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Mental`Idées n°15 - mai 2009 - Ligue Bruxelloise Francophone pour

1. 2 Mental id es n 15 04 2009 L B RS M ommalre Editorial 3 l quipe de la Ligue Agenda de la L B FS M 4 Congr s International Bruxelles AMolecece amp Metamorphoses 9 soir e 10 et 11 d cembre 2009 Dossier Alzheimer 8 Isabelle Boniver La maladie d Alzheimer entre connaissances et dignit 8 Article collectif Fran oise Blanchard Marie Yvonne George Marie Claire Giart Marie Fran oise Rochard Bouthier Christian Braun L approche de Naomi Feil int r t et limites de la m thode 11 Virginie Delaide Partage s 15 Catherine Ballant L aidant proche un oubli 16 Aicha Bentebbouche Atelier d art th rapie pour personnes g es atteintes de maladies de type Alzheimer 19 Jo lle Vandenbergen Les ateliers en h pital La Ram e Personnes g es et clinique 21 Vera Likaj La d mence un petit suppl ment d me pour une famille R flexions autour du film Pr sence silencieuse de Laurence Kirsch 22 Mich le Fauchet D mence et hospitalisation le travail de l infirmi re r f rente 24 Barbara Dewilde Impact sur l entourage de la d gradation cognitive d un sujet vieillissant 28 Genevi ve Petit O Habiter quand on devient d pendant 30 ACCESSIBLES AU PSYCENDOC BIBLIOGRAPHIE ALZHEIMER 32 Agenda du secteur 34 La m moire est la sentinelle de esprit William Shakespeare Octobre 2008 Nous venions de sortir d une m morable deuxi me journ e
2. domicile dans des conditions optimales En effet au vu du vieillissement de la population et de l augmentation du nombre de personnes g es d pen dantes de soins le Gouvernement tend actuellement mener une politique coordonn e et coh rente pr ventive et curative pour que chaque personne g e puisse maintenir aussi longtemps que possible son autonomie et son ind pendance in Congr s de l Union des omnipraticiens de l arrondissement de Dinant UOAD asbl 10 d cembre 2005 politique f d rale en mati re de soins aux personnes g es le Protocole 3 et le Programme de soins g riatriques e Le Caf Souvenirs se tient une fois par mois et est bas sur un travail de r miniscence Les malades participent un apr s midi convivial avec un proche aidant Un th me du pass est pr sent l cole le mariage permettant l vocation des souvenirs qui am neront les malades retrouver des chansons des anecdotes partag es avec l aidant L objectif consiste galement renouer des liens et partager du plaisir autour d une tasse de caf et d une douceur Mental id es n 15 04 2009 L B ES M 17 e Un atelier d art th rapie dirig par une psychologue sp cialis e a pour but d offrir quelques heures de r pit aux aidants proches mais aussi de trouver pour les malades d autres formes de communication non ver bales Cet atelier permet non seulement l expression des motions et la valo
3. vivre ce temps familial comme synchrone avec leur temps individuel L objet film a tr s certainement aid sceller l apparte nance et la fiabilit des liens autour de la maladie C est bien une poustouflante le on d humilit et d es poir que nous donne l pouse de Jean lorsqu elle com pare la maladie un terrain en jach re en insistant sur le fait que la jach re est l attente de quelque chose qui va repousser encore mieux Mais si la maladie d Alzheimer tend accentuer le rapprochement pro tecteur c est n anmoins au risque de geler l histoire familiale et le d veloppement des diff rents membres de la famille Certaines familles plus vuln rables que celle de Laurence KIRSCH aux ressources plus minces pour faire face au stress et aux difficult s pourront elles acc der au petit suppl ment d me de la d mence Pr sence silencieuse Un film de Laurence Kirsch 59 Argane Productions France 2005 Contacts pour se procurer le DVD Argane Productions 23 rue de la Source 31 280 Dr mil Lafarge tel 05 62 18 03 58 fax 05 62 18 03 81 via c giardino club internet fr ou e mail arganeproductions hotmail com Mental id es n 15 04 2009 L B ES M 23 Dossier Alzheimer 5 ALZHEIMER ET H PITAL REGARDS CROIS S D mence et hospitalisation le travail de l infirmi re r f rente Mich le FAUCHET infirmi re chef au troisi me tage la clinique le Ram e l obje
4. La complexit de la communication avec le patient d ment n emp che nullement l humour par la mimique la posture Ainsi avec telle Dame lorsqu il faut se lever pour d jeuner je lui parle et avant qu elle ne dise quoi que ce soit je limite en accentuant ma communication non verbale et en faisant la grimace et alors son visage s illumine L humour est une mani re d tre parmi d autres Parfois c est l chec mais ce n est pas pour cela qu il ne faut pas r essayer Etre r f rente c est aussi se pr occuper des proches que ce soit le conjoint les enfants les voisins les amis l assistante sociale Par exemple le fils de telle dame avait vraiment besoin soit de t l phoner soit de nous parler lors de ses visites Fils unique il devait chaque fois nous expliquer pourquoi il ne venait pas souvent voir sa m re il paraissait g n lorsque sa m re disait n importe quoi il tait vraiment perdu il est parvenu nous toucher alors qu au d but il tait tellement d fendu froid et m me hautain et interpr tatif lors des entretiens de famille Se pr occuper du conjoint c est aussi lui expliquer pourquoi on agit comme cela pourquoi on ne fait pas telle chose Et ce n est pas facile car bien souvent la famille esp re retrouver son parent comme avant 26 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Ainsi cette Dame dont je parlais tait auparavant tr s coquette mais cette coquetterie dispara t Nous avo
5. Travers es d di e la transmission entre professionnels d exp rience et jeunes arrivant ou fraichement arriv s dans les m tiers du psycho m dico social Notre cercle de qualit comprenait entre autres Micheline Roelandt Siegi Hirsch et L on Cassiers Si les deux premiers ont t sollicit s plusieurs reprises pour participer activement aux v nements de la Ligue plusieurs d entre nous n avaient rencontr le Pr Cassiers que via ses ouvrages et les inter views de la collection M moires de psys et cet homme discret nous a laiss en ce 10 octobre 2008 une curieuse trace fa on n e d instantan s subtils de sentiments profonds d id es intrigantes de mots qui interpellent une de celle qui s ancre dans la m moire Quelques mois plus tard L on Cassiers disparaissait suivi presque aussit t de Jean Vermeylen qui comme lui et dans le m me atelier avait fait partie de Travers es 1 le 19 mars 2004 Durant ces deux journ es de rencontres jeunes et moins jeunes ont eu l occasion de se cr er des souvenirs d couter des paroles rares parfois des histoires qui tendent s estomper et qui pourtant nous fondent d engranger des pans d humanit de s inscrire dans le fil de la transmission Si nous avions manqu de curiosit d int r t voire de vigilance le fil aurait pu soudainement se rompre sans pouvoir tre r par Novembre 2008 dans le m me espace temps la coor
6. der la probl matique de la personne pour viter qu elle disparaisse derri re la maladie jusqu devenir pour certains un sous individu dont on ne sait plus que faire La soci t v hicule encore de nombreux mythes concernant la maladie d Alzheimer La fausse croyance selon laquelle les personnes atteintes ne souffrent pas de leurs difficult s ou deviendront toutes agressives un jour ou l autre est malheureusement encore tr s r pandue Ces pr jug s ont de graves cons quences puisque le message n gatif qu ils v hiculent influence l orientation du travail des intervenants aupr s des personnes g es La v ritable comp tence r side d abord dans la sen sibilit et le coeur des femmes et des hommes qui arrivent voir la personne au del de la maladie des d ficits ou des sympt mes 3 Nous r f rant une charte r dig e par un groupe de travailleurs psycho sociaux fran ais Charte Alzheimer thique amp soci t nous avons souhait r aliser un dossier o la maladie d Alzheimer sollicite une mobi lisation sociale qui ne saurait se limiter aux dispositifs institutionnels de suivi et de soutien Elle en appelle une autre culture de la solidarit dans un contexte de vuln rabilit qui affecte la personne malade et ses proches trop souvent stigmatis s par les connotations li es aux repr sentations de la d mence Les r flexions et les exp riences d velopp es dans ce dossier p
7. vailla jusqu 75 ans 14 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Et puis elle commen a oublier Oublier quoi Des noms des objets les endroits o elle devait aller certaines personnes Et d une m re ind pendante que je n avais pas vue beaucoup il m a fallu la voir devenir tr s d pendante tout en n acceptant pas de l tre Je l ai vue inqui te de ne pas retrouver le chemin pris tant de fois et me dire en me regardant dans les yeux Est ce que j ai la maladie d Alzheimer Je viens de lire un article sur a Et moi de r pondre Non Maman ce que tu as c est un tat confus une confusion mentale et ta m moire est moins bonne comme la plupart des personnes g es R ponse disant une sorte de oui faible sem blant moins grave Maman me dit Je ne retrouve pas le chemin de cet endroit o j ai organis des conf rences je ne retrouve plus l adresse de tels amis je n ose plus m aventurer dans les rues que je ne connais pas Et petit petit son monde s est restreint Mais comment dire de r veuse qu elle tait tat onirique qui la menait ailleurs j ai l impression que son r ve s est accentu qu elle vit comme dans un nuage pas vraiment l mais toujours heureuse d tre l Et pourtant aussi triste parfois certaines vocations Mais je me pose la question m me dans cette foutue maladie ne devient on pas aussi plus profond ment ce que l on a toujours t lci
8. In Le Journal du M decin 21 f vr 2006 n 1735 p 19 Le r le de l h r dit sous Fromage Beno t Bresseau Claire La question du sujet dans la maladie d Alzheimer In Information psychiatrique Mai 2006 Vol 82 n 5 p 397 Charazac P Le point L abord psychiatrique du patient d ment In Synapse Sept 2006 n 227 pp 29 32 Bousseyroux Nicole Le trou de l oubli d Alzheimer In Quarto 1996 n 59 pp 34 36 A propos de la maladie Nkodo Mekongo Y P De Breucker S Pepersack Th Maladie d Alzheimer la psychologie clinique en con trepoint de la m decine In Cahiers de Psychologie Clinique 2007 1 n 28 Soignants soign s pp 207 222 Quaderi A M moire et souvenir dans la clinique du d ment In Psychoth rapies Vol XXVII 2007 n 4 pp 213 221 Haroche Aur lie Les propositions de la commission Alzheimer le Plan Alzheimer 2008 2012 en bref France In Soins Psychiatrie Nov D c 2007 n 253 p 11 Jaulin Phil A propos du rapport du Pr J M nard concernant la maladie d Alzheimer In Information Psychiatrique Juin Juillet 2008 Vol 84 n 6 pp 505 507 Jovelelt G Signes de d but de manifestations psycho pathologiques des maladies neuro d g n ratives In nformation Psychiatrique Juin Juillet 2008 Vol 84 n 6 pp 579 591 Antipsychotiques et d mences s niles In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignantes en psychiatrie Janvier 2009 n 134 p
9. f rente est aussi vigilante s il y a transfert du patient Par exemple quand Mme V a t transf r e en h pital g n ral elle a du tre calm e par une injection et tre entrav e au lit l infirmi re de r f rence a insist aupr s du m decin pour que le s jour soit le plus court possible et elle a apport le traitement sp cifique de la patiente psy chiatrique et neurologique La coordination des diff rents intervenants est essen tielle pour maintenir la qualit de vie du patient et son volution dans le respect de son propre rythme l int gration des soins infirmiers au projet th rapeutique demande aussi une organisation pr cise Les soins sont globalis s et coordonn s par l infirmi re r f rente dont l objectif est de maintenir une vision structur e du patient et de le soutenir dans ses progr s vers l autonomie tout en compensant au besoin ses dif ficult s d adaptation Les interventions de l infirmi re r f rente suivent le d roulement g n ral de l hospitalisation en un temps d observation d intervention d valuation et d orientation 1 Il existe aussi celle de Naomi Feil mais nous l utilisons peu la Ram e 2 Rigaux Nathalie Comment conna tre la d mence Une analyse des travaux de G Le Gou s et L Ploton Etude remise en vue de l at tribution du Prix pour la psychog riatrie D cembre 1993 version corrig e p 4 3 Ploton Louis La personne g e Son accompagnement
10. la personne reste un sujet ayant la capacit grandis sante ressentir et une difficult la ma triser Chacun a le droit une coute au respect et la compr hension Il est si difficile de devenir un tranger ses yeux et aux yeux des proches aidants parce que ce changement et la non reconnaissance est v cue par les deux malade et proches aidants Cette souffrance li e au d veloppement de la maladie est souvent rencontr e et renvoy e par la personne malade verbalement ou physiquement Ces moments de lucidit provoquent angoisse col re d sespoir Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 15 car la personne se rend compte qu elle n est plus comme avant et qu il lui arrive par moment ou de plus en plus souvent d avoir des attitudes inad quates attitude qui ne lui correspond pas ce qui est douloureux vivre surtout quand ses propos sont peu mal ou pas compris ni entendus Ainsi et ce toujours dans une d marche d am liorer la vie en institution et surtout la consid ration du malade la conservation du choix est une mani re de le respecter comme une personne enti re atteinte d une maladie comportant des changements insidieux d sar onnants La maladie ne les emp che pas de poser ou d mettre des choix ce ne sont pas toujours ceux que nous aurions voulu qu ils soient mais c est une mani re de leur rendre leur dignit de les respecter Un exemple frappant pouvant para tre insignif
11. mence d g n rative In Acta Psychiatrica Belgica 1989 3 pp 115 321 E Articles de revues Dr Bakx G La maladie d Alzheimer de la pathologie c r brale la clinique Symposium Maladie d Alzheimer mod r ment s v re et s v re diagnostic traitement thique Bruxelles 29 nov 2003 In Agenda Psychiatrie F v Mars Avril 2004 n 30 pp 12 15 Alzheimer Quand la m moire n est plus qu un sou venir In Solidarit Sant Nov D c 2000 n 18 p 14 et suiv Halte l Alzheim rophobie In Solidarit Sant Nov D c 2000 n 18 p 16 et suiv Pr Van der Linden M Collette F D ficits cognitifs dans la maladie d Alzheimer valua tion et prise en charge Chaire Francqui Neuropsychologie de la m moire ULB Bxl 24 02 99 In Agenda Psychiatrie Mai 1999 n 11 p 4 Albou Pinquier C M moire Mode d entr e psychiatrique dans la d mence discussion autour d un cas clinique In Synapse Nov 2004 n 209 pp 13 16 Hoenner Chr Gardey A M Question ouverte La d mence s nile de type Alzheimer DSTA Pertinence et prise en charge psy choth rapique m diation corporelle In L Information Psychiatrique Nov 2004 Vol 80 n 10 p 829 Charazac Pierre Les traumatismes de la d mence In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignantes en psychiatrie D c 2004 n 93 pp 14 17 Kobbi Turki S Th rapeutique Int r t des inhibiteurs de la cholinest
12. moments d puisement ou de doute en sachant tout l impact de cette d marche sur le bien tre du malade lui m me Nous voulons ainsi donner toute l attention qu il m rite au travail de l aidant dans le cadre de la maladie d Alzheimer Le public le projet men par Soins Chez Soi et Alzheimer Belgique est destin l aidant proche d une personne atteinte de la maladie d Alzheimer La demande elle doit tre formul e par l aidant lui m me Il pourra ainsi exprimer son besoin d tre soutenu conseil l inform ou simplement cout Pour toute demande d une visite d un psychologue l aidant devra former le num ro de t l phone de Soins Chez Soi 02 420 54 57 Passage le psychologue se rendra au domicile du patient pour une s ance d une heure Jusqu trois s ances pour ront tre planifi es domicile Au del des trois s ances si l aidant souhaite poursuivre les entretiens les rencontres avec le psychologue n auront plus lieu dans le cadre du projet Prix La participation de l aidant est de 10 par s ance En cas de difficult financi re cette participation pourra tre r duite 5 Que propose Alzheimer Belgique Alzheimer Belgique ASBL est n e de l initiative de quelques personnes qui ont t confront es la maladie dans leur famille proche ou qui l ont c toy e dans leur vie professionnelle Celles ci d cid rent apr s avoir fait l exp rience de l accom
13. rents services de proximit Au fur et mesure des nouvelles g n rations d ain s et parall lement l augmentation du niveau d instruc tion ils voudront garder leur autonomie plus longtemps et ils ont bien raison A la soci t d voluer pour leur bien tre et les autres g n rations en b n ficieront galement cr ation d emplois quipements et am nagements utiles d autres ges 1 Vivre chez soi apr s 65 ans Atlas des besoins et des acteurs Bruxelles Commission Communautaire Commune Bruxelles 2007 2 www cantou be A Montpellier Les Jardins de Sophia se consacrent depuis 1989 l accueil de personnes atteintes d Alzheimer Le directeur de cette clinique priv e premi re du genre l a con ue comme un havre de paix un lieu de r g n ra tion particuli rement adapt aux patients Un mod le pionnier NI H PITAL NI MAISON DE RETRAITE Ouverts en 1989 les Jardins de Sophia accueillent aujourd hui 80 r sidents en long s jour Et prennent en charge depuis 1994 une vingtaine de personnes en hospitalisation de jour Au fil des ann es la pr occupation reste la m me assurer un traitement sp cifique et adapt aux patients atteints d une maladie part enti re trop souvent consid r e comme une cons quence du vieillissement l tablissement a invent une philosophie usage interne Premier axiome La libert reste le meilleur traitement L architecte des lieux a travaill
14. sp cialement en vue de l accueil de malades compl tement d sorient s et pas pour se faire plaisir souligne le Dr Michel Des couleurs faciles reconna tre guident les r sidents travers le centre Ouvert de plain pied sur l ext rieur le b timent ne comporte pas d obstacles Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 31 Dans le jardin les courbes gracieuses des chemins ram nent toujours le promeneur vers l tablissement A l h pital impossible de laisser d ambuler ces patients les escaliers les ascenseurs l immensit des lieux repr sentent des dangers trop importants explique Bernard Michel Ici il n y a pas de risques laisser les patients se d placer librement sans m dicaments Cela suffit pour que certains arriv s grabataires retrouvent un peu de mobilit au bout de quelques mois l endroit se veut aussi loign de l h pital que de la maison de retraite Nous voulons effacer l aspect drama tique de l hospitalisation Ici les patients sont en habits de ville pas en pyjama explique le m decin Surtout comme ils ne restent pas enferm s dans leur chambre les familles ont plus envie de rester Neuf mois sur douze tout le monde vit dehors Le dessin illustrant la couverture de la revue et signalant le dossier est une reproduction d une oeuvre originale de l artiste Anne Marie Weyers 1983 Les photographies illustrant le dossier sont dues Fran oise Herrygers page 10 Accessibles
