Sur quelles connaissances l`enseignant d`EPS peut
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1. Pourquoi est il n cessaire de comprendre les apprenants pour mieux les transformer Si comprendre c est tisser des liens alors quels sont les liens qui unissent les connaissances de l enseignant l apprentissage des l ves et les interventions p dagogiques et didactiques Quelle est la nature des connaissances utiles l enseignant pour tablir ces liens et sur quoi portent elles En quoi sont elles la fois th oriques et pratiques De quels champs scientifiques proviennent les connaissances th oriques Et comment sont construites les connaissances pratiques S agit seulement de comprendre pour mieux transformer ou la relation est elle aussi r ciproque transformer pour mieux comprendre Probl matique 0 Nous expliquerons que l enseignant d EPS a sa disposition un panel largi de connaissances issues de sa formation universitaire qu il continue d toffer dans le cadre de sa formation continue gt Ce n est pas une probl matique car elle annonce un devoir catalogue pas une hypoth se autour de laquelle va se construire une r flexion Probl matique 1 Nous expliquerons que l enseignant d EPS dispose d un ensemble tendu de connaissances qui lui permettent de comprendre et transformer l activit de tous les l ves pr sents dans le groupe classe gt A peine recevable car simple paraphrase du libell du sujet Probl matique 2 Nous montrerons que l enseignant s il souha2. Notons enfin que R A Schmidt 1992 conseille ce qu il nomme le feedback att nu en d but d apprentissage les feedback sont fr quents mais ils diminuent au fur et mesure que se construisent les acquisitions en adaptant la vitesse d att nuation chaque l ve selon le rythme de leur progression Cette modalit d att nuation du feedback aide l l ve se focaliser de plus en plus sur ses propres feedback intrins ques 8 _Sur le plan des conditions de l apprentissage apprendre suppose une intention d apprendre m me si on a montr qu il pouvait exister des apprentissages incidents La motivation l apprentissage correspond ce que Nicholls 1984 nomme les buts de ma trise ou buts d apprentissage buts orient s vers la t che Ils se distinguent des buts de comparaison sociale ou buts de performance ou buts d implication de l ego Ces derniers ne sont pas les plus favorables l apprentissage et la progression car si les l ves per oivent leur niveau d habilet comme faible ils pr f rent les t ches tr s faciles ou tr s difficiles et Plusieurs dimensions des interventions de l enseignant peuvent tre manipul es dans la perspective de favoriser la motivation des l ves le choix des APSA le mode d entr e dans les activit s enseign es les caract ristiques des t ches ajust es aux ressources raisonnablement nouvelles authentiques ludiques
3. chelle de chaque enfant pris individuellement les informations diagnostiques de la premi re s ance sont compl t es par des observations continuelles r alis es de fa on informelles ou de fa on sp cifique valuation formative 10 La dynamique du groupe peut aussi faire l objet d une investigation sp cifique quelle est la coh sion du groupe quels sous groupes sont constitu s quels croyances sont partag es avec les autres membres du groupe qui sont les leaders certains enfants ou adolescents restent ils isol s etc Notamment dans les activit s qui supposent une coop ration l enseignant peut compl ter ses observations par l usage de sociogrammes Moreno 1943 qu il proposera ses l ves en d but de cycle Il pourra ensuite constituer les groupes de fa on plus r fl chie D une mani re g n rale le principe sera de r partir les leaders et d viter de regrouper les isol s La dynamique du groupe sera ensuite favoris e par la mise en projet de collectifs stables sur le mod le de l quipe sportive et favorisant la coh sion la solidarit la communaut d int r ts J P Rey Le groupe Ed Revue EPS Paris 2000 Ces processus essentiels ne peuvent appara tre que si on laisse au groupe suffisamment de temps et de stabilit J F Gr haigne Les formes de groupement en sports collectifs des aspects contradictoires in Revue EPS n 265 1997 R Leca
4. la place que l on occupe dans la soci t conditionne le type de rapport que l on entretient avec son corps et d termine grandement les usages notamment sportifs que l on en fait La gr ce l nergie la force et les r flexes in Sport et soci t Vigot Paris 1981 Sur la base de cette id e tr s g n rale de nombreuses tudes ont t men es sur les repr sentations sociales qui concourent la construction d une r alit commune un ensemble social D Jodelet Les repr sentations sociales Paris PUF 1989 A Davisse et C Louveau Sports cole soci t la part des femmes Joinville le Pont Action 1991 ont par exemple montr l existence de repr sentations sociales des APSA diff rentes selon le sexe en fonction de la construction d un certain type de rapport au corps Ainsi les filles seraient plut t centr es sur la s duction et la gr ce les gar ons sur les capacit s physiques la performance et le dynamisme Ces repr sentations sociales diff rentes affecteraient les pr f rences en mati re d APSA ainsi du d sir imm diat de nombreux gar ons de jouer au ballon et de gagner leur rejet pour la danse le chemin est inverse de celui d un grand nombre de filles A Davisse M Volondat Mixit p dagogie des diff rences et didactiques in Revue EPS n 206 1987 Notons que la derni re enqu te du minist re des sports et de l INSEP men e en 2000 montre que pour les femm
5. uvre ibid En d autres termes il s agit de savoir si j ai r ussi ou chou connaissance des r sultats et de savoir pourquoi j ai r ussi ou chou connaissance de le performance Il s agit de permettre un engagement raisonn par la mise en relation des moyens et des r sultats Programme classe de seconde 2000 Notons que cette condition concerne surtout les mod les cognitifs de l apprentissage moteur Pour autant dans le cadre de l approche dynamique D Deligni res pr cise que le feedback nous semble repr senter une aide fondamentale l apprentissage notamment dans les t ches de comp tition Cependant le feedback doit porter sur des variables pertinentes c a d les variables collectives ou param tres d ordre r sumant la coordination D Deligni res Apprentissage moteur quelques id es neuves in Revue EPS n 274 1998 Si l on part du principe cognitiviste avec P Simonnet que la connaissance des r sultats est la condition sine qua non de l apprentissage moteur et l outil le plus puissant dont dispose le formateur Apprentissages moteurs Vigot Paris 1985 alors l enseignant aide l l ve conna tre le degr d atteinte du but CR et les moyens mis en uvre CP et surtout mettre en relation ces deux informations Pour cela l enseignant dispose de trois grandes proc dures d enseignement inscrire concr tement le but de la t che
6. dans l environnement pour aider l l ve contr ler lui m me le crit re de r ussite de l action communiquer des feedback feedback extrins ques ou surajout s c est dire des r troactions informationnelles la prestation de l apprenant ou encore organiser des modalit s sp cifiques d valuation formative ou formatrice G Nunziati 1990 Concernant les feedback de l enseignant il pourront tre prescriptifs proposer une solution en rappelant les crit res de r alisation de l action descriptifs d crire la prestation de l l ve combin s d crire et prescrire ou encore interrogatifs ne pas donner la solution toute cuite mais guider vers la bonne solution en suscitant chez l l ve une activit de recherche Ils pourront tre v hicul s par un message verbal forme la plus usuelle mais aussi par une d monstration des fiches d observation des sch mas de la vid o ou d autres supports visuels voire m me par des sons pour aider mieux percevoir le rythme des actions par exemple Une condition importante est n cessaire pour assurer la f condit didactique du feedback permettre aux l ves de refaire un essai assez rapidement d lai post feedback afin que chacun puisse exploiter les informations pertinentes communiqu es par l enseignant ou le camarade Il s agit en quelque sorte d effectuer une r p tition dans la trace laiss e par l essai pr c dent
7. dont les buts apparaissent clairement dans l environnement le style d enseignement et le climat relationnel style plut t d mocratique et coop ratif les m thodes p dagogiques employ es p dagogie du projet et du contrat notamment car elles satisfont le besoin d autod termination les modes de groupement la nature et les formes de l valuation etc R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne refusent l aide de l enseignant celle ci tant vue comme la manifestation publique d une faible comp tence Notons que les sujets anim s par des buts de comparaison sociale d veloppent souvent des strat gies motivationnelles J P Famose La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 c est dire des strat gies destin es la valorisation de soi et la protection de soi Certaines de ces strat gies sont des strat gies d auto handicap E Thill Comp tence et effort PUF Paris 1999 c est dire qu elles consistent se cr er volontairement des obstacles pour disposer d excuses permettant de pr server l estime de soi Elles sont bien s r pr venir car en mettant la pr servation de l estime de soi et les exigences de l apprentissage en concurrence elles nuisent au progr s L enseignant veillera particuli rement assurer les conditions d un climat motivationnel de ma trise C Ames 1987 Ce climat correspond aux crit res de succ s qui
