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1. cam Creation graphique Carine Cr dit photos et illustrations pp 5 at Er Pascale Deonessarc op 20 22 eC 23 Flere Gras 63h bg at Richard Quinoerol ipm 10 S quenc Amenagameant ip 25 LA 56 SE 40 4700 4969 bd 60 09 F1 G2 at BE Toules fas autres photos sont de Serge Mourea Conception graphique du visuel de couverte Philippe Derwig vice Gompiahilite Christine Boxed Service abonnonmants Wang Chnsting Be oche Ligne 0145 45 40 Ch di q abt Publicite revue Diffusion Dire i ru Voltaire on PARES ral T ri FA 01 d 86 Be ACS canon Imprassaon Monsrens S A Madri HSM EMCO Gode TU FR HETA Pere Mace i vier FE Rp moi Arijan per ip SAA bee Publica A amhin mi g leer eu cran thn nanm Serum D ne NL wf ia b k ireen Fi a re pee Che LE Hors s rie TERRITOIRES ET PROJETS LES OUTILS DE LA GOUVERNANCE Pour faire merger les projets dont les m tropoles ont besoin pour se d velopper imaginer de nouvelles formes de gouvernance est deve nu d cisif La qualit de l ing nierie l intelligence collective volon t de partage entre tous les acteurs et en particulier les habitants apparaissent comme les garants de la r
2. La d marche identitaire de Saint Nazaire n exclut nullement la coop ration avec Nantes chelle m tropolitaine vons plus penser les territoires comme il y a dix ans Dans une r gion comme Champagne Ardenne et glo balement dans le quart nord est de la France compte tenu des nombreux probl mes notamment d mogra phiques que nous connaissons nous devons raison ner diff remment c est dire travailler en r seau de villes l image de Reims dont le vaste r seau ne Adeline Hazan comporte pas moins de dix villes r parties sur trois d partements et deux r gions il convient de s affran chir des fronti res administratives pour travailler sur de nouveaux crit res concrets concernant les habi tants les lieux de travail les d placements les zones de chalandise Car il est urgent de ne plus vivre en concurrence mais en compl mentarit dans l int r t general du territoire commun Joel Batteux maire de Saint Nazaire et pr sident de la Communaut d ag glom ration de la r gion nazairienne et de l Estuaire en t moign fort de la r ussite de la d marche m tropolitaine b tie avec Nantes Nous restons bipo laires et m me bic phales a t il expliqu s agissant par exemple de deux agences d urbanisme qui n ont pas fusionn parce que le d veloppement de Nantes et le d veloppement de Saint Nazaire sont tout aussi importants que celui de la m tropole elle m
3. Ateliers visites des laur at s tant t il n y en a pas vraiment Les r gles semblent ainsi g om trie variable Sur les retomb es de ces d marches m me constat et m me malaise car leur valuation fait d bat Si Lille la consultation est rentr e dans le cadre de la pr paration du SCoT qui devra int grer les pr conisations des experts ainsi mobilis s Bordeaux elle a plut t consist en priorit identifier les sites susceptibles d accueillir l op ration 50 000 logements nouveaux autour des axes de transports publics Quant au Grand Paris hormis l impact de la d marche sur le projet de l axe Seine Paris Rouen Le Havre et les projets de transports en commun l chelle de la r gion la consultation se conclut pour le moment par une nouvelle consultation qui doit tre lanc e au d but de cette ann e Sans parler du travail sur le nouveau sch ma directeur de la r gion le de France projet de longue haleine s il en est Les processus et les outils n apparaissent pas clairement Par ailleurs a complete Jean Audouin les resultats d pendent fortement de la capacit des architectes a m diatiser leur travail et on sait qu ce jeu cer tains sont plus habiles que d autres Mais le spec tacle ne doit pas prendre le pas sur le r cit a soulign Mireille Ferri conseill re r gionale d le de France et vice pr sidente de l IAU IdF propos du Grand
4. l impli cation d un monde judiciaire quelque peu ancestral bas sur l application stricte de la r gle commune Alors que les discussions montrent que le projet tend produire ses propres r gles le droit de l urba nisme devra un moment un autre tre repens lui aussi quitte int grer complexit et diversit mais sans cr er de nouvelles disparit s On ne gouverne pas les situations humaines com 10 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 4 ataj LIB RER LE PROJET ET PR VOIR L IMPREVISIBLE lt AL m 1 P 1 ji al 1 Ti E T il Le droit de l urbanisme trop uniforme devra tre repens pour mieux int grer la complexit et la diversit inh rente toute activit humaine m E dE tt athe ou P 1 L d IT ET BT I E hist 1 wh AN Th J plexes avec des syst mes simples a insist Michel Lussault pointant parmi les difficult s l ab sence de relations claires entre les structures alors que des choix responsables doivent tre faits densit d veloppement durable Sans oublier Vinattendu qui fait aussi partie de la dynamique urbaine et qui s est invit dans le d bat Peut on continuer vouloir pr voir et planifier ce qui est
5. nergie r seau de chaleur g othermie de nappes chaufferie bois construction BBO int gration culturelle La concer Br tigny sur Orge qui se pr pare la fermeture de la base a rienne 217 cette ann e soit un site de 750 hectares la soci t Clause fait place un co quartier de 42 hectares d nomm Clause Bois Badeau proximit du centre ville et de la ligne C du RER Une 599 nouvelle centralit se dessine avec un habitat dense 850 logements pour la premi re tranche 2 400 terme bord d espaces naturels dont un parc de sept hectares d quipements fonctionnels publics et priv s et de commerces Le grand soin architectural apport aux r a lisations nouvelles comme aux r habi litations l utilisation de mat riaux connaissance est une conomie diffusante et non n cessite de la patience de la volont et peut tre yser le monde et par Agence fonci re et technique tation avec la population entre s ances durables la recherche de performance plan quinquenn structurante estime Richard Messina On clus l aide du l gislateur a t il ajout Pour diffuser il faut re de la r gion parisienne l op ration des pl ni res et r unions plus petite nerg tique et maintien d un haut niveau terise pas la connaissance dont le territoire est l in effet organiser les moyens de circulation am New York une Docks
6. pour la boussole qui oriente en fonction des situa tions proposer des cadres institu tionnels qui permettent de construire des projets ouverts voire r versi bles tout cela n est il pas indispen sable puisque l on ne produit que des projets potentiels pour des usages futurs que par d finition on ne conna t pas Quid du r le des agences d urbanisme dans tout cela consisterait en fin de compte a aider a construire le recit Dans un contexte flou et incertain cette d marche implique de mobiliser a la foi des instruments lourds et d au tres plus l gers Gouverner c est davantage que mettre en uvre une intention c est aller dans une direc tion nous assure t on Il faut donc arbitrer accepter l intervention d une multiplicit d acteurs et se laisser convaincre que l chelle de la gou vernance n est pas forc ment l chelle administrative institution nelle De l affirmer que le brico lage institutionnel a acquis ses lettres de noblesse il y a donc plus qu un pas Pa D 17 Martin Vanier Gouvernance et interterritorialit m me combat Techni Cit s n 214 du 8 septembre 2011 pp 18 19 Brigitte Bariol et Francis Rol Tanguy Perspectives gt TABLE RONDE PROJETS OUTILS CHELLES GOUVERNANCE PEUT TRE GOUVERNEMENT FOLLVERE SUREMENT Gouvernance ou gouvernement local La gestion strat gique des proje
7. Interview by Pascale Decressac see Roundup Projects tools scales Governance maybe government for sure Roundup by Richard Quincerot sers As seen from Hamburg IBA 2013 The metropolis maker Pierre Gras Roundup Governance and institutional change Looking beyond the traditional preserve Roundup by Olivier R al Jean Paul Huchon a tribute to town planning agencies and IAU Ile de France Vincent Feltesse The metropolis must embody both the future i and hope Interview by Pierre Gras English abstract FURTHER READING janvier 2012 HORS SERIE n 42 5 FNAU Expanding changing moving house F 2 1 Question pos e initialement par St phane Paoli animateur des s ances pl ni res de la rencontre nationale 2 Cf l ditorial du Document introductif la 32 rencontre nationale des agences d urbanisme suppl ment au n 214 de Zechni Cit s du 8 septembre 2011 p 3 3 Lire le compte rendu de la table ronde introductive et les principaux extraits de son intervention en pages 9 12 4 Cf notamment Gilles Paquet Les pathologies de la gouvernance Liber Montr al 2005 Axel Honneth La soci t du m pris La D couverte 2006 Marie H l ne Bacqu Yves Sintomer dir La d mocratie participative histoire et g n alogie La D couverte coll Recherches 2011 Voir aussi la bibliographie en pages 69 7
8. ACTES DE LA 32 RENCONTRE NATIONALE Hors s rie DES AGENCES D URBANISME TERRITOIRES ET PROJETS LES OUTILS DE LA GOUVERNANCE F gt CARS r d a lt Seen cnet s a 2 ive Ne x LE Py La iti 5 z oe 4 Des soute 4 5 s a tr 2 Soe m 2 f d 2 5 2 s a lt LA eat PEL ps 4 m ES gs PS 24749 L E ys re TOR 2 i 2 penne ts vor 5 06 4 ee gt ne PON Em per ase ey EX rw H Set LE iV 3 xt z 4 re r 5 3 st 3 Ss tt Luz ne 3 y H of Fr a 7 4 egin 0 TPE mg 3 2 D n x 4 1 Sers re T q ne gt 2 lt r cat 4 P 2 f y set TT i at i fre 5 al ta wl 2 M vee 7 e eers
9. La D fense on the defensive P 20 Metropolitan clusters Amiens makes a commitment Pascale Decressac Amiens Citadel welcomes the city the university P24 Urban integration The Saint Ouen docks a tricky mix of urban functions Pierre Gras P28 lt Research and innovation Essonne Seine Orge systemic governance Olivier R al gt Two exemplary eco neighbourhoods in Ris Orangis and Br tigny sur Orge P 32 English abstract P 35 The specialist approach a critical assessment Pierre Gras P 36 P 39 P 40 P 44 P 46 P 49 P 52 P 54 Wanting projects needing agencies Workshop roundup by Olivier R al Observatories observed a treasure for the agencies Workshop roundup by Richard Quincerot Sociology the city a users guide Workshop roundup by Pascale Decressac The city the move Resident participation the end of rule from above As seen by Philippe Maz as The Factor 4 Project really a new tool Workshop roundup by Pierre Gras Large territories bright side dark side Workshop roundup by Pierre Gras gt Getting your comparisons right Altertransportation on the horizon Two points of view Guillaume Arsac and Thomas Vidal English abstract LOOKING TO THE FUTURE P 57 P 59 P 61 P 63 P 66 P 68 P 69 see gt Roundup Mich le Tranda Pittion Leaving room for institutional bricolage
10. Mireille Ferri Nathan Starkman Jean Louis Subileau et Philippe Panerai 3 Pas de moins de trois Grands Prix d urbanisme avaient notamment t mobilis s pour l occasion Philippe Panerai et Nathan Starkman 1999 Jean Louis Subileau 2001 pr sident de Fabrique de Ville et consultant sur la d marche bordelaise ainsi que Jean Fr bault ancien directeur de Agence d urbanisme de Lyon et directeur de l architecture et de l urbanisme DAU du minist re de l quipement 4 Cf Christiane Blancot Paris Le Bourget un avenir m tropolitain in Traits d agences n 44 FNAU hiver 2010 2011 V7 Cf l tude Urbi amp Urbi d j mentionn e p 26 a paru approuver la salle Enfin se pose galement la question de l chelle laquelle on positionne ces projets prospectifs du plus petit qui est peut tre celui d Amiens avec les 180 000 habitants de son agglom ration au plus vaste celui l le de France avec pr s de douze millions d habitants et l un des taux de mobilit domicile travail les plus le v s d Europe comment ne pas travailler sur des m thodes bien adapt es au terrain si l on veut arriver Ateliers m tiers gt impossible de penser l avenir sans s interroger sur les finalit s notamment sociales de telles consulta tions ou est pass e la politique de la Ville dans tous ces projets a t il lanc ni mettre en
11. adh rent Elle est pr sid e par Didier Mathus d put et maire de Montceau les Mines D autre part la FNAU a d cid de prendre part au regroupement d associations d lus sur un site unique rue Joubert dans le quartier de la gare Saint Lazare Paris comme l a indiqu Vincent Feltesse en cl ture de la rencontre Il s agit la fois dans son esprit de mutualiser un cer tain nombre de services et de renfor cer les partenariats entre la f d ration et les autres associations nationales d lus La FNAU a galement chang de visage s en fin d ann e Avec le d part en retraite de Marcel Belliot qui occu pait les fonctions de d l gu g n ral depuis 1998 2 et la prise de poste de S bastien Debeaumont a Nancy c est une quipe enti rement f minine quia pris le relais Brigitte Bariol Mathais architecte et urbaniste en chef de l tat jusqu alors directrice de agence d ur banisme de la r gion st phanoise Epures a pris ses fonctions de d l gu e g n rale au mois d octobre et sa charg e de mission Florence Sorrentino urbaniste et ancienne de l Apur l a rejointe il y a quelques semaines Elles sont assist es par Marie V ronique Sonatti et Brigitte Vannier comme c tait d j le cas pr c demment Cette quipe permanente aura pour mission appuy e par le r seau des 1 600 professionnels des agences et des diff rentes instances de la f d rat
12. gie de communication mais galement de l ing nie rie a comment Pierre Tridon en expert L gitimit d agences L ing nierie partag e tant justement la grande force du r seau FNAU son Club Projet urbain et paysage uvre depuis dix ans de fa on un peu atypique pour aider une agence en recherche d un nouveau position nement Ses animateurs Gwena lle Zunino IAU dF Yves Gendron Adeus et Fr d ric Roustan Agam 2 ont pr sent la fois la m thode et des exemples de workshops in situ Ceux ci rassemblent des acteurs de terrain et des sp cialistes des questions urbaines car il faut dans un temps restreint diagnostiquer ana lyser produire restituer faire merger des projets qui 38 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 ENVIES DE PROJETS BESOIN D AGENCES eee deviennent ainsi une prestation pilot e par l agence Le principe est que cela marche par trois Trois jours de travail cons cutifs une phase pr paratoire initi e plusieurs mois l avance Trois conditions requises un pr diagnostic territorial l accueil logistique et financier du workshop la pr sence des principaux lus et d cideurs locaux la restitution finale Et enfin trois niveaux d exigence aborder l chelle r gionale passer toutes les chelles et donner un sc nario Il s agit toujours d un vrai d fi pour les urbanistes du r seau r unis pour l occasion et qui
13. ouvrages encore m connus sur les l ments cl s du patrimoine la circulation routi re qui accapare les berges la question des circulations douces les usages de la voie d eau et les potentialit s de tou risme fluvial les franchissements ou encore la v g talisation l nonc de ces dimensions et comme pour le pro jet toulousain Laurent Th ry pr sident du Club Ville Am nagement s est interrog sur la mani re de d clencher des op rations partir de ces r flexions pour mieux piloter la d finition du projet et trouver sa mati re Isabel Girault aujourd hui directrice g n rale de l Office de l urbanisme du canton de Gen ve a r agi sur la notion d chelle entre un projet de ter ritoire et un projet urbain Et pour Jean Baptiste Rigaudy directeur de l urbanisme la Communaut urbaine de Bordeaux et autre grand t moin ces exemples correspondent davantage de la strat gie Toulouse ou de la programmation pr alable Dunkerque qu du projet proprement dit Bulle r moise L histoire du projet urbain Reims 2020 est plus compliqu e sans doute pour l agence d urbanisme et de d veloppement de la r gion de Reims Son directeur Pierre Tridon en a fait le r cit avec dignit et humilit Issue de l alternance de 2008 la nouvelle quipe municipale avait un projet voulant se d marquer de ses pr d cesseurs donner un nou veau souffle la ville et au territ
14. a commandite une tude sur l usage par genre de l agglom ration avec en filigrane la question des impacts ventuels sur la politique urbaine Or outre les crit res factuels guidant leurs choix de destina tions et de circulations appara t un crit re purement f minin sic caract ris par des zones d angoisse variant en fonction de l heure Ainsi les femmes la borent lorsqu elles sortent la nuit des strat gies d vitement de certains quartiers qu elles fr quen tent pourtant volontiers le jour Ces craintes influent aussi sur leurs modes de d placement la marche pied ou le v lo tant vit s dans certaines zones jug es sensibles Nous avons chauss les lunettes du genre pour travailler sur trois micro territoires g o graphiques bordelais fr quent s la nuit a expliqu Yves Raibaud g ographe l unit mixte de recherche ADES CNRS qui a collabor au projet sociologique Les femmes adoptent ainsi un certain camouflage aux abords des discoth ques et vitent certaines rues bordelaises jug es peu s res Mais cette analyse sociologique a aussi r v l l ina d quation parfois observable entre les objectifs poli tiques et les r sultats obtenus sur le terrain Ainsi le parc de Fongravey situ Blanquefort reste ouvert la janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 41 42 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 nuit et accueille en perma
15. des clivages politiques qui permettent de relever de tels d fis lls n cessitent des sp cialistes de l in g nierie urbaine comme les agences d urbanisme des architectes inventifs comme ceux qui se sont mobilis s dans le cadre de la consultation sur le Grand Paris des partenaires impliqu s dans les projets Evoquant la suite son agence d ur banisme IAU le de France qu elle accompagne depuis pr s de dix ans Mireille Ferri vice pr sidente de son conseil d administration lui a rendu hommage en rappelant que l institut a f t r cemment ses cinquante ans au service de la gouvernance des ter ritoires L Institut d am nagement et d urbanisme de la R gion parisienne IAURP a en effet t cr le 4 mai 1960 par d cret du ministre de l qui pement de l poque Pierre Sudreau et reconnu fondation d utilit publique le 2 ao t 1960 Il est devenu en 1976 l Institut d am nagement et d urba nisme de la R gion d le de France Il emploie pr s de 200 personnes et est dirig depuis 2005 par Fran ois Dug ny P G janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 65 Perspectives PROJET VINCENT FELTESSE LA M TROPOLE DOIT INCARNER LA FOIS LE FUTUR ET L ESPOIR Tirant les conclusions de la rencontre de Paris et pr sentant les enjeux de la prochaine qui aura lieu Bordeaux cet automne Vincent Feltesse pr sident de la FNAU a esquiss les contours
16. huit stations pr vues dans le cadre de l Arc Express 2 L largissement du p rim tre a d j chang la donne Les p les d activi t s cr s en premi re couronne font d sormais concurrence au site initial de La D fense qui n est plus le seul grand quartier d affaires hors du cen tre de Paris Il conna t m me une s rie de d m nagements en rafale plusieurs firmes ayant quitt les tours pour des immeubles plus bas aussi bien reli s au Grand Paris mais nettement moins chers la location et l entretien Ces mouvements ouvrent la voie des actions d am lioration du site initial qui garde sa vocation d ic ne des grandes entreprises du CAC 40 tout en la compl tant par une offre de surfaces bas prix et par des am nagements plus conviviaux voire se r clamant du d veloppement durable comme la nouvelle tour First issue du reprofilage int gral de l ancienne tour Axa n e UAP et aujourd hui convertie aux co nomies d nergie 18 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 19 P LES M TROPOLITAINS Destin promouvoir un mod le de d veloppement durable et am liorer la com p titivit et l attractivit de territoires le p le m tropolitain institu par la r cente r forme territoriale est fort de promesses La table ronde organis e Amiens autour de cette ques tion prospective a mis en lum
17. me D apr s le maire de Saint Nazaire la gouvernance n est pas un probleme lorsque l on sait faire des pro janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 63 Emmanuel Berthier Jo l Batteux et Jean Luc Laurent Perspectives jets en l occurrence en mobilisant six intercommuna lit s et 51 communes rassembl es dans un Scot m tropolitain Tout est dans l art de coordonner sachant que lorsque le projet recueille un avis una nime un leader naturel se dessine en g n ral pour le mettre en uvre avec les autres La m tropole est une dynamique pas un tat ni un statut De l art de partager pour mieux gouverner Andr Rossinot maire de Nancy et pr sident de la Communaut urbaine du Grand Nancy a rench ri en fin connaisseur du r seau des agences Pour tout comprendre il faut d abord avoir une excellente agence d urbanisme L acc l ration du change ment qui est une donn e difficile supporter pour le corps humain et son esprit selon son avis d an cien m decin mais galement l accroissement des contraintes de l lu de ses obligations de l exigence de r ponses la seconde et sur vingt ans n ces sitent un travail toujours plus approfondi avec les professionnels de la ville pour la ville et dans la ville incluant le monde universitaire et celui des entre prises Cela d passe les fronti res administratives et r publicaines historiques on ne pe
18. permettant d aborder la ques tion climatique par l approche territoriale qui devrait tre mis en place courant 2012 Dans ce contexte le r le des agences d urbanisme pourrait tre de mettre les acteurs en mode projet en s ap puyant sur ces r seaux d experts auquel on ajoutera du c t de l tat les ressources du d partement Territoires et changement climatique du CETE de Lyon 4 48 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 Pour le moment les installations photovoltaiques ne sont pas en mesure de compenser la r duction du parc nucl aire mais qu en sera t il demain Des cueils viter une culture constituer L exp rience de Tours fond e sur la conception d un SCoT facteur 4 alors qu un SCoT plus classique tait en cours d laboration pourrait s av rer utile aux praticiens qui souhaitent s investir dans de tels chantiers L objectif tait en effet de mesurer quoi le fait local pouvait ou non participer la r ussite de la lutte contre un effet de serre par nature global Cette approche a permis selon ses promoteurs de faire uvre de p dagogie au niveau des politiques locales et de travailler en amont sur les r ticences qu elle pouvait ventuellement provoquer donnant ainsi un coup d avance aux acteurs motiv s 5 Pour autant un certain nombre d cueils doivent tre vit s La prospective peut en effet vite se r sumer un
19. port sur la politique de la Ville ce qui aurait t ini maginable il y a quelques ann es Il fut peine ques tion des indignes et encore pour dire qu on ne les comprenait pas N oublions pas les in galit s sociales et territoriales qui se sont aggrav es ces vingt derni res ann es c est la qu il faut travailler Nathan Starkman directeur de l Agence de d velop pement et d urbanisme de Lille M tropole et Grand prix d urbanisme l a rejoint dans son appel tenir compte des populations et des lieux am nager sans d m nager Du reste l ambiance de r volution permanente li e au rythme effr n des mouvements de la conjoncture ne lui para t ni nouvelle ni indispen sable Il faut se m fier de l instantan it a t il conclu car l urbanisme se fait dans la dur e 2 Lire ci contre l article de Pierre Gras L IBA 2013 fabrique de m tropole 3 Fran ois Ascher Ces v nements nous d passent feignons d en tre les organisateurs essai sur la soci t contemporaine ditions de l Aube 2000 le titre est un d tournement d une phrase de Jean Cocteau dans Les Mari s de la tour Eiffel De Curitiba g Oberhausen dans la Ruhr une m me obsession pour les territoires rester eux m mes 1 LIBA Emscher Park a ainsi t lanc e pour r g n rer la Vall e de l Emscher dans la Ruhr dix sept villes 2 3
20. reach an equilibrium with citizens on the fundamen tals of public sector action social housing transport access to job training and employ ment etc How though are we to rethink our tools methods and legislation Since the appearance of Greater Lille Greater Lyon and Greater Paris the notion of governance has changed and the discourse on city making with it Clearly tools and methods need updating and might the answer not be as Michel Lussault was tacitly asking an adaptable tailor made urbanism recipe that works in one context isn t necessarily transposable to another which goes coun ter to urbanism s cherished principle of repli cability Benoist Apparu s response stressed the authorities continuing inability to come to grips with the idea of flexible governance if we accept the territorial project as a neces sary Starting point generating its own rules how to cope with the implicit administrative upheaval We need a bold break with the past was Anne Hidalgo s reaction one that would pave the way for experimentation Nonetheless put in gadfly Michel Lussault we are witnessing the end of the monopoly of expertise the citizen has his own exper tise he said and maybe it s the best kind At the same time You don t govern complex human situations with simple systems And maybe too it s time for planners to stop trying to foresee the unforeseeable things are happening in the
21. ussite des projets de terri toire toutes les chelles du quartier au niveau m tropolitain La 32 rencontre nationale des agences d urbanisme organis e Paris en octobre 2011 a permis de confronter les pratiques profes sionnelles et de constituer une sorte d tat de l art partir du cas de la m tropole parisienne mais aussi des nombreux projets urbains qui ont pris leur essor en France au cours des ann es 2000 2010 Les enseignements de ces changes visites et ateliers m tiers ainsi que les d bats tenus en s ance pl ni re dont ce hors s rie de la revue Urbanisme rend compte sont riches de sens Ils dessinent la g ographie actuelle de la complexit territoriale et confirment la pr gnance des effets de la m tropolisation TERRITORIES AND PROJECTS TOOLS FOR GOVERNANCE The ability to come up with new forms of governance has become decisive in fashioning and reinforcing the projects today s big cities need if they are to develop Which makes it clear that sound engi neering collective intelligence and a determination to share on the part of actors and residents are the keys to success for territorial projects on scales ranging from neighbourhood to metropolis The 32 national congress of France s town planning agencies in Paris last October was an opportunity to compare professional prac tices and check out the state of the art on the basis not only of the Paris scene but also of th
