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1. L cole maternelle une cole bienveillante Quelles conditions pour la r ussite de tous Christine Passerieux GFEN Bordeaux 19 mars 2015 Derri re une apparente redondance les deux termes de l intitul mettent en tension deux mani res d aborder la question des carts de r ussite qui se creusent entre l ves originaires de milieux sociaux diff rents De la bienveillance Cette notion que l on retrouve dans le monde de l entreprise la gouvernance bienveillante gestion relationnelle bienveillante semble faire consensus Qui en effet pourrait pr ner la malveillance l cole Ne pas s interroger sur les r ponses apporter face un chec scolaire qui touche massivement les enfants issus des classes populaires Mais au del des vidences l allant de soi peut masquer des partis pris qui m ritent d tre interrog s et c est la mani re de traiter la question pos e qui n cessite que l on s y arr te Faut il rappeler que la mise en place du d cret dit des rythmes scolaires avait pour objectif de favoriser la r ussite et manifestement les conclusions de la ministre sur les effets de la mise en place du d cret ne sont pas celles des enseignants Qui d finit la bienveillance et sur quel crit re C est une notion qui permet de multiples interpr tations renvoie une posture morale des individus En cela elle rend difficile la mise en place d un cadre r ellement op ratoire le m me sur2. a soci t institution politiques mais aussi enseignants parents et l ves eux m mes il faut aussi cr er les conditions de sa r alisation Et quelque soit le contexte cela rel ve in fine de nos choix de nos d cisions de nos parti pris Cela pour dire qu enseigner est d cid ment un m tier
3. alit s de r ussite scolaire Le projet de programme stipulait L institution est attentive ne pas sous estimer ni surestimer les in galit s socio conomiques territoriales culturelles ou entre filles et gar ons pour viter l apparition pr coce de difjicult s scolaires Dans cette optique la scolarisation des enfants de moins de trois ans est d velopp e en priorit dans les coles situ es dans un environnement o le r le de l cole maternelle est essentiel Ce passage a disparu dans un grand silence de tous les commentateurs de la derni re version L cole pour s manciper de ses origines L entr e dans les apprentissages scolaires vise d velopper la compr hension du monde donner de nouveaux objets au gout d apprendre qui n est ni naturel ni spontan in fine construire l autonomie Mais il y a plusieurs mani res de mettre en actes l vidence de ces propos Plut t que de s adapter aux l ves tels qu ils sont il s agit d ouvrir autre chose que la famille pour s en manciper d couvrir de nouveaux int r ts de nouvelles activit s de nouveaux modes de pens e Cela signifie prendre en compte tous les enfants dans leurs diff rences non pour les y assigner mais pour construire du commun Diff rences li es l ge dans une m me section l appartenance sexu e l origine socio culturelle On ne peut donc penser de mani re g n rique l enfant les enfants car il exis
4. ce physique elles se forgent pour les autres dans la repr sentation la construction l interpr tation du r el Il existe une diff rence de nature entre ces deux approches du monde l une en prise avec l imm diatet de l action implique de fortes connivences avec l interlocuteur L autre habituant organiser diff rencier d contextualiser met en vidence les liens troits entre langage et pens e La pratique du langage qui permet de se d tacher de l imm diatet pour entrer dans une attitude r flexive demande aux l ves les moins en connivence avec l cole de mener une exp rience nouvelle qui suppose du temps car elle exige de leur part un changement radical de posture dans leurs propres pratiques langagi res mais aussi dans leur appr hension de ce que les adultes font avec le langage Ils vont d couvrir qu est attendu non une simple prise de parole mais une pratique du langage qui permet de penser le monde de gagner en pouvoir en tant de moins en moins assujetti au contexte Ils vont d couvrir que produire du langage c est avancer dans sa r flexion et dans un mouvement infini transformer ses productions langagi res La confrontation d autres ses pairs des adultes joue un r le essentiel dans la construction du langage et de la pens e Il ne suffit pas l cole de communiquer et d changer S approprier des pratiques langagi res plut t que les fr quenter Les programmes 2015 promeuven
