Jordi Colomer - Jeu de Paume
Contents
1. 13 glossaire burlesque Une d finition en trois mots qualifie le plus largement le burlesque comique de geste Elle souligne imm diatement l engagement de techniques du corps dans la d finition d un burlesque plus que celles de ours linguistiques Une restriction est cependant n cessaire la d termination pr cise de ces derni res elles sont soumises l observance d une loi g n rale un proc d de renversement Est donc burlesque un corps en equel s op re l inversion de polarit s que cette derni re s applique aux lois physiques de la gravit et de apesanteur aux lois sociales de la comp tence et de l incomp tence aux lois musculaires ou morales de la orce et de la faiblesse ou bien encore aux concurrences et aux conflits du m canique et de l humain Cette ogique du renversement est elle m me tributaire d une technique premi re particuli rement centrale au cin ma et qui trouve son origine dans la Commedia dell arte la dialectique du coup et de l esquive l inversion des polarit s instruite par cette dialectique offre un b n fice imm diat au corps en danger le coup est renvoy celui qui l octroie mis terre Dans une repr sentation signifiant un d s quilibre patent entre celui qui frappe grand et gros et celui qui esquive petit et maigre un corps gagne momentan ment ce qui lui semblait interdit sa faiblesse devient une puissance C est en suivant ces m mes principes de renver2. Jordi Colomer 21 10 08 04 01 09 l ments de pr sentation pour les enseignants service culturel Ces l ments de pr sentation sont extraits du dossier enseignants n 16 con u par le service culturel et remis aux enseignants dans le cadre des visites pr par es et des partenariats scolaires propos s par le Jeu de Paume Pour les renseignements et les r servations concernant les activit s destin es aux publics scolaire et enseignant vous pouvez vous adresser au service culturel du Jeu de Paume aupr s de Pauline Boucharlat par mail paulineboucharlat jeudepaume org ou par t l phone au 01 47 03 04 95 Visites pr par es destin es aux enseignants gratuites au d but de chaque exposition Jordi Colomer le jeudi 23 octobre de 18h30 20h30 sur r servation aux coordonn es ci dessus Les enseignants sont invit s au Jeu de Paume au d but de chaque exposition une s ance de pr paration d une dur e de deux heures avec un conf rencier du service culturel L objectif est de pr senter les uvres expos es aux enseignants de pr parer avec eux la visite des classes et d envisager le contenu des axes de travail avec les l ves la suite de la visite conf rence de l exposition un dossier enseignants est remis aux participants Ce dossier rassemble une somme de documents introduits selon des th mes choisis et qui ouvrent des liens entre les uvres et diff rents domaines de connaissances Des
3. cette m me roulotte install e dans un centre commercial Bruxelles a t le lieu de rencontre de plusieurs couples de sourds muets Sur deux grands crans plasma situ s en face de la roulotte on assiste ainsi la conversation qui a eu lieu entre Ingrid francophone et Sophie n erlandophone En m me temps que leur change tait enregistr des sous titres dans les deux langues taient ins r s en temps r el par des traducteurs L ensemble du dispositif donne lieu une superposition de langues et de langages et sugg re l id e d une Babel muette En mettant en avant le contraste entre fiction et motion r elle il interroge la possibilit de traduction des sentiments et le rapport qu ils entretiennent au silence Les Villes Les Villes 2002 prend galement la forme d une double projection chappant ainsi aux formes de narration traditionnelles Deux crans diffusent une s quence trompeusement similaire Sur l un une jeune femme en pyjama se d place sur une corniche pour finalement tomber dans le vide Sur l autre le m me personnage parvient atteindre une fen tre En arri re plan des jeux de cubes en constant mouvement figurent les mutations d une ville abstraite voquant par l les Architectones de Kasimir Mal vitch et les animations de Hans Richter Colomer rejoue ici une situation typique du premier cin ma comique la g om trie et l chelle de la m tropole soumettent l individu des situ
4. occupation fonctionnelle Un personnage nomm Idroj Sanicne Jordi Encinas l envers double imaginaire de l artiste manifeste seul En guise de banderole et de slogan il brandit dans les villes de Barcelone Brasilia Bucarest et Osaka les mod les r duits de b timents embl matiques de l urbanisation moderniste S agit il d une revendication ou d une position critique Colomer laisse planer le doute mais le renversement des chelles spatiales renforc par l exposition des maquettes qui ont servi au cours des diff rentes performances invite au questionnement de la place que nous occupons dans la ville et de nos rapports avec l architecture et le monument Papam vil Papamobile 2005 2008 joue aussi sur la question du changement d chelle et exploite l effet de reconnaissance imm diate du c l bre v hicule Cette voiture sp cialement am nag e pour les tourn es populaires du pape est devenue une trange ic ne contemporaine Elle est pr sent e ici en mod le r duit comme un prototype libre de toute anecdote au milieu d une rue Barcelone Colomer prend en rafale des photos des passants qui se montrent tant t tonn s tant t indiff rents composant ainsi un portrait fragmentaire et h t rog ne de la ville et de ses habitants Le titre P re Coco et quelques objets perdus en 2001 2002 voque un personnage hybride tenant du P re No l et du Coco le croque mitaine espagnol Dans cette vid o con ue comm
