pdf - 713.8 ko - Société Chimique de France
Contents
1. polym res e Etudier la recyclabilit des produits bio sourc s comme les biosolvants biopolym res et plastiques v g taux lll Transfert de technologie Pour conduire et optimiser ensuite apr s maturation toutes les actions propos es ci dessus il est indispensable d associer le plus troitement possible la recherche acad mique et l industrie particuli rement les PME et ETI qui n ont pas toujours les moyens ad quats financiers et en personnel ni le temps n cessaire pour constituer les dossiers et obtenir ensuite les autorisations de mise sur le march Il ne s agit pas de subordonner la premi re la seconde mais de permettre les transferts technologiques qui sont n cessaires l innovation puis la mise sur le march L analyse transversale des technologies cl s chimie mat riaux et proc d s fait clairement ressortir que la France souffre d une part d une capacit de transfert r duite entre sa recherche acad mique et son industrie et d autre part d un loignement entre PMI ETI et grands groupes En cons quence la France qui est g n ralement positionn e dans les pays leaders au niveau de sa recherche acad mique se retrouve distanc e lors de la phase d industrialisation 22 Il est donc important de travailler aujourd hui la mise en place et au renforcement d outils facilitant la fois les transferts technologiques entre R amp D et industrie Il faut galement2. res et plus durables carburants plus performants m dicaments plus efficaces l augmentation de la s lectivit des r actions chimiques est ici un enjeu cl mat riaux mieux adapt s leur usage Avec ses caract ristiques propres smaller quicker safer cheaper greener l intensification est donc un puissant levier d actions au service d une dynamique de d veloppement durable Durable sur le plan conomique mais durable aussi et surtout en favorisant un d veloppement co responsable int grant le principe d un usage optimis et raisonn des ressources naturelles tant dans la conception que la production Une priorit est d encourager la conception de proc d s et d cosyst mes de production du futur moins consommateurs d espace d nergie et de ressources naturelles non renouvelables En retour les avanc es ces derni res ann es dans les domaines de la Chimie des mat riaux et des techniques de fabrication ont permis l mergence de nouveaux dispositifs intensifi s tels que des changeurs thermiques hyper compacts et des r acteurs micro structur s Le domaine plus g n ral de la micro fluidique a apport galement des d veloppements 19 scientifiques et technologiques significatifs Les r acteurs miniaturis s sont d j appliqu s l analyse l acquisition de donn es physico chimiques et au d veloppement criblage haut d bit par exemple pour la s lection de nouveaux cataly
3. t en termes de source de mati res premi res pour son activit notamment dans des perspectives de rar faction du carbone 21 Les th mes de recherche plus sp cifiques la chimie durable sont les suivants e Mieux caract riser les gisements de d chets et de mati res valorisables en vue de leur traitement par des proc d s chimiques renouvel s et associ s par exemple aux biotechnologies dites jaunes comme la phyto rem diation cit e plus haut ou la production de biogaz partir des ordures m nag res e D velopper la r cup ration des m taux rares utilis s dans les nouvelles technologies ex nouvelles technologies de l nergie et nouvelles technologies de l information et de la communication e D velopper les recherches qui visent substituer quand c est possible les m taux nobles et rares intervenant comme catalyseurs ou entrant dans les composants de la micro lectronique ou les nouveaux syst mes nerg tiques panneaux solaires piles combustibles par exemple par d autres m taux ou substances plus accessibles e D velopper des proc d s chimiques permettant de redonner aux mati res recycl es la puret qui permettra une valorisation noble proc d s permettant de raffiner les m taux extraits des d chets ex extraire les impuret s ferriques de l aluminium recycl travaux sur la r utilisation de mat riaux dont les propri t s se sont d grad es avec le vieillissement ex
4. conception en vue in fine de l co innovation voir Encadr 3 16 Encadr 3 sur les principes de la chimie verte Les 12 principes de la chimie verte N e il y a une quinzaine d ann es la chimie verte s inscrit dans une d marche de d veloppement durable En 1998 Paul Anastas directeur du Green Chemistry Institute de Washington et son confr re John Warner ont propos une sorte de mode d emploi en 12 points pour parvenir ma triser l ensemble du cycle de vie des produits et pr venir ainsi les pollutions la source 1 Pr venir 2 Economiser les atomes 3 Concevoir des synth ses chimiques moins dangereuses 4 Concevoir des produits chimiques plus s rs 5 R duire l utilisation de solvants organiques et d auxiliaires 6 Am liorer l efficacit nerg tique 7 Utiliser des mati res premi res renouvelables 8 R duire les produits d riv s 9 Utiliser la catalyse 10 Concevoir des substances d gradation finale dans des conditions naturelles 11 Mettre au point des m thodes d analyse en temps r el 12 D velopper une chimie toujours plus s re D apr s Paul T Anastas et John C Warner 3 L optimisation des proc d s de synth se co con us respectueux de l environnement et plus efficaces la chimie tant consommatrice d nergie et de mati res premi res quelles que soient leurs origines cela devrait contribuer afficher une r duction de 30 de la consommation d
5. du chlore et de l oxyde de carbone ingr dients de synth se est bien plus facile et beaucoup moins dangereux L utilisation de micror acteurs devrait donc tre encourag e cet effet c est au d but de la cha ne que l on devrait familiariser et former les chercheurs et tudiants en chimie de synth se afin de favoriser ensuite le transfert ensuite vers les PME et ETI Il 4 Utilisation de la chimie dans les technologies curatives de l environnement et le recyclage D un point de vue scientifique les recherches sur les technologies curatives de l environnement traitement des d chets et effluents constituent un domaine tr s pluridisciplinaire dans lequel se m lent entre autres catalyse thermochimie chimie analytique microbiologie mol culaire ing nierie cologique etc Du d but du XX si cle jusqu aux ann es 90 l objectif des technologies de traitement a t de r duire le caract re nuisible des d chets et des effluents par le biais de proc d s permettant d acc l rer les processus biologiques ou thermochimiques conduisant la stabilisation de la mati re Depuis la fin des ann es 90 s op re un changement de paradigme Au del des flux majeurs de polluants responsables d effets aigus sur la sant et l environnement il faut d sormais prendre en compte les polluants pr sents en micro voire nano quantit s responsables d effets chroniques complexes auxquels l opinion devient 20 particu
