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PDF - 720 KiB - Institut de recherche et débat sur la gouvernance

1. L analyse porte une attention toute particuli re sur l objet de l valuation effectu e travers les diff rents indicateurs de gouvernance Deux types de r alit s peuvent tre distingu s les r alit s de jure et de facto Dans le premier cas un indicateur porte sur les droits les engagements de la part des pays b n ficiaires et les entr es input li s la bonne gouvernance Selon cette approche l indicateur reproduit les r alit s de jure qui s expriment par l engagement d un pays b n ficiaire au niveau de sa constitution ainsi qu au niveau de la signature d accords de conventions et de trait s internationaux L avantage des indicateurs de jure se situe au niveau de leur clart En effet il est facile de mesurer les engagements constitutionnels et juridiques d un pays et de suivre leur volution N anmoins la seule analyse des engagements d un pays est insuffisante car trop descriptive Les r alit s de jure divergent de la L argumentation suit Kaufmann amp Kraay 2007 p 7 et Sudders amp Nahem 2004 67 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance r alit surtout dans le cas des pays en voie de d veloppement en raison de capacit s gouvernementales limit es Dans le second cas celui des indicateurs de facto l indicateur mesure les r sultats et les performances li s la bonne gouvernance Ces indicateurs fournissent des informations directes su
2. tat de droit gouvernance politique r gle de la loi 2 ma trise de la corruption identique 3 efficacit des pouvoirs publics efficacit du gouvernement 4 qualit fardeau r glementaire gouvernance conomique 5 et finalement Stabilit politique et absence de violence s curit int rieure et ext rieure 6 Cependant selon les propos d un fonctionnaire de la Commission cette derni re les adapte la fa on europ enne en y ajoutant les trois dimensions suivantes gouvernance sociale 7 contexte international et r gional 8 et qualit du partenariat dans la coop ration 9 En soulevant la question de la gouvernance sociale la Commission int gre certaines questions qu elle trouve pertinentes comme par exemple celle sur la lutte contre le SIDA Il en va de m me avec la derni re dimension con ue comme une valeur ajout e de la Commission gr ce laquelle elle value quel point le partenaire est fluide et quel point il a une volont d int grer la soci t civile Certaines questions telles que le r le des acteurs non tatiques ou la gouvernance environnementale n ont pas de place dans les profils de gouvernance car elles figurent dans d autres documents connexes de la Commission A nsi selon M Montagner cet outil n a pas vocation couvrir toutes les facettes de la gouvernance ce qui le diff rencie des indicateurs de la Banque mondiale
3. Rapport d entretien Joachim Nahem PNUD beaucoup trop grandes afin de pouvoir justifier une allocation pertinente de l aide en fonction des besoins particuliers de chaque r gion du pays Le PNUD n adh re absolument pas cette conception de l utilisation des indicateurs Il n est pas un bailleur de fonds et ne poss de de ce fait pas les m mes attentes quant l emploi d indicateurs Le concept m me de gouvernance d mocratique s est d velopp en accord avec les valeurs fondatrices du PNUD II s appuie sur la d fense des droits de l Homme et sur le d veloppement et l appropriation de capacit s locales Le PNUD cherche am liorer les situations nationales des pays b n ficiaires sur le long terme et n attend pas des indicateurs un simple r sultat au temps T mais au contraire qu ils soient la base de la mise en place d un processus d auto valuation nationale que le pays pourra ensuite s approprier A l oppos de la photographie cette d marche s inscrit dans la dur e A aucun moment il ne s agit de classer les pays afin de pratiquer la s lectivit et la conditionnalit de l aide Il s agit plut t d exercer une pression interne et non externe en faveur d une r forme et de renforcer l engagement citoyen dans les processus de d mocratisation Le PNUD a publi un Guide de l Utilisateur 1 dition 2004 2 re dition 2006 afin d aider notamment les pays en d veloppement fa
4. l avenir au niveau panafricain N anmoins il est souligner qu il existe peu de transparence sur la mani re pr cise de l utilisation de ces sources qui ont t propos es la Commission en tant que mat riel d appui et d tude Par contre malgr toutes ces sources multiples la Commission con oit ses profils en tant que home made 17 Ce qualificatif de fait maison est prouv par l existence de nombreuses sources et outils m thodologiques internes qui permettent selon l institution de faciliter l laboration et l valuation des profils Parmi eux figurent les fiches de programmation par sous secteurs tels que droit de l homme et la d mocratie Etat de droit et d autres qui sont disponibles sur le site de la Commission En outre il existe le Manuel sur la promotion de la bonne gouvernance dans la politique de d veloppement et de coop ration de la CE F en version anglaise produit par le bureau de coop ration EuropAid de la Commission Ce Manuel est un outil destin assister le personnel de la Commission et d autres personnes et qui leur permettra d identifier les bonnes pratiques et les questions cl s consid rer pour d finir et mettre en uvre des programmes et des projets sp cifiques visant promouvoir la bonne gouvernance Parmi les autres sources d appui utilis es lors de l laboration des profils figurent toute une gamme d instruments internationaux tels que les d clarations
5. valuations soient pr sent s de mani re compr hensible pour tous notamment via la publication de ces r sultats dans les langues minoritaires du pays et l utilisation de diff rents m dia radio forums communautaires pour assurer la diss mination et ne pas marginaliser les populations analphab tes 122 Rapport d entretien Joachim Nahem PNUD Selon vous allons nous plut t vers une convergence ou une divergence des approches de mesure de la gouvernance Quels sont les avantages et les inconv nients d une volution dans chacune de ces deux directions Je pense que les politiques de coop ration au d veloppement ainsi que les diff rents syst mes de mesure vont tendre s harmoniser du fait de la mondialisation et d un travail de coordination croissant Cependant je crois que les objectifs et les approches des diff rents bailleurs de fonds pour le d veloppement vont rester diff rents Les valeurs d fendues par le PNUD ne seront jamais les m mes que celles que d fend la Banque mondiale m me s ils sont de plus en plus amen s travailler ensemble 123 Rapport d entretien S verine Bellina MAEE Rapport d entretien 13 d cembre 2007 Les indicateurs de gouvernance des outils adapter aux contextes socioculturels sp cifiques des pays partenaires Par Carole CHARLES et Maria KOZLOVA Titulaire d un doctorat en administration publique S verine BELLINA est notamment sp cialiste d
6. 1172525976405 3492866 1172527584498 PBAEffectiveness pdf CENTRE DE GOUVERNANCE D OSLO 2007 A propos du Projet des Indicateurs de Gouvernance Trouv le 12 octobre sous http www undp org oslocentre flagship governance_indicators_project html COMMISSION EUROP ENNE COM 2006a Gouvernance d mocratique et r duction de pauvret deux faces de la m me m daille Trouv le 20 novembre 2007 sous http www europe cares org africa governance_en html COMMISSION EUROP ENNE COM 2006b La gouvernance dans le consensus europ en pour le d veloppement Vers une approche harmonis e au sein de l Union europ enne Communication de la Commission au Conseil au Parlement Europ en et au Comit conomique et social europ en et au Comit des r gions COM 2006 421 final Trouv le 21 novembre 2007 sous http ec europa eu development Geographical europe cares africa docs COM 2006 421_FR pdf CONCORD 2006 Quelle gouvernance Trouv le 18 novembre 2007 sous http www concordeurope org Files media internetdocumentsFRE 4 Publication 4_3_document sdeposition quellegouvernance pdf COURT J FRITZ V amp GYIMAH BOADI E 2007 Measuring Governance What Guidance for Aid Policy Document de travail du Overseas Development Institute Trouv le 3 janvier 2008 sous http www odi org uk PPPG politics_and_governance what_we_do Politics_aid Governance_A id_Poverty html GELB A NGO B AND YE X 2004 Implementing Performance
7. Gouvernance dans le consensus europ en pour le d veloppement que la Commission a d velopp les profils de gouvernance Ils prennent la forme d une grille de lecture et cherchent produire une valuation d taill e de la situation des pays partenaires dans divers domaines tels que politique conomique judiciaire ou social Cette grille aide valuer les indicateurs de performance des pays d terminer les domaines de coop ration et fixer les objectifs des r formes au sein des pays partenaires Apr s avoir analys les questions trait es dans les profils il appara t que ces derniers refl tent la fois les r alit s de jure et de facto Les profils s appuient sur toute une gamme d instruments internationaux tels que des d clarations des trait s des conventions des protocoles ou encore des chartes internationales Les profils visent galement diagnostiquer un probl me et s interroger sur les r sultats concrets des r formes effectu es au sein d un pays La Commission europ enne pr f re l emploi du terme profil celui d indicateur Pour la Commission l indicateur d signe quelque chose de mesurable qui ne sert pas aux pays mais les classe alors que le profil pose un diagnostic et refl te la qualit de l engagement d un pays partenaire dans les r formes Le canevas des profils de gouvernance a t labor au cours des ann es 2005 et 2006 par la Di
8. Sans regarder ce syst me d allocation en d tail il faut souligner que le CPIA joue un r le primordial quant la d cision de savoir quels pays m ritent l aide de l AID La morphologie du CPIA a connu des changements importants au cours des derni res ann es Lors des deux premi res d cennies de sa mise en uvre le CPIA s est concentr sur les politiques macro conomiques mises en avant par le Consensus de Washington L ann e 1998 a marqu une restructuration consid rable du CPIA puisque l AID y a inclus les crit res de gouvernance et de politiques sociales En 2001 gr ce aux r sultats du d partement des valuations le CPIA a commenc mettre en place des bases de donn es plus compl tes En 2004 les crit res du CPIA ont t diminu s de 20 16 L laboration du CPIA est un exercice annuel dont la r colte des donn es leur r vision et leur classement durent environ six mois 81AID 2006 p 5 amp AID 2007 p 3 SAID 2006 p 5 68 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance notamment entre mars avril et octobre novembre Le co t annuel de la mise en uvre du CPIA est estim 1 5 million de dollars s Le processus de classification du CPIA est divis en trois phases La premi re est celle du regroupement Chaque ann e la Banque mondiale cat gorise les Etats en fonction de leur niveau de pauvret PNB par habitant pour n inclure que les pays con
9. Voir http www fias net ifcext fias nsf Content Advisory_Services_ Administrative _Barriers 17 Voir http g0 worldbank org 74EDY81YUO 18 Eberlei 2007 p 19 103 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations Toutefois m me si l influence des populations concern es dans l laboration des indicateurs est presque nulle le discours d engagement de la soci t civile et de la population semble voluer et s accro tre Pendant les premi res d cennies de l aide au d veloppement la Banque mondiale se concentrait que sur des projets grande chelle qui engagea it seul le gouvernement du pays concern Quand le faible niveau de succ s de ce type de projet fut clair la Banque commen a entre les ann es 1980 et le milieu des ann es 1990 inclure des m thodes et des outils pour mieux incorporer dans les projets de d veloppement des consid rations sociales et des points de vues des populations les plus pauvres En 1997 la Banque cr a le R seau du d veloppement social Les postes du r seau furent remplis par des scientifiques sociaux du milieu non conomique pour permettre un point de vu plus pench sur les probl mes sociaux au niveau r gional Ce nouveau R seau a encourag et soutenu une gamme consid rable d approches aux probl mes sociaux notamment au niveau r gional Entre 1997 et 2002 le but principal de ce r seau tait le d veloppement de m thodes et des outils pour mieux cibl
10. de l histoire et du contexte institutionnel de trois initiatives qui mesurent la bonne gouvernance des fins tout fait diff rentes Ces divergences se refl tent d ailleurs dans les politiques de la Banque mondiale de la Commission europ enne et du PNUD l gard de la transparence et de la m thode de collecte des donn es Les deux parties analytiques ont fait ressortir principalement deux controverses Premi rement pour les institutions qui utilisent les indicateurs la question de la transparence menace les valuations d experts ces derniers n tant plus prot g s par l anonymat Cependant les indicateurs de gouvernance sont des instruments pour un discours qui vise am liorer la qualit du cadre politique et institutionnel dans les pays en d veloppement La transparence des m thodes des valuations et des r sultats devient par cons quent le premier garant d un dialogue quilibr entre les 158 Voir Meisel amp Ould Aoudia 2007 88 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance diff rents acteurs Au vue de ces consid rations la divulgation totale des syst mes d indicateurs semble indispensable Deuxi mement il existe une tension entre perception interne et externe en tant que sources des indicateurs de gouvernance Par la critique des deux concepts et par la pr sentation d approches novatrices nous avons d montr que l int gration des donn es perceptives sera
11. du Groupe de la Banque mondiale elle m me avec ses agences et initiatives telles que l Association internationale de d veloppement la Soci t financi re internationale ou encore l Institut de la Banque mondiale Par ailleurs le CPIA inclut des sources d autres institutions comme le Fond Mon taire International cinq fois l Organisation mondiale du commerce et l UNICEF Un second ensemble de sources correspond des fournisseurs d informations priv s Le CPIA n int gre qu une seule source de ce type avec le Guide international du risque des pays labor par le Political Risk Services Group Ce guide englobe une valuation qualitative des conditions g n rales pour les investissements trangers qui se base sur un r seau d experts Les organisations non gouvernementales repr sentent une troisi me source Cette derni re perspective est tr s restreinte vu qu elle se fonde uniquement sur l Index de la libert conomique r alis par l ONG am ricaine The Heritage Foundation 1 En ce qui concerne la transparence des sources il faut retenir que le CPIA est une valuation effectu e par des experts des bureaux nationaux de la Banque mondiale dont les rapports d valuation ne sont pas divulgu s Etant donn que les justifications crites par les experts ne sont pas document es il n est pas possible de suivre de mani re compr hensible l analyse des sources individuelles et leur int gration dans la not
12. normes divergences entre les pays La d cision d entreprendre des r formes survint apr s plus de 15 ans d exp rience avec ce type d allocation Suite un rapport de 1994 sur l Afrique la Banque mondiale conclut que bien que cette pratique ait aid mettre en place des politiques quilibr es elle n avait pas atteint les r sultats d sir s dans le domaine de la croissance et de la r duction de la pauvret Le discours l int rieur de la Banque changea radicalement la suite du rapport Assessing Aid de 1998 dans lequel certains experts sugg r rent d attribuer plut t de l aide technique que financi re aux pays ne disposant pas des structures n cessaires pour un usage efficace de l aide D autre part pour les pays ayant entrepris des changements conomiques et structurels satisfaisants l aide financi re semblait tre la solution La Banque mondiale est la premi re institution d aide au d veloppement qui adopta ce qu ils appellent les 156 Van Waeyenberge 2006 p 2 157 Van Waeyenberge 2006 p 2 92 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations indicateurs de bonne gouvernance Ces derniers ont chang les crit res du CPIA le Country Policy and Institutional Assessment c est dire la liste d indicateurs cr s au milieu des ann es 1970 afin de rendre l allocation de l aide plus syst matique Le CPIA se focalise sur une gamme de crit res concernant le fonctionnem
13. pr sent le PNUD a toujours choisi de s parer allocation de l aide et crit res de conditionnalit directe Le Projet des indicateurs de gouvernance va t il changer cette politique Quel est le r le des sept champs th matiques cl de la gouvernance d mocratique d finis par le PNUD La s paration totale entre indicateurs de gouvernance et allocation de l aide n est absolument pas remise en question Le Projet des indicateurs de gouvernance ne cherche aucunement d velopper un panel d indicateurs propres au PNUD qui d termineraient l allocation de fonds mais simplement mettre l accent sur sept champs th matiques cl sur lesquels repose la gouvernance d mocratique Il s agit du d veloppement parlementaire des syst mes et processus lectoraux des droits de l Homme de la justice des m dias et de l acc s l information de la d centralisation et de la gouvernance locale et de la r forme de l administration locale et des mesures anti corruption Ces sept champs th matiques ne sont pas des indicateurs de gouvernance au sens o l entendent la plupart des bailleurs de fonds Chaque bureau de pays du PNUD choisi en accord avec le pays dans lequel il se trouve le s champ s th matique s sur le s quel s le pays en question souhaite se concentrer Le PNUD joue alors le r le de conseiller et cherche de concours avec le pays concern les m thodes d valuation et d analyse qui seront les plus utiles af
14. tes miroirs de DIAL soit incorpor es dans les approches d j existantes Sources Bibliographie ARNDT C amp OMAN C 2006 Uses and Abuses of Governance Indicators Paris OCDE ASSOCIATION INTERNATIONALE DE D VELOPPEMENT AID 2004 Country Policy and Institutional Assess ment An External Panel Review Trouv le 19 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources CPIAExpPanRepSecM2004 0304 pdf ASSOCIATION INTERNATIONALE DE D VELOPPEMENT AID 2006 2006 CPIA Assessment Questionnaire Trouv le 2 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources 73153 1181752621336 CPIA06CriteriaA2 pdf 110 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations BANQUE MONDIALE 2001 World Development Report 2000 2001 Attacking Poverty Trouv le 20 d cembre sur le site http g0 worldbank org L amp RGH3WLIO BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE D VELOPPEMENT BIRD 2005 Empowering People by Transforming Institutions Social Development in World Bank Institutions Trouv le 21 no vembre 2007 sous http Inweb18 worldbank org ESSD sdvext nsf 62ByDocName Empowering PeopleByTransforminginstitutions FILE SD Strategy Board version 01 12 05 Final pdf COMMISSION EUROP ENNE COM 2006 La gouvernance dans le consensus europ en pour le d veloppement Vers une approche harmonis e au sein de l Union europ enne Communication de la Commission au Conseil au P
15. un pays notamment travers la prise en compte de diff rents aspects sociaux et culturels Le MAEP est con u pour et par les pays en d veloppement La Strat gie Gouvernance met d ailleurs l accent sur l importance de ce m canisme La Commission europ enne revendique la protection de l environnement comme tant sa valeur ajout e au concept de gouvernance alors que le PNUD met l accent sur les droits de l Homme Quelles dimensions particuli res de la gouvernance le Minist re des Affaires trang res et europ ennes cherche t il mettre en avant 21 Direction g n rale de la Coop ration internationale et du D veloppement DgCiD Les Notes du Jeudi n 71 29 mars 2007 125 Rapport d entretien S verine Bellina MAEE S appuyant sur des th ories du d veloppement semblables celle d Amartya Sen le PNUD se trouve clairement l origine de l approche human rights based de la gouvernance qui replace l individu et non l conomie au centre des pr occupations Le MAEE soutient le PNUD dans sa compr hension globale et interdisciplinaire de la gouvernance Cette approche int gr e m lant les dimensions sociales politiques conomiques ou encore administratives de la gouvernance constitue d ailleurs le point commun des approches du PNUD du MAEE et de la Commission europ enne Je suis un peu surprise que vous me citiez l environnement en tant que valeur ajout e de la Commi
16. un processus transparent participatif et inclusif Dans quelle mesure pensez vous que la voix des populations locales et de la soci t civile est vraiment cout e au moment de la construction des indicateurs Il est vident que les enqu tes m nages se r sument questionner un chantillon de la population et que les individus pris dans cet chantillonnage sont souvent les m mes Cependant le PNUD s engage de par son approche inclusive et participative renforcer les capacit s de dialogue entre les divers bailleurs de fonds les gouvernements et la soci t civile Chacun des acteurs est t moin des promesses des autres La d marche du PNUD se trouve ainsi l origine d un cercle vertueux qui permettra la perp tuation du processus apr s le d part de ses instigateurs La cr ation de cet espace de dialogue a galement t rendue possible gr ce au travail de premi re analyse de terrain effectu par le MAEP Quelles sont les principaux points forts de l approche de la gouvernance du PNUD dont le Minist re fran ais des Affaires trang res et europ ennes pourrait s inspirer Quelles sont ses faiblesses Le PNUD est l origine du d bat actuel sur la gouvernance et a contribu ce que la gouvernance soit consid r e en tant que processus De par son mandat d livr par les Nations Unies il b n ficie d une grande l gitimit aupr s des pays partenaires qui voient en lui un partenaire neutre Le PNUD
