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examen thématique de l`apprentissage des adultes

1. 76 Sur ce point 12 comme pour le point 10 voir aussi les questions relatives au conseil en orientation professionnelle Chiousse et Werquin 1998 94 C est dans cette perspective que l ANEFA Agence nationale d ducation et de formation des adultes au Portugal a mis en place des m diateurs sociaux charg s d aider l valuation des comp tences essentiellement extra scolaires et extra professionnelles des individus et de les guider dans leur d marche de formation C est galement un des axes privil gi par le programme Carrefour Formation d velopp en Belgique Cedefop Info n 1 2001 13 Cr er des partenariats Ces partenariats doivent tre la fois inter institutionnel local r gional voire interr gional national international et permettre un plus grand ventail de possibilit s dans le choix des formations et dans leur utilisation future Nous y reviendrons en abordant d autres recommandations comme celle de la reconnaissance des acquis en formation mais il est important de souligner d s pr sent que le processus d apprentissage doit pouvoir faire intervenir des acteurs tr s divers les partenariats ainsi cr s permettant une plus grande l gitimit une meilleure reconnaissance et donc de plus grands b n fices de la formation effectu e C est notamment ce qui ressort du multipartenariat cr pour le dispositif Ulyce Lyon France encadr 17 et recommandation 40 o
2. servir l humanit pour mieux comprendre les relations humaines et repr sentent 84 des suffrages Pr s de la moiti de ces femmes n indiquent pas de scolarit ni de profession 15 ont arr t leurs tudes apr s le primaire et 25 apr s le secondaire Dessaint et Boisvert 1991 63 Voir en annexe 1 la distinction entre autodidaxie et autoformation 64 dur e Le r seau et sa diffusion en revanche ont un caract re beaucoup plus instantan qu il n est sans doute pas ais de concilier avec le temps n cessaire l assimilation de ses contenus Ainsi on ne sait pas encore tr s bien ce que l individu acquiert vraiment cela s ajoute un troisi me point le plus important et d j voqu au d but de cette section le besoin de contact social Outre l int r t pour la formation en elle m me que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles l apprentissage cr e un contact une relation une situation sociale particuli re qui influe galement sur les possibilit s d apprentissage et de r ussite de cet apprentissage Section 2 2 2 Ce contact tabli avec des pairs est important Il l est aussi avec un formateur comme le souligne la section suivante Aussi le plus gros probl me soulev par l enseignement distance est de faire en sorte que l individu isol ne l che pas prise et termine son apprentissage Pour cela m me distance il est souvent indispe
3. 3 1 1 Une appr hension et une perception de soi positives Rappelons que cette motivation se situe donc en deux temps distincts celui l initiative de la formation et un autre un peu plus tardif qui apporte une plus value suppl mentaire et permet dans bien des cas la r ussite de ladite formation Il s agit en quelque sorte d un cercle vicieux ou vertueux on a plus de r ussite quand on est motiv et on est plus motiv quand on r ussit 47 Pour ce courant l encouragement et la reconnaissance du travail accompli demeurent les strat gies les plus efficaces pour motiver les apprenants manifester de la curiosit intellectuelle Wlodkowski 1985 quant lui met des r serves quant l importance des syst mes de r compenses dans la formation d adultes prix d excellence certificat de r ussite Il sugg re plut t aux formateurs de donner des commentaires pertinents et favorables sur les apprentissages 48 L valuateur consid r ici peut tout aussi bien tre l institution qui d livre un dipl me s il y a lieu que le sup rieur hi rarchique ou le promoteur de la formation dans le cadre de l entreprise 46 Aimer apprendre et vouloir apprendre passent donc par la d couverte des satisfactions qui peuvent r sulter d un apprentissage r ussi Et inversement un regard positif port sur l apprentissage am liore celui ci Trois types de perceptions sont prendre compte et son
4. 3 2 3 Les autres contextes d apprentissage Cela a t rappel dans la section 3 2 1 malgr les annonces de formation visant l panouissement personnel de l individu une grande part des apprentissages a essentiellement une finalit professionnelle N anmoins lorsqu il ne s agit pas d acqu rir une comp tence visant exclusivement une performance particuli re sur le seul lieu de travail apprentissage d un geste conditionn par exemple on note au moins trois lieux sp cifiques de formation hors du lieu de travail l tablissement scolaire les structures sp cifiques de formation d adultes ou encore la formation domicile Chacun de ces contextes d apprentissage est examiner en fonction de la nature de la formation envisag e de ses attendus et du temps disponible pour ladite formation Une institutionnalisation dans les r seaux de l ducatif tout en r clamant des formations non scolaires adapt es aux besoins des adultes dans leur milieu de vie et de travail semble souvent tr s difficile Ce type de formation concerne plus souvent les individus ayant un niveau d instruction d j lev et souhaitant acqu rir de nouveaux savoirs apprentissage d une langue trang re par exemple La demande est plus souvent dipl mante et doit apporter une plus value d abord personnelle Elle peut aussi avoir une vis e professionnelle et s inscrit alors dans le cadre d un approfondissement
5. Les styles d apprentissage des concepts aux mesures L ann e psychologique vol 95 Parmentier C Arfaoui F 2001 Tout savoir pour e former De la loi de 71 au e learning ditions d organisation Pastiaux J Pastiaux G 1997 Pr cis de p dagogie Nathan Paugam S 1996 L exclusion tat des savoirs La d couverte Perrenoud P 1997 Construire des comp tences d s l cole ESF Perretti de A 1991 Organiser des formations Hachette Paris Perriault J 1996 Les communications du savoir distance autoroutes de l information et t l savoirs L Harmattan Piaget J 1988 Psychologie et p dagogie Deno l Gonthier Pl ty R 1996 L apprentissage coop rant Presses universitaires de Lyon Prost A 1997 ducation soci t s et politiques Une histoire de l enseignement en France de 1945 nos jours Le seuil Provencher G 1981 Enseignement et styles d apprentissage Vie p dagogique n 15 Redl F 1972 motion de groupe et leadership in L vy A dir Psychologie sociale textes fondamentaux Dunod Renzulli J S Smith L H 1978 Learning Styles Inventory A Measure of Student Preference for Instructional Techniques Creative Learning Press Mansfield Center Connecticut Resweber JP 1986 Les p dagogies nouvelles Puf coll Que sais je Paris Rey B 1998 Les comp te
6. d s d cembre 1988 la Lyonnaise de Banque a sign avec l universit Lumi re Lyon II une convention de formation pour son personnel d encadrement cadres moyens Au del la conception les objectifs et le fonctionnement de cette universit interne ont t r alis s par trois partenaires une banque la Lyonnaise de Banque une universit publique l universit Lumi re Lyon II une cole sup rieure de commerce l cole sup rieure de commerce de Lyon auquel se sont ajout s selon les tapes de la formation lorsqu il s est agi surtout de formation en d veloppement personnel des organismes de formation priv s C est aussi ce que l on trouve en Irlande dans le cadre de l accord national Partnership 2000 for inclusion employment and competitiveness La conf d ration irlandaise des entreprises et des employeurs IBEC la conf d ration irlandaise des syndicats ICTU et le centre national de partenariat ont lanc un programme de formation permettant aux dirigeants et travailleurs de suivre ensemble une formation en vue d acqu rir les connaissances et comp tences n cessaires pour favoriser le partenariat dans leur entreprise Sur un autre plan le programme Learndirect dans le cadre de l initiative UfI University for Industry britannique r pond galement cette strat gie partenariale L UfT n est pas proprement parler une universit ou un tablissement ducatif il s agit d
7. premier grand point l adulte n est pas un enfant plus g et m me si sa formation doit viser combler les lacunes d une instruction insuffisante il a d j un v cu qui le g re le motive lui fait percevoir les choses diff remment 9 Aussi appel e depuis peu formation premi re voir Commissariat g n ral du Plan 2001 Cette appellation en elle m me pose quelques probl mes dans la mesure o le terme de formation est plus g n ralement r serv aux adultes annexe 1 10 Nous appelons adultes les hommes et les femmes qui sont entr s dans la vie professionnelle assumant des r les sociaux actifs et des responsabilit s familiales ayant d j une exp rience directe de l existence Nous consid rons qu ils sont sortis du type de relations de d pendance et de mentalit caract ristiques de l enfance et de l adolescence qu ils ont acc d un autre type de relations sociales d interd pendance qu ils se sont pris en charge eux m mes dans l organisation de leur vie et de leur horizon temporel de leurs projets personnels et sociaux et qu ils ont avec un r alisme et un 12 les l ves sont un public contraint les adultes sont g n ralement volontaires et actifs dans leur formation la finalit de l cole consiste faire acqu rir des savoirs et socialiser tandis que la formation des adultes viserait
8. travailler sur la dynamique des groupes normes r les strat gie d intervention l autobiographie d apprenant les styles d apprentissage le projet professionnel et l analyse de la demande de l apprenant son profil de comp tences pour un poste sur la base d entretiens de conseil Il demande aussi au formateur de conna tre les offres de formation continue les structures de la formation continue son financement entre autres afin de fournir toute l information n cessaire l apprenant Ce second module va plus loin dans les qualifications et comp tences n cessaires au formateur Trois niveaux sont approfondis le groupe et l individu apprenant dans le groupe l individu pris de mani re isol en revenant sur l histoire de vie le projet d avenir et l laboration de plans pour l aider le r aliser la soci t le monde environnant et les connaissances acqu rir pour informer l apprenant des moyens lui permettant de faire aboutir son projet Les comp tences qui s acqui rent dans le module 3 doivent permettre la cr ation de formations L objectif est d tre en mesure de concevoir piloter et valuer une action de formation apr s avoir analys les besoins de formation en lien avec la strat gie d entreprise Il s agit donc de cours portant sur l analyse des besoins l laboration d un programme de formation d un budget du choix des m thodes les plus appro
9. Au niveau europ en une partie du programme communautaire Leonardo da Vinci a men cette recherche produisant un projet d analyse sur la m thodologie utilis e par les entreprises du secteur m tallurgique pour d terminer les besoins en formation Parmi les outils de d tection identification les plus utilis s on note la description des exigences de formation selon les fonctions et les t ches l observation directe et la sollicitation du chef de d partement De nouveaux outils consid r s plus rigoureux semblent cependant devoir d sormais tre privil gi s comme l audit interne l audit externe et les entretiens d valuation des employ s Cedefop Info 2000 71 La formation non formelle renvoie un apprentissage organis dans un cadre institutionnalis mais sans que la dite formation donne lieu une quelconque validation La formation informelle n a aucun cadre pr tabli et aucun r sultat attendu de la part de l apprenant section 2 2 1 81 Il est ensuite n cessaire d valuer les contenus la forme et le contexte de la formation pour v rifier qu elle correspond bien aux besoins identifi s Un rapport fran ais du SCPC Service central de pr vention de la corruption sur Les risques de d rives dans le secteur de la formation professionnelle fait remarquer que l acc s tr s ais la cr ation de structures de formation une d claration suffit favorise
10. Zimmermann B J Bonne S Kovach R 2000 Des apprenants autonomes Autor gulation des apprentissages De Boeck universit 141
11. chelles regroup es en trois facteurs misant sur les habilet s cognitives habilet s analytique spatiale de discrimination de cat gorisation de traitement s quentiel de m morisation les r ponses perceptives visuelle auditive motive les pr f rences pour l tude et l enseignement pers v rance au travail d sir d exprimer son opinion pr f rence verbale spatiale pr f rence pour la manipulation pr f rence pour travailler le matin l apr s midi le soir pr f rence ayant trait au regroupement l arrangement spatial la mobilit au type d environnement sonore la luminosit la temp rature S il est clair qu il est important de tenir compte de tout ce qui fait l individu et son comportement pour initier et conduire au mieux son processus d apprentissage ces mod les n puisent de toutes fa ons pas la liste des mod les possibles Au fur et mesure des r flexions et des travaux de nouvelles dimensions sont mises Jour comme tant significatives Curry en 1990 r pertorie une centaine d instruments pour mesurer les diverses dimensions du style d apprentissage Aussi toute int ressante que soit cette prise en compte on ne peut manquer de constater les difficult s qu elle occasionne dans ses applications 3 4 2 Les difficult s op rationnelles de la diff rentiation p dagogique Faire de la diff rentiation p dagogique consiste d abord pouvoir d
12. laboration du plan de formation par la direction avec le comit d entreprise c est le contact entre le Pof et les repr sentants des Pifs le 2 renvoie la n gociation entre le Pof et le Paf pour choisir les formateurs le 3 niveau se concr tise par le contact entre le formateur et les stagiaires Voir Boutinet 1993 34 Ces concepts sont pertinents ici dans la mesure o ils mettent l accent sur le v cu de l individu exclu ou en voie d exclusion Paugam 1996 s attachent au processus de d crochage de d stabilisation des stables rapport au travail et lien social et prennent en consid ration aussi bien la situation d indigence mat rielle que la dissolution de lien social soulignant la fois l id e d insuffisance du sujet pour r pondre aux exigences de la soci t que la carence de l organisation de la soci t qui n offre pas aux individus les moyens de s ins rer Castel 1998 Le concept de d saffiliation pr sente en outre l avantage d inviter retracer les trajectoires c est dire voir ce qu il y a en amont par rapport quoi les gens d crochent et ventuellement pourquoi ils d crochent La d saffiliation remonte et essaie d analyser les situations de vuln rabilit avant le d crochage le concept d exclusion est plus statique voire d finitif Ces situations de vuln rabilit abord es par Castel sont d ailleurs bien reprises p
13. m me ce propos E Bulmahn ministre de l ducation soulignait le double impact de la formation professionnelle continue dans l entreprise il s agit de la seule possibilit offerte l individu d assurer ses chances professionnelle et l entreprise et l conomie de continuer innover et rester comp titive Cedefop Info n 2 2000 La formation dans et par l entreprise pr sente l avantage particulier d tre assur que l apprentissage fourni correspondra bien aux attentes de l entreprise Cette formation directe devrait galement permettre l apprenant de cerner plus globalement son lieu de travail ses valeurs et de pouvoir valuer in situ le b n fice de sa formation tant en mesure de d celer tr s vite ce qui lui manque pour avancer puisqu il est en m me temps en formation et en situation de travail Le risque persiste cependant de ne former l individu qu un geste professionnel de tayloriser en quelque sorte son apprentissage sans qu il puisse galement en retirer une satisfaction personnelle et r utilisable except e celle d avoir un meilleur rendement L entreprise doit pouvoir limiter les contraintes occasionn es par la formation et permettre l individu d obtenir une plus value particuli re Ce type de formations dans et par l entreprise se d veloppant de plus en plus devient aussi de mieux en mieux g r Ce syst me de formation continue est et reste e
14. ouest L Open university anglaise jouit galement d une notori t consid rable Ce sont le plus souvent des adultes qui s y pr tent et c est surtout l apprentissage des langues qui est le plus d velopp On retrouve galement toutes les tranches d ge dans cet enseignement distance et pour que l apprentissage porte ses fruits il est clair qu il faut imp rativement que les b n fices en tirer soient sup rieurs aux inconv nients d une telle formation et que les limitations en termes de contraintes de transports temps fournir pour la formation ne g n rent pas d autres difficult s manque de motivation mobilisation m sestime L tude de Dessaint et Boisvert 1991 montre le grand int r t que portent les 55 ans et plus l enseignement distance Beaucoup de ces apprenants signalent g n ralement un besoin de contact social motivant leur d sir d apprentissage La formation distance ne permet gu re de combler ce besoin il leur fournit le moyen de briser leur isolement ou de trouver de nouvelles connaissances pour remplacer celles qui disparaissent Les cours suivis en formation distance deviennent donc un outil pour aider la personne g e occuper sa solitude et nouer de nouvelles connaissances Les personnes g es qui s inscrivent des cours distance le font essentiellement pour changer et am liorer leur qualit de vie pour relever des d fis et acqu rir de
15. un partenariat qui regroupe des acteurs priv s et publics dont les objectifs strat giques sont de stimuler la demande d ducation et de formation tout au long de la vie et de faciliter l acc s un apprentissage appropri et de qualit Ce programme mis en place l automne 2000 b n ficie de la coop ration des entreprises et des prestataires d enseignement et de formation Il est en mettre en relation avec les recommandations 9 et 11 car outre le fait de proposer des apprentissages permettant d adapter au mieux les horaires les lieux et les mod les de prestations il se constitue comme un programme d information sur les ressources p dagogiques existantes D autres partenariats sont possibles comme le propose l Allemagne dans son Pacte pour l emploi ou se rejoignent le minist re de l Education les syndicats et les employeurs Le gouvernement intervient galement dans ce partenariat pour favoriser d autres partenariats au niveau europ en notamment 95 permettant la formation l tranger et la reconnaissance de ces acquis l tranger Cedefop Info n 2 2000 D autres initiatives comme l irlandaise promeuvent la cr ation de r seaux de formation associant des groupes d entreprises ou des associations g r es par des entreprises ayant des int r ts strat giques commun La cr ation d un programme de r seaux de formation appel Skillnets mis en place l instigation des emp
16. C est seulement apr s ces tapes que l apprenant sera suffisamment arm pour affronter les preuves communes et les examens ou mises en pratique qui doivent ponctuer ou finaliser son parcours La section suivante s attache un peu plus pr cis ment la question de l valuation 3 5 Projet p dagogique et d limitation des objectifs atteindre De l valuation sommative l valuation formative Il existe au moins deux types d valuation l valuation dite sommative et celle dite formative La pertinence de traiter dans une m me section du projet p dagogique de ses objectifs et des valuations vient du fait que selon le type de p dagogie suivie l une ou l autre des valuations sera strictement proscrire car elle ne correspond pas aux attendus et aux finalit s de la formation Avant d en venir plus pr cis ment la description et l utilit de l valuation il faut rappeler que qu un l ment de l valuation Si un apprenant n obtient pas de r sultats probants de sa formation ce n est pas forc ment ses comp tences acqu rir des connaissances nouvelles qui doivent obligatoirement tre mises en cause peut tre les besoins en formation taient ils mal d finis au d part peut tre la m thode utilis e n tait elle pas adapt e peut tre encore les objectifs vis s ne correspondaient pas avec ceux attendus Ainsi l valuation doit tre envisag e d s l id e du
17. Il ne sera donc pas tent de se comparer aux autres membres du groupe qui pourraient en savoir d j plus que lui Souvent l image que l individu a de lui m me vis vis de l apprentissage et de son processus et ce qu il croit savoir sont des l ments beaucoup plus d terminants de r ussite que ses capacit s r elles A nsi O De nombreuses recherches et divers auteurs confirment cette notion sauf peut tre Bandura qui porte une attention plus grande au contexte de la formation plut t qu au profil de l individu mais l un et l autre sont intimement li s l individu s r de lui sera beaucoup plus en confiance et saura beaucoup mieux tirer profit du contexte groupal qu un individu plus complex et mal l aise disons 48 Ainsi si l image que l individu a de lui m me est importante celle qu il a ou croit avoir au sein du groupe et celle que pourra lui renvoyer le groupe le sont tout autant et seront source de motivation ou au contraire de repli et d apathie L image que l individu apprenant a de lui et de ses capacit s d apprentissage et d int gration au groupe conditionnent ses chances de r ussite 3 1 2 L appr hension des autres et la motivation de l individu face au groupe On doit la plupart des travaux relatif l interaction individu groupe et ses effets sur la motivation de l individu et sur les processus d apprentissage la psychosociolog
18. PR SENTATION G N RALE unistaja annee ee de nn Sean 3 INTRODUCTION UN CONTEXTE DE MASSIFICATION DE L ENSEIGNEMENT oaeee 8 1 DE LA P DAGOGIE L ANDRAGOGIE 2 1 men ae RE nn nee de nt ns en 11 1 1 Identit ou disparit de m thode s entre p dagogie et andragogie 12 1 2 Les grands courants psychologiques et leurs th ories appliqu es la p dagogie 0seeeeeneereneeee 14 1 2 1 Du pragmatisme de W James la p dagogie du projet 16 1 2 2 Du b haviorisme l enseignement programm 18 1 2 3 De la construction acquisition la th orie de l apprentissage social eeneeeeeeeeseeeneseereeseerese 19 1 2 4 Du cognitivisme aux m thodes d ducabilit cognitive 23 1 3 Les m thodes nouvelles d apprentissage et leurs sp cificit s pour le public adulte 25 1 3 1 Les m thodes de l ducabilit cognitive ss 26 1 3 2 P dagogie du projet et p dagogie de la m diation ss 29 1 3 3 M thodes passives et m thodes actives d apprentissage pour les adultes 32 2 L APPRENAN Tnt titane ll latente me tnt hate ee Pat EE tete dus d alles 36 2 1 Un public de plus en plus diversifi et des finalit s diverses 36 2 2 Le m tier d apprenant et les difficult s du r apprendre Entre histoire psychologique et d terminismes sociologiques stress inisio nea ieaie iiano reier r a A ea e raei E eE Vaat 40 2 2 1 La ma trise individuelle des sa
19. Plusieurs questions sont soulev es par ce ph nom ne de formation distance questions qui deviennent plus pressantes l heure des NTIC Il est donc n cessaire de s interroger sur ce qu apporte ce type d apprentissage en sus des formations plus classiques dans des lieux sp cifiques de formation et les cueils viter Si la formation distance permet d viter les contraintes li es au d placement vers un lieu d apprentissage et permet aussi l individu d voluer son rythme il faut bien prendre conscience qu ce jour encore il ne peut tre que limit une frange de population apprenante celle tr s motiv e et qui a d j appris apprendre Si dans nos nouvelles soci t s de l information et de la connaissance apprendre tout au long de la vie est devenue une v ritable injonction pour tout un chacun les choix professionnels des individus leur parcours de formation sont souvent de v ritables d marches autoformatrices ce que Le Meur 1998 appelle une n o autodidaxie mais pour s en sortir et r cup rer un b n fice de leur formation il faut au pr alable qu ils aient appris apprendre C est l un des premiers probl mes soulever relatif la formation distance et aux nouvelles technologies Actuellement apprendre par r seau consiste encore pour l essentiel manipuler du texte crit ce qui exige une comp tence scolaire minimale de la part des apprenants
20. au d veloppement de mat riel didactique la prestation de la formation l valuation la gestion de la formation ainsi qu au suivi de la formation Elle ou il peut galement agir titre de conseill re ou de conseiller et participer de la recherche et du d veloppement en andragogie www raapfa qc ca Le Conseil des ministres europ ens de l ducation et de la jeunesse r uni Bruxelles en f vrier 2001 fixe d ailleurs comme objectif strat gique prioritaire dans son rapport d am liorer l ducation et la formation des enseignants et des formateurs de d velopper et d finir les comp tences n cessaires dans la soci t cognitive Cedefop Info n 1 2001 57 Des valuations syst matiques et r guli res des m thodes et techniques exp riment es Il est en effet indispensable que le formateur puisse v rifier r guli rement la validit de son travail de mani re l am liorer et changer de cap si besoin est au cours m me de la formation Cela signifie qu il doit pouvoir valuer le contenu de la formation par rapport aux attentes initiales mais aussi l acquisition des savoirs et savoir faire par ses apprenants Il est aussi n cessaire qu il puisse exister une valuation du formateur par les organisateurs et concepteurs de formation et par les clients de la formation En ce qui concerne la m thode p dagogique andragogique choisie 58 Privil gier un fonctionnement la carte
21. autre vont faire l apprentissage de la lecture et de l criture et la personne charg e de cet apprentissage devra dans l un et l autre cas tre capable de l enseigner La m thode qu elle utilisera pour l un et l autre cas pourra tre similaire En revanche il faut bien prendre en compte que le niveau d abstraction d un enfant n quivaut pas celui d un adulte et que ses centres d int r t ne sont pas identiques non plus S il est n cessaire d int resser l individu pour qu il apprenne plus s rement et plus efficacement et si l on consid re qu un conte pourra amuser un enfant et le pousser tenter de le d crypter un adulte trouvera sans doute plus ais ment son int r t dans l apprentissage de la lecture partir de documents qu il est amen utiliser dans sa vie quotidienne comme un mode d emploi une notice d utilisation etc Ainsi il se peut tout fait qu un m me formateur en l occurrence un alphab tiseur puisse travailler efficacement avec la m me m thode avec des publics tr s divers dans la mesure o la pr caution est prise de varier les supports en fonction des dits publics Les deux sections suivantes 1 2 et 1 3 proposent de se pencher sur les th ories psychologiques qui ont induit les diverses m thodes p dagogiques et andragogiques visant apprendre plus et surtout mieux L apprentissage pour les enfants et celui pour les adultes ont in vita
22. d velopper les comp tences professionnelles et personnelles les savoirs scolaires sont per us comme tant essentiellement abstraits les savoirs utilis s en formation s efforceraient eux de r pondre des probl mes concrets Cette derni re dichotomie est cependant assez discutable on acquiert aussi des savoirs en formation d adultes et la socialisation touche galement les adultes Quant aux enfants ils n apprennent pas que de l abstrait Des m thodes nouvelles proches de l autoformation ont t mises en place aussi pour les enfants Cette remarque ne remet cependant pas en cause les distinctions pr c demment nonc es connaissances dans le cadre de l ducation des enfants Tout en sachant que cela n est plus tout fait vrai non plus dans la mesure o dans l enseignement secondaire technique et professionnel s exp rimente de plus en plus cette p dagogie des comp tences Chaque dipl me et processus d apprentissage se pr sente alors apr s n gociation entre l institution scolaire et le milieu professionnel comme une longue liste de comp tences acqu rir D un autre c t l apprentissage pour adultes peut prendre la forme de processus minemment scolaires avec un r sultat identique certificat dipl me Le passage d un enseignement centr sur les savoirs disciplinaires un enseignement d fini par et visant produire des comp tences v rifiables dans de
23. de un dipl me d ouvrier qualifi Quasiment un sur deux a par ailleurs obtenu un certificat professionnel de formation continue Ce personnel ressent son activit de formation comme une partie naturelle et satisfaisante de son travail mais ne re oit que tr s rarement de reconnaissance ce titre Les r sultats de cette tude conduisent le BIBB consid rer que ce personnel doit tre mieux assist dans ses fonctions de formation en entreprise Il propose de l int grer dans des actions de qualification de lui accorder du temps pour sa formation continue et de le faire participer plus activement la mise en uvre des r glements de formation BIBB 1999 Dans certains pays l universit pr pare galement des formateurs d adultes c est notamment le cas du Canada qui a d velopp de nombreux programmes universitaires en andragogie et qui dispose d ailleurs de d partements scientifiques r serv s ce domaine d activit encadr 20 et annexe 3 pour des exemples de programme Encadr 20 Les formations l andragogie Qu bec Canada Le Canada est sans aucun doute le lieu o les exp riences et les pr occupations andragogiques ont t et sont encore les plus pouss es Les trois universit s que sont l UQAM l UQAT et l UQAR universit s du Qu bec Montr al Abitibi T miscamingue Rimouski ont dans leur facult des Sciences de l ducation un d partement sp c
24. elle ne soit pas trop longue si les m thodes d ducabilit cognitives permettent d apprendre apprendre il est pr f rable de les proposer en priorit aux personnes ayant choisi de consacrer un temps relativement long leur apprentissage Le peu d acquis pratiques que g n rent ces m thodes pouvant entra ner une certaine lassitude de l apprenant qui ne sera gu re tent d aller beaucoup plus loin Les m thodes mettant en uvre les p dagogies du projet doivent plus ponctuellement adress es aux individus ayant choisi leur formation dans le cadre d une reconversion Le retour sur soi et l analyse initiale de son parcours personnel pouvant d mobiliser d sorienter et d stabiliser des personnes d j fragilis es par divers checs et n ayant pas l nergie suffisante pour se lancer dans une voie nouvelle De la m me fa on les m thodes mettant en avant les relations de groupe comme objet op rant de formation jeux de r les etc doivent plut t se porter vers des individus ayant un a priori positif de la formation et ne la vivant pas dans l inqui tude suite de pr c dents checs scolaires par exemple 63 Des valuations syst matiques et r guli res des m thodes mises en place Il est en effet n cessaire de savoir et de pouvoir valuer les besoins des apprenants leurs aptitudes changer et les m thodes les plus adapt es pour cet apprentissage de mani re adapter au mieux l
25. employeurs potentiels De fait les strat gies ducatives se d centralisent et la formation cherche d sormais se d terminer au plus 52 Le formateur qui joue parfois effectivement le r le central de la formation n est pas consid r ici il sera abord e plus sp cifiquement dans la section 3 3 51 pr s des probl mes C est d ailleurs une demande de plus en plus pressante et les nouvelles formations de formateurs insistent largement sur ce point Comme cela a t d fini dans la partie abordant le public de l apprentissage Section 2 1 il y a au moins deux contextes diff renci s de formation celui inh rent la situation de travail et celui beaucoup plus libre o l apprentissage r pond une demande plus strictement personnelle Conform ment ces deux situations types l appr ciation du contexte sera diff rente pour les apprenants le r sultat de l apprentissage pourra l tre aussi La typologie cr er serait en fait beaucoup plus fine tenant compte d une multitude de variables agissantes et proc dant d une sorte de continuum de situations on va cependant se restreindre ici distinguer plus sommairement l apprentissage dans l entreprise de l apprentissage hors de l entreprise celui qui concerne l individu en activit qui poursuit une formation pour raisons d abord et parfois exclusivement professionnelles et celui qui peut concerner une personne qui
26. est la psychologie qui arrive en premier lieu notamment la psychologie cognitive aujourd hui voire m me la psychiatrie puis loin tr s loin derri re et de mani re souvent tout fait accessoire et peu significative l ergonomie la sociologie notamment la sociologie des organisations bien avant celle de l ducation Testu d ailleurs ne s y trompe quand en 1991 il titre l un de ses ouvrages De la psychologie la p dagogie Il faut en effet remonter aux grands courants de la psychologie pour d finir les grands courants de la p dagogie puis de l andragogie et les m thodes qui vont peu peu s y rattacher Apr s avoir rapidement voqu la distinction g n ralement admise entre p dagogie et andragogie Section 1 1 les sections suivantes 1 2 et 1 3 proposent un rapide tour d horizon de ces diverses th ories qui ont merg en fonction du contexte historique des progr s de la science qui ont fonctionn ou qui fonctionnent encore en mati re de psychologie puis de p dagogie et d andragogie Elles sont nombreuses au point qu il est d usage de parler d une vieille tradition d innovation Cette partie de l tude ne vise pas les cerner toutes mais seulement les plus pertinentes et celles qui ont laiss leurs marques initiant ensuite d autres m thodes et pratiques Plus que des sciences en elles m mes la p dagogie et l andragogie puisent leurs pratiques dans les th ories psychologiq
27. gies mentales et connaissent le monde au travers de repr sentations particuli res Ainsi dans toute proc dure apprentissage et quelle que soit l activit choisie l apprenant doit laborer sa propre fa on de faire en fonction de l estimation de ses acquis et de ce qu il a acqu rir conform ment l objectif qu il s est fix Chacun doit le faire de fa on autonome et personnelle selon sa personnalit l estimation de ses potentialit s son environnement Mais apprendre suppose et d veloppe en m me temps des savoirs et des attitudes particuli res Ceci est un pr alable qui au fil de l apprentissage sera modifi pour donner lieu de nouveaux savoirs et de nouvelles attitudes en m me temps que de nouvelles comp tences et repr sentations La formation s effectue maintenant le plus souvent en groupe elle int gre le formateur et les apprenants A Et les nouvelles attitudes que nous venons d voquer seront aussi envisager en fonction des relations qui s tablissent dans le groupe de formation Si la didactique fait l hypoth se que la sp cificit des contenus est d terminante dans l appropriation des connaissances la p dagogie quant elle porte plus particuli rement son attention sur les relations entre l enseignant ou le formateur et les apprenants et les apprenants entre eux Les deux sources didactique et p dagogique sont en fait prendre en compte l
28. j tr s dipl m es et exp riment es et d autres n ayant qu un niveau d instruction scolaire l mentaire voire tant tout juste alphab tis es ou pas du tout A cette diversit de niveaux correspond aussi une diversit de formations allant de l alphab tisation la r actualisation de connaissances et savoir faire en passant par des formations n ayant pas pour vocation d acqu rir des connaissances particuli res ou d autres visant acqu rir d autres formes de savoirs C est ainsi qu on accorde d sormais une valeur ducative toute une s rie d activit s auparavant consid r es annexes l information pour veiller le d sir de se former le bilan de comp tences pour aider faire des projets r alistes l orientation qui facilite l optimisation des parcours 37 Le choix entre ce qui rel ve du type ou de la cat gorie est celui qui me semble ici le plus pertinent on peut cependant le consid rer arbitraire et interchangeable on pourrait tout autant consid rer deux grands types d individus les non form s et les d j form s et envisager un continuum dans le degr d autonomie ou de contraintes li au choix de proc der une formation 36 l accompagnement en cours de formation qui prend en compte la r alit des cheminements individuels la reconnaissance et la validation des acquis obtenus au cours de sa vie personnelle et professionnelle Chacun des
29. le du formateur Cela est d velopp dans la section suivante Dans les p dagogies du projet et de la m diation l apprenant est bien au centre de la situation d apprentissage propuls dans son projet et aid dans son apprentissage par le formateur qui joue en quelque sorte un r le de catalyseur Il est indispensable que le formateur soit la hauteur de la responsabilit qu on lui assigne 1 3 3 M thodes passives et m thodes actives d apprentissage pour les adultes Pour proc der rapidement dans la distinction entre l une et l autre forme de m thode disons simplement que la premi re qui correspond la p dagogie traditionnelle celle avant l ducation nouvelle tout en tant toujours d actualit fonctionne sur le syst me du dressage en quelque sorte et de l apprentissage par conditionnement m morisation r p tition C est ce que l on retrouve notamment dans les modes d apprentissage qui consistent apprendre par c ur une le on pour la r citer ensuite La seconde forme de m thode consid r e active consiste comme son nom l indique rendre l apprenant actif dans sa formation responsable et autonome La forme que prend cette m thode est caract ris e par une formation par t tonnement exp rimental et exp rientiel par la construction personnelle de la r ponse adapt e par la d couverte par l action et parfois m me en situation notamment lorsque l individu appr
30. leur r ussite viter de cr er des situations de comp tition qui renforce les plus forts et affaiblit un peu plus les faibles tre attentif leur volution et leurs difficult s De fait r comme une fin en soi mais enseigner efficacement aux apprenants Cette efficacit est d ailleurs de plus en plus attendue aussi bien chez les l ves dont les parents veulent absolument les voir bacheliers que chez les adultes apprenants essentiellement lorsque l apprentissage une vis e professionnelle ou professionnalisante Encadr 22 L effet Pygmalion Un psychologue fournit des enseignants une liste de noms d l ves en leur signalant qu ils sont la veille de grands progr s ceci aurait t pronostiqu la suite d un test psychologique nouveau 8 mois plus tard une r elle am lioration scolaire est constat chez les l ves dont le nom figurait sur la liste Or le test en question m avait jamais exist et la liste des l ves avait t r alis e par tirage au sort Ce qui a t appel l effet Pygmalion vise signaler qu il existe effectivement une influence du pr jug de l enseignant et un processus interactionniste l int r t manifest par l enseignant l gard de l l ve am liore les performances de l l ve Cette situation exp riment e par Rosenthal sur la relation enseignant l ves peut se retrouver l identique sur une rela
31. mais aussi des D penses en formation professionnelle en 1997 et de L valuation des acquis de l exp rience entre normes de certification et singularit des parcours professionnels LEXIQUE Apprenant gt tout individu qui apprend qu il s agisse d un enfant l cole d un apprenti en formation technologique ou professionnelle ou encore d un adulte en formation continue Apprenti gt traditionnellement l apprenti est d fini comme un jeune qui apprend un m tier dans une entreprise artisanale ou industrielle laquelle il est li par un contrat Il est sous la responsabilit d un ma tre d apprentissage et compl te sa formation par des cours plus g n raux et professionnels dans un centre de formation d apprentis Apprentisssage gt est d fini comme la situation d un apprenti et concerne l action d apprendre un m tier manuel ou intellectuel De mani re plus fine l apprentissage en thologie notammant est d fini 119 comme le processus d acquisition pour un animal ou un tre humain de connaissances ou de x 7 comportements nouveaux sous l effet des interactions avec l environnement Pendant longtemps l apprentissage a t associ au concept de d veloppement aussi bien pour l animal que pour l tre humain Les travaux et concepts de conditionnement op rant de Skinner par exemple ont au pr alable t test s sur les
32. me et 3 me cycle de l enseignement de base Les cours sont tr s informels et flexibles ils sont sp cialement destin s aux adultes non qualifi s et d veloppent des programmes d tudes individuelles qui prennent en compte non seulement l exp rience personnelle et professionnelle mais encore les contextes socio conomiques de chaque adulte 49 Lui assurer une reconnaissance de ses acquis en formation Que cette formation prenne la forme d un certificat d un dipl me ou d une promotion sur son lieu de travail toute formation suivie jusqu son terme doit pouvoir donner lieu une validation des acquis 108 50 Lui apprendre apprendre l manciper Quelle que soit la formation suivie elle doit avoir pour premier but de donner l individu une plus grande autonomie dans la r alisation des objectifs qu il s est fix Ainsi plus qu une transmission classique de savoirs la formation privil gier est celle qui permettra l individu d acqu rir les moyens d apprendre ensuite de mani re autonome 51 Des valuations syst matiques et r guli res L individu doit pouvoir v rifier la conformit du d roulement de sa formation par rapport ce qu il en attendait en termes de contenus de contexte de relations instaur es de suivi notamment Il doit aussi pouvoir b n ficier d une valuation de ses r sultats Plus qu une mesure num rale visant le juger cette valuation
33. n 21 Dominic P et Rousson M 1981 L ducation des adultes et ses effets d Peter Lang Berne Dunn R Dunn K 1978 Teaching Students Through Their Individual Learning Style A Practical Approach Allyn and Bacon Boston Enstwistle N 1981 Style of Learning and Teaching Wiley New York Fabre M 1994 Penser la formation Puf Fritsch P 1971 L ducation des adultes Centre sociologique europ en Paris Garanderie de la A 1980 Les profils p dagogiques discerner les aptitudes scolaires Le Centurion Paris Garanderie de la A 1982 P dagogie des moyens d apprendre les enseignants face aux profils p dagogiques Le Centurion Paris 135 Garanderie de la A 1987 Comprendre et imaginer les gestes mentaux et leur mise en uvre Le Centurion Paris Garanderie de la A 1990 Pour une p dagogie de l intelligence Le Centurion Paris Garanderie de la A 1991 La motivation son veil son d veloppement Le Centurion Paris Gauthier L Poulin N 1985 Savoir apprendre Les ditions de l universit de Sherbrook Sherbrook Gauthier C Tardif M dir La p dagogie th ories et pratiques de l Antiquit nos jours d Ga tan Morin Giordan A 1998 Apprendre Belin Giordan A Girault Y Cl ment P 1994 Conceptions et connaissance Peter Lang Goguelin P 1975 La formation continue de
34. ories psychologiques En mati re d apprentissage des adultes on retrouve plus ou moins le m me sch ma et soit la m thode andragogique mise en uvre est le fruit d une th orie psychologique 1 et aussi d un certain empirisme dans quelques cas comme on peut le constater pour l ducabilit cognitive 29 Le terme d andragogie cr semble t il par Pierre Goguelin dans les ann es 60 est encore assez rarement utilis On emploie plus souvent celui de p dagogie qualifi parfois de p dagogie des adultes De la m me fa on dans ce rapport les termes de p dagogie ou d andragogie seront indiff remment utilis s m me lorsqu il sera exclusivement question de l apprentissage des adultes D autres termes sont aussi avanc s mais rarement utilis s pour signifier cette ducation des adultes Avanzini proposait le terme d anthropogogie voire de politagogie formation des citoyens Avanzini 1992 peu lont suivi malgr la pertinence de ses propos 30 On ne tiendra pas compte ici des multiples formes de formation informelle 31 Si on laisse de c t les courants d ducation universelle tels que ceux de l id ologie socialiste visant au travers du populisme l ducation du peuple pour s int resser plus sp cifiquement la formation professionnelle l mergence et les pr occupations plus pouss es pour la formation des adultes a merg diff rents moments selon les
35. pr occupations restent inchang es Les conditions de vie de travail d utilisation du temps lib r du travail ont modifi nos conditions d existence et nos valeurs de m me que la place faite aux savoirs aux savoir faire au mieux vivre au mieux tre de la population La formation des jeunes comme des adultes fait partie des priorit s nationales et internationales au point m me qu une ann e a t consacr e la formation tout au long de la vie Union europ enne 1996 Le probl me est r current depuis des lustres Les am liorations constat es si elles existent ne permettent pas encore d tre totalement satisfaits des m thodes mises en uvre trop de personnes restent encore la tra ne et ne trouvent pas leur place ou la vivent mal En outre nous ne sommes plus aussi s rs de la perfection de la science plus traditionnelle qu est la formation des enfants et des adolescents comme le signalait Belbin 1965 ni de ce que l on attend vraiment de l cole d ailleurs entre instruction g n rale et ducation alliant instruction et socialisation et appelant une bonne int gration sociale voire professionnelle Il n existe pas de g n ration spontan e de p dagogies ou d andragogies qui na trait sans lien avec ce qui a pr c d Aussi les p dagogies se suivent et se ressemblent toujours quelque peu puisant les unes dans les autres les quelques ventuelles bonnes p
36. retir un b n fice personnel pour l individu en termes de mieux tre personnel et social L individu doit pouvoir valoriser son exp rience et en tirer parti autant que possible 69 Des valuations syst matiques et r guli res des objectifs et finalit s des formations La formation doit pouvoir tre valu e plusieurs niveaux et consid rer si les objectifs et finalit s de l apprenant ont t atteints de m me que ceux de l entreprise dans le cas d une formation professionnelle et de mani re beaucoup plus large aussi si les objectifs et finalit s envisag s adh rent et correspondent aux politiques nationales mises en place pour favoriser ou d velopper tel ou tel secteur ou syst me etc 116 70 Mettre en relation recherche et action chercheurs et praticiens De mani re atteindre au mieux les finalit s et objectifs fix s il est de plus en plus n cessaire que les organisateurs concepteurs formateurs puissent avoir acc s aux diverses recherches men es et pouvoir en tenir compte dans leurs pratiques Dans ses d veloppements actuels la formation est le plus souvent interdisciplinaire elle trouve donc des sources conceptuelles et m thodologiques dans les autres sciences humaines comme la psychologie l ergonomie l conomie la sociologie dont la sociologie de l ducation la sociologie du travail et la sociologie des organisations Ainsi outre les besoins satisfaire en termes de contenus
37. thode des cas galement lanc e par la Harvard Business School Seule grande diff rence cette seconde m thode se fait exclusivement en groupe La m thode des cas se d cline g n ralement sur support crit ou film C est dans la discussion de groupe suivant l vocation du cas que s op re l action formatrice proprement dite d abord par les interactions groupales suscit es ensuite par le recul pris pour la formulation conceptuelle ce qui rejoint les th ories d velopp es par Vygotsky par exemple Section 1 1 3 Cette m thode est galement utilis e dans le cadre de processus d apprentissage organisationnel Section 3 2 Ces m thodes actives d apprentissage pour adultes pr sentent l avantage d impliquer directement l apprenant dans le cheminement de son apprentissage Le formateur assiste suscite soutient mais ne dirige pas Ce type de m thodes n cessite cependant au pr alable une certaine confiance en soi et motivation de l individu qui s y pr te ou une comp tence particuli re pour les mobiliser Quel que soit le type de d marche utilis avec ses avantages et ses inconv nients ses points forts et ses points faibles les courants de m thodes abord s ici montrent suffisamment combien C est cette prise de conscience qui a g n r la mise en place d autres m thodes bas es cette fois sur la diff rentiation plut t que sur le respect de la norme et l uniformisatio
38. thode utilis e et ses techniques que l apprenant L valuation est un processus La d marche doit tre fonctionnelle tous les temps et tous les niveaux de la formation et concerner aussi bien l identification pr alable des besoins que la nature et les contenus de la formation effectu e et ses r sultats 3 5 2 La pertinence de l valuation formative compte tenu des nouvelles m thodes d apprentissage L essor d une culture de l valuation est indispensable il faut en effet promouvoir l mergence d un tat d esprit d habitudes de r flexes m me gr ce auxquels sont appr ci s r guli rement l tat courant et les actions conduites pour en retour infl chir ces derni res si n cessaire Th lot 1993 Si l imp ratif est d appr cier le plus objectivement possible le degr d atteinte des objectifs p dagogiques ou sociaux assign s aux apprenants ou form s et de leur permettre de devenir autonomes on continue de percevoir aujourd hui deux types d valuation la sommative et la formative et de privil gier trop souvent la sommative qui est plus facilement r alisable L valuation sommative qui repose essentiellement sur des relev s quantitatifs est la plus couramment utilis e et aussi la plus d cri e Dans les coles des tats Unis les enseignants ex cutent en moyenne 10000 actes d valuation par an qui vont du simple fait de dire un l ve que sa r
39. tre divis es en plus petits modules les apprenants qui ont termin un de ces modules doit pouvoir recevoir un dipl me partiel www vdab be 98 Vouloir limiter les entraves demande galement de prendre en consid ration la structuration de la formation en elle m me et les relations entre les membres du groupe Cela demande aussi de se pr occuper de la taille du lieu o se d roule la formation de son caract re de convivialit et de tout ce qui fait qu un lieu est plus agr able chauffage lumi re Cela demande enfin de trouver les moyens de limiter les sorties de formation avant la fin de celle ci en octroyant par exemple des compensations financi res ou une r elle plus value faisant percevoir l apprenant les b n fices terminer sa formation Pour atteindre ce dernier objectif et permettre aux publics les plus en difficult de concilier une d marche de formation et d insertion professionnelle durable dans l emploi le Rapport sur la professionnalisation de l offre de formation et des relations entre les utilisateurs et les organismes rendu au secr tariat d tat la formation professionnelle fran ais CAE 2000 pr conise la cr ation d un Contrat de projet ou d activit qui serait tabli entre le prescripteur de formation et le b n ficiaire Constatant que beaucoup de demandeurs d emploi interrompent une formation pour un emploi m me de courte dur e sans atteindre une possible qualifi
40. tre mises en place des s ries de formations permettant aux individus de tous les niveaux d instruction et ou de qualification d acc der une formation La Belgique fournit ce propos un exemple int ressant de diversification des formations en fonction des publics et de leur niveau L Infodoc science de l information et de la documentation de l universit libre de Bruxelles propose une formation de formateurs d adultes demandeurs d emploi o il s agit dans la pr paration du programme d tudier les attitudes et comportements de cette population les techniques d enseignement et de communication et les contenus et les m thodes les mieux adapt es aux publics de demandeurs d emplois dont les enseignants ayant b n fici de cette formation devront se charger www ulb ac be Le CLFPCM Centre li geois de formation permanente des classes moyennes quant lui s inscrit beaucoup plus sp cifiquement dans la formation des ind pendants et chefs d entreprises encadr 26 96 Encadr 26 Formation continue et formation de chefs d entreprise en Belgique Depuis 1960 le CLFPCM Centre li geois de formation permanente des classes moyennes qui b n ficie de l aval de l Union europ enne class Centre d excellence par l Union europ enne soutenu et financ par la DG1 et la Banque mondiale a pour objet principal de former les ind pendants et chefs d entreprises Le servi
41. Arts et m tiers date de d but 1990 L IUFM en France Institut universitaire de formation des ma tres recrute au niveau de la licence et pr pare la fois les professeurs des coles et ceux du second degr On trouve cependant dans cette population issue de l IUFM une bonne part des formateurs pour adultes L objectif annonc de l institution est de doter les candidats d une professionnalit globale faite de connaissances disciplinaires du syst me ducatif et de la gestion des apprentissages p dagogie et didactique Les premi res structures plus largement dirig es vers les formations pour adultes sont sont le CNAM l AFPA le GRETA mais avec les transformations conomiques et sociales des deux derni res d cennies le r le des entreprises qui financent et prescrivent de plus en plus de formations s est renforc jusqu concurrencer les structures habituellement charg es de proc der la formation de formateurs pour adultes On distingue de plus aujourd hui une multiplicit d organismes publics para publics professionnels priv s ou associatifs Chaque structure a son propre programme de formation titre d information tous les nouveaux formateurs des CFA d Ile de France en 2000 et beaucoup de ceux qui exercent d j ce m tier re oivent une formation la p dagogie de l alternance en 600 heures r parties sur 2 ans ils acqui rent une qualification officiellement reconnue et homologu e au niveau
42. C req sur un panel qui porte sur la p riode allant de 1984 1992 comprenant au total 112 030 observations r alis es sur 20 635 entreprises d montre s il en tait besoin sur un chantillon repr sentatif que l galit d acc s la formation toujours un peu mythique mais essentielle la logique de rapprochement du capital et du travail est plus que jamais remise en cause En effet on constate que depuis le d but des ann es 80 les entreprises ont fortement d velopp leur recours la formation professionnelle continue dans la perspective d adapter les comp tences des salari s aux transformations du travail et de son organisation Or ce resserrement des liens entre plan de formation et recherche d efficacit productive a suscit des in galit s d acc s la formation entre cat gories de salari s Aventur et Hanchane 1997 Il ne s agit pas vraiment d s lors d uvrer conjointement au d veloppement des hommes et des organisations donc de la soci t tout enti re mais d adapter plus strictement la main d uvre aux imp ratifs des nouveaux proc s de production en d autres termes de ne plus former que la partie potentiel du capital humain celle pour laquelle un retour sur investissement formation est pr visible Ce renforcement de la logique d utilisation de la formation au service de l entreprise r anime les divergences d int r t Car l ampleur et l impact sur les pratiques d entreprise de ces