22. 33 Ateliers m tiers PETIT REGARD CRITIQUE SUR UNE APPROCHE PAR M TIERS Phd La diversit et l int r t des th mes propos s sous cette forme nouvelle d atelier ne doivent pas interdire de r fl chir la fa on dont cette approche peut tre davantage int gr e lavenir dans les rencontres des agences d urbanisme Petite contribution l analyse des quatorze ateliers m tiers propos s simultan ment Paris et Pantin par Pierre Gras Il s av re difficile a priori de porter un regard d ensemble sur une d marche innovante qui a consist avec la rencontre nationale de Paris proposer une approche m tiers au th me g n rique de la rencontre c est dire la gou vernance D une part le maniement du genre n est pas ais Si des th mes comme le projet urbain les jeux d acteurs dans les grands terri toires la participation des habitants les nou velles mobilit s urbaines voire la ville facteur 4 s y pr taient plut t bien tant la gouvernance joue ou est appel e jouer un r le majeur dans l organisation des m thodes et des m tiers des professionnels de l urbanisme et de la ville d autres ont paru davantage enferm s dans les limites d un th me beaucoup plus strictement d fini les agences l export la marche pied l urbanisme commercial la logistique ou dans les d tails d un savoir faire ou d une approche plus technique la g omatique la 3 D
23. Amiens prend date par Pascale Decressac La Citadelle s ouvre la ville et l universit P 24 Int gration urbaine Docks de Saint Ouen le d licat pari de la mixit des fonctions urbaines par Pierre Gras P28 Recherche et innovation Essonne Seine Orge une gouvernance syst mique par Olivier R al Deux co quartiers exemplaires Ris Orangis et Br tigny sur Orge P 32 R sum anglais d Es a a a 1 Nd a ow P35 Petit regard critique sur une approche par m tiers par Pierre Gras ORS SERIE n 42 janvier 2012 36 P 39 P 40 P 44 P 46 P 49 P 52 P 54 Envies de projets besoin d agences Synth se d atelier par Olivier R al Les observatoires observ s un tr sor d agences Synth se d atelier par Richard Quincerot Sociologie la ville mode d emploi Synth se d atelier par Pascale Decressac La ville en marche Participation des habitants la fin du fait du Prince Le point de vue de Philippe Maz as Le facteur 4 sonne toujours deux fois Synth se d atelier par Pierre Gras Jeux d ombre et de lumi re pour grands territoires Synth se d atelier par Pierre Gras Comparaison n est pas toujours raison Une altermobilit en perspective Le point de vue crois de Guillaume Arsac et Thomas Vidal R sum anglais PERSPECTIV
24. aujourd hui le c ur d un grand projet urbain destin renforcer les relations entre les quar tiers et le centre ville En entamant sa reconversion la ville d Amiens avait la volont de r affirmer la valeur patrimo niale et urbaine d un site qui fut aussi le berceau d une vie pr historique r cem ment d couverte Pour retrouver sa place dans la cit et de faire le lien entre les quartiers et le centre Amiens M tropole a choisi de reconvertir tout en la pr servant la citadelle en y h bergeant le p le humanit s de l universit de Picardie Jules Verne qui accueillera 8 ooo tudiants et dont une premi re phase sera livr e en 2015 L agence Renzo Piano Building Workshop a t choisie comme ma tre d uvre de cette recon version architecturale et urbaine dont le co t total atteindra 163 3 millions d euros Un choix motiv par l ancrage fort du projet dans son territoire les liens physiques clairs avec la ville cen tre et les quartiers la multiplication des occasions de travers es avec l im plantation de lieux culturels et de loi sirs librairies ou salons de th et la part belle laiss e l espace public Les habitants semblent effectivement vou loir se r approprier la citadelle comme en ont t moign le succ s des journ es du patrimoine 2011 Pa D janvier 2012 HORS S RIE n 42 URB ANIS ME 23 Les projets men s actuellement autour du
25. avec les regards d experts invi t s ont offert un riche tour d horizon de valeurs ajout es un atelier portant sur le th me du projet urbain vu par les agences 1 Synth se d atelier par Olivier R al Historiquement au c ur de leurs m tiers les missions de projet urbain ont conf r aux agences une posture sp cifique au croisement de l obser vation et de la prospective de la planification et de la r glementation urbaine de l harmonisation des politiques publiques et de leur valuation En introduisant l atelier Jean Marc Mesquida direc teur de l Agence d urbanisme de l aire urbaine tou lousaine AUAT a voqu la continuit de service des agences aupr s des collectivit s dans une posture hors concours et singuli re qui se r sume dans la formule ni ma tre d uvre ni mai tre d ouvrage Les agences ont ainsi montr sur la dur e leur capacit articuler les politiques publiques ma triser les chelles de projets faire concorder les temps long et court largir les connaissances se positionner comme des lieux de management et de gouvernance dans un contexte qui n est pas toujours simple Mais d s lors quelles sont les perspectives d avenir des agences Renforcer leur savoir faire et d velop per de nouveaux outils de repr sentation S inscrire dans le champ concurrentiel Envisager une nouvelle posture confortant leur l gitimit 36 URBA
26. de la volont de l tat de soutenir durablement la FNAU comme l in dique le protocole dans son programme d ex tension de son r seau dans son maillage du territoire et dans la coop ration transfrontali re Le texte complet du protocole 13 p est disponible aupr s de la FNAU Anne Hidalgo Benoist Apparu les citoyens tout en acceptant la perturbation des institutions Sur le Grand Paris l exp rience s est av r e fructueuse a pr cis Anne Hidalgo Toutefois Michel Lussault dit assister sans le regretter la fin du monopole de l expertise car l habitant en poss de galement une peut tre m me la premi re D ailleurs comme l a assur Vincent Feltesse exemple bordelais l appui les citoyens vivent tr s bien leur multi appartenance et sont de plus conscients de leurs besoins voire du janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 9 Ouverture a i prr 1 LL il a 1 J roa AC sel Sel L la LP 11 A1 a ja ije Br r le qu ils jouent Il doute toutefois du caract re duplicable de tel ou tel mod le de gouvernance faut donc inventer l heure de la d multiplication des organes de d cision et des chelles du quartier l Europe sans parler de la mondialisation Benoist Apparu a rappel un l ment oubli
27. discours sur la fabrication de la ville nous incite observer avec circonspection la fascina aussi La r alit de ce que nous observons gale Un monde ni d localis ni tout fait ment Les outils et les m thodes doivent par cons globalis quent tre renouvel s pour mieux r pondre aux Tandis que Vincent Feltesse argumentait sur la 22 8 d fis majeurs sociaux climatiques d mocra n cessit de concordance entre le temps long de Un protocole a FNAU et le minist re de Ecologie tiques L auto organisation de l urbain souvent l urbanisme et le temps court de la politique consid r e comme sortant du cadre n est elle Anne Hidalgo vantait la rupture par l audace Si La rencontre nationale a permis d officialiser la jouer un r le moteur dans la promotion et la t e introduire et d velopper la nature dans les pas en fait une chance permettant d encourager les veut on peut a elle affirm il faut int grer la signature d un protocole de coop ration avec mise en uvre des dispositions de Grenelle espaces urbains et enfin promouvoir des poli processus d mocratiques s est demand en diversit et la mobilit des territoires et cr er les le minist re de l cologie du D veloppement de l Environnement souligne ainsi le pr am tiques durables de mobilit 1 substance Michel Lussault Ne faut il pas inventer conditions de l exp rimentation sachant q
28. e comme les pr c dentes par St phane Paoli 4 Cf Olivier R al Lyon vs Hambourg Urbanisme hors s rie n 37 mars avril 2010 Pour davantage de pr cisions sur la d marche et les projets www iba hamburg de Donner la parole aux lus et permettre expression de leur projet tel tait l objectif de la seconde et ultime table ronde organis e en pl ni re de la rencontre nationale 1 Mais plus qu un consensus c est un exercice collectif plut t cr atif autour des formes de la gouvernance auquel on a pu assister Une nouvelle fa on d envisager l avenir Synth se des d bats par Olivier R al I faut inventer une nouvelle facon de lire le terri toire a estim dans un message vid o propos en ouverture de la table ronde conclusive de la rencon tre la ministre de l cologie du D veloppement Durable des Transports et du Logement Nathalie Kosciusko Morizet Ses r f rences au Grenelle de l Environnement la gouvernance partag e aux solutions humaines que la ville rec le en son sein et au r le d ing nierie urbaine de qualit jou par les agences ont introduit cette derni re table ronde de la s ance pl ni re Vivre en compl mentarit Interrog e d embl e sur l existence d une nouvelle forme de gouvernance dans les territoires Adeline Hazan maire de Reims et pr sidente de Reims M tropole a r pondu par l affirmative Nous pou
29. flexion sur la ma trise de la diffusion constatant que l organi sation politique du territoire francilien rel ve plus du confetti que de la dynamique Cette question Finalement tout est imbriqu en syst mes plus moins complexes g n rant une grande interd pen dance Si la R amp D ne r gle pas le probl me des emplois non qualifi s qui font toujours d faut les lieux d innovation ont assur ment un r le majeur dans l am nagement du territoire et dans la connexion la m tropole La construction ventuelle du futur grand stade de l quipe de France de rugby dans l Essonne 60 000 places 600 millions d euros d investissement o deux sites sur trois sont encore en position de l emporter avec en corol laire nombre d am nagements et de dessertes n est peut tre pas le fruit du hasard O R Deux co quartiers exemplaires Ris Orangis et Br tigny sur Orge L atelier visite dans l Essonne a gale ment t l occasion pour l Audeso de mettre en exergue deux op rations d co quartiers Ris Orangis et Br tigny sur Orge toutes deux prim es en 2010 et 2011 par le CAUE et la DDT de l Essonne Port e par la Communaut d agglom ration d Evry Centre Essonne pass industriel rupture de densit avec la zone pavillonnaire alentour am na gements paysagers appr hendant la proximit de la Seine d un lac et d un espace bois ma trise de l
30. gauche droite tienne Cr pon Jean Pierre Farandou Andreas Kellner pratiques concr tes des gens je pars de chez moi o puis je garer mon v lo le train me permet d at traper quelle correspondance avec le bus etc Hybridation des pouvoirs Andreas Kellner directeur de la strat gie pour l am nagement et l environnement de la Ville de Hambourg et coordinateur de l IBA 2013 a racont comment des d marches participatives n es dans janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 59 GOUVERNANCE PEUT TRE GOUVERNEMENT SUREMENT 4 Perspectives Perspectives gt o o des quartiers d grad s ont aliment un atelier de r flexion portant sur le positionnement international de la ville qui a d bouch sur la mise en place op rationnelle de l IBA 2 Partout ces hybridations du local et du global sont devenues la r gle analyse Patrick Le Gal s directeur de recherche au CNRS et professeur Sciences Po Paris Ainsi l difice du droit administratif fran ais doit il aujourd hui composer avec le droit priv et le droit public europ en et inter national Il ne faut pas pour autant opposer le droit et la souplesse pr cise t il Certains enjeux appellent une gouvernance renforc e d autres une plus grande ouverture le dosage entre le plus et le moins gouvern n tant pas une question d quilibre mais Nathan Starckman Patrick Le Gal s de rapport de forces Et il conclut
31. gi d exp rimen tation et de d veloppement de la nouvelle IBA avec cinquante projets pour fabriquer la m tro pole dans la vieille cit hans atique Cette d marche est suivie de pr s par de nombreux observateurs europ ens parmi lesquels l Institut d am nagement et d urbanisme le de France et elle a directement nourri l appel initiatives de Paris M tropole lanc mai 2010 72 Un catalyseur de projets CIBA c est d abord un formidable acc l rateur de projets de nature tr s vari e qui doivent tre r ali s s et pr sent s la population locale dans un temps limit explique Paul Lecroart urbaniste l IAU IdF 1 favorise l mergence et la mise en synergie de pro jets la participation des citoyens le d bat profession nel sur les id es et les solutions concr tes qui viennent nourrir une vision m tropolitaine 3 Concr tement il s agit en labellisant des projets existants ou na tre auquel est donn la fois le de pouce financier et l lan politique et m dia tique de contribuer sortir de l ombre des territoires plus ou moins marginalis s y compris dans des m tropoles dont la r putation n est pourtant plus a faire Berlin D sseldorf Hambourg Les finance ments sont loin de venir du seul IBA au contraire puisque dans le cas de Hambourg ceux ci fix s ini Hambourg est devenu le troisi me port europ en apr s Rotterdam et Anver
32. l chelle tr s vaste de la m tropole a poursuivi Mich le Tranda Pittion se pose la question de la gou vernance faut il conserver au maximum de la sou plesse ou au contraire formaliser le cadre institutionnel opportun Alli de la souplesse le consensus ne se heurte pas forc ment aux affres de l arbitrage qui permet in fine une prise de d cision quilibr e Mais dans l laboration des visions d en semble coh rentes grande chelle des tensions apparaissent entre la r gle et le projet entre la voca tion m tropolitaine et la population locale entre une incarnation personnalis e et le m rissement col lectif entre la prospective et le quotidien entre la vision de gouvernance qui sous entend le collectif et le pilotage qui sous entend le moteur Pour mener bien tout projet la premi re tape jug e indispensable consiste reconna tre la complexit avant de faire merger les questions cl s au plan environnemental social ou de la mobilit Relayant l id e de m tropole inclusive qui a merg des d bats Mich le Tranda Pittion a souli gn la n cessit d un tissage de liens indispensa ble au vivre ensemble Le premier r le de la concertation est justement avant m me de faciliter la diffusion de l information sur les projets de janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 57 nr Perspectives demander aux habitants quels sont leurs besoins ou tout du m
33. l quipement Nord Picardie Atelier La marche pied un mode de d placement high tech organis par Agence d urbanisme Bordeaux M tropole Aquitaine en coop ration avec le Certu La ville en marche Parent pauvre des politiques publiques la marche pied est trop rarement consid r e comme un v ritable mode de d placement en d pit de ses mul tiples atouts financiers s curitaires environnementaux de consommation d espace d accessibilit 1 que les nouvelles technologies viennent accen tuer La marche ne peut pas tre exclue de la mouvance high tech qui caract rise nos soci t s modernes a pourtant estim Sonia Lavadinho chercheuse l cole polytechnique f d rale de Lausanne estimant que le pi ton doit tre mis au c ur des mobilit s N cessit pendant des mill naires la marche est d sormais un vrai choix D o la n ces sit de concevoir des villes et m me des grands territoires marchables o se regroupent et s hybrident espaces de mobilit et espaces publics de revisiter les cartographies et d introduire plus de coh rence entre les r seaux pour favo riser les connexions interterritoriales Les innovations technologiques et urbaines peuvent renforcer les pra tiques pi tonnes a affirm pour sa part Fanch Ruellan chercheur l Agence d urbanisme Atlantique Pyr n es convaincu que la promotion de la marche pied passera moins pa
34. le grand soir d une nouvelle institution a E Int grer plut t qu exclure Jean Luc Laurent d l gu de la R gion le de France au Grand Paris et Paris M tropole voit un autre inconv nient la proposition de Philippe Dallier En coupant le c ur d agglom ration de sa couronne p riurbaine on recr erait les conditions qui produi Paris M tropole nous impose une obligation de r sultat mettre d accord nos 196 membres sur des probl mes concrets de la vie urbaine a rappel Jacques J P Martin pr sident de cette nouvelle institution 16 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 17 sirent nagu re la banlieue autour de Paris II ne faut pas s parer la ville compacte et le p riurbain qui sont un seul et m me territoire mais les faire coop rer produire du commun par exemple un guichet unique du logement tout en dialoguant avec l ext rieur Ainsi Meaux par exemple nombre d habi tants travaillent a Paris Pour sa part Jacques J P Martin pr sident de Paris M tropole a d fendu le principe coop ratif Paris M tropole n a pas de p ri m tre y adh re qui veut Cette ouverture respecte les territoires v cus qui d passent les limites institu tionnelles sans exclure les institutions puisqu elles sont les membres de Paris M tropole Elle impose une obligation de r sultat nous existons dans
35. les enqu tes m nages les observatoires Avec un double cueil ne se parler qu entre soi ou bien ne s adresser qu une cible bien pr cise que certains ateliers n ont pas forc ment vit Une approche par nature transversale et globale D autre part la gouvernance tant par nature une approche transversale et globale l avantage de cet clatement en m tiers est certainement de faire pi ce de fa on assez radicale il est vrai la ten dance au tout est dans tout la g n ralisation des pratiques voire la banalisation des discours plus ou moins convenus sur le d veloppement urbain dura ble ou la n cessaire prise en compte de la com plexit ce qui en soi est fort louable Linconv nient de cette approche est en revanche qu elle semble oublier ce qui fait l originalit des agences savoir la pluridisciplinarit et la diversit des parcours de ceux qui les font vivre qui cr e pr cis ment l int r t des croisements d id es de pratiques entre profession nels de la ville Une r flexion pourrait donc s av rer utile a partir notamment des usages des diff rents clubs de la FNAU ou il s agit moins de m tiers en tant que tels que de themes f d rateurs de m tiers avant de g n raliser cette approche Roder la formule Enfin le d roulement proprement dit des ateliers m tiers opportun ment regroup s sur deux sites ce qui a permis nom
36. nature et la ville solidaire La publication du Carnet des orientations de Toulouse en mai 2010 t suivie d un largissement l chelle de la communaut urbaine puis d une nou velle phase de concertation jusqu en avril 2011 avec les Rencontres de la Fabrique et l dition d un second document fixant les contours du projet urbain o l agence a jou tout son r le Dynamique dunkerquoise Une autre dynamique sur le territoire Flandre Dunkerque cette fois a permis de faire merger une probl matique maritime puisqu elle fait l objet d un vaste plan de valorisation des canaux qui drai nent le site du polder mais dont le r le hydraulique est m connu et l attrait paysager sous estime Comme l a expliqu Nathalie Dominique architecte urbaniste directrice des projets urbains l agence d urbanisme celle ci a pu initier un travail partena rial en plusieurs phases sur la base de cette r flexion historique et hydraulique 2010 a t consacr e la cr ation d une culture commune par le partage des connaissances et des enjeux et la mise en r seau des projets En 2011 un travail sur la c te de Bergues Dunkerque a t men en largissant la d marche aux collectivit s concern es L ann e 2012 sera d di e coh rence des projets et l laboration d un plan de r f rence Plus concr tement les r flexions abouties ont port sur la mise en lumi re des Ateliers m tiers jo
37. occasion d une passionnante visite au c ur de son p rim tre d ac tion et d une nouvelle centralit m tropolitaine en construction 1 Le reportage d Olivier R al Sur un territoire tonifi par la recherche d velop pement et frein par la question des transports publics point noir de la grande couronne pari sienne un v ritable lieu de rencontres et d changes entre les acteurs du Centre Essonne Seine Orge s est constitu au fil des ann es et des projets L Agence d urbanisme et de d veloppe ment Audeso est en effet n e de la gouver nance D abord Association Territoire Genopole elle a t organis e sous sa forme actuelle en 2003 avec le soutien actif de l tat de la R gion le de France du D partement de l Essonne de sept intercommunalit s des communes d vry et Saintry sur Seine et de la communaut scienti fique et universitaire notamment Faciliter le d veloppement Michel Berson pr sident et fondateur de l agence s nateur et ancien pr sident du Conseil g n ral de l Essonne en accueillant les visiteurs au Genopole d vry premier site fran ais d di aux biotechnolo gies et aux bioth rapies a rappel que ce lieu tait symbolique d un lien historique et p renne entre la recherche et le territoire Pour sa part Pierre Tambourin directeur g n ral du Genopole a permis chacun de se rem morer sa gen se la recherche en g n tique et g nomique issue de AFM G n th
38. parfois ne se connaissaient pas la veille Un succ s aussi d clin Bayonne puis Angers Besancon Le Havre Lorient Avignon et dans l aire urbaine de Toulouse puis encore a Reims Amiens et Brest Si les travaux du Club Projet urbain et paysage renforcent le r le des agences l amont ou dans le pilotage ils les confortent aussi dans la n cessit d apporter au pot pour asseoir leur l gitimit selon la formule de G rard Blanc et pour combler ce qu lsabel Girault a identifi comme une certaine frustration li e au manque de suivi op rationnel Car le projet urbain est un processus s inscrivant dans le temps long a conclu Laurent Th ry Si les agences sont rarement les acteurs essentiels elles doivent surtout tenir le processus y compris pour alerter les d cideurs quand il y a risque de d rive Une posture d impli cation permanente et de veille qui doit faire partie d sormais selon l assentiment de l atelier de la marque de fabrique des agences O R Ateliers m tiers gt LES OBSERVATOIRES OBSERVES UN TR SOR D AGENCES Un projet de territoire c est un message politique mais aussi de l ing nierie 1 Atelier Les observatoires cr ations disparitions conditions de survie propos par l Apur et Agence d urbanisme de l agglom ration orl anaise le 20 octobre a Pantin Chaque ann e des observatoires se cr ent tandis que d autres
39. pour rait tre l occasion de renouer avec de bonnes habi tudes a t il expliqu Les agences d urbanisme taient dans le pass productrices de contenu et donnaient en quelque sorte le la scientifique dans la profes sion L aller retour entre les nouvelles approches de projet et de prospective entre le Grand Paris et les grandes m tropoles fran aises pourrait constituer un excellent theme de travail et le moyen d impulser ce renouvellement Michel Lussault qui a pr sid le Conseil scientifique de la consultation internationale du Grand Paris s est ainsi dit pr t accompagner les agences d urbanisme dans cette d marche Historiquement les agences d urbanisme ont d abord accompagn l tat puis les agglom rations et elles travaillent d sormais sur la dimension m tropo litaine a poursuivi le pr sident de la f d ration La ville est l avant garde de la r flexion sur la m tropolisa tion mais ces trois jours de d bats ont galement t moign de notre soif de sur mesure et de bricolage Depuis trois d cennies le slogan de Margaret Thatcher There is no Alternative a t martel sur tous les tons Or les villes et les territoires expriment justement leur envie d avoir le choix de pouvoir bri coler de ne pas subir l uniformisation Ce droit l ex p rimentation para t d autant plus important que le monde se globalise Si les derni res d cennies ont constitu le temps des cont
40. tombent dans bli ou disparaissent Des choix strat giques mais difficiles pour les agences d urbanisme qui doivent la fois p renniser des outils souvent co teux et rester ouverts de nouveaux sujets 1 Retour sur atelier par Richard Quincerot Les observatoires des agences d urbanisme nais sent et meurent comme tous les tres vivants L atelier qui leur tait consacr anim par Jean Marie Audry et milie Moreau Apur avait attir des repr sentants de 26 des 53 agences de la FNAU manifestement enchant s de se retrouver entre gens du m tier pour parler des conditions d existence de leurs instruments un record Brest a constitu un observatoire immobilier fort pr cieux af Charg d tudes habitat foncier a l Agence d urbanisme de l agglom ration orl anaise AUAO 2 L IAU dF est l Institut d am nagement et d urbanisme d ile de France l Adeus l agence de d veloppement et d urbanisme de l agglom ration strasbourgeoise et enfin l Agam agence d urbanisme de l agglom ration marseillaise Une enqu te men e par Herv Patureau 2 a recens 310 observatoires actifs en 2010 soit une moyenne de six par agence d urbanisme qui sont consacr s des domaines tr s divers dans l ordre l habitat 22 l conomie 22 le territoire 13 les d placements 11 le foncier 8 Cette population fait preuve d une belle vitalit entre 1999