15. 4 Mental id es n 15 04 2009 LB FSM 33 genda du secteur W Conf rence Le Centre Chapelle aux Champs a le plaisir de vous inviter la conf rence de James Gammill Psychanalyste ancien membre de la Soci t psychanalytique de Paris SPP membre hono raire de l Association psychanalytique internationale IPA En supervision chez M lanie Klein A partir d une supervision chez M Klein du cas d un jeune gar on James Gammill nous invite aborder la ques tion des interventions et interpr tations exploratoires lors des premi res s ances Apr s sa conf rence James Gammill s entretiendra avec Sesto Passone Professeur l Universit catholique de Louvain et Karl Leo Schwering ma tre de conf rences l universit Paris 7 formateur au Centre Chapelle aux Champs James Gammill a publi r cemment un ouvrage intitul La position d pressive au service de la vie Paris Editions In Press 2007 Ce livre succ de celui publi en 1998 intitul A partir de M lanie Klein Lyon Editions C sura Venu Londres au d but des ann es cinquante il commence une analyse avec Paula Heimann et re oit dans le cadre de supervisions et s minaires l enseignement direct de M lanie Klein Il a notamment l occasion de tra vailler avec Wilfred R Bion Hanna Segal Esther Bick et quelques autres analystes bien connus de l cole anglaise Apr s un retour de quelques ann es aux Etats Unis il
16. Les premiers jours la plupart des personnes g es restent dans leur chambre dans leur lit et attendent leurs visites s ils en ont Il faut du temps pour les ap privoiser les rassurer les convaincre de la pertinence qu il y a se mobiliser Puis un jour ou l autre l ennui se pointe ils ne supportent plus leur chambre le temps est long ils ont besoin que quelque chose se passe Atelier polyvalent peinture dessin reliure photo informatique th tre improvisation audition musi cale chant cuisine balade badminton sport sorties culturelles etc Tout cela se passe et s organise dans une aile particuli re de la clinique o est invit l ensemble des patients de l institution Chaque atelier se d finit par un projet sp cifique qui permet notre service d offrir diff rentes prises en charge court ou long terme en groupe ou indivi duellement La prise en charge des personnes g es avec ou sans troubles cognitifs repose sur l invitation et l int gra tion de celles ci dans diff rents types d ateliers les ateliers g n raux accessibles tous polyvalent pein ture les ateliers con us pour les patients g s gym assise audition musicale balade verdure et des ate liers sp cifiquement pens s pour les personnes pr sentant des troubles cognitifs ou d autres symp t mes invalidants faiblesse physique m lancolie Ces derniers ateliers sont principalement modul s autour du th m
17. comme une cause d angoisse contre 41 en 2001 L inqui tude grandit avec l ge notamment apr s 50 ans Elle est plus forte chez les femmes 60 que chez les hommes 47 2 La population vieillit Elle se sent donc concern e par l Alzheimer et y est aid e par la forte pr sence de la maladie dans les m dia la maladie d Alzheimer s est vu d dier une journ e mondiale un rapport un plan gouvernemental dans certains pays europ ens En comparaison la lutte contre le cancer ou le sida se fait plus discr te Cette prise en charge bien que primordiale ne d voile qu un aspect de la maladie entra nant dans son sillage de multiples r actions et appr hensions D un c t la recherche flambe les avancements de la recherche s annoncent les unes derri re les autres Ces dix derni res ann es les efforts de recherche se sont intensifi s consid rablement Ils ont d bouch sur une bonne connaissance des m canismes pathologiques responsables de la d g n rescence des cellules nerveuses Plusieurs m dicaments sont d j disponibles D autres sont en pr paration Enfin les tudes pid miologiques permettent galement de caract riser les facteurs qui acc l rent ou ralentissent la maladie d Alzheimer Chaque facteur est une piste th rapeutique pour les m dicaments d j disponibles ou en cours d laboration Mais de l autre c t aupr s de la personne atteinte de la maladie d Alzheimer et de ses proch
18. des ann es qui viennent est com ment maintenir les personnes d sorient es dans la cit L espace priv est concern l espace public aussi il peut tre s curis et stimulant ou r barbatif et dangereux Pour plus de confort social il faut repenser la ville et les services collectifs c est une toute nouvelle gestion de l habitat de la mobilit des services et des espaces C est le terme transversalit qui r pond le mieux ces questions Des projets pilotes nous ouvrent des pistes la ques tion de la perte d autonomie est plus sociale que m di cale Dans un quartier existant de Marseille plusieurs petites zones ont t articul es autour d un centre d activit s de jour l id e est venue des appartements supervis s et le pari tait de garder un r el degr d au tonomie aux personnes d sorient es en impliquant l ensemble des acteurs sociaux et m dicaux A Dijon dans un banal quartier de banlieue des con structions neuves ont t adapt es par convention avec la soci t de HLM une Charte Bonjour voisins cherche favoriser les contacts entre habitants des quipes mobiles sont d tach es de l h pital le phar macien de quartier g re les piluliers il y a un p rim tre s curis autour des logements Le logement est la charni re entre le sanitaire et le social quand la personne vieillit et perd de son autonomie il faut optimaliser la notion d habitat le lieu de vie et diff
19. est au centre elle est d terminante elle est un levier th ra peutique formidable Levier que l volution scientifique de la m decine aujourd hui tente de faire oublier Le lecteur aura nous l esp rons d j senti que les patients sont habit s en premier lieu par ce quelque chose qu on appelle psych qu on peut aussi bien d signer comme vie relationnelle Bien s r c est le corps qui est mis en avant dans la demande faite au m decin mais ce corps l loin d tre un organisme autonome loin d tre une machine sourde ou un agr gat cellulaire sans d sir est au contraire compl tement travers sub verti m tamorphos par le lien l autre qui passe par les voies du langage C est cet effet qu on baptise l inconscient qui humanise la maladie c est dire qui la d nature En d pit de quoi la plupart des m decins et singuli rement en milieu technoscientifique hospitalo universitaire s acharnent penser qu ils n ont affaire qu un corps ind pendant qu on peut se contenter de soigner celui ci sans tenir compte du d sir qui l habite et des mots qui l ont bless ou caress L id al de cette m decine c est le mod le animal le plus d c r br pos sible d barrass de ces cochonneries de pulsions r fractaires la mise en prouvette Cette position r ductrice condamne ne pas rep rer combien la pulsion de mort est toujours l oeuvre en sous main C est cette force qui engendre l irritante et in
20. est le parcours d un homme et d une femme confront s la maladie d Alzheimer Objet de soin objet d investigation de test la personne malade redevient sujet au fur et mesure du film La vie s organise avec et autour de lui en tenant compte de ce qu il est et de ce qu il vit Chaque membre de la famille conjoint enfants et petits enfants cherchent et trouvent leur place aupr s de Jean Ce t moignage bouleversant montre ce qui se passe en terme de communication de souffrance de dit et non dit mais aussi de vie parce que Jean est vivant autrement CNASM CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION AUDIOVISUELLE EN SANT MENTALE France Nous sommes invit s partager l intimit de la famille Cette proximit permet de capter des moments d une rare intensit et de ressentir pleinement les motions La m re et la fille exem plaires font face la maladie avec de grands lans d amour vers le p re silencieux et poignant Le ralentissement de la vie comme une bougie qui s teindrait doucement s accompagne d une s r nit que l on croyait impossible Jean perd sa t te mais pas le go t de la tendresse dit la r alisatrice d une voix tremblante LES CRANS DU SOCIAL Le 17 octobre 2008 dans le cadre du 10 me anniver saire de l asbl PSYMAGES ce film bouleversant est venu nous sugg rer une autre maladie d Alzheimer Nous connaissions celle qui puise qui ralentit qui diminue qui isole Ce cadeau fam
21. et la qualit affective d un change Le Gou s constate galement que le mot a perdu sa valeur symbolique Les termes objectaux comme m re mari femme fille ne renvoient plus au groupe d objets internes qui leur correspondaient Par exemple maman si charg habituellement de con notations peut tre exprim comme un automatisme verbal sans aucun raccordement d celable un objet interne ou externe Lorsque l appareil psychique est compl tement vide de son contenu symbolique le d ment s agrippe son interlocuteur parce que la sensation tactile est le dernier moyen de liaison qui reste Etre r f rente c est savoir savoir tre et savoir faire Savoir c est la connaissance ce n est pas compliqu mais cela demande aux soignants de s atteler chercher comprendre lire continuer apprendre Savoir faire et surtout savoir tre sont des savoirs plus difficiles transmettre Quelles pourraient tre les r gles de conduite suivre avec un patient d ment je dis pourraient car ce n est pas une r gle g n rale mais bien des attitudes adopter qui seront ad quates et parfois inad quates Lors du congr s de Lyon un kin nous en a pr sent 18 pr cises et utiles savoir par quiconque travaille en psychog riatrie Il faut 1 Se placer face au malade Pr f rer une position basse s accroupir si nous sommes en s curit 3 Regarder dans les yeux accrocher le regard
22. financi re mais doit souvent sacrifier son temps voir son m tier n est il pas un l ment essentiel du r seau social et de sant La solidarit familiale ne peut survivre sans une prise en charge collective Il ne s agit pas de remettre en cause les comp tences ou le r le des aidants mais de les pauler de les soutenir Ces derniers sont puis s et souvent en col re d tre les seuls relais fiables de leur proche Pour assumer le maintien domicile l aidant doit pou voir faire appel diff rents services Une aide finan ci re s av re n cessaire En particulier quand l aidant se voit oblig d abandonner son emploi pour mieux se consacrer au malade Des services d aide domicile peuvent offrir des soins sp cifiques qui r pondent aux besoins du malade Alzheimer Enfin au coeur de notre projet l aide psychologique constitue un aspect essentiel du soutien de l aidant Un projet Le projet de Soins Chez Soi en partenariat avec Alzheimer Belgique doit permettre aux aidants proches de patients atteints de la maladie d Alzheimer d tre soutenus au domicile gr ce la visite d une psychologue Il s agit de d passer les limites du contact t l phonique pour cr er au domicile de l aidant un espace personnel d coute d information et de reconnais sance Un espace o l aidant pourra d poser son angoisse ses peurs sa d tresse Ce faisant le projet vise soutenir l aidant dans les
23. la mort sont entr es dans la famille modifie galement les r gles de communication dans un sens qui vise pro t ger contre les situations g n ratrice de menace La maladie alors se d partage en aspects accessibles la discussion et d autres dont il est implicitement interdit de parler ll para t qu il ne faut pas culpabiliser l pouse de Jean ne peut prononcer les mots place ment maison de repos alors que ce film v ritable sauvetage th rapeutique pour le syst me familial est la mise en sons et en image du cheminement douloureux du conjoint et des proches vers un place ment pens et respectueux de la personne malade mais aussi des r les de chacun Les t moignages des belle fille et beau fils de Jean nous livrent par ailleurs une maladie d Alzheimer qui questionne au sein de la famille le jeu subtil entre reconnaissance exprim e et sentiment d tre en r gle par rapport ce que l on doit donner Enfin la question du temps est bien entendu pr sente tout au long de ce bijou cin matographique et affectif Les lenteurs du film des voix des mouvements sont limage du rythme dans la maladie La cam ra est enti rement synchrone avec cette bougie qui diminue doucement La d mence confronte la famille avec la n cessit d int grer un nouveau rythme son fonc tionnement Dans l histoire de Jean les membres de la famille sont semble t il arriv s peut tre avec l aide de la cam ra de Laurence
24. les m tamorphoses sont pour tout le monde SOA TE Autorit et contestation Nous vivons dans une culture de l affect Cette culture favorise la relation d emprise Elle n est pas propice l exercice d une autorit bas e sur le respect des limites et de l autre n cessaire la sauvegarde de la qualit de la vie A l adolescence l autorit est v cue comme une tyrannie une entrave au d ploiement personnel et g n re crise et conflit quand c est l amour de l absolu qui fait loi L autorit se l gitime t elle aujourd hui pour autant qu elle fasse du bien et non parce qu elle garantit le mini mum d ordre n cessaire l organisation collective Corps et pubert Les transformations corporelles li es la pubert l veil de nouvelles sensations avec la mise en acte possible de la sexualit mobilisent une part de l adolescent qu il m connaissait jusqu alors Il se d couvre comme un tranger face son propre corps et dans le regard de l autre Son corps en pleine muta tion peut tre utilis comme mode d expression des particularit s de soi jusqu l expression d une souffrance singuli re Pour le jeune il s agira d un temps de t tonnement de d couverte et de n gociation intime confront au regard de l autre qui l interroge Inscription dans la cit La Cit espace institutionnel jalonne la temporalit adolescente elle m me marqu e par l acc l ration et l in tensificati
25. m dical et psychologique et la question de la d mence Lyon Chronique Sociale p 110 4 Ploton L Op Cit p 106 5 Le Gou s G rard Le psychanalyste et le vieillard Paris Presses universitaires de France 1991 p 144 Mental id es n 15 04 2009 L B ES M 27 Dossier Alzheimer 6 VIVRE AVEC LA FAMILLE Impact sur l entourage de la d gradation cognitive d un sujet vieillissant La maladie d Alzheimer est devenue un ph nom ne incontournable dans notre soci t Ce type de d mence repr sente 70 des d mences Tout le monde se sent concern par cette maladie car l esp rance de vie s est allong e En effet gr ce aux progr s m dicaux entre autres nous vivons plus vieux que nos anc tres Mais plus on vieillit plus le risque de d ve lopper une d mence de type Alzheimer augmente En Belgique la pr valence de la maladie d Alzheimer est estim e 5 10 apr s 65 ans et environ 20 pass les 80 ans 1 Ces chiffres nous obligent composer avec cette d mence et d finir une prise en charge sp cifique dans notre pratique quotidienne A Infor Homes nous sommes t moins de la souffrance des familles face la d gradation cognitive de leur proche Cette souffrance provient de diff rents ph nom nes L effet miroir d abord La personne d mente renvoie une image parfois n gative et parfois difficile du vieillissement et par l m me de notre pro pre vieillissement venir Par aill
26. personnellement dans un groupe o nous veillons tout sp cialement la participation de chacun en tenant compte de leurs possibilit s leurs d sirs et de leurs temporalit s si particuli re Apr s cette ann e pilote nous sommes d cid es continuer les ateliers sans aucun doute Du point de vue th rapeutique comment pouvoir rendre compte parler de bienfaits valuer ce qui change dans l volution de la maladie le comportement des per sonnes leurs rapports aux autres Il y a l un travail particulier aupr s de ces personnes afin de pouvoir au mieux adapter les propositions les demandes de susciter l int r t Nous tablissons des rapports apr s chaque rencontre nous y notons l vo lution commune du groupe mais aussi l adaptation et l volution de chaque participant en tenant compte de ses particularit s Il s agit bien de viser dans ce travail le mieux tre et la reprise de lien Les familles sont enthousiastes et nous demandent de continuer elles appr cient beaucoup et nous remer cient tr s r guli rement Elles aussi sont t moins de changements chez leur proche on discute beaucoup avec elles des fa ons d appr hender l autre de rester en lien malgr les difficult s Les participants se connaissent maintenant depuis presqu un an Ils se retrouvent assez chaleureusement m me si parfois la m moire fait d faut ils se recon naissent il y a trace dans l instant pr sent par le corps ou
27. personnes d sorient es Les familles doivent donc faire face l indisponibilit de places imm diates dans les institutions Cette diffi cult est particuli rement aigu lorsque la d cision d entrer en maison de repos se prend dans l urgence 20 des consultations Infor Homes 4 De m me l entr e en institution suppose un budget plus que confortable et ce d autant plus que nous observons une augmentation g n rale des prix que ce soit dans des institutions sp cifiques ou non Rappelons aussi que la prise en charge d une personne lourdement d pendante domicile suppose galement des co ts importants Or la maladie d Alzheimer touche toutes les classes de population A l chelle d Infor Homes nous pouvons constater une augmentation de la demande dans la recherche d une structure pour personne d sorient e au cours des ces trois derni res ann es En effet en 2005 1789 de nos consultations concernaient le profil d une per sonne g e d sorient e S En 2006 cela concernait 27 61 de nos consultations pour atteindre 31 39 7 en 2007 Beaucoup d tablissements se disent pr ts accueillir des patients d sorient s sans tre vraiment organis s pour ce faire D s lors une consultation Infor Homes peut viter une catastrophe Une bonne information en amont de ce type de d cision est capitale Au vu de tous les ph nom nes et facteurs qui entrent en ligne de compte quand il s agit d accompagner
