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vers une santé publique pluraliste

1. NIQUE Ensemble de personnes igi eant ame origine partagea ant d une m me ine partagea a Sore histoire et dont l unit A pe generalement sur une langue un ter des traditions GROUPE ETH Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s selon la langue maternelle de la m re ou du p re Indicateur utiliser pour estimer les groupes ethniques italien et grec seulement amp II s agit de l indicateur permettant le mieux de caract riser les groupes ethniques italien et grec au sein du fichier des naissances car il permet d inclure les m res et les p res d origine italienne ou d origine grecque n s au Canada amp La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es des naissances sont disponibles annuellement s ezueay Ki L indicateur ne permet pas d identifier les parents d origine italienne ou grecque qui ont adopt le francais ou l anglais comme langue maternelle E Quoique les parents du nouveau n puissent avoir appris simultan ment deux langues maternelles incluant le fran ais ou l anglais seul le fran ais ou l anglais ont t retenus la codification jusqu en 1997 partir de 1997 l institut de la statistique du Qu bec regroupe dans une cat gorie distincte tous ces cas soit la cat gorie langues maternelles f
2. moment du recensement 2 5 gt Population d une langue maternelle donnee r ponses uniques r p ques _ X 100 Population totale ayant d clar 2 une langue maternelle r ponses uniques o a Bien que la majorit des personnes n aient qu une seule langue maternelle certaines en ont appris plusieurs simultan ment 3 dans leur enfance ex francais et arabe Statistique Canada n a pas publi les informations d taill es concernant les r ponses multiples Les chiffres que nous pr sentons ne comprennent donc que les personnes ayant d clar une seule langue w maternelle v 2 g Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC E S H Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 3 Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no L9101A g Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableaux de Statistique Canada nos L9103B S et L9106B v 2 N ra 2 En 1996 6 de la population de Montr al Centre a comme langue maternelle l italien pa x w es GROUPE ETHNIQUE Ensemble E oe i in 5 nt d une m me origine PT 5 ur ee histoire et dont l unit a g n ralement sur une langue un tel des traditions 164 Fichier du recensement GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de personnes selon la langue maternelle W Jusqu en 1991 les renseignements touchant la langue maternelle ont t diffus s plusieur
3. e 132 COMMENT CHOISIR LES INDICATEURS 133 SOURCES D INFORMATION DISPONIBLES 133 LES INDICATEURS ISSUS DU RECENSEMENT CANADIEN 134 LES INDICATEURS ISSUS DU FICHIER DES NAISSANCES 135 LES INDICATEURS ISSUS DU FICHIER DES D C S 137 QUE CONTIENNENT LES FICHES SYNTHESES 138 LEUR MODE D EMPLOI 5555402 e matin gis aes dune ont ee ig Alans amp Poa pen 139 FICHES SYNTHESES FICHIER DU RECENSEMENT 141 Alloph ne 22 48 tie 2 ans nn ne een mettre desole Guise at 143 IMMIGFANE eagai Ra Sas lila aji sta akong goed AA eat sad ee sha tee AT 149 Groupe ethnigu naar EAA de Rosie e de Dm be a Ge PE me ara 157 Communaut noire cn ene nnn een eee been ee een 167 Appartenance religieuse 171 FICHES SYNTHESES FICHIER DES NAISSANCES 175 Allophone xicas a la ta 177 Immigranten er EL A A a oe 183 Groupe ethnique ori ccia ces A taa 189 FICHES SYNTHESES FICHIER DES D C S 201 Immigrant AI en AS rade Re WD dr ne ee en Anna a eier 203 CONCLUSION eee srar dress
4. e Possibilit d un partenariat Adaptation culturelle Unique territoire d implantation e Partenariat difficile consultation complexe e Approche pluriethnique Multiples territoires d implantation Probl mes thiques associ s au choix de populations cibles Les limites que posent les ressources financi res mises la disposition des planificateurs et des chercheurs rendent peu probable l laboration de projets qui cibleraient plusieurs groupes ethniques Par contre certains risques thiques sont pr sents lorsque seulement un ou quelques groupes ethniques en particulier sont cibl s D o l importance de s assurer de la pertinence de cibler un groupe plut t qu un autre selon le type de probl matique et de moyens envisag s Certaines probl matiques nous le savons sont susceptibles d entra ner la stigmatisation des populations vis es comme par exemple la violence faite aux femmes ou encore des maladies infectieuses comme le VIH et la tuberculose Cibler sans stigmatiser Un des cas les plus loquents est certes celui de la communaut haitienne de Montr al et du VIH Au d but des ann es 80 on constatait que dans la r gion de Montr al la majorit des cas de VIH taient des Montr alais d origine haitienne S emparant de l affaire les m dias crits et t l vis s ont suscit la controverse concernant les dons de sang la Croix Rouge par les Haitiens Et c est ainsi qu une grande partie de la populat
5. Wright Wendy 1989 Comparaison des chiffres des recensements de 1981 et de 1986 sur les minorit s visibles au Canada Document de travail Programme d quit en mati re d emploi Statistique Canada Division de la statistique sociale du logement et des familles SOURCES DES DONN ES Minist re de la Sant et des Services sociaux 1995 Fichiers des deces et des naissances produits dans le cadre d une demande sp ciale no 97 0006 Statistique Canada Recensement du Canada de 1996 Profils des divisions et subdivisions de recensement Statistique Canada Recensement du Canada de 1996 Profil par secteurs de recensement et par r gions de tri d acheminement Regroupement par CLSC r alis par P Provencher H Riberdy et C Kap tanakis Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 Tableau sommaire no 19101B Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 Tableau g ocod PO3377 Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 Profil des divisions et subdivisions de recensement Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 taux de non r ponse r sultats d autocodage pour le lieu de naissance et sous denombrements des immigrants r cents Informations non publi es Statistiques sociales du logement et des familles 230 Annexe 1 ANNEXE 1 M thode de calcul du coefficient de variation pour les donn es chantillonnales 20 du recensement canadien Coefficient de variation Er
6. REGIE REGIONALE BON DE COMMANDE S DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTREAL CENTRE PRIX UNITAIRE QUANTITE nee DE LA PUBLICATION tous frais inclus TOTAL Culture sant et ethnicit 28 vers une sant plublique pluraliste ISBN 2 89494 228 1 DESTINATAIRE Nom Organisme Adresse No Rue App Ville Code postal T l phone T l copie Les commandes sont payables a l avance par cheque ou mandat poste a l ordre de la i Direction de la sant publique de Montr al Centre Pour information 514 528 2400 poste 3646 Retourner l adresse suivante DIRECTION DE LA SANT PUBLIQUE Centre de documentation Direction de la sant publique de Montr al Centre Garder 1301 rue Sherbrooke Est notre monde en sant Montr al Qu bec H2L 1M3 L apport de l immigration d passe et de loin les seules pr occupations conomiques et d mographiques immigration alimente continuellement la pluralit culturelle et ethnique qui d sormais caract rise de fa on irr versible Le visage des centres urbains Face ce ph nom ne social et culturel qui favorise la coexistence d une multitude de fa ons de voir de penser et d agir comment peuvent s adapter les institutions de sant et de sant publique Plus pr cis ment comment est il possible de rendre compte de la pluralit sociale et culturelle l aide des concepts dont nous disposons Quels liens existent ils entr
7. changer et discuter en fonction des themes abord s lors des ateliers Or la connaissance de la langue s impose d elle m me comme un pr alable pour participer ces rencontres De plus faire appel des interpr tes pour une intervention de groupe en contexte pluriethnique s av rerait inutile car il faudrait parfois autant d interpr tes que de participants chacun pouvant parler une langue diff rente Une autre possibilit serait d offrir un suivi individuel o un interpr te pourrait plus facilement soutenir la relation entre l intervenant et le client Ceci dit la forme m me d une intervention comporte des enjeux culturels Il peut en effet tre insuffisant de d ployer des efforts visant adapter le contenu d une intervention si la forme ne convient pas Par exemple dans le dossier Violence faite aux femmes les responsables du programme ont pens faire appel un comit compos de femmes pour r diger une s rie d articles publi s dans les journaux de leur communaut respective Mais une question s est impos e savoir dans quelle mesure les femmes de ces communaut s lisent elles ces journaux De plus quelle est la cr dibilit culturelle des femmes composant le comit de r daction aux yeux des femmes vis es par ce programme et ces articles Ces consid rations peuvent amener les planificateurs opter pour des interventions parfois uniques originales qui varient d un lieu l autre en fonction des po
8. Dans certaines situations il peut tre important d ajuster les programmes ou les interventions p rinatals en fonction des traditions ou des habitudes de certains groupes ethniques De m me on peut tre int ress savoir si certains groupes ethniques peuvent donner naissance plus fr quemment des pr matur s des b b s de faible poids ou encore si les nourrissons de certains groupes ethniques vivent plus souvent dans une situation d favorable Nous avons donc tent de circonscrire ces ph nom nes l aide des informations recueillies dans le fichier des naissances Le groupe ethnique d une personne est un concept complexe qui est difficile bien valuer lorsqu il n est pas possible de poser tout un ensemble de questions la personne concern e Puisque le formulaire de d claration est avant tout un outil administratif non une enqu te peu de renseignements sont recueillis ce sujet Les indicateurs que nous proposons sont donc ceux offrant les meilleures estimations que l on puisse en tirer Toutefois il faut se rappeler que des informations suppl mentaires telle une question demandant l appartenance ethnique actuelle des parents pourraient fournir une estimation tr s diff rente Dans un premier temps nous proposons deux indicateurs permettant d estimer le groupe ethnique des parents du nouveau n 1 le nombre et la proportion de nouveau n s selon le lieu de naissance de la m re ou du p re 2 le nombre et la
9. Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es EB Aucuns frais d acquisition pour la DSP Frais d acquisition En 1995 44 des m res n es en R publique populaire de Chine et qui ont accouch dans la r gion de Montr al Centre sont faiblement scolaris es comparativement 18 de l ensemble des m res ayant accouch la m me ann e gt Exemple GROUPE ETHNIQUE Ensemble ge en 5 d une m me origine Eat 1 pad histoire et dont l unit S appuie toire et n ralement sur une langue UN territo des traditions Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE FAIBLE SCOLARIT DE LA MERE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est faiblement scolaris e par lieu de naissance de la m re W permet d identifier des groupes ethniques pour lesquels on retrouve une proportion de m res faiblement scolaris es plus importante que les autres ce qui peut amener des ajustements dans la planification des programmes ou des activit s p rinatales La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es des naissances sont disponibles annuellement Lindicateur ne permet pas d identifier les nouveau n s dont la m re n e au Canada est d un autre groupe ethnique que fran ais o britannique par exemple certaines m res portugaises W Le lieu de naissance ne permet pas
10. GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon l origine ethnique hi rarchis e Variable M thode de calcul isition Frais d acqu Exemple Origine ethnique hi rarchis e Regroupement des cat gories r ponses uniques et r ponses multiples de la variable origine ethnique crois es avec la variable lieu de naissance Les r ponses uniques sont utilis es telles quelles tandis que les r ponses multiples sont r parties selon une m thode permettant de ne compter qu une seule fois l individu tout en favorisant l valuation des groupes minoritaires Pour les origines ethniques haitiennes jamaiquaines et latino am ricaines qui ont tendance se d clarer selon l origine des peuples colonisateurs Fran ais Anglais Espagnols et Portugais l attribution se fait en consid rant galement le lieu de naissance Pour plus de renseignements sur la m thode utilis e vous pouvez consulter l annexe 2 Population d une origine ethnique hi rarchis e r ponses uniques et multiples Population non institutionnelle ayant d clar une origine ethnique r ponses uniques et multiples X 100 Bien que la majorit des personnes d clarent que leurs anc tres soient d une seule origine ethnique de plus en plus de personnes d clarent plusieurs origines ethniques ex Fran ais et Marocain Statistique Canada publie les informations en les regroupant en deux cat gories les r p
11. diff rentes interpr tations Finalement ces donn es qui sont en substance des d monstrations statistiques et des associations de facteurs ont elles la m me valeur aux yeux de tous pour la reconnaissance d un probl me li la sant Nous abordons ces enjeux ici en fonction du r le des donn es pid miologiques pour la construction et la reconnaissance d un probl me associ la sant A Reconnaissance de l ampleur des probl mes de sant ll est permis de se demander si un ensemble de donn es d montrant l augmentation d un probl me de sant aussi probant soit il peuvent constituer une vidence pour tous L exemple suivant sur le sida suppose que non Il sugg re en fait que d autres fa ons de percevoir un probl me de sant peuvent limiter la cr dibilit de l vidence pid miologique au sein de certains groupes o des arguments d ordre religieux entre autres peuvent expliquer l volution d une maladie Les vidences pid miologiques ont elles la m me valeur pour tous Un ensemble de donn es probantes constituent elles une vidence pour tous Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Vintensit d un ph nom ne et la menace qu il repr sente rel vent de perceptions qui sont r gies par des valeurs culturelles et sociales interpr tation spirituelle de la transmission du VIH Ce sont d abord les milieux chniques qui ont soulign l vid
12. 1985 Indices d mographiques et indicateurs de sant des populations Pr sentation et interpr tation Statistique Canada Division de la sant Section de la recherche et de l analyse Num ro 82 543F au catalogue Pineault R Goulet L 1995 Les indicateurs de sant les utiliser oui mais ne pas en abuser in Rupture revue transdisciplinaire en sant 2 2 140 150 Statistique Canada 1997 Dictionnaire du recensement 1996 Ottawa Industrie Canada Recensement du Canada de 1996 Num ro 92 351 XPF au catalogue Statistique Canada 1994 chantillonnage et pond ration Rapports techniques du recensement 1991 S rie des produits de reference Ottawa Ministre de l Industrie des Sciences et de la Technologie Num ro 92 342F au catalogue Statistique Canada 1994 Couverture Rapports techniques du recensement 1991 S rie des produits de r f rence Ottawa Ministre de l industrie des Sciences et de la Technologie Numero 92 341F au catalogue Statistique Canada 1994 Langue parl e a la maison et connaissance des langues Rapports techniques du recensement 1991 S rie des produits de r f rence Ottawa Ministre de l Industrie des Sciences et de la Technologie Num ro 92 336F au catalogue Statistique Canada 1993 Langue maternelle Rapports techniques du recensement 1991 S rie des produits de r f rence Ottawa Ministre de l Industrie des Sciences et de la Technologie Numero 92 335F au cat
13. 311 327 Sheldon T Parker H 1992 Race and ethnicity in health research in Journal of public Health Medecine 14 2 104 110 Schecter C 1989 De l autre r flexions sur la diff rence contemporaine in Revue internationale d action communautaire 21 61 49 55 Short K H Johnson C 1994 Ethnocultural Parent Education in Canada Current Status and Directions in Canadian Journal of Community Mental Health 13 1 spring 43 54 Smaje Chris 1995 Healt Race and ethnicity Making sense of the evidence King s Fund Institute London Great Britain Sterlin C 1991 La r f rence culturelle dans une pratique psychiatrique en milieu haitien Montr al in Corin E Lanarre S Migneault P Tousignant P Regard anthropologique ditions du Girame Universit de Montr al Stocking G W 1973 Researches into the Physical History of Man Chicago University of Chicago Press Su Chung Chern A 1996 Health promotion policies in Singapour meeting the challenges of the 1990s in Promotion international 11 2 127 136 Table ronde 1993 L int gration de la nouvelle immigration la soci t qu b coise facteurs facilitants difficult s et strat gies in Revue internationale d action communautaire 31 71 17 32 Taguieff Pierre Andr 1986 Racisme et antiracisme modeles et paradoxes in B jin Andr et Freund Julien Racismes antiracism
14. Boxhill W O 1986 Guide de l utilisateur des donn es du recensement de 1981 sur l origine ethnique rapport hors s rie Statistique Canada Division des statistiques sociales du logement et des familles Ottawa Ministre des Approvisionnements et Services Canada Num ro 99 949 au catalogue Boxhill W O 1986 Guide de l utilisateur des donn es du recensement de 1981 sur le lieu de naissance la citoyennet et l immigration rapport hors s rie Statistique Canada Division des statistiques sociales du logement et des familles Ottawa Ministre des Approvisionnements et Services Canada Num ro 99 946 au catalogue Boxhill W O McCrea R Crew M 1986 Statistiques du recensement de 1981 sur le lieu de naissance la citoyennet et l immigration quelques faits et chiffres rapport hors s rie Statistique Canada Division des statistiques sociales du logement et des familles Ottawa Ministre des Approvisionnements et Services Canada Num ro 99 952 au catalogue Boxhill W O 1984 Restrictions relatives l utilisation des donn es sur l origine ethnique pour d nombrer les minorit s visibles au Canada Document de travail g n ral Statistique Canada Division des caract ristiques sociales du logement et des familles Ottawa Ministre des Approvisionnements et Services Canada Num ro 99 957 au catalogue Boyd M 1990 valuation des questions portant sur les caract ristiques ethniques et culturelles dans l En
15. Cette non adaptation des services peut tre per ue selon deux dimensions le maintien de certaines modalit s de fonctionnement crit res de participation horaires assiduit fr quence etc et la rigidit du d roulement des interventions th mes abord s contenu techniques d animation etc titre d exemple certains crit res de participation peuvent para tre r barbatifs pour plusieurs notamment l assiduit et la ponctualit deux notions caract risant plut t le mode de vie occidental Par ailleurs la grande mixit culturelle et ethnique de la client le sur la plupart des territoires montr alais est telle qu il ne saurait y avoir d adaptation culturelle standard des services mais plut t un ensemble de facteurs facilitant leur adaptation Battaglini et coll 1997 Heneman et coll 1994 En contexte d intervention pluriethnique cela suppose d abord et avant tout de consid rer l existence parmi la client le d une variation importante d habitudes de vie de croyances de repr sentations de la maladie du bien tre et de la sant des langues et des modes d utilisation des services Ces consid rations effectives autant lors de l laboration des services qu au moment de leur mise en uvre sont susceptibles d entra ner une remise en question des objectifs du contenu ainsi que des solutions envisag es dans le cadre d un programme ou d un service voir chapitre 3 pour plus de d tails D autres facteurs faci
16. conomique et politique LES CONCEPTS DE COMMUNAUT ET DE MINORIT De tout temps les populations locales ont utilis une pl thore de termes pour se distinguer des immigrants religieuses ou linguistiques les personnes Aussi peut on dire avec Bauer que chaque tat a sa appartenant ces minorit s ne peuvent tre propre mythologie pour cr er un id al auquel priv es du droit d avoir en commun avec les autres membres de leur groupe leur propre vie culturelle puissent se r f rer tous les citoyens Bauer 1994 15 de professer et de pratiquer leur propre religion ou et partir de laquelle on d finit les autres Au Canada d employer leur propre langue article 27 du ce mythe a trait ce que l on appelait autrefois les Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l ONU cit in Bauer 1994 La notion de minorit introduit une signification politique races fondatrices devenues aujourd hui les peuples fondateurs Par extension les autres sont d finis comme minorit s ou communaut s en fonction de certains crit res culturels ou autres et repr sentent ceux qui n appartiennent pas aux peuples fondateurs Bibeau et coll 1992 23 D un point de vue g n ral il est important d apres Perroti 1986 de bien distinguer les communaut s immigr es des minorit s ethniques La notion de minorit introduit une signification politique qui fait d une mi
17. des facteurs de risque et de protection mais elle permet aussi de donner un sens nos comportements Un sens qui d passe et de loin leur seule signification sanitaire Or c est d abord par la prise en consid ration de cette diversit des conceptions des comportements et du sens qu on leur accorde qu il devient possible de surmonter les barri res limitant l acc s aux services Qui plus est il s agit l d une condition de r ussite dans le cas des programmes de pr vention et de promotion par lesquels justement l on tente de v hiculer des valeurs et des significations nouvelles associ es des comportements quotidiens Mais comment dans un tel contexte de diversit culturelle est il possible d adapter ad quatement des services des interventions et des programmes Culture et sant CHAPITRE 2 de pr vention ou de promotion Le planifier d s le d part peut repr senter une solution mais de nombreux enjeux et autant de questions sous tendent cette d marche En fait chacune des tapes associ es au processus de planification dans le milieu de la sant comporte des enjeux relatifs a l adaptation culturelle CHAPITRE Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE DIVERSIT CULTURELLE ET PLANIFICATION DE LA SANT Alex Battaglini Sylvie Gravel ll est difficile de proposer une d finition unique de la planification de la sant les approches tant multiples et le proces
18. plantation de cannes a sucre ou les Haitiens travaillent en grand nombre dans des conditions d nonc es par les autorit s internationales a constat l importance du vaudou pour l interpr tation populaire des MTS SIDA Les intervenants ont donc int gr cette dimension en utilisant les pratiques vaudoues pour sacraliser le condom la suite cette intervention les intervenants notaient une utilisation plus importante du condom L audace de cette exp rience a d montr l int r t d actualiser les connaissances sur les valeurs attitudes et comportements dans la programmation et la planification de projet B Programmes plus g n riques Une autre fa on de concilier des valeurs divergentes dans un m me mod le d intervention est de faire une planification plus g n rique permettant aux communaut s d apporter cette sp cificit qui les distingue sur le plan des valeurs des comportements et des concepts Une approche plus g n rique va plus loin que la simple adaptation culturelle des moyens puisqu elle ouvre une porte la modification de toutes les modalit s d intervention incluant celle des objectifs Pr voir l adaptation des programmes La reconnaissance par la Direction de la sant publique des probl mes reli s la jeunesse comme tant une priorit a au d part t bien per ue par le milieu de l intervention Cette reconnaissance repr sentait en effet l acquisition de ressources humaines et financi res add
19. we X100 37 Pas fiable Sources des chiffres utilis s dans les exemples Statistique Canada recensement du Canada de 1996 profil par secteurs de recensement et par r gions de tri d acheminement Regroupement par CLSC r alis par P Provencher H Riberdy et C Kap tanakis 234 Annexe 2 ANNEXE 2 M thode utilis e pour hi rarchiser les r ponses de la variable origine ethnique du recensement canadien D velopp e initialement par Russel Wilkins cette m thode permet de r partir les r ponses multiples parmi les origines ethniques uniques Guay et coll 1993 Tout en permettant de ne compter qu une seule fois un individu une seule origine ethnique est attribu e aux personnes recens es qui en ont d clar plusieurs soit celle qui predomine selon la hi rarchie d croissante pr sent e a la page suivante titre d exemple un individu qui se d clare Espagnol et Argentin au recensement est class dans la cat gorie des Am ricains du Sud puisque cette origine devance celle des Espagnols dans la hi rarchie De m me celui qui d clare tre Francais et Marocain est class dans le groupe Nord Africains et Arabes Cette m thode assure une meilleure valuation des effectifs des minorit s ethniques Leurs effectifs sont en effet beaucoup plus difficiles estimer correctement comparativement aux groupes ethniques majoritaires L origine ethnique hi rarchis e permet de r soudre assez efficacement le prob
20. x wi ersonnes UE Ensemble dep GROUPE ETHNIQUE gen A t d une m me origine Pay r i e histoire et dont l unit he Yineralement sur une langue UN terr des traditions Fichier du recensement GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population d origine ethnique autre que francaise ou britannique Il s agit des cat gories d origine ethnique suivantes Canadien Francais Qu b cois Anglais cossais Irlandais Francais non inclus ailleurs et Britannique non inclus ailleurs i Il est facilement disponible car Statistique Canada publie plusieurs tableaux avec la variable origine ethnique unique autre que francaise ou britannique s agit d un indicateur tr s utilis qui donne une id e globale il permet d valuer l ampleur de la proportion des personnes dont l origine n est pas celle des groupes majoritaires W Il s agit de la compr hension qu en a l individu car La mesure de l origine ethnique peut tre fauss e par des facteurs tels que le manque de connaissance des ant c dents ethniques de la famille le changement d ethnie d une g n ration l autre et le temps coul depuis l arriv e de l anc tre immigrant Le r pondant peut aussi confondre l ascendance ethnique avec les concepts de nationalit de citoyennet et d identit ethnique White et coll 1993 274 Les personnes qui ont d clar plusieurs origines ethniques sont exclues
21. zones d incompr hensions culturelles gt Situation qui a t observ e par plusieurs tudes dont celle de Noivo 1996 qui soulignent la sous repr sentation des groupes ethniques minoritaires la fois comme b n ficiaires et comme intervenants surtout dans le secteur francophone n Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste il ne faut pas croire que toutes les formes de tensions interculturelles peuvent se traduire par du racisme N anmoins il ne faut pas conclure que ces tensions se traduisent syst matiquement par du racisme En fait la reaction que ces tensions entrainent d pendra grandement de l exp rience de vie et des connaissances de chaque individu Par exemple une personne peut vivre un choc culturel en observant les pratiques disciplinaires physiques d un parent issu d un groupe ethnique minoritaire et m me les trouver inacceptables mais en demeurer l Une autre par contre peut passer a l tape suivante celle des pr jug s et des st r otypes et g n raliser en concluant par exemple Ils battent tous leurs enfants Ces incompr hensions culturelles sont courantes en contexte d intervention interculturelle et r v lent toute la complexit du rapport humain lorsque se chevauchent culture et sant Par ailleurs il est observ que les intervenants ont tendance s ajuster beaucoup plus rapidement que l institution a la r alit pluraliste En cons qu
22. 27 p Guay D Riberdy H Guillemette A 1993 Reflets divers Profil socio conomique de la population du Montr al m tropolitain selon l origine ethnique 1986 Regie regionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre Direction de la sant communautaire de l H pital Sainte Justine 252 p 228 Bibliographie Henry A O Guaran R L Petterson C D Walstab J E 1992 Obstetric and birthweight differences between Vietnam born and Australian born women in The medical Journal of Australia 156 321 324 Joe S Lachapelle J 1995 Rapport sur la qualit des fichiers du Registre des v nements d mographiques Qu bec 1993 Bureau de la statistique du Qu bec Direction des statistiques socio d mographiques Kelly K 1995 Collecte des donn es du recensement sur les personnes appartenant des minorit s visibles au Canada perspective historique Statistique Canada Division des statistiques sociales du logement et des familles Ottawa Ministre de l industrie des Sciences et de la Technologie Numero 89F0031MPF au catalogue Michalowski M 1993 Redefining the Concept of Immigration in Canada Canad an Studies in Population 20 1 59 84 Michalowski M Fortier C 1990 Two neglected categories of immigrants to Canada Temporary immigrants and returning Canadians Statistical Journal of the United Nations ECE 7 175 204 Peron Y Strohmenger C
23. Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste La culture est par d finition dynamique car elle se transforme sans cesse selon une s rie de relations et de processus sociaux Des lors on ne saurait pr tendre qu il existe des fronti res culturelles rigides car non seulement les traits culturels se transforment mais ils se partagent et rarement sont ils exclusifs un seul groupe Certains l ments ou traits culturels serviront d ailleurs se d finir et se distinguer des autres nous parlerons alors d ethnicit La culture a galement un caract re paradoxal en ce sens qu elle a simultan ment une signification plurielle et universelle Plurielle car il existe une multitude de cultures distinctes qui different d une soci t l autre et l int rieur m me d une soci t universelle car elle est le propre de l humain et qu il n existe pas de soci t sans culture Chalifoux 1993 D un point de vue plus pragmatique on peut dire aussi de la culture qu il s agit d id es de valeurs et de comportements appris par notre entourage nos parents nos amis etc et partag s non sans certaines variantes par un ensemble d individus En fait une grande partie de ce que nous faisons pensons et percevons est fond e sur des traditions des valeurs et des id es partag es par un ensemble d individus Le type de v tements que l on porte notre facon de manger de faire la queue pour prendr
24. Juifs s farades Montr al in Revue internationale d action communautaire 31 71 63 77 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Etat du monde 1999 Annuaire conomique et g opolique mondial Editions La d couverte Bor al Montr al Eustache R Ouellet F 1990 Recherche participative sur les relations parents enfants dans les familles haitiennes du Qu bec perceptions des parents Prisme 1 2 88 99 Fendetti D V Goldmeir J 1988 Social worker as culture mediators in health care settings in Health and social work 13 3 171 178 Ferri P 1993 M decine familiale et soins transculturels in Le m decin de Qu bec f vrier 31 36 Fong L C Watt I 1994 Chinese health behaviour Breaking barriers to better understanding in Health Trends 26 1 14 15 Galland F 1995 Apport de l anthropologie l thique biom dicale in Cahier m dico sociaux 39 39 40 Gallisot R 1989 Au del du multiculturel nationaux trangers et citoyens Urbanisation g n ralis e et transnationalisation in Revue internationale d action communautaire 21 61 27 33 Gans H J 1979 Symbolic ethnicity the future of ethnic groups and cultures in America in Ethnic and Racial studies 2 1 1 20 G lineau L 1988 Le SIDA et la discrimination envers la population noire de Montr al Montr al m moire de ma trise en anthr
25. au bien tre de la population semblent s imposer d eux m mes Pensons aux interventions reli es aux maladies infectieuses comme par exemple la tuberculose Lorsqu on s en remet aux statistiques officielles sur l ensemble de la population rien d alarmant n y transpara t Toutefois ces donn es ne refl tent que tr s partiellement une r alit moins reluisante celles des grands centres urbains comme Montr al o pauvret immigration itin rance et infection au VIH se conjuguent pour cr er des conditions favorables la transmission du bacille tuberculeux Tannenbaun et coll 1995 1 On trouve en effet un nombre lev de cas d infection tuberculeuse chez les immigrants provenant de pays o l infection est end mique ils repr sentent 73 2 des cas du Grand Montr al Tannenbaun et coll 1995 Le haut risque de transmission associ cette infection justifie en soi la reconnaissance de ce probl me et la mise en uvre d interventions ad quates Par ailleurs le taux de non fid lit au traitement m dical sugg re qu il est pertinent de tenir compte des diverses perceptions possibles de cette maladie afin de pouvoir agir plus efficacement En effet la non fid lit au traitement appara t comme le principal obstacle au contr le de la tuberculose en Am rique du Nord Dans plusieurs pays la tuberculose rev t une signification sociale peu enviable tant per ue comme une maladie de pauvres de mendiants etc Accept
26. car en r alit au niveau individuel comme au niveau social les nouveaux modeles sont encore fragiles menac s par le retour de ces archaismes par exemple l utilisation de la langue anglaise par des migrants au Qu bec ou encore le statut de la femme soumise issue des soci t s musulmanes Cohen Emerique 1993 Ces refoulements peuvent tre l origine d une relation conflictuelle qui risque de d g n rer Le professionnel peut en effet se sentir menac dans son identit et le client diff rent culturellement peut se sentir disqualifi car ce qui fonde pour lui son appartenance ce qui est croyable pour lui n est pas reconnu A son tour il se sentira menac Apollon 1992 Aussi le heurt avec la culture de l autre c est dire avec ce qui nous semble le plus d routant et le plus trange chez l autre peut tre r v lateur de sa propre culture et des zones les plus critiques dans la rencontre L analyse du choc culturel apparait donc comme un moyen qui permet de prendre conscience de sa propre identit sociale condition incontournable pour la compr hension de l autre Six tapes d analyse du choc culturel guident cette d marche questionnant l identit des personnes en pr sence la nature du contexte de l interaction la r action vis a vis du choc le cadre de r f rence de la personne qui a v cu le choc et celui de celle qui l a provoqu et finalement l importance du probl me rencontr tableau 8 Ce
27. e par le planificateur Nous proposons ici deux indicateurs 1 le nombre et la proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le fran ais ni l anglais 2 le nombre et la proportion de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais Dans certaines situations le premier indicateur sera plus ad quat Par exemple si on cherche valuer le nombre maximum de parents autant les m res que les p res qui pourraient avoir de la difficult exprimer en fran ais ou en anglais leurs besoins ou discuter des difficult s qu ils vivent lors de visites postnatales En effet la langue maternelle est plus garante d une bonne compr hension et d une facilit d expression que la langue d usage Dans d autres situations le second indicateur sera pr f rable Par exemple si on recherche une valuation du nombre de familles qui ne pourraient pas comprendre des informations touchant les bienfaits de l allaitement publi es uniquement en fran ais ou en anglais Dans ce cas puisqu une ma trise complete de la langue n est pas n cessaire la langue d usage permet d valuer plus ad quatement le nombre de parents qui risquent de ne pas pouvoir b n ficier de l information Bien qu il serait pr f rable de pouvoir consid rer la langue d usage du p re si elle tait collig e th oriquement seules les familles dont le p re parle le fran ais ou l anglais la maison alor
28. environ 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant le lieu de naissance de la m re et 14 pour la question sur le lieu de naissance du p re Ne pouvant pr sumer que le lieu de naissance de ces parents se r partit comme celui des autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont la m re ou le p re ont un lieu de naissance donn Lorsque le nombre de parents provenant d un lieu de naissance donn est trop petit il est pr f rable de regrouper plusieurs lieux de naissance E Afin d viter des erreurs d interpr tation dues des v nements ponctuels isol s tels qu une arriv e importante de r fugi s politiques d un pays donn il est pr f rable de faire la moyenne de trois ann es cons cutives sou amp Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats des CLSC o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier cumule lui seul 88 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o le lieu de naissance de la m re ou du p re n est pas mentionn le pourcentage d inconnus pour ces CLSC peut atteindre plus du tiers des naissances observ es Les CLSC touch s sont principalement le CLSC C te des Neiges les points de services C
29. faiblement scolaris e par lieu de naissance de la m re Nombre et proportion de la population selon la religion aysijoanjd anbiyqnd 33uDS aun Sian 37D1Uy33 Ja aquvs auny n Allophone Les allophones sont ceux qui ne peuvent parler s exprimer communiquer ou lire suffisamment le francais ou l anglais pour recourir aux services de sant ou de bien tre ce qui peut porter atteinte a leur sant ou bien tre Quel indicateur choisir A partir des renseignements recueillis au cours du recensement canadien il est possible de calculer plusieurs indicateurs pour estimer la proportion d allophones Or l indicateur a retenir pourrait tre diff rent selon la situation ou le genre d information recherch e par le planificateur Nous proposons ici deux indicateurs soit 1 le nombre et la proportion de la population dont la langue maternelle n est ni le francais ni l anglais 2 le nombre et la proportion de la population dont la langue parl e la maison n est ni le francais ni l anglais Lorsque le planificateur d sire valuer l importance de la population qui pourrait tre d savantag e lorsqu elle a recours a des services directs en raison de sa difficult de communiquer en francais ou en anglais le premier indicateur sera le plus ad quat En effet pour des services directs bas s sur la discussion les changes ou la compr hension tels qu une consultation m dicale et un suivi postnatal la connaissance du
30. immigrants ne coincide pas n cessairement avec les conceptions nord am ricaines des efforts doivent tre faits afin de mieux conna tre leurs d finitions de la promotion de la sant et les comportements s y rattachant Ceci dans le but d laborer des programmes dont les composantes promotionnelles offriraient des points de rep re auxquels ces derniers pourraient se r f rer et proposer des habitudes et des comportements qu ils pourraient s approprier Deuxi mement des services pr ventifs de sant adapt s aux besoins des immigrants devraient tre offerts parall lement aux strat gies de promotion afin de contrer les conditions de vuln rabilit mergeant des circonstances migratoires pauvret d qualification isolement s quelles psychologiques etc CONCLUSION Dans ce chapitre la relation entre culture et sant a t abord e de mani re en illustrer les principales implications pour l adaptation des services sociaux et de sant tant de premi re que de seconde ligne Comme nous l avons vu bri vement cette relation entre culture et sant s exprime de diverses fa ons notamment par de multiples conceptions de la sant et des soins par une variation de l organisation des syst mes de sant dans le monde et des modes d utilisation de ces services Il a t avanc galement que la culture peut tenir un r le de d terminant de la sant car non seulement elle conditionne largement notre exposition
31. le projet largir la clientele cible et reconna tre galement le r le du p re comme parent Les instruments ont aussi t adapt s es cela a eu pour effet de reconstruire l intervention partir des besoins de la famille et e sa r alit Les relations homme femme et les relations familiales sont des zones sensibles qui appellent un effort de d centration parfois fort laborieux Les repr sentants du dossier Violence faite aux femmes illustrent bien d une part la n cessit de faire cet exercice de d centration et d autre part les difficult s qui en d coulent voir l exemple ci apr s tre sensible aux raisons ayant motiv une demande d aide La premi re intervention aupr s de victimes de violence conjugale est de prot ger les femmes Les principaux moyens mis en place sont l h bergement et le soutien pour la s paration Or pour les femmes immigrantes cette mesure est trop drastique Dans certains cas ce genre d intervention peut avoir des cons quences majeures sur le fonctionnement de la famille voire du clan ou du village d origine Les unions matrimoniales dans certains pays sont le fruit d ententes sociales qui ont permis d tablir des unions entre villages Un divorce a des r percussions qui d passent le seul bien tre des conjoints car il peut rompre des alliances Outre l importance qu elles peuvent accorder au maintien de leur union matrimoniale les cons quences d une s paration sont telles que
32. par ses coutumes par ses croyances religieuses et par ses valeurs selon lesquelles elle structure son mode de vie Minist re de l ducation Rapport du comit sur l cole qu b coise et les minorit s culturelles d origine fran aise et britannique ainsi qu aux peuples autochtones Depuis les ann es 1970 la notion de communaut culturelle a charpent les politiques et les strat gies d accessibilit aux services sociaux selon un axe essentiellement culturel Jacob et coll 1996 Helly 1996 distingue cependant trois p riodes d intervention gouvernementale vis vis de la pluralit culturelle Vers la fin des ann es 70 la nouvelle Charte qu b coise des droits de la personne faisait la promotion des droits la diff rence culturelle et interdisait la discrimination ethnique Avec le document Autant de fa ons d tre Qu b cois Plan d action l intention des communaut s culturelles paru en 1981 on d sirait assurer le maintien des sp cificit s culturelles tout en favorisant l int gration des immigrants et le rapprochement avec l majorit francophone De 1985 1990 Rapport Chancy janvier 1985 Bauer 1994 23 Au cours des ann es 1990 le discours se d place vers des principes de convergence civique au d triment de ceux de diff rences culturelles Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Ce sont maintenant les questions de partici pation et d galit
33. que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 85 ans EM Croisement avec le sexe peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrants re us et de r sidents non permanents ainsi que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 85 ans En 1995 Montr al Centre l esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada est de 82 ans comparativement 79 ans pour les personnes n es au Canada ays IMMIGRANT Personne nee en ER of autre que le Canada qui n a pas E MY eau canadienne de naissance et qui Canada Fichier des d c s IMMIGRANT INDICATEUR Esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada B i s agit d une indication fiable du niveau de sant moyen de la population Une augmentation de l esp rance de vie la naissance refl te une am lioration de la sant de la population tudi e E L esp rance de vie est un indicateur tr s utilis dans le domaine de la sant W Puisque la d claration des d c s est obligatoire toutes les personnes qui habitaient le Qu bec au moment de leur d c s sont inscrites au fichier m me lorsque le d c s a lieu l ext rieur du Qu bec Les donn es des d c s sont disponibles annuellement m L esp rance de vie pour la population n e l ext rieur du Canada sera l g rement surestim e car les d c s des personnes qui vivaient en instituti
34. s v 2 a Le ra En 1995 44 des nouveau n s de Montr al Centre ont au moins un de leurs parents n a l ext rieur du Canada 7 x uy e n e dans un pays s la citoyennet s est tablie au n MMIGRANT Personne Aue que le Canada quin a pa canadienne de naissance et q Canada Fichier des naissances IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont au moins un des parents est n l ext rieur du Canada E Il prend en consid ration les familles dont la m re ou le p re est n au Canada mais dont le conjoint est n l ext rieur du Canada El Le lieu de naissance est une information g n ralement bien connue des deux parents ce qui en fait une variable fiable El La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es sont disponibles annuellement E L indicateur regroupe des familles vivant des degr s divers d int gration la soci t d accueil En fait nous n avons aucune information sur le nombre d ann es v cues au Canada ni sur les raisons qui ont incit les parents venir s tablir au Canada Ainsi peuvent tre regroup s des nouveau n s dont les parents ont immigr r cemment au Canada la suite d une guerre civile et des nouveau n s dont les parents ont immigr au Canada dans leur enfance par choix conomique A Montr al Centre envi
35. t le moins Au Qu bec par exemple les Arabes et les Ha tiens sont particuli rement vis s par des st r otypes n gatifs ll n y a pas si longtemps on attribuait une multitude de st r otypes n gatifs aux Italiens eux qui aujourd hui jouissent de pr jug s favorables au sein de la soci t qu b coise Ainsi on peut constater que de nouveaux pr jug s apparaissent alors que d autres disparaissent au fil des diff rentes vagues d immigration Les m dias tiennent galement un r le important pour la production de st r otypes Pensons l image g n ralement v hicul e propos des populations musulmanes fanatisme religieux int grisme et terrorisme Ces ph nom nes sociaux extr mes ne peuvent tre associ s en r alit qu un pourcentage infime de la population musulmane Mais le risque de g n ralisation est pr sent lorsque ces ph nom nes sont d contextualis s et pr sent s partiellement Paradoxalement le renforcement de Les st r otypes visent principalement ceux que l on conna t le moins Le n o racisme st r otypes se fait galement par le N o racisme expression fr quemment utilis e pour d crire le racisme truchement d initiatives antiracistes En contemporain centr sur le th me de l immigration et l id e de effet malgr les meilleures intentions l irr ductibilit des diff rences Le racisme n est ainsi plus fond sur les j caract ristiques physiques ma s sur les diff rences
36. Ce processus de centration est un pr alable aux interactions avec des partenaires qui peuvent avoir une vision diff rente d un m me probl me La d marche de centration permettra aux porteurs d un projet ou d un programme de se d crire et par le fait m me d offrir aux groupes concern s les connaissances n cessaires une interaction Ainsi d bute la d marche de m diation interculturelle car elle ouvre une porte aux partenaires afin qu ils puissent introduire leur propre vision des choses tablir une relation de confiance Dans le cadre du Suivi de la tuberculose sous observation directe l intervenante se pr sente aux patients en leur expliquant en quoi consiste la maladie et le suivi qu elle entreprend L intervenante d crit la maladie ses causes ses modes de transmission les risques de contagion et la m dication Elle d crit galement le caract re obligatoire de la d claration de la maladie et du traitement Puis les patients sont invit s livrer leur perception de la maladie leur interpr tation des causes et de la m dication utilis e Cette d marche permet d tablir une relation de confiance car elle ouvre un dialogue par une approche interactive Il s agit d une tape charni re qui permet d assouplir les r sistances qui font obstacle l acceptation de l intervention et la fid lit au traitement interculturelle est un processus de r solution de conflits qui consiste faciliter la compr hen si
37. Clinique transculturelle de l H pital Jean Talon qui ont accompagn les professionnels de la Direction de la sant publique de Montr al Centre DSP dans leur r flexion sur les enjeux et les limites de l adaptation culturelle et de la planification en contexte de pluralit culturelle et ethnique Soulignons aussi l apport exceptionnel des professionnels de la DSP qui malgr la surcharge de leur agenda se sont pr t s cet exercice de r flexion riche en d bats ponctu d incertitudes mais aussi de nouvelles solutions Mentionnons entre autres les habilet s de Gilles Forget pour animer ces rencontres et la contribution de tous la qualit des d bats Alix Adrien Daniel Beauregard Lise Bertrand D borah Bonney Claudine Christin Suzanne DeBlois Marie Claude Fournier Martine Fortier Bernard Heneman Louise Lafontaine Roy Maryse Lapierre Marthe Laurin Diane Ouellet Lise Renaud Ariane Riou et Francois Th rien Mentionnons galement le pr cieux travail des relecteurs et leurs judicieux commentaires Michelle Dallaire Marie Claude Fournier et Lise Renaud de la DSP Victor Pich et Yves P ron du D partement de d mographie de l Universit de Montr al Maurice L vesque du D partement de sociologie et Jean Renaud du Centre d tudes ethniques ainsi que C cile Rousseau de l H pital pour enfants de Montr al Nous remercions galement Marie Claire Laurendeau de la DSP pour nous avoir soutenus et encourag s tout au l
38. Des facteurs comme l histoire la religion les valeurs l organisation sociale la langue et le mode de communication varient d un groupe l autre mais galement au sein d un m me groupe La prise en compte de ces facteurs culturels comme indicateurs d un certain mode de fonctionnement permet d tablir des liens avec les habitudes et les croyances relatives la sant Prenons titre d exemple l appartenance religieuse L tude men e par Jarvis et Northcott 1987 d montre que l esp rance de vie les taux de mortalit dus au cancer aux maladies cardio Une combinaison de traits culturels semble Plus r v latrice que l utilisation de cat gories plus larges comme l origine ethnique Certains facteurs culturels permettent d tablir des liens avec les habitudes et les croyances relatives la sant Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Croyances coutumes attitudes et ideologies d terminent dans une large mesure notre exposition aux facteurs de risque vasculaires ou au suicide varient consid rablement selon l engagement religieux Selon ces derniers son influence sur les risques de maladie et de mortalit se manifeste de nombreuses fa ons 1 en proscrivant des comportements risque pour la sant tels que le tabagisme la consommation d alcool et de drogues certaines habitudes li es a la sexualit etc 2 en prescrivant de saines habitudes de vie telles
39. IB Lindicateur ne peut tre calcul l chelle des territoires de CLSC car dans certains centres hospitaliers tels que celui de St Mary celui de Saint Laurent l H pital G n ral Lasalle l H pital du Sacr Coeur de Montr al et le Centre hospitalier Notre Dame de la Merci on retrouve plus d un formulaire sur quatre o le lieu de naissance n est pas mentionn Or pour les territoires de CLSC o une proportion importante de personnes d c dent dans ces h pitaux le pourcentage d inconnus nuit consid rablement l analyse Fichier des d c s sayw 7 sobejueny epief ue sosiW 207 IMMIGRANT INDICATEUR Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit selon la cause sp cifique pour les personnes n es l ext rieur du Canada Seulement deux cat gories de la Classification internationale des maladies CIM9 comptent suffisamment de d c s pour pouvoir calculer un taux sp cifique pour les personnes n es a l ext rieur du Canada les tumeurs 140 239 et les maladies de l appareil circulatoire 390 459 Variables M thode de calcul Frais d acquisition Exemple 208 Du fichier des deces Lieu de naissance de la personne d c d e Pays de naissance Du fichier du recensement immigrant re u Personne qui les autorit s de l immigration a accord le droit de r sider au Canada en permanence R sident non permanent Personne qui n a pas la citoyennet canadienne pa
40. RESSOURCES POUR L INTERVENTION Bien que le planificateur ait identifier une population cible son contact direct est tr s souvent celui qu il tablit avec les intervenants ou les organismes qui auront implanter un programme En se sens le recrutement concerne autant les intervenants que les sujets et la relation qui peut exister entre ces derniers sur les plans culturel ethnique et linguistique Ainsi plusieurs questions et autant d enjeux sous tendent les strat gies de recrutement e Est il suffisant de laisser une intervention entre les mains d un intervenant ou d un organisme de la m me origine ethnique que les populations cibl es pour garantir une adaptation ou une repr sentation culturelle de ce service Que veut dire la reconnaissance d un savoir et de moyens diff rents dans le cadre d un partenariat avec des organismes ethniques e La collaboration avec ces organismes se traduit elle par l laboration de projets originaux et non standards e L implication de r seaux ethniques est elle une condition sine qua non l adaptation des programmes Comment concilier vis es r gionales et diversit culturelle Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Repr sentation culturelle des partenaires Notons dans un premier temps que l origine ethnique n est pas garante de l expertise et de la comp tence d un intervenant Par ailleurs si recruter un intervenant de la m
41. appara t exceptionnel pour plusieurs femmes immigrantes est le caract re public et l gal de ces mesures de protection dans notre soci t Force est de constater que la conception d une mesure de protection peut emprunter diverses avenues l gale publique informelle familiale ou communautaire Et que les individus selon leur origine et leurs exp riences auront peut tre exp riment l une ou l autre de ces mesures et qu ils risquent d tre surpris par celles privil gi es dans les soci t s occidentales Ceci n exclut pas l importance de promouvoir les mesures propres la soci t d accueil Au sein des quartiers pluriethniques o les exp riences migratoires sont multiples tout comme les origines ethniques et culturelles des interventions empruntant diverses strat gies pourraient tre particuli rement pertinentes D o l importance de consulter les organismes ethniques afin de conna tre l existence des m canismes sociaux de protection pour les compl ter si n cessaire par la mise en place de mesures appropri es et ainsi viter de les contrecarrer ou encore de les d doubler Avoir recours aux membres des communaut s concern es pour laborer un projet peut grandement influencer le choix des moyens et parfois des objectifs de d part car il faudrait y int grer les valeurs mais aussi les m canismes sociaux propres ces communaut s Cette prise en consid ration de valeurs et des fa ons de faire di
42. ces langues De plus il aurait fallu d autres questions touchant la langue utilis e au travail dans les contacts l cole avec les voisins etc ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais Variable Methode de calcul Isition Frais d acqu Exemple Langue maternelle Premi re langue apprise a la maison dans l enfance et encore comprise par le recens au moment du recensement Population dont la langue maternelle n est ni le francais ni l anglais r ponses uniques et multiples Population totale ayant d clar une langue maternelle r ponses uniques et multiples X 100 Bien que la majorit des personnes n aient qu une seule langue maternelle certaines en ont appris plusieurs simultan ment dans leur enfance ex francais et arabe Afin de rendre compte de cette r alit Statistique Canada publie s par ment les chiffres avec les appellations suivantes r ponses uniques pour les premi res et r ponses multiples pour les secondes Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC il Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 Bl Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no L9101A EB Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableaux de Statistique Canada nos L9103A et L9106A Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables En 199
43. comme l utilisation des services D s lors il est l gitime de se questionner au sujet des influences culturelles et sociales en tant que d terminants potentiels de la sant Parmi ces influences notons les conceptions diff rentes de la sant les carts culturels parfois marquants avec les valeurs v hicul es au sein des institutions et le processus migratoire susceptible d exacerber certains probl mes de sant Diverses d marches ont d j t entreprises au Qu bec aupr s des populations immigrantes et des groupes ethniques pour am liorer l accessibilit des services sociaux et de sant Au cours des ann es beaucoup a t fait afin de d velopper un soutien linguistique ad quat ainsi qu un r seau d interpr tes efficace Des formations massives ont eu lieu aupr s des intervenants en lien direct avec la client le des politiques d accessibilit ont t labor es des mesures de discrimination positive pour l embauche d intervenants issus de divers groupes ethniques ont t mises de l avant N anmoins peu de formations destin es au personnel cadre ont t r alis es et peu d investissements ont t faits pour le d veloppement d outils de gestion ad quats en contexte de diversit culturelle Finalement peu a t fait en ce qui a trait aux d marches valuatives de l adaptation culturelle des services en contexte pluriethnique et aucun investissement notre connaissance n a t attribu p
44. comment Hormis les indicateurs permettant de cibler des groupes selon des caract ristiques ethniques ou culturelles des indicateurs permettant d identifier des cat gories d individus selon la dur e de s jour ou la cat gorie d admission par exemple peuvent tre fort utiles pour d finir une population cible Cela nous am ne pr ciser la distinction entre groupe ethnique et immigrants laquelle malheureusement est parfois oubli e Groupes ethniques ou populations immigrantes La distinction entre groupes ethniques et populations immigrantes est fondamentale car elle permet de d terminer non seulement les crit res qui serviront cibler la client le vuln rable mais aussi orienter l implantation des programmes tableau 7 La notion de groupe ethnique suppose des crit res d appartenance culturelle ethnique et socio d mographique mais aussi un minimum d organisation d institutions et de vie communautaire qui relient les individus entre eux sur la base d activit s communes pensons aux communaut s italienne ou chinoise Ces conditions r unies nous pouvons parler de groupe Cibler selon des indicateurs ethniques et culturels nous am ne donc travailler avec un ou des groupes ethniques reposant sur une certaine organisation communautaire Il s agit ici d un choix strat gique qui influence la planification d un projet Ce choix d pend de plusieurs facteurs dont les objectifs de planification la zone d interventi
45. connaissances et ses croyances Le secteur professionnel de sant officiel au Qu bec ne figure dans cet itin raire que comme une des tapes du processus de maintien de la sant En r alit nous dit Bibeau 1985 les divers systemes de soins ne sont pas exclusifs les uns par rapport aux autres et il est fr quent qu une m me personne ait recours successivement a plusieurs th rapeutes de divers systemes pour lis auront recours l une ou l autre de ces m de cines selon un itin raire trac par leurs besoins leurs connaissances et leurs croyances Exemple de l utilisation de r seaux sociaux Les patients d origine chinoise demeurent dans leur milieu familial m me s ils manifestent d importants signes psychotiques et ce tant solutionner un m me probl me de sant qu ils ne deviennent pas violents La crainte d tre stigmatis e et une Dans cette perspective ces multiples plus large acceptation de comportements d viants peuvent expliquer consultations visent notamment trouver ce seuil de tol rance lev Les Anglo Saxons et les Canadiens d origine europ enne quant eux se pr sentent aux services d eux une r ponse aux multiples facettes d un m mes ou sont mis en contact par un membre de la famille des les probleme de sante physique premi res manifestations tude men e a Vancouver par Lin et psychologique sociale etc Bibeau 1985 11978 Le cheminement de recherche d aide peut donc emprun
46. correspond au cumul des ann es v cues l ge x divis es par le nombre de survivants l ge x Puisqu au Qu bec en 1995 on n a enregistr aucun d c s d enfants de moins de 5 ans n s l ext rieur du Canada il n est pas possible de calculer l esp rance de vie la naissance telle que nous le faisons habituellement nous obtenons plut t l esp rance de vie cing ans Comme nous n avions pas 242 Annexe 4 d autres fichiers des d c s pour d autres ann es nous n avons pu v rifier si ce ph nom ne est constant ou passager Reste que lorsque l on veut comparer les esp rances de vie des gens n s au Canada et l ext rieur du Canada il est pr f rable de comparer l esp rance de vie cinq ans pour les personnes n es l ext rieur du Canada avec l esp rance de vie la naissance des personnes n es au Canada Exemple Pour le groupe d ge 5 14 ans E 5 T 5 S 5 E 5 8 738 872 100000 87 4 ans Mise en garde L esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada ne doit pas tre compar e a l esp rance de vie pour l ensemble de la population qui est l indicateur g n ralement publi Ce dernier considere autant les d c s des personnes qui vivaient en institution que ceux des personnes qui n y vivaient pas alors que l esp rance de vie pour les personnes n es a l ext rieur du Canada ne comprend que les d ces des personnes qui ne vivaient pas en institution
47. cumule lui seul 88 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o le lieu de naissance de la m re n est pas mentionn le pourcentage d inconnus pour ces CLSC peut atteindre plus du tiers des naissances observ es Les CLSC touch s sont principalement le CLSC C te des Neiges les points de services C te des Neiges et Snowdon le CLSC Saint Laurent et le CLSC Parc Extension Lorsque l on veut calculer le nombre de nouveau n s pour ces territoires de CLSC il est recommand de r partir les inconnus au prorata des cas connus z 8 S 3 o Fichier des naissances Groupe ethnique Ensemble de personnes se r clamant d une m me origine partageant une m me histoire et dont l unit s appuie g n ralement sur une langue un territoire et des traditions Quel indicateur choisir Le fichier des naissances est utilis depuis plusieurs ann es dans le cadre de la planification des services et des activit s p rinatals mettre en place au Qu bec Depuis quelques ann es un effort particulier est fait pour int grer les p res dans les activit s p rinatales Lorsque cela est possible on souhaite donc s adresser non seulement la m re du nourrisson mais ses deux parents Cette nouvelle orientation a largement guid le choix des indicateurs que nous proposons Ainsi lorsque cela tait possible nous avons retenu des indicateurs construits partir des informations provenant tant de la m re que du p re
48. de convergence des id es des points de vue et des modalit s d intervention dans le but d am liorer l accessibilit des services N anmoins l instar des recommandations formul es par Jacob et Raquepas 1996 dans leur rapport sur les programmes de partenariat et l adaptation culturelle des services certaines mises en garde s imposent Le partenariat s il peut aider adapter culturellement les services doit aussi servir par la recherche de Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 points communs au rapprochement des communaut s en allant au dela d une vision ax e uniquement sur les diff rences Aussi l analyse de la situation doit primer sur la perception des diff rences culturelles et d une mise en place inconditionnelle de mesures favorisant une adaptation dite culturelle A cet effet les auteurs considerent qu il est beaucoup plus avantageux de construire autour de similitudes dans la recherche de convergences Jacob et Raquepas 1996 96 Les risques d un partenariat ax exclusivement sur la reconnaissance ethnique et sur les diff rences culturelles peuvent tre par exemple de propager une d ologie noiriste ou encore le maintien dans la cat gorie ethnoculturelle des personnes voulant y chapper ibid 97 N anmoins on ne peut nier qu une reconnaissance des expertises propres chaque organisme et chaque institution est souvent le point de d part d un partenariat q
49. de la pratique en ce qu elle vise a outiller les professionnels pour faire de la diff rence culturelle un avantage CONCLUSION Tout au long de ce chapitre des pistes permettant de consid rer la diversit culturelle lors du processus de planification ont t sugg r es Nous avons galement constat que de la reconnaissance d un probleme de sant jusqu a l implantation d un programme visant y faire face apparaissent des enjeux et des questions auxquels il est difficile de demeurer indiff rent En fait chacune des tapes associ es a la planification comporte des enjeux relatifs la diversit culturelle au choix des priorit s au choix des populations cibles au choix des mod les d intervention au choix des partenaires l thique et au type d adaptation pr conis En effet lorsque cette r flexion sur l ajustement la Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 pluralit est amorc e C est autant sur le plan personnel que professionnel que nous sommes interpell s comme il nous a d ailleurs t permis de l exp rimenter lors des discussions qui ont conduit a ce chapitre A ce sujet l approche interculturelle nous rappelle que ce sont nos valeurs et nos croyances qui sont en jeu dans ce processus d adaptation d ou la survenue de certaines difficult s souvent associ es un sentiment de menace Paradoxalement l essentiel des solutions a ce d fi font corps avec ce sentiment
50. de mortalit M x en quotients Q x l aide de la formule suivante 2aM x ou a amplitude du groupe d ge 2 aM x M x taux de mortalit Exemple Quotient des 5 14 ans Q 5 2 X 10 X 0 0000768 0 0007675 2 10 X 0 0000768 Cette transformation est effectu e pour tous les groupes d ge sauf pour les 0 4 ans o aucun d c s n est enregistr et pour le dernier groupe d ge o l on fixe le quotient 1 3 Il faut faire le calcul des survivants S x et des d c s D x x a de la table Les survivants de la table S x correspondent aux survivants l ge x 5 moins les d c s l ge x 5 Les d c s de la table D x x a correspondent aux survivants l ge x multipli s par le quotient l ge x Consid rant que l effectif de la population n e l ext rieur du Canada ne comprend pas la population vivant en institution centres hospitaliers de longue dur e foyers pour personnes g es prisons il est pr f rable d liminer les d c s des personnes r sidant en institution Actuellement l information disponible dans le fichier des d c s ne nous permet d identifier que les centres hospitaliers de soins de longue dur e 2 L effectif de la population n e l ext rieur du Canada correspond l addition de l effectif des immigrants re us et des r sidents non permanents pour chaque groupe d ge 241 2859122 2859122 3794785 39 7 Culture Sant et ethnicit vers une
