emmanuel Jovelin il existe une quarantaine de Doctorats en travail social en Europe Ces fili res doctorales restent parfois raccroch es des cadres disciplinaires c
5. change et de r flexion en commun qui permet de pr ciser des objectifs et de les v rifier le cas ch ant qui permet d a vancer l int rieur du cadre de travail de r f ren ces th oriques et du cadre institutionnel commun nous d cidons d envisager pour Sonia la mise en place d un suivi psychoth rapeutique A partir de la rentr e Sonia participe diff rentes sorties organis es avec le service elle peut entrer en relation avec d autres enfants s int resser ce qui se passe autour d elle tre spontan e dans ses r ponses Sur un plan moteur elle para t bien se d brouiller elle a m me appris faire du v lo Elle donne l impression d tre tout fait l aise avec nous et r clame les sorties J ai omis de vous raconter le retour de la toute premi re sortie lorsque j arrive avec la petite il est 6 heures du soir c est l heure dont nous tions convenus les parents et moi personne ne r pond quand je son ne Sonia ouvre Obscurit elle trouve l interrup teur nous apercevons la m re assise au fond de la cuisine elle pleure et me d clare je croyais que vous me l aviez prise que vous n alliez pas me la ramener Je lui r explique que seul le juge peut d cider de l endroit o doit vivre l en fant s il consid re que celui ci n est pas en s curi t avec ses parents Elle se calme mais comme le p re n est pas l je me demande si le co
6. en Europe septentrionale et centrale tandis que l ducation populaire dispose d une certaine audience en Europe Occidentale et l organisation communautaire au R U aux Pays Bas en Belgique et en Europe du sud En Allema gne la p dagogie sociale a donn lieu un champ d intervention plus ou moins autonome Dans d autres tels que les Pays Bas ou la Pologne l in fluence de la p dagogie sociale sur certaines prati ques est ind niable sans que l on puisse r elle ment parler de m tier sp cifique Il en va de m me pour l organisation communautaire autant le community worker britannique ou l opsbouwwer ker n erlandais sont des figures plus ou moins sp cifiques autant l organisation communautaire ne constitue qu une modalit d intervention parmi d autres pour les trabajadores sociales espagnols Quant la France cette approche y est absente En revanche l id e d animation socioculturelle si pr sente en France est extr mement difficile tradui re en certaines autres langues europ ennes notam ment les langues germaniques Les vocables d ducateurs sp cialis s de travail leurs sociaux de p dagogues sociaux d op ra teurs sociaux ne peuvent tre consid r s comme un simple changement de pr nom de la m me per sonne ou comme un simple changement de sur nom de la m me fonction ils t moignent davan tage de la diversit et des particularit s des conceptions ou des approches
7. r t g n ral et de b n fices collectifs d une popula tion donn e sur le territoire o s exercent les acti vit s de cette population Le b n fice recherch est d ordre collectif m me si l int r t individuel n est pas exclu Ce mode de pratique concerne les mouvements Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe participatifs de la population et signifie toute ac tion organis e invent e par l homme pour r sou dre une difficult laquelle il est confron t Extrait du rapport ISIC 2009 CSTS 1 4 Une esquisse de figures et de fonctions parta es D une mani re g n rale il existe dans la plupart des pays une figure centrale du travail social celle qui correspond l Assistant de Service Social en France socialworker au RU sozialarbeiter en Allemagne maatschappelijk werker au Pays Bas et en Flandre trabajador social en Espagne dont les missions gravitent autour de l assistance aux personnes et aux familles en difficult s sociales et conomiques Ces figures sont les plus anciennes et les plus structur es autour de m tiers dont l exercice est r serv aux titulaires d un dipl me sp cifique JOVELIN Emmanuel Histoire du travail social en Europe Vuibert Paris 2008 Pour les p dagogues sociaux les pratiques et mo des d intervention peuvent diff rer mais tous les processus de formation s organisent autour de
8. saxons outre leur lib ralisme conomique sup pos inn seraient des chantres de l application des valeurs du march dans tous les domaines de la vie pr ts transformer le travail social en un service comme un autre ob issant des imp ra tifs financiers avant d tre l coute des r els be soins de la population Sous pr texte d un pragmatisme pr sent comme in vitable et in contestable ils feraient fi de la complexit des relations sociales et personnelles Ignorant tout de la place du sujet dans la relation d aide ils r duisent l autre la place d un simple consom mateur en s int ressant uniquement son compor tement En sus ces m mes valeurs si contraires celles port es par les pays du continent europ en conduiraient les anglo saxons sombrer dans les erreurs du communautarisme le fait de r duire les membres d une communaut ethnique ses seules caract ristiques culturelles et religieuses et recherche d explication globale fond e sur Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe l unique de l empirisme intervention au cas pas cas sans observation des faits du moment Ainsi dans ces pays le lib ralisme conomique serait Synonyme de pratiques et de politiques so ciales uniquement dirig es vers l individu celui ci tant pris en compte uniquement comme un con
9. se du Mouvement International ATD Quart Monde avec 1 Association Allemande Haus Neu dorf e V agissant en faveur de la citoyennet eu rop enne fond e sur l engagement personnel et avec l ASBL Globul in qui est un service d aide aux jeunes en Milieu Ouvert agr par la Com munaut Fran aise de Belgique La richesse d un tel partenariat renvoie la complexit des prati ques en travail social en exigeant de chacun une d centration constante compte tenu des positions politiques initiales et des centres d int r t particu liers Ce projet offre donc un espace d change et de compr hension mutuelle entre les b n voles les usagers les travailleurs sociaux les tudiants et les d cideurs politiques Pourquoi ai je besoin d un travailleur social cette question constitue le fl conducteur et le point de d part de notre r flexion Elle renvoie la question du sens des pratiques mises en place aux conditions dans lesquelles s exercent les fonc tions parentales la mise en place des services de la suppl ance familiale et tout simplement aux conditions d exercice de cette parentalit sup pl e Le deuxi me terme cl est innovation Il s agi ra donc de rendre visibles de nouveaux projets mod les qui mergent souvent titre d exp ri mentation dans chaque pays partenaire Avan ant dans un champ informel et en grande proximit avec les destinataires de leurs initiati
10. tre quelque peu am lior es 1l a fallu pour ce faire trois ann es de poursuite des hostilit s au travers d expertises et de contre expertises suivies de trois ann es de proc dures diverses pour que puissent tre quelque peu relativis s le jugement et ses cons quences aujourd hui Marcello revoit sa fille un jour par mois mais 1l est actuellement sans travail apr s avoir perdu celui qu il avait consid rablement investi et toujours videmment coupa ble Comment sortir d un tel gu pier si chacune de vos tentatives est lue comme une mani re de vous dis culper comment une fois les paroles dites revenir un tant soit peu en arri re L ouvrage peut para tre quelque peu fastidieux mais sa lecture comme le signifie tr s justement le juriste Fran ois Ost dans sa pr face devrait tre impos e tous ceux qui de pr s Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe ou de loin interviennent dans le cours de telles pro c dures car 1l montre mieux que tous les trait s comment dans la r alit concr te l ensemble de nos grands principes d mocratiques est bafou par le ramassis des pr jug s qui r v le plut t la jouissance que l on peut prendre d busquer l abus sexuel et la satisfaction que l on peut trouver d noncer un coupable qui n a plus rien de pr sum Nous ne trancherons pas 1c1 sur le caract re vrai ou faux des propos de l
11. Child safe ty Order consid r a risques Ce mandat de su pervision est exerc par un travailleur social g n ralement du Comt mesure de placement Care Order assez utilis e et de fa on pr coce en cas de carence parentale Avertissement aux parents Parenting Order impliquant un suivi d une ann e pendant laquelle un travailleur social Probation Officer va v ri fier que les injonctions faites sont bien respect es Avertissement librement accept Free standing parenting Order pour les parents de mineurs de plus de 16 ans lesquels signent un engagement Sil s agit de mineurs d linquants c est la Youth Court qui est comp tente Cette juridiction est compos e de magistrats b n voles Ses d cisions sont pr c d es et suivies par une Commission des jeunes d linquants Youth offending Panel YOP Compos e de b n voles celle ci est res ponsable d quipes de travailleurs sociaux profes sionnels de policiers d tach s par leurs adminis trations respectives et de b n voles Youth Offen ding Team YOT Le r le des YOT consiste contractualiser des alternatives aux fins de parve nir apr s un d lai de probation au classement de 45 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe l affaire par le juge Leur travail est intensif 3 l2mois d activit s surveill es et extensif mobilisation de l environnement sur la base d un contra
12. Le guardian ad litem ou d fenseur de l enfant anglais exer ant en lib ral comme travailleur social pour repr senter un enfant la cour de jus tice re oit un salaire d termin par des choix de politiques publiques tout comme son homologue fran ais l enqu teur aupr s du tribunal Il y a un cart consid rable entre l ind pendance d exercice n cessaire au fonctionnement des tribunaux et en 2 Propos entendus de nombreuses reprises par l auteur lors de conf rences et sessions de formation y compris chez les plus r put s des analystes du travail social Janvier 2010 Contre le manich isme pour une meilleure compr hension de cer taines sources intellectuelles et anglo saxonnes du travail social cadr par eux et le march non r glement de la th rapie sociale qui n est pas l apanage du seul monde anglo saxon En outre le voyageur curieux dans les pays anglo saxons sera certaine ment tonn de constater la multitude de variantes d une pratique d inspiration lib rale mais plus encore par l ampleur des interventions d origine publique tout fait similaires celles pratiqu es dans les pays europ ens et parfois mieux finan c es Concernant le suppos communautarisme des politiques publiques anglaises 1l conviendrait d a bord de distinguer les groupes concern s La communaut des Sikhs vivant Londres par exemple re oit un
13. ceux ci dans les contextes o ils s exercent 3 Le d cor tant plant il devient possible de mieux clairer les multiples syst mes de protec tion de l enfance en Europe en d crivant les diff rents mod les de protection judiciaire illustr s par certains exemples pris ici ou l dans tel ou tel pays Cette mise en perspective des aspects judiciaires permet d s lors de compl ter la pr sentation par quelques uns des l ments de la protection admi nistrative de l enfance et de la jeunesse 4 Enfin un rapide survol des pratiques de travail social mises en uvre en Europe rapproche du terrain en identifiant les similitudes et les diff rences les plus remarquables dans la protection de l enfance l aide la jeunesse et la famille no tamment en r f rence l AEMO 19 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe I El ments internationaux influencant les l gislations europ ennes de po litiques sociales et de protection de l enfance omme les poup es russes ces l gisla tions sp cifiques sembo tent les unes dans les autres selon certaines modali t s juridiques application pure des R glements transpositions en droit interne des Di rectives communautaires int gration des Conven tions europ ennes ratifi es influences id ologi ques des Recommandations et R solutions La plus grosse des matriochkas est celle de l ONU
14. diff rentes cat gories de fonctions que les profes sionnels du social peuvent remplir actuellement dans la soci t Savoirs 2008 18 Ewa Maryno wicz Hetka p53 55 de protection l ou le travail social a pour but de pr venir ou bien de stabiliser les changements de la vie sociale ainsi que de distribuer des biens Les travail leurs sociaux g rent les probl mes so ciaux ils ont une fonction de normalisa tion d adaptation et de redistribution de contestation l ou les travailleurs so ciaux se concentrent sur des actions ayant pour but de d couvrir des m canismes so ciaux d tre les porte paroles de ceux qui sont exclus Pratiques d empowerment de m diation quand les travailleurs so ciaux de concert avec les usagers pr pa rent des projets communs Le m me auteur croise ces fonctions avec trois mod le d action Le mod le gestionnaire qui vise la re distribution l adaptation l acc s aux droits sociaux le mod le relationnel qui vise au d velo Janvier 2010 loppement de la personne centr sur la promotion et la pr vention et favorise de ce fait l insertion sociale meilleure connaissance du sujet et de l action en di rection de l individu le mod le radical orient sur le change ment social et la transformation de la si tuation C est aussi celui du d veloppe ment social Marc Henri Soulet titulaire de la Chaire de Tra vail Social Fribourg
15. ducative de la d linquance des mineurs Le Bureau du CNAEMO 71 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe L AEMO EN ACTION gt lIl d bute cette mesure la petite Sonia n a pas encore 4 ans Elle a d j fait l objet d une d cision de justice dans les mois qui ont sulvi sa naissance peu de temps apr s les v ne ments qui ont provoqu le placement judiciaire de son demi fr re chez sa tante maternelle tiers digne de confiance et l hospitalisation de son p re en psychiatrie Sonia et sa m re sont donc seules la maison Certes une mesure a t ordonn e mais elle n au ra pas le temps d tre exerc e car la maman d ci de partir en Angleterre o elle a de la famille Sonia a toutefois t re ue au service et le psy chologue la re oit avec le travailleur social le premier notera l inqui tante fragilit de la m re et le second l tonnante tonicit de la petite fille bien qu age 2 de mois elle se tient tr s droite et suit du regard tout ce qui se passe autour d el le La m re Madame D ne revient en France qu apr s plusieurs mois son fils a n lui est rest chez sa tante Il a 4 ans c est un bel enfant qui n a pas gard de s quelle du drame auquel il a miraculeusement r chapp En effet son beau p re Mr D p re de notre
16. le plus souvent par de puissantes et influentes as sociations et ONG Caritas etc Les 66 servi ces sociaux polyvalents d pendent conjointement de la Ligue luxembourgeoise de pr vention et d action m dico sociale et de la Croix Rouge Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe luxembourgeoise La pr vention secondaire sp cialis e est exerc e par des fondations et des as sociations Ainsi par exemple l homologue de l AEMO administrative fran aise est le PAMO Projet d aide en milieu ouvert d pendant de la fondation Kannerschlass le ch teau de l enfant en luxembourgeois 3 Le mod le p nal est un troisi me mod le ap pliqu notamment en Allemagne en Espagne en Suisse Le magistrat charg de la jeunesse n y in tervient qu l occasion d un d lit d un mineur toujours dans un but ducatif En Allemagne le juge de la jeunesse Jugendrichter peut prononcer soit des mesures ducatives soit des mesures disciplinaires r paration admonestation soit des mesures qui ne sont juridiquement pas des peines non inscri tes au casier judiciaire de mise aux arr ts pen dant les temps libres soit des peines d emprison nement Le juge de la jeunesse est proportionnellement assez peu saisi Car les intervenants d amont no tamment le procureur utilisent diff rents recours de non judiciarisation appel s diversions Par ailleurs le
17. t peu cou t e S est elle suffisamment fait entendre En l esp ce l ONU s est en effet av r e plus sensible au concert anglo saxon 2 El ments manant de l UNION EUROPEENNE 27 Etats membres actuels Cette instance est partie int grante de l embo tement m me si depuis les trait s fondateurs de Rome du 25 mars 1957 le social dont la protection de l enfance fait partie y est consid r comme une mati re subsi diaire c est dire domaine d abord r serv chacun des Etats membres C est du reste ce que n a pas man qu de rappeler Nicolas Sarkozy alors pr sident de l Union Autrement dit d s ses origines et aujourd hui encore l instance communautaire europ enne n inter vient uniquement que si les objectifs de l action envisa g e ne peuvent tre r alis s de mani re suffisante par les Etats membres article 3b du trait instituant la C E Cela ne veut pas dire que l Union ne s est pas occup de social loin s en faut mais elle a agi dans certains aspects de comp tences partag es progressi vement et par diff rentes modalit s notamment par des programmes d aide au d veloppement agricole Feoga PAC par l aide la restructuration de certal nes r gions Feder ainsi que par une multitude de fonds structurels aux r gions d favoris es objectif n l aux politiques de formation flexibilit emploi objectif n 2 l aide aux populations d favoris es Janvier 2010 o
18. Charte de bonne gouvernance des ONG etc d Participation aux activit s du Conseil de l Europe dans le domaine convention nel du monitoring et de la coop ration HI D velopper le r le politique de la Conf rence des OING 1 Consolider la coop ration avec les autres instan ces du Conseil de l Europe et la participation de la Conf rence des OING aux processus de d cisions ainsi qu aux projets phares de l Organisation 2 Renforcer la coop ration avec les Etats mem bres du Conseil de l Europe 3 Diversifier et affermir les partenariats avec l U nion europ enne l Organisation des Nations Unies ECOSOC UNESCO etc l OSCE et les autres organisations internationales Organisation Internationale de la Francophonie etc ainsi qu avec les r seaux europ ens et inter nationaux de la soci t civile Plate forme de l A gence des droits fondamentaux de l UE etc 4 Optimiser le fonctionnement et la gestion d e s structures en am liorant la communication interne et externe ainsi qu en augmentant les ressources financi res La coop ration avec le CNAEMO en tant qu ONG nationale avec EUROCEF en tant qu ONG internationale Depuis la cr ation en 1988 par Jo l HENRY du Comit Europ en d Action Sp cialis e pour l En fant et la Famille dans leur Milieu de Vie EUROCEP nous n avons cess d tre actifs au plus haut niveau de la Conf rence des OING du Conseil de l Europe Des
19. La protection de l enfance en Europe Europe des formations sociales place de la France Genevi ve CRESPO charg e de mission Europe AFORTS O l Europe du travail social existe et la majorit des grandes probl matiques qui tra versent le travail social francais sont partag es par les travailleurs sociaux des pays de l Union Le dispositif fran ais de formation en travail social continue pourtant majoritairement ignorer cette r alit con oit la formation d un point de vue na tional les apports europ ens tant pens s ou com pris par les tudiants comme compl mentaires et culturels Les r seaux AFORTS Association Fran aise des organismes de formations et de re cherche en travail social et GNI Groupement national des instituts de formation en travail so cial f d r s dans UN AFORIS Union nationale des associations de formations et de recherche en intervention sociale ont inscrit dans leur priorit le positionnement europ en des formations socia les En effet comment est 1l possible aujourd hui d avoir une conception purement nationale de l intervention sociale Le cadre fran ais des formations sociales a t travers par de profonds bouleversements structu rels en particulier depuis 2000 pour autant 1l s est tenu loign des processus de Bologne 1999 et de Copenhague 2002 Le choix a t fait par la Direction G n rale de l Action Sociale de laisser l cart c
20. Les lections europ ennes de juin 2009 ont servi certains travailleurs sociaux syndicats associa tions et mouvements pour interroger les candidats sur la position qu ils prendraient s ils taient lus pour promulguer une Directive sp cifique aux SSIG et pour placer ce crit re central dans le choix des futurs Commissaires europ ens y com pris de leur pr sident J M Barroso candidat sa succession d lib r ment hostile ce projet De m me 1l importe actuellement de faire pression sur les parlementaires fran ais avant d cembre 2009 date limite de la transposition de la Directi ve services afin qu ils tracent les lignes de parta ge entre les uns et les autres dans la zone grise des SIG Cette position a fait l objet d une p tition de l association MP4 Champ social sign e par plus de 2100 personnes Pour notre part nous avons t l origine le 1 mai 2009 de l id e simple selon laquelle les ser vices sociaux n tant pas des services mar chands ils doivent tre consid r s au sein du grand ensemble des services d int r t g n ral SIG comme des services non conomiques d int r t g n ral SNEIG et donc d marqu s des services d int r t conomique g n ral SIEG Ce reclassement entra nerait 3 cons quences Dans le domaine de l conomie sociale l conomique y retrouverait sa valeur d outil d in sertion et de coh sion sociale non suspect de pro fi
21. acc s aux services sociaux tout fait comparable celui propos la communaut Wenzo du 18 arrondissement de Paris et se comporte d une mani re toute aussi discr te Les groupes d origine pakistanaise dis pers s travers un tissu urbain particuli rement dense et h t rog ne revendiquent certes une re connaissance de leur identit culturelle Pour au tant leur communautarisme n est pas compara ble aux groupements d origine raciale existant dans certains ghettos nord am ricains L An gleterre constitue un creuset de cultures sans doute moindre degr que la France mais ce pays ne connait pas la s gr gation urbaine prononc e que l on peut observer sur le continent nord am ricain par exemple Montr al Par ailleurs l offre de services et l action publique tiennent compte du ph nom ne communautaire en fonction des r alit s locales Doit on analyser les politiques en faveur d un village Inuit au nord du Manitoba ou des r sidents d une des les du sud de la Nouvelle Z lande comme une contribution au repli identitaire ou comme des efforts de contribuer la compr hension mutuelle des peu ples 53 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe S 1l est relativement facile de r futer ainsi cer tains discours qui semblent relever parfois d un anti am ricanisme primaire de mauvais aloi 1l s
22. adopte la D claration des droits de l enfant au sein de laquelle le droit une protection sp ciale est affirm Il faut attendre le 29 11 1985 pour que soient adopt es les R gles de Beijing P kin concernant l administration de la justice des mineurs et relati ves aux conditions minimales pour le traitement 20 des mineurs d linquants et des jeunes majeurs dans n importe quel syst me de justice et dans tou tes les parties du monde Ces textes pr conisent la protection de la person nalit du mineur la recherche de solutions duca tives non privatives de libert la mobilisation de la famille et de l environnement Ils se traduisent notamment par la d judiciarisation le maintien de l enfant dans la famille l incarc ration comme ul tima ratio Concernant les primo d linquants mi neurs ceux ci doivent d abord b n ficier de mesu res extra Judiciaires avec leur accord et celui de leur famille L article 11 r sume la philosophie du texte L abstention du recours judiciaire est m me dans bien des cas la meilleure d cision C est l la cons cration des mesures en milieu ouvert dont la France et d autres pays avant elle la Belgi que par exemple se sont d ja dot es En 1990 les R gles de La Havane sur les mi neurs priv s de libert puis les Principes de Riyad pour la pr vention de la d linquance juv nile accentuent encore la notion de maintien de l enfant dans sa famille le placement dev
23. ciale allemand qui a permis depuis un demi si cle de maintenir la paix sociale dans ce pays La Co gestion par les syndicats et l approche par une 2 aire d influence anglaise compos e ses anciennes colonies telle l In de et le Kenya 52 conomie sociale du march sp cifique ce pays sont fortement remis en cause De m me en Su de l un des premiers pays proposer une protection sociale de grande envergure le main tien de cette maison du peuple slogan des d fenseurs de l tat providence depuis 1929 para t aujourd hui tr s incertain En effet une nouvelle politique conomique moins keyn sienne laisse pr sager un recul de la protection sociale d j largement mise mal depuis le d but du 21 me si cle par des d cisions successives visant laisser s introduire le secteur priv dans le secteur de l action sociale En r sistant aux sir nes du lib ralisme les d fen seurs du r le de l tat dans l action sociale impu tent souvent aux pays anglo saxons la responsabi lit de ce tournant lib ral ce en quoi ils n ont pas enti rement tort S agissant de l influence di plomatique et conomique Par extension 1l arrive aussi que l on rejette en bloc un ensemble d id es et de pratiques sens es d couler de cette posture lib rale qui trouve rait ses sources dans le thatch risme et le reaga nisme politique des ann es 80 Ainsi les Anglo
24. conseil familial les ac tions sp cifiques sur certaines cat gories de pro bl mes font l objet d un v ritable march et d of fres pour attirer des clients mais aussi pour obtenir des financements publics par la concurrence le dumping au besoin En 1991 la loi allemande en effet a remplac le principe d interventions par celui d offres publiques En Espagne le juge des mineurs Juez de meno res fonctionne peu pr s comme son coll gue allemand l issu de tout un processus de non judiciarisation orchestr par le procureur sur la 41 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe base d l ments sociaux et psychologiques fournis par des quipes du service public de la justice d pendant des Autonomies Communaut s autono mes de Catalogne Pays Basque Andalousie etc En Catalogne ce magistrat mobilise ainsi que le procureur fiscal des quipes pluridisciplinaires situ es au niveau du d partement de justice direc tion g n rale de la justice juv nile section du mi lieu ouvert medi obert de la G n ralit lesquel les assurent des expertises et des suivis Ceux ci sont exerc s titre judiciaire seulement pour des mineurs d linquants par un DAM D l gu d as sistance au mineur Le champ de la pr vention est de la comp tence de chaque Communaut autonome chacune d en tre elles organise sa fa on ses services sociaux de base et le
25. d agir pour qu un mineur d linquant soit galement pris en compte comme un mineur en danger Ce projet traduit une conception de la soci t et de sa ma ni re d aborder les probl mes de la jeunesse et de la d linquance des mineurs qui ne peut nous lais ser indiff rents 70 Soulignons tout d abord combien se creuse l cart entre les conceptions de 1943 qui voyait dans le mineur d linquant d abord un enfant prot ger et le pr sent code qui traite d abord de lacte d linquant faisant passer au second plan la notion d enfance Certains regrettent d ailleurs juste titre que ce code se limite la justice p nale des mineurs alors qu une d marche plus ambitieu se aurait consist r diger un code de la justice des mineurs qui devrait r unir la fois les dispo sitions p nales civiles code civil et sociales code de l action sociale et des familles relatives aux mineurs car les interactions sont nombreuses et indissociables Ce n est pas le parti pris loin s en faut des r dacteurs de ce code puisque rien ne vient faire r f rence la notion de protection de l enfance et l assistance ducative article 375 du code civil hormis dans les dispositions sp cifiques relatives aux mineurs de 10 a 13 ans Par ailleurs le renfor cement du r le du Parquet au d triment de celui du juge des mineurs l abandon du principe de la continuit de la justice des mineurs sont autant d at
26. d sint ress sans but lucratif ni leur f1 nancement par des fonds publics ne suffisent a les carter du march et les d marquer clairement des services conomiques marchands vis s par la Directive services Les prestations en effet m me si elles ne sont pas pay es directement par les usagers sont consid r es comme des activit s conomiques D s lors tout service social sauf rares exceptions concernant la s curit socia le la scolarit et l exercice des fonctions r galiennes est un service d int r t conomi que g n ral SIEG Le flou est tout aussi grand du c t des pouvoirs publics finan Ai 2n d ceurs car s 1ls ne se conforment pas certai son Secr taire G n ral John Monks a voirs publics P remis 1 09 2008 au Pr sident Sarkozy alors pr sident de l Union un m moran dum social exhortant la France renfor cer la dimension sociale de l Europe Dans le champ encore plus troit des services so ciaux la question actuelle urgente et essentielle est celle de leur situation dans ou hors du mar ch A la suite de la Directive services dite Bol kestein m taphoris e par le plombier polonais et du toll suscit y compris au sein du parlement europ en la Commission europ enne a promul gu le 12 12 2006 la Directive Services de la quelle certains services sociaux ont t exclus Toutefois par une jurisprudence constance de la 1 A noter que ces d
27. de l ONU pour laquelle il est incontestablement d montr que le placement en institution a des cons quences n ga tives la fois pour les enfants pris isol ment et pour la soci t dans son ensemble La formule de remplacement sera probablement le placement en familles d accueil foster families d j fortement utilis e en Grande Bretagne le plus pr cocement possible selon la th orie tr s discutable de l atta chement transpos e des travaux sur les oisillons du zoologiste autrichien Konrad Lorenz Cette th orie a s duit certains parlementaires fran ais par exemple en juin 2005 Henriette Martinez rapporteur de la mission parlementaire sur la fa mille et les droits des enfants Et pourtant le petit d homme n est pas un animal Auparavant le mouvement ATD quart monde avait galement pris position contre les placements invoquant leur injustice en visant surtout des enfants des classes d favoris es th se reprise par Martine Aubry mais d mentie par le rapport Naves Cathala en 2000 A un autre chelon cette tendance a la d sinstitu tionnalisation gagne galement les services so ciaux et ducatifs d AEMO notamment voir cha pitre V point 3 o selon la conception anglo saxonne l enfant est d sormais consid r d abord comme un individu au d triment d une vision structuraliste d aide globale la famille La d sinstitutionnalisation p se galement consid ra blement sur la vie l iden
28. du 26 juin 2007 votant le texte a l una nimit et couter les explications fournies par Mme Rama Yade secr taire d Etat Selon cette derni re le nouvel apport europ en ne change pas grand chose l tat du droit fran ais en mati re d audition et d information de l enfant On peut donc en d duire que la lecture fran aise est une lecture minimaliste ne reprenant pas son compte Attention Ne pas confondre la Convention euro p enne sur l exercice des droits des enfants du Conseil de l Europe avec la Convention internatio nale des droits de l enfant CIDE de l ONU la possibilit offerte a l enfant d exercer toutes les pr rogatives d une partie de justice ce dont nous nous r jouissons car l ordonnancement des places respectives parents enfants n tant pas remis fon damentalement en question il n attente pas la construction du sujet v ritable enjeu anthropolo gique Tel n est peut tre pas le cas dans les au tres pays ayant ratifi la convention c Concernant les R solutions et Recommanda tions Bien que directement non contraignantes ces tex tes tendent privil gier telle ou telle modalit influen ant directement ou non les d cisions pri ses par les diff rents Etats membres Les R solutions et Recommandations sont tr s nombreuses et concernent aussi bien le droit des enfants lors de leur placement R so 77 33 du Comit des Ministres que la protection de l
29. e suite au d c s d un b b Edimbourg en 2001 A partir de 2003 ils ont t partag s l chelon municipal en deux entit s l une charg e de la protection des jeunes enfants et de l ducation familiale l autre vou e des t ches plus g n rales d aide sociale et de faci litation de la vie des sujets de sa gracieuse majes t 2 Le deuxi me mod le dit protectionnel emprunte son intitul la Belgique Ici le juge de la jeunesse ne peut prendre aucune sanction mais seulement des mesures de garde de Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe pr servation et d ducation Si le mod le scandi nave est un mod le a judiciaire extrajudiciaire le mod le belge quant lui vise surtout la d judi ciarisation Bas s sur le principe de la subsidiari t les services administratifs de la protection de l enfance n interviennent que quand l aide par les services sociaux de base s av re insuffisante et le juge de la jeunesse n est saisi que lorsque la fa mille ou le jeune ne parviennent pas un accord avec les services sp cialis s alors que l tat de danger est patent Pour les jeunes d linquants le juge de la jeunesse est comp tent pour l action civile dommages et int r ts mais pour les homicides ce sont les juri dictions f d rales qui statuent charge a chacu ne des communaut s d ex cuter leurs d cisions En B
30. en fance en cas de mauvais traitements Rec 561 de l Assembl e Parlementaire 1969 les modalit s du travail social de la formation des TS en regard des droits de l homme Rec 91 16 Com Min du r le du psychologue dans l quipe R so 78 61 Com Min etc etc La Recommandation 87 20 du Comit des Minis tres sur les r actions sociales la d linquance juv nile est un texte dans lequel on retrouve les th mes de d judiciarisation intitul e diversion de pr f rence accord e aux mesures en milieu ou vert et d incarc ration seulement comme dernier recours ceci pour souligner le caract re d embot tement des diff rents niveaux de l ONU du Conseil de l Europe du droit national Celle c1 a t compl t e tr s r cemment le 5 no vembre 2008 par la Recommandation CM Rec 2008 11 du Comit des ministres sur les r gles europ ennes pour les d linquants mineurs faisant l objet de sanctions ou de mesures Au fil des 20 pages du texte l instance d cisionnelle qu est le Comit des ministres rappelle les principes fonda Janvier 2010 mentaux concernant les mineurs priv s de libert et d taille les modalit s concr tes communes que chacun des Etats membres est engag appliquer La Recommandation 2006 19 du Comit des Mi nistres relative aux politiques visant soutenir une parentalit positive r sulte pour partie d un travail pr paratoire au sein de la conf rence des OING organisation