41. tra vail coop rative qui renforce la ma trise d ouvrage en cr ant du liant entre les intervenants a t elle expliqu Il s agissait de positionner l agence d ur banisme comme accompagnatrice des processus de changement 2 Julien Bigorgne de l Atelier parisien d urbanisme a pour sa part d velopp le tra vail r alis Paris sur les lots de chaleur qui a per mis de constituer un v ritable SIG climatique tandis que Sylvie Barnezet a voqu l exp rience de l agence grenobloise ou la prospective et l analyse des modes de vie se sont inscrites dans une d marche de type facteur 4 Ces exp riences int ressantes ont sugg r que l expertise seule ne per met pas la transversalit et qu elle risque si l on n y prend garde de rel guer la question du changement climatique un dispositif technique trop tanche Si le facteur 4 n cessite de nouveaux savoirs il s agit d tre en capacit de les mobiliser dans ou hors Tours on a test un mod le de SCoT facteur 4 original l agence d urbanisme et de pouvoir fonder aussi une nouvelle culture commune des territoires Continuer vendre du tuyau ou bien quoi La seconde table ronde a trait de l articulation entre le champ des pratiques et celui de la recherche et de la formation en la mati re clair e par les explica tions d Eric Vidalenc de l Ademe et celles de l quipe constitu e
42. 0 de ce num ro 9 Il est adjoint au maire de Ch lons en Champagne depuis 2001 et vice pr sident de la communaut d agglom ration d l gu l environnement et au d veloppement durable depuis 2008 Organis e autour des questions d chelles territoriales et d outils la 32 rencontre nationale des agences d urbanisme a fait la part belle aux exp riences et aux projets m tro politains r gion parisienne en t te L occasion pour les participants r unis la Grande Halle de La Villette et sur une bonne quinzaine de sites urbains dans toute l le de France l initia tive de l Apur de prendre acte d un enjeu fondamental et partag celui de la gouvernance La fabrication des villes et des m tropoles se tra duit par un bouleversement des m thodes a sou lign d embl e Anne Hildalgo 1 adjointe au maire et pr sidente de l Atelier parisien d urba nisme en accueillant lors de la s ance d ouver ture les participants la rencontre au nom du maire de Paris Les plans et les donn es ne suffi sent plus alimenter les projets il faut d sormais prendre en compte tous les aspects de la r alit la mobilit les enjeux environnementaux et clima tiques la vie quotidienne des habitants sous toutes ses formes a t elle ajout voquant in fine le d fi majeur celui de la d mocratie qui n cessite un dialogue constant avec la population et la mise en uvre d une nouvell
43. Cie Paris 2009 BOUTILLIER S UZUNIDIS D La gouvernance de l innovation march et organisations L Harmattan coll L Esprit Economique Paris 2007 CALAME P L tat au c ur le Meccano de la gou vernance d Charles L opold Mayer Paris 1997 La d mocratie en miettes d Charles L opold Mayer Descartes amp Cie Paris 2003 GAUDIN J P Pourquoi la gouvernance Presses de Sciences Po coll La Biblioth que du citoyen Paris 2002 Gouverner par contrat Presses de Sciences Po Paris 1999 GODARD F coord Le gouvernement des villes ter ritoire et pouvoir d Descartes amp Cie Paris 1997 HAUPTMANN E WATES N Concertation citoyenne en urbanisme la m thode du Community Planning co d Adels Yves Michel coll Soci t civile Paris Gap 2010 JOUVE B La gouvernance urbaine en questions Elsevier Paris 2003 KAZANCIGIL A La gouvernance pour ou contre le politique Armand Colin Paris 2010 KOOIMAN J Modern Governance Sage Publi cations Londres 1993 LASCOUMES P LE GALES P dir Gouverner par les instruments Presses de Sciences Po Paris 2005 MARCH J OLSEN J Democratic Governance The Free Press New York 1995 PAQUOT Th L urbanisme c est notre affaire L Atalante coll Comme un Accord on Paris 2010 Bibliographie gt o Ty REP RES BIBLIOGRAPHIQUES RICARD D dir D veloppement durable des terri toires de la mobil
44. ES P 57 P 59 P 61 P 63 P 66 P 68 P 69 see Synth se Mich le Tranda Pittion Le bricolage institutionnel doit avoir toute sa place Propos recueillis par Pascale Decressac es Table ronde Projets outils chelles Gouvernance peut tre gouvernement s rement Synth se par Richard Quincerot see Vu de Hambourg LIBA 2013 fabrique de m tropole par Pierre Gras seen Table ronde Gouvernance et volutions institutionnelles Le bonheur n est plus dans le pr carr Synth se par Olivier R al Vincent Feltesse La m tropole doit incarner a la fois le futur et espoir Propos recueillis par Pierre Gras R sum anglais REPERES BIBLIOGRAPHIQUES Territories and projects levers for governance Vincent Feltesse FNAU president Changing the fabric of our cities Pierre Gras An agreement between the FNAU and the Ministry of Ecology P g Introductory round table Freeing up the project and foreseeing the unforeseeable with Anne Hidalgo Benoist Apparu Vincent Feltesse and Michel Lussault P 11 Verbatim Michel Lussault Governance means full time innovation P13 English abstract PARIS METROPOLIS AND ITS GREATER REGION P 15 Blue Line Metropolis along the Seine An image sequence by Serge Mouraret P16 New forms of governance Paris Metropolis local debates national issues Richard Quincerot
45. Grand territoire comme tant d 1 Atelier Grand Ami nois le m tropolitain projet de gouvernance ou gouvernance de projets organis 19 octobre Amiens par l Aduga en partenariat avec Amiens M tropole Ce territoire a forte identit s int resse la notion de p le m tropolitain SSL MSR UNL Sry ew Fy a Pour davantage d informations et suivre la d marche Amiens 2030 www projet metropolitain amiens fr Diverses publications dont un compte rendu d ateliers citoyens en bandes dessin es ont galement t publi es par Amiens M tropole 3 De son c t l Assembl e des communaut s de France a r alis un travail d enqu te au liveau national aupr s des c urs de p les potentiels qui fait appara tre un fonctionnement m tropolitain rayonnant en p riph rie densifiant son c ur urbain et relachant la densit de ses communes p riph riques Contact Damien Denizot www adcf org la n cessit de se d finir par rapport a des termes exterieurs et de rechercher des strategies d assem blage pour fabriquer le cadre par lequel on peut se raconter Un assemblage devenu anthropologi quement n cessaire par le franchissement accru et acc l r des fronti res des territoires restreints Mais l appellation de p le m tropolitain lui sem ble doub
46. L Les collectivit s urbaines ont toujours t beaucoup plus autor gul es que r gul es par une gouvernance politique Nous avons du mal penser ces r alit s mais elles jouent pourtant un r le essen tiel par exemple en Asie en Afrique ou en Am rique latine o leur reconnaissance conduit renouveler en profondeur les processus d mocratiques Une autre id e fausse h rit e de la p riode moderne est la pr somption d une structure fixe du corps social Or comme le disait Isaac Joseph nous sommes pas s s de la logique du citoyen celle du mitoyen 2 les gens ne sont pas dans les cases bien rang es d une organisation stable ils passent les uns c t des autres Comment faire entrer la r alit de cette sociabilit souple dans nos cadres politiques De m me il faut admettre qu on ne peut plus parler d identit au singulier comme le dit Ulrich Beck 3 nous sommes pass s d une poque du ou exclu sif celle du et inclusif nos soci t s sont faites d individus pluriels cultivant les multi apparte nances les ralliements temporaires les adh sions circonstancielles Pour faire face a la complexit comment la gouvernance doit elle s incarner E M L Est ce vraiment une question d incarnation Une premi re certitude est la disparition du mono pole de l expertise longtemps d tenu par une poi gn e d acteurs politiques et techniques Aujourd hui personne ne contest
47. Maritimes 7 Ix en Frovence N mes D NL N L Marseille Avignon Atlantique Pyr n es are ae Toulouse Toulon a La Guadeloupe La Martinique Qs REMERCIEMENTS Ce num ro hors s rie de la revue Lirbanisme consacr au th me Territoires et projets Les outils de la gouvernance a t r alis partir des travaux de la XXXII rencontre nationale des agences d urbanisme organis e Paris par l Atelier pari sen d urbanisme Apur du 18 au 20 octobre 2011 l initiative de la F d ration nationale des agences d urbanisme la t labor sous la direction de la d l gation g n rale dela FNAL lla ete r dig et mis oeuvre par une quipe d journalistes professionels r unis autour de Pierre Gras POC Les organisateurs dela rencontre tennent remercier la Ville de Pars be minist re de l cologie du D veloppement durable des Transports et du Logement la R gion le de France l IAU te de France l tablissement public du pare et de la grande halle de La Villette la Caisse des Depots la SNCF ainsi que l ensemble des partenaires publics et pnves pour leur participation ala r eussite de ce pro jet et notamment Vinci Construction France BNP Paris Real Estate Bouygues Construction le de France EDF Egis Veolia Environnement Carrefour Property et Bouygues Immobilier La FNAU remercie galement les auteurs de cont
48. Michel Lussault Nous sortons d une poque qui a cru en l id al moderne des soci t s occidentales d une coincidence parfaite entre les r alit s les outils et les cadres administratifs Aujourd hui nous vivons dans une disjonction entre trois faits majeurs e le r el savoir une urbanisation g n ralis e du monde que nous n avons pas anticip e e la mobilit des personnes et des choses qui est devenue facteur structurant des individus pour leurs relations aux autres l espace et au temps e etenfin l illimitation des faits urbains c est dire le remplacement du monde fini des villes par un monde des mille plateaux avec ses interactions permanentes Nous sommes donc sortis du temps des villes mais nous continuons a les penser avec les outils du XIXe et du XX siecle D o le malaise actuel qui r sulte de l impossibilit de g rer un monde mobile l aide d outils fixes de contr ler les processus urbains par des modes de gouvernance h rit s de la p riode moderne fond s sur les circonscriptions sta bles du syst me repr sentatif Les outils de la gou vernance dont nous disposons ne sont plus op ratoires il faut en changer en acceptant de pren dre le risque d une exp rimentation g n ralis e On ne s en sortira pas en consolidant les vieilles recettes Mais lorsqu on voit les d r gulations du monde actuel ne faut il pas regretter les mod les stables des ann es 50 60 E M
49. NISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 Fabrique toulousaine La transition tait toute trouv e avec la Fabrique toulousaine dont les sp cificit s ont t pr sent es par Yvan Castera et J r me lonesco pour l AUAT Une exp rience d intelligence collective engag e par la nou velle quipe municipale de Toulouse afin de poser les fon dements du projet urbain pour les 37 communes du Grand Toulouse Confi l agence d urbanisme pour son labora tion ce projet global et politique s est appuy sur l ensemble des talents du territoire impliquant pro fessionnels associations coles jeunes et moins 1 Atelier Le projet urbain vu par les agences d urbanisme organis par l AUAT VAUDRR et le Club FNAU Projet urbain et paysage en coop ration avec le Club Ville Am nagement le 20 octobre a Pantin Toulouse s est engag dans une exp rience d intelligence collective pour poser les fondements de son projet urbain a expliqu l AUAT jeunes sur la base d une m thode un peu vague au d part Innovez b tissez un dispositif cr dible qui s est construite en marchant Une large concerta tion s est d ploy e en 2009 sur la base des six dimen sions de ville issues des th matiques de la campagne lectorale de 2008 la ville de la connaissance la ville m tropole la ville renouvel e la ville d eau la ville
50. Nantes and Reims The lessons to be drawn from the exchanges visits spe cialist workshops and plenary session discussions all cove red in this latest special issue of Urbanisme are significant de la complexit territoriale et confirment la pr gnance des effets de la m tropolisation multipli cation des centralit s polarisation des activit s de services urbanisation et mobilit g n ralis es intensit des disparit s spatiales et sociales dont Michel Lussault nous a sugg r qu il tait vain de vouloir les ma triser mais indispensable de les r guler Cette d marche sera prolong e et approfondie j en suis convaincu l occasion de notre prochaine rencontre qui aura lieu Bordeaux l automne 2012 Car c est l esprit m me des rendez vous de la FNAU que de chercher tra cer les chemins de l avenir de l espoir gr ce a une r flexion partag e sur les grands enjeux urbains et une coop ration renforc e avec ses principaux partenaires qui s effectuera de plus en plus en r seau et l chelle europ enne Vincent Feltesse maire de Blanquefort pr sident de la Communaut urbaine de Bordeaux pr sident de la FNAU ones They point up the geography of today s territorial com plexity and underscore the pervasive effects of metropolisa tion multiple centralities service activity concentration ongoing urbanisation and its accompanying transport issues mo
51. Paris r sumant l impression g n rale Des images sont sorties des projets se pr parent dans le meilleur des cas mais les processus et les outils ne sont pas apparus clairement Cela dit la R gion et la Ville de Paris n ont pas n cessairement eu la m me position sur cette consultation Pierre Mansat adjoint au maire de Paris rappel que bien que critique sur un certain nombre d aspects de la d marche le conseil de Paris a souhait abonder la dotation de 400 000 euros et a obtenu la pr sence de 50 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 l Apur au conseil scientifique de la consultation Ce choix lui aurait permis d aider revoir les relations entre le Grand Paris et la ville capitale et m me d am liorer sa place dans le dispositif S couter se parler proposer Cette position optimiste a t mise au gril des inter rogations et des critiques des architectes et urba nistes fort nombreux et prestigieux rassembl s autour de table 3 Silvia Casi architecte membre de l quipe pilot e par Roland Castro et Sophie Denissoff a estim pour sa part que cette consulta tion a permis de faire travailler ensemble des archi tectes urbanistes g n ralement concurrents et de faire en sorte qu ils s coutent voire m me qu ils se parlent Cela a t le cas semble t il avec succ s sur le site du Bourget o Roland Castro Christian de Portzamparc Jean Mar
52. Paul Planque 1 adjoint de Saint Ouen charg de l urbanisme Il faut d abord en convaincre les partenaires publics institutionnels et techniques qui semblent davantage encore se faire tirer l oreille que les investisseurs priv s la jouant parfois en solo alors qu une certaine mutualisation des emprises fonci res appara t n cessaire Dans cette affaire patience et longueur de temps font sans doute mieux que force ni que rage Mais la question de l int gration de ces grands services urbains plus ou moins d sir s au c ur m me de la ville soul ve nombre de contradictions que l co quartier des L usine de chauffage urbain de Saint Ouen Docks devra affronter durablement pour r ussir son pari Car comme le souligne l Apur sans ces reserves invisibles legs de la science des ing nieurs du si cle la ville r elle XXIe si cle ne pourra gu re exister L enjeu est de taille et il m ri tera sans nul doute une nouvelle visite dans quelques ann es pour v rifier et comprendre com ment il s est r solu et au b n fice de qui 5 P G 26 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 27 RECHERCHE ET INNOVATION Un cluster scientifique peut il lui seul ou presque tirer le d veloppement d un territoire y compris dans ses espaces les moins favoris s Le d bat a t tr s riche autour du Genopole Evry al
53. SE MICHELE TRANDA PITTION LE BRICOLAGE INSTITUTIONNEL 127 DOIT AVOIR TOUTE SA PLACE Appliquant aux d bats de la rencontre nationale la m thode pragmatique suisse Mich le Tranda Pittion architecte urbaniste a cherch a d construire les phases de gesta tion d un projet urbain dans lequel les questions de gouvernance d chelle d exp rimenta tion et de concertation auraient retrouv toute leur place l ments de synth se recueillis et mis en forme par Pascale Decressac Le projet qui dans la culture de l architecte conduit n cessairement l objet se con oit plu t t dans la vision politique comme un jeu d ac teurs Mais en urbanisme ces deux visions doivent s imbriquer et m me se fondre a estim Mich le Tranda Pittion lors de l intervention de synth se des d bats de la rencontre Brossant le tableau des visites organis es la veille Mich le Tranda Pittion a dit vouloir appliquer la m thode pragmatique suisse allant des projets les plus concrets vers les plus strat giques pour mieux balayer le paysage dans son ensemble Du plus concret au plus strat gique Les projets concrets comme les d chets la gestion de l eau ou celle des ports ne sont pas forc ment m diatiques ou po tiques Ils sont pourtant cruciaux car ils d terminent la mani re dont une m tropole fonctionne ou dysfonctionne Ils permettraient m me d appr hender son fonctionn
54. This shift is already under way he insisted and the consequences will be felt by all France s cities Meanwhile what s actually happening in Paris and its region The famed La D fense for example seems currently on the defen sive no longer the sole site of its kind outside central Paris it is seeing quite a few firms leave for inner suburban neighbourhoods where buildings are smaller rents lower and upkeep less costly Responses on La D fense s part while it continues to pursue its vocation as home to stock market leaders include offers of cheaper more user friendly accommodation and even ventures into sustainable development At Saint Ouen just outside Paris proper projects in the docks area provide a real insight into the interest and the urgency of thinking clearly about the city of tomorrow about its urban and environmental services of course but also about its industrial history How in the same neighbourhood do you achieve coexistence between an urban hea ting plant a waste disposal unit major infra structures housing programmes offices and public amenities and services The workshop raised a fascinating question and even if the answers weren t easy to find discussion of the eco docks project left all sorts of scope for originality The plan for which initial studies were launched in 2005 is to create a residential and tertiary eco neighbourhood on a former Seine side industrial site w
55. UVE B Urbanisme et fronti res le cas franco genevois L Harmattan Paris 1994 QUINCEROT R TRANDA PITTION M LOETSCHER Ch Gen ve Agglo 2030 un projet pour d passer les fronti res d Parenth ses Marseille nov 2010 bilingue fr allem n ill URBALYON La g ographie de l aire m tropolitaine lyonnaise Lyon Urbalyon coll R alit m tropoli taine mars 2011 carte au 1 200 000 une collection in dite de cartographie de la m tropole lyonnaise tablie selon plusieurs approches conomique g ographique fonci re institutionnelle Revues ADUAN AGAPE ADURAM L armature urbaine de la Lorraine Nancy Aduan Agape Aduram 2011 140 p ADUGA Portraits d habitants le Grand Ami nois en 2030 Amiens ADUGA 2009 22 p ADULM Aire metropolitaine de Lille construire ensemble pour une ambition europ enne Lille Adulm 2007 120 p trilingue fr angl flamand AGUR Le manuel 2 de la r gion Flandre Dunkerque des cles 2011 2011 pour comprendre le territoire Dunkerque Agur d cembre 2010 122 p GIP Inter SCoT Vision strat gique de l Inter SCoT de l aire urbaine toulousaine Toulouse Auat 2010 123 p AUDAP A menageons le Pays Basque d marche prospective pour imaginer ensemble un territoire durable Bayonne Audap 2011 50 p AUDCM coCit s fabriquer le standard de la ville de demain durable et solidaire dossi
56. able by reducing institutional stratification to just three levels a municipality to deal with local affairs a Greater Paris in charge of hou sing transport social policy economic deve lopment and everything that could benefit from mutualisation and an Ile de France region with increased powers For parliamen tarian Patrick Braouezec though asingle Greater Paris would be a retrograde step in relation to the cooperative participatory dynamic built up over recent years The chal lenge is not to concentrate power in just a few hands but to share decision making and build solidarity Jean Luc Laurent lle de France dele gate at Greater Paris and Paris Metropolis saw a further hitch in Dallier s approach the danger of separating the compact city from its periurban zone when what is needed is cooperation and dialogue Paris Metropolis president Jacques J P Martin spoke up for his own vision of cooperation We exist to the extent that our 196 members succeed in speaking with one voice and getting the mes sage through to the state But the role of the state said Paris Metropolis vice president Jean Yves Le Bouillonnec needs to be redefined in fields like housing and transport the state can no longer act without the terri tories There are now limits to the state s authority and this necessitates a new kind of leadership for the capital aless sovereign one whose institutional form will leave more room for people
57. aine lyonnaise ou l estuaire de la Loire pour Nantes Saint Nazaire De m me la feuille de route strat gique avec un pilotage ramasse est un grand ressort de l action urbaine inaugur par l IBA Emscher Park il y a une vingtaine d ann es Mais il en est bien d autres comme l a soulign la d l gu e g n rale de la FNAU qui font l objet d une coproduction perma nente au sein de multiples r seaux locaux nationaux et europ ens L avis et la vie des gens Pour tienne Cr pon directeur de l habitat de l urbanisme et des paysages au minist re de l cologie deux v nements neufs ont marqu la fabrique des villes au cours des dix derni res ann es l interd pendance des chelles territo riales qui a oblig mieux apprendre articuler les niveaux de comp tence et la fin du monopole des experts au profit de l coute du citoyen qui fait des lus locaux les principaux acteurs de la ville l tat n intervenant en premi re ligne que sur les op ra tions d int r t national De m me Jean Pierre Farandou directeur g n ral de SNCF Proximit s a mis l accent sur le point de vue de l usager En mati re de transports il faut la fois une vision structurante et une p dagogie du projet un r cit technique et un r cit du quotidien en quelque sorte Les concepts d offre de transport doivent tre traduits en services au plus pr s des m 7 De
58. ale des agences d urbanisme organis e par Paris en octobre 2011 a permis de confronter les pratiques professionnelles et de constituer une sorte d tat de l art partir du cas de la m tropole parisienne mais aussi des tr s nombreux projets urbains qui ont pris leur essor dans la derni re d cennie Lille Bordeaux Nantes ou Reims Les enseignements de ces changes visites et ateliers m tiers ainsi que les d bats tenus s ance pl ni re dont ce nouveau hors s rie de la revue Urbanisme rend largement compte sont riches de sens Ils dessinent la g ographie actuelle Territories and projects Levers for governance The ability to come up with new forms of governance has become decisive in fashioning and reinforcing the projects big cities need if they are to develop Which makes it clear that sound engineering collective intelligence and a deter mination to share on the part of actors and residents are the keys to success for territorial projects on scales ranging from neighbourhood to metropolis Organised by APUR Atelier Parisien d Urbanisme Paris Town Planning Workshop in Paris last October the 32nd national congress of France s town planning agencies was an opportunity to compare professio nal practices and check out the state of the art on the basis not only of the Paris scene but also of the many projects that took off over the years 2000 2010 in for example Lille Bordeaux
59. bitants est d sormais au centre des pr occupations des agences d urbanisme sans que cette d marche soit encore identifi e comme relevant en priorit de leur c ur de m tier 1 Le point de vue de Philippe Mazeas Adeupa de Brest La participation des habitants est une condition de r ussite des politiques locales deux titres comme r ponse une demande sociale Ne d cidez plus sans nous et comme source de connaissance fine des terrains quotidiens Cet atelier a dress un panorama de ces pratiques mergentes qui se profilent comme une nouvelle sp cialit professionnelle Des exp riences disparates Six exp riences pr sent es par les agences ont t moign de la diversit des contextes de l tendue des applications et des co ts correspondants e impliquer des enfants des adultes et organiser l change interg n rationnel pour enrichir la r vision du PLU d une commune de 10 000 habitants agglo m ration de Reims e impliquer des habitants et des usagers dans l am nagement d un site en c ur d agglom ration Dunkerque 44 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 e formuler un diagnostic et des propositions pour un projet urbain d agglom ration Montb liard e impliquer des habitants des acteurs d un quartier les urbanistes paysagistes bailleurs et services municipaux dans un projet de quartier en renouvel lement urbain Rennes e sensibiliser les habita
60. bre d entre nous de zapper sans culpabiliser entre des salles o les th mes int ressants se concurren aient n a pas v ritablement contribu l harmonisation entre les quipes char g es de les organiser le nombre d intervenants variant par exemple de quatre treize ou quatorze dans le m me laps de temps De m me leur posi tionnement en fin de rencontre nationale alors m me que les conclusions en taient d j tir es depuis le matin a pu para tre un peu trange cer tains participants en demande d changes et de controverse Naturellement ce petit bilan des ateliers juste esquiss ici est prendre avec les pr cautions d usage Les d bats ont souvent t passionnants les questionnements pertinents les changes utiles Les intervenants solidement motiv s jusqu en fin de journ e quand le public commence tre clairseme ont port leur message sans faiblir Quant aux ani mateurs ils ont cherch susciter empathie discus sions et progression des id es et c est l l essentiel Il reste roder la formule avec ou sans affichage m tiers sp cifique mais toujours au b n fice d une rencontre humaine solidement ancr e dans les pratiques janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 35 a Ateliers m tiers Les exp riences des agences de Toulouse Dunkerque et Reims ainsi que celle du Club Projet urbain amp paysage de la FNAU et leur croisement