28. pour Maman pouvoir toujours prendre le bon le beau tre heureuse de ce qui est l nous enfants petits et arri re petits enfants avoir un amoureux son chat la ville la musique les livres Mais l encore elle vit dans son appartement proche de nous avec une dame de compagnie qui l emm ne dans ce qu elle aime de vivant une infirmi re tous les matins Cela fait trois ans et demi qu elle est sous m dica ments une certaine stabilisation mais trois ans que je la vois aussi dans certains domaines se d grader s oublier S oublier peut tre est ce l le plus dur Mais je pense avoir une chance certaine de la voir encore avoir une joie un bonheur mais galement ses larmes Je ne sais si je pourrai faire avec une d pendance de plus en plus grande Mais tant qu elle trouve un certain bonheur c est bien Il y a le film A way from her avec Julie Christie que je n ai pas vu mais dont j ai entendu parler et vu des extraits Comment pouvoir faire avec le d part de quelqu un qu on aime d part dans sa t te d abord et dans la r alit ensuite Je ne sais pas c est vraiment au jour le jour TEXTE ANONYME Dossier Alzheimer 3 RENCONTRES AU QUOTIDIEN Partage s A toi qui est l pr s de moi tant t si proche tant t inconnue J ai l impression d avoir 20 ans et ma moiti a mon ge la dame g e assise aupr s de moi au regard tendre me dit tre mon pouse Cela peut faire s
29. re d g n ratif et irr versible de la d mence d Alzheimer entra ne g n ralement un bouleversement psychique chez l enfant dont le parent est atteint par cette pathologie entre autre cause d un fonctionnement relationnel invers qui am ne une nouvelle forme de parentalit Ce choc aboutit une sorte de deuil avanc le deuil blanc qui permet la famille plus pr cis ment au conjoint ou aux enfant s de se d tacher affectivement du parent pour r duire leur angoisse et leur souffrance 2 Notre r le est de reconna tre cette souffrance la nom mer et entourer les proches d une personne atteinte d une maladie neuro d g n rative Ouvrir des hori zons aux personnes qui viennent nous consulter les couter les conseiller les informer les orienter ventuellement vers d autres structures qui pourraient les soutenir tout au long de ce travail illustrent le type d accompagnement que nous proposons Accepter cette d gradation de sant n est pas facile Trouver un autre lieu de vie lorsque vivre domicile n est plus possible est une difficult suppl mentaire Si seuls 6 8 des 60 ans et plus de la r gion bruxel loise entrent en institution parmi ceux ci 81 5 des plus de 95 ans sont concern s par cette r alit 3 En effet nous constatons que face la pr valence de la maladie dans notre soci t il commence s v rement manquer d institutions v ritablement sp cialis es dans l accueil des
30. relation la vieillesse et sur ses motivations travailler aupr s des personnes g es Le risque d interpr tation dans la recherche d un sens est permanent En communication non verbale il est facile de se tromper sur les motifs que l on croit sous tendre les r actions du d ment Sous r serve de respect dans la relation et de confidentialit sur les informations re ues ces erreurs sont dans notre exp rience sans cons quence sur le d ment qui reste indiff rent ce qui ne le concerne pas directement ll peut au minimum b n ficier de la qualit de l attention qui lui a t port e Le travail sur les motions pose par ailleurs la question des projections Il n est pas facile d tre de fa on injuste le d versoir de la col re de l autre de ne pas s apitoyer sur ces personnes mais de les rejoindre dans la profonde tristesse de deuils laiss s inachev s de l cher prise dans notre volont d apaiser de soigner de normaliser ces comportements d rangeants Ceci implique de travailler avec un personnel motiv pr t se mettre en formation continue Pour l institution s inscrire dans une d marche de mise en pratique du soin relationnel est un objectif exigeant Il demande de travailler dans un cadre construit avec un projet institutionnel clair connu flexible Ce pr requis n est pas sp cifique la d marche de Validation mais il est essentiel Son oubli et la seule bonne volont de soignants m me tr s mo
31. s tablit en France partir de 1966 o il participe g n reusement l enseignement de la pens e et de la pratique kleiniennes Cela travers l invitation d analystes prestigieux entre autres Frances Tustin Martha Harris Donald Meltzer dans le cadre du GERPEN Groupe d Etudes et de Recherches sur l Enfant et le Nourrisson dont il fut l un des principaux fondateurs Jeudi 28 mai 2009 18h30 20h30 Auditoire Central D Maisin UCL Bruxelles Avenue Emmanuel Mounier 51 1200 Bruxelles Entr e 10 Etudiants 5 Accr ditation INAMI demand e pour les m decins Inscription indispensable nombre limit de places aupr s de fleur laloux apsyucl be ou au 02 764 39 45 30 73 34 Mental id es n 15 04 2009 L B RS M XVIII me s minaire annuel du C E D E P Comit Europ en Droit thique et Psychiatrie 20 ans de r flexions d tudes d actions en Europe pour l thique le droit et les droits en psychiatrie et en sant mentale Paris 30 mai 31 mai 1er juin 2009 Cit Saint Martin 4 rue de l Arsenal 75004 Paris M tro Bastille PROGRAMME PROVISOIRE Samedi 30 mai 13h00 20h00 13h00 Ouverture 13h30 S ance pl ni re PSYCHIATRISATION DE LA JUSTICE JUDICIARISATION DE LA PSYCHIATRIE Animateurs Sophie Baron Laforet vice pr sidente de l ARTAAS psychiatre responsable du centre ressource concernant les auteurs de violences sexuelles Bruno Gravier professeur de psychi
32. s de la personne g e avant toute d cision Trop souvent les valuations se basent sur les d ficits c est la cons quence de la surm dica lisation du secteur Rester la maison La structure du m nage est importante les personnes qui vivent seules ont beaucoup plus rapidement des difficult s assumer le quotidien car personne n est l pour corriger les premiers d rapages Mais au fil des mois les aidants familiaux risquent de s puiser Un r seau informel est d s lors un atout pour rester la maison Un dicton d clare Oui a bon voisin a bon matin 30 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Le m decin traitant est un relais essentiel dans le maintien d une qualit de vie au domicile Bruxelles 93 des personnes de plus de 65 ans ont un m decin attitr le nombre de contacts augmente avec l ge 10 6 consultations annuelles chez les plus de 75 ans par contre les moins de 70 ans devraient consulter plus r guli rement la pr vention est toujours gagnante Il y a de fortes disparit s entre les quartiers et les milieux sociaux dans la premi re couronne de Bruxelles les maisons m dicales sont bien r parties et peuvent tre un relais int ressant pour les a n s Les services d aide domicile se d veloppent et diver sifient leurs offres d aide leur boulot est extraordi naire mais nettement insuffisant face aux demandes et les conditions de travail ne sont pas
33. sant mentale nous touchions l une population que nous ne rencontrons pas forc ment dans notre pratique quotidienne Nous allions pouvoir c toyer des familles des aidants les soutenir et viter bien souvent la crise L id e est de pouvoir proposer un atelier qui invite la cr ation dans un lieu prot g par petit groupe plus ou moins 6 personnes encadr de deux professionnels Il s agit aussi de tenter une prise de conscience et une transformation par l expression parfois non verbale D obtenir une libert dans un espace et dans un temps particulier De prendre plaisir par l humour l coute le toucher l empathie et l autonomie Il ne s agit pas l de r adaptation fonctionnelle mais une stimulation la communication au lien l autre la relation qui s effiloche Passer du chant la peinture du collage au dessin tra vailler les formes et les couleurs y revenir une semaine plus tard et voir na tre le plaisir de continuer de recommencer de communiquer d apprendre s ouvrir l autre chercher ses motions vivre l instant A cha BENTEBBOUCHE ducatrice en g rontologie au S S M La Gerbe et y mettre du sens voil de bien r elles sources de bien tre Des liens forts se cr ent aussi au niveau des familles Une solidarit pour les transports des per sonnes s est m me mise en place Quant aux partici pants ils peuvent se poser tre cout s cr er et se sentir accompagn s
34. sions elle peut donner lieu un malaise n tant jamais l o on l attend Comment d s lors tenir une place d interlocuteur dans cet espace instable e La fulgurance de l adolescence agit l occasion comme un puissant r v lateur des failles des zones obscures et des secrets du monde tel qu il s organise Ce que la jeunesse nous force voir peut s av r er interpellant ou d rangeant suscitant la tentative de la ma triser au risque de faire taire la parole qui nous est adress e e En transformant ce qui leur est transmis en se saisissant de mani re d sinvolte des moyens mis leur disposition les jeunes trouvent inventent en brouillant les rep res en d naturant parfois les valeurs acquises Quelques fois tels des iconoclastes ils s approprient leur mani re le don qui leur est fait tan t t pour l abimer tant t pour le r g n rer e Quant l accueil que la soci t r serve l adolescence le contexte d incertitude et le sentiment d in s curit ambiants peuvent inciter aux m canismes d touffement aux strat gies de capture de r pres sion et de r duction au silence Le public jeune est videmment pr destin au d ploiement de ces puissantes logiques Comment trou ver avec eux la juste mesure que leur mancipation requiert Nous aborderons ce questionnement multiple selon six voies d approche qui organiseront le pro gramme des journ es AUTORIT ET CONTESTATION CORPS ET PUBER
35. vitable r p tition des sympt mes qui nous sont pr sent s La r p tition sympto matique est une question ardue Alors que le m decin est persuad d avoir prescrit le bon rem de pour la maladie parfaitement identifi e voil le patient qui revient avec des sympt mes identiques ou une variante Le m decin en prouve un sentiment d impuissance ou d chec il ne se sent pas la hauteur Il aimerait tant rencontrer enfin un bon patient nanti d une vraie pathologie justifiant un traitement bien d fini d ou d coulerait une franche gu rison De quoi se sentir comp tent fier de soi et conforme son id al Or le quo tidien ne procure pas souvent cette s quence attendue D innombrables pathologies insistent r cidivent se chronicisent Le m decin doit donc tenter de penser la douleur aussi comme une souffrance Ce d bat permettra d clairer les voies d ouverture possible l entendement de cette souffrance humaine ce qui ne se r duit d aucune fa on un discours m dical le plus pointu soit il mais qui insiste dire cette part d ind termin en l homme son inconscient Parution chez De Boeck 2009 42 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M La Trans Parentalit La psychoth rapie l preuve des nouvelles familles Pierre Fossion Mari Carmen rejas Siegi Hirsch Depuis une trentaine d ann es la soci t occidentale voit se d velopper des formes familiales qui furent rela tivement rares durant l
36. yeux et du visage pour solliciter le regard et la mimique du patient Par un contact corporel une pression de la main la main sur le bras l paule Par le biais du contact corporel le soignant peut communiquer des messages de sympathie de con nivence de r assurance e Le Docteur Le Gou s Le docteur Le Gou s est psychiatre et psychanalyste Ses r flexions th oriques sont essentiellement psy chanalytiques Pour lui autant les expressions verbales qui traduisent l activit restante sont labiles incertaines organis es en cho autant le ton de l interlocuteur le climat transf rentiel l ambiance affective sont rep r s et conserv s par le d ment Tout se passe comme si le d ment se servait d une identit affective Une mani re de sentir et de ressentir guide la pens e restante Le Gou s insiste beaucoup sur le climat affectif le cli mat transf rentiel chaleureux enjou m me est porteur de l activit r siduelle de la pens e chez le d ment 5 D une s ance l autre il Va rappeler ce climat affectif il relance une esp ce de m moire fond e sur les affects Cette m moire affective dure plus longtemps que la m moire intellectuelle dans l volution de la maladie Outre ce climat affectif tout ce qui entoure le patient la couleur le d cor la fa on dont les choses s orga nisent visuellement autour de lui est un point d appui loin d tre mineur de m me qu une simple pr sence
37. 18h00 Ils me pensent donc je suis Pr sidents de s ance Prof T Berry Brazelton et Dr Liliane Parise Int r ts et apports de l chelle NBAS de T Berry Brazelton dans les situa tions complexes et dans l adversit Prof Kevin Nugent Dr Joshua Sparrow Dr Claire Devriendt Goldman Dr Marie Paule Durieux Partition quatre voix la NBAS en clinique p rinatale Pause caf Prof Drina Candilis La NBAS consultation th rapeutique en p rinatalit les enseigne ments d une exp rience aupr s des parents aveugles et malvoyants Table ronde Vendredi 20 novembre Accueil L o l histoire se re dit Pr sidente de s ance Prof Dominique Charlier Mikolajczak Dr Michel Dugnat Unit s Parents B b discours crois s autour de la triade et r cits de vie Dr V ronique Lema tre La place du corps du b b dans le travail familial p rinatal Pause caf Dr Liliane Parise Cindy Mottrie Genevi ve Bruwier Chantal Marchetti Christine Andrzejewski Unit Parents B b du CHU Tivoli Quand le r ve devient cauchemar le b b non pensable Table ronde Lunch Ce qui m entoure Pr sidente de s ance Maggy Camus Dr Lisa Ouss La narrativit un mod le entre neurosciences attachement et psychanalyse A propos de la transmission du trauma Dr Martine Lamour La souffrance des soignants confront s aux troubles graves de la pa
38. 4 Toujours se pr senter Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 25 5 Toucher le patient le geste pr cise le mot mais faire attention chez certains patients les toucher peut tre une forme d agression Parler doucement sans hausser le ton 7 Utiliser des phrase courtes ne pas donner 2 con signes simultan es vous allez vous rincer et vous essuyer une seule consigne la fois 8 R p ter les informations importantes 9 Montrer ce dont on parle quand c est possible 10 Pr f rer les questions ferm es viter les questions o il y a une foule de r ponses possibles 11 Communiquer autour des choses du quotidien des choses concr tes discuter de Paris telle Dame qui y a longtemps v cu m en a parl avec un grand sourire 12 Ne pas bousculer ni mettre sous pression 13 Proposer des mots terminer les phrases mais avec telle Dame je ne le fais plus car cela l angoisse Elle s nerve encore plus car elle est consciente qu elle perd ses mots et elle le dit 14 Corriger sans insister sur les ventuelles erreurs 15 Ne pas contredire 16 Converser dans son vocabulaire Ainsi tel Monsieur anglophone ne parlait plus du tout fran ais telle Dame appr cie parfois qu on lui parle en flamand mais pas toujours 17 Ne pas refuser un sujet de conversation apport par le malade 18 Choisir le meilleur moment pour le bain par exemple o Je voudrais rajouter une attitude suppl mentaire qui est l humour
39. 43 fax 02 511 52 76 e mail emessens skynet be Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 7 Alzheimer Alzheimer C est un mal qui vole les coeurs les mes et les Souvenirs Nicholas Sparks Extrait de Les pages de notre amour Jt Wyer AY sfs NTRODUCTION La maladie d Alzheimer entre connaissances et dignit Isabelle BONIVER coordinatrice projet personnes g es Wops L B F S M Le vieillissement d mographique a fait monter le nombre de personnes dont on dit pudiquement qu elles sont atteintes d une maladie d Alzheimer ou d un trouble apparent La maladie d Alzheimer touche en Belgique environ 150 000 personnes Du nom du neurologue allemand qui la d couvre il y a un si cle c est la forme la plus fr quente de d mence chez la personne g e Peu connue il y a encore quelques ann es la maladie d Alzheimer est devenue un v ritable ph nom ne de soci t Qui ne conna t pas dans son entourage une personne confront e cette maladie Le nom propre Alzheimer est m me entr dans le langage courant on parle d Alzheimer pour d signer la maladie ou le malade mais aussi pour voquer de simples probl mes de m moire Or dans une soci t obs d e par la performance la jeunesse et la beaut cette maladie coup s r d range elle symbolise la d gradation intellectuelle et physique souvent qualifi e de d mence elle voque la folie Et touc
40. 9 au 21 f vrier 2008 aupr s d un chantillon national de 950 personnes repr sentatif de la population fran aise g e de 18 ans et plus 3 Martine Lecoeur psychologue in Le G rontophile Vol 21 No 2 Je voudrais perdre la m moire Pour ne plus changer de trottoir Quand je croise mes souvenirs Georges Moustaki La M moire Dossier Alzheimer 2 PRENDRE SOIN DU PATIENT L approche de Naomi Feil int r t et limites de la m thode Fran ois BLANCHARD professeur de m decine interne et g riatrie Reims France Marie Yvonne GEORGE g riatre pr sidente de l Association pour la Promotion de la Validation Aupr s des Personnes Ag es APVAPA Nancy France Marie Claire GIARD assistante sociale formatrice en validation Kampenhout Belgique Marie Fran oise ROCHARD BOUTHIER g rontopsychiatre Rouen France Christian BRAUN g n raliste g riatre responsable d Unit Alzheimer Bar sur Seine France En tous temps en tous lieux la vieillesse et tout parti culi rement l extr me vieillesse sont d crites comme un naufrage l effondrement des possibles et de la r a lisation des projets la fin de tout espoir Ou bien le vieillard est d crit comme un sage comme celui qui nous pr c de sur le chemin de la vie La d mence f t elle renomm e maladie d Alzheimer est consid r e le plus souvent comme la perte de la raison Ses modes d expression tant les sympt me
41. DEP Conf renciers et discutants Paul Arteel M diateur de la Communaut des Flandres Belgique Mario Colucci psychiatre Italie Gilles Devers avocat Lyon Sylvia Ventura Magistrat Tribunal n 40 Barcelone Espagne Dimanche 20h00 SO R E FESTIVE LE CEDEP A VINGT ANS Diner histoire animation spectacle Lundi 1er juin 9h00 13h00 9h00 S ance pl ni re SANT PUBLIQUE SANT MENTALE PSYCHIATRIE SORTIR DU TROMPE L OEIL Animateurs Charles Burquel psychiatre vice pr sident de la Ligue Bruxelloise Francophone de Sant Mentale Jean Pierre Martin psychiatre vice pr sident du CEDEP Conf renciers et discutants Angelo Barbato responsable du d partement d pid miologie de l Institut Mario Negri Milan ancien pr sident de l Association Mondiale pour la R habilitation Psychosociale Christiane Bontemps directrice de l Institut wallon de sant mentale Roberto Mezzina psychiatre Trieste Italie Alicia Roig Salas Psychiatre Barcelone 12h00 13h00 SYNTH SE G N RALE ET CONCLUSION Si vous souhaitez recevoir le programme conna tre les modalit s pour proposer une communication vous inscrire ou pour toutes autres informations concernant le XVII me S minaire annuel du C E D E P Contact Eric Messens courriel emessens skynet be Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 35 HRappel Journ e Antonino Ferro Samedi 6 juin 2009 Organis e par FFBPP F d r
