Pédagotrucs 28, novembre 2004.pub - Cégep André
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1. Les principes d une bonne strat gie p dagogique Enseigner est un art o l enseignante l enseignant les l ves et l environnement interagissent d une fa on toujours chan geante originale et jamais r ductible un mode d emploi transf rable ou reproductible chaque enseignant construit ses propres mod les et les recr e sans cesse Pour tre efficace cependant cet art doit ob ir certaines r gles g n rales des principes de base qui s appliquent tous quels que soient le niveau ou la mati re Ces principes d coulent principalement de la nature et du fonctionnement du cer veau des processus psychiques tant intrapersonnels qu interpersonnels ainsi que des contraintes du cadre scolaire Dans ce num ro nous vous pr sentons bri vement VINGT de ces principes de base qui pourront aider un p dagogue d ployer son art avec efficacit Bonne lecture LES VINGT PRINCIPES DE BASE 1 LES L VES DOIVENT SE PR PARER POUR CHAQUE COURS Premi rement la pr paration permet de r duire l cart qui existe entre les l ves quant leurs connaissances sur le sujet qui sera tudi en classe car on peut s attendre ce que tous les l ves soient peu pr s sur la m me ligne pour le d part du prochain cours Deuxi mement elle am ne chaque l ve identifier les questions qui font pro bl me pour lui dans la mati re du prochain cours Troisi mement cela permet l e2. l ancien savoir et son int gration au nouveau savoir dans une seule compr hension des notions consid r es 8 LES L VES DOIVENT POUVOIR VALUER PAR EUX M MES LA QUALIT DE LEURS APPRENTISSAGES 6 CHAQUE COURS DOIT COMMENCER PAR DES ET DE LEURS PRODUCTIONS ORGANI SATEURS DE LA PENS E O 22 2K lt K lt lt lt lt n Pour l l ve d abord et avant tout il doit tre capable de mesurer la qualit de ce qu il pense ou de ce qu il fait il faut donc d velopper m thodiquement chez chaque l ve la capacit de s auto valuer sur tous les plans de son travail intellectuel Ces organisateurs peuvent prendre la forme soit d un r sum des principaux points du cours venir soit de l nonc des questions ou des probl mes que les l ves pourront r soudre la fin du cours soit du rappel g n ral de tout le cours avec mise en situation dans ce sch ma de la place pr cise du contenu de la le on qui va d buter L exp rience a montr que les l ves sont plus int res s s prennent de meilleures notes et comprennent mieux quand l enseignant a pris soin de leur fournir au d part des organisateurs de la pens e Pour l enseignant ensuite c est la condition requise pour pouvoir faire r aliser de nombreuses productions par ses l ves sans qu il ait lui tout valuer Par l auto valua tion et l inter valuation les l ves peuvent mesurer la qualit de
3. prendre en compte l influence pr pond rante des motions dans le processus d apprentissage Cette r alit qui touche toutes les dimensions de la p dagogie devrait donner lieu diverses actions quotidiennes aussi simples que par exem ple permettre aux l ves au d but d un cours d exprimer leurs craintes leurs frustrations leur stress ou leur laisser le temps de d compresser et de se recentrer 20 IL FAUT VISER UN APPRENTISSAGE EN PROFONDEUR EN CULTIVANT DES HABILET S INTELLECTUELLES DE HAUT NIVEAU L observation du comportement des l ves r v le que ceux ci se regroupent selon deux attitudes face l appren tissage Il y a d un c t ceux qui n tudient qu en surface surface learners pour qui il suffit d apprendre par c ur d appliquer m caniquement les formules sans trop distin guer entre principes et preuves le tout pour r pondre seu lement aux exigences de l enseignant De l autre c t il y a ceux qui tudient en profondeur deep learners qui cherchent comprendre la structure et la signification de l ensemble des connaissances en cause rattacher les nou veaux concepts l exp rience personnelle distinguer entre preuves et arguments donner une structure au contenu chercher les liens entre les t ches propos es et le d veloppement personnel voir Kember 1991 et Roma no 1991 Pour arriver favoriser chez ses l ves un apprentissage en
