Histoire des arts - Education - Ministère de l`éducation nationale
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1. Histoire de la laideur Paris Flammarion 2007 Gombrich Ernst Hans Histoire de l art Londres Phaidon 2001 une histoire compl te synth tique et accessible au format poche Lacoue Labarthe Philippe Musica ficta figures de Wagner Paris Christian Bourgois coll D troits 2007 notamment les deux premiers ch tudes simples et accessibles consacr es Baudelaire Mallarm et Wagner Le Chant des Muses Paris Bayard 2005 Le Brun Annie Les arcs en ciel du noir Victor Hugo Paris Gallimard coll Arts et artistes 2012 Michaux Henri uvres compl tes t Il Paris Gallimard Biblioth que de la Pl iade 2001 Michels Ulrich Guide illustr de la musique 2 t Paris Fayard 1999 Perroux Alain L op ra mode d emploi Paris Avant sc ne Op ra 2000 Ruwet Nicolas Langage musique po sie Paris ditions du Seuil coll Po tique 1972 Richard Jean Pierre Page Paysage Paris ditions du Seuil coll Po tique 1979 Starobinski Jean Portrait de l artiste en saltimbanque Paris Gallimard 2004 Les Enchanteresses Paris Editions du Seuil 2005 Beaux Arts magazine hors s rie ao t 2009 sur l ducation artistique et culturelle de la maternelle au lyc e Cahiers p dagogiques dossier Les arts quelle histoire n 492 novembre 2011 Histoire des arts Organisation de l enseignement Paris Sceren coll Textes de r f rence juin2. Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE et technolog fe g n ra I Ressources pour le luc dUSCOL Fran ais 1 re criture po tique et qu te du sens du Moyen ge nos jours Histoire des arts Loin de constituer un d tour l ouverture aux arts appara t comme l un des moyens d entrer directement dans les probl matiques d criture et les questionnements esth tiques de la po sie qui n a de cesse d interroger les autres pratiques artistiques pour y lire en cho tant les raisons d une mutuelle appartenance un mouvement culturel que la sp cificit de ses propres mat riaux de ses modes d criture et de ses enjeux D terminer comment la po sie entre en relation avec les autres arts conduit ainsi examiner la fa on dont elle se cherche et se d finit elle m me du Moyen Age nos jours Mais si l uvre po tique se r fl chit elle m me et a besoin des autres arts pour se d finir elle ne le fait qu en tendant au monde un miroir qui interroge ses sens et ses repr sentations Les d veloppements suivants ne visent pas fournir les l ments d un cours ni bien videmment produire une histoire de l art dans la totalit de l empan diachronique offert par l objet d tude Ils nourrissent la r flexion et proposent devant l amplitude du sujet quelques perspectives en relation avec les pistes propos es ci dessus partir desquelles le professeur pourra lib
3. ce qui permet de mieux comprendre par l explicitation ce quoi ils aspirent et comment ils envisagent leur recherche commune Pour la piste Chants d en bas d ancrer la probl matique dans la distribution des genres et des styles qui a longtemps pr sid l histoire des arts comme la litt rature En effet Le syst me classique reposait sur un r seau d analogies entre des hi rarchies d ordre m taphysique moral politique ou social g n rique ou prosodique Le sens des choses tait alors d fini laune d un Minist re de l ducation nationale DGESCO IGEN Page 2 sur 5 Le personnage de roman du XVII si cle nos jours http eduscol education fr ressources francais 1ere principe dont la nature tait spirituelle et immat rielle leur signification tait rapport e ultimement une cause premi re une ascendance c leste immuable et ternelle M me si elle est bien loin de s identifier la litt rature elle m me cette pens e classique on le sait exer a durablement son empire en imposant l autorit de crit res Bien pr s au XVII si cle l Acad mie royale de peinture pla ait la nature morte tout au bas de la hi rarchie des genres alors que l all gorie repr sentation des essences les plus immat rielles et les plus abstraites en occupait triomphalement le sommet mais un si cle plus tard Diderot c l brait d j le g nie de Chardin et de la nature dans l indiff
