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1. site Mill naire 3 L homme et l animal en milieu urbain L animal peut aussi tre consid r comme un bien de consommation L acquisition des NAC Nouveaux Animaux de Compagnie tels que les reptiles mygales et rongeurs peut tre rep r comme unx effet de mode dans la mesure o c est la cat gorie d animaux domestiques qui a volu le plus rapidement depuis quelques ann es ce qui n est pas sans complexifier le ph nom ne Cette question a pour effet de s interroger sur le r le de l animal comme bien de consommation sans pour autant que les usagers aient conscience des risques encourus et des cons quences en cas de danger Mais l animal en milieu urbain c est aussi la pr sence d une v ritable jungle avec les animaux commensaux et l existence des animaux sauvages tels que les ragondins les lapins de Garenne les scorpions les ratons Laveur ou m me le renard qui rode dans la ville endormie exemple de ces animaux plut t sauvages rep r s la Croix Rousse dans le 47 arrondissement de Lyon quartier pourtant assez citadin avec un paysage voiturier peut interroger sur la cohabitation entre homme et animal D o la complexit du probl me et les difficult s rencontr es par les collectivit s pour mettre en place des modes de gestion adapt s diff rents types de responsabilit s L homme et l animal en milieu urbain Quelle prise en charge des pouvoirs publics depuis plus de 20 ans v2. Lyon s av re difficile voire impossible dans la mesure o il existe rarement de ligne budg taire sp cifique En effet la probl matique de l animal dans la ville concerne diff rents services propret proximit cologie urbaine etc Parmi les entretiens r alis s aupr s de techniciens d lus dans diff rentes collectivit s Nantes Toulouse Lyon Montb liard La Rochelle tous s accordent cependant pour dire que le budget consacr l animal en milieu urbain reste marginal Comment mettre en synergie les acteurs concern s Il existe toute une cha ne d acteurs incontournables qui agissent dans la gestion de l animal en milieu urbain Les services des communaut s urbaines ont g n ralement un r le de sensibilisation d information et d entretien De nombreux services sont concern s cologie propret communication voirie espaces publics et d placements urbains etc Les communes ont quant elles un r le plus op rationnel elles ont en charge l am nagement d espaces sp cifiques am nagements canins mais aussi nichoirs ruches etc l application des arr t s municipaux la gestion des animaux errants et celle des fourri res les subventions aux ducateurs canins Les bailleurs sociaux sont fortement r glement s par la loi ils doivent faire respecter l obligation de tenir son chien en laisse dans les espaces d usage public la gestion des chiens m chants viter les
3. mieux conna tre et duquer leur compagnon Les campagnes nationales en faveur de la vaccination ou contre l abandon peuvent tre relay es par les municipalit s mais cela demeure minoritaire Il est d autant plus important pour les collectivit s de se lancer dans une d marche globale sur la place de l animal en ville que la loi du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et la protection animale renforce encore les responsabilit s du Maire L homme et l animal en milieu urbain v Quelle prise en charge pour les autres animaux de la ville Les collectivit s rencontrent aussi des probl mes de nuisance et d atteinte la sant publique avec la prolif ration des chats des pigeons des tourneaux et des rats L exemple des chats est assez significatif Notre chat domestique f lis catus s il n est pas adopt va errer jusqu ce qu il trouve un abri et de la nourriture S il y en a assez il appellera ses semblables et une colonie na tra Les miaulements les odeurs les poubelles ventr es sans parler des maladies qu ils v hiculent sont source de nuisances Le maire sera alors alert et tenu d intervenir Cette r gulation va s op rer de deux mani res par la capture et la st rilisation ou par les contr les alimentaires Il ne s agit pas d liminer tous ces chats errants ils ont un r le positif dans la biodiversit urbaine ils limitent la croissance des rats et des souris et const