4. fa ons de penser et de rajuster au besoin leur d marche de solution de probl mes Cette capacit la m tacognition comporte donc deux aspects l auto valuation de ses capacit s ou performan ces cognitives et l autogestion de ses op rations mentales voir P dagotrucs n 24 On reconna t l absence de m tacognition au fait que l l ve s illusionne lorsqu il n tudie pas parce qu il se croit tort pr t pour l examen ou lorsqu il r p te les m mes erreurs d un travail l autre Heureusement l enseignant peut contribuer beaucoup au d veloppement de la m tacognition chez ses l ves cet gard le premier moyen consiste expliquer for mellement toutes les tapes de la d marche propos e l l ve quand pourquoi comment faire Aussi l change de notes de cours permet l l ve de voir une autre fa on de penser de comparer les fa ons d organiser les notes prises et d approfondir travers cet exercice de m tacognition l assimilation de la mati re page 3 Les r ponses ax es sur le processus consiste demander de r pondre une question ou de r soudre un probl me en ne d crivant que la d marche suivre le raisonnement faire les tapes franchir L l ve doit non pas donner la r ponse mais num rer les questions se poser d crire la d marche faire une fa on de mettre l accent exclusivement sur le raisonnem
5. leurs productions l enseignant n agissant que comme personne ressource 9 CHAQUE L VE DOIT TRE LE PLUS POSSIBLE AU CENTRE DE L ACTIVIT INTELLECTUELLE Une analyse effectu e dans 42 tats des tats Unis et dans 7 autres pays montre que c est l enseignant qui parle pendant plus de 80 du temps et que dans le temps o les l ves sont plus actifs ils ne le sont qu peine 10 pour des op rations d passant la m morisation Griffin 1986 Pour respecter le principe de l l ve qui est ma tre de ses tudes il faut donc passer de la classe centr e sur l enseignant la classe centr e sur l l ve c est dire o l l ve sera en action dans plus de 80 du temps D abord et avant tout pour permettre l l ve d apprendre et ensuite pour donner l l ve la possibilit d tudier selon son style sa forme d intelligence et son rythme 10 L FAUT RESPECTER LES LOIS DE L ATTENTION ET DELA MEMORI SATION Le cerveau ne peut demeurer attentif d une fa on continue vis vis d un objet que pour une dur e d une dizaine de minutes il faut donc si on fait un expos prendre soin d intercaler r guli rement de courtes p riodes de r flexion de discussion ou d valuation on peut aussi changer la fa on de solliciter l attention en recourant des exemples des m taphores des anecdotes ou autres Il faut aussi respecter le fonctionnement de la m moire
6. touffus et complexes que ceux de la pratique professionnelle puisque en r alit ils sont tir s d exp riences v cues Christensen 1981 14 LA P DAGOGIE DOIT FAVORISER TOUTES LES FORMES D ESPRIT DE STYLES D APPRENTISSAGE ET DE CULTURES Les enseignants se retrouvent aujourd hui devant des groupes si h t rog nes qu il leurs est bien difficile de tenir compte en m me temps de tous les niveaux de pr paration de tous les styles d apprentissage et de toutes les sortes de motivation La fa on la plus efficace de tenir compte des diff rences individuelles demeurera toujours celle qui consiste confier l l ve lui m me la ma trise de son processus d apprentissage Il existe il est vrai une autre solution pour tenir compte de l h t rog n it celle qui consiste ne plus voir les diff rences comme un probl me mais les utiliser comme un moyen p dagogique il s agit de l apprentis sage coop ratif dans lequel on exploite syst matique ment les diff rences l int rieur d quipes o est soigneusement r partie la diversit des l ves L appren tissage coop ratif fait l objet du principe 18 voir P dago trucs n 13 et 14 15 IL FAUT D VELOPPER LA CAPACIT DE METACOGNITION La principale diff rence entre les l ves forts et les l ves faibles est la capacit pour les premiers de g rer leurs op rations mentales c est dire d tre conscients de leurs
