Congrès AGRH 2010 Place de la femme
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1. galit hommes femmes qui devrait tre garantie par la loi et que le Maroc a ratifi dans nombres de chartes notamment la convention CEDAW Autre probl me m me si les textes ont volu l application des textes est encore prisonni re de mentalit s patriarcales La faible repr sentativit des femmes dans les sph res politiques fait qu au jour d aujourd hui les perspectives d volution de la l gislation en faveur de la femme sont tr s faible 3 2 tt 2 Pour conclure sur ce point nous reviendrons sur les conclusions d une tude men e au Maroc sur la question du genre et qui d montrent que e Les facteurs favorables aux changements r sident dans la volont politique et les actions de d veloppement conomique qui ont un impact plus ou moins grand sur la soci t e Les facteurs de blocage demeurent toujours les mentalit s machistes et les r currences des st r otypes De mani re g n rale on peut avancer que la femme dans la soci t marocaine compte tenu de l information et le champ d application dont nous disposons vit des in galit s cons quences de toute une histoire et du cadre l gal politique et religieux dans lequel baigne la soci t marocaine Cette situation engendre trois types d attitudes e Des in galit s justifi es et revendiqu es qui sont la cons quence d un rejet de toute forme de remise en question des pr rogatives masculines C est une position qui repos2. gt In Moliner P 1996 Formation et stabilisation des repr sentations sociales Presses universitaires de Grenoble In Abric 1994 Pratiques sociales et repr sentations Paris presses universitaires de France 8 un mode d emploi que l individu utilise pour orienter son action Harr 1989 explique que la mise en uvre d une repr sentation sociale peut se faire travers des pratiques mat rielles telles que tailler du bois ou endiguer des ruisseaux mais le plus souvent dans notre monde il s agit d une activit symbolique et en particulier une mani re de parler Fonction justificative Cette fonction permet d expliquer et de justifier les conduites des individus dans une situation donn e Les repr sentations sociales permettent d tablir la l gitimit des d cisions des comportements ou des prises de positions adopt es et en cons quence maintenir et renforcer la position sociale d un groupe donn Doise 1985 1986 pr cise que les repr sentations sociales sont des principes g n rateurs de prise de position li es des insertions sp cifiques dans un ensemble de rapports sociaux et organisant les processus symboliques intervenants dans ces rapports e Le contenu des repr sentations sociales En plus des fonctions de la repr sentation sociale les auteurs distinguent en g n ral trois composantes de la repr sentation sociale L information le champ de repr sentation et l att
3. emploi s est faite non pas la place de ses responsabilit s du foyer mais en plus Si la soci t accepte les responsabilit s professionnelles des femmes cadres toute faille dans la gestion du foyer est imput e la mauvaise gestion de la femme On accepte son volution dans la hi rarchie tant que son foyer tient la premi re place dans son ordre de priorit Les femmes elles m mes refusent de l cher prise et consid rent toujours que la cuisine et l ducation sont leur chasse gard e et leur ancrage identitaire La soci t ne leur attribue le statut de r ussite que par le passage oblig de la r ussite du foyer Cette contradiction que les femmes cadres g rent tous les jours risquent de se reproduire pour la g n ration venir En effet ces femmes cadres qui ont eu du mal r ussir sont en train de reproduire les m mes sch mas d ducation sur leur filles et formuler les critiques qu elles ont subies l gard de leurs belles filles o Femmes cadre et religion Tu seras musulmane mais sans le voile L analyse de l impact de la religion sur le statut de la femme cadre est peut tre l axe qui pose le plus d ambigu t D abord car les r pondants prennent beaucoup de pr cautions avant de s avancer sur le th me du religieux et cela quelle que soit la question Ensuite ainsi que signal dans l analyse du contexte ci dessus il y a souvent amalgame entre prescriptions religieuses et p
4. ont que tr s faiblement volu ainsi que le d montre le rapport de l tude r alis e par l association d mocratique des femmes du Maroc 2005 Les r sultats de l tude d montrent que demeure un attachement au mod le traditionnel des r les au sein de la famille Le p re est toujours repr sent comme le chef de famille et ce titre est le responsable pour subvenir aux besoins mat riels des membres du foyer qui sont sous son autorit Le r le de la m re demeure de s occuper de la bonne marche du foyer de l accomplissement des travaux m nagers et de l ducation des enfants Ce pouvoir financier du p re justifie que la prise de d cision soit concentr e entre ses mains Aujourd hui l acc s des femmes un travail r mun r leur ouvre les portes pour une participation la prise de d cision ou au mieux un pouvoir de n gociation Dans ce sens l image de la femme id ale serait toujours une femme belle d vou e servile et retir e alors que l homme id al selon la soci t serait fort intelligent et sage A c t de cette perception traditionaliste cohabite la fiert et la marque de prestige ressenties par les hommes dont les femmes d tiennent des dipl mes lev s et dont la performance professionnelle est reconnue sur la place publique Cette image nous renseigne sur l ambigu t des r les que peut vivre la femme caus e par l volution trop rapide de sa situation Une
5. Alem N 1 Dernier point int ressant le port du voile Une candidate voil e aurait selon nos interlocuteurs experts tr s peu de chances d tre int gr e dans une entreprise au Maroc Le voile pour une raison ou une autre stigmatiserait ce refus qui ne vient pas seulement de la part des hommes mais galement des femmes Certaines femmes d sireuses de porter le voile attendent d int grer l entreprise et d assurer leur poste avant de le mettre Toutefois ce r sultat est nuancer compte tenu de la complexit du sujet et des r ponses contradictoires D autres entreprises par contre 17 pr f reraient les candidates voil es car elles correspondraient une ligne de Management dite Islamique M me si les avis ne sont pas tranch s le voile revient dans nos diff rents entretiens Ce qui montre que dans certains cas les r actions vis a vis du voile ne sont pas toujours neutres Moi j avais en face une dame voil e qui sur le CV tait impeccable mais qui ne trouvait pas d employeur car elle portait le voile son entretien se passait toujours bien au t l phone Mais d s que le recruteur voyait qu elle portait le voile il invoquait une autre raison pour ne pas la recruter Alors que je suis sur que c est cause du voile car les entreprises au Maroc refusent le port du voile Expert en droit N 1 o Femme cadre et politique La politique oui Mais pas maintenant L une des sph res qui traduit
6. organisation N anmoins et malgr leur efficacit prouv e ces politiques ne peuvent tre appliqu es de mani re standard quelque soit l entreprise et quelque soit le contexte notamment en prenant en compte leur dimension sociale et culturelle Le pr sent article reprend la partie exploratoire de nos travaux de th se qui s int resse aux femmes cadres et le plafond de verre dans les entreprises priv es marocaines La probl matique de notre recherche essaye d analyser l impact des pratiques ressources humaines sur l avancement des femmes Nous partons du postulat d fendu par plusieurs auteurs notamment Laufer 1997 Debry 2004 Belghiti 2004 Landreiux Kartochian 2003 et Pigeyre 1999 qui sp cifient que les pratiques RH sont les principales responsables du plafond de verre au sein des entreprises Dans ce sens notre question de recherche a t formul e de la mani re suivante Dans quelle mesure les pratiques RH permettent aux femmes cadres de briser le plafond de verre au sein des entreprises priv es marocaines Pour r pondre a cette question nous avons mobilis les diff rents mod les explicatifs des carri res f minines plus pr cis ment celles qui int grent la dimension organisationnelle dans l explication de la r ussite de la carri re objective Notre cadre conceptuel se base notamment sur le mod le de carri re d Omar et Davidson 2001 L apport de ce mod le est de permettre l introductio