4. La mise en place d un syst me d information et de communication peut avoir diff rents modes d expression guides affichage journ es portes ouvertes informations sur la localisation des am nagements canins promotion du ramassage individuel etc Ne faudrait il pas privil gier des campagnes d encouragement et de valorisation de la possession responsable et les articuler avec d autres types d actions inventer renforcer ou p renniser v Pourquoi parler d ducation L ducation appara t fondamentale dans la mesure o il existe tout un savoir sur la relation homme animal dans nos villes Le fait qu il ne soit pas mis en commun et partag entre les diff rents acteurs et les habitants implique parfois des conflits entre d tracteurs et possesseurs d animaux Pourquoi ne pas r fl chir aux diff rents modes de transmission des connaissances II pourrait s agir de comprendre comment appr hender ce v ritable ph nom ne de soci t dans toute sa complexit et bien informer les futurs acheteurs des r gles respecter avec un animal Pourquoi ne pas identifier par exemple aupr s des services techniques et des usagers les probl mes et les apports des animaux dans la ville Quel type L homme et l animal en milieu urbain de connaissance comportementale de l animal et jouent un r le ducatif qui semble manquer aupr s des possesseurs d animaux en particulier de chiens Les v t rinaires font de la pr v
5. des animaux qui rend le ph nom ne complexe L homme et l animal sont ins parables depuis la nuit des temps c est pourquoi la pr sence du monde animalier en ville est loin d tre un ph nom ne r cent Si l on recense actuellement 200 000 chiens Paris la capitale comptait au milieu du XIX T si cle plusieurs centaines de milliers de chevaux Les repr sentations et les pratiques entre l homme et l animal ne cessent de se modifier II existe alors un souci d adapter la ville l volution de cette relation dans notre quotidien El ment de qualit de la vie pour certains les animaux sont aussi consid r s par leurs d tracteurs comme une v ritable nuisance d jections pollution sonores olfactives Nathalie Blanc dans une r flexion sur l animal dans les modes d habiter urbain tudie les pratiques et les repr sentations de l animal dans la ville en r alisant une centaine d entretiens aupr s d habitants de diff rentes villes fran aises Rennes Lyon et Paris Elle distingue alors les animaux d sir s de ceux qui ne le sont pas Ces diff rentes repr sentations et pratiques en ville permettent de d tecter des conflits qui mettent en cause propri taires et non propri taires au sujet de la place de l animal en ville sur le plan des nuisances et sur le plan des apports positifs de l animal substitut affectif r le ducatif r le d aide sociale Cet auteur soul ve une probl matique fondam
6. majeurs qui regroupent outres les lus et les techniciens des habitants et des sp cialistes tel que v t rinaires AFIRAC association de protection de l environnement etc Et pourquoi ne pas r fl chir associer des champs de comp tence qui ne sont pas impliqu s l heure actuelle comme les techniciens qui travaillent l laboration des Quels enjeux pour nos villes v Un enjeu de mise en synergie des acteurs Nous avons vu qu il existe une v ritable compr hension du sujet clat e entre les diff rents acteurs publics priv s mais galement citadins possesseurs ou non d animaux La mise en r seau des protagonistes permettrait de faire merger des solutions qui r pondent au mieux aux besoins crois s des diff rents citoyens solutions innovantes transversales construites plusieurs et prenant en compte les approches multiples du probl me L homme et l animal en milieu urbain PLU afin d tre coh rents dans la mise en place des politiques publiques Certains maires ont m me inscrit cette question dans le plan de mandat Une politique d int gration du vivant dans la ville l cologie et le d veloppement durable Les animaux sauvages ou commensaux font partie de la biodiversit urbaine II existe parfois dans certaines villes des inventaires faunistiques floristiques et animaliers permettant de respecter la biodiversit urbaine tout en ma trisant les risques La g
7. re int ressante pour la bonne connaissance du triptyque homme animal milieu urbain v Nos villes de v ritables jungles qui pourraient tre mises en valeur L urbanimalisation n est pas seulement un n ologisme c est aussi une r alit multiples facettes La pr sence de l animal en ville est un v ritable ph nom ne de soci t 53 des foyers fran ais poss dent aujourd hui un animal de compagnie et le taux de possession de chiens et surtout de chats ne cesse d augmenter dans les villes de plus de plus de 100 000 habitants D apr s l INSEE le nombre d animaux de compagnie a augment de 40 en vingt ans volution particuli rement sensible en zone urbaine plus d un tiers de ces animaux vit en ville En effet le r le social et ducatif de l animal est incontestable II peut tre anti stress pallier les manques affectifs repr sentatif de la famille id ale tre une aide pour les personnes mal voyantes et handicap es d tenir un r le ducatif la relation avec l animal est alors reconnue comme un v ritable enjeu de bien tre 3 N Blanc L animal dans les modes d habiter urbain 1999 3 N ologisme forg par le v t rinaire Ange Condoret premier pr sident de l AFIRAC 5 Enqu te conso les animaux de compagnie les Fran ais sont pr ts tout pour les choyer n 1800 6 02 2003 LSA 3 G Bernardin la relation homme animal un v ritable enjeu de bien tre