4. cide des formes que le cours pourra explorer et donner entendre Pour les modernes c t des plus fameuses telles les mises en chanson de Hugo ou d Aragon on pourra aller chercher du c t des romances ou des po mes orchestr s ainsi par exemple du Jet d eau de Baudelaire ou Minist re de l ducation nationale DGESCO IGEN Page 3 sur 5 Le personnage de roman du XVII si cle nos jours http eduscol education fr ressources francais 1ere des trois ballades de Fran ois Villon chant s sur des musiques de Debussy ou sur une musique de Benjamin Britten des J luminations de Rimbaud Musique et po sie pr sentent ainsi des rapports ambivalents entre fusion et tension qui n ont cess de hanter aussi bien les po tes que les musiciens L op ra offre sur ce point un d centrement au regard des seules musiques actuelles dont contrairement l id e re ue la possible tranget ne manque pas de retenir et de s duire les l ves Que le genre soit n en choisissant comme sujet de livret la figure d Orph e Orfeo Monteverdi 1607 interrogeait d embl e les rapports entre la musique et la parole Cette uvre constituerait videmment un prolongement efficace des pistes Po sie et mythologie ou L amour la po sie Au XX si cle Richard Strauss a repris cette interrogation dans Capriccio 1942 qui met en sc ne un po te et d un musicien Leur rivalit amoureuse autour d une comtess
5. l ducation nationale DGESCO IGEN Page 4 sur 5 Le personnage de roman du XVII si cle nos jours http eduscol education fr ressources francais 1ere Quelques r f rences Beaufils Marcel Le Lied romantique allemand Gallimard coll Les Essais 1982 Beaussani Philippe Le chant d Orph e selon Monteverdi Paris Fayard 2002 Bergez Daniel Litt rature et peinture Paris Armand Colin 2004 Bonnefoy Yves Hier r gnant d sert Paris Gallimard coll Po sie Gallimard 1970 L Alliance de la po sie et de la musique essai Paris Galil e 2007 Britt David L art moderne Londres Thames et Hudson 2007 Britten Benjamin Les Illuminations Peter Pears t nor et Benjamin Britten direction London Symphony Orchestra Decca 1993 Claude Marie Sylvie et Genevi ve Di Rosa Quand se rencontrent litt rature et arts plastiques Paris Sc ren coll Argos D marches 2009 Debussy Claude Ballades de Villon Anne Sofie Von Otter mezzo soprano et Pierre Boulez direction Cleveland Orchestra Deutsche Gramophon 2005 Denizeau G rard Le dialogue des arts architecture peinture sculpture litt rature musique Paris Larousse 2008 Duvin Parmentier B n dicte Pour enseigner l histoire des arts Regards interdisciplinaires Sc ren CRDP de l Acad mie d Amiens coll Rep res pour agir 2010 Eco Umberto dir Histoire de la beaut Paris Flammarion 2004
6. plus distanci au monde qu elle organise et repr sente Il s agit l d une opposition accessible aux l ves entre les arts du temps et de l espace engloutissement dans le sentiment oc anique d un c t La musique souvent me prend comme une mer disait Baudelaire face l organisation ou la d sorganisation spatiale d une repr sentation du monde privil giant la vision et le pr sent Par la perspective ou le cadre la peinture d termine la place du spectateur et lui assigne une tentative de ma trise dans le moment de la contemplation tandis que la musique travaille avec la dur e les r currences et la m moire Il peut tre int ressant suivant les mouvements et les uvres choisies de travailler avec les l ves sur ces changes et leurs cons quences esth tiques et philosophiques MEN DGESCO IGEN Juillet 2013 http eduscol education fr ressources francais 1ere L on voit donc que le dialogue et la rivalit avec les arts ne sont pas s parables des vis es de la po sie laquelle avec ces sp cificit s participe au premier chef de la question de la repr sentation du monde Certes le po me peut prendre en charge des realia et il est int ressant de confronter alors son discours avec celui de la de la peinture d histoire La c l bration du monarque travaille tout autant la po sie de cour que la peinture officielle et passe par les m mes codes Les nouvelles visions politiques du romantisme se re
7. volu aux figures mythiques dans la peinture la sculpture ou l architecture A travers cette probl matique commune sont en jeu les possibilit s d acc der une Beaut ou de postuler un Sens Pour la piste Qui meurt a ses lois de tout dire de m me l impossible repr sentation de la mort constitue l une des pr occupations centrales de la totalit des arts Ce que le po me ne peut dire est il montrable Il est certain que ce je ne sais quoi qui n a de nom dans aucune langue comme disait Tertullien invite un Bossuet au recueillement silencieux Venez et voyez L art du langage envie d s lors la pure monstration des arts visuels et leur fixation instantan e D s Villon le texte po tique tend donc s appuyer sur eux ainsi du Cimeti re des innocents dans Le Testament tandis que Baudelaire prend exemple sur les all gories et les gravures pour fonder le texte et s efforcer de proposer une nouvelle mani re d accueillir dans la parole ce qui la nie Plus pr s de nous c est avec la photographie dans son foudroiement instantan de ce qu elle arrache la lumi re que les po tes modernes pourront trouver un recours et un rival ainsi de Jacques Roubaud dans Quelque chose noir L on notera que le po me travaille ainsi avec tous les arts mais aussi avec tous les genres qui peuvent lui servir de mod le et de r f rence la nature morte la vanit l all gorie le paysage le portrait ou l auto