43. II bac 2 ISCED 5 Pour la plupart des formateurs le passage du transmissif au cognitif dans les m thodes mises en place l intention des apprenants ne s est pas toujours r alis et la conception du m tier correspond encore souvent plut t une transmission des connaissances et des savoirs plut t qu un r le d ducateur 70 Tous les pays ne disposent pas d un syst me comparable de formation des formateurs pour adultes Certains y attachent plus d importance que d autres le Canada par exemple Cette formation induit des styles de conduite et des pr occupations et soucis diff rents vis vis de la structure d apprentissage et du comportement de l apprenant plus ou moins grande attention port e l individu et son histoire et sa sensibilit aux diverses techniques pour le motiver Si de grands doutes persistent sur la formation du formateur et ses comp tences former on ne doute plus en revanche de son r le et de son influence sur l apprenant et la situation d apprentissage ni de ce qui lui est prioritairement demand en fonction des m thodes p dagogiques mises en uvre 3 3 2 R les et qualit s du formateur relation p dagogique et influence sur l apprenant Un des premiers points noter avant toute autre consid ration est que les pratiques d enseignement ou de formation sont complexes et ne peuvent se r duire l application de m thodes d finies a priori Ainsi que cel
44. Moisan A Poisson D 1997 L autoformation Psychop dagogie ing nierie sociologie Puf Caspar P 1975 Pratique de la formation des adultes Les ditions d organisation Paris Caspar P 1996 Bilan et perspectives en formation continue Sciences humaines hors s rie n 12 Castel R 1998 Du travail social la gestion sociale du non travail Esprit mars avril Cedefop Info 1999 2000 2001 voir le site http www trainingvillage gr etv Centre Inffo 1997 Les fiches pratiques de la formation continue Centre Inffo Paris C req 1996 De la promotion sociale la formation tout au long de la vie C req Marseille Champy P Et v C dir 1995 Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Nathan Charlot B 1995 Les Sciences de l ducation un enjeu un d fi ESF Charlot B 1997 Du rapport au savoir l ments pour une th orie Anthropos Economica 134 Charlot B 1999 Du rapport au savoir en milieu populaire Anthropos Economica Chevrier J Fortin G Th berge M Leblanc R 2000 Le style d apprentissage une perspective historique ducation et francophonie revue scientifique virtuelle ACELF association canadienne d ducation de langue fran aise volume XXVIII n 1 printemps t Chiousse S Werquin P 1998 Conseil et orientation professionnelle tout au long de la vie l
45. Organizational learning Il note en fait deux leviers d action Cet apprentissage organisationnel ne se limite d ailleurs pas un apprentissage de savoir faire il y a aussi des valeurs et d autres savoirs qui entrent en ligne de compte Dans le premier cas le sujet apprenant est l entreprise et elle est alors per ue comme pouvant acqu rir des connaissances un savoir collectif une m moire en termes de routines de fonctionnement Cela donne lieu un ensemble de valeurs qui jouent un r le d terminant dans le fonctionnement de l organisation Un sondage IFOP sur la formation en entreprise r alis en 1987 aupr s des employ s et des chefs d entreprises signalait que 71 des entreprises de moins de 10 salari s n ont pas envoy de salari s en formation depuis au moins trois ans contre 9 pour les entreprises de plus de 50 salari s N anmoins cette m me date 43 des employeurs d entreprises de plus de 50 salari s d claraient avoir consacr moins de 1 1 la formation en 1986 57 2 M AUS ee Si le nombre mensuel moyen de salari s est au moins gal dix pendant l ann e de r f rence l entreprise est assujettie concurrence de 1 5 de sa masse salariale A l inverse l employeur est assujetti au taux minimal de 0 15 des salaires si le nombre mensuel de salari s est inf rieur dix au cours de l ann e de r f rence Chambre de commerce et d industrie de Paris 56 Dan
46. R flexion sur l apprentissage et tude critique des moyens les plus propices pour le favoriser et le rendre plus efficace Fondements sociaux de l ducation des adultes Analyser les facteurs sociaux politiques et conomiques qui ont marqu le d veloppement de l ducation des adultes et qui peuvent contribuer expliquer la place et les formes qu elle prend dans les soci t s contemporaines Cette analyse conduit d gager les principales fonctions sociales de l ducation des adultes et permettre une r flexion critique sur les mod les et pratiques en cours dans ce champ sp cifique de formation probl mes li s l extension de l ducation des adultes formation et division de travail formation cause et rem de du ch mage femmes et ducation r currente etc Activit andragogique R aliser un projet andragogique qui compl te la gamme d activit s structur es du programme Cette activit de nature andragogique peut prendre des formes multiples recherche action visites changes etc tre de caract re individuel ou collectif se situer dans le cadre de l enseignement de la 130 recherche du counselling de l animation ou de l administration Elle comprend plusieurs phases choix laboration ex cution et valuation L homme et la technologie Manifester une conception de l volution technologique comme l ment moteur d une civilisation nouvelle Il s agit de montrer l impact de la recherche e
47. TALENTUS association nationale de formateurs et techniciens de formation dont une des t ches essentielles est d inciter les organismes de formation int grer une culture strat gique d am lioration continue de la qualit du service au travers de la mise en place de Groupes d am lioration de la qualit dans la formation Ces groupes visent inciter les formateurs concepteurs organisateurs de formation la r flexion et effectuer un travail pratique relativement des projets de 100 conception d exp rimentation m thodologique et de bonnes pratiques de formation Un nouveau projet QUALFOR Programme pour la certification d organismes de formation professionnelle s appuie d sormais sur un partenariat transnational faisant intervenir la France et la Belgique Un autre programme m rite d tre voqu ici comme bonne pratique la cr ation du CERTQUA en Allemagne dont l objectif est de former des gestionnaires de la qualit en formation Le CERTQUA bureau de certification de l conomie en mati re professionnelle lance une s rie de stages de familiarisation aux nouvelles normes internationales Consid rant que la responsabilit de la gestion l orientation sur les acteurs et les clients la gestion des processus sur la base de cercles de qualit et l optimisation permanente vont prendre une place croissante le CERTQUA se donne pour objectif de familiariser les responsables de formation entre au
48. abrupte cours magistral pour un individu de bas niveau d instruction ou activit trop personnelle pour une personne timide et mal l aise ne pas lui laisser perdre pied et se d mobiliser par un rythme trop rapide 113 Il est ainsi n cessaire de tenir compte de la motivation et des dispositions de l apprenant dans le choix de la m thode p dagogique appropri e consid rant que dans chaque type de p dagogie d velopp e le form aura un r le plus ou moins labor mettre en place et qu il y parviendra plus ou moins facilement selon la confiance qu il aura en ses capacit s et selon sa personnalit En p dagogie du projet par exemple destination de publics en insertion l activit du form est intense et demande une motivation et une ambition assez lev es pour le mener terme C est lui principalement de travailler son projet le rechercher l laborer le tester acqu rir les comp tences qu il requiert le socialiser le modifier l activit du formateur tant de favoriser la projection des form s leur appropriation sur l espace temps de la formation 61 Pr parer l apprentissage par une mise en condition en souplesse Cette recommandation est surtout n cessaire pour les individus ayant quitt le syst me ducatif depuis longtemps ou l ayant quitt sur un sentiment d chec Il faut leur permettre de retrouver une spontan it dans l apprentissage en commen ant par une
49. animaux Puis dans la transmission de savoirs et de savoir faire de plus en plus ont t pris en compte de nouvelles variables agissantes comme la compr hension de ce qui est transmis et la motivation apprendre Dans le vocabulaire plus conomique le terme d apprentissage est plus polys mique Il d signe par exemple une fili re qui assure la formation de travailleurs manuels et comporte g n ralement une formation g n rale de base et une initiation pratique dans une entreprise C est aussi un processus tr s g n ral d am lioration des connaissances et aptitudes en termes d apprentissage de techniques et de savoir faire Il renvoie alors un type de formation souvent assez d valoris e car consid r e moins intellectuelle et concerne la progression des qualifications et des comp tences dans la division du travail Il s agit n anmoins toujours d envisager l acquisition de capacit s productives et de leur valorisation processus la fois individuel et collectif qui renvoie aux notions de capital humain D un point de vue p dagogique on consid re plusieurs modes d apprentissage pour aboutir au meilleur r sultat possible Ces divers modes d apprentissage sont peu pr s librement ou arbitrairement choisis par les apprenants apprentissage mass apprendre tout un programme dans un temps limit apprentissage distribu alterner plusieurs essais d apprentissage d un m me module apprentissage glo
50. aura choisi plus librement de se former hors de toute directive ext rieure Pour chacun des deux cas des avantages et des inconv nients se pr sentent modifiant la structuration du processus d apprentissage Un autre contexte doit galement tre consid r celui de la formation sans formateur qui par les progr s des NTIC nouvelles technologies de l information et de la communication conna t un succ s grandissant Aborder les contextes de l apprentissage et ses lieux consiste donc aussi aborder son approche et ses tendances prioritaires vis e professionnelle ou personnelle De mani re un peu na ve ou trop optimiste on consid re toujours les deux simultan ment Avant d explorer de mani re un peu plus approfondie l apprentissage dans et par l entreprise et les autres contextes de cet apprentissage finalit plus personnelle il semble n cessaire d entreprendre un l ger cart et de revenir de mani re quelque peu historico politique sur les strat gies li es ces types d apprentissage Il est sensiblement le m me dans tous les pays mondialisation oblige la section suivante s attachera donc plut t traiter le cas plus sp cifique de la France consid rant que les strat gies et tensions relatives aux politiques de formations dans ce pays pourront se retrouver de mani re assez proche dans d autres pays 3 2 1 Les strat gies historico politiques de la promotion de la formation des adu
51. autres proc dures faisant appel des photos des d monstrations en situation r elle des descriptions th oriques un appel aux souvenirs personnels L tude a t men e aupr s d apprentis en formation en alternance et 35 pour les premiers 60 pour les seconds L tude en question montrait en outre que l id e g n ralement admise d une plus grande efficacit du travail sur le tas tait peu fond e La plupart de ces apprentis avaient d j fait un stage en entreprise sur les m mes objets sans que cela n apporte une plus value significative Lieury 1992 Interm diaire entre la m thode totalement passive et les m thodes dites actives et consid rant les formations d individus dans leur travail on peut poser les m thodes p dagogiques telles que celle du drill jouant sur les conditionnements et r p titions en situation l apprentissage sur le tas par exemple Dans la m thode du drill l accent est mis sur l acquisition r flexe de gestes professionnels essentiellement l intersection entre la m thode du learning by doing de Dewey sur une base pragmatiste et le syst me de stimuli r ponses de Skinner partir de la th orie b havioriste Section 1 2 la m thode du drill consiste de travail Leplat et al 1970 en font un panorama assez exhaustif d finissant les situations o cet apprentissage doit tre global consid rant la r p tition d un comportement dans son to
52. collaboration et sur les recommandations et les pr rogatives de grandes institutions de port e internationale comme l Unesco United Nations Educational Scientific and Cultural Organization et l Usaid United States Agency for International Development C est le cas par exemple des projets d velopp s par le CREFAL Centro de cooperaci n para la educaci n de aldultos en America latina y el Caribe o les axes principaux d velopp s concernent la capacitaci n de planificadores de alfabetizaci n la educaci n ind gena el desarrollo rural et la investigaci n participativa para la equidad de g nero y de derechos humanos 69 Au manque de clart relatif la formation du formateur dans certains pays s ajoute un furn over taux de rotation important dans le m tier une fluctuation dans les statuts de formateurs dans leurs temps de travail peu travaillent temps complet et un certain flou relatif leur identit professionnelle Les formateurs eux m mes admettent g n ralement une certaine proximit dans leurs pratiques avec les enseignants tout en soulevant pourtant une large d marcation avec l institution scolaire Plut t que des savoirs scolaires ils revendiquent un certain nombre de savoirs transversaux li s la transmission des comp tences et leur application dans les activit s productives Ils insistent galement sur les comp tences qu ils estiment n cessaires et
53. comp tences am liore les performances du sujet alors qu une mauvaise valuation entra ne des strat gies d fensives comme l apathie Lorsque la perception juste n est pas possible il semble plus b n fique de se sur valuer que de se sous estimer 50 Cette section ne s int resse qu aux relations de l individu avec ses cong n res de formation la relation qui s instaure entre l apprenant et le formateur sera trait e plus sp cifiquement en section 3 3 51 Les situations o il y a comparaison des r sultats des apprenants par exemple cr ent une certaine comp tition ou crainte d tre d pr ci qui poussent l individu de plus gros efforts d apprentissage qu une situation plus anonymante ou individuante 49 Encadr 14 cart de r ussite entre travail individuel et travail en groupe L exp rience a t men e sur un exercice de math matique L valuation est faite sur l exercice ex cut de mani re individuelle et le m me type d exercice r alis en groupe Sur 704 sujets qui n avaient pas r ussi l exercice en individuel 287 soit pr s de 30 le r ussissent en groupe Situation tonnante lorsque l on constitue un groupe avec tous ceux qui en individuel avaient chou on constate que en groupe 24 r ussissent Interpr tation des r sultats les apprenants mis en situation groupale ne tiennent pas des propos lin aires et d ductifs comme le fera
54. d exp riences contribuer la coordination et l valuation des op rations mises en place soutenir leur d veloppement C est une des missions d velopp e par exemple par la Fondation europ enne pour la formation qui travaille en collaboration avec des repr sentants d une cinquantaine d tats des PECO et des pays de l ex URSS Ce type d initiative doit tre encourag et d velopp de mani re toujours cerner mieux les probl matiques de l ducation des adultes et pouvoir conseiller au mieux selon les cultures et configurations nationales Si la croissance et le d veloppement conomique d un pays ne rel vent plus seulement de sa ma trise des mati res premi res mais du niveau de comp tences professionnelles de l ensemble de sa population il appara t alors indispensable d investir dans l ducation la formation des agents et le d veloppement d une recherche dont le fruit contribuera la r alisation des grands choix de soci t 117 ANNEXES 118 ANNEXE 1 UNE LIGNE DE D MARCATION FLOUE ENTRE P DAGOGIE ET ANDRAGOGIE Une ligne de d marcation floue entre p dagogie et andragogie Un seul exemple pour illustrer ce propos celui de la distinction couramment faite entre ducation et formation Il n y a sans doute pas de r gle pr tablie pour l emploi de ces termes bien qu il soit g n ralement admis que l ducation renvoie plus une population infantile et
55. d but du si cle il faut attendre au moins les ann es 50 avant que l andragogie sans toutefois encore prendre son appellation ne commence tre seulement imagin e plus formellement Aujourd hui la formation des adultes devient en quelque sorte une religion de masse avec une croyance forte l am lioration des conditions de vie sociale et professionnelle que peut apporter la formation et un dieu le savoir qui va se d cliner en connaissances et comp tences particuli res et obtient toujours plus de succ s Pourtant si l on avait d se fier aux tudes neurobiologiques on ne serait jamais sans doute aller aussi loin beaucoup pensent et montrent que c est durant l enfance que l on apprend le plus et que l on assimile le mieux apr s La conception et la mise en uvre pour les adultes de m thodes particuli res favorisant l assimilation des connaissances plus que la transmission acad mique sans pr occupation particuli re envers l apprenant s av rait donc indispensable pour am liorer cet apprentissage plus tardif et le reste m me si l On consid re g n ralement que la p dagogie est la th orie ou la science de l ducation des enfants qui propose la ou les m thodes appropri e s son d veloppement intellectuel L andragogie est son corollaire pour le public adulte Quelques distinctions semblent pourtant devoir tre prises en compte entre l un et l autre publics
56. d apprentissage En outre tous les candidats doivent d montrer leur ma trise du fran ais en satisfaisant aux exigences de la politique institutionnelle de la ma trise du fran ais au premier cycle de l UQAT Objectifs de la formation Ce certificat veut permettre des praticiens de la relation d aide ducative l apprentissage de l adulte de d velopper des comp tences professionnelles dans les champs suivants l apprentissage chez l adulte la nature de l ducation des adultes la conception de programmes la planification des activit s l enseignement le counselling les moyens d intervention et l valuation Le certificat en andragogie veut tre un instrument ducatif susceptible de contribuer au d veloppement int gral du citoyen qu b cois dans l optique d une ducation permanente d mocratique et polyvalente Pour l UQAR le Certificat en andragogie Conditions d admission Le certificat en andragogie s adresse aux ducatrices et aux ducateurs d adultes d sireux de d velopper leur savoir et savoir faire dans ce domaine Il faut tre g d au moins 21 ans poss der des connaissances appropri es une exp rience d au moins un an reli e au domaine de l ducation et d montrer un int r t soutenu pour l ducation des adultes De plus la candidate ou le candidat ce programme doit faire la preuve de ses comp tences linguistiques en fran ais par la r ussite du test de fran ais du minist re
57. dagogie du projet Nantes France On a souvent peu tenu compte de l histoire de l individu Or celle ci est importante et joue un r le dans son projet et son processus d apprentissage Selon cette m thode en tenir compte permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants des demandes et d sirs des apprenants et ainsi de cerner au mieux leur projet et sa faisabilit G n ralement surtout lorsqu il s agit de ch meurs de longue dur e jeunes il y a trois phases dans l nonc des projets de vie des participants 1 La phase du projet primaire est souvent celle d un projet pratiquement socialement irr alisable ou trop proche ou trop loign de la r alit Il n est en tout cas pas une projection d avenir mais un r ve irr alisable dans certains cas ou plus souvent une volont toute simple d adaptation au syst me Bref l individu qui on demande de faire ce qu il veut de sa formation et de tendre la r alisation de son projet d avenir ne s est pas encore suffisamment projet pour envisager quelque chose d la fois ambitieux et possible Un jeune homme par exemple voudra tre coureur automobile de Formule 1 projection personnelle ou ouvrier adaptation sociale une fille r vera d tre actrice de th tre et prononcera un projet visant devenir secr taire Entre les deux types d avenir envisag s l cart est grand Le projet annonc de devenir secr taire se positio
58. de l ducation ou en cas d chec ce test par la r ussite du ou des cours correctifs appropri s avant d tre admis d finitivement dans son programme Objectifs de la formation Ce programme vise pr parer les ducatrices ou ducateurs d adultes intervenir en leur fournissant les connaissances relatives aux aspects psychologiques p dagogiques institutionnels et sociologiques de l andragogie et en favorisant chez eux le d veloppement des habilet s et des aptitudes n cessaires la conduite d activit s de formation aupr s d adultes ce niveau l accent est mis sur le diagnostic des besoins la d finition d objectifs le choix et la conduite de strat gies appropri es l valuation la promotion de la participation et de l autonomie noter Pour l UQAM et l UQAT ces certificats dans le cadre d un cumul peuvent conduire au grade de bachelier en ducation P UQAR le secteur de rattachement est celui des Arts Dans tous les cas au terme de la r ussite des programmes et pour avoir l autorisation d enseigner des adultes les mati res de leur comp tence les tudiants doivent S obtenir de la part de l universit la recommandation d aptitude la pratique de l enseignement S satisfaire aux exigences du minist re de l ducation et poss der les qualifications exig es des ma tres qui enseignent aux client les de l enseignement g n ral ou de l enseign
59. de cette th orie Dewey estime qu en aucun cas l enseignement ne doit tre con u comme la simple transmission d un savoir tabli mesure d en valuer la valeur et la relativit Cette m thode bas e sur l exp rimentation et le savoir par l exp rience acquise est rest e c l bre sous la formule du learning by doing La m thode ainsi mise en place dans ces coles laboratoires consiste enseigner partir des besoins des enfants sur la base d activit s manuelles supports des activit s intellectuelles Munich de Kerschensteiner la Casa de bambini Rome de Montessori l cole de l ermitage de Decroly Bruxelles l cole des Roches en France l cole de Summerhill de Neill 16 La ligue internationale de l ducation nouvelle qui s oppose l ducation traditionnelle est fond e en 1921 Parmi les cofondateurs A Ferri re d clarait l poque et sur les indications du diable on cr a l cole il l enfant voudrait raisonner on le fit m moriser il voudrait chercher la science on la lui servit toute faite En opposition donc cette cole traditionnelle trois grands principes f d rent les coles nouvelles Quelques tablissements poursuivent l uvre des p res fondateurs coles D croly Freinet ou Summerhill qui est cependant aujourd hui menac e de fermeture par le gouvernement britannique 17 Il ne s agit pas
60. de connaissances dans un domaine d une actualisation de connaissances d j acquises ou sont le signe d une volont de reconversion On trouve n anmoins aussi dans le contexte d une salle de classe des individus de bas niveau scolaire et de bas niveau de qualification qu il s agit d abord d duquer la formation c est tout le travail des m thodes dites d ducabilit cognitive La salle de classe est alors plus souvent per ue comme une r gression plus que comme une ouverture sur quelque chose de nouveau et de b n fique L apprentissage dans des lieux sp cifiques de formation est la forme la plus fr quente de formation et concerne tous les types d apprenants aussi bien les personnes de bas niveaux d instruction et de qualification que les hauts dipl m s et form s C est le cas des structures sp cifiques cr es l initiative de politiques sociales en faveur des individus les plus en difficult s pour les alphab tiser et leur permettre de retrouver un r le social et une meilleure gestion de leur vie quotidienne Cela peut aussi concerner des employ s et cadres moyens qui vont se former de nouvelles techniques ou se d cident une reconversion Cela se met enfin au service de personnes d j hautement qualifi es qui veulent acqu rir de nouvelles comp tences et connaissances en rapport ou pas avec leur profession 62 L apprentissage dans le r seau ducatif classique comme celui dans des
61. discours le profess L apprentissage organisationnel consiste faire en sorte de supprimer ou au moins d amoindrir l cart qui existe entre les deux pour faire de l organisation une entreprise apprenante Exemple th orie profess e un dirigeant estime qu tre l coute de ses collaborateurs est indispensable pour le bon fonctionnement de l organisation Usage lorsque des probl mes sensibles sont voqu s en r union son attitude d coute dispara t pourtant presque totalement Sa r action consiste vouloir garder le contr le de la situation consid rant que ses collaborateurs n taient sans doute pas en mesure de r gler ledit probl me qu il s agissait d abord de minimiser les pertes ou de maximiser les gains Cette strat gie qui au pr alable peut para tre rationnelle n est en fait que la mise en uvre d une routine d fensive qui va l encontre de la th orie profess e Elle sauve les meubles sans doute mais ne permet pas le d veloppement de l entreprise et les apprentissages qui peuvent suivre sont des plus restreints puisque les collaborateurs n ont pas la possibilit d initiatives ou de responsabilit s Pour que l organisation devienne apprenante il est n cessaire de modifier ces attitudes et d tre capable de remettre en question les valeurs et les choix politiques qui guident ces actes c est dire de rendre m me de r aliser de fa on dura
62. doit pr f rablement tre formative Section 3 5 2 et l aider s am liorer voire s auto valuer En ce qui concerne les formateurs 52 Respecter l apprenant et adapter la formation l individu Cela consiste l aider plus qu le juger quel que soit ses r sultats cela consiste aussi se mettre en synergie avec ses besoins et attentes consid rer ses aptitudes sa personnalit son style d apprentissage et adapter sa formation l apprenant 53 Avoir une connaissance fine de l environnement social et professionnel Le formateur doit tre reli aux r alit s du march du travail et tre en mesure de conseiller efficacement l apprenant voire de lui proposer des ajustements de sa formation en fonction de ses attentes et des besoins auxquels 1l peut avoir faire face cela sous entend encore une m thode p dagogique modulable ajustable 54 Savoir rapprocher la formation et le conseil par une personnalisation et un ciblage tr s fins Pour am liorer un comportement il faut consid rer plusieurs tapes une observation du comportement et de ses effets la recherche d autres mani res de faire la mise au point d un comportement nouveau par exp rimentation progressive et confrontation aux r sultats obtenus l appropriation de l individu par la pratique du nouveau comportement jug satisfaisant Belbaum 1996 Le formateur doit tre en mesure de mettre en uvre ces diverses op rat
63. dur e et prend en compte l tat initial et l volution Elle est aussi dite correctrice dans la mesure o elle n est pas fig e un moment pr cis mais permet l apprenant de modifier son comportement d apprentissage au fur et mesure de sa formation D un point de vue plus global l valuation est un outil de r flexion sur la mise en uvre d une politique donn e et doit prendre la mesure de sa pertinence ad quation des enjeux et des objectifs de sa coh rence ad quation des objectifs et des moyens de son efficience confrontation des moyens et des r sultats et de son efficacit confrontation des objectifs et des r sultats Maresca et al 1998 Formateur gt personne charg e de former de futurs professionnels La professionnalit des formateurs est dans de nombreux cas moins formelle qu elle ne l est pour le corps enseignant du scolaire qui demande un passage presque oblig par l IUFM 121 Formation gt action de former quelqu un intellectuellement ou moralement dans ce cas la formation se rapproche de l instruction et de l ducation La formation est aussi comprise comme tant l ensemble des connaissances et savoirs acquis dans un domaine particulier Un dictionnaire commun tel que le Larousse distingue de mani re assez vasive la formation professionnelle de la formation permanente ou continue La formation professionnelle est d finie comme un ensemble de m
64. en formation doivent pouvoir donner lieu une reconnaissance sur le lieu de travail et un r ajustement du poste de la fonction 104 du statut du salaire autant que possible M me s il n y avait pas priori d enjeux sp cifiques attach s la formation avant sa mise en uvre l individu doit pouvoir post riori faire valoir ses acquis s il le souhaite 37 Permettre la r actualisation r guli re des connaissances Une session de formation ne doit pas tre vue comme une fin en soi L entreprise doit tre en mesure de ne pas limiter l individu dans ses d marches de formation et ne pas l obliger par exemple attendre un certain nombre d ann es avant de pouvoir acc der une nouvelle formation Il est indispensable qu une personne qui s est lanc e dans un processus de formation ait la possibilit d en assurer un suivi et une suite si besoin est s il en a besoin ou s il en prouve le besoin 38 Permettre aux individus d voluer sur leur poste par la formation Cette recommandation est rapprocher de la recommandation 36 Pour que l individu trouve un int r t se former il faut qu il puisse y gagner quelque chose s il le souhaite Si la formation suivie est en relation avec le travail ordinairement effectu e elle doit pouvoir permettre de faire voluer l individu sur son poste Cela doit donc amener l entreprise lui accorder plus d autonomie plus de responsabilit s peut
65. entreprises article 58 Il convient alors de renforcer la dynamique d investissement dans les ressources humaines au sein des entreprises et de sensibiliser les individus de leurs droits et de leurs devoirs en mati re de formation continue Cette r forme du syst me de formation continue au Maroc consiste donc essentiellement accompagner les besoins des entreprises notamment les petites et moyennes entreprises dans les secteurs consid r s comme strat giques Il est pr vu de faire participer chaque ann e au moins 20 des travailleurs employ s et fonctionnaires des actions de formation continue ce qui de toute fa on constitue en soi un progr s dont la population pourra b n ficier m me si l int r t premier est celui de l entreprise voir Atchoarena 1995 Caspar 1996 Cedefop Info 2000 COSEF 1999 Dessaint et Boisvert 1991 Jarvis 1992 NESC 1999 et le site www raapfa qc ca regroupement des associations d andragogues et de professionnels de la formation des adultes notamment ce a FIE 5 P x Cette massification de l enseignement apr s la p riode strictement scolaire m rite que l on s y int resse de plus pr s que l on tente d en d couvrir les tenants et les aboutissants pour mieux en comprendre le ph nom ne ses m canismes et ainsi pour mieux pouvoir r pondre ces besoins de formation La t che est ardue et le champ d investigations et de pratiques c
66. est largement d velopp la General Motors aux tats unis La formation en entreprise et pour l entreprise est aussi de plus en plus organis e sur le mode du partenariat C est le cas notamment du dispositif participatif Ulyce en France en direction des cadres moyens associant la Lyonnaise de Banque l universit Lumi re Lyon IL l cole sup rieure de commerce de Lyon et de mani re ponctuelle des organismes priv s encadr 17 et Section 4 recommandations Partenariats Encadr 17 Le dispositif Ulyce de la Lyonnaise de Banque en France Cette universit d entreprise repose sur un dispositif p dagogique de 9 semaines soit 45 jours au rythme d une semaine par mois durant l ann e universitaire Les enseignements sont assur s par les formateurs de l universit Lumi re Lyon II et de l cole sup rieure de commerce de Lyon pour l essentiel et par des organismes priv s pour la dimension d veloppement personnel Quatre pr occupations fondamentales ont pr sid la construction du dispositif veiller l acquisition ou au renforcement d outils et de m thodologies de base telles que la lecture rapide et la conduite de engager une r flexion approfondie sur certains aspects de la vie de l organisation tels que les situations et la politique de communication apporter et consolider des connaissances th oriques en mati re d conomie de finances et de culture bancaire ouvrir les esprits
67. instaurer une relation p dagogique rentable que l on n enseigne pas de la m me mani re des savoirs professionnels et des disciplines scientifiques L un des objets de la didactique est justement d analyser ces distinctions Mais plus que cela i Pour ce faire de plus en plus on critique le syst me des cours magistraux qui laisse l individu dans la passivit et ne le pousse pas s approprier les connaissances N tant pas encourag travailler il n est pas motiv le faire 73 et ne travaillant pas il devient faible Le formateur doit donc tre en mesure de trouver la m thode la qu il souhaite faire acqu rir ses apprenants La diversit des m thodes p dagogiques d j exp riment es et qui montrent le r le crucial que joue le formateur n impliquent cependant pas obligatoirement une pr sence constante et active aupr s de l apprenant Si le formateur est la fois un instructeur un catalyseur et un socialisateur il peut tout fait mettre ses fonctions en service de mani re plus accessoire C est notamment ce que l on retrouve dans l EAO Enseignement assist par ordinateur Cette m thode p dagogique qui a largement t exp riment e aux tats Unis aupr s d apprenants adolescents montre de mani re encore plus nette la mission socialisatrice plus qu instructrice du formateur Dans la m thode de l EAO les adolescents vont librement travailler dans des sal
68. l investissement du secteur par des groupes n ayant pas forc ment les comp tences que r clament ces processus y compris des sectes nffo Flash 2000 Il faut donc que soit mise en place une proc dure d assurance qualit et que des institutions se chargent plus particuli rement de contr ler les op rations mises en uvre c est ce qui a pr valu en France en 1999 la constitution du GNC Groupe national de contr le install au sein de la Direction g n rale l emploi et la formation professionnelle DGEFP Enfin pour toute formation il faut tre en mesure de pouvoir valuer le niveau de l apprenant et sa possibilit d int gration l apprentissage afin d viter des pertes de temps d argent de confiance l chec d une formation n tant pas seulement une perte financi re mais g n rant aussi un mal tre pour l individu Ainsi s il est n cessaire d valuer les b n fices attendus par et pour l entreprise il faut aussi concevoir la plus value dont peut b n ficier l apprenant La volont de plus en plus fr quente de passage d une valuation sommative une valuation formative permet justement de pouvoir prendre en consid ration la fois tous les aspects de la formation et tous ses temps L valuation ne doit pas s arr ter rep rer les r sultats finaux obtenus par l apprenant Elle concerne autant l entreprise que l organisme de formation le formateur la m
69. learning 127 Lectures individuelles en ducation des adultes Approfondir une question un th me qui correspond aux int r ts de l apprenant sujets culturels conomiques sociaux politiques financiers ou autres reli s l ducation des adultes D veloppement d un projet ducatif Concevoir exp rimenter et valuer des activit s ducatives Les principales tapes qui doivent pr sider tout projet ducatif depuis sa d termination jusqu sa r alisation et son valuation expression des besoins d finition des objectifs d termination des contraintes choix des activit s Exp rimentation valuation Stage en ducation des adultes D velopper dans la pratique certains comportements tout en reliant la th orie la pratique Exp rimenter des situations d apprentissage pour am liorer ses interventions ducatives Stages dans diverses organisations s occupant d ducation des adultes pr paration r alisation et supervision Appr ciation et valuation du projet Recherche personnelle en ducation des adultes Conna tre et utiliser la m thodologie de la recherche ainsi que les diff rentes sources de r f rence en ducation des adultes Travail sur les tapes d une recherche en ducation les principales sources de documentation l laboration d un projet de recherche valuation des apprentissages en ducation des adultes Acqu rir des connaissances th oriques et p
70. les inspirer Il est alors aussi malais de penser pouvoir construire une unit dans ces d marches Apr s avoir abord la question premi re qui consiste se demander qu est ce qu apprendre la question a t RE 73 gt gt ie t de savoir si apprendre pouvait s apprendre et comment apprendre apprendre Cela tant dit il s agit encore de savoir comment appliquer au mieux les d marches les mieux adapt es qui ont t rep r es Les diverses th ories p dagogiques et andragogiques Section 1 ont chacune apport des l ments nouveaux ou en ont confort N anmoins force est de constater que depuis un si cle si les th ories changent les propositions p dagogiques qui en d rivent voluent assez peu et s apparentent encore aux propositions qui avaient t formul es par les repr sentants de l cole nouvelle Houssaye 1992 d finissant ce qu il appelle le triangle p dagogique r sume assez justement la situation actuelle et les diverses conceptions retenues au fil du temps avec leurs apports et leurs carences toujours existantes En l adaptant la situation andragogique le triangle p dagogique se constitue sous la forme suivante Savoir Processus enseigner Processus apprendre Formateur Processus former Apprenant C Le triangle est caract ris par trois sommets o se placent respectivement l apprenant le formateur et le savoir entendu a
71. m me appelait approche centr e sur la personne insiste en outre sur la n cessaire non directivit de l enseignant sur l apprenant Son approche p dagogique indique que Aussi l enseignant ou formateur doit faire preuve d empathie d acceptation inconditionnelle et viter toute forme de suggestion ou d interpr tation Pratiqu e d abord individuellement cette technique s est ensuite constitu e dans le cadre de groupes Ce courant appel p dagogie institutionnelle et concr tis par une animation non directive vise abolir tout pouvoir et toute hi rarchie au sein de la classe et de la relation d apprentissage laissant le champ libre pour une autogestion des apprenants On consid re ainsi que tout individu poss de des potentialit s de d veloppement et de r solutions de probl mes s il ne subit pas de contraintes hi rarchiques Le formateur est tenu de faire preuve d une totale permissivit les conflits s ils existent tant soumis au groupe qui d cide de l attitude adopter Cette m thode mise en place initialement pour les enfants sera plus largement et encore plus facilement reprise dans les formes d apprentissage pour adultes selon les finalit s cognitives attendues de la formation Des centres sp cialis s y recourent encore aujourd hui notamment dans le cadre de formations visant acqu rir et d velopper des qualit s particuli res encadr
72. m thode lui permettant de prendre confiance et d avoir envie de progresser 62 Adapter les m thodes aux participants C est l l aspect le plus important lorsqu il est question du choix d une m thode p dagogique La m thode choisie doit tre en accord la fois avec le niveau des participants leur personnalit leur motivation leurs aptitudes et leurs attentes Cette simple num ration en montre d j toute la complexit Rappelant les diverses m thodes et techniques d crites dans les premi res parties de ce rapport il faut consid rer autant que possible les avantages et inconv nients de chaque m thode Les TIC et apprentissage par internet sont de plus en plus valoris s L internet offre effectivement un moyen int ressant de recourir l apprentissage mais il n est pas si d mocratique et efficace qu on s efforce de le croire et ne peut se r aliser que sous certaines conditions que l individu soit d j habitu au maniement de l ordinateur et qu il ait d j appris apprendre Un autre doute il n est pas s r que les connaissances soient bien assimil es Le r seau et sa rapidit de transmission ne correspond pas au temps n cessaire l acquisition efficace de connaissances nouvelles Les formations distance doivent tre utilis es lorsque la motivation et l int r t pour la formation sont minemment sup rieurs aux contraintes que demanderait un d placement dans un l
73. mars BIBB 1999 Les formateurs occasionnels des collaborateurs m connus Bertelsmann Verlag Bielefeld Boisvenu P Viau R 1981 Les styles d apprentissage vus par Grasha et Reichman universit de Sherbrooke Performa Sherbrook Bourdieu P Passeron J C 1964 Les h ritiers Les tudiants et la culture ditions de Minuit coll Le sens commun Bourdieu P 1979 La distinction Critique sociale du jugement ditions de Minuit coll Le sens commun Brookfield SD 1987 Developing Critical Thinkers Challenging Adults to Explore Alternative Ways of Thinking and Acting Jossey Bass B chel FP dir 1995 L ducation cognitive le d veloppement de la capacit d apprentissage et son valuation Delachaux et Niestl Boutinet JP 1993 Anthropologie du projet Puf Bru M Not L 1987 O va la p dagogie du projet d universitaires du Sud CAE Conseil analyse conomique 2000 Rapport sur la professionnalisation de l offre de formation et des relations entre les utilisateurs et les organismes rapport final de la table ronde organis e par le secr tariat d Etat aux droits des femmes et la formation professionnelle Centre Inffo septembre Cardinet A 1995 Pratiquer la m diation en p dagogie Dunod Carr P 1992 L autoformation dans la formation professionnelle La documentation fran aise Carr P
74. ments de synth se partir des exp riences men es dans l Union europ enne Cedefop collection Panorama Septembre Commissariat g n ral du Plan 2001 Jeunesse le devoir d avenir Rapport pr sid par D Charvet La documentation fran aise COSEF Commission sp ciale de l ducation et de la formation 1999 Projet de la Charte nationale d ducation et de formation Discours du tr ne de S M Mohammed VI le 30 07 99 publi par Le matin du Sahara et du Maghreb Courtois B Pr vost H dir 1998 Autonomie et formation au cours de la vie d Chronique sociale Crozier M et Serieyx H 1994 Du management panique l entreprise du XXI si cle Maxima Curry L 1990 Learning Style in Secondary School A Review of Instruments and Implications for their Use Wisconsin Center for Education Research Madison Department of Education and Science 1998 Green Paper Adult ducation in an Era of Lifelong Learning Government Publications Dublin Dessaint M P et Boisvert D 1991 Motivations des personnes g es de 55 ans et plus suivre des cours distance CADE Journal of Distance ducation vol 6 2 Doets C Hake B and Westerhuis A dir 2000 Lifelong Learning and VET in the Netherlands The State of the Art in 2000 CINOP Doise W Dionnet S Mugny G 1978 Conflit sociocognitif et marquage social Cahiers de psychologie
75. monde contemporain module d ouverture des esprits module de d couverte visant permettre chacun de rattacher son exp rience propre son histoire de vie des ensembles plus vastes Lenoir 1998 C est souvent la moindre disponibilit des cadres dirigeants faisant cho celle des salari s en g n ral qui a conduit mieux cibler les formations en entreprise pour les raccourcir et qu elles soient au plus pr s des attentes la gestion des ressources humaines s est professionnalis e et les objectifs p dagogiques se sont ainsi clarifi s Aussi voit on c t des programmes de management g n ral de longue dur e 6 13 semaines qui eux se font plus souvent l ext rieur des formations plus br ves d une ou deux semaines mais aussi ultracourtes d une journ e ou m me de deux quatre heures qui viennent r pondre des besoins pr cis clairement identifi s Elles peuvent galement tre combin es de fa on diff renci es pour chaque individu pour constituer des parcours de formation personnalis s Se r pandent galement les programmes intermittents par exemple des executives MBA sous forme de week ends tal s sur une ann e qui eux encore peuvent ne se r aliser qu en partie dans l entreprise Enfin une autre op ration est remarquable et prend de plus en plus d ampleur notamment en Allemagne les coop rations en formation entre grandes entreprises et PME encadr 18 Cet exem
76. n gatifs et d augmenter la survenue de renforcements positifs Sur cette m me base Hull d veloppant la notion de motivation y ajoute des variables suppl mentaires et interm diaires entre stimulis et r ponses qui agissent sur l apprentissage ce sont la force de l habitude et la motivation agir Les pratiques qui sont alors mises en place sous le nom d enseignement programm consistent proposer l l ve des t ches de complexit croissante en fonction des r ponses chaque fois donn es Notons que dans ce syst me c est un ordinateur et non un intervenant humain qui d termine les nouvelles questions pos es l l ve L l ve ne peut passer d une 18 tape l autre que lorsque la premi re est r ussie Son utilisation semble pourtant limit e si elle peut avoir une certaine efficacit dans l apprentissage de r gles de grammaire il serait en revanche impossible d enseigner l criture dans un style plus labor ou plus agr able par exemple et donc de travailler sur du qualitatif Ces techniques p dagogiques ont cependant connu un certain succ s aux Etats Unis dans les ann es 60 notamment avant l engouement pour les travaux insistant sur la n cessaire relation avec l enseignant L apprentissage consid r du point de vue behavioriste conduit fonctionner sur le mode du conditionnement par un syst me de stimuli r ponses L intervenant hu
77. peau sera mal l aise dans une situation de formation tr s 78 Sans tre tr s significatif de la motivation des adultes suivant un apprentissage en 1988 ce sont quand m me pr s de 5 000 personnes de 55 ans et plus qui sont inscrits la DFD Direction de la formation distance au Qu bec Sur les personnes du troisi me ge voir aussi Vimont 2001 107 comp titive par exemple Il faudra donc commencer par une formation qui lui redonnera d abord confiance en lui et l aidera se situer de mani re positive vis vis du processus d apprentissage Il faut aussi consid rer que le contexte de la formation joue aussi en fonction de la personnalit et du v cu de l individu On conseille ainsi parfois un processus avec des formateurs diff renci s des apprenants tiquet s mauvais avec un formateur donn pourront tre brillants avec un autre parce qu ils retrouvent un langage ou des d marches chez celui ci identiques ceux utilis s dans leur famille et leur entourage parce qu ils se trouvent plus l aise dans une situation informelle Il faut enfin consid rer le style cognitif et le style d apprentissage de l individu et lui proposer les techniques qui correspondent le mieux ses pr f rences cognitives Section 3 4 1 47 Cr er une relation p dagogique qui respecte l individu apprenant Quel que soit le niveau les capacit s et performances et le contenu de la formation l individ
78. plut t qu un parcours lin aire pr programm Il faut concevoir autant que possible de devoir utiliser plusieurs m thodes au cours d une m me formation et modifier peut tre le programme en cours de route en fonction des participants et de leurs progr s Il est donc n cessaire d envisager une diversification des apports et un passage surtout lorsqu il s agit d une formation longue ou en plusieurs sessions d apports en cours magistraux puis en tutorat individuel ou un travail en grands groupes puis en petits groupes par exemple C est ce que l on trouve notamment dans le Plan pipo mis en place par le Cepid o une formation pratiquement cl s en main de base est associ e une aide plus individualis e en fonction des besoins locaux des participants 112 Le Cepid est un cabinet d tudes et de planification des interventions pour le d veloppement Il a t cr en 1998 et a pour vocation d apporter aide appuis conseils et formations aux collectivit s aux intervenants des secteurs informel public et priv et aux intervenants du d veloppement urbain et rural Le Cepid dispose de formations pratiquement cl s en main qui sont r labor es et adapt es aux besoins des apprenants S adressant plus sp cifiquement aux acteurs locaux une partie de la formation est partout transposable il s agit des modules de base reprenant les lois et d crets de la d centralisation les institu
79. pour des essais de d finitions des diff rents termes utilis s dans ce champ comme ducation formation apprentissage instruction 3 Voir l article 52 du Programme de r forme de la formation continue au Maroc encadr 1 4 Voire une v ritable conomie de service o se d veloppent une logique client fournisseur des normes de qualit compl t es par des proc dures de certification et des comportements de concurrence Caspar 1996 envisagent le d veloppement de l individu formulent essentiellement elles leurs demandes en termes de r sultats atteindre et de performances accomplir Encadr 1 Des politiques et des strat gies r gionales diff rentes Le secteur de la formation des adultes s est beaucoup d velopp ces derni res ann es et r pond des choix politiques conomiques sociaux et culturels De nombreux syst mes de formation sont apparus Ces choix et les syst mes qui en r sultent sont d termin s par l histoire les donn es g ographiques conomiques sociales et politiques de chaque pays suivant les probl mes auxquels ils doivent faire face en termes de restructurations de lutte contre le ch mage et l exclusion etc Dans la plupart des pays de l Union europ enne comme dans les pays de l OCDE l apprentissage des adultes en cours de vie a pris de plus en plus d ampleur Certains pays ont m me un minist re r serv exclusivement la formation qu elle soit app
80. que les contraintes li es aux formations classiques sur le lieu de travail dans un lieu sp cifique de formation Pour viter les checs et abandons on tente de plus en plus m me au travers de ces formations de cr er du lien social Il convient d accentuer cette politique Si l apprentissage est un processus personnel on admet aujourd hui qu il doit tre soutenu par un formateur qui facilite les acquisitions et assure la m diation entre le savoir scientifique et le savoir construit par l apprenant Ce sont donc aussi les composants humains de l environnement de l apprentissage en l occurrence les formateurs qui d terminent en grande partie les mani res d apprendre les formes d apprentissage les r sultats que vont obtenir les apprenants en termes de comp tences nouvelles et de plaisir retir de la situation Les caract ristiques fonctions et r les du formateur et de la relation p dagogique qu il instaure ou qu il permet de r aliser font l objet de la section suivante 3 3 La relation p dagogique comme moteur de l apprentissage La succession des modes en p dagogie t moigne bien s il en tait encore besoin qu il n y a pas de m thode qui fonctionnerait toute seule et serait dans tous les cas toujours efficace et rentable Il n est pas possible de comparer ou d valuer les m thodes d enseignement ou de formation pour elles m mes en les isolant des autres variables de
81. questions relatives au contexte d apprentissage Ce qu il s agit d aborder ici conform ment aux diverses th ories utilis es en p dagogie et en andragogie c est d abord l approche qui est faite de l acte d apprendre tentant ainsi de r pondre la question qu est ce qu apprendre avant de pouvoir se lancer en sections 3 et 4 dans des recommandations sur le comment apprendre au mieux 2 2 1 La ma trise individuelle des savoirs entre rupture et continuit la suite des diverses th ories psychologiques traitant de l apprentissage on consid re d sormais qu apprendre n est pas un acte strictement li une institution particuli re qui aurait le monopole de nos apprentissages Nous l avons vu l apprenant est au centre du processus et auquel chacun s adonne quotidiennement parfois m me sans en avoir conscience et sans forc ment l intervention d un formateur particulier comme c est le cas pour l apprentissage informel Gardant en m moire cet apprentissage quasi permanent nous choisissons ici de n examiner que les apprentissages formels c est dire ceux qui font l objet d une formation particuli re con ue et mise en place par un formateur sp cifique Ce qu il faut noter avant toute chose ce qui fait le m tier d apprenant et les difficult s du r apprendre c est qu avant d aborder un enseignement les individus ont d j des id es s
82. rateurs un espace ouvert d informations et de documentation avec un fonds documentaire en libre service des actions collectives d information pour exposer les formations correspondantes aux m tiers choisis et un espace de dialogue o peuvent tre consult s des animateurs p dagogiques afin que l individu soit guid dans son choix de formation en fonction des multiples param tres qui le caract risent ge dur e d inactivit dipl me de base etc Cedefop Info n 1 2001 Aux Pays Bas depuis l an 2000 a t lanc e la semaine des apprenants adultes organis e en septembre et visant promouvoir l apprentissage tout au long de la vie et informer au maximum la population de toutes les formations qu il est possible de suivre Une campagne de publicit visant plus de cinq millions de personnes a galement t initi e Ces efforts semblent porter leurs fruits pr s de la moiti de la population active n erlandaise participe r solument des formations Cette participation vise essentiellement l am lioration des r sultats au travail N anmoins environ 20 de la population de plus de 16 ans participe activement des formations de d veloppement personnel Les cours li s un passe temps favori sont en t te suivis des cours de TIC et des cours de langues trang res Seul un groupe relativement 93 constant de 20 de l ensemble de la population rejette encore toute id e de formatio
