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PARLEMENT EUROPEEN

1. 17 Les r formes apport es le Proph te Mahomet 18 III Le statut des femmes dans l islam 20 1 Le drow de famille 6 ha Ge eat aise Dante 23 a le mariage mane Sas 24 la virginit 4 02 4 ho 24 l ge du mariage 26 le r le de la belle m re 26 le mariage terme ou mariage de jouissance 26 b la polygamie so eic de gh arate Sot ah aah Rot ah D 27 c lediyorce 23 case see ENS Le Ue Sheen es 28 1 os Gent Lhe eee Lee sn 28 2 sd SER UA BO Se getter oh et cha gh on BAS 29 3 Le port du voile ws os cee ehh eee eee se ete en 31 4 Les femmes et le travail 33 5 Les femmes et l acc s la vie publique 34 au niveau politique 34 b au niveau judiciaire 34 6 Le droit l instruction 6602s 6a he eee eee SOS ke ows 35 7 Le droit successoral ee ste a ee eh ns 36 CHAPITRE DEUXIEME LE CODE DE STATUT PERSONNEL 39 I En Tunisie la madjala 42 Au Maroc mudawwana 44 Alg rie le Code de la Famille
2. 47 IV Le statut personnel des Libanaises 48 Le statut personnel des femmes en Arabie Saoudite 50 3 PE 165 358 Femmes dans l Islam CHAPITRE TROISIEME LES LUTTES DES FEMMES LES ACQUIS ET LES MENACES 5 su oe eus se soie ee cesse de zen Une r flexion et une mobilisation d j anciennes ee T Les acquis des femmes 1 La d mographie f condit avortement et contraception a La f condit erdade te que dit le Coran de la limitation des naissances analyse de cas concrets AIRE ae ae sien SERVIC se faa eee ot wahie ee ve unisi ES en ee Se ek Y men 7 owes Bee ee 4 que dit le Parlement europ en de la d mographie eee 55 165 358 Femmes dans l Isiam ae tee 77 a les disparit s classiques g ographiques et Sociales ee BRUNE 78 ns soo ta os Sh sae SN BS 78 Tunisie oreina A PST Ge Ca we Re 78 b les disparit s aggrav es par un embargo ou un conflit 78 Fe SR D Coe a 78 Palestine idem eh tae wwe GRE Us 79 c la violence l encontre des femmes dans le monde 81 ce que dit le Parlement europ en de la violence 81 ce que proposent les Nations Unies le
3. gard des r gimes communistes taient port es par les pays occidentaux mais celles qui sont exprim es l gard des r gimes arabes sont violemment rejet es par l Occident la politique de deux poids deux mesures n est pas comprise au sud Nous avons d j voqu le soutien apport par les pays occidentaux au r gime militaire alg rien lors de l annulation du scrutin en janvier 1992 et la fa on dont il a t per u au sud de la M diterran e On peut citer galement la diff rence de traitement appliqu l Egypte et la Turquie en mati re d accord d association En ce qui concerne l Egypte principale b n ficiaire de l aide communautaire dans la r gion depuis 1977 l objectif est de lui accorder un libre acc s pour ses exportations industrielles pour ses mati res premi res ainsi que des concessions tarifaires pour ses livraisons agricoles En ce qui concerne l union douani re avec la Turquie l Union europ enne a pos de s rieuses exigences en mati re de respect des droits de l Homme les Europ ens demandant que le probl me kurde soit r gl par la n gociation politique que les Kurdes puissent b n ficier des droits accord s aux minorit s que les intellectuels ne soient plus emprisonn s pour avoir d fendu l identit kurde que les assassinats et les tortures soient arr t s 2 A notre connaissance l Egypte n a pas t confront e aux m mes exigences elle semble do
4. volution et la r flexion men es par les femmes dans cette r gion interpellent le Nord et leur compr hension est d terminante si l on veut aller au del de la coop ration classique et poser sur cette r gion un regard plus nuanc et moins manich en Les femmes au Maghreb Proche et Moyen Orient repr sentent donc un r el enjeu de soci t m me si malgr elles elles ont souvent t le pivot et l alibi de strat gies visant avant tout assurer la stabilit politique Dans ces pays il n y a pas un mais des f minismes L closion de ces mouvements n est pas r cente Elle remonte au Maghreb notamment la fin du si cle dernier Les p riodes de guerres de lib ration comme en Alg rie les conflits plus r cents au Liban ou encore en Isra l et en Palestine ont accentu la prise de conscience des femmes Les r sultats concrets varient d un pays l autre mais il est clair que le combat de ces femmes avec les hommes et non contre ceux ci en faveur d un statut de citoyenne part enti re bouleverse compl tement les traditions s culaires patriarcales r gissant la vie priv e et la vie publique pour d boucher sur une nouvelle conception des relations familiales et conjugales sur une redistribution des r les ainsi que sur une plus grande coh rence entre les constitutions nationales et les conventions internationales reconnaissant les unes et les autres l galit entre les hommes et les femmes
5. 20 Caroline PIGOZZI Entretien avec Soeur Emmanuelle L int grisme c est l opium du peuple Paris Match 23 09 1993 103 PE 165 358 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 Femmes dans 1 Islam Youssef COURBAGE P ninsule arabique les surprises de la d mographie Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 La sexualit des adolescents dans le monde AFP 09 09 1994 Selon Malthus pasteur anglican 1766 1834 et auteur de L essai sur le principe de population la population croit selon une progression g om trique et les subsistances selon une progression arithm tique D apr s lui il faut donc limiter la croissance de la population sous peine de d passer les moyens de subsistance Population et d veloppement un lien ambigu Le Soir 03 04 1994 Summary of the programme of action of the International Conference on Population and Developpement United Nations ICPD New York 1995 R solution sur la situation d mographique et le d veloppement adopt e par le Parlement europ en le 11 mars 1994 JO C 91 du 28 3 94 Voir D mographie et d veloppement audition publique organis e par la Commission du d veloppement et de la coop ration document de travail Bruxelles 25 11 1993 Parlement europ en Direction g n rale des Etudes S rie relations conomiques ext rieures Luxembourg
6. 4 et il recommande au croyant un rite sexuel pendant le co t l homme ne peut oublier la pr sence d Allah et au moment de l jaculation il doit prononcer int rieurement Louage Dieu qui cr a l homme d une gouttelette d eau Nous verrons plus loin combien la d s gr gation sexuelle redistribution des espaces et des r les cr e de nouveaux enjeux au sein de la famille et du couple 30 PE 165 358 Femmes dans l Islam 3 Le port du voile C est sous l influence de la culture grecque et persane que la s paration des sexes et le port du voile se sont impos s la soci t arabo musulmane En Occident et galement dans les pays que nous tudions la controverse propos du voile r v le combien il est charg politiquement et symboliquement Pour les uns le voile repr sente la claustration des femmes Pour d autres il est au contraire un outil d mancipation f minine Le voile a diff rents noms et significations selon les pays les cultures et les coutumes le tissu la couleur la taille la fa on de le porter varient du Maghreb l Inde d une r gion l autre et d une classe sociale l autre A noter comme le souligne Sami A Aldeeb Abu Sahlieh 6 que le Proph te Mahomet avait d nonc dans ses r cits la d nudation et la d bauche et qu il avait prescrit la s paration des sexes et la tenue vestimentaire stricte Les l gistes ont d termin les parties honteuses
7. Ainsi donc comme le pr cise Zakya Daoud 1 les f ministes ont r ussi rendre la question f minine incontournable et investir l espace politique Elles provoquent un d bat l int rieur de l islam et un d bat entre celui ci et l Etat moderne Les questions qu elles posent deviennent le coeur du d bat sur la vision du droit et de l Etat de droit On le comprend la complexit d une tude sur les femmes au Maghreb Proche et Moyen Orient implique donc de ne pas limiter la recherche au versant f minin de la question mais de prendre en compte les facteurs politiques religieux culturels conomiques sociaux humanitaires et surtout de s int resser la perception masculine de la femme dans ces soci t s Et pr cis ment de Ryad Alger du Caire Beyrouth ou encore de Tel Aviv T h ran les disparit s sont multiples les histoires et les structures tatiques de ces pays diff rent de m me que l influence de la soci t civile la place et l instrumentalisation de la religion la 11 PE 165 358 Femmes dans Islam d mographie le poids des minorit s le d veloppement conomique le niveau d alphab tisation et de sant etc Par cons quent existe t il un trait d union entre ces femmes et partant entre ces soci t s musulmanes voire m me hors du commun d nominateur l islam Nous verrons qu au dela des fronti res deux types de d marches existent la premi re
8. Khalil KOCHASSARLY La signification des relations islamo chr tiennes Lumen Vitae Bruxelles 10 11 1994 Christian JELEN La kippa n est pas le foulard Le Point n 1163 30 12 1994 Le Vatican et l Eglise assyrienne d Orient Agence de presse CIP La Libre Belgique 10 01 1995 Christian MAKARIAN Cathos contre Cathos Le Point n 1166 21 01 1995 Henri TINCQ Jean Paul entre Manille et Evreux Le Monde 25 01 1995 Claude Francois JULIEN Eglise la tentation des int gristes Le Nouvel Observateur 02 au 08 02 1995 Joseph VANDRISSE Le Pape la rencontre de l islam Le Figaro 15 02 1995 Henri TINCQ L illusion d une guerre de religions Le Monde 03 03 1995 Fabien DELECLOS L Evangile de la vie une encyclique positive La Libre Belgique 31 03 1995 z Christian MAKARIAN Une nouvelle fa on de lire la Bible Le Point n 1177 08 04 1995 Fabien DELECLOS Entretien avec le P re Sesboiie s j Les dogmes l Ecriture un c est dire La Libre Belgique 06 06 1995 FEMMES p riodiques par ordre chronologique Les femmes et le pouvoir politique Enqu te men e aupr s de 150 parlements nationaux existant au 31 10 1991 Union interparlementaire s rie rapports et documents n 19 Gen ve 1992 162 PE 165 358 Femmes dans l Islam Quadrennial reports on the activities of non gouvernmental organizations in consultative status wi
9. Il y a un m decin pour 4760 habitants et 73 de la population a acc s l eau potable On compte un t l phone pour 65 habitants D autres l ments nous informent que 28 6 5 de la population rurale a un service de sant accessible qu on compte un lit d h pital pour 1000 habitants que 17 3 de la population seulement a une couverture de sant et que la majorit des centres de soins et de pr vention se trouve en zones urbaines Tunisie En Tunisie 27 la moyenne d esp rance de vie est de 69 ans la mortalit infantile de 44 1000 On compte un m decin pour 2160 habitants et 65 de la population a acc s l eau potable Il a un t l phone pour 24 habitants Selon le PNUD 1 4 million de Tunisiens vivent en dessous du seuil de pauvret soit 16 de la population contre 73 en 1956 D apr s Nabiha Gueddana co auteur de l ouvrage Un enfant et deux Tunisies 29 les maternit s dites p riph riques ne fonctionnent plus qu 40 de leur capacit La mortalit maternelle est 15 fois plus lev e dans les zones rurales d favoris es qu Tunis laquelle est d j dix fois plus lev e qu en Europe La mortalit pr coce y est 25 fois plus lev e La mortalit n o natale est de 50 pour mille et est 2 5 fois plus lev e dans les familles analphab tes b les disparit s aggrav es par un embargo ou un conflit Irak Voyons pr sent le cas de l Irak soumis l embargo depuis ci
10. Toutefois 1963 l Istiqlal est en d saccord avec la BIRD qui pr conise la mise en place de planning familial pour freiner la natalit explosive qui cro t deux fois plus vite que le revenu national L chec de cette initiative est galement d au r seau sanitaire d sastreux du pays En effet le prol tariat f minin est dans une situation pouvantable l Union Marocaine du Travail encouragera la cr ation de la premi re organisation f minine issue du prol tariat union 64 PE 165 358 Femmes dans l Isiam progressiste des femmes marocaines ne vivra que trois ans mais r clamera la d mocratie la justice la juste r partition des richesses et l galit des droits entre les hommes et les femmes 9 L Alg rie En Alg rie 8 sous le joug colonial les r gles traditionnelles locales de l honneur et de la s paration des sexes r gissent la soci t m me si les femmes participent l insurrection de la Kabylie de 1851 1857 En 1926 Messali Hadj mari une Fran aise fondera l Etoile Nord africaine devenu en 1937 Parti du Peuple Alg rien PPA et partir de 1946 Mouvement pour le Triomphe des Libert s D mocratiques MTLD Ses objectifs sont le retour l ind pendance L islam est la force qui permet de r sister l occupant Les oul mas partagent cet avis et Ben Badis regroupera des oul mas dans une association Constantine d s 1931 Toutefois si leur r
11. b quille institutionnelle ou discrimination positive qu on lui accorde d valorise la fois son image son combat et sa pr sence au milieu des hommes Les menaces sur les acquis des femmes A pr sent nous analyserons donc les menaces sur les acquis des femmes au travers de diff rents indices la situation conomique paup risation urbanisation le grand cart culturel les autorit s politiques instrumentalisation de l islam par le pouvoir verrouillage de toute dynamique oppositionnelle faiblesses des partis d opposition quand ils peuvent exister et non respect des droits de l homme 92 PE 165 358 Femmes dans l Isiam 1 La situation conomique paup risation et urbanisation a la paup risation Aucun pays n est pargn par la crise conomique selon la Banque mondiale en 1994 l endettement des pays en d veloppement est de 1945 milliards de dollars contre 1812 en 1993 En 1970 16 la dette des pays arabes tait de 7 milliards de dollars Quinze ans plus tard elle atteignait 100 milliards de dollars Partout les r ductions budg taires frappent de plein fouet les secteurs sociaux et de premi re n cessit comme l ducation et la sant Les classes moyennes sont de plus en plus paup ris es Selon le directeur g n ral de l OMS le Japonais Nakayama la pauvret est la maladie la plus meurtri re 47 Sur un total de 5 6 milliards de personnes 2 milliards sont malades
12. densit de la population est en termes absolus beaucoup plus lev e dans les Pays l conomie est fortement d velopp e que dans les pays sous d velopp s B consid rant que dans de nombreux Cas les pays sous d velopp s ont davantage de mati res premi res et de vastes tendues territoriales non exploit es que les pays d velopp s consid rant donc que le retard du d veloppement socio conomique est moins imputable 4 la pouss e d mographique qu d autres facteurs notamment l insuffisance de la formation professionnelle et au fait que les pays plus Pauvres ont t exploit s durant des si cles par les pays riches D consid rant que l volution de 1 d mographie dans le monde se caract rise aujourd hui par le fait que la densit de la population la sant de la population la pollution l utilisation des ressources le comportement des Consommateurs etc varient consid rablement d une r gion une autre de la plan te que la pauvret frappe surtout ce qu il est convenu d appeler les pays en d veloppement et que les pays industrialis s et riches exploitent les ressources d une mani re abusive ieee PE 165 358 consid rant l extr me complexit du rapport entre consommation technologie et population et reconnaissant que de par sa structure la consommation dans les pays de l h misph re nord participe la destruction de l environnement consid rant que cette situation d mograp
13. il a supprim les dispositions les plus scandaleuses de la vieille loi patriarcale 3 A son actif aussi la Tunisie a ratifi la convention de Copenhague sur l limination de toutes les discriminations l gard des femmes 4 Les r formes apport es par le CSP sont les suivantes 5 le droit de contrainte matrimoniale du p re ou du tuteur est aboli le tutorat est supprim la mariage est fond sur le consentement des poux l ge du mariage est r glement 15 ans pour la femme 18 ans pour l homme le contrat de mariage est librement consenti et peut m me comporter des clauses avantageuses pour la femme quant la possibilit de travailler et la favorisant en mati re successorale la polygamie est abolie et interdite Elle est sanctionn e par un an de prison et une amende La postulante au second r le est poursuivie comme complice la r pudiation unilat rale est remplac e par l instauration d un divorce judiciaire la demande indiff rente de l homme ou de 1 femme le tribunal fixe les lieux de r sidence la garde r glement e des enfants le montant de la pension alimentaire dont le d faut de paiement est sanctionn par des p nalit s le mari n a plus aucun droit sur les biens de sa femme mais la dot reste obligatoire Selon Zakya DAOUD 6 le CSP a permis aux Tunisiennes entre 1956 et 1970 de faire un saut qualitatif qui a cr une avance socio politique incontestable tout en st
14. l extraction du p trole est la moins ch re Le commerce des pays M diterran ens de l Union europ enne repr sentent 15 du total mondial alors que la quinzaine d autres pays hors UE n atteint pas 3 Environ 60 70 des importations et des exportations des cinq pays de UMA Maroc Alg rie Libye Mauritanie et Tunisie se font avec l Union europ enne mais ils ne repr sentent que 4 du total des changes de l Union europ enne 1 Depuis le premier dialogue euro arabe officiel lanc en 1973 entre la CEE et la Ligue Arabe des bouleversements consid rables sont intervenus et la M diterran e se voit au coeur des profondes mutations de soci t dont elle ne ma trise pas encore les enjeux ni les potentialit s la dynamique de r islamisation dans les soci t s arabes la red finition du paysage politique dans les ex pays communistes la guerre en ex Yougoslavie la lente int gration d Isra l dans son environnement r gional etc L objectif de ce dernier chapitre conclusion n est pas de faire un inventaire des r alisations mais plut t de proposer quelques pistes de r flexion pour encourager la coop ration Europe M diterran e et renforcer la solidarit entre les femmes des deux rives Voici ces quelques pistes de r flexion le grand cart politique entre l Union europ enne et ces soci t s arabes se situe pr cis ment au niveau de la revendication du projet de soci t les contestations l
15. un groupe d Egyptiennes a commenc se rencontrer sur l id e qu il fallait tendre le message de ce livre leurs compatriotes 6 Elles voulaient galement produire un livre similaire en arabe l intention des femmes arabes dans le monde l objectif tait donc de r diger un ouvrage par des femmes et pour des femmes sur les questions de sant et du corps de la femme ceux qui existaient d j taient trop futiles ou condescendants trop techniques ou incompr hensibles 112 PE 165 358 Femmes dans l Isiam La premi re partie de l ouvrage concerne le cycle de la vie de la maternit la m nopause la seconde partie tant consacr e au travail la nutrition la violence la sant traditionnelle aux pressions sociales et psychologiques sur la femme Outre le th me du travail ce qui est int ressant dans cette d marche c est l accent mis sur la collectivit chaque chapitre tait r dig par deux personnes et ensuite critiqu par les autres membres du groupe Les d bats les plus mouvement s ont concern la violence contre les femmes le droit des patients de s informer des traitements m dicaux l homosexualit et l excision Dans un contexte arabe et gyptien le simple fait de parler de ces deux derniers sujets faisait encourir le risque que le livre soit censur par les autorit s religieuses Le collectif a mis deux ans pour r diger l ouvrage ensuite il a encore t c
16. 35 sont d pressives Un arr t de la Cour de cassation a m me consid r en novembre 1987 que les violences physiques faisaient partie de la vie conjugale normale Trop souvent encore ces violences intra familiales demeurent un tabou Elles sont encourag es par l absence de lois les interdisant et le laxisme politico judiciaire ce qui complique la mission de pr vention et d information Que dit le Parlement europ en de la violence Dans sa r solution du 11 juin 1986 39 et annexe II le Parlement europ en a abord les th mes de la violence sexuelle de la violence en milieu priv des agressions sexuelles contre les enfants du harc lement sexuel des femmes de groupes minoritaires des femmes r fugi es du commerce des femmes de la prostitution adulte et enfantine et de la pornographie en ce qui concerne la violence sexuelle le Parlement europ en demande que les professions de nature judiciaire polici re et juridique fassent l objet d une formation approfondie en mati re de violence sexuelle afin d liminer toute attitude sexiste et d pass e que les pays o le viol et l attentat la pudeur sont juridiquement d finis comme une atteinte la pudeur adaptent leur l gislation et d finissent ces d lits comme un acte de violence l encontre de la personne humaine que le viol marital soit reconnu juridiquement dans les pays o ce n est pas encore le cas que les actes sexuels impos s aussi b
17. 5 pr cise que selon le Proph te la meilleure femme est celle qui enchante son mari quand il la regarde qui lui ob it quand il la commande qui lui reste fid le et qui ne dilapide pas sa fortune quand il s absente Sur ce plan il y a similitude entre les trois religions monoth istes C est l ordre bourgeois dans toute sa splendeur La femme qui refuse de se soumettre l acte sexuel est en situation de d sob issance envers son mari et elle sera p nalis e doublement au ciel et sur terre En effet la loi musulmane accorde alors au mari le droit de lui retirer la nafaqa la subsistance qui inclut la nourriture le logement et les v tements qu il doit lui assurer normalement Pire m me le mari a le droit de chatier sa femme Le verset 4 34 35 pr cise Admonestez celles dont vous craignez l infid lit rel guez les dans des chambres part et frappez les Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous ob issent Dieu est lev et grand Si vous craignez la s paration entre conjoints suscitez un arbitre de la famille de l poux et un arbitre de la famille de l pouse Dieu r tablira la concorde entre eux deux s ils veulent se r concilier 6 Les violences intra familiales demeurent encore un tabou pr cis ment par peur des repr sailles comme la r pudiation ou abandon Les hommes semblent plus violents avec des pouses beaucoup plus jeunes Le viol de la nuit de noces est fr que
18. Glucksman philosophe pour lequel le foulard est devenu l embl me du terrorisme 19 De son c t Boutros Boutros Ghali Secr taire G n ral des Nations Unies 20 estimait qu l instar de la Constitution allemande qui n autorise ni un parti fasciste ni un parti communiste il faudrait interdire les partis fondamentalistes ou extr mistes L islamisme et ses d riv s constituent de bons succ s de presse et de librairie mais participent ils r ellement une explicitation sereine du ph nom ne de r islamisation dans les soci t arabes ou se contentent ils de conforter l id e que l islamisme est devenu LA menace mondiale 118 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Pourtant comme les n tres ces soci t s n chappent pas la question essentielle a t il absence de sens ou foire de sens L objet des lignes qui suivront sera donc de donner des pistes de r flexion sur cette r islamisation dans les soci t s arabes Nous t cherons de d celer les causes de cette dynamique et attitude des r gime en place Ensuite nous verrons quel est le programme des islamistes et leur option par rapport la modernit et a la laicit Enfin nous analyserons la place des militantes islamistes dans ce projet leurs aspirations et leurs actions 1 Les causes de la dynamique de r islamisation Selon Bichara Khader 21 directeur du Centre d Etudes et de Recherche sur le Monde Arabe Contemporain CERMAC
19. Human rights are Women s rights Amnesty International briefing mars 1995 Les femmes et le Sida Focus sur les femmes Nations Unies D partement de l Information New York f vrier mars 1995 Droits de l Homme et diversit s culturelles Droits de L homme Nations Unies D partement de l Information New York mars 1995 Dr Marine PEREZ Avortement et contraception la grille de lecture des religions Le Figaro 17 04 1995 Mesure du travail non r mun r des femmes Focus sur les femmes D partement de l Information Nations Unies New York avril 1995 Odile HARVEY Pouvoir sont les femmes La Cit Bruxelles 11 05 1995 Le pouvoir de d cision des femmes dans le domaine conomique Focus sur les femmes D partement de 1 Information Nations Unies New York mai 1995 Philippe PAQUET les femmes en Australie La Libre Belgique 19 05 1995 Avis de la commission des droits de la femme sur le fonctionnement du trait sur l Union europ enne dans la perspective de la Conf rence inter gouvernementale de 1996 Mise en oeuvre et d veloppement rapporteurs pour avis Marl ne LENZ Christine CRAWLEY Parlement europ en PE 211 420 d f PE 211 419 d f A4 0101 95 du 17 05 1995 Rapport de la commission des droits de la femme sur le document de travail des services de la Commission concernant la participation de l Union europ enne la IV me Conf rence mondiale des Nations Unies sur les
20. Les pays arabes et musulmans ont donc concoct leurs propres d clarations de droits de l homme celle de la Conf rence islamique 1979 1981 1990 la Charte de la Ligue Arabe 1993 celle des Juristes arabes 1986 etc Tr s subtilement si dans le Coran il est dit que le croyant doit ordonner le convenable et interdire le blamable aucune constitution arabe cependant n autorise le recours la r sistance et encore moins la r volte La situation est d autant plus d licate que la majorit des pays tudi s sont travers s par des courants d opposition plus ou moins violents qui remettent en cause les pratiques politiques des r gimes en place Dans les nombreuses dictatures arabes o le multipartisme est interdit les associations ind pendantes de d fense des droits de 1 Homme sont consid r es comme des partis politiques leurs militants sont donc poursuivis pour atteinte la s curit de l Etat pour dissidence ou pour d autres chefs d accusation tout aussi lourds de cons quence Les efforts des citoyens pour cr er une Ligue des droits de l Homme ind pendante ont donc t souvent durement r prim s avant d tre enfin accept s Ailleurs que ce soit pour freiner la critique interne et externe ou d fendre leur d mocratie cosm tique en montrant leur pr occupations l gard des droits de l Homme bon nombre 101 PE 165 358 Femmes dans l Islam d Etats ont cr des
21. Union europ enne a d ores et d j avec l approbation d une large majorit des tats membres pris position sur des questions essentielles et se f licite du degr de coh sion enregistr au sein de l Union d plore n anmoins que l Union europ enne n a pas jou un r le politique majeur au sein du d bat de la Conf rence 21 rappelle qu son avis les prochaines n gociations sur la r vision du trait de l Union europ enne doivent pr voir l adoption d une r solution garantissant la participation effective du Parlement europ en aux Conf rences Internationales 22 souhaite que l amorce au cours de la Conf rence du Caire de la reconnaissance du r le des femmes dans le d veloppement soit poursuivie lors de la Conf rence Internationale des Nations Unies sur les femmes qui se tiendra en octobre 1995 P kin et se concr tise par des mesures dans le domaine de l ind pendance conomique des femmes 23 charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution au Conseil la Commission aux gouvernements des tats membres et au Secr taire g n ral des Nations Unies 200 165 358 30 6 95 CFR Programme Med Migration Journal officiel des Communaut s europ ennes L Mp _ N 164 13 Appel des propositions de coop ration entre collectivit s locales de l Union europ enne collec tivit s locales des pay
22. cart culturel seser eso ik en en eee SESS 94 3 Les autorit s politiques 96 a l instrumentalisation de l islam par les pouvoirs en place 96 b le verrouillage politique et la soci t civile cadenass e 98 que dit le Coran de l exercice du pouvoir 98 A TUNISIE atx wat anand ANS Os rois 99 J tdani Susan ae ug ANNE ee ae 99 c la faiblesse des partis d opposition 100 d le dynamisme de la soci t civile 100 le non respect des droits de l Homme 101 CHAPITRE QUATRIEME LES FORCES ET LES FAIBLESSES DES MOUVEMENTS DE FEMMES ga al Be MARES 107 I Les femmes du monde arabe croient en la solidarit 109 1 Les faiblesses majeures du combat des femmes maghr bines 109 a une victoire la strat gie de prise de parole 111 2 Hors Maghreb la solidarit s organise aussi 112 Al Egypte ew Greed ee Oe gas cp e ss 112 b Palestiniennes et Isra liennes 113 la probl matique des r fugi s palestiniens Liban et Jordanie 115 3 Le dialogue interreligieux 117 La r islamisation en cours dans les soci t s arabes 118 1 Les causes de la dynamique de r islamisation 119 2 L attitude des r gime
23. impose que l espace domestique soit le territoire de la femme et l espace public celui de l homme Le chevauchement de ces espaces est strictement codifi Toute transgression inattendue de la part de la femme est per ue par la gent masculine comme une provocation On verra plus loin que le r am nagement de ces espaces de m me que la redistribution des r les qui s ensuit a t et continue d tre tr s perturbatrice pour les individus et la soci t Cette s gr gation sexuelle complique 1 rencontre de jeunes gens de sexe oppos et plus encore dans les r gions rurales C est ainsi que le mariage tait et est encore souvent arrang par les parents A cet gard le hammam bain public constitue une p pini re de jeunes filles la nudit des corps renseigne sur l tat de sant des futures pouses et la proximit des femmes favorise les confidences Les s ances de hammam sont des moments de d tente tr s recherch s les femmes s occupent de leur corps et parfois m me y soignent leurs mes bless es La s paration des sexes y est garantie Quant la dot elle est g n ralement n goci e par les p res respectifs Fatima Mernissi 3 soulignait galement combien le droit traditionnel des parents d arranger le mariage de leurs enfants est au centre d un conflit tr s dur avec les diff rentes g n rations actuelles qui exigent une plus grande autonomie en la mati re En effet l arme util
24. l adresse suivante Commission europ enne direction g n rale des relations conomiques ext rieures direction I H 2 science 14 bureau 8 56 rue de la Loi Wetstraat 200 B 1049 Bruxelles Brussel t l copieur 32 2 29 99 02 04 b La transmission des propositions se fera au choix des soumissionnaires soit par la poste au plus tard le 29 9 1995 a l adresse suivante Agence pour les r seaux trans m diterran ens ARTM Claire Terlinden Square Eug ne Plasky 92 94 B 1040 Bruxelles Comme preuve de date de soumission le cachet de la poste fait foi Les envois par la poste doivent tre obligatoire ment recommand s soit par d p t aupr s de l ARTM adresse indi qu e au point b ci dessus ou par tout manda taire du soumissionnaire y compris par messagerie priv e La soumission devra tre d pos e avant le 29 9 1995 c La proposition doit tre envoy e sous double enve loppe Les deux enveloppes seront ferm es l enve loppe int rieure portant en plus de l indication de la mention Appel d offres Med Migration Proposition de nom de l organisation Ne doit pas tre ouvert par le service du courrier Si des enveloppes autocollantes sont utilis es elles seront ferm es l aide de bandes collantes au travers desquelles sera appos e la signature de lexp diicur d La proposition doit tre r dig e dans une des langues officielles de l Union
25. la parole et l criture 3 Les autorit s politiques Les acquis des femmes sont aussi la merci des autorit s politiques pour quatre raisons essentielles nos yeux les pouvoirs en place ont instrumentalis l islam en fonction de leurs objectifs politiques ce qui les a amen s dans un but uniquement tactique faire des concessions aux islamistes et de la surench re religieuse dont les femmes et les minorit s religieuses ont souffert l exception d Isra l ces r gimes ont instaur un verrouillage politique et un contr le de toute dynamique oppositionnelle surtout islamiste La soci t civile ainsi cadenass e n a que peu de latitude mais elle existe quand m me lorsqu ils ont dispos d un champ d expression les partis d opposition ont rat l occasion de marquer leur diff rence ces r gimes ne respectent pas les droits de l Homme a l instrumentalisation de l islam par les pouvoirs en place Avant les ind pendances le monde musulman r gissait l quilibre de ses pouvoirs entre deux p les majeurs le souverain et les clercs religieux appel s oul mas Nous avons vu plus haut que les ind pendances se sont souvent r alis es en empruntant au colonisateur ses id es et ses principes d organisation constitution et droit exception faite pour le droit de famille et le droit successoral En souvenir de la lutte nationale et au nom de la coh sion nationale ces jeunes Etats nouve
26. les organisations de femmes et de jeunes et les organisations intergouvernementales devraient notamment 84 PE 165 358 Femmes dans l Isiam stimuler la recherche recueillir des donn es et compiler des statistiques relatives aux diff rentes formes de violence l gard des femmes en particulier la violence au sein de la famille et encourager les recherches sur les causes la nature la gravit et les cons quences de la violence l gard des femmes et sur l efficacit des mesures de pr vention et de r paration En ce qui concerne l limination de la violence l gard de la petite fille la Plate forme de Beijing recommande aux gouvernements et selon qu il convient aux organisations internationales et non gouvernementales notamment de prendre les mesures l gislatives administratives sociales et ducatives appropri es pour prot ger la petite fille dans son foyer et dans la soci t contre toutes les formes de violence physique ou mentale de voies de fait ou de s vices d abandon ou de d laissement de mauvais traitements ou d exploitation y compris de s vices sexuels promulguer et faire appliquer une l gislation prot geant les filles contre toute forme de violence y compris l infanticide et la s lection pr natale en fonction du sexe de l enfant les mutilations g nitales l inceste les violences sexuelles l exploitation sexuelle la prostitution et la pornographie impliquant des enf
27. mais pass ce d lai le respect de la vie du foetus est plus important que l int grit corporelle de la m re il n y a pas d avis unanime non plus concernant l avortement d un foetus malform 74 PE 165 358 Femmes dans l Islam Rappelons encore qu en mati re d avortement les pays maghr bins ont t tr s influenc s par le Code Napol on qui punissait l avortement de cinq ans de prison La Tunisie permet l IVG depuis 1967 Il est libre et gratuit la seule condition d tre r alis pendant le premier trimestre de la grossesse en milieu m dical et assist par un m decin Au Maroc la loi de 1987 rend l gal l avortement dans le cas o la vie et la sant de la m re sont en danger Au Y men il serait galement autoris s il y a malformation du foetus ou si la femme a d j trois enfants et qu elle ne peut plus subvenir aux besoins d un autre Au Kowe t Qatar et dans les Emirats Arabes Unis l avortement est permis pour raisons th rapeutiques 21 Le code p nal gyptien interdit l avortement Il ne l autorise que s il s agit de sauver la vie de la femme mais il ne dit rien du foetus malform En Iran l avortement tait encore interdit il y a six ans A pr sent il est tol r Chaque ann e 50 millions d avortements sont pratiqu s dans le monde dont 10 sur des jeunes femmes entre 15 et 19 ans 22 Faute d information sexuelle correcte 15 million
28. mancipation les r formistes ou tapistes qui veulent transformer les codes de 1 famille de l int rieur et par tapes les radicales qui veulent abroger les codes actuels et d autres lois civiles pour permettre aux femmes d acqu rir le statut de citoyennes D apr s nous au sein m me de cette classification on retrouve deux types d associations dont les activit s ne se chevauchent pas n cessairement les premi res privil giant l action humanitaire et les secondes l mancipation juridique Souvent les membres actifs et z l s de ces associations sont issues de la bourgeoisie francophone de la classe moyenne traditionnelle ainsi que des couches populaires r cemment urbanis es 1 Les faiblesses majeures du combat des femmes maghr bines Nous avons d j vu qu au Maghreb la participation des femmes aux luttes de lib ration nationale n ont pas r ellement favoris leur mancipation puisque d une part elles avaient plac la lutte anti coloniale comme unique priorit et revendication et qu ensuite la question f minine a t 109 PE 165 358 Femmes dans I Islam instrumentalis e leurs d pens au gr des options politiques des jeunes Etats ind pendants la fois comme alibi et enjeu de la stabilit sociale S il ne faut jamais oublier que la question des femmes est totalement imbriqu e dans l volution socio politique de chacun des pays concern s les femmes maghr bi
29. mane des femmes maghr bines qui tentent d uniformiser leur lutte pour mettre en place une unification des l gislations et un contrat social unique fond sur l existence d une soci t de droit en lieu et place des codes de statut personnel particuliers chaque pays 2 Au niveau des d cideurs politiques masculins il existe une double tentative celle de codifier le droit musulman classique pour remplacer terme les lois venues de l Occident et celle d unifier le droit islamique des pays arabes Mais le noeud central de cette tude sur les femmes au Maghreb Proche et Moyen Orient concerne la r islamisation des soci t s arabo musulmanes et en corollaire la place des femmes dans cette red finition des rapports sociaux Chaque pays de la r gion est confront plus ou moins fortement la mont e de l islamisme et une remise en cause de l lite politique au pouvoir depuis des d cennies Comment alors d coder ces images venues du Sud violentes et souvent traumatisantes faites de guerre de mis re de r pression aveugle d assassinats et dont les r percussions m diatiques en Europe se traduisent tant t par une solidarit trans m diterran enne au nom des droits de l Homme ou par la fermeture des fronti res tant t par des querelles sur le port du foulard dans les lyc es ou des crimes d honneurs comme ce fut le cas de Nazmiye cette jeune fille de 15 ans condamn e mort et trangl
30. qui pourrait s interposer entre lui et le croyant Partant de 1a la cellule familiale se voit fragilis e par deux lois la polygamie et la r pudiation La femme ne poss de pas son mari et l homme ne recherche pas l attachement durable puisqu il disperse ses affections c le divorce On l a vu plus haut depuis l av nement de la famille musulmane la femme a perdu son autod termination en mati re de conclusion et ou de dissolution du mariage m me s il existe encore la technique du khul Dor navant c est le juge qui donne son approbation au divorce Les deux conjoints peuvent lui demander la dissolution du mariage La Tunisie est le seul pays qui accorde aux poux le droit de demander le divorce sans cause ou par consentement mutuel Il n est prononc qu apr s une tentative de conciliation Cela dit 1 femme a le droit de demander au juge d entamer une proc dure de divorce si elle peut t moigner de impuissance sexuelle de son mari si elle peut prouver son insatisfaction sexuelle ou si le mari d cide de s abstenir de toute relation sexuelle pendant une p riode de quatre mois Elle peut galement intenter un proc s son mari et demander la s paration s il la bat Mais elle ne disposera d aucun recours tant qu elle ne pourra fournir les preuves physiques des s vices subis Dans le cas contraire ce sera au juge d valuer la gravit des faits d la r pudiation C est la Bible
31. rant que s agissant de l autodiscipline dont doivent faire preuve les consommateurs la densit et le d veloppement d mographique l utilisation ou la pr servation des ressources naturelles la pollution au niveau international etc l Union europ enne jusqu pr sent a soit brill par son absence ou s est content e de faire des d clarations consid rant qu il importe de traiter les questions d mographiques d un point de vue thique pour ne pas r duire leur approche une perspective purement conomique souligne que le d veloppement socio conomique des peuples plus pauvres d pend en premier lieu de la solidarit des pays riches et de l tablissement de relations commerciales quitables entre pays d velopp s et pays en d veloppement relations qui faisant obstacle toute forme d exploitation seraient ax es sur une action ducative bas e sur les valeurs de la vie de la famille de la solidarit et de la responsabilit ainsi que sur une formation professionnelle pouss e de la jeunesse souligne le lien sp cifique selon les cas entre la densit d mographique quilibr e et le d veloppement socio conomique est d avis que tous les peuples doivent disposer de structures conomiques et commerciales quitables si l on veut qu une croissance d mographique d raisonnable puisse tre compens e par un quilibrage global des conditions sociales consid re que la formulation et la mise en oeuvre d une
32. re ou du tuteur de contraindre sa fille ou sa pupille au mariage le droit de la femme un don de consolation en cas de r pudiation abusive Pourtant d s l adoption de la mudawwana le foss ne cessera de se creuser entre la r alit sociale qui volue vite et les dispositions de la mudawana qui s av rent incapables de r pondre au questionnement bouillonnant de la soci t marocaine Dans sa th se la condition de la femme au Maroc le juriste Abderrazak Moulay Rachid pr conisera d ailleurs les r formes suivantes 8 abandon du tutorat matrimonial abolition de la pr minence maritale au sein du couple r vision du statut patrimonial de l pouse au sein du couple abolition de la polygamie et de la r pudiation r vision du statut successoral de la femme renforcement de la l gislation sociale pour mieux prot ger la femme travailleuse galit r elle entre les sexes au sein de la fonction publique 45 PE 165 358 Femmes dans l Islam R unies au sein de l Union de 1 Action F minine les f ministes marocaines relayeront ces id es en mars 1992 lorsqu elles lanceront leur campagne pour une r vision de la mudawwana Leurs exigences sont les suivantes 8 consid rer la famille comme une institution fond e sur l galit et l quit consid rer la femme au m me titre que l homme reconna tre l homme et la femme les m mes droits et les m mes de
33. sistance s appuie sur le refus de tout changement ils acceptent cependant l instruction des fillettes tout en condamnant la mixit en recommandant le port du voile et en refusant l galit juridique des sexes L enseignement prodigu recommande le retour aux sources coraniques Ferhat Abbas r clamera certains droits pour la femme mais sans remettre en cause leur statut seul le parti communiste alg rien PCA revendiquera l galit des sexes La guerre de lib ration 1954 1962 a comme priorit la restauration de l Etat alg rien souverain d mocratique et social dans le cadre des principes islamiques comme le souligne la d claration du Premier novembre 1954 La population compte pr s de 9 millions d habitants et 90 sont analphab tes Les femmes surtout rurales tant donn 1 r partition d mographique de l poque participent la lutte et s imposent dans les maquis malgr le refus voire le rejet des hommes 10 Elles sont infirmi res ravitailleuses poseuses de bombes logisticiennes sans elles le terrorisme urbain n aurait pas t aussi meurtrier Comme en Tunisie la religion est le rempart contre la colonisation et la gardienne de l ordre moral de la soci t Ainsi en 1959 lorsque le colonisateur entreprend une r forme du statut personnel musulman en pr nant 8 l abolition de la contrainte matrimoniale le divorce judiciaire et l interdiction de la r pudiation l instau
34. tutrice tant durant le mariage qu en cas de divorce la couverture sociale est tendue l article 5 bis du Code du travail consacre d finitivement la non discrimination et supprime les contradictions entre ce texte et le CSP la Tunisienne mari e un tranger peut donner sa nationalit ses enfants apr s accord du p re un fonds de garantie de pensions alimentaires est cr Ces pensions sont per ues par les femmes aux guichets de la s curit sociale qui se charge ensuite du recouvrement en cas de r ticences de la part de l ex mari le lien matrimonial est consid r comme une circonstance aggravante dans le cas de violences celles ci sont alors sanctionn es par 5 ans de prison le viol reste frapp de peines importantes y compris la mort s il s agit d une mineure Ces mesures s accompagnent aussi de la poursuite d une refonte des manuels scolaires pour les d pouiller de tout st r otype Les manuels d instruction civique insistent d sormais sur l galit des sexes Restent en suspens 5 les conditions de travail et la couverture sociale la libert pour les mariages interculturels la question de 1 dot la question de l h ritage 43 PE 165 358 Femmes dans l Islam II Le code de statut personnel au Maroc la mudawwana Le code de statut personnel marocain a t r dig par les docteurs de 1 loi musulmane et promulgu par tranches entre le 22 novembre 1957 et le
35. 03 12 1994 Agn s GORISSEN Entretien avec Yitzhak Shamir ex Premier ministre et d put du Likoud Le Soir 03 02 1995 Vincent HUGEUX Ils meurent pour sauver la paix Le Vif L Express 24 02 1995 Mouna NAiM Un entretien avec Mahmoud Darwich Le Monde 13 03 1995 Franz Olivier GIESBERT Entretien avec Shimon P r s Nous ne voulons pas gouverner les Palestiniens Le Figaro 24 03 1995 Alain JOXE La Palestine est elle un bantoustan Le Monde 14 04 1995 Paul Marie de la GORCE Damas d tient les cl s de la paix Le Monde diplomatique janvier 1995 Sophie NICK A Gaza la mer aussi a des barreaux Le Monde diplomatique f vrier 1995 Amira HASS L interminable preuve des prisonniers palestiniens Le Monde diplomatique f vrier 1995 Ren e Anne GUTTER Une municipalit arabe 4 J rusalem La Libre Belgique 13 06 1995 150 PE 165 358 Femmes dans l Islam Wendy KRISTIANASEN LEVITT Islamistes palestiniens la nouvelle g n ration Le Monde diplomatique juin 1995 Isabelle AVRAN J rusalem dans l tau de la colonisation Le Monde diplomatique juin 1995 Ammon KAPELIOUK Le gouvernement isra lien prisonnier de ses contradictions Le Monde diplomatique juin 1995 Baudouin LOOS avec Yossi Beilin vice ministre isra lien des Affaires trang res Le Soir 13 07 1995 ouvrages G rard CHALIAND La r sistance palestinienne Ed Seuil Paris 19
36. 20 f vrier 1959 Il est une codification de la charia bas sur le fiqh traditionnel jurisprudence mal kite maghr bin 7 Selon la juriste Farida Bennami les choix adopt s par le fiqh et qui ont t dot s d une couverture divine sont l oeuvre de jurisconsultes Il s agit donc l d une oeuvre purement humaine Ensuite ces choix ont t ent rin s et reproduits par les r dacteurs de la mudawwana et impos s aux femmes marocaines au nom de la fid lit l islam et ses principes fondamentaux La mudawwana n a donc repris ni les id es r formatrices de l Autocritique du chef nationaliste Al Allal Fassi ni tenu compte des exigences formul es par le petit groupe de f ministes pas plus qu elle n a retenu les dispositions plus ou moins lib rales du projet du minist re de la Justice 8 Le retour la situation pr coloniale tait per u comme un signe d authenticit et d ind pendance le strict respect du fiqh mal kite comme une garantie de la continuit de la tradition arabo musulmane Selon M Al Ahnaf le salafisme se met au service du conservatisme nationaliste pour sauver une certaine identit Les dispositions de la mudawwana pr voient que 5 le mari a la direction du foyer la femme lui doit ob issance et cohabitation la femme doit avoir un tuteur ou wali pour se marier les mariages avec des non musulmans sont interdits l ge du mariage est r glement 15 ans
37. 30 06 1995 Voir texte complet annexe IV et pour compl ment d information voir les annexes V et VI 6 Question crite E 2190 94 pos e par Mme Maria Izquiero Rojo PDE la Commission Objet Soutien l universit euro arabe de Grenade Journal officiel des Communaut s europ ennes n C 42 25 20 02 1995 7 R solution sur les relations entre la Communaut europ enne et le Maghreb adopt e par le PE le 26 mai 1993 In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 176 du 28 6 1993 Voir le texte complet annexe V 138 PE 165 358 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Femmes dans l Isiam Intervention effectu e lors du colloque Les perspectives des relations entre les pays du Maghreb et l Union europ enne dans le cadre de la politique europ enne pour la M diterran e organis par la Fondation Friedrich Ebert Bruxelles du 27 au 30 juin 1995 Universit euro arabe itin rante un antidote contre les int grismes Le Figaro 15 02 1995 Adresse Bd Raspail 54 75006 Paris Les Femmes qui font bouger le monde In Courrier International op cit Les femmes et le d veloppement Vivant Univers Namur Belgique septembre 1993 Acc s quit et r sultats de l apprentissage les questions du sexe UNESCO monographie L Education pour tous Conf rence mondiale sur 1 ducation pour tous Jomthien Tha lande 1994 Marie Am lie LOMBARD Entretien av
38. 4 Mahomet qui aurait dit Les femmes sont les soeurs des hommes Toutefois ces m mes auteurs ajoutent que l galit entre les hommes et les femmes n implique pas pour autant qu ils b n ficient des m mes droits L aussi ils s appuient sur le Coran Les hommes ont autorit sur les femmes en vertu de la pr f rence que Dieu leur a accord e sur elles et cause des d penses qu ils font pour assurer leur entretien 4 34 Ou encore Les femmes ont des droits quivalents leurs obligations et conform ment l usage Les hommes ont cependant une pr minence sur elles 2 228 Le paradoxe r side en ceci que la plupart des constitutions des pays du Maghreb Proche et Moyen Orient reconnaissent l galit des citoyens et des citoyennes devant la loi tout affirmant galement que l islam est religion d tat ce qui induit que le droit musulman est source principale de droit A titre d exemple la constitution alg rienne indique dans son article 2 que l islam est religion de l Etat tout en pr cisant l article 28 que les citoyens sont gaux devant la loi sans que puisse pr valoir aucune discrimination pour cause de naissance de race de sexe d opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale 7 Citoyennes au rabais citoyennes de seconde zone Si les femmes sont gales devant la Constitution qui leur conf re des pr rogatives juridiques et politiques droit de
39. BOUMEDIENE Le mariage en islam Arabies n 18 juin 1988 3 Fatima MERNISSI Sexe id ologie islam Ed Tierce 1983 4 al GHAZALI The revification of religious sciences Volume II Le Caire Dar al Maarif 1964 5 Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte Ed Maisonneuve amp Larose Paris 1993 36 PE 165 358 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Femmes dans l Islam Sami A ALDEEB ABU SAHLIEH Les Musulmans face aux droits de l homme religion amp droit amp politique Etude et documents Ed Bochum 1994 Constitution alg rienne article 2 Chap I De l Alg rie et article 28 Chap IV Des droits et des libert s Les sunnites suivent la Sunnah et regroupent pr s de 90 des musiman Ils sont partisans d une communaut universelle Umma et se r clament du maintien de la Tradition sans innovations excessives In Malek CHEBEL op cit Les chiites sont partisans de la maison d Ali cousin et gendre de Mahomet Ils croient que la toute puissance de l imamat le guide des croyants est d volue Ali et ses descendants les fils de sa femme Fatima fille du Proph te Ils consid rent donc les trois premiers califes Abu Bakr Omar et Othman comme des usurpateurs In Fatima MERNISSI op cit S ils sont oppos s sur quelques points doctrinaires le Chiisme et le Sunnisme ne remettent pas en question le cr do tripartite initial unicit
40. Convention des Nations Unies sur Is r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prosiitution d autrui vu la Convention des Nations Unies sur les droits de l enfant en particulicr son article 8 a vu les travaux du Conseil de l Europe concemant la violence au scin de la famille vu sa r solution sur la situation de la femme dans la Communaut curop enne du 11 f vrier 1981 vu sa r solution sur fa situation de la femme curope du 17 janvier 1984 vu la proposition de r solution de Mme Dury sur le harc lement sexuel sur les licux de travail doc B2 1269 85 vu la proposition de r solution de Mme Fuillet et consorts sur le chantage sexuel sur les lieux de travail doc B2 1 506 85 vula proposition de r solution de Mme Llorca Vilaplana sur l instauration d un enscignement propre assurer l panouissement des relations entre hommes et femmes doc B2 1662 85 vu le rapport de la commission des droits de la femme et l avis de la commission juridique ct des droits des citoyens doc A2 44 86 A consid rant que les constitutions de la majorit des Etats membres comportent des clauses relatives l inviolabilit de la personne humaine la protection de la vic priv e aux garanties concernant la libert individuelle et ou fa protection de la dignit humaine et consid rant que par ailleurs les articles 3 ct 8 de la D claration universelle des d
41. Dalal Bizri 32 sociologue professeur de Sciences sociales l universit libanaise et sp cialiste des mouvements islamistes insiste sur un autre point Pour elle les pouses de chefs de partis religieux ne gagnent des positions de leadership au sein de ces formations politiques que gr ce leur lien matrimonial ce qui limite leur champ d action et les fragilise Au Liban dit elle des femmes de leaders islamistes n ont pas d autres choix que de suivre 1 voie de leur poux Ces femmes sont donc le sujet d une manipulation religieuse pour le compte du leadership s culier de leur mari en concurrence avec d autres mouvements islamistes Elles seraient donc introduites dans un rapport de forces o elles sont perdantes en tant que femmes car elles sont conditionn es par la structure confessionnelle qui implique qu elles ne peuvent acc der la parole politique et ventuellement au pouvoir que si elles passent par le leadership de leur poux Cet abus de pouvoir religieux est permis cause de la faiblesse de l Etat libanais et de la force du pouvoir religieux b Iran En Iran explique Fariba Abdelhak auteur de La r volution sous le voile la plus grande contribution des femmes iraniennes islamiques a sans doute t non point tant leur poids num rique que la dimension critique de leur soutien la r volution et dans la phase post rieure 128 PE 165 358 Femmes dans l Islam leur participatio
42. IRAN Samir AL KHALIL Irak la machine infernale Ed Jean Claude Latt s Paris 1991 p riodiques par ordre chronologique AZADEH Parole de femme iranienne Le Soir carte blanche juillet 1981 Olivier WEBER Iran la faillite Le Point n 854 30 01 1989 Vincent HUGEUX A la barbe des mollahs Le Vif L Express 10 02 1993 147 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Ahmad FAROUGHY L Iran la recherche d une politique r gionale Le Monde diplomatique mai 1992 Ahmad SALAMATIAN La r volution iranienne broy e par ses contradictions Le Monde diplomatique 1993 Mouna NA M La double vie des Iraniennes Le Monde 25 06 1993 En Iran chasse ouverte aux corruptions sociales Le Soir avec AFP 22 06 1993 Plus de 300 000 miliciens charg s de lutter contre les corruptions sociales en Iran AFP 18 07 1993 T h ran fait ex cuter des opposants en exil et pers cute les minorit s selon Amnesty AFP 16 11 1993 Les coiffeurs de T h ran mis en garde contre les coupes la mode AFP 09 12 1993 Laurent GUILLE Iran l ouverture l preuve des difficult s internes In L Etat du monde Annuaire conomique et g opolitique mondial Ed La D couverte Paris 1994 Kianouche DORIANE Un h pital exclusivement f minin T h ran AFP 06 01 1994 Une Iranienne de 14 ans s immole par le feu pour ne pas pouser un homme de 42 ans AFP 26 02 1
43. Les disparit s se mesurent aux carts entre pays riches et pays pauvres mais galement entre pays pauvres eux m mes Malgr les succ s des programmes de vaccination men s au cours de ces 25 derni res ann es et un recul de 25 du taux de mortalit des enfants en dessous de 15 ans le directeur de OMS rappelle qu en 1994 51 millions de personnes sont mortes de maladies maladies infectieuses circulatoires cancers tuberculose et paludisme Avant l op ration Temp te du d sert les six pays du Golfe avec 10 millions d habitants avaient un surplus de 465 milliards de dollars alors que le reste des pays arabes 190 millions d habitants avaient des dettes pour un montant sup rieur 200 milliards de dollars Dans les cinq prochaines ann es le march de la d fense dans le Golfe et au Proche Orient pourrait repr senter entre 60 et 80 milliards de dollars Selon la conception musulmane les biens de la terre sont la propri t de Dieu 1 in gale r partition des richesses entre les hommes est aussi voulue par Dieu et l homme ne peut pas essayer de changer cet tat de fait L tre humain doit s en contenter et s lever vers une dimension plus spirituelle Le gaspillage est interdit mais dans la r alit il en va tout autrement On constate que les investissements arabes dans le Tiers monde ont t de 14 5 entre 1981 et 1985 Le reste provenait des Etats Unis et d Europe occidentale Ces investiss
44. Les l gistes musulmans affirment que le pouvoir supr me est r serv aux seuls hommes Ils exigent que les lecteurs de l autorit supr me soient de religion musulmane mais sans mentionner la n cessit d tre un homme Cette omission s explique par le fait que cette condition est vidente Toutefois il n est pas inutile de rappeler que les femmes du Proph te taient des conseill res cout es Paradoxalement s il est av r que la participation des femmes dans les luttes de lib ration nationale t d terminante leur participation la vie politique actuelle reste faible Au Maghreb Proche et Moyen Orient nous verrons que les disparit s sont tr s nombreuses dans l acc s des femmes la vie publique dans certains pays les femmes n ont ni le droit de vote ni celui d tre lue comme au Koweit et Bahrein Dans d autres pays comme la Turquie Mme Tansu Ciller est Premier ministre mais il n emp che que la participation de la femme la vie politique est soumise l autorisation de son b au niveau judiciaire En mati re judiciaire la majorit des l gistes classiques s opposent l octroi du pouvoir judiciaire aux femmes Un r cit de Mahomet renforce cet avis 6 Jamais une nation qui confiera ses affaires une femme ne conna tra le succ s Certains auteurs musulmans estiment que ce verset voque seulement la fonction supr me Les arguments pour refuser
45. Louvain La Neuve Belgique le retour l islam radical est un ph nom ne g n ral qui s tend de l Indon sie au Maroc L islamisme n est pas une r action contre la modernisation des soci t s musulmanes mais un produit de celles ci La r ponse islamiste est donc un retour aux mythes fondateurs Le soubassement conomico politique de l islamisme r cent des pays arabes vient de la r volution iranienne la crise conomique et le choc p trolier de 1982 1986 l occupation isra lienne des territoires arabes depuis 1967 la fragmentation du syst me r gional arabe l affaiblissement de l id ologie arabiste mort de Nasser en 1970 l rosion de la l gitimit des r gimes en place l crasement de la soci t civile par les Etats l aggravation des changes in gaux entre le monde arabe et les pays industriels la modernisation de fa ade qui a cr de nouveaux besoins sans les assouvir la remise en question des grandes id ologies universelles marxisme etc L islam est alors per u comme le refuge et la mosqu e comme le lieu de convivialit par excellence Le retour l islam est une forme obsessionnelle de l identit et une r f rence un pr c dent historique mythifi L num ration de ces facteurs ne doit cependant pas faire oublier qu il n y a pas un islamisme ni un mod le d islamistes Bien au contraire la diversit est riche en ce domaine et ell