8. 1 du 22 05 2000 p 41 v L animal dans la ville petit guide l usage des lus AFIRAC 1995 L animal dans les modes d habiter urbain N Blanc 1999 v L urbanimalisation en marche J Mol na Vie Publique n 270 p 66 v La nature en ville dossier R seau Novembre 99 N 160 v La relation homme animal un v ritable enjeu de bien tre G Bernardin Fiche de synth se Mill naire 3 2003 v Les animaux de compagnie les fran ais sont pr ts tout pour les choyer Enqu te consommation LSA n 1800 6 02 2003 p 40 v Note de synth se conomique 2003 relative la pr sence d animaux dans le Grand Lyon SILOE Mill naire 3 2004 v Regard ethnologique nature dans la ville attitudes et symboles J A Epstein Ecole d architecture de paysage 2003 lyonnaise Revue de presse sur l animal dans la ville de 1996 2003 Agence d urbanisme pour le d veloppement de l agglom ration
9. De ce point de vu l exemple de la Rochelle est assez significatif Suite des plaintes de locataires les bailleurs HLM se sont mobilis s et ont mis en place des ducateurs canins au sein de la r gie de quartier des Sallines afin de sensibiliser responsabiliser et aider les propri taires de chiens D autres exp riences existent comme Boulogne Billancourt avec des agents animaliers au sein des espaces publics et des jardins Ces agents interviennent aupr s des ma tres de chiens pour les sensibiliser la propret La ville de Paris met en place des conseillers canins charg s d expliquer aux propri taires de chiens que des installations sont leur disposition et de leur rappeler leur devoir de citoyens Apr s deux mois de formation c est un ancien boueur volontaire comme quatorze autres coll gues qui arpente les trottoirs du nord du 13 arrondissement Les collectivit s locales britanniques l ont compris avant nous puisque depuis de nombreuses ann es il existe des services sp cifiques et une fonction de responsable des affaires animales Dog Welfare Officer C est un employ communal qui agit surtout dans les domaines de l ducation et de l information II coordonne les services municipaux concern s par l animal travaille avec les associations et effectue un r le de proximit Il persiste des lacunes dans ces actions et il y a encore tr s peu de programmes construits pour apprendre aux propri taires
10. L homme et l animal en milieu urbain R le et implication des politiques publiques Florence Le Nulzec et B atrice Millet Eohs Poly Gones Depuis vingt ans l accroissement du nombre d animaux domestiques dans les villes de plus de 20 000 habitants ainsi que la pr sence de plus en plus diversifi e d animaux commensaux et sauvages en milieu urbain interrogent les pouvoirs publics sur les modes de gestion et d int gration de l animal dans la cit La question des d jections canines alerte r guli rement les autorit s locales qui impulsent un certain nombre d actions campagnes de communications am nagements canins arr t s municipaux Malgr les progr s constat s depuis deux d cennies l approche des collectivit s reste parfois trop technique et peut manquer de r elle efficacit si elle ne s inscrit pas dans une politique plus globale d insertion de l animal en milieu urbain Depuis le milieu des ann es 70 l animal en ville soul ve des questions thiques sociales conomiques et politiques qui ont abouti une prise de conscience de ce ph nom ne de soci t Le nombre croissant de r glementations en faveur de l animal la reconnaissance du r le ducatif et social de celui ci le d veloppement des mesures visant sa protection jusqu la mise en place d une D claration Universelle des Droits de l Animal 1978 la maison de l UNESCO montrent que ces tres vivants ont leur mot dire dans not
11. Un probl me d hygi ne et de s curit Au d but des ann es 80 les collectivit s locales se sont saisies de cette probl matique et ont mis en uvre les premi res actions positives pour favoriser l int gration des animaux de compagnie en ville Depuis une vingtaine d ann es l attitude des maires a d ailleurs consid rablement volu cet gard constate J L Vuillemenot Appr hender la question de l homme et de l animal en milieu urbain consiste notamment porter une attention particuli re la qualit de la vie urbaine Cela signifie assurer la sant publique des populations la s curit publique la propret et faire r gner une certaine paix sociale rechercher l harmonie en faisant cohabiter les uns et les autres au sein de la cit Si l hygi ne et la s curit demeurent les principales asp rit s qui requi rent l int r t des pouvoirs publics les aspects sociaux conomiques environnementaux ont merg peu peu au fil des ans montrant l extr me complexit du sujet et la difficult laborer des solutions durablement efficaces Depuis la loi de 1976 l animal est officiellement reconnu comme un tre sensible C est alors que le minist re de l Agriculture a annonc de nombreuses mesures destin es prot ger les animaux de compagnie et favoriser une meilleure int gration des animaux en milieu urbain Et le th me de la sant publique a fortement contribu