51. de ne pas cr er de biais dans la mesure il faut faire la m me op ration pour les populations qui seront compar es la population n e l ext rieur du Canada m Montr al Centre 11 des formulaires de d claration de d c s des personnes qui r sidaient dans la r gion ne comportaient pas d information sur le lieu de naissance Les taux comparatifs de mortalit pourraient sous estimer davantage la mortalit des immigrants si les formulaires incomplets sont plus fr quents chez ces derniers ll n y a pas de validation des r ponses pour la variable lieu de naissance de la personne d c d e sayur L indicateur ne peut pas tre calcul l chelle des territoires de CLSC car dans certains centres hospitaliers tels que celui de St Mary celui de Saint Laurent l H pital G n ral Lasalle l H pital du Sacr Coeur de Montr al et le Centre hospitalier Notre Dame de la Merci on retrouve plus d un formulaire sur quatre o le lieu de naissance n est pas mentionn Or pour les territoires de CLSC ou une proportion importante de personnes d c dent dans ces h pitaux le pourcentage d inconnus nuit consid rablement l analyse epief ua sas y Fichier des d c s CONCLUSION Ce chapitre veut donner aux planificateurs des lignes directrices pour arriver a chiffrer quelques concepts touchant les communaut s culturelles A propos des indicateurs propos s on peut retenir de facon g n rale que a il faut
52. des intervenantes sociales travaillant aupres de femmes immigrantes nous fournissent des exemples 1 Les interventions peuvent tre percues par les migrants comme des outils d acculturation et de domination D ou l importance d une prise en compte de la culture de l histoire de la perception et des particularit s de la client le 2 L attitude professionnelle suppose une certaine distance ou du moins une neutralit qui souvent est incompatible avec les besoins de certains migrants lesquels s attendent a une relation plus intime voire plus famili re D ou l importance de d velopper un quilibre entre une approche professionnelle et personnelle Culture et sant CHAPITRE 2 3 La barri re de la langue la m connaissance du systeme de sant ou encore la peur de se faire tiqueter par une quelconque autorit puis expatrier font qu un grand nombre de personnes h siteront avant de consulter les services sociaux associ s au gouvernement 4 Le mode d ducation des enfants les rapports homme femme et la notion de famille constituent autant de zones d incompr hensions culturelles qui peuvent tenir l cart des personnes qui pourtant pourraient profiter des services sociaux D ou l importance de d velopper la capacit de surmonter la confrontation des syst mes de valeurs Pour d passer les incompr hensions culturelles lors d interventions Bibeau suggere que l intervenant s engage dans un dialogue avec le
53. e ou volontaire Se r alise t elle avec des ressources conomiques et sociales convenables S agit il d un changement important rural urbain tiers monde Occident Entraine t elle une s para tion long terme avec des membres de la parent Ainsi comme nous l avons vu au chapitre 1 le type d exp rience migratoire met en place plusieurs composantes de l environnement social Toutefois elle ne peut l expliquer elle seule En effet bien qu il est difficile d en mesurer les effets on sait que le racisme est aussi un ph nom ne qui peut influencer la position conomique d une personne avec des cons quences sur sa sant Finalement statut gal les membres des minorit s visibles n ont pas n cessairement acc s aux m mes richesses ni aux m mes ressources que les individus de la population majoritaire En fait il importe de distinguer du revenu le statut social et la richesse Aux tats Unis par exemple pour chaque niveau de revenu les populations noires ont moins de richesses et un acc s plus limit aux ressources mat rielles que les populations blanches Aussi il existe une distribution des richesses et des ressources qui varie selon l ethnicit et qui peut en partie expliquer des variations observables de l tat de sant entre groupes ethniques Smaje 1995 D terminants li s aux habitudes de vie et aux comportements Comportements d viants Les pratiques et les valeurs au sein des groupes ethni
54. et de l Immigration 26 p Devereux G 1985 Ethnopsychanalyse compl mentariste Flammarion Paris Dorais L J 1989 Int gration et adaptation dans une ville de taille moyenne les r fugi s d Asie du Sud Est Qu bec in Revue internationale d action communautaire 21 61 177 184 Dorais L J Pilon L L Quy Bong N Huy N Kaley R 1984 Les Vietnamiens du Qu bec Qu bec Centre international de recherche sur le bilinguisme Doucet H Fortier M Gravel S Heneman B Messier M Ouellet F 1997 Meres et Mondes feuillets d information sur la sant des m res et de nouveau n s de diff rentes communaut s culturelles No 1 8 Direction de la sant publique de Montr al Centre R gie r gionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre Doutreloux A 1993 L cole et l interculturel int gration des autres ou prise de conscience de soi in Revue internationale d action communautaire 31 71 163 170 Dracham D 1992 A Stage of Migration Framework for Service to Immigrant Populations in Journal of National Association of Social Workers 37 1 68 72 Dufresne J 1985 Aspects culturels de la sant et de la maladie in Trait d anthropologie m dicale l institution de la sant et de la maladie Presse Universitaire du Qu bec 242 251 Elbaz M 1993 Ethnicit et g n rations en Am rique du Nord Le cas de la seconde g n ration de
55. et s gr gation Le racisme s exprime par des pratiques volontaires ou non qui d notent g n ralement une certaine forme de discrimination ou de s gr gation La discrimination consiste traiter de fa on diff rente et in gale des individus dans Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste divers domaines de la vie sociale en se basant non seulement sur des crit res raciaux ou culturels mais aussi sur le statut social le genre l ge etc La s gr gation quant a elle consiste a tenir ces m mes individus a distance g n ralement d espaces territoriaux qui leur sont plus ou moins ouvertement interdits Noivo et coll 1996 24 Toutefois l un et l autre se confondent dans la mesure o un groupe force de discrimination se verra s gr gu Definition de la cour supr me du Canada de la discrimination La l gislation des derni res La discrimination peut se d crire comme une distinction intentionnelle ou non ann es a permis de nuancer la mais fond e sur des motifs relatifs des caract ristiques personnelles d un notion de discrimination Aussi individu ou d un groupe qui a pour effet d imposer a cet individu ou ce groupe sfiniti la Cour des fardeaux des obligations et des d savantages non imposes d autres ou la d f nition de d emp cher ou de restreindre l acc s aux possibilit s aux b n fices et aux supr me du Canada en 1989 avantages offerts d autres membr
56. francais ou de l anglais n est pas suffisante il faut que la langue soit bien maitris e bien comprise Il est donc pr f rable d utiliser la langue maternelle car elle offre une meilleure garantie de la maitrise de la langue Dans d autres situations le second indicateur sera pr f rable Notamment si on cherche a valuer l importance de la population qui ne pourra tre rejointe lors de la diffusion d une campagne de pr vention en francais et en anglais uniquement ex campagne de pr vention contre le sida Puisqu il n est pas n cessaire de discuter ou d changer une connaissance m me sommaire de la langue peut tre suffisante Ici il est pr f rable de consid rer la langue parl e la maison qui prend en consid ration les personnes qui bien que de langue maternelle autre que francaise ou anglaise parlent une de ces langues a la maison Toutefois dans bien des cas le planificateur devra consid rer les deux indicateurs simultan ment en gardant en t te que ni l un ni l autre ne donnent une valuation pr cise des personnes qui ne peuvent pas parler s exprimer communiquer ou lire le francais ou l anglais En effet aucun des indicateurs propos s ne parvient a circonscrire completement le concept que nous avons retenu car le formulaire du recensement ne contient pas de question permettant d valuer la capacit d crire ou de lire les langues d clar es ni de pr ciser le degr de compr hension ou de ma trise de
57. health is there an association is it valid and is it causal in Social Science and Medecine 38 11 1475 1482 L vi Strauss C 1952 Race et histoire Collection Folio Essais Lillie Blanton M Hoffman S C 1995 Conducting an Assessment of Health Needs and Ressources in a Racial Ethnic Minority Community in Health Services Research 30 1 225 236 Lin TY Tardiff K Donetz G Goresky W 1978 Ethniciy and patterns of help seeking in Culture Medecine and Psychiatry 2 3 3 13 Lip G Y Luscombe C McCarry M Malik I Beevers G 1996 Ethnicity Differences in Public Health Awarness Health Perceptions and Physical Exercices implications for heart disease prevention in Ethnicity and Health 1 1 47 53 Manegre J F 1993 L immigration et le march du travail Un tat de la question Conseil des communaut s culturelles et de l immigration 173 p Masi R Mensah L McCleod K A 1995 Health and cultures exploring the relationships Programs Services and Care dit par Masi R Mensah L McCleod K A Mosaic Press Oakville Ontario Mason J 1990 A Rose by any other name categorisasion identity and social science in New Community 17 1 123 133 Masse R 1995 Culture et sant publique les contributions de l anthropologie la pr vention et la promotion de la sant Ga tan Morin Editeur Montr al Matsuoka J K 1990 Differentia
58. juifs musulmans Lorsque le groupe ethnique se d finit par la couleur de la peau ex Noir le lieu de naissance ne permet pas d identifier avec pr cision le groupe ethnique car dans certains pays tels que l Afrique du Sud des personnes de plusieurs couleurs de peau peuvent cohabiter El Certains lieux de naissance rassemblent plusieurs communaut s culturelles distinctes Par exemple en gypte on retrouve plusieurs communaut s telles que grecque ou libanaise qui se distinguent de par leurs traditions et leurs langues des gyptiens au Br sil on retrouve des Italiens qui se distinguent des Br siliens Bien que n e en gypte une m re pourrait donc se consid rer d origine grecque plut t qu gyptienne Dans ces cas le lieu de naissance constitue une surestimation du groupe ethnique qu il faut alors nuancer m Montr al Centre environ 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant le lieu de naissance de la m re Malheureusement le pourcentage d inconnus n est pas le m me pour tous les tablissements de la r gion de Montr al Centre Ainsi le Centre hospitalier St Mary cumule lui seul 88 des inconnus amp Afin d viter des erreurs d interpr tation dues des v nements ponctuels isol s tels qu une arriv e importante de r fugi s politiques d un pays donn il est pr f rable de faire la moyenne de trois ann es cons cutives M L indicateu
59. l g rement la proportion de nouveau n s dont les parents ne peuvent s exprimer en francais ou en anglais Selon les r sultats d une tude comparative il apparait que les personnes qui remplissent le formulaire de d claration de naissance l h pital se fient la langue dans laquelle le parent repond aux questions Ainsi m me si le parent ne maitrise pas beaucoup le fran ais ou l anglais il est probable que s il r pond dans une de ces deux langues elle sera indiqu e comme langue d usage M1 A Montr al Centre environ 2 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant la langue d usage de la m re Ne pouvant pr sumer que la langue d usage de ces m res se r partit comme celle des autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais sa E Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats des CLSC o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier cumule lui seul 47 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o la langue d usage de la m re n est pas mentionn e le pourcentage d inconnus pour ces CLSC peut atteindre 5 et plus selon les ann es Lorsque l on veut calculer le no
60. l identit ethnique elle rejaillit sur les conditions de vie d un individu par le biais de la discrimination des diff rences de statut socio conomique et par d autres formes de racisme auxquelles sont confront s les membres de certains groupes ethniques Un pourcentage important des diff rences observ es entre groupes ethniques sur les plans de la morbidit et de la mortalit sont en effet reli es aux conditions de vie d coulant des cons quences de l identit attribu e Aspinall 1997 Variation ethnique L identit ethnique est un processus la fois mobile et contextuel Pour illustrer la mobilit notons simplement l exemple suivant African American qui succ de a La persistance de la notion de race repose plus sur une signification sociale et politique que sur une quelconque r alit biologique La notion d ethnicit une construction sociale L identit attribu e ne correspond pas toujours l identit ethnique ou affirm e Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste La sant est largement d termin e par des facteurs associ s a l ethnicit Black American repr sente un terme apparemment plus acceptable pour les nouvelles g n rations noires aux tats Unis tout en imposant une nouvelle vision historique de leur identit Bhopal et coll 1991 Dans un m me ordre d id es l appartenance ethnique est contextuelle c est dire qu elle peut varier
61. la pers cution la torture et le d sir e il y a un bon groupe de soutien et une situation sentiment de culpabilit vis vis ceux demeur s conomique ad quate Les gains qu il accepte viennent au pays d origine laissent parfois des s quelles compenser les pertes associ es au pays d origine Une Salvadorienne r fugi e au Qu bec pour des motifs politiques apr s avoir v cu un emprisonnement prolong refuse la r alit de sa vie ici Aussi durant plus de deux ans elle n ach te pas de chaise pour sa maison car s asseoir ce serait s installer ici symboliquement Dans ce cas la perte repr sentait tout ce qui tait rest au Salvador l espoir de retrouver un mari vivant la famille les valeurs etc Le gain d une s curit physique au Canada ne pouvait nullement compenser ces pertes Bibeau et coll 1992 31 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste psychologiques importantes De fait les r fugi s sont souvent marqu s par un pass qui les pr dispose la d pression au d couragement et divers troubles mentaux Dracham 1992 Ayant subi une violence organis e torture viol collectif disparition nombre d entre eux sont susceptibles de vivre des post traumatismes marqu s par la reviviscence d v nements pass s et ce tout moment de leur vie Chez la majorit d entre eux la souffrance associ e ces v nements traumatisants se traduit par un mal de vi
62. le reglement de conflits entre poux Aussi une intervention venant de l ext rieur par exemple de professionnels peut tre consid r e comme de l ingerence surtout si les valeurs v hicul es par l intervention ne sont pas coh rentes avec les leurs De plus le r seau familial constitue galement un facteur essentiel Dans de nombreux pays les parents peuvent intervenir et servir d interm diaires dans le reglement de conflits entre poux En ce sens leur intervention peut viter des cons quences f cheuses et repr senter un m canisme social de protection pour les femmes En situation migratoire il n est pas rare que ce m canisme soit absent la parent tant demeur e au pays d origine Toutefois l inverse est galement vrai En effet lorsque la coh sion familiale s est alt r e la famille peut accro tre le contr le sur les femmes et m me appara tre comme un facteur de fragilisation vis vis de la violence Finalement le statut de certaines femmes peut jouer en leur d faveur et contribuer au maintien de leur silence La vuln rabilit associ e au statut de parrain e constitue en ce sens le principal facteur confinant les femmes victimes de violence conjugale au silence Les principaux facteurs qui risquent de fragiliser les femmes immigrantes face la violence sont notamment leur d pendance et leur isolement Enfin d autres facteurs peuvent influencer le choix ou non d une population cible Les g
63. les relations interculturelles sous l angle d une dynamique tripartite Par relation interculturelle on entend g n ralement la rencontre minimale de deux individus de cultures diff rentes Cela est galement vrai pour deux individus de m me culture mais de sous cultures diff rentes classe sociale g n ration etc Cette relation suppose la reconnaissance des diff rences existant entre les individus en contact c est dire de r aliser que le client n est pas le seul porteur de culture mais l intervenant aussi Cette constatation est notable car en faisant abstraction de la culture de l intervenant en ne le percevant que comme un professionnel form selon des fondements objectifs et scientifiques on entretient la victimisation du patient ou du client on le maintient dans une position d inf riorit opposant compr hension culturelle et scientifique En effet non seulement l intervenant a t il une culture mais il en porte au moins deux 1 une culture personnelle qui suppose une vision du monde des valeurs des normes des pratiques sociales des r f rences symboliques une repr sentation d autrui une attitude l gard de la diff rence culturelle des pr suppos s des pr jug s etc Les intervenants sont tr s souvent d chir s entre leur culture d origine et leur culture professionnelle Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste 2 une culture professionnelle d no
64. les services de sant et les services sociaux Bibeau G 1985 Des pratiques diff renci es de la sant in Trait d anthropologie m dicale l institution de la sant et de la maladie Presse Universitaire du Qu bec 1167 1188 Bisaillon H 1989 l accessibilit des services aux communaut s culturelles 1 Les r sultats de la consultation du personnel du CSSMM Centre de services sociaux du Montr al m tropoplitain Bisaillon H 1989 L accessibilit des services aux communaut s culturelles Synth se du mat riel de discussion de la consultation aupr s de 31 repr sentants de communaut s culturelles Centre de services sociaux du Montr al metropolitain Bissoondath N 1995 Le march aux illusions La m prise du multiculturalisme Montr al Bor al Liber Bhatt A Dickinson R 1992 An analysis of health education materials for minority communities by cultural and linguistic group in Health Education Journal 51 2 72 77 Bhopal R Rankin J 1999 Concept and terminology in ethnicity race and health be aware of the ongoing debate in Br Dent Journal 22 186 483 484 Bhopal R Philimore P Kohli H S 1991 Inappropriate use of the term Asian an obstacle to ethnicity and healt research in Journal of Public Health Medecine 13 4 244 246 Bhopal R 1986 The inter relationship of folk traditional and western medicine within an asian community in
65. motive au sein m me de leur foyer et dans la vie publique ont pu tre entendues Au cours des deux derni res d cennies des m canismes ont t mis en place pour documenter les causes de d c s chez les femmes de mani re identifier les homicides Les autres formes de violence que peuvent subir les femmes demeurent peu document es Toutefois les informations concernant les voies de fait l gard des femmes consign es par les services policiers sont maintenant l tude Ce qui permettra de d gager des indicateurs plus significatifs de la violence faite aux femmes Quelques suggestions Qui per oit le probl me Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Quelques suggestions Parmi les plans d action privil gi s par la sant publique la violence faite aux femmes est un exemple loquent du long processus d volution de la reconnaissance d un probl me Il est difficile de dire si son ampleur au sens pid mique a fluctu au cours des derni res d cennies car peu de donn es existent ce sujet mais les valeurs sociales ayant chang cette probl matique a d finitivement pris une place plus importante dans les politiques de sant et de bien tre D autres ph nom nes empruntent un chemin similaire comme le suicide entrevu comme un des domaines ou il est pertinent d investir plus a fond ou encore la pauvret maintenant reconnue clairement comme un d terminant de la sant L
66. n est pas garante d une homog n it culturelle Toutefois pr cise Masse 1995 l pid miologie a longtemps trait ces facteurs sociaux comme des facteurs de risque en soi Or si ces facteurs influent sur l tat de sant de l individu c est de fa on indirecte Le fait d tre femme pauvre ou immigrant expose l individu des difficult s ou des v nements quotidiens plus ou moins stressants Cependant les facteurs de risque imm diats rel vent plut t de la vie quotidienne que du statut social m me si ce dernier facteur conditionne largement le premier ibid 95 Un des enjeux de l pid miologie serait donc de tenir compte des circonstances sociales associ es aux probl mes de sant vivre une rupture difficile avec le milieu d origine tre s par des membres de sa famille vivre un processus de r unification familiale une adaptation culturelle difficile ou un contact involontaire avec la soci t d accueil Ces circonstances s inserent dans le v cu quotidien tel le fait de se retrouver seul sans soutien familial d tre victime de racisme ou de discrimination d avoir de mauvaises conditions de travail ou un logement pitoyable affectant les conditions de vie Ces consid rations constituent des facteurs de risque et ce ind pendamment des associations que l on peut tablir avec des sous groupes sociaux consid r s risque Aussi les circonstances migratoires deviennent elles un sujet d tude privil gi po
67. nouveau n s de faible poids par lieu de naissance de la m re Nb et de nouveau n s pr matur s par lieu de naissance de la m re Nb et de nouveau n s dont la m re est faiblement scolaris e par lieu de naissance de la m re Les indicateurs construits tant partir des informations de la m re que du p re ont t priorises afin de r pondre l effort particulier qui est fait actuellement au Qu bec en sant publique pour int grer les p res dans les activit s p rinatales Des concepts aux chiffres CHAPITRE 4 LES INDICATEURS ISSUS DU FICHIER DES DECES Le fichier des d c s est constitu des informations recueillies dans les Bulletins de deces SP 3 lors du d ces de toute personne au Qu bec Une copie de ces Bulletins est envoy e a l ISQ qui exploite des fins statistiques les renseignements contenus dans ces formulaires Une fois valid e l information est transmise au minist re de la Sant et des Services sociaux qui en achemine une partie sous la forme d un fichier d nominalis toutes les Directions de sant publique du Qu bec Il s agit d un fichier dont l objectif premier est de recueillir des informations d mographiques quoique plusieurs informations de nature m dicale y soit not es en vertu de la Loi sur la protection de la sant publique Parmi les informations d identification de la personne d c d e deux sont d ordre culturel le lieu de naissance de la personne et la lan
68. occupations seront g n ralement d ordre pratique rapidement le migrant sera confront un questionnement concernant son identit culturelle dans la mesure o ses contacts avec les populations locales s intensifieront Il aura alors faire des ajustements lui permettant dans une phase ult rieure de s int grer a la soci t largie L adaptation sera toutefois diff rente entre les membres d une m me famille surtout pour les enfants qui auront g n ralement adopt plus rapidement la culture du pays h te Outre les difficult s interg n rationnelles que peut occasionner l infiltration dans le groupe r sidentiel de nouvelles valeurs concernant entre autres la sexualit les habitudes de vie les mani res d tre etc l enracinement des enfants dans le pays d accueil marquera pour les parents l impossibilit d un retour au pays d origine Ils seront confront s au caractere d finitif de leur choix Plusieurs facteurs interviennent dans ce processus faisant en sorte que ces phases seront v cues diff remment d un individu l autre mais aussi entre les membres d une m me famille cet effet notons que la migration peut tre v cue comme une parenth se provisoire ou comme un fait irr versible Dans le premier cas on se contente le plus possible d une adaptation comportementale que Camilleri 1996 nomme strat gie du masque Dans le second cas une r elle remise en question est d clench e et entra ne le d velo
69. pas toujours l information des fins de connaissance de la population mais bien souvent des fins purement administratives ex la gestion de la client le L information disponible est donc souvent limit e pour mesurer les ph nom nes qui pr occupent le monde de la sant dont les r alit s ethniques et migratoires Les principaux fichiers disponibles actuellement en provenance du MSSS sont les suivants le fichier des naissances le fichier des d c s le fichier des mortinaissances le fichier des hospitalisations MED ECHO et le fichier des tumeurs Sont galement disponibles diff rents tableaux du recensement canadien publi s par Statistique Canada tableaux qui peuvent varier d une r gion l autre selon les besoins des Directions de sant publique Pr cisons que les informations d ordre culturel contenues dans ces fichiers ont t jusqu maintenant peu exploit es l exception de celles issues des recensements canadiens Devant l ampleur de la t che l tude des indicateurs a t limit e aux informations recueillies lors des recensements canadiens ainsi qu aux deux fichiers les plus utilis s dans les Directions de sant publique soit le fichier des naissances et celui des d c s Pour chaque fichier une liste d indicateurs potentiels a t tablie pour tenter de mesurer les cinq concepts pr sent s au point 4 1 Ensuite au cours d un long processus tous les aspects couverts par les crit res de qua
70. personnes originaires de pays en voie de d veloppement subissaient un taux de ch mage plus lev et que pour un travail gal elles gagnaient moins que les autres Canadiens Ainsi est n le concept de minorit visible d fini ult rieurement la Chambre des communes par un comit sp cial sur la participation des minorit s visibles la vie canadienne dans un rapport intitul L galit a presse Les minorit s visibles sont les non Blancs qui ne participent pas part enti re la soci t canadiennel Minorit s visibles englobent les membres des Premi res Nations et les M tis de m me que les Canadiens originaires des pays africains et arabes de la Chine de l Inde du Pakistan du Japon de la Cor e de l Asie du Sud Est de l Am rique latine des les du Pacifique des Antilles et des Philippines L galit a presse 1984 in Bauer 1994 19 Cette d finition indique que ceux qui ne sont pas blancs de peau comme la majorit sont visibles Elle met donc tous les non Blancs dans le m me sac sans consid rer qu il ne s agit pas d une cat gorie homog ne sur les plans culturel ethnique ou historique Toutefois le R glement qui accompagne la Loi sur l quit en mati re d emploi en vigueur depuis le 24 octobre 1996 d finit les minorit s visibles comme tant toutes les personnes autres que les Autochtones qui ne sont pas de race blanche ou qui n ont pas la peau blanche Gazette du Canada p
71. plus particuli rement au sein de ces groupes le reflet du peu de liens existant entre eux et les institutions du milieu de la sant ou encore leur faible poids d mographique et politique Lorsque d fini par les repr sentants d un groupe ethnique un probl me peut tre formul de fa on diff rente et s ouvrir sur des mesures galement diff rentes comme l illustre l exemple suivant portant sur les m res adolescentes Devenir m re adolescente peut sembler probl matique en soi Pourtant ce qui pose probl me aux yeux des repr sentants de certaines communaut s n est pas tant d tre m re adolescente que de ne pas avoir acc s une structure sur laquelle elle pourrait s appuyer pour assurer son bien tre Ce faisant les repr sentants des groupes ethniques ont propos d aborder une facette diff rente du probl me ce qui a orient le programme en fonction d une certaine fa on de vivre qui pourtant n est pas encourag e dans la soci t qu b coise Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Faire converger les visions par la consultation Le projet AU FUTUR Insertion sociale des jeunes meres de la communaut noire est un exemple de r ponse des pr occupations voqu es par la communaut elle m me Les repr sentants de la communaut exprimaient des inqui tudes quant la pauvret des jeunes m res et de leurs tout petits La premi re r action du service de sant communautair
72. pour chacune des probl matiques LES INDICATEURS ISSUS DU FICHIER DES NAISSANCES Le fichier des naissances est constitu des informations recueillies dans le bulletin de naissance vivante SP 1 lors de la naissance d un nouveau n Une copie de ces Bulletins est envoy e l Institut de la statistique du Quebec ISQ qui exploite des fins statistiques les renseignements contenus dans ces formulaires Une fois valid e l information est transmise au minist re de la Sant et des Services sociaux qui en achemine une partie sous la forme d un fichier d nominalis toutes les Directions de sant publique du Qu bec T Nouveau nom du Bureau de la Statistique du Qu bec BSQ Le recensement ne comprend pas toutes les informations n cessaires la planification en sant publique Le fichier des naissances permet de mieux conna tre les caract ristiques culturelles et ethniques des nourrissons et de leurs parents Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Il s agit d un fichier dont l objectif premier est de recueillir des informations d mographiques quoique des informations de nature m dicale y soient galement consign es en vertu de la Loi sur la protection de la sant publique Parmi les informations touchant les parents du nourrisson cinq sont d ordre culturel le lieu de naissance de la m re et du p re la langue maternelle de la m re et du p re ainsi que la langue
73. proportion de nouveau n s selon la langue maternelle de la m re o du p re Le premier indicateur bas sur le lieu de naissance est le plus ad quat pour la plupart des groupes ethniques vivant Montr al Centre Malheureusement l indicateur ne permet pas d identifier les parents qui bien que n s au Canada sont d un autre groupe ethnique que fran ais ou britannique De plus les groupes ethniques dont les membres vivent dans plusieurs pays sans y tre majoritaires ex Juifs ne peuvent tre circonscrits l aide de cet indicateur Le second indicateur bas sur la langue maternelle devrait tre utilis pour les groupes ethniques italien et grec qui comptent des membres tablis depuis longtemps dans la r gion de Montr al Centre et dont un fort pourcentage sont n s au Canada En effet cet indicateur prend en consid ration les parents qui sont n s au Canada et qui ont appris comme premi re langue l italien ou le grec Il aurait t utile de pouvoir construire cet indicateur pour d autres groupes ethniques tels les Portugais malheureusement les cat gories cod es dans le fichier ne permettent pas de les distinguer ex la langue portugaise est regroup e avec la langue br silienne Enfin la communaut juive dont les membres d clarent rarement le yiddish ou l h breu comme langue maternelle ne peut pas tre bien circonscrite l aide de cet indicateur Dans un deuxi me temps nous avons retenu trois indicateurs
74. que l activit physique une alimentation moins ax e sur la consommation de viande etc 3 en offrant un soutien moral motif ou conomique aux membres de la communaut 4 en cr ant un climat de religiosit associ un bien tre psychologique La croyance en la vie ternelle la confiance l espoir transmis par les dogmes et des pratiques reli es la discipline mentale telles que la m ditation sont susceptibles de pr venir des d sordres li s l angoisse l anxi t voire au stress de la vie quotidienne 5 en interdisant certains actes m dicaux tels que les transfusions sanguines chez les t moins de J hovah le recours la chirurgie ou la consommation de m dicaments En accordant un r le de d terminant de la sant et de la maladie aux aspects culturels on largit Le spectre des facteurs explicatifs de l incidence et de la pr valence des maladies aux caract ristiques de l environnement physique de la communaut l tude aux ressources conomiques disponibles l organisation sociale qui r git les rapports entre groupes au r gime alimentaire de la population l organisation des services pr ventifs et curatifs ou toute autre composante de l environnement social conomique ou politique Mass 1995 43 La culture en tant que syst me dynamique de croyances de coutumes d attitudes et d id ologies d termine dans une large mesure notre exposition aux facteurs de risque
75. qui retiennent l attention plut t que les questions relatives la culture Les notions de communaut s ou de minorit s culturelles ont continuellement volu tant sur le plan politique que social La migration repr sente une des exp riences les plus marquantes de la vie d un individu le gouvernement du Parti Lib ral visait surtout l insertion individuelle des immigrants plut t que l panouissement des communaut s culturelles Finalement partir des ann es 90 le discours se d place vers des principes de convergence civique au d triment de ceux de diff rences culturelles Cette nouvelle orientation a entre autres pris sa forme actuelle dans le document intitul Au Qu bec pour b tir ensemble Les principes de la convergence civique soit d accorder une primaut aux citoyens reposent sur un contrat moral entre tous les citoyens qui vise essentiellement renforcer le sentiment d identit collective Ce contrat comporte entre autres des droits et des responsabilit s tant pour l immigrant que pour la soci t d accueil Les implications de ces nouvelles orientations sont importantes dans la mesure o l tat vise d sormais int grer des individus dans le but de d velopper une identit civique commune plut t que de contribuer maintenir des communaut s culturelles De fait le terme communaut s culturelles est de plus en plus vinc des documents officiels Le Conseil des communaut s culturelle
76. qui touchent des probl matiques que l on tend documenter en p rinatalit 1 le nombre et la proportion de nouveau n s de faible poids par lieu de naissance de la m re 2 le nombre et la proportion de nouveau n s pr matur s par lieu de naissance de la m re 3 le nombre et la proportion de nouveau n s dont la m re est faiblement scolaris e par lieu de naissance de la m re Pour les deux premiers indicateurs nous n avons tenu compte que de la m re car il s agit de probl matiques reli es surtout aux caract ristiques de la m re Par ailleurs pour le troisi me la scolarit du p re n a pu tre consid r e parce que l information touchant la scolarit du p re n est pas collig e dans le formulaire de d claration de naissance Tous sont calcul s partir du lieu de naissance car il s agit de la variable qui permet le mieux de caract riser les communaut s r centes et qu il s agit des groupes ethniques susceptibles d tre les plus vuin rables GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s selon le lieu de naissance de la m re ou du p re Variables M thode de calcul Frais d acquisition Exemple Lieu de naissance de la mere Pays de naissance Lieu de naissance du pere Pays de naissance Naissances vivantes dont la m re ou le p re ont un lieu de naissance donn e x 100 Naissances vivantes Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des nai
77. re n s au Canada sont d une origine ethnique autre que fran aise ou britannique par exemple une m re ou un pere haitien Mi Pour les groupes ethniques italiens et grecs tablis au Canada depuis longtemps il est pr f rable d utiliser l indicateur calcul partir de la langue maternelle de la m re car le lieu de naissance sera le Canada pour la majorit des membres El Le lieu de naissance ne permet pas d identifier correctement des groupes ethniques qui se d finissent principalement par leur appartenance religieuse et qui vivent dans plusieurs pays sans y tre toujours majoritaires ex juifs musulmans amp Lorsque le groupe ethnique se d finit par la couleur de la peau ex Noir le lieu de naissance ne permet pas d identifier avec pr cision le groupe ethnique car dans certains pays tels que l Afrique du Sud des personnes de plusieurs couleurs de peau peuvent cohabiter Certains lieux de naissance rassemblent plusieurs groupes ethniques distincts Par exemple en gypte on retrouve plusieurs groupes ethniques tels que grec ou libanais qui se distinguent de par leurs traditions et leurs langues des gyptiens au Br sil on retrouve des Italiens qui se distinguent des Br siliens Bien que n e en gypte une m re pourrait donc se consid rer d origine grecque plut t qu gyptienne Dans ces cas le lieu de naissance constitue une surestimation du groupe ethnique qu il faut alors nuancer m A Montr al Centre
78. recensement de 1991 et de 1996 privil gie la d claration des groupes minoritaires Jusqu au recensement de 1996 la question portant sur l origine ethnique a subi des modifications qui affectent consid rablement sa comparaison temporelle Il est donc pr f rable d viter les comparaisons d un recensement l autre La modification la plus importante est l limination des cat gories de r ponses cocher au recensement de 1996 en particulier de la r ponse cocher noire IB Les r sidents non permanents n ont pu r pondre au questionnaire du recensement qu partir de 1991 auparavant ils n taient pas inclus dans la population recens e Une part assez importante de la hausse du nombre de personnes de certains groupes ethniques est attribuable cette inclusion Les regroupements d origines ethniques publi s ainsi que leur nomenclature peuvent varier d un recensement l autre Lorsque le nombre de personnes d origine ethnique est trop petit Statistique Canada effectue un regroupement afin de respecter la confidentialit de l information Toutefois la suite d une augmentation de l immigration de certains de ces groupes Statistique Canada peut le distinguer lors d un recensement subs quent ex en 1986 les Salvadoriens taient inclus dans le regroupement autres origines d Am rique latine centrale et du Sud et partir de 1991 Statistique Canada propose une cat gorie distincte El Le climat social
79. ress peut se r f rer l annexe 3 Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es Aucuns frais d acquisition afin d obtenir le fichier des d c s Frais d acquisition afin d obtenir les donn es du fichier du recensement EI Peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrants re us et de r sidents non permanents ainsi que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 85 ans il Croisement avec le sexe peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrants re us et de r sidents non permanents ainsi que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 85 ans En 1995 Montr al Centre le taux comparatif de mortalit g n rale est de 5 3 pour 1000 pour les personnes n es l ext rieur du Canada comparativement 7 5 pour 1000 pour les personnes n es au Canada i ays ne n e dans un pay gt s la citoyennete s est tablie au IMMIGRANT Personne autre que le Canada qui n a pa canadienne de naissance et qui Canada Fichier des d c s IMMIGRANT INDICATEUR Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es Pext rieur du Canada Il s agit d un indicateur synth se qui donne une mesure relative de la mortalit permettant ainsi de comparer divers sous groupes de la population ou un m me sous groupe des p riodes diff rentes On peut donc comparer les taux de mortalit d
80. retenus Cependant le d veloppement d indicateurs simples et parlants pour bien mesurer ces concepts repr sente un d fi majeur en raison des sources d information disponibles actuellement Ainsi la dur e de s jour qui constitue un des facteurs cl s de l int gration est une information rarement colligee dans les fichiers au Qu bec Il a donc t jug pr f rable de se limiter des concepts plus faciles documenter QUE PEUT ON MESURER Mesurer des concepts partir d une seule mesure n est g n ralement pas suffisant et m me souvent inad quat Ceci est d autant plus vrai pour les concepts relatifs l ethnicit et aux ph nom nes migratoires qui repr sentent eux m mes une r alit tr s complexe comme cela est largement d montr au chapitre 1 On doit souvent avoir recours plusieurs donn es observables qui fourniront chacune une observation sommaire une facette du ph nom ne l indicateur Des concepts aux chiffres CHAPITRE 4 Uindicateur se d finit comme une donn e statistique ou une information empirique qui vise donner une indication un renseignement un indice sur un tat de situation et ou sur son evolution Gagn 1995 4 Par ailleurs un indicateur peut tre exprim sous plusieurs formes Pour les pid miologistes ce sont surtout les mesures relatives pourcentages taux qui sont d int r t Par contre pour les planificateurs les mesures absolues nombres s
81. s bien tre reproduite pour d autres fichiers Dans son ensemble cet ouvrage devrait s ajouter aux crits qui tentent d tablir un lien tant th orique que pratique entre sant soci t et culture ll s agit l d un pari qui est loin d tre gagn car il tient entre autres a la possibilit de remettre en question des certitudes solidement ancr es dans nos institutions CHAPITRE Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE __PLURALITE SOCIALE ET PLURALIT DES MOTS Alex Battaglini ll existe un nombre important de termes et de notions visant a rendre compte de la r alit socioculturelle au Qu bec minorit s visibles n o Qu b cois allophones communaut s culturelles ou groupes ethniques S y retrouver n est pas toujours une chose facile De plus l utilisation parfois inconstante qui en est faite dans les milieux politiques et scientifiques entretient une certaine confusion Il en va de m me pour les notions d int gration d assimilation et d acculturation Pourtant ces notions et les d finitions qui les accompagnent ne sont pas neutres et v hiculent leur lot de significations qui peuvent se refl ter dans les actions politiques et conomiques l avantage des uns et au d savantage des autres Bauer 1994 Dans ce premier chapitre nous tenterons donc d claircir certaines notions fr quemment utilis es avant d en cerner l utilit dans le cadre des services sociaux et de sant
82. sant 65 Barri res limitant l acc s aux services 66 M connaissance des ressources disponibles 66 Difficult s d accessibilit dites objectives 67 Barri res de la langue et de la communication 67 Facteurs li s aux perceptions et la culture 68 Adaptation culturelle des services 69 LES PROGRAMMES DE PREVENTION ET DE PROMOTION 71 CONCLUSION 352 22 Sue a a RAKE RNR dant ne ann fase 74 CHAPITRE 3 DIVERSIT CULTURELLE ET PLANIFICATION DE LA SANT Alex Battaglini Sylvie Gravel D MARCHE 228 222 5 20 56 als ds ri nda 80 IDENTIFICATION ET RECONNAISSANCE D UN PROBLEME 81 Influences sociales culturelles et politiques 82 R le des donn es pid miologiques pour la definition d un probleme de sant 84 ELABORATION D UNE PROBL MATIQUE 93 En quoi une probl matique devient pluraliste lorsque d finie par des repr sentants d un DEOUDE EEOPIQUE IR eg ee dr e lt da 94 Diversit culturelle et enjeux interculturels lors de l laboration d une probl matique 95 Choix des populations et des client le
83. selon le lieu et la situation conomique et politique Par exemple Manson 1990 nous parle du cas des Sikhs Punjabi qui se consid reront comme Noirs dans leur exp rience du racisme comme Asiatiques pour se distinguer des Noirs et finalement comme sikhs par rapport a la pratique religieuse pour se distinguer des Indiens pratiquant l hindouisme Ceci dit le c t ambigu et subjectif de l identit ethnique peut repr senter un d fi majeur lorsque l on veut cat goriser les gens et faire des comparaisons A titre d exemple notons les difficult s rencontr es afin de constituer les banques de donn es en sant publique Une tude de Janet et coll 1996 portant sur les banques de donn es de surveillance nationale du VIH dans 11 Etats am ricains et sur les certificats de d c s dans 16 Etats a d montr que pour certains groupes raciaux et ethniques la classification peut diff rer substantiellement selon l tat et selon la banque de surveillance Une certaine constance a t per ue pour les Blancs et les Noirs mais les donn es concernant les personnes de langue espagnole les Am rindiens et les Asiatiques se sont r v l es totalement inconsistantes d un Etat a l autre Les m thodes et les indicateurs utilis s semblent tre la source de ce probleme Il y aura en effet une variation importante si par exemple la classification est faite visuellement par un commis ou rapport e par le client et finalement selon
84. tent un ensemble de valeurs dominantes questionn es par la perception qu en ont les populations immigrantes Finalement la diversit a pour effet de multiplier les d finitions et les solutions envisageables ce qui peut a la fois tre conflictuel et profitable Figure 4 La planification un processus dynamique Valeurs sociales Influences politiques Etat des connaissances Evidences pid miologiques ou sociales PSN tree tar ae Identification et H reconnaissance d un probl me laboration d une probl matique Objectifs et strat gies d intervention Implantation d un programme RECHERCHE PLANIFICATEURS POPULATION ORGANISMES REPR SENTANTS REGROUPEMENTS ETC Reconnaissance et int gration de savoirs diff rents EN t t t t t t t t 1 1 1 1 i 1 U t t i 1 J t t t t t 1 1 i 1 1 i i 1 4 1 i i i i Processus et strat gies d valuation Impacts d un programme zone de partenariat d laboration ce zone de partenariat d implantation A la figure 4 cette dynamique repr sent e dans la partie gris e montre que le partenariat peut tre avantageux pour l laboration d une probl matique dans la mesure ou le savoir diff rent d organismes et de repr sentants de divers horizons culturels est reconnu Cette tape est bien s r d terminante car elle concerne la visio
85. thique m dicale exige d viter les relations personnelles aucune mesure n a t prise lors de l laboration du projet concernant l apparition probable de tels rapports lors d un suivi Par cons quent ce besoin exacerb par les circonstances migratoires ne pouvait tre envisag au pr alable Pourtant est il courant peu importe la culture de maintenir une relation semaine apr s semaine tout en vitant d tablir la moindre relation personnelle viter d tablir des liens personnels fait partie de la formation des professionnels de la sant voire d une culture institutionnelle Pourtant nous en connaissons mal les aboutissants surtout lorsqu il s agit de personnes issues d une autre culture o les signes d hospitalit et de politesse peuvent tre mal interpr t s Finalement dans ce cas pr cis la non prise en consid ration de ce besoin peut se traduire par de nouvelles difficult s li es a la fid lit au traitement la personne vis e ne se sentant pas en confiance puisqu elle n a pu tablir la cr dibilit de l intervenant en fonction de crit res autres que professionnels C est en tenant compte de la r alit socio culturelle et conomique des populations cibl es qu une probl matique donn e prend tout son sens ou au contraire le perd totalement Certaines questions doivent tre pos es afin d valuer le potentiel de reconnaissance d un probl me par la population Est ce une r alit sociale culturel
86. tique des populations humaines Jacquard 1978 Gould 1977 Miles 1982 Les caract ristiques physiques observables repr sentent une part minime du bagage g n tique et ces tudes semblent d montrer que les variations g n tiques peuvent tre plus importantes entre deux individus appartenant une m me race qu entre populations de nations loign es Jacquard 1978 Gould 1981 Hill 1989 A _ _ _ Cuvier en 1790 labora l une des premieres typologies des races humaines en se basant sur des abservations phenotypiques caract ristiques physiques ext rieures Ses observations ont donn naissance principalement trois cat gories raciales mongoloide negroide et caucasoide Gould 1981 Pluralit sociale et pluratit des mots CHAPITRE 1 La grande majorit des chercheurs ont abandonn les typologies raciales depuis longtemps En fait la persistance de la notion de race repose plus sur une signification sociale et politique que sur une quelconque r alit biologique Perras et Boucher 1993 Bauer 1994 Smaje 1995 Les diff rences physiques sont devenues des caract ristiques qui peuvent tre utilis es par des individus pour se diff rencier des autres au m me titre que la langue la religion le territoire ou encore l histoire En ce sens la notion d ethnicit tend remplacer celle de race puisqu elle est plus sensible la variabilit des populations humaines et a la construction i
87. tournant du XVI si cle que le racisme s rige en syst me de pens es avec l apparition des premi res typologies raciales lesquelles ont rapidement t reprises afin d tablir une hi rarchie raciale les Blancs tant d crits comme sup rieurs en raison de leur d veloppement conomique et de leur domination politique Certains auteurs n y voyaient qu un simple exercice de classification et de description de la diversit humaine alors que d autres y ont trouv des arguments pour justifier le colonialisme l esclavagisme des ethnocides et des g nocides ibid ll n existe pas de d finition unique du racisme mais la plupart conviennent que ce concept renvoie des id ologies des attitudes des pratiques ou des conduites qui ont pour origines des pr jug s ou des g n ralisations fond s sur des caract res raciaux ethniques et culturels Rex 1986 Perras et Boucher 1993 Smaje 1995 Taguieff 1986 En somme le racisme appara t comme une construction sociale ax e sur des diff rences qui sont biologis es ou per ues l tat de nature Guillaumin 1972 in Noivo et coll 1996 21 Cette construction permettrait un groupe la n gation d un autre et servirait justifier un large ventail d in galit s sociales conomiques et l gislatives Taguieff 1986 254 Formes l mentaires du racisme cause des ant c dents historiques notre compr hension du racisme se limite toute forme de ha
88. traditionnelle une soci t moderne de la culture d origine la culture d accueil Cette conception lin aire du processus d acculturation est tributaire des th ories volutionnistes consid rant comme allant de soi l adoption par les migrants des formes sociales que lui offre la modernit de notre soci t structure familiale nucl aire mancipation du statut de la femme d veloppement de l individualisme et laicisation Cohen merique 1993 Ce faisant on oublie que notre modernit est sp cifique a un contexte social historique et culturel et que les strat gies d acculturation ne sont pas lin aires mais complexes et multiples voir page 38 Aussi une r flexion s impose afin de maintenir un doute vis vis de nos pr suppos s qui trop facilement se transforment en vidences sous le couvert de donn es scientifiques ou simplement parce qu il en a toujours t ainsi II s agit en quelque sorte de relativiser a d autres contextes culturels pour liminer l impression v ritable ou non que donnent certaines interventions d tre des instruments d assimilation ll va sans dire l adaptation culturelle constitue un important d fi pour la sant publique et ce a tous les paliers organisationnels allant de la planification a la mise en uvre Diverses tudes dont celle de Bisaillon 1989 sur l accessibilit des services et celle de Legault et Lafreniere 1992 qui traite des principales difficult s rencontr es par
89. valeurs partag par les membres d une soci t Limites des typologies raciales pour rendre compte de la diversit culturelle Certains termes g n riques nous incitent produire des g n ralit s sur des populations particuli re ment complexes Ajoutons qu il est essentiel de ne pas minimiser l importance de l h t rog n it sociale c est dire qu il n y a pas qu un seul syst me de valeurs partag par les membres d une soci t mais plusieurs qui se contredisent ou s opposent Ces syst mes peuvent varier selon la position sociale le statut le sexe l ge etc Chalifoux 1993 Historiquement plusieurs ont tent d laborer une classification refl tant la diversit culturelle Une des plus anciennes est la typologie raciale s appuyant sur des aspects ext rieurs voire physiques de cette diversit DIVERSIT CULTURELLE ET TYPOLOGIES RACIALES Il a longtemps t coutume de ranger la diversit humaine selon les typologies raciales lesquelles sont d finies sur la base de traits physiques comme la couleur de la peau des particularit s faciales la forme des cheveux etc Aussi croyait on que les traits physiques attribu s un groupe d individus ou une race n taient pas partag s par les autres groupes raciaux Cette exclusivit physique et biologique a galement rev tu une signification sociale et psychologique permettant de produire des mod les de comportement tout autant excl
90. volution r elle de la mortalit de la population n e l ext rieur du Canada l indicateur permet de comparer avec justesse la mortalit m me s il y a eu pendant la p riode tudi e des v nements tels que l arriv e subite d immigrants plus g s que dans les vagues pr c dentes ou le retour au pays d origine des personnes g es apr s la vie active qui peuvent affecter la structure par ge de la population immigrante E Puisque la d claration des d c s est obligatoire toutes les personnes qui habitaient le Qu bec au moment de leur d c s sont inscrites au fichier m me lorsque le d c s a lieu l ext rieur du Qu bec Les donn es des d c s sont disponibles annuellement sobequeny L information fournie est une mesure relative On ne doit pas utiliser le taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada seul mais bien en comparaison avec d autres populations Il s agit donc d un outil qui permet de comparer des niveaux de mortalit les uns par rapport aux autres L indicateur exclut les d c d s n s l ext rieur du Canada qui s journaient dans un centre hospitalier de soins de longue dur e CHLD parce que nous n avons pas d information sur la population immigrante vivant en institution Bien que cette op ration soit n cessaire elle a pour effet de sous estimer la mortalit parce que la mortalit en institution est plus grande que celle hors institution Afin
91. 1 3 293 303 Renaud J 1993 ENI Temps 3 Les trajectoires professionnelles des nouveaux immigrants document de travail Universit de Montr al et Institut qu b cois de recherche sur la culture Renaud J Carpentier A Ouimet G Montgomery C 1993 La premi re ann e d tablissement d immigrants admis au Qu bec en 1989 portraits d un processus Universit de Montr al D partement de sociologie et Institut qu b cois de recherche sur la culture Rex J 1986 The role of the class analysis in the study of race relations A Weberian perspective in J Rex et D Mason eds Theories of Race and ethnic Relations Cambridge Cambridge Universiy Press Rocher F Rocher G 1991 La culture qu b coise en devenir les d fis du pluralisme in Pluriethnicit ducation et soci t Construire un espace commun sous la direction de Fernand Ouellet et Michel Pag Qu bec IQRC 43 76 Rousseau C Colin H Renaud C 1989 Conflit arm et trauma une tude clinique chez les enfants de r fugi s latino am ricains Revue Canadienne de psychiatrie 34 376 385 Roy G 1991 Pratiques interculturelles sous l angle de la modernit Montr al cole de service social Universit de Montr al m moire de ma trise 1990 publi par le CSSMM en 1991 Satzewich V 1989 Racism The Reactions to Chinese Migrants in Canada at the turn of the Century in International Sociology 4 3
92. 6 27 de la population de Montr al Centre a une langue maternelle autre que le fran ais ou l anglais sont ceux qui ONE Les allophones Sik ent parler s exprimer communiqu i anglais u lire suffisamment le fran ais SAS 5 ur recourir aux services de ee o dd tre ce qui peut porter atteinte a le bien tre Fichier du recensement ALLOPHONE Nombre et proportion de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais ES L oubli de la langue maternelle est un ph nom ne plut t rare ce qui en fait une variable fiable A partir du recensement de 1981 la langue maternelle est la seule information d ordre culturel recueillie tant aupr s des personnes qui vivent en institution qu aupres du reste de la population Bl La langue maternelle est une variable recueillie dans plusieurs fichiers administratifs au Qu bec Il est donc possible d tablir des parall les entre l information de ces fichiers et l information tir e du recensement amp permet de bien valuer l importance de la population qui pourrait tre d savantag e lorsqu elle doit avoir recours des services directs en raison de sa difficult de communiquer en fran ais ou en anglais ex visite m dicale pour un immigrant r cent provenant du Sri Lanka du Pakistan etc suivi p rinatal aupr s de femmes chinoises sabequeay Comme pour l indicateur calcul partir de la langue parl e la
93. 993 cette proportion tait de 0 66 au Salvador de 0 44 au Vietnam de 0 15 au Sri Lanka de 0 09 Ha ti et de 0 10 au Cambodge tat du monde 1999 La m decine occidentale bien qu implant e dans plusieurs pays d Afrique et d Asie ne jouit pas n cessairement d une infrastructure permettant un contr le syst matique de la dispensation des soins Il n est pas rare que les m dicaments soient vendus sans prescription et que leur consommation soit inad quate dose insuffisante trop courte dur e administr s pour soigner les mauvais sympt mes etc Une des r percussions les plus fr quentes de cette mauvaise utilisation est le d veloppement dans plusieurs cas d une r sistance aux antibiotiques En ce qui trait aux services sociaux bien qu il soit difficile de trouver des informations quantitatives il est possible de dire que dans la plupart de ces pays ce secteur est tr s peu d velopp En cons quence les notions de pr vention et de promotion sont parfois inusit es pour plusieurs migrants Des interventions de type stimulation infantile r pit parental soutien parental ou encore des services pour les femmes victimes de violence ou les enfants victimes d abus leur sont peu famili res Culture et sant CHAPITRE 2 Dans la plupart des cas lorsque de tels services sont dispens s ils le sont par des b n voles des missionnaires ou des communaut s religieuses mais aussi par des h pitaux et des serv
94. Adapation linguistique et culturelle l exp rience des r fugi s d Asie du Sud Est au Qu bec sous la direction de Kwok B Chan et Louis Jacques Dorais Qu bec Centre international de recherche sur la linguistique 149 165 Phinney PS 1990 Ethnic Identity in Adolescents and Adults Review of Research in Psychological Bulletin 108 3 499 514 Pich V B langer L 1995 Une revue des tudes qu b coises sur les facteurs d int gration des immigrants Collection Notes et documents No5 Departement de demographie et Groupe de recherche ethnicit et soci t GRES Universit de Montreal Pich V 1989 L immigration haitienne au Qu bec modalit s d insertion in L insertion urbaine des migrants en Afrique Antoine Philippe et Coulibay Sidiki ds Paris ORSTOM 201 221 Pineault R Daveluy C 1995 La planification de la sant concepts m thodes strat gies Agence d ARC inc Montr al Polednak A P 1996 Estimating Breast Cancer Incidence in Hispanic Women in Cunnecticut in Ethnicity and Health 1 3 229 236 Reglement sur l quit en mati re d emploi 1996 Gazette du Canada partie ll 130 23 225 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Ren X S Amick B C 1996 Racial and Ethnic Disparities in Self assessed Health Status evidence from the National Survey of Families and Households in Ethnicity and Health
95. Britain in Social Science and Medecine 22 1 99 105 Bhrolchain M N 1990 The ethnicity question for the 1991 census Background and issues in Ethnic and Racial Studies 13 4 542 567 Bilodeau G 1993 M thodologie de l intervention sociale et interculturalit in Service social 42 1 25 48 Botting B 1989 Perinatal mortality in England and Wales variations by mother s country of birth 1982 85 in Health Trends 21 79 83 Boudon R Besnard P Cherkaoui M et coll 1989 Dictionnaire de la sociologie Paris Larousse Bourhis R Y Moise C L Perreault S S n cal S 1995 Immigration and multiculturalism issues in Canada towards an interactive acculturation model Document du D partement de psychologie Universit de Montr al Qu bec Canada Bourque R 1989 Les relations interculturelles dans les services sociaux guide d animation Comite de relations interculturelles dans les services sociaux Bourque R Rioux L 1991 Barri res l emploi pour les Qu b cois des communaut s culturelles Collection tudes et recherches No 4 minist re des Communaut s culturelles et de l immigration Minist re de la Sant et des Services sociaux Direction g n rale de la sant publique avril 1992 Cadre et r f rence pour l laboration du programme de sant publique du r seau de la sant publique Camilleri C Vinsonneau G 1997 Construction
96. CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats des CLSC o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier cumule lui seul 52 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o la langue maternelle n est pas mentionn e le pourcentage d inconnus pour ces CLSC peut atteindre 5 et plus selon les ann es Lorsque l on veut calculer le nombre de nouveau n s pour ces territoires de CLSC il est recommand de r partir les inconnus au prorata des cas connus opief ua sasin Fichier des naissances _NA ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais Langue d usage a la maison de la m re Langue la plus couramment utilis e a la maison 2 2 s S gt Naissances vivantes dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais AE 9 X 100 Naissances vivantes 5 s agit ici des langues d usage autres que francais anglais anglais et fran ais compter de 1978 fran ais et autres z compter de 1997 anglais et autres a compter de 1997 Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au cs d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est preferable de soustraire du denom
97. CULTURE RACE ET ETHNICIT ll est malheureux qu encore aujourd hui il soit n cessaire de se rappeler que les termes d identit concernant l ethnicit ne sont pas des tiquettes fixes que l on peut assigner des peuples du monde selon des principes zoologiques Ces termes sont des cr ations sociales Loin d tre des cat gories immuables ces tiquettes issues de l ethnicit varient dans le temps et dans l espace selon le contexte social et politique Traduction libre de Bhopal et coll 1991 244 Les concepts que nous abordons ici ont fait l objet de nombreux crits et n ont d gales en termes de complexit que les r alit s qu ils tentent de d crire En raison des objectifs de ce guide nous ne pouvons en offrir qu une vision partielle NOTION DE CULTURE Bien que la notion de culture ait permis une accumulation importante de savoir sur la diversit humaine elle demeure une notion floue red finie maintes reprises et se pr tant de nombreuses critiques Chalifoux 1993 Perras et Boucher 1993 En fait la plupart des auteurs s entendent pour dire que la culture repr sente un mode de vie et un ensemble de r ponses l environnement partag s par les membres d un m me groupe Toutefois au sein d un groupe ou encore d une communaut elle n est ni statique ni homogene et elle volue continuellement La culture est mouvante dynamique expansive et ne peut se r duire la notion d ethnicit
98. Culture sant et ethmicit vers une sant publique pluraliste REGIE REGIONALE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTREAL CENTRE Sous la direction de Sylvie Gravel et Alex Battaglini INSP uw 5567 ontr al MI 0006 8673 Culture sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Sous la direction de Sylvie Gravel et Alex Battaglini G R gie r gionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre S Direction de la sant publique de Montr al Centre 2000 INSTITUT NATIONAL DE SANT PUBLIQUE DU QUE UQU CENTRE DE DOCUMENTATION j MONTR AL Une r alisation de l unit cologie humaine et sociale H pital Maisonneuve Rosemont mandataire Collaborateurs Kalpana Das et Carlo Sterlin R vision linguistique Monique Messier Conception et r alisation graphique Jos e Boudreau Imprimeur Vincelli Communications L illustration en page couverture est une uvre de Marc Mongeau Dans ce document le genre masculin est utilis sans discrimination et dans le seul but d all ger la lecture O Direction de la Sant publique R gie r gionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre 2000 Tous droits r serv s D p t l gal 2 trimestre 2000 Biblioth que nationale du Qu bec Biblioth que nationale du Canada ISBN 2 89494 228 1 Mot du directeur de la sant publique Les mandats de la sant publique consistent conna tre et
99. En 1996 Montr al Centre 368 240 individus ont d clar plusieurs origines ethniques 21 de la population L indicateur sous estime l g rement le nombre et la proportion de personnes qui ne sont pas d origine fran aise ou britannique Lors des recensements de 1991 et de 1986 plusieurs Ha tiens ont d clar que leurs anc tres taient d origine fran aise et plusieurs Jama quains ont d clar que leurs anc tres taient d origine britannique Lorsque l on corrige les estimations en prenant en consid ration le lieu de naissance le pourcentage de personnes d origine ethnique autre que fran aise ou britannique augmente de 3 E Jusqu au recensement de 1996 la question portant sur l origine ethnique a subi des modifications qui affectent consid rablement sa comparaison temporelle Il est donc pr f rable d viter les comparaisons d un recensement l autre La modification la plus importante est l acceptation de plus d une r ponse comme origine ethnique ancestrale partir du recensement de 1986 et l limination des cat gories de r ponses cocher au recensement de 1996 Les r sidents non permanents n ont pu r pondre au questionnaire du recensement qu partir de 1991 auparavant ils n taient pas inclus dans la population recens e Une part assez importante de la hausse du nombre de personnes de certains groupes ethniques est attribuable cette inclusion E Le climat social et politique au moment du recense
100. Ethnic Group Terminology and Classification in Social Science and Medecine 45 5 689 698 Audet B 1987 Les caract ristiques socio conomiques de la population immigr e au Qu bec au recensement de 1981 Montr al MCCI Cahier No 4 Balarajan R 1995 Ethnicity and variations in the nation s health in Health Trends 27 4 114 119 Barl C 1993 La torture en consultation une rencontre avec la Dre Cecile Rousseau in l Omnipraticien 21 avril Barth F 1969 Ethnic Group and Bounderies The Social organisation of Culture Difference Little Brown and Company Boston Battaglini A 1999 Violence conjugale les d fis de l immigration in Images Magazine interculturel 6 6 4 6 Battaglini A Gravel S 1998 L approche interculturelle d apr s la perspective de Margalit Cohen merique R gie r gionale de la sant et des services sociaux Direction de la sant publique de Montr al Centre Battaglini A Fortin S Heneman B Laurendeau M C et Tousignant M 1997 Bilan des interventions en soutien parental et en stimulation infantile aupres de client les pluriethniques Direction de la sant publique de Montr al Centre Bauer J 1994 Les Minorit s au Qu bec Collection Bor al Express Bor al Beaglehole R Bonitar R Kjellstrom T 1994 Elements d pid miologie Organisation mondiale de la sant Gen ve Beaud S Noiriel G 1989 L ass