46. Sud Y men et Djibouti Le taux d accroissement naturel en 1985 1990 tait de plus de 4 pour la Jordanie le Kowe t et le Qatar Toutefois il convient de nuancer ces chiffres par les volutions r centes constat es dans certains de ces pays 13 ainsi le Qatar Bahrein la Syrie et 1 Jordanie ont connu une baisse significative de leur f condit entre 1990 et 1994 Dans le monde plus ou moins 30 de la population active soit 2 5 milliards d hommes n ont pas d emploi Un cinqui me de la population mondiale souffre de la faim un quart n a pas d acc s l eau potable et un tiers vit dans des conditions de pauvret extr mes 14 Depuis 1990 un groupe d conomistes du PNUD Programme des Nations Unies pour le D veloppement a mis au point de nouveaux indicateurs qui permettent de mesurer le niveau de bien tre social Il s agit de l IDH l indice d veloppement humain Trois variables sont prises en compte l esp rance de vie la naissance le taux d alphab tisation et le revenu par t te d habitant Ce mode d valuation livre une analyse plus fine et nous permet d tre mieux renseign s sur les diff rences de condition entre les hommes et les femmes les clivages ethniques et ou raciaux ainsi que sur les politiques nationales et r gionales a la f condit Inutile de rappeler combien la maternit est valoris e dans le monde arabo musulman C est dire si le rapport au corps
47. W 8 6 1994 Voir le texte complet en annexe I Fran ois SOUDAN Le match Maroc Tunisie qui gagne Jeune Afrique n 1731 10 au 16 mars 1994 Kingdom of Morocco Poverty amp Growth deux volumes janvier 1994 Nabiha GUEDDANA Namia BEN AiCHA et Sana JARRAYA Un enfant et deux Tunisies Minist re de la Sant publication BIRD Tunis 1989 Richard HEUZE Irak un grave risque de p nurie alimentaire Le Figaro 19 10 1994 Fran oise CHIPAUX Les Irakiens au seuil de la mis re Le Monde 11 11 1994 Monique CHEMILLIER GENDREAU L Irak broy par le droit international Le Monde diplomatique juin 1995 R solution n 661 du 02 08 1990 embargo sur les biens en provenance de l Irak et du Koweit alors annex et en direction de ces territoires gel des fonds irakiens R solution n 670 du 25 09 1990 le blocus applicable 4 tous les moyens de transport est tendu au transport de personnes R solution n 986 du 14 04 1995 l embargo n est rel ch que pour la vente d une quantit limit e de son p trole dont le produit sera vers sur un compte s questr les fonds tant utilis s sous contr le des Nations unies Les femmes palestiniennes leur situation et l aide leur apporter Nations Unies Conseil conomique et social 28 02 1994 L conomie de Gaza touffe Le Soir avec AFP 03 05 1995 Entretien r alis 4 Ramallah en juillet 1994 Rapport de la Quatri me Conf rence mondiale su
48. a cr et le Coran interdit de changer la cr ature de Dieu Quant aux raisons scientifiques elle num re les complications m dicales imm diates et ult rieures dont la st rilit les complications psychologiques sexuelles et familiales les complications obst triques et le recours des drogues pour faire jouir une femme ainsi mutil e Les d fenseurs de la circoncision ne nient pas ces complications mais ils les attribuent la mani re de la pratiquer Pour eux cette coutume est tr s ancienne et admise par le droit musulman La circoncision f minine est combattue par des organisations non gouvernementales et des organisations gouvernementales mais en ordre dispers Certaines pr conisent la pratique de la circoncision f minine en h pital mais d autres affirment que c est la l gitimer sans pour autant diminuer les risques li s une pratique clandestine D autres encore s opposent la circoncision f minine et recommandent la circoncision symbolique tout en d fendant la circoncision masculine Pr cis ment la pol mique porte sur le fait de savoir si l on peut consid rer que dans les deux cas il s agit de mutilations d organes sains et donc d une morale douteuse puisque l on croit que Dieu exige ces mutilations Aux Etats unis 50 des circoncis sont des non musulmans et des non Juifs 25 165 358 Femmes dans 1 151 l ge du mariage L ge du mariage varie certain
49. au travail des femmes sans faire de mention de discriminations son gard Ces textes affirment aussi que l Etat garantit tous les citoyens l galit des chances pour l acc s aux fonctions publiques Mais nous verrons plus loin que la r alit est moins engageante Cela dit il faut rappeler que certains auteurs musulmans contestent la femme la propri t de son salaire arguant du fait qu elles perturbent l ordre patriarcal Cette attitude est en contradiction avec le droit musulman qui reconna t la femme la propri t de ses biens personnels Mais dans ce cas on encourage le mari consid rer le salaire de son pouse comme le sien propre puisque son autorisation a t requise pour qu elle puisse travailler Si de tout temps la femme a travaill particuli rement dans les zones rurales pauvres o elle tait souvent utilis e comme une b te de somme nous verrons plus loin combien la r volution en cours est immense car elle s op re un double niveau la femme acc de au circuit de travail jusqu il y a peu r serv exclusivement l homme et elle est pay e pour son activit ce qui lui octroie une ind pendance financi re et une autonomie de d cision 33 165 358 Femmes dans l Islam Cela remet en question la division sexuelle du travail et le r le de chacun au sein du couple et de la soci t LR 5 Les femmes ela vie publique a au niveau politique
50. autre part aux ventuclles pressions n gatives exerc es par reste de la famille ou de l entourage 24 invite les gouvernements des Etats membres fournir des cr dits ou accro tre leur aide financi re pour de velopper des services d accucii destin s aux victimes d actes de violence familiales et sexucis b souligne que la vuln rabilit des femmes de groupe rainoritaires femmes migrantes femmes de travailleurs migrants victimes d unc telle violence est particuli rement grande et demande que fasse connaitre des services d accueil sp cifiques o ces femmes peuvent b n ficier d une aide dans leur propre languc demande la cr ation de lignes buds taires nationales destin es financer le travail de groupes d auto d fense ct d auto assistance permetiant aux femmes d accroitre Icur confiance en elles m mes et leur autonomie d demande fa cr ation lorsqu elles n existent pas ct la g n ralisation de lignes d assistance t l phoniques permettant Ceux qui le d sirent notamment d vent icis t moins de Conserver l anonyma demande l octroi de subventions en faveur des groupes d auto assistance de lesbiennes tant donn que celles ci sont Souvent victimes de la violence de l agression des hommes 25 demande sua antorit nationales et locales responsables du logement de pr voir davan tage de refuges court terme pour des n riodes ne serait ce que
51. avec Sigrid TAHRI Le Coran contre les femmes Cinq versets cl s Marie Claire mai 1989 Jo GERARD 1932 le Congr s musulman des femmes d Orient La Libre Belgique 09 01 1990 Khalil KOCHARSSALY Les voies du r formisme musulman contemporain Centre El Khalima Bruxelles 1991 Ghassan SALAME Sur la causalit d un manque pourquoi le monde arabe n est il donc pas d mocratique Revue fran aise de science politique volume 41 n 3 juin 1991 Khalil KOCHARSSALY L thique de la sexualit en islam Centre El Khalima Bruxelles janvier 1992 Vdm Cachez ces femmes qui font peur aux hommes Le Soir 17 03 1992 Question crite n 2741 92 de Mme Dury S 4 la Commission des Communaut s europ ennes Objet Jeux Olympiques et apartheid l gard des femmes sportives dans plusieurs d l gations 93 C 127 52 06 11 1992 L islam dossier collectif in G opolitique n 42 Et 1993 Politique M diterran enne Communaut Maghreb une nouvelle politique relations culturelles et sociales Intervention de Mme Cassanmagnago Ceretti Parlement europ en 159 493 Hamida BEN SALAH Des femmes arabes africaines et europ ennes face la violence AFP 13 11 1993 165 PE 165 358 Femmes dans 1 151 Mostofa CHEBBAK Aux sources du marasme maghr bin Revue nouvelle janvier 1994 Women and islam in muslim societies In Poverty amp developpment Analysis amp Policy The Hague
52. biens 2 la m re ne peut donner sa nationalit 4 son enfant sauf circonstances exceptionnelles 44 PE 165 358 Femmes dans l Islam A titre d illustration voyons comment le code marocain de 1957 d taille les devoirs des poux 9 l article 36 concerne les droits du mari l gard de sa femme fid lit ob issance dans la limite des convenances allaitement des enfants dans la mesure du possible direction et organisation du foyer respect envers le p re et la m re du mari et ses proches parents dans les limites des convenances l article 37 concerne les droits de la femme l gard du mari entretien l gal nourriture habillement soins m dicaux logement justice et quit en cas de polygamie possibilit de rendre visite ses parents et de les recevoir dans les limites des convenances pleine et enti re capacit de g rer ses biens sans aucun contr le de son mari tant donn que ce dernier n a aucun pouvoir sur les biens de sa femme Le mari n a aucun devoir moral envers son pouse Malgr tout M Al Ahnaf 8 voit quand m me des c t s positifs dans la mudawwana savoir la codification de ce qui relevait auparavant de l interpr tation du qadi juge la fixation de l ge minimal du mariage l abolition de l urf le droit coutumier qui entre autres d sh ritait les filles dans certaines r gions berb res la suppression du djabr le droit du p
53. bis Bruxelles 01 au 07 06 1989 Baudouin LOOS Une conomie palestinienne captive Le Soir 16 09 1993 Palestine Les Cahiers de l Orient Revue d tude et de r flexion sur le monde arabe et islamique n 39 3 me trimestre 1993 Processus de paix au Proche Orient Document du Parlement europ en 175 737 septembre 1993 G rald PAPY A Khan Youn s o les enfants apprennent tre des enfants La Libre Belgique 16 09 1993 CE Proche Orient rencontre CE OLP 4 New York In Europe n 6074 29 09 1993 CE Proche Orient la commission propose un accord d association CE Israel In Europe n 6075 30 09 1993 CE Palestine 1 commission a tabli une liste de projets 4 r aliser dans les territoires occup s In Europe n 6076 01 10 1993 Gaza la paix maintenant In Enfants r fugi s du monde Paris n 16 automne 1993 Baudouin LOOS Entretien avec Bichara Khader Identifier les besoins et relancer l emploi Le Soir 05 11 1993 Lucien GEORGE L amertume des r fugi s palestiniens Le Soir 09 12 1993 149 PE 165 358 Femmes dans 1 Islam Les femmes se parlent Isra l Palestine Colloque organis le 11 11 1993 par les Femmes Pr voyantes Socialistes le Centre communautaire La c Juif CCLJ et Solidarit Socialiste Pr sence de MMes Naomi Chazan Yael Dayan Tamar Gozansky Isra l et MMes Haman Ashraoui Zakaria Kamal et Leila Shahid Palestine Les femmes pales
54. chaque ann e 180 000 dipl m s arrivent sur le march de l emploi les 3 4 de la population ont moins de 35 ans De 1960 1971 l augmentation des femmes qui travaillent a t de 75 44 des femmes qui travaillent ont moins de 25 ans et 15 moins de 15 ans Les secteurs d emploi des Marocaines 18 sont en milieu urbain l industrie au sens large surtout textile les services personnels et domestiques 15 6 en milieu rural l agriculture l levage 30 et l industrie artisanale 28 5 De 1984 1989 il y a eu une hausse de 25 du nombre de ch meurs En juillet 1995 les d put s des deux principaux partis d opposition USFP l Union Socialiste des Forces Populaires et l Istiqlal nationaliste ont demand et obtenu l abrogation d une loi interdisant aux femmes d exercer des activit s commerciales sans l autorisation de leur poux Selon Fatima Mernissi 9 le droit de la femme de travailler hors du foyer est encore ambigu et compte tenu des dispositions de la muddawana l Etat a pour devoir de procurer suffisamment d emplois pour les hommes uniquement Fournir de l emploi aux femmes rel ve donc plut t de la bienveillance que d une obligation Le travail des femmes est donc per u plut t comme un privil ge que comme un droit et la transgression de cet espace auparavant r serv l homme s assimilerait une provocation une agression ce qui en retour exposerait la femme un harc lem
55. ci Si beaucoup consid rent que le khul est une pratique esclavagiste puisqu il s agit de racheter sa libert MMes Foudil et Bitat avocates sp cialis es dans le droit de la famille indiquaient 2que cette forme de divorce est une disposition merveilleuse pour la femme car elle n a aucune preuve apporter sa volont de s paration 11 Mais il n emp che que le khul suppose que l pouse a l argent n cessaire pour divorcer ce qui n est pas toujours le cas videmment le droit de garde est d volu d abord la m re mais il existe un droit de visite pour l autre partie la garde de l enfant de sexe masculin cesse dix ans et celle de l enfant de sexe f minin l ge de capacit de mariage le droit de garde de la m re n implique pas du tout qu elle ait l droit de tutelle puisque le p re demeure le tuteur de ses enfants mineurs si le droit de garde est d volu la m re le p re doit subvenir l entretien des enfants mais pas celui de son pouse Jusqu la majorit des enfants m les et jusqu la consommation du mariage pour les filles la m re perd le droit de garde en cas de remariage en cas de logement unique c est tr s souvent le p re qui le garde surtout s il est son nom comme propri taire ou locataire la musulmane ne peut pouser un non musulman la non musulmane n a pas la garde de ses enfants elle est ignor e de la succession comme ceux frapp
56. ci qu une tr s faible peine ou une peine de sursis m me dans les cas o l agresseur a reconnu sa culpabilit 17 demande que des mesures soient prises dans le domaine de la plani ication du logement et des transports publics notamment en pr voyant un clairage ad quat des espaces publics afin d accro tre la s curit g n rale et de servir ainsi les int r ts des femmes et des personnes ag es en Particulier et en mettant en place un r seau dense de transports publics prix raisonnables fonctionnant 24 heures sur 24 en particulier par le financement au moyen de cr dits publics d un service de taxis de nuit que les femmes puissent utiliser aux tarifs des transports publics des exp riences types r alis e en RFA ont d montr le besoin urgent d un tel mode de transport souple et sir re PE 165 358 14 7 86 Journal officiel des Communaut s europ ennes N 176 77 nr Mercredi 11 juie 1986 18 demande que des recherches ssient poursuivies dan la Communaut pour d terminer les mesures permettant combattre la violence contre 1 femmes ainsi que les cons quences de l introduction de proc dures de droit civil comme moyen de pr venir la vilolence Violence en milieu prir 19 invite les autorit s nationales mettre uvre des programmes de formation destin s tuutes lcs personnes que leurs activit professionnelle peuvent mettre en contact avec des vict
57. consid r comme un pr alable indiscutable Parole de Dieu absolument vraie et parfaite Quand il y a divergence l erreur ne peut se trouver que dans les Ecritures des Chr tiens Ce regard n gatif persistera tant que la critique litt raire historique et religieuse du Coran sera rejet e tapes par lesquelles la Bible est d j pass e 18 117 165 358 Femmes dans l Isiam Malgr ses diff rences dogmatiques fondamentales il existe des domaines o les musulmans et les chr tiens collaborent plus ais ment Ce sont ceux qui ont trait la rencontre intellectuelle la condition de l homme l appel permanent de la lib ration de l homme au service de la vie et la non violence Pourtant la rencontre se r alise l cole et la politique peuvent en tre les chantiers Ainsi en Egypte en 1992 75 des l ves des coles chr tiennes taient musulmans En 1993 Fran ois Burgat rappelait encore d autres exemples M Leith Chbeilat islamiste jordanien emprisonn comme terroriste puis amnisti a t lu en 1990 au Parlement jordanien d Amman avec une partie des voix de la communaut chr tienne et un apport notable de la gauche la que aux derni res lections municipales le petit village copte de Bourtubate en Haute Egypte a presque tout entier vot pour un candidat islamiste les chr tiens gyptiens sont r guli rement associ s aux d bats du journal islamiste El Chaab et pr se
58. coop ration conomique internationale Agenda pour le d veloppement Rapport du secr taire g n ral Nations Unies Assembl e G n rale 1 48 935 06 05 1994 Thierry MOOSNITEC Le casse t te d mographique Jeune Afrique n 1751 28 07 au 03 08 1994 Alexandre BUCCIANTI Les islamistes tentent de s opposer a la tenue de la conf rence sur la population Le Monde 25 08 1994 Le d fi de la population mondiale dossier collectif Le Monde 30 08 1994 La bataille autour de la famille et la sexualit pourraient occulter l essentiel AFP 01 09 1994 Les passages du texte de l ONU mis en cause par le Vatican AFP 01 09 1994 159 PE 165 358 Femmes dans l Islam Bruno PHILIP L avenir contrast de la population mondiale 1 L Inde aux deux visages Le Monde 31 08 1994 Jean Claude POMONTI L avenir contrast de la population mondiale Asie du sud est des tigres et des pauvres Le Monde 01 09 1994 Alexandre BUCCIANTI L avenir contrast de la population mondiale Egypte la manne des expatri s Le Monde 02 09 1994 Bertrand DE LA GRANGE L avenir contrast de la population mondiale IV Mexique la ru e vers le Nord Le Monde 03 09 1994 Annick HOVINE Paul VAUTE Ethiques et politiques de la population La Libre Belgique 02 09 1994 Mona SALEM Les femmes arabes veulent s attaquer au tabou de la sexualit AFP 03 09 1994 Hassan SALEM L islam une galit entre hom
59. d ouverture des institutions la femme reste donc un bon barom tre de la stabilit du royaume 16 Or depuis la guerre du Golfe il est secou par une contestation islamiste interne qui s enhardit de jour en jour en m me temps qu il est confront une situation conomique tr s difficile et qu il est contest dans son r le de gardien des Lieux saints L Arabie Saoudite sunnite pr tend agir en conformit avec la loi islamique et entend le manifester par l application des normes islamiques en mati re de droit p nal flagellation d capitation au sabre en public etc Amnesty International ne cesse de d noncer la hausse spectaculaire d ex cutions capitales en public 105 entre le 15 mai 1992 et le 15 mai 1993 ainsi que les manquements flagrants aux droits de la d fense 17 En cas d adult re les femmes sont lapid es le dernier cas du genre rapport remonte en 1981 Pour des fautes plus graves elles sont livr es au peloton d ex cution En 1993 le comit des oul mas a condamn la cr ation d un comit de d fense des droits de l homme d inspiration islamique estimant qu il n a pas de raison d tre dans un pays qui applique la En octobre 1994 le roi a cr un Conseil supr me pour les affaires islamiques L Arabie Saoudite s appr te aussi lancer une cha ne islamique par satellite pour selon son ministre des affaires islamiques propager les principes de
60. d un langage convenable Restez dans vos maisons ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes au temps de l ignorance 33 32 33 Le Coran pr cise aussi les personnes que la femme est autoris e rencontrer le visage d voil 6 Dis aux croyantes de baisser leurs regards d tre chastes de ne montrer que l ext rieur de leurs atours de rabattre leur voile sur leurs poitrines de ne montrer leurs atours qu leurs poux ou leurs p res ou aux p res de leurs poux ou leur fils ou aux fils de leurs poux ou leurs fr res ou aux fils de leurs fr res ou aux fils de leurs soeurs ou leurs servantes 31 PE 165 358 Femmes dans l Islam ou leurs esclaves ou leurs serviteurs m les incapables d actes sexuels ou aux gar ons impub res Dis leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cach s 24 31 Les hommes galement sont tenus de garder une attitude de r serve l gard des femmes 6 Dis aux croyants de baisser leurs regards d tre chastes Ce sera plus pur pour eux 24 30 Quand vous demandez quelque objet aux pouses du Proph te faites le derri re un voile Cela est plus pur pour vos coeurs et pour leurs coeurs 33 53 et 24 27 Sur base de ces versets les situations varient de pays pays en Arabie Saoudite la femme est compl tement masqu e elle n est jamais pr sent e aux invit s m les d un repa
61. dans un r gime th ocratique ot la condition de la femme est tr s loign e de la conception occidentale ce pays est parvenu faire baisser sa natalit de fa on impressionnante au cours des dix derni res ann es elle aurait chut de 6 5 enfants par femme une moyenne de 4 6 Or m me le Shah pourtant tr s concern et impliqu dans les programmes de limitation des naissances n tait pas parvenu de semblables r sultats 13 En 1979 la population tait de 35 millions d habitants en 1992 elle atteignait 60 millions La moiti de la population a moins de 20 ans Face cette situation le Parlement a vot une s rie de mesures pratiques qui ont t avalis es par le Conseil des gardiens de la r volution des spots en radio et t l vision ont pr par l opinion publique et une campagne d affichage mural a vant les bienfaits de la famille deux enfants Des contraceptifs pilules et pr servatifs sont distribu s gratuitement dans 15 000 dispensaires et pr s de 500 h pitaux pratiquent la st rilisation gratuitement aussi Que dit le Coran de l avortement En ce qui concerne l avortement 16 des r cits de Mahomet racontent la cr ation de l homme Chacun de vous est cr dans le ventre de sa m re Les premiers quarante jours il est sous forme de sperme ensuite autant de jours sous forme de caillot de sang et autant de jours sous forme d une masse flasque C est alors que l ange est env
62. de l Union europ enne dans la r gion du bassin m diterran en et d envisager d ventuelles initiatives en vue de renforcer cette politique court et moyen terme y compris la possibilit de convoquer une Conf rence entre l Union europ enne ct ses partenaires m diterran ens C consid rant que l largissement de l Union europ enne aux trois pays nordiques et l Autriche exige en m me temps un approfondissement de la politique l gard des pays du bassin m diterran en 1 demande que l Union europ enne mette en uvre une politique globale et coh rente l gard des pays du bassin m diterran en visant garantir la paix la s curit la stabilit et le bien tre de 1 r gion 2 demande que des programmes de coop ration avec les partenaires m diterran ens soient mis en uvre par l Union europ enne comparables aux programmes PHARE TACIS 3 estime n cessaire que l Union europ enne mette la disposition de cette politique des cr dits appropri s au titre de la politique ext rieure pour cette r gion 4 la Commissio iti i ssion pr senter des Propositions visant instit es ct financer des sp cifiques concernant la r gion m diterran enne ct favorisant je d veloppement Shun mocratie de l innovation Culturelle ct professionnelle des changes culturels ct Scientifiques de r formes Sociales ct d un Programme sp cifique pour la prote
63. des nations Lib ration 06 02 1995 Malek CHEBEL Comment le voile s est impos en islam Lib ration 08 02 1995 Egypte une fetwa contre le foot f minin La Libre Belgique 15 02 1995 Universit euro arabe itin rante un antidote contre l int grisme Entretien avec son recteur Nadir M Aziza Le Figaro 15 02 1995 R solution sur la mont e de l int grisme dans les pays de la rive sud de la M diterran e et au Proche et Moyen Orient In Journal officiel des Communaut s europ ennes n C 268 du 4 10 1993 L OTAN et le Sud Edito Le Monde 26 27 06 1995 Robert VERDUSSEN OTAN et int grisme un malaise certain La Libre Belgique 25 26 02 1995 167 PE 165 358 Femmes dans 1 151 Luc ROSENZWEIG Les nations d fi es par les minorit s Le Monde 21 03 1995 Mouna NA M La conf rence islamiste de Khartoum d nonce le sionisme et l imp rialisme occidental Le Monde 01 04 1995 Thierry DESJARDINS Entretien avec Anouar Haddam Nous ne voulons pas d un rideau de fer entre 1 Occident et l islam Le Figaro 03 04 1995 Thierry DESJARDINS Entretien avec Hassan El Tourabi La s paration de Dieu et de l Etat est une absurdit diabolique Le Figaro 15 16 04 1995 Pierre SIMONITSCH Entretien avec Boutros Ghali World Media Coordination Le Soir 28 06 1995 168 PE 165 358 Femmes dans 1 15 OUVRAGES GENERAUX par ordre alphab tique Muhammed SAID AL ASHMAWY L isla
64. deux Sexes d tre galement i Pr par s aux exigences pratiques du m nage et l ind pendance conomique C R solution sur te march de Le vid ocasseite pr sentant des sc nes de violence et d horreur adopt e be 24 mai 1954 JO n 172 du 2 7 1984 197 _ 165 358 14 7 86 Journal officiel des Communaut s europ ennes N C 176782 Mercredi 11 juin 198 la pr paration la vie de couple et ia maternit ou la paternit par la pleine compr hension des cons quences motionnelles affectives ct pratiques de l arriv e d enfants et par l accep tation du partage des t ches parentales l limination plus rapide des st r otypes sexuels dans les livres scolaires de mani re que la perception du r le respectif de l homme ct de la femme dans la soci t ne soit pas fauss c s 67 charge son Pr sident de transmettre 1 pr sente r solution et le rapport de sa commission des droits de la femme au Conseil la ommission sux gouvernements ct parlements des Etats membres et au Conseil de l Europe 198 PE 165 358 2 Conf rence mondiale sur la population B4 0063 0070 0071 0072 0073 0077 et 0084 94 Annexe III eee R solution sur les r sultats de la Conf rence mondiale du Caire sur la population et le d veloppement Le Parlement europ en vu sa r solution du 1 mars 1994 sur d mographie et le d veloppement vu la D claration univer
65. dical afin que ce dernier prenne conscience du caract re inadmissible d une telle relation et fasse du respect de la dignit de l autre un principe supr me b invite les autorit s sanitaires des Etats membres o cette mesure n est pas en vigueur examiner si la pr sence d un tiers ne serait pas le cas ch ant opportune sur demande de la victime et ou avec son accord 43 en vue d assurer la protection de toute personne souhaitant d poser plainte pour harc le ment sexuel dernande qu une aide appropri e soit apport e des groupes de soutien qui seraient autorit s d poser la plainte en leur nom propre et pour ie compte de la personne concern e que soient nomm s des experi d associations professionnelles des secteurs m dical param dical auxquels ces plaintes Pourraient tre adress es pour obtenir des Conseils quant la proc dure suivre Femmes de groupes minoritaires 44 rappelle que la reconnaissance du droit individuel au permis de s jour est indispensable afin que la situation juridique des femmes migrantes ne d pende pas de celle de leur mari ou de ieur p re 46 invite les autorit s nationales responsables de la sant publique faire tout ce qui cst en lcur 47 d plore la pratique de l excision et de l infibulation chez les femmes de certains groupes d immigrants r sidant dans les Etats membres appelle d urgence les autorit s de ces pays adopter et applique
66. duit mais la femme majeure qui a encore son p re ne peut conclure elle m me son mariage Seul le recours la contrainte est abandonn la repr sentation l gale place d sormais m re en seconde position alors qu elle n avait aucun droit la tutelle l gale en cas de dissolution de mariage la garde de l enfant revient en priorit la m re puis au p re Ce changement rend justice au p re qui dans l ancien texte tait plac au sixi me rang le divorce n est pas mis entre les mains de la Justice mais il est r glement le droit de r pudiation appartient toujours l homme mais il est compens par un don de consolation que le mari doit remettre son pouse la polygamie n est pas abolie C est au juge qadi d appr cier les pr judices caus s en cas de nouvelle union du mari Toutefois la femme peut inscrire dans le contrat de mariage une clause de monogamie un conseil de famille est cr et charg d assister le juge dans ses attributions dans les affaires de famille _ 46 PE 165 358 Femmes dans l Islam III Le Code de statut personnel en Alg rie Code de la Famille Le 09 juin 1984 le Code de la Famille est adopt dans la clandestinit par une Assembl e nationale monocolore ne si gent pas encore d islamistes d clar s Victoire politique facile malgr une opposition des mouvements de femmes et alors m me que 385 d entre elles ont t arr t
67. e par son fr re et son cousin turcs 3 Tout au long de cette tude nous n avons eu qu une pr occupation restituer le plus compl tement possible la diversit d opinions qui circulent des deux c t s de la M diterran e propos de la situation de la femme en islam et lancer une r flexion plurielle et enrichissante Cette tude n a pas bien entendu la pr tention d tre exhaustive Mais il n emp che qu en d pit de l acc s difficile certaines informations et dans la mesure du possible les propos ont t illustr s par des cas concrets C est pourquoi nous y avons introduit l Iran et l Irak parce qu notre avis ces deux pays vivent des situations en liaison directe avec le statut de la femme le premier est un tat th ocratique o la soci t bien que tr s cadenass e n est pas pour autant t tanis e Quant l Irak ce pays est soumis un embargo depuis 1990 qui touche de plein fouet la population et par cons quent les femmes 12 PE 165 358 Femmes dans Islam Cette tude se partage en cing chapitres 2 3 le premier sera consacr l analyse du statut de la femme dans la soci t pr islamique et dans l islam A propos du statut de la femme en islam nous tudierons de plus pr s ce que recommande le Coran en mati re de droit de famille de sexualit du port du voile d acc s de la femme au travail et la vie publique du droit l instruction
68. efficaces de planning familial t 10 souscrit l affirmation selon laquelle l avortement ne saurait en aucun cas tre consid r comme un moyen de planning familial mais que l avortement doit tre reconnu comme un probl me de sant publique dans certaines conditions et que l ducation familiale doit tre am lior e afin d viter des grossesses non d sir es il faudrait en cons quence qu avant et apr s la conception on prenne des mesures d ducation de sant publique et des initiatives d aides aux maternit s difficiles ou ind sir es i 11 regrette que la question de l avortement telle que pos e par le Vatican et les int gristes musulmans ait r ussi d tourner le d bat lors de 1 Conf rence du Caire en n gligeant une r flexion plus approfondie sur les questions du d veloppement et de la surpopulation 12 est d avis que les programmes de planning familial ne sauraient remplacer un changement de cap radical et n cessaire dans les pays du Nord afin de r soudre les probl mes cologiques dans le monde entier 13 note que malgr les diff rences culturelles religieuses et id ologiques la Conf rence a n anmoins approuv un programme d action qui constitue une base permettant de mettre en place des politiques de planning familial tout en favorisant le d veloppement conomique et les droits de la femme 14 d plore que les propositions relatives aux droits sexuels et aux modes de
69. elles pour autant la gestion du pouvoir de d cision La strat gie des femmes islamistes serait plut t de r quilibrer la supr matie masculine en s alliant une partie des hommes et en t chant dans un cadre donn de gagner des positions d terminantes sans remettre en cause le cadre lui m me La militante islamiste est donc engag e dans un processus de triple affirmation par rapport Dieu l homme et au pouvoir Sur ces deux derniers points les femmes islamistes et les femmes la ques se rejoignent sans doute mais pas plus que sur le plan social elles ne sont parvenues laborer des strat gies communes Curieusement remarque Zakaya Daoud 4 les militantes islamistes sont peut tre en train de pi ger leurs propres hommes Par le voile et le respect de l infi al elles acc dent donc la revendication et elles parviennent proposer leur mod le alternatif ce que les hommes ne pourront plus leur contester 127 PE 165 358 Femmes dans Islam a Liban En juin 1994 nous avons rencontr Beyrouth et Tripoli deux pouses de dirigeants islamistes Mme Randa Berri est responsable d activit s sociales et l pouse de Nabih Berri pr sident du parlement libanais et du parti islamiste Amal 31 Mme Mona Yakhan docteur en histoire de la Sorbonne pr sidente de l universit islamique de Tripoli qu elle a fond e est l pouse du d put Yakhan pr sident du parti Jamaa islamyia T
70. es D ja d s le 08 03 1965 trois ans apr s l ind pendance plane le spectre d un Code de la Famille L argument du pouvoir est de consolider la stabilit familiale et sociale Mais en r alit l comme ailleurs il s agit de pr server l ordre patriarcal agnatique rig en mod le par la norme islamique Mobilis es par les anciennes maquisardes de la guerre de lib ration moudjahidates des femmes criront une lettre ouverte au pr sident Chadli pour exiger que soient enfin reconnus la monogamie le droit constitutionnel au travail le partage gal du patrimoine commun du couple la majorit de la femme au m me ge que celle de l homme des conditions gales pour le divorce une protection plus efficace de l enfant abandonn Les mesures adopt es en 1984 sont encore plus dures que celles contenues dans l avant projet de 1981 que le conseil des ministres avait finalement retir le 24 janvier 1982 Ce Code de la Famille est donc le plus r trograde de tout le Maghreb il consacre le statut de mineure vie de la femme et emp che Alg rie d entrer dans l re de la modernit Mahfoud Nahnah leader du mouvement islamiste Hamas demandera un enrichissement du code pour mieux prot ger les droits de la femme de m re et de l enfant Selon Zakya Daoud 5 par ce texte le pouvoir restaure la charia dans toute sa pl nitude et il consacre la pr minence de l homme sur
71. es de mort pour obtenir un visa qui leur permettrait de se r fugier provisoirement dans un tat membre au motif que leur cas ne rel ve pas de la Convention de Gen ve sur les r fugi s 1 soutient la femme alg rienne revendiquant le droit de vivre en paix 2 r it re devant les nouvelles menaces prof r es par le GIA contre les femmes la condamnation du terrorisme des viols et des assassinats par les groupes terroristes ainsi que ceux qui les commanditent 3 salue le courage des femmes alg riennes qui continuent leur lutte au p ril de leur vie contre l int grisme contre tout projet de soci t qui les carterait de la vie sociale conomique politique pour la d mocratie et le respect des droits fondamentaux de la personne et estime qu il n y aura pas de v ritable d mocratie en Alg rie sans respect des droits des femmes 4 lance un appel tous les citoyens europ ens hommes et femmes associations mouve ments organisations responsables r gionaux et locaux parlements et gouvernements pour qu ils manifestent et d montrent leur appui et leur solidarit avec les femmes alg riennes 5 demande la Commission et au Conseil de prendre des mesures en ce sens et de consid rer l Alg rie comme un des domaines prioritaires de la politique trang re et de s curit communc 6 juge prioritaire la coop ration entre l Union europ enne les tats membres et l Alg rie et invite la Commission mettre e
72. et apr s Jeune Afrique n 1733 24 au 30 03 1994 Zyad LIMAM Les nouveaux Tunisiens Jeune Afrique n 1732 17 au 23 03 1994 Tunisie c est d j demain dossier collectif Jeune Afrique n 1732 17 au 23 03 1994 Baudouin LOOS Tunisie d mocratie sous surveillance Le Soir 19 20 03 1994 Tunisie Examen des rapports pr sents par les Etats parties en vertu de l article 18 de la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes Nations Unies 12 04 1994 Jos GARCON Verrouillage politique 4 Tunis Lib ration 02 06 1994 Zakya DAOUD Les femmes tunisiennes gains juridiques et statut conomique et social Monde arabe Maghreb Machrek n 145 juillet septembre 1994 Zyad LIMAM Entretien avec le pr sident Ben Ali Tant que je serai pr sident il n y aura pas de parti religieux Jeune Afrique n 1752 04 au 10 08 1994 Tunisie croissance et r pression In l Etat du monde Annuaire conomique et g opolitique mondial Ed La D couverte 1994 Jacques JACQUET FRANCILLON Entretien avec le pr sident Ben Ali L int grisme c est maintenant votre probl me Le Figaro 02 08 1994 Nabila BERRADA GOUZI Tunisie l ignorance voil l ennemi Jeune Afrique n 1755 25 au 31 08 1994 Fr d ric FERNEY Entretien avec Moufida Tlatli Moufida Tlatli l ve le voile Le Figaro 07 09 1994 Fran ois LUIZET Tunisie la botte secr te de Ben Al
73. et du droit successoral Le deuxi me chapitre sera consacr l tude du code de statut personnel en Tunisie au Maroc en Alg rie au Liban et en Arabie Saoudite Le troisi me chapitre traitera de la lutte des femmes les acquis et ce qui les menace Nous verrons dans quelle mesure la d s gr gation sexuelle qui est en cours dans ces soci t s arabes est la fois facteur de d stabilisation mais aussi porteur d un nouvel quilibre au sein du couple de la famille et de la soci t Par ailleurs si ces acquis sont menac s par les femmes elles m mes il existe aussi des facteurs ext rieurs comme l aggravation de la crise conomique et l attitude des autorit s en place Le quatri me chapitre se concentrera sur les forces et les faiblesses des mouvements de femmes Mais nous verrons aussi que la prise de la parole a t une strat gie de contre pouvoir efficace gr ce laquelle la solidarit transfonti re s est renforc e La seconde partie de ce chapitre abordera la question de la dynamique de r islamisation dans ces soci t s Nous tenterons de d gager les causes de cette volution l attitude des r gimes en place le programme des islamistes face la modernit et la la cit ainsi que la place des femmes islamistes dans ce projet Et enfin le dernier chapitre concernera la coop ration Europe M diterran e Nous verrons que si elle ne parvient pas encore au consensus la d finition m
74. europ enne et soumise 4 exemplaires l adresse indiqu e ci dessus Tous les candidats seront inform s du r sultat de l examen de leur demande dans le mois suivant la d cision de financement du programme par la Commission 202 165 358 N 176 68 Journal officiel des Communaut s europ ennes Mercredi 26 mai 1993 5 Relations CE Maghreb Annexe V A3 0158 93 R solution sur les relations entre la Communaut europ enne et le Maghreb Le Parlement europ en Vu la communication de la Commission au Conseil et au Parlement europ en sur l avenir des relations entre la Communaut et le Maghreb SEC 92 0401 vu l article 121 de son r glement vu le rapport de la commission du d veloppement et de 1 coop ration et l avis de la commission de culture de la jeunesse de l ducation et des m dias A3 0158 93 A rappelant que par leur proximit les pays du Maghreb sont aux fronti res de l Europe B rappelant l importance des liens nou s au cours de l histoire les changes multiples la coexistence des religions C d plorant qu en termes conomiques l cart entre les deux rives de la M diterran e ait tendance se creuser et que vingt trois ann es de coop ration n aient pas t en mesure de le r duire D rappelant que les relations humaines avec les pays du Maghreb et en particulier l immigra tion maghr bine en Europe constitu
75. femmes Lutte pour l galit 164 PE 165 358 Femmes dans I Islam le d veloppement et la paix qui se tiendra 4 P kin en septembre 1995 rapporteur Lissy GRONER Parlement europ en PE 211 424 d f A4 0142 95 du 15 6 1995 Promouvoir l galit des chances Commission europ enne DG V Bruxelles sans date Second memorandum to gouvernments on the revised draft platform for the Action of the 2Fourth UN World conference on women Amnesty International june 1995 Fabien DELECLOS Lettre du pape aux femmes La Libre Belgique 11 07 1995 Droits de l homme Droits de la femme Compte rendu de l audition publique organis e par la commission des droits de la femme les 26 27 juin 1995 sur les violations des droits de la personne li es au sexe In le Document de travail de la Direction g n rale des Etudes Parlement europ en S rie Droits des Femmes n W 7 6 1996 ISLAM p riodiques par ordre chronologique Soeur Flora ETIENNE Comment j ai vu vivre les femmes arabes musulmanes dans quelques pays arabes Centre El Khalima Bruxelles janvier 1983 Juliette HADDAD Exode d un corps de femme lieu th ologique Lettre du Proche Orient In Le D partement n 157 Beyrouth 1986 Anissa BOUMEDIENE Le mariage en islam contexte social et historique Arabies n 18 juin 1988 Mahfoud ROMDHANI L islam et les Droits de l Homme Le Soir 24 01 1989 Katie BREEN en collaboration
76. fournissent tout l encadrement de juges coutumiers de juristes de ma tres d cole de lecteurs de Coran et de r citateurs divers Parfois ils font m me de la politique comme ce fut le cas en Alg rie au temps de la colonisation 1 quiyas analogie Raisonnement selon lequel l valuation d un acte peut se faire en comparaison d une conduite semblable adopt e par le Proph te ou par l un de ses compagnons 1 shura ou choura conseil lieu de conseil consultation obligatoire Par extension parlement d un Etat islamique sunnah la tradition du Proph te c est dire l ensemble des faits et gestes des approbations implicites ou explicites attribu es Mahomet et rapport es dans les haddiths les r cits Le Coran d signe la Sunnah comme un mod le infaillible et comme un interpr te de la volont divine sunnite partisan de la Sunnah et d une communaut universelle umma il r clame le maintien de la tradition sans innovations excessives Il y a pr s de 90 de sunnites dans le monde musulman Pas plus que le chiisme le sunnisme ne remet en cause le cr do tripartite initial l unicit divine l authenticit du Livre sacr et la proph tie de Mahomet 178 PE 165 358 Femmes dans l Islam tamlik pratique par laquelle le mari peut conf rer la femme le droit de divorcer umma communaut des croyants zina adult re 1 Malek CHEBEL Dictionnaire des symboles musulma
77. grande chelle en mati re de sant et d ducation surtout compte tenu en particulier de la n cessit d am liorer le niveau d ducation des femmes et le statut social de ces derni res demande tre inform et consult en permanence et en temps voulu par la Commission et le Conseil sur les intentions et les initiatives de l Union dans ce domaine et notamment sur la participation de l Union la prochaine conf rence sur la population mondiale au Caire laquelle le Parlement europ en se propose galement d envoyer une d l gation charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution la Commission au Conseil aux copr sidents de l Assembl e paritaire ACP CEE aux gouvernements des Etats membres ainsi qu au Secr taire g n ral des Nations unies es PE 165 358 14 7 86 Journal officiel des Communaut s europ ennes N 176 73 EE mm mm Mercredi 11 juia 1986 3 Violence contre les femmes doc A2 44 86 Annexe II RESOI UTION sur la violence contre les femmes Le Parlement europ en vu les 100 ct 235 du trait instituant la CEE vu la D ciaration universelle des droits de l homme en particulier ses articles 3 ct 8 vu la Convention internationale sur les droits civils ct politiques en particulier ses articles 7 et 17 vu la Convention des Nations Unies sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes vu la
78. grosses chaleurs absence de cr dits de fonctionnement pour l entretien des locaux manque de concertation avec le minist re Alg rie En Alg rie malgr l effort majuscule op r depuis l ind pendance les r sultats sont loin d tre satisfaisants chaque ann e environ 800 000 l ves sont ject s du circuit scolaire et constituent la demande d emploi non qualifi e des 15 19 ans Palestine En Palestine les programmes gyptiens sont utilis s par les l ves de la bande de Gaza et les programmes jordaniens par les l ves de la Cisjordanie Par cons quent un effort de palestinisation des programmes doit tre r alis 87 165 358 Femmes dans l Islam Maroc Au Maroc le budget de l ducation nationale quivaut 5 du PNB mais les d penses sont surtout concentr es sur l ducation secondaire et sup rieure et pas sur l enseignement primaire Selon l annuaire de UNESCO 8 en 1984 l analphab tisme concernait encore 66 4 des hommes et 90 2 des femmes En dix ans il n aurait recul que de 10 Vu le poids des traditions dans les zones rurales pour scolariser les filles il faudrait donc proc der des am nagements construire des coles dans des coins recul s recruter localement des professeurs f minins prot ger les filles des regards ext rieurs cr er des cantines et des services m dicaux scolaires Ces efforts permettraient de scolariser 1 5 mill
79. ignorance et de d cadence le gaspillage occasionn par la dot et les c r monies de mariage Elle recommande l aust rit et demande l limination de la polygamie la sauvegarde de l quilibre des familles et l interdiction des mariages pr coces La lutte pour l ind pendance acquise le 02 03 1956 fera passer au second plan toutes les autres priorit s et revendications f minines Tr s vite le retour la puret de l islam sera invoqu e pour viter tout bouleversement dans la soci t Pourtant Al Allal Fassi 9 chef nationaliste n avait pas oubli les femmes quand il participa la r daction de la charte arabe Mais l adoption de la mudawwana indique que le parti Istiqlal pr f rait ne pas accorder d importance un projet contraire son option nationaliste En 1960 les premi res lections sont organis es Les femmes se mobilisent pour participer ces scrutins communaux et municipaux alors m me que les droits des femmes ne sont pas encore inscrits dans la constitution qui ne sortira que deux ans plus tard Mais elle y inscrira l galit de droits politiques entre l homme et la femme ainsi que indiff renci aux fonctions et emplois publics Les droits civiques nominalement reconnus instruction travail gr ve propri t circulation opinion expression association le sont ind pendamment des sexes Ces termes seront repris dans les constitutions de 1970 1972 et 1992
80. islamiques a rendu une d cision en quatre points 16 l islam souhaite l augmentation de la prog niture et sa multiplication car elle renforce la communaut islamique socialement conomiquement militairement et lui octroie une force de r sistance 70 PE 165 358 Femmes dans l Islam en cas de n cessit personnelle exigeant la planification de la prog niture les poux doivent se conformer cette n cessit selon leur conscience individuelle et leur croyance il est interdit en droit musulman de promulguer des lois obligeant les gens limiter leur prog niture sous une forme quelconque l avortement en vue de la limitation de la prog niture ne saurait tre pratiqu ni par les poux ni par les autres Comme ailleurs dans le monde ce d bat se trouve souvent bloqu par l opposition entre les autorit s religieuses et les autorit s politiques Le peu de succ s rencontr dans certains pays arabes par les campagnes de sensibilisation la r duction de la natalit s explique par ce m me antagonisme Les partisans de la limitation des naissances avancent l argument conomique celui de la pauvret Leurs adversaires r torquent que le progr s du monde arabe est li l augmentation de sa population la prog niture tant la force de l Etat et que la solidarit sociale impos e par Dieu entre les croyants doit soutenir les familles nombreuses S ils n interdisent pas le recours aux c
81. l int grisme Le Monde 13 10 1994 Tariq RAMADAN Pour une la cit ouverte Le Monde 13 10 1994 Raphaelle REROLLE Entretien avec Taslima Nasreen Mon message est simplement une exhortation cesser les combats men s au nom de la religion Le Monde 18 10 1994 Femmes musulmanes la d chirure dossier collectif In Le monde m dical de la femme mensuel n 2 Bruxelles 27 10 1994 Marie Am lie LOMBARD Entretien avec Khalida Messaoudi Ne c dez pas sur le foulard Le Figaro 29 30 10 1994 Val rie COLIN La t te dans le sable Le Vif L Express 25 11 1994 Le Maghreb face la contestation islamiste In mani re de voir Le Monde diplomatique n 24 novembre 1994 Professeur Alexandre MINKOWSKI a gravement caricatur la situation du pays dans l affaire Nasreen Le Monde 04 05 12 1994 Islam la r sistance l int grisme dossier collectif Le Nouvel Observateur 08 au 14 12 1994 Jean Edern HALIER La mystification controverse 4 propos de Taslima Nasreen Le Figaro 13 12 1994 Mariano AGUIRRE Guerres de civilisation Le Monde diplomatique d cembre 1994 Paix l islam dossier collectif In L esprit libre janvier 1995 France Alg rie n sp cial dossier collectif Le Nouvel Observateur 29 12 1994 au 04 01 1995 Patrick HAUMONT Homme et femme ne sont pas gaux devant le sport La Libre Belgique 19 01 1995 Zaki LAiDI temps d arr t symbolique
82. la circoncision f minine est pr sente chez les chr tiens gyptiens et les juifs thiopiens de m me que dans certaines r gions d Arabie Saoudite au Y men Bahrein Qatar dans les Emirats Arabes Unis au Soudan en Somalie en Inde au Pakistan en Indon sie Il existe plusieurs sortes de circoncision f minine la sunnah on sait mal en quoi elle consiste l excision clitoridienne et l infibulation circoncision pharaonique La circoncision f minine a des implications sociales graves La non circoncis e est consid r e comme une paria La matrone d livre un certificat de circoncision utile pour le mariage La tradition et l ignorance sont tenaces puisque beaucoup de jeunes filles croient que la circoncision les purifient et vitent la r pulsion de leur mari Beaucoup ne connaissent pas la fonction sexuelle du clitoris sujet d tude qui est d ailleurs consid r comme sans importance dans les facult s de m decine A noter que si la circoncision f minine grave est condamn e par les responsables et auteurs musulmans elle continue tre pratiqu e Docteur Nawal Sadawi Egyptienne elle m me circoncis e se bat pour interdire cette pratique car pour elle la circoncision f minine dans la soci t arabe traduit la volont de domination de l homme dans une soci t patriarcale La dot est plus lev e si la fille est vierge Ses arguments sont d ordre religieux Dieu a bien fait tout ce qu il
83. la d cision et la gestion politique il faut souligner que la soci t civile existe et r siste par le biais d initiatives individuelles ou collectives C est ainsi que nous avons vu comment les femmes iraniennes se mobilisaient pour insuffler des amendements l gislatifs En Tunisie aussi en avril 1994 quelque 200 intellectuels tunisiens ont lanc un appel aux forces d mocratiques afin de cr er un d bat national global Deux mois plus tard 117 femmes publiaient un texte dans lequel elles r clamaient d mocratie et la libert pour tous Selon Mohamed Arkoun l av nement d une soci t civile comme indice de l volution d mocratique de la soci t suppose la conqu te d une distance critique raisonn e contr l e l gard des manifestations multiples et complexes du religieux et de l Etat Une telle conqu te est subordonn e l laboration active et progressive d une culture ouverte et fond e sur l interrogation infinie et la suspicion ducative 53 De son c t Lila Labidi 54 est moins optimiste La d pendance institutionnelle et bureaucratique vis vis de l appareil politique est un ph nom ne qui explique la permanence des relations et des solidarit s familiales emp chant l mergence d une soci t civile 100 PE 165 358 Femmes dans l Islam le non respect des droits de 1 Homme Les droits de l Homme sont ils universels Comment concevoir des droits unive
84. la femme Les dispositions du Code de la famille sont les suivantes 10 la femme doit ob issance 4 son mari le mari est donc reconnu comme le chef de famille la femme ne peut travailler sans l autorisation de son mari mais elle a la ma trise de ses revenus propres la polygamie est autoris e dans les limites de la charia 4 femmes et si le motif est justifi l ge du mariage est fix pour la fille 18 ans et pour le gar on 21 ans le mariage est contract avec le consentement des futurs conjoints mais en pr sence du tuteur matrimonial m me mineur la conclusion du mariage pour la femme incombe son tuteur matrimonial qui est soit son p re soit un de ses proches parents le wali ne peut contraindre le mariage de la personne sous sa tutelle la femme dispose de la dot et elle lui revient en toute propri t 47 PE 165 358 Femmes dans l Islam la dissolution du mariage intervient par r pudiation de la part du mari par consentement mutuel des poux ou sur demande de l pouse pour d faut de paiement de pension alimentaire pour infirmit du mari pour refus du mari de partager la couche de l pouse pendant plus de quatre mois pour condamnation du mari une peine infamante pour absence du mari de plus d un an sans excuse pour toute faute immorale gravement r pr hensible tablie l pouse peut se s parer de son conjoint moyennant r paration khul apr s accord sur celle
85. la femme la fonction de juge sont les suivants les hommes comp tents sont nombreux la fonction requiert des nerfs solides les r gles mensuelles de la femme affectent son psychique elle n a pas t cr e pour ce type de fonction Certains auteurs acceptent cependant qu une femme devienne juge pour les affaires f minines et pour les jeunes A ce jour en Jordanie en Arabie Saoudite au Koweit Bahrein au Qatar aux Emirats Arabes Unis et Oman les femmes sont absentes de ces fonctions En Jordanie les jeunes filles peuvent entrer l Institut de la magistrature mais elles chouent l examen d admission 34 PE 165 358 Femmes dans l Isiam En Tunisie en Alg rie au Maroc en Irak en Syrie il y a des femmes juges Mais en Syrie elle ne peut tre juge dans un tribunal musulman de statut personnel car le droit musulman continue 4 tre appliqu dans ce domaine En ce qui concerne le fait d tre t moin le droit musulman classique distingue six situations diff rentes 6 t moignage en mati re d adult re pour ce d lit il faut quatre t moins tous de sexe m le Le t moignage de la femme est douteux Le t moignage de deux femmes quivaut celui d un homme Le verset 2 282 pr cise Si l une des deux femmes se trompe l autre lui rappellera ce qu elle aura oubli autres d lits passibles de la loi du talion les l gistes affirment que les deux t moins requis doivent
86. la place un effort l gislatif plus ample Alors l islamisme et la modernit sont elles exclusives l une de l autre Existe t il une recherche de modernit dans l islamisme La th se principale que d fend Fran ois Burgat 23 dans son livre est celle l les dynamiques de r islamisation et de modernisation ne peuvent pas tre pr sent es de mani re scientifique dans une relation d exclusion m me si dans des compartiments de telle soci t la mont e en puissance d un courant islamique peut favoriser des formes de r gression et de violence La relation entre la dynamique de r islamisation et celle de modernisation est donc complexe et changeante mais lorsque la modernisation se fait de l int rieur elle agit avec beaucoup plus d efficacit car elle affecte la totalit du spectre social et non plus seulement le petit nombre d interlocuteurs qui nous ressemblent A l appui de ses dires Fran ois Burgat cite deux exemples en Egypte 3 seulement de la soci t acceptent qu un gar on sorte avec une fille sans tre mari ou qu une femme soit seule en dehors de toute surveillance familiale avec des hommes qui n appartiennent pas son lignage 123 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Lorsque les islamistes ont pris le contr le du syndicat tudiant de l universit du Caire ils ont supprim les excursions en car mixte et ils ont instaur des autobus s par s Le premier r flexe
87. la pr cision des informations permettra une modification des perceptions traditionnelles ou des convictions insuffisamment fond es et enfin les th ologiens perdront l ascendant spirituel qu ils d tiennent depuis l aube de l re islamique b les islamistes et la la cit La la cit est la reconnaissance d un espace d autonomie de la volont humaine par rapport aux interf rences de la Loi divine Pr cisons toutefois que m me dans notre culture occidentale l id e d une limite l autonomie humaine est toujours rest e pr sente et n a jamais disparu D un point de vue musulman la la cit est sans doute la cons cration du traumatisme colonial puisqu elle a t impos e par les arm es de l Occident qu elle a mis fin au syst me symbolique musulman et fait perdre la culture musulmane sa pr tention l universalit La est donc pos tout le probl me de la modernisation non endog ne L islamisme d veloppera sa rh torique au d part de cette br che et sa force sera pr cis ment de recourir un syst me de r f rences vierges de toute pollution occidentale pour retrouver une identit bafou e et faire entendre la voix du Sud En Occident le refus de la la cit est per u comme un rejet de la d mocratie Cette id e est encore renforc e par divers l ments par l islam lui m me qui affirme la primaut divine sur celle du peuple par les exp riences de r volution islamique
88. le 24 septembre 622 H gire suite la fuite de Mahomet et de ses compagnons de La Mecque vers M dine c tait la Jahilia 1 de l ignorance celle du paganisme caract ris e par la pr sence La Mecque d un panth on hi rarchis d idoles et de plusieurs dizaines de divinit s des deux sexes 1 Durant cette p riode ant islamique la femme tait opprim e parfois m me enterr e vivante Voyons la situation de la femme dans le mariage La proximit et le laxisme taient les caract ristiques majeures d une sexualit non contr l e La polygamie existait chez les Arabes comme chez les Juifs et les Perses Elle avait pour but d assurer une nombreuse descendance et de renforcer la puissance de la tribu L adult re n tait pas consid r comme un p ch Plusieurs formes d unions matrimoniales taient en vigueur 2 le mariage odieux sic un homme pouvait contracter une union avec la femme de son p re d c d La femme entrait alors dans le patrimoine du d funt et tait consid r e comme faisant partie des biens de succession qui revenaient aux enfants m les et en particulier au fils a n le mariage dur e limit e dans le temps un an le plus souvent La s paration avait lieu au d lai fix et la femme tait d dommag e le mariage temporaire o l homme envoyait son pouse un autre homme cet talon tait r put pour ses qualit s physiques vaillance beaut m
89. le toute puissance de l imamat le guide des croyants est d volue Ali et ses descendants les fils de sa femme Fatima fille du Proph te Il consid re donc les trois premiers califes Abu Bakr Omar et Othman comme des usurpateurs Le chiisme ne remet pas en cause le cr do tripartite initial l unicit divine l authenticit du Livre sacr et la proph tie de Mahomet dawla gouvernement tat fatwa avis religieux qui a force d orientation l gale sans tre lui m me une loi La fatwa est g n ralement d livr e par un savant du rang le plus lev soit du pays m me soit du rite auquel il se rattache Le mufti met cette fatwa 1 fiqh syst me juridique traditionnel qui comprend toutes les disciplines du droit musulman fitna discorde s dition d sordre haddith propos ou r cit attribu au Proph te et recueilli par un t moin auditif qui l aurait transmis un autre auditeur jusqu ce qu il soit consign dans un livre 1 hammam tablissement de bain traditionnel o les salles chaudes succ dent aux salles froides La mixit y est proscrite hiba l acte par lequel une femme se donne librement un homme hidjab nom le plus courant donn au voile Toutefois en fonction des particularit s locales il se porte diff remment il a d autres significations et d autres appellations en Iran c est le tchador en Turquie le tcharchaf 1 ijmaa consensus des savants musulma
90. li es la fois aux images traumatisantes qui nous parviennent du sud de la M diterran e et au fait que ces violences sonnent le glas de notre h g monie id ologique Au lendemain des ind pendances de ces pays on s est habitu la perte de notre domination politique A pr sent cette m me dynamique de r islamisation se d roule sur le terrain id ologique et symbolique C est donc l h g monie de notre syst me de sens et de signes qui est remise en cause 2 L attitude des r gimes face cette dynamique de r islamisation Hassan Banna fondateur des Fr res musulmans en Egypte en 1927 est consid r comme le p re de l islamisme moderne Il s opposait l orientation lib rale du pouvoir et la pr sence anglaise Il a t assassin en 1949 Son successeur Sayed Qutb a t assassin en 1966 120 PE 165 358 Femmes dans l Islam Depuis lors les Fr res musulmans ont essaim partout mais de fa on diff rente Ils sont consid r s comme le courant plut t mod r s des mouvements islamistes Le traitement qui leur est r serv varie galement d un pays l autre 21 en Arabie Saoudite en Jordanie au Soudan ils participent au pouvoir de fa on active au Koweit au Qatar ils y participent de fa on plus feutr e en Egypte au Maroc en Alg rie en Tunisie et au Liban ils sont un groupe de pression en Irak en Cisjordanie et Gaza ils sont opprim s en Syrie ils so
91. may 1994 S lim JAHEL La lente acculturation du droit maghr bin de la famille dans l espace juridique francais Revue internationale de droit compar n 1 janvier mars 1994 Les femmes peuvent pr cher dans les mosqu es selon un religieux gyptien AFP 16 09 1994 Mohamed ARKOUN L islam dans l attente de l Europe Le Monde diplomatique d cembre 1994 ISLAMISME p riodiques par ordre chronologique Mohamed A SINACEUR Jacques Berque traducteur du Coran l islam clair Le Monde diplomatique f vrier 1991 Luc Willy DEHEUVELS Pactiser avec les islamistes Le Monde diplomatique ao t 1992 Bichara KHADER La r surgence islamiste dans le monde arabe Revue g n rale Bruxelles n 3 1993 M BENMOHAMED Entretien avec l ayatollah Jallal Gandjei R v lations d un ayatollah El Moudjahid quotidien Alger 02 et 03 06 1993 Le port du kamis interdit El Watan quotidien Alger 17 05 1993 Fran ois SOUDAN Les islamistes peuvent ils gagner Jeune Afrique n 1698 22 au 28 07 1993 Int grisme islamique relations avec l Alg rie d bats du Parlement europ en n 3 434 99 14 09 1993 Alain GRESH Quand l islamisme menace le monde Le Monde Diplomatique d cembre 1993 Aissa KHELLADI L exigence des islamistes Le Monde des d bats d cembre 1993 Marc YARED de la n buleuse islamiste Jeune Afrique n 1721 23 12 1993 au 05 01 19
