Les travaux du Comité de Bâle - Autorité de contrôle prudentiel et de
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1. TRANGERS BANQUE DE FRANCE BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 322. op rant sur leur territoire en tant qu institutions individuelles tandis que les autorit s d origine sont responsables de ces tablissements du fait qu ils font partie de groupes bancaires plus vastes pour lesquels une responsabilit g n rale en mati re de contr le existe l gard de leurs activit s consolid es Ce document a t compl t en 1990 afin de d finir les moyens pratiques de mise en oeuvre des aspects du Concordat r vis qui concernent les flux d information entre autorit s de contr le Ce nouveau texte a le statut de compl ment au Concordat r vis de 1983 son apport essentiel est son caract re tr s concret 2 2 2 La fixation de normes prudentielles minimales Les travaux qui ont pr c d la publication de l Accord de juillet 1988 sur les normes de fonds propres des banques internationales partaient d un double constat Tout d abord les fluctuations observ es sur les march s financiers internationaux ainsi que la manifestation une chelle macro conomique du risque de cr dit risques pays avaient consid rablement affect la solvabilit des banques Par ailleurs les travaux effectu s dans le cadre du Comit avaient mis en vidence d importantes distorsions entre tablissements de pays diff rents D s lors le Comit de B le a poursuivi un double objectif renforcer la solvabilit des banques internationales et supprimer les distorsions de concurrence Ces r flexions ont about
3. sous groupes techniques Ces groupes de travail laborent des rapports lesquels sont soumis pour approbation au Comit pl nier Compte tenu du calendrier actuel du Comit de B le l ensemble de ces groupes de travail est pour l instant consacr l Accord international sur les normes de fonds propres Il existe aujourd hui cinq groupes dont trois sont consacr s aux risques de march il s agit du groupe sur le risque de taux d int r t du groupe sur les instruments de hors bilan risque de change du groupe sur le risque de position sur actions du groupe sur le risque d illiquidit et enfin du groupe de liaison Sch matiquement le processus de d cision peut tre pr sent comme suit BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 28 Processus de d cision Comit des Gouverneurs Instance de du G 10 d cision politique se r unit tous les mois Comit de B le Banques centrales autorit s de tutelles bancaires lorsqu elles ne font pas partie de la Banque Centrale Instance de d cision technique politique se r unit tous les trois mois Groupe de liaison Groupe Groupe sur le risque de taux sur le risque de Instances de ets A d int r t position sur action travail technique Groupe sur Groupe les instruments de sur le risque de hors bilan liquidit risque de change Chaque groupe se r unit environ tous les trois mois plus souvent si le rythme des travaux l exige e Les d cisi
4. 2 1 COMIT DE B LE MODE D EMPLOI Mis en place la fin 1974 le Comit de B le a pour mission principale de d finir les modalit s d une coop ration internationale propre renforcer le contr le prudentiel et d velopper la qualit de la surveillance des banques Ne disposant que d une autorit morale il dicte des recommandations sur les pratiques de contr le que les autorit s nationales sont charg es de mettre en oeuvre Ses travaux ont abouti en juillet 1988 la conclusion d un accord sur un ratio international de solvabilit plus connu sous le nom de ratio Cooke L audience du Comit d passe le cadre des seuls tats membres du Groupe des Dix et s tend de tr s nombreux pays Le Comit sur les r gles et pratiques de contr le des op rations bancaires aujourd hui Comit de B le sur le contr le bancaire a t cr en d cembre 1974 par les gouverneurs des Banques Centrales des pays du Groupe des Dix dit G10 la suite de graves perturbations financi res li es notamment la faillite de la banque HERSTATT en R publique F d rale d Allemagne L objet de cette cr ation tait d am liorer la coop ration entre autorit s de tutelle bancaires et concr tement trois domaines d action ont t privil gi s Le Comit constitue tout d abord un forum privil gi d changes d informations entre autorit s de tutelle de pays diff rents Il est galement charg d examiner et de
5. ce des BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 31 2 5 praticiens du contr le bancaire une de ses caract ristiques est l aspect plus technique que politique de ses d cisions Enfin un de ses plus grands m rites consiste confronter au sein d une m me instance les autorit s responsables des intervenants majeurs au niveau mondial En effet l aval donn par les autorit s am ricaines et japonaises aux d cisions du Comit de B le conf re celles ci une audience in gal e ANNEXE BELGIQUE CANADA ALLEMAGNE ITALIE JAPON LUXEMBOURG PAYS BAS SU DE SUISSE ANGLETERRE TATS UNIS FRANCE COMMISSION BANCAIRE SERVICE DES ACCORDS INTERNATIONAUX BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE BANK OF CANADA OFFICE OF THE SUPERINTENDENT OF FINANCIAL INSTITUTIONS BUNDESBANK BUNDESAUFSICHTSAMT FUR DAS KREDITWESEN BANCA D ITALIA COMMERCIAL BANKS DIVISION BANKING BUREAU MINISTRY OF FINANCE BANK OF JAPAN INSTITUT MON TAIRE LUXEMBOURGEOIS DE NEDERLANDSCHE BANK NV FINANCIAL MARKET DEPT SVERIGES RISKBANK THE SWEDISH BANK INSPECTION BOARD SCHWEIZERISCHE NATIONALBANK EIDG BANKENKOMMISSION BANK OF ENGLAND FEDERAL RESERVE BANK OF NEW YORK OFFICE OF THE COMPTROLLER OF THE CURRENCY FEDERAL DEPOSIT INSURANCE CORPORATION DIVISION OF BANKING SUPERVISION AND REGULATION FEDERAL RESERVE SYSTEM COMMISSION BANCAIRE DIRECTION G N RALE DES SERVICES
