Télécharger la veille juridique fédérale du 15 mars 2015
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1. l obligation de proc der un vote par un scrutin secret Un accord m me unanime ne peut faire obstacle cette r gle En mati re d lections professionnelles le secret du vote doit imp rativement tre assur Si tel n est pas le cas le syndicat peut agir Aussi les contestations relatives la d l gation des d l gu s au CHSCT sont de la comp tence du tribunal d instance Article L 4613 3 Les contestations relatives la d l gation des repr sentants du personnel au comit sont de la comp tence du juge judiciaire Lorsqu une contestation rend indispensable le recours une mesure d instruction les d penses aff rentes cette mesure sont la charge de l tat Peuvent saisir le juge afin que soit prononc l annulation de la d signation les salari s de l entreprise le coll ge d signatif les organisations syndicales En l esp ce c est une des organisations syndicales qui a fait le choix de saisir le tribunal afin de solliciter l annulation des lections ce qui a port ses fruits puisque la Cour de cassation lui a donn raison en estimant qu il ne peut aucunement tre d rog au secret du vote Aussi afin d viter un tel litige relatif la d signation des membres du CHSCT la d l gation du personnel au CHSCT est d sign e par un coll ge constitu par les membres lus du comit d entreprise et les d l gu s du personnel article L 4613 1 du code du2. de l exercice normal et habituel de leur m tier Par cons quent aucune prime ou indemnit conventionnelle ne leur est due en sus du salaire mensuel pour les travaux qu ils effectuent ce titre La chambre sociale de la Cour de cassation a d j jug au visa de ce texte que la r mun ration des ouvriers inclut seulement les primes et indemnit s relatives aux prestations qu ils effectuent et qu il s en d duit que les primes qui ne r mun rent pas le travail mais sont li es la pr sence ou l anciennet du salari dans l entreprise n entrent pas dans le calcul du minimum conventionnel Cass soc 27 mai 1997 n 95 42 674 En l esp ce le litige concernait une prime d atelier correspondant une prime de production li e au tonnage produit par l atelier rapport au nombre d heures effectu es L employeur revendiquait sa prise en compte pour v rifier l application du minimum conventionnel en faisant valoir qu elle tait directement li e la prestation effectu e par le salari La cour d appel avait rejet cette pr tention apr s avoir constat que la prime litigieuse n avait pas t vers e au salari pendant les 3 mois o celui ci avait t absent de l entreprise Elle en avait d duit que cette prime tait li e la pr sence du salari et son assiduit et visait p naliser l absent isme et qu elle ne pouvait d s lors entrer dans l assiette de comparaison po
3. e d apporter la preuve des heures suppl mentaires mais seulement d tayer sa demande la cour d appel qui aurait d v rifier si les courriels et les captures d cran produits par la salari e permettaient de d terminer quelles taient les heures suppl mentaires dont elle demandait le paiement et mettaient ainsi l employeur en mesure de r pondre en fournissant ses propres l ments a viol le texte susvis gt A savoir Il n appartient pas la salari e d apporter la preuve des heures suppl mentaires mais seulement d tayer sa demande FGTA
4. le salari des demandes Employeur et salari se pourvoient en cassation Les stipulations de la convention de branche ne prot gent pas la s curit et la sant des salari s La Cour de cassation reprend la formule consacr e selon laquelle toute convention de forfait en jours doit tre pr vue par un accord collectif dont les stipulations assurent la garantie du respect des dur es maximales de travail ainsi que des repos journaliers et hebdomadaires Puis elle examine le cas qui lui tait soumis au regard de ce principe Elle consid re tout d abord que ne remplit pas ces conditions l article 5 7 2 de la convention collective qui se borne pr voir s agissant du suivi de la charge et de l amplitude de travail des salari s concern s un entretien annuel avec le sup rieur hi rarchique Elle consid re comme galement insuffisant l accord collectif d entreprise pr voyant seulement s agissant de l amplitude des journ es de travail et de la charge de travail qui en r sulte l organisation de l activit des salari s concern s sur 5 jours aux fins qu ils puissent exercer utilement leur droit au repos hebdomadaire et l tablissement d un document r capitulant leur pr sence sur l ann e Elle en conclut que la convention individuelle de forfait en jours du salari est nulle La convention collective du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentaire avait peu de chance de recueillir l appr
5. mun ration minimale A savoir La Cour de justice de l Union Europ enne clarifie la notion de faux de salaire minimal des travailleurs d tach s Pas de modification du r glement int rieur sans avis du CHSCT R f rences Cass Soc 11 f vrier 2015 n 13 16457 Le r glement int rieur est un document central et obligatoire dans les entreprises occupant habituellement au moins 20 salari s Article L 1311 2 L tablissement d un r glement int rieur est obligatoire dans les entreprises ou tablissements employant habituellement au moins 20 salari s Des dispositions sp ciales peuvent tre tablies pour une cat gorie de personnel ou une division de l entreprise ou de l tablissement La modification des dispositions du r glement int rieur concernant les temps d habillage et de d shabillage n est pas opposable aux salari s et ne s applique pas eux si le CHSCT n a pas t invit rendre un avis sur ce sujet qui rel ve pourtant de sa comp tence En l esp ce un salari employ par une enseigne de la grande distribution ALDI sp cialis e dans le commerce alimentaire a saisi la juridiction prud homale afin de percevoir une r mun ration pour ses e gn FGTA temps d habillage et de d shabillage En effet l employeur impose son personnel de porter une tenue de travail l image de la soci t mais aussi des chaussures de s curit La cour d appel de Tou