7. sentation afin d obtenir la repr sentation associ e la femme en g n ral et la femme dans l entreprise en particulier savoir trouver le principe de coh rence qui structure ces diff rents champs Ancrage Ensuite nous avons essay de d gager l impact de cette image sur le statut de la femme en g n ral et en particulier sur sa carri re et ses opportunit s d volution et contrario les facteurs de blocage son volution dans l entreprise Objectivation Pour r pondre nos questionnements nous nous sommes dirig s vers des experts reconnus dans leurs domaines de sp cialit Le tableau ci dessous r sume les axes abord s et les points trait s pour chaque axe e Image de la femme dans la soci t marocaine Sociologue e Diff rents l ments participants la constitution de cette image e L impact de cette image sur la vie professionnelle de la femme cadre dans l entreprise e Facteurs d volution et facteurs de blocage e Place de la femme dans le droit marocain de mani re g n ral Sp cialiste en droit e Place de la femme dans 1 droit du travail e Le degr d application effective de ces diff rentes lois e Impact de ces diff rents l ments sur la vie de la femme en soci t e Impact de ces diff rents l ments sur la vie de la femme dans l entreprise 14 Politicien Oul mas Consultant RH e Facteurs d volution et facteurs de blocage e Perception de la place de
8. volution qui a t port e par la classe politique et non la r sultante d une d marche volontariste et forte des femmes Les femmes elles m mes des fois sont d pass es par les nouvelles exigences qui leur incombent Cette situation est renforc e par la faiblesse des cadres r f rentiels relevant du religieux et du juridique Sur le plan religieux et ainsi que le signale Lamrabet 2005 Au Maroc les dynasties berb res laiss rent de fortes empreintes ainsi que les Almohades Il n y a pas eu de pr sence turque ce qui fait que la l gislation s inspire directement de la chari a et du rite mal kite avec une lecture a dominance litt rale L auteure met aussi en exergue la diff rence entre textes coraniques et leur application en ce qui concerne la question de la femme Une distance existe entre prescription coraniques lois juridiques et traditions sociales Sur un autre plan ainsi que l explique Tozy 2007 malgr 8 Cette statistique est tir e du livre de Fatima Mernissi Chehrazad n est pas marocaine Dans les rapports de l Association des femmes d mocratiques au Maroc documents internes 12 l attachement des marocains la religion il y a un amalgame entre religion coutume et superstitions d o l opacit qui entoure les concepts Sur le plan juridique malgr les volutions qu ont connues les droits des femmes dans les sph res publique et priv e les r alisations sont encore loin de l
9. Fatima Mernissi r sume l essentiel de la situation de la femme au Maroc travers son titre Sh h razade n est pas marocaine Autrement elle serait salari e et surtout tr s fi re de l tre aussi 7 Ces rapports sont disponibles en ligne www rdh50 ma 11 Cette m taphore renvoie toute l histoire de l volution de la femme marocaine Sh h razade poss dait une large connaissance issue d une grande biblioth que dont elle disposait et qui lui permettait de conter ses mille et une histoires La femme marocaine n a que tr s r cemment dispos de cette biblioth que Ce n est qu en 1948 que l universit AI Quaraouiyine f t ouverte aux femmes sous l initiative du roi de l poque Mohammed V Jusqu a cette date malgr la gratuit de l ducation le secondaire ne comptait que 193 filles de par le Maroc un chiffre qui aujourd hui est l quivalent des effectifs f minins d un lyc e de taille moyenne L attitude et la mentalit marocaine ont t pendant longtemps traditionnelles r gionalistes sexistes et litistes Une attitude appuy e par la division sexuelle de l espace et le confinement des femmes aux t ches m nag res 50 ans plus tard les filles de ces femmes qui ont eu acc s tardivement la scolarit et dont la plupart ne lont pas eu sont les cadres d aujourd hui Si la situation de la femme et son statut ont radicalement chang les perceptions de la soci t n
10. la technique de l entretien semi directif Selon Pettigrew A travers les entretiens on recueille des donn es sur la fa on dont les individus ou groupes per oivent et vivent leurs situations sur leurs activit s leurs relations les uns avec les autres l valuation qu ils font de leurs activit s la fa on dont ils voient leurs possibilit s d action Onze entretiens semi directifs ont t men s avec diff rents experts dans cinq domaines diff rents religion soci t politique conomie et GRH qui ont t identifi s pour les quatre premiers partant des rapports labor l occasion du Cinquantenaire d ind pendance du Maroc et le dernier GRH que nous avons rajout car il constitue la cl de vo te de notre recherche Le guide d entretien a t labor en trois parties e Une partie introductive qui traite la question de la femme de mani re g n rale et transversale th me abord dans tous les entretiens e Une deuxi me partie focalis e sur un axe en particulier et qui a t d taill e avec l interview en fonction de son domaine de sp cialit e Une troisi me partie qui revient sur la place et l image de la femme cadre dans l entreprise Les processus d ancrage et objectivation ont guid cette structuration Pour respecter les m canismes sur lesquels se base une repr sentation sociale nous avons proc d au recoupement des diff rentes informations constituants de la repr
11. le mieux l image de la femme au sein de la soci t est le paysage politique Si l tat aujourd hui impose des quotas en mati re de pr sence f minine pour justement promouvoir cette pr sence les partis et la soci t ne suivent pas Les chiffres sont tr s loin de la parit voulue par l tat Les partis politiques ne nomment que tr s rarement des femmes dans les listes et des fois on est surtout face une pr sence alibi Mais le jeu politique est un jeu d hommes Politicien N 1 Or cette absence est nocif car plus les femmes sont absentes des sph res de d cision politique plus les d cisions qui les concernent au sein des entreprises tarderont venir o Femme Cadre et droit Femme cadre la loi n est pas de ton c t En mati re de droit la nouvelle Moudawana a permis une avanc e sociale de la situation de la femme au Maroc Le nouveau code du travail a int gr toutes les chartes et conventions internationales relatives a l galit professionnelle Au sein des entreprises l application demeure n anmoins loin de l galit professionnelle escompt e Le code du travail prot ge la femme et dans ce sens prot ge la maternit en augmentant les jours du cong de maternit et en garantissant les heures d allaitement Le licenciement d une femme enceinte est un acte condamnable par la loi Toutefois en mati re de discrimination dans le recrutement en mati re de r mun ration et p
12. mesure d un certain pouvoir de jugement ainsi que la prise d initiative et qui en plus entra ne un degr relativement lev de responsabilit De plus rel ve de cette d finition toute personne qui r pond aux caract ristiques nonc es et qui re oit de son employeur une d l gation d autorit pour planifier diriger et coordonner une partie de l entreprise ou d une organisation et ce avec la comp tence correspondante Le personnel de direction auquel une comp tence tendue a t d l gu e appartient galement au personnel de cadre mais sera plut t consid r comme direction qui centralise et d l gue l autorit susmentionn e Malgr l ambig it qui entoure la d finition dans la pratique dans notre cas nous d signons par femme cadre toutes les femmes qui ont des responsabilit s importantes au sein de 3 dans la soci t marocaine image qu on retrouverait forc ment dans les entreprises op rant dans le contexte marocain Cette phase est motiv e non pas seulement par le respect m thodologique de l utilisation du mod le de Omar et Davidson mais galement par la raret des travaux marocains qui se sont int ress es la femme d cideuse dans les entreprises Chercher comprendre le r le des pratiques RH dans l avancement des femmes serait vain si on n identifie pas les barri res contextuelles auxquelles les entreprises sont expos es et qui sont pr sentes au niveau des pratiques RH L object
13. tendent ces controverses Il convient donc d approcher le plafond de verre travers deux types de barri res de type structurel qui renvoient l organisation et des barri res individuelles li es la femme Les barri res structurelles ou la perspective structurelle Desrosiers L pine 1991 proposent une explication du plafond de verre qui appara t comme enracin e dans les organisations Selon cette explication ce sont les caract ristiques des organisations et non celles des individus qui causent les probl mes et expliquent les comportements Cette approche renvoie l id e que si la femme n atteint que rarement les postes de d cision c est un probl me inh rent aux structures Comme le pr cise Laufer 2005 les r gles organisationnelles qu elles soient formelles ou informelles sont con ues au masculin Les entreprises repr sentent le cadre de vie adapt aux hommes et discriminant pour les femmes Dans la gestion courante de toute entreprise on adopte des crit res des r gles formelles et contractuelles entre les diff rentes parties prenantes Les barri res individuelles ou la perspective individuelle Desrosiers et L pine 1991 renvoient aux d ficiences per ues f minines li es leurs capacit s aptitudes personnalit et attitudes Ces d ficiences ne permettraient pas aux femmes d exercer un r le de gestionnaire Cette incapacit se distingue d abord travers une ambivalence exerc