8. 2009 Les dossiers de l ing nierie ducative Des outils pour l histoire des arts n 66 juin 2009 Sites de r f rence www eduscol education fr histoire des arts www canal educatif fr art htm www histoire image org wwWw inha fr wWWwWw panoramadelart com www education arts culture fr http www texteimage com Baudelaire critique d art dans Texteimage www lettres ac aix marseille fr ycee poesie poesiepeinture html Www xn potes 5ra com Po tes com site tr s facile utiliser pour les l ves pr sente de nombreux tableaux mis en relation avec les po mes De tr s nombreux sites acad miques voir la section ressources en ligne gt sont consulter en histoire des arts Minist re de l ducation nationale DGESCO IGEN Page 5 sur 5 Le personnage de roman du XVII si cle nos jours http eduscol education fr ressources francais 1ere
9. dans l air humide c dent la place chez Poussin une nature essentialis e sans ombre L all gorie des Quatre saisons L criture de La Fontaine dans Les Amours de psych et de Cupidon trouve dans les jardins l image d une harmonie d un accord des parties au tout qui peuvent de m me d finir l art classique dans ses vis es les plus intemporelles Un travail de m me nature peut tre fait sur la question de la modernit A chaque p riode l organisation du texte trouve un prolongement et un cho dans la touche du peintre l encadrement ou non du paysage la construction ou la fragmentation du visible ainsi de Baudelaire cherchant chez Delacroix l intensit de ses couleurs ou de Ren Char laborant dans l essaimement du texte po tique un quivalent du traitement du paysage pictural moderne De m me les tableaux du peintre Caspar David Friedrich Arbres aux corbeaux et Moine au bord de la mer peuvent offrir d int ressants prolongements au d sir romantique d ouverture vers un au del La disproportion entre la minuscule figure du moine et l immensit du paysage qui semble l craser notamment en raison de l absence de tout plan interm diaire exprime cette immersion de l humain dans un univers qui le d passe dont tant de po mes de Hugo disent l esp rance compter du XIX si cle le dialogue des po mes et des tableaux trouve d ailleurs un prolongement dans les crits th oriques et les essais des uns et des autres
10. e embl matise aussi une r flexion sur la question de la primaut entre musique et parole obs dante galement pour le genre du lied R ciproquement les po tes n ont pas manqu de faire de la voix un id al et du personnage de la cantatrice une Muse Ainsi de La Malibran pour Musset dont le chant parvient une imm diate motion laquelle le po me voudrait acc der ou de Kathleen Ferrier pour Yves Bonnefoy Je c l bre la voix m l e de couleur grise Qui h site au lointain du chant qui s est perdu Cette forme de nostalgie pour l impossible pr sence de la voix po tique n emp che pas que chez d autres la musique et notamment l op ra puissent aider la construction d une esth tique la r v lation que fut pour Baudelaire la musique de Wagner Tannh user Paris 1861 s inscrit la fois dans les essais les po mes et la po tique m me de l auteur Cette fascination qui perdure jusqu Mallarm conduit le texte r ver de formes musicales ou travailler contre la pesanteur du mat riau verbal comme le montreraient notamment les Romances sans paroles de Verlaine Ainsi apparent d tour par les arts musicaux permet d acc der au c ur de l exp rience du dire po tique dans ses vis es comme dans ses formes Le po me se donne voir Si le po me peut souffrir quelquefois de n tre pas pur chant il b n ficie cependant de l espace de la page de son encadrement de sa visibilit Il