6. soumis l avis du comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail pour les mati res relevant de sa comp tence S1 le r glement int rieur est modifi par des notes de service ou tout autre document comportant des obligations g n rales et permanentes qui se rapportent aux l ments autoris s figurer dans le r glement alors la proc dure pr vue par le code du travail doit elle aussi tre respect e e ste FGTA ee A savoir Les clauses du r glement int rieur ne peuvent tre modifi es qu apr s que le projet E ait t soumis l avis du Comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail CHSCT our les mati res relevant de sa comp tence Cette r gle ne souffre d aucune exception P P 8 P Les stipulations de la convention du commerce alimentaire sur les forfaits jours invalid es Cass soc 4 2 2015 n 13 20 891 En l esp ce un salari relevant de la convention collective du commerce de d tail et de gros pr dominance alimentaire du 12 juillet 2001 est soumis une convention de forfait annuel en jours Il demande la r siliation judiciaire de son contrat de travail en invoquant notamment l irr gularit de sa convention et en sollicitant un rappel d heures suppl mentaires et des dommages int r ts pour manquements r p t s la l gislation relative aux temps de repos La cour d appel juge la convention de forfait en jours priv e d effet mais d boute
7. 010 n 09 67 249 que la salari e avait exerc pendant son arr t de travail pour maladie une activit professionnelle pour le compte d une soci t concurrente qu elle a pu en d duire l exercice d une telle activit causant n cessairement un pr judice l employeur un manquement l obligation de loyaut rendant impossible le maintien de la salari e dans l entreprise OQ A savoir Pendant un arr t maladie le salari reste tenu une obligation de loyaut envers son employeur Tout manquement cette obligation comme travailler pour un concurrent peut justifier un licenciement SA FGTA La preuve pour les heures suppl mentaires Cass Soc 15 janvier 2015 n 13 27072 Selon cet arr t de cassation partielle en mati re d heures suppl mentaires il n appartient pas au salari d apporter la preuve de ces heures mais seulement d tayer sa demande En l esp ce une salari e a saisi le Conseil de prud hommes afin d obtenir le paiement d heures suppl mentaires qu elle aurait accompli Au soutien de sa demande elle verse aux d bats des courriels envoy s de chez elle ainsi que des captures d cran La salari e est d bout e par les juges du fond qui consid rent qu elle n est pas parvenue tayer suffisamment sa demande de paiement d heures suppl mentaires Les juges lui reprochent en effet de ne pas avoir fourni de d compte hebdomadaire des heures sollicit es De m
8. 5 82 994 Cass soc 2 avril 2003 n 00 46 320 A l inverse la chambre sociale de la Cour de cassation a d cid que la part individualis e de la r mun ration d un salari r sultant de sa performance dans le travail doit tre prise en consid ration dans le calcul du Smic Cass soc 29 mars 1995 n 93 41 906 et qu il en va de m me pour les gueltes vers es aux vendeurs Cass soc 30 mars 1994 n 92 40 531 Dans la 2 esp ce pourvoi n 13 18 523 la prime dite prime de bonus tait calcul e par rapport au tonnage global produit par l quipe de production laquelle le salari appartenait La cour d appel avait consid r que cette prime ne devait pas entrer dans le calcul du Smic dans la mesure o elle n avait aucun caract re pr visible et o son montant tait variable et ne d pendait pas uniquement de la production du salari La Cour de cassation censure un tel raisonnement des lors que la prime tait d termin e en fonction du tonnage produit auquel participait le salari elle constituait la contrepartie d un travail et devait tre prise en compte pour le Smic Le caract re collectif des l ments de calcul d une prime ne permet donc pas lui seul de l exclure de l assiette de calcul du Smic ce qui est d terminant c est la participation du salari par son travail et son influence directe sur les l ments de calcul de la prime Tel tait le cas en l esp ce puisque
9. Textes Bar me kilom trique 2015 calcul des frais et indemnit s Arr t du 26 f vrier 2015 fixant le bar me forfaitaire permettant l valuation des frais de d placement relatifs l utilisation d un v hicule par les b n ficiaires de traitements et salaires optant pour le r gime des frais r els d ductibles Les nouveaux bar mes kilom triques applicables aux voitures motocyclettes et cyclomoteurs ont t publi s au Journal officiel du samedi 28 f vrier 2015 En se basant sur ces bar mes les salari s peuvent valuer leurs d penses durant leurs d placements et demander aux services fiscaux la d duction de leurs frais r els pour l imp t 2015 sur les revenus 2014 D finition Le bar me kilom trique fiscal sert valuer de fa on forfaitaire le co t d utilisation d un v hicule par les contribuables Le bar me prend en compte l ensemble des frais l amortissement du v hicule les primes d assurances r parations la consommation de carburant les d penses de pneumatiques les frais d achat des casques et des protections etc l exception des int r ts d emprunt si le v hicule a t achet cr dit des frais de stationnement des p ages Frais r els des salari s Le bar me kilom trique est surtout utilis par les salari s qui optent pour la d duction des frais r els et renoncent donc la d duction forfaitaire de 10 Ces frais de d placement concernent e