7. I ET MAINTENANT D abord le cours tant le lieu et le temps ot l enseignant peut faire b n ficier les l ves de sa comp tence et de son exp rience principe 2 il s ensuit que c est dans ce contact privil gi et non pas apr s coup que l l ve a les meilleu res possibilit s d assimiler la mati re ensuite parce que c est l que se font l interenseignement la pr paration du transfert des connaissances les exercices de m tacognition les d marches intellectuelles de haut niveau ainsi que les premi res tapes de la m morisation long terme En outre le temps dont dispose l l ve entre les cours doit tre consacr surtout la pr paration du cours suivant principe 1 18 LA COOP RATION EST PR F RABLE LA COMP TITION Les recherches et les exp rimentations faites depuis pr s d un si cle montrent que les l ves apprennent mieux dans un environnement fond sur la coop ration que dans un climat de comp tition Cette r alit s explique d abord par le fait que les l ves apprennent davantage sur les plans quantitatif et qualitatif dans un contexte d entraide qui a pour effet de donner aux l ves un cadre affectif s curisant et favorable l tude 19 LA P DAGOGIE DOIT TENIR COMPTE DU FONCTIONNE MENT DU CERVEAU voir P dagotrucs n 16 Dans la pratique toute strat gie p dagogique devrait donc tenir compte de la structure du cerveau et en particulier
8. court terme On sait que l espace de cette m moire de travail est tr s limit on ne peut y traiter que cinq sept l ments la fois et si le temps ou le mode de traitement est insuffisant les donn es qui s y trouvent ne sont pas transf r es dans la m moire long terme et sont alors perdues Il faut donc permettre au cerveau de traiter la m me information d une fa on suffisamment vari e et prolong e pour assurer le stockage dans la m moire long terme tout en fournissant celle ci des points d ancrage assez vari s pour que s effectue plus tard le rep rage des connaissances Aylwin 1988 En outre la m morisation long terme exige la r activation des connaissances des intervalles d termin s la r activation doit se faire normalement apr s dix minutes la fin d une p riode de cours apr s vingt quatre heures apr s une semaine puis un mois puis trois mois Buzan 1979 D o l importance de la phase de consolidation toutes les dix minutes pour renouveler l attention et favoriser la m morisation long terme page 2 11 LES L VES DOI VENT S ENSEIGNER LES UNS LES AUTRES S n que affirmait d j qu enseigner c est apprendre deux fois Tout enseignant de fait sait par exp rience que ce n est qu au moment d enseigner une mati re qu on mesure tout ce qu on en ignore et que ce n est qu apres avoir expliqu un sujet plusieurs reprises qu on co
9. ent Le mod le professoral o l enseignant joue lui m me le r le d l ve et voix haute devant la classe s emploie chercher la r ponse un probl me les l ves ont ainsi l occasion de voir une pens e en action d observer un l ve mod le en train de r fl chir ou tudier Les questions reflets est la fa on la plus simple mais non la plus facile de renvoyer l l ve ses modes de penser pourquoi comment 16 L L VE DOIT CONSTATER L UTILIT DE CE QU IL FAIT La fa on la plus s re et la plus rapide de d truire la cr dibi lit de l enseignant et la motivation de l l ve est de faire ce dernier des travaux dont il n a pas la possibilit de cons tater l utilit personnelle D abord il faut toujours r utiliser tout travail des l ves dans l tape qui en suit la production la moindre lecture demand e et la plus banale discussion provoqu e par exemple doivent tre r investies tout de suite apr s dans la construction du savoir Ensuite il faut que chaque l ve puisse par lui m me constater ce qu il a acquis dans chaque travail demand Concr tement cela exige que l enseignant donne une sorte de pr test avant toute activit puis une sorte de posttest apr s l activit de fa on que chaque l ve puisse voir le chemin d apprentissage parcouru gr ce son investisse ment dans cette activit 17 LES L VES DOIVENT APPRENDRE IC