101. Or ces campagnes sont le plus souvent bas es sur des valeurs et des principes puis s m me la culture nord am ricaine et de ce fait ne peuvent rejoindre un grand nombre d individus au sein des groupes ethniques minoritaires Cibler des groupes ethniques en particulier rend donc possible et n cessaire l adaptation du service ou de la campagne promotionnelle Approcher des groupes qui semblent moins sensibilis s l gard de certaines probl matiques comme par exemple le cancer du sein ou la violence faite aux femmes peut galement justifier un choix de population cible tout comme le poids d mographique qui peut tre consid r si l on d sire rejoindre un plus grand nombre de personnes Cibler une communaut Les responsables de la campagne visant enrayer la violence faite aux femmes ont d cid de cibler la communaut italienne une communaut peu sensibilis e dont le poids d mographique est important Montr al mais o existe une structure communautaire capable d accueillir et d implanter des programmes d action et de les adapter aux particularit s culturelles des membres de leur communaut La pertinence d intervenir aupr s de groupes particuliers peut galement relever des particularit s dues aux circonstances migratoires Par exemple certaines femmes r cemment immigr es ne sont pas toujours ins r es dans un r seau Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 soci
102. Pour les immigrants les r seaux ethniques constituent une facon de s int grer plus rapidement sur le march du travail tout en ayant souvent l opportunit de b n ficier d une formation pratique Ces r seaux peuvent toutefois tre per us comme des enclaves ethniques comme un repli sur soi pour ces communaut s et un refus de s int grer l conomie dominante ll en va de m me pour l int gration linguistique La connaissance d une des langues officielles est g n ralement consid r e comme un atout pour l int gration Mais le choix de l anglais ou du francais peut alimenter la controverse En effet pour les francophones du Qu bec le choix du fran ais repr sente un crit re d int gration et l imposition de l cole en francais va de soi Pour les populations immigrantes ces mesures peuvent para tre limitatives dans le contexte nord am ricain d autant plus qu elles se situent souvent en marge du d bat linguistique qu b cois Finalement l int gration r sidentielle ne fait pas figure part Les r seaux ethniques repr sentent un des facteurs facilitant l int gration car ils favorisent l acc s un logement et la mise en commun de ressources En ce sens la concentration ethnique peut tre per ue comme tant l expression d une belle solidarit ou comme une barri re pour les relations entre les populations immigrantes et locales Les crit res d une int gration r ussie demeurent donc tr s ambigus et ne son
103. Set he eth gone Coie sata dal ie sel 211 VERS UNE SANT PUBLIQUE PLURALISTE 215 Alex Battaglini BIBLIOGRAPHIE vail r aaa ne dE ed ein rich e 219 ANNEXES 228 met AN AAA aden endende 233 XI XII LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9 Tableau 10 Tableau 11 Tableau 12 Tableau 13 Crit res de s lection pour les travailleurs ind pendants 35 PhaseS migratoires 2325 an alli agents aie Eee Le ol aed 36 Tajet migratoire 23 Lis 2223 8 Sn ao A nes ole a TRE LE a mu 40 Degr s d acculturation selon Berry 41 Exemples de zones d incompr hensions culturelles 51 Facteurs organisationnels pouvant influencer l accessibilit 68 Cibler un groupe ethnique ou une population immigrante 102 Grille d analyse des chocs culturels 120 Synthese des suggestions relatives l enjeu de l adaptation culturelle lors des tapes de planification 126 127 Indicateurs culturels rencontrant les crit res de qualit pour les planificateurs en sant publique Recensement canadien 135 Indicateurs culturels rencontrant les crit res de fiabilit pour les planificateurs
104. a culture du client et celle de l institution pour laquelle il travaille En situation de m diation interculturelle l intervenant est le v hicule de sa culture professionnelle de sa culture personnelle et institutionnelle Figure 5 Dynamique tripartite mod le de m diation interculturelle TAT E ETABLISSEMENT POINT DE SERVICES i CONTEXTE Intervention Choc culturel Client aid culture personnelle Intervenant aidant culture personnelle Mediation Valeurs transf r es Adapt de Kalpana Das 1997 Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Cette dynamique nous apprend autre chose savoir que l intervenant n est pas l unique responsable de la mani re dont les services sont d ploy s Ce dernier d pend en effet d une structure d une administration et d exigences qui dictent sa facon de travailler et d entrer en relation avec la personne aid e Par exemple ne pas tablir de relations personnelles avec la clientele rencontrer un nombre donn de clients valuer en fonction d objectifs pr cis d un temps pr cis etc L intervenant est souvent coinc entre ces exigences institutionnelles et les besoins du client parfois particuliers dans le cas des personnes immigrantes Afin de d passer ces exigences le partenariat devient fort important dans la mesure ou il permet de combiner des expertises diff rentes et des approche
105. a perspective provisoire ou irr versible emprunt e par le migrant repr sente un aspect important de l exp rience migratoire dans la mesure o elle influencera son degr d ouverture son nouvel environnement son d sir d implication ses r actions face des valeurs et des fa ons de faire diff rentes bref son int gration Aussi est il important de tenir compte des circonstances qui ont pr c d son d part tait il volontaire ou n cessaire Per u comme provisoire ou irr versible et permanent Quelles sont les conditions qui ont influenc sa trajectoire migratoire La trajectoire migratoire Les diff rents trajets emprunt s dans le processus de migration sont incontournables si l on d sire comprendre les enjeux relatifs l int gration Notons d abord qu il existe au Canada trois cat gories d admission partir desquelles il est d j possible de discerner des exp riences distinctes 1 La cat gorie des ind pendants repr sent e par des travailleurs autonomes des investisseurs et des retrait s avec capital refl te les besoins et les objectifs de la soci t d accueil 2 La cat gorie de la famille qui favorise la r unification familiale le conjoint les enfants les grands parents etc est per ue comme un facteur important d enracinement des immigrants 3 La cat gorie des r fugi s et autres personnes en situation de d tresse refl te une solidarit internationale afin de venir en aid
106. a population en deux une partie tant porteuse de culture groupe ethnique population immigrante etc et l autre porteuse d une certaine normalit population locale etc IMPLANTATION D UN PROGRAMME La mise en ceuvre des programmes en contexte pluriethnique souleve diff rents enjeux notamment en ce qui a trait a leur accessibilit culturelle contenu et objective administrative g ographique conomique aux client les cibles qui comment pourquoi aux choix des ressources et aux modalit s de partenariat Nous tenterons ici de souligner ces principaux enjeux tout en illustrant par des exemples concrets des situations difficiles et facilitantes Une fois un probleme de sant identifi et une probl matique bien d finie il faut d finir le type d interventions appropri es Les objectifs d une intervention s inscrivent dans une conception particuliere de la sant et respectent g n ralement des crit res organisationnels et des limites impos es par des objectifs d efficience et de rentabilit Dans ce contexte certains modeles d intervention sont privil gi s d autres sont exclus On peut toutefois se questionner sur les enjeux d ordre culturel que ces choix impliquent ainsi que sur les cons quences de ces choix dans un contexte pluriculturel Le d ploiement des strat gies d intervention r pond a une certaine logique historique a un cheminement parfois long qui m ne de la reconnaissance d un probl me de s
107. a r incarnation d un anc tre d o l importance de respecter ce qu il est et de laisser se manifester travers lui cet anc tre On cherchera par l ducation d velopper ses habilet s mais pas n cessairement l outiller pour qu il puisse ma triser son environnement Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Une r flexion introspective est donc n cessaire pour permettre un passage entre le scheme de r f rence propre au milieu professionnel et celui propre aux regroupements communautaires C est en exposant de facon explicite notre perception d un probleme qu on offre la chance a l autre de r agir et de prendre position en comparant avec sa propre perception du probleme En ce sens un exercice de centration peut avoir un effet miroir bouleversant et r v lateur pour les groupes concern s Tenir compte de la r alit des familles immigrantes Le programme Naitre gaux Grandir en sant par sa volont de s adapter aux r alit s des familles de diverses communaut s culturelles a eu des effets sur la gestion du programme et de la recherche La d marche de prise de conscience des r alit s diff rentes de certaines communaut s culturelles tait particulierement importante aupres des intervenantes Certaines ne voulaient plus intervenir aupr s des familles musulmanes car elles avaient difficilement acc s la femme sans passer par l homme Cette exp rience a amen
108. a religion Variable M thode de calcul Frais d acquisition Exemple Religion Confession religieuse ou appartenance un groupe ayant adopt une religion que la personne soit pratiquante ou non Lorsqu un individu s est converti a une autre confession il s agit de la confession religieuse actuelle Population d une religion donn e x 100 Population non institutionnelle La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 E Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no R9101B amp Croisement avec le sexe frais consid rables En 1991 5 de la population de Montr al Centre est de religion juive CE RELIGIEUSE Ensemble artageant une m me APPARTENAN de personnes P croyance Fichier du recensement APPARTENANCE RELIGIEUSE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon la religion permet d identifier une population qui n cessiterait une planification diff rente des soins de sant ou des activit s en pr vention et en promotion en raison de son appartenance religieuse ex les perso
109. ainsi que les indicateurs fiables que l on peut en tirer sont introduits La seconde section se veut un outil pratique pour guider le planificateur a faire un choix clair parmi les indicateurs retenus pour chacune des sources d information exploit es Les indicateurs y sont pr sent s sous forme de fiches techniques ou apparaissent la d finition du concept la m thode de calcul de l indicateur ses avantages et ses limites Il s agit donc d un outil de r f rence que le lecteur consulte selon ses besoins Enfin le chapitre se termine par une br ve synth se quelques suggestions d exploitation de sources d information suppl mentaires et quelques pistes de d veloppement CE DONT ON PEUT RENDRE COMPTE Les concepts th oriques abord s au premier chapitre tels que les notions de culture de race et d ethnicite refletent des r alit s fort complexes Afin de pouvoir en estimer les manifestations dans une population donn e il faut toutefois cerner les aspects qui sont mesurables puis retenir ceux qui sont pratiques pour la planification des programmes et des services de sant Compte tenu qu un des enjeux actuels pour les planificateurs en sant publique est l accessibilit et l adaptabilit des services nous avons retenu cinq concepts utiles Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste il faut passer des concepts une definition pratique de ce que l on veut mesurer ll faut plusieur
110. al et risquent de vivre isol es Ce qui est d autant plus vrai si elles ne parlent pas la langue du pays si elles vivent une d pendance conomique et ne connaissent pas ou peu les services pouvant leur venir en aide Ces circonstances relatives a la migration peuvent exacerber les difficult s v cues par une femme victime de violence car il lui est encore plus ardu de trouver un soutien lui permettant d am liorer sa situation Par ailleurs la diversit des significations peut expliquer certaines r actions La connotation accord e a la violence conjugale peut alors concourir a maintenir le silence D abord soulignons que pour plusieurs femmes le projet migratoire est associ a une meilleure vie pour elles mais aussi et surtout pour leurs enfants Dans cette perspective certaines auront un degr de tol rance plus lev face a la violence La violence subie par une femme peut aussi tre perque comme l gitime lorsqu elle respecte des regles et constitue une r ponse logique culturellement une transgression commise Toutefois si cette violence n est pas coh rente avec les normes culturelles elle sera per ue comme injuste et inacceptable m ritant alors d tre d nonc e Mais vers qui se tourner pour d noncer Dans de nombreux milieux les m canismes de protection relevent essentiellement de la sphere priv e et d pendent de la famille ou d amis proches ayant la responsabilit d intervenir et de servir d interm diaires dans
111. ales propres aux pays occidentaux Il en va de m me en Inde et au Sri Lanka ou les gens auront recours selon la nature de leur probl me soit la m decine ayurv dique soit la m decine occidentale De fait pour les maladies infectieuses les traumatismes et les maladies graves ils auront recours a la m decine occidentale alors que pour des malaises ou encore des maladies chroniques ils pr f reront la m decine ayurv dique Notons que la m decine ayurv dique est organis e au Sri Lanka selon les m mes bar mes que la m decine occidentale car elle rel ve d un enseignement universitaire et est encadr e par un code d ontologique Il est galement possible que des migrants arrivent de pays o le syst me de sant offrait peu de services primaires C est le cas notamment de pays se relevant d une p riode de guerre comme le Rwanda le Salvador ou le Cambodge Dans ce dernier pays par exemple la guerre civile impliquant les Khmers rouges et le r gime de Pol Pot a totalement d mantel les infrastructures du systeme de sant Depuis la population n a pas eu acc s un syst me organis de m decine occidentale ni de m decine traditionnelle De plus il existe d importantes diff rences entre l organisation des services de sant au Canada et celle des pays d o sont originaires la plupart des migrants Notons par exemple qu au Canada nous retrouvions en moyenne 2 1 m decins pour 1000 habitants en 1996 alors qu en 1
112. alogue Statistique Canada 1993 Origine ethnique S rie Le pays Ottawa Ministre de l Industrie des Science et de la Technologie Canada Recensement du Canada de 1991 Num ro 93 315F au catalogue Statistique Canada 1992 Dictionnaire du recensement de 1991 Ottawa Approvisionnements et Services Canada Recensement du Canada de 1991 Num ro 92 301F au catalogue Veltman C 1994 Analyse et mesure de la mobilit linguistique in ministere des Affaires internationales de l Immigration et des Communaut s culturelles et Centre d tudes ethniques de l Universit de Montr al Actes du S minaire sur les indicateurs d int gration des immigrants sous la direction de Mmes Danielle Juteau et Madeleine Gagn White P 1993 L exp rience des organismes nationaux de statistique dans la mesure de l origine ethnique Canada in Statistique Canada et Bureau of the Census Les d fis que pose la mesure de l origine ethnique science politique et r alit Conf rence canado am ricaine sur la mesure de l origine ethnique 52 59 White P Badets J Renaud V 1993 Mesure de l origine ethnique dans les recensements du Canada in Statistique Canada et Bureau of the Census Les d fis que pose la mesure de l origine ethnique science politique et r alit Conf rence canado am ricaine sur la mesure de l origine ethnique 259 307 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste
113. anada Vissandj et coll 1997 cet effet la promotion de la sant fait face un double enjeu Le premier consiste d velopper des strat gies permettant de maintenir leur tat de sant programmes cart des perceptions L cart entre les priorit s privil gi es par les professionnels de la sant et certaines cat gories populationnelles peut conduire l chec de certains programmes de promotion d ducation sanitaire diffusion d information et de conseils soutien et d veloppement d aptitudes et de connaissances permettant de d jouer la maladie et de choisir de saines habitudes de vie Le second enjeu est li l int gration c est dire l adoption de comportements adapt s leur nouvel Les programmes de gratuit de soins dentaires destin s aux enfants dans les ann es 1980 au Qu bec nous en fournissent un exemple La pr occupation premi re de ce programme tait la carie dentaire Or cette pr occupation ne retenait pas ou tr s peu l attention des couches d favoris es qui avaient d autres pr occupations plus urgentes leurs yeux En cons quence ce programme n a aucunement contribu diminuer les carts de sant dentaire des enfants de classes sociales diff rentes Mass 1995 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste environnement sans pour autant tomber dans le pi ge de l ethnocentrisme et de l assimilation La motivation n
114. ans un avenir proche cette faiblesse sera corrig e Des concepts aux chiffres CHAPITRE 4 On trouvera galement dans la section m thodologique une valuation des co ts encourus pour obtenir les donn es par territoire de CLSC d taill es selon l ge le sexe et le seuil de faible revenu Enfin une valeur de l indicateur pour la r gion de Montr al Centre est pr sent e titre illustratif Dans la deuxi me partie de la fiche le planificateur trouvera les principaux avantages les limites et les mises en garde qu il doit prendre en consid ration dans l interpr tation de l indicateur qu il a choisi Il pourra ainsi viter les pi ges les plus fr quents et utiliser l indicateur ad quatement en vitant de lui faire dire n importe quoi Pour le recensement canadien cette partie est fond e principalement sur les crits du recensement de 1991 car les documents m thodologiques pour le recensement de 1996 n taient pas disponibles lors de la documentation des indicateurs Toutefois lorsque cela tait possible des l ments relatifs au questionnaire de 1996 sont pr cis s Pour le fichier des naissances et des d c s cette partie est bas e sur la r alit montr alaise il est possible que la fiabilit soit diff rente pour les autres regions du Qu bec LEUR MODE D EMPLOI Les fiches sont regroup es par fichier et par concept afin que le lecteur puisse s y retrouver facilement Pour chaque concept
115. ant au d ploiement d interventions visant en r duire les m faits Ou se situent les migrants dans ce cheminement social politique et scientifique de la soci t L utilisation d indicateurs culturels et ethniques peut favoriser une vision dichotomique de la r alit les groupes ethniques tant per us comme porteurs de culture versus le groupe majoritaire porteur d une certaine normalit objective Quelques suggestions Le d ploiement des strat gies d intervention r pond une certaine logique historique et rarement se demande t on o se situent les migrants dans ce cheminement social politique et scientifique de la soci t Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Agissant plus directement sur les valeurs des programmes qu tranchent entre acceptable et Finacceptable Dynamique evolutive des modeles d intervention Par la nature m me de leurs mandats les organismes de sant publique utilisent principalement des strat gies de sensibilisation de promotion de pr vention et de protection Ces strat gies peuvent se combiner et viser simultan ment plusieurs populations Le plus souvent elles s inscrivent toutefois dans une s quence historique dont les migrants sont partiellement ou totalement absents G n ralement tout d bute par la reconnaissance d un probleme de sant publique Des d terminants de la sant sont identifi s et une intervention j
116. artie Il 1996 23 Ceci dit la visibilit ne serait plus un crit re suffisant Ici les Autochtones repr sentent un cas part pour des raisons historiques et politiques bien qu ils soient visiblement distincts et victimes de discrimination la notion de minorit visible s ajoute la confusion relative la minorit linguistique On peut tre de langue fran aise ou anglaise sans pour autant appartenir aux deux peuples fondateurs et inversement on peut tre membre Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 d une minorit de langue fran aise ou anglaise tout en tant minoritaire pour des raisons raciales ethniques religieuses culturelles etc Bauer 1994 20 Le concept d allophone fort populaire dans les m dias ne regle pas la question En effet les allophones sont d finis comme tant des personnes dont la langue maternelle est autre que le francais ou l anglais Or m me si elles peuvent s exprimer dans l une de ces deux langues elles demeurent des allophones si leur langue maternelle est autre Du point de vue op rationnel et statistique il importe d interpr ter ce concept avec pr caution car il ne peut nous indiquer avec pr cision qui a acc s ou non aux services sur le plan linguistique Les perceptions canadiennes reposent toutefois sur la toile de fond du multiculturalisme En th orie le multiculturalisme tel que d fini par le gouvernement f d ral renvoie au maintie
117. at gorie de la famille et de ceux qui ont obtenu le statut de r fugi qu ils aient re u ou non leur citoyennet canadienne P riode d immigration r cente La p riode d immigration est d termin e a partir de l ann e o la personne est devenue immigrante recue et non a partir de l ann e de son arriv e au Canada Trois ou cing derni res ann es Immigrants recus au cours des trois ou cing dernieres ann es Population des immigrants recus X100 Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC amp Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 H Croisement avec l ge frais consid rables amp Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no 19104B Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables En 1996 25 des immigrants de Montr al Centre ont immigr au cours des cing derni res ann es 5 ays IMMIGRANT Personne nee aans nee utre que le Canada qui n a pas a a A a anadienne de naissance et qu es Canada Fichier du recensement IMMIGRANT INDICATEUR Proportion d immigrants r cents 1 s agit d un indicateur qui permet d identifier les immigrants qui ont immigr au cours des trois ou cing derni res ann es Bien souvent ils connaissent peu les rouages du syst me de sant et de bien tre et sont susceptibles d tre plus vuln rables que les autres immigrants obejueay El La p r
118. atifs En ce sens rendre compte de l ampleur d un ph nomene reli la sant a certes son utilit mais aussi ses limites Cela ne nous informe aucunement sur la perception de la population face la menace que peut repr senter le ph nomene mesur Son intensit et sa valeur en tant que menace veritable relevent de perceptions qui sont r gies par des valeurs culturelles et sociales Aussi l interpr tation de ces ph nomenes reli s a la sant peut varier consid rablement aux plans tiologique et nosologique mais aussi quant a sa v ritable importance ses aboutissements et aux th rapeutiques appropri es En somme reconnaitre l existence d un probleme de sant ne peut uniquement reposer sur la d monstration math matique de son tendue D ou l importance d accompagner ces connaissances pid miologiques d tudes qualitatives permettant de cerner davantage les repr sentations populaires et les perceptions possibles face une menace pour la sant afin de s assurer de la reconnaissance du probl me au sein de la communaut B Reconnaissance des d terminants de la sant L id e voulant que le seul facteur explicatif de la sant soit biologique est bel et bien r volue On suppose plut t aujourd hui qu une dynamique mettant en relation l individu et son environnement en est la source Aussi suivant cette id e l intervention en sant publique peut se d finir comme tant une action sur des d terminants de la
119. ation professionnelle et semblent profiter plus facilement d une ascension sociale Lamotte 1992 Audet 1987 Renaud 1993 Larose 1985 Pich 1989 Ledoyen 1992 Man gre 1993 Ceci doit n anmoins tre nuanc car si bien des hommes voient leur r le de pourvoyeur remis en question plusieurs femmes vivent des difficult s reli es l isolement l accumulation des t ches domestiques et au travail salari Des sympt mes li s l anxi t au stress et la d pression seront souvent des manifestations exprimant leur isolement et leur besoin de soutien Legault et coll 1993 Les connaissances linguistiques et les caract ristiques conomiques ont galement une influence importante pour toutes les sph res d int gration Les variables strictement culturelles quoique fondamentales pour une v ritable compr hension du processus d int gration sont moins pr sentes peut tre Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 parce qu elles sont plus difficiles a mesurer et a circonscrire dans le cadre d un indice Figure 3 Facteurs reli s aux caract ristiques individuelles par types d int gration TYPES D INT GRATION CULTURELLE UNGUISTIQUE R SIDENTIELLE TRAVAIL SCOLAIRE AGE CONNAISSANCES LINGUISTIQUES SCOLARITE CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES ATTRIBUTS CULTURELS GENRE SEXE CATEGORIES D ADMISSION DUR E DE S JOUR Facteurs reli s aux caract ristiques
120. ation des besoins visant identifier les client les vuln rables et leur offrir des services en fonction de leur situation ont pour la plupart t labor s a partir de connaissances sur la population en g n ral Ce faisant ils ne tiennent pas compte ou tr s rarement des facteurs migratoires ni des differences culturelles Il en r sulte un probl me d accessibilit aux programmes qui peut mener des in galit s en mati re de sant pour les personnes immigrantes car les crit res usuels scolarit revenu etc ne permettent pas d identifier ad quatement les personnes ayant besoin de tel ou tel service En ce sens la discrimination indirecte peut s exprimer par la faiblesse des ajustements institutionnels a la r alit pluraliste La Charte des droits et libert s de la personne du Qu bec tient galement compte d une discrimination dite syst mique qui s apparente la discrimination Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 indirecte tant de nature involontaire on l observe plus particuli rement travers ses effets en termes d in galit s de r sultats Chicha Pontbriand 1990 soit par la sous utilisation des services par les membres d un groupe en particulier ou encore par la sous repr sentation de certains groupes au sein du personnel et ce tous les paliers institutionnels En ce sens les institutions qui tardent appliquer des mesures d accessibilit ou encore adapter cu
121. au Chili etc le portugais au Portugal au Br sil etc B Les regroupements de langues maternelles publi s ainsi que leur nomenclature peuvent varier d un recensement l autre Lorsque le nombre de personnes d une langue maternelle est trop petit Statistique Canada effectue un regroupement afin de respecter la confidentialit de l information Toutefois la suite d une augmentation de l immigration de certains de ces groupes ethniques Statistique Canada peut la distinguer lors d un recensement subs quent Par exemple la cat gorie langue maternelle chinoise au recensement de 1986 correspond deux cat gories au recensement de 1991 langue maternelle chinoise et langue maternelle sino tib taine Il faut donc tre prudent lorsque l on fait des comparaisons temporelles M Il arrive que le recens ne r ponde pas ou qu il fournisse une mauvaise r ponse la question sur la langue maternelle au recensement Dans ces cas Statistique Canada attribue une r ponse probable partir de l information fournie par un autre membre de la famille ou par une m thode probabiliste Cette situation est plus fr quente de 4 10 pour les langues autres que le fran ais ou l anglais EE faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne so
122. avoir que les facteurs environnementaux influencent la sant et permettent d expliquer l apparition de maladies Sans s tre totalement cart e de cette pr misse l pid miologie s est d velopp e au cours du dernier si cle comme tant l tude de la distribution et des facteurs tiologiques facteurs d terminants des tats ou ph nom nes li s la sant dans une population d termin e ainsi que l application de cette tude la ma trise des probl mes de sant Beaglehole et coll 1994 3 Cette definition confirme le r le d j important de l pid miologie dans les pratiques de la sant publique sur au moins deux plans d finir les probl mes de sant et les populations aupr s desquels il vaut d intervenir et influencer les strat gies d intervention en identifiant les facteurs d terminants sur lesquels il faut agir Weed 1996 78 Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Bien qu au sens pid miologique la sant demeure le produit d interactions entre l humain et son environnement elle repose d sormais sur une approche multifactorielle des maladies et sur des mod les d interaction complexes Enfin les connaissances pid miologiques refl tent essentiellement trois aspects li s a la sant dans une population e l ampleur des probl mes de sant e les d terminants associ s ces probl mes de sant ela distribution des probl mes de sant dans l espace air
123. barri res infranchissables Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Les zones sensibles la culture ne se caract rise pas uniquement par ce qu elle valorise mais aussi par ce qu elle refoule ou rejette Pourquoi l approche interculturelle D abord et avant tout pour r duire les incompr hensions et les malentendus qui alimentent les jugements de valeur et nuisent la Vadaption des services une reconnaissance pr alable de visions et de savoirs diff rents centration Cette m thode d analyse repose sur une r cup ration des chocs culturels lesquels agissent comme r v lateurs de notre propre culture et des zones les plus sensibles dont nous sommes les h ritiers culturels Pour mieux saisir la notion de zones sensibles rappelons que la culture ne se caract rise pas uniquement par ce qu elle valorise mais aussi par ce qu elle refoule ou rejette Devereux 1985 Aussi nous dit Cohen merique 1993 la confrontation relevant de diff rences culturelles peut faire surgir principalement deux types de refoulement Le premier repr sente ce qui peut tre consid r comme impensable dans une culture mais valoris dans une autre par exemple les rituels corporels ind cents pour les uns et marques de politesse pour les autres les mariages arrang s etc Le deuxieme type fait r f rence aux archaismes c est dire aux mod les anciens refoul s qui veillent de l angoisse
124. bilisation et d information ils sont mis directement en face de strat gies plus drastiques Pensons aux programmes visant contrer l abus et la n gligence envers les enfants la violence faite au femmes ou encore la lutte contre le tabagisme Pour chacun de ces probl mes un cheminement relativement long t n cessaire pour qu ils deviennent inacceptables socialement Un cheminement auquel les migrants n ont particip que partiellement ll peut donc en r sulter une certaine incompr hension de leur part face l importance accord e certains de ces probl mes de sant Non seulement ces strat gies parfois radicales risquent d tre incomprises mais galement de renforcer des conflits de nature interg n rationnelle D un c t on fait la promotion de nouvelles habitudes de vie et de l autre on en proscrit un certain nombre Dans les deux cas des valeurs convergentes avec celles de la population sont v hicul es parfois non Ces deux tendances sont pr sentes au sein des familles immigrantes o les jeunes de la seconde g n ration sont susceptibles d adh rer aux valeurs v hicul es par la soci t d accueil alors que leurs parents demeurent circonspects surtout en mati re de sexualit de religion et d ducation En ce sens les mesures de protection a l gard de probl matiques psychosociales peuvent soulever des controverses d ordre moral ou les valeurs entourant la famille les rapports homme femme et la r
125. ces ad quats Ces concepts ont aussi leurs avatars qui souvent trouvent leur utilit des fins politiques Les concepts de communaut culturelle minorit visible ou encore n o Qu b cois en sont de bons exemples Bien que difficiles d finir ces concepts servent n anmoins identifier des sous groupes qui au sein de la population risquent d avoir certains besoins particuliers Inversement ces appellations sont galement r cup r es par ces pr sum es communaut s culturelles ou minorit s afin d appuyer un ventail grandissant de revendications Bien qu utiles au plan statistique et pour la planification de services il faut retenir que ces concepts refl tent rarement la r alit culturelle des groupes qu ils Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 d signent Mais ils rendent compte tout le moins de situations partag es par un ensemble d individus en fonction d une identit qui leur est attribu e et qui vraisemblablement influence leur vie et leur sant Par ailleurs s ouvrir au pluralisme veut aussi dire consid rer l exp rience migratoire et son impact sur la sant La culture est une chose l exp rience personnelle en est une autre M me si elles s influencent mutuellement elles ne peuvent tre r duites l une l autre ce qui explique en partie l h t rog n it culturelle et sociale au sein d un m me groupe ethnique Aussi le processus migratoire fait il partie d u
126. ces femmes immigrantes n envisageront qu avec beaucoup d h sitation cette option et ce malgr la violence apparente qu elles subissent Tr s souvent elles consulteront afin que quelqu un intervienne aupr s de leur mari qu elles jugent en crise et non pas pour se prot ger D o l importance d tre sensible aux motivations qui les ont incit es chercher de l aide En appliquant des mesures standards et sans proc der une analyse de la situation qui tient compte des enjeux sociaux et familiaux pour ces femmes elles ne sauront profiter du soutien qui peut leur tre offert L exemple qui pr c de illustre bien la pertinence de tenir compte du facteur culturel et de l effort de d centration pour intervenir ad quatement En ce sens l approche interculturelle trouve son utilit tous les paliers de la planification dans la mesure o elle sert non seulement relativiser notre vision des choses mais aussi int grer d autres fa ons de concevoir la sant et le bien tre Ce faisant elle ne peut qu am liorer les chances de r ussite des interventions car elle permet d assurer une certaine coh rence culturelle entre visions de la sant et strat gies d intervention D centration ou reconnaissance du cadre culturel de l autre Un exercice de centration peut avoir un effet miroir bouleversant et r v lateur pour les groupes concern s L approche interculturelle trouve son utilit tous les paliers de la plan
127. ces ont t faits au plan linguistique soit par le recrutement de professionnels appartenant aux groupes ethniques majoritaires de la r gion soit par le recours des services de traduction Mais la sous utilisation des services par les personnes de groupes ethniques minoritaires permet de croire que ces efforts demeurent insuffisants et laissent entrevoir un ventail de barri res toujours existantes qui limitent l acces aux services Ces barri res sont certes culturelles mais galement li es aux approches technocratiques aux mod les d intervention l absence de perspective communautaire certaines formes de racisme et la discrimination toujours pr sente Jacob 1996 Barri res limitant l acc s aux services Les barri res limitant l acc s aux services sont de diff rents ordres D abord elles rel vent tout autant d aspects structurels que culturels Ces barri res peuvent tre r sum es comme suit 1 m connaissance des ressources disponibles 2 difficult s dites objectives conomique g ographique linguistique et administrative 3 probl mes linguistiques et de communication 4 facteur li la perception et la culture L importance de chacun de ces facteurs limitant l acc s aux services varie d un groupe ethnique l autre et devient d autant plus effectif qu ils sont combin s chez un m me individu ou au sein d une m me famille M connaissance des ressources disponibles La m con
128. cessaire l adoption des comportements promus est infime s ils ne traduisent pas la con ception de la sant propre aux populations cibl es Les programmes de promotion comportent en effet certains pi ges puisque le contenu et la forme qu ils empruntent refl tent les valeurs de ceux qui les laborent plut t que celles de leurs destinataires Cette situation est r v latrice de certains carts existant entre la perspective des intervenants et celles des b n ficiaires On ne peut faire abstraction du fait qu en quittant leur pays les personnes immigrantes ne d laissent pas pour autant leur culture d origine En fait ils transposent dans la soci t d accueil leurs habitudes reli es l alimentation aux relations sexuelles la consommation de tabac et d alcool l activit physique l ducation des enfants etc Du coup ils continuent d adh rer leurs croyances relatives la maladie ses causes sa nature ses cons quences et aux traitements qui leur apparaissent ad quats Or la motivation n cessaire l adoption des comportements promus est infime s ils ne traduisent pas d une certaine mani re la conception de la sant propre aux populations cibl es En effet quand un individu agit en fonction de sa propre conception et poss de un certain contr le sur les l ments qui favorisent sa sant il s av re plus motiv changer ses habitudes de vie Vissandj et coll 1997 6 Compor
129. cisions relevant de la sant publique sont incalculables En ce sens les connaissances acquises sur la distribution des probl mes de sant font partie int grante de l laboration d une probl matique Cette distribution est spatiale pays territoires quartiers r sidences etc temporelle car elle volue dans le temps et finalement relative des caract ristiques socio d mographiques Ce n est toutefois que depuis les ann es 60 nous dit Mass 1995 que l pid miologie a introduit des facteurs sociaux et culturels dans ses mod les explicatifs et que l int r t pour les ph nom nes d acculturation et d int gration est grandissant Cela a permis de raffiner les explications jusque l exclusivement biom dicales et d aborder la sant selon une perspective cologique c est dire qui replace l individu dans son environnement social et culturel Ainsi des facteurs sociaux et culturels ont t pris en consid ration pour l tude des d terminants de la sant homme ou femme groupe d ge classe sociale origine ethnique pr sence d un r seau de soutien formel et informel etc Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Tenir compte des circonstances associ es aux problemes de sant une rupture difficile avec le milieu d origine et avec sa famille une adaptation culturelle difficile ou un contact involontaire avec la soci t d accueil L appartenance ethnique
130. comportement des migrants face au syst me de sant du pays d accueil Ils n ont aucunement la pr tention de rendre compte de ces syst mes de mani re exhaustive Syst mes de sant services sociaux et pratiques Pour plusieurs immigrants s il est normal et naturel de se rendre chez le m decin ou l h pital il l est beaucoup moins d avoir recours aux services sociaux car c est reconna tre publiquement que l on a des probl mes Bisaillon 1989 13 Plusieurs tudes sont centr es sur l individu oubliant que les immigrants arrivent g n ralement en famille L exp rience pr migratoire influence le mode d utilisation des soins de sant et des services sociaux Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Plusieurs immigrants tant peu familiers avec les notions de pr vention et de promotion les interventions y tant associ es peuvent leur paraitre inusit es Dans la plupart des pays il existe une grande vari t de strat gies m dicales et fr quemment la m decine de type occidental c toie les m decines traditionnelles Par exemple au Vietnam il est courant d avoir recours selon le cas a des remedes hom opathiques a l isolement des porteurs de maladies contagieuses a une visite au temple ou encore aux offrandes etc Aujourd hui bien que les traitements traditionnels demeurent toujours le premier choix des familles ils cohabitent avec les approches biom dic
131. correspond un ensemble de besoins ce qui n est pas sans cr er certaines difficult s Ces besoins en effet ne correspondent pas n cessairement la d finition courante dans les milieux d intervention de besoins humains fondamentaux physiques ou sociaux Les criteres permettant de definir le caract re n cessaire de ces besoins n englobent pas obligatoirement les besoins d finis culturellement ou encore li s la situation migratoire Par cons quent si certains besoins sont acceptables d autres sont susceptibles d entrainer des r actions n gatives Par exemple une m re de cing enfants qui se pr sente pour une aide financi re mais qui fait tat de d penses importantes d interurbains et de factures de location de magn toscopes et de vid os risque de se faire renvoyer chez elle bredouille cas recueilli dans une tude de Legault et Lafreni re 1993 Pourtant les interurbains auront servi satisfaire un besoin de communication et se rassurer au sujet de ses proches alors que louer des films dans la langue d origine aura permis de briser temporairement un sentiment d isolement culturel en plus de combler ce m me besoin de communication Ces besoins correspondent bien s r la phase d installation dans le pays h te une tape d adaptation qui pr c de la phase proprement dite d int gration Aussi est il important d interpr ter avec souplesse la notion de besoin en contexte interculturel Bien qu au d but ses pr
132. coul et les conditions de vie dans un camp de r fugi s la perte de parents ou d amis Finalement pour la p riode d tablissement un outil d valuation devrait permettre d analyser le type d accueil recu dans le pays h te l cart entre les attentes et la r alit et le degr de stress li aux diff rences culturelles Ces trois facons d allier des valeurs divergentes a un modele d intervention soul vent un m me enjeu soit la capacit de tenir compte de la diversit culturelle sans d pr cier les valeurs v hicul es dans la soci t d accueil Elles soulignent l importance de consulter les instances ethniques d un quartier pour saisir leur perception d un probl me de sant mais galement l importance de tenir compte de variables propres aux circonstances migratoires afin de bien identifier les besoins des populations cibles et leurs perceptions des probl mes justifiant une intervention Enjeu 9 Adapter culturellement les mod les d intervention Emprunter de multiples strat gies d intervention viter de contrecarrer ou encore de d doubler les m canismes naturels de protection e Respecter les valeurs dominantes de la soci t d accueil sans pour autant indisposer les nouveaux arrivants Ne pas banaliser les valeurs de la soci t majoritaire par souci de relativisme culturel e Faire en sorte que les objectifs d un programme soient aussi arrim s la r alit des client les immigrantes CHOIX DES
133. ction avec celle que l on d sire v hiculer Les nouveaux arrivants n tant pas confront s aux m mes difficult s que les immigrants de moyenne et longue date il est n cessaire d analyser certaines variables telles que la dur e de s jour des populations cibles en fonction de la logique historique d une probl matique afin d opter pour une strat gie mieux adapt e la r alit sociale d une communaut Enjeu 7 Ins rer les plans d action dans une dynamique volutive e Se rappeler que les migrants s ins rent un moment donn de ce processus volutif sans partager la m moire collective de l ensemble de la population Ne pas n gliger le processus de maturation sociale des valeurs associ es un probleme reconnu lequel processus s inscrit dans le temps Enjeux culturels relatifs aux mod les d intervention Au cours des d cennies le concept m me d am lioration de la sant a connu de multiples transformations Longtemps le but principal a t d augmenter l esp rance de vie Avec le temps bien que ce but demeure se sont ajout es des pr occupations concernant l am lioration de la qualit de vie et du bien tre Ce faisant le concept de sant a peu peu fait appel en plus des composantes physiologiques et biologiques aux composantes psychologiques sociales environnementales et culturelles de la sant De cette volution conceptuelle nous retenons deux cons quences majeures qui constituent galement de
134. cularit per ue ici comme un probl me voire comme un risque pour la sant peut ailleurs tre per ue comme allant de soi Smaje 1995 90 Des difficult s peuvent surgir par exemple lorsqu une personne immigrante est confront e une perception nouvelle lui sugg rant que des caract ristiques physiques ou comportementales jusque l normales ses yeux sont des probl mes de sant En fait elle peut tout simplement mal saisir l importance accord e par les institutions un probl me qui n en est pas un pour elle Ceci est galement vrai pour des caract ristiques physiques comme la couleur de la peau la texture des cheveux la forme des yeux etc Ces caract ristiques sont la source de pr jug s et de comportements parfois racistes qui ont un impact sur les conditions de vie donc sur l tat de sant de certains groupes 3 Smaje 1995 rappelle galement l importance des biais d chantillonnage et de conceptualisation pour expliquer cette variabilit En effet la validit des donn es constitue une question pineuse lorsque le phenomene mesur est associ aux concepts d ethnicit et de culture Au chapitre 4 les limites de ce genre de donn es sont abondamment documentees Variation interethnique de l tat de sant Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste D terminants li s a l environnement physique La distribution g ographique des minorit s ethniques et d
135. culture lorsque les autres explications semblaient inad quates De plus la culture est souvent utilis e comme une variable ind pendante sans souligner quels aspects culturels particuliers peuvent soit fragiliser soit prot ger la sant Il demeure donc difficile d identifier quels facteurs culturels en particulier influencent l tat de sant et dans quelle mesure ils l influencent Dans ce chapitre cette relation entre sant et culture sera abord e tout en consid rant la variabilit des conceptions de la sant et des syst mes de sant Finalement en fin de chapitre les difficult s reli es l accessibilit et Vadaptabilit des services de sant seront discut es avant de s attarder aux programmes de pr vention et de promotion TRAITS CULTURELS D TERMINANTS DE LA SANT Les tentatives pour cerner la relation entre la race et la sant se sont g n ralement r v l es infructueuses Howard et coll 1996 alors que les tudes ayant plut t consid r des facteurs associ s a des comportements des croyances et des habitudes se sont av r es plus concluantes En somme une combinaison de traits culturels semble plus r v latrice que l utilisation de cat gories plus larges comme l origine ethnique Ces facteurs doivent toutefois permettre de cerner des modes de fonctionnement et rendre possible l analyse des diff rences ou des similitudes entre membres de deux cultures et entre membres d une m me culture
136. culturelle et au vidu peut emprunter stress qui l accompagne Plus pr cis ment l adaptation d un individu peut divers chemins menant l assimilation Fine Mprunter divers chemins menant l assimilation l int gration une forme de gration a une forme de s paration ou encore de marginalisation Berry 1996 Ce chemin est trac par les s paration ou encore de marginalisation WCONStances qui entourent exp rience migratoire volontaire ou n cessaire Berry et coll 1987 permanente ou provisoire mais aussi par la situation dans le pays d accueil Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 politiques d immigration attitudes a l gard des trangers etc et certaines habilet s individuelles Autrement dit l immigrant vivra un processus d acculturation au cours de son installation qui ne le m nera pas n cessairement s assimiler la culture dominante d autres options s offrant lui L acculturation et la sant Depuis la Seconde Guerre mondiale alors que de larges groupes de personnes migraient vers les pays industrialis s de nombreux chercheurs se sont questionn s sur le processus d acculturation c est dire sur l ensemble des changements qui se produisent dans les modeles culturels originaux lorsque des groupes d individus de cultures diff rentes entrent en contact continu Boudon et coll 1989 Depuis les ann es 60 une distinction a t tablie
137. culturelles Les certaines approches inter culturelles affirmations de superiorites raciales tendent tre remplac es par les visant une meilleure prise en charge de diff rences culturelles La diff rence culturelle tant la source de la ite i ti n construction de l identit d un peuple cette id ologie proscrit le la d iversit pi t inent entre une m lange culturel ou social car il risquerait de d stabiliser cette identit meilleure connaissance des autres sp cifique Ainsi la diversit culturelle n est aucunement per ue cultures et la propagation de comme une richesse mais comme un l ment d exclusion st r otypes leur gard En l absence d une bonne connaissance de la dynamique des cultures et de ses contradictions internes la diffusion de connaissances morcel es sur les autres cultures devient folklorique et risque de contribuer renforcer les ph nom nes qu elles pr tendent combattre Noivo et coll 1996 23 En effet le n o racisme correspond la concr tisation de ce risque alors que cette pens e contemporaine se nourrit tout comme la pens e antiraciste de la diff rence culturelle Le racisme contemporain con oit les diff rences culturelles comme irr ductibles et hi rarchisables telles que l taient les races Cette fa on de penser la culture fig e et essentialiste est g n ratrice d in galit s sociales car elle alimente les st r otypes et les pr jug s Discrimination
138. d rables Croisement avec la p riode d immigration sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no 19102B En 1996 26 de la population de Montr al Centre tait immigrante e n e dans un pays s la citoyennet IMMIGRANT Personn s est tablie au autre que le Canada quin A pa canadienne de naissance et q Canada Fichier du recensement IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion d immigrants E s agit de l indicateur le plus utilis dans les tudes pour d nombrer la population immigrante ce qui lui conf re une reconnaissance de sa fiabilit W Lindicateur ne comprend pas les r sidents non permanents parce qu ils n ont pas obtenu le droit de vivre en permanence au Canada En 1996 sur le territoire de Montr al Centre on comptait 33 670 r sidents non permanents soit 2 de la population ne permet pas d identifier les enfants nes au Canada dont les parents sont immigrants IE Aux recensements de 1981 et de 1986 Statistique Canada utilisait la d claration de la citoyennet par naissance pour identifier les immigrants Comme cette m thode tait impr cise une question sur le statut d immigrant re u a t ajout e au questionnaire partir du recensement de 1991 Il faut donc interpr ter avec prudence les baisses peu importantes lorsque l on compare des informations des recensements de 1981 ou de 1986 avec celles de 1991 et de 1996 Il faut interpr ter avec
139. d engager un processus d adaptation culturelle pour en valuer la pertinence rr RER TENIR COMPTE DE LA DIVERSIT CULTURELLE Est il toujours possible et pertinent de tenir compte de la diversit culturelle pour l laboration d une probl matique Et comment s y prendre Pour r pondre ces questions un certain consensus se dessine autour de l approche interculturelle Cette approche toutefois a surtout fait ses preuves dans le cadre de relations interpersonnelles II importe donc ici de saisir comment elle peut s av rer utile dans un contexte populationnel et surtout dans le cadre des tapes Il est beaucoup plus avantageux de construire autour de similitudes dans la recherche de convergences Jacob et Raquepas 1996 96 Quelques suggestions Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste De facon g n rale l approche interculturelle est fond e sur le respect de la personne de sa vision du monde de son systeme de valeurs et de ses besoins Linteraction entre individus doit tre plac e au premier plan afin d aller au del de la seule variable culturelle Prendre en consid ration nos valeurs de r f rence et la facon dont nous nous repr sentons l autre qui est different culturellement qui pr cedent l implantation d un programme Ceci signifie qu au moment d laborer une probl matique et de planifier un projet le professionnel doit d ja tre en mesur
140. d identifier correctement les m res de groupes ethniques qui se d finissent principalement par leur appartenance religieuse et qui vivent dans plusieurs pays sans y tre toujours majoritaires ex juifs musulmans Lorsque le groupe ethnique se d finit par la couleur de la peau ex Noir le lieu de naissance ne permet pas d identifier avec pr cision le groupe ethnique car dans certains pays tels que l Afrique du Sud des personnes de plusieurs couleurs de peau peuvent cohabiter Certains lieux de naissance rassemblent plusieurs communaut s culturelles distinctes Par exemple en gypte on retrouve plusieurs communaut s telles que grecque ou libanaise qui se distinguent de par leurs traditions et leurs langues des gyptiens au Br sil on retrouve des Italiens qui se distinguent des Br siliens Bien que n e en gypte une m re pourrait donc se consid rer d origine grecque plut t qu gyptienne Dans ces cas le lieu de naissance constitue une surestimation du groupe ethnique qu il faut alors nuancer D un pays l autre il est possible qu un nombre quivalent d ann es de scolarit ne corresponde pas la m me r alit M I est possible que les personnes qui r pondent au questionnaire et qui ont fait leur scolarit dans un pays autre que le Canada ne connaissent pas l quivalence du niveau de scolarit avec le syst me canadien et donnent une r ponse qui sera interpr t e d une fa on erron e amp Mon
141. d usage de la m re la maison Il est int ressant de noter que malgr les nombreuses tudes r alis es partir de ce fichier tr s peu ont port sur la validation et l exploitation des caract ristiques culturelles Les informations Apr s un examen attentif des qualit s pratiques et m thodologiques des disponibles ne indicateurs pouvant tre labor s partir des informations d ordre culturel permettent pas de cerner t les concepts de disponibles aucun ne permet de cerner ad quatement les concepts de communaut noire et Communaut noire et d appartenance religieuse N anmoins pour les trois autres d appartenance religieuse cents neuf indicateurs rencontrent les exigences tableau 11 Tableau 11 Indicateurs culturels rencontrant les crit res de fiabilit pour les planificateurs en sant publique fichier des naissances Concept Indicateur op rationnel Allophone Nb et de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le francais ni l anglais Nb et de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le francais ni l anglais Immigrant Nb et de nouveau n s dont au moins un des parents est n l ext rieur du Canada Nb et de nouveau n s dont la m re est n e l ext rieur du Canada Groupe ethnique Nb et de nouveau n s selon le lieu de naissance de la m re ou du p re Nb et de nouveau n s selon la langue maternelle de la m re ou du p re Nb et de
142. de l immigration Malheureusement ces variables ne sont pas recueillies dans le bulletin de d ces QUE CONTIENNENT LES FICHES SYNTHESES Afin de rendre le tout utile au planificateur les divers renseignements concernant chaque indicateur ont t regroup s dans une fiche synthese Les l ments de validit les plus importants y sont inscrits II s agit du nom de l indicateur de la variable utilis e de la m thode de calcul des frais d acquisition pour les Directions de sant publique de ses avantages de quelques limites et de mises en garde concernant le calcul de l indicateur par territoire de CLSC Les renseignements regroup s sur la fiche synth se r f rent la r alit du r seau de sant publique C est pourquoi l unit g ographique la plus fine consid r e est le territoire de CLSC pour le fichier du recensement et celui des naissances La personne int ress e construire un indicateur pour une unit g ographique plus petite devra pousser un peu plus l analyse des limites statistiques des indicateurs issus de ces fichiers avant de l utiliser En ce qui concerne le fichier des d c s il n est pas possible d tablir des indicateurs l chelle du CLSC pour la r gion de Montr al Centre cause du nombre in gal d omissions de la d claration du lieu de naissance d un centre hospitalier l autre actuellement dans plusieurs h pitaux on n indique pas le lieu de naissance des d c d s Esp rons que d
143. de menace Car c est d abord par la reconnaissance de notre propre culture et des valeurs qui nous importent le plus que d bute cette d marche menant a la reconnaissance de la diff rence mais aussi aux ressemblances qui nous unissent L adaptation la diversit culturelle il va sans dire n est pas une mince affaire car elle peut entrainer une remise en question des certitudes qui jusque la guidaient nos d cisions La reconnaissance des valeurs derri re les priorit s tablies derri re aussi les moyens utilis s pour y rem dier constitue un pr alable n cessaire cette adaptation qui ne saurait se faire sans un questionnement continu Telle que pr sent e en fin de chapitre l approche interculturelle propose des moyens pour faire face ces enjeux de l adaptation culturelle en ce qu elle constitue une fa on constructive d aborder la diversit culturelle Qui plus est elle constitue aux yeux de plusieurs la seule m thode qui actuellement permet de faire de la diff rence un atout Enfin ce questionnement peut et doit se maintenir vis vis des autres outils privil gi s par la sant publique notamment les indicateurs de sant ethniques et culturels Bien qu imparfaits ces indicateurs sont incontournables pour appuyer le processus d cisionnel tel qu il se pratique en sant publique Aussi est il de plus en plus important de bien conna tre les imperfections de ces indicateurs pour mieux viter les pi ges qu ils rec l
144. dentitaire LA NOTION D ETHNICITE L ethnicit selon Barth est un processus d organisation sociale o un groupe utilise des traits culturels pour se distinguer des autres Barth 1969 Dans cette optique les diff rences ph notypiques ou physiques ne repr sentent que des l ments de diff renciation parfois tres marquants il est vrai Wallman 1986 229 mais qui doivent tre consid r s au m me titre que d autres marqueurs d ordre culturel religieux linguistique ou territorial l instar de Barth il est de plus en plus reconnu que les caract ristiques particuli res utilis es par les membres d un groupe pour se d marquer des autres et d finir ou affirmer leur identit ethnique constituent une construction sociale Cette construction repr sente g n ralement une r f rence l histoire symbolisant un h ritage commun mais aussi un choix fait par un individu en fonction de ses anc tres ou de ses origines de ses caract ristiques physiques de ses croyances religieuses de sa culture de sa langue d usage et de sa relation avec la culture de la population h te II s agit d un choix subjectif et pratiquement imp n trable par la seule observation Aspinall 1997 690 cette identit ethnique affirm e nous pouvons ajouter la notion d identit attribu e relative la perception des autres population en g n ral chercheurs etc Bien que l identit attribu e ne corresponde pas n cessairement
145. des variables et traitement statistique des donn es dans la rencontre des cultures in Psychologie et culture concepts et m thodes Arnaud Colin Camilleri C 1996 Strat gies identitaires les voies de la complexification Communication pour le Vie Congr s International de l ARIC Montr al Qu bec Canada le 22 mai 1996 Chalifoux J J 1993 Culture une notion pol mique in Service social 42 1 11 24 Chen J Ng E Wilkins R 1996 La sant des immigrants au Canada en 1994 1995 Rapports sur la sant 7 37 50 Chiasson Lavoie M 1992 L approche interculturelle aupr s des r fugi s et des nouveaux arrivants Montr al Centre des services sociaux du Montr al m tropolitain 220 Bibliographie Chicha Pontbriand 1990 Les jeunes des minorit s visibles et ethniques et le march du travail une situation doublement pr caire Montr al Commission des droits de la personne Choini re R Robitaille N Bourbeau R 1987 Apercu des minorit s ethniques du Qu bec in Apprentissage et Socialisation 10 2 81 85 Cohen Emerique M 1997 La n gociation m diation phase essentielle dans l int gration des migrants in Hommes et migration 1208 juillet ao t Cohen Emerique M 1993 L approche interculturelle dans le processus d aide in Sant mentale au Qu bec XVII 1 71 92 Cohen Emerique M 1984 Choc culturel et relations intercultu
146. deviennent des participants actifs la vie conomique sociale civique et culturelle du pays d immigration tout en pr servant leur propre culture Perotti 1986 Aujourd hui par exemple la politique canadienne du multiculturalisme vise favoriser le processus d int gration bien que plusieurs y voient des effets paradoxaux folklorisation des diff rences maintien du statut marginal des immigrants etc Au cours des trois derni res d cennies avec la diversification des courants migratoires les pr occupations concernant l int gration se sont intensifi es et les travaux a ce sujet se sont multipli s entre autres en ce qui a trait aux facteurs d int gration Le choix des indicateurs d int gration utilis s par ces travaux sont toutefois le reflet de pr occupations et de d finitions acceptables pour la soci t d accueil Lebon 1994 Plus pr cis ment les criteres d une int gration r ussie peuvent varier consid rablement selon la position qu on occupe immigrant recent ou ancien Pich et coll 1995 nous en donnent quelques exemples concernant l int gration conomique linguistique et r sidentielle Pour ce qui est de l int gration conomique on peut supposer que toute personne immigrante ou non en s ins rant sur le march du travail aura pour Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 but de bien y performer Or une controverse peut apparaitre quant aux modalit s de r ussite
147. diff rents sous syst mes culturels peut avoir un impact d terminant sur la structure et la coh sion familiales Il est en effet reconnu que l adaptation au sein d une famille se fait selon un rythme diff rent par chacun des membres lequel rythme peut aussi tre diff renci par une s paration familiale lors de la migration Ce faisant chaque membre d une m me famille peut avoir atteint un moment pr cis un stade diff rent d int gration qui peut tre sans cons quences ou au contraire la source de tensions et de conflits pouvant nuire la coh sion familiale figure 2 Cette situation conflictuelle peut avoir des cons quences plus graves lorsque mal g r e et pr senter par exemple des risques de violence conjugale La coh sion familiale risque donc d tre fragilis e par les circonstances migratoires et le processus d acculturation Par exemple les enfants en bas ge s int greront plus facilement et plus rapidement la soci t d accueil y empruntant valeurs fa ons de faire et vision des choses sexualit r le attitudes ambitions loisirs croyance religieuse etc Les parents tant donn leur bagage culturel et exp rimental vivront ce processus diff remment et souvent avec plus de difficult Se sentant menac s connaissant mal les valeurs et fa ons de faire v hicul es dans la soci t d accueil ils peuvent alors pr senter des r actions n gatives face aux habitudes et attitudes nouvelles de leur
148. du r siste l acculturation favorisant ainsi sa marginalisation plus il augmente son niveau de stress et les probabilit s de d velopper des probl mes de sant mentale ou physique Tableau 4 Degr s d acculturation selon Berry R OPTIONS IMPORTANCE DE IMPORTANCE D ENTRETENIR MAINTENIR SON DES RELATIONS AVEC IDENTIT CULTURELLE D AUTRES GROUPES ASSIMILATION NON OUI INT GRATION OUI OUI S PARATION OUI NON MARGINALISATION NON NON Tir et adapt de Berry et coll 1987 Selon Berry les migrants font face deux questions fondamentales maintenir leur identit culturelle et entretenir des relations interethniques positives avec la population locale Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Un m me individu peut en effet paraitre totale ment assimile dans son milieu de travail et vivre une s paration par sa facon de vivre en famille Ce n est pas tant le degr d acculturation qui constitue un facteur de risque que le stress qui l accompagne La pr valence de certains probl mes de sant peut augmenter avec la dur e de s jour S gr gation ou s paration Souvent les crises associ es l accultu ration se produisent en contexte familial Ce mod le pr sente cependant certaines limites En outre les degr s d acculturation sont pr sent s de fa on mutuellement exclusive L assimilation par exemple repr sente le p le extr me d un contin
149. duc N 1997 Le Qu bec en volution La promotion de la sant est elle importante pour les immigrantes article paraitre in la Revue d pid miologie et de sant publique Wallman S 1986 Ethnicity and the boundry process in context in Theories of Race and Ethnic relations John Rey and David Manson Cambridge University press London Waxler Morrisson N Anderson J Richardson E 1990 Cross cultural caring A handbook for health professionals UBC Press Vancouver Weber M 1971 Economie et soci t Paris Plon Weed L D 1996 Epistemology and Ethics in epidemiology in Coughlin S S Beauchamp T L Ethics and Epidemiology 77 94 Oxford University Press New York Weinreich P 1986 The operationalisation of identity theory in racial and ethnic relations in Theories of Race and Ethnic Relations John Rey and David Manson Cambridge University press London Wihtol de Wenden C 1989 Citoyennet nationalit et immigration in Revue internationale d action communautaire 21 61 43 48 Williams D R 1994 The Concept of Race in Health Services Research 1966 to 1990 Health Services Research 29 2 261 274 Williams D R 1996 Race ethnicity and socioeconomic status measurement and methodological issues in International Journal of Health Services 26 3 483 506 Witter S 1996 Doi mo and Health the effect of economic reforms on th
150. e Culture et sant Comment peut on analyser la place accord e la Diversit culturelle lors des diff rentes tapes de planification et de programmation Finalement comment passer Des concepts aux chiffres Quels sont les indicateurs ethniques couramment utilis s en sant publique pour documenter l tat de sant et de bien tre de la population Quels en sont les limites et comment les utiliser convenablement Ce document propose des pistes pour r pondre a ces questions dans le but de contribuer la r flexion dans ce domaine et d offrir un outil de r f rence aux professionnels concern s par les t ches de planification de programmation ou de recherche dans le milieu de la sant
151. e a t de proposer un programme de pr vention des grossesses chez les adolescentes de cette communaut ou effectivement le taux de natalit chez les femmes de vingt ans et moins tait sup rieur au taux national La r action des membres de la communaut fut tout autre De leur point de vue si les jeunes femmes de leur communaut avaient un enfant un ge pr coce ce n tait pas faute d avoir acc s des moyens contraceptifs ou des services d avortement Leur choix tait volontaire et coh rent avec leurs valeurs s inscrivant en continuit avec le mode de vie dans leur pays d origine Toutefois dans un contexte d immigration les m canismes de soutien et les conditions particuli res au pays h te n tant pas les m mes que dans leur pays d origine ce choix entra ne des difficult s de nature diff rente dont l isolement et la pauvret l engagement face cette probl matique s est alors orient vers la r insertion sociale des jeunes m res dans le but de briser le cercle de la pauvret chronique ll s agit ici d un exemple typique de consultation qui a permis d laborer une probl matique o des visions diff rentes ont pu converger pour ainsi tenir compte de particularit s culturelles Qui plus est cette approche a permis de pallier une vision ethnocentrique du probl me et d en arriver un regard diff rent Enjeu 4 Voir la singularit des probl matiques A A EA e Reconna tre l efficacit relative de sol