8. faire respecter des r gles qui auront t pr alablement expliqu es 3 Sur le plan psychomoteur le seconde stade scolaire En classe de sixi me l enseignant mettra l accent sur 10 12 13 ans peut tre consid r comme l ge d or l acquisition d habilet s motrices nouvelles permettant aux des apprentissages moteurs M Durand L enfant et le l ves de vivre des exp riences vari es et originales sport PUF Paris 1987 le second stade scolaire Programme de la classe de sixi me 1996 Il profitera de repr sente la phase durant laquelle la capacit cette p riode pour porter une attention particuli re la d apprentissage moteur est la meilleure Dans cette comp tence savoir nager p riode la plus favorable phase sensible les oublis seront difficiles voire ce rattrapage Ibid m me impossibles corriger plus tard J rgen Au milieu et la fin du coll ge compte tenu que durant Weineck Biologie du sport Vigot Paris 1992 cette p riode des carences existent dans la ma trise du La p riode pubertaire en revanche se caract rise par une d structuration provisoire maladresses due aux changements psychophysiques de la pubert une acc l ration brutale des qualit s physiques associ e une augmentation comparable de la croissance va toujours de pair avec une r adaptation de la capacit de coordination quivalent d une diminution passag re de
9. me la terminale l espace de libert laiss aux l ves A Braconnier D Marcelli L adolescence aux mille dans la s ance Au lyc e notamment il appliquera des visages Editions universitaires Paris 1988 principes de partage des responsabilit s et de d volution de r les A De Peretti Comment utiliser la diversification des r les dans la classe comme facteur de r ussite Cahiers p dagogiques n 277 1989 G Brousseau Th orie des situations didactiques La pens e sauvage Grenoble 1998 Ces principes aideront notamment l apprenant se fixer et conduire de fa on de plus en plus autonome un gt projet d acquisition ou d entra nement Programme de la classe de seconde g n rale et technologique 2000 Le choix du style p dagogique ou mode de relation privil gi avec les l ves pourra aussi prendre en compte ce besoin d ind pendance puisque d s la classe de troisi me les programmes 1997 invitent l enseignant tabliravec eux une relation contractuelle bas e sur le dialogue Le style p dagogique sera donc de plus en plus d mocratique Lippit White 1947 et coop ratif G Artaud L intervention ducative Les Presses de l Universit d Ottawa Ottawa 1989 et de moins en moins autoritaire ces styles appliquent des principes de confiance r ciproque d explication de d l gation d largissement des choix possibles voire de n gociation sans jamais renoncer
10. Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Partie 2 les connaissances sur les processus d apprentissage et les m canismes du d veloppement et du d veloppement moteur gt comment apprennent ils comment se d veloppent ils Les connaissances sur les m canismes du d veloppement et de l apprentissage moteur gt Les interventions de l enseignant pour favoriser le d veloppement et les apprentissages 1 Sur le plan d veloppemental la notion de p riode sensible appel e parfois critique du d veloppement permet de comprendre qu certaines p riodes de son d veloppement le syst me nerveux est particuli rement sensible certaines influences de l environnement Selon J P Changeux L homme neuronal 1983 les p riodes sensibles correspondraient l tat de labilit des synapses celles ci pouvant d g n rer ou tre stabilis es par les interactions r p titives avec le milieu Selon R Rigal la p riode sensible repr sente l intervalle de temps ou l ge particuli rement optimal au cours duquel certaines r ponses s apprennent de fa on plus ou moins irr versible avec un maximum de facilit et d efficacit Au del de cette p riode l acquisition de certains comportements s av re tr s difficile ou impossible Motricit humaine Presse de l Universit du Qu bec 1985 M Durand L enfant et le sport PUF Paris 1987 pr f re parler de p riodes optimales d apprentissage
11. apathie de d pendance de d sapprobation et en l absence du leader les initiatives sont peu nombreuses et l activit est faible Le leader d mocratique g n re peu de tensions internes et s accompagne d une participation active au travail participation qui est peu affect e par l absence du leader Cette tude met en vidence qu un style de commandement produit un certain type de climat social Elle apporte des arguments en faveur d un style d enseignement plut t d mocratique style caract ris par le souci d expliquer parfois de n gocier et par la volont d largir progressivement l espace de libert laiss aux l ves espace autorisant le partage des responsabilit la d volution de r les A De Peretti 1989 G Brousseau 1998 et l exercice d une autonomie d action R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Quant au leader laisser faire il conduit les participants augmenter leurs demandes d informations g n re peu de quantit de travail ainsi que de la frustration et de l agressivit 8 Sur le plan de la cognition sociale J M Monteil souligne que l interaction sociale est structurante et c est ce qui permet d apprendre Eduquer et former Perspectives psychosociales PUG Grenoble 1989 Sur la base de cette id e W Doise et G Mugny Le d veloppement social de l intelligence InterEditions Paris 1981 ont montr que les contradictions et l
12. concerne les premi res tapes de l apprentissage stade cognitif chez Fitts 1964 ou stade verbal moteur chez Adams 1971 le sujet cherche se faire une id e pr cise de ce qu il y a faire et des moyens mettre en uvre pour y parvenir M R cop souligne l importance attribu e la repr sentation du but par les cognitivistes seule une repr sentation pr alable et claire du but accomplir permet de guider l action l absence de but ou une mauvaise repr sentation du but rendent impossible l adaptation L adaptation au c ur des apprentissages in L apprentissage Ed Revue EPS Paris 2001 L exp rience de Ginevskaia montre que de jeunes enfants sautent plus loin en longueur si l objectif est annonc par rapport des plots atteindre plut t que par sauter le plus loin possible La notion de le plus loin possible floue abstraite ne correspond pas une action ma tris e par l enfant alors que sauter jusqu au plot N 2 est concret et donne une id e de ce qu il y a faire Notons par ailleurs qu un but clair et concret favorise les buts de ma trise Nicholls 1984 c est dire les buts li s la r alisation de la t che Les travaux de Locke et Bryan 1966 ont en effet montr que les buts concrets et sp cifiques dirigent beaucoup mieux l activit de l enfant que les buts vagues et g n raux En d autres termes plus une t che poss de un but concr tement mat
13. correspond l exemple que d veloppe D Deligni res avec la roue en gymnastique Cet apprentissage consiste selon lui installer la param tre de contr le vitesse un niveau o la roue devient un attracteur du syst me Ce param tre de contr le permet alors l l ve de s affranchir de ses coordinations spontan es et de rendre disponible une coordination initialement non pr f rentielle D Deligni res Apprentissage moteur quelques id es neuves in Revue EPS n 274 1998 pr sentation du stimulus clart du but nombre de sous buts grandeur d erreur permise qui permettent d ajuster les contraintes aux ressources des apprenants J P Famose Apprentissage moteur et difficult de la t che INSEP Paris 1990 Enfin il s agit de cr er les conditions d une diff renciation de la p dagogie d s qu est accept le principe d une h t rog n it des populations scolaires proposer un ensemble de t ches class es par niveaux ateliers valoriser les SRP r ussite possible par des voies diff renci es p dagogie du projet objectifs choisis et individuels varier les moyens de communication et adapter le degr de guidage dans les t ches alterner les formes de groupement etc 5 Sur le plan des processus d apprentissage apprendre suppose une r gularit des interactions activit contraintes autrement dit la confrontation aux contraintes doit offrir des conditions de co
14. de connaissances ne cesse de s toffer et s largir l exp rience professionnelle venant compl ter les connaissances issues de sa formation initiale et continue Il nous semble galement important de souligner au terme de notre r flexion que ce n est parce qu une th orie traite explicitement de l apprentissage moteur qu elle est n cessairement pertinente dans le cadre de l Education Physique Les apprentissages en Education Physique portent g n ralement sur des habilet s globales c est dire mobilisant l ensemble du corps Or de nombreux travaux exp rimentaux portent sur l apprentissage de t ches beaucoup plus simples par exemple ne faisant parfois appel qu une seule articulation alors que presque toutes les t ches en EPS exigent le contr le d un grand nombre de degr s de libert Wulf et Shea 2002 apr s examen d une bonne partie de la litt rature r cente montrent que les r sultats acquis dans des exp rimentations portant sur des t ches simples ne peuvent tre sans pr cautions g n ralis es aux t ches complexes D ailleurs si les approches cologiques de l apprentissage moteur connaissent aujourd hui un certain succ s dans le champ pist mologique de l ducation physique c est peut tre parce qu elles replacent l tude des habilet s motrices complexes dans leur environnement J J Temprado G Montagne Les coordinations perceptivo motrices A Colin Paris 2001 L
