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UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

1. m me lorsque l existence d un risque pour la s curit du public a t tabli les modalit s de l ordonnance doivent tre l es moins s ve re s et I es moins privative s de libert pour l accus eu gard l importance de ce risque compte tenu de l tat mental de l accus non responsable criminellement et de ses besoins notamment son ventuelle r insertion sociale Le Barreau canadien a d clar dans son m moire que Le lien entre la maladie mentale et la violence est faible 22 Et aussi l existence du trouble mental ne m ne pas automatiquement a un risque important pour la s curit du public Centre for Addiction and Mental Health c R 2010 262 C C C 3d 45 C A Ont Un risque important est un risque v ritable qu un pr judice physique ou psychologique soit caus par un comportement de nature criminelle La question de savoir si un accus non responsable criminellement pr sente un risque important 25 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 9 214 Id art 10 1 25 Id art 12 1 et 12 2 216 CHAMBRE DES COMMUNES Proc s verbaux et t moignages du Comit permanent de la Justice et du Solliciteur g n ral pr c note 211 p 6 217 G COURNOYER et G OUIMET pr c note 64 p 1309 et 1327 28 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 62 7 Pi
2. 1000 Nombre d accus s relevant de la Commission 1200 _ Source COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Rapport annuel Exercice financier allant du 1 avril 2010 au 3 mars 2011 p 10 86 37 COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Communication personnelle par lettre Joe Wright conseiller 6 janvier 2014 Le nombre d accus s pour l ann e 2011 2012 tait de 1617 et pour 2012 2013 il s levait 1636 87 Ontario 2010 2011 ff 2009 2010 Pe 177 2007 2008 2006 2007 2005 2006 2004 2005 2003 2004 Nombre d audiences tenues par ann e E 123 AU OO 1283 2000 2000 2001 Pres 1800 EETA 1248 1600 1996 1998 1997 1998 92 1400 1996 1997 4200 1995 1996 1000 1994 1995 694 1993 1994 vi EAEE 670 600 1991 1992 400 1990 1991 1989 1990 4988 1980 1987 1988 Figure 2 Nombre d audiences par ann e Source COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Rapport annuel Exercice financier allant du 1 avril 2010 au 3 mars 2011 p 8 88 Colombie Britannique CHART 1 0 SUMMARY OF CASELOAD VOLUME 1992 2013 Bers Cosa Review Boaro NEW CASE TOTAL CASE YEAR END CASESAT E INCREASE ATAL INCREASE CASES INCREASE YEAR BEGINNING CASES E OF YEAR i OR HANDLED OR CLOSED OR DECREASE DECREASE i DECREASE wn Lo amp 2 93 93 94 94 95 95 96 96 97 97 98 98 99 123 D L 22 8 S X x 00
3. ASSOCIATION DES GROUPES D INTERVENTION EN DEFENSE DES DROITS EN SANT MENTALE DU QUEBEC AGIDD SMQ Le retour du Talion Quand l arbitraire remplace la primaut du droit M moire sur le projet de loi C 54 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr sent au Comit permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes mai 2013 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN Projet de loi C 10 Modifications au Code criminel Troubles mentaux Section nationale de droit p nal novembre 2004 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN Projet de loi C 54 Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle M moire de la section nationale du droit p nal de l Association du Barreau canadien mars 2013 BANERJEE S Guy Turcotte des manifestations auront lieu dans 14 villes du Qu bec La Presse Canadienne Montr al 4 ao t 2011 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 201108 04 01 4423555 quy turcotte des manifestations auront lieu dans 14 villes du quebec php consult le 8 d cembre 2013 BARREAU DU QUEBEC Projet de loi C 54 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux Lettre adress e a l Honorable Robert Douglas Nicholson 21 mars 2013 BARREAU DU QUEBEC Projet de loi C 54 la Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux Une loi
4. Service de la formation continue du Barreau du Qu bec 2013 EYB2013DEV1962 DORVIL H Autonomie et sant mentale relation complexe mais possible et souhaitable Autonomie et protection 2007 Service de la formation continue du Barreau du Qu bec 2007 EYB2007DEV1276 DUBREUQ J L Sans abri caract riel alcoolique drogu et fou Au secours I D pendances et protection 2006 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2006 EYB2006DEV1124 FOUCAULT M Surveiller et punir Naissance de la prison Editions Gallimard France 1975 GALLANT D Protection des contrevenants souffrant de troubles mentaux et protection de la soci t un quilibre fragile Etre prot g malgr soi 2002 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2002 EYB2002DEV643 JARRY M La dangerosit un tat de la jurisprudence Etre prot g malgr soi 2002 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2002 EYB2002DEV246 JONCAS L Les troubles mentaux en mati re de droit criminel pour ne pas y perdre la t te D veloppements r cents en droit criminel 2004 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2004 EYB2004DEV460 LA CHARIT R J Les bons soins du lieutenant gouverneur en examen La protection des personnes vuln rables 2012 Service de la formation continue du Barreau du Qu bec 2012 EYB2012DEV1826 LA CHARIT R J Le
5. initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle pr c note 142 1010 L hon Rob Nicholson 1 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 62 2 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 1 b 5 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 s curit du public On doit laisser au tribunal ou a la commission d examen le soin de d terminer si un comportement donn satisfait cette norme En s acquittant de cette t che le tribunal ou la commission d examen doit tenir compte de l importance qui se traduit dans la Charte que notre soci t accorde la libert individuelle Il doit galement prendre en consid ration la n cessit de prot ger la soci t contre les risques importants La d cision d finitive est rendue apr s audition de la preuve et prise en compte de la n cessit de prot ger le plus possible la libert individuelle et d assurer la s curit du public Ce processus comme je lai d j soulign ne porte pas atteinte aux principes de justice fondamentale 54 Encore une fois le lien entre la notion d accus haut risque et les objectifs l gislatifs de l tat sont difficiles tablir On peut aussi se rappeler que le gouvernement a d j chou dans le pass en tentant d introduire la
6. Guy Turcotte est lib r sous conditions pr c note 424 104 c est pr cis ment la raison pour laquelle son gouvernement conservateur avait pr sent un projet de loi l hiver dernier pour durcir les r gles de remise en libert des personnes d clar es non criminellement responsables de leurs actes C 54 Les Canadiens ont exprim leurs craintes quant aux risques que peuvent poser des individus qui sont jug s non criminellement responsables a fait valoir le ministre en conf rence t l phonique depuis les Territoires du Nord Ouest Nous ne savons pas encore ce qu il adviendra de l ex cardiologue mais certes le gouvernement continue de ce servir de ce type de crime qui soul ve la population pour faire valoir son projet de loi CONCLUSION Le projet de loi C 54 a t abandonn en septembre lors de la prorogation du 448 Parlement une nouvelle session parlementaire s ouvrant le 16 octobre 20134 II est r apparu sous la forme du projet de loi C 14 l automne dernier qui devait tre adopt facilement selon les conservateurs puisque les partis 450 d opposition taient d accord avec le principe Ils ne se sont pas tromp s le 4451 projet de loi C 14 a re u la sanction royale le 11 avril 201 Les conservateurs le s nateur Boisvenu en t te r it rent le c t politique de ce projet de loi 46 Caroline MONTPETIT Guy Turcotte subira un nouveau
7. d terminer si leur ali nation les rend toujours dangereux La juge McLachlin a ainsi pr sent certains droits qui ont t acquis avec l adoption des nouvelles mesures suite Swain S il ne constitue pas un verdict de culpabilit ou d acquittement le verdict de NRC n est pas non plus un verdict portant que l accus qui en fait l objet repr sente un risque important pour la soci t La partie XX 1 n tablit pas une pr somption que l accus non responsable criminellement repr sente un tel risque Elle pr voit plut t que le tribunal ou la commission d examen doit d terminer dans chaque cas si l accus repr sente un tel risque Elle reconna t donc contrairement aux st r otypes qui peuvent encore subsister chez certains que la personne souffrant de maladie mentale n est pas en soi dangereuse 4 Code criminel pr c note 10 art 672 54 1 Id art 672 45 2 et 672 47 3 Id art 672 81 672 83 31 R c Swain pr c note 32 p 57 32 Id p 46 3 Id p 48 4 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 35 31 Pour terminer ce chapitre voici un r sum visuel de l volution de la fa on de traiter les troubles mentaux dans le syst me de justice au Canada Figur 2 1 Points saillants de l volution des lois et politiques f d rales depuis 1975 1986 1992 2002 is Tow an du projet
8. une disposition il est encore plus difficile de voir comment l on pourrait justifier cette atteinte Un texte l gislatif d une port e excessive qui contrevient a l art 7 de la Charte ne pourrait selon toute vidence satisfaire au volet de l atteinte minimale de l analyse fond e sur Particle premier 1 Ces propos ont t r it r s dix ans plus tard toujours en Cour supr me dans une affaire qui impliquait le droit la libert des personnes d clar es inaptes 2 dans laquelle on a subir leur proc s pour cause de troubles mentaux conclu que les personnes inaptes de fa on permanente qui ne repr sentent pas un risque important pour la s curit du public parce qu elles sont tenues de compara tre devant la commission d examen pour une p riode ind finie et soumises ses pouvoirs sont priv es du droit la libert garanti par l art 7 de la Charte Dans la mesure o les dispositions contest es en l esp ce sont d une port e excessive elles violent inutilement les droits individuels et ne constituent donc pas le moyen le moins privatif de libert pour la r alisation de l objectif de l tat dans les circonstances 5 Les modifications tudi es ici que le gouvernement veut apporter la partie XX 1 du Code criminel ne sont donc pas justifi es en vertu de la Charte 3 2 La d tention ou l emprisonnement arbitraire Cette portion recoupe en partie des aspects du droit la l
9. cision de d tention rendue en vertu de l alin a 672 54c ou encore l initiative de la commission d examen ou la demande de l accus ou de toute autre partie La d cision rendue doit tre la moins s v re et la moins privative de libert compte tenu de la n cessit de prot ger le public face aux personnes dangereuses de l tat mental de l accus et de ses besoins notamment de la n cessit de sa r insertion sociale Trois d cisions sont possibles a lorsqu un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux a t rendu l gard de l accus une d cision portant lib ration inconditionnelle de celui ci si le tribunal ou la commission d examen est d avis qu il ne repr sente pas un risque important pour la s curit du public b une d cision portant lib ration conditionnelle de l accus sous r serve des modalit s que le tribunal ou la commission d examen juge indiqu es c une d cision portant d tention de l accus dans un h pital sous r serve des modalit s que le tribunal ou la commission d examen juge indiqu es Au moment ou cette loi est entr e en vigueur l expression risque important pour la s curit du public n a pas t d finie alors que dans le projet de r forme du gouvernement Harper il est d fini comme le risque que courent les membres du public notamment les victimes et les t moins de l infracti
10. que l on entend par risque important 672 5401 Pour l application de l article 672 54 un risque important pour la s curit du public s entend du risque que courent les membres du public notamment les victimes et les t moins de l infraction et les personnes g es de moins de dix huit ans de subir un pr judice s rieux physique ou psychologique par suite d un comportement de nature criminelle mais non n cessairement violent 8 Et enfin on cr e une nouvelle cat gorie celle d accus haut risque si l accus qui a fait l objet du verdict a commis une infraction grave contre la 183 R c Morgentaler 1988 CanLil 90 CSC 1988 1 RCS 30 par 224 184 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 9 et 10 1 185 Jd art 9 186 Id art 10 1 43 personne au sens du paragraphe 672 81 1 3 et si le tribunal est convaincu selon le cas a il est convaincu qu il y a une probabilit marqu e que l accus usera de violence de fa on qu il pourrait mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne b il est d avis que les actes l origine de l infraction taient d une nature si brutale qu il y a un risque de pr judice grave physique ou psychologique pour une autre personne Le tribunal pour faire cette d claration prend en compte notamment la nature et les circonstances de l infraction
11. que nous ferons s appliqueront mutatis mutandis au projet de loi C 14 1 L VOLUTION DU DROIT 1 1 Historique des troubles mentaux a travers le Code criminel Au Canada la loi permettait jusqu en 1992 qu on enferme en d tention stricte les personnes d clar es non coupables pour cause d ali nation mentale ou inaptes subir leur proc s jusqu au bon plaisir du lieutenant gouverneur Mais les choses ont volu es apr s 1992 et le l gislateur a labor des r gles suivant le principe que les contrevenants atteints de troubles mentaux plut t que d tre punis doivent plut t tre aid s et dans certains cas m me prot g s Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 14 adopt par la Chambre des communes 25 novembre 2013 2 sess 41 l gis 7 Richard Jr LA CHARIT Les bons soins du lieutenant gouverneur en examen La protection des personnes vuln rables 2012 Service de la formation continue du Barreau du Qu bec 2012 EYB2012DEV 1826 p 2 10 Selon les r gles actuelles un accus doit tre en mesure de comprendre que son comportement tait fautif pour tre reconnu coupable d une infraction c est un principe fondamental du Code criminel La responsabilit criminelle d une personne n est pas engag e a l gard d un acte ou d une omission de sa part survenu alors qu elle tait atteinte
12. t r ellement exist aurait justifi ou excus son acte ou omission 3 Tout individu sera pr sum sain d esprit lorsqu il aura commis ou omis un acte quelconque jusqu ce que le contraire soit prouv 16 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants L C 1991 c 43 17 Code criminel pr c note 15 art 736 12 Par la suite peu de changements seront apport s cette d fense et aux cons quences de celle ci jusqu en 1992 comme en t moignent les versions subs quentes du Code criminel Le Code criminel de 1927 La criminalisation de l infraction y appara t comme suit 19 Nul ne doit tre convaincu d infraction par suite d un acte accompli ou omis par lui pendant qu il tait atteint d imb cillit naturelle ou de maladie mentale au point de le rendre incapable de juger la nature et la gravit de son acte ou omission et de se rendre compte que cet acte ou omission tait mal 2 Une personne sous l empire d une aberration mentale sur un point particulier mais par ailleurs saine d esprit ne doit tre acquitt e pour raison d ali nation mentale en vertu des dispositions ci apr s d cr t es moins que cette aberration ne l ait port e croire a l existence de quelque tat de choses qui s il e t r ellement exist aurait justifi ou excus son acte ou omission 3 Lorsqu il com
13. valuation ne peut tre en vigueur ld art 672 12 le tribunal peut rendre une ordonnance de d termination de l aptitude de l accus subir son proc s que si l accus a soulev la question ou si le poursuivant d montre qu il existe des motifs raisonnables de mettre en doute l aptitude de l accus subir son proc s il peut rendre une ordonnance en vue de d terminer si au moment de la perp tration de l infraction l accus tait atteint de troubles mentaux de nature a ne pas engager sa responsabilit criminelle que si l accus a mis en doute sa capacit mentale former l intention criminelle n cessaire ou si le poursuivant d montre qu en raison des troubles mentaux il existe des motifs raisonnables de mettre en doute la responsabilit criminelle de l accus l gard de l infraction reproch e Id art 672 121 7 Id art 672 16 5 Id art 672 16 1 a et 672 16 1 1 b 7 Id art 672 16 1 b et 672 16 1 1 c 7 Id art 672 16 1 c l article 515 10 nonce que la d tention d un pr venu sous garde n est justifi e que dans l un des cas suivants a sa d tention est n cessaire pour assurer sa pr sence au tribunal afin qu il soit trait selon la loi b sa d tention est n cessaire pour la protection ou la s curit du public notamment celle des victimes et des t moins de l infraction ou celle des personnes g es de moins de dix huit ans eu gard aux circonstances y compris
14. 47 du paragraphe 672 64 3 ou des articles 672 83 ou 672 84 le tribunal ou la commission d examen rend en prenant en consid ration d une part la s curit du public qui est le facteur pr pond rant et d autre part l tat mental de l accus sa r insertion sociale et ses autres besoins De plus on ajoute la d finition de risque important pour la s curit du public 57 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 5 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne http www pm gc ca fra media asp id 5280 consult le 8 juillet 2013 139 Code criminel pr c note 10 art 672 54 1 14 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 9 33 672 5401 Pour l application de l article 672 54 un risque important pour la s curit du public s entend du risque que courent les membres du public notamment les victimes et les t moins de l infraction et les personnes g es de moins de dix huit ans de subir un pr judice s rieux physique ou psychologique par suite d un comportement de nature criminelle mais non n cessairement violent 1 La d finition du risque important pour la s curit du public n appara t pas dans le Code criminel actuel toutefois la signification qu on lui donne dans le projet de loi qui n est pas tr s claire soit un comportement de nature crimin
15. Id par 49 7 Id par 51 H D v British Columbia Attorney General 1994 CanLil 1225 BC CA par 21 Chambers v British Columbia Attorney General 1997 CanLil 2978 BC CA par 21 et 22 3 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 57 27 Code criminel et lois connexes 1970 pr c note 29 art 523 30 128 d examen rend la d cision la moins s v re et la moins privative de libert et d audiences dans les d lais les plus brefs possibles avec des possibilit s de r vision des d cisions la demande des parties Les accus s atteints de troubles mentaux ont ainsi acquis des droits On a soulign que les d ficients mentaux un groupe de notre soci t qui a souffert de st r otypes et a toujours t d favoris du contr le de leurs moyens de d fense qui est accord s aux autres accus s ils sont ainsi priv s de l galit avec les autres accus s On a aussi reconnu que le postulat voulant que les personnes d clar es non coupables en raison de leur ali nation mentale constituent une menace pour la soci t n est pas toujours valable que la violence pass e et les troubles mentaux ant rieurs n accroissent pas n cessairement la possibilit de conduite dangereuse dans l avenir et que les personnes acquitt es pour cause d ali nation mentale ne doivent tre d tenues que le temps n cessaire pour
16. M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G COTE pr c note 225 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 59 aspect de la question avant de passer la prochaine tape et nous pouvons conclure que nous nous sommes acquitt s du fardeau de prouver que les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 du projet de loi C 54 ne sont pas conformes aux principes de justice fondamentale Cependant comme il s agit d un exercice voyons ce qu il en est Dans l arr t de principe Winko cit prec demment cet aspect faisait partie du questionnement de la cour et on en a conclu que la partie XX 1 du Code criminel et plus sp cifiquement l article 672 54 portant sur les d cisions n avait pas une port e excessive En troisi me lieu l art 672 54 violerait l art 7 de la Charte en raison de sa port e excessive La question est de savoir si les moyens choisis par l tat ont une port e plus grande que n cessaire pour atteindre l objectif vis R c Heywood 1994 CanLil 34 CSC 1994 3 R C S 761 Le double objectif de la partie XX 1 et de l art 672 54 en particulier est de prot ger la soci t contre l accus non responsable criminellement et qui repr sente un risque important pour la s curit du public tout en pr servant dans la plus grande mesure sa libert Pour atteindre cet objectif le l gislateur a pr vu selon l interpr tation de la disposition expos e pr
17. STATISTIQUE CANADA pr c note 31 p 10 91 d linquants qui sont jug s criminellement responsables de leurs actes mais qui ont encore besoin de soins psychiatriques Nous sommes convaincus que les h pitaux et les autres intervenants du r seau de sant mentale sont d ja utilis s au maximum de leur capacit Par cons quent le Comit conclut qu il serait irresponsable et irr aliste de recommander la promulgation de dispositions qui imposeraient un fardeau terrible a des tablissements qui rel vent sur le plan juridique et pratique d un autre palier de gouvernement Encore une fois alors qu ils sont d j surcharg s le projet de loi C 54 cr e une demande suppl mentaire l gard des services de psychiatrie m dico l gale en augmentant le nombre d accus s non responsable criminellement d tenus dans des h pitaux m dico l gaux pour des raisons l gales plut t que cliniques Cette fa on de faire est aussi incompatible avec la notion que les accus s NRC sont des patients et non des prisonniers 7 Cette derni re partie d analyse nous convainc que les changements propos s par le projet de loi C 54 en ce qui concerne la notion d accus haut risque font en sorte que les accus s atteints de troubles mentaux sont victimes de discrimination fond es sur les d ficiences mentales Maintenant comme dans les analyses pr c dentes voyons si cette fa on de traiter les
18. Vehicle Act C B 1985 CanLil 81 CSC 1985 2 RCS 486 Rodriguez c Colombie Britannique Procureur g n ral 1993 CanLil 75 CSC 1993 3 RCS 519 Singh c Ministre de l Emploi et de l Immigration 1985 CanLil 65 CSC 1985 1 RCS 177 Suresh c Canada Ministre de la Citoyennet de l Immigration 2002 CSC 1 CanLil 2002 1 RCS 3 Thibaudeau c Canada 1995 CanLil 99 CSC 1995 2 RCS 627 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute 1999 2 R C S Withler c Canada Procureur g n ral 2011 CSC 12 CanLil 2011 1 RCS 396 115 Jurisprudence qu b coise GT c Institut A 2012 CanLII 30680 QC TAQ GT c Institut A 2012 CanLII 94448 QC TAQ R c Turcotte 2013 QCCA 1916 CanLII R c Turcotte 2012 QCCS 5587 CanLll Jurisprudence ontarienne Conway v Barbaree 2010 CanLil 30997 ON SC Mental Health Center Penetanguishene v Ontario 2010 ONCA 197 CanLil R v Hneihen 2010 ONSC 5353 CanLil Jurisprudence britanno colombienne Davidson v British Columbia Attorney General 1993 CanLil 6886 BCCA R v Schoenborn 2010 BCSC 220 CanLIl Winko v Forensic Psychiatric Institute 1996 CanLil 2421 BC CA Winko v Forensic Psychiatric Institute 1996 CanLil 8352 BC CA Jurisprudence internationale Cour europ enne des Droits de l homme Affaire Price c Royaume Uni Strasbourg 10 juillet 2001 en ligne http hudoc echr coe int sites fra pages search as
19. a t d bout chaque fois devant une formation majoritaire de la cour d appel Pour rompre avec les vieux st r otypes concernant les contrevenants atteints de troubles mentaux la partie XX 1 ajoute la traditionnelle dichotomie opposant culpabilit et innocence en droit criminel Elle pr voit une nouvelle avenue soit une valuation visant d terminer si l accus non responsable criminellement repr sente toujours un risque pour la soci t tout en mettant l accent sur le fait d offrir a l accus des occasions de recevoir un traitement appropri Voil ce qui a t mis en lumi re quelques ann es plus tard soit en 1999 lorsque la Cour supr me a d se prononcer au sujet de la constitutionnalit de ces dispositions du Code criminel Dans cette affaire il est question principalement de la validit au regard des articles 7 et 15 1 de la Charte de la partie XX 1 du Code criminel et particuli rement de l article 672 54 qui porte sur les d cisions 1 Winko v Forensic Psychiatric Institute 1996 CanLil 2421 BC CA Winko v Forensic Psychiatric Institute 1996 CanLil 8352 BC CA Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 39 100 Id ds par 14 27 Aux fins de l article 7 la question est de savoir si le syst me canadien est 2 conforme aux principes de justice fondamentale Dans le contexte les exigences de justice fonda
20. assassin ses deux enfants de cinq et quatre ans le 21 f vrier 2009 a fait couler beaucoup d encre et a t l objet de R c Turcotte 2013 QCCA 1916 CanLll 376 Id par 131 377 Id par 132 378 Christiane DESJARDINS Guy Turcotte s adressera la Cour supr me La Presse 10 janvier 2014 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles proces 201401 10 01 4727297 guy turcotte sadressera a la cour supreme php consult le 23 janvier 2014 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte s adresse la Cour supr me pour viter un nouveau proc s Le Devoir 11 janvier 2014 en ligne http www ledevoir com societe justice 397001 infanticides quy turcotte veut faire appel a la cour supeme du canada consult le 23 janvier 2014 3 Hugo DE GRANPRE Double meurtre nouveau proc s pour Guy Turcotte La Presse 20 mars 2014 en ligne http www lapresse ca actualites dossiers affaire quy turcotte 201403 20 01 4749579 double meurtre nouveau proces pour quy turcotte php consult le 19 avril 2014 93 nombreuses critiques de manifestations et de r probations suite l annonce du verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux qui a t pos le 5 juillet 2011 Depuis on ne cesse d entendre des commentaires chaque fois qu un verdict de non responsabilit criminelle est pos Au lendemain de la lib ration conditionnelle de Guy Turcotte par la
21. au moment de la commission Denis GALLANT Protection des contrevenants souffrant de troubles mentaux et protection de la soci t un quilibre fragile Etre prot g malgr soi 2002 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2002 EYB2002DEV643 p 13 R J LA CHARIT pr c note 7 p 1 Denis GALLANT pr c note 8 p 1 10 Code criminel L R C 1985 c C 46 art 16 1 D GALLANT pr c note 8 p 6 M Naghten s case 1843 UKHL J16 19 June 1843 en ligne http www bailii org uk cases UKHL 1843 J16 html consult le 29 ao t 2013 11 de l acte l accus cause d un trouble de l esprit ne connaissait pas la nature et la qualit de l acte qu il faisait et ne savait pas que ce qu il faisait tait mal Un m decin familier avec la maladie de la folie peut tre appel t moigner pour donner son opinion quant l tat d esprit de l accus au moment de la perp tration de l infraction all gu e Les r gles nonc es dans cette affaire ont t pour la majeure partie int gr es comme principe dans le droit britannique Il sera import ici en 1892 soit lors fs de l adoption du Code criminel Ce n est cependant qu un si cle plus tard que la partie du Code criminel portant sur les troubles mentaux fait son apparition 16 Le Code criminel de 1892 Au d part la cons quence de cette d fense d ali nation mentale cependant n est pas un par
22. bats de la Chambre des communes 41 l gis 1 sess 1 mars 2013 en ligne http Awww parl gc ca HousePublications Publication aspx Doc 217 amp Lanquage F amp Mode 1 amp Parl 41 amp Pub Hansard amp Ses 1 consult le 8 juillet 2013 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence R sum l gislatif Division du droit et du gouvernement 14 octobre 2004 en ligne http www parl gc ca About Parliament LegislativeSummaries Bills_ls asp Langu age F amp ls C10 amp Parl 38 amp Ses 1 2survoltxt consult le 16 novembre 2013 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi manant du gouvernement Cdc 41 l gis 2 sess 16 octobre 2013 aujourd hui Travaux parlementaires en ligne http www parl gc ca Legisinfo BillDetails aspx Language F amp Mode 1 amp billld 63 19560 consult le 21 d cembre 2013 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi modificatif Deuxi me lecture Ajournement du d bat D bats du S nat Hansard 41 l gis 2 sess Volume 149 Num ro 24 9 d cembre 2013 en ligne http www parl gc ca Content Sen Chamber 412 Debates 024db 2013 12 09 f htm Language F 25 consult le 16 d cembre 2013 PARLEMENT DU CANADA Rapport de comit 39 l gis 1 sess Chambre des communes Comit permanent de la justice et des droits de la personne cinqui me rapport en ligne http www parl gc ca
23. c 43 Loi sur la Commission du droit du Canada L C 1996 c 9 Loi sur la d fense nationale L R C 1985 c N 5 Loi sur les enqu tes L R C 1985 c 1 11 112 The Criminal Code 1892 55 56 Victoria chap 29 Ottawa Lois provinciales Charte des droits et libert s de la personne L R Q c C 12 Code civil du Qu bec L Q 1991 c 64 Loi sur la justice administrative L R Q c J 3 Loi sur la protection des personnes dont l tat mental pr sente un danger pour elles m mes ou pour autrui L R Q c P 38 Loi sur la protection du malade mental L Q 1972 c 41 R glement autorisant certains tablissements psychiatriques accueillir et traiter des personnes d tenues en vertu du Code criminel ou d une loi p nale R L R Q c M 19 2 r 1 113 TABLE DES JUGEMENTS Jurisprudence canadienne Andrews c Law Society of British Columbia 1989 CanLil 2 CSC 1989 1 RCS 143 Bese c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute 1999 CanLil 695 CSC 1999 2 RCS 722 B R c Children s Aid Society of Metropolitan Toronto 1995 CanLil 115 CSC 1995 1 RCS 315 Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society 2011 CSC 44 CanLil 2011 3 RCS 134 Chambers v British Columbia Attorney General 1997 CanLil 2978 BC CA Charkaoui c Canada Citoyennet et immigration 2007 CSC 9 CanLil 2007 1 RCS 350 Dumas c Centre de d tention Leclerc 1986 2 R C
24. cause d ali nation continueront de pr senter un danger pour le public M me si je ne suis pas pr t reconna tre qu il en sera ainsi pour chaque individu je suis d accord pour dire que cette pr somption bien qu elle ne soit certes pas irr futable est raisonnable Nous savons que les individus qui ont t d clar s non coupables en raison de leur ali nation mentale ont dans le pass commis un acte prohib par le Code criminel Ils taient alors incapables soit de juger la nature et la qualit de cet acte soit de savoir qu il tait moralement r pr hensible R c Chaulk pr cit Il semble raisonnable de pr sumer que ces personnes pourraient tre encore ali n es d un point de vue l gal et que cette incapacit juger la nature et la qualit de leurs actions ou leur moralit pourrait se traduire par une conduite dangereuse dans l avenir Donc oui le lien rationnel est l et l tape est franchie Attaquons le volet de l atteinte minimale maintenant 314 R c Swain pr c note 32 p 45 72 L atteinte minimale Pour contr ler l objectif qui est toujours de prot ger la s curit du public le l gislateur peut il utiliser des mesures moins restrictives face aux accus s qui ont fait l objet d un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux pour une infraction grave contre la personne au sens du paragraphe 672 81 1 3 que la d tention automatique