92. musulmans d fendent avec acharnement la polygamie comme tant une norme divine il est clair que cette pratique a des effets tr s n gatifs sur le couple la famille et les enfants sans oublier les conflits entre pouses et l impossibilit pour le mari d tre quitable avec toutes M me le Proph te a failli cette r gle d quit absolue puisqu il avait ses pr f rences Bien qu elle ne concerne que 2 des mariages et qu elle soit partout moins fr quente que le divorce la polygamie consacre donc elle aussi la supr matie masculine dans le couple et elle encourage l homme dans le laxisme et la promiscuit sexuels On en d duit que l av nement de l islam a donc eu pour but de civiliser la sexualit de la femme en laissant pleine libert celle de l homme 27 165 358 Femmes dans l Islam Avec la r pudiation la polygamie a galement pour objectif de freiner toute coh sion trop forte entre les poux En effet le mariage est con u comme un contrat qui vite la zina adult re et tout autre comportement sexuel d viant Mais comme l indiquait l imam al Ghazali 4 rien ne peut entraver la d votion totale Allah et surtout pas l amour qu un homme porterait une femme Fatima Mernissi en d duit alors que la cellule conjugale unie et forte repr sente un danger plus grand encore que l treinte sexuelle ph m re et qu Allah connu pour sa jalousie rejette
93. nation Ed La D couverte 1991 Mohamed HARBI coordinateur L islamisme dans tous ses Etats Ed Rahma Alger 1991 Gilles KEPEL La revanche de Dieu Chr tiens Juifs et Musulmans 4 la conqu te du monde Ed Seuil 1991 Gilles KEPEL Yann RICHARD sous la direction de Intellectuels et militants de l Islam contemporain Ed Seuil 1990 Ren KALISKY L islam origine et essor du monde arabe Ed Marabout 1980 Moncef MARZOUKI Arabes si vous parliez Ed Lieu Commun Collection Islami 1987 Fatima MERNISSI Sexe id ologie islam Ed Tierce 1983 Fatima MERNISSI Le harem politique le Proph te et les femmes Ed Complexe 1992 Rachid MIMOUNI De la barbarie en g n ral et de l int grisme en particulier Ed Le Pr aux Clercs 1992 169 PE 165 358 Femmes dans l Islam Charles RIZK Les Arabes ou l histoire contresens le monde arabe aujourd hui Ed Albin Michel 1992 Bouthaina SHAABAN De sluier opgelicht De arabische Vrouwen vertellen over hun leven BIJEEN Nederlandse uitgave 1991 Ghassan SALAME sous la direction de D mocraties sans d mocrates Politique d ouverture dans le monde arabe et islamique Ed Fayard 1994 Les r gimes politiques arabes Th mis ouvrage collectif PUF 1990 Hinde TAARIJI Les voil es de l islam Ed Balland Collection Le Nadir 1990 Fouad ZAKARIYA La cit ou islamisme les Arabes l heure du
94. peut pas tre mari e et on imagine le sort peu enviable des enfants n s de cette union si le mari conteste sa paternit puisque la femme n a aucun droit Pour beaucoup ce type d union est assimil a de la prostitution d guis e b la polygamie La polygamie tait d ja une pratique connue dans la Bible et les Juifs arabes 1 pratiquent encore Cette pratique misogyne est donc pass e dans le Coran mais elle n est mentionn e qu une seule fois Contrairement la p riode ant islamique o les hommes avaient 10 pouses et plus le Coran s est probablement inspir du juda sme et a limit le nombre d pouses quatre si on craint de ne pas tre quitable avec elles Le verset ajoute un l ment souvent n glig 6 vous ne pouvez tre parfaitement quitables l gard de chacune de vos femmes m me si vous en avez le d sir 4 129 Toutefois en plus de ses quatre femmes l gitimes l homme peut pouser un nombre illimit d esclaves Il y a deux types de polygamie avec le consentement de la femme ou sans son consentement A l poque il semble que le Proph te n ait pas renonc la polygamie pour quatre raisons majeures pour ne pas s loigner des coutumes des Arabes convertir pour satisfaire les besoins sexuels de l homme pour permettre aux femmes en temps de guerre de trouver un homme de fa on l gale et pour viter que la monogamie ne pousse l adult re Si les auteurs
95. possibilit d tre interrog e par une femme moins qu elle ne pr f re elle m me tre interrog e par un fonctionnaire de sexe masculin d il conviendrait de permettre aux femmes de groupes minoritaires auxquelles leurs traditions religieuses ou culturelles interdisent de rencontrer des hommes et ou de s entretenir avec e les victimes qui le souhaitent doivent pouvoir obtenir 1 pr sence d une personne de confiance de leur choix lors de l interrogatoire f il conviendrait de remettre aux femmes venant d poser Plainte une brochure d information Concernant les poursuites judiciaires les Questions m dicales et sanitaires ainsi que des Organisations comme les centres d assistance aux femmes viol es 8 s il existe des liens intimes entre l auteur du d lit ct la victime le fonctionnaire de police charg de recevoir la plainte devrait avant toute chose informer convenablement la victime de la signification d ventuelles poursuites judiciaires contre l auteur et examiner ensuite si l int ress e souhaite engager de telles poursuites afin d en informer le minist re public il ne s agit toutefois pas Pousser la victime retirer sa plainte h le fonctionnaire de police responsable doit informer la victime de l volution de l enqu te Cette t che revient au minist re public d s que des poursuites sont engag es i les fonctionnaires de police responsables pour les d lits sexucls devraient tre en relat
96. pour les filles 18 ans pour les gar ons Mais aucune sanction cette d cision Le mariage pr coce bien que condamn unanimement reste dans les moeurs Les tribunaux eux m mes sont plut t laxistes le mariage ne peut tre dissous que de trois fa ons le divorce judiciaire dans le cas rare o la femme peut l obtenir apr s avoir os le demander pour d faut d entretien abandon impuissance vices et s vices corporels mais qui est laiss l appr ciation du juge le khul rachat de 1 libert et la r pudiation la r pudiation est assortie d une retraite l gale de trois mois durant laquelle la femme peut tre reprise par son mari tous moments et quels que soient ses sentiments sinon elle tombe sous le coup de l abandon du domicile conjugal en cas de r pudiation il est pr vu que la femme re oive une compensation mout a ainsi qu une pension alimentaire pour contribuer l ducation des enfants Mais le tout est laiss l appr ciation du juge Or dans 67 des cas il est av r que les femmes ne touchent rien et que le juge n entame aucune proc dure pour sanctionner le fautif la polygamie est donc maintenue mais la femme peut faire inscrire dans le contrat de mariage qu elle voit un cas de rupture du lien conjugal Disposition peu respect e cependant car son d faut n est pas sanctionn la femme reste une mineure m me si elle a la disposition de son nom et de ses
97. que la dimension de la d mocratie et des droits de l homme fait d sormais partie de la politique de d veloppement de la Communaut et consid re que des progr s dans ce sens contribueraient utilement l instauration du partenariat euro maghr bin 19 consid re comme primordial que les pays du Maghreb s engagent dans un processus de d mocratisation r elle fond sur la participation et la prise en compte des pr occupations et des aspirations de la soci t civile le respect des droits fondamentaux de la personne l galit des hommes et des femmes la cessation imm diate de la pratique de la torture et le respect des langues et cultures minoritaires 20 souligne l int r t de recherches communes sur l histoire de 1 Zone m diterran enne et de recherches arch ologiques 21 attire l attention des responsables des m dias europ ens qui mettent en Afrique du Nord sur les incompr hensions que peuvent provoquer dans ces pays des diff rences de perception dues des diff rences de culture 22 se prononce en faveur de la promotion de m dias r alis s en commun et diffus s des deux c t s de la M diterran e notamment pour aider les Europ ens r duire leur manque de connaissance des peuples et des cultures maghr bins 23 consid re que la coop ration de la Communaut dans le domaine de l audiovisuel doit porter en priorit sur un appui et des transferts techniques et de technologies aux r seaux nat
98. que la violence de groupe Consid rations g n rales Ge r unir statistiques et donn es permettant d appr cier pleinement la dimension des nombreux aspects de la violence contre les femmes et l efficacit des diff rentes fa ons d aborder cette violence 189 165 358 14 7 86 Journal officiel des Communaut s europ ennes N 176 75 Mercredi 11 juin 1986 2 demande en outre l organisation dans les Etats membres de campagnes d information bas es sur les statistiques et les donn es ainsi r unies afin d amener l opinion publique prendre Conscience de l existence et de l tendue de la violence contre les femmes et de faire conna tre les organismes d aide aux victimes de cette violence de mani re que les t moins de tels actes de violence comprennent quel point il importe de d noncer ces actes et sachent o s adresser cette fin 3 demande en outre qu une campagne d information sexuelle soit Organis e dans les Etats membres en utilisant notamment les structures existantes destin es l information sexuelle et la contraception Violence sexuelle 4 demande la r vision de la distinction juridique entre viol ct attentat la pudeur les cons quences de cet acte pouvant tre tout aussi bouleversantes pour la victime 5 demande la r vision dans les cas o cela est n cessaire de la l gislation relative l attentat la pudeur l effet de r duire la part de 1 marge d appr ci
99. question sociale Le Monde 09 03 1995 Parall lisme politique m diterran enne PECO in Les Echos du Parlement europ en n 104 avril 1995 Conf rence euro M diterran e de Barcelone Rapport de synth se In Europe n 1930 31 27 04 1995 La pauvret cause de toutes les maladies La Libre Belgique AFP 02 05 1995 Jo lle MESKENS La sant m diocre des enfants du monde Le Soir 09 06 1995 Michel DE MEULENAERE L argent et la politique ext rieure divisent profond ment les Quinze Le Soir 13 06 1995 161 PE 165 358 Femmes dans Islam Les perspectives des relations entre les pays du Maghreb et l Union europ enne dans le cadre de la politique europ enne pour la M diterran enne organis e par la Fondation Friedrich Ebert Bruxelles 27 au 30 06 1995 DIALOGUE des RELIGIONS p riodiques par ordre chronologique Fabien DELECLOS Douze religions au rendez vous d une pri re pour la paix en Belgique pendant trois jours La Libre Belgique 12 13 09 1992 R P Jacques SCHEUER s j Le dialogue islamo chr tien dans le cadre d un dialogue inter religieux Conf rence au centre El Khalima Bruxelles 1992 211 000 jeunes font publiquement voeu de chastet avant le mariage AFP 30 07 1994 Jacques FRANCK Les Chr tiens d Orient vont ils mourir La Libre Belgique 07 08 08 1994 Olivier DE BRUYN Les coptes une communaut menac e Lib ration 20 09 1994
100. raires urbains Depuis une quinzaine d ann es d ailleurs une grande partie de l avant garde litt raire turque est constitu e de femmes comme Halid Edip Adivar ou Adalet Agaoglu 59 PE 165 358 Femmes dans l Islam Certains de ces crivains ne veulent pas tomber dans le pi ge du f minisme r ducteur car disent elles isoler la femme et m me prendre sa d fense n est rien d autre qu accepter la s gr gation des sexes et faire une concession aux hommes Avec le coup d Etat de 1980 une chape de plomb tombe sur la Turquie le parlement est ferm les partis politiques bannis la vie associative suspendue les droits de l homme bafou s Cependant les femmes continuent r fl chir sur leur situation gr ce au dynamisme de Ch rine Tekeley entre autres En 1984 malgr l Etat de si ge et les multiples interdictions Stella Ovadia fonde avec des amies la premi re maison d dition f ministe Le miroir ne t moignait plus de la beaut mais de la r volte f minine 4 En 1985 la Turquie ratifie la Convention des Nations Unies contre la discrimination sexuelle Ch rine Tekeley lance une p tition pour demander que la ratification de cette Convention soit en harmonie avec la r alit v cue en Turquie elle recueille 3000 signatures en quinze jours En 1987 des femmes lancent une campagne de solidarit avec les femmes battues et organisent une exposition relatant l oppression des femmes Un an
101. re du mari est encore tr s r pandu dans les territoires le nombre de mariages pr coces s explique par la fermeture des coles ferm es 130 jours sur 200 pendant les cinq premi res ann es de l intifada et par la situation conomique qui incite les parents limiter la scolarisation des filles toutefois le nombre de femmes c libataires de 30 39 ans atteint les 17 le couvre feu et la crainte de sortir le soir ont affect la vie de la soci t palestinienne Par l accord isra lo palestinien de septembre 1993 l enclave de J richo et la bande de Gaza sont d sormais autonomes Sur les 38 pouvoirs d tenus par Isra l sur les Territoires occup s depuis 1967 six ont t transf r s aux Palestiniens l ducation la sant la culture la taxation le tourisme et les affaires sociales Selon Mme Islah Gad professeur de culture d histoire et de civilisation l Universit de Bir Zeit 36 l occupation isra lienne utilise et manipule les valeurs traditionnelles des Palestiniens contre les femmes palestiniennes Quand une femme tait arr t e elle devait se d shabiller 80 PE 165 358 Femmes dans 1 151 devant les Isra liens qui l interrogaient Elle vivait en permanence sous la menace du viol quelques unes l ont t Le message tait clair N engagez pas vos femmes dans la lutte politique sinon la norme sera bafou e Finalement les Palestiniens h sitaient 4 engager des femmes dans la
102. res femmes musulmanes se battre pour la lib ration de leur pays Au 19 me si cle sous l Empire ottoman tout homme qui se permettait en public d adresser la parole une femme ou de lui faire des signes tait puni selon l article 202 du code criminel Jusqu en f vrier 1918 hommes et femmes taient s par s dans les transports publics En fondant la Turquie r publicaine et la que le 29 octobre 1923 Mustafa K mal Attat rk abolit le sultanat et cr e une nation de type occidental qu il veut int grer l Europe Pour cela l exode rural est encourag car il favorisera l occidentalisation de la population 4 Le califat est supprim et la la cisation des institutions g n ralis e Une l gislation et un enseignement la cs sont mis en place La Constitution rend l cole primaire obligatoire pour les filles et les gar ons L article 163 de la Constitution interdit l existence et ou la formation de tout parti religieux Le militantisme islamique portant atteinte l Etat k maliste est passible de poursuites judiciaires Les d tracteurs pass s et pr sents d Attatiirk lui reprochent cette laicisation et cette turquisation forc es qui concernent aussi bien les populations minoritaires comme les Kurdes que l appel la pri re et la lecture du Coran qui doivent d sormais se faire en turc et non plus en arabe En 1925 Mustafa K mal d clare propos des femmes Qu elles montrent leur visage a
103. si cle le choc de la colonisation imposant son h g monie politique et son syst me de r f rences socio culturelles a t l scop de plein fouet l effort de modernisation et de r forme nahda entrepris dans ces pays ce qui a entra n un puissant blocage Or la r forme en cours portait sur la d mocratisation politique les progr s scientifiques et techniques de m me que la situation des femmes Effet pervers suppl mentaire plus la colonisation tentera d engager des changements dans la condition f minine locale plus cela entra nera un recul pour elles En effet par r action le poids et l immuabilit de l ordre patriarcal encourageront la stagnation et figeront la femme dans son r le traditionnel En 1930 les f ministes libanaises prennent l initiative de rassembler le tout premier congr s des femmes d Orient sous la pr sidence de Mme Nour Hamad 1 Ce Congr s r unit plus de 300 d l gu es venues de Perse d Egypte d Irak de Syrie du Nedjd d Inde d Afghanistan etc Il un grand retentissement et nous permet ce jour de constater combien les participantes taient fi res de relater les succ s de leur pays principalement en mati re d instruction f minine 57 165 358 Femmes dans l Islam A ce jour encore dans ces pays l instruction est sans doute le secteur o les r alisations sont les plus patentes 1 La Syrie Au d but du si cle d j en Syrie l Etat prena
104. soit sup rieur au d savantage A mesure qu il grandit le gar on constate les privil ges de ses a n s et il comprend qu ils seront plus tard les siens savoir l autorit familiale et conjugale avec comme corollaires la polygamie et la r pudiation L organisation sociale semble donc construite autour de la satisfaction de ses besoins sexuels L homme arabe ne pourrait donc envisager sa sexualit dans l individualit mais dans la multiplicit L adolescent grandira dans cette illusion jusqu au jour o il sera confront la dure r alit l app tit sexuel est loin d tre combl puisque le syst me repose sur la s gr gation sexuelle le tabou de la virginit et la richesse le paiement de la dot La frustration li e la col re ne pouvant se retourner contre les autorit s puisqu il y a verrouillage politique absolu elle s orientera vers la famille et surtout vers sa femme C est pourquoi souligne Fatima Mernissi 3 le drame sexuel li la condition f minine est un drame masculin tout aussi mutilant sinon plus Parce que la culture amoureuse a t ni e touff e par la s gr gation sexuelle et l ordre traditionnel musulman l homme et la femme partenaires du couple sont avant tout consid r s comme antagonistes L acte sexuel lui m me est consid r comme polluant et il doit tre suivi d une purification L imam Ghazali compare l rection une forme d obscurit
105. sud de Beyrouth juin 1994 Alain GRESH Fin de r gne en Arabie Saoudite Le Monde diplomatique ao t 1995 Eleanor ABDELLA DOUMATO Women and the stability of Saoudi Arabia Middle East Report july august 1991 Amnesty d nonce l augmentation spectaculaire des ex cutions publiques en Arabie Saoudite AFP 01 07 1993 Le roi Fahd r it re son attachement la charia islamique AFP 24 ao t 1994 Sami A Aldeeb Abu Sahlieh Les Musulmans face aux droits de l homme op cit Alain GRESH Bourreaux et censeurs Le Monde diplomatique ao t 1995 Jean Michel FRODON religieusement correct menace le cin ma gyptien Le Monde 09 03 1995 Jean Michel FOULQUIER Arabie Saoudite la dictature prot g e Ed Albin Michel Paris 1995 53 165 358 Femmes dans l Islam CHAPITRE TROISIEME LES LUTTES DES FEMMES LES ACQUIS ET LES MENACES 55 165 358 Femmes dans l Islam La mobilisation pour une reconnaissance de la pleine citoyennet des femmes n est pas r cente Elle remonte au d but de ce si cle voire m me avant Elle fut autant l affaire d hommes et de femmes isol s que de groupes structur s De plus dans l histoire particuli re de chacun de ces pays la participation des femmes dans les luttes de lib ration nationale a t d terminante pour l acc s l ind pendance mais les gains recueillis pour elles m mes sont h las inversement proportionnels leur engagemen
106. tr s contr l e et en raison des assassinats qui se sont multipli s contre les leaders de l opposition les directions de ces partis sont clat es une partie est en exil l autre est au pays ce qui ne facilite ni les changes ni la recherche d un consensus interne car les perceptions et les v cus des interlocuteurs varient selon qu ils se trouvent en Alg rie ou non La dissolution en mars 1992 du Front Islamique du Salut FIS a contraint ses militants et son r seau d associations caritatives 4 une discr tion voire 4 une clandestinit absolues De leur c t d j handicap es par un manque de moyens et d infrastructures les associations f minines la ques voient leur capacit d action sociale encore plus r duite Toutefois il faut reconna tre que ces associations la ques ne sont pas frapp es du m me ostracisme politique que leurs consoeurs islamistes li es au FIS Par cons quent leur insu ou en toute connaissance de cause certaines d entre elles servent d alibi au pouvoir en place qui au gr des conjonctures politiques leur laisse un espace de parole politique plus large de m me que certaines facilit s de d placement l tranger R sultat imm diat ces femmes apparaissent sur la sc ne politique et m diatique comme repr sentatives de la majorit des femmes en Alg rie ce qui est loin d tre le cas et elles v hiculent un discours plus ou moins spontan exigeant l ra
107. tre des hommes mais deux femmes peuvent remplacer le t moignage d un homme transactions p cuniaires ou ayant des suites p cuniaires il faut deux t moins masculins et d faut deux femmes par t moin m le affaires normalement constat es par les femmes il s agit du constat de la virginit ou son absence la naissance et la l pre des organes cach s de la femme Les l gistes n excluent pas le t moignage des hommes mais ils estiment que les femmes ont plus facilement acc s de tels faits Leur t moignage est donc privil gi Mais si certains l gistes ne requi rent qu un t moignage les autres en exigent deux voire quatre autres domaines il s agit du mariage du divorce de la filiation du testament de la conversion l islam de l apostasie La majorit des l gistes exigent deux t moins de sexe masculin vision du croissant de ramadan le t moignage d une femme affirmant avoir vu le croissant est consid r comme nul car on consid re qu elle ne sort pas pour faire un tel constat Mais on admet les dires qu elle rapporte d un tiers A l heure actuelle en mati re de droit p nal les normes islamiques sur la preuve testimoniale 6 ne sont appliqu es que dans les pays qui ne disposent pas de code p nal moderne comme c est le cas de l Arabie Saoudite En mati re de droit civil commercial les l gislateurs arabes ont abandonn les normes islamiques relatives la preuve t
108. unanimiste Les r flexes de parti unique et d autoritarisme ont confirm que le pouvoir tait une chasse gard e Ainsi lors de la derni re lection pr sidentielle M Ben Ali s est vu cr dit de 99 91 des votes Un pl biscite qui rappelle les scores staliniens Mais ce scrutin se pr sentaient deux autres candidats qui ont t arr t s et emprisonn s M Moncef Marzouki ex pr sident de La ligue tunisienne des Droits de t Homme et Me Abdel Rahmane Al Hani fondateur du parti non reconnu Avant Garde Unioniste Arabe Jordanie La monarchie jordanienne dispose d un parlement compos d un s nat dont les membres sont nomm s par le roi et d une chambre de d put s lus par le peuple Le roi a le droit de dissoudre les deux chambres 99 PE 165 358 Femmes dans l Islam c la faiblesse des partis d opposition Dans ce contexte de pseudo multipartisme ou de franche dictature les partis d opposition autoris s tentent de faire entendre leur voix et leur diff rence Mais ces partis se heurtent des difficult s de divers ordres qui leur font perdre leur cr dibilit sous peine d tre balay s ils doivent suivre la strat gie dominante du pouvoir en Tunisie la logique s curitaire domine les autres priorit s et impose un unanimisme de la classe politique ils se heurtent certains tabous au Maroc le r le politique et religieux du roi comme Commandeur des croyants ne peut tre ni r
109. va g n ralement de m me lorsque des femmes se voient attribuer un poste minist riel Alg rie sant jeunesse sports Egypte affaires sociales Syrie culture et orientation Turquie s curit sociale et travail Toutefois en Egypte le rapporteur d un projet de loi budg taire tait une femme d sint r t des hommes l gard des questions f minines Ainsi en Alg rie si diff rents partis avaient int gr des femmes dans leur comit ex cutif et qualifi le Code de la famille d indigne pratiquement aucun d entre eux n tait pr t 4 en faire une priorit du programme lectoral Said Sadi secr taire g n ral du petit parti RCD Rassemblement pour la Culture et la D mocratie dira m me en 1991 Les lections ne sont pas un d fil de mode si dans le monde arabo musulman le droit de vote est reconnu exception pour le Koweit ou Bahrein aucun de ces pays n a pu passer l preuve d un scrutin r gulier complet libre et multipartite Ils refusent la r gulation institutionnelle Toute opposition politique est galement verrouill e ou tr s troitement canalis e Nous y reviendrons dans certains pays la femme qui se pr sente aux lections se voit coopt e ou nomm e d office Egypte Liban pr cis ment parce qu elle est consid r e comme membre d une minorit a prot ger Si ce proc d permet des femmes d acc der la fonction politique il n emp che que cette
110. vie autres que la famille monocellulaire n aient pas t retenues dans la d claration finale 15 demande que les dispositions en mati re de planning familial soient incluses dans les programmes de coop ration et de d veloppement tout en reconnaissant qu il appartient aux pays en voie de d veloppement de d finir leurs propres programmes et Strat gies en mati re de politique d mographique 16 souligne l importance que les politiques de d veloppement doivent accorder l immigra tion l accueil et au regroupement des familles 17 engage l Union europ enne d bloquer sans tarder comme premier pas minimal dans cette direction les 3 milliards d cus annonc s Rio dans le cadre de la mesure n 21 et affecter les cr dits annonc s au Caire comme nouveaux cr dits non comme virement du budget de l aide au d veloppement 18 demande que dans les cr dits consacr s par le projet de budget au planning familial on prenne en compte le financement de l information sur toutes les m thodes de r gulation de 1 f condit y compris les m thodes naturelles 19 regrette que le Pr sident en exercice du Conseil n ait pas abord dans son discours d introduction les causes principales de 1 crise g n rale de l environnement comme l injustice de l ordre conomique mondial et l in galit de la r partition des ressources entre le Nord et le Sud y compris l endettement 20 constate que l
111. 05 14 En 1988 50 des femmes ont d clar avoir eu recours 4 un moyen contraceptif contre 31 en 1978 y a cinq ans on valuait 60 le nombre de femmes b n ficiant de consultations pr natales Quarante cinq pour cent des femmes ont recours au planning familial pass l ge de 40 ans et le troisi me ou quatri me enfant Maroc En ce qui concerne le Maroc les chiffres varient largement en fonction des sources selon Zakya Daoud 14 les tudes d opinion au sujet de la planification familiale pour valuer entre autres la pratique de la contraception ont d but en 1967 La politique globale n a t mise en place que deux ans plus tard d abord dans les provinces avant d tre tendue l ensemble des pays Mais les r sultats ont t maigres et n ont fait l objet d aucune publicit Par contre selon le rapport de MMes Ahmiti Belamaalem Edoubali et Es Serhir 18 la connaissance d une m thode contraceptive chez les femmes mari es est quasi g n rale et atteint les 99 Les m thodes modernes les plus connues entre 85 et 99 sont la pilule le DIU dispositif intra ut rin et la st rilisation f minine Ensuite viennent le pr servatif masculin connu par 72 des femmes les injections 63 et les m thodes vaginales 35 La st rilisation masculine n est connue que de 7 des femmes Une remarque s impose cependant il y a une diff rence de taille entre la connaissance de m
112. 06 11 1994 Mouna NAiM Le d c s du grand ayatollah Araki pose 4 nouveau le probl me de la s paration du politique et du religieux Le Monde 02 12 1994 Jean Francois MONGIBEAUX Iran la fac secr te aux 500 tchadors Le Figaro Magazine 12 11 1994 148 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Pierre BEYLAU Pourquoi l Iran fait peur Le Point n 1160 10 12 1994 Les banlieues dortoir de T h ran La Libre Belgique avec AFP 07 04 1995 Fariba ABDELHAK L offensive des intellectuels en Iran Le Monde diplomatique janvier 1995 Eric ROULEAU La r publique islamique d Iran confront e la soci t civile Le Monde diplomatique juin 1995 Eric ROULEAU Dialogue avort entre T h ran et Washington Le Monde diplomatique juin 1995 Des ex cutions par milliers selon Amnesty International La Libre Belgique 01 06 1995 Robert VERDUSSEN Salman Rushdie reste condamn La Libre Belgique 23 06 1995 ouvrages Freidoune SAHEBJAN La femme lapid e Ed Grasset amp Pasquelle Paris 1990 ISRAEL PALESTINE p riodiques par ordre chronologique Alain FRACHON L islam en fi vre en Cisjordanie et Gaza reconqu rir la Palestine Le Monde 07 04 1989 Territoires occup s violence et m decine Le Monde m dical Bruxelles 1992 Institute for Women s studies Bir Zeit University 05 10 1993 Les guerriers de la paix Give peace a chance In Regards n 229
113. 09 1994 Politique m diterran enne In D bats du Parlement europ en n 4 451 127 28 09 1994 R solution sur les r sultats de la Conf rence mondiale du Caire sur la Population et le D veloppement In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 305 82 du 31 10 1994 R solution sur la politique m diterran enne de l Union europ enne In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n 305 du 31 10 94 160 PE 165 358 Femmes dans l Isiam FMI Banque mondiale pour quoi faire dossier collectif Le Monde 04 10 1994 Pascale CARRIERE Contraceptifs ce que l avenir nous r serve Le Vif L Express 07 10 1994 Rapport du Conseil au Conseil europ en Essen concernant la future politique m diterran enne 25 10 1994 Bertrand LE GENDRE Entretien avec Zaki La di La chute du mur de Berlin a mis fin au r gime des Lumi res Le Monde 08 11 1994 Roger SUE Faire de la vie une permanente ducation Le Monde diplomatique d cembre 1994 George A quand l ajustement structurel du secteur priv dans le monde arabe Le Monde diplomatique d cembre 1994 Acc s quit et r sultats de l apprentissage les questions du sexe UNESCO monographie II L ducation pour tous Conf rence mondiale sur l ducation pour tous Jomthien Tha lande 1994 D claration mondiale sur l ducation pour tous UNESCO monographie L ducation pour tous Conf renc
114. 4 demande une nouvelle fois l organisation d une conf rence charg e d examiner les probl mes relatifs l existence et la distribution de mat riel pornographique par des moyens audiovisuels en S attachant tout Particuli rement aux vid ocassettes glorifiant la souffrance et la violence dans la vie sexuelle et ja discrimination l gard des femmes vid ocassettes d gradant la femme jusqu en faire un simple article de consommation sexuelle 65 demande la mise en place dans les pays ou il n existe pas encore d un syst me d autori sation du commerce de la pornographie Recommandations en mati re d actions dans la domaine de l ducation 66 recommande l introduction de Cours destin s pr parer les enfants ct les jeunes gens 41 uke et u vie ad n contr le continu de la r alisation de ces programmes couvrant les aspects suivants le d veloppement de cet l ment fondamental des relations entre les deux sexes que constitue le respect de l existence et de la dignit humaines la mise en uvre d un programme d ducation ayant recours aux films et aux d bats dans les coles et sur le lieu de travail afin d aider les jeunes filles et les femmes identifier et d finir les situations menacantes et la mani re d y faire face cours sp ciaux d autod fense pour les filles fr quentant l cole l organisation de Cours g n raux d aptitude la view permetiant aux jeunes gens des
115. 6 millions de st rilisations et 400 millions de st rilets ou implants Que dit le Coran de 1 limitation des naissances 16 Le Coran consid re l enfant comme un don de Dieu une bonne nouvelle pour l homme un plaisir de cette vie et un souhait des proph tes Comme la Bible le Coran et les r cits de Mahomet soulignent la f condit et la grande post rit soit comme un ordre divin soit un signe de b n diction La multiplication de la population doit inspirer la reconnaissance envers Dieu La r duction de la prog niture est assimil e un fl au comme le pr cisent ces r cits de Mahomet Personne de vous ne doit cesser de rechercher la prog niture car celui qui meurt sans enfants son nom dispara t tout jamais Epouse la femme tendre et qui est capable d avoir beaucoup d enfants Je veux tre fier de votre nombre parmi les proph tes le jour de la r surrection Mariez vous multipliez vous car je veux tre fier de vous parmi les nations Laissez la belle st rile et prenez la noire capable d avoir beaucoup d enfants Toutefois les partisans de la limitation des naissances s appuient aussi sur des r cits de Mahomet pour renforcer leurs arguments L enfant est une source d avarice et de lachet Celui qui a beaucoup d enfants ne r ussira jamais Le plus heureux des gens chez moi est un croyant l ger qui n a ni femme ni enfant A ce sujet en 1965 l Acad mie des recherches
116. 70 Olivier CARRE Proche Orient entre la guerre et la paix Ed EPI Paris 1974 JORDANIE p riodiques par ordre chronologique Louis Jean DUCLOS Les lections l gislatives en Jordanie Monde arabe Maghreb Machrek juillet ao t septembre 1990 Fr d ric GRATIER Les relations de la Jordanie avec l Irak de l ambigu t de l ambigu t au recentrage Monde arabe Maghreb Machrek n 141 juillet ao t 1993 Baudouin LOOS Entretien avec Mme Toujan Fay al Le Soir 11 11 1993 Lamia RADI Les Palestiniens du Koweit en Jordanie Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Fr d ric CHARILLON Alain MOUFTARD Jordanie les lections du 08 11 1993 et le processus de paix Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Ren e Anne GUTTER Isra l et la Jordanie une paix historique La Libre Belgique 26 10 1994 KOWEIT p riodiques par ordre chronologique Jean GUEYRAS Le Koweit en qu te de d mocratie Le Monde 15 16 04 1990 Amnesty le Koweit c est l enfer La Libre Belgique 04 10 1990 Fran oise CHIPAUX L opposition revient en force au Parlement du Kowe t Le Monde 07 10 1992 R mi FAVRET Koweit les premiers pas de la d mocratie Le Figaro 26 02 1993 Gr ve d tudiantes kowetiennes apr s le retrait du permis de conduire des femmes voil es AFP 29 03 1994 Projet d islamisation de la const
117. 85 femmes D s 1875 les filles avaient le droit d aller l cole et en 1925 elles ont acquis celui d aller l universit 60 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Malgr ces acquis la vice pr sidente du Congr s des femmes d Orient Mme Afchar prononce un discours dur au Congr s de 1932 dans lequel elle d crit la condition de la Persane avant la brillante re Pahlavi sic 1 La femme persane n avait pas le droit de parler en rue avec les hommes de sa propre famille ni de monter en voiture en compagnie de son poux de son p re de son fr re la maison elle tait contrainte d ob ir son p re son poux et son fr re dans la rue elle devait c der le pas tous les hommes trangers sa famille certaines avenues lui taient interdites apr s certaines heures sauf si elle avait la faveur exceptionnelle d obtenir un permis de passage La femme persane n avait pas le droit de d fendre les droits des autres femmes C est pourquoi Mme Afchar a rendu hommage Mme Fakh Afaq P rsa qui tr s t t a revendiqu les droits des femmes et qui fut condamn e au bannissement avec ses enfants Ensuite la Soci t des dames patriotes fut fond e par Mme Iskenderi qui a milit en faveur de l acc s l instruction des filles sans fortune La d l gu e persane au Congr s de 1932 encha na en exigeant l galit des droits de la femme et de l homme Mme Afchar compl ta en ra
118. 94 6 Eric ROULEAU La r publique islamique d Iran confront e la soci t civile Le Monde diplomatique juin 1995 7 Mervat HATEM Egypt s middle class in crisis the sexual division of labor Middle East Journal t 1988 8 Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte lop cit 9 Fatima MERNISSI Sexe id ologie islam op cit 10 Djamila AMRANE Les femmes alg riennes dans la guerre Ed Plon Paris 1991 11 Pierre ROGNON Au Maghreb l irr sistible avanc e du d sert Le Monde diplomatique f vrier 1995 12 BOUSTANi et Philippe FARGUES Atlas du monde arabe g opolotique et soci t Ed Bordas 1990 13 Jean Claude CHASTELAND Une d mographie clat e Le Monde 30 08 1994 14 Camille et Yves LACOSTE L Etat du Maghreb op cit 15 B n dicte MANIER Planning familial des besoins qui se comptent en milliards de dollars AFP 11 09 1994 16 Sami A Aldeed Abu Sahlieh Les musulmans face aux droits de l homme op cit 17 Ikhlef BALIMA Alg rie l tau d mographique Agence IPS 12 06 1993 18 Aicha AHMITI Aziza BELAMAALEM Khadija EDOUBALI Halima ES SEHRIR Royaume du Maroc strat gies et m thodologies de formation pour les femmes Colloque Turin Italie du 05 10 au 04 12 1992 19 Jacques SEGUIN L conomie gyptienne apr s la crise du Golfe Monde arabe Maghreb Machrek n 133 juillet septembre 1991
119. 94 Pierre DARCOURT Entretien avec Hassan El Tourabi L arrogance de l Am rique nous corche la peau Le Figaro 25 01 1994 Marc YARED Qui derri re le Jeune Afrique n 1725 27 11 au 02 02 1994 Antoine JALKH Kamal TOHME int gristes bons baisers de Kaboul New York Sanaa Gen ve Arabies mai 1994 La haine dossier collectif Magazine litt raire n 323 juillet ao t 1994 G rard LECLERC Questions sur l int grisme Le Figaro 06 07 08 1994 Thierry OBERLE Jean Alphonse RICHARD Entretien avec Charles Pasqua ministre de l Int rieur S il y a des islamistes mod r s qu ils condamnent les attentats Le Figaro 12 08 1994 Enqu te sur le FIS dossier collectif Le Nouvel Observateur 11 au 17 08 1994 166 PE 165 358 Femmes dans l Islam Xavier RAUFER Islamisme capitale Londres L Express 18 08 1994 Fr d ric FILLOUX Les islamistes alg riens la conqu te de Am rique Lib ration 24 08 1994 L islam et les femmes dossier collectif Le Nouvel Observateur 22 au 28 08 1994 Fr d rique LEBEL Archipel islamiste au Royaume Uni Lib ration 28 08 1994 L na LUTAUD Su de les radicaux ont la parole Lib ration 28 08 1994 Agn s GORISSEN Le GIA alg rien forme un cabinet islamique Le Soir 27 28 08 1994 S verine LABAT FIS GIA AIS Qui sont ils Que veulent ils Jeune Afrique n 1755 25 au 31 08 1994 Sami NA R Que faire de
120. 979 Thierry PAQUOT La grande m tamorphose urbaine Le Monde diplomatique mai 1992 Alain BIHR Crise de sens et tentation totalitaire Le Monde diplomatique mai 1992 Georges L Occident saisi par la violence des replis identitaires Le Monde diplomatique mai 1992 Alain GRESH De l islam la modernit Le Monde diplomatique mai 1992 In galit Nord Sud in Balises Le Vif L Express 02 10 1992 Pierre BOCEV Entretien avec le Commissaire europ en Manuel Marin La M diterran e une priorit au m me titre que l Europe ex communiste Le Figaro 23 03 1994 Deuxi me d claration d Amman sur la population et le d veloppement dans le monde arabe adopt e la conf rence arabe de la population tenue du 04 au 08 04 1993 Nations Unies Conseil conomique et social Comit pr paratoire sur la conf rence internationale sur la Population et le D veloppement deuxi me session 10 21 05 1993 93 27133 110593 Jean Claude WILLAME Quand j entends le mot d veloppement Revue Nouvelle octobre 1993 R solution sur les relations entre la Communaut europ enne et le Maghreb In Journal Officiel des Communaut s europ ennes du 26 6 1995 Christian COMELIAU Les relations Nord Sud l impasse Revue nouvelle f vrier 1994 EU EUROPE MEDITERRANEE Sommet des femmes pour la paix la semaine prochaine Marrakech Europe n 6235 21 05 1994 D veloppement et
121. 994 Fanny BORLOZ Fred DORIAN Florence GARDELLA Entretien avec Akram Mirhosseini pr sidente de la Ligue des femmes iraniennes Paris Le courage des Iraniennes Marie Claire mars 1994 Vincent HUGEUX Les d us du Khomeynisme Le Vif L Express 14 04 1994 Les Iraniennes pourront assister aux matches de football AFP 09 07 1994 Jean Pierre PERRIN Ave Maryam ton arm e te salue Lib ration 22 07 1994 Claude LORIEUX Comment les ayatollahs rel vent le d fi Le Figaro 05 09 1994 Franz Olivier GIESBERT Claude LORIEUX Entretien avec le pr sident iranien Les d fis de Rafsandjani Le Figaro 12 09 1994 Claude LORIEUX Iran les mollahs contre les paraboles sataniques Le Figaro 13 09 1994 T h ran annonce le renforcement de la lutte contre les femmes mal voil es AFP 18 09 1994 Claude LORIEUX La deuxi me r volution de T h ran Le Figaro 22 09 1994 Olivier VARIN Entretien avec le docteur Ganji ancien ministre du Shah et pr sident de l organisation de r sistance Le Drapeau de la Libert Paris Match 06 10 1994 Jean Michel AUBRIET Massoud Radjavi le retournement Jeune Afrique n 1763 20 au 26 10 1994 R solution du Parlement europ en sur les violations des Droits de 1 Homme en Iran adopt e par le PE le 27 octobre 1994 In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 323 du 21 11 1994 G rard FENEON Une femme pour diriger l Iran Le R publicain Lorrain
122. AFP 01 07 1993 R organisation religieuse Ryad Le Soir d apr s AFP 12 07 1993 Timide ouverture politique Ryad Le Soir avec AFP 26 08 1993 Le roi Fahd r it re son attachement la charia islamique AFP 24 08 1993 Taux d analphab tisme effrayant dans le monde arabe selon la Ligue arabe AFP 16 10 1993 A B Des pers cutions en Arabie Saoudite La Libre Belgique 15 09 1993 D capitation de trois Saoudiens condamn s mort pour des vols AFP 24 12 1993 Claude LORIEUX L Arabie Saoudite tente l ouverture Le Figaro 24 02 1994 Youssef COURBAGE P ninsule arabique les surprises de la d mographie Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Baudouin LOOS Ryad quand souffle le vent de la contestation Le Soir 03 08 1994 Jean POUSSIN Les nouveaux islamistes Jeune Afrique n 1783 20 au 26 10 1994 Pierre BEYLAU Arabie Saoudite la faillite Le Point n 1168 04 02 1995 Multiplication des ex cutions en Arabie Le Soir avec AFP le 04 05 1995 Alain GRESH Fin de r gne en Arabie Saoudite Le Monde diplomatique ao t 1995 144 PE 165 358 Femmes dans Islam ouvrages par ordre alphab tique Jean Marie FOULQUIER Arabie Saoudite la dictature prot g e Ed Albin Michel Paris 1995 Ibrahim ABDEL MEGUID L autre pays traduit de l arabe par Catherine Tissier Thomas Actes Sud Arles 1995 BAHREIN p riodiques par ord
123. DAGHER Un briseur de tabous Jeune Afrique n 1752 04 au 10 08 1994 Alexandre BUCCIANTI Egytpe la manne des expatri s Le Monde 03 09 1994 Christophe AYAD L Egypte aux prises sa propre d mographie Lib ration 05 09 1994 Alexandre BUCCIANTI La culture gyptienne lutte pour sa survie le Monde 18 10 1994 Henri TINCQ Entretien avec le patriarche copte orthodoxe Chenouda Les chr tiens d Egypte doivent opposer sagesse et patience aux violences islamistes Le Monde 15 02 1995 Mohamed SIDI AHMED Menaces sur 1 Le Monde diplomatique mars 1995 Jean Michel FRODON Le religieusement correct menace le cin ma gyptien Le Monde 09 03 1995 Jacques GODITIABOIS DEACON La presse fulmine une loi limite sa libert La Libre Belgique 31 05 195 ouvrages par ordre alphab tique Anouar ABDEL MALEL Egypte soci t militaire Ed du Seuil Paris 1962 8 Le ph nom ne de la violence politique perspectives comparatistes et paradigme gyptien Dossiers du CEDEJ Baudouin DUPRET diteur CEDEJ 1994 Mahmoud HUSSEIN La lutte des classes en Egypte 1945 1970 deuxi me dition mise jour Ed Fran ois Maspero 1969 1971 146 PE 165 358 IRAK Femmes dans l Islam p riodiques par ordre chronologique Ren DUMONT La population irakienne punie par l embargo Le Monde diplomatique d cembre 1991 Thierry A BRUN Sous la t
124. Elle est une proie l homme un chasseur La virginit est centrale dans l ducation 29 PE 165 358 Femmes dans l Islam En ce qui concerne l homme le hiatus dans l ducation est encore plus grand et probablement plus lourd de cons quences toute son ducation le pr pare 4 esp rer une pleine satisfaction de ses lans sexuels sur lesquels repose d ailleurs son identit masculine Les femmes de la famille charg es de son ducation honorent le p nis du petit garcon et insistent sur sa fiert d tre mile sur sa virilit La circoncision masculine donne lieu d ailleurs 4 une grande f te familiale Pourtant rappellons le cette pratique pas plus que la circoncision f minine ne sont mentionn es dans le Coran Seul le r cit de recueils de Mahomet les voque mais l authenticit de ces propos est contest e Il existe plusieurs formes de circoncision masculine 6 celle proprement dite la phaloctomie la castration et l masculation Selon les auteurs musulmans la circoncision masculine est obligatoire car le pr puce peut tre vecteur de maladies une cause de d go t et un obstacle au plaisir D autres comme l imam Shaltut ne voient de base pour la circoncision masculine ou f minine ni dans le Coran ni dans la Sunnah Elle doit donc tre jug e sur le principe g n ral qui interdit de faire souffrir quelqu un moins que cela ne soit positif et b n fique pour lui et que l avantage
125. Ils affirment galement que l in galit et la soumission de la femme ne sont pas inscrits dans le Coran Le Mouvement des jeunes Tunisiens entre 1882 et 1912 et le Destour fond en 1920 critiqueront galement la mauvaise interpr tation de l islam En 1924 Tunis Manoubia Ouertani membre de la bourgeoisie prononce d voil e un discours dans lequel elle d nonce l analphab tisme des femmes leur claustration et l arbitraire du mariage A l poque cette initiative soul ve un toll g n ral et m me Habib Bourguiba prend la d fense du voile et ridiculise 1 En effet toute remise en cause de l ordre tabli est jug e complice de la politique assimilatrice du pouvoir colonial elle m me per ue comme destructrice de l identit Un homme Tahar Haddad marquera profond ment la lutte des femmes en Tunisie la fois par ses id es mais aussi parce qu en leur nom il perdra son emploi et finira ses jours dans la mis re En effet le conseil d administration de la grande mosqu e la Nadhara taxera Tahar Haddad d h r tique et d ali n l Occident pour un texte qu il a crit en 1930 et qui s intitule Notre femme dans la l gislation islamique et la soci t Dans cet ouvrage qui est un proc s de la soci t traditionnelle il d nonce l asservissement des femmes les mariages forc s l exploitation des petites filles l oppression des femmes rurales la r pudiati
126. Le code de statut personnel en Tunisie la madjala Le 13 ao t 1956 le pr sident Bourguiba promulgue la madjala En 213 articles ce code de statut personnel limite les pr rogatives de l homme Toutefois malgr ce code mancipateur le mari demeure le chef de famille et la femme lui doit ob issance Il n y a donc pas de r elle galit entre les poux Or dans la constitution du 01 06 1959 il est crit que Tous les Tunisiens sont gaux et libres en droit La madjala se d finit comme un code civil d inspiration musulmane qui a choisi ses dispositions dans la doctrine des diff rents rites islamiques en prenant en consid ration la n cessit de conciliation entre le respect de la religion musulmane et les imp ratifs de la modernit 2 Nous verrons au prochain chapitre que les incoh rences de cette nouvelle l gislation r v lent les conflits s vissant entre la l gitimit religieuse et celle de l Etat moderne En effet l universit th ologique la Zitouna refusera de suivre le pr sident Bourguiba et se prononcera publiquement contre le CSP mais le chef de l Etat le promulguera quand m me De plus il sera difficile de faire passer cette r forme aupr s d une population rurale traditionnelle et tr s largement analphab te Ce Code de statut personnel est consid r dans le Maghreb le monde arabe et en Occident comme le plus moderne voire m me le plus avant gardiste pour l poque puisqu
127. Moyen Orient Le document suivant est disponible la Direction g n rale des Etudes Pour un cadre de n gociation politique global de l Union europ enne en M diterran e S rie politique W 10 novembre 1994 disponible en anglais allemand espagnol frangais et italien 7 PE 165 358 Femmes dans 1 151 INTRODUCTION 29 PE 165 358 Femmes dans l Islam Parler des femmes en islam c est poser un double regard sur l autre et sur soi m me Le questionnement qui se vit intens ment ce sujet dans les pays musulmans sans oublier les risques individuels et collectifs qui accompagnent une telle d marche nous incitent faire le bilan de nos acquis en mati re de droits des femmes et plus largement en mati re de droits de l Homme Qu est ce que l mancipation f minine Comment vivons nous notre propre condition f minine Qu est ce que la modernit Quels sont encore les progr s r aliser pour notamment parvenir une meilleure repr sentation politique des femmes en Europe Et puis y a t il un mode d emploi unique un moule de femme mancip e confectionn au Nord et qui voudrait s imposer au Sud comme une simple d calcomanie Si la recherche de stabilit entre les deux rives de la M diterran e est une des priorit s de l Union europ enne on constate qu heureusement la situation de la femme dans ces pays commence aussi int resser les d cideurs politiques En effet l
128. PARLEMENT EUROPEEN Direction G n rale des Etudes DOCUMENT DE TRAVAIL LES FEMMES DANS L ISLAM LA SITUATION DES FEMMES MUSULMANES DANS LES PAYS MEDITERRANEENS DU PROCHE AU MOYEN ORIENT ET DU MAGHREB S rie Droits des Femmes 9 1996 2861FR Cette publication est dit e dans les langues suivantes FR original DE EN ES NL La pr sente tude a t r dig e pour le compte du Parlement europ en par Madame Genevi ve DELAUNOY journaliste ind pendante L auteur est seule responsable des opinions qui y sont pr sent es celles ci ne refl tent pas n cessairement le point de vue du Parlement europ en Reproduction et traduction autoris es sauf 4 des fins commerciales moyennant mention de la source information pr alable de l diteur et transmission d un exemplaire celui ci EDITEUR PARLEMENT EUROPEEN DIRECTION GENERALE DES ETUDES DIVISION DES AFFAIRES BUDGETAIRES ET CULTURELLES DROITS DE LA FEMME LIBERTES PUBLIQUES ET AFFAIRES INTERIEURES REGLEMENT PETITIONS ET DROIT COMPARE L 2929 LUXEMBOURG B 1047 BRUXELLES T L 32 2 284 36 84 BRUXELLES Fax 32 2 284 49 55 BRUXELLES PON E Andrea SUBHAN Manuscrit achev en septembre 1995 Femmes dans l Islam INTRODUCTION 2 0 2 2 cc eect eee etter tree eens 9 CHAPITRE PREMIER LE STATUT DES FEMMES DANS LA SOCIETE PRE ISLAMIQUE ET DANS L ISLAM 15 I Dans la soci t pr islamique
129. Programme d action de Beijing 83 d la probl matique du sida 85 gt Tunisie Dire nn ms de 85 dale oe eh er nat are Se oe ees 86 que pr conise le PNUD au niveau mondial 86 3 La scolarisation SS eee EES Dor BE 86 a l analphab tisme dans le monde arabe 87 Tunisie a ee PARE ee Meee Ss 87 Alg rie Lada detente er Gale ado rte 87 Palestine 55 a2 3 Macau et 87 as ER ICS RNA 88 P ninsule arabique 88 4 Les femmes et l acc s la vie publique 89 a l acc s au travail lt a s a de eue date di nee 89 oe tae ies Bae oe ety 90 us es de as Monet s cho oe ae a ae Se a 90 TURQUIE tot rase a GRE Rent 91 P ninsule arabique 91 b l int gration dans la vie politique 91 III Les menaces sur les acquis des femmes 92 1 La situation conomique paup risation et urbanisation 93 a la paup risati n Li sn enduit E E 93 Arabie Saoudite ho So eke Mee eh de wae 94 l urbanisation die ie nie an ren eS SE 94 5 PE 165 358 Femmes dans l Islam 2 Le grand
130. a Convention des Nations Unies sur la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui en ce qui concerne la prostitution le Parlement europ en invite les Etats membres prendre les mesures juridiques requises pour d p naliser l exercice de cette profession garantir aux prostitu es les droits dont jouissent les autres citoyens prot ger 82 PE 165 358 Femmes dans l Isiam l ind pendance la sant la s curit des personnes exer ant cette profession soutenir les groupes d auto assistance aux prostitu es La prostitution tant une forme suppl mentaire d exploitation des femmes le Parlement europ en invite les Etats membres adopter des mesures d ordre social et juridique pour pr venir la prostitution des jeunes femmes et faciliter la r insertion professionnelle et sociale des prostitu es ainsi que pour sanctionner s v rement l incitation la prostitution des fillettes et des adolescents en ce qui concerne la pornographie le Parlement europ en r clame des sanctions s v res contre l exploitation pornographique des enfants et des adolescents et demande que les m dias notamment les r alisateurs de programmes t l vis s et vid o ne diffusent plus des images d attentat la pudeur et de viol enfin le Parlement europ en recommande une s rie d actions dans le domaine de l ducation aider les filles et jeunes femmes identifier et faire f
131. a contrebande r pliquent ces dysfonctionnements sociaux en amputant la main des voleurs et en coupant les oreilles des d serteurs Dans un excellent article 32 Monique Chemillier Gendreau analyse l arbitraire des r solutions du Conseil de s curit des Nations Unies depuis 1990 33 en soulignant leur atteinte aux droits de l homme alors que la Convention de Gen ve sur le droit humanitaire interdit d affamer la population civile De plus le Conseil de S curit a us tort de la substitution des faits punissables pour garder l Irak sous gouvernorat en ignorant totalement le principe de l galit souveraine des Etats On est en pleine caricature du droit international affirme Mme Chemillier Gendreau qui demande galement quand il y aura un contr le de la l galit des d cisions du Conseil de s curit Palestine En ce qui concerne la situation des populations palestiniennes ayant v cu l occupation isra lienne leur sant est affect e un double niveau mental et physique Selon un rapport 1994 des Nations unies 34 la poursuite de l occupation isra lienne renforc e par la force arm e affect la soci t palestinienne et ses moyens de subsistance et entra n de graves violations des droits de Homme en 1993 il y a eu une augmentation du nombre de morts et de bless s notamment parmi les enfants Ainsi en ao t 1993 le bilan total atteignait 1240 morts et 13 000 bless s do
132. a politique au sens large voici donc le troisi me indice de la r volution de l ordre patriarcal Nous verrons que les disparit s sont normes d un pays l autre a l acc s de la femme au travail Selon les Nations Unies les femmes assurent environ 55 de la charge de travail r mun r et non dans le monde En 1994 1 Etude mondiale sur le r le des femmes dans le d veloppement d montrait que par rapport aux hommes la proportion de femmes int gr es dans 1 population active avait presque doubl en 20 ans L Organisation Internationale du Travail OIT a t la premi re d fendre la cause des femmes travailleuses Pour elle trois raisons militent pour une participation gale des femmes et des hommes dans la prise de d cision conomique cette question rel ve des droits de l Homme les femmes repr sentent la moiti de la population mondiale et 1 3 de l ensemble de la main d oeuvre cette question rel ve de la justice sociale cette question est indispensable l acc l ration et l efficacit du d veloppement La participation des femmes arabes dans l activit conomique ne d passe pas la moyenne de 13 5 contre 73 des hommes capables de travailler 16 Ainsi en Turquie il y a 56 6 de femmes actives 20 1 en Tunisie 17 4 en Irak 15 8 en Syrie 15 2 au Maroc 12 8 au 11 7 en Egypte 3 3 aux Emirats arabes unis Le ch mage dans les pays arabes
133. abilisant la soci t les femmes ont acc d l enseignement au travail r mun r et des progr s ont t accomplis dans le secteur d mographique ce qui a permis une nouvelle structuration familiale et sociale 42 PE 165 358 Femmes dans l Islam En effet dans la foul e de ce code de statut personnel d autres r formes suivront 5 en 1958 cr ation de l Union nationale des Femmes tunisiennes qui sera pr sid e par Wassila Ben Ammar la future femme du pr sident Bourguiba La m me ann e l adoption est autoris e ce qu aucun autre Etat musulman n a instaur jusqu pr sent en 1968 ratification de la Convention internationale sur l galit des traitement entre les Sexes en 1970 80 conseill res municipales sont lues en 1972 deux femmes sont lues d put s en 1973 cr ation d un centre de planning familial Une loi sur l interruption volontaire de grossesse permet la femme d avorter sans l accord du mari En 1993 des r formes suppl mentaires sont apport es la madjala qui satisfont la majorit des revendications f minines m me si certaines d entre elles sont encore jug es trop floues 5 le devoir d ob issance de la femme est remplac par celui d une mutuelle bienveillance et entraide la femme mineure mari e a le droit de g rer ses propres affaires les divorc es peuvent participer l ducation de leurs enfants La femme devient co
134. ace aux situations mena antes d velopper entre les deux sexes la conscience du respect de l existence et de la dignit humaine organiser des cours d autod fense pour les filles pr parer les jeunes des deux sexes aux exigences du m nage et de l ind pendance conomique pr parer les deux sexes la compr hension mutuelle et l acceptation fondamentale de l galit des sexes en vue de cr er un sentiment de responsabilit et de respect mutuels entre les individus donner une ducation sexuelle appropri e incluant les aspects biologiques physiologiques culturels et philosophiques pr parer la vie de couple la maternit et la paternit par la pleine compr hension des cons quences motionnelles affectives et pratiques de l arriv e d enfants et par l acceptation du partage des t ches parentales liminer les st r otypes sexuels dans les livres scolaires de fa on ne pas fausser la perception du r le de la femme et de l homme dans la soci t Ce que proposent les Nations Unies le Programme d action de Beijing 1995 Le programme d action de Beijing dor navant selon la volont des autorit s chinoises P kin se dit Beijing adopt lors de la quatri me Conf rence mondiale sur les femmes qui s est tenue en Chine du 4 au 15 septembre 1995 indique que l expression violence l gard des femmes d signe tous actes de violence dirig s contre des femmes en tant que telles et cau
135. achida ENNAIFER Oum Jihad les Palestiniennes sont diff rentes Jeune Afrique n 1750 21 au 27 07 1994 9 Entretien r alis Ramallah en juillet 1994 op cit 129 PE 165 358 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 Femmes dans l Islam Gaza la paix maintenant In Enfants r fugi s du monde Paris n 16 automne 1993 Entretien r alis J rusalem en juillet 1994 Rosemary SAYIGH Pour les r fugi s palestiniens l avenir est comme une chambre noire Le Monde diplomatique octobre 1994 Lamia RADI Les Palestiniens du Koweit en Jordanie Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Mona SALEM Les femmes arabes veulent s attaquer au tabou de la sexualit AFP 03 09 1994 Draft Report Arab r gional Preparatory Meeting for the fourth Conference on Women Beijing 1995 Peace for the Advancement of arab Women Amman Jordan 09 10 november 1994 Hamida BEN SALAH Les femmes arabes africaines et europ ennes face la violence AFP 13 11 1993 Le premier sommet des Femmes d Europe et des pays M diterran ens AFP 29 05 1994 Khalil KOCHARSSALY La signification des relations islamo chr tiennes Lumen Vitae Bruxelles 10 11 1994 Christian JELEN La kippa n est pas le foulard Le Point n 1163 30 12 1994 Pierre SIMONITSCH Boutros Boutros Ghal
136. ains l ments islamistes ne sauraient excuser la violence et l intol rance au sein des Etats membres l gard de leurs minorit s islamiques 5 lance un appel Commission et au Conseil pour qu ils condamnent nergiquement le terrorisme dans ces pays et invite les Etats membres s abstenir d accueillir les personnes engag es dans le terrorisme ou la violence 6 d nonce l appui syst matique apport par les gouvernements d Iran du Soudan et d autres pays de la r gion au renforcement des mouvements int gristes 7 _ charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution au Conseil la Commission et CPE ainsi qu aux gouvernements des pays du Maghreb du Proche et du Moyen Orient 210 PE 165 358 27 11899001 60292 02924 99001 60292 AIT AU UU CTA EEE AT