6. encore relativement peu exploit cet gard galement l cologie chimique est une discipline qui doit tre prise en compte Enfin il devrait r sulter de ces changements l apparition de nouvelles mati res premi res basiques au lieu et place par exemple de l thyl ne l origine de la p trochimie Remplacer l thyl ne par ces produits dans la fabrication devrait devenir un axe fort de recherche en synth se organique et encourager Il 2 Les biotechnologies blanches Les biotechnologies blanches ont pour objet la fabrication de compos s chimiques et d nergie partir de sources de carbone renouvelables et notamment de la biomasse lignocellulosique n entrant pas en comp tition avec les utilisations en alimentation humaine l aide de biocatalyseurs comme les enzymes des agents de fermentation ou de micro champignons Ces approches qui accompagnent donc aussi la chimie biosourc e d crite ci dessus b n ficient aujourd hui des progr s extraordinaires effectu s dans le domaine tr s interdisciplinaire des sciences de la vie au del m me de la biologie mol culaire Les principaux enjeux en Recherche de tels bioproc d s sont e Des consommations d eau et d nergie pouvant tre abaiss es de 10 80 18 e Une forte diminution des missions de CO e Une r duction d au moins 90 de la quantit de solvants d origine fossile e Une augmentation significative mais raisonn
7. la premi re la seconde mais de permettre les transferts technologiques qui sont n cessaires l innovation puis la mise sur le march Ces derni res ann es beaucoup d efforts ont t consentis pour cet objectif en particulier par les pouvoirs publics pour les partenariats public priv induisant un foisonnement d outils pour ce faire Services de Valorisation et de transfert des organismes de recherches Incubateurs d entreprises innovantes Consortiums de valorisation th matique CVT P les de comp titivit Instituts Carnot Instituts de recherche technologique IRT Soci t s d acc l ration du transfert de technologie SATT financ s par le Programme Investissements d avenir PIA Instituts d excellence sur les nergies d carbonn es IEED Programme PIA Fonds unique interminist riel FUI organismes financeurs comme OSEO le Fond strat gique d investissement FSI Groupe Caisse des d p ts et tout r cemment la Banque Publique d Investissement BPI pour soutenir les PME innovantes le programme CD2I Chimie durable Industries Innovation de l ANR le Cr dit d Imp t Recherche CIR et en 2013 le Cr dit d imp t Innovation CII pour les PME Un imp ratif aujourd hui est de pouvoir articuler tous ces outils pour une meilleure efficacit Un comit interminist riel pourrait d ailleurs tre propos ce sujet IV Communication et formation Lorsque l on d cline les domaines d activit s et d
8. nergie primaire et de 20 des mati res premi res pour 2030 4 l utilisation de la chimie dans les technologies curatives de l environnement et le recyclage des d chets Sans d cliner l ensemble des domaines de mani re exhaustive on peut aborder certains axes de recherche les plus marquants en terme d interdisciplinarit et de potentialit s nouvelles en terme d innovation pouvant impacter les PMI et ETI ll 1 Mati res premi res renouvelables et chimie biosourc e _ interdisciplinarit entre biologie cologie et chimie Les enjeux environnementaux r duction des missions de gaz effet de serre ainsi que la diminution in luctable des stocks p troliers favorisent terme l mergence de nouvelles mati res premi res partir de ressources renouvelables issues de l agriculture de la sylviculture ou encore de l algua culture Dans ce contexte de nouvelles fili res fort rendement productif et respectueuses de l environnement doivent tre tablies dans lesquelles la ressource consid r e biomasse doit tre valoris e dans son ensemble selon 17 le principe de la plante enti re en limitant au maximum la production de d chets Cette th matique se veut donc tre une r ponse la rar faction des ressources fossiles par la diversification des ressources et la substitution des mati res premi res pour la synth se d interm diaires biosourc s de bioproduits de biomat riaux et de biocarburants
9. sdistsanermesnnentemeneieen page 21 IV Communication et formation snenceeseseneneeeense page 22 CONCLUSION nt nv eaS a en et ets page 24 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES nes messe sonne onsons stessero mes si s sisenes page 25 RESUME La Chimie pr sente la particularit d tre une science et simultan ment de se placer au c ur des technologies ce qui se traduit par l existence d une industrie de premier plan qui intervient largement et souvent de fa on induite dans tous les secteurs aval cl s de l conomie La recherche acad mique de notre pays est consid r e comme l une des meilleures en chimie et l industrie chimique fran aise dont plus de 90 concerne des PME et ETI occupe la deuxi me place en Europe et la cinqui me dans le monde Pour conserver sa place et m me progresser il faut que cette industrie conserve sa comp titivit et que par un partenariat renforc avec recherche et l attrait de ses m tiers elle puisse s adapter aux nouvelles normes et innover dans tous les domaines aval de ses applications Ces objectifs ne pourront tre atteints qu en prenant en compte deux facteurs li s simultan ment l volution de notre soci t qui exige de plus en plus un respect de l environnement et la protection de la sant des tres vivants Ces deux facteurs s inscrivent dans des domaines la fois r glementaires et volontaristes Il s agit Des obligations li es application d
10. 15 21 08 2013 No 726 2004 Directive 2001 82 EC and or Directive 2001 83 EC Uses in the immediate packaging of medicinal products Te ETE covered under Regulation EC Dibutyl phthalate DBP 201 557 4 84 74 2 21 02 2015 21 08 2013 No 726 2004 Directive 2001 82 EC and or Directive 2001 83 EC Diisobutyl phthalate DIBP 201 553 2 84 69 5 21 02 2015 21 08 2013 F O e 201 329 4 81 15 2 21 08 2014 21 02 2013 xylene Musk xylene Se na vlc 202 974 4 101 77 9 21 08 2014 21 02 2013 MDA 14 Substances SVHC Les substances officiellement identifi es comme pr occupantes du fait de leur impact sur l environnement et ou sur la sant humaine en raison de leurs propri t s intrins ques sont qualifi es de SVHC dans REACH et regroup e dans une liste qui en compte 138 depuis le 19 d cembre 2012 voir http echa europa eu fr candidate list table Figurer dans cette liste entra ne des obligations r glementaires tant pour les importateurs et les producteurs d articles que pour les distributeurs de substances et pr parations notification aupr s de l ECHA lorsqu elles sont pr sentes dans les articles et transmission d informations le long de la cha ne d approvisionnement pour les substances et pr parations Compte tenu du nombre important de substances concern es il conviendrait d organiser au niveau national des rencontres rassemblant tous les acteurs de produits risques une substance est en g n ra