31. en septembre 1988 un Comit europ en d action sp cialis e pour l enfant et la famille dans leur milieu de vie EUROCEF Apr s avoir obtenu l agr ment du Conseil de l Europe nous nous sommes mobilis s dans diff rents domaines de notre activit quotidienne occupant d s lors des places et des fonctions importantes au sein du Conseil de l Europe C est ainsi que l actuel pr sident de la conf rence et le pr sident du regrou pement nord sud sont des travailleurs sociaux is sus de la commission Europe du CN AEMO tandis que d autres travailleurs sociaux d EURO CEF jouent un r le moteur d experts de rappor teurs dans un programme triennal intitul 27 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Construire une Europe pour et avec les enfants th me sur lequel nous avons nous m mes ap port une contribution crite Cette d marche per met donc des travailleurs sociaux de faire valoir et d fendre ce qu ils estiment n cessaire et souhai table ainsi que le d veloppe le texte de Michel Julien dans ce num ro Prendre part et parti dans la construction de L Europe sociale n est pas une incantation Puissent ces quelques lignes et ce num ro d Espace Social en inciter d autres les rejoindre puis prendre la suite 3 EUROCEF Comit europ en d action sp cialis e pour l enfant et la famille dans leur milieu de vie IA place des Orph
32. enfant Nous rappellerons sim plement que les fausses all gations existent et qu el les sont aujourd hui reconnues comme la fa on la plus commode pour une m re de se d barrasser du p re de son enfant de rester la seule ma tre bord de son enfant Nous n voquerons pas ici la diffi cult de battre en br che le pouvoir r el d une m re lorsque l autorit parentale ne parvient pas tre cor rectement assum e conjointement Nous ne nous tendrons pas non plus sur le paradoxe aujourd hui hurlant d une soci t qui tol re la sexualit la plus affich e et qui dans le m me mouvement voudrait que ses enfants en soient parfaitement prot g s Nous ne dirons pas davantage combien la sexualit infantile jusqu il y a peu reconnue constitutive de notre humanit se voit d sormais interdite de s jour Nous ne parlerons pas non plus de la douleur d une enfant qui ne supporte plus que pere et m re ne veuillent pas la partager et qui trouve son insu les mots qu il faut pour se d barrasser d un de ses parents Nous n extrapolerons pas 1c1 ce sc na rio la famille que nous appelons bi monoparentale que l enqu te sociologique confir me comme tant de plus en plus fr quente et pro pos de laquelle tout porte penser que chaque en fant a d sormais affaire deux m res qui rivalisent entre elles plut t qu une m re et un p re qui articu lent leurs points de vue Nous nous contenterons de manifester no
33. exemple les cuisini res sont remplac es par la livraison de repas standards fournis par des presta taires et des veilleurs de nuit peu ou pas form s s y substituent aux ducateurs sp cialis s Au Conseil de l Europe la R solution C M 77 33 sur le placement des enfants nonce dans ses principes g n raux que le recours au placement devrait tre autant que possible vit par des me sures pr ventives 1 1 11 En 2003 le projet de nouvelle Recommandation sur les enfants vivant en institution rappelle ce principe avant de d cli ner toute une s rie de bonnes pratiques relatives la vie institutionnelle En Europe la d sinstitutionnalisation est en u vre depuis plusieurs d cennies au sud et l est surtout Cela est salubre eu gard au nombre d en fants plac s et l tant toujours tels les orphelins sociaux polonais et les irr cup rables roumains d laiss s par leurs parents la suite des promesses mensong res de la politique nataliste de Ceauces cu Pour autant selon le rapport de l islandais Gudbrandsson au Conseil de l Europe le place ment reste encore la formule la plus utilis e par les pays scandinaves sauf au Danemark en Au triche Suisse et Allemagne taux en augmenta tion au Royaume Uni aussi Cet expert s appuie 33 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe sur les conclusions de l UNICEF Conf rence de Stockholm mai 2003 instance
34. jeunesse ou le tribunal de la jeunesse aux fins d imposer une mesure p dagogique ex cutoi re Le procureur peut galement agir s il estime qu il existe une situation d ducation probl mati que de mineur en danger Pendant un d lai de 45 jours le dispositif judiciaire doit s efforcer son tour de d judiciariser la situation par un des saisissement au profit des instances ci dessus pr Janvier 2010 sent es sinon 1l confirme la mesure p dagogique ex cutoire exerc e par le service social de la communaut flamande aupr s de la jeunesse tra vaillant uniquement avec le tribunal et le minist re public En Communaut fran aise chacun des 13 arron dissements judiciaires est dot d une structure ad ministrative sp cialis e le service de l aide la jeunesse compos de travailleurs sociaux et diri g par le conseiller de l aide la jeunesse Ce ser vice examine les demandes individuelles et orien te les int ress s vers les diff rents services so ciaux comp tents Il peut proposer des mesures de placement mais 1l ne peut les imposer sans l as sentiment des parents et celui du jeune de 14 ans et plus En cas de d saccord le dossier est clos En Il peut proposer des mesures de placement mais il ne peut les imposer sans l assenti ment des parents et celui du jeune de 14 ans revanche si l int grit physique ou psychique est actuellement gravement compromise le conseiller informe le p
35. juge ordonne peu de mesures d as sistance ducative lesquelles paraissent peu ins crites dans les m urs judiciaires allemandes Le livre VIII du code social relatif l aide l en fance et la jeunesse Kinder und Jugendhilfege setz oblige chaque commune ou district Kreis entre 100 000 et 200 000 habitants cr er un Of fice de la jeunesse Jugendamt Cet chelon mu nicipal base du dispositif allemand est pilot par la commission d aide la jeunesse compos es de 3 5 de personnes d sign es par l assembl e du district ou de la commune et 2 5 par des person nes pr sent es par des associations en raison de leurs comp tences particuli res L office est com p tent pour mettre en uvre diff rentes modalit s d aide de suivi ducatif de placement de recueil temporaire si les parents les jeunes et les enfants sont consentants Le code civil charge le tribunal de la famille de prendre les mesures de protection qui s imposent quand la famille s av re d faillante ou si elle refu se l aide offerte par l Office de la jeunesse Cela peut aller jusqu au retrait de la responsabilit pa rentale par le tribunal des tutelles Vormundschaftsgericht mais fr quemment le juge de la famille s vertue de convaincre la fa mille et le jeune d accepter les offres Angebote qui leur sont faites notion de justice gracieuse pr vue par l article 49a Jugendamt et tribunal de Janvier 2010 la famille travai
36. la jeunesse critiqu e par de nombreux magistrats renforce les comp tences du juge de la jeunesse en cas d infractions commises par des mineurs de 18 ans Elle tend renforcer la responsabilit du jeune et celle de ses parents stages parentaux sans donner de r els moyens suppl mentaires aux services Dans cet Etat f d ral les tensions intercommu nautaires entre Flamands n erlandophones dont beaucoup sont favorables une ind pendance et Wallons francophones cens s co ter trop cher atteignent aujourd hui leur apog e et nul ne sait ce qu il adviendra du pays Mais les tensions existent galement l chelon intracommunautaire o il y existe des contentieux fr quents quant aux attri butions de comp tences tr s compliqu es entre les R gions les Provinces et les Communes Ces derni res ont en charge l aide sociale de premier degr au sein de laquelle s inscrit l AMO aide en milieu ouvert sans mandat plus proche de la pr vention que de l AEMO fran aise dont l quiva lent wallon est plut t le COE centre d orientation ducative Le mod le protectionnel est galement en vi gueur au Grand Duch de Luxembourg en ver 40 tu de la loi du 10 ao t 1992 relative la protec tion de la jeunesse Dans ce pays la protection de la jeunesse avec mandat est du ressort judiciaire tandis que l aide relevant de plusieurs minist res et notamment de celui de la famille s effectue la demand
37. le Juge de la famille dans le cas d un mineur abandonn c est dire priv de la garde de l assistance ou de l attention n cessaire Ces quipes d p chent dans les famil les des d l gu s l attention l enfance DAD homologues des ducateurs de l ASE et dernier chelon avant la s paration enfant famille A noter le r le tr s subsidiaire assur par les associations quelquefois prestataires de service mais plus ra 42 rement mandat es En Catalogne la protection de l enfance est donc essentiellement mise en uvre par des services publics En Suisse en vertu du code p nal conf d ral suisse en cour de r vision selon les articles 84 s il s agit d un enfant entre 7 et 15 ans ou 91 relatif aux adolescents entre 16 et 18 ans le ju ge des mineurs agit dans le cadre d organisations judiciaires diff rentes propres chaque canton par exemple fribunal de la jeunesse Gen ve chambre p nale des mineurs Fribourg sans jurl diction sp cialis e dans la plupart des cantons al maniques A noter que dans le Canton R publique de Gen ve la police doit d noncer tout infracteur mineur Si celui ci est un enfant 7 15 ans 1l sera d f r devant le juge des enfants magistrat b n vole ci toyen non juriste comp tent dans le domaine de l enfance Pendant un temps c est un de nos coll gues et ami co fondateur d Eurocef directeur du service de la protection de l enfance d
38. p nale des mineurs n est pas d finitif Il constitue n anmoins une renonciation l esprit qui a guid la l gislation relative aux jeunes d linquants issue de l apr s guerre Il est dans le droit fil des multi ples r formes r centes et une fois de plus n est porteur d aucune ambition pour une jeunesse confront e une soci t en mal de rep res et de transmission de valeurs Alors m me que la France apparaissait l poque comme pionni re par son approche du cative de la d linquance des mineurs elle sera avec ce texte en contradiction avec les principes du droit international et europ en qui peu peu a construit une doctrine humaniste en la mati re La jeunesse n est pas une classe d ge dan gereuse Chaque poque a connu des jeunes vio lents la n tre n y fait pas exception Il s agit de trouver des r ponses appropri es sans d magogie mais aussi sans renoncer nos valeurs Des apa ches de la Belle Epoque en passant par les blou sons noirs des ann es soixante il n appara t pour tant pas que leur disparition ait r sult d une ag gravation de l arsenal r pressif D autres voies sont explorer elles se nomment int gration so ciale ducation pr vention prise en charge et accompagnement th rapeutique etc D cembre 2009 Il nous appartient de rejoindre tous ceux qui veulent faire entendre leur voix pour s oppo ser la d naturation d une approche
39. partout dans le monde de recours des mesures p nales parfois dispropor tionn es Pour autant elle secr te des effets per vers dans les dispositifs de justice des mineurs o le juge des enfants ce qui est encore le cas en France peut intervenir soit au titre de l enfance d linquante Ordonnance de 1945 soit au titre civil de l assistance ducative articles 375 et sui vants du code civil En effet dans notre pays la gue de d judiciarisation est en train d emporter l assistance ducative judiciaire et de la rejeter sur d autres rivages celui de l ASE et ou du juge des affaires familiales voire d une commission muni cipale en cas de primo d linquance cf rapport Va rinard du 3 12 2008 sur la r forme de la justice des mineurs Cantonn aux situations de d lin quance de risques graves et de refus av r d aide contractuelle le juge des enfants n aura plus la possibilit d intervenir dans le no man s land situ entre la commission d un d lit et l absence de d marche volontaire du jeune et de sa famille pour une aide demand e Son autorit un juge est un juge et il ne saurait tre remplac par un adminis tratif ou un lu quels qu ils soient ne pourra plus servir pour mettre en demeure une famille et un jeune d accepter une aide aux fins de r duire un tat de danger anticipant ainsi sur le pire venir Hostiles toute action administrative les int res s s seront alors laiss s l
40. peti te Sonia a s v rement d compens 1l voulait non seulement changer le sang du petit gar on mais aussi le sodomiser la m re s est mise hur ler et les voisins qui sont intervenus ont appel la police Mr D ne restera pas hospitalis tr s long temps la d cision de sortie de l h pital est prise l issue d un traitement chimio th rapeutique et d un suivi ambulatoire Mme D revient alors d Angleterre et reprend sa vie de couple avec son mari et leur fille C est l h pital qu alerte le juge des enfants non ant une dangerosit potentiel le de la part de Mr D Ainsi une nouvelle mesure se met en place au profit de Sonia Sonia est une belle petite fille avec une lourde frange de cheveux noirs et raides qui ne parvient pas masquer ses grands yeux au regard presque dilat une petite fille qui a l air d appeler l adulte dans une qu te de rep re et de s curit Elle tient sa chevelure magnifique de sa m re originaire de 72 l le Maurice son terrible regard sans doute le tient elle de la probl matique familiale Monsieur D est d origine tunisienne il est venu en France dans sa jeunesse avec ses parents 1l a travaill apr s l cole mais il a t lectrocut et depuis il a perdu sa sant Il est maintenant en invalidit Quand je lui demande comment il a rencontr Madame il me fait un long discours concernant la dure condition des femmes
41. pondu enti rement cet te ambition scientifique nous devons n anmoins l empirisme radical certaines notions cl s pour l intervention sociale de nos jours celle d valuation globale l usage des cahiers d observation et autres outils de collecte des don n es pour orienter l action ducative enfin l id e que le travail social est avant tout une forme d ob servation clinique Gr ce aux revendications scientifiques de ce courant les pays anglo saxons ont int gr plus facilement le travail social au sein de l universit plus t t qu en Europe en lui accordant cette recon naissance si convoit e en France du bac plus trois En outre ces institutions universitaires n tant pas organis es uniquement par discipline pure l empirisme a permis aux enseignants chercheurs en travail social d asseoir leur autorit aux c t s des m decins et d autres scientifiques influents notamment ceux exer ant une influence 3 Voir ce sujet John Ward Une bonne hygi ne mentale pour l am lioration de la race humaine Histoire de l hy gi ne mentale aux Etats Unis Paris L Harmattan para tre Janvier 2010 sur les politiques sociales La plupart des cursus d enseignement de travail social comportent une initiation la recherche et un fort volet de politiques sociales depuis longtemps Ces avanc es sont dues en partie l id e que la Science est
42. proche la plus inductive qui a l avantage de pren dre en compte des facteurs impr vus par exem ple le nombre lev de braconniers s vissant sur les terres de Sa Majest et l inconv nient de limi ter le champ des conclusions possibles faut 1l d polluer ces eaux peupler les rivi res de nouvel les esp ces Le raisonnement inductif produit des politiques sociales bas es sur des tudes statistiques l pid miologie est un des d terminants impor tants de la politique sanitaire contrairement la France o cette science est quelquefois n glig e Par ailleurs ce type de raisonnement contribue une grande diversification des approches in galit s majeures d un endroit l autre contrairement des syst mes politiques centrali s s ou f d raux qui ont tendance g n raliser d a vance un syst me jug utile pour toute la popula tion Les sources d incompr hension et de criti que ne manquent pas par cons quent Pour autant aucun courant de pens es th oriques m me le plus rationalistes n a ni l utilit d tudes empiriques tout est question d quilibre L empirisme radical exhaustivit et Scientificit Outre le raisonnement philosophique la notion d empirisme vient directement d une des pionni res du travail social au renom international Mary Richmond La fondatrice du case work a Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le
43. produit quelles que soient les inten tions de l acteur Si l on peut apporter la preuve qu une intervention comme le traitement pr coce des petits enfants r duit la probabilit qu ils d ve 55 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe loppent des comportements d linquants plus tard il faut le faire quelle que soient les cons quences pour la pratique ducative la vie de ces enfants ou m me en dehors de la volont de leurs parents si celle c1 n est pas efficiente Le pragmatisme dans l acte Le pragmatisme philosophique de James est tr s impr gn de l id e que l int r t d une action s prouve au cours de son ex cution Les notions de praticien r flexif et de praticien chercheur ont un lointain anc tre dans ce courant Des pro grammes de pr vention pr coce dans les cr ches pourraient trouver une justification travers ce pragmatisme aussi mais seulement s ils sont bas s sur un processus de r gulation permanente tenant compte des exp riences de chaque enfant sur le moment ainsi que celles de leurs parents Le libre arbitre des int ress s est la premi re condi tion d une telle approche pragmatique et rien ne pourrait tre entrepris sans le respecter En confondant le deuxi me de ces pragmatismes avec le premier ceux qui sont les chantres de l efficacit en toute chose r duisent la pens e an
44. protection de l enfance se met en uvre 1l convient d voquer d abord d faut d avoir le temps de les tudier plus fond cer tains aspects socio conomiques pesant sur les politiques sociales v hiculant une id ologie inh rente au lib ralisme ambiant et teintant les r f rentiels Cette id ologie se caract rise essentiellement par l individualisme cens tre responsable et libre dans un march r gulateur de la vie sociale avec la charit comme devoir individuel et par le moins possible d Etat et de solidarit collective La crise g n rale du mod le capitaliste cons cuti ve aux abus bancaires aux USA et propag e par tout dans le monde porte un coup important mais probablement pas d cisif au triomphe lib ral dans ses exc s de capitalisme sp culatif Les fonds publics normes mobilis s pour sauver le soldat bancaire risquent d tre pr lev s sur les fonds sociaux et rembours s par des efforts enco re plus grands des contribuables d aujourd hui et de demain en raison de l augmentation cons cuti ve de la dette publique Alors que la famine et la pr carit ne cessent de cro tre dans le monde ce sont les plus d munis qui font et vont faire les frais du soutien au syst me bancaire donc la sp culation La crise ne doit cependant pas oc culter le sens du flux lib ral d j d ferlant bien Janvier 2010 avant elle notamment soutenu depuis 1994 par POMC gr ce l accord g n r
45. psychologues et psychiatres des kin sith rapeutes orthop distes Ainsi les psychologues et psychiatres ne font pas partie des quipes de professionnels des services Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe sociaux Ces derniers sont compos s de travail leurs sociaux assistantes sociales ducateurs professionnels et Op ratrices Sociales et Sanitai res OSS La formation des OSS a t r form e en s inscrivant alors dans une volont de compl mentarit entre le sanitaire et le social Ces profes sionnels sont de plus en plus sollicit s Cela pour rait correspondre en France aux fonctions de Technicienne d Intervention Sociale et Familiale de Conseill re en conomie Sociale et Familiale il y a un travail sur le budget et galement d Ai de M dico Psychologique Les ASL peuvent passer des conventions avec des coop ratives associations Par exemple Turin dans les foyers pour enfants et adolescents il n y a pas de psychologue mais uniquement des duca teurs et des OSS Sur le terrain lors de notre visite 1l est peu fait r f rence au cadre r glementaire dans les discours des professionnels En revanche les notions de famille de responsa bilit citoyenne et de b n volat sont tr s pr sen tes L Etat favorise l engagement du citoyen dans l action sociale 1l semble laisser une place cons quente l implicati
46. raux de la justice p nale des mi neurs la responsabilit p nale des mineurs la proc dure p nale applicable aux mineurs d finis sent les conditions d exercice des magistrats et des juridictions sp cialis es charg s de la justice des mineurs les sanctions ducatives et les peines applicables aux mineurs Le livre 2 traite d une part des proc dures pr paratoires au jugement enqu te alternatives aux poursuites et composition p nale saisine des juridictions de jugement d autre part des disposi tions relatives au jugement lui m me dispositions communes puis dispositions sp cifiques aux juge ments des crimes d lits et contraventions Le livre 3 d finit le r le des juridictions et services charg s de l application des mesures et sanctions ducatives et des peines juge des mi neurs et tribunal des mineurs d une part service public de la PJJ d autre part pr cise les condi tons de l individualisation des peines et d finit les lieux de placement et d incarc ration Enfin le livre 4 est consacr aux disposi tions sp cifiques s appliquant aux mineurs de 13 ans retenue mesures ducatives provisoires al ternatives la saisine du juge des mineurs juge ment en responsabilit civile mesures alternatives applicables LES QUESTIONS POSEES Le CNAEMO intervient dans le champ de la pro tection de l enfance A ce titre et depuis sa cr a tion il n a jamais cess d affirmer et
47. rogative de l Etat f d ral Les r gles de l aide sociale sont d finies par des lois f d rales leur administration et financement d l gu es aux villes Stadt et tats f d r s L nder 64 place et l exp rimentation de pratiques adapt es aux probl matiques locales rencontr es Ainsi l association Fix Punkt distribue de la co ca ne et des opiac s partir de son bus mobile et initie un programme de formation aux premiers secours en cas d overdose Peut tre galement travers leur pratique et par leur formation l intervention sociale les profes sionnels allemands privil gient ils plus le travail d accompagnement et la relation ducative que l activation de dispositifs comme le fait couram ment un Assistant de Service Social en France par exemple Ainsi dans les repr sentations habituelles le syst me fran ais serait aux antipodes d un mod le allemand Qu est ce qui ferait alors dans les syst mes prati ques philosophies respectives que les modalit s de l intervention sociale nous opposeraient A notre niveau d appr ciation difficile de se pro noncer et videmment de se livrer une tude comparative au risque de retomber dans de cari caturales interpr tations Ainsi dans les repr sen tations habituelles le syst me fran ais serait aux antipodes d un mod le allemand que le f d ralis me la r unification et l empreinte lib rale donn e aux institutions
48. s de chez vous C est donc prendre en compte d urgence tant qu il est encore temps Sur le moment ce qui m a le plus r volt c tait de me rendre compte que dans un pays de tradi tion d mocratique comme la Belgique il suffisait d tre accus par la m re de son enfant pour tre pr sum coupable alors que tout notre syst me Juridique se fonde sur la pr somption d innocen ce Voil c est dit C est m me crit et tr s bien sans haine pong de toute passion inutile avec rigueur et m thode dans l ouvrage accablant de Marcello Sereno Comment priver un enfant de son pere 1 Le sous titre de l ouvrage ajoute un dysfonctionnement ordinaire de la justice C est un pav dans la mare des juges mais aussi bien dans celle des travailleurs sociaux des policiers des experts et des psys de tous bords C est aussi un t moignage remarquable pour quiconque au del des mots d ordre et des consignes du politiquement correct de l poque continue se demander si nous sommes dans nos agissements la hauteur de nos pr tentions si les droits de l homme chers chacun sont vraiment pris en compte et bon escient Un p re raconte par le menu d tail mais avec la froi deur de l entomologiste le d sastre qu s est produit partir de ce jour de janvier 2001 o sa petite fille de 4 ans et demi lui a d clar Maman ne veut pas que j aille chez toi parce que tu as fait des lichettes Sur ma prun
49. seul rapport objectifs r sultats L encore l Union europ enne vient d laborer juillet 2009 un cadre commun sur la qualit des services sociaux par le Centre euro p en de normalisation CEN sous les auspices du projet Prometheus du programme Progress L un des crit res essentiels en est la satisfaction des Clients dans la logique de march et de consum risme que nous avons d ja d nonc e 5 R f rentiel encore important en Europe l ap proche syst mique tend subrepticement a tre rattrap e par la m diation d origine am ricaine Cf la politique ADR alternative dispute r solution institu e par Jimmy Carter en 1980 elle m me concurrenc e par l activation Cette derni re fond e sur la mise en valeur des potentialit s pro pres chacun et non pas sur ses insuffisances intitul e empowerment autonomisation se concr tise notamment dans le champ de la pro tection de l enfant et de l aide la jeunesse par des interventions familiales br ves 5 8 semaines intensives 24 h 24 s1 besoin fond es sur les ob jectifs n goci s dans les situations de crises fami hales l exclusion des cas lourds et chronicis s Originaires des USA ces pratiques ont t impor t es en Europe au cours de la derni re d cennie d abord par des hollandais puis par des allemands Ces derniers par exemple ont implant Familien Aktivierungs Managment FAM dans la Sarre et dans d autres L nder a
50. solidement ancr dans les valeurs fondatrices la solidarit la co h sion sociale et l galit Il est certain que sur le plan politique les pays anglo saxons ont pris depuis longtemps un tournant lib ral conduisant au d mant lement partiel des tats providences mis en place apr s la Deuxi me Guerre mondiale au Royaume Uni notamment favorisant la marchandisation de l action sociale par l utilisation excessive des sys t mes des appels d offres aux tats Unis et ail leurs De plus dans ces pays 1l existe un nombre important de travailleurs sociaux exer ant comme auto entrepreneurs notamment par l appari ton des pratiques lib rales du conseil d expertise sociale et de advocacy en Aus tralie sur le continent am ricain et un moindre degr au Royaume Uni Dans le Commonwealth aussi en l absence d tats providence install s les ONG anglo saxonnes adoptent souvent un mo d le de d veloppement social fortement tributaire des al as de l conomie du march et donc par essence lib rale Dans l Union europ enne l impact du lib ralisme se fait ressentir dans les pays fondateurs comme la France malgr la solidit de nos syst mes de pro tection sociale En Allemagne par exemple les carts entre les plus pauvres et les plus riches se creusent et le revenu des classes moyennes dimi nue mettant en p ril le mod le d conomie so
51. sortir de son inhibition Sonia ne parvient pas dessiner son geste est trop triqu dit son institutrice nous envisageons un suivi en psychomotricit au sein m me de l cole A l AE MO nous mettons en place des rencontres avec les parents Sonia le psychologue du service et moi mais les parents ne viennent pas ils oublient fr quemment Aussi Je vais tr s Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe souvent au domicile presque tous les 8 jours Monsieur para t content de me voir il me semble quelque peu d lirant mais il dit qu il consulte r guli rement et qu il va tout fait bien Madame est plus en retrait paraissant se satisfaire des logorrh es de son poux Il est difficile d obtenir d elle un avis personnel l expression d un sentiment qui lui soit propre elle finit par me dire que sa fille est un ange juste des com dies mais pas souvent C est comment les com dies C est qu elle pleure qu elle veut pas manger elle veut qu une chose rester dans mes bras Que peut on faire pour l aider La m re la garde dans les bras quand elle crie comme ca je n aime pas Ca arrive tous les jours tous les 2 jours toutes les semaines Pas de r ponse cette m re ne para t pas avoir du temps une repr sentation tout fait appropri e Je deman
52. trouver des solutions ducati ves et sociales consensuelles et adapt es chacun des cas pr sent s en maintenant l enfant dans son 38 milieu autant que faire ce peut Leurs d cisions sont ex cutoires sauf s il y a refus par les int res s s Dans ce cas soit l affaire est class e soit elle est renvoy e l arbitrage d appel par la Sheriff Court pr sid e par un magistrat professionnel mais non sp cialis lequel s efforce de convain cre les personnes d accepter la directive du Chil dren s Panel voir affaire CEDH X Royaume Uni pr sent e dans la premi re partie Leur comp tence se borne aux enfants et aux jeunes non d linquants et ils ne peuvent prendre que des d ci sions ducatives placements et supervisions Pour les jeunes ayant commis des d lits ce sont les juridictions ordinaires qui d cident Dans ce dispositif les juridictions de droit commun agis sent comme ailleurs l endroit des mineurs au teurs de d lits en tenant compte de moins en moins de l excuse de minorit Il en est de m me pour les jeunes majeurs qui sont alors sou vent jug s comme s ils taient encore mineurs M Ce mod le est parfois critiqu car l absence de r gles et de garanties de proc dures n y constitue pas des garde fous solides par rapport au pouvoir discr tionnaire des commissions administratives C Concernant les services sociaux leur organisation a t profond ment boulevers
53. 2004 o le d partement via le Conseil G n ral ex cute et administre territorialement l aide socia les Le propos sur les lib ralit s du f d ralisme par rapport au mod le fran ais sur l autogestion sociale et le fonctionnement paritaire qui certes sont au coeur du syst me allemand m rite d tre relativis L actuel syst me est en effet le produit d une longue volution du f d ralisme depuis l Etat central bismarckien initiateur de l assurance sociale jusqu la cr ation du Code social loi f d rale amorc sous W Brandt et la clarification plus r cente depuis 2006 des comp tences attri bu es aux L nder On ne saurait oublier aussi que toute une partie de la protection sociale alleman de la compensation sociale s inspire profond ment d autres pays europ ens France Belgique Danemark Pays Bas et que l aide sociale alle mande n est pas tr s loign e des orientations qui inspirent nos tr s fran ais dispositifs d insertion Ce qui a fait dire de l Allemagne qu elle tait un Etat providence corporatiste et de nous l Etat providence tout court S 1l fallait arguer de quelques vertus hexagonales notre actualit politico conomique accr diterait plut t la pertinence et la validit d une pr sence forte de la puissance publique en mati re de pro tection sociale pour suppl er aux dysfonctionne ments de l conomie Ainsi l Etat Nation vili
54. 22 Fax 03 20 49 73 48 E mail asso cnaemo oranger site internet www cnaemo com 15
55. CNAEMO La protection de l enfance en Europe transform l empirisme de Hume Locke et Berke ley en un empirisme radical applicable la clinique du travail social En effet Richmond tait fortement influenc e par le philosophe Wil liam James Initiateur d un courant philosophique appel pragmatisme James tait avant tout un empiriste car via une laboration philosophi que tr s complexe 1l en est venu affirmer que toute exp rience humaine pouvait avoir valeur de preuve scientifique d o son expression l empirisme radical L approche clinique en psychiatrie doit ceci William James que d avoir insist sur le fait que toute l exp rience d un pa tient doit tre retenu et analys jusqu aux moin dres d tails insignifiants Dans le travail social aussi le case work souligne l importance de re cueillir et de mettre plat toutes les donn es avant de formuler la moindre hypoth se d explica ton des raisons du probl me traiter Cette col lecte de donn es se doit d tre non hi rarchis e au d part et sans a priori c est dire sans juge ment de valeur aucune L acte m me d accumulation de ces donn es est d ja constitutif d une nouvelle science selon Richmond celle du travailleur social aboutissant dans un second temps la construction de cat go ries d approches m thodiques et de techniques S1 le case work n a pas r
56. Dans les pays dot s d une organisation r publicaine cette difficult est ag grav e par l absence de droit de vote obstacle l int gration la voie de r solution de ce probl me tant en d finitive la naturalisation des trangers En Angleterre l obstacle principal la reconnais sance des trangers comme citoyens semble relever davantage d un probl me d expression en trav e par un milieu culturel per u comme hostile La politique d int gration privil gie davantage des voies d expression communautaires autorisant une amorce de d mocratie participative Dans les deux cas le communautarisme semble corres pondre un ph nom ne de d culturation et de re pli tout aussi dangereux dans les pays anglo saxons que dans ceux du continent europ en Il pourrait tre analys comme une cons quence des frustrations g n r es par cette exclusion des pro cessus d mocratiques et par la faiblesse des r ponses apport es une demande d expression l gitime Dans ce contexte 1l rel ve des valeurs fondatrices du travail social d uvrer dans le sens de la m diation interculturelle de l acc s la ci toyennet et aux droits et devoirs qui y sont asso ci s dans les pays anglo saxons comme en Euro pe L Union Europ enne a int gr trois pays de l aire anglophone chacun dot d un syst me de protection sociale sophistiqu mais en p ril Profitons de la mobilit eur
57. NT DE SON PERE 1 Marcello SERENO Comment priver un enfant de son pere Editions Jeunesse et droit Paris Li ge UN DYSFONCTIONNEMENT ORDINAIRE DE LA JUSTICE 67 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe LE SOCIAL EN DEBAT A propos du projet de Code de la justice p nale des mineurs Analyse du CNAEMO L AEMO EN ACTION Le secret de Sonia Sylvie MARTINE FORMATION Le CNAEMO se r engage dans la formation Jean Marc LEPINEY la justice p nale des mineurs Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe LE SOCTAL EN DEBAT P plus d un demi si cle notre pays s est enorgueilli de poss der une des l gisla tons les plus humanistes et les plus progressistes en mati re de r ponses apport es aux mineurs au teurs d actes de d linquance L ordonnance du 2 f vrier 1945 relative l en fance d linquante prenant la mesure du caract re d suet et trop rigoriste de la loi du 22 juillet 1912 sur les tribunaux pour enfants et la libert surveil l e tout en respectant l esprit de notre droit p nal accentue en faveur de l enfance d linquante le r gime de protection qui inspire par tradition la l gislation fran aise expos des motifs de l or donnance du 2 f vrier 1945 Elle fonde ainsi ses dispositions sur un certain nombre de principes ayant fortement marqu et im