61. c d D accord mais comment y parvenir Par avance Michel Lussault lui avait sugg r la seule r ponse possible ses yeux la prise de risque de janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 7 CHANGER LA FABRIQUE DES VILLES Ouverture Ouverture gt o TABLE RONDE INTRODUCTIVE Il faudrait int grer davantage de souplesse pour r pondre aux grands d fis des mutations urbaines a soulign le pr sident de la FNAU mentation g n ralis e qui n cessite entre autres d adapter le droit actuel On en est certes loin mais comme l a rappel Vincent Feltesse pr sident de la Communaut urbaine de tion envers le mod le du tout priv qui pourrait faire se retourner le risque Fondamentalement le r le du politique en la matiere serait de trouver l quilibre avec les citoyens sur les fondamentaux de l action publique le logement social la mobilit l acc s la for mation et l emploi Autant d l ments de valeur et d engage ment a soulign Anne Hidalgo Avant d engager la partie plus fes tive de la soir e au rythme de l Orchestre national de Barb s et d aborder concr tement les choses le lendemain au cours de treize ateliers visites propos s par l Apur et ses partenaires dans toute la r gion parisienne et m me au del dans l agglom ra tion d Amiens 6 les participants ont pu constater par eux m mes a q
62. chan tier un processus qui puisse s inscrire la fois dans la dur e et dans les pratiques ordinaires du milieu professionnel La pr sence de l agence d urbanisme plus ou moins affirm e selon les sites pourrait tre garante de cet ancrage durable dans la r alit a condition qu on la souhaite explicitement et qu elle soit pr te l assumer P G a des r sultats significatifs sinon diff rents Comme l a sugg r dans le cours du d bat Francis Rol Tanguy qui avec Nathan Starkman avait com mandit le rapport souhait cet change il para t Le GRAND PARI Te Comparaison n est pas toujours raison L exercice comparatif auquel il a t propos de se livrer dans le cadre de l atelier n est pas ais tant on parle de d marches et de crit res diff rents dans des contextes politiques ou urbains extr mement divers Comme le souligne le rapporteur 1 tenter de planifier le futur ce n est pas jouer Monopoly Le d tail des informa tions montre bien les limites du jeu A la rubrique initiative commanditaire de la consultation l institution de r f rence varie des services Amiens l Elys e pour le Grand Paris tandis que le ma tre d ouvrage s appelle aussi bien syndicat mixte ou communaut urbaine que minist re de la Culture Le nombre des candidats varie du simple 20 Amiens plus du double 43 Reims et les laur at
63. cherche urbaine en mati re d nergie et d environnement sans oublier la formation des urbanistes et le croise ment avec les sciences des ing nieurs Quelle expertise et quel niveau La premi re table ronde a permis d appr hender la complexit de la prise en consid ration des objectifs 1 Atelier La ville facteur 4 quel renouvellement des pratiques et des m tiers organis et anim par l Agence d urbanisme de l agglom ration de Tours le 20 octobre a Pantin Remerciements a J r me Baratier et B n dicte M tais pour leur appui la formulation de cette synth se La mobilit est l un des sujets essentiels relevant de la comp tence des agences d urbanisme 2 Cf le hors s rie d Urbanisme n 39 f v 2011 consacr l exp rience de l agglom ration rennaise en mati re de ville durable du facteur 4 dans les agences d urbanisme Deux hypoth ses semblent s opposer soit acqu rir une capacit d expertise nouvelle soit renforcer les capa cit s d animation et de connexion avec les acteurs Ainsi Helene Bernard charg e d tudes l Agence d urbanisme et de d veloppement intercommunal de l agglom ration rennaise a t elle pr sent l exp rimentation conduite dans la capitale bretonne en partenariat avec les acteurs du b timent Cette exp rience de l infiniment petit le b timent permet de comprendre les ressorts d une d marche de
64. comp tences associ es Ensuite les agences ne sont pas seules intervenir mais font appel des comp tences externes aussi bien en sciences humaines sociologue psychologue etc qu en am nagement op rationnel urbaniste architecte paysagiste Ainsi Montb liard a conduit avec l association Robins des Villes une action intitu l e Dialogues avec mon territoire et visant son der la population pour aboutir la fabrication d une carte mentale traduite dans une cartographie et des photographies avec des r sultats jug s satisfaisants du point de vue de la connaissance mais qui se sont av r s en fin de compte g n rateurs de peu d id es pour l am nagement de l espace public Un point critique est le temps et donc l argent disponible pour pr parer conduire et conclure des d marches qui ne souffrent pas l amateurisme mais n cessitent des engagements pr cis sur l organisation du travail la r partition des t ches le choix des comp tences associ es et le planning L utilisation des supports num riques ouvre de nou velles perspectives comme dans l exp rience de Reims avec un r seau social ces technologies appor tent une qualit in gal e de communication visuelle imm diate et interactive qui facilite la production col lective Dans tous les cas le pilotage de l agence est essentiel il doit assurer de mani re coh rente l anima tion la coordination et la m diatio
65. cun cherche tirer la meilleure pingle du jeu Le tout pour un co t de 650 millions d euros dont 135 la charge de Saint Ouen Cette logique s inscrit en outre dans une double stra t gie urbaine une approche parisienne au sens de la m tropole Saint Ouen poss de la fois une his toire et six portes communes avec Paris et une approche plus vaste celle de la boucle nord de la Seine o la proximit des p les de La D fense et de la Plaine Saint Denis joue videmment un r le majeur La nouvelle attractivit r sidentielle de Saint Ouen o la volont de parvenir ma triser les co ts de 24 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 25 o Sans ces r serves invisibles que sont les grands quipements urbains la ville du si cle pourra t elle exister construction et de vente des logements priv s semble jouer tout son r le 2 donne des ailes l quipe muni cipale en bonne intelligence apparemment avec les lus parisiens Car il s agit de donner la commune o la mixit sociale est encore une r alit une qualit urbaine qui lui faisait d faut jusqu alors C est le pari d une ville vivante et m lang e qui entend se d ve lopper de fa on quilibr e aux portes de Paris selon l expression de Mme Rouillon Une skyline industrielle non n gociable Tout irait pour le mieux s il n existait en paral
66. d une f d ration renouvel e organis e en r seau et articul e sur un programme de travail ambitieux o l analyse de la m tropolisation doit avoir toute sa place Propos recueillis par Pascale Decressac et Pierre Gras Je l ai annonc l an pass l occasion de notre pr c dente rencontre pour les agences d urbanisme le Partenariat l Appropriation du fait urbain la mise en R seau et l Innovation sont des sujets cruciaux C est le sens de notre PARI a tout d abord souli gn le pr sident de la f d ration 1 En mati re de partenariat la signature d un protocole triennal avec l tat ainsi que les coop rations d velopp es avec la Datar et d autres organismes attestent d un avan cement significatif S agissant d acculturation des progr s s av rent n cessaires car la r forme de l in tercommunalit a g n r de nombreux d bats sur les territoires Un ph nom ne de rejet du fait urbain est parfois observable a expliqu Vincent Feltesse Dans un grand pays comme la France o l tat a pr c d la ville le rapport l urbain est tou jours assez tonnant Entre r seaux et programmes S agissant de r seaux le pr sident a soulign la volont de plusieurs associations d lus FNAU l Association des maires des grandes villes de France AMGVF l Association des communaut s de France AdCF le Groupement des autorit s responsables de transport GART l Association de maire
67. d adults in inter generational exchange for revision of the local land use plan Reims Urban Area e involvement of residents and users in the development of a site in the central urban area Dunkirk e production of a diagnosis and proposals for an urban area project Montb liard e involvement of residents neighbourhood actors town planners landscapers funders and municipal departments in a neighbou rhood urban regeneration project Rennes e lightheartedly increasing resident aware ness of space management Lorient e providing guidance for development of par ticipatory approaches Saint Omer Participatory approaches are so insepa rable from the projects they contribute to that it is difficult to quantify their input but their steadily accumulating tools and methods together with an increasingly precise vocabu lary now constitute a technical field in its own right Agencies working this way also call in outside help from for example sociologists psychologists urbanists architects and land scapers Results can be unpredictable howe ver the project in Montb liard produced satisfactory information but ultimately gene rated few ideas There s currently a lot of thinking going on about adaptation to climate change and reduction of its consequences for the urban environment Naturally not all the agencies give the issue the same emphasis but some have really set out to come to grips with it backing their appr
68. dF 2010 40 IAU IdF Et demain Cahiers n 158 lAU IdF Paris septembre 2011 208 p un numero enti re ment consacr la prospective de l le de France remarquablement illustr IAU IdF La D fense dans son territoire contribu tion au groupe de travail de Paris Metropole Paris IAU IdF 2010 25 p janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 69 a Bibliographie OFFNER J M Le Grand Paris Probl mes poli tiques et sociaux n 942 nov 2007 Paris La Documentation fran aise WIEL M Le Grand Paris premier conflit n de la d centralisation L Harmattan coll Questions contemporaines Paris 2011 Coll Paris Rouen Le Havre Axe Seine les don n es essentielles une coop ration des agences d urbanisme Rouen Apur Aucame Audas AURBSE AUHR IAU IdF 2011 40 p fruit d un tra vail partenarial in dit cette chelle des six agences d urbanisme du territoire Paris Seine Normandie ce document offre un regard chiffr et document sur ce nouvel espace de d veloppement promu par les projets du Grand Paris Urbanisme n 368 Le Grand Pari s sept oct 2009 dossier 40 p tudes territoriales FNAU Club Territoires maritimes Innovations ville port pour des projets int gr s ville port FNAU Agam Marseille sept 2011 76 p des syn th ses en anglais et en espagnol sont disponibles par ailleurs aupr s de la FNAUI JO
69. de Ris s tend sur dix huit hec chelle s est constitu e en fil rouge de mixit sociale ont fait apparemment ternational Il ne faut donc pas confondre liorer fortement les transports en commun Selon lui tares et pr voit la r alisation de 800 d un projet politique qui s est ainsi objet d une large appropriation de l organisation territoriale des lieux sources d attrac l tat discriminant de la ligne D du RER cr e a logements Il s agit d un concentr trouv consolid comme l a expliqu part des habitants la satisfaction du tivit avec les lieux eux m mes Cette interpr tation a t relativis e par Laurent Perrin Quand l heure actuelle de trop grands carts entre le rayon nement du Genopole et l attractivit du territoire ou d op rations et de concepts conver gents requalification d anciennes St phane Raffali adjoint au maire de Ris Orangis charg de l urbanisme et maire Bernard Decaux qui est aussi vice pr sident de la Communaut d ag Singapour construit un cluster un milliard de dol il est implant friches b timents embl matiques du vice pr sident de l agglom ration glom ration du Val d Orge 30 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 31 a Abstract Paris Metropolis local debates national issues Governance light is no
70. e Club FNAU Transports le 20 octobre Pantin Mieux vaudrait parler aussi de services de mobilit plut t que de modes de transport uniquement er FF 177 phanoise puis l a accompagn jusqu la mise uvre op rationnelle Il s est agi de donner envie d un tel service l autorit organisatrice de transports sur la base d un constat l gitimant des demandes de transport non r solues par l offre de transport collec tif classique et en sortant du mod le technologique et conomique traditionnel fourni clefs en main par de grands op rateurs mais ne r pondant pas n ces sairement tous les besoins et possibilit s locales Les agences d urbanisme la crois e des acteurs Si les agences savent saisir des opportunit s et impul ser des projets innovants en mati re de services de mobilit elles sont galement confront es des demandes rompant avec les commandes clas CT siques li es des projets d infrastructure l image de celle du Grand Lyon qui a int gr les nouveaux services et usages des modes de transport dans une tude conduite pour le Grand Lyon destin e pr pa rer un d bat public sur le bouclage du boulevard p riph rique lyonnais Cet atelier m tier a galement permis d ouvrir la fen tre sur d autres chelles et d autres acteurs interve nant dans le champ des nou
71. e a cr un comit des partenaires associant les acteurs co TOTALE TE nomiques sociaux et culturels de la m tropole Elle a suscit un appel initiatives qui fait merger 74 pro jets Enfin l an pass Paris M tropole a vot l unani mit la proposition de cr er un Fonds d investissement m tropolitain aujourd hui transmise l Assembl e nationale pour approbation par les d put s Grand Paris le pour et le contre Ce type d instrument ne suffit pas tonne Philippe Dallier s nateur et maire des Pavillons sous Bois et membre du bureau de Paris M tropole Pour relever le d fi de la comp titivit mondiale dans un contexte marqu par la croissance continue des in galit s et par la faiblesse des finances publiques il faut suivre la voie des agglom rations de province et cr er un v ritable gouvernement une collectivit territoriale du Grand Paris Sa proposition formalis e en 2008 dans un rapport d information au S nat 2 vise r duire le millefeuille institutionnel trois niveaux la commune responsable de la proximit le Grand Paris qui prendrait en charge tout ce qui gagnerait tre mutualis logement transport d veloppement conomique politiques sociales etc et enfin une 1 L atelier qui eu lieu le 19 octobre Paris tait co anim par G rard Lacoste IAU le de France pour la g n alogie de Paris M tropole et par Christ
72. e gouvernance Une r gion parisienne embl matique Le choix de la r gion parisienne qui avait d j accueilli la rencontre nationale des agences en novembre 2003 sur le theme des disparit s territoriales n tait pas indiff rent pour aborder cette question D abord parce que son d ficit d intercommunalit l a longtemps mise en situation de difficult sinon d chec Mais aussi parce qu une petite r volution en mati re de plani fication et de politique urbaine celle du Grand Paris une aventure exceptionnelle comme l a qualifi e Anne Hildalgo est venue perturber la donne et contraindre les collectivit s dialoguer et n gocier sinon s entendre la question de savoir si les outils de la gouvernance sont destin s simple ment accompagner ce mouvement ou bien s ils l in fluencent explicitement 1 l lue parisienne n a pas r pondu directement Mais chacun aura compris que dans son esprit comme elle l avait d j affirm la r gion parisienne est embl matique des enjeux de m thode et d outils dont se dotent les acteurs pour faire merger et piloter les projets 2 On lira dans ce num ro les l ments quelque peu iconoclastes dans le contexte que le g ographe Michel Lussault a livr s dans la foul e a la r flexion des participants Sa contribution l analyse des dis torsions constantes qui bousculent nos certitudes et change tous les cad
73. e many urban projects that took off in France during the decade 2000 2010 The lessons to be drawn from the exchanges visits specialist work shops and plenary session discussions all covered in this latest special issue of Urbanisme are significant ones pointing up the geography of today s territorial complexity and underscoring the pervasive effects of metropolisation FEDERATION NATIONALE DES AGENCES D URBANISME apur RISIEN D URBANISME
74. e que l habitant a une expertise respectable et utile une connaissance approfondie et pertinente de son espace quotidien Ensuite la gouvernance s incarne moins dans des acteurs individuels que dans des acteurs collectifs comme celui du Grand Paris par exemple qui a assur un gain d intelligibilit sup rieur tout ce qu aurait pu apporter une personne seule aussi savante ou puis sante f t elle Enfin la figure moderne du grand organisateur a perdu ses pouvoirs ce dont nous avons besoin aujourd hui c est d attracteurs de dispositifs cr ateurs de dynamiques ne visant pas un janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 11 Ouverture La gouvernance collective du Grand Paris a assur un gain d intelligibilit sup rieur tout ce qu aurait pu apporter une personne seule a estim Michel Lussault r sultat final pr d termin mais g n rant une suc cession d tats encha n s et toujours changeants comme les images mouvantes al atoires des crans d ordinateur Le monde est r ellement complexe il ne faut pas chercher le simplifier mais l accepter tel qu il est La fabrique du projet n est jamais unila t rale termin e une fois pour toutes C est un pro cessus local non r ductible l application de r gles g n rales inventer et animer en permanence avec les citoyens en r pondant des besoins organisa tionnels chaque fois particuliers en inventant
75. e r flexion en chambre Elle se doit donc d tre partenariale et surtout s enqu rir de l acceptabilit des diff rents sc narios aupr s des m nages Ainsi Tours la r flexion sur le SCoT facteur 4 a t elle t prolong e par une recherche intitul e Vivre post car bone dans laquelle des sociologues ont confront le sc nario vertueux de la sobri t nerg tique aux contraintes et aux aspirations des vrais m nages de l agglom ration Enfin la culture nerg tique des agences si elle doit tre d velopp e doit surtout tre diffus e Plus qu un nouveau champ d expertise le facteur 4 est peut tre au fond comme l a sugg r l atelier un mode de r interrogation de la coh rence des politiques publiques 6 P G 3 Chercheur au laboratoire Citeres D partement am nagement de l cole polytechnique de Tours 4 www cete lyon equipement gouv fr territoire changement climatique 9 Pour davantage d informations http www atu37 org bl og 6 Pour prolonger la r flexion on pourra lire Vouvrage collectif Le d veloppement durable changera t il la ville Le regard des sciences sociales V B al M Gauthier G Pinson dir Presses universitaires de Saint Etienne 2011 1 Atelier Jeux de r les pour grands territoires organis par l Agence d urbanisme de Lille M tropole et l Atelier parisien d urbanisme en coop rat
76. e soft gouvernance de Paris M tropole s affirme aujourd hui comme une sc ne incontournable du d bat politique et social sur l volution de la capitale Six de ses acteurs de premier plan taient r unis dans le cadre d un atelier organis l IAU le de France La discussion fut intense parfois vive lourde d enjeux locaux et nationaux qui auront des cons quences pour toutes les agences d urbanisme 1 Le d bat vu par Richard Quincerot Pierre Mansat adjoint au maire de Paris en charge du dossier Paris M tropole et pr sident de l Atelier international du Grand Paris a rappel la gen se de la plate forme m tropolitaine D s 2001 le nouveau maire de Paris Bertrand Delano a lanc l id e de cr er un lieu de dia logue d un type nouveau contribuant l ouver ture de la ville aux autres collectivit s d le de France De la conf rence informelle au syndicat mixte Une premi re conf rence m tropolitaine informelle se r unit en 2006 R agissant au retour en force de l tat sur la question du Grand Paris elle se constitue en 2008 en syndicat mixte d tudes Au d part nette ment situ e gauche Paris M tropole rassemble aujourd hui 196 collectivit s de tous bords et de tous chelons qui fonctionnent sur le principe coop ratif une collectivit gale une voix Elles y discutent transports solidarit financi re logement grands urbains et gouvernance En 2010 l assembl
77. e taille car la m tropolisation porte en elle la complexit Et dans ce contexte une certaine porosit entre l action 1 Cf hors s rie Urbanisme n 39 f vrier 2011 p 67 2 Ce regroupement aura lieu au printemps 2012 dans un ensemble de bureaux proche de la gare Saint Lazare Paris 1 Cette agence associe la communaut d agglom ration du Grand Chalon la communaut urbaine du Creusot Montceau les Mines la communaut publique diff rents niveaux mais aussi entre l action publique et priv e est certainement inventer Dans cette perspective les agences d urbanisme ont un r le jouer aux diff rentes chelles non seulement territoriales mais aussi temporelles En effet a estim leur pr sident une agence d urbanisme doit tre le lieu de prise en compte du temps long mais aussi du temps tr s court celui du quotidien Les agences doi vent davantage prendre en compte la repr sentation des acteurs du priv et des autres usagers cono miques de la ville Puisqu ils participent la produc tion de la ville il est indispensable de comprendre leur action sinon ils pourraient bien modeler la ville sans crier gare a soulign le pr sident 33 Rencontre rendez vous Bordeaux en 2012 Vincent Feltesse a ensuite annonc que la 33 rencon tre de la FNAU se tiendrait dans le 33 d partement fran ais Bordeaux l automne prochain Elle
78. ed territories emerge from the sha dows as has already been done in Berlin Dusseldorf and Hamburg The closing session was an opportunity to fill participants in on additions to the net work in the form of agencies in Saint Nazaire Quimper Perpignan and South Burgundy and on the arrival of an all woman team under executive director Brigitte Bariol backed by the FNAU s 1600 professionals the team will be out to develop further research and debate and as president Vincent Feltesse emphasised to promote operational tools for urban projects ET Cette s lection bibliographique a t tablie par Pierre Gras PGO en coop ration avec les documentalistes du r seau FNAU et le service documentation de l Atelier parisien d urbanisme Un choix d ouvrages ou d tudes publi s par les agences d urbanisme sur le m me th me r alis par le Club FNAU Doc est galement disponible en t l chargement sur le site de la FNAU ilk _ Fa mt Ouvrages g n raux BACQUE M H SINTOMER Y La d mocratie par ticipative histoire et g n alogie La D couverte coll Recherches Paris 2011 BEAL V Gouverner l environnement dans les villes europ ennes des configurations d acteurs restructurees pour la production des politiques urbaines in Sociologie du Travail vol 52 no4 Paris 2010 pp 538 560 BOURDIN A Du bon usage de la ville Descartes amp
79. eims 2020 Lille 2030 Bordeaux 50 000 logements et le Grand Paris 2 a ainsi mis jour une certaine contradiction entre la volont de voir la ville telle qu elle est et le d sir de l imaginer telle qu on la voudrait Ce qui se traduit par quelques concepts plut t attrape tout oxyg ner la Bordeaux comme Lille la question du co t voire de la raret du logement en centre ville est d sormais pos e r flexion stimuler l action ou encore faire le choix des proximit s Des r gles g om trie variable C est un processus qui conduit la surcharge des quipes d architectes et d urbanistes mis en comp tition sur plusieurs sites pratiquement sur la m me p riode et qui peut les conduire a dupliquer leur ana lyse sans trop d adaptations locales a tout d abord observ l auteur Cela se traduit par une forte mont e en charge des paysagistes des conomistes des ing nieurs sp cialis s nergie transport plus dis ponibles ou moins expos s m diatiquement En second lieu indique le rapport la formule varie d un site a l autre du march de d finition Reims a la consultation internationale sur r f rences pour le Grand Paris en passant par le march public de pres tation de services Lille En outre tant t il y a un ou janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 49 Mireille Ferri en conversation avec Jean Louis Subileau
80. ement profond Faut il par exemple cacher les d chets ou leur conserver une certaine visibilit pour montrer que la m tropole parce qu elle vit produit des rebuts de tous ordres Les diff rentes visites ont aussi selon elle permis de d couvrir des projets plus lin aires soit d ordre strat gique comme les p les de comp titivit soit centres sur l am lioration de la qualit de vie de la plate forme multimodale Compi gne la transfor mation des berges de Seine Paris Qu ils partent des usages ou des intentions politiques ces projets offrent des mani res d avancer et de faire travailler ensemble des acteurs a t elle observ Les visites ont galement contribu mieux appr hender des mutations strat giques de tr s grande ampleur comme celles observ es sur le site de Plaine Commune ou avec l Op ration d int r t national Seine Aval L un des objectifs est d viter que les habitants ne pensent IIs am nagent pour qu on d m nage 11 faut parvenir cr er de la valeur avec les gens qui sont l m me s ils sont en situation de pr carit et ce en d pit de l aura mondiale laquelle renvoie l image de la m tropole parisienne Ainsi lorsqu il s agit de n gocier avec de puissants acteurs priv s appara t la n cessit d utiliser un long stylo un outil dont en l esp ce les habitants ne sont pas toujours pourvus Souplesse ou rigidit