152. e amputent r guli rement le budget de plusieurs familles immigrantes Quant aux difficult s d acc s aux services comme nous l avons vu au chapitre 1 elles rel vent plut t de la m connaissance des ressources disponibles de probl mes linguistiques et de communication de la perception des services v hicul e au sein de la communaut des difficult s dites objectives conomique g ographique et administrative et finalement de la non adaptation de certains services ou programmes la diff rence culturelle et aux besoins particuliers mergeant de l exp rience migratoire D un point de vue plus pratique d autres biais apparaissent lorsqu on tente de standardiser certains d terminants de la sant Prenons les programmes de suivi p rinataux OLO LOVE ou Na tre gaux Grandir en sant qui utilisent en g n ral des crit res de s lection associ s l isolement social pour cibler les femmes les plus risque le faible revenu la d pendance conomique et la faible scolarisation Chez les femmes immigrantes les facteurs associ s l isolement ne sont pas n cessairement quivalents ceux pr valant dans les groupes majoritaires En outre pour certaines femmes bien scolaris es leur isolement peut tre accentu par des probl mes de communication li s la m connaissance de la langue de la soci t d accueil Le niveau de scolarisation acquis dans le pays d origine peut s av rer sup rieur aux quivalences don
153. e aux personnes fuyant les menaces et la pers cution Les pays ayant sign la convention de Gen ve dont le Canada ont l obligation d offrir le statut de r fugi toute personne victime de pers cution dans son pays pour des raisons reli es la race la religion la nationalit l appartenance un groupe social ou aux opinions politiques Le trajet migratoire peut se d duire en partie de ces cat gories et se veut le reflet de projets migratoires diff rents tableau 3 Prioritairement le projet migratoire Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 suppose des enjeux conomiques sociaux assurer de meilleures conditions de vie a la famille une meilleure ducation aux enfants etc professionnels ou politiques Les enjeux relatifs a l identit apparaissent plus tard parfois apres plusieurs ann es en interaction avec les diff rentes facettes de l exp rience migratoire Camilleri 1996 Pour l immigrant un d part se planifie parfois sur de longues p riodes et est rempli d espoirs dont celui d une ascension sociale et d une meilleure vie pour soi et sa famille Toutefois comme le dit Bibeau 1992 autant l immigrant a le sentiment de prendre son avenir en main autant il est conscient des risques d un chec et des pertes que cette immigration peut entrainer Ces espoirs s accompagnent comme nous l avons dit de ruptures et d obligations envers les membres de la parent de
154. e de prendre un recul face sa propre soci t et ses propres valeurs Voyons d abord comment se situe l approche interculturelle dans le cadre d une relation dyadique pour ensuite en saisir les possibilit s pour une approche populationnelle L approche interculturelle En mati re de formation on constate l existence d un nombre plut t limit d approches La majorit d entre elles s articulent d ailleurs autour de l approche interculturelle laquelle tente de traduire l exp rience ethnologique en habilet s d interaction sociale en contexte diff rent culturellement De fa on g n rale l approche interculturelle souligne Chiasson Lavoie 1992 signifie qu il faut accorder une importance aux valeurs des autres et avoir un certain recul face sa propre soci t et ses propres valeurs Cohen merique 1993 soutient pour sa part que toutes les interventions aupr s de personnes des groupes ethniques minoritaires doivent tre fond es sur le respect de la personne de sa vision du monde de son syst me de valeurs de ses besoins et supposent une coute active et l tablissement d un climat de confiance En apparence simple ce processus peut parfois s av rer tr s complexe L approche interculturelle selon Cohen merique 1993 doit donc aller au del des connaissances d une ou de plusieurs cultures car ces connaissances peuvent facilement rev tir un aspect folklorique et par le fait m me favoriser une stigmati
155. e g ographique division urbaine espace r sidentiel dans le temps p riode annuelle saison cycle de vie et dans la population selon un ensemble de variables sociod mographiques permettant de d finir des groupes vuln rables genre ge occupation scolarit revenu statut marital groupe ethnique immigrants etc Pineault et coll 1995 Ces connaissances pid miologiques servent faire reconna tre des probl mes les documenter tablir des priorit s cerner les facteurs de risque ou de protection la port e des programmes de promotion et de pr vention cibler des populations pour l intervention et finalement justifier le d ploiement de ces programmes L importance de ces connaissances pour la sant publique est incontestable il s agit d un outil d cisionnel devenu presque incontournable Pourtant dans un contexte de pluralit culturelle c est dire d exp riences complexes et variables certains enjeux et certaines limites doivent tre consid r s Sans vouloir remettre en question l importance accord e l pid miologie ni son utilit l on peut se questionner Les donn es quantitatives qu elle permet de produire et qui mettent en vidence des r alit s socio sanitaires ont elles la m me valeur pour tous Les cat gories utilis es genre statut revenu etc refl tent elles une r alit homog ne d un groupe ethnique l autre Les m mes donn es peuvent elles faire place
156. e health system in Vietnam in International Journal of Health Planning and Management 11 159 172 Young D 1995 The dilemma posed by minority medical traditions in plurastic societies the case of China and Canada in Ethnic and Racial Studies 18 3 494 514 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste BIBLIOGRAPHIE DU CHAPITRE 4 Badets J Norris M J 1991 Les donn es du recensement de 1991 sur l immigration et la mobilit texte pr par pour fins de pr sentation au 59e Congr s de l ACFAS section d mographie 20 p Baillargeon M Benjamin C 1990 Caract ristiques linguistiques de la population immigr e recens e au Qu bec en 1986 gouvernement du Qu bec minist re des Communaut s culturelles et de l Immigration Direction des tudes et de la recherche 85 p Bern che F 1993 Immigration et espace urbain Les regroupements de population haitienne dans la r gion m tropolitaine de Montr al in Cahier qu b cois de d mographie 12 2 295 324 Boxhill W O 1991 M thodes de collecte des donn es sur les minorit s visibles au Canada examen et commentaires Document de travail Statistique Canada 97 p Boxhill W O 1990 Choisir les donn es de recensement utiliser dans le cadre du d nombrement des minorit s visibles une t che peu facile Document de travail Statistique Canada Programme statistique sur l quit en mati re d emploi 46 p
157. e l autobus ou encore notre approche de la sant et de la maladie sont autant d exemples d un apprentissage culturel Cet apprentissage est d ailleurs si marquant qu une des caract ristiques propres a toute culture nous dit Bibeau et coll 1992 est de se percevoir et de se pr senter comme une vidence Il s agit d une tendance ethnocentrique faisant en sorte que les biais culturels empruntent la forme d vidences universelles ce qui est d autant plus frappant en situation de dominance politique comme cela peut tre le cas entre groupes majoritaires et minoritaires populations de souche et immigrantes Composantes culturelles Cette tendance ethnocentrique propre Culture mat rielle habitations outils ornementations etc a toute culture peut faire entrave a Langage et communication verbal non verbal les signes et l appr ciation des variations culturelles symboles les codes de politesse etc Organisation sociale division du travail syst me de parent surtout lorsqu il y a banalisation de la mariage normes statuts r les sexuels et familiaux propri t etc diff rence Or cette diff rence est Organisation politique organisation de la communaut particuli rement perceptible a la lumi re institutions lois et r gles classes ou castes rapport hi rarchique etc des composantes culturelles dites Violence meurtre adult re r glement de compte etc universelles Par exemple sans vouloir C
158. e la population n e au Canada avec ceux de la population n e l ext rieur du Canada pour savoir s ils ont la m me mortalit On peut galement retracer l volution reelle de la mortalit de la population n e l ext rieur du Canada L indicateur permet de comparer avec justesse la mortalit m me s il y a eu pendant la p riode tudi e des v nements tels que l arriv e subite d immigrants plus g s que dans les vagues pr c dentes ou le retour au pays d origine des personnes g es apr s la vie active qui peuvent affecter la structure par ge de la population immigrante Puisque la d claration des d c s est obligatoire toutes les personnes qui habitaient le Qu bec au moment de leur d c s sont inscrites au fichier m me lorsque le d c s a lieu l ext rieur du Qu bec Les donn es des d c s sont disponibles annuellement E L information fournie est une mesure relative On ne doit pas utiliser le taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada seul mais bien en comparaison avec d autres populations Il s agit donc d un outil qui permet de comparer des niveaux de mortalit les uns par rapport aux autres L indicateur exclut les d c d s n s l ext rieur du Canada qui s journaient dans un centre hospitalier de soins de longue dur e CHLD parce que nous n avons pas d information sur la population immigrante vivant en institution Bien que cette op ration so
159. e les langues d usage seront multiples que les points communs seront situationnels et non culturels voir chapitre 1 Selon cette perspective lorsqu on cible une cat gorie populationnelle il est plus appropri de parler d approche pluriethnique bas e sur les circonstances migratoires ce qui par ailleurs correspond bien la r alit sociale de plusieurs quartiers de la r gion m tropolitaine ll ne faut pas oublier toutefois qu il ne s agit pas dans la r alit de cat gories mutuellement exclusives des personnes immigrantes tant int gr es a des groupes ethniques et vice versa Choix d indicateurs permettant de cibler un groupe Les responsables du programme C ur en sant visant a favoriser l adoption et le maintien de comportements favorables a la sant cardio vasculaire ont consid r une perspective pluriethnique pour implanter un programme dans le quartier St Louis du Parc ou on d nombre plus de 58 groupes ethniques diff rents Les facteurs reli s l mergence de probl mes cardio vasculaires n tant pas associ s un groupe ethnique la population a donc t cibl e selon des caract ristiques sociales et conomiques transculturelles intimement li es l mergence de ce probl me C est en partenariat avec le CLSC St Louis du Parc qu il a t possible de r aliser un programme suffisamment flexible pour qu il puisse tre adapt aux particularit s de la client le Cibler une cat gorie populationn
160. e nomme in galit sociale Morel et coll 1996 11 En ce sens l existence de certaines formes de discrimination fond es sur la race ou l ethnie dans les milieux du logement de l emploi de la vie quotidienne et de la sant alimente concr tement cette in galit sociale En somme si ces privations sont similaires par leur forme elles varient quant aux causes en fonction de caract ristiques culturelles ethniques et migratoires En fait pour beaucoup de migrants l exp rience migratoire d bute par une pauvret circonstancielle Et contrairement aux populations locales le caract re interg n rationnel de la pauvret tient un r le infime dans ce processus Au chapitre des privations mat rielles la pauvret peut s observer entre autres par la qualit du logement et l alimentation Pour ce qui est du logement rappelons que la discrimination peut limiter le choix des personnes des minorit s visibles favorisant ainsi le d veloppement d enclaves ethniques Pour ce qui est L exp rience migratoire et les influences culturelles sont susceptibles de fausser l interpr tation des indicateurs Variation sur un m me theme la pauvret Pour beaucoup de migrants l exp rience migratoire d bute par une pauvret circonstancielle Privations d ordre mat riel Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Privations d ordre social Suivis p rinataux et criteres de s lection de
161. e varie pas quand il rend compte de situations identiques Fortin 1995 10 Lindicateur sera pertinent s il permet d appr cier l importance du probl me qu il d crit et s il permet d laborer des interventions Pineault et Goulet 1995 144 SOURCES D INFORMATION DISPONIBLES Il faut tout d abord mentionner que les Directions de sant publique ont comme mandat l gal d informer la population sur son tat de sant g n ral Pour y arriver le ministere de la Sant et des Services sociaux MSSS leur fournit 133 Un indicateur repr sente une observation sommaire une seule facette d un ph nom ne Un bon indicateur pour le planificateur doit tre facile obtenir peu co teux et fiable Au Qu bec plusieurs fichiers administratifs comportent des informations d ordre culturel Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Le recensement permet de mieux connaitre les caract ristiques culturelles et ethniques des populations que desservent les Directions de sant publique quelques fichiers administratifs qui incluent des informations d ordre culturel De m me plusieurs produits issus des recensements canadiens sont acquis r guli rement afin de compl ter le portrait de la population En fait les Directions de sant publique produisent rarement des fichiers mais sont surtout des utilisatrices de donn es recueillies par des acteurs qui on peut le comprendre ne colligent
162. e voir les choses la famille ou l individu on risque de ne pas intervenir ad quatement Adapter la forme d une intervention Les responsables du programme contre le sida ont r alis qu il serait particuli rement difficile d implanter une intervention orchestr e par la sant publique en mati re de pr vention primaire aupr s des membres de la communaut haitienne de Montr al Pour cette raison ils tiennent d sormais un r le de soutien aupr s des organismes qui eux ont le mandat d adapter les interventions la r alit du milieu Ceci tant dit les professionnels de la sant publique ont t sollicit s par la communaut haitienne pour les conseiller dans la mise sur pied d une pi ce de th tre La pi ce touchait plusieurs th mes p riph riques aux comportements des Haitiens en mati re de sida Elle abordait entre autres la question du vaudou Dans cette d marche l int r t premier est la cr ation d une pi ce de th tre la culture haitienne tant d abord et avant tout une culture orale Puis cette pi ce a t int gr e d autres strat gies d intervention En somme l efficacit d une strat gie d intervention repose largement sur son potentiel de r ceptivit au sein de la population cibl e En ce sens le partenariat procure de nombreux avantages dont celui d actualiser ce potentiel Il propose une fa on parfois laborieuse certes mais pratique de concilier des visions diff rentes Nous parlons alors
163. ec est motivation et Connaissance du Qu bec repr sentative d objectifs nationaux visant entre Emploi r serv au Qu bec autres la p rennit de la langue fran aise et la O de te ae erat maximisation des retomb es conomiques dont e mein g uvre Gans ta profesion Cu anoigar tableau 1 La s lection des travailleurs par connaissance de la inove tendes exemple est faite a partir de facteurs tels que Pr sence de parents ou d amis au Qu bec l ge la formation les connaissances linguistiques 4 situation du conjoint et des enfants et les possibilit s d emploi Les criteres de s lection variant selon la sous cat gorie d immigration les r fugi s seront s lectionn s en fonction de leur capacit d int gration au Qu bec et les gens d affaires selon leur Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste La population immi capacit r aliser leur projet et y investir des capitaux Par cons quent la grante du Qu bec n est composition de la population immigrante du Qu bec n est pas le fruit du hasard pas le fruit du hasard mais d orientations Mais d orientations politiques favorisant des objectifs tant t conomiques tant t politiques pr cises d mograp h iq ues Les phases migratoires Le processus Toute personne en processus de migration vit une p riode plus ou moins longue d adaptation d adaptation qui sera largement tributaire de sa trajectoire migrat
164. eligion seront questionn es L exemple des jeunes de la seconde g n ration illustre bien cette possibilit En effet ces jeunes se trouvent a la crois e des cultures celle de leurs parents et celle de leur environnement social L une des principales difficult s est l cart existant entre les valeurs les attitudes et les pratiques ducatives de ces familles et celles v hicul es au sein de la soci t d accueil L enfant immigr serait soumis cet cart entre les valeurs ducatives de la famille et celles de la culture dominante Lorsqu il d sire se conformer socialement l enfant serait parfois oblig de rejeter les valeurs familiales et ainsi renier sa propre identit culturelle dont ses parents sont porteurs En fait Morin 1988 souligne que les immigrants favorisent peu par leurs pratiques ducatives les comportements visant l autonomie la cr ativit l expression de soi et l analyse critique Ils seraient g n ralement inconfortables vis vis de certaines valeurs v hicul es par la soci t qu b coise comme le rejet de l autorit et des hi rarchies sociales les valeurs galitaires et libertaires etc Terrisse et coll 1994 De leur c t les intervenants sociaux m connaissent les aspirations ducatives des parents leurs Ayant t absents lors de la p riode de sensibili sation et d information les migrants sont mis directement en face de strat gies qu peuvent leur paraitre parfois tro
165. elle en l occurrence une population immigrante suppose que la client le rejointe sera plurie thnique que les langues d usage seront multiples que les points communs seront situationnels et pas n cessairement culturels Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Tableau 7 Cibler un groupe ethnique ou une population immigrante POPULATION IMMIGRANTE e Cat gorie d admission famille r fugi affaires Dur e de s jour P riode d immigration e Client le pluriethnique e Langues maternelles et d usage diverses e Religions diverses e Habitudes de vie diverses e Histoires et politiques diverses Origines diverses Implantation Des risques thiques sont pr sents lorsque seulement un ou quelques groupes ethniques en particulier sont cibl s GROUPE ETHNIQUE le Ethniques origines ethniques pays de Crite naissance etc THERES Culturels langue religion etc si uns e Client le monoethnique Particularit s Langue commune Po t l e Religion commune chentele e Similarit des habitudes de vie e R f rents historiques et politiques communs Point e Liens communautaires r seau et u Pr sence d organismes repr sentatifs e Convergences situationnelles et r seau Similarit des exp riences migratoires Similarit des difficult s selon la dur e de s jour et le type de parcours migratoire de la communaut
166. elles fa ons de faire et de penser qui ne seront pas n cessairement bien accueillies par la famille Les r seaux ethniques peuvent faciliter l int gration m me s ils sont per us comme des enclaves ethniques Plus on est jeune plus il semble facile de s int grer Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Les criteres de s lection varient selon la cat gorie d admission L int gration s am liore globalement avec le temps Femmes et hommes ne rencontrent pas n ces sairement les m mes obstacles pendant leur int gration Les cat gories d admission ind pendants familiaux et r fugi s s av rent galement des indicateurs int ressants du potentiel d int gration car les crit res de s lection varient selon ces cat gories De fait les ind pendants auraient plus de facilit s int grer alors que les familles auraient des difficult s plus marqu es Renaud et coll 1993 Deschamps 1990 Cela s explique en partie par le processus de s lection propre aux politiques qu b coises Les migrants ind pendants sont choisis l aide d une grille de selection qui tient compte de la situation de l emploi au Qu bec des comp tences professionnelles et de caract ristiques personnelles consid r es d terminantes pour le succ s de leur int gration au Qu bec Quant aux r fugi s qui sont entre autres admis au Canada pour des consid rations humanitaires leur int gration im
167. ement son exp rience tant influenc e d s le d part par les modalit s d immigration propres au pays d accueil les politiques d immigration les crit res d admissibilit et l infrastructure lui permettant de s installer L importance de l immigration pour le pays d accueil La fa on dont sont accueillis les immigrants varie consid rablement d un pays panatori l autre tout comme la perception de ce que repr sente l immigration Au accueillis les immigrants Canada bien que les politiques humanitaires favorisent l accueil de r fugi s c est Fi asia ei un n 4 n re to surtout une vision utilitaire qui domine l immigration besoin d mographique comine le Dette rade ex compenser la faible f condit et maintenir un poids d mographique face au ce que repr sente Canada ou conomique Plus pr cis ment l immigration sert solutionner l immigration certains probl mes de main d oeuvre de population de capital financier etc Bibeau 1992 15 Ainsi on peut dire que le pays d accueil a un projet Tableau 1 Criteres de s lection migratoire qui s impose celui du nouvel arrivant pour les travailleurs ind pendants marquant dans une large mesure les tapes qu il instruction traversera au cours de son installation cet effet Formation professionnelle la grille de s lection des immigrants privil gi e par e Capacit d adaptation qualit s personnelles la politique d immigration du Qu b
168. en sant publique Fichier des naissances 136 Indicateurs culturels rencontrant les crit res de qualit pour les planificateurs en sant publique Fichier des d c s 138 Indicateurs retenus selon les concepts et les sources de donn es 140 LISTE DES FIGURES Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Niveaux d influence de la culture analogie de l iceberg d apr s Clyde Kluckhohn 25 Variation g n rationnelle 44 Facteurs reli s aux caract ristiques individuelles par types d int gration 47 La planification un processus dynamique 82 Dynamique tripartite mod le de m diation interculturelle 114 XIII introduction Alex Battaglini Sylvie Gravel Terres d immigration le Canada comme le Qu bec sont aujourd hui des espaces sociologiques profond ment pluralistes Selon les poques l immigration ne s est pas toujours r alis e pour les m mes raisons ni pour les m mes objectifs et encore moins selon les m mes r gles Chaque poque peut on dire a ses particularit s notamment en mati re de politiques de regard sur les autres et de besoins d mographiques ou conomiques Si la fin du 19e si cle l immigration tait encourag e pour combler un besoin de main d oeuvre aujourd
169. ence pid mique du sida et du risque de pand mie dans certaines communaut s et certains pays Par la suite les professionnels de la sant de ces m mes communaut s pour ne citer que les communaut s ha tienne et homosexuelle ont pris la rel ve comme personnes influentes et ont milit pour faire reconna tre le probleme par tes membres de leur communaut Malgr les arguments m dicaux et pid miologiques ces professionnels de la sant ont t confront s aux r sistances de la reconnaissance publique de ce probl me Dans la communaut ha tienne de Montr al les leaders sociaux et religieux ont d abord d nonc l atteinte l int grit de la communaut au sein de la soci t qu b coise Par la suite ces initiateurs se sont but s d autres interpr tations des causes du sida dont celle mystico religieuse courante dans certains milieux ha tiens savoir qu un individu qui sert ses dieux ne peut contracter la maladie qu il est en quelque sorte prot g Concr tement l homme ne serait pas en mesure d avoir une rection s il tait en pr sence d une femme atteinte du virus D autres aspects de la maladie sont consid r s dans cet exemple soit les aspects religieux sociaux et politiques De toute vidence tout le moins dans le cas pr sent plus haut la description de la maladie ne peut tre r duite sa seule dimension pid miologique laquelle nous informe sur son ampleur en termes strictement quantit
170. ence l institution par sa mission sa bureaucratie son type d administration sa programmation et ses exigences d valuation conditionne dans une certaine mesure la nature des rencontres entre professionnels et b n ficiaires Cette situation peut parfois limiter ou du moins d limiter la marge de man uvre des intervenants d sirant prendre en consid ration la culture dans leur pratique de la sant CONCLUSION Bien que partiel et particulierement bref le regard propos dans ce premier chapitre nous rappelle combien notre perception peut d raper lorsqu un des concepts corollaires aux notions de culture et d ethnicit est mis en question Un des objectifs de ce chapitre tait d viter ces d rapages conceptuels en soulignant la complexit et parfois m me l ambigu t entourant la definition de ces concepts La culture comme l ethnicit sont des notions utilis es pour rendre compte d une r alit dynamique h t rog ne et changeante C est lorsqu on oublie l importance de cette dynamique au profit d une vision plus fig e plus folklorique que des risques de d rapage apparaissent laissant des traces de st r otypes de pr jug s et parfois m me de racisme Ces traces sont perceptibles dans toutes les sph res sociales y compris dans le milieu de la sant ou les incompr hensions culturelles et les zones sensibles sont r guli rement la source de situations parfois d licates qui peuvent nuire au d ploiement de servi
171. ens devait crire sa religion plut t que de cocher un des quatorze choix comme en 1981 Deuxi mement l inclusion des r sidents non permanents au recensement de 1991 peu avoir produit un accroissement important du nombre de personnes pour une religion donn e amp Cette variable recueillie tous les dix ans n est pas disponible au recensement de 1996 faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 4 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents E Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information Fichier du recensement abeyjueay se opuef ua S S N gt Fichier des naissances Allophone Les allophones sont ceux qu ne peuvent parler s exprimer communiquer ou lire suffisamment le fran ais ou l anglais pour recourir aux services de sant ou de bien tre ce qui peut porter atteinte leur sant ou bien tre Quel indicateur choisir Le fic
172. ent et b n ficier de leur v ritable potentiel rendre compte des concepts corollaires la culture et l ethnicit Tableau 9 Synth se des suggestions relatives l enjeu de l adaptation culturelle lors des tapes de planification TAPES IDENTIFICATION ET RECONNAISSANCE D UN PROBLEME LABORATION DELA PROBL MATIQUE ET TABLISSEMENT DES PRIORIT S IMPLANTATION DES PROGRAMMES ET DES STRAT GIES VALUATION INCLURE LA DIVERSIT CULTURELLE PROCESSUS Conviction de l existence du probl me influences politiques et sociales Donn es pid miologiques tat des connaissances e Identification des d terminants et des groupes affect s Valeurs sociales e Conceptualisation du probleme Orientation strat gique r duction des m faits tol rance z ro ou autre e Choix des priorit s Choix des populations cibles e Choix des d terminants appropri s e D finition des objectifs en termes de r sultats sur la sant Choix des approches et des strat gies d intervention e Ressources requises Objectifs op rationnels D ploiement e Recrutement des client les e valuation formative du programme R troaction continue en cours de r alisation e Retour vers la planification strat gique e Am lioration de l accessibilit en contexte de pluralit culturelle SUGGESTIONS Nuancer la perspective universelle du probl me d termin e Relativi
173. entre autres sur le choix de la population a cibler le type d intervention et les solutions envisag es A titre d exemple il est reconnu que les immigrants d Asie du Sud Est accorde une importance particuli re a l quilibre social et affectif de la famille et de la communaut Aussi plusieurs auteurs encouragent une approche ax e sur la dynamique familiale plut t que sur les besoins individuels Matsuoka 1990 Eustache 1990 Cela aurait entre autres effets de favoriser un climat de confiance entre les travailleurs sociaux et les familles asiatiques VARIABILIT DE L ORGANISATION DES SYST MES DE SANT Les migrants arrivent en terre d accueil avec leurs exp riences qui sont propres amp un systeme de sant parfois fort diff rent M me si l immigration place le migrant dans un contexte social et institutionnel nouveau son regard et ses r flexes vis vis des institutions demeurent les m mes tout le moins pour un certain temps le temps de son adaptation ce nouvel environnement De fait l exp rience pr migratoire tout comme les conceptions de la sant influencent le mode d utilisation des soins de sant et des services sociaux Consid rer ces aspects de la r alit migratoire peut parfois aider comprendre certains comportements qui au premier abord paraissent irrationnels Les exemples qui suivent ont pour but d illustrer certaines diff rences entre les syst mes de sant qui sont susceptibles d influencer le
174. entre le processus d acculturation v cu par des groupes et par des individus Cette distinction a favoris l tude des stress d acculturation associ s aux processus par lesquels un individu change lorsqu il est en contact direct et prolong avec de nouvelles normes sociales et culturelles Cela a donn lieu au d veloppement de modeles d acculturation dont un des principaux a t labor par Berry et coll 1987 Plus pr cis ment Berry et coll 1987 propose quatre degr s d acculturation se situant sur un m me continuum l assimilation l int gration la s paration et la marginalisation tableau 4 Ce mod le repose sur l id e que tous les migrants font face deux questions fondamentales l une tant relative au maintien de leur identit culturelle et l autre au d sir d entretenir des relations interethniques positives avec la population locale L inclination pour l une ou l autre de ces options d termine le degr d acculturation Ainsi si une personne r pond oui aux deux questions elle d veloppera une strat gie d int gration o le maintien de son int grit culturelle et le d sir de devenir membre part enti re de la soci t se feront de mani re concomitante Par contre si un individu dit non la premi re question et oui la seconde il optera pour l assimilation en rejetant son identit culturelle pour embrasser totalement celle de la soci t o il s est tabli Selon ce mod le plus un indivi
175. entre personnes de cultures diff rentes dissiper les malentendus entre le professionnel et le migrant C est une d marche qui permet de n gocier un accommodement raisonnable Par accommodement raisonnable nous entendons ici un compromis profitable aux groupes antagonistes ayant des valeurs et des fa ons de voir diff rentes Plus pr cis ment cela implique la capacit de distinguer chez l autre ce qui est fondamental i e difficilement changeable de ce qui est plus superficiel donc plus facilement modifiable D ailleurs au cours du processus migratoire le succ s du processus d adaptation des familles immigrantes tient ce ph nom ne d accommodement entre ce qui doit tre pr serv et ce qui peut tre transform au b n fice de tous les membres de la famille Il en va de m me avec les programmes d intervention de promotion ou de pr vention en sant publique qui impliquent plus d une institution Pour favoriser une conciliation des visions et permettre un accommodement raisonnable les tenants de l approche interculturelle pr conisent une d marche de m diation interculturelle marqu e par les processus de centration et de d centration culturelle dont nous avons discut plus haut En ce qui a trait l laboration d une probl matique la centration repr sente une tape de r flexion permettant de se situer face au probl me Ceci signifie qu il faut avoir un certain recul face sa propre soci t et ses valeurs
176. ents scientifiques du concept de race il serait difficile de nier l existence sociologique du racisme c est dire la constitution travers les rapports sociaux de distinctions fond es sur la couleur l origine ethnique la culture ou la religion qui visent exclure rejeter voire liminer des personnes jug es ind sirables ou mena antes par un groupe souvent majoritaire Noivo et coll 1996 17 3 Cette section est largement inspir e par l tude r alis e par Noivo E McAndrew M Potvin M 1996 Le racisme au Qu bec l ments d un diagnostic Collection tudes et recherches NO 13 minist re des Affaires internationales de l Immigration et des Communaut s culturelles par le Centre d tudes ethniques de Universit de Montr al Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Les immigrants peuvent parfois tre consid r s comme menacants Le racisme apparait comme une construction sociale ax e sur des diff rences qui sont biologis es Le racisme est l h ritier conceptuel de la x nophobie qui se d finit comme tant une crainte g n ralis e des trangers per us comme une menace pour la sp cificit du groupe Ainsi les immigrants porteurs d une culture et d une identit diff rentes sont susceptibles d tre consid r s comme mena ants pour la sp cificit culturelle de la soci t d accueil ibid donc d engendrer des comportements de rejet C est au
177. er ce traitement expose socialement l individu et pour cette raison certains h siteront d clarer voire m me croire qu ils en sont atteints La crainte d tre stigmatis en rendra plus d un h sitant et explique en partie le taux de non fid lit au traitement Cette signification sociale accord e la tuberculose a un impact sur les composantes de la probl matique le but n tant plus strictement d enrayer la tuberculose mais plut t d inciter des individus adh rer au traitement Observation directe des cas de tuberculose pulmonaire Le programme de th rapie sous observation directe par une travailleuse communautaire des cas de tuberculose pulmonaire d marr depuis avril 1996 la Direction de la sant publique de Montr al Centre permet de mieux suivre les personnes qui pour une raison o une autre ne sont pas fid les au traitement prescrit par les m decins Dans les milieux migrants ce programme permet galement de renseigner les personnes atteintes sur la fa on nord am ricaine de faire face ce probl me De plus il permet de mieux comprendre pourquoi certaines personnes h sitent se soumettre ce traitement par exemple la peur d tre rapatri de ne plus pouvoir parrainer un membre de la famille de se faire rejeter par leur entourage maladie honteuse etc D un autre c t elle nous rappelle que m me un probl me de sant aussi concret que la tuberculose peut faire l objet de multiples interpr
178. es 36 La trajectoire migratoire 4 22 38 Lacculturation et la sant 4 4 44044 440402 41 L int gration et la sant 44 LE RACISME 25 is ne Dee a ee ee tia aang Fo eee E aes 47 Formes l mentaires du racisme 2 0 eee eee 48 Pr jug s et st r otypes 48 Discrimination et s gr gation 49 Conflits de valeurs et tensions dans les milieux de la sant 51 CONCLUSION an 8 a a eed tete A AA ge 52 IX CHAPITRE 2 CULTURE ET SANT Alex Battaglini TRAITS CULTURELS DETERMINANTS DE LA SANT 57 CONCEPTIONS DE LA SANT 58 Conception familiale et individuelle de la sant 60 VARIABILITE DE L ORGANISATION DES SYST MES DE SANT 61 Syst mes de sant services sociaux et pratiques 61 Utilisation des syst mes de sant formels et informels 63 ACCESSIBILIT ET ADAPTABILIT DES SERVICES 64 Sous utilisation des services sociaux et de
179. es Paris Libraisie des m ridiens Tannenbaum TN Rivest P Kishchuk N Lapierre M 1995 valuation d un projet de th rapie sous surveillance directe par un travailleur de rue pour des cas de tuberculose pulmonaire protocole de recherche Direction de la sant Publique de Montr al Centre Terrisse B Trottier S Chevarie D 1994 Valeurs ducatives parentales origine ethnique et classes sociales in Comprendre la famille Actes du 2e Symposium de recherche sur la famille Presse de l Universit du Qu bec Tessaro l Eng E Smith J 1994 Breast Cancer Screening in Older African Americain Women Qualitative Research Finding Americain Journal of Health Promotion 8 4 286 294 Bibliographie Vatz Laaroussi 1993 Intervention et strat gies familiales en interculturel in Service social 42 1 49 62 Veltman Cc Panneton C 1989 L int gration linguistique des immigrants allophones de la region m tropolitaine de Montr al Actes du s minaire scientifique sur les tendances migratoires actuelles et l insertion des migrants dans les pays de la francophonie Qu bec Les publications du Qu bec p 319 334 Veltman C 1994 Analyse et mesure de la mobilit linguistique Actes du S minaire sur les indicateurs d int gration des immigrants s minaire tenu du 28 f vrier au 3 mars 1994 a l Universit de Montr al Vissandj B Carignan P Gravel S Le
180. es de la soci t Andrews C Law Society of rejoint la Charte des droits et British Columbia 1989 1R C S 143 libert s de la personne du Qu bec sur plusieurs points Cette d finition a l avantage d liminer la recherche de l intention raciste derri re les actes discriminatoires La discrimination peut en effet tre fond e sur des pr jug s inconscients qui expliquent une pr f rence tout comme sur une volont explicite d exclure les membres de certains groupes en fonction d attributs physiques ou culturels Ce faisant cette d finition admet qu il s agit d un ph nom ne qui n est pas n cessairement d celable premi re vue et que la discrimination peut tre directe mais aussi indirecte La discrimination est dite directe lorsqu un traitement in gal et irr gulier est r serv une personne ou un groupe en raison de crit res de distinction et d exclusion bas s sur la race la couleur l origine ethnique ou nationale comme par exemple lorsqu un propri taire d immeuble dit ouvertement qu il ne veut pas de locataire de telle ou telle origine La discrimination est dite indirecte lorsqu elle r sulte d une r gle ou d une pratique appliqu e galement toute personne mais qui a pour effet d exclure ou de d savantager ind ment les membres d un groupe en raison d une caract ristique g n ralement plus r pandue chez les membres de ce groupe ibid 25 Par exemple les outils ou instruments d valu
181. es en raison de leur nouveau contexte de vie Nous avons donc tent de circonscrire ce ph nom ne l aide des informations recueillies dans le fichier des naissances Parmi les divers indicateurs pouvant tre construits pour estimer la proportion de parents immigrants nous en proposons deux bas s sur le lieu de naissance des parents du nouveau ne 1 le nombre et la proportion de nouveau n s dont au moins un des parents est n a l ext rieur du Canada 2 le nombre et la proportion de nouveau n s dont la m re est n e a l ext rieur du Canada Le premier indicateur considere les nouveau n s dont l un ou les deux parents sont immigrants Ainsi les familles dont la m re est n e au Qu bec et le pere a l ext rieur du Canada sont incluses Le second indicateur demeure celui qui est g n ralement utilis dans les programmes p rinatals malgr l int r t r cent pour l implication du p re Il permet d estimer le nombre de nouveau n s qui ont une m re immigrante sans consid rer le lieu de naissance du p re Donc les familles compos es d une m re n e au Qu bec et d un p re n l ext rieur du Canada sont exclues Bien que le premier indicateur nous apparait pr f rable puisqu il tient compte de la r alit des peres nous pr sentons le second pour des fins de comparaison Le planificateur peut galement les utiliser pour tablir un maximum et un minimum de familles immigrantes prendre en consid ration dans le cadre des p
182. es et de la recherche MCCI Larose S 1985 De la complexit des motifs de la migration le cas haitien in Revue internationale d action communautaire 14 54 23 32 Lasry J C Sayegh L 1992 Developing an Acculturation Scale A bidimensional Model in N Grizenko L Sayed et P Mignaud dir in Trancultural Issues in Child Psychiatry Montr al Editions Douglas Lasry J C 1982 Une diaspora francophone au Qu bec Les juifs s farades Question de culture migration et communautes culturelles No 2 Institut qu b cois de recherche sur la culture 113 138 Lebon L 1994 Les indicateurs d int gration ou en est on en France Actes du S minaire sur les indicateurs d int gration des immigrants s minaire tenu du 28 f vrier au 3 mars 1994 a l Universit de Montr al 21 43 Ledoyen A 1992 Montr al au pluriel Huit communaut s ethno culturelles de la r gion montr alaise Collection Documents de recherche No 32 31 48 Legault G Lafreni re M 1993 Femmes migrations interventions une rencontre interculturelle Rapport de recherche cole de service social Universit de Montr al 186 p Lemay 1987 Cahier de perfectionnement en education interculturelle pour les professeur e s de niveau coll gial College Bois de Boulogne Montr al 223 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Levin J S 1994 Religion and
183. es indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est pr f rable de soustraire du denominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC W Aucuns frais d acquisition pour la DSP En 1995 40 des nouveau n s de Montr al Centre ont au moins un parent dont la langue maternelle est autre que le francais ou l anglais sont ceux qui mmuniquer ou l anglais de bien sant ou ALLOPHONE Les allophones ol ler s exprimer lt ne peuvent par f AC ire suffisamment a recourir aux services de A Sire ce qui peut porter atteinte bien tre Fichier des naissances ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le fran ais ni l anglais i prend en consid ration les nouveau n s dont les parents ont d clar le fran ais ou l anglais comme langue d usage de la m re la maison mais qui ne les maitrisent pas vraiment EE La langue maternelle est une variable recueillie dans plusieurs enqu tes ou fichiers administratifs au Quebec Il est donc possible d analyser parall lement les informations A titre d exemple il peut tre int ressant de compare
184. es populations immigrantes est g n ralement tr s diff rente de celle des populations majoritaires ll est typique de retrouver des concentrations dans le centre ville et dans des quartiers urbains sp cifiques Or si l environnement physique en l occurrence le quartier de r sidence repr sente un d terminant pour la sant il faut pouvoir en tenir compte de fa on simultan e avec l ethnicit et observer si effectivement il y a chevauchement entre distribution g ographique et ethnicit D terminants reli s l environnement social et aux conditions de vie S paration familiale Une tude effectu e aupr s de 113 r fugi s originaires d Afrique et d Am rique centrale et latine d montre que 80 d entre eux vivent une s paration d avec leur conjoint ou leurs enfants d une dur e moyenne de trois ans Cette exp rience associ e des v nements traumatiques peut engendrer une d tresse psychologique chez ces personnes Pour ces raisons elles sont consid r es plus vuln rables Moreau S et Rousseau C et coll 1999 La culture le racisme et l exp rience migratoire se conjuguent pour expliquer la variation de l tat de sant car ls sont de premi re importance concernant l environnement social milieu de vie famille travail etc conditions de vie revenu scolarit logement emploi v nement stressant etc D abord notons que le type d immigration tient un r le important Est elle forc
185. esoins de formation interculturelle tablir des partenariats fonctionnels Mettre en pratique nos Connaissances des sp cificit s culturelles en partenariat avec d autres organismes Avoir recours un service de m diation culturelle e Consulter avant d engager un processus d adaptation culturelle pour en valuer la pertinence QUESTIONS POSER L o o O DO O DO DO en Est ce que le probleme est percu de la m me facon dans toutes les communaut s Quelles sont les diff rentes d finitions possibles du probleme identifi Quelles sont les valeurs dominantes rattach es ce probl me et de quel milieu sont elles issues Quel est le contexte historique politique et conomique qui a vu merger ce probl me e Les valeurs v hicul es par ce probl me sont elles associ es l organisation sa mission une corporation une personne aux groupes vis s e Est ce que les groupes ethniques minoritaires ont les m mes leviers politiques conomiques ou sociaux pour influencer les politiques de sant Doit on se soucier de ces groupes qui ont peu de moyens pour faire valoir leurs besoins et leurs probl mes e Est ce que les donn es pid miologiques disponibles refl tent bien l exp rience migratoire et la diversit culturelle Ces donn es pid miologiques permettent elles de circonscrire la r alit des populations immigrantes et minoritaires e Les cat gor
186. essibilit des services sociaux aux communaut s ethniques in Intervention 74 16 34 Jacob A 1987 Mod les d intervention et communaut s ethno culturelles entre l imaginaire et le r el in Apprentissage et Socialisation 10 2 99 112 Jenecek M Cl roux R 1982 pid miologie Edisem Qu bec Maloine Paris Janet L Kelly MPH 1996 Race Ethnicity Misclassi fication of Persons Reported with AIDS in Ethnicity 8 Health 1 1 87 94 Jarvis G K Northcott H C 1987 Religion and differences in Morbidity and Mortality Social Science and Medecine 25 813 824 Kelly J J Chu S Y Diaz T Leary L S Buehler JW 1996 Race Ethnicity Misclassification of Persons Reported with AIDS in Ethnicity and Health 1 1 87 94 Khan S 1993 Canadian Muslim Women and Shari a Law A feminist Response to Oh Canada CIWL RFD 6 52 65 Kluckhohn F 1961 Variation in value orientation Evanston Peterson Kosack G 1976 Migrant women the move to Western Europe a step towards emancipation in Race and Class XVII 4 369 379 Kreps G L Kunimoto E N 1995 Effective communication in multicultural health care settings in International Journal of Intercultural Relations 19 3 459 462 Kristeva J 1988 Etrangers nous m mes Gallimard Paris Lamotte A 1992 Situation socio conomique des femmes immigr es au Qu bec Direction des tud
187. et d valuer l importance de la population dont les origines ne sont pas celles des groupes majoritaires C est avant tout son utilisation fr quente dans le milieu des services sociaux et de la sant qui justifie qu il soit retenu au sein de cet ouvrage Par ailleurs un quatri me indicateur bas sur la langue maternelle est propos parce que Statistique Canada publie quelquefois les informations touchant la langue maternelle plusieurs ann es avant celles touchant l origine ethnique ce n est pas le cas en 1996 Il s agit d un indicateur bien moins int ressant que les pr c dents mais qui peut aussi avoir un certain int r t pour ceux qui veulent faire des comparaisons avec des tudes dans lesquelles on a utilis cet indicateur GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon l origine ethnique unique Variable M thode de calcul isition Frais d acqu Exemple Origine ethnique Groupe ethnique auquel appartenaient les anc tres du recens Population d une origine ethnique donn e r ponses uniques Population non institutionnelle ayant d clar une origine ethnique r ponses uniques X 100 Bien que la majorit des personnes d clarent que leurs anc tres sont d une seule origine ethnique de plus en plus de personnes d clarent plusieurs origines ethniques ex Fran ais et Marocain Statistique Canada a publi les informations d taill es concernant les r ponses
188. et politique au moment du recensement a une influence sur les r ponses concernant l origine ethnique seau amp faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes ges de 15 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents amp Puisque l indicateur est tabli a partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population ilest pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information epief us SaSIIA Fichier du recensement GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population d origine ethnique autre que francaise ou britannique IL s agit des cat gories d origine ethnique suivantes Canadien Fran ais Qu b cois Anglais cossais Irlandais Francais non inclus ailleurs et Britannique non inclus ailleurs Origine ethnique Groupe ethnique auquel appartenaient les anc tres du recens 2 2 kJ 8 gt Population d une origine ethnique autre que francaise ou britannique r ponses uniques sponses unig X 100 Y Population non institutionnelle S a
189. eunes hommes g s de 15 a 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents E Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des unit s g ographiques qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information opief us sesiIW Fichier du recensement Groupe ethnique Ensemble des personnes se r clamant d une m me origine partageant une m me histoire et dont l unit s appuie g n ralement sur une langue un territoire et des traditions Quel indicateur choisir Le groupe ethnique d une personne est un concept complexe qui est difficile bien valuer lorsqu il n est pas possible de poser tout un ensemble de questions a la personne concern e Les indicateurs que nous proposons sont donc ceux qui offrent les meilleures estimations possibles que l on puisse obtenir partir des renseignements recueillis au cours du recensement canadien et qui portent sur les origines ancestrales Toutefois il faut se rappeler que des informations suppl mentaires telles qu une question demandant l appartenance ethnique actuelle pourraient fournir une estimation tr s diff rente Nous proposons ici trois indicateurs issus de l information touchant les origines ancestrales des recens s 1 le nombre et la proportion de la population selo
190. eur autonomie et non pas au respect des adultes et la discipline Ces choix sont totalement l gitimes et r pondent d une certaine logique Mais l effort d ploy pour saisir les valeurs qu ils sous tendent permet d ouvrir un dialogue avec les personnes concern es Cosmocentrisme et anthropocentrisme Afin de faciliter les d marches de centration et de d centration certains tenants de l approche interculturelle proposent l utilisation d un syst me de classification des cultures bas sur les notions anthropocentrique et cosmocentrique Cette classification est pr sent e comme une m thode de d centration qui vise notamment mieux tenir compte de la diversit culturelle Cette cat gorisation permet entre autres d interpr ter des comportements li s la mort l ducation la maternit et la paternit La vision anthropocentrique propre au monde occidental fait de l homme le centre du monde et du bien de l humanit la cause finale de toutes choses De cette vision d coule une fa on d appr hender le monde qui incite l expliquer l analyser et l exploiter Quant la vision cosmocentrique qu on retrouve entre autres chez les populations asiatiques africaines et autochtones l univers est per u comme de l nergie continuellement en mouvement Cette nergie se condensant de diff rentes fa ons produit la diversit des formes observables sur terre Ainsi un humain un nuage un li vre ou une pom
191. eur du Canada Variables Frais d acquisition M thode de calcul Exemple Du fichier des deces Lieu de naissance de la personne d c d e Pays de naissance Du fichier du recensement immigrant recu Personne qui les autorit s de l immigration a accord le droit de r sider au Canada en permanence R sident non permanent Personne qui n a pas la citoyennet canadienne par naissance mais qui est titulaire d un permis de s jour pour tudiant d un permis minist riel ou qui revendique le statut de r fugi Depuis 1991 Statistique Canada ne d termine plus les immigrants selon leur pays de naissance ou leur citoyennet mais selon qu ils aient re u leur statut d immigrant ou de r sident non permanent l esp rance de vie est un indicateur qui permet d valuer la dur e moyenne de vie Le calcul se fait partir des d c s de la population immigrante d c d s n s l ext rieur du Canada et de l effectif de la population immigrante immigrants re us et r sidents non permanents par groupes d ge et sexe avec une m thode de calcul complexe Le lecteur int ress peut se r f rer l annexe 4 Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es Aucuns frais d acquisition afin d obtenir le fichier des d c s Frais d acquisition afin d obtenir les donn es du fichier du recensement M Peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrants re us et de r sidents non permanents ainsi
192. eux qui sont susceptibles d tre les plus vuln rables a cause de leur m connaissance du systeme de sant et de services sociaux soit les immigrants r cents L indicateur donne la proportion d immigrants r cents IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion d immigrants M thode de calcul Variable Frais d acquisition Exemple Immigrant recu Personnes qui n ont pas la citoyennet canadienne par naissance mais auxquelles les autorit s canadiennes de l immigration ont accord le droit de vivre au Canada en permanence I s agit des immigrants ind pendants des immigrants de la cat gorie de la famille et de ceux qui ont obtenu le statut de r fugi qu ils aient recu ou non leur citoyennet canadienne Population des immigrants recus Population non institutionnelle x 100 La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no 19101B Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableaux de Statistique Canada nos 19102B et 19103B Croisement avec le seuil de faible revenu frais consi
193. f de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada Variables Frais d acquisition M thode de calcul Exemple Du fichier des d c s Lieu de naissance de la personne d c d e Pays de naissance Du fichier du recensement immigrant re u Personne a qui les autorit s de l immigration a accord le droit de r sider au Canada en permanence R sident non permanent Personne qui n a pas la citoyennet canadienne par naissance mais qui est titulaire d un permis de s jour pour tudiant d un permis minist riel ou qui revendique le statut de r fugi Depuis 1991 Statistique Canada ne determine plus les immigrants selon leur pays de naissance ou leur citoyennet mais selon qu ils aient re u leur statut d immigrant ou de r sident non permanent Le taux comparatif est une mesure relative qui nous permet d valuer le nombre annuel de d c s pour 1000 habitants qui pourrait tre observ dans la population si celle ci avait la m me composition par ge et sexe qu une population de r f rence Le calcul se fait partir des d c s de la population immigrante d c d s n s l ext rieur du Canada de l effectif de la population immigrante immigrants re us et r sidents non permanents et de l effectif de l ensemble de la population non institutionnelle utilis e comme population de r f rence le tout par groupes d ge et sexe avec une m thode de calcul complexe Le lecteur int
194. ferences culturelles tout en respectant les valeurs et le savoir faire propres la population h te et a ses institutions Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste avec des tapes pr cises la planification ne proc de pas n cessairement de fa on lin aire Pineault et Daveluy 1995 La premi re partie du chapitre aborde les diff rentes tapes de planification en soulignant les principaux enjeux relatifs la prise en compte de la diversit culturelle des groupes ethniques et des populations immigrantes Les tapes de planification sugg r es sont l identification et la reconnaissance d un probl me de sant et l tablissement de priorit s la connaissance de ce probl me d terminants indicateurs etc l laboration d une probl matique le choix des interventions et des objectifs le choix des populations cibles et finalement l implantation o l on traitera des ressources requises des modalit s de partenariat et de l valuation La seconde partie du chapitre propose un certain nombre d options permettant d inclure la dimension culturelle dans la d marche de planification et de penser une sant publique pluraliste D MARCHE Le contenu de ce chapitre s inspire principalement de 12 rencontres ayant r uni des professionnels de la Direction de la sant publique de Montr al Centre et deux sp cialistes de l approche interculturelle soit madame Kalpana Das directrice de l Ins
195. ff rentes a toutefois ses limites Les interventions qui mergent d un tel processus doivent la fois respecter les valeurs dominantes de la soci t d accueil sans pour autant devenir coercitives l gard des nouveaux arrivants En ce sens des interventions peuvent tre inacceptables tant par leur forme que par leur contenu au sein d une population donn e Bien que certaines interventions puissent se faire ailleurs elles ne pourraient tre d ploy es telles quelles au Qu bec Par exemple il serait Ce qui apparait exceptionnel pour les femmes immigrantes est souvent le caract re public et l gal des mesures de protection visant contrer la violence Tenir compte de l existence des facteurs de protection Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Actualisation de strategies non conventionnelles Une approche g n rique va plus loin que la simple adaptation culturelle des moyens puisqu elle ouvre une porte la modification de toutes les modalit s d intervention incluant celle des objectifs laborer des programmes plus g n riques exige une collaboration troite entre les organismes malvenu au Qu bec de proposer une sacralisation des condoms selon un rituel vaudou dans un programme de pr vention du sida Sacralisation du condom pour lutter contre le SIDA L quipe MTS SIDA de la sant publique en R publique Dominicaine qui uvre dans les bat is
196. g ues Minist re de la Sant et des Services sociaux 1994 Accessibilit des services aux Toutefois ces efforts ont surtout t communaut s ethnoculturelles Editeur officiel du Qu bec Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste L adaptation culturelle le fait d une pratique silencieuse orient s vers les relations interpersonnelles entre intervenants et usagers des services Jacob et coll 1996 et tr s peu sur l adaptation des services de nouvelles r alit s ou a l ad quation entre les programmes les mod les d intervention et les besoins des immigrants et des r fugi s notamment par l implication d intervenants issus de groupes minoritaires et en consid rant les diff rentes conceptions de la sant de la maladie de la vie de la mort ou de l ducation D vidence rarement l adaptation des programmes s est elle retrouv e au palier de la planification et de la d finition des priorit s demeurant le fait d une pratique silencieuse c est dire d un travail individuel non officiel non spectaculaire mais qui participe une transformation chez les usagers Roy 1991 Cette pratique silencieuse est un espace d autonomie qui implique presque exclusivement l intervenant lequel doit le plus souvent s carter de ce qui a t planifi afin de rejoindre les besoins diversifi s des usagers Battaglini et coll 1997 Des efforts d adaptation des servi
197. ge communication D apres Orque l origine ethnique la discrimination et les pr jug s la notion de temps et la religion sont les facteurs qui influencent le plus les comportements Il serait donc essentiel d en tenir compte pour l valuation des besoins Ce systeme d analyse permet de cerner les modes de fonctionnement d un individu et l importance qu il accorde divers aspects de sa vie Plus concr tement par l analyse des besoins de base et des principaux facteurs culturels l intervenant peut proposer un traitement plus ad quat sur le plan culturel Sur le plan de l intervention directe un des impacts de cette m thode est d tablir une relation de confiance et de respect entre le patient et l intervenant Quant la planification d une intervention elle peut am liorer les chances d ad quation des services c est dire r pondre aux besoins r els de la population cibl e Fendetti et Goldmeir 1988 proposent un cadre d analyse trois niveaux qui rappelle le mod le cologique en ce qu il consid re l individu en interaction avec son environnement Plus pr cis ment afin d valuer l importance de certaines valeurs culturelles ils sugg rent d analyser ce qu ils nomment le niveau micro le niveau mezzo et le niveau macro Au niveau micro on s attarde plus particuli rement la personne donc des variables comme la langue la religion le temps d immigration et autres donn es socio d mographiques Au niveau mezzo on
198. gement au pluralisme contemporain Les lecteurs trouveront dans le premier chapitre intitul Pluralit sociale et pluralit des mots une revue critique des notions de culture de race et d ethnicit ainsi que des ph nom nes migratoires d int gration et d acculturation Divers concepts corollaires 4 la culture et a l ethnicit comme ceux de communaut s culturelles ou de minorit s visibles y sont galement abord s En fin de chapitre les revers de l immigration et de la diversit culturelle tels le racisme la discrimination la s gr gation et les conflits de valeurs sont discut s Le second chapitre s attarde aux liens troits qui existent entre Culture et sant Les auteurs y proposent un regard critique sur les concepts propres a la sant la validit transculturelle des concepts de sant de maladie et de causes des maladies Ensuite est abord e la variabilit des soins et des syst mes de sant dans divers pays par le biais de l organisation des services et de leur accessibilit Un aper u des barri res l accessibilit des services Montr al est galement d crit dans ce chapitre avant de s arr ter aux biais culturels pr sents dans les campagnes de promotion et de pr vention Le troisi me chapitre traitant de la Diversit culturelle en planification et en programmation propose un contenu qui s inspire d une s rie de rencontres avec des responsables de projet la Direction de la sant publi
199. grammes de sant et de services sociaux Ceci est valable galement pour l adaptation des services la formation des intervenants et les partenariats avec des organismes communautaires oeuvrant o quipes de sant directement aupres de client les issues de groupes ethniques minoritaires Bien publique sont appel es que les programmes s adressent l ensemble de la population les quipes de er ne hi sant publique sont appel es jouer un r le clef dans l adaptation des programmes programmes aux besoins de ces communaut s et veiller ce que le contenu des programmes soit adapt la soci t qu b coise d aujourd hui Plusieurs recherches d montrent la faible utilisation par les immigrants des services de sant Beiser 1988 Bibeau et coll 1992 dont les CLSC qui figurent parmi les institutions les moins consult es la fois pour les services de soins et les services sociaux Des rapports d enqu te plus r cents observent que les taux de fr quentation des bureaux priv s et des h pitaux pour les soins curatifs sont comparables entre les familles immigrantes r centes o anciennes et la population n e au Canada Chen et coll 1996 Heneman et coll 1994 Cousineau 1990 Quant aux services pr ventifs on constate plut t une sous utilisation des services par les personnes immigrantes Short et Johnston 1994 Pour Bibeau et coll 1992 et Beiser 1988 l acc s aux services de sant Orientati
200. gue d usage qu elle utilisait la maison Quelques chercheurs canadiens ont exploit la variable lieu de naissance dans leurs tudes mais on n y trouve pas de documentation approfondie de la fiabilit de la variable En ce qui concerne la langue d usage peu de chercheurs ont tent d en documenter la fiabilit Toutefois d s l tape d valuation de la qualit m thodologique pour la variable langue d usage il a pu tre constat que pour les personnes g es vivant dans un tablissement de sant l information d clar e semble correspondre davantage la langue parl e avec le personnel en place qu la langue d usage habituelle de la personne d c d e Puisque cela en diminue la fiabilit aucun indicateur potentiel n a t construit a partir de cette variable N ayant plus que la variable lieu de naissance de la personne d c d e comme information d ordre culturel seul le concept immigrant sera touch avec les donn es du fichier des d c s Malheureusement bien qu il soit possible de d velopper des indicateurs partir de la variable lieu de naissance pour le concept groupe ethnique le nombre de d ces pour un pays donn n est g n ralement pas assez lev pour que les indicateurs soient fiables Ainsi trois indicateurs sont ressortis en raison de leurs qualit s pratiques et m thodologiques pour le concept d immigrant tableau 12 Le fichier des d ces permet de caract riser la mor
201. healing Current Anthropology 20 march Meintel D 1989 Les Qu b cois vus par les jeunes d origine immigr e in Revue internationale d action communautaire 21 61 81 94 Miles R 1982 Racism and migrant labour Routledge amp Kegan Paul London Boston Monnier D 1993 Les choix linguistiques des travailleurs immigrants et allophones Rapport d une es r alis e en 1991 Publications du Qu bec dossier du Conseil de la langue francaise No 37 p Bibliographie Moreau S Rousseau C Mekki Berrada A 1999 Politique d immigration et sant mentale des r fugi s profil et impact des s parations familiales in Nouvelles pratiques sociales 11 2 177 196 Morel M Reyburn S Th rien F 1996 Pauvret actions de sant publique Direction de la sant publique de Montr al Centre Morin C 1988 Besoins ducatifs des enfants de milieux d favoris s d origine allophone niveau pr scolaire Montr al Conseil scolaire de l le de Montreal Nickens H W 1995 Race ethnicity as a Factor in Health and Health Care in Health Services Research 30 1 151 177 Noivo E McAndrew M Potvin M 1996 Le racisme au Qu bec l ments d un diagnostic rapport final soumis au minist re des Affaires internationales de l Immigration et des Communaut s culturelles par le Centre d tudes ethniques de l Universit de Montr al Collection tudes et recherches NO 13 N
202. hier des naissances est utilis depuis plusieurs ann es dans le cadre de la planification des services et des activit s p rinatals mettre en place au Qu bec Jusqu tout r cemment on l utilisait dans la perspective des soins maternels et infantiles ce qui explique que l on ait exploit les informations relatives au nourrisson et la m re mais peu celles reli es au p re Depuis quelques ann es un effort particulier est fait pour int grer les p res dans les activit s p rinatales Lorsque cela est possible on souhaite donc s adresser non seulement la m re du nourrisson mais ses deux parents Cette nouvelle orientation a largement guid le choix des indicateurs que nous proposons Ainsi lorsque cela tait possible nous avons retenu des indicateurs construits partir des informations provenant tant de la m re que du p re L importance des familles allophones vivant dans un territoire de CLSC tant une information utile pour planifier les services ainsi que la composition des quipes de travail en p rinatalit nous avons cherch circonscrire ce ph nom ne l aide des informations recueillies dans le fichier des naissances Bien qu il soit possible de calculer divers indicateurs pour estimer la proportion de parents allophones aucun ne parvient circonscrire compl tement le concept allophone d crit plus haut De plus l indicateur retenir peut diff rer selon la situation ou le genre d information recherch