137. aire de l existence du croyant Les plaisirs des sens sont un avant go t des d lices du paradis 12 L amour physique trouve sa pleine l gitimit dans le mariage nikah Le mariage est donc une obligation et le c libat est condamnable car la femme est consid r e comme un capital biologique qui ne peut tre laiss improductif Elle doit tre soumise r sign e et patiente C est l homme qui a pleine autorit sur les jeux sexuels ces derniers tant d ailleurs chaudement recommand s Quelques remarques s imposent cependant chez les musulmans parler de sexualit est encore un tabou qui a valu d illustres crivains des proc s retentissants certains rudits arabes et musulmans ont t clou s au pilori parce que justement ils ont os en parler Pourtant il y a plusieurs si cles toute une culture du corps et du sexe s est d velopp e l abri des hammams des harems et des maisons de tol rance 13 Ensuite en islam la sexualit est avant tout territoriale Au sein de l Umma les femmes confin es dans leur espace domestique sont avant tout per ues comme des tres sexu s devant ob ir une hi rarchie intra et extra familiale L honveur de leur mari de leur famille est li au contr le de leur sexualit et la production de leur appareil g nital A l inverse les hommes membres de l Umma sont d finis par leur foi et leur place dans l espace public ils ont galement a
138. aise et conseill re du cabinet du ministre de la Culture Michel Edd Beyrouth juin 1994 Entretien avec Dr Alaouia Fahhat gyn cologue dans la banlieue sud de Beyrouth largement domin e par le mouvement chiite pro iranien Hezbollah juin 1994 Entretien avec Salim Habib d put chr tien Tripoli juin 1994 Entretien avec Maha Ghorayeb docteur en psychologie auteur d une th se Le choix du conjoint Tripoli du point de vue de la femme Tripoli juin 1994 Entretien avec Mona Haddad Yakhan docteur en histoire de l universit de la Sorbonne de Paris Epouse du d put Yakhan chef du parti islamiste Jamma islamya Mme Yakhan est pr sidente de l universit islamique de Tripoli Entretien d roul en arabe Tripoli juin 1994 Entretien avec M Tallal Atrissi professeur de sociologie l universit libanaise et directeur du Centre de recherches strat giques banlieue sud de Beyrouth juin 1994 Entretien avec Randa Berri pouse de Nabih Berri pr sident du Parlement libanais et leader du mouvement islamiste Amal Mme Berri est pr sidente de diff rentes oeuvres sociales Entretien d roul en arabe Beyrouth juin 1994 TUNISIE Entretien avec Baudouin Dupret islamologue Bruxelles juin 1994 DIALOGUE des RELIGIONS Entretien avec le P re Khalil Kocharssaly islamologue Bruxelles novembre 1991 FEMMES Entretien avec Mme Taslima Nasreen Bruxelles 25 03 1995 Ent
139. ajustement structurel que celle ci s efforcerait de faire pr valoir au sein de la Banque Mondiale et du Fonds Mon taire International 205 PE 165 358 Commerce 41 estime que la Communaut europ enne devra r duire les obstacles l entr e des produits agricoles et industriels maghr bins notamment dans l agro alimentaire et le textile en tenant compte galement des int r ts des producteurs communautaires 42 soutient la perspective d une zone de libre change entre la Communaut europ enne et le Maghreb mais affirme que celle ci n est pas en elle m me suffisante pour apporter l impulsion et la cr dibilit n cessaires l ancrage du Maghreb l Europe Coop ration financi re formation emploi et investissements 43 soutient vivement les initiatives de la Commission visant la cr ation d emplois dans les pays du Maghreb et se prononce en faveur d une importante extension de ces programmes 44 rel ve avec satisfaction les actions initi es par la Commission pour faciliter les joint ventures dans les domaines de la production et aussi des services 45 estime que les petites et moyennes entreprises sont les mieux adapt es la cr ation d emplois et se prononce en particulier pour le soutien aux jeunes entrepreneurs 46 note les besoins et les importantes possibilit s existant en mati re de formatior professionnelle et se prononce en faveur d actions diversifi es dans ce domaine 47 e
140. alenent se faire dans le cadre de la scolarit et de la formation professionnelle ainsi que d autres processus sociaux d ducation au niveau des m dias etc souligne l importance fondamentale de l ducation des femmes consid re que la d cision de femmes ou de couples d avoir recours volontairement des moyens contraceptifs ne devrait pas tre une source de probl mes financiers ni se heurter des obstacles sociaux demande la Commission et aux Etats membres de veiller ce qu aucun soutien ne soit accord aux programmes de planification comportant des mesures contraignantes ou susceptibles de mettre en danger la sant des individus concern s estime qu en raison de l interaction entre les facteurs d mographiques et conomiques il faut offrir aux hommes et aux femmes des perspectives s res sur le plan du travail et sur celui de la r partition quitable des ressources e la terre des technologies appropri es de l ducation de l acc s aux cr dits et harmoniser de mani re ad quate les programmes d aide la famille et la pr voyance vieillesse 186 165 358 15 18 est convaincu qu il devrait participer activement la 3 me Conf rence internationale des Nations unies sur la population et le d veloppement au Caire en septembre 1994 prie instamment la Commission d accorder davantage d attention l incidence que pourraient avoir sur la d mographie les programmes de d veloppement
141. anisations comme Women s World Banking ou Accion International qui se sont lanc es dans le financement des activit s conomiques et des micro entreprises f minines en Afrique en Asie et en Am rique latine Ainsi par exemple la Grameen Bank au Bangladesh qu on appelle aussi la banque des femmes et qui compte 1 5 millions d emprunteurs et de clients qui sont aussi des associ s et des gestionnaires Cette banque privil gie les femmes et elle connait un taux de remboursement de 98 10 Aujourd hui la Banque Mondiale et Association Internationale pour le D veloppement suivent le mouvement et font davantage confiance aux femmes qui remboursent mieux les pr ts et qui investissent plus intelligemment les b n fices d gag s de leurs activit s dans les soins de sant aux enfants et dans leur ducation Si la pr occupation des grands organismes financiers est avant tout financi re il n emp che que par leur participation la gestion du d veloppement les femmes ne sont plus exclues de la cit ni recluses Le d veloppement ne se construit plus sur leur invisibilit Au contraire ces femmes s inscrivent dans la dynamique du d veloppement et dans la structure de la soci t aux c t s des hommes La dualit du genre humain ferment de progr s et de d mocratie est ainsi reconnue 11 ce succ s am ne red finir le r le et les priorit s de la Banque mondiale et du FMI l Union europ en
142. ants et mettre au point en fonction de l ge des programmes s rs et confidentiels et des services d appui m dicaux sociaux et psychologiques pour aider les filles victimes de violences 37 d la probl matique du Sida D autre part si dans le monde 40 000 enfants meurent quotidiennement de rougeole dipht rie et d autres maladies on ne peut cependant occulter le probl me du Sida De fa on g n rale les femmes sont sociologiquement et pid miologiquement plus vuln rables 40 Cette subordination est aggrav e encore par une inf riorisation sociale et un manque d ind pendance conomique Selon le directeur de l OMS les chiffres concernant le Sida fournis par les pays musulmans sont les moins fiables parce que le Sida est consid r comme un tabou et que les gens ont des difficult s parler de la sexualit Dans certains pays la contamination par le Sida est justifi e comme une punition divine n emp che qu une mobilisation s organise ainsi en d cembre 1993 pr s de 600 Tunisiens Marocains Libyens et Egyptiens ont particip une marche de 600 km la premi re du genre au Maghreb pour sensibiliser la population sur la maladie et ses modes de transmission Tunisie En Tunisie fin 1991 d but 1992 une affiche tait placard e partout Pr servatif tu prends les devants derri re t assures ou encore Le pr servatif pour nous pr server du Sida Cette campagne r alis e par l Agenc
143. arental la s curit sociale dans les r gimes professionnels et l galit de traitement des ind pendants qui contribueraient am liorer la situation conomique des femmes en largissant l ventail des choix professionnels et sociaux dont elles disposent et en facilitant le Partage des responsabilit s professionnelles et parentales au sein des couples F soulignant qu un contr le Plus rigoureux par la Commission de l application dans les Etats membres de la l gislation communautaire existante en ce qui concerne l galit de r mun ration et de traitement le renforcement des pressions exerc es sur les Etats membres pour qu ils appliquent la recommandation relative une action concr te et l am lioration de la publicit accord e aux mesures qu elle pr voit en vue de promouvoir l galit des chances contribueraient am liorer la situation des femmes G invitant pour la quatri me fois la Commission proposer une directive sur l galit de traitement en mati re d imposition des revenus bas e sur un r gime s par pour les hommes et les femmes y compris les femmes mari es qui am liorerait la situation financi re des femmes exer ant un emploi et renforcerait leur dignit H consid rant que la recherche d une politique visant combattre ta violence contre les femmes et les jeunes filles fait partie d une politique d mancipation visant mettre un terme l in galit et assurer l galit ent
144. ation juge laquelle comme le montre l exp rience donne lieu des effets pr judiciables pour la partic plaignante 6 demande la r vision dans les cas o cela est n cessaire de la l gislation relative l attentat la pudeur l effet de garantir que la recevabilit de preuves relatives aux ant c dents sexucls de la victime fasse l objet des contr les les plus rigoureux possibles 7 demande que les professions de nature judiciaire et juridique fassent l objet dune formation approfondie mati re de violence sexuelle afin d liminer toute attitude sexiste et d passer qui comme il ressort de travaux de recherche se retrouve encore dans ces professions g n ralement au d triment des victimes de tels actes de violence 8 souhaite que les pays o le viol ct l attentat la pudeur sont juridiquement d finis comme une atteinte la pudcur adaptent leur l gislation et d finissent ces d lits comme un acte de violence l encontre de la personne humaine interdisant par l m me toute r f rence aux m urs des victimes de tels actes ainsi qu au pass de celles ci de telles all gations ne pouvant d ailleurs aucun Cas servir comme preuves exculpatoires pour les auteurs de ces actes incrimin s 9 Propose de supprimer les dispositions l gislatives sp cifiques relatives aux m urs de traiter des diff rentes formes de violence sexuelle dans d autres textes du droit p nal ou du droit civil 10
145. ation ou non des femmes en politique le manque de coordination unitaire voire aussi l chec des tentatives de coordination les affaiblissent face au pouvoir qui l aussi a int r t jouer sur la zizanie le manque d int r t et de soutien de la part des partis politiques qui consid rent la question f minine comme secondaire les associations f minines se heurtent galement parfois au fait que leur probl matique est consid r e comme un domaine r serv du chef de l Etat Au Maroc le f minisme a pris un envol spectaculaire lorsque l Union de l Action F minine UAF lanc une p tition r clamant une r vision de la mudawwana Fait unique dans le monde arabe cette p tition a recueilli un million de signatures Mais comme nous l avons vu plus haut le roi Hassan II a bris cet lan Toutefois l initiative des femmes marocaines a redynamis les efforts des autres associations maghr bines Si au d part les revendications f minines se concentraient sur le besoin d exister dans la soci t civile la volont de d noncer les conditions de vie quotidienne les multiples atteintes aux droits des femmes et la r volte contre le code de statut personnel peu peu beaucoup d associations f minines maghr bines ont fait du code de statut personnel leur unique cheval de bataille Ce combat essentiellement politique et per u comme intellectuel n int ressait pas la population f minine moins f
146. atteint O 44 aux EAU 1 47 au Kowe t 14 7 en Egypte et 20 9 en Alg rie Au Maghreb 14 la plupart des femmes recens es comme actives r sident en milieu urbain et travaillent dans les secteurs de l administration de la sant et de l enseignement L Etat demeure le principal employeur En g n ral les femmes qui travaillent sont c libataires ou divorc es 89 PE 165 358 Femmes dans l Islam elles sont moins bien pay es que les hommes et elles sont exploit es mais elles acqui rent quand m me une ind pendance conomique Tunisie En Tunisie en 1960 on comptait 6 de femmes actives sur le march de l emploi En 1992 elles sont 20 il y a 2000 femmes PDG et parmi les cadres sup rieurs figurent 11 5 de femmes mais elles sont toutefois peu repr sent es dans les secteurs de l conomie du commerce de la finance ou de la vie politique On constate une hausse du taux d activit des femmes mari es mais 2 3 des femmes demeurent affect es des emplois subalternes agent moyen ouvri re textile employ e de bureau ou salari e agricole En 1992 le ch mage masculin tait de 13 9 et le ch mage f minin atteignait 21 44 Signe plus alarmant la moiti des sans emploi n a pas 25 ans En 1989 en raison de la mont e du ch mage masculin des d put s du parti au pouvoir RCD Rassemblement Constitutionnel D mocratique ont demand le renvoi des travailleuses Maroc Au Maroc
147. avers de publications comme Farzaneh ou Zanan qui militent pour la reconnaissance des droits de la femme ainsi que par une soixantaine d organisations non gouvernementales de diff rentes ob diences islamique la que mod r e radicale Curieusement leurs objectifs convergent et ensemble elles font pression aupr s des parlementaires des m dias et des ministres pour susciter des amendements l gislatifs 6 L Egypte En Egypte le f minisme a t soutenu par le roi Fouad qui a accord aux jeunes filles l acc s aux facult s de m decine et de droit La reine tait pr sidente d honneur des associations de femmes luttant contre les fl aux de l alcoolisme et des stup fiants 61 PE 165 358 Femmes dans 1 15 En 1923 Mme Chaarawi qui est avec Mme Nabarawi la premi re femme appara tre sans voile m ne des campagnes pour emp cher le mariage des jeunes filles avant l ge de 16 ans et pour la suppression de la polygamie Mme Nabarawi dirige La revue gyptienne et Mme Lilibeh Ahmed s occupe de la revue La femme moderne Toutes deux ont l ambition de renforcer le r le des femmes dans la soci t d apprendre aux femmes lire crire et parler pour revendiquer leurs droits ainsi que cr er un esprit de libert et de confiance en soi En 1937 l avortement est rendu l gal mais il sera nouveau interdit en 1989 En 1952 les droits politiques de la femme sont reconnus quatre a
148. avoris e qui avait d j int gr bon gr mal gr ce code Le d calage tait donc profond entre la base et le sommet Le probl me du langage et de la culture politique se pose donc dans toute son acuit 110 PE 165 358 Femmes dans 1 15 ce manque de contact voire parfois ce refus de contact avec la population rurale ou marginalis e rappelle la m me peur du peuple dont souffrent les partis d opposition Nous pensons que c est une des d faites majeures du combat des femmes dites laiques et sur ce terrain la elles se font largement battre par les islamistes de nombreuses associations f minines maghr bines ont galement refus de rencontrer des militantes islamistes pour changer des points de vue ou tout simplement tablir des ponts Toutefois des initiatives ont t lanc es comme le journal alg rien Ounoutha F minit qui se voulait pr cis ment un trait d union entre les femmes la ques et islamistes 3 les associations f minines n ont pas chapp aux querelles de leadership et aux jalousies internes ce qui 4 maintes reprises a fait imploser des associations qui se recomposaient plus tard sous un autre nom les femmes elles m mes se posent des tabous infranchissables ainsi au Maroc la r vision de la mudawwana n envisageait pas de r forme de h ritage sujet jug trop sensible par les femmes elles m mes les difficult s logistiques de ces associations les o
149. baiser ni attouchement ni pr sence d un homme et d une femme dans la m me chambre Ainsi donc en change d une contrepartie financi re substantielle 1 Arabie Saoudite est parvenue convaincre des actrices gyptiennes de ne plus appara tre que voil es et d tre les porte parole de ses positions 21 La Loi fondamentale du pouvoir promulgu e seulement le ler mars 1992 r affirme que le Coran et la Sunnah sont la seule constitution du pays Et le roi Fahd a rappel que la charia islamique tait la base immuable du syst me en vigueur dans le royaume 18 La Loi fondamentale tend les pouvoirs discr tionnaires du roi dont la nomination du prince h ritier et des ministres et leur r vocation 19 Elle dit que l Etat prot ge les droits de l homme en conformit avec la loi islamique ce qui ouvre la voie tous les abus puisque cette loi n est pas codifi e et comprend des normes qui violent les droits de l homme D ailleurs la Loi fondamentale n interdit pas la torture couramment pratiqu e et ne supprime pas les lois autorisant les arrestations arbitraires pas plus qu elle n instaure un d but de libert d association d expression ou de presse Le peuple n a aucun droit pour modifier la Loi fondamentale L Arabie Saoudite se trouve donc entre les mains du roi et de 6000 princes qui consid rent pays comme une rente in puisable Ce pouvoir absolu est confirm travers le Cons
150. bancaire et finance islamique Monde arabe Maghreb Machrek n 141 juillet ao t 1993 Gilles HERTZOG Entretien avec Neguib Mahfouz L islam peut tre moderne et clair Le Point n 1089 31 07 1993 Caroline PIGOZZI Entretien avec Soeur Emmanuelle L int grisme c est du peuple Paris Match 23 09 1993 145 PE 165 358 Femmes dans 1 151 Mona SALEM La loi anti terroriste utilis e pour la premi re fois contre la presse AFP 10 10 1993 Lamia RADI Le plus grand proc s d islamistes s ach ve en manifestation AFP 31 10 1993 Amnesty condamne le niveau effrayant de la torture en Egypte AFP 13 11 1993 Lamia RADI Mis re et corruption moteurs de l int grisme en Haute Egypte 13 11 1993 Francois BURGAT le politique la repr sentation de violence en Egypte avec la collaboration de Baudouin DUPRET Monde arabe Maghreb Machrek n 142 octobre d cembre 1993 Stanley REED La bataille d Egypte Jeune Afrique n 1716 25 11 au 01 12 1993 Un film de cin ma est devenu arme du pouvoir contre les int gristes AFP 25 05 1994 Pierre ROUSSELIN Entretien avec le pr sident Moubarak Si Arafat disparaissait ce serait le chaos Le Figaro 11 07 1994 Clarisse LUCAS Les ex cutions en Egypte un rem de contest la crise ouverte entre le pouvoir et les islamistes AFP 17 07 1994 Nadia KHOURI
151. base de cet aper u sans doute incomplet de la mobilisation f minine nous d gageons plusieurs l ments essentiels les luttes f minines maghr bines sont imbriqu es dans les strat gies nationales les femmes servent la fois d enjeu de miroir et d alibi Les droits octroy s ne le sont donc pas n cessairement en raison de leur essence galitaire mais parce qu ils r pondent une option politique C est pourquoi toutes les 67 PE 165 358 Femmes dans I Islam br ches ouvertes par les femmes de m me que leurs acquis ont t et sont susceptibles d tre remis en cause 4 tout moment l absence d ouverture politique et d espaces de libre expression le non respect des droits de l Homme et les luttes internes violentes qu ont connus et que connaissent encore ces pays menacent et conditionnent la mobilisation des femmes la crise d identit de ces Etats ne tient pas seulement au fait des volutions sociales en cours et de la dislocation des liens traditionnels mais aussi au fait que ces Etats ne remplissent plus leur mission le f minisme est la fois l affirmation de l identit ainsi que le r am nagement voire la destruction de l ordre patriarcal Toutefois l homme ne peut pas tre exclu de cette qu te Bien au contraire certains auteurs affirment m me qu il faut d abord lib rer l homme le f minisme se vit donc avec les hommes et pas contre eux L enjeu est de taille p
152. bat des femmes alg riennes s effectue en ordre dispers Malgr les diverses tentatives il n existe pas de coh sion entre les associations la ques qui sont divis es sur l objectif de leur lutte En effet nous verrons dans le quatri me chapitre que la vingtaine d associations f minines la ques alg riennes se partagent en quatre courants divergents De plus s il existe des changes individuels entre femmes la ques et islamistes notre connaissance il n y a pas eu d effort de coop ration commune ce sens au niveau des diff rentes associations concern es Et aujourd hui la situation est d autant plus critique que le pays subit une escalade de violences depuis janvier 1992 que le climat d ins curit permanent r duit consid rablement la vie politique et les activit s de la soci t civile puisque le pays vit sous tat d urgence depuis le 9 f vrier 1992 que 10 d partements sur 48 sont sous couvre feu et que tout un arsenal de lois restreint les libert s d expression d association de manifestation de pens e et de circulation Il n y a plus de d bat politique en Alg rie 1 Assembl e nationale a t dissoute en janvier 1992 et remplac e par un Conseil National de Transition CNT parlement croupion dont les d put s sont nomm s par d cret et qui n est qu une courroie de transmission du pouvoir 66 PE 165 358 Femmes dans Islam L activit des partis politiques est
153. blir un type d enseignement conforme au partage des t ches d volues l homme et la femme 7 Le droit successoral Dans la Bible 6 les filles n ont pas le droit d h riter en pr sence d h ritiers m les du premier degr D autre part elle accorde au premier n m le une double part de la succession Deut ronome 21 17 Selon les normes islamiques quand le d funt laisse des enfants le principe est de donner au gar on le double de la part de la fille Dans la succession entre poux le mari h rite de sa femme d c d e le double de ce qu elle aurait h rit de son mari d c d Plusieurs raisons sont avanc es par des juristes entre autres saoudiens pour justifier cette situation l pouse reste propri taire de ses biens alors que le mari a obligation de veiller au logement la nourriture et aux v tements de sa femme il est la seule responsabilit de l homme de prendre en charge les d penses n cessaires aux survivants de la famille du d funt Les femmes en sont exempt es le mari doit assurer l entretien des enfants alors que la femme qui h rite de son mari en est dispens e ce sont au contraire les enfants m les qui doivent entretenir leur m re en cas de n cessit aussi bien sur leur patrimoine propre que sur la fortune re ue en h ritage 1 Malek CHEBEL Dictionnaire des symboles musulmans rites mystique et civilisation Ed Albin Michel Paris 1995 2 Anissa
154. cations diffusion de r sul tats participation des populations la vie locale Priorit s Dans le cadre de la s lection des projets cofinancer il sera tenu compte notamment de la mesure dans laquelle ceux ci peuvent contri buer la r alisation des objectifs susmentionn s dans les domaines de la gestion des cons quences des flux migratoires et du d veloppement muni cipal de l effet multiplicateur des r sultats atteindre notamment au niveau des PTM d une couverture g ographique quilibr e de la coop ration effective et quilibr e entre les partenaires de la faisabilit financi re du projet b Soutien financier La participation financi re de la Communaut europ enne r alisation des projets peut tre modul e en fonction de leurs caract risti ques et ne peut d passer 80 du budget total pr vu S lection La Commission proc dera la s lection des propositions apr s avoir pris l avis d un groupe d experts d sign par elle Ce groupe est compos essentiellement d experts dans le secteur des migrations et de repr sentants des collectivit s locales des tats membres de l Union europ enne et des pays tiers m diterran ens La Commission est responsable du choix des projets financer 2 Le formulaire pour la pr sentation des proposi tions ainsi que le cahier des charges auquel elies doivent se conformer peuvent tre obtenus
155. ce que le peuple en aura d cid ainsi Sous l effet de la d mocratie l Occident a perdu les limites impos es par la religion la raison humaine qui est l arbitre absolu dans le syst me d mocratique s av re incapable de discerner le bien et le mal la d mocratie fonctionne sur le principe de majorit minorit Ce principe est contraire l islam puisque la majorit n a pas le droit d tablir des lois ou de cr er un syst me de pouvoir ces questions tant r gl es par Dieu Le droit et la justice ne peuvent tre li s au nombre En d mocratie le chef d Etat ob it la majorit en islam la majorit doit ob ir au chef de l Etat Tunisie Souvent dans les pays arabes qui ont tent l ouverture d mocratique et autoris la formation d autres partis politiques des lois limitent fortement l acc s la d cision politique Ainsi en Tunisie outre le parti au pouvoir RCD Rassemblement Constitutionnel D mocratique quelques partis ont t reconnus l galement le Mouvement des D mocrates Sociaux MDS le Parti de l Unit Populaire PUP le Parti Social du Progr s PSP le Rassemblement Social Progressiste RSP et l Union D mocratique Unioniste UDU Aux l gislatives de mars 1994 ces six partis se sont vus octroyer 19 si ges sur l ensemble gr ce l introduction d une certaine dose de proportionnelle Le r gime Ben Ali offre donc une fa ade d mocratique mais il est avant tout
156. ces de la terre des technologies appropri es de l ducation de l acc s aux cr dits etc 2 La sant La sant est le secteur o les disparit s sont criantes entre les pays arabes et au sein m me de chaque pays il y a d abord les diff rences classiques dues la r partition g ographique ville zone rurale et les diff rences d ordre social D autres facteurs fragilisent la population mais surtout les femmes et les enfants certains pays ont connu des situations de guerre Liban Iran Irak d autres sont sous embargo Irak et d autres enfin sortent p niblement d une longue colonisation Palestine De rene EON a 77 i 65 258 A Q Odd M 9 142 Femmes dans l Islam a les disparit s classiques g ographiques et sociales Prenons d abord des exemples concrets de disparit s g ographiques et sociales il va de soi que les indices d pendront des sources Maroc Au Maroc 27 les disparit s sont de plus en plus aigu s entre les r gions 1 proportion de pauvres est inf rieure 5 dans les zones c ti res urbaines alors qu elle d passe les 25 dans les r gions centrales au Nord l Est et au Sud Selon le PNUD 7 9 millions de Marocains vivent en dessous du seuil de pauvret soit pr s de 30 de la population Pour le pays la moyenne d esp rance de vie est de 63 ans et la mortalit infantile de 57 1000 25 plus lev e que dans les pays comparables
157. choix Ed La D couverte Ed Al Fikr Paris Le Caire 1991 4 Entretiens r alis s l auteur ALGERIE Entretien avec Mme Fatima Ouzegane ancienne moudjahida Alger d cembre 1989 Entretien avec Abdelhamid Mehri secr taire g n ral du Front de Lib ration Nationale FLN ex parti unique Alger d cembre 1989 en d cembre 1991 et janvier 1992 Entretien avec Khalida Messaoudi pr sidente de l Association pour l galit devant la loi des hommes et des femmes d cembre 1989 Entretien avec Anouar Benmalek responsable du Comit national contre la torture Alger d cembre 1989 Entretien avec Abassi Madani co leader du Front Islamique du Salut FIS Alger juin 1990 Entretien avec Said Sadi secr taire g n ral du Rassemblement pour la Culture et la D mocratie RCD Alger juillet 1990 Entretien avec Nourredinne Boukhrouh pr sident du Parti du Renouveau Alg rien PRA pro islamiste Alger juillet 1990 Entretien avec Hocine Ait Ahmed secr taire g n ral du Front des Forces Socialistes FFS Alger juin 1990 Entretien avec Abdelkhader Moghni Imam de la mosqu e de Bab El Oued responsable du FIS d cembre 1991 Entretien avec Mahfoud Nahnah pr sident du parti islamiste Hamas d cembre 1991 z Entretien avec Larbi Belcheir ministre de l Int rieur Alger d cembre 1991 Entretien avec Mme Nina Zerrouck r dactrice en chef de l hebdomadaire Ounou
158. ciative Au Maghreb en particulier ce d calage est probablement plus aigu encore du fait de l acc s ais aux radios et t l visions trang res gr ce la parabole Mais les frustrations qui en d coulent sont de trois ordres politique conomique et culturel car de part et d autre de la M diterran e l image est renvoy e au travers d un prisme jug d formant Selon la cin aste tunisienne Moufida Tlatli 48 la nouvelle g n ration est beaucoup plus conservatrice que la pr c dente et attache une tr s grande importance la virginit D autres estiment que la virginit compte moins mais de l pouser une femme de caract re non Dans les zones rurales ou plus d favoris es conomiquement l cart culturel est encore plus grand ce qui risque de donner naissance une soci t deux vitesses Qui suis je apr s une aussi longue guerre Depuis 1975 la femme libanaise a t le principal agent anti guerre mais elle a d affronter 49 la violence et ses multiples effets le fanatisme sous toutes ses formes les lois confessionnelles l absent isme dans les d cisions politiques le probl me conomique du travail f minin les probl mes sociaux et familiaux les d placements forc s Les m dias ont clips le r le de t moin et de contestataire v cu par les femmes pendant 1 guerre Il y a donc un double travail de reconstruction et de revalorisation faire la fois au niveau d
159. ciper aux actions terroristes contre les Iraniens vivant l tranger et les ressortissants d autres tats 4 condamne l utilisation de la force contre les personnes exer ant leurs droits la libert d expression notamment l occasion de manifestations telles celles qui ont eu lieu T h ran Qazvin ct Qaemshar au cours desquelles des centaines de personnes ont t bless es et tu cs d autres tant ex cut es par la suite 5 demande au Conseil d tudier la situation des droits de l homme en Iran et de lui faire rapport ce sujet 6 charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution au Conseil la Commission aux gouvernements des tats membres et au gouvernement iranien et au Conseil national de la r sistance d Iran 208 165 358 19 6 95 CER Joumal officiel des Communaut s europ ennes C 151 283 Jeudi 18 mai 1995 h B4 0754 et 0813 95 Annexe VIII R solution sur le soutien aux femmes alg riennes Le Parlement europ en rappelant ses r solutions ant rieures sur la situation en Alg rie A consid rant que les femmes alg riennes sont les premi res victimes du terrorisme soit parce que par centaines elles ont t assassin es soit parce que par milliers clles se sont retrouv es veuves le plus souvent sans ressources et avec d s enfants orphelins prenant acte des tr s graves menaces ptuf r es derni rement le GIA qui annonce une recr
160. colaris e et 30 4 50 des tudiants sont aujourd hui des femmes Mais d autres sources 14 indiquent qu en 1985 le taux d analphab tisme f minin tait en moyenne presque deux fois sup rieur 4 celui des hommes Maroc 22 Alg rie 37 Tunisie 41 et Libye 50 En ce qui concerne le monde arabe dans son ensemble selon la Ligue Arabe le taux d analphab tisme reste effroyablement lev Soudan 88 3 Somalie 83 Mauritanie 78 4 et Y men 73 Dans ces trois derniers pays il n existe pas de loi sur l enseignement obligatoire En Egypte l analphab tisme atteint les 78 au Liban et en Jordanie il touche 50 de la population En 1990 dans le monde arabe 35 7 des hommes taient encore analphab tes pour 62 parmi les femmes Tunisie En Tunisie 42 le minist re de 1 Education occupe 30 du budget et la loi de juillet 1991 rend l cole obligatoire de 6 16 ans L abandon scolaire dans le primaire se chiffre 100 000 l ves 7 et dans le secondaire 12 L objectif pour 1996 est de ramener ces taux 5 3 Dans les zones rurales 70 des fillettes seraient scolaris es et 88 dans les villes Les autorit s tentent de promouvoir les fili res gestion conomie Les obstacles sont nombreux pourtant programmes trop charg s r forme de l enseignement hors de port e des l ves baisse de moyenne allongement de l ann e scolaire et puisement des enfants lors des
161. conforter l id e selon laquelle le ph nom ne de r islamisation est une menace pour les soci t s arabes et pour l ensemble de la plan te il pr ne l amalgame et confond dans la m me quation islamistes assassins fascistes il occulte les erreurs et les checs du combat des femmes la ques il occulte totalement le combat pacifique des femmes islamistes en Alg rie et ailleurs En octobre 1994 apr s une rencontre avec le ministre fran ais de l Education Fran ois Bayrou Mme Messaoudi d clarait au Figaro 13 Si vous c dez sur le voile c en est fini de la la cit Le voile pr tendument islamique est un uniforme marquant la s gr gation et leur statut de mineures vie impos au monde musulman par des dictateurs iraniens Le voile n est pas un signe de religion mais de s gr gation et de soumission des femmes C est le symbole de l activisme politique financ par des Etats Si vous acceptez que ces femmes portent cet uniforme il faudra accepter que ces gens viennent un jour l cole avec des chemises brunes et des croix gamm es Et n oubliez pas qu en Alg rie des femmes se font tuer pour avoir refus de porter cet tendard de l Etat totalitaire int griste Ce fut le seul tort de Katia Bengaga lyc enne de 17 ans assassin e en f vrier dernier par ceux qui veulent enterrer les femmes ce discours accr dite l id e que seules les femmes la ques sont victimes de ces violenc
162. constitution libanaise assurer la participation de chacun 4 la reconstruction nationale promouvoir les droits des plus d favoris s favoriser l mergence d une coh sion nationale Cela dit toutes ne sont pas du m me avis Ainsi Mme Mona Haddad Yakhan 13 docteur en histoire de l universit de la Sorbonne Paris pr sidente de l universit islamique de Tripoli et pouse du d put Yakhan responsable du parti islamiste Jamaa islamiya estime que si une personne choisit une religion pr cise elle doit suivre ses lois Je suis en faveur d un statut personnel civil pour toutes les mati res ext rieures tout ce qui rel ve de la famille pr cise t elle De son c t Tallal Atrissi 14 professeur de sociologie l universit libanaise et directeur du centre de recherches strat giques de la banlieue sud de Beyrouth rejoint cette opinion Quel est le point commun entre les lois chr tiennes et islamiques Chaque confession est tr s attach e ses croyances Par cons quent je ne crois pas qu il faille unifier les lois de statut personnel car ce n est pas cela qui emp che le sentiment de citoyennet En France les croyants et les ath es ont le m me sentiment de citoyennet V Le statut personnel des femmes en Arabie Saoudite Terre de r v lation du Coran l Arabie Saoudite a un drapeau vert couleur de l islam frapp de l acte de foi de tout musulman Il n y a de Dieu que Dieu et Mah
163. ction de l environnement de Ia r gion m diterran enne l Union Curop enne de renforcer sa politique de coop ration et de compl ter politique par une action commune conform ment l article 1 3 du Trait sur l Union Europ enne en y associant troitement le Parlement curop cn sep invite la Suite des conclusions de Corfou le Conseil et la Cominission reprendre et re en en modifiant les termes ct les conditions pr alables l id e d une Conf rence sur la paix ct le d veloppement en M diterran e soutenue Plusicurs reprises par le Parlement europ en ct par certains gouvernements 8 charge son Pr sident de transmettre 1 pr sente r solution au Conseil Ja Commission aux gouvernements des tats membres et aux gcuvernements des pays concem s 207 PE 165 358 COS Ne 323 166 Journal officiel des Communaut s europ ennes 21 11 94 Jeudi 27 octobre 1994 Annexe VII b 4 0279 94 R solution sur les violations des droits de l homme en Iran Le Parlement europ en A rappelant ses r solutions condamnant les violations des droits de l homme par la r publique islamique d Iran r affirmant que les gouvernements doivent r pondre des assassinats et attaques commis par leurs agents contre des personnes sur le territoire d autres tats et que leur responsabilit est galement engag c d s lors qu ils incitent commettre de tels actes qu ils les appro
164. ctoral a t largement rendu caduc puisque dans ce cas ci il a interdit l alternance du pouvoir 102 PE 165 358 Femmes dans l Islam Enfin si l Occident dout du vote massif du FIS lors de ce scrutin 3 260 222 voix sur un total de 7 822 626 votants il n a pas t aussi sourcilleux lors de la derni re lection pr sidentielle gyptienne les sources officielles avaient valu la participation au scrutin 84 mais elle devait en r alit avoisiner les 5 ou 7 L agence Reuter fut la seule en parler 51 Cette ambivalence de comportement tant t conditionn e par des arguments conomiques tant t par des arguments philosophiques brouille la perception de nos interlocuteurs du sud de la M diterran e et creuse un peu plus le foss d incompr hension voire de haine 1 Jo GERARD 1932 le congr s musulman des femmes d Orient La Libre Belgique 09 01 1990 2 Fadia KIWAN La femme dans la vie politique libanaise In Des Femmes libanaises au quotidien dossier collectif Revue trimestrielle sur le travail social au Liban n 6 Beyrouth t 1992 3 Guizine Dino Femmes la Turquie nouvelle 1990 4 Hinde TAARJI Les voil es de l islam Ed Balland Collection Le Nadir Paris 1990 5 Fanny BORLOZ Fred DORIAN Florence GARDELLA Entretien avec Akram Mirhosseini pr sidente de la Ligue des femmes iraniennes Paris Le courage des Iraniennes Marie Claire mars 19
165. d une ou deux nuits destin s aux femmes ct aux enfants ayant besoin d un endroit o se r fugier pendant une br ve p riode 25 ce qui concerne les refuges invite les autorit s responsables du logement reconnai ue la n cessit de pr voir un nombre suffisant de refuges savoir une place familiale pour 10 000 habitants b que les refuges constituent des logements temporaires pour cas d urgence ne devraient pas tre class s comme logements permanents c le droit pour toutes Ics femnes battues un rclogement permanent dans de bonnes condi lorsqu elles se sentent aptes se passer de la Protection d un refuge d le droit des femmes de retourner dans leur fover sans y trouver un mari violent 192 PE 165 358 5 5 9 ses LUHIMUNAULES europeennes 1 Mercredi 11 juin 1986 1 n cessit de mettre en uvre des mesures sp cialement en droit civil afin que les incon v nients mat riels soier support s par l auteur de la violence f la n cessit de prendre en charge et d aider toutes les femmes victimes de mauvais traite ments quelle que soit leur situation de famille et qu elles sient ou non des enfants le droit de leurs enfants d accueillis dans le syst me scolaire et de faire l objet d une attention qui leur de surmonter leurs probl mes affectifs h la n cessit d informer les femmes sur leurs droits en mati re de logem
166. dans les relations culturelles s av re indispensable pour extirper les racines m me de l int grisme du fanatisme de l obscurantisme F conscient que des appr ciations erron es et des id es pr con ues peuvent tre l origine de nombreux malentendus r ciproques reconnaissant la menace que le fanatisme religieux sous toutes ses formes fait peser sur la paix la libert les droits de l homme 1 souligne les tr s graves responsabilit s de nombreux dirigeants int gristes qui par leurs appels l intol rance et la violence emp chent le d veloppement et 1 d mocratisation de la vie politique 2 recommande aux gouvernements concern s que lz lutte contre le terrorisme politique se fasse par la voie judiciaire et dans le cadre du respect des droits de l homme ct des libert s fondamentales 3 demande que la Communaut et ses tats membres apportent leur soulien tous les mouvements qui pr conisent l tablissement de la d mocratie pluraliste dans les pays de la r gion et qu ils mettent tout en uvre pour aider les gouvernements des pays du rivage m ridional de la M diterran e du Proche et du Moyen Orient qui travers leurs efforts visant promouvoir l mancipation et l galit des femmes l ducation les r formes sociales et le d veloppement conomique m nent des politiques qui sont de nature juguler le fanatisme religieux 4 souligne que l intol rance et l agressivit de cert
167. de gaiement que ic comportement sur le lieu de travail soit abord de ce point de vuc dans le cadre des cours d ducation sexuelle et de sociologic 41 recommande aux syndicats de consid rer le harc lement sexuel sur le licu de travail comme une atteinte fa dignit de l homrac au m me titre l in galit de chances dans l emploi en vue d tablir des codes de conduite stricts visant d fendre les victimes d un tel harc lement d infliger des sanctions appropri es aux personnes qui cxploitent les possibilit s qu offre l envi ronnement du travail pour abuser de leurs cmplov es ou de leurs collegues il conviendrait ce propos de se r f rer 1 d finition propos e par le British Trades Union Congress CY CE 3 4 de Veapme des mous du document 2 44 194 165 358 Mercredi 11 juis 1986 42 condamne avec une extr me rigueur l existence du harc lement sexuel dans les relations professionnelles qui accentue la d pendance de la fernme en tant que patiente ayant besoin d une assistance professionnelle comme c est le cas par exemple dans le domaine m dical er param dical o la n cessit de recourir aux conseils et l aide de professionnels accroit le sentiment de d pendance de nombreuses femmes a invite les autorit s responsables en mati re d ducation tenir compte de cette question dans k cadre de la formation du personnel m dical param
168. de sens critique Les courants islamistes qui appara tront dans les ann es 70 se glisseront dans ces br ches et les exploiteront mais nous verrons plus loin que l argumentaire islamiste ne repose pas seulement sur le bilan de faillite des Etats De Tunis au Caire 51 les r gimes s efforceront de capturer leur profit les dividendes de la r islamisation bien plus que d en contester la l gitimit Cela dit la logique de r cup ration du discours et des pratiques islamistes produit deux effets contradictoires elle occupe le terrain et peut donc le contr ler elle consolide les r f rences sur lesquelles il repose 52 Est ce cette d marche de surench re religieuse qui poussera notamment le pr sident tunisien Ben Ali faire d s son arriv au pouvoir des concessions aux islamistes Ou bien est ce la conviction qu il faut reconnecter le syst me de r f rences culturelles et religieuses de l identit tunisienne avec les aspirations de la population bouriff e par les acquis de la modernit Nous pensons que la premi re hypoth se est la plus plausible tant donn que l attitude de r gime et de ces voisins aussi d ailleurs vise interdire toute dynamique oppositionnelle dans le but de conserver la totale ma trise du pouvoir D j 1988 un groupe d intellectuels avait r clam une plus grande place dans la constitution et dans les lois et nous avons vu qu en 1989 des d put s
169. demande la reconnaissance juridique du viol marital dans les pays o ce n est pas encore le Cas et demande que les actes sexuels impos s aussi bien dans le mariage qu en dehors soient juridiquement trait s de la m me mani re 11 demande que la violence sexuelle pratique 1dividucllement ou en groupe soit consid r e comme un d lit susceptible d tre poursuivi dans tous les Cas non sculement sur plainte de partic l s e mais galement l initiative des autorit s publiques demande galement que les associations et les mouvements de femmes puissent se constituer partic civile dans les proc s pour violences sexuelles si la partic l s e Ie demande 12 demande instamment que la notion de discrimination figurant dans la l gislation ou les dispositions juridiques en la mati re soit tendue de fa on a inclure outre la discrimination bas e sur le sexe ou l tat matrimonial celle qui est fond e sur la pr f rence sexuclic 13 invite les autorit s nationales garantir l am iioration de la formation des functionnaires de la police amen s s occuper des plaintes pour violence sexuelle et des d clarations 4 ce sujet de mani re que les victimes de tels actes de violence soient prises au s rieux et demande en outre une plus grande coop ration entre la police la justice les m decins les psychologues les autorit s ct les organisations b n voles qui sc chargent des victimes de tels actes ainsi que l lab
170. des saints locaux En Arabie berceau de l islam mergeait le wahhabisme avatar tardif intellectuellement et doctrinalement tr s appauvri du puissant et exub rant mouvement hanbalite du 9 me au 10 me si cle De son c t Fran ois Burgat 23 analyse la dynamique de r islamisation comme la reconnection de la soci t arabo musulmane avec ses propres cat gories de repr sentations codes juridiques et institutionnels au sein desquels l islam jouait un r le central mais galement les codes architecturaux linguistiques etc qui ont t folkloris es et p riph ris es par l irruption de la culture occidentale A cet gard rappelons encore que le colonialisme n est pas le seul responsable mais que les lites nationales ont aussi favoris cette d connection la la cisation turque men e la hussarde a m pris tout ce qu il y a de plus pr cieux dans la symbolique culturelle des peuples qui composent la Turquie Les jeunes lites ind pendantes de la premi re g n ration ont compl tement n glig la r sorption de cette fracture identitaire La rh torique islamique a alors appliqu sur l imaginaire social le baume de 1 restauration et contribu refermer la parenth se coloniale traumatisante A travers les tourbillons de la mondialisation culturelle elle permet ses utilisateurs de se raccrocher une rassurante filiation D apr s M Burgat les peurs de l Occident face l islamisme sont
171. dication de la mouvance islamiste Nous y reviendrons dans le cinqui me chapitre Il n emp che que malgr ces distorsions il faut souligner la volont de r sistance des femmes alg riennes qui ont manifest visage d couvert plusieurs reprises dans Alger et d autres villes notamment le 8 mars pour exprimer leur refus du terrorisme des groupes arm s islamistes et du pouvoir Mais h las dans ce contexte o la survie quotidienne tient la fois de la chance et du courage la fracture semble irr m diable les assassinats perp tr s contre de simples citoyens des intellectuels des femmes des responsables d associations f minines et des leaders politiques et attribu s tant t aux clans du pouvoir en place ou aux groupes islamistes arm s ont plus que jamais approfondi la fracture entre les deux versants de la soci t alg rienne les partisans d un tat la c et ceux qui d fendent l tat islamique Or nous pensons que sans une r conciliation nationale aucun consensus politique durable ne peut prendre corps en Alg rie Alors le m me sc nario se r p tera t il Apr s la guerre de lib ration lorsque les diff rents clans alg riens se sont entre tu s pour le pouvoir les femmes se sont lev es contre cette folie et ont ramen les hommes la raison Aujourd hui conscientes du lent suicide de leur pays les Alg riennes veulent elles tre nouveau le moteur de 1 r conciliation Sur
172. divine authenticit du Livre sacr et proph tie de Mahomet In Malek CHEBEL op cit Guy SORMAN Entretien avec Hassan El Tourabi Ce que veulent les islamistes In L Esprit libre Paris janvier 1995 Fatwa avis religieux qui a force d orientation l gale sans tre lui m me une loi Elle est g n ralement d livr e par le savant du rang le plus lev soit du pays m me soit du rite auquel il se rattache Le moufti met cette fatwa In Malek CHEBEL op cit Camille et Yves LACOSTE sous la direction de L Etat du Maghreb Ed La D couverte Paris 1991 Khalil KOCHARSSALY L thique de la sexualit en islam conf rence au Centre El Khalima Bruxelles janvier 1992 La sexualit dans l imaginaire arabe In Hebdo Alg rie Actualit Alger 16 au 22 08 1994 Malek CHEBEL Comment le voile s est impos dans l islam Lib ration 08 02 1995 37 PE 165 358 Femmes dans l Isiam CHAPITRE DEUXIEME LE CODE DE STATUT PERSONNEL 39 PE 165 358 Femmes dans 1 151 La plupart des constitutions arabes affirment donc que l islam est religion d Etat et que le droit musulman est une source principale de droit Nous avons vu qu l heure actuelle le droit musulman ne couvre que le droit de famille le droit successoral et le droit p nal Arabie Saoudite Nous allons tudier quelques cas pr cis de code de statut personnel qui r git ces domaines du droit en Tunisie au Maroc et e
173. domaines et valoriser d autres composantes douces comme la culture les loisirs et le travail non r mun r jusqu alors n glig es Cela dit l inconfort de la position des Europ ennes devrait les inciter tablir une complicit avec d autres femmes dans le monde et notamment avec les femmes du monde arabe Oh ee messes mm een an men en 1 Paul BALTA En M diterran e une coop ration sem e d embiiches Le Monde _ diplomatique octobre 1994 2 Marc OPSOMER Bye Bye les Turcs La Libre Belgique 08 09 07 1995 3 R solution sur les r sultats de la Conf rence mondiale du Caire sur la population et le d veloppement adopt e par le PE le 29 septembre 1994 In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 305 du 31 10 1994 Voir le texte complet en annexe III 4 Les PTM sont les pays tiers m diterran ens comprenant les pays du Sud et de Maroc Alg rie Tunisie Egypte Isra l Jordanie Syrie et Liban auxquels il faut ajouter la Turquie Chypre Malte l ex Yougolsavie pour le dossier environnement 5 Programme MED MIGRATIONS appel des propositions de coop ration entre collectivit s locales de l Union europ enne collectivit s locales de pays tiers m diterran ens et organismes impliquant des migrants et soutenus par des collectivit s constitu s en r seaux sur le th me des migrations Journal officiel des Communaut s europ ennes n C 164 13
174. du RCD avaient demand le renvoi des femmes travailleuses chez elles Les Tunisiennes ont donc compris qu une fois de plus elles sont avant tout l enjeu d un combat id ologique C est ainsi que le r gime a insist sur la n cessit d une r islamisation syst matique de la soci t et prit les mesures suivantes 8 les cinq pri res quotidiennes sont diffus es la t l vision l universit de la Zitouna est restaur e 1989 un conseil sup rieur islamique est cr les femmes sont d sormais absentes des c r monies officielles le pr sident Ben Ali a fait le p lerinage la Mecque alors que son pr d cesseur Bourguiba avait ouvertement critiqu ce p lerinage et s tait fait filmer en pleine journ e de Ramadan un verre la main 97 PE 165 358 Femmes dans l Islam b le verrouillage politique et la soci t civile cadenass e A l exception d Isra l aucun de ces r gimes n a pris d engagement r solu en faveur de la d mocratie et son corollaire le contr le de l ex cutif par un parlement librement et r guli rement lu Dans le monde arabe on distingue deux sortes de r gimes la monarchie et la r publique Le Liban est le seul Etat arabe avoir un chef d Etat chr tien Dans les autres pays ils sont de rite sunnite l exception de la Syrie alaouite d Oman ibadite et du Y men zaydite Que dit le Coran de l exercice du pouvoir Les musulmans se sont sou
175. du peuple palestinien A Khan Youn s la seconde agglom ration la plus importante de la bande de Gaza un comit de femmes regroupe cinq associations manant de mouvements politiques diff rents Ensemble et avec l aide d une ONG fran aise Enfants r fugi s du monde 10 elles ont mis au point un programme de sant mentale destination des enfants perturb s par les ann es d Intifada Ce programme a mis en vidence la totale d perdition de l autorit du p re dans l esprit des enfants de ce camp et les femmes essaient depuis lors de leur reconstruire une image du p re Est il n cessaire de rappeler que ces efforts multidirectionnels sont conditionn s par une aide financi re Or sur un total de 2 4 milliards de dollars annonc en 1993 700 millions taient attendus pour 1994 mais 200 peine ont t vers s Seule l Union europ enne a d gag les enveloppes pr vues L occupation isra lienne a profond ment boulevers la soci t civile et politique isra lienne C est ainsi qu avant m me les partis politiques les associations isra liennes d extr me gauche ont t les premi res parler avec des femmes palestiniennes explique Ren e Anne Gutter correspondante permanente de La Libre Belgique J rusalem 11 Cette d marche a peut tre t facilit e par le fait que Isra liennes et Palestiniennes souffrent du machisme de leur soci t et qu elles ne risquent pas de se retrouver un jo
176. e Le Soir 17 02 1995 Claude LORIEUX Entretien avec Yachar K mal Je d fends l honneur de mon pays Le Figaro 21 02 1995 La Turquie face ses minorit s In Droits de Homme sans fronti res n 1 2 1995 Philippe LEMAITRE L Europe conclut une union douani re avec la Turquie Le Monde 08 03 1995 Henri GUIRCHOUN Istanbul quand l islamisme montre patte blanche Le Nouvel Observateur 23 au 29 03 1995 Michel VERRIER La Turquie pi tine aux portes de l Union europ enne le Monde diplomatique mars 1995 Yves HELLER Nicole POPE Les tentatives de d mocratisation de la Turquie se heurtent toujours de nombreuses r sistances Le Monde 06 04 1995 Baudouin LOOS Entretien avec Akil Marceau Le probl me kurde en Turquie et en Irak Le Soir 08 09 04 1995 Pierre LEFEVRE Entretien avec Erdal In n ministre turc des Affaires trang res Le Soir 08 06 1995 Marc OPSOMER Turquie droits de l Homme deux Turcs protesten La Libre Belgique 08 06 1995 Marc OPSOMER La r forme d mocratique est bloqu e faute de majorit La Libre Belgique 08 09 07 1995 158 PE 165 358 Femmes dans 1 151 Classement par th mes DEVELOPPEMENT p riodiques par ordre chronologique Etre femme dans le monde arabe n sp cial Demain le Monde 1981 Convention sur l limination de toutes les formes de discriminations l gard des femmes Nations Unies 1
177. e information sur les m thodes de contraception naturelles une surveillance m dicale fiable ant rieure et post rieure l utilisation de moyens contraceptifs la participation de la population masculine la pr vention des grossesses non d sir es l information n cessaire une procr ation r ellement libre et voulue ne fassent pas partie jusqu pr sent de la politique de planification faniliale consid rant que ce qu il est convenu d appeler la politique d ajustement structurel a dans de nombreux cas abouti un affaiblissement dans des proportions catastrophiques et parfois une disparition des infrastructures sanitaires de base dans les pays en d veloppement infrastructures en l absence desquelles il n est pas envisageable de mener une politique de planning familial efficace et ouverte tous consid rant que l Union europ enne devrait accro tre son soutien aux Etats ACP engag s dans des programmes d ajustement structurel afin de les aider maintenir et faire progresser leurs d penses sociales de base dans les secteurs de l ducation de 1 sant et du logement ce qui est d cisif pour une politique de planning familial efficace consid rant que le niveau d ducation des femmes est la condition indispensable pour permettre ces derni res de d cider du nombre d enfants qu elles veulent avoir et qu il y a dans tous les pays une corr lation directe entre l accroissement du niveau d ducation d
178. e s explique videmment par les parcours respectifs des pays leurs contradictions et leurs forces d opposition Cette vari t d islamismes et d islamistes refl te galement les divisions au sein m me de islam qui ne se r sument pas un simple clivage entre sunnisme et chiisme mais qui concernent aussi le v cu et la perception de l islam d un pays l autre 119 PE 165 358 Femmes dans l Islam D autres auteurs comme Mohamed Arkoun 22 soulignent le r tr cissement dont a t victime la personnalit arabo islamique alors que l Europe vivait la philosophie des Lumi res Le colonialisme n est donc pas le seul responsable de cette scl rose Ainsi dit il le champ intellectuel et la production culturelle se sont consid rablement r tr cis entre le 13 me et le 19 me si cles dans toutes les soci t s o le fait islamique a t la r f rence dominante Le Maghreb n a pas chapp ce retrait alors que parall lement l Europe vivait une mont e de la culture et de la civilisation A ce moment une scolastique thico juridique malikite fond e par Malik Ibn Anas a domin l expression de l islam maghr bin l exclusion des riches courants de pens e et de culture connus en Orient pendant l Age classique Et tandis que l Europe entrait dans la Philosophie des Lumi res le Maghreb se fragmentait en lots linguistiques et ethno culturels g r s par des chefs de confr rie et
179. e arabique la f condit reste tr s lev e avec une moyenne de 7 1 enfants par femme Le Y men est le pays le plus peupl Dans l ensemble de la p ninsule il y a 28 d trangers Au total la population de cette r gion est de 28 millions d habitants soit 2 8 du total des Musulmans 21 La politique nataliste a aussi un objectif strat gique face aux populations persanes 60 millions gypto saoudiennes 90 millions et du croissant fertile 45 millions sans oublier qu il a des comp titions de natalit entre r gions h t rog nes d un m me pays Le Y men pr conise une politique de baisse de la f condit alors que les six autres pays de la r gion d fendent plut t un maintien de la tendance actuelle Certains pays comme 1 Arabie Saoudite interdisent officiellement la contraception et n autorisent pas non plus semble t il les centres de planning familial Oman partage les vues de l Arabie Saoudite mais distribue quand m me des contraceptifs dans des h pitaux priv s et des dispensaires Le Koweit le Qatar et les Emirats Arabes Unis ont fortement encourag la politique nataliste mais sans interdire la distribution de contraceptifs A Bahrein l implantation de centres de planning familial a t autoris e Avant d aborder le probl me de l avortement revenons un instant sur la cas particulier de l Iran 73 PE 165 358 Femmes dans 1 151 Bien qu il soit enferm
180. e d laborer un bilan des rapports entre la Communaut europ enne et le Maghreb et de la coop ration des deux r gions 6 se r jouit que le nouveau partenariat propos par la Commission sorte du cadre exclusive ment gouvernemental mais vise int grer troitement les diff rentes organisations de la soci t civile 7 souhaite cependant une collaboration plus troite entre le Commission et les commissions parlementaires comp tentes en ce qui concerne l initiative le contenu et l volution des programmes de partenariat avec ces organisations de la soci t civile Med Invest Med Urbs Med Compos Med Media etc 203 PE 165 358 28 t Relations culturelles et sociales 8 consid re que les obstacles qui n ont pas permis jusque l que la Communaut atteigne les objectifs qu elle s tait fix s dans ses relations avec Maghreb sont d abord d ordre culturel 9 estime en cons quence que la coop ration culturelle et sociale doit tre une priorit des relations CE Maghreb 10 affirme l interd pendance des cultures et qu aucune d entre elles ne dispose de caract ristiques pouvant tre impos es d autres tant dans les relations euro maghr bines qu l int rieur de chaque pays du Maghreb 11 _ consid re que Communaut europ enne de par sa nature est mieux plac e que chacun des tats membres pour dissiper les malentendus et surmonter les obstacles 12 souhaite que
181. e indispensable faudra 71 PE 165 358 Femmes dans Islam encore attendre quatre ans pour que soit mis en place le programme national en vue de la ma trise de la croissance d mographique En 1986 des enqu tes montrent que 35 des Alg riennes demandent la contraception et que 30 6 la pratiquent mais 58 6 la rejettent encore L information sur la contraception circule mieux dans les villes Selon Ikhlef Balima 17 en 1992 un comit interminist riel compos de repr sentants des minist res des Affaires religieuses de la Culture de la Sant et Population ainsi que des repr sentants de l OMS Organisation Mondiale de la Sant se sont r unis pour tudier les modalit s de relance du programme de population En 1991 51 des femmes mari es g es de 15 49 ans utilisaient un moyen contraceptif de type moderne 76 5 ont recours la pilule 4 6 au st rilet et 15 7 aux m thodes naturelles Tunisie En Tunisie par contre d s 1961 la publicit et la vente de contraceptifs sont autoris es en 1964 un programme de planification familiale est adopt Un an plus tard les femmes sont autoris es avorter et il est d cid que le b n fice des allocations familiales est plafonn au quatri me enfant En 1973 1 Office National du Planning Familial et de la Population est cr Les autorit s tunisiennes veulent faire baisser le taux de croissance d mographique annuel de 2 4 a 1 8 en 2000 20