12. alerter les collectivit s locales notamment sous l angle de la propret Les politiques se sont ax es sur les nuisances les plus visibles que sont les d jections canines consid r es comme sources d insalubrit et d accidents Il reste cependant un certain nombre de disparit s en ce qui concerne la prise en charge de cette question par les pouvoirs publics qu il est int ressant de relever si l on veut analyser le paysage fran ais et fortiori lyonnais v Une prise en charge ancienne mais encore partielle L Association Fran aise d information et de Recherche sur l Animal de Compagnie AFIRAC travaille avec les collectivit s depuis 25 ans et elle a recens trois types d attitudes de la part des pouvoirs publics La politique de r pression verbalisation culpabilisation des possesseurs d animaux La politique de l autruche Une politique globale d int gration de l animal en milieu urbain 37 AFIRAC Selon les sp cialistes v t rinaires techniciens associations la derni re attitude r sulte souvent d un r el courage politique Les collectivit s privil gient g n ralement deux types d approches La gestion des nuisances sonores d jections canines etc L int gration globale de l animal dans la ville pr vention sensibilisation ducation st rilisation d ratisation am nagements sp cifiques etc Il existe cet gard des villes pilotes tel que Toulouse pi
13. entale qui est celle du caract re d tre vivant de 3 B Cyrulnik C Bensch J P Digard X Boivin etc 31 Note de synth se La pr sence d animaux dans le Grand Lyon S I L O E janvier 2004 32 L urbanimalisation en marche vie publique n 270 l animal dans un espace v cu comme tant d ordre humain la ville Ceci pour cons quence de soulever deux questions d une part celle du propre et du sale et d autre part celle de la souffrance La premi re soul ve la question des usages en mati re de propret de tout en chacun au sein de la ville et de sa gestion par les pouvoirs publics La deuxi me rappelle que si l animal est un tre vivant il occupe un statut particulier qui interroge sur sa place dans nos cit s Cette analyse s av re int ressante dans la mesure o elle prend en compte la dimension subjective et les repr sentations des habitants sur cette question notions qui peuvent varier selon le type d habitat habitat social ou bourgeois mais aussi en fonction des animaux les blattes ou les termites n ont pas la quote d autant plus si elles sont rep r es dans les logements d habitat social o elles peuvent contribuer la stigmatisation de ces logements Cette r flexion montre que comme le v g tal il y a quelques ann es l animal perturbe l ordre urbain et peut provoquer des r actions de rejet comme des r actions de fanatisme L tude des repr sentations s av
14. ention et de l information aupr s des propri taires d animaux et travaillent en partenariat avec les collectivit s ou titre d lus dans les conseils municipaux Montb liard Niort Les commer ants peuvent aussi avoir un r le tr s important d information sur l animal achet et le type d alimentation Les conseils de quartier qui constituent un relais de la parole des habitants devraient permettent la prise en compte de tous les avis d animal quel public quelles g nes ou types de nuisances etc La mutualisation des savoirs au sein d une ville afin de contribuer l ducation et une meilleure connaissance du sujet dans sa globalit peut tre une perspective de demain dont les modalit s restent d finir tout en s appuyant sur des exp rimentations r ussies fermes p dagogiques journ es d information etc v Les am nagements de proximit restent concevoir et am liorer Les questions de propret et de droit de cit des animaux s inscrivent dans un d bat actuel dans nos villes souvent l ordre du jour dans les conseils de quartier Comment ne pas prendre en consid ration des attentes des usages et des pratiques quotidiennes diff rentes et parfois m me contradictoires au sein de nos quartiers Il s agit de r fl chir aux diff rents moyens op rationnels de r pondre ces attentes Cela peut se manifester par l am nagement d espaces canins dont les modalit s restent d f
