Oui à la chasse au dopagepour la santé des athlètes et du
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1. par le biais d internet ou par certains fitness avec des all gations prometteuses le plus souvent sans preuve scientifique valid e sur leur efficacit ou leur innocuit Cependant des tudes bien document es ont d montr r cemment que l apport exag r de ces compl ments nuit l adaptation de l organisme l entra nement C est en effet le cas des apports en antioxydants cens s juguler la production des radicaux libres li s la pratique de l exercice Ces radicaux libres sont instables et peuvent endommager les structures membranaires des cellules Notre organisme sait se d fendre contre ce stress oxydatif en produisant des antioxydants endog nes comme le glu tathion Les antioxydants les plus populaires apport s par la di te sont l acide ascorbique vit C le tocoph rol vit E le coenzyme Q10 ou encore le B carot ne Il n y a pour le moment aucune preuve qu un apport suppl mentaire en antioxydants r quilibre le stress oxydatif Bien au contraire un apport supraphysiologique en vitamine E conduit une peroxydation lipidique exag r e et une stimulation de l inflammation La vitamine C administr e haute dose 400 mg jour pendant deux semaines n a aucun effet sur la production de courbatures et de radicaux libres et nuit aux adaptations physiologiques de l entra nement dans les mitochondries L utilisation des anti inflammatoires non st ro diens AINS n est pas sans danger Afin de tr2. Int J Sports Med 2001 22 68 75 4 Lippi G Franchini M Guidi GC Non steroidal anti inflammatory drugs NSAIDs in athletes Br J Sports Med 2006 40 661 3 5 Tricker R Painkilling drugs in collegiate athletics J Drug Educ 2000 30 3 13 24 des individus De ce fait la r alisation d tudes visant les mettre sur le march ou les maintenir est contraire l thique sportive et la d ontologie m dicale La pratique de l activit physique n est pas une maladie et en l absence de maladie aucune prise de produit ne devrait tre tol r e puisqu une alimentation quilibr e permet de r pondre tous les besoins 6 Warner DC Schnepf G Barret MS et al Preva lence attitudes and behaviors related to the use of nonsteroidal anti inflammatory drugs NSAIDs in stu dent athletes Adolesc Health 2002 30 50 3 7 Schroeder C Poteiger J Randall J et al The effects of creatine dietary supplementation on an anterior compartment pressure in the lower leg during rest and following exercise Clin Sport Med 2001 1 1 87 95 8 Griggs RC Kingston W Jozefowicz RF et al Effects of testosterone on muscle mass ans muscle protein synthesis J Appl Physiol 1989 66 498 503 9 Tamaki T Uchiyama S Uchiyama Y et al Anabolic steroids increase exercise tolerance Am Physilol En docrinol Metab 2001 280 E973 81 10 Blue JG Lombardo JA Steroids and steroid like compounds Clin Sports Med 1999 18
3. intention minemment louable dont chacun devrait se f li citer Que ces lois soient contraignantes devoir de localisa tion pour les athl tes d lite ou impopulaires peu importe Comme le souligne l article 11c dans la Loi f d rale sur le sport 2003 seul le bien tre g n ral de la population sportive doit tre pris en consid ration et doit justifier ces contraintes L thique m dicale est aussi concern e e la diminution de la capacit physique du sujet sain n est pas un diagnostic m dical et le sport n est pas une maladie bien au contraire puisqu il est gage de bonne sant e La devise du sportif devrait tre la suivante Pas de sport avec m dicaments En effet en cas de prescription de m dicaments quel risque d effets secondaires peut on prendre en consid ration Comme il n y a pas d indication m dicale prescrire de telles substances il n y a pas non plus de protocole possible de recherche donc une m con naissance des sch mas th rapeutiques pr cis et aucune s curit sur le mode d emploi e L am lioration de la performance n est pas de la comp tence du m decin mais de l entra nement e Le dopage sous contr le m dical qui a montr ses limites en ex RDA par exemple n a pas sa raison d tre Conclusions Cette probl matique de consommation de compl ments alimentaires de m dicaments voire de dopage dans les milieux sportifs amateurs bien que fr quente est toute fois peu
4. 667 89 11 Singbart G Adverse effects of erythropoietin in long term and in acute short term treatment Clin Invest 1994 72 536 43 12 Green GA Catlin DH Starcevic B Analysis of over the counter dietary supplements Clin J Sports Med 2001 11 254 9 13 Baume N Mahler N Kamber M Mangin P Saugy M Research of stimulants and anabolic steroids in diatary supplements Scand J Med Sci Sports 2006 16 41 8 lire lire absolument Revue M dicale Suisse www revmed ch 17 juillet 2013 r 1417