17. valuations constitue le premier garant d un dialogue quilibr entre les diff rents acteurs Qui plus est l int gration de donn es reposant sur des perceptions reste le principal d fi li aux indicateurs de gouvernance Concernant les futures r formes mettre en place sur le plan de la construction elles devront se pencher prioritairement sur deux d fis Le premier se rapporte la transparence totale des indicateurs afin de rendre les donn es accessibles au public Le second concerne l emploi d une m thodologie largement compr hensible pour toutes les parties prenantes Les cr ateurs des indicateurs doivent galement se montrer 63 Introduction Axe th matique II Construction des indicateurs de gouvernance honn tes quant aux limites inh rentes la fonction des indicateurs de gouvernance et publier leur mode d emploi La seconde note d analyse se penche quant elle de mani re plus d taill e sur deux aspects de la probl matique li e la construction des indicateurs de gouvernance Dans un premier temps il s agira d analyser la diversit et la transparence des sources utilis es par la Banque mondiale et la Commission europ enne dans la construction de leurs indicateurs profils et par le PNUD dans son assistance la construction des indicateurs sur le terrain Dans un second temps nous nous tournerons vers le degr de participation des populations concern es et des organisations la soci
18. Afrique de l Ouest et Madagascar ainsi que par plus de 50 000 personnes en Am rique Latine DIAL 2007b p 6 18 Voir http web worldbank org 1 Banque mondiale 2001 11 BIRD 2005 12 Malena Forster amp Singh 2004 1 Malena Forster amp Singh 2004 14 Malena Forster amp Singh 2004 p 7 102 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations encore impliqu s quels projets d engagement des populations et la soci t civile dans la construction des indicateurs sont d j misent en uvre et comment La Banque mondiale La plupart des sources sont fond es sur des donn es factuelles par exemple les statistiques de l Organisation mondiale de la sant ou sur des perceptions externes des experts principalement au sein du r seau de la Banque mondiale N anmoins le CPIA int gre des sources qui incluent la perception interne des parties prenantes locales au sein du pays en d veloppement Par exemple le projet Doing Business de la Banque mondiale essaye de mesurer la l gislation des affaires dans 178 pays par une enqu te qui couvre un ensemble de 5000 experts locaux avocats conseillers commerciaux repr sentants du gouvernement etc Une approche moins connue est celle du rapport concernant les barri res administratives men par le Foreign Investment Advisory Service de la Banque mondiale Il s oriente de plus en plus sur une auto valuation des fonctionnaires au
19. Based Aid in Africa The Country Policy and Institutional Assessment World Bank Africa Region Working Paper Series No 77 Trouv le 20 octobre 2007 sous http www worldbank org afr wps wp77 pdf HERRERA J RAZAFINDRAKOTO M amp ROUBAUD F 2006 Gouvernance d mocratie et lutte contre la pauvret Enseignements tir s des enqu tes aupr s des m nages en Afrique sub saharienne et en Am rique latine Trouv le 21 novembre 2007 sous http www diplomatie gouv fr fr ministere_817 publications_ 827 cooperation internationale developpement_3030 series etudes_3195 serie etudes annee 2006_14820 gouvernance democratie lutte contre pauvrete_14821 index html KAUFMANN D KRAAY A 2007 Governance Indicators Where Are We Where Should We Be Going World Bank Policy Research Working Paper No 4280 Trouv le 7 octobre 2007 sous http info worldbank org governance wgi2007 pdf GovernancelndicatorsSurvey pdf LANDMANN T amp H AUSERMANN J 2003 Map Making and Analysis of the Main International Initiatives on Developing Indicators on Democracy and Good Governance Trouv le 10 octobre 2007 sous www oecd org dataoecd 0 28 20755719 pdf 90 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance MEISEL N amp OULD AOUDIA J 2007 La Bonne gouvernance est elle une bonne strat gie de d veloppement Trouv le 29 novembre 2007 sous http www cepii fr francgraph bdd instit_form documents asp MONTAGNE
20. Note d analyse Axe th matique II Comment mat rialiser la bonne gouvernance Les enjeux de la construction des indicateurs de gouvernance illustr s par les approches de la Banque mondiale de la Commission europ enne et du PNUD Par Carole CHARLES Viktoria DIJAKOVIC Micha KAEMPFER amp Maria KOZLOVA Les institutions comptent Cette citation de Douglas C North en 1994 reprise tr s largement dans litt rature n a pas seulement pos les bases de la mouvance New Institutionnal Economics mais a galement engendr un nouveau paradigme dans les politiques de coop ration au d veloppement Apr s les grands axes strat giques de la mobilisation du capital et de l ajustement structurel l int r t s est port sur le cadre institutionnel et plus pr cis ment sur la bonne gouvernance L attention croissante port e la bonne gouvernance au cours des ann es 1990 a donn naissance un grand nombre de tentatives visant quantifier et mesurer ce concept valise notamment dans le but d aider la prise de d cisions Etant donn que la bonne gouvernance est un concept abstrait elle n est pas directement observable Par la construction des indicateurs de gouvernance plusieurs institutions ont essay de concr tiser la qualit du cadre politique et institutionnel d un pays Avec le Country Policy and Institutional Assessment CPIA de la Banque mondiale les profils de gouvernance
21. Pour l instant seuls les r sultats des projets pilotes effectu s aux Philippines en Mongolie et au Malawi en 2006 sont disponibles De par son mandat le PNUD a l obligation formelle d assister chaque pays requ rant son soutien Le Projet des indicateurs de gouvernance se doit donc d tre de dimension globale Cependant chaque syst me d indicateurs est adapt aux 107 Propos recueillis de l entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne Bruxelles 27 11 2007 108 Le processus de Kimberley est un r gime international de certification des diamants bruts sign le 1 janvier 2003 par le Canada les tats Unis les pays de l UE et plus de 30 autres pays Cette coop ration internationale est motiv e par le probl me des diamants de conflits produits dans des zones de guerre et utilis s par des seigneurs de la guerre pour se fournir en armes 10 Il est galement souligner qu partir de mai 2006 la Commission assure la vice pr sidence du GTATM 110 Voir par exemple les deux ditions du Guide de l utilisateur 2004 et 2006 disponibles sous http www undp org oslocentre flagship governance_indicators_project html 111 Joachim Nahem sp cialiste de la gouvernance au Centre pour la gouvernance d Oslo Entretien t l phonique le 30 11 2007 74 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance sp cificit s locales des pays Pour reprendre les mots de Jean Fabre le PNUD ne fait
22. d partements centraux de la Banque mondiale pour fixer les scores des pays de l chantillon et obtenir l ensemble des notations C est partir de ce moment que commence la v ritable laboration du CPIA Troisi mement la phase d valuation est comparable celle du benchmarking mais l analyse est largie tous les pays inclus dans le CPIA Les analystes concern s doivent nouveau remplir toutes les grilles du questionnaire qui porte sur une large gamme de r sultats concernant les politiques et les institutions Ensuite ils r digent les justifications de leurs appr ciations qui sont r vis es par l conomiste en chef r gional Les r sultats de la phase de benchmarking sont syst matiquement utilis s pour assurer la coh rence des r sultats s SATD 2004a p 12 Ce chiffre est renouvel annuellement et est d US 1 065 pour l ann e fiscale 2008 amp Information trouv sur www worldbank com ida 8ATD 2006 p 4 38 AID 2006 p 5 69 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance La notation finale du CPIA est pr sent e par un seul chiffre IDA Resource Allocation Index IRAI La construction de l IRAI est comparable une pyramide Les 16 crit res la base de cette pyramide sont regroup s en quatre domaines la gestion conomique A les politiques structurelles B l inclusion sociale C et la gestion du secteur publique D voir le Tableau 9
23. dans la limite du possible rendus plus objectifs Il est toutefois vident que le degr de subjectivit des r ponses ne sera jamais nul Cependant en comparaison avec d autres indicateurs le nombre lev de questions puis leur agr gation rendent l approche des profils institutionnels plus pr cise et laissent moins de place l interpr tation subjective En ce qui concerne l existence d un biais culturel la force du questionnaire fait galement sa faiblesse Il repose sur le r seau international du minist re fran ais de l conomie La culture commune des experts augmente la comparabilit des donn es mais en m me temps est facteur d un biais fran ais Les experts locaux n entrent en jeu aucun moment du processus Au cours de l laboration de la base de donn es partir des r ponses aux questionnaires plusieurs outils sont utilis s afin de s assurer d un minimum de fiabilit Pour la partie de la base de donn es dont les questions recoupent d autres indicateurs comme par exemple la corruption il est possible de comparer les 114 Rapport d entretien Jacques Ould Aoudia MINEFE r sultats obtenus avec ceux des autres enqu tes Si les r ponses aux questionnaires des profils institutionnels vont l encontre de tous les autres r sultats elles seront corrig es Nous utilisons galement divers outils de l Analyse de donn es afin d identifier des l ments qui paraissent a
24. de mani re limit e dans l identification de leurs propres probl mes Le r le du pays b n ficiaire dans les d marches de la Commission est presque nul La Banque mondiale est peut tre l institution qui a le plus parl de la question de l engagement de la population locale dans les nombreux rapports sur le sujet depuis les ann es 90 De plus elle a cr le R seau du d veloppement social en 1997 r seau qui a donn naissance un site internet le Participation and Civic Engagement qui contient une multitude de documents de conf rences et de rapports sur le sujet Toutefois quand nous analysons plus en profondeur les sources utilis es pour la construction des indicateurs du CPIA nous remarquons la non existence de sources bas es sur la population locale et sur la soci t civile En effet il n existe qu un indicateur qui fait r f rence la soci t civile Quant aux r sultats sur les perceptions internes la plupart de ces enqu tes viennent d expertises au sein des entreprises et des autorit s gouvernementales M me avec la prise d importance du discours sur l engagement des populations et de la soci t civile dans la construction des indicateurs profils de gouvernance cette politique reste tr s peu pr sente pour ne pas dire non existante Seul le PNUD fait exception La Banque mondiale qui est consid r e comme tant la pionni re dans le domaine de l aide au d veloppement et qui a lanc les premiers
25. gouvernements dans leurs projets de r formes en adoptant une approche pro pauvre et ax e sur le genre Les indicateurs pro pauvres peuvent mesurer la pauvret en fondant sur des faits ou des perceptions subjectives Les mesures factuelles incluent principalement le calcul du revenu en termes de pauvret absolue calcul par rapport au seuil de pauvret et en termes de pauvret relative calcul par rapport au revenu moyen ou m dian Les mesures subjectives sont la plupart du temps d riv es d enqu tes demandant aux participants comment ils d finissent le concept de pauvret et s ils se consid rent eux m mes comme pauvres Les indicateurs relatifs au genre peuvent quant eux se concentrer sur deux approches distinctes d une part sur l habilitation des femmes et d autre part sur l galit des sexes La premi re approche fait r f rence des indicateurs mesurant le nombre de programmes gouvernementaux visant r duire la discrimination f minine ainsi que l efficacit de ces derniers La seconde approche consiste mesurer la diff rence d impact des politiques gouvernementales ou simplement des coutumes locales sur les hommes et les femmes Un indicateur peut tre pro pauvre ou sensible au genre de quatre mani res diff rentes premi rement comme expliqu ci dessus il peut tre d sagr g en fonction du statut de pauvret et ou par sexe deuxi mement il peut mesurer une pratique de gouvernance cibl e sp cifiq
26. ils ne sont pr sent s que dans les documents de travail internes Etant donn le fait que ces profils ne sont l heure actuelle ni utilis s ni rendus publics la transparence concernant leur m thode d laboration ainsi que les sources utilis es reste faible Par contre il faut noter que les profils existent d j dans certains pays africains notamment au Mali et au Niger Ils ont t cr s uniquement pour ces deux pays par les d l gations de la Commission sur le terrain alors que les profils de gouvernance de la DG DEV couvriront plusieurs pays b n ficiaires Les profils de la Commission pr voient de couvrir les 77 pays ACP Afrique Cara bes Pacifique li s la Convention de Cotonou Qui plus est la Commission a mis disposition une enveloppe financi re incitative de 3 milliards d euros tranche incitative pour soutenir et r compenser les efforts des pays ACP dans la direction de r formes am liorant la gouvernance Selon le MAEE en France cette tranche incitative est pr vue pour qui fait de la gouvernance un levier de l aide et un instrument d approfondissement du dialogue avec les ACP 1 L acc s ces ressources d pendra des r sultats du dialogue entre la Commission et le pays partenaire sur l ambition la pertinence et la cr dibilit de ses engagements de r forme En ce qui concerne la m thode d laboration les profils de gouvernance sont articul s en grande partie s
27. initiatives Nous discuterons ensuite deux controverses celle de la transparence des indicateurs et celle des perspectives subjectives ou objectives contenues dans la mesure de la gouvernance Par cette d marche nous chercherons souligner les principales lacunes li es la construction des indicateurs et envisagerons de potentielles r formes Enfin il s agira de comprendre dans quelle mesure la construction d un indicateur peut influencer la qualit du dialogue entre bailleurs de fonds et pays en d veloppement La concr tisation de la bonne gouvernance par la Banque mondiale la Commission europ enne et le PNUD Nous commen ons cette tude comparative par la pr sentation des initiatives de la Banque mondiale du PNUD et de la Commission europ enne au travers de plusieurs l ments distinctifs Il s agit en premier lieu d aborder l origine et l volution des grilles d valuation labor es par les bailleurs de fonds Ainsi nous pr senterons le cadre des pays pris en compte par les diff rentes approches Puis nous nous concentrerons sur le processus d laboration des indicateurs par les trois institutions concern es afin de mieux comprendre la logique de la cr ation des indicateurs et des profils Dans le m me esprit nous mettrons en relief la formation du r sultat final des trois institutions pour mesurer la qualit de gouvernance En cas d agr gation des donn es ce processus sera galement d taill
28. joue galement un r le cl dans la coordination des bailleurs Finalement le PNUD est pr sent sur le terrain et peut ainsi faire remonter l information jusqu aux bailleurs Pour autant il serait n cessaire que le PNUD soit encore plus pr sent plus actif dans le d bat sur les indicateurs de gouvernance 23 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 A propos du Projet des Indicateurs de Gouvernance trouv sous http www undp org oslocentre flagship governance_indicators_ project html 127 Rapport d entretien S verine Bellina MAEE La note du Jeudi de la DgCiD n 71 sur les indicateurs de gouvernance 29 mars 2007 mentionne une ventuelle participation de la France au Projet des indicateurs de gouvernance du PNUD Cette collaboration s est elle concr tis e Le MAFE soutient 100 la d marche du PNUD La concr tisation de la collaboration sur le Projet des indicateurs de gouvernance est attendue et vivement souhait e A l heure actuelle le MAFE travaille conjointement avec le PNUD sur de nombreux projets notamment sur la pr paration de la Conf rence de Londres de f vrier 2008 Que pensez vous du fait que la Banque mondiale et la Commission europ enne labore leurs indicateurs profils de gouvernance eux m mes et ne consultent pas ou seulement sporadiquement les pays b n ficiaires lors de ce processus La Banque mondiale et la Commission europ enne ne sont pas placer sur le m me niveau Alo
29. l un des grands enjeux des indicateurs de gouvernance N anmoins un rapprochement entre les deux concepts est souhaitable En fin de compte les indicateurs tirent leur raison d tre du fait qu ils sont utilis s par un grand nombre d acteurs tels que les organisations multilat rales les pays en d veloppement les ONG ou encore les institutions acad miques Un indicateur reste obsol te s il n arrive pas tablir un dialogue qui m ne des solutions pour am liorer la qualit de la bonne gouvernance Une construction transparente qui se sert d une m thode compr hensible et de donn es accessibles contribue cet objectif Pourtant les r formes de la construction des indicateurs ne sont qu un d but En effet les acteurs doivent cesser de s accrocher des dichotomies floues comme par exemple entre les donn es objectives et subjectives ou entre indicateurs individuels et agr g s L ad quation d un certain type de donn es d pend forc ment du contexte et de l objectif de l indicateur De surcro t les cr ateurs des indicateurs peuvent contribuer la cr dibilit des indicateurs par une politique de publication v ridique en admettant les limites des indicateurs par une communication ouverte Ils diminueront ainsi de mani re active l utilisation peu scrupuleuse des indicateurs de gouvernance Sources Bibliographie ALEXANDER N 2004 Juge et jury la fiche d valuation de la Banque
30. m me Par cons quent le management de la Banque mondiale a d cid de publier les r sultats num riques des crit res des clusters et des r sultats finaux pour tous les pays aid s par l AID au cours de l exercice 2005 du CPIA voir Tableau 1 En revanche ce n est pas le cas pour les notations des pays soutenus par la BIRD et les comptes rendus des bureaux nationaux A travers la confidentialit de ces rapports la Banque mondiale cherche ne pas influencer les experts interrog s Pays b n ficiaires Exercice CPIA en 2000 Exercice CPIA en 2005 EVEN DEEE GONE Notations relatives Notations num riques e Groupes des crit res Crit res e R sultat final e Groupes de crit res e R sultat final Pays BIRD Pas de divulgation Pas de divulgation Tableau 1 politique de divulgation du CPIA 13 Alexander 2004 p 3 et 4 124 Alexander 2004 p 4 15 Voici par exemple Powell 2004 26 AID 2004a p v 127 AID 2004b p 1 128 AID 2004b p 19 78 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance Cette politique de divulgation plus ouverte mise en avant par la Banque mondiale depuis 2002 est certainement un premier pas en direction d une discussion et d un examen externe plus approfondi du CPIA Cependant deux critiques fondamentales persistent Premi rement les rapports explicatifs des experts qui constituent le lien entre les guideposts et les notations du CPIA r
31. mondiale pour les gouvernements emprunteurs Trouv le 10 octobre 2007 sous www socialwatch org es informelmpreso pdfs 2thematiques2004_fran pdf ARNDT C amp OMAN C 2006 Uses and Abuses of Governance Indicators Paris OECD ASSOCIATION INTERNATIONALE DE D VELOPPEMENT AID 2004a Country Policy and Institutional As sessment An External Panel Review Trouv le 19 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources CPIAExpPanRepSecM2004 0304 pdf 154 Arndt amp Oman 2007 p 97 155 Nous remercions Charles OMAN Senior Economiste de l OCDE Paris pour ses remarques Entretien donn le 21 11 2007 au si ge du centre de d veloppement de l OCDE Issy les Moulineaux 89 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT AID 2004b Disclosing IDA Country Performance Ratings Trouv le 19 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources disclosingIDACPR pdf ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT AID 2006 2006 CPIA Assessment Questionnaire Trouv le 2 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources 73153 1181752621336 CPIA06CriteriaA2 pdf ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT AID 2007 Selectivity and Performance IDA s Country Assessment and Development Effectiveness Trouv le 15 novembre 2007 sous http siteresources worldbank org IDA Resources Seminar 20PDFs 73449