5. quences que la chaleur contenue dans un corps isol dont tout change avec l ext rieur est interdit tait invariable Benjamin Thompson 1753 1814 montra pourtant exp rimentalement que la chaleur ne se conserve pas Devant le vide th orique ainsi cr Rudolf Clausius 1822 1888 William Rankine 1820 1879 et William Thomson lord Kelvin 1824 1907 cherch rent ind pendamment les uns des autres s il pouvait exister une autre grandeur apparent e la chaleur qui se conserverait Ils taient guid s en cela par les id es que Sadi Carnot 1706 1832 avait expos es dans un m moire pr monitoire La Puissance motrice du feu 1824 Le r sultat de ces recherches fut l invention de l entropie 1854 Ce nom vient d un mot grec entrop qui signifie retour 2003 Encyclop dia Universalis France S A L exemple de Caillois Roger Caillois La dissym frie Paris Gallimard 1973 est simple m langez bien de l eau chaude et de l eau froide et vous aurez de l eau uniform ment ti de Celui de Smithson est peine plus complexe Pour expliquer l entropie il demande son lecteur d imaginer un bac sable rempli d un c t par du sable blanc de l autre par du sable noir Robert Smtihson The Monuments of Passaic Artforum d cembre 1967 traduction fran aise dans Les Cahiers du MNAM n 43 printemps 1903 Dans ce bac un petit gar on court dans le sens des aiguilles d une montre ce qui d fait les tas de s
6. 1 si cle Le livre des passages 1982 Paris Editions Cerf 1989 talo Calvino Les villes invisibles Paris Editions du Seuil 1974 Andr Corboz Le territoire comme palimpseste et autres essais Besan on Editions de l Imprimeur 2001 Le Corbusier La charte d Ath nes Paris Editions Minuit 1957 1 dition 1941 Mike Davis Le stade Duba du capitalisme Paris Editions Les Prairies ordinaires 2007 Hal Foster Design et crime Paris Editions Les Prairies ordinaires 2008 Yona Friedman l architecture de survie une philosophie de la pauvret Paris Editions de L Eclat 2003 Rem Koolhaas Delirious New York a r troactive manifesto for Manhattan New York The Monacelli press 1995 Siegfried Kracauer Rues de Berlin et d ailleurs 1964 Paris Editions Gallimard 1995 Georges Perrec Esp ces d espace Paris Editions Galil e collection l Espace critique 1974 Aldo Rossi l architecture de la ville 1966 Editions Gollion 2001 marche d rive et occupations de l espace Thierry Davila Marcher Cr er d placements fl neries d rives dans l art de la fin du XX si cle Paris Editions du Regard 2002 Guy Ernest Debord Rapport sur la construction des situations Paris Editions Mille et une nuits 2000 Rosalind Krauss Passages Une histoire de la sculpture de Rodin Smithson Paris Editions Macula 1997 Promeneurs Nantes Ecole r gionale des Beaux arts 1997 Les figures de la marche Paris RMN 2000
7. D une part nous sommes pris par ce qui arrive en vertu de cette suspension radoxe de de l incr dulit qu instaure imm diatement n importe quelle fiction nous aimons qu on nous raconte des histoires nous aimons y croire Il tait une fois une jeune femme en pyjama accroch e une fa ade Mais d autre part dans certaines conditions nous sommes contraints de prendre du recul d essayer d en saisir le fonctionnement voir l envers du d cor son squelette Cette situation de tension qui est pour moi l tat id al de r ception s inscrit aussi dans l espace physique o sont diffus es les images un espace que nous partageons avec d autres spectateurs partir de l id e de Benjamin selon laquelle le cin ma et l architecture sont des paradigmes de la perception moderne qu il qualifie de distraite on peut imaginer que le spectateur id al serait la fois distrait et conscient quelqu un qui r verait tout en tant capable simultan ment d analyser ce qu il est en train de r ver Habiter le d cor conversation entre Marta Gili et Jordi Colomer Jordi Colomer Paris Jeu de Paume 2008 introduction Jordi Colomer mod les maquettes projets projections La maquette est un objet ambivalent projection dans l avenir et pr paration d un b timent elle en est aussi une image et une invention ce titre elle est une fiction op rationnelle une vue de l esprit en trois dimensions une figure de l
8. e Malraux Le Havre Paris Somogy Editions d art 2007 William Jeffett Eduardo Mendoza Jordi Colomer Arabians Stars Madrid Salvador Dali septembre 2005 textes et catalogues de r f rence le Cin ma naissance d un art 1895 1920 textes choisis et pr sent s par Daniel Banda et Jos Moure Paris Flammarion 2008 Constant Une r trospective Mus e Picasso d Antibes RMN 2001 Celeste Olalquiaga Ismail Serageldin Home and the World Architectural Sculpture by Two Contemporary African Artists Aboudramane and Bodys Isek Kingelez New York Museum for African Art 1993 Kazimir Malevitch crits pr sent s par Andr i Nakov Paris ditions G rard Lebovici 1986 Gordon Matta Clark Marseille Mus e de Marseille R union des mus es nationaux 1993 Eric Rohmer l organisation de l espace dans le Faust de Murnau Paris Ediitons 10 18 1977 Thomas Sch tte Paris Mus e d art moderne de la ville de Paris 1984 Robert Smithson le paysage entropique 1960 1973 Marseille Mus e de Marseille RMN 1993 10 architecture et urbanisme Archigram Paris Editions du Centre Georges Pompidou 1994 Expos n 3 La maison Vol l Orl ans Editions HYX 1997 Mutations monde ville Bordeaux Editions ACTAR arc en r ve centre d architecture 2000 Jean Attali Le plan et le d tail une philosophie de l architecture et de la ville N mes Editions Jacqueline Chambon coll Rayon art 2001 Walter Benjamin Paris capitale du