25. ce fait ii un type de comportement agressif chez l accus qui a donn lieu notamment l infraction l origine du verdict iii un comportement de l accus li l infraction qui a donn lieu au verdict qui est tellement brutal qu il force conclure que le comportement de l accus lavenir ne pourra se contr ler par les normes habituelles de comportement b l infraction qui a donn lieu au verdict est une infraction grave contre la personne vis e l alin a 1 a et l accus a d montr par son comportement en mati re sexuelle notamment lors de la perp tration de l infraction qui a donn lieu au verdict une incapacit 55 56 contr ler ses pulsions et la possibilit vraisemblable qu il causera des blessures douleurs ou dommages d autres personnes en raison de cette incapacit 4 Le tribunal qui d termine qu un accus est un accus dangereux atteint de troubles mentaux sous le r gime du pr sent article peut augmenter la dur e maximale applicable l infraction jusqu la perp tuit Ces dispositions auraient permis aux tribunaux dans des circonstances sp ciales de porter la dur e de la d tention jusqu la perp tuit Pour ce faire il aurait incomb au poursuivant d tablir que l accus a t d clar coupable d une infraction grave contre la personne que son comportement pass laisse pr sumer qu il pr sente un danger et qu il est susceptible de cau
26. curit de la personne ou lorsqu il restreint d autres libert s en employant un mode de sanction et de peine qui rel ve traditionnellement du domaine judiciaire je souligne Je n ai pas chang d opinion Les principes de justice fondamentale tant des l ments qui rel vent essentiellement du syst me d administration de la justice le type de libert vis par l art 7 doit tre celui qui peut tre retir ou restreint par une cour de justice ou par un autre organisme auquel l tat confie un pouvoir de coercition permettant d assurer le respect de ses lois En d autres termes l art 7 engage de fa on active les principes de justice fondamentale et commande l tat de les respecter lorsqu il entend porter atteinte aux droits la vie la libert ou la s curit de la personne Ce sont les juges qui ont invent et labor le concept de justice fondamentale lequel je le r p te implique essentiellement l appareil judiciaire et les organismes d cisionnels dont les d cisions sont ex cutoires gr ce au pouvoir coercitif de l tat Il faut donc que les principes de justice fondamentale puissent tre pertinents quant aux droits que l art 7 entend prot ger Ils doivent pouvoir tre PT Id par 95 45 impliqu s dans la restriction des droits nonc s sinon ces droits ne peuvent tre garantis Par cons quent l art 7 doit viser le comportement de l tat lorsque celui ci intervient par
27. de celui des lib rations et en se fondant sur les donn es obtenues entre 1992 et 2004 on s attend a ce que la population continue d augmenter et qu en 2015 environ 2000 affaires suppl mentaires de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux et d inaptitude a subir un proces seront trait s devant les commissions d examen 4 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 par 39 365 MINIST RE DE LA JUSTICE DU CANADA pr c note 227 p 12 et 13 84 2005 2015 pr dictions selon la tendance actuelle Population n cumulative i Z 2 3 H z E 2 19 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2005 2004 200 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Les lib rations comprennent toutes les affaires pour lesquelles on a statu la lib ration inconditiomnelle ou un transfert au tribunal o l accus a t d clar apte subir son proc s celles pour lesquelles les accusations ont t retir es ou suspendues les affaires qui ont t transf r es une autre province ou lorsque l accus est d c d La croissance de la population repr sente la diff rence accumml e entre les admissions et les lib rations chaque ann e On apprend aussi dans cette recherche qu environ un quart des accus s NCRTM et de ceux inaptes subir leur proc s passent au moins dix ans dans le syst me de commission d examen et certains d entre eux en font partie depuis bien plus longtemps Se
28. de k a modification du CD a modifications de Code A 1992 du Comit permanent de la Justice et des D but des 1991 droits de la ann es 80 spot du projet personne Projet sur le de loi C 30 d sordre mental Bien que nous ne discuterons pas de chacun de ces points saillants dans les prochaines parties nous aurons l occasion de traiter de ce qui est advenu des recommandations du Comit permanent de la justice et des droits de la personne par rapport aux initiatives du projet de loi C 30 qui ne sont pas entr es en vigueur en 1992 dont la notion d accus dangereux atteint de troubles 135 STATISTIQUE CANADA pr c note 31 p 9 56 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence R sum l gislatif Division du droit et du gouvernement 14 octobre 2004 Contexte A 2 en ligne http www parl gc ca About Parliament LegislativeSummaries Bills 1s asp Language F amp ls C10 amp Parl 38 amp Ses 1 2survoltxt consult le 16 novembre 2013 La plus grande partie du projet de loi C 30 est entr e en vigueur le 4 f vrier 1992 Cependant la proclamation n a pas t faite pour trois grandes initiatives les dispositions limitatives qui fixeraient une limite la p riode pendant laquelle un accus atteint de troubles mentaux peut tre d tenu les dispositions relatives aux accus s dangereux atteints de troubles mentaux qui perm
29. de troubles mentaux qui la rendaient incapable de juger de la nature et de la qualit de lacte ou de l omission ou de savoir que l acte ou l omission tait mauvais cette tape la question n est pas de savoir si l accus mentalement est apte faire face aux cons quences de ses gestes mais de se replacer au moment de la commission des actes criminels et de se demander s il doit tre puni pour ses gestes ou omissions Le principe de non responsabilit criminelle remonte 1843 en Angleterre Daniel M Naghten avait agress un certain Edward Drummond en tirant sur lui avec un pistolet le 20 janvier 1843 ce dernier d c dant des suites de sa blessure en avril de la m me ann e Les t moins appel s par la d fense ont t moign s l effet que M Naghten au moment des faits n tait pas sain d esprit Il fut d clar non coupable sur la base de la folie La Chambre des Lords avait alors d cid que tout homme est pr sum sain d esprit et poss der un degr suffisant de raison pour tre responsable de ses crimes Si l accus commet un acte qu il ne devrait pas faire et qu en m me temps cet acte est ill gal cet acte est punissable De m me si un accus a commis un acte criminel sous l influence d hallucinations en vue de r parer ou de venger quelque grief suppos il est n anmoins punissable s il savait ce moment l qu il agissait contrairement la loi Il doit donc tre prouv qu
30. des forces r pressives pour assurer l application ou le respect des lois ou lorsqu il invoque la loi pour priver une personne de sa libert par l entremise des juges magistrats ministres commissaires etc Notre intervention concerne bien s r ici plus particuli rement la libert physique A partir de ces d clarations faites en Cour supr me nous sommes d accord pour dire que l article 9 du projet de loi cit plus haut entrave certainement la libert des individus cibl s puisqu on y dicte contrairement la loi actuelle qui ordonne au tribunal ou la commission d examen de rendre la d cision la moins s v re et la moins privative de libert de donner la pr pond rance la s curit du public Pour ce qui est de l article 10 1 en ajoutant la mention de comportement de nature criminelle mais non n cessairement violent nous sommes assur s que la libert y est davantage entrav e qu auparavant De m me pour des raisons videntes la notion d accus haut risque qui entra ne la d tention automatique porte atteinte au droit fondamental la libert de l accus ainsi tiquet L atteinte ou la menace d atteinte la libert induite par ces articles est r elle et non simplement conjecturale hypoth tique ou suppos e avec un degr de certitude qui approche la probabilit Cela satisfait cette premi re tape d analyse comme il a t d montr dans la poursuite du
31. en sorte de resserrer la libert des individus d clar s non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux ont sans contredit un lien rationnel Il va de soi que de resserrer la libert de tous les individus d clar s non responsables criminellement restreindra aussi la libert de ceux qui sont dangereux 77 Charkaoui c Canada Citoyennet et immigration 2007 CSC 9 CanLil 2007 1 RCS 350 par 1 63 Le postulat voulant que les personnes d clar es non coupables en raison de leur ali nation mentale constituent une menace pour la soci t peut certes tre rationnel mais je m empresse toutefois d ajouter que je reconnais qu il n est pas toujours valable Bien que la violence pass e et les troubles mentaux ant rieurs puissent accro tre la possibilit de conduite dangereuse dans l avenir il nen sera pas n cessairement ainsi De plus ce ne sont pas tous les individus d clar s non coupables en raison de leur ali nation mentale qui auront connu ce cheminement N anmoins il reste qu il existe un lien rationnel entre l objectif et le moyen utilis En ordonnant la d tention de tous les pr venus acquitt s pour cause d ali nation mentale en attendant la d cision du lieutenant gouverneur le Parlement s assure que la soci t sera prot g e contre ceux qui sont dangereux Ces propos du juge Lamer alors juge en chef dans Swain nous ram nent plus de vingt ans en arri re Le d bat est encor
32. existe un lien rationnel entre l objectif et le moyen choisi ce lien n est pas toujours valable Bien que la violence pass e et les troubles mentaux ant rieurs puissent accro tre la possibilit de conduite dangereuse dans l avenir il n en sera pas n cessairement ainsi La p riode de d tention m me limit e ne porterait pas moins atteinte aux droits en vertu de l article 9 de la Charte car l ordonnance n en perdrait pas moins son caract re arbitraire M me si on a conclu qu il n y avait pas lieu d aborder la question de l atteinte l article 15 de la Charte on y cite l exemple du renvoi sous garde aux fins d observation psychiatrique au moment de l enqu te pr liminaire ou du proc s au moment de faire d clarer un accus d linquant dangereux ou au moment de l appel o les dispositions du Code criminel limite alors la garde 30 jours avec une prolongation si circonstances exceptionnelles 60 jours La d cision rendue est l effet que le volet de atteinte minimale du crit re de l arr t Oakes pr cit exige que les pr venus acquitt s pour cause d ali nation mentale ne soient d tenus que le temps n cessaire pour d terminer si leur ali nation les rend toujours dangereux Le juge Wilson dans son argumentaire ajoute que La personne acquitt e pour cause d ali nation mentale est d tenue selon le bon plaisir du lieutenant gouverneur souvent pour une p riode exc
33. gis 1 sess 12 juin 2013 en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Docld 6229059 amp Lang uage F amp Mode 1 amp Parl 41 amp Ses 1 Int 8077483 consult le 16 d cembre 2013 CHAMBRE DES COMMUNES D bats de la Chambre des communes Compte rendu officiel Hansard vol 146 no 269 1 session 41 l gislature 13 juin 2013 123 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne Canada juin 2002 CHAMBRE DES COMMUNES Proc s verbaux et t moignages du Comit permanent de la Justice et du Solliciteur g n ral fascicule no 7 9 octobre 1991 COMMISSION DE LA SANT MENTALE DU CANADA Changer les orientations changer des vies Strat gies en mati re de sant mentale pour le Canada 2012 COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Communication personnelle par lettre Joe Wright conseiller 6 janvier 2014 Le nombre d accus s pour l ann e 2011 2012 tait de 1617 et pour 2012 2013 il s levait 1636 COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Rapport annuel Exercice financier allant du 1 avril 2010 au 3 mars 2011 COMMISSION DE R FORME DU DROIT DU CANADA Processus p nal et d sordre mental Document de travail 14 Ottawa 1975 HURLEY M C Les droits l galit interpr tation de l article 15 de la Charte dans les d cisions de la Cour supr me du Canada tude g n rale
34. gouvernement du Canada contre PHS Community Services Society B R c Children s Aid Society of Metropolitan Toronto 1995 CanLil 115 CSC 1995 1 RCS 315 par 21 193 ci nous ne d velopperons pas une seconde interpr tation du droit la libert de l article 7 soit celle qui reconnait la personne la libert de faire des choix Cette interpr tation avait t propos e pour la premi re fois par le juge Wilson dans R c Morgentaler pr c note 183 par 228 pour devenir par la suite la position majoritaire de la Cour supr me dans les ann es 2000 19 Code criminel pr c note 10 art 672 54 1 15 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 9 16 Id art 12 3 Operation Dismantle c La Reine 1985 CanLil 74 CSC 1985 1 RCS 441 par 3 Id par 18 46 La preuve d montre clairement que les membres du personnel n ach tent pas de drogues et ne prennent aucune part active a leur injection N anmoins m me leur contact minimal avec les drogues des clients pourrait tre inclus dans le concept juridique de possession de drogues interdite par le par 4 1 de la Loi Par cons quent les peines d emprisonnement pr vues aux par 4 3 a 4 6 de la Loi mettent en jeu leur droit la libert Malmo Levine par 84 Cette menace la libert de membres du personnel compromet a son tour les droits garantis par l art 7 aux clients qui
35. incapacit soit le trouble mental il faut se demander quelle tait la source de cette condition mentale qui rendait incapable Guy Turcotte de juger de la nature et de la qualit de ses actes ou de savoir qu ils taient mauvais En tenant compte de l ensemble de la preuve le juge de premi re instance tait justifi de conclure la recevabilit de la d fense de troubles mentaux mais il appartenait Guy Turcotte de le prouver 8 R c Bouchard Lebrun pr c note 435 par 88 4 R c Turcotte pr c note 375 par 81 4 R c Bouchard Lebrun pr c note 435 par 38 l R c Turcotte pr c note 375 par 82 42 Id par 94 103 C tait le fardeau de l intim de d montrer qu il souffrait d une maladie mentale incapacitante distincte des sympt mes de l intoxication et c tait la t che du jury d en d cider Or le juge n a pas attir l attention des jur s sur cette distinction de sorte qu ils ont pu conclure que les effets de l intoxication faisaient partie ou taient constitutifs des troubles mentaux et que en conjonction avec les autres circonstances ils permettaient de conclure la non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux sans s interroger sur la possibilit que l intoxication plut t que les troubles mentaux soit la v ritable cause de l incapacit Il y a donc un risque v ritable que le jury ait d clar l intim non responsable en raison des effet
36. les effets de la loi 60 3 1 3 Le crit re de proportionnalit 62 3 2 La d tention ou l emprisonnement arbitraire ccc ceeeecceeeeeeceeeeeeeeeeeeeeeeeaes 65 3 2 1 L objet et les effets de la loi 70 3 2 2 Le crit re de proportionnalit 70 Or MES o E 1 C e E den T 76 3 3 1 Le caract re discriminatoire eenen 78 3 3 2 Les facteurs COMES KULISIS 22g reste a a tr nt a 80 3 3 3 L article premier ss 92 A AFFAIRE TUROOTTE ren en teen ete et nee A aan tent vedasomt de 92 4 1 En quoi le projet de loi C 54 aurait il chang la situation 7 94 4 2 Les conclusions de la cour d appel 100 CONCEUSION eres Ca tt ee A a a nN ne ee re 104 TABLE DE LA LEGISLATION ms dater edarra Eeee detre EEA AEEA AKEE A Aati 110 TABLE DES JUGEMENTS teen tr da seen dd fn nent nt ln 113 BIBLIOGRAPHIE ss tendent en A it Pan ian 117 INTRODUCTION Le Premier ministre Stephen Harper a annonc le 8 f vrier 2013 le d p t de la Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle Il a affirm lors de cette annonce que son gouvernement est r solu rendre les rues et les communaut s du Canada plus s curitaires en permettant de veiller ce que les personnes accus es d clar es non criminellement responsables jug es trop dangereuses pour une lib ration ne soient plus un danger pour leurs victimes ou pour les communaut s canadiennes On dit que ce texte l gislatif est un l ment cl du plan du gouvernement qui dit a
37. lorsqu un accus est d clar accus haut risque par un tribunal 293 et les modalit s ne cela implique automatiquement une d cision de d tention peuvent pr voir de s jours l ext rieur de l h pital sauf si des conditions particuli res sont r unies Ensuite la r vision des d cisions qui se tient ordinairement tous les douze mois et peut tre exceptionnellement prolong e vingt quatre mois pourrait ici s tendre une p riode de trente six mois si l accus est repr sent par avocat et que le procureur g n ral et l accus y consentent ou si la commission d examen est convaincue que l tat de l accus ne s am liorera probablement pas et que sa d tention demeure n cessaire pendant la p riode de prorogation Pendant cette p riode de d tention prolong e bien que l accus ait la possibilit de faire appel de cette d cision il ne peut se pr valoir de demande de r vision devant un tribunal comp tent pour faire supprimer cette d claration Enfin dans les cas o la commission d examen tient une audience en vertu des articles 672 81 ou 672 82 du Code criminel si elle n est plus convaincue que l accus est un accus haut risque elle doit renvoyer l affaire la cour sup rieure de juridiction criminelle pour r vision de la d claration Si la cour sup rieure est convaincue que c est le cas elle rend une d cision en application de l un des alin as 672 5
38. malade etc Maintenant que la science a volu e et que nous sommes m me de mesurer les r sultats de nos interventions comme le projet trajectoire national par exemple qui a d montr que le travail des commissions d examen tel que fait 59 il mest plus actuellement est efficace pour pr server la s curit du public question de restreindre la libert des accus s d clar s non responsable criminellement outre mesure au nom de l aspect pr ventif du pouvoir en mati re criminelle qui a t reconnu par la Cour supr me mais que ce ne soit fait que le temps n cessaire Bien que les conservateurs semblent avoir us s de strat gies mettant en valeur leur projet de loi il ne r v le rien de r ellement utile pour la s curit du public en comparaison avec le sort qui est r serv s aux malades mentaux qui commettent des actes criminels Au sujet de la pr sentation du projet de loi initial par ailleurs nous sommes tomb s sur un compte rendu officiel des d bats de la Chambre 41 Dans des communes qui traite d un rapport produit pour le projet de loi C 5 cet extrait le d put Nathan Cullen du NPD d nonce qu un premier rapport qui a t au c ur du projet de loi C 54 intitul Description et traitement de personnes d clar es non responsables criminellement d infractions graves avec violence pour cause de troubles mentaux qui a t fourni en novembre 2012 la Chambre des communes et a
39. malades mentaux dans le Code criminel est acceptable dans le cadre d une soci t libre et d mocratique Ayant labor et vu sous toutes ses coutures le projet de loi tudi nous serons plut t bref cette fois 7 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne pr c note 251 p 24 et 25 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 p 5 Id 92 3 3 3 L article premier L objectif de la loi est d assurer la s curit du public et nous l avons convenu pr c demment est important Mais comme nous en avons aussi conclut dans l analyse des articles 7 et 9 de la Charte les dispositions ne satisfont pas au crit re de l atteinte minimale propos dans Oakes Le projet de loi C 54 ne passe pas le test de la Charte selon notre ambitieuse analyse N anmoins pour terminer lan ons nous dans une application pratique l affaire Turcotte 4 L AFFAIRE TURCOTTE Le 13 novembre 2013 la cour d appel du Qu bec rendait son jugement infirmait le verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles 376 mentaux et ordonnait un nouveau proc s Guy Turcotte sur deux accusations de meurtres au premier degr Une permission d en appeler la Cour supr me a t d pos e le 10 janvier 2014 permission qui a t refus e Cette affaire du cardiologue qui a
40. me des criminels http www parl gc ca Legis nfo BillDetails aspx Language F amp Mode 1 amp billld 6319560 amp View 0 consult le 19 avril 2014 42 RADIO CANADA Les conservateurs ram nent leur projet de loi sur la non responsabilit criminelle pr c note 450 453 PARLEMENT DU CANADA Affaires courantes Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle Chambre des communes 41 l gis 2 sess Hansard r vis num ro 023 25 novembre 2013 en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Pub Hansard amp Doc 23 amp Parl 41 amp Ses 2 amp Language F amp Mode 1 00B 8151157 consult le 16 d cembre 2013 454 Id 4 5 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 6 6 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi modificatif Deuxi me lecture Ajournement du d bat D bats du S nat Hansard 41 l gis 2 sess Volume 149 Num ro 24 9 d cembre 2013 en ligne http www parl gc ca Content Sen Chamber 412 Debates 024db 2013 12 09 f htm Lanquage F 25 consult le 16 d cembre 2013 i Michel FOUCAULT Surveiller et punir Naissance de la prison ditions Gallimard France 1975 p 26 106 lls ont admis qu on pouvait tre coupable et fou d autant moins coupable qu on tait un peu plus fou coupable certes mais enfermer et soigner plut t qu punir coupable dangereux puisque manifestement
41. peuvent ne pas tre d f r s une commission d examen Actuellement on d clare un total de 2670 dossiers de non responsabilit criminelle pour les seules provinces du Qu bec de l Ontario et de la Colombie Britannique dont 1966 au Qu bec seulement sur une p riode comprise entre le 1 mai 2001 et le 30 avril 2005 7 La partie qui concerne les garanties juridiques de la Charte nonce entre autres que Chacun a droit a la protection contre la d tention ou l emprisonnement arbitraires Cette r gle qui a t reconnue comme viol e dans Swain sera t elle cette fois en accord avec les principes qui seront tudi s ici par rapport au projet de loi C 54 Pour d buter reconnaissons que les articles de la Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle que nous allons scruter de 285 Fran oise BOUDREAU De l asile la sant mentale les soins psychiatriques Histoire et Institutions Les ditions coop ratives Albert Martin de Montr al 1984 p 7 286 Id pe 11 787 STATISTIQUE CANADA pr c note 31 p 30 288 Id 2 G CROCKER M C SETO T L NICHOLLS et G C T pr c note 224 p 13 Charte canadienne des droits et libert s pr c note 176 art 9 TR c Swain pr c note 32 p 50 67 pr s dans ce chapitre seront ceux qui traitent de la d tention des accus s en lien avec la notion d accus s haut risque soient les articles 11 12 15 et 16 79 D abord
42. plus tard quarante cing jours apr s le prononc de celui ci tenir une audience et rendre une d cision l gard de l accus La priorit la remise en libert est aussi de rigueur lorsqu une ordonnance d valuation est rendue a l gard de l accus sous r serve de certaines situations qui sont num r es dont le poursuivant apr s qu on lui a donn la possibilit raisonnable de le faire a d montr que la d tention de l accus est justifi au sens du paragraphe 515 10 qui nonce entre autres la protection du public l Id p 49 Id 5 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants pr c note 16 Id art 672 54 1 5 Id art 672 47 1 Id art 672 16 5 Id art 672 16 1 c 20 L article 16 du Code criminel actuel est tout fait semblable celui de ses pr d cesseurs Le langage utilis a bien s r volu on parle maintenant de troubles mentaux et non plus d tat d idiotie ou d imb cilit la pr somption que l accus est sain d esprit est toujours pr sente et on y ajoute que la charge de prouver que l accus est atteint de troubles mentaux appartient la partie qui entend le d montrer 16 1 Troubles mentaux La responsabilit criminelle d une personne n est pas engag e l gard d un acte ou d une omission de
43. que les articles du projet de loi C 54 relatifs aux accus s haut risque auraient de fortes chances d tre d clar s inconstitutionnelles advenant un recours devant les tribunaux 3 3 L galit Le juge Mcintyre a ainsi d finit la discrimination dans la d cision de base qui existe dans notre droit en mati re d galit J affirmerais alors que la discrimination peut se d crire comme une distinction intentionnelle ou non mais fond e sur des motifs relatifs des caract ristiques personnelles d un individu ou d un groupe d individus qui a pour effet d imposer a cet individu ou ce groupe des fardeaux des obligations ou des d savantages non impos s d autres ou d emp cher ou de restreindre l acc s aux possibilit s aux b n fices et aux avantages offerts d autres membres de la soci t Les distinctions fond es sur des caract ristiques personnelles attribu es un seul individu en raison de son association avec un groupe sont presque toujours tax es de 36 Pinet c St Thomas Psychiatric Hospital pr c note 205 par 21 77 discriminatoires alors que celles fond es sur les m rites et capacit s d un individu le sont rarement 7 Il a ajout en citant le juge Frankfurter dans l arr t Dennis v United States 339 U S 162 1950 la page 184 qui disait TRADUCTION C tait un homme sage celui qui a dit qu il ny avait pas de plus grande in galit qu
44. qui est d termin par le tribunal ou la commission d examen a partir de la preuve Le sens de la notion de dangerosit attribu par le l gislateur est d crit dans cet arr t travers d autres d cisions comme tant un risque qui ne doit pas tre purement hypoth tique ce doit tre un risque important qu un pr judice grave physique ou psychologique soit inflig aux membres de 123 la collectivit Un risque minime de pr judice grave ne suffit pas non 24 plus qu un risque lev de pr judice insignifiant et la conduite ou l activit doit tre de nature criminelle 2 On conclue dans cet arr t que l article 672 54 du Code criminel ne porte pas atteinte aux droits et libert s garanties par les articles 7 et 15 1 de la Charte canadienne des droits et libert s et il na donc pas t n cessaire de d montrer la justification de ces mesures en vertu de l article premier Voila ce qu tait l tat du droit jusqu au d p t du projet de loi C 54 en f vrier 2013 Les principes qui avaient t labor s par la Cour supr me dans Swain et mis en application avec l adoption de la partie XX 1 du Code criminel ont t soumis la Cour supr me dans Winko Les notions de garde rigoureuse jusqu ce que le bon plaisir du lieutenant gouverneur de la province soit connu ont t abandonn es au profit de le tribunal ou la commission 1 Id par 51
45. rant dans le processus d cisionnel concernant les accus s qui re oivent un verdict de non responsabilit criminelle ou d inaptitude subir un proc s Pour ce qui est de l largissement de la d finition du risque important pour la s curit du public l honorable Rob Nicholson explique que la commission pourrait continuer avoir comp tence l gard de la personne d clar e non criminellement responsable si elle craint que par exemple l accus commette des vols ou des entr es par infraction II insiste aussi sur le fait que les accus s haut risque doivent avoir t d clar s non criminellement responsables d une infraction grave contre la personne 7 L objectif de la mesure est donc important et se rapporte des pr occupations sociales urgentes et r elles dans le cadre d une soci t libre et d mocratique La juge en chef McLachlin a bien d crit les responsabilit s d un gouvernement qui doit consid rer les aspects de s curit avec les droits et libert s 2 Id par 117 770 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne http www pm gc ca fra media asp id 5280 pr c note 138 271 PARLEMENT DU CANADA initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle pr c note 142 272 Id 7 Id 1010 L hon Rob Nicholson 62 L une des responsabilit s les plus fondamentales d un gouvernement est d assurer la s curit de ses citoyens Pour y parven
46. responsable consult le 8 d cembre 2013 81 R c Turcotte 2012 QCCS 5587 CanLil par 1 382 Jean Philippe VAILLANCOURT Affaire Guy Turcotte L expert psychiatre et la n cessit de garde fous Le Devoir 1 octobre 2013 en ligne http www ledevoir com societe justice 388793 l expert psychiatre et la necessite de garde fous consult le 8 d cembre 2013 383 GT c Institut A pr c note 168 384 LA PRESSE CANADIENNE Ottawa croit que le cas Turcotte mine la confiance en la justice Le Devoir 14 d cembre 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 366406 ottawa croit que le cas turcotte mine la confiance en la justice consult le 8 d cembre 2013 5 B CHEADLE pr c note 169 94 ce sont les affaires Vince Li et Allan Schoenborn qui ont t les moteurs de cette r action en chaine 8 4 1 En quoi le projet de loi C 54 aurait il chang la situation La question qu on doit se poser est la suivante est ce que la soci t serait mieux prot g e qu elle ne l est pr sentement de Guy Turcotte si le projet de loi C 54 avait t en vigueur au moment o les d cisions le concernant ont t prises Premi rement nous sommes en mesure de pr dire que ce dernier aurait fait parti des accus s d clar s accus s haut risque car les crimes dont il est l auteur font partie des infractions graves contre la personne au sens du paragraphe 672 81 1 3 et le tribunal aurait a
47. sa constitutionnalit particuli rement sur sa 16 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 10 3 166 Id art 10 3 a et b 17 Code criminel pr c note 10 art 672 54b et 672 54c 168 Par exemple dans la d cision GT c Institut A 2012 CanLil 94448 QC TAQ par 76 la commission d examen a ordonn l accus qu il devra s abstenir de communiquer directement ou indirectement par quelque moyen que ce soit sauf par l entremise de ses avocats avec son ex conjointe madame G ou le conjoint de celle ci monsieur H et de se trouver a moins de cinq cents m tres de leur r sidence et de leurs lieux de travail ASSOCIATION DES GROUPES D INTERVENTION EN DEFENSE DES DROITS EN SANT MENTALE DU QU BEC AGIDD SMQ Le retour du Talion Quand l arbitraire remplace la primaut du droit M moire sur le projet de loi C 54 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr sent au Comit permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes mai 2013 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN Projet de loi C 54 Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle M moire de la section nationale du droit p nal de l Association du Barreau canadien mars 2013 BARREAU DU QUEBEC Projet de loi C 54 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troub
48. sa part survenu alors qu elle tait atteinte de troubles mentaux qui la rendaient incapable de juger de la nature et de la qualit de lacte ou de l omission ou de savoir que l acte ou l omission tait mauvais 2 Pr somption Chacun est pr sum ne pas avoir t atteint de troubles mentaux de nature ne pas engager sa responsabilit criminelle sous le r gime du paragraphe 1 cette pr somption peut toutefois tre renvers e la preuve de troubles mentaux se faisant par pr pond rance des probabilit s 3 Charge de la preuve La partie qui entend d montrer que l accus tait affect de troubles mentaux de nature ne pas engager sa responsabilit criminelle a la charge de le prouver Code criminel pr c note 10 art 515 10 Pour l application du pr sent article la d tention d un pr venu sous garde n est justifi e que dans l un des cas suivants a sa d tention est n cessaire pour assurer sa pr sence au tribunal afin qu il soit trait selon la loi b sa d tention est n cessaire pour la protection ou la s curit du public notamment celle des victimes et des t moins de l infraction ou celle des personnes g es de moins de dix huit ans eu gard aux circonstances y compris toute probabilit marqu e que le pr venu s il est mis en libert commettra une infraction criminelle ou nuira l administration de la justice c sa d tention est n cessaire pour ne pas miner la confiance d