81. en voquant la ville de Naples o l absence de gouvernement n est pas n cessairement une bonne nouvelle Quant Marc P na pr sident de l Universit Paul C zanne Aix Marseille 3 il a t moign de la f condit de l hy bridation des pouvoirs L autonomie institu e par la loi de 2007 a permis aux universit s de s affirmer comme des acteurs territoriaux Ce sont elles qui ont d cid de fusionner pour cr er l universit unique d LES Hi F E A oh fi 2 LE En ae 60 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 d Aix Marseille ensuite reconnue par les collectivit s territoriales comme un enjeu m tropolitain majeur Et la politique de la ville Francis Rol Tanguy directeur de l Atelier parisien d urbanisme est revenu sur l intervention de Michel Lussault qui a ouvert la rencontre 4 Elle lui a rap pele le titre d un livre du regrett Fran ois Ascher Ces v nements nous d passent feignons d en tre les organisateurs 3 L apologie de l autor gulation ne doit pas faire oublier que le droit lib re qu il n est pas un carcan mais l instrument d une action poli tique sur le monde De m me il craint que le glis sement terminologique du gouvernement la gouvernance ne coincide avec un vitement de la question sociale Parmi les nombreux ateliers visites de cette rencontre de la FNAU aucun n a
82. ent la SEM d partementale de la Seine Saint Denis des tudes pr alables ont t lanc es d s 2005 pour imaginer un projet urbain apportant la fois davantage d espaces verts et une r elle am des conditions de vie aux habitants avec notamment un parc de 12 hectares une cole a nergie 0 et terme la reconqu te de la rive de Seine Dix mille habitants et autant d emplois sont ainsi attendus l horizon 2020 2025 Pour Jacqueline Rouillon maire de Saint Ouen qui a accueilli les visiteurs avec son quipe la Maison des projets c est l histoire industrielle de Saint Ouen qui a g n r l organisation particuli re de cet ancien faubourg parisien La cr ation d une gare d eau et d une cluse 1830 a donn le signal du lotisse ment du site fonderies fabriques d encre et construction de machines vapeur s implantent alors au gr des ventes de terrains Et l poque de la ceinture rouge il y a jusqu 50 000 ouvriers dans les grandes usines du site Mais du fait de cette presence massive de l industrie la ville a tourn le dos la Seine pendant plus d un si cle ce qui lui a interdit un d veloppement urbain plus quilibr L existence d un p rim tre Seveso autour du site Z INT GRATION URBAINE 1 L int gration et le d veloppement des grands services urbains atelier visite Saint Ouen et Clichy la Garenne propos par l A
83. ept as a tool for creating a feeling of belonging for a broad public while local global hybridisations born of the shift in power have become the rule Andreas Kellner coordinator of the International Building Exhibition IBA 2013 told of how participatory approaches born in rundown Hamburg neighbourhoods had been a contributing factor in setting up IBA Francis Rol Tanguy head of the Paris Town Planning Workshop issued a warning that the shift from government to governance may well have coincided with an avoidance of social problems Let s not forget that social and territorial inequality has worsened over the last twenty years and that s what we have to work on Meanwhile preparations for IBA 2013 are going full steam ahead This very German event began in Berlin in the 1980s moved its focus to the Ruhr for the 1990s and then to Hamburg for 2007 2013 with fifty metropo lis making projects lined up for the city It was also the inspiration for the Paris Metropolis call for projects in 2010 The aim of this formidable project accelerator explained IAU planner Paul Lecroart is pro ject inception and synergy citizen participa tion and professional debate on ideas and solutions that can fuel a metropolitan vision In concrete terms this means giving a seal of approval to projects in progress or to come and thereby providing a financial political and media impetus that can help more or less marginalis
84. er de candida ture Ville de demain Clermont Ferrand AUDCM mars 2011 152 p AUDIAR Demarche de prospective exploratoire appliqu e au quartier du Blosne Rennes Audiar 2009 109 p AUDRR Territoires en mouvement dix agglome rations pour une m tropole Reims AUDRR 2005 2010 pag mult A URBA Quadrant Sud Ouest Gironde Inter SCoT Habitat et territoires une demarche prospective pour contribuer a l identification des leviers de l ac tion publique Bordeaux A urba 2007 40 p ann AURM Elaborer et mettre en ceuvre une strat gie de d veloppement quelles m thodes et organisa tion R flexion partir de l observation de neuf villes du Grand Est Mulhouse AURM 2010 15 p une 70 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 Cahiers n 160 Gouvernance s et ing nieries m tropolitaines Paris IAU IdF oct 2011 96 p Cahiers de la m tropole n 1 Regards d experts m tropoles en construction Paris Mairie de Paris printemps 2011 124 p Revue fran aise de science politique n 49 8 Paris 1999 lire notamment l article tr s document de Bernard JOUVE et Christian LEFEVRE De la gou vernance urbaine au gouvernement des villes Techni Cit s FNAU suppl ment au n 214 du 8 sep tembre 2011 Territoires et projets les outils de la gouvernance document pr paratoire la rencon tre nationale des agences d urbanisme de Paris 56 p gale
85. es L apprehension de nos territoires travers le para digme des missions de gaz effet de serre et des ressources nerg tiques invite en effet questionner les grands axes de travail des agences d urbanisme observation planification formulation du projet urbain ou prospective poursuit J r me Baratier S agit il d aller plus loin dans l expertise avec quelles com petences et quels partena riats Depuis le protocole de Kyoto entr en vigueur en 2005 et ratifi depuis par 110 pays l expression facteur 4 d signe l objectif ou enga gement cologique qui consiste diviser par quatre les missions de gaz effet de serre d un pays ou d un continent donn l chelle de quarante ans 2050 Il s agit notamment de dimi nuer fortement les consom mations d nergie fossile en particulier dans les pays les plus d velopp s Mais ce facteur 4 n est il qu un nouvel objet technique ou constitue t il l opportunit d aller plus avant dans la prise en compte des modes de vie et des usages de l espace urbain Autant de notions complexes dont l atelier a voulu se saisir Car la ville facteur 4 c est tout d abord une multitude d entr es comme montr la diver sit des intervenants et de leurs th mes de r flexion privil gi s les b timents basse consommation les lots de chaleur urbains les modes de vie post car bone la planification nerg tique la re
86. et 2011 quarante observatoires ont disparu mais 180 ont t cr s Ils sont de plus en plus cibl s pour des politiques locales et mis au d fi de produire des informations toujours plus fines et plus imm diates La vie de ces outils techniques suit les tapes de la d centralisation hier pionniers les observatoires des agences sont aujourd hui concurrenc s par ceux cr s par d autres institutions ce qui pose des probl mes nouveaux de partage de donn es de partenariat voire de r tro cession d instruments La fin d un monopole Outils de connaissance et d action les observatoires sont au c ur de la vie des agences y compris comme ressource financi re menac e par l obliga tion de diffuser des donn es publiques Ainsi Claire Guiheneuf directrice de l Agence d urbanisme du pays de Brest Adeupa s inqui te de perdre bient t le tr sor d un observatoire immobilier constitu grands frais Pour sa part Claude Lanvers d l gu la politique de la ville et l int gration la Mairie de Paris a invit les participants d velopper des d marches plus qualitatives impliquant les citoyens tandis que Fran ois Mohrt et St phanie Jankel charg s d tudes l Apur ont pr sent des observatoires par faitement op rationnels sur la pr vention de l habi tat d grad et le commerce parisien En conclusion Brigitte Bariol d l gu e g n rale de la FNAU a sou ligne le r le cen
87. et social ren dant plus facile la fameuse s rendipit P le majeur de la recherche et des technologies de la sant en le de France cette vall e est le fruit d un long travail de concertation et de gouvernance entre dix huit villes leurs intercommunalit s les d parte ments des Hauts de Seine et du Val de Marne II se traduit aujourd hui par un campus urbain disposant plusieurs sites d enseignement sup rieur soit 37 000 tudiants 10 000 emplois dont 4 000 chercheurs et ing nieurs et 230 laboratoires publics et priv s La Conf rence territoriale volue encore fait la jonc tion la fois avec Evry et Paris et bien s r travaille sur la notion de cluster Toutefois l conomie de la lars cela cr e aussi de nouvelles centralit s urbaines L organisation de clusters est un proces sus lent organique difficile planifier mais c est aussi un ecosysteme qui a besoin d habitat de ser vices en compl ment indispensable de la R amp D et de la cr ation de jeunes entreprises innovantes a l image du concept d Innovation Center de Skolkovo dessin r cemment par AREP a une quinzaine de kilom tres de Moscou Circuler pour mieux savoir D une fa on plus cart sienne et francilienne mais tr s loin galement de la psychanalyse urbaine de l ANPU dont la prestation d apres d bat a permis immersion insolente dans le th tre de l absurde 3 Francis Chouat a davantage orient sa r
88. he agency had made a substantial contribution The local agencies had likewise played a considerable part in the shaping of innovative urban pro jects in Dunkirk and Reims while the Urban Project and Landscape Club coordinators described the way their on site workshops can aid agencies on such specific issues as positioning In another workshop a survey by Herv Patureau offered a list of 310 observatories active in 2010 an average of six per agency in all sorts of different fields including hou sing 22 economics 22 territory 13 transport 11 and real estate 8 Between 1999 and 2011 forty observatories had shut down but 180 new ones had replaced them The observatories are more and more sought after for local policy making and increasingly detailed rapidly available information as connectors between knowledge and action and as contact facilitators for politicians and planners On the downside Claire Guiheneuf head of the Brest agency lamen ted the threatened shutdown of an expensi vely created real estate observatory soon to be deprived of its monopoly by new obliga tions regarding the disclosure of public data And how might sociology help planners The discipline s transversal vision of things made for a grippingly informative workshop where Alain Bourdin a teacher at the French Institute of Town Planning told parti cipants Interdisciplinarity is important in town planning but a specific k
89. here and now The Congress also highlighted a new agreement between the FNAU and the Ministry of Ecology Sustainable Development Transport and Housing Time constraints for the signatories meant it could not be officialised during the opening ses sion but this updating of the 2008 agree ment covers the period 2012 2014 and bears the clear stamp of the Grenelle Environment Forum in its emphases on town planning and development janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 13 LA M TROPOLE AU FIL DE LA SEINE vue par Serge Mouraret Si le po te a fait la r putation de la Seine qui coule on le sait tous sous le pont Mirabeau g ographes et urbanistes ne sont pas en reste depuis au moins une d cennie Consid rant le fleuve d un il plus r aliste ou prospectif ils le placent d sormais au c ur de la structuration de la m tropole parisienne prise au sens large Parti de sa confluence avec la Marne en limite de Maisons Alfort ou il a le sentiment de se trou ver en Asie le promeneur parfois coinc entre voies autorouti res et front d eau rejoint tout de m me ais ment les quais qui m nent Bercy La Seine est parcourue de p niches tandis que sur ses berges s affairent camions et ouvriers Gravi res et d p ts de mat riaux de construction sites de r cup ration de d chets b ti ments abritant les services administratifs des Ports de Paris se succ de
90. hose 100 hectares represent a quarter of the area of a municipa lity of 45 000 inhabitants Specifications include a 12 hectare park a zero energy school and reclamation of the riverbank Ten thousand new residents and as many jobs are planned for 2020 2025 a Li es For Saint Ouen mayor Jacqueline Rouillon the recent internal organisation of this former Paris faubourg was rooted in an industrial context foundries ink making manufacture of steam engines which saw a total of 50 000 workers in its factories in the 1950s Over a hundred years of heavy indus try had led the area to turn its back on the Seine combined with the presence of a safety perimeter around the Total refinery site this meant a marked imbalance in urban development that lasted into the new cen tury when Total moved out Things are now changing in Saint Ouen with the municipa lity and private developers working together on 650 million euro programme of 4000 housing units and 300 000 square metres of office space In return for building authorisa tions the municipality has required the deve lopers to observe ceiling prices and maintains a right of preemptive purchase Overall a dual urban strategy is involved a Paris oriented metropolitan approach and a broader one covering the northern loop of the Seine where the presence of the La D fense and Plaine Saint Denis clusters obviously plays a major role The aim say
91. i LA F a La D fense sur la d fensive Premier bouquet de tours de l histoire de France le quartier d affaires de La D fense entame aujourd hui sa qua tri me p riode de transformations avec des chantiers de renouvellement au coeur et d importantes extensions l ouest Lanc e par l tat en 1958 l op ration a travers plusieurs crises qui n ont pas entam sa dynamique de croissance Aujourd hui forte de plus de trois mil lions de m tres carr s de bureaux La D fense Seine Arche a int gr deux op rations d int r t national et divers pro jets sur la boucle aval de la Seine Son plan de renouveau pr cise Christophe V nien directeur de la strat gie urbaine de l Ebadesa 1 pr voit des ream na gements du site initial avec des d mo litions reconstructions et des transformations de tours la cr ation de continuit s territoriales en p riph rie et des am nagements en faveur des E mobilit s douces Il coordonne gale ment une s rie d interventions strat giques sur les communes de Nanterre Courbevoie et Puteaux avec notam ment le prolongement en terrasses de l axe Louvre toile D fense au del de la Grande Arche la construction d un grand stade Arena 92 de nouveaux p les et quartiers d affaires et de loge ments desservis par les transports col lectifs les plus puissants d le de France neuf gares une ligne de tramway pro long e
92. i re les enjeux de leur mise en uvre 1 Le r cit de cet atelier par Pascale Decressac 340 000 habitants 381 communes 12 intercom munalit s le territoire du Grand Ami nois second SCoT de France correspond au vrai bas sin de vie des habitants Ce territoire rurbain forte identit proche des grandes m tropoles de Paris et de Londres mais aussi de Lille Reims ou Rouen sint resse la notion de p le m tropoli tain pour sa souplesse et sa capacit cr er une v ritable coop ration entre villes picardes La premi re tape doit tre la construction d un pro jet a affirm Gilles Demailly maire d Amiens et pr sident d Amiens M tropole soulignant l int r t de renforcer les relations entre villes et r seaux de villes dont les comp tences sont compl men taires pour arbitrer de grands projets issus de la cr ation en 2008 d un syndicat mixte partenaire du d partement et de la r gion Aujourd hui on n oppose plus la ville d Amiens au territoire rural s est f licit le maire qui s est engag dans une d marche prospective vingt ans 2 Soci t mobile recherche grand territoire Rebondissant sur les deux si cles de r flexions ter ritoriales voqu s en introduction par J r me Grange directeur de l Agence d urbanisme du Grand Ami nois Martin Vanier g ographe et professeur l Institut de g ographie alpine a compris l engoue ment l gard du
93. ian Lefevre chercheur au LATTS ENPC sur la question du leadership politique 2 Philippe Dallier Rapport d information fait au nom de Observatoire de la d centralisation sur les perspectives d volution institutionnelle du Grand Paris Paris S nat 2008 www senat fr rap ro7 262 r07 2621 pdf R gion le de France aux comp tences renforc es Ce n est pas avec une structure repr sentant 6 ou 7 millions d habitants que nous allons r soudre nos probl mes r torque Patrick Braouezec d put de Seine Saint Denis et pr sident de la communaut d agglom ration de Plaine commune Pour lui un Grand Paris une seule t te constituerait un retour en arri re par rapport aux dynamiques de coop ration cr es ces derni res ann es l essor des intercommunalit s les d bats publics qui ont mobilis des dizaines de milliers de participants l engagement des entreprises pour la m tropole etc La question est trop complexe pour avoir une r ponse facile argumente t il Ce n est pas en sim plifiant la r alit que nous l am liorerons ni excluant les acteurs que nous lutterons contre l ex clusion Le d fi n est pas de concentrer le pouvoir en peu de mains mais de partager la d cision de construire la solidarit le vivre ensemble com pris dans la mani re de gouverner Avec Paris M tropole nous avons invent quelque chose de neuf qui sera plus efficace que
94. ie Dutilleul et consorts ont pu l appui de l Apur produire du sens commun au b n fice d un projet urbain fort potentiel 4 Second avantage de la d marche selon Silvia Casi rapprocher ces r flexions des pr occupations des lus les plus motiv s quel que soit le territoire concern II n y a pas eu de grandes avanc es conceptuelles a cependant nuanc Nathan Starkman Et il faut faire attention aux propositions de type manifeste Car les projets d velopp s doivent pouvoir tre appr hend s ou appropri s par les lus et les quipes professionnelles charg es de leur mise en uvre qui suppose de s int resser aux processus sur la dur e Pendant les travaux la m diatisation continue La difficult aujourd hui a estim de son c t Philippe Panerai Grand Prix d urbanisme lui aussi qui a parti au processus r mois c est que la starisation continue pendant les travaux Elle s ancre m me chaque fois un peu plus dans les territoires car c est une machine laquelle il est fort difficile de r sister Un constat que l urbaniste a r sum d une formule aussi lapidaire qu habile Comment exister m diati quement de fa on modeste Et donc comment agir de fa on approfondie m thodiquement avec patience quand tout pousse au contraire Excellente question LE DEBAT i Mh lt JEUX D OMBRE ET DE LUMI RE POUR GRANDS TERRITOIRES
95. ile le Syndicat mixte de la C te d Opale pour rait trouver dans le dispositif des p les m tropoli tains une opportunit de r g n ration dans une logique de perpendiculaires cr e autour de l es pace littoral qui pourrait permettre de r g n rer ce syndicat dans sa relation aux deux d partements et la r gion a estim G rard Blanc directeur de l Agence d urbanisme de la r gion Flandre Dunkerque Droit l exp rimentation Face l engouement des collectivit s pour l outil P le m tropolitain qui r pond un besoin peut tre m me un manque Brigitte Bariol ancienne directrice de l agence d urbanisme de Saint tienne Epures et nouvelle d l gu e g n rale de la FNAU a d fendu le droit a l exp rimentation dans le cadre d une mise en uvre graduelle Ainsi le G4 Lyon Saint tienne Vienne Bourgoin Jallieu est il compris par les lus comme un outil op rationnel vou transf rer des comp tences et s appuyant sur une ing nierie rassemblant collectivit s agences d urbanisme et acteurs techniques Quant Jean Fr bault pr sident du Conseil de d veloppement du Grand Lyon il a soulign le r le tr s utile de la soci t civile mieux m me selon lui de d noncer la rigi dit et le d calage des d coupages administratifs Renouveler le mod le administratif d battre d mo cratiquement de la mani re dont les citoyens peu vent agir po
96. ing it she was emphatic that the Paris region is emblema tic of what is at stake methodologically and of the tools the actors are using to shape and pilot urban projects Overtly iconoclastic geographer Michel Lussault pointed out that recent research by Yves Sintomer for example highlights not only the potential of governance but also its contradictions We re out to change the fabric of the city but are we actually capable of inventing an urbanism that will produce the appropriate arbitrations guide change and bring about the necessary cultural shifts He then went on to challenge the term governance now seen as hackneyed by some researchers who prefer local government Representing the French government Benoist Apparu Secretary of State for Housing but very much aware of his local responsibilities objected to this provoca tion while admitting that despite territorial reform the demands of governance were still not being met The only solution perhaps as Michel Lussault had already suggested is a readiness to take risks on all fronts which in turn entails modification of current legisla tion For FNAU president Vincent Feltesse the French urban model could certainly benefit from greater flexibility but at the same time the present financial crisis should make us wary of the privatisation panacea which could cause risk taking to backfire The role of politicians now is to
97. ion anglo saxonne de s rendipit rendue possible lorsqu une organisation soci tale au sens de la gou vernance laisse la place des d couvertes aussi heureuses qu inattendues croisement du hasard et de l intelligence Un cluster lieu de connaissances de comp tences et de plus value peut ainsi faciliter l art de trouver la bonne information ou les bonnes solutions par hasard L universit aussi tout en r pondant d autres obligations dans son espace de rayonnement a pr cis Richard Messina pr sident de l tablissement d Evry Val d Essonne En l occur rence elle offre un regard int ressant sur l ad qua tion entre les m tiers et l emploi en Centre Essonne qui diff re fortement selon les niveaux de formation Lorsque l emploi salari local se situe aux deux tiers dans les services la question de l impact d un clus ter dans des quartiers en situation de fragilit sociale est forc ment pos e i HU ET Ga H F ir pa Ls B 28 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 29 Organiser la connaissance Pour Fran ois Loscheider secr taire g n ral de la Conf rence territoriale de la Vall e Scientifique de la Bievre la recherche d veloppement tisse un lien entre activit et d veloppement urbain
98. ion de d velopper le d bat professionnel et la recherche urbaine mais aussi comme l a soulign le pr sident de la FNAU de promouvoir des outils op rationnels utiles aux pro jets urbains des collectivit s territo riales P G janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 67 Abstract Looking to the future Applying the pragmatic Swiss method to the discussions at the congress architect and town planner Mich le Tranda Pittion set out to analyse an urban project embracing the issues of governance scale experimentation and dialogue For an architect the project leads necessarily to the object whereas for the politician what s involved is interplay bet ween actors But in town planning she said these two visions should interlock or even merge Concrete questions like refuse dis posal water management and harbours are not necessarily poetic or media friendly but they are crucial in that they determine a metropolis s functioning or malfunctioning Urban projects whether based on usage or political considerations offer ways of making progress and getting actors to work toge ther The goal should be to avoid residents thinking They re developing here to make us move out You have to succeed in achieving improvements with the people who are there Governance on the enormous scale of the metropolis can mean tensions between urban projects and the rulebook and before movi
99. ion M tropoles la Datar Une cartographie des territoires v cus selon Martin Vanier qui a soulign l int r t de sor tir des villes pour penser en termes de syst mes urbains de proximit Il faut saisir l opportunit des p les m tropolitains offrant aux villes fran aises longtemps petits poucets l chelle europ enne l opportunit d atteindre l chelle d mographique millionnaire a t il assur Trouver un int r t non seulement global mais pour chacun alors que les incitations financi res ont dis paru l r side le n ud gordien du p le m tropo litain pour Claude Raynal qui s est dit partisan de d battre et non de combattre le fait urbain Dispositif assez ferm n int grant pas bien les acteurs de la soci t civile et s inscrivant dans un arsenal r glementaire trop complet selon Philippe Matheron le p le m tropolitain doit se garder de la course au label Mais en prenant mieux en compte les r alit s territoriales et les logiques d aires g ogra 20 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 21 S angie phiques ou de r seaux il couche par crit les r gles d un fonctionnement territorial qui existait d j a conclu J r me Grange Gouvernance de projets mode d emploi Face l interterritorialit qui suinte les bonnes inten tions et que certains soup onnent de cr e