10. aire car elle n assure pas la protection de la s curit et la sant du salari El ments de salaire pris en compte pour v rifier le respect du Smic ou du minimum conventionnel Cass soc 4 f vrier 2015 n 13 20 879 et 13 18 523 Dans 2 arr ts du 4 f vrier 2015 la Cour de cassation apporte des pr cisions sur les l ments de r mun ration prendre en compte pour v rifier le respect du salaire minimum conventionnel ou celui du Smic ste FGTA En mati re d appr ciation du respect du salaire minimum conventionnel il revient aux partenaires sociaux de d finir les l ments de r mun ration prendre en compte Les juges doivent lorsqu ils sont saisis d un litige sur ce point se r f rer la convention collective applicable et s en tenir strictement aux stipulations qu elle contient quant la nature des l ments de salaire inclure ou exclure de la r mun ration comparer au salaire minimum conventionnel Et ce n est que dans le silence de la convention collective que toutes les sommes vers es en contrepartie du travail entrent dans le calcul de la r mun ration comparer ce minimum L article 4 de la convention collective nationale des employ s et ouvriers des entreprises du b timent occupant plus de 10 salari s applicable dans la premi re esp ce pourvoi n 13 20 879 dispose que Le salaire mensuel constitue la r mun ration des ouvriers du b timent pour tous les aspects
11. de rupture unilat rale du contrat Le licenciement apr s r tractation du salari une rupture conventionnelle est valable Dans la 2 affaire apr s avoir insult un fournisseur et quitt les lieux malgr les ordres de son sup rieur hi rarchique un salari est convoqu un entretien pr alable un ventuel licenciement Lors de cet entretien les parties signent finalement une rupture conventionnelle laquelle le salari renonce en usant de son droit de r tractation L employeur le convoque nouveau un entretien et le licencie pour faute grave Le salari conteste son licenciement en consid rant que le choix de la rupture conventionnelle interdisait l employeur d engager pour les m mes faits une proc dure disciplinaire Il est d bout tant en appel que devant la Cour de cassation Selon cette derni re la signature par les parties au contrat de travail d une rupture conventionnelle apr s l engagement d une rupture conventionnelle n emporte pas renonciation par l employeur l exercice de son pouvoir disciplinaire En cons quence si un salari ayant sign une rupture conventionnelle exerce son droit de r tractation l employeur peut reprendre et mener son terme la proc dure disciplinaire en respectant le d lai de prescription des faits fautifs Selon la jurisprudence il doit convoquer le salari un nouvel entretien pr alable dans les 2 mois suivant la date de convocation au 1 entretien Cas
12. ement de poursuites disciplinaires au del d un d lai de 2 mois compter du jour o l employeur en a eu connaissance moins que ce fait ait donn lieu dans le m me d lai l exercice de poursuites p nales jurisprudentielle sur la rupture conventionnelle lorsqu elle pr c de ou succ de au licenciement ES A savoir Dans 3 arr ts du 3 mars 2015 la Cour de cassation poursuit sa construction L du salari e ste FGTA D tachement de salari s pr cisions sur le taux de salaire minimal Arr t CJUE du 12 f vrier 2015 affaire C 396 13 S hk alojen ammattiliitto ry Elektrobudowa Sp ka Akcyjna La directive 96 71 du 16 d cembre 1996 du Parlement europ en et du Conseil relative au d tachement des travailleurs effectu dans le cadre une prestation de services pr voit qu en mati re de taux de salaire minimal les conditions de travail et d emploi garanties aux travailleurs d tach s sont fix es par la r glementation de l tat membre d accueil et ou par des conventions collectives d clar es d application g n rale dans l tat membre d accueil dans le secteur de la construction La Cour de justice de l Union Europ enne dans son arr t du 12 f vrier 2015 vient de clarifier la notion de taux de salaire minimal des travailleurs d tach s et de pr ciser quels l ments doivent tre consid r s comme faisant partie du salaire minimal des travailleurs ou non En l esp ce une s
13. inimal repose sur des r gles contraignantes et transparentes Elle ajoute que l indemnit journali re n est pas rembours e aux travailleurs titre de remboursement des d penses effectivement encourues cause du d tachement mais qu elle est une allocation propre au d tachement et qu elle fait partie du salaire minimal De m me si l indemnit du temps de trajet quotidien n est pas vers titre de remboursement des d penses effectivement encourues par le travailleur cause du d tachement elle doit tre consid r e comme constituant une allocation propre au d tachement et faire partie du salaire minimal Toutefois la prise en charge par la soci t polonaise des d penses li es au logement et la remise de bons d alimentation titre de compensation du co t de la vie du fait du d tachement ne constitue pas un l ment du salaire minimal Rappelons que le d tachement temporaire de salari s par une entreprise trang re peut intervenir en France pour une mission pr cise et que l employeur tabli hors de France doit transmettre avant le d but de son intervention une d claration pr alable de d tachement l inspection du travail e ste FGTA Article R 1263 1 L employeur tabli hors de France pr sente sans d lai la demande de l inspection du travail du lieu o est accomplie la prestation 1 Dans le cas o son entreprise est tablie en dehors de l Union europ enne le docume