14. Congr s A GRH 2010 Place de la femme cadre dans les entreprises marocaines Essai de contextualisation Doha SAHRAOUI Doctorante GREFSO Universit Cadi Ayyad CRM IAE de Toulouse Jacques IGALENS Professeur IAE Toulouse Abdenbi LOUITRI Professeur FSJES Marrakech R sum Les th ories relatives la place de la femme dans l entreprise sont essentiellement anglo saxonnes Cet article est un essai de contextualisation de l image de la femme cadre au sein de la soci t marocaine afin de mieux approcher le v cu de ses femmes au sein des entreprises mais galement de d terminer le r le des pratiques RH face cette probl matique Pour ce faire nous nous appuyons sur la th orie des repr sentions sociales qui nous permet de mettre en place le cadre th orique de la construction de cette image Mots Cl s Femmes Contexte marocain repr sentation sociale entreprises cadres pratiques RH Introduction La pr sence de plus en plus importante de la femme dans les entreprises implique des r adaptations organisationnelles et des politiques ressources humaines prenant en compte cette caract ristique De par le monde les entreprises d veloppent des pratiques de gestion de la diversit et ou des politiques d galit professionnelle L objectif de ces pratiques est de permettre une meilleure int gration de ces femmes au sein des entreprises permettant ainsi une meilleure performance sociale et globale de l
15. N 28 Rosener J B 1990 Ways women lead Harvard business review November December 26
16. ans d ind pendance du Maroc Noe A 1988 women and mentoring a review and research agenda Academy of Management review N 13 Omar A Davidson M 2001 Women in Management a comparative cross cultural overview International Journal of Cross Cultural Management Vol 8 Olgiati E Shapiro G 2002 Promoting gender equality in the work place Rapport sur la foundation de Dublin Parker V A Kram K E 1993 Women mentoring men Creating conditions for connection Business Horizons N 36 Pigeyre F 1999 Les carri res des femmes cadres vers une gestion des ressources humaines sexu es Revue Fran aise de Gestion N 126 Powell G R Butterfield A Parent J D 2002 Gender and managerial stereotypes have the times changed Journal of Management N 28 Ragins R 1989 Barriers to mentoring the female manager s dilemma Human relations N 42 25 Ragins B R John C 1999 Mentor functions and outcomes a comparison of men and women in formal and informal mentoring relationships Journal of applied psychology 84 Ragins B L COTTON J Miller S J 2000 Marginal Mentoring the effects of type of mentor quality of relationship and program design on work and career attitudes Academy of management Journal Roche G R 1979 Much ado about mentors Harvard business review N 57 Rosen B Mabel M Pierce E 1991 stemming the exodus of women managers Human resource management
17. as une fin en soi elle fait partie int grante de la dynamique des rapports entre les individus Dans ce sens les repr sentations ont des fonctions des r les jouer dans les relations qui relient les individus d une soci t mais galement dans la vision qu ils ont d eux m me et de la soci t Abric 1994 d finit quatre fonctions aux repr sentations sociales une fonction de savoir une fonction identitaire une fonction d orientation et une fonction justificative Fonction de savoir la repr sentation sociale a pour r le une organisation signifiante du r el Elle est la constitution d un savoir commun mais galement la construction de codes pour le d chiffrer Moscovici d finit ce savoir commun comme la connaissance populaire qui cimente nos vies sociales comme nos existences ordinaires Ainsi pr sent e la connaissance populaire nous permet d identifier et de nommer les r alit s de tous les jours Elle permet aussi de construire un syst me d interpr tation sur lequel s appuient les individus dans leur relation entre eux mais galement dans leur relation avec leur environnement Jodelet 1989 appuie cette id e et avance que cette connaissance socialement construite d pend tout aussi bien de l id ologie de la culture de l tat d avancement des connaissances scientifiques de l insertion sociale des individus ou du groupe que de l exp rience personnelle et affective des individus Fon
18. chique des femmes cadres th se Universit Montpellier II IAE Belle F 1990 Les femmes Cadres Quelle diff rence dans la diff rence In l individu dans l organisation sous la direction de F Chanlat P431 les ditions ESKA Bender A F Pigeyre F 2003 L galit professionnelle entre hommes et femmes comme responsabilit sociale de l entreprise 5 me universit de printemps de l audit social BIT 1997 la promotion des femmes aux postes de direction OIT Programme des activit s sectorielles Bourdieu P 1998 La domination masculine Paris Ed Seuil Bri re S 2006 La progression des femmes dans les postes de direction dans l administration publique en Tunisie et au Maroc Ecole nationale d administration publique Ottawa Canada Bruce N R Reed C 1994 Preparing supervisors for the future work force the dual income couple and work family dichotomy Public administration review N 54 Cardinal L L pine 1998 la gestion individuelle de sa carri re dans l optique d une carri re clat e Dans Lamoureux C Morin E M Travail et carri re en qu te de sens collection gestion des paradoxes dans les organisations Tome 5 Ch nevert D Tremblay M 1998 Predictors of hierarchical success for male and female Canadian Managers Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organizations Scientific series 22 Chraibi S 2002 La place des femmes marocaines dans la vi
19. ction identitaire les repr sentations sociales sont la base de l identit et permettent la sauvegarde de la sp cificit des groupes Mugny et Carugati 1985 Cette fonction joue un r le important car selon Abric 1994 elle permet au groupe de se d marquer tout en comblant le besoin d appartenance de ses membres Les repr sentations sociales interviennent galement dans le processus de comparaison sociale Dans ce sens Deschamps et Cl mence 1987 montrent que les individus qui occupent des positions sociales lev es pour expliquer leur r ussite renforcent leurs responsabilit s Par contre les individus occupant des positions sociales inf rieures se tournent volontiers vers des explications att nuant leur propre responsabilit Fonction d orientation Les repr sentations sociales permettent de prescrire les comportements et pratiques adopter Dans ce sens la repr sentation sociale d finit ce qui est licite tol rable ou inadmissible dans un contexte social donn Flament 1987 avance que les repr sentations sociales indiquent ce qui normal de faire et de dire dans une situation donn e compte tenu de la signification et de la finalit de cette situation Les repr sentations sociales correspondraient a Les travaux d Abric sur la repr sentation sociale avancent que celle ci se compose d un noyau qui n est pas apte a voluer et des l ments p riph riques qui eux voluent plus rapidement
20. d finition bien pr cise qui n est pas forc ment la plus repr sentative ou la plus globale de la th orie des repr sentations sociales Ce choix est motiv par la nature de la recherche o la finalit n est pas de reconna tre les m canismes par lesquels se construit la repr sentation de la femme cadre dans le contexte marocain mais beaucoup plus de d finir cette repr sentation qui fera partie d un mod le explicatif appliqu l entreprise Dans ce sens nous retiendrons la d finition de Jodelet 1989 qui d finit les repr sentations sociales comme une forme de savoir pratique reliant un sujet un objet et pr cise que les repr sentations sociales sont la fois le produit et le processus d une activit d appropriation de la r alit ext rieure la pens e d laboration psychologique et sociale de cette r alit Pour la pr sente recherche nous retiendrons que la repr sentation sociale de la femme cadre est la r sultante d un ensemble d opinions d informations de croyances qui lui sont associ es Dans le contexte marocain vis par la recherche qu on consid rera comme une population homog ne et on nous appuyons sur le postulat de base de la th orie des repr sentations sociales cette repr sentation associ e la femme cadre sera consid r e comme stable et n voluant que tr s lentement e Les fonctions des repr sentations sociales La repr sentation sociale n est p
