QUE 45
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1. Secr tariat du Grand Conseil QUE 45 A Date de d p t 20 f vrier 2013 R ponse du Conseil d Etat la question crite urgente de M Patrick Lussi Des m decins ind licats ont la main lourde le Dormicum se retrouve sur le march de la drogue Mesdames et Messieurs les d put s En date du 25 janvier 2013 le Grand Conseil a renvoy au Conseil d Etat une question crite urgente qui a la teneur suivante Le Dormicum est d apr s le Compendium des m dicaments suisses un produit pour le traitement court terme des troubles du sommeil Le principe actif du m dicament commercialis sous la marque Dormicum est le midazolam une benzodiaz pine La posologie usuelle quotidienne se situe entre 7 5 et 15 mg Un traitement au Dormicum ne doit pas exc der en r gle g n rale deux semaines un ventuel prolongement doit tre r valu avec soin Pourtant d apr s les infirmiers du Quai 9 des m decins genevois ind licats d livreraient des quantit s astronomiques de Dormicum lesquels se retrouvent sur le march local de la drogue Des personnes parviennent m me se procurer un revenu d appoint en se rendant chez leur m decin en feignent des insomnies puis revendent les cachets l unit pour 10 F ou 20 F voire plus suivant l offre et la demande Inutile de pr ciser que la loi f d rale sur les stup fiants LStup pr voit des sanctions l gard de ces patients comme l gard des professionne2. ement les prescriptions de Dormicum 3 4 QUE 45 A R PONSE DU CONSEIL D TAT En pr ambule il convient de rappeler que le Dormicum parce qu il contient une benzodiaz pine est consid r comme substance psychotrope et est soumis la loi f d rale sur les stup fiants et les substances psychotropes LStup Son indication principale est le traitement des troubles du sommeil Il est n anmoins prescrit par certains m decins pour le traitement des personnes toxicod pendantes des posologies lev es et sur le long terme Cela tant le m susage du Dormicum est effectivement un probl me de sant publique depuis plusieurs ann es Il ne d coule pas que de prescriptions abusives r dig es par certains m decins mais galement de remises facilit es par le biais de quelques pharmacies ou d achats sur Internet Ainsi les autorit s sanitaires m decin et pharmacien cantonaux exercent d j une surveillance sur le march du Dormicum Pour traiter des personnes toxicod pendantes le m decin traitant doit obtenir une autorisation du m decin cantonal Cette autorisation mentionne les noms du m decin de son rempla ant du patient et de la pharmacie charg e de remettre le m dicament Ce syst me permet aux pharmaciens de juger de la recevabilit des ordonnances voire de s opposer une remise de Dormicum lorsqu il s agit d une prescription pour un patient pour lequel aucune autorisation n a t d li
3. lever que suite aux derni res modifications de la LStup en 2011 les cantons ne peuvent plus prendre de mesures plus strictes que celles figurant dans la loi f d rale comme cela avait t fait dans les ann es 1990 pour le Rohypnol qui avait t mis sur ordonnance sp ciale de la prescription de stup fiants Dans ce contexte le Conseil d Etat n envisage pas de recourir d autres mesures actuellement Concernant les mesures pouvant tre prises l encontre des m decins faisant des prescriptions abusives il convient de pr ciser que les autorit s sanitaires sont d j intervenues dans le pass et continueront le faire soit en infligeant directement des amendes soit en d non ant les faits aupr s de la commission de surveillance des professions de la sant et des droits des patients Dans la pratique lorsque l autorit constate des prescriptions abusives elle convoque en principe le m decin avant de statuer Finalement il est utile de relever que le Dormicum est largement utilis et prescrit en respect des indications th rapeutiques et du mode d emploi reconnus D s lors le Conseil d Etat n entend pas contraindre les m decins limiter drastiquement les prescriptions de Dormicum Pour le surplus il souligne que l autorit sanitaire rappelle r guli rement le cadre l gal strict dans lequel elles doivent se d rouler Au b n fice de ces explications le Conseil d Etat vous invite Mesda
4. ls de la sant qui remettent ind ment des stup fiants Il faut dire que ce puissant somnif re est tr s recherch des personnes toxicod pendantes parce qu il permet notamment d att nuer les effets n gatifs r sultant d une consommation de drogue la phase dite de descente et de prolonger et d accentuer les effets euphoriques cons cutifs la prise de certaines substances psychotropes QUE 45 A 2 4 Une telle arriv e de Dormicum identifi comme destin au march suisse et prescrit par des m decins sur le march de la drogue genevois est des plus curieuses puisqu un m decin souhaitant prescrire des quantit s sup rieures de ce m dicament celles pr vues dans le Compendium doit normalement solliciter l autorisation du m decin cantonal Ajoutons que le Dormicum midazolam vendu en tablettes de 10 comprim s de 7 5 ou 15 mg est rembours par les caisses maladie Les assur s qui voient leurs primes augmenter d ann e en ann e n appr cient gu re d enrichir des dealers et des praticiens de la sant ind licats Mes questions sont les suivantes Le Conseil d Etat envisage t il de lutter plus efficacement contre les prescriptions abusives de Dormicum et autres benzodiaz pines Le Conseil d Etat d noncera t il la justice les m decins ind licats prescrivant abusivement du Dormicum Le Conseil d Etat envisage t il de contraindre les m decins exer ant sur le territoire cantonal limiter drastiqu
5. mes et Messieurs les d put s prendre acte de la pr sente r ponse AU NOM DU CONSEIL D TAT La chanceli re Le pr sident Anja WYDEN GUELPA Charles BEER
6. vr e ou s ils estiment que la quantit prescrite est trop importante Dans ce cadre il arrive fr quemment que les pharmaciens interpellent le pharmacien cantonal en cas de prescriptions inhabituelles ou de suspicion de fausses ordonnances En 2012 le service du pharmacien cantonal a adress une quarantaine de circulaires aux pharmacies relatives la pr sentation de fausses ordonnances ou cons cutives des demandes de m decins s tant fait voler par exemple un bloc d ordonnances Cela permet via les transmissions lectroniques de bloquer des ordonnances dans les 24 heures Depuis le 1 janvier 2013 cette surveillance g n rale du march est encore renforc e dans la mesure o les grossistes doivent d sormais notifier par voie lectronique aupr s de l autorit f d rale Swissmedic toutes les livraisons faites aux pharmacies tablissements etc de substances soumises contr le en vertu du tableau b de l ordonnance f d rale sur les tableaux des stup fiants du 30 mai 2011 OTStup DFI Les pharmaciens cantonaux ayant acc s ces donn es les autorit s sanitaires pourront donc effectuer des contr les cibl s permettant plus facilement de mettre en vidence des prescripteurs ou des pharmaciens ind licats Cela tant seuls les circuits de distribution conventionnels sont contr l s par opposition aux march s parall les tels que la vente par Internet QUE 45 A 414 Il convient de re
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