IEP 11: L`histoire de la distribution d`eau en Suisse
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1. eau potable acqua potabile Pr histoire et antiquit Les plus anciens vestiges d installations destin es l alimentation en eau datent sur le territoire de la Suisse actuelle de l Age du Bronze citerne rectangulaire en m l ze XVIe XVe si cle av J C Savognin captage de source Saint Moritz Bad XIVe XIlle si cle Les Romains du ler si cle av J C au Ve si cle apr J C ont export au nord des Alpes leurs techniques hydrauliques raf fin es Des villes comme Avenches Nyon ou Martigny avaient des infrastruc tures d adduction et d vacuation Six aqueducs alimentaient Avenches un aqueduc long de 10 km amenait les eaux de Divonne les Bains F Nyon Dans la r gion b loise un canal pratica ble de 6 5 km venait du sud commune Liestal vers la ville haute d Augusta Raurica o il existait un r seau de distri bution sous pression et sans doute un ch teau d eau Sous les rues on a retrouv les concr tions calcaires qui s taient d pos es le long des troncs d arbres vid s utilis s comme condites et d o partaient des tuyaux de plomb de bois ou de terre cuite alimentant les fontaines publiques ou les maisons priv es N anmoins on entretenait aussi Augusta Raurica des citernes et des puits qui d ailleurs fournissaient presque toute son eau la ville basse Le plus ancien ouvrage d adduction encore en fonction en Suisse est le canal romain qui va de Hausen pr s de Brugg o2. il draine un terrain aquif re Vindonissa Menti onn dans la charte de fondation du couvent de K nigsfelden 1368 il a ali Information sur l eau potable n IEP 11 2008 L histoire de la distribution d eau en Suisse Pont du Gard ouvrage d art supportant l aqueduc romain qui alimentait N mes au sud de la France C est l un des syst mes d adduction les mieux conserv s de l poque romaine ment en eau potable un quartier de Windisch aujourd hui le jet d eau d une fontaine jusqu en 1898 et anime De tels quipements se trouvaient dans les villes les camps de l gion mais aussi dans des vici des villae Les arch olo gues ont d couvert Oberwinterthour un r seau complet d poque romaine avec captage de source conduites en troncs vid s et canaux d vacuation Moyen Age et Temps modernes Les abbayes ont maintenu en vie les techniques antiques Lors des fouilles du couvent des dominicains de Zurich 1990 on a mis au jour une conduite en terre cuite enrob e de mortier deu xi me quart du XIlle si cle Dans les ch teaux forts on pr f rait les puits et les citernes d eau de pluie plus s rs en cas de si ge L eau se purifiait dans un citerneau rempli de gravier et de char bon Les seaux taient hiss s l aide de treuils ou d une grande roue comme Romont Les puits les plus profonds de gt Ancienne installation d eau Augst BL Pour en savoir davantag
3. dans l apr s guerre 500 litres par habitant industrie et commerces inclus puis s est stabilis e d s 1970 gr ce aux mesures d conomie prises par l industrie et s est un peu tass e 404 par jour et par habitant en 1999 L utilisation de l eau potable refl te les habitudes socioculturelles des m nages suisses ajourd hui 32 4 de la con sommation d eau sert au bain la douche aux soins corporels 29 5 la chasse des toilettes 18 6 la lessive et seulement 15 pour cuisiner boire et laver la vaisselle Pour satisfaire la con sommation croissante d eau dans les ann es 1940 il a fallu d velopper les usines d eau de lac et exploiter de mani re assez intensive les eaux souter raines L eau de lac joue un r le surtout dans les grandes agglom rations Le traitement plus exigeant de l eau des lacs et des rivi res r sulte de la pollution de l environnement Il a donc fallu intro duire continuellement de nouvelles tech niques de traitement C est seulement apr s 1945 que l eau potable a t st ri gt 450 millions d individus ont une consommation inf rieure 20 par habitant et par jour lis e au chlore puis plus r cemment soumise des traitements toujours plus labor s filtres charbon actif rayons ultraviolets changeurs d ions proc d s biologiques et filtration sur membranes L eau potable un facteur d hygi ne L eau est indispensable tout orga nisme Du