11. Chimie et PMI ETI des secteurs aval Contraintes et opportunit s Comit National Sectoriel de la Chimie Ing nieurs et Scientifiques de France 2013 Composition du Comit Edmond AMOUYAL Ren CHELLE Jacques KERVENNAL Armand LATTES Marc J LEDOUX Jean Marc LE LANN Maurice LEROY Val rie LUCAS Daniel MARINI Gilles RICHARD Isabelle RICO LATTES Pr sidente Patrick STAINTON Vice pr sident Alain THUILLIER Bruno WILTZ SOMMAIRE RESUME in EE EAE E EESE EE E nee ententes ni ren eine ent etes page 5 INTRODUCTION ennemi ennemis page 9 Le r glement REACH une contrainte et Une opportunit page 10 l 1 la question de l enregistrement en en ne page 11 l 2 la substitution des substances risqu s initie in nue page 12 ll La Chimie pour le d veloppement durable un outil de r flexion pour les PMI ETI en amont de l innovation industrielle esse page 15 ll 1 Mati res premi res renouvelables et chimie biosourc e _ interdisciplinarit entre biologie cologie t chimie 5 sacs tn sense eu page 16 Il 2 Les biotechnologies blanches niinenemennisninsinnses page 17 Il 3 l Intensification des proc d s interdisciplinarit entre l Ing nierie des proc d s et la Chimie au service de l coconceptioh issue rennes feinge page 18 Il 4 Utilisation de la chimie dans les technologies curatives de l environnement et le KAA E A rad in en int ET page 19 Ill Transfert de technologie sise ins
12. ETI pour conforter l esprit d innovation Enfin la plupart des PMI et ETI qui utilisent la Chimie le font dans un contexte o parfois la chimie est mal per ue et les pistes pour renforcer l acceptabilit de la Chimie au niveau soci tal sont aussi mati re r flexion formation et communication ont donc fait partie des r flexions men es par le comit Chimie Le r glement REACH une contrainte et une opportunit Le r glement REACH Enregistrement Evaluation Autorisation et Restriction des substances chimiques est issu de la proposition de r glement adopt e par la Commission europ enne le 29 octobre 2003 instituant une nouvelle politique europ enne en mati re de substances chimiques c est donc un nouveau cadre r glementaire dont le champ d application doit couvrir terme le contr le de la fabrication de l importation de la mise sur le march et de l utilisation des substances produites ou import es au del de 1 tonne par an et par fabricant importateur Cela va consid rablement am liorer et accro tre nos connaissances sur les propri t s et les usages des substances chimiques concern es par ce r glement Son 11 application va permettre de cr er une plus grande transparence sur les risques tout au long de la cha ne de production et d approvisionnement jusqu au consommateur Il va contribuer une meilleure information de l ensemble des acteurs L entr e en vigueur du r glement est effe
13. On peut consid rer que tout ce qui concerne les aspects administratifs et juridiques est soutenu par l Union des Industries Chimiques qui met en place en r gion des structures de soutien 12 Au niveau national c est le MEDDE Minist re de l cologie du D veloppement Durable et de l nergie qui a autorit pour surveiller l application de REACH PANSES Agence Nationale de S curit Environnementale et Sanitaire est charg e de l valuation des enregistrements des substances et l INERIS Institut National de l Environnement Industriel et des Risques a pour mission d assurer un soutien aux entreprises gr ce un Help desk national Le probl me appara t par contre au niveau de l outil technique n cessaire L acc s des PMI ETI aux laboratoires publics sp cialis s en analyse et caract risations toxicologiques et cotoxicologiques devrait tre organis et facilit Une information claire et accessible pr sentant notamment les nouvelles techniques disponibles doit cibler les personnels des PME PMI et surtout les prix doivent tre identiques ceux pratiqu s entre laboratoires publics la diff rence avec les prix pour l industrie pourrait tre prise en charge par le budget des r gions Pour le plus long terme il faut cr er des unit s mixtes recherche et service dans les disciplines analytiques toxicologie et cotoxicologie afin de d velopper les outils analytiques n cessaires traces ultra tra
14. bas e sur le concept de la bioraffinerie Elle est galement une opportunit de d veloppement des agro ressources et de nouveaux produits co con us pour de nouvelles applications Ce d veloppement ne doit cependant pas se faire au d triment des fili res d alimentation humaine et animale et les enjeux scientifiques technologiques et industriels sont donc de biosourcer l existant et de d velopper de nouvelles mol cules innovantes des co ts acceptable par des proc d s chimiques et ou biotechnologiques et en adaptant les proc d s la transformation de la biomasse Les bioraffineries qui quilibrent la r partition des ressources entre utilisations alimentaires et non alimentaires sont une premi re r ponse ce d fi Elles doivent tre d velopp es dans ce contexte Une autre r ponse consiste en une valorisation des ressources ligno cellulosiques bois herbes feuillage paille etc non alimentaires comme mati re de base soit par voie chimique soit biotechnologique vide infra paragraphe 112 Dans le m me temps une meilleure connaissance l chelle mol culaire non seulement des plantes agricoles usuelles mais galement de nouvelles biomasses exploitables doit tre initi e afin d identifier et localiser dans la plante l ensemble des substances chimiques d int r t A cet gard l agro biodiversit et plus g n ralement la biodiversit tropicale les ressources marines repr sentent aussi un potentiel
15. ces sp ciation dans les milieux complexes recherche des m tabolites etc et les outils toxicologiques du futur d veloppement de m thodes alternatives l exp rimentation animale d veloppement des m thodes pr dictives des propri t s et validations Il faudrait donc au niveau europ en et national conforter le capital en cotoxicologues dont les besoins sont normes et les ressources humaines insuffisantes l 2 la substitution des substances risques L arr t de production pourra intervenir pour diverses causes la mise en vidence de la r elle dangerosit par l ANSES mais aussi la d cision d un important fournisseur un formulateur ou un producteur afin d anticiper le risque Or la PME ou ETI n aura jamais l initiative ce qui la p nalise conomiquement Notons qu un nombre important de produits ont d j t identifi s pour leur dangerosit comme le montre l encadr 2 13 Encadr 2 Substances soumises autorisation Annexe XIV Reach pr voit que les risques r sultant de substances extr mement pr occupantes soient valablement ma tris s et que celles ci soient progressivement remplac es par d autres substances ou technologies appropri es lorsque celles ci sont conomiquement et techniquement viables Pour cela l ensemble des fabricants importateurs et utilisateurs aval qui demandent une autorisation doivent analyser la disponibilit de solutions de remplacement et exami