9. imaginaire et une sorte de jeu d chelle Pr architecture la maquette autorise le jeu et le fantasme mais aussi le d bat et la recherche Mais en tant que mod le elle est galement un plan elle tablit des mesures respecter pour l avenir un gabarit con u pour tre imit Sous cet aspect la maquette renvoie la question du mod le comme norme la programmation des espaces et au contr le qu elle induit Le statut contradictoire de la maquette nous a sembl une mani re int ressante d introduire cette partie du dossier La maquette figure une sorte de mod le de travail et de rapport au monde chez Jordi Colomer Cet artiste fait en effet jouer un r le direct aux maquettes dans Anarchitekton 2002 2004 l une de ses installations vid os pr sent es au Jeu de Paume Dans cette uvre les maquettes sont r alis es d apr s des b timents existants ce sont des mod les invers s des reproductions et des r ductions un geste plastique la fois ironique et po tique Par ailleurs il s int resse aux notions de d cor de sc nographie comme l architecture et aux r flexions critiques qu elle a ouvertes au XX si cle Les implications esth tiques politiques et morales de l architecture en font depuis longtemps un outil pour penser l organisation de l existence humaine depuis les utopies des avant gardes historiques jusqu aux projets urbanistiques contemporains L uvre de Jordi Colomer reprend certaines strat gies
10. pit d une r elle p nurie de moyens produisant des objets l esth tique singuli re Jordi Colomer Pozo Almonte 2008 Simo La premi re installation vid o de Jordi Colomer Simo 1997 peut tre vue comme un manifeste d opposition l id e architecturale d un module unique et universel On pense bien entendu au modulor du Corbusier ce prototype partir duquel l architecte d terminait l chelle des lieux d habitation qu il concevait La cam ra op re un mouvement de balancier de l ext rieur vers l int rieur d une pi ce et suit le personnage principal Simo incarn par l actrice Pilar Rebollar Celle ci transforme cet espace vide en un amoncellement chaotique d objets chaussures pots de confiture maquettes voquant par l une sorte d orgie festive Le mouvement pendulaire de la cam ra met en relief le contraste entre espace intime et espace social Toujours en manque en d calage ou en exc s ce corps exclu des normes semble trouver son nergie en les refusant il Jordi Colomer Simo 1997 r f rences contemporaines Certains des th mes explor s par l uvre de Jordi Colomer en g n ral et dans cette exposition en particulier se retrouvent dans les d marches de ses contemporains Voici quelques pistes non exhaustives et les noms de certains de ces artistes compl ter ou d couvrir Maquettes Absalon Eshel Meir Isra l 1964 1993 Eija Liisa Ahtila Finlande 1959 Del
11. qui renvoient l id e de maquette avec ses films aux images arr t es comme dans un cin ma archa que ou une esquisse de cin ma avec ces installations d cors o le spectateur est attendu comme l acteur d un drame ou d une com die avec les jeux d chelle et les mises en sc ne qui animent ses repr sentations de la ville Les uvres de Colomer jouent fabriquer des mod les qui d raillent ou citent des mod les qu elles pervertissent Ce qui est souvent le r le de l art dans le monde o nous vivons d jouer les croyances et d construire les mod les pour mieux les examiner souligner les projections et sc nographier des repr sentations pour que le spectateur y trouve sa place l ments biographiques Jordi Colomer est n Barcelone en 1962 commence sa formation artistique au d but des ann es 1980 l EINA cole d art et de design de Barcelone o il suit diff rents s minaires dont celui de sc nographie des f tes Il poursuit ses tudes la Facult d histoire de l art et participe la cr ation du magazine Artics comme graphiste et r dacteur avant d entrer l cole d architecture de Barcelone Parall lement l urbanisme son int r t se d veloppe galement pour le th tre moderne et contemporain La pratique artistique permet Colomer de concilier la diversit de ses pr occupations En 1986 a lieu sous le titre Prototips Ideals sa premi re exposition la Fondation Joan Mi
12. reconnaissance d effets de nature psychog ographique et l affirmation d un comportement ludique constructif ce qui l oppose en tous points aux notions classiques de voyage et de promenade Une ou plusieurs personnes se livrant la d rive renoncent pour une dur e plus ou moins longue aux raisons de se d placer et d agir qu elles se connaissent g n ralement aux relations aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent La part de l al atoire est ici moins d terminante qu on ne croit du point de vue de la d rive il existe un relief psychog ographique des villes avec des courants constants des points fixes et des tourbillons qui rendent l acc s ou la sortie de certaines zones fort malais s l analyse cologique du caract re absolu ou relatif des coupures du tissu urbain du r le des microclimats des unit s l mentaires enti rement distinctes des quartiers administratifs et surtout de l action dominante des centres d attraction doit tre utilis e et compl t e par la m thode psychog ographique Le terrain passionnel objectif o se meut la d rive doit tre d fini en m me temps selon son propre d terminisme et selon ses rapports avec la morphologie sociale Dans l architecture m me le go t de la d rive porte pr coniser toutes sortes de nouvelles formes du labyrinthe que les possibilit s modernes de cons