5. connue et peu tudi e Lors du dernier Grand prix de Berne 200 participants ont t tir s au sort pour subir un contr le antidopage Ce sondage flash nous en dira peut tre plus sur l utilisation des substances adjuvantes la performance dans le milieu amateur La plupart des tudes actuelles ont t faites chez les pr adolescents et les adolescents Le recours des produits dopants dans cette population repr sente pourtant un enjeu majeur du point de vue de la sant publique ainsi que de l image du sport tel qu il est promu dans notre soci t sport sant sport plaisir Afin de pouvoir mettre en place des pro grammes efficaces de pr vention il nous semble impor tant que d autres tudes sur la consommation de produit dopant parmi les sportifs amateurs adultes soient con duites Les auteurs n ont d clar aucun conflit d int r t en relation avec cet article Implications pratiques La consommation de compl ments alimentaires et ou de m dicaments est une conduite dopante Elle n est pas exempte de dangers et de risques pour la sant Bibliographie l Laure P Doping Epidemiologic studies Presse Med 2000 29 1365 72 2 Gleeson M Nieman DC Pedersen BK Exercise nutrition and immune function Sports Sci 2004 22 115 25 3 Thompson D Williams C Kingsley M et al Muscle soreness and damage parameters after prolonged in termittent shuttlerunning following acute vitamine C supplementation
6. A ce jour les recherches sur la cr atine d montrent qu un ap port suppl mentaire lors d un entra nement en r sistance am liore e le taux de resynth se de la phosphocr atine e le temps de relaxation musculaire e la puissance maximale et la masse musculaire en p riode de r habilitation Il est donc possible d augmenter cette masse musculaire l aide d un apport de 20 30 g par jour pendant quatre ou cinq jours au maximum suivi d une p riode de maintien de 2 5 g par jour On peut mentionner que la plupart des tudes ont t men es aupr s d athl tes adultes avec des suppl ments purs bien que la prise de ces suppl ments soit fr quente chez les adolescents La contamination avec des d riv s hormonaux parents la testost rone rend la prise de cr atine tr s risqu e Un test effectu par le labo ratoire antidopage de Lausanne LAD a r v l qu environ 20 des produits commerciaux vendus sous l tiquette Cr atine taient contamin s par des substances bannies Parmi ceux ci 80 de la cr atine test e contenaient de la testost rone ou des pro androg nes sans aucune mention sur l tiquette La pr sence de ces substances hormonales est d autant plus inqui tante que n importe qui peut con sommer ces produits et en subir les effets secondaires En plus d une prise de poids la consommation de cr a tine peut entra ner un syndrome de loges chroniques La consommation de st ro des anabo
7. abolisme et la croissance des principaux tissus constituant l appareil musculo squelettique En effet l inhibition de la r ponse inflammatoire pr coce par les AINS peut alt rer la cicatri sation naturelle d une l sion et avoir un impact n gatif sur le processus de r paration Dans le cas de l sions ligamen taires comme l entorse de cheville apr s administration d AINS on constate que la laxit r siduelle est plus impor tante ce qui est synonyme de risque de r cidive augment Il convient aussi de les viter apr s une fracture en raison de leurs effets n gatifs sur la formation osseuse Les tudes ne montrent pas d int r t leur utilisation lors de l sions musculaires Se pose donc un probl me thique concer nant l utilisation et la prescription de m dicaments nocifs long terme dans le but de privil gier la performance im m diate La cr atine permet de gagner de la masse musculaire mais en raison de la prise de poids elle diminue la performance en course pied ou en natation Petite mol cule form e de trois acides amin s la cr a tine est synth tis e par l organisme dans le foie Elle est ensuite transf r e dans les muscles o elle est transform e en phosphocr atine utilis e lors de la contraction muscu laire La cr atine est pr sente dans certains aliments comme le hareng le saumon le thon le b uf et le porc L alimen tation fournit en moyenne 1 g de cr atine par jour