83. riurbain afin qu elles servent d appui aux fonctions des b n ficiaires dans la vie active concernant la sant reproductive la pr vention l ducation des enfants et la gestion des affaires familiales Quel que soit le niveau d instruction de l individu cette notion de droit associ e un devoir m rite d tre relev e Elle appara t aussi dans le dernier rapport prospectif du Commissariat g n ral du Plan fran ais 2001 Jeunesse le devoir d avenir 37 Encadr 11 La formation en France statuts et population L apprentissage Certaines formations ont pour objectif de transmettre ou de compl ter les savoirs et les savoir faire n cessaires l exercice de telle ou telle profession C est le cas par exemple de l apprentissage qui conjugue une formation g n rale et technique et l exercice d un m tier sur le terrain Le contrat d orientation est un contrat dur e d termin e ouvert aux jeunes de 16 ans moins de 22 ans ayant pr par sans l obtenir un dipl me de fin de second cycle de l enseignement secondaire et aux jeunes de moins de 25 ans ayant un dipl me non professionnel de niveau bac et qui n ont pu obtenir un dipl me de l enseignement sup rieur Durant 9 mois pour les moins de 22 ans ou 6 mois pour ceux qui ont entre 22 et 25 ans le jeune sous contrat d orientation consacre 25 de son temps de travail son orientation professionnelle avec l object
84. scolaris e alors que le terme de formation s utilise dans une terminologie plus professionnalis e ou professionnalisante Encore que dans de nombreux cas le doute demeure beaucoup consid rent que l cole instruit plus qu elle n duque il n y aurait donc pas lieu de parler d ducation son propos la p riode d obligation scolaire est consid r e comme tant une p riode de formation initiale Ainsi comme rien n a t officialis dans un sens ou dans un autre pour le choix des termes employer de nombreuses ambigu t s demeurent dans l utilisation qui est faite de ces divers termes aussi bien lors du passage d une langue une autre que dans une m me langue ce titre le Recueil d tudes sociales publication fran aise bi annuelle de l Insee regroupant un certain nombre d articles parus sur divers th mes comme la population la formation l ducation l activit professionnelle les revenus les modes de vie par diverses institutions travaillant sur ces questions Insee C req Cee Ined Dares Cr doc nous en donne une illustration exemplaire Le num ro 17 reprenant des publications de septembre d cembre 1999 fait bien tat lui seul de cette ambivalence les articles du chapitre intitul Formation traitent de L entr e au cours pr paratoire 5 ans des profils des l ves en CE2 et en sixi me de La rentr e 1999 dans l enseignement sup rieur
85. tre un changement de statut une promotion ou une augmentation de salaire L exp rience de la formation doit appara tre finalement valorisante 39 Promouvoir aussi les formations personnelles L entreprise ne doit pas avoir pour unique perspective au regard de la formation d augmenter les performances professionnelles de son personnel Elle doit aussi lui permettre d acqu rir des connaissances savoir faire savoir tre ayant une finalit plus purement personnelle en vue d un mieux tre personnel qui pourra d ailleurs avoir des r percussions sociales et professionnelles Le Livre vert sur l ducation des adultes Department of Education and Science 1998 mentionne qu il conviendrait de mettre davantage l accent sur l panouissement personnel et l ducation lib rale et artistique De m me il convient de noter que l ducation et la formation tout au long de la vie ne se confinent pas la p riode active de la vie mais conservent leur pertinence au del de l ge de 65 ans 40 Cr er des partenariats Cette id e a d j t abord e dans les recommandations 13 et 29 Elle doit se r aliser aussi bien en interne qu avec d autres entreprises et d autres organisations que les entreprises universit coles associations Elle doit pouvoir concerner autant le niveau local que le r gional l interr gional le national voire l international Elle doit se situer tous les niveaux y compris cel
86. une dur e diff rente pour accomplir une t che qui n cessitera soit une aide individualis e soit un guidage plus ou moins intense du groupe soit une simple v rification la fin du travail pour ceux qui sont d j autonomes Puisque les obstacles ou r sistances ne sont pas les m mes pour tous ils pourront tre franchis en mettant la disposition de chacun une diversit d outils texte parole objet manipuler informatique bande audio vid o et de d marches travaux de groupe travail individualis cours dialogu s recherches en centre de documentation avec une possibilit de choix dans les objectifs atteindre Cette perspective de travail modifie le r le de l enseignant qui n est plus seulement le dispensateur du savoir mais devient aussi et surtout l organisateur de situations d apprentissage vari es Autre difficult la perception qu a le formateur de la d marche de diff rentiation p dagogique Les enseignants et les formateurs estiment souvent que diff rencier la p dagogie reviendrait faire une le on particuli re chaque apprenant et cela est difficile du fait des contraintes d effectifs d horaires de programmes et de la rigidit du syst me ducatif lui m me en termes d obligations de moyens et de r sultats sous forme de dipl mes certificats ou tout autre mode de validation des acquis La diff rentiation s op re alors par plusieurs entr es par les processus d app
87. universit catholique de Porto Rico avant de s installer au Mexique montre que le syst me scolaire gaspille les potentialit s des individus et ne fait que produire des frustrations auxquelles il est n cessaire de rem dier par d autres moyens Partant de l il propose des alternatives institutionnelles particuli res et devient en quelque sorte le pr curseur apr s Condorcet d une notion qui depuis a fait son chemin l ducation tout au long de la vie 27 En 1989 en France toute la loi d orientation sur l ducation et les recommandations mises sur le syst me ducatif se base sur cette ducation nouvelle et ce pu rocentrisme centration sur l enfant 28 titre d exemple de m thode plus ou moins originale et confidentielle ou tout au moins ayant une port e moindre nous renvoyons le lecteur l annexe 2 24 1 3 Les m thodes nouvelles d apprentissage et leurs sp cificit s pour le public adulte L instruction doit tre universelle c est dire s tendre tous les citoyens Elle doit dans ses divers degr s embrasser le syst me entier des connaissances humaines et assurer aux hommes dans tous les ges de la vie la facult de conserver leurs connaissances et d en acqu rir de nouvelles On instruira le peuple des lois nouvelles des observations d agriculture des m thodes conomiques qu il lui importe de ne pas ignorer on lui montrera l art de s instruire lui m me
88. valuation pertinente il ne suffit pas d valuer en notant les r sultats de l apprenant Le formateur et la relation p dagogique qu il instaure sont aussi prendre en compte de m me que la m thode p dagogique choisie Dans certains cas comme celui de la p dagogie par objectifs il semble que seule une valuation dite formative puisse avoir une pertinence elle appara t m me comme tant un l ment de la formation La PPO p dagogie par objectifs telle que celle d velopp e par Bloom permet dans son processus m me une forme d valuation Les objectifs p dagogiques permettent de d finir une activit pr cise de l apprenant tre capable de faire ceci ou cela et de pr ciser d s le d but de la formation les crit res qui serviront l valuation Son int r t ici est d tre centr e sur l apprenant et en remettant en cause les formes traditionnelles d valuation d tre enti rement orient e vers la r ussite en permettant d agir au fur et mesure du processus d apprentissage L valuation formative est pr sent e comme la seule op ration pouvant avoir une certaine efficacit selon la m thode p dagogique choisie int gr e au processus d apprentissage et s inscrivant donc dans la dur e de l action p dagogique elle a une vis e transformatrice Il n en reste pas moins vrai qu il n est pas toujours ais de la mener bien Lorsque l valuation porte sur un comportement o
89. 1 prenant en compte une vingtaine de variables formant cinq cat gories les variables environnementales son lumi re agencement du lieu 77 les variables affectives motivation persistance responsabilit structure les variables sociologiques apprendre mieux seul avec un autre en quipe de mani re vari e les variables physiologiques modalit s perceptives fluctuation du niveau d nergie selon le moment de la journ e besoin de mobilit durant l apprentissage les variables psychologiques en termes de traitement global ou analytique de fonctionnement r fl chi ou impulsif Ces cinq cat gories se d clinent en fonction de trois facteurs intervenant dans la mani re dont les apprenants donnent du sens aux informations qu ils cherchent s approprier par des orientations symboliques par exemple pr f rer lire ou couter pr f rer l un ou l autre des cinq sens pour apprendre la fa on de se comporter avec les autres des d terminants culturels qui accompagnent les significations de ces symboles pr f rer se fier une figure d autorit ou son exp rience etc les modes d inf rence par exemple porter attention aux ressemblances ou aux diff rences Constatant la complexit pour d terminer des styles d apprentissage Keefe et Monk 1987 laborent un nouvel instrument le Learning style profile qui lui mesure vingt trois variables et comporte donc vingt trois
90. 5 19 Notons que cette approche rog rienne utilis e en ducation et en formation l est aussi dans de tout autres domaines tels que la th rapie par exemple 20 Initi e aux tats Unis cette m thode a aussi t exp riment e entre autres en France dans les ann es 60 et 70 principalement Le lyc e autog r de Saint Nazaire France qui fonctionne depuis 1981 participe encore de ce courant 20 Encadr 5 La non directivit de Rogers toujours d actualit APPROCHE CENTR E SUR LA PERSONNE amp COUNSELING selon Carl ROGERS Formation l coute et la relation d aide Le programme de base 3 ans six cents heures s adresse toutes les personnes quelle que soit leur formation initiale qui d sirent d velopper leur capacit tre elles m mes am liorer la qualit de leurs relations interpersonnelles profession nelles familiales ducatives etc et mettre en uvre leur potentiel dans leur vie personnelle et professionnelle Premi re cession du 17 au 23 f vrier 2001 Domaine de Chardenoux 71500 BRUAILLES Doc Rens CEFCP MERGENCES T l fax 04 77 20 81 21 Extrait de la revue fran aise Sciences humaines n 113 f vrier 2001 Comme le fait Piaget dans sa th orie de psychologie constructiviste Vygotsky Leontiev Bandura et Bruner s accordent sur le fait que l individu construit lui m me sa connaissance et ajoutent qu il ne peut correctement l
91. Ce probl me est en voie de r solution l arriv e des r seaux multim dias avec images sonores et visioconf rences modifiera notablement ces exigences permettra des interactions plus riches et plus dynamiques mais plus volatiles aussi Et c est l le deuxi me probl me soulever ici Le r seau offre effectivement en termes spatial et temporel une commodit d usage sans pareille Il bouleverse aussi nos modes de pens e et de travail et sans doute long terme nos structures m mes d organisation sociale et d ducation En int grant la formation distance il permet d avoir acc s plus facilement et en un temps record des informations et des connaissances qui demandaient d ordinaire beaucoup plus de temps Mais cela a peut tre aussi des r percussions qui ne seront pas forc ment positives on sait que l acquisition de nouvelles connaissances prend du temps et n est pas imm diatement assimil e Section 2 2 1 Ce sont des activit s humaines qui s inscrivent dans la 61 20 1 ont fr quent l universit 5 4 ont fait des tudes coll giales 19 4 ont achev des tudes secondaires Les employ s et ouvriers sp cialis s repr sentent seulement 13 2 Dessaint et Boisvert 1991 62 Seulement 15 sont du groupe des 55 59 ans Les cours retenus r pondent aux 3 motivations en rapport avec le bien tre ou le mieux tre social pour mon bien tre personnel pour am liorer mes habilet s
92. EXAMEN TH MATIQUE DE L APPRENTISSAGE DES ADULTES ne Document de travail pr par pour l examen th matique P dagogie et apprentissage des adultes Etat des lieux et recommandations Sylvie Chiousse 2001 OECD OCDE AVERTISSEMENT Nature de la demande pour rappel Th me Synth se des questions li es la fa on dont les adultes apprennent p dagogie et motivations Pr parer un document de synth se qui souligne les enjeux de fond et les pistes r centes en mati re de p dagogie dans les modes d apprentissage des adultes Les moyens de motiver les adultes les meilleures fa ons de programmer leurs p riodes d apprentissage et les arrangements institutionnels seront au centre du travail Le document doit tre g n ral et faire la synth se des questions importantes mais les pays participant l examen th matique pourront servir d exemple ou d appui l argumentation Le travail consisterait faire le point sur ces questions et s lectionner les travaux pionniers et ceux qui sont dans la litt rature r cente les plus en vue Identifier les probl mes les solutions utilis es dans les pays en pointe et les questions examiner sont essentiels la mise jour d un diagnostic utile aux pays l issue de cet examen th matique Pour un plus grand confort de lecture les exemples et illustrations sont autant que possible pr sent s en encadr s num rot s au fil du texte l
93. Maroc La r forme de l ducation et de la formation lanc e au Maroc en 2000 illustre une application actuelle du learning by doing pr n par Dewey L article 48 levier 3 Ad quation du syst me d ducation et de formation son environnement conomique signale en effet que les tablissements d ducation et de formation se rapprocheront des organismes publics et priv s capables de contribuer au renforcement du volet pratique des enseignements par l change de visites d information et d observation la diversification des mat riels et supports didactiques l organisation d exercices pratiques ou de stages selon l ge et le niveau des apprenants le montage conjoint d activit s ducatives ou formatives telles que l exp rimentation de produits de services de proc d s ou d quipements technologiques ou encore la cr ation et la pr sentation d uvres th trales musicales plastiques ou autre Sur la base des th ories du pragmatisme on commence concevoir qu une grande partie des connaissances s acquiert par l exp rience et l exp rimentation learning by doing De la m me fa on qu une th orie en l occurrence ici philosophique a donn lieu une transposition sur l apprentissage et une m thode d enseignement particuli re plusieurs courants de la psychologie se sont centr s sur l apprentissage fournissant ainsi les l ments n cessaires l introduction de no
94. Rapport l Assembl e nationale Condorcet 1792 Ce rapport de Condorcet montre s il en tait besoin que l andragogie ou p dagogie des adultes n est pas une pr occupation r cente elle est seulement plus pressante du fait des volutions sociale conomique politique et culturelle notamment La formation change dans ses finalit s ses ambitions ses formes ses outils ses structures l exercice de ses m tiers Cela concerne la promotion sociale l ducation populaire les formations vocation culturelle ou de d veloppement personnel Au niveau de la formation des adultes dominante professionnelle notamment on note une complexification croissante du monde de la formation le basculement progressif de la formation des adultes du social l conomique les changements dans les temps et les territoires de la formation professionnelle et une recherche d sormais constante de professionnalisme Les pr occupations et interrogations portent en effet de plus en plus sur des normes de qualit des proc dures de certification les co ts les d lais l opportunit l efficacit l utilit m me de chaque dispositif de chaque action de formation La question principale qui se pose alors est celle d une plus grande efficacit des m thodes qui sont mises en place pour apprendre La section pr c dente a mis en avant que les m thodes p dagogiques sont en fait des transpositions et des applications de th
95. a a d j t d velopp dans les premi res sections de ce rapport les m thodes p dagogiques et ou andragogiques sont multiples Cette multiplicit de m thodes implique une grande vari t de techniques de pratiques mettre en uvre et donc aussi une diversit de r les et de conduites tenir par le formateur pour favoriser l apprentissage des apprenants selon la m thode choisie Ainsi de simple transmetteur de savoirs et d applicateur d une m thode le formateur doit acqu rir et mettre en avant aujourd hui toute une s rie d autres techniques d approche et d appropriation du savoir et faire intervenir de multiples comp tences ou sensibilit s particuli res Section 3 3 1 S1 le refuge derri re une m thode trop impersonnelle et objectiv e constitue toujours un proc d courant de lutte contre l angoisse tout comme il est rassurant pour l apprenant de se limiter un r le passif plus que l applicateur d une m thode Faire face l impr vu et d cider en situation sont des caract ristiques essentielles et quotidienne du m tier d enseignant ou de formateur La didactique permet certes d anticiper quelque peu mais elle montre surtout que c est l erreur et l approximation qui restent la r gle et qu il faut sans arr t adapter et s adapter au terrain au public de l apprentissage Les pratiques varient toujours sensiblement selon les praticiens plus m me car chez un m me f
96. a formation la subit et la modifie en fonction de ses caract ristiques propres physiques psychologiques et intellectuelles Sa d marche d apprentissage sera diff rente selon son histoire de vie sa capacit d investissement sa ou ses motivation s les attentes pouvant tre multiples ses habitudes de travail acquises sa tendance partir plut t de l abstrait ou plut t du concret et le degr de libert dont il a dispos ou dispose dans le cadre de la formation qu il va suivre La formation propos e un individu doit donc tenir compte de ces diverses composantes 2 1 Un public de plus en plus diversifi et des finalit s diverses Compte tenu du contexte actuel de massification de l enseignement touchant galement la p riode post scolaire on note deux grands types de publics qui se distinguent eux m mes en un continuum de sous fes Naf cat gories ceux qui choisissent librement de suivre une formation que ce soit pour leur d veloppement personnel ou pour acqu rir des comp tences professionnelles suppl mentaires encadr 13 ceux qui suivent une formation comme une obligation pour s adapter de nouvelles conditions de vie de travail la demande de l entreprise ou par l entremise d un organisme de reclassement ou d assistance Dans chacun de ces deux groupes se trouvent des individus ayant d j acquis certaines connaissances et comp tences voire des personnes d
97. adulte et une partie des informations qu il capte gr ce aux s ances de formation Le savoir d sormais con u comme un processus dynamique r sultat de l activit d apprentissage quelle que soit sa forme par imitation impr gnation ou r sultat de l action p dagogique peut alors tre plus sp cifiquement d crit en termes de repr sentations qui voluent Ce qu il faut galement examiner dans ces nouvelles conceptions du savoir et du processus d apprentissage c est que pour l mergence d une nouvelle formulation du savoir certaines conditions doivent tre r unies d abord que l apprenant y trouve de l int r t et apprenne faire fonctionner cette r laboration c est un des objectifs signal s dans les r flexions de l Education nouvelle Section 1 ensuite qu il ait des points de r f rence par rapport ses savoirs pass s ce qui correspond au mod le d apprentissage allost rique qui consiste d construire le savoir initial en d codant les conditions qui favorisent l apprentissage de savoirs particuliers On parvient alors finalement la conception selon laquelle apprendre ne consiste pas empiler des En fait se former c est en grande partie modifier ses repr sentations et tout apprentissage r ussi est un changement de conceptions op rant dans la mesure o l apprenant se sent capable de pouvoir exercer un contr le sur son activit et sur les processus qui la
98. ag sont le plus souvent les individus de bas niveau d instruction et ou de bas niveau de qualification les ch meurs et surtout les ch meurs de longue dur e les femmes les immigr s certains handicap s L application de cette recommandation cumul e avec la 10 conseillant d aller au devant des individus et la 12 recommandant la mise disposition de personnes ressources pour guider et orienter l individu devraient permettre de r cup rer au maximum les individus les plus d munis qui sont aussi les plus n cessiteux en mati re de formation comme les analphab tes Dans les initiatives r pertori es on peut rappeler le travail de l association autrichienne NOWA l attention des femmes cit dans la recommandation 10 Le programme portugais EFA programme d enseignement et de formation pour adultes de faible niveau scolaire d cr t en collaboration par le minist re de l ducation et le minist re du Travail et de la Solidarit r pond aussi cette pr rogative Ces programmes d enseignement et de formation sont destin s aux citoyens de 18 ou plus sans qualification ou sans qualification suffisante pour pouvoir s int grer sur le march du travail et qui n ont pas achev la scolarit de base de quatre six ou neuf ans Sont prioritaires les travailleurs actifs ou demandeurs d emploi inscrits dans les centres pour l emploi de l IEFP Institut pour l emploi et la formation professionnell
99. age Besoins caract ristiques des apprenants adultes et facteurs psychosociaux Styles d apprentissage Apprentissage et d veloppement psychosocial Th ories d apprentissage et conceptions de l adulte et de la soci t Intervention ducative aupr s des adultes en situation d apprentissage Conna tre et approfondir les diverses interventions ducatives men es par l intervenant aupr s des adultes en situation d apprentissage Relation d aide ducative sous ses diff rentes formes individuelle autoformation autodidaxie etc et de groupe selon les techniques les plus appropri es Regard critique sur sa propre pratique de relation d aide ducative D couverte de ses ressources personnelles comme intervenant aupr s des adultes Sociologie de l ducation des adultes Cerner les forces sociales qui agissent la fois sur les besoins de formation et sur les contenus en ducation des adultes tude des facteurs sociaux politiques et conomiques qui ont marqu le d veloppement de l ducation des adultes les principales fonctions sociales de l ducation des adultes qui s en d gagent R flexion critique sur les mod les et les pratiques en cours Apprentissage individualis Conna tre les fondements psychologiques et tre capable d utiliser quelques mod les d apprentissage individualis Les facteurs psycho sociologiques et p dagogiques les attitudes valeurs motivation L autoformation et l laborati
100. ail une attention particuli re port e l am lioration des conditions de vie les changements conomiques plus de temps de travail imparti la formation la mondialisation des changes avec la n cessaire mise niveau que demande cette ouverture sur l ext rieur et les mutations dans l entreprise sont quelques uns des facteurs qui concourent un contexte g n ral de massification de l enseignement Les tendances actuelles dans l entreprise visant la polyvalence des salari s la d l gation de pouvoirs et au travail en quipe cr ent les besoins d un personnel toujours plus qualifi ayant acquis de nouvelles techniques et des comp tences particuli res dans toute une s rie de domaines tr s divers notamment celui de l information et de la communication qui s immisce galement dans la vie quotidienne Pour faire face tous ces changements les besoins d apprentissages nouveaux et de r actualisation des connaissances se font de plus en plus sentir pour toute une frange de la population voire m me pour toute la population les jeunes comme les plus g s les peu scolaris s comme les hauts dipl m s et deviennent parfois in luctables V u pieux ou processus au long cours les projets de life long learning l ducation et la formation tout au long de la vie peuvent r pondre ces demandes nouvelles ou tout au moins plus pressantes Encore faut il que l individu ait les moyens d y recourir et
101. aissance CRC cr par l INOFOR Institut pour l innovation dans la formation professionnelle au Portugal g re et r pond ces besoins d informations au niveau des organismes et des professionnels de la formation En Belgique les Carrefour Formation sont plut t orient s vers les publics apprenants et font galement le relais entre les op rateurs de formations les acteurs sociaux et les publics concern s par les formations En cosse Le Scottish Labour Market Intelligence Unit unit cossaise de renseignements sur le march du travail est justement destin e am liorer l acc s aux renseignements sur le march du travail et soutenir le d veloppement des partenariats locaux en mati re de formation Il doit permettre d analyser les d veloppements locaux d en pr voir les tendances et la demande locale Cedefop Info n 1 2001 12 Des personnes ressources pour orienter l individu et le guider dans ses d marches Ces personnes ressources doivent avoir une connaissance la fois tr s fine de la politique g n rale en mati re de formation de la r alit sociale du terrain du march local des formations porteuses mais aussi tre en mesure de conseiller au mieux l individu en fonction de sa personnalit de son potentiel de sa disponibilit et de ses dispositions Les bilans de comp tences font partie de cette d marche ils en sont souvent une premi re tape 1ls doivent tre d velopp s
102. ans b n fice personnel professionnel et ou financier Le temps pass en formation ne doit donc pas tre per u comme un temps perdu au d triment d autres activit s mais comme un temps porteur d une plus value particuli re sur le plan personnel et social ce niveau social incluant aussi ses relations de travail et au travail et son positionnement professionnel 6 Des formations adapt es aux attentes et aux r alit s du terrain et de chacun Pour tre efficace la formation doit r pondre la demande et aux besoins initialement annonc s Il est donc n cessaire de privil gier le plus possible les formations sur mesure et d abandonner les formations cl en main et transposables telles quelles sans plus de pr cautions ne tenant pas compte des contextes individus identit s et cultures particuli res Ce sont ici de premi res remarques tr s g n rales et pratiquement incontournables Elles doivent tre enrichies par d autres recommandations relatives tout ce qui fait le processus d apprentissage et son contexte les configurations socio conomiques et politiques l apprenant la formation en elle m me la relation p dagogique le formateur la m thode p dagogique ou andragogique l entreprise Outre ces six premi res remarques donc en termes de recommandations il faut 75 Le rapport du Commissariat g n ral du Plan 2001 pr conise l intervention de multiples acteurs dont les ent
103. ans les apprentissages et l id e de situation probl me l enseignant ou le formateur doit calculer au mieux la situation qu il soumet au groupe et r fr ner toute intervention intempestive qui se substituerait l activit propre des apprenants qui produirait un effondrement de la t che Selon la m thode choisie et la pratique mise en place l enseignant ou le formateur prend l une ou l autre de ces directions dans sa d marche d apprentissage ou tente de combiner les deux et amorce donc son activit et met en avant diverses qualit s et comp tences en fonction de la m thode p dagogique s lectionn e Mettant en place une m thode de travail privil giant la m diation le formateur aura dans un premier temps fait appel sa m moire ce qu il aura pu lire ou observer de la mani re dont les gens r agissent telle ou telle proposition selon la fa on dont elle est faite l ge des individus etc Ensuite il d marre avec quelques id es sur l efficacit possible de ce qu il propose mais par d finition il ne sait pas quel effet il va produire puisque Il lui faut sans arr t reconsid rer la proposition et la revoir avec les apprenants pour saisir ce qui ne fonctionne pas et pourquoi les consignes mal formul es Des groupes mal form s Les apprenants auraient pour tel sujet pr f r travailler personnellement ou au contraire attendaient ils un apport magistral Poser toutes ces questions avec le
104. ant la m me formation chacun en ait approximativement la m me attente en contenu apprendre faire telle ou telle chose et en finalit s en faire approximativement la m me chose 21 Des formations adapt es la demande des apprenants Cette recommandation rejoint quelque peu la derni re partie de la recommandation pr c dente La constitution d un groupe de formation par les organisateurs doit rassembler des individus aux attentes homog nes 22 Des formations adapt es au niveau des apprenants Cette recommandation peut tre mise en relation avec la recommandation 20 N anmoins il convient surtout d voquer ici les contenus de la formation envisag e par les concepteurs en fonction du niveau des participants cette formation Il appara t alors ici qu il est plus ais de cr er une formation pour des individus ayant un niveau proche Une formation d un abord trop difficile pour des individus d un niveau faible risque de les d stabiliser et de les pousser plut t et plus t t l abandon La formation doit inciter 99 l individu faire des efforts mais ceux ci ne doivent pas lui para tre insurmontables la formation envisag e doit partir des acquis des individus qui s y pr tent 23 Une reconnaissance sur le lieu de formation des acquis professionnels Cette recommandation peut tre mise en relation avec la pr c dente Les concepteurs de la formation doivent tenir compte du niveau des ap
105. ar Paugam qui consid re le processus de disqualification sociale en 3 phases d crivant 3 populations les fragiles les assist s et les marginaux en fonction de diverses d gradations statutaires dans l organisation de vie 31 La p dagogie de la m diation tout en consid rant la centration sur l apprenant accorde un int r t particulier et une attention beaucoup plus forte au formateur estimant qu il a un r le primordial jouer dans ce processus de formation Si l apprenant est important de m me que la formation en elle m me et ses objectifs la p dagogie de la m diation souligne que Le principe de ce courant p dagogique est donc de consid rer que l acc s la connaissance est subordonn l initiative d un tiers le formateur qui favorise et m me fait la mise en relation de l apprenant avec son objet de connaissance Son r le est donc d autant plus crucial qu il doit souvent d abord s efforcer dans sa d marche de r concilier l individu avec lui m me lorsque celui ci par exemple a d j subi un certain nombre d checs et doute de ses capacit s d apprentissage Ainsi dans les conceptions de la p dagogie de la m diation l individu est un sujet actif de sa formation mais il n est pas lui m me autoconstructeur 1l ne se construit qu au travers d une m diation efficace r alis e par le formateur Le seul grand travers que l on peut reprocher cette m thod
106. ar la seule action des p dagogues ni uniquement dans les stages ou dans des situations dites acad miques Ces formes acad miques sont donc de plus en plus contest es par des p dagogues plus novateurs dont les th ories et les pratiques constituent les fondements des r flexions p dagogiques actuelles S int ressant initialement aux enfants les m thodes et mesures mises en uvre sont peu peu adapt es aux jeunes adultes D s le d but du XX si cle les pr curseurs dans l valuation des processus mentaux tels que la m moire l imagination l attention permettant de faciliter l apprentissage ont t Binet et Simon en France Leurs travaux ont rapidement t repris et adapt s aux USA par Termann et Wechsler en Allemagne par Stern etc avant d tre r am nag s pour tre adapt s aux jeunes adultes les conscrits am ricains de Robert Yerkes en 1917 Il existe alors un certain mouvement it ratif de d bats et d enrichissement mutuel entre l tude des capacit s intellectuelles des individus enfants et adultes la p dagogie et ses m thodes et l enseignement La p dagogie et l andragogie se constituent en quelque sorte comme des sciences appliqu es puisant leurs sources th oriques dans les sciences humaines trangement les sciences de l ducation ne sont pas les premi res sollicit es Dans toutes les donn es recueillies sur la p dagogie et la formation des adultes c
107. ative en France 124 ANNEXE 3 Le contenu des enseignements universitaires pour l obtention d un dipl me en andragogie 125 REP RES BIBLIOGRAPHIQUE S 2228 ie et en ne 133 Encadr s Encadr 1 Encadr 2 Encadr 3 Encadr 4 Encadr 5 Encadr 6 Encadr 7 Encadr 8 Encadr 9 Encadr 10 Encadr 11 Encadr 12 personnels Encadr 13 Encadr 14 Encadr 15 Encadr 16 Encadr 17 Encadr 18 Des politiques et des strat gies r gionales diff rentes 9 Lalphab tisation ste ee nn pi Re tent en E Er nn 14 De la p dagogie traditionnelle l ducation nouvelle 15 Le learning by doing dans la nouvelle r forme de l ducation et de la formation au Maroc 18 La non directivit de Rogers toujours d actualit seeeeeeeeeeeeeeseeressesresresreeserriesessresreer 21 Les th ories interactionnistes et l apprentissage social 22 Les m thodes d ducabilit cognitive 27 P dagogie du projet exp rimentation Nantes France 30 Le projet en formation dans l entreprise une n gociation entre des Pif un Paf et un Pof 31 Pour apprendre une liste de termes ieroci oriei rai eeii E AREE REE EE Saira 33 La formation en France statuts et population 38 L alphab tisation des adultes une volont politique et des b n fices conomiques et RE A AT ne AR ee RE LT ete at As un re tn in 39 Le certificat personnalis de l UQAT Universit du Qu
108. bal ou fractionn consid rer la masse apprendre comme un tout ou diviser en composantes l mentaires faisant chacune l objet d apprentissages partiels autodidaxie gt s applique aux apprentissages effectu s hors de toute institution ducative sans l intervention d un formateur c est de fait la part dominante des apprentissages qu un individu r alise dans son existence autoformation gt d signe les situations p dagogiques o l apprenant travaille seul le formateur ayant pour r le de fournir les situations et outils de son parcours d apprentissage Comp tence gt la comp tence porte n cessairement sur un contenu pr cis est relative une situation donn e et r sulte d une interaction dynamique entre plusieurs types de savoirs savoir faire et savoir tre De plus en plus pour certains auteurs cette notion se substitue celles de savoirs et de qualifications Tanguy 1996 Contrat didactique gt en situation de formation le contrat didactique d termine les obligations r ciproques du formateur et des form s l occasion d un apprentissage Curriculum gt ensemble des contenus acqu rir en termes de savoirs savoir faire et savoir tre Didactique gt ensemble des m thodes et techniques propres l enseignement d une discipline La transposition didactique correspond d une part au travail des concepteurs de programmes de formation et d autre part au travail des enseignants Par tra
109. bec en Abitibi T miscamingue 39 cart de r ussite entre travail individuel et travail en groupe ssssss ssissssssisiiriessssseerien 50 Le groupe comme facteur de changement 50 L apprentissage organisationnel 57 Le dispositif Ulyce de la Lyonnaise de Banque en France ssseseseseseeeseereesesresreeserrresreereses 59 Les grandes entreprises font de la formation professionnelle par d l gation en Allemagne 61 Encadr 19 Les formateurs occasionnels ss 68 Encadr 20 Les formations l andragogie Qu bec Canada 74 Encadr 21 Formateur et formation en France 70 Encadr 22 L effet Pygmalion 23m lent retenus lent its 712 Encadr 23 Quelques styles cognitifs sense 76 Encadr 24 Exemples de d limitations de profils d apprentissage partir des tudes des l ments consid r s d terminants dans la d finition des styles 77 Encadr 25 L valuation sommative mise en cause 83 Encadr 26 Formation continue et formation de chefs d entreprise en Belgique eeeeeeerereereree 97 INTRODUCTION UN CONTEXTE DE MASSIFICATION DE L ENSEIGNEMENT Si la formation initiale est encore consid r e comme tant le principal moyen d ducation de l individu le syst me de formation continue et de stages prend depuis quelques d cennies de plus en plus d ampleur et concourt au processus de massification de l enseignement Les volutions sociales plus de temps lib r du trav
110. ble des apprentissages Ce type de formation dans et par l entreprise touche l organisation du travail elle m me et les valeurs manag riales qui la sous tendent encadr 16 Les multiples tentatives pour valoriser la formation dans et par le travail visent lier de fa on r ciproque l activit productive et le d veloppement des comp tences Les concepts d organisation qualifiante et d entreprise ducative en d coulent Apr s une parcellisation excessive des t ches on con oit de plus en plus une pluri fonctionnalit de l individu Il peut y avoir un aspect positif ce changement encore faut il que l individu soit form pour y faire face et que le plus grand nombre puisse avoir acc s ces formations dans l entreprise Plusieurs difficult s et point positifs sont rep rables ce propos associer l individu une quipe Une des difficult s majeures est de parvenir faire travailler et se former ensemble des individus de niveau h t rog ne d int resser les moins motiv s d atteindre les objectifs de travail dans la s quence de temps pr vu De nouvelles recommandations sont d sormais donn es pour que la formation en entreprise permette galement un d veloppement personnel et social du travailleur C est ce qu il ressort par exemple d un r cent rapport du Conseil national conomique et social irlandais qui conseille le gouvernement en mati re de strat gie c
111. blement des points communs dans l un et l autre cas il s agit de permettre l acquisition de quelque chose de nouveau en termes de savoirs connaissances comp tences L adulte pr sente pourtant des caract ristiques particuli res en termes de maturit motivation int r t disponibilit s dont il est indispensable de tenir compte 1 2 Les grands courants psychologiques et leurs th ories appliqu es la p dagogie On commence essentiellement parler de p dagogie au d but du XX si cle en m me temps que de psychologie l heure o commencent se d velopper la plupart des sciences humaines et o l on note un certain foisonnement d id es nouvelles de th ories et de travaux particuliers Curieusement cette p dagogie qui se met en place alors qu on n en parlait pas auparavant se dit nouvelle et s oppose une p dagogie traditionnelle dont on sait peu encadr 3 4 3 13 Ae Ce mouvement qui prend son essor apr s la premi re guerre mondiale aussi bien en France qu en Europe et dans le reste du monde d velopp se constitue en nouvelles coles o il s agit d duquer dans un 12 Notamment le pragmatisme Dewey le behaviorisme Watson Skinner les travaux portant sur l intelligence Binet et Simon initialement puis Termann et Wechsler Stern la m moire la motivation Hull la self fulfiling prophecy Merton le leadership Lewin Lippit White les relation
112. cation estime qu il faut rendre la formation attractive et que l apprentissage tout au long de la vie ne peut pas tre impos mais doit tre encourag de mani re cibl e Une des premi res consignes appliquer est la mise en place d orientations en faveur de l apprentissage tout au long de la vie d s l enfance Cedefop Info n 1 2001 le VDAB Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding r pond galement cette pr rogative Associ six coles nord limbourgeoises les l ves sont invit s travailler dans un bureau virtuel La formule a t test e Peer d s 1996 les l ves taient employ s dans une entreprise fictive o ils pouvaient r aliser de v ritables transactions avec des entreprises fictives dans des pays comme la Tha lande le Canada ou le Br sil Cette exp rience leur a permis d apprendre r diger des lettres passer des commandes et ex cuter des t ches administratives l aide des techniques de communication les plus modernes Le monde des entreprises a galement suivi le mouvement il y a vu une chance de former des entrepreneurs en herbe ou du personnel Cedefop Info n 2 2000 Par son agence Leonardo la Norv ge d veloppe galement des programmes visant la pr paration l esprit d entreprise et aux professions technologiques L objectif vis est de faire de l esprit d entreprise un l ment part ent
113. cation reconnue il s agit ici de limiter les entraves au moins financi res et de pouvoir les inciter au mieux les individus terminer leur formation Cedefop Info n 1 2001 A nes Le d bat reste ouvert sur la n cessaire homog n it ou pas du groupe du groupe Certains estiment que les individus d un m me groupe de formation doivent avoir le m me niveau pour que l apprentissage soit efficace d autres valident plut t l id e qu une certaine comp tition entre individus plus faibles et ceux d un niveau plus lev est plus propice faire voluer au mieux le processus d apprentissage les faibles dans ce cas avan ant plus vite au risque cependant de faire un peu stagner les individus de niveau plus lev qui trouvent cependant une certaine valorisation comparer leurs niveaux Il est alors n cessaire que la situation de formation anonymisante ou comp titive soit r fl chie en fonction de ces diff rences de niveau la mise en place d un syst me comp titif dans une formation avec un public de niveaux tr s h t rog nes va d stabiliser et inf rioriser encore plus les plus faibles d autres individus risquent de limiter leurs efforts face une situation de formation trop anonymisante Outre cette prise en compte du niveau la question de l homog n it du groupe concerne aussi et peut tre surtout les attentes des individus face cet apprentissage il semble n cessaire que suiv
114. ce de formation continue organise des formations s minaires et recyclage destination des ind pendants des responsables des cadres et travailleurs de PME dans des domaines aussi vari s que la gestion organisation vente ressources humaines comptabilit fiscalit les techniques professionnelles l informatique les langues entre autres Il proc de galement des formations sur mesure la demande Le d partement de formation des chefs d entreprise organise plus de 90 formations en fonction de divers m tiers Les programmes comprennent l tude de connaissances en gestion et en techniques professionnelles et sont tablis partir des besoins r els notamment les connaissances d finies par la loi d acc s la profession connaissances requises pour s installer son compte G n ralement ces formations ont une dur e de deux ans raison de deux soir es par semaine Les conditions d admissions diff rent d un m tier l autre 15 Une politique de discrimination positive l gard de certains publics particuli rement d favoris s S il est indispensable que la formation puisse concerner tout le monde et que chacun puisse avoir acc s une formation sa mesure il faut cependant aussi pouvoir instaurer un syst me permettant des populations sp cifiques d acc der encore plus ais ment aux formations leur niveau Les groupes cibles les plus souvent r pertori s quel que soit le pays envis
115. consid r e comme tant parmi les 10 programmes aux tats unis d Am rique reconnus les plus efficaces et les plus innovants dans le domaine de l am lioration de l apprentissage Si elle a beaucoup de difficult s merger en France elle semble avoir eu quelque succ s en Allemagne L du kin siologie utilise des mouvements sp cifiques de gymnastique Brain gym pour d velopper les capacit s d apprentissage en prenant en compte les param tres physiques posturaux nerg tiques et motionnels Les exercices sont class s en trois cat gories appel es dimensions la dimension de la lat ralit impliqu e dans les processus de lecture d criture d coute s int resse la communication entre les h misph res c r braux la dimension du centrage indicatrice des capacit s d organisation par rapport au haut bas au proche loign s int resse l environnement motionnel et nerg tique la dimension de focalisation reli e la concentration et la compr hension prend en compte les tensions du corps associ es l apprentissage concern Il n est pas notre propos de juger de la recevabilit ou non de cette m thode il convient seulement de mentionner ici que certaines seront mieux accept es que d autres en fonction de l thos et des pratiques du pays qui les met en uvre La France par exemple donne peu de place au corps alors que dans d autres pays les activit
116. contraintes qui pourraient tre li es au processus d apprentissage en termes de temps libre de mani re ce que l individu soit fortement motiv entamer une formation et la suivre jusqu son terme titre d exemple l tude de Dessaint et Boisvert 1991 aborde les motivations des personnes g es de 55 ans et plus suivre des cours distance plut t qu une autre forme d acquisition de connaissances Il semble que les limitations physiques les probl mes de transport les difficult s financi res rendent l enseignement distance plus pratique pour les 55 ans et plus qui en outre ne sont ainsi pas astreints des horaires et un rythme particuliers 45 Tenir compte des motivations personnelles et des attentes des individus Tous les adultes ne suivent pas des cours pour acqu rir des connaissances Si l int r t cognitif est presque toujours prioritaire il ne l est pas exclusivement De la m me fa on tous les adultes ne suivent pas des cours pour am liorer leur situation professionnelle Il y a de multiples raisons et arguments qui peuvent inciter ou pas une personne se lancer dans un processus d apprentissage Il faut donc pouvoir tre en mesure de les d finir pour y r pondre au mieux Pour tablir plus pr cis ment et finement cette d finition l individu doit pouvoir b n ficier autant que possible d un bilan de comp tences pr alable ou des conseils avis s de structures
117. cussion en groupe La formation se d roule sur 5 10 jours et le public cibl est essentiellement celui des adultes apprenant une nouvelle technique faisant appel la logique informatique pour de la comptabilit par exemple En fait la cat gorie de m thodes dites d ducation cognitive n est pas strictement d finie Certains peuvent vouloir y int grer des pratiques dont le but principal est l acquisition de connaissances comme les math matiques ou de savoir faire g n raux comme la lecture D autres vont chercher y inclure des pratiques visant au d veloppement personnel facilitation de la communication tablissement d une image positive de soi en sont les principaux indicateurs Ce qu il faut noter avant tout c est que les formations calqu es sur ces m thodes ne semblent pas m me de se formaliser comme tant une fin en soi elles constituent seulement une tape une pr formation Sommairement dit l individu qui sort de ce type de formation n aura pas acquis de connaissances au sens large savoirs et savoir faire imm diatement praticables et formalisables sur son lieu de travail par exemple ou dans sa vie quotidienne En revanche il doit pouvoir y acqu rir les strat gies qui lui faciliteront ses apprentissages futurs 32 Ce programme appliqu en formation d adultes commence aussi trouver ses applications dans le syst me scolaire Il a notamment t utilis aux tats Unis dan
118. d apprentissage Huteau 1987 les sujets ind pendants du champ utilisent plut t leurs rep res personnels pour restructurer les donn es ils recherchent peu les informations en provenance de l ext rieur et leurs apprentissages sont peu li s au contexte social et affectif en revanche les sujets d pendants du champ sont moins enclins restructurer leurs repr sentations ils font confiance aux informations venant de l entourage et le contexte social et affectif est tr s important De la m me fa on la dimension de r flexivit impulsivit consid re deux types d apprenants et donc deux types de comportements auxquels il convient de s adapter en situation d apprentissage les sujets r fl chis sont ceux qui ont tendance diff rer une r ponse pour s assurer au mieux d une solution exacte ils vont donc pr f rer l ind cision au risque d erreur les sujets impulsifs sont ceux qui ont tendance r pondre rapidement quitte commettre des erreurs ils sont souvent inquiets vis vis d eux m mes et de leurs rapports avec autrui En fait plusieurs typologies permettent de d acquisition des connaissances Les styles d apprentissage sont en fait des manifestations dans un contexte sp cifique des styles cognitifs d finis un niveau plus g n ral Plusieurs typologies de styles d apprentissage ont merg depuis les ann es 70 en fonction des l ments consid r s comme d terminan
119. de formation les organisateurs concepteurs et formateurs auraient b n fice s inspirer des recherches men es De la m me fa on les chercheurs doivent pouvoir travailler sur la base de bonnes pratiques exp riment es et d exp riences pilotes men es pour en d gager des r flexions permettant de mieux concevoir encore l ducation la p dagogie et l andragogie On consid re donc de plus en plus que les chercheurs devront axer davantage leur travail sur les probl mes v cus par les enseignants et formateurs Quant ces derniers ils devront prendre l habitude d examiner la recherche en p dagogie pour trouver des r ponses leurs questions Viau 1996 La r forme de l ducation et de la formation du Maroc offre dans cette perspective une initiative int ressante Sera cr e une revue sp cialis e en andragogie pour servir de moyen de communication entre les enseignants les formateurs les chercheurs et les responsables des programmes mettre en valeur les exp riences pilotes et faire conna tre les r alisations les difficult s rencontr es et les moyens de les surmonter tout en ouvrant des horizons de recherche d tudes et d initiatives en tout ce qui concerne ce syst me ducatif sp cial COSEF 1999 Il faut inciter la cr ation de partenariats larges et installer des observatoires tous les niveaux possibles de mani re d tecter les bonnes pratiques informer et promouvoir des changes
120. de la population se d clarent d accord avec la proposition que chaque adulte continue apprendre toute sa vie 43 Lui re donner confiance quel que soit son niveau initial et son parcours Pour donner ou redonner confiance aux futurs apprenants les formations propos es doivent imp rativement tenir compte de la diversit des publics et de leur v cu Il faut penser l existence d un niveau de d veloppement potentiel qui moyennant diverses formes de m diation favorise l acc s un stade sup rieur Vygotsky Zone proximale de d veloppement ZPD Il est n cessaire ici donc de pouvoir proposer l individu la forme d apprentissage qui lui permettra de s am liorer et avoir un chantillon suffisant de formations proposer de mani re ce que chacun puisse trouver chaussure son pied et choisir en toute qui tude celle o il pourra s panouir et augmenter ses savoirs et savoir faire 106 44 Cr er les conditions propice son apprentissage Cette recommandation a d j t abord e dans d autres cat gories entreprise cadre g n ral de la formation Il s agit de mettre tout en uvre pour offrir l apprenant le contexte le plus adapt ce qu il est et ce qu il souhaite Cela concerne tout ce qui entoure la formation et toutes les formes que peut prendre son apprentissage sur le lieu de travail dans une autre structure au domicile Cela signifie aussi de limiter au maximum les
121. des raisons personnelles d autres pour des raisons professionnelles De nouvelles politiques permettant la validation d acquis professionnels permettent d ailleurs de plus en plus de se pr ter de nouvelles formations titre personnel m me si elles n ont pas au pr alable les dipl mes qui habituellement les permettent encadr 13 mieux tre ou de bien tre personnel Enfin certaines formations ayant une finalit essentiellement personnelle comme premier objectif pourront galement avoir un effet sur les choix et op rations professionnelles par la suite Le contraire est aussi vrai et une perspective plus strictement conomique et strat gique de la part d une entreprise par exemple peut avoir des retomb es positives sur l individu dans sa vie quotidienne C est le cas notamment des programmes de lutte contre l analphab tisme encadr 12 30 1 010 personnes constituant un chantillon national repr sentatif de la population fran aise g e de 18 55 ans ont t interrog es du 27 mai au 16 juin 1987 38 Encadr 12 L alphab tisation des adultes une volont politique et des b n fices conomiques et personnels La nouvelle r forme de l ducation et de la formation au Maroc se propose en premier lieu de lutter contre l analphab tisme Cette lutte est consid r e article 31 comme une obligation sociale de l tat et constitue un facteur d terminant de mise
122. deux grands groupes cibles pr c demment signal s pourra choisir librement une formation caract re personnel ou professionnel ou devra suivre un apprentissage ou une r actualisation sp cifique C est ainsi qu un individu faiblement scolaris ou tant d une origine ethnique diff rente du milieu o il vit pourra choisir de suivre un cours d alphab tisation une m re de famille dans le souci d aider ses enfants dans leurs devoirs scolaires et en qu te de reconnaissance sociale ou y sera contraint compte tenu d volutions sociales et professionnelles particuli res un besoin personnel de parvenir lire une notice d utilisation ou de devoir transmettre des notes crites dans le cadre de modification de t ches dans son travail C est ainsi aussi qu un individu de niveau de scolarisation moyen pourra vouloir un moment donn de sa vie acqu rir de nouvelles connaissances en relation avec sa sp cialit ou dans un tout autre domaine l apprentissage d une langue trang re par exemple pour son plaisir personnel ou parce que cela r pond des nouvelles exigences professionnelles C est ainsi encore qu un cadre hautement qualifi ou un individu hautement dipl m pourra enrichir encore ses connaissances par l acquisition de nouvelles m thodes ou techniques les stages d criture par exemple visant am liorer des performances d j plus ou moins acquises par choix ou pas actualisat