13. si cle le mot OE te performance un accomplissement Mais de quel accomplissement s agit il puisque le verbe to perfom recouvre tout la fois la repr sentation d un spectacle le r le d un acteur l effort d un sportif l ex cution de n importe quelle t che l acquittement d un devoir etc Il s agit d un accomplissement uvre autrement dit d art performance Sa d finition encyclop dique pourrait tre celle ci accomplissement public en tant qu uvre d art ne n cessitant aucun savoir faire particulier sans fonction sinon d exister fugitivement multidisciplinaire ou tendant au niveau z ro de l expression 18 Apparu l or e des ann es 70 cet art a des pr curseurs C est Marinetti qui dans son manifeste Le Music hall en 1013 le premier appela de ses v ux enflamm s un art neuf et ph m re issu du music hall un art profanateur des arts du pass Marinetti parle alors de th tre de la surprise mais ses propositions visionnaires faites de provocations imposant une relation directe au public sont bel et bien les bases de l art performance un art affirmant la primaut de l acte cr ateur Dans la continuit historique il faut citer les futuristes russes les fr res Bourliouk ou Ma akovski Marcel Duchamp les soir es scandaleuses de Dada Arthur Cravan et ses clats violents Pierre Albert Birot pionnier de la po sie action et Kurt Schwitters po te phon tique g nial
14. En la Pampa 2007 pr sentation de l exposition Cinecito La Habana Eddy La pratique du voyage est l une des constantes du travail de Colomer Dans Cinecito La Habana Eddy Petit Cin ma La Havane Eddy en 2006 film e La Havane la sortie d un cin ma la narration bascule hors de la salle de projection Un personnage Eddy s approche de la cam ra et commence un r cit dont le spectateur ne retient que des gestes Les images fixes et muettes ne diront rien sinon dans leur encha nement le d sir d tre vu et cout Cette vid o qui accueille le visiteur en haut de l escalier du Jeu de Paume est une forme de cin ma primitif l oppos de tout naturalisme proc d que Colomer reprend dans plusieurs pi ces Jordi Colomer Cinecito La Habana Eddy 2006 Babelkamer Chambre bavarde Le titre de cette installation 2007 tir du n erlandais babbelziek kamer litt ralement chambre bavarde voque un espace o les discussions et les r cits circulent en permanence Deux dispositifs de projection sont pr sent s dans une m me salle d un c t une roulotte tapiss e de rouge avec des si ges dispos s face face l int rieur un film en noir et blanc est diffus sur deux petits crans plasma Il s agit d Aurore po me cin matographique r alis par F W Murnau en 1927 qui marque la fin des grandes productions de cin ma muet et annonce le r gne du film parlant Pendant trois jours
15. able et m lange le sable noir au sable blanc Puis on le fait courir en sens inverse dans le sens contraire des aiguilles d une montre Inutile de dire que les deux couleurs ne se retrouveront pas pour autant r parties en deux champs distincts Rien ne peut enrayer le processus d uniformisation en cours et tant que le petit gar on continuera brasser le sable en courant le proc s d entropie ne fera que progresser et s approfondir irr versiblement entropie dans l informe mode d emploi Yve Alain BOIS et Rosalind KRAUSS Paris Centre Georges Pompidou 1996 p 69 ergonomie Le mot ergonomie vient du grec ergon travail et nomos lois r gles L ergonomie peut donc tre d finie comme la science du travail ayant pour objet l adaptation du travail l homme am lioration des conditions de travail Avoir comme objectif une meilleure adaptation du travail l homme implique dans la mesure du possible de consid rer tous les aspects du travail physiologiques psychologiques facteurs sociaux facteurs objectifs et subjectifs Une meilleure adaptation du travail l homme aura pour r sultat la satisfaction des op rateurs leur confort leur sant mais aussi l efficacit de leurs conduites op ratoires L ergonomie s int resse deux grands types de probl matiques probl matique de l adaptation de l outil aux caract ristiques physiologiques et morphologiques de l tre humain ou d une certaine population c est
16. anisme se pr sente alors comme la science de l organisation spatiale des villes et comporte une double face th orique et appliqu e Cette discipline s est progressivement impos e dans le monde entier On ne peut cependant en saisir la nature l originalit et comprendre les probl mes auxquels elle se heurte qu en la confrontant aux modes raditionnels de production de l espace urbain et en retra ant sa g n alogie Pr c d en Europe par l art urbain nourri par la pens e utopique et par les utopies du XIX si cle urbanisme na t en tant que discipline autonome avec a Teoria general de la urbanozacion 1867 de ing nieur architecte espagnol Ildefonso Cerda 1816 1876 Il se d veloppe selon deux grands courants issus des utopies du XIX si cle l urbanisme progressiste dont les valeurs sont le progr s social et technique efficacit et l hygi ne labore un mod le d espace class standardis et clat l urbanisme culturaliste 19 dont les valeurs sont l oppos la richesse des relations humaines et la permanence des traditions culturelles labore un mod le spatial circonscrit clos et diff renci Fran oise CHOAY introduction de l article Urbanisme Th ories et r alisations Encyclop dia Universalis utopie n f lat mod utopia titre d une uvre de Th More du gr ou non et topos lieu 1 Philos construction imaginaire et rigoureuse d une soci t qui constitue pa