182. e interreligieux A premi re vue cela semble impossible puisque dans de nombreux pays arabes Maroc Alg rie Y men Mauritanie etc la libert religieuse n est pas inscrite dans la constitution Et lorsqu elle l est elle ne peut se concevoir que dans les limites islamiques Alors concr tement faut il lier la construction de mosqu es ici celles d Eglises l bas Derni rement une nouvelle mosqu e financ e par l Arabie Saoudite a t inaugur e Rome Or Ryad interdit la r ciproque En outre le Coran recommande le pros lytisme et interdit la sortie de religion qu il qualifie d apostasie et pour laquelle les r cits de Mahomet parlent de ch timent de mort Analysons le probl me par le biais du dialogue islamo chr tien Plusieurs auteurs pensent que le christianisme et l islam appartiennent la m me tradition religieuse et sont d une m me origine Mais les divergences entre ces deux religions sont importantes le Coran reconna t en J sus un proph te fils de la Vierge Marie mais il nie formellement sa divinit et sa filiation divine Le Coran nie aussi la Trinit Le musulman voit en Dieu le cr ateur de qui tout d pend il se d clare soumis et serviteur Dieu est pr sent et proche mais il reste le Tout Autre l inaccessible Le Chr tien met plus l accent sur l intimit gratuite avec Dieu qu il consid re comme un P re se portant vers l homme par pur amour Le Coran est
183. e l image que ces femmes se renvoient d elles m mes et au niveau de l image r ductrice des femmes que les m dias ont tendance v hiculer La guerre a aussi modifi les comportements sexuels elle a d sinhib les jeunes filles et gar ons et stimul les c libataires 50 Au sein de la famille la guerre a accentu la relation pr g nitale Le regroupement familial s est op r autour de la m re nourrici re rempart contre la d sorientation spatio temporelle Le d sir et l activit sexuels ont t inhib s chez la femme l exclusive maternelle ne laissait plus de place l activit sexuelle g nitale La m re est devenue pour sa famille la fois m re forteresse et m re gouffre o tout s engloutit 95 PE 165 358 Femmes dans Islam Aujourd hui la difficult des femmes libanaises peut s exprimer ainsi si la guerre a t le catalyseur d une prise de conscience et d une qu te de libert en tant qu individu ayant un r le jouer au sein de la soci t la femme n est pas encore parvenue se situer dans cette recherche de libert d autant que les structures communautaires se sont renforc es et que l image de la femme libanaise commence seulement 4 clairer le d calage qui existe entre le v cu quotidien et la r alit m diatis e Nous verrons dans le chapitre suivant que ces femmes de diff rents pays ont surmont leur isolement et cr des solidarit s grace
184. e la politique du droit de vote de la criminologie et du code de la famille Elles veulent renforcer la pr sence des femmes dans tous les secteurs et formuler une politique f ministe pour chacun d eux mass m dia ducation sant lection etc ce qui leur permettra d exercer une pression multiforme sur les d cideurs masculins Le constat des Palestiniennes est de deux ordres elles esp rent que leur r le dans l intifada leur permettra de se construire un nouveau statut mais elles voient le peu d int r t des hommes pour ces questions D autre part le mod le alg rien leur donne conscience des dangers de r gression D ores et d j souligne Hanan Ashraoui n gociatrice palestinienne les femmes assurent un r le moteur au point de vue conomique social Elles obtiennent l galit non en la demandant mais en la pratiquant ce que leurs hommes ne peuvent leur contester Hanan Ashroui a refus de participer au gouvernement de l Autorit palestinienne elle a jug plus utile de mettre en place un comit de vigilance des droits de l Homme dans la soci t palestinienne 113 PE 165 358 Femmes dans l Isiam L pouse de Yasser Arafat Souha veut aussi oeuvrer la lib ration des femmes palestiniennes par le biais de lois qui les pror gent par l ducation la formation et le caract re facultatif du port du voile Pendant les ann es d intifada le voile rappelait aussi le deuil permanent
185. e leurs chances d acc der l ducation et l emploi tant dans les pays en d veloppement que dans les pays industrialis s a consid re qu aucune politique de planification qu elle soit bas e sur 1 croissance ou restrictive ne peut tre men e d autorit car une telle attitude serait inacceptable sous l angle de l thique que toute initiative dans ce domaine doit tenir compte part enti re des conditions culturelles sociales et conomiques de la population concern e ainsi que des exigences l mentaires de l quit internationale demande que la politique de limitation des naissances soit con ue d cid e organis e et mise en oeuvre par la population concern e les femmes en particulier et soit incluse dans une politique sanitaire globale comprenant notamment un soutien psychologique sanitaire et social dans les cas de grossesses difficiles ou ind sir es consid re que des centres de conseil appropri s et comp tents ouverts aussi bien aux femmes qu leurs partenaires masculins peuvent aider obtenir ies informations n cessaires demande que les ONG et les assembl es locales comp tentes _jouent un r le significatif dans ce domaine consid re qu une politique de la famille doit galement porter sur l ducation et l alphab tisation des adolescents et des jeunes gens des deux sexes et comporter une information sur les moyens contraceptifs fiables et l gaux que ladite information pourrait g
186. e mondiale sur l ducation pour tous Jomthien Thailande 1994 Syst me de formation de substitution l ducation non formelle et l enseignement distance UNESCO monographie L ducation pour tous Conf rence mondiale sur l ducation pour tous Jomthien Tha lande 1994 Summary of the Programme of the Action of the international Conference on Population and Developpment United Nations New York 1994 Ignacy SACHS Contre l exclusion l ardente obligation du co d veloppement plan taire Le Monde diplomatique janvier 1995 Christian COMELIAU Le social entre mirage et alibi Le Monde diplomatique janvier 1995 Fran oise LAZARE La dette des pays en d veloppement est sup rieure 10 000 milliards de francs Le Monde 25 01 1995 Pour un d veloppement enfin socialement s rieux bulletin Flash Entraide et Fraternit 94 314 f vrier 1995 EU UE Maghreb d marche de la d l gation du Parlement europ en aupr s de la pr sidence de l Union europ enne propos de la dotation financi re de la politique m diterran enne In Europe n 6414 06 et 07 02 1995 Soutien de l universit euro arabe de Grenade Question crite E 2190 94 pos e par Mme Izquierdorojo PSE la Commission 12 12 1994 In Journal officiel des Communaut s europ ennes n 42 45 20 02 1995 Sami NA R Pour le co d veloppement en M diterran e Le Monde 07 03 1995 Boutros BOUTROS GHALI L ONU et la
187. e r islamisation Cela dit on peut distinguer trois types de r actions de la part des r gimes arabes l gard de 1 151 la r pression qui impose une logique s curitaire implacable et sans rel che Tunisie Alg rie Egypte et qui conditionne l approche occidentale de cette dynamique de r islamisation En effet selon Fran ois Burgat pour le pouvoir en place la radicalisation du camp islamiste est devenue un objectif d lib r de sa strat gie l indispensable point d ancrage de sa politique de communication locale et internationale En Egypte les autorit s veulent radiquer les mouvements islamistes les plus extr mes et tenter une int gration des franges plus mod r es mais sans toutefois leur ouvrir les portes du pouvoir Depuis plusieurs mois on constate cependant que les Fr res musulmans jusqu ici tol r s sont tout autant la cible de la f roce r pression gyptienne 121 PE 165 358 Femmes dans l Islam b l institutionnalisation et l int gration de la militance int griste dans la vie publique et politique Jordanie Les islamistes doivent jouer le jeu parlementaire mais dans les limites fix es par la monarchie Lors des lections l gislatives du 08 03 1993 le Bloc islamiste proche des Fr res musulmans a remport 16 si ges contre 32 en 1989 Lors des municipales de juillet 1995 le Front de l Action Islamique FAI s est alli cinq partis de gauche et ens
188. e support de la soci t La nouvelle constitution de 1971 introduit la religion dans la d finition des droits de la femme la famille est consid r e comme la base de la soci t qui est elle m me model e par la religion l thique et le nationalisme L Etat garantit l galit entre les hommes et les femmes au point de vue politique social et culturel condition que ce ne soit pas en contradiction avec la charia Les r les traditionnels de m re et d pouse se voient donc renforc s Mais il n emp che que de nombreuses femmes font leur entr e dans les assembl es locales nationales et r gionales ainsi que dans des organismes politiques et syndicaux La loi de 1979 autorise 1 femme demander le divorce si le mari prend une deuxi me pouse et donne aussi le droit 4 la de garder le logement elle a v cu pendant son mariage Mais cette loi fut par la suite consid r e comme anti constitutionnelle Elle a t remplac e par la loi du 22 juillet 1985 qui stipule que le juge doit d terminer si une femme peut ou non demander le divorce au cas son mari prend une seconde femme et si elle a droit au logement pour elle et ses enfants 62 PE 165 358 Femmes dans l Islam 7 La Tunisie En Tunisie 8 en 1905 trois hommes C sar Benattar El Hadi Sebai et Abdelazziz Thaalbi signent un texte L esprit lib ral du Coran o ils r clament la suppression du voile et l instruction f minine
189. e tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le Sida a t financ e par Lee Cooper de m me que le num ro vert Info Sida Mais elle a suscit des remous parce que certains y voyaient un loge de l homosexualit d autres de l immoralit 85 PE 165 358 Femmes dans l Islam Or l id e des concepteurs de cette campagne tait de renvoyer aux Tunisiens une image universelle qui ne se cantonne pas l identit arabo musulmane Alg rie En Alg rie le professeur Bouguermouh pr sident du Comit anti Sida 41 pr cise que malgr l installation de laboratoires de centres de transfusion sanguine et de d pistage la lutte contre le Sida n est pas une priorit dans le pays Pourtant l un des principaux facteurs de contamination est la r utilisation des seringues usag es De plus en raison des p nuries qui affectent l ensemble de l conomie alg rienne le secteur des m dicaments est tr s touch ainsi que celui des pr servatifs Un des soucis majeurs du comit anti Sida est de donner une information pr cise mais sans heurter les diff rentes sensibilit s Nous ne pouvons aborder de front le probl me de l homosexualit masculine Face ces contraintes culturelles et ces tabous la pr vention et l information sont difficiles mettre en place C est pourquoi la mosqu e est un des relais Nous sommes parvenus faire admettre que le Sida n est pas u
190. ec Khalida Messaoudi Ne c dez pas sur le foulard Le Figaro 29 30 10 1994 Fran ois BURGAT L islamisme en face op cit R solution sur les violations des droits de l Homme en Iran adopt e par le PE le 27 octobre 1994 In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 323 66 du 21 11 1994 Voir le texte complet en annexe VII R solution sur le soutien aux femmes alg riennes adopt e par le PE le 18 mai 1995 In Journal Officiel des Communaut s europ ennes n C 151 du 16 6 1995 Voir le texte complet en annexe VIII 139 PE 165 358 Femmes dans l Islam BIBLIOGRAPHIE 141 PE 165 358 Femmes dans l Islam Classement ALGERIE p riodiques par ordre chronologique Loi n 84 11 du 9 6 1984 portant Code de la Famille Journal officiel de la R publique alg rienne d mocratique et populaire 12 6 1984 23 me ann e n 24 Fran ois BURGAT La mobilisation islamiste et les lections alg riennes du 12 6 90 Documentation fran aise juillet ao t septembre 1990 Djilali SARI L indispensable ma trise de la croissance d mographique en Alg rie Documentation fran aise juillet ao t septembre 1990 Jean LECA Alg rie politique et soci t Les trois d bats alg riens la politique d cide la culture contr le l conomie commande Monde arabe Maghreb Machrek n 133 juillet septembre 1991 Louis BLIN Alg rie les lites pol
191. eil consultatif majliss eshura qui a t cr le 20 ao t 1993 Compos d un pr sident et de soixante membres tous nomm s par le roi cette instance de consultation ne fait donc que de la figuration Selon Jean Michel Foulquier ancien diplomate en poste en Arabie Saoudite 22 ce pays est celui des trois silences ne pas parler ne pas voir ne pas entendre Les Saoudiennes sont marginalis es l amour est exclu de ce royaume puisque la femme n y est pas consid r e pour elle m me mais pour ce qu elle peut apporter comme faire valoir sexuel intellectuel ou moral 52 PE 165 358 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Femmes dans l Islam Mustapha CHERIF Le croyant tre de raison In Le Maghreb face la contestation islamiste Mani re de voir n 24 Le Monde diplomatique novembre 1994 Tunisie Examen des rapports pr sent s par les Etats parties en vertu de l article 18 de la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes Nations unies 94 17386 12 04 1994 Femmes du Maghreb l in galit devant la loi Le Matin 23 12 1995 Convention sur l limination de toutes les discriminations l gard des femmes Nations Unies Copenhague 1979 Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte Ed Maisonneuve amp Larose Pari
192. emble ils n ont conquis que 7 municipalit s sur 257 Le Front de l Action Islamique FAI la seule force politique organis e du pays a accus l Etat de fraudes Selon Louis Jean Duclos 24 l avanc e de l islamisme jordanien peut pas nuire aux int r ts de la monarchie hach mite car elle peut d l guer une militance islamiste enfin l galis e et disposant d une assise populaire le soin de combattre deux dangers pressants une vraie gauche socialisante et la d sesp rance palestinienne c la confirmation d un fondamentalisme d Etat ind tr nable Maroc A toute opposition islamiste le roi Hassan II en tant que Commandeur des Croyants oppose la r pression mais galement une sorte de fondamentalisme d Etat qui le laisse seul juge de l extension de la loi religieuse dans le domaine public et qui rappelle en permanence que la monarchie est la gardienne des valeurs fondamentales de l islam Le Souverain interdit donc quiconque de lui donner des le ons de th ologie Fonctionnaire de l ducation nationale en 1974 Cheikh Yassine a publi un texte de 100 pages adress au roi L islam ou le d luge Il demandait au souverain oublieux de ses obligations de l islam de se repentir Il fut condamn 5 ans et demi de prison En 1989 il fut plac en r sidence surveill e sans jugement Cheikh Yassine est le chef le plus repr sentatif des mouvements islamistes marocains Al Adl wal Ihsan Jus
193. ements de pays arabes riches pays arabes pauvres sont tr s peu lev s pour plusieurs raisons la volont de r aliser un profit lev la crainte de l instabilit politique la crainte des fluctuations mon taires la crainte du chantage des pays pauvres qui pourraient exiger une participation la rente du p trole en change du remboursement de leur dette 93 PE 165 358 Femmes dans l Islam Arabie Saoudite Aujourd hui certains de ces pays riches connaissent aussi des difficult s conomiques importantes L Arabie Saoudite serait au bord de la cessation de paiement r sultat d une gestion trop laxiste et d une expansion conomique trop rapide L alimentation en eau et en lectricit n est plus assur e des p nuries touchent certains quartiers de la capitale La climatisation ne peut plus fonctionner en permanence et les campagnes sur l conomie d nergie sont nombreuses Les h pitaux fonctionnent mal avec un personnel qui n est plus pay r guli rement les classes d bordent d enfants car le rythme des constructions scolaires ne suit pas celui de la courbe d mographique Les autorit s ont d cid de freiner les d penses publiques pour ponger le d ficit budg taire Mais cette aust rit provoque une contestation multiforme l int rieur du royaume de la part de la jeunesse 25 est au ch mage ainsi que de la part des oul mas et de groupes islamistes qui critiquent la
194. emis en question ni critiqu certains de ces partis de l opposition ont t alli s du pouvoir et ont b n fici de ses pr bendes Leur cr dibilit actuelle s en trouve donc tr s atteinte ces partis n ont pas pu ou pas voulu se d marquer sur des th mes aussi sensibles que la d mographie le statut de la femme le travail ou les r formes politiques Ils ont donc rat l occasion d inspirer un nouveau langage et une nouvelle pratique politiques lorsqu un danger s est manifest nombreux sont les partis d opposition qui ont pr f r se glisser sous le parapluie du pouvoir militaire et appuyer la r pression Ce fut le cas en Alg rie apr s la victoire des islamistes le 26 12 1991 ces partis semblent avoir peur du peuple et ils ne trouvent pas de relais suffisants parmi les diff rentes couches de la population nombreux sont les partis qui souffrent du syndrome du parti unique Par cons quent il leur est difficile d laborer des plates formes communes qui consolideraient leurs positions par rapport au pouvoir en place et qui assi raient leur cr dibilit dans la population Quand ils y parviennent apr s avoir surmont leurs querelles intestines ils se d chirent ensuite souvent pour les miettes que le pouvoir leur accorde Et il est vident que le r gime en place int r t favoriser cette zizanie permanente d le dynamisme de la soci t civile Cela dit malgr cet acc s difficile
195. emmes Colloque Turin Italie du 05 10 au 04 12 1992 Jacques de BARRIN Fragilit s marocaines Le Monde 23 24 25 06 1993 Jacques GIRARDON Elections le choix du roi Le Vif L Express 25 06 1993 Jean Pierre PERONCEL HUGOZ La mosqu e Hassan II phare de l islam Le Monde 30 08 1993 Mohamed Benlahcen TLEMCANI Les le ons des lections l gislatives au Maroc Les Cahiers de 1 Orient n 31 3 me trimestre 1993 Bernard LECAT L ouverture marocaine Les Cahiers de 1 Orient n 31 3 me trimestre 1993 The Moroccan Woman Cellule Int gration de la femme au d veloppement FD ONG Rabat 1993 R my LEVEAU Le pouvoir marocain entre la r pression et le dialogue Le Monde diplomatique octobre 1993 Mohamed BASRI Les rendez vous manqu s de l histoire Le Monde diplomatique octobre 1993 Fran ois SOUDAN La fin de la pr histoire Jeune Afrique n 1723 13 au 20 01 1994 Kingdom of Morocco Poverty Adjustment amp Growth deux volumes janvier 1994 Fran ois SOUDAN Le match Maroc Tunisie Qui gagne Jeune Afrique n 1731 10 au 16 mars 1994 Samir SOBH Maroc case jeunesse Arabies mars 1994 154 PE 165 358 Femmes dans Islam Lionel FONTAGNE Christian MORISSON Deux Malaisie ignor es Le Figaro 30 09 1994 Marie France CALLE Les d fis du nouveau gouvernement et Abdelattif Filali l Europe doit aider le Maghreb pour viter l immigration clandest
196. ent Toujours selon Mme Mernissi ce ph nom ne est particuli rement aigu dans la fonction publique qui tait un domaine r serv par excellence Non seulement les femmes quittent leur espace domestique pour entrer dans celui de 1 Umma mais en plus elles deviennent les concurrentes dans la course aux emplois devenus rares par ces temps de crise Cette redistribution des r les et cette confusion des sexes rappelle beaucoup d hommes une p riode pr sente en permanence dans l inconscient collectif celle de la Jahilia la p riode ant islamique 90 PE 165 358 Femmes dans l Islam Rappelons encore que dans l ordre patriarcal la virilit d un homme se mesure sa puissance conomique mais surtout au contr le qu il exerce sur la sexualit de sa gent f minine La d s gr gation sexuelle lui fait perdre ce double contr le et cr e en lui de nouvelles anxi t s Turquie En Turquie 45 un tiers des chercheurs sont des chercheuses Ce sont deux femmes qui ont cr les deux premiers d partements de biophysique de Turquie Trente deux pour cent des scientifiques sont des femmes contre 20 aux Etats Unis Mais cette situation idyllique n est pas g n ralis e car seul 1 des femmes et 2 des hommes vont l universit Chez les femmes il a 20 d ill tr es de plus que chez les hommes Il faut galement ajouter que la relative galit des sexes dans le syst me ducatif n est pas le
197. ent et sur la disponi bilit de refuges dans leur r gion 27 demande que les femmes soient Correctement inform es de leurs droits et uotamment des possibilit s dont elles disposent en mati re de droit civil et sachent Quelles sont les actions possibles en cas de violence adresses et num ros de t l phone de services d aide etc consid re que pour atteindre le plus grand nombre de femmes possible ces informations devraient tre communiqu es dans le cadre des h pitaux des salies d attente des m decins des services p rinatals e des m dias locaux 28 d plore la situation qui fait que de nombreuses femmes doivent retourner aupr s de maris violents en raison de leur d pendance conomique et de leur incapacit trouver un logement pour elles m mes et leurs enfants pr conise l tude d une proc dure simplifi e et rapide pour le versement imm diat et obligatoire par le mari sa femme et ses enfants d s la constatation des violences et le d p t d une plainte d une pension alimentaire provisoire dans l artente d un jugement ult rieur dans ia proc dure normale de divorce dans ce contexte r it re sa demande relative une tude sur la valeur ei sociale du travail au foyer et cet gard attire express ment l attention sur la n cessit de garantir aux femmes droit un revenu propre pour faire en sorte que la d pendance financi re ne soit plus pour elles une raison de r int gre
198. ent un enjeu conomique politique social complexe rappelant que les religions constituent des points de rencontre entre les cultures consid rant que si les tendances observ es ces derni res ann es n taient pas invers es un risque important existe de la victoire de l int grisme dans les pays du Maghreb ce qui aurait d importantes cons quences sur les femmes dans les pays concern s ainsi que sur la Communaut europ enne 1 estime que dans le cadre de la r vision de sa politique de d veloppement la Communaut europ enne doit retenir parmi ses priorit s les pays de la zone m diterran enne et en particulier ceux du Maghreb sans que cela aboutisse une r duction de l attention accord e aux r gions situ es au sud de cette zone 2 partage l appr ciation de la Commission selon laquelle une nouvelle politique doit tre initi e entre la Communaut et la Maghreb qui soit la hauteur des d fis pos s par cette r gion et par l enjeu que repr sentent ces d fis pour la Communaut 3 estime que cette nouvelle politique doit servir de point d appui la mise en uvre d une nouvelle politique m diterran enne de 1 Communaut et r affirme en cons quence sa position ant rieure en faveur d une telle politique globale 4 se r jouit de la constitution de l Union du Maghreb Arabe UMA et souhaite que la dimension berb re soit aussi officiellement reconnue 5 estime qu il serait util
199. es il est exclu de participer des instances non lues d mocratiquement 114 PE 165 358 Femmes dans Islam A pr sent ces femmes palestiniennes et isra liennes se trouvent face 4 de nouveaux enjeux la construction de l tat palestinien dans le cadre de l autonomie la question de J rusalem des implantations juives et des confiscations de terres c la probl matique des r fugi s palestiniens Liban et Jordanie A cette probl matique isra lo palestinienne s ajoute videmment celle des r fugi s palestiniens du Liban et de Jordanie Au Liban on en compte un million parqu s dans des conditions infra humaines il suffit de visiter la banlieue sud de Beyrouth pour s en rendre compte Apr s la communaut palestinienne de Jordanie celle du Liban est la deuxi me en importance Les Libanais tiennent les Palestiniens pour responsables de leur guerre civile et il semble qu un consensus islamo chr tien anti implantation des Palestiniens se soit r alis au Liban L Etat n a pas autoris la reconstruction des camps d truits et aucun nouveau site n a t mis 4 leur disposition Depuis 1982 les camps qui existent ne sont pas autoris s 4 grandir 12 Le Liban craint que le probl me de ces r fugi s soit oubli par la communaut internationale et qu on ne le contraigne les naturaliser ce qui bouleverserait son quilibre d mographique et confessionnel Au Liban cette communaut palestin
200. es normes qui s y trouvent Pour Hassan Tourabi islamiste soudanais la charia est la Voie Comme l islam codifie avant tout les relations horizontales au sein de la soci t dit il 1 charia est un contrat social entre les hommes elle est une obligation morale int rioris e que Etat n impose pas mais qui s impose l Etat Selon lui si certains islamistes ne comprennent pas cette nature de la charia c est qu ils sont prisonniers de leur culture locale ou plus fr quemment ignorants ignorance qui semble affecter plus particuli rement les chiites qui ont condamn Salman Rushdie Or d apr s Hassan Tourabi ce n est que du temps du Proph te que l apostat tait condamn mort Il ne peut plus l tre depuis que le Proph te n est plus 9 A ces deux sources le Coran et la Sunnah il faut ajouter encore les crits des l gistes classiques et modernes A partir des deux sources pr cit es les savants musulmans ont cr une m thode de d duction et d interpr tation un syst me juridique 21 PE 165 358 Femmes dans l Islam musulman comportant des normes qui r gissent les rapports des hommes avec Dieu et les rapports entre les hommes Les coles juridiques se partagent souvent en fonction de leur appartenance au shiisme ou au sunnisme les l gislations nationales en vigueur et celles qui sont en projet les d clarations relatives aux droits de l homme la doctrine les recue
201. es 4 Tunis La Libre Belgique avec Reuter 29 30 08 1992 Les islamistes hors jeu en Tunisie Editorial Le Monde 01 09 1992 Sihem ZNOUDA Naima JELASSI Strat gie et m thodologie pour la formation des femmes rapport national Tunisie 05 10 au 04 12 1992 155 PE 165 358 Femmes dans Islam Michel DEURE Jacques de BARRIN Tunisie un r gime monocolore Le Monde 10 11 1992 Tunisia Women Victims of Harassment Torture amp Imprisonnment Amnesty International juin 1993 Tunisie Vivant Univers 406 Namur Bruxelles juillet ao t 1993 D ficit d mocratique en Tunisie Edito Le Monde 12 04 1993 Thierry DESJARDINS La Tunisie sous haute surveillance Le Figaro 07 03 1993 Larbi CHOUIKHA Kamel LABIDI La Tunisie sans filet dans le grand jeu de la lib ralisation conomique Le Monde diplomatique juillet 1991 Jos GARCON Le r gime prosp re et policier de Ben Ali Lib ration 06 07 11 1993 Tunisie une bureaucratie des droits de 1 inefficace Amnesty International mensuel A I n 61 f vrier 1994 Gwenaelle LENOIR Tunisie 1 pub contre le Sida Jeune Afrique n 1728 17 au 23 02 1994 Jacques de BARRIN la Tunisie t tanis e Le Monde 19 03 1994 Le match Maroc Tunisie Qui gagne dossier collectif Jeune Afrique n 1731 10 au 16 03 1994 Merzi HADDAD L lection du roi de Tunisie Lib ration 23 03 1994 Zyad LIMAN Tunisie les lections
202. es Communaut s europ ennes n 151 du 16 6 1995 La situation des femmes en Alg rie et en Tunisie Parlement europ en Direction g n rale des Etudes Luxembourg 3 10 1995 PE 213 017 143 PE 165 358 Femmes dans 1 151 ouvrages par ordre alphab tique Djamila AMRANE Les femmes alg riennes dans 1 guerre Ed Plon Paris 1991 Mohamed BOUDIAF va l Alg rie Ed Hiwar Com Alger 1992 R dition apr s l assassinat du Pr sident Boudiaf le 22 juin 1992 Annaba Livre blanc sur la r pression en Alg rie 1991 1994 Comit alg rien des militants libres de la Dignit humaine et des Droits de l Homme Tome 1 Ed Hoggar 1995 Aissa KHELLADI Les islamistes alg riens face au pouvoir Ed Alfa Alger 1992 Ahmed ROUADIIA Les fr res et la mosqu e Enqu te sur le mouvement islamiste en Alg rie Ed Bouchene Alger 1991 ARABIE SAOUDITE p riodiques par ordre chronologique Robert LECONTRE Les femmes entre le Coran et le p trole Une enqu te dans les pays du Golfe 1991 Eleanor ABDELLA DOUMATO Women and the Stability of Saoudi Arabia Middle East Report july august 1991 Francoise CHIPAUX Arabie Saoudite soixante ans de modernisation et Sur la voie des r formes Le Monde 26 09 1992 Amnesty est anti islamique selon l ambassadeur saoudien Londres AFP 01 07 1993 Amnesty d nonce l augmentation des ex cutions politiques en Arabie Saoudite
203. es alors que rien n indique que les femmes qui ont assimil les standards islamistes sont pargn es ni par les groupes arm s ni par les clans du pouvoir Fran ois Burgat 14 rappelle que Mme Messaoudi a t prise en flagrant d lit de d sinformation lorsqu au cours d une mission elle a d clar que Sonia avait t assassin e parce qu elle refusait de porter le hidjab Une jeune fille est alors intervenue Ca suffit Sonia tait mon amie elle a t assassin e par son ami qu elle venait de quitter ce discours an antit aussi toute perspective sereine de coop ration entre les militantes islamistes et la ques Or elles ne pourront pas chapper une telle rencontre au Nord ce discours renforce l id e que seules les femmes fr quentables sont celles qui nous ressemblent qui adoptent les m mes r f rences que nous et qui rejettent vigoureusement l islamisme Raisonner ainsi implique qu on prend le parti de se couper de toute une r alit sociale et politique majeure dans ce pays quel est le poids sinon moral des r solutions du Parlement europ en prises en faveur des femmes opprim es des minorit s etc Bien s r ces d clarations valent mieux que le silence mais la r solution sur les violations des droits de l Homme en Iran peut elle tre efficace si elle n est pas suivie d effet coercitif 15 et annexe VII L Union europ enne a t elle la volont politique d envisager de telle
204. es et sans respect des droits de l Homme perd sa substance et sa sp cificit C est pourquoi elles luttent aussi ensemble pour supprimer l hiatus qui existe entre les lois nationales et les conventions internationales ratifi es par leurs pays respectifs A la veille de la Conf rence des Nations Unies sur la Femme P kin 1995 le collectif Maghreb 95 4 rappelait ses exigences supprimer toutes les discriminations l gard des femmes unifier les l gislations maghr bines promouvoir la condition de la femme dans une citoyennet part enti re De son c t si le Marocain Abdessamad Dyalmy recommande aux f ministes de ne pas exclure les hommes dans leur lutte mais au contraire de les y associer pour que le Maroc et les autres pays du Maghreb puissent ensemble cr er leur propre f minisme le juriste tunisien Yahd Ben Achour appuie l id e d un nouveau contrat social fond sur un Etat de droit Pour lui 5 ce serait le seul moyen de couper court la perte de sens qui se d veloppe l anomie juridique actuelle cette acculturation du droit due pr cis ment aux conflits de logique de l gislation double langage et cette citoyennet n gative qui se cr e quand les textes sont rig s en rituel 2 Hors Maghreb la solidarit s organise aussi a Egypte En Egypte la parole a gagn du terrain En effet suite la parution d un livre tr s controvers Our bodies Ourselves
205. es femmes et la baisse de 1 natalit convaincu que toute politique de planification familiale durable ne peut r ussir que dans le cadre d une strat gie politique globale en mati re de sant d ducation de soci t de culture d information de comportement 184 165 358 des consommateurs d utilisation des ressources et dans le domaine conomique que la politique en question implique que l on prenne en tout premier lieu une d cision d ordre thique en s imposant des limites lorsqu il s av re que les d s quilibres provoqu s jusqu pr sent ne pourront de toute vidence dispara tre spontan ment consid rant que le choix d une maternit et d une paternit responsables est un droit inali nable de tous les couples consid rant que toute mesure de planification familiale doit pleinement respecter les droits fondamentaux de l individu ainsi que la libert de choix de chacun et que toute demande d une mise sous tutelle quelle que soit l institution qui en est l auteur est tout fait inacceptable et doit tre rejet e d un point de vue thique tant donn que le fait d imposer une politique d mographique en mati re de croissance ou de limitation constitue une ing rence tr s pr occupante et m me souvent brutale dans l intimit des individus pr occup par les distorsions de population caus es par le Sida qui pourraient alt rer la structure d mographique de certains pays consid
206. est de consid rer cela comme une gestion archa que de la mixit Mais une enqu te plus attentive a d montr que si avant un bus mixte suffisait apr s l instauration des autobus s par s il a fallu en affr ter vingt ou trente Cela signifie qu il y a eu modernisation puisqu un contingent plus important de jeunes filles a pu ainsi sortir de chez elles et d couvrir un autre environnement tout en respectant les interdits de la culture intuitive traditionnelle toujours en Egypte dans la soci t traditionnelle o le r seau de relations familiales infra tatiques et infra nationales domine le mot banque est assimil une institution trang re Il a t constat que 90 92 des paysans gyptiens refusaient de confier leurs conomies un circuit bancaire Le seul fait de dire que cette banque est islamique et de la r articucler avec l univers de la culture intuitive a donn lieu de grandes mobilisations financi res Ce dernier exemple est cit par Eric Rouleau 26 en Iran l informatisation des textes sacr s est tr s avanc e d j En cing ans 1500 volumes de figh droit ont d j t programm s Ce centre informatique sera bient t reli au r seau Internet Selon l ayatollah Kawarani cette r volution silencieuse aura trois cons quences majeures les sciences th ologiques conna tront un essor sans pr c dent gr ce la disponibilit imm diate des donn es l abondance et
207. estimoniale puisqu ils disposent de codes modernes De plus la preuve crite a pris de l importance et le juge b n ficie d une plus grande latitude d appr ciation En mati re de statut personnel l ensemble des pays arabes reste soumis aux normes islamiques de la preuve testimoniale car il est inspir du droit musulman 6 Le droit l instruction Ce terme et ses d riv s sont cit s plus de 850 fois dans le Coran sans distinguer l homme de la femme L islam inciterait donc la connaissance mais concr tement les l gistes insistent toujours sur les m mes freins savoir le r le domestique de la femme le rejet de la mixit et le port du voile 35 165 358 Femmes dans l Islam A ce jour si la femme est celle qui souffre le plus de l analphab tisme on constate cependant qu elle acc de tous les niveaux de connaissance L instruction est sans doute la r alisation la plus spectaculaire dans les pays arabes mais trop souvent h las sa qualit est remise en question par un manque d esprit critique et un enseignement essentiellement th ologique qui demeure une entreprise de promotion du conservatisme par une islamisation simpliste et falsifi e D autre part l enseignement a souffert d une arabisation b cl e et monolithique 5 Dans certains pays la mixit de l instruction est remise en question de m me que les programmes d enseignement Selon un expert saoudien il faudrait ta
208. et sa ma trise par le biais de l instauration des plannings familiaux sera un indice important de l volution des femmes elles ont pu faire valoir le planning comme une revendication autonome m me s il est prouv que de tout temps elles ont eu recours des m thodes contraceptives et abortives traditionnelles 8 Partant de l c est tout une restructuration de l ordre patriarcal qui s bauche 69 PE 165 358 Femmes dans l Islam La transition de la f condit est donc li e la capacit de ces soci t s d offrir une place la femme qui soit gale celle de l homme la fois dans le domaine de instruction et de l acc s au travail Cela dit il convient d ajouter que les strat gies de r duction de la natalit n ont pas eu comme objectif prioritaire de promouvoir le choix individuel de maternit mais plut t d endiguer une croissance d mographique mena ante pour le d veloppement national En 30 ans l usage mondial de la contraception est pass de 10 55 Les moyens contraceptifs les plus utilis s sont les suivants 15 la st rilisation 171 millions de personnes dans le monde dont 141 millions de femmes les st rilets 93 millions les contraceptifs oraux 46 millions les pr servatifs 35 millions Pour les dix ann es venir le Population council am ricain a estim les besoins 56 milliards de pr servatifs 21 milliards de contraceptifs oraux 17
209. eul le droit de r pudiation exerc en dehors du tribunal et dont avis doit seulement tre donn au juge une femme druze est admise 4 demander le divorce La communaut druze est la seule qui permet le divorce prononc par le juge par consentement mutuel des poux En mati re de succession une chr tienne h rite dans les m mes conditions que l homme une part gale la sienne une druze h rite selon la volont du testateur la part librement fix par lui une sunnite ou chiite h rite en g n ral et galit de degr la moiti de la part de l homme Toutefois une chiite recueille la totalit de la succession laiss e par son ascendant En mati re de mariage civil ce type de mariage est interdit au Liban explique Me Laure Moghaizel 12 mais il est reconnu au Liban s il est c l br l tranger Dans ce cas le mariage ob it la loi du lieu o il est c l br A Chypre il sera soumis la loi britannique en France la loi fran aise Au Liban un mariage civil c l br l tranger est de la comp tence du tribunal civil libanais ce qui oblige le juge un effort permanent de documentation des lois trang res Poursuivant leur lutte pour la d fense des droits des Libanaises Me Laure Moghaizel et d autres associations de femmes soulignent que ces discriminations renforcent encore les diff rences entre les Libanais 12 les lois communautaires sont des degr s diff re
210. facteur principal qui ouvre les carri res scientifiques aux femmes mais bien le faible niveau des salaires En Turquie les femmes progressent difficilement dans la hi rarchie en raison de attitude sexiste persistante des m les et du r le traditionnel impos la femme qui entre en opposition avec un projet de carri re P ninsule arabique Dans la p ninsule arabique dans les ann es 1970 1980 l abondance p troli re 21 qui a pris la forme d une rente sans contrepartie productive a contribu figer l volution du travail f minin La baisse de la manne p troli re et la crise conomique inciteront peut tre un changement d attitude cet gard Cela dit Bahrein les femmes ont une plus grande libert d action semble t il et une loi de 1984 les fait b n ficier de l galit de salaire avec les hommes Apr s avoir investi le march du travail 17 elles y cohabitent normalement avec leurs coll gues masculins b l int gration dans la vie politique Malgr quelques figures embl matiques de la vie politique dans les pays tudi s la participation et la visibilit des femmes restent faibles dans le monde arabo musulman Il faut reconna tre qu en Europe aussi les femmes sont sous repr sent es dans les parlements puisque sur un total mondial de 39 444 d put s 4144 sont femmes et 17 parlements sur 178 sont dirig s par des femmes A signaler encore le cas particulier de l Iran
211. fectionn rapide et accessible tous et Surtout aux postes fronti res et dans les internationaux 35 estime que lorsqu un parent ou un responsable cst convaincu d actes de violence sexuclic contre un enfant dont il la responsabilit il convient de le priver imm diatement de l autorit parentale pour cet enfant et pour tous les autres enfants dont il a la charge L agresseur doit tre mis en demeurc de quitter le toit sous lequel vivent ces enfants dans l attente d une solution viable dans le pire des cas o l agresseur refuse de quitter la maison demande que ces enfants soient accueillis dans des centres sp cialis s 36 invite les Etats membres qui l ont pas encore fait signer et ratifier la Convention des Nations Unies sur les droits de l enfant Le harc lement sexuel 37 invite la Commission effectuer unc tude a valuant les frais que les maladies maladies psychosomatiques n vroses etc ou l absent is me dus au chantage sexuel sur les licux de travail entrainent pour ies organes de s curit sociale des Etats membres b valuant rapport existant entre les baisses de productivit dans les entreprises publiques ou priv es o de tels cas sc produisent ct ie chantage sexucl sur les lieux de travail 38 lc harc lement sexuel pouvant tre consid r comme unc violation du principe de l galit de traitement en mati re d acc s l emploi de promotion ct de c
212. femmes dans la gestion des ressources naturelles et dans la protection de l environnement liminer la violence contre les femmes utiliser efficacement les m dias pour revaloriser le r le des femmes dans la soci t et contribuer l galit des sexes 116 PE 165 358 Femmes dans 1 1 1 Evoquons encore deux initiatives de rencontres trans m diterran ennes celles l en novembre 1993 l initiative de Association Tunisienne des Femmes D mocrates AFTD une cinquantaine de femmes venue du Maghreb d Europe et d Afrique se sont r unies Tunis et ont tent d tablir un diagnostic de la violence sous toutes ces formes politique terroriste sexuelle physique ou morale 16 en mai 1994 le premier sommet des femmes d Europe et des pays M diterran ens r unissait au Maroc quelques 250 femmes ministres d put es ou intellectuelles Elles ont condamn l agression barbare en Bosnie et se sont engag es consolider le processus de paix au Proche Orient Ce sommet a galement pris l engagement de lutter contre la discrimination l intol rance l extr misme la violence et les autres m faits qui mettent en danger les femmes ou portent atteinte leurs droits et leurs acquis 17 3 Le dialogue interreligieux Avant d aborder la seconde partie de ce chapitre posons encore une question la rencontre des hommes et des femmes de cultures diff rentes peut elle se faire par le dialogu
213. hique et particulier le d s quilibre mondial fondamental probl me qui au cours de ces derni res ann es a notamment t examin la demande des Nations unies dans le rapport Brundlandt Notre avenir commun et par la Conf rence de la CNUED sont des facteurs qui dans le monde contribuent d stabiliser la situation politique et sociale de tous les peuples et placent des r gions enti res devant de nouveaux d fis en raison des flux migratoires qu ils d clenchent d plorant que la st rilisation des femmes soit toujours le moyen de contr le des naissances le plus utilis que l on puisse souvent mettre en doute le fait que les femmes concern es sont r ellement conscientes de l utilisation de cette m thode et y ont consenti librement compte tenu du peu de scrupules dont s entourent parfois les pays en d veloppement pour parvenir l objectif sup rieur de la r duction des naissances en ayant m me recours sans en informer les femmes concern es des mesures qui parfois sont susceptibles d hypoth quer consid rablement 1 sant de ces derni res d plorant que la politique de soi disant planning familial est l heure actuelle largement caract ris e par l absence d autod termination des femmes de respect pour leur sant et leur int grit psychique et physique une information compl te et objective sur les risques et les effets secondaires des moyens contraceptifs ainsi que des tudes et un
214. i Entretien le Soir 28 06 1995 Bichara KHADER r surgence islamiste dans le monde arabe In La Revue g n rale n 3 1993 Mohamed Arkoun La grande rupture avec la modernit In Le Maghreb face la contestation islamiste op cit Fran ois BURGAT L islamisme en face op cit Entretien avec l auteur Bruxelles juin 1995 Louis Jean DUCLOS Les lections l gislatives en Jordanie Monde arabe Maghreb Machrek juillet ao t septembre 1990 Olivier ROY L chec de l islam politique Ed Seuil Paris 1992 Eric ROULEAU La r publique islamique d Iran confront e 1 soci t civile Le Monde diplomatique juin 1995 Mouna NAiM L ayatollah Khameney ach ve de renforcer son pouvoir politique et religieux Le Monde 09 12 1994 Fatmag l BERKTAY Se voiler c est aussi pour se faire entendre In Les femmes font bouger le monde Courrier International Hors s rie n 10 octobre 1994 Alexandre MINKOWSKI On a gravement caricatur la situation du pays dans affaire Nasreen Le Monde 04 05 12 1994 M AL AHNAF Maroc le code de statut personnel op cit Entretiens r alis s 4 Beyrouth et Tripoli juin 1994 Entretien r alis 4 Beyrouth juin 1994 130 PE 165 358 Femmes dans l Isiam CHAPITRE CINQUIEME LA COOPERATION EUROPE MEDITERRANEE 131 PE 165 358 Femmes dans 1 151 La M diterran e est la lisi re de trois continents et proche de r gions o
215. i Le Figaro 15 09 1994 Le gouvernement s en prend aux antennes paraboliques Le Monde avec AFP 07 12 1994 156 PE 165 358 Femmes dans l Islam Jacques de BARRIN La lutte contre les islamistes renforce l autoritarisme du r gime Le Monde 03 12 1994 Jean Pierre TUQUOI Le pr sident tunisien cherche s duire la classe moyenne en favorisant la consommation Le Monde 22 23 01 1995 Emmanuel de ROUX La difficile mancipation des intellectuels tunisiens Le Monde 05 06 03 1995 La Tunisie signe un accord d association avec l Europe Le Monde avec AFP 14 04 1995 Baudouin LOOS La Tunisie de Ben Ali sous le r gne de l unanimisme Le Soir 14 06 1995 Baudouin LOOS L islamisme en voie d radication Le Soir 14 06 1995 La situation des femmes en Alg rie et en Tunisie Parlement europ en Direction g n rale des Etudes Luxembourg 3 10 1995 PE 213 017 Rencontre des femmes Euro Maghreb m me document Ouvrage Ahmed MANA Supplice tunisien le jardin secret du pr sident Ben Ali Ed La D couverte Paris 1995 TURQUIE p riodiques par ordre chronologique Jenny B WHITE Linking the urban Poor to the World Market Middle East Report novembre d cembre 1991 Guizine DINO Femmes de la Turquie nouvelle 1990 Incontournable Turquie dossier collectif Les Cahiers de l Orient n 30 2 me trimestre 1993 D mocratie et laicit en Turquie A
216. i l adoption de sanctions contre ceux et celles qui attenteront la dignit de la femme sa s curit et sa tranquillit Ses propositions resteront lettre morte De son c t l Etat ne voit pas le danger li sa d mission basant sa l gitimit sur la religion plus que sur la guerre de lib ration il laissera les traditions et r f rences religieuses ainsi que les coutumes claniques et archa ques guider la vie quotidienne Zakya Daoud ajoute 8 L Etat contrairement l id ologie dont il se r clamait a abandonn la sph re du priv tout ce qui touchait au statut des femmes Il y a non assistance personne en danger bient t suivie d une complicit quasiment active lorsque les pressions vont se multiplier contre les femmes toutes seules Les femmes alg riennes replongent dans la nuit et ce n est pas la Charte de 1976 qui les en sortira puisqu il y est dit que l mancipation ne peut pas se confondre avec l abandon de l thique musulmane profond ment impr gn e dans le peuple D autre part si le droit de la femme au travail est reconnu comme facteur mancipateur et de coh sion familiale il ne peut cependant occulter son r le de m re et d pouse Nous avons vu plus haut comment les Alg riennes se sont vu imposer le Code de la Famille qualifi par elles de loi sc l rate et adopt e dans la quasi clandestinit l Assembl e nationale en 1984 Depuis cette date le com
217. ida Messaoudi la que pr sidente d une association f minine et nomm e d put e par d cret apr s le coup d Etat contre le pr sident Chadli en janvier 1992 Tr s cout e la fois parce que son discours radicateur conforte le courant majoritaire au nord et une partie de la population maghr bine Khalida Messaoudi a vu sa popularit cro tre du fait de la condamnation mort dont elle est l objet de la part du Groupe Islamique Arm GIA Ici en Europe c en est presque devenu son s same Bien que notre propos ne soit absolument pas de minimiser les atrocit s commises en Alg rie de la part de tous les clans en lutte notre sens il y a danger se contenter d un discours univoque et de lui accorder un tel monopole m diatique ce discours anti islamiste et pro gouvernemental est aussi haineux que celui des adversaires qu il vise il n insiste pas assez sur les d rives totalitaires du pouvoir depuis 1962 ni sur sa part de responsabilit dans la crise actuelle et encore moins sur les abus commis en mati re de droits de l Homme depuis le d but des affrontements en janvier 1992 136 PE 165 358 Femmes dans 1 Islam il d courage toute analyse plus fine du ph nom ne de r sislamisation dans les soci t s arabes ce discours souligne l impossibilit de 1 Occident de s articuler de fa on rationnelle avec la dynamique oppositionnelle de la rive sud de la M diterran e il contribue
218. ie partir des ann es 80 Entre 1900 et 1992 la population a t multipli e par huit pour atteindre aujourd hui 70 millions d habitants 68 PE 165 358 Femmes dans 1 Islam L expansion de la population s explique 4 la fois par la hausse de la f condit et par une baisse de la mortalit plus rapide que dans les r gions sah liennes 11 Le Maghreb connait aussi un des rythmes d urbanisation les plus rapides au monde en 1950 la population citadine quivalait 20 de la population totale en 1990 elle quivaut 50 et on peut s attendre ce qu elle atteigne 75 en 2005 Nous analyserons plus loin les effets n gatifs de cette situation D apr s l Atlas du monde arabe 12 en 1990 toutes les populations arabes ont sans exception une croissance sup rieure la moyenne des pays en d veloppement 1 9 par an Les pays qui ont bien engag leur politique de r duction de natalit se situent encore juste au dessus de cette moyenne avec des taux de 2 5 par an Mais d autres d tiennent encore des records de plus de 4 l an Selon la m me source le taux d accroissement naturel en 1985 1990 tait de moins de 3 pour le Maroc la Tunisie l Egypte le Soudan la Somalie le Liban et le Y men du Nord Le taux d accroissement naturel en 1985 1990 tait de 3 4 pour la Mauritanie Alg rie la Libye la Syrie l Irak l Arabie Saoudite les Emirats Arabes Unis Oman le
219. ien dans le mariage qu en dehors soient juridiquement trait s de la m me mani re 81 PE 165 358 Femmes dans l Islam que la violence sexuelle pratiqu e individuellement ou en groupe soit consid r e comme un d lit susceptible d tre poursuivi dans tous les cas en ce qui concerne la violence en milieu priv le Parlement europ en demande que les autorit s nationales mettent en oeuvre des programmes de formation destin s toutes les activit s professionnelles pouvant tre mises en contact avec des victimes d actes de violences familiales qu une aide financi re sp ciale soit mise en place pour les femmes conomiquement d pendantes pour leur permettre de b n ficier de l assistance juridique choix de l avocat etc en cas de poursuites judiciaires que des mesures particuli res soient pr vues pour ces femmes ayant des enfants charge et qu une action soit engag e d urgence pour faciliter leur insertion dans la vie active en ce qui concerne les agressions sexuelles contre les enfants le Parlement europ en demande que soit mise en place une information aussi vaste que possible du public sur les cons quences de telles agressions sexuelles contre les enfants de fa on ce que les t moins soient pleinement conscients de la responsabilit morale qu ils ont d intervenir et d informer les autorit s sociales et m dicales concern es qu une information compl te et ad quate soit donn e aux enfants de
220. ienne Myriam Radjavi lue en ao t 1993 future pr sidente de l Iran d mocratique par le Parlement iranien en exil contr l par les Moudjahiddine la principale organisation de r sistance arm e au r gime des mollahs bas e en Irak et conduite par Massoud Radjavi son poux S ils prennent le pouvoir les membres de ce Parlement s engagent organiser des lections libres au suffrage universel dans les six mois Cette arm e nationale de lib ration de l Iran compos e de 30 de femmes parmi lesquelles on compte 50 d officiers entretient une ins curit permanente la fronti re irako iranienne 91 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Ces exemples ne doivent pas occulter les nombreux obstacles qui emp chent une participation plus massive des femmes 4 la vie politique des pays tudi s l essence m me de l ordre patriarcal a cloisonn les r les de l homme et de la femme excluant cette derni re du processus de d cision les pressions d ordre culturel social et religieux demeurent fortes pour dissuader les femmes de s int grer dans un espace typiquement masculin pression culturelle se refl te par exemple aussi dans les commissions parlementaires que les femmes choisissent ou se voient imposer 46 ainsi en Iran les femmes se retrouvent dans les commissions d ducation et de guidance islamique et en Alg rie dans les groupes parlementaires de la sant de l habitat etc Il en
221. ienne se voit marginalis e de trois fa ons les discussions sur le sort des r fugi s ne sont pr vues que dans un d lai de deux ans apr s le lancement des accords d Oslo elle ne dispose pas d alli s dans la vie politique libanaise elle est fragilis e sur la sc ne r gionale puisque la d sunion des Etats arabes s est aggrav e apr s la crise du Golfe et que les dissensions internes se sont multipli es En Jordanie 60 de la population est d origine palestinienne les Palestiniens d tiennent les capitaux et le contr le sur une grande partie du commerce Ils sont les seuls parmi la diaspora palestinienne disposer d un passeport de citoyen du pays d accueil Ils sont lecteurs mais leur citoyennet est mal d finie ces Jordaniens s ajoutent les quelques 225 000 Jordano Palestiniens vivant dans le Golfe et revenus pr cipitamment au moment de la guerre en 1991 Ce reflux soudain a r v l 13 le relatif chec de l int gration socio conomique jordanienne la fragilit d une conomie semi renti re d pendante de l ext rieur pour sa survie et la question centrale de la question palestinienne Mais revenons la solidarit entre les femmes Au Maghreb comme au Proche Orient des rencontres s organisent des plates formes s laborent et la chape de plomb qui touffait les femmes se fissure de plus en plus Ainsi lors de la conf rence du Caire sur la Population et le D vel
222. ier les projets MED CAMPUS pour les universit s et tablissements d enseignement sup rieur MED MEDIA pour la coop ration des m dias MED URBS pour la coop ration entre les collectivit s locales d Europe et des PTM 4 MED Invest pour le d veloppement des PME MED SPA pour am liorer la qualit de l environnement etc Un appel r cent des propositions de coop ration entre collectivit s locales de et de la M diterran e sur le th me des migrations a t lanc en juin 1995 MED MIGRATIONS 5 et annexes IV V et VI il faut galement poursuivre le soutien l universit euro arabe de Grenade 6 mais en la limitant pas une chaire de gestion comme c est pr vu actuellement Dans sa r solution sur les relations entre la Communaut europ enne et le Maghreb le Parlement europ en insistait en particulier sur la n cessit de d velopper les relations commerciales et financi res intra maghr bines dans le respect des cultures 7 et annexe V Pour ce faire l Union europ enne doit elle m me d abord mieux conna tre les cultures qu elle veut aider harmoniser C est pourquoi il faut profiter de lieux de rencontres pluriculturelles comme l universit euro arabe de Grenade pour provoquer une avanc e qualitative dans les domaines ayant trait la culture la langue l histoire aux religions etc selon M Akesbi membre de l USFP et professeur l universi
223. ification familiale Tous les gouvernements les organisations intergouvernementales et non gouvernementales int ress s sont vivement invit s renforcer leur engagement en faveur de la sant des femmes faire face aux cons quences des avortements pratiqu s dans des conditions non ad quates en tant que probl me majeur de sant publique et r duire le recours l avortement en tendant et en am liorant les services de planification familiale n emp che que lors de la Conf rence du Caire les pol miques sur ces deux th mes ont monopolis les d bats et occult des questions fondamentales parmi lesquelles on retiendra celles ci le concept m me de population mondiale n a pas t abord Selon le d mographe G rard Fran ois Dumont il n y a pas une population mais des populations A l chelle du monde il n y a pas de caract res d homog n it qui puisse justifier des solutions homog nes M me l int rieur des pays il y a des disparit s En effet les pays ont d cid des moments diff rents d entamer des programmes de r duction de la natalit Ces diff rents calendriers d entr e dans la transition d mographique multiplient donc les situations contradictoires et diversifient norm ment le paysage d mographique mondial peut on concevoir une politique de population sans politique de d veloppement Faut il lier les aides conomiques une exigence de d natalit La soluti
224. ils de fatwas 10 Il est important de comprendre que le droit musulman n est pas issu du n ant La soci t o v curent les premiers Musulmans tait pluri culturelle puisque s y cotoyaient des Juifs les plus importants en nombre et des Chr tiens sans compter les adeptes de religions polyth istes C est ainsi que des savants musulmans ont fait appel des Juifs rudits pour comprendre 1 nombreuses r f rences bibliques contenues dans le Coran D autre part dans la majorit des pays arabes seuls le droit de la famille et le droit successoral sont couverts par le droit musulman Notons toutefois qu en Arabie Saoudite ces deux cat gories de droit s ajoute aussi le droit p nal Par cons quent dans la majorit de ces pays arabes les autres domaines commencer par la constitution elle m me le droit civil le droit p nal le droit commercial et le syst me judiciaire sont encore r gis par des lois inspir es et ou impos es par l Occident On mesure donc mieux l importance que rev t aux yeux des Arabes l laboration de mod les constitutionnels islamiques pour remplacer les constitutions d origine occidentale de m me que le souci de r habiliter pleinement le droit musulman et d unifier le droit islamique des pays arabes Cette dualit entre les textes d origine occidentale et la volont de recourir uniquement au droit musulman est d autant plus aigu que se pose toujours le concept de la
225. imes d actes de violence familiales professeurs travaillsurs ocia travailleurs des sccicurs m dicaux ct param dicaus police en vue de les aider reconna tre les signes de cette violence ct demande la mise en place de r seaux appropri s permettant toutes les partics concern es de mettre commun les informations et les experiences acquises afin que des solutions aux cas individuels puissent tre trouv es dans les meilleurs d lais 20 invite les autorit s nationales cr er les bases l gales ct financi res n cessaires pour qu une information ct une assistance personnelles qualifi es soient assur es dans ces cenres d accucil 21 juge n cessaire pour pr server l inumi des victimes de leur permettre dr faire des d clarations sous serment aupr s du juge commissaire demande que toutes les mesures appro prices soient prises pour garantir la protection des victimes notamment leur permettant d tre Cntendues huis clos 22 estime que la police ou le minist re public doit informe la victime de la proc dure de droit civil 23 recommande la mise en place d unc aide financi re sp ciale aux femmes conomiquement d pendantes pour leur permettre de b n ficier de l assistance Juridique notamment de l avocat de leur choix en cas de poursuites judiciaires De cette mani re sculement sera mis fin aux in galit s socio conomiquez des femrr s face aux Croits de la d fense d unc et d
226. ination bas e sur le sexe la religion ou la race Le mouvement international Atlanta Plus a crit Antonio Samaranch pr sident du Comit international olympique pour lui demander comme ce fut le cas pour l Afrique du Sud l poque de l apartheid d interdire aux prochains Jeux de 1996 toutes les d l gations qui pratiqueraient une telle discrimination 4 Les femmes et le travail Aucun verset du Coran aucun r cit du Proph te n interdit la femme de travailler Au contraire le Coran prescrit le travail car il est la premi re arme pour combattre la pauvret Mais les auteurs musulmans s accordent reconna tre qu il y a incompatibilit entre le travail d une femme l ext rieur et son r le domestique pr vu par le droit musulman la femme est la gardienne de la tradition la garante de l ordre masculin et la conservatrice des biens Par cons quent toute inversion des r les d volus l homme et la femme est inacceptable C est pourquoi ils conditionnent l acc s des femmes au travail elle doit avoir l autorisation du mari du tuteur ou du p re elle ne peut exercer un travail o elle commande un homme elle doit travailler voil e et l cart des hommes elle ne peut travailler que par n cessit Le travail de la femme serait donc consid r comme un privil ge et pas comme un droit A l heure actuelle les textes constitutionnels arabes reconnaissent le droit