15. environnement au m me titre que la vie v g tale Ce ph nom ne loin d tre nouveau suscite cependant des doutes et des inqui tudes au sein des collectivit s et aupr s des professionnels et pourrait s av rer l une des grandes questions prospectives de notre si cle 2 La nature en ville dossier R seau Novembre 99 N 160 27 Entretien avec Monsieur Gault charg de mission au service cologie urbaine la ville de Lyon 28 J A Epstein Regard ethnologique nature dans la ville attitudes et symboles p riodique cologique 2 Vuillemenot Ces villes o il fait bon vivre chien 30 Millions d amis f vrier 2001 v Les repr sentations ambivalentes de l animal en ville Depuis les chasseurs pal olithiques jusqu aux gestionnaires de nos parcs naturels le rapport entre l homme et l animal implique des repr sentations et des approches diff rentes La relation homme animal est consid r e comme ambivalente l animal peut tre comestible et paradoxalement le meilleur ami de l homme Ce r le ambigu a donn lieu a de nombreuses r flexions philosophiques sur la capacit des animaux souffrir et raisonner et sur la place accorder au monde animalier sur notre plan te Derni rement des scientifiques fran ais ont tent d expliquer pourquoi le chien et le chat sont aussi proches de nous depuis 17 000 ans Il existe une classification et une hi rarchisation dans nos assentiments l gard
16. estion de la coordination politique et technique appara t comme assez complexe et souvent peu lisible Un certain nombre de personnel est concern par la pr sence de l animal les services hygi ne propret espaces verts espaces publics voirie habitat et proximit communication ainsi que d autres instances tel que les coles la police municipale les bailleurs sociaux Et il n existe bien souvent que peu de coordination entre ces services et ces acteurs Parfois la collectivit locale d l gue une responsabilit de coordination un homme pilote lu ou ing nieur animateur de projet local qui f d re les diff rents services Un v t rinaire conseiller municipal Montb liard ce qui garantit souvent une bonne efficacit des actions mises en place Le constat de l intervention de multiples acteurs sans coordination ou avec peu de communication interroge sur le taux de r ussite des actions men es dans chaque service A Nantes par exemple depuis le transfert des comp tences avec la mise en place de la communaut urbaine en 2001 les actions dans la prise en compte de l animal en ville se sont essouffl es et la Charte n a pas r ellement pu tre appliqu e Le manque de lisibilit budg taire appara t comme significatif d un mode de gestion complexe et morcel au sein des collectivit s Essayer de savoir quel est le montant des budgets allou s la question de l animal dans la ville en France et
17. estion de la st rilisation des chats errants des pigeons la surveillance des modes d alimentation des animaux commensaux la gestion des animaux sauvages constituent d j des pistes de travail pour int grer au mieux le vivant dans la ville dans une perspective d cologie urbaine L int gration des animaux en milieu urbain est l heure du d veloppement durable un th me et une pr occupation incontournable d am lioration de la qualit de vie en ville v Un enjeu majeur de portage politique de la probl matique L appropriation du sujet par les d cideurs est une tape fondamentale pour la formalisation d une politique globale Ceci passe par une prise de connaissance des l ments essentiels constitutifs du sujet C est ainsi que se dessineront les orientations n cessaires la mise en uvre op rationnelle sachant que les techniciens ont d j une connaissance et des id es de solutions Elles doivent tre favoris es par les d cisions des instances politiques Bibliographie v Animal ville et habitat aspects juridiques Gazette des communes n 1408 du 2 06 1997 p 28 v Arr t municipal du 6 mai 1999 Lyon v Ces villes o il fait bon vivre chien J Vuillemenot 30 Millions d amis f vrier 2001 v Concilier l animal et la ville AFIRAC janvier 2003 v De nouveaux espaces canins dans votre quartier M Duport Ville de Lyon Janvier 2004 v G rer les chiens dans la ville Gazette des communes n 155
18. inir dans la mesure o ils peuvent rev tir diff rentes formes espaces sanitaires aires d bats parcours sant etc Reste mesurer les besoins pour r pondre une demande de proximit de fa on suffisante et selon diff rentes modalit s grandes petites parcs mixtes s par s avec diff rents rev tements afin de toucher toutes les cat gories de public les jeunes les familles les personnes g es ou mobilit r duite non voyants etc Le champ des propositions reste bien entendu ouvert et est un enjeu important pour l am nagement des villes en corr lation avec les modes de vie actuels v La qualit urbaine d pend de la coh rence des politiques publiques II existe en effet des savoirs et savoir faire assez diversifi s et disparates pour int grer les animaux en milieu urbain depuis quelques ann es d j Il appara t alors que la coordination des politiques publiques est un enjeu fondamental dans la r ussite des actions mises en place Une des exp rimentations les plus probantes est celle de la mise en place d une quipe f d ratrice lu coordonnateur m diateurs Il peut alors coordonner la politique municipale service de la voirie des espaces verts de l hygi ne de l cologie urbaine de la propret etc et initier un budget sp cifique qui clarifie et garantisse une libert d action Il peut galement f d rer les nergies en constituant des groupes de travail sur les enjeux