17. ations de danger quotidien et impersonnel on peut penser aux films de Harold Lloyd ou du Mexicain Cantinflas Deux d nouements nous sont propos s pour une m me situation de fa on simultan e En la Pampa L tranget est sans doute l un des premiers moteurs narratifs de En la Pampa 2007 2008 fiction divis e en cinq pisodes autonomes diffus s en boucle Sur le mod le du road movie un couple se livre dans le d sert de l Atacama au nord du Chili des occupations et des discussions capricieuses et nigmatiques L errance en rase campagne est videmment d primante en s appuyant sur cette citation de Guy Debord En la Pampa fonctionne par accumulation d instants sans lien fonctionnel ni articulation narrative La conception du temps ni chronologique ni logique refl te ici la relation d cousue entre un homme et une femme Le grand d cor vide qu est la pampa devient par la pr sence de ce jeune couple une norme sc ne de th tre Anarchitekton Papam vil P re Coco Une s rie de performances photographi es dans diverses grandes villes du monde est l origine d Anarchitekton 2002 2004 Ce terme est une contraction entre architekton mot grec signifiant architecte et urbaniste et Anarchitecture groupe fond par l artiste am ricain Gordon Matta Clark Il fait galement r f rence aux Architectones nom donn par Kasimir Mal vitch ses mod les en pl tre d architecture formelle d gag e de toute pr
18. e une s quence d images fixes ce P re Coco erre dans les rues de Saint Nazaire ramasse des objets abandonn s et en remplit une hotte Ces objets ont t emprunt s par Colomer au Bureau des objets trouv s de Saint Nazaire lls trouvent ici une nouvelle existence travers ce processus de r activation conf rant la pi ce l allure d une fable urbaine 2 Avenue Escenita Tocopilla Pozo Almonte 2 Avenue 2007 pr sente une succession d images extraites d un long travelling sur une cit ouvri re Les maisons construites l identique et les am nagements domestiques singuliers les occupations particuli res des habitants ou des faits anecdotiques comme le passage d une fanfare permettent de saisir un quotidien monotone tout en introduisant des variations dans sa continuit Le travail photographique de Jordi Colomer se situe de m me dans une d marche proche de l investigation et du classement topographique Escenita Tocopilla Petite Sc ne Tocopilla 2008 rappelle l int r t de l artiste interroger les limites entre architecture ph m re et d cor illusionniste entre les dispositifs festifs et leur caract re temporel Dans la s rie Pozo Almonte 2008 les constructions du cimeti re d une ville mini re au milieu du d sert chilien t moignent d une architecture sans architecte Les mat riaux bigarr s et la diversit tpologique sont l expression d une inventivit collective qui se manifeste en d
19. elle et d finit des principes d organisation universels L espace urbain tait d coup en quatre fonctions majeures habiter travailler circuler se d lasser qui devaient tre s par es dans la ville zonage La vieille ville devait s adapter la circulation automobile pr dominante par la destruction des quartiers anciens pour faire dispara tre les rues troites et malodorantes les nouveaux immeubles devaient tre g om triquement ordonn s construits en hauteur au dessus d espaces verts pour obtenir l air la lumi re et la nature garants d hygi nisme Le logement tait standardis et uniformis en raison des besoins identiques entre tous les hommes Le Corbusier Le patrimoine historique tait jug comme un mal n cessaire dont il ne fallait garder que les b timents les plus importants mais pas le tissu mineur de l habitat voir le plan Voisin de Le Corbusier Dans les ann es 1960 1970 cette uniformisation a commenc tre remise en question ce qui a conduit l abandon de certains projets comme de nouvelles tours dans le 13 comme la radiale Vercing torix autoroute qui devait traverser Paris la couverture du canal Saint Martin pour en faire une autoroute aussi etc Vocabulaire en architecture et histoire de l art 1998 00 Dessillages en ligne sur http www parisbalades com default htm performance La Performance est tr s exactement ce que signifie en anglais comme en fran ais du XVI
20. et inventeur de ce que l on nommera dans les ann es 60 l environnement Plus pr s de nous citons John Cage d abord son Silence de 4 33 date de 1052 et sa post rit Fluxus ou para Fluxus Robert Filliou Zaj le groupe japonais Guta dont les actions publiques au milieu des ann es 50 anticipent incontestablement l art performance le Happening h ritier d Artaud via Cage aux Etats Unis qui mieux connu est une source non n gligeable de la performance la po sie action et la po sie sonore d s la fin des ann es 50 Yves Klein celui des anthropom tries spectacles et Piero Manzoni celui des Sculptures vivantes en 1960 61 l art corporel la toute fin des ann es 60 d but des ann es 70 L art performance des ann es 70 et 80 a g n r un grand nombre d artistes et devrait on dire autant de pratiques puisqu il est essentiellement l affirmation d une identit L art performance chappe immanquablement celui qui veut en parler globalement Par un ou plusieurs pans il d borde toujours la ceinture des d finitions simplificatrices comme des fronti res g ographiques Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1045 Paris ENSBA 1900 pp 133 134 urbanisme Le terme urbanisme est une cr ation r cente est apparu dans la langue fran aise au cours des ann es 1910 pour d signer une discipline nouvelle n e des exigences sp cifiques de la soci t industrielle l urb