203. hui elle compense la faible f condit pr vient les effets du vieillissement de la population maintient l importance relative de la population qu b coise au sein du Canada dynamise l conomie augmente le nombre de contribuables assure les rentes d une population vieillissante et attire une main d oeuvre d j form e et des capitaux trangers L apport de cette immigration d passe toutefois et de loin les seules pr occupations conomiques et d mographiques L immigration alimente continuellement la pluralit culturelle et ethnique qui d sormais caract rise de fa on irr versible le visage d une ville comme Montr al Et c est dans cette optique que s inscrit ce document consid rant le pluralisme comme un ph nom ne social qui favorise la coexistence d une multitude de fa ons de voir de penser et d agir et qui estime obsol tes les solutions uniques bas es sur l id e d une r alit absolue La diversit ethnique culturelle et physique dans le contexte migratoire actuel est de plus en plus difficile contourner pour la r solution de probl mes relatifs l tat de sant de la population et pour la r alisation de projets du domaine de la sant publique L int r t accord la diversit ethnique et culturelle est d ailleurs grandissant chez les planificateurs Ce qui est peu surprenant car de plus en plus on constate que la pr valence de probl mes de sant varie d un groupe ethnique l autre tout
204. iable M thode de calcul isition Frais d acqu Exemple Lieu de naissance de la m re Pays de naissance Naissances vivantes dont le lieu de naissance de la m re n est pas le Canada X 100 Naissances vivantes Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est pr f rable de soustraire du d nominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Aucuns frais d acquisition pour la DSP En 1995 36 des nouveau n s de Montr al Centre ont une m re n e l ext rieur du Canada 5 ays IMMIGRANT Personne nee En Hi pes at utre que le Canada qui n a pas l a cau anadienne de naissance et qui e Canada Fichier des naissances IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est n e l ext rieur du Canada E s agit d un indicateur encore tr s utilis pour la planification de plusieurs programmes dans le domaine de la sant publique entre autres pour la planification de programmes en p rinatalit Le lieu de naissance est une information bien connue ce qui en fait une variable fiable E La d claration des naissances est obligato
205. ices de l tat lorsque la situation est jug e grave et rel ve de services sp cialis s Pour plusieurs ces services sont g n ralement moins teint s de professionnalisme et rel vent d approches plus personnalis es o le contexte est davantage empreint d un climat de confiance de solidarit et d empathie Bisaillon 1989 14 N anmoins ces services sont g n ralement le lot des plus pauvres stigmatisant souvent ceux qui en font usage m me s il s agit pour eux d une solution de dernier recours Une fois dans le pays d accueil l usage que font les immigrants des services sociaux et de sant d pend donc en partie de leurs exp riences pr migratoires ainsi que de leur ge de leur connaissance des services de sant de la perception qu ils en ont et finalement de l accueil qui leur est fait dans le r seau Bisaillon 1989 Bibeau 1985 Utilisation des syst mes de sant formels et informels Lorsqu un individu prend conscience de l apparition d un ou de plusieurs sympt mes lui indiquant la pr sence d une maladie quelconque il se trouve en pr sence de plusieurs choix possibles interpellant des r seaux diff rents Il peut bien s r se pr senter l h pital un CLSC ou encore une clinique priv e Mais il peut aussi d cider de consulter un professionnel pratiquant une m decine dite alternative Il aura recours l une ou l autre de ces m decines selon un itin raire trac par ses besoins ses
206. ices de sant Corin 1995 Bien que les tudes pid miologiques permettent d observer une concentration de problemes de sant au sein de certains groupes il demeure difficile de mesurer l influence de la culture sur cette variation En fait pour expliquer cette variation de l tat de sant l explication culturelle bien qu clairante s av re insuffisante Il faut penser notamment aux effets de l immigration du racisme et bien s r de la diversit biologique Ces l ments explicatifs ne sont pas mutuellement exclusifs et s imbriquent aux d terminants de la sant de mani re a expliquer des variations qu on peut observer sur le plan des habitudes de vie de l utilisation des services de l environnement physique et social Voici quelques exemples illustrant ces consid rations D terminants d ordre biologique Les pol miques entourant les explications g n tiques de la difference ethnique incitent d sormais les chercheurs voquer avec prudence ce facteur pour expliquer les variations de l tat de sant N anmoins diff rentes tudes ont d montr l existence de particularit s biologiques propres a certains groupes ethniques A titre d exemple il existe des vidences de r sistance l insuline parmi les populations sud asiatiques qui s explique par la g n tique D un autre c t la signification sociale accord e une particularit physique ou biologique peut varier d un lieu l autre Aussi une parti
207. ient les desservies Ce document a t labor a la lumi re de besoins recueillis aupr s de professionnels et de gestionnaires de la sant publique mais nous esp rons que d autres organisations pourront en b n ficier comme les Centres jeunesse les instituts d enseignement les Centres de recherche int ress s par la diversit culturelle et tout autre institution qui a des t ches de planification de programmation de recherche et d valuation Finalement les professionnels concern s par la diversit culturelle dans des r gions comme Valleyfield l Abitibi le Grand Nord ou Sept les pourront galement s inspirer du contenu pr sent pour l adapter aux r alit s autochtones Est il n cessaire de rappeler que d j bien avant la colonisation europ enne existait chez les peuples autochtones une v ritable mosa que culturelle dont on oublie souvent l importance Cet ouvrage toutefois n aborde pas le cas des populations autochtones et s attarde la diversit culturelle par le truchement des groupes ethniques et des populations immigrantes Il s agit ici d un choix car parler de diversit culturelle concerne la population dans son ensemble tant d immigration r cente qu ancienne Si certaines pr occupations concernent exclusivement les populations immigrantes plus r centes et les groupes ethniques d autres peuvent tre transpos es aux populations h tes et aux populations autochtones contribuant elles m mes et lar
208. ies sociales revenu scolarit et ethniques allophone groupes religieux utilis es permettent elles de saisir la singularit des exp riences migratoires violence organis e int gration discrimination etc Est ce que l exp rience migratoire fausse les cat gories socio conomiques utilis es g n ralement e Les donn es probantes permettent elles de cerner un probleme qui est galement per u par la communaut Est il possible que des probl mes particuliers aient t cern s au sein d une communaut mais qu ils ne soient pas illustr s par des donn es pid miologiques A t on envisag plusieurs solutions e Est ce que des groupes de cultures diff rentes peuvent se reconna tre dans les solutions avanc es Est ce que les programmes de masse rejoignent galement toutes les communaut s En faisant des choix exclut on certains groupes Lesquels Les modes de consultation des groupes ethniques minoritaires permettent ils une r elle repr sentativit e Est ce que les consultations aupr s des groupes ethniques se font en respectant d autres modes de communication L angle sous lequel a t d fini le probl me fait il l unanimit des groupes que l on souhaite rejoindre Est ce que les aspects retenus de la probl matique opposent les promoteurs du projet et les groupes culturels e Les promoteurs du projet sont ils pr ts remettre en question des valeurs qui sous tendent leur action et
209. ifica tion et elle sert non seu lement relativiser notre vision des choses mais aussi int grer d autres fa ons de concevoir la sant et le bien tre Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Mises en garde e L exc s de relativisme culturel e Le r ductionnisme culturel Limmobilisme Les g n ralisations et la folklorisation des differences Cela dit bien que l approche interculturelle puisse favoriser le d veloppement d une vision pluraliste de la sant publique certaines mises en garde s imposent L approche interculturelle en mettant l accent sur le respect des diff rences peut mener un r ductionnisme culturel c est a dire des explications ne reposant que sur des arguments culturels alors que des facteurs Lid alisation de la difference economiques personnels biologiques ou autres peuvent il faut viter l exc s de relativisme culturel pour ne pas sombrer dans l immobilisme L approche interculturelle peut aussi favoriser une id alisation de la diff rence ce qui donnerait prise aux g n ralisations et la folklorisation de la culture influencer les comportements et les attitudes Ce faisant on peut p cher par exc s de relativisme culturel et sombrer dans l immobilisme car tout devient relatif Plusieurs soulignent d ailleurs qu il est plus avantageux de construire autour de similitudes et de points communs Jacob et Raquepas 1996 A
210. igrants r cents qui bien souvent maintiendront leur langue maternelle la maison mais parleront le fran ais ou l anglais dans leur lieu de travail dans leurs contacts avec leurs voisins etc Bl Ce n est pas un indicateur tres valide pour les jeunes de 6 24 ans cause de la loi 101 qui oblige les immigrants une scolarisation en francais depuis 1977 Ainsi m me si certains immigrants de cet ge d clarent parler une langue autre que fran aise ou anglaise la maison la plupart d entre eux peuvent parler suffisamment le francais pour avoir acc s aux services de sant offerts dans cette langue Jusqu au recensement de 1991 la question portant sur la langue parl e la maison a subi des modifications qui affectent sa comparaison temporelle Les modifications les plus importantes sont le regroupement dans une m me section du questionnaire des questions touchant la langue au recensement de 1991 et l acceptation de plus d une r ponse comme langue parl e la maison partir du recensement de 1986 Il faut interpr ter avec prudence une augmentation ou une diminution de moins de 1 de la proportion de la population dont la langue parl e la maison n est ni le fran ais ni l anglais entre les recensements E Ce n est qu partir du recensement de 1991 que les r sidents non permanents pouvaient r pondre au questionnaire du recensement auparavant ils n taient pas inclus dans la population recens e Une part assez i
211. imilation un concept en panne in Revue internationale d action communautaire 21 61 63 76 B gin C 1989 La voie sinueuse de la d centralisation du syst me de sant et des services au Qu bec in Sciences Sociales et Sant VIV4 139 147 Beiser M 1988 Puis La porte s est ouverte Probl mes de sant mentale des immigrants et des r fugi s Ottawa Secr tariat du multiculturalisme minist re de la Sant et du Bien tre social Bernier D 1993 Le stress des r fugi s et ses implications pour la pratique et la formation in Service social 42 1 81 100 Berry J W 1996 Acculturation et adaptation Article pr sent au Vle Congr s de l ARIC Montr al Qu bec Canada le 22 mai 1996 Berry J W Kim U Boski P 1987 Psychological Acculturation of Immigrants in Cross culturel Adaptation Current Approaches Kim et Gudykunst International and Intercultural Communication Annual vol XI 62 89 Bibeau G Chan Yip A M Lock M Rousseau C Sterlin C 1992 La sant mentale et ses visages Un Qu bec pluriethnique au quotidien Ga tan Morin Editeur Boucherville 219 ZEN Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Bibeau G 1987 A la fois d ici et d ailleurs les communautes culturelles du Qu bec dans leurs rapports aux services sociaux et aux services de sant synth se critique Commission d enqu te sur
212. immigrantes se plaignent du fait que les institutions sont trop loign es de leur domicile qu il faut donc trop de temps pour s y rendre ou encore que plusieurs moyens de transport sont n cessaires pour y avoir acces Finalement certaines modalit s administratives comme par exemple les d marches pour avoir acc s un service les horaires et l loignement entre les rendez vous repr sentent pour plusieurs des difficult s d accessibilit Les difficult s linguistiques c est dire la m connaissance de la langue fran aise ou anglaise les difficult s se faire comprendre ou comprendre les autres diminuent directement les possibilit s d accessibilit aux services L tude de Heneman et coll 1994 nous indique que pour les services de sant les difficult s linguistiques sont les plus fr quemment mentionn es entre autres chez les jeunes familles immigrantes suivies des difficult s d ordre administratif En ce qui a trait aux services sociaux les difficult s d ordre administratif sont les plus fr quemment mentionn es alors que les difficult s linguistiques suivent et sont legerement plus fr quentes que les difficult s li es a l accessibilite g ographique Bien que pr sentes les difficult s de nature conomique semblent moins d terminantes pour l accessibilit aux services Barri res de la langue et de la communication Bien que la barri re linguistique soit la plus fr quemment voqu e par la plupar
213. inateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion O Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Aucuns frais d acquisition pour la DSP Frais d acquisition En 1995 23 des nouveau n s de Montr al Centre ont une m re dont la langue d usage n est ni le fran ais ni l anglais Exemple hones sont ceux qui rimer communiquer fran ais ou l anglais de sant ou de bien nte leur sant ou ALLOPHONE Les allop ne peuvent parler op ou lire suffisamment le pour recourir aux services tre ce qui peut porter atte bien tre Fichier des naissances ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais E prend en consid ration une partie des individus qui bien que de langue maternelle autre que francaise ou anglaise peuvent parler une de ces deux langues La proportion d allophones mesur e partir de la langue d usage sera l g rement inf rieure a celle mesur e partir de la langue maternelle de la m re M La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es sont disponibles annuellement sa eyueay Lorsque l acc s aux services de sant offerts exige une bonne ma trise du francais ou de l anglais l indicateur sous estime
214. indirecte ou syst mique Toutefois les intervenants tant les principaux agents de changements c est au sujet de la dispensation des services que la litt rature sur le racisme est la plus abondante Les relations entre l usager et le personnel constituent une source non n gligeable de tensions et de conflits de valeurs qui selon Roy 1991 refl tent plusieurs zones d incompr hensions dont quelques unes sont pr sent es au tableau 5 Legault et Lafreni re 1992 Battaglini et coll 1997 Tableau 5 Exemples de zones d incompr hensions culturelles Les perceptions diff rentielles de l espace et du temps e Les notions de famille et d organisation familiale la structure du groupe des r les et des statuts de ses membres Les mod les d ducation sant s curit d veloppement de l enfant etc e Les rapports entre les hommes et les femmes e Les rapports entre les hommes et les intervenantes de sexe f minin e Les conceptions de la sant physique et mentale de la maladie de la vie et de la mort Les conceptions des services et du r le professionnel des intervenants Les mod les de communication La discrimination dite syst mique s observe plus particuli rement travers ses effets en termes d in galit s de r sultats Dans le milieu des services de sant le racisme est g n rale ment abord sous l angle des difficult s de com munication des chocs culturels et des
215. individuelles D apres Pich et B langer 1995 Ces caract ristiques individuelles ne prennent v ritablement tout leur sens que lorsqu on considere certains facteurs contextuels tels que la p riode d immigration les politiques linguistiques loi 101 par exemple la langue en milieu de travail le contexte de l cole pluriethnique ou non etc L int gration ne rel ve donc pas que de l attitude de l immigrant ou de ses pr dispositions mais galement de la population d accueil individuellement ee certes mais aussi de ses institutions et de ses politiques Aussi certains l immigrant mais aussi comportements decoulant du racisme peuvent freiner le processus d integration 4 en et mener plut t vers une s paration Bien qu au Quebec le racisme sous une forme extr me n existe pas v ritablement certaines formes plus l mentaires du racisme ont leurs niches diff rents paliers de la soci t LE RACISME La vie de l humanit ne se d veloppe pas sous le r gime d une uniforme monotonie mais travers des modes extraordinairement diversifi s de soci t s et de civilisations L vi Strauss 1952 11 notre richesse collective est faite de notre diversit L autre individu ou soci t nous est pr cieux dans la mesure o il nous est dissemblable Jacquard 1978 12 Malgr que de nombreux biologistes anthropologues et sociologues aient depuis longtemps r fut les fondem
216. ine ou de m pris incarnant par l l intol rance ou encore fait r f rence l extermination de masse par les Nazis Perras et Boucher 1993 106 Le racisme emprunte aujourd hui de nouvelles formes souvent moins radicales mais plus pernicieuses car plus difficiles identifier La diversit sans cesse renouvel e de la soci t qu b coise marqu e par un contexte conomique et social instable affecte les relations entre citoyens et met en relief les risques de tensions C est sous cet angle qu il est possible de percevoir une pens e racisante ou encore des r actions dont les cons quences vont de la discrimination la marginalisation du pr jug au st r otype Pr jug s et st r otypes Plusieurs croyances et attitudes pr c dent le racisme et le nourrissent les pr jug s et les st r otypes Pr juger signifie juger l avance sans conna tre L ethnocde fait appel des politiques visant l limination de l identit ethnique et culturelle d un groupe Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 des individus qui l on attribue des caract ristiques du groupe auquel on croit qu ils appartiennent Les st r otypes quant eux sont des images simplifi es fig es d un groupe partir de g n ralisations qui camouflent les disparit s ou les particularit s l int rieur du groupe Lemay 1987 42 Les st r otypes visent principalement ceux que l on conna
217. iode d immigration fait ici r f rence l ann e ou la personne est devenue immigrante re ue pour la premi re fois plut t que l ann e o la personne est arriv e au Canada Pour la majorit des immigrants ces deux v nements sont simultan s par contre pour d autres il s agit de deux v nements pouvant tre loign s W L indicateur ne comprend pas les r sidents non permanents parce qu ils n ont pas obtenu le droit de vivre en permanence au Canada En 1996 sur le territoire de Montr al Centre on comptait 33 670 r sidents non permanents soit 2 de la population E ne permet pas d identifier les enfants n s au Canada dont les parents sont immigrants Aux recensements de 1981 et de 1986 Statistique Canada utilisait la declaration de la citoyennet par naissance pour identifier les immigrants Comme cette m thode tait impr cise une question sur le statut d immigrant recu a t ajout e au questionnaire a partir du recensement de 1991 Il faut donc interpr ter avec prudence les baisses peu importantes lorsque l on compare des informations des recensements de 1981 ou de 1986 avec celles de 1991 et de 1996 saywy faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les j
218. ion a appris l existence d une nouvelle maladie le sida en l associant la population haitienne d origine Un lien direct avait t tabli entre maladie et ethnicit Diversit culturetle et planification de la sant CHAPITRE 3 Lorsque des donn es pid miologiques justifient une intervention aupres d une communaut en particulier il est imp ratif d tablir une concertation avec les responsables d organismes oeuvrant dans ces milieux afin d viter d alimenter des stigmates Par ailleurs l utilisation d indicateurs culturels et ethniques soul ve des enjeux thiques car cela favorise une vision dichotomique de la r alit les groupes ethniques comme porteurs de culture versus le groupe majoritaire porteur d une certaine normalit objective En effet en utilisant ces variables culturelles uniquement pour les groupes ethniques minoritaires nous agissons comme si la r f rence la culture ne concernait qu eux Les groupes majoritaires tant alors per us comme des communaut s non culturelles Malgr de bonnes intentions cette d marche g n re son lot d effets pervers Insidieusement elle m ne des in galit s car groupes minoritaires et majoritaires ne sont pas abord s sur les m mes bases les uns tant culturels les autres repr sentant une certaine norme Enjeu 6 l thique e V rifier les risques de stigmatisation des groupes cibl s en fonction du probleme de sant e viter de diviser l
219. ion ou encore une certaine perception du corps et des seins en particulier Cependant en consid rant la dur e d immigration il est possible de dire que les personnes immigrantes avec les ann es assimilent certaines des valeurs et des habitudes de la soci t d accueil En ce sens le degr de r ceptivit vis vis ces probl matiques risque de grandir avec les ann es parall lement l am lioration de leur qualit de vie et l volution de leur perception des probl matiques qui occupent une place importante dans la soci t d accueil En somme les mod les d intervention soul vent de nombreux enjeux culturels notamment concernant leur accessibilit et leur adaptabilit On peut dire que l adaptation des interventions permet une meilleure accessibilit et une meilleure ad quation des services Ce faisant toutefois on multiplie les formes d intervention laissant moins d emprise aux crit res d efficience lesquels servent entre autres en justifier ou non l existence Enjeu 8 Adapter culturellement les programmes e Penser l adaptation culturelle aussi en fonction de la pluralit des cultures c est dire dans un contexte pluriethnique D gager les sommes n cessaires l adaptation culturelle des programmes Assurer la flexibilit des programmes et des types d valuation Diversit culturelle et mod les d intervention Les principaux responsables de l laboration de programmes et de projets en sa
220. ipalement par leur appartenance religieuse et qui vivent dans plusieurs pays sans y tre toujours majoritaires ex juifs musulmans Lorsque le groupe ethnique se d finit par la couleur de la peau ex Noir le lieu de naissance ne permet pas d identifier avec pr cision le groupe ethnique car dans certains pays tels que l Afrique du Sud des personnes de plusieurs couleurs de peau peuvent cohabiter M Certains lieux de naissance rassemblent plusieurs communaut s culturelles distinctes Par exemple en gypte on retrouve plusieurs communaut s telles que grecque ou libanaise qui se distinguent de par leurs traditions et leurs langues des gyptiens au Br sil on retrouve des Italiens qui se distinguent des Br siliens Bien que n e en gypte une m re pourrait donc se consid rer d origine grecque plut t qu gyptienne Dans ces cas le lieu de naissance constitue une surestimation du groupe ethnique qu il faut alors nuancer E Montr al Centre environ 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant le lieu de naissance de la m re Malheureusement le pourcentage d inconnus n est pas le m me pour tous les tablissements de la r gion de Montr al Centre Ainsi le Centre hospitalier St Mary cumule lui seul 88 des inconnus m Afin d viter des erreurs d interpr tation dues des v nements ponctuels isol s tels qu une arriv e importante de r fugi s politi
221. ire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou a la maison Les donn es sont disponibles annuellement sobejueay amp L indicateur regroupe des m res vivant des degr s divers d int gration la soci t d accueil En fait nous n avons aucune information sur le nombre d ann es v cues au Canada ni sur les raisons qui ont incit la m re venir s tablir au Canada Ainsi peuvent tre regroup s des nouveau n s dont les m res ont immigr r cemment au Canada la suite d une guerre civile et des nouveau n s dont les m res ont immigr au Canada dans leur enfance par choix conomique ll ne tient pas compte des familles compos es d un p re n l ext rieur du Canada et d une m re n e au Canada w Montr al Centre environ 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant le lieu de naissance de la m re Ne pouvant pr sumer que le lieu de naissance de ces m res se r partisse comme les autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont la m re est n e l ext rieur du Canada soywr M Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats des CLSC o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier
222. irs Am rique centrale Guat malt que Mexicain Nicaraguayen Salvadorien Am rique du Sud Argentin Br silien Chilien Colombien quatorien P ruvien Uruguayen Cara bes Cubains Guyanais Trinidadien Tobagonien autres origines des Cara bes autres Antillais britanniques Autres Latino Am ricains autres origines des Cara bes Hispanique autres origines d Am rique latine centrale et du Sud Asiatiques de l Est du Sud Est du Pacifique Asiatiques Chinois Asiatiques du Sud Est Vietnamien Laotien Cambodgien Asiatiques de l Est Birman Tha landais Cor en Asiatiques du Pacifique Japonais Indon sien Malaisien Philippin Fidjien Polyn sien autres origines des les du Pacifique excluant Australien et N o Z landais Asiatiques du Sud Cingalais Pendjabi Tamoul Bangladeshi n i a Indien de l Inde n i a Pakistanais n i a Sri Lankais n i a Afghan Bengali Autres asiatiques de l Est du Sud Est du Pacifique n i a Libanais Autres M diterran ens de l est Armenien Cypriote lrakien Kurde Palestinien Syrien Turc Nord Africains Arabes gyptien Maghr bin Marocain Arabe n i a Autres africains n i a Autres origines d Asie occidentale n i a Juifs Isra lien 236 nnexe 2 Europe Tcheque Slovaque Tch coslovaque Hongrois Roumain Bulgare Russe Bi lorusse Estonien Letton Lithuanien Polonais Ukrainien Grec Portugais Espagnol Italien Autres origines sud euro
223. it n cessaire elle a pour effet de sous estimer la mortalit parce que la mortalit en institution est plus grande que celle hors institution Afin de ne pas cr er de biais dans la mesure il faut faire la m me op ration pour les populations qui seront compar es la population n e l ext rieur du Canada m Montr al Centre 11 des formulaires des personnes d c d es qui r sidaient dans la r gion de Montr al Centre ne comportaient pas d information sur le lieu de naissance Les taux comparatifs de mortalit pourraient sous estimer davantage la mortalit des immigrants si les formulaires incomplets sont plus fr quents chez ces derniers n y a pas de validation des r ponses pour la variable lieu de naissance de la personne d c d e L indicateur ne peut pas tre calcul l chelle des territoires de CLSC car dans certains centres hospitaliers tels que celui de St Mary celui de Saint Laurent l H pital G n ral Lasalle l H pital du Sacr Coeur de Montr al et le Centre hospitalier Notre Dame de la Merci on retrouve plus d un formulaire sur quatre o le lieu de naissance n est pas mentionn Or pour les territoires de CLSC o une proportion importante de personnes d c dent dans ces h pitaux le pourcentage d inconnus nuit consid rablement l analyse Fichier des d c s saw sobejueny 9paef us SISIN 205 IMMIGRANT INDICATEUR Esp rance de vie pour les personnes n es l ext ri
224. itionnelles Parall lement toutefois cette d marche tait vue comme contraignante Du financement leur tait offert dans la mesure o ils suivaient un programme pr tabli videmment cette proc dure a occasionn certains probl mes Les intervenants travaillent depuis un certain nombre d ann es ils ont d velopp leur expertise travers leurs pratiques ils ont une vision de la situation et une certaine conception des strat gies d ployer qui leur sont propres Des frictions taient in vitables lorsque les repr sentants de la sant publique ont tent d imposer leurs directives et leurs strat gies Des n gociations ont donc t entreprises et des compromis atteints soutenir conomiquement et professionnellement les Tables de concertation jeunesse Les intervenants ont pu consolider les interventions qu ils avaient d j mises en place et les instances de la sant publique ont pu maintenir les grandes lignes de la priorit jeunesse qu elles s taient donn es soit soutenir le d veloppement des jeunes en insistant sur la responsabilisation l autonomie et l adaptation Cette programmation plus g n rique a permis aux intervenants d introduire la sp cificit de leur milieu dans le choix des interventions d ploy es laborer des programmes plus g n riques exige une collaboration troite entre les organismes qui seront appel s mettre en pratique les plans d action Si les grandes lignes sont trac es par les p
225. ividus et de faire des analyses avec pour hypoth se que les individus sont semblables c est dire qu ils ont les m mes habitudes de vie les m mes conditions environnementales etc Or comme nous l avons vu au chapitre 1 nous ne pouvons tenir l appartenance ethnique comme garante d une Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 homog n it culturelle sur le plan des habitudes de vie ou des conditions environnementales surtout en contexte migratoire ou un ensemble de facteurs sociaux et d exp riences personnelles influencent les comportements et les conditions de vie Pour conclure si plusieurs problemes de sant sont identifi s et hi rarchis s a partir de donn es pid miologiques force est de constater que ces donn es parfois consid r es comme des vidences s inscrivent dans un contexte historique social et politique et que la probl matique construite a partir de celles ci subira des transformations Les composantes d un probleme de sant sur lesquelles on d cide d agir sont tributaires de nos connaissances et de nos valeurs Ces connaissances bien s r doivent tenir compte de la r alit socio conomique singuli re des migrants tout comme de leurs habitudes de vie et de leurs rapports a l organisation de la sant Enjeu 3 Aller au del des seules vidences de nature pid miologique pour faire d un probl me de sant une priorit Tenir compte des circonstances migratoire
226. l en prodiguant des soins dans la langue du b n ficiaire en partageant une m me conception de la maladie de ses causes et de la fa on d y rem dier Le malade y trouve des rep res qui souvent sont absents dans les autres tablissements de sant Les modes d utilisation des divers services sociaux et de sant formels et leur sous utilisation soul vent donc des questions quant leur accessibilit et leur adaptation aux particularit s culturelles de ces populations ACCESSIBILIT ET ADAPTABILIT DES SERVICES Poser comme principe que c est aux immigrants de s adapter nos services occulte le fait que ces derniers ont t invit s s installer chez nous dans le cadre d une politique nationale consciente et planifi e d immigration Une telle approche ne fait que remettre a plus tard la gestion de problemes de sant plus graves qui d couleront d un recours inad quat aux services en particulier aux services pr ventifs Mass 1995 428 L am lioration de l accessibilit des services et leur adaptation culturelle sont des processus qui soul vent de nombreuses questions quant leur potentiel et leurs limites Jusqu o faut il aller Cette pr occupation est d pendante de l id e d une accommodation raisonnable entre les valeurs v hicul es par les nouveaux arrivants et celles de la soci t d accueil Aussi la reconnaissance des besoins de cette client le pose un nouveau d fi aux services de sant soit le
227. l me de sant puisse tre d montr e encore faut il qu il soit reconnu Pour ce en plus de se rattacher une certaine somme de connaissances il doit susciter de l int r t et refl ter un ensemble de pr occupations communes Pourquoi en ce qui a trait au cancer par exemple le cancer du sein est il au Qu bec une priorit de la sant publique Dans le cas de la violence la violence faite aux femmes et pour les maladies infectieuses le sida Pourquoi dans certains pays ces probl mes ou ces composantes sont peu investis Serait ce que leur pr valence est plus grande au Qu bec Ou plut t que la conjoncture actuelle favorise la reconnaissance de certains probl mes de sant plut t que d autres La reconnaissance d un probl me de sant n est pas que le r sultat d une d monstration neutre et objective Elle est galement le r sultat d un lent processus de sensibilisation et de changement de valeurs des groupes majoritaires o les influences politiques conjugu es aux vidences pid miologiques tiennent un r le important figure 4 De fait chaque poque est marqu e par le combat de divers organismes face un probl me particulier qui quelques ann es auparavant laissait indiff rent Certes de nouveaux probl mes de sant apparaissent au cours des ans et d autres disparaissent mais de nouvelles fa ons de voir font en sorte que d anciennes r alit s deviennent de nouvelles probl matiques La reconnaissa
228. l me des d clarations multiples Toutefois un examen approfondi des donn es de Statistique Canada associ une plus grande connaissance des choix de certains groupes ethniques lorsqu ils compl tent le questionnaire du recensement canadien montrent que plusieurs personnes n es Ha ti d clarent tre d origine fran aise Ce ph nom ne s observe aussi avec les Jamaiquains qui se d clarent parfois Britanniques ou Fran ais et les Latino Am ricains et Cara bes qui s identifient aux Espagnols ou aux Portugais Afin de contourner cette pratique il est possible de tenir compte du lieu de naissance des individus pour ces origines ethniques Cons quemment il est souhaitable de faire croiser la variable origine ethnique hi rarchis e par les lieux de naissance pr sent s ci apr s Une fois cette op ration r alis e il suffit de r partir les personnes qui s taient d clar es d origine fran aise britannique espagnole ou portugaise dans les cat gories correspondant aux pays de naissance Haitiens Jamaiquains 235 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Liste des cat gories hi rarchis es demand es a Statistique Canada Autochtones Inuit Indien de l Am rique du Nord M tis Noirs Ha tien Jama quain Noirs antillais Barbadien Noir et origines des Cara bes Autres Noirs Noir Noir africain Ghan en thiopien Somalien Latino Am ricains et Cara bes excluant les no
229. l acculturation among Vietnameses Refugies in Social work 35 4 341 345 McCaughrin W 1995 The importance on multicultural variation in planning college student programs in Evaluation and the Health Professions 18 2 202 216 McLeod L Shin M 1994 Comme un oiseau sans ailes loge au courage et l endurance des femmes maltrait es qui ne parlent ni l anglais ni le fran ais ministre des Approvisionnements et Services Canada Minist re des Communaut s culturelles et de l Immigration 1990 Au Qu bec pour b tir ensemble nonc de politique en mati re d immigration et d int gration Minist re de la Sant et des Services sociaux Direction g n rale de la sant publique 1999 Priorit s nationales de sant publique 1997 2002 Vers l atteinte des r sultats attendus Ter bilan Minist re de la Sant et des Services sociaux 1997 Priorit s Nationales de sant publique 1997 2002 Gouvernement du Qu bec Minist re des Relations avec les Citoyens et de l immigration 1997 L immigration au Qu bec de 1998 2000 Pr voir et planifier Qu bec Minist re de la Sant et des Services sociaux 1994 Accessibilit des services aux communaut s ethnoculturelles diteur officiel du Qu bec Minist re des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada 1997 R vision de la l gislation sur l immigration Au del des chiffres Canada Moerman D E 1979 Anthropology of symbolic
230. la question et les cat gories retenues pouvant tre l origine la descendance l ethnicit etc En cons quence cette tude soutient que ces inconsistances donnent un caract re approximatif aux projections pid miologiques au sein des communaut s Sant et ethnicit ll est reconnu que la sant est influenc e par des facteurs associ s l ethnicit Nous entendons ici par facteurs associ s l ethnicit des caract ristiques propres aux membres d un groupe et qui repr sentent pour eux des l ments distinctifs de leur identit Ces facteurs refl tent des valeurs des croyances des pratiques et des particularit s biologiques et g n tiques Ils peuvent tre consid r s comme des d terminants de la sant si l on reconna t qu ils sont reli s la sant et au bien tre l environnement social culturel et physique aux habitudes de vie l utilisation des services de sant formel et informel la fa on de concevoir la maladie et aux valeurs ducatives ll est fr quent selon Smaje 1995 que ces facteurs associ s l ethnicit soient ignor s et qu un raccourci soit emprunt pour tablir un lien direct entre probl mes de sant et ethnicit Dans le pass cela s est produit par exemple lorsque le VIH a t associ la communaut haitienne Une solution simple pour Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 viter de r duire ainsi la sant l ethnicite serai
231. ladie differe galement d une culture a l autre Les causes naturelles sont courantes mais les causes surnaturelles Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Le symbole comme processus th rapeutique n est attribu qu aux m decines tradition nelles et pourtant La m taphore chirurgicale n est pas sans rappeler les rituels th rapeutiques des soci t s dites tradition nelles Dufresnes 1985 repr sentent aussi une source d explications r pandue Chez les Haitiens par exemple les maladies les plus tenaces et les plus graves sont attribu es a l intervention d esprits vaudous nomm s maladi diab Elles sont la cons quence de l agression d une force ext rieure manoeuvr e par un conjoint jaloux un voisin envieux ou un adversaire quelconque Dans de tels cas la maladie doit tre prise en charge par la famille et un Houngan pr tre vaudou contrairement aux maladies dont les causes sont naturelles et permettent l intervention d un m decin occidental Notons que le sida est consid r par la pens e vaudoue comme une maladie envoy e par un sorcier la solde d une personne malveillante Chez les Vietnamiens les causes surnaturelles concernent plus particuli rement les maladies mentales graves Les d sordres psychologiques reconnus comme tant des maladies mentales n incluent pas les d sordres mineurs telles l anxi t et les d pressions Bien que le symbole comme processus th
232. lanificateurs les strat gies seront d ploy es par des organismes Or la capacit d adapter les interventions sera plus grande si les orientations laissent suffisamment d espace aux intervenants pour respecter la sp cificit de leur client le comme cela s est produit d ailleurs dans le cas de la priorit jeunesse C M thode d valuation des besoins adapt e la diversit culturelle Finalement comment l valuation des besoins peut elle aider l laboration d interventions plus adapt es L approche par indicateurs est fr quemment Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 utilis e pour saisir et d duire les besoins de la population pour d terminer l importance des probl mes et cons quemment pour d finir les priorit s et identifier les populations cibles Pour tenir compte des variables concomitantes relatives a l exp rience migratoire et a la diversit culturelle diff rentes perspectives sont possibles Outre l approche interculturelle des m thodes ont t propos es au cours des ann es afin d valuer les besoins des client les immigrantes Bien que la plupart d entre elles s appliquent surtout a la relation intervenant client les dimensions qu elles proposent d analyser peuvent inspirer une approche populationnelle Orque 1988 propose un systeme d analyse ax essentiellement sur les besoins de base de l individu religion histoire valeurs relations sociales langa
233. le ou strictement pid miologique Ces questionnements toutefois impliquent une d marche de consultation qui parfois est difficile voire conflictuelle car des perceptions oppos es d un m me probl me peuvent se rencontrer Enjeu 5 laborer une probl matique refl tant la diversit culturelle e S appuyer sur d autres crit res que ceux de co ts b n fices pour d finir une strategie e Remettre en question des valeurs propres aux promoteurs d un programme Tenir compte des multiples interpr tations possibles des causes d un probl me de sant Tenir compte de la r alit socio culturelle et conomique des populations cibl es e Tenir compte de nouveaux besoins mergeant des circonstances migratoires je Cette situation est galement vraie pour d autres projets comme ce fut le cas par exemple pour Naitre gaux Grandir en sant Dans ce cas les responsables ont galement opt pour une approche impersonnelle respectant les normes d une attitude m dicale occidentale C est en tenant compte de la r alit socio culturelle et conomique des populations cibl es qu une probl matique donn e prend tout son sens Quelques suggestions Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Des problemes thiques apparaissent ils lorsqu on cible une population selon des criteres ethniques ou culturels Facteurs precipitant la violence faite aux femmes en contexte migra
234. leur initiative e Est ce que les adaptations culturelles apport es un programme rendent celui ci plus accessible e A t on pr vu les co ts de l adaptation culturelle du programme e Le mod le d valuation du programme peut il cerner son adaptation culturelle c est dire ses transformations e Les groupes vis s ont ils pu faire valoir les strat gies d intervention qui leur semblent les plus appropri es Les strat gies d intervention retenues sont elles en contradiction ou en continuit avec celles d j en place dans les groupes c est dire les m canismes sociaux de protection Le programme permet il de concilier les valeurs dominantes de la soci t sa r alit pluraliste Est ce que des partenaires de groupes ethniques ont t pr sents tout au long du processus e Le partenariat aide t il reconna tre ou tenir compte de savoir faire diff rents Est ce que les partenaires culturels sont des leaders reconnus et appr ci s dans leur communaut Cibler un groupe particulier entraine t il un risque de stigmatisation Est ce que les promoteurs d une probl matique reconnaissent qu ils sont galement porteurs d une culture e Quelle est l volution historique des strat gies li es la probl matique e Est ce que ces strat gies ont volu de la m me fa on dans les soci t s d o proviennent les populations immigrantes Est ce que les strat gie
235. lf care within Orem s general theory of nursing in Journal of Advanced Nursing 15 35 41 Helly D 1996 Le Qu bec face 4 la pluralit culturelle 1977 1994 Un bilan documentaire des politiques Qu bec IQRC et Presses de l Universit Laval Helly D 1989 Immigrants aux Etats Unis au Canada et au Qu bec Un sch ma in Revue internationale d action communautaire 21 61 35 42 Heneman B Legault G Gravel S Fortin S Alvarado E 1994 Ad quation des services aux el u tmmigrantes Direction de la sant publique de Montr al Centre et Universit de lontr al 1989 Molecular markers of ethnics groupes in J Cruickshanks and D Beevers 1989 222 Bibliographie Howard P Greenwald PhD Nayak L Polissar PD Hari HD 1996 Race Socioeconomic Status and Survival in Three Female Cancers in Ethnicity and Health 1 1 65 75 Jacquard A 1978 loge de la diff rence la g n tique et les hommes ditions du Seuil Jacob A Requepas M 1996 Programme de partenariat entre les tablissements du r seau de la sant et des services sociaux et les organismes communautaires issus des communautes culturelles rapport d valuation document pr sent aux membres du comit consultatif du minist re de la Sant et des Services sociaux Jacob A Berthot J 1991 Intervenir sur les immigrants et les r fugi s Montr al M ridien Jacob A 1987 Vacc
236. lieu de naissance et la religion L identification d pendait donc beaucoup de la compr hension des r pondants et de leur facon de r pondre a ces questions Ainsi une personne n e au Canada qui en raison de son apparence couleur noire de la peau pourrait tre identifi e comme faisant partie de la communaut noire n aurait pas t compt e comme telle si elle s tait d clar e d origine ethnique fran aise et avait donn le francais comme langue maternelle Les Haitiens de deuxi me g n ration peuvent avoir t dans cette situation Depuis 1996 l identification des personnes appartenant au groupe de population noir est obtenue partir d une seule question dans laquelle on offrait le choix de r ponse Noir ex Africain Haitien Jamaiquain Somalien L identification d pend surtout de la volont du r pondant mentionner qu il fait partie de la communaut noire et de sa perception touchant sa couleur de peau dans le cas des m tis W Avant 1996 la liste des groupes ethniques inclus dans le groupe de population noire a t modifi e entre les recensements de 1981 et de 1986 L origine ethnique cubaine tait comprise dans la liste en 1981 alors qu a partir de 1986 les personnes s tant d clar es d origine cubaine sont incluses dans le groupe de population latino am ricain plut t que dans le groupe de population noire Bl Les donn es recueillies en 1996 ne sont pas tout fait comparables celle
237. lit retenus ont t document s pour chacun des indicateurs potentiels De cet exercice vingt trois indicateurs sont ressortis pour leurs qualit s pratiques et m thodologiques LES INDICATEURS ISSUS DU RECENSEMENT CANADIEN Le recensement canadien r alis tous les cinq ans est une source d information bien connue et tr s exploit e dans le r seau de la sant Depuis 1981 la cueillette d information se fait majoritairement par l interm diaire d un questionnaire autoadministr retourn par la poste Un questionnaire court est distribu l ensemble de la population alors qu un questionnaire long incluant les questions du premier est distribu dans un logement sur cing A cause de sa grande couverture le recensement est sans contredit la source d information la plus riche au sein des Directions de sant publique sur les caract ristiques culturelles et ethniques de la population qu elles desservent Des concepts aux chiffres CHAPITRE 4 On y recueille entre autres des donn es sur la langue maternelle la langue parl e la maison le lieu de naissance les personnes qui ont recu le statut d immigrant l ann e d obtention du statut d immigrant l origine ethnique des anc tres l identit ethnique au recensement de 1996 et la religion un recensement sur deux partir de ces l ments il est possible de d gager plusieurs indicateurs et de mesurer tous les concepts retenus En effet apr s av
238. litants d coulent de ces consid rations tels que l adaptation des modes d information et des strat gies de recrutement la Les services qui tardent s adapter la pluralit culturelle rigent involontairement des barri res l accessibilit Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Facteurs facilitant l adaptation la formation la communication interculturelle et la reconnaissance de l exp rience migratoire Les strat gies d acculturation ne sont pas lin aires mais complexes et multiples pr sence au sein des services d intervenants des m mes groupes ethniques lesquels peuvent faire partie du personnel ou tre impliqu s grace a un partenariat avec un organisme communautaire des formations visant a am liorer la communication interculturelle et les connaissances concernant les principaux groupes ethniques pr sents sur le territoire ainsi qu une reconnaissance de l exp rience migratoire Enfin le maintien des contenus et des th mes abord s lors d ateliers ou encore d activit s peut donner l impression aux migrants que certains services repr sentent des instruments d assimilation et de domination dans la mesure o les changements souhait s par l intervention sont tablis en fonction de normes qu b coises Bisaillon 1989 20 Trop souvent le changement social et culturel des migrants est concu de facon lin aire comme le passage naturel d une soci t
239. ls Une alimentation ta r quilibr e doit comporter des aliments dits lourds bananes potentiel humain et sur une certaine bouillies ma s patates etc consomm s le jour pour avoir plus qualit de vie alors que la pr vention d nergie et des aliments dits l gers chocolat pain soupes rel ve de comportements visant la etc consomm s le soir Bien que l adaptation au contexte ae occidental impose parfois de prendre des repas lourds le soir apr s suppression ou vitement des menaces un repas l ger le midi notamment en milieu de travail une approche la sant Vissandj et coll 1997 5 pr ventive ne peut esp rer tre v ritablement efficace si elle ne Pender 1987 Hartweg 1990 Alors que consid re pas cette facette de la culture ha tienne Mass 1995 ee EN Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste la pr vention est orient e vers des actions visant a diminuer la probabilit d tre malade les programmes de promotion visent par l adoption de nouvelles habitudes de vie le transfert de valeurs et d attitudes qui supposent l int gration par la population de nouveaux comportements consid r s plus sains pour la sant Cette distinction permet d envisager selon Vissandj et coll 1997 deux strat gies visant maintenir l tat de sant des populations immigrantes Premi rement tant donn que la notion de promotion de la sant chez les
240. lturellement certains de leurs programmes ou services peuvent entretenir une sous utilisation et perp tuer bien qu involontairement une discrimination syst mique Ceci dit pour d celer la discrimination syst mique des analyses fines s imposent afin de distinguer les diff rents facteurs contextuels qui en donnent l apparence En effet que certains groupes soient sous repr sent s au sein d une institution peut galement indiquer qu ils ont un profil socio conomique et professionnel diff rent de celui de la majorit Noivo et coll 1996 28 Conflits de valeurs et tensions dans les milieux de la sant Dans le milieu des services de sant le racisme est g n ralement abord sous l angle des difficult s de communication et des conflits de valeurs mettant en jeu le rapport avec la maladie la sant l ducation des enfants les habitudes de vie etc La rencontre culturelle tant l axe partir duquel sont g n ralement abord s ces conflits de valeurs c est la lumi re des chocs culturels et des zones d incompr hensions culturelles qu ont t d velopp es diverses interventions et solutions des situations conflictuelles Cohen merique 1984 Roy 1991 Chiasson Lavoie 1992 Sur le plan institutionnel comme nous l avons vu plus haut l absence d efforts pour adapter les services et pour les rendre plus accessibles une client le issue de l immigration peut signifier l existence de discrimination
241. lus superficiels de la culture c est dire les aspects visibles la limite du folklore et regroupant mani res et coutumes Kluckhohn 1961 nous propose une piste similaire en La culture int rioris e distinguant de la culture observable la culture int rioris e figure 1 La culture 1 2 Culture observable observable serait directement li e aux comportements soit les aspects d une culture qui nous sautent aux yeux la langue les rites les mani res les coutumes l histoire etc La culture int rioris e plus difficile saisir rel verait quant elle des repr sentations des valeurs d une vision du monde et des attitudes Ces repr sentations caract risent les membres d un ensemble social mais sont continuellement faconn es par le contexte social conomique politique et migratoire En fait le caract re int rioris de la culture se veut dans une certaine mesure explicatif de la culture observable Battaglini et Gravel 1998 Figure 1 Niveaux d influence de la culture analogie de l iceberg d apr s Clyde Kluckhohn VALEURS ATTITUDES PR SOMPTIONS VISIONS DU MONDE MODES DE PENS E COMPOSANTE EMOTIVE TRES IMPORTANTE ELEMENTS CULTURELS DONT NOUS SOMMES 0 COMPOSANTE MOTIVE MOINS CONSCIENTS EXTREMEMENT IMPORTANTE inspir e de Kiuckhohn 1961 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste L h t rog n it sociale rappelle qu il n y a pas qu un seul syst me de
242. lusieurs origines Italiens Juifs Noirs Polonais etc En tenant compte du lieu de naissance des individus l indicateur permet de mieux d nombrer les groupes ethniques dont les membres ont tendance d clarer l origine du groupe dominant ou du peuple colonisateur comme origine ancestrale Par exemple Montr al Centre en 1986 plus de 15 000 Ha tiens n s en Haiti se sont d clar s d origine ethnique unique fran aise plut t que ha tienne Cet indicateur n affecte en rien le classement des individus qui d clarent une seule origine ethnique l exception des origines fran aise anglaise espagnole et portugaise sofejueay L appartenance ethnique des anc tres du c t paternel ou maternel du r pondant ne correspond pas n cessairement son sentiment actuel d appartenance Il s agit de la compr hension qu en a l individu car La mesure de l origine ethnique peut tre fauss e par des facteurs tels que le manque de connaissance des ant c dents ethniques de la famille le changement d ethnie d une g n ration l autre et le temps coul depuis l arriv e de l anc tre immigrant Le r pondant peut aussi confondre l ascendance ethnique avec les concepts de nationalit de citoyennet et d identit ethnique White et coll 1993 274 L attribution d une personne dans un groupe ethnique donn est tributaire de la m thode de hi rarchisation d velopp e Le classement utilis pour les donn es du
243. maison le pr sent indicateur ne permet pas d valuer la capacit d expression de communication ou de lecture des personnes qui ont d clar comme langue maternelle le francais ou l anglais L indicateur calcul partir de la variable langue maternelle surestime la proportion d individus qui ne peuvent pas avoir acc s aux services offerts en langue fran aise ou anglaise En effet 33 des personnes de langue maternelle autre que fran aise ou anglaise feront un transfert vers le fran ais ou l anglais El Ce n est pas un indicateur tr s valide pour les jeunes de 6 24 ans cause de la loi 101 qui oblige les immigrants a une scolarisation en francais depuis 1977 Ainsi m me si certains immigrants de cet ge d clarent une langue maternelle autre que francaise ou anglaise la plupart d entre eux peuvent parler suffisamment le francais pour avoir acc s aux services de sant offerts dans cette langue amp Jusqu au recensement de 1991 la question portant sur la langue maternelle a subi des modifications qui affectent sa comparaison temporelle Les modifications les plus importantes sont le regroupement dans une m me section du questionnaire des questions touchant la langue au recensement de 1991 et l acceptation de plus d une r ponse comme langue maternelle partir du recensement de 1986 Il faut donc interpr ter avec prudence une augmentation ou une diminution de moins de 1 de la proportion de la population dont la langue
244. maternelle n est ni le francais ni l anglais entre les recensements E Ce n est qu partir du recensement de 1991 que les r sidents non permanents sont inclus dans la population recens e Cet ajout bien qu avantageux nuit a la comparaison temporelle de la proportion de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais soul E faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s a l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe opief ua SISI Fichier du recensement ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de la population dont la langue parl e la maison n est ni le fran ais ni l anglais Langue parl e la maison Langue la plus parl e la maison au moment du recensement amp 5 gt Population dont la langue parl e la maison n est ni le francais ni l anglais 3 r ponses uniques et multiples 100 5 Population non institutionnelle ayant d clar une langue parl e a la maison o r ponses uniques et multiples v Bien que la majorit des personnes ne parlent qu une seule langue la maison certaines parleront tant t l une tant t D lautre ex fran ais et arabe Afin de rendre compte de cette r alit S
245. mation n tait pas disponible avant 1991 a Consid rant que l estimation de la population des r sidents non permanents est d duite des questions touchant les immigrants recus et la citoyennet canadienne il est possible qu elle soit sur ou sous valu e Une question directe fournirait probablement une estimation diff rente et plus exacte sa faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les personnes sans domicile fixe Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information opief ua sas yy Fichier du recensement IMMIGRANT INDICATEUR Proportion d immigrants r cents Variables M thode de calcul is tion Frais d acqu Exemple Immigrant recu Personnes qui n ont pas la citoyennet canadienne par naissance mais auxquelles les autorit s canadiennes de l immigration ont accord le droit de vivre au Canada en permanence Il s agit des immigrants ind pendants des immigrants de la c
246. mbre de nouveau n s pour ces territoires de CLSC il est recommand de r partir les inconnus au prorata des cas connus a a S a D amp o Fichier des naissances Immigrant Personne n e dans un pays autre que le Canada qui n a pas la citoyennet canadienne de naissance et qui s est tablie au Canada Quel indicateur choisir Le fichier des naissances est utilis depuis plusieurs ann es dans le cadre de la planification des services et des activit s p rinatals mettre en place au Qu bec Jusqu tout r cemment on l utilisait dans la perspective des soins maternels et infantiles ce qui explique que l on ait exploit les informations relatives au nourrisson et la m re mais peu celles relatives au p re Depuis quelques ann es un effort particulier est fait pour int grer les p res dans les activit s p rinatales Lorsque cela est possible on souhaite donc s adresser non seulement a la m re du nourrisson mais a ses deux parents Cette nouvelle orientation a largement guid le choix des indicateurs que nous proposons Ainsi lorsque cela tait possible nous avons retenu des indicateurs construits a partir des informations provenant tant de la m re que du p re Dans certaines situations il peut tre n cessaire d ajuster les programmes ou les interventions p rinatals dans les CLSC ou il y a une forte proportion de familles immigrantes car ces parents ont souvent des besoins diff rents des autr
247. me culture que les clients semble en th orie tre une solution interessante certaines consid rations s imposent Il faut savoir que ces intervenants sont tr s souvent d chir s entre leur culture d origine et leur culture professionnelle Entre la culture professionnelle et la culture personnelle Un psychiatre haitien racontait combien il tait emb t lorsqu il tentait de concilier sa culture d origine et sa culture professionnelle de m decin pour soigner par exemple un Haitien en crise vaudoue Reconnaitre cette crise ou diagnostiquer une psychose Dans un tel contexte les enjeux pour un psychiatre d origine haitienne sont singuliers il doit d montrer son professionnalisme et par cons quent reconna tre une crise vaudoue pourrait tre interpr t comme un biais culturel mettant en doute ses comp tences scientifiques aux yeux de ses collegues Aussi est il pertinent de prendre en consid ration cette possible interf rence entre culture professionnelle et culture personnelle afin de nuancer le rapport entre l intervenant recrut et la client le vis e S il est d montr que dans le cadre de certaines interventions seule une personne de la m me origine ethnique aura la cr dibilit n cessaire pour intervenir en contrepartie il est faux de croire qu un projet initi par des leaders de certains groupes ethniques refl tera immanquablement leur culture Pour mieux comprendre ce phenomene il est interessant d aborder
248. me r sultent d une m me nergie universelle Bien que ces cat gories constituent deux p les entre lesquels existent un ventail de nuances il s agit d un point de d part pour une d marche de d centration En effet si l on situe un individu dans le paradigme cosmocentrique il est plus facile de comprendre pourquoi il accepte avec un certain fatalisme la mortalit car elle figure l int rieur d un cycle de vie plut t que comme un chec Notons que la r incarnation peut tre class e parmi les cultures cosmocentriques o la vie et la mort s inscrivent dans une s quence logique Il faut toutefois se m fier de g n raliser partir de cette classification surtout utile pour viter de sombrer dans un relativisme trop radical Dans le cas d une conception anthropocentrique de la parentalit les parents sont consid r s comme les premiers responsables de l enfant qu ils ont cr Ils ont la responsabilit de lui fournir les outils qui lui permettront de se trouver une place privil gi e dans la soci t En milieu d intervention la stimulation infantile aura donc une importance fondamentale Une m re cherchera sans cesse stimuler son enfant En fait le but sera d outiller l enfant pour qu il puisse son tour conqu rir son univers En contrepartie dans le cas d une conception plus cosmocentrique de la parentalit la m re sera avant tout le v hicule de l enfant qu elle porte En fait l enfant peut tre per u comme l
249. ment a une influence sur les r ponses concernant l origine ethnique E Lorsque l on calcule le nombre d individus d une origine ethnique autre que fran aise ou britannique pour un territoire de CLSC il est important d analyser les r sultats la lumi re du nombre de personnes ayant d clar plus d une origine ethnique afin d en valuer l impr cision Ainsi dans le CLSC Lac Saint Louis en 1996 44 de la population a d clar plusieurs origines ethniques faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents M Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information Fichier du recensement sobejueay sex apaeb ua sas W GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon la langue maternelle Langue maternelle Premi re langue apprise la maison dans l enfance et encore comprise par le recens au
250. meur s au pays ce qui constitue du m me coup une pression conomique suppl mentaire Par ailleurs si pour plusieurs une ascension sociale est pressentie c est parfois une dequalification professionnelle qui les attend leur exp rience et leur formation professionnelle L immigration exemple vietnamien Varriv e des premi res vagues de r fugi s vietnamiens au Canada le gouvernement canadien assurait une aide financiere esp rant que ces derniers deviennent rapidement autonomes financi rement Trouver du travail tait aussi important pour eux qui consid raient l ind pendance financi re comme essentielle La plupart leur arriv e ne parlaient ni l anglais ni le fran ais Cette lacune les obligea accepter des emplois faible revenu dans des secteurs de services o d industries ne correspondant pas toujours leur exp rience ou formation Pour subvenir leurs besoins ainsi qu ceux des membres de leur famille rest s au Vietnam envers qui ils taient responsables les hommes occupaient fr quemment deux emplois Bien qu il ne soit pas coutume chez les Vietnamiens que les femmes travaillent l ext rieur du foyer ces derni res ont accept d int grer le march du travail lorsqu un second revenu tait n cessaire En 1981 59 des femmes adultes immigrantes du Sud Est asiatique au Canada travaillaient dans les secteurs manufacturier h telier hospitalier ou dans des restaurants Cette situation a eu u
251. mme de la colonne D et multipli e par 100 000 Donc 9 301 1 746 150 X 100 000 532 66 pour 100 000 1 Consid rant que l effectif de la population n e l ext rieur du Canada ne comprend pas la population vivant en institution centres hospitaliers de longue dur e foyers pour personnes g es prisons il est pr f rable d liminer les d c s des personnes r sidant en institution Actuellement l information disponible dans le fichier des d c s ne nous permet d identifier que les centres hospitaliers de soins de longue dur e 2 L effectif de la population n e l ext rieur du Canada correspond l addition de l effectif des immigrants re us et des r sidents non permanents pour chaque groupe d ge 239 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Choix de la population de r f rence Nous recommandons l utilisation de la population de l ensemble de la r gion de Montr al Centre comme population de r f rence afin de permettre la comparaison des taux ajust s entre la population n e a l ext rieur du Canada et celle n e au Canada Toutefois puisque le nombre de d ces utilis dans le calcul des taux ne comprend pas les d c s des personnes vivant dans un centre hospitalier de soins de longue dur e il est pr f rable de prendre l effectif de la population non institutionnelle Mise en garde Puisque la population n e a l ext rieur du Canada est une sous population de l en
252. mparativement 5 9 lorsque l on ne distingue pas le pays de naissance de la mere OUPE ET HNIQUE Ensernble de N GRO lamant d une m me origine pa e e m me histoire et dont l unit s ap u itoire et n ralement sur une langue UN territo des traditions Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE PREMATURITE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s pr matur s par lieu de naissance de la m re amp permet d identifier des groupes ethniques pour lesquels on retrouve une proportion de nouveau n s pr matur s plus importante que les autres E Actuellement au Qu bec la dur e de gestation est une mesure assez fiable IE La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es des naissances sont disponibles annuellement sobejueay M Les m res vietnamiennes ont tendance avoir une p riode de grossesse moins longue que les autres l indicateur calcul a partir de la norme moins de 37 semaines de gestation surestime le nombre de nouveau n s pr matur s pour ce groupe ethnique L indicateur ne permet pas d identifier les nouveau n s dont la m re nte au Canada est d un autre groupe ethnique que fran ais ou britannique par exemple certaines m res portugaises Le lieu de naissance ne permet pas d identifier correctement les m res de groupes ethniques qui se d finissent princ
253. mportante de la hausse du nombre de personnes dont la langue parl e la maison est une langue autre que le fran ais ou l anglais entre 1986 et 1991 est attribuable cette inclusion faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe amp Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information sayum sofejueny epaeb ua SISIN Fichier du recensement immigrant Personne n e dans un pays autre que le Canada qui n a pas la citoyennet canadienne de naissance et qui s est tablie au Canada Quel indicateur choisir Depuis 1991 les renseignements recueillis lors du recensement canadien permettent de combiner deux indicateurs pour estimer le concept immigrant 1 le nombre et la proportion d immigrants 2 le nombre et la proportion de r sidents non permanents Le premier permet d estimer les immigrants recus donc officiellement accept s pa