19. ions canines aboiement divagation mais sans pousser plus loin la r flexion alors que dans certaines villes la qualit de vie a t compl tement modifi e et am lior e cf exemple de Montb liard Le v ritable changement d attitude de la part des collectivit s date du d but des ann es 90 Elles sont alors de plus en plus nombreuses passer du stade comment g rer les nuisances une d marche plus globale du type quelle politique animale pour ma ville Et plus en amont pourquoi ne pas parler d cologie urbaine c est dire la gestion quilibr e et avis e des ressources et des constituants urbains pour un cadre de vie harmonieux et durable L animal de compagnie mais aussi l animal sauvage doivent participer de cette vision Au del des exigences de propret mettre en uvre des actions qui r pondent une certaine qualit de vie exige un investissement fort Le r le des collectivit s r side dans le fait de prendre en compte l int r t g n ral et de consid rer tous les publics v Des actions cibl es envers les chiens Les chiens repr sentent l une des principales pr occupations des collectivit s qui agissent principalement dans certains domaines que l on peut regrouper sous 4 th mes 38 AFIRAC L homme et l animal en milieu urbain L information et la communication Pour les villes de plus de 100 000 habitants c est le r le des communaut s urbaines pour les au
20. ions pour l ann e 2003 Parall lement depuis le d but des ann es 90 la ville s engage au sein du service cologie urbaine la Ville de Lyon pour mieux conna tre 3 De nouveaux Espaces canins dans votre quartier Ville de Lyon M Duport 4 Arr t municipal du 6 mai 1999 Lyon les animaux pr sents dans la ville chiens chats pigeons tourneaux rats souris scorpions ragondins renards etc et s interroger sur les modes de gestion en la mati re gestion de la fourri re st rilisation des chats errants sensibilisation contre le nourrissage des chats et des pigeons etc L homme et l animal en milieu urbain Une volont semble s afficher de faire la chasse aux d jections canines en s inscrivant notamment dans un plan propret renforc e qui concerne aussi l affichage sauvage les tags les bris de verre et les d p ts d objets encombrants ou d ordures La transversalit des politiques et le travail partenarial reste a construire v La coordination des politiques publiques s av re indispensable Deux Minist res sont comp tents dans ce domaine celui de l agriculture pour les animaux en milieu rural et urbain celui de l environnement pour la protection des animaux exotiques Par exemple le minist re de l agriculture peut avoir un r le pilote dans la mise au point des techniques et technologies de ma trise de la reproduction des animaux commensaux Au sein des collectivit s la qu
21. ituent souvent un soutien positif pour leurs nourrisseurs De fa on globale les collectivit s locales sont peu nombreuses s engager dans un processus pour favoriser la pr sence des animaux en ville Et parfois m me si elles mettent en place des actions dans ce sens le manque de lisibilit ne permet pas de mesurer leur impact v agglom ration lyonnaise une approche tr s technique et hygi niste Lyon prouve quelques difficult s mettre en place une r elle politique d int gration de l animal dans la ville m me si quelques progr s ont t not s depuis le d but de l ann e 2000 Dans les ann es 90 Lyon s est saisi des questions de propret pour lutter contre la pollution canine avec une approche tr s technique du sujet A partir de 1998 le service propret du Grand Lyon met disposition des syst mes de ramassage individuels Il existe actuellement 55 distributeurs de sachets sur l ensemble des 55 communes et des am nagements canins 24 espaces d bats et 13 espaces d hygi ne Ces quipements sont essentiellement concentr s sur Lyon et sur le centre ville Des campagnes d information sont r guli rement men es depuis la fin des ann es 90 et surtout en ce d but de si cle La ville de Lyon b n ficie d un arr t municipal en vigueur en 1999 qui r glemente la pr sence des animaux en ville La verbalisation est en vigueur mais est tr s peu appliqu e puisque l on recense seulement 6 verbalisat