42. Editeur responsable Eric Messens 53 rue du Pr sident 1050 Bruxelles ISSN 1780 0951 n 15 04 2009 Ligue Bruxelloise Francophone pour la Sant Mentale Mental o Q 40 n v X LL M 0 Le E 2 O O x 2 0 Le 0 2 o Or 4o D LL 0 o gt 0 C gt E O O v 2 E O O 2 0 T 0 z gt O 09 O S lt Le pass ne meurt jamais compl tement pour l homme L homme peut bien l oublier mais il le garde toujours en lui Fustel de COULANGES Mental id es est une publication de la Ligue Bruxelloise Francophone pour la Sant Mentale L B ES M 53 rue du Pr sident 1050 Bruxelles t l 0032 0 2 511 55 43 fax 0032 0 2 511 52 76 email lbfsm skynet be Comit de r daction Dr Charles Burquel Elisabeth Collet Dr Denis Hers Responsable de publication Eric Messens Graphisme et mise en page Fran oise Herrygers Contact r daction herrygers Ibfsm skynet be Photographies Alzheimer Belgique Fran oise Herrygers Eric Messens M moire Vivante SSM La Gerbe Manuel Versaen Illustration de couverture Anne Marie Weyers 1983 Le Comit de r daction se r serve le droit de refuser la publication d une annonce ou d un texte re u Les textes parus dans Mental id es ne peuvent tre reproduits qu apr s accord pr alable de la revue et moyennant mention de la source
43. SELECO co e2 Jean Jacques Rass aL Marie Jean SAURET lt ec Alexandre STEVENS lt Annette STREECK FISCHLER Omar SYLLA c lt Beno t VAN KEIRSBILCK lt Philippe VAN MEERBEECK lt 4 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M etamorph ses Le brisement de la gr ce crois e de violences nouvelles A Rimbaud L adolescence est un v nement que rien aucun acte ou discours ne vient puiser Impliquant aussi bien les parents que le jeune elle est une travers e parfois fragile une transition d licate qui demande le plus grand soin et appelle toute notre attention Le Congr s proposera d explorer autant ce que l adolescence produit sur son environnement social que ce qui est induit en retour par la soci t sur l adolescence C est le va et vient entre l adolescence et son entourage qui nous int ressera Les conditions contemporaines de ces mouvements leurs expressions leurs codifications questionnent nos approches et nos pratiques pour comprendre ce qui tant t exhibe l adolescence tant t l emp che Face cette d licate transition c est d abord le malaise de chacun qui nous interpelle cependant il s a gira aussi de prendre acte de la puissance r v latrice de cette m tamorphose et de son pouvoir d in vention C est alors les modes d accueil de l adolescence qui s en trouvent questionn s e L adolescence branle les assurances de toutes sortes Entre blessures et lans abattements et pas
44. T INSCRIPTION DANS LA CIT M DIATIONS CULTURELLES ET MILIEU TECHNOLOGIQUE SAVOIR ET SCOLARIT ALT RIT SEXUALIT DIFF RENCIATION Selon la diversit des repr sentations nous interrogerons la pertinence de nos interventions des id aux dans nos missions et nos engagements au sein de la famille de l cole des institutions ou des cabinets de consultations Les jeunes nous obligent faire voluer nos th ories et nos pratiques penser notre clinique dans une perspective volutive trouver des nouvelles modalit s de collaboration entre la famille et l cole entre les secteurs du social de l aide la jeunesse de la sant mentale et du soin Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 5 Mais il s agit aussi de revenir sur ce que nous induisons chez les jeunes en produisant sans cesse davantage sur eux films enqu tes vulgarisations textes de psys et autres sociologisations De ce que l adolescence induit ce que nous induisons chez les adolescents de nombreux paradoxes se d ploient dont il nous revient de les rendre clairants entre la tentative de comprendre et l acceptation de ne pas compren dre pour se laisser surprendre entre l intimit du singulier et la reconnaissance de l autre dans la relation Sans oublier cette subtile dialectique entre la n cessit structurante de faire face l adolescence et ce que l adolescence en retour nous enseigne ces conditions
45. a premi re moiti du XX me si cle familles monoparentales familles recompos es couples parentaux non cohabitant et couples parentaux homosexuels Notre pratique clinique nous amenant les rencontrer fr quemment ce livre est n de notre d sir de mieux les comprendre et d largir notre champ de perception afin de les aider plus efficacement surmonter les crises qu elles traversent Mais ce livre est galement n de notre d sir de nous opposer aux gardiens d une id ologie familialiste r tro grade qui s enferrent dans des propos alarmistes et n h sitent pas pr dire l effondrement de la soci t occidentale sous l effet de la r gression de la famille nucl aire classique En effet lorsqu il s agit de penser la famille certains postulats et paradigmes deviennent des maltraitances th oriques S il est vrai que nous ne pouvons penser le monde sans l apport de la th orie les th ories bien souvent parlent plus du th oricien qui les labore que du monde que celui ci pr tend expliquer Dans le champ familial il nous faut changer de th orie puisque nous avons invent un monde en changement Face aux nouvelles configurations familiales le psychoth rapeute doit redevenir un artisan utilisant au gr des besoins les divers outils m thodologiques sa disposition et restant libre de tout mod le Sa position thique doit tre constamment guid e par le rapport de responsabilit autrui de qui et qui il d
46. ait il que le savoir premier cons truire concerne le d calage qu il est en train de vivre lui servant de voie d acc s au monde des connaissances Ce savoir l peut se construire dans la langue qui lui appartient et qui souvent quitte la langue commune L cole pourrait tre le lieu de rencontre entre la langue du jeune et les savoirs du monde De La maturit sexuelle en devenir impose au jeune de se conformer au sexe qui l habite Les premiers mois amoureux le confrontent au risque d chec narcissique et aux malentendus relationnels Il doit aussi faire face l alt rit en lui et apprendre supporter l angoisse et l embarras sans plus pouvoir s appuyer sur une fonction parentale qui a perdu de sa validit Cette nouvelle donne structurelle se complique de l volution contemporaine de la soci t face la fragilit du lien conjugal et la multiplicit des modes d tre homme ou femme Alt rit sexualit diff renciation Programme des Journ es MERCREDI 9 D CEMBRE Soir e s ance et conf rences pl ni res d ouverture Aprel cCOMACAToNs Le Comit d organisation invite toute personne qui souhaite intervenir au Congr s lui faire par venir un abstract d une page 2500 signes au maximum espaces compris en pr cisant dans quel symposium elle propose son intervention JEUDI 10 D CEMBRE Matin e s ances et conf rences pl ni res Apr s midi symposia 1 Autorit et
47. ar les participants de la coordination se veulent centr es sur la personne g e et t moignent de l accompagnement thique en affirmant la perma nence de la personne g e en toutes circonstances m me les plus d grad es Les intervenants sont issus de secteurs multiples S S M Centre de jour H pital Maisons de repos mais tous t moignent de la difficult reconna tre la personne malade comme un sujet part enti re capable d exprimer ses besoins et ses choix de comprendre et adh rer ses soins mais aussi de la difficult recon na tre la personne comme un malade devant b n ficier de soins l thique du soin dans la maladie d Alzheimer tient toute enti re dans un pari le pari que le patient est toujours pr sent au monde qu il a seulement besoin que l on s assoie c t de lui pour continuer l aventure de la vie avec lui Et pour reprendre encore Marie Christine Commandeur psychiatre au Centre de g rontologie de St Thomas C est pourquoi il s agit de s interdire toute d rive infantilisante dans l hyper protection au nom de son bien Prot ger le patient 10 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M d poss d de ses capacit s cognitives sans perdre de vue sa dignit est oeuvre de co laboration c est dire la lettre un travail labor faire ensemble 1 W K Summers et al N Engl J Med 315 1211 1986 2 Sondage TNS Sofr s r alis du 1
48. aternelle et ali nation dans le lien la m re se m lent de mani re indissociable Bien d autre th mes se sont greff s sur ces grands axes la probl matique des mythes et des secrets familiaux l emprise et le masochisme pervers la p dophilie et les figures du double les destins cr atifs ou destructeurs de l pist mophilie la recherche de sens face la r alit brutale de la vie et de la mort le travail du deuil Liaison et d liaison au cour de l ouvre freudienne au fondement du d veloppement psychique temps compl men taires et associ s de tout travail psychoth rapeutique organisent le jeu transitionnel de la croyance et du doute marque de fabrique de notre humanit de sa douleur de sa beaut Pierre Smet Parution l Harmattan 2009 L Inentendu Ce qui se joue dans la relation soignant soign Philippe van Meerbeeck et Jean Pierre Jacques Ce que le malade vit il est le tout premier le vivre Face cela il n y a que le non savoir radical Christiane Singer Ce livre surprenant tente de dire la transmission d un enseignement celui de Philippe van Meerbeeck la facult de m decine depuis 25 ans transmission laquelle r agit Jean Pierre Jacques qui a assist tous ses cours et qui pousse plus avant l ouverture au d bat l enjeu de cet ouvrage comme le dit Philippe van Meerbeeck est de montrer quel point la relation est au coeur m me de la pratique des m tiers de soin Elle
49. ation francophone belge de psychoth rapie psychanalytique et les associations qui la constituent ARPP Association pour la recherche en psychoth rapie psychanalytique GFRP Le groupement pour la formation la relation psychoth rapeutique adultes faisant partie de l Institut de Formation l Intervention en Sant Mentale l IFISAM PSYCLIM DE Centre de formation la psychologie clinique et m dicale PSYCORPS Ecole belge de psychoth rapie psychanalytique m diations Si vous ne vous tes pas encore inscrit cette journ e exceptionnelle il est temps de le faire Et si vous vous tes d j inscrit voulez vous transmettre cette information vos coll gues Renseignements et inscriptions sur le site http journeeferro be ou crivez nous info journeeferro be ou FFBPP Journ e Ferro rue du Pr sident 53 1050 Bruxelles BELGIQUE W Activit s Programme du caf des parents pour le mois de juin 2009 Le Caf des Parents Un lieu convivial des d couvertes et des rencontres une coute des informations et des changes autour des questions li es l adolescence Le Caf des Parents est ouvert tous les lundis de 19h00 22h00 la salle Fenil du Centre Culturel Le Fourquet l acc s est gratuit Les rencontres d bats autour de th matiques commencent 19h30 et se terminent 21h30 Le programme de nos activit s est disponible sur notre site internet http www lecafedesparentsdebrux
50. atrie m decin chef du service de m decine et psychia trie p nitentiaires du CHUV de Lausanne secr taire du CEDEP Conf renciers et discutants Denis Salas magistrat Ma tre de conf rence l Ecole Nationale de la Magistrature Paris Christophe Adam criminologue et psychologue au Centre d Appui Bruxellois Ma tre de Conf rences l Universit libre de Bruxelles Charg de cours invit l universit Catholique de Louvain Gloria Carlesso Juge des tutelles Trieste Italie 16h30 Pause caf 17h00 S ance pl ni re CAPITALISME PR CARISATIONS SOUFFRANCE SOCIALE Animateurs Paul Bretecher psychiatre Corbeil Essonnes Christian Laval sociologue ORSPERE ONMSP Lyon Conf renciers et discutants Robert Castel sociologue Ulrich Kobb psychologue Allemagne Emmanuel Renault philosophe Dimanche 31 mai 9h00 17h00 9h00 S ance pl ni re LES JEUNES SONT ILS UNE CLASSE DANGEREUSE Animateurs Fran oise Petitot psychanalyste Eric Messens directeur de la Ligue Bruxelloise Francophone de Sant Mentale Conf renciers et discutants Pierangelo Di Vittorio philosophe Bari Italie Pascal Minotte et Jean Yves Donnay Institut Wallon pour la Sant Mentale Didier Robin psychologue doctorant Bruxelles 12h00 D jeuner sur place 14h00 S ance pl ni re LES USAGERS L HONNEUR Animateurs Martine Dutoit directrice d Advocacy France Claude Louzoun psychiatre pr sident du CE
51. au Psycendoc BIBLIOGRAPHIE lzheimer Voir dossier th matique Psycendoc consacr la Maladie d Alzheimer d finitions de la maladie 100 p E Dossiers de revues Alzheimer In Agenda Psychiatrie 2003 pp 6 11 Alzheimer et maladies neurod g n ratives In Agenda Psychiatrie F v 2002 n 22 p 8 Alzheimer la vie sans soi In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignante en psychiatrie Avril 2002 n 67 pp 15 100 Troubles psychiatriques l ge avanc In Cahiers Psychiatriques 1998 n 25 Troubles psychi atriques l ge avanc Plainte de la personne g e souffrances de l aidant et du soignant In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignantes en psychiatrie F vrier 2005 n 95 p 22 fin Education du patient Alzheimer familles et briser le silence In La Sant de l homme Mai Juin 2005 n 377 pp 4 14 accompagner les 32 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M LES JARDINS DE SOPHIA Judith Azema in Planet 2006 La Ligue Alzheimer page 18 M moire Vivante page 20 Manuel Versaen page 27 Eric Messens page 28 La psychiatrie du sujet g In Soins psychiatrie Sept Oct 2005 n 240 pp 17 41 Vieillir Le r le de la famille In Cahiers Critiques de Th rapie familiale 2003 n 31 Dossier Alzheimer voyage au bout de la vie In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignantes en psychiatrie Avril 2006 n 107 p 17 fin D
52. bli s entre 1984 et 2005 La r daction des plus r cents a dessin progressivement un fil conducteur qui dans l apr s coup conf rait aux pr c dents une dimension suppl mentaire justifiant le projet de leur dition sous la forme d un livre Ce fil rouge s est tiss au gr des liens qui se sont tablis une pratique professionnelle celle du soin psychique une inscription dans une filiation clinique celle de la psychanalyse et les possibilit s de figuration et de repr sentation qu offrent les productions de la culture La trame qui en r sulte entrem le d article en article des l ments d analyse biographique d crivains Aragon Sartre Camus de musicien Britten de scientifique Champollion de meurtrier Gilles de Rais des r flexions issues d ouvres litt raires Camus Tournier ou picturales Velasquez Vermeer des fragments d histoires cliniques et les laborations th oriques qu elles ont suscit es La force d attraction qui a d termin l laboration de ces articles au del du hasard des rencontres est la dimen sion de souffrance perceptible qui sous tend la d marche cr atrice les productions symptomatiques ou les actes criminels Cette souffrance est inh rente aux processus de construction identitaire lesquels trouvent leur expression dans le sentiment d exister Construction qui se confronte aux avatars de la filiation ou d faillance Mental id es n 15 04 2009 L B ES M 41 p
53. bliographie BLANCHARD F et al 1995 Pour un autre regard sur la d mence Les soins relationnels am liorent ils la qualit de vie des d ments G rontologie et Soci t n 72 BLANCHARD F et al 2001 Grand ge et d sorienta tion G rontologie et soci t n 98 ERIKSON E 1978 Reflexion on aging aging and the elderly New York Humanities press FEIL N 1997 Validation mode d emploi Pradel Edition FEIL N 2005 Validation la m thode de Naomi Feil Pour une vieillesse pleine de sagesse Edition Lamarre Maman Dire parler de la relation sa maman ou pour mettre une certaine distance de la relation sa m re atteinte de la maladie d Alzheimer mots difficiles crire Comment en parler Sur le plan de l intime de tout ce qui est l qui lui est difficile la fait souffrir de ce qui me fait mal dans ce que je vois d elle Maman ma m re a toujours t r veuse plus que a elle semblait vivre dans une sorte de r ve Jamais vraiment l toujours gaie ne voyant ou plut t ne voulant voir que les aspects positifs des choses des tres Elle semblait planer au dessus de tout Elle disait et dit encore J ai eu beaucoup de chance des parents merveilleux une jeunesse extraordinaire malgr la guerre des parents exceptionnels Je me sentais prot g e de tout par mon p re Pourtant elle n eut pas la vie si facile Elle eut une vie professionnelle hyperactive et tra
54. contestation Symposia 1 6 Pour la s lection il sera tenu compte de la pertinence du sujet avec les th matiques programm es 2 Corps et pubert 3 Inscription dans la cit Pr sentations libres en parall le VENDREDI 11 D CEMBRE Matin e s ances et conf rences pl ni res Apr s midi symposia 4 M diations culturelles et milieu technologique 5 Savoir et scolarit 6 Alt rit sexualit diff renciation Pr sentations libres en parall le Renseignements pratiques CONGR S INTERNATIONAL MoOlecece amp Metamorphoses Pr sentations libres a priorit sera r serv e des exp riences r flexions ou projets innovants t moignant notamment de rencontres avec les adolescents ou le monde adolescent expos s ou pr sentations multi m dias limit s 10 minutes Le Comit d organisation s lectionnera les propositions d intervention en collaboration avec le Comit scientifique Date limite d envoi 30 juin 2009 Par mail mgerard lbfsm skynet be Par fax 0032 0 2 511 52 76 Par courrier LBFSM Secr tariat du Congr s Ado 53 rue du Pr sident 1050 Bruxelles Belgique Dates Le mercredi 9 d cembre 2009 en soir e amp les journ es des jeudi 10 et vendredi 11 d cembre 2009 Lieu Centre Culturel et de Congr s de Woluw Saint Pierre Avenue Charles Thielemans 93 1150 Bruxelles CONTACT POUR TOUTES INFORMATIONS L B FS M t l 02 511 55
55. ctif de cet expos est d essayer de cerner la sp ci ficit du travail d infirmi re r f rente avec les personnes g es atteintes de d ficits cognitifs et pr sentant des troubles du comportement Pour comprendre la tonalit particuli re de cette rela tion je me suis notamment appuy e sur les th ories des diff rents modes de communication humaine Watzlavick En effet avec la personne souffrant de d mence quand le langage est alt r le comportement trange il est n cessaire de disposer d outil pour construire une relation sur d autres bases que celles qui fonction nent habituellement Ainsi avec les outils de Watzlavick nous pouvons dif f rencier deux types de communication humaine la communication digitale ou verbale et la communication analogique La communication digitale comprend l utilisation pour d signer un objet d un nom crit ou prononc c est dire d un mot Il s agit du langage verbal du langage crit mais aussi des usages sociaux des gestes conventionnels de communication La communication analogique c est la communication non verbale Ce ne sont pas uniquement les seuls mou vements corporels elle englobe aussi la posture la gestuelle les mimiques l inflexion de la voix la suc cession le rythme et l intonation des mots Cela veut dire qu une personne dont le langage n a plus de sens pour nous peut communiquer travers son intonation sa posture La communication ana