15. de les d velopper 4 Conna tre les techniques les tactiques mais aussi les informations les connaissances sur soi les attitudes et les m thodes que requiert l expertise dans chaque L expertise du sportif de haut niveau ne peut servir directement de mod le copier pour l enseignement de PEPS L enseignant op rera sur les pratiques sociales de R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne APSA r f rence un traitement didactique permettant de passer du savoir savant au savoir enseign Y Chevallard La transposition didactique du savoir savant au savoir enseign La Pens e sauvage Grenoble 1985 Ce traitement didactique permettra de construire des progressions de r v ler l enjeu de formation de structurer et hi rarchiser les contenus d enseignement pour mieux les rendre assimilables par les apprenants 5 Conna tre les principes biom caniques qui gouvernent les principes techniques autorisant la r alisation correcte ou l efficience des mouvements dans une ou plusieurs APSA Les connaissances biom caniques peuvent aider l enseignant mieux comprendre les conduites motrices inadapt es des enfants en vue d y apporter des rem diations Ainsi en gymnastique l enseignant comprend que si l l ve ferme l angle bras tronc lors d un saut de main la r action du sol ne permettra pas de r aliser une impulsion bras avec un passage l ATR En am nageant
16. des sciences d appui de la motricit Elles permettent de mieux conna tre l enfant l adolescent ses processus de d veloppement et d apprentissage ses m canismes perceptifs et d cisionnels ses envies besoins et buts ses interactions sociales au sein d un groupe mais elles portent aussi sur les activit s physiques sportives et artistiques APSA qui constituent un domaine de la culture contemporaine Programme de la classe de sixi me 1996 ainsi que sur les textes officiels et programmes qui r gissent l enseignement obligatoire de l EPS Ces connaissances manent la fois de la formation initiale et continue des professeurs d ducation physique mais aussi des exp riences qu il vit tous les jours dans l exercice de son m tier Etymologiquement comprendre vient du latin comprehendere signifiant saisir avec La compr hension est donc un acte de l intelligence qui permet de saisir un ph nom ne un raisonnement une action ou encore le comportement de quelqu un g n ralement en en d terminant la cause la raison ou le sens Comprendre c est relier opposer associer tablir une corr lation bref c est tisser des liens entre des objets intellectuels qui peuvent tre a priori diff rents En ducation physique et sportive lacte de comprendre s applique surtout aux liens qui unissent les proc dures d enseignement l activit de l l ve et les r sultats obtenus en termes d appr
17. organisation de la classe des groupes de l espace du mat riel Il construira une planification mettant en vidence une coh rence suppl mentarit et ou compl mentarit dans la sollicitation et le d veloppement de certaines capacit s motrices de fa on ce que les adaptations ne se perdent pas d une p riode l autre notion de coh rence interactive des cycles entre la course de dur e et un sport collectif de grand terrain par exemple Enfin l enseignant s attachera syst matiser des routines qui reviennent chaque s ance R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne pour d velopper certaines capacit s l chauffement pour l endurance a robie ou le renforcement musculaire le retour au calme pour la souplesse etc Sur le plan du d veloppement moteur cette citation de J Weineck r sume bien les conditions n cessaires au d veloppement optimal des ressources les stimuli li s au mouvement ou une charge de travail sont une n cessit physiologique pour le d veloppement psychophysique optimal des enfants et des adolescents Tous les syst mes de l organisme se d veloppent de mani re optimale lorsque les stimuli sont ad quats c a d s ils sont appliqu s suffisamment t t au moment opportun et s ils sont durables Biologie du sport Paris Vigot 1992 3 Sur le plan des processus d apprentissage apprendre suppose la confrontation une contra
18. pas possible en EPS de faire pratiquer l ensemble des activit s socialement signifiantes l usage d outils de classification pertinents permet d acc der la volont de construire une EPS compl te cens e confronter les l ves aux grandes classes de probl mes que suppose la pratique de la diversit des APSA De ce point de vue les programmes font usage d une classification sp cifique ce sont les huit groupes d activit s pour le coll ge ou les cinq comp tences culturelles pour le lyc e Par ailleurs la connaissance de ce qui rassemble et distingue des APSA diff rentes permet d envisager une R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne transversalit des acquisitions en autorisant les ponts d une activit l autre au lieu de juxtaposer les objectifs et les contenus les diff rents cycles ont entretenir des rapports logiques de compl mentarit de suppl mentarit de finalit d inclusions de tout parties etc MDelaunay C Pineau Un programme la le on le cycle en EPS in Revue EPS n 217 1989 Les transformations de l activit de l l ve peuvent donc se continuer d un cycle d enseignement l autre si l enseignant ma trise les points communs et notamment les contraintes communes pos es l activit adaptative de l apprenant C est d ailleurs le principe m me des comp tences propres un groupe d activit s nonc es dans les progr
19. que les enseignants apprennent ibid R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne
20. sont projet s sur les individus par un entra neur un professeur un parent l int rieur du contexte de r alisation G C Roberts D C Treasure in Revue EPS n 280 1999 Selon ses caract ristiques ce climat peut favoriser les buts de ma trise apprendre et progresser ou les buts comp titifs se comparer aux autres En s inspirant du TARGET d Epstein 1989 il est possible de donner quelques pistes pour installer dans la classe un climat motivationnel de ma trise e pas de punition ni de r compense ni de classement e _unstyle d enseignement d mocratique Z autoritaire privil giant l autonomie et la responsabilisation des l ves ainsi que la d volution de r les e une information r guli re de l enseignant sur les objectifs atteindre les comp tences construire e des t ches dont les crit res de r ussite ne reposent pas sur une comparaison avec les autres e une information r guli re de l enseignant sur les objectifs atteindre les comp tences construire e donner parfois la possibilit aux l ves de choisir les t ches gt diff renciation p dagogique e un usage mod r de la comp tition e des feedback centr s sur les prestations de l l ve en relation avec la t che pas sur sa personne e des groupes h t rog nes plut t qu homog nes de besoin plut t que de niveau e un statut positif de l erreur qui concerne ce que fait l l ve p
21. tre associ s un certain nombre de descripteurs objectifs des t ches incertitude spatiale temporelle v nementielle discrimination dur e de R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Paris 1990 Pr f rez les r f rences pr c dentes celle ci gt Il s agit du principe d j ancien du d calage optimal de L Allal le d calage sera optimal lorsque les informations fournies par la t che peuvent tre assimil es et trait es par l l ve mais font surgir en m me temps des contradictions et des conflits qui suscitent un d passement de son mode de traitement actuel Collectif avec J Cardinet et Ph Perrenoud L valuation formative dans un enseignement diff renci Peter Lang Berne 1979 Famose Durand et Bertsch 1985 ont quant eux valid le principe de progressivit qui consiste r duire dans un premier temps la difficult des t ches puis renforcer progressivement le niveau d exigence au cours de l apprentissage Ils montrent qu une d marche d augmentation progressive de l incertitude est plus efficace qu une m thode confrontant directement les sujets une difficult maximale Durand Famose amp Bertsch 1985 Notons que pour le mod le dynamique c est parfois paradoxalement en rendant la t che plus difficile que l on favorise l apprentissage c est le principe de la modulation adaptative Nourrit Deschamps Caillou amp Deligni res 2000 Ce principe
22. un travail intermittent de type PMA sur un cycle de 12 semaines Course d endurance les tests en question in Revue EPS n 266 1997 Pour d velopper la consommation maximale d oxyg ne M Pradet propose d effectuer un travail aux limites du syst me utilis c est dire de r p ter des efforts proches de la VMA La pr paration physique INSEP Paris 1996 Ainsi en course de dur e l enseignant veillera d abord estimer et exp rimenter la vitesse maximale a robie partir de tests de terrain Programme du cycle central 1997 Diff rents tests peuvent tre utilis s pour appr cier la VMA test de L ger Bouchet 1980 preuve de Brue 1985 test VAM eval de G Cazorla 1985 test d H Assadi sous la forme de 30 30 etc Sur la base de ces tests l enseignant proposera un travail intermittent alternant efforts proches de la VMA et p riodes de r cup ration active en marchant Mais la variable dur e de sollicitation des processus et continuit des efforts est aussi prendre en compte car si l organisme peut s adapter des sollicitations il peut aussi se d sadapter si ces sollicitations ont disparu Dans cette perspective l enseignant veillera cr er les conditions p dagogiques et didactiques pour maximiser le temps d engagement moteur sur la t che M Pieron P dagogie des activit s physiques et du sport Ed Revue EPS Paris 1992 dans chacun des cycles d enseignement