14. l esp ce l employeur reprochait au salari d avoir travaill pour une soci t concurrente pendant son arr t maladie Plusieurs t moins avaient attest de sa pr sence r guli re dans les locaux de cette soci t et l employeur produisait en outre une publicit de cette derni re mentionnant le salari au sein de ses effectifs Le licenciement prononc pour faute grave est approuv par la Cour de cassation La suspension du contrat de travail d un salari en raison de sa maladie ne fait pas obstacle au licenciement si l int ress manque son obligation de loyaut envers l employeur Toute la difficult est de d terminer la nature des comportements susceptibles de caract riser un tel manquement et de justifier une sanction Pour la Cour de cassation l exercice d une activit professionnelle pour son propre compte ou pour celui d un tiers pendant l arr t de travail ne constitue pas en lui m me un manquement l obligation de loyaut Cass soc 4 juin 2002 n 00 40 894 En pratique seules les activit s lucratives ou concurrentielles portant pr judice l employeur sont fautives Par exemple un salari qui apporte une aide temporaire et b n vole son conjoint n est pas fautif Cass soc 11 juin 2003 n 02 42 818 En revanche celui qui pendant son arr t de travail d marche des clients de l employeur pour la soci t de son conjoint commet une faute grave Cass soc 23 novembre 2
15. la prime d pendait du tonnage produit par l atelier auquel appartenait le salari et que ce dernier avait donc par le travail qu il accomplissait une influence directe sur le volume de production A savoir La Cour de justice de l Union Europ enne clarifie la notion de faux de salaire minimal des travailleurs d tach s zo Vote main lev e et lections professionnelles sont ils compatibles Cass Soc 28 janvier 2015 n 14 13989 ste FGTA Les lections des membres du CHSCT se distinguent des autres lections professionnelles CE DP car les d l gu s du comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail sont d sign s par les membres du comit d entreprise et les d l gu s du personnel Cette d signation peut elle se faire main lev e Les juges de la Cour de cassation ont eu se prononcer sur la validit d une d signation des membres du CHSCT main lev e En l esp ce le mode de scrutin retenu par le coll ge lectoral tait le scrutin de liste majorit et main lev e tant pr cis qu aucune contestation sur ce point n avait t mise et que le choix de scrutin a fait l objet d un accord unanime entre les membres du coll ge d signatif Un des syndicats de l entreprise a saisi les juges d une demande d annulation de ces lections Les Hauts juges rappelle qu en mati re d lections professionnelles il ne peut en aucun cas tre d rog
16. louse ainsi que la Cour de cassation ont jug que si un employeur modifie les dispositions du r glement int rieur sur un sujet relevant de la comp tence du CHSCT tel que celui concernant les v tements de travail sans recueillir son avis alors il ne peut se pr valoir de ces modifications Ainsi l employeur a la possibilit et doit d s qu il emploie plus de 20 salari s de r diger un r glement int rieur lequel doit comporter certaines mentions La proc dure suivre est stricte consultation des repr sentants du personnel et des instances en place publicit d p t et ventuel contr le de l inspection du travail A d faut une sanction est pr vue par le code du travail mais surtout le r glement int rieur n est pas opposable aux salari s Article R 1323 1 Le fait de m conna tre les dispositions des articles L 1311 2 L 1322 4 et R 1321 1 R 1321 5 relatives au r glement int rieur est puni de l amende pr vue pour les contraventions de la 4 classe L employeur peut galement modifier le r glement int rieur applicable dans l entreprise et le faire voluer en fonction des besoins mais l encore la proc dure doit tre suivie Il est important de respecter la proc dure de consultation pr vue par le code du travail Article L 1321 4 Le r glement int rieur ne peut tre introduit qu apr s avoir t soumis l avis du comit d entreprise ou d faut des d l gu s du
17. mboursement de frais les majorations pour heures suppl mentaires pr vues par la loi et la prime de transport e s e FGTA La chambre sociale de la Cour de cassation a d duit de ces dispositions que seules les sommes vers es au salari en contrepartie de son travail doivent tre prises en consid ration pour d terminer s il a per u le Smic Cass soc 4 juin 2002 n 00 41 140 Il est cependant particuli rement d licat de savoir si une prime li e la production ou aux r sultats de l entreprise dont le salari est n cessairement un membre doit tre prise en compte dans l assiette de calcul du Smic L axe de raisonnement pour trancher cette question est de d terminer si la prime correspond plus ou moins troitement la contrepartie d un travail individuel ou collectif lorsque le rendement individuel ne peut tre mesur et si son montant d pend ou non en plus du travail accompli par le salari d autres l ments sur lesquels il ne peut pas avoir d influence C est ainsi qu il a t jug que devait tre exclue de l assiette du Smic une prime de r sultat fond e sur les r sultats financiers de l entreprise puisqu elle d pend de facteurs sur lesquels les salari s n ont pas d influence directe et est susceptible d tre remise en cause en cas de mauvais r sultats de la soci t elle ne peut pas avoir le caract re d un compl ment de salaire Cass crim 5 novembre 1996 n 9