123. du d veloppement la gestalth orie et la psychologie cognitive qui puise aussi dans les progr s d autres sciences notamment la biologie puis la cybern tique Ces divers courants s interp n trent et successivement s enrichissent et apportent des l ments nouveaux de compr hension de pr occupations et d actions nouvelles qui se retrouveront dans les p dagogies mises en place Ils sont galement travers s par d autres th ories et exp rimentations sur le terrain qui modifient quelque peu chaque fois les probl matiques donnant lieu des formes p dagogiques particuli res Par l interm diaire des nouveaux courants psychologiques dominants on passe au d but du XX si cle d une p dagogie frontale de transmission de savoirs la volont d activation des processus d apprentissage ducation nouvelle Il faut permettre l apprenant de s approprier son savoir Avant d voquer ces courants psychologiques il faut galement se pencher rapidement sur un apport philosophique celui ci qui a aussi eu son importance en mati re p dagogique le pragmatisme 1 2 1 Du pragmatisme de W James la p dagogie du projet Fond par W James le pragmatisme est en quelque sorte le premier grand courant de la philosophie Lu t 17 am ricaine L application de cette th orie en mati re ducative a donn naissance aux fameuses coles laboratoires de J Dewey dans le Massassuchetts Suivant les principes
124. e Contribution de l analyse de r seau l valuation de plusieurs politiques publiques Cr doc Cahier de recherche n 120 septembre Martin V 1965 La formation professionnelle acc l r e des adultes OCDE McCarty B 1997 A Tale of Four Learners AMAT s Learning Styles Educational Leadership vol 54 6 Meirieu P 1993 Apprendre oui mais comment ESF 1 1 dition Meirieu P 1994 M thodes p dagogiques Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Nathan Meirieu P 1995 La P dagogie entre le dire et le faire ESF Meirieu P Develay M dir 1996 Le transfert de connaissances en formation initiale et en formation continue Actes du colloque organis l universit Lumi re Lyon 2 du 29 septembre au 2 octobre 1994 Centre r gional de documentation p dagogique de l acad mie de Lyon Documents Actes et rapports pour l ducation Meirieu P 1999 II n y a d apprentissage qu en autoformation Cahiers p dagogiques n 370 janvier M rini C coord 1999 laboration valuation d un dispositif d accompagnement la conduite d apprentissage Rapport final de l Observatoire des formations IUFM de Versailles Messick S 1976 Individuality in Learning Jossey Bass San Francisco Moingeon B 1998 L apprentissage organisationnel Ruano Borbalan JC dir duq
125. e Il s agit d un processus cumulable se projeter c est produire ses propres rep res et les introduire dans son environnement pour le modifier ce qui permet alors le d veloppement de nouvelles projections entra nant leur tour d autres modifications de l environnement Ce type de pratique de formation intervient souvent dans le cadre de SOA Session d orientation approfondie dans une probl matique formative d insertion notamment pour les ch meurs de longue dur e jeunes La formation qui est mise en uvre consiste d abord faire merger le projet d avenir de l individu bas sur un d sir et ensuite de l accompagner dans sa d marche pour le faire aboutir La plus grosse difficult est de faire merger ce projet lorsque l individu n a pas au pr alable proc d un bilan de comp tences notamment et le processus de formation commence g n ralement par un atelier histoire de vie o il est demand aux stagiaires de revenir sur leur pass sur leur parcours personnel notamment pour avancer dans l avenir Dans cette p dagogie du projet peut tre plus que dans toute autre m thode l individu apprenant est au centre de la situation d apprentissage et presque la dirige puisque la formation en quelque sorte s autog n re partir des projets motiv s de chacun Cette appropriation de l espace temps de la formation par les form s entra ne un niveau d imp
126. e une microsociologie de l action et des pratiques ducatives Les questions p dagogiques quant elles se sont largies tout ce que l individu apprend r ellement au del de la description formelle du programme Du point de vue social pour les jeunes exclus du syst me ducatif les ch meurs de longue dur e les immigrants les personnes en situation de reprise d activit voire les futurs retrait s Vimont 2001 les objectifs des institutions de formation se sont modifi es Parmentier et Arfaoui 2001 Ce qui est attendu aujourd hui la diff rence de l enseignement et de la formation traditionnels est une transformation compl te des individus en vue d un mieux tre et non seulement la capacit de restituer des savoirs Les questions se portent donc plus directement sur les transformations des identit s professionnelles et sociales et les t ches de socialisation s av rent presque aussi importantes que les t ches d enseignement Les m thodes p dagogiques andragogiques et autres strat gies mises en place en faveur de ce processus deviennent alors le crit re num ro un envisager dans ces d marches d apprentissage Pour cela on convient d sormais que plusieurs r f rences consid rations bonnes pratiques sont privil gier une red finition des savoirs la centration sur l apprenant un travail sur les comportements un contexte d apprentissage adapt un
127. e ceux qui per oivent le revenu minimum garanti ceux qui sont en phase de reconversion professionnelle et les employ s de PME Cedefop Info n 1 2001 la fin de sa formation l individu re oit un certificat d ducation et de formation pour adultes en formation de base FB et ou formation professionnelle FP Cette derni re formation inclut un volet pratique en situation r elle de travail 16 Des valuations syst matiques et r guli res des mesures mises en place L valuation est quasiment un imp ratif la condition sine qua non d une v ritable politique nationale de promotion de la formation Il est ainsi indispensable que soient cr s des instances et des outils permettant d valuer les dispositifs cr s conduisant ainsi r former ou r ajuster les politiques mises en place si besoin est 97 Cela doit pouvoir se r aliser aussi bien au niveau institutionnel et national que par l interm diaire de groupements et organismes ind pendants La Fondation europ enne pour la formation install e Turin Italie participe de ce mouvement pour l Union europ enne Cette recommandation appara tra d ailleurs tout au long des autres cat gories abord es l valuation tant une op ration incontournable pour mesurer la validit de ce qui est fait sa fonctionnalit et proc der aux am liorations et transformations qui s imposent En ce qui concerne le cadre g n ral d organisation de la for
128. e et aux chances de r ussite de son application est que tout reste en fait toujours tr s subjectif entrent essentiellement en ligne de compte le c t relationnel la personnalit de l apprenant celle du formateur celle du groupe constitu et la r ussite ou pas de la m thode rel ve presque d un jeu de hasard Il est en effet difficile de savoir au pr alable m me si le formateur est mall able les chances de r ussite de ladite formation car celle ci ne peut se baser que sur des l ments personnels et interpersonnels et ce sont uniquement ces conditions de l apprentissage qui vont d terminer le r sultat quel que soit ce qui est enseign et la motivation et le niveau d instruction pr alable des apprenants Outre cette m thode d apprentissage consid r e n anmoins novatrice et faisant donc une place d terminante la relation d apprentissage et au r le du formateur il faut bien se rappeler que c est quand m me dans les m thodes les plus traditionnelles que l enseignant ou le formateur a le r le le plus pesant ou tout au moins le plus fort La p dagogie traditionnelle que nous connaissons encore dans les syst mes ducatifs actuels l attention des enfants existe galement dans les formations des adultes que l on a appel e la m thode classique Les m thodes actives tout en donnant une place plus importante l apprenant puisqu il devient acteur ne limitent pas pour autant le r
129. e faire que dans sa relation aux autres Ces derniers travaux inaugurant l re de la psychologie cognitive s attachent aux interactions sociales l uvre dans tout processus d apprentissage 21 Le d veloppement de l intelligence se base sur une interaction sujet environnement le principe d assimilation accommodation qui indique que l individu agit sur les objets qui l entourent en fonction des connaissances et aptitudes qu il a acquises et en m me temps l environnement agit sur l individu et le conduit des ajustements 21 Encadr 6 Les th ories interactionnistes et l apprentissage social La th orie de l apprentissage social de Bandura d signe trois proc dures d acquisition qui ont leur source dans l entourage de l individu l apprentissage dit vicariant est celui qui r sulte de l imitation par l observation d un cong n re qui ex cute le comportement acqu rir formateur ou membre leader du groupe la facilitation sociale d signe l am lioration de la performance de l individu sous l effet de la pr sence d un ou de plusieurs observateurs ce qui conduit privil gier dans de nombreux cas les formations en groupe enfin l anticipation cognitive est l int gration d une r ponse par raisonnement partir de situations similaires ce qui conduira aux m thodes de l ducabilit cognitive essentiellement mise en place l in
130. e p dagogie diff renci e une formation finalis e Dans ces options p dagogiques et andragogiques qui visent am liorer l apprentissage et la vie de l individu on se situe dans l id e que dans un monde en changement il est pr f rable de disposer des moyens d acqu rir des connaissances nouvelles plut t que d en tre r duit utiliser toujours les m mes 85 Savoirs acquis au moment de sa formation initiale Belbaum 1996 Commissariat g n ral du Plan 2001 Cela est d autant plus important que ces savoirs deviennent vite obsol tes et placent souvent alors l individu dans un sentiment ou et une situation d inf riorit qui se fait sentir aussi bien dans le milieu professionnel que social et familial Les choix ducatifs et les syst mes qui en r sultent sont d abord d termin s par l histoire la culture les donn es g ographiques conomiques sociales et politiques de chaque pays Confront s aux m mes probl mes restructuration mondialisation ch mage exclusion entre autres chaque pays fait intervenir des mod les et des techniques de formation diff rents qui se diversifient encore au niveau local et selon les structures instigatrices Avec une histoire et une r alit d mographique et socio conomique diff rentes il est ainsi peu ais de d finir un mod le de formation des adultes privil gier et de d finir quelles options politiques particuli res d terminent ces choix ou doivent
131. e services et autres personnels comp tents doit pouvoir d signer les personnes qui seront appel es tre form es en fonction de plusieurs crit res leur d sir de se former leur motivation leurs besoins effectifs de formation leurs attentes leurs performances la pertinence de la formation selon le poste de travail qu ils occupent Tous ces crit res doivent galement tre pris en compte pour d finir la nature donner la formation 29 N gocier et promouvoir la d cision par concertation Il serait opportun que l entreprise qui souhaite organiser une formation pour son personnel ou une cat gorie de son personnel le fasse en concertation avec les diff rents acteurs et intervenants de l entreprise DRH responsables de services mais aussi syndicats d l gu s du personnel et personnel encadr 9 30 Se donner les moyens d atteindre les objectifs fix s Lorsqu une formation ou un apprentissage particulier se met en place il est indispensable que l entreprise cr toutes les structures n cessaires pour le bon d roulement de ladite formation Le cas de la Lyonnaise de Banque France en donne un exemple Les objectifs d finis par l entreprise la Lyonnaise de banque taient les suivants promouvoir un nouveau style de management d velopper les capacit s d adaptation au changement innover et renforcer son efficacit dans le travail au sein de l organisation Pour ce faire trois insta
132. eau JC 1998 Le management des savoirs Puf coll Que sais je Terrot N 1983 Histoire de l ducation des adultes en France Edilig Paris Testu F 1991 De la psychologie la p dagogie Nathan Th lot C 1993 L valuation du syst me ducatif Nathan Toupin L 1995 De la formation au m tier savoir transf rer ses connaissances dans l action ESF Tricot M 1973 De l instruction publique l ducation permanente Tema ditions Vassileff J 1995 Histoire de vie et p dagogie du projet d Chroniques sociales Lyon 2 d Vassileff J 1996 Projets et insertion Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Vergnaud G dir 1994 Apprentissage et didactiques o en est on Hachette Verne E 1993 Quelles volutions pour la formation professionnelle continue Actualit de la formation permanente n 127 nov d c 140 Viau R 1996 La motivation condition essentielle de la r ussite Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Vimont C 2001 Le nouveau troisi me ge Une soci t active en devenir conomica Weil Barais A dir 1993 L homme cognitif Puf Wlodkowski R J 1985 Enhancing Adult Motivation to Learn Jossey Bass Zarifian P 1992 Acquisition et reconnaissance des comp tences dans une organisation qualifiante ducation permanente n 112
133. el e professionnelle continue ou des adultes C est le cas en l occurrence de l Allemagne alors que la France n en a qu un secr tariat d tat coupl aux droits des femmes D autres pays apr s avoir fortement mis sur l ducation des adultes commencent d j n y voir plus que de la requalification professionnelle C est notamment ce que l on trouve au Qu bec o d importantes innovations sont lanc es pour d velopper les services d ducation ou d extension de l enseignement pour les adultes dans les ann es 60 70 Les ann es 80 tout en se positionnant comme une d cennie d institutionnalisation de l ducation des adultes entame un tournant la commission d tude sur la formation des adultes est cr e en 1980 mais ce sont de plus en plus des associations professionnelles qui s occupent alors de ces apprentissages pour les adultes Le gouvernement r duit les budgets allou s pour l ducation des adultes y compris en ce qui concerne l alphab tisation La formation professionnelle passe du minist re de l ducation celui de la Main d uvre et de la S curit du revenu L entr e en vigueur en 1990 de la loi imposant aux entreprises de consacrer 1 la formation du personnel accentue encore plus l ancrage de la formation de la main d uvre en dehors des milieux ducatifs En France en 1995 la formation continue des adultes constitue un secteu
134. ement professionnel c est dire avoir un Dipl me d tudes coll giales en formation professionnelle DEC technique et trois ann es d exp rience apr s l obtention de la qualification ou un Dipl me d tudes professionnelles DEP et trois ann es d exp rience apr s l obtention de cette qualification o un baccalaur at dans une discipline qui s enseigne l ducation aux adultes Pour ces trois bases d admission il est demand aux candidats d avoir enseign 800 heures au terme de leur certificat pour pr tendre une recommandation de permis d enseigner aux adultes de la part de l universit On note la place consid rable que prend l aspect psychologique dans ces formations et le rappel de quelques concepts manant des p dagogies nouvelles d j abord s dans la section 1 et dans la suite une d marche holistique pr nant le d veloppement int gral du citoyen le d veloppement des habilet s et des aptitudes la relation d aide ducative L annexe 3 propose un aper u un peu plus exhaustif du contenu de ces divers certificats Dans d autres pays cette pr occupation de formation de formateurs est beaucoup moins significative voire inexistante ou r sulte d un transfert de technologie et de savoirs notamment dans les pays en voie de d veloppement Les apprentissages sont alors le plus souvent l attention des personnes analphab tes et se font en
135. en voquant les mod les th oriques et conceptuels ce programme offre un enseignement beaucoup plus pratique de l andragogie impliquant largement l tudiant et le poussant repenser sans cesse ses m thodes de travail L tudiant est ici mis en situation la fois d apprenant et d andragogue et peut en outre choisir ses options en fonction de la sp cialisation qu il souhaite acqu rir et du public qu il cible plus particuli rement analphab tes etc 128 Le certificat en andragogie de l UQAT De la m me fa on que dans les deux autres universit s il est n cessaire d obtenir 30 cr dits r partis en cours obligatoires et cours optionnels pour tre titulaire du certificat Le plan de formation indique deux cheminements possibles un cheminement dit r gulier et un autre plus sp cifique au formateur d adulte en milieu scolaire qui reprend cependant les m mes cours que dans le cheminement r gulier Les cours obligatoires concernent Processus d apprentissage chez l adulte Faciliter le processus d apprentissage chez l adulte Montrer que les facteurs physiques et psychologiques qui influencent le d veloppement de l apprenant adulte ont des implications pratiques sur l apprentissage Activit s d int gration des apprentissages Ce cours se constitue en deux temps il s agit d abord de permettre un tudiant ou un groupe d tudiants d laborer son projet d app
136. en compte des r alit s pratiques du terrain recommandation 17 et des approches plus scientifiques doivent permettre de saisir au mieux toutes les variables prendre en compte pour laborer une formation au plus pr s des besoins et des attentes de chacun 19 Organiser la formation de mani re limiter et vacuer au maximum les diverses entraves qui pourraient d mobiliser l apprenant Il s agit de mobiliser tous les l ments permettant de cr er un contexte de formation propice un apprentissage de qualit Que l apprentissage se d roule sur le lieu de travail dans le cas de formations dans l entreprise voire par l entreprise ou dans une structure sp cifique il est n cessaire de pr voir toutes les contraintes relatives ce temps de l individu y consacre Il faut tenir compte de son co t autant en termes financiers que de temps influence sur le temps de travail les temps de repos le temps familial Cela concerne tout aussi bien le transport pour se rendre sur le lieu de la formation lorsqu elle n est pas r alis e sur le lieu de travail que le temps des s quences de formation leurs dur es ce propos le rapport belge r alis en 2000 sur l apprentissage tout au long de la vie plaide en faveur d une modernisation des cong s pay s ducatifs par cr dits d heures Les auteurs estiment aussi que la modularisation des formations a son importance les grandes formations doivent
137. en ses possibilit s ou d une perte de rep re social comme cela peut arriver pour le jeune ch meur En revanche d autres questions mergent le projet de l individu en activit est souvent diff rent de celui de son employeur et cela demande alors toute une s rie de n gociations et de concessions pour que le projet de l un soit acceptable pour l autre encadr 9 Encadr 9 Le projet en formation dans l entreprise une n gociation entre des Pif un Paf et un Pof Le Pif est le Projet individuel de formation et concerne le stagiaire Celui ci arrive toujours en formation un moment de d stabilisation dans sa vie il faut donc l aider s approprier un projet individuel de formation qui est souvent mal explicit et l articuler sur son projet de carri re son devenir au del de la formation Le Paf est le Projet d animation de formation et concerne plus particuli rement la professionnalit des formateurs et le cr neau de leurs comp tences mais ce Paf ne peut exister sans une commande sociale qui renvoie la politique et aux strat gies de formation qu une organisation entend se donner C est alors qu intervient le Pof qui est le Projet organisationnel de formation celui de l entreprise de l tablissement qui d cide du r le attribu la formation dans ses orientations Le Pof n gocie en interne ou en externe avec le Paf pour trouver des Pif Il y a trois niveaux d articulation le 1 concerne l
138. enant est salari et que la formation a lieu dans l entreprise et l initiative de l entreprise 32 On ne peut pas opposer cat goriquement l un et l autre type de m thodes On ne peut pas dire que la m thode classique soit totalement d pass e et ne doive plus tre utilis e m me dans la formation pour adultes Elle a ses travers encadr 10 mais elle pr sente aussi des avantages particuliers Le principal avantage de cet enseignement strictement transmissif est d tre rassurant pour l apprenant qui est en quelque sorte dispens de l effort de cr ativit et de tout changement personnel profond contrairement la m thode par p dagogie du projet par exemple section pr c dente o l apprenant doit au pr alable se raconter Ensuite et surtout parce que certains m canismes et savoirs s apprennent mieux ainsi et que l tre humain manifeste quand m me une aptitude certaine au conditionnement Encadr 10 Pour apprendre une liste de termes Une exp rimentation de Lieury travaillant sur les proc d s de m morisation des apprenants d montre le peu de valeur de la m thode qui consiste apprendre par c ur compar e d autres m thodes d apprentissage La m thode exp riment e en opposition est celle de l apprentissage dit multi contexte o il s agit des pr senter aux apprenants la m me liste de termes que celle de l apprentissage traditionnel mais selon d
139. enfants Les personnes cr atives facteurs disposants les processus et les outils de la cr ativit les produits possibles et les conditions de leur r alisation pens e convergente et pens e divergente compl mentarit des processus mentaux Qualit s attitudes et comportements favorables l mergence et l enrichissement de la pens e cr ative Applications par le biais de diverses situations ou probl mes p dagogiques Relations humaines et d veloppement des organisations Faciliter une compr hension de la dynamique des organisations dans lesquelles on travaille quotidiennement sensibilisation la th orie et la pratique du changement planifi dans les organisations familiarisation avec certaines approches pour humaniser et d velopper les organisations T Group processus de solution de probl mes gestion par objectifs tude de l organisation comme syst me social l organisation et son environnement les finalit s des changements organisationnels changements des valeurs et attitudes des membres identification de certains probl mes organisationnels l int rieur du milieu de travail quotidien Consultation et relation d aide D couvrir d velopper et apprendre utiliser les ressources personnelles favorables l tablissement d une relation avec les personnes qui viennent en consultation Description et apprentissage des attitudes aidantes et techniques de base dans la relation d aide et la consu
140. enser que chaque apprenant est diff rent on con oit aussi que ces au niveau socioculturel selon l origine sociale les valeurs les croyances les types de socialisation les histoires individuelles au niveau cognitif les processus mentaux d acquisition des connaissances d pendent des repr sentations des stades de d veloppement op ratoire capacit s d abstraction des modes de pens e des strat gies d apprentissage que chacun d veloppe au niveau psycho affectif le v cu et la personnalit des individus d terminent leur motivation leur volont leur cr ativit leur curiosit et donc leur rythme d apprentissage Face un traitement identique ces diff rences se transforment en in galit s et c est contre cette fatalit que la p dagogie diff renci e tente de lutter Il s agit donc au pr alable de pouvoir diff rencier individualiser ou tout au moins traiter plus finement l apprenant au travers de typologies de styles cognitifs et styles d apprentissage section 3 4 1 La section suivante 3 4 2 s attachera plus pr cis ment aux difficult s op rationnelles relatives cette m thode 3 4 1 La prise en compte des styles cognitifs et styles d apprentissage Dans cette volont qui anime la p dagogie diff renci e de respecter la diversit des apprenants on con oit que O La conception des styles apprentissage est issue des travaux sur les styles cognitifs En fai
141. ent r utilis e en milieu professionnel l apprentissage d une langue ou de nouvelles technologies Dans le cas de formations non choisies par les employ s les plus frustrantes et les plus mal v cues sont celles qui ne concernent que l apprentissage d automatismes de travail de r flexes professionnels comme par la m thode du drill ou celle de Carrard Section 1 3 3 D autres strat gies s av rent galement ne tenir compte de l int r t personnel de l apprenant que de mani re secondaire la r forme du Maroc encadr 1 N anmoins la formation dans l entreprise doit permettre autant que faire se peut de pouvoir cumuler performance professionnelle et mieux tre personnel et social Cette n cessit r sulte alors de multiples n gociations o interviennent galement les syndicats et envisagent les contraintes et b n fices des uns et des autres encadr 9 Les strat gies que d veloppent les entreprises lors de formations en leur sein visent souvent avant tout augmenter leur rendement par les performances de leurs employ s Mais il s agit aussi d augmenter les savoirs de l entreprise par l interm diaire de sa population en augmentant les savoirs connaissances comp tences de cette population Cette double op ration a t tudi e d s les ann es 1970 par Argyris qui a labor une th orie de l apprentissage d entreprise en utilisant le concept d apprentissage organisationnel
142. entreprise par exemple encadr 9 Quand on sait o l on va on avance mieux La m thode permet aussi de consid rer l individu dans sa globalit et de redonner du sens son pass pour La pratique est louable mais peut cependant pr senter un certain danger lorsque le public qui se soumet l atelier histoire de vie est en phase de rupture et de d saffiliation ou de disqualification sociale selon les expressions de Castel et de Paugam et que le formateur n est pas suffisamment form pour ma triser des v cus parfois difficiles qui demanderaient peut tre l intervention d un psychanalyste Le projet est et doit tre pr sent tous les niveaux de la formation et concerne toutes les parties prenantes de la formation on ne peut pas on ne doit pas tablir de formation sans projet Il concerne aussi bien l individu en activit ou pas qu une entreprise ou l tablissement qui produit la formation et les formateurs concern s Les attentes les objectifs finaux et les obstacles surmonter seront plus ou moins divergents entre les uns et les autres La p dagogie du projet et son application telle qu elle a t abord e ici est essentiellement relative une population de jeunes ch meurs Elle s adresse aussi des salari s en activit Si difficult il y a dans la mise en uvre pour le salari en activit elle sera moins le fait d une perte de confiance totale
143. ependant l aider processus de formation et de ce fait restent souvent suivant la population cibl e car il faut aussi noter une certaine stigmatisation du public la base des nouvelles m thodes d apprentissage pour les adultes L ducabilit cognitive est une m thode plus sp cifique l apprentissage des adultes de bas niveau d instruction le plus souvent Elle permet effectivement de remettre le pied l trier dans le processus d apprentissage et d inviter l apprenant un r le actif Elle ne donne cependant pas en elle m me un v ritable produit d apprentissage et laisse de c t toutes les caract ristiques individuelles de l apprenant motivation int r t cognitif et toutes les variables galement op rantes relation de groupe relation p dagogique etc dans le processus d apprentissage Il semble plus probant et b n fique que l apprentissage ait une finalit concr te 1 3 2 P dagogie du projet et p dagogie de la m diation La finalit de la p dagogie du projet vise l apprentissage d un comportement d autonomie qui se d finit par la mise en uvre d une d marche dominante de projection Sch matiquement on peut dire que le projet est l outil de l apprenant et ce qui lui permet d avancer dans sa d marche de formation Elle demande d avoir un but pr cis vers lequel tendre ce que l on ne trouvait pas dans les m thodes p dagogiques d ducabilit cognitiv
144. er une attention particuli re aux besoins des individus poss dant un faible niveau d ducation qui s engagent dans une activit professionnelle peu qualifi e et peu r mun r e Les employeurs et les syndicats doivent mettre en place des m canismes appropri s pour promouvoir l ducation et la formation tout au long de la vie de tous les travailleurs L offre de places en formation en entreprise est en augmentation elle doit cependant tre encore am lior e En Allemagne entre 1999 et 2000 le minist re de l ducation a not une augmentation de 18 500 contrats de formation suppl mentaires du fait de la mise en place d un programme d urgence sur le Pacte pour l emploi B ndnis f r Arbeit Cedefop Info 2000 32 Favoriser une politique de discrimination positive Cette recommandation consiste sugg rer l entreprise d inciter au mieux les individus les plus faibles se lancer dans un processus de formation On reconna t g n ralement dans ce cas un certain nombre de groupes cibles les bas niveaux de qualification les immigr s certains handicap s les femmes Il faut pour cela pouvoir proposer des formations leur niveau et leur permettant d voluer L exemple de la r forme de l ducation et de la formation au Maroc fournit une illustration de cette pr occupation encadr 12 Le Conseil d analyse conomique CAE 2000 propose cet effet de permettre des parcours diff renci s pl
145. erait peine une quinzaine d ann es Viau 1996 Bien que l on s y int resse effectivement peut tre beaucoup plus maintenant qu auparavant les tudes ant rieures avaient d j plus ou moins abord les questions relatives la motivation et si nous reprenons les diverses th ories voqu es en section 1 on retrouve g n ralement au moins une indication sur la place donner la motivation de l individu dans son processus d apprentissage 46 Consid rant qu il y a intentionnalit partir du moment o l individu est pr sent la formation m me si l initiative premi re de la suivre n est pas de son fait mais de son entreprise par exemple 45 Ainsi dans l approche b havioriste de Skinner la motivation d pend en grande partie de renforcements externes et c est dans la fa on dont l individu est r compens par le formateur par des encouragements par exemple que se d finit la motivation de l apprenant Dans d autres approches la motivation est beaucoup plus intrins que l individu et est rechercher dans son besoin d apprendre et de s enrichir L un et l autre ne sont pas pour autant antinomiques ils interviennent seulement des moments diff rents L approche humaniste est placer l origine du d sir de formation le constat b havioriste concerne un temps o la formation est d j entam e Les cognitivistes quant eux situent la m
146. erdu mais les enrichir de mani re ce que l individu ait le sentiment de pouvoir les r utiliser avec une plus value dans son quotidien donner l individu l occasion de faire des choix de mani re ce qu il puisse mettre en pratique sa nouvelle autonomie se d rouler sur une p riode de temps suffisante et adapt e aux diverses autres occupations ou obligations de l apprenant aboutir un produit fini c est dire permettant d atteindre les objectifs initiaux fix s La question qui se pose alors est de savoir quels sont les crit res les op rateurs et les op rations mettre n cessairement en place pour parvenir respecter et satisfaire toutes ces options Sachant encore que cela est n cessaire mais non suffisant car outre ces divers l ments sp cifiques l apprenant il faut aussi prendre en consid ration des variables plus ext rieures l apprenant lui m me et reconna tre l influence de tout le contexte de l apprentissage ce qui complexifie encore la recherche d une m thode et de techniques adapt es donnant lieu un apprentissage efficace coup s r Compte tenu de tous ces l ments et au vu des diverses m thodes d crites et analys es on con oit de plus en plus d sormais qu valable Les m thodes p dagogiques et andragogiques entrent dans le champ des sciences de l action dont on sait qu elles ne peuvent jamais tre enti rement
147. erner est vaste tant les confusions sont grandes encore entre les diff rents concepts et leurs pratiques La fronti re entre l ducation l instruction ou la formation des enfants et des adolescents et celle des adultes n est pas vraiment bien d finie finalement De m me que la distinction qu il peut exister entre ce qui rel ve du savoir ou de la connaissance de ce qui renvoie plus des capacit s ou des aptitudes et ce qui est plus du ressort de la comp tence ou de la performance par exemple et ce n est pas tant le vocabulaire qui nous manque quelle que soit la langue utilis e que la clart d esprit suffisante pour faire la part entre les concepts et les ph nom nes ou pratiques auxquels ils renvoient annexe 1 Les diff rents termes relatifs l enseignement ou l apprentissage posent donc probl me quant leur usage A cette difficult s ajoute l apparition de nouvelles notions connotation psychologique telles que l apprenant le m diateur l ducabilit qu il faut galement ma triser Et l on trouve de m me une certaine d rive ou utilisation plus connot e accord e certains substantifs on parle beaucoup plus facilement aujourd hui de formateur plut t que d instructeur en mati re d apprentissage des adultes tout comme on pr f re le terme d enseignant celui de ma tre lorsqu il est question des plus jeunes Ces choix ne sont videmment pas neutre
148. ervice et de conseil Dans 57 des cas les grandes entreprises sont indemnis es de leurs prestations par les b n ficiaires environ 20 ont r solu la question de la contrepartie par des changes d apprentis et des accords interentreprises Les entreprises interrog es jugent leur exp rience de cette collaboration en mati re de formation tout fait positive 70 souhaitent la poursuivre 26 l tendre Cedefop Info 1999 D autres formations qui concernent pourtant le travail dans l entreprise peuvent se d rouler hors du lieu de travail parce qu elles demandent du mat riel qui n est pas accessible l entreprise en quantit suffisante par exemple par manque de locaux adapt s ces formations ou parce que le personnel comp tent pour r aliser ces formations n a pas sa place dans l entreprise et qu il est n cessaire de faire appel des sp cialistes dans la cr ation de nouveaux m tiers dont l entreprise ressent le besoin C est ce que l on trouve notamment depuis les ann es 80 90 avec la formation des nouveaux dirCom les directeurs en communication une poque o l on parle de plus en plus de soci t de l information et du savoir et de globalisation culturelle l entreprise conna t elle aussi cette mode de la communication et peut effectivement entrevoir la possibilit de former un ou plusieurs de ses cadres ces nouveaux m tiers Ces techniques d sormais en vogue et is
149. es apprentissages aux besoins et attentes des apprenants Pour ce faire plusieurs outils doivent tre utilis s divers moments de la formation La didactique fait l hypoth se que la sp cificit des contenus est d terminante dans l appropriation des connaissances la p dagogie l andragogie quant elle porte son attention sur les relation entre l enseignant ou le formateur et les apprenants et les apprenants entre eux Les deux sont cependant prendre en compte galement lorsqu il est question de travail en groupe cela correspond un projet p dagogique mais celui ci n a de sens que par rapport une justification didactique d terminer en quoi un type de formule donn travail en groupe apporte un plus aux apprenants dans l appropriation des connaissances La formation la m thode choisie et son contexte doivent donc tre valu s au d but de la formation en cours de formation de mani re en modifier les m thodes si n cessaire et en fin de formation pour v rifier que la ou les m thodes choisie s ont bien conduit l objectif escompt 115 En ce qui concerne les finalit s et objectifs de la formation 64 Que l objectif de la formation soit clairement d fini Il est en effet n cessaire mais d s le d but de la formation d ailleurs qu il y ait une finalit pr cise la formation un but atteindre La formation doit ainsi se constituer et donner lieu un produit fini
150. es consid rations devant tre plus sp cifiquement remarqu es apparaissent surlign es dans le texte des r sum s et ou recommandations particuli res sont propos s en fin de section en caract res italiques dans une police diff rente et en retrait dans le texte PR SENTATION G N RALE Bien que les pays membres depuis quelques ann es attachent de plus en plus d importance la formation professionnelle des adultes les m thodes de formation des travailleurs g s n ont pas encore atteint le degr de perfection atteint par cette science plus traditionnelle qu est la formation des enfants et des adolescents Cette lacune est d autant plus singuli re qu notre poque on ne consid re plus que le besoin d apprendre prend fin la sortie de l cole ou de l universit Pour participer pleinement librement et productivement l volution conomique et sociale de leur pays pendant toute la dur e de leur vie active il faut que les adultes s assimilent continuellement de nouvelles connaissances et de nouvelles techniques Nombreux sont ceux qui lont d j fait et ont ainsi maintenu voire am lior dans leur ge m r leur productivit leur niveau social et leur niveau de vie Belbin R M 1965 Tels taient les propos de R M Belbin du Comit de la Main d uvre et des affaires sociales de l OCDE en introduction de son ouvrage en 1965 Quelque 35 ans plus tard le contexte a volu Introduction les
151. es dans le d veloppement intellectuel des individus Dans le m me temps d autres exp rimentations montrent qu il n est pas n cessaire qu il y ait conflit les individus peuvent d embl e fournir des r ponses diff rentes selon que la situation ou les contenus sur lesquels portent la t che sont plus ou moins marqu s par leur exp rience sociale ant rieure Doise et al 1978 On per oit donc que lacte d apprendre demande des efforts particuliers de la part de l individu qui s y soumet et que ces efforts ne rel vent pas seulement d un travail de m morisation mais g n re des transformations beaucoup plus globales De la m me fa on des d terminismes sociaux jouent aussi un r le non n gligeable dans le processus d apprentissage de l individu et sa relation au groupe le r le qu il va souhaiter ou arriver tenir au sein du groupe mobilisera galement des l ments intervenant dans le processus d apprentissage Un certain nombre de choix et d op rations de la part de l apprenant sont donc n cessaires ce processus d apprentissage ce qui constitue le m tier d apprenant le choix d un projet et de son objectif celui de la situation d apprentissage le d veloppement d attitudes adapt es l activit choisie le traitement des donn es par m morisation assimilation etc la prise de distance pour valuation de ces op rations et de ce processus et les interactions sociale
152. es en uvre pour enseigner et pour apprendre apprendre Ainsi une fois la situation de l apprenant prise en consid ration son histoire son parcours personnel et professionnel ses capacit s comp tences particuli res motivations interviennent alors n cessairement toute une s rie d autres l ments inh rents au processus d apprentissage lui m me Section 3 qui peuvent cependant tre tout aussi d terminants et auxquels il est n cessaire de s attacher lorsque l on vise la formation des individus Pour tablir leurs m thodes la p dagogie et l andragogie se sont largement inspir es de la psychologie c est en quelque sorte elle qui dicte les nouvelles th ories et les nouveaux d terminants prendre en consid ration pour que l apprentissage soit plus adapt et donc plus efficace th ories psychologiques Ce sont ces diverses th ories leur mise en pratique et tous ces l ments de plus en plus organis s et codifi s de l apprentissage le formateur le contexte de la formation la m thode choisie les objectifs atteindre etc relativement l apprenant qui devraient finalement nous permettre Section 4 de dresser un bilan tentant de d gager quelques recommandations quant aux l ments incontournables prendre en compte et valuer au plus juste dans toute d marche ou processus de formation des adultes TABLE DES MATI RES AVERTISSEMENT ste nn panne tent M Re state A Vrai ere ur 2
153. es m mes choses sous les m mes mots Et puis il aimerait bien d cider lui m me de sa propre ducation et son projet personnel se heurte bien souvent au projet que nous avons pour lui mais s il pouvait d cider de sa propre ducation c est qu il serait d j duqu Meirieu 1999 Il appartient donc l ducateur qu il soit enseignant ou formateur en relation avec des enfants ou avec des adultes de travailler avec et sur cette r sistance et donc de repenser ses m thodes p dagogiques en fonction du public auquel il est confront On consid re aussi que le comportement et ou le jugement de l enseignant ou du formateur influe consid rablement sur les acquisitions des apprenants et leurs chances de r ussite 1l lui faut donc rester le plus neutre et le plus impartial possible Son attitude ses a priori critiques et appr ciations justifi es ou pas favorisent ou au contraire peuvent g ner les progr s de l apprenant Ces interactions l uvre dans la relation enseignant apprenant ont notamment t d montr par Rosenthal en 1971 encadr 22 L enseignant ou formateur doit dans chaque cas s efforcer d accorder l attention laquelle chaque apprenant a droit quelles que soient ses capacit s Face aux apprenants qu il consid re faibles et d motiv s il doit leur exprimer sa confiance dans leurs capacit s de r ussir d montrer de l enthousiasme leur enseigner et de l int r t
154. es ont leurs disciples et leurs d tracteurs leurs avantages et leurs inconv nients et leurs publics et usagers privil gi s Encadr 3 De la p dagogie traditionnelle l ducation nouvelle De mani re un peu caricaturale on peut ais ment cat goriser les deux mod les et ce passage de la p dagogie traditionnelle l ducation nouvelle Pendant tr s longtemps on a con u l enseignement sous une forme unique un ma tre tout puissant juch sur son estrade divulguer son savoir dans un long monologue une troupe ignorante et docile La le on crite sur un tableau noir tait copi e par les l ves apprentis apprise par c ur puis r cit e telle quelle On consid rait alors que le simple fait d apprendre par c ur suffisait la compr hension et que transmis Cette p dagogie frontale l enseignant pr sente une somme de connaissances que l apprenant est tenu de m moriser et int grer est depuis le d but du XX si cle au moins largement d cri e On con oit d sormais qu il ne s agit pas seulement pour un enseignant ou un formateur de faire de l encyclop disme et de transmettre un savoir et des connaissances mais qu il est surtout important de s int resser la mani re dont ces connaissances sont assimil es Depuis Piaget Vygotsky et Bruner notamment tous psychologues et ce qui importe en caricaturant l extr me ce n est pas tant ce qui es
155. esures adopt es en vue de l acquisition ou du perfectionnement d une qualification professionnelle pour les travailleurs La formation permanente ou continue est une formation professionnelle destin e aux salari s des entreprises Pour le Cedefop la formation professionnelle comprend tout aussi bien la formation initiale que la formation en entreprise Montay 1998 Instruction gt savoir acquis par l tude par un enseignement re u L instruction est con ue comme l action de transmettre des connaissances afin de former l esprit d un tre humain et se distinguerait ainsi de l ducation qui viserait plus un d veloppement global des capacit s de l individu en s int ressant tous les aspects de sa personnalit En France la notion appara t apr s la r volution de 1789 et le rapport de Condorcet en 1792 qui recommande une transmission des savoirs rationnelle progressant du plus simple au plus complexe Au d but du XX si cle en France les attributions du minist re de l Instruction publique commencent s tendre vers l enseignement technique et sp cialis l intention d enfants d ficients Ces transformations conduisent alors une nouvelle d nomination et en 1932 l initiative d Herriot le minist re de l Instruction publique devient le minist re de l ducation nationale avec pour ambition une d finition plus riche de la fonction enseignante et une prise en c
156. et largir les centres d int r t par la d couverte de th mes li s la culture et au monde contemporain P dagogie active reposant sur des quipes de formateurs chevronn s renforc e valid e et clair e par un ensemble de conf rences d ners d bats li es un des th mes abord s en s minaires et assur es par un cadre sup rieur de la Lyonnaise connu pour son expertise en la mati re Sans donner de fastidieux d tails sur les contenus et les dur es de chaque s quence ou sous s quence notons que cette formation se compose de 6 grands ensembles clat s ou regroup s selon les mati res chaque ensemble constituant une tape de la qu te sans que l on puisse pour autant hi rarchiser les savoirs Le premier bloc 5 jours est consacr au d veloppement personnel Il englobe des techniques de cr ativit de gestion de temps de lecture efficace de mobilisation de son nergie de connaissance de soi Il appara t un peu comme une mallette de premier secours sans pont et sans lastique du cadre performant Le deuxi me module 12 jours est r serv une approche globale de la communication d entreprise Il vise partir de situations de communication professionnelle non seulement permettre aux cadres de mieux ma triser les outils et techniques de communication mais aussi et surtout d analyser les ph nom nes et les politiques de communication mis en uvre dans l entrepr
157. et ainsi que l voque Marc 1996 le comportement en collectivit d un individu est parfois fort diff rent de son comportement individuel Si l apprentissage est une appropriation personnelle de savoirs le groupe dans lequel est plac l individu apprenant et sa structuration interf rent aussi dans la d marche d acquisition de l apprenant et modifient ses attitudes d apprentissage Il est indispensable de tenir compte du groupe et de sa constitution dans tout processus d apprentissage La structure spatiale dans laquelle s organise et prend place le groupe joue galement un r le non n gligeable pouvant intervenir sur la motivation de l individu et ses possibilit s d aboutir un apprentissage positif A nsi tout en tant finalis e apprendre reste une action ouverte en ce qui concerne les formes et les d marches et surtout une action largement d termin e par la structure du syst me qui le r alise Ce sont ce syst me et ce contexte qui seront tudi s dans la section suivante 3 2 Le contexte de l apprentissage Les lieux les moments les sources d apprentissage sont multiples institutions et organismes de formation situations de travail et situations sociales acquis formels et acquis exp rientiels bilans de comp tences sont quelques uns des l ments cl s prendre imp rativement en consid ration La formation sert en outre de nombreux acteurs locaux r gionaux nationaux ou internationaux
158. et techniques efficaces en mati re d apprentissage des adultes pour un apprentissage tout au long de la vie il semblait n cessaire comme cela a t fait dans les premi res sections de ce document de revenir sur les th ories initiales de la p dagogie et de l andragogie En cerner l origine l historique les objectifs initiaux permet aussi de mieux en saisir la r alit les failles et les avanc es et de s impr gner des acquis pour mieux innover ou profiter de ce qui peut appara tre comme tant de bonnes initiatives et de bonnes pratiques d velopper ou cr er Ce sont ces diverses th ories et applications parfois plus empiriques que rationnalis es qui permettent terme de dresser un bilan de ce qu est l ducation des adultes de ce qu elle fut et d anticiper sur ce qu elle sera ou devra tre Les tudes macrosociales et statistiques sur les in galit s et leur reproduction dans le travail la vie sociale l acc s la culture l ducation la sant notamment laissent de plus en plus souvent la place d sormais des travaux proposant une analyse des comportements individuels et des strat gies dont les strat gies d apprentissage De la m me fa on la p dagogie ne s int resse plus vraiment aux questions relatives l autorit dans la classe la directivit ou pas D un point de vue sociologique par exemple la vision critique et quantitative laisse d sormais la plac
159. ficult s op rationnelles de la diff rentiation p dagogique eseseeeeseeeeeseeereeresreseeereses 78 3 5 Projet p dagogique et d limitation des objectifs atteindre De l valuation sommative l valuation formative seien i EE E EA A TAT ONS 80 3 59 L La n cessit d va l er ssia p ste E E G E E E Let 81 3 5 2 La pertinence de l valuation formative compte tenu des nouvelles m thodes d apprentissage82 4 BILAN ET RECOMMANDATIONS smith nent aoip aans 85 Recommandations et bonnes pratiques ses 89 Recommandations pr alables d ordre g n ral ss 89 En ce qui concerne le contexte g n ral relatif une politique de formation eseseseeeeeseerreereerrersrereree 92 En ce qui concerne le cadre g n ral d organisation de la formation 98 En c qui concerne l entreprise nent sirni oi iir reie ieee 102 En ce qui concerne l ppr nant 25 48 82 tr Ali nas tte AE E nds te A tt 106 En c quiconcerne les formateurs issues tree than entend tn rome demie ent ET ERAEN 109 En ce qui concerne la m thode p dagogique andragogique choisie 112 En ce qui concerne les finalit s et objectifs de la formation 116 ANNEXES se date nent tent Meter a en nt ne nn Mental steel 118 ANNEXE 1 Une ligne de d marcation floue entre p dagogie et andragogie 119 ANNEXE 2 Un exemple de m thode p dagogique nouvelle L du kin siologie ou kin siologie duc
160. git aux nouvelles acquisitions selon ses caract ristiques propres et son v cu Il est donc n cessaire dans tout processus d apprentissage de prendre en consid ration l individu d un point de vue holistique avec son histoire ses sensibilit s particuli res et ses projets 2 2 2 L influence du groupe sur les acquisitions de l individu Depuis les travaux de Bandura Vygotsky Bruner par exemple on privil gie de plus en plus les formations en groupe et il faut examiner l acte d apprentissage et la fa on d apprendre autant d un point de vue personnel individuel que dans le cadre d un travail en groupe Bien que parlant de d terminismes sociologiques on ne se pr occupe pas ici du milieu social d origine P r e 43 de l individu comme raison unique de la r ussite et des trajectoires suivies Il reste d actualit que les O On consid re que la motivation et les strat gies ducatives quel que soit le milieu d origine de l individu sont multidimenisionnelles et interagissent en permanence autres aux conditions p dagogiques de la motivation c est dire l int r t en soi des apprentissages La m me comp tence ou le m me savoir professionnel acqu rir pourront d clencher une motivation diff rente selon que dans la d marche p dagogique les proc dures mentales ad quates seront sollicit es ou non rappelant le fait que les individus mettent en uvre de multiples strat
161. he active et volontaire Pour qu il y ait apprentissage il faut qu il y ait savoir apprendre aimer apprendre et vouloir apprendre L absence de l une ou de l autre de ces dimensions entra ne tr s rapidement un arr t du processus Belbaum 1996 Que la formation soit formelle ou pas il faut n cessairement prendre en consid ration la motivation et l intentionnalit de l apprenant On consid re g n ralement que l apprentissage non intentionnel rel ve du conditionnement et que l apprentissage intentionnel rel ve plus d une d marche volontaire de type constructiviste M me si les deux sont souvent interd pendantes nous nous attacherons essentiellement ici l apprentissage de type intentionnel Avant toute chose il est n cessaire de consid rer deux temps relatifs la motivation de l individu vis vis de son apprentissage la motivation l initiative de la formation et celle pendant la formation qui permet donc sa poursuite voire la r ussite de l apprentissage et deux types de motivation qui s interp n trent une motivation intrins que et une motivation plus sociale mettre en relation avec le groupe auquel l individu participe qui auront des cons quences sur l apprentissage que l individu va suivre L essor des recherches portant sur la motivation et la d motivation des apprenants tout comme l int r t qui y est port dans les processus p dagogiques est assez r cent et remont
162. hologie cognitive qui se d veloppe aux alentours des ann es 60 reprend les travaux des auteurs tels que Bandura et Vygotsky sur l apprentissage social et tentent de l gitimer les diverses th ories de ces auteurs et de les enrichir en partant sur d autres terrains essentiellement les recherches nouvelles portant sur le fonctionnement du cerveau les op rations mentales les processus de traitement de l information C est d sormais partir de la bo te noire du psychisme que seront d termin es les m thodes d enseignement et d apprentissage consid r es comme pouvant tre les plus efficaces aussi bien pour les enfants que peut tre m me plus pr cis ment pour les adultes On consid re alors que quelle que soit la m thode utilis e le sujet ne se contente pas d assimiler des ses a priori du type de m moire utilis e qui d pend elle m me de l int r t que l individu porte l apprentissage auquel il se soumet ou qu il a choisi Cette psychologie cognitive explore donc plus attentivement la perception c est dire le tri n cessaire qu effectue le cerveau dans la masse des donn es qui lui parviennent Elle se pr occupe aussi plus vivement des processus de m morisation faisant la part entre une m moire dite lexicale qui se rattache au par c ur de l enseignement traditionnel et une m moire s mantique qui concerne le sens des mots et n cessite donc un travail diff rent et
163. i re des activit s des tablissements d enseignement primaire secondaire ou postobligatoire signalant que c est d s l cole primaire et secondaire qu il faut agir si l on veut encourager le choix d une profession technologique et promouvoir les innovations n cessaires au commerce et l industrie Cedefop Info n 2 2000 92 8 Une formation initiale qui permette galement dans ses programmes d envisager la formation continue comme un prolongement des apprentissages et non comme une rupture Trop souvent le retour vers l apprentissage est per u comme un pis aller ou l unique moyen pour viter le ch mage ou une situation d chec Une formation initiale ne se formalisant pas comme une fin en soi facilitera le retour vers l apprentissage et le projet de possibilit de formation tout au long de la vie Le Portugal a lanc en 2000 un syst me de formation continue pour les anciens tudiants Une quipe de techniciens et professeurs de l universit de Minho a t formellement constitu e en Bureau de formation continue de l universit Cette structure a fondamentalement pour fonction de r aliser des actions de formation tout au long de la vie pour d anciens tudiants qui ressentent le besoin d actualiser leurs connaissances dans leur domaine de formation Cedefop Info n 2 2000 9 Une diffusion des possibles en apprentissage Il est indispensable que chacun soit inform au mieux de ce q