49. suppl mentaires peuvent avoir lieu la demande de la personne responsable du lieu o l accus est d tenu ou doit se pr senter en cas de resserrement important des privations de libert de l accus lorsque la commission Id art 672 14 1 Id art 672 14 3 31 Id art 672 45 1 Lorsqu un verdict d inaptitude subir son proc s ou de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux est rendu l gard d un accus le tribunal peut d office et doit la demande de l accus ou du poursuivant tenir une audience pour d terminer la d cision rendre 1 1 S il ne tient pas d audience en vertu du paragraphe 1 le tribunal est tenu de faire parvenir la commission d examen comp tente sans d lai apr s le prononc du verdict tout proc s verbal ou tout autre renseignement ou pi ce se rapportant l instance qui sont en sa possession ou des copies de ceux ci 2 Lors de l audience le tribunal rend une d cision l gard de l accus s il est convaincu qu il est en mesure de rendre une d cision son gard sans difficult et qu une telle d cision devrait tre rendue sans d lai et art 672 46 1 Lorsque le tribunal ne rend pas de d cision l gard de l accus lors de l audience toute ordonnance de mise en libert provisoire ou de d tention de l accus ou toute citation compara tre sommation promesse de compara tre promesse ainsi que tout engagem
50. toute probabilit marqu e que le pr venu s il est mis en libert commettra une infraction criminelle ou nuira l administration de la justice c sa d tention est n cessaire pour ne pas miner la confiance du public envers l administration de la justice compte tenu de toutes les circonstances notamment les suivantes i le fait que l accusation para t fond e ii la gravit de l infraction iii les circonstances entourant sa perp tration y compris l usage d une arme feu iv le fait que le pr venu encourt en cas de condamnation une longue peine d emprisonnement ou s agissant d une infraction mettant en jeu une arme a feu une peine minimale d emprisonnement d au moins trois ans 78 Id art 672 16 3 23 pendant plus de trente jours sauf si le tribunal ou la commission d examen est convaincu que des circonstances exceptionnelles l exigent Dor navant donc c est le tribunal ou la commission d examen des troubles mentaux et non plus le lieutenant gouverneur de la province qui rend les d cisions soit au prononc du verdict de non responsabilit criminelle soit dans les quarante cing jours de celui ci et au maximum dans les quatre vingt dix jours s il y a prolongation et qui les r visent Les r visions ont lieu au plus tard douze mois apr s la d cision et l int rieur de chaque p riode de douze mois suivante tant que la d cision rendue est en vigueur des r visions
51. veloppements r cents en droit du travail 2002 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2002 EYB2002DEV619 Articles de revue et tudes d ouvrages collectifs AMBROSINI D L et A J CROCKER Les directives psychiatriques anticip es DPA et le r le de l autonomie Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 51 74 BARREAU DU QUEBEC Num ro sp cial de la Revue du Barreau en marge du vingti me anniversaire de l adoption de la Charte canadienne des droits et libert s La Revue du Barreau mars 2003 BEAUDOIN G A Le contr le judiciaire de l inconstitutionnalit des lois Revue de droit de McGill 2003 vol 48 no 2 2003 p 325 344 BERNHEIM E Une tension normative irr conciliable Les discours psychiatrique et juridique sur le risque psychiatrique R D U S vol 40 no 10 2009 p 31 63 BOGOPOLSKY Y Le clinicien et la question de la dangerosit la crois e du social et de l individuel Criminologie vol 17 no 2 1984 p 93 101 BOUDREAU F La psychiatrie qu b coise depuis 1960 de structure en structure la loi du plus fort est elle toujours la meilleure Sant mentale au Qu bec vol 6 no 2 1981 p 27 47 C T G G CROCKER T L NICHOLLS et M C SETO Risk assessment instruments in clinical practice Canadian Journal of Psychiatry vol 57 no 4 2012 p 238 244 CROCKER A G La sant mentale et la loi enjeu
52. 01 77 w j es N Koa os m T7 w co ci w Co Wo 07 08 wo A 37 N es oO 1 323 92 03 DE 26 7 97 98 98 99 00 01 01 02 07 08 09 10 N co h ana 72 65 60_ 09 10 63 o u 253 57 re eu izna 262 58 s 320 1 so 2 nS a EXPLANATORY NOTES This chart shows caseload fluctuations since the proclamation of Part XX 1 Mental Disorder of the Criminal Code in February 1992 in a number of key dimensions total cases at beginning of year intake of new cases during the year cases closed total caseload at year end It also assigns percentage values to year over year changes in these critical dimensions Note decrease in overall case load since FY 1999 2000 likely due to accelerated case closures attributable to the Supreme Court of Canada s decision in WINKO Please note that in fiscal 01 02 the BCRB implemented a new method for calculating new case intake in a fiscal year For this fiscal year the number of new cases received was used to calculate intake In previous years the number of initial hearings was used to count new cases For this reason there is a discrepancy between the number of cases open at the end of 00 01 fiscal 323 and the number of cases open at the beginning of 01 02 fiscal 328 Source BRITISH COLUMBIA REVIEW BOARD Annual report and briefing book Fiscal year April 2012 March 2013 2
53. 3 Id p 21 et 22 57 s v rement la d tention de dur e ind finie des accus s trouv s non coupables pour cause d ali nation mentale Or comme la libert de l accus non responsable criminellement n est pas restreinte en vue de le punir il n existe pas de raison correspondante de limitation dans le temps Les objectifs de toute privation de libert dans son cas visent prot ger la soci t et lui permettre de se faire traiter Cela exige une d marche souple qui tient compte de la dur e de la privation de libert en fonction de ces deux objectifs et rend inutile toute comparaison m caniste quant la dur e d une d tention De plus presque tous les fournisseurs de soins s opposaient la promulgation de telles dispositions car les lacunes en mati re de loi provinciale et concernant la sant mentale et les services connexes feraient en sorte qu un bon nombre d accus s chapperaient ainsi au syst me de psychiatrie l gale Ensuite le gouvernement s est ralli et les dispositions ont t jug es inutiles Le Comit permanent la recommandation 13 de m me que le gouvernement dans la R ponse 48 signalent que les provinces s accordent l unanimit sur l inutilit des dispositions concernant la dur e maximale et sur le fait que suivant les proc dures actuelles seules les personnes qui continuent de pr senter un danger pour la s curit du public sont gard e
54. 3 CONSEIL DES CANADIENS AVEC D FICIENCES Des groupes r clament le r tablissement du Programme de contestation judiciaire 19 juin 2008 en ligne http www ccdonline ca fr humanrights litigation court challenges program consult le 8 juillet 2013 DE GRANPRE H Double meurtre nouveau proces pour Guy Turcotte La Presse 20 mars 2014 en ligne http www lapresse ca actualites dossiers affaire quy turcotte 20 1403 20 01 4749579 double meurtre nouveau proces pour guy turcotte php consult le 19 avril 2014 DESJARDINS C Guy Turcotte s adressera la Cour supr me La Presse 10 janvier 2014 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles proces 201401 10 01 4727297 quy turcotte sadressera a la cour supreme php consult le 23 janvier 2014 DORAIS F O L abolition et la substitution du programme de contestation judiciaire vues par la presse francophone canadienne Journal La Rel ve vol 1 no 2 en ligne http journallareleve com wordpress page_id 598 consult le 8 juillet 2013 DUCHAINE J Analyse critique des politiques de prestation des soins de sant mentale dans les centres de d tention qu b cois Facult de droit Universit de Sherbrooke d cembre 2010 FEDERATION DES ASSOCIATIONS DE JURISTES D EXPRESSION FRANCAISE DE COMMON LAW INC FAJEF Financement du programme de contestation judiciaire la cause est entendue la Cour f d
55. 4a c et si en revanche elle ne r voque pas la d claration la Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 11 12 15 et 16 Id art 12 3 Id art 12 3 a et b a le responsable de l h pital estime la sortie appropri e pour des raisons m dicales ou pour les besoins de son traitement si l accus est escort d une personne qu il a autoris cette fin b un projet structur a t tabli pour faire face aux risques relatifs la sortie qui en cons quence ne pr sente pas de risque inacceptable pour le public Code criminel pr c note 10 art 672 81 1 2 Id art 672 81 1 1 et 1 2 7 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 15 1 8 Id art 15 2 2 Id art 15 4 3 Id art 16 1 Code criminel pr c note 10 art 672 54 68 commission d examen doit alors tenir nouveau une audience au plus tard dans les quarante cinq jours afin de r viser les modalit s de d tention de l accus videmment on comprend tout de suite que non seulement les accus s seront d tenus plus longtemps en vertu de leur statut d accus s haut risque mais galement qu il y aura des d lais pr voir dans l actualisation des d cisions lorsque vient le temps de r voquer ces statuts Nous savons d j que les articles 8 14 de la Cha
56. 7 juin 2013 p 3 Colombie Britannique CHART 7 0 SUMMARY OF HEARINGS 1992 2013 YEAR NUMBER OF INCREASE OR HEARINGS DECREASE 272 3 24 w amp 7 488 5 455 7 445 2 09 10 EXPLANATORY NOTES In FY 2012 2013 the Board experienced a 0 increase decrease in hearings held 89 tin Pee Brmsx CoLumeia Review Boarn Source BRITISH COLUMBIA REVIEW BOARD Annual report and briefing book Fiscal year April 2012 March 2013 27 juin 2013 p 9 90 Bien qu actuellement les commissions d examen soient encore capables d auditionner et de rendre des d cisions dans les d lais prescrits dans ce domaine aussi bien que dans d autres comme les ressources ne sont pas illimit es un plus grand nombre d accus s et un plus grand nombre d audiences n cessaires ont de fortes chances d occasionner des d lais suppl mentaires C est videmment ce qui risque d arriver avec l implantation de la notion d accus s haut risque Comme nous l avons tudi pr c demment es d lais de d tentions de cette cat gorie d accus s seront assur ment allong s par rapport ceux qui n ont pas ce statut particulier de plus comme on en t moignait d j en 2003 cela occasionnera une pression suppl mentaire sur le syst me de sant Pour l valuation et le traitement des accus s atteints de troubles mentaux le syst me de justi
57. 8 de l chantillon des personnes d clar es NCRTM du projet trajectoire national Cette tude confirme que les commissions d examen font actuellement un travail tr s efficace au niveau de la gestion du risque pos par les personnes d clar es NCRTM et ainsi prot ge la s curit publique N est ce pas l l objectif actuel 21 G COURNOYER et G OUIMET pr c note 64 p 1327 7 LE PROJET TRAJECTOIRE NATIONAL THE NATIONAL TRAJECTORY PROJECT en ligne https ntp pin org consult le 26 juin 2013 Id 24 Anne G CROCKER Michael C SETO Tonia L NICHOLLS et Gilles COTE Description and processing of individuals found Not Criminally Responsible on account of Mental Disorder accused of serious violent offences Final report submitted to the Research and statistics division Department of Justice Canada mars 2013 7 Michael C SETO Anne G CROCKER Tonia L NICHOLLS et Gilles COTE Implementing Evidence based Policies for Persons Found Not Criminally Responsible on account of Mental Disorder NCRMD Brief presented to the House of Communs Standing Committee on Justice and Human Rights Review of Bill C 54 4 juin 2013 Id 51 du Code criminel Comment pourrions nous affirmer ensuite que le projet de loi C 54 ne va pas l encontre des principes de justice fondamentale en voulant enfreindre davantage la libert des personnes d clar es NCRTM alors que le syst me actuel est efficace pour assurer la s cur
58. A JUSTICE DU CANADA Les syst mes de commissions d examen au Canada Survol des r sultats de l tude de la collecte de donn es sur les accus s atteints de troubles mentaux Rapport de recherche Division de la recherche et de la statistique Janvier 2006 p 41 7 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 2 2 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 0 Randy K OTTO et Kevin S DOUGLAS Handbook of violence risk assessment Taylor and Francis Group LLC 2010 1 Anne G CROCKER Erika BRAITHWAITE Gilles COTE Tonia L NICHOLLS et Michael C SETO To Detain or to Release Correlates of Dispositions for Individuals Declared Not Criminally Responsible on Account of Mental Disorder 2011 vol 56 no 5 The Canadian Journal of Psychiatry p 293 et 295 299 52 que ses membres aient l expertise voulue pour bien valuer tous les facteurs m dicaux juridiques et sociaux que pr sentent les cas dont ils sont saisis art 672 39 Cette d termination ne constitue pas une garantie mais il n est pas r aliste de s attendre ce qu un r gime charg d valuer l incidence de facteurs individuels et humains sur des v nements venir engendre des certitudes absolues On peut s attendre ce que le tribunal ou la commission d examen qui fait cette valuation difficile de savoir si un accus non responsable cri
59. BP 402F Service d information et de recherche parlementaires Division du droit et du gouvernement r vis en mars 2007 KNOPFF R et D SNOW Harper s new rules for government formation fact or foction Canadian parliamentary review printemps 2013 p 18 27 MENARD J P M GIROUX et J C HEBERT Mettre en uvre les recommandations de la Commission sp ciale de l Assembl e nationale sur la question de Mourir dans la dignit Rapport du comit de juristes experts janvier 2013 MINIST RE DE LA JUSTICE DU CANADA Guide des victimes d actes criminels dans le syst me de justice p nale Centre de la politique concernant les victimes 2008 MINISTERE DE LA JUSTICE DU CANADA Les syst mes de commissions d examen au Canada Survol des r sultats de l tude de la collecte de donn es sur les accus s atteints de troubles mentaux Rapport de recherche Division de la recherche et de la statistique Janvier 2006 PARLEMENT DU CANADA Affaires courantes Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle Chambre des communes 41 l gis 2 sess Hansard r vis num ro 023 25 novembre 2013 en ligne 124 http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Pub Hansard amp Doc 2 3 amp Parl 41 amp Ses 2 amp Language F amp Mode 1 0O0B 8151157 consult le 16 d cembre 2013 PARLEMENT DU CANADA initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle D
60. CSC 1986 1 RCS 103 174 Id p 3 175 Henri BRUN Pierre BRUN et Fannie LAFONTAINE Alter ego Chartes des droits de la personne L gislation Jurisprudence Doctrine Wilson amp Lafleur 2012 p 180 322 41 3 1 La libert 176 La Charte canadienne des droits et libert s adopt e en 1982 reprend les grands principes des d claration et trait s internationaux relatifs aux droits de t177 l homme qui taient l bien des ann es avan et vient pr ciser les droits reconnus dans le partage des comp tences de la Loi constitutionnelle de 186778 179 et aussi par la D claration canadienne des droits qui ont guid les tribunaux avant son arriv e Elle d clare l article 7 que Chacun a droit la vie la libert et la s curit de sa personne il ne peut tre port atteinte ce droit qu en conformit avec les principes de justice fondamentale Mais malgr ces grands principes les droits et libert s garantis par la Charte ne sont pas absolus Le juge Wilson avait ainsi examin l objet de la Charte dans un arr t de la Cour supr me qui concerne le droit la libert La Charte est fond e sur une conception particuli re de la place de l individu dans la soci t Un individu ne constitue pas une entit totalement coup e de la soci t dans laquelle il vit Cependant l individu n est pas non plus un simple rouage impersonnel d une machine subordonn
61. GANISATION DES NATIONS UNIES ONU D claration universelle des droits de l homme 10 d cembre 1948 en ligne http www un org fr documents udhr index shtml consult le 8 septembre 2013 ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU Pacte international relatif aux droits civils et politiques 16 d cembre 1966 Entr en vigueur le 23 mars 1976 en ligne http Awww2 ohchr org french law ccpr htm consult le 2 novembre 2013 ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels 16 d cembre 1966 Entr en vigueur le 3 janvier 1976 en ligne http www2 ohchr org french law cescr htm consult le 8 septembre 2013 Textes constitutionnels Charte canadienne des droits et libert s Partie 1 de la Loi constitutionnelle de 1982 annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada 1982 c 11 R U Loi constitutionnelle de 1867 30 amp 31 Vict c 3 R U Loi constitutionnelle de 1982 Annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada R U 1982 c 11 Lois f d rales Code criminel L R C 1985 c C 46 Code criminel S C 1892 c 29 Code criminel S R C 1970 c C 34 111 Code criminel du Canada comprenant les modifications depuis 1907 suivi des R gles de cour adopt es par les cous d appel en mati re criminelle dans chacune des provinces du Canada et de la Loi de la preuve du Canada 1939 Code criminel 1927 et autres lois sp ciales du Canada y compris les ame
62. HousePublications Publication aspx Docld 2534921 amp Lang uage consult le 8 juillet 2013 PARLEMENT Du CANADA Rapport de comit 39 l gis 1 sess Chambre des communes Comit permanent de la justice et des droits de la personne quatorzi me rapport en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Docld 2659102 amp Mod e 1 amp P consult le 8 juillet 2013 PARLEMENT Du CANADA Rapport de comit 41 l gis 1 sess Chambre des communes Comit permanent de la justice et des droits de la personne vingt cinqui me rapport en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Docld 6227828 amp Lanq uage consult le 8 juillet 2013 125 RAAFLAUB W Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence R sum l gislatif LS 481F Service d information et de recherche parlementaires Division du droit et du gouvernement 14 octobre 2004 r vis le 20 mai 2005 SAPERS H Rapport annuel du Bureau de l enqu teur correctionnel 2011 2012 Bureau de l enqu teur correctionnel Gouvernement du Canada 26 juin 2012 SERVICES CORRECTIONNELS ET SERVICES DE POLICE DES PROVINCES ET TERRITOIRES DU CANADA Strat gie sur la sant mentale en milieu correctionnel du Canada Un partenariat f d ral provincial territorial 2009 27 pages SERVICE J Un examen de la mise en uvre de la Strat gie en mati re de san
63. JURIDIQUE en ligne http www canlii org fr consult le 8 juillet 2013 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC en ligne http www stat gouv qc ca consult le 19 novembre 2013 LE PROJET TRAJECTOIRE NATIONAL THE NATIONAL TRAJECTORY PROJECT en ligne https ntp ptn org consult le 26 juin 2013 132 MINIST RE DE LA JUSTICE DU CANADA en ligne http www justice gc ca fra consult le 19 novembre 2013 PARLEMENT DU CANADA en ligne http www parl gc ca Default aspx Language F consult le 8 juillet 2013 PARLEMENT DU CANADA LEGISinfo en ligne http www parl gc ca Legisinfo BillDetails aspx Language F amp billld 5964767 amp Pa rl 41 amp Ses 1 amp Mode 8 consult le 8 juillet 2013 PARLEMENT DU CANADA Travaux parlementaires Chambre des communes en ligne http www parl gc ca committeebusiness CommitteeMeetings aspx Cmte JUST amp Mode 1 amp Parl 41 amp Ses 1 amp Language F consult le 10 septembre 2013 PROGRAMME DE CONTESTATION JUDICIAIRE DU CANADA en ligne http Awww ccppcj ca f apropos apropos shtml consult le 8 juillet 2013 RADIO CANADA A la d couverte de l Institut Philippe Pinel L apr s midi porte conseil 13 d cembre 2011 en ligne http www radio canada ca emissions lapres midi_porte_conseil 2011 2012 chronique asp idChronique 191072 consult le 10septembre 2013 RADIO CANADA L Institut Pinel Grands reportages 24 heures en 60 minutes 5 septembr
64. LEUSES ET TRAVAILLEURS SOCIAUX RESEAU NATIONAL POUR LA SANTE MENTALE CENTRE DE TOXICOMANIE ET DE SANTE MENTALE SOCIETE CANADIENNE DE PSYCHOLOGIE et SOCIETE CANADIENNE DE SCHZOPHRENIE repr sentant toutes les Soci t s de schizophr nie au Canada Le projet de loi C 54 sur la non responsabilit criminelle comporte des lacunes fondamentales qui entraineront un recul sur le plan de la sant mentale sans contribuer a une s curit accrue du public Ottawa 7 mai 2013 Alors qui dit vrai Avanc e pour la s curit du public ou recul des droits fondamentaux C est ce que nous tenterons d exposer dans cet essai en nous rem morant l histoire jurisprudentielle du Code criminel en ce qui concerne les troubles mentaux et en analysant ce projet de loi sous langle des droits fondamentaux conf r s par la Charte canadienne tout cela travers les nombreuses opinions et les tudes recherches et doctrine qui viendront appuyer nos propos Nous nous concentrerons sur les modifications qu apporte ce projet de loi au Code criminel Ce projet de loi n ayant pas t adopt en raison de la prorogation de la chambre l automne 2013 il s est repr sent nouveau en la session suivante dans le cadre du projet de loi C 14 lequel contenant les m mes dispositions que le projet de loi C 54 Comme tout le d bat public s est fait dans le cadre du d p t du projet de loi C 54 nous r f rerons plut t a ce dernier Tous les commentaires
65. S 459 Egan c Canada 1995 CanLil 98 CSC 1995 2 RCS 513 H D v British Columbia Attorney General 1994 CanLil 1225 BC CA Law c Canada Ministre de l Emploi et de l Immigration 1999 CanLil 675 CSC 1999 1 RCS 497 Mazzei c Colombie Britannique Directeur des Adult Forensic Psychiatric Services 2006 CSC 7 CanLil 2006 1 RCS 326 Miron c Trudel 1995 CanLll 97 CSC 1995 2 RCS 418 Operation Dismantle c La Reine 1985 CanLil 74 CSC 1985 1 RCS 441 Orlowski c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute 1999 CanLil 696 CSC 1999 2 RCS 733 Pinet c St Thomas Psychiatric Hospital 2004 CSC 21 CanLil 2004 1 RCS 528 R c Bouchard Lebrun 2011 CSC 58 CanLil 2011 3 RCS 575 114 O Big M Drug Mart Ltd 1985 CanLil 69 CSC 1985 1 RCS 295 O Chaulk 1990 CanLil 34 CSC 1990 3 RCS 1303 O Demers 2004 CSC 46 CanLil 2004 2 RCS 489 O Heywood 1994 CanLll 34 CSC 1994 3 RCS 761 9 Kapp 2008 CSC 41 CanLil 2008 2 RCS 483 LePage 1999 CanLil 697 CSC 1999 2 RCS 744 O Miller 1985 2 R C S 613 c Morales 1992 CanLil 53 CSC 1992 3 RCS 711 O Morgentaler 1988 CanLil 90 CSC 1988 1 RCS 30 O Oakes 1986 CanLil 46 CSC 1986 1 RCS 103 a DD DA DA DA DD DA A O c Owen 2003 CSC 33 CanLil 2003 1 RCS 779 R c Swain 1991 CanLil 104 CSC 1991 1 RCS 933 Renvoi sur la Motor
66. Travaux parlementaires en ligne 105 Le gouvernement conservateur a accouch de ce projet de loi apr s que plusieurs verdicts de non responsabilit criminelle eurent indign une partie de la population notamment le cas du cardiologue Guy Turcotte qui doit subir un nouveau proc s pour le meutre de ses deux enfants et celui de de Vince Li qui a d capit un autre passager bord d un autobus sic Le 25 novembre 2013 le Parlement du Canada par l interm diaire de l honorable Peter MacKay ministre de la Justice et procureur g n ral du Canada a inform la Chambre que le projet de loi C 14 est identique au projet de loi C 54 tel qu il se pr sentait lors de la session pr c dente au moment de la prorogation Le nouveau projet de loi est r put approuv toutes les tapes et adopt par la Chambre conform ment l ordre adopt le 21 octobre 20134 Le projet de loi C 14 est donc n Le 9 d cembre 2013 au s nat on a propos qu il soit lu pour la deuxi me fois le r tablissement du projet de loi l tape de la deuxi me lecture apr s sa mort au feuilleton ayant fait gagner un temps pr cieux L expertise psychiatrique par un m canisme qui fait en sorte que les individus ne sont plus jug s simplement sur ce qu ils ont fait mais aussi sur ce qu ils sont a cr un nouveau syst me de p nalit s et les juges se sont donc mis juger non plus seulement les crimes mais l
67. UNIVERSIT DE SHERBROOKE FACULT DE DROIT PROJET DE LOI C 14 AVANCEE POUR LA S CURIT DU PUBLIC OU RECUL DES DROITS FONDAMENTAUX Lorraine PLANTE Programme de ma trise en droit et politiques de la sant AVRIL 2014 UNIVERSIT DE SHERBROOKE FACULT DE DROIT PROJET DE LOI C 14 AVANC E POUR LA S CURIT DU PUBLIC OU RECUL DES DROITS FONDAMENTAUX Par Lorraine PLANTE Etudiante a la maitrise en droit et politiques de la sant Essai fourni a la Facult de droit En vue de l obtention du grade de Maitre en droit AVRIL 2014 Lorraine Plante 2014 Remerciements Au terme de ce travail je tiens remercier Me Jean Pierre M nard qui a accept de diriger cet essai Gr ce ses pr cieux conseils et ses remarques pertinentes il a clair le chemin qui a men au terme de ce travail Je garderai de lui le souvenir d un citoyen profond ment convaincu de l importance des droits et libert s des individus Il est aussi un mod le du genre humain en mati re d engagement social D dicace mes gar ons Fr d rik Xavier et Benjamin et mes amis qui ont t mes c t s tout au long de cette aventure qu t la ma trise pour leur soutien leur patience et leurs encouragements Merci du fond du c ur vous m avez donn l lan qu il me fallait pour y arriver R sum En f vrier 2013 le gouvernement conservateur au pouvoir a d pos le projet de loi C 54 Loi modifiant le C
68. a r insertion sociale ventuelle 2 7 Le caract re arbitraire Donc les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 du projet de loi C 54 qui portent atteinte la libert le font ils en conformit avec les principes de justice fondamentale Pour d terminer le caract re arbitraire la premi re tape consiste d terminer quels sont les objectifs de la Loi Les articles tudi s doivent viser l objet de la Lof Dans ce cas ci les objectifs de la partie XX 1 du Code criminel sont repr sent s par les propos du sous ministre adjoint la Justice de l poque qui les avaient ainsi r sum s devant le Comit permanent de la Justice et du Solliciteur g n ral Le projet de loi refl te notre objectif de longue date savoir prot ger la population contre des personnes actuellement dangereuses qui ont commis des infractions ainsi que le principe de justice fondamentale depuis longtemps reconnu dans nos lois et qui nous interdit de condamner les personnes incapables d appr cier ce qu elles font Le projet de loi a un double objectif assurer a la soci t une meilleure protection contre les quelques accus s atteints de troubles mentaux et qui sont dangereux et reconnaitre que les contrevenants atteints de troubles mentaux doivent b n ficier d une proc dure quitable et de principes de justice fondamentale ils ont besoin que l on respecte les droits qui leur ont t accord s pour leur protection lorsqu ils auron
69. accus s atteints de troubles mentaux ont t victimes et d imposer un d savantage fond sur l application de st r otypes Qu elle vise d terminer si un d savantage est perp tu ou si un st r otype est appliqu l analyse requise par l art 15 appelle l examen de la situation des membres du groupe et de l incidence n gative de la mesure sur eux Il s agit d une analyse contextuelle non formaliste bas e sur la situation v ritable du groupe et sur le risque que la mesure contest e aggrave sa situation Nous croyons jusqu pr sent que les dispositions relatives aux accus s haut risque cr ent une distinction fond e sur les caract ristiques personnelles des accus s atteints de troubles mentaux d clar s NCRTM et qu elles sont discriminatoires Poursuivons notre analyse avec l aide des facteurs contextuels 3 3 2 Les facteurs contextuels Les facteurs contextuels ont d abord t labor s dans Law puis bonifi s dans Withler Ce ne sont pas des crit res cumulatifs comme c est le cas pour l analyse dans Oakes donc un seul crit re peut tre retenu pour consid rer qu il s agit d une mesure discriminatoire Pr existence d un d savantage Ici entre en ligne de compte les l ments qui tendent prouver qu un demandeur a t historiquement d savantag ou a fait l objet de pr jug s ainsi que la nature de l int r t touch Dans Winko la juge McLach
70. aient fait croire l existence d un tat de chose qui s il e t exist aurait justifi ou excus son acte ou omission 4 Jusqu preuve du contraire chacun est pr sum tre et avoir t sain d esprit 15 a le jury ou b le juge ou magistrat quand il ny a pas de jury doit constater si l accus tait ali n lors de la perp tration de l infraction et d clarer s il est acquitt pour cause d ali nation mentale 2 S il est constat que l accus tait ali n au moment o l infraction a t commise la cour le juge ou le magistrat devant qui le proc s s instruit doit ordonner que l accus soit tenu sous une garde rigoureuse dans le lieu et de la mani re que la cour le juge ou le magistrat ordonne jusqu ce que le bon plaisir du lieutenant gouverneur de la province soit connu nos soulignements Jusqu maintenant l accus atteint de troubles mentaux qui tait ali n au moment de la commission de l infraction n est pas un sujet de droit On le traite en fait comme s il n avait pas de droits fondamentaux comme les autres accus s du Code criminel Diff rents rapports et projets vont faire des recommandations en ce sens mais le changement s actualisera suite un arr t cl de la Cour supr me 1 2 L arr t Swain En 1991 la Cour supr me rendit une d cision qui allait changer le cours de l histoire du traitement des troubles mentaux par le Code criminel au Canada C
71. alit s de d tention de l accus ne peuvent pr voir de s jours l ext rieur de l h pital sauf si des conditions sont r unies a le responsable de l h pital estime la sortie appropri e pour des raisons m dicales ou pour les besoins de son traitement si l accus est escort d une personne qu il a autoris cette fin b un projet structur a t tabli pour faire face aux risques relatifs la sortie qui en cons quence ne pr sente pas de risque inacceptable pour le public 155 PARLEMENT DU CANADA Initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle pr c note 142 1010 L hon Rob Nicholson 15 Code criminel pr c note 10 art 672 5 5 1 157 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 7 2 37 L avis du droit de d poser une d claration la cour dans les cas de r vision de d claration d accus haut risque est ajout ce que pr voit d j la loi l article 672 5 13 2 On vient aussi pr ciser que cette d claration d crit les dommages corporels ou autres en plus des pertes qui lui ont t caus s et on inclut la notion de d claration d accus haut risque dans la liste des pr requis de s enqu rir que la victime a bien t inform e de la possibilit de r diger une d claration au titre du paragraphe 14 Le tribunal ou la commission d examen pren
