campagne intensive d`éducation pour la santé
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1. T n en reste pas moins que cette campagne illustre bien la valeur de certains grands principes d ducation pour la sant travail intersectoriel participation de la collectivit au niveau des municipalit s ainsi que des groupes ethniques religieux culturels et sportifs collaboration des jeunes dans le cadre de l cole et cr ation de m canismes facilitant le dialogue entre les techniciens et le public BIBLIOGRAPHIE 1 Carme B 1974 M thode audio visuelle pour l ducation sanitaire des travailleurs immigr s Th se de m decine Paris 2 Halstead S B 1966 Mosquito borne Haemorragic Fevers of South and South East Asia Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 35 3 15 3 Kaeuffer H ef al 1976 A propos d une pid mie contr l e de dengue en Polyn sie Fran aise bilan s ro pid miologique M decine tropicale 36 455 459 4 Kaeuffer H et al 1975 Surveillance s ro pid miologique de la dengue Tahiti M decine et Maladie infectieuse 11 549 550 5 Laigret J et al 1976 Dengue control in Tahiti 31 p Comit d experts sur la dengue Port Vila Nouvelles H brides Commission du Pacifique Sud 6 Moreau J P et al 1973 An epidemic of dengue on Tahiti associated with haemorragic manifestations American Journal of Tropical Medicine and Hygiene 22 232 241 7 Pichon G 1977 Evaluation du r le jou par l interf rence virale pour interpr ter la lente p2. un maire il visite lui m me les propri t s de ses administr s et d livre des certificats de bonne propret enfin autre fait positif les principales personnalit s politiques du territoire prennent publiquement part cette cam pagne et l approuvent sans ambigu t La journ e du moustique donne des r sultats int ressant au d but de la campagne Au cours des premi res semaines les gens suivent les consignes et notent une diminution spectaculaire du nombre de moustiques Les condi tions m t orologiques contribuent vraisemblablement cette am lioration Par contre cette action ne tient pas par la suite toutes les promesses escompt es Cette initiative demande de toute vidence tre poursuivie FIG 1 VOLUTION DE L PID MIE DE DENGUE ET ILLUSTRATION ra DES ACTIONS TECHNIQUES ET DUCATIVES ENTREPRISES ACTIONS TECHNIQUES EDUCATION POUR LA SANT CI N de d clarations W Information LIN de s rums examin s O 1 2 3 4 5 Actions pilotes W N de cas s rologiquement Campagnes de participation confirm s w Appareils portatifs Virus de type II isol y Camionnette Virus de type I isol Avion v v A v v v EO SO O E o 1o E E 1 LLULLU K X X LY x LT y k 00000008 x kk KkKkXk k t x x x 00o ex kxkx x 0e kk x E E k k XK Ek e e k 45 50 55 60 Semaines 5 P 15 20 25 30 35 40 i Mars Avril Mai Juin Juillet Ao t Sept Oct Nov D
3. La participation de la population n est acquise qui si celle ci se sent motiv e On doit faire prendre conscience aux habitants de leur responsabilit en mati re de pullulation vectorielle et de la possibilit qu ils ont d y rem dier Deux expressions tr s courantes en Tahitien li es la fameuse et parfois si charmante insouciance des les illustrent les difficult s auxquelles on se heurte I s agit de aita pea pea ce qui veut dire en francais aucune impor tance ne te tracasse pas gt et de fiu dont la traduction exacte est tr s diffi cile mais qui exprime d une fa on caricaturale le peu d int r t port par beaucoup aux choses demandant un effort prolong 8 Il faut donc modifier les comportements et les mentalit s dans ce qu ils ont de n gatif tout en respectant au maximum les structures culturelles et les coutumes locales 1 Il s agit d un travail continu qui n utilise pas en g n ral la une des journaux Cependant il est souhaitable voire m me indispensable que sur ce fond se greffent des op rations ponctuelles plus marqu es lorsque les circonstances l exigent m me si pour certains puristes de l ducation pour la sant toutes les normes ne sont pas respect es Il est noter qu au cours de cette campagne l accent n est jamais mis sur le c t r pressif Cela est volontaire LE D ROULEMENT DE LA CAMPAGNE Le d roulement de la campagne est influenc ou plus exactement