21. e sur un argumentaire fond sur la domination naturelle de l homme e Des in galit s support es par fatalit car il n y a pas le choix e Et en dernier lieu une remise en question des diff rentes in galit s qui se traduit par une revendication de l autorit et du pouvoir au sein de la sph re familiale et professionnelle II 2 M thodologie et r sultats e M thodologie de l tude empirique L objectif de cette partie est d explorer l image de la femme cadre dans les grandes entreprises priv es au Maroc marocain et repr sente cet effet un essai de contextualisation de notre recherche de th se En nous appuyant sur les processus d ancrage et d objectivation tel que pr sent s ci dessus notre but est partant est de cerner l image de la femme cadre dans la soci t marocaine en nous 1 Convention pour l limination de toutes les formes de discrimination contre les femmes CEDAW 1 Rapport commandit e par l association d mocratique des femmes du Maroc l occasion de 5 ans apr s la promulgation du nouveau code de la famille 12 Par attitude nous nous rattachons au concept de base de la th orie des repr sentations sociales pr sent e dans la premi re partie 13 appuyant sur la m thodologie de recherche qualitative Cette m thodologie particuli rement adapt e dans le cas de l utilisation de la th orie des repr sentations sociales Abric 2003 a t appliqu e en utilisant
22. e la repr sentation sociale approcher ce qui est inconnu et comprendre ce qui est nouveau A travers ce processus l individu remet l objet dans des cat gories pr d finies afin de mieux le cerner Selon Guimelli 1994 14 l ancrage permet ainsi d accrocher quelque chose qui est nouveau quelque chose qui est ancien pour pouvoir l interpr ter et assurer l orientation du comportement et des rapports sociaux L objectivation Selon Moscovici 1961 ce processus tend op rer le passage d l ments abstraits th oriques des images concr tes Pour Moliner 1994 l objectivation est d finie comme l op ration consistant rendre concret et mat riel ce qui est abstrait et impalpable Le processus d objectivation donne aux individus le sentiment que leur discours sur le monde n est pas une construction intellectuelle une vue de l esprit mais le simple reflet de la r alit environnante Doise 1986 simplifie en avan ant que l objectivation rend concret ce qui est abstrait En d autres termes l objectivation permet de simplifier l information l analyser l interpr ter en vue de constituer des id es concr tes sur l objet Pour mieux appr cier l apport du processus d objectivation a la construction d une repr sentation il convient de revenir sur une expression d Abric 1994 qui explique qu il n existe pas priori de r alit objective toute r alit est repr sent e Le
23. e part la fa on par laquelle cette repr sentation transforme le social L ancrage Selon Moscovici 1961 ce processus tend int grer l objet repr sent dans un syst me Autrement dit c est le processus par lequel la repr sentation sociale s ins re dans la soci t Moliner 1996 revient sur les formes compl mentaires que rev t l ancrage D une part nous avons les informations relatives l objet des repr sentations qui seront interpr t es partir de domaines de connaissances pr existants et qui vont servir de cadre de r f rence D autre part sont consid r s les savoirs ainsi produits qui vont tre instrumentalis s par les groupes sociaux en leur permettant de l gitimer des positions ou atteindre des objectifs Le choix d un point d ancrage est toujours motiv par une raison bien pr cise Moscovici et Heurstone 1984 avancent que Dans les groupes sociaux et id ologiques participant au d bat se constitue peu peu un corpus de connaissance fond sur des traditions partag es et enrichi par des milliers d observation et d exp riences sanctionn es par la pratique Les choses y re oivent des noms les individus sont class s en cat gories des conjectures sont faites spontan ment au cours de l action ou des communications ordinaires Tout cela est emmagasin dans le langage dans l esprit et le corps des membres de la soci t Le processus d ancrage revient sur une des bases d
24. e publique et dans la prise de d cision issue des rapports pr par s l occasion des 50 ans d ind pendance du Maroc Cox T et Smolinski C 1994 Managing diversity and glass ceiling initiatives as national economic imperatives Rapport of US department of labor Glass ceiling commission Combe J 2001 La condition de la femme marocaine Harmattan CREDOC 2000 le consommateur sensible a la parit des droits homes femmes au travail Pierre le Qu au Consommation et mode de vie N 142 Doise W Clemence A Lorenzi Cioldi F 1992 Repr sentations sociales et analyse des donn es Grenoble Presses Universitaires de Grenoble Davidson M J Burke R J 2004 Les femmes dans le management une perspective mondiale revue francaise de gestion vol 30 N 151 De Bry F 2004 La persistance des in galit s professionnelles du plafond de verre aux bonnes pratiques Entreprise Ethique n 23 Derosiers M L pine M 1991 la place des femmes dans la gestion Perspectives de recherche dans L pine et Simard Prendre Place dans l univers Organisationnel Editions Agende d Arc P 3 52 Duch neaut B 1999 le management f minin mergence sp cificit s et perspectives Gestion 2000 mai Juin Durkheim E 1912 Les formes l mentaires de la vie religieuse Paris Editions G n rales Fran aises Le livre de poche 1991 ISBN 2 253 05849 1 Durkheim E 1897 Le suicide Et
25. er les pouvoirs et ensuite travers le conflit travail famille que vivent les femmes Dans le m me registre les barri res culturelles sont consid r es comme propres chaque contexte et chaque soci t en fonction de son histoire sa politique et son conomie Dans ce sens l image que la soci t attribue la femme est d terminante dans son v cu au sein des entreprises et ce titre 1l est important de conna tre les m canismes qui entrent en jeu pour la construction de cette image Pour ce faire nous nous appuyons sur la th orie des repr sentations sociales pour d gager l image de la femme cadre au sein de la soci t marocaine La section venir permettra de revenir sur les principaux travaux th oriques qui permettent la compr hension et la mobilisation de la th orie des repr sentations sociales I 2 Femmes cadres dans la soci t Repr sentations sociales e Les fondements des repr sentations La th orie des repr sentations sociales a t initi e par Serge Moscovici en 1961 Si cette th orie fait la base partie des sciences de psychologie sociale son application a largement d pass ce champ On retrouve aujourd hui cette th orie dans diff rents champs disciplinaires Cette vari t d application s explique par l aspect d abord novateur de la th orie qui permet de comprendre l objet en fonction du sujet sans distinction l un de l autre Ensuite les repr sentations sociale
26. es on la retrouve surtout dans les m tiers supports qui lui donneraient difficilement par la suite l acc s un poste de dirigeante Certains m tiers ont du mal se f miniser on accepte les femmes dans un statut d encadrement sup rieur mais dans des fonctions o elles seraient consultantes mais non comme superviseur direct Toutefois on assiste de plus en plus un renversement progressif de la situation car aujourd hui les femmes au travail poss dent des capacit s et qualit s qui deviennent incontournables pour l entreprise Les femmes cadres selon les dires des dirigeants font preuve d honn tet de dext rit et de rigueur dans leur travail En tant que dirigeantes elles sont per ues comme des leaders souples qui ont le sens de l coute et le travail en quipe Aujourd hui les dirigeants cherchent ainsi des femmes justement pour ces qualit s de rigueur et dext rit mais la zone d ombre le paradoxe est que m me en croyant en leurs qualit s les dirigeants ne leur feraient pas confiance Il s en suit que la discrimination en mati re de recrutement r mun ration et volution de carri re est une r alit v cue par les femmes actives dans leur entreprise Cette discrimination est m me dans certains cas justifi e Lors d un recrutement un dirigeant souvent me dit je ne veux pas d une femme car elle risque de tomber enceinte et abandonner l entreprise Consultant RH N 3 Les st r ot
27. iales Paris Presses universitaires de France Jodelet D 1991 Les Repr sentations sociales Presses universitaires de France Jabnoun N 1988 Islam et Management International Islamic Publishing House Kanter R M 1977 Some effects of proportions on group life skewed sex ratios and responses to token women American journal of sociology N 82 Kanter R M 1987 Men and women of the corporation revisited Management Review March Lamrabet A 2007 Le coran et les femmes une relecture de lib ration tawhid Landrieux Kartochian S 2004 La contribution des femmes a la performance Documents d tude du DARES N 83 Landrieux Kartochian S 2003 Au dela du plafond de verre Cahiers du GREGOR Landrieux Kartochain S 2003 Au del du plafond de verre Une introduction de la dimension genre dans les politiques de ressources humaines Cahiers du CREGOR Laufer J 1982 La f minit neutralis e les femmes cadres dans l entreprise Flammarion Laufer J 1993 Les femmes dans l entreprise vers l galit Sciences humaines N 29 p 32 Laufer J 1996 L acc s des femmes la d cision dans la sph re conomique les femmes dans la prise de d cision en France et en Europe l Harmattan Laufer J Fouquet A 1998 Les femmes dans l entreprise Le plafond de verre est toujours la Revue fran aise de gestion n 119 Laufer J 2005 La construction du plafond de verre le cas de