58. Union indiquent que Dans 12 pays la formation est totalement Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe int gr e l Universit Dans 10 pays elle est mise en uvre dans des Ecoles Hautes Ecoles Fachhoch schulen Ecoles de Travail social Dans 5 pays 1l y a partage de la mise en uvre des formations entre des Ecoles et l Universit Il y a beaucoup de discussions sur la dur e des tudes 3 ou 4 ans pour le premier dipl me post Bac partir d une recommandation g n rale Helsink1 mars 2003 de construire ce premier cy cle Bachelor autour de 180 ou 240 ECTS PECTS a une valeur variable la moyenne tant de 25h de travail tudiant en 6 ou 8 semestres 2 2 2 Comment sont structur s les contenus Les disciplines mobilis es sont la so ciologie la psychologie la p dagogie la philoso phie les sciences politiques et le droit Dans quel ques pays d Europe de l Est la th ologie est au programme Les carts les plus importants portent sur l alter nance et sur la part d l gu e la formation pro fessionnelle La supervision et l analyse de prati que est aussi d importance variable En mati re de comp tences le travail r cent r ali s dans le cadre des derni res r formes des dipl mes fran ais nous a fait prendre de l avance sur ce point La multiplicit des dipl mes de niveaux 3 en France est une sp cificit
59. Viennent ensuite les Conventions de La Haye non d velopp es ici car concernant essen tiellement les questions d adoption 1993 priorit l accueil dans l environnement familial et dans le pays d origine ainsi que les conflits de garde des enfants entre parents vivant dans des pays diff rents L influence de l Union Europ enne m rite bien s r un commentaire particulier Les textes du Conseil de l Europe et l application des arr ts de la Cour europ enne des droits de l Homme ga gnent tre tout autant connus Viennent enfin les lois nationales cens es famili res aux travail leurs sociaux lesquels en ignorent cependant le plus souvent les origines extranationales Pour quelques pays europ ens certaines lois es sentielles seront voqu es aux fins d illustrer et de concr tiser la pr sentation de la protection de l en fance en Europe 1 El ments manant de l ONU D s 1924 la D claration de Gen ve prise dans le cadre de l ex SDN Soci t des Nations consi d re l enfant comme un tre en devenir ayant be soin de protection pour pouvoir se d velopper har monieusement Dans la jeune instance cr e en 1946 le juriste fran ais Ren Cassin voque la n cessit pour l enfant d une protection sp ciale mention reprise dans la D claration universelle des droits de l Homme du 10 12 1948 dont 1l est l une des che villes ouvri res Le 20 11 1959 l Assembl e G n rale de l ONU
60. a jeunesse Tel a t le cas en Belgique dans les ann es 1990 1991 En France elle est r clam e depuis les ann es 60 par les Conseils G n raux en vertu du princi pe du qui paie d cide Enfin toujours concer nant notre pays 1l est regrettable et r trograde de ramener la formule de justice gracieuse et r solu tive que constitue l assistance ducative une ac tion attentatoire aux libert s individuelles alors m me que le juge est par d finition la personne charg e de prot ger et garantir les libert s indivi duelles y compris pour les plus fragiles que sont les enfants Et pourtant les derni res lois ou les projets en cours vont tous dans le sens pr conis par les instances internationales Cette question du contrat pr f r la loi est fon damentale En effet le contrat binaire est une mo dalit d essence commerciale en rapport avec l conomie lib rale et l id ologie anglo saxonne qu elle rec le Mais plus grave encore l arase ment de la loi tierce indique un v ritable bascule ment d ordre anthropologique dans l ordre social et dans celui de la fondation du sujet ainsi que nous l avons d j expos dans le num ro pr c dent d Espace Social de mars 2009 voir Papa est en haut page 19 La d sinstitutionnalisation a t initialement pr conis e par PONU R gles de Beijing pour respecter le r le des parents et le droit des enfants rester dans leur f
61. ail labor par les f d rations et unions associatives Ci toyens et Justice FN3S UNASEA CNAPE et UNIOPSS D cembre 2009 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe r ponses d une part et d autre part par le biais de la composition p nale et de la pr sentation imm diate cr e une justice exp ditive peu soucieuse d adapter sa r ponse une bonne connaissance de la situation du mineur et de sa personnalit La r duction 3 mois maximum des mesures d in vestigations de m me que la dur e limit e des sanctions ducatives ou encore la dur e restreinte du suivi des jeunes majeurs traduit bien que la pr occupation premi re n est pas celle d un ac compagnement ducatif du mineur cet accompa gnement s inscrivant n cessairement dans la du r e Enfin alors m me que l ge de la responsabilit p nale est fix a 13 ans on ne peut que s interro ger sur l existence d un livre 4 du code de justice p nale des mineurs consacr essentiellement aux 10 13 ans Comme l indique l association des ma gistrats de la jeunesse il s agit la d une irrespon sabilit p nale en trompe l 1l puisque les dispo sitions pr vues pour ces enfants sur la base d un r gime sp cifique fond sur la responsabilit civi le des mineurs s av rent finalement moins protec trices que celles pr vues pour leurs a n s Certes ce projet de code de la justice
62. aire est adress la famille Comme en France le syst me judiciaire peut prendre de nombreuses d cisions de d tention de placement de mesures alternatives de mise sous tutelle de l enfant de surveillance supervision au titre de l assistance ducative OTS Cette mesure Onder Toezicht Stelling OTS est confi e aux services r gionaux d aide l enfance Bureaus Jeugdzorg fondations priv es pr ala blement pressenties par le Raad et auxquelles si elles en sont d accord le juge confie le mandat ou l ordonnance Ces Bureaux sont l autre pilier du dispositif n er landais articulant protection contrainte et protec ton volontaire Ils sont en effet la porte d entr e dans le dispositif d aide volontaire Ouverts 24 heures sur 24 ils accueillent les demandes ma Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe nant des parents des jeunes des services sociaux scolaires etc Ils disposent galement d quipes de tuteurs familiaux gezinsvoogd d sormais ap pel s coachs familiaux pour des suivis en milieu ouvert dits mesures ambulantes ou ambulatoires La politique de la jeunesse et en son sein l aide l enfance et la jeunesse d termin es par l Etat sont de la comp tence des provinces avec des ma ti res conf r es aux communes sant et bien tre En vertu du principe de subsidiarit les manations de la soci t civile ont u
63. al sur le commerce des services AGCS visant l tablissement d u ne lib ralisation par le jeu d une concurrence libre et non fauss e y compris pour les services so ciaux ducatifs de sant vou s la marchandisa tion article 4 1 3 b Dans le m me temps et cause de cela en 1999 en Europe une per sonne sur 6 vivait dans le risque de pauvret chiffre qui a h las augment avec l entr e de certains pays de l est dans l espace eu rop en Selon l OING R seau europ en de lutte contre la pauvret EAPN en 2008 78 millions d europ ens vi vaient dans la pauvret ou l extr me limite Ce chiffre moyen est pond rer de diff rentes mani res tant parfois bien plus lev dans certaines r gions et pays diff rence en Italie entre le nord et le sud par exemple et pour certaines cat go ries de population en grande pr carit 40 des jeunes de moins de 25 ans taient au ch mage en Andalousie en 2001 50 m me dans certaines r gions du sud de l Italie chiffres qui ont du s ag graver par la double peine cons cutive la crise actuelle Ces situations heureusement partiellement att nu es d une dizaine de points gr ce aux transferts sociaux allocations diverses plus ou moins g n reux et galitaires selon les pays g n rent des at titudes et des politiques sociales diversifi es De plus grande solidarit familiale au sud Italie Espagne Malte
64. ale sp cifique 1l n en est pas de m me en ce qui concerne le Conseil de l Euro pe dont le si ge est Strasbourg Cette instance g n ralement m connue et oc cult e par l Union Europ enne est pourtant la plus ancienne des institutions europ ennes cr e le 5 mai 1949 Londres r unissant le plus grand nombre d Etats membres 47 ce jour repr sen tant pr s de 800 millions de citoyens europ ens Cette organisation intergouvernementale regrou pe tous les pays acceptant la pr minence du droit la garantie de la jouissance des droits de l homme et des libert s fondamentales Comp ten te dans tous les domaines l exception du champ militaire elle abrite la Cour europ enne des droits de l homme instance juridique sup rieure ind pendante jugeant en dernier ressort des contentieux entre un Etat membre et un citoyen Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe sur la base des principes contenus dans la Convention europ enne des droits de l homme ou dans d autres conventions ratifi es donc opposa bles d s lors que la proc dure a t puis e dans le pays mis en cause Les 47 juges de la Cour ac tuellement pr sid e par le francais Jean Paul Cos ta ont a comna tre bon an mal an de pr s de 50 000 requ tes de violation de la Convention bien que 90 de ces derni res soient jug es irreceva bles Pour la France 4000 affaires y sont act
65. ales s cr tent des id ologies tendant devenir dominantes en provenance du monde anglo saxon notamment D s lors la n cessaire harmonisation europ enne peut d river vers l uniformisation alors que le dispositif fran ais peu mobilis et travaill de l int rieur ris que de c der cette perte d alt rit Tout n est pas encore jou mais il est grand temps que les travail leurs sociaux leur juste place et mieux inform s prennent part et parti dans les enjeux lourds pesant sur le dit social ses b n ficiaires et ses acteurs Tel est le but essentiel de cet ouvrage pr sentant pour la premi re fois en Europe 25 dispositifs sem blables ou proches de l AEMO fran aise du secteur associatif dans une douzaine de pays europ ens Le social tant contingent l approche de ces dispositifs passe d abord par l tude des diff rents contextes internationaux et nationaux dans lesquels ils s ins crivent prennent sens et deviennent intelligibles La tonalit est r solument engag e afin de susciter ou abonder le d bat n cessaire sur les enjeux euro p ens et la mise en p ril du dispositif fran ais L ou vrage comporte en outre un caract re lexical favo risant les changes souhaitables entre les travail leurs sociaux aux fins d apporter leurs pierres a la construction de l Europe sociale Editions Cheminements Directeur la retraite d un service d AEMO il est titulaire d une Ma trise en sciences humaine
66. amille d origine sauf excep tions contraires l int r t de l enfant Son deuxi me objectif tout aussi louable tait de r duire le nombre et la taille des internats casernes souvent Janvier 2010 utilis s comme lieux d internement et de s gr ga tion Privil giant l aide en milieu ouvert la d sins titutionnalisation a tendu progressivement faire consid rer l internat comme la derni re alternati ve l ultima ratio n tant donc plus la prison mais l internat Cette consid ration secr te toutefois l effet per vers d amalgamer toutes les formes et les cat go ries d tablissements stigmatisant tort au motif qu ils seraient privatifs de libert des placements sp cialis s pourtant n cessaires sur les plans clini que et ducatif Par exemple au d but des ann es 2000 au Conseil de l Europe nous avons du nous insurger contre un autre expert anglais ayant cons truit un questionnaire d enqu te dans lequel les placements figuraient sur la m me ligne que les incarc rations des mineurs L encore la d sinsti tutionnalisation est la bienvenue pour les finan ciers toujours la recherche de la ma trise des d penses et du moindre co t La pression mise sur La pression mise sur les budgets des ta blissements g n re des amputations des moyens logistiques et p dagogiques les budgets des tablissements g n re des amputa tions des moyens logistiques et p dagogiques par
67. amille et sur la sc ne publique places pr vues et garanties par le droit Pour illustrer cette conception 1l suffit de citer un extrait du discours tenu par le rapporteur de la Commission des questions sociales devant l As sembl e Parlementaire du Conseil de l Europe le travailliste britannique M COX en 1995 Une nouvelle vision de l enfant merge Longtemps per u par les adultes comme un tre part en devenir un pas encore l enfant est un tre humain titulaire de droits propres et de responsa bilit s Apr s la lutte contre la diff rence entre les sexes il faut nous attaquer l limination des dif f rences injustifi es entre les g n rations favori ser la d mocratie et une plus grande galit entre adultes et enfants Cette proposition britannique ne fait que reprendre la Recommandation AP 1121 1990 relative aux droits des enfants confirm e par l Assembl e Parlementaire selon laquelle dans son Avis N 166 de 1995 les enfants de vraient se voir accorder une possibilit d exercer un nombre croissant de droits de fa on ind pen dante m me contre la volont des adultes M Cox Conseil de l Europe Assembl e Parlementaire Rap port de la Commission des questions sociales de la sant et de la famille Document 7436 31 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe On comprend mieux d s lors comment et pour quoi la suite de la Recom
68. ant la fin de l ann e 2009 les lus et le gouvernement fran ais doi vent affirmer en raison du principe de subsidiarit que dans le grand ensemble composite des SIG les SSIG doivent tre replac s leur juste place parmi les services non conomiques d int r t g n ral SNEIG alors que la plupart d entre eux y sont consid r s comme des services d int r t conomique g n ral SIEG Ce reclassement entra ne trois cons quences positives essentielles Plac hors march l ensemble des SSIG rel vera uniquement des comp tences nationales en vertu du principe de subsidiarit supprimant d s lors les risques de contentieux entre les chelons communautai res et nationaux Concernant l conomie sociale la fonction conomique y retrouvera sa vocation essentielle d instru ment d insertion et de coh sion sociale L absence de but lucratif d samorcera les effets d aubaine et d couragera le commerce de services la marchandisation du social Elle permettra un acc s gal et universel tous les ayant droit vitant des strat gies telles que la s lection des clients les plus rentables le dumping tout en assurant la p renni t et l efficacit des actions conduites La d marcation des SSIG vis vis des logiques conomiques et des r gles du march est donc essen tielle pour les mises en uvre politiques et l exercice de pratiques sociales ducatives m dico sociales diversifi e
69. arentale Toutefois le simple fait qu ils soient venus juste ment en tra nant des pieds en cherchant s y soustraire tend prouver qu ils trouvaient avec nous la possibilit finalement relativement rare d tre reconnus en tant qu individus et en tant que parents Ils obtemp raient et donnaient leur en fant exemple d un respect des obligations Par ailleurs la mesure d assistance ducative leur of frait galement la possibilit de se comporter en adultes responsables et d tre s curis s par le ca dre de la mesure Tout cela fait partie int grante des paradoxes de l Aemo paradoxes constructifs parce que porteurs de sens et d humanit Nous devons souligner que sans la qualit d im plication de l quipe ducative pluriprofessionnel le cette mesure aurait pu ne pas du tout fonction ner Le juge aurait alors pu dire au bout de deux ans cette enfant va beaucoup mieux il n y a pas de maltraitance on va donc y mettre fin puisque les parents investissent peu la mesure Si cela ne s est pas pass ainsi c est bien parce que Sonia elle l avait investie Ce n est pas eux les parents qui ont chang appa remment c est la petite fille qui a per u un autre monde un monde avec des limites mais un mon de qui a le d sir de la voir grandir et advenir pour elle m me C est l enfant qui a pu s approprier une autre qualit de rapport au monde ce qui tend prouv
70. arquet lequel appr cie s il y a lieu de saisir la justice ou si une nouvelle conciliation est souhaitable Comp tent pour les mineurs en dan ger en cas d urgence ou de refus par les int res s s d accepter les propositions faites en amont le juge de la jeunesse prend des dispositions de pla cement d urgence Les modalit s d application de ses d cisions de protection judiciaire ne sont pas d cid es par lui mais par un autre service admi nistratif de la communaut ind pendant du juge mais travaillant de concert le service de protec tion judiciaire en accord avec la famille Ce ser vice est dirig par le directeur de la protection judiciaire entour de TS Une fois sa d cision prise le juge ne contr le plus l ex cution de sa d cision t che incombant au directeur de la pro tection judiciaire qu peut la modifier ou y mettre fin Il s agit alors d une aide contrainte devant tendre tre remplac e dans les meilleurs d lais par une aide volontaire toujours dans un but du catif En Communaut germanophone forte de 160 000 personnes capitale Eupen les dispositions de principe sont align es sur celles de la Commu naut fran aise mais les modalit s sont nuanc es par un d cret sp cifique du 20 mars 1995 L ins tance d cisionnelle y est le Conseil de la jeunesse dont le bureau est l organe ex cutif C est le Ser vice de l aide la jeunesse Jugendhilfedienst 39 Espace social la revue pr
71. aurait fa onn axant l ensemble des politiques sociales sur la responsabilisation des acteurs organismes et b n ficiaires l autono mie des structures attribuant ses financements partir d une d marche projets plut t que sous forme de subventions etc En quoi serions nous donc si diff rents dans notre approche de l intervention sociale En quoi le tra vail social en France se pr terait 11 moins aux transversalit s et compl mentarit s d action et se rait moins r actif aux probl matiques mergentes qu Outre rhin Le syst me allemand repose sur une r partition des pr rogatives et comp tences entre l Etat cen tral et les Etats f d r s le premier d finissant la 4 A la diff rence du syst me fran ais qui repose sur une formation par sp cialit s ES AS EJE l enseignement allemand repose sur un tronc commun et axe sur l accompa gnement le travail ducatif aupr s de la personne 5 Le RSA priorisant la dimension conomique de l insertion par l emploi et posant la contractualisation les obligations du b n ficiaire contribuera t 1l abolir l image de politi ques sociales la fran aise peu impliquantes Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe l gislation f d rale et les seconds administrant le dispositif social En quoi serait ce si loign de la r partition fran aise n e de la d centralisation de
72. av re bien plus difficile de d m ler les courants de pens e philosophiques sociologiques et profes sionnels qui animent le travail social dans le mon de anglo saxon Essayons de comprendre comment certains contresens sur la terminologie ont conduit figer les d bats et renforcer les st r otypes au point de rendre la communication difficile dans les ins tances internationales du travail social L empirisme une posture et une tradition L empirisme anglo saxon recouvre plusieurs notions essentielles pour l action sociale La valorisation de l exp rience L empirisme philosophique correspond l id e selon laquelle la source de toute connaissance se trouve dans l exp rience que nous en avons des r alit s qui nous entourent et non dans des concepts abstraits Cette posture qui peut tre re li e une tradition philosophique cossaise Hume fait que l anglo saxon est imbu d une sensibilit exacerb e face aux r alit s et l exp rience et d une m fiance profonde en vers certaines formes de th orisation abstraite Cette valorisation de l exp rience est pr sente dans des domaines o le travail social anglo saxon atteint un certain niveau d excellence sph res d intervention aussi diverses que l accompagne ment en fin de vie le travail communautaire visant favoriser l expression du v cu des habi tants d un quartier ou enc
73. bjectif n 3 L Union subventionne galement depuis longtemps et de fa on subsidiaire compl mentairement jusqu 50 de nombreux pro grammes d initiatives communautaires PIC destin s certaines populations cibles L onard de Vinci pour la formation professionnelle Erasmus pour les chan ges d tudiants Socrate pour la scolarit H lios pour l aide aux handicap s Daphn pour la lutte contre les violence l encontre des femmes diff rents program mes Jeunesse etc etc L instrument essentiel de la strat gie sociale europ en ne est depuis le Conseil europ en de Lisbonne des 23 amp 24 mars 2000 l Agenda social r actualis en 2005 et jusqu en 2010 aux fins de construire une Europe sociale dans l conomie mondiale par des emplois et de nouvelles chances pour tous Dans le cadre de cette priorit communautaire l Union oblige ses membres encourager la coop ration entre eux afin de lutter contre l exclusion sociale pour l inclusion sociale et d en rendre compte p riodiquement Au fil des diff rents trait s europ ens Maastricht Amsterdam Nice notamment le champ du droit communautaire de l Union s est largi progressive ment int grant diff rentes mati res sociales au gr de compromis entre certains des Etats mem bres souvent l exception du Royaume Uni sou cieux de conserver intact son propre syst me Le paradigme actuel admis par les partis politi ques s tant succ
74. ce la scandinave de moins en moins g n reux toute fois Entre ces deux polarit s la pratique d un interventionnisme d Etat plut t encore a la fran aise s efforce de corriger les insuffisances et les in galit s mais de moins en moins cependant en raison des d sengagements successifs tendant un alignement sur les politiques anglo saxonnes 2 La d centralisation politique et administrati ve est une caract ristique essentielle pour appr hender les modes d organisation en vigueur ail leurs qu en France pays indivisible et dans lequel la d centralisation est seulement administrative cf article 1 de la Constitution de 1958 Il en va tout autrement dans les autres pays o la d centra lisation est politique connaissant des d clinaisons diff rentes f d rales Allemagne Belgique conf d rale Suisse d volutions Royaume Uni base d autonomies importantes l gislati ves budg taires administratives Espagne Italie Ces diff rentes configurations politiques produi sent des effets nombreux et divers y compris en mati re sociale ou dans le champ de la protection de la jeunesse Certaines de ces particularit s se ront abord es dans le chapitre suivant mais d ores et d j titre d exemples on peut citer la diversi t des r gions italiennes o d faut d une loi na tionale sur les services sociaux telle r gion a l gi f r pour combler le vide juridique existant tandis q
75. ce pour les fonctions de whistle blo wer celui qui tire la sonnette d alarme sont des objectifs honorables o certaines organisations sociales outre Manche peuvent gagner tre connues sans tre pour autant pr senter comme mod les paradigmatiques Soyons des pragmati ques r flexifs et non des accros du r sultat quand ce n est pas de la rentabilit tout crin SE Enfin concernant les r ponses aux probl mati ques communautaires la distinction entre ac tion communautaire et action collective rel ve en derni re instance d un d bat sur la place du travail social par rapport la sph re politique La fausse opposition entre communautarisme et r publicanisme rel ve en fait de diff ren ces entre des structures politiques Celles comme les instances de la politique de la ville fran aise qui renvoient rapidement vers la l gitimit du suf frage et de la d mocratie repr sentative incarn s par les lus locaux celles comme les instances consultatives en toutes sortes qui maillent le tra vail social anglais et qui laissent une place plus importante la d mocratie participative Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe La politique d accueil et de refoulement des popu lations migrantes actuelles rend difficile l acc s cette d mocratie dans les deux pays comme dans l Europe tout enti re
76. cette strat gie d intol rance a d abord gagn le Royau me Uni avec la tr s conservatrice Mme Thatcher la dame de fer puis le tr s peu travailliste Tony Blair en 1997 1999 avec sa doctrine aucune ex cuse no more excuses et les lois Crime and di sorder Act et Youth justice and criminal evidence Act Couvre feu surveillance par le voisinage neighbourghoodwatching en sont des concr tisa tions parmi d autres venues de la culture anglo saxonne On conna t en France les transpositions instau r es par Pasqua Chev nement Sarkozy Alliot Marie pour ne citer qu eux et les multiples r for mes de l ordonnance de 1945 texte r put aux yeux de certains comme d pass et trop laxiste La derni re p rip tie est celle du fichier Edvige proc dant du d cret publi au J O le 1 juillet 2008 en vertu duquel outre les personnes enga g es dans la vie militante les mineurs de 13 18 ans susceptibles de porter atteinte l ordre public seront r pertori s et pourront tre l objet d enqu tes de police L motion suscit e parmi les prati ciens semble heureusement battre en br che cette obligation confinant de la d lation Mais jusqu quand La stigmatisation des mauvais parents les quels nagu re sujets aider redeviennent par une sorte de mouvement pendulaire des personnes dangereuses mises en demeure par exemple par les stages parentaux en France ou suscitant du pessimist
77. ci t s des personnes aux relations interpersonnelles et aux ressources de la collectivit Cette d finition s applique au groupe de profes sions social worker sozialarbeiter sozialp dago ge ducateur animateur Tr s peu d ouvrages offrent une vision synth ti que du champ du travail social l chelle de l Eu rope Il a pourtant une relative homog n it Dans tous les pays europ ens 1l existe un champ couvert par des pratiques sp cifiques visant a la prise en charge de l incapacit provisoire ou dura ble de certaines personnes assurer leur bien tre social social welfare Source Evelyne BAIL LERGEAU Les enjeux contemporains du travail social en Europe Informations sociales 2009 2 Janvier 2010 Dans chaque pays de l Union l histoire et l orga nisation du travail social sont comprendre au travers de l histoire politique du Pays Entre le mod le scandinave Danemark Finlande Su de universaliste social d mocrate o l Etat organise et assume la plupart des Services Sociaux et le mod le lib ral Royaume Uni o la majorit des services sociaux a t privatis e d autres mod les cohabitent Ils sont toujours mettre en lien avec la conception du social des politiques qui y sont associ es et l organisation de la soci t civile de chaque pays La dictature a parfois interrompu l lan des pionniers du social Espagne Portugal Italie C est
78. commu nes l ensemble des fonctions administratives rela tives l aide sanitaire et sociale la bienfaisance publique l article 23 stipule qu il revient la commune d ex cuter les mesures prises par les autorit s judiciaires et d intervenir en faveur des mineurs risques Avant la loi cadre de 2000 la gestion des services sociaux tait essentiellement confi e des b n voles Cette loi bien qu elle n impose rien vient offrir un dispositif commun toutes les r gions les sollicite dans le cadre d un autofinancement du budget de l action sociale formalise la compl mentarit des services sanitaires et sociaux Cette responsabilit r gionale est renforc e par la d centralisation en 2001 Les modalit s concr tes d agencement entre les r gions et les communes varient et g n rent de fortes in galit s L organisation territoriale Les services sociaux et sanitaires sont distincts et ont chacun une gestion et une organisation propre En revanche le d coupage territorial Circoscrizione Turin est d coup en 7 circons criptions est en g n ral le m me Les modalit s financi res et de prise en charge sont fix es par un protocole d entente qui est alors le m me pour toutes les circonscriptions Ce sont les Agences Sanitaires Locales ASL qui organisent le service sanitaire Il s agit d actions d centralis es m dicales Les professionnels sont des infirmiers des
79. ction de l enfance en Europe Dans le cadre du d cret l gislatif n 267 18 ao t 2000 ce sont les 8000 communes qui sont char g es des diff rents services la personne dont la protection de l enfance Les modalit s de mises en uvre y sont tr s variables selon notamment le niveau de richesse de la commune ou des associa tions de communes Certaines de ces derni res d l guent cette comp tence l Agence sanitaire et sociale locale USL ou USSL service admi nistrativement et financi rement autonome ou des organismes sans but lucratif parfois des coo p ratives C est au niveau communal que dans les grandes villes ou les cit s m tropoles Milan Turin etc les services sociaux communaux met tent en uvre des interventions de pr vention du malaise visant r duire un pr judice possible pour l enfant article 333 C civil des soutiens f1 nanciers des assistances ducatives domicile AED Le recours au b n volat vicariant est gale ment important permettant ainsi certains jeu nes gens d entrer dans les fili res du travail so cial et de s y qualifier peu ou prou Les TS utili sent beaucoup ces r seaux L ex cution des d cisions judiciaires implique une coop ration souvent difficile parfois scell e par des conventions entre les fonctionnaires de la jus tice y compris TS les services sociaux commu naux et les quipes des agences sanitaires et socia les Au Portu
80. d abord un tat d esprit et une pos ture n cessaire la formation du praticien id e qu avait prement d fendue Mary Richmond en son temps et qui resurgit aujourd hui Le pragmatisme vitons les contresens Contrairement une id e re ue le pragmatisme anglo saxon du moins dans ses origines philosophiques ne place pas les va leurs humaines au second plan derri re celles de l conomie Justement le propos de William Ja mes est de donner une valeur gale toute forme d exp rience humaine En son temps cette philo sophie tr s inspir e de celle d Henri Bergson a contribu donner une impulsion nouvelle aux mouvements en faveur de la reconnaissance des malades mentaux et faire prendre en compte la dimension sociale dans l analyse des sources de ces pathologies Progressiste r formiste et mili tant pour les droits de l homme James est un per sonnage tr s loin du conservatisme et sans doute tr s peu lib ral au sens o nous utilisons au jourd hui ce terme En effet pour bien saisir le sens de ce terme il faut distinguer le pragmatisme uniquement centr sur les effets d une action de celui bas sur la compr hension de l action dans sa totalit Ainsi l on peut identifier deux usages du terme Le pragmatisme du r sultat Cette id e tr s pris e dans certains discours poli tiques consiste juger toute action par les r sul tats qu elle
81. d au pouvoir est celui d un mo d le d conomie sociale de march int grant un mod le social europ en ambitionnant de concilier la croissance conomique et la cr ation d emplois de qualit garantissant un niveau lev de protec tion sociale et d ducation entretenant un dialogue social entre les partenaires sociaux Mais certains auteurs incitent ne pas se laisser mystifier par la terminologie d conomie sociale de march jeu de mot invent par les n o lib raux allemands de la revue Ordo pour mieux dissimuler le principe cardinal de la libre concurrence dans un march libre Historiquement pour l Union Europ enne le so cial a d abord t est toujours consid r dans son rapport troit sa d pendance l conomie de march Sa connotation a longtemps t celle des relations et des conditions du travail du sort des salari s au sein de l entreprise dans un objectif lib ral de d veloppement du march g n rant au tomatiquement un mieux tre social individuel des travailleurs mais aussi gr ce des politiques incitatives et correctrices de la coh sion et de l in t gration sociales Progressivement cette concep tion stricto sensu cantonn e au monde du travail s est largie au bien tre des travailleurs dans leur environnement y compris familial pour compren 21 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe dre aujourd hui la plupart de
82. d int gration o chaque quartier met une proposition par poste d battue avant ratification par le Parlement du Land Pour rester dans le registre financier l association de sans abri rencontr e fonctionne sur des bases d autofinancement gr ce au b n volat aux dons et la vente de produits brocante journaux Au cun permanent n marge au budget les personnes salari es tant sous contrat de type aid donc pr caire et ne poss dant pas fondamentalement une qualification tablie dans le secteur social Des liens sont toutefois construits avec les profes sionnels du secteur d pendants de la municipalit Dans les associations rencontr es l ensemble des prises en charges s effectue donc sur la base de projets pr sent s de fa on quasi concurrentielle aux tutelles et retenus en fonction de leur perti nence par rapport l enjeu local C est donc au travers de choix d actions d termin s par la ville le Land que vont s interpr ter et s exprimer les orientations voulues par la puissance publique en mati re de politiques sociales L environnement juridique fix par le Land qui d termine ainsi des r gles propres tout en respec tant le cadre l gislatif f d ral autorise la mise en 2 Il existe 3 types d cole de formation au travail social Berlin une protestante une catholique une la que 3 Les L nder ne participent pas directement l dification de la l gislation sociale pr
83. de alors l enfant qu est ce qui se passe Sonia POURQUOI TU PLEURES C est alors que Sonia pousse un cri d chirant La m re me dit eh bien voila C est comme a Et de fait c est tr s impressionnant Puis elle ajoute rageusement vous feriez mieux de partir maintenant Mais je reste je veux consoler Sonia laquelle tend ses bras vers moi Quand je pars Sonia para t apais e et moi je suis pour le moins boule vers e les pleurs de cette enfant ai je dit la m re ne sont pas des pleurs de com die il y a quelque chose qui la fait vraiment souffrir et J en suis persuad e Mais ce moment l je ne parviens pas imaginer l origine de cette souffrance J en parle avec le psy nous nous accordons sur la n cessit d aller chercher la famille domicile Ainsi ils viendront l entretien Mais ils ne sont pas venus d ailleurs l cole nous a appel s Sonia est malade La m re me confir me que Sonia a la grippe il a fallu faire venir le m decin sinon c tait l h pital A l cole la ma tresse est maintenant tr s bien investie les s ances avec le psychomotricien le Janvier 2010 sont aussi Sonia ne manque presque plus Je f li cite la m re et l enfant me gratifie d un immense sourire Au cours de la r union de synth se analyse du travail valuation des pratiques mais surtout et avant tout temps et lieu d