5. dentifiables des structures narratives r p titives etc L objectivation de ces ph nom nes l cole est n cessaire aux l ves particuli rement pour leur permettre l entr e dans des ouvrages plus complexes o le r cit fonctionne sur une connivence qui n est ni vidente ni imm diate Ces textes exigent des enfants qu ils puissent au del de la compr hension d gager des intentions les interpr ter Cela est rendu possible par l tayage de l adulte qui les accompagne dans ce travail complexe 7 St phane Bonn ry La litt rature de jeunesse l cole quels objectifs quelles pratiques in Christine Passerieux dir Construire le go t d apprendre l cole maternelle Chronique Sociale seul garant de la construction progressive d une posture de lecteur en interrogeant lui m me le texte mettant l accent sur ce qui n y est pas explicitement dit en apportant son propre point de vue interpr tatif se pr occupant des r f rences utiles l entr e dans ce type de textes Conclusion L affirmation de la capacit de tous les enfants apprendre et progresser d sormais inscrite dans la loi de refondation de juillet 2013 fait radicalement rupture avec l id ologie de l galit des chances qui tait depuis plus d un si cle au c ur de toutes les r formes Mais s il faut le r affirmer car ce tous capables est loin d tre partag tous les niveaux de l
6. dus Quand l enseignant annonce je vais vous lire une histoire les l ves doivent aussi entendre qu ils auront couter l histoire et donc savoir ce qu il faut couter comprendre les relations entre les v nements identifier les personnages et leurs actions rep rer le ou les lieux de l action pr lever des indices dans le texte pour r pondre des questions faire des liens avec d autres textes se poser des questions anticiper par mission d hypoth ses En un mot ce qui est attendu rel ve de conduites que les l ves ne peuvent identifier si elles ne sont pas d sign es comme telles par l enseignant et ne font pas l objet d apprentissage progressifs La clart et la rigueur des nonc s de l adulte vite malentendus ou incompr hensions classer plut t que mettre ensemble ce qui va ensemble expliquer que les exercices graphiques du jour visent plus une bonne tenue de crayon qu la d coration Des consignes telles que observer regarder chercher r fl chir exigent un mode d emploi donn par l enseignant en situation afin qu terme les enfants identifient l activit sollicit e et disposent des outils pour la mener Alors que les tr s jeunes enfants sont dans l action ils vont l cole et avec l accompagnement des adultes apprendre passer du faire centration sur l action concr te au penser le faire organisation cognitive de l action gr c
7. e au langage par la mise en mots de l action dire le faire d centration linguistique Ces moments indissociables et non hi rarchis s sont mis en place d s la PS par les enseignants qui interviennent sur le cheminement des l ves rappellent le but de l action Il s agit d apprendre en faisant en s exer ant plut t que d apprendre faire et ainsi passer du r ussir au comprendre 5 Marie Th r se Zerbato Poudou Enseigner l criture suggestions pour la mise en place d un milieu de travail porteur de sens in Christine Passerieux Construire le go t d apprendre l cole maternelle Chronique Sociale 2014 Elisabeth Bautier La langue et la langage en maternelle pour apprendre et devenir l ve in Christine Passerieux op cit Rapport au langage Pens e et langage Les programmes 2015 affirment que l enfant acquiert spontan ment le langage gr ce ses interactions avec les adultes de son entourage Le probl me c est que ce langage acquis n est pas le m me pour tous non seulement en termes de richesse de vocabulaire ou de rigueur syntaxique mais surtout en terme de fonction du langage en l occurrence l cole de sa fonction cognitive L occulter emp che d identifier les priorit s mettre en uvre Tous les enfants en arrivant l cole ne sont pas socialis s dans les m mes pratiques langagi res Alors que pour les uns les connaissances sont associ es l exp rien