4. c Janv F v Mars Avril 1975 1976 CONCLUSION Les mesures de lutte contre la dengue prises Tahiti en 1975 ont permis d taler le processus pid mique dans le temps et par cons quent d viter une pid mie explosive avec vraisemblablement l apparition de formes h mor ragiques graves La figure 1 retrace l volution de l pid mie sur 60 semaines de surveillance s ro pid miologique ce qui permet par ailleurs de bien mettre en vidence l extinction de l end mie de dengue type IL au profit de la souche I Les principales actions techniques et ducatives y sont port es Bien entendu la campagne d ducation pour la sant ne repr sente qu un volet de la lutte entreprise Il est en effet indispensable de recourir une lutte adulti cide directe lorsque les circonstances pid miologiques locales l exigent Quoi qu il en soit l action pr ventive men e un rythme particuli rement soutenu a t de toute vidence efficace Cependant les r sultats obtenus font bien appara tre ses limites le niveau critique de transmission qui doit tre pour cette souche de virus de l ordre de 0 5 0 8 Aedes aegypti femelle par homme et par heure 10 n a pu tre atteint et ceci malgr une p riode de s cheresse relative D autre part au cas o une autre grave alerte aurait lieu dans un proche avenir une telle campagne serait sans doute plus difficile mener une certaine lassitude risquant de se faire sentir
5. es Haies Nous les avons d broussaill es Bouches d vacuation Nous les avons obtur es Noix de coco pleines d eau Nous les avons br l es Vases de fleurs Nous les avons lav s D p ts d ordures Nous les avons incendi s Trous de tupa Nous les avons bouch s Nous avons fait a pendant une matin e Fiu Tu nous as bien fait suer Si tu es obstin notre lutte sera acharn e Non Aedes aegypti sur notre fenua tu ne gagneras pas 13 150 50 l occasion sont tenus par des Asiatiques Comme cette langue n est jamais parl e sur les ondes Tahiti cette initiative est vivement et heureusement ressentie par cette communaut qui fait diffuser sous forme de tracts r dig s en caract res chinois les consignes de lutte anti larvaire En ce qui concerne les comit s municipaux m me si la plupart d entre eux ne font pas preuve d un z le excessif certains r sultats concrets non n gligeables sont obtenus plusieurs demandes aupr s du Comit technique pour l organi sation le soir dans les districts de conf rences d bats illustr s en pr sence des lus locaux et de la population ainsi que pour l organisation de visites de contr les sur le terrain cr ation ou am lioration dans une grande partie des municipalit s du service de ramassage des ordures m nag res ainsi que de l enl vement des gros g tes moustiques une initiative int ressante de la part d
6. modul par deux facteurs d une part la situation pid miologique valuation des cas de dengue typage apparition des foyers volution de l indice vectoriel et les moyens techniques de lutte disponibles pulv risations d insecticides g tes pi ges moustique et d autre part les valuations concernant impact de l action au sein du public A ce propos une enqu te apr s deux mois de cam pagne fournit des renseignements fort utiles pour la poursuite de la lutte Informer la population Les buts atteindre Il est indispensable que l information soit claire et d monstrative Elle doit se r sumer quelques r gles d bouchant d une fa on logique sur les actions pratiques mener En Polyn sie fran aise dans le cadre de la lutte contre la dengue donc contre Aedes aegypti ces r gles peuvent se r sumer ainsi 1 Tout le monde est concern par la dengue la dengue est l affaire de tous 2 La dengue est transmise par les moustiques pas de moustique pas de dengue 3 Les moustiques naissent dans l eau douce pas d eau pas de moustique 4 Les lieux de pontes des moustiques sont constitu s par de petites collections d eau situ es proximit des maisons pas de gites pas de moustique 5 Il s coule 8 10 jours entre la ponte et l closion du moustique adulte luttez contre les moustiques une fois par semaine 6 II n existe pas de vaccin ni aucun moyen de se prot ger de la