84. de l insertion sociale et conomique visite d un centre d accueil et d h bergement pour 1 Trente d ann es de d centralisation une r forme constitu tionnelle consacrant une R publique fran aise d sormais d centralis e l abandon du concept d Etat Providence l indispensable adaptation de notre syst me aux imp ratifs du monde contemporain n auraient suffi modifier notre vision d pass e du social 63 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe SDF d un journal autog r de sans abri de la pr vention de rue Gangway plus importante association de ce type en Allemagne de la toxi comanie plate forme mobile de consommation de drogue avec Fix Punkt N oublions pas non plus le projet de d veloppement social r alis dans le quartier de NeuKGln int gration d enfants et de familles de migrants et la rencontre avec une cole de formation au travail social Globalement nous f mes souvent surpris par le fonctionnement des structures Etonnement devant l absence visible d une puissance publique telle qu elle s exprime dans l hexagone mais aussi de vant la place du travail social et des professionnels du secteur Est ce donc ainsi que s exprimeraient les politi ques sociales dans un cadre f d ral Pour exemple le financement des actions pr sen t es s exerce partir de budgets vis e locale C est le cas des projets
85. directrice tait fort embarrass e une camarade et amie de Sonia tait venue parler l institutrice expliquant que le p re de Sonia n embrassait pas sa fille comme il convient qu un p re embrasse sa fille L enfant tait pr cise dans sa description de l attitude de Mr D Ainsi l institutrice et la direc trice avaient re u Sonia qui avait alors fait tat d abus sexuels it ratifs de la part de son p re Nous avons accompagn Sonia au tribunal puis au foyer de l Enfance elle n a pas pleur elle s est montr e comme spectatrice de sa propre his toire et elle m a d clar Maman elle me l avait dit qu un jour ce serait fini avec eux Elle avait raison On s est revue un jour sur deux au d but de son placement Sonia disait qu elle pouvait maintenant dormir tranquille sa m re ne lui manquait pas mais elle serait contente quand elle pourra venir la revoir C est l Aide sociale l enfance qui est all e voir les parents de Sonia et les a accompagn au tribu nal l id e de les revoir et de leur parler m tait insupportable J tais certaine que cette situation sordide m avait t cach e et que probablement elle avait exist assez t t dans la vie de Sonia L assistance ducative aura dur environ 5 ans il est probable que la formulation de l interdit de l inceste ait pu permettre 1 enfant d laborer diff remment son v cu personnel ce qui a permis
86. dont 25 de popula tion d origine trang re plus de la moiti dans certains de ses quartiers et offre un champ d tude extr mement vari de par la diversit des popula tions et des probl matiques sociales pr sentes Par son statut Berlin b n ficie de toutes les pr rogati ves d un Land en mati re l gislative et financi re et fonctionne comme une municipalit au niveau des treize quartiers qui la composent Pour des travailleurs sociaux fran ais cette ren contre avec le syst me allemand de prise en char ge et d accompagnement social aurait pu se heur ter ce que l on appelle trop facilement une in compr hension culturelle Impr gn e d une tradi tion tatiste centralisatrice et d une id e r publi caine franco fran aise de la justice sociale notre conception se confronterait la modernit et aux exigences d une Europe nouvelle ouverte aux lib ralit s du march et la suj tion du social aux lois de l conomie Les repr sentations dont nous serions r ciproque ment porteurs nos coll gues allemands f d ralis tes et pourfendeurs de l assistanat et nous Fran ais r solument attach s l Etat centralisateur et aux principes de solidarit universelle ne pou valent qu voluer aux travers de nos changes Nous avons t ainsi confront s aux probl mati ques de l int gration avec la responsable de la mise en oeuvre de ces politiques dans 3 quartiers de Berlin
87. ds SESSSSsEaS RC ER 23 sn ar Z FEE D 3 BE23 SEBEDEAE y DS D 3 ES S 2 Q ns LASER U 3 a EDE SEESEGE SE Os a Se S gt D ee a Hu Eds SS PESE O D Y z EESO e unag SP BE asado S rosas 63 lil 2 SRE Esfyisicia A e S 5 O o e O do A D U w D i u 2525 pa 133 893 piro dl Mesias do mods E TRH 22 2 D AO Irme 5 D dE perg y no a3 D os 3 gt 3 Li 3 gt 0 a L S a Si E E Lu E a a Bora egag Z 5 2 7 EE BES E ESE Gite a ee o 238 285 aL 3 2 E A 3 2 838 PEE gt y e A E Ms o e SpE a oo o Le 0 E Ed Ssg S Tegusigris A pe E Soo 27 5 Do 5132 mi y e sisi TETIN E 32 o e Zoo gt o gt E 3 5 GES TRES 30 03 gt 7 3 2 B A g 558 IRE 2Eg E LE S s 2 lo ai a 3 s ESSE SEIgRRERES z O 3D O z o O lt 3 O N y uN O O O 3 Z un approfondissemen dans le premier et qui s int identit professionnelle Gageons que ces bueront au ma sein Cours au d tule 79 ier 2010 Janv Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe la revue propos e par le CNAEMO Espace Social N 1 1982 G Espace Social Espace Social n Espace Social Espace Social G Espace Social ESPACE SOCIAL s enfants A Dia consists puntera Ls R el et Utopies A Enpless jenmes qosttieris Y Farmar nrin odpro wes al
88. dure de placement d un en fant en Ecosse A l unanimit la Cour europ en ne dit qu il y avait eu violation de l article 6 de la Convention europ enne des droits de l Homme droit un proc s quitable tant par la Commis sion d audition des enfants children s Hearing qu en appel par la Sheriff Court voir ces modali t s de justice des mineurs dans la deuxi me partie de cet article privant ainsi la famille X d une d fense armes gales Cette d cision longtemps pass e inapercue dans le reste de l Europe a fini par susciter en France apr s bien des d bats la possibilit d acc s des personnes leur dossier dans le cadre des proc dures d assistance duca tive modification de l article 1187 du nouveau code de proc dure civile A leur tour les fa ons de r diger les rapports manant des services so ciaux et ducatifs s en sont trouv s plus ou moins modul es L arr t Johansen contre la Su de du 7 ao t 1996 est relatif l article 8 droit au respect de la vie priv e et familiale dans une affaire de droits de visite refus s une maman par le Comit so cial puis par le refus de lev e du placement de l enfant confirm par la Cour supr me de Su de La Cour europ enne quant elle a estim qu il y avait eu ing rence dans la vie priv e et familiale les autorit s su doises ayant d pass leurs pr ro gatives et n ayant pas pris les mesures ad quates pour respecter les lien
89. e ce qui l a entra n dans un ab me dont 1l n a pas encore vu le fond accusation par la m re prise en relais sans aucun recul par la premi re psy consult e condamnation de fait aggra v e de refus de collaboration puisque l int ress ne reconnaissant pas les faits cartement imm diat prise en charge par une quipe SOS Enfants toute 66 d vou e la cause de la m re soutien psychoth ra peutique de l enfant par la psy qui en m me temps a eu la charge de l valuation changement d cole de la petite Sophie sans aucunement que le p re en soit averti alors qu il n est nullement d chu de son autorit parentale d mission des enqu teurs et de la justice face aux experts psys information orient e uniquement dans le sens de la culpabilit absence de confrontation contradictoire contrainte en passer par des espaces rencontre un premier de ceux l pouse l accusation un second au contraire tient sa place de neutralit bienveillante et enfin acquitte ment au tribunal correctionnel de Li ge en novem bre 2004 suivi d une condamnation en appel en mai 2005 entra nant de facto le licenciement en 2006 de l auteur par l administration o 1l travaille suite l interdiction qui va de pair avec la condamna tion de remplir des fonctions emplois ou offices publics Et nous en passons plus d une pour ne pas ici accabler le futur lecteur Faut il pr ciser que depuis si les relations sem blent s
90. e la jeune fille avouera avoir menti et crira qu a aucun moment de toute son histoire personne ne lui a clairement pos la question de savoir si c tait bien la v rit qu elle avan ait Personne ne l a donc mise en demeure de savoir si elle tait pr te porter les cons quences de sa parole Ni la directrice ni les policiers ni la conseil l re en ducation personne pour momentan ment donner corps tre un autrui pour Virginie Ce que ces crits nous am nent penser c est quel point il est devenu difficile dans le monde d aujourd hui de rencontrer un interlocuteur Ce quoi ces t moignages nous contraignent c est prendre en compte quel point nos m caniques institutionnelles nous am nent quitter le lieu o nous psys juges travailleurs sociaux sommes pourtant attendus celui d une v rit l uvre en recherche pr te se confronter l in dit et l inconnu Voil pourquoi c est un devoir de lire ce livre D ur gence Simplement pour faire tout ce que nous pou vons chacun notre place pour ne pas que continue cette absence d un autrui interlocuteur et ses cons quences d sastreuses Pour donner une chance ce que puisse encore avoir lieu de la rencontre Jean Pierre Lebrun Mis en ligne le 26 09 2009 sur http www lalibre be http www lalibre be debats opinions article 531417 cest arrive pres de chez vous html Marcello Sereno COMMENT PRIVER UN ENFA
91. e champ de formation reform des deux processus europ ens pour la formation profes sionnelle et l enseignement sup rieur Copenhague et Bologne Dans ses orientations nationales pour les formations sociales l Etat an non ait cependant sa volont modeste de pro gr s La mise en cr dits des formations constitue un objectif notamment pour faciliter la mobilit tudiante Le travail social lui m me a t soumis de for tes tensions li es aux volutions culturelles politi ques et aux questions sociales qui traversent les pays de l UE Ces bouleversements ont pour parti t induits par des directives europ ennes Droit et place de l usager loi 2002 2 n cessit de l va luation et de l am lioration de la qualit des servi ces droit compensation de 2005 formation tout 12 au long de la vie L Europe du travail social est en construction les fondations sont solides mais les travailleurs so ciaux avec les appareils de formation ont pour suivre le travail engag pour peser sur les choix dans les domaines qui sont les leurs Les repr sen tants des r seaux professionnels ont t jusqu a lors peu pr sents dans les instances europ ennes qui participent aux d cisions Association Euro p enne Des Ecoles de Formation de travailleurs sociaux EASSW F d ration Europ enne des Travailleurs Sociaux FESET Conseil de l Europe Nous avons nous y impli
92. e la place et du r le des diff rents acteurs du champ de protection de lPenfance mutation du rapport autrui et au col lectif face l atomisation progressive des indivi dus mutation de l Etat providence etc Cette recherche a t conduite en prenant appui sur la r flexion des groupes r gionaux qui analysent leur pratique professionnelle et interrogent les diffi cult s qu ils rencontrent face ces mutations dont il n est pas toujours ais de trouver du sens Elle a abouti la publication d un ouvra ge Protection de l Enfance paroles des profes sionnels d action ducative en milieu ouvert et enjeux pour l valuation dition L Harmattan 2009 Si aujourd hui il nous para t urgent de r activer cette mission de formation c est que plus que jamais le Carrefour prend conscience des muta tions anthropologiques et soci tales fondamenta les qui traversent notre champ professionnel A cet gard les Assises de CAEN de mars 2010 en revendiquant une posture clinique interroge ront la nature de notre contrat social la capacit de nos institutions produire du sens et ainsi ga rantir un r el travail clinique en action ducative Cette urgence s accro t aussi au regard des nou velles g n rations de travailleurs sociaux qui arri vent dans un champ professionnel en plein boule versement Il nous para t du point de vue de notre thique de responsabilit et conviction de p
93. e le gouvernement la question de la Protection de l Enfance Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Il s agit d un formidable recul dans le respect des droits fondamentaux des enfants Le CNAEMO s insurge contre cette atteinte aux Droits et se prononce contre la suppression du D fenseur des En fants Nous n accepterons pas que l autorit morale et la force d interpellation de la D fenseur des En fants travers ses interventions et avis soient restreints En Europe et qu ils s appellent selon le pays Ombudsman Commissaire aux Droits de l Enfant ou D fenseur des Enfants comme en France ces m diateurs pour les Droits de l Enfant promeuvent aupr s des autorit s politiques et des d cideurs publics le respect des droits fondamentaux de l Enfant Y renoncer en France aujourd hui c est porter atteinte aux Droits de l Enfant Denis VERNADAT Pr sident du CNAEMO 4 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe SOMMAIRE 1 Travail social et institutions europ emnes des opportunit s a saisir Le Conseil de l Europe mode d emploi Michel JULIEN Page 6 2 Le travail social travers les fronti res une initiative d Eurocef Page 10 Anna RURKA 3 Formation du travail social en Europe Genevi ve CRESPO Page 12 4 Approche de la protection de l e
94. e ou avec l accord des int ress s sans mandat Dans le cadre de la protection de la jeunesse le tribunal de la jeunesse ne prend que des mesures ducati ves notamment d assistance ducative exerc es sous l autorit du parquet g n ral par le service central d assistance sociale SCAS service public pres le tribunal charg des enqu tes sociales et du suivi de jeunes et de familles par des agents de probation Le tribunal est comp tent aussi bien pour les jeunes en danger demandant son aide article 7 loi 1992 ou posant des probl mes so ciaux ou familiaux article 8 loi de 1992 que pour les jeunes d linquants articles 2 3 4 En cas de placements ceux c1 impliquent la suspension de l autorit parentale et une dur e de placement pou vant aller jusqu la majorit p nale En cas de cri me le placement peut tre prolong jusqu aux 25 ans de l auteur Certains luxembourgeois se plai gnent de l hypocrisie de cette loi ne pouvant pas la lettre susciter des peines pour les mineurs mais par laquelle dans la r alit certaines mesures ducatives trop longues et trop s v res confinent de v ritables peines enfermement en prison pour mineurs Concernant l aide celle c1 est du ressort des auto rit s administratives coordonn es par le service d aide et d assistance socio familiale d pendant du minist re de la famille Elle s exerce selon dif f rentes modalit s sans mandat mises en uvre
95. e sur leur volution possible au point de l gitimer la n cessit de placements pr coces en familles d accueil cf ci avant l vocation du rap port Martinez Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 6 La marchandisation du social va par d fini tion dans le sens d une conomie lib rale fond e sur le march et la libre concurrence Les servi ces sociaux d int r t g n ral SSIG selon la nouvelle terminologie de l Union Europ enne depuis 2005 ne parviennent pas jusqu pr sent tre sanctuaris s l abri du march Cette question pr occupante a d j t voqu e dans le chapitre pr c dent II 2 mais il faut encore insister sur ce point car m me si la Commission euro p enne promeut une Directive d finissant les SSIG ou m me si d faut c est chacun des Etats qui en fixe la liste rien n emp che les op rateurs marchands de d velopper leur emprise sur le sec teur social en raison du droit communautaire ac tuel et de la jurisprudence constante de la Cour de Justice des Communaut s europ ennes CJCE D s lors le risque de concurrence reste entier en tre les services sociaux sans but lucratif et les ser vices marchands notamment dans certains cr neaux de prestations de service l aide aux per sonnes g es et au del dans des domaines tels que le conseil aux familles de l aide domicile des cr ches non
96. elgique depuis la loi f d rale du 8 avril 1965 article 37 chacune des Communaut s a transpos cette derni re par des d crets sp cifi ques et diff rents en Communaut flamande par le d cret du 4 avril 1990 sur l assistance sp ciale la jeunesse en Communaut fran aise par le d cret du 4 mars 1991 relatif l aide la jeunesse en Communaut germanophone par le d cret du 20 mars 1995 relatif l aide la jeu nesse En Flandre chacun des 20 arrondissements ad ministratifs comporte un comit d assistance sp ciale la jeunesse compos par 12 personnes nomm es par le gouvernement de la communaut et issues de la soci t civile parmi des personnes comp tentes dans les domaines de la formation de l assistance du travail de l enseignement de la sant Dans cette instance c est le bureau qui prend les d cisions au moins une fois par mois avec l assentiment obligatoire des parents et du jeune de plus de 14 ans Il s agit d une aide volon taire En cas de d saccord c est la commission de m diation d assistance sp ciale la jeunesse qui s efforce de trouver un accord entre les uns et les autres afin d viter l intervention du juge Cette commission de m diation est compos e de per sonnes nomm es par le gouvernement en raison de leurs comp tences en mati re de situations d ducation probl matique S1 le refus des int res s s persiste le procureur du roi peut saisir le juge de la
97. elins F 67000 Strasbourg Courriel eu rocef hotmail com METS Mouvement europ en des travailleurs sociaux 53 avenue de Paris F 94800 Villejuif Courriel met sidf free fr EA 28 L Europe sociale n est pas une incantation Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe me I Contextes de la protection de l enfance et de la jeunesse laboration l gislative et doctrinale produite en cascade par les instances internationales surd termine le plus souvent les l gislations et pratiques ju ridiques nationales influen ant la quotidiennet des TS et pesant sur le sort des personnes qu ils aident adultes enfants jeunes et familles Cette activit est sous tendue par des r f rentiels qu il est n cessaire de bien rep rer d marche indispen sable pour se situer dans le d bat agir dans cet enjeu majeur en Europe et bien s r en France L influence par les textes internationaux est en rapport troit avec l id ologie lib rale dominant tous les pays europ ens o ces derniers poss dent cependant une histoire et une culture sp cifiques induisant une organisation politique et adminis trative propre ainsi que des modes de r gulation plus ou moins typiques Les caract ristiques de ces contextes peuvent tre class es en th mes ma jeurs voqu s ci apr s 1 S agissant des surd terminants dans lesquels et par lesquels la
98. en faveur de la personne 5 Education et culture r aliser une approche dy namique de l ducation qui int gre tous les as pects de la vie de nature pr parer une soci t coh sive o savoirs respect de la personne de son environnement et de sa sant d une conomie ral sonn e et d une ouverture culturelle soient le so cle de base de l action Janvier 2010 7 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 6 D veloppement durable mettre en synergie des approches pertinentes qui allient l action pu blique et la dynamique associative pour pr server la richesse humaine n cessaire une vie de qualit 7 Solidarit promouvoir une conscience de soli darit dans le cadre de l interd pendance mondia le notamment celle de l Europe avec ses voisins du Sud II Donner corps la d mocratie partici pative 1 Coop ration g ographique Belarus en cours F d ration de Russie en cours Caucase perspective Relations Nord Sud en cours 2 Moyens d action a Coop ration Commissions et Groupes transversaux de la Conf rence des OING Congr s th matiques r gionaux des ONG S minaires dans les Etats membres du Conseil de l Europe b Activit s de monitoring Conseil d experts sur le droit en mati re d ONG c Activit s normatives Code de bonne prati que pour la participation civile au pro cessus d cisionnel
99. enant son tour l ultima ratio Cette strat gie de d sinsti tutionnalisation est heureuse l endroit de cer tains pays connaissant des r gimes dictatoriaux de placements prisons mais par sa g n ralisation elle secr te malheureusement l effet pervers de stigmatiser leur tour les placements aux fins de soins sp cialis s existant dans les autres pays En 1989 la Convention Internationale des droits de l Enfant CIDE suscit e par la Pologne si gn e par 191 pays entr e en vigueur en France le 6 9 1990 reprend la philosophie des textes ci dessus au sein des 4larticles de sa premi re par tie Les USA ne l ont pas adopt e tant que la peine de mort pour certains mineurs y tait encore en vigueur dans plusieurs Etats de l union ce n est qu en f vrier 2005 que la Cour supr me a aboli cette barbarie alors que 70 jeunes taient en atten te d tre ex cut s En France quatre arr ts de la chambre civile de cassation de 1993 ont jug ce texte trop flou comme ne pouvant pas tre appliqu directement no self executing dans le droit fran ais Quant lui le Conseil d Etat en 94 et 97 s est montr plus nuanc ne retenant la non applicabilit directe que pour certains articles de la CIDE Concr te Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe ment il n tait pas possible de se r f rer ce texte international dans les jugem
100. ent d une subvention de fonctionnement un CHRS au moins 20 d insertion professionnelle probante Qu il s agisse aussi des modalit s de fonc tionnement des services sociaux des Comt s en Angleterre o dans le m me service un profes sionnel ach te purchase une prestation son coll gue qui la lui fournit provide le tout dans une op tique de management o les services s efforcent d obtenir des toiles comme pour les h tels leur permettant de distribuer le cas ch ant des primes au m rite certains agents Mieux encore aux USA o dans le cadre des appels d offres Shift bid ding certaines infirmi res se portent candidates en sous ench rissant leur salaire dans la logique de la mise aux ench res des quipes hospitali res priv es En France le secteur des personnes g es l aide domicile les cr ches sont autant de sites juteux ou porteurs d esp rances lucratives et pour ce faire certains professionnels sont d j affid s des grands groupes financiers pr ts par exemple dans Certains professionnels sont d j affid s des grands groupes financiers pr ts par exemple dans un d partement du sud pari sien soumettre 11 projets des appels d offres un d partement du sud parisien soumettre 11 pro jets des appels d offres M me dans le secteur de la protection judiciaire o semble t il un grand groupe espagnol vient d obtenir le march d u
101. ents pris par les juges des enfants toutefois beaucoup le faisaient et le font toujours ceci d autant plus que la position de la plus haute juridiction s est modul e depuis 2005 Cela tant ayant ratifi le texte la France a du mettre son droit interne en conformit et en rendre compte p riodiquement un Comit ad hoc de l ONU Cette mise en conformit a fait parfois l objet de lectures diff rentes et de controverses par exemple la substitu tion de la notion d autorit parentale toujours en vi gueur dans le droit fran ais par celle de responsabilit parentale de la CIDE soutenue par l association D fense des Enfants International France en 1999 contre la position des parlementaires fran ais estimant quant eux que la notion d autorit implique ipso fac to la notion plus troite de responsabilit Toutefois les applications induites aux niveaux natio naux ne doivent pas laisser croire en la seule cr ativit et la totale ant riorit de l instance mondiale En effet l ONU et ses diff rentes commissions pr paratoires ou sp cialis es compos es par des experts provenant de diff rents pays se sont inspir es des l gislations et doctrines d j institu es dans certains Etats membres Le tout tant de savoir qui a t actif et efficient pour orienter les pr conisations et l gislations finalement arr t es En l occurrence historiquement plut t en avance la voix de la France semble avoir
102. er 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe La Protection de PEnfance en Europe ditorial Fo en 1997 le r seau europ en des d fenseurs des enfants est constitu d institutions de d fense des droits de l enfant des diff rents pays en Europe Ce r seau est reconnu par le comit des droits de l enfant des Nations Unies si geant Gen ve charg du suivi de la convention internationale des Droits de l Enfant CIDE Le r seau europ en des d fenseurs des enfants a quatre grands objectifs Encourager la mise en uvre effective de la CIDE Favoriser les changes d informations et de pratiques afin de renforcer les savoir faire et capacit s des d fenseurs Promouvoir la mise en place d institutions ind pendantes de d fense des droits des enfants Influer sur les orientations des grandes organisations europ ennes et internationales Ce r seau compte actuellement 35 membres dans 28 Etats sur le territoire du Conseil de l Europe 17 de ces Etats font partie de l Union Europ enne Depuis septembre 2009 la D fenseur des enfants fran aise D VERSINI pr side le r seau Europ en A l occasion des 20 ans de la CIDE le bureau du r seau europ en des d fenseurs des enfants a d cid de consacrer sa conf rence annuelle l int r t sup rieur de l enfant Au moment o le comit des Droits de l Enfant des Nations Unies satisfait du
103. er de r pondre aux besoins des b n fi Cclalres La famille C est une valeur fondamentale pour les italiens et semble tre avec la culture religieuse notamment un facteur d terminant dans l organisation du sys t me de protection de l enfance Par exemple en termes de placement 1l appara t qu un nombre infime de mineurs d origine italien ne est plac en institution ou est incarc r Si le juge d cide d un loignement du domicile c est l administration qui doit d cider de la modalit en respectant la loi cadre c est dire en tentant de maintenir le mineur dans le cercle familial oncle tante grands parents A d faut une famille d accueil sera privil gi e et en dernier lieu un pla cement en foyer Tout semble fait pour que les enfants soient ac cueillis en famille Un service sp cifique rattach la r gion est charg de rechercher et explorer toutes les possibilit s d accueil d un mineur par sa famille largie r sidant sur le territoire italien Selon nos interlocuteurs il y a peu de refus de la part des membres de la famille du mineur m me Si ceux ci ne se connaissent pas directement Dans la m me optique 1l y a des campagnes d in formation pour tre famille d accueil Les agr ments sont largement ouverts Tout le monde peut tre famille d accueil soit sous forme r sidentiel le les revenus peuvent s lever 600 700 euros et varient selon la co
104. er que les parents aient su s approprier galement un certain quelque chose dont l en fant a su se saisir Ce sont l des outils plus op rants qu il n y para t et dont bien souvent les parents sont capables de s emparer fort habilement Il y a des situations o l on ne per oit pas de changement sur les parents mais o l enfant les enfants eux contre toute at tente se mettent progresser et nous poustou flent comme l a fait Sonia 75 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Ce n est pas tout fait un hasard nous sommes venus faire tiers et signifier cette s paration m re enfant mais nous l avons fait en requalifiant la loi symbolique celle qui permet l enfant de s ap proprier le langage la culture le sens des chan ges inter personnels et de d couvrir la joie que procure ces changes Enfin nous avons t amen reformuler le tabou de l inceste face un p re inadapt une m re qui n a pas su pro t ger son enfant face une enfant qui a pu s en saisir Certes ce ne fut pas simple pour Sonia de grandir une m re qui d c de d une maladie cardiaque alors qu elle n a que 10 ans mais qui elle a pu dire au revoir un p re incarc r pour abus sexuel son encontre personne ne choisirait pareille histoire Sonia est partie vivre chez une de ses tan tes elle a revu son grand fr re elle est ent
105. ermettant l exercice des m tiers du champ de l action sociale et de l animation n est pas valid pas au niveau Bachelor Licence dans le syst me universitaire fran ais Les associations professionnelles ANAS ONES ont fait d ail leurs de cette question une de leurs revendications majeures Bien s r les EFTS tr s conscients de ces enjeux pour leurs tudiants et stagiaires ont trouv des solutions innovantes inscriptions dans le r seau Erasmus conventions avec des universit s struc turation des dispositifs p dagogiques en les orga nisant en semestres et en int grant la logique ECTS Cela permet la mobilit tudiante des dou bles certifications universitaires et professionnel les une meilleure lisibilit des projets l acc s des cursus de master et certains concours de la fonction publique donc un avantage pour les pro fessionnels b n ficiant de ces dispositifs Cepen dant cela ne permet pas la reconnaissance des di pl mes professionnels et ne concerne qu une mi norit d tudiants L exception fran aise p nalise l ensemble des tu diants et professionnels qui acqui rent des qualifi cations certes garantes d un emploi sur le territo1 re mais qui ne sont pas reconnues et lisibles du fait m me de leurs conceptions d abord nationa les 2 2 La formation au travail social en Europe 2 2 1 O se r alise t elle De r centes informations pour 27 pays de l
106. es du CNAEMO et d autres ONG sur le th me Perspectives innovantes de l intervention so cio ducative en France Allemagne Pologne et Belgique Il se tient VARSOVIE du 23 au 26 novembre 2009 Il sera suivi de deux autres PARIS et BERLIN en 2010 en Belgique en 2011 avec un Forum et une publication La somme d activit s d ploy es dans le ca dre du Conseil de l Europe est colossale et d une importance capitale pour le bien tre quotidien de 800 millions d Europ ens Avec ses 400 OING le Conseil de l Europe est la seule institution au monde dont fait partie la soci t civile Michel JULIEN Membre du Conseil d Administration du CNAEMO charg de mission EUROPE Pour le d tail des activit s du Conseil de l Europe voir le site www coe int 2 NDLR voir ce sujet en page 10 l article d Anna RUR KA Pr sidente dEUROCEF Le travail social travers les fronti res une initiative d EUROCEF Manvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Le travail social travers les fronti res une initiative d Eurocef Anna RURKA Pr sidente d Eurocef L notion de fronti res semble cruciale dans le champ du travail social Au niveau inter personnel elle renvoie la fronti re entre le je et le tu au niveau institutionnel la fronti re entre des modes d organisation g n rant des iden tit s collective
107. es n cessite une connaissance juridique dont ne disposent pas toutes et surtout les petites associations Enfin la concurrence dans les sou missions ouvre la porte aux op rateurs lucratifs disposant de moyens publicitaires et proposant des conditions sous valu es taux d encadrement r duit etc pour dans un premier temps conqu rir les march s A l importance du probl me s ajoute l urgence de la situation car chacun des Etats membres doit avoir transpos la Directive services dans son droit national au plus tard avant d cembre 2009 donc d terminer qui fait quoi dans chacun des pays En France mais aussi en Europe 1l n existe pas de d finition actualis e du service social c est pourquoi nous avons propos de combler ce vide dangereux par un texte r dig par nos soins et adress Bruxelles via le Comit conomique et social europ en Cette proposition de d finition s efforce d tre suffisamment ample et souple pour pouvoir tre f d rative elle vise galement ver rouiller l acc s au service social par les op rateurs conomiques tout en affirmant le caract re profes sionnel et salari de ses personnels vis vis du b n volat Son nonc est le suivant Financ par des fonds publics de statut public ou priv sans but lucratif le service social d int r t g n ral exerce son activit selon des modalit s diversifi es au b n fice des personnes des familles et des groupes
108. eur propre sort dans l attente d un d lit sympt me permettant au juge d intervenir bien tard et dans une perspective durcie compte tenu des r formes successives de l ordonnance de 1945 Dans les cas de refus de coop ration de la famille aux propositions d aide volontaire les TS du champ de la pr vention se ront oblig s de signaler le cas au juge et de moti Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe ver l absence d adh sion de la famille risquant de creuser un foss encore plus large entre eux et cette derni re voire de devenir leurs adversaires en justice comme c est d j le cas en Angleterre et au Pays de Galles De plus si les situations de danger av r devien nent de la comp tence d un JAF une rupture dans la continuit et l homog n it de l action judicial re va S instaurer entre ce dernier et le juge des en fants uniquement comp tent pour les jeunes d linquants Ce cas de figure existe d j en Allema gne pays ou le hiatus est tel que le vide dange reux entre les deux instances judiciaires et entre celles c1 et le dispositif communal d aide la jeu nesse Jugendamt est en train d tre combl par une nouvelle loi En outre cette strat gie de d judiciarisation a parfois t mise en uvre pour des raisons essen tellement conomiques de ma trise des d penses occasionn es par les d cisions de placements des juges de l
109. eut galement intervenir directe ment en cas d absence de CPCJ de d cision non conforme ou d absence de d cision A noter que ces commissions sont entrav es par le caract re b n vole de leurs membres et par le peu de moyens fournis par les communes Aux Pays Bas qu il agisse titre civil ou pour prendre des sanctions p nales le juge des enfants Kinderrechter est un magistrat unique agissant au sein du tribunal de district vocations multi ples Il n existe donc pas proprement parler de tribunal des mineurs Ces mesures sont toutes vis e ducative et pour restaurer la responsabilit parentale L action du juge se cantonne essentiel lement dans le prononc de d cisions et dans l ar bitrage concernant des mineurs de 12 18 ans car il est pr c d et suivi par le conseil de protection de l enfance RdvK dispositif public de saisine du juge passage oblig des situations des signale ments appr ciant l opportunit de saisir le magis trat ou d orienter le mineur vers d autres formules d aide Donnant un avis faisant des propositions manant des TS qui y travaillent le Raad est donc la plaque tournante du dispositif judiciaire Il d cide m me des suites donner ou pas aux in fractions commises par des mineurs de moins de 12 ans En son sein c est l examinateur du conseil qui re oit les int ress s accompagn s ou non d une personne de leur choix Ses conclusions sont crites et un exempl
110. eux pays ont des syst mes de protec tion sociale diff rents De type bismarkien d assurance so ciale pour la France et certains autres pays Allemagne Italie Belgique Autriche Luxembourg Norv ge abond par un financement contributif employeurs salari s de type beveridgien de s curit sociale universelle publique pour le Royaume Uni le Danemark la Su de syst me abond par l imp t Dans les autres pays les syst mes combinent les deux mod les selon diff rentes particularit s nationales Certains Suisse privil gient le syst me d assurances pri v es l am ricaine 2 Les services sociaux relatifs au logement social l aide l enfance et l aide aux familles et aux personnes se trouvant de mani re permanente ou temporaire dans une situation de besoin article 2 2 j 22 financeurs nes r gles des march s publics et de la concurrence communautaires les compensa tions qu ils octroient aux services sociaux pour fonctionner subventions prix de journ e peuvent dans certains cas tre consid r es com me des aides d Etat interdites par le trait des communaut s europ ennes TCE article 87 deve nu article 107 dans le trait de Lisbonne comme entraves la libre concurrence D s lors le dan ger est grand d une irruption plus importante des services marchands dans l ensemble du secteur social ou d une mutation des services sociaux vers un syst me commercial avec tous les i