32. notamment la D claration universelle des droits de l homme 1948 les trait s les conventions notamment celles de l Organisation Mondiale du Travail OMT de l Organisation de l Union africaine UA la Convention interam ricaine contre la corruption 1996 Initiative anticorruption pour la r gion Asie Pacifique BAD OCDE et d autres Ainsi la Commission accorde une grande importance au fait de la ratification et de la signature de tel ou tel document international par un pays b n ficiaire ce qui prouve la nature de jure bas sur le droit et pas sur les faits des profils de gouvernance de la Commission europ enne L approche learning by doing du PNUD Au d but des ann es 2000 le PNUD avait entrepris de d velopper sa propre batterie d indicateurs de gouvernance Contrairement l usage qu en font la plupart des bailleurs de fonds ces indicateurs ne devaient pas conditionner l aide mais servir d outils utiles l valuation interne des pays partenaires Peu peu le PNUD a cependant pris conscience que la cr ation d un panel d indicateurs propres n tait conciliable ni avec son mandat ni avec l approche bas e sur les droits de l Homme 17 Propos recueillis lors d un entretien avec un fonctionnaire de la Commission le 21 11 2007 Paris 178 EuropeAid Cooperation Office sans date Voir le site www europa eu int comm external_relations cpcm cp list htm 1 Voir le site www ohchr org english coun
33. pas dans le pr t porter il fait du sur mesure En cr ant ce Projet des indicateurs de gouvernance le PNUD poursuit principalement deux objectifs Premi rement il cherche mettre en place un syst me de soutien afin que les pays b n ficiaires de l aide internationale qui se sont d j appropri les processus destin s valuer la gouvernance d mocratique puissent in fine tablir leurs propres syst mes de suivi et de contr le Il n est en aucun cas question pour le PNUD de d velopper sa propre batterie d indicateurs et de l utiliser tous les ans afin d valuer les pays b n ficiaires En soutenant les pays concern s dans le choix et dans la construction d indicateurs appropri s leurs sp cificit s le PNUD veut engager la responsabilit effective des parties prenantes locales plut t que celle des bailleurs de fonds S lectionner ses propres indicateurs constitue d j en soi un pas vers la gouvernance d mocratique Deuxi mement le PNUD cherche pallier les manquements que comportent les outils utilis s par les autres bailleurs de fonds En effet le PNUD rel ve le fait que les donn es recueillies par les indicateurs de gouvernance classiques ne permettent pas n cessairement d identifier les solutions op rationnelles ad quates ni les processus d am lioration des performances Le PNUD est galement d sireux d am liorer la coordination et l harmonisation des processus d
34. pond ration allant de 1 4 points sachant que le poids total de tous les probl mes est de 100 points De cette mani re la Commission tablit une liste des probl mes mis en relief par un Etat b n ficiaire Ensuite cette liste est compar e celle des probl mes identifi s par la Commission et les Etats membres la base des profils Si les probl mes indiqu s dans les plans d actions correspondent ceux d gag s par la Commission le pays re oit une aide suppl mentaire afin de soutenir ses efforts dans le domaine de la promotion de la gouvernance d mocratiquel Ainsi selon la Strat gie l UE attend des Etats ACP qu ils s engagent sur la voie des r formes n cessaires pour assurer l impact positif et durable de l aide au d veloppement et de la coop ration au d veloppement La Commission affiche ainsi sa volont d impulser les r formes dans les pays partenaires ACP Les profils constituent par cons quent un outil analytique travers lequel la Commission cherche tablir les domaines de coop ration avec les tats ACP et d gager les probl mes les plus pertinents des pays b n ficiaires Le PNUD et la d fense de la perspective locale En r gle g n rale le PNUD reproche aux indicateurs bas s principalement sur des opinions d experts locaux ou non de manquer de pertinence et de transparence Selon le PNUD les sources d un bon indicateur doivent tre politiquement acceptables pour tout
35. re optimale et ce pour des raisons financi res car les m canismes de contr le co tent cher Quant la disponibilit des informations une fois parvenues aux bureaux de pays du PNUD une base institutionnelle a t labor e pour leur stockage et leur accessibilit au public Le PNUD d fend une strat gie de transparence totale au niveau de l information r colt e La m thodologie les indicateurs utilis s ainsi que les r sultats finaux de tous les pays qui font appel l assistance technologique du PNUD sont publi s et librement accessibles au public et tous les autres pays Le PNUD met galement un point d honneur ce que les r sultats des valuations soient pr sent s de mani re compr hensible pour tous notamment via la publication de ces r sultats dans les langues minoritaires du pays et l utilisation de diff rents m dias radio forums communautaires pour assurer la diss mination et ne pas marginaliser les populations analphab tes La transparence Premi re n cessit pour un dialogue constructif En ce qui concerne la transparence des trois approches il existe des diff rences consid rables Le PNUD d une part voit la transparence comme un objectif central Le processus participatif et la cr ation d une base de donn es librement accessible visent une transparence totale des indicateurs pour permettre un change d exp riences La Commission europ enne per oit quant elle ses profils de go
36. s appuient sur les r ponses des Missions conomiques aupr s des Ambassades de la R publique fran aise une enqu te de format unique Le grand nombre de questions 356 variables agr g es en 123 indicateurs cherche r duire la subjectivit des questions individuelles Chaque question est d compos e en quatre six variables l mentaires Transparence de l action publique dans le champ conomique Si pas de publication mettre 0 Si publication noter de 1 pas fiable 4 totalement fiable 0 ou note de 1 4 1 Budget de l Etat 2 Fonds extrabudg taires s il n y a pas de fonds extrabudg taires mettre 4 3 Comptes des entreprises publiques 4 Comptes des banques publiques 5 Statistiques conomiques et financi res de base comptabilit nationale indices de prix commerce ext rieur monnaie et cr dit E 6 La consultation du FMI au titre de l article IV est elle publi e non 0 oui partiellement 2 oui totalement 4 Tableau 2 d compositions des questions dans le questionnaire des profils institutionnels Cette m thode diminue l espace interpr tatif et permet l utilisateur de mieux comprendre certains l ments abstraits tels que la transparence de l action publique dans le champ conomique voir le Tableau 2 Vue d ensemble Trois approches distinctes confront s aux m mes enjeux Au travers de cette discussion sur la construction des indicateurs nous sommes partis de la naissance
37. strat gie La participation de la soci t civile et du secteur priv dans la mise en oeuvre du Programme d Action peut renforcer les moyens partager les responsabilit s et mieux cr er les synergies avec les efforts existants La participation l valuation peut mettre en lumi re transparence et responsabilit s influencer les perceptions des acteurs aux diff rents niveaux du processus de mise en oeuvre et peut renforcer la cr dibilit et l impact des r sultats Graphique 8 les processus du MAEP Comment les processus de participation peuvent ils aider Tir de NEPAD 2003 p 17 Concernant la construction d indicateurs de gouvernance d mocratique dans les pays africains le PNUD recommande galement l utilisation de l Afrobarom tre Ce dernier est essentiellement constitu d enqu tes m nages faites de questions simples et largement compr hensibles La question suivante est par exemple tir e de l enqu te 2005 de mani re g n rale tes vous satisfait de la mani re dont la d mocratie fonctionne dans votre pays Tous les m canismes d valuation ou de mise en place d valuations cit s ci dessus et recommand s par le PNUD se distinguent par le fait qu ils sont avant tout destin s tre utilis s par les pays partenaires En travaillant de paire avec les organisations de la soci t civile lors des discussions ils cherchent mettre l accent sur le d bat public et la prise de
38. t civile dans le processus de construction des indicateurs Deux conclusions majeures se d gagent Premi rement les approches des trois institutions diff rent norm ment La Banque mondiale s appuie sur une vari t plut t restreinte de sources provenant g n ralement du r seau de la Banque elle m me La Commission europ enne fait galement preuve d une forte tendance s orienter vers des sources internes et non transparentes Le PNUD choisit quant lui ses sources au cas par cas en fonction du pays concern Il cherche int grer une palette de sources diversifi es notamment en incluant de nombreuses sources locales telles que le Minist re national des statistiques Deuxi mement l mergence au cours de la derni re d cennie du d bat concernant l inclusion des voix des populations locales et de la soci t civile d montre clairement qu il existe une volont participative au niveau de la construction des indicateurs Toutefois le degr effectif de participation reste faible particuli rement dans les cas de la Banque mondiale et de la Commission europ enne Le rapport d entretien avec Jacques Ould Aoudia cr ateur d une nouvelle base de donn es institutionnelle reli e au Minist re fran ais de l Economie des Finances et de l Emploi a pour but d claircir le discours relatif la subjectivit des donn es reposant sur des perceptions Jacques Ould Aoudia nous pr sente sa m thode d valuation de l
39. tournant d cisif dans les ann es venir en partie cause de nouveaux acteurs de l aide internationale que sont les grands pays mergents Je pense par exemple la Chine et l Inde La dimension normative devrait ainsi perdre de l importance dans les politiques de d veloppement Les r gles du jeu mondiales ne seront plus crites exclusivement par les pays d velopp s qui en ont jusqu ici eu le monopole 117 Rapport d entretien Joachim Nahem PNUD Rapport d entretien 30 novembre 2007 Le Projet des indicateurs de gouvernance du PNUD une assistance technique sur mesure Par Carole CHARLES Joachim NAHEM sp cialiste des indicateurs de gouvernance travaille pour le PNUD au Centre de Gouvernance d Oslo dans le d partement de la gouvernance d mocratique Avec Matthew Sudders d Eurostat il est l origine de la cr ation du guide Governance Indicators a Users Guide et est actuellement en charge du Projet des indicateurs de gouvernance Joachim NAHEM a galement particip de nombreux s minaires afin d exposer l importance de la d sagr gation des indicateurs de gouvernance par revenu et par sexe En 2007 le Centre de Gouvernance d Oslo a mis sur pieds le Projet des Indicateurs de Gouvernance qui vise essentiellement l valuation la mesure et le suivi de la gouvernance d mocratique dans les pays en d veloppement Ce projet ne cherche aucunement d velop
40. valuation se fait la base des crit res identifi s dans les profils La participation de l Etat partenaire n intervient qu une fois les profils labor s le gouvernement d un pays partenaire concern pr sente un plan d actions soit une liste des engagements du gouvernement A travers de ce plan le pays partenaire met en relief les probl mes qui lui semblent les plus pertinents Ce plan est valu ensuite par la Commission d apr s les trois crit res suivants la pertinence l ambition et la cr dibilit Chaque probl me a une pond ration d 1 4 points le poids total de tous les probl mes est 100 De cette mani re l la Commission tablit une liste de probl mes mis en relief par un tat b n ficiaire et la compare celle relev e par la Commission et les tats membres la base des profils Si les probl mes indiqu s dans le plan d actions correspondent ceux d gag s par la Commission le pays re oit une aide suppl mentaire soit une tranche incitative afin de soutenir ses efforts dans le domaine de la promotion de la gouvernance d mocratique Alors selon M Montagner son r le ne vise donc pas identifier ses propres probl mes de gouvernance mais uniquement informer la Commission de ses engagements en vue d am liorer sa position face des crit res de gouvernance 204 Davis 2002 p vi 205 COM 2006 2 Propos recueillis de l entretien t l phonique avec un fonctionnair
41. valuation externe de leurs politiques Cet argument semble moins valable pour les indicateurs qui mettent en avant la perception interne Ces derniers sont ainsi rendus plus repr sentatifs et jouissent surtout d une acceptabilit politique domestique sup rieure celle de la perception externe La Banque mondiale et la promotion de la comparabilit M me si la Banque mondiale accentue ses efforts pour rendre les r sultats des valuations plus objectifs par la m thode du benchmarking et des m canismes de checks and balances l analyse des pays reste n anmoins une opinion subjective Les experts des bureaux nationaux sont familiers avec le pays qui fait l objet de leur analyse De plus ils utilisent un questionnaire standard qui est amend annuellement L dition 2006 consacre entre dix et vingt lignes pour circonscrire 156 Kaufmann amp Kraay 2007 p 15 et p 20 137 Arndt amp Oman 2006 p 31 58 Kaufmann amp Kraay 2007 p 15 22 1 Kaufmann amp Kraay 2007 p 20 82 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance chaque crit re afin d viter qu un aspect de la bonne gouvernance soit valu plusieurs fois La Banque mondiale met disposition des outils analytiques tels que des questionnaires sp cifiques o des matrices d valuation par exemple pour l analyse des d penses publiques Qui plus est les experts doivent prendre en consid ration quelques guidepost
42. valuation pratiqu s par les diff rents bailleurs au sein des pays partenaires Le PNUD conseille aux pays partenaires d utiliser un m lange d indicateurs de facto et de jure Ces deux perspectives se compl tent Par exemple en ce qui concerne les droits de l Homme tout pays devra s assurer que les trait s ont non seulement t ratifi s mais qu ils sont bien mis en application Les instruments de l IDEA Institute for Democracy and Electoral Assistance tels que le International IDEA s Democracy Assessment Framework fournissent ce titre de bonnes questions de recherche pour guider l auto valuation nationale tant sur le plan de jure que de facto noter ici la terminologie il ne s agit pas d indicateurs mais de questions de recherche 116 Le PNUD pr voit clairement de mettre disposition les ressources n cessaires afin d assurer la viabilit du syst me par la r p tition de l valuation 7 Pour r aliser ce projet le PNUD compte s appuyer en partie sur le principe du learning by doing 12 Jean Fabre PNUD Gen ve entretien le 30 11 2007 113 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 114 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 15 Joachim Nahem sp cialiste de la gouvernance au Centre pour la gouvernance d Oslo Entretien t l phonique le 30 11 2007 116 UNDP 2003 17 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 75 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance en en
43. 001 202 Davis 2002 p vi 28 Banque mondiale 2001 104 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations car les analyses des institutions locales ont d montr l importance de l engagement de la population m me dans le but de la r duction de la pauvret Cela dit il y a encore beaucoup de travail faire dans cette direction La Banque mondiale soutient une hausse d engagement des populations concern es mais comme nous avons vu par l analyse des sources il n y a pas des changements concrets auxquelles faire r f rence Ni les gouvernements locaux ni les populations ont de la vraie influence dans la construction des indicateurs La Banque continue baser l allocation de l aide sur les r sultats des experts qui sont majoritairement des employ s des la banque engag sur place Approche th orique de la Commission europ enne Les profils de gouvernance ne sont pas publi s et rendus publics et sont destin s de rester en tant qu outil de travail interne Selon la Commission le profil de gouvernance ne doit pas tre n cessairement r alis conjointement avec les pays partenaires mais celui ci doit tre inform de sa teneur sans n gociation et approbation au cours du dialogue relatif la programmation 5 Il en va de soi que c est l institution elle m me accompagn e de ses Etats membres qui valuent les performances ainsi que les faiblesses au sein des tats b n ficiaires Cette
44. Introduction Axe th matique IT Construction des indicateurs de gouvernance Construction des PAATZEN indicateurs de gouvernance Les enjeux de la construction des indicateurs de gouvernance illustr s par les approches de la Banque mondiale de la Commission europ enne et du PNUD Comment mat rialiser la bonne gouvernance PAOMAN Quelle place pour la voix des populations PAOA MN Jacques Ould Aoudia MINEFE Ed anal Joachim Nahem PNUD ER anal S verine Bellina MAEE ER La premi re note d analyse aborde le sujet de la construction des indicateurs de gouvernance Premi rement nous pr senterons le contexte institutionnel li leur mergence et la mani re dont ils sont utilis s par les bailleurs de fonds Ensuite dans la partie analytique deux sujets controvers s seront discut s Il s agit d une part de la transparence des indicateurs et d autre part de l int gration des diff rentes donn es subjectives et objectives dans la mesure de la gouvernance A travers cette d marche nous chercherons identifier les principales lacunes li es la construction des indicateurs et comment de potentielles r formes peuvent tre envisag es Finalement nous tudierons dans quelles mesures la construction d un indicateur peut influencer la qualit du dialogue entre bailleurs de fonds et pays en d veloppement Il ressort de cet article que la transparence la fois des m thodes de construction et des r sultats aux
45. Les domaines A et B comprennent chacun trois crit res alors que les domaines C et B sont constitu s de cinq crit res Au sein de chaque domaine les crit res sont pond r s de mani re gale afin d obtenir quatre notations une pour chaque domaine A Gestion conomique 1 Gestion de l inflation et du compte courant 2 Politique fiscale 3 Gestion de la dette ext rieure B Politiques structurelles 4 Politique commerciale et r gime de changes 5 Stabilit et vigueur financi res 6 Environnement comp titif pour le secteur priv C Politiques d inclusion sociale et d quit 7 Genre 8 Equit dans l utilisation des ressources publiques 9 Constitution des ressources humaines 10 Protection sociale et travail 11 Politiques et institutions pour la viabilit cologique D Gestions et institutions du secteur public 12 Droits de propri t et gouvernance fond e sur les r gles 13 Qualit de la gestion budg taire et financi re 14 Efficience de la mobilisation de recettes 15 Efficience des d penses publiques 16 Transparence obligation de rendre compte et corruption dans le secteur public Tableau 9 les 16 crit res du CPIA La moyenne des quatre cluster constitue ensuite l IRAI Il faut noter que ce mode d agr gation n attribue pas la m me pond ration chaque crit re tant donn que les clusters plut t conomiques A et B comprennent moins de crit res que les autres Par cons quent les 16
46. R M 2006 Le concept de gouvernance dans les discours de la Commission europ enne Quel apport europ en aux d bats internationaux sur la gouvernance dans les politiques de d veloppement Trouv le 16 Octobre 2007 sous http www institut gouvernance org fr analyse fiche analyse 256 html POWELL J 2004 The World Bank policy scorecard The new conditionality Bretton Woods Update No 43 Trouv le 19 novembre 2007 sous http www brettonwoodsproject org art 84455 SUDDERS M amp NAHEM J 2004 Governance Indicators A User s Guide Trouv le 12 Octobre sous http www undp org governance docs policy guide IndicatorsUserGuide pdf UNDP 2003 Sources for democratic Governance Indicators Trouv le 12 octobre http www undp org governance docs Policy Pub Indicator_Sources pdf UNDP 2006 Measuring Democratic Governance a framework for selecting pro poor and gender sensitive indicators Trouv le 16 novembre 2007 sous http www undp org oslocentre docs06 Framework 20paper 20 20entire 20paper pdf UNDP 2007 Opportunities for Inclusive Participation and National Ownership Rapport du s minaire de Bergen Norv ge sur l valuation de la gouvernance et la D claration de Paris 23 25 septembre 2007 VAN WAEYENBERGE E 2006 The Missing Piece Country Policy and Institutional Assessments at the Bank Trouv le 20 novembre 2007 sous http www2 warwick ac uk fac soc csgr activitiesnews workshops 2006ws world_bank pape
47. UD de la Commission europ enne et de la Banque mondiale Quel est le rapport de la France l utilisation de conditions dans les politiques de coop ration au d veloppement La France a pour tradition de ne pas se servir de la conditionnalit dans l allocation de l aide Ces derni res ann es la gouvernance a pris une importance croissante au niveau de la d finition des modalit s de l aide fran aise au d veloppement aide budg taire aide projets aide programmes etc L approche actuelle du MAEE tend consid rer les indicateurs de gouvernance en tant qu outils destin s aider les pays dans l identification de leurs r formes Cependant il faut souligner que l approche 124 Rapport d entretien S verine Bellina MAEE fran aise d pend principalement des lignes directrices mises par le gouvernement en place La France n est donc pas l abri d un potentiel retour la conditionnalit en cas de changement de gouvernement En ce qui concerne la s lectivit la France met l accent sur les pays relevant de la Zone de Solidarit Prioritaire ZSP Depuis peu un changement de strat gie se fait sentir du c t fran ais La vision troite et occidentale de la gouvernance semble tre d laiss e au profit d une approche qui envisage la gouvernance en tant que processus Quelles sont les motivations de ce changement de cap Le MAFE r fl chit une nouvelle strat gie de gouvernance dep