100. ion avec le Club Ville Am nagement le 20 octobre Pantin anim par Jean Audouin 2 Sur la base d une tude conduite entre avril et septembre 2011 par le cabinet Urbi amp Urbi aupr s d une vingtaine d acteurs impliqu s dans ces grands projets command e par l Apur et Adulm oct 2011 30 p DE LUMI RE POUR GRANDS TERRITOIRES De jeux d acteurs complexes en r gles g om trie variable les grandes consulta tions urbaines l instar de celles lanc es Reims Lille Paris ou Bordeaux soul vent la ques tion des processus et des m thodes mettre en uvre pour leur donner une issue concr te et cr dible Les d bats autour d un rapport produit pour l occasion ont montr qu il restait encore loin de la coupe aux l vres 1 Synth se d atelier par Pierre Gras Au del de dix ans affirme t on Reims la pros pective c est un peu de la science fiction tandis qu Bordeaux ou Lille on travaille d j l horizon d une g n ration 2030 Comme l a rappel en pr ambule Nathan Starkman directeur de l agence d urbanisme de Lille M tropole et Grand prix d ur banisme les grandes consultations urbaines constituent rarement des projets urbains en eux m mes et parfois on m lange all grement planifi cation urbaine strat gie voire m me projet Le rapport vocation comparative propos par Jean Audouin sur quatre grandes consultations urbaines R
101. ire autre ment le leadership de la capitale avec un niveau cen tral qui accepte de ne plus tre r galien Il faut des lors inventer une forme institutionnelle qui r serve une meilleure place aux habitants et leurs pro bl mes de vie urbaine Cette transformation est en cours nous sommes l aube d un ge nouveau qui aura des consequences pour toutes les tions fran aises Une perspective qui entendre les changes passionn s avec la salle semblait r pondre une forte attente des agences du r seau de la FNAU Reste la faire partager par le plus grand nombre Nous sommes l aube d un ge nouveau qui aura des cons quences pour toutes les agglom rations fran aises a pr dit Jean Yves Le Bouillonnec maire de Cachan 3 Cf notamment Les Cahiers de la M tropole n 1 Ville de Paris printemps 2011 124 p et le rapport d activit s de Paris M tropole pour 2010 Pour une m tropole solidaire et attractive Paris M tropole avec l Apur et l IAU IdF 30 p www parismetropole fr 17 Etablissement public d am nagement de La D fense Seine Arche 2 signaler deux livres r cents et int ressants Simon Texier Les architectes de La D fense photographies d Alex MacLean et de Luc Boegly d Dominique Carr 2011 et Jean Pierre Courtiau Le quartier de La D fense pour les Nuls d First 2011 l
102. isation des acteurs aux d marches participatives Presses Universitaires Blaise Pascal coll Ceramac n 28 Clermont Ferrand 2010 d francais anglais ROSENAU J N CZEMPIEL E Governance without Government Order and Change in World Politics Cambridge University Press Cambridge 1992 RUBY M dir Le pari d un gouvernement mon dial d A2C M dias Paris d c 2010 VANIER M Le pouvoir des territoires essai sur l interterritorialit Economica Anthropos Paris 2008 VELTZ P Mondialisation villes et territoires Adels Yves Michel coll Soci t civile Presses Universitaires de France Paris 2005 Ouvrages et tudes sur la m tropole parisienne et Ile de France AUDAS EPAMSA Seine Aval le de France un territoire de d veloppement majeur pour l axe Seine Les Mureaux Audas Epamsa 2010 61 p AUDESO Fran ois POCHE ph Le Centre Essonne en vie visages d aujourd hui vers demain Morsang sur Orge Audeso 2009 n p APUR Paris m tropole sur Seine Paris Projet n 40 Paris Textuel Apur 2010 160 p APUR Paris 21 si cle Paris d Le Passage 2008 64 p DVD nb ill cet ouvrage anticipateur pr sente une photographie sociologue cono mique et urbaine de Paris avec ses perspectives d volution moyen et long termes IAU IdF Bassin parisien interr gionalit dans les documents r gionaux de planification Paris IAU I
103. ive L apport qualitatif qui est celui de la Datar depuis sa cr ation il y a bient t cinquante ans selon le d l gu interminist riel agr mente en quelque sorte la bo te outils de la gouvernance d l ments strat giques susceptibles de nourrir les politiques publiques des Jean Paul Huchon Perspectives gt gouvernements et des collectivites dans une large perspective locale regionale nationale voire euro peenne 6 Vaste programme que celui de vouloir connaitre pour comprendre agir et mieux sortir du pr carr Mais si c est la condition du bonheur O R L art public peut jouer un r le dans l affirmation du projet de territoire ici dans l estuaire de la Loire un hommage aux agences d urbanisme et l IAU Ile de France l occasion de la soir e offerte aux par ticipants par l Institut d am nagement et d urbanisme de la r gion le de France sous les arcades du pont Alexandre III le pr sident de la R gion Jean Paul Huchon a tenu saluer le travail des agences d urbanisme dans le contexte actuel de l urbanisation g n ralis e Plus de 60 de la population mon diale vit dans les villes et les probl mes de d veloppement durable sont d sor mais les m mes partout y compris en le de France Pour y faire face le d ve loppement de l intercommunalit et de la solidarit urbaine sont essentiels Car il faut inventer des solutions consen suelles au del
104. l le ou plut t au c ur m me du sujet un autre d fi celui de la presence et de l extension de grands services urbains dont la pr sence dans le paysage de Saint Ouen et des communes voisines ne risque gu re de passer inapercue l usine g r e par la Compagnie parisienne de chauffage urbain CPCU l unit de traitement des d chets du Syctom Agence m tropo 2 La municipalit a ainsi fait signer aux promoteurs motiv s une charte comportant un plafond de prix de vente des logements en contrepartie de ses autorisations construire et elle n h site pas a faire jouer son droit de pr emption Cf notamment Vacceptabilit des installations recevant des d chets d bat public et concertation Observatoire r gional des d chets d le de France compte rendu de la journ e d information du 5 avril 2007 64 p 4 Un programme d investissements consid rable est en cours sur le site de Clichy Saint Ouen dont 35 millions d euros pour le seul projet Licorne La Ville de Paris a par ailleurs confi en 2010 a Apur une tude sur le devenir de son r seau d eau non potable au b n fice de la r gie municipale qui a succ d r cemment au partage des eaux traditionnel entre V olia et Suez litaine des d chets m nagers le site de pr traite ment des effluents des gouts de la ville de Paris situ sur Clichy mais assez proche de Saint Ouen ouve
105. la forme de gouvernance qui convient chaque situa tion R Q 12 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 LA GOUVERNANCE DOIT S INVENTER EN PERMANENCE 5 s en sortira des recettes fond es sur les circonscriptions stables du syst me repr sentatif Abstract gt oOo Changing the fabric of our cities Organised by APUR the Paris town planning Agency the 32nd FNAU Congress involved some fifteen venues in the Ile de France region and turned the spotlight on an issue cen tral to all planning approaches governance Anne Hidalgo first deputy mayor of Paris and APUR president set the tone The making of cities and metropolises she said takes the form of radical changes in method Urban projects now had to take account of transport environmental and cli mate issues and everyday life in all its forms The major challenge she said was demo cracy which calls for ongoing dialogue with the population and a new kind of gover nance The choice of Paris for the Congress was of course no coincidence the Greater Paris venture means that a city once noted for its lack of intermunicipal cooperation is now becoming a place of dialogue and nego tiation if not of agreement Without directly tackling the question of whether tools for governance are means of supporting this trend or of actually influenc
106. la hussarde une connaissance poin tue de cette discipline mal professionnalis e selon lui Pr cieuse pour la construction urbaine elle peut en effet apporter des donn es plus com pl tes que celles qui sont fournies par les seules sta tistiques ou dispositifs d mocratiques notamment sur les modes de vie les repr sentations les aspi rations des habitants ou la culture urbaine La sociologie par la dimension d analyse qu elle ajoute l enqu te peut galement permettre de d crypter des nigmes comme les g ants d apporter sa dimension prospective des ph no menes sociaux comme l allongement de la dur e de la vie ou la d pendance et tout simplement mieux comprendre le jeu local des acteurs Des fragilit s sociales la pauvret en passant par la socialisation des nouveaux arrivants ou la classe cr ative les agences d urbanisme peuvent diligenter des tudes sociologiques d autant plus utiles que les enqu tes qualitatives sur la soci t urbaine se rar fient Conna tre Les habitants pour mieux les servir Afin de mieux conna tre les habitants du nouveau quartier Desjardins d Angers l Agence d urbanisme de la r gion angevine ainsi a initi une enqu te visant conna tre ces nouveaux habitants leurs motivations leurs pratiques et leurs perspectives r sidentielles Au del des surprises quant au profil de ces habitants 40 URBANISME HORS S RIE n 42 ja
107. la pro portion o nous r ussissons parler d une seule voix mettre d accord nos 196 membres sur des probl mes concrets de la vie urbaine au mieux des int r ts de ceux qui y vivent en posant les bonnes questions en proposant des r ponses et en les fai sant passer au niveau de l tat 3 Vers une red finition du r le de l tat Interrog par Christian Lefevre sur la question du lea dership Jean Yves Le Bouillonnec d put maire de Cachan 1 vice pr sident de Paris M tropole approfondit l analyse politique Dans sa dimension locale le d bat parisien n a rien pour surprendre les tee agences d urbanisme les autres agglomerations fran aises ont cette histoire derri re elles et elles sont pour nous une source d inspiration En revanche il a un enjeu national celui de la red finition du r le de l tat Longtemps l histoire de France s est jou e dans un rapport imm diat entre Paris et l tat centra lis la conqu te du pays passait par celle de la capi tale Depuis quelques ann es nous avons d mont cette relation intime o l tat tait le seul ma tre du jeu les territoires ont revendiqu leurs instruments et la digue a l ch Du coup un retour de l tat est devenu impossible en mati re de logement de transport etc il ne peut plus rien faire sans les terri toires Il y a une limite l autorit de l tat voil le fait nouveau qui met au d fi de reconstru
108. lement inadapt e puisqu on ne fabrique pas des p les mais des grappes des aires des bip les des sillons L envie d exister ensemble est pr ala ble toute strat gie d assemblage selon Martin Vanier On se rassemble ainsi pour exister malgr l h ritage administratif et pour mettre en uvre une offre de politique publique pratique r pondant des enjeux concrets les transports par exemple Loin de constituer un nouveau machin le p le m tro politain a donc bel et bien sa raison d tre Des villes moyennes essentielles Claude Raynal maire de Tournefeuille pr sident de l agence d urbanisme de l aire urbaine toulousaine et pr sident d l gu de la communaut urbaine du Grand Toulouse s est questionn sur l opportunit de la strat gie d assemblage d crite par Martin Vanier Si le Grand Toulouse n aspire pas au statut de m tropole le p le m tropolitain s apparente beau coup aux tentatives de r seaux de villes ou de coo p ration au niveau de l aire m tropolitaine Mais l id e de construction qui existe depuis trente ans se substitue d sormais celle de n cessit de travailler ensemble a t il ajout S opposant la fonction voqu e par J r me Grange de ville centre aspira teur qui vide les villes moyennes de leur substance Claude Raynal a soulign le r le de ces collectivit s d o peuvent merger des niches et des fili res com pl mentaires la ville cen
109. ment disponible en t l chargement sur le site www fnau org Urbanisme hors s rie n 14 Ere urbaine aire urbaines les enjeux de la gouvernance actes de la rencontre nationale des agences d urba nisme Strasbourg janv 2001 72 p S lection de sites Internet sur la gouvernance www developpement durable gouv fr site du minis tere de l cologie et du D veloppement Durable rubrique Grenelle de l Environnement gouvernance www gouvernance ca site du Centre d tudes en gouvernance l Universit d Ottawa Canada anim par le chercheur Gilles Paquet www institut gouvernance org site anim par l Institut de recherche et de d bat sur la gouvernance IRG http ec europa eu governance governance inde x_fr html rubrique consacr e la gouvernance sur le site de l Union europ enne NATIONALE DES AGENCES D URBANISME Dunkerque oe lt Bethune Artois Maub uge Boulogne sur mer Amiens ES Lorraine Nord Oise la vall e Reims Caen Metz Strasbourg AT l am a Apur Ch lons en J lt Brest D SP ive Seine Aval Champagne Nancy 2 lt R IAU Idf Audeso ennes Mulhouse Belfort Angers Troyes CZ Montb liard Besan on Saint Nazaire Nantes Sud Bourgogne Clermont Ferrand Lyon Grenoble St Etienne Bordeaux Alpes A 5
110. millions d habitants 800 km Sans pouvoir r glementaire cette structure ind pendante a pilot 120 grands projets qui ont mobilis pres de 4 000 professionnels pendant dix ans Cf Pierre Gras De Emscher Park a Essen 2010 Urbanisme n 366 mai juin 2009 2 http www parismetrop ole fr initiatives appel a initiatives 3 Cf IBA Hambourg 2013 cinquante projets pour fabriquer la m tropole Note rapide n 578 oct 2011 IAU IdF VU DE HAMBOURG 2013 2 2 55 FABRIQUE DE M TROPOLE V ritable objet de fascination ou produit typique de la fabrique urbaine Palle mande IBA fait aujourd hui l objet d une attention manifeste Le cas de Hambourg qui pr pare son exposition 2013 grands pas focalise ainsi l attention y compris Paris o l on semble lui pr ter toutes les vertus R cit et analyse de Pierre Gras un L Allemagne a gard son secret de fabrication car l outil n a jamais d pass les fronti res de notre voi sin Mais IBA est rest proph te en son pays L Internationale BauAustellung litt ralement Exposition d architecture internationale est en effet un concept typiquement germanique loin de nos tablissements publics ou de nos soci t s publiques locales d am nagement Apr s Berlin dans les ann es 80 et la Ruhr dans les ann es 90 1 c est ainsi Hambourg qui constitue depuis 2007 et jusqu en 2073 le terrain privil
111. n de l ensemble de la d marche et faire preuve de p dagogie pour que la participation ne soit pas impos e ce qui serait un comble mais infus e aupr s des participants M aT ee h _ 46 p E tit sidi 4 4 46 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 L adaptation au changement climatique et l att nuation de ses cons quences sur l environnement urbain sont l origine de nombreuses r flexions et d autant d initiatives engag es sur le terrain Les agences d urbanisme ne sont pas toutes au diapason mais cer taines d entre elles ont pris la question bras le corps s entourant selon le cas d expertises ou de partenaires sp cialis s 1 Synth se d atelier par Pierre Gras Comme l explique J r me Baratier directeur de l agence d urbanisme de Tours l origine de l or ganisation de cet atelier il s agissait d aborder fa on pertinente sous ce prisme relativement r cent des questions touchant la fois aux d pla cements la r habilitation du b ti aux nouvelles formes architecturales et urbaines la trame verte et bleue etc Un vaste programme qui pose ga lement le probl me de la formation des acteurs au del du simple transfert d expertise des m thodologies et de l analyse des freins existants Une multitude d entr es th matiqu
112. nence des associations et des services la population ce qui y favorise les cir culations Ce lieu globalement accueillant mixte et interg n rationnel comporte pourtant deux points noirs son parking et son street park qui focalisent l h g monie d un groupe de gar ons qui entendent faire r gner leur loi Le skate park avait initialement voca tion canaliser les jeunes sur une activit sportive afin d loigner les ph nom nes de violence or en brisant le continuum des genres et des g n rations il a cr une rupture entre populations a remarqu Yves Raibaud Outre l analyse cette tude sur les usages de la ville par le genre a propos des pistes correctives int ressantes et souvent simples mettre en uvre Ainsi une simple am lioration de l clairage public au niveau de la porte de Bourgogne ou l am nagement d espaces de pique nique et d actions d appropriation du street park par la gent f minine pourraient tre des rem des suffisants pour r introduire la mixit et r duire la fracture des genres Pourquoi ne pas met tre en place un label de haute qualit d galit hommes femmes a m me sugg r l ethnologue et urbaniste Marie Christine Bernard Hohm copilote de l tude Analyser le ressenti Le resserrement urbain peut il tre remis en cause par une nergie plus ch re Cette question a t au cen tre d une tude men e en le de France sur trois zones p riurbaines iden
113. ng on to environmental social and trans port questions the full complexity of things has to be assessed And people have to be asked what their needs are When it comes to tools there first has to be a clear list of spe cifications and a determination to test out the flexibility of the system with institutional bri colage that will make possible open ended and even reversible decisions The role of the town planning agencies here is to construct the narrative Governing means more than just implementing intentions it means taking a specific direction Which means accepting the presence of a host of actors and the idea that scale of governance and scale of institutional administration do not necessarily coincide Which leaves lots of scope for bricolage The first round table put the governance issue back into the city s long time frame Gone is the governance revolution instead participants opted for continuity of the skills scales and tools used by cities to govern 68 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 themselves with an implicit criticism of the capacity of governance to make us forgetthe essentials Exercising power said Brigitte Bariol quoting Martin Vanier increasingly means sharing it Her intention here was not to criticise planning professionals but rather to highlight improvements to the urban engi neering toolbox The narrative notion is now part of the conc
114. ni re des p ri metres et domaines de competences de leurs adh rents et dans un r le de d fricheurs en mati re d innovations de bonnes pratiques de gouver nance entre acteurs locaux Belfort un partenariat troit entre l agence et le Syndicat mixte des trans ports en commun du Territoire de Belfort a d bouch sur la mise en uvre d un contrat de mobilit dura ble Bas sur une approche syst mique et territoria lis e des besoins de d placements de la population il constitue une feuille de route pour l action publique de plusieurs collectivit s engagements contractuali s s l appui Saint Omer c est un appel projet europ en Interreg qui a t le d clencheur d un projet de cen trale de mobilit multimodale Porte l chelle du Pays qui regroupe cinq tablissements intercommu naux il a t h berg par l agence d urbanisme qui a trouv l l opportunit de croiser ses comp tences mati re d observation d animation et de conception tout en pla ant les besoins des usagers au centre du projet Pour sa part l agence d urbanisme Epures impulse un projet de cr ation d un service de v los en libre service a bas co ts dans l agglom ration st 1 Atelier Nouvelles mobilit s urbaines des infrastructures aux services organis par Epures Agence d urbanisme de la r gion st phanoise en coop ration avec le Certu et l
115. nowledge of the disciplines concerned is vital Sociology can provide more comprehensive data than simple statistics especially regarding ways of life representation resident aspirations and urban culture A survey commissioned by AURA the Angers agency regarding the inhabitants of anew neighbourhood and the way the neighbourhood was perceived by non residents brought numerous surprises among them the fact that the aim of living together is not being achieved This is the kind of study said AURA sociologist St phanie Hervieu that needs follow up over time Furthermore added Francis Ampe former head of the Lille agency culating survey results to residents is a duty Other information obtained via sociolo gical channels for planning purposes includes choices by women in Bordeaux about where how and when to move about the city safely and the way a well intentioned skate park in nearby Blanquefort has in fact led to a split between population groups The same sur vey also suggested often easily implemented corrective measures Has rule from above become a thing of the past Resident participation as a res ponse to a social demand and a source of information about everyday issues is now a prerequisite for the success of local policies Philippe Mazeas of the Brest agency offe red a summing up of the contexts applica tion and costs of six very different agency experiments involvement of children an
116. nt sur les deux rives Depuis le bassin de l Arsenal pr s de la Bastille le pi ton de Paris peut logiquement suivre les traces de l eau dans la ville du canal Saint Martin au canal de l Ourca tandis qu au loin La D fense dresse ses beffrois contemporains Revenu aux berges il poursuit son chemin c toyant le Paris des monuments Au del de la Tour Eiffel l eau porte le souvenir d une ville industrieuse disparue ou presque M me sans Doisneau l le Seguin reste mouvante De l c est un jeu d enfant de rejoindre le port de Paris celui de Gennevilliers Aux axes modernes parfai tement trac s l explorateur urbain pr f rera les chemins de traverse serrant l eau au plus pr s entre cuves p trole et silos Au del la ville s estompe progressivement et vers l aval au d tour d une boucle il d cou vrira le spectacle singulier de centaines de p niches au repos le long des rives de Conflans Sainte Honorine Apr s Les Mureaux et Mantes la Jolie il n aura plus qu se laisser glisser jusqu Rouen puis la Manche entre ville et campagne industrie high tech et maisons normandes colombages Au terme du voyage les embruns viendront lui fouetter le visage l ombre des portiques qui d chargent par grappes les conteneurs color s venant de Chine La boucle sera boucl e C est un peu cela la Seine urbaine janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 15 NOUVELLES GOUVERNANCES L instrument d
117. nts de mani re ludique la gestion de l espace Lorient e et enfin accompagner le d veloppement des d marches participatives Saint Omer S il est difficile de mesurer la valeur ajout e des d marches participatives tant elles sont ins para bles des projets qu elles soutiennent leurs outils et leurs m thodes s toffent r guli rement au point de constituer aujourd hui un v ritable domaine tech nique ou professionnaliser comme l a souhait l atelier en voquant la n cessaire construction d un r f rentiel de formation D abord la terminologie se stabilise et s toffe comme l illustre par exemple le 1 Atelier Participation des habitants des comp tences nouvelles entre sp cialit et transversalit organis par Anna g Hache de l Audiar en partenariat avec les agences impliqu es dans ces d marches a Paris le 20 octobre Dans le quartier du Blosne a Rennes urbanistes architectes et paysagistes se sont associ s aux services municipaux pour agir aupr s des habitants au b n fice du renouvellement urbain Des technologies appropri es peuvent faciliter la production collective ont estim les participants atelier Ateliers m tiers gt oo guide dit par l agence de Saint Omer la concer tation est distinguer de la n gociation l action participative pourrait bien devenir particip active De nouvelles
118. nvier 2012 vivre ensemble n est pas r ellement atteint Une le 20 octobre a Pantin tude n cessitant un suivi dans le temps a observ St phanie Hervieu sociologue de l Aura qui a confort Francis Ampe consultant et ancien directeur de l agence de d veloppement et d urbanisme de Lille jugeant que diffuser les r sultats de l enqu te aux habitants est un devoir Mais au del de l analyse des modes de vie la socio logie peut permettre aux agences d urbanisme d orienter les politiques publiques avec la n cessit absolue d fendue par Alain Bourdin de diff rencier les dispositifs participatifs de production d informa tions de l exercice de la d mocratie participative car la d marche sociologique au service de la program mation remet en cause la capacit produire de l in formation fiable L agence d urbanisme d Angers a men une enqu te sur les pratiques des habitants du quartier Desjardins ci dessous 4 x i m Siar _ _ Le g e _ e Les femmes laborent vis a vis des parkings ou des gares et lorsqu elles circulent la nuit des strat gies d vitement de certains secteurs Villes d hommes vs villes de femmes La ville construite historiquement par les hommes est elle pratiqu e diff remment par le sexe faible Pour le savoir la Communaut urbaine de Bordeaux
119. oaches where necessary with recourse to expert advice and specialist partners from outside J r me Baratier head of the agency in Tours and instigator of the Factor 4 workshop explained that the issues involved included transport rehabili tation of the built environment new architec tural and urban forms green and blue networks etc an enormous programme that also raises the issue of specific training for the actors Since the coming of the Kyoto Protocol ratified by 110 countries and in force since 2005 the term Factor 4 has des ignated the goal of reducing the greenhouse gas output of a given country or continent by a factor of four notably via marked reduction of fossil fuel consumption especially in the developed countries But is Factor 4 just a new technical notion or areal means of improving our grasp of lifestyles and usages in the urban sphere The first round table made it clear that a fit between Factor 4 goals and agency agendas is a complex matter while the second looked at the relationship between agency practice research and trai ning Spurred on by Eric Vidalenc of the ADEME environmental agency the group came to the conclusion that what is needed is a junction between the sciences of the city and those of energy and the environment As researcher Mindjid Maizia put it Right now it s the engineering schools that are taking an interest in town planning rather than the opposite One very concre