21. go 1063 El pisito 1058 Robert Bresson Pickpocket 1050 Tod Browning 1880 1962 cin ma fantastique tous les films Luis Bu uel Los Olvidados 1059 Simon du d sert 1064 El Angel Exterminador 1962 Cantinflas Mario Moreno Reyes El bombero atomico 1950 John Cassavetes Opening night 1978 Jean Cocteau Le Testament d Orph e 1960 Pedro Costa No Quarto de Vanda 2000 Vittorio De Sica Miracolo a Milano 1950 Atom Egoyan Exotica 1993 Federico Fellini Huit et demi 1963 Jean Luc Godard Week end 1067 Tout va bien 1972 Deux ou trois choses que je sais d elle 1966 Sympathy for the Devil 1968 Jose Luis Guerin En construccion 2001 Jim Jarmusch Stranger than paradise 1984 Aki Kaurismaki La Fille aux allumettes 1990 Buster Keaton et Edward F Cline La Maison d montable One Week 1920 Fritz Lang M 1931 Die Nibelungen 1924 David Lynch Blue Velvet 1986 Chris Marker La Jet e 1962 F W Murnau Sunrise 1927 Le Dernier des Hommes 1924 Leo McCarey et James W Horne avec Laurel et Hardy Big Business 1929 Pier Pasolini The walls of Sana a 1970 Che cosa sono le nuvole 1967 Hans Richter 1888 1916 artiste et cin aste dada crivain tous les flms Carlos Saura Deprisa Deprisa 1981 Albert Serra Honor de cavalleria 2006 Robert Smithson Hotel Palenque 1969 Karl Valentin Der Neve Schreibtisch 1913 Gus Van Sant Elephant 2003 Drugstore cowboy 1980 Andy Warhol The Chelsea gi
22. iers ses h ros ses batailles perdues ses victoires Architecture Une Anthologie sous la direction de Jean Pierre Epron tome la culture architecturale Paris Editions de l Institut Fran ais d Architecture Pierre Mardaga ditions 1992 p 251 17 L architecture moderne se caract rise par la rupture avec le pass notamment avec le n o classicisme et l clectiime du 19 si cle par l utilisation des mat riaux nouveaux b ton et acier qui permettent la conqu te de la hauteur par 1 4 1 X e l am nagement de plateaux libres c est dire un espace int rieur libre de tout cloisonnement par l utilisation d un nouveau vocabulaire architectural que Le Corbusier a exprim par 5 principes toit terrasse pilotis qui lib rent le sol pour la circulation et la v g tation fen tres en longueur ou en bandeau fa ade rideau et plateaux libres par ses liens troits avec l industrie qui fournit des l ments pr fabriqu s standardis s par son id al de puret sa volont de cr er uniquement des volumes et des formes d o son rejet de l ornement l utilisation de mat riaux bruts sans rev tement Les pr occupations des architectes modernes s largirent rapidement la ville tout enti re notamment travers les CIAM congr s internationaux d architecture moderne 1928 1959 En 1933 le congr s d Ath nes PAES 3 PITE g fazi P 4 EEE FOE fut consacr la ville fonctionn
23. l aideront sa reconstitution L installation croisement de peinture sculpture architecture et audiovisuel est un art ph m re qui porte en lui la pens e de sa propre destruction o de sa fin soit par l artiste lui m me soit par les forces naturelles qui entrent en jeu Groupes mouvements tendances de l art contemporain depuis 1945 Paris ENSBA 1900 p 166 modernisme en architecture mouvement moderne ou architecture moderne Au d but du si cle l id e de modernit s exprime travers le concept de rupture On pense que le XIXe si cle dans sa marche vers le progr s a pr par une r volution qui s accomplirait au cours du nouveau si cle On la voit comme une r volution totale Elle atteindrait tous les domaines de la pens e et de la technique de l organisation politique et des m urs Elle r aliserait les temps modernes et produirait un homme nouveau Les architectes du Mouvement Moderne eux s adressent directement au public ils r clament avec force la mort des acad mies ils r cusent l avis des experts et rejettent en bloc toute r f rence l architecture du pass Ce faisant ils inversent le processus de transformation de la doctrine architecturale ils n adaptent pas leurs nonc s une nouvelle commande mais r clament une commande conforme leurs nonc s C est pour cette raison que le Mouvement Moderne appara t dans l histoire de l architecture comme un combat avec ses pionn
24. l ergonomie physique probl matique de l adaptation des outils au fonctionnement cognitif des utilisateurs c est l ergonomie cognitive En ligne sur http www dsi cnrs fr methodes ergonomie definition htm 16 installation La notion d installation parcourt l art du XX si cle elle en t moigne au fil du temps en y int grant les acquis que les successives avant gardes apport rent l volution de l art d cloisonnement des disciplines artistiques assemblage des mat riaux h t roclites et para artistiques fuite des lieux institutionnels participation active du spectateur ph m rit ind termination et temporalit D abord li e au ballet au th tre ou aux concerts des avant gardes historiques elle devient l environnement cadre des actions Happenings et Performances int grant dans des dispositifs de plus en plus sophistiqu s les recherches des nouvelles technologies installations dites vid o sonores multim dias faites in situ ou non et en rapport ou pas avec la nature Aujourd hui l installation est le lieu de r flexion sur le cadre o l art se manifeste lieu des implications formelles symboliques et id ologiques que cet espace joue dans la r ception de l uvre interrogeant ainsi les codes qui conditionnent les relations art et spectateur lequel en se d pla ant d couvre l impossible globalit de l uvre Il lui est laiss l initiative de structurer et de m moriser ses r seaux multiples qui
25. nhydris un fleuve sans eau son chef Ademus un prince sans peuple ses habitants les Alaopolites des citoyens sans cit et leurs voisins les Achor ens des habitants sans pays Cette prestidigitation philologique a pour dessein avou d annoncer la plausibilit d un monde l envers et pour dessein latent de d noncer la l gitimit d un monde soi disant l endroit 2003 Encyclop dia Universalis France S A 00