56. cult du num ro dans la rue elle a ador travailler dans la coiffure avec son mari il n y avait pas de nom au salon on disait Chez Ernest puis il est tomb malade et puis il est mort il tait si gentil dit elle Alphonsine s est inqui t e seulement un quart d heure avant la fin elle dit tr s doucement Ma maman va s inqui ter si je ne rentre pas Ne vous inqui tez pas tout est arrang ma col l gue la calme assez vite elle est en confiance En fin de s ance D jal dit Emma qui n a pas envie de partir videmment le d part de certains participants entraine certains autres vouloir partir aussi les deux participants restants mettent aussi leur manteau comme si c est galement temps pour eux Nous improvisons alors une promenade dans le parc Il y a des enfants qui y jouent Simone et Jean se rappellent alors les enfants qu ils ont eus ils se rappellent aussi eux m mes enfants ils rient ensemble Jean est attir par les feuilles des arbres qui bougent avec le vent ils restent les regarder un long moment ils les coutent Il est d ailleurs devenu l attitr au soin des plantes du centre il prend chaque fois l ar rosoir et m aide faire le tour chaque atelier Gr ce la Fondation Roi Baudouin nous pouvons continuer et intensifier le travail de soutien envers les personnes atteintes de la maladie d Alzheimer et de leurs proches En effet la FRB nous a g
57. die d Alzheimer En effet la maladie d Alzheimer est associ e la for mation de plaques d amyloides entre les cellules du cerveau Il s agit d une accumulation anormale de fragments de prot ine qui se forment entre les cellules du cerveau Un cerveau sain d compose et limine ces fragments de prot ine l inverse d un cerveau atteint de la ma ladie d Alzheimer o ces prot ines se transforment en plaques dures Cette recherche soul ve l espoir de contribuer un meilleur test de diagnostic de la maladie Ainsi la prescription de certains m dicaments pourrait permettre de ralentir l volution de la maladie et offrir aux patients une meilleure qualit de vie Reste savoir si cette d couverte pourra galement permettre de cr er un nouveau m dicament http www capgeris com maladie d alzheimer 1214 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 9 Dans les relations que nous avons avec les personnes g es partir de nos lieux de travail nous sommes attentifs ne pas nous laisser inconsciemment influ encer par nos craintes et nos pr jug s Car le risque serait de ne plus voir que le malade derri re la maladie Or chacun d entre eux reste jusqu au bout une per sonne avec un ressenti des motions des pr f rences des d sirs des volont s Par ce dossier contrairement ce qui est crit bien souvent propos du processus in luctable de la ma ladie notre propos est de savoir comment appr hen
58. dination Personnes g es sous l impulsion d Isabelle Boniver proposait la Ligue un dossier th matique pour le Mental id es sur la maladie d Alzheimer Une autre question de M moire et de Transmission o le fil s effiloche plus ou moins brutalement en nous laissant t tanis s t moins douloureux d un irr versible effacement de l tre Si dans la premi re situation on pourrait si les Travers es et M moires de psys n existaient pas se reprocher peu ou prou d avoir rat l occasion de la rencontre et de la transmission celle des maladies d g n ratives pose d autres questions que faire quand elles sont d clar es Comment se comporter en humain face celui qui en est atteint et qui lui aussi est et reste m me fragilis l extr me un tre humain Peut on encore apprendre quelque chose de celui qui vit la maladie et peut on encore v ritablement et positivement commu niquer avec lui Comment faire en sorte que la maladie d g n rative ne soit pas une voleuse de vie une mangeuse d me une source d chec et de douleur v cus comme injustes Proches intervenants professionnels aidants malades y sont confront s Les pages qui suivent en t moignent largement et si elles ne r pondent pas toutes les questions elles parlent d humanit de rencontres d apprentissages mutuels encore possibles Nous pensons que le Professeur Cassiers et le Docteur Vermeylen auraient p
59. e c est prouver de l incom pr hension de la culpabilit de la r volte de la tristesse du rejet du stress Nous connaissons le cas de ces personnes qui ne peuvent plus assumer leurs fonctions profession nelles qui doivent sacrifier leurs loisirs ou leur passion pour se consacrer cet tre malade Parfois les proches finissent par s isoler en essayant d assumer un maximum de soins et de services Le malade devient d pendant et une v ritable servitude peut alors s installer Malgr son r le ind niable le nom m me d aidant proche sonne trop souvent comme un point d interro gation Il est l oubli Un peu parce que le patient est au centre de toutes les pr occupations Sans doute aussi parce qu il a souvent la d licatesse de s effacer pour se consacrer la disparition de l inconfort de celui qu il entoure Enfin comment lui accorder une place dans ce syst me ou le travail contr l fich et encod est tout et que leur t che reste d ombre et de spontan it l aidant proche accomplit l une des t ches les plus difficiles et les plus importantes qui soit Mais il n est pas nomm n a pas de statut et ne re oit que peu d aide Discret il ne r clame pas toujours cette recon naissance Mais ne la m rite t il pas A l heure du profit des budgets quilibr s des conomies tout va cet aidant proche qui accomplit un service gratuit mais indispensable qui n obtient aucune reconnaissance
60. e dans des quartiers populaires o des publics tr s trangers les uns aux autres cohabitent Chaque population rencontr e claire plus particuli rement une dynamique de fragilisation de l intimit Dans le quartier chaud la pr carit des liens l exploitation et la marchandisation du corps marquent le rapport soi et aux autres Le sans abrisme r v le des processus de destruction de la vie priv e et de pr carisation psychique Tandis que dans les zones forte concentration immigr e la jeunesse vit des conflits de normes de genre exacerb s Aux marges urbaines l intimit se bricole constamment entre traditions et modernit Les interlocuteurs de l ethnologue font face l ins curit sociale et intime Elle peut devenir une qu te initiatique o s invente une autre vie urbaine souterraine et alternative Il en va ainsi de la prostitution libre et courtisane qui fait soin des squats semi organis s qui prot gent les couples et les grands c libataires de la rue des couples mixtes et des inventions transculturelles qui ouvrent les ghettos urbains Ce livre est destin un large public int ress par les mondes off des m tropoles mondialis es par les relations de genre le fa onnement de l identit et ses m tissages complexes Pierre Smet La Construction du sentiment d exister Jean Paul Matot Ce livre r unit avec quelques modifications et ajouts des articles ou fragments d articles pu
61. e des 5 sens cuisine potager cin ma d poque soins de soi Au S A A T nous avons la chance d assister de belles histoires de d couvertes de rencontres entre les patients et des techniques ou m dias peinture dessin criture informatique Nous sommes gale ment les t moins privil gi s de rencontres humaines et du lien social qui se retisse progressivement l o la solitude r gnait depuis bien longtemps Le S A A T est un carrefour de rencontres avec des gens des mati res des objets des discussions pas sionnantes c est aussi un laboratoire d id e de vie de cr ativit o la personne g e a toute sa place a Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 21 La d mence un petit suppl ment d me pour une famille R flexions autour du film Pr sence silencieuse de Laurence KIRSCH Vera LIKAJ psychologue et psychoth rapeute au S S M Champs de la Couronne anciennement S S M de Molenbeek La maladie d Alzheimer ne serait elle que souffrance Comment r agir face cette souffrance qu engendre la d g n rescence de l tre aim Je ne voulais pas que celle ci soit vaine je voulais que tout cela prenne du sens que la d g n rescence ne soit pas que perte et indiff rence Alors j ai d sir renverser la situation faire en sorte que cette d g n rescence devienne g n ratrice Comme un d fi je me suis attel e et j ai film ce parcours Laurence KIRSCH C
62. e pour la psychoth rapie Cliniques Psychanalytiques avec les Adultes Formation l coute et l intervention psychanalytique dans les consultations individuelles dans les psy choth rapies individuelles et de groupe dans les entretiens familiaux et dans le travail en institution Ces pratiques sont exerc es hors du cadre de la cure psychanalytique classique mais elles sont n anmoins cons quentes avec l enseignement qui s en d gage Cliniques Psychanalytiques avec les Enfants Formation l coute de l enfant et sa famille selon l thique analytique la relation b b parents au travail en cr che ou autre lieu d accueil sensibilisation la clinique appliqu e en institution en milieu li la protection de la jeunesse et autres lieux Ces formations reposent sur e la participation active au programme de s minaires de conf rences et de supervisions de groupes dans l orientation choisie 300h e l engagement dans une pratique supervis e minimum 1200h de clinique r parties sur trois ans Pour ceux qui n ont pas cette pratique titre professionnel un stage est effectuer dans l un des centres de pratique avec lesquels une convention de collaboration est tablie e des lectures personnelles e a r alisation de travaux crits clinico th oriques e l engagement dans une exp rience psychanalytique personnelle avec un analyste Horaire La formation se d roule le mardi au Centre Chapelle aux C
63. elles be et dont voici le d tail de la rentr e e 1er juin 2009 Lundi de Pentec te Ferm e 3 et 15 juin 2009 Examens Ferm e 22 juin 2009 Ados en vacances quel casse t te e 29 juin 2009 Soir e festive barbecue Une initiative des Services de Sant Mentale Le Norois et Primavera du Centre de Planning Familial de Jette de l A M 0 l Oranger des Maisons M dicales Esseghem et Kattebroek la ligue des Familles En collaboration avec le Centre Culturel Le Fourquet et avec le soutien de la COCOF Renseignements 02 428 90 43 Primavera 02 478 82 40 Le Norois 0476 21 75 10 L Oranger 36 Mental id es n 15 04 2009 L B RS M BFormations U C L CERTIFICATS UNIVERSITAIRES DE FORMATION LA PSYCHOTHERAPIE ORIENTATION ANALYTIQUE CLINIQUES PSYCHANALYTIQUES AVEC LES ADULTES CLINIQUES PSYCHANALYTIQUES AVEC LES ENFANTS Programmes de formation en 3 ans de niveau universitaire qui s adressent aux d tenteurs d une licence ou d un Master en psychologie et aux psychiatres ou m decins assistants candidats sp cialistes en psychiatrie Chaque orientation propose une option compl mentaire sur les questions de l adolescence Ces programmes r pondent aux exigences de l APPpsy Association des psychologues praticiens d orientation psychanalytique et moyennant une 4e ann e de formation permettent d tre reconnus par l Association europ enne pour la psychoth rapie et l Association belg
64. ental id es n 15 04 2009 L B FS M Nous attaquons la peinture ou crayon sur mandalas certains participants recherchent et trouvent avec notre aide celui entam la semaine derni re Jean me pr cise qu il pr f re travailler sur un nouveau mod le et en plus qu il va se lancer dans la peinture Il fera un dessin assez beau au niveau des couleurs la fin de la s ance il va l analyser lui m me devant sa femme en disant qu il s est rendu compte qu il avait mis du noir et que beaucoup de femmes pr sentes sont veuves Alors pour donner une touche moins triste il a mis du vert au milieu dans l arbre Raymonde est bien plus calme que la derni re fois et tient un discours assez coh rent par moment assise c t de ma coll gue on se fera la r flexion qu avec elle c est la bonne position adopter tre soutien sans qu elle soit centrale dans l animation sinon elle a tendance accaparer Emma est tr s contente et enchant e d tre avec nous elle le dira souvent elle chante beaucoup aujourd hui avec A bien s r qui adore chanter et se rappelle d un tas de chansons anciennes Alphonsine ne tient vraiment pas dessiner mais le fait alors pour faire plaisir quelqu un de l assembl e Comme avec chaque participant nous ne la sollicitons pas sp cialement chacun ici va d cider de ce qu il fait ou Va faire c est tr s vaste et toujours libre Nous ten tons une coh sion Il y a chez Alphonsine une forme d i
65. es il est une dimension de souffrance une affectation du lien social que l on serait tent d viter tant la t che est lourde incertaine et douloureuse Or de notre coordination personnes g es pr sente depuis bient t 20 ans sur le terrain de la sant mentale bruxelloise de nos rencontres avec les personnes g es confuses nous voulons nous permettre de con sid rer la situation humaine et sociale des personnes atteintes d Alzheimer autrement en termes de dignit de justice sociale et d quit Il nous appartient de d fendre nos pratiques en sant mentale de pr server d autres crit res d autres valeurs afin que la maladie n accentue pas leurs fragilit s Pour reprendre la Fondation Roi Baudouin La d mence est un d fi pour la soci t toute enti re qui d passe largement le domaine de la recherche scientifique Nous ne voulons carter ce domaine scientifique primordial et important voir encart mais malgr des atteintes intellectuelles importantes la personne affect e par la maladie d Alzheimer demeure en rela tion affective intense avec son entourage et comme l analyse Martine Lecoeur Elle doit donc avoir la pos sibilit d tablir des relations stables et de confiance avec les gens qui l entourent et se sentir accept e et utile afin de vivre un sentiment de satisfaction travers des interactions sociales Le respect du rythme de la dignit et de la r alit de la personne est pri
66. eurs la maladie d Alzheimer engendre l inversion des r les familiaux en r duisant progressivement l autonomie du parent La parentalisation de l enfant est ainsi enclench e prendre le r le de parent de son propre parent malade en rupture d autonomie et d pendant par tiellement ou totalement de son entourage Ces enfants parents se retrouvent galement dans ce qu on appelle la g n ration sandwich coinc s entre les besoins de leurs parents vieillissants et de leurs enfants Il leur incombe la double responsabilit de s occuper et de leurs parents et de leurs propres enfants tout en tant pris parfois encore par leur tra vail leur conjoint voire leurs petits enfants A ces dif f rents ph nom nes s ajoutent l histoire familiale et ses ventuels conflits non r solus qui peuvent resurgir du fait d un bouleversement des r les de chacun dans la structure familiale Que devient la place de l a n 28 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Barbara Dewilde assistante en psychologie Infor Homes dans la famille Oui devient r ellement l a n suite de tels bouleversements Selon M Pozo 2004 un stade avanc de la d mence Alzheimer la personne atteinte renvoie une image de mort psychique qui pr c derait en quelque sorte la mort physique L entourage ne retrouve pas forc ment en la personne malade le proche qu il a connu quand ses facult s cognitives taient encore intactes Le caract
67. g niales Et pourtant c est un secteur sans risque ni de d localisa tion ni de sp culation On pourrait en prendre soin Des am nagements du lieu de vie peuvent tre tr s opportuns des ergoth rapeutes peuvent venir sur place pour envisager les am liorations de base la g rontechnologie ou certaines nouvelles technolo gies adapt es aux a n s pourront venir en aide pour un co t raisonnable en sachant que les machines sont des machines et que le contact humain est essentiel la t l vigilance est assez courante des syst mes d clairage automatiques sont int ressants des plaques de cuisini res qui s teignent apr s un certain temps aussi On parle aussi de GPS pour localiser les person nes tout moment mais l on arrive des questions thiques qu il faut d battre Reste l pineuse question de la mobilit et le risque de repli sur soi quand on ne peut plus sortir de la maison seul Des services communaux mutuellistes asso ciatifs assurent certains d placements mais sont nettement insuffisants Franchir la porte de la maison de repos C est une rupture dans la biographie de la personne g e une de plus une de trop parfois Changer de lieu de vie c est avant tout tre accueilli plut t qu tre plac mais cela se fait trop souvent dans l urgence et dans les cas de maladie d Alzheimer la personne n est souvent plus capable de d cider elle m me D o l int r t d antici
68. hamps tous les quinze jours pour l orientation Enfants ou toutes les semaines pour l orientation Adultes Droits d inscription 4500 r partir sur les trois ans Des modalit s d talement du paiement peuvent tre convenues avec le secr tariat Ces droits ne couvrent pas les frais de supervisions individuelles 35 s ance les entretiens de s lection pr alables 2x37 ni l accompagnement de l crit de fin de cycle 200 Les Certificats universitaires de formation la psychoth rapie de la Facult de M decine de UCL sont plac s sous la respon sabilit acad mique du Pr Jean Paul Roussaux et sont organis s en collaboration avec le Centre Chapelle aux Champs lls sont soutenus et reconnus par l APSY UCL Association des services de psychiatrie et de sant mentale de l Universit catholique de Louvain LAPSY UCL associe plusieurs services et h pitaux psychiatriques ainsi que des services de sant mentale tant Bruxelles qu en Wallonie Y travaillent plus de 600 cliniciens psychiatres psychologues assistants sociaux infirmi res ducateurs et autres professionnels de la sant mentale Ces certificats correspondent aux exigences des projets de loi belge concernant la psychoth rapie Mental id es n 15 04 2009 LB FSM 37 ORIENTATION SYST MIQUE CLINIQUES FAMILIALES ET SYSTEMIQUES INTERVENTIONS SYSTEMIQUES EN SANTE MENTALE Programmes de formation en 3 ans de niveau univer
69. hant principalement les personnes g es elle nous renvoie la peur de mal vieillir Mais ne nous garons pas La d mence n est pas synonyme de folie Cette derni re est une maladie mentale une psychose au cours de laquelle l individu n est pas conscient de son mal La d mence elle se d finit comme une lente et progressive d t rioration du cerveau entra nant une diminution progressive et irr versible des facult s intellectuelles mais galement de l tat physique dans un second temps La personne atteinte de d mence reste longtemps consciente de son tat la maladie s tendant souvent sur une dizaine d ann es ou plus Marguerite MormaL Alzheimer Belgique 8 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Des progr s consid rables ont eu lieu ces derni res ann es dans les connaissances relatives la maladie d Alzheimer Plus souvent ces volutions sont d ordre m dical et peuvent para tre difficiles de compr hension aux patients familles et grand public La r volution s annonce en 1986 date du premier article de Summers faisant tat de la r versibilit de certains signes lors de l administration de Tacrinel Les pouvoirs publics r agissent souvent par la prise en charge des malades en d veloppant des structures adapt es et en favorisant la recherche m dicale Les chiffres sont loquents Derri re le cancer la maladie d Alzheimer suscite une peur croissante aupr s du grand public qui la cite 54