111. exclus du champ de la Directive service du 12 d cembre 2006 Selon nous redi sons le la v ritable solution r side dans une re qualification des SSIG pour les faire entrer dans la cat gorie des services non conomiques d int r t g n ral SNEIG D j selon le chercheur britannique Brian Mun day la tendance en Europe est au d veloppe ment des services sociaux but lucratif Quelques exemples pris 1c1 ou l illustrent cette inclina tion Qu il s agisse des assurances priv es et des fonds accumul s et plac s par leurs managers se substituant la solidarit collective voir cet gard la chasse aux mauvais clients laquelle se livrent certaines compagnies d assurances en Suisse ou qu il s agisse du social de l aide la famille de la protection de l enfance pr sent s sous forme de prestations d offres Angebote pour reprendre la terminologie allemande Qu il s agisse toujours en Allemagne dans la ville de Cologne o le versement d une subvention aux services de pr vention a t fonction des r sultats de ces derniers mod le de Cologne au demeu rant rig comme une bonne pratique par le Conseil de l Europe Cette tendance se propage en France aussi par exemple dans le Calvados en 2009 o le Conseil G n ral a conditionn le 12 Brian Munday Rapport au Conseil de l Europe Les services sociaux en Europe Evolution et caract ristiques 2003 page 12 Janvier 2010 versem
112. exprimant des besoins g n raux et ou prou vant des difficult s particuli res La mise en uvre des mis sions demand es ou conf r es au service s effectue par des quipes g n ralement pluridis ciplinaires de travailleurs sociaux salari s ins crits dans des chelles bar miques titulaires de dipl mes requis dans le pays d exercice ou d qui valences lorsqu il s agit d intervenants trangers Janvier 2010 Notre mobilisation souligne galement dans le commentaire compl tant cette d finition l orien tation exclusive du travail social vers la satisfac tion des demandes et des besoins des personnes aid es hors de tout objectif de contr le social ou d endoctrinement Dans le contexte actuel de crise de l conomie lib rale et en raison des risques d un d sengage ment encore plus important de l tat nous som mes inquiets sur les dangers de concessions par les m canismes des march s publics de secteurs importants de lots concernant les services ducatifs et sociaux des op rateurs but lucratif facturant directement leurs prestations aux usagers les plus fortun s tandis que les plus pauvres reste raient pris en charge par les services sociaux classiques ou encore par l aide humanitaire fonctionnant sur le m c nat et mettant en uvre des b n voles substitu s aux travailleurs sociaux salari s et d ment dipl m s actuels sans soutien financier par l Etat
113. gal en vertu de la loi n 147 99 du tiellement d institutions officielles a caract re non judiciaire 1 09 1999 les tribunaux n interviennent qu titre subsidiaire et la protection des mineurs rel ve es sentiellement d institutions officielles caract re non judiciaire que sont les commissions de pro tection des enfants et des jeunes CPCJ Comis soees de proteccao de crinacas e jovens instau r es au niveau de chaque commune les plus im portantes pouvant en avoir plusieurs englobant plusieurs paroisses Elles sont pluridisciplinaires regroupant lus repr sentants d associations de jeunes de parents des professionnels de sant et de l ducation de la s curit sociale de la police des lecteurs des TS et des psychologues munici paux mis disposition par la commune Elles se vouent essentiellement la pr vention Leurs d cisions sont prises en comit restreint par vote en mati re de mineurs en danger y compris pour 44 la protection des mineurs rel ve essen des placements Les CPCJ n interviennent qu titre subsidiaire si les services sociaux et duca tifs d amont ne sont pas en tat de r soudre les probl mes Elles doivent recueillir l accord des parents et des enfants de plus de 12 ans En cas de d saccord elles saisissent le tribunal de la famille et des mineurs Celui ci est comp tent au titre de la loi tut laire d ducation en cas de d lit ou de danger grave Il p
114. galement le cas des pays de l Euro pe de l Est ou il a fallu attendre l effondrement du bloc sovi tique pour que les gouvernants puissent penser d velopper le travail social Les variations tiennent au fait que selon les pays les relations entre le travail social et les poli tiques publiques sont tr s disparates Les politi ques sociales ne sont pas tendues de mani re uni forme dans les m mes divers champs de la protec tion sociale les mandats qui fondent l action des travailleurs sociaux peuvent tre tr s diff rents d un pays l autre Emmanuel JOVELIN His toire du travail social en Europe Vuibert Paris 2008 1 3 Des approches disciplinaires diff rentes P dagogie sociale Sciences politiques Droit Les entr es disciplinaires sont diff rentes selon les histoires dans lesquelles le travail social s est inscrit Allemagne et Europe de PEST pr domi nance de la philosophie et de la p dagogie sociale le nord de l Europe sciences politiques et scien ces humaines Belgique et Hollande pr dominan ce de la sociologie et des approches syst mes L influence des courants de pens e n s au XIX si cle sur la diversification des pratiques sociales 13 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe n est pas la m me d un bout l autre de l Euro pe la p dagogie sociale est surtout d terminante en Allemagne ainsi qu
115. glo saxonne un simple comportementalisme peu repr sentatif de la ri chesse des pratiques sociales existantes et contra dictoire avec les principes philosophique de cette cole de pens e L action communautaire n rien avoir avec le communautarisme Autre terme r ducteur s il en est le mot communautarisme est couramment utilis pour d signer le repli sur des communaut s d ori gine qui se produit quand des groupes de migrants se retrouvent dans des espaces s gr g s Les Anglo saxons auraient favoris cette s gr ga tion et les revendications d autonomie qui l ac compagnent par une politique d immigration ba s e uniquement sur l expression des cultures Une approche r publicaine de l action collective se devra d viter cet cueil en offrant des services identiques ou comparables tous les groupes so ciaux et en vitant de favoriser l mergence de 4 Donald Sch n Le praticien r flexif Le praticien r flexif la recherche du savoir cach dans l agir profes sionnel Les ditions logiques Montr al 1994 Marie Pierre Mackievitch Praticien et chercheur parcours dans le champ social L Harmattan Paris 2001 56 signes distinctifs de revendications sp cifiques ou de pratiques contraires aux valeurs de notre pays La notion de travail communautaire a une lon gue histoire en travail social et figure dans les th orisations propos es par des auteur
116. i rement r duit par une modalit de classement pr coce d un fort contingent de demandeurs d emploi dans la cat gorie des invalides De plus la culture de ce pays et sa taille un peu plus de 5 millions d habitants n incitent pas transposer son organi sation partout ni en faire le mod le europ en de traitement du ch mage comme le sugg re le livre vert labor en juin 2007 par la Commission euro p enne et intitul vers des principes communs de flexis curit En Ecosse en vertu du Social Work Scotland Act 1968 ce sont des commissions d auditions des enfants Children s Hearings qui ont conna tre des difficult s et des dangers concernant les jeunes et les enfants de moins de 16 ans Lo cales elles sont compos es par des b n voles is sus de listes d attente pr alablement form s par le gouvernement pour exercer cette modalit de pro tection de l enfance Le recueil des signalements l instruction des cas les saisines des commissions et les suivis sont assur s par un rapporteur reporter juriste fonctionnaire d tach par les administrations municipales Les Children s Hea rings ou Children s Panels si gent au niveau de la r gion avec trois membres la mixit y tant obligatoire en tables rondes soigneuses des d tails avec les parents concern s et les jeunes en cause par exemple des mouchoirs pour essuyer les pleurs Les auditions aboutissent des directi ves Leur but est de
117. ial Work and Society http wWww socwork net montre que des repr sentants de nombreux autres pays s expriment r guli rement dans les forums internationaux de langue anglaise Avant de r fl chir sur l int r t ou non de telle ou telle approche anglo saxon ne peut il tre faudrait il songer contribuer davantage l interconnaissance entre les deux communaut s linguistiques francophone et anglophone Par ailleurs les termes controvers s que cet article tente de clarifier m riteraient d tre repris et confront s des analyses plus approfondies d ac tions sociales concr tes Par d finition le travail social est un domaine n cessitant des m thodes empiriques de recueil de donn es fiables d tude des r alit s h t rog nes l aide de techni ques aussi pertinentes que possible Si certains pionniers ont produit des courants de pens e abs traite confinant la grande th orie il faut ad mettre que les grandes coles th oriques en scien ces humaines et sociales ont un impact dans notre domaine uniquement par le biais des tudes et des actions empiriques qui viennent les diluer les infl chir et parfois les prolonger par exemple la psychanalyse Lacan le structuralisme Levi Strauss la th orie de la post modernit Giddens l ethnom thodologie Goffmann L action sociale a fait merger parfois des person nalit s fortes l envergure i
118. iaux de l action so ciale et m dico sociale ainsi que des politiques sociales La mise en place d un r seau de correspondants anim s par les m mes convictions Partant du constat que la plupart des pays d Europe connais sent des probl mes sociaux analogues exclusions pauvret d linquances discriminations et des difficult s pour les r soudre nous nous proposons de rencontrer nos coll gues europ ens et d chan ger sur nos pratiques et nos savoir faire respec tifs La richesse des changes du fait de la diversit professionnelle et culturelle des membres du METS apporte ceux qui y participent une plus grande ouverture pour comprendre la complexit des volutions sociales travers ces rencontres europ ennes nous recherchons galement cette diversit en vue d tablir une v ritable com munication interculturelle Janvier 2010 Du 4 au 8 mai 2009 le METS Midi Pyr n es a organis une session de formation intitul e Tra vail social Berlin Deux participants Marie Haloux et Yves Haddadi formateurs l IRTS Montrouge vous en livrent ci apr s quelques im pressions Le voyage d tude du Mets Berlin proposait une semaine consacr e l approche du travail social la rencontre de travailleurs sociaux allemands et la d couverte des structures et politiques sociales qui l encadrent En quelques mots Berlin ville de la r unification rassemble 3 4M d habitants
119. iaux la d linquance juv nile en tant une des formes d expression Il s inscrit dans la logique d velopp e depuis quelques an n es o sur fond d un climat d ins curit moins analys qu entretenu nos lus n ont eu de cesse de renforcer l arsenal r pressif en direction des mineurs d linquants Il s agit d une l gislation d tourn e de son objet en ce sens qu elle vise da vantage rassurer une soci t traumatis e par les ph nom nes d ins curit qu prendre la juste me sure de la d linquance des mineurs et penser des r ponses adapt es en direction de ces jeunes CE QUE CONTIENT LE CODE A l vidence le projet pr sente l int r t d une structuration plus claire et coh rente de la l gislation applicable aux mineurs d linquants par rapport la r daction de l ordonnance du 2 f vrier 1945 rendue de plus en plus confuse au fil des multiples modifications apport es Le code se pr sente en 4 livres Livre 1 Dispositions g n rales Livre 2 La proc dure p nale applica ble aux mineurs Livre 3 L ex cution et l application 69 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe des mesures et sanctions ducatives ainsi que des peines prononc es par les juridictions pour mineurs Livre 4 Les dispositions applicables aux mineurs g s de 10 13 ans Les dispositions g n rales d finissent les principes g n
120. ig s in tervenir verbalement puis informer rapidement le juge d une situation de danger concernant So nia Cette sc ne je ne l avais pas gard e en m moire ce n est qu en relisant cet crit qu elle m est revenue Pourtant elle fut pour Sonia un moment d terminant En effet lors d une visite domicile qui probablement fut la derni re Mr D me parlant de sa fille me d clare tre tr s fier d elle car elle grandit beaucoup et devient une femme Il y a d une part le sens des mots qu il prononce et d autre part la fa on dont s exprime cet homme et c est bien l que je suis alert e Je lui rappelle alors et assez fermement que sa fille n a que 9 ans qu elle est une enfant et j ajoute qu en tant que p re 1 ne peut tre concern par la f minit naissante de Sonia Votre fille sera une femme interdite comme vo tre m re vous tait interdite vous n aurez Jamais le droit de toucher Sonia mais je respecte ma fille me r pond 1l Sonia s est arr t e de manipuler sa poup e Bar bie elle a regard son p re avec une expression douloureuse que je ne lui connaissais pas puis elle m a regard e sans pouvoir parler J ai alors dit que le service ducatif se devait d informer le juge des enfants Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Dans les jours qui suivirent J ai t appel e par P cole La
121. internationale non gouverne mentale regroupement dans lequel nos proches coll gues travailleurs sociaux continuent agir et dirigent m me actuellement Au del du contenu du texte son laboration est un exemple d effica cit dans la mobilisation des travailleurs sociaux La n cessit pour eux de prendre part et parti dans la construction de l Europe sociale est nos yeux imp rative et ne saurait se r duire une seule incantation au pied de la montagne que constitue le corpus politique juridique adminis tratif et doctrinal produit par les instances interna tionales et supranationales Ce paragraphe sur le Conseil de l Europe permet d en pr senter une mo dalit possible Cette institution europ enne comporte en effet en son sein un pilier important constitu par des ONG ou plut t OING agr es disposant d un statut participatif gr ce auquel les repr sentants de diff rentes associations europ ennes regroup s au sein de la conf rence des OING sont consult s peuvent faire des propositions aux instances d ci sionnelles du Conseil de l Europe Assembl e Par lementaire Comit des ministres tre mobilis s titre d experts a propos de th mes ou de pr occu pations relevant de leur champ de comp tence C est pourquoi nous avons cr e avec quelques coll gues partir du C N AEMO la suite d un congr s regroupant 300 travailleurs sociaux ve nant de 12 pays europ ens Strasbourg
122. ions relatives aux mauvais traitements doi vent pouvoir se travailler prioritairement avant signalement dans des relations de confidentialit garanties En France la controverse propos se l obligation faite aux TS de signaler les cas ris ques au maire illustre bien l ambigu t de la situa tion Partage ou indiscr tion Trahison du confi dent par le confiant Pr vention ou contr le so cial Il resterait tant dire concernant la protection de l enfance et de la jeunesse en Europe et ses moda lit s de mises en uvres notamment pour ce qui touche l thique professionnelle et galement aux conditions de travail charges par interve nant compositions des quipes etc mais la pr sente chronique ayant un volume peine au tren ti me de notre ouvrage lequel est encore bien peu par rapport la mosa que europ enne 1l n est pas possible d y ajouter davantage d l ments sauf concentrer ceux ci au risque de les rendre incom pr hensibles 14 Manuel Achten Association Caritas Luxembourg L ai de ducative dans le changement 49 Jo l Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Nous esp rons cependant tre parvenus sensib1 liser les travailleurs sociaux sur les principaux aspects venus d ailleurs surd terminant la politi que sociale et leurs pratiques quotidiennes Nous nous sommes efforc s de transmettre les infor mations minimale
123. ique Ce projet vise interroger et encourager des pra tiques innovantes qui s adressent aux enfants et aux familles en difficult voire en voie d exclu sion L observation des innovations est possible gr ce la mobilit des travailleurs sociaux des b n voles et des tudiants qui vont se d placer dans les pays partenaires durant les deux prochai nes ann es Pour les travailleurs sociaux et les b n voles de ces quatre pays l objectif est de cons truire un partenariat ducatif quant aux tudiants il s agit d enrichir leur formation par cette exp rience europ enne et d largir leur horizon d ac tions dans leur future pratique professionnelle La notion de fronti re est explicite dans toute logi que de mobilit et chaque moment questionn e dans une relation de partenariat Si le travail social a pour but de promouvoir le changement social et si les travailleurs sociaux sont des facilitateurs du changement la transgression d un ordre tabli et l innovation sont inh rentes cette profession On est dans une logique de d passement et de retour sur soi Ici ce retour sera marqu par ce voyage dans le pays de l autre A SUIVre LES ENFANTS CR ATEURS D EUROPE Anna Rurka Pr sidente d Eurocef LR e sl Jeudi 19 Avril 3 Pour plus d informations veuillez vous r f rer au site web du projet www innov2010 eu 11 Espace social la revue propos e par le CNAEMO
124. ivileges La Convention nous offre une vision plus positive A lire vos r actions elle touche juste Depuis lors la radicalisation des positions s est plut t att nu e au profit toutefois d une pr valence de la th se lib rationniste chacun l gislateur parent duca teur t tonnant dans la recherche du juste milieu entre autorit des adultes et plus grande autono mie des enfants meilleur cr dit apport leur pa role L affaire d Outreau a toutefois relativis l extr misme des positions tenues par certains lib rateurs 4 C est dans ce contexte concernant les places et les relations respectives entre adultes et enfants adultes et jeunes que se situent d autres aspects des transformations des modalit s de la protection 10 Anna Harendt La crise de la culture Qu est ce que l autorit 3 Essai Gallimard folio Poche 1989 11 J P Rosenczveig Le dispositif fran ais de la protection de l enfance Editions Jeunesse et droit Li ge Paris 1996 page 732 32 de la jeunesse Faute de place 1c1 nous n en vo querons que deux savoir la d judiciarisation et la d sinstitutionnalisation La d judiciarisation nous l avons d j dit tend soustraire le maximum de jeunes sujets l action des juges Dans son principe cette conception est certes fort l gitime et sa strat gie se con oit afin de lutter contre les abus encore trop fr quents ces trente derni res ann es
125. l g e Trajectolres O va la formation 2 es enjegx Educar its ne ES A LA Re me en ne Espace Social ESPACE SOCIAL Ml Espace Social La Parentalit Eduquer Punir Ho Ms E Ci ESPACE SOCIAL ESPACE SOCIAL Dispositifs publics et actions ducatives ESPACE SOCIAL Cultures ct travail social z les pratiques de Pale rin Les limites du Milieu Ouvert L espace public A r A A rs CT Espace Social vue du CNAEMO L conomique au c ur du social EC AdAS TAR HA EAA Pools des usagels action ds profesion i un tappotl dcique ESPACE SOCIAL A m AA autout une queslion ducative la revue du CNAEMO L imaginaire du travail social modes et mod les cpor D Sommaire HD quite LL AP DEDO rW E aier A a a CROMO ape tao tional 5 MAE AR Ab mao ama 19 nn Lame ce 60000 AMENS TO 19720960 91 104 0 22 9901 00 EMAEMO Era crab Lom Si LME MO TRAH eN m NE 4 3 Chrom n 12 JOUIVe ASSISES du CNAEMO CRT Espace Social x Espace Social SH yg LARENCONTRE DOMICILE waow Butte i BIENVENUE CHEZ VOUS placer les snjants A w 2 x te 3 E Py Sommaire w W ne Quitter IL POURQUELLEPROTECTION Le placeme i pe DELENFANCE A propos du Foyer Saas Histoire d un placement d enfant racont parsa maman 8 ATD Quart Honde i d Les placements touchent les plus pauvres a a C est p
126. la pauvret y tant int gr e De stigmatisation individuelle et moralisante dans le monde anglo saxon et en Scandinavie o la pauvret est per ue comme r sultant d une atti tude peu volontaire voire de paresse D angoisse collective en France et en Belgique cf le sondage du printemps 2008 selon lequel 4 C est dire avec des revenus inf rieurs 60 du taux m dian de ceux du pays consid r 29 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 80 des fran ais craignaient que leurs enfants ne soient plus tard victimes de la pauvret Quant aux politiques publiques et ou collectives elles sont activ es par Bruxelles par les plans de coh sion sociale aux r sultats plut t modestes compte tenu de leur fondement reposant sur le lib ralisme conomique lequel suppose une croissance pourtant rarement au rendez vous Chaque pays restant encore en mati re sociale premier responsable de son dispositif national principe de subsidiarit l Europe est partag e entre un interventionnisme public minimum l anglo saxonne syst me o la responsabilisation des int ress s par les politiques de work fare bien tre par le travail petits boulots plut t que ch ma ge flexibilit sur le march de l emploi est la vertu essentielle dans une culture o il est mora lement r pugnant de vivre des largesses de l Etar au sein du libre march et un Etat providen
127. lassiques existant dans les universi t s Sociologie Sciences de l ducation mais c est un progr s dans la reconnaissance du travail social Un Centre Europ en de la Recherche en Travail social existe depuis 3 ans pr sid par Ewa Mari nowicz Hetka Universit de Lodz Pologne Il organise r guli rement des s minaires de recher che qui ont fait l objet de publications L AISLF Association internationale des sociologues de langue francaise a un groupe de chercheurs tr s ouvert aux praticiens chercheurs du travail social D autres initiatives doivent exister elles ont a ren dre plus lisibles et plus visibles leurs travaux Conclusion Les formations sociales dans UE gardent leurs originalit s et leurs diversit s li es aux contextes dans lesquels elles vivent Elles int grent les vo lutions li es l Europe influence des directives politiques europ ennes La France n est pas en t te du peloton par ses initiatives europ ennes et par le fait qu elle est rest e hors du processus de Bologne pour les formations sanitaires et sociales Les volutions constat es pour les infirmi res lais sent esp rer des volutions pour les professions sociales Europ aniser les formations sociales appara t comme un processus de recherche d quilibre en tre l unification et la sp cificit entre ce qui est connu et ce qui est inconnu entre ce qui est pro che et ce qui est lointain entre ce qui est i
128. le Toutefois ce syst me est replacer dans son en semble et dans son histoire notamment au regard de l importance de la famille et d un pays encore fortement impr gn par les croyances religieuses Ces deux caract ristiques semblent en effet tre les piliers fondateurs sur lesquels l Etat s appuie toujours aujourd hui du syst me de protection de l enfance et des modalit s de son organisation Groupe R gional PACA Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Il oyage d tude du Mouvement Eu rop en des Travailleurs Sociaux Berlin Le Mouvement Europ en des Travailleurs So ciaux METS est une association loi 1901 cr e en avril 1988 par un groupe de travailleurs so ciaux qui aujourd hui rassemble des ducateurs assistants sociaux psychologues formateurs conseill res en conomie sociale et familiale exer ant dans le domaine socio ducatif handicap migrations insertion socioprofession nelle psychiatrie pr vention aux victimes de vio lence protection de l enfance formation Dans la perspective de la construction d une Euro pe Sociale ce mouvement a pour objectifs Le d veloppement des changes et de la coop ration entre coll gues europ ens en terme d infor mations de r flexions de recherches et d innova tions dans le domaine des pratiques sociales de la formation des travailleurs soc
129. llemands First Family au Luxembourg proc de de la m me m thodologie pragmatique et rigoureuse inculqu e par des for mations payantes Connaissant un r el d veloppe ment sous diff rents autres intitul s aux Pays Bas en Allemagne et au Luxembourg ce type Janvier 2010 d interventions affiche des taux de succ s 90 de placements vit s attractifs pour les finan ceurs publics Mais comme indiqu plus haut ces r sultats ne visant que des objectifs tr s modestes difficiles rater il convient de les regarder avec une certaine circonspection Il n emp che que ces m thodes nouvelles sont pr conis es par les ins tances europ ennes comme autant des bonnes pra tiques et que leurs animateurs les d clarent aptes r orienter le travail social 6 Le secret professionnel partag a t institu dans diff rents pays d Europe et d ailleurs bien avant qu il ne soit l galis en France par la loi du 5 03 2007 r formant la protection de l enfance Cette modalit g n re parfois des proc dures de plaintes manant d usagers m contents de voir leurs confidences faites des professionnels de confiance servir d autres fins Par exemple plu sieurs affaires de ce genre ont t relev es en Communaut fran aise de Belgique o le secret partag est institu depuis un certain temps Dans d autres pays aux Pays Bas m decin de confian ce et dans le Land de Berlin en Allemagne les quest
130. llent donc de concert Le premier doit saisir le second et le second doit entendre le premier avant de recevoir la famille et l enfant Cependant en cas de refus par les int ress s et s il n y a pas eu commission d un d lit par le s mi neur s il ny a pas d intervention sauf situation de danger grave aboutissant une mise sous tutel le Comme nous l avons indiqu ci avant nous esp rons que ce dispositif r form ou en cours de l tre ne va pas tre adopt son tour par la France eu gard au no man s land pr judiciable entre les comp tences respectives A noter deux aspects particuli rement typiques en Allemagne En raison du principe de subsidiarit la priorit est donn e aux initiatives associatives paroissia les syndicales militantes les instances publiques devant respecter ce principe encore plus rigou reux en Autriche C est ainsi que de puissantes associations fondations g rent de nombreux quipements elles sont catholiques protestantes juives la ques f ministes syndicales de travail leurs d tudiants et leur identit est int gr e dans leurs interventions exemple d une unit de valeur en psychop dagogie de la cat ch se l uni versit libre de Fribourg Parfois aussi ces der ni res malgr leur diversit se f d rent dans l ob jectif de cr er un service en commun par exem ple d quivalent d AEMO dans le Bade Wurtem berg Le social l ducation le
131. mandation 1286 1996 relative la promotion du changement du regard port sur l enfant a t labor e sign e puis ratifi e acte juridique valant engagement d ex cution la Convention europ enne sur l exer cice des droits des enfants opposable en France depuis le d cret du 10 janvier 2008 Ir ne Th ry juriste chercheur au CNRS s est pourtant inscrite en faux contre cette vision et sa concr tisation au niveau de l ONU Pour elle en effet 1l ne s agit que de pseudo droits des enfants d un ersatz de potion magique Quant elle la philosophe Anna Harendt s est galement insur g e son poque contre la conception lib ration niste cette absurdit qui consiste traiter les enfants comme une minorit opprim e qui be soin de se lib rer L autorit a t abolie par les adultes et cela ne peut signifier qu une chose les adultes refusent d assumer la responsabilit du monde dans lequel ils ont plac leurs enfants Dans cette controverse entre les deux th ses le ton est m me mont d un cran Dans le journal Le Monde en 1990 le philosophe Alain Finkielkraut s en est pris aux nouveaux amis des enfants pr pa rant les nouvelles l gions des futurs Pol Pot et autres bourreaux des peuples Ce qui lui a valu la r plique tout aussi cinglante du Juge Jean Pierre Rosenczveig Pr sident de DEI France A amalgamer l histoire on barre tout avenir l ave nir pour maintenir quelques pr
132. met en valeur dans un r cent article Savoirs 2008 18 pages 41 42 la coexistence de 2 figures du travail social l une cherchant promouvoir les potentialit s positives l autre contrer une potentialit n gative la pre mi re appelle un registre g n ratif cherchant r soudre un probl me de stagnation la fameuse trappe de l assistance dans une logique de pro motion la seconde appelle un registre palliatif fai sant face un probl me de d socialisation la crainte du d crochage social dans une logique de r duction des risques Ces propositions r flexives provenant de deux pays Europe si diff rents que sont la Suisse et la Pologne sont typiquement transf rable l ensem ble du syst me europ en d intervention sociale du moins au syst me fran ais 2 Quels sont les enjeux pour les formations sociales europ ennes Malgr le projet de cr ation d un espace europ en des formations sup rieures propos par la D cla ration de Bologne et les orientations port es par le Processus de Copenhague en lien avec l id e de Formation Tout au Long de La Vie des diff ren ces significatives persistent entre les pays d Euro pe toutefois le contexte bouge rapidement Campanini A Frost E Europ an Social Work Commonalities and diff rences Carocci Roma 2004 2 1 Le processus de Bologne 1999 2010 Pour tous les cursus post Bac les formations so ciales son
133. mises en uvre dans chaque pays Baillergeau m me r f En France pour les assistantes sociales l influence du Case Work reste pr gnante m me si d s les ann es 60 1l y a eu un d veloppement notable des formations et des pratiques en intervention collective En France le terme collectif a t privil gi En effet l action collective s enracine dans l his toire cf le compagnonnage les corporations les premi res lois reconnaissant le droit de gr ve et se caract rise actuellement dans les domaines suivants revendication en termes de changement de soci t syndicalisme partis politiques or ganisation vie associative mutualiste mouve ment autonome le collectif de De plus le terme collectif prend droit de cit dans l ensemble des professions sociales particu li rement apr s les v nements de mai 1968 et cela pour diverses raisons l influence des courants autogestionnaires 14 dans les ann es 1970 l analyse des probl mes sociaux dans leur globalit l influence de la sociologie les limites du travail social individuel trop centr sur la personne et qui d s lors a un impact faible sur l environnement Pour certains m me le mot individuel est confondu tort avec l assistanat Ces derni res d cennies le d veloppement des modes de travail en quipe de la concertation en tre services du droit des usagers de la d moc
134. mplexit des probl matiques soit sous forme s quentielle cela est notamment 61 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe ouvert aux tudiants Cette exp rience est r mun r e et peut constituer des cr dits pour la forma tion d ducateurs Une profession qui reste pr caire La question de l identit professionnelle de l ducateur se pose notamment partir de deux sp cificit s Premi rement l Italie a fait le choix de diff rencier les formations handicap et social Ainsi deux dipl mes existent la ma trise en Science de l Education qui est une formation dans le domaine de l inadaptation et ne donne ac c s qu au secteur social et la ma trise d Educa teur Professionnel formation inter facult s pro diguant des notions de m decine et de psycholo gie L ducateur poss dant ce dipl me peut tra vailler dans les deux secteurs sanitaire et social Deuxi mement la professionnalisation des acteurs du social reste difficile dans un pays o l Etat est finalement peu interventionniste La solidarit familiale le caritatif et l associatif sont tr s pr gnants La situation professionnelle du tra vailleur social est pr caris e les ducateurs tant tr s souvent embauch s sur projet pour une dur e fix e au pr alable La concurrence joue massive ment et ce m me au niveau des salaires Par ailleurs la profession n e
135. n conv nients de la marchandisation concurrence dumping choix des populations rentables logique de rentabilit etc Jusqu a pr sent les instan ces dirigeantes europ ennes ont refus de promul guer une Directive sp cifique sur les SSIG met tant en avant la r gle de la subsidiarit en vertu de laquelle il incombe chacun des Etats membres de d terminer d organiser et de financer leurs propres SSIG au risque de commettre une erreur manifeste dans leurs mandatements et d tre sanc tionn s par la Commission et ou le juge europ en La question des mandatements est une autre sour ce de pr occupation dans la mesure o les dis Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe positions du droit national 1l existe diff rentes formes de mandatements en France avec ou sans appels d offres ne sont pas parfaitement et tou jours compatibles avec le droit communautaire d o ins curit juridique raidissements des finan ceurs d couragement des associations Concer nant ces derni res la syst matisation des manda tements et des appels d offres les placent en si tuation tr s critique En effet le mandatement est par nature injonctif et pr alable alors que l initia tive associative est innovante l exercice du travail social quant lui tant essentiellement impr dic tible De plus la lourdeur des proc dures des ap pels d offr
136. n coll Champs octobre 200 6 EC 2005 Green Paper Improving the mental health of the population Towards a strategy on mental health for the European Union Luxembourg Office for Official Publica tions of the European Communities COM 2005 484 Brussels 14 10 2005Citizenship and Mental Health Policy in EuropePauline M Prior Queen s University of Belfast vol 5 2007 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe RTS le de France Montrouge Neuilly sur Marne Fondation ITSRS _Guide de l preuve de dossier y pratiques professionnelles du DEASS 20 questions pour penser le travail social Jacques Riffault Janvier 2010 Penser l crit professionnel en travail social Contexte pratiques significations 2 dition Jacques Riffault 59 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 6 Impressions de voyage 1 isite d tude en Italie Turin Pour une approche des pratiques ducatives dans un pays de l Union Europ enne Le Groupe r gional PACA du CNAEMO travaille depuis 2005 une approche des disposi tifs europ ens en milieu ouvert Dans l objectif d affiner cette recherche le groupe a souhait rencontrer les coll gues italiens fronta liers afin d changer sur le syst me de protection de l enfance en Italie notamment partir des pis tes de r flexion