48. a bonne gouvernance celle des Profils institutionnels et r pond aux grandes interrogations concernant l laboration des questionnaires Le rapport d entretien avec Joachim Nahem se penche de mani re d taill e sur le Projet des Indicateurs de Gouvernance du PNUD Cette approche d velopp e par le Centre de Gouvernance d Oslo ne cherche aucunement cr er un panel d indicateurs propres au PNUD mais simplement mettre l accent sur certains champs th matiques cl de la gouvernance d mocratique Joachim Nahem r pond nos questions concernant le choix des indicateurs sur le terrain en accord avec les pays partenaires et voque l importance de la transparence des sources et des r sultats 64 Introduction Axe th matique II Construction des indicateurs de gouvernance Le rapport d entretien avec S verine Bellina poursuit deux objectifs D une part il se penche sur une quatri me approche de la gouvernance celle de la France en tant qu acteur bilat ral et voque le r cent changement de cap de cette derni re en mati re de construction et d utilisation des indicateurs D autre part S verine Bellina s exprime galement titre personnel sur le r le g n ral des indicateurs de gouvernance ainsi que sur les m canismes d inclusion de la voix des populations et de la soci t civile dans les strat gies de gouvernance 65 Note d analyse IT Comment mat rialiser la bonne gouvernance
49. a Macro Level Participation in Country Owned Pov erty Reduction Strategies Workshop Report La Banque mondiale Trouv le 30 d cembre sur le site http info worldbank org etools library view_p asp lprogram 1 amp objectid 4689 SUDDERS M amp NAHEM J 2004 Governance Indicators A User s Guide Trouv le 12 Octobre sous http www undp org governance docs policy guide IndicatorsUserGuide pdf UNDP 2006 Measuring Democratic Governance a framework for selecting pro poor and gender sensitive indicators Trouv le 23 novembre 2007 sous www undp org UNDP 2007 Opportunities for Inclusive Participation and National Ownership Rapport du s minaire de Bergen Norv ge sur l valuation de la gouvernance et la D claration de Paris 23 25 septembre 2007 Trouv le 23 novembre 2007 sous www undp org UNDP Mongolia 2006 Democratic Governance Indicators assessing the state of governance in Mongolia VAN WAEYENBERGE E 2006 The Missing Piece Country Policy and Institutional Assessments at the Bank Trouv le 20 novembre 2007 sous http www2 warwick ac uk fac soc csgr activitiesnews workshops 2006ws world_bank papers van_waeyenberge pdf Sites d Internet www web worldbank org Section Participation and Civic Engagement http www undp org oslocentre Centre de la gouvernance du PNUD Oslo www concordeurope org le site de la plate forme Concord Bruxelles www ecdpm org le site du Centre europ en de gestion des
50. ables sur l Etat strat ge partir des travaux de Nicolas Meisel 21 Ce sera le cas pour la prochaine dition de la base en 2009 notamment partir des derniers travaux de Douglas C North sur les ordres sociaux ouverts ou ferm s ou encore sur celle de Karl Polanyi concernant l mergence de la modernit en Europe Quelle utilisation souhaiteriez vous donner l approche des profils institutionnels Les profils institutionnels n ont a priori pas vocation tre utilis s en monographie pour un seul pays C est sur une base comparative que les indicateurs peuvent me semble t il tre utilis s de fa on pertinente par exemple pour la comparaison d un pays dans sa zone g ographique ou avec les pays d un niveau de revenu per capita comparable 216 Meisel N 2004 Culture de gouvernance et d veloppement Paris OCDE 217 North D C Wallis J J amp Weingast B R 2006 A Conceptual Framework for Interpreting Recorded Human His tory NBER Working Paper No W12795 accessible SSRN http ssrn com abstract 953360 218 Polanyi K 1983 La Grande Transformation Paris Gallimard 115 Rapport d entretien Jacques Ould Aoudia MINEFE Par ailleurs la base est principalement un objet scientifique destin aux chercheurs en conomie du d veloppement Mais elle est aussi un travail exp rimental pour la recherche sur les indicateurs institutionnels en tant que tels recherche qui n en e
51. accessibles au public Cette approche engendre plusieurs critiques plusieurs ONG l image de la plate forme Concord soulignent qu il est important de savoir pourquoi une d cision est prise quels objectifs sont d finis et quelles priorit s sont adopt es pour les budgets europ ens et les pays ACP Les discussions et les d cisions au sein du comit FED ou au niveau des gouvernements ACP devraient tre d battues en public La capacit des parlementaires et des acteurs de la soci t civile contr ler ces processus est essentielle pour la bonne gouvernance surtout au regard des indicateurs de gouvernance Le plaidoyer du PNUD pour la transparence Le PNUD accorde une importance toute particuli re la probl matique de la transparence Dans le Projet d indicateurs de gouvernance l accent est mis sur le 12 Gelb Ngo amp Ye 2004 130 Concord 2006 79 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance fait que les indicateurs utilis s sont s lectionn s au niveau local par un processus transparent participatif et inclusif Le dialogue concernant le choix des indicateurs se fait donc de mani re ouverte et transparente Pour ce qui est du contr le au niveau de l utilisation des indicateurs par les acteurs locaux le PNUD poss de des m canismes de suivi r gulier Malheureusement il est vident que dans la pratique ce suivi ne peut pas toujours tre mis en place de mani
52. arlement Europ en et au Comit conomique et social europ en et au Comit des r gions Le 30 08 2006 COM 421 final Bruxelles DAVIS G 2002 History of the Social Development Networko in the World Bank 1973 2002 La Banque mondiale Trouv le 30 d cembre sur le site http siteresources worldbank org EXTSOCIALDEVELOPMENT Resources 244362 1164107274725 3182370 1164201144397 SocialDevelopment History pdf amp resourceurlname SocialDevelopment History pdf DIAL 2007a Using official household surveys to build policy oriented indicators of democratic governance Lessons drawn on the processes from Africa and Latin America Pr sentation tenue lors du s minaire d Oslo Measuring and Assessing Democratic Governance 28 29 ao t 2007 DIAL 2007b Using official household surveys to build policy oriented indicators of democratic governance Lessons drawn on the processes from Africa and Latin America Pr sentation tenue lors du s minaire d Oslo Measuring and Assessing Democratic Governance 28 29 ao t 2007 EBERLEI W 2007 F rdert die Mittelverteilung der Weltbank die Armutsbek mpfung Das Performance Based Allocation System PBA auf dem Pr fstand Trouv le 27 novembre 2007 sous http www misereor de fileadmin user_upload pflege_allgemein pflege_startseite Misereor Diskussionspapier Weltbank PBA Okt 07 pdf EUROPEAID COOPERATION OFFICE sans date On promoting good governance in EC development and co op
53. ation du CPIA L analyse et l int gration des sources dans le classement d un pays ne sont donc pas document es Pour suivre le raisonnement qui aboutit une certaines notations du CPIA l utilisateur int ress aurait la possibilit d acc der aux sources accessibles au public Cependant la partie du questionnaire du CPIA qui nonce les sources n est pas labor e de mani re tr s soigneuse La plupart des guideposts ne fournissent pas de lien direct ou la description de la source reste tr s vague Par exemple le questionnaire fait plusieurs fois r f rence des indicateurs de gouvernance dont le lien indiqu n est pas accessible De plus les donn es de douze guideposts du CPIA ne sont pas 14 Notamment il s agit des sources HDN online Core Labor Standards Toolkit Pension Position Paper et Local Development Strategy du crit re n 10 securit sociale et travail 165 Voici Kaufmann Kraay amp Mastruzzi 2007 p 5 166 www prsgroup com 14 www heritage org 168 http www wbweb worldbank org prem prmps publicsector indicators htm 95 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations accessibles librement l image de certains annexes du questionnaire ne sont pas disponibles sur le site de la Banque mondiale par exemple les feuilles de calcul destin es l analyse des politiques environnementales D autres sources n cessitent des frais d acc s par
54. b n ficiaires de la bonne gouvernance perception interne des individus et des entreprises locales Par cons quent les utilisateurs des indicateurs autres que les institutions cr atrices tels que les pays b n ficiaires ou la communaut acad mique se voient confront s des mesures qui condensent une immense diversit et complexit de donn es en un seul chiffre au moyen d une valuation plut t subjective Ceci soul ve la question de savoir dans quelle mesure les parties prenantes externes ont la capacit de suivre et de r pondre l volution de la situation repr sent e par ces trois initiatives Pour aborder ce sujet nous proposons de nous mettre la place d un utilisateur qui cherche comprendre le r sultat du CPIA des indicateurs satellites ou les profils institutionnels Nous nous attarderons notamment sur l accessibilit de la m thodologie et des r sultats Pour une analyse plus approfondie de la transparence des sources nous recommandons la lecture de l article de ce m me rapport Sources des indicateurs de gouvernance quelle place pour la voix des populations La divulgation progressive de la Banque mondiale La transparence de la m thodologie est examin e partir de l analyse du questionnaire du CPIA de 2006 Le questionnaire r v le principalement la m thode 18 UNDP 2007 p 11 76 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance qui m ne l labo
55. berrants Je pense notamment l analyse en composantes principales l analyse factorielle multiple ou encore la classification Dans ce cas nous renvoyons le questionnaire la Mission conomique ou un autre expert pour valider ou invalider le r sultat Cependant nous sommes conscients du fait que comme toute base de donn es cherchant mesurer les caract ristiques institutionnelles les indicateurs des profils institutionnels ne constituent que des proxy des ph nom nes que nous visons identifier Avez vous au cours de l tude des profils institutionnels 2006 identifi de nouveaux l ments qui m ritent d tre int gr s au questionnaire ce jour nous avons fait deux enqu tes en 2001 et en 2006 d bouchant sur deux ditions de la base de donn es Pour 80 du champ th matique les deux questionnaires ont t identiques Nous avons pu identifier quelques questions dont les r ponses dans leur ensemble taient mal renseign es Le plus souvent parce que la question tait mal pos e et induisait de ce fait une r ponse non univoque Ces mauvaises questions ont t supprim es ou modifi es dans l enqu te suivante Nous essayons galement d ajouter dans les nouveaux questionnaires de nouveaux champs d investigation tels qu ils apparaissent dans la litt rature sur les institutions qui s est multipli e depuis quelques ann es Cela a t le cas en 2006 pour le champ de vari
56. compr hensibles pour toutes les parties prenantes Souvent ces indicateurs fond s sur des faits sont per us comme objectifs Cependant il faut prendre en consid ration que la s lection des faits et surtout l interpr tation de leurs effets sur la gouvernance sont pour leur part soumis un jugement subjectif 1 Toutefois la subjectivit est galement une caract ristique des indicateurs qui s appuient sur des perceptions Depuis les ann es 1970 les gouvernements les organisations multilat rales ainsi que les agences priv es produisent des valuations bas es sur les estimations de leurs conomistes dans les bureaux nationaux Cette perception externe est recueillie travers des questionnaires d taill s ayant pour but 15 Nous remercions Christiane Arndt pour leurs remarques concernant la transparence des indicateurs de gouvernance entretien t l phonique du 20 d cembre 2007 14 Arndt amp Oman 2006 p 30 135 Landmann amp H usermann 2003 p 28 81 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance d am liorer la coh rence et la comparabilit Par contre il existe toujours des mesures qui se basent sur des enqu tes m nages et d entreprises dans les pays concern s Dans ce cas il faut parler de perception interne qui englobe la perspective locale des b n ficiaires de la bonne gouvernance La plupart des approches existantes mettent plut t en avant les perceptions qu
57. conscience locale L implication des bureaux de statistiques des pays partenaires constitue galement un l ment cl des m canismes de DIAL de IDEA et du NEPAD Les bureaux nationaux de statistiques sont familiers avec les enqu tes socio conomiques qui plus est ils produisent d j des indicateurs ayant traits la gouvernance indicateurs de pauvret d emploi etc et finalement une fois qu ils se 101 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations seront appropri s les capacit s n cessaires ils seront aptes reconduire les processus d valuations afin d tablir un v ritable suivi de la situation nationale Vers une allocation plus coop rative Comme nous avons vu dans la partie pr c dente l engagement de la soci t civile des ONGs et des populations concern es dans les valuations annuelles des trois grands bailleurs de fonds est significativement restreint Le PNUD comme nous verrons plus tard est la seule institution qui utilise un nombre consid rable de sources locales Depuis quelques ann es il y a des plus en plus de discours sur l quit des chances et sur la participation des populations concern es La Banque mondiale appelle ce processus d veloppement social qui est d fini comme la transformation des institutions qui par cons quent promeuvent une meilleure croissance des meilleurs projets et une meilleure qualit de vie D j en 2001 le rapport Wo
58. courageant les institutions nationales notamment les universit s et les bureaux de statistiques nationaux d velopper eux m mes leur syst me d valuation afin de renforcer les capacit s locales Il n appartient donc pas au PNUD mais aux autorit s locales en charge de l valuation de d cider de la fr quence de cette derni re La r cente application du Projet d indicateurs de gouvernance la Mongolie a prouv que l association d indicateurs globaux internationalement reconnus des indicateurs satellites con us sp cialement pour et par le pays concern s av rait d une grande efficacit les indicateurs internationaux standardis s permettent l valuation d acqu rir une certaine l gitimit vis vis de l ext rieur alors que les indicateurs satellites sp cifiques au pays offrent une approche flexible permettant d assurer adaptation innovation et appropriation locales La transparence des indicateurs de gouvernance La question de la construction des indicateurs est intrins quement li e celle de la transparence En effet la Banque mondiale la Commission europ enne et le PNUD visent par l agr gation des donn es cr er une image simplifi e et utilisable de la bonne gouvernance qui se pr sente de fa on extr mement complexe Ces trois approches recourent toutes l exp rience et la perception d une part des experts perception externe et d autre part des
59. crit res ne sont pas int gr s avec une pond ration gale qui serait de 6 25 Six crit res comptent pour 8 3 de la notation finale alors que dix crit res comptent pour seulement 5 M me si ce biais conomique a t critiqu l analyse des r sultats de l IRAI 2006 r v le que l effet de l agr gation est minime En effet l cart entre les deux modes d agr gation s l ve dans le cas maximal un total de 0 123 point sur l chelle allant de 0 6 par exemple le Tadjikistan Qui plus est le Voici par exemple Van Waeyenberge 2006 70 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance r sultat obtenu avec la pond ration in gale donne dans la plupart des cas une notation sup rieure celle obtenue avec une pond ration gale des 16 crit res La Banque mondiale affirme que le processus d allocation de l aide a t consid rablement facilit par le CPIA ce dernier prenant la forme d un seul indicateur et donc d un seul chiffre par pays Le CPIA est ainsi particuli rement attrayant puisqu il r duit une r alit complexe un seul chiffre Dans le m me temps ce genre d indicateurs comporte le danger d tre utilis de mani re peu scrupuleuse les utilisateurs n tant pas conscients de la perte de pr cision au niveau de l information due l agr gation Les profils de gouvernance de la Commission europ enne C est dans le cadre de sa nouvelle strat gie
60. d bats sur la question de l engagement incarne celle des trois institutions qui a le moins mis en pratique ses propres suggestions En effet il existe une norme divergence entre le langage utilis sur les sites du d veloppement social et de la participation civile de la Banque mondiale et les actions entreprises dans la construction des indicateurs de gouvernance Il ne s agit pas seulement du fait que la Banque n utilise pas de sources 213 Pour consulter le site sur la participation allez sur le lien http 20 worldbank org FMRAMWVYVC Pour consulter le site sur le d veloppement social allez sur le site http g0 worldbank org 6455YX2Z00 24 Voir le XVIe crit re des sources du CEPIA sur la transparence responsabilit et corruption du secteur public 109 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations locales mais galement que toute source ext rieure aux quipes de la Banque est presque toujours une source d une grande organisation internationale telle que le FMI l UNICEF etc l exception d une seule source priv e labor e par Political Risk Services Group le Guide international du risque des pays Le cas de la Commission est peu de chose pr s similaire celui de la Banque mais il faut prendre en consid ration le fait que les profils de gouvernance ne seront mis en pratique qu en 2008 et par cons quent qu une analyse objective de la construction et de l applicat
61. d cembre 2007 86 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance peut galement tre biais e et sa mesure soumise des marges d erreurs Par cons quent les enqu tes m nages ne sont pas forcement plus fiables que l valuation d experts externes l51 e Finalement il faut noter que la subjectivit fera toujours partie de la r ification de la bonne gouvernance La subjectivit reste inh rente aux indicateurs de gouvernance Il est indispensable que les cr ateurs admettent la limite de leurs outils et clarifient explicitement ce que les donn es publi es repr sentent Des approches innovatrices comme les enqu tes miroir de DIAL voir encadr les profils institutionnels du MINEFE voir encadr et les Governance Diagnostic Surveys de l Institut de la Banque mondiale pourraient contribuer nourrir ce d bat et faire leur chemin dans les pratiques des grands bailleurs de fonds puisqu elles offrent de nouvelles m thodes pouvant combler les failles des indicateurs li es la subjectivit Les enqu tes miroir de DIAL ou les limites des opinions d experts Lors d une tude sur la gouvernance et la d mocratie dans huit pays africains les chercheurs de DIAL se servent d une enqu te innovatrice pour confronter les r ponses de la population celles de 250 sp cialistes locaux Les m mes enqu tes avec un certain nombre de questions communes sont distribu es d une part aux e
62. d entretien Joachim Nahem PNUD Si chaque pays b n ficie d un syst me d valuation de la gouvernance personnalis comment allez vous assurer la comparabilit des r sultats nationaux Le Projet des indicateurs de gouvernance fournit effectivement chaque pays un syst me d valuation de la gouvernance d mocratique sur mesure adapt aux particularit s locales Comme vous le savez la politique du PNUD n est pas de comparer les r sultats des pays entre eux Il ne s agit pas d tablir un classement mais plut t de pouvoir suivre la trajectoire d un pays en mati re de gouvernance Toutefois je pense que le Projet des indicateurs de gouvernance permet certaines comparaisons utiles entre pays Je parle des comparaisons qui peuvent d gager une solution constructive un change de best practices Par exemple les le ons apprises en Mongolie concernant les m thodes visant sonder l opinion des populations nomades concernant les d fis li s la gouvernance pourront tre appliqu es bien s r apr s adaptation nationale de nombreux pays d Afrique Il se peut galement comme cela a t le cas avec le HDI Human Development Index qu une comparaison soit tablie entre les pays mais cela ne sera fait que dans le but de provoquer une prise de conscience de sensibiliser le pays un probl me particulier Il ne s agira jamais d affirmer qu un pays est meilleur qu un autre Jusqu