18. me ils consid rent que la salari e ne pouvait pas se contenter de produire des courriels envoy s de chez elle ainsi que des captures d cran qui ne sont corrobor s par aucun autre l ment Selon eux ces l ments ne permettent pas eux seuls d tablir l exactitude de l heure effective qui y est mentionn e l heure d envoi d un courriel pouvant se r v ler inexacte en cas de r glage inadapt de l horloge La Cour de cassation saisie du litige a alors d r pondre la question de savoir si des courriels et des captures d cran produits sans aucune autre pi ce sont de nature tayer une demande de paiement d heures suppl mentaires Dans un premier temps la Cour de cassation rappelle au visa de l article L 3171 4 du code du travail qu il n appartient pas la salari e d apporter la preuve des heures suppl mentaires mais seulement d tayer sa demande Article L 3171 4 En cas de litige relatif l existence ou au nombre d heures de travail accomplies l employeur fournit au juge les l ments de nature justifier les horaires effectivement r alis s par le salari Au vu de ces l ments et de ceux fournis par le salari l appui de sa demande le juge forme sa conviction apr s avoir ordonn en cas de besoin toutes les mesures d instruction qu il estime utiles Si le d compte des heures de travail accomplies par chaque salari est assur par un syst me d enregis
19. n particulier le transport du domicile au lieu de travail et le transport pendant les horaires de travail L utilisation du bar me par les salari s pour calculer leurs frais professionnels est limit e une puissance maximale de 7 CV Mode d emploi En fonction de la puissance fiscale du v hicule et du kilom trage parcouru dans l ann e titre professionnel le conducteur peut valuer le co t total de l utilisation de son v hicule et peut ainsi le d duire de son revenu professionnel Bar me auto 2015 Le bar me kilom trique 2015 a t publi le 28 f vrier 2015 Ce nouveau bar me permet de calculer les frais ou indemnit s kilom triques de 2014 e s e FGTA Dans le tableau ci dessous CV correspond aux Chevaux Fiscaux c est dire la puissance fiscale et d veut dire distance kilom trique TARIF APPLICABLE AUX AUTOMOBILES Puissance administrative Jusqu 5 000 km De 5 001 km 20 000 km Au del de 20 000 km 3 CV et moins dx 0 41 d x 0 245 824 d x 0 286 4 CV d x 0 493 d x 0 277 1 082 d x 0 332 5 CV d x 0 543 d x 0 305 1 188 d x 0 364 6CV d x 0 568 d x 0 32 1 244 d x 0 382 7 CV et plus d x 0 595 d x 0 337 1 288 d x 0 401 d repr sente la distance parcourue en kilom tres Exemple de calcul Soit 10 000 km parcourus avec un v hicule de 5 CV en 2014 Le montant des frais r els calcul s selon le bar me kilom trique forfaitai
20. nt attestant la r gularit de sa situation sociale au regard d une convention internationale de s curit sociale ou d faut l attestation de fourniture de d claration sociale manant de l organisme fran ais de protection sociale charg du recouvrement des cotisations sociales lui incombant et datant de moins de 6 mois 2 Le cas ch ant l autorisation de travail permettant au ressortissant d un tat tiers d exercer une activit salari e 3 Le cas ch ant le document attestant d un examen m dical dans le pays d origine quivalent celui pr vu l article R 1262 13 4 Lorsque la dur e du d tachement est sup rieure ou gale 1 mois les bulletins de paie de chaque salari d tach ou tout document quivalent attestant de la r mun ration et comportant les mentions suivantes a Salaire minimum et paiement du salaire y compris les majorations pour les heures suppl mentaires b P riode et horaires de travail auxquels se rapporte le salaire en distinguant les heures pay es au taux normal et celles comportant une majoration c Cong s et jours f ri s et l ments de r mun ration s y rapportant d Conditions d assujettissement aux caisses de cong s et intemp ries le cas ch ant e S il y a lieu l intitul de la convention collective de branche applicable au salari 5 Lorsque la dur e du d tachement est inf rieure 1 mois tout document apportant la preuve du respect de la r
21. obation de la Cour de cassation En effet celle ci a d j jug au sujet de la convention collective nationale de commerces de gros que la tenue d un entretien annuel ne garantit pas elle seule la protection de la s curit et de la sant des salari s Cass soc 26 9 2012 n 11 14 540 Certes en l esp ce la convention de branche tait compl t e par un accord d entreprise mais celui ci se contentait de pr voir que l amplitude journali re et la charge de travail doivent tre limit es sans d finir les obligations mises la charge de l employeur pour assurer l effectivit de ses stipulations Or les accords collectifs doivent d finir les obligations mises la charge de l employeur pour assurer l effectivit du respect des dur es maximales de travail ainsi que des repos journaliers et hebdomadaires Cass soc 14 5 2014 n 12 35 033 Cass soc 17 12 2014 n 13 22 890 Les preuves des heures suppl mentaires est partag e entre employeur et salari A l appui de sa demande de rappel d heures suppl mentaires le salari produisait des attestations d montrant qu il effectuait certains moments des heures au del de la dur e l gale Pour le d bouter la cour d appel avait retenu que son salaire incluait 16 5 heures suppl mentaires en application de la convention de forfait annul e et qu il ne rapportait pas la preuve qu il avait effectu des heures au del e son FGTA L ar