23. Sujet Sur quelles connaissances l enseignant d EPS peut il s appuyer pour comprendre et transformer l activit de l l ve Pr ambule 1 gt approche pist mologique Tout progr s de l action profite la connaissance Tout progr s de la connaissance profite l action Cette citation d Edgar Morin La m thode Tome II La vie de la vie Seuil 1982 voque les relations r ciproques entre la connaissance et l action entre ce qui oppose commun ment la th orie et la pratique Les enseignants d ducation physique et sportive sont particuli rement concern s par cette ambivalence puisque d un c t le c ur de leur activit professionnelle rel ve bien de l action alors que simultan ment une grande partie de leur formation initiale notamment depuis son rattachement universitaire rel ve d apports th oriques fournis par les sciences d appui de la motricit Les relations th orie pratique sont donc centrales mais aussi complexes et parfois pol miques dans notre discipline P Arnaud Les savoirs du corps PUL Lyon 1983 Reste lucider alors sur quelles connaissances l enseignant d EPS peut s appuyer pour comprendre et transformer l activit de l l ve Pr ambule 2 gt approche historique sur la conception de l l ve apprenant Il aura fallu relativement longtemps pour accepter l id e qu il tait n cessaire de comprendre celui qui apprend Car si pour les th
24. a bonne t che est celle qui agence de mani re satisfaisante c est dire par dosage ad quat les contraintes sp cifiques permettant les traitements n cessaires aux apprentissages escompt s Elle doit galement respecter une cart compatible entre les potentialit s des apprenants et le niveau des diff rentes contraintes L adaptation au c ur des apprentissages in L apprentissage Ed Revue EPS Paris 2001 J P Famose Les t ches qui pr sentent un niveau de difficult optimal sont celles qui sont les plus favorables pour d velopper les habilet s motrices Apprentissages moteur et difficult de la t che INSEP L ajustement des contraintes aux ressources des apprenants est un principe facile d clamer mais difficile mettre en uvre Il suppose en effet trois grandes conditions Il s agit d abord de disposer de connaissances suffisantes sur l l ve sujet pist mique donn es sociales sur la classe r sultats des valuations diagnostiques et formatives etc Il s agit ensuite d agir judicieusement sur la dimensionnalisation des t ches Famose 1983 en manipulant la difficult ressources bio informationnelles contr le du mouvement la complexit ressources bio informationnelles organisation et d clenchement du mouvement l intensit ressources bio nerg tiques et la perception du risque ressources psychoaffectives Sur ces diff rentes dimensions peuvent
25. a r gularit des contraintes dans l environnement deux niveaux principaux gt l chelle du cursus de l ann e et du cycle en organisant une coh rence de l enseignement transversalit des acquisitions gt l chelle de la s ance et de la t che en cr ant les conditions d une temps d engagement moteur M Pieron 1992 lev pr parer avec rigueur ses le ons utiliser des routines p dagogiques qui permettent de gagner du temps impliquer les l ves dans les t ches logistiques optimiser l organisation de la classe la constitution des groupes l organisation de l espace et du mat riel diminuer la dur e des pr sentations verbales par des informations claires s lectionn es et concises avec une utilisation judicieuse de la d monstration constituer des quipes et des groupes de travail stables relativiser le temps d volu aux proc dures m tacognitives prise de conscience verbalisation conflit socio cognitif Nous pouvons aussi en nous inspirant de point de vue dynamique selon lequel l apprentissage moteur demande du temps plaider pour un allongement sensible de la dur e des cycles de pratique d une m me APSA Ainsi D Deligni res 2004 regrette que les cycles d enseignement soient de dur e courtes g n ralement de vacances vacances et favorisent davantage la diversit des apprentissages que leur approfondissement Et si l on enseignait comme no
26. ammes pour le coll ge R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne R ponse la probl matique plusieurs pistes de r ponses sont ici propos es il n est bien s r pas possible de toutes les d velopper dans un crit 2 Comprendre comment l l ve apprend est le fondement de l activit d enseignement En effet la fonction de l enseignant n est pas d enseigner elle est de veiller ce que les l ves apprennent Cette citation de Michel Develay De l apprentissage l enseignement ESF Paris 1992 rappelle ce que nous avons montr dans notre devoir les connaissances de l enseignant permettent de mieux comprendre l l ve ce qu il est ce qu il fait comment il se transforme afin de concevoir et mettre en uvre des proc dures d enseignement destin es l aider dans ses apprentissages en cr ant les conditions favorables aux transformations attendues Dans ces conditions l expertise de l enseignant se mesure moins l tendue de ses connaissances qu sa capacit les relier les mettre en tension les comparer les compl ter etc D ailleurs en s inspirant de la typologie propos e par les programmes pour le lyc e l enseignant expert peut se comprendre comme disposant certes de nombreuses connaissances d claratives informations mais aussi de connaissances plus proc durales techniques savoir faire sociaux ou encore de connaissances sur soi N oublions pas enfin que son capital
27. apprentissage est certainement un facteur hypercomplexe qui ne saurait se r duire une causalit ou une loi unique les facteurs en interaction sont si nombreux qu on ne serait s tonner des vicissitudes de nos th ories nous dit Christian George Comment conceptualiser l apprentissage in Revue Fran aise de P dagogie n 72 1985 Sym triquement l enseignement de l ducation physique et sportive est aussi une entreprise hypercomplexe pour laquelle aucune recette garantissant l apprentissage coup s r ne saurait pouvoir s appliquer Les connaissances scientifiques de l enseignant nous semblent bien s r l gitimes mais comme elles donnent une image appauvrie des conduites motrices d ploy es en EPS l enseignant avis prendra un certain recul vis vis de leur utilisation car il sera toujours confront aux surprises n cessaires du terrain et aux urgences du faire G Vigarello R flexions sur l origine l unit et la place de la th orie en ducation physique in Annales de l ENSEPS n 2 1972 Enfin les connaissances initiales de l enseignant manant pour l essentiel des sciences d appui de la motricit et des sciences de l ducation seront compl t es par ses observations quotidiennes qui si elles font l objet d une analyse pourront elles aussi devenir de v ritables connaissances mais issues de l exp rience C est un peu dans cette perspective que Georges Vigarello expli
28. as ce qu il est faute e att nuer l importance du regard des autres ne pas toujours tre sous les feux de la rampe e des valuations formatives et formatrices priv es et r f renc es aux objectifs atteindre e une valuation sommative surtout centr e sur la ma trise de l ex cution et portant sur ce qui a t enseign R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Partie 3 les connaissances sur les activit s physiques sportives et artistiques APSA gt partir de quel objet peuvent ils apprendre et se d velopper Les connaissances sur l APSA gt Les interventions de l enseignant pour favoriser le d veloppement et les apprentissages 1 Conna tre l enjeu de formation dont l APSA est potentiellement porteuse c est conna tre ce que l on peut gagner moyen et long terme pratiquer telle APS ou famille d APS Metzler 1989 Cette connaissance proc de d une analyse ducative de l activit enseign e gt analyse n cessaire d s lors que l on se pr occupe des liens entre la pratique des APSA et les finalit s du syst me ducatif Il ne suffit pas qu il pratique pour que l l ve d veloppe automatiquement les savoirs et les pouvoirs que conf re th oriquement l enjeu de formation Les interventions de l enseignant vont permettre de r v ler l enjeu de formation dont l APSA est potentiellement porteuse aucune acti