63. de la Commission europ enne et le Projet des indicateurs de gouvernance du PNUD nous disposons de trois approches qui partent toutes du vaste concept de gouvernance pour arriver des d finitions de son contenu tr s diff rentes Le CPIA tablit un classement annuel parmi les 82 pays les plus pauvres de la plan te afin d allouer les ressources financi res de la Banque mondiale La notation finale du CPIA est une valeur agr g e qui est op rationnelle au moment du processus d allocation de l aide Son mode d agr gation favorise les crit res conomiques La Commission europ enne met quant elle en place un nouvel outil de diagnostic qui vise l am lioration de la gouvernance dans les pays b n ficiaires Les profils de gouvernance devront servir guider et approfondir le dialogue existant avec les 77 pays de l Accord de Cotonou sign en juin 2000 En ce qui concerne le PNUD il semble avoir une vision plus globale consistant fournir une assistance technique 7Meisel amp Ould Aoudia 2007 66 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance aux pays b n ficiaires dans la mise en place de leurs propres syst mes d indicateurs de suivi et de contr le Le PNUD offre ses conseils aux 133 pays dans lesquels il est pr sent La demande de coop ration doit venir des autorit s du pays concern Dans un premier temps nous pr senterons le contexte et le champ d application de ces trois
64. diff rents aspects sociaux et culturels sp cifiques Le MAEP est con u pour et par les pays africains 184 SUDDERS amp NAHEM 2004 pp 38 39 185 Des pays d velopp s tels que l Italie les Pays Bas la Cor e du Sud ou la Nouvelle Z lande et des pays en voie de d veloppement tels que le Bengladesh le Salvador le Kenya ou le Malawi ont utilis le Democracy Assessment framework de l IDEA UNDP 2007 p 25 186 UNDP 2006 p 38 187 Bellina entretien 13 12 2007 100 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations Les processus de participation peuvent compl ter les Evaluation de la sources de donn es conventionnelles et prendre leur conformit du pays aux compte des id es de bonnes directions et de d veloppement Ils peuvent aussi indiquer le statut et les priorit s un niveau moins condens g ographiquement et d mographiquement standards codes et indicateurs du MAEP Les processus de participation peuvent r v ler des Identification des informations sur les besoins des gens et leurs priorit s nationales r actions aux propositions des politiques et ainsi fournir des renseignements sur l efficacit des diverses strat gies Avant projet du Des n gociations entre les diff rents teneurs Programme national d enjeux sur les priorit s peuvent largir l acc s la propri t et ainsi renforcer l engagement et l acceptation de la mise en oeuvre de la
65. e sur l organisation de conf rences ou de workshops avec la soci t civile en amont et sur des enqu tes m nages ou des sondages d opinions au sein de la population en aval Le probl me se situe au niveau du co t de ses d marches Dans l ventualit o le PNUD serait amen assister un grand nombre de pays il pourrait tre tent de consulter un chantillon plus faible de la population processus moins co teux mais galement moins repr sentatif Qui plus est la voix des groupes marginalis s est la plus difficile atteindre et donc celle qui requi re les d marches les plus co teuses La partie analphab te de la population n cessite par exemple un d placement sur le terrain pour proc der oralement aux enqu tes Le deuxi me d fi que le PNUD devra relever est celui de la diffusion et de l adoption de son approche par d autres bailleurs de fonds Pour que la d marche participative qu il promeut prenne v ritablement une dimension globale il va falloir que le PNUD fasse plus de bruit mauvaise expression dites plut t s impose sur la sc ne de l aide au d veloppement Finalement le troisi me d fi auquel le PNUD sera confront est celui de ne pas outrepasser son r le de conseiller technique En effet le glissement entre le r le neutre de l assistant et celui plus controvers de guide est facile Le PNUD devra faire attention de ne pas pousser consciemment ou non un pays dans une certaine directi
66. e de la Commission Europ enne 13 12 2007 105 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations tablis depuis l ext rieur 2 Ainsi les tats partenaires jouent un r le tr s modeste dans le processus de l laboration des profils et n y interviennent qu posteriori lors de la pr sentation d un plan d actions Approche bottom up et importance de l engagement des populations concern es par le PNUD Le fait que le PNUD assiste les pays partenaires dans la mise en place d un syst me d indicateurs de gouvernance qui leur est propre ne permet pas de dresser une liste unique des sources utilis es Qui plus est le Projet des indicateurs de gouvernance est extr mement r cent et seuls les r sultats des trois pays pilotes de 2006 que sont la Mongolie le Malawi et les Philippines sont actuellement disponibles Nous allons nous pencher sur le cas de la Mongolie qui a d cid de d velopper un panel d indicateurs de gouvernance d mocratique national dans le but d valuer et de contr ler les progr s faits en direction du 9 objectif du d veloppement pour le mill naire qui incite les gouvernements respecter les droits de l Homme et promouvoir la gouvernance d mocratique La Mongolie a tabli conjointement avec le bureau de pays du PNUD et en suivant la m thode du Democracy Assessment framework de IDEA une s rie de 117 indicateurs centraux et de 14 indicateurs satellites L
67. e la R publique fran aise une m me enqu te Les profils institutionnels se concentrent sur l tude de la relation existant entre cadre institutionnel et d veloppement notamment dans la phase de d collage conomique et adoptent une approche de facto plut t que de jure Gr ce sa construction sp cifique cette base de donn es vise d une part maximiser la transparence des r sultats et d autre part minimiser les biais potentiels Jacques Ould Aoudia conomiste la Direction G n rale du Tr sor et de la Politique Economique du MINEFE est l un des concepteurs de la base de donn es profils institutionnels Elle est librement acc sible sur le site du Centre d tudes prospectives et d informations internationales http www cepii fr ProfilsInstitutionnelsDatabase htm 215 Meisel N amp Ould Aoudia J 2007 Une nouvelle base des donn es institutionnelles Profils institutionnels 2006 www dgtpe minefi gouv fr etudes doctrav pdf cahiers 2007 09 pdf 113 Rapport d entretien Jacques Ould Aoudia MINEFE Dans l entretien qui suit Jacques Ould Aoudia s exprime titre personnel et n engage en rien son institution d attache Quelle tait la motivation l origine de la mise en place d une nouvelle base de donn es institutionnelle Mon int r t se porte tout particuli rement sur la question du d collage conomique Que s est il pass sur le plan des institut
68. e les faits et ce pour deux raisons Premi rement les indicateurs bas s sur des faits refl tent plut t une r alit de jure qui ne correspond pas forcement la v ritable qualit de la gouvernance Deuxi mement les donn es factuelles servant la construction des mesures ne sont souvent pas disponibles dans les pays en d veloppement ou manquent de pr cision 7 En ce qui concerne les indicateurs bas s sur des perceptions deux points sont relever Tout d abord les valuations d experts sont beaucoup moins co teuses que la mise en place d enqu tes De plus effectuer la comparaison des opinions d experts est plus facile que de comparer des enqu tes m nage tant donn que ces derni res sont souvent porteuses de biais culturels consid rables Ces deux points constituent les principaux arguments des institutions d fendant un classement comparatif des diff rents pays telles que la Banque mondiale Cependant les limites des opinions d experts sont prendre en consid ration M me si les questionnaires sont tr s d taill s les valuations des diff rents experts divergeront m me s ils analysent des aspects similaires du cadre politique et institutionnel d un pays Par ailleurs les experts travaillant au sein de la m me institution peuvent faire preuve d un biais id ologique par exemple en faveur d un faible interventionnisme tatique Ceci est souvent voqu par les pays concern s qui s opposent une
69. e qu elle soit efficace en termes de d veloppement conomique et non qu elle se m le de d mocratie qui est affaire int rieure Pour moi cette anecdote illustre le fait que la dimension normative de la gouvernance occidentale se heurte une m fiance dans les pays en d veloppement mon avis les valeurs normatives de l Occident sont d fendre en soi comme valeur dans les d bats publics mais doivent rester en dehors du concept de gouvernance quand il s agit de d veloppement conomique Qui plus est il me semble que les r formes institutionnelles ne peuvent s av rer efficaces que dans les pays qui les tablissent elles m mes partir de leurs dynamiques politiques et sociales endog nes Pour le futur il s agit ici de revoir l approche de la bonne gouvernance telle qu elle est pr n e par un grand nombre de bailleurs de fonds Actuellement la question de la finalit de la bonne gouvernance n est pas pos e Pourtant cette question me semble importante La bonne gouvernance mise en avant par les bailleurs s est elle av r e efficace pour relever les r gimes de croissance des pays en d veloppement Je pense que les pays 116 Rapport d entretien Jacques Ould Aoudia MINEFE d velopp s doivent cesser de consid rer le monde en d veloppement partir des diff rences mesur es par rapport leurs propres modes de fonctionnement Les politiques de d veloppement prendront selon moi un
70. e sont pas encore utilis s publi s et rendus public par la Commission il y a une tr s faible transparence sur la m thodique de leur r daction les sources utilis es et la proc dure de leur valuation N anmoins gr ce aux entretiens avec des fonctionnaires de la Commission et aux informations d j disponibles sur le site de la Commission nous pouvons avoir une id e comment les profils ont t cr es et comment ils seront mis en pratique Les profils sont articul s en grande partie la base des indices existants notamment ceux du KKZ labor s par D Kaufmann et A Kraay et d velopp s par l Institut de la Banque mondiale Les indices du KKZ mesurent la qualit de la gouvernance dans plus de 200 pays sur la base de 31 sources l ICRG Freedom House le CPIA etc Parmi les aspects des indices figurent les suivants Etre l coute et rendre compte 1 Stabilit politique et absence de violence 2 Efficacit des pouvoirs 16 COM 2006 170 Par contre il est noter que les profils existent d j dans quelques pays africains notamment au Mali et au Niger 96 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations publics 3 Qualit fardeau r glementaire 4 Etat de droit 5 et enfin Maitrise de la corruption 6 Ces 6 dimensions des indicateurs KKZ ont t examin es par la Commission europ enne afin d laborer les profils de gouvernance La m thode de construction s appu
71. echerches sp cialis s sur la pauvret Brasilia sur l environnement Nairobi et sur la gouvernance d mocratique Oslo En 2007 le Conseil d administration du PNUD a valid le programme du Centre d Oslo pour la p riode 2008 2011 et lui a d livr un mandat visant soutenir les pays requ rant l appui du PNUD dans la mise en place de r formes concernant la gouvernance au niveau local Quel regard portez vous sur les indicateurs de gouvernance utilis s par la Banque mondiale notamment le CPIA et le KKZ ainsi que sur les r cents profiles de gouvernance mis en place par la Commission europ enne La Banque mondiale la Commission europ enne et le PNUD ne poursuivent pas du tout les m mes objectifs au niveau de l utilisation des indicateurs La Banque et la Commission attendent de leurs indicateurs et de leurs profils qu ils leur fournissent une photographie d une situation nationale un moment pr cis afin de pouvoir ensuite tablir un classement entre pays et allouer leur aide en fonction de ce r sultat La comparaison ainsi faite entre les pays est une comparaison relative Un pays peut par exemple avoir fait des progr s sur le plan national et pourtant reculer au classement Qui plus est les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale et de la Commission ne permettent pas d tudes nationales voire sous nationales pr cises Les marges d erreurs de l indicateur KKZ sont consid r es comme 119
72. ent du gouvernement et des institutions d un pays donn pour ensuite classifier tous les pays en voie de d veloppement La technique de la Banque mondiale a t critiqu e plusieurs reprises Avant la cr ation des indicateurs de bonne gouvernance certains disait que la Banque soutenait les gouvernements corrompus en aidant davantage les chefs d Etat que les populations La r action ces critiques fut la cr ation du CPIA Cependant cette mesure fut galement critiqu e cause de son manque de transparence Ni les gouvernements b n ficiaires ni les populations concern es ne comprenaient sur quels crit res la Banque allouait l aide ni sur quelles sources les classements se basaient Suite au rapport d une commission d valuation externe commandit e par la Banque elle m mef les classements et les crit res du CPIA furent rendus publics en 2005 uniquement les classements des pays ligibles pour l aide de l AID pas les valuations des experts De plus en plus d institutions ont commenc utiliser des indicateurs de gouvernance dans le but de rendre l allocation de l aide plus efficace La Commission europ enne et le PNUD ont quant eux choisi d adopter une d marche quelque peu diff rente Comme nous le verrons dans cet article ces approches sont relativement r centes et diff rent consid rablement l une de l autre Ces nouvelles approches font notamment suite un rapport de la Conf rence des Nat
73. er les impacts sociaux et pour donner une voix aux populations locales Depuis le R seau a pu donner une connaissance et une compr hension plus approfondie des populations les plus pauvres Leur travail s est aussi d plac de la th orie du comment aider les pauvres la mise en pratique Depuis sa formation la strat gie de d veloppement sociale a beaucoup avanc e Entre 1997 et 2002 la Banque a augment les processus de participation car suite la publication du rapport Voices and Choices at the Macro Level il est devenu clair que les diagnosticssur le niveau de pauvret et les d cisions sur la formation de politiques macro conomiques sont plus exactes quand les populations locales sont impliqu es dans les tudes Le Groupe ind pendant d valuation de la Banque mondiale soutient dans un rapport de 2000 que la participation dans les projets de la Banque qui repr sentait 40 des projets en 1994 est pass e 72 en 2000 2 De plus avec le souci croissant de l exclusion et des groupes les plus vuln rables notamment les groupes indig nes les minorit s ethniques les r fugi es et les femmes a pouss la Banque faire un effort de mieux comprendre les causes de la pauvret Suite la publication du Rapport de d veloppement mondial de 2001 Attacking Poverty l agenda d appropriation est devenu de plus en plus une priorit 19 Davis 2002 p v 200 Davis 2002 p vi 201 Shaw amp Youssef 2
74. eration Handbook Draft Trouv le 20 d cembre 2006 sous le site http ec europa eu europeaid projects eidhr themes governance_fr htm contexte KAUFMANN D KRAAY A amp MASTRUZZI M 2007 Governance Matters VI Governance Indicators for 1996 2006 World Bank Policy Research Working Paper No 4280 Trouv le 7 octobre 2007 sous http ssrn com abstract 999970 MALENA C FORSTER R amp SINGH J 2004 Social Accountability An Introduction to the Concept and Emerging Practice The World Bank Trouv le 22 novembre 2007 sur le site http siteresources worldbank org INTPCENG 214578 1116499844371 20524122 310420PAPERO SolityOSDPOCivic0no1076 pdf MONTAGNER M 2006 Le concept de gouvernance dans les discours de la Commission europ enne Quel apport europ en aux d bats internationaux sur la gouvernance dans les politiques de d veloppement Trouv le 16 Octobre 2007 sous http www institut souvernance org fr analyse fiche analyse 256 html NANDA V P 2006 The Good Governance Concept Revisited The ANNALS AAPSS 603 January 2006 p 272 NEPAD 2003 Directives aux pays en vue de leur pr paration et de leur participation au m canisme africain d valuation par les pairs Trouv le 20 d cembre 2007 sous http www nepad org 2005 fr aprm Directivesfrenchrevisedapril04 pdf 111 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations SHAW P amp YOUSSEF D 2001 Voices and Choices at
75. es crit res de gouvernance Pensez vous qu une telle conception de l aide puisse v ritablement tre efficace Une approche bas e sur des indicateurs n assure t elle pas mieux la distribution transparente des ressources Une approche reposant exclusivement sur des indicateurs peut effectivement mieux assurer la transparence de la distribution de l aide Cependant cela signifie que nous sommes en pr sence d une approche transfert de mod le dans laquelle 22 Disponibles sous http www diplomatie gouv fr fr actions france_830 aide au developpement_1060 politique francaise_3024 instruments aide_2639 documents cadres partenariat dcp_5219 html 126 Rapport d entretien S verine Bellina MAEE l indicateur a fonction de juge Le but atteindre est fix l avance et la progression du pays vers cet objectif est mesur e de mani re lin aire sans tenir compte du contexte socioculturel du pays L approche du PNUD ne permet peut tre pas autant de transparence mais elle repose sur un autre paradigme que la vision d crite ci dessus Le PNUD n utilise pas qu un seul indicateur Il les combine s en sert comme des outils pris dans un processus de dialogue avec les pays partenaires L indicateur sert l accompagnement l incitation la r forme La France d fend galement cette approche Le Projet des indicateurs de gouvernance affirme que les indicateurs sont s lectionn s et g n r s par le biais d
76. es les parties prenantes et refl ter le plus possible la totalit de la population d un pays L enqu te miroir du centre de recherche DIAL D veloppement Institutions amp Analyses de long terme voir encadr constitue en ce sens une source fiable que le PNUD recommande En effet cette derni re met en contraste les opinions d experts locaux ou non avec la perception de la population Le PNUD recommande vivement l usage d indicateurs de gouvernance d sagr g s afin de permettre aux parties prenantes nationales de mieux valuer leurs performances et d laborer des r formes cibl es et adapt es aux probl mes locaux Les syst mes de statistiques d sagr geant les donn es selon le sexe et le revenu permettent d tudier les diff rentes r percussions que les politiques de d veloppement ont sur les femmes ainsi que les couches les plus pauvres de la population souvent victimes de discrimination et d exclusion Le PNUD rel ve le fait 18 Propos recueillis de l entretien t l phonique avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne 13 12 2007 14 COM 2006b 145 Montagner 2006 146 Joachim Nahem sp cialiste de la gouvernance au Centre pour la gouvernance d Oslo Entretien t l phonique le 30 11 2007 84 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance que tr s peu d indicateurs notamment parmi ceux cit s dans les deux Guides de l Utilisateur 2004 et 2006 sont destin s assister les
77. es profils Par exemple la Commission met en relief les questions du commerce ill gal des diamants de la guerre faisant r f rence au processus de Kimberley KPCS et de la lutte contre le SIDA 1 Le Projet des indicateurs de gouvernance du PNUD Contrairement bon nombre de bailleurs le PNUD a toujours refus de lier son aide au d veloppement des crit res de conditionnalit directe Il faut donc imp rativement dissocier les m canismes du PNUD li s l allocation de l aide des d marches actuellement entreprises dans l tude des indicateurs de gouvernance Au travers de la cr ation d un centre pour la gouvernance Oslo et d un si ge New York le PNUD s est engag depuis 2002 dans la recherche concernant les indicateurs de gouvernance Jusqu alors les tudes publi es s taient concentr es exclusivement sur la disponibilit la comparaison et le bon usage d indicateurs labor s par d autres institutions Ce n est que depuis 2007 que le PNUD a mis en place un programme de soutien sp cifiquement pour la construction et l utilisation des indicateurs de gouvernance le Projet des indicateurs de gouvernance Ce programme vise essentiellement l valuation la mesure et le suivi de la gouvernance d mocratique Quarante pays en d veloppement sur les 133 dans lesquels le PNUD est pr sent ont demand une assistance technique pour la mise en place du Projet des indicateurs de gouvernance
78. es questions de gouvernance d institutionnalisation du pouvoir de pluralisme juridique en Afrique Elle est actuellement charg e de mission en charge des questions de gouvernance d mocratique au Minist re des Affaires Etrang res et Europ ennes Direction des Politiques de D veloppement Elle a galement t experte associ e au Bureau de D veloppement des politiques du PNUD groupe Gouvernance D mocratique en poste r gional Dakar et au Centre d Oslo sur la gouvernance aupr s du Directeur Cet entretien se penche sur une quatri me approche de la gouvernance celle de la France en tant qu acteur bilat ral S verine Bellina s exprime sur le changement de cap de la France en mati re de construction et d utilisation des indicateurs la suite du document publi en 2006 par le MAEE Strat gie Gouvernance de la coop ration fran aise La France con oit pr sent la gouvernance en tant que processus et cherche le plus possible tenir compte du contexte socioculturel du pays partenaire et du regard des parties prenantes locales dans la construction de ses grilles d analyse L accent est plac sur la n cessit de recr er les liens politiques au sein de l espace public et de renforcer la soci t civile Le r le g n ral des indicateurs de gouvernance sera galement voqu tout comme les m canismes d inclusion de la voix des populations et de la soci t civile dans les strat gies de gouvernance du PN