7. cette occasion plusieurs communes organisent une campagne de propret LES R SULTATS L information A ce niveau le r sultat para t favorable actuellement une grande partie de la population semble conna tre la fa on dont se transmet la maladie ainsi que les principaux gestes faire dans le cadre de la lutte anti larvaire Pour obtenir un tel r sultat il est indispensable de r p ter fr quemment l information des intervalles relativement courts Il est souhaitable de ne pas irriter de ne pas dramatiser Pour cela les moyens d expressions les plus appr ci s du public sont employ s montage photos dessins d animation jeux chansons slogans de style publicitaire etc Une action s est av r e particu li rement int ressante la visualisation de la m tamorphose nymphale du moustique film e en macrophotographie plusieurs passages la t l vision Il faut bien dire qu au fil des semaines cette action devient d autant plus difficile que l explosion pid mique ne survient pas Par cons quent l int r t du public s mousse et parall lement celui des journalistes Un sondage d opinion r alis un mois et demi apr s le d but de la campagne fournit des renseignements int ressants et utiles pour la suite de l action Cette enqu te porte sur 542 personnes interrog es dans les principaux lieux publics de la zone urbaine et suburbaine de Tahiti entre le 16 et le 25 avril 98 des personnes ont ente
8. dengue en dehors de la lutte anti moustique luftez contre les moustiques en liminant leurs g tes et vous n aurez pas la dengue 7 L emploi des insecticides peut s av rer indispensable Il est bien codifi et affaire de sp cialistes De dur e d action br ve jamais totalement inoffensifs pour l environnement les insecticides trop d cri s par certains et trop attendus 128 par d autres ne dispensent en aucune fa on de la lutte anti farvaire les insec ticides oui mais prudence et pas n importe quand ni n importe comment D Une fois ces principes compris et admis les mesures prendre sont alors faciles sch matiser en pr cisant bien o dans un rayon de 30 m tres autour de chez soi quand une fois par semaine le samedi journ e de nettoyages et comment les principaux gestes faire liminer les g tes moustiques Ces crit res fort simples sont choisis afin d inciter l action sur le terrain Enfin on pr cise qu en cas d utilisation large chelle des insecticides la population ne doit pas se d mobiliser mais au contraire se sentir menac e et par cons quent redoubler ses efforts de destruction des g tes moustiques Le mat riel d information et son utilisation Une large part est faite aux m thodes audio visuelles modernes 1 avec une version en tahitien chaque fois que cela est possible Les principales r alisations du Comit technique par ordre chronologique approximatif sont l
9. directement de nombreuses formes h morra giques sont observ es Le virus de type IT introduit alors continue circuler au d cours de l pid mie et persiste encore au d but de 1975 Lorsqu une pid mie de dengue de type I caract re explosif se d clare aux les Fidji le 1 mars 1975 Tahiti comme en 1971 est le territoire le plus expos compte tenu des liaisons a riennes fr quentes entre les deux pays La majorit de la population est d pourvue d immunit vis vis de ce virus la derni re pid mie de type I remontant 1944 La densit vectorielle est tr s forte cette poque Toutes les conditions sont donc r unies pour Cinq des auteurs travaillaient l Institut m dical Louis Malard au Service des end mies de la Polyn sie fran aise au moment o l pid mie de dengue a menac Tahiti Il s agit d une part de quatre m decins le Dr Bernard CARME le D Marcel MERLIN le D Henri KAEUFFER et le D Jacques LAIGRET et d autre part d une ducatrice pour la sant Mlie Marie Claire DUPRAT Quant MM Gaston PIcHoN et Fran ois RIVI RE ils taient tous deux entomolo gistes MEGAN pr s de l Organe de la Recherche scientifique dans les Territoires d Outre Mer duresse D B Carme Assistant des H pitaux de Paris Assistance publique Groupe hospi talier Piti Salp tri re Secteur Piti 83 Bild de l H pital 75013 Paris ae Fonds Documentaire ORSTOM n
10. eo s Revue es lon Educahon hour da Sante AAT vd 20 p A16 ARS 5 I SALES PR RES 2 a propos d une pid mie de dengue en Polyn sie fran aise campagne intensive d ducation pour la sant par Bernard Carme Marie Claire Duprat Gaston nu Merlin Fran ois Rivi re Henri Kaeuffer et Jacque La dengue arbovirose du groupe B dont il existe au moins quatre types distincts constitue d sormais un probl me majeur de sant publique dans de nombreux pays tropicaux par la fr quence et la gravit croissante de ses pid mies En effet depuis une vingtaine d ann e dans le Sud est asiatique cette affection jusqu alors b nigne se complique de formes h morragiques responsables actuellement de plusieurs milliers de morts par an Plus r cem ment cette volution pid miologique s est v rifi e galement dans diff rents territoires du Pacifique notamment depuis la pand mie de 1971 1972 On d nombre en Polyn sie fran aise cinq pid mies de dengue depuis le d but du si cle Elles se sont succ d un rythme croissant 1904 non typ e 1944 type I 1964 type IID 1969 type III 1971 type II Cette derni re frappe s v rement Tahiti 6 peu de temps apr s s tre d clar e aux les Fidji la moiti de la population est touch e L activit conomique du territoire est paralys e en grande partie pendant plusieurs mois Bien que trois d c s seulement lui soient attribu s
