Comment favoriser l`engagement des jeunes ?
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1. Comment favoriser l engagement des jeunes Depuis 2 ans l Uriopss Champagne Ardennes travaille sur la m moire de l action sociale militante dans la r gion sur l engage ment des jeunes dans les associations et les moyens de le d velopper Des responsables associatifs proposent des pistes de r flexion AT ressembleront les associations dans 10 ou 15 ans Trouvera t on assez de b n voles pour administrer les activit s de ces structures citoyennes et y participer Ces interrogations l Uriopss a d cid de les prendre bras le corps En 2008 nous avons r crit notre projet politique explique son directeur Thomas Dubois Parmi les priorit s d gag es deux d entre elles concernent le devoir de m moire et celui de transmettre ou de faire merger le d sir de s engager Cela a donn lieu un document dit par l Uriopss pro posant un regard crois des ancienne et nouvelle g n rations militantes 20 30 ans il n est pas toujours facile d aller frapper la porte d une associa tion La pr carisation des emplois les difficult s de l insertion profession nelle et sociale induisent une grande difficult se projeter dans l avenir Le mot projet n est m me pas compris E N 245 Mars 2011 UNION SOCIALE par une grande part de la population estime Dominique Thierry vice pr sident de France B n volat Le fait d encha ner stages CDD et p ri2. ans ainsi amen es travailler sur des projets de d veloppement local Ce qui motive les projets pr cis Par del l effort de p dagogie c est bien le dynamisme des associations qui fera ou non la diff rence vis vis des nou velles g n rations Sur des projets pr cis on peut faire venir des jeunes souligne D Didi pas en leur proposant d int grer un CA qui ressemble parfois une chambre d enregistrement Mais cet investissement associatif ne va pas de soi car il est souvent contre cour rant des tendances dominantes de la soci t Volontaire pendant 7 ans pour ATD Quart monde St phanie Gallard tire quelques le ons de son exp rience Dans un monde de rentabilit et de concurrence comme le n tre c est s r que la notion du temps et de la recon naissance de celui qui mat riellement a moins nest pas facile accepter pour certains E No l Bouttier 1 Apr s la publication en avril de ce livre d autres actions sont pr vues colloque en juin rencontres avec les jeunes jusqu en 2012 pour travailler sur les nouveaux modes d organisation Uriopss T 03 26 85 17 19 UNION SOCIALE Mars 2011 N 245
3. es Un b n vole qui proposerait ses services un Ehpad ou un Esat ne risquerait il pas surtout d embarrasser la structure que lui proposer qui va l encadrer Cette professionnalisation va de pair avec un changement d attitude vis vis du public Aujourd hui on nous demande de la distance alors qu avant l affect tait beaucoup plus sollicit explique Nathalie Neveu psychologue 01172 Didi Nathalie Neveu be GR dans un centre de soins infirmiers dans l Aube Or l un des ressorts de lenga gement b n vole est justement cette volont de donner de soi d appor ter l autre son exp rience d tablir une relation de proximit voire affec tive Les motivations du b n volat sont d ailleurs interrog es tre b n vole cela suppose d tre clair sur soi m me Parfois certains b n voles veulent l tre simplement pour se sentir exister note N Neveu par ailleurs militante b n vole Travailler le projet portes ouvertes Le contexte n est donc pas toujours favorable au recrutement de nouvelles nergies Raison de plus pour s y pr parer Trop souvent les CA se posent la question du renouvellement quand les difficult s arrivent regrette Djamel Didi directeur de la Chambre r gio nale de l conomie sociale et solidaire CRESS Il sugg re que les associations Dominique Thierry Thomas Dubois ne travaillent plu
4. e nou veaux modes de communication ce qui complique d autant le recrutement de b n voles jeunes La page Facebook que nous avons ouvert a permis d int resser l conomie sociale un public nouveau t moigne D Didi qui incite au d veloppement des portails Internet associatifs Plus g n ralement c est un changement culturel que les associations doivent int grer Sauf exceptions l engagement ne proc de plus seulement de convic tions religieuses ou sociales L individu doit s y retrouver d une mani re ou d une autre Comme l explique la psy chanalyste Odile Quirin un b n vole s engage dans une d marche volontaire pour satisfaire son d sir d am liorer son environnement la recherche d un b n fice personnel wy tant vue que comme un effet second mais indispensable Or que font les associations pour valoriser l panouissement personnel Souvent la notion de plaisir est ensevelie sous la culture du devoir Au risque d touffer certains responsables qui souffrent de ne pas se sentir la hauteur Les associations doivent devenir des structures apprenantes plaide le direc teur de la CRESS Celle ci propose aux administrateurs b n voles en lien avec l universit de Reims une formation un samedi par mois sur 18 mois d bou chant sur un dipl me d administration gestion des entreprises de l conomie sociale Cette exp rience a permis de former 400 personnes de 18 77
5. odes de ch mage ne favorise pas une implication dans une association qui demande de la disponibilit mais aussi une certaine vision de la soci t Pour s engager il faut comprendre dans quel environne ment on volue explique T Dubois Or aujourd hui les r ponses sont beaucoup moins tranch es quavant Une adh sion dur e limit e Le rapport au temps est une question essentielle pour de nombreux jeunes Tr s souvent ils vivent aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle une succession de s quences courtes stages CDD p riodes d examens sans continuit apparente Ils sont ga lement davantage amen s se d placer pour trouver une formation un emploi Aux antipodes de ces tendances lasso ciation ancr e localement inscrit son action dans la dur e au moins sur un an Il faudrait imaginer l adh sion une association sur des dur es plus courtes que l ann e estime le directeur de l Uriopss Par exemple un tudiant qui dispose de trois mois pendant ses tudes devrait pouvoir s engager sur ce temps Jusqu alors la progression dans une association se faisait par tapes On com men ait par donner un coup de main puis on s impliquait davantage avant de se voir proposer d entrer au CA puis d y assumer des responsabilit s Ce sch ma est plus en plus caduque D une part les associations surtout dans le social et le m dico social se sont profession nalis
6. s leur projet dans le cercle ferm du CA mais le fassent en relation avec des universit s avec des jeunes Il faudrait aussi monter un syst me de parrainage des nouveaux membres avec co pr sidences de commission un jeune et un ancien Thomas Dubois sugg re de son c t que les associations se dotent d un res ponsable des b n voles Pour le directeur de la CRESS la ques tion cl est celle de l information on ne peut plus se contenter d une transmis sion familiale de la culture associative Que fait on en direction des jeunes qui n ont pas d environnement familial favorable interroge t il Sa propre exp rience lui permet d tre optimiste Lorsqu on intervient en lyc e certains jeunes environ 20 se montrent spontan ment int ress s l coute posent des questions note til Ce qui manque souvent c est une sorte de mode d emploi des associations quoi servent elles Comment y participer etc Comme on parle de la R publique il faudrait que les associations soient pr sentes dans les programmes sco laires estime N Neveu Mot d ordre r guli rement entendu rarement mis en uvre les associations doivent faire de leur communication une priorit On travaille trop souvent l ancienne regrette Thomas Dubois C est d ailleurs un cercle vicieux les CA sont plus souvent compos s de septuag naires que de trentenaires d o la difficult d velopper d
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