72. ant ses valeurs ses buts et ses aspirations celles de la collectivit L individu est un peu les deux La Charte exprime cette r alit en laissant un vaste champ d activit s et de d cisions au contr le l gitime du gouvernement tout en fixant des bornes l tendue appropri e de ce contr le Ainsi les droits garantis par la Charte rigent autour de chaque individu pour parler m taphoriquement une barri re invisible que l tat ne sera pas 16 Charte canadienne des droits et libert s Partie 1 de la Loi constitutionnelle de 1982 annexe B de la Loi de 1982 sur le Canada 1982 c 11 R U 177 ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU D claration universelle des droits de l homme 10 d cembre 1948 en ligne http www un org fr documents udhr index shtml consult le 8 septembre 2013 ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels 16 d cembre 1966 Entr en vigueur le 3 janvier 1976 en ligne http www2 ohchr org french law cescr htm consult le 8 septembre 2013 ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU Pacte international relatif aux droits civils et politiques 16 d cembre 1966 Entr en vigueur le 23 mars 1976 en ligne http www2 ohchr org french law ccpr htm consult le 2 novembre 2013 178 Loi constitutionnelle de 1867 30 amp 31 Vict c 3 R U 1 D claration canadienne des droits S C 1960 c 44 18 Par exemple la D claratio
73. ant sur la brutalit des actes l origine de l infraction on constate que cet argument ne tient pas la route puisque la nature de l offense menant au verdict de NCRTM est un indicateur pauvre du risque de r cidive De plus nous devons nous rappeler que la notion de risque important a aussi t d finie par la Cour supr me comme tant une notion suffisamment pr cise L expression risque important pour la s curit du public satisfait au crit re qui exige une pr cision suffisante pour permettre un d bat judiciaire Dans l arr t R c Morales 1992 3 R C S 711 notre Cour a statu que la norme de la s curit du public n tait pas d une impr cision inconstitutionnelle Quant la notion de risque important elle a t appliqu e par les juridictions inf rieures sans difficult s Davidson pr cit et R c Peckham 1994 19 O R 3d 766 C A Sans vouloir d finir le terme de fa on exhaustive l expression voque un risque pour la s curit du public suffisamment important pour justifier une privation de libert Comme je Vai dit pr c demment il doit y avoir un risque pr visible et substantiel que l accus non responsable criminellement commettra une infraction criminelle grave s il est lib r inconditionnellement II est impossible de pr voir ou de r pertorier l avance tous les types de comportements susceptibles de repr senter un tel risque pour la 0 PARLEMENT DU CANADA
74. appliqu s diverses situations d une mani re qui engendre un r sultat compr hensible lls doivent galement a mon avis tre des principes juridiques En ce qui concerne l article 672 54 du Code criminel les principes de justice fondamentale dictent les commissions d examen doivent chacune des tapes de leur examen tenir compte du droit la libert des personnes qui comme l appelant ont t reconnues non responsables criminellement d une infraction criminelle pour cause de troubles mentaux Cette d marche vise concilier les deux objectifs que sont la s curit du public et le traitement de l int ress Dans ce processus de conciliation la s curit du public est l objectif dominant Toutefois aux confins de cette consid ration le droit la 22 Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society pr c note 199 par 127 136 Rodriguez c Colombie Britannique Procureur g n ral 1993 CanLil 75 CSC 1993 3 RCS 25 Renvoi sur la Motor Vehicle Act C B 1985 CanLII 81 CSC 1985 2 RCS 486 par 64 66 7 Rodriguez c Colombie Britannique Procureur g n ral pr c note 203 48 libert d une personne jug e non responsable criminellement doit constituer une pr occupation fondamentale de la commission d examen lorsqu elle prend sa d cision au regard de la s curit du public de l tat mental de l individu en cause et de ses besoins notamment s
75. arbitraire et servir tayer l argument selon lequel elle est cruelle o inusit e Cela pourrait aussi valoir pour des 32 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 16 5 3 Renvoi sur la Motor Vehicle Act C B pr c note 205 par 28 31 34 Charkaoui c Canada Citoyennet et immigration pr c note 274 par 88 69 conditions de lib ration s v res qui restreignent s rieusement la libert d une personne sans qu elle ait la possibilit de contester ces restrictions Donc nous avons des arguments qui peuvent servir a remplir notre fardeau de preuves pour confirmer que le projet de loi C 54 renferme des articles qui viennent restreindre notre droit fondamental a la protection contre la d tention ou l emprisonnement arbitraires comme l poque avant l apparition de la partie XX 1 du Code criminel il y a d tention automatique de l accus d s qu une d claration d accus haut risque est rendue son endroit et qui en plus ne peut pr voir de s jours l ext rieur de l h pital sans escorte Ensuite le d lai pr alable la tenue d une audience peut tre prorog jusqu trente six mois sans qu il y ait possibilit pour l accus de demander aux tribunaux criminels de reconsid rer la d claration Rappelons nous que dans Swain on a soulign l absence de garanties proc durales pour les accus s
76. associ e a la d claration d accus haut risque les r visions repouss es aux trente six mois et la possibilit de r vocation de ce statut par une cour sup rieure de juridiction criminelle seulement Malheureusement pour le gouvernement poser la question c est y r pondre Le projet trajectoire national qui rappelons le a men une tude sur 165 personnes d clar es NCRTM pour des crimes graves et qui a rendu public ses r sultats pratiquement en m me temps que le d p t du projet de loi nous confirme que les commissions d examen font actuellement un travail tr s efficace au niveau de la gestion du risque pos par ces personnes et ainsi prot gent la s curit publique De plus nous avons vu que la nature de offense menant au verdict de NCRTM est un indicateur pauvre du risque de 316 et que cela a d j t reconnu par la Cour supr me r cidive Les articles mis en cause ici soient les articles 11 12 15 et 16 font en sorte que les accus s NCRTM qui ont commis des crimes graves contre la personne et qui sont d clar s accus s a haut risque seront n cessairement d tenus dans des conditions plus strictes que s ils taient simplement d tenus sans ce statut particulier Une interpr tation large de la privation de libert a t donn e par la Cour supr me dans une affaire je suis d avis que le point de vue retenir est celui selon lequel il y a lieu habeas corpus pour d
77. ation continue du Barreau du Qu bec 2013 EYB2013DEV1931 OTTO R K et K S DOUGLAS Handbook of violence risk assessment Taylor and Francis Group LLC 2010 PAGE J C Les fous crient au secours Montr al Editions du Jour 1961 PERRON J P La d termination de la peine Droit p nal Infractions moyens de d fense et peines Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 12 2012 EYB2012CDD236 PROULX D La dignit l ment essentiel l galit ou cheval de Troie Les 25 ans de la Charte canadienne des droits et libert s 2007 Service de la formation continue du Barreau du Qu bec 2007 EYB2007DEV1321 PROVENCHER D et A RAINVILLE Mythes en droit de la sant mentale enjeux sociaux et juridiques La protection des personnes vuln rables 2010 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2010 EYB2010DEV1634 TURCOTTE J R DSM IV 101 tenter de mesurer le subjectif D veloppements r cents en mati re d accidents d automobile 2003 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2003 EYB2003DEV531 VAUCLAIR M et E VANCHESTEIN L thique et la d ontologie en croit criminel thique d ontologie et pratique professionnelle Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 1 2012 EYB2012CDD260 120 VILLAGGI J P L valuation psychologique quelques l ments d analyse et de comprehension D
78. bles mentaux pr c note 92 art 7 4 16l Id art 7 5 le paragraphe 14 de l article 672 5 du Code criminel pr vu dans le projet de loi C 54 nonce que La victime peut r diger et d poser aupr s du tribunal ou de la commission d examen une d claration crite qui d crit les dommages corporels ou autres ou les pertes qui lui ont t caus s par la perp tration de l infraction 17 Id art 10 2 15 Code criminel pr c note 10 art 672 541 16 Id art 672 55 38 particulier celle des victimes d imposer l accus titre de modalit s de la d cision le tout ou une partie des obligations suivantes a s abstenir de communiquer directement ou indirectement avec toute personne victime t moin ou autre qui est identifi e dans la d cision ou d aller dans un lieu qui y est mentionn b observer telles autres modalit s que le tribunal ou la commission d examen estime n cessaires pour assurer la s curit de ces personnes La loi actuelle pr voit d j que des modalit s peuvent accompagner les 7 d cisions portant lib ration ou d tention de l accus et peuvent inclure de s abstenir de communiquer avec certaines personnes 3 ANALYSE DE LA CONSTITUTIONNALIT Ce projet de loi suscite bien des r actions et plusieurs m moires ont t adress s la Chambre des communes depuis son d p t Certains groupes s interrogent entre autres sur
79. c note 91 par 55 33 Id par 59 234 Id par 60 5 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 SOCI T POUR LES TROUBLES DE L HUMEUR DU CANADA ET AL pr c note 5 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G COTE pr c note 225 Id 238 David B VILLENEUVE et Vernon L QUINSEY Predictors of General and Violent Recidivism among Mentally Disorderd Inmates 1995 vol 22 no 4 Criminal justice and behavior p 397 3 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 1 a 53 ll s agit dun niveau de risque plus lev que ce qui est en ce moment requis pour demeurer saisi du dossier d un accus reconnu non criminellement responsable qui pose une menace importante la s curit du public Afin de justifier les restrictions accrues impos es aux accus s haut risque reconnus non criminellement responsables le seuil le plus lev de probabilit marqu e est utilis dans la mesure l gislative On est en droit de se demander sur quoi se basera le tribunal ou la commission d examen pour valuer ce niveau de risque et surtout comment le justifier puisque la Cour supr me s est prononc e sur la notion de risque important 1 Aussi lorsque le projet de loi nonce que la deuxi me circonstance dans laquelle le tribunal pourrait d terminer qu un accus est haut risque est en se bas
80. c Institut A pr c note 390 par 6 418 GT c Institut A pr c note 168 par 18 4 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 16 1 20 Id art 16 3 2 Id art 9 2 Id art 7 2 99 titre de modalit s de la d cision le tout ou une partie des obligations cit es l article 10 3 47 Dans le cas qui nous occupe on sait que les d cisions de la commission d examen des troubles mentaux ont t amplement diffus es par les m dias d s qu elles ont t rendues publiques donc accessibles y compris aux victimes et aux proches des victimes De plus lors de ces d cisions des modalit s de lib ration ont t impos es Guy Turcotte devra s abstenir de communiquer directement ou indirectement par quelque moyen que ce soit sauf par l entremise de ses avocats avec son ex conjointe madame G ou le nouveau conjoint de celle ci monsieur H et de se trouver moins de cing cents m tres de leur r sidence ou de leurs lieux de travail Ces modalit s impos es en vertu de l article 672 54 b et c sont tout fait conformes aux nouveaut s du projet de loi qui on se rappelle concernent des obligations de s abstenir de communiquer avec toute personne identifi e dans la d cision ainsi que toute autre modalit que le tribunal ou la commission d examen estime n cessaire Alors d apr s nos c
81. c demment que l accus doit tre lib r inconditionnellement moins qu il ne soit tabli qu il repr sente un risque important pour la s curit du public En outre dans le cas o l existence d un risque important est prouv e le l gislateur a pr vu que l accus doit b n ficier de la d cision la moins s v re et la moins privative de libert possible J estime donc que ce r gime n a pas une port e excessive II fait en sorte que la libert de l accus ne soit pas entrav e plus qu il n est n cessaire pour prot ger la s curit du public 7 Nous avons d j d montr que le double objectif de l tat est atteint actuellement Le fait de donner la priorit la s curit du public d largir le concept de risque important pour la s curit du public et d ajouter la notion d accus a haut risque nous appara t d s lors clairement excessif L atteinte aux droits la libert de l article 7 ne rencontre manifestement pas les r gles de 2 Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society pr c note 199 par 134 2 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 265 Id par 71 60 la justice fondamentale Il faut alors se demander si les dispositions du projet de loi peuvent tre sauvegard es par le test de l article premier Il appartient maintenant au gouvernement de se justifier 3 1 2 L objet et les effets de la loi Maint
82. ce fait appel aux syst mes de sant mentale des provinces et territoires L imposition de ce fardeau sur les ressources de leurs h pitaux et autres tablissements psychiatriques peut en fait avoir des r percussions d favorables sur la qualit globale des soins assur s aussi bien aux patients b n ficiant de services de psychiatrie l gale qu aux autres patients En 2002 le Comit permanent de la justice et des droits de la personne a publi un rapport de son examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux qui traitaient des articles de la Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants qui n avaient pas t sanctionn es lors de son entr e en vigueur dont les ordonnances d hospitalisation pr vues pour les 368 TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QUEBEC Rapport annuel de gestion 2004 2005 octobre 2005 p 42 COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN Rapport annuel Exercice financier allant du 1 avril 2010 au 3 mars 2011 p 11 3 Mathieu PROULX La Commission d examen des troubles mentaux du Qu bec CETM Publication de son Guide dition 2013 Conf rence du mercredi l Institut Philippe Pinel de Montr al pr sent par Me Mathieu Proulx alors Vice pr sident de la Section des affaires sociales et Pr sident de la Commission d examen des troubles mentaux 20 f vrier 2013 37 Supra p 67 68 371
83. commission 383 d examen des troubles mentaux le s nateur Pierre Hugues Boisvenu a fait une sortie Ottawa pour r it rer l intention du gouvernement de placer les victimes au centre du processus qui suit un verdict de non responsabilit criminelle et faire la promotion du projet de loi que les conservateurs promettaient alors de d poser au printemps 2013 afin de resserrer les crit res entourant la remise en libert des accus s jug s non criminellement responsables de crimes violents Cette affaire comme plusieurs homicides sordides impliquant des accus s souffrant de troubles mentaux survenus r cemment ont galvanis l opinion publique et forc le gouvernement conservateur r viser la loi En effet au Qu bec la question de la non responsabilit criminelle a t propuls e l avant sc ne la suite du verdict de l ancien cardiologue ailleurs au Canada cependant 380 Sidhartha BANERJEE Guy Turcotte des manifestations auront lieu dans 14 villes du Qu bec La Presse Canadienne Montr al 4 ao t 2011 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 20 1108 04 01 4423555 guy turcotte des manifestations auront lieu dans 14 villes du quebec php consult le 8 d cembre 2013 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte est d clar non responsable Le Devoir 6 juillet 2011 en ligne http www ledevoir com societe justice 326839 quy turcotte est declare non
84. d incarc ration dans un p nitencier ou une prison y compris la perte d un privil ge dont jouit la population carc rale g n rale Mais selon moi il y a lieu d y recourir pour contester la validit d une forme distincte de d tention dans laquelle la contrainte physique r elle ou la privation de libert par opposition la simple perte de certains privil ges est plus restrictive ou s v re que cela est normalement le cas dans un tablissement carc ral Ceci nous am ne penser que la validit du statut d accus haut risque qui entra ne une d tention sans possibilit de sortie sans escorte pourrait peut tre faire l objet d une requ te en habeas corpus qui est une fa on de faire contr ler la l galit de sa d tention afin de contester des conditions de d tentions qui sont trop contraignantes par rapport celles qui sont normalement impos es aux autres accus s NCRTM qui sont sous le coup d une d cision de d tention La cour sup rieure de l Ontario a d ailleurs rendue une d cision en ce sens en 2010 dans une affaire qui concernait un accus d tenu en vertu de la partie XX 1 du Code criminel lorsqu elle a conclu qu une requ te en habeas corpus et en mandamus peut tre utilis e pour contester la constitutionnalit des 323 conditions de d tention dans un centre de sant mentale Poursuivons maintenant avec la continuation de privation de libert La Cour supr m
85. d clar s atteints d ali nation mentale et on sait que l absence de moyens requis par les principes de justice fondamentale peut en faire une d tention d une dur e arbitraire Pour terminer notre argumentaire nous pr voyons que les d lais qui seront occasionn s par les renvois des affaires la cour sup rieure de juridiction criminelle feront videmment en sorte que les accus s seront ainsi d tenus plus longtemps que n cessaire ce qui est aussi un retour en arri re Examinons maintenant les articles sus mentionn s afin de d terminer s ils sont conformes aux limites raisonnables et dont la justification puisse se d montrer dans le cadre d une soci t libre et d mocratique 305 Id par 96 3 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 1 307 1d art 12 3 38 R c Swain pr c note 32 p 49 Charkaoui c Canada Citoyennet et immigration pr c note 274 par 96 310 R c Swain pr c note 32 p 48 311 Charte canadienne des droits et libert s pr c note 176 art 1 70 3 2 1 L objet et les effets de la loi Comme nous l avons vu pour le droit la libert l objet de la loi est de prot ger la soci t contre les accus s qui repr sentent un danger pour elle et vise faire en sorte que la s curit du public soit le facteur pr pond rant dans le processus d cisionnel concernant les acc
86. dant celle qui aurait t possible la suite de la d claration de culpabilit La Cour supr me dans sa d cision a accord e une p riode transitoire de six mois avant que le paragraphe 542 2 ne soit d clar inop rant afin d viter que des personnes acquitt es pour cause d ali nation mentale qui pourraient 19 pr senter un danger pour le public soient lib r es obligatoirement Cependant pendant cette p riode il a t d cid que toute d tention ordonn e en vertu du paragraphe 542 2 sera limit e 30 jours dans la plupart des cas ou 60 jours au maximum si le minist re public tablit qu un d lai plus long est n cessaire dans les circonstances de l esp ce 1 3 Le Code criminel actuel La partie XX 1 du Code criminel ainsi cr e quelques six mois plus tard avec la Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants changera donc compl tement le ton afin que le tribunal ou la commission d examen rende la d cision la moins s v re et la moins privative de libert compte tenu de la n cessit de prot ger le public face aux personnes dangereuses de l tat mental de l accus et de ses besoins notamment la n cessit de sa r insertion sociale Et la commission d examen doit dans les meilleurs d lais apr s le verdict mais au
87. don pur et simple mais plut t une d tention stricte Si lors du proc s d une personne accus e d un acte criminel il est prouv qu elle tait ali n e lorsqu elle a commis le fait incrimin et si cette personne est acquitt e le jury sera requis de d clarer sp cialement si elle tait alors ali n e et si elle a t par lui acquitt e raison de ce qu elle tait ainsi ali n e et s il d clare qu elle tait ali n e lorsque l infraction a t commise la cour saisie de l affaire ordonnera que cette personne soit strictement gard e dans le lieu et de la mani re que la cour jugera propos jusqu ce que le bon plaisir du lieutenant gouverneur soit connu S R C c 174 art 252 nos soulignements 3 Id 14 Id 5 Code criminel S C 1892 c 29 art 11 Nul ne sera convaincu d infraction par suite d un acte accompli ou omis par lui pendant qu il tait atteint d imb cilit naturelle ou de maladie mentale au point de le rendre incapable d appr cier la nature et la gravit de son acte ou omission et de se rendre compte que cet acte ou omission tait mal 2 Une personne sous lempire d une aberration mentale sur un point particulier mais d ailleurs saine d esprit ne sera pas acquitt e pour raison d ali nation mentale en vertu des dispositions ci apr s d cr t es moins que cette aberration ne l ait port e croire l existence de quelque tat de choses qui s il e
88. dra en compte cette d claration en vue de prendre une d cision ou fixer des modalit s au titre de l article 672 54 en vue de d cider si un accus doit tre d clar haut risque ou si la d claration doit tre r voqu e ou de d cider si l affaire doit tre renvoy e la cour pour r vision de la d claration portant que l accus est un accus haut risque Actuellement la loi pr voit d j de prendre en compte la d claration des victimes en vue de rendre une d cision ou de fixer des modalit s au titre de l article 672 54 Aussi il est pr vu que la commission d examen peut imposer des conditions relatives un traitement si l accus y consent Le nouveau projet de loi pr voit que dans le cadre des audiences le tribunal ou la commission d examen examine s il est souhaitable pour toute personne et en 138 Id art 7 3 19 cet article le Code criminel pr voit que Le tribunal ou la commission d examen qui re oit un rapport d valuation d termine si depuis la date de la d cision rendue l gard de l accus ou de sa derni re r vision l tat mental de celui ci a subi un changement pouvant justifier sa lib ration aux termes des alin as 672 54a ou b le cas ch ant le tribunal ou la commission d examen avise chacune des victimes de son droit de d poser une d claration aux termes du paragraphe 14 10 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale trou
89. e dernier a en effet t r form en 1992 avec l entr e en vigueur de la Loi Id art 523 3 STATISTIQUE CANADA tude sp ciale sur les accus s atteints de troubles mentaux dans le syst me de justice p nale Centre canadien de la statistique juridique janvier 2003 p 8 et 9 Au milieu des ann es 70 la Commission de r forme du droit du Canada a examin les lois et politiques applicables aux personnes atteintes de troubles mentaux Le rapport d coulant de l examen intitul D sordre mental dans le processus p nal r sumait 44 recommandations portant sur les lois et politiques en vigueur Elles comprenaient la d tention et le traitement appropri s des accus s atteints de troubles mentaux avec la prise en compte de la s curit de la soci t et des droits de l accus Le rapport fait galement tat d une premi re pr occupation soit qu un grand nombre de probl mes dans le processus p nal ont t cr s par une crainte injustifiable l gard des d linquants qui souffrent de d s quilibres mentaux qui a donn lieu des p riodes de d tention inutilement longues impos es aux accus s atteints de troubles mentaux En r ponse au rapport le minist re de la Justice a lanc le Projet sur le d sordre mental au d but des ann es 80 En 1985 les responsables du projet avaient publi un rapport indiquant que les dispositions relatives aux troubles mentaux figurant dans le Code crimin
90. e 1 2 infraction grave contre la personne s entend selon le cas a d un acte criminel mettant en cause i soit la violence ou la tentative d utiliser la violence contre une autre personne ii soit un comportement qui met ou risque de mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne ou qui inflige ou risque d infliger des dommages psychologiques graves une autre personne b d un acte criminel vis aux articles 151 152 153 153 1 155 160 170 171 172 271 272 ou 273 ou de la tentative de perp tration d un tel acte Ces derniers articles correspondent des infractions d ordre sexuel dans le Code criminel 14 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 1 14 Id art 12 1 et 12 2 35 Maintenant lorsque le tribunal rend une d cision de la sorte cela implique que seule une d tention est envisag e et que les modalit s ne peuvent alors pas pr voir de s jours l ext rieur de l h pital sauf si des conditions sont r unies a le responsable de l h pital estime la sortie appropri e pour des raisons m dicales ou pour les besoins de son traitement si l accus est escort d une personne qu il a autoris e cette fin b un projet structur a t tabli pour faire face aux risques relatifs la sortie qui en cons quence ne pr sente pas de risque inacceptable pour le public 7 Dans la loi actu
91. e sous la plume du juge Lamer a d j crit 32 R c Miller 1985 2 R C S 613 par 35 321 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 3 7 Charte canadienne des droits et libert s pr c note 176 art 10c 33 Conway v Barbaree 2010 CanLII 30997 ON SC 74 Dans le contexte du droit correctionnel il existe trois sortes de privation de libert la privation initiale de libert une modification importante des conditions d incarc ration qui quivaut une nouvelle privation de libert et la continuation de la privation de libert 4 Dans le cas qui nous occupe nous avons effectivement soulev que les accus s d clar s accus s haut risque pourraient se retrouver dans des situations o ils sont d tenus plus longtemps que n cessaire pour la poursuite de l objectif d assurer la s curit du public car d une part les r visions de la commission d examen peuvent tre repouss es aux trente six mois et d autre part il y aura certainement des d lais d acc s la cour sup rieure pour les demandes de r vocation de statut La Barreau canadien soul ve que les d tentions pourraient s tendre une p riode illimit e En effet dans la nouvelle l gislation aucune d finition de la nature brutale n est donn e soit envers qui quel moment et dans quel sens De plus la notion de la nature brutale d ac
92. e 2013 en ligne http www radio canada ca emissions 24 heures en 60 minutes 2013 2014 Entrevue asp idDoc 311032 amp autoPlay http 3A 2F 2Fwww radio canada ca 2FMedianet 2F2013 2FRDI 2F2013 09 05 19 30 00 24h60m 0000 1200 asx consult le 10 septembre 2013 RADIO CANADA Pinel Tou tv Saison 8 pisode 20 en ligne http www tou tv Error Unknown aspxerrorpath pinel consult le 10 septembre 2013 SOQUIJ en ligne http www jugements qc ca consult le 15 septembre 2013 STATISTIQUE CANADA en ligne http www statcan gc ca start debut fra html consult le 19 novembre 2013 TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QU BEC en ligne http www taq gouv qc ca fr sante mentale commission d examen des troubles mentaux role consult le 23 d cembre 2013 UNIVERSIT DE SHERBROOKE Ressources par pays et organismes en ligne http www usherbrooke ca biblio trouver publications gouvernementales ressources par pays et organismes 133 consult le 15 septembre 2013 WORLD FEDERATION FOR MENTAL HEALTH en ligne http wfmh com consult le 10 septembre 2013
93. e 32 6 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants Sanctionn e le 13 d cembre 1991 Gazette du Canada Partie Ill vol 14 no 6 Ottawa 14 f vrier 1992 p 687 Code criminel pr c note 10 art 672 11 1 7 Id art 672 11 1 par a e 7 Id art 672 12 1 22 demande du poursuivant sous certaines r serves La commission d examen peut aussi rendre une ordonnance portant valuation de l tat mental de l accus si elle a des motifs raisonnables de croire qu une preuve concernant son tat mental est n cessaire pour d terminer s il y a lieu de faire une recommandation concernant la suspension d instance ou pour rendre une d cision en vertu de l article 672 54 Il faut retenir de cette partie que le tribunal et la commission d examen doivent rendre des d cisions en donnant la priorit la remise en libert de l accus et la d tention de l accus doit tre justifi e Elle peut tre n cessaire l valuation de l tat mental l accus peut tre d tenu pour une autre raison ou le poursuivant a d montr que la d tention est justifi e au sens du paragraphe 515 10 La d tention est aussi obligatoire dans les cas d infractions graves num r es aux articles 515 6 et 522 2 sauf si l accus d montre que ce n est pas justifi Aussi une ordonnance d
94. e d actualit mais nous avons franchi une tape de plus dans notre exercice constitutionnel Continuons L atteinte minimale Tout d abord il y a un principe qui a t nonc par le juge Wilson dans Renvoi Motor Vehicle Act qui ne donne en partant aucune chance de constitutionnalit une mesure qui n est pas conforme aux principes de justice fondamentale Cependant l art 7 n nonce pas un droit la protection accord e par les principes de justice fondamentale comme tels On doit d abord conclure qu il y a eu atteinte au droit la vie la libert et la s curit de la personne et ensuite d terminer si cette atteinte est conforme aux principes de justice fondamentale Si elle l est elle satisfait alors au crit re premier de l art 7 lui m me mais la Cour doit passer l examen de la question de savoir si elle peut tre maintenue en vertu de l article premier comme restreignant par une r gle de droit le droit garanti l art 7 dans les limites qui soient la fois raisonnables et justifi es dans le cadre d une soci t libre et d mocratique Toutefois si la limite au droit garanti par l art 7 r sulte d une violation des principes de justice fondamentale j estime que l examen se termine l et que la limite ne peut tre maintenue en vertu de l article premier J affirme cela parce que je ne crois pas qu une limite au droit garanti par lart 7 qui a t impos e contrairement aux princ
95. e discrimination interreli s la deuxi me tape le tribunal doit se demander si compte tenu de tous les facteurs pertinents la distinction tablie par la mesure l gislative entre le groupe de demandeurs et d autres personnes cr e de la discrimination en perp tuant un d savantage ou un pr jug l gard du groupe ou en lui appliquant des st r otypes La loi cr e t elle une distinction fond e sur un motif num r ou analogue La diff rence de traitement fond e sur le motif num r de la d ficience mentale vient ici du fait que le r gime des accus s haut risque propos par le projet de loi tudi vient faire en sorte que ce groupe on l a d montr pr c demment dans notre analyse risque fortement d tre d tenu plus longtemps que les autres accus s atteints de troubles mentaux sous mandat des commissions d examen mais aussi plus longtemps que s ils taient reconnus responsables pour la m me infraction au Code criminel Les accus s haut risque se voient ainsi imposer un fardeau que les autres accus s non affubl s de ce titre n ont pas 7R c Kapp pr c note 346 par 17 8 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 Supra p 33 36 et 65 76 80 La distinction cr e t elle un d savantage par la perp tuation d un pr jug ou l application de st r otypes Cette diff rence de traitement a pour effet de perp tuer un pr jug dont les 0