254. multiples mais elles sont difficiles interpr ter car les personnes sont compt es autant de fois qu elles ont d clar d origine ethnique Par exemple une personne ayant r pondu qu elle tait Fran aise et Marocaine serait compt e dans les deux groupes ethniques Les chiffres que nous pr sentons ne comprennent donc que les personnes ayant d clar une seule origine ethnique La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no J9101B Croisement avec le sexe frais consid rables Hi Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables En 1996 1 de la population de Montr al Centre est d origine ethnique unique vietnamienne GROUPE ETHNIQUE Ensemble de piscis sclamant d une m me origine p le nen ame histoire et dont l unit Ss aP a gen ralement sur une langue un territoire des traditions Fichier du recensement GROUPE ETHNIQUE Il est facilement disponible car Statistique Canada publie plusieurs tableaux avec la variable origine ethnique unique L a
255. n cessairement Sheldon et Parker 1992 105 En contrepartie ces cat gories attribu es peuvent tre r v latrices de certains modes d utilisation des services de sant et mieux rendre compte des diff rences de l tat de sant entre groupes ethniques Plusieurs auteurs dont Smaje 1995 supposent m me que l identit qu on s assigne soi m me a moins d impact sur notre condition de vie que celle qu on nous attribue En somme il est pertinent de consid rer l identit ethnique subjectivement d finie pour la compr hension des d terminants psychosociaux et des m canismes d adaptation o d insertion r seau langue d usage travail logement etc alors que les cat gories attribu es peuvent repr senter de meilleurs indicateurs des diff rences de sant entre les groupes Aspinall 1997 L importance pour la sant publique de mieux comprendre et cerner les mod les de comportement relatifs la sant l utilisation des services et la conception de la maladie ainsi que de mieux cibler des populations qui sont plus risques rend les cat gories attribu es utiles malgr leurs faiblesses Bien que la validit et la fiabilit des indicateurs disponibles dans les diff rentes banques de donn es soient analys es en profondeur au quatrieme chapitre notons ici bri vement que ces banques comportent quelques pi ges relatifs la notion d ethnicit et qu une grande prudence est de mise lorsqu elles sont utilis es dan
256. n es par nos institutions d enseignement La pauvret circonstancielle pour plusieurs d entre elles entra ne une perte de statut social alors que pour d autres la s curit du revenu repr sente une forme de protection sociale qui tait absente dans leur pays d origine Diversit culturelle et planification de la sant En r sum dans le milieu de la sant publique le courant de pens e qui semble actuellement tre le plus dominant soutient que pour am liorer l tat de sant de la population il faut d abord agir sur ses d terminants Pour ce faire il importe de pouvoir envisager des causes diff rentes pour un m me tat que ce soit la pauvret l isolement ou les difficult s d accessibilit Par cons quent pour que la composition des d terminants de la sant puisse refl ter en forme et en substance la r alit des populations immigrantes on ne peut omettre la singularit sociale migratoire et conomique qui les caract rise En somme consid rer les circonstances migratoires et les particularit s culturelles qui teintent les d terminants de la sant c est aller au del des apparences et surtout des g n ralisations CHAPITRE 3 Valeur qualitative du soutien social La notion de soutien nous rappelle l importance de valider qualitativement certaines informations afin d viter des interpr tations erron es Dans la plupart des soci t s africaines un rituel mortuaire souligne la mort d
257. n groupe victime de discrimination Du concept de race ceux de communaut d ethnies et de culture Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Lorsqu on parle de minorit s visibles nous sommes loin d un groupe homogene sur les plans ethnique ou historique Les minorit s linguistiques conditions sociales et conomiques lutte contre le racisme etc et ce m me si elles ne refl tent que partiellement leur propre identit Paradoxalement au moment o la notion de race est de plus en plus vacu e par les scientifiques elle est reprise par ceux l m mes qu elle a stigmatis s Le mouvement identitaire Black Power en est un bel exemple Noivo et coll 1996 Perception canadienne de la pluralit culturelle L volution de la perception des minorit s au Canada au cours des derni res ann es est pass e d une nomenclature g ographique et raciale une d finition se rapprochant de la perception europ enne o l ethnie se d finit essentiellement par la culture la langue et la volont exprim e par les membres d appartenir ces ethnies Bauer 1994 19 Au cours des ann es 1970 des incidents de nature raciste ont pouss le gouvernement revoir ses d finitions constatant que des traits totalement involontaires comme la couleur de la peau ne rel vent absolument pas d une vision volontariste Puis au cours des ann es 1980 plusieurs tudes ont r v l que les
258. n d un probl me et l laboration des objectifs et des strat gies d intervention C est cette tape d ailleurs que prend naissance le cadre l int rieur duquel les intervenants devront agir contraints par les exigences de Diversit culturelte et planification de la sant CHAPITRE 3 performance d coulant des objectifs Toutefois il est encore rare que le partenariat s tablisse concr tement ce stade Il est plus courant d tablir un partenariat lors de l implantation alors que les objectifs et les strat gies sont d j d finis et propos s et les limites d adaptation culturelle trac es l tape de l laboration constitue une zone potentiellement conflictuelle de remises en question o s affrontent des conceptions diff rentes de la sant et des strat gies d action Le partenariat est donc souvent d limit par le stade d implantation avec les inconv nients que cela comporte c est dire que les partenaires risquent de reconna tre plus difficilement des probl matiques et des objectifs pr tablis Enjeu 1 Reconnaissance d un probl me de sant sensible la diversit culturelle Tenir compte des diff rents points de vue possibles d un probleme et des solutions qui en d coulent e Reconna tre qu une priorit est le r sultat d une volution qu elle a un sens dans un contexte particulier et qu ainsi elle ne peut tre galement reconnue dans chaque milieu tablir des priorit s
259. n de l identit culturelle des immigrants C est en pr servant la diversit que serait construite une unite nationale Le multiculturalisme fait toutefois l objet de nombreuses critiques surtout au Qu bec o l on considere que cette vision des choses a essentiellement deux buts se d marquer du mod le assimilationniste du melting pot am ricain et banaliser la place du Qu bec dans le Canada en traitant la culture qu b coise sur un pied d galit avec la culture des groupes d immigrants Rocher et coll 1991 D autres comme Neil Bissoondath 1995 reprochent au multiculturalisme de folkloriser les cultures ou encore de renforcer la dichotomie entre les Canadiens et les autres Khan 1993 Perception qu b coise de la pluralit culturelle Au Qu bec bien que la notion de minorit soit Le multiculturalisme provoquerait selon certains des effets paradoxaux tels que la folklorisation des cultures et le renforcement de la dichotomie entre les Canadiens et les autres Minorit s culturelles pr sente c est plut t celle de communaut s culturelles qui a longtemps domin le discours Il en existe de nombreuses d finitions mais la plupart identifient les communaut s culturelles par la non appartenance aux communaut s Toute communaut distincte des Am rindiens des Inuit et des communaut s d origine fran aise et britannique distincte pas ses caract ristiques physiques par sa langue par ses institutions
260. n en raison de la mortalit actuellement observ e Il s agit d un indicateur tr s utilis pour valuer l volution de l tat de sant d une population dans le temps Le troisi me indicateur permet au planificateur de s attarder aux principales causes de mortalit Tout comme pour le premier indicateur c est une mesure relative de la mortalit permettant de situer un groupe par rapport un autre immigrants versus non immigrants Il est important de l utiliser de concert avec le nombre de d c s observ Cela permet au planificateur d valuer l importance r elle de la mortalit Notons que les comparaisons doivent se faire avec prudence car plus d information serait n cessaire pour liminer tous les facteurs confondants ayant un impact sur la sant En effet il faudrait id alement nuancer l analyse en consid rant la cat gorie d immigrant immigrant ind pendant r fugi etc la date d arriv e au pays la dur e du s jour ainsi que l ge au moment de l immigration Malheureusement ces variables ne sont pas recueillies dans le bulletin de d c s Enfin rappelons que m me si th oriquement il pourrait tre possible de d velopper des indicateurs pour caract riser la mortalit des groupes ethniques partir du lieu de naissance du d c d le nombre de d c s n est g n ralement pas assez grand pour que ce genre d tude soit pertinent 203 IMMIGRANT INDICATEUR Nombre de d c s et taux comparati
261. n impact important sur l organisation familiale et les r les traditionnels homme femme Dinh D K et coll in Waxler Morrison et coll 1990 n tant plus reconnues une fois sur le march du travail au Canada En cons quence le projet migratoire m ne un constat de succ s ou d chec qui peut se solder par un retour au pays Dans le cas d une r unification familiale diverses difficult s peuvent appara tre surtout lorsque plusieurs ann es se sont coul es avant la r unification En outre il peut y avoir un retard par rapport aux autres pour l apprentissage de la langue Les retrouvailles sont intenses certes mais dans un contexte social et environnemental totalement diff rent Les enfants ont vieilli et parfois ont d j adopt certaines valeurs et habitudes propres aux gens du pays d accueil Reproduire un mode de vie similaire celui qui pr valait dans le pays d origine peut s av rer troublant pour l ensemble de l unit familiale Quant aux r fugi s leur d part est g n ralement reli une question de survie Il est pr cipit et se d roule dans des conditions qui permettent Immigrant et r fugi ifier leur mi ion L part Un jeune Portugais immigre avec sa femme et ses rarement de planifier leu gratio e d p enfants il rejoint ici des membres de sa famille tendue qui peut tre brutal et ind pendant du d sir de quitter Jui proposent du travail Dans ce cas l immigration est le pays De plus
262. n l origine ethnique unique 2 le nombre et la proportion de la population selon l origine ethnique hi rarchis e 3 le nombre et la proportion de la population d origine ethnique autre que fran aise ou britannique Le premier indicateur le plus connu permet d estimer le groupe ethnique des personnes qui ont d clar une seule origine ancestrale sera utilis lorsque le planificateur recherche une estimation tr s approximative ou qu il d sire comparer ses informations avec celles d tudes qui utilisent le m me indicateur Toutefois il est d conseiller lorsque le planificateur recherche une estimation assez pr cise car les personnes qui auront d clar plusieurs origines ethniques ancestrales ex Fran ais et Marocain ne seront pas comprises titre d exemple mentionnons que dans certains territoires de CLSC de Montr al Centre plus de 50 de la population d clare plus d une origine ethnique Le second indicateur bas sur l origine ethnique hi rarchis e permet d estimer le groupe ethnique pour l ensemble de la population peu importe que la personne ait d clar une ou plusieurs origines ethniques Bien que peu connu cet indicateur devrait tre choisi par le planificateur lorsqu il a besoin d une estimation pr cise ou qu il recherche une estimation pour des territoires de CLSC o le pourcentage de personnes qui ont d clar plusieurs origines ethniques est important Le troisi me est un indicateur sommaire qui perm
263. naissance des tablissements de leur r le respectif ainsi que de leur mode de fonctionnement est reconnue officiellement depuis 1987 par le gouvernement Culture et sant CHAPITRE 2 du Qu bec comme une des principales barri res a l accessibilit des services Cette difficult peut cependant varier consid rablement d une communaut a l autre ainsi que chez les nouveaux arrivants A titre d exemple une tude men e aupres de Montr alais d origine chinoise a permis de constater que seulement 25 d entre eux connaissaient l existence des services sociaux du secteur public et seulement 3 3 y avaient recours Guberman et coll 1997 De facon plus g n rale une tude men e par le Conseil des communaut s culturelles et de l immigration du Qu bec a permis de constater que 61 des membres de groupes ethniques au Qu bec ne connaissaient pas les services d aide a la famille 1987 Difficult s d accessibilit dites objectives Les difficult s dites objectives d coulent de facteurs conomiques g ographiques administratifs et linguistiques Bien que le principe de gratuit universelle ait r solu plusieurs difficult s d un point de vue conomique il reste que plusieurs familles et individus manquent d argent pour se payer des billets d autobus pour le gardiennage des enfants ou encore pour se procurer des v tements ad quats lors de la saison hivernale D un point de vue g ographique plusieurs personnes
264. nce d un probl me demeure troitement li e aux influences de groupes de pression l volution de la soci t aux valeurs privil gi es et aux biais culturels En ce sens la diversit culturelle peut faire entrave l laboration d une probl matique ou au contraire l enrichir Elle peut y faire entrave si elle est per ue comme une menace car elle peut entra ner des d bats des tensions et A La reconnaissance d un probl me de sant n est pas que le r sultat d une demonstration neutre et objective La diversit culturelle peut faire entrave l laboration d une probl matique ou au contraire l enrichir Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste La diversit offre des points de comparaison qui permettent de prendre un recul des revendications Elle soul ve des questions quant la gestion des multiples fa ons de faire de voir un probl me de le solutionner et des choix prioritaires Paradoxalement cette diversit peut s av rer un atout en outre en multipliant les points de vue Elle offre des points de comparaison qui permettent de prendre un recul vis vis des valeurs qui aujourd hui marquent notre soci t et d viter de sombrer dans une sorte de complaisance culturelle titre d exemple l individualisme l litisme la place accord e aux a n s l clatement familial l galit des femmes l universalit des services sociaux et de sant etc refl
265. ndicateurs ethniques et culturels dans les fichiers administratifs Historiquement la pluralit culturelle a toujours t pr sente bien que les v ritables d bats ce sujet soient assez r cents Toute la complexit de l interculturalit tait d j pr sente lors des premiers contacts entre Europ ens et Autochtones au d but de la colonisation puis d s les premi res migrations jusqu aujourd hui En somme l interculturalit existe depuis qu il y a des contacts entre individus de cultures et d origines diff rentes soit depuis toujours Ce qui diff re est la valeur accord e ces contacts Si longtemps la x nophobie eu le haut du pav l gitimant par la peur des relations de pouvoir bas es sur les diff rences ethniques et culturelles aujourd hui d aucuns sugg rent fortement de ne pas m nager nos efforts pour tirer avantage des richesses que propose la diversit culturelle L volution des d bats et des visions nous m ne toutefois consid rer deux p les situ s aux extr mes d un m me continuum qu il est pr f rable d viter d une part sombrer dans un rapport de force ou d autorit morale imposant valeurs et normes sociales et d autre part promouvoir l attrait d une x nophilie naive r sultant d efforts interculturels d mesur s Ces deux p les se retrouvent finalement face au m me pi ge car bien que l un m ne une banalisation de la diff rence et l autre sa sur valorisation les deux
266. ne exp rience personnelle qui teinte la facon dont une personne et sa famille s integrent a leur nouvelle soci t comment ils s y adaptent et m me comment ils utilisent les services de sant Enfin au del de ces pr occupations li es aux exp riences personnelles la culture est aussi associ e aux connaissances et aux croyances vis a vis de la sant de la maladie et du bien tre Par extension elle permet d accorder un sens une intervention sociale ou sanitaire a un comportement jug a risque ou de protection ou encore a un mode d utilisation des services sociaux et de sant Aussi la diversit culturelle est elle synonyme d une diversit des conceptions de la sant rappelant qu il existe une dynamique complexe entre culture et sant CHAPITRE Culture et sant CHAPITRE CULTURE ET SANT Alex Battaglini La notion de culture peut on dire refere un patrimoine global de l individu et du groupe social auquel il appartient Ce patrimoine culturel est entre autres compos d une ou de plusieurs langues de normes de conduite de valeurs et de coutumes qui unissent ou diversifient les groupes humains sur le plan ethnique Il est g n ralement reconnu que ce patrimoine variant d un groupe ethnique l autre peut en partie expliquer la variation de l tat de sant observ e entre ces groupes Peu d tudes cependant se sont aventur es de telles explications et celles l ayant fait ont invoqu la
267. nification car tout moment le planificateur peut remettre en question les l ments a priori qui guident ses actions Pour ces raisons l laboration de la probl matique et sa reconnaissance constituent une partie importante de ce chapitre Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Les propos qui suivent sont donc troitement li s aux r flexions qu ont suscit es ces discussions et tentent au mieux d y rester fid les Chaque porteur de projet avait ses propres interrogations son propre cheminement ses probl mes et parfois des solutions originales d coulant directement d exp riences pratiques Ces exp riences sont reprises pour illustrer concretement les enjeux et les limites relatives a la planification de programmes dans le domaine de la sant quand est soulev e la question de la diversit culturelle IDENTIFICATION ET RECONNAISSANCE D UN PROBLEME Un probleme peut tre d fini comme un cart ressenti entre une situation actuelle et une situation d sir e Dans le milieu de la sant tout projet vise g n ralement a r duire cet cart en agissant sur certaines des facettes qui composent le probl me Ce qui nous am ne a la probl matique c est dire l ensemble des l ments qui forment un probl me Il est n anmoins important de bien distinguer le probl me de sa probl matique laquelle repr sente une fa on particuli re d appr hender un probl me Bien que l existence d un prob
268. nnes hospitalis es qui sont de religion juive et qui requi rent des repas cachers iM Lindicateur ne mesure pas le degr d adh sion la religion d clar e par les r pondants et englobe ainsi des r alit s souvent bien diff rentes D une part il s agit de la confession religieuse peu importe que l individu soit pratiquant ou non D autre part au sein des personnes qui sont pratiquantes certains sous groupes sont plus conformistes que d autres ex Chiites de l Iman E La simplicit apparente des termes utilis s par Statistique Canada pour identifier les diff rentes appartenances religieuses camouflent d normes variations dans la pratique religieuse Ainsi lors du recensement de 1991 la religion juive est disponible mais ne permet pas de distinguer les Ashk nazes ceux provenant d Isra l et ceux n s au Canada immigrants originaires d Europe du Nord et orientale les S pharades immigrants originaires de la p ninsule ib rique les Juifs thiopiens ceux provenant d Isra l et ceux n s au Canada Avec les informations recueillies lors du recensement il serait toutefois possible de nuancer l appartenance religieuse en consid rant la provenance des personnes Les informations touchant la religion provenant des recensements de 1981 et de 1991 ne sont pas toujours comparables Premi rement des modifications importantes ont t apport es dans le mode de collecte de la r ponse au recensement de 1991 le rec
269. norit ethnique ou d une partie de celle ci un groupe solidaire partageant un ensemble de revendications politiques D ailleurs la d finition du pacte international relatif aux droits civils et politiques donne une reconnaissance juridique aux minorit s depuis le d but des ann es 1970 Dans la litt rature le concept de minorit est avant tout li au processus de formation de la nation processus qui peut tre marqu par des mouvements historiques distinctifs le mouvement nationaliste les conqu tes l esclavage la colonisation ou l immigration Perroti 1986 Cette diff rence de contexte socio historique n est pas sans incidence sur les rapports majorit s minorit s A cet gard les relations entre Francais Anglais et Autochones au cours de l histoire du Le pacte international relatif aux droits civils et politiques a t adopt par l Assembl e g n rale de l Organisation des Nations unies le 16 d cembre 1966 mais n est entr en vigueur que le 23 mars 1976 apr s avoir obtenu le nombre minimum de ratifications exig Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 Qu bec ont faconn notre perception des minorit s qui se distingue des d finitions internationales et m me nationales Variation du concept de minorit il est utile de pr ciser que la notion de minorit n est pas per ue de la m me mani re des deux c t s de l Atlantique Si en Europe occidentale la tendance est de l u
270. nt publique sont de plus en plus conscients des enjeux soulev s par la diversit culturelle D ailleurs on tente de plus en plus d s l laboration d un projet d acqu rir de meilleures connaissances au sujet des valeurs des attitudes et des comportements pr valant au sein des communaut s vis es Toutefois certaines difficult s demeurent eu gard l actualisation de ces connaissances par le truchement d interventions adapt es Nous retiendrons ici trois fa ons de concilier la diversit culturelle et les mod les d intervention Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 e consid rer les m canismes de protection propres a certaines communaut s culturelles e laborer des programmes plus g n riques e utiliser des m thodes d valuation des besoins adapt es la diversit culturelle A M canismes de protection propres certaines communaut s culturelles La premi re de ces trois fa ons peut tre illustr e l aide de la probl matique de la violence familiale Cette probl matique n est pas le propre d une culture ou d un groupe socio d mographique Dans chaque milieu cependant il existe des m canismes de protection qui r pondent certaines r gles familiales ou de solidarit entre femmes De fait les strat gies de protection contre la violence envers les femmes ne sont pas le propre des soci t s occidentales il en existe partout sous une forme ou une autre Ce qui
271. nt limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Sans croisement avec peu de frais en 1991 et en 1996 Croisement avec l ge frais consid rables EM Croisement avec le sexe frais consid rables En 1996 6 de la population de Montr al Centre fait partie de la communaut noire NOIRE Ensemble de COMMUNAUT ralement identifi es la personnes g n communaut noire Fichier du recensement COMMUNAUT NOIRE INDICATEUR Nombre et proportion de la population qui fait partie de la communaut noire ll est d termin par une quipe de sp cialistes de Statistique Canada et bien document E s agit du meilleur estim que l on peut obtenir du recensement pour d nombrer la communaut noire En effet cet indicateur est beaucoup plus complet que la proportion de personnes se d clarant d origine ethnique noire En 1996 a Montr al Centre on d nombrait un peu plus de 72 000 personnes ayant d clar tre d origine noire alors qu un peu plus de 99 000 personnes ont d clar appartenir au groupe de population noire amp prend en consid ration les enfants n s au Canada de parents immigrants M Avant 1996 l identification des personnes appartenant au groupe de population noir se faisait partir des r ponses aux questions sur l origine ethnique la langue maternelle le
272. nt pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe les immigrants r cents les personnes de langue maternelle autre que le fran ais ou l anglais et plus particuli rement celles de langue maternelle chinoise Fichier du recensement sobejueay sou opuef ua sasiw Communaut noire Ensemble de personnes g n ralement identifi es la communaut noire Quel indicateur choisir L identification de la communaut noire partir des renseignements recueillis au recensement a t tout au cours de l histoire un processus complexe et p rilleux En effet bien que d apparence facile il fallait jusqu au recensement de 1996 combiner plusieurs variables pour obtenir une estimation de la population noire L estimation d pendait donc de la compr hension des r pondants pour chaque question utilis e Ainsi bien qu un Haitien n au Qu bec consid rait faire partie de la communaut noire il est possible qu il ait d clar tre d origine ethnique ancestrale fran aise et de langue maternelle francaise ce qui l aurait class dans la population ne faisant pas partie de la communaut noire Afin d viter cette situation et de faciliter l identification de la population noire ainsi que les autres concern es dans la Loi sur l quit en mati re d emploi Statistique Canada a introduit une nouvelle question d di e la d claration des minorit s vi
273. nt sur une langue UN terri des traditions Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE FAIBLE POIDS A LA NAISSANCE INDICATEU Nombre et proportion de nouveau n s de faible poids par lieu de naissance de la m re W il permet d identifier des groupes ethniques pour lesquels on retrouve une proportion de nouveau n s de faible poids plus importante que les autres B Le poids la naissance est une information qui est assez pr cise Le lieu de naissance est une information g n ralement bien connue des deux parents ce qui en fait une variable fiable La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es des naissances sont disponibles annuellement B Les nouveau n s dont la m re est vietnamienne ont tendance tre plus petits la naissance l indicateur calcul partir de la norme moins de 2 500 grammes surestime le nombre de nouveau n s de faible poids pour ce groupe ethnique El L indicateur ne permet pas d identifier les nouveau n s dont la m re n e au Canada est d un groupe ethnique autre que fran ais ou britannique par exemple certaines m res portugaises Le lieu de naissance ne permet pas d identifier correctement les m res de groupes ethniques qui se d finissent principalement par leur appartenance religieuse et qui vivent dans plusieurs pays sans y tre toujours majoritaires ex
274. nts recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC I Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 W Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no 19101B EB Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no 19104B Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables En 1996 2 de la population de Montr al Centre n est pas r sidente permanente e dans un pays s la citoyennet IMMIGRANT Personne n s est tablie au autre que le Canada quin a pa canadienne de naissance et q Canada Fichier du recensement IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de r sidents non permanents E permet de compl ter l valuation de la population immigrante d termin e a partir de l indicateur pr c dent qui est bas sur les immigrants recus seulement prend en consid ration les personnes qui bien que n ayant pas le droit de r sider au pays de fa on permanente ont droit aux services gouvernementaux tels que les soins de sant l ducation et les programmes d emploi Ces personnes auront donc une influence sur la demande de services sabejueny s agit d un indicateur qui n est pas encore tr s utilis dans les tudes portant sur les immigrants parce que l infor
275. oir v rifi les qualit s pratiques et m thodologiques 11 indicateurs ressortent tableau 10 Tableau 10 Indicateurs culturels rencontrant les crit res de qualit pour les planificateurs en sant publique recensement canadien Indicateur Concept op rationnel Allophone Nb et de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais Nb et de la population dont la langue parl e la maison n est ni le fran ais ni l anglais Nb et d immigrants d immigrants r cents Nb et de la population selon l origine ethnique unique Nb et de la population selon l origine ethnique hi rarchis e Nb et de la population selon la langue maternelle Nb et de la population d origine ethnique autre que fran aise ou britannique Nb et de la population qui fait partie de la communaut noire Appartenance religieuse Nb et de la population selon la religion Immigrant Groupe ethnique Communaut noire Bien que le recensement canadien fournisse beaucoup d information en lien avec les cing concepts retenus il n offre aucun renseignement sur des l ments permettant d avoir une vision plus juste de ces ph nom nes tels que la cat gorie d admission des immigrants la langue parl e dans les diff rentes sph res sociales et le degr de ma trise de la langue parl e En fait le recensement canadien a une vocation tr s large qui ne permet pas d aller en profondeur
276. oire Tel qu illustr au tableau 2 elle vivra d abord une p riode d migration marqu e par un ensemble de ruptures parfois importantes Pendant cette p riode des pertes mat rielles et humaines seront assum es parents et amis proches sont laiss s derri re ainsi qu un environnement social physique et culturel familier C est dans cet esprit de rupture que sera d abord v cue la p riode d immigration et par d finition d adaptation Tableau 2 Phases migratoires PHASE 1 migrer e Organisation instrumentale vaccin passeport visa etc e Circonstances motivant le d part n cessit ou choix Rupture affective physique et culturelle PHASE 2 transition physique installation Difficult s pratiques logement lieux espace P riode touristique d couverte des lieux e Contacts rares superficiels et formels avec la soci t d accueil R alit du pays d accueil vs r alit id alis e PHASE 3 absorption des diff rences sociales Chocs culturels travail logement ducation etc e Apprentissage de nouveaux r les de nouvelles valeurs e Confront a son choix d migrer Risques pour la sant physique et mentale Changements de r le affectant la structure familiale PHASE 4 ajustement Ajustement des comportements Demystification de la soci t d accueil PHASE 5 int gration Adoption de comportements facilitant l int gration e N est pas atteinte par tou
277. on d immigrants Nombre et proportion de r sidents non permanents Proportion d immigrants r cents Nombre et proportion de nouveau n s dont au moins un des parents est n l ext rieur du Canada Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est n e l ext rieur du Canada Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada Esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit selon la cause sp cifique our les personnes n es ext rieur du Canada Nombre et proportion de la population selon l origine ethnique unique Nombre et proportion de la population qui fait partie de la communaut noire Nombre et proportion de la population selon l origine ethnique hi rarchis e Nombre et proportion de la population d origine ethnique autre que fran aise ou britannique Nombre et proportion de l population selon la langue maternelle Nombre et proportion de nouveau n s selon le lieu de naissance de la m re ou du p re Nombre et proportion de nouveau n s selon la langue maternelle de la m re ou du p re Nombre et proportion de nouveau n s de faible poids par lieu de naissance de la m re Nombre et proportion de nouveau n s pr matur s par heu de naissance de la m re Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est
278. on vis e r gionale provinciale ou locale et la probl matique sous jacente au projet Aussi si l on cible selon des indicateurs ethniques et culturels le potentiel de partenariat sera plus grand la client le rejointe sera plus homog ne au plan ethnique la langue d usage et maternelle sera potentiellement la m me nous trouverons des points communs d ordre culturel etc En ce qui a trait aux populations migrantes nous parlons en fait de cat gories populationnelles c est dire d une population identifi e selon un ensemble de crit res associ s l exp rience migratoire dur e de s jour cat gorie d admission trajet etc Ces individus toutefois ne sont li s par aucune institution ou Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 activit s communes qui pourraient en faire un groupe ou une communaut sauf peut tre les institutions gouvernementales comme le CSAI les Cofi etc Les criteres utilis s seront donc troitement li s par exemple des difficult s de communication a la dur e de s jour a la cat gorie d admission etc mais ne traduiront en rien une appartenance ethnique pr cise Ainsi pourrait on cibler une population allophone immigrante r cente ou r fugi e dont chaque individu appartiendrait a un groupe ethnique diff rent Cibler une cat gorie populationnelle en l occurrence une population immigrante suppose que la clientele rejointe sera pluriethnique qu
279. on entre personnes de cultures diff rentes La centration ou la reconnaissance du construit culturel du probl me Pour l laboration d une probl matique la centration repr sente une tape de r flexion permettant de se situer face au probl me Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Sphere publique ou Si la d marche de centration lors d une relation directe entre un intervenant et un sphere oriee patient est bien document e par la litt rature il en va autrement de son application possible lors des tapes de planification et de programmation Dans les deux cas cependant l exercice est le m me en ce qu il consiste d gager de fa on explicite les conceptions et les valeurs sous jacentes nos actions et nos choix Prenons par exemple la probl matique de la violence faite aux femmes Si on peut intervenir en fonction de ce ph nom ne c est entre autres parce qu il rel ve d sormais de la sph re publique Par ailleurs on peut dire que les principales valeurs se rattachant cette probl matique refl tent l galit de la femme et son individualit Or au sein de plusieurs communaut s il s agit d un probl me qui rel ve du domaine priv et qui r f re plut t la compl mentarit des genres et la coh rence familiale Un autre exemple peut tre tir de la priorit jeunesse Pourquoi s attarder plus particuli rement la responsabilisation des jeunes et l
280. on ne sont pas compris m L esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada ne doit pas tre compar e l esp rance de vie pour l ensemble de la population que lon trouve habituellement dans les publications Cette derni re consid re autant les d c s des personnes qui vivaient en institution que celles qui n y vivaient pas contrairement la premi re qui ne consid re que les d c s des personnes ne vivant pas en institution E Montr al Centre 11 des formulaires de d claration de d c s des personnes qui r sidaient dans la r gion ne comportaient pas d information sur le lieu de naissance Puisqu un certain nombre de ces d c d s pourraient tre des immigrants l esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada sera donc surestim e E Ii n y a pas de validation des r ponses pour la variable lieu de naissance de la personne d c d e L esp rance de vie pour la population n e l ext rieur du Canada est fortement influenc e par le fait que la majorit des personnes doivent tre en bonne sant afin d obtenir l autorisation d immigrer au Canada un des crit res d admission Ce ph nom ne est toutefois amenuis parce que l indicateur regroupe la fois des immigrants r cents et des immigrants de longue date Ces derniers ayant tendance adopter les habitudes de vie de la population d accueil leur esp rance de vie tend rejoindre celle de la population d accueil
281. ong de ce processus Nous tenons remercier de fa on particuli re de la DSP Monique Messier pour la minutie avec laquelle elle a proc d la r vision des textes Sylvie Desjardins Louise Legendre et Lucie Marin pour le travail de secr tariat et de la R gie r gionale de Montr al Centre Isabelle Hemlin pour le soutien financier apport l dition Finalement nous voulons transmettre Magalit Cohen merique toute notre reconnaissance pour nous avoir inspir cette r flexion amorc e l ann e pr c dente dans le cadre de ses sessions de formation sur la m diation interculturelle VI Avant propos Comment introduire dans la conceptualisation et l valuation d interventions en sant publique une vision pluraliste qui permette de saisir au moins partiellement la complexit de l ad quation culturelle et contextuelle de ces interventions C est le d fi de taille que propose ce document En partant des notions m mes de culture et d immigration notions fluides et impossibles cerner de facon statique dans un monde en volution rapide les auteurs invitent repenser l h t rog n it des populations nouvellement arriv es aussi bien sur le plan de la diversit des repr sentations du monde qu elles introduisent que sur celui de la sp cificit des exp riences li es au processus migratoire La saisie de la complexit et du mouvement constant d une telle r alit est la limite incompatible avec la n
282. onnus pour ce territoire de CLSC peut atteindre 4 et plus selon les ann es Il est pr f rable d tudier les cas connus seulement opief us SISIN Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE FAIBLE POIDS A LA NAISSANCE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s de faible poids par lieu de naissance de la m re Poids a la naissance Poids du nouveau n en grammes a amp Lieu de naissance de la m re 2 Pays de naissance E gt Naissances vivantes de poids inf rieur 2 500 grammes pour un lieu de naissance donn X 100 ee Naissances vivantes 3 pour un lieu de naissance donn 5 o Le poids des nourrissons issus de grossesses multiples jumeaux triplets ayant tendance tre inf rieur celui des v naissances uniques les naissances multiples ont t exclues du num rateur et du d nominateur afin d viter de surestimer le nombre et la proportion de nouveau n s de faible poids 3 7 2 g Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es o EB Aucuns frais d acquisition pour la DSP a E Y s Tv a 6 de pra 3 En 1995 7 1 des nouveau n s de Montr al Centre dont la m re est n e en Ha ti ont un poids inf rieur 2 500 grammes comparativement 5 1 lorsque l on ne distingue pas le 2 pays de naissance de la m re wi GROUPE ET HNIQUE Ensemble de sae se r clamant d une m me origine panee ame histoire et dont l unit ae Generaleme
283. ons 1994 1997 constitue l un des probl mes Mandats et responsabilit s de chaque tablissement fondamentaux pour les immigrants et Nommer un en nt au dossier de l accessibilit de services A ua relles ce malgr leur gratuit universelle et 2 communautes culturelies Kr i ibilit mi d laborer en collaboration avec les organismes communautaires des les politiques d accessibilit mises de communaut s culturelles un plan d acc s aux services pour la clientele l avant par le gouvernement immigrante Tenir compte de la pr sence et des besoins particuliers des personnes Depuis les derni res ann es les issues des communaut s culturelles laboration des programmes ae laires les Centre Tenir compte des besoins de formation interculturelle COMMISSIONS Sco al X Encourager le personnel participer aux programmes de sensibilisation locaux de services communautaires en relations interculturelles CLSC les Centres de services sociaux e Produire un bilan annuel des r sultats de la mise en application d un et la Communaut urbaine de Plan d acc s Montr al ont adopt des politiques et S assurer d une repr sentation ad quate de la composition ethnique au se A sein du personnel des programmes d HEED DOR y isant a Voir ce que les programmes d information rejoignent les personnes favoriser une meilleure accessibilit des issues des communaut s culturelles services aux groupes ethn i
284. onses uniques et les r ponses multiples La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Sans croisement frais consid rables MB Croisement avec l ge frais consid rables Croisement avec le sexe frais consid rables Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables En 1991 derni re ann e o l information est disponible 9 de la population de Montr al Centre serait d origine ethnique hi rarchis e italienne Cela repr sente 155 640 individus plut t que 137 675 lorsque l on ne consid re qu une seule r ponse es E Ensemble de personn rs me origine partageant t dont l unit s appuie n territoire et GROUPE ETHN se r clamant d une me ne m me histoire g n ralement sur une langue U des traditions Fichier du recensement GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon l origine ethnique hi rarchis e amp II prend en consid ration les personnes qui ont d clar plusieurs origines tout en les comptant qu une seule fois Cela permet d tablir une meilleure estimation pour les groupes ethniques dont les membres ont tendance d clarer p
285. ont de meilleurs indicateurs des besoins de la population Lorsque cela est possible autant les mesures absolues que les mesures relatives sont pr sent es Le lecteur pourra ainsi choisir la mesure la plus appropri e ses besoins COMMENT CHOISIR LES INDICATEURS Trop souvent pris dans le feu de l action le planificateur choisit un indicateur par habitude sans vraiment savoir s il est appropri ou non a ses besoins Pour rem dier a cette situation plusieurs auteurs ont expos les qualit s minimales que devrait avoir un indicateur pour le planificateur en sant et proposent des criteres consid rer pour les valuer Fortin 1995 Pinault et Goulet 1995 Pour que les criteres soient le plus utiles possible ils doivent permettre d valuer les caract ristiques tant pratiques que m thodologiques des indicateurs Les criteres de qualit qui sont apparus les plus pertinents pour choisir les indicateurs permettant de mesurer les concepts retenus dans ce document sont la disponibilit de l information les faibles co ts encourus pour obtenir l information n cessaire la construction de l indicateur sa validit sa fiabilit et sa pertinence Un indicateur sera valide s il traduit bien la r alit qu il est cens traduire et si sa variation est troitement associ e celle du ph nom ne dont il doit rendre compte Fortin 1995 9 L indicateur sera fid le si quelles que soient les circonstances sa valeur n
286. opologie Universit de Montr al Germain A Archambault J Blanc B Charbonneau J Dansereau F Damaris R 1995 Cohabitation interethnique et vie de quartier Collection Etudes et recherches No 12 soumis au minist re des Affaires internationales de l immigration et des Communaut s culturelles et la Ville de Montr al par l INRS Urbanisation Goggin P Gravel S 1990 Aspects m thodologiques relatifs l utilisation des indicateurs ethnoculturels dans le domaine de la sant H pital Sainte Justine H pital Saint Luc Gould S 1981 The Mismeasure of Man Penguin Harmond sworth Gould S 1977 Ever Since Darwin Reflections in Natural History Penguin Harmondsworth Greenwald H P Polissar N L Dayal H H 1996 Race Socioeconomic and Survival in three Female Cancers in Ethnicity and Health 1 1 65 75 Guberman N Maheu P Mousseau Glasser M Plante H 1997 L utilisation des ressources d aide par les personnes g es chinoises du centre ville de Montr al Universit du Quebec Montr al et ex CLSC Centre ville de Montr al Guilbert L 1993 Interm diaire culturel et m diateur de cultures volution des r les et des attitudes dans la soci t qu b coise in Revue internationale d action communautaire 31 71 151 161 Guillaumin P 1972 L id ologie raciste Gen se et langage actuel La Haye Mouton Hartweg D L 1990 Health promotion se
287. opulations cibles de l tablissement des priorit s et des objectifs ou lors de l implantation et du choix des strat gies d intervention La n gociation m diation En intervention La n gociation m diation s inscrit dans une phase de r solution de conflits li s des syst mes de valeurs en opposition La m diation est tributaire de la d centration et de la centration et est r alis e directement par les acteurs ou en faisant appel un tiers La m diation passe n cessairement par le dialogue pour tablir des enjeux et des int r ts communs ainsi que des compromis entre les points de vue oppos s C est un processus complexe qui implique de sonder chez l autre les fronti res perm ables autant que les barri res infranchissables En planification Dans le contexte d une planification si la m diation culturelle peut tre profitable pour la r solution de conflits elle se situe principalement lors d une action intersectorielle ou de partenariat avec des organismes repr sentant des groupes ethniques Pour ce faire toutefois il faut que des organismes aient t impliqu s lors de la planification et non pas au moment d une tape subs quente d implantation ce qui implique Consid rer la rationalit de l autre sans n cessairement en accepter les pr misses et les aboutissements La n gociation m diation est un processus complexe qui implique de sonder chez l autre les fronti res perm ables autant que les
288. os es aux services sociaux et de sant Ainsi plusieurs s attendent ce que leurs probl mes ne soient pas compris par les intervenants des services sociaux qu on ne pourra pas de toute facon les aider ad quatement par rapport a ces problemes qu ils seraient de toute facon g n s d en parler qu ils craignent de rencontrer des attitudes discriminatoires que les lieux de certaines institutions o sont offerts des services sont peu hospitaliers froids et impersonnels Guberman et coll 1997 Bisaillon 1989 Ainsi les perceptions n gatives fond es ou non des services sociaux et de sant auront un impact certain quant a leur utilisation En ce qui a trait a la culture on fait r f rence aux besoins qui sont subjectivement construits en fonction de croyances de perceptions de valeurs et de normes sociales qui r gissent les attitudes l gard de la sant de la maladie et des problemes personnels et sociaux Bref un construit culturel des besoins reli s a la sant qui conditionne la logique de l utilisation des services Aussi les comportements observables d une personne utilisant les services sociaux ou de sant sont r gis par ces systemes de valeurs et constituent une r action aux valeurs v hicul es par ces services Adaptation culturelle des services Les services qui tardent a s adapter a la pluralit culturelle entre autres par manque de souplesse rigent involontairement des barri res l accessibilit
289. otion de mesure et la validit d indicateurs quantitatifs Ce texte avec ses choix propose un quilibre assez harmonieux entre cette complexit et la n cessit de cat goriser certains aspects afin de d gager des balises d intervention tout en restant conscient des limites des cat gories utilis es Il s agit donc d une invitation situer l intervention comme un choix en tension entre des univers aux fronti res changeantes parfois juxtapos s parfois confondus Un premier niveau de tension concerne l id e de la relativit des normes nord am ricaines dominantes Les auteurs voquent la construction culturelle des normes qu b coises et canadiennes et les paradoxes qu une application rigide de celles ci peut avoir dans certains champs particuli rement dans le domaine de la violence familiale et de la n gligence Tangentiellement le document questionne aussi la m dicalisation croissante des soci t s occidentales et en introduisant l importance des autres savoirs interroge la pr minence des savoirs experts Ces questions sont sans aucun doute centrales dans le champ de l intervention aupr s des populations nouvellement arriv es mais elles peuvent aussi aider a repenser l intervention en tenant compte de l h t rog n it des normes au sein m me des communaut s majoritaires Un deuxi me niveau de tension touche l quilibre d licat qui doit s tablir entre le respect de l histoire et des consensus des groupes majoritai
290. oujours ailleurs l tranger n est nulle part Kristeva 1988 21 Selon Bourdon et coll 1989 la migration peut tre d sign e comme le d placement de populations d une r gion l autre mais aussi d une soci t l autre La migration repr sente une des exp riences les plus marquantes de la vie d un individu Le fait d migrer de quitter des personnes importantes de Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 quitter un environnement social physique et culturel connu constitue un ensemble de deuils que le migrant doit r aliser Ces deuils sont par ailleurs v cus en situation d immigration c est dire o tout est a reb tir comme le r seau social et professionnel o tout est d couvrir comme un environnement des institutions une langue et une culture souvent inconnus La migration est donc une exp rience qui suppose une adaptation importante tant physique que sociale et culturelle et qui peut tre analys e sous l angle de l int gration et de l acculturation Ce processus comporte certes des avantages mais aussi de nombreuses difficult s notamment sur le plan de l identit ethnique et culturelle et parfois sur le plan des relations raciales Selon les ant c dents culturels historiques et personnels de chacun le projet migratoire est v cu diff remment se concluant parfois avec succ s parfois non Toutefois le migrant n est pas l unique responsable de cet aboutiss
291. our la planification et la programmation des services sociaux et de sant dans un contexte pluriethnique C est du d sir de combler certaines de ces lacunes qu est n e l id e de produire ce document qui cherche int grer aux orientations de la Direction de la sant publique de Montr al Centre DSP le souci du pluralisme et une vision associant sant culture et ethnicit Rappelons que la DSP a pour mandat legal D informer la population de l tat de sant g n ral des individus qui la composent des probl mes de sant prioritaires des groupes les plus vuln rables des principaux facteurs de risque et des interventions qu il juge les plus efficaces d en suivre l volution et le cas ch ant conduire tudes et recherches cette fin D identifier les situations susceptibles de mettre en danger la sant de la population et voir la mise en place des mesures n cessaires sa protection D assurer le d veloppement d une expertise en pr vention et en promotion de la sant au b n fice de l ensemble des programmes Minist re de la Sant et des Services sociaux 1997 ces mandats donc vient s arrimer la dimension culturelle qui devrait tre pr sente dans toutes les sph res d action de la sant publique Le pr sent document se veut une r flexion ce sujet en soulignant les principaux enjeux et les principales limites d une prise en compte de la diversit culturelle dans le cadre de l application de ce
292. p ennes n i a Basque Croate Serbe Slov ne Yougoslave n i a Albanais Mac donien Belge N erlandais Luxembourgeois Flamand Allemand Autrichien Suisse Scandinave Finlandais Danois Islandais Norv gien Su dois Lapon Scandinave n i a Autres origines europ ennes n i a Britannique et francais Canadien Britannique Anglais Irlandais cossais autres Britanniques n i a Gallois Australien N o Z landais Francais Francais Acadien Qu b cois Am ricain Autres origines Maltais Toutes les origines ethniques mentionn es sauf celles entre parentheses correspondent une cat gorie Ainsi il y aura une cat gorie Europe qui comprendra toutes celles mentionn es Tch que Russe Polonais etc ainsi que des cat gories distinctes Grec Portugais Espagnol etc 237 Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Liste des lieux de naissance faire croiser par Statistique Canada avec la variable origine ethnique hi rarchis e Haiti Jamaique Autres Antilles et Caraibes Anguilla Antigua Antilles n erlandaises Aruba Bahamas Barbade Bermudes Caimans Cuba R publique Dominicaine Dominique Grenade Guadeloupe Martinique Montserrat Porto Rico Saint Christophe et Nevis Sainte Lucie Saint Vincent et Grenadines Trinit et Tobago Turques et Caicos iles Vierges am ricaines et britanniques Am rique centrale Belize Costa Rica El Salvador Gua
293. p radicales Les nouveaux arrivants sont souvent inconfor tables vis a vis de certai nes des valeurs vehi cul es par la soci t qu b coise comme le rejet de l autorit et des hi rarchies sociales les valeurs galitaires et permissives Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Les nouveaux arrivants ne sont pas confront s aux m mes difficult s que les immigrants de moyenne et longue date Quelques suggestions Potentiel d am lioration de la sant de la qualit de vie et du bien tre valeurs et leurs besoins Dans ce contexte les enfants portent le poids des tensions qui peuvent exister entre les intervenants et les parents Les valeurs derri res les campagnes de pr vention Dans les campagnes de pr vention des MTS la libert sexuelle n est jamais condamn e ni v ritablement encourag e Cela est remarqu au sein de plusieurs communaut s culturelles Cette fa on d aborder les campagnes de pr vention des MTS et surtout l usage des condoms est propre notre soci t Elle refl te des valeurs dominantes quant aux relations entre hommes et femmes Consid rer la logique historique des mod les d intervention n implique pas n cessairement d laborer des strat gies de sant publique deux vitesses mais plut t de tenir compte de la r alit des immigrants afin d assurer une certaine efficacit des interventions d ploy es m me si elle peut tre en contradi
294. patient dans le but de scruter les valeurs r ciproques les pr jug s et les biais qui handicapent souvent la communication Bibeau et coll 1992 247 Cet effort permet galement au professionnel de relativiser ses points de vue en fonction de ceux qui lui sont pr sent s Les incompr hensions d ordre culturel outre les risques de d rive raciste qu elles comportent peuvent avoir des cons quences simplement contre productives En effet si le contenu et les objectifs du programme n ont aucun sens pour le client sa motivation et sa participation en souffriront Une des facons de g rer ces incompr hensions culturelles est de pr voir des carts entre les objectifs de planification et la r alisation r sultats d une flexibilit permettant un ajustement continu a la r alit de la clientele Une des fa ons de g rer les incompr hensions culturelles est de pr voir des carts entre les objectifs de planification et la r alisation LES PROGRAMMES DE PR VENTION ET DE PROMOTION Les migrants au moment de leur arriv e forment dans l ensemble une cat gorie d individus en bonne sant sup rieure m me celle des personnes n es au Canada Ce n est qu apr s une dizaine d ann es que leur tat de sant se rapproche en moyenne de celui de la population n e au Canada Chen et coll 1996 Cette situation repr sente un d fi int ressant savoir comment conserver le potentiel de bonne sant des nouveaux arrivants au C
295. plique souvent des difficult s de nature diff rente comme nous l avons d j mentionn L int gration tant un processus donc ayant une dimension temporelle la dur e de r sidence est centrale pour la compr hension du ph nom ne La plupart des auteurs s entendent d ailleurs pour dire que l int gration s am liore globalement avec le temps Dorais et coll 1984 Veltman et Panneton 1989 Ledoyen 1992 Audet 1987 Man gre 1993 Constantinides 1983 En outre avec le temps s accroissent le potentiel d apprentissage linguistique et l int gration socio conomique Plus pr cis ment de 2 6 ans apr s l arriv e au pays on observe une courbe de perte et de gain et de 7 15 ans le niveau de prestige de l emploi occup atteint finalement celui de l emploi au d part du pays d origine Lasry 1982 N anmoins comme nous l avons not pr c demment cette int gration ne se fait pas toujours sans une certaine d gradation de l tat de sant car l adoption de comportements ayant un impact sur la sant augmente avec le temps Chen et coll 1996 Le genre masculin ou f minin est aussi une caract ristique importante dans la mesure ou l int gration des femmes ne se fait pas de la m me facon que celle des hommes De nombreuses tudes ont d montr que les femmes demeurent d savantag es sur le march du travail bien qu elles ne subissent pas n cessairement le m me sort que les hommes sur le plan de la d qualific
296. possibles face la pluralit ethnique et culturelle sont nombreuses et ce document n en a brievement pr sent que quelques unes En fait on y traite de ce phenomene principalement a la lumi re de notions associ es a l int gration et a l interculturalit Loin d tre contradictoires ces notions s inscrivent dans l histoire tant t en opposition tant t en compl mentarit un peu comme dans ce document Aussi dans les premier et second chapitres ces diverses notions et d autres moins populaires sont abord es alternativement On y note galement une pr dominance de la notion d int gration qui est voqu e comme une option politique et sociale prometteuse Le propos g n ral du troisieme chapitre quant lui tant associ plus directement l interaction entre individus de cultures et d origines diff rentes accorde une plus grande place l interculturalit comme strat gie d adaptation des organisations Ceci dit l approche interculturelle telle que pr sent e dans ce troisi me chapitre nous semble coh rente avec l id e d une int gration dite r ciproque c est dire qui n est pas consid r e comme un ph nom ne unilat ral mais qui reconna t des changements tant chez les populations h tes que chez les populations d immigration r cente En ce qui a trait au quatri me chapitre il permet de revoir les principaux concepts d j abord s mais sous un angle diff rent soit celui de leur utilisation titre d i
297. ppartenance ethnique des anc tres du c t paternel ou maternel du r pondant ne correspond pas n cessairement son sentiment actuel d appartenance Il s agit de la compr hension qu en a l individu car La mesure de l origine ethnique peut tre fauss e par des facteurs tels que le manque de connaissance des ant c dents ethniques de la famille le changement d ethnie d une g n ration l autre et le temps coul depuis l arriv e de l anc tre immigrant Le r pondant peut aussi confondre l ascendance ethnique avec les concepts de nationalit de citoyennet et d identit ethnique White et coll 1993 274 Bl Les personnes qui ont d clar plusieurs origines ethniques sont exclues En 1996 Montr al Centre 368 240 individus avaient d clar plusieurs origines ethniques 21 de la population Lorsque l on ne consid re pas ces personnes cela entra ne une sous estimation du nombre d individus d au moins 10 pour la plupart des groupes ethniques Ainsi dans le territoire du CLSC Pierrefonds en 1996 un peu plus de 5 000 individus ont d clar comme seule origine Italien mais environ 4 000 autres personnes ont d clar tre d origine italienne ainsi que d une autre origine Par contre l estimation de la proportion d individus appartenant un groupe ethnique est beaucoup moins affect e par l utilisation de l origine ethnique unique la sous estimation tant de moins de 1 pour la majorit des g
298. ppeler les rituels th rapeutiques des soci t s dites traditionnelles Toutefois les symboles doivent avoir un sens pour le patient le d ploiement technologique ou artisanal doit tre conforme ses connaissances et l esth tique lui donner des points de rep re Conception familiale et individuelle de la sant Les soins de sant et les services sociaux sont fond s sur la croyance que la famille normale est la famille nucl aire que l unit fondamentale de la soci t est Culture et sant CHAPITRE 2 l individu que les droits individuels sont fondamentaux et que l objectif de la th rapie et des bons soins m dicaux est de r int grer le patient dans la soci t en tant qu individu autonome Bibeau 1992 237 Or ces pr suppositions ne correspondent pas n cessairement a la r alit de plusieurs cultures ou la famille sous une forme ou une autre est l unit de base et non l individu La plupart des tudes parues au cours des derni res ann es sur l immigration sont centr es sur l individu ou des groupes d individus les femmes les minorit s les jeunes etc oubliant ainsi que les immigrants generalement arrivent et vivent en famille Vatz Laaroussi 1993 Par extension la sant et le bien tre rel vent bien plus de la sph re familiale qu individuelle Cette distinction comme nous le verrons au chapitre 3 a des cons quences sur plusieurs tapes de la planification d un programme
299. ppement de diverses prises de conscience 1 Le migrant d couvre que les repr sentations et les valeurs par lesquelles il donne un sens au monde peuvent tre contredites par d autres qu ils n avaient jamais soup onn es Besoins li s aux circonstances migratoires ou d finis culturellement La migration peut tre v cue comme une parenth se provisoire ou comme un fait irr versible ce qui influen cera le degr d ouverture du migrant son nouvel environnement Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste De 1992 1996 176500 immigrants ont t admis au Qu bec 45 taient ind pen dants 34 repr sen taient une r unification familiale et 21 taient des r fugi s Minist re des Relations avec les Citoyens et de l immi gration Pr voir et planifier 1997 2 Il d couvre que ses rep res habituels dans ses relations sociales ne sont plus les m mes relations de genres politesse r les attentes etc Il est alors confront au d sir de demeurer lui m me et celui d tre en harmonie avec son environnement social 3 Il r alise que la relation convenable avec autrui qu il est en train de construire tout comme son identit qui se complexifie quotidiennement par l inclusion de nouveaux l ments parfois contradictoires n est pas enti rement sous son contr le Elle est en grande partie prescrite et se n gocie plusieurs avec son entourage L
300. pr sentent la culture comme PAE Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste une r alit statique alors qu elle est fondamentalement dynamique et en constante volution Ce document nous l esp rons aura contribu trouver un quilibre raisonnable entre ces deux p les ouvrant ainsi une porte a une vision pluraliste Aussi semble t il constructif de maintenir au sein d institutions de sant publique la possibilit de confrontations des id es et des visions De cette mani re on peut esp rer viter l unicit des paradigmes et s ouvrir v ritablement aux r alit s des communaut s auxquelles s adressent les programmes Bibliographie Bibliographie BIBLIOGRAPHIE DES CHAPITRES 1 2ET3 Ahdieh L Hahn R A 1996 Use of Terms Race Ethnicity and National Origins A review of articles in the American Journal of Public Health 1980 1990 in Ethnicity and Health 1 1 95 98 Allen M F Saillant F Genest S 1996 Sant et intervention aupr s des r fugi s d Asie du Sud Est Recension des publications Groupe d tudes et de recherches sur l Asie contemporaine G rac Universit Laval Apollon W 1992 L un et l autre au Qu bec Fascination et fuite dans la rencontre de l autre 13e Colloque annuel en Sant mentale Solidarit s cultures sant mentale un dialogue a d couvrir Montr al Aspinall PJ 1997 The conceptual Basis of
301. probl me de sant Par exemple l autonomie est une des valeurs dominantes que v hicule l ensemble des priorit s en sant publique peu importe la population vis e enfant adulte femme ain etc En fait l autonomie fait d sormais partie de la d finition m me de la sant et du bien tre Or bien que cette facon de concevoir la sant soit l gitime elle n est pas n cessairement partag e par l ensemble de la population le croire serait faire preuve d ethnocentrisme La d couverte du cadre de r f rence de l autre centration En intervention La centration consiste a saisir les cadres de r f rence et les repr sentations des individus desservis Plus pr cis ment consid rer la rationalit de l autre sans n cessairement en accepter les pr misses et les aboutissements C est un effort de curiosit pour s ouvrir ce qui donne sens et valeur a l autre travers sa culture sa migration son exil etc En planification Il s agit ici de prendre en consid ration les caract ristiques d une population en tenant compte de ses particularit s li es a l exp rience migratoire l exil et l adaptation environnementale Il s agit aussi de documenter et de reconna tre des diff rences culturelles d autres visions du monde de la sant et du bien tre Finalement voir la possibilit d inclure ces diff rentes visions dans un processus de planification lors de l laboration de la probl matique du choix des p
302. proches d intervention aux sp cificit s du ou des groupes concern s Valeurs croyances attitudes des intervenants l gard de la sant de la maladie des probl mes personnels et sociaux et des modes de r solution des probl mes Guberman et coll 1997 Les ressources d interpr tes peuvent s av rer utiles pour am liorer l accessibilit mais insuffisantes pour tablir une communication efficace Comprendre les repr sentations populaires des r les parentaux consid rer les diff rentes conceptions de la sant valider la compr hension d un traitement inciter les participants exprimer leurs opinions adapter les th mes et d terminer des points de convergence d passent les comp tences strictement linguistiques Cela exige une ouverture franche la diff rence ainsi que l audace de sortir du cadre d une animation conventionnelle afin d tablir un dialogue avec la personne concern e Facteurs li s aux perceptions et la culture Pour certains les facteurs li s la perception et la culture sont plus d terminants que les difficult s dites objectives d accessibilit Les perceptions seraient d terminantes car elles sont fa onn es travers les contacts avec la Nous entendons ict par allophones des personnes dont la langue maternelle n st ni le fr i langue discs Stacks g e le francais ni l anglais et dont ER Culture et sant CHAPITRE 2 communaut dominante et transp
303. prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d age ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information sayuun obejueay opief ua sas yy Fichier du recensement A IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de r sidents non permanents Variable M thode de calcul s tion Frais d acqu Exemple Residents non permanents Personnes qui n ont pas la citoyennet canadienne par naissance mais qui sont titulaires d un permis de s jour pour tudiants d un permis minist riel ou qui revendiquent le statut de r fugi Il s agit d une variable d riv e des variables immigrant re u et citoyen canadien Population des r sidents non permanents Population non institutionnelle X 100 La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseigneme
