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Psychiatrie et spiritualité : duo gagnant

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1. re du cerveau r agit la m ditation le cerveau mystique existe La vision du monde inscrite dans le corps Des travaux interdisciplinaires entre neurosciences et sciences sociales ouvrent de nouvelles perspec tives sur l influence de l environnement dans la construction neuronale A la naissance le cerveau n est pas encore c bl il va l tre au contact d une culture et d un milieu donn s La science sait d sormais que la vision du monde s inscrit dans le corps Comme on apprend que les traumatismes peuvent se loger au c ur de l ADN Ainsi corps et esprit s entrem lent comme les circuits neuronaux de la peur et de l addiction s entrecroisent et peuvent tre calm s par une action dans la m me zone du cerveau celle o agissent pr cis ment les techniques psychoth rapeutiques et la m ditation La boucle est boucl e celle qui lie intrins quement le cerveau l esprit et la culture dans une danse joignant le corps l esprit par la voie des m taphores et des symboles Un tableau o l addiction repr sente une impasse Une reconnexion n cessaire A la question Psychiatrie et spiritualit un duo gagnant Jacques Besson r pond par l affirmative en scientifique je ne suis pas l pour pr cher mais pour d montrer comment cette interaction fonctionne dans le cerveau et peut tre un support pr cieux dans la prise en charge des troubles psychiques conclut il A l heure des questions plu
2. tous les pays et toutes les cultures Le Dr Georges Klein est m decin chef du Service de psychiatrie psychoth rapie hospitali re adulte aux IPVR Institutions psychiatriques du Valais romand H pital de Mal voz depuis 2007 Il assure galement la direction par int rim des Conf rences grand public ouvertes tous Entr e libre 19h30 ouverture des portes 20h 21h conf rence D s 21h questions r ponses
3. CYCLE DE CONF RENCES DOMUS Psychiatrie et spiritualit duo gagnant ug N Parle professeur Jacques Besson Chef du Service de psychiatrie communautaire du CHUV Fondation Domus Espace Garance 7 f vrier 2013 Jeudi 7 f vrier dernier quelque 180 personnes se sont d plac es l Espace Garance pour couter le professeur Jacques Besson chef du Service de psychiatrie communautaire du CHUV VD Ce grand sp cialiste a voqu comment les progr s de la recherche scien tifique neuropsychiatrie et imagerie m dicale notamment clairent d un jour nouveau la relation entre psychiatrie et spiritualit Apr s 500 ans de malentendus entre science et religion les m decins comme les pr tres doivent aujourd hui aller plus loin d couvrir le do maine de l autre pour mieux prendre en charge les troubles psychiques Fort de vingt cinq ans de recherche Jacques Besson en est convaincu trouver un sens sa vie en coh rence r concilier les sph res droite et gauche du cerveau sont des pr requis indispensables la sant mentale Dans les ann es 80 la Suisse d couvre avec stupeur que sa jeunesse n h site plus se droguer dans l espace public sous le regard incr dule de passants choqu s et d autorit s d pass es C est l poque du Platzspitz zurichois un lectrochoc pour la soci t tout enti re et un d fi lanc aux m decins Jeune discipline la psychiatrie n est pas pr te elle n a a
4. n sens et cette coh rence est gage du bien tre de l individu Au lieu de regarder uniquement vers le pass pour trouver les causes d une maladie on s int ressera aussi l avenir examinant ce qui pourrait am liorer l tat du patient L r sident les pr mices des poli tiques de promotion de la sant qui seront cependant mises en uvre des d cennies apr s les premiers travaux allant dans ce sens Les progr s des neurosciences et de l imagerie m dicale vont clairer d un regard nouveau et mi nemment scientifique l influence de la spiritualit sur le fonctionnement du cerveau IlI est d sormais possible de visualiser l effet d une drogue sur une zone c r brale particuli re de constater comment le stress augmente la vuln rabilit aux addictions de mesurer le r le central de l amygdale qui donne la couleur particuli re aux motions qu elles soient de peur ou de manque permettant ainsi de d couvrir que l anxi t et l addiction sont les deux faces d une m me m daille Les avanc es de la neurobiologie mettent mal la vision d un cerveau fini la plasticit neuronale existe le cerveau est vivant Avec des cellules souches qui se renouvellent des structures qui se modifient durablement notamment sous l effet d une addiction On parle alors de m moire addictive laissant des traces dans les circuits neuronaux Une c l bre exp rience avec des moines tib tains montre qu une zone particuli