96. e l galit de traitement entre individus in gaux que C est un concept comparatif dont la mat rialisation ne peut tre atteinte ou per ue que par une comparaison avec la situation des autres dans le contexte socio politique o la question est soulev e I faut cependant reconna tre d s le d part que toute diff rence de traitement entre les individus dans la loi ne produira pas forc ment une in galit et aussi qu un traitement identique peut fr quemment engendrer de graves in galit s Le droit l galit est pour sa part ainsi libell dans la Charte canadienne 15 1 La loi ne fait acception de personne et s applique galement a tous et tous ont droit la m me protection et au m me b n fice de la loi ind pendamment de toute discrimination notamment des discriminations fond es sur la race l origine nationale ou ethnique la couleur la religion le sexe l ge ou les d ficiences mentales ou physiques Dans Swain on s est questionn a savoir si la Charte tait viol e en vertu de l article 15 1 lorsqu une preuve d ali nation mentale est pr sent e par le minist re public contre le gr de l accus Dans cet arr t l intervenant du Conseil canadien des droits des personnes handicap es avait ainsi d crit la fa on dont les malades mentaux ont t trait s dans l histoire TRADUCTION Pendant des si cles les personnes souffrant de d ficience m
97. e le bon plaisir du lieutenant gouverneur de la province soit connu nos soulignements Le Code criminel de 1970 l exception de quelques mots l article 16 est repris dans son int gralit il en est de m me pour la d fense bas e sur l ali nation mentale 523 1 Si lors du proc s d un accus inculp d un acte criminel il est d pos que l accus tait ali n au moment o l infraction a t commise et s il est acquitt Ir n e LAGARDE Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome pr c note 23 p 60 et 61 Id p 58 Ir n e LAGARDE Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome Il pr c note 25 art 523 Code criminel et lois connexes 1970 Wilson et Lafleur 1970 art 16 16 1 Nul ne doit tre d clar coupable d une infraction l gard d un acte ou d une omission de sa part alors qu il tait ali n 2 Aux fins du pr sent article une personne est ali n e lorsqu elle est dans un tat d d imb cillit naturelle ou atteinte de maladie mentale un point qui la rend incapable de juger la nature et la qualit d un acte ou d une omission ou de savoir qu un acte ou une omission est mauvaise 3 Une personne qui a des hallucinations sur un point particulier mais qui est saine d esprit d autres gards ne doit pas tre acquitt e pour le motif d ali nation mentale moins que les hallucinations ne lui
98. eedoms of accused found not criminally responsible on account of mental disorder In this essay we demonstrate through a constitutional analysis that the adoption of the said Bill whose condemnation was emphasized by many professional groups and those who defend the rights of the mentally ill cannot be justified in a free and democratic society We also emphasize the political issues which are clearly the catalysts of this not criminally responsible reform by studying its effects through the Turcotte case that outraged and drew the attention of the entire population from the first verdict in July 2011 Table des mati res INTRODUCTION critone non as HER cai Baca OL NE Ne Os 8 1 CEVOLUTION DU DROIT terme aa ns US ne tee lah ee 9 1 1 Historique des troubles mentaux travers le Code criminel 9 125 Earr t Swa nn te Gee odie ei eee none nie nee Gee rose le Dose Gest one laine Geer ae te 15 1 3 Le Code criminel actuel etre retail te tein timer de 19 Er Caret WINKO Sr net TR ne don Tnt Te en lee den dre TRS 26 2 LA LOI SUR LA REFORME DE LA NON RESPONSABILIT CRIMINELLE 32 2 1 Priorit la s curit du public 32 2 2 ACCUS A NAUt FISQUE ses cide rennais dansant etat arm at ane ta state tete t 33 2 3 Participation accrue des victimes 36 3 ANALYSE DE LA CONSTITUTIONNALITE iii 38 3 MMO ess rosie don rs nes E nl nent den n e nt nt et 41 3 1 1 Les principes de justice fondamentale 47 3 1 2 L objet et
99. ego Chartes des droits de la personne L gislation Jurisprudence Doctrine Wilson amp Lafleur 2012 BRUNELLE C Les droits et libert s dans le contexte civil Droit public et administratif Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 7 2012 EYB2012CDD166 BRUNELLE C La mise en uvre des droits et libert s en vertu de la Charte canadienne Droit public et administratif Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 7 2012 EYB2012CDD169 BRUNELLE C Les domaines d application des Chartes des droits Droit public et administratif Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 7 2012 EYB2012CDD165 BRUNELLE C L objet la nature et l interpr tation des Chartes des droits Droit public et administratif Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 7 2012 EYB2012CDD164 COURNOYER G et G OUIMET Code criminel annot 2013 Editions Yvon Blais 2012 CROCKER A G M C SETO T L NICHOLLS et G COTE Description and processing of individuals found Not Criminally Responsible on account of Mental 118 Disorder accused of serious violent offences Final report submitted to the Research and statistics division Department of Justice Canada mars 2013 DE KOVACHICH H Le Tribunal administratif du Qu bec au pass au pr sent et au futur Le TAQ d hier d aujourd hui et de demain 15 anniversaire 2013
100. el taient incompatibles avec la Charte des droits et libert s Le projet de modification du Code a t distribu en 1986 Pilon 2001 i R c Swain 1991 CanLll 104 CSC 1991 1 RCS 933 Id 16 modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants Dans l arr t Swain il est question entre autres de la constitutionnalit du paragraphe 542 2 du Code criminel qui tait alors celui non ant la d tention automatique de l accus dont le juge ou le magistrat constatait qu il tait ali n au moment o l infraction avait t commise jusqu ce que le bon plaisir du lieutenant gouverneur de la province soit connu La Cour supr me en vient la conclusion que ces dispositions entravent les droits que garantissent les articles 7 et 9 de la Charte canadienne soit le droit la libert et la protection contre la d tention ou l emprisonnement arbitraire et ne sont pas sauvegard s par l article premier On y soul ve que la nature ind termin e de l ordonnance rendue en vertu de ce paragraphe porte atteinte dans une mesure inacceptable au droit la libert de fa on non conforme aux principes de justice fondamentale En effet le juge en chef Lamer souligne qu on exige du juge qu il agisse toujours de mani re a enfreindre les droits que garantit l article 7 la personne acquitt e pour cause d ali na
101. elle on pr voit d j que la commission d examen doit tenir une audience l gard de chaque accus au plus tard douze mois apr s la d cision et l int rieur de chaque p riode de douze mois par la suite que par d rogation ce d lai peut tre prolong jusqu vingt quatre mois si l accus est repr sent par avocat et que l accus et le procureur g n ral y consentent ou si certaines conditions sont r unies soient que l accus fait l objet d une infraction grave contre la personne et qu une d cision de d tention a t prise a son gard et la commission d examen est convaincue la lumi re des renseignements dont elle dispose que l tat de l accus ne s am liorera probablement pas et que sa d tention demeure n cessaire pendant cette p riode Avec le projet de loi on prolonge ce d lai trente six mois pour un accus haut risque De plus cette notion d accus haut risque a pour cons quence que lorsque la commission d examen est convaincue qu il n y a pas de probabilit marqu e que l accus usera de violence de fa on qu il pourrait mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne elle est tenue de renvoyer l affaire a la cour 146 Id art 12 3 147 Id art 12 3 a et b 148 Code criminel pr c note 10 art 672 81 1 1 Id art 672 81 1 1 150 Id art 672 81 1 2 S Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubl
102. elle mais non n cessairement violent est interpr t par le ministre de la justice comme tant Par exemple si la commission craint qu une personne d clar e non criminellement responsable commette des vols ou des entr es par infraction elle pourrait continuer d avoir comp tence son gard et lui imposer les conditions n cessaires Ce changement aura certes des cons quences sur les droits fondamentaux puisque la balance sera en faveur de la s curit du public Examinons maintenant le deuxi me changement majeur soit la notion d accus haut risque 2 2 Accus haut risque La notion d accus haut risque est compl tement nouvelle et le tribunal peut d clarer ainsi un accus la demande du poursuivant avant toute d cision portant lib ration inconditionnelle si ce dernier a fait l objet d un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux pour une infraction 1 Id art 10 1 142 PARLEMENT DU CANADA Initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle D bats de la Chambre des communes 1 sess 41 l gis 1 mars 2013 1005 L hon Rob Nicholson en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Doc 217 amp Lanquage F amp Mode 1 amp Par l 418 amp Pub Hansard amp Ses 1 consult le 8 juillet 2013 34 grave contre la personne au sens du paragraphe 672 81 1 3 et si certains cr
103. enant pour que les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 satisfassent aux crit res de l arr t Oakes il faut d abord consid rer l objet et les effets de la loi en cause avant de passer la deuxi me tape de l analyse Bref je partage l avis de l intim e que le premier crit re appliquer dans la d termination de la constitutionnalit est celui de l objet de la loi en cause et que ses effets doivent tre pris en consid ration lorsque la loi examin e satisfait ou tout le moins est cens e satisfaire ce premier crit re Si elle ne satisfait pas au crit re de l objet il nest pas n cessaire d tudier davantage ses effets parce que son invalidit est d s lors prouv e Donc si de par ses r percussions une loi qui a un objet valable porte atteinte des droits et libert s il serait encore possible un plaideur de tirer argument de ses effets pour la faire d clarer inapplicable voire m me invalide Bref le crit re des effets n est n cessaire que pour invalider une loi qui a un objet valable les effets ne peuvent jamais tre invoqu s pour sauver une loi dont l objet n est pas valable L analyse de l objet d une garantie sert de v rification au sens d un droit ou d une libert garantis par la Charte mon avis il faut faire cette analyse et l objet du droit ou de la libert en question doit tre d termin en fonction de la nature et des objectifs plus larges de la C
104. ence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants L C 1991 ch 43 La partie XX 1 proposait une solution enti rement nouvelle au probl me de la criminalit imputable la maladie mentale en souscrivant l opinion de plus en plus r pandue selon laquelle traiter le contrevenant atteint de troubles mentaux comme tout autre contrevenant ne tenait convenablement compte ni de ses droits ni de ceux du public Le contrevenant atteint de troubles mentaux qui est incarc r et priv de soins est l s car on le punit pour une infraction dont il ne devrait pas en toute quit tre tenu moralement responsable Par ailleurs le public subit lui aussi un pr judice en ce que sa s curit est menac e par la lib ration inconditionnelle du contrevenant sans que celui ci n ait suivi quelque traitement Un nouveau r gime s imposait donc afin de r pondre au double objectif de traiter quitablement le contrevenant et d assurer la s curit du public 72 Dans notre analyse il appert que le nouveau projet de loi semble brimer certains droits fondamentaux tablis par la Charte Dans cette partie nous traiterons de la constitutionnalit d articles du projet de loi C 54 qui concernent les d cisions a rendre en ce qui a trait la privation de libert ainsi qu aux recours possibles ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 Bruce CHEADLE pr c note 169 LA PRESSE CANADIENNE Le projet de loi sur la n
105. ent en vigueur au moment o le verdict d inaptitude subir son proc s ou de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux est rendu continue d tre en vigueur sous r serve de ses dispositions jusqu ce que la commission d examen rende sa d cision 2 Par d rogation au paragraphe 1 le tribunal peut avant que la commission d examen rende sa d cision si la n cessit lui en est d montr e annuler l ordonnance mentionn e au paragraphe 1 qui a d j t rendue l gard de l accus ou la citation compara tre la sommation la promesse de compara tre la promesse ou l engagement qui est toujours en vigueur a son gard et rendre l gard de l accus une ordonnance de mise en libert provisoire ou de d tention dans la mesure o il le juge indiqu il peut notamment ordonner que l accus soit d tenu dans un h pital Id art 672 47 83 Id art 672 83 1 l audience tenue en conformit avec les articles 672 81 ou 672 82 la commission d examen sauf dans le cas o il a t d termin en vertu du paragraphe 672 48 1 que l accus est apte subir son proc s r vise la d cision et rend toute d cision indiqu e dans les circonstances Id art 672 81 1 35 Id art 672 81 2 Id art 672 81 2 1 24 d examen est inform e qu une peine d emprisonnement a t inflig accus a l gard d une autre infraction lorsque ce dernier est sous le coup d une d
106. entale ont t syst matiquement isol es plac es en 37 Andrews c Law Society of British Columbia 1989 CanLil 2 CSC 1989 1 RCS 143 1 R c Swain pr c note 32 p 22 78 marge de la soci t d valoris es ridiculis es et exclues des processus social et politiques normaux Le juge Lamer estimait que malheureusement cette description est exacte et semble venir d une peur irrationnelle de notre soci t face au malade mental Dans ce jugement on avait fait une br ve comparaison de la p riode de d tention ind termin e impos e alors aux accus s ali n s avec celle des d linquants dangereux Dans cette partie nous traiterons donc de la question suivante les changements propos s par le projet de loi C 54 en ce qui concerne la notion d accus haut risque font ils en sorte que les accus s atteints de troubles mentaux sont victimes de discrimination fond es sur les d ficiences mentales Notre cheminement cependant sera diff rent de celui propos dans Swain pour tablir si oui ou non il y a violation de l article 15 1 En effet depuis l arr t Andrews qui remonte 1989 d autres d cisions sont venues modifier le processus par lequel on arrive tablir si le l gislateur est susceptible d entra ner des violations dans le traitement de certains groupes avec l imposition de nouvelles mesures Les crit res pour y arriver passent d abord par le caract re discriminatoi
107. es mentaux pr c note 92 art 15 36 sup rieure de juridiction criminelle pour r vision de la d claration qui elle r voque la d claration si elle est du m me avis que la commission et elle ou la commission rend une d cision en application des articles 672 54 a c Dans le cas o la commission n est pas ainsi convaincue elle r vise les modalit s de d tention sous r serve de ce qui est pr vu l alin a 3 de l article 12 du projet de loi 154 Encore une fois m me si l on multiplie les conditions les facteurs consid rer dans l valuation du risque ne d finissent pas ce que signifie pour le l gislateur la probabilit marqu e que l accus usera de violence et le risque de pr judice grave qui sont introduit l article 672 64 1 a et b et aucune definition suppl mentaire n apparait dans les d bats de la Chambre des communes 2 3 Participation accrue des victimes Dans le Code criminel actuel il est pr vu qu un avis de l audience et les dispositions pertinentes de cette loi sont donn s la victime lorsqu elle en fait la demande Le projet de loi C 54 pr voit tendre les renseignements qui peuvent tre mis la disposition des victimes dont les avis faisant tat de la mise en libert inconditionnelle ou sous r serve de modalit s et le lieu de r sidence projet de l accus 152 Id art 16 1 153 Id art 16 3 Id art 12 3 les mod
108. ettraient au tribunal de prolonger la limite d une peine la prison vie et les dispositions relatives aux ordonnances de placement dans un h pital l gard de condamn s qui m me s ils n ont pas t jug s criminellement responsables pour cause de troubles mentaux ont besoin d un traitement aigu pour des troubles mentaux au moment de recevoir leur sentence sic 32 mentaux qui se rapproche beaucoup de celle d accus a haut risque du nouveau projet de loi 2 LA LOI SUR LA R FORME DE LA NON RESPONSABILITE CRIMINELLE Le projet de loi d pos en f vrier de l ann e derni re et adopt par la Chambre des communes le 18 juin propose principalement trois modifications Premi rement elle dit accorder la priorit la s curit du public deuxi mement elle cr e une nouvelle cat gorie d accus s ceux haut risque et enfin elle accro t la participation des victimes dans le processus Voyons plus en d tails en quoi cela consiste 2 1 Priorit la s curit du public Alors que dans le Code criminel actuel le tribunal ou la commission d examen doit rendre la d cision la moins s v re et la moins privative de libert compte tenue de la n cessit de prot ger le public face aux personnes dangereuses le projet de loi accorde la pr pond rance la s curit du public 672 54 Dans le cas o une d cision est rendue au titre du paragraphe 672 45 2 de l article 672
109. exag r e Pour poursuivre dans l valuation du respect des principes de justice fondamentale voyons maintenant si les effets des articles tudi s sont exag r ment disproportionn s La notion de proportionnalit est un aspect fondamental de notre r gime constitutionnel Par cons quent nous devons nous demander si la mesure projet e par le gouvernement est raisonnable par rapport la menace Dans le pass notre Cour a jug que certaines mesures taient ce point extr mes qu elles taient en soi disproportionn es tout int r t l gitime du gouvernement 7 Le r gime actuel fonctionne et sa constitutionnalit a t test e positivement il y a plusieurs ann es d j Ne serait ce pas disproportionn d ajouter de telles mesures un syst me qui a fait et continue de faire ses preuves Nous croyons que oui Passons maintenant l examen de la port e excessive La port e excessive Ayant conclu que les articles examin s dans cette partie sont arbitraires et que leur effet est exag r ment disproportionn nous n avons pas regarder cet 238 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence pr c note 245 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 Suresh c Canada Ministre de la Citoyennet de l Immigration 2002 CSC 1 CanLil 2002 1 RCS 3 par 47 21
110. formes de folie d crites au Code criminel sont l idiotie 21 Id art 966 Code criminel pr c note 10 art 16 3 Ir n e LAGARDE Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome Les actes criminels et les infractions 1954 p A Id art 16 gt Ir n e LAGARDE Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome Il La proc dure criminelle 1954 art 641 14 le delirium tremens l imb cillit la manie et l hallucination qui doit tre prouv e la satisfaction raisonnable du jury par pr pond rance de preuve Pour sa part la cons quence ne change pas d un iota et c est toujours le lieutenant gouverneur qui contr le 523 1 Si lors du proc s d un pr venu accus d un acte criminel preuve est faite que l accus tait ali n au moment ou l infraction a t commise et qu il est acquitt a le jury OU b le juge ou le magistrat lorsqu il ny a pas de jury doit constater shall find si le pr venu tait ali n au moment o l infraction a t commise et d clarer si son acquittement est attribuable la d mence 2 S il est constat que le pr venu tait ali n au moment de la commission de l infraction la cour le juge ou le magistrat devant qui le proc s s instruit doit ordonner que le pr venu soit tenu sous une garde rigoureuse dans le lieu et de la mani re que la cour le juge ou le magistrat ordonne jusqu ce qu
111. gtemps mais nous estimons que la s curit du public n aurait pas t mieux prot g e car les balises tablies par la Cour supr me exigent d j une valuation du risque tr s rigoureuse de la part des commissions d examen qui se chargent de superviser de fa on p riodique les accus s non responsable criminellement le l gislateur a fait en sorte que ses membres aient l expertise voulue pour bien valuer tous les facteurs m dicaux juridiques et sociaux que pr sentent les cas dont ils sont saisis art 672 39 De plus L application appropri e de la partie XX 1 permet d viter l internement ou la privation de libert injustifi s l accent tant mis sur l valuation individuelle et p riodique 4 4 2 Les conclusions de la cour d appel Nous savons maintenant que Guy Turcotte aura faire face un nouveau proc s En effet Estimant que le juge de premi re instance l honorable Marc David de la Cour sup rieure district de Terrebonne a commis des erreurs de droit principalement en ce qui a trait la question de l intoxication volontaire au m thanol en conjonction avec les troubles mentaux l appelante interjette appel L appelante soutenait que les effets de l intoxication au m thanol rendait inadmissible la d fense de troubles mentaux tant donn l importance des effets de l intoxication volontaire qui est indissociable du trouble d adaptation et de
112. harte elle m me des termes choisis pour noncer ce droit ou cette libert des origines historiques des concepts enchass s et s il y a lieu en fonction du sens et de l objet des autres libert s et droits particuliers qui s y rattachent selon le texte de la Charte Comme on le souligne dans l arr t Southam l interpr tation doit tre lib rale plut t que formaliste et viser a r aliser l objet de la garantie et assurer que les citoyens b n ficient R c Oakes pr c note 173 p 3 7 R c Big M Drug Mart Ltd pr c note 190 par 88 28 Id par 116 61 pleinement de la protection accord e par la Charte En m me temps il importe de ne pas aller au del de l objet v ritable du droit ou de la libert en question et de se rappeler que la Charte n a pas t adopt e en l absence de tout contexte et que par cons quent elle doit tre situ e dans ses contextes linguistique philosophique et historique appropri s 7 L objet de la loi est tr s clair assurer la s curit du public Le gouvernement au moment du d p t du projet de loi a d clar qu il est r solu rendre les rues et les communaut s plus s curitaires pour les Canadiens Le Ministre de la justice affirme que le projet de loi est ax sur la n cessit de prot ger la soci t contre les accus s qui repr sentent un danger pour elle et vise faire en sorte que la s curit du public soit le facteur pr pond
113. http www pm gc ca fra galerie photos gouvernement du canada depose la loi la reforme de la non responsabilite criminelle consult le 8 juillet 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne http Awww pm gc ca fra media asp category 1 amp pageld 26 amp id 5278 consult le 8 juillet 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne http www pm gc ca fra media asp id 5279 consult le 8 juillet 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne http www pm gc ca fra media asp id 5280 consult le 8 juillet 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA Biblioth que et Archives du Canada en ligne http www collectionscanada qc ca base de donnees gazette du canada 001060 100 04 f php consult le 10 septembre 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA Gazette du Canada en ligne http www gazette gc ca rp pr p3 index fra html consult le 10 septembre 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA Publications du Gouvernement du Canada en ligne http publications qc ca site fra 24680 publication html consult le 10 septembre 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA Site Web de la l gislation Justice en ligne http lois laws justice gc ca fra TableauLoisPublic index html consult le 10 septembre 2013 GARTON G Recueil de d cisions relatives a la Charte canadienne des droits et libert s Justice Canada Mis a jour avril 2005 en ligne http www canlii org fr doctrine recueilCharte app c html consult le 19 novembre 2013 INSTITUT CANADIEN D INFORMATION
114. ibert cit s dans le bloc pr c dent mais qui sont n cessaire dans la poursuite de cette analyse 81 Rc Heywood 1994 CanLil 34 CSC 1994 3 RCS 761 par 69 282 R c Demers 2004 CSC 46 CanLil 2004 2 RCS 489 28 Id par 2 28 Id par 46 66 Mon introduction au monde de la psycho politique qu b coise s est faite Sherbrooke dans les ann es 50 huit ou neuf ans l annonce qu un asile pour les fous allait tre construit aux limites de la ville emportait en fascination sur tous les contes de sorci res et de magiciens T as pas besoin d avoir peur annon ait l un des braves du quartier il y aura des barreaux aux fen tres et un grand mur de pierre autour Ils ne pourront pas se sauver 78 C est ainsi que Fran oise Boudreau introduit son propos dans l histoire de la sant mentale au Qu bec Qui na pas connu de fou du village dans son patelin d origine La maladie mentale nous concerne tous sans exception bien plus elle nous fascine autant qu elle nous fait peur car elle n est trang re a personne Au Canada on comptait en 2000 et 2001 respectivement 2665 et 2717 dossiers actifs sous la juridiction des commissions d examen des provinces incluant les individus inaptes subir leur proc s et les d clarations de non responsabilit criminelle Ces chiffres ne comptent pas les cas de lib ration inconditionnelle et d inaptitudes subir leur proc s qui
115. ipes de justice fondamentale puisse tre 75 R c Swain pr c note 32 p 46 64 raisonnable ni que sa justification puisse se d montrer dans le cadre d une soci t libre et d mocratique L exigence que l on trouve l art 7 d observer les principes de justice fondamentale me semble restreindre le pouvoir du l gislateur d imposer des limites au droit garanti par l art 7 que lui conf re l article premier Il ne peut le limiter qu en conformit avec les principes de justice fondamentale et m me s il satisfait ce crit re il lui reste encore satisfaire a ceux de l article premier Poursuivons tout de m me notre analyse La mesure constitue t elle une atteinte minimale aux droits garantis Pour r pondre a cette question il faut se demander si le l gislateur pour atteindre son objectif de garantir la s curit du public face aux personnes d clar es NCRTM peut le faire en aillant recours des mesures moins restrictives au niveau de la libert que celles qu il nous pr sente avec les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 de la Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle2 Dans Winko la Cour d bute ainsi la transmission des motifs de son jugement Dans toute soci t il y a des gens qui commettent des actes criminels parce qu ils souffrent d une maladie mentale Le droit criminel doit faire en sorte de traiter ces personnes de fa on quitable tout en assurant la p
116. ir il peut arriver qu il doive agir sur la foi de renseignements qu il ne peut divulguer ou d tenir des personnes qui constituent une menace pour la s curit nationale En revanche dans une d mocratie constitutionnelle le gouvernement doit agir de mani re responsable en conformit avec la Constitution et les droits et libert s qu elle garantit Ces deux propositions illustrent une tension inh rente au syst me de gouvernance d mocratique moderne Cette tension ne peut tre r gl e que dans le respect des imp ratifs la fois de la s curit et d une gouvernance constitutionnelle responsable 74 L objectif est donc bien d montr Mais quels sont les effets de cette loi En appliquant les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 il y a fort parier qu une plus grande proportion d accus s sera soit d tenu soit lib r avec modalit s par rapport ceux qui obtiendront une lib ration inconditionnelle De cette fa on l objectif de s curit du public tient le cap puisque moins d individus seront susceptibles d tre remis en libert et donc du m me coup que moins d individus susceptibles d tre dangereux soient remis en libert Passons maintenant au crit re de proportionnalit 3 1 3 Le crit re de proportionnalit Le lien rationnel Existe t il un lien rationnel entre l objectif de la loi et la mesure contest e L objectif de la loi de prot ger la s curit du public et les articles contest s ici qui font
117. it publique Un rapport de recherche du Minist re de la justice du Canada a d j conclu que Pratiquement la moiti des accus s NCRTM ou inaptes subir leur proc s qui apparaissent devant la commission d examen leur premi re audience n ont jamais t reconnus coupables d une infraction criminelle 7 Le projet de loi pr voit que le tribunal pour d cider s il d clare ou non que l accus est un accus haut risque doit prendre en compte notamment la nature et les circonstances de l infraction ainsi que la r p tition d actes comme celui qui est l origine de l infraction Or la nature de l offense menant au verdict de NCRTM est un indicateur pauvre du risque de r cidive plusieurs d cennies de recherche ont identifi s des facteurs de risque qui sont de beaucoup plus importants indicateurs et les facteurs de risque cliniques dynamiques plut t que les facteurs de risque historiques traditionnels comme les ant c dents criminels sont associ s aux d cisions des commissions de r vision de d tenir ou de lib rer les personnes d clar es NCRTM La Cour supr me a bien d crit le r le des commissions d examen dans l valuation des accus s En outre particuli rement en ce qui concerne la commission d examen qui peut se charger de superviser de fa on p riodique l accus non responsable criminellement le l gislateur a fait en sorte 77 MINIST RE DE L
118. it res sont remplis 672 64 1 Sur demande du poursuivant faite avant toute d cision portant lib ration inconditionnelle de l accus le tribunal peut au terme d une audience d clarer qu un accus g de dix huit ans ou plus au moment de la perp tration de l infraction qui a fait l objet d un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux pour une infraction grave contre la personne au sens du paragraphe 672 81 1 3 est un accus haut risque si selon le Cas a il est convaincu qu il y a une probabilit marqu e que l accus usera de violence de fa on qu il pourrait mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne b il est d avis que les actes l origine de l infraction taient d une nature si brutale qu il y a un risque de pr judice grave physique ou psychologique pour une autre personne 2 Pour d cider s il d clare ou non que l accus est un accus a haut risque le tribunal prend en compte tout l ment de preuve pertinent notamment a la nature et les circonstances de l infraction b la r p tition d actes comme celui qui est l origine de l infraction c l tat mental actuel de l accus d les traitements suivis et a venir de l accus et la volont de celui ci de suivre ces traitements e l avis des experts qui l ont examin 5 18 D finition de infraction grave contre la personne 1 3 Au paragraph
119. la crise suicidaire pour expliquer les gestes de l intim elle plaide que la d fense de troubles mentaux tait d pourvue de vraisemblance de sorte qu elle n tait pas recevable 4 8 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 55 9 Id par 92 0R c Turcotte pr c note 375 H DE GRANPRE pr c note 379 81 R c Turcotte pr c note 375 par 3 2 Id par 54 3 Id par 57 101 Les juges Duval Hesler Doyon et Dufresne voquent l arr t Bouchard Lebrun de la Cour supr me en nous rappelant que le concept de troubles ou de maladie mentale est vaste et que sa port e l est tout autant et que cela demeure un concept volutif Ainsi la port e de ce concept reste suffisamment flexible pour s appliquer toute condition mentale qui selon l tat actuel ou futur de la science m dicale traduit un trouble de la raison humaine ou de son fonctionnement et dont la reconnaissance s harmonise avec les consid rations d ordre public qui sous tendent l application de la d fense pr vue l art 16 Code cr Ensuite ils citent les trois facteurs ou outils analytiques retenus par la Cour supr me et qui sont susceptibles d aider le juge dans le cadre d une m thode globale d analyse Tout d abord le facteur de la cause interne qui consid re que si une personne normale plac e dans la m me situation que l accus est susceptib