22. oci t polonaise avait conclu en Pologne des contrats de travail avec des travailleurs avant de les d tacher aupr s de sa succursale finlandaise Les travailleurs se sont plaints de ne pas avoir re u la r mun ration minimale leur tant due en vertu des conventions collectives finlandaises plus importante que la r mun ration minimale de la soci t polonaise et ont c d leurs cr ances au syndicat finlandais du secteur de l lectricit afin qu il se charge de leur recouvrement Les crit res du mode de calcul de la r mun ration finlandaise portaient sur la mani re de classer les travailleurs par groupes de r mun ration la mani re de d terminer la r mun ration l heure ou la t che la mani re d accorder au travailleur un p cule de vacances une indemnit journali re une indemnit de trajet et la prise en charge de leur h bergement La Cour apr s avoir rappel que la directive susvis e poursuit un double objectif qui tend assurer une concurrence loyale entre les entreprises nationales et les entreprises effectuant une prestation de services transnationale et d autre part assurer aux travailleurs d tach s l application d un noyau de r gles de protection minimale confirme que le mode de calcul du taux et les crit res retenus pour le d terminer sont du ressort de l tat membre d accueil La Cour pr cise qu il incombe au juge national de v rifier que le calcul du salaire m
23. oute de sa demande Cette d cision est approuv e par la Cour de cassation qui nonce le principe suivant Lorsque le contrat de travail a t rompu par l exercice de l une ou l autre des parties de son droit de r siliation unilat rale la signature post rieure d une rupture conventionnelle vaut renonciation commune la rupture pr c demment intervenue En cons quence l employeur et le salari peuvent valablement signer une rupture conventionnelle post rieurement un licenciement ou une d mission qui ne produira d s lors aucun effet Les juges ont d j admis qu un licenciement puisse tre r tract en cas d accord des parties Cass soc 4 3 2015 n 13 16 148 En d cidant que la rupture conventionnelle peut valablement se substituer au licenciement la Cour de cassation fait pr valoir la volont commune des parties renoncer la rupture unilat rale du contrat de travail Cette solution tranche avec sa jurisprudence habituelle en cas de ruptures successives du contrat de o su FGTA travail En effet jusqu pr sent les juges ont toujours appliqu le principe rupture sur rupture ne vaut en ne retenant que la 1 rupture du contrat d niant tout effet la seconde ainsi jug en cas de prise d acte de la rupture du contrat suivie d un licenciement Cass soc 16 11 2005 n 03 45 39 Ce principe ne semble pas remis en cause mais n aurait vocation s appliquer qu aux successions
24. personnel ainsi que pour les mati res relevant de sa comp tence l avis du comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail Le r glement int rieur indique la date de son entr e en vigueur Cette date doit tre post rieure d 1 mois l accomplissement des formalit s de d p t et de publicit En m me temps qu il fait l objet des mesures de publicit le r glement int rieur accompagn de l avis du comit d entreprise ou d faut des d l gu s du personnel et le cas ch ant du comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail est communiqu l inspecteur du travail Ces dispositions s appliquent galement en cas de modification ou de retrait des clauses du r glement int rieur Par exemple si le r glement int rieur pr voit que la tenue de travail ne doit pas tre port e en dehors du lieu et des heures de travail l employeur peut envisager de modifier ces dispositions afin de ne plus r mun rer le temps d habillage et de d shabillage Une exception peut ainsi tre introduite afin de permettre au salari de venir et de repartir de son travail en portant sa tenue de travail mais la condition de soumettre cette modification au comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail Il r sulte que les dispositions de l article L 1321 4 du code du travail que les clauses du r glement int rieur ne peuvent tre modifi es qu apr s que le projet ait t
25. r t est cass Le salari soumis tort un forfait annuel en jours peut pr tendre au paiement d heures suppl mentaires dont le juge doit v rifier l existence et le nombre conform ment aux dispositions de l article L 3171 4 du code du travail le versement d un salaire sup rieur au minimum conventionnel ne pouvant tenir lieu de r glement des heures suppl mentaires Article L 3171 4 En cas de litige relatif l existence ou au nombre d heures de travail accomplies l employeur fournit au juge les l ments de nature justifier les horaires effectivement r alis s par le salari Au vu de ces l ments et de ceux fournis par le salari l appui de sa demande le juge forme sa conviction apr s avoir ordonn en cas de besoin toutes les mesures d instruction qu il estime utiles Si le d compte des heures de travail accomplies par chaque salari est assur par un syst me d enregistrement automatique celui ci doit tre fiable et infalsifiable La nullit d une convention de forfait en jours entra ne le retour au droit commun de la dur e du travail notamment s agissant de la preuve des heures suppl mentaires en ce sens propos d une convention de forfait en heures Cass soc 5 6 2013 n 12 14 729 Il convient alors d appliquer l article L 3171 4 du code du travail tel qu interpr t par la Cour de cassation la preuve des heures de travail effectu es n incombe pas au salari qui doi