8. aiter un ph nom ne douloureux il est courant de prescrire des AINS ou des antalgiques Ces substances en particulier les premi res ne sont pas d nu es d effets secondaires Elles sont pour certaines en vente libre et accessibles sans prescription m dicale Les athl tes consomment r guli rement ces m dicaments dans le but de pouvoir poursuivre une activit physique malgr une blessure pour h ter un retour sur le terrain de sport voire comme prophylaxie Les AINS taient les m di caments les plus utilis s apr s les vitamines par les athl tes aux Jeux olympiques de Sydney ou dans les coupes du monde de football Une enqu te effectu e aupr s de joueurs de football am ricain a montr qu un athl te sur sept de niveau High School consomme quotidiennement des AINS et que 29 d athl tes de niveau College en prennent pr ventivement le jour d une comp tition Warner retrouve une fr quence de consommation identique Dans son tude ind pendamment d effets antalgiques les athl tes vo quent pour justifier la prise de ces substances un possible gain de performance 6 Pour un grand nombre de praticiens les connaissances m dicales sur les cons quences nocives de l utilisation chronique d AINS se limitent aux effets secondaires gastro intestinaux ainsi qu ceux sur la fonction r nale Or la lit t rature m dicale r cente montre que les effets d l t res des AINS s tendent galement au m t
9. lisants et d hormone de croissance se banalise dans la population jeune en particulier les adolescents Pour les adolescents le recours de telles substances r pond un besoin narcissique d admiration de son corps tout en souhaitant une am lioration de la performance physique En dehors de leurs actions sur le muscle les st ro des anabolisants augmentent l endurance et l agressivit Revue M dicale Suisse www revmed ch 17 juillet 2013 1415 par leur effet central ils ont un effet euphorisant et dimi nuent la sensation de fatigue ce qui permet une charge plus grande des stimuli de l entra nement 8 Les posologies quotidiennes peuvent varier de 20 2000 mg d quivalent testost rone soit environ 2 200 fois les doses th rapeu tiques Une partie de ces doses supraphysiologiques subit une aromatisation dans le tissu adipeux en stradiol La gravit des effets ind sirables varie consid rablement en fonction de l ge du sexe de la dose et de la dur e de la consommation 0 e fr quents troubles h patiques avec une augmentation des transaminases et l apparition de tumeurs le plus souvent b nignes e r tention hydrosod e avec d mes prise de poids hypertension art rielle et insuffisance cardiaque e ruptures tendineuses e dyslipid mie e gyn comastie e d veloppement de cancers prostate e agressivit avec acc s de rage incontr l e d pendance e d veloppement de carac
10. prise de position b Oui la chasse au QOPAQE pour la sant des athl tes et du sport Rev Med Suisse 2013 9 1414 7 Dr G rald Gremion Swiss olympic medical center D partement de l appareil locomoteur PAL Dr Martial Saugy Laboratoire suisse d analyse du dopage Centre universitaire romand de m decine l gale CHUV 101 Lausanne gerald gremion chuv ch martial saugy chuv ch Sports and athletes deserve doping runting This article reviews the evidence based ergo genic potential adverse effects of the most common products in use by recreational and elite athletes today This is an aggressively marketed and controversial area of sports medicine wordwide It is therefore important for the scientific societies clinicians dieti cians sports federations to be well versed in the more popular supplements and drugs in order to have an important role in informa tion and prevention attitudes that can lead to health risks or addictions Cet article se veut une revue des effets ergog niques et poten tiellement d l t res des principaux compl ments alimentaires consomm s par les sportifs populaires ou d lite De nombreux produits sont propos s sur le march avec des all gations prometteuses le plus souvent sans preuve scientifique sur leur validit ou leur innocuit Les antioxydants naugmentent ni la force ni l endurance La cr atine am liore la capacit de r cup ration pour les exer cices en inter
11. se d EPO exog ne sans cependant qu on en ait la preuve irr futable Discussion Quel que soit son niveau de performance le recours des suppl ments ou compl ments alimentaires voire des m dicaments r pond la volont du sportif d augmenter son niveau de capacit physique Par na vet ou m con naissance il peut avoir acc s des produits volontaire ment ou involontairement frelat s 2 1 Une nouvelle mode explose l am lioration de son image esth tique par la pra 416 Revue M dicale Suisse www revmed ch 17 juillet 2013 tique du fitness et le d veloppement de la masse muscu laire Comme le dit le philosophe fran ais Merleau Ponty de corps est le v hicule de l tre humain dans le monde Ce dernier doit voluer dans un environnement pr cis doit continuellement s identifier des t ches et repr senter l image de la beaut Il est av r que la jeune g n ration la g n ration Y veut avoir acc s tout et tout de suite Le jeune pratiquant peut ainsi tre tent par l utilisation de produits certes efficaces mais surtout dangereux M me en cas de conseil m dical averti 27 des jeunes sportifs pensent qu il n y a pas de risque d l t re pour eux m mes Il existe m me des m decins qui pr tendent que la dan gerosit de ces pratiques n a pas t prouv e De ce fait que des parlementaires promulguent des lois pour pr server la sant de leurs concitoyens constitue une