120. la r p tition d actes comme celui qui est a l origine de l infraction l tat mental de l accus les traitements suivis et venir la volont de l accus les suivre et l avis des experts qui l ont examin s 8 Les litiges fond s sur l article 7 de la Charte canadienne se font en deux tapes et la premi re consiste demander au plaignant de d montrer par la pr pond rance des probabilit s que la loi ou la mesure viole un droit garanti Donc les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 du projet de loi violent t ils l article 7 de la Charte canadienne l gard du droit la libert Et dans l affirmative cette violation est elle conforme aux principes de justice fondamentale Le concept de libert Le droit la libert est un concept abstrait qui a t d finit pour la premi re fois dans l arr t R c Big M Drug Mart Ltd La libert peut se caract riser essentiellement par l absence de coercition ou de contrainte Si une personne est astreinte par l tat ou par la volont d autrui une conduite que sans cela elle n aurait pas choisi d adopter cette personne n agit pas de son propre gr et on ne peut pas dire qu elle est vraiment libre L un des objectifs importants de la Charte est de prot ger dans des limites 187 Jd art 12 1 a et b 188 Jd art 12 2 19 R c Oakes pr c note 173 1 R c Big M Drug Mart Ltd 1985 CanLil 69 CSC 1985 1 RCS 295 rais
121. le de d velopper une telle condition la condition mentale de l accus se rapprochera de celle d une personne ne souffrant pas de troubles mentaux le facteur du risque subsistant qui value que plus le risque de r currence d un v nement de m me nature est lev et plus la r cidive est susceptible de se produire ind pendamment de la volont de l accus plus il est assimil des troubles mentaux et le facteur des pr occupations d ordre public auquel il faut r pondre a deux questions si la condition mentale de l accus n cessite un traitement particulier et si elle constitue une menace pour autrui des r ponses n gatives entra nant la conclusion que l accus ne souffrait pas de troubles mentaux au moment des v nements Le jugement s appuie encore sur les propos du juge Lebel dans l arr t Bouchard Lebrun pour illustrer que chaque dossier comporte des circonstances qui lui sont propres Au regard de la jurisprudence existante il est plausible de pr voir que les tribunaux auront effectuer cet exercice de qualification 4 Id par 71 5 R c Bouchard Lebrun 2011 CSC 58 CanLil 2011 3 RCS 575 par 60 6 R c Turcotte pr c note 375 par 75 487 Id par 77 102 juridique dans des circonstances beaucoup plus d licates que celles du pr sent dossier Il en sera notamment ainsi lorsque la condition mentale r v lera la pr sence d un trouble mental sous jacent mais que la preuve indi
122. les donn es de l ancien rapport trompant ainsi la Chambre et tous les d put s Certains estiment aussi que ces changements risquent de pousser les avocats de la d fense cesser de plaider la non responsabilit criminelle et se tourner vers des peines de prisons dans le syst me carc ral traditionnel Ce qui ferait en sorte que non seulement les personnes d clar es non responsable criminellement ne recevraient pas les soins ad quats mais aussi qu elles repr senteront toujours un danger lorsqu elles retrouveront leur libert C est aussi lavis du Dr Johann Brink chef du programme de psychiatrie l gale la British Columbia University qui d clare l unanimit de ses membres ce sujet In term of public safety we are not convinced that this legislation will necessarily achieve its intended result Brink saids It may indeed perversely result in an outcome that may increase the risk to the public 46 Id 464 Id 465 Id 6 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 B CHEADLE pr c note 169 LA PRESSE CANADIENNE Le projet de loi sur la non responsabilit criminelle jug dangereux pr c note 170 47 B CHEADLE pr c note 169 LA PRESSE CANADIENNE Le projet de loi sur la non responsabilit criminelle jug dangereux pr c note 170 468 CBc NEWS Bill for mentally ill offenders could hurt public safety group says The Canadian Press 24 mar
123. les mentaux Lettre adress e Honorable Robert Douglas Nicholson 21 mars 2013 BARREAU DU QUEBEC Projet de loi C 54 la Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux Une loi punitive pour les personnes atteintes de troubles mentaux Communiqu s 2013 Montr al 10 juin 2013 Bruce CHEADLE Les psychiatres d noncent le projet de loi C 54 La Presse 18 avril 2013 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 201304 18 01 4642408 les psychiatres denoncent le projet de loi c 54 php consult le 28 octobre 2013 39 conformit avec la Charte canadienne des droits et libert s alors que d autres estiment que ces changements risquent de pousser les avocats de la d fense cesser de plaider la non responsabilit criminelle et se tourner vers des peines 170 de prisons dans le syst me carc ral traditionnel ce qui ferait en sorte que non seulement les personnes d clar es non responsable criminellement ne recevraient pas les soins ad quats mais aussi qu elles repr senteront toujours un danger lorsqu elles retrouveront leur libert C est d ailleurs un point important qui avait t soulign par la juge McLachlin dans Winko En 1991 pour donner suite l arr t Swain le Parlement a op r une r forme en profondeur en adoptant la partie XX 1 du Code criminel Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons qu
124. lin a repris les conclusions de 30 R c Swain pr c note 32 p 25 31 E BOUDREAU pr c note 285 p 7 et 11 32 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 par 37 33 Law c Canada Ministre de l Emploi et de l Immigration pr c note 346 34 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 35 R c Oakes pr c note 173 356 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 par 38 81 la Commission de r forme du droit du Canada qui reconnaissait alors que ces st r otypes n gatifs l gard des malades mentaux s taient insinu s dans le syst me de justice p nale Cette crainte g n ralis e l gard du criminel d ment rend acceptable la d tention prolong e du pr venu souffrant de d sordre mental dans des circonstances o un individu cens ment sain d esprit serait l objet de sanctions moins s v res ou b n ficierait d une lib ration imm diate Ces attitudes se refl tent dans l l ment de d tention pr ventive inh rent aux dispositions du Code criminel relatives aux renvois et aux mesures adopt es envers le d linquant anormal mental Effectivement avant la r forme du Code criminel propuls par l arr t Swain nous avons vu que le malade mental qui tait accus en vertu du Code criminel ne poss dait que peu de droit ce qui nous am ne penser qu avec l adoption des dispositions visant les accus s haut risque nous nous retr
125. lon les rapports annuels des commissions d examen du Qu bec de l Ontario et de la Colombie Britannique il y a effectivement augmentation du nombre d accus s relevant des commissions d examen ainsi que du nombre d audiences tenues devant ces commissions chaque ann e 366 MINIST RE DE LA JUSTICE DU CANADA pr c note 227 85 Qu bec Tableau 9 CETM Statistiques op rationnelles Dossiers Dossiers Dossiers Audiences ouverts ferm s actifs tenues 2005 2006 EN 1 202 1 602 1 140 1 560 Source TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QU BEC Rapport annuel de gestion 2004 2005 octobre 2005 p 41 2004 2005 459 397 2003 2004 442 393 Des donn es plus r centes d montrent les m mes conclusions c est dire une poursuite de l augmentation de la charge de la commission d examen Ann es financi res Dossiers actifs Audiences tenues 2010 2011 1845 2336 2011 2012 1905 2387 2012 2013 1940 2357 Source TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QU BEC Communication personnelle par courriel Martine Chantal Service des affaires institutionnelles 18 d cembre 2013 Ontario 2010 2011 2009 2010 2008 2009 2007 2008 2006 2007 2005 2006 2003 2004 2002 2003 2001 2002 2000 2001 1999 2000 1998 1999 1997 1998 1996 1997 1995 1996 1994 1995 1993 1994 4 4992 1993 1991 1992 1990 19934 1989 1990 1988 1989 2004 2005 995 1600 1400
126. mentale doivent tenir compte de la pond ration des int r ts oppos s de l accus non responsable criminellement et de la soci t 10 Tout d abord la Cour supr me a statu dans un arr t de 19921 que la norme de la s curit du public n tait pas d une impr cision inconstitutionnelle et que la notion de risque important a t appliqu e par les juridictions inf rieures sans difficult s L expression risque important pour la s curit du public est suffisamment pr cise pour permettre un d bat judiciaire et voque un risque suffisamment important pour justifier une privation de libert Aussi les dispositions ne cr ent pas de pr somption que l accus repr sente un risque important pour la s curit du public ni que ce dernier tablisse qu il ne repr sente pas ce risque important ll appartient au tribunal ou la commission d examen dans le cadre d une proc dure inquisitoire d enqu ter sur la situation qui existe au moment de l audition et de d terminer si l accus repr sente un risque important pour la s curit du public Ce processus ne viole pas les principes de justice fondamentale puisque dans tous les cas la d cision la moins privative de libert doit tre rendue par le tribunal ou la commission d examen Enfin comme l accus doit tre lib r inconditionnellement moins qu il ne soit tabli qu il repr sente un risque important pour la s c
127. mer que les tribunaux ne sont pas le lieu o doivent s laborer les politiques g n rales complexes et controvers es les tribunaux canadiens se voient n anmoins confier aujourd hui l obligation cruciale de veiller ce que les initiatives l gislatives de notre Parlement et de nos l gislatures se conforment aux valeurs d mocratiques qu exprime la Charte canadienne des droits et libert s Il ne faudrait pas revenir en arri re comme le d montre notre analyse avec une 474 telle modification de la loi et faire en sorte que soient ainsi strictement priv s 4 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 1 4710 SOCI T POUR LES TROUBLES DE L HUMEUR DU CANADA ET AL pr c note 5 471 Id 472 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 p 4 6 FR c Morgentaler pr c note 183 par 3 44 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux L C 2014 c 6 109 de leurs droits fondamentaux les accus s d clar s non responsable criminellement jusqu ce que le bon plaisir du gouvernement Harper soit connu 110 TABLE DE LA L GISLATION Textes internationaux ORGANISATION DES NATIONS UNIES ONU Convention relative aux droits des personnes handicap es 13 d cembre 2006 Entr e en vigueur le 3 mai 2008 en ligne http www2 ohchr org french law disabilities convention htm consult le 3 janvier 2014 OR
128. met ou omet un acte quelconque tout individu est pr sum sain d esprit jusqu ce que le contraire soit prouv Pour ce qui est de la d fense en 1927 on parle de D fense des d ments qui se d taille aux articles 966 970 La encore le lieutenant gouverneur sur la preuve qu il juge suffisante qu une personne incarc r e dans une prison autre qu un p nitencier est ali n e faible d esprit ou mentalement d ficiente peut ordonner qu elle soit transf r e en un lieu s r jusqu l attestation par certificat de sa gu rison enti re ou partielle a la satisfaction du lieutenant gouverneur Aussi les prisonniers atteints d ali nation mentale au moment de l infraction seront strictement gard s 966 Si lors du proc s d une personne accus e d un acte criminel il est prouv qu elle tait d mente lorsqu elle a commis cet acte et si 18 Code criminel 1927 et autres lois sp ciales du Canada y compris les amendements adopt s jusqu la fin de la session du Parlement tenue en 1947 Ottawa 1947 art 19 Id art 966 970 Id art 970 13 le jury acquitte cette personne il est requis de d couvrir sp cialement si elle tait d mente lorsqu elle a commis cet acte et de d clarer si son acquittement est attribuable cette d mence 2 Si le jury se convainc qu elle tait d mente lorsque l infraction a t commise la cour saisie de l affaire ordonne que cette personne s
129. minellement repr sente un risque important pour la s curit du public soit conscient non seulement de la n cessit de prot ger le public mais galement du fait que souvent la perp tration ant rieure d une infraction sous l influence de troubles mentaux a peu a voir avec la probabilit d une r cidive sp cialement lorsque l accus suit un traitement qui donne de bons r sultats De plus il est moins probable que les personnes d clar es NCRTM r cidivent avec des comportements violents ou non violents que les d linquants atteints de troubles mentaux qui sont d tenus dans les tablissements correctionnels A ce titre le projet trajectoire national a d montr que sur une p riode de trois ans de libert 10 des personnes d clar es NCRTM ont r cidiv es dont 7 avec un crime violent En comparaison avec un groupe de d linquants atteints de troubles mentaux lib r s d une garde correctionnelle le groupe de travail du 237 238 projet cite des taux de r cidive de 69 dont 39 pour des crimes violents Ainsi lorsque le ministre de la justice nonce en interpr tant la notion qu un accus reconnu non responsable criminellement est haut risque lorsqu il y a une probabilit marqu e que l accus usera de violence de fa on qu il pourrait mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne 2 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr
130. n canadienne des droits pr c note 179 est cit e abondamment dans R c Oakes pr c note 173 181 Charte canadienne des droits et libert s pr c note 176 art 7 182 R c Oakes pr c note 173 par 65 42 autoris franchir Le r le des tribunaux consiste d limiter petit petit les dimensions de cette barri re partir de cela voyons comment nous pouvons faire l analyse du projet de loi que nous tudions avec la Charte canadienne Tout d abord nous tablissons que nous allons faire l analyse des articles 9 10 1 12 1 et 12 2 de la Loi sur la 184 r forme de la non responsabilit criminelle qui concernent les modalit s de d cisions rendre par le tribunal ou la commission d examen On vient d abord remplacer le passage de l article 672 54 pr c dant l alin a a qui se lit comme suit 672 54 Dans le cas o une d cision est rendue au titre du paragraphe 672 45 2 de l article 672 47 du paragraphe 672 64 3 ou des articles 672 83 ou 672 84 le tribunal ou la commission d examen rend en prenant en consid ration d une part la s curit du public qui est le facteur pr pond rant et d autre part l tat mental de l accus sa r insertion sociale et ses autres besoins celle des d cisions ci apr s qui est n cessaire et indiqu e dans les circonstances On vient aussi ajouter a l article 672 54 de l actuel Code criminel la notion de ce
131. ndements adopt s jusqu la fin de la session du Parlement tenue en 1947 Ottawa 1947 Code criminel et lois connexes 1970 Wilson et Lafleur 1970 D claration canadienne des droits S C 1960 c 44 Loi de 1972 modifiant le Code criminel S C 1972 c 13 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux L C 2014 c 6 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 14 adopt par la Chambre des communes 25 novembre 2013 2 sess 41 l gis Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 54 D p t et 1 lecture 8 f vrier 2013 1 sess 41 l gis Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 54 Adopt par la Chambre des communes 18 juin 2013 1 sess 41 l gis Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence L C 2005 c 22 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants Sanctionn e le 13 d cembre 1991 Gazette du Canada Partie Ill vol 14 no 6 Ottawa 14 f vrier 1992 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants L C 1991
132. ne http www pm gc ca fra media asp id 5280 pr c note 138 PARLEMENT DU CANADA initiatives minist rielles Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle pr c note 142 3B R c Oakes pr c note 173 p 3 71 cour sup rieure pour les demandes de r vocation sont li es sans contredit l objectif d assurer la s curit du public Dans l arr t Swain on a tablit qu il y avait un lien rationnel entre la d tention des personnes dangereuses acquitt es pour cause d ali nation mentale et la d tention automatique Pour que soit respect le premier volet du crit re de proportionnalit il doit y avoir un lien rationnel entre l objectif visant prot ger le public et pr venir le crime gr ce la d tention des personnes dangereuses acquitt es pour cause d ali nation mentale en attendant la d cision du lieutenant gouverneur et le moyen choisi pour atteindre cet objectif consid r comme restreignant le droit de l appelant Le moyen choisi par le Parlement au par 542 2 et qui porte atteinte aux art 7 et 9 est l ordonnance automatique et arbitraire de d tention prononc e sans qu il existe de garantie proc durale ni de norme la r gissant Je conviens avec l intim e et avec le procureur g n ral du Canada qu il existe un lien rationnel entre l objectif et le moyen choisi pour y parvenir tant donn qu il est raisonnable de pr sumer qu un certain nombre de pr venus acquitt s pour
133. net c St Thomas Psychiatric Hospital pr c note 207 par 21 22 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 p 10 50 pour la s curit du public ne d pend pas de l existence continue du trouble mental ce moment 22 Le projet trajectoire national est une tude r cente financ e par la Commission de la sant mentale du Canada qui examine l application des dispositions actuelles de la justice p nales pour les personnes d clar s non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux NCRTM et plac es sous l autorit des commissions d examen provinciales ou territoriales Ce projet qui inclut les trois provinces les plus peupl es du Canada soient l Ontario le Qu bec et la Colombie Britannique qui regroupent la majorit des cas de NCRTM au pays tudie les ant c dents et les trajectoires des personnes d clar es NCRTM incluant la sant mentale et la criminalit les processus de d cision des commissions d examen et l volution au plan de la sant mentale et de la criminalit des personnes d clar es NCRTM 7 Parmi cette client le un chantillon de 165 personnes d clar es NCRTM pour des crimes graves d homicide de tentative de meurtre ou d agression sexuelle a t s lectionn pour un rapport de recherche men pour le Minist re de la Justice du Canada qui a t compl t l hiver 201374 Les personnes d clar es NCRTM qui ont commis des crimes graves ne repr sentent que
134. ode cr la Commission est tenue par l art 672 54 de prendre en compte pour rendre ses d cisions subs quentes de l tat mental je souligne de la personne non responsable criminellement notion qui a une port e plus tendue et qui dans le cas de l intim tait assur ment une consid ration pertinente pour la Commission au printemps 2000 Pour reprendre les termes utilis s par la juge McLachlin maintenant Juge en chef dans Winko pr cit par 40 La s curit du public ne peut tre assur e qu en stabilisant l tat mental de l accus non responsable criminellement qui est dangereux L article 672 54 du Code criminel oblige la commission d examen tenir compte dans ses d cisions de la n cessit de prot ger le public face aux personnes dangereuses de l tat mental de l accus et de ses besoins et notamment de la 32 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 15 2 33 R c Owen 2003 CSC 33 CanLil 2003 1 RCS 779 par 73 34 Id par 39 96 n cessit de sa r insertion sociale La partie XX 1 du Code criminel joue aussi un r le pr ventif L intim affirme que s il commet de nouvelles infractions sous l influence de la drogue il sera passible comme n importe qui d autres des sanctions pr vues au Code criminel Or il ne s agit pas de n importe qui d autre Il s agit d un d tenu non
135. ode criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux qui est devenu l automne le projet de loi C 14 apr s la prorogation du Parlement Cette mesure qui se veut un outil pour favoriser une participation et donner un pouvoir accru aux victimes d actes criminels vient restreindre consid rablement les droits et libert s des accus s d clar s non responsable criminellement pour cause de troubles mentaux Dans cet essai nous faisons la d monstration travers une analyse constitutionnelle que l adoption de ce dit projet de loi dont la r probation a t soulign e par de nombreux groupes de professionnels et de ceux qui d fendent les droits des malades mentaux ne peut tre justifi e dans le cadre d une soci t libre et d mocratique Nous soulignons galement les enjeux politiques qui sont clairement les catalyseurs de cette r forme de la non responsabilit criminelle en tudiant ses effets par le biais de l affaire Turcotte qui a attir l attention de toute la population et soulev l indignation depuis le premier verdict en juillet 2011 Abstract In February 2013 the Conservative government introduced Bill C 54 An Act to amend the Criminal Code and the National Defence Act mental disorder which became at the autumn Bill C 14 after Parliament was prorogued This measure which is a tool to promote participation and give more power to victims of crimes has greatly restrict the rights and fr
136. oit strictement gard e dans le lieu et de la mani re que la cour juge propos jusqu ce que le bon plaisir du lieutenant gouverneur soit connu nos soulignements Le Code criminel de 1953 1954 On voit l article 16 appara tre comme dans l actuel Code criminel dans la refonte du Code criminel vot e par le parlement canadien en juin 1954 On peut y trouver la d fense d ali nation mentale comme suit 16 1 Nul ne doit tre d clar coupable d une infraction l gard d un acte ou d une omission de sa part alors qu il tait ali n 2 Aux fins du pr sent article une personne est ali n e lorsqu elle est dans un tat d imb cillit naturelle ou atteinte de maladie mentale un point qui la rend incapable de juger la nature et la qualit d un acte ou d une omission ou de savoir qu un acte ou une omission est mauvais 3 Une personne qui a des hallucinations delusions sur un point particulier mais qui est saine d esprit d autres gards ne doit pas tre acquitt e pour le motif d ali nation mentale moins que les hallucinations ne lui aient fait croire l existence d un tat de chose qui s il e t exist aurait justifi ou excus son acte ou omission 4 Jusqu preuve du contraire chacun est pr sum tre et avoir t sain d esprit 4 cette poque o le fouet fait encore partie des peines qui peuvent tre purg es les diff rentes
137. on et les personnes g es de moins de dix huit ans de subir un pr judice s rieux physique ou Id art 672 81 3 38 Id art 672 82 1 Id art 672 54 1 Id art 672 54 2 l Il le sera plus tard par la Cour supr me dans l arr t Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute 1999 2 R C S 25 psychologique par suite d un comportement de nature criminelle mais non n cessairement violent Par contre la section XX 1 du Code criminel pr voit une prorogation dans la r vision des d cisions pour infraction grave contre la personne et la d finit cette fois comme a d un acte criminel mettant en cause i soit la violence ou la tentative d utiliser la violence contre une autre personne ii soit un comportement qui met ou risque de mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne ou qui inflige ou risque d infliger des dommages psychologiques graves une autre personne b d un acte criminel vis aux articles 151 152 153 153 1 155 160 170 171 172 271 272 ou 273 ou de la tentative de perp tration d un tel acte Enfin le Code criminel pr voit que le tribunal ou la commission d examen prend en compte en vue de rendre une d cision ou de fixer des modalit s au titre de l article 672 54 toute d claration des victimes qui d crit les dommages ou les pertes qui lui ont t caus es par la perp tration de l infraction Les
138. on responsabilit criminelle jug dangereux Canadian Press Enterprises Inc Colombie Britannique 24 mars 2013 en ligne http www lapresse ca actualites national 201303 24 01 4634245 le projet de loi sur la non responsabilite criminelle juge dangereux php consult le 23 juillet 2013 I B CHEADLE pr c note 169 LA PRESSE CANADIENNE Le projet de loi sur la non responsabilit criminelle jug dangereux pr c note 170 172 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 20 40 pour l accus sous langle du droit la libert la protection contre la d tention ou l emprisonnement arbitraire et du droit l galit de fa on valuer s ils contreviennent aux droits fondamentaux et dans l affirmative si les principes labor s par la Cour supr me dans l arr t Oakes permettent d en confirmer la constitutionnalit L arr t Oakes en 1986 a tablit les tapes pour l analyse de la justification des lois et des mesures misent en place par le gouvernement qui restreignent les droits fondamentaux garantis par la Charte Pour tablir qu une restriction est raisonnable et que sa justification peut se d montrer dans le cadre d une soci t libre et d mocratique il faut satisfaire deux crit res fondamentaux En premier lieu l objectif que doivent servir les mesures qui apportent une restriction un droit garanti par la Charte doit tre suffi
139. oncernant son tat mental est n cessaire il peut rendre une ordonnance portant l valuation de l tat mental de cet accus pour a d terminer l aptitude de l accus a subir son proc s b d terminer si l accus tait atteint de troubles mentaux de nature a ne pas engager sa responsabilit criminelle en application du paragraphe 16 1 au moment de la perp tration de l infraction reproch e c d terminer si l accus e inculp e d une infraction li e la mort de son enfant nouveau n tait mentalement d s quilibr e au moment de la perp tration de l infraction d dans le cas o un verdict d inaptitude a subir son proc s ou de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux a t rendu l gard de l accus d terminer la d cision qui devrait tre prise e dans le cas o un verdict d inaptitude subir son proces a t rendu l gard de l accus d terminer si une ordonnance de suspension d instance devrait tre rendue en vertu de l article 672 851 Le tribunal peut rendre une ordonnance d valuation d office la demande de l accus toutes les tapes des proc dures intent es contre lui et la amp Code criminel pr c note 10 partie XX 1 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants pr c note 16 SR c Swain pr c not
140. onnables contre la coercition et la contrainte La coercition comprend non seulement la contrainte flagrante exerc e par exemple sous forme d ordres directs d agir ou de s abstenir d agir sous peine de sanction mais galement les formes indirects de contr le qui permettent de d terminer ou de restreindre les possibilit s d action d autrui La libert au sens large comporte l absence de coercition et de contrainte et le droit de manifester ses croyances et pratiques La libert signifie que sous r serve des restrictions qui sont n cessaires pour pr server la s curit l ordre la sant ou les m urs publics ou les libert s et droits fondamentaux d autrui nul ne peut tre forc d agir contrairement ses croyances ou sa conscience 44 Plusieurs aspects de la libert entre en ligne de compte dont les aspects physiques et psychologiques La libert physique inclut la protection contre les contraintes physiques et aussi tout ce qui concerne l emprisonnement des personnes ou le confinement de ces derni res dans des institutions fexprime galement l opinion que l es int r ts prot g s par l art 7 sont ceux qui rel vent traditionnellement et proprement parler du pouvoir judiciaire et plus particuli rement lorsque l tat recourt au pouvoir judiciaire pour restreindre la libert physique d une personne par l imposition d une peine ou par la d tention lorsqu il restreint la s
141. onstatations quelle est la r ponse la question Avec l application du projet de loi tudi nous constatons certes que Guy Turcotte 43 Id art 10 3 a et b 44 David SANTERRE et Hugo PILON LAROSE Guy Turcotte lib r sous conditions La Presse 11 d cembre 2012 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 201212 11 01 4602854 guy turcotte libere sous conditions php consult le 14 d cembre 2013 Caroline MONTPETIT Guy Turcotte est lib r sous conditions Le Devoir 13 d cembre 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 36628 1 quy turcotte est libere sous conditions consult le 14 d cembre 2013 Pierre ST ARNAUD Guy Turcotte restera d tenu avec des sorties conditionnelles Le Soleil 5 juin 2012 en ligne http www lapresse ca le soleil actualites justice et faits divers 201206 05 01 4531898 guy turcotte restera detenu avec des sorties conditionnelles php consult le 14 d cembre 2013 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte reste d tenu Le Devoir 6 juin 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 351756 quy turcotte reste detenu consult le 14 d cembre 2013 25 GT c Institut A pr c note 390 par 61 GT c Institut A pr c note 168 par 76 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 10 3 a 7 Id art 10 3 b 100 aurait t d tenu plus lon
142. ontinuons Pr sence d un programme d acc s l galit Ici le troisi me facteur contextuel n a pas sa pertinence puisque nous ne sommes pas en pr sence d un programme d acc s l galit La nature et l tendue du droit touch par la mesure contest e Comme cit plus haut la nature de l int r t entre en jeu quand vient le temps de d terminer l appr ciation d une all gation de discrimination Sans vouloir tre redondant rappelons nous que les droits touch s ici sont la libert et la protection contre la d tention ou l emprisonnement arbitraire dont nous avons d montr dans l analyse de ces paragraphes de la Charte qu ils sont de la plus haute importance N cessit de concilier l int rieur d un r gime public les int r ts parfois oppos s des diff rents groupes en tenant compte des ressources limit es du r gime Que l on cherche savoir s il y a perp tuation d un d savantage ou application d un st r otype il faut d terminer si la mesure transgresse l imp ratif d galit r elle L galit r elle contrairement l galit formelle n admet pas la simple diff rence ou absence de diff rence comme justification d un traitement diff rent Elle transcende les similitudes et distinctions apparentes Elle demande qu on d termine non seulement sur quelles caract ristiques est fond e le traitement diff rent mais galement si ces caract ristiques sont pertinente