16. contrainte forte sur les PME et ETI il constitue galement un formidable appel pour la recherche et l innovation puisqu il va conduire concevoir un grand nombre de produits de substitution aux effets sur l homme et l environnement plus explicites et mieux contr l s Il La Chimie pour le d veloppement durable un outil de r flexion pour les PME et ETI en amont de l innovation industrielle L enjeu central en amont de l utilisation de la chimie dans les secteurs aval est de construire une recherche fondamentale forte imp rativement en interface avec les autres disciplines contribuant au d veloppement d une Chimie int grant pleinement la notion de Durabilit Cette d marche qui s int gre en premier lieu dans la r duction g n rale de l empreinte de CO de 50 en 2030 accompagne simultan ment la prise de conscience de la n cessit d une Chimie pens e autrement plus respectueuse de l environnement et de la sant Dans ce contexte et sans tre exhaustif plusieurs volets importants de recherche peuvent tre cit s 1 l utilisation croissante des ressources renouvelables comme mati res premi res et sources de nouveaux produits et mat riaux avec une augmentation par un facteur 10 d ici 2030 2 la mise en uvre des principes de la chimie verte comme guide conceptuel de nouveaux sch mas de synth se mettant en exergue d s les toutes premi res phases les concepts et outils de l co
17. ctive depuis Juin 2007 Il est noter que les obligations de REACH portent sur les substances et pr parations ceci g n rera ipso facto une distorsion de concurrence avec les pays tiers o l quivalent de REACH n existe pas Chine Inde dont il sera moins contraignant d importer des articles moins r glement s dans le texte que de produire des substances et articles dans l Union A titre d exemple de cette difficult on peut rappeler que l interdiction portant sur les solutions 10 de Chrome pr parations n cessaires aux op rations de chromage seront interdites en Europe par application de REACH alors qu il sera possible d importer des articles finis avions par exemple apr s chromage r alis en dehors de l Europe un taux de chrome inf rieur O 1 dans l article fini tant tol r l importation par REACH L industrie du chromage va donc tre forc ment d localis e Cependant si les grandes entreprises ont pu anticiper les bouleversements introduits par ce r glement les PME et ETI sont g n ralement tr s d munies face ce texte difficile le plus souvent par manque de personnel d di disponible et de moyens financiers les forts co ts induits par la constitution des dossiers d enregistrement et le fonctionnement des consortia plusieurs centaines de milliers d euros par substance m nera in luctablement une concentration des acteurs peu favorable une concurrence loyale donc au mainti
18. e de mati res premi res renouvelables e Le d veloppement de nouveaux produits notamment de biomat riaux ou de biosolvants biod gradables Les prolongements actuels de ce domaine de recherche conduisent aussi s interroger sur les enjeux de la biologie synth tique pour lesquels se posent actuellement des probl mes de bio thique Il 3 l Intensification des proc d s interdisciplinarit entre l Ing nierie des proc d s et la Chimie au service de l coconception L intensification des proc d s consiste via le d veloppement de techniques et d appareils adapt s r duire de mani re importante la taille des unit s en rapport avec leur volume de production et leur consommation nerg tique Elle concerne l ensemble de la cha ne de production stockage r action s paration isolement et analyse des produits s chage mise en forme et production de mat riaux L intensification des proc d s vise ainsi faire un saut qualitatif majeur en d finissant une chimie d avant garde capable de r duire ses impacts environnementaux et nerg tiques tout en pr servant la qualit d usage des produits et en apportant un avantage comp titif fond sur l innovation technologique Il s agit de diminuer de mani re significative le rapport taille capacit des quipements chimiques de r duire leur consommation d nergie et d eau de r duire la production de d chets avec pour r sultat des technologies moins ch
19. e mani re plus g n rale la composante respect de l environnement et de la sant des tres vivants on peut d cliner un certain nombre de pistes suivre en amont de l innovation et en accord avec les douze principes de la chimie verte et au service du d veloppement durable Il La Chimie Pour le d veloppement Durable un outil de r flexion pour les PMI ETI en amont de l innovation industrielle Il faut d velopper l interdisciplinarit primordiale pour l innovation impliquant la chimie et en tout premier lieu les relations troites avec la biologie l cologie les biotechnologies et le g nie des proc d s Il s agit tout d abord de promouvoir l acc s de nouvelles mati res premi res renouvelables La biomasse de toute origine est sans aucun doute une source tr s riche en substances diverses et son caract re renouvelable fait d elle un l ment de choix en terme de d veloppement durable Ainsi les substances ligno cellulosiques ne rentrant pas en comp tition avec les besoins alimentaires constituent un r servoir parfois encore difficilement accessible mais in puisable car renouvelable dont les transformations chimiques crois es avec celles induites par les biotechnologies permettent d acc der des substituts des produits p troliers D autres sources de biomasse sont galement prendre en compte comme les algues ou les produits de fermentations diverses L intensification des p