137. n cen tre ducatif ferm en Bretagne D autres profession nels titre individuel interviennent d j en exerci ce lib ral soit plein temps soit en compl ments de salaires pour proposer d exercer des enqu tes socia les ou des enqu tes d IOE Et demain Si Directive europ enne Services Sociaux d Int r t G n ral 1 y a comment le l gislateur communautaire puis son homologue francais feront ils la part des choses Esp rons qu il ne sera pas l encore trop sacrifi aux mod les anglo saxons Nous le craignons sinc rement la lecture du rapport de synth se sur la gouvernance et le financement des structures asso ciatives d pos la pr sidence de l Assembl e na tionale le 1 octobre 2008 par le d put Pierre Mo range En effet la mission pr sid e par ce parle mentaire reprend son compte diff rents mod les britanniques sur le financement des uvres de bien faisance par des soci t s commerciales pouvant d duire leurs dons de leurs imp ts de soci t la m me opportunit existant pour leurs salari s profit shed ding ou de parrainages par des industries favori sant le b n volat de certains de leurs salari s au 25 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe profit d uvres sociales employer supported vo lunteering cela permettant des r cup rations fi nanci res int ressantes par des d ductions d im p ts proportionnelles
138. n pays sont en danger Instaur e plus tardivement en France en 2000 cette fonction de d fenseure tenue par Dominique Versini a t brutalement et malen contreusement supprim e par le gouvernement le 9 09 2009 47 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 4 IV Rapide survol des pratiques mises en uvre L protection de l enfance et de la jeu nesse c est d abord des lois des juridictions mais c est aussi des politiques et des pratiques de mises en uvre Entrer dans le d tail de ces derni res n cessiterait beaucoup plus de place Force est donc de n en souligner que quelques aspects ma jeurs D une fa on g n rale les difficult s rencontr es par les personnes sont partout identiques en Euro pe mais les modes de r ponses et l tablissement des priorit s rel vent de politiques et de pratiques sociales nuanc es Les effets de la mondialisation g n rent de la concurrence dans laquelle le poids des d penses collectives est la variable d ajustement la plus uti lis e au d triment de la satisfaction des besoins Les financements des services tendent selon des proportions diverses et c est l tout le probl me vers une conomie mixte selon Brian Munday 2003 combinant la solidarit familiale et de voisi nage source la plus importante les dons et pro duits manant du secteur but non lucratif Charities restaurant du c ur denier du c
139. ndivi duel et ce qui est universel Tout processus de for mation est un moyen facilitant la construction identitaire individuelle et collective elle permet tout en prenant connaissance de soi m me de connaitre l Autre et s ouvrir lui Genevi ve CRESPO 17 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Approche de la protection de l enfance et de la jeunesse en Europe Jo l HENRY pr sident d honneur du CNAEMO S i les travailleurs sociaux ne se pr occu pent pas de l Europe celle ci s occupe d eux et des personnes qu ils aident Cela vaut bien s r pour tous les aspects du social y compris pour la pro tection de l enfance domaine o les l gislations internationales et les recommandations dites de bonnes pratiques les changes de benchmarking appropriation de pratiques nouvelles lors de ren contres d changes tendent lisser le quotidien des travailleurs sociaux le plus souvent leur in su ou par dessus leur t te ainsi qu peser sur le sort des jeunes et des familles Institutionnellement li aux instances supranatio nales notre pays est juridiquement dans l obliga tion d appliquer et de transposer les lois qui en manent Au sein de ces organisations internatio nales inscrites dans un environnement d cono mie lib rale pour ne pas dire capitaliste o pr valent les conceptions anglo saxonnes la plupart de nos repr sentants s accult
140. ne r elle prio rit La participation de tous est au coeur de la vie n erlandaise o le terme d activation pr vaut dans les actions mises en uvre L int gration est une vis e publique importante pour ce pays compos par un melting pot de 200 nationalit s diff rentes A noter une particularit n erlandaise le m decin de confiance destin recevoir sous le couvert du secret professionnel les signalements de mal traitance pour les orienter au mieux aid par un TS Cette notion de confidentialit imp rative existe galement dans l AMK centre de conseil et de traitement de ce type de situation au sein du quel se retrouvent d sormais de nombreux m de cins de confiance Encore en amont fonctionnent bien s r les dis positifs de premi re ligne Suite diff rentes affaires mauvais traitement les TS ont t mis en cause et leurs conditions de travail devaient tre am lior es charges en cas notamment De plus la dur e des mesures a t augment e et les recours des placements sont devenus plus importants Dans ce pays embl me de tol rance la pression de l opinion publique pousse paradoxalement un durcissement des r actions aux comportements des jeunes au renforcement des actions de tol rance z ro l encontre des mineurs d linquants programme Jeugd terecht 2003 2006 5 Le mod le chambres multiples est le cin qui me mod le ainsi intitul par nos soins P
141. nfance et de la jeunesse en Europe Page 18 Jo l HENRY I El ments internationaux influencant les l gislations europ ennes et nationales Page 20 I Contextes de la protection de l enfance et de la jeunesse Page 29 HI Diff rentes configurations de la protec tion de l enfance et de la jeunesse Page 37 IV Rapide survol des pratiques mises en u vre Page 48 5 Entre l espace europ en et laire anglopho ne foss irr ductible ou rapprochement pos sible pour le travail social de John WARD Page 52 6 Impressions de voyage La France et l Italie Page 60 Groupe r gional PACA Voyage a Berlin Page 63 Mouvement Europ en de Travailleurs Sociaux METS 7 C est arriv pr s de chez vous en Europe Jean Pierre LEBRUN Page 66 dans La libre Belgique mis en ligne le 26 09 2009 www lalibre be RUBRIQUES LE SOCIAL EN DEBAT A propos du projet de Code de la justice p nale des mineurs Page 69 Analyse du CNAEMO L AEMO EN ACTION Le secret de Sonia Sylvie MARTINE Page 72 FORMATION Cr ation d un d partement formation au CNAEMO Page 78 Jean Marc LEPINE Y Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Travail social et institutions europ ennes des opportunit s saisir Le Conseil de l Europe mode d emploi Michel JULIEN ducateur sp cialis Montpellier membre du Conseil d Administration du CNAEMO L Con
142. nfance mod le judiciaire administratif Ce dernier articule des fonctions magistrales souvent cantonn es au prononc de jugements ou d arbitrages avec l activit de com missions ou l intervention d autorit s administra tives C est un processus de justice distributive diff rent du proc d de justice r solutive en vi gueur en France et ailleurs Un exemple de ce type de modele est fourni par la Belgique en Communaut flamande comme en Communaut fran aise o le Comit d assistance sp ciale la jeunesse d une part et le directeur de la protection judiciaire d autre part agissent en amont et en aval des d cisions prises par les ma gistrats de la jeunesse tout devant tre mis en uvre pour que ceux ci ne soient pas saisis ou bien pour qu ils se dessaisissent le plus vite possi ble Ayant d j d crit ce mod le propos du 13 par exemple la loi sur les enfants Children Act a t pro mulgu e en 1991 la suite d une affaire de scandales dans certains internats largement comment s par la presse ayant abouti au Rapport Cleveland Janvier 2010 mod le protectionnel il n est pas n cessaire d y revenir Pour clore ce chapitre 1l faut ajouter que la plu part des pays europ ens se sont dot s de m dia teurs d fenseurs des enfants souvent relay s par des correspondants locaux lesquels se situent en interface et interviennent quand l int r t d un en fant ou de la population enfantine d u
143. no le service ducatif public de patronage pr s du tri bunal des mineurs semble garder le monopole des suivis des jeunes d linquants le service de sou tien et d accompagnement ducatif SAE de sta tut associatif s occupant des jeunes en danger Il y a peu d changes entre les deux services Dans le canton germanophone de B le Campagne l quivalent dAEMO administrative est effectu par un petit service le SpF Sozialp dagogische Familienbegleitun Basel land au sein duquel les travailleurs sociaux tra vaillent de fa on isol e et temps partiel certains ont un autre mi temps en internat Le concept d accompagnement Begleitung y est pr f r celui d aide Hilfe connot e comme trop proche de l assistance Au bilan concernant le mod le p nal L interven tion tardive d un magistrat sp cialis nous para t pr judiciable l int r t de l enfant C est pourquoi dans de nombreux pays ce no man s land est combl par des interventions d autres chambres celle du juge de la famille par exemple en Alle magne L autre inconv nient soulev par certains juristes espagnols est celui d une intervention tar dive du juge des mineurs entra nant tout un contr le social en amont ainsi que des trappes de non intervention comme en Allemagne 4 Le mod le dual est la quatri me configuration de protection de l enfance en Europe On la conna t mieux car c est la modalit mise en uvre en France mais au
144. ns d marches concernant la situation et met une proposition au magistrat Il g re la logistique de l audience et s il n est pas d accord avec le jugement 1l peut le remettre en cause La police joue un r le galement important l en droit des jeunes en danger ou d linquants Faisant fonction de parquet elle peut ouvrir ou non une proc dure civile ou p nale ou encore prononcer une admonestation un rappel l ordre consign sur proc s verbal sans ouverture d un dossier ju diciaire La protection administrative de l enfance est conf r e au Comt chelon politico administra tif un peu pr s quivalent un D partement fran ais depuis 1970 1972 avec des volutions im portantes en 1989 Children Act et 2004 Ces autorit s locales organisent leurs services 46 sociaux en application des lois nationales Les Comt s ont galement l obligation de coordonner toutes les administrations et organismes oeuvrant dans le secteur de l enfance notamment depuis le document national fravailler ensemble pour prot ger les enfants 2006 Le travail en r seau est donc la modalit habituel le regroupant les services sociaux de sant d ducation de police les organismes para public association nationale de pr vention des mauvais traitements notamment les associations de b n voles Charities ou g rant des services d aide La collaboration avec la famille est galement un ob jectif e
145. ns des instituts p naux des mi neurs est consid r e comme l ultima ratio Davan tage toutefois pour les mineurs trangers sans 2006 codici vigenti Y IL NUOVO DICE CIVILE LEGGI COMPLEMENTARI papiers Existe t il une corr lation entre ce dispo sitif de justice des mineurs peu actif et lointain et le renforcement des contr les des populations risques ou d sign es comme telles les tziganes par exemple instaur par le gouvernement de Sil vio Berlusconi A l inverse du Jura suisse la r gion italienne est en effet bien loign e des situa tions locales des mineurs et ceci pose la question de la bonne distance instaurer en mati re de mandatement des mesures A titre civil le code civil italien conf re des res ponsabilit s importantes en mati re de protection de l enfance au tribunal pour les mineurs interve nant toutefois titre subsidiaire Celui ci peut notamment prononcer la d ch ance de l autorit parentale ou enjoindre aux parents de se ressaisir y compris avec une aide sp cialis e Il peut aussi placer l enfant sous la tutelle de la commune A titre administratif le tribunal des mineurs est comp tent l endroit d un mineur pr sentant des preuves manifestes d irr gularit de la conduite ou du caract re mais en vertu du principe de sub sidiarit le juge italien utilise peu cette possibili t 43 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La prote
146. ntellectuelle admira ble mais elle n a pas cr d coles de pens e consolid es encore moins de th orie g n rale Assumons l empirisme inh rent notre activit et contribuons faire avancer le corpus th orique sans lequel 1l serait toujours en marge des institu tions productrices de savoir et tenu l cart des grands d bats de soci t sur lesquelles les travail leurs sociaux ont pourtant beaucoup dire Janvier 2010 Un exemple o l exp rience anglaise empirique pourrait constituer un r el apport est fourni par l actualit de l valuation des servi ces Il serait peut tre possible de s inspirer des approches anglaises de l valuation l o elles int grent la parole des usagers sur leur propre v cu en ayant recours des syst mes de participa tion contr l e Evitons les cueils d une rationali t vide de contenu certains aspects de la d mar che qualit comme d un empirisme non struc tur certains aspects de l valuation par les usa gers pris t moin voire pris en otage par le syst me Par ailleurs les m thodes de gestion fond es sur l imputabilit accountability d inspiration sans doute pragmatiste font leur apparition dans le cadre des applications de la loi 2002 2 Mettre en ordre les niveaux de responsabilit s organiser les services de telle mani re que chacun puisse rep rer son fonctionnement laisser une pla
147. nventions sont aujourd hui au nombre de 200 La plus connue est la Convention Europ enne des Droits de l Homme qui nonce les droits et 6 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe tre pr ala blement membre du Conseil de l Europe ORIENTATIONS ET PRIORITES DE LA CONFERENCE DES OING PRESENTEES PAR LE BUREAU ler octobre 2009 POUR UNE SOCIETE CIVILE EU ROPENNE ACTIVE ET SOLIDAIRE Trois priorit s principales Promouvoir les valeurs du Conseil de l Europe Donner corps la d mocratie participative D velopper le r le politique de la Conf rence des OING I Promouvoir les valeurs du Conseil de l Europe l D mocratie susciter et accompagner une v table dynamique d mocratique notamment asso ciative comme composante compl mentaire la mise en uvre et l action des Etats membres 2 Droits de Homme d fendre la promotion des droits humains inali nables et indissociables en prenant en compte l galit entre les sexes et d velopper la fois une veille mais aussi des initiati ves d terminantes 3 Etat de droit contribuer l laboration et la mise en uvre des normes du Conseil de l Europe 4 Coh sion sociale agir de sorte que la dimen sion sociale qui englobe toutes les formes d ex clusions devienne une composante int gr e de l action publique et de l intervention
148. ogie lib rale par exemple en Roumanie Il faut n anmoins rappeler que les instances eu rop ennes jouent galement un r le important dans ces pays dits mergeants y consacrant une part importante des fonds sociaux et que certains pays dont le n tre participent galement aux ef forts de re mise niveaux des services sociaux par des financements et ou par des changes de formation et des missions d experts Plus ponctuellement nos voyages tudes et contacts avec certains coll gues europ ens nous ont amen rep rer un certain nombre de prati ques nuanc es ou m me diff rentes de celles mi ses en uvre en France 1 Le travail en quipe pluridisciplinaire est une pratique courante mais il va rarement au del du bin me TS psychologue 2 Inversement le travail ducatif doit rester aux seules mains des ducateurs ou assimil s comme en Suisse et aux Pays Bas par exemple Dans ces deux pays nous avons observ une tendance compl ter Suisse ou remplacer Pays Bas la fonction d ducateur sp cialis Suisse ou de tu teur Pays Bas par la fonction de coach familial 3 Le fonctionnement en r seau inter institu tionnel est l uvre un peu partout tr s large ment comme au Royaume Uni au Portugal et en Allemagne Cette modalit bien s r n cessaire peut compor ter l effet pervers d une perte d identit d un d fi cit d appartenance institutionnelle quand le TS n es
149. ois bien qu elle n est pas d tendue son petit visage que J aper ois dans le r troviseur me para t ferm inaccessible Je vais essayer de te dire ce que j en pense C est je crois ce que dit une personne d j un 74 petit peu grande pour dire qu elle veut faire quel que chose qui est d fendu J esp re un cho de sa part mais rien Tu as compris ma r ponse Peut tre n ai je pas dit a tr s bien La elle m a pat e Sonia apr s un temps de r flexion Quand on veut faire quelque chose d interdit on dit que c est le diable que c est sa faute lui Mais qui te dit a C est dans la bible me r pond elle C est bien la premi re fois et la derni re aussi qu une petite musulmane de 8 ans me parle du contenu de la bible elle refuse d en dire davanta ge je n insiste pas outre mesure tu crois tol que la bible dit ca m me silence radio Je pensais en mon for int rieur que si cette en fant savait trouver des r ponses tout a fait adap t es c tait d autant plus louable que son p re comme sa m re taient des parents d cal s au dela d une petite pathologie mentale plus ou moins invalidante la leur tant s rieuse Le psy chologue du service fut le premier s tonner de la bonne sant psychique apparente de Sonia La toute derni re note r dig e pour le Juge des Enfants relate une sc ne qui nous a obl
150. om Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Janvier 2010 i CNAEMO Carrefour National A E M O ADHESION PERSONNES PHYSIQUES Ann e civile 2010 A TS PREOTI soon erenemeneervemater Adresse Personnaelle scena messe on on ses ESE COCA ons ELLO ERAS ERRE 1 Ras ns manu ns msn nanas essence TL rs as a AA ces sense A NOM du SErVICE mo escasear ces ones axe SUS RARIALO EERE ARA EREE AER EEE EREEREER RA E Adress d Service sisi cnn cds Ge di ous rr A dd rr rr TEL sms ses means 55 ones noes suenos suas sacras FOR 50m ous meneur SES RAMAS Us TNG A BRE MAIL sussisai s misci n us n ssss en RIAS Ari oui dead oki iii POMO surcar RA JS SOTIESISNAS armar d clare adh rer a l Association CARREFOUR NATIONAL DE L A E M O et r gler le montant de ma cotisation fix e pour l ann e 2010 la somme de 20 euros Ci joint CO que DAN A LE is vsncsnssmesesmincsmss Dana E eee ce init a no an NB L adh sion 2010 acquitt e ou renouvel e sera exig e pour participer aux votes lors de l assembl e g n rale du CNAEMO Sauf avis contraire tout courrier sera envoy nominativement l adresse personnelle Carrefour National de l Action Educative en Milieu Ouvert 23 rue Malus 59000 LILLE Y 03 20 29 36 22 Fax 03 20 49 73 48 E mail asso cnaemo worange fr CNAEMO D l sation c n raleebseere tariat 23 rue Malus 59000 LILLE T l 03 20 29 36
151. on gouvernementale dot e depuis plus de 20 ans du statut par ticipatif aupr s du Conseil de l Europe et qui regroupe les professionnels de l action sp cialis e en faveur de l enfant et de la famille dans leur milieu de vie 10 et l association Jean Cotxet une manifestation au sein du Conseil de l Europe sur la participation des enfants victimes de violence la construction des dispositifs de la protection de l enfance Nous avons tout d abord constat un r el besoin d ap porter aux d cideurs politiques des t moignages d enfants qui vont moins bien que les autres qui parfois ne sont consid r s que par leurs stig mates afin que ce soit en fonction des cat gories des probl mes qu ils manifestent que des nouvel les prises en charge soient invent es pour eux Nous avons donc r uni autour de la m me table les professionnels de la protection de l enfance les experts des diff rents pays Grande Bretagne Pologne Roumanie France et les d cideurs poli tiques La journ e a t ouverte par Madame Maud de Boer Buquicchio Secr taire G n rale Adjointe du Conseil de l Europe Ren Van der Linden Pr sident de l Assembl e parlementaire a galement honor cette Journ e par sa pr sence et son discours Compte tenu de la fragilit des en fants et des jeunes en question nous n avons pas souhait les exposer aux questionnements trop intrusifs leurs paroles ont t apport es
152. on la sollicitation du r seau social et familial Le b n volat Le b n volat est reconnu comme un l ment fon damental de la construction et du d veloppement de la soci t civile dont le principal soutien est fourni par le gouvernement au niveau national r gional et local La loi encourage le b n volat et r gule les rela tons entre le gouvernement et les organisations b n voles Selon certaines estimations environ 4 millions de citoyens italiens s impliquent dans une solidarit active ONG coop ratives organisations b n vo les soit autour de 7 8 de la population La participation la vie de la communaut est per ue comme un moyen pour les citoyens de se r aliser Le b n volat est un levier de participation aux affaires de la communaut Il a connu un es sor important dans les ann es 1980 Le b n volat les organisations b n voles sont pour l ducateur professionnel des supports consid rables dans l organisation de son travail En effet le travail en r seau avec ces organisa tons est l activit majeure pour l ducateur de circonscription qui S appuie sur celles ci pour Janvier 2010 organiser le soutien et l accompagnement des en fants et des familles Le professionnel labore un r el travail de rep rage de terrain tissant un r seau auquel il fait r guli rement appel et avec le quel il d veloppe des liens troits afin d valuer et de tent
153. ont lieu au service Elle y prend un r el plaisir oui nous sommes fiers de son volution Toutefois la rentr e scolaire suivante la reprise du suivi au CMP ne se fait pas car la psychoth rapeute veut recevoir Sonia 9 heures et demi C est trop t t pour la m re qui est oblig e de l attendre Cela lui prend 2 heures elle Un peu d intimi dation de ma part vous savez que c est bon pour votre fille et vous ne voulez pas faire d ef fort Le juge des enfants ne sera pas d accord avec vous Mais tout para t toujours tr s com pliqu pour cette m re Tr s bien lui dis je vous accompagnez Sonia au CMP et c est moi qui vous la ram nerai apr s sa s ance C est ainsi que cela a tenu Mme D tait oblig e de se bousculer pour le suivi psy de sa fille Nous avons galement travaill la mise en place de petits s jours de vacances pour permettre cet te enfant d acc der un peu d autonomie psychi que et les parents sont d accord pour l ann e prochaine Sa scolarit tait acceptable la lec ture avait t acquise sans difficult mais notre petite fille s av rait gravement dyscalculique Un jour j emmenais Sonia au service elle tait l arri re de la voiture et m a demand a veut dire quoi tre tent par le diable Qui te dit a Qu est ce que tu en penses Etc on change gentiment mais je v
154. op enne pour mieux conna tre ces pays souvent confront s aux effets de la crise conomique avant les autres et par cons quent porteurs de r ponses parfois innovan tes Retenons aussi qu il n existe gu re plus de raisons de d signer les anglo saxons que de parler des europ ens tout au moins dans le domaine du travail social compte tenu de la di versit des r alit s de part et d autre Essayons aussi de mieux conna tre l apport des anglo saxons aux institutions europ ennes dans sa sp cificit quand il s agit de la culture juridique anglo saxonne mais aussi par l int r t g n ral qu il pr sente sait on que les anglais ont un re cours tr s fr quent la Cour europ enne des droits de l Homme pour les affaires concernant la maladie mentale litiges qui ont donn lieu de nombreux groupes de r flexion conduisant des 5 11 s agit videmment du Royaume Uni de la r publique d Irelande et de Malte 58 orientations et des r formes allant dans le sens des libert s publiques Reconnaissons enfin que le lib ralisme conomique n a pas eu besoin des anglo saxons pour envahir l Europe puisque ses principes de base ont pr sid la cr ation m me du march commun John WARD Bibliographie Julien Damon Questions sociales analyses an glo saxonnes Socialement incorrect Paris PUF 2009 William James Le Pragmatisme Nouvelle tra duction Flammario
155. opos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe compos de TS qui exerce l aide volontaire En cas d aide contrainte c est le juge de l arrondisse ment judiciaire wallon de Verviers qui peut tre saisi l ex cution s effectuant par le service de l ai de judiciaire la jeunesse Jugendgerichtsdienst Concernant la R gion de Bruxelles Capitale les comp tences et les modalit s complexes varient selon la territorialit et la langue parl e Enclav e en territoire flamand cette r gion comporte des communes dites facilit s o des modalit s d ac cessibilit linguistiques sont mises en place par fois avec r ticences pour les francophones qui y r sident A noter en Belgique l existence bien avant la France d un m diateur pour enfants tr s actif et ind pendant Ce dispositif protectionnel fait l objet de discus sions car il secr te plusieurs d rives possibles Sous pr texte de mesures le juge peut d cider de placements longs et ferm s En outre le syst me du fout ducatif induit des mesures s curitaires dict es par la pression de l opinion publique trou vant le dispositif trop laxiste Enfin si la mesure ducative s av re inefficace le juge de la jeunesse peut pour les 16 18 ans se dessaisir au profit d une juridiction de droit commun ce qui aux yeux de certains belges revient abaisser le seuil de la majorit p nale de 18 16 ans Une loi du 13 juin 2006 de protection de
156. ore l usage des techni ques de livre de vie pour les enfants plac s par la protection de l enfance carnets personnalis s permettant de conserver la m moire de leur enfan ce L empirisme conduit aussi attacher de l im portance l valuation dans toutes ses formes Le bilan des r sultats d un projet par exemple devra int grer imp rativement le v cu des personnes concern es par le projet et ne pourra se contenter d une simple v rification de la conformit aux indicateurs de r ussite Le recours au raisonnement inductif Habituellement on distingue deux formes de ral sonnement par a priori d ductif et a poste riori inductif L empirisme favorise la pre 54 mi re de ces approches Prenons un exemple sim ple pour expliquer le raisonnement inductif Pour arriver une estimation du nombre de truites voluant dans les rivi res des propri t s de Sa Majest trois m thodes au moins peuvent tre pro pos es compter le nombre de truites dans une An des rivi res et extrapoler partir de cet chantil lon tablir une probabilit partir de donn es biologiques sur leur capacit se reproduire compte tenu des caract ristiques du milieu aquati que ou faire la moyenne de la densit de poissons eau fra che pr sente dans d autres rivi res exis tant dans un climat similaire L anglo saxon choisira probablement le premier syst me l ap
157. our le d crire on peut utiliser le dispositif judi Janvier 2010 ciaire anglais le dispositif gallois tant peu pr s similaire dans lequel les juges n y sont pas des magistrats sp cialis s pour la jeunesse Cantonn s au r le d arbitres et de d cideurs de sanctions 1ls ne contr lent pas le suivi de leurs d cisions Concernant la protection de l enfance et de la jeu nesse on la trouve dans diff rentes chambres sur la base de lois diff rentes en fonction de la nature du litige S il s agit d un litige intra familial c est le tribu nal du Comt County Court qui est comp tent sur la base du code civil private Law Les magis trats sont des juges professionnels mais non sp cialis s en mati re d enfance recueillant l avis de l enfant par un fonctionnaire le welfare Officer Sil s agit d un conflit entre des personnes ou en tre des personnes et des organismes notamment sociaux c est la Magistrate s Court qui est mise en action sur la base de la Public Law Les magis trats y sont des b n voles choisis sur une liste de postulants parmi des repr sentants de la soci t civile Ils sont aid s par un clerc juriste Ils si gent au sein de la Family Proceedings Court Les cas les plus complexes sont renvoy s la County Court ou la High Court o si gent des magis trats professionnels Ces deux instances peuvent prendre diff rentes mesures civiles ordonnance de protection de l enfant
158. our ton bien Accueil de crise s parer pour ne pas placer 1 ETU CHAEMO ESPACE SOCIAL 172 rue Laurendeau B0000 AMIENS TEL 0322896239 Fax 0922954 04 isQcnasmo com ww cneemo com Toutimprimer Cr dits Contacts Quitter gt CNAEM MONTAU I QUELLES AUTORIT S POUR DUQUER 28 29 30 MARS 2007 LLLE GRAND PALAIS Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Espace Social La revue propos e par le CNAEMO Eduquer pour quel monde A Y J MES 2010 81 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe la revue propos e par le CNAEMO MM CNAEMO Je d sire commander le s num ro s suivants d Espace social la revue propos e par le CNAEMO Prix du num ro 15 euros Nom du des num ro s A en denied nombre Prix Pe O E E nombre PrIX ONU EII nombre PrIX acen cabe nombre PrIX Total o PEPEE R glement par ch que l ordre du CNAEMO Adresse d exp dition CNAEMO Espace social 23 rue Malus 59000 LILLE MERCI DE NOUS RENVOYER CETTE FEUILLE OU UNE PHOTOCOPIE DE CELLE CI AVEC VOS COORDONNEES PRECISES TZ rue VIalus 359 k 12 SA 9 TRA NA AN E AQ E pe gt AQ mail asso cnaemo orange fr site internet www cnaemo c
159. pend encore r cemment s est r v l plus apte que d autres affronter la crise remettant au go t du jour l vidente n cessi t d une autorit r gulatrice Notre syst me de pro tection sociale tant d cri a au moins dans un pre mier temps diff r socialement les effets drama tiques de cette crise Vouloir comparer les syst mes en tentant de les opposer ne para t pas tre la meilleure des fa ons d aborder l ch ance in vitable de la coordination des politiques sociales au niveau europ en Cela passe par une connaissance accrue des pratiques et fonctionnements des autres pays de l Union 6 La protection sociale organis e partir de la S curit So ciale restant du ressort de l Etat Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 7 C est arriv pr s de chez vous en Europe Jean Pierre LEBRUN Psychanalyste Psychiatre Professeur l Universit Catholique Louvain Belgique Conen priver un enfant de son p re Une accusation de la m re Et c est la pr somption de culpabilit et l encha nement infernal Ce type de dysfonctionnement ordinaire de la justice existe Un pav dans la mare des experts juges polices Non ce n est pas le nouveau Poelvoorde C est du s rieux du cors de l insupportable et probablement du pratiqu au quotidien Non ce n est pas mettre au pass compos mais au pr sent cela arrive pr
160. pendant du minist re de l ducation qui a rempli cette fonc tion A noter le rattachement original de ce service l ducation nationale en consid ration du fait qu une difficult comportementale d un enfant re levait de cette administration et devait tre prise en charge au titre de l galit des chances Dans le m me esprit une clinique dentaire y fonctionne galement pour r parer certaines disgr ces du fa CI S Quant la pr vention elle s exerce sous des confi gurations variant d un canton l autre qu il s agis se des services sociaux de base charg s de la peti te enfance et des autres fonctions de service social ou qu il s agisse de la pr vention secondaire suivis sp cifiques d enfants ou de jeunes en dan ger Pour l AEMO appel e comme telle en suisse romande et autrement dans les cantons germano phones ou dans le Tessin de langue italienne Quand elle est mandat e en vertu du code civil Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe au titre de l aide volontaire ou impos e elle l est par des instances diff rentes Un conseil commu nal dans le Jura instance posant probl me nos coll gues en raison de la trop grande proximit villageoise et de la non professionnalisation de ses membres un juge de paix b n vole dans le canton de Vaud une chambre pupillaire commu nale dans le Valais Dans le Tessin de langue italienne Tici
161. ple 1c1 l aide sociale devra intervenir l en droit d une famille non couverte par la protection sociale alors que l cette intervention sera inutile Solidarit et galit ou prises en charge publiques r siduelles et au compte gouttes Pour l Union europ enne telle qu elle est actuellement les ser vices sociaux ne sont destin s qu aux plus d mu nis voir Directive Services 12 12 2006 Le d cor de la protection de l enfance en Europe tant grosso modo plant 1l reste examiner certaines de ses modalit s juridiques et pratiques nous rapprochant ainsi encore plus pr s du ter rain 36 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 4 III Diff rentes configurations de la protection de l enfance et de la jeunesse en Europe D un point de vue m thodologique le volume et la complexit du sujet eu gard l espa ce de cette chronique imposent d axer le propos sur les diff rents syst mes de protection judi ciaire de l enfance et de la jeunesse puis d vo quer autour de chacun de ces axes le dispositif plus large en vigueur dans tel ou tel pays Existant de fa on parfois enchev tr e avec des nuances d un pays l autre comportant des as pects souvent transversaux un dispositif judicial re peut en effet comporter plusieurs mod les il para t n anmoins possible selon nous d identi fier 6 mod le
162. pr gn tous les pro fessionnels de l enfance Primaut de la mesure ducative sur la mesu re r pressive Prise en compte avant tout beaucoup plus que la nature du fait reproch des ant c dents d ordre moral des conditions d exis tence familiale et de la conduite pass e susceptibles de d terminer la mesure de relevement appropri e expos des motifs Renonciation expresse de la proc dure exp ditive de flagrant d lit et de citation directe Instauration du principe de continuit de la justice des mineurs le m me juge des en fants tant saisi de toutes les proc dures pouvant ventuellement concerner un m me mineur ce principe s articulant gale ment avec la double comp tence civile et p nale du juge des enfants dans une conception globale de la protection de l enfance Janvier 2010 L ordonnance du 2 f vrier 1945 a t r form e 64 fois depuis 1945 dont 12 fois ces 12 derni res ann es Le projet de cr ation de code de la justice p nale des mineurs n est que le dernier avatar d une d marche visant vider de son contenu la l gislation protectrice issue de l apr s guerre au profit d une r pression accrue de l acte d linquant Il est le reflet de l id ologie ambiante plus prompte stig matiser les comportements fautifs individuels qu proposer une d marche collective de r flexion pour apporter des r ponses appropri es aux dys fonctionnements soc
163. qu il se passe quelque chose et que enfin la situa tion soit d nonc e Je repensais aux pleurs d chirants de Sonia 4 ans sa question concernant la tentation diabo lique l attitude s1 d fensive de sa m re mon gard Pourquoi cette enfant n avait elle rien pu dire ni moi avec qui elle avait dialogu libre ment ni sa psychoth rapeute peau Aati En _ Pourquoi cette enfant n avait elle rien pu dire AA EEES Pouvait elle nous parler nous qui tions repr sentants du juge des enfants repr sentants d une loi ni e la maison mais d une loi qui avait pu prendre vie avec nous dans l int r t que nous lui portions elle et rien qu elle Une loi qui venait signifier Son droit la vie et sa dignit d tre hu main D une part elle restait loyale envers sa Janvier 2010 A f m re d autre part elle ne prenait pas le risque de tout casser parce qu elle avait bel et bien besoin de nous pour se construire Ce que nous apportions dans le travail en com mun avec l cole d s la maternelle lui a permis de se d velopper sans tre en d calage avec ses cong n res alors que tout le lui promettait de le devenir Nous ignorons si les entretiens au servi ce avec le psychologue ont eu sur le p re et sur la m re un impact suffisant susceptible de les sou tenir dans l exercice de leur fonction p