26. on pour souligner sans cesse les tensions entre architecture et d cor ville et fiction r cit et r p tition v rit et incr dulit Marta Gili Il y aurait donc des personnages qui s adaptent leur environnement et d autres qui lui r sistent non de mani re politique mais physique voire organique En ce sens l environnement devient un d cor une sc ne Comment est ce que tu per ois cet espace de fiction et sa transformation critique Quelles sont ses articulations avec l espace de r ception Jordi Colomer Dans les premi res vid os effectivement les objets et les espaces sont des constructions qui ne dissimulent pas mais au contraire soulignent leur caract re fictionnel Par exemple dans Les Villes une jeune femme en pyjama est accroch e une fausse fa ade avec en arri re plan un paysage urbain qui se transforme constamment m est arriv de dire propos de cette vid o que l interpr tation de l actrice constitue l aspect documentaire de l histoire qu il s agit l d un v ritable effort physique d une r elle confrontation entre l acteur et le d cor l aspect fictionnel vident est renforc par la projection simultan e de eux versions de la sc ne dans l une la jeune femme arrive franchir la fen tre et entrer dans la maison d rsions de dans dans l autre elle choue et tombe Face une uvre comme Les Villes on peut prouver ce que j ai appel e paradoxe de l incr dule
27. phine Coindet France 1969 Didier Fiuza Faustino Portugal 1968 Carlos Garaicoa Cuba 1967 Robert Gober USA 1954 Bodys 1zek Kingelez R publique d mocratique du Congo 1948 Yann Kopp Allemagne France 1970 Didier Marcel France 1961 athieu Mercier France 1970 Helio Oiticica Br sil 1937 1980 Manfred Pernice Allemagne 1963 Anne et Patrick Poirier France 1941 et 1942 Thomas Sch tte Allemagne 1054 Christina Solomoukha Ukraine 1971 Yin Xiuzhen Chine 1963 Urbanisme et villes Dennis Adams et Laurent Malone USA 1948 et France 1048 Stan Douglas Canada 1960 Lee Friedlander USA 1034 Rodney Graham Canada 1949 Dan Graham USA 1942 Pierre Huyghe France 1962 Marin Kasimir Allemagne 1942 Philippe Rham Suisse France 1067 Sophie Ristelhueber France 1049 Ed Ruscha USA 1037 D ambulation et d placements Dennis Adams et Laurent Malone USA 1048 et France 1048 Francis Al s Belgique Mexique 1050 Jennifer Allora amp Guillermo Calzadilla USA 1974 et Cuba 1971 Stefano Boeri Italie 1956 Andr Cadere Roumanie France 1934 1978 Robert Frank Suisse USA 1924 Marie Ange Guilleminot France 1960 Gonzalo Lebrija Mexique 1972 Collectif Stalker Italie Rome fond en 1995 Uri Tzaig Isra l 1965 10 choix de films par Jordi Colomer Kenneth Anger Kustom Kar Komandos 1065 Rabbit s Moon 1950 72 79 Samuel Beckett Film 1065 Luis G Berlanga Fl verdu
28. pistes de recherches sous forme de propositions ouvertes autour de grandes notions pourront donner lieu un travail en classe en amont ou en aval de la visite des expositions au Jeu de Paume Visite pr par e des prochaines expositions Sophie Ristelhueber et Robert Frank Paris Les Am ricains mardi 3 f vrier 2009 de 18h30 20h30 Visites conf rences destin es aux l ves Pour les coles l mentaires les coll ges et les lyc es le tarif de la visite pour les classes est de 80 entr es comprises ch ques culture le de France accept s La visite de l exposition d une dur e d une heure par classe et par exposition est conduite par un conf rencier du service culturel Cette visite est con ue par l quipe du service culturel afin de d finir les m thodes et les objectifs les orientations tant pr cis es avec les enseignants partenaires Elle repose sur la prise de parole des l ves et les changes devant les uvres sommaire pr ambule par Marta Gili directrice du Jeu de Paume introduction l ments biographiques pr sentation de l exposition r f rences contemporaines choix de films par Jordi Colomer orientations bibliographiques glossaire l ments de pr sentation pr ambule par Marta Gili directrice du Jeu de Paume Partageant sa vie entre Paris et Barcelone depuis de nombreuses ann es Colomer fait appel aussi bien la photo et la vid o qu la sculpture ou l installati
29. r de Barcelone o il montre des sculptures cr es partir de maquettes d architecture d tourn es Entre 1991 et 1994 il r side une premi re fois Paris o il poursuit ses recherches Dans son exposition Alta Comedia Tarragone en 1993 il associe pour la premi re fois sculpture d cor th tral et l ments d architecture l chelle 1 Il collabore parall lement en tant que sc nographe des mises en sc ne de pi ces de Samuel Beckett Val re Novarina Joan Brossa ou d un op ra de Robert Ashley En 1007 il pr sente au Mus e d art contemporain de Barcelone dans une salle de projection sp cifiquement con ue Simo sa premi re vid o Ce m dium va d sormais lui permettre de mettre en uvre diff rents r gimes narratifs et d op rer des rapprochements entre divers types d espaces Suivent ainsi Pianito 1909 Les Jumelles 2000 et enfin Le Dortoir 2001 qui cl t cette p riode de travail sur le plateau de cin ma o les d cors d terminent enti rement le comportement des personnages Le travail de Colomer revenu s installer Paris en 2001 entre alors dans une nouvelle phase marqu e par les voyages Il r alise ainsi Anarchitekton 2002 2004 qui s inscrit dans plusieurs villes du monde Barcelone Bucarest Brasilia et Osaka Arabian Stars 2005 Cinecito 2006 et En la Pampa 2007 tourn es respectivement au Y men La Havane et dans le d sert d Atacama au nord du Chili Jordi Colomer