22. limitant les esp ces nuisibles ou expansionnistes etc Cette politique globale est le fruit d une volont forte du s nateur Maire de Montb liard qui l a conduit d l guer un conseiller municipal v t rinaire Montb liard le soin de mettre en uvre une politique globale d int gration de l animal en milieu urbain Il est l interlocuteur privil gi et anime un r seau de comp tences f d re les initiatives locales afin de mener des campagnes de protection de la faune sauvage II m ne parall lement une action globale de r duction des nuisances Six agents locaux de m diation ont t recrut s pour sensibiliser les habitants aux questions d environnement et de propret L valuation de cette politique mise en place depuis le d but des ann es 90 a d j fait ses preuves avec une nette diminution des nuisances et une vision positive des animaux en ville nombre important de personnes pr sentes la journ e Une centaine de villes a t recens e par l AFIRAC pour avoir mis en place des actions plus ou moins approfondies en ce qui concerne l int gration des animaux en ville Le r le des collectivit s s av re d terminant dans la mesure o il permet d assumer d lib r ment la pr sence des animaux dans la cit et de seconder les propri taires dans leur responsabilit Bien souvent il est d abord question pour les lus de trouver une solution technique aux probl mes des nuisances d ject
23. nuisances sonores de d jection etc Ils ont galement un r le d information aupr s des locataires Ils peuvent aussi tre des partenaires potentiels dans la mise en uvre d actions de pr vention et d ducation exemple de l exp rience d ducateurs canins au sein d un quartier d habitat social de La Rochelle Les associations sont nombreuses uvrer pour la protection animale la plus connue est la SPA qui accueille les animaux abandonn s et elles sont nombreuses r fl chir sur la place de l animal dans nos soci t s et particuli rement en ville Nous avons soulign plusieurs reprises dans cette synth se le r le important de l AFIRAC de recherche et de conseil aupr s des collectivit s depuis 25 ans Les citoyens possesseurs ou non d animaux afin de promouvoir une compr hension mutuelle Les leveurs et les ducateurs canins peuvent apporter beaucoup en mati re Quelles perspectives pour l avenir L int gration de l animal en milieu urbain soul ve plusieurs questions de civisme d ducation d am nagement de proximit de qualit de vie et enfin d cologie urbaine v Quelle contribution du civisme dans la propret La responsabilisation citoyenne s inscrit souvent dans une d marche de pr vention et d information aupr s de la population II s agit dans la plupart des villes o elle est pratiqu e de sensibiliser les propri taires de chiens propos des d jections canines
24. onni re en 1981 dans la mise en place d une v ritable politique d am nagement de mobilier urbain pour les chiens en centre ville et dans les grands ensembles du Mirail puis Grenoble lui a embo t le pas avec l installation d une centaine de vespa chiens des campagnes d information une signal tique et un renforcement de l entretien Nantes a aussi eu son heure de gloire gr ce sa tr s remarqu e charte de l animal dans la ville Ensuite il existe des villes exemplaires tel que Montb liard avec la mise en place d une v ritable politique d int gration de l animal en ville Cette ville a su favoriser la cohabitation avec nos compagnons quatre pattes en insistant sur le droit de cit des animaux avec par exemple l tablissement d un r glement p dagogique et pr ventif neuf r gles du savoir vivre avec les animaux qui m lent respect de l animal ducation et savoir vivre en collectivit Largement diffus il est accompagn d am nagements canins diversifi s sanichiens aires d bat parcours d tente et nombreux au nombre de 45 sur la commune pour 30 000 habitants Chaque ann e se d roule une manifestation festive s intitulant la journ e de l animal avec des changes permettant une sensibilisation des propri taires d animaux et une rencontre avec les autres habitants Cette ville s vertue galement int grer la faune sauvage notamment aviaire en favorisant la nidification
25. que est responsable pour une bonne partie de la pr sence des pigeons en ville A Lyon la v g talisation des berges est susceptible d entra ner la cr ation d un corridor biologique et l on y observe l arriv e de ragondins pesant entre 8 et 15 kg La cohabitation de ces animaux avec l homme peut tre source d accidents chocs entre v los pi tons animaux et demande une attention toute particuli re des pouvoirs publics Au 19 si cle les parcs urbains furent cr s ex Central Park pour jouer un r le d antidote la pollution c t de finalit s typiques de l id ologie hygi niste ducation loisirs sport socialisation biens faits moraux de la nature etc Les parcs urbains taient alors con us comme des oasis de calme dans des m tropoles de plus en plus pollu es et entrecoup es de voies rapides La ville commen a am nager et int grer des l ments de nature Dans les ann es 20 on recense les herbes folles cach es entre les pav s Et de nos jours il existe en ville des inventaires faunistiques floristiques et animaliers permettant de mieux conna tre et appr hender le rapport ville nature Cette probl matique est actuellement au c ur des pr occupations politiques en terme de d veloppement durable avec de r els objectifs de prise en consid ration du vivant dans la ville La question de l animal en milieu urbain est alors une des composantes de l