143. ouverions avec des situations similaires ce qui se passait il y a presque un quart de si cle Degr de correspondance entre le motif sur lequel repose la diff rence de traitement et la r alit du plaignant Ici la question consiste d terminer si cette vision correspond la situation ou aux caract ristiques v ritables du demandeur Est ce que le groupe que l on veut d terminer comme accus s haut risque m rite une diff rence de traitement par rapport aux autres accus s d clar s NCRTM Pour r pondre cette question rappelons nous que le projet trajectoire national a d clar dans un rapport de recherche r cent que les commissions d examen telles qu elles travaillent avec les mesures actuellement en place assurent la s curit du public avec les d cisions qu elles rendent De plus lorsqu on a voulu cat goriser les accus s atteints de troubles mentaux dans une classe 7 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 36 3 COMMISSION DE R FORME DU DROIT DU CANADA Processus p nal et d sordre mental Document de travail 14 Ottawa 1975 p 15 3 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 par 38 360 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 82 d accus s dangereux atteints de troubles mentaux dans le pass cela a t jug inutile Alors pourquoi reposer la question C
144. partie XX 1 du Code criminel une notion d accus s dangereux atteints de troubles mentaux En effet le projet de loi qui a t d pos suite l arr t Swain comportait des articles qui traitaient les accus s atteints de troubles mentaux de 247 fa on similaire aux accus s a haut risque de l actuel projet de loi 672 65 1 Au pr sent article infraction grave contre la personne s entend a d une infraction ou de la tentative de commettre une infraction mentionn e l article 271 agression sexuelle 272 agression sexuelle arm e menaces une tierce personne ou infliction de l sions corporelles ou 273 agression sexuelle grave b d une infraction d sign e poursuivie par voie d acte d accusation pour laquelle l accus est passible d une peine d emprisonnement de dix ans ou plus et mettant en cause 244 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 69 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence L C 2005 c 22 art 24 et 26 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants Sanctionn e le 13 d cembre 1991 pr c note 68 7 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 i la violence contre une personne ou la ten
145. pr t s par ment Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society 2011 CSC 44 CanLil 2011 3 RCS 134 par 90 H BRUN P BRUN et F LAFONTAINE pr c note 175 p 187 Singh c Ministre de l Emploi et de l Immigration 1985 CanLil 65 CSC 1985 1 RCS 177 par 42 47 3 1 1 Les principes de justice fondamentale Pour r pondre cette exigence nous devons valuer si la loi ou la mesure est arbitraire est exag r ment disproportionn e et a une port e excessive Les principes de justice fondamentale avec lesquels la restriction du droit la vie la libert et la s curit de la personne sont compatibles pour soutenir un examen constitutionnel sont difficiles identifier L arr t Rodriguez reprend les propos du juge Lamer dans Renvoi sur la Motor Vehicle Act et r sume ainsi le concept de principes de justice fondamentale Une simple r gle de common law ne suffit pas pour former un principe de justice fondamentale Au contraire comme l expression l implique les principes doivent tre le fruit d un certain consensus quant leur caract re primordial ou fondamental dans la notion de justice de notre soci t Les principes de justice fondamentale ne doivent toutefois pas tre g n raux au point d tre r duits de vagues g n ralisations sur ce que notre soci t estime juste ou moral Ils doivent pouvoir tre identifi s avec une certaine pr cision et
146. proc s Le Devoir 14 novembre 2013 en ligne http www ledevoir com societe justice 392685 guy turcotte subira un nouveau proces consult le 15 d cembre 2013 7 Le proc s devrait avoir lieu l automne 2015 et durer environ 3 mois LA PRESSE CANADIENNE La date du nouveau proc s de Guy Turcotte sera connue le 9 mai Le Devoir 4 avril 2014 en ligne http www ledevoir com societe justice 404672 la date du nouveau proces de guy turcotte sera connue le 9 mai consult le 19 avril 2014 48 RADIO CANADA Le Parlement officiellement prorog Radio Canada ca 13 septembre 2013 en ligne http www radio canada ca nouvelles Politique 2013 09 13 003 prorogation parlement ottawa shtml consult le 21 d cembre 2013 4 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi manant du gouvernement Cdc 41 l gis 2 sess 16 octobre 2013 aujourd hui Travaux parlementaires en ligne http www parl gc ca Legis nfo BillDetails asox Language F amp Mode 1 amp billld 6319560 consult le 21 d cembre 2013 4 RADIO CANADA Les conservateurs ram nent leur projet de loi sur la non responsabilit criminelle Radio Canada ca 25 novembre 2013 en ligne _ http www radio canada ca nouvelles Politique 2013 11 25 003 ottawa projet loi non responsabilite haut risque shtml consult le 21 d cembre 2013 1 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi manant du gouvernement Cdc 41 l gis 2 sess 16 octobre 2013 aujourd hui
147. punitive pour les personnes atteintes de troubles mentaux Communiqu s 2013 Montr al 10 juin 2013 CBC NEWS Bill for mentally ill offenders could hurt public safety group says The Canadian Press 24 mars 2013 en ligne http www cbc ca news politics bill for mentally ill offenders could hurt public safety groups say 1 1401541 consult le 3 janvier 2014 CBC NEWS Schoenborn not criminally responsible for murders 22 f vrier 2010 en ligne http www cbc ca news canada british columbia schoenborn not criminally responsible for murders 1 899491 consult le 8 d cembre 2013 CHAPDELAINE E Des menottes par dessus les pansements le crime de tentative de suicide dans les tribunaux du Qu bec de 1892 1972 l volution des discours juridique et m dical D partement de criminologie Facult des sciences sociales Universit d Ottawa 2011 127 CHEADLE B Les psychiatres d noncent le projet de loi C 54 La Presse 18 avril 2013 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 201304 18 01 4642408 les psychiatres denoncent le projet de loi c 54 php consult le 28 octobre 2013 COMMISSION DE LA SANTE MENTALE DU CANADA Fact Sheet about the not criminally responsible due to a mental disorder NCRMD population in Canada 24 avril 2013 COMMISSION DE LA SANTE MENTALE DU CANADA Statement on Bill C 54 Not Criminally Responsible Reform Act 8 f vrier 201
148. px i 001 64137 consult le 3 janvier 2014 Commission interam ricaine des Droits de l homme Affaire Victor Rosario Congo Equateur 13 avril 1999 en ligne http cidh org annualrep 98eng Merits Ecuador 2011427 htm consult le 3 janvier 2014 116 Jurisprudence am ricaine Tarasoff The Regents of the University of California et al 17 Cal 3d 425 131 Ca Rptr 14 551 P 2d 334 1976 Jurisprudence Royaume Uni M Naghten s case 1843 UKHL J16 19 June 1843 en ligne http www bailii org uk cases UKHL 1843 J16 html consult le 29 ao t 2013 117 BIBLIOGRAPHIE Monographies et ouvrages collectifs BEAUCHEMIN M Les incidences proc durales d coulant des troubles mentaux Droit p nal Proc dure et preuve Collection de doit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 11 2012 EYB2012CDD244 BOUDREAU F De l asile la sant mentale les soins psychiatriques Histoire et Institutions Les ditions coop ratives Albert Martin de Montr al 1984 BOULET D Justice ou injustice en sant mentale le droit les regards et les perspectives Pouvoirs publics et protection 2003 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec 2003 EYB2003DEV322 BOURQUE S Les moyens de d fense Droit p nal Infractions moyens de d fense et peine Collection de droit 2012 2013 cole du Barreau du Qu bec vol 12 2012 EYB2012CDD235 BRUN H P BRUN et F LAFONTAINE Alter
149. quera aussi que la psychose toxique a t d clench e par une consommation de stup fiants dont la nature et la quantit auraient pu provoquer le m me tat chez une personne normale Dans de telles circonstances il convient d inviter les tribunaux faire preuve d une minutie particuli re dans l application de la m thode plus globale d crite dans l arr t Stone Et aussi qu il est crucial de d terminer la source de la condition mentale de l accus Ce principe g n ral ne semble pas particuli rement litigieux Dans un contexte o l accus tait intoxiqu et plong dans un tat psychotique au moment des faits les tribunaux rencontrent plut t la difficult de rattacher sa condition mentale une source particuli re l intoxication volontaire ou la maladie mentale et de la situer dans le champ d application de l art 33 1 ou dans celui de l art 16 C cr La question appara t d autant plus d licate dans les cas ou la sant mentale du pr venu se trouvait d j pr caire avant l incident en cause m me si le diagnostic de ses probl mes n avait pas encore t fait ce moment et o la psychose s est manifest e l occasion d une forte intoxication Cette identification de la source d une psychose rev t pourtant une importance cruciale puisqu elle d terminera ultimement si l accus sera reconnu criminellement responsable de ses gestes Comme l article 16 exige que la cause de l
150. r entre le moment de l valuation et celui du changement de statut effectif donnant ouverture une plus grande libert comme en discutait le juge en chef Lamer dans Swain Vu la n cessit de proc der l examen de la condition mentale et de la dangerosit actuelles avant la mise en libert et vu la nature des questions trancher il y aura toujours un laps de temps entre l acquittement pour cause d ali nation mentale et la d cision de lib rer ou de d tenir le pr venu en vertu d un mandat du lieutenant gouverneur Ce d lai est in vitable puisque la preuve pr sent e au proces l appui de la d fense fond e sur l art 16 ne se rapporte qu la condition mentale au moment de l infraction La d tention automatique par suite d un acquittement pour cause d ali nation est donc dans une certaine mesure une codification d une r alit pratique La cour a d j statu que les d lais doivent tre limit s sans quoi il peut tre ordonn en vertu de l article 10c de la Charte que la situation se r gularise pour que les droits de l accus soient pr serv s et ce malgr le manque de disponibilit des ressources The order of the court requiring the accused to be detained at CAMH and the disposition of the ORB ordering the accused to be detained at CAMH cannot be overridden by a bureaucratic determination of bed availability The respondents in this case point to two recent ca
151. rale communiqu de presse 27 f vrier 2008 INSTITUT JOSEPH DUBUC Le programme de contestation judiciaire capsule juridique 2004 2005 128 JONCAS L La personne atteinte de troubles mentaux et le droit criminel la crois e des chemins Facult de droit Universit de Sherbrooke septembre 2001 KAZADI K C A La d tention cons cutive un verdict de non responsabilit criminelle pour troubles mentaux sa conformit la Charte canadienne Facult de droit Universit de Sherbrooke avril 1997 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte est d clar non responsable Le Devoir 6 juillet 2011 en ligne http www ledevoir com societe justice 326839 quy turcotte est declare non responsable consult le 8 d cembre 2013 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte reste d tenu Le Devoir 6 juin 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 351756 quy turcotte reste detenu consult le 14 d cembre 2013 LA PRESSE CANADIENNE Guy Turcotte s adresse la Cour supr me pour viter un nouveau proc s Le Devoir 11 janvier 2014 en ligne http www ledevoir com societe justice 397001 infanticides quy turcotte veut faire appel a la cour supeme du canada consult le 23 janvier 2014 LA PRESSE CANADIENNE La date du nouveau proc s de Guy Turcotte sera connue le 9 mai Le Devoir 4 avril 2014 en ligne http www ledevoir com societe justice 404672 la date du nouveau proces de quy turcot
152. re 2013 PARENT H Responsabilit p nale et troubles mentaux Histoire de la folie en droit p nal fran ais anglais et canadien Facult de droit Universit de Montr al septembre 1998 PERREAULT l Psychiatrie et ordre social Analyse des causes d internement et des diagnostics donn s l h pital St Jean de Dieu dans une perspective de genre 1920 1950 Facult des tudes sup rieures et postdoctorales Universit d Ottawa 2009 PROULX M La Commission d examen des troubles mentaux du Qu bec CETM Publication de son Guide Edition 2013 Conf rence du mercredi a l Institut Philippe Pinel de Montr al pr sent par Me Mathieu Proulx alors Vice pr sident de la Section des affaires sociales et Pr sident de la Commission d examen des troubles mentaux 20 f vrier 2013 RADIO CANADA Le Parlement officiellement prorog Radio Canada ca 13 septembre 2013 en ligne http www radio canada ca nouvelles Politique 2013 09 13 003 prorogation parlement ottawa shtml consult le 21 d cembre 2013 RADIO CANADA Les conservateurs ram nent leur projet de loi sur la non responsabilit criminelle Radio Canada ca 25 novembre 2013 en ligne http www radio canada ca nouvelles Politique 2013 11 25 003 ottawa projet loi non responsabilite haut risque shtml consult le 21 d cembre 2013 RADIO CANADA Vince Li aura droit des sorties supervis es en ville 17 mai 2012 en ligne http w
153. re et ensuite on explore des facteurs contextuels qui vont venir nous outiller pour terminer l analyse 3 3 1 Le caract re discriminatoire Pour d montrer le caract re discriminatoire d une mesure on doit se baser sur les crit res suivants existe t il une diff rence de traitement bas sur un motif Andrews c Law Society of British Columbia pr c note 337 Trilogie de 1995 Thibaudeau c Canada 1995 CanLil 99 CSC 1995 2 RCS 627 Egan c Canada 1995 CanLil 98 CSC 1995 2 RCS 513 Miron c Trudel 1995 CanLil 97 CSC 1995 2 RCS 418 Law c Canada Ministre de l Emploi et de l Immigration 1999 CanLil 675 CSC 1999 1 RCS 497 R c Kapp 2008 CSC 41 CanLil 2008 2 RCS 483 Withler c Canada Procureur g n ral 2011 CSC 12 CanLil 2011 1 RCS 396 79 num r ou analogue qui a pour effet une discrimination La juge en chef McLachlin et la juge Abella qui ont rendu la d cision dans Withler ont analys s l utilisation des groupes de comparaison et en sont venues la conclusion que ll n est pas n cessaire de d signer un groupe de comparaison qui corresponde pr cis ment au groupe de demandeurs Dans la mesure o le demandeur tablit l existence d une distinction fond e sur au moins un motif num r ou analogue la demande devrait passer la deuxi me tape de l analyse Cette d marche offre la souplesse requise pour l examen des all gations fond es sur des motifs d
154. responsable criminellement chez qui il existe un lien entre l abus de drogues et sa propension la violence y compris au meurtre et la partie XX 1 du Code criminel est con ue pour prendre des mesures qui prot geront la s curit du public avant que des actes de violence surviennent et non comme c est le cas habituellement pour punir le contrevenant apr s coup Au moment de l audience le 4 juin 2012 bien que les opinions diff rent quant sa personnalit tous les sp cialistes s entendent pour dire alors qu il souffrait d un trouble d adaptation avec humeur d pressive au moment des 399 v nements qu il ne pr sente ce moment l aucune psychopathologie et d ailleurs Guy Turcotte ne prenait plus de m dication psychiatrique depuis la mi septembre 2011 Il ne s tait pas non plus engag dans une th rapie et avait choisi de refuser une consultation avec un expert en filicide tel qu il lui avait t 401 recommand l Institut Le Code criminel avec ou sans les modifications du projet de loi C 54 ne peut contraindre un accus d clar NCRTM un traitement Au mois de d cembre de la m me ann e soit l audience 403 suivante il ne prenait toujours aucune m dication psychiatrique mais avait d but un suivi psychoth rapeutique en juin 35 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 62 6 R c O
155. rotection du public contre la r cidive ce qui n est pas une t che facile En 1991 le l gislateur a relev le d fi en adoptant la partie XX 1 du Code criminel L R C 1985 ch C 46 Comme nous l avons vu pr c demment les dispositions actuelles du Code criminel en mati re de troubles mentaux ont fait la preuve de leur efficacit et il devient alors difficile de restreindre ces droits tablis en affirmant qu il s agit d une atteinte minimale aux droits garantis dans une soci t libre et d mocratique 776 Renvoi sur la Motor Vehicle Act C B pr c note 205 par 105 77 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 78 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 1 27 Id par 2 20 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 65 Notre cour a exprim des doutes quant a savoir si lon peut vraiment arriver justifier une atteinte au droit la vie la libert et la s curit de la personne qui ne serait pas conforme aux principes de justice fondamentale sauf peut tre en p riode de guerre ou d urgence nationale Renvoi Motor Vehicle Act de la C B pr cit a la p 518 Dans un cas o l atteinte aux principes de justice fondamentale r sulte de la port e excessive d
156. rte sont des exemples d atteintes au droit la vie la s curit et a la libert de la personne qui vont l encontre des principes de justice fondamentale Ces articles visent des atteintes sp cifiques ces droits fondamentaux qui violent les principes de justice fondamentale et qui ce titre constituent des violations de l article 7 de la Charte Mais qu est ce que la d tention ou l emprisonnement arbitraire L article 9 de la Charte garantit le droit la protection contre la d tention arbitraire Cette garantie exprime une des normes les plus fondamentales de la primaut du droit L tat ne peut pas d tenir une personne arbitrairement Une personne ne peut tre mise en d tention qu en conformit avec le droit La juge en chef McLachlin nous enseigne aussi en plus du caract re arbitraire sur le caract re cruel et inusit le caract re ind termin de la d tention ainsi que le stress psychologique qui en d coule sont li s aux m canismes offerts au d tenu pour recouvrer sa libert Ce n est pas la d tention en soi ni m me sa dur e qui est condamnable Il est vrai que la d tention en soi n est jamais agr able mais elle n est cruelle et inusit e au sens juridique que si elle d roge aux normes de traitement reconnues L absence des moyens requis par les principes de justice fondamentale pour contester une d tention peut en faire une d tention d une dur e
157. s 2013 en ligne http Awww cbc ca news politics bill for mentally ill offenders could hurt public safety groups say 1 1401541 consult le 3 janvier 2014 108 Rappelons nous ce que la juge McLachlin a d clar dans Winko Dans toute soci t il y a des gens qui commettent des actes criminels parce qu ils souffrent d une maladie mentale Le droit criminel doit faire en sorte de traiter ces personnes de fa on quitable tout en assurant la protection du public contre la r cidive ce qui n est pas une t che facile Cette citation r sume bien l objectif de l quilibre entre les droits des individus d fendus dans cet essai et la s curit du public qui est une pr occupation urgente et r elle du droit criminel Le milieu de la sant mentale a r alis des avanc es consid rables pour r duire les pr jug s associ s la maladie mentale Toutefois ce que ce projet de loi fait c est dire aux Canadiennes et aux Canadiens qu ils devraient craindre les personnes souffrant d une maladie mentale Le Barreau canadien estime que cette r forme est inutile Cela aurait sans doute t une bonne chose que les conservateurs fassent tester par le plus haut tribunal du pays cette nouvelle l gislature qu ils sont maintenant tout pr s de mettre en place Rappelons nous ce titre les paroles du juge Dickson alors juge en chef dans Morgentaler Quoiqu on puisse toujours sans aucun doute affir
158. s autres dispositions du Code criminel comme par exemple les renvois sous garde aux fins d observation psychiatrique au moment de la demande visant faire d clarer un accus d linquant dangereux qui est limit une p riode de 30 jours dans la plupart des cas et une prolongation 60 jours dans des circonstances exceptionnelles Pour sa part L ordonnance de d tention est rendue automatiquement sans crit re rationnel permettant de d terminer parmi les personnes acquitt es pour cause d ali nation mentale lesquelles devraient tre d tenues et lesquelles devraient tre lib r es affirme le juge Lamer alors juge en chef Les crit res d application du paragraphe 542 2 qui doivent tre remplis pour que l ordonnance de d tention obligatoire soit rendue soit qu il y ait perp tration d un acte criminel que le juge doit tre convaincu que la personne ali n e a bien commis l acte que le d sordre mental doit tre suffisamment grave pour satisfaire au paragraphe 16 2 et que l ali nation doit avoir t tablie suivant la pr pond rance des probabilit s ne font pas en sorte qu il est moins arbitraire car les personnes vis es ne sont pas toutes dangereuses Bien que l objectif de la protection du public et de la pr vention du crime par le biais de la d tention soit reconnu comme tant des pr occupations urgentes et cu Id p 46 4 Id 18 r elles que l on peut aussi pr sumer qu il
159. s dans les circonstances L analyse est centr e sur l effet r el de la mesure l gislative contest e compte tenu de l ensemble des facteurs sociaux politiques conomiques et 61 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence pr c note 136 Description et analyse E 1 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne pr c note 251 p 23 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence pr c note 245 2 Withler c Canada Procureur g n ral pr c note 346 par 38 Supra p 38 76 83 historiques inh rents au groupe Cette analyse peut d montrer qu un traitement diff rent est discriminatoire en raison de son effet pr judiciable ou de l application d un st r otype n gatif ou au contraire qu il est n cessaire pour am liorer la situation v ritable du groupe de demandeurs Cela r sume bien l analyse de la discrimination en fonction des facteurs contextuels Pour ce dernier facteur contextuel nous traiterons particuli rement de l utilisation des ressources en lien avec le nombre d accus s NCRTM Comme le d montre une tude du Minist re de la Justice du Canada le nombre d affaires trait es par les commissions d examen chaque ann e exc
160. s de l intoxication et non en raison des troubles mentaux Les juges rappellent que le contexte est celui o la preuve indique que c est apr s l intoxication que survient l id e d amener avec lui les enfants dans la mort Au moment de la lib ration conditionnelle de Turcotte l ann e derni re la m re des enfants assassin s s exprimait ainsi Pour Isabelle Gaston son ex conjointe qui assistait mercredi aux audiences la soci t lance ainsi le message qu on peut tuer sa femme par exemple parce qu on est triste et en col re et s en tirer en disant qu on n tait pas l au moment des v nements Je n ai jamais cru la th se de la maladie mentale a t elle dit Pour moi on vient de rel cher un criminel a t elle dit Pour en revenir l objet de notre tude soit le projet de loi C 54 on est m me de constater dans cette d cision de la cour d appel que la question de resserrer les conditions de libert des accus s d clar s NCRTM et la raison pour laquelle le gouvernement a mis de lavant un tel projet de loi soit les accus s comme Guy Turcotte sont deux questions vraiment diff rentes Guy Turcotte ce stade ci est un accus de meurtre au premier degr et non plus un accus d clar NCRTM et pourtant lors de l annonce du nouveau proc s qu il devra subir le ministre de la justice Peter MacKay a d clar que 3 Id par 97 4 Id par 98 445 C MONTPETIT
161. s de libert progressive a r vis sa d cision d et ce moment l on lui a accord une lib ration quelques six mois plus tar sous r serve de modalit s Cependant dans les deux d cisions on d l gue au responsable de l Institut le pouvoir de restreindre ou suspendre les sorties t et le pouvoir de resserrer les privations de avec ou sans accompagnemen libert y compris celui de ramener en d tention l accus en vertu de l article 672 56 du Code criminel 4 GT c Institut A pr c note 390 par 56 47 Id par 58 48 GT c Institut A pr c note 168 par 73 4 Id par 65 10 Id par 64 411 GT c Institut A pr c note 390 par 61 412 GT c Institut A pr c note 168 5 Id par 76 i GT c Institut A pr c note 390 par 61 GT c Institut A pr c note 168 par 76 415 Id 98 Donc hypoth tiquement au terme de la prorogation en juin 2015 en supposant qu il n y ait pas eu appel de la d cision ou que l appel ait t rejet nous nous retrouvons avec un accus qui ne pr sente aucune psychopathologie et ne prend aucune m dication psychiatrique depuis environ quatre ans et qui a fait au moins pendant quelques mois une d marche de psychoth rapie Comme le projet de loi pr voit que la commission d examen est tenue de renvoyer l affaire la cour sup rieure de juridiction criminelle pour r vision de la d cision si elle es
162. s droits de la personnalit Personnes famille et successions Collection de droit 2012 2013 Ecole du Barreau du Qu bec vol 3 2012 EYB2012CDD107 LA CHARIT R J Non responsabilit criminelle et inaptitude subir un proc s un statut en mutation Famille et protection 2005 Service de la formation permanente du barreau du Qu bec 2005 EYB2005DEV657 LAGARDE l Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome Les actes criminels et les infractions 1954 119 LAGARDE l Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome Il La proc dure criminelle 1954 LETENDRE G G PARROT A PLANTE P ROUSSEAU et L ROY Les modifications l gislatives cons quentes l arr t Swain Congr s annuel du Barreau du Qu bec 1992 Montr al Service de la formation permanente Barreau du Qu bec 1992 p 313 349 LLUELLES D et collaboration de J RINGUETTE Guide des r f rences pour la r daction juridique 7 dition Les ditions Th mis 2008 MASSE C R le et responsabilit des psychiatres responsabilit civile et garde en tablissement D veloppements r cents en droit de la sant mentale 1998 Service de la formation permanente du Barreau du Qu bec vol 95 1998 p 77 118 OTERO M Qu est ce que la folie civile aujourd hui L alliance volatile des dimensions sociales et mentales La protection des personnes vuln rables 2013 Service de la form
163. s en d tention Ensuite comme les articles traitant de la dur e maximale n taient pas retenues on a estim qu il tait inutile de promulguer ceux relatifs aux accus s dangereux atteints de troubles mentaux puisque ce statut devait servir r duire les risques potentiellement g n r s par les dispositions sur les dur es maximales En 253 Id p 21 254 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 93 255 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne pr c note 251 p 22 236 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence pr c note 136 Description et analyse E 1 7 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne pr c note 251 p 23 58 2005 les dispositions relatives aux dur es maximales et aux accus s dangereux atteints de troubles mentaux ont t abrog es cette tape donc et la lumi re des tudes et de l exp rience pass e on peut conclure que les changements la partie XX 1 du Code criminel propos s par les articles 9 10 1 12 1 et 12 2 du projet de loi ont un caract re arbitraire La disproportion
164. samment important pour justifier la suppression d un droit ou d une libert garantis par la Constitution La norme doit tre s v re afin que les objectifs peu importants ou contraires aux principes d une soci t libre et d mocratique ne b n ficient pas d une protection Il faut tout le moins qu un objectif se rapporte des pr occupations sociales urgentes et r elles dans une soci t libre et d mocratique pour qu on puisse le qualifier de suffisamment important En deuxi me lieu la partie qui invoque l article premier doit d montrer que les moyens choisis sont raisonnables et que leur justification peut se d montrer Cela n cessite l application d une sorte de crit re de proportionnalit qui comporte trois l ments importants D abord les mesures doivent tre quitables et non arbitraires tre soigneusement con ues pour atteindre l objectif en question et avoir un lien rationnel avec cet objectif De plus le moyen choisi doit tre de nature porter le moins possible atteinte au droit en question Enfin il doit y avoir proportionnalit entre les effets de la mesure restrictive et l objectif poursuivi plus les effets pr judiciables d une mesure sont graves plus l objectif doit tre important 4 Voyons donc ce qui en est avec le projet de loi tudi ici en d butant par le droit garanti qui est probablement le plus tudi le droit la libert 1 R c Oakes 1986 CanLil 46
165. se pr sentent au centre pour y recevoir des services de sant Pour terminer il est important de mentionner que Le premier membre de l article 7 comporte trois l ments vie libert et s curit l atteinte un de ces l ments suffit pour qu il y ait atteinte l article 77 M me si nous acceptons la th orie d un seul droit avanc e par l avocat du Ministre dans son interpr tation de l art 7 nous devons reconna tre mon avis que le droit qui est nonc l art 7 comporte trois l ments la vie la libert et la s curit de la personne Si je comprends bien la th orie d un seul droit on ne laisse pas entendre qu il doit y avoir atteinte ces trois l ments pour qu il y ait atteinte au droit que conf re une personne l art 7 En d autres termes je crois que la th orie d un seul droit avanc e par l avocat permet de dire que l atteinte la s curit de la personne des appelants par exemple constitue une atteinte au droit que leur conf re l art 7 qu il soit galement possible ou non d affirmer qu il y a eu atteinte a leur vie ou leur libert Si je comprends bien la th orie d un seul droit est soumise l appui d une interpr tation stricte des mots vie libert et s curit de sa personne comme constituant diff rents aspects d un seul concept plut6t que comme constituant des concepts distincts dont chacun doit tre inter
166. ser des dommages d autres personnes dans l avenir comme pour les dispositions concernant les d linquants dangereux Le Comit permanent de la justice et des droits de la personne avait alors recommand d abroger les articles 672 65 672 66 672 79 et 672 8 non encore entr s en vigueur du Code criminel traitant des accus s dangereux atteints de troubles mentaux Tout d abord les dispositions concernant la dur e maximale qui visaient limiter la dur e de la d tention des accus s jug s inaptes ou atteints de troubles mentaux en tenant compte de la nature de leur infraction et de la sentence qu ils auraient re us s ils avaient t d clar s coupables ont re ues cette m me recommandation L arr t Winko est venu r pondre une des questions de la Commission de r forme du droit du Canada qui avait critiqu 8 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants Sanctionn e le 13 d cembre 1991 pr c note 68 art 672 65 28 PARLEMENT DU CANADA Projet de loi C 10 Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant d autres lois en cons quence pr c note 136 Description et analyse E 2 Id 1 CHAMBRE DES COMMUNES Examen des dispositions du Code criminel relatives aux troubles mentaux Rapport du Comit permanent de la justice et des droits de la personne Canada juin 2002 p 22 et 2