8. enter et comprendre qu apprendre c est ne pas tout savoir que tout le monde peut se tromper que l erreur est source d apprentissages ainsi le retravail par d autres de dessins dits rat s dont les enfants d couvrent qu ils peuvent devenir des dessins r ussis que se risquer est jubilatoire que la r ussite est possible pour tous situations nouvelles in dites pour mobiliser les enfants sur des activit s qu ils n envisagent pas spontan ment car ils en ignorent l existence les entrainer l o ils n ont pas imm diatement envie d aller les aider se d centrer de leur posture habituelle mais aussi faire reculer leurs peurs face l inconnu lancement de d fis traverser la poutre sans aide crire son pr nom pour qu il soit lu dire une comptine devant ses camarades Les d fis permettent de se d passer de se sentir capable alors que les succ s faciles que les r sultats imm diats d mobilisent r solutions de probl mes se d placer sur un plan inclin sans poser les genoux reproduire l criture d un mot autant de leviers indispensables pour qu ils osent un geste un mot une question une hypoth se inscription dans la dur e chez les MS et les GS l inventaire le jour de la rentr e de ce que l on a d j appris et les informations sur ce que l on va apprendre donnent un ancrage et font percevoir un cheminement Un cadre qui rend lisibles les atten
9. issages scolaires qu il nous faut nous mobilier Comment r duire les in galit s et permettre tous les enfants de devenir des l ves Red finir les missions de l cole L cole pour ceux qui n ont que l cole pour s approprier les apprentissages scolaires 53 des enfants ont des parents qui n ont pas le bac et l on conna t bien les liens de corr lation entre capital culturel des familles et r ussite scolaire des enfants Ces enfants sont donc majoritaires l cole alors qu on les pr sente souvent comme un probl me L cole doit donner tous ce que 47 des enfants acqui rent chez eux plut t que de s aligner dans les programmes dans les supports qu elle utilise sur un l ve id al issu des classes moyennes et sup rieures en phase avec la socialisation scolaire Pour cela elle doit donner tous les outils pour comprendre s engager dans les acticit s scolaires construire un rapport efficace l cole Le contexte social culturel technique a chang depuis 30 ans les futurs citoyens doivent tre en mesure d affronter plus tard une soci t qui se complexifie et qui exige de plus en plus de connaissances voire de dipl mes et pour avoir un emploi et pour trouver place en tant que citoyen Sinon le risque est grand d une soci t dont la majorit des membres serait domin culturellement cognitivement C est d s l cole maternelle qu il importe de s attaquer aux in g
10. ite des l ves s inscrirait davantage dans la capacit d empathie que dans l laboration didactique Pour exemple un guide du minist re destin aux coll ges qui s intitule une cole bienveillante face aux situations de mal tre des l ves propose pour faire face des comportements souvent li s l adolescence des rem diations individuelles avec une seule proposition p dagogique Petit d tour par le dictionnaire et l tymologie Bienveillance vient du latin bene volens vouloir le bien faire preuve de bont C est pour le Larousse une disposition d esprit inclinant la compr hension l indulgence envers autrui pour Quillet vouloir du bien autrui pour Le Petit Robert une disposition favorable envers une personne inf rieure en ge en m rite De connotation affective et morale la bienveillance entra ne la compassion ou la complaisance comme l indiquent les synonymes ou encore la bont Continuons nos recherches dans le dictionnaire Compassion sentiment de piti qui nous rend sensible aux maux d autrui apitoiement Complaisance disposition se conformer aux go ts acquiescer aux d sirs d autrui pour lui plaire Bont disposition de quelqu un tre compatissant charitable L vacuation de la dimension sociale d r alise le probl me de fond celui d un chec socialement s gr gatif et vacue toute r f rence sociologique qui a
11. pparaissait dans le projet de programme Ainsi a disparu du d but du texte d finitif des programmes ce que pr conisait le projet quant aux missions de l EM et la question du traitement des in galit s C est d s l cole maternelle qu il importe de s attaquer aux in galit s de r ussite scolaire L institution est attentive ne pas sous estimer ni surestimer les in galit s socio conomiques territoriales culturelles ou entre filles et gar ons pour viter l apparition pr coce de difficult s scolaires Dans cette optique la scolarisation des enfants de moins de trois ans est d velopp e en priorit dans les coles situ es dans un environnement o le r le de l cole maternelle es essentiel L vacuation du social pousse des logiques d individualisation dont on connait les effets minemment s gr gatifs La compassion et la complaisance ne changent rien l ordre du monde consid r comme immuable Les l ves en difficult s en un seul mot comme s ils l taient par essence ou encore fragiles mais par rapport quoi ou pourquoi se voient proposer une multiplication d aides individuelles des rem diations diverses l int rieur ou l ext rieur de l cole La complaisance l gitime et consid re comme immuables les go ts et les int r ts des l ves alors qu ils sont construits dans les diff rents milieux o ils voluent Comme l a crit Jacques Bernardin le