79. estent non publi s M me si l on accepte que le CPIA est en premier lieu un outil interne de la Banque mondiale et que les opinions d experts sont une source l gitime les possibilit s de r pliquer comprendre et examiner scientifiquement les raisons et la logique d un certain classement restent limit es Deuxi mement la Banque mondiale ne publie pas les marges d erreur li es la m thode de construction et d agr gation du CPIA Comme les r sultats de Gelb amp al ainsi que du Global Monitoring Report de la Banque mondiale le laissent supposer l cart type s l ve environ 0 25 points Cela signifie que les changements de notation se situant entre 0 1 et 0 1 points ne sont pas importants statistiquement C est le cas de 95 des pays entre 2005 et 2006 Pourtant ce fait ne para t pas dans les documents repr sentants les notations annuelles La Banque mondiale risque par cons quent que les utilisateurs ne soient pas conscients des impr cisions du CPIA La bo te noire de la Commission europ enne Les profils de gouvernance ne sont pas rendus publics et sont destin s rester un outil de travail interne Ainsi le dialogue concernant la m thode de construction des profils les sources utilis es et surtout l valuation des profils fait par la Commission et ses Etats membres se fait d une mani re non transparente Une fois que les profils sont remplis les r sultats ne sont pas document s et donc in
80. exemple l acc s aux donn es du Guide international du risque des pays du Political Risk Service Group co te 4595 Parmi les 39 sources librement accessibles les restrictions impos es l utilisateur du CPIA restent consid rables comme dans le cas des indicateurs du d veloppement mondial WDI pour lequel seulement une partie des pays et des donn es est disponible sans abonnement et plusieurs sources ne sont pas mises jour r guli rement Les profils de la Commission europ enne Le cas de la Commission europ enne est moins clair que celui de la Banque mondiale C est vrai que les profils de gouvernance de la Commission sont un concept qui est encore dans sa phase pr liminaire et qui ne sera mis en uvre officiellement qu en 2008 son laboration et utilisation restant donc encore opaque Les profils de gouvernance ont t cr es dans le cadre de la nouvelle strat gie Gouvernance dans le consensus europ en pour le d veloppement de 20061 Le canevas des profils a t labor au cours des ann es 2005 et 2006 par la Direction G n rale du D veloppement DG DEV de la Commission afin de lier la programmation du 10 Fond Europ en du D veloppement FED 2008 2013 une valuation qualitative des pays Ils couvriront 78 pays partenaires ACP Afrique Cara bes Pacifique et seront test s pour la premi re fois partir de janvier 2008 Etant donn le fait que les profils de gouvernance n
81. hem PNUD Quels sont selon vous les l ments qui ont pouss le PNUD cr er un centre sp cialis pour la gouvernance Oslo en 2002 Faut il voir un lien entre cette d marche et le fait que le Rapport mondial sur le D veloppement humain de 2002 se concentrait justement sur les probl mes li s la gouvernance La cr ation du Centre de Gouvernance d Oslo en 2002 ne d coule pas du fait que le Rapport sur le D veloppement humain de 2002 se soit concentr sur la gouvernance Cependant il est vrai que ce sont les m mes l ments qui ont d une part men la cr ation d un centre sp cialis sur la gouvernance et d autre part impos le sujet du Rapport sur le D veloppement humain de 2002 Tous deux sont le r sultat de la demande croissante d assistance des pays en d veloppement dans la mise en place d institutions de politiques ou de structures allant dans le sens de la bonne gouvernance pr n e par la majorit des bailleurs de fonds La pression exerc e par ces derniers a cru de mani re constante au cours des derni res ann es et les pays en d veloppement ont de plus en plus besoin du soutien technique du PNUD afin de mettre en place les r formes n cessaires au b n fice de l aide internationale Il y a cinq ans afin d atteindre les Objectifs de D veloppement pour le Mill naire ODM et de r pondre cette demande croissante venant des pays mergeants le PNUD a cr trois centres de r
82. i res sont reconduites de mani re r guli re Le seul b mol du Projet des indicateurs de gouvernance men en Mongolie se situe au niveau de la participation des ONG puisqu elles ne repr sentent que 4 sources 3 de Globe International et 1 de Transparency International Les 131 indicateurs sont compl t s par diverses enqu tes m nages de petite envergure formul es sp cialement pour atteindre certains groupes marginalis s ainsi que par des questions dites de dialogue qui ont t directement pos es la population L exemple de la Mongolie ne peut certes pas tre g n ralis tous les pays qui ont ou auront recours au Projet des indicateurs de gouvernance mais il illustre parfaitement la place que le PNUD cherche donner la voix des populations et de la soci t civile Leur contribution a lieu d une part lors de l laboration des programmes et de la s lection des indicateurs gr ce des processus consultatifs et participatifs et d autre part lors de la r colte de l information puisque les sondages d opinion et les enqu tes m nages permettent d atteindre une large partie de la population Les r sultats des projets pilotes en lien avec le Projet des indicateurs de gouvernance sont tout fait coh rents avec la politique du PNUD concernant 2 L expert externe est compris dans la cat gorie sources externes et les 5 experts internes sont galement compris dans la cat gorie so
83. ie plus pr cis ment sur les r sultats du KKZ de 2004 Ainsi les 6 dimensions des profils refl tent bien les 6 aspects des KKZ gouvernance politique d mocratique 1 crit re 1 pour l Institut de la Banque mondiale gouvernance politique r gle de la loi 2 crit re 5 contr le de la corruption 3 crit re 6 efficacit de la gouvernance 4 crit re 3 gouvernance conomique 5 crit re 4 s curit int rieure et ext rieure 6 crit re 2 Par contre il est souligner que la Commission s carte actuellement des valuations de l Institut de la Banque mondiale et compl te cet indice par certains l ments propres la politique de l UE dont les trois dimensions suppl mentaires suivantes gouvernance sociale 7 contexte international et r gional 8 qualit du partenariat coop ration 9 Selon l expression figur e d un fonctionnaire de la Commission elle les assaisonne la fa on europ enne Ainsi les profils de gouvernance comprennent les 9 dimensions D apr s l institution elle a pris les indices des KKZ juste des fins consultatives De plus il y a d autres sources diverses qui ont t utilis es des fins consultatives telles que celles de la Banque Africaine de d veloppement la Banque de l Institut africain pour le d veloppement IAD a pour mission d assurer la formation et le d veloppement des capacit s des Pays membres r gionaux notamment le Rapport sur le D vel
84. iers constituant une adoption flexible des indicateurs tablis par les grands bailleurs de fonds Le PNUD s oppose une valuation qui se basera it exclusivement sur les opinions d experts et favorise les enqu tes m nages qui r coltent les perceptions de la population Qui plus est les indicateurs recommand s sont d sagr g s Selon le PNUD ces derniers sont plus utiles pour que les pays concern s puissent envisager des r formes cibl es et adapt s aux buts et aux probl mes locaux Quant aux profils de gouvernance de la Commission europ enne ils seront effectu s de mani re centralis e par la DG DEV tant donn que cette approche se trouve encore au stade initial il est tr s difficile d valuer sa construction Nous retrouvons donc dans l analyse de ces trois approches des antagonismes d j nonc s au pr alable non seulement entre l valuation objective et subjective mais galement entre la perception externe et interne En vue de la distinction entre donn es factuelles et opinions d experts les limites des deux concepts justifient de parler d une relation plut t compl mentaire que substitutive En ce qui concerne le d bat sur l origine des perceptions nous nous trouvons galement loin d un consensus D une part la Banque mondiale et la Commission europ enne s appuient sur des valuations subjectives d experts et cherchent cr er une perspective comparative et op rationnelle pour l in
85. in de suivre l volution du des champ s th matique s concern s Certains instruments de s lection des indicateurs sont recommand s par le PNUD je pense 121 Rapport d entretien Joachim Nahem PNUD par exemple IDEA Institute for Democracy and Electoral Assistance qui propose une m thodologie robuste prouv e dans plus de 20 pays pour le d veloppement d un syst me d indicateurs de gouvernance qui fait l objet d une appropriation au niveau national Tournons nous pr sent vers l aspect technique du Projet des indicateurs de gouvernance Allez vous plut t conseiller l utilisation d indicateurs de facto examen des faits ou de jure examen des r gles et des lois Les sources provenant d valuations d experts seront elles plut t internes ou externes Quelle p riodicit au niveau du renouvellement des mesures sera conseill e Je pense que la diversit des sources est un l ment extr mement important Le PNUD conseille aux pays d utiliser un m lange d indicateurs de facto et de jure Par exemple en ce qui concerne les droits de l Homme le pays concern devra s assurer que les trait s ont non seulement t ratifi s mais qu ils sont bien mis en application Le PNUD accorde galement de l importance au fait que les pays n utilisent pas uniquement des indicateurs globaux bas s sur des opinions d experts trangers Ces sources ne sont pas toujours transparentes et les experts ne connai
86. ion des profils ne sera possible qu en 2009 Cependant il est pr voir que la soci t civile et la population locale n auront pas norm ment de poids dans les d marches visant la construction des indicateurs M me les gouvernements locaux risquent d avoir un r le restreint tant donn qu ils ne sont consult s qu la fin de la construction des profils et que cette consultation n est faite que dans le but de donner la possibilit au pays en question d ventuellement recevoir une tranche incitative Le r le des populations concern es et de la soci t civile reste tr s faible dans les politiques d allocation de l aide et les perspectives futures ne semblent pas donner de signe en direction d une hausse significative Il faut toutefois prendre en consid ration le fait que le co t des enqu tes men es dans les r gions rurales et isol es reste un grand obstacle surtout en cas d analphab tisme Les nombreux rapports concernant le sujet de la participation des populations et de la soci t civile ont confirm l importance d inclure les perspectives des v ritables b n ficiaires de la bonne gouvernance pour des raisons d efficacit de l gitimit et de d veloppement local Malheureusement pour voir appara tre de vraies initiatives dans ce sens il faudra soit attendre une nouvelle vague de critiques sur les politiques d allocation de l aide soit esp rer que des autres approches comme celle des enqu
87. ions dans les quelques pays en voie de d veloppement qui ont r ussi leur d collage conomique ces derni res ann es Pour r pondre cette question nous avons adopt une approche empirique en cherchant identifier les facteurs institutionnels caract ristiques des exp riences r ussies de d collage conomique dans le champ le plus large possible Les analyses standard concernant la relation entre institutions et d veloppement se concentrent en g n ral sur la bonne gouvernance alors que le champ institutionnel pertinent est beaucoup plus large que la seule gouvernance telle que d finie par ces analyses De quels moyens disposez vous pour vous assurer d un minimum de fiabilit des r ponses obtenues tant donn que vos donn es s appuient principalement sur des opinions d experts subjectives Premi rement les questionnaires sont remplis par des collectifs c est dire par l ensemble des membres de la Mission conomique et non par des individus isol s Deuxi mement afin de combler le degr de subjectivit r sultant de cette approche un indicateur sera d compos en plusieurs variables l mentaires de trois six les plus objectives possibles C est l agr gation de ces variables l mentaires qui permet de r duire la subjectivit de l indicateur obtenu Chacune des caract ristiques institutionnelles est ainsi captur e par plusieurs variables l mentaires Les r sultats de l enqu te sont ainsi
88. ions Unies sur le Commerce et le D veloppement CNUCED a r cemment soutenu que le mandat de la Banque mondiale sur la bonne gouvernance est arriv un moment dont les doutes croissants concernant le but et l efficacit des agences internationales de d veloppement mena ait leur financement et leur existence 1 Pour accro tre le soutien des projets de d veloppement au sein des pays occidentaux les grandes institutions de coop ration au d veloppement ont compris la n cessit de changer leur discours et leurs actions Dans cet article nous nous concentrerons tout d abord sur la gamme de sources utilis e dans la construction des indicateurs de gouvernance par les trois institutions que sont la Banque mondiale la Commission europ enne et le PNUD pour ensuite analyser si ces institutions ont chang ou non leur discours et surtout leurs actions en 158 AID 2004 19 Van Waeyenberge 2006 p 7 160 Nanda V P 2006 p 272 93 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations faveur de plus de transparence et d objectivit tout en incluant des mesures d engagement des populations concern es et de la soci t civile au processus Choix de l allocation de l aide un processus objectif Dans les ann es 1980 et 1990 les bailleurs de fonds insistaient sur une forme de conditionnalit qui visait imposer des changements structurels l Etat b n ficiaire une fois l aide allou e To
89. ire bon usage des indicateurs utilis s par les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale ou la Commission Concernant le Projet des indicateurs de gouvernance pr voyez vous qu il soit de dimension globale Comme je l ai d j mentionn le PNUD a de par son mandat l obligation formelle d assister chaque pays qui demandera son soutien Le Projet des indicateurs de gouvernance est donc destin tre global et il le sera si les 133 en d veloppement dans lesquels le PNUD est pr sent en formulent la requ te A l heure actuelle sur ces 133 pays 40 ont demand l assistance technique du PNUD pour mettre en place un syst me d valuation de mesure et de suivi de la gouvernance d mocratique Le Projet des indicateurs de gouvernance est global mais il prend toutefois des formes tr s diff rentes en fonction des pays La Mac doine a par exemple demand de l assistance afin de mettre sur pieds une enqu te nationale qui permettra au gouvernement d entreprendre des r formes mineures sur des structures institutionnelles d j existantes La Mongolie par contre a entrepris des r formes bien plus lourdes Elle a requis le soutien du PNUD dans le but d int grer la gouvernance d mocratique son plan de r formes nationales et l inscrire dans la Constitution Le Projet des indicateurs de gouvernance sera donc la fois global et taill sur mesure en fonction des besoins de chaque pays 120 Rapport
90. les notations num riques taient accessibles uniquement pour le staff de la Banque mondiale et les autorit s des pays b n ficiaires 12 La motivation mise en avant par la Banque mondiale pour cette premi re divulgation tait la suivante la publication permettait au CPIA de profiter d un examen public et de servir comme un outil de diagnostique afin d approfondir les partenariats de d veloppement par exemple avec d autres bailleurs de fond Il faut galement pr ciser que les critiques se faisaient nombreuses concernant le fait que l allocation de l aide de l AID tait d termin e par des jugements subjectifs et opaques Les ann es suivantes notamment partir de 2002 la Banque mondiale a fait l objet d une tendance g n rale l ouverture Fin 2003 le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a discut les diff rentes options envisageables pour rendre le CPIA plus accessible au public Quels arguments la Banque mondiale a t elle annonc s pour et contre la divulgation des r sultats du CPIA jusqu pr sent L argument principal en faveur de la publication des r sultats r side dans le fait que la possibilit de critique publique et l change avec d autres institutions telles que la Banque europ enne 19 AID 2004b 12 AID 2004a 121 Voici par exemple Powell 2004 122 Powell 2004 77 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance pour la
91. ni consultation publique ni v rification scientifique Ceci emp che les indicateurs de gouvernance de devenir la source d un dialogue constructif et quilibr entre bailleurs et pays b n ficiaires Deuxi mement un indicateur transparent n cessite de la pr cision En effet la publication des r sultats et de la m thode employ e requiert de pr ciser clairement les valeurs normatives et conceptuelles l origine de la construction d un indicateur Par cela les institutions se voient oblig es de l gitimer l utilisation de certaines variables plut t que d autres et de justifier la pond ration de ces derni res dans leur syst me d indicateurs Cette obligation de pr cision ouvre de nouvelles possibilit s pour un d bat plus approfondi qui contribuera l am lioration des indicateurs Les indicateurs de gouvernance repr sentation d une r alit objective ou subjective Suite au positionnement g n ral des trois approches une question centrale et extr mement pol mique li e la construction des indicateurs merge celle des donn es sur lesquelles se base un indicateur de gouvernance A priori la distinction est faite entre les mesures qui prennent pour fondement des faits tablis et les indicateurs qui s appuient uniquement sur des perceptions Les faits tels que les statistiques financi res les donn es sur l existence de certaines autorit s administratives ou les trait s ratifi s sont facilement
92. on en privil giant certaines sources plut t que d autres et en devenant toujours plus actif dans le choix des indicateurs Conclusion La cr ation d indicateurs de gouvernance a rendu le travail des grands bailleurs de fonds plus efficace Toutefois leur d marche d allocation a tendance oublier les vrais b n ficiaires de l aide En effet la seule institution qui implique la soci t civile 108 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations de mani re importante dans son approche de la gouvernance est le PNUD Certes ce dernier ne peut par d finition se baser sur des indicateurs de gouvernance pour allouer son aide tant donn qu il se doit d aider tout le monde Cependant il propose aux pays partenaires d adopter des indicateurs prenant en consid ration les populations locales tels que les enqu tes miroirs de DIAL le Democracy Assessment Framework de l IDEA ou encore le MAEP du NEPAD La Commission ne parle pas d engagement des populations locales au contraire tout le travail de construction des profils se passe au sein de la Commission Les experts de la Commission utilisent des sources ext rieures mais il n existe aucune transparence sur le nombre des ces sources et l interpr tation des r sultats d autres institutions La consultation finale avec les pays b n ficiaires n a pas de poids sur le processus d laboration des profils et ces derniers ne peuvent en profiter que
93. oppement en Afrique 2005 et de celles de Transparency International donn es de 2005 et des ann es pr c dentes notamment l Indice de perception de la corruption De plus il est souligner l apport des donn es des recherches et des analyses des organisations et institutions internationales telles que la Banque mondiale notamment les tudes sur les indicateurs de la lutte contre la corruption par exemple Anti Corruption diagnostic toolkit 13 l OCDE notamment l analyse de ses indicateurs du progr s et l tude de ses concepts et approches sur l galit homme femme et le PNUD notamment les tudes sur les indicateurs portant galement sur l galit homme femmes par exemple Women s political participation and good governance 21st century challenges Enfin il est noter un r le important du M canisme Africain de revue par les pairs MARP de l Union Africaine celui du Nouveau Partenariat pour le D veloppement de l Afrique 171 Propos recueillis lors d un entretien avec un fonctionnaire de la Commission le 21 11 2007 Paris 172 Voir www transparency org 15 Voir http wwwl worldbank org publicsector anticorrupt diagnostictools htm 174 Voir www oecd org pdf M00002000 M00002334 pdf 15 Voir http www sdnp undp org gender datastats 16 Voir le site du PNUD http www undp org 97 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations NEPAD que la Commission souhaiterait soutenir