28. if de cette communication est d explorer la question de l image de la femme cadre au sein des entreprises marocaines constitu es d ensembles d acteurs porteurs de la culture sociale du contexte o ils op rent A ce sujet nous partons de l hypoth se que l image que la soci t donne de la femme de fa on g n rale et les diff rentes repr sentations qui lui sont li es ont forc ment un impact sur l avancement de celle ci au sein des entreprises Notre but dans cette communication est en premier lieu d explorer les repr sentations associ es aux femmes cadres ainsi que l image qui leur est associ e et partant de l les opportunit s et les contraintes que les femmes cadres auront vivre dans leur carri re dans le contexte social et culturel qui est celui d un pays arabo islamique En second lieu il s agit pour nous de faire ressortir les d fis que devraient relever les entreprises travers leurs politiques RH pour une int gration compl te des femmes en leurs instances Dans notre essai de contextualisation nous nous sommes appuy s sur la th orie des repr sentations sociales d velopp e par Serge Moscovici Cela nous a permis de construire des guides d entretien que nous avons administr s aupr s de diff rents experts au Maroc religieux sociaux RH politiques droit dans le but de cerner les dimensions du contexte ainsi tudi L analyse th matique de ces diff rents entretiens nous a condu
29. it cerner l image de la femme cadre tudier sa port e au niveau organisationnel ainsi que l impact de cette image sur les politiques RH au niveau des entreprises marocaines Notre article sera scind en deux parties la premi re reprendra les fondements th oriques des femmes dans l entreprise et des repr sentations sociales la seconde introduira cette th orie dans l analyse du contexte marocain dans l objectif de d gager les repr sentations sociales li es a la femme cadre I Femmes cadres Apports th oriques I 1 Femmes cadres dans les entreprises Plafond de verre A la crois e des chemins entre les recherches sur le genre la diversit et l galit professionnelle une r alit commune est d battue Pour des raisons diff rentes les femmes ne m nent pas les m mes carri res que leurs homologues masculins au sein des entreprises Majoritairement elles sont bloqu es au bas de la hi rarchie le taux des femmes qui r ussissent est faible D finir le plafond de verre permet de mieux l appr hender au sein des organisations La premi re fois l expression imag e du plafond de verre ou glass ceiling est apparue suite un article du Wall Street journal Selon le BIT 1997 le plafond de verre d signerait leurs entreprises De ce fait nous n avons pas cherch rendre compte de l image des femmes dans l op rationnel mais des femmes qui exercent des postes de pouvoir et de responsabi
30. itude face la repr sentation e L information d finie comme la somme et l organisation des connaissances sur l objet de la repr sentation Selon Gilly 1981 les informations peuvent tre plus ou moins nombreuses plus ou moins pr cises e Le champ de repr sentation L organisation d une repr sentation pr sente une modalit particuli re sp cifique Les l ments de la repr sentation sont hi rarchis s autour d un noyau central qui est difficile changer des l ments p riph riques sont par contre aptes voluer e L attitude Elle est positive ou n gative face l objet de repr sentation Ces trois composantes sont d taill es dans une prochaine section qui pr sente le contexte marocain et qui reposera justement sur cette cat gorisation pour l analyse du contexte en fonction des objectifs de l tude Chacune des composantes nous servira cerner l image de la femme dans le contexte marocain ainsi que l attitude adopt e face la repr sentation sociale de la femme e La structuration des repr sentations sociales Les repr sentions sociales ne sont pas fruit du hasard elles sont structur es selon un m canisme bien pr cis Selon Serge Moscovici 1961 la repr sentation sociale se structure par deux processus majeurs l objectivation et l ancrage Ces processus montrent d une part comment le social transforme un objet un v nement en repr sentation et d autr
31. l des pratiques d valuation est une gestion galitaire qui incombe aux pratiques RH Il est vrai que l entreprise ne peut pas r tablir une injustice sociale Mais dans sa qu te de performance l organisation doit concilier avec cette image tout en veillant l galit hommes femmes Cette galit que la GRH peut int grer dans ses pratiques partir du recrutement et jusqu la promotion et l accompagnement dans la gestion des postes de responsabilit Conclusion Les diff rents construits th oriques sur les repr sentations sociales nous renseignent sur l image de la femme cadre au sein des entreprises marocaines Le noyau de l image demeure une femme d di e son foyer et ses responsabilit s ancestrales Ce noyau est toutefois susceptible d voluer notamment travers le travail et la valorisation des femmes dans le champ public Les 20 diff rents processus d ancrage et d objectivation nous ont permis de passer d images s quentielles travers diff rents champs th matiques une image compl te qui est celle d une femme dot e de capacit s de gestion incontournables pour les entreprises Mais toujours entrav e par un poids social important et des st r otypes ainsi que des pr jug s li s aux structures m me des entreprises qui ont du mal g rer les particularit s f minines notamment dans le ca du cong de maternit Le travail empirique conduit l occasion de cette
32. la femme dans le paysage politique marocain e M canismes juridiques et institutionnels d int gration des femmes marocaines dans le processus de d cision e Place de la femme dans la prise de d cisions touchant leur existence e Impact de paysage sur le secteur prive pour les femmes cadres e Perspectives d volution e Statut de la femme dans l islam e Place de la femme par rapport celle de l homme e Traitement islamique de la femme active e Particularit s dans le domaine de l cole malakite par rapport aux autres coles de la sunna e Perception de l islam de la gestion des femmes dans l entreprise e Position adopt e face a la femme cadre dans l entreprise e Carri re et vie priv e des femmes e Perception de entourage de la vie de ces femmes cadres e Evolution au sein de la hi rarchie Pour chacun des profils nous avons consult deux expert en essayant d quilibrer le sexe de nos interlocuteurs afin de maitriser la variable perceptuelle dans leurs opinions vu la nature du sujet e Sociologue N 1 Femme sociologue d origine marocaine et exer ant en France Consultante aupr s de cabinets conseil au Maroc e Sociologue N 2 Femme Professeure Universitaire Membre d une association pour la d fense des droits des femmes au Maroc e Sp cialiste en Droit N 1 Homme Professeur Universitaire Consultant aupr s des entreprises en Droit du Travail Membre de la commission du droi
33. lit 4 les barri res invisibles artificielles cr es par des pr jug s comportementaux et organisationnels qui emp chent les femmes d acc der aux plus hautes responsabilit s Le terme plafond de verre illustre bien le constat que lorsqu il n existe aucune raison objective pour que les femmes ne s l vent pas comme le font les hommes jusqu aux plus hautes fonctions c est une discrimination inh rente aux structures et aux dispositifs organisationnels des entreprises ainsi qu la soci t qui intervient Laufer 1997 d finit le plafond de verre comme l ensemble des obstacles visibles ou invisibles qui peuvent rendre compte d une certaine raret des femmes en position de pouvoir et de d cision dans les organisations publiques dans les entreprises mais aussi les associations ou les syndicats Parall lement l expression glass ceiling ces barri res invisibles sont compl t es par plusieurs autres notions selon le courant et la nature de la recherche On retrouve ainsi les parois de verre qui font r f rence la distinction faite entre les domaines d activit traditionnellement r serv s aux hommes et menant plus facilement aux postes de responsabilit et les domaines d activit s beaucoup plus f minins qui ont moins de chances de mener ces carri res de dirigeants Pour renforcer la notion de plafond de verre les canadiens parlent de plancher collant renforc par la notion de ciel de p