26. re sera gal 0 305 X 10 000 1188 4 238 euros Bar me 2 roues 2015 TARIF APPLICABLE AUX MOTOCYCLETTES Jusqu 2 000 km d x 0 269 d repr sente la distance parcourue en kilom tres TARIF APPLICABLE AUX CYCLOMOTEURS De 2 001 km 5 000 km d x 0 063 412 Au del de 5 000 km d x 0 146 Puissance administrative Jusqu 3 000 km De 3 001 km 6 000 km Au del de 6 000 km lou2CV d x 0 338 d x 0 084 760 dx0 211 3 4 5 CV d x 0 4 d x 0 07 989 d x 0 235 Plus de 5 CV d x 0 518 dx 0 067 1 351 d x 0 292 d repr sente la distance parcourue en kilom tres d FO FGTA Jurisprudence Rupture conventionnelle comment s articule t elle avec un licenciement disciplinaire Cass soc 3 mars 2015 n 13 20 549 Cass soc 3 mars 2015 n 13 15 551 Cass soc 3 mars 2015 n 13 23 348 De la douzaine d arr ts relatifs la rupture conventionnelle rendus jusqu alors par la chambre sociale de la Cour de cassation un enseignement majeur peut tre tir la remise en cause par le salari de la validit de ce mode de rupture du contrat de travail est particuli rement difficile La Haute juridiction n avait en revanche pas encore eu l occasion d envisager proprement parler l articulation entre licenciement et rupture conventionnelle C est chose faite dans trois arr ts rendus le 3 mars 2015 Ainsi par 3 arr ts du 3 mar
27. s soc 9 10 2001 n 99 41 217 Exemple un salari est convoqu un entretien pr alable un ventuel licenciement disciplinaire par lettre remise en main propre le 11 mars 2015 Au cours de cet entretien qui a lieu le 19 mars les parties concluent une rupture conventionnelle Le salari exerce son droit de r tractation le 31 mars 2015 L employeur peut convoquer le salari un nouvel entretien pr alable avant le 10 mai 2015 Pass cette date les faits seront prescrits La signature d une rupture conventionnelle n interrompt pas la prescription des faits fautifs Enfin dans une 3 affaire la diff rence de la 2 vis e ci dessus l employeur conclut une rupture conventionnelle avec un salari qui il reproche des absences injustifi es sans avoir engag au pr alable une proc dure disciplinaire Le salari exerce son droit de r tractation et l employeur le convoque un entretien pr alable au licenciement qui lui est notifi quelques jours plus tard Trop tard selon la Cour de cassation qui lui oppose la prescription des faits fautifs la convocation l entretien pr alable ayant eu lieu plus de 2 mois apr s les faits reproch s En effet selon la Haute Juridiction la signature de la rupture conventionnelle ne constitue pas un acte interruptif de la prescription pr vue par l article L 1332 4 du code du travail Article L 1332 4 Aucun fait fautif ne peut donner lieu lui seul l engag
28. s 2015 la Cour de cassation se prononce sur l articulation de la rupture conventionnelle et du licenciement disciplinaire Il en r sulte les 3 principes suivants un licenciement peut tre r tract par la signature d une rupture conventionnelle la signature d une rupture conventionnelle apr s l engagement d une proc dure disciplinaire de licenciement n emporte pas renonciation de l employeur l exercice de son pouvoir disciplinaire la signature d une rupture conventionnelle n interrompt pas le d lai de prescription de 2 mois des faits fautifs Les parties peuvent renoncer un licenciement en signant une rupture conventionnelle Dans 1 affaire un mois apr s la notification d un licenciement avec dispense d ex cution d un pr avis de 3 mois les parties au contrat de travail concluent une rupture conventionnelle avant que le salari muse de sa facult de r tractation dans le d lai de 15 jours pr vu par l article L 1237 13 du code du travail Article L 1237 13 A compter de la date de sa signature par les 2 parties chacune d entre elles dispose d un d lai de 15 jours calendaires pour exercer son droit de r tractation Ce droit est exerc sous la forme d une lettre adress e par tout moyen attestant de sa date de r ception par l autre partie Estimant que celle ci ne pouvait valablement intervenir apr s la notification de son licenciement le salari saisit le juge qui le d b
29. t tayer sa demande permettant ainsi l employeur de r pondre en fournissant ses propres l ments par exemple Cass soc 24 11 2010 n 09 40 928 Cass soc 30 9 2014 n 13 14 707 Il appartient au juge du fond qui a constat l existence d heures suppl mentaires d en valuer l importance apr s avoir appr ci et analys l ensemble des l ments de fait qui lui ont t soumis en ce sens Cass soc 4 12 2013 n 12 17 525 La preuve du respect du repos quotidien et des dur es maximales incombe l employeur Le salari qui demandait une indemnisation au titre du repos quotidien et du d passement des dur es maximales quotidienne et hebdomadaire avait t d bout par la cour d appel au motif qu il ne rapportait pas la preuve d avoir t emp ch de prendre ses jours de cong s A tort pour la Cour de cassation La preuve du respect des seuils et plafonds pr vus par le droit de l Union europ enne et des dur es maximales du travail fix es par le droit interne incombe l employeur La Cour confirme ici sa jurisprudence s agissant du respect du repos quotidien Cass soc 23 5 2013 n 12 13 015 des dur es maximales quotidienne et hebdomadaire de travail Cass soc 20 2 2013 n 11 28 811 A savoir Sont nulles les conventions individuelles de forfait en jours conclues sur le E fondement de la convention collective du commerce de d tail et de gros pr dominance aliment