164. i en place se proposent de d velopper les fonctions intellectuelles sans forc ment passer par l acquisition de connaissances il s agit donc essentiellement d apprendre apprendre plut t que d apprendre telle ou telle connaissance Les enseignants et formateurs voient en elles un moyen de rendre l ducation plus efficace et en quelques ann es le d veloppement de ces m thodes est devenu un v ritable ph nom ne social Partant du principe que les conduites intelligentes peuvent s apprendre l ducabilit cognitive regroupe toutes les m thodes qui visent au d veloppement du potentiel intellectuel gr ce des exercices de logique essentiellement Parmi les m thodes d ducation cognitive troitement associ es des th ories psychologiques certaines sont simplement d duites de th ories du fonctionnement et du d veloppement 24 la suite d une rencontre interdisciplinaire initi e par Chomsky en 1956 Coll ge Dartmouth Hanover o merge l id e que les activit s de l esprit humain peuvent tre tudi es et doivent tre d crites comme des syst mes traiter de l information 23 cognitif la th orie de Piaget et celle du traitement de l information D autres ont donn lieu une th orisation originale comme le PEI Programme d enrichissement instrumental N anmoins la plupart d entre elles se sont d velopp es sur le terrain en r ponse des besoins pratiques un formateur ou un ense
165. ici de d velopper cette th orie mais de cerner plus pr cis ment ce qu elle a induit en mati re p dagogique Les m thodes mises en uvre par Dewey se formalisent essentiellement dans un travail de groupe Il s agit ainsi de proposer aux l ves des r alisations concr tes qui vont mobiliser leurs activit s les connaissances d j acquises en leur donnant l occasion de les enrichir et de s en approprier de nouvelles Une des activit s les plus illustratives consiste proposer de r aliser un journal par exemple Approximativement dans les m mes ann es dans la m me r gion et suivant les m mes principes de m thodes actives d apprentissage se met galement en place ce qui a t appel le Plan Dalton 1917 o les l ves peuvent travailler leur rythme et r partir les t ches comme ils l entendent partir de contrats pass s dans chaque discipline L enseignant apporte son aide la r alisation des t ches et contr le le travail qui est individualis Sur la m me base d apprentissage par l exp rience et le faire ces m thodes se d clinent donc en deux positions une plus individualis e plan Dalton et une plus groupale les coles laboratoires de Dewey qui n emp chent cependant pas une aide individualis e si besoin Ce type d enseignement con u comme une action organis e Vers un but d clar est encore l uvre aujourd hui aussi bien l attention des enfant
166. ie dont l objet en mati re d apprentissage est de porter un regard sur le groupe en formation De pr c dents travaux avaient cependant t men s notamment par Vygotsky pour les enfants signalant que c est la mise en synergie des p les collectifs et individuels qui provoquent et favorisent l apprentissage et les progr s de l individu Les tudes r alis es montrent qu il y a une intrication de tous les acteurs dans la situation de classe ou de stage Le regard des autres l interaction sociale sont des facteurs puissants de motivation et d explication des apprentissages partir des divers travaux r alis s ce sujet on prend conscience qu outre la motivation personnelle de l individu entre en ligne de compte la perception qu il a de ce que les autres pensent de lui l auto estime Cette notion correspond en quelque sorte la self fulfiling prophecy de K Merton ou proph tie autor alisatrice qui d veloppe l id e par exemple qu force de s entendre dire que l on est incapable on le devient Outre l image de soi que renvoie le groupe le regard port par l individu sur son groupe peut jouer sur sa motivation et ses chances de r ussite on note en effet des renversements de performances encadr 14 sous l effet de ces modifications sociales qui semblent pourtant mineures Monteil 1993 49 Zimmermann et al 2000 montrent entre autres qu une perception juste de ses
167. ieu sp cifique d apprentissage Le manque de contact r el avec le formateur et l autonomie laiss e dans le rythme d apprentissage entra ne plus souvent qu il ne devrait une certaine lassitude de la part de l apprenant qui abandonne plus souvent une formation distance qu un autre type de formation La formation sur le tas sur le lieu de travail pr sente des avantages certains L apprentissage se fait in situ et l apprenant peut acqu rir exactement ce dont il a besoin N anmoins cet apprentissage se fait tr s souvent de mani re tout fait informelle et est rarement reconnu par l entreprise comme tant un ajout de savoirs et savoir faire pouvant donner lieu une reconnaissance particuli re en termes de promotion d augmentation de salaire ou d attribution de plus grandes responsabilit s 114 En outre certaines m thodes d apprentissage sur le tas ne visent qu une augmentation de performances par l acquisition de r flexes de travail qui diminuent le temps de r alisation d une t che et ne tiennent pas compte de l individu et du b n fice personnel qu il peut retirer d une telle formation Cela est d autant plus g nant que consid r comme un temps de formation part enti re la personne peut alors tre priv e d un autre type de formation Il est n cessaire que l individu soit motiv apprendre que cette formation lui permette d atteindre un but pr cis et qu
168. if de trouver un emploi ou d acqu rir une qualification gr ce un contrat d apprentissage ou de qualification Le b n ficiaire d un contrat d orientation re oit une r mun ration d au minimum 30 65 du smic en fonction de son ge Les stages de formation continue autorisent lorsqu on est entr dans la vie active et sous certaines conditions de b n ficier de temps de formation permettant d am liorer ses comp tences et de les adapter au d veloppement des connaissances et des techniques L AFR Allocation de formation reclassement permet sous certaines conditions des ch meurs indemnis s s engager dans une formation et de b n ficier d une allocation d un montant gal leurs indemnit s de ch mage Un sondage de l IFOP en 1987 signalait que le syst me Plan de formation reste le plus connu parmi les salari s form s ou pas 71 le connaissent parmi les salari s form s 47 parmi les non form s 24 5 ont d j entendu parl du CIF cong individuel de formation 28 connaissent les contrats de conversion et 23 les stages FNE fonds national pour l emploi Pour la plupart avoir recours la formation signifie aussi changer d entreprise Les raisons voqu es par ceux qui ne partent pas en formation sont pour 21 une r sistance de la part de leur hi rarchie pour 16 la crainte d une trop longue absence son poste pour 17 un manque d int r t pou
169. ifique d tudes et de recherches r serv e l andragogie et l apprentissage des adultes et des certificats et dipl mes d andragogie On note assez peu de diff rences dans les conditions d acc s et les objectifs et les programmes de ces certificats et dipl mes voir annexe 3 d un tablissement l autre Pour l UQAM le Certificat pour formateurs d adultes Conditions d admission Le programme n est pas contingent Tous les candidats doivent avoir une connaissance satisfaisante du fran ais crit et parl et passent un test crit Ils doivent soit tre titulaires d un Dipl me d tudes coll giales DEC ou quivalent soit avoir une exp rience dans le domaine poss der des connaissances appropri es tre g d au moins 21 ans et avoir travaill pendant au moins six mois temps plein ou l quivalent de 360 heures pour un organisme qui s occupe de l ducation des adultes soit avoir r ussi cinq cours 15 cr dits de niveau universitaire au moment du d p t de la demande d admission Tous les candidats doivent en outre poss der une exp rience attest e totalisant six mois d intervention comme formateurs d adultes en milieu scolaire ou dans des organismes responsables de la formation des adultes ou tre en possession d un contrat ou d une lettre d engagement titre de formateurs d adultes dans un tablissement d ducation public ou priv Objectifs de la formation Ce programme v
170. ignant invente quelques techniques qui sont ensuite syst matis es en m thode et ce n est que dans un troisi me temps que l on s interroge sur leurs fondements th oriques La plupart des auteurs de m thodes d ducation cognitive se r f rent Piaget en priorit puis Vygotsky et Bruner Les m thodes d ducabilit les plus connues sont la m thode de gestion mentale d Antoine de la Garanderie les ateliers de raisonnement logique ARL les cubes de Mialet et le PEI de Reuven Feuerstein Ce courant bas sur l ducabilit cognitive va en quelque sorte l inverse des autres il s est d abord d velopp en formation d adultes pour tre ensuite adapt au contexte scolaire aux l ves ayant un contentieux avec l organisation disciplinaire classique De ce fait c est dans la section suivante qu un abord plus explicite des pratiques mises en uvre sera d velopp Ce n est pas en apprenant plus que l on devient plus intelligent c est en devenant plus intelligent que l on apprend mieux Ce qui doit tre mis en avant dans tout processus d apprentissage c est au pr alable comment apprendre apprendre et mettre en uvre les moyens pour favoriser l apprentissage N ont t trait s ici que les grands courants ou tout au moins les plus connus de la psychologie ayant un regard sur les apprentissages Globalement on peut dire que les grands principes de l ducation nouvelle parfois re
171. in galit s t moignent des risques d une divergence apparente entre les objectifs de l employeur et les attentes des salari s et les cons quences du resserrement croissant de la formation autour d enjeux d adaptation aux volutions des techniques ou de l organisation pourrait conduire remettre en cause la solidit du lien entre le salari et son employeur Aventur et Hanchane 1997 55 Pendant l exercice 1994 seulement 2 91 des CIF avaient pour finalit l acc s la culture Bilan statistique CIF CDI Copacif 1995 54 Ainsi aujourd hui ne pas acc der la formation induit un risque d tre exclu de l entreprise Il s agit l d un enjeu particuli rement important au sein des cat gories ouvri res lorsque la pr sence de travailleurs peu qualifi s est importante Aventur et Hanchane 1997 Dans cette utilisation la formation appara t alors non plus comme facteur d galit et de d veloppement mais comme productrice de s lection sociale et d exclusion La formation des adultes est alors selon les acteurs possibilit d int gration outil de modernisation occasion d mancipation Elle peut avoir simultan ment pour certains d entre eux plusieurs usages mais elle n est jamais neutre Elle fonctionne souvent aux limites de la rupture mais souvent aussi l initiative de la suture L ducation des adultes est en permanence en recherche d quilibre entre ceux qui souha
172. ion de leurs finalit s des contenus abord s des contraintes respecter mais aussi des contextes professionnels et des valeurs qui les animent 55 Face aux n cessit s de performances toujours plus accrues de nombreuses entreprises se sont lanc es dans la formation de leurs employ s essentiellement les grandes entreprises et un niveau moindre mais croissant les PME Le ph nom ne n est pas nouveau il a exist de tout temps et correspond ce que l on a toujours consid r comme tant de l apprentissage sur le tas Il devient plus formel voire obligatoire dans de nombreux pays avec notamment l entr e en vigueur de la loi imposant aux entreprises de consacrer 1 de la masse salariale la formation du personnel en France au Qu bec En s institutionnalisant il devient aussi plus g n ral et concerne aussi bien les cadres que les man uvres et fait de plus en plus appel des structures ext rieures passant donc d un apprentissage traditionnel et informel sur le tas une formation plus cadr e et organis e Comme cela tait d j voqu dans la section 2 1 cette formation peut tout autant tre volontaire que subie des fins strictement professionnelles ou plus personnelles une finalit professionnelle pouvant avoir des retomb es personnelles l alphab tisation par exemple ou l apprentissage d une langue et une formation pour convenance personnelle pouvant tre b n fiquem
173. ion des connaissances tant dans certaines carri res m dicales par exemple une obligation tous ces types de formation s ajoutent encore des formations n ayant pas pour effet d augmenter le comme les formations visant communiquer mieux g rer son stress une quipe les stages visant une meilleure organisation encadr 5 On arrive ainsi l id e que A chaque public sa formation On ne fera pas de l ducabilit cognitive un individu de niveau d instruction sup rieur Pour une personne de bas niveau de qualification ce n est souvent que la premi re tape d un processus plus long d apprentissage selon les finalit s envisag es A cette diversit de type de formations pour laquelle on note une certaine stigmatisation des publics s ajoute une diversit de moyens d y recourir voir titre d exemple l encadr 11 38 C est notamment ce qui se fait jour au travers de la politique d alphab tisation men e par le Maroc depuis la r forme de l ducation et de la formation initi e en 2000 o il appara t que si la formation continue est un droit c est aussi un devoir du citoyen L article 34 mentionne ainsi qu l intention de la cat gorie des adultes qui ne poss de pas de travail stable et r gulier et notamment les m res les op rations d alphab tisation doivent tre men es en relation avec les op rations de d veloppement int gr rural ou p
174. ions 55 S adapter la situation d apprentissage et la personnalit des individus Cette recommandation englobe en quelque sorte les pr c dentes 52 53 et 54 et insiste sur le fait que le formateur doit tre tout moment pr t modifier une partie sa formation pour correspondre au mieux aux attentes des apprenants et leur style d apprentissage Les formateurs remarquent souvent le peu de trace laiss par un cours magistral surtout pour ceux qui ont des difficult s prendre des notes ou traduire les paroles du formateur en savoirs Or ce cours 109 magistral peut parfois tre r clam par les apprenants l approche d un examen par exemple le formateur doit tre en mesure de satisfaire au mieux les attentes des apprenants et trouver la technique la plus adapt e la finalit attendue 56 Un m tier mieux cern et reconnu une r actualisation r guli re des pratiques et connaissances Il est en effet n cessaire que les formateurs soient suffisamment form s pour faire face la vari t et aux difficult s d apprentissage des adultes pour choisir au mieux la ou les m thodes p dagogiques andragogiques mettre en place en fonction du public qui est destin e la formation qu ils effectuent Pour cela il faut sans doute imaginer une formation des formateurs et une reconnaissance un niveau au moins national voire international l heure actuelle la formation des formateurs est t
175. isation d apprentissage sont d une importance cruciale Les auteurs estiment que le lieu de travail est l un des endroits les plus appropri s pour apprendre www vdab be 34 Tenir compte des disponibilit s des apprenants de leur motivation de leur personnalit L apprentissage m me d cid par l entreprise ne doit pas appara tre l individu comme une contrainte Aussi la formation propos e doit tenir compte au maximum de ce que l apprenant veut et peut r aliser Traitant de la motivation et de la personnalit de l individu plusieurs variables doivent donc tre prises en compte en consid rant aussi qu elles peuvent se modifier au cours du temps et de l volution sociale psychologique financi re personnelle de l individu The motivation or the internal psychological motives behind learning evolve through the individual s unique life process in interaction with societal conditions and the individual s own interpretation of the process and of the interaction In the period of adulthood up to the life turn learning is usually goal directed on the basis of the individual s own aims and strategies which are typically based on a weighted interaction between desire and necessity Adults often have trouble stepping out of the accustomed pupil role while at the same time they also expect to manage their own learning Illeris 2000 Malgr cette complexit il faut tenter de cerner a
176. ise offrir une formation psychop dagogique mettant l accent sur la probl matique de l ducation aux adultes pour les formateurs d adultes uvrant dans les commissions scolaires Le programme dispense des connaissances th oriques sur la psychologie de l adulte et sur l apprentissage sensibilise aux dimensions sociopolitiques de l ducation aux adultes et la probl matique de l intervention p dagogique dans le cadre des commissions scolaires fournit des connaissances th oriques et des informations dans le domaine de la p dagogie permet l instrumentation psychop dagogique favorise l acquisition d aptitudes et d habilet s l intervention p dagogique la relation d aide ducative et l animation de groupe Pour PUQAT le Certificat en andragogie Conditions d admission tre titulaire d un Dipl me d tudes coll giales DEC en formation professionnelle ou l quivalent ou tre g d au moins 21 ans poss der les connaissances correspondant une formation de niveau coll gial et portant notamment sur la m thodologie du travail intellectuel la communication expression fran ais et les sciences humaines philosophie histoire sciences sociales 68 Ces connaissances seront v rifi es l aide d entrevues par le directeur du module et ou un professeur d andragogie Le candidat doit poss der au moins une ann e de travail plein temps ou l quivalent aupr s d adultes en situation
177. ise de mani re pouvoir si n cessaire leur apporter compl ments et correctifs faire d couvrir la dimension strat gique de la communication dans les entreprises et apporter les l ments constitutifs d une qualification transversale hors de la culture des m tiers indispensable aux nouvelles formes de l organisation du travail Le troisi me ensemble est tout entier centr sur l conomie 9 jours Son objectif fournir aux stagiaires les l ments explicatifs de l conomie actuelle et les grandes volutions possibles en la mati re Son but renforcer et actualiser les connaissances th oriques acquises casser les repr sentations et replacer la Lyonnaise de Banque dans son environnement macro conomique La culture et le marketing bancaire constituent le quatri me module 8 jours Son objectif faire saisir les enjeux d un environnement bancaire en profonde mutation rep rer les rouages du syst me financier et pr senter les techniques sp cifiques au marketing bancaire Un cinqui me temps 7 jours est r serv la gestion au syst me informatique et la politique g n rale de l entreprise Il vise la ma trise des outils de gestion une familiarisation plus grande avec l informatique ses proc dures ses hommes ses codes ses utilisations un regard sur les strat gies de d veloppement de la Lyonnaise Enfin le dernier module 5 jours vise cerner un peu mieux la culture et la connaissance du
178. ises L association NOWA cible les int r ts de l entreprise d une part les int r ts professionnels et personnels des femmes qui veulent se r ins rer d autre part Les entreprises participent la programmation d une partie des contenus de la formation et assurent une partie de la formation pratique ce qui permet d acqu rir une qualification sur mesure tenant compte des besoins sp cifiques des entreprises La formation se compose d un volet th orique dispens dans un centre de formation pour adultes d un volet personnel interdisciplinaire pour les qualifications cl s et l apanouissement personnel et d un volet pratique en entreprise 59 Concevoir la m thode en fonction du groupe de formation constitu Cette recommandation revient ici sur le caract re forc ment ajustable que doit avoir la formation et donc les m thodes appropri es pour permettre un meilleur rendement de la formation Quel que soit le contenu de la formation on consid re l action du groupe autant que du formateur comme pouvant tre b n fique ou au contraire n faste Il faut donc faire en sorte de nuancer les biais en proposant la ou les m thodes qui convien nen t le mieux selon les personnalit s des participants 60 Mettre en place des m thodes p dagogiques ouvertes et individualisantes Il faut que les m thodes choisies puissent offrir un certain confort d apprentissage l apprenant ne pas le brusquer par une m thode trop
179. it secondaire et ceux qui ne poursuivent pas des tudes sup rieures Wagner 1998 2000 au Maroc Il concerne la fois l ducation et la formation et s adresse toute la population et notamment aux moins form s et aux analphab tes En ce qui concerne les adultes si on reconna t entre les lignes parfois l int r t port l apprentissage des fins personnelles mieux tre reconnaissance sociale c est en priorit la formation du travailleur qui est privil gi e et son adaptation au travail en vue d un meilleur rendement de l entreprise dans la perspective de la mondialisation Ainsi comme le stipule l article 52 la formation continue est un facteur essentiel pour r pondre aux besoins en comp tences des entreprises et les accompagner dans le contexte de la globalisation des conomies et de l ouverture des fronti res en permettant l adaptation et le d veloppement des qualifications suivant les volutions technologiques et les nouveaux modes de production et d organisation Elle contribue assurer la comp titivit du tissu productif favorisant ainsi la pr servation de l emploi et l acc s de nouveaux m tiers et am liore par voie de cons quence les conditions conomiques et sociales des apprenants article 56 Le syst me de formation continue sera articul autour de la logique du march seule capable d accompagner de mani re dynamique les besoins en comp tences des
180. it un enseignant ou un formateur ils s interrogent et interrogent les autres r futent les propositions qui leur semblent fausses et avancent ainsi plus rapidement Pl ty 1996 Aussi doivent tre pris en compte autant les faits objectifs que leur repr sentation collective consid rant que la fa on avec laquelle on d finit une situation sociale cr e la dite situation Un des premiers points prendre en compte est que l apprentissage est souvent plus efficace lorsqu il se produit en groupe et que ce groupe est amen changer comme le montre l exp rience men e par Lewin encadr 15 Un autre l ment envisager dans tout processus d apprentissage est de pouvoir composer des groupes Les tudes montrent que si l on regroupe des l ves faibles ils deviennent encore plus faibles il est donc aussi n cessaire de maintenir les changes et interactions entre des l ves de niveaux et de profils diff rents Encadr 15 Le groupe comme facteur de changement Exp rience men e par K Lewin aux tats Unis pendant la 2 guerre mondiale o il s agit de motiver les m nag res consommer plus d abats compte tenu des p nuries alimentaires Deux d marches de formation ont t tent es la premi re consiste utiliser la technique classique de la conf rence qui cherche persuader les auditeurs de l utilit de consommer plut t ces produits la seconde r unit les m nag res e
181. itent en faire une fonction qui serve la discr tion des organisations et ceux qui souhaitent en faire un levier pour lib rer l individu et le monde Lenoir 1998 Ce rappel tant donn pour la France concerne aussi nous l avons signal pr c demment d autres pays La Belgique qui a mis en place un cong ducation aussi bien pour les travailleurs temps complet que ceux temps partiel accorde 120 heures de cong pour une formation professionnelle et seulement 80 pour une formation g n rale Une r vision de ce qu est et de ce que doit tre la formation continue est aujourd hui en cours aussi bien en France que dans le reste de l Union europ enne et au niveau international De nouveaux enjeux commencent tre pris en compte Pour exemple le rapport sur la professionnalisation de l offre de formation et des relations entre utilisateurs et organismes de formation en France CAE 2000 insiste pour que la loi de 1971 soit actualis e trop de textes en strates successives ont obscurci le sens de l action Le dispositif est centr actuellement sur les financeurs et les organismes il est temps de remettre sa place c est dire au centre l apprenant le consommateur de formation Le rapport signale en outre que les pouvoirs publics pourraient aujourd hui prendre des initiatives pour que les l gitimes repr sentations plurielles des partenaires sociaux repr sentants du personnel comi
182. jectifs signal s les volutions et am liorations envisageables En ce qui concerne l apprenant 42 L inciter suivre des apprentissages et le familiariser au projet de formation tout au long de la vie Cette incitation renvoie entre autres aux recommandations 9 et 11 qui proposent une communication large et exhaustive des possibilit s de formation Elle doit galement faire suite aux recommandations 7 et 8 qui proposent de familiariser l apprenant d s la formation initiale au processus d ducation permanente Elle consiste aussi proposer des contenus de formation attrayants Elle consiste encore lui faire consid rer la formation comme une opportunit pour am liorer sa situation personnelle sociale professionnelle Elle consiste enfin le familiariser avec l id e de perfectabilit et les possibilit s offertes tout un chacun d am liorer sans cesse ses connaissances et comp tences La semaine des apprenants adultes organis e aux Pays Bas semble tre b n fique dans ce projet d incitation de la population L tat des lieux r alis en 2000 Doets et al 2000 signale que pr s de la moiti de la population active n erlandaise participe r solument des formations Elles visent souvent l am liorations des comp tences au travail Pour 20 de la population de plus de 16 ans elle vise avant tout un d veloppement personnel activit s de loisirs TIC langues trang res Les trois quarts
183. k Cedefop Info n 1 2000 Prenant les pays scandinaves pour mod le le ministre flamand de l Emploi propose de son c t la cr ation de primes d interruption de carri re suivies d allocations compl mentaire de formation pour permettre aux individus de se recycler Il propose par ailleurs que les syndicats et les employeurs cr ent des r glements compl mentaires d pargne par secteur d activit s Cedefop Info n 1 2001 3 Une politique et des structures r gionales et locales qui puissent prendre le relais de la politique nationale au travers de diverses mesures mettre en uvre avec les acteurs promoteurs et b n ficiaires des apprentissages partir d une politique nationale g n rale en faveur de l apprentissage des adultes et la formation tout au long de la vie il est en effet n cessaire qu aux autres chelons de la vie politique et publique les acteurs et d cideurs puissent adapter la politique g n rale du pays aux besoins plus locaux en tenant compte du march du travail local des entreprises implant es de la population et des richesses locales C est ce que l on trouve d j aux Pays Bas depuis 1996 date d entr e en vigueur de la loi sur l enseignement professionnel et l ducation des adultes avec la cr ation des Centres r gionaux pour l ducation des adultes C est ce qui ressort galement de la D claration de principe d finissant le parcours d insertion ado
184. la situation il n y a pas de bonne m thode il y a un ensemble d l ments qui font qu une m thode donne des r sultats satisfaisants ou pas On a alors souvent consid r que l objet de la didactique consistait inventer et exp rimenter contenus constants de meilleurs 66 dispositifs d enseignement En fait le propre des didactiques est de remettre sous le projecteur des variables sur lesquelles l enseignant ou le formateur voir d finition annexe 1 peut avoir prise pour traiter les difficult s rencontr es par les apprenants videmment nombre de difficult s pr c dent le moment didactique et renvoient des d terminismes sociologiques ou une histoire psychologique de l individu Section 2 2 et si selon la formule consacr e tout est vraiment jou avant les deux ans de l apprenant et d pend surtout de la profession du p re il est clair qu aussi bon p dagogue que soit le formateur il n y a que peu d efficacit attendre des m thodes qu il pourra mettre en place Des enqu tes statistiques men es par l IREDU Institut de l conomie de l ducation Dijon ont pourtant d montr la part essentielle du formateur de son style d enseignement de sa motivation et de son nergie au travail Il y a donc un effet enseignant qu il est n cessaire de pouvoir valuer de mani re d terminer en quoi ce que font les enseignants et formateurs modifie ce que font les apprenants et modifie les c
185. laisser largement de c t les facteurs de motivation et d auto estime comme source potentielle de r ussite Ainsi plut t que de consid rer que la confiance en soi la motivation etc facilitent l apprentissage et sa r ussite les concepteurs des m thodes ducation cognitive estiment que les effets positifs ventuels sur la personnalit des sujets par exemple une meilleure image d eux m mes ne sont que la cons quence des progr s cognitifs Tous les travaux men s sur le r le de la motivation de la confiance en soi sont totalement ignor s Enfin les liens troits qu il peut exister entre les proc dures cognitives et les connaissances auxquelles elles s appliquent ne sont pas prises en compte Il est pourtant permis de penser que l individu apprendra plus facilement quelque chose qui l int resse et que donc le niveau de d veloppement cognitif des individus et leurs capacit s de m morisation ne seront pas les m mes selon les contenus des connaissances m moriser Ces divers l ments enjoignent donc plut t penser que l efficience cognitive c est dire le rendement g n ralement valu par les performances dans les tests d intelligence de l application en formation de ces diverses m thodes et pratiques est de peu d effets Elles n apportent souvent qu une plus value peu 28 significative et ne tiennent en outre pas compte de la personnalit de l apprenant Elles peuvent c
186. le leur organisation leur distribution dans une institution diff renci e et hi rarchis e leur transmission par des agents sp cialis s et leur valuation par des m thodes appropri es Tanguy 1996 Savoir gt le savoir renvoie une connaissance d clarative c est dire une connaissance verbalis e et formelle ex conna tre une r gle 80 Le Larousse 1998 ne prend donc pas en consid ration des syst mes de formation continue pouvant tre dispens s en dehors d une entreprise 122 Savoir tre gt se d finit par des capacit s personnelles s auto valuer faire des propositions s int grer un groupe accepter des critiques etc Savoir faire gt le savoir faire renvoie une connaissance proc durale qui se constitue donc dans l activit ex appliquer une r gle Le savoir faire peut tre appr hend partir de l expression tre capable de Concr tement il est d crit par un verbe d action et par les objets auxquels l action s applique Minist re de l ducation nationale 1991 M thodes 123 ANNEXE 2 _ UN EXEMPLE DE M THODE P DAGOGIQUE NOUVELLE L EDU KINESIOLOGIE O KINESIOLOGIE EDUCATIVE EN FRANCE Il existe en France depuis les ann es 1980 une m thode p dagogique sur basant sur l du kin siologie ou kin siologie ducative encore d nomm brain gym Cela reste cependant tr s confidentiel alors que cette m thode est
187. les d informatique et ne font appel aux enseignants que lorsqu ils en ressentent le besoin en posant leur casquette sur la machine Ils leur donnent ainsi et apprennent travailler de mani re progressivement plus suivie plus attentive plus respectueuse des autres Le syst me la base est le m me que l enseignement programm de Skinner Grande diff rence cependant la machine produit effectivement la transmission d un savoir formel mais il y a aussi un intervenant humain qui se focalise plus sur les Cette discrimination positive l gard des apprenants les plus en difficult se met galement en place pour tous les apprenants et tient compte de leur niveau aspirations style cognitif Section 1 3 1 et les travaux de La Garanderie 1982 1987 1990 et 1991 rythme et qualit d apprentissage dans les p dagogies diff renci es Ainsi outre un savoir faire acqu rir et des comp tences mettre en uvre pour faire apprendre apprendre le formateur doit aussi tre en mesure de d terminer les failles qui g nent les apprentissages de son public et choisir la m thode qui convient le mieux ses apprenants La section suivante est consacr e aux m thodes de diff rentiation p dagogique qui pr sentent l avantage de tenter de prendre en compte toutes les dimensions de l individu et du contexte d apprentissage 3 4 La diff rentiation p dagogique pour des m thodes d apprentissage r ajustables Parve
188. lication personnelle qui permet de d boucher semble t il sur la construction de projets personnels Mais si elle a le m rite de laisser une grande part d initiative et d autonomie aux apprenants elle a aussi souvent quelques difficult s se mettre en place encadr 8 33 La capacit de projection pourrait se d crire comme le sym trique inverse de la capacit d adaptation elle est bas e sur un d sir alors que l adaptation est bas e sur un besoin 29 Encadr 8 P dagogie du projet exp rimentation Nantes France Lorsque je d clare des stagiaires La formation est vous que voulez vous en faire je vide l institution formation de ses rep res dominants habituels tels qu ils ont t int gr s dans l esprit des form s Ils ne peuvent donc plus faire jouer leur capacit d adaptation pour r pondre la situation nouvelle dans laquelle ils sont mis Ils sont oblig s de produire leurs propres rep res Mais la premi re expression des jeunes de Nantes une fois install le vide institutionnel a t de vouloir faire des maths et du fran ais En d autres termes ils projetaient dans un tout premier temps la reproduction pure et simple des rep res institutionnels qu ils avaient jusque l int gr s nous sommes en formation donc nous sommes l cole et l cole on fait des maths et du fran ais Vassilef 1996 Jean Vassilef est chercheur l Institut de p
189. lieux sp cifiques de formation pour tre pleinement accept s et ne pas donner lieu des abandons avant la fin de la formation doivent imp rativement tre adapt s aux possibilit s de formation de l individu aussi bien quant son niveau ses attentes mais aussi et surtout ses disponibilit s en termes de temps temps de transports temps de formation temps de travail temps familial et autres temps de vie Pour pallier ces contraintes particuli res beaucoup choisissent la formation distance Ce type de formation en grande partie sans formateur n cessite que l on y accorde une attention singuli re C est l objet de la section suivante L apprenant doit tre acteur du choix du contexte de formation Certaines sont plus contraignantes que d autres mais apportent aussi plus de b n fices Il faut valuer les besoins attentes motivations de l apprenant et lui offrir le contexte idoine pour viter des abandons en cours de route 3 2 4 La formation sans formateur La formation distance concerne tous les apprenants pr c demment mentionn s aussi bien les peu form s que les hauts dipl m s pour des raisons professionnelles ou personnelles ou les deux la fois En 1995 on consid rait qu environ 20 millions d individus suivaient des cours distance dans le monde En France l offre de formation distance est quantitativement d velopp e le CNED est le plus important organisme d Europe de l
190. loyeurs permet d envisager de mani re plus pr cise le niveau et la qualit des activit s de formation et de perfectionnement professionnel dans les entreprises La qualit de ce programme lui a valu le soutien financier du minist re de l Entreprise du Commerce et de l Emploi irlandais et du Fonds social europ en Ce type de d marche doit pouvoir tre tendu Le Livre vert sur l ducation des adultes Department of Education and Science 1998 pr voyait notamment dans ses propositions la cr ation d un Conseil national pour l ducation des adultes dont la principale mission serait de promouvoir une strat gie de coordination entre les divers prestataires Le Livre blanc du gouvernement britannique Apprendre r ussir Cedefop Info n 2 2000 fait galement tat de ce n cessaire partenariat La cr ation et le fonctionnement du Conseil national pour l apprentissage et les comp tences en sont un des garants regroupant au sein de ce conseil national des conseils locaux des employeurs du secteur priv des repr sentants syndicaux des acteurs locaux des prestataires de formation des coll ges tablissements d enseignement postobligatoire et des organisations b n voles 14 Tenir compte de la diversit des publics Tenir compte de la diversit des publics signifie entre autres que l apprentissage et la promotion des formations ne doivent pas concerner que les plus faibles ou les d j form s Doivent donc
191. ltation analyse de diverses situations qui peuvent se pr senter entre l aid et l aidant Groupe de t che Permettre l apprentissage et la compr hension des l ments de base de fonctionnement d un groupe de t che et fournir l occasion de se sensibiliser aux diff rents types de participation et aux r les des individus dans un groupe Etudes des th mes tels que le leadership la participation la prise de 131 d cision l observation et l valuation La session permet aux tudiants de vivre les tapes de l volution du groupe m me son d part son cheminement ses difficult s et ses satisfactions puis son atterrissage Enti rement bas e sur des exercices de t ches diverses elle fournit l occasion d en arriver une compr hension du fonctionnement des groupes de t che et de leur propre fonctionnement en petit groupe Des notions th oriques essentielles sont offertes par des moniteurs l occasion des ph nom nes v cus L approche se veut la fois personnalisante et centr e sur le groupe pour favoriser un climat de croissance et d int gration Entra nement intensif l animation Identifier et approfondir son style d animation Se sensibiliser au r le de l animateur conna tre et approfondir diff rentes techniques d animation Il s agit d approfondir ce que sont les fonctions de l animateur en termes de clarification contr le et facilitation et de s approprier les diff rentes techniques d animati
192. ltes le cas de la France Si l ducation des adultes est un terrain de rapprochement d int r ts divergents entre individu et organisation ce rapprochement n est pas toujours naturel et il ne s op re pas sans volont et sans outils et artifices Du liant lui est n cessaire pour exister et l ducation des adultes surtout du fait des usages sociaux qui lui sont d volus appara t comme un des principaux l ments qui participent une tentative de r duction de conflits sociaux Elle n est cependant souvent qu un lieu de conjonction un espace interstitiel et fragile Beaucoup lui octroient volontiers un r le dans lequel se structure et se cristallise concr tement et symboliquement le jeu subtil de la conciliation Elle soude et organise autour d elle m me s il demeure 53 Voir ce propos Haeuw et Coulon 2001 et plus sp cifiquement la troisi me partie de leur ouvrage laboration d un r f rentiel de comp tences l usage des formateurs o dans les matrices de comp tences acqu rir imp rativement appara t l environnement de la formation dans son contexte global et local 54 Voir les travaux de Haeuw et Coulon 2001 sur la FOAD formation ouverte et distance en France et dans divers autres contextes nationaux Luxembourg Portugal notamment pour le CEDEFOP 52 pr caire le consensus La formation prend alors la fonction d un espace transitionnel o des conceptions antagonique
193. main n est pas indispensable un probl me particulier appara t la n cessaire prise en compte du qualitatif dans le processus d apprentissage et dans l enseignement 1 2 3 De la construction acquisition la th orie de l apprentissage social Un des premiers courants s opposer vivement la notion de conditionnement pr valante dans les th ories b havioristes est la gestalth orie ou psychologie de la forme Ce mouvement qui prend naissance dans les ann es 30 d veloppe l id e que Ainsi l apprentissage est d abord le fruit d une p riode de t tonnements suivi d une phase courte de r flexion puis d une compr hension de la solution La psychologie du d veloppement de Piaget rejoint cette conception Piaget insiste sur le fait que ce processus ne se fait ni automatiquement ni isol ment il est le fruit d une int gration sociale au sein d un groupe culturel pr cis Si apprendre est une auto transformation un acte individuel cette volution ne peut se r aliser sans l intervention active de tiers comp tents porteurs de normes de r gles et de valeurs particuli res Cette conception est enrichie par Bruner qui ajoute que ce sont les composantes culturelles psychologiques et sociales de ces interactions qui d terminent le d clenchement et la poursuite des apprentissages L id e de mettre l apprenant au centre de la m thode et de le consid rer actif dans la d marche d appre
194. mation 17 Des organisateurs et concepteurs de formation qui se mettent au plus pr s des r alit s sociales et des demandes Ils doivent donc tre suffisamment inform s des r alit s sociales innovateurs et attentifs aux besoins et attentes de chacun pouvoirs publics entreprises individus Il faut que les formations qu ils proposent aient l adh sion du plus grand nombre pour apporter la plus value attendue Il est donc recommand de tenir compte de l environnement du contexte socio conomique et de prendre appui autant que possible sur l environnement proche Ceci doit conduire d laisser de plus en plus les formations dites cl s en mains pour privil gier des formations plus individualis es et prenant en compte toute la r alit et l organisation de l entreprise demandeuse ou des publics qui y font appel 18 S appuyer sur les recherches existantes S int ressant de plus en plus principalement la compr hension du facteur humain il s agit donc au pr alable de la conception d une formation de faire appel la psychologie pour cerner au mieux les individus auxquels l apprentissage va s adresser Dans le cadre d une formation l intention d une entreprise des analyses plus pouss es sur l analyse du travail et sur les strat gies et enjeux des acteurs devraient pouvoir faire intervenir des ergonomes par exemple et faire aussi appel la sociologie des organisations Cette prise
195. me cela a d j t annonc au tout d but de ce travail le processus d apprentissage suppose trois l ments l apprenant le contexte le formateur auxquels nous allons nous attacher successivement avant d aborder les m thodes d apprentissages en elles m mes Les projets p dagogiques qui s accordent toujours sur de belles formules comme l panouissement de l individu l acc s l autonomie ne passent pas magiquement des mots aux actes ils ne sont le plus souvent que des finalit s qu il n est pas ais justement de voir aboutir Ainsi quand on parle d autonomisation de l apprenant il faut se demander comment et par quels moyens on peut y arriver il faut explorer les diff rents domaines de la formation regarder ce qui s y passe chaque instant comment sont g r es les erreurs et l valuation quel statut est donn la d lib ration collective quelle place est laiss e aux apprenants dans la gestion de l espace et du temps par quels moyens on va pouvoir progressivement les amener se passer de l aide formative qui leur aura t momentan ment n cessaire l faut aussi que l individu soit pr t se plonger dans ce processus particulier C est l qu intervient donc l l ment motivation indispensable tout apprentissage et devant obligatoirement tre mobilis sollicit ou renforc pour obtenir un minimum de r sultats 3 1 La motivation de l apprenant pour une d marc
196. missions scolaires coll ges universit s et leurs aspects historiques organisationnels administratifs et l gislatifs et les divers intervenants parents l ves gestionnaires statuts et r les enseignants la formation des ma tres et la r glementation qui l encadre Les cours optionnels sont choisir dans la liste suivante Les principes andragogiques de l activit ducative 129 tre capable d identifier les principes propres l andragogie et de les traduire dans une intervention ducative Cela demande une analyse des mod les ducatifs courants et de leurs principes de base la formulation et l exp rimentation d une ou des strat gies d intervention ducative aupr s d apprenants adultes Lectures individuelles en ducation des adultes Approfondir un th me une question qui correspond aux besoins et int r ts de l apprenant adulte dans son r le d ducateur d adultes il s agit d tudes sp cifiques portant sur un sujet d int r t particulier men es sous la direction d un professeur finances publiques et ducation des adultes alternatives futures en ducation des adultes communaut ducative et son d veloppement formation continue des personnels professionnels counselling adulte etc Andragogie domaine de pratique sociale Analyser de fa on critique des th mes sp cifiques de l ducation des adultes eu gard la pratique sociale Compte tenu des int r ts des r les et de
197. mod lis es et l l ment principal qui ressort de l tude est qu il est toujours n cessaire de d cider en situation les r gulations tant une composante permanente de l action p dagogique Il est n anmoins possible de proc der un certain nombre de recommandations garantes du bon d roulement d une formation et de la r ussite d un processus d apprentissage Ces recommandations sont souvent bas es sur des exemples de bonnes pratiques ou bonnes initiatives qui ont pu tre r pertori es et concernent autant des variables ext rieures au processus d apprentissage mais agissantes que les divers 88 l ments inh rents au processus lui m me savoir le contexte socio conomique et politique l environnement de la formation l apprenant le cadre de la formation le formateur l entreprise la structure de formation les m thodes choisies et le d roulement de la formation Recommandations et bonnes pratiques Dans leur pr sentation certaines des recommandations annonc es ici vont sembler redondantes un m me objet apparaissant plusieurs fois l valuation par exemple pour divers acteurs N anmoins il convient d imaginer qu une m me op ration son concept peut se d cliner et se r aliser de multiples fa ons selon la cat gorie abord e entreprise apprenant concepteur de formations formateur et que sous une m me appelation d op ration comme l valuation ce sont des
198. mps il s agit de les r ins rer dans des processus d apprentissage de leur r apprendre penser faire des abstractions etc Encadr 7 Les m thodes d ducabilit cognitive La m thode de gestion mentale d Antoine de la Garanderie L id e d velopp e est que chaque apprenant utilise des strat gies particuli res pour apprendre et qu il est n cessaire d en tenir compte pour faciliter son apprentissage en proposant les enseignements adapt s aux fonctions qu il met en avant L auteur part du principe selon lequel la cognition s tablit selon trois sens qui permettent de distinguer trois types d individus les visuels les auditifs et les kinesth siques On en d duit ainsi que certains retiendront mieux s ils voient d autres en fonction de ce qu ils entendent d autres enfin auront besoin de toucher de manipuler pour faire fonctionner leur m moire et retenir l apprentissage Les pratiques d apprentissage alors mises en uvre vont tenir compte des facult s prioritairement utilis es par l apprenant amenant ainsi le formateur privil gier comme support selon les cas des graphiques et sch mas explicatifs l explication orale des objets permettant la compr hension du ph nom ne expos Les ateliers de raisonnement logique ARL prennent essentiellement la forme d exercices de raisonnement math matiques et logiques Ils sont pratiqu s seuls ou en groupe et vi
199. n Le d veloppement des recherches sur la construction des savoirs et de la personnalit sur les styles cognitifs la relation ducative met galement en vidence la complexit de l acte d apprentissage et la diversit des individus face ce processus Aujourd hui le projet et la diff rentiation sont dominants en apprentissage et l h t rog n it de publics incite de plus en plus tenter de proposer chaque fois des strat gies d apprentissage diff rentes en fonction des divers l ments intervenant dans ce processus C est le principe que s est fix e la m thode dite de p dagogie diff renci e en essayant au maximum de varier les d marches didactiques les formes de travail et les supports utilis s en respectant donc la singularit de chacun Avant d approfondir les principes de cette m thode et d essayer d en d gager les points forts et les points faibles s ils existent il semble plus pertinent de traiter d s pr sent de l apprenant et des n cessaires variables le concernant prendre obligatoirement en compte dans toute d marche d apprentissage 35 2 L APPRENANT L apprenant est depuis les p dagogies de l ducation nouvelle qui ont commenc se d velopper d s le d but du XX si cle l l ment cl de toute formation celui qui plus que la m thode ou le transmetteur appreneur de savoirs et de savoir faire en fait sa r ussite ou son chec Il intervient dans l
200. n Parmi ceux ci ce sont encore essentiellement les salari s plus g s ou ayant un faible niveau d ducation qui participent le moins l effort de formation Doets et al 2000 10 Aller au devant des individus Ce ne sont pas toujours les plus n cessiteux qui profitent le plus et le mieux des moyens qui peuvent tre mis leur disposition S ils ne font pas la d marche par manque d information ou de confiance en soi par exemple il faut que des dispositifs soient cr s pour aller au devant d eux et leur faire valoir les b n fices qu ils peuvent retirer de telles d marches de formation L association NOWA en Autriche cr e pour aider la r insertion des femmes en entreprise a mis en place Graz un cybercaf labor pour mettre disposition les outils n cessaires pour inciter la formation toutes les femmes qui s int ressent aux nouvelles technologies de l information et de la communication 11 Une communication r guli re et exhaustive des apprentissages possibles Ce point comme le suivant peut para tre redondant au point 9 il a essentiellement pour but d en signaler des alternatives et diverses voies possibles Les m dias les entreprises les services sociaux les organismes publics et priv s devraient tre en mesure de signaler ces possibles aux individus et ainsi anticiper instiguer ou stimuler leurs demandes ou besoins en apprentissage Le Centre de ressources en conn
201. n ficier personnel relatif ici sa capacit d autonomie sa confiance en soi et espoir en sa r ussite mais aussi son capital de connaissances ant rieures et sa capacit d adaptation aux exigences des contenus disciplinaires et des m thodes de travail acqu rir technologique il faut en effet que l individu ait un minimum de familiarit avec les outils qu il devra utiliser au cours de sa formation il lui faut aussi des conditions objectives d acc s et un rapport subjectif ma tris enfin une condition pist mologique essentielle relative au niveau des acquis ant rieurs dans la discipline concern des savoir faire cognitifs et du go t et des capacit s pour l tude On constate donc que pour acc der sereinement une formation distance il est n cessaire de poss der une capacit g n rale d acculturation et d adaptation permanente l innovation au moins les pr conditions signal es sont r unies au moins l individu a de chance de terminer et de r ussir sa formation On comprend ainsi que Lorsque ces conditions ne sont pas respect es la formation est rarement men e son terme et il est donc pr f rable de pouvoir diriger l individu vers une structure ou une d marche o il pourra voluer avec plus de chances de succ s L autodidaxie et ou l autoformation n cessitent des comp tences minimales de la part des apprenants et une motivation plus forte
202. n petits groupes et leur propose de d battre librement du probl me La premi re m thode n entra ne un changement d habitudes alimentaires que pour 3 des auditrices alors que la seconde m thode en provoque pour 32 Cette exp rience montre que 1 la libre discussion entra ne une plus grande implication et favorise l adoption de nouvelles normes et surtout 2 il est plus facile de modifier des repr sentations des attitudes et des comportements en groupe qu individuellement Marc 1996 Il appara t que les changes entre membres du groupe sont cons quents pour diverses raisons D abord parce qu ils permettent l individu de se situer et surtout de se situer sur un pied d galit avec les autres membres du groupe gardant en m moire qu il est souvent indispensable que le groupe form soit homog ne aussi bien du point de vue de son niveau que des objectifs fix s Ensuite PR ee Un des exemples types de cette d marche est le groupe initi par Balint qui s est surtout int ress aux m decins qui consistait donner l occasion ces m decins r unis de r fl chir collectivement sur leurs relations aux malades et la maladie La discussion men e la suite de l vocation d un cas am ne chaque participant se positionner et comprendre en quoi sa propre d marche est influenc e par sa personnalit et contraste par rapport d autres Malgr les divers avantages voqu
203. nce des acquis L objectif annonc de ce certificat personnalis est de constituer un v hicule de formation qui permet de r pondre des besoins ou int r ts pour lesquels il n existe pas de programme sp cifique correspondant dans la programmation de l UQAT Il se d finit ainsi autour d un axe int grateur que l tudiant doit identifier clairement La proposition de formation de l tudiant doit ainsi pr senter un nonc clair des objectifs poursuivis Elle comprend un objectif g n ral qui exprime les principaux buts de la formation que l tudiant souhaite acqu rir et des objectifs sp cifiques qui noncent de fa on plus pr cise les connaissances habilet s et attitudes d velopper en ayant toujours l esprit l axe int grateur pr alablement d fini 40 Ces grands programmes d radication n ont jamais jusqu pr sent taient couronn s des succ s escompt s Rappelons pour l exemple La sant pour tous en l an 2000 pr n e par POMS Organisation mondiale de la sant lors de la Conf rence d Alma Ata en 1971 ou encore L ducation pour tous en l an 2000 d cr t e Jomtien en 1990 par l Unesco avec 155 gouvernements 32 organisations intergouvernementales et 125 ONG Le dernier forum de l ducation qui s est tenu Dakar en avril 2000 estimait encore 900 millions le nombre d analphab tes dans le monde 39 Avoir un objectif clairement tabli et des finali