29. asse 2 les connaissances sur les m canismes de transformation processus d apprentissage et de d veloppement 3 les connaissances sur les activit s physiques sportives et artistiques APSA Plan3 gt entr e par une autre cat gorisation 1 les connaissances issues des sciences dites dures biologie physiologie biom canique 2 les connaissances issues des sciences humaines psychologie sociologie psychologie sociale 3 les connaissances issues des sciences de l ducation Plan 4 gt entr e par trois grands registres d intervention de l enseignant 1 les connaissances utiles pour le traitement didactique des APSA 2 les connaissances utiles pour le choix et la conception des t ches situations d apprentissage 3 les connaissances utiles pour animer et r guler son enseignement Plan 5 gt entr e par la d finition de l expertise de l enseignant d EPS plan plut t adapt la probl matique 3 L enseignant d ducation physique est un expert en am nagement de contraintes dans l environnement physique et humain un expert en guidage de l activit de l l ve confront ces contraintes et un expert en optimisation de la motivation chez celui qui est confront ces contraintes 1 les connaissances utiles pour concevoir et mettre en ouvre des contraintes sp cifiquement ajust es aux transformations attendues et sp cifiquement adapt es chaque l ve 2 les c
30. atation le jeune nageur fera la torpille entre des cerceaux maintenus sous l eau etc T Sur le plan des processus d apprentissage apprendre suppose des instruments pour capitaliser ses exp riences Pour les th ories cognitivistes de l apprentissage moteur et notamment pour celles qui postulent l existence d un syst me en boucle ferm e la connaissance des r sultats est une composante essentielle de l apprentissage Ainsi selon J Adams 1971 l apprentissage humain du mouvement est bas sur la connaissance des r sultats ou information sur l erreur de r ponse alors que pour R A Schmidt l apprentissage consiste extraire chaque r p tition les l ments permettant d tre efficace l action suivante Apprentissage moteur et performance Vigot Paris 1992 A ce stade il est n cessaire de diff rencier deux concepts la connaissance des r sultats CR et la connaissance de la performance CP CR renseigne sur Patteinte du but et concerne la satisfaction du crit re de r ussite de l action elle est d finie par R A Schmidt ibid comme une information extrins que souvent verbale qui concerne le succ s d une action par rapport au but environnemental CP est une information concernant la production du mouvement et concerne les crit res de r alisation de l action elle est d finie par P Simonnet comme une information relative la nature des op rations mises en
31. cessaire connaissance et scrupuleuse application des principes de s curit li s chaque APSA l enseignant d ducation physique organisera son enseignement de telle fa on que ces principes fassent l objet d un apprentissage par les l ves eux m mes Ainsi pour le groupe activit de pleine nature le programme du cycle central 1997 donne la comp tence propre d assurer sa s curit et celle d autrui en appliquant les techniques et les consignes relatives la s curit et la gestion du mat riel alors que le programme de la classe de seconde g n rale et technologique stipule de conna tre et utiliser les r gles de s curit inh rentes chaque activit 2000 6 Conna tre les diff rences et les ressemblances d une APSA l autre Diff rentes cat gorisations existent et permettent d tablir des liens des points communs des ressources mobilis es identiques ou au contraire des originalit s des compl mentarit s des s parations B Jeu 1977 P Parlebas 1981 C Pociello 1981 J Metzler 1986 L identification des ressemblances et diff rences d une activit l autre peut aider l enseignant comprendre certaines des conduites de l l ve ce dernier agissant parfois par analogie en r investissant ce qu il sait d j faire dans un sens qui d ailleurs peut favoriser ou desservir l apprentissage attendu Par ailleurs d s lors qu il n est
32. cipe que l enseignant est simultan ment un expert en am nagement de contraintes dans l environnement physique et humain un expert en guidage de l activit de l l ve confront ces contraintes et un expert en optimisation de la motivation nous montrerons que les connaissances de l enseignant sont n cessaires ces trois grands registres d expertise et permettent de concevoir et mettre en uvre un enseignement f cond en apprentissages moteurs et m thodologiques pour chacun des l ves condition que ces connaissances manent la fois de donn es th oriques et d observations de terrain ces derni res constituant terme de nouvelles connaissances constitutives de l exp rience professionnelle Plan 1 gt entr e par trois grands types de connaissances utiles l enseignant pour comprendre et transformer l activit de l l ve 1 les connaissances scientifiques 2 les connaissances institutionnelles 3 les connaissances empiriques NB les connaissances institutionnelles posent peut tre probl me car elles concernent davantage le quoi enseigner que le comment enseigner les programmes en effet noncent surtout un corpus de connaissances enseigner le reste n est que du r chauff de connaissances scientifiques Plan 2 gt entr e par une autre cat gorisation des connaissances utiles l enseignant 1 les connaissances sur l l ve pist mique et sur les l ves du groupe cl
33. de fa on sp cifique le milieu il sera alors possible de placer un obstacle entre la pose des appuis pieds et mains de fa on faire merger une pose correcte des mains au sol Ce qu il y a apprendre dans chaque APSA s inspire de la connaissance de ces principes biom caniques Les situations seront construites en vue de faire acqu rir aux l ves les principes d efficacit technique d coulant des analyses biom caniques comment placer ses ceintures pour transmettre ou renvoyer de l nergie comment aligner ses segments au dessus d un point d appui pour faire jouer plein la r action du sol comment s organiser corporellement pour conserver l nergie cin tique et diminuer les r sistances de frottement etc 5 Conna tre les principes de s curit qui autorisent une pratique de APSA pr servant l int grit physique des personnes certaines pratiques d activit s physiques et sportives font l objet de r gles g n rales de s curit publique codifi es dans des r glements qu il convient de conna tre et respecter Ces r gles structurent les organisations mettre en place C est le cas notamment des activit s nautiques des activit s sur route des activit s de montagne et des activit s n cessitant le port et l usage d quipements de protection individuelle Risques particuliers l enseignement de l EPS et au sport scolaire Circulaire du 13 juillet 2004 Outre la n
34. entissages Comprendre pour l enseignant d EPS c est souvent mettre des hypoth ses explicatives sur les conduites motrices des enfants et des adolescents quels sont leurs motifs d agir les buts qu ils se fixent pourquoi ces buts ne collent pas toujours aux buts assign s de la t che quelles sont les causes des comportements inadapt s quelle est la logique du sujet ses repr sentations la perception qu il s est construite de la situation etc Bien s r la compr hension a besoin des connaissances car il n est gu re possible d tablir des relations vide Mais comprendre ne se r duit pas conna tre car rien n est moins transmissif que la compr hension comprendre est une activit qui ne se d l gue pas A Jacquard Au p ril de la science Paris Editions du Seuil 1995 La notion d activit exprime l interaction d un sujet avec en environnement particulier En ducation physique et sportive l activit de l l ve correspond la mise en jeu de ses ressources afin d atteindre un but ou afin d viter un anti but Cette activit peut se d finir par sa direction son intensit sa dur e et par sa nature c est dire par le type de ressources mobilis es bio nerg tiques bio informationnelles psychomotrices psychoaffectives s miotrices biom caniques L activit se manifeste le plus souvent par un comportement observable mais elle comprend aussi certai
35. ergera de l interaction entre l activit et le milieu Enfin pour la th orie dynamique il faut comprendre par contrainte tout facteur susceptible de limiter les degr s de libert du syst me c est dire ses possibilit s d action les contraintes canalisent la dynamique du comportement en restreignant l tendue des possibles D Deligni res 1998 L enseignant organise et contr le les contraintes pr sentes dans l environnement physique et humain par l interm diaire de l am nagement du milieu et la construction de t ches motrices Selon M R cop particuli rement dans le cadre d un mod le cognitiviste de l apprentissage moteur la t che cens e favoriser des acquisitions pr cises confronte l apprenant la r solution d un probl me adaptatif particulier L efficacit de l apprentissage d pend donc de la qualit des t ches propos es L adaptation au c ur des apprentissages in L apprentissage Ed Revue EPS Paris 2001 L enseignant pourra proposer diff rents types de t ches en fonction de la nature des apprentissages en fonction de la nature des consignes communiqu es J P Famose 1983 et en fonction des m canismes mis en jeu chez celui qui apprend C Amade Escot 1989 4 Sur le plan des processus d apprentissage cette contrainte est adapt e au niveau actuel des ressources de l apprenant et ses possibilit s de transformation Selon M R cop l