34. lomb Les Am ricains vont plus loin et avancent la notion du Glass cliff pour le plafond de verre dans l administration publique Cerner le plafond de verre ne se limite pas la question de sa d finition C est surtout conna tre les l ments qui le constituent qui appara t fondamental Les recherches qui ont port sur le plafond de verre ont surtout cherch analyser les m canismes de construction de ce plafond Dans ce domaine les travaux de Kanter 1977 ont t pr curseurs et ont ouvert la voie plusieurs recherches portant sur les femmes dans l organisation et le comportement des organisations envers les femmes Shein Noe Schor Alder Israeli Burke amp Davidson Nous pouvons galement citer les tudes faites par Catalyst qui repr sentent une ressource importante en rapport avec l tude des femmes dans les organisations R cemment les travaux de Sophia Belghiti Mahut 2003 et Sophie Landrieux Kartochain 2005 se sont int ress s a la pr sence des femmes dans l entreprise par rapport une vision RH Dans une optique plus g n rale Francine Harel Glasson 1990 avance que la question des femmes dans les organisations renvoie la dynamique individu organisation l auteur avance que c est un d bat plus g n ral sur les r les respectifs de l individu et de l organisation o l on discerne les a priori tant t centr s sur les structures tant t centr s sur les personnes qui sous
35. ment grace un meilleur acc s la scolarisation et aux cha nes de t l vision satellitaires Le meilleur acc s la scolarisation permet d largir la population des femmes instruites et banaliser l image de la femme qui a fait des tudes et qui travaille sans aller vers des st r otypes de femmes d exception L instruction des femmes est devenue pour les uns comme pour les autres une source de fiert La famille est fi re aujourd hui de dire que ma fille ou ma belle fille a tel dipl me ou va telle cole c est une nouvelle source d ascension sociale Sociologue N 1 Les cha nes satellitaires ont permis l acc l ration de cette mancipation en banalisant l image de la femme Si pendant des ann es le corps de la femme lui seul constituait un interdit les cha nes de t l vision trang res tr s appr ci es au Maroc ont permis d introduire l image de la femme habill e l occidentale ind pendante avec des opinions et une vie affective dans le paysage de tous les jours Cette occidentalisation des programmes de t l vision a elle aussi particip l volution de l image attribu e la femme qui travaille Aujourd hui quand vous allumez la t l vision et surtout les cha nes trang res vous avez des femmes m decins directrices enseignantes qui sont riches belles force de les voir tous les jours la perception de la soci t change Sociologue N 2 To
36. n de la dimension contexte social et culturel dans l explication de la r ussite de la carri re A ce titre on pourrait d fendre l id e que certains contextes sociaux se pr teraient beaucoup plus facilement l int gration des femmes que d autres Ces derniers tant plus ferm s rendraient la t che plus difficile aux entreprises m me en pr sence de politiques d di es au genre Les auteurs Omar et Davidson 2001 avancent que l utilisation du mod le dans d autres pays diff rents des pays o le mod le a t labor exigerait une contextualisation des diff rentes variables Dans ce sens avant d utiliser le mod le dans les entreprises marocaines nous avons tout d abord entam notre recherche par une phase exploratoire qui vise d gager l image de la femme cadre Le livre GRH et Genre Coordonn e par Annie CORNET Jacqueline LAUFER Sophia BELGHITI MAHUT 2008 EDITIONS VUIBERT retrace en d tails l impact des pratiques RH sur l volution des femmes au sein des entreprises Le cadre est d finie par l Organisation Internationale du travail comme chaque personne qui a b n fici d une formation professionnelle o d un enseignement de degr sup rieur ou qui a acquis une exp rience consid r e de valeur gale dans le domaine scientifique technique ou administratif et qui exerce en tant qu appoint une fonction pr dominance intellectuelle qui suppose l exercice dans une haute
37. n ensemble de donn es sur la situation de la femme dans la soci t marocaine et ceci travers diff rents volets M me si l objectif final est de d finir l image de la femme cadre il est important de conna tre au pr alable l image de la femme en g n ral Avant d tre cadre elle a d abord t femme membre de soci t qui passe par un processus de socialisation travers une ducation qui refl te les repr sentations que s en font les individus Cette socialisation a un impact sur l image qui lui sera toujours attribu e Dans le pr sent travail de recherche ainsi qu expliqu en introduction notre objectif est de faire ressortir partant d une d marche exploratoire la repr sentation sociale construite autour de la femme cadre et ses possibilit s d avancement A cette fin nous visons dans cette partie qui porte sur la pr sentation du contexte marocain cerner l image de la femme dans sa dimension g n rique L objectif est situer le cadre g n ral qui constitue le cadre d analyse dans lequel voluent les femmes cadres Pour revenir sur le champ de la repr sentation au fur et mesure que nous analyserons les diff rentes donn es sur la soci t marocaine nous distinguerons la composante dure le noyau compos e des facteurs invariants ou des invariants relatifs de la soci t et qui ne sont pas aptes voluer dans l imm diat et les l ments p riph riques qui ont volu a
38. our son volution la protection n est pas effective Les entreprises demeurent seules d cisionnaires en la mati re aussi discriminantes que soient ces d cisions dans certains cas Tous les moyens sont bons pour prouver une discrimination mais comment prouver qu une femme n a pas t recrut parce qu elle est femme ou enceinte ou autre L employeur dira tout simplement qu elle ne correspond pas aux besoins de l entreprise Expert en droit N 1 L galit homme femme ne serait pas galement une priorit pour l inspection du travail M me si les lois existent aucun moyen de contr le n existe pour prouver l applicabilit de cette galit Concernant Le harc lement sexuel et moral il est encore mal cadr par la loi et pr te confusion notamment en l absence de nouveaux amendements et de jurisprudence Il est tr s rare qu une femme porte une affaire d harc lement au tribunal 14 S Code de la femme et la famille au Maroc 18 Quand je pose la question mes tudiantes si vous tes victime d harc lement est ce que vous allez porter plainte Elles r pondent non Car la soci t nous condamneras nous et par le harceleur Expert en droit N 2 o Femmes cadres et entreprise Tu seras cadre mais femme d abord La femme marocaine est pr sente de mani re massive dans les postes d op rationnels et se fait plus rare dans les postes de d cision Dans les postes interm diair
39. processus d objectivation permet de r duire la diff rence qu il y a entre le monde tel qu il est et tel que les individus se le repr sentent Moliner 1994 avance qu travers l objectivation l individu passe d un savoir distanci de son objet un savoir assis sur l exp rience de l objet Ainsi la th orie des repr sentations sociales permet de d gager l image associ e un objet qui dans notre cas est constitu par la femme cadre Les deux processus ancrage et objectivation mis en contexte de l tude nous permettront travers les entretiens avec les experts et les informations du contexte de d gager l image que la soci t marocaine donne la femme cadre L objectif est de pouvoir appr hender les diff rentes attributions li es la femme cadre par la soci t Dans ce sens la troisi me section aura pour objectif de revenir sur les principales caract ristiques de la soci t marocaine la m thodologie de la recherche men e ainsi que les principaux r sultats Pour ce faire nous nous appuierons sur les principales composantes d une repr sentation l information le champ de la repr sentation et l attitude 10 IL Image de la femme cadre dans le contexte marocain El ments de r ponse II 1 Quelques donn es du Contexte Marocain Cette partie du contexte marocain constitue l information telle que d finie par la th orie des repr sentations sociales Nous pr senterons u
40. r s ce sont les charges familiales qui effrayent l entreprise car une femme au regard des contraintes sociales est en charge de toutes les responsabilit s familiales qui prennent du temps sur ses horaires de travail 19 e Discussion Les r sultats de notre recherche empirique exploratoire aupr s des experts r v lent plusieurs points concernant l image de la femme cadre au Maroc Il s agit d une image positive valoris e d un individu qui a r ussit sa scolarit et qui a pu int grer la sph re publique dans une position lev e Toutefois cette valorisation ne l affranchit pas de ses responsabilit s historiques du foyer Sa vie et ses responsabilit s de cadre viennent se rajouter ses responsabilit s familiales Les femmes cadres essayent tant bien que mal de concilier entre ces diff rentes exigences qui demandent des efforts importants de part et d autre Des exigences dont les femmes elles m mes refusent de se d barrasser L image que renvoie la soci t la femme cadre est conditionn par sa r ussite dans sa sph re priv e On accepte son ind pendance sa prise de pouvoir mais pas une autonomie compl te vis vis de l homme et de la soci t Dans l entreprise et face des exigences de performance les dirigeants sont de plus en plus conscients de l apport des femmes au management Or les exigences sociales de la femme cadre dont l entreprise est tributaire apparaissent comme la p