12. r cette dimension importante lorsque les programmes d finissent l cole comme devant permettre aux enfants d affirmer et panouir leur personnalit Comme si cette personnalit tait l constitutive qu il suffisait de la faire clore alors que c est un construit dans la confrontation des diff rents milieux dans lesquels se d veloppent les enfants On ne peut parler de mani re aussi g n rale des enfants avec pour seule r f rence leur ge sans prendre en compte leur plus ou moins grande familiarit avec l univers scolaire qui explique les diff rences de rapport l cole et aux apprentissages Une priorit rendre familier ce qui est tranger On ne na t pas l ve on le devient Sont tr s vite l ves en PS les enfants qui sont dans le m me rapport au monde dans leur famille et l cole habitu s questionner les objets du monde et donc d passer leurs exp riences premi res dans le quotidien incit s essayer laborer des r ponses personnelles aux questions qu ils se posent prendre des initiatives sans que les solutions aux probl mes qu ils rencontrent leur soient donn es Cr er un cadre de travail qui s curise et met en confiance Le cadre qui s curise les mots de l adulte qui accompagnent avec un regard positif sur les productions est d terminant pour que s installe la confiance en soi 4 Elisabeth Bautier des v cus collectifs o les enfants vont exp rim
13. risque est majeur d une assignation symbolique au d classement qui n interroge pas les logiques sociales dont il rel ve ni les pratiques ducatives qui le perp tuent Les cons quences en sont pour l l ve l assignation r sidence de ses origines le manque de confiance en soi l enfermement dans le d j l le connu la d pendance l gard de l adulte dont on sait qu elle est une des caract ristiques des l ves qui rencontrent des difficult s L approche par la bienveillance pour les raisons que je viens de bri vement noncer ne permet pas de trouver des r ponses de fond des questions de fond celles l m me qui justifiaient une refondation de l cole C est bien la difficult scolaire des enfants des classes populaires qu il faut s attaquer comme le stipulait la lettre de cadrage de Vincent Peillon pour l criture des nouveaux programmes La bienveillance ne peut r pondre cette exigence car elle n interroge pas les fondements du cadre existant en quoi la bienveillance peut elle permettre de comprendre la fonction de l cole le sens des apprentissages ou encore que les math matiques ouvrent une lecture du monde il est tout fait possible d tre l Stanislas Morel La m dicalisation de l chec scolaire La Dispute 2016 Jacques Bernardin pr sident du GFEN bienveillant dans une cole in galitaire C est donc sur l galit de l acc s aux apprent
14. t la fr quentation des textes terrible r gression qui fait fi de la majorit des travaux de la recherche dans le domaine d autant que la progressivit des apprentissages est associ e la longueur des textes Dans ses travaux St phane Bonn ry montre que si lire des histoires est indispensable encore faut il que les l ves s en saisissent Et ma fr quentation n y suffit pas lorsque les outils cognitifs et langagiers ne sont pas encore construits C est en privil giant certaines mani res de lire qui insistent sur les formes narratives phrase de conclusion morale structuration autour de relations de causalit s et les caract ristiques de la forme imprim e indices pr lever plut t que sur les usages th matiques des livres que les l ves apprennent ma triser l crit en profitant au mieux de l histoire qu ils coutent Commencer par les albums explicites des r cits simples tels que ceux qui racontent des histoires sur la vie quotidienne des enfants permet de se constituer un patrimoine commun tout autant que de se familiariser avec un univers tranger pour certains Les contes qui d apr s une recherche de St phane Bonn ry sont moins pr sents dans les classes maternelle ZEP sont galement un bon support pour confronter les l ves la culture patrimoniale en travaillant identifier des l ments narratifs essentiels des formes narratives similaires des m chants clairement i