70. iant est le caf au lait sans sucre trop souvent servi aux r sidents par automatisme sans respect du go t de chacun L aidant proche un oubli Catherine BALLANT directrice de Soins Chez Soi centre de coordination de soins et services domicile C est le conjoint le fr re le fils Un voisin un ami un coll gue Il tient la main de son parent ou de son ami malade Il l coute Il se renseigne aupr s d une mul titude de services pour r pondre ses demandes Pour lui offrir le meilleur Se faisant il lui d clare son amiti son amour Son aide peut tre ponctuelle occasionnelle Mais elle peut aussi emporter la majeure partie de son temps La d pendance du patient son gard peut tre minime grandissante ou totale l aidant proche est donc un intervenant non profes sionnel qui fournit une personne proche membre de la famille ou ami des soins continus et une assistance personnalis e au quotidien en raison d une maladie ou d une d ficience physique cognitive ou psychique La probl matique de la personne d pendante d passe donc la question de son bien tre pour concerner l aidant proche lui m me Le soutien dont l aidant peut b n ficier la reconnaissance dont il jouit ou non les ressources qui sont mises sa disposition condi tionneront l aide qu il pourra prodiguer au malade Mais ne nous y trompons pas Si le lien a pu rendre possible cette aide quotidienne la parent ou l a
71. ilial nous demande de regarder ce qui ne meurt pas mais au contraire peut encore grandir dans la d mence toucher ressentir sentir r unir aimer Ce film de toute beaut artistique invite les spectateurs par un langage m taphorique presque hypnotique les proches de personnes 22 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M malades que nous sommes que nous serons que nous avons peur de devenir peut tre ne passe plier tous les gestes de retrait de la personne atteinte de la maladie d Alzheimer mais se laisser inviter dans son monde Par un jeu d images superbes de sons et de phrases qui parlent au coeur et non la t te le r el brutal et parfois choquant de la maladie n appara t pas dans ce t moignage et peut dans un premier temps question ner les professionnels de la sant mentale que nous sommes N anmoins il est impossible de faire lim passe sur l intense souffrance qui nous touche d s les premiers instants d s les premiers silences du film Incapables de mentaliser ce que nos sens nous com muniquent nous sommes directement confront s notre v cu nos projections nos affects et amen s ressentir un insupportable merveilleux le statut de l aidant proche qui merge d une extraordinaire solidarit familiale Tout le paradoxe de la maladie d Alzheimer nous est transmis en ces quelques mots Ralentir une vie ce n est pas forc ment la perdre c est ques tionner un monde o la vitesse don
72. l est vident qu il ne s agit pas de raconter tous les probl mes rencontr s ni de le tenir l cart de vos pr occupations vous emp chant ainsi d tre bien Virginie DELAIDE psychologue la MRS Jardins de Provence aupr s de lui Demandez lui du soutien ou son avis tant que cela lui est encore possible et ce en fonction du moment et de l volution de la maladie Respect et volution De plus en plus d initiatives sont propos es et prises en compte dans les institutions accueillant les per sonnes atteintes de d mences Une r flexion plus avanc e s effectue dans certaines quipes et ce dans une volont d apporter une qualit de vie au r sident ceci n est pas toujours facile car l infrastructure id ale a le f cheux d faut de n tre qu id al Au del de ces volont s les formations pr vues pour le personnel soignant et les aidants sont pr cieuses car elles rencontrent le souci de bien tre de tous Les formations tentent de r pondre aux probl matiques rencontr es par les soignants et les aidants proches des personnes atteintes de d mence d Alzheimer Il est vident qu il y a encore du travail et la consid ration de la parole des aidants permettra je l esp re d avancer dans une prise en charge des personnes plus labor e En parall le une coute sinc re et empathique de la personne d veloppant cette maladie est aussi indis pensable Car quelque soit l volution de la d mence
73. lle a une connaissance suffisante des d ficits cognitifs et des troubles du comportement afin de les reconna tre Elle peut aussi donner un sens ces troubles du com portement Par exemple une stagiaire va donner un bain Mme V j entends hurler en passant dans le couloir et je retrouve la patiente sur la toilette seule devant le bain qui coule Elle est seule il y a du bruit et elle est abandonn e l par quelqu un qu elle ne conna t pas J entre je la rassure et lorsque la stagiaire arrive je lui explique que Mme a eu peur d tre seule et que dans ce contexte pr cis d espace inconnu de bruit et de visages non familiers il faut rester pr s d elle m me si elle est aux toilettes Il est possible de faire preuve de pudeur malgr tout il faut inventer l infirmi re de r f rence tablit une relation de confiance Cela ne signifie pas qu elle doit tre continuellement au chevet du patient mais si une coll gue prouve des difficult s pour changer sa protection par exemple et que la patiente refuse alors elle intervient Elle informe ses coll gues de ses observations dans le but d assurer la continuit des soins Quand on est r f rent d un ou une patiente d mente on est je pense beaucoup plus attentif la continuit des soins l infirmi re participe l laboration du diagnostique et la mise en place d un projet th rapeutique ou sa remise en question suite aux diff rentes observations Un e
74. logique est riche et plus ou moins universelle Elle est issue de la vie mentale profonde rel ve de l inn et de l acquis inconscient 24 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Mais la communication analogique ne permet pas de se rep rer dans le temps c est une communication du moment pr sent Pass pr sent et futur se chevauchent Elle n est pas univoque non plus Quand une personne pleure est ce de chagrin ou de joie Quand un poing est serr est ce de l agressivit ou de l embarras Quand la personne sourit est ce de la sympathie ou du m pris Travailler comme infirmi re de r f rence avec des personnes d mentes c est apprendre les conna tre et pouvoir traduire leur jargon leur comportement Traduire le non verbal quand le langage parl s em brouille pour un sujet d ment un mot la place d un autre les phrases qui se d font le mutisme pr sente des difficult s d interpr tation consid rables Par exemple telle Dame est assise sur son lit et pr sente manifestement un trouble du comportement elle hyper ventile se balance transpire de fa on anor male et marmonne en italien c est sa langue mater nelle Linfirmi re traduit ce comportement comme une crise d angoisse Son attitude sera de poser sa main sur l paule de la patiente tout en parlant sur un ton faible d une voix douce et rassurante La patiente se calme A chaque crise l infirmi re aura la m me lecture et la m me atti
75. miti ne donne pas spontan ment les forces les comp tences n cessaires M me si l aidant devient un v ri table acteur de sant et souvent le soignant principal il n a pas toujours les moyens n cessaires n est pas toujours correctement ou suffisamment encadr Le malade Alzheimer voit son autonomie de plus en plus limit e au fur et mesure que la maladie progresse Tr s souvent le malade reste au domicile et c est l en tourage proche qui le prend en charge L aidant joue alors un r le majeur dans la prise en charge le maintien du bien tre et de l autonomie Plus encore sa pr sence permet de conserver les liens affectifs que le malade a tiss s au cours de son existence 16 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Mais l option de la prise en charge est lourde de con s quences L aidant subit un impact physique psy chologique et financier La prise en charge n cessite en effet une r organisa tion totale du quotidien Il faut d abord faire face aux troubles comportementaux et motionnels du malade Viennent s ajouter cela les tracas administratifs et financiers Les co ts demeurent souvent lourds malgr les diff rentes interventions Physiquement la prise en charge a galement un impact Les transferts du malade ou le manque de sommeil peuvent ainsi con courir affaiblir l aidant Derni re r percussion non la moindre l aidant peut souffrir psychologiquement tre confront la maladi
76. ne l illusion d une vie f conde la moindre seconde est divis e par 10 ou par 100 l acte de pr sence prend de l intensit la mort est entr e dans notre famille un miroir sur ma propre mort la mort au ralenti on d couvre des choses qu on aurait jamais vu ses r serves sont tomb es en m me temps que le langage est parti la maladie ne nous exclut pas au contraire elle nous rap proche La maladie est un v nement qui a valeur de crise un bouleversement profond qui modifie le contexte fami lial Les limites l invalidit obligent la famille red finir les r les et les t ches Lorsque Laurence KirscH demande son papa sl est d accord qu elle fasse un film sur sa maladie il ne r pondra pas C est la premi re fois qu elle prendra une d cision sa place Bien s r il y a l puisement et la culpabilit Il parait que je suis fatigu e nous dira l pouse de Jean qui confie galement qu elle a besoin qu il ait besoin d elle car c est le moment o elle va l cher qui sera le plus difficile Ce moment tant redout du placement qui donne penser qu on laisse tomber son proche malade Cette impuissance m l e de culpabilit la peur la tristesse montrent combien la maladie a un pouvoir de contamination sur tous les membres de la famille parce qu elle menace les liens d attachement tout le monde tant expos l angoisse de perte et de deuil Le sol qui se d robe parce que la maladie et
77. nfin les b n fices de la Validation ne sont pas docu ment s par des tudes rigoureuses mais rel vent plut t d observations empiriques Des travaux de recherche restent faire et devraient porter sur les caract ristiques des sujets les plus susceptibles de b n ficier d une telle approche sur les b n fices en particulier dans le domaine de la qualit de la vie pour ces patients et pour leurs proches sur la pr vention du burn out des professionnels Un pr alable est la for mation d un nombre suffisant de professionnels la m thode Conclusion Le changement de regard qu implique la d marche de Validation s inscrit pleinement dans l approche profes sionnelle et thique pr n e en g rontologie Il s agit d aller la rencontre de la personne malade d observer d couter d enrichir nos informations en diversifiant les apports histoire personnelle et m dicale Mental id es n 15 04 2009 LB FSM 13 structure familiale environnement de la rejoindre dans ce qui est important pour elle et de l accompagner Cette d marche loin des attentes irr alistes donne du sens nos pratiques soignantes et au travail en quipe Elle facilite l laboration de projets avec et autour de la personne Se d couvre alors un autre rapport l autre riche d enseignement et de sagesse qui nous am ne regarder notre propre mani re de vivre et qui peut tre demain nous sera utile sur le chemin de la vieillesse Bi
78. nouk DUFOUR ergoth rapeute Marguerite MORMAL pr sidente Alzheimer Belgique asbl ALZHEIMER BELGIQUE Avenue Van Overbeke 55 1083 Bruxelles T l 02 4282810 fax 02 4282810 Email alzheimerbelgique skynet be Site www alzheimerbelgique be L avantage de la mauvaise m moire est qu on jouit plusieurs fois des m mes choses pour la premi re fois Friedrich Nietzsche Humain trop humain Robert Laffont Bouquins 1990 18 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Dossier Alzheimer 4 QUAND L ART REMPLACE LES MOTS Atelier d art th rapie pour personnes g es atteintes de maladies de type Alzheimer Notre institution a apport son soutien l association Alzheimer Belgique asbl pour d marrer ce projet sur la commune de Schaerbeek Une psychologue de l asbl Alzheimer Belgique et moi m me animons ensemble cet atelier Il se passe dans le lieu des animations de M moire Vivante projet sp cifique de la Gerbe con cernant l approche du vieillissement au Centre Rasquinet 109 rue Josaphat Schaerbeek Le projet nous a sembl m riter qu on s y attarde Il y avait une volont commune de travailler avec des personnes atteintes de la maladie de type Alzheimer en cr ant cet atelier J avais d j eu l occasion de tra vailler avec les d ments lors de mes tudes et j avoue que cette exp rience m a marqu dans ma mani re d accompagner les personnes Pour notre institution La Gerbe service de
79. ns essay de la maintenir mais elle ne voulait plus Par contre son fils se d menait pour qu elle puisse avoir des v tements propres et sa taille faisant venir une couturi re la clinique Etre r f rente c est tre reconnue par le patient m me si sa m moire flanche c est savoir ce qu il aime mais aussi ce qui l angoisse sans en faire une r gle g n rale Ainsi telle Dame collectionnait les petites poup es de diff rents pays et lorsque nous sommes all s sa mai son de repos nous avons repris deux de ses poup es mais c est rest sans int r ts pour cette personne Etre r f rent c est faire preuve d imagination de cr ativit face ces personnes qui nous surprennent tous les jours et qu on a envie de surprot ger e Sp cificit du r le de l infirmi re r f rente 1 Mise au point diagnostique l infirmi re va participer l observation des d ficits cognitifs par l valuation de l autonomie des soins d hygi ne Elle se fera aider par l aide soignante et toute l quipe Elle sera garante du recueil de toutes les observations Lors de la toilette ces observations vont concerner les troubles praxiques ce qui reprend les fonctions de coordination et d adaptation des mouvements vo lontaires Et le non respect des consignes comme essuyez Votre bras gauche l infirmi re va r diger un plan de soins en fonction des donn es r colt es Elle r dige l anamn se et l h t ro anamn se E
80. ns son travail dans le groupe de formation Le niveau exp rientiel est au coeur de la m thodologie d apprentissage e l engagement dans une pratique supervis e e des lectures personnelles e a r alisation de travaux crits th orico cliniques e l engagement personnel dans un travail psychologique sur soi Horaire La formation se d roule le lundi en journ e au Centre Chapelle aux Champs Les Post formations Un vaste programme de Post formations permet de compl ter le cursus Droits d inscription 4800 r partir sur les trois ans Des modalit s d talement du paiement peuvent tre convenues avec le secr tariat Ces droits ne couvrent pas l entretien de s lection pr alable 74 ni l accompagnement de l crit de fin de cycle 200 Rentr e acad mique 2009 2010 Renseignements et inscriptions Secr tariat des Formations du Centre Chapelle aux Champs Clos Chapelle aux Champs 30 bte 3049 1200 Bruxelles T l 32 0 2 764 39 45 ou 30 73 Fax 32 0 2 764 31 30 Centre de Formation aux Cliniques Psychanalytiques avec les Adultes CFCP Responsable Pr Patrick De Neuter Contact chantal sodoyez apsyucl be Centre de Formation aux Cliniques Psychanalytiques avec les Enfants FCPE Responsable Pr Claire Morelle Contact fleur laloux apsyucl be Centre de Formation et de Recherche en Syst mique CEFORES Responsable Dr Muriel Meynckens Fourez Contact dominique valenduc apsy
81. nt par renoncer et par s enfoncer dans un tat de prostration La Validation les aide atteindre leur objectif propre dans cette derni re phase de leur existence en leur permettant de partager ce qu elles vivent avec quelqu un qui les coute Comme le sugg re Naomi Feil par m taphore la personne tr s g e revisite la maison de sa vie pi ce par pi ce pour partir en laissant une maison propre e L empathie il s agit de ressentir l motion de l autre sans se l approprier Sans avoir fait l exp rience de Mental id es n 15 04 2009 L B ES M 11 l extr me vieillesse il est difficile de se relier aux t ches de cette p riode de la vie Cependant chacun d entre nous peut partager avec les personnes g es d sorient es ces m mes sentiments humains que sont la peur la col re la tristesse la jalousie la culpabilit l amour et peuvent les rejoindre par une d marche volontaire e Les techniques de communication apr s avoir d crit les diff rents stades d volution de la d sorientation du grand ge la m thode propose des outils de com munication adapt s chacune de ces tapes Ces tech niques s inspirent de la syst mique et des travaux de l cole de Palo Alto de la relation d aide selon Carl Rogers de la programmation neurolinguistique l int r t de ces techniques est d tre accessibles tous Les intervenants professionnels aussi bien que les familles peuvent les apprendre et les mettre en p
82. oit r pondre Les auteurs e Pierre FOSSION psychiatre psychoth rapeute ma tre d enseignement l Universit Libre de Bruxelles Il tra vaille actuellement sur la transmission transg n rationnelle des m canismes de r silience au sein de familles de survivants de la Shoah e Mari Carmen REJAS philosophe psychoth rapeute Elle r alise actuellement un travail de doctorat en philoso phie sur l importance du t moignage comme outil de r silience en cas de traumatisme majeur e Siegi HIRSCH survivant des camps de concentration nazis il est une des figures majeures de la th rapie famil iale en Europe Sa pens e anotamment t expos e dans un ouvrage publi en 2001 aux ditions Er s Siegi Hirsch au cour des th rapies et dans un reportage diffus par la t l vision belge francophone en 2005 Siegi Hirsch artisan des relations humaines Editions de L Harmattan Coll Etudes psychanalytiques 2009 Mental id es n 15 04 2009 LB FS M 43 paraitre en septembre 2009 Mental id es n 16
83. on de la d couverte de la Cit au del des murs de la maison familiale Vouloir ne pas y entrer n en pas vouloir sortir devient possible De ces dynamiques h t rog nes m diatis es par la famille et l cole mergent les figures de l adoption de l appropriation de l exclusion et de la destruction adolescentes M diations culturelles et milieu technologique M tamorphose de soi m me et des liens l adolescence se d roule sur un fond charg de culture d histoire et de potentialit s dans un milieu compos d objets et de technologies disponibles pour le meilleur et pour le pire Depuis les rites d initiation jusqu aux r alit s virtuelles contemporaines la mani re d apprivoiser le r el se modi fie les dangers et les espoirs s articulent de fa on singuli re Face ces m diations il s agira d examiner le r le des diff rentes g n rations et des formes de tiers Comment nos pratiques mobilisent elles ces m diations quels p rils assu tude perte de r alit violence exposent les technologies et mythes contemporains 6 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Savoir et scolarit De fa on plus ou moins soudaine la sortie de l enfance le savoir tel qu il est soutenu jusque l se trouve d suet face l exp rience nouvelle du jeune Le savoir du monde le concerne t il encore Qui s engagera suffisamment dans une rencontre avec lui pour qu il puisse s y reconna tre autre Se pourr