167. ses for support for their contention that the legislative scheme must be interpreted to provide for a reasonable period of time for transfer of an NCR accused from jail to the hospital 30 Mental Health Center Penetanguishene v Ontario 2010 ONCA 197 CanLil 33 R c Swain pr c note 32 p 48 32 Id p 47 33 Charte canadienne des droits et libert s pr c note 176 art 10c 34 R v Hneihen 2010 ONSC 5353 CanLil par 19 335 Id par 20 76 De plus il a aussi t reconnu par la Cour supr me que les modalit s d une ordonnance tout comme la d cision elle m me doivent tre les moins s v res et les moins privatives de libert possible Tout comme elle l affirme dans l arr t Tulikorpi pr cit rendu simultan ment notre Cour estime que m me lorsque l existence d un risque pour la s curit du public a t tabli les modalit s de l ordonnance doivent tre Iles moins s v re s et I es moins privative s de libert pour l accus eu gard l importance de ce risque compte tenu de l tat mental de l accus non responsable criminellement et de ses besoins notamment son ventuelle r insertion sociale Pour nous il va de soi que l objectif d assurer la s curit du public face aux personnes dangereuses qui ont t d clar es NCRTM et qui ont commis des crimes graves est d j rempli avec les dispositions de l actuel partie XX 1 du Code criminel Nous croyons donc
168. t mentale du Service correctionnel du Canada Bureau de l enqu teur correctionnel Gouvernement du Canada septembre 2010 STATISTIQUE CANADA Enqu te sur la sant dans les collectivit s canadiennes sant mentale 2012 Le Quotidien 18 septembre 2013 STATISTIQUE CANADA tude sp ciale sur les accus s atteints de troubles mentaux dans le syst me de justice p nale Centre canadien de la statistique juridique janvier 2003 STATISTIQUE CANADA Une recherche sur la faisabilit de recueillir des donn es sur les adultes et les jeunes souffrant de probl mes de sant mentale qui ont des d m l s avec le syst me de justice p nale S rie de documents de recherche sur la criminalit et la justice Centre canadien de la statistique juridique Ottawa 2009 TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QU BEC Communication personnelle par courriel Martine Chantal Service des affaires institutionnelles 18 d cembre 2013 TRIBUNAL ADMINISTRATIF DU QU BEC Rapport annuel de gestion 2004 2005 octobre 2005 VALIQUET D Le r gime des d linquants dangereux et des d linquants contr ler PRB 06 13F Service d information et de recherche parlementaires Division des affaires juridiques et l gislatives R vis le 4 novembre 2008 Documents internationaux ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT OMS Plan d action pour la sant mentale 2013 2020 2013 126 Articles de journaux communiqu s m moires th ses et pr sentations
169. t convaincue qu il ny a pas de probabilit marqu e que l accus usera de violence de fa on qu il pourrait mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne nous voyons mal comment la commission aurait pu refuser ce moment l tant donn l tat de l accus La cour sup rieure qui doit ensuite r viser la d cision r voque la d claration d accus haut risque si elle est convaincue de la m me chose On peut supposer que Guy Turcotte aurait b n fici des m mes conditions de lib ration qu actuellement au terme du premier 36 mois avant le verdict de la cour d appel rendu r cemment videmment m me en tenant compte du facteur pr pond rant de s curit du public dont on doit tenir compte dans le projet de loi Au niveau des droits des victimes la Loi sur la r forme de la non responsabilit criminelle pr voit tendre les renseignements qui peuvent tre mis la disposition des victimes dont les avis faisant tat de la mise en libert inconditionnelle ou sous r serve de modalit s et le lieu de r sidence projet de l accus Le nouveau projet de loi pr voit galement que dans le cadre des audiences le tribunal ou la commission d examen examine s il est souhaitable pour toute personne et en particulier celle des victimes d imposer l accus a 4 16 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 15 4 417 GT
170. t des d m l s avec le droit criminel Ensuite on doit d terminer quel est le lien entre l int r t de l tat et la mesure l gislative contest e Donc est ce que le fait de donner la priorit la s curit 207 Pinet c St Thomas Psychiatric Hospital 2004 CSC 21 CanLil 2004 1 RCS 528 par 19 v Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society pr c note 199 par 129 ld 210 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 22 211 CHAMBRE DES COMMUNES Proc s verbaux et t moignages du Comit permanent de la Justice et du Solliciteur g n ral fascicule no 7 9 octobre 1991 la p 6 212 Canada Procureur g n ral c PHS Community Services Society pr c note 199 par 130 49 214 du public de consid rer une d finition largie du risque important et d ajouter la partie XX 1 la notion d accus haut risque a un lien avec les objectifs l gislatifs de l tat qui ont t d termin s la naissance de la partie XX 1 du Code criminel Dans la jurisprudence on nous rappelle que Un risque important pour la s curit du public signifie un risque qu un pr judice physique ou psychologique soit inflig aux membres de la collectivit risque qui est grave dans le sens o le pr judice potentiel est plus qu ennuyeux ou insignifiant La conduite pr judiciable doit tre de nature criminelle
171. tative d utiliser la violence ii un comportement mettant en danger ou qui est susceptible de mettre en danger la vie ou la s curit d une autre personne ou qui inflige ou est susceptible d infliger des dommages psychologiques graves une autre personne 2 Lorsqu un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux est rendu l gard de l accus le poursuivant peut avant qu une d cision ne soit rendue demander au tribunal qui a rendu le verdict ou une cour sup rieure de juridiction criminelle de d clarer que l accus est un accus dangereux atteint de troubles mentaux 3 Le tribunal saisi dune demande pr sent e en vertu du pr sent article peut d clarer que l accus est un accus dangereux atteint de troubles mentaux s il est convaincu que a l infraction qui a donn lieu au verdict est une infraction grave contre la personne vis e l alin a 1 b et que l accus constitue une menace envers la vie la s curit ou le bien tre physique ou mental des autres personnes compte tenu de la preuve qui d montre selon le cas i un type de comportement r p titif chez l accus qui a donn lieu la perp tration de l infraction l origine du verdict et qui d montre une incapacit de sa part contr ler son comportement et la possibilit vraisemblable qu il causera la mort ou des blessures d autres personnes ou leur infligera des dommages psychologiques graves de
172. te sera connue le 9 mai consult le 19 avril 2014 LA PRESSE CANADIENNE Le projet de loi sur la non responsabilit criminelle jug dangereux Canadian Press Enterprises Inc Colombie Britannique 24 mars 2013 en ligne http www lapresse ca actualites national 201303 24 01 4634245 le projet de loi sur la non responsabilite criminelle juge dangereux php consult le 23 juillet 2013 LA PRESSE CANADIENNE Ottawa croit que le cas Turcotte mine la confiance en la justice Le Devoir 14 d cembre 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 366406 ottawa croit que le cas turcotte mine la confiance en la justice consult le 8 d cembre 2013 MARIN S Ottawa ram ne son projet de loi sur la non responsabilit criminelle La Presse canadienne Ottawa 25 novembre 2013 en ligne http www lapresse ca actualites politique politique canadienne 201311 25 01 4714478 ottawa ramene son projet de loi sur la non responsabilite criminelle php consult le 15 d cembre 2013 129 MONTPETIT C Guy Turcotte est lib r sous conditions Le Devoir 13 d cembre 2012 en ligne http www ledevoir com societe justice 366281 quy turcotte est libere sous conditions consult le 14 d cembre 2013 MONTPETIT C Guy Turcotte subira un nouveau proc s Le Devoir 14 novembre 2013 en ligne http www ledevoir com societe justice 392685 quy turcotte subira un nouveau proces consult le 15 d cemb
173. terminer la validit d une forme particuli re de d tention dans un p nitencier quoique la m me 315 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 516 Jd SOCI T POUR LES TROUBLES DE L HUMEUR DU CANADA ET AL pr c note 5 317 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 60 318 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 11 12 15 et 16 319 Id art 12 3 13 question puisse tre tranch par voie de certiorari en Cour f d rale L incarc ration dans une unit sp ciale de d tention ou en s gr gation administrative comme c tait le cas dans l affaire Cardinal constitue une forme de d tention qui est tout fait distincte de celle impos e la population carc rale g n rale Elle entra ne une diminution importante de la libert r siduelle du d tenu Il s agit en fait dune nouvelle d tention qui est cens e avoir son propre fondement juridique C est cette forme pr cise de d tention ou de privation de libert qui est contest e par l habeas corpus C est la lib ration de cette forme de d tention qu on demande Voil pourquoi je ne vois aucune raison valable fond e sur la nature et le r le de l habeas corpus pour laquelle il ne devrait pas servir cette fin Je ne dis pas qu on devrait recourir habeas corpus pour contester toutes et chacune des conditions
174. tes pass s indiquant un risque possible de pr judice grave pour une autre personne un moment non d fini signifie t il qu un accus pourrait tre d clar haut risque simplement en raison d actes pass s qui causent la victime ou en fait tout autre personne des pr judices psychologiques graves chaque fois qu elle repense l infraction N anmoins dans l intervalle des r visions la commission d examen n a pas ici le pouvoir d assouplir ne serait ce que les modalit s ou conditions de d tention comme c tait autrement le cas dans une cause entendue la cour d appel de l Ontario o le tribunal avait bl m la commission d examen de ne pas avoir pr vu des conditions de d tention moins restrictives dans l intervalle du transfert 34 Dumas c Centre de d tention Leclerc 1986 2 R C S 459 par 11 3235 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 15 36 Id art 16 327 ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN pr c note 169 p 13 328 Id p 12 39 Id p 12 et 13 75 entre les deux lieux de d tention afin que la libert des accus s ne soit contrainte aussi troitement que le temps n cessaire Pour ces raisons nous croyons encore une fois qu il serait possible d entamer un recours contre la d tention arbitraire qui pourrait en r sulter malgr le fait qu il soit normal qu un certain d lai puisse couri
175. tion mentale en lui conf rant un pouvoir discr tionnaire pr cis de rendre une ordonnance de garde rigoureuse avant toute audience sur la question de l tat mental actuel il est impossible de conclure que le Parlement n avait pas l intention d autoriser une telle conduite de la part du juge du proces Dans le libell du paragraphe 542 2 rien n oblige le lieutenant gouverneur a agir l int rieur d un laps de temps donn il ressort m me qu il n est pas tenu de rendre une ordonnance et le temps coul alors entre le jugement du tribunal et Loi modifiant le Code criminel troubles mentaux et modifiant en cons quence la Loi sur la d fense nationale et la Loi sur les jeunes contrevenants pr c note 16 Code criminel S R C 1970 c C 34 R c Swain pr c note 32 p 50 7 Id p 47 38 Id p 43 Id p 44 17 la d livrance du mandat du lieutenant gouverneur varie entre 0 1 mois et 5 4 mois en 1988 au Canada En cons quence peu importe la p riode coul e dans un cas donn le par 542 2 ne r pond pas l exigence d atteinte minimale que comporte le crit re de proportionnalit Le volet de l atteinte minimale du crit re de l arr t Oakes exige que les pr venus acquitt s pour cause d ali nation mentale ne soient d tenus que le temps n cessaire pour d terminer si leur ali nation les rend toujours dangereux tel qu il appert pour certaine
176. tp www parl gc ca HousePublications Publication aspx Docld 6200931 amp Language F amp Mode 1 amp Parl 41 amp Ses 1 Int 8052070 consult le 8 d cembre 2013 Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux pr c note 92 art 12 1 0 GT c Institut A 2012 CanLII 30680 QC TAQ 1 Id par 58 95 de loi permet la prorogation du d lai pr alable la tenue d une audience de r vision jusqu un maximum de trente six mois Il est important de se rappeler que m me en l absence de cons quences aussi restrictives que celles de la d claration d accus haut risque la commission d examen a de toute fa on le devoir d valuer le risque que repr sente l accus m me en l absence de troubles mentaux comme c est le cas ici et que cette absence de troubles mentaux ne m ne pas n cessairement une lib ration inconditionnelle comme il a t bien d crit par la Cour supr me qui a r tabli l ordonnance de la commission d examen que la Cour d appel avait cass e dans R c Owen L tat de psychose parano de dans lequel le meurtre avait t commis en 1978 d clench par l abus d amph tamines avait apparemment disparu Toutefois bien que la preuve laisse entendre que l intim ne souffrait pas en 1999 de troubles mentaux je souligne condition essentielle au verdict initiale de non responsabilit criminelle selon les art 16 et 672 34 C
177. troubles mentaux et le Code criminel ont t tudi s par la Cour supr me plusieurs reprises mais il importe ici de discuter d un autre arr t qui est l origine du maintien des dispositions actuelles Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 54 Adopt par la Chambre des communes 18 juin 2013 1 sess 41 l gis art 10 1 Code criminel pr c note 10 art 672 81 1 2 Id art 672 81 1 3 Id art 672 81 1 3 a et b Les articles vis s au paragraphe b comprennent des infractions d ordre sexuel les actes contraires aux bonnes m urs et les agressions sexuelles Id art 672 541 7 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 26 1 4 L arr t Winko Cet arr t de la cour supr me du Canada en appel de la cour d appel de la Colombie Britannique r f re l histoire de l appelant monsieur Winko qui avait re u un verdict de non responsabilit criminelle pour cause de troubles mentaux apr s avoir agress deux pi tons avec un couteau alors qu il souffrait de schizophr nie chronique en 1983 la suite de la d cision portant lib ration conditionnelle de l accus en 1995 ce dernier a port la d cision en appel puis contest la constitutionnalit des dispositions du Code criminel qui pr voient la tenue d un examen relativement aux accus s non responsables criminellement Il
178. u le double objectif de la protection du public et du traitement quitable du contrevenant la d cision rendue doit tre la moins s v re et la moins privative de libert possible compte tenu de son tat qu elle porte lib ration inconditionnelle lib ration sous r serve de modalit s ou d tention art 672 54 Il est important de noter qu en d clarant l accus non responsable criminellement le tribunal ne conclut pas l existence d un danger potentiel mais rend plut t une d cision qui entra ne l valuation pond r e du risque que peut repr senter le contrevenant et la d termination des mesures th rapeutiques 116 qui s imposent cet gard L article 672 54 ne cr e aucune pr somption de dangerosit et n a pas pour effet d imposer l accus non responsable criminellement le fardeau de prouver qu il n est pas dangereux Selon cette interpr tation le tribunal ou la commission d examen 1 Id par 71 Id par 62 5 Id par 40 14 Id par 41 15 Id par 42 16 Id par 43 17 Id par 49 18 Id par 46 29 119 et ne doit trancher la question peut importe le degr de difficult de la t che peut s il entretient des doutes cet gard refuser de lib rer inconditionnellement l accus s il ne peut trancher la question 7 Le concept de risque important pour la s curit du public implique un risque v ritable
179. u Comit permanent de la justice et des droits de la personne aux instances charg es d tudier le projet de loi comportait des donn es erron es On y citait par exemple que 38 1 des d linquants sexuels d clar s non criminellement responsables et accus s d une infraction 458 Id p 27 et 28 49 M C SETO A G CROCKER T L NICHOLLS et G C T pr c note 225 R c Swain pr c note 32 CHAMBRE DES COMMUNES D bats de la Chambre des communes Compte rendu officiel Hansard vol 146 no 269 1 session 41 l gislature 13 juin 2013 18307 M Nathan Cullen Skeena Bulkley Valley NPD 462 Id 4 4 107 d ordre sexuel avaient d j re u auparavant au moins un verdict de non responsabilit criminelle alors qu en r alit il s agissait de 9 5 dans le rapport r vis et que 27 7 des personnes accus es de tentatives de meurtre avaient t au moins une fois d clar es non criminellement responsables alors qu il tait de 4 6 dans la version r vis e De la m me fa on alors que l on disait que 19 des personnes accus es de meurtre ou d homicide avaient t au moins une fois trouv es non criminellement responsables la version r vis e diminuait le pourcentage 5 2 Le rapport r vis cette fois avec des donn es corrig es a ensuite t remis en mars 2013 et bien que le gouvernement ait t avis de cela les conservateurs ont continu citer
180. u Qu bec vol 16 no 2 1991 p 321 331 POUPART J J DOZOIS et M LALONDE L expertise de la dangerosit Criminologie vol 15 no 2 1982 p 7 25 QUINSEY V L Politique institutionnelle de lib ration identification des individus dangereux Une revue de la litt rature Criminologie vol 17 no 2 1984 p 53 78 SANTERRE C La r ception juridique de la peur quand effrayer rime avec tuer Les cahiers de droit vol 53 no 3 2012 p 557 576 VILLENEUVE C Sant mentale et droit points de rep re Actualit m dicale vol 32 no 15 p 47 49 en ligne http ezproxy usherbrooke ca login url http search proquest com docview 896 958375 accountid 13835 consult le 11 juillet 2013 VILLENEUVE D B et V L QUINSEY Predictors of General and Violent Recidivism among Mentally Disorderd Inmates 1995 vol 22 no 4 Criminal justice and behavior p 397 Documents gouvernementaux BRITISH COLUMBIA REVIEW BOARD Annual report and briefing book Fiscal year April 2012 March 2013 27 juin 2013 CHAMBRE DES COMMUNES Comit permanent de la justice et des droits de la personne 41 l gis 1 sess 3 juin 2013 en ligne http www parl gc ca HousePublications Publication aspx Docld 6200931 amp Lang uage F amp Mode 1 amp Parl 41 amp Ses 1 Int 8052070 consult le 8 d cembre 2013 CHAMBRE DES COMMUNES Comit permanent de la justice et des droits de la personne 41 l
181. u avec des sorties conditionnelles Le Soleil 5 juin 2012 en ligne http wwwlapresse ca le soleil actualites justice et faits divers 201206 05 01 4531898 quy turcotte restera detenu avec des sorties conditionnelles php consult le 14 d cembre 2013 VAILLANCOURT J P Affaire Guy Turcotte L expert psychiatre et la n cessit de garde fous Le Devoir 1 octobre 2013 en ligne http www ledevoir com societe justice 388793 l expert psychiatre et la necessite de garde fous consult le 8 d cembre 2013 Sites internet AGENCE DE LA SANT PUBLIQUE DU CANADA en ligne http www phac aspc gc ca publicat miic mmac chap_7 fra php consult le 20 septembre 2013 ARCHIVES DE RADIO CANADA La d criminalisation du suicide au Canada Emission La Vie quotidienne 21 octobre 1981 en ligne http archives radio canada ca emissions 379 6386 page 1 consult le 3 ao t 2013 BRITISH COLUMBIA REVIEW BOARD en ligne http www bcrb bc ca consult le 23 d cembre 2013 COMMISSION DE LA SANT MENTALE DU CANADA en ligne http www mentalhealthcommission ca Francais consult le 26 juin 2013 COMMISSION ONTARIENNE D EXAMEN en ligne http www orb on ca scripts fr about asp history consult le 23 d cembre 2013 131 COUR SUPREME DU CANADA D cisions en ligne http scc csc lexum com decisia scc csc scc csc fr nav do consult le 19 novembre 2013 GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne
182. u public envers l administration de la justice compte tenu de toutes les circonstances notamment les suivantes i le fait que l accusation para t fond e ii la gravit de l infraction iii les circonstances entourant sa perp tration y compris l usage d une arme feu iv le fait que le pr venu encourt en cas de condamnation une longue peine d emprisonnement ou s agissant d une infraction mettant en jeu une arme feu une peine minimale d emprisonnement d au moins trois ans Id art 16 Id art 16 1 lCode criminel pr c note 15 Code criminel 1927 et autres lois sp ciales du Canada y compris les amendements adopt s jusqu la fin de la session du Parlement tenue en 1947 pr c note 18 art 19 Ir n e LAGARDE Code criminel annot Chapitre 51 S C 1953 1954 Tome pr c note 23 p 60 et 61 Code criminel et lois connexes 1970 pr c note 29 Code criminel pr c note 10 art 16 2 amp Id art 16 3 Guy COURNOYER et Gilles OUIMET Code criminel annot 2013 ditions Yvon Blais 2012 art 16 p 71 21 ll comporte toute une partie portant sur les troubles mentaux Cette partie a t ajout e lors d une r forme du Code criminel survenue suite l arr t important de la Cour supr me d crit pr c demment En effet depuis le 13 d cembre 1991 si le tribunal qui a comp tence l gard de l accus a des motifs raisonnables de croire qu une preuve c
183. urit du public et que dans les cas o l existence d un tel risque est prouv la d cision la moins s v re et la moins privative de libert doit Id par 65 Id par 66 R c Morales 1992 CanLil 53 CSC 1992 3 RCS 711 Winko c Colombie Britannique Forensic Psychiatric Institute pr c note 91 par 69 Id Id Id par 70 Id Wid 28 b n ficier l accus cela fait en sorte que la libert de l accus ne soit pas entrav e plus qu il n est n cessaire pour prot ger la s curit du public Dans cette d cision on fournit un mode d emploi tr s labor au sujet des obligations qui incombent un tribunal ou une commission d examen charg 112 113 d interpr ter cet article La partie XX 1 prot ge la soci t t114 et prot ge galement le contrevenant non responsable criminellemen En ajoutant une option qui permet l valuation et le traitement du contrevenant atteint de troubles mentaux et en rompant avec la traditionnelle dichotomie du droit criminel opposant culpabilit et innocence le l gislateur a voulu que l accus non responsable criminellement soit trait avec la plus grande dignit et jouisse de la plus grande libert possible compte tenu de son tat Cet accus ne doit pas tre puni Il ne doit pas non plus comme par le pass tre d tenu ind finiment selon le bon plaisir du lieutenant gouverneur V
184. us s qui re oivent un verdict de non responsabilit criminelle ou d inaptitude a subir un proc s L objectif de la mesure soit la d tention des accus s haut risque est donc important et se rapporte des pr occupations sociales urgentes et r elles dans le cadre d une soci t libre et d mocratique En faisant en sorte que les d cisions concernant les accus s d clar s accus s haut risque ne puissent l tre qu en vertu de l article 672 54c du Code criminel et qu en plus il soit impossible pour l accus de faire des sorties seul a l ext rieur l objectif de prot ger la soci t est certainement combl De m me les r visions aux trente six mois seulement et l impossibilit de r voquer le statut d accus a haut risque autrement que par une d cision de la cour sup rieure de juridiction criminelle a pour effet certainement que la soci t est prot g e contre les individus dangereux puisqu une plus grande proportion d individus risque de rester d tenus m me s ils ne repr sentent plus un risque important pour la s curit du public Voyons maintenant si ces mesures sont proportionnelles l atteinte des objectifs du gouvernement 3 2 2 Le crit re de proportionnalit Le lien rationnel La d tention des individus d clar s accus s haut risque avec des audiences de r vision aux trente six mois et la n cessit de faire intervenir la 312 GOUVERNEMENT DU CANADA en lig
185. ussi pu tre d avis que les actes a l origine de l infraction taient d une nature si brutale qu il y a un risque de pr judice grave pour une autre personne Dans cette affaire il faut se rappeler qu sa premi re comparution devant le 2390 tribunal administratif le 4 juin 201 la commission d examen tait alors convaincue en d pit du fait qu il n avait pas un pass d agressivit ou de violence que Guy Turcotte repr sentait un risque important de poser des gestes mettant s rieusement en danger la s curit d autrui en tenant compte de la gravit des gestes qu il a pos le 21 f vrier 2009 Concr tement on pourrait penser qu il serait encore probablement pr sentement d tenu puisque le projet 386 RADIO CANADA Vince Li aura droit des sorties supervis es en ville 17 mai 2012 en ligne http www radio canada ca regions manitoba 2012 05 17 004 sorties supervisees vince li debat shtml consult le 8 d cembre 2013 37 R v Schoenborn 2010 BCSC 220 CanLII Cac NEWS Schoenborn not criminally responsible for murders 22 f vrier 2010 en ligne http www cbc ca news canada british columbia schoenborn not criminally responsible for murders 1 899491 consult le 8 d cembre 2013 388 CHAMBRE DES COMMUNES Comit permanent de la justice et des droits de la personne 41 l gis 1 sess 3 juin 2013 1545 M Robert Goguen Moncton Riverview Dieppe PCC en ligne ht
186. vire de l Etat Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 93 121 KAISER H A Lois en mati re de sant mentale au Canada reconna tre et rectifier une situation probl matique Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 75 91 KEATING B les droits du patient une menace pour les soignants Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 39 49 LABERGE D D MORIN et M ROBERT La r forme du Code criminel canadien en mati re de troubles mentaux et son impact sur la d tention des justiciables Criminologie vol 28 no 2 1995 p 61 83 LAFORTUNE D et M VACHERET La prescription de m dicaments psychotropes aux personnes incarc r es dans les prisons provinciales au Qu bec Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 147 170 LAGIER P et A NORMANDEAU Dangerosit et justice la peur du criminel ou la peur de la criminologie Criminologie vol 15 no 2 1982 p 105 114 LANDREVILLE P La pr diction de la dangerosit et la mise sous garde Revue du Barreau Droit p nal vol 52 no 3 juil sept 1992 p 731 746 MORIN D Les troubles mentaux dans le Code criminel une extension de l interface entre le syst me p nal et le syst me psychiatrique Revue canadienne de criminologie avril 1996 p 129 154 122 PARADIS A J ai lu Andr Cellard 1991 Histoire de la folie au Qu bec de 1600 1850 Les Editions du Bor al Sant mentale a
187. voir accompli de grandes r alisations car plus de trente mesures ont t promulgu es depuis 2006 dans trois domaines dont celui de donner une voix plus forte aux victimes d actes criminels Pourtant au printemps 2013 divers groupes uvrant en sant mentale appelaient le gouvernement une collaboration afin d apporter des modifications ce projet de loi qui comporte selon eux des lacunes fondamentales qui marqueront un recul au chapitre de la compr hension qu ont les citoyens de la sant et de la maladie mentale sans contribuer une s curit accrue du public L affaire Turcotte entre autres qui a suscit une vive r action de la population canadienne a amen le gouvernement resserrer de fa on importante les r gles qui s appliquent d j Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la d fense nationale troubles mentaux projet de loi C 54 D p t et 1 lecture 8 f vrier 2013 1 sess 41 l gis GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne lt http www pm qc ca fra media asp category 1 amp pageld 26 amp id 5278 gt consult le 8 juillet 2013 3 Id GOUVERNEMENT DU CANADA en ligne lt http www pm gc ca fra media asp id 5279 gt consult le 8 juillet 2013 gt SOCI T POUR LES TROUBLES DE L HUMEUR DU CANADA ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA SANTE MENTALE ASSOCIATION DES PSYCHIATRES DU CANADA ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA PREVENTION DU SUICIDE ASSOCIATION CANADIENNE DES TRAVAIL
188. wen pr c note 393 par 65 7 GT c Institut A pr c note 390 38 Id par 7 3 Id par 5 00 Id par 6 0 Id par 47 Code criminel pr c note 10 art 672 55 43 GT c Institut A pr c note 168 Id par 14 et 37 405 Jd par 18 97 Lors de la premi re audience la commission d examen avait refus de lib rer l accus car elle estimait qu il demeurait tr s fragile et que la preuve n avait pas d montr qu il avait acquis les habilet s n cessaires la rencontre des grandes difficult s auxquelles il aurait faire face sur le chemin de la r habilitation que cela constituait un risque r el bien tay de rechute et que dans ce contexte une rechute entra nant une d sorganisation de l tat mental de l accus repr sentait un risque important de poser des gestes de nature criminelle mettant s rieusement en danger la s curit physique ou psychologique d autrui Ensuite l audience de d cembre 2012 on estimait que Guy Turcotte repr sentait toujours un risque important pour la s curit du public mais que depuis qu il s est engag dans un processus th rapeutique les traits de personnalit et les m canismes de d fense ont t identifi s et ont commenc a tre abord s et il identifie mieux et g re plus ad quatement ses motions au lieu de les viter Or le tribunal qui avait l origine rendu une d cision de d tention assortie de modalit
189. ww radio canada ca regions manitoba 2012 05 17 004 sorties supervisees vince li debat shtml consult le 8 d cembre 2013 SANTERRE D et H PILON LAROSE Guy Turcotte lib r sous conditions La Presse 11 d cembre 2012 en ligne http www lapresse ca actualites justice et affaires criminelles 201212 1 1 01 4602854 guy turcotte libere sous conditions php consult le 14 d cembre 2013 SETO M C A G CROCKER T L NICHOLLS et G COTE Implementing Evidence based Policies for Persons Found Not Criminally Responsible on account of Mental Disorder NCRMD Brief presented to the House of Commons 130 Standing Committee on Justice and Human Rights Review of Bill C 54 4 juin 2013 SOCIETE POUR LES TROUBLES DE L HUMEUR DU CANADA ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA SANTE MENTALE ASSOCIATION DES PSYCHIATRES DU CANADA ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA PREVENTION DU SUICIDE ASSOCIATION CANADIENNE DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS SOCIAUX RESEAU NATIONAL POUR LA SANTE MENTALE CENTRE DE TOXICOMANIE ET DE SANT MENTALE SOCI T CANADIENNE DE PSYCHOLOGIE et SOCI T CANADIENNE DE SCHZOPHRENIE repr sentant toutes les Soci t s de schizophr nie au Canada Le projet de loi C 54 sur la non responsabilit criminelle comporte des lacunes fondamentales qui entraineront un recul sur le plan de la sant mentale sans contribuer une s curit accrue du public Ottawa 7 mai 2013 ST ARNAUD P Guy Turcotte restera d ten
190. x thiques scientifiques et organisationnels Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 7 19 CROCKER A G E BRAITHWAITE G COTE T L NICHOLLS et M C SETO To Detain or to Release Correlates of Dispositions for Individuals Declared Not Criminally Responsible on Account of Mental Disorder The Canadian Journal of Psychiatry vol 56 no 5 2011 p 293 302 DESMARAIS S L S HUCKER J BRINK et K DE FREITAS A canadian exemple of insanity defense reform accused found not criminally responsible before and after the Winko decision International Journal of Forensic Mental Health vol 7 no 1 p 1 14 121 DUBE C Les dessous de l affaire Turcotte L actualit vol 38 no 11 juillet 2013 p 31 46 FRADET H Entre la judiciarisation et l intervention m dico psychosociale la r alit des membres de l entourage des personnes atteintes de maladie mentale Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 31 38 FRAPPIER A L VIGNEAULT et S PAQUET A la fois malade et criminalis t moignage d une double marginalisation Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 21 30 JAIMES A A CROCKER E BEDARD et D L AMBROSINI Les tribunaux de sant mentale d judiciarisation et jurisprudence th rapeutique Sant mentale au Qu bec vol 34 no 2 2009 p 171 197 KAISER H A Lois en mati re de sant mentale au Canada acc l rer la r orientation du na

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