20. e recherche en Chimie il appara t constamment en filigrane les questions soci tales Ce lien troit entre Chimie et Soci t oblige donc se poser la question de la place de la Chimie dans la soci t et favoriser plusieurs chantiers et actions associant plus troitement chercheurs acad miques et industriels notamment des PME et ETI C est important pour que la confiance du consommateur existe vis vis des produits issus de l innovation ce qui est particuli rement important pour les PME et ETI qui organisent g n ralement leur activit autours de niches ou secteurs tr s pointus Il faut donc encourager et promouvoir des plages de dialogue et r flexion entre chercheurs acad miques et industriels sur la relation entre la chimie et la soci t prenant en compte les crit res de durabilit Le r glement REACH est certainement une porte d entr e pour ce dialogue qui doit tre promu au niveau r gional Mais d une mani re g n rale tous les questionnements de Soci t autour de la Chimie sont une porte d entr e pour ce dialogue Cette communication et ce dialogue doivent aussi s inscrire dans l espace de l interdisciplinarit Le partage des r les de ces sciences dans le concept de la durabilit s appuiera ainsi sur le d cloisonnement de la discipline chimie et permettra une meilleure acceptabilit soci tale de ses applications mettant en lumi re galement les progr s et r ussites li es l uti
21. en et au d veloppement des PME ETI cr ateurs de valeur ajout e et fournisseurs d emplois Par ailleurs ce r glement risque d induire des renoncements des grandes entreprises faire la d marche de d claration et les tests aff rant compte tenu de leurs co ts pour des produits de faible tonnage et peu rentables Les PME et ETI qui utilisent ces produits seront alors oblig es soit de prendre leur charge leur d claration soit de les substituer ce qui les p nalise lourdement dans un contexte conomique difficile l 1 la question de l enregistrement Les proc dures de pr enregistrement achev es la fin de 2008 ont donn lieu plus de 143 000 d clarations on en attendait 30 000 venant de 65 000 soci t s industrielles On peut donc penser que l ensemble des d clarants dont les PME et ETI ont utilis cette possibilit pour disposer de plus de temps pour tablir les v ritables dossiers d enregistrement D une mani re g n rale le dossier doit contenir des informations sur les caract ristiques physico chimiques et toxicologiques de la substance de la pr paration ou de l article selon la terminologie du r glement Documenter un formulaire d enregistrement ne pose pas de probl me pour les grands groupes qui disposent d quipes rod es la lecture du r glement et de services comp tents en caract risations physicochimiques et toxicologiques Il en va tout autrement pour les PME PMI
22. es Ing nieurs et Scientifiques de France IESF www cnisf org Voir l onglet comit sectoriel chimie pour les pr sentations des auditions du comit e L Union nationale des associations fran aises d ing nieurs chimistes UNAFIC www unafic org e La F d ration Gay Lussac FGL www 19ecolesdechimie com e L Union des Industries Chimiques UIC www uic fr et pour d couvrir les m tiers de la chimie http lesmetiersdelachimie com e L Union Fran aise du Commerce Chimique UFCC www ufcc fr et www reach ufcc fr e La F d ration Fran aise pour les Sciences de la Chimie FFC www ffc asso fr e La Soci t Chimique de France SCF www societechimiquedefrance fr e La Soci t Fran aise de G nie des Proc d s SFGP www sfgp asso fr e La fondation de la Maison de la Chimie www maisondelachimie com e L Institut de Chimie du CNRS INC www cnrs fr inc Les auditions concernant la chimie et la m tallurgie ou celle concernant les produits biocides et phytosanitaires ont permis de pr ciser l importance contraignante du r glement REACH dans le renouveau de l utilisation des substances chimiques et du d veloppement de la chimie au sein des PME et ETI Corr lativement les approches prenant en compte la chimie durable dans un contexte interdisciplinaire nous sont apparues comme tr s importantes en amont pour am liorer et renforcer l utilisation des substances et des proc d s chimiques au sein des PMI et
23. es r glements plus particuli rement europ ens et en premier lieu le r glement REACH Registration Evaluation Autorisation and Restriction of Chemicals Et adoption des principes de chimie verte associ s aux trois param tres du d veloppement durable Economique Soci tal et Environnemental ce qui peut se r sumer par la mise en place de la Chimie Pour le D veloppement Durable l Le r glement REACH une contrainte et une opportunit Rappelons que le r glement Europ en REACH impose tous les acteurs industriels ou chercheurs de la chimie d appliquer une politique restrictive en mati re de substances chimiques Un contr le strict est appliqu sur toutes les substances au niveau de leur fabrication de leur mise sur le march et de leurs utilisations Ce r glement est contraignant car il limite acc s des substances et peut m me conduire l abandon de certaines d entre elles Mais il peut induire aussi une opportunit car l accumulation de donn es sur les caract ristiques physico chimiques cotoxicologiques et toxicologiques des substances va permettre un accroissement de nos connaissances et par l m me orienter nos choix pour un meilleur respect de l environnement et de la sant La n cessit de trouver de nouvelles substances s appuiera sur ces donn es et enrichira la r flexion pour une chimie respectueuse de l environnement et de la sant Le premier acte de l application du r gle
24. es soci taux ce qui influe sur la comp titivit des acheteurs de produits chimiques Les objectifs du comit national sectoriel de la Chimie nouvellement cr sont gr ce la contribution des Ing nieurs et Scientifiques du domaine d apporter ses r flexions et propositions pour sensibiliser et aider les PME et ETI qui sont des moteurs indispensables la croissance et l emploi Nous nous pla ons dans cet exercice dans le prolongement des tudes d j tablies ou en cours concernant la mise en uvre de la chimie pour le d veloppement durable mais en souhaitant rassembler et faire converger dans ce document simultan ment les sp cificit s des PMI et ETI des secteurs aval Le nouveau comit de l IESF souhaite ainsi accompagner les transformations actuelles de la chimie pour r pondre notamment aux nouvelles r glementations en premier lieu REACH et pour tre plus en phase avec les grands enjeux de la plan te et les attentes du citoyen en terme de protection de l environnement de la sant de l nergie par exemple et ceci tout en restant comp titive au niveau mondial Sur les secteurs conomiques aval dans lesquels la Chimie est impliqu e il a t proc d des auditions d acteurs directement impliqu s dans les PMI et ETI les pr sentations sont rassembl es sur le site des IESF section comit chimie Voir Encadr 1 10 Encadr 1 Quelques Sites consulter Liste non exhaustive e L