4. particuliers achetaient le droit de d river chez eux le surplus d eau claire des fontaines Dans la plu part des m nages les femmes ou les domestiques allaient chercher l eau De fortes peines frappaient ceux qui souil laient les fontaines Aux XIVe et XVe si cle des violences s taient exer Reste d un vieux puits c es contre les juifs et les l preux accu s s d empoisonner les sources L approvisionnement en eau des vil lages est un sujet mal connu On y trouvait des fontaines aliment es par tuyau souvent d cor es plac es sous la responsabilit de fontainiers l usage en tait r serv des ayants droit dont les noms taient indiqu s Comme elles servaient aussi d abreuvoir les travaux m nagers et artisanaux tels la lessive et le nettoyage des abats taient limit s dans le temps XIXe et XXe si cles Les villes suisses ont adopt dans le der nier tiers du XIXe si cle le syst me du r seau sous haute pression avec condui tes en fonte La crainte des incendies en particulier apr s la catastrophe de Glaris en 1861 avait pouss la cr ation de r servoirs et la modernisation des r seaux subventionn s parfois par les assurances cantonales contre l incendie Les techniques modernes d velopp es en Angleterre d passaient les capacit s administratives des autorit s Par exem ple en ville de Zurich le r seau ne renouvelait que l alimentation des anci ennes font
5. aines en eau de source pota ble Un autre r seau distribuait dans les immeubles de l eau pomp e dans le lac filtr e certes mais de qualit douteuse non potable elle se buvait pourtant Elle est visiblement la cause de la grave pid mie de typhus de 1884 Dans d autres villes aussi Lausanne en 1891 des pid mies de typhus ont suivi la modernisation du r seau deau Jusqu la d couverte des agents pathog nes du chol ra 1883 et du typhus 1906 les sp cialistes ne songeaient gu re l eau comme vecteur d infection pour peu qu elle f t claire et de bon go t On ne s attaquait donc qu des sympt mes comme les mauvaises odeurs Et seule la cr ation de grands r seaux amena la gt dispersion des agents pathog nes Le XIXe si cle a connu un d bat pour savoir si l am nagement des r seaux devait tre confi l Etat ou au secteur priv B le et Lausanne ont fait de mau vaises exp riences avec des entrepre neurs priv s Une soci t b loise pour l approvisionnement en eau a t fond e l initiative de Karl Sarasin en 1864 elle a bien mieux quip vu les frais de rac cordement lev s les quartiers d affaires que les quartiers pauvres et par ses li vraisons elle a aggrav le probl me de l vacuation des eaux us es Elle a t cantonalis e en 1875 la demande des lib raux qui l poque repr sentaient aussi la classe ouvri re Lausanne la modernis
6. ation du r seau a provoqu des conflits d int r ts qui ont amen la ville octroyer deux concessions la Soci t des eaux de Lausanne que la ville rach tera en 1901 fournissait de l eau de source par un aqueduc de 30 km et la Compagnie du chemin de fer de Lausanne Ouchy de l eau non pota ble Vers la fin du XIXe si cle les agglo m rations industrielles manquaient d eau L lectrification a fait abandon ner les conduites hydrauliques sous haute pression qui permettaient de transporter de l nergie vers les moteurs eau du XIXe si cle seules les machines laver centrifugation ont encore fonc tionn gr ce l nergie hydraulique jusqu aux ann es 1960 Raccordement des m nages au r seau L eau courante a p n tr peu peu dans les logements D abord on a rac cord les parcelles puis on a tir des conduites jusque dans les cuisines En ville les appartements commencent tre dot s d installations sanitaires toi lettes douches salles de bain au d but du XXe si cle mais apr s 1945 seule ment dans les zones rurales Suite des mesures d conomie la consommation d eau en Suisse s est stabilis e depuis les ann es 70 Aujourd hui pratiquement tous les m nages suisses sont raccord s au r seau d eau potable R volution en mati re d hygi ne La consommation d eau a augment suite l volution de l hygi ne La con sommation moyenne par jour a aug ment