10. m mence le ma triser L interenseignement des l ves peut prendre toutes les formes expos affiche p dagogique panel s mi naire br ve discussion travail en sous groupe d bat jeu de r les et autres ce qui compte c est la fr quence plus que la longueur et c est aussi l emploi constant d une r troaction formative partir de crit res pr cis 12 LE CONCRET DOIT PR C DER L ABSTRAIT Le cycle d apprentissage doit commencer par le stade de l exp rience concr te avant d aller la r flexion puis la conceptualisation abstraite C est la raison pour laquelle on propose une forme labor e d organisateurs de la pens e qui est celle de la m taphore de l analogie dans laquelle on commence par voquer en d tail une structure concr te famili re sur laquelle ensuite point par point on greffe la structure de la connaissance abstraite M taphores exemples cas anecdotes manipulations d monstrations simulations jeux visualisations et autres sont donc de mise 13 L FAUT ASSURER LE TRANSFERT DES CONNAISSANCES ET DES HABILET S ENSEIGN ES Presque tous les enseignants reconnaissent et d plorent le fait que les l ves ne font pas le transfert de la th orie la pratique et m me d un cours th orique l autre l in t rieur de la m me discipline c est le ph nom ne des tiroirs isol s Ce cloisonnement pr cisons le tient au fait que le
11. nseignant de consacrer le temps du cours autre chose qu au rappel ou la pr sentation des notions l mentaires 2 LE COURS DOIT SE SITUER UN NIVEAU QUI FAIT APPEL LA COMP TENCE ET L EXP RIENCE PROPRES D UN EN SEIGNANT Le r le sp cifique de l enseignant dans la classe est tr s vari M me sans examiner la liste de toutes les t ches qu il doit accomplir nous savons que l enseignant doit disposer de tout le temps du cours pour r aliser des activi t s qui font appel son niveau propre de comp tence c est dire qu il doit s assurer que le genre d activites ac complies par les l ves dans la classe requiert une gui dance scientifique et m thodologique que seul peut ap porter un enseignant Or cela est impossible si l enseignant doit passer la moiti du temps du cours enseigner les rudiments du contenu c est dire des notions de base que les l ves pourraient et devraient apprendre par eux m mes avant de se pr senter en classe AYLWIN Ulric Les principes d une bonne strat gie p dagogique P dagogie coll giale vol 5 n 4 mai 1992 p 11 15 vol 6 n 1 septembre 92 p 23 29 3 LE COURS DOIT REPONDRE POURLES ELEVES A DES QUESTIONS ACTUELLES REELLES ET PERSONNELLES L intuition commune et l exp rience de l enseignement montrent que les l ves qui tudient fort qui assimilent la matiere et qui pers v rent dans leurs tudes ont
12. profondeur l enseignant doit axer sa p dagogie sur la pra tique des habilet s intellectuelles de haut niveau Elles ont les caract ristiques suivantes ne sont pas d cid es d avance gt sont complexes consid rent des solutions vari es conduisent des jugements nuanc s font appel des crit res nombreux parfois contradictoires tol rent l incertitude supposent que chacun peut s autor guler sans avoir solliciter de l aide constamment supposent qu on puisse trouver par soi m me le sens dans un d sordre apparent exigent de toute vidence un effort consid rable et constant Cela exige pratiquement que l on applique la plupart des principes nonc s jusqu ici Ce qui ressort en force c est la n cessit de placer l l ve au centre de l activit p dagogique comme acteur princi pal et premier responsable c est la seule fa on vraiment efficace comme nous l avons vu de respecter le fonction nement du cerveau les formes d intelligence les lois de l attention et les styles d apprentissage ainsi que d assurer un apprentissage en profondeur et le transfert des appren tissages J D VELOPPEMENT P DAGOGIQUE D 338 Marie Michelle Doiron poste 2147 Jos e Mercier poste 2662 j Marie Claude Pineault poste 2270 C Monique Pineau poste 2202 page 4 page 5