25. favoriser le rapprochement des PMI ETI et des grands groupes dans un respect mutuel et un partenariat quilibr Ces derni res ann es beaucoup d efforts ont t consentis pour cet objectif en particulier par les pouvoirs publics pour les partenariats public priv induisant un foisonnement d outils pour ce faire Services de valorisation et de transfert des organismes de recherches Incubateurs d entreprises innovantes Consortiums de valorisation th matique CVT P les de comp titivit Instituts Carnot Instituts de recherche technologique IRT Soci t s d acc l ration du transfert de technologie SATT financ s par le Programme Investissements d avenir PIA Instituts d excellence sur les nergies d carbonn es IEED Programme PIA Fonds unique interminist riel FUI le programme CD21I Chimie durable Industries Innovation de ANR le Cr dit d Imp t Recherche CIR et en 2013 le Cr dit d imp t Innovation CII pour les PME les organismes financeurs comme OSEO le Fonds strat gique d investissement FSI Groupe Caisse des d p ts pour soutenir les PME innovantes ou tout r cemment la Banque Publique d Investissement BPI initiative pour simplifier er rassembles les outils de financement Un imp ratif aujourd hui est comme pour la BPI de pouvoir articuler tous ces outils pour une meilleure efficacit Ceci devrait tre facilit par le d veloppement de plateformes technologiques ou de d monstrateurs autour de
26. il le faire de mani re r gionale et associer les PMI et ETI impliqu es dans un probl me de substitution aux programmes de R et D en r gion Il existe d j des S I E F substances information exchange forum dans lesquels certaines UIC r gionales sont actives Il faudrait amplifier ces actions Egalement les organismes de recherche devraient utiliser leurs d l gations r gionales pour 15 tre plus pr s du terrain et s associer r gionalement aux p les de comp titivit sur ces questions ex Axelera IAR pour les plus visibles mais il y en a d autres Un soutien sp cifique doit tre imagin et mis en place car les PMI et ETI n ont souvent pas le personnel qualifi ou les moyens financiers pour mettre en uvre une strat gie visant substituer un composant un autre dans un produit En effet au del d une connaissance approfondie du march et des r glementations une substitution implique souvent la modification d un proc d avec tout ce qui l accompagne machines hall de fabrication personnel et souvent modification du conditionnement Une approche concert e de la recherche publique et du Minist re du Redressement Productif serait une r ponse appropri e pour maintenir et d velopper des PMI et ETI confront es ces mutations induites par la substitution de composants En conclusion de cette premi re partie le r glement europ en REACH entr en vigueur en Juin 2007 appara t bien comme une
27. l utilis e pour diff rentes applications par domaine d usage des produits risques On peut distinguer d j trois domaines importants les m taux les mati res premi res pour polym res les solvants et les additifs et ingr dients de formulation Il faudrait que l enregistrement REACH des polym res soit accompagn par une implication globale des acteurs fran ais responsables afin de d finir des normes adapt es pour tous les monom res utilis s les additifs et ingr dients souvent tr s nombreux dans les formulations qui sont concern s La substitution est un axe fort mais qui ne peut se r soudre simplement et est susceptible de demander de nombreuses ann es de recherche n cessitant de travailler selon les crit res de l coconception En bout de cha ne se pose la question du recyclage et donc de la bonne connaissance des composants Il serait souhaitable pour chacun de ces domaines de rassembler les producteurs les formulateurs les utilisateurs et les repr sentants de la recherche publique pour hi rarchiser les urgences proposer des actions par exemple pour mettre en place des r seaux de recherche sur des questions sp cifiques tre proactifs aupr s des Agences de moyen ex ANR ou FUI pour que des programmes de recherche plus larges soient propos s Il faut enfin d velopper l information dans l ensemble de la cha ne de mise sur le march des produits dont les PMI et ETI font partie et sans doute faut
28. li rement sensible A titre d exemples de telles toxicit s long terme sont rencontr es dans les environnements sous l influence de pressions anthropiques en raison par exemple de rejets de m dicaments et d oestrog nes dans les eaux Soulignons cependant que chaque type de pollution pr sente ses sp cificit s il y a souvent diff rentes techniques de mesure aptes d tecter diff rentes familles de polluants Mais outre un impact sur l instrumentation et donc sur les donn es acqu rir cette diversit de polluants n cessite aussi la d finition d indicateurs ad quats Il s agira alors de d terminer les param tres de contr le pertinents de la qualit environnementale d un milieu naturel eau air ou sol Il pourra par exemple s agir d indicateurs de mesure de la qualit chimique ou biologique de l eau d un cours d eau ou de mesure quantitative d une esp ce sur un domaine Le champ technologique situ autour de la m trologie chimique voire biologique pose ainsi des questions de d veloppement li es aux verrous technologiques suivants sur lesquels des actions fortes de recherche sont attendues ela d tection des cocktails de polluants dans les eaux notamment les polluants mergents type m dicaments ou produits v t rinaires dont la d gradation g n re des successions de m tabolites rarement identifi s et donc sans aucune connaissance de leurs propri t s intrins ques et pour lesquel
29. lisation de la Chimie Enfin c est par le biais des enseignements tous niveaux qu une v ritable culture de la responsabilit associ e des r ponses aux demandes de la soci t sera efficacement diffus e Cet enseignement existant parfois de mani re fragmentaire n cessiterait une harmonisation au niveau national Chimie et PMI ETI des secteurs aval Contraintes et opportunit s INTRODUCTION La Chimie pr sente la particularit d tre la fois une science et une industrie de premier plan qui intervient largement et de fa on parfois induite dans tous les secteurs cl s aval de l conomie En ce qui concerne la France la comp titivit de son industrie et l attrait de ses m tiers repr sentent donc deux d fis prioritaires qu elle doit relever pour accompagner une volont industrielle de se tourner vers l avenir et d endiguer une d sindustrialisation rampante en se tournant vers une re nouvelle dite de n o industrialisation Cela est particuli rement vrai dans le contexte des PMI et ETI des secteurs aval qui utilisent la chimie L application des r glementations environnementales et de sant peut ainsi constituer une contrainte lourde mais peut aussi tre une chance pour l innovation Dans ce contexte la chimie s attache ainsi tout particuli rement se d velopper dans le respect du D veloppement Durable qui c t des crit res conomiques et environnementaux implique galement des crit r