164. quer davan tage si nous voulons que le mod le fran ais tr s polymorphe et riche puisse tre reconnu et trouver sa place 1 Quelle est notre connaissance du travail so cial en Europe 1 1 Un travail social r uni par des th matiques communes li es des cat gories de public et des aspects universels de la crise Dans les pays de l Union nous avons acc s au travers de la mobilit des tudiants et des forma teurs des diff rents programmes dans lesquels les tablissements de formation sont inscrits Leonardo Fonds Social Europ en FSE des congr s et s minaires une certaine connaissance du travail social au travers de questions trait es Les th mes de la croissance et des in galit s du d veloppement durable des discriminations de l acc s aux droits fondamentaux sont ainsi parta g s mondialement En Europe ce qui pr occupe majoritairement les Services Sociaux de tous les pays de lU nion concerne Les jeunes leur insertion professionnelle les interventions sociales et ducatives au pr s des jeunes font l objet de nombreux travaux et changes La famille l exercice de la parentalit Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Les violences intrafamiliales Les conduites risques les addictions Les cons quences de flux migratoires ma jeurs La mont e de la pauvret l errance et Pexclu
165. r e au college Elle a une famille qui est celle de sa m re une famille qui l aurait voulu ang lique mais pour qu elle existe cependant avec ses d faut et quali t s comme tout un chacun Nous te souhaitons bonne chance tu nous auras toujours tonn s tu as eu en venant au monde une sacr e force Sonia Ne l oublies pas Sylvie MARTINE 76 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe CNAEMO mes ASSISES du RS 18 19 MARS 2010 4 MAN 7 Ea Reed it di Le 2 d gt r A mA A 4 pill y Me DEMO EURE ad re ee MF E a KILO A hi 4 q k SS y Ta EN Y POUR UNE POSTURE CLINIQUE EN ACTION EDUCATIVE MMCNAEMO Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe L a de tout temps t dans la vocation du Carrefour de se pr occuper de questions de transmission Fort des exp riences et des savoirs fond s l preuve de la pratique de ses adh rents des capacit s d analyse et d expertise qu il a d velopp au travers ses activit s de recherche ses publications ses prises de position 1l a depuis ses origines souhait contribuer au renforcement des convictions thiques et politiques de ses militants En plus des Assises annuelles qui restent un mo ment essentiel de transmission le Carrefour a d cid dans la continuit des travau
166. r le droit de la famille lutter contre le crime organis la maltraitance la pr vention de la torture et les traitements inhumains et d gradants contre la traite des tres humains le racisme et l intol rance pour l galit hommes femmes pour assurer l efficacit de la justice civile et p nale sont des objectifs parmi bien d autres On ne peut 25 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe qu y souscrire et plus encore les soutenir Il n est pas possible faute de place de pr senter 1C1 les diff rents et multiples aspects relatifs aux familles la protection de l enfance et de la jeu nesse au sein du Conseil de l Europe mais chaque lecteur peut se reporter aux diff rents documents produits par cette instance www coe int ainsi qu au texte de M Julien dans le pr sent num ro Quelques exemples semblent toutefois difiants a Concernant les arr ts de la Cour europ enne des Droits de l Homme L article 6 droit un proc s quitable et l article 8 droit au respect de la vie priv e et familiale suscitent un certain nombre de plaintes de parti culiers contre leur pays Trois exemples suffiront faire appr cier le poids et les r percussions des arr ts pris par cette instance L arr t X contre Royaume Uni du 24 2 1995 est relatif la condamnation du Royaume Uni pour avoir refus une famille X l acc s son dos sier lors d une proc
167. ratie participative entra ne la n cessit de se posi tionner de fa on dynamique dans une d marche de progr s Le rapport du Conseil sup rieur du travail social 1988 a donc retenu le terme g n rique Interven tion sociale d int r t collectif ISIC et la d finit ainsi PISIC touche la population sur un terri toire d termin elle se donne pour objectif la prise en compte d int r ts collectifs entendus comme des facteurs susceptibles de faciliter la communication sociale des divers groupes et par l d aider la ma trise de la vie quotidienne dans ses diverses dimensions Elle corres pond une pratique appel e par l approche insti tutionnelle et collective de l action sociale Loin d ignorer la n cessit de l aide individuel le l intervention sociale d int r t collectif admet que celle ci ne suffit pas am liorer les condi tions sociales propices chaque histoire indivi duelle elle s attachera donc principalement favoriser des dynamiques sociales riches o les citoyens trouveront un environnement culturel favorable Ce terme para t mieux adapt au ca dre culturel et politique de la soci t fran aise Ainsi l intervention sociale d int r t col lectif prend en compte la finalit de l action Ainsi l intervention sociale d int r t collectif prend en compte la finalit de l action la promotion le renforcement ou la restauration d objectifs d int
168. renforcement du r le des D fenseurs des Enfants recommande la France de conforter la place de celui ci dans ses missions ins titu es par la R publique le gouvernement met un terme son activit La cr ation de cette institution depuis juin 2000 avait forc ment contribu faire progresser l exercice des Droits de l Enfant en France S1 nul ne vient stopper cette d rive nous allons immanquablement vers une dilution et une perte de la sp cificit des Droits de l Enfant La nouvelle organisation projet e limite le champ d action du nouveau dispositif aux seuls recours individuels au regard de la seule loi fran aise sans r f rence aux textes in ternationaux Il est essentiel qu une autorit ind pendante sp cifiquement d di e aux enfants puisse continuer d inter peller les autorit s fran aises sur leurs manquements A titre d exemple le placement des enfants en centre de r tention contre lequel s est mobilis la D fen seur des Enfants n est pas interdit par la loi fran aise mais 1l est profond ment contraire l int r t su p rieur de l enfant A l instar du projet de r forme du code de justice p nale des mineurs la notion m me d enfance semble ne pas avoir les faveurs de ceux qui nous gouvernent De m me que le refus d abonder le fonds national de financement de la Protection de l Enfance la sup pression du D fenseur des Enfants interroge sur l int r t que port
169. repr sentants d Eurocef et du CNAEMO ont pr sid diverses Commissions de travail de la Conf rence ont particip de multiples Forums des comit s d experts A titre d exemple Jean Marie HEYDT actuel Pr sident de la Conf rence des OING a pr sid pendant six ans la Commis sion Coh sion Sociale Charte Sociale Euro p enne Vice Pr sident de la Conf rence pendant quatre ans Michel JULIEN a t membre du bureau ex cutif de la Conf rence en tant que Rapporteur Pr sident pendant trois ans de la Commission Dialogue Solidarit Nord Sud 1l est l actuel Pr sident du Groupe transversal L Europe et les enjeux mondiaux Une somme cons quente de travaux a t r alis e par Eurocef et publi e par le Conseil de l Europe L ducation la Citoyennet D mocratique Un Forum sur l initiative d Eurocef dans le cadre du programme Construire une Europe pour et avec les enfants en partenariat avec le CNAE MO Pr sence d experts dans les programmes Forum sur la violence L ducation La sant La parentalit positive Les migrations Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe L ducation aux droits de l Homme La coh sion sociale Un s minaire vient de commencer sous le patro nage du Secr taire G n ral du Conseil de l Euro pe qui a t cr et coordonn par EUROCEF avec des membr
170. rises la majorit de 3 voix 4 pour un placement Si le juge est contre la d cision il motive par crit ses raisons Un pro c s verbal de la d cision est alors adress la famille Le recours form par celle ci doit tre port devant une commission ind pendante ratta ch e au minist re des affaires sociales 37 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Le juge civil intervient rarement sauf pour retirer l autorit parentale aux parents A l avenir 1l est possible que le juge soit remplac par un juriste d sign par la r gion et que les conseillers municipaux c dent leur place des repr sentants de la soci t civile A noter que depuis 2006 les communes ont t regroup es en 98 unit s ayant chacune une popu lation moyenne de 55 200 habitants Quant aux Comt s 1ls ont t supprim s par la cr ation de 5 r gions En mati re de ch mage le Danemark est l arch typique de la flexis curit Ce syst me engendre peu de ch meurs et offre des indemnit s impor tantes en contre partie d une politique d emploi active par des embauches et des licenciements faciles et rapides li s aux besoins du march les demandeurs d emploi devant accepter les offres qui leur sont faites Se propageant ailleurs en Eu rope notamment en France ce dispositif g n reux et efficace est toutefois regarder de pr s car le nombre des ch meurs y est singul
171. rnissant un rapport Faute de confirmation le placement prend fin A noter qu en Su de il y a Janvier 2010 290 communes comportant chacune une moyen ne de 31 100 habitants Par ailleurs le m diateur pour enfants Ombudsman employ mi temps s efforce de faire valoir les int r ts des enfants devant notamment signaler tout cas risques la COMMISSION Au Danemark c est la commission municipale des enfants et des jeunes qui est l organe adminis tratif charg de la protection de l enfance loi du 8 ao t 2006 Cette commission prend les mesures administratives n cessaires pour la protection des enfants en danger expertise m dicale enqu te sociale placement en foyer etc sauf celles re i A 0 Ses PA e Pu ugen Ps sumenna Haremerte NORW Kotters Mens Oraa latives l adoption comp tence de l administra tion r gionale Elle est compos e de 5 membres dont 3 conseillers municipaux un juge du tribunal de premi re instance un psychop dagogue choisi par l administration r gionale La pr sence de ces deux derniers est imp rative pour que la commis sion puisse si ger deux fois par mois Le juge est charg de v rifier la l galit des d cisions La commission entend les int ress s avec ou sans leurs avocats ou toute personne qui les assiste Les r unions ne sont pas publiques et les votes se font en pr sence des seuls membres de la commis sion Les d cisions sont p
172. ropo ser d apporter par la formation des l ments de compr hension d analyse des rep res qui nous l esp rons leur permettent de cheminer avec plus de clairvoyance de vigilance et d engagement dans une posture qui garantisse un v ritable tra vail clinique respectueux de la dignit des person nes Le CNAEMO n a pas la pr tention de consid rer qu il est le seul devoir assumer cette mission de transmission mais il a la profonde conviction qu il en est un des acteurs et qu il ne doit pas fail lir sa vocation Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe EE oa o as o ao O _ _ o oa o o o o O A a a o A Syy o A A o C o o o Y o e os o a a a e o a ci oo o n a HU ES A EESE a a dd o a o o o Ed a EEE SEE SEE a e o a o o a o a a a E r _ o a o n AEE de rir en 1 l l d 2 pour un even d es nent ion des serv eve te de sens accompagnement des d tent vou et am approfond qu NIVEAU 1 sant un premier niveau d Pact 2l A E Sg 7 3 a gt 2 co A gt S 33 un D Ss oF BAS Dee UE Se o i iia O Doo R S rdl IE S D Sp 5 ES en 2 E ungal CentE ss As TEE E E i2 3f afJpriope zenn o aa me lt 5 2 8 gt
173. rs sociaux fran ais allemands ainsi que ceux d autres pays du nord mettent davantage l accent sur l uniformit des services au nom de l int r t collectif Dans certains pays anglo saxons notamment au Cana da des organisations communautaires agissant au niveau local re oivent des fonds publics des actions sp cifiques pilot es pour partie par des organismes de type associatif issus des communaut s Pour autant la finalit de coh sion sociale reste la m me Ne confondons pas l action communautai re ou collective si l on pr f re ce terme avec le repli communautaire d sign souvent bien trop h tivement sous le vocable communautariste Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Le travail social en Europe que retenir des ap ports dits anglo saxons La th orie et la recherche en travail social de lan gue anglaise sont largement m connues en Fran ce malgr l existence de traductions fiables et malgr la pr sence sans doute trop massive de l anglophonie dans les instances internationales Il semble que cela soit vrai aussi mais dans un moindre degr en ce qui concerne les travailleurs sociaux d autres pays europ ens A l inverse les forums de recherche en langue anglaise rec lent un nombre important de contributions issues des pays europ ens En effet un rapide survol d une revue en ligne comme Soc
174. s innovantes et valu es comme telles loin de tout objectif de contr le social Les SSIG doivent fonctionner de fa on satisfaisante et p renne gr ce aux compensations juste mesure des charges financ es par des fonds publics l galement et l gitimement contr l es par les autorit s transparence Le reclassement des SSIG dans la cat gorie des services non conomiques d int r t g n ral SNEIG ex SIGNE doit tre act aux niveaux national et communautaire de fa on proactive aux fins d ter toutes ambiguit s et sources de contentieux n fastes l int r t g n ral et la coh sion sociale A chacune et chacun d agir en ce sens de fa on urgente eu gard aux ch ances nationales et europ ennes prochaines Jo l HENRY Janvier 2010 51 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe Entre l espace europ en et l aire anglophone foss irr ductible ou rapprochement possible pour le travail social John Ward Responsable de p le de formation IRTS IDF Montrouge Neuilly sur Marne D les domaines des politiques et pratiques sociales tout semble opposer la perspec tive anglo saxonne celle des pays europ ens Il para t vident que les Anglais sont des lib raux alors que de ce c t de la Manche et de l Atlantique nous d fen dons un mod le social europ en aux contours certes difficiles pr ciser mais
175. s aspects de la vie des citoyens lutte contre les discriminations po litiques pour le plein emploi droits de l Homme D aucuns au sein de l Union ont souhait et sou haiteraient encore largir son champ de comp tences notamment pour une harmonisation plus uniformis e normalis e des modalit s de la protection sociale afin de ne pas fausser le principe cardinal de la libre concurrence mais certains pays ont oppos leur veto notamment la France depuis le G n ral de Gaulle pisode dit de la chaise vide ayant abouti au compromis de Luxembourg en 1966 le Royaume Uni gale ment mais pour des raisons inverses Les autres pays sont partag s car les plus avanc s y voient un danger d alignement par le bas tandis que les plus pauvres craignent de ne pas pouvoir absorber les co ts induits par des politiques socia les plus g n reuses mais n fastes au dumping qu ils pratiquent sur les prix et les services export s ne des Syndicats CES par la voix de Le flou est tout aussi Pour sa part la Conf d ration Europ en grand du c t des pou Cour de Justice des Communaut s europ ennes CJCE les Services Sociaux d Int ret G n ral SSIG sous ensemble h t roclite et mal d fini des Services d int r t g n ral SIG contenant galement les Services d int r t conomique g n ral SIEG sont consid r s comme des entrepri ses car ni leurs missions sp cifiques ni leur ca ract re
176. s aussi di versifi s que Saul Alinsky et Salvador Minuchin Dans le d bat public sur le communautarisme des intellectuels soulignent souvent la polys mie du terme communaut notion qui recouvre toutes sortes de groupements incluant notamment des groupements d int r ts particuliers des mou vements f d r s autour d une cause des collecti vit s vivant sur le m me territoire ou dans la m me communaut de r sidence et enfin les communaut s d appartenance culturel le ethnies Cette derni re notion s av re elle m me particuli rement glissante recouvre des entit s aussi h t rog nes g ographiquement culturellement et politiquement que les celtes du pays de Galles et les sonink s du S n gal sans parler des Inuits qui recouvrent en r alit de nombreux groupes ethniques A travers ces diff rents types de communaut un point commun existe dans la notion de senti ment d appartenance Pour le travailleur social ce Justement l action communautaire vise trouver le moyen de r concilier ces deux imp ratifs int r t g n ral et protection du groupe culturel sentiment peut tre un des leviers de l interven tion d s lors que son expression ne nuit pas l int r t collectif Justement l action commu nautaire vise trouver le moyen de r concilier ces deux imp ratifs int r t g n ral et protection du groupe culturel Les travailleu
177. s bien distinctes de m me qu au niveau territorial l inscription de l action et des acteurs dans un territoire d termin par les fron ti res Tout de m me l approche syst mique nous a bien montr que toute fronti re est toujours pro visoire elle d coule d une construction et elle s inscrit dans une histoire en mouvement La construction europ enne a modifi et mis en mou vement les fronti res initialement tablies au niveau territorial en rendant possible la libre circulation des personnes au niveau identitaire car sur l identit nationale s est superpos e l identit europ enne au niveau organisationnel car l espace europ en est une ressource et un agent r gulateur pour cer taines actions entreprises au niveau interpersonnel car l Europe implique un rapport d alt rit de base Sans d velopper davantage l impact de la cons truction europ enne sur le travail social l objectif de cet article est de pr senter un projet transfron talier en cours de r alisation bien inscrit dans le champ du travail social En avril 2007 EUROCEF Comit europ en d ac tion sp cialis e pour l enfant et la famille dans leur milieu de vie a organis en partenariat avec la Conf rence des OING du Conseil de l Europe 1 Amiguet O Julier C sous la dir 1994 Travail social et syst mique Paris IES p 31 2 Eurocef est une OING organisation internationale n
178. s de protection judiciaire de l en fance et de la jeunesse en Europe 1 Paradoxalement le premier mod le est extra Judiciaire c est dire que les mineurs en danger n y rencontrent pas de magistrats sp cialis s sauf parfois en cas d appel et les d linquants mineurs sont jug s par des juridictions de droit commun C est le cas dans les pays scandinaves et en Ecos se Cette philosophie reprend une longue tradition de protection des mineurs Il faut savoir en effet que c est en Norv ge en 1896 que f t rig le premier dispositif moderne de protection des mineurs et non pas aux Etats Unis o le premier tribunal de la jeunesse est apparu dans l Etat de l Illinois en 1899 En Su de ce sont des commissions sociales mu nicipales compos es par des lus locaux qui ont conna tre des diff rents probl mes de l enfance petite enfance pr vention mineurs en danger et d cident des suites y donner cours de parentalit assistance d un m diateur familial consultations ambulatoires placements on se souvient en l esp ce de l exemple Johansen contre la Su de venu devant la CEDH de Stras bourg en 1996 Les d cisions de ces commissions sont prises avec l adh sion des parents et du mi neur g de 15 ans et plus En cas d urgence il est possible de d cider d un placement sans l accord des parents La commission doit alors soumettre le cas sous une semaine au tribunal administratif en fou
179. s et sociales option travail social Fondateur et ancien pr sident du Carrefour National AEMO il est l ancien Pr sident fondateur d Euro Du Cef OING pres du Conseil de l Europe Formateur de SoC A puis longtemps dans le secteur social et de l ducation ua 3 sp cialis e il travaille en France et l tranger dans les services associations coles et universit s un Le dispositif francais en p ril 50 Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe RECOMMANDATION Les Services sociaux sont des services non conomiques En France et ailleurs en Europe les Services sociaux sont des services d int r t g n ral situ s hors mar ch charg s de remplir des missions de services public consistant r pondre des demandes et des besoins g n raux et ou sp cifiques relevant de l int gration et de la coh sion sociale Cette vidence ressentie comme telle par la communaut des travailleurs sociaux et jusqu ici plut t bien garantie par les pouvoirs publics a cependant un statut pr caire au regard du droit communautaire surd termin par une logique marchande dont seulement certains services sociaux ne sont exclus que de fa on d rogatoire et sous des conditions particuli res et compliqu es A l aube de la ratification du trait de Lisbonne et l heure de la transposition de la Directive Services dans le droit national av
180. s m re enfant L arr t Palau Martinez du 16 12 2003 aff 64927 01 a condamn la France la CEDH ayant reconnu une violation de l article 8 respect de la vie priv e et familiale par les tribunaux 26 fran ais pour avoir retir le droit de garde une m re de famille apr s son divorce au motif qu elle tait t moin de J hovah L Etat a t condamn lui verser 10 000 au titre de pr judi ce moral Attention Ne pas confondre la Cour europ enne des droits de l Homme CEDH du Conseil de l Eu rope si geant Strasbourg avec la Cour de justice des Communaut s europ ennes CJCE de l Union europ enne si geant Luxembourg b Concernant les Conventions ayant valeur de trait s citons par exemple celle concernant la pr vention de la torture et des peines ou traite ments inhumains ou d gradants 1987 la convention cadre pour la protection des minorit s 1994 celle relative l adoption 1967 r actuali a ess en 2008 celle du starul juridique des enfants n s hors tout mineur de 15 mariage 1975 celle relative ans peut acqu rir a reconnaissance et l ex cu le droit d exercer tion des d cisions en mati re tout ou partie des de garde des enfants 1980 pr rogatives d une i a ES 8 La Convention europ enne partie une proc sur l exercice des droits des j enfants n cessite un d velop BEE pement particulier eu gard ses r percu
181. s pour qu ils prennent part et parti chacun en ce qui le concerne et collective ment dans les enjeux concernant le dispositif fran ais de la protection de l enfance mais aussi et au del dans la construction de l Europe so ciale Beaucoup y a d j t fait mais tant de choses restent faire ou refaire La charge est essentiellement d ordre politique et pour ce faire les travailleurs sociaux d AEMO et d ailleurs en tant que citoyens et profession nels se doivent d agir en interpellant les lus nationaux et europ ens et en leur transmettant des l ments de doctrine aptes faire progresser la situation actuelle voire en conjurer les d ri ves Il est grand temps mais pas trop tard De plus 1ls doivent s engager dans les instances europ ennes et ne pas laisser leur sort et celui des populations aux seules mains des fonctionnai res europ ens Par quelques exemples ci dessus nous avons montr que cela tait possible et m me n cessaire Jo l HENRY Henry est ducateur sp cialis DU SOCIAL EN EUROPE de Jo l Henry Dans le social comme ailleurs l Europe influence de plus en plus la vie quotidienne transformant les poli tiques et les pratiques sociales d ducation sp ciali s e y compris en Action Educative en Milieu Ouvert AEMO le plus souvent l insu des professionnel du terrain Dans une Europe tiraill e entre lib ralisme et ultra lib ralisme ces influences supranation
182. s services sp cialis s Il n est d s lors pas possible de d crire un mod le espagnol uni que En Catalogne Communaut autonome dot e d un statut d autonomie maximale le partage des comp tences et des missions se d coupe ainsi En mati re de pr vention protection d attention l enfance les principes sont bas s sur le code civil espagnol que chaque communaut met en uvre selon des modalit s propres L attention sociale primaire est g n ralement confi e chaque commune par convention et fi nanc e comme telle Des quipes basiques de TS AS ES TF apportent les soutiens et aides de mand s C est le d partement du bien tre et de famille qui est charg de l ensemble dans une perspective de mobilisation citoyenne Ce d parte ment est dirig par une conseill re haut fonction naire disposant de son cabinet Au sein de ce d partement il existe la direction de l attention l enfance et l adolescence en charge de l aide des placements des mises sous tutelle etc Dans cette direction fonctionnent des quipes d atten tion l enfance et l adolescences EAIA desti n es valuation et traitement aux cas plus hauts risques qui leur ont t signal s par les dif f rents services basiques sociaux scolaires de sant de police etc mauvais traitements no tamment Les EAIA comportent au moins un psychologue un p dagogue un assistant social S 1l le faut elles saisissent
183. s suivantes comment s organise la protection de l enfance prises en charge admi nistratives et ou judiciaires quels sont les traite ment et circuit des signalements d enfant en dan ger comment sont abord es les notions de dan ger Evaluation Ce projet a t labor en partenariat avec un for mateur de l IESTS Ecole de formation en travail social de Nice Ce dernier a t notre personne ressource nous mettant en lien avec des profes sionnels de terrain de la r gion du Pi mont Nous sommes alors partis pour une visite d tude Turin de deux jours en novembre 2007 nous rendant dans diff rents services la Circoscrizione 1 un foyer type MECS le centre de justice des mineurs du Pi mont diverses associations Notre d marche n tait pas uniquement compara tive au regard du syst me fran ais Nous cher chions comprendre le syst me italien dans sa globalit De ce fait cela nous a demand de nous impr gner du contexte et de l organisation sur le plan l gislatif territorial culturel L Italie est subdivis e en 20 r gions Chacune est charg e de programmer et d tablir le Plan r gio nal socio assistentiel quinquennal et parmi les comp tences qui leur ont t attribu es par la loi du 22 juillet 1975 se trouvent les mati res sanital res et sociales et pour une certaine part les politi ques de l enfance 60 Le d cret du 24 juillet 1977 conf re aux
184. seil de l Europe dont le si ge est au Palais de l Europe Strasbourg est la doyenne et la plus vaste des organisations politiques euro p ennes Cr en 1949 par 10 Etats fondateurs 1l couvre aujourd hui la quasi totalit du continent euro A p en avec ses 47 Etats membres Le Conseil de l Europe est ainsi devenu un lieu privil gi o s expriment les pr occupations les espoirs et les aspirations de 800 millions d Euro p ens Le but premier est depuis toujours de garantir la dignit des nations et des citoyens de l Europe en veillant au respect des valeurs fondamentales qui sont les n tres D mocratie Droits de l Homme Etat de droit Fondements d une soci t tol rante et civilis e ces valeurs sont indispensables la stabilit la croissance conomique et la coh sion sociale du continent Elles nous guident dans la recherche de solutions communes aux principaux probl mes terrorisme criminalit organis e et corruption cybercriminalit bio thique et clonage racisme et pr jug s violences l gard des femmes et des enfants et traite des tres humains La coop ra tion de tous les Etats membres est le seul moyen de r gler les questions de notre temps Les multiples initiatives du Conseil de l Europe rev tent souvent la forme de conven tions visant harmoniser les l gislations nationa les et les aligner sur les normes de l Organisa tion Les co
185. seules avec des enfants il me parle des pauvres petits qui forc ment tourneront mal car leur m re ne pourra pas s occuper d eux cause de son tra vall Bref je me dis qu il se vit comme le sau veur de sa pauvre pouse Rapidement Sonia et moi nous nous entendons bien cette enfant me parle me recherche me sourit et J adore la faire rire Son p re me dit elle est contente Sonia quand vous venez je m apercevrai ensuite que lorsqu il parle de sa fille il ne parle que de lui m me A ce moment l je ne suis pas encore consciente de l tendue de sa pathologie mentale il n a de l autre aucune repr sentation coh rente ni de ses besoins ni de sa dignit Je me rends tout fait compte qu il est sur une autre plan te mais j ignore que toute sa relation au monde l autre est erron e Sonia est inscrite l cole maternelle mais elle manque tr s souvent Elle est d crite comme une enfant tr s inhib e qui ne para t pas capable de s investir plus de 10 minutes dans une activit qui n a pas ou peu de lien avec les autres enfants mais qui para t appr cier les jeux en ext rieur un peu comme si elle avait pu respirer beaucoup mieux hors des murs Peu apr s les vacances de la Toussaint j obtiens une rencontre avec la directrice de l cole et l ins titutrice nous mettons nos nergies en commun pour qu elle soit plus pr sente D autre part face sa difficult
186. sion Cette liste n est pas exhaustive elle n exclut pas les politiques sectorielles et le partage de prati ques et d exp riences partir de probl matiques particuli res de personnes de groupes ou plus institutionnelles Bien que les soci t s soient h t rog nes les aspects universels de la crise les tra versent toutes d gradations des conditions sala riales vuln rabilit et pr carit accrue avanc e en ge n cessit de revoir les modes de vie en soci t ins curit et violence augmentation du nombre de travailleurs pauvres diversit ethnoculturelle Ces d fis sont totalement partag s par les travail leurs sociaux europ ens Des r seaux th matiques visant promouvoir le travail social europ en r unissent de nombreux participants qui partagent leurs analyses leurs conceptions et leurs pratiques de l valuation de recherche Ils restent malheureusement confiden tiels et anim s par des militants 1 2 Un travail social tr s articul aux politiques structurelles et nationales Dans un rapport au Conseil de l Europe une d fi nition du travail social a t adopt e le service social est une activit professionnelle sp cifique qui vise favoriser une meilleure adap tation r ciproque des personnes des familles des groupes et du milieu social dans lequel ils vivent d velopper le sentiment de dignit et de respon sabilit des individus en faisant appel aux capa
187. sociale juridique conomique A grandir dans un milieu favorable notamment familial l panouissement de leur personnalit et au d veloppement de leurs aptitudes mentales et physiques A l assurance de soins d ducation primaire et secondaire gratuite de formation d orientation compte tenu des droits et des devoirs des parents en cr ant ou maintenant des institutions et des ser vices ad quats et suffisants leur protection contre la n gligence la violen ce ou l exploitation en assurant temporairement Un autre texte essentiel du Conseil de l Eu rope est la Char te sociale euro p enne fixant des droits fon damentaux Janvier 2010 ou d finitivement une protection et une aide sp ciale de l Etat vis vis de l enfant et de l ado lescent temporairement ou d finitivement priv de son soutien familial La Charte sociale comporte galement un proto cole additionnel permettant tout groupement na tional repr sentatif syndicats repr sentatifs ou OING agr es de former un recours contre un Etat propos de telle ou telle carence ou au sujet du sort r serv telle ou telle personne enfant notamment en invoquant une infraction la Charte plusieurs recours ont d j t faits concer nant par exemple des mauvais traitement institu tionnels des conditions faites des enfants mi grants en situation irr guli re De nombreux autres textes contraignants s ils ont
188. sommateur ou au mieux comme membre d un groupe de consommateurs r unis en communaut A un premier niveau le simple fait de for muler ces nonc s au sujet des anglo saxons suffit pour apporter une r futation vidente En effet l aire anglo saxonne est bien trop grande pour qu une telle unit d opinion puisse s impo ser Sil y a eu des majorit s pour lire Bush Thatcher et Blair 1l a subsist une forte minorit pour soutenir des politiques oppos es L on ou blie aussi que quels que soient les errements du New Labour les d penses publiques ont aug ment de mani re constante au Royaume Uni tout au long de la pr sence de Tony Blair la t te du gouvernement de Sa Majest Le lib ralisme so cial n est pas forc ment incompatible avec un plus d Etat quels que soient ses d fauts par ail leurs Sur le plan de la pratique individuelle du travail social le travailleur social exer ant son compte le caseworker lib ral pr sente tout autant de variantes que le lib ralisme politique Il de vient l aussi absurde de parler d un quelconque lib ralisme rampant Le travailleur social oc cupant une fonction de conseil counsellor am ricain exer ant en lib ral est en r alit un th rapeute Son fonctionnement l acte est tout fait comparable celui d un bon nombre de psy chologues europ ens propri taires de leur cabinet
189. sont mis d accord sur le r glement instrument juridique devant s appliquer la lettre dans chacun des Etats mem bres et ne n cessitant pas de transposition par un d cret ou une loi nationale ce qui est le cas pour une directive en mati re matrimoniale et de res ponsabilit parentale impliquant la reconnaissan ce des jugements par exemple de garde d enfants prononc s dans d autres pays de l Union De m me le 22 12 2003 le Conseil de l Union a adopt une d cision cadre harmonisant la lutte contre l exploitation sexuelle des enfants En r sum dans une logique d conomie lib rale l Union europ enne surd termine le social par le droit communautaire primaire et d riv mais aussi par les programmes nombreux et cons quents qu elle met en uvre Elle largit son influence par des textes relatifs aux droits fondamentaux des personnes et des enfants elle normalise progressi vement les politiques et les pratiques sociales et cette extension de comp tences secr te une 1d o logie lib rale dont 1l faut avoir conscience pour la soutenir ou la combattre selon les convictions de chacun e Cette instance g n ralement m connue et oc cult e par l Union Europ enne est pourtant la plus ancienne des institutions europ ennes 3 El ments manant du CONSEIL DE L EUROPE Si l Union europ enne l gif re encore relative ment peu directement en mati re de droits des en fants et d action soci