36. es interactions entre des sujets aux points de vue divergents facilitent l apprentissage Les conflits socio cognitifs permettraient notamment de d stabiliser les repr sentations des apprenants et entra neraient des fa ons d agir diff rentes L enseignant pourra organiser des d bats d id es D Deriaz B Poussin J F Grehaigne Sports collectifs le d bat d id es in Revue EPS n 273 1998 autour de choix op rer dans les APSA en vue de favoriser l mergence de conflits sociocognitifs Les discussions manant de ces d bats seront propices la fois aux apprentissages moteurs et aux comp tences m thodologiques r fl chir et analyser ses prestations mettre des hypoth ses et les v rifier prendre la parole et argumenter dans le groupe couter et respecter la parole des autres Nuance attention ce que ces d bats n affectent pas le temps d engagement moteur n cessaire tout apprentissage en EPS D autre part les recherches portant sur les conflits sociocognitifs ont montr leur int r t didactique dans le cadre des apprentissages conceptuels Leur utilit en EPS reste d montrer 9 _ Sur le plan sociologique selon P Bourdieu il serait na f de penser que tous les pratiquants d un m me sport conf rent le m me sens leur pratique La distinction critique sociale du jugement Paris Ed de Minuit 1979 C Pociello va dans le m me sens en affirmant que
37. es le sport est plut t v cu comme une souffrance n cessaire pour garder la forme se sentir bien dans un corps s duisant ou se relaxer alors que pour les hommes le sport est v cu sur un mode plus guerrier l esprit de comp tition et la volont de d passer ses limites sont plus pr sents et c est aussi un divertissement qui permet de se d fouler avec ses copains Les pratiques sportives en France enqu te 2000 INSEP Paris 2002 R unis en quipes p dagogiques les enseignants pourront tablir le choix et la planification des APSA en tenant compte des repr sentations sociales dominantes des l ves Le choix du mode d entr e dans l activit c est dire le type dominant de traitement didactique pourra aussi s inspirer du rapport au corps qu inspire la pratique de telle ou telle APSA Afin d appr cier les repr sentations sociales des enfants et des adolescents chaque professeur compl tera l observation des conduites motrices par un questionnaire qui sera renseign la fin de la premi re s ance Sur ce questionnaire il sera par exemple demand aux l ves de proposer trois noms communs et ou trois verbes qui d finissent selon eux l activit pratiqu e R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne 10 Mais l appr hension du sujet pist mique sujet abstrait et universel cens partag les caract ristiques dominantes d une classe d ge ne suffit pas L enseignant c
38. inte incarnant la r sistance du milieu une activit auto adaptative la perturbation la contradiction constituent l l ment moteur du d veloppement et des apprentissages J Piaget Psychologie Gallimard collection La pl iade Paris 1987 Plus trivialement ce sont ces contraintes qui vont inciter les apprenants ne plus faire ou penser comme d habitude La l gitimit th orique de la notion de contrainte est valable pour les grandes approches actuelles de l apprentissage moteur Ainsi selon la th orie dynamique le comportement d un syst me complexe merge de l interaction des contraintes qui p sent sur lui D Deligni res Apprentissage moteur quelques id es neuves in Revue EPS n 274 1998 Selon le mod le cologique la fonction de l enseignant serait alors moins de faire acqu rir des connaissances que de mettre en place les conditions travers un am nagement du milieu et de la t che J Temprado et G Montagne Les coordinations perceptivo motrices A Colin Paris 2001 Notons que pour la th orie cognitive la contrainte est souvent un probl me r soudre dont la r solution suppose une transformation des repr sentations pr alables Pour la th orie cologique la contrainte se situe dans l interaction entre l organisme le contexte et la t che C est l am nagement du milieu qui va porter la contrainte surmonter Le cas ch ant la conduite attendue m
39. ire des efforts intensit supra maximale sup rieur la VMA ou PMA maintenus trente secondes deux minutes Il privil giera cette p riode des efforts correspondant la vitesse maximale a robie VMA c est dire travail de la puissance a robie en permettant aux l ves d estimer et exp rimenter la vitesse maximale a robie partir de tests de terrain Programme du cycle central 1997 En athl tisme il privil giera aussi des efforts de vitesse 10 sec maximum r alis s seul en relais ou sur des haies 6 _ Sur le plan morphologique selon Blimkie 1989 on observe un d calage d environ an un an et demi dans l apparition du pic de croissance entre les filles vers 13 ans et les gar ons vers 14 15 ans Par ailleurs une enqu te nationale men e en France en 1994 par l Institut Nationale d Etudes D mographiques INED montre que concernant l apparition de la pubert les jeunes filles sont plus pr coces que les gar ons d une vingtaine de mois enqu te Analyse du comportement sexuel des jeunes A la pubert le dimorphisme sexuel filles gar ons devient beaucoup plus marqu et touche aussi les repr sentations et les motivations des d calages de repr sentations et de mobiles peuvent se creuser selon les appartenances sociales et les diff rences de sexe et d ge Programme du cycle central 1997 Des proc dures pour diff rencier la p dagogie devien
40. ite comprendre et transformer l activit de ses l ves doit disposer d un panel de connaissances sur l enfant et l adolescent sur les processus d apprentissage et de d veloppement ainsi que sur les textes officiels et les activit s physiques sportives et artistiques APSA en vue de concevoir et mettre en uvre des proc dures d enseignement f condes pour chaque l ve en apprentissages nouveaux gt Tout fait acceptable car elle fait la liaison essentielle attendue pour ce devoir les connaissances les proc dures d enseignement et l apprentissage Probl matique 2 J B Nous mettrons l hypoth se selon laquelle si l utilisation de connaissances issues de diff rents champs scientifiques biologie physiologie psychologie est indispensable l enseignant pour comprendre l activit de l l ve et lui permettre de le faire rentrer dans un processus d apprentissage en transformant son activit des connaissance sur la propre activit de l l ve au cours du cycle d but milieu et fin se r v lent tout aussi importantes car elles permettent d ajuster le choix et la mise en uvre des proc dures d enseignement gt Plus volu e car elle montre l ambivalence entre les connaissances externes celles qui d finissent a priori le sujet pist mique et les connaissances internes celles qui manent du terrain quotidien de l EPS Probl matique 3 Nous d fendron
41. la performance J Weineck Ibid mouvement J Weineck Ibid l enseignant veillera respecter le principe d une restriction provisoire dans l acquisition de mouvements complexes et poursuivra la consolidation des mouvements d j acquis C est pourquoi le programme de la classe de troisi me ne fixe pas de comp tences diff rentes ou d un niveau sup rieur celles fix es dans le programme de S me et 4 me Il vise consolider compl ter et approfondir des comp tences et connaissances permettant d asseoir l ducation que l l ve poursuivra au lyc e Programme 3 1988 R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne 4 Sur le plan cognitif il existe selon M Durand un d ficit sp cifique qui n afjecterait que certaines tapes et certains processus de traitement L enfant et le sport PUF Paris 1987 Ce d ficit concerne l enfant jusqu au d but de la pubert il existe une immaturit relative des deux premi res tapes de traitement de l information perception et s lection du stimulus comparativement l tape de programmation de la r ponse qui atteint une efficacit fonctionnelle beaucoup plus t t l enfant est d ficitaire chaque fois que les t ches sollicitent un niveau lev les processus d identification du stimulus et de s lection de la r ponse et ce d ficit n appara t pas lorsque la t che charge en priorit au niveau des processus de programmatio
42. n de la r ponse Ibid Essentiellement pour les classes de sixi me et cinqui me l enseignant veillera simplifier la charge imformationnelle des t ches pour faciliter l apprentissage moteur d s lors que ces t ches sont des t ches ouvertes c est dire qu elles placent le pratiquant devant une incertitude environnementale sports collectifs de raquettes de combat activit s de pleine nature C est pourquoi pour le groupe activit s d opposition et de coop ration il est souhaitable de privil gier un jeu effectifs r duits Programme de la classe de sixi me 1996 comme le trois contre trois en basket ball mais aussi les situations de surnombre l utilisation syst matique de maillots la concr tisation des espaces cl s des couloirs de jeu des secteurs occuper 5 Sur le plan physiologique immaturit de la fili re ana robie lactique avant l adolescence les activit s qui sollicitent prioritairement la force ou la capacit ana robie ne sont pas indiqu es pour l enfant J C Vollmer D veloppement et entra nement de la capacit a robie et ana robie chez l enfant donn es biochimiques in APS efficience motrice et d veloppement de la personne AFRAPS 1990 Au coll ge notamment l enseignant choisira un traitement didactique des APSA de fa on ce que les efforts fournis ne sollicitent pas prioritairement la glycolyse ana robie c est d