227. ine Le Figaro 26 01 1995 Jo l DONNET Renaissance berb re au Maroc Le Monde diplomatique janvier 1995 M AL AHNAF Maroc le code de statut personnel Monde arabe Maghreb Machrek n 145 juillet septembre 1995 SYRIE p riodiques par ordre chronologique Fran oise CHIPAUX L islam en fi vre III Syrie et Irak d licate la cit Le Monde 06 04 1989 Elisabeth PICARD Syrie nouveau d part In L Etat du monde annuaire conomique et g opolitique Ed La D couverte Paris 1994 Alain GRESH A pas compt s la Syrie sur le chemin de la paix Le Monde diplomatique avril 1994 Roger MELKI Syrie une ouverture sous haute surveillance Arabies juillet ao t 1994 TUNISIE p riodiques par ordre chronologique Michel LELONG Sujet ou citoyenne Le Monde mai 1978 Femmes du Maghreb l in galit devant la loi Le Matin 23 12 1995 Souhayr BELHASSEN Comment les Tunisiennes aujourd hui vivent elles leur libert Jeune Afrique Magazine n 30 octobre 1986 Michel DEURE Jean Pierre LANGELLIER Un entretien avec le pr sident tunisien Le Monde 12 06 1991 Jacques de BARRIN Michel DEURE Les islamistes affrontent le pouvoir tunisien Le Monde 10 09 1991 Le gouvernement tunisien face aux islamistes AFP 09 08 1992 Emma CHTIOUI AOUIJ Les droits de la femme La Tunisie et les droits de l Homme Tunis mai 1992 Condamnation 4 perp tuit de chefs int grist
228. ion Permanente avec un service m dical ou un h pital Afin de garantir unc Coop ration troite entre la police ventuellement une clinique ou un h pital les Organisations sociales et les associations f minines un certain nombre de fonctionnaires de police devraient tre charg s du maintien des contacts avec ces organisations j la publicit sur l existence d une instruction devrait Pouvoir tre limit e au minimum sur demande de la victime d agressions sexuelles afin de ne pas l exposer des difficult s dans ses relations professionnelles vu son entourage invite les responsables de la police faire en sorte que les Plaintes et d clarations de femmes victimes de violences soient enregistr es et class es s par ment de mani re mettre au mieux en vidence dans les registres de police l ampleur des actes de violence contre les femmes m me 15 donn que la politique relative la violence sexuelle doit reposer sur des recherches solides et eu gard l absence de donn es empiriques concernant les abus sexuels en Europe occidentale invite les Etats membres et la Commission des Communaut s europ ennes finan cer la collecte de telles donn es ou de tels travaux de recherche 16 d plore l attitude de certains juges qui m prisent et discr ditent les victimes de viol et d attentats la pudeur en Sous entendant qu elles ont d une mani re quelconque encourag leur agresseur Ou en ne condamnant celui
229. ion d enfants suppl mentaires Selon Fatima Mernissi 9 les femmes marocaines s acharnent bien plus aux tudes que les garcons elles ont de meilleures notes qu eux et entendent bien reprendre leurs tudes apr s le mariage et la naissance des enfants Ces femmes se placent et estiment qu une scolarisation solide constitue la fois une n cessit et un statut aussi vitaux que la beaut P ninsule arabique Dans la P ninsule arabique 21 les filles se d tournent du champ litt raire pour aborder les sciences les math matiques la gestion la m decine etc La majorit f minine se confirme l universit Qatar 71 EAU 66 Bahrein 58 et Koweit 57 Les chiffres sont moins lev s Oman 41 en Arabie Saoudite 40 et au Y men 17 Ajoutons quand m me qu en Arabie Saoudite les professeurs n ont pas de contact avec leurs tudiantes dans les facult s les cours se donnent l aide de circuits ferm s de t l vision et par microphone Les questions sont pos es par t l phone Nous verrons plus loin qu l exception du Koweit et de Bahrein la perc e f minine l cole et l universit n a qu une incidence d risoire sur le march de l emploi qui reste un apanage masculin Mais la chute de la manne p troli re n cessitera bient t l apport d un second salaire Avant de passer au point suivant pr cisons encore qu il a cinq domaines dans lesquels le
230. ion qui s y op re il est imp ratif de multiplier les contacts et les changes avec la plus large gamme d associations f minines y compris des militantes islamistes qu elles viennent directement des pays concern s ou qu elles aient des relais dans la communaut immigr e d Europe Cet change aplanira les tensions et les incompr hensions r duira les clich s et permettra aussi pourquoi pas un dialogue interreligieux enrichissant L analyse des diff rentes composantes des soci t s arabes est d autant plus difficile que du Sud et plus particuli rement d Alg rie nous vient le m me type d images assassinats quotidiens viols et gorgements de femmes sabotages de b timents publics et priv s ainsi que le m me type de discours l radication de la mouvance islamiste Or s il est d j ardu de s informer sur la situation complexe des femmes dans le monde arabe parce que les codes les cultures le niveau de d veloppement et la religion sont diff rents a fortiori c est encore plus p rilleux quand un pays traverse de telles violences et que le droit l expression et la circulation est bafou De plus la ma trise de l information et la surench re de la d sinformation sont des l ments d terminants dans la lutte fratricide actuelle Jusqu pr sent les autorit s alg riennes et les faiseurs d opinion politico m diatiques occidentaux ont privil gi le t moignage d une femme Khal
231. ionaux sur l am lioration bilat rale des banques d images l aide la traduction notamment en ce qui concerne les programmes d ducation et de formation 24 r affirme son soutien l tablissement d une universit euro arabe telle qu elle avait t envisag e Grenade et propos e par le Bureau du Parlement europ en re PE 165 358 Dialogue politique 25 estime que seule une r elle volont politique de part et d autre peut permettre de lever les hypoth ques qui p sent sur ce dialogue 2 26 estime que l galit et le respect de l autre et des diversit s ne peuvent tre que les seules bases pour d velopper des rapports de partenariat 27 approuve la proposition de la Commission d instauration d un vrai partenariat euro maghr bin 28 estime que pour qu un changement substantiel intervienne dans les relations euro maghr bines tel qu il est d ailleurs estim indispensable par la Commission des initiatives politiques de grande port e doivent tre prises comme par exemple une r union des Chefs d Etats des Douze et de ceux du Maghreb ou des rencontres du genre des r unions euro arabes qui se sont tenues au Parlement europ en les 13 juin 1991 et 26 novembre 1992 29 consid re que devrait tre tabli un cadre institutionnel qui pourrait au del des gouvernements r unir les diff rents partenaires de la soci t civile 30 se r jouit que la d mocratie et les droits de l hom
232. iques de la Cit Les savants musulmans ont donc essay de r soudre ces contradictions par la th orie de l abrogation les versets post rieurs sont cens s avoir abrog les versets ant rieurs Cette th orie est nonc e par le Coran lui m me mais sans dire quel verset abroge quel autre S ensuivront d abondantes sp culations la Sunnah la tradition du Proph te c est dire l ensemble des faits des gestes des approbations implicites ou explicites attribu es Mahomet et rapport es dans les haddiths les Le Coran d signe la Sunnah comme un mod le infaillible et comme un interpr te de la volont divine Parmi ces r cits il y a les bons les faibles les apocryphes et les authentiques Les chiites ne citent que les leurs et excluent les r cits sunnites 8 D autres consid rent les haddiths comme des fables sans aucune valeur historique La charia est la loi islamique repr sentant la Voie trac e par les Anc tres et laquelle tout musulman doit adh rer C est aussi un corpus de textes anciens IX me si cle sur lequel se fonde le juriste musulman Il comprend les textes fondamentaux le Coran les haddiths et les jurisprudences de la Sunnah Quiyas raisonnement analogique et Ijmaa consensus omnium De son c t Sami A Aldeeb Abu Sahlieh 6 estime que la charia ne signifie pas 1 loi mais la Voie suivre telle que r v l e par Dieu dans le Coran L infaillibilit ne concerne que l
233. iranienne et saoudienne 124 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Pr cisons toutefois que depuis longtemps le clerg iranien est taraud par la question de savoir comment garder son ind pendance jalousement d fendue depuis des si cles face 4 un Etat islamique Selon l hodjatoleslam Mohsen Kadivar professeur de philosophie islamique 98 des 80 000 des clercs qui ne participent pas la gestion de l Etat souffrent de l impopularit grandissante du clerg tenu collectivement responsable des erreurs et des abus commis par la minorit de mollahs aux commandes du pouvoir 26 Cette question a redoubl d acuit lors du d c s du grand ayatollah Mahomed Aki Araki la plus haute autorit de l islam chiite Sa succession a donn lieu d pres batailles la hi rarchie chiite a toujours dit que l Etat ne devait pas intervenir dans le processus de succession puisque le grand ayatollah est d sign au sein de leur cercle Mais les partisans d Ali Khameney Guide de la r volution fonction qui m lange d j le politique et le religieux alors qu ils doivent tre s par s l ont lev la dignit de source de r f rence pour l ensemble des musulmans chiites ce qui ne s tait jamais fait auparavant 27 Tout dogme religieux pr cise M Burgat porte en lui une antinomie de principe avec l id e d mocratique Ce qui compte c est donc l itin raire des gens leur back ground socio conomi
234. is e contre les enfants r calcitrants est l anath me en ce cas de refus les parents menacent de faire intervenir la mal diction d Allah solution extr me particuli rement redout e au Maroc 1 virginit Le Coran est muet sur l exigence de virginit de la femme avant le mariage 11 Toutefois il semble que dans la culture s mitique le mythe de la puret contrebalance l horreur de tout ce qui souille sperme sang sueur etc Cette obsession de la puret explique sans doute l importance accord e la virginit qui est aussi dans la culture arabo musulmane le pr lude aux joies du Paradis o une foule de vierges attendent le croyant Selon Sami A Aldeeb Abu Sahlieh la circoncision masculine et la circoncision sic 6 f minine infibulation excision ne sont nulle part mentionn es dans le Coran Par contre le recueil des r cits de Mahomet voque 1 circoncision f minine et masculine le Proph te aurait dit que la circoncision masculine tait une coutume religieuse obligatoire et que la circoncision f minine tait un acte m ritoire recommand 24 PE 165 358 Femmes dans l Islam Toutefois les d fenseurs de la circoncision reconnaissent eux m mes que l authenticit des r cits attribu s Mahomet sur ce sujet laisse d sirer Certains y voient une allusion au fait qu Abraham tait circoncis et qu il fallait suivre son mod le Absente au Maghreb en Turquie et en Iran
235. islamistes et la laicit a les islamistes et la modernit Selon Olivier Roy 25 le projet islamiste est vou l chec non pas dans la prise du pouvoir toujours possible mais dans la possibilit de transformer la soci t Cet chec est li au fait que cet islam politique est coup des richesses pluralistes de l islam classique incapable de comprendre le monde moderne et d accepter les r alit s de la soci t musulmane Pour R my Leveau auteur de Le sabre et le turban Ed Fr Bourin 1993 si un compromis politique se r alise par une int gration de la mouvance islamique on assistera la social d mocratisation des mouvements islamistes mais pour cela plusieurs conditions essentielles doivent tre r unies les autorit s doivent reconna tre la r alit des mouvements sociaux qui sont le terreau des formations islamistes leur immense capacit de mobilisation et le r le jou par les militaires A notre sens un l ment est important signaler galement la soci t musulmane ne pourra sortir de la fatalit de la r pression que si l on proc de une d politisation de l islam pour qu il cesse d tre utilis comme combustible dans la conqu te du pouvoir par les camps respectifs De son c t Jacques Berque islamologue et crivain estime que le trait d union entre l islam et la modernit est le Coran lui m me Il rappelle la part r duite de la loi dans le Coran ce qui laisse
236. istant au 31 octobre 1991 Union interparlementaire s rie Rapports amp documents n 19 Gen ve 1992 La pauvret cause de toutes les maladies La Libre Belgique avec AFP 02 05 1995 Fr d ric FERNEY Moufida Tlatli l ve le voile Le Figaro 07 09 1994 La femme libanaise t moin de la guerre Actes du Colloque mission de la Ligue des Etats arabes Paris octobre 1987 Des femmes libanaises au quotidien dossier collectif In Revue trimestrielle sur le travail social au Liban n 6 Beyrouth Et 1992 Fran ois BURGAT L islamisme en face Ed La D couverte 1995 Sarah BEN NEFISSA PARIS Le mouvement associatif gyptien et l islam Monde arabe Maghreb Machrek janvier mars 1992 In La soci t civile dans les pays du Maghreb Discours et r alit s Fondation Friedrich Naumann Ed Wolfgang Heinz novembre d cembre 1993 Lila LABIDI Les femmes au Maghreb et la soci t civile In La soci t civile et les pays du Maghreb op cit Droits de l Homme et diversit culturelle in Droits de l Homme Nations Unies D partement de l Information New York mars 1995 105 PE 165 358 Femmes dans l Islam CHAPITRE QUATRIEME LES FORCES ET LES FAIBLESSES DES MOUVEMENTS DE FEMMES 107 PE 165 358 Femmes dans l Islam Dans la premi re partie de ce chapitre nous tudierons les diff rents types de mouvements de femmes au Maghreb leurs r ussites et leurs checs tant sur le plan
237. it en charge les frais de scolarit des jeunes filles sans fortune dans les coles normales Une fois dipl m es ces l ves pouvaient acc der l universit D apr s la d l gu e syrienne au Congr s des femmes musulmanes d Orient en 1932 la Syrie comptait de nombreuses coles secondaires dont les professeurs taient toutes dipl m es en philosophie et lettres et en p dagogie 2 Le Liban Au Liban les femmes avaient acc s aux tudes sup rieures de m decine de droit d arts et m tiers et d administration Le pays comptait plusieurs h pitaux f minins et 24 associations f minines L article 21 de la constitution de 1926 2 accorde le droit de vote tout citoyen libanais de plus de 21 ans Il n y a donc mention d une discrimination l gard des femmes Depuis 1934 des associations et personnalit s f minines ont men des actions aupr s des responsables pour faire reconna tre les droits politiques des femmes c est le cas de Ibtihaj Kaddoura qui au nom du Conseil national libano arabe des Femmes a r clam en 1947 les droits politiques pour les femmes Toutefois la loi du 10 mars 1950 enl ve express ment aux femmes le droit de vote car elle stipule que ce droit revient exclusivement aux Libanais m les inscrits sur les listes lectorales La m me ann e un comit ex cutif unifi repr sentant les associations f ministes se fixe un but supprimer l article 21 de la loi de 1950 et e
238. itiques Les Cahiers de l Orient ler et 2 me tr 1992 Genevi ve DELAUNOY Sous le tchador la r volte Hebdomadaire T moignage chr tien Paris 18 01 1992 Plumes contre balles Dossier sur les sacrifices et les luttes pour la d fense de la d mocratie et la libert de la presse en Alg rie F d ration internationale des Journalistes Association des journalistes alg riens 1993 Ikhlef BALIMA Alg rie l tau d mographique Agence de presse IPS Belgium 12 6 1993 Jean LECA Alg rie sur quelques aspects de la violence politique Monde arabe Maghreb Machrek n 141 juillet septembre 1993 Jocelyne CESARI Alg rie contexte et auteurs du combat pour les Droits de l Homme Monde arabe Maghreb Machrek n 142 octobre d cembre 1993 Alg rie le ch mage Agence de presse IPS Belgium 01 04 1994 Laetitia BUCAILLE L engagement islamiste des femmes en Alg rie Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Alg rie la fuite des cerveaux Agence de presse IPS Belgium 21 9 1994 Lahouari ADDI L islam est il compatible avec la modernit politique Jeune Afrique n 1761 du 06 au 12 10 1994 Alg rie int grisme d mocratie Questions M Marin Europe n 6358 17 11 1994 Mireille DUTEIL La le on de courage des femmes d Alg rie Le Point n 1176 Paris 01 04 1995 R solution sur le soutien aux femmes alg riennes adopt e par le PE le 18 mai 1995 In Journal Officiel d
239. ituation sociale et familiale de la femme 4 Beyrouth 4 la fin du 19 me si cle et d but du 20 me si cle Etude effectu e travers la presse de l poque Universit Saint Joseph Beyrouth 1992 Entretien avec Antoine Messara professeur l universit libanaise Beyrouth juin 1994 Entretien avec Janane Mallat directrice des programmes de la chaine de t l vision C33 Beyrouth juin 1994 Entretien avec le P re Dupr latour ancien directeur de l Institut d tudes islamo chr tiennes rattach l universit Saint Joseph Beyrouth juin 1994 Entretien avec le Dr Aman Kabbara Chaarani pr sidente du Lebanese Women council Beyrouth juin 1994 Entretien avec Fran oise Ghorayeb Tabbara chercheur en anthropologie m dicale l universit am ricaine de Beyrouth juin 1994 Entretien avec Ruanda Abou Husn membre du Centre de la femme arabe BUC juin 1994 Entretien avec Me Laure Moghaizel pionni re dans la d fense des droits de la femme Beyrouth juin 1994 Entretien avec Dalal Bizri sociologue sp cialiste des mouvements islamistes et professeur la facult des sciences sociales de l universit libanaise Beyrouth juin 1994 171 PE 165 358 Femmes dans l Islam Entretien avec les petites soeurs de J sus vivant dans un camp de r fugi s arm niens Bordj Amoud aux portes de Beyrouth juin 1994 Entretien avec Fadia Kiwan professeur l universit liban
240. itution kowetienne AFP 02 06 1994 151 165 358 Femmes dans 1 151 Amine AL SAWI Les islamistes gagnent une manche pour islamiser la constitution kowetienne AFP 03 06 1994 Le gouvernement rejette un projet d islamisation de la constitution AFP 21 07 1994 Nicolas SARKIS Le p trole du Golfe toujours plus convoit Le Monde diplomatique novembre 1994 LIBAN p riodiques par ordre chronologique Yolla CHARABA L image de la femme dans la presse f minine au Liban Recherche effectu e en 1971 Publication du centre de recherches de l universit libanaise Institut des sciences sociales Beyrouth 1974 I Institut d tudes islamo chr tiennes de Beyrouth In Solidarit Orient n 152 d cembre 1984 Annie THOME Structures et fonctions de la famille maronite du 19 me si cle M moire de ma trise universit St Joseph facult des lettres et des sciences humaines d partement sociologie Beyrouth 1984 1985 Marie Th r se KHAIR BADAWI Le d sir amput v cu sexuel des femmes libanaises Ed Lharmattan collection histoire et perspectives m diterran ennes Paris 1986 La femme libanaise t moin de la guerre Actes du colloque mission de la Ligue des Etats Arabes Paris octobre 1987 Liban Vivant univers bimestriel n 372 novembre d cembre 1987 Le droit la m moire Actes du premier s minaire international organis par la fondation libanaise pour
241. judiciaires d passement de garde vue absence d informations aux familles absence d enregistrement des personnes arr t es tortures refus d expertise m dicale entorse au principe d ind pendance de la justice refus de communiquer les dossiers aux avocats de la d fense mauvaise formation du personnel judiciaire avocats compris remplacement des cours civiles par des cours militaires interdiction de faire appel etc l augmentation des ex cutions capitales en public et des ch timents inflig s mains et oreilles coup es etc la restriction et ou l interdiction des droits syndicaux la restriction et ou l interdiction des droits de libre expression de rassemblement de manifestation etc l instauration de polices politiques A noter encore l attitude g om trie variable de l Occident face ces abus si l Union europ enne est tr s sensible aux d passements en mati re de droits de l Homme en Turquie pourquoi la communaut internationale continue t elle soutenir l immobilisme de la dictature saoudienne Autre exemple si apr s l annulation du scrutin l gislatif en janvier 1992 le soutien apport par de nombreux pays occidentaux au r gime alg rien a t appr ci par une partie de l opinion publique arabe il a aussi t per u comme un reniement des valeurs de la d mocratie si ardemment d fendues par l Occident sous d autres cieux De plus le principe m me de l enjeu d un scrutin le
242. l islam travers le monde Le gouvernement saoudien a galement tendu son influence d ja consid rable sur des m dias internationaux et r gionaux majeurs La famille royale et ses proches associ s avaient d j acquis l agence de presse UPI Al Hayat un des principaux quotidiens du Proche Orient et MBC un r seau de t l vision par satellite mettant depuis Londres De plus le minist re de l Information saoudien a sign un accord avec Radio Monte Carlo Proche Orient afin de populariser les l ments positifs de la politique gouvernementale 51 PE 165 358 Femmes dans 1 Islam La BBC a annonc un plan pour lancer un service de t l vision en langue arabe avec l appui financier d un membre de la famille royale dont la compagnie aura un droit exclusif de retransmission de ce programme en Arabie Saoudite Et puis le 20 juillet 1995 M Berlusconi a c d 41 du capital de son groupe Fininvest au prince saoudien Al Walid Ben Tatal 20 Si en Arabie Saoudite l installation d une salle de cin ma reste interdite il n emp che que ce pays et ses voisins du Golfe manifestent un int r t grandissant pour l industrie du cin ma puisqu ils financent une part notable de la production dans les pays de la r gion pour laquelle d ailleurs ils constituent un march important sous forme de cassettes vid o Les pays du Golfe cherchent galement influencer la nature des films dans un sens islamiste ni
243. la Communaut et le Maghreb provoquent les changements n cessaires afin que les g n rations venir grandissent dans un environnement culturel pacifique et non belliciste 13 consid re que ces changements doivent permettre la connaissance mutuelle suffisante qui g n rera une plus grande compr hension et acceptation de part et d autre de 1 M diterran e 14 se prononce donc en faveur du rapprochement des acteurs socio culturels europ ens et maghr bins en mettant l accent sur la participation des femmes dans les pays concern s travers la cr ation de structures et d instruments d information et de coordination r seaux cycles de conf rences etc qui r pondrait aux difficult s rencontr es au Maghreb et dans la Communaut 15 estime qu il est indispensable de d velopper les changes culturels en s appuyant notamment sur des exp riences positives telles que celle r alis e en France par la Mission pour le D veloppement des Echanges M diterran ens Mt e 16 consid re que la mise en uvre de la coop ration culturelle et sociale doit concemer aussi bien les probl mes rencontr s dans la Communaut que ceux du Maghreb 0e 17 se prononce en cons quence en faveur d une politique active de coop ration dans le domaine culturel et social laquelle des moyens financiers suffisants seraient affect s et qui seraient mis en uvre au Maghreb et dans la CE se 18 rappelle
244. la libre disposition d elle m me c est dire la libert sexuelle La aussi semble t il revient en force la crainte de la Jahilia Si en Iran et en Arabie Saoudite la s gr gation sexuelle et le quadrillage policier sont des caract ristiques majeures de l oppression f minine en Iran la femme est quand m me plus int gr e dans le circuit conomique et dans la vie publique Selon Zakya Daoud 4 la strat gie de islamistes par rapport aux femmes n est pas forc ment une strat gie d oppression encore qu elle puisse l tre d s lors qu on ne se plie pas leurs normes mais telle qu nonc e ce serait plut t une strat gie d infi al de s paration des r les et des espaces d une coupure rigide entre le monde masculin et le monde f minin Une des grandes forces de cette strat gie c est de ne pas tenir un discours d in galit mais de s paration qui attribue la femme un r le dans le fondement de l ordre social venir Par le voile les femmes respectent cette infi al Elle se sentent prot g es et peuvent s int grer dans la soci t y devenir actives et imposer leurs vues Elles occupent l espace montrent qu elles existent la fois dans leurs familles o on les coute et dans la vie publique Leur militance s inscrit dans une d marche de fondamentalisme religieux plut t que dans celle de l islamisme politique ch re leurs coll gues masculins Mais acc dent
245. la paix civile permanente en juillet 1987 sur le th me Co t de conflits internes et construction la m moire collective du Liban Publications de la Fondation libanaise pour la paix civile permanente Beyrouth 1988 Liban les d fis du quotidien dossier collectif In Etudes n 125 juillet ao t septembre 1989 Antoine MESSARA Th orie g n rale du syst me politique libanais Ed Cariscript Paris 1990 Alain GRESH Le Liban au miroir des d chirements arabes Le Monde diplomatique janvier 1990 Laura MOGHAIZEL Les textes juridiques vers l limination de la discrimination Abstract Beyrouth 1990 Dr Kabbara The lebanese Women Council Abstract Beyrouth 1990 Georges CORM Liban h g monie milicienne et probl me du r tablissement de l Etat Monde arabe Maghreb Machrek n 131 janvier mars 1991 Elisabeth PICARD L acccord syro libanais Monde arabe Maghreb Machrek n 133 juillet septembre 1991 152 PE 165 358 Femmes dans l Islam Des femmes libanaises au quotidien dossier collectif In Revue trimestrielle sur le travail social au Liban n 6 Et 1992 Amine GEMAYEL Le Liban construire l avenir Ed Hachette collection Pluriel 1992 Joseph BAHOUT Liban les lections l gislatives de l t 1992 Monde arabe Maghreb Machrek n 139 janvier mars 1993 Mona CHARARA Beyrouth le choix d un centre Monde arabe Maghreb Machrek
246. le de loi est une victoire des femmes la ques mais contrairement aux militantes islamistes elles n ont pas per u l importance de tous les enjeux 1 Camille et Yves LACOSTE In l Etat du Maghreb op cit 2 Lila Labidi Les femmes au Maghreb et la soci t civile op cit 3 Entretien avec sa r dactrice en chef Nina Zerrouck Alger f vrier 1992 4 Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte op cit 5 L AFTURD cr e en 1985 et agr e en 1988 veut r fl chir aux droits des femmes leurs acquis et leur place dans le d veloppement D autres pr f rent l AFTURD L Association des Femmes D mocrates rassemble des militantes du club Tahar Haddad personnalit dont nous avons voqu l impact sur le f minisme tunisien celles de des tudiantes et des ind pendantes Elles entendent investir davantage le secteur politique et la soci t civile lutter pour une d mocratisation effective et pour les principes universels d galit de libert pour liminer des textes toutes les pratiques discriminatoires et pour envisager une nouvelle strat gie d ducation et de d veloppement 6 Nadia FARAH Our bodies Ourselves the egyptian Woman s Health Book Collective Middle East Report july september 1991 7 Mme Mary Khass est responsable du centre Workers trainers amp Education Gaza Entretien r alis 4 Gaza en juillet 1994 8 R
247. les des PTM lues au suffrage universel direct ou indirect et ou aux organismes impliquant des migrants et soutenus par ces collectivit s Un r seau doit associer au moins deux partenaires des PTM et au moins deux partenaires de deux tats membres de l Union europ enne Th mes des projets Les projets doivent porter sur des th mes d int r t commun li s au d veloppement local et aux cons quences positives et n gatives des flux migratoires Les projets doivent porter sur les ch mes socio conomiques tels que cr ation d entreprise pargne des migrants investissements insertion sociale des jeunes sant maternelle et infantile r habilitation de l habitat accueil socio administratif am lioration du cadre de vie urbaine et quoti dienne PE 165 358 Annexe IV 164 14 FR Journal officiel des Communaut s europ ennes 30 6 95 eee maintien des cadres dans les PTM 8 Pr sentation des propositions insertion socio conomique de 1 femme Cette liste des domaines d intervention n est pas exhaustive Les actions suivantes peuvent faire l objet d un finan cement communautaire enqu tes audits m thodes d analyse diagnostics changes d exp riences transferts de savoir faire s minaires symposia colloques formation professionnelle et mise l emploi bases de donn es communication publi
248. llement ind pendants ont bris l quilibre des pouvoirs ils ont d sign les oul mas comme r trogrades L Egyptien Nasser et le Tunisien Bourguiba ont cart ces g neurs pour se doter d une l gitimit religieuse neuve d s ce moment les universit s th ologiques d Al Azhar au Caire et de la Zitouna Tunis ont t marginalis es et transform es en instruments du pouvoir Ces institutions d valoris es et fonctionnaris es ont t mises au service du parti unique et du chef de l Etat La rupture de l quilibre traditionnel a laiss libre champ l arbitraire du pouvoir et permis la dictature du parti unique Ainsi donc ajoute Zakya Daoud 8 le malaise est tr s profond puisqu il y a d l gitimation des oul mas qui ont t r cup r s par les autorit s officielles et sont devenus conseillers du prince 96 PE 165 358 Femmes dans l Islam mais ils sont tellement instrumentalis s par le pouvoir qu ils en ont perdu tout cr dit aupr s de la population Il y a galement d l gitimation des grands chefs religieux et maraboutiques parfois compromis avec le pouvoir colonial ou suspect s de collaboration et d sign s par les r formistes comme les partisans d un islam r trograde A cette crise s ajoute celle de la soci t musel e et celle de l enseignement dont la qualit s est d grad e pour ne laisser la place qu un enseignement th ologique monolithique et d pourvu
249. m politique Ed Laphonic Bouchene Alger 1989 Sami A ALDEEB ABU SAHLIEH Les Musulmans face aux droits de l homme religion amp droits amp politique Etude et Documents Ed Bochum 1994 Jean Claude BARREAU De l islamisme en g n ral et du monde moderne en particulier Ed Belfond Le Pr aux Clercs 1991 Jacques BERQUE Arabies Ed Stock 1978 Rafic BOUSTANI Philippe FARGUES Atlas du Monde arabe g opolitique et soci t Ed Bordas 1990 Fran ois BURGAT L islamisme au Maghreb la voix du Sud Ed Khartala 1988 R dition Payot 1995 Fran ois BURGAT L islamisme en face Ed La D couverte Paris 1995 Olivier CARRE L Orient arabe aujourd hui Ed Complexe 1990 Malek CHEBEL L imaginaire arabo musulman PUF Paris 1993 Malek CHEBEL Dictionnaire des symboles musulmans rites mystique et civilisation Ed Albin Michel 1995 Andr CHOURAQUI Le Coran l Appel Ed Robert Laffont Paris 1990 Chantal DAGRON Mohamed KACIMI Arabe vous avez dit Arabe Ed Balland Collection Le Nadir 1990 Anne Marie DELCAMBRE L islam Ed La D couverte Paris 1990 Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte Ed Maisonneuve amp Larose 1993 Antoinette FOUQUE y a deux sexes Essai de f minologie 1989 1995 Ed Gallimard 1995 Fereydoun HOVEIDA L islam bloqu Ed Laffont 1992 Burhan GHALLIOUN Le malaise arabe 1 Etat contre la
250. mani re combattre trafic et de rechercher les responsables du 52 invite les Etats membres a d finir clairement la notion tourisme sexuel interdire les tablissements s occupant de ce dernier ct conclure des accords dars ce sens avec d autres pays invite par ailleurs les autorit s nationales interdire toute forme tourisme sexuel ct de publicit cette fin 53 invite instamment les Etats membres qui nc l ont pas encore fait signer ct ratifier la Convention des Nations Unics Sur la r pression de la traite des tres humains et de l exploitation de la prostitution d autrui sans que les mesures prises en la mati re sur les plans politique ct l gislatif puissent se retourner contre lcs int ress es Prostitution 54 attire l auention sur l hypocrisie des soci t s qui condamnent ct p nalisent les prostitu es Sans que leurs clients qui en fin de compie sont responsables de l existence de ce ph nom ne aient redouter d tre d shonor s ou Poursuivis 55 compte 1enu de l existence de la Prostitution invite les autorit s des Etats membres 4 prendre les mesures juridiques fequiscs pour a d p naliser l exercice de cette profession b garantir aux prostitu es les droits dont jouissent es autres Citoyens prot ger l ind pendance 12 sant Ct la s curit des personnes exer ant cette profession d renforcer les mesures pouvant Cire prises contre les personnes responsables d ac
251. me de cette politique euro m diterran enne repose avant tout sur deux piliers s curitaire et conomique Pourra t elle ignorer la composante culturelle et humaine alors que sa r ussite est conditionn e par une volont de reconna tre l autre dans sa diff rence et dans l effort de compr hension r ciproque Zakya DAOUD F minisme et politique au Maghreb soixante ans de lutte Ed Maisonneuve et Larose 1993 En Alg rie le Code de la famille 1984 la Mudawwana au Maroc 1957 et r vis e 1992 la Madjala en Tunisie 1956 La r volte touff e d une jeune Turque Le Figaro 29 novembre 1994 13 165 358 Femmes dans l Islam CHAPITRE PREMIER LE STATUT DES FEMMES DANS LA SOCIETE PRE ISLAMIQUE ET DANS L ISLAM 15 PE 165 358 Femmes dans l Islam Dans ce premier chapitre nous analyserons la situation des femmes dans la soci t pr islamique au travers du mariage L autod termination de la femme en la mati re de m me que la perception masculine de la sexualit de la femme ont compt parmi les chantiers de r formes du Proph te Mahomet Ensuite nous tenterons de pr ciser le statut des femmes en islam au travers du droit de famille de la sexualit du port du voile de l int gration des femmes sur le march du travail et dans la vie publique du droit l instruction et du droit successoral I Dans la soci t pr islamique Avant l re musulmane qui d bute
252. me et femme d natur e par les int gristes AFP 04 09 1994 Kianouche DORIANE L Iran cherche prendre la t te des opposants du document de ONU AFP 04 09 1994 L ONU s engage sur le front d mographique dossier collectif Lib ration 05 09 1994 Guy BECHTEL L Eglise et la procr ation Lib ration 07 09 1994 avortement dans le monde de l interdiction totale aux l gislations lib rales AFP 07 09 1994 Mona SALEM Conf rence du Caire les femmes en guerre contre le Vatican AFP 08 09 1994 B n dicte MANIER Conf rence du Caire vocation des discriminations l gard des femmes AFP 09 09 1994 J r me STRAZZULA Planning familial la voix du Sud Le Figaro 09 09 1994 La sexualit des adolescents AFP 09 09 1994 Une petit lexique pour corriger le jargon des textes a la conf rence du Caire AFP 10 09 1994 Laurence CHABERT Conservateurs et lib raux continuent de s affronter AFP 10 09 1994 Des catholiques apprennent aux islamistes comment lutter contre l avortemen AFP 10 09 1994 B n dicte MANIER Planning familial des besoins qui se comptent en milliards de dollars AFP 11 09 1994 L excision film e trouble les d bats du Caire Lib ration 13 09 1994 J r me STRAZZULA L illusoire unanimit du Caire Lib ration 14 09 1994 B n dicte MANIER Laurence CHABERT Une conf rence pour les femmes monopolis e par les d bats religieux AFP 15
253. me soient d sormais une dimension importante de la coop ration entre la Communaut europ enne et les pays du Maghreb et estime que des progr s dans le sens de la d mocratie politique conomique sociale de l am lioration de la condition de la femme contribueraient fortement am liorer les perspectives de d veloppement et consid re qu il faut encourager l volution rapide du statut juridique des femmes en particulier au Maroc et en Alg rie vers la reconnaissance de l galit des droits des hommes et des femmes Coop ration r gionale maghr bine 31 apporte son soutien UMA et consid re que des progr s dans le sens de l int gration r gionale maghr bine constitue une dimension dirimante des objectifs de d veloppement des pays du Maghreb l 32 insiste en particulier sur la n cessit de d velopper les relations commerciales finan ci res etc intra maghr bines dans le respect mutuel des cultures 33 demande donc la Commission d accorder une priorit au soutien de l int gration r gionale 34 consid re que les r formes conomiques doivent tenir compte des aspirations et des besoins notamment sociaux de la population dont la participation l laboration et la mise en uvre de ces r formes est indispensable pour la concr tisation du processus de d mocratisation 35 consid re que le Maroc doit permettre la mise en uvre du plan de paix tabli par l ONU conform ment ses r sol
254. ment cologique a une forte incidence sur la population absence de gestion des d chets mauvaise exploitation de l eau carenc e pour les Palestiniens et surconsomm e par les Isra liens En Cisjordanie la moiti des m nages a une salle de bains s par e et une toilette avec chasse d eau Moins de 10 des m nages a une cuisine quip e la s paration ou l absence du chef de famille m le a eu pour effet que la m re le remplace y a plus de 12 000 prisonniers palestiniens la population de ces camps est principalement compos e de femmes d enfants et de vieux Les femmes ont donc pris en main l organisation des camps D apr s l UNRWA Fonds des Nations Unies qui s occupe des r fugi s palestiniens en Cisjordanie 30 6 des m nages sont dirig s par une femme et 20 1 Gaza Au total 22 des m nages r pondent aux conditions pour b n ficier de l aide accord e aux familles en situation pr caire les m nages dirig s par une femme sont vuln rables car la femme d pend de l homme pour assurer le revenu familial Souvent ces femmes n ont ni formation ni instruction et leur libert de mouvement est r duite du fait des contraintes socio culturelles la libert de mouvement est li e l ge et la situation matrimoniale les veuves n ont jamais re u une attention suffisante en ce qui concerne la direction de jure du m nage les droits patrimoniaux ou la tutelle Le mariage de la veuve avec un fr
255. monde de solidarit qui dispara t pour laisser la place un nouveau type de rapport au monde avec les autres et avec son propre corps En effet les femmes rurales qui viennent habiter en ville se plaignent d un plus grand enfermement d cette promiscuit impos e 2 Le grand cart culturel Les acquis ces femmes peuvent tre remis en cause par elles m mes Qu est ce que la modernit qu est ce que l mancipation 94 PE 165 358 Femmes dans l Islam Si l mancipation et la modernit renvoient la notion d identit nationale et personnelle ainsi qu la ma trise individuelle de son univers c est pr cis ment ces niveaux que se jouent les dualit s d attitude et la confrontation avec la r alit D chir es entre tradition et modernit les femmes affrontent parfois difficilement le regard de leur famille et de leur soci t d s lors que la red finition des r les et statuts de chacun n est pas achev e Cette cohabitation schizophr nique entre immobilisme et d sir de changement am ne certaines femmes douter d elles m mes et de leur capacit vivre pleinement la fois leur individualit et leur sexualit Trois types de r action peuvent alors tre v cues par ces femmes la d sillusion et la nostalgie de l poque v cue par leur m re le repli sur soi la d fense acharn e des acquis sociaux et juridiques par le biais de la vie politique et ou asso
256. n l gard des femmes 93 62394 Nations Unies 04 10 1993 La loi islamique appliqu e en Libye avec AFP Le Soir 19 20 02 1994 MAGHREB p riodiques par ordre chronologique La soci t civile dans les pays du Maghreb Discours et r alit s Fondation Friedrich Naumann Ed Wolfgan Heinz novembre d cembre 1993 153 PE 165 358 Femmes dans 1 Islam Mohamed KERROU Mostafa KHAROUFI Maghreb familles valeurs et changements sociaux Monde arabe Maghreb Machrek n 144 avril juin 1994 Pierre ROGNON Au Maghreb l irr sistible avanc e du d sert Le Monde diplomatique f vrier 1995 Femmes du Maghreb l in galit devant la loi Le Matin 23 12 1995 Hicham BEN ABDALLAH EL ALAOUI Etre citoyen dans le monde arabe Le Monde diplomatique juillet 1995 ouvrage Camille et Yves LACOSTE sous 1 direction de L Etat du Maghreb Ed La D couverte Paris 1991 MAROC P riodiques par ordre chronologique al GHAZALI The Revivification of religious Sciences vol II Le Caire Dar al maarif 1964 Malika BELGHITI Les relations f minines et le statut de la femme dans la famille rurale Collection du bulletin conomique et social du Maroc Rabat 1970 Maroc Vivant Univers n 371 septembre octobre Namur Belgique 1987 A cha AHMITI Aziza BELAMAALEM Khadija EDOUBLALI Halima ES SERHIR Royaume du Maroc strat gies et m thodologies de formation pour les f
257. n sp cial ler trimestre 1994 Eliane GEBRANE BADLISSI Le ph nom ne de squatterisation Beyrouth Monde arabe Maghreb Machrek n sp cial ler trimestre 1994 Michel CASTEX Samir Geagea la fin politique d un ancien seigneur de la guerre AFP 25 03 1994 Toll de la presse contre la loi permettant l arrestation pr ventive des journalistes AFP 08 04 1994 Antoine MESSARA Le Liban aujourd hui un mod le de gestion rationnelle et d mocratique du pluralisme Beyrouth Abstract 1994 Samir KASSIR Au Liban un pouvoir sans responsabilit s des querelles sans enjeux Le Monde diplomatique octobre 1994 Rosemary SAYIGH Pour les r fugi s palestiniens l avenir est comme une chambre noire Le Monde diplomatique octobre 1994 Mouna NAiM Entretien avec Mgr Sfeir patriarche maronite Le Liban n a plus son ind pendance et son pouvoir de d cision Le Monde 01 11 1994 Baudouin LOOS Entretien avec Michel Aoun ex Premier ministre par int rim Le Soir 13 04 1995 Liban Samir Geagea condamn perp tuit Le Soir 26 06 1995 LIBYE p riodiques par ordre chronologique Le colonel Khadafi restaure la loi islamique mains coup es pour les voleurs et flagellation pour les prostitu es AFP 01 07 1993 Jamahirya arabe libyenne Examen des rapports pr sent s par les Etats parties conform ment l article 18 de la Convention sur l limination de toutes formes de discriminatio
258. n uvre des mesures exceptionnelles d aide au peuple alg rien notamment en ce qui concerne la sant et le logement social 7 Charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution la Commission au Conseil aux gouvernements et parlements des Etats membres ainsi qu au gouvernement alg rien _209 PE 165 358 4 10 93 Journal officiel des Communaut s europ ennes N 268 201 _ _ Vendredi 17 septembre 1993 7 Int grisme islamique Relations avec Alg rie Annexe IX a B3 1220 1230 1232 1235 et 1242 93 R solution suz la mont e de l int grisme dans les pays de la rive sud de la M diterran e et au Proche et Moyen Orient Le Parlement europ en inquiet de la mont e de l int grisme dans les pays de la rive sud de la M diterran e et au Proche et Moyen Orient conscient de la situation difficile du point de vue conomique et social que connaissent aujourd hui le Maghreb et les pays du Proche et Moyen Orient cu gard l absence de d mocratie qui caract rise la plupart des pays de la r gion D condamnant les actions criminelles des terroristes qui frappent non seulement les forces de l ordre mais aussi la population civile E consid rant qu une action commune de la Communaut avec les pays du Maghreb et du Moyen Orient dans les domaines du d veloppement conomique et social et
259. n Alg rie Nous analyserons galement le cas du Liban cas particulier tant donn le nombre de ses communaut s religieuses ainsi que le cas de l Arabie Saoudite dont la base immuable est 1 charia Mais pr cisons encore qu il n y a pas unanimit des auteurs musulmans et autres 4 propos du concept islam religion et Etat En effet selon Mustapha Ch rif pr sident du conseil de l Institut des sciences de 1 Information et de la Communication l universit d Alger 1 trois l ments historiques militent pour r futer l id e selon laquelle islam religion et Etat ce qui est diff rent de l quation islam religion de l Etat En premier lieu le Proph te n a pas d sign de successeur ni propos de mode de d signation ou de s lection encore moins conseill un mod le d organisation politique Sa pratique quotidienne indique qu il faisait confiance l exp rience et l intelligence des hommes pour g rer la vie profane et s culi re o ils sont mis l preuve dans l exercice de leurs responsabilit s Enfin les r gles et les pr ceptes religieux r v l s par le Coran se limitent principalement deux notions celle de l ob issance ceux qui d tiennent le pouvoir de maintenir la paix sociale et celle de la consultation obligatoire shura pour r aliser le consensus final ijmaa Le mot Etat dawla n existe pas dans le Coran Mahomet n avait donc qu un
260. n essentielle depuis l int rieur du mouvement islamiste la reprise du processus r formiste le fait que chaque texte est aujourd hui discut contest et le cas ch ant amend sous la pression de leurs interventions par un mouvement f ministe dont l activisme n a jamais eu d gal avant la r volution i c Alg rie Pour les avoir rencontr es Alger nous pouvons t moigner de la r solution de ces femmes accomplir leur mission avec z le et surtout efficacit les r seaux de solidarit qu elles ont install s aide juridique mat rielle scolaire etc r v lent la mobilisation dont elles sont capables Tr s souvent dipl m es et bien encadr es elles sont tr s pr sentes dans les quartiers les plus d favoris s pr cis ment l o les femmes la ques n ont pas pu ou pas voulu avoir acc s Peu avant le premier tour des premi res lections l gislatives multipartites alg riennes le 26 d cembre 1991 les associations de femmes la ques ont obtenu la suppression de l article 53 D sormais les femmes pouvaient donc aller voter elles m mes alors qu autrefois c est le mari qui muni du carnet de famille le faisaient pour elles Une intense mobilisation s en est suivie dans les quartiers domination islamiste pour informer les femmes de ce droit et de la proc dure de vote Du c t des femmes la ques la mobilisation fut bien moindre Paradoxe tonnant La suppression de cet artic
261. nc b n ficier d une cl mence europ enne bien mal plac e la pr sence politique de l Union europ enne est inversement proportionnelle son engagement financier et la puissance qu elle repr sente notamment en ce qui concerne le processus de paix au Proche Orient 133 PE 165 358 Femmes dans l Islam L Union europ enne ne semble sollicit e que pour payer Elle a d ailleurs manifest son inqui tude l gard des Etats Unis qui semblaient ne compter que sur l UE pour financer le projet de banque pour le Proche Orient alors que 25 pays dont la Russie et les Etats Unis s taient montr s int ress s l Union europ enne a d plor l absence d un commissaire europ en lors de la conf rence des Nations Unies sur la population et le d veloppement qui s est tenue au Caire en septembre 1994 3 et annexe Cette absence est elle motiv e par le d sint r t en ce qui concerne la rive sud de la M diterran e l approche culturelle a t trop rapide tout comme l approche conomique d ailleurs Qui coute la soci t arabe La soci t civile est n glig e voire ignor e au nord de la M diterran e la m connaissance linguistique politique et culturelle de ces soci t s du sud creuse aussi le foss d incompr hension Tr s peu d intellectuels et de chercheurs occidentaux peuvent lire et parler 1 c est pourquoi il est n cessaire d intensif
262. nd dans une large mesure de 1 reconnais sance active de la dignit et de l galit de la femme avec sa personnalit sp cifique et que tous ses droits doivent tre garantis et promus de l ducation au travail en passant par 1 participation la vie publique 7 d nonce les discriminations persistantes l encontre de s femmes et les violences dont elles Sont victimes y compris au sein de la famille 8 r affirme que je monde d velopp doit reconna tre son r le dans ce processus et faire face 525 responsabilit s dans les dommages sociaux conomiques et cologiques caus s par la Surconsommation et le primat accord des technologies inadapt es et des modes de vie propices au gaspillage r affirme par ailleurs sa volont d quilibrer ies probl mes de population de sch mas de consommation et de technologie d instaurer un monde juste et durable digne d tre l gu aux descendants de l actuelle population mondiale 0 JO C 91 28 3 1994 p 340 199 165 358 305 82 Journal officiel des Communaut s europ ennes 31 10 94 Jeudi 29 septembre 1994 9 rappelle qu son point de vue les femmes de tous les pays ind pendamment de l environnement c ltur l ou religieux ont le droit fondamental et inali nable de d cider elles m mes si elles veulent avoir des enfants et dans l affirmative combien et de pouwair disposer cette fin de toutes m thodes siires et
263. ne devra concr tiser l effort annonc lors de la Conf rence du Caire en mati re de planification familiale savoir le d blocage d une aide de 360 millions de dollars d ici l an 2000 pour une am lioration de la situation des femmes l UNESCO pr conise que dans une soci t domin e par les hommes les individus se remettent en cause et changent leurs valeurs et attitudes 12 Pour cela il faut aider les femmes se faire une image positive d elles m mes leur donner confiance en elles d velopper leur esprit critique susciter une coh sion de groupe et encourager la prise de d cision assurer une participation gale des femmes au processus social de transformation encourager l action collective introduire des changements dans la soci t et fournir les moyens de l ind pendance conomique 135 PE 165 358 Femmes dans l Islam Ce type de programme ne sera efficace que s il se r alise dans un rapport d galit et non de subordination du sud par rapport au nord manifester sa solidarit avec les soci t s de la rive sud ne pourra se faire qu en cessant d ignorer la soci t civile associations s occupant des droits de l Homme de culture etc mais en approchant galement toutes les composantes politiques d un pays compris les partis d opposition islamiste Si l on veut comprendre les enjeux de la lutte des femmes dans les soci t s arabes et la dynamique de r islamisat
264. ne mal diction divine et que le pr servatif peut tre utilis aussi hors mariage Autre fait int ressant dans les r unions organis es par le comit anti Sida les femmes parlaient aussi librement que les hommes et elles voulaient avoir des r ponses tr s pr cises par exemple sur les risques de contamination sans p n tration ce que pr conise le PNUD au niveau mondial briser la conspiration du silence qui entoure l infection des jeunes femmes lancer de nouveaux travaux de recherche sur le Sida am liorer l acc s l instruction pour les jeunes filles de m me que l acc s aux soins accro tre le d pistage confidentiel garantir l acc s des moyens de protection peu co teux 3 La scolarisation Comme nous le disions plus haut la scolarisation est sans doute le secteur o les progr s sont les plus vidents et les plus porteurs de r formes aussi puisque l instruction favorise la rupture avec les pratiques traditionnelles et permet un largissement de l exp rience v cue par les jeunes filles D sormais pour s affirmer la masculinit aura besoin d autres arguments que l exclusion et la passivit des femmes Mais ces succ s restent fragiles comme nous le verrons plus loin 86 PE 165 358 Femmes dans l Islam a L analphab tisme dans le monde arabe Selon Zakya Daoud 8 4 ce jour en d pit des diff rences r gionales et sociales une Maghr bine sur deux a t ou est s
265. nes sont cependant parvenues lancer un d bat essentiel sur la red finition des r les de l homme et de la femme dans la soci t et dans la famille sur le rapport de l homme l islam et de l Etat l islam sur le rapport de l islam et de l Etat face la modernit La femme est donc devenue un l ment pivot de la soci t civile et la probl matique qu elle pose est devenue incontournable Et pourtant apr s tant d ann es de lutte pourquoi les succ s ne sont ils pas plus probants plus clatants La fragilit des acquis semble inversement proportionnelle l nergie d pens e pour les gagner Pourquoi se demande Lila Labidi y a t il encore tant de difficult s faire merger la subjectivit des femmes et la naissance d un moi critique dans une soci t musulmane en pleine mutation et en confrontation avec les valeurs occidentales 2 Nous pouvons d tecter plusieurs faiblesses majeures dans le combat des femmes maghr bines le nombre d associations f minines et la vari t de leurs objectifs troublent la clart et l efficacit de leur combat Ainsi en Alg rie la vingtaine d associations f minines se divisent en quatre courants celles qui pr nent la r vision du Code de la Famille celle qui exigent son abrogation mais en insistant d abord sur la transformation des mentalit s celles dont l abrogation est un objectif prioritaire et celles qui r fl chissent sur la particip
266. nq ans la situation sanitaire et alimentaire de la population est des plus alarmantes pour les femmes et les enfants En 1994 l UNICEF et le PAM Programme Alimentaire Mondial 30 signalaient une augmentation de plus de 9 de 1 malnutrition chez les nourrissons ce qui entrainait des risques pour la sant de 2 25 millions d enfants et 230 000 femmes enceintes ou allaitantes 78 PE 165 358 Femmes dans l Isiam L embargo impos par le Conseil de S curit des Nations Unies en 1990 ne concerne pas les secours humanitaires et les m dicaments Mais l on sait que toutes les marchandises humanitaires m dicaments mat riel d h pital etc sont contr l es s v rement et souvent interdites d entr e sur le sol irakien car elles contiennent des mat riaux strat giques susceptibles d tre d tourn s des fins guerri res D autres t moignages confirment que les h pitaux sont devenus des mouroirs 31 En quatre ans on a constat une hausse des naissances pr matur es elle concerne un b b sur cinq et une hausse des naissances avec malformations cong nitales dues la malnutrition Les personnes les plus vuln rables sont au nombre de 1 35 million Face cette mis re il y a recrudescence de la mendicit de la d linquance de la prostitution et des violences intra conjugales Les autorit s irakiennes qui ne souffrent pas de l embargo et qui au contraire s enrichissent par le biais de l
267. ns Islam ONU Le Caire discours d ouverture du Secr taire G n ral M Boutros Boutros Ghali 05 09 1994 n 323 In Documents d actualit internationale n 21 01 11 1994 Egypte discours d ouverture du pr sident Hosni Moubarak Le Caire 05 09 1994 n 324 In Documents d actualit internationale n 21 01 11 1994 Nous Deux dossier collectif Revue nouvelle d cembre 1994 Jo lle MESKENS Martine VANDEMEULEBROUCKE Entretien avec Elisabeth Badinter La passion en plus Elisabeth Badinter Le Soir 19 01 1995 Les femmes dans les situations de crise dossier collectif Croix Rouge Croissant rouge n 1 1995 Emile CARLIER Ni voile ni sexisme Le Vif L Express 03 02 1995 La violence l encontre des femmes Focus sur les femmes Nations Unies D partement de l information New York f vrier 1995 Equality and democracy utopia of challenge Council of Europe Strasbourg 09 11 02 1995 Philippe COSTE L Am rique sexuellement correcte Le Vif L Express 24 02 1995 Elisabeth FOY GENOVESE Le f minisme am ricain a perdu son me Le Monde 08 03 1995 Audition de la Commission des droits de la femme sur l galit de r mun ration homme femme pour un travail 4 valeur gale Parlement europ en commission des droits de la femme PE 211 431 09 03 1995 Peter WALDMAN Some muslim Thinkers want to reinterpret Islam for modern Times Wall Street Journal 17 03 1995
268. ns Le Programme d action de Beijing recommande aux gouvernements compris les pouvoirs locaux les organisations communautaires les organisations non gouvernementales les tablissements d enseignement les secteurs public et priv en particulier les entreprises ainsi que les m dia notamment de organiser soutenir et financer les campagnes communautaires d ducation et de formation visant faire comprendre que la violence l gard des femmes est une violation de leurs droits fondamentaux et encourager les communaut s locales recourir des m thodes traditionnelles ainsi qu des m thodes novatrices de r glement des conflits qui tiennent d ment compte des sp cificit s des hommes et des femmes La Plate forme de Beijing recommande encore aux gouvernements aux employeurs aux syndicats aux organisations communautaires aux organisations de jeunesse et aux organisations non gouvernementales notamment de concevoir des programmes et mettre en place des proc dures visant liminer le harc lement sexuel et les autres formes de violence l gard des femmes dans les tablissements d enseignement les lieux de travail et partout ailleurs Pour tudier les causes et cons quences de la violence l gard des femmes et l efficacit des mesures de pr vention les gouvernements les organisations r gionales l organisation des Nations Unies d autres organisations internationales les instituts de recherche
269. ns op cit 179 PE 165 358 Femmes dans l Islam ANNEXES RESOLUTIONS DU PARLEMENT EUROPEEN 181 PE 165 358 91 28 3 94 340 et suiv Annexe I R solution adopt e par le Parlement Europ en le 11 mars 1994 R solution sur la situation d nographique et le d veloppement A3 0052 94 ment europ en vu la proposition de r solution d pos e par M Galland sur la d mographie et le d veloppement B3 1655 91 vu la r solution du Conseil d veloppement du 18 novembre 1992 concernant la coop ration europ enne dans le secteur du Planning familial et le travail des experts des capitales des Etats membres et de la Commission a accomplir dans ce domaine vu la communication de la Commission au Conseil et au Parlement europ en sur la d mographie la planification familiale et la coop ration avec les pays en d veloppement du 4 novembre 1992 SEC 92 2002 vu les d clarations faites l occasion de l audition organis e en la mati re par la commission du d veloppement et de la coop ration le 25 novembre 1993 vu la d claration universelle des droits de l enfant du 20 novembre 1959 et la convention des droits de l enfant du 20 novembre 1989 vu le Plan d Action mondial sur la population 1974 et la D claration de Mexico vu l article 45 de son r glement vu le rapport de la commission du d veloppement et de la coop ration A3 0052 94 A consid rant que
270. ns plus tard elle est lectrice et ligible y n emp che que si le syst me patriarcal gyptien permettait aux femmes d accro tre leur participation publique dans les secteurs de l ducation de l emploi et du travail social il laissait toujours l homme le contr le personnel et sexuel l int rieur m me de la famille ainsi que le droit exclusif la polygamie et la r pudiation 7 Sous la pression des magazines et des groupes de pression f minins l Etat assouplit sa position l gard des femmes mais il r siste 4 la pression des femmes qui veulent introduire des changements dans la loi de statut personnel l id ologie nationaliste continue d fendre le maintien des m canismes islamiques de la vie priv e comme une partie du patrimoine culturel et national Sous Nasser en d pit de l extension des droits sociaux et politiques des femmes 1 Etat modifie pas l in galit des r les dans la famille et ne change pas les lois de statut personnel Le nombre de femmes scolaris es cro t de 12 4 en 1960 il passe 16 2 en 1976 En 1981 il y aurait 14 de femmes actives professionnellement Hikmat Abu Zayed est la premi re femme occuper un cabinet au minist re des affaires sociales Elle milite pour des changements dans la loi du statut personnel mais l establishment religieux s oppose elle et l Etat ne la soutient pas non plus car il consid re toujours cette loi comme le pilier et l
271. ns sur un point important ou sp cifique du fiqh 1 ijtihad effort de compr hension du message divin qui consiste aussi 4 renouveler l interpr tation des pr ceptes de l islam et leur n cessaire adaptation au monde qui volue Ex g se coranique en vue d appr hender la dimension temporelle du message divin 1 z imam chef spirituel et temporel du clerg musulman 177 PE 165 358 Femmes dans 1 151 jahilia l re de l ignorance celle du paganisme caract ris e par la pr sence 4 La Mecque d un panth on hi rarchis d idoles et de plusieurs dizaines de divinit s des deux sexes khul pratique par laquelle le mari renonce aux droits sur son pouse d s lors qu elle lui a vers une somme d argent pour racheter sa libert Cette pratique existe encore dans le code alg rien madjala code de statut personnel en Tunisie moudjahida ancienne combattante alg rienne au temps de la guerre de lib ration 1954 1962 Pluriel moudjahidate mudawwana code de statut personnel au Maroc muttawa police religieuse en Arabie Saoudite nafaqa la subsistance que l homme doit assurer normalement sa femme et qui inclut le logement les v tements et la nourriture nikah mariage l gal oul ma membre du clerg moral en islam imams rudits vers s dans la connaissance du Coran th ologiens aptes interpr ter Les oul mas constituent ainsi la confr rie des savants religieux et