11. erver Le mercredi 7 mai verser le contenu du petit sachet papier et nourriture dans un bocal en verre que l on remplit aux 34 d eau du robinet et que l on place en vidence dans la salle de classe D s le premier jour quelques ufs vont clore donnant naissance de toutes petites larves Ces larves vont grandir et changer de peau muer quatre fois Elles remontent la surface pour respirer partir du mercredi 14 mai quelques larves vont se transformer en nymphes d o vont sortir deux ou trois jours apr s les premiers moustiques adultes en g n ral les m les apparaissent un jour avant les femelles Il faut recouvrir le bocal d un morceau de tissu ou de gaze main tenu par un lastique pour viter que les moustiques s chappent Arr t de l exp rience apr s l apparition des moustiques si Vous voulez examiner les moustiques il faut d abord les tuer en posant un coton imbib d ther sur le tissu recouvrant le bocal en utilisant une bombe insecticide ou en soufflant de la fum e de cigarette travers le tissu Pour arr ter d finitivement l exp rience agitez plusieurs fois le bocal pour noyer les moustiques puis videz le bocal sur le sol 131 semble de lile Ceci est r alis une nouvelle fois par l interm diaire des coles plus de 12 000 pondoirs pi ges sont distribu s le m me jour avec pour chaque pondoir une notice d utilisation Un tract figurant les principa
12. es suivantes articles de vulgarisation illustr s de sch mas concernant tous les aspects du probl me tracts bilingues illustr s comportant l essentiel sur la biologie du moustique les signes de la dengue les moyens de lutte plusieurs s ries de slogans de lutte anti larvaire pour la radio trois montages animations pour la t l vision le cycle de la dengue les signes de la dengue et les moyens de lutte sur l valuation de la campagne aupr s du public auto collants et affiches un montage de diapositives couleurs comportant une s rie de 100 clich s plusieurs chansons en tahitien sur la dengue et le moustique dont une cr e spontan ment par des artistes locaux diffus es par la radio et enregistr es sur mini cassettes pour le public tracts illustr s et jeux des 12 erreurs concernant les gestes faire pour lutter contre les larves de mous tiques l illustration montre une maison avec un jardin et de nombreux objets pouvant servir de g tes aux moustiques qu il s agit d identifier film en macrophotographie sur le d veloppement des larves et des nymphes 4 minutes environ pr paration d ufs de moustiques pour d monstrations dans les coles flamme d oblit ration pour courrier interne figurant un moustique avec le slogan Chaque samedi luttez contre les moustiques 8 films de 30 secondes une minute chacun sur les principaux gestes faire pour liminer les g tes larvaires deux s ries de sep
13. la collaboration des mass m dia est obtenue dans des conditions satisfaisantes Parall lement une action directe est men e sur le terrain aupr s de la popu lation Qu il s agisse de conf rences avec projections de diapositives le soir dans les communes de d monstrations avec miscroscopes dans les coles et les collectivit s ou des journ es d action dans l le avec affiches tracts brochures chansons etc A ce niveau le probl me de la participation de la population est primordial La participation de la population Les possibilit s Faire participer la population est un imp ratif indispensable C est pourquoi tr s rapidement diff rentes personnalit s locales sont contact es afin d aider les techniciens puis de prendre en charge la poursuite de l action De nom breuses initiatives sont lanc es Toutes n aboutissent pas Quoi qu il en soit les efforts se mat rialisent essentiellement trois niveaux diff rents 1 Au niveau des associations ethniques religieuses sportives et culturelles avec la cr ation du Comit de Lutte Anti Moustique CLAM plac sous l gide de l Association de la Protection de la Nature de Polyn sie fran aise Ce comit participe aux journ es d action qui se d roulent dans l ensemble du territoire 2 Au niveau des E avec la cr ation de comit s municipaux de k lutte contre la dengue Certaines municipalit s se montrent plus actives et plus entreprenantes q