204. nces mixtes ont t mises en place une commission p dagogique dont la t che consiste formaliser les indications strat giques les traduire en contenus structurer ceux ci en axes en s quences sugg rer des rythmes de formation un comit ex cutif charg de se prononcer sur la coh rence des propositions de la commission p dagogique au regard des objectifs un comit de pilotage qui valide les propositions du comit ex cutif qui paraissent les plus ad quates la situation de l entreprise et sa strat gie 102 S est aussi constitu un dispositif de n gociation de suivi de la formation en amont et pendant le d roulement de la formation consid r comme une v ritable vigie p dagogique permanente 31 Permettre des formations pour tous les personnels de l entreprise quel que soit le niveau acquis et atteindre Le processus de formation lorsqu il est propos et initi par l entreprise ne doit pas se limiter aux plus nantis ou aux plus d favoris s alphab tisation Il doit consid rer tous les niveaux possibles et tre en mesure de permettre la formation de tous ceux qui en font la demande que celle ci ait lieu en interne ou dans une structure sp cifique Le rapport NESC irlandais 1999 mentionne ce propos que les entreprises ont un r le important jouer dans le d veloppement de l ducation et de la formation tout au long de la vie Il convient d accord
205. nces transversales en question ESF 139 Romian H dir 2000 Pour une culture commune De la maternelle l universit Institut de recherches de la FSU Hachette Rosenthal R 1971 Pygmalion l cole Casterman Ruano Borbalan JC dir 1998 duquer et former d Sciences humaines Paris Schmeck R Ribich F Ramanaiah N 1977 Development of a Self Report Inventory for Assessing Individual Differences in Learning Processes Applied Psychological Measurement vol 1 3 Sciences humaines D mos Formation 1999 La dynamique des savoirs Sciences humaines hors s rie n 24 mars avril Sciences humaines D mos Formation 1996 Eduquer et former Le bilan complet des connaissances Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Skinner BF 1969 La r volution scientifique de l enseignement Dessart Mardaga coll Psychologie et Sciences humaines Stroobants M 1993 Savoir faire et comp tences au travail d de l universit de Bruxelles Tanguy L 1991 Quelle formation pour les ouvriers et les employ s en France La documentation fran aise Tanguy L Rop F dir 1994 Savoir et comp tences De l usage de ces notions dans l cole et en entreprise L Harmattan Tanguy L 1996 Les usages sociaux de la notion de comp tence Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Tarond
206. ne copie faible un effet d assimilation connaissant le r dacteur de la copie l valuateur sera tent de rapprocher sa note des notes pr c demment obtenues deux valuateurs notent rarement de la m me fa on une m me copie Ces divers l ments font tat du manque d objectivit relatif au syst me d valuation sommative et pousse donc d pr cier plus fortement cette m thode au profit de l valuation formative qui comme son nom l indique b n ficie en outre d autres qualit s notamment celle consistant faire de l valuation un crit re de formation suppl mentaire Voir notamment Hadji 1996 Sortant d une p dagogie frontale pour d autres m thodes rendant l apprenant actif dans son processus d apprentissage doit tre pr f r un autre type d valuation relatif l apprenant Ainsi un paradigme Consid rant donc ces autres m thodes p dagogiques et d autres objectifs d apprentissage atteindre l valuation mettre alors en uvre correspond non une op ration de jugement ou de sanction sur l apprentissage effectu mais une op ration de sensibilisation d information et de soutien productif Il s agit plut t d sormais d aboutir une valuation qui aura une fonction correctrice on fournit un mod le appropri et conscientisante on fournit des rep res permettant l apprenant de s auto valuer correctement Ainsi on con oit d sormai
207. nel e la formation altern e des personnes en cours d emploi e les modalit s et les ressources y compris la contribution du salari de financement des actions de formations co ts directs salaires e les m canismes d observation des besoins en formation continue afin d anticiper sur les besoins en comp tences du secteur productif et d adapter les cursus de formation Comme cela est expos dans l exemple pr c dent il est en effet n cessaire que la formation et le temps de cet apprentissage dans l entreprise soit pris en compte L individu doit b n ficier d un temps particulier pour se former les connaissances performances comp tences qu il acquiert doivent tre reconnues par l entreprise et permettre une am lioration de sa qualit de vie et de ses conditions de travail La formation doit pouvoir donner lieu une valuation qui permette l individu de faire valoir ses nouvelles acquisitions y compris en dehors de l entreprise o il est form Les les formations doivent pouvoir tre diversifi es Outre la formation des individus de l entreprise ayant un bas niveau de qualification les formations au management g n ral traditionnellement offertes par les universit s puis par quelques soci t s sp cialis es le sont de plus en plus en interne par les grandes entreprises elles m mes seules ou en consortium avec ou sans recours la sous traitance C est notamment ce qui s
208. niveau du tissu conomique par le rehaussement de la comp tence des ressources humaines afin d accompagner le d veloppement des unit s de production La priorit accord e aux cat gories suivantes a la cat gorie des travailleuses et travailleurs analphab tes exer ant dans les secteurs de production et pour qui la conservation de leur emploi d pend de l am lioration de leurs comp tences et donc de leur rendement et de leur productivit ils repr sentent 50 de la main d uvre marocaine dans les secteurs productifs b la cat gorie des adultes qui ne poss dent pas un travail stable et r gulier surtout les m res et notamment celles du milieu rural et p riurbain c la cat gorie des jeunes de moins de 20 ans et qui n ont pas eu la possibilit de fr quenter l cole ou qui l ont abandonn e un ge pr coce ce qui a induit leur retour l analphab tisme Cette cat gorie a besoin d une seconde chance dans le cadre de l ducation non formelle L article 32 de cette r forme fait tat de la programmation de la nature et des b n fices attendus de ces op rations d alphab tisation la programmation doit tenir compte des besoins propres aux cat gories suscit es en termes de p dagogie sp ciale appropri e leur ge et leurs situations sociales et professionnelles En cons quence il sera proc d la mise en place de programmes sp cifiques chacune d elles con us
209. nne comme une adaptation la r alit sociale comme si c tait le maximum qu elle puisse atteindre en termes d ascension sociale et s il n tait de toute fa on gu re possible pour elle de faire mieux La premi re tape de la formation visant faire parler l individu de sa vie se raconter permet de donner du sens aux projets formul s et d aider les individus retrouver eux m mes du sens leur parcours et se repositionner pour l avenir Une fois cart s les projets issus de 2 La phase du projet secondaire qui en d coule est alors fr quemment plus proche des r alit s Le projet devient parfois aussi plus ambitieux mais l individu doute souvent encore de ses possibilit s d y parvenir et de pouvoir le concr tiser Il se sent g n ralement encore trop loin de ce but pour tre suffisamment motiv prendre les initiatives n cessaires pour le faire aboutir Le formateur a ici un r le primordial de mise en confiance et d aide en termes de conseils 3 Mis en confiance la phase tertiaire du projet tourne beaucoup plus autour d un projet existentiel o l individu est m me de faire ses choix de vie et de d velopper les d marches de r alisation jusqu l aboutissement Cette m thode d apprentissage bas e sur un projet pr sente donc l avantage de bien signaler un but atteindre m me si celui ci ne se d cline pas dans les m mes termes entre l individu et son
210. nouvelles connaissances pour le plaisir d apprendre N anmoins les tranches d ges 55 59 ans et 60 64 ans proc dent encore majoritairement des formations dans le cadre de leur profession pour s adapter aux changements technologiques exig s par leur m tier Il semblerait alors que ce type de formation distance leur permette de rester dans le 59 Ce qui peut para tre assez paradoxal dans la mesure o l apprentissage d une langue vivante devrait tre l enseignement n cessitant le plus de prises de parole en termes de dialogue confrontation et de pratique orale ce qui n est pas la vertu premi re de l enseignement distance 60 Cet item concerne tous les r pondants de 60 64 ans et 87 des 55 59 ans Dessaint et Boisvert 1991 63 a coup sans avoir montrer qu ils ont besoin d un soutien particulier pour acqu rir ces comp tences nouvelles Internet Ces 55 59 et 60 64 ans sont surtout des hommes assez scolaris s Les apprenants distance plus g s sont plus souvent des femmes moins scolaris es dont l int r t est plus associ au bien apr 62 tre De nouveaux travaux sur l autoformation s int ressent de plus en plus au d veloppement de l autonomie des sujets dans l apprentissage en t moigne le dernier colloque mondial sur l autoformation organis par le CNAM Paris en juin 2000 qui r unissait des chercheurs venus des cinq continents
211. nsable qu il soit aid et guid dans sa d marche Les tudes r centes ont ainsi montr qu il est Plus que dans les autres formes d apprentissage la lutte contre l chec et l abandon est un souci majeur en formation distance Au Royaume uni Open university et au Canada t l universit du Qu bec les grands organismes nationaux ont t amen s accompagner l aspect psychologique de l apprentissage par un soutien p dagogique et social Le cours n est alors qu une composante parmi d autres du cursus qui inclut d autres activit s recherche personnelle de documentation enqu te et exercice d application sur le terrain r daction collective par ateliers distance classe virtuelle mises au point individuelles avec le tuteur ce qui aboutit Ce qui est donc peu peu mis en place consiste recontextualiser la transmission des connaissances et l individualisation des parcours par une resocialisation syst matique de l acte d apprendre Les co ts financiers initiaux et r currents de cette op ration restent lev s en raison de la n cessit de faire appel des professionnels pour la conception r alisation de produits p dagogiques de qualit acceptable qui ne soient pas constamment refaire De plus la volont d individualiser les parcours dans des cursus complexes implique une modification radicale de la division des t ches dans l organisation des formations avec des investissements particulie
212. nseignement priv notamment celui sous contrat L ducation permanente est comprise comme l enseignement qui est dispens tout au long de la vie professionnelle Larousse Enseignant gt l enseignant est de mani re globale celui qui donne un enseignement quel qu il soit Dans le langage plus courant on consid re g n ralement comme tant enseignant l ensemble des instituteurs et professeurs des coles et du secondaire ce qui sous entend celui qui enseigne aux enfants et adolescents principalement dans le cadre de l obligation scolaire On parle d ailleurs leur propos du corps enseignant La distinction est nette par rapport au formateur qui semble s adresser un tout autre public et dont la vocation serait de prendre en charge de futurs professionnels Enseignement gt l enseignement est la fois l action et la mani re d enseigner et de transmettre des connaissances et ce qui est enseign valuation gt c est la mesure l aide de crit res d termin s des acquis d un apprenant de la valeur d un enseignement etc Il existe deux types d valuation valuation sommative est bas e sur les r sultats donc un moment donn consid r comme tant la fin d un processus et se concr tise par un syst me de notation par exemple et de d livrance de dipl me ou de certificat l valuation formative mesure les performances de l apprenant sur la
213. nsposition didactique les savoirs scientifiques sont transform s en savoirs enseigner puis en savoirs enseign s 79 Dans l environnement on peut entendre aussi l action d un intervenant humain et d une relation p dagogique 120 Ecole gt tablissement o est dispens un enseignement collectif g n ral aux enfants d ge scolaire et pr scolaire Larousse ducation gt l action d duquer de former d instruire quelqu un L ducation est aussi la mani re de comprendre de dispenser de mettre en uvre cette formation L ducation est encore per ue comme une initiation un domaine particulier de connaissances et l ensemble des acquisitions morales intellectuelles et culturelles de quelqu un Elle se distingue de l instruction dans le sens o elle est cens e prendre en compte tous les param tres de l individu apprenant et d offrir un d veloppement global des capacit s de l individu Beaucoup se refusent consid rer l cole comme tant le lieu de l ducation Pour les tenants de cette opposition l cole doit instruire les individus leur transmettre des savoirs l ducation se fait en dehors de l cole par les parents autres ducateurs c toyant l enfant L ducation nationale comprend l ensemble des services charg s de l organisation de la direction et de la gestion de tous les tablissements de l enseignement public et du contr le de l e
214. nt un ou plusieurs groupes de professions Ce registre vise assurer la qualit et l efficacit des programmes de formation et suivre la formation des formateurs Cedefop Info n 1 2001 La nature et le contenu des cours de formation de formateurs t moignent bien des tendances l uvre depuis quelques ann es o il s agit de miser beaucoup plus sur une formation en groupe mais en fournissant un soutien individualis bas sur le rep rage et l laboration des projets des individus leurs souhaits besoins et attentes C est dans cette perspective qu il faut pr f rablement travailler Un exemple d approfondissement de formation pour formateurs La formation modulaire de formateur et formatrice d adultes Neuch tel Suisse Cette formation vise renforcer et d velopper les comp tences des formateurs en leur permettant au travers de trois modules de pouvoir Concevoir animer et valuer des s quences de formation en utilisant les m thodes et techniques andragogiques appropri es Encadrer un groupe en formation tablir un plan de formation avec une personne 110 Concevoir piloter et valuer des actions de formation en tenant compte du contexte socio conomique Pour participer cette formation la personne doit exercer une activit de formateur poss der un titre professionnel et disposer d une exp rience de quelques ann es dans son domaine Les com
215. nt la n cessaire prise en compte de l environnement de l apprentissage et des relations qui s y instaurent aussi bien avec le formateur qu avec les autres membres du groupe Cet int r t pour le contexte d apprentissage n a r ellement t pris en compte qu partir des travaux de la psychologie cognitive Il est plus que jamais d actualit et se retrouve largement dans les pr occupations des strat gies d apprentissage des adultes Sections 1 3 et 3 Un progr s consid rable est r alis par rapport aux th ories behavioristes on con oit que l apprenant est actif et sensible et agit et r agit en fonction de son environnement d apprentissage L apprentissage est d sormais consid r comme une pratique sociale o interf rent de nombreux l ments et relations Il est indispensable de prendre en compte tous les param tres qui le constitue et les diverses strat gies l uvre dans tout processus d apprentissage 22 Le r le du formateur n en est pas pour autant n glig il est m me tr s important car ce que l apprenant r alise aujourd hui avec le formateur il pourra l accomplir seul demain 23 Longtemps n glig s les travaux de Vygotsky ont en effet essentiellement t red couverts et remis au go t du jour partir des th ories cognitivistes notamment celles d velopp es par Bruner 22 1 2 4 Du cognitivisme aux m thodes d ducabilit cognitive La psyc
216. nt les int r ts cl s au niveau local et dont la mission est de d terminer les besoins locaux et de d velopper des plans int gr s 4 Des entreprises qui elles m mes aient conscience de l int r t d une population mieux form e un niveau encore plus micro que le point pr c dent il est donc n cessaire que les entreprises prennent part cette politique de formation tout au long de la vie et d apprentissage des adultes et qu elles revoient un certain nombre de points comme les organisations des temps de travail et du capital temps r serv la formation de son personnel D autres recommandations seront abord es relativement l entreprise un peu plus loin D un point de vue g n ral il est recommand ici de consid rer la formation des personnels comme un b n fice b n fice d passant d ailleurs le cadre strict de l entreprise elle m me et de son capital financier La formation des salari s doit tre per ue comme un investissement aux multiples retomb es financi res culturelles sociales individuelles et collectives 5 Des individus motiv s apprendre et se former Il est en effet n cessaire que l individu soit enthousiaste et acquis la cause pour apprendre dans les meilleures conditions Il faut qu il ait le sentiment de pouvoir acqu rir quelque chose d utile en termes de savoirs Savoir faire savoir tre et que son apprentissage ne lui apparaisse pas comme une contrainte s
217. nt sur l acquisition de connaissances andragogiques la didactique de l intervention aupr s des adultes et la psychosociologie de l intervention Liste et expos des cours du certificat en andragogie de PUQAR L ducatrice ou l ducateur d adultes en situation d apprentissage obligatoire laborer son projet de perfectionnement Se familiariser avec la d marche et les mod les andragogiques D termination des besoins et des contraintes Choix d un mod le andragogique laboration de son propre programme compte tenu de ses besoins de ses contraintes et du mod le choisi Nature de l ducation des adultes Introduire l ducation des adultes dans un contexte d ducation permanente En survol champ de l ducation des adultes au Qu bec et au Canada histoire philosophie concepts de base structures administratives Comparaisons avec les tats Unis et l Europe L ducation des adultes dans la r gion Principes adragogiques de l activit ducative D terminer les principes propres l andragogie pour les traduire dans une intervention ducative Les mod les ducatifs courants et leurs principes de base Relations entre ces principes et ceux de l andragogie Formulation d une ou de strat gies d intervention ducative aupr s d apprenants adultes partir des principes propres l andragogie Critique du concept d andragogie D veloppement psychologique de l adulte Conna tre le d
218. ntissage est une des principales pr occupations des p dagogues de l ducation nouvelle Les pratiques de cette p dagogie active ont t largement nourries des apports de cette psychologie constructiviste piag tienne selon laquelle donc les apprentissages ne se font pas par conditionnement mais par construction des activit s mentales en interaction avec l environnement 18 Piaget a d fini dans les ann es 50 une th orie des stades de d veloppement de l enfant et de l adolescent fond e sur une conception de construction acquisition des apprentissages 19 Freinet par exemple consid r en France comme le fondateur des m thodes actives s appuie sur le dynamisme naturel de l enfant ce qu il appelle Pl lan vital et le n cessaire t tonnement exp rimental qui lui permet de se d velopper et d apprendre pour laborer sa m thode p dagogique Inventeur entre autres des fiches de travail individualis es la pratique d enseignement mise en place r habilite le droit l erreur comme moyen d acc s la connaissance ce que rejetait formellement Skinner par exemple Le syst me de fiches autocorrectives permet l enfant d apprendre en tant actif dans un travail qui a du sens pour lui Cette plus grande autonomie laiss e l apprenant enfant se retrouve galement dans certaines m thodes d apprentissage des adultes La d marche initi e par le psychologue am ricain Rogers que lui
219. nu l id e maintenant que l individu arrive toujours avec ses propres repr sentations son v cu et que c est partir de l que se font les acquisitions nouvelles et sur cette base que s inscrivent les apprentissages Section 2 2 1 on tente de plus en plus d sormais de sortir du traitement standard pour faire l loge de la diff rence Meirieu d crit la p dagogie diff renci e comme une exploration aventureuse des possibles et un outil progressivement ce qui constitue la sp cificit de son approche et de ses strat gies d apprentissage 1995 Cette centration de l enseignement sur l apprenant lui m me n est pas quelque chose de nouveau On sait que chaque apprenant pilote son apprentissage d une mani re qui lui est personnelle et qui est toujours tr s x singuli re Certaines conceptions r sistent parfois un type d enseignement et une partie de 68 Se reporter la section 1 Tout le travail de Piaget tout le courant qualifi d ducation nouvelle depuis le d but du si cle toute la p dagogie institutionnelle militaient d j contre un apprentissage par mission r ception qui privil giait le processus enseigner au d triment du processus apprendre 74 sa l apprentissage doit alors consister travailler les obstacles qui expliquent ces r sistances pour les d passer D o l id e de diff rentiation p dagogique Si tout le monde s accorde maintenant p
220. oir t cr es sp cifiquement l attention du public adulte Quelquefois elles sont ensuite r adapt es pour les publics plus jeunes Seront ici successivement trait es l ducabilit cognitive la p dagogie du projet et celle de la m diation les m thodes passives et actives d apprentissage notamment avant d aborder rapidement la p dagogie diff renci e qui sera plus tay e dans une autre section Section 3 notamment L apprentissage des adultes devient un secteur marchand Pourtant la recherche n a pas suivie le mouvement ou n a pas suffisamment t reprise sur le terrain peu de m thodes sont sp cifiques aux besoins et attentes du public adulte 1 3 1 Les m thodes de l ducabilit cognitive Partant du principe que les conduites intelligentes peuvent s apprendre l ducabilit cognitive regroupe Les outils utilis s sont principalement des exercices de logique Nous avons rapidement cit ces m thodes dans la section pr c dente l encadr 7 qui suit en expose un peu plus explicitement les fondements tenants et aboutissants 26 Notons d s pr sent comme cela se comprendra ais ment dans le fil des descriptions de ces pratiques que si elles visent essentiellement les adultes elles concernent presque exclusivement ceux de bas niveau scolaire et de bas niveau de qualification Elles sont mises en place l attention d individus ayant quitt l enseignement depuis longte
221. ompte plus globale de la personnalit de l enfant dans son apprentissage Malgr les discours l opposition persiste cependant encore entre les partisans d une instruction orient e vers la transmission exclusive du savoir et ceux plus enclins une ducation centr e sur l l ve autant que sur les contenus M thode p dagogique active gt c est le terme g n rique utilis pour regrouper les m thodes qui jouent sur la motivation intrins que de l apprenant et l veil d initiatives personnelles pour apprendre et qui utilise principalement le groupe comme moyen de formation et facteur de r ussite M thode p dagogique passive gt s oppose la m thode active et fait r f rence aux p dagogies traditionnelles frontales fond es sur un apprentissage impos par le mod le magistral d enseignement Motivation gt il s agit d un facteur interne physiologique et psychologique qui incite l individu produire poursuivre ou abandonner un comportement On consid re de plus en plus que l apprentissage ne peut pas se r aliser si le sujet n est pas motiv l absence ou l exc s de motivation inhibent les processus d acquisition Il y a aussi des facteurs externes qui jouent sur la motivation de l individu l environnement la forme que prend l apprentissage les relations de groupe P dagogie gt Une activit sociale englobant la s lection des savoirs transmettre par l co
222. on Croissance personnelle et perfectionnement professionnel Initiation aux m thodes d intervention individuelle Groupe 3 Strat gies p dagogiques l ducation aux adultes Mod les p dagogiques et ducation aux adultes Moyens d enseignement l ducation aux adultes Psychologie du d veloppement Psychologie du d veloppement stade adulte Groupe 4 Intervention psychosociologique Stage d enseignement l ducation des adultes Outre un stage pratique l tudiant d sirant se former l enseignement pour les adultes doit ainsi acqu rir un certain nombre de connaissances qui touchent plus sp cifiquement la communication voir Laboratoire d entra nement l animation la philosophie et la sociologie c est notamment le cas avec les cours du groupe 1 et enfin et surtout avec la psychologie avec les cours sur la croissance personnelle 125 et le perfectionnement professionnel ceux d initiation aux m thodes d intervention individuelle et ceux sur la psychologie du d veloppement qui font directement r f rence aux th ories piag tiennes voir Section 1 1 3 Le certificat en andragogie de l UQAR De la m me fa on qu l UQAM il est n cessaire d obtenir 30 cr dits Certains cours sont obligatoires notamment ceux relatifs l identification et l int gration des apprentissages D autres cours sont choisir parmi de grands groupes d enseignement porta
223. on reflet reformulation synth se etc Fondements psychologiques des relations interpersonnelles Fournir des instruments pour comprendre la personne et les relations interpersonnelles R fl chir sur son exp rience personnelle quotidienne et vivre sur place des exp riences afin de mieux saisir le contenu des expos s th oriques Aider situer l approche perceptuelle parmi d autres courants en psychologie le behaviorisme et la psychanalyse Diverses approches sont sollicit es le mod le descriptif de la personne la motivation la notion de besoin la croissance personnelle et les conditions qui dans l environnement peuvent la favoriser Divers types de relations interpersonnelles sont tudi es relation interpersonnelle bas e sur la th orie de la motivation la relation chaleureuse qui permet de r pondre un besoin fondamental de l tre humain aimer et tre aim la relation coop rative qui permet de r pondre un autre besoin fondamental celui de cr er ou de produire la relation heuristique qui permet de r pondre cette fois au besoin de comprendre ce que tout tre humain poss de La session traite aussi des aspects du changement le processus de croissance de la personne sous l aspect du changement et aborde les m thodes de la non directivit et l approche centr e sur la personne Ce certificat comme les pr c dents mais de mani re peut tre encore plus vidente associe l t
224. on 1 3 3 etc Certains sont donc directement issus de l entreprise et n ont pas pour vocation premi re la formation de personnels encadr 19 d autres viennent d organismes ext rieurs sp cialis s ou pas dans la formation pour adultes essentiellement priv s en relation ou pas avec l tat d autres encore sont initialement enseignants et participent sous ce statut la formation continue des adultes ou encore professionnels dans un secteur d activit particulier et jouent aux formateurs face un public de n ophytes 67 Encadr 19 Les formateurs occasionnels Une tude du BIBB Institut f d ral de la formation professionnelle Allemagne en 1999 montre que pr s de 4 millions de salari s en Allemagne participent la formation de la rel ve professionnelle Ces formateurs occasionnels transmettent leurs futurs coll gues des comp tences techniques et sociales et assument sur leur lieu de travail des t ches capitales en mati re de p dagogie de la profession ils s lectionnent les t ches effectuer les expliquent et aident leur programmation et leur mise en uvre Ils transmettent ainsi un savoir li au m tier valuent les r sultats du travail effectu et mettent un avis sur les apprentis Dans les entreprises industrielles observ es formant des commerciaux des outilleurs et des m caniciens industriels tout le personnel intervenant dans la formation poss
225. on d actions de soutien l adulte en situation d apprentissage Diff rents mod les d apprentissage individualis Formats et techniques d apprentissage en ducation des adultes Conna tre et utiliser certains formats et certaines techniques propres l ducation des adultes moyens audiovisuels tutorat enseignement par ordinateur jeu de r le d monstration excursion stage m thode des cas etc Ad quation entre ces formules et diff rentes situations M thodologie d alphab tisation de l adulte D velopper des habilet s d intervention aupr s des adultes en voie d alphab tisation planification de l alphab tisation principes et mod les d intervention la conscientisation l alphab tisation fonctionnelle l ments pour la mise en uvre d une intervention en alphab tisation conception mise en situation des activit s valuation post alphab tisation Le groupe et l apprentissage Permettre l apprentissage et la compr hension des l ments de base du fonctionnement d un groupe de t che sensibiliser les participants aux diverses dimensions du groupe comme outil d apprentissage chez les adultes Exp rimentation critique sur l volution de la vie d un groupe sa dynamique son cheminement etc R flexion sur l outil de travail que repr sente un groupe avec ses possibilit s d apprentissage et ses limites r sistances blocages etc Sensibilisation l apprentissage par les pairs peer
226. on permanente n 8 p 5 53 Leclercq V 1999 Face l illettrisme Enseigner l crit des adultes ESF Paris Legrand L 1986 La diff rentiation p dagogique ed Scarab e Legrand L 1995 Les diff rentiations de la p dagogie Puf Le Meur G 1998 Les nouveaux autodidactes N oautodidaxie et formation Chronique sociale Lengrand P 1975 An Introduction to Lifelong Education Unesco Lenoir H 1998 Contradictions sociales et formation Entre rupture et suture th se de doctorat sous la direction de P Meirieu Universit Lumi re Lyon IL non publi e L on A 1971 Psychop dagogie des adultes Puf Paris Leplat J Enard C We ll Fassina A 1970 La formation par l apprentissage Puf Paris Lesne M 1977 Travail p dagogique et formation d adultes Puf Paris Lesne M 1984 Lire les pratiques de formation d adultes Edilig Paris Leyens JP Beauvois JL 1997 L re de la cognition Pug Lieury A 1992 Des m thodes pour la m moire mais pas n importe lesquelles Dunod Malglaive G 1993 Enseigner des adultes Puf Paris 137 Marc E Garcia Locqueneux J dir 1995 Guide des m thodes et pratiques en formation Retz Marc E 1996 Se former en groupe Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Maresca B Poquet G et Herlemont P 1998 Analyse de r seau et dynamique partenarial
227. onditions d apprentissage Les formateurs ne sont cependant pas une cat gorie professionnelle homog ne et la formation lanc e comme la relation p dagogique qu il sera possible d installer vont largement d pendre des caract ristiques du formateur de sa propre formation et des m thodes qu il choisit de mettre en place Il s agit donc dans un premier temps de tenter de cerner un peu mieux cette fonction de formateur puis d envisager selon la m thode de formation s lectionn e le r le qu il doit jouer pour favoriser l apprentissage des apprenants 3 3 1 Identit s et comp tence s du formateur Peu de pays ont un syst me apte former de v ritables formateurs pour adultes en tant que tel Il n existe pas dans tous les pays proprement parler de syst me formalisant ce que sont ou ce que doivent tre les caract ristiques qualit s et comp tences du formateur Tout d pend en fait du secteur de formation du niveau de cette formation du public former et des r sultats attendus de ladite formation Ainsi pour certains il n existe g n ralement pas un niveau minimum requis pour tre formateur un apprentissage sur le tas dans une entreprise ne n cessite pas de dipl mes particuliers pour former de nouvelles recrues un apprentissage par la m thode du drill par exemple n cessite seulement un peu d autorit une exp rience de ce qu il enseigne et une bonne fiche Secti
228. onfiguration sociale particuli rement propice aux diverses formes d apprentissage professionnelles ou personnelles Se Qu ET C est aussi un pr alable auquel on ne peut pas chapper car ce n est que dans ce cadre que pourra tre promu avantageusement favoris et d velopp les processus d apprentissage et leur r ussite Cela concerne d abord le plan national de la politique g n rale puis les divers minist res concern s ducation Travail Formation professionnelle Affaires sociales Cela signifie plus clairement qu il faut une politique nationale qui se positionne clairement en faveur de l apprentissage des adultes et de la formation tout au long de la vie et qu elle soit en mesure d octroyer des aides pour favoriser la mise en place de formations Cela veut sans doute dire aussi qu il faut trouver les moyens pour augmenter les budgets r serv s l ducation et la formation des adultes qui en moyenne et dans les meilleurs des cas avoisine les 2 en alors que les attentes pour un bon fonctionnement seraient de l ordre de 10 du budget ducation des tats Cedefop Info 2000 C est dans cette perspective que dans de nombreux tats europ ens de nouveaux fonds sont cr s comme par exemple le fonds pour la formation sur le march du travail Arbejdsmarkedets Uddannelsesfinansiering AUF qui vient s ajouter au syst me de remboursement des employeurs AER d j existant au Danemar
229. onnelle Cette possibilit a professionnelle n est cependant que tr s peu respect e les statistiques du Copacif font tat d un pourcentage annuel de cong s individuels de formation strictement non professionnels ne d passant gu re 3 ou 4 De nombreux observateurs ont constat que dans cette derni re d cennie la supr matie de l organisation sur l individu s est encore accentu e La plupart des formations s organise sur un axe strictement professionnel au point que lorsqu elles n ont pas purement et simplement disparu les formations dites d panouissement ou de d veloppement personnel semblent suspectes Les possibilit s de d part en cong individuel de formation depuis les accords sur le capital temps formation les ont par un effet m canique ou plut t financier r duites de moiti Autre argument sans doute le plus significatif m me si l on n en mesure pas toujours bien la port e c est l emploi 1980 1990 puis comme outil de gestion de l exclusion et de la fracture sociale Si la classe laborieuse n est plus dangereuse certains de ses l ments pourraient le devenir et la formation par le lien social qu elle maintient et les capacit s conomiques qu elle m nage allocation formation reclassement ou AFR se voit dot e de vertus conciliatrices Il convient cependant pour ces formations r paratrices de s interroger sur leur qualit et leur efficacit long terme Une tude men e par le
230. onomique et sociale Le d veloppement de nouvelles formes d organisation du travail est un moyen pour les entreprises de s adapter aux mutations conomiques La formation aux comp tences g n rales qui vise 57 inculquer tous les travailleurs des aptitudes li es la r solution de probl mes la communication et au travail en quipe est particuli rement importante pour le d veloppement de nouvelles pratiques de travail Les rapporteurs soulignent que les priorit s des travailleurs doivent tre l adaptabilit et l ducation et formation tout au long de la vie et que les employeurs doivent veiller cr er un environnement qui facilite cette adaptabilit NESC 1999 L entreprise doit adapter la formation de mani re pouvoir tenir compte de l int r t de l individu Un apprentissage n ayant qu une finalit professionnelle imm diate ne donne probablement qu une rentabilit imm diate et n encourage pas l individu conserver son poste si une opportunit de travail se profile ailleurs C est ainsi que le programme commun tabli par les divers partenaires sociaux concern s par le Pacte pour l emploi allemand en mati re de formation professionnelle signale express ment qu il faut s employer activement ce que les entreprises et les salari s mettent mieux profit les possibilit s d apprentissage offertes sur le lieu de travail et au cours de l activit elle
231. ormateur elles varient encore d une s quence l autre d une ann e sur l autre et selon son public Il est donc indispensable pour le formateur d tre toujours apte innover adapter ses pratiques et ses propres acquis en fonction du public auquel il a faire Le public en lui m me est aussi tr s divers n anmoins et malgr cette h t rog n it Section 2 il y a au moins deux grands l ments qui se retrouvent de mani re r currente chez tous les apprenants leur r sistance l apprentissage et l effet du jugement du formateur L apprenant m me tr s motiv marque toujours une certaine r ticence aux nouvelles formes d apprentissages et aux nouveaux savoirs il est donc indispensable pour le formateur de savoir vacuer et d tourner ces freins Le r le de l enseignant formateur p dagogue est ainsi en premier lieu de travailler sur la r sistance de l individu tre duqu l autre l l ve l adulte en formation r siste toujours l gitimement mon projet de l duquer c est dire de vouloir et de d cider son bien sa place Il ne d sire jamais au bon moment ce qui est programm dans l apprentissage il n apprend pas v ritablement de la mani re dont je lui enseigne il dispose de repr sentations qui font obstacle la compr hension de ce que je veux lui enseigner il n entre 71 pas dans ma mani re de penser ses exp riences sont diff rentes des miennes et il ne met pas l
232. orsqu il est question de travail en groupe cela correspond un projet p dagogique mais celui ci n a de sens que par rapport une justification didactique d terminer 43 Pour cette question se reporter plus sp cifiquement aux travaux de Bourdieu sur le capital culturel notamment Bourdieu P et Passeron JC 1964 et les ph nom nes de distinction 1979 42 en quoi ce type de formule le travail en groupe apporte un plus aux apprenants dans l appropriation des connaissances D s le d but du XX si cle et les premiers travaux en psychologie sociale Musafer Sherif avait d j montr par exemple combien le jugement individuel pouvait tre influenc par les normes du groupe m me s il est ensuite nouveau seul pour juger D autres tudes comme celles de Kurt Lewin Ronald Lippit Robert White se sont int ress es l effet du style de leadership autoritaire d mocratique ou laisser faire sur les performances d un individu et ou d un groupe Sur l intervention et l action du groupe sur l apprentissage de l individu d autres tudes bas es sur ce que l on a appel le conflit sociocognitif s attachent montrer qu en cr ant un d saccord l individu progresse mieux dans la mesure o son activit de r solution de probl me l engage dans un rapport autrui les travaux notamment de Vygotsky avaient d j contribu montrer le r le des interactions social
233. otivation dans la relation entre la personne et son environnement Quoi qu il en soit les diverses th ories convergent vers la m me id e la motivation prend son origine dans les perceptions et les attentes d une personne l gard des v nements qui lui arrivent Viau 1996 a projet qui lui m me est cens tre le r sultat d un besoin d un d sir les termes sont variables selon les divers auteurs et les th ories qu ils soutiennent en tout cas d un int r t particulier cela doit s ajouter une certaine confiance en soi et en sa capacit de r ussite et dans les autres car quelle que soit l activit choisie l apprenant va g n ralement tre confront aux donn es qu apporte la situation d apprentissage qu elle soit librement choisie ou pas et d autres personnes membres du groupe formateur valuateurs divers Le processus d apprentissage doit tre intentionnel et constructiviste L apprenant doit avoir conscience qu il a quelque chose y gagner La motivation de l apprenant prend donc sa source dans la relation entre ses perceptions et le contexte de formation Il est alors n cessaire d aborder ces deux points le premier faisant r f rence un aspect intrins que et le second extrins que prenant en compte et jouant de mani re interactive sur la motivation de l individu par l influence du groupe et de l environnement ou contexte d apprentissage
234. p tences vis es dans le module 1 concernent la conception d une s quence de formation avec des m thodes appropri es son animation la reconnaissance des processus d volution des groupes et l valuation des diff rents l ments de cette formation Ce module s attache donc travailler les histoire de vie la communication et la dynamique de groupe la formulation des objectifs en fonction des publics cibles la planification d interventions l laboration de supports et mat riels d animation et les NTIC nouvelles technologies de l information et de la communication On retrouve dans le contenu de cette formation la mise en valeur des m thodes d apprentissage sur la base de la p dagogie du projet Il s agit pour le formateur de se familiariser avec le mod le des histoires de vie la d finition du projet par l apprenant et la pratique de soutien la base du travail de soutien du formateur dans cette m thode Les comp tences vis es dans le module 2 consistent savoir encadrer un groupe en formation et tablir un plan de formation avec une personne en tenant compte de sa fa on d apprendre Il s agit ainsi de parvenir valuer les ph nom nes de groupe et les interventions n cessaires conduire un entretien de conseil ou de coaching et pouvoir conseiller des collaborateurs dans leur champ d activit s en mati re de formation individuelle ou collective Ce module s attache donc plus sp cifiquement
235. pays Beaucoup plus t t par exemple en Allemagne en Angleterre les Adults Institutions Nottingham en 1798 et aux tats Unis qu en France o le projet de formation permanente initialement uniquement organis sur le mode volontariste des acteurs appara t avec le dispositif de formation permanente en 1971 25 soit elle se positionne comme une transposition d une m thode initialement mise en place l intention des enfants m thode qui d rivait elle m me d une th orie psychologique comme c est le cas pour la p dagogie du projet par exemple 2 Dans tous les cas il y a aussi une part d empirisme voire d exp rimentation sauvage et un aller retour entre une m thode peu pr s d finie et une exp rience sur le terrain qui la modifie toujours quelque peu par ajustements successifs 2 Th ories m thodes psychologiques p dagogiques Pa 1 exp rimentations m thodes andragogiques Ainsi On ne note pas de grandes diff rences au point m me qu il est possible de concevoir tout simplement que le plus souvent Les ateliers d criture par exemple qui prennent place dans le cadre de formations de d veloppement personnel de lutte contre l exclusion sociale et contre l illettrisme sont la r plique de pratiques de texte libre en classe cr es par Freinet dans les ann es 20 Cependant quelques unes des m thodes d apprentissage r pertori es semblent av
236. pench es et les divers courants p dagogiques et andragogiques ont chacun mis l accent sur certaines d entre elles consid rant des variables leviers susceptibles d influencer positivement les apprentissages l int r t pour l apprentissage Clapar de l action sur les objets Piaget Freinet la qualit de la relation personnelle Rogers Neill 74 M me si l on parle ici essentiellement de l adulte cela vaut aussi pour l enfant dans le choix de la m thode p dagogique mettre en place son intention l importance des interactions sociales Cousinet Bandura Vygotsky le d sir de savoir Oury et la p dagogie institutionnelle et des variables freins la non disponibilit d op rations mentales Piaget ou Vygotsky et sa d limitation de la ZPD Zone proximale de d veloppement le poids des d terminismes sociaux Bourdieu Meirieu l absence de mod les d identification Au niveau de l individu encore pour tre efficace et donner lieu une certaine r ussite une formation doit au minimum tre motivante c est dire avoir des objectifs pr cis atteindre que ces objectifs soient effectivement atteignables par les individus qu ils repr sentent un d fi sans pour autant appara tre inaccessibles n cessiter l utilisation de connaissances d j acquises de mani re ce que l individu ne se sente pas totalement p
237. ple a la particularit de montrer que l entreprise finit m me par devenir prestataire de services de formation 58 Il ne s agit pas ici de remettre en question l effet Mathieu Ce sont toujours les mieux form s qui b n ficient le mieux de formations et souvent d ailleurs des meilleures Il appara t justement que c est pour r pondre au mieux aux attentes et disponibilit s de ces personnels dirigeants que les formations se sont transform es parcellis es individualis es 60 Encadr 18 Les grandes entreprises font de la formation professionnelle par d l gation en Allemagne Une enqu te r cente men e par le BIBB Institut f d ral de la formation professionnelle montre que de plus en plus de grandes entreprises assurent dans leurs locaux la formation d apprentis externes Dans ce projet de recherche sur le mod le d utilisation des capacit s de formation dans la formation par d l gation des responsables de formation de quelque 1 400 grandes entreprises ont t interrog s 600 ont d clar coop rer avec des PME en mati re de formation professionnelle Un tiers propose d autres soci t s des services de formation Un tiers a indiqu qu ils assuraient parfois l int gralit de la formation en atelier pour d autres entreprises 40 des responsables interrog s signalent admettre dans leurs cours sp cialis s des apprentis ext rieurs et proposent des prestation de s
238. ponse est inexacte jusqu la correction d un travail Cette ambiance valuative conduit certains l ves consid rer les institutions de formation non comme des lieux d apprentissage mais comme des cours de justice o ils sont constamment sur le banc des accus s Viau 1996 La remarque de Viau vaut pour bien d autres syst mes ducatifs que le nord am ricain L valuation sommative consiste faire la somme des acquisitions et est la plupart du temps une valuation certificative le bilan effectu permet de d livrer ou non un dipl me Cependant le dipl me en question acquis selon une notation des activit s d pend de l appr ciation de l examinateur et appara t donc 82 largement al atoire des examinateurs diff rents n valuant pas de la m me fa on les m mes objets l ordre des copies intervenant aussi et pouvant modifier les appr ciations encadr 25 Encadr 25 L valuation sommative mise en cause Bien que ce soit la m thode d valuation la plus sollicit e diverses tudes montrent la part importante de subjectivit laiss e au syst me de notations des travaux crits notamment des apprenants un effet d ordre les copies corrig es en premier sont g n ralement sur valu es un effet de contraste la copie arrivant apr s une tr s bonne copie obtiendra un moins bon r sultat que si elle avait t trait e avant elle sera en revanche sur valu e apr s u
239. prenants acquis aussi bien au travers du syst me ducatif que par d autres moyens On peut et dans certains cas on doit consid rer qu un apprenant titulaire d un CAP Certificat d aptitude professionnelle par exemple et ayant vingt ans d activit s professionnelles aura un niveau g n ral sup rieur celui d un CAP L exp rience acquise au travail d passe souvent le cadre professionnel et fournit aussi l individu une maturit lui permettant d acc der plus que son niveau scolaire C est dans cette perspective qu une des propositions nonc es par le minist re n erlandais des Affaires sociales et de l Emploi se focalise sur la n cessit de dispenser une formation personnalis e efficiente et flexible en d veloppant notamment le concept d accr ditation des acquis ant rieurs Cedefop Info n 2 2000 La m me initiative est envisag e par le minist re de l ducation danois qui dans sa r forme fondamentale de l ducation permanente et de la formation continue des adultes ajoute en outre une clause particuli re permettant aux adultes se trouvant sur le march du travail d obtenir les m mes possibilit s qu aux jeunes de compl ter leur ducation Cedefop Info n 1 2000 Cette initiative est en outre mettre en relation avec la recommandation 8 visant permettre d envisager la formation continue des adultes comme un prolongement de la formation initiale Les cours d duca
240. pri es en fonction du public et de la cr ation d outils en permettant une valuation 111 Ce dernier module de formation permet l individu formateur de devenir concepteur de formation et donc de cr er g rer et contr ler tout le processus de formation de son laboration apr s n gociation avec l entreprise jusqu sa mise en place son d roulement et son valuation C est sans doute le Raapfa canadien Regroupement des associations d andragogues et de professionnels de la formation des adultes qui formalise le mieux les t ches assumer et sur lesquelles il est n cessaire d avoir des comp tences et nous fournit une description et une d finition de ce qu est l andragogie et de ce que doit tre le m tier d andragogue L andragogue est une personne sp cialiste de la formation continue qui a pour r le d assurer et de faciliter le d veloppement des comp tences des adultes Ses interventions portent la marque de la relation d aide l apprentissage qui est le fondement m me de l andragogie La formation continue devient alors une valeur ajout e l atteinte des objectifs personnels et organisationnels L andragogue travaille en entreprise dans les tablissements d enseignement dans les organismes publics et parapublics ainsi qu en milieu communautaire Parmi ses fonctions elle ou il travaille la planification de la formation l analyse des besoins l laboration de programmes de formation
241. projet de formation dans la d finition des besoins de formation satisfaire et concerner aussi bien l entreprise dans le cas de formation vis e professionnelle 70 Voir le Lexique annexe 1 pour une d finition de ces deux types d valuation 80 que la structure charg e de la formation les m thodes et techniques qui ont t labor es pour cette formation les contenus le s formateur s et enfin les apprenants On comprend aussi de ce fait que avant l apprentissage pendant le d roulement de la formation et enfin apr s cette formation On con oit alors par cette notion de temporalit et de dur e dans l valuation qu elle ne peut tre strictement sommative o si elle l est elle doit sommer les divers l ments du processus direction de l entreprise structure de formation formateur et apprenant et non seulement les acquisitions de l apprenant La section qui suit vise donc souligner le caract re imp ratif de l op ration d valuation et la n cessit de se tourner plus cat goriquement vers l valuation formative malgr les r ticences et difficult s inh rentes ce type de d marche 3 5 1 La n cessit d valuer La formation formelle non formelle ou informelle ne se fait pas seulement dans l enseignement sup rieur ou les services et organismes sp cialis s Les entreprises les administrations nationales ou territoriales deviennent des uni
242. pt e par le gouvernement wallon en janvier 1997 o suivant les exigences de la Direction g n rale Emploi et Affaires sociales de la Commission europ enne la politique mise en place s engage d velopper la mise en relation de l offre par rapport aux besoins sous r gionaux du march de l emploi et des publics et de promouvoir la coordination sous r gionale des op rateurs et le d veloppement des passerelles Cedefop Info n 1 2001 C est encore ce que l on peut constater par le fonctionnement du Conseil national pour l apprentissage et les comp tences au Royaume Uni le Conseil national pour l apprentissage et les comp tences est assist par 47 conseils locaux pour l apprentissage et les comp tences Les employeurs du secteur priv sont majoritaires au sein des comit s directeurs des conseils locaux mais chaque comit directeur comprend galement un repr sentant syndical ainsi qu un repr sentant de l Agence du d veloppement r gional Les autres membres sont des repr sentants des autorit s locales des prestataires de formation au poste de travail des organisations b n voles et des coll ges tablissements d enseignement postobligatoire Financial Times 11 12 2000 Le Livre vert sur l ducation des adultes Department of Education and Science 1998 le mentionne galement en insistant sur la n cessaire cr ation de commissions locales pour l ducation des adultes repr senta
243. que la formation propos e lui apporte effectivement la plus value attendue Ce que l on entend par moyens de recourir la formation ne se d cline pas uniquement en l ments conomiques bien que ceux ci aient leur importance Il faut aussi que l individu soit motiv pour apprendre qu il ait le sentiment d avoir quelque chose y gagner que cela s exprime en mieux tre et dans la perspective d une meilleure insertion ou reconnaissance sociale dans le cadre d une formation librement choisie hors de toute directive professionnelle ou que cela puisse prendre la forme d une promotion ou du projet d acqu rir un travail plus enrichissant dans tous les sens du terme lorsque la formation envisag e se d veloppe dans le cadre de l entreprise par exemple S1 la formation continue concerne aujourd hui aussi bien une population active d j en poste et souhaitant se sp cialiser que des individus visant seulement un d veloppement personnel il faut noter qu elle prend de plus en plus la forme d un secteur de services aux entreprises exemple de la France encadr 1 Entre l un et l autre publics individu et entreprise les demandes et les formes que doivent prendre cette formation seront diff rentes Aussi les capacit s et aptitudes des individus qui recourent la formation sont tr s diverses De m me les attentes sont diff rentes Les entreprises et administrations commanditaires si elles 2 Voir Lexique en annexe 1