11. est n cessaire de le donner regarder avant toute entr e dans la lecture lin aire Entre ses grandes marges de silence comme disait Eluard on interrogera donc sa disposition l image qu il produit le sens cr par sa densit ou son a ration par la fa on dont le po te peut rassembler ou disperser l crit La mat rialit du texte produit donc ce que Val ry sensible en disciple de Mallarm aux mots qui s allument de reflets r ciproques a vu en eux de possibles constellations Evidente dans les calligrammes cette dimension fondamentale n en est pas moins pr sente dans chaque po me et n est pas l apanage de la modernit Ainsi les dizains compacts de Maurice Sc ve qui dialoguent d ailleurs avec des gravures dans la D lie le dispositif figural dans Le coup de d s de Mallarm ou encore les clats de syntaxe dessinant un paysage aride sur la page d Andr Du Bouchet tirent profit de la typographie et du rythme visuel et respiratoire de l criture M me quand il ne tend pas une mimesis le dispositif graphique et spatial d une page contribue la construction du sens en donnant des indications de registre ou en rivalisant avec l art abstrait Tout autant que les Calligrammes il convient alors d appr cier et d interpr ter les sens produits par l clatement du po me dans la fin de Zone ou le vers isol de Chantre sur la page blanche L acrostiche chez Villon ou les rh toriqu
12. et arts visuels au rang desquels on ne n gligera pas la sculpture l architecture ou la photographie oblige le cours de fran ais op rer des choix tant pour la formation des l ves que compte tenu de l ampleur du sujet II ne s agit pas de pr tendre une quelconque exhaustivit mais de sensibiliser les l ves au dialogue f cond entre les arts et aux caract ristiques propres des mat riaux et des d marches de chacun L enjeu est tout la fois de construire une culture humaniste et de mieux consid rer le texte litt raire par la confrontation avec ce qui le rapproche et le distingue des autres arts titres d exemples dans le prolongement de quelques unes des pistes l on pourrait donc envisager Pour la piste Po sie et paysage de confronter par exemple le mani risme renaissant avec l organisation plus intellectualis e du paysage classique Quand Ronsard dramatise certains l ments de ses descriptions il peut tre clairant pour mieux comprendre le fonctionnement du texte de montrer aux l ves comment le paysage des peintures de Fontainebleau privil gie aussi certains l ments symboliques aux d pens de la vision d ensemble et de la hi rarchie du visible Ainsi les images si riches de la nature chez L onard de Vinci L Annonciation vers 1472 Florence ou Giorgione La Temp te vers 1500 Venise nature le plus souvent nimb e d un effet de sfumato qui affirme les contours du paysage en noyant le fond
13. eurs montre encore une fois que le texte po tique joue de toutes les dimensions horizontale et verticale de son tableau Plus subtilement le jeu des rimes se donne voir autant qu entendre et tout sonnet r clame d tre observ dans ses extr mit s premier et dernier mots dans ses angles dans tous les recoins m dit s ses asp rit s Une telle approche trouve naturellement son prolongement dans les ditions illustr es qui font dialoguer et s affronter les langages po tique et pictural Sur ce point l on pourrait s int resser tout particuli rement aux artistes qui ont pratiqu les deux cr ations ainsi par exemple d Henri Michaux dont les travaux montrent de singuli res silhouettes h sitant entre le dessin et la typographie d une langue inconnue ou des dessins de Victor Hugo r pliques et prolongements de la voix d ombre dans la nuit de l encre Au del des po tes peintres la rencontre stimulante des cr ations joue d abondance et dans un rythme croissant au fil de l histoire si bien que l on gagnera privil gier l tude de tous ses ressorts portrait du po te en majest l ouverture des uvres de Ronsard po mes en r plique des tableaux ou suscitant des images Qu il s agisse de vers ou de proses l dition moderne favorise ces rencontres et met d sormais la disposition des l ves des uvres qui quittent la bibliophilie et sont ais ment accessibles au format poche Minist re de
14. ncontrent dans La nuit du 4 de Victor Hugo et dans La Libert guidant le peuple de Delacroix La subversion de la hi rarchie des genres tant en peinture qu en litt rature permet aux peintres comme aux po tes de dire autrement l Histoire Cependant cette mim sis on le sait depuis Aristote n est pas r ductible une p le imitation du r el mais proc de une reconfiguration et une r organisation qui interroge le monde et pr cis ment produit du sens Aussi bien est ce l acte de cr ation ce que le po me ne cesse de r fl chir qui constitue une qu te du sens et non pas seulement l enregistrement d une r alit ou le discours tenu sur elle De ce point de vue la repr sentation ne doit pas tre entendue seulement comme la reproduction th oris e par les esth tiques r alistes Pour la po sie elle est la capacit rendre nouveau pr sent re pr senter faire surgir une nouvelle fois un monde voqu enrichi et restitu neuf dans sa transfiguration en objet de langage Cette nouvelle pr sentation du monde privil giera selon les poques le geste musical ou le geste pictural avec comme on l a vu toutes les cons quences s mantiques de ces pr dilections Quand pour Mallarm musicalement se l ve absente de tout bouquet Eluard en compagnie des peintres qu il appelle Les Fr res voyants demande au po me de Donner voir Le po me donne voir La richesse des liens entre po sie