14. llement par l homme En effet seule la lutte anti larvaire condition d tre soutenue permet d obtenir un r sultat durable On esp re ainsi abaisser la population du vecteur en cause un niveau infra pid mique ou tout au moins un niveau permet tant d viter une explosion pid mique Il est donc n cessaire d obtenir la participation active de l ensemble de la population en accordant cependant la priorit la zone urbaine et p ri urbaine de Tahiti o les conditions pid miologiques sont les plus favorables D s lors trois objectifs et trois n cessit s s imposent Les objectifs Le premier objectif court terme est d informer la population sur la dengue sur sa transmission et sur les possibilit s d action anti larvaire Le second est de l amener participer activement et massivement aux actions pr conis es afin que dans un troisi me temps une dynamique ducative se cr e en son sein Les n cessit s On doit en premier lieu s assurer la collaboration pleine et enti re des diff rents services disposant des moyens d information du public radio t l vision FR 3 et journaux deuxi mement disposer rapidement de tout un ensemble de mat riel ducatif aussi diversifi et attrayant que pos sible enfin obtenir la participation effective des diff rents responsables locaux afin qu ils puissent prendre le relai des techniciens tout en restant conseill s par ceux ci Le cadre
15. n l observation par les coliers du d veloppement des larves de moustiques partir d ufs distribu s au m me moment dans toutes les coles du cycle primaire de Tahiti A cette occasion des causeries sont faites par les agents du service de l hygi ne de la filariose et de la section d entomologie Action 3 Les journ es d action de lutte anti moustique principaux partici pants CLAM Comit technique municipalit s Il s agit principalement de la journ e d action familiale et communale de la mi mai centr e sur la biologie des moustiques et la journ e d installation des g tes pi ges d but octobre Le principe est chaque fois d tablir des contacts directs entre la population sur son lieu de r sidence et des quipes mobiles constitu es de personnes qualifi es ces quipes entreprennent la visite des principaux quartiers popu laires de la zone urbaine et du tour de l le en s aidant chaque fois d affiches d auto collants de sch mas de tracts de chansons sur les moustiques et m me de moustiques larves et adultes Ceci afin d expliquer aux habitants autour d un th me central tout ce qu ils peuvent souhaiter savoir sur la dengue les moustiques les moyens de lutte etc L quipe forme une caravane color e et anim e o chaque participant y compris musiciens et chanteurs peut laisser libre cours ses talents sur le th me de la lutte anti moustique Ces journ es d action sont bien ente
16. ndu annonc es suivies et comment es par la radio la t l vision et les journaux Action 4 L op ration g tes pi ges principaux participants Comit tech nique FR 3 CLAM Service de l Enseignement municipalit s Le principe en est fort simple il s agit d installer des r cipients faisant office de g tes moustiques dans lesquels les ufs pondus ne peuvent se d velopper du fait de la pr sence d une solution d insecticides il s agit en l occurrence d Abate produit non toxique pour les individus La r alisation est beaucoup plus complexe En effet afin que cette action puisse avoir une certaine efficacit il est n cessaire de construire et d installer le plus grand nombre possible de pondoirs pi ges en les r partissant sur len Exemple d activit d veil propos aux coliers Observation du d veloppement des larves de moustique partir d ufs Ce petit sachet contient 1 Un morceau de papier sur lequel ont t pondus des ufs du moustique Aedes aegypti celui qui peut transmettre la dengue Dans la nature ces ufs sont d pos s dans les r cipients qui contiennent de l eau sur les parois juste au dessus de la surface de l eau Ils peuvent supporter plusieurs mois de s cheresse 2 Un petit peu de nourriture pour les larves qui remplace les petits d bris que contient normalement tout r cipient abandonn Voici le mode d emploi de ce sachet et le calendrier obs