304. pte d un probl me de sant pr cis en le r int grant dans l ensemble organique psychologique spirituel et social du patient Lorsqu une personne immigrante rencontre un professionnel de la sant des incompr hensions sont suscep tibles d apparaitre Par opposition la formation et la pratique clinique des M decine populaire jamaicaine professionnels occidentaux de la sant sont fond es sur une d finition essentiellement biologique de l organisme Lorsqu il y a un lien entre cette base organique et la d tresse subjective la tendance est de consid rer ce sentiment comme irr el c est dans la t te Il y a un effort de la part du professionnel pour d coder les plaintes et convertir les vidences observables en maladies identifiables Bibeau et coll 1992 La m decine populaire jamaicaine est issue des pratiques traditionnelles d velopp es par les marrons groupe d esclaves s tant insurg s contre les propri taires terriens Dans la conception marron tre en sant c est avoir un corps et un esprit tiedes ni chauds ni froids Les maladies d origine naturelle peuvent tre provoqu es par le froid les germes une diete inad quate et le manque d exercice Tandis que les maladies d origine surnaturelle sont caus es par les duppies des esprits qui servent autant dieu que le diable provoquant la maladie chez les uns et gu rissant les autres Doucet et coll 1997 La compr hension des causes de la ma
305. pulations cibles galement tr s vari es culturellement Comme le soulignaient les repr sentants du programme C ur en sant si l on pr voit cibler une client le selon des crit res ethniques et culturels ou encore si la population du territoire est compos e d un pourcentage important de personnes immigrantes les mod les d intervention devront tre coh rents avec la population desservie c est dire qu ils ne pourront tre standards ou uniformes et devront varier selon la composition de la client le En contrepartie mesurer l efficience de ces interventions devient un exercice particuli rement compliqu car chacune devient un cas et le rapport co ts benefices sera d autant plus faible que le nombre de participants sera bas Ainsi dans un contexte d intervention pluriethnique o l adaptation des interventions sugg re une multiplication de strat gies d intervention les preuves d efficience repr sentent un enjeu non n gligeable La forme qu empruntera une strat gie aura un impact important sur l accessibilit des personnes immigrantes Criteres de co ts b n fices L adaptation des interventions sugg re une multiplication des strat gies d intervention m me si les preuves d efficience repr sentent un enjeu non n gligeable Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Quelques suggestions Le cancer du sein une pr occupation gale pour tous La probl matique d
306. qu te sociale g n rale Document de travail Statistique Canada Division des statistiques sociales du logement et des familles Centre pour la mesure des origines ethniques 57 p Chevalier S Choiniere R Ferland M 1995 Indicateurs sociosanitaires D finitions et interpr tations Institut canadien d information sur la sant 230 p Fortin L 1995 D finitions et utilisations des indicateurs in Chevalier S Choini re R et coll Indicateurs sociosanitaires D finitions et interpr tations Institut canadien d information sur la sant 3 20 Gagn M 1995 L int gration des immigrants au Qu bec choix et illustration de quelques indicateurs minist re des Affaires internationales de l Immigration et des Communaut s culturelles Communication pr sent e dans le cadre des Huiti mes Entretiens du Centre Jacques Cartier Rh ne Alpes 5 au 8 d cembire Gagn M 1993 Les communaut s culturelles du Qu bec une r alit aux multiples dimensions qui n cessite une instrumentation adapt e aux besoins dans Statistique Canada et Bureau of the Census Les d fis que pose la mesure de l origine ethnique science politique et r alit Conf rence canado am ricaine sur la mesure de l origine ethnique 541 559 Goggin P Gravel S 1990 Aspects m thodologiques relatifs l utilisation des indicateurs ethnoculturels dans le domaine de la sant H pital Sainte Justine et H pital Saint Luc
307. que notamment la Direction de la protection de la de r duction des m faits Cohen merique 1997 jeunesse peuvent tre en contradiction avec la vision de l ducation pr conis e par certains groupes minoritaires lls peuvent m me repr senter pour plusieurs un frein l exercice de leur r le parental Les programmes de pr vention du cancer du sein constituent un autre exemple de ces diff rentes perspectives La campagne de pr vention repose sur l auto examen des seins Or pratiquer cet auto examen sous tend la capacit de faire abstraction du fait que le sein a galement une valeur sexuelle que la femme peut prendre en charge sa propre sant en posant un diagnostic elle m me qu elle peut accepter seule les cons quences de ce diagnostic cancer mastectomie cons quences esth tiques psychologiques et sociales etc En somme l auto palpation refl te un mod le o l organe est s par de son tout d o la difficult d adopter ce geste pr ventif pour plusieurs femmes Ces programmes ont tant t un volet Conception de la sant et de la pr vention pr ventif tant t un volet promotionnel de exemple ha tien la sant et du bien tre On s entend POUF Chez les Haitiens l embonpoint est associ la sant et au bonheur dire que la promotion est fond e sur Un alors que la maigreur signifie la pr sence de maladies d coulant de d sir de croissance sur l expression du probl mes psychologiques ou motionne
308. que de Montr al Centre On s attarde entre autres aux influences sociales culturelles et politiques derri re l identification et la reconnaissance d un probleme de sant publique La place accord e a la diversit culturelle lors des diff rentes tapes de planification d un programme et lors de son implantation est galement abord e dans ce chapitre Finalement ce chapitre se termine sur les avantages et les limites de l approche interculturelle pour la planification une des approches les plus pr sentes actuellement dans le milieu de la sant Le quatrieme et dernier chapitre Des concepts aux chiffres pr sente des indicateurs ethniques couramment utilis s en sant publique pour documenter l tat de sant et de bien tre de la population Les concepts retenus sont ceux d allophone d immigrant de groupe ethnique de communaut noire et d appartenance religieuse Les fichiers tudi s sont le recensement de Statistique Canada et les fichiers de naissances et de d c s du Qu bec Les indicateurs y sont pr sent s sous forme de fiche synth se afin d en faciliter la lecture et l utilisation Une analyse critique de la fiabilit et de la validit de ces indicateurs permet de guider le lecteur dans ses choix Cet exercice aurait pu tre appliqu un plus grand nombre de fichiers mais l ampleur de la t che a naturellement impos certaines limites Toutefois telle que pr sent e l analyse critique de ces fichiers peut tr
309. ques d un pays donn il est pr f rable de faire la moyenne de trois ann es cons cutives saywy1 W L indicateur ne peut tre calcul l chelle des territoires de CLSC car le nombre de nouveau n s pr matur s est trop petit De plus il n y a pas d int r t le faire puisqu il n y a aucune raison de croire que le risque de donner naissance un pr matur pour un groupe ethnique varie d un CLSC l autre opief ua SISIA Fichier des naissances EN GROUPE ETHNIQUE FAIBLE SCOLARITE DE LA MERE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est faiblement scolaris e par lieu de naissance de la m re Niveau de scolarit de la m re Nombre d ann es de scolarit compl t es avec succ s Lieu de naissance de la mere Pays de naissance Variables Naissances vivantes dont la m re a moins de 11 ann es de scolarit our un lieu de naissance donn p X 100 Naissances vivantes pour un lieu de naissance donn Ce niveau de scolarit quivaut un secondaire V non complete Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est pr f rable de soustraire du d nominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion M thode de calcul
310. ques minoritaires qui diff rent des normes de la population ethnique majoritaire sont facilement per ues comme tant des comporte ments d viants voire m me pathologiques La ligne est mince entre la diff rence culturelle et la pathologie clinique Smaje 1995 Les habitudes de vie varient consid rablement d un groupe ethnique a l autre alimentation toxicomanie tabac sexualit hygi ne corporelle et mentale etc Aussi les valeurs les croyances et les modes de vie propres certains groupes ethniques peuvent expliquer des variations observ es de l tat de sant et de l utilisation des services Le danger est de percevoir ces diff rences culturelles comme autant de pathologies lorsqu elles ne correspondent pas aux normes des populations majoritaires Par Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 ailleurs ces habitudes de vie sous l influence du processus d acculturation sont vou es changer et rev tir des formes nouvelles chez les populations immigrantes Plus le temps s coule plus les personnes migrantes s exposent a la fois aux facteurs de risque et de protection propres a la soci t h te entre autres en adoptant certaines des habitudes qui y sont courantes D terminants li s aux services de sant L utilisation des services varie d un groupe ethnique l autre en fonction de leur accessibilit de leur ad quation aux besoins et aussi en fonction de la perception
311. qui refl tent aussi les valeurs d autres groupes que les seuls groupes majoritaires e Initier un partenariat d s l laboration d une probl matique Influences sociales culturelles et politiques Diff rentes influences doivent converger avant qu une situation ne soit d clar e comme un probl me En tout premier lieu il est valable de s arr ter sur une question simple mais fondamentale savoir Qui a per u le probl me Cette question est incontournable car elle r v le les enjeux politiques et culturels sous jacents la probl matique Elle fait cho une id ologie une vision du monde et des priorit s d finies en fonction de la sant et du bien tre d une population Qui prend l initiative de pointer une situation parfois avant m me qu il y ait une quelconque reconnaissance sociale du probl me Quelle est la position sociale et politique de cette personne ou de ce groupe Quel est leur poids politique et d mographique S agit il de chercheurs de politiciens de groupes de pression etc Ces constituantes repr sentent autant d influences qui d terminent l investissement pour le d veloppement et l avancement des connaissances sur un probl me de sant et ses d terminants Influences sociales et politiques violence faite aux femmes Ce n est qu avec la mont e du f minisme et l ascension des femmes dans le monde politique que les revendications des femmes quant leur s curit physique et
312. r la famille Cette conception dite biom dicale est fond e sur des facteurs biophysiques par opposition une conception plus globale fond e sur des facteurs sociaux culturels et psychologiques de la maladie Pour les personnes d origine vietnamienne par exemple plusieurs maladies sont per ues comme le r sultat d un exc s de chaud ou de froid dans le corps et souvent elles seront d crites comme telles aux m decins Aussi un Vietnamien se plaignant de chaleur excessive ne veut pas n cessairement dire qu il fait de la fi vre Il peut s agir de sympt mes caus s par un d s quilibre comme la constipation une urine fonc e etc Il en va de m me pour les mauvais airs le ca gio qui peuvent causer des maux de t te et de la toux Un des traitements possibles pour rem dier aux mauvais airs consiste a cr er de petites contusions sur le corps en frottant avec une piece de monnaie une cuillere ou par la succion a l aide d un verre chaud qu on laisse refroidir afin de laisser se contracter l air qui apr s un certain temps soul ve la peau A la vue de ces contusions sur le corps des enfants il n est pas rare qu un professionnel de la sant soup onne tort de l abus envers l enfant La plupart des m decines traditionnelles que ce soit la m decine ayurv dique en Inde l acupuncture en Chine les herboristes ou encore les marrons en Jama que privil gient une approche dite holistique c est dire qu elles tentent de rendre com
313. r la proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le francais ni l anglais celle de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais pour un territoire de CLSC sobejueny L oubli de la langue maternelle est un ph nom ne plut t rare ce qui en fait une variable fiable E La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es sont disponibles annuellement amp L indicateur calcul partir de cette variable surestime l g rement la proportion de familles qui ne peuvent pas avoir acc s aux services offerts en langue fran aise ou anglaise En effet il est possible m me si les parents du nouveau n n ont pas appris le fran ais ou l anglais dans leur enfance qu ils les parlent au travail ou dans leurs contacts sociaux m Montr al Centre environ 2 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant la langue maternelle du p re ou de la m re Ne pouvant pr sumer que la langue maternelle de ces parents se r partit comme celle des autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le francais ni l anglais sour El Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de
314. r les autorit s canadiennes ils repr sentent la majorit des immigrants Le second permet d estimer l autre portion de la population immigrante soit les personnes qui n ont pas encore le droit de r sider en permanence au Canada mais qui en raison de leur droit de r sidence provisoire ont droit aux services sociaux et de sant Pr cisons que cette information n est pas disponible avant 1991 car les r sidents non permanents n taient pas inclus dans la population recens e La combinaison des deux indicateurs permet donc au planificateur d estimer avec plus de pr cision la population qui pourrait n cessiter une approche diff rente de celle utilis e aupres de la population n e au pays Bien qu il aurait t plus interessant de pr senter un indicateur global immigrants regus et r sidents non permanents l indisponibilit de l information touchant les r sidents non permanents avant 1991 aurait rendu difficile les comparaisons temporelles ant rieures 1991 Nous avons donc pr f r les distinguer et ce d autant plus que le premier indicateur soit la proportion d immigrants est tr s utilis dans les tudes portant sur la population immigrante Mentionnons qu en 1981 et 1986 il n y avait pas de question directe touchant l immigration et que la population immigrante tait alors d termin e partir de la citoyennet par naissance Enfin nous proposons d inclure un indicateur permettant de cibler parmi les immigrants c
315. r naissance mais qui est titulaire d un permis de s jour pour tudiant d un permis minist riel ou qui revendique le statut de r fugi Depuis 1991 Statistique Canada ne d termine plus les immigrants selon leur pays de naissance ou leur citoyennet mais selon qu ils aient re u leur statut d immigrant ou de r sident non permanent Le taux comparatif est une mesure relative qui nous permet d valuer le nombre annuel de d c s pour 1000 habitants qui pourrait tre observ dans la population si celle ci avait la m me composition par ge qu une population de r f rence Le calcul se fait partir des d c s de la population immigrante d c d s n s l ext rieur du Canada de l effectif de la population immigrante immigrants re us et r sidents non permanents et de l effectif de l ensemble de la population non institutionnelle le tout par groupes d ge et sexe avec une m thode de calcul complexe Le lecteur int ress peut se r f rer l annexe 3 Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es Aucuns frais d acquisition afin d obtenir le fichier des d c s Frais d acquisition afin d obtenir les donn es du fichier du recensement Peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrants re us et de r sidents non permanents ainsi que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 85 ans i Croisement avec le sexe peu de frais pour obtenir les effectifs d immigrant
316. r ne peut tre calcul l chelle des territoires de CLSC car le nombre de nouveau n s de faible poids est trop petit De plus il n y a pas d int r t le faire puisqu il n y a aucune raison de croire que le risque de donner naissance un b b de petit poids pour un groupe ethnique varie d un territoire de CLSC l autre Fichier des naissances sabequeay say opief ua S SIN GROUPE ETHNIQUE PREMATURITE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s pr matur s par lieu de naissance de la m re Variables M thode de calcul Frais d acquisition Exemple Dur e de gestation Nombre de semaines compl t es au moment de l accouchement Lieu de naissance de la mere Pays de naissance Naissances vivantes dont la dur e de gestation est inf rieure a 37 semaines pour un lieu de naissance donn X 100 Naissances vivantes pour un lieu de naissance donn La dur e de gestation des nourrissons issus de grossesses multiples jumeaux triplets ayant tendance tre inf rieure celle des naissances uniques les naissances multiples ont t exclues du num rateur et du d nominateur afin d viter de surestimer le nombre et la proportion de nouveau n s pr matur s Frais d acquisition pour la DSP afin d obtenir les donn es Aucuns frais d acquisition pour la DSP En 1995 7 8 des nouveau n s de Montr al Centre dont la mere est n e en Haiti sont pr matur s co
317. ra RE wat ead le ee A Pee heey Ul REMERCIEMENTS LOL ee aut ioe 2 DA E aa a Data A taa pele Suid AAAS She te Vv AVANT PROPOS 220 0 caro asia entr mel es SORE oO a Di Qi any dent tes ena ig ee de Vil C cile Rousseau TABLE DES MATI RES i 2 0 4 Anne rt o iia a A A So IX LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES x INTRODUCTION Zanker br Bee A ee sehe 15 Alex Battaglini Sylvie Gravel CHAPITRE 1 PLURALITE SOCIALE ET PLURALITE DES MOTS Alex Battaglini CULTURE RACE ET ETHNICIT ccoo 23 NOTION DE CULTURE 4 222 danes ieee ees las a SR ue ere 23 DIVERSIT CULTURELLE ET TYPOLOGIES RACIALES 26 LA NOTION D ETHNICIT 44 e ieieieeeee eee 27 Variation ethnique 4 44 44e esse 27 Sant tethnicit ii ci i eedem none E AE A ih 28 LES CONCEPTS DE COMMUNAUT ET DE MINORITE 30 Variation du concept de minorit 31 Perception canadienne de la pluralit culturelle 32 Perception qu b coise de la pluralit culturelle 33 LA MIGRATION UN PROCESSUS COMPLEXE D ADAPTATION ET D INTEGRATION 34 L importance de l immigration pour le pays d accueil 35 Les phases migratoir
318. ran aise et autre et langues maternelles anglaise et autre Il n est donc pas possible de distinguer les langues maternelles autres que fran aise et anglaise Les parents dans cette situation ne seront donc pas compt s m me si une des deux langues maternelles d clar es est l italien ou le grec amp Montr al Centre environ 2 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant la langue maternelle du p re ou de la m re Ne pouvant pr sumer que la langue maternelle de ces parents se r partit comme celle des autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le fran ais ni l anglais Afin d viter des erreurs d interpr tation dues des v nements ponctuels isol s tels qu une arriv e importante de r fugi s politiques d un pays donn il est pr f rable de faire la moyenne de trois ann es cons cutives soywi Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats du CLSC Parc Extension o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier cumule lui seul 52 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o la langue maternelle des parents n est pas mentionn e le pourcentage d inc
319. rapeutique et le rituel comme m taphore m dicale sont g n ralement attribu s aux m decines traditionnelles la m decine occidentale qui privil gie une explication plus strictement biologique et pid miologique en est galement investie Pour illustrer l influence de ces dispositions symboliques Moerman 1979 cite l efficacit de la m taphore chirurgicale et de son effet placebo qui selon lui repose largement sur le rayonnement personnel du chirurgien ou gu risseur et sur le prestige entourant les rites et les rem des titre d exemple il cite diverses tudes sur le pontage coronarien r alis es aux tats Unis en 1977 La majorit de ces tudes indiquent que cette op ration est une r ussite dans 80 90 des cas au sens de la r duction des sympt mes et de la douleur Toutefois Moerman 1979 note que dans 60 des cas de r ussite le fonctionnement du ventricule demeure inchang et il est plus mauvais dans 20 des cas alors qu il ne s est am lior que dans 20 des cas Il est d ailleurs impossible de d montrer que le pontage prolonge la vie Qui plus est dans bien des cas o les patients font tat d une am lioration la greffe n a pas pris En conclusion le sentiment de gu rison ne peut tre fond sur la r ussite de l op ration L efficacit de la m taphore chirurgicale s expliquant par le prestige des m decins leur assurance la confiance qu inspire leur quipement n est pas ici sans ra
320. re que francaise ou anglaise parlent une de ces deux langues a la maison 33 des personnes immigr es La proportion d allophones mesur e a partir de la langue parl e a la maison sera donc l gerement inf rieure a celle mesur e a partir de la langue maternelle W permet de bien valuer l importance de la population qui pourrait avoir de la difficult prendre connaissance des produits diffus s en raison de leur peu de connaissance du francais ou de l anglais ex campagne de sensibilisation a la non violence aupr s des immigrants r cents diffusion des programmes d encouragement l activit physique pour les personnes du troisi me age d origine chinoise BE Comme pour l indicateur calcul a partir de la langue maternelle le pr sent indicateur ne permet pas d valuer la capacit d expression de communication ou de lecture des personnes qui ont d clar parler le francais ou l anglais a la maison amp Bien que dans une moindre mesure que l indicateur calcul a partir de la langue maternelle le pr sent indicateur surestime la proportion d individus qui ne peuvent pas parler ou lire suffisamment le francais ou l anglais pour avoir acc s aux services de sant ou de bien tre car la langue d clar e par le repondant se d finit par rapport a un seul point dans le temps et se limite a un seul lieu d utilisation il ne prend pas en consid ration l cole le travail etc Ce ph nom ne a beaucoup d impact pour les imm
321. relles de la pratiques des travailleurs sociaux formation a la m thode des incidents critiques Cahiers de sociologie conomique et culturelle 7 185 Collins R 1989 Femmes stratification sociale et production de la culture in Sociologie et soci t s XXV2 27 45 Conseil des communaut s culturelles 1987 Synth se de la consultation sur l accessibilit des services sociaux et de sant aux communaut s culturelles Montr al CCCIQ Constantinides S 1983 Les Grecs du Qu bec Analyse historique et sociologique Edition le meteque Collections ethno culturelles 248 p Corin H 1996 The cultural frame Context and meaning in the construction of health in Amick B Levine S Tarlov A Chapman P Society and health Oxford University press New York Costa Lascoux J 1986 A propos de la d linquance des immigr s in Immigrations multiethnicit et socialisation des jeunes Paris CRIV Cousineau D 1990 La consultation m dicale par les immigrants du Qu bec in Le m decin du Qu bec Septembre Das K 1997 La dynamique tripartite de la situation interculturelle en intervention document de travail Institut interculturel de Montr al Deschamps G 1990 Les communaut s culturelles identification ethnique rapports avec la soci t francophone comp tence et usages linguistiques Sondage Collection tudes et recherches minist re des Communaut s culturelles
322. res la population h te et a ses institutions Il s agit bien s r d un enjeu thique a la crois e de la sant de l int gration et de la diversit culturelle Ce chapitre propose donc d aborder cet enjeu en examinant les tapes de planification qui aujourd hui sont les plus communes dans le domaine de la sant publique De facon g n rale il est possible de dire que la planification est par d finition prospective qu elle concerne l avenir et qu il s agit d un processus qui am ne d cider quoi faire comment le faire et comment en valuer les actions anticip es avant qu elles ne soient implant es Elle concerne diff rents paliers d cisionnels li s entre eux D un palier l autre nous passons de la d finition de priorit s l action par l implantation d interventions La planification au d part est fond e sur des besoins localis s au sein de la population l aide de diverses m thodes et de crit res d termin s culturellement socialement et scientifiquement Bien qu il s agisse d un processus dynamique 7 Nous retenons ici les d finitions de la planification avanc es par Pineault et Daveluy in La planification de la sant concepts m thodes strat gies 1995 Les populations immi grantes sont susceptibles de vivre un choc qu sera d autant plus grand que les assises culturelles du groupe dominant s imposent avec force Bibeau et coll 1992 27 Savoir tenir compte des dif
323. res au pays d accueil L acculturation en se sens a une influence directe sur la sant qui fluctue en fonction de la dur e de s jour Comme Berry le note lui m me la situation du pays d accueil et les politiques nationales peuvent limiter les choix s offrant un individu En effet dans un syst me ferm la diff rence culturelle offrant peu d opportunit s d ajustement ou de r action au migrant la s paration peut tre impos e Nous parlerons alors de s gr gation comme cela a t le cas par exemple en Afrique du Sud l oppos la migration peut galement se d rouler dans une position d in galit et de manque de participation particuli rement dans le cas de soci t s ayant des politiques d assimilation des immigrants Perotti 1986 L assimilation appara t alors comme un processus unilat ral o le migrant doit se conformer aux mod les de comportement et aux valeurs de la soci t d accueil l obligeant se d pouiller de tout l ment culturel propre ibid A titre d exemple la politique am ricaine du creuset melting pot exerce des pressions dans le sens de l assimilation des migrants Bibeau 1985 Goggin et coll 1990 l assimilation concerne avant tout la sph re culturelle et bien que les pressions soient parfois tr s fortes elle ne se r alise jamais totalement et peut parfois entra ner un r sultat totalement inverse de survalorisation des traditions ancestrales et de la culture Hormi
324. res et l accommodation la r alit et aux valeurs des communaut s immigrantes Dans ce domaine l instabilit est difficile mais souhaitable puisque seule une remise en question p riodique de cet quilibre peut permettre la m diation entre des communaut s qui voluent toutes rapidement Enfin le partenariat d galit et de compl mentarit propos par les auteurs pour permettre la m diation entre les diff rentes communaut s ne peut s effectuer en effa ant les divergences et doit pouvoir se fonder sur des tensions cr atrices Or s il n est pas difficile de s accorder autour de la n cessit d un tel partenariat le processus pour y arriver soul ve des questions thiques incontournables qui repr sente qui Peut on parler de consentement collectif la recherche Comment le savoir au sujet de communaut s sp cifiques peut il tre diffus Il serait souhaitable que ce premier document qui constitue un tr s bel outil de r flexion tant pour les intervenants que pour les chercheurs puisse tre suivi d une analyse de processus de partenariats pr cis de leurs r ussites leurs checs afin que le partage d exp riences sp cifiques dans les tatonnements et les apprentissages qu elles contiennent puisse stimuler l imagination de ceux qui d sirent pluraliser nos pratiques et notre soci t C cile Rousseau M D H pital pour enfant de Montr al VII VIII TABLE DES MATIERES MOT DU DIRECTEUR ocios
325. reur type X 100 Estim Erreur type 4 X Estim N Estim N Estim Nombre d individus appartenant un sous ensemble d une population donn e ex CLSC N Nombre total de personnes dans la population donn e ex r gion de Montr al Centre 1 Il faut tout d abord calculer l erreur type du nombre pour lequel nous voulons obtenir une valuation de la pr cision estim 2 On divise ensuite ce r sultat par l estim et on le multiple par 100 3 On interpr te ensuite le pourcentage obtenu Lorsque le coefficient de variation est gal ou inf rieur 16 5 la valeur de l estim est fiable lorsqu il est sup rieur 16 5 mais inf rieur ou gal 33 3 l estim doit tre interpr t avec prudence lorsqu il est sup rieur 33 3 l estim n est pas fiable Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Exemple 1 On veut valuer la fiabilit du nombre d immigrants r cents vivant dans le territoire du CLSC Lac Saint Louis au recensement de 1996 Estim 1676 N 116 740 Erreur type 4X 1 676 116 740 1676 813 116 740 Coefficient de variation Eli X100 5 Fiable 2 On veut valuer la fiabilit du nombre d individus d origine ethnique unique philippine vivant dans le territoire du CLSC Olivier Guimond au recensement de 1996 Estim 29 N 11440 Erreur type 4 X29 11 440 29 _1077 11 440 Coefficient de variation
326. rogrammes p rinatals Mentionnons par ailleurs que plus longtemps un immigrant a s journ au Canada plus il est susceptible d tre familier avec la gamme de services de sant offerts et moins il risque d avoir des besoins particuliers Dans cette perspective il aurait t pertinent de pr senter aussi un indicateur permettant de distinguer les immigrants nouvellement arriv s au pays des autres Malheureusement cela n est pas possible car la dur e de s jour n est pas collig e dans le formulaire de d claration de naissance IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont au moins un des parents est n l ext rieur du Canada Lieu de naissance de la m re Pays de naissance un 2 Lieu de naissance du p re 2 A 8 Pays de naissance Im 5 gt Naissances vivantes dont le lieu de naissance de la m re ou du p re n est pas le Canada X 100 Naissances vivantes A S Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au o denominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est D pr f rable de soustraire du denominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la o proportion 3s lt qe v 2 Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC en E Aucuns frais d acquisition pour la DSP n 7 u
327. ron 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse a la question touchant le lieu de naissance de la m re et 14 pour la question touchant le lieu de naissance du p re Ne pouvant pr sumer que le lieu de naissance de ces parents se r partit comme celui des autres nous avons exclu ces naissances du d nominateur afin de ne pas sous estimer la proportion de nouveau n s dont un des parents est n l ext rieur du Canada E Bien que l indicateur puisse tre calcul l chelle des territoires de CLSC il faudra tre prudent dans l interpr tation des r sultats des CLSC o un pourcentage important de m res accouchent au centre hospitalier St Mary En effet comme ce centre hospitalier cumule lui seul 88 des formulaires de la r gion de Montr al Centre o le lieu de naissance des parents n est pas mentionn le pourcentage d inconnus pour ces CLSC peut atteindre plus du tiers des naissances observ es Les CLSC touch s sont principalement le CLSC C te des Neiges les points de services C te des Neiges et Snowdon le CLSC Saint Laurent et le CLSC Parc Extension Lorsque l on veut calculer le nombre de nouveau n s pour ces territoires de CLSC il est recommand de r partir les inconnus au prorata des cas connus Fichier des naissances sobejueny soyuum opief us SISI IMMIGRANT INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s dont la m re est n e l ext rieur du Canada Var
328. roupes d immigration plus r cente comme les Somaliens les Russes ou encore les Rwandais ont rarement un r seau tr s labor et de Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Raisons pour cibler des groupes ethniques en particulier Pr sence de donn es pid miologiques probantes Pour l quit dans les services de sant et sociaux Pour rejoindre une sous population moins sensibilis e Pour l importance d mographique de la communaut En raison des particularit s relatives aux circonstances migratoires et aux diff rences culturelles v ritables structures communautaires comme celles des groupes d immigration plus ancienne Par cons quent le partenariat n est pas envisageable et l on ne peut esp rer s appuyer sur des organismes d j en place afin d implanter de nouveaux programmes Dans ce contexte il ne s agit plus de soutenir les initiatives d j existantes mais bien de les cr er ce qui entra ne un investissement Le statut d immigration et la dur e d immigra tion des caract ristiques incontournables La notion de groupe ethnique suppose des crit res d appartenance culturelle ethnique et socio d mographique Mais aussi un minimum d organisation d institutions et de vie communautaire financier et humain plus important la lumi re de ces exemples il peut tre justifi de cibler un groupe ethnique en particulier mais
329. roupes ethniques Font exception quelques groupes ethniques Juif Allemand Italien cossais et Irlandais W L indicateur sous estime le nombre et la proportion d individus composant certains groupes ethniques tels que les Jama quains les Latino Am ricains et les Ha tiens car plusieurs membres ont tendance d clarer comme origine ethnique ancestrale l origine des peuples colonisateurs Par exemple aux recensements de 1986 et de 1991 plusieurs Ha tiens ont d clar que leurs anc tres taient d origine fran aise plut t que haitienne Ml Jusqu au recensement de 1996 la question portant sur l origine ethnique a subi des modifications qui affectent consid rablement sa comparaison temporelle Il est donc pr f rable d viter les comparaisons d un recensement l autre La modification la plus importante est l acceptation de plus d une r ponse comme origine ethnique ancestrale partir du recensement de 1986 et l limination des cat gories de r ponses cocher au recensement de 1996 en particulier de la r ponse cocher noire B Les r sidents non permanents n ont pu r pondre au questionnaire du recensement qu partir de 1991 auparavant ils n taient pas inclus dans la population recens e Une part assez importante de la hausse du nombre de personnes de certains groupes ethniques est attribuable cette inclusion E Les regroupements d origines ethniques publi s ainsi que leur nomenclature peuvent varier d
330. s aider conserver l tat de bonne sant qu ils pr sentaient en moyenne en arrivant au Canada Car cet tat de bonne sant comme l ont d montr quelques tudes semble se d t riorer au fil des ans Chen et coll 1996 La question de l utilisation des services de sant est particuli rement complexe dans la mesure ou m me la population des groupes majoritaires semble sous utiliser certains services de sant Il est toutefois possible de distinguer une s rie de facteurs susceptibles de limiter chez les immigrants l utilisation des services Ces facteurs peuvent tre lies tant des barrieres organisationnelles qu une propension des immigrants eux m mes se soustraire ces services qui ne refl tent pas toujours leurs pr occupations Battaglini et coll 1997 Heneman et coll 1994 Mass 1995 Culture et sant CHAPITRE 2 Sous utilisation des services sociaux et de sant L tat de sant des migrants n est pas le seul fait de leur exp rience pr migratoire ou de leur bagage g n tique des facteurs sur lesquels la soci t d accueil n a d ailleurs aucune emprise Leur tat de sant est galement li aux conditions dites postmigratoires qui rel vent en partie des autorit s gouvernementales et des intervenants l accessibilit des services et des programmes Les facteurs postmigratoires sont modifiables et selon Mass 1995 cette responsabilit revient ceux qui d veloppent les pro
331. s client les cibles de l alimentation rarement repr sente elle un probleme en termes de qualit dans les premi res ann es d immigration Contrairement aux non migrants une alimentation base de l gumineuses permet plusieurs d entre eux de profiter d une di te quilibr e et peu on reuse Les privations d ordre social font tat d un processus d exclusion de la vie sociale de la production conomique du partage des connaissances de la prise de d cision politique etc Aussi l absence du march du travail une faible scolarisation la difficult d acc s aupr s d institutions publiques et priv es et l isolement sont autant de caract ristiques permettant de cerner un probl me de sant li la pauvret Pour les migrants des nuances doivent cependant tre apport es D abord le niveau de scolarit des populations immigrantes r centes est en moyenne plus lev que celui de la population g n rale MRCI Ce niveau n est toutefois pas toujours reconnu Le probl me est donc la reconnaissance de leurs qualifications et non pas leur sous scolarisation De fait il n est pas rare que des individus ayant immigr avec l espoir d une ascension sociale vivent plut t l inverse ce qui peut entra ner un tat de d tresse psychologique li aux circonstances plut t qu la fragilit de leur tat de sant mentale Bibeau et coll 1992 Par ailleurs les responsabilit s envers des proches demeur s au pays d origin
332. s enjeux culturels D une part le processus d laboration d une intervention a d s ajuster cette conception plus large de la sant et d autre part valuer ces interventions est devenu un exercice tr s complexe L approche dite populationnelle utilis e en sant publique illustre bien le propos car elle est largement tributaire de cette volution Elle tente de rejoindre le plus grand nombre d individus par diverses strat gies dont l une consiste utiliser les plus fr quents m dias crits t l vis s et radiophoniques En faisant ces choix certaines questions s imposent Les client les cibles sont elles famili res avec les m dias crits coutent elles la radio ou encore la t l vision Certaines Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 communaut s ont maintenu une tradition orale qui est plus efficiente pour elles que la tradition crite D autres sont plus sensibles 4 des v nements sociaux rassembleurs qu a des m dias comme la t l vision ou la radio beaucoup plus individuels Dans un m me ordre d id es la forme qu empruntera une strat gie aura un impact important sur l accessibilit des personnes immigrantes En effet si des interventions de groupe sont privil gi es les nouveaux arrivants ayant des connaissances limit es du francais et de l anglais pourront ils y participer Ce type d intervention privil gie des techniques d animation incitant les participants
333. s es ont en effet t mises sur pied pour r duire les risques de transmission du VIH l o des mesures plus radicales s taient av r es infructueuses Agissant plus directement sur les valeurs ces programmes tranchent entre l acceptable et l inacceptable D autres interventions en resteront toutefois l tape de la r duction des m faits par des strat gies de pr vention o de promotion Notons que le passage des strat gies de r duction des m faits vers celles de la tol rance z ro ou l inverse ne se fait pas sans d bats id ologiques Les premiers reprochant au second d imposer une seule vision acceptable des choses et d avoir une approche trop coercitive qui ne cadre pas n cessairement avec les multiples manifestations sociales de ces probl matiques Les seconds favorisant une r duction des m faits se verront reprocher de ne pas tre suffisamment efficaces de ne pas apporter des changements suffisamment radicaux et de s taler sur une trop longue p riode car les changements de Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 comportement au sein de la population ne suivent pas n cessairement l acquisition de nouvelles connaissances Les migrants dans tout cela Ils immigrent un moment pr cis de l volution de ces strat gies n ayant acc s que partiellement la logique historique qui peut en justifier les aboutissants Souvent ayant t absents lors de la p riode de sensi
334. s et de leurs effets sur la sant au m me titre que les autres facteurs mesurables e Tenir compte de la variation des d terminants due au fait culturel et l exp rience migratoire Relativiser l hypoth se d homog n it des cat gories sociales ou ethniques e Consid rer la singularit de la r alit sociale culturelle et conomique des migrants tout comme leurs habitudes de vie et leurs rapports au systeme de sant Consid rer d autres vidences que les vidences pid miologiques pour aider la reconnaissance d une probl matique dans certaines communaut s LABORATION D UNE PROBL MATIQUE Une probl matique peut tre abord e comme une construction r sultant d influences culturelles organisationnelles politiques et scientifiques qui se conjuguent en une vision particuli re d un probl me de sant de ses d terminants et de son importance Les principaux porte parole d un probl me ont sous une forme ou une autre des contacts des informations et des observations empiriques qui les guident pour d finir une probl matique Il s agit l d influences auxquelles s ajoutent la litt rature disponible les connaissances actuelles et les mod les th oriques entourant la probl matique De m me les repr sentants des communaut s ont leurs propres fa ons d appr hender un probl me leurs sources leurs m thodes leurs courants id ologiques et leurs exp riences Ces diverses influences peuvent con
335. s indicateurs pour cerner un ph nom ne allophone immigrant groupe ethnique communaut noire et appartenance religieuse Voici la d finition que nous avons retenue pour chacun de ces concepts Allophone Personne qui ne peut parler s exprimer communiquer ou lire suffisamment le francais ou l anglais pour recourir aux services de sant ou de bien tre ce qui peut porter atteinte a sa sant ou bien tre Immigrant Personne n e dans un pays autre que le Canada qui n a pas la citoyennet canadienne de naissance et qui s est tablie au Canada Groupe ethnique Ensemble de personnes se r clamant d une m me origine partageant une m me histoire et dont l unit s appuie g n ralement sur une langue un territoire et des traditions Communaut noire Ensemble de personnes g n ralement identifi es la communaut noire Appartenance religieuse Ensemble de personnes partageant une m me croyance Ces d finitions repr sentent l aspect pratique des ph nom nes que l on tente de mesurer Elles sont loin d tre absolues et n ont un sens que dans le cadre de la r alit contemporaine actuelle de la sant publique Ainsi dans un autre contexte le concept d allophone pourrait tre d fini diff remment D autres concepts pertinents la planification de la sant tels que ceux d int gration linguistique d int gration conomique ou d int gration r sidentielle abord s au premier chapitre auraient pu tre
336. s adopt es peuvent tre choquantes pour les personnes immigrantes CHAPITRE Des concepts aux chiffres DES CONCEPTS AUX CHIFFRES H l ne Riberdy Danielle Guay et Alex Battaglini Une fois les mots et les concepts pr cis s le besoin de quantifier les r alit s ethniques et migratoires de m me que les tats de sant qui y sont associ s demeure une r alit pour les planificateurs Bien qu il s agisse d une d marche l gitime le chemin qui y m ne est rempli d emb ches et de frustrations les donn es id ales pour construire une v ritable mesure des phenomenes ethniques n existent tout simplement pas Devons nous pour autant renoncer a chiffrer ces r alit s Que peut on mesurer Comment choisir les indicateurs Y a t il des indicateurs plus fiables que d autres Quels pi ges nous guettent lorsqu on les utilise Comment les utiliser ad quatement Ce chapitre tente d apporter quelques l ments de r ponse a ces questions afin d outiller le planificateur en sant publique lorsqu il a des d cisions prendre La premiere section jette les jalons n cessaires pour identifier de bons indicateurs la d finition des concepts retenus un bref rappel de la d finition et des propri t s d un indicateur de m me qu une liste de criteres permettant de faire un choix judicieux Une fois ces pr misses tablies les trois principaux fichiers administratifs disponibles au sein des Directions de sant publique
337. s ann es avant celles touchant l origine ethnique L indicateur calcul partir de la langue maternelle permettait d obtenir une estimation approximative rapidement permet de faire des comparaisons avec des tudes dans lesquelles cet indicateur est utilis E Le groupe ethnique que l on attribue partir de la langue maternelle est une d duction plut t qu une d claration Par exemple pour un individu qui a appris l italien la maison dans l enfance nous d duirons qu il est d origine italienne Toutefois il est possible que cette personne s identifie plus comme un Qu b cois s il est n au Qu bec et qu un de ses parents est qu b cois m l indicateur ne permet pas d identifier le groupe ethnique des personnes dont les parents n ont pas transmis leur langue maternelle ce qui peut entra ner des sous estimations plus o moins importantes Par exemple Montr al Centre on observe en 1996 qu environ 107 010 personnes 6 ont d clar l italien comme langue maternelle unique alors que plus de 165 000 9 ont d clar Italien comme origine ethnique Certains groupes ethniques ex Libanais Chiliens Br siliens etc sont difficilement identifiables partir de leur langue maternelle car elles sont parl es dans plus d un pays Par exemple le fran ais est parl en France en Belgique au Liban etc l arabe en gypte au Liban etc l anglais en Angleterre en Inde etc l espagnol en Espagne
338. s avec succ s facteurs personnels habilet s linguistiques et professionnelles facteurs sociaux discrimination etc Realise la distance vis vis de la culture du pays d origine e Enracinement des enfants conflits interg n rationnels R alise le caract re d finitif de son choix Ensemble de deuils vivre L adaptation est un processus qui r f re aux capacit s d une personne confront e une situation nouvelle ou a un environnement nouveau Dans un contexte migratoire l adaptation signifie la capacit de l immigr entrer dans des structures pr existantes et en utiliser les moyens L adaptation appara t alors comme un processus sens unique et in vitable pour le migrant chan gement de la part de l immigr Il s agit en quelque sorte de repartir z ro dans un environnement inconnu de r apprendre les gestes quotidiens de s adapter de nouvelles conditions de travail de s ajuster et de r agir un nouveau systeme de sant de reconstruire un r seau social etc Le fait d immigrer et d tre confront a une adaptation parfois radicale ne met pas n cessai rement la sant d un individu en danger mais entraine de nouveaux besoins et l expose un ensemble de conditions et de stress qui peuvent l affecter sur les plans social psychologique et biologique Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 En fait a chacune des phases migratoires
339. s ces consid rations g n rales certains auteurs s entendent pour dire que les crises relatives au processus d acculturation se produisent g n ralement en Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 situation familiale En effet l adaptation a la nouvelle soci t ne peut se r duire au seul individu car elle se vit g n ralement en famille L adaptation la nouvelle soci t rel ve de changements parfois importants Les migrants sortiront de cette exp rience diff rents ayant pris un cart vis vis de leur culture d origine tout en ayant adopt certains traits de la culture du pays d accueil Le prix de cette exp rience peut tre visible par les retours contraints au pays d origine par un taux de placement en institution des jeunes plus lev que chez les populations de souche par les fugues et m me par le taux de suicide des enfants Costa Lascoux 1986 Pourquoi ces changements ont ils un tel impact Rappelons d abord qu travers leur exp rience les familles immigrantes auront g rer diff rents sous syst mes culturels Vatz Laaroussi 1993 e celui du pays d origine tel que connu avant le d part e celui du pays d origine tel qu il figure dans les repr sentations familiales apr s l immigration celui de la soci t d accueil transmis par la communaut ethnique et son organisation e celui enfin de cette m me soci t travers ses institutions La gestion de ces
340. s cibles 98 Cibler une population crit res ethniques culturels et migratoires 98 Groupes ethniques ou populations immigrantes 100 Probl mes thiques associ s au choix de populations cibles 102 IMPLANTATION D UN PROGRAMME 103 Dynamique volutive des mod les d intervention _ 104 Enjeux culturels relatifs aux mod les d intervention 106 Diversit culturelle et mod les d intervention 108 CHOIX DES RESSOURCES POUR L INTERVENTION 112 Repr sentation culturelle des partenaires 113 Le partenariat convergence de visions et de savoirs 115 TENIR COMPTE DE LA DIVERSIT CULTURELLE 117 L approche interculturelle 118 La m diation interculturelle 121 CONCLUSION ia una mins ta 124 CHAPITRE 4 DES CONCEPTS AUX CHIFFRES Helene Riberdy Danielle Guay et Alex Battaglini CE DONT ON PEUT RENDRE COMPTE u 131 QUE PEUT ON MESURER
341. s des recensements pr c dents parce qu on demande au recens d identifier lui m me son appartenance a la communaut noire plut t que de la d duire de ses r ponses plusieurs questions Les donn es recueillies sur la communaut noire avant 1996 sont aussi difficilement comparables d un recensement l autre car Statistique Canada a apport de fr quentes modifications la question de l origine ethnique Mentionnons entre autres l introduction de la case Noir au recensement de 1986 qui a produit une forte augmentation du nombre de personnes ayant r pondu Noir comme origine ethnique De m me l inclusion des r sidents non permanents au recensement de 1991 a produit un accroissement de 18 du nombre de personnes incluses dans le groupe de population noire E faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information e
342. s diff rentes Le partenariat convergence de visions et de savoirs Le partenariat met en relation des organismes qui peuvent pr coniser des approches diff rentes des expertises diff rentes et des facons d intervenir fond es sur des philosophies et des pr ceptes diff rents En ce sens le partenariat lorsqu il suppose l implication d un r seau ethnique sous tend la reconnaissance de ces diff rences lors du processus d laboration d un projet Cette reconnaissance d un savoir diff rent soul ve toutefois plusieurs difficult s auxquelles les partenaires en pr sence devront faire face e une remise en question possible des pr misses de d part fa on de concevoir le probl me et de le r soudre e une remise en question des moyens d ploy s e le recours des moyens qui ne cadrent pas n cessairement avec la tradition de l institution ela capacit de concilier des mandats parfois tr s diversifi s pr vention promotion actions militantes etc et pr sents dans chaque organisme Ces difficult s lorsque surmont es font du partenariat un processus qui favorise la cr ation de programmes novateurs car il expose des solutions que chaque partenaire seul ne pourrait envisager que difficilement En th orie donc le partenariat peut favoriser un d cloisonnement des savoirs Mais en pratique bien que la reconnaissance de sp cificit s culturelles n est plus une difficult en soi c est la capacit de les in
343. s enfants d o la possibilit de conflits importants fugues retour au pays d origine mariage obligatoire placement etc La coh sion familiale risque d tre fragilis e par le processus d acculturation Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Le concept d int gration s oppose la notion d assimilation Quels crit res permettent vraiment d valuer une int gration r ussie Figure 2 Variation g n rationnelle GRAND PARENT ADOLESCENT N AU PAYS DIFFICULT S D ORIGINE D ADAPTATION ENFANT NE AU PAYS D ACCUEIL Tir et adapt de Sterlin 1991 Selon le mod le de Berry l int gration appara t comme une option ideale car elle implique une forme d harmonisation qui comporte un moins grand stress donc moins de risque pour la sante Toutefois hormis la variation generationnelle que nous venons d aborder plus haut les possibilit s d int gration rel vent de plusieurs facteurs qui soit favorisent soit font obstacles cette option L int gration et la sant Notons d abord que le concept d int gration s oppose la notion d assimilation par la capacit de confronter et d changer dans une position d galit et de participation valeurs normes mod les de comportement et ce autant de la part de l immigr que de la soci t d accueil L int gration est donc un processus graduel par lequel les nouveaux r sidents
344. s est devenu le Conseil des relations interculturelles et le minist re des Communaut s culturelles et de l immigration se nomme d sormais le minist re des Relations avec les citoyens et de l immigration Plus concr tement ce sont maintenant les questions de participation et d galit qui retiennent l attention plut t que les questions relatives la culture Plusieurs ont reproch aux politiques orient es par la notion de communaut s culturelles de tout r duire la culture et de ne pas tenir compte des conditions conomiques des enjeux politiques du racisme de la discrimination et du processus migratoire qui marquent la r alit des personnes migrantes En contrepartie on pourrait dire des orientations politiques actuelles qu en s loignant de la reconnaissance des diff rences culturelles elles se rapprochent de politiques assimilationistes comme le melting pot Force est de constater qu au cours des derni res d cennies les notions de communaut s ou de minorit s culturelles ont consid rablement volu tant sur le plan politique que social et ce non sans influencer l exp rience migratoire des personnes venant s installer au Qu bec et au Canada LA MIGRATION UN PROCESSUS COMPLEXE D ADAPTATION ET D INTEGRATION L tranger n est jamais simplement cartel entre ici et ailleurs maintenant et avant Ceux qui se croient ainsi crucifi s oublient que rien ne les fixe plus l bas et que rien ne les rive encore ici T
345. s mandats bien sp cifiques Le but premier de ce document est donc de servir d outil de r f rence aux professionnels concern s de pr s ou de loin par les t ches de planification de programmation de recherche ou d valuation des services sociaux et de sant En second lieu il a aussi pour but de soutenir l laboration de projets relatifs l utilisation de concepts li s la culture l immigration Vethnicit et la r alit interculturelle Troisiemement on peut dire que ce document vise maintenir une r flexion sur les enjeux et les limites sous jacents l utilisation de ces concepts pour l laboration de projets de recherche de campagnes de promotion de mesures de protection ou de programmes d intervention En somme il cherche a sensibiliser les responsables de projet aux moyens actuellement utilis s afin d ajuster les efforts de sant publique la r alit pluraliste tout en abordant les probl mes m thodologiques et thiques qui y sont reli s Ceci dit les responsables de projet d valuation et de programmation du domaine de la sant publique constituent les premiers lecteurs vis s par cet ouvrage N anmoins les coordonnateurs d quipe ou de service qui d sirent prendre en compte la r alit pluraliste lors de la conception des projets sauront galement en tirer profit nous l esp rons tout comme les administrateurs qui d sirent trouver des moyens pour documenter le profil des cl
346. s que la m re parle une langue diff rente aux enfants pourraient tre omises ex la m re parle le vietnamien avec ses enfants alors que le p re leur parle en fran ais Toutefois dans la pratique il est possible qu elles soient incluses car le formulaire de d claration de naissance est g n ralement administr par l infirmi re qui bien souvent d clare comme langue d usage de la mere la maison celle qu elle utilise avec le p re ou la m re lors de l accouchement sans la leur demander Quel que soit l indicateur retenu le lecteur doit garder en t te que ni l un ni l autre ne permet d valuer avec pr cision la capacit d expression de communication ou de lecture de la population ALLOPHONE INDIC Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le francais ni l anglais Variables M thode de calcul Frais d acquisition Exemple Langue maternelle de la m re Premi re langue apprise dans l enfance et encore comprise Langue maternelle du p re Premi re langue apprise dans l enfance et encore comprise Naissances vivantes dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le francais ni l anglais 9 X 100 Naissances vivantes Il s agit ici des langues maternelles autres que fran ais anglais anglais et francais compter de 1978 fran ais et autres compter de 1997 anglais et autres compter de 1997 Le plus souvent l
347. s re us et de r sidents non permanents ainsi que la population non institutionnelle par groupes d ge quinquennaux de 0 a 85 ans En 1995 E Montr al Centre le taux comparatif de mortalit par maladies de l appareil circulatoire tait de 2 pour 1000 pour les personnes n es l ext rieur du Canada comparativement 2 6 pour 1000 pour les personnes n es au Canada de Se n e dans un pays s la citoyennet est tablie au NT Personne Canada qui n a pas ance et qui S IMMIGRA autre que le canadienne de naiss Canada Fichier des d c s IMMIGRANT INDICATEUR Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit selon la cause sp cifique pour les personnes n es l ext rieur du Canada Seulement deux cat gories de la Classification internationale des maladies CIM9 comptent suffisamment de d c s pour pouvoir calculer un taux sp cifique pour les personnes n es l ext rieur du Canada les tumeurs 140 239 et les maladies de l appareil circulatoire 390 459 E s agit d un indicateur synth se qui donne une mesure relative de la mortalit permettant ainsi de comparer divers sous groupes de la population ou un m me sous groupe des p riodes diff rentes On peut donc comparer les taux de mortalit de la population n e au Canada avec ceux de la population n e l ext rieur du Canada pour savoir s ils ont la m me mortalit On peut galement retracer l
348. s une perspective pid miologique afin de d finir des probl matiques et des priorit s d action Un cart important existe entre le processus identitaire et les cat gories scientifiques populaires ou politiques En plus d tre impos es des personnes qui n y adh rent pas n cessaire ment l utilisation de cat gories peut figer des constructions id ologi ques voire alimenter des st r otypes Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Droits civils et politiques Dans les Etats ou il existe des minorit s ethniques 1 La notion de race toujours pr sente dans les donn es statistiques englobe plusieurs groupes ethniques et se confond a d autres notions telles que minorit visible 2 La multitude de m thodes de classification et de collecte de donn es utilis es r duit les possibilit s de comparaison 4 Les efforts pour rendre compte des diversit s culturelles ont donn lieu plusieurs types de classification ou se confondent plusieurs concepts distincts comme ceux d ethnicit de race de pays d origine et d appartenance religieuse 3 Les donn es ne peuvent tenir compte de la mobilit et du caractere contextuel de l ethnicit 5 Les donn es traduisent des g n ralit s par des cat gories trop g n riques qui rarement peuvent rendre compte de la subtilit des comportements 6 Les cat gories de classification sont le reflet de la conjoncture historique
349. sant et du bien tre au niveau de la population et des syst mes qui la r gissent Dans le cadre du premier bilan sur les Priorit s nationales de sant publique 1997 2002 1999 ces d terminants ont t divis s en cing cat gories e les facteurs endogenes ou biologiques les habitudes de vie et les comportements e l environnement physique Bo i TORIO a k Cadre et reference pour l laboration du programme de sant publique du r seau de la sant publique ministere de la Sant et des Services sociaux Direction generale de la sant publique avril 1992 i Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 e l environnement social milieux de vie famille cole travail et conditions de vie revenu scolarit logement emploi v nements stressants e l organisation du systeme de soins et de services Selon ce modele l tat de sant et de bien tre de la population un moment donn peut tre consid r comme le r sultat d une dynamique mettant en relation ces diff rents d terminants Aussi la variation de l tat de sant dans la population laisse supposer que certains groupes sont expos s a ces d terminants de facon diff renci e Cette variation de l tat de sant peut donc s observer entre groupes ethniques comme entre cat gories sociales laissant penser que la culture tient un r le important dans cette dynamique et qu elle affecte galement l utilisation des serv
350. sant publique pluraliste Par convention on tablit 100 000 les survivants de la table a 0 an Puisqu il n y a aucun d c s d enfants n s l ext rieur du Canada avant 5 ans les survivants au groupe d ge 5 14 ans sont toujours 100 000 Exemple Pour le groupe d ge 15 24 ans Survivants de la table a 5 ans 100 000 Quotient 5 14 ans 0 0007675 D c s de la table 5 14 ans 100 000 X 0 0007675 77 d c s Donc les survivants 15 ans 100 000 77 99 923 survivants gt Il faut faire le calcul des ann es v cues L x par les individus dans les diff rents groupes d ge Les ann es v cues L x correspondent S x S x a X a 2 S survivants de la table a amplitude du groupe d ge Pour le dernier groupe d ge on divise les survivants par le taux de mortalit observ a cet ge Exemple Pour le groupe d ge des 5 14 ans Survivants 5 ans 100 000 Survivants 15 ans 99 923 100 000 99 923 X 10 2 999615 Pour le groupe d ge des 65 ans et plus 91 465 0 0319906 2 859 122 un Il faut faire le calcul des ann es v cues cumul es T x Les ann es v cues cumul es correspondent a la somme des ann es v cues L du dernier groupe d ge jusqu l ge x Exemple Pour le groupe d ge des 55 64 ans T 55 64 L 65 L 55 64 T 55 64 2 859 122 935 663 3 794 785 6 Il faut faire le calcul de l esp rance de vie E x L esp rance de vie E x
351. sation de l autre Bien qu importante cette conscience de la diff rence s av re insuffisante Elle nous maintient au stade de la valorisation des manifestations culturelles au d triment de ce qui leur donne un sens Afin d aller au del de la variable culturelle Cohen Emerique sugg re une approche o l interaction entre individus est au premier plan Cette approche est bas e sur une triple d marche permettant d acqu rir des comp tences pour intervenir aupr s d une client le diff rente culturellement Bien que cette approche ait t labor e en fonction d une interaction dyadique aidant aid il est possible d induire une variante populationnelle relative l exercice de planification 1 La d centration En intervention La d centration consiste prendre en consid ration nos valeurs de r f rence et la fa on dont nous nous repr sentons l autre qui est diff rent culturellement Pour ce faire Cohen merique 1984 sugg re la m thode du choc culturel tableau 8 lequel joue comme r v lateur de sa propre culture et des zones les plus sensibles dont nous sommes les h ritiers culturels Diversit culturelle et planification de la sant 2 3 CHAPITRE 3 En planification Dans le cadre d une planification un questionnement sur la teneur culturelle des priorit s peut accompagner le processus de r flexion Quelles valeurs sont v hicul es en optant pour telle ou telle facon de d finir un
352. se m fier de la simplicit apparente des mots b plusieurs indicateurs d apparence simple cachent des r alit s complexes c il faut se m fier des termes qui bien que semblables ne sont pas synonymes d plusieurs indicateurs ne sont pas comparables temporellement e l information d sir e n est pas toujours recueillie dans les fichiers exploit s f il n est pas toujours possible de calculer des indicateurs a l chelle des territoires de CLSC car les effectifs sont trop petits En ce qui concerne les fichiers administratifs abord s dans ce chapitre il est possible de d gager quelques recommandations d ensemble Tout d abord il y aurait lieu d am liorer la fr quence de d claration des r ponses aux variables d ordre culturel pr sentes actuellement dans les fichiers En effet l am lioration de la d claration du lieu de naissance par plusieurs h pitaux de la r gion de Montr al Centre permettrait de faire des analyses pour des unit s g ographiques plus petites que la r gion Deuxi mement afin que les Directions de la sant publique du Qu bec puisent mieux remplir leur mandat il serait important de modifier les bulletins actuels de naissance SP 1 afin d ajouter une question portant directement sur l identit culturelle des deux parents Dans le futur il serait int ressant d exploiter dans un premier temps les variables d ordre culturel du fichier des hospitalisations MED ECHO et du fichier des tumeurs Dans un second
353. se repr senter l ducation i des enfants Partout il existe des transgressions qui appellent une Pour plusieurs immigrants la fa on d lever correction soit physique soit psychologique Les degr s de les enfants au Qu bec est trop permissive tol rance varient ainsi que l intensit des corrections alors que nombre d intervenants consid rent acceptables cet effet certains crit res d valuation de la ue les membres de certains groupe maltraitance peuvent tre utiles q groupes Le ch timent a t il un sens Est il donn par les parents pour ethniques exercent une discipline trop rigide des comportements de l enfant jug s comme tant une parfois physique qui a leurs yeux est transgression grave dans la culture d origine inacceptable Battaglini et coll 1997 Il en e Y a t il coh rence entre l intensit de la punition et la faute A mmise va de m me pour la notion d abus envers un SO Le r seau d insertion communautaire tient il un r le de contr le enfant partir de quand et pour quelles aupr s des parents pour ce genre d attitudes raisons peut on dire qu il y a abus Les enfant conna t il les crit res d valuation de son crit res de la soci t qu b coise cet gard comportement dans la culture d origine de ses parents ainsi que les m canismes mis en place ll importe de se questionner sur les raisons de ces comportements sur ce qui leur donne un sens dans une opti
354. semble de la population le nombre de d c s est petit Il est pr f rable d utiliser le nombre moyen de d ces de trois ann es cons cutives afin d viter des erreurs d interpr tation dues a des v nements ponctuels isol s ex un nombre lev de d ces provoqu par un accident de la route 240 Annexe 4 ANNEXE 4 M thode de calcul de l esp rance de vie pour les personnes n es a l ext rieur du Canada selon la m thode actuarielle Groupe d ge Ann es v cues Deces de la table Population n e a l ext rieur du Canada Survivants D ces Effectif A 1991 B Cumul des Esp rance ann es v cues T Gas o 5250 999616 8738872 87 4 26 050 rie 0 0002866 0 0028621 997803 7739256 77 5 0 0005963 0 0059457 993411 6741453 67 7 0 0010918 0 0023772 0 0108584 0 0234928 985071 968186 5748042 4762971 0 0044919 0 0319906 0 0439325 935663 Sources MSSS 1995 Fichier des d c s produit dans le cadre d une demande sp ciale no 97 0006 Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 Tableau sommaire no 191018 1 Il faut faire le calcul des taux de mortalit par groupe d ge colonne A divis e par colonne B Exemple Taux des 5 14 ans M 5 2 26 050 0 0000768 2 Il faut transformer les taux
355. ser la d finition du probleme en fonction du contexte et des valeurs v hicul es e Reconna tre que les priorit s refl tent avant tout les valeurs propres aux groupes dominants e Remettre en question des valeurs dominantes lorsque n cessaire D finir les orientations politiques et id ologiques assimilation ou int gration _ e viter l exclusion de groupes ethniques o la probl matique se d finit autrement Faire converger les orientations avec des visions diff rentes e Tirer sa force de la diversit culturelle l aide d accommodement viter de stigmatiser des groupes cibl s Consid rer la valeur transculturelle des d terminants de la sant e Reconnaissance de l expertise des groupes ethniques Tenter d tablir une coh rence culturelle entre les strat gies adopt es et le degr de sensibilisation des populations vis es e Impliquer des intervenants issus de groupes ethniques Envisager le recours des solutions inspir es par des visions nouvelles e tablir des partenariats e Pallier aux crit res de recrutement qui ne sont pas universels valuer l adaptation culturelle des programmes e valuer les transformations e Proc der une identification continue des besoins valuer la n cessit d une adaptation culturelle des programmes Voir l adaptation culturelle pour toutes les tapes de r alisation et de planification valuer les b