94. ors du choix des indicateurs un processus de consultation a t mis en place comprenant une conf rence nationale laquelle plus de 300 participants ont pris part membres du gouvernement de la soci t civile des m dias et une partie de la population et un workshop r unissant IDEA le PNUD et les principales parties prenantes locales L Universit de Essex a galement travaill conjointement avec le bureau national des statistiques afin d laborer une tude pouvant servir de base la r colte d informations sur le terrain Sur le total des 131 indicateurs choisis 26 sources proviennent d institutions internationales ou d opinion d experts externes par exemple 2 fois USAID United States Agency for International Development 6 fois Freedom House 1 fois le PNUD 6 fois la Banque mondiale 2 fois l Institut de recherche de la Banque mondiale Kaufmann amp Kraay 1 fois le FMI etc Ces sources externes se concentrent principalement dans les domaines de l valuation de l efficacit de l administration et de la mesure de la corruption Il faut toutefois souligner le fait que la totalit des sources externes sont am ricaines Cependant sur les 131 indicateurs pas moins de 95 sources sont d origine nationale dont 15 du bureau national de statistiques 5 du Conseil national pour les droits de l Homme et 30 du programme du PNUD sp cialement cr pour le Projet des indicateurs de 207 Montagner 2006 208 UNDP 2006
95. p 39 106 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations gouvernance en Mongolie le programme Democratic Governance Indicators DGI Les indicateurs internationaux standardis s permettent l valuation d acqu rir une certaine l gitimit vis vis de l ext rieur alors que les nombreux indicateurs internes ainsi que les 14 indicateurs satellites sp cifiques au pays mettent l accent sur l adaptation et l appropriation locales Les opinions d experts constituent 16 indicateurs dont au moins 1 provient d un expert externe et au moins 5 d experts internes Les 10 autres sources ne pr cisent pas l origine des experts consult s Pas moins de 16 sondages d opinion publique et 4 enqu tes m nages ont t effectu s Bas sur l tude de DIAL le PNUD part du principe que les enqu tes m nages constituent le moyen le plus objectif et transparent de mesurer la gouvernance d mocratique Elles sont en effet la fa on la plus s re d atteindre la population marginalis e femmes ruraux pauvres et de d sagr ger les r sultats obtenus en fonction de ces groupes afin d laborer des politiques adapt es Qui plus est ce mode d valuation est g n ralement pl biscit par les parties prenantes locales l image des organisations de la soci t civile et des m dias Etant donn le co t des enqu tes m nages un total de 4 repr sente d j un chiffre honorable surtout si ces dern
96. per un panel d indicateurs propres au PNUD qui d termineraient l allocation de fonds mais simplement mettre l accent sur les champs th matiques cl sur lesquels repose la gouvernance d mocratique tels que les droits de l Homme la d centralisation la lutte contre la corruption les lections d mocratiques etc Les trois principes cl s sur lesquels repose le Projet des indicateurs de gouvernance sont la participation de toutes les parties prenantes la cr ation de capacit s locales et l appropriation nationale Chaque bureau de pays du PNUD choisi en accord avec le pays dans lequel il se trouve le s champ s th matique s sur le s quel s le pays en question souhaite se concentrer Le PNUD joue alors un r le de conseiller et cherche de concours avec le pays concern les m thodes de mise en place et de contr le qui seront les plus adapt es Les champs th matiques mis en avant par le PNUD comportent tous une forte dimension humaine et repr sentent de ce fait parfaitement la valeur ajout e que l institution des Nations Unies a apport e au concept de gouvernance 219 UNDP 2004 Governance Indicators a Users Guide trouv sous http www undp org oslocentre flagship governance_indicators_project html 220 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 A propos du Projet des Indicateurs de Gouvernance trouv sous http www undp org oslocentre flagship governance_indicators_project html 118 Rapport d entretien Joachim Na
97. politiques de d veloppement ECDPM Maastricht et Bruxelles www transparency org le site de Transparency International 112 Rapport d entretien Jacques Ould Aoudia MINEFE Rapport d entretien 20 novembre 2007 Les profils institutionnels du MINEFE ou comment rendre les valuations d experts moins subjectives Par Carole CHARLES et Micha KAEMPFER Jacques OULD AOUDIA fait partie des cr ateurs de la base de donn es profils institutionnels reli e au Minist re de l Economie des Finances et de l Emploi Cette base de donn es fond e sur des opinions d experts cherche relever les d fis li s la relation entre institutions et d veloppement Depuis le d but des ann es quatre vingt dix nous avons vu na tre un grand nombre de syst mes d indicateurs visant mesurer la qualit du cadre politique et institutionnel de pays ou de r gions d velopp s et en d veloppement L une de ces approches r centes publi e pour la premi re fois en 2001 puis en 2006 est celle des profils institutionnels du Minist re de l Economie des Finances et de l Emploi MINEFE Tourn e vers la recherche des consid rants institutionnels de la croissance de moyen long terme cette nouvelle base de donn es propose 356 variables sur un ensemble de 85 pays en d veloppement en transition et d velopp s Les r sultats s appuient sur les r ponses des Missions conomiques aupr s des Ambassades d
98. qui ont une ambition beaucoup plus large travers l analyse des profils nous pouvons conclure que UE revendique autant des valeurs universelles qu europ ennes En ce qui concerne ces derni res les profils les refl tent en traitant certaines questions sp cifiques dans les domaines politiques conomiques sociaux et environnementaux Le changement climatique est d ailleurs le sujet cl des Journ es du D veloppement de 2007 qui ont eu lieu Lisbonne Selon l UE le changement climatique a des effets n fastes pour la r duction de la pauvret 1 Qui plus est les sujets de la lib ralisation et des droits de l Homme par 10 COM 2006b 15 Propos recueillis lors de l entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne Paris 21 11 2007 14 Propos recueillis lors de l entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne Paris 21 11 2007 105 Montagner 2006 1 Voir le site http eudevdays eu Public Homepage php ID 380 73 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance exemple la question de la peine de mort sont abord s par la Commission europ enne Il s agit d une marque de fabrique d cel e travers les profils de gouvernance Selon un fonctionnaire de la Commission ce sont des valeurs europ ennes mais internationalement reconnues Toutefois nous pouvons galement parler de valeurs internationales revendiqu es par la Commission travers s
99. r les r alit s de faits et englobent galement la r forme des institutions et du cadre r glementaire de la bonne gouvernance Cependant la classification de la performance performant versus non performant laisse une large place l interpr tation et peut ainsi sembler arbitraire Ainsi les indicateurs de ce type ne permettent pas d identifier partir des r sultats obtenus les r formes mettre en place dans un pays b n ficiaire en vue d atteindre les objectifs souhait s Il semble donc logique de prendre en consid ration les deux types d indicateurs existants afin que l un comble les lacunes de l autre Le Country Policy and Institutional Assessment de la Banque mondiale Le CPIA est un indicateur comportant 16 crit res cr e en 1977 afin d valuer la qualit de la structure politique et institutionnelle des pays b n ficiaires de l aide attribu e d une part par la Banque internationale pour la reconstruction et le d veloppement BIRD et d autre part par l Association internationale de d veloppement AID Selon la logique de la Banque mondiale les pays qui re oivent le plus d aide sont ceux qui s engagent activement dans la r duction de la pauvret dans la croissance durable et ceux qui utilisent l aide accord e de fa on efficace D apr s l AID le CPIA est charg de classer les 82 pays les plus pauvres de la plan te afin de leur allouer des pr ts en fonction de cette classification
100. ration annuelle du CPIA En particulier les paragraphes d introduction ainsi que les 16 crit res sont clairement formul s Les chelles accompagn es de courtes explications permettent de comprendre le classement par rapport aux 16 crit res Cependant les annexes mentionn es afin d aider les experts par exemple un fichier Excel pour l analyse de l galit des sexes ne sont pas disponibles en ligne La transparence des r sultats est une des questions les plus controvers es li es cette grille d valuation Avant l an 2000 les notations du CPIA taient confidentielles et donc inaccessibles au public En revanche elles taient disposition du personnel de la Banque mondiale Ainsi au cours de la 12 reconstitution des fonds de l AID la Banque mondiale a finalement divulgu pour la premi re fois les notations relatives aux 80 pays faible revenu b n ficiant de l assistance de l AID Pour la publication la notation num rique allant de 1 faible 6 lev a t convertie en un classement relatif des pays en quintiles marqu s des lettres A B C D et E La publication se limitait au classement final et la notation atteinte dans chaque cluster mais n englobait pas les ratings des 20 crit res individuels Qui plus est les r sultats absolus du CPIA et leurs effets sur l allocation des ressources ont t discut s avec les pays concern s dans les bureaux nationaux de la Banque mondiale Ainsi
101. reconstruction et le d veloppement peut avoir des cons quences positives sur la qualit du CPIA Cependant quelques voix au sein de la Banque mondiale notamment les repr sentants des pays faible revenu craignaient que la publication ne diminue la capacit d attirer des investissements trangers directs et autres flux financiers En outre la Banque a avou que la m thodologie n tait pas encore assez objective et robuste pour permettre une discussion approfondie bas e sur les donn es divulgu es La Banque pr f rait rendre d abord la m thodologie et le processus du CPIA plus compr hensifs et moins complexes de mani re ce que les pays b n ficiaires et le public puissent mieux comprendre et interpr ter les r sultats Ce raisonnement a t fortement critiqu du fait que la m thodologie ne permettait pas ce moment pr cis la transparence des r sultats Cet argument a mis en doute la l gitim des d cisions ant rieurs Suite une valuation externe du processus du CPIA lanc e par la direction de la Banque mondiale en 2004 une divulgation compl te des r sultats a t propos e pour tous les pays emprunteurs de l AID et de la BIRD Cette recommandation s est vue justifi e par le fait que l change de donn es et l examen public seraient b n fiques un grand nombre de parties prenantes telles que les pays emprunteurs les institutions internationales les chercheurs et la Banque mondiale elle
102. rection G n rale du D veloppement DG DEV de la Commission afin de Charles OMAN Senior Economiste de l OCDE Paris Entretien donn le 21 11 2007 au si ge du centre de d veloppement de l OCDE Issy les Moulineaux Commission Europ enne COM 2006b Par exemple la D claration universelle des droits de l homme 1948 Par exemple les conventions de l OMT de l Organisation de l Union Africaine Propos recueillis lors d un entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne Paris 21 11 2007 5 Voir par exemple profil Qualit du partenariat Le dialogue politique a t il abouti des r sultats concrets Propos recueillis lors d un entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne Paris 21 11 2007 71 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance lier la programmation du 10 Fond Europ en du D veloppement FED 2008 2013 une valuation qualitative des pays Le FED constitue l un des instruments financiers multiples de l aide ext rieure de l UE et est compos de plusieurs l ments tels que l aide non remboursable les capitaux risque et les pr ts au secteur priv Il pr voit un financement hauteur de 22 682 milliards pour toute la p riode du 10e FED Les profils de gouvernance seront test s pour la premi re fois lors de la phase initiale de la programmation du 10 FED partir de 2008 Pour l instant
103. rld Development Report 2000 2001 Attacking Poverty de la Banque mondiale a parl du besoin d appropriation par les populations les plus pauvres D autres rapports dans ce genre ont suivi comme par exemple un publi en 2005 sur la question de l quit et un autre sur la n cessit d adopter une politique bas e sur une plus grande responsabilit des soci t s civiles et de la population elle m me 2004 La Banque mondiale insiste sur le besoin d engager les femmes les populations les plus pauvres et les organisations de soci t civile participer directement ou indirectement dans l exigence de responsabilit du gouvernement La Banque reconna t d sormais que la responsabilit est une partie int grante de l appropriation et donc de r duction de la pauvret Le PNUD aussi parle de l importance de la contribution de la soci t civile depuis 2000 et du besoin d engager les populations locales et la soci t de plus en plus dans les projets de d veloppement N anmoins ils restent des concepts assez nouveaux Dans cette partie nous allons voir dans quel mesure les populations concern es et la soci t civile sont d j impliqu es dans la construction des profils ou des indicateurs de gouvernance et du Projet des indicateurs de gouvernance et s ils ne sont pas 188 Les enqu tes m nages men es par DIAL en partenariat avec les bureaux nationaux de statistiques ont t remplies par plus de 35 000 personnes en
104. rs van_waeyenberge pdf 91 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations Note d analyse Axe th matique II Sources des indicateurs de gouvernance quelle place pour la voix des populations Par Carole CHARLES Viktoria DIJAKOVIC Micha KAEMPFER amp Maria KOZLOVA A la fin de la deuxi me guerre mondiale les Etats Unis ont compris que pour maintenir un quilibre en Europe dans le monde il fallait reconstruire et d velopper les conomies d truites par la guerre C est dans cette perspective que la Banque mondiale pionni re de l aide au d veloppement fut cr e lors des projets de reconstruction de l Europe Ce nouveau concept d aide au d veloppement remporta un tel succ s que des programmes furent aussi con us en faveur de pays en difficult non europ ens Depuis le lancement de ce nouveau paradigme d aide aux pays en voie de d veloppement les techniques d allocation de l aide ont chang plusieurs reprises Dans le cas de la Banque mondiale les transformations sont venues par tapes Dans les premi res ann es la Banque s est plus concentr e sur l aide financi re directe condition que le pays b n ficiaire fasse des changements structurels une fois l aide allou et Toutefois les r sultats ne furent pas satisfaisants car les ressources taient allou es des pays poss dant des profils tr s diff rents L efficacit de l aide montrait par cons quent d
105. rs que les indicateurs con us et utilis s par la Banque mondiale ou par l Institut de la Banque mondiale par exemple le KKZ sont extr mement sp cifiques et qu ils ont une orientation plut t conomique le projet des Profils de gouvernance mis en place par la Commission a une vocation beaucoup plus interdisciplinaire La Commission vient de changer radicalement de paradigme au niveau de l aide au d veloppement Elle n en est qu au tout d but du processus et la transparence au niveau de la construction et de l utilisation des Profils ne pourra se faire qu avec le temps A pr sent il faut souligner que la Commission prend les d cisions concernant l valuation des profils conjointement avec les tats membres Cette d marche t moigne de la naissance d un dialogue entre bailleurs bilat raux au niveau de la Commission Selon vous allons nous plut t vers une convergence ou une divergence des politiques de coop ration au d veloppement Nous nous dirigeons officiellement vers une harmonisation des politiques de coop ration au d veloppement La D claration de Paris de 2005 t moigne par exemple de cette volont politique commune et de la cr ation de grands axes de convergence Une dynamique de dialogue a t amorc e et du point de vue des pays partenaires un retour en arri re est difficilement imaginable Cependant la France ne sera jamais l Espagne qui ne sera quant elle jamais l Allemagne Chaque bailleur pos
106. s Il s agit de standards d indicateurs et de rapports de la Banque mondiale par exemple les indicateurs doing business ou d autres organisations telles que l OMC ou l UNICEF partir de ces informations un expert classe un pays sur une chelle de 1 tr s faible performance 6 tr s forte performance Des notations mi points comme 3 5 sont galement accept es Pour trouver la bonne notation des indications sont disponibles pour chaque niveau de l chelle Pour mieux comprendre le raisonnement li la classification les experts pr sentent un rapport explicatif concernant leur analyse Par cons quent les r sultats du CPIA s appuient presque exclusivement sur les opinions des experts des bureaux nationaux de la Banque mondiale Ce processus vise maximiser la comparabilit des valuations pour le plus grand nombre de pays afin de leur allouer des ressources Cependant la Banque a toujours t critiqu e pour le fait qu elle base son processus d allocation sur des opinions d experts Notamment le fait que les ressources disponibles pour un pays et donc indirectement pour les bureaux nationaux d pendent de la notation du CPIA pourrait cr er une incitation ajuster les r sultats de l valuation La Commission et la poursuite d une position autonome Le canevas des profils de gouvernance de la Commission a t labor au cours des ann es 2005 et 2006 par la DG DEV de la Commission Les profils
107. s Il faut prendre en consid ration que les profils de gouvernance de la Commission europ enne et le Projet des indicateurs de gouvernance du PNUD sont trop r cents pour pouvoir les analyser avec du recul Toutefois nous avons pu nous baser sur diff rentes sources entretiens projets pilotes du PNUD sites internet etc pour mieux tudier dans cette premi re partie les sources utilis es par la Banque mondiale la Commission europ enne et le PNUD Diversification limit e des sources le cas de la Banque mondiale Dans le cas de la Banque mondiale nous remarquons que bien que le nombre de sources s l ve 54 depuis 2006 reparties dans les 161 crit res du CPIA notre analyse doit se limiter 51 des 54 tant donn que trois de ces sources ne sont pas 161 Nanda V P 2006 p 269 162 ATD 2006 16 Il est remarquer que quelques sources sont utilis es pour l valuation de plusieurs crit res 94 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations identifiables Mais m me en analysant les 51 sources notre disposition les restrictions ne semblent pas diminuer Nous distinguons trois types de sources Premi rement les fournisseurs d informations publics tels que les agences gouvernementales ou les institutions multilat rales disposant de connaissances approfondies au sein de leur organisation Le CPIA contient 49 sources de ce type Dans plus de 75 des cas il s agit de sources
108. s consulter Arndt amp Oman 2006 p 95 et DIAL 2007b pp 14 16 18 Nahem entretien 30 11 2007 99 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations lections partis politiques et contage des votes A l heure actuelle ce processus a t utilis par plus de 20 pays Pour le cas particulier des pays africains le PNUD fait galement souvent r f rence au travail du NEPAD et la mise en place du MAEP M canisme Africain d Evaluation par les Pairs Ce dernier compile les divers standards touchant aux droits de l Homme et la d mocratie contenus dans les trait s et d clarations nationales en un set d indicateurs servant valuer les pays Le MAEP pr voit une s rie de consultations avec diverses parties prenantes locales dans le but de faciliter l change d information et de promouvoir le dialogue au niveau national concernant les d fis de la gouvernance d mocratique et les r ponses apporter Le MAEP contient un processus participatif pr voyant des possibilit s d interventions de la part des populations et de la soci t civile chaque stade d un cycle de projet identification des priorit s nationales laboration choix des indicateurs mise en uvre et valuation voir le sch ma ci dessous A l heure actuelle le MAEP constitue sans doute l outil le plus d velopp et le plus pertinent en mati re d aide au d veloppement Il permet d valuer la situation d un pays gr ce
109. s de ses particularit s et cette diversit doit tre vue comme un atout Une vision trop uniformis e des politiques de coop ration au d veloppement peut s av rer aussi dangereuse qu une divergence totale de point de vue 128
110. s de construction ou tout du moins de choix des indicateurs A cet gard le PNUD recommande vivement l utilisation de certains indicateurs ou de processus de s lection des indicateurs provenant d institutions telles que DIAL IDEA ou encore le NEPAD Ainsi lors de ses enqu tes miroirs DIAL a distribu le m me questionnaire d une part des experts locaux et externes et d autre part aux m nages Les r ponses donn es par les deux groupes ont ensuite t compar es Qui plus est DIAL a galement demand aux experts quelles taient leurs pr visions quant aux r ponses des m nages La divergence des r sultats peut s av rer troublantel L IDEA produit quant lui le Democracy Assessment framework un cadre d laboration des indicateurs destin tre utilis par les pays d velopp s et en voie de d veloppement afin de mieux comprendre les forces et les faiblesses de leur d mocratie ainsi que de mesurer les progr s accomplis au fil du temps L un des principaux indicateurs cr par l IDEA est EPIC Election Process Information Collection pour lequel des questionnaires choix multiples sont distribu s aux habitants concernant les neuf th mes suivants syst mes lectoraux cadre l gislatif management lectoral trac des fronti res formation des votants enregistrement des votants organisations des 180 Bellina entretien 13 12 2007 181 Sudders amp Nahem 2004 p 17 182 Pour plus de d tail