17. ndu parler de la dengue 87 d clarent que c est le mous tique qui donne la dengue 7 l attribuant la bombe atomique 58 se souviennent de consignes anti larvaires les plus fr quemment cit es sont le d broussage et le ramassage des bo tes de conserves Certains g tes pas ou An tr s peu retenus illustrent la n cessit d une information pr cise d bouchez les goutti res v rifiez l tanch it des puisards obturez les piquets m talliques et creux de certaines cl tures etc Des efforts dans ce sens sont r alis s par la suite Un d calage peu pr s constant est observ cependant entre les connaissances des personnes interrog es et les actions qu elles disent avoir entreprises c est le probl me classique auquel achoppe presque toujours l effort ducatif EXEMPLES DU D CALAGE EXISTANT ENTRE CONNAISSANCES ET ACTIONS Pourcentage Pourcentage Consignes de lutte antilarvaire des personnes des personnes donn es au public se souvenant ayant appliqu des consignes les consignes D brousser 23 0 19 4 Ramasser les bo tes vides 20 3 15 4 D boucher les goutti res 2 6 0 7 Enterrer les ordures 9 4 8 8 Retourner les pirogues 11 1 7 7 Nettoyer les fosses 15 0 7 0 Renouveler l eau dans les vases 15 0 11 9 La participation Facteur primordial de toute action d ducation pour la sant la participation des enfants est une des grandes satisfactions de cette campagne Ce sont les enfants qui compren
18. nent le plus rapidement et mettent en pratique les conseils de lutte anti moustique Les actions organis es au niveau des coles re oivent chaque fois un grand cho et m me peuvent d boucher sur des initiatives int ressantes la r daction de textes et l ex cution de dessins souvent tr s r ussis en sont un exemple Ce sont galement les enfants qui assurent le succ s des journ es d action anti moustiques tout au moins en ce qui concerne la participation populaire l efficacit r elle tant naturellement plus difficile appr cier Ma s il n en demeure pas moins qu il s agit d une activit de groupe sur un th me de sant publique et que celle ci est une r ussite De plus ces actions pilotes permettent de r it rer conseils mises au point slogans l occasion d missions sp ciales radio t l vis es comme les missions en direct avec r ponses aux questions des auditeurs dengue et moustiques la carte Tout ceci bien entendu en fran ais et tahitien et m me certaines fois en langue chinoise En effet la grande majorit des magasins d alimentation v ritables r servoirs moustiques Texte r alis par une coli re de 11 ans Carine Leymarie sur le th me de la lutte contre l Aedes aegypti A Tahiti veut s installer Aegypti H l Aedes tu t es tromp d adresse Contre le moustique nous avons lutt Caniveaux Nous les avons nettoy s Pirogues Nous les avons retourn
19. ropagation de la dengue Tahiti en 1975 M decine et Maladie infectieuse sous presse 8 T Serstevens A 1971 Tahiti et sa couronne Paris Albin Michel 136
20. t diapositives noir et blanc pour spots t l vis s et enfin illustrations pour missions t l vis es et presse crite Exemples de mat riel ducatif r alis pour la t l vision FILMS 2 3 minutes d antenne Musique de fond chanson sur le moustique Exemple La goutti re bouch e Sc nario 1 Maison bien tenue jardin propre 2 Sur la v randa deux Personnes se grattent bruitage moustique Paraissent ne pas comprendre pourquoi tant de moustiques l vent les bras au ciel 3 Un voisin arrive et montre la goutti re 4 Goutti re en gros plan vue de dessus Elle est bouch e par des feuilles mortes Effet de zoom 5 ufs et larves de moustiques en gros plan 6 Apparition du panneau Attention Moustiques Danger Dengue en fran ais et en tahitien 7 M me personne en train de d boucher la goutti re 8 M me cadrage que le 2 mais personnes calmes et d tendues SPOTS Diapositives noir et blanc commentaires en fran ais puis en tahitien 30 secondes CLICH S bord de route jonch de bo tes de conserves avec borne kilom trique bien recon naissable i TEXTES Gardez Tahiti propre Luttez contre les moustiques Les bords de route ne sont pas des poubelles N y jetez pas vos bo tes vides Ne cultivez pas les moustiques 129 Cet ensemble de r alisations est utilis au maximum de ses possibilit s et de la fa on la plus diversifi e possible Gr ce des contacts personnels r p t s