30. r rapport celui qui la r alise un id al total 2 Projet dont la r alisation est impossible conception imaginaire Le Petit Larousse Paris 1990 Le terme d utopie inconnu du grec a t forg par Thomas More pour figurer dans le titre donn par lui ce qui de son propre aveu ne devait tre qu une bagatelle litt raire chapp e presque son insu de sa plume c est dire ce petit libelle sur la meilleure des R publiques sise en la nouvelle le d Utopie Le texte publi Louvain en novembre 1516 allait rencontrer aussit t une audience exceptionnelle dans l intelligentsia europ enne et caract riser non seulement un genre litt raire mais une litt rature sociologique Aujourd hui en effet la litt rature d expression utopique s est adjointe une litt rature de r flexion sur cette expression Des textes se r ditent des nomenclatures se dessinent des typologies ou m me des mod les s esquissent des r habilitations sont op r es l utopie prend une place notoire non seulement dans la sociologie de la connaissance r trospective mais aussi dans celle de l action prospective Utopie selon Thomas More signifie nulle part un lieu qui n est dans aucun lieu une pr sence absente une r alit irr elle un ailleurs nostalgique une alt rit sans identification ce nom s attache une s rie de paradoxes Amaurote la capitale de l le est une ville fant me son fleuve A
31. rls 1966 Orson Welles F for Fake 1974 Robert Wiene Le Cabinet du Docteur Caligari 1919 Ivan Zulueta Arrebato 1979 S TE orientations bibliographiques en ligne www jordicolomer com ouvrages catalogues et textes sur l uvre de Jordi Colomer Jordi Colomer Paris Jeu de Paume 2008 Ambition d art 30 ans du Nouveau Mus e sous la direction de J L Maubant Villeurbanne Editions des Presses du R el 2008 Jordi Colomer Quelques stars Travaux vid o 1997 2003 Nice Villa Arson Noisy le Sec La Galerie Saint Nazaire Le Grand Caf 2003 Linda Belliot et L a Matt oli Jordi Colomer anartiste dans Fantasmapolis La ville contemporaine et ses imaginaires collections les m tiers de l exposition Presses Universitaires de Rennes 2005 Marie Ange Brayer Art et architecture une pratique transversale dans les questions sans r ponse s de l art contemporain Vitry sur Seine Mac Val 2007 Jean Marc Chapoulie Jordi Colomer l insolite r v l dans art press n 348 Paris septembre 2008 Jordi Colomer Habiter le d cor Pavillon Revue annuelle de sc nographie sc nologie Editions de l Ecole sup rieure d arts plastiques de la ville de Monaco 2008 L a Gauthier Le voyage contradictoire dans Mouvement n 32 Paris 01 2005 Marta Gili et Jean Pierre Rehm Ficcions documentals Barcelona Caixa Forum 2003 Annette Haudiquet Brasilia Chandigarh Le Havre Portraits de villes Mus
32. sement ces m mes cha nes de r actions que le vivant peut merger du m canique ou l inverse que le m canique peut surgir du vivant Christophe KIHM le temps et l action Petit journal de l exposition Burlesques contemporains 7 juin 11 septembre 2005 Paris Jeu de Paume 2005 d construction La notion de d construction est employ e en philosophie par Jacques Derrida 1930 2004 La d construction est une pratique du raisonnement philosophique Elle permet d examiner un concept ou une notion selon une approche mat rielle de sa formulation On pourrait comparer cette pratique celle de la dissection anatomique qui va chercher sous la peau le squelette qui fait tenir le corps En faisant jouer un certain nombre d oppositions dialectiques dans l emploi des termes qui composent un texte leur place et leur usage l effet qu ils produisent les uns sur les autres au plan s miotique la d construction fait appara tre des aspects plus structurels du sens En d autres termes les diff rentes significations d un texte son fonctionnement peuvent tre clair s en d composant la structure et les rouages du langage dans lequel il est r dig sans pour autant qu il paraisse d truit mais d construit 14 d rive Entre les divers proc d s situationnistes la d rive se d finit comme une technique du passage h tif travers des ambiances vari es Le concept de d rive est indissolublement li la
33. truction favorisent Ainsi la presse signalait en mars 1955 la construction New York d un immeuble o l on peut voir les premiers signes d une occasion de d rive l int rieur d un appartement Les logements de la maison h lico dale auront la forme d une tranche de g teau lls pourront tre agrandis ou diminu s volont par le d placement de cloisons mobiles La gradation par demi tage vite de limiter le nombre de pi ces le locataire pouvant demander utiliser la tranche suivante en surplomb ou en contrebas Ce syst me permet de transformer en six heures trois appartements de quatre pi ces en un appartement de douze pi ces ou plus Guy DEBORD Th orie de la d rive Les L vres nues n 9 d cembre 1056 et nternationale Situationniste n 2 d cembre 1958 en ligne sur http www larevuedesressources org article php3 id_article 38 entropie Du grec entropia retour en arri re Phys En thermodynamique fonction d finissant l tat de d sordre d un syst me croissante lorsque celui ci volue vers un autre tat de d sordre accru Le Petit Robert Paris 1901 La notion d entropie est n e au plein milieu du XIXE si cle La th orie de la chaleur qui avait alors cours celle du fluide calorique qu avait d velopp e Antoine Laurent de Lavoisier 1743 1794 tait fond e sur une 15 hypoth se de conservation de la chaleur Cette loi suppos e impliquait entre autres cons
Download Pdf Manuals
Related Search