111. sein de l administration gouvernementale i En ce qui concerne l int gration des perspectives de la soci t civile du pays b n ficiaire il est vident que le CPIA n y portepas beaucoup d attention un seul aspect du 16 crit re transparence responsabilit et corruption du secteur public s occupe de l acc s de la soci t civile aux informations concernant les affaires publiques Par ailleurs les perceptions dans les huit sources qui se fondent sur des perceptions internes sont majoritairement r colt es par l enqu te des experts au sein de la communaut commerciale et des autorit s gouvernementales L int gration de la perspective de la soci t civile est donc faible non seulement par rapport au contenu des crit res mais aussi en ce qui concerne les sources Ceci refl te le fait que la soci t civile et notamment les ONG n ont g n ralement pas de v ritable influence sur le processus d allocation de l AID La Banque mondiale labore le CPIA de mani re ind pendante M me les interactions des experts avec les autorit s locales font partie d un processus de consultation et pas de n gociations sur les notations 1 Il est donc peu tonnant que pour la soci t civile la chance de participer au processus d allocation est gal z ro vu que m me les acteurs politiques du pays b n ficiaire n ont pas de possibilit d influencer l laboration du CPIA 15 www doingbusiness com 1
112. sid r s comme les plus pauvres Les pays qui se trouvent en dessous du seuil de pauvret sont automatiquement soumis l exercice du CPIA au sein de l AID Il existe quelques exceptions pour certaines les et autres pays qui se situent au dessus du seuil annuel de pauvret mais qui ne correspondent pas aux crit res requis pour recevoir des pr ts de la BIRD L autre exception est constitu e par les pays dits mixtes qui sont la fois ligibles par l AID en prenant le crit re du revenu par habitant comme l Inde l Indon sie et le Pakistan et par la BIRD La deuxi me phase du processus est celle du benchmarking Elle assure que les classements sont coh rents travers les pays et les r gions Les six r gions r seaux et d partements centraux de la Banque mondiale participent au processus de s lection des pays faisant partie du benchmarking qui incluent les pays ligibles pour les pr ts de l AID et de la BIRD Ces pays sont ensuite scrupuleusement analys s par des fonctionnaires sur place qui remplissent toutes les grilles du questionnaire du CPIA accompagn es de justifications crites expliquant les raisons de leur notation Une fois les questionnaires et les justifications de tous les pays de l chantillon remplis ils sont examin s par les conomistes en chef r gionaux et par des experts sectoriels hors de la r gion concern e Finalement une r union est organis e avec les repr sentants des r gions et des
113. sont remplis par la Commission europ enne et ses Etats membres pour chaque pays partenaire ACP La Commission s carte de cette fa on des valuations de l Institut de la Banque mondiale et compl te cet indice par certains l ments propres la politique de l UE Ce fait lui permet d introduire progressivement un contenu sp cifique la position europ enne tel que le dialogue politique men avec les pays partenaires dans les domaines des droits de l Homme de la d mocratie de la s curit ou des migrations ou encore le processus de consultation entre la Commission et les tats membres dans l laboration des profils En ce qui concerne le r le des Etats b n ficiaires ACP ils sont invit s pr senter un plan d action concret qui est la liste des engagements du gouvernement visant identifier les domaines dans lesquels l Etat projette d effectuer des r formes Ce plan 40 Malheureusement ces outils ne sont pas accessibles pour le public 41 Court Fritz amp Gyimah Boadi 2007 p 9 4 Propos recueillis d un entretien avec un fonctionnaire de la Commission Europ enne 27 11 2007 83 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance est valu par la Commission d apr s les trois crit res suivants la pertinence l ambition et la cr dibilit C est travers ce plan qu un pays partenaire met en relief les probl mes qui lui semblent les plus pertinents Chaque probl me a une
114. ssent pas forc ment les sp cificit s locales Afin d assurer l adaptation du syst me au contexte national il est n cessaire d adopter des indicateurs locaux Ces derniers doivent tre bas s la fois sur des faits et sur la perception des locaux enqu tes m nages opinions d experts sondages d opinion etc Une fois de plus je pense que VIDEA fournit de bonnes questions de recherche afin de guider l valuation DIAL D veloppement Institutions et Analyses de Long terme et ses enqu tes miroirs constituent galement une bonne source au niveau des opinions d experts Au niveau de la fr quence de l utilisation des indicateurs le pays choisit lui m me s il souhaite renouveler l valuation tous les six mois tous les ans etc Dans la mesure o il s est appropri ces m canismes il lui revient de d cider de ce point Quelle est la position du PNUD concernant la transparence au niveau de la construction des indicateurs Les r sultats obtenus dans un pays seront ils publi s et accessibles aux autres pays et au public en g n ral Le PNUD d fend une strat gie de transparence totale au niveau de l information La m thodologie pour la construction des indicateurs les sources ainsi que les r sultats finaux de tous les pays qui font appel l assistance technique du PNUD sont publi s et librement accessibles au public et tous les autres pays Le PNUD met galement un point d honneur ce que les r sultats des
115. ssion europ enne au concept de gouvernance Il me semble qu il s agit plus d une contribution du PNUD Selon moi la valeur ajout e de la Commission se situe au niveau de la prise en compte du contexte local et de la volont de dialogue Pour ce qui est du MAEE sa plus value se trouve au niveau du dialogue engendr au sein de l espace public du travail commun des acteurs dans l laboration des politiques L accent est plac sur la n cessit de recr er les liens politiques au sein du monde social de renforcer la soci t civile La France a d ailleurs toujours eu pour tradition de travailler sur l espace public sur la socialisation de l Etat Dans vos documents Articulation de la strat gie d intervention fran aise avec les priorit s du pays partenaire comment les secteurs prioritaires ainsi que les objectifs au sein de ces secteurs sont ils d finis Qui s lectionne les indicateurs de suivi Ces documents servent de cadre de partenariat Ils sont le r sultat de discussions entre les gouvernements locaux et les ambassades fran aises Ils tablissent une strat gie pour 5 ans La sant et l ducation figurent parmi les secteurs prioritaires des documents de partenariat Nous aimerions pr sent revenir sur votre connaissance du PNUD Alors m me que la totalit de son aide se fait sous forme de dons le PNUD toujours refus de lier l allocation de fonds destin s l aide internationale d
116. st encore qu ses d buts Avec les profils institutionnels nous souhaitons apporter une contribution cette recherche Comment positionnez vous votre approche par rapport aux modes d valuation existants tels que les indicateurs de la Banque mondiale Les indicateurs de la Banque mondiale notamment les World Governance Indicators de l quipe de Daniel Kaufmann pr sentent selon nous une vision partielle du champ de la gouvernance Les profils institutionnels permettent d appr hender la gouvernance d une approche largie Prenant comme point de d part l tude des formes institutionnelles qui ont t les plus aptes g n rer le d collage conomique dans les pays ayant connu cette exp rience de croissance prolong e et lev e nous identifions les capacit s de gouvernance qui ont t pr sentes dans ces pays Et ces capacit s de gouvernance sont plus larges que la simple bonne gouvernance de Kaufmann Par ailleurs nous sommes conscients de la dimension normative de la question des institutions que sont de bonnes institutions et nous cherchons limiter autant que possible la normativit de la d marche Quels sont les avantages d une vision plus ouverte Je me souviens de la remarque d un juriste alg rien qui participait une conf rence sur la bonne gouvernance telle que d finie par la Banque mondiale Il a fait remarquer qu il attendait de la gouvernanc
117. teraction avec les pays b n ficiaires D autre part le PNUD s oppose ces valuations externes et s engage pour une vision plut t interne Trois remarques concernant ce d bat sont retenir e Premi rement le choix des experts doit toujours tre conforme avec le but et l orientation th matique d une valuation Ainsi pour la mesure de certains indicateurs la voix de la population peut tre la plus appropri e alors que pour d autre il s agira de l opinion des experts En ce qui concerne les donn es bas es sur des perceptions il est important de trouver l expert connaissant le mieux la r alit que l on souhaite reproduire S agit il de la population locale des fonctionnaires des entreprises ou d un autre groupe d experts explique Christiane Arndt auteur de Uses and Abuses of Governance Indicators 150 e Deuxi mement il est important de consid rer les limites des opinions d experts La perception de ces derniers peut en effet largement diverger de la r alit ou des perceptions de la population concern e N anmoins il semble exag r de leur attribuer une fiabilit syst matiquement inf rieure celles des opinions recueillies dans les enqu tes m nages Les enqu tes miroir de DIAL tirent par exemple syst matiquement cette conclusion La perception de la population 19 Voir par exemple Arndt amp Oman 2006 p 90 ou Kaufmann amp Kraay 2007 p 23 150 Entretien t l phonique du 20
118. tries ratification index htm 98 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations qu il d fend La voie choisie a donc t celle d une approche plus flexible permettant de mieux assurer l adaptation et l appropriation locales de la gouvernance d mocratique Pour ce faire le PNUD s appuie sur le principe du learning by doing et soutient les institutions locales notamment les bureaux de statistiques nationaux dans le d veloppement de leur propre syst me d valuation et de contr le de la gouvernance Ce processus ne permet donc pas de dresser une liste fixe des sources utilis es par le Projet des indicateurs de gouvernance Chaque pays partenaire choisissant les indicateurs convenant le mieux ses besoins les sources varient en fonction des pays et des indicateurs choisis par ces derniers Le PNUD recommande toutefois une utilisation diversifi e des sources l Un juste quilibre doit en effet tre trouv entre sources objectives de jure ou de facto et subjectives interpr tation des faits entre sources locales et externes ainsi qu entre les diff rents types de sources bas es sur des normes des codes et des trait s sur des faits sur des enqu tes ou encore sur des rapports narratifs Le PNUD met galement en garde contre la tendance de certains bailleurs de fonds d une part marginaliser une partie de la population et d autre part exclure la soci t civile du processu
119. uement sur les pauvres et ou le genre troisi mement il peut sans r v ler de mani re explicite un caract re pro pauvre et ou sensible au genre tre particuli rement pertinent pour l un de ces groupes et finalement il peut tre choisi directement par les pauvres et ou les femmes Selon le PNUD les enqu tes m nages incarnent le moyen le plus s r de pouvoir ensuite d sagr ger les donn es r colt es en fonction du genre et du revenu De mani re g n rale il est important qu un indicateur pro pauvre soit galement sensible au genre Qui couter Les trois approches institutionnelles pr sent es dans la premi re partie se refl tent dans l existence de trois modes de construction des indicateurs distincts Le CPIA pr sente une valuation d experts au travers des bureaux nationaux suivi par un processus global pour am liorer la coh rence et la comparabilit Il s agit donc toujours d une opinion subjective guid e par un questionnaire d taill concernant la qualit de la gouvernance dans un pays sp cifique Le PNUD met quant lui en avant un processus participatif pour laborer des indicateurs sp cifiques en collaboration avec les bureaux nationaux et leurs partenaires locaux Ce sont les autorit s d un pays concern qui g rent la cr ation des indicateurs satellites ces 147 UNDP 2006 p 6 9 148 UNDP 2007 p 12 85 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance dern
120. uis 2003 Ce changement d orientation politique s est concr tis il y a un an gr ce la publication et la mise en pratique en d cembre 2006 du document Strat gie Gouvernance de la coop ration fran aise labor par le Minist re et qui induit de facto un changement de perspective Il ne s agit d sormais plus de consid rer l aide au d veloppement comme un transfert institutionnel mais bien comme un accompagnement unique des soci t s Une grille d analyse sp cifique est con ue pour chaque pays afin de tenir au mieux compte des particularit s de chacun L allocation de l aide ne doit plus se baser uniquement sur des r sultats quantitatifs en vue de formuler un classement et des sanctions en cas de non atteinte des objectifs fix s Les indicateurs de gouvernance sont des outils permettant d valuer une situation un moment donn pr cis Ils sont destin s l usage interne d un pays afin de le guider dans ses r formes et ne doivent en aucun cas d finir l objectif de l aide mais uniquement faciliter son atteinte Il s agit donc de mesurer un processus en tenant compte du contexte socioculturel du pays et du regard des parties prenantes RA Sigeant pas mon minist re je suis d avis que le MAEP M canisme Africain d Evaluation par les Pairs constitue l heure actuelle l outil le plus d velopp et le plus pertinent en mati re d aide au d veloppement Il permet d valuer la situation actuelle d
121. ur la base d indicateurs existants tels que l indice KKZ de l Institut de la Banque mondiale lanc en 1996 les analyses faites par Transparency International ou le M canisme Africain d Evaluation par les Pairs MAEP de l Union africaine La Commission souhaite d ailleurs promouvoir ce dernier aux niveaux panafricains r gionaux et nationaux Ainsi la Commission articule ses profils l aide d indices d j existants car elle est consciente de la n cessit d une part de ne pas cr er de nouvelles conditionnalit s de l aide et d autre part d harmoniser 7 Voir le lien http www europa eu scadplus leg fr lvb r12102 htm COM 2006a Soit 78 pays l Afrique du Sud y compris qui a sign l Accord de Cotonou mais ne re oit pas l aide partir du FED mais celui provenant du fonds de budget g n ral 100 COM 2006b 101 COM 2006a 72 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance dans la mesure du possible les approches entre bailleurs de fonds dans un but vident d efficacit 12 Bien que la m thode de construction des profils de gouvernance s appuie sur les r sultats du KKZ de 2004 la Commission tient compte depuis lors des volutions observ es Six dimensions de l indice KKZ sont utilis es par la Commission tre l coute et rendre compte pour l Institut de la Banque mondiale gouvernance politique d mocratique 1 pour la Commission europ enne
122. urces internes Les 10 opinions d experts dont l origine est ind termin e ne sont comprises dans aucune des deux cat gories 210 DIAL 2007a pp 2 5 211 DIAL 2007a p 7 22 UNDP Mongolia 2006 p 49 107 Note d analyse III Quelle place pour la voix des populations l inclusion et la participation de la soci t civile et de la population la s lection des indicateurs Les reproches qui avaient t adress s au PNUD en 2002 concernant les sources de l IDH ne pourront pas tre renouvel es au sujet du Projet des indicateurs de gouvernance Des voix s taient en effet lev es contre le fait que l IDHs appuyait sur de nombreuses sources provenant d expertises internes de la Banque mondiale et de Freedom House deux institutions am ricaines M me si nous avons vu dans le projet pilote men en Mongolie que la totalit des sources externes taient am ricaines elles ne repr sentent peine 1 5 de la totalit des indicateurs Qui plus est la d marche du Projet des indicateurs de gouvernance est totalement diff rente de celle de l IDH puisqu elle n impose pas d indicateurs aux pays partenaires mais les assiste dans leur s lection Les plus grands d fis que le PNUD devra relever dans les ann es venir se situent sur trois plans diff rents Premi rement au niveau interne le PNUD risque de faire face des probl mes de financement En effet son approche se base en grande parti
123. utefois ce syst me s est montr inefficace dans la r duction de la pauvret et l encouragement de la croissance conomique f Le r sultat fut la cr ation des indicateurs de bonne gouvernance par la Banque mondiale L objectif des indicateurs tait de rendre l allocation plus syst matique et efficace tout en incitant les Etats am liorer leurs institutions et la gouvernance avant de chercher accro tre l aide au d veloppement D sormais la Banque mondiale n alloue son aide qu en fonction des structures de gouvernance d j en place dans les pays concern s En ce qui concerne le cas des autres deux grands bailleurs de fonds la Commission europ enne et le PNUD cette constatation n est pas valable En ce qui concerne la Commission elle distingue sa politique de celle de la Banque en choisissant non pas d utiliser des indicateurs mais des profils de gouvernance Ces profils ont pour objectif de mieux guider l allocation de l aide plut t que de strictement classer les pays en d veloppement afin de les exclure ou de les inclure dans le processus l allocation Il existe cependant un consensus tacite sur le fait qu il faut mieux cibler l aide pour atteindre les objectifs une fois les structures et les institutions de bonne gouvernance en place Pour allouer leur aide les institutions de coop ration au d veloppement sont oblig es de s appuyer sur diff rentes sources internes externes objectives et subjective
124. uvernance comme un outil interne M me si elle prend pour base les indicateurs de KKZ qui se trouvent parmi les approches les plus transparentes la politique de la Commission l gard de la transparence laisse encore de nombreuses questions en suspend La Banque mondiale se trouve actuellement entre ces deux p les Critiqu e l origine pour sa faible transparence la Banque est en voie de rendre le CPIA plus accessible et compr hensible Au vue de ces consid rations la transparence reste un enjeu important notamment quand un indicateur est utilis pour tablir un classement de pays Dans ce cas l les indicateurs de gouvernance manquant de transparence engendrent un paradoxe puisqu ils jugent de la transparence d un gouvernement par des m thodes opaques En effet les pays valu s et les autres parties prenantes sont dans 131 Centre de Gouvernance d Oslo 2007 1832 Arndt amp Oman 2006 p 91 92 80 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance l incapacit de suivre l volution de leur situation La transparence totale des indicateurs est par cons quent une n cessit absolue pour deux raisons Premi rement les indicateurs de gouvernance existants le CPIA et les profils de gouvernance de la Commission europ enne compris se basent pour la plupart sur des valuations subjectives Sans une transparence qui englobe les m thodes et r sultats ces valuations ne permettent
125. xperts et d autre part aux m nages locaux Les deux groupes donnent dans un premier temps leur opinion personnelle Qui plus est DIAL demande aux experts quelles sont leurs pr visions quant aux r ponses des m nages La comparaison des r sultats peut s av rer troublante En g n ral les experts expriment une vision consid rablement plus n gative de la r alit que la population Par exemple les experts surestiment syst matiquement le niveau de la corruption subie par les citoyens Alors que les experts estiment que 54 des personnes interrog es ont t victimes d actes de corruption en une ann e seulement 13 de la population a d clar avoir t confront ce ph nom ne Cette d marche permet DIAL de remettre en question la fiabilit des opinions d experts pourtant largement utilis es par les bailleurs de fonds 151 Kaufmann amp Kraay 2007 p 21 12 Voir Herrera Razafindrakoto amp Roubaud 2006 87 Note d analyse II Comment mat rialiser la bonne gouvernance Les profils institutionnels du MINEFEet la subjectivit des valuations d experts Les profils institutionnels du Minist re de l Economie des Finances et de l Emploi MINEFE se tournent vers la recherche des consid rants institutionnels de la croissance de moyen long terme Cette nouvelle base de donn es offre 356 variables sur un ensemble de 85 pays en d veloppement en transition et d velopp s Les r sultats

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