7. e Eau du robinet mode d emploi IPE 2 L eau potable 1000 fois plus cologique que l eau min rale IPE 3 Un nombre croissant de per sonnes boit quotidiennement de l eau du robinet IPE 10 SVGW SSIGE Suisse sont ceux de Regensberg 52 m et de Dorneck 85 m 1551 En ville on recourait la nappe phr atique puits aux rivi res et des captages de sources l ext rieur des murs voire comme B le l int rieur eau recueillie dans des citernes Pour puiser de l eau dans une rivi re on pouvait utiliser la force du courant entra nant des roues godets mentionn es sur la Limmat Zurich d s 1382 ou des pompes machines de Zurich et de Gen ve d s 1708 Beau coup de villes ont fait creuser des canaux de d rivation ou ruisseaux de la ville Berne Winterthour Aarau et La Neuve ville ont conserv les leurs Ils servaient divers usages celui de Soleure menti onn en 1303 empierr en 1640 acti onnait dix neuf roues aubes en 1852 L approvisionnement en eau tait d s le Moyen Age une t che communale Renward Cysat cite une adduction priv e tablie par une communaut de voisins Lucerne une concession du Conseil avait t n cessaire et l installation avait t soumise ult ri eurement au fontainier de la ville Seule une minorit de privil gi s pouvait se brancher directement sur le r seau public A B le et Zoug les aubergistes et quelques
8. ion sur l eau potable Chemin des Mornex 3 1003 Lausanne T l 021 310 48 60 Fax 021 310 48 61 ssige ssige ch www eaupotable ch Schweizerischer Verein des Gas und Wasserfaches Information Trinkwasser Gr tlistrasse 44 Postfach 2110 8027 Z rich Tel 044 288 33 33 Fax 044 202 16 33 info svgw ch www trinkwasser ch
9. lics assument un grand nombre de prestations gr ce auxquelles la question du seuil de con fort ne se pose jamais Lorsqu il con somme 160 180 l hab jour soit 3 ou 4 fois plus que le seuil de confort le consommateur s int resse davantage la question de savoir si le confort dont il b n ficie est garanti en tout temps en tout lieu et avec une fiabilit suffisante L individu s habitue ainsi consommer sans aucune restriction quantitative une eau dont la qualit est sup rieure aux exigences hygi niques requises Cette eau doit par exemple avoir un go t et une odeur satisfaisant des crit res organoleptiques s v res Outre les aspects quantitatifs et qualitatifs le con sommateur d eau b n ficie des acquis de la gestion moderne des eaux urbaines c est dire du maintien de la pression sur l ensemble du r seau de distribution et d une vacuation des eaux us es la fois commode et fiable gr ce au syst me du tout l gout Le consommateur n est plus gu re conscient du fait que le distributeur d eau assure encore d autres prestations vitales comme par exemple la fourniture d eau en cas d incendie ou en cas de crise Source Dictionnaire historique de la Suisse Expos de Prof M Boller Eawag lors de la journ e mondiale de l eau 2000 Berne Le r seau de distribution suisse compte pr s de 50 000 km de con duites Soci t Suisse de l Industrie du Gaz et des Eaux Informat
10. point de vue physiologique l tre humain consomme environ 2 par jour sous nos latitudes et jusqu 6 par jour dans les zones tropicales simple ment pour survivre 20 par habitant et par jour permettent d assurer un mini mum de soins corporels et de netto yage pour autant que la qualit de l eau soit suffisante C ette quantit est d ailleurs consid r e au niveau interna tional comme tant le besoin minimum en eau Les statistiques d montrent qu aujourd hui au moins 26 pays soit de 450 millions d habitants ont une consommation une population inf rieure 20 par habitant et par jour A partir d une consommation de 50 hab jour seuil de confort on peut satisfaire des besoins suppl mentaires tels que pr paration des aliments m nage lessive et autres activit s Selon les statistiques 28 autres pays soit pr s d un milliard d habitants ont une con sommation par habitant inf rieure au seuil de confort ce qui rend pour eux la vie au quotidien tr s difficile Les aspects comme l conomie d eau le type d alimentation point de livraison cen tralis r seau avec raccordements d immeuble camion citerne le prix et l vacuation des eaux us es joue donc un r le primordial En comparant cette situation avec celle des consommateurs suisses force est de constater que notre attitude face l eau est toute diff rente Les distributeurs d eau jusqu ici le plus souvent des services pub
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