5. sieurs t moignages viendront corroborer ses dires par le v cu comme cet homme enfin r concili avec sa part divine en lui apr s moult hospitalisations pour des d lires mystiques pr cisant avoir enfin compris o chercher la force de gu rir La soci t occidentale vit dans le seul monde rationnel il est urgent de reconnecter les individus avec leur cerveau droit celui de l intuition et de l esprit Reconna tre que la r alit peut tre spirituelle donnera des pistes pour lutter contre le mal tre et la violence pr cise le professeur avant d appe ler psychiatres et pr tres apprendre les uns des autres pour mieux r pondre aux attentes et aux probl mes de la communaut gt gt Prochaine conf rence 15 mars 2013 20h Dr Georges Klein Schizophr nies mode d emploi Sp cialiste en psychiatrie psychoth rapie FMH Psychose chronique la schizophr nie touche environ une personne sur cent aussi bien les hommes que les femmes et se manifeste g n ralement au d but de l ge adulte Quelle est l histoire du concept de schizophr nie Quelles sont les diff rentes formes de la maladie et quels en sont les sympt mes Comment volue t elle Qu en disent les tudes cliniques A l occasion des 10 Journ es de la schizophr nie qui donnent lieu une large campagne de sensibilisation en Suisse romande le Dr Georges Klein livre son regard sur cette forme de psy IPVR depuis septembre 2012 chose qui existe dans
6. t dans une correspondance avec le pasteur Pfister ami de C Jung qui pr conisait des cures d me pour exprimer les secrets pathog nes et cherchait dans la psychanalyse une foi sans n vrose Ces lettres furent le sujet de la th se du professeur Jacques Besson tr s t t passionn par le couple psychiatrie spiritualit et le r le que peut jouer cette derni re dans les soins aux personnes atteintes dans leur sant mentale victimes notamment d addiction Une pathologie dont il faut pr ciser qu elle n est pas forc ment li e la consommation de substances On conna t bien aujourd hui l addiction aux jeux d argent ou vid o par exemple L impact de la spiritualit sur la sant D s le d but du 20 si cle de nombreux chercheurs surtout du monde anglo saxon vont s int resser l impact de la spiritualit sur la sant physique et psychique Une nombreuse litt rature scientifique est document e qui rapporte avec constance un rapport inverse entre l addiction et les pratiques religieuses ou spirituelles Ces derni res y sont reconnues comme le facteur princi pal de r missions spontan es Ces constatations fondent l approche motivationnelle De plus la notion de salutogen se est bas e sur la confiance qu il existe un accord entre l tre humain et l Univers Chacun a les moyens de comprendre le monde et de trouver les ressources pour affronter les exigences de la vie tout ce qui arrive a donc u
7. ucune r ponse collective apporter ce ph no m ne Jacques Besson appartient cette g n ration de soignants interpell s De l date le d but de ses recherches personnelles qui vont faire de lui un des experts en addictologie les plus reconnus dans le pays Une sp cialisation qui n existe pas l poque au bistrot alcooliques et toxicomanes sont assimil s au vice et la paresse On est dans le jugement moral et la m decine impuissante d l gue leur prise en charge aux sp cialistes du social Du jugement moral l examen clinique Il est temps cependant de passer de la morale l examen clinique L addiction tant une patholo gie de la soci t industrielle celle ci doit y apporter une r ponse ad quate dans une collaboration entre m decine et sciences humaines L addictologie est n e Une des premi res questions que se pose cette science nouvelle est de comprendre comment la communaut a pass de l utilisation de drogues la d pendance L histoire montre en effet que jusqu l poque moderne la prise de drogues a toujours t associ e la spiritualit ou aux soins 6 000 ans avant J sus Christ le cannabis m dical tait utilis en Asie au Mexique les chamans pr tres m decins et passeurs entre les mondes recouraient aux drogues pour acc der aux es prits et aux dieux les Grecs pratiquaient le culte du vin Utilis e hors de ce cadre socioculturel la prise de substance est de
8. venue r cr ative puis on a pass du hippie au junkie de la d gustation d un breuvage sacr aux beuveries du samedi soir qui am nent tous les week ends au CHUV en moyenne cinq jeunes en coma thylique On d couvre ainsi que l addiction est li e la spiritualit puisqu elle appara t lorsque le verbe avoir devient plus important que le verbe tre dans un monde o la qu te de sens a disparu La spiritualit profane La spiritualit telle que d finie par Jacques Besson se diff rencie clairement de la religion Elle est un besoin naturel de l humain de donner du sens sa vie comme l univers Dans cette accep tion tout tre humain est spirituel exprimant cette demande dans le sacr ou le profane Tandis que la religion constitue une r ponse culturelle ce besoin qui s inscrit dans une institution une tradition et des dogmes dont le danger est de r duire l humain son seul esprit oubliant lincar nation donc le corps et ses exigences Autre d rive le cr ationnisme ravageur prenant les textes au pied de la lettre et croyant magnifier Dieu en pla ant des Adam et Eve en plastique dans des parcs de loisirs En face la galaxie des 600 formes de psychoth rapies identifi es a eu tendance r duire la spiri tualit une maladie psychique tel Freud qui la qualifiait de n vrose obsessionnelle de lhumani t Une position qu il d fendra jusqu la fin de sa vie notammen

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