41. ratiques sociales La religion islamique dans sa conception ne poserait pas de contraintes particuli res l avancement des femmes au sein des entreprises L pouse du proph te tait commer ante ses autres pouses avaient le statut de savantes aupr s des croyants apr s la mort du proph te Du temps m me du proph te les femmes exer aient diff rentes fonctions de responsabilit dans le paysage public et m me en temps de guerre Aucune fonction ne lui est interdite de ce point de vue sauf celle d tre le commandeur des croyants qui est le statut supr me pour les croyants Ciel de plomb dans les fonctions de croyance Difficile trancher Un autre point qui suscite des contradictions au sein du m me discours la tenue du foyer L islam n obligerait en aucun cas les femmes aux t ches m nag res n1 la tenue du foyer Le Proph te lui m me s occupait de ses diff rentes t ches avec ses pouses Alors que la principale contrainte la femme cadre dans la soci t marocaine est le conflit travail famille du fait de toutes les responsabilit s familiales qui lui incombent la soci t est convaincue de la responsabilit enti re de la femme vis vis de son foyer et les femmes elles m mes en sont convaincues au nom de la religion La femme est tenue au nom de s occuper de son mari de ses enfants et du foyer C est une de ses premi res responsabilit s attribu e par la soci t non pas par l islam
42. recherche n a pas de port e g n rale et se veut avant tout une tentative de contextualisation par rapport nos travaux de recherche sur les femmes cadres au Maroc L ensemble des donn es recueillies servira porter un clairage sur le mod le qui sera par la suite utilis dans le terrain Nous retenons toutefois que la vision des diff rents experts sur la responsabilit des entreprises quant faciliter la vie des femmes dans les entreprises fait toujours l objet d un d bat Au sein du m me discours existe des ambigu t s quant responsabiliser ou non l entreprise au v cu des femmes A part les mesures des cong s de maternit et l horaire flexible des fois l entreprise est consid r e comme tant dans une normalit de fonctionnement La gestion de la diversit ou les mesures d galit professionnelle sont encore trangers aux langages courants Les entreprises portent un grand int r t l int gration des femmes car les dirigeants croient dans les qualit s f minines Mais ils sont toujours h sitants quant au bien fond de repenser le syst me de fonctionnement de l entreprise pour permettre une meilleure int gration des femmes Il faut dire galement qu elles sont tributaires d une image sociale particuli rement lourde d tacher de la fonction familiale Dans ce sens nous jugeons important d tudier en profondeur les pratiques RH d velopp es en faveur des femmes au sein des entreprises ma
43. rincipale barri re l int gration compl te de la femme dans l entreprise Dans des organisations con ues au masculin dans une soci t patriarcale o la femme n a que tr s r cemment investi le champ public les actes de f minit d rangent la maternit effraye et elle est assimil e un acte de trahison Car quand on recrute une femme on veut qu elle agisse comme un homme La maternit est une sorte de rappel la f minit de la personne Les charges familiales sont mal per ues car pour les dirigeants ils prennent du temps sur les horaires de travail Une femme n est pas sa place dans les entreprises On reconna t ses qualit s mais lui faire confiance sur le long terme est encore t che difficile Les r sultats de notre recherche de nous renseignent sur le r le que doivent jouer les pratiques ressources humaines en tant que r gulateur entre la contrainte sociale et les exigences de performance La principale contrainte que les entreprises ont g rer pour int grer les femmes est une probl matique que la GRH peut r gler En effet pour d passer le plafond de verre des pratiques de formations de sensibilisation la mise en avant de mod les au f minins r ussiraient renforcer l appuie de l entreprise aux femmes cadres Les DRH pourraient galement renforcer la pr sence f minine en mettant en place des r seaux sociaux pour les femmes La gestion des cong s de maternit du temps de travai
44. rocaines Car les pratiques RH sont les mod ratrices entre une qu te de performance un imp ratif thique et l gal qui poussent les entreprises vers une int gration paritaire des femmes Et enfin un plafond de verre dont les parois sont renforc es par un contexte social et culturel entravant les femmes d sireuses d avancer dans leurs carri res 21 R f rences bibliographiques Abric J C 1994 Pratiques sociales et repr sentations Presses universitaires de France Abric J C 1994 L organisation interne des repr sentations sociales Guimelli Adler N J Izraeli D N 1988 Women in management worldwide New York M E Sharp inc Amadieu J F 2002 le Poids des apparences Beaut Amour et Gloire Odile Jacob Beauvois R V Joule et J M Monteil Perspectives et conduites sociales Cousset Del Val Barnier L A 1982 A study of the mentoring relationship An analysis of its relation to career and adult development in higher education and business Dissertation abstracts International N 42 Belghiti S Rodhain F 2001 Les femmes constituent elles un potentiel pour l entreprise La revue des sciences de gestion N 190 191 Belghiti S 2002 Etude exploratoire sur le plafond de verre la perception du r le de l organisation dans la production de cette situation limit e XVI journ es des IAE Belghiti S 2003 une contribution la compr hension des d terminants de l avancement hi rar
45. rs propres au groupe 3 A en A URET Les travaux sociologiques de Durkheim ont galement trait de la repr sentation individuelle mais elle traitait de mani re dissoci e l individu de la soci t alors que la repr sentation sociale telle que pr sent e par Moscovici ne dissocie pas le sujet de l objet ils forment un tout 6 Minier 1995 pr cise que la repr sentation sociale est plus qu un simple reflet de la r alit c est une organisation signifiante qui d pend de la nature des contraintes des finalit s et du contexte de l objet contexte qui atteint des g n ralit s sociales et id ologiques inscrites dans l histoire de l individu ou du groupe La grande particularit que propose l approche des repr sentations sociales de Moscovici par rapport aux approches sociales ant rieures est de poser diff remment les liens entre le social et le sujet Cette imbrication entre le sujet et l objet permet de comprendre la r alit de l individu ou du groupe partir du syst me de valeurs ainsi que de la conception des individus et du groupe au sein d un contexte sp cifique Abric 1994 revient sur cette imbrication sujet objet un objet n existe pas en lui m me il existe pour un individu ou un groupe et par rapport eux Dans cet ordre d id es les repr sentations sociales ne sont pas seulement une image mais une orientation des comportements bas e non seulement sur de
46. s l ments subjectifs et contextuels mais galement sur les repr sentations que les individus construisent autour d un objet Pour Flick 1992 les fondements des repr sentations sociales permettent de comprendre comment une soci t pense propos d un domaine d un objet d termin partir de la fa on de voir et de penser des membres de la soci t Les d finitions des repr sentations sociales reposent sur un postulat tacite qui pr sume que la soci t est un groupe social homog ne qui partage un savoir des opinions des croyances collectives ainsi qu une vision commune de la soci t Cl mence Doise Lorenzi Cioldi 1994 tablissent trois hypoth ses qui constituent les fondements de base des repr sentations sociales 1 Les diff rents membres d une population donn e partagent certaines croyances communes au sujet d un enjeu social donn 2 Les repr sentations sociales ne re oivent leur sp cificit que par leur ancrage dans la dynamique de rapports symboliques entre acteurs sociaux 3 Les repr sentations sociales ne sont pas seulement des croyances communes caract ris es par des modulations individuelles elles sont aussi caract ris es par des ancrages dans des r alit s collectives La r alit plurielle des repr sentations sociales le champ vaste qu elle touche laissent planer une certaine ambigu t sur le concept en soi Toutefois nous faisons le choix de retenir une