84. on de qualit dans un espace et un temps ma tris Cela implique en institution un projet de service avec un accord de responsables et un consensus de l quipe Apr s la phase d apprentissage et d appropriation des techniques elle pourra aussi tre utilis e lors de rela tions spontan es au cours des t ches journali res d aide et de soin La pratique de la Validation est adapt e l animation de petits groupes L int r t compl mentaire tient dans l utilisation de l nergie et de la sagesse du groupe pour g rer les motions et la possibilit donn e cha cun de retrouver un r le social au sein du groupe en fonction de ses besoins du moment La validation se combine et s enrichit de tous les sup ports pouvant favoriser des r miniscences en particulier contenu motionnel la musique les photos les activit s de stimulation sensorielle les gestes familiers de la vie quotidienne La validation peut enfin aider les proches dans l ac compagnement de leur parent malade mais elle demande de s inscrire dans une d marche qui n est pas toujours facile puisqu il s agit de mettre de c t ses propres motions et de revisiter avec son parent des choses intimes qui font partie de sa propre histoire Les limites de la m thode Limites tenant sa mise en application dans les services L approche relationnelle n est pas facilement accessi ble tous et demande un travail pr alable d clair cissement sur sa propre
85. on mari attentionn jusqu ce que je r alise que si elle avait bien le premier elle ne savait pas qu elle avait le second Extrait de Chim res de Nuala O FAOLAIN Mental id es n 15 04 2009 L B RS M 29 Dossier Alzheimer 1 HABITER AUTREMENT LE D BUT D UNE PRISE DE CONSCIENCE O Habiter quand on devient d pendant Genevi ve Petit volontaire Entr Ages et Alzheimer Belgique Aupr s de mon arbre je vivais heureux Georges BRASSENS Quand je vois ce mot je pense de suite habitant c est lui qui donne vie son habitat Mais comment donner du sens l endroit o l on vit quand on perd son autonomie On parle aussi du domicile de domus maison en latin mais cette notion volue avec le temps hier c tait le lieu o l on passait toute sa vie ou du moins partir de son mariage aujourd hui la long vit augmente et les parcours sont beaucoup plus diversi fi s le domicile devient un lieu o l on peut continuer vivre et bien vivre sans doute avec des am nage ments peut tre avec un d m nagement vers un lieu plus adapt Il n existe pas de solution clef sur porte chacun d n venter sa formule avec ses limites personnelles et ses atouts Marie Pierre Delcour d Infor Homes d termine 3 axes tout projet de vie personnelle continuit coh rence individualisation Il est important d valuer les per formances les possibilit
86. oritaire l acceptation et l int gration d une r alit qui ne corres pond pas aux normes tablies nous obligent mettre de c t nos propres r f rences et nos besoins person nels pour pouvoir comprendre et satisfaire ceux de la personne Des chercheurs europ ens ont fait une nouvelle d cou verte qui permettrait de mieux comprendre la maladie d Alzheimer Aujourd hui plus de 24 millions de personnes en sont atteintes dans le monde UNE NOUVELLE AVANC E CONTRE LA MALADIE D ALZHEIMER Selon les estimations r centes la maladie d Alzheimer touche plus de 24 millions de personnes dans le monde La France compte 860 000 malades et 165 000 nouveaux cas par an La maladie d Alzheimer est une maladie d g n rative incurable qui d truit lentement et progressivement les cellules du cerveau Elle entra ne des troubles de la m moire et du comportement Au cours de ces 15 derni res ann es le montant pour la recherche contre cette maladie encore incurable a consid rablement augment Les principales avanc es ont permis de diagnostiquer la maladie plus t t chez le patient pour que celui ci puisse b n ficier du traitement d s le d but de la maladie Une nouvelle avanc e Des chercheurs europ ens ont d couvert un lien mol culaire important entre la maladie d Alzheimer et le d veloppement de plaques amyloides Cette d couverte est une perc e importante dans la recherche fondamentale sur les causes de la mala
87. ourire n anmoins que de souffrances dans ce t moignage tant pour le proche que pour la personne atteinte de d mence Le plus difficile dans cette situation est la rencontre de deux r alit s Une souffrance combien commune et la fois si diff rente pour chacun d entre eux Il n y a pas que cet aspect prouvant On y retrouve aussi une possibilit de communiquer autrement de prendre le temps de red couvrir ensemble un autre langage d autres moments complices Bien que ceci ne soit pas toujours vident de l aborder de cette fa on Une pouse est un jour venue me trouver pour me faire part de sa souffrance v cue par rapport au manque de partage avec son conjoint concernant des soucis de famille comme l attitude de ses enfants Elle voquait sa peur de faire souffrir son homme de l accabler ou qu il ne puisse pas comprendre et ainsi qu il ne puisse pas l entourer la soutenir ad quatement La mise en bulle l isolement de toute contrainte sociale psychologique carte le malade de la vie le met entre parenth se Il est n anmoins important de continuer partager avec lui certaines difficult s ren contr es dans son quotidien Car premi rement il est rarement dupe de votre tat de stress d angoisse et deuxi mement ceci le renforce comme tant une personne part enti re et ce malgr la maladie G n ralement il ne lui est pas ais de mettre des mots sur ses ressentis et sur les v tres I
88. pagnement d un malade Alzheimer d offrir un soutien aux familles confront es aux m mes probl mes Fond e en 1985 l association Alzheimer Belgique fut officialis e par la parution des statuts au Moniteur Belge en 1987 Depuis ses missions et ses buts se sont multipli s au del d une simple aide de la personne atteinte de la maladie d Alzheimer et de sa famille 1 diffuser toute information sur la maladie d Alzheimer et troubles apparent s 2 favoriser le d pistage pr coce de la maladie 3 organiser des formations propos de cette maladie 4 mettre en oeuvre tout moyen d entraide pour sou lager les familles et les proches du malade 5 promouvoir la cr ation de structures adapt es 6 promouvoir la qualit des soins domicile et en maisons de repos et de soins 7 sensibiliser les pouvoirs publics cette pathologie lourde et aux besoins sp cifiques des malades et de leurs accompagnants 8 encourager la recherche scientifique relative cette maladie Pour ce faire l asbl a d velopp une coute t l phonique 24H 24H d sormais assur e par une quipe de b n voles aidants proches d un malade Alzheimer ou l ayant t Au niveau des politiques communautaires des mesures de soutien de coordination de sensibili sation sont mises petit petit en place Alzheimer Belgique s inscrit dans le projet d offrir un service de solutions alternatives au placement en institution pour le maintien
89. par un silence un geste une anecdote qui r appara t L un d eux nous dira aussi que c est diff rent de l o Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 19 il va les autres jours un centre de jour o il y a plus de bruit plus d actions et trop de participants D autres nous dirons qu ils se sentent bien dans l es pace le lieu au Centre Rasquinet Une dame s est remise la peinture avec plaisir alors que chez elle elle ne faisait plus rien et que les contacts avec son poux devenaient difficiles Nous les regardons voluer changer au gr des mois face l volution de la maladie et de leur tat C est parfois difficile Certaines personnes sont con front es ce r el qui leur chappe et leur fait parfois si peur D autres sont isol s dans un pass fort lointain caract ristique de la d mence Mais tous se retrou vent un moment ou un autre face une lucidit qui peut devenir effrayante ne plus savoir qui ils sont et qui est cet autre en face d eux Cela peut se traduire par des moments terribles d angoisse et de d sespoir Face ces pertes m me si les mots ne viennent pas m me si la phrase est incoh rente les malades per oivent et communiquent par d autres moyens Je pense que l essentiel pour eux est alors de pouvoir rester en relation en lien avec l autre et d tre entendu Les personnes atteintes de d mence de ce type ac c dent au monde qui les entoure par des modalit s particuli re
90. per d avoir le courage d en parler et de l crire quand on est en bonne sant ll n y a que des vieux ici se plaignent certains r si dents de maisons de repos Mais il y a moyen de cr er des ambiances d ouvrir aux familles au quartier et d viter ce c t ghetto Les maisons de repos et de soins ont souvent s curis leurs acc s avec un c t r barbatif pour l ensemble des usagers Une des r ponses au probl me des sorties intempestives de certains r sidents Comment articuler intimit et convivialit libert et aide dans une maison de repos C est un grand d fi Pour les personnes d sorient es l option de petites structures de type familial est assez concluante recr er l ambiance place du village avec boutique bistrot coiffeur est sympa dans une maison de repos d autres initiatives ont une buanderie un ate lier jardinage un coin couture De quoi garder des gestes de la vie quotidienne et rester dans la vie courante Pour viter la passivit et les ph nom nes de glissement Le concept de Cantou imagin en France se r pand chez nous ce sont des petites structures regroupant entre 10 et 15 personnes g es d sorient es la perte d autonomie individuelle est remplac e par une sorte d autonomie collective la famille est la bienvenue l appelation Cantou est prot g e certains en font un usage abusif Comment penser la cit Un des grands d fis
91. pr hensible l expression comportementale se r v le pertinente et adapt e la situation de souf france significative La communication avec les personnes confuses d mentes et d sorient es nous conduit les regarder et les aborder comme des tres affectifs sensitifs intuitifs que nous ne comprenons pas toujours Mais selon cette hypoth se avanc e par le Docteur Ploton nous nous positionnons comme interlocuteurs en admettant qu en d pit de son handicap langagier et quelle que soit la forme d expression qu il emploie le sujet a quelque chose nous dire l exp rience met en vidence qu aussi apparemment d ment qu il se montre un patient qui on s adresse de fa on coh rente fait g n ralement une r ponse adapt e au plan du ton de la mimique et de l attitude Le premier mot de sa r ponse est souvent le mot juste m me si les mots qui suivent constituent un jargon confus Ce n est pas parce que le patient d ment ne ma trise plus l expression verbale cod e qu il ne communique plus pour autant et qu il faut renoncer lui parler Un bain de paroles mettant en mots ce qui se fait et ce qui se joue l occasion des contacts n est assur ment 4 pas un luxe Le docteur Ploton voque des attitudes non verbales utilis es par le th rapeute lors des entretiens Ces atti tudes peuvent tre utilis es galement par les soignants savoir par l intensit de sa propre expres sion au niveau des
92. ra tique Le travail concret et rigoureux de Naomi Feil a t de pr ciser leur int r t ou leur contre indication aux diff rents stades et d en faciliter ainsi l utilisation Notre exp rience de la Validation Depuis de nombreuses ann es le personnel travaillant en g riatrie a ressenti le besoin de d velopper une composante relationnelle c t du contenu technique obligatoire des soins dispens s aux personnes tr s g es L apport de la Validation et des techniques de commu nication appliqu es aux relations entre les personnes g es d sorient es et les soignants ou les aidants nous ouvraient d int ressantes perspectives Le d clin cognitif et le pari du sens Le plus souvent les intervenants con oivent leur r le sur le mode de la pr vention du d clin cognitif de la stimulation et de la r ducation en essayant d opti miser les capacit s restantes en cherchant r orienter le d ment dans la r alit et lui faire retrouver un comportement normal Ces m thodes gardent tout leur int r t si elles permettent au patient d tre reva loris Mais on voit aussi leurs limites Elles mettent en avant le c t d ficitaire et ne permettent pas toujours de voir la personne d mente comme une personne vivante dont les modes d expression ont chang Faire le pari du sens de la raison d tre derri re l apparent non sens des comportements aberrants ou au moins d cal s par rapport la logique du
93. rase dans le traitement des troubles psy chocomportementaux de la maladie d Alzheimer In Synapse Janv 2005 n 211 p 34 Raeymaekers Peter Th rapie g nique de l Alzheimer Ralentir la d t riora tion cognitive In Le Journal du M decin 24 mai 2005 n 1676 p 14 La plainte familiale dans la maladie d Alzheimer In Sant Mentale Le Mensuel des quipes soignantes en psychiatrie F vrier 2005 n 95 Usage du rire relationnel dans un groupe de person nes g es atteintes de d mence s nile de type Alzheimer In Revue de Psychoth rapie Psychanalytique de Groupe 2005 n 44 pp 115 147 Vankeerberghen Jean Paul Association Ligue Alzheimer ment In Dialogue et Sant Septembre 2005 p 58 pour rompre l isole Maladie d Alzheimer comprendre et accompagner la souffrance de la famille et de l aidant In Soins psychiatrie Sept Oct 2005 n 240 pp 38 41 Crochot Evel Boutevyre Evel Etre le parent de son propre parent atteint d un syn drome d mentiel de type Alzheimer In Dialogue 3 me Trim 2005 n 169 Le maternel et le f minin pp 111 123 D mences et autismes r sonances psycho pathologiques In Information Psychiatrique Nov 2005 Vol 81 n 9 De l adulte l enfant pp 771 782 Mormal Marguerite Le g n raliste face la Maladie d Alzheimer In Confluences D c 2005 n 12 M decine g n rale et sant mentale p 20 Raeymaekers Peter Maladie d Alzheimer estim
94. ratifi de la subsidiation demand e suite l appel projet introduit par la Gerbe Les ateliers en h pital La Ram e Personnes g es et clinique psychiatrique Jo lle VANDENBERGEN ergoth rapeute Service d Animation et d Activit Th rapeutiques S A A T Clinique La Ram e Bruxelles Dans la pratique il arrive souvent qu une hospitalisa tion soit une premi re dans la vie d une personne g e celle ci doit alors faire face d importants changements Outre le fait d accepter son tat et les soins le fait d arriver dans une clinique psychiatrique de se s parer de son entourage de son logement de ses habitudes mais aussi faire connaissance avec la vie en communaut partager sa chambre supporter les autres les sympt mes des autres bref le fait d arriver La Ram e n est pas facile d autant plus pour une personne g e Quand une personne g e arrive parfois confuse sur la d fensive ou silencieuse nous ne savons pas si elle souffre de troubles cognitifs L anxi t amplifie les pertes de rep res Notre service est attentif ces nouveaux arrivants nous nous pr sentons le plus t t possible et pro posons une visite des ateliers Il y a des phrases qui sont souvent entendues au moment de ces visites Je ne sais rien faire je n ai plus tenu de pinceau depuis plus d un demi si cle quoi a sert je suis trop vieille pour commencer faire tout a
95. re changer l autre cela ne fonctionnera pas Il s agit de construire et de maintenir une relation de confiance Rejoindre l autre quand le vocabulaire est perturb voire absent c est utiliser la parole reformuler en mots clairs ses phrases parfois confuses en cas de doute utiliser des mots laissant place l ambigu t on ils plut t qu un nom pr cis le questionner avec des mots simples qui quoi comment viter ceux qui font appel la logique des choses pourquoi Rejoindre l autre c est garder un con tact visuel troit pendant les conversations pour soutenir le contact verbal sans enfermer la personne veiller la position de son corps changer avec son attitude ses mouvements ses gestes ses mimiques la tonalit de sa voix Le d ment est tr s sensible la composante motionnelle de la relation et donc toutes les manifestations non verbales L intervenant apprend observer les microsignaux donn s par l autre respecter la bonne distance pour ne pas d clencher la peur ou l hostilit utiliser tous ses sens pour couter voir ressentir rejoindre l autre non sur le contenu de la communication mais sur les motions exprim es La pratique de la validation se fait en relation indivi duelle au cours d interventions programm es avec un patient donn dans un espace temps pr vu Un appren tissage de la gestion du temps est donc n cessaire pour tablir une relati
96. rentalit et la difficult d en parler Pieds nus dans la lumi re conte th tral outil th rapeutique pour voquer et travailler les affects en jeu autour de la naissance Table ronde et conclusions Samedi 21 novembre 2009 de 10h00 12h00 au CHU Tivoli La Louvi re matin e de rencontre avec le Professeur T Berry Brazelton le Dr Joshua Sparrow et le Prof Kevin Nugent S ance destin e aux professionnels form s au NBAS ou souhaitant se former Toutes les informations bient t sur www chu tivoli be 40 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Livres Nouveaut s Fragments d intime Corps amours et solitudes aux marges urbaines Pascale Jamoulle Ces trois derni res ann es le SSM Le M ridien a men une recherche impliqu e en sant mentale aupr s de populations bruxelloises de toutes origines marqu es par la pr carit et l preuve de l exil Cette tude r alis e par Pascale Jamoulle explore la mise mal des relations de genre quand les contextes sociaux se d labrent Elle vient d tre dit e aux ditions la D couverte Nous avons le plaisir de vous an noncer la sortie en librairie de l ouvrage Fragments d intime Corps amours et solitudes aux marges urbaines dont le dr Charles Burquel a crit la post face En croisant les sources observations r cits de vie entretiens collectifs en milieux scolaires ce livre explore la vie affective motionnelle et social