272. nt 1 4 tait des enfants de moins de 16 ans A Gaza 722 femmes ont t gri vement bless es en Cisjordanie 108 l occupation a entra n une multiplication des harc lements contre les femmes et leurs familles en particulier lors de la poursuite de personnes recherch es Depuis le d but de l Intifada en 1987 2400 maisons ont t d truites ou encercl es les femmes et les enfants ont t particuli rement affect s par les ch timents collectifs la fermeture de la bande de Gaza et de la Cisjordanie ordonn e par Isra l fin mars 1993 a eu un grave impact sur la vie quotidienne et conomique des Palestiniens Des permis 79 PE 165 358 Femmes dans l Islam sp ciaux taient exig s pour entrer 4 J rusalem et en Isra l y compris pour les d placements entre la Cisjordanie et Gaza et l int rieur de la Cisjordanie ce sujet depuis les bouclages r p t s 35 le PNB annuel de Gaza a chut de 800 millions de dollars 600 millions le revenu par t te d habitant de 500 dollars par an a baiss de 38 par rapport 1993 Selon Nabil Chaath n gociateur en chef palestinien le bouclage des territoires co te plus cher aux Palestiniens que le total de l aide internationale ce bouclage des territoires a des effets n gatifs sur le commerce les services m dicaux le ch mage et les services sociaux puisque brusquement 130 000 Palestiniens ont t priv s d emploi la d t rioration de l environne
273. nt au sein des mariages pr coces Dans ce cas particulier par son silence la soci t se fait complice du mari violeur emp chant ainsi toute punition L imam Ghazali 4 reconnaissait que cette obligation d ob issance sans limite de la femme au mari transforme son mariage en esclavage sauf dans le cas o ce qu il lui demande constitue une violence flagrante des ordres d Allah Mais malgr cela pour beaucoup d entre elles le mari et la famille sont l alpha et l om ga de l existence Les femmes se voient donc fig es dans deux r les majeurs gardiennes de la tradition et garantes de l ordre masculin L individualit est gomm e au profit de la communaut Et Zakya Daoud ajoute 5 les femmes charg es d assurer la surcompensation des humiliations subies sont d ifi es pour tre mieux pi tin es 23 PE 165 358 Femmes dans l Islam a le mariage Le mariage est particuli rement recommand aux croyants et aux croyantes car il prot ge contre le zina adult re Le mariage s assimile donc un contrat permettant aux deux partenaires de jouir l un de l autre de mani re l gale Tout membre de la communaut frustr sexuellement sera per u comme un agent d stabilisateur C est pourquoi l abstinence est d courag e Le droit musulman ne reconna t pas la s paration de corps il y a donc obligation de cohabiter La s gr gation sexuelle pilier de l ordre social musulman
274. nt frein es dans leur militance et dans leur contact avec la base comment se d fendre si on ne dispose pas de budget ni de local ni de t l phone ni de voiture ni de mat riel de secr tariat etc concernant plus particuli rement les mouvements de femmes alg riennes il faut souligner que l instabilit politique et les violences permanentes qui minent ce pays depuis janvier 1992 hypoth quent lourdement leur capacit d action a La strat gie de prise de parole comme contre pouvoir Selon Zakya Daoud 4 prendre la parole a t pour l instant la plus importante des strat gies de contre pouvoir que les femmes ont invent es qu il s agisse de l criture ou encore du cin ma comme le r cent film de la Tunisienne Moufida Tlatli Les silences du palais Pr cisons quand m me que Haytham Manna anthropologue et m decin avait d nombr entre 1882 et 1945 la publication de 42 magazines de femmes arabes en Egypte en Syrie et au Liban D ja D s 1981 Fatima Mernissi sociologue marocaine a t pionni re de cette strat gie de prise de la parole elle a lanc la collection Approches aux Editions du Fennec Paradoxalement pr cise Zakya Daoud c est au Maroc la r flexion parait la plus bloqu e que l on a le plus creus le rapport entre la domination des sexes et celle des classes Ainsi le livre de Soumaya Guezzous Au del de toute pudeur a connu un succ s extraordinaire il relate l opp
275. nt le noyau d une insurrection mat e violemment La mouvance islamiste compte aussi des mouvements radicaux dits r volutionnaires Le propos de ce chapitre n est bien s r pas de faire un inventaire complet des mouvements islamistes mais d analyser l attitude des r gimes en place face la dynamique de r islamisation Dans les pays arabes le verrouillage du syst me politique est une des constantes majeures Toute dynamique oppositionnelle est frein e contr l e cadenass e Les lites au pouvoir combattent avec acharnement la diff rence politique surtout si elle est islamiste L islam est consid r comme un domaine r serv objet de diverses instrumentalisations au gr des conjonctures C est ainsi que dans les ann es 70 les r gimes en place se sont appuy s sur les mouvements islamistes pour contenir la pouss e des partis gauchistes Ce blocage institutionnel qui interdit de faire de la politique autrement que par la violence cette absence de perspectives pour la jeune g n ration expliquent aussi la radicalisation et la violence de la mouvance islamiste Ainsi pr cise M Burgat 23 si on ne parle pas des 35 000 prisonniers politiques gyptiens ni des nouvelles prisons qui se construisent dans la partie orientale du pays on n a pas toutes les cl s pour comprendre Sans compter comme nous l avons d j soulign l attitude g om trie variable de l Occident face cette dynamique d
276. nts pr judiciables aux femmes et elles les confinent dans un statut juridique inf rieur les lois civiles relatives au statut personnel concernent toutes les femmes durant toute leur vie avant la naissance contraception et apr s la mort succession ces dispositions sont consid r es comme sacr es et excluent toute r forme la disparit des lois communautaires emp che la solidarit entre les femmes de confessions diff rentes 49 PE 165 358 Femmes dans l Islam les femmes ne font pas partie des tribunaux communautaires ces dispositions renforcent les st r otypes des r les homme femme ces dispositions se situent en dehors du droit international des droits de l homme elles d pendent des seules autorit s religieuses et ne s alignent pas sur les normes internationales il n existe pas de proc dure de modification elles emp chent la ratification de conventions touchant la vie priv e des femmes et leur place dans la famille la repr sentation sociale des femmes ainsi que la perception qu elles ont d elles m mes sont d termin es titre principal par les valeurs v hicul es par les lois de statut personnel Pour toutes ces raisons ces femmes d fendent la cr ation d un statut personnel civil Leurs objectifs sont clairs prononcer l galit entre l homme et la femme rendre la l gislation libanaise conforme aux instruments internationaux la Convention de Copenhague et la
277. nts sur les listes lectorales du Parti du Travail islamiste Au Caire des sympathisants des Gammat islamya cotoient ceux de El Djihad sous l oeil attentif de quelques Fr res musulmans et en pr sence de repr sentants de la gauche la que avec Mgr Kodh v que libanais Le th me du d bat tait l histoire du nationalisme arabe chr tien la premi re femme lue au parlement soudanais aux lections de 1986 l a t tout comme sa consoeur du bureau du syndicat des m decins en 1992 sur une liste islamiste II La r islamisation en cours dans les soci t s arabes Ces vingt derni res ann es deux ph nom nes antith tiques se sont impos s dans les pays arabes les associations f minines et les mouvements islamistes des degr s divers et selon des modes d action diff rents chacun d eux a canalis les aspirations post ind pendance En Occident la dynamique de r islamisation en cours dans les pays arabes est appr hend e le plus souvent par le biais de la menace de la peur du rejet et par le biais de la propagande des r gimes arabes eux m mes Cette double distorsion est encore aggrav e par les images qui nous viennent du sud de la M diterran e et qui sont tr s violentes En cela la radicalisation d une partie de la mouvance islamiste n aide pas nuancer l analyse Cette peur et ce rejet se voient aussi confort s par l avis de philosophes ou de leaders qui font l opinion comme Andr
278. oient donc d pouill es de leur combat puisqu il est enti rement contr l et impuls par l Etat 63 165 358 Femmes dans l Isiam 8 Le Maroc Au Maroc 8 lors du soul vement du Rif nord du pays en 1920 les femmes s illustrent dans la lutte aux c t s de hommes La r sistance des hommes aurait d ailleurs t impossible sans le soutien des femmes La soci t traditionnelle p se et refuse de bouger m me si elle accepte l id e d une r forme de l enseignement Le Protectorat stratifie outrance la soci t marocaine et par rapport aux autres pays arabes le pays reste tr s en retard dans son effort d ducation des filles Face aux religieux qui s opposent l instruction des petites filles car c est abreuver de venin une vip re Mohamed V r siste Lors de son exil en Corse puis 4 Madagascar de 1953 1955 un caid Glaoui lancera m me une cabale contre la fille de Mohamed V Lalla A cha qui en 1947 tait apparue d voil e lorsqu elle a prononc un discours pour la reconnaissance d une civilisation li e l instruction mais dans le cadre de l islam Elle qui tait consid r e alors comme le symbole de l mancipation de la femme marocaine sera accus e par le ca d d tre entra n e dans la prostitution par son p re En 1946 l Association Akhouat es safa les Soeurs de la transparence est cr e au sein du parti Istiqlal Elle vilipende l tat d
279. oir militaire a annul ce scrutin le 11 01 1992 et forc le pr sident Chadli la d mission Actuellement un grand nombre d ouvrages d auteurs musulmans combattent l id e de la d mocratie connotation occidentale et plaident pour une r introduction de la shura litt ralement conseil Les opposants la d mocratie avancent les arguments suivants 16 elle consiste donner le pouvoir au peuple mais les pays d mocratiques ont agi en sens contraire dans leurs colonies la d mocratie n est pas indispensable au progr s social les scandales de la d mocratie touchent les domaines de la vie politique conomique et morale et ne sont pas moindres que ceux de la dictature 98 PE 165 358 Femmes dans l Islam les musulmans n ont connu l humiliation et la d faite le retard et le colonialisme qu apr s la fin du califat islamique et apr s avoir succomb au syst me capitaliste l islam a son propre syst me de pouvoir la shura il interdit de reprendre le syst me des autres Si les musulmans peuvent profiter des autres nations dans les domaines techniques scientifiques et autres ils ne peuvent le faire dans les domaines id ologiques et dogmatiques la d mocratie reconnait la souverainet du peuple le peuple est libre de d cider de la loi qui doit le r gir ce qui implique une s paration entre la religion et la loi Par cons quent ce qui est licite aujourd hui peut devenir illicite demain par
280. omet est son Proph te C est le pays le plus r trograde l gard de la femme soumise un contr le et un confinement familiaux permanents surtout dans la r gion du Nejd base tribale de la maison royale 50 PE 165 358 Femmes dans l Islam Paradoxalement m me si 4 ce jour les femmes repr sentent la majorit des dipl m s 15 et si la reconnaissance sociale est li e 1 aux tudes sup rieures de nombreuses professions leur restent ferm es g nie journalisme architecture Officiellement la contraception est interdite et les centres de planning familial inexistants Le r le de la femme est d fini selon les r gles de l islam cette attitude est aussi destin e l exportation puisqu ainsi Ryad prouve sa d termination d fendre avec vigueur la moralit islamique contre 1 Quest Depuis 1990 il est interdit aux femmes de conduire un v hicule ou un v lo la chasse est ouverte dans les endroits publics aux couples non mari s aux femmes mal habill es etc Une police religieuse muttawa est charg e de faire observer 1 moralit islamique Lorsqu en novembre 1991 quelques femmes ont pris le volant de leur voiture pour manifester contre cette interdiction qui leur est impos e bon nombre d entre elles enseignantes ont perdu leur emploi et ont vu leur passeport confisqu Les oul mas les ont trait es de prostitu es En l absence totale de libert d expression et
281. on la polygamie le r gime successoral etc Il pr ne l instruction et rappelle que c est une recommandation du Coran Cheikh Salah Ben Mrad membre rudit de l universit th ologique de la Zitouna r pondra Tahar Haddad par un texte pamphlet qui d fend le statu quo Jusqu aux ann es 50 il n y a pas de remise en cause fondamentale de l ordre socio conomique existant Pourtant Habib Bourguiba fait de la question f minine un enjeu majeur de son projet pour lui la famille et la femme sont les pivots de la soci t dont il faut viter la d sagr gation tente de rallier les traditionalistes et les masses ses vues en pratiquant l ijtihad l effort de compr hension Sa conception de l Etat moderne se structure autour de la famille comme cellule de base Et lorsqu il veut promulguer le projet de code de statut personnel il se heurte de front au refus des savants de la Zitouna l universit th ologique mais il n en a cure Plus tard il d valorisera cette institution religieuse ce que le pouvoir colonial n avait jamais tent et cr era sa propre l gitimit religieuse Rapidement Habib Bourguiba phagocytera le mouvement f minin en l int grant compl tement dans son projet politique et en obligeant quiconque rentrer dans l orbite de l Etat parti Paradoxalement si la question f minine est li e l volution politique conomique et sociale les principales concern es se v
282. on r side t elle alors dans la contraception ou dans la fin des d s quilibres Nord Sud Que dit le Parlement europ en de 1 d mographie Dans sa r solution du 11 mars 1994 26 et annexe I sur la situation d mographique et le d veloppement le Parlement europ en met en exergue plusieurs l ments le d veloppement socio conomique des peuples plus pauvres d pend en premier lieu de la solidarit des pays riches et de l tablissement de relations commerciales quitables entre pays d velopp s et pays en d veloppement relations qui faisant obstacle toute 76 PE 165 358 Femmes dans Islam forme d exploitation seraient ax es sur une action ducative bas e sur les valeurs de la vie de la famille de la solidarit et de la responsabilit ainsi que sur une formation professionnelle pouss e de la jeunesse les femmes seront le moteur principal du changement de mode de pens e aussi bien dans les pays industrialis s que dans les pays qui le sont moins si les conditions sociales conomiques culturelles sont r unies Par cons quent il convient d encourager activement leurs initiatives d am liorer leurs chances d acc der l ducation et l emploi tant dans les pays en d veloppement que dans les pays industrialis s aucune politique de planification bas e sur la croissance ou restrictive ne peut tre impos e d autorit Une telle attitude est inacceptable sous l angle thiq
283. onditions de travail invite la Commission examiner les dispositions nationales en mati re de droit du travail et de non discrimination afin de d terminer leur applicabilit en l occurrence et pr senter unc directive compl tant la l gislation existante si celle ci insuffisante 39 invite le Conscil des ministres comp tents mati re de droit du travail prendre toutcs ics mesures n cessaires pour rapprocher les l gislations des Etats membres relatives au chantage sexuc sur les licux de travail dans l attente de cette harmonisation invite les autorit s nationales s efforcer de parvenir une d finition juridique du harc lement sexuel de mani re que les victinies disposent d unc base clairement d finic pour d poser plainte souhaite galement que soit examin dans quclic mesure les dispositions nationales en mati re de droit du travail pr voient la possibilit de sanctionner le harc lement sexuel et demande ia cr ation cet effet de services de r clamation 40 invite les gouvernements des Etats membres les commissions de l galit des chances ct les syndicats mener ensemble des campagnes d information permettant l opinion publique de prendre conscience des droits individucls de tous les travailleurs souligner 12 nature discrimi natoire du harc lement sexucl ainsi qu a informer les victimes d un tel harc lement des possi bilit s d action qui leur sont offertes deman
284. ontraceptifs ils pr conisent des moyens qui sont en conformit avec le droit musulman le interrompu azl mais le retrait est consid r comme un acte r pugnant l allaitement De toute fa on disent ils il est interdit l homme et la femme de recourir des contraceptifs en permanence car c est contraire l objectif du mariage Ils s appuient aussi sur l interdiction coranique de modifier un aspect normal de la cr ation Les pays arabes voquent souvent aussi le complot occidental qui les oblige limiter les naissances ils rappellent que depuis les ann es 1950 des pays comme la Su de la Grande Bretagne et les Etats Unis lient leur aide conomique l exigence de r duction de la natalit Analyse de cas concrets Sur base d exemples concrets nous allons voir pr sent l attitude de quelques pays du monde arabo musulman face 4 la limitation des naissances A noter encore ce n est que lorsque la taille voulue de 1 famille est atteinte que la contraception entre en jeu Alg rie Pendant longtemps des pays comme Alg rie ont affirm que le meilleur contraceptif c est le d veloppement La courbe d mographique a atteint alors des sommets avec une moyenne en 1975 de 8 1 enfants par femme 14 En 1970 il existait un centre de r gulation des naissances l h pitai CHU Mustapha d Alger mais ce n est qu en 1979 que la r duction des naissances a t jug
285. oppement deux initiatives importantes ont eu lieu 115 PE 165 358 Femmes dans l Islam des repr sentantes d une cinquantaine d associations f minines arabes se sont rassembl es pendant deux jours pour s attaquer aux tabous de la sexualit avortement viols relations sexuelles extra maritales abandon d enfants etc Des d l gu es ont d nonc le mutisme des programmes scolaires sur la sexualit ainsi que l esprit de culpabilit qui est entretenu autour de ce sujet 14 dix Etats du sud qui sont parvenus faire baisser leur taux de natalit ont annonc la cr ation d un groupe d informations afin de faire profiter de leur exp rience d autres pays en d veloppement Ces pays membres sont l Egypte le Maroc la Tunisie l Indon sie la Tha lande le Bangladesh la Colombie le Mexique le Kenya et le Zimbabwe Cette coop ration transfronti res est d autant plus int ressante que ces pays rassemblent des populations chr tiennes musulmanes et bouddhistes et qu elles ont des niveaux de d veloppement conomiques tr s diff rents Ces dix pays ont re u des promesses financi res de la Fondation Rockfeller et de la Banque mondiale Par ailleurs en pr vision de la conf rence mondiale sur la Femme P kin et avec l aide de la Ligue arabe le CAWTAR Center of Arab Women for Training and Research et l ESCWA The Economic and Social Commission for Western Asia ont r dig un projet de rap
286. orales ou intellectuelles La femme envoy e lui esp rait tomber enceinte de ses oeuvres Pendant ce d lai son poux ne la touchait pas le double mariage X pouse la fille de Y afin que le fils de Y pouse la fille de X l change d pouses entre deux hommes apr s r pudiation pour chapper au paiement de la dot l pouse caution en cas d insolvabilit du mari ET Q 0 QD gt 2 2475 1658587 Femmes dans l Islam Le statut des femmes dans l islam Selon l ethnologue Germaine Tillon les soci t s m diterran ennes chr tiennes juives et musulmanes se caract risent par l asservissement des femmes Toutefois cette oppression serait plus forte en islam du fait du poids des coutumes Le juriste tunisien Yahd Ben Achour 5 estime que le statut de la femme se caract rise par trois lignes de force l in galit des pouvoirs mariage t moignage l in galit de l autonomie circulation statut du corps tutelle direction de la famille l in galit des droits et partages h ritage butin pension alimentaire Les auteurs musulmans modernes affirment que le droit musulman tablit une galit entre les hommes et les femmes Ils citent d ailleurs une s rie de versets du Coran 6 Les croyants et les croyantes sont les alli s les uns des autres Ils ordonnent ce qui est convenable et ils interdisent ce qui est blamable 16 58 59 Ils se r f rent galement
287. oration commune des orientations relatives aux mesures d aide de mani re que la forma tron les services d accuci et la coop ration reposent sur les principes suivants la formation ct le recyclage de la police doivent essenticiicment porter sur les attitudes face la sexualit ct le traitement accord aux victimes de d lits sexuels en particulier lorsqu il s agit de femmes La police est tenue d intervenir activement lorsqu il est fait appel elle 1 licu d liminer ics attitudes sexistes dans te cadre de la formation Il convient de d noncer et de combattre vigoureusement le sexisme dans Is police attitudes sexistes l gard des femmes policiers photos de nus sur les murs des bureaux de la police propos discriminatoires contre les lesbiennes et les Prostituces 190 PE 165 358 N 176 76 Journal officiel des Communaut s europ ennes ee Mercredi 11 Juin 1986 b dans chaque division ou unit de la police un ou plusieurs fonctionnaires doivent tre nomm s responsables pour des d lits sexuels En cas d effectifs insuffisants il devrait tre possible de faire appel des fonctionnaires d autres unit s sp cialement form s c la r gle fondamentale devrait tre qu un fonctionnaire de police de sexe f minin ayant re u une formation sp ciale soit Charg de recevoir les plaintes Pour agression sexuelle il convien drait d informer la victime venue d poser plainte qu elle a la
288. organismes de d fense et des portefeuilles minist riels charg des droits de l Homme L Arabie Saoudite a cr en 1980 un organisme charg d ordonner le convenable et d interdire le blamable A notre connaissance il existe au moins deux organisations r gionales arabes de d fense des droits de l homme 16 l Organisation Arabe des Droits de 1 OADH est la plus importante Elle regroupe des membres individuels et des organisations du Maroc d Alg rie de Tunisie de Jordanie du Y men des Emirats Arabes Unis et du Koweit Elle a des sections 4 Paris Vienne Londres et Gen ve Son si ge central est au Caire mais les autorit s gyptiennes refusent de la reconna tre et tout moment elle peut tre poursuivie pour association ill gale L obtention d un statut consultatif aupr s des Nations Unies s est heurt e d intenses pressions de la part des pays arabes en 1987 mais il a t finalement accord en 1989 La seconde organisation r gionale est le Comit pour la D fense de Droits conformes 4 la loi islamique CDD Fond e par six personnalit s saoudiennes on reproche 4 cette association d tre tr s traditionaliste Qu il s agisse d organisations arabes ou occidentales leurs rapports r v lent la situation catastrophique des droits de Homme dans les pays arabes et d noncent la violence politique comme moyen d acc der au pouvoir et de s y maintenir les abus
289. out d abord au niveau du body language des d tails sont amusants noter et confirment qu il y autant de diversit s d islamistes qu il y a d individus Mme Yakhan semblait aust re dans sa longue robe et foulard noirs qu aucun bijou n ornait son visage serr par de grosses lunettes tait panoui par un tonnant sourire Mme Berri par contre froide et distante portait de nombreux bijoux et rivalisait d l gance avec un tailleur jaune et un foulard Herm s assorti Au niveau du fond Mme Berri d fendait un discours plus politique tandis que Mme Yakhan semblait plus attach e au discours religieux Dans le monde arabe chacun est croyant on ne peut concevoir quelqu un qui ne croit pas L int grisme existe dans toutes les religions et il a commenc chez les Juifs L int grisme musulman fait peur parce que le monde sait qu on peut mourir pour nos convictions En plus de la peur on nous accuse d opprimer la libert de la femme Mais la femme a sa libert dans l islam dans la tradition familiale et sociale L islam est la v rit La v ritable libert est d tre respect e comme un v ritable humain par l homme c est que l islam recommande Et puis sans rougir elle ajoute J ai fait mon mari je fait lire d put Fiert de ses r ussites ambition pour l avenir Mme Yakhan est s re d elle m me et convaincue que sans sa participation son mari serait moins loin
290. outes les normes et de tous les instruments internationaux en mati re de droits de l homme qui se rapportent la violence l gard des femmes notamment la D claration universelle des droits de l homme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants appliquer la Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes promouvoir activement une politique visant explicitement int grer la probl matique hommes femmes dans les politiques et programmes de pr vention de la violence l gard des femmes et encourager appuyer et appliquer nergiquement des mesures et programmes tendant mieux faire comprendre les causes les cons quences et les m canismes de cette violence aux responsables de l application de ces politiques tels que le personnel charg de l application des lois le personnel policier judiciaire et m dical et de protection sociale ainsi que le personnel qui s occupe des minorit s des migrations et des r fugi s permettre aux femmes victimes d actes de violence d avoir acc s l appareil judiciaire et conform ment la l gislation nationale des m canismes de recours justes et efficaces et les informer de leur droit s adresser ces m canismes pour obtenir des r paratio
291. oy pour insuffler une Ou encore Apr s que le sperme a pass 40 nuits 42 selon d autres sources Dieu envoie un ange pour lui donner la forme l ou e la vue la peau la chair et les os Ensuite l ange demande Dieu est ce un m le ou une femelle Et Dieu en d cide Partant de l interpr tation de ces textes les l gistes musulmans classiques d fendent diff rentes positions quant l avortement les partisans d al Ghazali interdisent tout avortement car la vie commence d s le d but de la conception d autres le permettent entre les 40 et 120 premiers jours m me s ils le consid rent comme d testable Le consentement des deux poux est requis ainsi qu un constat du m decin attestant qu il y a danger pour la m re d autres encore le permettent en cas de n cessit apr s les 40 jours ou apr s les 120 jours s il y a un danger de mort pour la m re ou des cons quences pour sa sant et si la grossesse conduit un ass chement du lait maternel qui menacera l enfant nourri au sein alors que la m re n a pas les moyens d engager une nourrice le droit musulman ne permet pas d avorter si la grossesse est le r sultat d un adult re puisque l islam interdit l adult re en cas de viol la femme peut avorter dans les d lais de 40 ou 120 jours seulement ou invoquer le cas de n cessit en cas de convenance ou de confort la femme peut avorter dans les 40 ou 120 jours
292. oyens de contraception et leur pratique courante ce sujet cette tude n apporte aucune information 72 PE 165 358 Femmes dans l Islam Egypte L Egypte a connu des records de natalit avec une naissance toutes les 25 secondes Cinquante neuf millions d Egyptiens vivent sur 4 du territoire la fine bande de verdure dessin e par la vall e du Nil Au Caire la densit de population est de 1800 personnes au km2 D s 1965 le Conseil Sup rieur pour la Planification de la Famille a t mis en place Il est devenu le Conseil Sup rieur de la Population et de la Planification de 1 Famille en 1974 Le gouvernement a ouvert des centres de planning familial dans chaque ville et village distribuant pilules et st rilets Les m decins coptes orthodoxes ont galement prescrit la pilule mais les coptes chr tiens qui suivent le pape Jean Paul II s y sont oppos s Entre 1985 et 1990 le taux de f condit tait encore de 3 6 enfants dans les grandes villes de 4 9 enfants dans les petites villes et de 6 1 enfants dans les campagnes 19 Des spots t l vis s vantent 1 famille r duite mais ces efforts se heurtent 4 deux probl mes colossaux l absence de couverture sociale d cente 20 ainsi que la faiblesse de l instruction des filles dans les campagnes Les sp cialistes estiment qu il faudra encore deux 4 trois g n rations pour endiguer la d mographie en Egypte P ninsule arabique Dans la p ninsul
293. plus tard quatre groupes de femmes r digent un texte en commun o elles exigent que l homme ne soit plus le chef de famille l enfant puisse porter le nom de sa m re la femme n ait plus besoin de l autorisation du mari pour voyager travailler ou se faire avorter 4 L Irak A propos de l Irak Mme Saroit Ahmed d l gu e au Congr s de 1932 1 apporte des pr cisions sur la situation des femmes au d but du si cle les Irakiennes taient consid r s comme du b tail L occupation turque de 1 ne permit pas de progr s sensibles bien qu il ait eu construction d coles pour les fillettes mais les p re refus rent d y envoyer leurs enfants Quand les Anglais ont occup le pays ils ont connu le m me chec semble t il En 1921 avec la constitution de l Etat d Irak les coles de filles se multipli rent et les filles re urent l autorisation parentale de les fr quenter Le f minisme irakien prit de l ampleur gr ce un double contact celui de la Turquie de K mal Attat rk et celui de la Perse o le r gime du Shah tait consid r comme plus mancipateur l gard des femmes Toutefois des diff rences flagrantes s paraient les femmes citadines et les femmes rurales ces derni res vivant dans une situation affligeante l extr me et sans grand espoir de voir leur sort s am liorer 5 En 1932 l Iran compte 29 676 filles dans ses coles o enseignent 14
294. politique efficace et globale de l Union en mati re de population bas e sur l quilibre et un d veloppement durable vers un syst me quitable au niveau international sont les conditions d une action concr te demande par cons quent des efforts intensifi s et mieux coordonn s des Etats membres de l Union europ enne demande 4 la Commission de fournir les effectifs et la structure n cessaires afin que les objectifs vis s au paragraphe 3 puissent tre formul s de mani re appropri e et pris en consid ration sur tous les plans politiques ages PE 165 358 10 11 12 13 14 estime n cessaire dans les pays en voie de d veloppement la mise au point des capacit s statistiques permettant la collecte de donn es fiables ainsi que la formation de services de planification familiale est conscient du fait qu il est n cessaire de modifier les fa ons de penser aussi bien dans les pays industrialis s que dans les pays qui le sont moins sugg re que ce processus soit fond sur le principe de la r ciprocit en vertu duquel les deux parties apr s avoir valu leur responsabilit et leurs possibilit s sp cifiques endosseraient une partie du fardeau global qui p se sur la plan te souligne que les femmes seront le moteur principal de ce changement si les conditions sociales conomiques et culturelles sont r unies recommande d s lors que l on encourage activement leurs initiatives et que l on am lior
295. port qui fixe les tapes en vue d am liorer le statut des femmes dans la loi et dans les structures de d cision le constat tant que la participation des femmes la vie publique n a pas atteint la cible des 30 fix s par le Conseil Economique et Social des Nations Unies pour 2005 14 Neuf chapitres divisent ce projet de rapport pr server le droit des femmes arabes participer la gestion du pouvoir S il est conseill d inclure dans la r flexion tous les partenaires ONG instances officielles etc et de ratifier la Convention des Droits de l Homme ainsi que celle sur l limination de toutes les formes de discrimination il est stipul que la r vision de la l gislation relative aux femmes ne peut se faire qu condition qu elle ne soit pas en contradiction avec les valeurs religieuses all ger la pauvret des femmes assurer un acc s gal aux femmes tous les niveaux d ducation Cela impliquera que les cours dispens s devront int grer le r le la dignit et le droit des femmes dans le processus de d veloppement Il faudra aussi inclure une image plus positive de la femme dans ces diff rentes facettes assurer aux femmes un libre acc s aux soins de sant augmenter les possibilit s des femmes arabes dans leur acc s au march du travail et renforcer leur confiance en elles m mes valuer l impact de la guerre de l occupation ou du conflit sur les femmes accentuer la participation des
296. ppelant que plus les droits se multiplient plus le cercle des obligations et des devoirs s largit L ann e 1936 voit l abolition du voile et en 1963 l octroi du droit de vote En 1968 les femmes obtiennent les m mes droits civiques abolition de la polygamie droit de garde des enfants en cas de divorce libre choix du m tier et mixit En 1979 la r volution islamique supprimera tous ces droits sauf le droit de vote et le droit l instruction 5 Peu peu les autorit s iraniennes parmi lesquelles le pr sident Rafsandjani se rendront compte de la pression insoutenable qui p se sur la jeunesse et de cette quasi schizophr nie qui ne peut qu entrainer les pires exc s Toutefois il serait faux de croire que la soci t iranienne est t tanis e Fin octobre 1994 134 intellectuels et crivains iraniens ont publi une lettre demandant la lev e de la censure le droit l analyse et l tude de tout ce qui est crit ainsi que celui de se constituer en association Selon Eric Rouleau 6 la phase actuelle que l on appelle la deuxi me r publique se traduit la fois par l intense confrontation d id es qui oppose les clans du pouvoir par l extension de certains espaces de libert s et par une floraison de publications dont une vingtaine pourrait tre qualifi es de la ques Les plus contestataires sont celles qui se r clament de l islamisme r formiste Le combat f ministe est men au tr
297. que la nature de leurs professeurs et la fa on dont la g n ration islamiste aura conquis le pouvoir par la force ou la suite d un processus lectoral libre et honn te Le refus de la la cit venue du Nord ne confirme donc pas qu il n existe pas d espace d autonomie de la volont humaine dans la soci t arabo musulmane elle manifesterait plut t la volont de r tablir la notion d alt rit savoir la prise de distance par rapport l autre culture et le respect des normes de chacun Elle veut donc prendre le temps de r crire la modernisation avec l encre et la plume locales S il est vident que la dynamique de r islamisation est une composante essentielle de l volution en cours des soci t s arabes les mouvements islamistes en sont les catalyseurs de m me que les agents principaux du d veloppement Il est donc inutile d imaginer une transition d mocratique sans leur participation effective qui les obligerait perdre une certaine virginit politique affronter la r alit de la gestion politique confronter la coh rence de leur discours et renoncer tout recours la violence pour acc der au pouvoir ou s y maintenir ce dernier point tait respecter aussi par les r gimes en place Mais actuellement le d bat sur la compatibilit entre islam et d mocratie revient s interroger sur la marge de manoeuvre octroy e l opposition et la soci t civile pour vivre se
298. qui a institu le droit du mari de r pudier sa femme Certains Juifs le pratiquent encore Le Coran a r habilit la repudiation m me si le Proph te a d clar que la r pudiation est l acte le plus d testable aupr s de Dieu Pourtant de nombreux versets d taill s en parlent prononc e trois fois la r pudiation est d finitive prononc e une deux fois le lien conjugal est suspendu pendant quelques semaines Pass ce d lai le mari peut reprendre son pouse avec ou sans son consentement Vu l aversion d clar e du Proph te l gard de la r pudiation certains l gislateurs arabes en ont d duit que l homme ne peut abuser de son droit la r pudiation Mais ajoutent ils il ne peut pas tre puni pour avoir fait usage d un droit reconnu par le Coran Quant aux indemnisations certains pays pr voient le versement par le mari d une pension alimentaire l pouse r pudi e ainsi qu une indemnit de consolation Mais tr s souvent aussi la femme et ses enfants se voient jet s la rue sans aucune ressource ni possibilit de logement 28 PE 165 358 Femmes dans l Islam 2 La sexualit Dans l islam la sexualit licite n est pas en soi un danger elle est donc encourag e car elle permet 1 communaut des croyants de s accro tre travers le monde L h donisme est un l ment fondamental du Coran le plaisir sexuel est glorifi comme tant l ornement n cess
299. qui doivent tre couvertes tant pour les hommes que pour les femmes sans oublier que la femme est consid r e comme la tentation supr me de la d bauche dans les rapports d homme homme ou de femme 4 femme les parties honteuses s tendent du nombril au genou dans les rapports de femme 4 homme la femme peut regarder toute partie du corps de son mari En ce qui concerne le corps du p re du fr re et de l oncle maternel ou paternel elle ne peut regarder entre le nombril et le genou dans les rapports d homme femme des l gistes disent que toutes les parties sont honteuses y compris l ongle et m me la voix D autres en excluent cependant le visage et les deux mains Historiquement le principe sur lequel se fonde le voile est simple c est le harem du Proph te qui tait incit par d cret divin se rev tir d un drap quelconque afin qu on le distingue du commun Etymologiquement le mot hidjab ne signifie rien d autre que s paration voile de protection pr servatif au sens non sexuel du terme 1 Le Coran incite au port du voile par ces principaux versets 6 O Proph te Dis tes pouses tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles c est pour elles le meilleur moyen de se faire conna tre et de ne pas tre offens es 33 59 Si vous tes pieuses ne vous rabaissez pas dans vos propos afin que celui dont le coeur est malade ne vous convoite pas Usez
300. r sistance parce qu ils craignaient que cela ne salisse l honneur familial Pendant l intifada la pression tait norme sur les femmes c la violence l encontre des femmes dans le monde La violence l encontre des femmes affecte aussi gravement la sant physique et psychique des femmes et des enfants tant au Nord qu au Sud et tant dans les pays riches qu en d veloppement 37 aux Etats Unis une femme adulte sur cinq a t victime de viol au P rou 70 de tous les crimes dont la police a connaissance concernent des femmes battues par leur mari en Norv ge 25 des femmes consultant un gyn cologue ont subi des s vices sexuels inflig s par leur partenaire et en Tha lande dans le principal bidonville de Bangkok des femmes mari es sont r guli rement battues Dans la plupart des pays les s vices sexuels sont donc tr s r pandus Nous avons vu plus haut le cas particulier de la circoncision f minine et masculine de la r pudiation etc En Tunisie selon l enqu te de Samira Hamzaoui 38 les violences exerc es contre les femmes rurales concernent des cas de st rilit de nervosit et d immigration En ce qui concerne les milieux urbains les violences s exercent sur les femmes pauvres oblig es de travailler ce qui frustre le mari priv de son r le de chef L alcoolisme est tr s r pandu Chez les cadres sup rieurs les violences s exercent l gard des femmes devenues plus agressives
301. r le foyer 29 demande que dans les Programmes de formation professionnelle des mesures particuli res soient pr vues pour ces femmes notamment pour celles qui ont des enfants Charge qu une action soit engag e d urgence pour faciliter leur insertion dans la vie active 30 r it re ses recommandations Concernant des m thodes contraceptives fiables et demande la poursuite des efforts visant assurer une information et une compr hension de ces m thodes aussi vaste que possible de mani re que les enfants soient d sir s et naissent dans des foyers o ils sont v ritablement bienvenus 31 souligne qu il importe de lancer des initiatives et de cr er des structures favorisant l infor mation sur la contraception sur le contr le des naissances et sur la sexualit Les agressions sexuelles contre les enfents soient pleinement conscients de la responsabilit morale qu ils ont d intervenir et d informer les autorit s sociales et m dicales concern es 33 a demande la diffusion d s l cole primaire d une information ad quate sur les diff rents types d agression dont peuvent tre victimes les enfants et que cette information les sensibilise galement l aide Que peuver t leur apporter les m decins lorsqu ils sont sujets diverses agressions et souhaite que les enfants en ge scolaire subissent visite m dicale r guli re lorsque tel n est pas encore le cas b estime que des informa
302. r les Femmes Nations Unies Beijing Chine 4 15 septembre 1995 A CONF 177 20 Samira HAMZAOUI Eros au champ d honneur Enqu te In Tunisiennes en devenir la moiti enti re AFTURD CERES prod Tunis 1992 R solution sur la violence contre les femmes adopt e par le Parlement europ en le 11 juin 1986 In Journal officiel des Communaut s europ ennes n C 176 du 14 7 1886 Voir le texte complet en annexe II Les femmes et le Sida Focus sur les femmes Nations Unies D partement de l Information New York f vrier mars 1995 104 PE 165 358 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 Femmes dans l Isiam Entretien r alis 4 Alger en juillet 1993 Tunisie c est d j demain dossier collectif Jeune Afrique n 1732 17 03 au 23 03 1994 Acc s quit et r sultats de l apprentissage les questions de sexe UNESCO monographie II L ducation pour tous Conf rence mondiale sur l ducation pour tous Jomthien Tha lande 1994 Sihem ZNOUDA et Na ma JELASSI Strat gies et m thodologies pour la formation des femmes rapport national Tunisie 05 10 04 12 1992 Patricia KAHN Dans les labos turcs la br che est largement ouverte dossier collectif Les Femmes font bouger le monde Courrier International hors s rie n 10 octobre 1994 Femmes et pouvoir politique Enqu te men e aupr s des 150 parlements nationaux ex
303. r rigoureusement des dispositions l gislatives interdisant ces pratiques et en particulier informer les int ress es des effets n fastes de ces pratiques barbares Femmes refugi es 48 raison de l absence de la pers cution sexuelle en tant que motif de Protection dans la Convention de Gen ve relative au statut des r fugi s invite les gouvernements des Etats mem bres reconnaitre l agression sexuelle des femmes comme pers cution du fait de l appartenance Commerce des foss s 49 invite les gouvernements adopter lors de la prochaine r union du Conseil une d ciara tion annon ant des mesures communautaires de lutte contre le commerce des femmes qui en priorit contprennent des Programmes pr ventifs offrant aux femmes et partant leur famille des possibilit s de revenus de remplacement et pr voient des poursuites p nales contre Ic commerce des femmes sae PE 165 358 14 7 86 Journal officiel des Communaut s curop ennes N 176 81 Mercredi 11 juin 1986 50 invite les autorit s des Etats membres d terminer dans quelle mesure le probl me existe dans leurs pays ct par la suite changer leurs informations en vue de faire conna tre les r sultats obtenus d amener l opinion publique prendre conscience du probl me de faciliter la tion entre les autorit s nationales quipes sp cialis es autorit s responsables de l immigration police des trangers de
304. ration du divorce pour la femme en cas d adult re et la d volution de la tutelle la m re en cas de d c s du p re le Front de Lib ration Nationale FLN futur parti unique estime qu il s agit l d une atteinte aux valeurs sacr es de l islam Malgr leur apport la lutte nationale les femmes demeurent des citoyennes de seconde zone Dans les programmes gouvernementaux l am lioration de leur condition ne vient qu en cinqui me priorit apr s l l vation du niveau de vie l analphab tisme l habitat et la sant Le conflit entre traditionalistes et modernistes est loin d tre puis au contraire il sera r activ autour de la question des femmes dans l espoir de r aliser un consensus de la soci t et de 65 PE 165 358 Femmes dans l Islam freiner les volutions trop rapides n es pr cis ment de la participation des femmes 4 la guerre et des luttes de pouvoir post ind pendance La priorit est donc de reconstruire l ordre tribal et patriarcal que les hommes ont senti menacer par les femmes et les profondes modifications de l histoire r cente L Union Nationale des Femmes Alg riennes UNFA cr e en 1963 ne servira que de caisse de r sonance du pouvoir Avant la chute du pr sident Ben Bella la sociologue Fadela M Rabet encouragera une revalorisation de l image de la femme pour qu elle ne soit plus chosifi e ni per ue comme un objet sexuel Elle recommande auss
305. ratiqu es en paix et en harmonie dans la r publique Pour sa part Alexandre Minkowski 29 professeur m rite l universit Ren Descartes Paris a rappel que ce pays pullule d associations f minines voire m me f ministes d inspiration tr s la que et luttant en toute libert Du c t sud de la M diterran e l attitude des islamistes l gard des femmes varie d un pays l autre En Alg rie d s sa l galisation en 1989 le Front Islamique du Salut FIS s est tristement illustr par d atroces violences et des agressions verbales la fois contre les femmes contre les la cs contre le pouvoir etc Depuis janvier 1992 la d bauche de violences qui ensanglante le pays est due aux fractions radicales de la mouvance islamiste mais galement aux clans tout 126 PE 165 358 Femmes dans 1 15 aussi extr mistes manant du pouvoir On ne saurait donc imputer les 50 000 morts une seule partie au conflit En 1992 au Maroc lors de la p tition demandant la r vision de la mudawwana les islamistes et les oul mas qui leur taient favorables se sont livr s 4 une contre offensive d clarant que ces revendications taient contraires l islam et que leurs d fenseurs propageaient apostasie Selon M Al Ahnaf 30 les oul mas et les islamistes ont montr que r clamer de la part de la femme la capacit civile et l galit avec l homme revient en fait revendiquer
306. re chronologique Fran oise CHIPAUX Les loisirs appr ci s de Bahrein Le Monde 05 04 1989 Fran oise CHIPAUX Les troubles politiques Bahrein ont fait au moins trois morts Le Monde 20 12 1994 Paul DELMOITIE Intifada 4 Bahrein La Cit 23 02 1995 Bahrein la r pression est impitoyable Amnesty International volume 25 n 6 juin 1995 EGYPTE p riodiques par ordre chronologique Mervat HATEM Egypt s Middle Class in Crisis the sexual Division of Labor Middle East Journal Summer 1988 Alexandre BUCCIANTI L islam en fi vre Egypte entre dialogue et violence Le Monde 06 04 1989 Iman FARAG La politique l gyptienne lecture des lections l gislatives Monde arabe Maghreb Machrek n 133 juillet septembre 1991 Jacques SEGUIN L conomie gyptienne apr s la crise du Golfe Monde arabe Maghreb Machrek n 133 juillet septembre 1991 Nadia FARAM Our bodies ourselves The egyptian Woman s Health Book Collective Middle East Report novembre d cembre 1991 Sarah BENNEFISSA PARIS Le mouvement associatif gptien et l islam Monde arabe Maghreb Machrek n 135 janvier mars 1992 Dina EL KHAWAGA Le d veloppement communautaire copte un mode de participation au politique Monde arabe Maghreb Machrek n 135 janvier mars 1992 Mohamed SID AHMED Impasse en Egypte Le Monde diplomatique juin 1993 Michel GALLIOUX Egypte r forme
307. re les sexes 1 consid rant que le fait qu un nombre beaucoup plus grand d hommes que de femmes occu Pent les positions de force au sein de la soci t par exemple dans la police ou la justice rend encore plus difficile tout changement d attitude l gard des r les sociaux Culturels et economiques des hommes et des femmes et ainsi l gard du probl me de 1 violence contre les femmes J consid rant l id e que 1 violence sp cifique l gard des femmes dans la soci t pourrait galement diminuer en supprimant les sch mas de r les sociaux Culturels et conomiques pr tablis et cela d s l enseignement primaire entrainant ainsi une int gration dans le syst me conomique potentiellement meilleure K consid rant en outre qu une politique de lutte Contre la violence sexuelle devrait aller de pair avec diverses mesures culturelles sociales et ducatives de grande port e pour encourager le respect de l individu en combattant tout acte de violence et de discrimination sexuelle morale et religieuse i L soulignant que la dimension de ce probl me social n apparait pas toujours pleinement sous forme de chiffres ou de donn es fiables en raison du fait que dans les Etats membres les informations relatives cette question soit n existent pas soit ne sont disponibles que sous forme fragmentaire soulignant que ce probl me social prend des aspects dramatiques et extr mement graves tels
308. reinement une pluralit f conde et porteuse d un projet de soci t r ellement mancipateur Toutefois s inqui te Fatmag l Berktay professeur l universit d Istanbul quand la charia devient loi d Etat il n est plus possible de parler des droits des femmes 28 Pr cis ment souligne Fran ois Burgat 23 la notion de charia sera primordiale pour les femmes plus elle sera extensive plus la lecture de son corps juridique sera litt raliste et ahistorique plus se r tr ciront les espaces d autonomie du politique 125 PE 165 358 Femmes dans l Islam L enjeu est de ne pas tomber dans une nouvelle schizophr nie et de ne pas substituer la culture import e travers l espace une culture import e travers l espace temps et qui remonterait l poque mythique de M dine 4 La place des femmes islamistes dans le projet de r islamisation de la soci t arabe Ce sujet suscite de vives pol miques sur la rive nord de la M diterran e et il r v le aussi combien la tentation est forte d exporter un mod le europ en d mancipation f minine et de l imposer au Sud En Occident tr s souvent l islamisme et la libert de la femme sont consid r s comme des notions antinomiques Ce rejet est d autant plus fort que la conqu te de l Europe par cet islam d figur se ferait avec la complicit de ces femmes La femme islamiste serait elle donc asservie sans le savoir ou alors san
309. ression qui frappe le corps f minin les lois et tabous qui entourent l acte sexuel la duret de la vie conjugale d pourvue de toute tendresse et marqu e par l agressivit la frustration l absence de notion de couple En 1991 Fatima Mernissi a poursuivi cette strat gie de prise de parole avec l Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche Universelle et le D veloppement AFTURD qui a donn naissance 4 Tunisienne en devenir 5 Cette coop ration se poursuit d sormais en Alg rie avec le groupe Aicha Des projets se d veloppent galement au niveau de l ensemble du Maghreb portant sur 1 tude des femmes des soci t s civiles 111 PE 165 358 Femmes dans l Isiam L volution de ces derni res ann es tend donc 4 tablir une coop ration entre les mouvements de femmes des pays maghr bins et largir la r flexion sur la probl matique f minine Elle s exprime aussi dans l initiative du journal An Nyssa qui a cr en 1992 la Fondation Fatima Ben Ousmane 4 pour favoriser l acc s l information et la gestion pour cr er des liens multidirectionnels une dynamique de solidarit nationale et internationale et un centre de documentation pour aider la cr ation de petites entreprises de type coop ratif Tr s concern es par l Union du Maghreb Arabe rassemblant la Tunisie l Alg rie le Maroc la Mauritanie et la Libye les femmes maghr bines estiment que sans ell
310. retien avec Mme Nel DIK pr sidente de la commission des droits de femme Parlement europ en juin 1995 Entretien avec Mme Anne VAN LANCKER vice pr sidente de la commission des droits de la femme Parlement europ en juin 1995 Entretien avec Mme Francisca BENNASAR TOUS vice pr sidente de la commission des droits de la femme Parlement europ en juin 1995 Entretien avec Mme Antoinette FOUQUE vice pr sidente de 1 commission des droits de la femme Parlement europ en juin 1995 172 PE 165 358 Femmes dans l Islam ISLAM Entretien Mahfoud Romdhani directeur du CLAM Centre des La cs d Ascendance arabo musulmane Bruxelles novembre 1991 et f vrier 1993 Entretien avec Malek Chebel Hilversum janvier 1993 et septembre 1994 ISLAMISME Entretien avec Francois Burgat islamologue et chercheur au CNRS Bruxelles juin 1995 173 PE 165 358 Femmes dans l Islam LEXIQUE 175 PE 165 358 Femmes dans Islam charia la loi islamique repr sentant la Voie trac e par les Anc tres et laquelle tout musulman doit adh rer C est aussi un corpus de textes anciens IX meut si cle sur lequel se fonde le juriste musulman Il comprend les textes fondamentaux le Coran les haddiths et les jurisprudences de la Sunnah quiyas raisonnement analogique et ijmaa consensus omnium 1 chiite partisan de la maison d Ali cousin et gendre de Mahomet Il croit que
311. ritiqu par des observateurs ext rieurs et test par un groupe de femmes d ges diff rents mais la plupart issues des classes moyennes urbaines Le livre illustr a paru en 1991 et a re u un accueil tr s positif b Palestiniennes et Isra liennes Les femmes palestiniennes souligne Mary Khass 7 ont v cu une quadruple oppression celle du f odalisme du mandat britannique de l occupation isra lienne et du fondamentalisme Elles ont souffert de l oppression et ont partag les responsabilit s les plus lourdes mais elles n ont pas particip la prise de d cision Alors dit elle j esp re qu avant ma mort j assisterai la lutte des Palestiniennes pour elles m mes Selon Oum Jihad 8 ministre des Affaires sociales dans la nouvelle Autorit palestinienne et pouse de Abou Jihad le p re de l Intifada assassin le 14 avril 1988 1 Autorit palestinienne a inscrit l galit entre les hommes et les femmes dans son programme Un projet de code de statut de la femme a t labor par l Union des femmes palestiniennes qui n est pas en contradiction avec les conceptions religieuses Islah Gad Palestinienne professeur de culture d histoire et de civilisation 9 pr cise cependant que depuis l accord de Madrid des groupes de femmes travaillent des changements de 1 loi et proc dent un examen de la l gislation concernant la femme dans les secteurs du travail de l ducation d
312. rmen fax n 20 ler trimestre 1994 Vincent HUGEUX Entretien avec le Premier ministre turc Avertissement a l Europe Le Vif L Express 13 05 1994 Istanbul dossier collectif G omagazine juin 1994 Claude LORIEUX Entretien avec le Premier ministre turc Tansu Isoler Ankara c est faire le lit des islamistes le Figaro 22 07 1994 Kadri GURSEL La Turquie contr le ses naissances malgr les islamistes les nationalistes et les Kurdes AFP 02 09 1994 Leyla ZANA Mourir 4 Ankara pour d lit d opinion Lib ration 05 09 1994 St phane YERASIMOS Turquie apr s la disparition d Ozai l Etat du monde annuaire conomique et g opolitique mondial Ed La D couverte 1994 Josette ALIA Entretien avec le Premier ministre turc Si l Europe nous rejette Le Nouvel Observateur 29 09 au 05 10 1994 Timur MUHIDINE Grand d bat en Turquie sur l islamisme et la la cit Le Monde diplomatique octobre 1994 157 PE 165 358 Femmes dans l Islam Claude LORIEUX Quinze ans de prison pour cinq d put s kurdes Le Figaro 09 12 1994 Nicole POPE L crivain ture Yachar K mal risque deux cing ans de prison Le Monde 25 01 1995 Mouna NAiM La torture dans les g les d Ankara Le Monde 25 01 1995 Projet de la fondation du Parlement en exil du Kurdistan Assyrian Democratic Organisation section Middle Europe 07 02 1995 Andr RICHE Fausses notes dans la marche turqu
313. roits de l homme et les articles 7 et 17 de la Convention internationale sur les droits civils et politiques impliquent unc telle protection B consid rant que le respect des droits de l homme doit faire partic int grante de l ducation globale et de la dignit de l homme et que tous les aspects de la violence physique et mentale contre la personne humaine constituent unc violation de ces droits C consid rant que malgr l existence de ces droits fondamentaux les femmes ct tes jeunes filles sont soumises des formes sp cifiques de violence qui portent atteinte icur libert indivi duelle leur dignit et leur droit de disposer d elles m mes 1 mC 50 du 9 3 1981 p 35 9 JO n C 46 du 20 2 1934 p 42 188 PE 165 358 USD LOMMUNAULS europ ennes 14 Mercredi 11 juis 1906 D consid rant que ces atteintes ne peuvent pas tre consid r es simplement comme une d for mation accidentelle des relations entre individus mais qu elles reposent plut t sur un ensem ble de facteurs psychologiques sociologiques et sociaux qui peuvent s expliquer par la faiblesse fr quente de la situation conomique des femmes et le d pendance qui en d coule Qui entra nent une division in gale du pouvoir entre hommes et femmes au sein de la soci t E d plorant que le Conseil n ait pas encore adopt les Propositions de directive sur le travail temps partiel le travail temporaire le Cong p
314. rouve affect e Mais comme le demande tr s justement Fatima Mernissi est ce la belle m re qui est cruelle ou la structure le mariage terme ou mariage de jouissance Ce type d union existait d j dans la p riode pr islamique et il a subsist Il s appuie sur deux versets du Coran 6 Versez les honoraires aux femmes dont vous aurez joui 4 24 Certains compagnons de Mahomet affirment avoir entendu le message comme suit Versez les honoraires aux femmes dont vous aurez joui pour un d lai d termin Les musulmans sunnites croient que ce verset a t abrog par les versets 23 1 et 5 7 Heureux les croyants qui se contentent de leurs rapports avec leurs pouses et leurs captives 26 PE 165 358 Femmes dans l Isiam On ne peut les bl mer tandis que ceux qui convoitent d autres femmes que celles l sont transgresseurs Les musulmans chiites par contre continuent reconna tre cette institution qui est toujours en vigueur en Iran art 1075 1077 du Code civil les hommes choisissent m me les femmes sur des catalogues La mariage terme peut durer une heure un jour ou plusieurs ann es mais il s op re contre paiement d un douaire Il peut porter sur des rapports sexuels ou sur la simple compagnie lorsque par exemple l homme est loin de son domicile en guerre ou en mission Ce mariage doit tre consensuel il est interdit entre personnes ayant un lien de parent La femme ne
315. rsels dans un monde fait de cultures diff rentes Une culture mondiale peut elle voir le jour va de soi que les Nations unies se sont pench es sur la question Voici les pr cisions apport es 55 les droits de l homme universels n imposent pas une norme culturelle mais plut t une norme juridique relative la protection minimale en dessous de laquelle la dignit humaine n existe plus les droits de l Homme universels sont le r sultats d un consensus de la communaut internationale non de l imp rialisme d une culture sur une autre les Etats ont toute libert d admettre des normes culturelles diverses sans diluer ou alt rer les normes minimales d finies par le Droit international en mati re de droits de 1 Homme la culture traditionnelle n est pas une substitution des droits de 1 Homme elle est le contexte culturel dans lequel il convient d instituer d int grer de promouvoir et de prot ger les droits de 1 Homme Il n emp che que l Occident lui m me ne s est pas content de cette unique D claration de 1948 mais qu il y a ajout d autres textes r gionalistes comme la Charte sociale europ enne 1961 ou encore la Convention am ricaine des Droits de l Homme 1969 De leur c t les pays arabes et musulmans ont rappel que la D claration onusienne des droits de l Homme de 1948 tait diff rente de celle pr conis e par l islam et l Arabie Saoudite refusa d y adh rer