47. s sont un passage oblig pour la compr hension de tous les ph nom nes sociaux et organisationnels La transversalit et le foisonnement de recherches sur les repr sentations sociales font qu une d finition globale et consensuelle est difficile d terminer Au sens large une repr sentation serait un mode de connaissance de la r alit Moscovici 1984 d finit les repr sentations sociales comme un mode sp cifique et particulier de conna tre et de communiquer ce qu on conna t L auteur explique que la th orie a une position mixte qui fait appel la fois des concepts sociologiques et psychologiques De mani re plus d taill e la repr sentation serait plus difficile d finir car l application de la th orie dans diff rents domaines qui ne sont pas toujours psychologiques ou sociologiques lui conf re chaque nouvelle application une nouvelle tonalit Pour saisir le concept des repr sentations sociales nous reviendrons sur quelques d finitions consid r es comme fondatrices de la th orie Pour Serge Moscovici 1960 les repr sentations sociales sont des contenus organis s susceptibles d exprimer et d infl chir lunivers des individus et des groupes Pour ce m me auteur les repr sentations sociales sont galement des syst mes cognitifs qui ont une logique et un langage particulier une structure d implication qui portent sur des valeurs des concepts et un style de discou
48. s femmes cadres haut potentiel Travail et emploi n 102 Avril Mai Levinson M A McKee B 1978 Seasons of a man s life New York Knopf 24 Mejjati Alami R 2001 Femmes et march s du travail au Maroc Congr s g n ral de la population Universit de F s Facult de droit et sciences conomiques Meyerson E D Fletcher J K 2000 A modest manifesto for shattering the glass ceiling Harvard Business Review Mejjati Alami R 2001 Femmes et march s du travail au Maroc Congr s g n ral de la population Universit de F s Facult de droit et sciences conomiques Mernissi F 1988 Chehrazad n est pas marocaine Le Fennec Moliner P 1989 Contribution exp rimentale la th orie du noyau central d une repr sentation In J L Moscovici S 1960 Etude de la repr sentation sociale de la psychanalyse Paris PUF Moscovici S 1961 La psychanalyse son image et son public Paris PUF Moscovici S 1984 Pr face In C Herzlich Sant et maladie Analyse d une repr sentation sociale Paris Mouton Moscovici S 1986 L re des repr sentations sociales In W Doise A Palmonari L tude des repr sentations sociales Neuch tel Delachaux et Niestl Naciri R 2006 Les droits des femmes issue des rapports pr par s l occasion des 50 ans d ind pendance du Maroc Naciri R 2006 Mouvement des femmes au Maroc issue des rapports pr par s l occasion des 50
49. t de Travail e Sp cialiste en Droit N 2 Femme Professeur Universitaire Sp cialiste dans le droit des femmes et des enfants e Politicien N 1 Homme membre d cideur du Parti Justice et d veloppement e Politicien N 2 Homme Professeur universitaire e Alem N 1 Homme membre de la commission scientifique et des affaires islamiques e Alem N 2 Femme membre de la commission scientifique et des affaires islamiques e Consultant RH N 1 Homme Directeur g n ral d un cabinet de conseil en RH et disposant de 15 ans d exp riences e Consultant RH N 2 Femme Directrice g n rale et fondatrice d un cabinet de conseil en RH pr sent sur le march depuis 20 ans 13 s 7 Ly r Alem est le singulier d Oul mas et renvoie au statut de savant dans la religion islamique 15 e Consultante RH N 3 Femme DRH dans une grande entreprise nationale et ex consultante en RH disposant d une exp rience de 10 ans Afin de traiter l ensemble des entretiens r alis s une analyse th matique de contenu a t effectu e Le croisement de l analyse verticale entretien par entretien et de l analyse horizontale th me par th me nous a permis de mettre en vidence un certain nombre de r sultats e Analyse des r sultats o Femmes cadre et soci t Tu seras femme au foyer ma fille Il ressort de l tude concernant la femme et la soci t que l image de la femme cadre a volu notam
50. ude de sociologie Paris F lix Alcan 1930 Durkheim E 1895 Les r gles de la m thode sociologique Paris P U F Quadrige 1992 Elayadi M Rachik H Tozy M 2007 L islam au quotidien Prologue Fagenson E A 1989 The mentor advantage Perceived career job experiences Journal of organizational behavior 10 Flick U 1992 La perception quotidienne de la sant et de la maladie th ories subjectives et repr sentations sociales traduit par Anne Cr au et St phane V zina Paris L Harmattan Guimelli C 1994 Transformation des repr sentations sociales pratiques nouvelles et sch mes cognitifs de base Neuchatel Delachaux et Niestl Greenhaus J H N J Beuttel 1985 Sources of conflict between work and family roles Academy of management Review N 10 Helgensen S 1990 The female advantage Women s ways of leadership Bantam Doubleday Dell Publishing Group New York 23 Higgins M Kram K E 2001 Reconceptualising mentoring at work a Development network perspectives Academy of management journal N 26 Hunt DM Michael C 1983 Mentorship A career development training tool Academy of management review N 8 Isnard C 2003 la performance par la diversit Revue des ressources humaines et management Octobre Jodelet D 1989 Les repr sentations sociales Paris PUF Jodelet D 1989 Folies et repr sentations sociales Paris PUF Jodelet D 1991 Les repr sentations soc
51. utefois cette volution des mentalit s n est pas gratuite Si la soci t int gre aussi facilement les femmes salari es c est par contrainte financi re L augmentation des besoins a pouss de force les femmes vers le march de l emploi Elles ne sont pas m pris es car les familles ont besoin de cette source d argent N anmoins les experts consult s affirment que bon nombre de femmes vivent leur travail comme une contrainte A choisir elles reviendraient vers le foyer d s que la contrainte financi re se ferait moins sentir Cette contrainte financi re expliquerait en quelque sorte la disparit r gionale en mati re d volution des perceptions Dans la m tropole de Casablanca Capitale conomique et plus grande ville du Maroc la sortie des femmes vers le march de l emploi est entr int gralement dans les m urs les femmes cadres casablancaises vivent tr s l europ enne Sociologue N 1 Cette int gration est aujourd hui suivie dans d autres grandes villes o le d veloppement conomique rapide a impos aux femmes encore une fois la contrainte financi re 16 Par contre on note que dans certaines villes non moins grandes cette volution serait beaucoup moins marqu e Quand on regarde les femmes F s et les femmes Casablanca c est comme s il y avait 30 ans d volution de diff rence Sociologue N 1 Il est noter que l int gration de la femme dans le march de l
52. vec le temps et qui peuvent voluer davantage Ces deux composantes du champ interviennent et retrouvent dans la repr sentation sociale de la femme cadre L ensemble de ces donn es permettra de donner par la suite un clairage sur la place de la femme dans l entreprise domaine o les recherches sont quasi absentes Pour caract riser le contexte marocain nous nous sommes essentiellement appuy s sur les rapports de recherche qui ont t commandit s par le gouvernement marocain l occasion du cinquantenaire d ind pendance du pays Ces rapports ont t r alis s par une quipe d une quinzaine de sociologues politologues conomistes islamologues et juristes pilot s par le sociologue Tozy Ces diff rents rapports sont scind s en 5 cat gories le volet conomique droit religion soci t et politique et retracent l volution du pays dans ces domaines l tat des lieux aujourd hui et les d fis relever pour l avenir Nous avons essay de synth tiser de mani re transversale les crits relatifs aux femmes que nous avons enrichis par d autres r f rences li es aux femmes au Maroc Cerner ou pr senter en quelques mots la place de la femme dans la soci t marocaine n est pas t che facile au regard de l histoire de celles ci mais galement compte tenu de tous les l ments contradictoires des fois qui d cident de cette place Dans un de ses livres les plus connus la sociologue marocaine
53. ypes sociaux se v rifient au sein de l entreprise on con oit toujours mal l autorit venant d une femme et les dirigeants supposent par d faut que les femmes ne pourront pas exercer certains m tiers car ce sont Justement des femmes A c t les femmes vivent des probl mes d harc lement sexuel au sein des entreprises sans aucune protection l gale ou une protection de la part de l entreprise elle m me Les femmes sont oblig es de g rer leur f minit de fixer des limites de g rer les autres pour donner une image de femme correcte et viter les propositions ind centes Consultante RH N 2 Au sein des entreprises d autres barri res emp chent les femmes d int grer des r seaux ou d tablir des relations de parrainage qui aideraient les femmes avancer plus rapidement Car ce genre de relations d borde sur la sph re personnelle et les responsabilit s professionnelles des femmes sont accept es tant qu elles sont confin es au sein des structures des entreprises Un mari accepterait tr s difficilement que sa femme ait un diner de travail ou un voyage de travail elle ne doit pas fr quenter d autres hommes de mani re trop personnelle Consultant RH N 1 Un dernier point important est la maternit qui est per u comme un acte de trahison vis vis de l entreprise Les organisations ont encore du mal g rer la maternit et recrutent des hommes pour viter ces absences naturelles Ap
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