21. u e NN Fonds Documentair ORSTOM ee Cote B 8335 LL qu une grave pid mie survienne Un important dispositif est alors rapide ment mis en place par un Comit technique sp cialement cr pour la cir constance et regroupant des sp cialistes de diff rents domaines concernant l pid miologie le laboratoire l ducation pour la sant et la lutte anti vectorielle Deux type d actions sont men es simultan ment D une part une action pure ment technique qui comporte une surveillance pid miologique pouss e clinique biologique et entomologique et une lutte antivecteur directe par pandage d insecticides en pulv risation ULV selon une m thode de r ponses gradu es en fonction du nombre et de la r partition des cas suspects et des cas confirm s 5 D autre part une action pr ventive est imm diatement mise en route Elle est fond e sur une vaste campagne d ducation pour la sant celle ci faisant l objet du pr sent travail LE LANCEMENT DE LA CAMPAGNE D DUCATION POUR LA SANT Cette campagne doit tre intense soutenue et prolong e Trois objectifs trois n cessit s Le but recherch est d inciter l ensemble de la population pratiquer la destruction des g tes larvaires du moustique vecteur Aedes aegypti Ce sont des g tes de faibles dimensions constitu s par de petites collections d eau situ es proximit des habitations et cr es le plus souvent artificie
22. ue d autres Le fait qu il existe une certaine rivalit notamment dans les zones urbaines o justement l action doit tre plus inten sive se r v le tre un facteur d mulation 3 Au niveau du Service de l Enseignement avec la participation active de l ensemble du corps enseignant plusieurs actions d envergure Sur un autre plan on note la participation des m decins qui d clarent les cas suspects et orientent leurs patients pour les examens s rologiques 3 Les campagnes de participation Il s agit principalement de cinq actions pilotes Action 1 La journ e du moustique chaque samedi principaux participants Comit technique FR 3 municipalit s Instaurer la journ e du moustique chaque samedi journ e traditionnellement consacr e au nettoyage n est pas une nouveaut dans la lutte anti moustique d autres pays lont fait certains avec de bons r sultats Dans le cas pr sent le principe est de canaliser les efforts en pr cisant bien quand le samedi et comment liminer toute eau stagnante dans un p rim tre de 30 m tres autour de chez soi lutter contre les moustiques Deux buts sont recherch s montrer la population qu il est possible d agir efficacement puis cr er un r flexe hebdomadaire de lutte anti larvaire Action 2 Les activit s d veil sur la biologie des moustiques principaux parti cipants Service de l Enseignement Comit technique La plus importante consiste e
23. ux gestes anti larvaires est distribu en m me temps que les pondoirs Ces g tes n ayant aucun pouvoir attractif il est n cessaire pour qu ils soient efficaces qu ils restent les seuls la disposition des moustiques femelles c est dire que cette op ration sert avant tout de pr texte pour r it rer les consignes de lutte anti larvaire Cette entreprise quelque peu gigantesque se d roule en plusieurs phases dont deux demandent la participation effective de la population la r cup ration gr ce une initiative de FR 3 de quelque 12 000 bouteilles de plastique r alis e en une journ e d action autour de l le l aide de camions municipaux et militaire puis la distribution dans les coles pour mise en place domicile par les coliers eux m mes et leur famille des pondoirs ainsi r alis s Action 5 L op ration Qu avez vous fait pour lutter contre la dengue Monsieur le Maire principaux participants CLAM FR 3 Il s agit d une initiative lanc e au mois de d cembre au moment de la reprise de la saison des pluies lorsqu une recrudescence alarmante des moustiques vecteurs et des d clarations de dengue est not e Une d l gation du CLAM rend visite en pr sence de journalistes tous les maires de Tahiti et leur demande quelles mesures ils ont prises pour aider leurs administr s et donc leurs lecteurs lutter contre la dengue ramassage des ordures nettoyages de caniveaux etc A
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