13. s connaissances sont stock es dans la m moire long terme avec les attributs ou stimulus propres au contexte o s est fait l apprentissage et que le rep rage ult rieur des connaissances n aura pas lieu s il n y a pas de liens entre le cadre r el et le cadre scolaire initial Il existe cependant une solution la difficult voqu e elle consiste ins rer dans le contexte de l apprentissage scolaire le plus d l ments possibles des futurs contextes d application de fa on favoriser le transfert des connaissances dans le processus m me d apprentissage et de m morisation un niveau que l on pourrait qualifier de minimal l en seignant utilisera des exemples des applications des anecdotes des descriptions des simulations des mises en situation ou tout autre proc d p dagogique permet tant d voquer le plus concr tement possible divers contextes d applications futures Sur un plan plus labor l enseignant recourra des m thodes dites contexte riche c est dire poss dant une complexit et des exigences analogues ce qu on retrouve dans les contextes concrets de la pratique pro fessionnelle La plus c l bre de ces m thodes est celle de l tude de cas qui a fait la renomm e de la formation la Harvard Business School les connaissances et les habilet s sont acquises dans ce cas l au cours de processus de r solu tion de probl mes qui sont aussi
14. sitive 5 LE COURS DOIT COMMENCER PAR UNE V RIFICATION DES PR ACQUIS COGNITIFS Il y a deux sortes de pr acquis cognitifs les connaissan ces acquises dans le cas de notions d j abord es et les pr conceptions ou th ories spontan es dans le cas de nouveaux objets d tude Ce quoi tout cela se ram ne c est qu il faut avant de pr senter quelque contenu que ce soit amener les l ves r activer les connaissances justes ou erron es qu ils pos s dent ce sujet ainsi que leurs pr conceptions ou ima ges spontan es pour assurer la rencontre et la comparai son entre l ancien et le nouveau savoir de fa on 7 LDOIT Y AVOIR DANS CHAQUE COURS UNE VALUATION FORMATI VE FR QUENTE Il n existe pas de geste efficace d apprentissage sans un acte d valuation cela est une vidence pour quiconque par exemple regarde un sportif mesurer la port e de cha cun de ses gestes Il faut donc assurer l l ve une r troaction constante sur l efficacit de ses actes intellec tuels Il s agit bien s r d une valuation purement formative Elle confirme d abord les apprentissages et met en vidence des lacunes elle indique aussi l orientation donner la prochaine tude Pour l enseignant c est vi demment le seul moyen de conna tre les r sultats de son action pass e et d orienter celle du futur permettre cons quemment la correction des lacunes de
15. tous pour caract ristique d tre motiv s intrinsequement c est dire de chercher dans leurs tudes des moyens et des occasions d am liorer la qualit de leur vie personnelle ce fait a t confirm par diverses recherches scientifiques Bissonnette 1989 Nuttin 1980 Wlodkovski 1978 Certes on suppose que l enseignant lors du premier cours du trimestre aura pris soin de relier l ensemble du cours aux motivations fondamentales des l ves Mais il faut en outre s assurer chaque nouveau th me que ce dernier un sens personnel pour l l ve 4 LE COURS DOIT AU D PART D STABI LISER L L VE ET COMPORTER UNE CHARGE EMOTI VE SUFFISANTE Il s agit de deux points de vue compl mentaires D abord il faut faire sortir l l ve de l quilibre hom osta tique intellectuel ou affectif dans lequel il se trouve o il se compla t et dans lequel il ne voit pas la n cessit de faire des efforts particuliers pour apprendre le contenu propos Il faut donc provoquer l inqui tude la curiosit ou toute autre motion propre donner le go t de bouger intellec tuellement Ensuite il faut que l l ment d stabilisateur choisi ait suf fisamment d impact motif pour assurer une excitation interneuronique suffisante de fa on provoquer des en grammes profonds dans le cerveau Il n existe pas en effet de cognition sans une motion assez vive Celle ci doit cependant tre po
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