30. ment REACH consiste en la pratique de enregistrement des substances concern es Une telle pratique exige un grand nombre de mesures et v rifications dans la domaine de la physico chimie de la toxicologie et de l cotoxicologie Les frais engag s par ces mesures peuvent tre normes et handicapent fortement les PME ETI qui doivent s y soumettre Pour les aider l acc s aux laboratoires publics ou priv s sp cialis s dans ces disciplines engag es dans ces tudes doit tre facilit et toutes les informations technologiques nouvelles communiqu es ais ment aux entreprises qui le souhaitent Un grand domaine d investigation sera ensuite le remplacement d une substance dangereuse par une autre Cette substitution qui suppose d appliquer les principes de l coconception est un axe fort de recherche qui doit mobiliser l imagination des chercheurs mais qui ne permet pas de r soudre simplement tous les probl mes Une premi re tape sera de hi rarchiser les urgences en mati re de substitution puis d informer les PME ETI sur l ensemble de la cha ne de mise sur le march information simplifi e au niveau r gional et enfin d aider celles ci adapter cette cha ne aux contraintes mat rielles qu entra nent les remplacements des substances dans les produits manufactur s Mais REACH n est que l un des param tres qui permet d inclure la nouvelle chimie dans le monde du d veloppement durable Si l on se r f re d
31. ner les risques qu elles comportent ainsi que leur faisabilit technique et conomique Ces substances au nombre de 14 depuis le 18 f vrier 2012 composent l Annexe XIV http echa europa eu fr addressing chemicals of concern authorisation recommendation for inclusion in the authorisation list authorisation list voir liste ci apr s Hexabromocyclododecane 3194 55 6 HBCDD alpha tr 25637 99 4 hexabromocyclododecane beta H 134237 50 6 21 08 2015 21 02 2014 hexabromocyclododecane gamma 247 1484 134237517 hexabromocyclododecane 134237 52 8 2 4 Dinitrotoluene 2 4 DNT 204 450 0 121 14 2 21 08 2015 21 02 2014 a PNOSPRAE 204 118 5 115 96 8 21 08 2015 21 02 2014 TCEP Diarsenic pentaoxide 215 116 9 1303 28 2 21 05 2015 21 11 2013 Diarsenic trioxide 215 481 4 1327 53 3 21 05 2015 21 11 2013 Lead sulfochromate yellow C I pigment Yellow 34 21 6977 1344 37 2 21 05 2015 21 11 2013 Lead chromate 231 846 0 7758 97 6 21 05 2015 21 11 2013 Lead chromate molybdate sulphate red C I Pigment Red 235 759 9 12656 85 8 21 05 2015 21 11 2013 104 Uses in the immediate packaging of medicinal products Eaa Peg covered under Regulation EC Benzyl butyl phthalate BBP 201 622 7 85 68 7 21 02 2015 21 08 2013 No 726 2004 Directive 2001 82 EC and or Directive 2001 83 EC Uses in the immediate packaging of medicinal products Bis 2 ethylhexyl phthalate Re ane covered under Regulation EC DEHP 204 211 0 117 81 7 21 02 20
32. nnovations de niches ou de secteurs pointus et qui peuvent dans le m me temps conduire l ouverture de gros march s et d clencher de nouvelles sources d innovations Plusieurs pistes peuvent tre propos es 1 Favoriser le dialogue de la Chimie avec les autres sciences en mettant en place des actions interdisciplinaires orient es vers la durabilit ex mise en place de programmes de recherche caract re interdisciplinaire int grant plus particuli rement les Sciences Humaines et Sociales et associant PME et ETI 2 Privil gier des plages de dialogue et r flexion colloques tables rondes etc entre les chercheurs acad miques et industriels des PME et ETI sur la relation entre la Chimie et la Soci t prenant en compte les crit res de durabilit Le r glement REACH est certainement une porte d entr e pour ce dialogue Il doit d ailleurs aboutir des solutions d accompagnement cf premi re partie Mais d une mani re g n rale tous les questionnements de Soci t autour de la Chimie sont une ouverture pour ce dialogue Il faudrait galement que les acteurs de la chimie communiquent plus vers le grand public sur leurs r ussites et contributions au bien tre et progr s de la Soci t 3 Rechercher des m thodes de communication plus interdisciplinaires en prise directe avec les citoyens et les plus jeunes ex forums de discussion r guliers coles th matiques actions de formation avec des in
33. nt efficace socialement quitable et respectueux de l environnement Face ces diff rentes contraintes la solution qui s impose est de pratiquer la bio conomie en int grant l cologie l conomie et r ciproquement C est au niveau m me de la conception que notre secteur industriel doit s impliquer et plus particuli rement que les PMI et ETI doivent agir en exploitant leur cr ativit et en faisant des efforts pour pratiquer davantage l interdisciplinarit Ainsi la Chimie doit d passer l coefficacit pour atteindre l coconception Elle doit dialoguer et agir en synergie avec les autres disciplines tant en recherche fondamentale qu au sein m me de l entreprise Citons ce titre les disciplines les plus pertinentes la biologie l cologie le g nie des proc d s les sciences humaines et sociales de mani re g n rale et les sciences conomiques plus particuli rement Cela passe par un effort national en terme d enseignement et d harmonisation de nos outils actuels d di s au transfert et l innovation avec un souci permanent de confronter nos mod les ceux d velopp s l ext rieur de l hexagone aussi bien dans les pays industrialis s qu mergents C est une volution majeure qui doit s op rer pour une Chimie repens e autrement v ritable Chimie Ecologique en harmonie avec la Soci t et l Environnement Cette r volution est une formidable chance pour une innova
34. roc d s c est dire l utilisation des techniques et appareils adapt s permettant de conserver les caract ristiques de la production tout en r duisant la consommation nerg tique et de mati re est coupl e la chimie galement une source d innovation Dans ce domaine de grands espoirs reposent sur la microfluidique et sur la r alisation de micror acteurs Leur d veloppement passe par la formation des chercheurs et industriels leur usage et leur diffusion Mais le d veloppement industriel impliquant la chimie ne doit pas se limiter aux seules nouveaut s de substances et produits La Chimie a aussi un r le tr s important jouer dans la r solution des probl mes de pollution en interaction avec les disciplines issues de l cologie et cotechnologies Ainsi la chimie doit pouvoir trouver des d bouch s dans tous les proc d s de d pollution les plus innovants La chimie doit galement se d velopper dans la valorisation des d chets et le recyclage biogaz r cup ration des m taux lourds et rares Ill Transfert de technologie Pour conduire et optimiser ensuite apr s maturation toutes les actions propos es ci dessus il est indispensable d associer le plus troitement possible la recherche acad mique et l industrie particuli rement les PME et ETI qui n ont pas toujours le personnel et les moyens financiers ad quats ni le temps n cessaire pour le transfert II ne s agit pas de subordonner