43. n nombre de processus inobservables sous jacents la production de ce comportement Dans le cadre de l analyse sujet t che elle fait r f rence ce que met en jeu le sujet pour satisfaire aux exigences de la t che J P Famose Apprentissage moteur et difficult de la t che INSEP Paris 1990 l activit renvoie ce que le sujet fait r ellement alors que la t che renvoie ce qu il faut faire Cette distinction sugg re que l activit d ploy e par l enfant ou l adolescent en EPS n est pas toujours une activit d apprentissage R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Transformer c est passer d un tat un autre Nous entendrons alors par la volont de transformer une activit l id e d acc der un nouvel tat suppos tre une am lioration am lioration qui en EPS va dans le sens d un accroissement des pouvoirs d action et de r action face l environnement physique et humain Transformer une activit c est apprendre c est dire provoquer une modification stable des comportements ou des activit s psychologiques attribuable l exp rience du sujet J F Le Ny Apprentissage in Encyclopaedia Universalis Paris 1990 mais cela peut tre aussi d velopper des ressources et notamment les capacit s n cessaires aux conduites motrices Programme de la classe de sixi me 1996 Questions adapt es au libell et permettant de circonscrire la probl matique 3
44. ndre au moyen d un am nagement de l environnement il s agit de respecter les principes d une p dagogie de l am nagement mat riel du milieu J P Famose A H bard P Simonnet J Viv s 1979 dont la fonction est d inscrire concr tement le but de l habilet dans l environnement L espace sera donc autant que possible balis les crit res de r ussite mat rialis s par des obstacles mat riels ou temporels afin que l apprenant puisse facilement rep rer le but atteindre et contr ler lui m me l atteinte ou la non atteinte de ce but Ainsi sur un parcours de gymkhana en v lo tout terrain initiation il sera demand l l ve de freiner partir d une zone mat rialis e lat ralement par des plots pour s arr ter compl tement sans d raper lorsque la roue avant ou arri re se situe l int rieur d un pneu usag pos au sol Pour rendre la situation un peu plus difficile dans le contr le du freinage l enseignant rajoutera un peu de sable sur le bitume et insistera sur la consigne interdit de d raper ce que confirmera ou non les traces laiss es au sol En javelot l enseignant demandera de lancer l engin dans une cible En saut en longueur un obstacle franchir pourra tre plac 90 de la performance R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne maximale du sujet En gymnastique la roulade avant lev e franchira un obstacle en mousse Enfin en n
45. nent plus urgentes surtout pour les classes de quatri me et de troisi me la prise en compte de l h t rog n it des niveaux atteints par les l ves engendr e par la diversit des exp riences et des possibilit s physiques implique une diff renciation de la p dagogie les contenus et les d marches d enseignement doivent aussi prendre en compte l volution physiologique psychologique sociale et intellectuelle des adolescents et particuli rement la diff renciation filles gar ons Programme de la classe de troisi me 1998 L enseignant veillera donc adapter ses bar mes diversifier les modes d entr e dans les APSA favoriser les p dagogies du projet et du contrat autorisant les choix d objectifs individuels valoriser le travail par ateliers et alterner la constitution de groupes de niveau de besoin et les groupes mixtes lorsque les diff rences ne sont plus lud es mais utilis es pour enrichir les conduites de tous 7 Sur le plan de la psychologie sociale une c l bre tude en psychologie sociale men e par Lippit et White 1947 apporte des l ments int ressants susceptibles d appuyer le choix d un style d enseignement Elle portait sur le style de commandement dans un groupe et distinguait trois types de leadership autoritaire d mocratique et laisser faire D apr s les r sultats de cette tude le leader autoritaire entra ne des ph nom nes d
46. nsistance c est dire de stabilit D o l importance de la r p tition des conduites motrices pour apprendre En fait ce qui est r p t c est moins l action elle m me comme production observable que l ensemble des processus sous jacents au comportement moteur Selon J P Changeux L homme neuronal Fayard Paris 1983 tout comportement s explique par la mobilisation interne d un ensemble topologiquement d fini de cellules nerveuses et apprendre c est stabiliser des combinaisons synaptiques pr tablies C est galement liminer les autres Dans cette perspective les r p tions sont n cessaires pour stabiliser le chemin synaptique correspondant l apprentissage vis Elles permettent d amener la synapse de l tat de labilit l tat de stabilit Newell et Rosenbloom 1981 parlent ce sujet de loi universelle de la pratique Selon la th orie cognitiviste du sch ma de Schmidt 1975 l acquisition d une habilet dans des conditions vari es permet de renforcer l adaptabilit du programme moteur g n ralis PMG La variabilit des conditions d ex cution oblige le sujet reparam trer le programme g n ralis chaque essai et m ne la construction de r gles de param trisation efficaces En revanche la r p tition en conditions identiques ne m nerait qu au renforcement d un programme moteur L enseignant con oit et met en uvre l
47. ompl te n cessairement la connaissance th orique de ses l ves par une connaissance sp cifique et contextualis e non plus un l ve virtuel mais chacun des l ves r els du groupe classe La connaissance empirique des l ves s effectue des chelles diff rentes l chelle de l tablissement l enseignant peut acc der des renseignements g n raux sur l implantation g ographique du coll ge ou du lyc e son secteur de recrutement carte scolaire la cat gorie socio professionnelle CAP dominante des parents etc voir projet d tablissement l chelle du groupe classe sur l ann e scolaire l enseignant dispose d un ensemble d informations sur la r partition filles gar ons le nombre de redoublants la profession des parents les pratiques sportives extrascolaires ou dans le cadre de l association sportive AS ou encore des renseignements m dicaux asthme scoliose etc l chelle de la classe dans un cycle d activit sp cifique l enseignant organise en d but de p riode d enseignement une valuation diagnostique permettant de rep rer les conduites motrices dominantes des apprenants dans des situations pertinentes compte tenu des contraintes de l activit situations de r f rence Cette observation peut tre compl t e par un questionnaire ou des changes verbaux permettant de mieux cerner les repr sentations des l ves l
48. onnaissances utiles pour aider l apprenant surmonter les contraintes auxquelles sont activit vient se confronter 3 les connaissances utiles pour favoriser chez l l ve des buts orient s vers l apprentissage R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne Plan d taill sur la base de la proposition du plan type n 2 Partie 1 les connaissances sur l enfant et l adolescent gt qui est il Les connaissances sur l enfant et Les interventions de l enseignant pour l adolescent gt favoriser le d veloppement et les apprentissages 1 Sur le plan de la psychologie de l enfant le besoin Les situations ludiques seront privil gi es par l enseignant de mouvement et de jeu caract risent les jeunes notamment avec ses plus jeunes l ves Dans cette coll giens le d sir d agir en vue d un plaisir et d un perspective il pourra s aider de la classification de Roger r sultat imm diats l envie de jouer avec les autres Caillois Les jeux et les hommes Gallimard Paris 1958 le retentissement affectif intense suscit par leur qui distingue Agon la comp tition Mimicry le engagement dans l action physique Programme de la simulacre Ilinx le vertige et Alea le hasard classe de sixi me 1966 2 Sur le plan de la psychologie de l adolescent besoin L enseignant veillera augmenter progressivement de la d autonomie et d ind pendance l adolescence sixi
49. ories inn istes apprendre consistait simplement se ressouvenir de v rit s pr existantes les th ories empiristes assimilaient l apprentissage un simple et passif d calque de la r alit alors que le behaviorisme le r duisait une relation renforc e entre un stimulus et une r ponse Mais si l l ve n est plus une bo te noire s il n est plus un simple r ceptacle ou encore un sac vide que l on peut remplir de connaissances si c est bien l l ve qui apprend lui seul il apprend avec son histoire en partant de ce qu il sait et de ce qu il est P Meirieu L cole mode d emploi ESF Paris 1985 alors l efficacit didactique c est dire la f condit des apprentissages ne peut faire l conomie de comprendre chacun des l ves du groupe classe D s lors ce principe suppose que l enseignant dispose d une multitude de connaissances sur lesquelles il peut s appuyer pour comprendre et transformer l activit de l l ve D finition des termes Quatre termes doivent tre d finis ici connaissances activit comprendre et transformer Les connaissances sont des repr sentations mentales qui correspondent de fa on ad quate une partie ou un aspect de la r alit Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Retz Paris 1994 En ducation physique et sportive les connaissances sont nombreuses et manent notamment des sciences de l ducation et