316. s coles primaires sur les diff rents types d agression dont ils peuvent tre victimes qu un organisme international soit cr et charg de coordonner les efforts en mati re de lutte contre la disparition et le commerce des mineurs d ge en ce qui concerne le harc lement sexuel le Parlement europ en condamne avec une extr me rigueur l existence du harc lement sexuel dans les relations professionnelles qui accentue la d pendance de la femme en tant que patiente ayant besoin d une assistance professionnelle en ce qui concerne les femmes de groupes minoritaires le Parlement rappelle que la reconnaissance du doit individuel au permis de s jour est indispensable afin que la situation juridique des femmes migrantes ne d pende pas de celle du mari ou de leur p re il invite les populations immigr es respecter les l gislations nationales etc en ce qui concerne les femmes r fugi es le Parlement europ en invite les gouvernements des Etats membres reconna tre l agression sexuelle des femmes comme pers cution du gt fait de l appartenance un certain groupe social au sens de la Convention de Gen ve afin que ces femmes puissent tre en mesure d obtenir le statut formel de r fugi es en ce qui concerne le commerce des femmes le Parlement europ en souhaite une d claration et une coop ration communes de lutte contre le commerce des femmes que les Etats membres qui ne l ont pas encore fait ratifient l
317. s 1993 Zakya DAOUD Les femmes tunisiennes gains juridiques et statut conomique et social Monde arabe Maghreb Machrek n 145 juillet septembre 1994 Le mal kisme est l une des quatre coles de jurisprudence de l islam sunnite fond e M dine Arabie Saoudite par le juriste Malik Ibn Anas mort en 795 ou 796 Les mal kites se trouvent surtout au Maghreb en Egypte et en Afrique de l Ouest Plusieurs principes doctrinaux sont observ s par les mal kites 1 la recherche du consensus entre les points de vue de l ensemble de la communaut ijtihad 1 effort de compr hension de jugement d analyse critique h las abandonn depuis longtemps In Malek CHEBEL Dictionnaire des symboles musulmans op cit M AL AHNAF Maroc le code de statut personnel Monde arabe Maghreb Machrek n 145 juillet septembre 1995 Fatima Mernissi Sexe id ologie islam op cit Loi n 84 11 du 09 juin 1984 portant Code de la Famille Journal officiel de la R publique alg rienne d mocratique et populaire mardi 12 juin 1984 Entretien avec MMes Foudil et Me Bitat avocates sp cialistes du Code de la Famille Alger juillet 1993 Me Laure Moghaizel Les textes juridiques vers l limination de la discrimination Absract Beyrouth 1990 Entretien avec l auteur Beyrouth juin 1994 Entretien avec Mme Mona Haddad Yakhan Tripoli Liban juin 1994 Entretien avec Tallal Atrissi dans la banlieue
318. s D partement de l Information New York septembre 1994 Gis le HALIMI Un r f rendum pour les femmes Le Monde diplomatique octobre 1994 Les femmes font bouger le monde dossier collectif Courrier international Hors s rie n 10 octobre 1994 Conf rence sur la population et le D veloppement ONU Le Caire Conseil oecum nique des Eglises communiqu a la presse avec en annexe un historique de l approche des questions de population par le COE n 299 Gen ve ao t 1994 In Documents d actualit internationale n 19 bimensuel 01 10 1994 Islam Egypte d claration du recteur de l universit Al Azhar Cheikh Jad al Haq Al Jad al Haq pr sident du coll ge de recherches islamiques n 300 Le Caire 11 08 1994 In Documents d actualit internationale n 19 bimensuel 01 10 1994 Banque Mondiale communiqu concernant des tudes r centes sur la population n 301 BM Actualit s 11 08 1994 In Documents d actualit internationale n 19 bimensuel 01 10 1994 FNUAP introduction au rapport sur la population Washington 17 08 1994 In Documents d actualit internationale n 19 bimensuel 01 10 1994 Femmes quatri me conf rence mondiale sur les femmes du 04 au 15 09 1995 a P kin Nations Unies octobre 1994 Les Femmes dossier collectif Le Soir novembre 1994 Consciences de femmes dossier collectif In Al Ahram hebdo 02 au 08 11 1994 163 PE 165 358 Femmes da
319. s effets positifs de l ducation peuvent tre constat s 43 l conomie l ducation des femmes augmente les gains de productivit rehausse la qualit de la vie de la communaut et freine l exode rural la taille de la famille les femmes instruites augmentent la qualit de la nutrition et r duisent le nombre d enfants Ce constat doit tre nuanc en Jordanie le niveau d instruction des filles est sup rieur celui du Maroc mais la taille des familles est plus grande et en Tunisie une 88 PE 165 358 Femmes dans 1 151 analphab te aura en moyenne moins d enfants qu une Jordanienne ayant un enseignement primaire le bien tre familial la femme instruite prot ge la sant de ses enfants l ducation des enfants une femme instruite une influence sur le d veloppement intellectuel sur la fr quentation scolaire et sur les r sultats scolaires de ses enfants l autonomie des femmes plus les participantes des projets de d veloppement seront nombreuses savoir lire et crire plus augmentera le nombre de projets contr l s par les membres au lieu d tre laiss s aux mains d une minorit d alphab tis s masculine ou f minine De plus le droit de vote n a aucun sens si les femmes ne peuvent pas s informer des enjeux 4 Les femmes et l acc s 4 la vie publique La participation des femmes la vie publique par le biais du travail r mun r et par l acc s l
320. s les transports publics sont bas s sur la s gr gation sexuelle elles ne peuvent conduire de voiture car sur la route elles risquent de se m ler des conducteurs Le Soudanais Mahmud Muhammad Taha 6 architecte en retraite fondateur et animateur du cercle des Fr res r publicains au Soudan s est attaqu au voile Selon lui l islam ne veut pas de chastet impos e par les portes ferm es des habits Le voile n est que le r sultat du p ch d Adam et d Eve qui ont couvert leur nudit avec les feuilles des arbres Dans le verset 7 26 dit il le Coran parle de l habit de la crainte r v rencielle comme tant meilleur v tement que l habit d toffe Le voile c tait la punition de Dieu en raison de mauvais comportement L islam est contre le voile et contre l interdiction de la mixit entre les hommes et les femmes parce qu il est pour la libert Mahmud Muhammad Taha a t pendu le 18 janvier 1985 l ge de 69 ans pour cause d apostasie sur ordre du pr sident Nimeiri et sur instigation des responsables religieux soudanais de l Azhar universit th ologique du Caire et de la Ligue du monde musulman Selon Malek Chebel 14 la fonction coercitive du voile est venue plus tard Elle est contemporaine du cycle de d cadence qui a caract ris la soci t arabo islamique apr s la chute de Grenade en 1492 Tous les probl mes que rencontre actuellement la femme r pudia
321. s s autour des questions de contraception et d avortement En effet l Iran et d autres Etats musulmans ont d nonc ce forum comme celui du libertinage le Vatican paul entre autres par des Etats latino am ricains a d fendu les valeurs traditionnelles fond es sur le mariage et s est insurg contre des relations tablies sous n importe quelle forme et contre toute sexualit hors mariage Le texte initial pr sent par l ONU lui apparaissait donc comme l affirmation de droits sexuels pratiquement illimit s et d un gt planning familial assimil l avortement la carte 75 PE 165 358 Femmes dans l Islam Le propos de cette tude n est pas de refaire la gen se de cette r union mais de rappeler les r solutions non contraignantes du texte final de l ONU adopt sur ces deux sujets au Caire 25 r affirmation du principe de la souverainet de chaque Etat en accord avec ses lois nationales et ses priorit s au d veloppement les droits de procr ation reposent sur la reconnaissance du droit fondamental de tous les couples et des individus de d cider librement et avec discernement du nombre de leurs enfants et l espacement de leurs naissances et de disposer des informations n cessaires pour ce faire et du droit de tous d acc der la meilleure sant en mati re de sexualit et de procr ation l avortement ne devrait en aucun cas tre promu en tant que m thode de plan
322. s d adolescentes tombent enceintes les cas de maladie sexuellement transmissibles se comptent par millions A l initiative du FNUAP Fonds des Nations Unies pour la Population cr en 1967 devenu op rationnel en 1969 et pr sid par Mme Nafis Sadik Pakistan la Conf rence sur la Population et le D veloppement s est d roul e au Caire en septembre dernier Pour venir en aide au service de sant et de planning familial des pays en d veloppement l ONU a propos de mobiliser 17 milliards de dollars en l an 2000 puis 18 milliards en l an 2005 et 21 5 milliards en 2015 Les pays concern s devront fournir les 2 3 de la somme le reste viendra des pays industrialis s Or jusqu pr sent ces probl mes de population n ont mobilis que 0 5 du budget des pays en voie de d veloppement et 1 5 de l aide internationale au d veloppement Les principaux donateurs sont les pays scandinaves les Etats Unis et le Japon La Commission europ enne a promis de porter l aide europ enne 390 millions de dollars d ici 5 ans En 1994 elle n a d gag que 40 millions de dollars 15 Lors de cette r union le FNUAP a t qualifi de malthusien 23 vu le poids consid rable des Anglo saxons dans cette organisation qui seraient partisans d une longue tradition d eug nisme et d une peur de la populace 24 Est ce pour cela que les d bats du Caire ont t tr s vifs et qu ils se sont principalement focali
323. s d anath me ou d apostasie l adoption est interdite par la charia la fille h rite de la moiti de la part du gar on la veuve h rite du huiti me de la part de son mari IV Le statut personnel des Libanaises D office les Libanais sont membres de communaut s religieuses et leur statut personnel est obligatoirement r gi par les lois de ces communaut s 12 Au Liban il y a 17 communaut s religieuses ce qui n implique pas qu il y ait 17 lois diff rentes les six communaut s catholiques ont une seule loi de statut personnel Du pluralisme des communaut s religieuses r sulte un pluralisme trois niveaux pluralisme des lois pluralisme des sources de l gislation pluralisme des juridictions 48 PE 165 358 Femmes dans l Islam De plus il y a chevauchement de comp tences entre le droit civil et le droit religieux Et la longue guerre du Liban aurait encore favoris le repli communautaire Voyons concr tement les difficult s li es cette situation En cas de dissolution du mariage une femme grecque orthodoxe syrienne orthodoxe ou chald enne est admise demander le divorce des conditions diff rentes et moins bien tendues que celles ouvertes son une femme arm nienne orthodoxe ou protestante peut intenter une action en divorce aux m mes conditions que son mari une musulmane chiite ou sunnite peut dans des cas restreints demander le divorce mais le mari poss de s
324. s face cette dynamique de r islamisation 120 la r pression 2 eae ete MAE 121 b l institutionnalisation 122 la confirmation d un fondamentalisme d Etat 122 3 Le programme des islamistes 123 a les islamistes et la modernit 123 b les islamistes et la la cit 124 6 PE 165 358 Femmes dans l Islam 4 La place des femmes islamistes dans le projet de r islamisation 126 a ban rade eee eke ae ee BA de 128 Dlan 2554 44 CESS ORES ee Se eS ae 128 D Algerie cere eee eee Ree NE ee 129 CHAPITRE CINQUIEME LA COOPERATION EUROPE MEDITERRANEE 131 BIBLIOGRAPHIE 141 LEXIOUE 175 ANNEXES RESOLUTIONS DU PARLEMENT EUROPEEN 181 I Sur la situation d mographique et le d veloppement Sur la violence contre les femmes Sur les r sultats de la Conf rence mondiale du Caire sur la population et le d veloppement IV Sur le programme Med Migration Sur les relations entre la Communaut europ enne et le Maghreb VI la politique m diterran enne de l Union europ enne VII Sur les violations des droits de l Homme en Iran VIII Sur le soutien aux femmes alg riennes IX Sur la mont e de l int grisme dans les pays de la rive Sud de la M diterran e et au Proche et
325. s futures Conf rences mondiales 1 participation quitable d hommes et de femmes leurs d l gations 1 se f licite des progr s marqu s par la troisi me Conf rence mondiale sur la population et le d veloppement par rapport aux deux Conf rences pr c dentes savoir celle de Mexico 1984 et celle de Bucarest 1974 pour ce qui concerne le r le essentiel de la femme dans son processus de d veloppement 2 se f licite du fait que la lutte contre la pauvret ait r uni en Conf rence les repr sentants de presque tous les tats du monde et que le document final labor au Caire ait fait l objet d un consensus g n ral sur la majorit de ses parties 3 consid re la Conf rence du Caire comme un signe de solidarit universelle et une preuve de Ja prise de conscience de 1 communaut de destin de tous les peuples de Ja terre 4 se r jouit de la reconnaissance par la Conf rence du r le crucial de la fernme dans ce d bat de l importance de Ja position sociale de la femme dans le d veloppement de la n cessit de l autod termination empowerment des femmes prendre j en main leur f condit leur ducation leur acc s aux soins de sant et leur droit un environnement physiquement sain 5 regrette n anmoins qu il n y ait pas eu de d cisions sur le financement urgent de mesures pour promouvoir l auto d ternination empowerment des femmes 6 affirme que le d veloppement des peuples d pe
326. s l gistes musulmans valident le mariage en bas ge Toutefois un effort a t fait dans une double direction viter une trop grande disproportion d age entre les deux conjoints fixer une limite d age minimale Egypte femme 16 ans homme 18 ans Jordanie femme 15 ans homme 16 ans Irak femme 18 ans homme 18 ans mais avec dispense pour l ge de 15 ans La Tunisie la Libye le Maroc et 1 Alg rie octroient des dispenses mais sans en pr ciser la limite inf rieure Un projet de la Ligue arabe fixerait l ge des deux futurs conjoints 18 ans et interdirait le mariage si l un des deux n a pas atteint 15 ans le r le de la belle m re Dans le mariage une autre composante entre en jeu et elle est de taille la belle m re crainte autant que v n r e Dans le Code marocain la mudawwana la loi de la famille exige la soumission de la belle fille la belle m re Elle doit aussi faire preuve de respect envers le p re et les parents proches de son mari Certains auteurs affirment m me que le trio m re fils pouse est la clef de vo te de la famille traditionnelle Cette relation triangulaire bas e sur le lien tr s troit que le fils entretient toute sa vie avec sa m re a parfois des cons quences n fastes sur la sexualit de l poux et sur sa conception de la f minit ce qui l emp che de mener une relation de couple pleinement panouissante La vie conjugale intime s en t
327. s mesures en mati re de d nonciation des violations de droits de l Homme de soutien aux femmes opprim es l Union europ enne n a donc qu un pouvoir de suggestion et d impulsion puisque la souverainet nationale demeure pr pond rante 137 PE 165 358 Femmes dans l Islam Dans le cas de l Alg rie la r solution sur le soutien aux femmes alg riennes 16 et annexe VIN lance un appel tous les citoyens europ ens hommes et femmes associations mouvements organisations responsables r gionaux et locaux parlements et gouvernements pour qu ils manifestent et d montrent leur appui et leur solidarit avec les femmes alg riennes Elle juge galement prioritaire la coop ration entre l Union europ enne les Etats membres et l Alg rie et invite la Commission mettre en oeuvre des mesures exceptionnelles d aide au peuple alg rien notamment en ce qui concerne la sant et le logement social Le texte est suffisamment vague pour ne pas heurter les priorit s s curitaires des Etats membres et pour ne pas s engager dans des mesures concr tes de solidarit r elle comme nos rencontres avec les d put s europ ens membres de la Commission des Droits de la Femme le laissaient entendre la qualit de la coop ration Europe M diterran e sera augment e si les Europ ennes peuvent elles m mes renforcer le cadre institutionnel de leur situation au niveau de l galit des chances dans tous les
328. s tiers m diterran ens et organismes impliquant des migrants et soutenus par ces collectivit s constitu s en r seaux sur le th me des migrations 95 164 09 1 Contexte La Direction g n rale des relations cono miques ext rieures de la Commission des Commu naut s europ ennes dans le cadre de la coop ration r gionale souhaite mettre en uvre un programme Med Migration instrument de la coop ration d cen tralis e entre les collectivit s locales de l Union euro p enne et celles des pays tiers m diterran ens PTM et des organismes impliquant des migrants et soutenus par ces collectivit s sur le th me des migrations Ce programme compl te les dispositifs existants dans domaine de la coop ration au d veloppement des a Le pr sent appel propositions vise la s lection de projets de coop ration qui feront l objet de finance ment communautaire en 1995 1996 Objectifs Le programme vise favoriser le d velop pement de relations de partenariat entre les collecti vit s locales de l Union europ enne particuli rement concern es par les questions des migrations et des collectivit s des PTM d o seraient originaires les populations trang res install es au nord ainsi que les organismes soutenus par ces collectivit s Pour ce faire le programme vise promouvoir la cr ation ou le renforcement de r seaux de coop ration transm diterran enne entre collec
329. s vouloir se reconna tre en tant que victime Est il possible de se r approprier son identit de femme par le biais d une religion d s lors que tout monoth isme est par essence porteur d int grisme Les femmes islamistes se trompent elles en voulant r cup rer malgr elles une identit mutilante et r pressive puisque le monoth isme ne reconna t pas les richesses que les femmes apportent l humanit Toutes ces questions et bien d autres encore taient aussi la base de la mobilisation internationale et surtout europ enne en faveur de Mme Taslima Nasreen crivain du Bangladesh condamn e mort par deux imams int gristes du nord du pays et non pas par l Etat pour son livre intitul La Honte Mme Nasreen est galement poursuivie en justice Dacca pour avoir d lib r ment heurt les sentiments musulmans Le soutien apport Mme Nasreen qui se d clare ath e marxiste et qui ne brille pas par sa tol rance a malheureusement occult une analyse sereine de la situation du Bangladesh Pourtant des voix se sont lev es pour rappeler qu au Bangladesh sur 300 membres du Parlement 35 sont des femmes contre 34 sur 575 en France que le chef du gouvernement et le chef de l opposition sont des femmes aussi que le pays doit lutter contre deux types de fondamentalisme l hindouiste et l islamiste et que si l islam est effectivement religion d Etat les autres religions peuvent tre p
330. sant ou pouvant causer aux femmes un pr judice ou des souffrances physiques sexuelles ou psychologiques compris la menace de tels actes la contrainte ou la privation arbitraire de libert que ce soit dans la vie publique ou dans la vie priv e En cons quence la violence l gard des femmes s entend comme englobant sans y tre limit e les formes de violence num r es ci apr s la violence physique sexuelle et psychologique exerc e au sein de la famille la violence physique sexuelle et psychologique exerc e au sein de la soci t la violence physique sexuelle et psychologique perp tr e ou tol r e par l Etat o qu elle s exerce cet gard le Programme d action recommande aux gouvernements notamment de condamner la violence l gard des femmes et s abstenir d invoquer la coutume la tradition la religion pour se soustraire l obligation de l liminer conform ment la D claration sur l limination de la violence l gard des femmes 83 PE 165 358 Femmes dans l Islam instituer dans les codes p nal civil du travail et administratif les sanctions voulues pour punir et r parer les torts caus s aux femmes et aux petites filles victimes de violence que cette violence s exerce dans le cadre familial sur le lieu de travail dans la communaut ou dans la soci t ou renforcer les sanctions existantes promouvoir activement la ratification et l application de t
331. selle des droits de l homme la Convention europ enne pour la sauvegarde des droits et des libert s fondamentales et Je projet de Convention de l ONU sur les droits de l enfant vu le programme d action adopt au Caire le 13 septembre 1994 par la Conf rence mondiale sur la population et le d veloppement vu le rapport de l ONU de 1993 sur la situation sociale mondiale qui fait tat du bilan particuli rement lourd d une d cennie marqu e par une progression de la pauvret une recrudescence des famines la propagation ou la r surgence de certaines end mies l augmentation de l analphab tisme l extension du ch mage et du sous emploi consid rant que le probl me d mographique est indissociable de la lutte contre la pauvret et les politiques de d veloppement B consid rant d une les graves probl mes caus s par l accroissement rapide de la population dans de nombreux pays en voie de d veloppement er d autre part la complexit des rapports entre population traditions culturelles et d veloppement complexit montr e par le fait alors m me que le niveau de consommation par personne y est extr mement lev et la densit de population parmi les plus fortes au monde l Union europ enne enregistre des exc dents de production agro alimentaire d plorant l absence cette Conf rence d un Commissaire de Union europ enne et esp rant que la Commission et le Parlement garantiront lors de
332. seul but conformer sa vie terrestre et celle de sa communaut avec la r v lation qu il avait re ue en vue d assurer aux hommes l expression pleine de leur humanit Par la suite les interpr tes de la pens e et de l action de Mahomet ont confondu le politique et la politique voire m me le religieux et la politique Or l islam est une th ologie un code de vie Lui faire dire autre chose c est abuser de la r v lation L islam jalonne le chemin de l homme et fixe des points de rep re pour orienter la vie des croyants Le reste incombe la responsabilit des hommes L islam vient donc consolider et pr ner un type d homme chez qui le sens de la r flexion est tr s fort Parall lement 4 ce courant d opinion se posera donc toute la probl matique de la place de femme dans la soci t arabo musulmane La juriste Farida Bennami pr cise encore qu il n existe pas dans les sources de la charia d affirmation qui fixe les diff rences naturelles entre l homme et la femme Ces sources contiennent plut t une d claration globale concernant leur galit intellectuelle et physique Par cons quent qu elle appartienne aux mouvements islamistes ou pas chaque militante exige sa mani re que la question de son r le et de son statut dans la soci t soit d battue la fois l int rieur l islam et dans le rapport de l islam avec l Etat moderne 41 PE 165 358 Femmes dans l Islam I
333. social que politique Nous verrons aussi en quoi la prise de parole par les femmes a t une strat gie de contre pouvoir Nous d gagerons les priorit s qu elles d fendent aujourd hui projet d unification maghr bine et n cessit d un contrat social Hors Maghreb nous verrons l impact d un comit de femmes gyptiennes sur la population par le biais d un livre Nous analyserons aussi le type d action men par les Palestiniennes et le dialogue des femmes palestiniennes et isra liennes La solidarit f minine s organise et les femmes arabes s imposent par des plates formes d action concr tes Enfin nous verrons si le dialogue interreligieux peut tre un foyer de rencontre Dans la seconde partie de ce chapitre nous analyserons les composantes de la r islamisation en cours dans les soci t s arabes Pour ce faire nous tudierons les causes de l islamisme l attitude des r gimes en place face aux islamistes le programme des islamistes et la place des femmes islamistes dans ce projet de r islamisation de la soci t I Les femmes du monde arabe croient en la solidarit Au Maghreb le vingti me si cle a t marqu par deux types de ph nom nes notamment la d colonisation et le processus d affirmation contestation des femmes Selon Monique Crinon 1 on peut distinguer trois types de courants f ministes au Maghreb les culturalistes qui visent transformer les mentalit s par l
334. souverainet qui peut d cider des normes r gissant les devoirs et les droits des hommes L homme lui m me ou Dieu Une grande majorit de savants musulmans reconnaissent que la souverainet et donc le pouvoir l gislatif sont du seul ressort de Dieu De leur c t ceux qui admettent de parler de la souverainet du peuple balisent s v rement la route puisque la r f rence constante doit tre Dieu L aussi il y a contradiction entre les articles de la Constitution A titre d exemple si l Egypte le Maroc la Tunisie et l Alg rie d fendent la souverainet du peuple elle est temp r e par l article qui affirme que l islam est la religion d Etat On s en doute cette question de souverainet divise galement les courants de pens e le courant islamiste consid rant qu il y a LA source s oppose au courant plus lib ral qui refuse F application stricte de normes coraniques immuables 22 165 358 Femmes dans l Islam Voyons pr sent concr tement le statut de la femme en islam 1 Le droit de famille Sauf rares exceptions le droit de famille dans le monde arabe reste soumis au droit musulman classique La structure patriarcale de 1 famille attribue l homme le r le de chef de famille la femme lui doit ob issance au domicile dans ses tenues vestimentaires et dans les rapports sexuels La domination de l homme s exerce donc dans la sph re intra et extra familiale Zakya Daoud
335. stime un transfert de technologie indispensable et souhaite la mise en place programmes de recherches technologiques adapt es Environnement 48 note l importance de la d t rioration de l environnement de part et d autre de la M diterran e et consid re qu une inflexion cette volution est urgente que la solution de ces probl mes suppose l tablissement d une coop ration des deux parties 49 estime en particulier que cette coop ration pourrait avoir comme objectif prioritaire la cr ation d une communaut de l eau et de l nergie dans le cadre m diterran en 50 charge son Pr sident de transmettre la pr sente r solution la Commission au Conseil aux Gouvernements des tats membres des pays du Maghreb et des pays tiers m diterran ens _206 PE 165 358 305 82 Journal officiel des Communaut s europ ennes Jeudi 29 septembre 1994 Annexe VI 31 10 94 B4 0164 0165 et 0166 94 R solution sur la politique m diterran enne de l Union europ enne Le Parlement europ en vu toutes les conclusions des Conseils europ ens depuis le Conseil europ en de Lisbonne de 1992 sur la politique m diterran enne de l Union europ enne A convaincu que la r gion m diterran enne constitue le plus indispensable des compl ments l int gration europ enne B consid rant que le Conseil de Corfou a Charg le Conseil et 1 Commission d valuer la politique globale
336. t C est ce que nous nous proposons d analyser maintenant dans un premier temps nous verrons comment est n e cette r sistance l ordre patriarcal ainsi que l attitude des autorit s politiques et religieuses cet gard Concr tement nous tudierons le cas de la Syrie du Liban de la Turquie de l Irak de l Iran de l Egypte de la Tunisie du Maroc et de l Alg rie Dans les seconde et troisi me parties de ce chapitre nous analyserons ensuite les acquis de ces luttes et les menaces qui p sent sur eux Les acquis seront vus par le biais de la d mographie f condit avortement contraception la sant la scolarisation et l acc s des femmes la vie publique Les menaces pesant sur ces acquis seront analys es au travers de divers facteurs comme la situation conomique paup risation et urbanisation ce que nous appelons le grand cart culturel et au travers de l attitude des autorit s politiques instrumentalisation de l islam verrouillage politique et soci t civile cadenass e faiblesse des partis d opposition dynamisme de la soci t civile et non respect des droits de l Homme I Une r flexion et une mobilisation d j anciennes Depuis des d cennies de la Tunisie la Turquie de l Irak l Egypte les femmes et les hommes ont lutt et ils ont d le faire sur deux fronts celui de leur soci t traditionnelle et celui de la colonisation Pr cis ment au d but du 20 me
337. t de Rabat 8 les pays arabes ont sans doute une connaissance insuffisante d eux m mes et de ce fait ils ne peuvent poser le diagnostic correct de leur soci t Qu ont se dire les soci t s arabes entre elles C est pourquoi une autre initiative m rite d tre suivie avec int r t l universit euro arabe itin rante 9 Cette id e a d ailleurs t lanc e par le Parlement europ en en 1984 Fond e il y a dix ans l UEAI est une tribune ouverte qui permet les regards crois s d universitaires de chercheurs et de cr ateurs de toutes croyances sur tous les sujets 134 PE 165 358 Femmes dans l Isiam Elle se veut aussi un lieu de r flexion face aux maux actuels int grisme violences ruptures de civilisations Sur la rive nord de la M diterran e la m connaissance des soci t s arabes devrait encourager la diffusion d une information cibl e et adapt e au jeune public d ja baign dans un milieu pluriculturel du fait de l immigration Cette proximit quotidienne devrait permettre une d couverte plus profonde et plus fine de l autre de sa culture de sa litt rature de sa cuisine de sa religion Cette rencontre devrait tre r ciproque dans le milieu scolaire et ou associatif quelle est la place des femmes dans cette coop ration Dans les pays en d veloppement les femmes sont moins per ues comme victimes que comme agents du changement Au d part ce sont de petites org
338. t particuli rement l attention sur le probl me de la prostitution li e ja toxico manie parmi des filles souvent tr s jeunes et demande la mise en place de programmes d aide Sp ciaux destin s i les aider surmonter leur toxicomanie et ii leur assurer une formation professionnelle en vue d un emploi Prostitution enfantine 59 demande qu une tude soit labor e rapidement pour faire le point sur ce Ph nom ne dramatique dans Chaque Etat membre Pornographie 60 demande qu une tude soit men e Pour d terminer dans quelle mesure il est fait recours la violence ou la Contrainte pour obliger des femmes participer la production de mat riel pornographique et que des Sanctions appropri es soient inflig es aux responsables de cette violence ou de cette contrainte 61 r clame des Sanctions s v res contre l exploitation Pornographique des enfants et adoles cents 62 demande que les m dias adoptent une attitude responsable face la mani re dont ils pr sentent les r les respectifs de chaque sexe ainsi que la violence et invite les autorit s et organes nationaux associer davantage les femmes aux organes de contr le 63 pr occup par le nombre croissant de sc nes de viol et d attentats la pudeur dans les s quences vid o actuelles et lance un appel aux m dias et notamment aux r alisateurs de Programmes t l vis s pour interdire la diffusion de ces images la t l vision 6
339. tes de contrainte ou de violence contre des prostitu es en particulier celles qui obligent des femmes pratiquer la prostitution Pour leur propre b n fice soutenir les groupes d auto assistance de prostitu es et scnsibiliser la police ct le pouvoir Judiciaire la n cessit d am liorer la protection des Prostituces pr tes poner plainte contre les prox n tes afin de diminuer leur sentiment d tre menac es par ceux ci que la politique des Etats membres 3 l gard de la prostitution doit s inscrire dans ic cadre de la politique d mancipation et doit tre d finie en concenation avec les int ress es elles m mes 56 la prostitution tant unc forme suppl mentaire d explonation des femmes invite les autorit s des Etats membres adopter les mesures d ordre social ct juridique qui s imposent pour a pr venir sur le plan social la Prostitution des jeunes femmes et faciliter la r insenion profes stonnelle ct sociale des Prostituccs b sanctionner s v rement l incitation la prostitution des fillettes et des adolescentes 57 insiste aupr s des autorit s des Etats membres pour qu elles viennent en aide aux orgni sations dont l objectif est de dissuader des femmes de se la prostitution ou d aider celles qui SC prostituent d j abandonner ce m tier 196 PE 165 358 N 176 82 Journal officiel des Communaut s europ ennes 14 7 Mercredi 11 jaia 1986 58 attire tou
340. th the economic amp social council categories I and quadrennial reports 1988 1991 United Nations economic and social council 16 12 1992 Les femmes et le d veloppement Vivant Univers n 407 Namur Belgique septembre octobre 1993 Strategies for the elimination of violence against women in society the media amp other means declarations amp resolutions Council of Europe 3rd european ministerial conference on equality between women and men Roma 21 22 10 1993 Draft Report Arab r gional preparatory meeting for the Fourth World Conference on Women Beijing 95 Peace for the advancement of arab Women Amman Jordan 06 au 10 01 1994 Sophie BESSIS Le Maghreb a besoin de femmes Jeune Afrique n 1732 17 au 23 03 1994 La place et le r le des femmes dans le d veloppement avril 1994 Mark KURLANSKY Looking out An arab F minist s Vision International Herald Tribune June 09 1994 Rapport de la 38 me session 07 18 mars 1994 Commission de la Condition de la femme Conseil conomique et social document officiel suppl ment n 7 1994 la sexualit dans l imaginaire arabe Alg rie Actualit hebdo Alger 16 au 22 08 1994 La ligue du droit international des femmes et les prochains JO AFP 10 09 1994 Sous repr sentation des femmes dans les parlements du monde AFP 11 09 1994 L alphab tisation voie d mancipation des femmes Focus sur les femmes Nations Unie
341. tha F minit Alger f vrier 1992 Entretien avec Aissa Khelladi journaliste et auteur de Les islamistes alg riens face au pouvoir op cit Alger juin 1992 Entretien avec le Professeur Bouguermouh pr sident du Comit anti Sida Alg rie Alger mai 1993 Entretien avec Mmes Foudil et Bitat avocates 4 propos du Code de la Famille Alger mai 1993 170 PE 165 358 Femmes dans l Islam ISRAEL PALESTINE Entretien avec Islah Gad Palestinienne professeur d histoire de culture et de civilisation l universit de Bir Zeit Ramallah juin 1994 Entretien avec Itimad Mohana responsable du Women s affairs Center de Gaza Gaza juin 1994 Entretien avec le professeur Mohamed Hadjaj Arabe isra lien sp cialis dans la probl matique de la violence contre les femmes universit de Bethl em juin 1994 Entretien avec Mary Khass responsable de l association Workers Trainers amp Education de Gaza Gaza juillet 1994 Entretien avec G nia Hellou enseignante palestinienne J rusalem juillet 1994 Entretien avec Ren e Anne Gutter journaliste correspondante permanente a J rusalem pour La Libre Belgique J rusalem juillet 1994 JORDANIE Entretien avec diff rents membres de l AFI Association fraternit internationale ayant v cu en Jordanie depuis 1955 Amman juillet 1994 LIBAN Entretien avec Magda Nammour auteur d une th se DEA en histoire La s
342. ti vit s locales europ ennes collectivit locale des PTM et organismes impliquant des migrants sur le th me des migrations l utilisation des potentialit s des migrants pour le d veloppement conomique et social des localit s d origine et de destination des migrations Ceci doit se faire en particulier travers la stimulation de la participation des acteurs de la soci t civile au niveau local entreprises associations univer sit m dias C Pays tiers m diterran ens PTM Alg rie Egypte Isra l Jordanie Liban Chypre Malte Maroc Syrie Tunisie Turquie Territoires occup s 201 Pidemtification des probl mes mais aussi la mobili sation des ressources que repr sentent les migrants afin de soutenir toutes les initiatives qui concou rent un d veloppement de la coop ration entre pays d accueil et pays d origine le transfert d exp riences et de savoir faire dans les domaines de la gestion des flux migratoires et de leurs cons quences 10 d veloppement de relations contractuelles pari taires et le renforcement et la stimulation de liens de coop ration durables entre de r seaux en renfor ant l articulation entre collecti vit s locales et acteurs issus de la soci t civile locale Participants Le programme Med Migration est acces sible aux r seaux r unissant des collectivit s locales de l Union europ enne des collectivit s loca
343. tice et Bienfaisance Il ignore toujours les avances du roi qui l invite oeuvrer dans le cadre des institutions En verrouillant de la sorte l espace politique et en ne se pliant pas au jeu normal du multipartisme les autorit s cr ent le vide entre elles et l opposition islamiste Elles font de l chiquier politique un ring o se d roule un duel permanent tr s souvent violent En apparence cette option est paradoxale puisqu elle l gitime l opposition islamiste alors m me que ces r gimes s efforcent de la supprimer Mais cette attitude offre un avantage strat gique puisqu en agissant de la sorte les r gimes en place peuvent justifier le verrouillage politique et arguer d une logique s curitaire implacable pour cause d atteinte la s ret de l Etat par l opposition islamiste C est pourquoi de nombreux observateurs jugent n cessaire de proc der une l galisation des partis islamistes car cela permettrait la fois de tracer une ligne de d marcation entre l islamisme radical et le terrorisme et de desserrer l tau entre les militaires et les islamistes Mais il va de soi que toute l galisation implique au pr alable le respect de la Constitution obligation qui vaut tant pour les interlocuteurs que pour les autorit s elles m mes 122 PE 165 358 Femmes dans 1 15 3 Le programme des islamistes Nous aborderons ce th me par un double biais les islamistes et la modernit les
344. tiniennes leur situation et l assistance leur apporter Nations Unies Conseil Economique et Social 28 02 1994 Promouvoir la non violence au Moyen Orient et Le centre palestinien pour l tude de la non violence Amnesty International n 62 mars 1994 Christian LAPORTE Premi re femme rabbin au continent Le Soir 23 24 04 1994 Thierry MOOSNITEC L autonomie dans la douleur Jeune Afrique n 1741 19 au 25 05 1994 Marius SCHATTNER Souha Arafat premi re dame palestinienne AFP 17 07 1994 Rachida ENNAIFER Oum Jihad les Palestiniennes sont diff rentes Jeune Afrique n 1750 21 au 27 07 1994 Khaled ABOU TOAMEH La dame de fer d Arafat Jeune Afrique n 1752 04 au 10 08 1994 Patrice CLAUDE La col re des Palestiniens du Liban Le Monde 18 08 1994 Moyen Orient alliances et m salliances Dossier collectif Arabies septembre 1994 Pierre HASKI L intifada f ministe des Palestiniennes Lib ration 22 09 1994 Paul BALTA En M diterran e une coop ration sem e d embiiches Le Monde diplomatique octobre 1994 Edward W SAID Victimes consentantes Le Monde diplomatique novembre 1994 Nachman INGBER Remises en question en Isra l Le Monde diplomatique novembre 1994 Ren BACKMAN Entretien avec Mme Ashraoui Ce que je reproche Arafat In Magazine Beyrouth 24 06 1994 c Le Nouvel Observateur Patrice CLAUDE Yasser Arafat veut une presse aux ordres Le Monde
345. tion polygamie port du voile h ritage ne viennent pas de l islam en tant que tel car dans de nombreux cas le Coran et le Proph te les deux plus importantes r f rences en la mati re taient pr ts trancher en sa faveur C est le dogmatisme ult rieur des th ologiens prudents qu il faut en premier lieu incriminer c est ensuite l inclination des musulmans eux m mes qui pr f rent l immobilisme au mouvement c est enfin le peu d audace des r formateurs arabes car ils ont toujours fini par accepter les compromis et demi mesures des moments o leur irr v rence et leur id alisme paraissaient les plus f conds Les normes islamiques vestimentaires influencent un autre secteur le sport f minin Il suffit de se rappeler le toll des islamistes alg riens qui ont vilipend leur compatriote championne d athl tisme Hassiba Boulmerka simplement parce qu elle courait en short devant des millions de t l spectateurs En f vrier 1993 les jeux f minins islamistes organis s par des femmes en Iran ont rassembl des athl tes de dix pays musulmans qui ne pouvaient laisser appara tre que leurs chevilles et poignets 49e PE 165 358 Femmes dans l Islam Le public tait exclusivement f minin Ces jeux ont fait la une des m dias mais sans publication d aucune photo dans la presse ni diffusion d aucune image la t l vision Pr cisons encore que la charte olympique exclut toute forme de discrim
346. tions sur la violence sexuelle devraient tre fournies dans les tous les niveaux dans le cadre largi de l ducation sexuelle dans ce contexte estime que la cr ation d un t l phone des enfants faisant l objet d une publicit ad quate consti tuerait un moyen efficace de venir en aide aux enfants victimes d agressions sexuelles ct demande l instauration d un num ro d appel unique commun dans tous les Etats mem bres de la Communaut dont les enfants trouveraient la publicit dans leurs coles 9 Resolution du 17 janvier 1984 paragraphe 76 193 165 358 14 1 80 sOuMal Ges Lommunautes N C 1707 19 _ _______ 08 8 Mercredi 11 juin 1986 c souligne probl me sp cifique des mineurs qui risquent de faire des fugues lorsqu ils sont victimes violences sexuelles et se trouvent alors menac s par la prostitution evou 1 toxicomanie demande que des informations soient fournies sur les possibilit s de refuge offertes ces enfants et le cas ch ant que les groupes d auto assistance b n ficient de subventions dans le cadre des mesures prendre cet effet 34 demande la cr ation d un organisme international charg de coordonner les efforts mati re de lutte contre la disparition et ic commerce de mineurs d ge ct la cr ation cet effet d un r seau d information ct de diffusion de photos per
347. u monde et qu elles regardent celui ci attentivement de leurs propres yeux consid re le port du voile comme un signe d obscurantisme Plus tard face la pouss e islamiste le gouvernement issu du putsch militaire de 1980 interdira galement aux femmes le port du hidjab et aux hommes celui de la barbe l int rieur des tablissements publics En mars 1988 la Cour constitutionnelle turque d clare ill gal le port du hidjab l int rieur de l universit estimant qu il contrevient aux principes de l Etat Or les jeunes filles islamistes entendent le porter au nom de 1 libert individuelle Mais elles ne seront pas entendues 4 Mustapha K mal Attat rk remplace la charia par un code civil copi sur le mod le suisse Les coles et tribunaux religieux sont supprim s ce qui consacre l galit hommes femmes La polygamie et la r pudiation sont interdites L galit dans le divorce et dans l h ritage est Toutefois l homme reste le chef de famille la femme doit suivre son poux qui seul peut d cider du domicile Elle doit obtenir son consentement pour pouvoir travailler En 1930 la loi donne la femme le droit de vote l chelon municipal Depuis 1934 elle participe aux lections nationales soit 10 ans avant la France et peut se faire lire au parlement A partir des ann es 50 une vigoureuse litt rature paysanne s est manifest e parall lement la production des milieux litt
348. udescence des assassinats de femmes et de fillettes simplement coupables d tre du sexe f minin de sortir dans la rue de fr quenter un tablissement scolaire de travailler d tre m re soeur ou fille d tre mari es un serviteur de l tat ou de s habiller de telle ou telle fa on C conscient du fait que les victimes de cette violence terroriste notamment les femmes et les professionnels de l information en appellent la conscience de tous ceux qui luttent pour la libert l galit la solidarit et le respect des droits de l homme sans distinction de race de sexe ou de religion D reconnaissant que la soci t alg rienne est fond e sur l islam la culture arabe et la culture amazigh et que toutes les cultures doivent tre respect es et prot g es E constatant que cette lutte terroriste in gale cache un norme m pris pour la femme qui est r duite une cible extr mement facile et sans d fense et qui est l objet privil gi de viols d ex cutions et d assassinats F reconnaissant que l escalade de la violence par le GIA est de plus en plus fanatique et intol rante ce que prouvent les derni res menaces de mort prof r es contre les femmes et que seule la folie peut inspirer pr conisant que l Alg rie ne demeure en aucune mani re isol e face la gravit de cette situation H vivement pr occup par les difficult s que rencontrent de nombreuses femmes alg riennes menac
349. ue la politique de limitation des naissances doit tre con ue d cid e et mise en oeuvre par la population concern e les femmes en particulier et doit tre incluse dans une politique sanitaire globale comprenant notamment un soutien psychologique sanitaire et social dans les cas de grossesses difficiles ou ind sir es Des centres de conseil appropri s et comp tents ouverts aussi bien aux hommes qu aux femmes peuvent aider obtenir des informations n cessaires les ONG et les assembl es locales comp tentes peuvent jouer un r le significatif en ce domaine une politique de la famille doit galement porter sur l ducation et l alphab tisation des adolescents et des jeunes gens des deux sexes et comporter une information sur les moyens contraceptifs fiables et l gaux Cette information pourrait se faire dans le cadre de la scolarit et de la formation professionnelle ainsi que dans d autres processus sociaux d ducation au niveau des m dias etc L ducation des femmes est fondamentale la d cision des femmes ou des couples d avoir recours volontairement des moyens contraceptifs ne devrait en aucun cas tre une source de probl mes financiers ni se heurter des obstacles sociaux en raison de l interaction entre les facteurs d mographiques et conomiques il faut offrir aux hommes et aux femmes des perspectives s res sur le plan du travail et sur celui de la r partition quitable des ressour
350. uisque la d s gr gation sexuelle en cours cr e une nouvelle redistribution des espaces et des r les d volus chacun Nous y reviendrons consid rer le code de statut personnel comme seul cheval de bataille du combat des femmes est une erreur car il est en interaction directe avec le projet de soci t global qui est lui m me une combinaison de facteurs sociaux politiques claniques religieux psychologiques moraux thiques culturels etc la question f minine pose aussi comme enjeu social et politique toute la probl matique du rapport au corps et sa ma trise C est pourquoi dans les pages suivantes nous verrons de fa on plus d taill e les acquis des femmes au travers de la d mographie la sant la scolarisation et l acc s la vie publique les menaces sur ces acquis au travers de la crise conomique de ce que nous appelons le grand cart culturel et au travers de l attitude des autorit s politiques II Les acquis des femmes Nous analyserons donc les acquis des femmes au travers de diff rents indices la d mographie f condit avortement et contraception la sant la scolarisation l acc s des femmes la vie publique travail et int gration dans la vie politique 1 La d mographie f condit avortement et contraception Au Maghreb la natalit a commenc baisser de fa on dispers e en Tunisie partir des ann es 60 au Maroc partir des ann es 70 et en Alg r
351. ur face face l arme au poing Toujours est il que par ces rencontres directes avec des Palestiniennes dans les territoires occup s les femmes isra liennes ont pris le contre pied des autorit s de Tel Aviv qui s vertuaient d shumaniser cette occupation militaire A l initiative du CCLJ Centre Communautaire La c Juif des rencontres Give peace a chance se sont d roul es publiquement entre Palestiniens et Isra liens Bruxelles en 1992 Ensuite des femmes ont particip ces m mes r unions toujours Bruxelles Give Peace a Chance Let them speak out en novembre 1993 Etaient pr sentes les Palestiniennes Hanan Ashraoui Zahera Kamal et Le la Shahid ainsi que les Isra liennes Naomi Chazan Yael Dayan et Tamar Gozanski Il est certain que le contenu de ces rencontres a inspir des femmes comme Hanan Ashraoui n gociatrice palestinienne et Yael Dayan d put e travailliste Apr s la seconde rencontre de un projet a t labor J rusalem link financ par l Union europ enne et charg de r fl chir sur les questions f ministes les droits de Homme etc Dans les territoires occup s m me si elle a d en souffrir la soci t palestinienne a vu comment fonctionnaient les institutions d mocratiques isra liennes Ce voisinage a incit de nombreuses associations de Palestiniennes demander des informations sur le fonctionnement institutionnel syndical et politique car pour ell
352. utelle de la faim Le Monde diplomatique d cembre 1991 Xavier ZEEBROECK Les Kurdes d Irak un peuple sous perfusion La Libre Belgique 29 12 1992 Fran oise CHIPAUX La chr tient ne sera bient t plus qu un souvenir Le Monde 30 06 1993 Laurence CHABERT Les Irakiens us s par l embargo AFP 31 07 1993 Laurence CHABERT Bagdad cherche canaliser son profit le regain de la foi musulmane AFP 08 08 1993 Jacques GIRARDON Retour Bagdad le Vif L Express 27 04 1994 Les voleurs auront dor navant la main coup e en Irak AFP 05 06 1994 Richard HEUZE Un grave risque de p nurie alimentaire Le Figaro 19 10 1994 Claude LORIEUX Les trottoirs de Bagdad Le Figaro 29 30 10 1994 Francoise CHIPAUX Les Irakiens au seuil de la mis re Le Monde 11 11 1994 Eric ROULEAU Le peuple irakien premi re victime de l ordre am ricain Le Monde diplomatique novembre 1994 Bagdad est accus de graves violations de Droits de 1 Homme La Libre Belgique avec AFP 15 11 1994 Pierre BEYLAU L embargo de tous les dangers Le Point n 1177 08 04 1995 Monique CHEMILLIER GENDREAU L Irak broy par le droit international Le Monde diplomatique juin 1995 L Irak la r bellion militaire a t cras e dans le sang La Libre Belgique avec AFP 16 06 1995 Nicolas SARKIS Le p trole du Golfe toujours plus convoit Le Monde diplomatique novembre 1994 Ouvrage
353. utions 658 et 690 concernant le r f rendum d autod termination du peuple sahraoui Dette et ajustement structurel 36 demande conform ment la n cessit d une meilleure coordination des tats membres dans le cadre du renouvellement de la politique de d veloppement de la Communaut qu une Strat gie soit labor e par la CE en mati re de dette du Maghreb afin en particulier d assurer la r duction ou la reconversion de la dette en prenant en consid ration les situations propres chaque pays et en s inspirant des propositions du Gouvernement tunisien de reconversion des cr ances l appui d actions sociales cologiques et de promotion du capital humain 37 consid re qu une telle strat gie europ enne est le seul moyen de r duire une dette qui hypoth que la croissance conomique de 1 plupart des pays du Maghreb 38 note avec int r t que les r formes conomiques ont donn dans la derni re p riode des r sultats int ressants en Tunisie et au Maroc et ont ainsi commenc cr er de meilleures conditions pour le d veloppement conomique 39 estime inacceptable que sous pr texte d ajustement structurel la Communaut euro p enne doive compenser les cons quences sociales de plans initi s par les Institutions de Bretton Woods l laboration desquels elle ne participe que marginalement 40 se prononce en faveur de la d finition d une strat gie de la Communaut europ enne en mati re d
354. utorit puisqu ils participent la gestion et au pouvoir politique Paradoxalement cette s gr gation sexuelle interdisant l interaction h t rosexuelle cristallise toute rencontre potentielle et sexualise toute relation entre homme et femme alors que c est pr cis ment ce qu elle est cens e gommer Ces multiples contraintes inhibent l investissement et l panouissement motionnels Toutefois cette s gr gation sexuelle per ue en Occident comme une oppression n est pas n cessairement v cue comme telle par les femmes dans ces pays mais comme une source de fiert Dans son enqu te Fatima Mernissi 3 a relat deux diff rences majeures dans la perception de la s gr gation sexuelle pour les femmes traditionnelles ce cloisonnement tr s strict pendant toute leur existence fut un facteur central de leur vie Pour les femmes modernes ce ne fut vrai que pendant la pubert p riode au cours de laquelle on leur fit comprendre l importance de leur comportement sexuel pour l honneur de la famille Cette ligne de d marcation homme femme est pr sente d s l ge le plus tendre et h las transmise par les femmes La sexualit est pr sent e de fa on diff rente aux filles et aux gar ons Au niveau anatomique la petite fille apprend vite les effets destructeurs que peut faire le p nis sur son vagin et son ut rus Elle apprend galement contr ler et surtout restreindre ses lans sexuels
355. uvent ou qu ils les couvrent constern par la poursuite de l oppression des femmes dans la r publique islamique d Iran o le fondamentalisme d nic aux femmes toute possibilit d mancipation D pr occup par la vague actuelle d arrestations et de mesures de contr le dont est victime la population et notamment les jeunes filles et jeunes gens ayant c l br le Mehregan ancienne f te persane symbolisant la libert l amiti et la paix et interdite depuis plus de dix ans sous des pr textes religieux E choqu par la r pression syst matique de la minorit chr tienne et par les r cents assassinats d eccl siastiques chr tiens vivement pr occup par les rapports publi s faisant tat de tortures et de viols d enfants dans les prisons iraniennes G manifestant l inqui tude que lui inspire le soutien que la r publique islamique d Iran accorde aux actions violentes perp tr es dans diff rents pays par certains mouvements fondamenta listes 1 condamne la persistance des violations des droits de l homme dans la r publique islamique d Iran ainsi que les ex cutions sommaires de prisonniers politiques et les arrestations de dissidents 2 d nonce la politique d limination des minorit s religieuses en Iran et plus particuli re ment l assassinat en 1994 de trois pr tres chr tiens par des agents du gouvernement iranien 3 demande instamment au gouvernement iranien de cesser sur lc champ de parti
356. vassalisation de l Arabie Saoudite l Occident Or jusqu pr sent la stabilit de cet Etat rentier reposait justement sur le confort conomique et social qu il garantissait sa population b l urbanisation Un autre facteur fragilise les pays en d veloppement l urbanisation d brid e En l an 2000 21 villes compteront plus de 10 millions d habitants Depuis les ann es 20 la population urbaine est pass e de 360 millions d habitants 2 milliards Mexico gagne 1 million d habitants par an D autres pays comme le Liban sont confront s une crise du logement qui d but en 1975 mais qui s est aggrav e avec la guerre et le d placement des r fugi s Cela entra ne trois types de migrations rurales urbaines interurbaines et urbaines rurales En 1950 29 4 de la population mondiale vivait en ville en 1992 44 et en 2000 pr s de 50 un Terrien sur deux sera citadin Dans les pays en d veloppement 25 de la population urbaine vit dans un tat de pauvret absolue sans gouts ni eau potable L exode rural n implique pas seulement le d racinement de populations qui doivent s habituer dor navant un mode de vie et une culture diff rents ainsi qu un partage plus restreint des ressources en eau en espace vital et en surfaces cultivables Cet exode signifie aussi l abandon de valeurs et de r f rences n es de la terre et de ses secrets C est donc tout un
357. vent affront s sur les conditions d exercice du pouvoir et son alternance parce que le Coran et la Sunnah n apportent pas de normes pr cises Certains auteurs musulmans 16 affirment que l islam est inventeur de la d mocratie et qu elle est donc conforme au droit musulman De nombreux auteurs affirment aussi que l islam est contre les partis politiques ce qui explique que la formation de partis politiques n est pas reconnue dans certaines constitutions D ailleurs nombreux sont ces r gimes qui ont adopt le principe du parti unique pour pr server leur autorit les six Etats du Golfe par exemple Les partisans musulmans du multipartisme soulignent que les partis sont n cessaires la d mocratie qu ils ont particip la lib ration nationale qu ils duquent le peuple garantissent la stabilit politique pr parent les futurs cadres relient les gouvern s aux gouvernants et oeuvrent pour les libert s individuelles Les pays qui r cemment ont tent une ouverture politique et aboli le monopartisme interdisent cependant la cr ation de parti sur une base uniquement religieuse r gionale ou linguistique Tunisie L Alg rie a inscrit cet article dans sa constitution mais elle a quand m me agr le Front islamique du Salut en 1989 Poursuivant sur le m me paradoxe apr s la victoire crasante du FIS au premier tour des premi res lections l gislatives multipartites du 26 d cembre 1991 le pouv
358. voirs donner la femme et l homme le droit du divorce judiciaire interdire la polygamie reconna tre l homme et la femme le m me droit de tutelle sur les enfants consid rer le travail et les tudes comme un droit de l homme et de la femme Cette campagne de revendication a connu un succ s retentissant la p tition lanc e par et pour des femmes a recueilli un million de signatures un fait historique dans une soci t arabo musulmane Quoi qu il en soit m me si les revendications des f ministes s exprimaient au nom d une certaine conception de l islam non pas au nom d une certaine id e la que elles n en ont pas moins suscit les foudres des islamistes et des oul mas marocains qui leur sont favorables Et c est le roi Hassan II qui mettra fin au d bat public sur la mudawwana pour viter qu il ne d stabilise l Etat ainsi que les assises de son pouvoir politique et religieux Une commission compos e d oul mas de hauts magistrats d un juriste et des ministres de la Justice et des Affaires religieuses concoctera les r formes de la mudawwana Aucun m decin ni d mographe ni sociologue ni sp cialiste de la famille ne sera associ la r flexion alors que cette demande pressante est r it r e depuis des ann es par les partisans de la r forme Et on s en doute les amendements apport s au Code de statut personnel ont d u 8 le pouvoir du tuteur matrimonial est r
359. vote et d ligibilit elles demeurent in gales devant la loi civile puisqu elles sont soumises aux codes de statut personnel qui consacrent leur inf riorit On verra plus loin qu une des revendications des mouvements de femmes est pr cis ment d obtenir enfin une coh rence entre les l gislations nationales et les conventions internationales ratifi es par les pays de cette r gion d claration universelle des droits de l Homme Convention sur l limination de toutes les formes de discrimination l gard des femmes etc et qui toutes reconnaissent l galit des hommes et des femmes 20 PE 165 358 Femmes dans l Islam Toutefois la route semble encore longue car d un point de vue musulman le statut personnel chappe 4 toute forme d harmonisation par les m canismes du droit international priv avec les autres syst mes contemporains En mati re de droits de l Homme dans le monde arabo musulman il y a deux sources fondamentales de r f rence 6 le Coran ce Texte sacr crit 15 4 20 ans apr s la mort du Proph te sur oui dire rassemble les r v lations transmises entre 610 et 632 date de la mort de Mahomet Pour les musulmans l auteur n est pas Mahomet mais Dieu Il existe des contradictions entre les versets mecquois qui interpellent les gens et pr chent une morale universelle et les versets m dinois qui s adressent aux croyants r glant les questions juridiques et polit
360. xiger que les femmes soient inscrites elles aussi sur les listes lectorales En 1952 le d cret loi du 4 novembre annule l article 21 et l ve la discrimination mais une condition figure l inscription des femmes sur les listes lectorales l obtention au moins du certificat d tudes primaires Cette condition sera annul e en 1953 mais il n emp che qu une distinction est maintenue le vote est obligatoire pour les hommes seulement loi du 24 04 1960 La lev e de la discrimination contre les femmes en a incit sept se pr senter aux lections en 1953 Mais ce n est qu en 1963 qu une femme a fait son entr e au parlement lue d office et pour quelques mois apr s la mort subite de son p re disparu dans un accident En 1991 une seule femme a t nomm e la Chambre Selon Fadia Kiwan 2 c est donc le traditionalisme et non le f minisme qui a port les femmes au parlement une lue d office et une autre nomm e toutes deux pour remplacer les disparus faute d un m le ou d un m le majeur dans la famille De plus ces deux femmes sont trang res aux mouvement f ministes et ne portent donc pas de revendications sp cifiques 58 PE 165 358 Femmes dans l Islam 3 La Turquie En Turquie pendant cinq si cles les femmes ont port le fardeau des guerres de l Empire ottoman et celui de la semi colonisation depuis le 19 me si cle jusqu en 1923 3 Elles furent parmi les premi

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