244. qui permette une reconnaissance de ce qui a t r alis 65 Que la formation et ses finalit s admises soient bien en relation avec les attentes des apprenants Il est ainsi n cessaire que la formation prenne en consid ration les r alit s sociales des apprenants et de l environnement de mani re permettre l apprenant de pouvoir concr tiser le souhait sp cifique qu il avait en entrant en formation 66 Donner lieu un r sultat visible sensible et reconnu Pour qu un apprentissage atteigne ses objectifs il faut que l individu ait le sentiment d avoir volu favorablement et qu il puisse en faire tat Sa formation doit ainsi pouvoir donner lieu une reconnaissance particuli re que ce soit sous la forme d une promotion d un dipl me ou au moins d une reconnaissance sociale 67 Que la reconnaissance acquise soit valable de mani re large transposable appropriable r utilisable Une des finalit s de l apprentissage tant sa reconnaissance il faut que cette reconnaissance puisse tre valable m me en dehors de l entreprise lorsque l individu par exemple a proc d une formation sur le tas Il est donc n cessaire qu une nomenclature sp cifique fixe des l ments de validation au niveau national voire international 68 Un mieux tre personnel et professionnel M me lorsque l objet et la finalit d un apprentissage est strictement professionnel il doit pouvoir en tre
245. qui sont pour le moins tr s subjectives comme l coute la disponibilit l adaptabilit l esprit d ouverture Pour quelques uns un d veloppement de la capacit d apprentissage devrait comprendre le d veloppement de qualit s comme l attention la concentration la ma trise de l activit c r brale notamment par des m thodes de relaxation De tels objectifs sont consid r s par d autres formateurs comme ne relevant plus de leurs comp tences D autres encore qui en ont reconnu l impact n h sitent pas introduire de telles pratiques Belbaum 1996 dans leurs formations L identit professionnelle comme les comp tences requises pour un formateur restent donc dans un flou relativement artistique et il n est gu re ais d en dire beaucoup plus Seuls des exemples sur la formation de ces formateurs et leurs pratiques de formation peuvent donner une image un peu moins pointilliste de cette activit encadr s 20 21 et annexe 3 Encadr 21 Formateur et formation en France Il y a peu de temps encore il n existait pas en France de formation de formateur L activit d pendait principalement de la p dagogie qui elle m me faisait partie du cycle d tudes universitaires de psychologie cr en France en 1947 Elle n en est d ailleurs encore qu un des certificats intitul Psychologie de l enfant et p dagogie Le premier doctorat de formation des adultes au CNAM Centre national des
246. r conomique dont le budget avoisine les 135 milliards de francs fait vivre un peu plus de 32 600 dispensateurs de formation L tat commanditaire employeur et formateur structure toujours fortement cette micro conomie m me si les organismes priv s accueillent d sormais 4 stagiaires sur 5 et r alisent environ 80 des recettes Tous les pays ne sont pas la m me enseigne et les budgets allou s l apprentissage des adultes sont plus ou moins importants La population qui en b n ficie est galement tr s diff rente d un lieu l autre plus ou moins form e plus ou moins motiv e pour diverses raisons et en fonction des dispositifs mis en place Les priorit s sont aussi diff rentes dans certains cas c est l panouissement personnel qui est mis en avant dans d autres voir l exemple du Maroc c est l int r t de l entreprise et de l conomie qui est prioritaire et l int r t personnel de l individu est secondaire La participation l ducation et la formation des adultes est inf rieure en Irlande par exemple la moyenne de l OCDE En outre la moiti des adultes irlandais de 25 64 ans n a pas achev sa scolarit secondaire le taux de r ussite est de 60 pour l ensemble de l OCDE La massification de l enseignement et les nouvelles qualifications universitaires risquent de laisser de plus en plus la tra ne les adultes qui n ont pas men terme leur scolar
247. r gissent Chaque individu est unique et a un v cu unique qui doit tre pris en consid ration car il r agira diff remment selon son histoire personnelle professionnelle ses exp riences et suivant l id e qu il se fait de l apprentissage et le r sultat qu il en attend Une habitude de mobilit par exemple chez un individu tant sur le plan social que professionnel jouera un r le non n gligeable dans la poursuite de son itin raire de formation L image que se fait l individu et les affects qu il prouve propos d exp riences de changements ant rieures deviennent souvent d terminantes alors pour expliquer sa motivation son engagement effectif en formation et les r sultats qu il obtiendra Ainsi ces conceptions nouvelles de l acte d apprendre et des processus d apprentissage cet int r t plus fort vers l apprenant ce qu il est et ce qu il croit conduisent in vitablement privil gier certains modes mod les et m thodes d apprentissage et concevoir diff remment tout ce qui fait le contexte d apprentissage 42 Ces syst mes de repr sentations deviennent des savoirs lorsque l apprenant les a suffisamment assimil pour pouvoir les noncer lors d une interrogation ou d une situation d interaction ou peut les transformer en actes dans le cadre d une formation professionnalisante 41 L apprentissage ne part jamais de rien chacun apprend en fonction de ce qu il sait d j et r a
248. r s diversifi e et va du minima admissible aux cursus tr s sp cialis s Certains enseignements visant former des formateurs pour adultes s attachent beaucoup au c t pratique de la formation d autres s attachent plus aux aspects th oriques des m thodes inculquer et utiliser On a par exemple une formation m langeant th orie et pratique chez les canadiens des formations de formateurs et un brevet f d ral de formateur tr s pratique en Suisse Or si la soci t volue les m tiers changent aussi et se d veloppent Face la complexit croissante des syst mes et des changes sociaux l int r t port aux savoirs et l volution des crit res de comp tence il est galement n cessaire de repenser le m tier de formateur de cerner clairement ses nouvelles responsabilit s de re d finir les priorit s de ses actions ses approches et les comp tences qu il doit d velopper pour favoriser au mieux les apprentissages des adultes Pour ce faire la Gr ce vient de mettre en place par un arr t minist riel manant du minist re du Travail et de la S curit sociale un Registre des formateurs de formation continue Cet arr t d finit les termes les conditions pr alables et les sp cifications que les formateurs doivent respecter pour y tre inscrits Le registre indiquera les donn es personnelles des formateurs leurs qualifications formelles et leur exp rience p dagogique et technique corresponda
249. r ce qui est propos pour 9 un co t trop lev Selon la Dares Direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques en 1993 en France 8 2 millions de personnes soit plus d un actif sur trois ont un recours un stage de formation continue Il s agit aussi bien de jeunes en formation de premi re insertion que de demandeurs d emploi ou d actifs occupant un emploi salari ou non Ces formations concernent tous les niveaux des ouvriers aux cadres en passant par les professions interm diaires Une enqu te de la DPD Direction de la programmation et du d veloppement entre 1991 et 1993 insiste sur le fait que les difficult s majeures aujourd hui sont de faire travailler ensemble des individus de niveau h t rog ne d int resser les moins motiv s d atteindre les objectifs de travail dans la s quence de temps pr vu N anmoins le recours la formation continue est encore consid r comme insuffisant Le Conseil d analyse conomique CAE dans son rapport remis au secr tariat d tat aux droits des femmes et la formation professionnelle signale que ceux qui ont le plus besoin de formation sont encore et toujours ceux qui en b n ficient le moins ou qui y font le moins appel seulement 7 5 des ouvriers non qualifi s se lancent dans une formation contre 44 7 des cadres CAE 2000 chaque formation ses raisons et ses finalit s certaines formations sont suivies pour
250. rard joue galement sur l acquisition de r flexes professionnels Il est consid r que dans chaque savoir professionnel dans chaque m tier il y a toujours des gestes que l individu acquiert par l habitude et l exp rience jusqu ce que ceux ci deviennent des automatismes et se r alisent sans m me y penser L objectif de son apprentissage est donc de faire acqu rir ces gestes l mentaires ceux qui se pr tent la formation La m thode est consid r e active par son fondateur dans la mesure o il y a une d composition p dagogico rationnelle du geste apprendre et o il est admis que N anmoins dans ce cas comme dans le pr c dent m thode du drill l enseignement tient peu compte des caract ristiques de l individu c est le formateur qui m ne le jeu partir de son plan d enseignement ses fiches d instruction d taillant l entra nement et les explications qui n est pas modifiable et la r p tition reste la base de la m thode d apprentissage Les m thodes passives d apprentissage pour adultes formes nouvelles de la taylorisation mais qui se d finissent rarement comme telles visent avant tout cr er des r flexes conditionn s permettant de gagner du temps de travail Le formateur comme l apprenant sont rarement consid r s en tant qu individus ayant une histoire des attentes sp cifiques des centres d int r t particuliers Si pour certain
251. ratiques intensifier pour am liorer les conditions d apprentissage Des m thodes p dagogiques pionni res aux plus r centes la lumi re doit tre mise ici sur diff rents aspects jug s incontournables de l apprentissage Mais si les p dagogies se sont mancip es valorisant de plus en plus le cognitif sur le transmissif il n y a en fait pas tant de diff rences entre la p dagogie des enfants et la p dagogie des adultes ou andragogie et quelques uns des probl mes et tentatives de solutions envisag s pour les uns se retrouvent pour les autres Section 1 1 Voir Lexique en annexe 1 Les m thodes varient les priorit s aussi d une poque l autre L l ve le form ou l apprenant quel que soit le nom qu on lui donne les termes voluent aussi est le plus souvent d sormais au centre des pr occupations des m thodes d apprentissage et nous voquerons les points essentiels ne pas n gliger le concernant Section 2 Une fois rapidement voqu ce qui pr vaut dans les grands courants p dagogiques Section 1 2 nous nous focaliserons plus sp cifiquement dans le reste de ce document sur l apprentissage des adultes Section 1 3 sqq Si ce qui prime aujourd hui peut tre plus qu hier c est l apprenant cet int r t nouveau pour celui qui apprend plut t que pour ce qui est enseign modifie largement la relation p dagogique ou andragogique et donc les m thodes mis
252. ratiques en valuation des apprentissages r alis s en ducation des adultes tude des divers types d valuation valuation des savoirs th oriques selon une approche instrumentale classique valuation des savoirs d exp rience selon une approche syst mique notions d objectifs et de docimologie travers ces deux approches pratique de l valuation en ducation des adultes processus et mod les Int gration des apprentissages obligatoire Faire le point de fa on syst matique sur les acquis r alis s durant le programme du certificat tude critique des apprentissages r alis s des moyens utilis s et des objectifs poursuivis dans le programme de certificat d termination de nouveaux projets d apprentissage r aliser dans le futur La personne en relation Prendre connaissance d un mod le conceptuel de la personne et des relations interpersonnelles identifier les principaux ph nom nes de communication interpersonnelle pr ciser ses forces et ses limites en situation relationnelle Mod le de l approche perceptuelle pour comprendre la personne subjectivit et objectivit dans les relations humaines relations intra et interpersonnelles normes dans les relations interpersonnelles perception de soi et des autres types de relations modes de communication sensibilisation son v cu personnel son monde motif et son monde de besoins affirmation de soi et de sa responsabilit dans la relation Tout
253. rentissage puis de lui ou leur permettre de faire le bilan des apprentissages effectu s au cours du programme L activit consiste donc en fonction des r les et responsabilit s des participants de pouvoir identifier des besoins d apprentissage en d terminer des objectifs et en planifier les activit s Dans un second temps l tudiant est amen produire une tude critique des apprentissages r alis s au cours du programme de r diger un rapport rendant compte des acquis et des changements op r s dans le cadre du programme et de faire part de ses r flexions quant de nouveaux projets r aliser dans un contexte d ducation permanente D veloppement d un design ducatif Rendre le formateur ou mieux l andragogue capable de concevoir d exp rimenter et d valuer un projet ducatif Cela demande au pr alable un travail de familiarisation avec les principales tapes qui doivent pr sider toute d marche ducative depuis la formulation d un projet jusqu son valuation identification des besoins d finition des objectifs choix des activit s valuation du projet exp rimentation du processus global puis analyse critique du design et sensibilisation la notion de changement planifi Syst me d ducation du Qu bec Manifester une vision int gr e du syst me d ducation du Qu bec et de la l gislation qui le sous tend Cela conduit donc tudier les diverses composantes du syst me minist re com
254. rentissages les objectifs tant fix s le choix est laiss l apprenant sur la fa on de les atteindre par les contenus d finis en termes d objectifs m thodologiques cognitifs ou comportementaux A c t du probl me du formateur pour adapter l enseignement aux besoins et capacit s intellectuelles et cognitives de l apprenant on note aussi un autre type de contrainte op rationnelle celui de la structure de formation En effet dans ces pratiques la diff rentiation des structures aussi est n cessaire elle suppose d autres types de regroupements que la classe d autres lieux biblioth que centre de 69 Aussi bien dans le regroupement de la population apprenante par ge ou discipline tudi e que vis vis du lieu m me d apprentisssage la salle de classe et sa configuration une personne face un groupe instaure souvent une relation dominant domin difficile d passer 79 documentation ou autre site voire d autres animateurs qui peuvent s changer les groupes d apprenants en fonction des besoins du moment Ces groupements diff rents peuvent provoquer de nouvelles interactions sociales et des r actions constructives pour l apprentissage demand mais cette diff rentiation suppose aussi des am nagements de l emploi du temps pour mieux respecter les rythmes de chacun en vitant de p naliser ceux qui sont plus lents simplement parce qu ils doivent utiliser des strat gies d apprenti
255. reprises d s la formation premi re C est aussi ce que pr ne le VDAB de Peer Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding qui met en place une collaboration cole entreprise d s le primaire pour former l esprit d entreprise 91 En ce qui concerne le contexte g n ral relatif une politique de formation 7 Une formation initiale donnant d j aux individus les l ments n cessaires pour acc der de nouveaux Il est donc au pr alable n cessaire de revoir la forme et les m thodes de l enseignement obligatoire consid rant que le r le de l cole ne consiste pas seulement transmettre des savoirs mais aider l apprenant acqu rir continuellement de nouveaux savoirs et lui donner donc les moyens d apprendre apprendre C est notamment ce que pr conisent les tenants de l ducation nouvelle depuis le d but du XX si cle Section 1 C est encore ce que signale aujourd hui le Commissariat g n ral du Plan 2001 quand il formule l id e d une compl te restructuration de la formation premi re C est enfin ce que commencent envisager certains pays dans leur programme politique le ministre flamand du Travail par exemple estime que l ALL Apprentissage tout au long de la vie ne pourra pas se d velopper sans modification de l enseignement traditionnel Cedefop Info n 1 2001 de la m me fa on le minist re allemand de l du
256. rs dans les fonctions de conception et de coordination Aussi comme cela a t rapidement voqu un peu plus haut il est n cessaire que l individu qui choisit l enseignement distance soit apte y faire face et la formation distance de toute fa on tend comme ailleurs mais plus clairement s lectionner les publics les mieux quip s pour s y adapter Ainsi si la formation distance est ouverte tous il est cependant n cessaire pour qu elle soit rentable aussi bien pour les promoteurs que les utilisateurs que l apprenant ait satisfait quelques pr conditions nombreuses et interd pendantes de plusieurs ordres 64 Voir ce propos l tude de Haeuw et Coulon sur les FOAD Formations ouvertes et distance 2001 65 Dans le sens de servir d interm diaire pour transmettre quelque chose 66 La s lection est double en fait il s agit d abord d une auto s lection le candidat apprenant ne fera pas la d marche vers ce type de formation sans un niveau d instruction d j av r et une motivation et des attentes tr s fortes ensuite les formations propos es entretiennent elles m mes un tri s lectif en demandant un certain niveau d instruction de connaissances comp tences techniques et acquisitions intellectuelles et mat rielles pour y acc der 65 social relatif la culture d origine et au soutien du milieu familial et professionnel dont il pourra b
257. s il faut aussi noter quelques inconv nients sur la motivation relatifs la constitution de groupes et son effet sur l individu sa motivation poursuivre sa formation et la r ussite de son apprentissage 50 On retrouve souvent dans chaque groupe des individus qui joueront un r le particulier voire central dans la bonne conduite de la formation et pourront motiver plus ou au contraire pousser au repli certaines 52 personnes Redl 1972 distingue dans le groupe cinq types particuliers d individus et de comportements organisateur qui permet la satisfaction de certains besoins au sein du groupe et qui en quelque sorte m ne la barque les autres suivent sans fournir d effort particulier le s ducteur qui prend les initiatives permettant aux autres membres du groupe de satisfaire des besoins particuliers revenir sur une question ou souffler un peu le h ros qui permet au groupe d oser se r volter si quelque chose dans la formation est consid r inadapt le bon exemple qui sert de mod le auquel chacun va tenter de se conformer la mauvaise influence qui va stimuler chez les autres membres du groupe des attitudes n gatives L vocation de cette contrainte particuli re li e aux relations de groupe ne permet cependant pas de formuler une recommandation particuli re On ne peut gu re pr juger l avance du comportement des individus
258. s la r p tition est souvent la base de la p dagogie elle ne doit pas en tre l unique constituant Les m thodes plus purement actives ont la particularit de vouloir responsabiliser l individu et d en faire un sujet apprenant autonome Elles se mettent souvent plus facilement en place chez le public adulte pour diverses raisons D abord parce qu elles comptent en premier lieu sur la motivation de l apprenant et que l adulte est plus souvent dans cet tat d esprit que l l ve o la situation d apprentissage est impos e client conscrit du fait de l obligation scolaire Ensuite parce qu il n y a pas proprement parler de contr le ou de v rification du savoir ou des savoir faire acquis il est demand l apprenant d tre en mesure de s auto valuer et d agir en cons quence et on consid re qu un adulte est plus responsable et qu il saura mieux tirer parti et profiter de l autonomie laiss e par ce mode d apprentissage Ce qui caract rise encore ces m thodes actives est la perception du formateur qui plus qu un instructeur charg de transmettre un savoir devient un faciliteur un catalyseur d apprentissage Enfin les m thodes actives se font le plus g n ralement en groupe cherchant par l intensifier la vie sociale de l individu son savoir tre et sa participation coop ration au collectif en m me temps que son apprentissage personnel ou professionnel Parmi ce
259. s adultes Puf coll Le psychologue Gould SJ 1997 La mal mesure de l homme Odile Jacob Grasha A F Riechman S W 1975 Student Learning Style Questionnaire University of Cincinatti Faculty Resource Center Cincinatti Hadji C 1995 L valuation r gles du jeu Des intentions aux outils ESF Hadji C 1996 L valuation des apprentissages Trente ans de recherches et de d bats Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier mars Haeuw F et Coulon A 2001 L volution des comp tences des formateurs dans les dispositifs de formation ouverte et distance CEDEFOP mai Haeuw F et Coulon A 2001 La FOAD et la professionnalisation des formateurs Ressources la lettre d Algora n 58 janvier Hameline D 1979 Les objectifs p dagogiques en formation initiale et continue ESF Hassoun M dir 1995 Formation la fin d un mythe Panoramiques Rapport sur l emploi OCDE Hoffman D H 1974 University Extension Programming in the Arts and Humanities for the Elder American Studies in Arts Education 16 2 Houssaye J 1994 Quinze p dagogues leur influence aujourd hui Armand Colin Huteau M 1987 Style cognitif et personnalit La d pendance ind pendance l gard du champ Presses universitaires de Lille Huteau M Loarer E Chartier D Lautrey J 1995 Peut on duquer l intelligence L
260. s apprenants permet de prendre en compte la r alit qu ils constituent et de travailler avec eux indissociablement sur les contenus d enseignement les profils d apprentissages des stagiaires et les propositions m thodologiques du formateur Dans le cas de la p dagogie du projet par exemple l activit du formateur est de favoriser la projection des form s leur appropriation sur l espace temps de la formation Ainsi l activit lancer par le formateur ne peut pas tre trop formalis e ni trop rigide comme dans le cadre d un cours magistral par exemple Son animation de l apprentissage sera l intersection entre le syst me de situation probl me et la prise en compte diff renci e des apprenants La direction p dagogique s attachant travailler l id e de situation probl me cr e un type de relations particulier entre l enseignant ou formateur et l apprenant Elle met en avant une des qualit s essentielles que doit avoir tout formateur sa capacit r guler et donc adapter sans cesse son activit Ainsi lorsqu un apprenant a des difficult s r soudre un probl me le formateur lui apporte en g n ral une On suppose ainsi qu avec l aide du formateur l apprenant aura appris acquis une m thode de travail lui permettant d acc der une certaine autonomie et la connaissance souhait e Il faut aussi prendre en consid ration dans le r le et les qualit s n cessaires au formateur pour
261. s de groupe 13 La r flexion est en fait beaucoup plus ancienne et on consid re g n ralement Jean Jacques Rousseau L mile ou de l ducation 1762 comme le fondateur de la pens e ducative actuelle ou encore plus ancien mais tout aussi novateur le Galil e de l ducation en quelque sorte serait plus s rement Com nius Jean Amos Komensky qui promouvait La grande didactique ou l art universel d enseigner tous 1632 la transformation de l cole en ateliers d humanit o il tait question de laisser l enfant d couvrir discuter et faire par lui m me ce que l on retrouve dans la p dagogie actuelle Ne sont prises ici en consid ration que les r flexions qui ont donn lieu une mise en application les autres ne peuvent tre valu es et il a fallu attendre le d but du XX si cle pour cela 14 esprit nouveau et de r former l ducation de mani re former dans le futur des individus capables de mettre fin aux guerres et d organiser par la compr hension mutuelle un monde meilleur En quelques mots pour d finir les diff rentes tapes de passage dans le temps d une p dagogie une autre on peut dire que Cela ne se fait pas sans mal et il serait difficile d affirmer cat goriquement que le transmissif du pass ne valait rien et que le cognitif d aujourd hui est la seule m thode d apprentissage vraiment efficace Section 4 L une et l autre m thod
262. s divers types de m thodes actives nous citerons plus sp cifiquement ici celles caract re professionnalisant 36 Cette m thode est encore aujourd hui la base de l enseignement technique pratique et la source de la FPA Formation professionnelle acc l r e Depuis 1960 cette m thode a t adapt e dans la plupart des pays du monde Mucchielli 9 me d 1998 34 La formation dirig e sur le tas elle consiste faire acqu rir l individu l exp rience n cessaire la r alisation de son travail en tant assist dans ses t ches par un tiers le formateur qui est cens intervenir pour pr ciser les points essentiels et donner l information qui r pond un besoin pratique pour mieux avancer dans la d marche La formation sur simulateur contrairement la pr c dente elle est r alisable dans un nombre plus limit de situations mais peut par exemple se concr tiser dans l apprentissage de certains types de conduite avec l utilisation de paysages cin matographiques avec obstacles pour les chauffeurs et les pilotes Les m thodes de simulation ont galement t utilis es Harvard The Harvard Business School partir d ordinateurs pour des formations l conomie de march les Management games par exemple proc dent d exercices de d cisions psychologiques financi res et conomiques Cette m thode se rapproche de celle des jeux de r le utilis e dans la m
263. s du monde se rencontrent s associent convergent Le co investissement formation qui vise r unir dans une m me mesure l effort de l individu et de l organisation t moigne de cette fonction de rapprochement Il reste n anmoins des phases de rigidification comme le montre par exemple le passage de mesures conjoncturelles des dispositifs structurels en mati re de formation des jeunes en difficult s d insertion ou des demandeurs d emploi de longue dur e C est notamment ce qui fait dire Lenoir 1998 que A la fin du XIX si cle la formation des adultes est vue aux yeux des premiers syndicalistes comme un moyen de lib rer les hommes en leur offrant une ducation levier indispensable au progr s social Au XX si cle cette id e de formation des adultes qui rime avec modernisation et progr s social persiste N anmoins la formation prend peu peu une coloration de plus en plus professionnelle et un aspect de plus en plus consensuel L tat s affirme comme un acteur essentiel et favorise la structuration de l appareil de formation professionnelle La loi Astier vot e en 1919 vise la formation des adultes dans une perspective uniquement professionnelle Au sortir de la guerre de 1939 1945 le plan Langevin Wallon relance l id e d un perfectionnement continu du citoyen et du travailleur Terrot 1983 mais l histoire de la R publique n a pas permis sa mise en uvre Les projets de l apr s Seconde G
264. s et confortent et ou se conforment aux nouvelles directives des p dagogies mises en uvre Sections 1 2 et 1 3 Il devient alors assez malais de s entendre sur les termes utiliser et de distinguer bon escient ce quoi ils renvoient moins de consid rer qu il n y a pas de diff rence entre la formation l ducation l apprentissage et que les pratiques d enseignement pour les enfants se retrouvent l identique pour les adultes ce qui ne saurait ou tout au moins ne devrait pas tre tout fait le cas Sections 1 1 sqq Quel que soit l ge de l individu et la forme que prend l apprentissage la structure apprenante est g n ralement compos e d un sujet apprenant d un objet d apprentissage et d une situation d apprentissage ce que nous aborderons successivement dans les sections 2 et 3 de ce rapport avant de tenter d en d gager un bilan et des recommandations particuli res Section 4 Les volutions conomiques sociales manag riales conduisent une massification de l enseignement On privil gie d sormais les possibilit s de formation tout au long de la vie selon la formule maintenant consacr e Diverses politiques se mettent en place de mani re assez disparates pour faire face ces besoins de plus en plus mergents et toujours plus pressants d apprentissage d o une certaine confusion dans les dispositifs mis en uvre une grande h t rog n i
265. s fonctions des candidats cette analyse critique de th mes sp cifiques de l ducation des adultes comprend l analyse de la demande de formation ou des besoins ducatifs les institutions ducatives et l ducation permanente le comit d entreprise et la formation professionnelle le cong de formation ou de perfectionnement le formateur ind pendant ou le mythe de l ind pendance du formateur les multim dias et l ducation ouvri re et populaire le mouvement coop ratif et l ducation des adultes etc Il s agit de mener une r flexion sur les pratiques et d analyser leur cadre institutionnel et id ologique avec une tude des enjeux politiques conomiques et sociaux L valuation des activit s en ducation des adultes Approfondir quelques techniques d valuation qui favorisent l am lioration des activit s ducatives D finir les niveaux acteurs m thodologies et enjeux institutionnels de l valuation dans une action d ducation des adultes M thodes et techniques d apprentissage en ducation des adultes Explorer quelques techniques et m thodes utilis es en ducation des adultes et fournir une compr hension de leur utilisation avec le contexte des principes de l ducation des adultes petit groupe grand groupe t l enseignement m thodes multim dia apprentissage individuel enseignement programm cours par correspondance autodidaxie tude des cas ordinateurs expressions corporelles etc
266. s l valuation comme devant tre compr hensive capable d interpr ter la situation mesur e conscientisante fournissant des rep res l apprenant formatrice se pr occupant de donner les outils de la r ussite Cela justifie l utilisation d une autre m thode d valuation l valuation formative On d signe comme formative une valuation qui semble mieux r pondre aux nouvelles directives d apprentissage et l instauration d une relation d aide plut t que de jugement et qui en outre joue un r le de r gulation des apprentissages L objectif principal ici est d am liorer le programme d tudes ou l apprentissage Il y a la fois une fonction corrective et une action r gulatrice elle guide l apprenant en lui permettant de mieux comprendre et de corriger lui m me ses erreurs et en l informant sur les tapes franchies et en permettant l enseignant quant lui de revenir sur son action p dagogique 72 valuer ne doit plus consister juger de mani re cat gorique et d finitive par une notation un r sultat obtenu par l apprenant un moment donn mais d estimer les progr s et les lacunes de l apprenant et de l informer des moyens de combler ses lacunes et d am liorer ses performances 83 La proc dure d valuation formative doit appara tre comme une d marche permettant de veiller la qualit On con oit donc que pour effectuer une
267. s le cadre de programmes d ducation compensatoire destin s lutter contre la pauvret et la discrimination et visait essentiellement am liorer la r ussite scolaire et donc faciliter l int gration des enfants issus des minorit s noire et hispanique Il comportait donc un versant social et un versant psychop dagogique 27 Que dire de ces m thodes Ces m thodes pr nent avant tout la valorisation des processus m tacognitifs c est dire les proc dures de contr le et de r gulation que le sujet met en uvre sur son propre fonctionnement mental et la connaissance qu il a de ce fonctionnement On le consid re donc ma tre de son apprentissage et pouvant agir sur sa fa on d apprendre et trouver ainsi sa formule d apprentissage personnelle On appuie aussi fortement sur le r le de m diateur que joue le formateur Ainsi revient l id e que l apprentissage n est pas seulement le r sultat de l interaction entre le sujet apprenant et le monde physique il provient aussi et surtout du r le jou par l enseignant qui vient s intercaler entre le monde physique et le sujet et qui oriente l activit mentale de ce dernier en adaptant par exemple le niveau de difficult des t ches en maintenant l attention en facilitant l valuation des r sultats et par l m me facilite le processus d apprentissage auquel l individu s adonne Autre point important relatif ces m thodes d apprentissage elle
268. s le second cas le levier d action consid r comme apprenant est l individu travaillant dans l entreprise et on s int resse alors la mani re dont ces individus apprennent l int rieur des organisations et ce qu il en r sulte S il y a un b n fice pour l individu il y a aussi et surtout l encore un b n fice pour l organisation on retrouve en effet un ph nom ne d apprentissage de l entreprise dans la mesure o quand un salari ou un groupe de salari s acquiert une comp tence utile l organisation l entreprise apprend et se d veloppe encadr 16 Encadr 16 L apprentissage organisationnel Le levier principal d action d velopp par Argyris se place au niveau de l individu et de son mode de raisonnement lui permettant de sortir de routines d fensives souvent peu efficaces pour rendre l entreprise performante et apprenante Le principal probl me r side alors dans l identification des dysfonctionnements et dans la possibilit de pouvoir disposer d une marge de man uvre en changements op rationnels produisant un savoir actionnable par les intervenants Cette conceptualisation soul ve deux formes de th ories d action la th orie d usage et la th orie profess e Moingeon 1998 L usage correspond des habitudes de travail des routines d fensives qui vont l encontre des volont s de changements consid r s comme b n fiques et n cessaires dans le
269. s ont travaill cette variable dont De la Garanderie d j cit encadr 7 Barbe et al 1979 sur les styles d apprentissage en fonction des modalit s de traitement de l information Schmeck ef al 1977 tablissent leurs profils partir de 4 tendances strat giques la tendance organiser les informations celle laborer le contenu d apprentissage la tendance retenir des informations factuelles et enfin celle utiliser des m thodes d tude reconnues Entwistle 1981 consid re le profil d apprentissage en fonction des modalit s de traitement de l information selon 3 orientations l orientation vers la signification personnelle celle vers la reproduction de l information et enfin celle tendant l accomplissement et la r ussite sur les styles d apprentissage fond s sur un mod le de l apprentissage exp rientiel Partant d un apprentissage dit exp rientiel en 4 tapes comprenant l exp rience concr te l observation r fl chie la conceptualisation abstraite et l exp rimentation active Kolb 1974 et Gauthier et Poulin 1985 envisagent l existence de 4 modes d adaptation concret r fl chi abstrait et actif qui combin s deux deux donnent 4 styles d apprentissage Le style divergent qui correspond un profil concret r fl chi Le style assimilateur qui correspond un profil r fl chi abstrait Le style convergent qui correspond
270. s physiques ont une place beaucoup plus tendue Une certaine m fiance persiste galement quant la philosophie et la mise en pratique de ce soutien p dagogique et la crainte de la mainmise d une secte dans un mouvement de formation n y est pas trang re Test e en France dans un lyc e professionnel du Vaucluse lyc e Robert Schumann en Avignon l exp rimentation a t r alis e sur trois ans aupr s des l ves du Bep lectronique et a cependant mis en vidence des r sultats tr s positifs notamment chez des l ves rep r s comme tant en grande difficult Aucune tude disposition ce jour ne rel ve une telle exp rimentation chez les adultes 124 ANNEXE 3 LE CONTENU DES ENSEIGNEMENTS UNIVERSITAIRES POUR L OBTENTION D UN DIPL ME EN ANDRAGOGIE Le certificat en andragogie de l UQAM Pour obtenir le certificat il est n cessaire d avoir r ussi 30 cr dits Certains enseignements sont obligatoires d autres optionnels L tudiant doit suivre obligatoirement les 4 cours suivants Organisation de l ducation aux adultes en milieu scolaire L acte p dagogique dans le projet ducatif Activit d int gration Activit d change Et choisir chaque fois un ou plusieurs cours parmi les groupes suivants Groupe 1 Fondements de l autoformation ducation permanente et soci t ducation permanente en milieu populaire Groupe 2 Laboratoire d entra nement l animati
271. s que des adultes encadr 4 et fait en outre de Dewey un des principaux initiateurs de ce qui deviendra la p dagogie du projet Traitant beaucoup plus tard de cette p dagogie du projet Bru et Not 1987 y voient cinq fonctions principales qui se d clinent en autant d avantages une fonction de motivation qui permet aux apprenants de s engager dans des activit s dont ils per oivent le sens et la finalit une fonction didactique o le traitement des connaissances et des comp tences acqu rir est resitu dans l action du projet on saisit mieux ce qui nous manque ce que l on doit apprendre et pourquoi une fonction conomique le produit ou l action r aliser vont n cessiter des moyens et des aides financi res on se place au plus pr s des r alit s quotidiennes ou de ce qu elles seront une fonction politique comme formation la vie civique en participant activement au collectif m me si le groupe en question est r duit enfin une fonction sociale dans la mesure o tout projet n cessite une m diation avec des partenaires particuliers Cette p dagogie du projet se retrouve dans ses grands principes et sous une forme plus ou moins r adapt e dans les m thodes d apprentissage mises en uvre pour les adultes encadr 4 et Section 1 3 17 Encadr 4 Le learning by doing dans la nouvelle r forme de l ducation et de la formation au
272. s qui se d gagent et qui interviennent dans ce m me processus L apprenant est donc bien au centre du processus d apprentissage et sa prise en compte et l int r t pour ce qui rel ve de sa personnalit et de ses capacit s ne suffisent pas cerner tout le processus pour que l apprentissage se d roule dans les meilleures conditions Gardant donc pour l apprenant la place qui est la sienne les sections suivantes se proposent de consid rer tout ce qui doit n cessairement l entourer dans le dit processus On ne doit pas n gliger la pr sence des autres dans le processus d apprentissage Le groupe cr e des attitudes particuli res qui jouent sur l appr ciation que l individu apprenant peut avoir de ses capacit s d apprendre et donc sur sa motivation et sa mobilisation apprendre 44 La notion de dynamique de groupe est d ailleurs issue des travaux men s par Kurt Lewin d s les ann es 40 45 Rappelons que pour Vygotsky la vraie direction ne va pas de l individuel vers le social mais du social vers l individuel 43 Ainsi apr s avoir point le qu est ce qu apprendre il faut maintenant se tourner vers le comment et avec quel s outil s et envisager les diverses variables n cessaires un apprentissage efficace permettant alors d tablir les principales recommandations en mati re d apprentissage des adultes 44 3 LES L MENTS N CESSAIRES L APPRENTISSAGE Com
273. s situations et des t ches sp cifiques Tanguy 1996 est donc it ratif Si diverses institutions et de nombreux formateurs estiment qu il y a peu de choses en commun entre l ducation et la formation entre les besoins p dagogiques des enfants et ceux des adultes il faut cependant bien reconna tre une profonde identit de toutes les formes de transmission et d acquisition des comp tences et des savoirs les publics changent les m thodes pour apprendre restent les m thodes et supports pour enseigner doivent tre adapt s encadr 2 pragmatisme efficients une conscience suffisante de leur insertion sociale de leur situation de leurs potentialit s et de leurs aspirations Mucchielli 1998 On verra dans une autre section que cette conscience suffisante n est cependant pas toujours suffisamment acquise Pour information l auteur fixe cet ge de raison pratique 23 ans 11 Voir par exemple l OCDE The Thematic Review on Adult Learning TRAL Terms of Reference TOR section IV 2 4 of the Background Report The Washington Conference has emphasised that the pedagogical needs of adults are very different from those of young learners OECD US Department of Education 1999 Encadr 2 L alphab tisation Les besoins p dagogiques d un adulte analphab te souhaitant apprendre lire et crire seront les m mes qu un enfant qui entre en cours primaire L un et l
274. s son apprentissage n avancera gu re plus vite qu un individu d motiv Aussi cette pr sence et cette pers v rance doivent tre accompagn es d un engagement cognitif qui prend la forme d une autogestion en quelque sorte et va consister l utilisation de strat gies d apprentissage et d autor gulation lors de l accomplissement d une activit planification de l apprentissage auto valuation gestion du temps d tude Autre point relatif la motivation de l individu et rappelant ce que nous abordions sous les termes de cercle vicieux cercle vertueux c est qu une premi re r ussite est souvent aussi source de motivation ou de remotivation C est le cas notamment chez les adultes qui reviennent l cole apr s l avoir quitt depuis tr s longtemps Pas s rs de leurs capacit s de r flexion m morisation et volution ils sont rassur s par un succ s et se per oivent alors capables d apprendre Ce succ s peut tre selon le cas la r ussite pass e l cole une premi re formation consid r e valable ou le fait d avoir t choisi pour une formation par exemple et concerne donc aussi bien un individu d j dipl m ou ayant des acquis professionnels ou une exp rience particuli re dans son domaine qu un individu peu dipl m et peu qualifi qui l on propose une formation sp cifique dans le cadre de son travail Ces diff rentes consid rations relati
275. s valorisent les processus d acquisitions plut t que les connaissances et en ce sens s opposent totalement la p dagogie classique En effet si celle ci consid rait qu il fallait acqu rir des connaissances pour devenir plus intelligent il semble au contraire que l ducabilit cognitive joue l inverse il faut devenir plus intelligent pour pouvoir acqu rir de nouvelles connaissances Maintenant l application peut para tre plus discutable Ce d veloppement intellectuel tel qu il est con u dans ces m thodes s acquiert pour ainsi dire exclusivement au travers d exercices de logique Et lorsque les exercices consistent par exemple rep rer un carr ou un triangle dans un nuage de points dans la m thode du PEI notamment on a plut t le sentiment d une infantilisation et on peut douter de la plus value que l individu y trouvera et de la motivation qu il aura poursuivre un processus d apprentissage Il n est en outre pas s r du tout que les capacit s sp cifiques acquises soient g n ralisables et puissent donc donner lieu une augmentation d intelligence si tant est que l intelligence soit le seul l ment prendre en consid ration lorsqu il est question d enrichir ses connaissances capacit s et ou aptitudes Consid rant le n cessaire d veloppement intellectuel acqu rir ces m thodes ont en effet la particularit de ne prendre en compte que la cognition et de
276. selon une organisation des contenus des m thodes d encadrement et de communication et des plages horaires appropri s COSEF 1999 2 points noter relativement ce programme Le principal b n ficiaire reste avant tout l entreprise puisqu il s agit avant tout de rehausser le niveau de leurs comp tences et Pour tr s ambitieux qu il soit le programme en lui m me para t peu r aliste l objectif est de r duire le taux global d analphab tisme moins de 20 l horizon 2010 pour parvenir une radication quasi totale de ce fl au au Maroc l horizon 2015 Encadr 13 Le certificat personnalis de l UQAT Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue Ce certificat est compos de 30 cr dits acqu rir 15 dans une discipline sp cifique et les 15 autres optionnels choisir librement Il est ouvert aussi bien aux personnes d j titulaires d un Dipl me d tudes coll giales DEC sanctionnant un programme du secteur professionnel qu aux personnes g es d au moins 21 ans et ayant acquis dans une exp rience pertinente les connaissances et habilet s appropri es reli es la proposition de formation Dans ce dernier cas pour que la candidature soit retenue le futur tudiant doit fournir une lettre d attestation de l employeur couvrant une p riode minimale d un an et d crivant les t ches effectu es partir de laquelle l universit proc de une reconnaissa
277. sent en quelque sorte d clencher et des individus Ils sont plut t pratiqu s en cours du soir sur la base de modules de 40 heures sur 6 8 semaines De la m me fa on la m thode de Mialet est un syst me de manipulation logico math matique de cubes destin favoriser les capacit s d abstraction de l individu en phase de remise niveau ou de pr paration une formation professionnelle Ces m thodes se d roulent le plus souvent sur une journ e par semaine pendant 4 8 semaines Enfin dans le PEI Programme d enrichissement instrumental de Reuven Feuerstein il s agit l encore essentiellement d exercices de logique destination d adultes en requalification professionnelle et on compte g n ralement la formation sur un cr neau de 100 200 heures L objectif vis est de pouvoir 32 Outre ces quatre principales m thodes re connues de rem diation cognitive il existe aussi la m thode appel e Activolog Activation et d veloppement du raisonnement logique Il est l encore question d exercices de num ration et de logique ils se veulent cependant plus proches de la vie professionnelle et sont plus sp cifiquement destin s aux adultes de bas niveau de qualification confront s l introduction de nouvelles technologies La formation se d roule sur une base de 40 60 heures La m thode Tanagra quant elle propose un entra nement individuel au raisonnement logique suivi d une dis
278. si cle Dunod Aventur F Hanchane S 1997 Formation continue et justice sociale dans l entreprise Bref n 136 C req Bandura A 1993 Perceived Self Efficacy in Cognitive Development and Functioning Educational Psychologist 28 2 Barbe W B Swassing R H Milone M N 1979 Teaching Through Modality Strengths Concepts and Practices Zaner Bloser Columbus Barbier JM 1985 L valuation en formation Puf Barbier JM Caspar P Chaix ML Ferrand JL Letard B Thesmar C Volery L 1991 Tendances d volution de la formation des adultes Revue fran aise de p dagogie d cembre Barbier JM dir 1996 Savoirs th oriques et savoirs d action Puf Barth BM 1993 Le savoir en construction Former une p dagogie de la compr hension Retz Bassis O 1998 Se construire dans le savoir l cole en formation d adultes ESF Bastien C 1997 Les connaissances de l enfant l adulte Armand Colin Beaut J 1994 Les courants de la p dagogie contemporaine Chroniques sociales Beillerot J Charlot B 1995 La construction des politiques d ducation et de formation Puf Belbin RM 1965 M thodes de formation pour les travailleurs g s OCDE Berbaum J 1992 Pour mieux apprendre ESF 133 Berbaum J 1996 Apprendre apprendre Sciences humaines hors s rie n 12 f vrier
279. sp cialis es L tude de Dessaint et Boisvert 1991 sur les 55 ans et plus78 montre que tr s peu de personnes de cet ge tudient pour des raisons d ordre social ou pour meubler leurs loisirs cette p riode de la vie il y a pr dominance du facteur expressif sur le facteur instrumental et les motivations de l apprenant consistent essentiellement poursuivre un d veloppement personnel garder leur esprit en veil ou rattraper les occasions perdues La motivation redevient plus instrumentale au del de 70 ans o l on reconna t davantage un int r t cognitif et ou un besoin de contact et de mieux tre social et personnel Les personnes qui se pr parent la retraite ou qui y entrent ressentent le besoin de suivre des cours qui les aident se r orienter face leurs nouvelles conditions de vie et r examiner leur nouveau r le dans la soci t Pour les concepteurs de cours face cette population g e l ducation permanente ne doit pas tre vue seulement comme un moyen d occuper agr ablement leur temps mais plut t comme un instant privil gi de leur vie destin combler des vides les occasions perdues et mieux pr parer la nouvelle tape de leur vie qui s engage 46 Tenir compte de la personnalit de l individu et de son style cognitif C est aussi en fonction de la personnalit de l individu que la formation doit tre tablie et la m thode choisie Une personne timide et mal dans sa
280. ssage plus complexe pour atteindre un objectif fix et donc de b n ficier d un large ventail de choix en termes de locaux de temps d enseignement de dur e de formation en dehors de la question des contenus de la formation et du choix de sa diffusion p dagogique Ces difficult s tant point es un formateur pr occup par le d veloppement de la capacit d apprendre de ses apprenants va n cessairement s interroger sur sa pratique et organiser son enseignement en tenant compte des fonctions qu il souhaite voir exercer par ses apprenants et sur leur fa on d apprendre au mieux En d finitive diff rencier n est pas r p ter d une autre mani re mais varier le plus possible les actions pour que chacun un moment ou l autre de son parcours puisse rencontrer des situations dans lesquelles il est capable de r ussir Ce qui lui permet de prendre conscience de sa valeur et de trouver l assurance n cessaire pour poursuivre et aller encore de l avant en affrontant des t ches plus difficiles construisant ainsi sa propre progression La p dagogie diff renci e est ainsi dite p dagogie de la r ussite car elle permet l individualisation des parcours Ces pratiques de diff rentiation vont de pair avec une volont d valuation formative annexe 1 qui permette chacun de mesurer ses progr s chaque tape de l laboration de la t che et lui donne ainsi la confiance n cessaire pour la poursuite de son travail
281. ssentiellement articul autour de logiques de march pour accompagner de mani re dynamique les besoins en comp tences des entreprises N anmoins cette reconnaissance du lieu de travail comme lieu de formation pr sente l avantage pour l individu de limiter les contraintes qui entourent et limitent souvent ses d sirs de formations les transports le temps n cessaire et le temps disponible etc La r forme du Maroc sur la formation continue constitue une illustration int ressante des l ments dont il est n cessaire de tenir compte lorsqu il est question pour une entreprise de former ses salari s Outre l vocation des bilans de comp tences qui doivent permettre aux individus de d terminer leurs besoins en formation article 55 l article 57 s int resse plus sp cifiquement au temps de l apprentissage en entreprise et signale que La r forme du syst me de formation continue s appuie sur une loi venant compl ter ou ajuster les dispositifs existants cette derni re Ce temps sera g r dans un cadre professionnel au titre de conventions 58 collectives n goci es ventuellement par branche entre les partenaires sociaux Cette loi d finira principalement e le droit et le devoir de la formation tout au long de la vie e la validation des qualifications et la reconnaissance des acquis par les bilans de comp tences e l int gration du concept d pargne temps formation dans le parcours profession
282. sues de la psychologie programmation neurolinguistique analyse transactionnelle et se rattachant toutes la n buleuse communicationnelle demandent bien souvent des comp tences ext rieures l entreprise Elles s enseignent donc le plus souvent l ext rieur avec des formateurs eux aussi ext rieurs l entreprise durant des stages cens s faciliter les rapports interpersonnels et d cupler le potentiel relationnel des dirigeants Cette entr e tonitruante des dirCom dans la caste des cadres sup rieurs est aujourd hui l exemple type de ces individus nouvellement investis de missions d licates moderniser les images et les discours d cloisonner faire circuler les informations cr er de l appartenance entre autres t ches auxquelles l on accordait peut tre moins d importance auparavant et qui r pond aussi la n cessit d une formation tout au long de la vie Dans le cadre du programme communautaire Leonardo da Vinci une tude men e sur les m thodes utilis es par les entreprises du secteur m tallurgique dans les ann es 1995 1997 sur cinq r gions d Espagne de France et du Portugal montre que plus des trois quarts de ces entreprises ont men e des activit s de formation au cours de la p riode consid r e Les plus grandes entreprises dont la sp cialisation se fonde sur des activit s haut degr technologique sont celles qui d veloppent d ailleurs le plus d activit s de forma
283. t l origine ou confortent des th ories psychologiques qui elles m mes induisent ou encouragent le d veloppement de ces formes d ducation nouvelle et la cr ation des coles nouvelles Les travaux sur le d veloppement de l intelligence Binet Piaget Wallon pour ne citer qu eux encouragent galement le d veloppement de l ducation nouvelle 14 On reste dans la m me perspective aujourd hui L ouvrage de l Institut de recherches de la FSU F d ration syndicale unitaire de l ducation paru r cemment insiste sur le fait que la fonction de l cole est de b tir une culture commune de transmettre des savoirs et des connaissances pour former les futurs citoyens de mani re renforcer la d mocratie et contribuer viter les d rives totalitaires les g nocides et la violence collective dont le XX si cle nous a fourni l illustration Romian dir 2000 15 Parmi ces coles nouvelles on compte par exemple la New School d Abbotsholme en Angleterre cr e par Reddie l cole laboratoire de l universit de Chicago fond e par Dewey les Abeitsschule coles actives 15 On a ainsi de grandes th ories essentiellement psychologiques et leurs applications p dagogiques par la cr ation de m thodes particuli res d apprentissage Les courants psychologiques qui ont jou un r le ind niable pour la p dagogie sont principalement le b haviorisme la psychologie
284. t des publics amen s y faire appel et les attentes des uns et des autres Ces disparit s doivent tre prises en compte 5 Le processus de massification de l enseignement ne concerne pas exclusivement la p riode scolaire Cette massification touche aussi largement la p riode post scolaire et donc les adultes le d veloppement des services de formation continue en t moigne et c est ce dont il est question ici 6 Clarifier les termes utiliser et les l ments ou concepts qu ils regroupent ou recoupent demanderait sans doute un chapitre entier et demanderait sans doute aussi d entrer dans des consid rations plus techniques qu il est peu n cessaire de d velopper ici Nous renvoyons donc en annexe 1 pour un glossaire succinct des termes les plus fr quemment employ s 10 1 DE LA P DAGOGIE L ANDRAGOGIE Les syst mes d ducation et de formation quels qu ils soient sont fortement caract ris s depuis le XIX si cle par la forme de l tablissement scolaire de la classe et de la le on au tableau avec un ma tre tout puissant d tenteur du Savoir li e une culture dite classique forg e par les classes dirigeantes il y a plus d un si cle La formation continue commence cependant s manciper de plus en plus de ces formes traditionnelles d enseignement consid rant d sormais que les comp tences des habilet s cultiv es selon la formule de Minvielle ne s acqui rent ni p