97. risation de soi au travers d ac tivit s artistique un rythme adapt La rencontre avec d autres et la relation d coute et d change avec le th rapeute apaise les tensions qui peuvent exister avec le proche et am liorent la qualit de vie au quo tidien e En compl ment viennent des ateliers de psycho motricit adapt s la personne d sorient e Ceux ci sont l occasion par le mouvement l expression cor porelle la relaxation d une harmonisation de ses modes de relation elle m me et son entourage e Les dimanches r cr atifs organis s une fois par mois visent lutter contre l isolement des malades et de leurs aidants proches Une animation avec un go ter sont fort appr ci s et permettent de tisser des liens entre les participants m me en dehors des s ances e Gr ce au soutien de la Fondation Roi Baudouin et en partenariat avec Soins chez Soi une quipe de psy chologues form s l accompagnement de malades Alzheimer pourra r pondre l appel de familles pour un soutien psychologique domicile dans les 19 communes de la r gion bruxelloise e Et enfin prochainement l ergoth rapeute de l asbl se rendra galement au domicile des malades en vue de proposer des activit s pour valoriser la personne malade maintenir au maximum ses facult s cogni tives et relationnelles et aussi d accompagner l aidant proche dans la compr hension de la maladie et de son adaptation face celle ci A
98. rritation quand quelqu un veut quelque chose pour elle mais elle ne l avoue pas vraiment cela se passe dans son attitude Puis elle tourne son propos en boutade On rit beaucoup de nos b tises il y a une l g ret dans l air assez int ressante Cette l g ret va nous emmener vers l animation bhoto langage de mots Chaque participant choisit quelques mots d coup s qui lui parlent dans l instant Nous reconstruisons notre pr sent la table les per sonnes assises autour partir des mots choisis en les collant sur une grande feuille Il y a l un travail de concentration de recherche dans une forme de lan gage et de lien avec l autre Les mots choisis par les participants eux m mes sont r v lateurs de l motion du moment du bien tre ou de la frustration Et puis il y a la fameuse pause caf avec les petits biscuits Il y a une interaction entre certains partici pants suivant les personnes et aussi les discussions Certains participants sont plus en retrait dans la parole mais ils arrivent quand m me changer par le rire le regard ou l inqui tude nous pouvons percevoir ces tats Simone revient sur l histoire de son fr re elle me parle aussi de sa fille qui est si gentille On regarde des photos de chats elle parle aussi de son chat qui est son compagnon de tous les jours Emma nous raconte son mari coiffeur dans les ann es 40 le salon dans la rue o nous sommes elle se rap pelle sans diffi
99. s d une perte de sens Notre choix est r solument celui de rejoindre ceux qui d ments ou non nous pr c dent sur le chemin de la vie et de tenter d accompagner et d accueillir leurs interrogations les t ches qu ils se fixent la cr ativit dont ils font preuve pour arriver leurs buts Nous avons choisi pour cette approche la m thode de la Validation de Naomi Feil La m thode Feil N e Munich en 1932 Naomi Feil a grandi dans la maison de retraite que dirige son p re Montefiore dans l Ohio USA Dipl m e en Sciences Sociales l universit de Colombie New York elle met au point progressivement sa m thode qu elle publie pour la premi re fois en 1982 Trois axes principaux sous tendent son approche e Un pr requis th orique les personnes tr s g es d sorient es ne sont pas d mentes elles se battent pour r soudre leurs conflits du pass Naomi Feil fonde son approche sur la th orie d Erik Erikson qui traite des stades de d veloppement de la vie et des t ches qui doivent tre accomplies chacun de ces stades Elle se r f re la derni re t che de vie d crite au stade de l adulte vieillissant et voit ces personnes tr s g es occup es mettre de l ordre dans leur vie avant de la quitter Ce n est pas une t che facile cer tains ne peuvent en venir bout surtout si ils n ont plus toutes leurs capacit s mentales et ils r p tent constamment le m me sc nario ou finisse
100. s o l motion tient une grande place nous de tenter d y acc der et d accueillir ces autres mani res de faire et d tre le plus simplement possible Atelier d art th rapie et d expression cr atrice Extrait d une rencontre C est Jean qui arrive le premier sa femme vient le conduire au centre ils semblent tous deux tr s heureux de nous revoir Sa femme nous remercie pour la carte d anniversaire que Mr a re u du groupe Jean est tr s anim il parle beaucoup m me si son discours est parfois incoh rent Il revient assez sou vent des l ments du pass on sent qu il s accroche maintenir un semblant de discours rationnel mais il s y perd un peu retombe alors dans un silence quand les mots ne lui viennent plus facilement je lui parle il se raccroche mes mots qui font un semblant de lien Parfois a marche parfois pas Il reste tr s souriant il a envie de me raconter des choses Il semble content d tre l Simone arrive en taxi elle est toute guillerette Elle blague avec le chauffeur de taxi elle dit au chauffeur sois sage hein Je vais le dire mon grand fr re elle parle beaucoup de ce grand fr re qui vit toujours apparemment et qu elle appelle chouchou elle ra conte alors l anecdote du coup de t l phone pass au bureau de son fr re o elle a demand apr s lui sous le nom de chouchou cela l amuse beaucoup c est quelque chose qu elle raconte souvent 20 M
101. sitaire Le Certificat en Cliniques Familiales et Syst miques s adresse aux d tenteurs d une licence ou d un Master en psychologie et aux psychiatres ou m decins assistants candidats sp cialistes en psychiatrie Le Certificat en Interventions Syst miques est accessible aux m mes candidats et aux professionnels de la sant de l aide sociale de l aide la jeunesse de l ducation du monde judiciaire d tenteurs d un dipl me d tudes sup rieures d au moins 3 ans Une 4e ann e de formation 125h permet d tre reconnu par l ABIPFS Association Belge des Intervenants et Psychoth rapeutes Familiaux Syst miques et par l EFTA European Family Therapy Association Cliniques Familiales et Syst miques La formation la psychoth rapie familiale vise transmettre des outils permettant la cr ation d un espace th rapeutique et la mobilisation de la famille au sein m me du syst me th rapeutique Interventions Syst miques en sant mentale La formation permet l intervenant de se situer face la complexit volutive des syst mes humains familles institutions r seaux et de cr er un espace de changement dans des contextes qui ne sont pas a priori stricte ment th rapeutiques Ces formations reposent sur e a participation active au programme de s minaires et de supervisions collectives 375h Chaque participant est invit r fl chir sur son propre mode d implication dans sa famille d origine da
102. t d autre part les soins psychiatriques sp cifiques Tout d abord nous sommes face des patients qui pr sentent des pertes de jugement des pertes d auto critique des troubles du comportement de la d so rientation spatio temporelle et des troubles de la communication et du langage Les soins infirmiers vont tenter dans une premi re approche de diminuer les sympt mes Par exemple pour Mme V les soins infirmiers ont con sist en soins d hygi ne g n raux la patiente n accepte pas toujours d tre lav e et encore moins de changer de v tements quand c est n cessaire La surveillance de certains param tres comme la gly c mie et sa temp rature La glyc mie est parfois une rude preuve voire une agression pour elle l administration des m dicaments la patiente en a beaucoup prendre certaines heures Un jour il faut tre terriblement patient et le lendemain elle ne veut rien faire avant d avoir pris ses m dicaments ou plut t avant que nous ayons enfin compris que c tait cela qu elle voulait d abord Surveillance et le d pistage des effets secondaires un patient non d ment nous fera part des effets secon daires pas le patient d ment Cela n cessite une bonne connaissance de ces effets secondaires et pouvoir les rep rer Participation et r alisation des examens veiller ce que ce ne soit pas un bras de fer au moment de l examen Je compl terai encore en pr cisant qu une infirmi re r
103. temps permet de leur restituer une valeur de message et de restaurer une identit unique celui ou celle qui a tant de mal la garder intacte La relation est humanis e en redonnant de la valeur cette vie motionnelle sans se focaliser sur les pertes cognitives La Validation propose de regarder ces personnes en train d accomplir leur propre t che de vie diff rente de celles de l ge adulte Pour les intervenants tenter ensemble de rep rer le sens d une parole ou d un acte r p titif l inscrire dans ce qui est connu de l histoire de la personne donne du sens au projet individuel de soin et contribue ainsi la pr vention de la maltraitance 12 Mental id es n 15 04 2009 L B FS M Cette d marche a l int r t aussi de s inscrire dans une pratique de concertation et donc de favoriser la cr a tion de lieux et de temps de r flexions et d changes entre les diff rents soignants d une m me quipe que ce soit en EHPAD en service de g riatrie ou en coordi nation de maintien domicile Au del de la recherche d un sens l empathie La d couverte du sens n est pas l essentiel Pour engager une rencontre avec le patient d ment l inter venant en Validation a pour objectif de cr er un lien une relation de confiance avec lui de le reconna tre comme une personne part enti re m me s il ne comprend pas ce qui est exprim L int r t est de changer le regard et donc la relation C est une m
104. thode empreinte de respect et d empathie pour ces personnes g es d sorient es qui sont reconnues un certain niveau comme sages et cr a tives car m me si nous ne le comprenons pas il y a un sens derri re l apparent non sens de leurs actes ou de leurs paroles Valider c est rencontrer ces personnes d tre humain tre humain par une coute authentique centr e sur l autre et avec empathie Apprendre communiquer autrement Avant d entrer dans un monde qui n est pas le sien l intervenant apprend se centrer pendant quelques secondes Il a besoin de toutes ses ressources pour se mettre vraiment l coute de l autre en calmant et en mettant au silence pour un moment tous les senti ments de peine de col re et de frustration qu il peut ressentir devant cet autre si perdu opposant ne com prenant pas les aides et les soins qu il veut lui apporter Il s agit d une coute particuli rement subtile essayer d entrer en r sonance avec l autre alors que les mots sont perdus essayer de sentir quelles sont ses mo tions sans m me savoir ce qui les provoque Il faut pouvoir l cher prise de notre savoir de notre rationa lit pour faire un bout de chemin avec l autre alors qu on ne sait pas o il va Ces techniques ne sont pas habituelles et demandent un apprentissage Mais le plus important est d utiliser ces outils avec honn tet et congruence Si je les utilise comme des recettes dans le but de fai
105. tiv s peu vent conduire des situations de d couragement et de blocage Limites tenant ses origines Par ailleurs la Validation suscite un certain nombre de r actions n gatives e Du fait de l ambigu t de sa d nomination On peut valider un concept une tude valider des sentiments ou des motions para t bien suspect dans notre monde cart sien e Du fait de ses origines am ricaines et de l aspect th tral voire un peu magique de sa pr sentation par Naomi Feil Il est vident que cette approche ne peut pr tendre rendre compte elle seule de tous les aspects de la vie psychique et a fortiori de toute l aventure humaine e Du fait d une certaine ambigu t sur les caract ristiques des sujets susceptibles de b n ficier de cette approche Pour Naomi Feil il s agit de patients tr s g s d sorient s Elle r cuse les termes de d mence et m me de maladie d Alzheimer pour ne s int resser qu la personne malade Il s agit le plus souvent dans la pratique de patients pour lesquels a t port le diagnostic de maladie d Alzheimer ou de syndrome apparent Notre r action face ces critiques est de nous garder de toute position dogmatique de croiser nos regards de professionnels et nos exp riences avec d autres approches tant dans le domaine des sciences humaines que dans ceux de la recherche en neuro biologie et en particulier sur les avanc es actuelles dans la neurobiologie des motions E
106. tude rassurante Un matin lors du petit d jeuner la patiente pr sente le m me tableau d angoisse en beurrant sa tartine l infir mi re pose donc sa main sur l paule de la patiente et celle ci se l ve brusquement en hurlant et en mena ant l infirmi re de son couteau Voici un exemple de difficult traduire le non verbal sans l appui de la parole Etre r f rent c est bien conna tre le patient pour tenter de traduire le non verbal mais ce n est pas pour cela que nous y arrivons toujours Communiquer trois approches diff rentes Apr s avoir trait de la communication je vais main tenant vous pr senter diff rentes approches qui m aident m orienter dans mon travail avec les patients d ments Ce sont les approches des docteurs Ploton et Le Goes e Le Docteur Ploton Le Docteur Ploton est psychiatre II n a opt pour aucun courant d termin il a sa propre approche Pour Nathalie Rigaux il reste assez polyth iste m me si l analyse syst mique est assez pr sente chez lui Chez les patients confus et d sorient s l emploi du langage parl est parfois tr s difficile Il n atteint pas ou plus son but premier la communication l expression analogique reste op rante alors que nous constatons une disparition progressive de la ma trise de l expression digitale Le code dispara t au profit de l affect Le corps montre aux autres ce que le sujet ne peut exprimer l expression verbale est pauvre ou incom
107. u les appr cier l quipe de la Ligue Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 3 o Editorial genda de la L B F S M Organis par la Ligue Bruxelloise Francophone pour la Sant Mentale et la Coordination Adolescence au Centre Culturel et de Congr s de Woluw Saint Pierre Avenue Charles Thielemans 93 1150 Bruxelles nternationa f A Le mercredi 9 d cembre 2009 en soir e amp les journ es des jeudi 10 et vendredi 11 d cembre 2009 A Bruxelles Congres avec le soutien de la Commission Communautaire Fran aise de la R gion de Bruxelles Capitale e2 Charles BURQUEL e Michel CAILLIAU e2 Gigliola CORATO ee Michel CROISANT ce Val rie DECKMYN e lt Annick DELFERI RE ce V ronique DELVENNE ce Marine G RARD ec Fran oise HERRYGERS ec Denis HERS eo Thierry LEBRUN ec Anne Pascale MAROUEBREUCO ce Antoine MASSON e2 Jean Paul MATOT ec Eric MESSENS e2 Isabelle PRIMO ce Rita SFERRAZZA e2 Tanja SP RI e2 Christian VAN UFFEL en cours de constitution Ont d j accept ce Remy BARBE ce Alain BRACONNIER c Anne BRUN Ann d ALCANTARA ee ee Olivier DOUVILLE lt Isabelle DURET lt Jean Marie FORGET lt ec Patricia GAREL lt Jean Marie GAUTHIER lt Philippe GUTTON lt e2 Philippe JEAMMET Emilie KPADONOU Philippe LACAD E lt c lt Alberto Lasa lt Didier Lauru lt Elena LAZARATOU lt Serge LESOURD lt e2 Fran ois MARTY lt Marie Rose Moro lt Andr PAS
108. ucl be Programmes d taill s disponibles sur les sites www uclouvain be www chapelle aux champs be 38 Mental id es n 15 04 2009 L B RS M BPr annonce Congr s 1 Congr s International de L Unit Parents B b Centre Hospitalier Universitaire de Tivoli Bebes penses Benes parles 7h30 8h30 9h00 9h00 10h00 10h00 11h00 11h 11h30 11h30 12h30 12h30 13h00 13h00 14h00 Les 19 et 20 novembre 2009 Au Th tre Saint Michel Bruxelles Jeudi 19 novembre Accueil Allocutions Dr Marius Laurent Directeur M dical du CHU Tivoli Prof Marc Vainsel p diatre Pr sident du Fonds Houtman Dr Colette Vanhelleputte Chef du service de P diatrie du CHU Tivoli Ministre de l Enfance de l Aide la Jeunesse et de la Sant Il tait une fois Pr sidente de s ance Prof Francine Gillot de Vries Dr Luc Gourand Echographie r cits pluriels et non dits Prof Albert Ciccone Au regard de la transmission transg n rationnelle de quel enfant parle t on Pause caf Dr Claire Devriendt Goldman De ce qui se vit ou ne se vit pas dans le psychisme de la m re en devenir Table ronde Lunch Mental id es n 15 04 2009 L B FS M 39 14h00 16h00 16h00 16h30 16h30 17 7h30 17h30 18h00 8h30 9h00 10h00 10h00 11h00 11h00 11h30 11h30 12h30 12h30 13h00 13h00 14h00 14h00 15h00 15h00 16h00 16h00 17h00 17h00
109. une personne d sorient e et sa famille il nous semble essentiel d tre conscient de la souffrance et des malaises ressentis par cet entourage pour offrir Un ac compagnement de qualit afin d viter ou de sortir des repr sentations n gatives que nous renvoie la d gradation cognitive de type Alzheimer Dans le m me ordre d id e l aide et le soutien aux aidants proches prennent tout leur sens dans notre soci t actuelle o les pathologies d mentielles font essentiellement deux victimes la personne qui en est atteinte mais aussi un membre de sa famille qui en tant qu aidant principal partage au quotidien le drame de cette maladie 1 http www chc be hopital services asp idServ 1665 amp hopital 3 amp id 205 Consult le 10 d cembre 2008 2 Pozo M Fronti res deuil blessure vive 2004 16 pp 22 27 3 Atlas des besoins et des acteurs Bruxelles Vivre chez soi apr s 65 ans 2007 Publication de l Observatoire de la Sant et du Social Bruxelles et du Centre de Documentation et de Coordination Sociales 4 Rapport d activit s Infor Homes 2007 5 Rapport d activit s Infor Homes 2005 6 Rapport d activit s Infor Homes 2006 7 Rapport d activit s Infor Homes 2007 Avez vous d j lu Iris Murdoch mademoiselle Leech J ai lu le livre de Son mari qui raconte comment il s est occup d elle durant ses derni res ann es Je dois dire que je l envie Je lui enviais autant Alzheimer que s
110. xemple concret est Mme V qui ne retournera pas dans sa maison de repos Elle participe activement aux r unions cliniques ou sa parole en tant que r f rente est prise en compte l infirmi re r f rente conna t bien le patient ses joies ses peurs ses go ts ses habitudes Mme V qui se prom ne avec son paquet de serviettes Mais aussi les col res du patient Elle veille ce que ses coll gues s adaptent au patient Par exemple Mr L d ambule l heure du d jeuner l amener la salle manger provoque chez lui de l agressivit car il ne comprend pas Pour viter cette agressivit totalement inutile notre attitude sera de lui apporter son repas l o il se trouve et ce peut tre au milieu du couloir Bien sur avant de nous rendre compte de cela nous avons fait quelques essais erreurs 2 l accompagnement quotidien des patients Dans la vie quotidienne de l unit de psychog riatrie la confusion colore souvent les prises en charge Un constat s impose ces personnes sont admises en si tuation de crise leur histoire personnelle leurs ant c dents psychiatriques et leur situation de vie socioprofessionnelle sont des l ments porteurs de sens Nous pensons qu il existe un sens au discours confus et que la personne exprime ainsi sa souffrance psychique Le travail de prise en charge se fait d une part par des mesures conservatoires qui sont prioritaires pour la s curit et le maintien en sant des patients e

Mental`Idées n°15 - mai 2009 - Ligue Bruxelloise Francophone pour

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