190. ssentiel Strat giquement la proc dure d intervention se d roule ainsi En premi re ligne les services sociaux du Comt ou du district semploient en faveur du welfare bien tre et des enfants ayant des besoins parti culiers in need Pour ce faire 1l existe tout un r seau de marchandisation de prestations de servi ce Si la situation d un enfant est remarqu e ou signa l e comme probl matique enfant risques at risk une r union est organis e regroupant les repr sentants de toutes les administrations du champ Cette r union permet de d cider sil y a lieu ou non de prendre des mesures de protection l g res conseils engagement vers des suivis particuliers etc S1 la situation est plus grave ou s aggrave une deuxi me r union intitul e conf rence de protec tion de l enfance est institu e Les parents et les enfants y sont convoqu s Un plan de protection est labor avec remise d une copie aux parents et aux enfants qui doivent l approuver Des prescrip tions sont donn es aux parents ou des d cisions sont prises de placement en famille d accueil ou en internat d actions de supervision Les TS charg s des suivis y sont d sign s Les responsabilit s des uns et des autres sont pr cis es Les enfants sont alors suivis ou pris en charge Children looked Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe after La situation doit
191. ssi avec diff rentes nuances en Italie au Portugal aux Pays Bas Sa premi re caract ristique est la facult qu a le magistrat de la Jeunesse de se saisir d tre saisi soit au titre p nal ordonnance de 1945 en Fran ce soit au titre civil articles 375 et suivants du code civil en France et au besoin de jouer sur les deux registres en fonction de l volution de la situation Cette unicit r pond celle du mineur en danger d linquant en tous cas en souffrance afin qu il soit prot g contre lui m me sa famille la soci t Sa deuxi me caract ristique est d agir dans la continuit Sa troisi me caract ristique est Janvier 2010 celle d une conception holiste globale consid rant le mineur ainsi que la famille En Italie En cas de d lit le tribunal pour les mi neurs tribunale per i minoreni si geant au ni veau de chacune des r gions fait partie d une juri diction sp cialis e procureur etc Ses objec tifs sont la d criminalisation des situations de responsabilisation des justiciables mineurs d of fensive minimale au proc s de l galit des pour suites Le classement du dossier pour immaturit de l infracteur de diversion conciliation r para tion etc ainsi que le pardon judiciaire pass une dur e de probation 96 des cas sont les mo dalit s habituelles de fonctionnement de cette juri diction oeuvrant dans un but de d judiciarisation L incarc ration da
192. ssions dans le droit fran ais modifiant tout ou partie des positions respectives des adul tes et des enfants dans les proc dures concernant ces derniers devant un JAF ou un JE En effet ce texte ouvert la signature des Etats membres en 1996 tardivement ratifi par la France le 19 9 2007 a g n r dans notre droit la loi n 2007 1155 du 1 ao t 2007 J O du 2 08 2007 En l esp ce en vertu de l article 5 alin a d Autres droits pro c duraux possibles tout mineur de 18 ans peut acqu rir le droit d exercer tout ou partie des pr rogatives d une partie une proc dure le concer nant Autrement dit si la France d cide de suivre totalement cette incitation 1l devient possible un mineur d intenter un proc s ses parents ses enseignants ses ducateurs De sujet de droit l enfant devient partie de droit et d s lors plus qu une avanc e il s agit d une r volution inaper ue par les travailleurs sociaux dans la protection de l enfance Le d cret N 2008 36 paru au JORF du 12 01 2008 porte publication de la convention europ enne sur l exercice des droits des enfants mais son laconisme ne permet pas d appr cier l ampleur et la nature des nouveaux droits conf r s A d faut d un d bat a l Assembl e Nationale 11 faut aller chercher des explications dans le d bat dure le concernant Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe au S nat
193. st nullement r gie par une Convention Collective Lors de notre visite d tude nous avons pass une Journ e avec un ducateur professionnel qui travaille en circonscription A travers l expli citation de sa pratique de terrain nous avons pu appr hender la compr hension de son cadre d in tervention Ainsi nous avons per u la notion de territoire de quartier la connaissance et l exploi tation de ses ressources comme un outil principal du travail quotidien En effet du fait de la d centralisation qui accorde comp tences et pouvoirs l unit territoriale de proximit le travail en r seau se trouve au c ur d une action proche de l enfant et de sa famille Nous avons pu constater l importance et la valori sation des associations de b n volat de quartier consid r es par les professionnels du social com me de v ritables partenaires De par ce syst me l ducateur devient avant tout le coordinateur de 62 la prise en charge globale de l enfant et n inter vient finalement que peu directement aupr s de lui Conclusion La responsabilit citoyenne favo ris e L organisation en terme de politiques de l enfan ce que ce soit sur le plan territorial ou l gislatif semble d montrer la volont d un Etat peu inter ventionniste laissant une responsabilit et une pla ce au citoyen dans l action sociale Le cadre l gi slatif est beaucoup moins toff qu en France par exemp
194. t ratifi s Conventions ou seulement incitatifs Recommandations et R solutions concernent sp cifiquement les droits des enfants et des jeu nes S agissant des Conventions elles g n rent des transpositions l gislatives ou des modifica tions du droit national du pays qui les a ratifi es Concernant les Recommandations et les R solu tions leurs doctrines colorent les pens es les po litiques et leurs mises en oeuvre dans les Etats membres Il en va de m me des dites bonnes pra tiques dont certaines sont des incitations adop ter des modalit s parfois seulement autoprocla m es comme bonnes par les pays qui les pr sen tent Au sein du Conseil de l Europe les instruments ju ridiques que sont les conventions et les recomman dations ne sont applicables dans un pays que si et seulement si cet Etat membre a sign puis surtout ratifi le texte ouvert la signature soit dans sa to talit soit en y mettant des r serves ponctuelles En outre des travaux d experts des missions de coop ration d aide au d veloppement notamment dans les PECO pays de l Europe centrale et orientale des rencontres intergouvernementales des colloques des programmes th matiques pluri annuels tendent unir davantage unifier les peuples de l Europe dans un perspective lib rale prise au sens de libert individuelle partir de mod les dominants plus ou moins impr gn s par la culture anglo saxonne Renforce
195. t aujourd hui assez loin de remplir les conditions permettant d int grer l espace euro p en de l enseignement sup rieur d fini en 1999 15 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe et qui devrait aboutir en 2010 Le d cret n 2002 482 du 8 avril 2002 sign par le Ministre de l ducation nationale et les ministres en charge d enseignements sup rieurs au nombre desquels le ministre de l emploi et de la solidarit vise mettre en uvre l int gration dans l espace europ en du syst me fran ais d enseignement su p rieur ce jour le processus d harmonisation europ enne de l enseignement sup rieur r sum sous le terme LMD ne touche pas les EFTS rele vant du minist re de la solidarit L ensemble de cette r forme poursuit deux objectifs majeurs renforcer l efficacit de l enseignement en mati re de qualification et d insertion professionnelle d u ne part et d velopper son attractivit dans l espace europ en et international d autre part Elle com porte les axes directeurs suivants l adoption d une architecture des tudes constitu e de trois grades c est dire trois niveaux de dipl mes garantis par l Etat Licence ou Bachelor Master et Doctorat BMD le d veloppement des formations modu laires selon le syst me europ en de cr dits de transfert ECTS permettant la recon naissance mutuelle des enseignements
196. t entre l agent YOT et le jeune En cas de r cidive de d lits graves un jeune peut tre plac en d tention dans une prison pour mineurs Les crimes sont du ressort de la Crown Court Cour d Assises Dans tous les cas c est le principe du d bat contradictoire qui est mis en uvre en Angleterre et au Pays de Galle NB en France c est le prin cipe inquisitorial bas sur des l ments du dos sier enqu tes sociales bilans de personnalit etc Les audiences sont g n ralement tr s rudes solennelles guind es m me perruques pour les magistrats tenue correcte exig e pour les parties chacun s effor ant d y incriminer la partie adverse par avocats interpos s les int ress s ne sont pas autoris s s adresser directement aux magistrats Ces comparutions sont plut t redou t es par les services sociaux en conflit avec une Ces comparutions sont plut t redout es par les services sociaux en conflit avec une famil le contre laquelle ils doivent argumenter et contre argumenter preuves l appui famille contre laquelle ils doivent argumenter et contre argumenter preuves l appui L int r t de l enfant est sauvegard par un Gardian ad litem travailleur social ou b n vole appartenant au Children and Family Court Advisory and Sup port Service CAFCASS Cet organisme ind pen dant rattach la justice est financ par le Com t Le gardian se dote de tous les l ments rapports auditio
197. t financier au niveau europ en il exon rerait les SSIG des risques de contentieux car se situant hors march donc hors comp tence de l UE et enfin il d couragerait les marchands d entrer dans 23 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe un temple ou il n y rien prendre La Charte des droits fondamentaux simple an nexe du trait de Nice du 7 d cembre 2000 a pris de l importance gr ce au trait de Lisbonne En effet cette derni re y est devenu contraignante donc int gr e dans le droit europ en primaire tout citoyen de l Union pourra se plaindre s il estime que ses droits ne son pas respect s En l esp ce m me si pour diverses raisons de conjoncture nationale chaque tat membre peut ne pas l appliquer en tout ou partie tout citoyen de l Union pourra se plaindre s il estime que ses droits ne sont pas respect s par l Union ou par un tat membre mettant en uvre la l gislation de l Union Son contenu reprend et largit d autres textes communautaires tels que la Charte euro p enne des droits sociaux fondamentaux consa cr e par le trait de Maastricht de d cembre 1991 puis l int gration de cette derni re dans le trait d Amsterdam de juin 1997 Selon l optique de chacun elle constitue une avanc e sociale recon naissant par exemple un ensemble de droits aux enfants et leur protection les soins leur prodi guer le
198. t plus ou pas assez affili sa propre institu tion se situant inter pares comme un individu intervenant parmi d autres Cette mise distance du tiers institutionnel nous para t aller dans le sens anglo saxon de l individuation au d triment du mod le fran ais culturellement attach la r f rence au tiers instituant et institutionnel Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe 4 La collaboration avec les int ress s la parti cipation des usagers est un principe tendant au respect l gitime des personnes Ses mises en u vre varient plus ou moins entre l laboration conjointe de plans d aide v rifiables et concrets et la communication partielle ou totale des crits Elle est un peu partout en Europe globalement plus d velopp e qu en France avec certes bien des nuances Le plan d aide peut en outre ne vi ser que des objectifs n goci s au plus bas et donc relativement assur s d tre atteints Cette modalit permet le financement par des fonds publics mais elle n est pas toujours d une grande efficience cli nique l o la souffrance des personnes fait le plus mal Apr s les interventions n goci es des valuations men es avec les int ress s court et moyen terme s efforcent pourtant de valider le bien fond de cette strat gie Se pose d s lors la question de la construction d indicateurs perti nents allant au del du
199. te gravit car il est patent qu ayant refoul toute interroga tion g n alogique freinant la gestion de l efficiency de la gestion sociale ultramoderne les soci t s industrielles font payer aux jeunes g n rations les identifications non d nou es des adultes poussant des milliers d enfants vers la psychose et le d p rissement mental Le sys t me social r invente le sacrifice d enfants Cette conception g n re l existence d une fonction d autorit parentale mais aussi d autorit s socia les d o la position fran aise vis vis de la no tion de responsabilit parentale promulgu e par les instances internationales Ailleurs qu en France cette notion d autorit est tr s souvent confondue avec celle d autoritaris me notamment dans les pays parvenus se lib rer des dictatures o les choses se sont pass es un peu comme sil avait fallu d boulonner le statut du p re en m me temps que la statue du dictateur Cette alliance id ologique avec les pays anglo saxons marginalise d autant plus la position fran aise elle m me travaill e du dedans pour se ral lier par exemple par le lobbying d ONG comme D fense des Enfants International DEI branche fran aise crivant notamment qu au pr texte de r affirmer le droit des parents sous des argu ments d une autre poque on se refuse adopter en France la notion de responsabilit parentale avanc e par la CIDE Comme nous l avons d j
200. teinte la fonction sp cialis e du juge des en fants et met a mal le principe de double comp ten ce civile et p nale de ce dernier socle fondateur de la justice des mineurs auquel nous sommes par ticuli rement attach s M me si on continue l voquer la primaut de l ducatif n est plus de mise la mesure ducative n est plus envisag e en tant que telle laissant la place la sanction ducative Puisque nous conti nuons l affirmer un mineur d linquant est ga lement un mineur en danger 1l convient que la justice des mineurs reste centr e sur la personne de l enfant plus que sur l acte et le comportement fautif Si sanction 1l doit y avoir elle doit tre adapt e la personnalit de l enfant et doit avoir une vis e ducative ce titre nous d sapprou vons les dispositions qui limitent la libert d ap pr ciation du juge des mineurs ainsi que celles qui le contraignent une progressivit des r ponses ou celles qui fixent des peines planchers pour les r cidivistes de 16 18 ans Nous ne pouvons d ailleurs accepter les dispositions concernant les 16 18 ans qui s apparentent au r gime applicable aux majeurs renforcant le caract re r pressif des 1 On se r f rera notamment aux analyses tout fait perti nentes de l Association des Magistrats de la Jeunesse aux travaux du groupe pluridisciplinaire http quelfuturpourlesjeunesd linquant fr et au document de tra v
201. tit et la puissance r f rentielle des services dAEMO notamment dans la mesure o au nom du travail en r seau territo rial les travailleurs sociaux se trouvent convoqu s isol ment et donc d sarticul s de l ensemble p dagogique clinique thique homog ne de l qui pe du service pourtant seul porteur de la mission voir chapitre V point 3 5 Toujours concernant les contextes de la protec tion de l enfance il faut souligner au moins deux ph nom nes infl chissant consid rablement les 34 politiques sociales La mont e en puissance de la r pression de la tol rance z ro le pessimisme sur la jeunesse la multiplication des dispositifs de surveillance cam ras fichiers etc comme r ponses au sen timent d ins curit habitant la population D velopp e New York par le maire de l po que Rudolph Giuliani personnage un moment candidat r publicain la Pr sidence des USA cette pratique a d ferl sur toute l Europe s duite mystifi e serait le mot plus juste en 1993 par la th orie du carreau cass fixing brooken win dows en vertu de laquelle il ne faut rien laisser passer des petits actes pr coces d incivilit Bien que tr s mitig e dans ses r sultats r els les actes de vandalisme et de d linquance s tant d plac s dans les quartiers moins surveill s amenant cer tains new yorkais ironiser sur ce type d interven tion baptis e Brooken Balls casse couilles
202. tout en valorisant l image caritative des entreprises Notre crainte s est encore renforc e en juillet 2009 l coute de la d claration du Secr taire d Etat Laurent Wauquiez en s ance l Assem bl e Nationale selon lequel la notion vide de SSIG ne permet pas d tre utilis e pour se d ro ber au droit de la concurrence 7 La protection sociale en Europe est organis e partir des deux grands types que sont le syst me bismarkien d assurances sociales en Allemagne o 1l est n en 1883 1889 en France Belgique Luxembourg Pays Bas Norv ge essentielle ment abond par les cotisations des salari s et des employeurs ou le syst me beveridgien de s curit sociale universelle financ essentiellement par les imp ts en vigueur au Royaume Uni dans les pays scandinaves sauf en Norv ge mais aussi au sud de l Europe Italie Espagne Il existe gale ment un troisi me mod le celui des assurances priv es de type am ricain en vigueur en Suisse avec un dispositif de prise en charge minimale pour les plus pauvres ou les personnes g es Ces diff rents mod les tendent s interp n trer et se moduler par l adjonction de r gimes mutualis tes dont les configurations ne seront pas vo qu es ici mais dont il faut avoir conscience des enjeux lourds quant l avenir et un ventuel ali gnement sur tel ou tel mod le Les interactions avec le travail social sont videntes car par exem
203. travers le film r alis sp cialement pour cette occasion ainsi qu travers leurs tableaux de peinture qui ont t expos s au Conseil de l Europe Cette Journ e a t productive pour tout les acteurs r unis ce moment Strasbourg car les savoirs ap port s n taient pas du m me ordre et leur croise ment particip la compr hension des politiques et des pratiques tr s diverses dans des pays de la Grande Europe en les situant dans une r alit plurielle Cette d marche a confirm notre position selon laquelle les travailleurs so ciaux peuvent participer formuler les objectifs de politiques sociales en se trouvant la lisi re entre aide et contr le t moins des succ s comme des checs d une soci t et forts d un potentiel d engagement citoyen qui d passe la d fense de leurs int r ts Suite aux diff rentes rencontres qui ont eu lieu en 2008 Eurocef a tabli un partenariat avec trois Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe autres organisations dans trois pays europ ens afin de d velopper la dynamique qui pour Eurocef et la Conf rence des OING a t initi e en 2007 La forme et le sens du projet que je vais d velop per par la suite sont marqu s par ce partenariat que nous avons tabli Nous nous sommes donc mobilis s atour d une cause commune avec ATD Quart Monde Pologne qui est la branche polonai
204. tre col re l id e que tout cela arrive pr s de chez nous Il ne s agit pas ici de d clarer Marcello Sereno cou pable ou innocent Ce n est videmment pas notre r le mais 1l s agit en profitant de ce t moignage soigneusement r dig qui r ussit atteindre l uni versel de suivre la trace la question qu il nous po se chacun qui un pr sum coupable peut il encore aujourd hui rencontrer pour essayer de d gager ce qu il en est dune v rit Y a t il encore quelqu un destinataire d un tel mal tre pour tenter de remettre de l ordre dans ce d sordre Ou nous sentons nous en ordre quand nous avons seulement indiqu soigneusement le parcours sul vre pour renvoyer l objet du litige un autre que SOI Janvier 2010 C est de la m me fa on que l on peut entendre le t moignage de Dominique Wiel le pr tre accus injustement et crou dans le proc s d Outreau Dans le r cit qu il a publi il fait propos du juge Burgaud la remarque suivante Cet homme ne regarde jamais son interlocuteur Il m adresse la parole tout en feuilletant son dossier sans lever les yeux sur moi C est sa marque de fabrique cette absence de regard cet aveuglement reven diqu Ou encore le t moignage de Virginia g e de 14 ans lorsqu elle a accus son p re de l avoir viol e Celui ci sera condamn douze ans de prison par la cour d assises de Reims Quelques ann es plus tard dans un livr
205. tre r examin e sous trois mois Si la situation ne se normalise pas une d ci sion est prise de saisine des autorit s judiciaires de la Family Proceedings Court Les TS se trouvent souvent coinc s entre la philo sophie de non judiciarisation les risques de voir leurs conclusions contest es devant la Cour les campagnes de presse des tabloides en cas d acci dents amenant souvent des lois nouvelles ou une r forme des lois en vigueur En outre ils sont trop peu nombreux avec un taux de rotation 1m portant sollicit s par des offres d emplois abon dantes et concurrentielles recherch s par des ca binets de chasseurs de t tes leur salaire tant grossi parfois par des primes au m rite Tout ceci dans un contexte social difficile selon Ouest France du 15 02 2007 mieux vaut ne pas tre enfant en Angleterre En effet d apr s un rap port de l UNICEF produit en d but 2007 la Gran de Bretagne est le pire pays au monde occidental o vivre son enfance Malgr une r duction de leur nombre depuis Tony Blair 16 des enfants sont encore class s pauvres deux fois plus qu en France mais les Etats Unis font encore moins bien Le pire est atteint pour ce qui concer ne les probl mes familiaux et les relations avec les autres jeunes l alcool les relations sexuelles pr coces l absence de confiance dans l avenir no future 6 Nous avons intitul le sixi me mod le de pro tection judiciaire de l e
206. ue d autres ont laiss la situation en l tat En Belgique la loi f d rale de protection sociale et 5 Robert Solow prix Nobel de l conomie commentant le syst me d aide sociale aux Etats Unis 30 judiciaire des mineurs a t transpos e dans cha cune des Communaut s et r gions selon des mo dalit s sp cifiques Au Royaume Uni le fonction nement de la justice des mineurs est totalement diff rent entre la nation anglaise et la nation cos saise 3 Outre leur teinte lib rale les r f rentiels secr t s par les l gislations europ ennes oscillent entre deux repr sentations diff rentes et parfois anta gonistes de l enfant de sa place dans la famille et dans la soci t savoir la conception protec tionniste plut t la fran aise ou la conception lib rationniste plut t l anglo saxonne laquelle prend manifestement le pas dans les textes inter nationaux Pour le meilleur ou pour le pire les deux conceptions tendent plus ou moins s amal gamer mais en for ant un peu le trait pour mieux en discerner les enjeux on peut les caract riser de la mani re suivante L une comme l autre se r clament d avoir comme objectif supr me l int r t sup rieur de l enfant notion cardinale mais n anmoins floue d sormais admise par toute la communaut d mocratique mondiale La conception protectionniste s inspire de la tradition philosophique Kant Condorcet et d au tres selon laq
207. uelle ment pendantes L essentiel des griefs porte sur le droit un proc s quitable article 6 sur la dur e des proc dures et sur le respect de la vie priv e et familiale article 8 Les juges europ ens se si tuent dans une philosophie d encouragement mo difier les l gislations nationales plut t que dans une perspective punitive En cas de violation de la Convention par un Etat ce dernier est condamn verser des r parations financi res la victime et invit le cas ch ant modifier son droit interne Par exemple ces derniers temps la France a t condamn e pour traitement inhumain et d gra dant la suite du suicide en prison Bois d Arcy d un jeune homme gitan lequel avait fait part de son intention de suicide sans que l administration p nitentiaire n en tienne compte et le place en mi lieu de soin s curis Au Conseil de l Europe le social est un axe cen tral et prioritaire orchestr par le Comit Direc teur de la Coh sion Sociale CDCS La coh sion sociale pour laquelle les servi F ces sociaux jouent un r le im portant et attendu y est en effet consid r e comme le fondement m me de la d mocratie Un autre texte essentiel du Conseil de l Europe est la Charte sociale europ enne fixant des droits fondamentaux et pr cis aux populations notamment aux enfants et adolescents article 17 Ces disposi tions sp cifiques concernent leur droit A une protection
208. uelle l Homme tre libre par es sence le devient par l ducation et l instruction Le premier droit d un enfant tre en devenir est donc d tre prot g et encadr dans sa construc tion incertaine et progressive au sein de la soci t Cette conception se fonde tout autant sur les fonc tions essentielles de la transmission et de l institu tion c est dire de fils et fille de marqu s par 6 Cf Le doyen Jean Carbonnier l int r t de l enfant est une notion cl du droit de l enfance mais c est une cl qui Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe l inscription dans le droit et la d termination de places respectives et inchangeables Vitam insti tuere Selon l adage romain Projet social et parental l enfant ne saurait tre sa propre r f rence Sous peine de sombrer dans l absence de limites et la jouissance folle ou cri minog ne de toute puissance Le ton en est donn par cette forte d claration fai te par Pierre Legendre juriste et psychanalyste fran ais de renomm e internationale Le fils na t aujourd hui au beau milieu d id olo gies massives de la r ciprocit il na t donc sous un statut g n alogique compromis par avance d s lors que la dissym trie des places est d ni e Les id ologies auxquelles je fais allusion traitent l enfant en fr re de son p re en p re de son p re Ces questions sont de la plus hau
209. ulte mais aussi associations les fonds octroy s par les collectivit s publiques aides directes aux usa gers ou abondements des organismes mandat s les produits encaiss s par les organismes but lu cratif de plus en plus importants au Royaume Uni et m me pour certaines fonctions en Scandi navie et en Espagne Globalement selon Munday la tendance est au d sengagement de l Etat la mont e en puissance des services but lucratif l installation patente de r f rentiels emprunt s au monde industriel management rentabilit etc La diminution des financements publics entra ne deux attitudes diam tralement oppos es celle d acceptation de la rar faction et de redistribution sur les situations les plus probl matiques ou bien celle consistant refuser le fatalisme consid rant l action sociale comme une fonction de pr paration a l avenir de vant tre dot e en cons quence parti pris par la Finlande par exemple Qu en est il en France Dans les PECO Pays de l Europe centrale et orientale la disparition des services sociaux nagu re d pendant des entreprises et contr l s par le parti conjugu e l absence de ressources g n rent des aides trang res importantes notam 48 ment am ricaines US AID par exemple lesque les sont associ es un monitoring id ologique ment charg formation des TS locaux sur des r f rentiels de bonnes pratiques emprunt es l id ol
210. uple ne s est pas disput Elle me r pond que son mari est son rendez vous l h pital pour son traite ment qu il va revenir mais qu elle ne peut pas rester seule Il est vident que cette m re est en grande souffrance affective J ai toujours autant de difficult dialoguer avec elle Bien que nous nous connaissions depuis d j 2 ans elle n accepte toujours pas que je vienne chercher sa fille Il arrive que je la trouve pr te partir avec Sonia juste quand je viens la cher cher nous devons respecter ce qui est pr vu ce quoi souscrit l enfant avec un plaisir peine dissimul Je vois bien que la m re me vit com me une source d inqui tude sinon d angoisse parfois je me demande si elle est phobique et je laisse le psy du service se d brouiller avec cette question Peut tre pourrait elle envisager de consulter pour elle m me afin d e parvenir s ex primer plus librement propos auxquels elle ne r pond que par un vague hochement de t te 73 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe l air de n tre nullement concern e Le suivi au CMP s est mis en place Sonia est en tr e au C P elle volue de mieux en mieux son institutrice me dit elle est tellement mignonne et elle a une maman si gentille Son travail sco laire est correctement fait Sonia s exprime bien elle participe aux Ateliers Contes qui
211. ur libert d expression leur droit vivre avec leurs deux parents sauf si leur int r t sup rieur l interdit article 11 84 chapitre IHI ou bien elle est en recul par rapport la Convention euro p enne des droits de l Homme du Conseil de l Eu rope voir ci apr s beaucoup plus pr cise et contraignante Elle comporte aussi un autre aspect celui de reconna tre aux services d int r t cono mique g n ral SIEG leur contribution la coh sion sociale c est dire d offrir facheusement selon nous certains d entre eux poursuivant des buts lucratifs une possibilit encore plus grande de se placer sur le march du social Pour notre part nous proposons une solution plus d cisive de sanctuarisation des SSIG celle de les exclure d finitivement du champ du march voir texte Recommandation Jo l HENRY dans ce m me num ro Dans le domaine judiciaire le programme Gro tius de coop ration judiciaire semble quant lui surtout ax sur la lutte contre le grand banditisme et les efforts de mise en concordance des proc dures judiciaires s int ressant encore peu aux aspects concernant les mineurs Toutefois l UE d veloppe son activit en mati re de coop ration judiciaire aux fins de cr er l espace judiciaire eu rop en dans le domaine commercial mais pas 24 seulement par exemple le 3 10 2003 applicabilit au 1 03 2005 les 15 ministres de la justice europ ens de l poque se
212. urent des mod les venus d ailleurs d fendant mal ou peu le dispositif fran ais manifestement en p ril L enjeu est donc consid rable soit d une uniformi sation n faste lente et bas bruit soit d une har monisation souhaitable des diff rences nationa les Cet enjeu est cependant trop peu appr hend par les travailleurs sociaux fran ais leurs diri geants et leurs formateurs Et pourtant l Europe sociale ne saurait se construire sans eux leur juste place conditions que les uns et les autres soient d abord sensibilis s et inform s afin de prendre part et parti Tel est l objectif de la pr sente communication Celle c1 s efforce d aller l essentiel sur un sujet d une grande ampleur parfois complexe mouvant eu gard aux nombreux aspects qu il comporte et leurs multiples interactions Le plan suivant para t le moins mauvais itin raire pour y parvenir 1 Concernant la protection de l enfance il est n cessaire de montrer tout d abord quels l ments internationaux ont influenc influencent les l gi slations et les conceptions europ ennes puis fran aises En effet l Europe inscrite dans le monde n tant pas encore une citadelle elle en adopte Janvier 2010 Espace social la revue propos e par le CNAEMO La protection de l enfance en Europe nature contingent 1l n est en effet pas possible d en d crire certains de ses aspects sans situer
213. ves les tra vailleurs sociaux ont la libert de se confronter aux questions transversales telles que la mise en pratique de droits fondamentaux pour des person nes et familles vuln rables En voulant mobiliser les travailleurs sociaux usa gers b n voles tudiants dont la mobilit est li mit e par les contraintes financi res nous avons sollicit la communaut europ enne et ses instan ces d cisionnelles pour un tel projet Il d butera par un s minaire europ en Enfants en danger familles en danger Perspectives innovantes de l intervention socio ducative en Allemagne Bel gique France et Pologne qui se d roulera Var sovie du 23 au 27 novembre 2009 sous le patrona Janvier 2010 ge du Secr taire G n ral du Conseil de l Europe du Marchal de la r gion de Mazovie et de la Pr si dente de la ville de Varsovie avec le soutien fi nancier de la Commission Europ enne de l Offi ce Franco Allemand pour la Jeunesse et de la Coop ration Jeunesse Germano Polonaise Ce s minaire d butera un programme de travail de deux ans intitul Les innovations socio ducatives les soutiens la parentalit et la lutte contre l exclu sion et s inscrit dans l Ann e europ enne de l in novation et de la cr ativit 2009 et de l Ann e europ enne de lutte contre la pauvret 2010 Apr s la rencontre en Pologne nous allons nous r unir en France ensuite en Allemagne et puis en Belg
214. x men s par sa commission recherche de r activer la mission de formation quelque temps suspendue En effet le CNAEMO avait mis en uvre dans les ann es 85 un dispositif de formation autour de la th matique de l valuation Cette p riode tait en effet confront e d j des projets de mod les d valuation projet PASS Programme d Analyse des Syst mes de Servi ces qui risquaient de s imposer d eux m mes aux associations et services Afin donc de pr venir autant que faire se peut que nous tombent dessus sans autre forme de proc s des syst mes d valuation quantitatifs pour lesquels nous tions tr s critiques voire op pos s le CNAEMO avait alors labor dans le cadre de la formation permanente un stage aupr s d une vingtaine de stagiaires Cadre et travailleurs sociaux anim par Anne Marie Favard l valuation clinique Les administrateurs du Carrefour encadraient le stage et les stagiaires Devant le succ s de cette premi re formation d autres sessions sur le th me de l valuation puis ult rieurement celui des crits professionnels en AEMO ont t organis es L objet de la commission recherche tait d inter roger les enjeux de l valuation et de la transmis sion Avec le pr cieux concours de Bernard EME nous avons pu rep rer ce qui tait en uvre dans 78 PP ces mutations mutation de la famille et des liens de ses membres mutation d
215. yer A BOURGOIN 58180 MARZY Vice pr sident du CNAEMO Marguerite PHILIPPE Formatrice LR T S 51100 REIMS Jacques RIFFAULT directeur adjoint IRTS Ile de France Montrouge Neuilly Marne 93330 NEUILLY MARNE Jacques RICHARD ducateur sp cialis SAEF 86600 POITIERS Nathalie VERGER ducatrice sp cialis e AEMO 06300 NICE Administratrice du CNAEMO Jean Louis WAGNER ducateur sp cialis Assseal3 13007 MARSEILLE Administrateur du CNAEMO Maquette conception graphique mise en page illustrations WAGNER Jean Louis Assseal3 Marseille Espace Social n est pas destin qu aux travailleurs de milieu ouvert Il a une vocation plus large en ouvrant le d bat en puisant dans nos imaginations et en rassem blant ceux qui pensent que l initiative et la cr ativit sont toujours de mise dans notre m tier C est ce que nous appelons gagner des forces L enjeu est donc tout cela Se donner les moyens d une v ritable communication d un vaste d bat comme il a pu y en avoir certains moments de notre histoire et d une volont cr atrice Est il n cessaire de r p ter que l exp rience de lancer cette revue sera stopp e nette si chacun d entre vous c est dire toi qui est en train de lire ne se sent pas concern par la n cessit de la diffuser aux coll gues de l Action Sociale OUI c est possible et nous en avons la volont J M COURTOIS Espace social N 1 1982 hm Y Janvi

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Villa User`s Manual  Important Technical Bulletins Please Read Immediately Retain in  Method and system for constructing a formula in a spreadsheet  Paraxylene  Intenso 7" PhotoPilo    入札説明書 この入札説明書は - 国立室戸青少年自然の家  Tecumseh AJA7494ZXD Performance Data Sheet  CC2-TANGO User Guide  水から抽出した DNA を用いて魚類の生息状況を  

Copyright © All rights reserved. Failed to retrieve file