50. pour marquer l id e que les apprentissages pass s la p riode favorable ne sont pas impossibles mais seulement moins faciles Concernant la consommation maximale d oxyg ne par exemple Gacon et Assadi pr cisent que l ge d or du d veloppement de la VO max se situe entre 10 et 15 ans Vitesse maximale a robie valuation et d veloppement in Revue EPS n 222 1990 rejoignant en cela les propos de G Falgairette pour qui pendant la pr adolescence et l adolescence une augmentation de VO2 max par l entra nement est constat e par la majorit des tudes Evolution de la puissance maximale a robie de l enfance l ge adulte in Revue STAPS n 20 1989 Dans cette perspective et au coll ge notamment l enseignant d ducation physique multipliera les possibilit s de solliciter chez ses l ves la consommation maximale d oxyg ne gr ce des efforts se rapprochant de la Vitesse Maximale A robie VMA 2 Sur le plan d veloppemental le d veloppement moteur suppose de solliciter les fonctions souvent et un niveau suffisamment lev Si se d velopper c est perturber un quilibre pr existant alors les stimuli doivent tre de nature produire cette perturbation et ils doivent tre reproduits fr quemment pour induire les adaptations attendues Ainsi C Hausswirth et D Leh naff avec une classe de troisi me de 33 l ves enregistrent une augmentation de 5 de la VMA suite
51. que que les savoirs sont labor s en dehors de la p dagogie pour tre ensuite transf r s dans son domaine Il semble qu il y ait une simple application C est l intervention p dagogique elle m me qui devrait tre soumise la vigilance scientifique Il faut que l enseignant puisse faire la th orie de toute sa pratique Education physique et revendication scientifique in Revue Esprit n 5 1975 Inspir s par les paradigmes th oriques de l action situ e Luc Ria et Nathalie Gal Petitfaux montrent notamment avec des enseignants d butants que le travail avec les l ves recouvre de multiples incertitudes et n cessite une adaptation permanente au contexte volutif et souvent anxiog ne de la classe Apprendre enseigner l ducation physique in L apprentissage Ed Revue EPS Paris 2001 Dans ces conditions les enseignants construisent de nouvelles connaissances par une activit adaptative caract ristique de l exp rience professionnelle Cette laboration de connaissances professionnelles consiste pour l essentiel construire un r pertoire d v nements typiques v cus en classe ceux ci devenant ensuite familiers auto analyser ses connaissances par la r flexion diff r e de l action en classe partager des exp riences avec des coll gues et valider et invalider des connaissances au gr des circonstances Si bien que l on peut presque dire que par certains aspects les l ves enseignent tandis
52. rialis plus elle est attrayante pour l apprenant et plus elle suscite chez lui le d sir d apprendre Rendre le but clairement identifiable par l l ve suppose trois grandes caract ristiques pour les interventions de l enseignant Eviter les longs discours afin de ne pas noyer l l ve dans un flot d informations indigestes l enseignant caract rise la t che en peu de mots en centrant l attention de l apprenant sur le but atteindre pr cision et concision des informations verbales communiqu es Utiliser bon escient la d monstration en accompagnant en temps r el les explications verbales la d monstration est une proc dure souvent f conde notamment dans le but de mettre clairement en vidence le probl me qui est pos J Florence 1998 Elle constitue en effet un bon moyen pour synth tiser l information tout en facilitant la compr hension de certains des l ves qui sont plut t visuels A de La Garanderie Les profils p dagogiques Le Centurion Paris 1980 Bien s r concernant les t ches semi d finies la d monstration ne donnera pas voir la t che dans sa solution finale et r ussie sous peine de tuer la d marche autonome de recherche active des solutions mais elle restera utile pour illustrer l organisation et le dispositif de l exercice et focaliser l attention du sujet sur la contrainte surmonter Mat rialiser le but attei
53. s l ves apprennent in G Carlier Si l on parlait du plaisir d enseigner l ducation physique AFRAPS Montpellier 2004 R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne sp cifique et le sujet n apprendrait pas l adapter des conditions changeantes Cette hypoth se a t test e notamment par M Buekers 1995 dans une tude qui compare les performances de deux groupes de sujets en tir au basket ball Le premier groupe b n ficie d une pratique variable tir 3 3 70 4 70 et 7 30m et le second d une pratique fixe 3 70m Les r sultats montrent que le groupe pratique variable obtient de meilleurs r sultats lors du test de transfert c est dire lorsque l on demande aux joueurs de tirer une distance nouvelle Nous pouvons enfin ajouter que l approche dynamique a remis en question l id e selon laquelle l apprentissage moteur s effectue relativement rapidement Selon un travail th orique produit par Newell Liu et Mayer Kress 2001 l acquisition d un nouveau patron de coordination est de nature requ rir plusieurs mois de travail 6 Sur le plan des processus d apprentissage le but doit appara tre clairement l l ve Apprendre suppose en effet la perception par le sujet du but atteindre Cette importance de l identification du but pour formuler un plan d action est syst matiquement soulign e par les mod les cognitifs de l apprentissage notamment en ce qui
54. s l id e selon laquelle les connaissances de l enseignant la compr hension de l activit des l ves les interventions p dagogiques et didactiques et les transformations de l apprenant entretiennent des relations troites et parfois r ciproques En effet les connaissances scientifiques institutionnelles et empiriques vont permettre de comprendre l l ve qui apprend en EPS ses processus d apprentissage ses motifs d agir et sources de motivations les obstacles et difficult s qu il rencontre les moteurs de son d veloppement en vue de concevoir et mettre en uvre des proc dures d enseignement destin es transformer son activit vers une augmentation de ses pouvoirs d action et de r action c est dire vers le d veloppement de ses ressources et vers la construction de comp tences Ces transformations seront elles m mes source de nouvelles connaissances qui enrichiront le capital de connaissances initiales condition que l enseignant sache capitaliser ses exp riences R Leca Ecrit 2 CAPEPS IUFM Bourgogne gt Encore plus volu e cette probl matique montre l articulation entre les connaissances la compr hension de l activit les proc dures d enseignement et les transformations des l ves en pr cisant sur quels grands domaines portent les connaissances utiles Elle sugg re aussi l importance de l exp rience professionnelle de l enseignant Probl matique 3 En partant du prin
55. t dire la pratique culturellement reconnue et souvent de pr server la motivation des l ves qui sont la recherche de situations authentiques La proposition r guli re d une situation de r f rence rendant saillant un probl me particulier r soudre et repr sentant un palier dans l int gration des savoirs permettra de concilier l exigence didactique de construction des comp tences et l exigence de pr server aux yeux des l ves la valeur et le sens de l APSA enseign e 3 Conna tre les ressources principalement sollicit es par APSA compte tenu des contraintes qu elle pose l activit adaptative du pratiquant La connaissance des contraintes de l activit aidera l enseignant comprendre les m canismes de transformation sollicit s par la pratique et lui permettra d ajuster la difficult des t ches aux possibilit s d action des l ves principe de la zone proximale de d veloppement de Vygotsky 1934 Cette connaissance engagera aussi l enseignant vers une meilleure compr hension des conduites motrices d ploy es et vers une interpr tation possible des conduites inadapt es quelles capacit s sont insuffisamment d velopp es La connaissance des ressources principalement sollicit es sera enfin utile pour faire des choix d APSA planification en articulant par exemple les p riodes sensibles du d veloppement de certaines capacit s avec des activit s susceptibles
56. vit ne porte en elle de vertu ducative C est dans le traitement didactique et dans son adaptation aux l ves qu elles pourront pr senter quelques int r ts S Harel La citoyennet que peut on encore en dire in Revue EPS n 293 2002 2 Conna tre la logique interne et le probl me fondamental de l activit c est dire la carte d identit de la pratique consid r e qui regroupe ses caract ristiques pertinentes les plus saillantes P Parlebas Didactique et logique interne des APS in gt EPS n 228 Paris 1991 La connaissance de la logique interne peut aider l enseignant comprendre pourquoi certaines occasions certains de ses l ves ne semblent pas motiv s ou inventent d autres buts que ceux que prescrivent les situations d apprentissage Compte tenu du contenu minemment culturel des APSA et notamment des sports les plus m diatis s beaucoup des l ves recherchent en EPS une pratique qui colle avec la pratique sociale de r f rence Or le n cessaire traitement didactique des activit s enseign es peut pr senter le risque d une d naturation de l APSA Cette d naturation peut expliquer une chute de motivation notamment chez les l ves qui se per oivent comme les plus sportifs La connaissance de la logique interne et du probl me fondamental de l activit permet l enseignant de ne pas d naturer l activit sociale de r f rence c es
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