15. portrait La possibilit pour le texte po tique de s riger en monument les tombeaux de revendiquer m me une r sistance au temps plus grande encore que celle de la pierre ou bien de s inspirer des inscriptions les pitaphes disent la richesse d un dialogue mais aussi d une consid rable rivalit concernant le rapport au temps et la possible figuration de la mort qui rend ici le passage par les arts indispensable Le po me donne entendre Depuis que le po me n est plus n cessairement accompagn de musique il reste que la premi re chose qu il donne entendre est une criture ou une voix L on gagnera autant que faire se peut donner entendre des lectures de po mes soit par les auteurs eux m mes soit par des com diens De telles activit s peuvent m me souvent constituer une porte d entr e dans l tude du texte quelquefois n glig e quand elle est essentielle Elle favorise l appr hension du rythme de la respiration de tous les effets prosodiques qui restent trop souvent lettre morte quand ils ne donnent pas lieu une exp rience sensible pour les l ves On pourra l accompagner de travaux sur l oralisation par la classe Il est alors utile de confronter la seule lecture aux mises en musique et en chansons ce qui permet par la comparaison l tude des effets de sens cr s Pour la lyrique m di vale l alliance de la po sie et de la musique d termine d embl e la composition des po mes et d
16. rement faire des choix en fonction des objectifs de sa s quence Repr sentation po tique et qu te du sens L histoire de la po sie se lit dans les relations qu elle entretient avec les arts qu elle se choisit pour mod les et avec lesquelles elle tend aussi rivaliser Nou e d s l origine la musique tant par le mythe d Orph e que par le fait que la po sie m di vale tait chant e elle a pu se construire au fil des poques et des mouvements l aide de grands comparants que sont les arts visuels et la musique Si les romantiques ou Baudelaire plus encore taient de grands connaisseurs de la peinture la seconde moiti du XIX si cle privil gie cependant un mod le musical De la musique avant toute chose Verlaine Reprendre la musique notre bien Mallarm Inversement le XX si cle favorise consid rablement la peinture au point que d Apollinaire presque tous les po tes contemporains le po me se pense en miroir de l art du peintre et le po te se fait fr quemment critique d art Or ces distinctions d cident de visions du monde et du langage le charme musical plus imm diatement envo tant tend vers une esth tique de l harmonie et propose un univers unifi Par la po sie la langue aspire se faire chant disposer des ressources motionnelles propres aux sortil ges de la musique Inversement la peinture avant m me la modernit qui fragmente la vision propose un rapport frontal et
17. rence absolue de ces crit res c tait la magie du Bocal d olives et de La Raie que d tre faits de la substance m me des objets Or ce retournement qui met en valeur la richesse du traitement sensible plut t que celle du th me peut appara tre comme le notait Diderot au fondement m me de la magie po tique On en retrouverait d vidents chos dans Le Parti pris des choses les plus humbles dont la po sie s empare des baroques Francis Ponge D un point de vue politique les renversements de hi rarchie offrent aussi d int ressantes confrontations entre po sie et arts visuels comme autant de prolongements pour la piste Face l Histoire Pour la piste Po sie et mythologie la question du recours aux figures l gendaires et divines marche d un m me pas en po sie et dans l histoire des arts visuels o elle abonde Le recours aux mythes comme fables explicatives ou comme ornements d un sens nigmatique ou absent constitue l un des axes majeurs de l histoire de l art occidental que les po tes accompagnent et th orisent Leur traitement sculptural ou pictural aide mieux comprendre comment chaque poque pouvait se repr senter la figure mythique entre majest ou vanescence traitement all gorique et presque narratif ou pure forme d une transcendance absente Tout ce qui a t dit de la r v rence d un mod le id al ou de la destruction rageuse trouve de fortes correspondances avec le sort d
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