120. oh rence Pierre Mansart adjoint au maire de Paris et president ce titre de l Atelier international du Grand Paris 4 a plaid pour sa part pour une forme de planifica tion se nourrissant de projets et de r flexions dans une sorte de va et vient permanent et s appuyant sur une vision d ensemble du projet politique Pour trouver le point d quilibre entre la n cessit de la planification et l enjeu du projet la gouvernance 2 Signalons que le Sillon lorrain qui associe les agglom rations de Nancy Metz pinal et Thionville est devenu le 19 septembre 2011 le premier p le m tropolitain fran ais Il regroupe 1 2 million d habitants 3 Cf notamment Gouvernance et interterritorialit m me combat in Document introductif la 32 rencontre nationale des agences d urbanisme suppl ment au n 214 de Techni Cit s du 8 septembre 2011 pp 18 21 4 L Atelier international du Grand Paris AIGP a t cr en f vrier 2010 sous la forme d un Groupement d int r t public pour donner suite a la consultation lanc e par le minist re de la Culture et de la Communication en 2008 sur le Grand Paris de l agglom ration parisienne Pierre Mansat LE BONHEUR N EST PLUS DANS LE PRE CARRE 5 Forme de gouvernement aux multiples conseils En France de 1715 1718 Louis XIV avait cart les nobles des grandes fonctions du gouvernement
121. oins comment ils les per oivent Il s agit aussi de ressouder connecter et colorer la m tro pole reconna tre la pluralit de ses identit s hybri der les discours et les visions Ou bien encore de 7 Les agences devraient plus souvent troquer leurs cartes et leurs plans au profit de la boussole et du sextant a sugg r un intervenant 58 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 LE BRICOLAGE INSTITUTIONNEL DOIT AVOIR TOUTE SA PLACE casser la rupture selon l expression de l architecte urbaniste Djamel Klouche sans oublier de contex tualiser le projet en fonction de son site de son chelle du niveau de complexit qu il g n re tout en prenant en compte le potentiel de recyclage de l ur bain existant Enfin la derni re tape l d cisive est le pilotage des organisa tions soit dans une optique de m rissement collectif offert par un collectif d intelligences et d incarna tions sic soit dans une logique d incarnation personnalis e Mr Bricolage est de retour En mati re d outils l importance d tablir un cahier des charges d fi nissant clairement les besoins et les comp tences permettant d y r pon dre a t r affirm e de m me que la n cessit d prouver la souplesse du syst me pour exp rimenter le bricolage institutionnel Accepter l absence de r ponse unique ou massive savoir troquer la carte fixe des points
122. oire de son aire m tropolitaine reconqu rir des espaces La d marche s est concr tis e par un march de d fini tion aboutissant la s lection de trois quipes d ar chitectes associ es un travail collaboratif de deux ans avec d cembre 2010 pour terme Dans la r gion de Dunkerque Flandres l ann e 2012 sera d di e la coh rence des projets et l laboration d un plan de r f rence pour le littoral a dr le siege de la Communaut urbaine de Dunkerque janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 37 Ateliers m tiers Quatre chelles de territoires v cus le quartier l agglom ration le Pays r mois et le p le m tropoli tain ont t prises en compte Le pilotage a t pris en charge par les lus de Reims et ceux de l agglom ration en financement crois avec la r gion Champagne Ardenne et dans l change avec le D partement le Medef le conseil de d veloppement les conseils de quartiers etc L agence d urbanisme s est battue pour tre dedans et elle a aliment les quipes des l ments de compr hension et de connaissance des territoires mais sans tre vraiment au c ur du dispositif Depuis quelque temps elle a int gr la communication du projet ainsi que la res ponsabilit de la concertation et elle organise d sor mais le temps de l appropriation et de maturation Un projet c est un message politique et une strat
123. on Depuis 1998 et le lancement du Genopole par l tat le d veloppement conomique local a accompagn cette mission scientifique de niveau mondial En 2010 le site comptait ainsi 2 186 emplois directs et 6 000 emplois indirects 66 entreprises 20 laboratoires de recherche 18 infrastructures diverses plates formes et quipements 272 millions d euros de fonds lev s pour trois entreprises un seul labo ratoire 314 emplois directs et 1 000 emplois indirects douze ans plus t6t Si son rayonnement est international son organisa tion locale s appuie sur un soutien public puissant et sur la fertilisation crois e entre les mondes scienti fique industriel et universitaire permettant une valo risation de la recherche in situ Le tout accompagn d une bonne ma trise du foncier Le projet Genopole 2020 promet une mont e en puissance notamment la faveur des passerelles de recherche avec le nou veau Centre hospitalier Sud francilien Dans cinq ans gr ce aux progr s r alis s ici des malades g n 1 Essonne Seine Orge recherche amp d veloppement innovation et territoires quelle gouvernance crois e pour quels b n fices mutuels atelier visite propos par l Audeso le 19 octobre avec le concours des communes et communaut s de communes concern es vry Ris Orangis Br tigny sur Orge 2 Filiale du gr fond et dirig par Jean Marie Duthilleul e
124. par l agence d urbanisme et l Agence locale de l nergie de Bordeaux cette ques tion a permis de mettre en lumi re si l on peut dire janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 47 LE FACTEUR 4 SONNE TOUJOURS DEUX FOIS Ateliers m tiers Ateliers m tiers jD JEUX D OMBRE ET la n cessit de cr er un champ d intersection disci plinaire entre les sciences de la ville et celles de l nergie de l environnement Actuellement a affirm Mindjid 3 ce sont les coles d ing nieurs qui s int ressent l urbanisme plut t que le contraire Or les op rateurs urbains continuent de vendre du tuyau aux collectivit s locales et non des syst mes urbains coh rents en mati re energe tique d eau etc Le probleme est que le lien entre ces diff rentes th matiques n est pas fait par les profes sionnels eux m mes D o la n cessit de renfor cer une aide la d cision que du fait de formations trop g n ralistes les professionnels seraient en peine de prodiguer Le ton tait donc critique autour de la table et dans la salle La conclusion de Nathalie Etahiri responsable de la Mission prospective du minist re de l cologie et du D veloppement durable a toutefois contribu a l apaiser en fournissant des pistes de travail int ressantes dans le cadre du programme de recherche MEDDTL Ademe ou encore sous la forme d un r seau professionnel
125. par nature impr visible Il ne faut pas plus de r gles mais davantage de r gulation a sugg r en reponse le pr sident de la FNAU car le monde urbain ne peut tre ni d localis ni globalis C est donc bien ici et maintenant que cela passe 1 Pr sident du PRES de Lyon membre du groupe prospective de la Datar ila copr sid le conseil scientifique de la consultation internationale Le Grand Pari s de l agglom ration parisienne 2 Avant d tre citoyens nous sommes mitoyens et cest dans cette proximit distante avec l tranger que nous apprenons a donner un sens commun a la notion du monde Isaac Joseph cit dans Cefa Daniel Saturno Carole dir Itin raires d un pragmatiste Autour d Isaac Joseph Paris Economica 2007 3 Ulrich Beck La soci t du risque sur la voie d une autre modernit 1986 trad fran aise Flammarion 2001 Ouverture D o VERBATIM MICHEL LUSSAULT LA GOUVERNANCE DOIT S INVENTER EN PERMANENCE Pour avoir t pr sent e comme relevant de l intuition plut t que des certitudes l intervention de Michel Lussault g ographe et universitaire r put 1 n en a pas moins for tement remis en question la mani re de penser la gouvernance urbaine Entretien men en s ance par St phane Paoli propos recueillis par Richard Quincerot De l outil ou de la gouvernance lequel doit il commander l autre E
126. pour administrer le pays avec six ministres dont le contr leur g n ral des Finances g n ralement d origine bourgeoise source Encyclopaedia Universalis 6 Mentionnons en particulier la d marche prospective Territoires 2040 men e en 2010 2011 avec pr s de trois cents chercheurs universitaires et experts http territoires2040 d atar gouv fr abord e ici volontairement sans p rim tre bien d fini et inspir e du mod le de Nantes Saint Nazaire appara t bien comme la cl du probl me Compl tant ce tableau complexe par la notion d echelles d espace et de temps Jean Luc Laurent maire du Kremlin Bic tre et d l gu de la R gion lle de France au Grand Paris a sa propre religion sur le sujet pour faire tomber les barri res articuler l es de la ville et la mondialisation l esprit de clo cher doit dispara tre Le sch ma directeur de la r gion le de France SDRIF outil unique de r gula tion et de r alisation des projets y contribue car 11 ne concerne pas moins de douze millions d habi tants facilitant la coh rence et la prise en compte de l int rieur et de l ext rieur la polysynodie 5 de Jean Luc Laurent mettant en situation de compr hension et de coordination les acteurs diff rentes chelles Emmanuel Berthier d l gu l am nagement du territoire et l attracti vit r gionale a ajout la dimension prospect
127. pur en partenariat avec la Ville de Saint Ouen Sequano Am nagement le Syctom la CPCU et le SIAAP le 19 octobre 2011 Remerciements M lanie Guilbaud pour son appui la r alisation et illustration de cet article 2 LE SEGUIN_RIVES 01 LJ T 2 ERL rae Pair Total a fait perdurer cette situation jusqu l aube des ann es 2000 lorsque le d part des installations d hy drocarbures et d une partie des activit s du groupe Alstom a rendu possibles de nouvelles volutions Un co quartier vocation r sidentielle et tertiaire Comme l a rappel S quano Am nagement le pro jet d eco quartier doit tenir compte de cette histoire et de ses cons quences tr s directes sur le degr de pollution des sols et le statut de la propri t fonci re Ainsi le groupe Nexity a t il rachet Alstom un site de 18 hectares et se trouve t il en position de force pour negocier ses positions Le programme qui comporte 4 000 logements et 300 000 m d activit s et dont la conception a t confi e une quipe d ur L histoire industrielle de Saint Ouen a g n r une organisation particuli re du tissu urbain o cohabitent encore usines logements et grands quipements urbains banistes et de paysagistes associant Makan Rafatdjou et l agence Reichen amp Robert doit ainsi se jouer des contraintes et des strat gies des parte naires priv s dont cha
128. quartier des Docks de Saint Ouen montrent l int r t et l urgence une r flexion sur la prise en compte des grands services urbains et environnementaux mais aussi de l histoire industrielle dans l organisation de la ville de demain Un enjeu de gouvernance et de p dagogie en direction des habitants 1 Le repor tage de Pierre Gras Comment faire cohabiter au sein d un m me quartier une usine de chauffage urbain une unit de traitement de d chets et des infrastructures lourdes avec des programmes de logement des bureaux des quipements et des services offerts la population sans d clencher de multiples conflits d usage dans la perspective d un d ve loppement la fois durable et solidaire Si les organisateurs de cet atelier visite avaient pos une excellente question les r ponses y apporter ne semblaient pas d embl e videntes Aussi le pro jet d co quartier des Docks Saint Ouen a t il permis d offrir un cadre de travail d une origina lit ind niable Une histoire industrielle pr gnante En effet la municipalit a entrepris de r aliser sur cet ancien p rim tre industriel de cent hectares soit le quart de la superficie de cette commune de 45 000 habitants situ en bordure de la Seine et o subsis tent encore un certain nombre d activit s un vaste co quartier vocation r sidentielle et tertiaire Sur ce territoire dont elle a confi la mutation Sequano Am nagem
129. r les messages s curitaires ou de sant publique que par l efficacit et le confort de ce mode de d placement rapide qui permet une simultan it d activit s Construire la ville l chelle du pi ton revoir les crit res d efficacit de la marche et l int grer au cocktail co mobile tels seraient les cl s du suc c s de l appropriation de la marche pied par l individu qui peut d sormais s appuyer sur des outils technologiques de pointe ainsi le smartphone permet il de calculer des itin raires optimis s ou de s orienter On peut aussi bien entendu am liorer le confort des chaussures rendant ainsi la marche moins fatigante ou rendre les trottoirs lumineux pour une marche plus ludique Une politique pi tonne est un projet de soci t a observ le cher cheur En la mati re les agences d ur banisme ont un r le pr pond rant jouer en s assurant que le pi ton est pris en compte chaque tape et chaque chelle du projet en favorisant la ville courte distance et la multi modalit en encourageant une meil leure cohabitation des usagers et en promouvant la data city Pa D janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 43 Ateliers m tiers POINT DE VUE PARTICIPATION DES HABITANTS LAFIN DU FAIT DU PRINCE Nouvelle sp cialit ou transversalit role p renne ou bien de transition voire de m diation la participation des ha
130. r l int r t commun Martin Vanier a voqu un combat sur plu sieurs fronts interne les ambitions des lus des grandes m tropoles externe les clubs face la ville centre vertical deux interterritorialit s en competi tion sur le niveau pertinent et des r seaux la victoire des op rateurs priv s Il en d coule selon lui cinq solutions accepter les outils flous faire vivre la communaut professionnelle interterritoriale ins taurer l chelle du grand territoire des proc dures sp cifiques de r gulation d arbitrage et de v rifica tion de la confiance annoncer politiquement les stra t gies d assemblage et impliquer la gouvernance citoyenne et des partenaires m tropolitains De son c t la Datar a mis en lumi re sept d marches m tropolitaines renforc e un EPCI m tropole un p le m tropolitain polycentrique en construc tion en pr figuration en r seau intercommu Ir 11 er TR LL oe TIT LI TNT SME HORS S RIE n janvier 2012 Aujourd hui on oppose plus la ville d Amiens au territoire rural a soulign le maire Gilles Demailly ici la c l bre tour Perret dans le centre ville nalit s urbaines issu d un Pays ou d un SCoT urbain d fensif constitu d intercommunalit s limitrophes des agglom rations et frontali res Ainsi pour passer de ce qui ne f che pas ce qui est ut
131. rats cette rencontre a mon tr que le projet et la r gle doivent interagir Cette ren contre des agences d urbanisme nous sugg re aussi l mergence d une nouvelle poque o la m tropole incarne la fois le futur et l espoir Pa D et P G La FNAU s agrandit change de visage s et d m nage l agglom ration de Bordeaux accueillera l automne prochain la rencontre nationale des agences de communes de la C t chalonnaise l tat le Conseil r gional de Bourgogne et le Conseil g n ral de Sa ne et Loire Son territoire de r f rence couvre 88 communes et rassemble 210 000 habitants 2 Il s agira de l avis de l int ress d une retraite active puisque Marcel Belliot a pris r cemment la pr sidence de l Association de professionnels Villes en d veloppement qui r unit des professionnels intervenant l tranger sur l ensemble des m tiers de la ville La rencontre nationale de Paris a t l occasion pour la FNAU et ses instances de faire part d un certain nombre d in formations qui marquent autant d vo lutions D une part le r seau des agences continue de s largir apr s Saint Nazaire Quimper et Perpignan notamment c est au tour de l agence d urbanisme Sud Bourgogne cr e autour des agglom rations de Chalon sur Sa ne et du Creusot Monceau 1 de rejoindre la f d ration dont elle devient ainsi le 53
132. res de r f rence en mati re de fabrication de la ville a contribu assur ment a lancer le d bat 3 Comme l a sugg r le pr sident du PRES Universit de Lyon les r centes analyses des cher cheurs sur les contradictions et les potentiels de la gouvernance comme celles d Yves Sintomer pous sent un effort d imagination critique dans ce domaine 4 Est on capable aujourd hui pour chan ger la fabrique de la ville d inventer un urbanisme qui soit capable de construire les arbitrages d accompa gner les mutations de provoquer les changements culturels n cessaires l intelligibilit du ph nom ne urbain a lanc Michel Lussault sans fournir imm diatement de r ponse lui non plus Mais il a contest jusqu au terme de gouvernance trop galvaud pour certains chercheurs qui lui pr f rent celui de gou vernement local par exemple Diff rencier les modes d administration Le secr taire d Etat au Logement Benoist Apparu repr sentant le gouvernement a la table ronde qui n oublie pas qu il exerce aussi des responsabilit s locales 5 ne pouvait laisser passer cette provoca tion intellectuelle On ne sait pas aujourd hui administrativement parlant r pondre efficacement aux d fis de la gouvernance La r forme territoriale n y est pas parvenue davantage Il faudrait appren dre diff rencier sur le territoire les modes de gou vernement et d administration a t il con
133. ributions comptes rendus docu ments d tude et autres l ments d information utilis s pour r aliser ce num ro en particulier le service documentation et les quipes de sous la direction de Francis Rol Tanguy ainsi que les agences d urbanisme du Grand Ami nois Fssonne Seine Orge et de la Vall e de l Oise Merci galement Marcel Belliot d avoir accompagn avec comp tence et tol rance tous les hors s rie publi s en partenariat avec la revue depuis 1998 Fondar en TEJA T roe Gu Temple T l 133 EOL aa aa Urbanisme it Hors s rie n FE de revue UABANMEME peer 2012 Buble de ta F d ration EMA LS 1 rappel Que BE Jeklas sign s i EEE que Murs auteurs l que fers Tires Hapa imentitnes at Rondes qui Bort du ressort de le r daction Redaction an chef et coordination du borg s rie Fiere ras Secretanal de redacti documentation chol iconographique H daeuoan Pascale Der etsan Piero Gras Hich R al at Garge ihres ai ustration du rim r Raweion PEI Traductions FT r sum s anglais i dohi Directeur de la Sophie VNESENE diteur Thierry wre R dacteur en chet Apine Lou r rhea louder Swanedos tr Conception Gludo FAKENKO sa
134. rontation avec ce monde de contradictions qu est la prospective la condition de savoir que comparaison n est pas toujours raison P G janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 51 POINT DE VUE Les agences d urbanisme ont vocation anticiper et d velopper des formes d altermobilit s pour leurs collectivit s adh rentes en compl ment de savoir faire plus classiques en mati re de planification des transports Mais comment accompagner et amplifier ces attentes mergentes et renforcer les comp tences C est ce qu un atelier m tier a voulu explorer plus pr cis ment 1 Le regard de Guillaume Arsac Epures et de Thomas Vidal Certu Quand on pense transports on en revient trop fr quemment aux grands projets d infra structures Pourtant les d placements urbains ont aussi t marqu s ces derni res ann es par des r ponses innovantes ou remettant au go t du jour des solutions pr existantes alternatives la pos session de voitures et de v los covoiturage auto partage v los en libre service transports en commun alternatifs transport la demande p dibus v lobus d veloppement de services informationnels pour la client le solutions pour faciliter la mobilit des personnes en situation de pr carit de d pendance de handicap Dans ce contexte les agences d urbanisme se trou vent strat giquement plac es la char
135. rt en 1937 et aujourd hui propri t du Syndicat interd partemental pour l assainissement de l agglo m ration parisienne SIAAP et d anciennes centrale EDF mais aussi le futur site de maintenance du mat riel de la ligne 14 du m tro la RATP offrira deux nou velles stations en contrepartie Cet h ritage l est presque aussi lourd que le pass industriel car il est appel durer Et il faudra bien expliquer aux nouveaux habitants de eco quartier que cette cohabitation est naturelle y compris l mission de vapeur d eau ou les senteurs qui vien nent parfois chatouiller l odorat des riverains des usines Si l on ajoute que ces effluents de toutes sortes parfois responsables d missions polluantes proviennent pour une large part de la ville de Paris que l usine de pr traitement des eaux prot ge ga lement des inondations on voit que l exercice com porte quelques contraintes p dagogiques 3 Tout est cependant mis en uvre pour expliquer ces pro cessus la population et minimiser les impacts par exemple pour le SIAAP une communication de proximit une r activit par rapport aux nuisances et le traitement effectif des plaintes 4 Vers une mutualisation fonci re Mais la dimension politique n est pas non plus absente Il ne faudrait pas qu terme notre accord pour maintenir ou d velopper ces services urbains indispensables finisse par se retourner contre la com mune explique
136. s tialement la municipalit 100 millions d euros sur sept ans ont finalement t ramen s 90 mil lions en 2010 sans que le projet n en souffre car l tat f d ral l Union europ enne l Unesco et quelques grands acteurs priv s ont pu mobiliser d autres fonds Sauter par dessus l Elbe Le projet Sprung ber Die Elbe Un saut par dessus l Elbe consiste ici reconqu rir des espaces en d s h rence situ s entre le bras nord et le bras sud de l Elbe au fond de l estuaire qui accueille le troisi me plus grand port europ en Les pr c dents projets notamment le fameux Hafen City moteur de la stra t gie de positionnement de la ville Etat de Hambourg sur la scene mondiale selon Paul Lecroart avaient certes permis la ville de se r ouvrir sur son port et de renouveler sa fa ade fluviale Mais il restait d clencher une seconde phase d cisive par dessus l Elbe pr cis ment Ces quartiers la population m lang e souvent priv e d emploi et parfois victime janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 61 Perspectives de tr s graves inondations comme en 1962 300 morts s tendent sur 52 km la moiti de la super ficie de Paris Certains d entre eux comme le quar tier central de Wilhelmsburg ou le port de Harburg figurent parmi les plus d favoris s de la ville Apr s un temps de r flexion partag l IBA a t per ue par les autorit s locales au
137. s on two sites in Paris and nearby Pantin were an inno vation fora FNAU congress One that was not without its pitfalls however as a concept governance is both transversal and global and while the breakdown into areas of spe cialisation served to counter over generalisa tion and the conventional forms of planning discourse it also tended to obscure the fact that a crucial aspect of the agencies making up the FNAU is their multidisciplinary charac ter and the interchange of ideas and practices this generates Nonetheless many of the discussions were absorbing one example being the Urban Project as Seen by the Agencies workshop with contributions from Toulouse Dunkirk and Reims and from the FNAU s Urban Project and Landscape Club Jean Marc Mesquida head of AUAT the Toulouse agency drew attention to the agen non competitive continuity of service to local government Yvan Castera and J r me lonesco also from AUAT described the way the new city hall team in Toulouse had via the agency embarked on a collec tive intelligence experiment to lay the foun dations for an urban project for the 37 municipalities making up Greater Toulouse Out of a wide ranging dialogue process cove ring six topics the city s relationship with knowledge the metropolis regeneration water nature and solidarity came the out 54 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 line of an urban project to which t
138. s Ville et banlieue de France AMVBF et l Association des communaut s urbaines de France ACUF de travailler davantage ensemble et de se regrouper leurs bureaux sur un m me site 2 Il est important de travailler davantage ensemble sur des projets comme les p les m tropoli tains par exemple a insist Vincent Feltesse avec un r seau des p les m tropolitains qui se met en place pour accompagner ces nouvelles coop rations territo riales En mati re d innovation le programme de tra vail de la FNAU pourra porter sur les zones invisibles de l urbanisme l universit l h pital les emprises fer roviaires Des questions pourtant essentielles 66 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 comme la vie en banlieue ou la s curit sont gale ment trop peu abord es a t il compl t L urbanisme une science g om trie variable Quelle le on retenir de ces 32 rencontres La ques tion de la citoyennet si elle a t pos e n a pas t r solue a soulign en premier lieu le pr sident de la FNAU L urbanisme est une science g om trie varia ble Il n existe pas de r ponse unique Il faut par cons quent accepter que les r gles de gouvernance voire le mode lectif diff rent d une r gion une autre qui n est pas toujours vident dans notre pays Sera t on pr t faire des exp rimentations sur un mandat a lanc Vincent Feltesse L enjeu est d
139. s itou de trois quipes Reims Lille et Amiens dix pour le Grand Paris avec la complexit de gestion qui s en est suivie Ne par lons pas des honoraires propos s pour ne f cher personne Le r le de agence identifi par l tude dont les directeurs ou charg s d tude constituaient la moiti du panel appa ra t l aussi fort variable consid r la marge dans trois des cas il est consid r comme moteur dans trois autres Lille Amiens et Nantes bien que le dernier processus soit tr s r cent Francis Rol Tanguy risque une explication Les agences outils de capitalisation ont pour elles la longue dur e ma s le revers de la m daille est la capacit de se projeter faire de la prospective et une certaine incapacit m diatiser leur travail juge t il Quant Nathan Starkman il positive la contribution des agences ces d marches long terme L int gration de ces id es nouvelles leur d clinaison dans les politiques urbaines comme l alimentation en amont des quipes est un enjeu pour le travail des agences elles de g rer dans le temps de faire voluer strat gies et plans dans un contexte marqu par les incertitudes donc ouvert aux changements Le tra vail classique des agences marqu par la planification approche r glemen taire et statistique voire l analyse des exp riences et des r sultats ne peut que gagner la conf