35. s il reste beaucoup faire en mati re de d tection et d identification e la fiabilisation et la pr cision dans le traitement des donn es mesur es ele d veloppement de la mesure en continu temps r el Soulignons enfin qu aux c t s des traitements chimiques des polluants les traitements biologiques sont g n ralement pr sent s comme des solutions naturelles mais cela n est vrai que si la biomasse utilis e pour cela n est pas elle m me perturb e par le proc d utilis Par exemple la phyto rem diation doit d montrer au cas par cas que la concentration de polluants dans les plantes n a pas d influence sur la biodiversit plus significative que la pollution elle m me C est l un domaine de recherche o l interdisciplinarit prend alors toute son importance la Chimie analytique tant alors en partenariat troit avec l cologie l extraction des m taux par cette voie pouvant devenir en retour une source de nouveaux catalyseurs recyclables dans une d marche interdisciplinaire int grative de chimie verte La chimie a galement clairement un r le jouer dans l conomie du recyclage car la combinaison des comp tences des acteurs du d chet et des chimistes va cr er de nouvelles fili res industrielles conomiquement viables et co responsables La chimie peut d une part proposer des technologies pour contribuer au d veloppement du recyclage et d autre part avoir en retour un fort int r
36. s technologies cl s retenues en r fl chissant aux meilleures conditions de mise en place de ces plateformes au plus pr s des entreprises concern es Il faudrait aussi faire participer toujours par souci d interdisciplinarit des conomistes de l innovation qui apporteraient outre leurs comp tences en r flexion conomique des retours d exp rience sur l valuation des syst mes d innovation mis en place dans d autres pays Enfin un comit interminist riel interminist riel soucieux d atteindre des objectifs d industrialisation et de p n tration de march s devrait tre mis en place avec comme mission d harmoniser tous les outils existant en pr cisant qui fait quoi IV Communication et formation pour une meilleure acceptabilit soci tale de la chimie Lorsque l on d cline les domaines d activit s et de recherche en Chimie il appara t constamment en filigrane les questions soci tales Ce lien troit entre Chimie et Soci t conduit se poser la question de la place de la Chimie et favoriser plusieurs chantiers et actions correspondantes mener en associant plus troitement chercheurs acad miques et industriels Ces questions sont importantes pour que la confiance du consommateur existe vis vis des produits issus de l innovation impliquant la chimie Cela est particuli rement vrai pour les PME et ETI qui organisent g n ralement leur activit autours d un nombre restreint 23 d i
37. seurs Au del de ces am liorations la diminution de la taille des r acteurs facilite aussi le contr le de la temp rature ce qui a pour cons quence majeure de g rer efficacement la formation de produits secondaires non d sir s La miniaturisation outre le dimensionnement de la production en fonction de la taille du march local production dispers e localis e en fonction de la demande vitant le transport co teux polluants et dangereux de mati re permet une grande conomie d atome par cette ma trise de la s lectivit par l homog n isation de la temp rature des r acteurs Il faudra cependant avec cette dispersion de la production s assurer que toutes les normes de s curit seront respect es et connues par les petits producteurs souvent end users eux m mes Des syst mes dit cl en main sans intervention possible du producteurs et v rifi s r guli rement par le fournisseur est la r ponse au danger de cette dispersion NB A titre d exemple on peut citer la gestion du phosg ne Gaz de combat de la premi re guerre mondiale et cependant interm diaire de synth se indispensable bien que de nombreuses recherches tendant le substituer se poursuivent il est transport par train bateau ou route du producteur vers les consommateurs alors que les quantit s n cessaires sont faibles et pourraient ais ment tre produites sur place par l utilisateur avec une petite unit plomb e et non modifiable Transporter
38. terventions crois es de Chimistes et de Chercheurs d autres secteurs sciences agissantes dites dures Sciences Humaines et Sociales venant la fois du secteur acad mique et industriel Cela devrait pouvoir d cloisonner la Chimie et lui permettre de trouver des alli s et d fenseurs issus des autres disciplines Ces forums doivent aussi tre pens s pour une part d entre eux afin de s adresser aux tudiants soit au niveau de l enseignement sup rieur soit au niveau du secondaire NB Pour les plus jeunes la communication doit tre tablie sur un mode moins acad mique plus galitaire en quelque sorte Les forums de discussion par internet peuvent tre le bon moyen 4 Enfin int grer toutes ces r flexions de mani re volontariste dans les enseignements au niveau des classes primaires coll ges et lyc es puis de l enseignement sup rieur et dans les formations continues offertes aux industriels Une coordination globale sur cette question devrait tre men e au niveau national 24 CONCLUSION Encadr e par un ensemble de principes ceux de la Chimie Verte dont elle s est volontairement dot e et par un r glement REACH qui va limiter l acc s certaines mati res premi res la chimie doit satisfaire aux imp ratifs du d veloppement durable Le processus de d veloppement de la chimie doit donc concilier l conomie le social et l cologie avec un programme de d veloppement conomiqueme
39. tion de qualit dans le secteur industriel notamment dans les PMI et ETI avec l espoir d une meilleure comp titivit d une croissance retrouv e et d emplois recr s dans des march s de niches et de services nouveaux 25 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 Maxim L Rico Lattes l Bastien Ventura C Buclet N Cartier dit Moulin C Ternaux J P La Chimie Durable au del des promesses CNRS Editions Paris 2011 2 Anastas P T Warner J C Green Chemistry theory and practice Oxford University press New York 1998 3 Aubertin C Vivien F D D veloppement durable enjeux politiques conomiques et sociaux La documentation fran aise Paris 2010 4 Poux M Cognet P Gourdon C G nie des proc d s durables Dunod L usine nouvelle Paris 2010 5 Jacquot C Rico Lattes l Lattes A Lucas V IESF Le magazine Num ro sp cial Chimie D cembre 2012 6 L tat de l enseignement sup rieur et de la recherche en France n 5 d cembre 2011 ISBN 978 2 11 129159 1 DGESIP DGRI SIES Sous direction des syst mes d informations et tudes statistiques cf wwWw enseignementsup recherche gouv fr
Download Pdf Manuals
Related Search