30. te d cision est galement int ressante en ce qu elle reconna t aux courriels et captures d cran une valeur probante Ce qui est conforme aux r gles en mati re de droit du travail o la preuve est libre Cass soc 27 03 06 n 98 44666 Les parties un proc s prud homal ont donc la possibilit d utiliser tout mode de preuve y compris donc les courriels ou encore les captures d cran Cette libert de la preuve doit cependant respecter certaines limites les preuves ne doivent pas avoir t obtenues par fraude ou violence les preuves ne doivent pas avoir t vol es les preuves ne doivent pas porter atteinte la vie priv e Attendu que pour rejeter la demande de la salari e l arr t retient qu elle ne verse pas aux d bats un d compte hebdomadaire des heures sollicit es mais seulement des courriels envoy s de chez elle et des captures d cran qui ne permettent pas eux seuls d tablir l exactitude de l heure effective qui y est mentionn e qu en effet l heure d envoi d un courriel peut se r v ler inexacte en cas de r glage inadapt de l horloge de l ordinateur qu aucun autre l ment ne vient corroborer que les courriels ont t envoy s au milieu de la nuit ou tard le soir qu il en est de m me en ce qui concerne les captures d cran qui ne permettent pas d tablir la r alit des heures suppl mentaires all gu es Qu en statuant ainsi alors qu il n appartient pas la salari
31. travail Article L 4613 1 Le comit d hygi ne de s curit et des conditions de travail comprend l employeur et une d l gation du personnel dont les membres sont d sign s par un coll ge constitu par les membres lus du comit d entreprise et les d l gu s du personnel L employeur transmet l inspecteur du travail le proc s verbal de la r union de ce coll ge Il appartient au coll ge d signatif d arr ter les modalit s de d signation Cass Soc 16 d cembre 2009 n 09 60156 Si un accord unanime peut d finir les modalit s de d signation des membres de la d l gation du personnel au CHSCT il ne peut tre d rog l obligation de proc der un vote par un scrutin secret Cass Soc 25 octobre 2006 n 06 60012 e ste FGTA Le vote main lev e est rigoureusement contraire au secret du vote Cass Soc 31 mai 2011 n 10 60226 Il s agit donc d tre vigilant lors de l op ration lectorale et m me si le coll ge d signatif propose le vote main lev e il ne faut en aucun cas l accepter faute de quoi il y a risque que les lections soient annul es Le vote bulletin secret est donc retenir imp rativement gt A savoir Le vote main lev e permet donc de contester la validit des lections professionnelles Travailler pour un concurrent pendant un arr t maladie est une faute grave Cass Soc 28 janvier 2015 n 13 18 354 n 134 F D En
32. trement automatique celui ci doit tre fiable et infalsifiable Dans un second temps la Haute Cour pr cise que les juges du fond auraient d v rifier si les courriels et les captures d cran produits par la salari e permettaient de d terminer quelles taient les heures suppl mentaires dont elle demandait le paiement Et ainsi mettre l employeur en mesure de r pondre en fournissant ses propres l ments Cette d cision de la Cour de cassation est un rappel du code du travail et de la jurisprudence sur la r partition de la charge de la preuve de la dur e du travail La cour d appel est censur e pour avoir fait peser la charge de la preuve uniquement sur la salari e ce qui est contraire l article L 3171 2 du code du travail Article L 3171 2 Lorsque tous les salari s occup s dans un service ou un atelier ne travaillent pas selon le m me horaire collectif l employeur tablit les documents n cessaires au d compte de la dur e de travail des repos e s n FGTA compensateurs acquis et de leur prise effective pour chacun des salari s concern s L article L 3171 4 du code du travail pr cise en effet dans son 1 alin a que c est l employeur de fournir au juge les l ments de nature justifier les horaires effectivement r alis s par le salari Puis dans son 2 alin a l article pr voit que le salari doit fournir des l ments l appui de sa demande Cet
33. ur la d termination du salaire minimum conventionnel La chambre sociale de la Cour de cassation approuve ce raisonnement d s lors que la prime d atelier n avait pas t vers e au salari pendant les mois d absence c est bien qu elle d pendait de la pr sence du salari et que en application des dispositions conventionnelles elle ne devait pas tre prise en compte pour la d termination du salaire minimum conventionnel S1 la d termination des l ments de r mun ration inclure dans le minimum conventionnel incombe aux partenaires sociaux c est le code du travail en revanche qui fixe les sommes prendre en compte pour v rifier si la r mun ration vers e au salari est au moins gale au Smic Selon l article D 3231 6 du code du travail le salaire prendre en consid ration pour appr cier si le Smic est respect doit tenir compte en plus du salaire de base des avantages en nature et des majorations diverses ayant le caract re de compl ment de salaire l exclusion des remboursements de frais des majorations l gales pour heures suppl mentaires et de la prime de transport Article D 3231 6 Le salaire horaire prendre en consid ration pour l application de l article D 3231 5 est celui qui correspond une heure de travail effectif compte tenu des avantages en nature et des majorations diverses ayant le caract re de fait d un compl ment de salaire Sont exclues les sommes vers es titre de re
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