356. sibles au recensement de 1996 D sormais c est le r pondant qui d cide de s identifier comme membre de la communaut noire plut t qu une d duction des chercheurs La fiabilit de l estimation d pend donc surtout du d sir de la personne de s identifier comme noire ou non Puisque Statistique Canada publie depuis 1981 une estimation de la minorit noire d termin e par une quipe de sp cialistes nous proposons d utiliser cet indicateur afin d viter les pi ges et l arbitraire L indicateur retenu est par cons quent le nombre et la proportion de la population qui fait partie de la communaut noire COMMUNAUTE NOIRE INDICATEUR Nombre et proportion de la population qui fait partie de la communaut noire M thode de calcul Variables Frais d acquisition Exemple Minorit visible noire avant 1996 Il s agit d une variable obtenue en croisant l origine ethnique la langue maternelle le lieu de naissance et la religion lorsqu elle est recueillie Minorit visible noire depuis 1996 Il s agit d une variable obtenue partir d une question sp cifique visant l identification des minorit s visibles Population qui fait partie du groupe de population noir x 100 Population non institutionnelle La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution so
357. sid rablement modifier l angle sous lequel le probl me est analys ce qui est d terminant pour la construction d une probl matique Enfin plus il y a de milieux diff rents qui s int ressent un probl me plus la construction de la Les indicateurs sont relatifs une poque car ils s y ajustent continuellement et ne refl tent la r alit que dans sa contem poran it Quelques suggestions Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Le planificateur doit savoir qu il fait partie de cette dynamique avec cette diff rence qu il peut imposer une vision particuli re probl matique est fine et complexe articulant plusieurs dimensions la fois Aussi une des difficult s laquelle fait face le planificateur est de conc der qu il fait lui aussi partie de cette dynamique Une l g re diff rence joue toutefois son avantage soit le fait de poss der les leviers professionnels lui permettant d imposer une vision particuli re Des carts parfois importants peuvent exister entre diff rents univers de r f rence Ils sont en fait incontournables en contexte pluriethnique et rappellent qu il est impossible d agir sur tous les aspects d un probl me Les facettes privil gi es par une perspective biom dicale par exemple sont troitement li es aux aspects biologiques du probl me alors que d autres en apparence moins pertinentes comme la spiritualit sont vinc es Ce faisant
358. ssances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes etant plus lev pour les variables d ordre culturel il est pr f rable de soustraire du d nominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Aucuns frais d acquisition pour la DSP En 1995 3 des nouveau n s de Montr al Centre ont au moins un de leurs parents n au Liban ROUPE ETHNIQUE Ensemble de pes pa famant d une meme origine parte g a MEME histoire et dont l unit s app u toire et n ralement sur une langue UN territo des traditions Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s selon le lieu de naissance de la m re ou du p re E Lindicateur base sur le lieu de naissance est celui qui permet de caract riser le plus grand nombre de groupes ethniques au sein du fichier des naissances E Le lieu de naissance est une information g n ralement bien connue des deux parents ce qui en fait une variable fiable El La d claration des naissances est obligatoire au Qu bec qu elles aient lieu dans un h pital dans une maison de naissance ou la maison Les donn es des naissances sont disponibles annuellement sobejueay amp L indicateur ne permet pas d identifier les familles dont la m re ou le p
359. st fiable voir l annexe 1 pour plus d information Fichier du recensement sa eyueny sayw oplef ua S S N Appartenance religieuse Ensemble de personnes partageant une m me croyance Quel indicateur choisir A partir des renseignements recueillis au cours de certains recensements canadiens il est possible de calculer un indicateur pour estimer l appartenance religieuse soit la proportion de la population selon la religion Lindicateur propos permet d identifier certaines sous populations qui en raison de leur habitudes de vie ou croyances peuvent exiger des approches en pr vention et en promotion des soins de sant ou des traitements distincts de la population g n rale Il faut toutefois tre prudent car l indicateur ne mesure pas le degr d adh sion la religion d clar e par les r pondants et englobe ainsi des r alit s souvent bien diff rentes par exemple une personne de religion juive non pratiquante n aura pas les m mes exigences alimentaires qu une personne pratiquante De plus l indicateur peut camoufler des nuances importantes entre sous groupes d un m me groupe religieux Mentionnons a titre d exemple les Ashk nazes les S pharades les Juifs thiopiens les Isra liens qui bien que tous de religion juive pourraient ne pas avoir les m mes exigences par rapport aux soins de sant 171 APPARTENANCE RELIGIEUSE INDICATEUR Nombre et proportion de la population selon l
360. surveiller l tat de sant et de bien tre de la population a assurer la mise en place de mesures de protection a d velopper des programmes efficaces de pr vention et de promotion et assurer le d veloppement de la recherche Avec un tel ventail d actions faire de la migration de la culture et de l ethnicit une pr occupation pour l ensemble de la sant publique repr sente un v ritable d fi que tentent justement de relever les auteurs de ce document Culture sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste s ajoute la volont de la Direction de la sant publique et de la R gie r gionale de Montr al Centre d inscrire le caractere pluriethnique de la population montr alaise au coeur de la planification des programmes de sant et des services sociaux Il s agit donc d un outil de r f rence qui trouvera toute son utilit aupr s des planificateurs et des chercheurs sans oublier son apport pour le d veloppement de formations et pour l encadrement professionnel Finalement ce document pourra servir de cadre pour une r flexion parfois critique sur nos propres actions l gard d une population continuellement en changement ER Richard Lessard M D INSTITUT NATIONAL DE SANT PUBLIQUE DU QUEBEC CENTRE DE DOCUMENTATION MONTREAL Ill Iv Remerciements Nous tenons d abord et avant tout souligner la collaboration de Kalpana Das de l Institut interculturel de Montr al et de Carlo Sterlin de la
361. sus complexe Ce chapitre n a aucunement la pr tention de rendre compte des diff rents processus possibles en planification de la sant mais bien de saisir les enjeux d coulant de consid rations culturelles lors de ce processus et plus particulierement concernant les groupes ethniques et les populations immigrantes Nous ne nous attarderons donc qu certains aspects de la planification qui nous semblent les plus touch s par ces dimensions Comme nous l avons mentionn au premier chapitre certaines difficult s v cues par les populations immigrantes et les groupes ethniques peuvent tre exacerb es par les processus migratoire et d int gration Ces difficult s sont galement observables dans le cadre de l utilisation des services sociaux et de sant Ceci est en partie attribuable aux conceptions de la sant qui manent d influences culturelles sp cifiques pr sentes tant dans la pratique que dans la planification des services Aussi dans le cadre de ces services les populations immigrantes et des groupes ethniques sont susceptibles de vivre un choc qui sera d autant plus grand que les assises culturelles du groupe dominant s imposent avec force Bibeau et coll 1992 27 allant parfois jusqu nier leurs connaissances et leurs valeurs propres Un des principaux enjeux pour la planification des services est donc de savoir tenir compte de ces diff rences culturelles tout en respectant les valeurs et le savoir faire prop
362. t grer dans l laboration de programmes qui pause probl me Trop souvent l actualisation de ces valeurs dans la pratique demeure abstraite voire d ficiente et peut m me impliquer des visions irr conciliables Par exemple en Ha ti dans une publicit sur la pr vention du sida on peut voir un coq dire Je ne vais pas me faire avoir L id e derri re ce message refl te une forme de machisme accept dans la culture ha tienne Et ce message sera efficace dans la mesure o il est ancr aux valeurs des personnes cibl es Dans un autre contexte ce message perdrait de sa valeur l utiliser au Qu bec par exemple pourrait repr senter une transgression des valeurs aujourd hui dominantes quant aux relations entre hommes et femmes Reconnaissance d un savoir different La principale difficult est la capacit d int grer les sp cificit s culturelles dans l laboration de programmes Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste N est il pas possible de n gocier une intervention bas e sur des principes en apparence contradictoires comme l galit et la compl mentarit L efficacit d une strat gie d intervention repose largement sur son potentiel de r ceptivit au sein de la population cibl e D autres fois par contre des visions en apparence contradictoires peuvent se combiner dans un seul et m me programme Par exemple la plupart des projets visant contrer la
363. t Gravel 1990 En r sum le concept de minorit refl te plut t des conditions sociales qu une r alit d mographique La notion de minorit comporte donc des fonctions politiques et nous rappelle que le concept de race n est pas totalement disparu et ce m me si les principales distinctions entre populations immigrantes et locales ne rel vent pas tant de l apparence physique que de la culture Certes un langage apparemment plus sophistiqu est n rempla ant des termes comme immigrants noirs par Haitiens ou Africains et leur reconnaissant des cultures collectives diff rentes aussi diff rentes entre elles qu elles ne le sont de celles des populations indig nes Mais les diff rences culturelles sont souvent per ues comme jadis les races c est dire permanentes et h r ditaires Bauer 1994 Perras et Boucher 1993 Smaje 1995 cet effet les termes communaut noire et minorit visible sont des exemples contemporains d une conception raciale de la diversit humaine car ils interpellent des caract ristiques involontaires d appartenance un groupe Toutefois comme nous l avons vu pr c demment certains groupes r cup rent ces cat gories qu on leur attribue des fins revendicatrices de meilleures EN La perception des minorit s varie d un lieu l autre Si en Europe l id e de minorit est associ e la notion d ethnie en Am rique du Nord elle d signe souvent u
364. t d examiner uniquement les d terminants directs de la sant Sheldon et Parker 1992 En d autres termes il ne suffit pas de penser que des personnes appartenant un groupe ethnique sont plus ou moins expos es que d autres des d terminants particuliers ll importe de faire un pas de plus pour consid rer l implication concr te de leur identit ethnique c est dire que par l effet de rapports sociaux elle peut influencer directement leur position sociale et conomique leur statut bref leur niveau de vie En ce sens on peut certes supposer que l identit ethnique influence substantiellement l exposition des d terminants de la sant Smaje 1995 Smaje 1995 sugg re donc de distinguer dans nos approches les deux r alit s que nous avons mentionn es plus t t l identit ethnique qui repose sur un processus personnel subjectif et l identit attribu e ou la cat gorisation ethnique culturelle ou raciale exerc e par la population en g n ral mais aussi par les chercheurs Il existe parfois un cart important entre l identit ethnique telle que con ue par un individu et la cat gorie qu on peut lui attribuer Et bien s r cet cart constitue une source de confusion et parfois d erreurs Sheldon et Parker 1992 L utilisation de ces cat gories comporte certes des limites dans la mesure o elles figent des constructions id ologiques mouvantes en plus d tre impos es des personnes qui n y adh rent pas
365. t des services et par la client le elle m me il importe de distinguer les difficult s li es a la connaissance des langues officielles de la compr hension des concepts Deux personnes de cultures diff rentes peuvent en effet parler la m me langue sans pour autant se comprendre tableau 6 Le migrant parlant la langue du pays d accueil l utilisera n anmoins avec les repr sentations sociales les r f rences linguistiques et symboliques propres a ses valeurs culturelles ou a sa langue maternelle Les difficult s dites objectives facteurs conomiques g ographiques administratifs et linguistiques Le migrant parlant la langue du pays d accueil Putilisera avec les repr sentations sociales et les r f rences symboliques propres sa langue maternelle Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste En ce qui a trait a la barri re linguistique une personne ne parlant ni le francais ni Vanglais aura de facto des difficult s d accessibilit La plupart des tudes rendent compte de cette difficult que doivent surmonter un grand nombre de personnes immigrantes Par ailleurs l tude de Battaglini et coll 1997 a permis de constater que les difficult s de communication relevant d incompr hensions d ordre culturel tout aussi fr quentes sont parfois plus complexes surmonter En fait l ou la patience et l imagination peuvent suffire pour franchir les barrieres strictement linguistiq
366. t pas l abri de biais culturels Toutefois si l on consid re l int gration comme tant la capacit d un individu se tailler une place dans la soci t qui est comparable celle de la population locale certains facteurs ou caract ristiques permettent de pr dire qui aura le plus de facilit ou de difficult Au Qu bec l acquisition de la langue fran aise est souvent consid r e comme le principal indicateur d int gration D apr s une tude de Pich et coll 1995 qui examine les travaux traitant explicitement des facteurs d int gration depuis 1976 cing sph res dominent d sormais les recherches sur l immigration il s agit en plus de la sph re linguistique des sph res culturelle r sidentielle professionnelle et scolaire Diverses caract ristiques individuelles semblent d terminantes dans le processus d int gration figure 3 La plupart des tudes consid rant l ge observent que plus on est jeune au moment de l exp rience migratoire plus il semble facile de s int grer la soci t d accueil en particulier sur le plan linguistique ainsi qu la vie culturelle et professionnelle Pham Nguyen 1987 Deschamps 1990 Dorais et coll 1984 Veltman et Panneton 1989 Monnier 1993 Sur le plan familial comme nous l avons vu cela peut par contre nuire la coh sion familiale car il se peut que l int gration soit v cue diff remment par chacun des membres Ainsi les plus jeunes introduiront de nouv
367. talit des personnes n es l ext rieur du Canada Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste L information disponible ne permet pas d liminer tous les facteurs contondants Contenu de la fiche synth se Nom de l indicateur e Variableutilis e M thode de calcul e Frais d acquisition pour les DSP Avantages Limites Mise en garde pour les CLSC Tableau 12 Indicateurs culturels rencontrant les criteres de qualite pour les planificateurs en sant publique fichier des d ces Concept indicateur op rationnel Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit g n rale Immigrant taux compar pour les personnes n es l ext rieur du Canada Esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada Nombre de d c s et taux comparatif de mortalit selon la cause sp cifique pour les personnes n es l ext rieur du Canada Bien que les indicateurs pr sent s soient int ressants et fiables il faut tre prudent dans l interpr tation des comparaisons entre la population n e l ext rieur du Canada et celle n e au Canada Plus d information serait n cessaire pour liminer tous les facteurs confondants En effet il faudrait id alement nuancer l analyse en consid rant la cat gorie d immigrants immigrant ind pendant r fugi etc la date d arriv e au pays la dur e du s jour ainsi que l ge au moment
368. tant une repr sentation de son r le d intervenant des mandats des normes des valeurs et des modes d intervention une id ologie et une repr sentation du client qui v hicule des croyances fond es dans la th orie et la pratique Cette dialectique culturelle s inscrit dans un contexte d intervention lui m me porteur de cultures En fait l intervenant se situe l intersection de plusieurs courants culturels s emboitant les uns aux autres En effet chaque milieu de travail bureau point de services d partement ou unit a son histoire ses traditions et ses mani res de faire Ce premier ancrage professionnel et institutionnel de l intervenant est quant lui g r par les politiques internes de l tablissement en lien avec sa fonction Par exemple au sein de la Direction de la sant publique la priorit tout petits et la priorit jeunesse sont chacune associ e un mandat une vision des fondements et des croyances L tablissement r pond son tour l tat qui labore les lois et les politiques la base de ses actions et qui permet en allouant du financement la mise en uvre de ces priorit s Derri re ces lois domine une vision de la soci t vis vis de laquelle l intervention doit se positionner dans un contexte o de multiples courants compl mentaires ou contradictoires se c toient figure 5 Finalement l intervenant qu il soit issu d un groupe minoritaire ou majoritaire se situe entre l
369. tations Consid rer la diversit culturelle pour laborer une probl matique peut supposer de modifier d ajouter ou de soustraire certains des l ments qui la composent Ces ajustements comportent toutefois des difficult s nouvelles des conflits de valeurs voire m me des contradictions En Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 Nous savons que les circonstances migratoires peuvent favoriser certains besoins voir chapitre 1 comme celui de consolider un nouveau r seau social de rencontrer des personnes du pays d origine ou encore de briser le nouvel isolement social et culturel qui accompagne l tablissement dans un nouveau lieu Or dans le cas du suivi pour la tuberculose la travailleuse communautaire vit un contact continu et r gulier avec ces personnes sur une p riode d au moins six mois tout en ayant pour consigne de maintenir un lien strictement professionnel comme l exige l thique de l approche m dicale occidentale Lattitude professionnelle rappelons le suppose une distance ou du moins une neutralit qui souvent est incompatible avec les besoins de certaines personnes Or les besoins de personnes immigrantes en outre celles qui sont isol es ou coup es de leurs liens familiaux sont tels que d une rencontre l autre il peut tre de plus en plus difficile de maintenir une relation impersonnelle et ce galement pour les travailleuses communautaires Mais comme l
370. tatistique Canada publie s par ment les chiffres o avec les appellations suivantes r ponses uniques pour les premieres et r ponses multiples pour les secondes La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est oO exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s l ge au sexe a l tat matrimonial et a la langue maternelle g Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC o M Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 5 El Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no L9102B g i Croisement avec le sexe sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no L91038 Croisement avec le seuil de faible revenu frais consid rables v u g u amp En 1996 17 de la population de Montr al Centre parle une langue autre que le francais ou l anglais la maison x ui ux qui Y llophones sont ceux LLOPHONE Les al C iaa a peuvent parler ou lire suffisamment le ike De ourir aux services Of t Ss ane er peut porter atteinte leur sant bien tre Fichier du recensement ALLOPHONE INDICATEUR Nombre et proportion de la population dont la langue parl e la maison n est ni le fran ais ni l anglais amp prend en consid ration une partie des individus qui bien que de langue maternelle aut
371. te des Neiges et Snowdon le CLSC Saint Laurent et le CLSC Parc Extension ll est pr f rable d tudier les cas connus seulement apse6 ua sasiw Fichier des naissances GROUPE ETHNIQUE INDICATEUR Nombre et proportion de nouveau n s selon la langue maternelle de la m re ou du p re Indicateur utiliser pour estimer les groupes ethniques italien et grec seulement Variables M thode de calcul isttion Frais d acqu 2 2 E g x Langue maternelle de la m re Premi re langue apprise dans l enfance et encore comprise Langue maternelle du p re Premi re langue apprise dans l enfance et encore comprise Naissances vivantes dont la m re ou le p re ont une langue maternelle donn e Naissances vivantes X 100 Le plus souvent les indicateurs issus du fichier des naissances sont calcul s avec l ensemble des naissances vivantes au d nominateur Toutefois le nombre de r ponses manquantes tant plus lev pour les variables d ordre culturel il est pr f rable de soustraire du d nominateur les naissances ayant des r ponses manquantes afin de ne pas sous estimer la proportion Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC Aucuns frais d acquisition pour la DSP En 1995 6 des nouveau n s de Montr al Centre ont une m re ou un p re dont la langue maternelle est l italien alors que seulement 2 ont au moins un de leurs parents n en Italie ye
372. temala Honduras Mexique Nicaragua Panama Am rique du Sud Argentine Bolivie Br sil Chili Colombie Equateur Falkand Guyana Guyane francaise Paraguay P rou Suriname Uruguay Venezuela Autres pays 238 nnexe 3 ANNEXE 3 M thode de calcul du taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada Groupe Population n e l ext rieur du Canada Population de reference d ge Population non institutionnelle de la region de Montreal Centre 1991 Taux pour Deces D ces 100 000 Effectif attendus A C A B 1991 E C XD D 0 4ans 0 100 770 0 5 14 ans 2 181 340 14 239 940 69 95 109 18 269 400 294 45 54 ans 166 237 72 2176 68 020 3 199 06 231 475 Sources MSSS 1995 Fichier des d c s produit dans le cadre d une demande sp ciale no 97 0006 Statistique Canada Recensement du Canada de 1991 Tableau sommaire no 191018 1 1 faut faire le calcul des taux de mortalit par groupe d ge pour 100 000 colonne A divis e par colonne B et multipli e par 100 000 2 Il faut faire le calcul des d c s que nous aurions si la structure par age tait identique celle de la population de r f rence colonne C multipli e par colonne D 3 Il faut faire la somme des d c s attendus puis la diviser par l effectif total de la population de r f rence et la multiplier par 100 000 somme de la colonne E divis e par la so
373. tements risqu s ou non Des comportements ne constituant pas de risque en soi pour la sant peuvent le devenir s ils sont mal adapt s la nouvelle soci t Par exemple le fait pour un enfant de se coucher minuit ne repr sente pas un probl me s il vit dans l h misph re sud car il peut profiter du soleil le lendemain Ce qui n est pas le cas dans l h misph re nord o la saison hivernale est marqu e par une r duction des heures ensoleill es L h sitation recourir des services publics pour des probl mes qui dans le pays d origine relevaient de la sph re priv e violence conjugale abus n gligence etc peut devenir un facteur de risque alors qu en situation d immigration les r seaux sont clat s et les m canismes sociaux de protection absents Ce qui soul ve une autre question pourquoi changer d habitudes de vie Une des principales motivations est reli e au d sir de s int grer une nouvelle soci t et d aider les enfants en faire autant En ce sens s int grer veut aussi dire adopter des comportements coh rents avec le nouvel environnement physique social et institutionnel Dans ce contexte remplacer un comportement par un nouveau est d autant plus significatif qu il s ins re dans une perspective d int gration d am lioration globale des conditions de vie Ce faisant pour maintenir l tat de bonne sant des personnes immigrantes le souci de pr server des comportements diff ren
374. temps il serait pertinent d tudier la faisabilit de d velopper des indicateurs d ordre culturel partir du fichier des b n ficiaires d aide sociale des effectifs scolaires du minist re de l ducation du Qu bec des syst mes client les des Centres Jeunesse ainsi que du syst me d information client le des CLSC SIC CLSC Bien s r la sant est en elle m me un concept tr s difficile mesurer et trop peu est encore fait pour en valuer la relation avec des aspects psychologiques sociaux ou conomiques v cus par les membres des communaut s culturelles Il faut dire que ces renseignements sont obtenus dans le cadre d enqu tes g n rales qu il faut plusieurs questions pour documenter les facteurs pouvant confondre l analyse statut d immigration religion ge l immigration dur e de s jour identit ethnique etc et que la population de communaut s culturelles autres que fran aise ou anglaise chantillonn e n est pas suffisante pour faire des analyses tres approfondies Reste que pour les enqu tes sociales et g n rales qu b coises l aspect culturel n a pas souvent t exploit de facon maximale Force est de reconna tre que malgr la perc e que nous proposons dans cet ouvrage beaucoup reste a faire pour mieux connaitre l tat de sant des diff rentes communaut s culturelles vivant au Qu bec 2 A y O ONCLUSION VERS UNE VISION PLURALISTE Alex Battaglini Les options
375. ter plusieurs formes et varier d un groupe ethnique a l autre Bibeau 1985 identifie quelques d terminants permettant de baliser ce cheminement 1 d terminants socio d mographiques l ge le sexe la dur e d immigration la classe sociale etc peuvent aider comprendre les variations intra ethniques des comportements de consommation des services de sant Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste La reconnaissance des besoins de cette clientele pose de nouveaux defis 2 d terminants organisationnels le degr d information poss d sur les services formels et non formels de sant ainsi que le niveau de satisfaction face ceux ci 3 d terminants psychologiques importance de la d tresse psychologique li e aux effets possibles de la consultation sentiment d incompr hension conseil allant l encontre de certaines croyances ou habitudes de vie etc 4 d terminants culturels prise en compte des conceptions occidentales biom dicales de la sant et de l existence de r seaux sp cifiques parall les jouant un r le dans la d cision de consulter ou non Certains groupes ethniques notamment ceux install s au Qu bec de longue date poss dent un r seau de services parall les plus labor que d autres ce qui influence le choix qu ils feront des services ex les communaut s juive et chinoise Les r seaux parall les pallient aux manques du syst me de sant forme
376. tilis Le regroupement des lieux de naissance autres que le Canada permet de calculer plusieurs indicateurs caract risant la mortalit des personnes n es l ext rieur du Canada soit la population immigrante Nous proposons trois indicateurs 1 le nombre de d c s et le taux comparatif de mortalit g n rale pour les personnes n es l ext rieur du Canada 2 l esp rance de vie pour les personnes n es l ext rieur du Canada 3 le nombre de d c s et le taux comparatif de mortalit selon la cause sp cifique pour les personnes n es l ext rieur du Canada Seuls les indicateurs qui permettent de comparer les personnes n es l ext rieur du Canada aux personnes n es au Canada ont t retenus car r gle g n rale c est dans ce but qu on les utilisera en sant publique Le premier indicateur donne une mesure synth se de la mortalit d une population peu importe la cause Comme le taux comparatif donne une mesure relative de la mortalit permettant de situer un groupe par rapport un autre immigrants versus non immigrants il est important de l utiliser de concert avec le nombre de d c s observ Cela permet ainsi au planificateur d valuer l importance r elle de la mortalit Le second indicateur est souvent utilis lorsque l on cherche une mesure synth se de l tat de sant g n rale d une population l esp rance de vie indique le nombre moyen d ann es que peut s attendre vivre une populatio
377. tiliser au sens juridique au Canada et aux Etats Unis elle est per ue de maniere sociologique ou socio politique Plus pr cis ment en Europe l id e de minorit est associ e a la notion d ethnie et rappelle la d finition de Weber 1971 insistant sur l aspect subjectif et volontaire de l ethnicit En Am rique du Nord bien que le caract re volontaire soit reconnu on consid re galement l aspect involontaire caract ristiques physiques entre autres de l appartenance un groupe comme un facteur affectant les conditions de vie d un individu comme par exemple les populations noires victimes de discrimination Par cons quent en Am rique du Nord les minorit s d signent souvent un groupe victime de discrimination pour lequel il devient important d tablir des politiques nationales d aide cet effet notons a Loi sur l quit en mati re d emploi adopt en 1986 et visant r aliser l galit en milieu de travail de fa on que nul ne se voie refuser d avantages ou de chances en mati re d emploi minist re des Communaut s culturelles et de l Immigration 1990 Quatre groupes ont t d sign s aux termes de la Loi soit les femmes les autochtones les personnes handicap es et les personnes appartenant une minorit visible au Canada Cette d finition est toutefois bien relative si l on pense qu en Afrique du Sud le groupe opprim et victime de discrimination est d mographiquement majoritaire Goggin e
378. titut interculturel de Montr al et monsieur Carlo Sterlin psychiatre responsable de la Clinique transculturelle de l h pital Jean Talon Montr al Afin d assurer une diversit des points de vue et des difficult s rencontr es la nature des projets repr sent s tait tr s vari e On y retrouvait des repr sentants du projet Naitre gaux Grandir en sant de l quipe du projet jeunesse d un projet visant contr ler l Herbe poux de C ur en sant de Montr al dit non la violence faite aux femmes du Programme ducatif jeunesse dans les milieux scolaires des programmes reli s au sida et de l Organisation des services en tuberculose tant impliqu s dans plusieurs projets la plupart des participants ont mentionn d autres exp riences pour illustrer certains points discut s Au cours de ces rencontres les discussions ont port sur diff rentes fa ons de consid rer la pluralit ethnique et culturelle lors de la planification de projets mais aussi sur les enjeux et les limites y tant associ s Les th mes abord s gravitaient autour de la d finition d une probl matique du choix des populations cibles de l adaptation culturelle d une intervention d un programme ou d une recherche des strat gies de recrutement ou de s lection des ressources humaines du partenariat et des strat gies d analyse Les discussions revenaient de facon r guli re a l laboration des probl matiques tape n vralgique de la pla
379. toire Choix des populations et des clienteles cibles Lors de la planification d un programme certains enjeux apparaissent lorsque les caract ristiques de la population traditionnellement desservie ont chang Ces enjeux concernent entre autres les moyens et les choix relatifs au processus permettant de cibler et de recruter une clientele particuliere au sein de la population Certaines questions apparaissent alors savoir est il pertinent de cibler une population selon des criteres ethniques ou culturels Et y a t il des problemes thiques a le faire Cibler une population crit res ethniques culturels et migratoires Lorsque des criteres ethniques et culturels sont utilis s afin de cibler une population l on suppose une certaine homog n it quant aux habitudes de vie aux croyances aux comportements etc D ailleurs le m me constat est possible en milieux d favoris s Or comme nous l avons d j observ l ethnicit n est pas garante d une culture homogene laquelle peut varier au sein d un m me groupe ethnique en fonction du sexe de l ge de la classe sociale etc Cibler un groupe ethnique peut parfois se justifier par des vidences pid miologiques qui soulignent la pr valence d un probl me de sant au sein de ce groupe Autrement on peut voquer le principe d quit lequel nous indique que tous ont droit aux m mes campagnes d ducation et de sensibilisation que les groupes majoritaires au Qu bec
380. tr al Centre environ 8 des formulaires de d claration de naissance ne comportent pas de r ponse la question touchant le lieu de naissance de la m re Malheureusement le pourcentage d inconnus n est pas le m me pour tous les tablissements de la r gion de Montr al Centre Ainsi le Centre hospitalier St Mary cumule lui seul 88 des inconnus Afin d viter des erreurs d interpr tation dues des v nements ponctuels isol s tels qu une arriv e importante de r fugi s politiques d un pays donn il est pr f rable de faire la moyenne de trois ann es cons cutives El L indicateur ne peut tre calcul l chelle des territoires de CLSC car le nombre de nouveau n s dont la m re est faiblement scolaris e est trop petit sa eyueay sez apaeb ue sasiw Fichier des naissances EN Fichier des d c s immigrant Personne n e dans un pays autre que le Canada qui n a pas la citoyennet canadienne de naissance et qui s est tablie au Canada Quel indicateur choisir Lors d un d c s au Qu bec un formulaire recueillant le lieu du d ces l identification du d c d et la cause du d c s doit tre rempli Parmi les informations collig es deux sont d ordre culturel le lieu de naissance du d c d ainsi que la langue d usage qu il utilisait a la maison Bien que toutes deux int ressantes a premi re vue seul le lieu de naissance du d c d est suffisamment fiable pour tre u
381. traite des relations familiales et de groupes et finalement le niveau macro consiste situer la place qu occupent les communaut s locales dans la vie de l individu Ces l ments permettent l intervenant de saisir la r alit du client et surtout le rapport qu il entretient avec diff rents aspects de sa culture d origine et d adoption Cette m thode pourrait tre particuli rement utile pour v rifier la r ceptivit de certains groupes ethniques l gard de probl matiques particuli res Ce faisant il devient possible de concr tiser la volont d arrimer les objectifs d un programme la r alit des client les immigrantes Dracham 1992 quant lui sugg re un outil de travail fond sur trois axes la p riode pr migratoire la p riode de transition et la p riode d tablissement dans le pays d accueil En ce qui a trait la p riode pr migratoire Dracham propose d analyser les conditions de d part et l influence de celles ci en fonction de la Les besoins de base des individus Saisir du mieux possible la r alit du client et surtout le rapport qu il entretient avec diff rents aspects de sa culture d origine et d adoption Les p riodes pr migra toire de transition et d tablissement pour d finir les besoins Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Quelques suggestions probl matique La p riode de transition serait analys e en consid rant le temps
382. ts devrait tre pr sent certes mais non au point de les cloisonner dans leur culture Toutefois encore faut il reconna tre l quivalence dans la diversit Montr al les priorit s institutionnelles li es la sant et au bien tre sur le plan de l adaptation sociale visent entre autres pr venir les abus sexuels la n gligence et la violence l endroit des enfants les troubles de comportement des enfants et la violence faite aux femmes Ces objectifs refl tent des valeurs et une conception particuli re de la sant et du bien tre Si l on consid re ces probl matiques sous un angle transculturel celles ci tant pr sentes dans la plupart des groupes ethniques la fa on de les aborder peut varier consid rablement Culture et sant CHAPITRE 2 En ce qui a trait a la violence conjugale dans La maltraitance plusieurs communaut s il 5 agit d UN La maltraitance repr sente aux yeux de plusieurs un probl me qui rel ve du domaine priv et qui comportement inacceptable et souvent les corrections demeure avant tout une affaire familiale physiques envers un enfant peuvent tre interpr t es comme une d o ible i sh d manifestation de maltraitance Il faut toutefois tre en mesure de a possible incomprenension d une nuancer La correction physique est un mod le disciplinaire intervention externe courant dans plusieurs pays Elle s imbrique dans une histoire une vision du monde et une facon de
383. tte d marche vise avant tout r duire les incompr hensions et les malentendus qui souvent alimentent les jugements de valeurs et nuisent la possibilit d adapter ad quatement des activit s offertes une client le pluriethnique Tableau 8 Grille d analyse des chocs culturels 1 Qui sont les acteurs en pr sence dans cette situation interculturelle leur identit age sexe origine profession etc leur type de rapports et ceux qu relient leurs groupes d appartenance 2 Quelle est la situation dans laquelle se d roule l intervention contexte physique social psychologique etc 3 Quelle est la r action de choc sentiments v cus Diversit culturelle et planification de la sant CHAPITRE 3 4 Quelles sont les repr sentations les valeurs les normes les conceptions les pr jug s bref le cadre de r f rence de la personne qui a v cu le choc 5 Quelles sont les repr sentations les valeurs les normes les conceptions les pr jug s bref le cadre de r f rence de la personne qui a provoqu le choc 6 Cet incident critique pose t il un probl me de fond concernant soit la pratique professionnelle soit de fa on g n rale le respect des diff rences en situation interculturelle Grille adapt e d apr s Cohen merique 1993 La m diation interculturelle La m diation interculturelle est un processus de r solution de conflits qui consiste La m diation faciliter la compr hension
384. u cancer du sein bien qu il s agisse d une probl matique reconnue par le milieu scientifique et les diff rentes instances du milieu de la sant voit ses succ s de pr vention limit s aupr s de populations immigrantes Le cancer du sein constitue une crainte r elle pour les femmes mais figure n anmoins derri re les questions de survie et de qualit de vie sur leur chelle de priorit s La nature pr ventive des projets mis en ceuvre donne a ce probleme un aspect qui dans un certain sens demeure abstrait voire th orique ll est certes plus commun de se pr occuper d un probleme de sant existant que d un probleme potentiel Or la pr vention demeure pour plusieurs un luxe lorsque d autres probl mes plus quotidiens et plus concrets mobilisent l ensemble de leurs pr occupations De fait les populations immigrantes ne repondront pas n cessairement de la maniere escompt e ces programmes de pr vention Pr occup es par leur installation dans un nouveau pays les probl matiques relatives au cancer du sein au tabac ou encore l alimentation leur appara tront le plus souvent lointaines et secondaires D ailleurs il serait tonnant que des immigrantes originaires de pays ou le cancer du sein est pratiquement absent des programmes de sant se sentent subitement concern es par ce probleme A ceci nous pouvons ajouter les blocages d ordre culturel qui constituent des obstacles pour l auto palpation des seins la pudeur la relig
385. ues un effort consid rable et de nature differente doit tre d ploy afin de surmonter celles de l incompr hension A cet gard on note que les ressources d interpr tes sont plut t limit es sinon assez on reuses Cela est d autant plus vrai dans le cas d interpretes culturels qui permettraient de mieux comprendre certaines attitudes ou comportements qui rel vent de valeurs de croyances ou d id ologies diff rentes Par ailleurs la langue et la communication font appel deux enjeux de nature diff rente La langue soul ve la question de l accessibilit et la communication celle de l adaptation des services Tableau 6 Par exemple une connaissance insuffisante du Facteurs organisationnels francais ou de l anglais rend un individu pouvant influencer l accessibilit imperm able certaines campagnes promo tionnelles Par ailleurs plusieurs services sociaux sont bas s sur la discussion et les changes soutien parental groupe d changes etc Dans le cadre de ces services l animateur doit choisir une langue commune souvent le fran ais ou l anglais ce qui exclut d embl e les allophones Modes d information la population Proximit g ographique Pr sence d intervenants du m me groupe ethnique Ma trise de la langue du groupe concern par les intervenants acc s des interpr tes culturels Degr de connaissance de la culture du groupe Degr d adaptation culturelle des ap
386. ug e ad quate est planifi e La nature de certains probl mes de sant incitera les planificateurs opter pour l une ou l autre des strat gies possibles Il est fr quent qu au d part les objectifs sont de sensibiliser et d informer la population en vue de r duire les m faits caus s par l ensemble des facteurs associ s ces d terminants Bien que cela ne puisse tre g n ralis toutes les probl matiques il est courant avec le temps que la strat gie se modifie et que les objectifs soit se radicalisent soit s assouplissent Les efforts de sensibilisation d ploy s par les organismes de sant publique se combinent d autres influences politiques et sociales et font en sorte que les points de vue sur certains comportements ou certaines habitudes changent Il devient donc possible de justifier le d ploiement de strat gies d intervention de nature diff rente pour liminer les facteurs de risque identifi s cet effet on peut noter l existence de programmes qui se sont radicalis s avec le temps et qui condamnent des habitudes ou des comportements jug s n fastes pour la sant et le bien tre comme par exemple la tol rance z ro vis vis de la violence faite aux femmes la lutte contre le tabac le projet de loi pour le port du casque v lo etc l inverse d autres strat gies se sont assouplies notamment des strat gies du domaine de la toxicomanie Des interventions visant distribuer des seringues st rili
387. ui devrait voluer vers une consid ration toujours accrue de l ascension sociale des personnes Malheureusement plusieurs exp riences de partenariat impliquant des organismes ethniques d montrent que les dossiers ont volu dans le sens d un accommodement raisonnable oubliant l arbitraire de ce qui est raisonnable souvent d fini par le groupe dominant Ces partenariats plut t que de se construire sur la reconnaissance de la diff rence de l autre pourraient se b tir sur la reconnaissance du partage d un sens commun permettant ainsi de faire de l autre un autrui donc par essence un semblable et non un perp tuel tranger ibid 96 Un service de m diation et de n gociation devrait d ailleurs tre accessible pour soutenir les efforts de partenariat et favoriser une plus grande coh rence de l analyse de la situation des objectifs et des strat gies d intervention ibid 97 La m diation permet en effet de d samorcer des tensions mais surtout d tablir un vocabulaire commun Deux conditions permettant de d passer les diff rences et de faire converger les visions et les savoirs Enjeu 10 Le partenariat convergence de savoirs et de visions Se confronter l id ologie qui est derri re toute d marche e Mettre en pratique nos connaissances des sp cificit s culturelles en partenariat avec d autres organismes e Ne pas h siter avoir recours un service de m diation culturelle Consulter avant
388. ulture expressive musique danse po sie d coration sens de tre exhaustif on peut dire qu au sein l esth tique art etc Systeme interpretatif systeme de nombre thique technologies de toutes les cultures se trouvent un conception du monde et des lois de l univers de la sant etc langage verbal et non verbal une Religion croyances conception de l me des divinations de l au conception de l univers de la nature et del du magique etc de la sant une organisation sociale et politique qui correspond des croyances des valeurs et une histoire singuli re Ces composantes et ces manifestations culturelles consid r es comme universelles nous rappellent que Pluralit sociale et pluralit des mots CHAPITRE 1 les diff rentes facons de faire et de penser reposent sur autant de rationalit s et de systemes de valeurs diff rents Aussi peut on dire aucune repr sentation du monde m me scientifique ne peut tre consid r e pure ou comme tant une image objective de la r alit Les concepts que nous utilisons les facons de classifier les choses et de comprendre le monde ne vont pas de soi et ne sont des vidences que pour ceux faisant partie du cadre culturel ou ils ont t labor s Ils repr sentent une vision sp cifique qui se situe dans une r alit ouverte de multiples interpr tations Corin 1995 Barth parlerait ici de noyaux culturels par opposition aux aspects p
389. un individu Ce rituel permet aussi la communaut de se rassembler et par la m me occasion de manifester aupr s de la veuve son soutien tout en consolidant ses liens avec elle Par opposition il a t observ dans certaines r gions de l Inde que lorsqu une femme perd son mari elle perd du m me coup une partie de son identit sociale et que ses relations n ont plus tout fait la m me signification On peut alors se questionner sur son r seau de soutien qui d sormais lui fournit du soutien et comment Bien qu on ne puisse ni g n raliser ni extrapoler partir d un tel exemple il nous rappelle n anmoins combien une information quantitative ne peut rendre compte de la signification du soutien lequel varie selon le contexte la cat gorie d individus et les valeurs culturelles Corin 1996 C L utilisation d indicateurs socio d mographiques et la culture C est en prenant en compte la distribution d une maladie dans un groupe donn qu est n e au milieu du 19e si cle l pid miologie contemporaine Plus pr cis ment c est en localisant le domicile des victimes du chol ra Londres que John Snow de 1849 1854 a r ussi d montrer un lien entre ces d c s et la provenance de l eau potable Des r percussions directes sur le pouvoir public se sont mat rialis es par l am lioration de la distribution de l eau Beaglehole et coll 1994 Depuis les exemples de l influence de l pid miologie sur les d
390. un recensement l autre Lorsque le nombre de personnes d origine ethnique est trop petit Statistique Canada effectue un regroupement afin de respecter la confidentialit de l information Toutefois la suite d une augmentation de l immigration de certains de ces groupes Statistique Canada peut le distinguer lors d un recensement subs quent ex en 1986 les Salvadoriens taient inclus dans le regroupement autres origines d Am rique latine centrale et du Sud et partir de 1991 Statistique Canada propose une cat gorie distincte amp Le climat social et politique au moment du recensement a une influence sur les r ponses concernant l origine ethnique sayw i faut interpr ter avec prudence les nombres et les proportions calcul s l chelle des territoires de CLSC lorsqu ils sont crois s avec le groupe d ge ou le sexe car malgr toutes les pr cautions prises certaines personnes ne sont pas rejointes lors des recensements sp cialement les jeunes hommes g s de 15 24 ans sans domicile fixe et les immigrants r cents E Puisque l indicateur est tabli partir d un chantillon de 20 de la population montr alaise lorsque l on consid re des territoires de CLSC qui ont un petit effectif de population il est pr f rable de calculer des coefficients de variation pour savoir si l information est fiable voir l annexe 1 pour plus d information E ap e ua sesiw Fichier du recensement
391. un comme l autre sont pourtant d anciennes r alit s Qu elle repose ou non sur des vidences pid miologiques la reconnaissance d un probleme de sant par l ensemble de la population demeure un processus complexe lent et d pendant du contexte Enjeu 2 Diversifier les influences culturelles et politiques pour une d finition plus pluraliste d un probl me Reconna tre qu un probleme de sant d pend largement de l volution des valeurs du groupe majoritaire valeurs auxquelles les diff rents groupes minoritaires n adherent pas n cessairement e Pouvoir faire abstraction lorsque possible des influences sociales et politiques qui d terminent largement les efforts d ploy s et les fonds inject s pour la reconnaissance d un probl me de sant e Pouvoir nuancer lorsque possible ces m mes influences qui orientent aussi la construction et la d finition d une probl matique R le des donn es pid miologiques pour la d finition d un probl me de sant C est au prix de divers compromis que la connaissance scientifique peut avancer et ces compromis se multiplient d autant plus qu il s agit de saisir des ph nom nes humains dans leur dynamique telle qu elle se d ploie dans la vie sociale r elle et dans le flux de l histoire Camilleri C et coll 1997 149 Encore aujourd hui bien qu elle ait profond ment volu l pid miologie repose sur une id e mise par Hippocrate il y a plus de 2 000 ans s
392. une approche univoque dans ce cas biom dicale risque de ne pas avoir une cr dibilit gale aux yeux d individus percevant le probl me sous un angle diff rent Lorsque le droit d une approche s impose des r sistances peuvent appara tre s il n est pas en compl mentarit avec la vision des populations concern es comme l exemple suivant l illustre Compl mentarit des visions projet Coeur en sant A la Direction de la sant publique de Montr al Centre on d sirait implanter dans une cole multiethnique un projet s intitulant Coeur en sant avec le souci d impliquer plusieurs communaut s au sein du comit de planification Pour demeurer fid les aux r alit s des enfants de cette cole les responsables ont invit les parents de diverses communaut s culturelles et les organismes communautaires du quartier pour participer l laboration de la probl matique et des moyens d intervention Cependant en cours de processus certaines communaut s dont la communaut chinoise se sont retir es car elles ne voyaient pas la pertinence de faire la pr vention de maladies coronariennes aupr s d enfants d ge scolaire Leurs pr occupations l gard des enfants taient tout autres En quoi une probl matique devient pluraliste lorsque d finie par des repr sentants d un groupe ethnique Notons d abord que bien peu de projets ont merg d un groupe ethnique particulier Est ce la m connaissance des probl mes v cus
393. une mise au point pr cede les indicateurs retenus Elle permet de bien comprendre l utilit des indicateurs d tablir un parall le entre eux et de guider le lecteur faire un choix plus clair Une fois son choix arr t le planificateur pourra consulter la fiche synth se correspondant l indicateur s lectionn et prendre connaissance des avantages et limites de celui ci De cette fa on le planificateur pourra viter les pi ges et maximiser l utilisation de l indicateur Afin de faciliter l utilisation des fiches l ensemble des indicateurs retenus ainsi que les concepts et les sources de donn es qui s y rattachent sont pr sent s au tableau 13 MODE D EMPLOI e Identifier le concept e Identifier le bon indicateur e Se renseigner sur ses limites EA Allophone Recensement canadien Nombre et proportion de la population dont la langue maternelle n est ni le fran ais ni l anglais Nombre et proportion de la population dont la langue parl e la maison n est ni le fran ais ni l anglais Fichier des naissances Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue maternelle de la m re ou du p re n est ni le fran ais ni l anglais Nombre et proportion de nouveau n s dont la langue d usage de la m re n est ni le fran ais ni l anglais Fichier des d c s Tableau 13 Indicateurs retenus selon les concepts et les sources de donn es Immigrant Nombre et proporti
394. ur mieux saisir les d terminants de la sant associ s au processus migratoire comme l apprentissage de la langue la connaissance des institutions les r seaux de soutien les conditions conomiques les s parations familiales etc Par ailleurs les individus ne sont pas uniquement des citoyens o des r sidents ils ont une foule d appartenances sociales distinctes selon les sph res de vie professionnelle familiale maritale et communautaire religieuse orientation sexuelle culturelle et m me sportive Il n existe pas de v ritable continuum entre ces sph res de vie au sein de la population en g n ral en termes d attitudes de comportements et d habitudes de vie Cela est galement vrai chez les familles immigrantes et est d autant plus complexe qu interviennent des facteurs d acculturation et d int gration Dans certains cas les sph res de vie sont totalement distinctes liminant toute forme de continuum Il n est pas rare qu une personne se moule aux caract ristiques et aux habitudes de son groupe de professionnels mais que dans sa vie familiale elle maintienne des comportements plus conformes sa culture d origine pratiques religieuses habitudes alimentaires structure familiale Parall lement cette m me personne peut avoir un r seau de soutien social compos d individus partageant ou non ses particularit s culturelles En somme les indicateurs socio d mographiques usuels permettent de cat goriser les ind
395. usage de tabac ou de drogues exposition aux rayons solaires consommation d alcool d additifs alimentaires et m me la pollution En somme bien que les facteurs de risque ne peuvent se r duire aux seules influences de la culture on ne peut les omettre dans le cadre d une approche cologique qui vise cerner l ensemble des l ments qui conditionnent les comportements risque ou protecteur pour la sant CONCEPTIONS DE LA SANT Les repr sentations de la sant des maladies et de leurs causes possibles peuvent varier consid rablement d un groupe ethnique l autre ll en d coule une importante variation des pratiques li es la pr vention la promotion et au maintien de la sant des soins domestiques non formels des comportements Culture et sant CHAPITRE 2 visant a rem dier a un probleme de sant et des modes d utilisation des services Lorsqu une personne immigrante rencontre un professionnel de la sant des incompr hensions sont susceptibles d apparaitre notamment sur le plan de la conception de la maladie et de la facon d y rem dier Plus precisement selon Ferri 1993 la culture m dicale nord am ricaine se caract rise par cing points 1 le principe de rationalit scientifique 2 les mesures objectives et les donn es physico chimiques 3 le postulat de la dichotomie corps esprit 4 l existence de la maladie en tant qu entit 5 l intervention ax e sur la personne malade plut t que su
396. usifs Ce sont ces mod les qui longtemps ont aliment les th ses volutionnistes ayant pour postulat la sup riorit de certaines races Chalifoux 1993 Bauer 1994 Smaje 1995 Mass 1995 Depuis les tudes de l anthropologue Franz Boas au d but du si cle l utilit des cat gories raciales pour rendre compte de la diversit culturelle a t s rieusement mise en doute En effet ces cat gories cachent d importantes variations intraraciales Les individus inclus dans une m me cat gorie par exemple les Noirs sont originaires de plusieurs r gions du monde pratiquent des religions fort diff rentes ne parlent pas la m me langue pr sentent des habitudes de vie et des valeurs diff rentes et s identifient des histoires particuli res Mass 1995 Ce type de cat gories tout comme certains termes g n riques tels Asiatique ou Africain nous incitent produire des g n ralit s sur des populations particuli rement complexes Bhopal et coll 1991 Stocking 1973 48 Si les typologies raciales ne peuvent rendre compte ad quatement de la diversit humaine par des observations ph notypiques physiques sont elles plus cr dibles lorsque l argument g n tique est utilis Soulignons d abord que pour qu il y ait races humaines il devrait y avoir une dissemblance g n tique importante entre populations de nations diff rentes Or plusieurs ont constat au contraire une continuit g n
397. ussi sans nier l existence des diff rences culturelles la recherche de convergences demeure indispensable pour l laboration de programmes En ce sens la m diation interculturelle repr sente un atout important car elle permet justement de travailler dans cette direction en tenant compte des diff rences culturelles tout en respectant les valeurs et le savoir faire propres la population d accueil et a ses institutions Finalement l approche interculturelle si elle permet de surmonter un sentiment de menace face la difference peut aussi favoriser l inverse soit une id alisation de la difference Cette id alisation non moins subjective que le sentiment de menace traduit toute difference en quelque chose de mieux Elle d coule en partie d une d centration trop sommaire c est dire d une mauvaise connaissance de nos propres valeurs et de nos cadres de r f rence D ailleurs ce type d id alisation constitue un pi ge car elle favorise un regard normatif naif et aveugle devant les variations intra culturelles Elle donne donc prise aux g n ralisations et a la folklorisation de la culture Aussi cette vision peut elle garder sous silence certaines r alit s pr sentes dans toutes les soci t s comme la pr sence de racisme ailleurs que chez les populations occidentales d injustices de pr jug s et de discrimination Mais au del de ces quelques mises en garde cette approche constitue actuellement le meilleur outil au plan
398. utions diff rentes et ancr es a des fa ons diff rentes de percevoir un m me probleme de sant Consulter des organismes uvrant aupr s de groupes ethniques ou d immigrants pour confronter les expertises viter l exclusion des groupes lorsqu il n y a pas convergence des visions Diversit culturelle et enjeux interculturels lors de l laboration d une probl matique Considerer la diversit culturelle lors de l laboration d une probl matique comporte plusieurs enjeux ne serait ce que parce que cette d marche implique la capacit de remettre en question certaines valeurs fondamentales de modifier les pr misses de d part et de reconna tre les biais la source du choix d une de ses composantes En tenir compte implique aussi de consulter d adapter et souvent de modifier notre vision de d part par la consid ration de strat gies diff rentes l inverse ne pas en tenir compte implique d imposer certaines fa ons de voir et de faire comme tant les seules valables et par cons quent de rencontrer des r sistances et des incompr hensions lors de l implantation de programmes Quelques suggestions Culture Sant et ethnicit vers une sant publique pluraliste Considerer la r alit culturelle pour le choix des strat gies N anmoins certaines probl matiques peuvent donner l impression qu il n est pas pertinent de tenir compte de la diversit culturelle Des choix relatifs la sant et
399. uum d int gration marqu par le rejet de la culture d origine Or les migrants peuvent la fois s identifier la culture d adoption et conserver leur culture d origine selon le contexte et leurs pr dispositions Lasry et Sayegh 1992 Un m me individu peut en effet para tre totalement assimil dans son milieu de travail et vivre une s paration par sa fa on de vivre en famille De plus cette fa on de concevoir l acculturation propose une explication exclusivement culturelle au processus d int gration occultant ainsi les facteurs conomiques sociaux migratoires et politiques sous jacents au stress v cu par le migrant dans un nouvel environnement social En fait ce n est pas tant le degr d acculturation qui constitue un facteur de risque mais bien le stress qui l accompagne Aussi un individu peut tre totalement accultur sans pour autant avoir subi un stress affectant sa sant et vice versa Ceci dit les cons quences de ce stress d acculturation se caract risent par une d gradation de l tat de sant confusion de l identit anxi t d pression sentiment de marginalit etc En contrepartie il semblerait que la pr valence de certains probl mes de sant chroniques allergies troubles articulaires et de l incapacit augmente au fur et mesure que la dur e de r sidence des immigrants s allonge Chen et coll 1996 Cela serait explicable en partie par une exposition accrue aux facteurs de risque prop
400. v hicul e au sein d un groupe ethnique au sujet des professionnels de la sant savoir s ils sont cr dibles comp tents racistes ou ouverts Ces variations sont difficilement explicables si on ne prend pas en consid ration les influences culturelles les normes les valeurs et les circonstances particuli res se greffant l exp rience migratoire Aussi ces d terminants peuvent ils avoir en substance la m me valeur pour les groupes ethniques minoritaires que pour les groupes majoritaires ll n existe pas de r ponse unique cette question Un ensemble d l ments reli s l exp rience migratoire et aux influences culturelles sont susceptibles de fausser l interpr tation des d terminants Plus pr cis ment si les tats semblent similaires les facteurs y tant associ s peuvent diff rer Ainsi est il juste de croire qu une strat gie d intervention peut tre efficace dans des situations similaires alors que les facteurs contextuels qui leur sont associ s sont diff rents titre d exemple prenons la pauvret qui est aujourd hui reconnue comme un d terminant de la sant Au del du constat d un faible revenu la pauvret peut tre d finie comme une r alit multidimensionnelle caract ris e par un ensemble de privations d ordre mat riel et social En ce sens ces deux ordres de privations nous rappellent que la pauvret est galement un probl me de rapports sociaux qui dans sa forme contemporaine s
401. violence faite aux femmes reposent sur l id e d galit entre les sexes Or au sein de certaines cultures l galit n est pas inh rente au discours sur l ordre social ni au bien tre On parlera plut t de compl mentarit des r les entre l homme et la femme Dans ces communaut s on ne retrouve pas n cessairement une incidence plus grande de violence envers les femmes Il y existe des m canismes de protection encadr s par cette id e de compl mentarit des r les Sachant cela le partenariat permettrait de n gocier une intervention bas e la fois sur les principes d galit et de compl mentarit En ce sens dans un cas comme dans l autre le partenariat entra ne les partenaires confronter l id ologie derri re leur d marche Plus pr cis ment si on consid re les valeurs diff rentes des n tres comme inf rieures ou archa ques toute forme de n gociation et d innovation v ritable est vou e l chec La notion d individualit versus celle d int gration de groupe illustre bien ce propos Qui doit on prot ger l individu le groupe ou la famille Le mandat des divers organismes uvrant dans le domaine de la violence faite aux femmes est de prot ger l individu victime de violence conjugale Pourtant dans plusieurs cas malgr une violence parfois insupportable ce que certaines femmes privil gient est avant tout le maintien de leur famille Si on accorde une plus grande valeur une de ces deux fa ons d
402. vre Barl 1993 Tableau 3 Trajet migratoire IMMIGRANT A Projet migratoire lly aun choix Motivation d migrer d immigrer R FUGI A Projet migratoire absent il n y a pas de choix Action dont l enjeu est la survie 4 Recherche d une reconnaissance sociale Decision collective ou individuelle Espoir d une meilleure vie pour soi et pour les enfants Situation Depart planifie Situation Depart brutal Dechirure avec possibilit amp de faire un deuil Deuil souvent impossible faire Perspective d ascension sociale D classement social Contact volontaire avec la soci t d accueil S quelles de la pers cution B Projet de retour Retour possible Sentiment de culpabilit d abandon Contact involontaire avec la soci t d accueil 8 Projet de retour absent Le retour n est pas envisageable mais l espoir Partag par les membres de la famille d un retour perdure malgr les conditions Types de r unification familiale dangereuses ayant motiv le d part C R unification familiale difficile Conjoint enfants ou parent viennent Culpabilit et responsabilit s envers ceux qu on rejoindre ceux d j install s Dur e de s jour diff rentielle laisse derri re La plupart des mod les explicatifs de l impact de l immigration sur la sant se L adaptation d un indi r f rent au concept d acculturation lequel renvoie l adaptation
403. yamwaya D 1996 Impediments to health promotion in developing countries the way forward in Health Promotion International 11 3 175 176 Orque N S 1988 Orque Ethnic cultural system A framework for ethnic nursing in Ethnic nursing care St Louis 5 48 Padgett D K Patrick C Burns B J Schlesinger H J 1994 Ethnic Differences in Use of Inpatient Mental Health Services by Blacks Whites and Hispanics in a National Insured Population in Health Services Research 29 1 135 153 Pender N J 1987 Health Promotion in nursing practice 2nd ed Norwalk CT Appleton amp Lange Peressini M 1993 Attachement utilitaire et refus du jeu ethnique Le rapport au pays d accueil dans les r cits de vie d un groupe d immigrants italo montr alais in Revue internationale d action communautaire 31 71 47 61 Perras S Boucher N 1993 Lintervention sociale contre le racisme Sortir du multiculturalisme et de la pens e magique in Service social 42 1 101 119 Perrin Espinasse M Th 1989 L impact des programmes sociaux d insertion sur les modes d int gration des immigr s in Revue internationale d action communautaire 21 61 185 189 Perroti A 1986 Immigration un vocabulaire revoir in Presse et Immigr s en France no 142 13 15 Pham Nguyen T 1987 Les d terminants du processus d adaptation sociale et linguistique des Vietnamiens Qu bec
404. yant d clar une origine ethnique r ponses uniques Bien que la majorit des personnes d clarent que leurs anc tres soient d une seule origine ethnique de plus en plus de 2 personnes d clarent plusieurs origines ethniques ex Francais et Marocain Statistique Canada a publie les informations 2 d taill es concernant les r ponses multiples mais elles sont difficiles interpr ter car les personnes sont compt es autant de ej fois qu elles ont d clar d origine ethnique Par exemple une personne ayant r pondu qu elle tait Fran aise et Marocaine Y serait compt e dans les deux groupes ethniques Les chiffres que nous pr sentons ne comprennent donc que les personnes 2 ayant d clar une seule origine ethnique La population vivant en institution foyers pour personnes g es prisons foyers pour jeunes contrevenants etc est exclue Les renseignements recueillis pour les pensionnaires d institution sont limit s a l ge au sexe l tat matrimonial et la langue maternelle g Pour la DSP afin d obtenir les donn es par territoire de CLSC o i IE Sans croisement peu de frais en 1991 et en 1996 5 KI Croisement avec l ge sans frais en 1991 tableau de Statistique Canada no J9101B g Croisement avec le sexe frais consid rables 5 3 u 6 Im ue amp En 1996 55 de la population de Montr al Centre qui ne d clare qu une seule origine serait E d origine ethnique autre que fran aise ou britannique

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