26. re soci t L animal qu il soit de compagnie ou sauvage est pr sent sans tre reconnu comment y parvenir La question de l animal en milieu urbain s av re complexe et recouvre des r alit s diff rentes Traiter de la pr sence des pigeons ou des ragondins en ville n exige pas les m mes mises en uvre op rationnelles que pour la st rilisation les chats errants ou la lutte contre l invasion des d jections canines Il s agit d appr hender les diff rents l ments fondateurs d une politique globale d int gration de l animal en milieu urbain et de mieux cerner quels sont les enjeux pour les grands projets urbains Comment s est d velopp e l action des pouvoirs publics depuis les ann es 70 Et quelle synergie avec une approche citoyenne 3 Animaux qui vivent au contact des individus en profitant des r sidus de leur nourriture savoir les pigeons les rats les insectes les tourneaux etc L homme et l animal en milieu urbain L mergence d une probl matique complexe la prise en compte de l animal dans nos cit s v Le rapport ville nature quelle r flexion sur les animaux La ville est un syst me cologique part enti re avec son climat son h t rog n it ses caract ristiques propres et ses perturbations L homme constitue d ailleurs un facteur fondamental de modification de la biodiversit urbaine Par exemple 72 des Rennais nourrissent les oiseaux Or cette prati
27. sage individuel accompagn du dispositif de poubelles ad quat Des collectivit s mettent en place des syst mes de distribution de sacs ou de kits de ramassage avec des pelles L id al semble tre de faire distribuer les quipements par les agents de service propret les policiers municipaux ou des m diateurs Mais cette solution est loin d tre entr e dans nos m urs contrairement nos voisins suisses ramasser la d jection de son chien n est pas encore un r flexe pour tous les propri taires de chiens en France Cette mesure peut s accompagner de campagnes de sensibilisation et faute d une distribution r guli re d une signal tique adapt e pour des distributeurs automatiques et gratuits de sacs Mais elle peut aussi s accompagner de mesures r pressives par la verbalisation qui sera d cid e par un arr t municipale celui de Lyon date de 1999 et pr voit une amende de 11 43 38 Paris l amende varie entre 152 45 et 457 35 L mergence de nouveaux m tiers animaliers Des nouveaux m tiers li s l animal de compagnie dans les villes commencent merger permettant de palier un manque et de r pondre aux besoins des propri taires d animaux en particulier en ce qui concerne les chiens Faute de mode d emploi pour mieux contr ler son animal et afin de mieux le comprendre pourquoi ne pas prendre des cours d ducation Cette pratique est encore assez rare en France mais elle existe
28. tres celui de la mairie Cette information circule gr ce des campagnes choc Il existe aussi d autres formes de campagnes d information comme celle d un guide ou d une charte Nantes ou encore sous forme de journ e consacr e l animal Montb liard L am nagement d espaces Il existe une s rie de sanitaires canins tel que les caniclean les cabinettes les canisettes rev tant des formes diff rentes et des fr quentations elles aussi variables Pour une meilleure efficacit des investissements il s agit de concevoir et de r fl chir des am nagements adapt s aux chiens implantation acc s grandeur rev tement odeurs etc et au ma tre mixte non mixte proches pratiques sp cifiques pour les personnes mobilit r duite etc Cela signifie aussi investir de l argent le co t pouvant varier de 1500 5 000 avec une moyenne de 2 300 pour un espace de 20 m La plupart des collectivit s ont opt s pour des sols concass s ou stabilis s entre 3 et 7 5 le m2 De plus la substance du sol peut varier du sable de l corce ainsi que son prix et le confort Une attention particuli re doit tre apport e au nettoiement de ces espaces II existe aussi des aires d bats bien plus co teuses et demandant plus de coordination en terme d am nagement mais qui sont tr s demand es des parcours sant et il reste des espaces imaginer La promotion du ramas
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