12. t res sexuels masculins chez la femme irr gularit s menstruelles e pubert pr coce chez l enfant avec fermeture pr matur e des cartilages de croissance e etc L hormone de croissance est elle aussi souvent utilis e dans le but d augmenter la masse musculaire et de diminuer la masse grasse On constate aussi une augmentation de l app tit une diminution de la sensation de fatigue et de la p riode de r cup ration ce qui autorise des entra nements plus intenses Son utilisation abusive provoque entre autres une crois sance des os des extr mit s pieds mains front m choire une organom galie foie rate c ur un diab te et long terme le d veloppement de cancers c lon entre autres Ces effets secondaires rendent donc la prescription de cette hormone galement dangereuse pour les personnes g es Am lioration de la capacit en endurance L utilisation de l EPO devient de plus en plus fr quente depuis qu il est possible d en obtenir le produit g n rique via internet de Chine de Russie ou d Inde Inject e en mi crodoses chez le sportif professionnel et combin e aux transfusions sanguines elle passe souvent inaper ue aux contr les antidopage Pourtant l EPO est indubitablement une substance dan gereuse l augmentation de la viscosit sanguine accro t le risque de thromboembolies et de crises hypertensives De nombreux cas de mort subite chez des athl tes ont t at tribu s la pri
13. tre ces deux affaires Mais le fait de sous estimer le danger li la prise de m dicaments qu ils soient pres crits ou non est au mieux candide voire irresponsable Apr s la chute du mur de Berlin et l ouverture des archives de la Stasi on a d couvert que la RDA avait mis au point un vaste programme de dopage pour ses sportifs Ces injections de tes tost rone et d anabolisants qui taient une pratique courante voire syst matique y compris chez des enfants ont transform ces athl tes en pseudo hermaphro dites impuissants sexuels ou ont emp ch leur croissance normale selon les n cessit s de leur pratique sportive Ceci d montre bien que le dopage m me sous contr le m dical peut tre dangereux pour les utilisateurs L utilisation des compl ments alimentaires peut nuire Padaptation au stimulus de entra nement La consommation de produits favorisant la performance sportive n est pas nou velle dans les milieux sportifs professionnel ou amateur Ces produits peuvent tre soit des compl ments alimentaires soit des m dicaments l gaux ou interdits 414 Revue M dicale Suisse www revmed ch 17 juillet 2013 par les lois de l antidopage Il est difficile de conna tre le nombre de sportifs amateurs ou lites ayant eu recours de telles aides mais selon certaines tudes cela concernerait environ 5 15 d entre eux De nombreux compl ments et suppl ments alimentaires sportifs sont propos s sur le march
14. valle ana robie mais pas en course pied ni en natation L hormone de croissance et les st ro des anabolisants augmentent la synth se prot ique et la masse maigre mais comportent des effets secondaires graves et souvent irr ver sibles Les m decins les di t ticiens et les f d rations sportives ont un r le important jouer dans l information et la pr vention afin d viter des attitudes n fastes pour la sant pouvant m me cr er des addictions Introduction L mission populaire de la T l vision suisse romande 36 9 du 20 janvier 2013 intitul e chasse au dopage a laiss plus d un sp cialiste de la question songeur En effet il y est dit que les contr les antidopage sont loin d tre efficaces que les produits contr l s sont discut s voire discutables et que les jeunes athl tes subissent une inquisition sans pardon La journaliste reprenant dans sa conclu sion les propos du Pr Kayser physiologiste Gen ve affirme m me qu il n existe aucune preuve scientifique pouvant attester de la dangerosit des produits consomm s Ces propos sont pernicieux car ils pourraient amener relativiser les risques de la prise de produits chimiques R cemment en effet un colis contenant de l rythropo tine EPO provenant de Chine a t intercept chez un sportif amateur du Tour du canton de Neuch tel officiellement pour tester sur lui les effets de ce m dicament Il n y a sans doute aucun lien en
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