15. te des diff rences radicales entre eux qui loin d tre un handicap sont des leviers Une cole pour apprendre ensemble Le projet de programme du groupe d experts comprenait un paragraphe apprendre ensemble pour vivre ensemble qui a t remplac par apprendre ensemble et vivre ensemble changeant ainsi totalement de sens Parce que le r le de l cole est de permettre des apprentissages communs tous les l ves apprentissages qui vont ouvrir au vivre ensemble Donner la primaut l apprendre ensemble dans un contexte d individualisation et de concurrence effr n e entre les personnes c est dire que l on ne peut vivre ensemble au del des diff rences que si l on n a construit d s le plus jeune ge du commun en effet c est St phane Bonn ry dir Supports p dagogiques et in galit s scolaires la Dispute 2015 l acc s la culture la confrontation l alt rit la prise de conscience de la n cessit de l autre qui nous font humains et donc en possibilit de vivre ensemble Loin d tre naturel c est donc une construction dans laquelle l cole joue un r le essentiel Les tragiques v nements de janvier en sont l illustration Enfin le vivre ensemble l cole ne garantit en rien l galit ni le commun Fixer des priorit s au regard des probl mes rencontr s Quels enseignements l cole C est partir de l analyse des difficult s des enfan
16. tout le territoire pour lutter efficacement contre la difficult scolaire Mon propos se trouve illustr par les programmes de la maternelle qui affirment qu elle doit tre bienveillante plus encore que les tapes ult rieures du parcours scolaire Cette petite phrase pose question s il s agit bien de r duire les carts entre l ves Quelques mots de contexte La dite bienveillance ne concerne sans doute pas les enseignants on l a vu avec les salaires les conditions de travail et en particulier la nouvelle organisation du temps scolaire la formation initiale est plus que probl matique et la formation continue a quasiment disparu Comment peut s exercer cette bienveillance quand les professionnels voient leurs conditions de travail s aggraver et rencontrent de plus en plus en difficult s dans l exercice quotidien de leur m tier Sur les conceptions sous jacentes L introduction insistante de la bienveillance est un pas de plus vers une transformation de la conception du m tier Comme l a dit Paul Devin secr taire g n ral du SNPI FSU la comp tence professionnelle ne rel verait pas d une construction d une laboration p dagogique et didactique permise par la formation et l analyse des pratiques mais s inscrirait avant tout dans les dispositions de la personne R ussir bien faire classe ob irait donc davantage une autorit naturelle du ma tre qu un savoir faire professionnel La r uss
17. ts que doivent tre d finies les priorit s Quelles sont elles d pendance affective et cognitive l gard des adultes non lisibilit des attendus et malentendus confusion t che et activit pas d acc s aux outils cognitifs et langagiers requis par l cole int riorisation d une tranget d finitive au milieu manque de confiance en soi et peur de s engager de prendre des risques pratiques langagi res contextualis es plut t qu appr hend es dans leur dimension cognitive S il apparait n cessaire de s int resser au langage PEM ce n est pas pour son propre d veloppement mais pour son r le pr pond rant dans le d veloppement des activit s cognitives telles qu elles sont requises de fa on le plus souvent implicite par les apprentissages scolaires Pourtant dans les derniers programmes apparaissent comme prioritaire la conscience phonologique 30 lignes le principe alphab tique 19 lignes alors que le paragraphe langage et compr hension compte 9lignes et celui sur couter de l crit et comprendre 5 5 lignes Une seule r f rence la litt rature et laquelle si la litt rature de jeunesse y a une grande place dans l entr e dans l crit les textes documentaires ne sont pas n glig s Cherchez l erreur Construire le devenir l ve Devenir l ve n exige pas le m me chemin pour tous lors de l entr e l cole Le risque est r el de banalise
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