140. s the mayor is socially mixed living municipality bent on balanced development right up to its boundary with Paris All would be well were it not for that pesky coexistence problem an industrial legacy almost as weighty as its predecessors and one not easy to justify to new eco neigh bourhood residents bothered by steam releases odours and sometimes pollution largely fuelled by nearby Paris For Paul Planque deputy mayor with responsibility for town planning We have to avoid having our consent to maintaining or expanding these indispensable urban services backfire on us Steps are being taken in terms of dia logue responsiveness to problems and effi cient handling of complaints but in the long run the internal contradictions including those arising from the public private mix will have to be dealt with sustainably Right now patience and time seem to be the key factors Also on the Seine as it makes its way towards the English Channel Amiens has opted for territorial reform Greater Amiens 340 000 people 381 municipalities 12 intermunicipal groupings offers a true pic ture of the local scene The first step now says mayor Gilles Demailly is to shape an urban project The time is past when the city of Amiens was seen as cut off from its rural territory His emphasis on a metropolitan centre reflects an awareness of the need for cooperation between cities in the region the fruit of t
141. t tienne www arep fr oupe AREP icaud L universit offre un regard int ressant sur l ad quation entre les m tiers la formation et l emploi en Centre Essonne tiques graves arriveront en fauteuil et repartiront sans affirme Pierre Tambourin Tout le panel de la gouvernance est r uni pour faciliter la r ussite de ce biocluster m dical au sein duquel un chercheur peut inventer un produit un ing nieur le fabriquer dans une entreprise et un m decin l injecter Ouvrir le territoire existe un rapport troit entre le d veloppement du Genopole et la fa on dont le territoire s est structur dans le Sud francilien Anne V ronique Vernardet directrice de l Audeso s est efforc e d en faire d cou vrir les contours et les enjeux l h tel d agglom ra tion d Evry Centre Essonne lors de la table ronde consacr e la th matique g n rale de l atelier Pour Francis Chouat 1 adjoint au maire d Evry 1 vice pr sident du Conseil g n ral de l Essonne et pr sident de l Agence pour l conomie en Essonne les interactions avec le Genopole sont fortes que ce soit dans le choix du nouvel h pital dans la d marche N7 formalis e en mati re de transports meilleure desserte et urba nisation proximit des axes de transport ou encore en mati re de promotion immobili re Laurent Perrin architecte urbaniste l agence AREP Ville 2 a assorti ces l ments concrets la not
142. t de l organisation des concours la communication institutionnelle Les cinquante projets en cours ont ainsi trouv leur l gitimit a travers une grille un filtre serait plus conforme la r alit allant des ateliers de brainstor ming au partenariat public priv en passant par l ap pel id es ouvert Ainsi dans les secteurs Veddel et de Spreehafen au nord du secteur concern par pres de 90 initiatives manant y compris des habitants et de leurs associations ont ete retenues Une d marche originale et innovante dont on s tonne parfois qu elle n ait pas t g n ralis e dans tout le Land ce qui s explique peut tre par l absence de la R gion m tropolitaine de Hambourg dans la d marche Il reste valuer plus pr cis ment le pro cessus et son impact lorsque s ouvriront les festivi t s de l exposition 2013 coupl es un festival des jardins ou l on attend pr s d un million de visiteurs mi parcours acteurs et observateurs paraissaient confiants Il n y a plus qu esp rer que ce saut par dessus l Elbe aide effectivement la ville et ses habitants retomber sur leurs pieds P G Perspectives gt oo TABLE RONDE GOUVERNANCE ET VOLUTIONS INSTITUTIONNELLES LE BONHEUR N EST PLUS DANS LE PRE CARRE LIBA reste une d marche originale dont on s tonne parfois qu elle n ait pas t appliqu e plus syst matiquement 1 Table ronde anim
143. te ai r ee 3 gt d entre gt a Oe PE ro k SS r gt gt 4 Seesen s at i 7 gt a gt i 0 4 0 ad K 5 4 5 9 gt z gate unten gt gee 2 a 7 wh ut if Po up a e H f Po A e s 4 a r eee 2 Ro 74 a A ae F s art due hd te om te ons ju s Mega BOs Yo gt Aris 0 2 gs 5 ET EPL tebe on dar 2 a r went s 239 gt g Et onset Py 1 SEN gt UF r ag NE D ss ar wk PO s E T LA 23 LE 7 Avant propos D Oooo TERRITOIRES ET PROJETS LES LEVIERS DE LA GOUVERNANCE Pour faire merger ou conforter les projets dont les m tropoles ont besoin pour se d velopper savoir imaginer de nouvelles formes de gouvernance est devenu d cisif La qualit de l ing nierie l intelli gence collective la volont de partage entre les acteurs et au premier chef les habitants apparais sent ainsi comme les garants de la r ussite des pro jets de territoire toutes les chelles du quartier l chelle m tropolitaine La 32 rencontre natio n
144. te issue in this overall context is transport The agencies are there to help local government with the classical aspects of transport planning but also to meet mounting expectations in terms of altertransport How exactly to go about this was the focus of one of the specialist works hops Abstract gt o Current thinking on the subject still falls back too frequently on the notion of major infrastructures in spite of the fact that in recent years getting about in the city has seen new innovative approaches as well as crea tive revamping of older ones car pooling car sharing self service bikes and alternative public forms like transport on demand and the pedibus In Saint Omer Pas de Calais an Interreg European project triggered a multimodal mobility centre focusing on user needs in five intermunicipal areas and run by the local planning agency And Epures the agency in Saint Etienne was the moving force behind a self service bike scheme guiding it from the initial idea through to ultimate imple mentation In the transport field the agencies with their capacity for territorial observation and forward planning and their freedom from institutional perimeters not always adap ted to everyday travel are ideally placed to seize opportunities resulting from calls for projects European financing and gaps in the current mosaic janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 55 Perspectives gt oo SYNTHE
145. tifi es pour leur concentration de fragilit s sociales 150 entretiens semi directifs ont t men s ax s sur le budget consacr aux d penses nerg tiques pour le logement et les transports Il est ainsi apparu que les m nages connaissent parfaite ment leur budget nerg tique domestique se plai gnent de sa hausse entreprennent volontiers des travaux d am lioration des performances nerg tiques et sont parfois pr ts sacrifier leur confort en renon ant par exemple s approvisionner en fioul en cas de trop forte hausse des prix En revanche le budget mobilit concentrant essentiellement les d penses de carburant est mal valu et volontairement minor Certes mais comment int grer la sociologie dans les documents d urbanisme s est on interrog dans l assistance Yves Raibaud a sugg r de faire acte de p dagogie partir de situations r elles D ailleurs qu est ce qu une ville sinon ses habitants a ques tionn son tour Marie Christine Bernard Hohm s in terrogeant sur la dichotomie existant entre attente et anticipation Pr par par huit agences cet atelier a d chain les passions et veill des envies d approfon dissement Pourquoi ne pas cr er un club sociolo gique au sein de la FNAU s est ainsi avanc Alain Bourdin Affaire suivre Pa D 1 Cf l intervention de Mathieu Rabaud et Fabrice Hasiak du Centre d tudes techniques de
146. tral des observatoires pour l articula tion entre action et connaissance lus et professionnels qui est affirme t elle l atout sp ci fique des agences d urbanisme En outre a t elle ajout ils sont le lieu d une animation interpartena riale permanente R janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME 39 La sociologie au service sinon au secours de l urbanisme et d une meilleure connaissance des modes de vie dans la ville La vision transversale offerte par cette disci pline a fait l objet d un atelier passionnant et riche d enseignements pour tous les fabri cants du territoire et autres faiseurs de ville 1 suivi avec grand int r t par Pascale Decressac L urbanisme est par essence attentif aux enjeux pas si nouveaux plus c libataires que m nages 1 1 aj u ET Atelier Sociologie sociaux mais quapporte la sociologie la fabrique cherchant avant tout la proximit du centre ville cette investir plus largement urbaine Si l interdisciplinarit est importante en enqu te a permis d identifier les fonctions du lieu pour dans la connaissance a a ee urbanisme la connaissance sp cifique des disci les non r sidents et de constater que l objectif du organis par l Audiar plines est essentielle a affirm en introduction Alain Bourdin professeur l Institut fran ais d ur banisme et codirecteur du Lab Urba opposant la sociologie
147. tre celle ci devant en contrepartie leur permettre de vivre Doutant de la syst matique attractivit de la m gapole du point de vue de la qualit de vie Gilles Demailly a estim en r ponse que l tat doit jouer son r le d am nageur du territoire en d terminant la place de chacun wun L amp TAAA Ki ae Mieux d finir le systeme m tropolitain Comprendre le fonctionnement des syst mes terri toriaux en France tant l chelle locale qu interr gionale et nationale a t l objet de l tude r alis e par la Datar et le laboratoire G ographie et Cit du CNRS 3 Cette tude a identifi 26 syst mes en France divis s en quatre cat gories monocen triques polycentriques acentriques et inclassables Grenoble Lyon Saint tienne Paris et le Bassin pari sien faisant merger des syst mes a cheval sur plusieurs territoires administratifs Elle propose ga lement des ratios de m tropolisation tablis partir du rapport entre le poids d mographique de chacun des syst mes m tropolitains et leur niveau de m tro polisation Plus le territoire s appuie sur son r seau de villes moyennes de petites villes et de cam pagnes mieux il r siste aux crises conomiques aux fluctuations dans le temps et mieux il s exprime l chelle europ enne au contraire plus un territoire est repli sur soi m me plus il est fragile a observ Philippe Matheron chef de miss
148. ts territo riaux sur la base de nouveaux paradigmes comme la participation des habitants la lutte contre l effet de serre ou le d veloppement d alternatives la mobilit automobile soul ve de nombreuses questions comme l a montr la premi re table ronde de la pl ni re conclu sive de la rencontre de Paris Synth se des changes par Richard Quincerot Alors que la rencontre nationale s tait ouverte sur une d construction de l id e m me de gouver nance la premi re table ronde de cette s ance conclusive replac la question dans le temps long des agglom rations Loin de la r volution attendue les professionnels ont finalement t moi gn de la continuit des savoirs des chelles et des outils utilis s par les villes pour se gouverner critiquant en retour la capacit de la gouver nance faire oublier des enjeux essentiels Le partage et Les r seaux Exercer le pouvoir c est de plus en plus le partager En mettant en avant cette parole forte de Martin Vanier 1 Brigitte Bariol n entendait pas condamner les pro fessionnels mais souligner au contraire les progr s r alis s pour am liorer la bo te outils de l ing nie rie urbaine La notion de r cit en fait d sormais par tie outil de cr ation d un sentiment d appartenance pour des publics largis comme l ont fait par exem ple les utopies r alis es du siecle pour la R gion urb
149. u principe de r plicabilit cher l urbanisme Michel Lussault en r ve car les acteurs citoyens aujourd hui sont capables de bousculer les lignes l image des indign s qui perturbent jusqu aux abords de Wall Street Benoist Apparu secr taire d tat charg du Logement lui a r pondu mais pour mieux consta ages 16 31 Bordeaux et president de la FNAU le mod le urbain acteurs relations avec les habitants et les usagers Apparu secr taire d tat charg du Logement ter l incapacit collective d engager une r flexion fran ais m me fig n est pas pour autant le pire au complexit de la d cision publique autant de d fis de sur une gouvernance flexible Partir du projet terri monde Sans doute lui faudrait il int grer davantage gouvernance partag s en le de France et dans les Vers une auto organisation de l urbain torial signifie pourtant que le projet doit pouvoir de souplesse et de rapidit pour r pondre aux muta autres r gions Des outils efficaces oui mais au ser Depuis l mergence du Grand Lille du Grand Lyon g n rer ses propres r gles mais comment g rer tions urbaines les plus manifestes Toutefois a vice de quelle s strat gie s et avec quels objectifs fon ou du Grand Paris la conception de la gouvernance un tel bouleversement administratif nuanc le pr sident de la f d ration la crise financi re damentaux That is the question Pierre Gras a chang et le
150. ue le r le Durable des Transports et du Logement bule du protocole de coop ration de par la tabli pour trois ans il fera l objet d un tat 1 du politique est justement de trouver l accord avec MEDDTL Actualisant un pr c dent proto cole sign lors de la rencontre nationale du Havre le 23 octobre 2008 et portant sur la p riode 2012 2014 ce nouveau texte est en grande partie consacr aux d marches d ur banisme de projet et la mise en uvre des lois Grenelle et Il dans le domaine de l urba nisme et de l am nagement Partenaires privil gi s du minist re en tant qu outils d ing nierie partenariaux et pluridis ciplinaires les agences d urbanisme peuvent 8 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 nature m me de leurs missions suivre les volutions urbaines participer la d finition des politiques d am nagement et de d velop pement et l laboration des documents d urbanisme et pr parer les projets d agglo m ration dans un souci de coh rence des politiques publiques Le texte comporte cinq volets aux accents volontaristes aller r solument vers une ville durable ma triser l urbanisation et renouveler la ville d velopper une offre d habitat adap annuel d avancement labor en commun par les deux signataires En voquant cet accord l occasion des d bats en s ance pl ni re le secr taire d tat au Logement Benoist Apparu a galement fait tat
151. uel point les enjeux m tropolitains apparaissent troitement li s la question de leur mode de gouvernement Dispersion des compe tences chevauchement des chelles multiplicit des 6 Lire les reportages et les analyses de la s quence Paris M tropole et sa grande r gion en LIBERER LE PROJET a gouvernance adapt e aux besoins de libert et d autogouvernabilit w ET PR VOIR L IMPR VISIBLE Comment repenser nos outils nos m thodes voire notre droit pour imaginer une des territoires Les chemins sont complexes mais pas d nu s d ambition pour qui le veut vraiment Une cer taine r gulation s impose n anmoins Echos de la table ronde d ouverture de la rencontre par Pascale Decressac Pierre Gras et Olivier R al Sont ce les outils qui modifient la gouvernance ou la gouvernance qui modifie les outils Cette version revisit e de la poule ou de l uf a intro duit la s ance pl ni re d ouverture de la rencon tre associant quatre regards ceux de Michel Lussault g ographe d Anne Hidalgo 1 adjointe au maire de Paris et pr sidente de l Atelier parisien d urbanisme de Vincent Feltesse pr sident de la Communaut urbaine de Bordeaux et pr sident de la FNAU et de Benoist un urbanisme sur mesure s adaptant chaque situation car une recette prouv e dans un cadre n est pas forc ment transposable dans un autre ce qui Va l encontre d
152. unting spatial and social disparities which as geogra pher Michel Lussault noted it is futile to try to control but essential to regulate This approach am sure will be taken further at the new congress in Bordeaux next autumn for the spirit of these annual FNAU events is to outline paths and hopes for the future via shared consideration of major urban issues and enhanced cooperation with the Federation s main partners on an increasingly networked European scale Vincent Feltesse Mayor of Blanquefort President of the Bordeaux Urban Community FNAU president janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 3 Territoires et projets les leviers de gouvernance par Vincent Feltesse pr sident de la FNAU Changer la fabrique des villes par Pierre Gras Un protocole d accord entre la FNAU et le minist re de l cologie P 9 Table ronde introductive Lib rer le projet et pr voir l impr visible avec Anne Hidalgo Benoist Apparu Vincent Feltesse et Michel Lussault P 11 Verbatim Michel Lussault La gouvernance doit s inventer en permanence P13 R sum anglais PARIS M TROPOLE ET SA GRANDE R GION La m tropole au fil de la Seine S quence en images par Serge Mouraret P16 Nouvelles gouvernances Paris M tropole entre d bat local et enjeu national par Richard Quincerot La D fense sur la d fensive P 20 P les m tropolitains Quand
153. ur transformer et pr parer l avenir red finir la notion de multi appartenance de l indi vidu ou du citoyen ou encore admettre que l tat puisse inciter sans financer Malgr trois heures de d bat intense Amiens les discussions autour des p les m tropolitains n en sont probablement qu leurs pr mices Pa D Cid ms HN 1 E N La citadelle s ouvre la ville et l universit De bastion ferm site universitaire ouvert sur la ville la Citadelle ami noise est engag e dans un processus local de reconversion urbaine de grande ampleur Construite en 1598 par Jean Erard de Bar le Duc sous le r gne d Henri IV la citadelle d Amiens fut con ue initiale ment comme un espace fortifi vou la d fense militaire de la ville Citadelle rasante bastionn e enterr e au maxi mum pour combattre l artillerie moderne de l poque elle fut pendant plus de quatre si cles ferm e sur la ville igno r e et m connue des Ami nois construite contre eux C d e la ville en 1992 elle ne repr sentait alors plus que huit hectares de ruines difficiles valoriser en raison d un pass peu glo rieux En effet lieu d entra nement mili taire elle fut aussi une prison et m me un lieu de torture que r v lent les deux poteaux des fusill s rest s intacts depuis la Seconde guerre mondiale t moins d une m moire douloureuse La citadelle est devenue
154. ut plus faire tout seul a t il soulign 2 D o l importance du porter connaissances partag du grand territoire au quartier en passant par la notion d interterritoria lite ch re Martin Vanier 3 Dans cette perception de l art de gouverner plus que de la gouvernance un terme qui a semble t il fini 64 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 Le travail sur la ville d aujourd hui d passe les fronti res administratives et r publicaines historiques a rappel Andr Rossinot maire de Nancy par agacer certains Jacques J P Martin maire de Nogent sur Marne et pr sident de Paris M tropole a fait le constat que ses collegues des r gions sont plus avanc s que l le de France dans le d passe ment des logiques administratives par des logiques de territoire Car paradoxe permanent pour la r gion capitale les centralit s n voluent plus for c ment au centre d faut de bien comprendre et de ma triser ces volutions urbaines et p riurbaines la m tropole parisienne est ainsi confront e des in galit s urbaines d finies comme les forces n ga tives de la m tropolisation entrainant autant de formes de disparites sociales Dans cette mutation vers une Andr Rossinot complexit accrue l urba nisme de projets doit tre privil gi assure Jacques J P Martin Mais alors quid de la planification Planifier pour faciliter la c
155. veaux services de mobilit C est ainsi que le cabinet d tude 2El Eco Environnement Ing nierie a pr sent la m thode de travail d ploy e pour mettre en uvre le projet SISMO Syst me int gr de services la mobilit dans l Oise port par le SMTCO syndicat mixte cr en 2006 dans le cadre de la loi SRU et regroupant treize autorit s organisatrices op rant dans ce d partement picard SISMO a notamment pour vocation de cr er une bil lettique interop rable et une information voyageurs multimodale int grant le covoiturage et les taxis Sur toutes ces questions les agences sont id alement plac es la crois e des acteurs des p rim tres et des comp tences saisissant des opportunit s appels projets financements europ ens interstices dans la mosaique des offres de transport croisant obser vation territoriale planification et prospective et s af franchissant de p rim tres institutionnels qui ne sont pas toujours adapt s aux d placements quotidiens Les cas pr sent s au cours de cet atelier ne constituent finalement que la partie merg e d une dynamique de projets et d initiatives qui ne demande qu se d ve lopper Valtermobilit peut prendre diverses formes individuelles ou collectives 52 URBANISME HORS SERIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS SERIE n 42 URBANISME 53 Abstract Taking a specialist approach These fourteen specialist workshop
156. vu des r sultats obtenus dans d autres agglom rations allemandes et compte tenu du temps r duit n cessaire pour y parvenir comme l outil id al est vrai que le concept presente certains atouts du point de vue du marketing territorial dans une m tropole d j d sign e capitale verte de l Europe en 2011 et dont l ambition ne fait pas myst re 4 La pr candidature de Hambourg aux Jeux olympiques de 2012 finalement d volus Londres en est l un des sympt mes Elle a aussi t l occasion de fran chir le fleuve et de passer l acte Dirig e depuis f vrier 2011 par l opposition sociale d mocrate la municipalit n a pas remis en cause l analyse de la pr c dente quipe CDU Verts ni sa volont de faire vivre le projet travers l agence IBA GmbH dont les capitaux sont d tenus en totalit par la ville mais pas par dessus les proc dures Les proc dures ont ainsi t parfaitement respect es Un comit scientifique qui r unit six personnalit s nationales et internationales incontestables accom 62 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 L IBA 2013 FABRIQUE DE M TROPOLE pagne et conseille dans ses d marches Une commission citoyenne associant des repr sentants des habitants majoritaires et des lus sans droit de vote accompagne les r alisations et veille ce que leur vocation sociale soit respect e Enfin l agence IBA assure l ing nierie de proje
157. w the keynote for the political and social debate on Paris s future In a workshop where discussion was sometimes heated and always shot through with local and national issues Pierre Mansat deputy mayor of Paris with responsibility for Paris Metropolis recalled the scheme s genesis In 2001 Paris mayor Bertrand Delano launched the idea of a new kind of system of dialogue one that would help make the capi tal more receptive to other local government bodies in the lle de France region The first informal metropolitan conference on the future of Paris came together in 2006 since 2008 in response to the vigorous increase of state interest in the Greater Paris question Paris Metropolis has been an official organi sation comprising 196 local authority bodies of all levels and all political persuasions The basic principle is body one vote and subjects of discussion include transport financial solidarity housing major urban enti ties and governance 2010 saw the creation of a partners committee of the metropolis s economic social and cultural actors whose call for ideas led to submission of 74 projects And the proposal for creation of a Metropolitan Investment Fund unanimously approved by Paris Metropolis is now awai ting parliamentary approval Not enough thundered senator Philippe Dallier If the region is to remain competitive on the world stage he said what s needed is real government made wor k
158. wo centuries of thin king about territory said Jerome Grange head of the Greater Amiens Planning Agency and earned the approval of geographer Martin Vanier far from being just the latest thing the metropolitan centre is an blage with a real part to play However Claude Raynal deputy president of Greater Toulouse warned against its poten tial as a Gordian knot and Philippe Matheron called for greater receptivity to civil society and closer attention to territorial realities and the rationales of geographical areas and networks Civil society certainly had a part to play said Greater Lyon s Jean Fr bault notably in condemning the rigi dity and insensitivity of administrative divi Still put in Brigitte Bariol former head of Epures the Saint Etienne Planning Agency territories had the right to Abstract gt o o ment with the metropolitan centre on a basis of ongoing implementation Change to the administrative model democratic debate as to how citizens can act to shape the future redefinition of multi affi liation by individual citizens and a recogni tion that the state can advocate without necessarily providing finance despite three hours of vigorous debate at Amiens discus sion of the metropolitan centre issue is pro bably only just beginning 32 URBANISME HORS S RIE n 42 janvier 2012 janvier 2012 HORS S RIE n 42 URBANISME

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