285. t c est apr s plusieurs tentatives d application ducative du concept de style cognitif que le style d apprentissage merge apparaissant moins abstrait et plus pr s de la pratique Olry Louis 1995 Le style est ce qui marque chaque acte adaptatif de l individu Ces styles renvoient donc la fois aux diff rences individuelles constantes dans la mani re d organiser et des traiter les informations et ses exp riences et aux attitudes stables pr f rences stables et aux strat gies habituelles d terminant les modes typiques d une personne de percevoir de m moriser de penser et de r soudre des probl mes Messick 1976 Nous avons d j cit les profils p dagogiques d finis par De la Garanderie 1980 et encadr 7 qui travaille sur la distinction entre auditif visuel ou kinesth sique Ainsi selon le type qui aura t d termin pour un individu apprenant donn l enseignant ou formateur sera amen utiliser plut t l explication orale le sch ma au tableau ou une manipulation par exemple D autres th ories et tentatives de typologies se sont plut t pench es sur les dimensions de DIC D pendance ind pendance l gard du champ ou la dimension RI de r flexivit impulsivit encadr 23 75 Encadr 23 Quelques styles cognitifs Dans la th orie de d pendance ind pendance l gard du champ on distingue deux cat gories d apprenants et deux formes inh rentes
286. t s d entreprises concourent aussi au d veloppement de la formation sa promotion et sa qualit Il signale enfin qu il faut clarifier l articulation entre le Code du travail et le droit du consommateur la formation et permettre le plus possible l acc s la formation et la r alisation compl te des formations par notamment des contrats de projet ou d activit et des qualifications reconnues CAE 2000 L ducation des adultes se situe dans un espace social transitionnel qui doit permettre la fois le d veloppement de l individu et de l organisation Il faut faire en sorte que la r alit corresponde plus souvent au discours qui accorde une grande place l panouissement personnel et social de l individu Mais s il ne faut pas oublier les diverses strat gies et usages socio politiques qui peuvent tre faits des projets d ducation des adultes il convient n anmoins de reconna tre que cette formation peut aussi tre dans une certaine mesure un progr s g n rateur de bienfaits La formation dans et par l entreprise pr sente notamment des caract ristiques et avantages particuliers qui seront abord s dans la section suivante 3 2 2 L entreprise apprenante l apprentissage dans et ou par l entreprise Une politique raisonn e de formation se construit et se g re en fonction de l organisation laquelle elle doit r pondre et les dispositifs de formation sont construits en fonct
287. t s particuli res au moment de se lancer volontairement ou pas dans une formation sont n cessaires mais non suffisants pour en faire son succ s et esp rer une plus value significative Il ne suffit pas de vouloir apprendre ou comprendre pour pouvoir le faire d ailleurs la perception de l acte d apprendre conceptuellement a chang quel que soit l individu sa personnalit sa motivation et son niveau d instruction et toute une s rie de variables doivent tre prises en consid ration lorsqu il s agit d apprendre comme cela est d velopp dans la section suivante Les publics qui se pr tent de nouveaux apprentissages sont tr s h t rog nes tant par leur niveau que par leur s motivation s et finalit s attendues dudit apprentissage De fait il est indispensable de penser l apprentissage sous des formes elles aussi tr s vari es 2 2 Le m tier d apprenant et les difficult s du r apprendre Entre histoire psychologique et d terminismes sociologiques Sommairement exprim le rapport au savoir et la d marche d apprentissage de l apprenant doivent tre analys s selon trois dimensions le rapport de l apprenant lui m me dans une dimension psychologique celui de l apprenant avec les autres dans une dimension sociologique et celui de son rapport au monde dimensions pist mologique et heuristique que sera trait plus en d tail dans la section 3 en approfondissant les
288. t de la science sur l volution technologique conomique et sociale les nouvelles cultures et nouveaux modes de vie la mutation des valeurs et son impact sur les syst mes d ducation et les milieux de travail Le contenu du cours et la r flexion qu il suscite visent au premier chef rendre le futur ma tre de l enseignement professionnel capable d amener ses l ves situer leur technique ou profession dans une perspective largie aux plans historique conomique et sociologique Technologies m diatiques Ce cours vise familiariser l tudiant l utilisation p dagogique d appareils et de mat riels audiovisuels et informatiques et l laboration d ensembles didactiques simples en s inspirant d une d marche appliqu e en technologie ducative Caract ristiques sp cificit et mod les d utilisation p dagogique des diff rents m dias Appr ciation de la valeur p dagogique de diff rents documents didactiques existants transparents audiovisuels didactiques simples qui viennent supporter le processus d enseignement apprentissage Identification des impacts cognitifs et socio affectifs de l int gration des technologies m diatiques sur le fonctionnement du groupe Perspectives de d veloppement des technologies m diatiques applicables l enseignement Cr ativit processus et applications Conna tre et faire l exp rience des processus et des strat gies utiles au d veloppement du potentiel cr atif chez les
289. t des techniques et des conditions de travail Les lois vot es apr s cette date font une large place la dimension professionnelle de la formation Aussi bien la loi du 31 d cembre 1968 que celle issue de l accord interprofessionnel du 9 juillet 1970 adopt e le 16 juillet 1971 m nagent il est vrai un espace au d veloppement personnel l article L 900 2 du Code du travail pr voit que les actions d acquisition d entretien ou de perfectionnement des connaissances ont pour objet d offrir aux travailleurs dans le cadre de l ducation permanente les moyens d acc der la culture de maintenir ou de parfaire leur qualification et leur niveau de culture ainsi que d assumer des responsabilit s accrues dans la vie associative Centre Inffo 1997 Son objectif avou est des plus consensuels permettre la fois la modernisation des organisations et le r conciliation in galitaire cependant puisque dans bien des circonstances c est l organisation qui est toujours pr valante D ailleurs tous les grands textes de loi depuis 1970 l exception de la loi quinquennale du 20 d cembre 1993 ont t pr c d s de discussions et accords interprofessionnels entre les partenaires sociaux Les pr cisions juridiques sur le cong individuel de formation 1978 et sur ses possibilit s de financement 1982 permettront pendant une quinzaine d ann es aux individus d esp rer se d velopper en dehors de toute exigence professi
290. t enseign que la fa on dont cela est fait et ce qu il en reste l usager Dans le premier cas l important est le contenu dans le second c est le sens Mais c est l une pr sentation tr s sommaire qui sera nuanc e et plus largement tay e par la suite On a finalement pris conscience que l apprentissage n est pas un processus de transmission la vision est trop r ductrice mais surtout un processus de transformation cette appropriation Aussi on con oit que dans tout processus d acquisitions de connaissances ou d aptitudes de comp tences de savoir faire savoir tre le contenu de l apprentissage doit tre pris en compte certes mais aussi et surtout l apprenant la situation d apprentissage les motivations les relations au savoir au groupe au monde et qu entrent en ligne de compte une multitude de contextes relationnel organisationnel de variables variables leviers et variables freins ne pas n gliger Toutes les p dagogies qui se mettent en place depuis le d but du XX si cle ont alors pour objectif de d velopper les fonctions intellectuelles d apprendre apprendre ou encore d apprendre penser en l occurrence partir des m thodes li es la rem diation cognitive Section 1 1 4 Ces r flexions nouvelles qui vont se concr tiser dans ce qui a t appel l ducation nouvelle vont ainsi modifier peu peu les processus d apprentissage et son
291. t le niveau des participants de mani re ce que les contenus laborer soient en accord avec les besoins d finis et les possibilit s des apprenants L valuation doit ensuite pouvoir se r aliser en cours de formation pour mesurer si elle correspond bien la demande initiale et le cas ch ant pour que les concepteurs puissent r ajuster les contenus ou la nature de la formation et en fin de formation pour v rifier que les objectifs initiaux ont t atteints 77 La commande publique reste tr s importante et repr sente en France en 2000 plus de 11 milliards de francs EUR 1 7 milliards Rapport sur la professionnalisation de l offre de formation 2000 101 En ce qui concerne l entreprise 27 Avoir un projet et des objectifs clairement d finis L entreprise doit imp rativement r aliser une tude pr cise de ses besoins avant d envisager tout processus de formation dans le cadre d une am lioration des performances Cela peut se r aliser de diff rentes mani res soit en interne aupr s des responsables de service et de d partement soit par l interm diaire d une structure externe sous forme d audit voir l exemple de la m thodologie utilis e par les entreprises du secteur m tallurgique pour d terminer leurs besoins en formation a la section 3 2 2 28 Choisir pr cis ment les personnes former et la fa on de les former L entreprise apr s concertation interne avec les DRH responsables d
292. t r v latrices de la motivation de l individu vis vis de son apprentissage celle que porte l individu sur la valeur de l activit c est le jugement qu il porte sur l int r t de l activit compte tenu des objectifs qu il s est fix celle qu il porte sur sa comp tence l accomplir et qui le pousse utiliser des strat gies particuli res d apprentissage et d auto valuation aussi plus labor es et enfin celle qu il a sur le contr le qu il pense pouvoir exercer sur cette activit consid rant que l individu qui estime avoir peu de contr le sur son activit sera tent de seulement m moriser alors que celui qui a un sentiment de contr labilit plus pouss cherchera d limiter la structure de ce qu il apprend d en d gager des liens et d avancer avec plus de r ussite dans ses d marches Ce sont ces diverses perceptions qui lui permettront ou pas de trouver une certaine autonomie dans son apprentissage qui d velopperont sa volont de r ussir et une plus grande pers v rance Cette pers v rance se traduit en effet comme une cons quence directe de la motivation puisque l individu peu motiv ou d motiv aura une tendance plus forte l absent isme voire l abandon Cependant il faut bien concevoir que cette m me pers v rance si elle est n cessaire n est pas suffisante pour faire preuve de motivation L individu distrait dan
293. tention des adultes De la m me fa on que Bandura Vygotsky avait essentiellement travaill sur une th orie interactionniste qui insiste sur la composante sociale Transpos sur la d marche ducative il consid re que l apprentissage se r alise dans un premier temps dans une activit collective soutenue par le formateur et le groupe social puis dans un deuxi me temps lors d une activit individuelle et elle devient alors une propri t int rioris e Bruner y ajoute un l ment suppl mentaire le r le jou par l ambiance culturelle de l individu Son apprentissage et la r ussite de celui ci d pendent aussi de la culture ethos habitus syst me symbolique dans laquelle volue l individu Cousinet mettant en uvre ses m thodes actives estime qu elles se basent obligatoirement sur les besoins et les initiatives des l ves et soutient alors que ce qu il est n cessaire de privil gier ce sont des m thodes non d enseignement mais d apprentissage Promoteur du travail de groupe il consid re qu il s agit pour l apprenant d sein des pratiques sociales qui r glent les changes avec autrui C est ainsi que dans les pratiques le cours magistral laisse la place au travail de groupe ou individualis partir d outils livres fichiers bandes audio ou vid o mis la disposition des apprenants Les diverses th ories voqu es ici soulignent largeme
294. terminer en quoi les apprenants sont diff rents ce qui les rapproche et de pouvoir r pertorier les styles d apprentissage mettre en uvre pour leur apporter le meilleur b n fice de leur d marche 78 Ce premier travail qui consiste cerner toutes les caract ristiques de l apprenant est assez complexe compte tenu du nombre consid rable de variables qui interf rent dans son processus d apprentissage Section 3 4 1 En admettant que les instruments les plus performants et les plus pertinents aient t utilis s et que l on parvienne d terminer avec la plus grande exactitude le profil d apprentissage de l individu d autres difficult s apparaissent encore dans la mise en application de cette diff rentiation p dagogique La premi re difficult est que cette d marche de diff rentiation p dagogique doit r sulter d un double processus assez d licat qui consiste s adapter l apprenant pour ne pas prendre constamment contre pied son fonctionnement mental et de parvenir pourtant ne pas trop s assimiler ce fonctionnement pour ne pas l y enfermer C est un processus complexe qui d courage d ailleurs souvent les formateurs car on s aper oit qu en faisant varier un facteur 1l faut souvent alors modifier tous les autres Si l on veut adapter les objectifs aux apprenants il faut former des groupes auxquels on propose des supports de travail diff rents selon leurs besoins avec
295. tion D ailleurs tous les niveaux l importance de la formation et les efforts entrepris par les compagnies ont augment Cependant l augmentation des activit s de formation dans les entreprises de ce secteur n a pas t accompagn e de la cr ation g n ralis e d une structure interne sp cialis e Ce ne sont que 11 8 des entreprises qui disposent d un v ritable d partement de formation le reste poss de g n ralement une ou deux personnes s occupant de cette t che mais le plus souvent temps partiel 61 En formant ses salari s l entreprise se d veloppe aussi au point m me qu elle en devient dans certains cas sp cialiste et prestataire de services de formation Il faut cependant veiller ce que la formation qui sur le long terme apporte des b n fices l entreprise ne contraigne pas le travailleur mais lui apporte lui aussi une plus value Cet apprentissage hors de l entreprise peut tout aussi bien concerner le domaine professionnel que le domaine priv Comme cela est indiqu dans la section 2 il peut aussi exister des formations ayant une finalit plus purement personnelle et d autres ayant une double finalit la fois personnelle et professionnelle Pour les apprentissages dont les attendus ne sont pas strictement professionnels le lieu d apprentissage est rarement le lieu de travail Les sections suivantes abordent les formations hors du lieu de travail
296. tion formateur adultes en apprentissage Cette conception interactionniste rejoint celle de la self fulfiling prophecy identifi e par K Merton Section 3 1 2 o il est d montr que le retour d appr ciation que re oit l apprenant influence ses propres r alisations et chances de r ussite caract risent influencent la dynamique motivationnelle de ses l ves 11 en va de m me pour le formateur vis vis de l adulte apprenant Ceci tant dit la principale fonction du formateur est d aider d velopper la capacit d apprendre des dont il a la charge Gardant toujours l esprit qu il vaut mieux apprendre que savoir Crozier et Serieyx 1994 cette fonction prend une forme et une intensit diff rentes selon la m thode p dagogique que l enseignant ou formateur choisit de suivre 67 C est dire relatifs une praxis et s organisant autour d une action adaptable en fonction de l apprenant laissant donc de c t ce qui rel verait plus strictement d une connaissance th orique univoque transmettre On note g n ralement deux grands types de direction p dagogique celle qui consiste jouer sur la diff rentiation p dagogique consid rant que le d veloppement intellectuel de l apprenant est favoris par une adaptation en souplesse pour lequel il faut donc une flexibilit des apprentissages selon les th ories de Dr villon Lautrey celle qui se base sur la m diation d
297. tion et de formation pour adultes EFA d velopp s au Portugal tient justement compte des acquis souvent informels des publics apprenant par un diagnostic initial destin l valuation des comp tences extra scolaires que les stagiaires poss dent d j gr ce leur travail quotiiden et qui peut les dispenser de fr quenter certaines classes ou cours par exemple Cedefop Info n 2 2000 Lorsque la formation est cr e dans un but pr cis am liorer une performance dans le travail les concepteurs doivent tenir compte de ce que les apprenants ont d j appris faire m me si cela ne fait pas principalement partie de leurs t ches habituelles Cela permet d viter de commencer une formation par une longue s rie d apprentissages d j assimil s o l individu sera tent de d crocher parce qu il s ennuie et a un sentiment d inutilit de la formation 24 Se conformer aux standards de qualit C est le minimum n cessaire ne pas n gliger Il faut surtout que cette qualit soit rep r e par l apprenant et ou l instigateur de la formation l entreprise et qu elle soit v cue dans la pratique comme procurant un mieux tre personnel et professionnel La cr ation de groupements de formateurs concepteurs de formations ou autres associations accr dit s par TP INOFOR au Portugal est sans doute encourager titre d exemple on peut remarquer au Portugal l existence d une association
298. tions de la R publique le conseil municipal les droits et devoirs des citoyens les leaders communautaires et leurs conseillers dans la d centralisation et autres acteurs locaux le travail sur le budget de la commune laboration ex cution suivi et contr le la ma trise d ouvrage Une autre partie de la formation propose une aide plus individualis e en fonction de la commune et des acteurs concern s par la formation c est notamment l objet du plan Pipo Planification des interventions par objectifs qui propose une aide l analyse de l environnement socio conomique et des strat gies sp cifiques d animation de r seau et de conduite d ateliers Le m me type d intervention se retrouve dans d autres pays d Afrique C est notamment ce que fait la Maison des collectivit s locales Cotonou B nin ou Bentyen Guin e sur la base d une formation type nord am ricaine de base par l interm diaire de l Usaid et du RTI Research triangle Institute essentiellement l Usaid en qualit de financeur le RTI comme organisateur Le r seau de formation professionnelle NOWA en Autriche offre galement une nouvelle voie dans le choix des m thodes utilis es pour permettre une meilleure adaptation aux besoins des individus Ce programme pr sente en outre l avantage de s adresser plus directement une population cible les femmes et faire rejoindre leurs besoins en formation ceux des entrepr
299. tres avec la norme de qualit internationale ISO 9000 Les groupes cibl s sont constitu s par le personnel qualifi et d encadrement des organisations de formation et les services de formation en entreprise Cedefop Info n 3 1999 Ces consid rations de qualit sont aussi prises en compte par le rapport fran ais sur la professionnalisation de l offre de formation CAE 2000 o il est recommand de se doter de syst me de contr le qualit pour la France syst me OPQF Office professionnel de qualification des organismes de formation ISO 9001 NF Normes fran aises ce qui permettrait en outre aux organismes de formation de se voir faciliter l acc s aux appels d offres publics77 25 D passer les standards de qualit Cette recommandation est surtout valable dans le cadre de l organisation et la conception de formations individualis es voir recommandation 17 Il s agit donc de respecter les crit res de qualit commun ment admis et aussi d tre en mesure d innover et de proposer des crit res suppl mentaires de qualit en fonction de la demande de formation d une entreprise par exemple 26 Des valuations syst matiques et r guli res des formations organis es Toute organisation et conception de formation doit pouvoir donner lieu une valuation plusieurs temps du processus L valuation doit se r aliser d s le d but du projet pour d finir la nature exacte de la demande e
300. ts On a ainsi des typologies de styles et profils d apprentissage en fonction de l environnement et du contexte p dagogique des modalit s d encodage des donn es et de repr sentation des modalit s de traitement de l information puis ceux fond s sur un mod le de l apprentissage exp rientiel sur une th orie de la personnalit ou encore des mod les mixtes associant plusieurs l ments encadr 24 pour des exemples 76 Encadr 24 Exemples de d limitations de profils d apprentissage partir des tudes des l ments consid r s d terminants dans la d finition des styles Sur les styles d apprentissage en fonction de l environnement et le contexte p dagogique Grasha et Riechman 1975 laborent un Student Learning Style Scale d terminant 3 dimensions bipolaires d finissant les profils d apprentissage participant ou fuyant collaborateur ou comp titif autonome ou d pendant Renzulli et Smith 1978 tablissent eux des profils d apprentissage partir des pr f rences l gard de 9 modes d enseignement les projets la r citation l enseignement par les pairs la discussion les jeux l tude individuelle l enseignement programm l enseignement magistral et la simulation sur les styles d apprentissage en fonction des modalit s d encodage et de repr sentation plusieurs chercheur
301. types d actions diversifi es qu il faut consid rer ainsi l valuation pour reprendre cet exemple ne se d clinera pas de la m me fa on selon qu elle est recommand e et r alis e par et pour l apprenant le formateur l entreprise ou le concepteur de formations Autant que possible les recommandations pr sent es ici sont accompagn es d exemples de bonnes pratiques d j exp riment es sur le terrain Cette num ration des recommandations inh rentes au processus d apprentissage est initi e par quelques recommandations pr alables d ordre g n ral qu il est cependant n cessaire de rappeler Recommandations pr alables d ordre g n ral Dans toute d marche d apprentissage il faut 1 Un environnement socio historique conomique politique culturel favorable C est sans doute en pr ambule la recommandation la plus vidente implicite intemporelle et a spatiale Elle concerne la soci t toute enti re l tat la nation dans laquelle on envisage de promouvoir une politique d ducation des adultes et elle signifie qu il faut n cessairement que la situation du pays du lieu permettent effectivement la mise en place de formations M me si tout un chacun s accorde aujourd hui sur la n cessaire ducation et formation des populations on con oit ais ment qu un climat de guerre civile par exemple une dictature ou une situation de gr ves incessantes n offrent pas une c
302. u apprenant doit au maximum tre soutenu dans sa d marche et ne pas tre sous estim d valoris Le syst me des r compenses publiques n est pas forc ment la meilleure m thode ni la plus efficace En revanche une attitude respectueuse et de conseil l gard de l apprenant lui permet souvent de rester motiv et de chercher am liorer ses performances 48 Lui faciliter l acc s la formation par une reconnaissance des acquis professionnels ou d autres acquis ant rieurs L individu qui souhaite suivre une formation doit tre assur qu elle sera en conformit avec son niveau et qu elle tiendra compte de ses exp riences pr c dentes Dans cette perspective l initiative propos e par le nouveau syst me en cours d institutionnalisation aux Pays Bas sur les AAA Accr ditation des apprentissages ant rieurs ou non formels est d velopper Il ne faut pas uniquement tenir compte des acquis professionnels ou des dipl mes Il doit pouvoir tre pris en compte galement l exp rience personnelle et la situation sociale et conomique de l individu en demande de formation A ce propos l initiative de l ANEFA Agence nationale d ducation et de formation des adultes au Portugal offre une perspective int ressante avec sa mise en place de Cours d ducation et de formation pour adultes Ces cours permettent simultan ment de pr parer un dipl me professionnel et d obtenir l quivalence aux ler 2
303. u maximum l individu pour lui proposer ce qui correspondra le mieux ses attentes et vitera des abandons avant la fin de la formation toujours p nalisants 35 Cr er une organisation du travail propice la mise en uvre de formations Cela consiste essentiellement d gager un capital temps sp cifique la formation et les conditions particuli res permettant que ladite formation se passe au mieux Cela se fait g n ralement au titre de conventions collectives n goci es entre les divers partenaires sociaux voir l exemple de la r forme du syst me de formation continue au Maroc la section 3 2 2 Le rapport du NESC irlandais 1999 signale par exemple que les priorit s des travailleurs doivent tre l adaptabilit et l ducation et formation tout au long de la vie et que les employeurs doivent veiller cr er un environnement qui facilite cette adaptabilit faisant du lieu de travail un espace plus respectueux de la vie familiale donnant ainsi l individu l opportunit de se former et d voluer professionnellement et socialement sans que cela ne mette en d faut sa vie et ses activit s hors de son lieu de travail 36 Une reconnaissance sur le lieu de travail des acquis en formation Que la formation ait t r alis e la demande de l entreprise ou celle de l individu qu elle concerne strictement le cadre professionnel ou qu elle soit beaucoup plus large les acquis
304. u sens large et se composant donc aussi bien des connaissances th oriques que des savoirs 73 Les th ories et pratiques de l ducabilit cognitive en l occurrence t moignent que oui Sections 1 2 4 et 1 3 1 86 pratiques savoir tre et savoir faire Les c t s du triangle constituent les relations qui s tablissent entre ces l ments La question de la m thode p da andragogique se pose diff remment selon le cas de figure choisi Dans le cas de figure A la priorit est donn e au rapport formateur savoir c est l intervention du formateur qui joue le r le essentiel dans le processus d apprentissage Il est cens amener l apprenant travailler tudier sans tenir compte de sa motivation ni de ses int r ts personnels L accent est mis sur l obligation plus que sur le besoin d apprendre c est le formateur qui est actif l apprenant re oit le savoir m thode du drill cours magistraux M me si dans la th orie cette conception est consid r e d pass e et peu efficace il faut bien reconna tre que c est cependant celle qui prime encore bien souvent dans la pratique notamment en milieu scolaire institutionnel et dans les syst mes d ducation des adultes qui suivent ce mod le scolaire institutionnel Dans le cas de figure B qui repr sente la mieux l approche cognitiviste actuelle on consid re que c est le rapport de l apprenant au savoir qui est dominant et q
305. u une production on sera plut t tent de les appr hender en tant que performances mais s il est ais de mesurer des performances physiques cela est beaucoup plus complexe lorsqu il s agit de production intellectuelle L valuation bute alors sur un probl me celui de pouvoir construire un r f rent constitu de l ensemble des crit res qui sp cifient ce que l on estime tre l gitimement en droit d attendre de l apprenant De plus outre l apprenant c est aussi tout ce qui fait le contexte de la formation et ses contenus qui doivent pouvoir b n ficier de cette m me d marche d valuation Ainsi tout en tant plus juste et plus efficace il faut bien constater que cette m thode d valuation reste encore de l ordre du mod le id al et est encore trop rarement mise en pratique m me si de plus en plus de chercheurs et de praticiens tentent peu peu de la formaliser de nouvelles m thodes p dagogiques centr es sur le caract re actif r flexif et autonome de l apprenant doivent s adjoindre de nouvelles formes d valuation L objet actuel de la d marche d valuation n est pas de mesurer pour juger un temps donn mais d informer pour transformer cette valuation doit pouvoir tre op rationnelle pendant au moins toute la dur e de l apprentissage 84 4 Bilan et recommandations Bien que ce rapport ait pour vocation d aider l action et la mise en pratique de m thodes
306. ude des grandes th ories psychologiques et de leur application en p dagogie une implication et un travail beaucoup plus pratiques de l tudiant Il est r guli rement demand l tudiant de se remettre en question et de revoir sa pratique et ses conceptions d apprentissage La plupart des courants p dagogiques et andragogiques et leurs pr occupations sont abord s la non directivit la centration sur la personne de Rogers la motivation etc Section 1 Il appara t galement comme nous le signalions dans la section 1 de notre rapport que l tude de l andragogie et de ses m thodes ne peut se passer de l tude de la p dagogie et des modes d apprentissages des enfants voir notamment la session portant sur la cr ativit o avant de s adresser l adulte apprenant il s agit d abord de concevoir la cr ativit chez l enfant 132 REP RES BIBLIOGRAPHIQUES Abdallah Pretceille M Porcher L 1996 ducation et communication interculturelle Puf Ader J 1961 Processus de perfectionnement des connaissances et de la formation professionnelle chez l adulte Unesco Paris Allport G W 1937 Personality A psychological interpretation Holt New York Atchoarena D 1995 Lifelong Education in Selected Industrialized Countries IEEP Unesco Avanzini G 1992 Introduction aux sciences de l ducation Privat Toulouse Avanzini G 1996 La p dagogie au XX
307. uer et former Sciences humaines Montay MP 1998 Programme communautaire de visites d tude pour sp cialistes de la formation professionnelle Racine n 42 juillet Monteil JM 1993 Soi et le contexte Armand Colin Morin E 2000 Les sept savoirs n cessaires l ducation du futur Seuil Moser PK Trout JD Mulder DH 1998 The Theory of Knowledge Thematic Introduction Oxford University Press Mucchielli R 1998 Les m thodes actives dans la p dagogie des adultes ESF coll Formation permanente 9 dition Myers I Briggs K 1962 The Myers Briggs Type Indicator Educational testing services Princeton 138 NESC National Economic and Social Council 1999 Opportunities Challenges and Capacities for Choice Rapport NESC n 105 Dublin OCDE Statistique Canada 2000 La litt ratie l re de l information Rapport final de l enqu te internationale sur la litt ratie des adultes OCDE Paris OECD 1996 Lifelong Learning for All Meeting of the Education Committee at Ministerial Level 16 17 January 1996 OECD OECD CERI 1995 Educational Research and Development Trends Issues and Challenges OCDE CERI OECD US Department of Education 1999 How Adults Learn A Conference Held April 6 8 1998 Georgetown University Conference Center Washington OECD US Department of Education Olry Louis I 1995
308. uerre mondiale souvent sans lendemain comme le projet Berthoin qui se propose d offrir les possibilit s d un plein d veloppement humain Terrot 1983 sont soit directement li s au besoin de former une main d uvre qualifi e c est le cas de celui des organismes sous tutelle du minist re du Travail et tout particuli rement de l AFPA Association pour la formation professionnelle des adultes soit s inscrivent dans une logique de la r paration celle de la deuxi me chance reprise et institutionnalis e r cemment par l ducation nationale notamment La loi de 1959 appel e loi Debr s inscrit dans le projet du gaullisme social o la participation c est dire l association capital travail se substitue la lutte des classes Cette loi vise explicitement l quilibre social et conomique de la nation Pour ce faire elle se propose d organiser largement par la formation la promotion sociale des travailleurs Dans cette loi la promotion sociale et la formation qui en d coule bien souvent apparaissent en reflet asym trique et contradictoire du instruire pour r volter des syndicalistes du fin du XIX si cle A partir de 1963 la politique de formation des adultes se confond avec la formation professionnelle et n int resse plus que celle ci Elle devient d s lors une obligation nationale article L 900 du Code du travail et l objet essentiel est de permettre l adaptation des travailleurs au changemen
309. ues principalement 7 Ces pratiques moins acad miques ou classiques semblent d ailleurs pouvoir se formaliser plus facilement dans l apprentissage des adultes Section 1 3 8 Les tests de Binet ont d ailleurs depuis largement t remis en cause voir notamment S J Gould 1997 qui critique les mesures de l intelligence qui voudraient prouver qu elle est inn e 11 1 1 Identit ou disparit de m thode s entre p dagogie et andragogie Dans l enseignement scolaire les connaissances sur les m thodes de travail personnel deviennent aussi importantes que les acquisitions fondamentales comme la lecture l criture etc On consid re qu apprendre apprendre devrait pouvoir viter un certain nombre d checs dans les apprentissages scolaires Dans la formation d adulte de la m me fa on on admet que de mauvaises habitudes de travail intellectuel peuvent constituer un obstacle l acquisition de capacit s nouvelles Il s agit donc d apprendre comment s y prendre pour acqu rir des savoirs nouveaux Berbaum 1996 Le moyen privil gi d ducation reste la formation initiale et c est sur ses m thodes que sont bas es initialement les m thodes d enseignement aux adultes Il y aurait en fait peu de distinctions notoires entre la p dagogie et l andragogie dans ses formes g n rales sauf peut tre l poque de mise en uvre L int r t p dagogique se fait sentir d s le
310. ui de la validation des acquis professionnels C est un des objectifs strat giques relev par le Conseil des ministres europ ens de l ducation et de la jeunesse r unis Bruxelles en f vrier 2001 Le rapport insiste pour renforcer les liens avec le monde du travail et de la recherche d am liorer l enseignement des langues trang res d accro tre la mobilit et les changes et de renforcer la coop ration europ enne par exemple dans le domaine des syst mes d accr ditation et de reconnaissance des qualifications et des dipl mes Cedefop Info n 1 2001 105 Il est n cessaire par exemple que les savoirs et comp tences acquis dans une entreprise puissent tre reconnus par ailleurs C est notamment un des objets de PAAA n erlandais Accr ditation des apprentissages ant rieurs ou non formels par l intervention d un centre de connaissances mis en place d but 2001 41 Des valuations syst matiques et r guli res Cette recommandation doit appara tre tous les chelons et vers tous les acteurs et intervenants des processus de formation elle a t abord dans la section relative au cadre g n ral de la formation elle interviendra encore relativement aux apprenants aux formateurs aux concepteurs Ces valuations doivent concerner les besoins en formation pour am liorer le fonctionnement de l entreprise les besoins des individus l ad quation des formations aux attentes et ob
311. ui structure la situation d apprentissage Il y a ici la reconnaissance de la dynamique propre de l apprenant et de l importance que joue sa motivation dans le processus N anmoins pour que ce rapport fonctionne au mieux dans le processus d apprentissage il est primordial que l apprenant trouve un sens dans les activit s qui lui sont propos es qu il ait tabli un projet et que cet apprentissage y corresponde Les p dagogie du projet et p dagogie par objectifs int grent plus sp cifiquement ce syst me avec les difficult s d application d j relev es Section 1 3 2 Dans le cas de figure C c est le rapport formateur apprenant qui devient l l ment p dagogique essentiel Dans cette conception il est question de tenir compte des besoins de l individu insistant sur le fait qu il faut qu il se sente concern pour s impliquer dans l apprentissage Cela rejoint d anciennes approches en vogue avant l arriv e du cognitivisme et qui reviennent quelque peu la mode aujourd hui On le retrouve notamment dans la p dagogie de la m diation Section 1 3 2 Chaque th orie soulev e semble mettre en avant prioritairement un de ces rapports et privil gier la m thode correspondant au mieux au rapport mis en avant e Consid rant l apprenant il convient de s attacher aux diverses variables agissantes dans les processus d apprentissage De multiples recherches s y sont d j
312. un profil abstrait actif Le style accommodateur qui correspond un profil concret actif s inspirant de ce mod le McCarty 1997 cr un autre mod le d apprentissage le 4MAT System qui conduit envisager 4 styles d apprenants l apprenant innovateur l apprenant analytique l apprenant de sens commun et l apprenant dynamique auxquels il convient d adapter la forme d apprentissage qui leur correspond Sur les styles d apprentissage fond s sur une th orie de la personnalit Les typologies de styles d apprentissage qui s inspirent plut t des connaissances d velopp es dans le cadre de recherches sur la personnalit ont g n ralement pour cadre de r f rence la th orie de Jung sur les types psychologiques C est sur cette base que Myers et Briggs 1962 d finissent 4 dimensions de la personnalit extraversion introversion sensation intuition raison motion jugement perception Pour autant qu ils tiennent compte de caract ristiques individuelles sp cifiques cette classification par d signation d un l ment vecteur principal des capacit s d apprentissage n est pas totalement satisfaisante elle tiquette l individu apprenant en le confinant un seul style d apprentissage D autres recherches envisageant plut t C est notamment le travail qui a t men par Dunn et Dunn 1978 et plus r cemment Provencher 198
313. une appropriation des connaissances De m me les travaux men s sur les repr sentations ont des retomb es dans le contexte de l apprentissage puisqu il appara t alors que l enseignant ou le formateur doit imp rativement tenir compte des repr sentations de l apprenant Les consid rer permettent en effet de le confronter plus judicieusement des informations nouvelles qu il est cens s approprier Section 2 2 Parmi les principaux auteurs ce sont surtout Miller Broadbent et Bruner qui s enhardissent d crire les processus mentaux de la perception de la compr hension et de la m morisation humaines l aide d organigrammes de filtres et de flux d information variables se voulant plus scientifiques Ces sciences p dagogiques en qu te d une reconnaissance et d une l gitimit scientifique toujours recherch es reprennent de plus en plus ces travaux afin de savoir comment apprennent les individus et surtout comment faire pour leur faciliter cet apprentissage C est ainsi que l on arrive aux m thodes d ducabilit cognitive ou rem diation cognitive Il s agit d un mouvement p dagogique diversifi dont le postulat principal est que l intelligence est ducable c est dire qu il est possible au moyen de m thodes sp cifiques de d velopper des strat gies mentales permettant la r ussite dans les apprentissages et l adaptation des situations nouvelles Les pratiques qui se mettent ic
314. uoi il peut pr tendre en mati re d apprentissage que cela concerne la nature et les contenus de formation ou les financements l gislations all gements de charge de travail ventuels dont il peut b n ficier Tous ne sont pas parfaitement inform s de leur droit la formation et des facilit s dont ils peuvent b n ficier un moment ou un autre encadr 11 sondage Ifop Cette recommandation doit pouvoir tre mise en place tous les niveaux international national r gional local et concerner tous les secteurs Le syst me TONET mis en place en Finlande r pond en partie cette demande et constitue un exemple de bonne pratique en mati re de diffusion de l information Mis en place par la Direction nationale de l enseignement le service TONET est un instrument pratique et concret con u sp cialement pour donner des informations pr cises sur la notion d apprentissage et l apprentissage au poste de travail Il est pour le moment essentiellement divulgu sur les lieux de travail et les tablissements scolaires et touche donc les employeurs salari s jeunes et prestataires d enseignement Les Carrefour Formation en r gions wallonne et bruxelloise visent galement informer aux mieux les futurs apprenants sur les formations m tiers qualifications auxquels ils peuvent pr tendre Pour ce faire des services particuliers ont t mis en place depuis 1998 autour de quatre axes un centre de ressources multiop
315. ur les savoirs enseign s des a priori ou des pr requis que la p dagogie nomme des conceptions C est travers elles que l individu tente de comprendre et interpr te les propos du formateur les situations et les documents propos s L apprentissage d une connaissance nouvelle l acquisition d une d marche de pens e particuli re en d pendent Cet apprentissage quel qu il soit n cessite donc de nouvelles mises en 41 Il est bien n cessaire en pr ambule de cette section de consid rer les deux types en quelque sorte d apprentissage l apprentissage formel et l informel L informel est le plus courant et le plus quotidien celui qui se fait au travers des changes de la vie quotidienne S il ne doit pas tre minimis il ne fait cependant pas l objet de notre travail dans le cadre de ce document 40 relation et l acceptation de nouveaux mod les Ainsi tout savoir ma tris un nouveau savoir n est g n ralement pas compris tout de suite se situe la fois dans le prolongement des acquis ant rieurs qui fournissent le cadre de questionnement de r f rence et de signification et en rupture avec eux du moins par transformation du questionnement On parvient donc concevoir que tout form enfant ou adulte construit des syst mes de repr sentations qui int grent la fois ces savoirs et ses conceptions ant rieures sachant que ceux ci seront plus nombreux en ce qui concerne l
316. us longs pour les publics les plus en difficult menant la qualification pour les plus autonomes et impliquant les entreprises dans des parcours articulant alternance et tutorat Un rapport belge r alis en 2000 souligne La Flandre attache encore trop d importance aux dipl mes de base le dipl me d enseignement classique que l on a souvent obtenu il y a des dizaines d ann es Souvent ceux qui ne poss dent pas de dipl me de base sont priv s de leurs chances professionnelles et sociales C est une erreur Les employeurs doivent changer leur attitude cet gard De plus des initiatives de formation sur le tard ne doivent plus utiliser le dipl me de base comme crit re d exclusion www vdab be 33 Promouvoir l ducation et la formation tout au long de la vie L entreprise doit mettre en place un syst me promouvant suffisamment la formation pour que l individu accepte facilement 1 de se former et 2 de se former r guli rement dans l entreprise ou en dehors 103 Le contrat de projet ou d activit pr n par le rapport fran ais sur l offre de formation CAE 2000 va dans ce sens en proposant en outre aux entreprises de s impliquer beaucoup plus dans les parcours de formation de leurs personnels Le rapport belge sur l apprentissage tout au long de la vie r alis en 2000 juge que l apprentissage sur le lieu de travail et la transformation de l environnement de travail en une organ
317. ut ou fractionn qui consiste apprendre successivement les diff rents gestes acqu rir Mis en application par le TWT Training Within Industry par exemple cette m thode a t utilis e aussi bien avec des ouvriers qu avec des cadres avec des programmes visant la simplification du travail et des formations visant la conduite de r union ou le travail en quipe par exemple Chaque situation de formation prend la forme d une fiche de travail type check list mentionnant une une toutes les proc dures appliquer L avantage reconnu est que cette m thode ne n cessite pas une formation longue de l instructeur ou formateur il lui suffit d avoir un peu d autorit une exp rience de ce qu il enseigne et une bonne fiche En outre l valuation est ais e tablir il suffit de comparer le comportement de l apprenant au mod le de comportement de r f rence 35 M thode initialement cr e en 1941 par C R Dooley aux tats Unis Les programmes pratiqu s sur cette base ont t recommand s par le BIT Bureau international du travail en 1949 33 Cette valuation de l cart la norme souligne aussi le travers de la m thode qui ne tient absolument pas compte des caract ristiques humaines des apprenants et cherche avant tout les fondre dans un moule en faire en quelque sorte des robots humains De la m me fa on bien qu un peu plus ouverte la m thode Car
318. uvelles m thodes p dagogique et andragogique Il s agit dans ses grandes lignes du b haviorisme de la psychologie du d veloppement de la gestalth orie et de la psychologie cognitive principalement auxquelles viennent se rajouter divers autres arguments influen ant les m thodes mises en place comme la non directivit de Rogers l apprentissage social de Bandura etc 1 2 2 Du b haviorisme l enseignement programm Le b haviorisme a largement domin la psychologie dans la premi re moiti du XX si cle de la premi re guerre mondiale la fin de la seconde et a eu des retomb es sur les m thodes p dagogiques et andragogiques d velopp es et leurs applications Dans les ann es 40 50 les travaux b havioristes sur l apprentissage sont en pleine explosion et on lance toute une s rie d tudes complexes sur la perception la motivation le langage l attention Transpos au ph nom ne d apprentissage et rapidement dit le principe de la th orie b havioriste consiste consid rer que venant de l environnement Ce conditionnement op rant pousse Skinner proposer une m thode p dagogique o sont pris en compte ces stimuli Il soutient l id e que l apprentissage peut tre obtenu selon un syst me de r compenses ou punitions r sultats de renforcements positifs ou n gatifs Il estime ainsi que l individu aura tendance adopter un comportement lui permettant d viter les renforcements
319. valuation d une m thode d ducation cognitive Peter Lang Berne Illeris K 2000 The Three Dimensions of Learning Contemporary Learning Theory in the Tension Field Between Piaget Freud and Marx Roskilde university press 136 Inffo Flash 2000 Les risques de d rives dans le secteur de la formation professionnelle Inffo Flash n 542 1 15 mai Institut de la M diterran e 1998 L accr ditation des comp tences dans la soci t cognitive d de l Aube Jarvis P 1992 Perspectives on Adult Education and Training in Europe The National Institute of Adult Continuing Education Leicester Keefe J W 1987 Learning Style Theory and Practice NASSP National association of secondary school principals Reston Virginia Keefe J W Monk J S 1986 Learning Style Profile Examiner s Manual NASSP National association of secondary school principals Reston Virginia Kidd JR 1966 L ducation des adultes principes et moyens Cujas Paris Knowles M 1991 L apprenant adulte vers un nouvel art de la formation Belin Paris Kolb D A 1974 On Management and The Learning Process in Kolb Rubin and Mclntyre ed Organizational Psychology A Book of Readings Prentice Hall Englewood Cliffs Landsheere V de 1992 L ducation et la formation Puf Paris Laroche JL 1970 propos des th ories de l apprentissage ducati
320. veloppement physique intellectuel moral et psychosocial de l adulte jeune adulte et adulte d ge m r et comprendre les tapes du d veloppement de l adulte ainsi que leurs influences sur l apprentissage et sur la vie au travail tapes de vie au travail adaptation la carri re et ducation des adultes Changements crises de la vie adulte et d veloppement de la personne Les caract ristiques valeurs int r ts besoins de l apprenant adulte D veloppement psychosocial selon la perspective du cycle de vie postulats res d veloppementales p riodes de transition t ches d veloppementales et besoins ducatifs Th ories humanistes psychanalytiques psychosociales et holistiques du d veloppement Actualisation autod veloppement et autoformation D veloppement de la personne sant mentale mod les de soci t et ducation des adultes 126 Processus d apprentissage chez l adulte Conna tre les processus d apprentissage chez l adulte et comprendre les th ories et leurs applications tout en d couvrant sa fa on d apprendre Les conditions et facteurs qui influencent l apprentissage et les pratiques de formation d adultes Apprentissage exp rientiel Th ories contemporaines sur l apprentissage acad miques behavioristes technologiques psychocognitives sociocognitives neurop dagogiques humanistes sociales communautaires et holistiques Applications andragogiques l adulte en situation d apprentiss
321. versit s du r el impliquant de plus en plus troitement le travail et la formation Les d cisions apparaissent d ailleurs d autant plus sages qu elles sont prises au plus pr s des probl mes qui les appellent et qu elles font preuve d une capacit particuli re laborer des formules sur mesure On assiste aussi une g n ralisation des dispositifs d apprentissage par alternance m me des niveaux d ing nieur et une importance croissante accord e aux fonctions tutorales partir du moment o ce ne sont donc plus seulement des organismes sp cialis s qui produisent de la formation et que cette formation doit pouvoir tre reconnue en dehors du lieu o elle s est d roul e il est imp ratif de pouvoir valuer son bien fond et ses apports En outre les m thodes p dagogiques progressent en particulier dans la personnalisation des parcours la prise en compte des difficult s d apprentissage cognitives et affectives et le croisement raisonn entre m thodes contenus publics et situations professionnelles et il est alors indispensable de conna tre la validit et la pertinence de ce qui se fait dans ces nouveaux types d apprentissage Pour l entreprise il est d abord n cessaire de pouvoir valuer au plus juste ses besoins en formation Ainsi une des premi re t che relative au projet de formation de ses employ s consiste au pr alable pour l entreprise savoir identifier ses besoins en formations
322. ves la motivation intrins que de l individu peuvent se r sumer dans le sch ma suivant 47 Sources de la motivation Cons quences de la motivation Motivation Confiance en soi et en ses capacit s Auto estime et assurance vis vis de son environnement le groupe de formation le formateur Un projet qui semble r alisable Un contexte propice Perceptions positives de la valeur de l activit sa comp tence sa contr labilit pers v rance engagement cognitif gt r ussite gt motivation La nature de la formation et la forme qu elle prend ont elles aussi un r le jouer sur la motivation de l individu Aussi de plus en plus on soul ve l id e que la passivit de l individu en situation de formation par cours magistral par exemple ne peut gu re avoir d impact positif sur cette motivation Ceci est n anmoins nuancer S il est vrai que pour tre motiv l individu doit avoir un d fi relever il faut aussi consid rer le c t rassurant tout au moins au d but d un apprentissage d une formation o tout est donn et o l individu a peu investir pour apprendre Cela ne veut pas dire que cette premi re tape de l apprentissage sera efficace mais cela signifie au moins qu en n ayant pas d effort particulier fournir d s le d part il ne se sentira pas d sorient ni complex par rapport aux autres du fait de son manque de connaissances
323. vivifi s par les paradigmes contemporains cognitivisme pu rocentrisme valorisation de l expression de soi se retrouvent dans les th ories ducatives actuelles o il est surtout question de l activit de l apprenant de d mocratie au sens large et du respect de l individu apprenant Ainsi l ducation est de moins en moins con ue comme un dressage mais comme issue d un accord entre l apprenant et ses parents ses formateurs ses pairs etc qui en appellent son autonomie sa responsabilit son intelligence entendue comme capacit d adaptation et de transformation D autres p dagogies nouvelles semblent na tre r guli rement et voluer avec plus ou moins de bonheur Il est quasiment impossible de les r pertorier toutes tant elles sont nombreuses et vari es Leurs chances d application d pendent souvent de l thos du lieu o elles s installent et des habitus commun ment admis en mati re d apprentissage Si certaines m thodes cr es pour les enfants sont galement utilis es pour les adultes il en est qui s adressent plus exclusivement aux adultes Leurs th ories et m thodes sont d velopp es dans les pages qui suivent 25 Courant de la psychologie cognitive qui se propose d analyser les processus internes d laboration des conduites Elle a t fortement influenc e par le d veloppement de l intelligence artificielle 26 En 1971 Ivan Illich v que viennois devenu recteur de l
324. voirs entre rupture et continuit 40 2 2 2 L influence du groupe sur les acquisitions de l individu 42 3 LES L MENTS N CESSAIRES L APPRENTISSAGE 45 3 1 La motivation de l apprenant pour une d marche active et volontaire 45 3 1 1 Une appr hension et une perception de soi positives 46 3 1 2 L appr hension des autres et la motivation de l individu face au groupe esecceceeneereereereeee 49 3 2 L contexte de l pprentissage ssesss tante ant nt UN ire E E ent ee 51 3 2 1 Les strat gies historico politiques de la promotion de la formation des adultes le cas de la France ssnnhatimnt TE TA AAA E A OET ALN T A A ET N A 52 3 2 2 L entreprise apprenante l apprentissage dans et ou par l entreprise 55 3 2 3 Les autres contextes d apprentissage ss 62 3 2 4 L formation sans formateur nn Penn nee Nine amet 63 3 3 La relation p dagogique comme moteur de l apprentissage seessesseseesseseessrsreerrsrtssesrieserereseesreess 66 3 3 1 Identit s et comp tence s du formateur 67 3 3 2 R les et qualit s du formateur relation p dagogique et influence sur l apprenant ssessee 71 3 4 La diff rentiation p dagogique pour des m thodes d apprentissage r ajustables ssesseeeesee 74 3 4 1 La prise en compte des styles cognitifs et styles d apprentissage 75 3 4 2 Les dif

examen thématique de l`apprentissage des adultes

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