6. coordonner les modalit s de partage des responsabilit s en ce qui concerne le contr le de l activit bancaire internationale Enfin le Comit de B le est g n ralement connu pour ses travaux en mati re de renforcement de la solvabilit des banques internationales et par suite la fixation de normes minimales de fonds propres Avant d aborder le contenu de ces travaux il convient d en tudier le cadre LES STRUCTURES DE D CISION AU SEIN DU COMIT DE B LE a Les membres du Comit de B le sont originaires des pays du groupe des dix auxquels se sont joints deux pays soit douze pays Il s agit de l Allemagne F d rale de la Belgique du Canada des Etats Unis de la France de l Italie du Japon du Luxembourg des Pays Bas du Royaume Uni de la Su de et de la Suisse Ces pays sont repr sent s par leur banque centrale ainsi que par l autorit responsable du contr le prudentiel des activit s bancaires lorsqu il ne s agit pas de la banque centrale La liste pr cise de ces institutions est donn e en annexe b Les pr sidents de ce Comit ont t successivement Sir George BLUNDEN de 1974 1976 Executive Director de la Banque d Angleterre MWP COOKE de 1977 1988 Associate Director de la Banque d Angleterre et depuis le mois d octobre 1988 la pr sidence est assur e par MHJ MULLER Executive Director de la Banque des Pays Bas c Le Secr tariat du Comit occupe une place particuli re puisqu il r dige notamment to
7. de B le poursuit ses r flexions Il s agit du risque de liquidit Ce groupe de travail est pr sid par M MUSCH de la Banque des Pays Bas L AUDIENCE DU COMIT DE B LE Au del des probl mes de contr le bancaire le Comit de B le est conscient que certaines questions li es aux techniques bancaires et surtout aux pratiques comptables sont d terminantes C est pour cette raison que des r flexions communes sont en cours notamment avec le Comit international de normalisation de la comptabilit le Comit international de la v rification de la F d ration internationale des comptables et la Chambre de commerce internationale Par ailleurs des contacts fr quents sont tablis avec les auditeurs externes Un probl me crucial l heure o les travaux se concentrent sur la couverture des risques de march concerne la convergence entre banques et non banques En effet les principaux concurrents des banques internationales en mati re des risques de march sont les intervenants sp cialis s sur les march s boursiers Afin de supprimer les ventuelles distorsions de concurrence le Comit de B le consid re que les r gles en vigueur en mati re de risques de march doivent tre identiques pour les deux types d intervenants notamment en ce qui concerne le portefeuille le plus expos ces risques savoir le portefeuille de transaction Pour ce faire certains groupes de travail sont ouverts aux repr sentants des autorit
8. es pays du Golfe persique avec le groupe des pays membres de la SEANZA et plus r cemment avec le groupe des pays europ ens de l Est Les relations avec les autorit s de contr le des pays n appartenant pas au groupe des Dix ont t renforc es depuis 1979 gr ce la cr ation des conf rences des autorit s de contr le bancaire qui sont organis es tous les deux ans La prochaine conf rence aura lieu Cannes l automne 1992 Par ailleurs depuis 1987 ces contacts sont galement approfondis un niveau plus technique gr ce l organisation par la B R I d un s minaire annuel destin de futurs hauts responsables du contr le bancaire et regroupant des repr sentants d une trentaine de pays Enfin le Comit de B le ne pouvait pas tre tranger au mouvement d aide en faveur des pays de l Est Le Secr tariat a t renforc d une personne sp cialement charg e d organiser et de coordonner les formations bancaires destin es aux cadres des banques centrales de ces pays Un s minaire a r cemment t organis en liaison avec le F M I CONCLUSION Le Comit de B le est donc une instance internationale sp cifiquement destin e assurer une meilleure coop ration entre autorit s de tutelle bancaires Les structures de d cision sont souples et suivent un circuit court les d cisions elles m mes n adoptent qu un formalisme all g ce qui permet ventuellement des modifications rapides Ce Comit mettant face fa
9. i la publication de l Accord de juillet 1988 relatif au ratio international de solvabilit Ce ratio a pour objectif de couvrir le risque traditionnel de l activit bancaire savoir le risque de contrepartie Les travaux en ce domaine peuvent tre consid r s comme achev s Cependant comme tout ratio suscite des interpr tations et que par ailleurs il ne peut prendre en compte que des instruments existants au moment de son laboration le Comit de B le assure en quelque sorte un service apr s vente par l interm diaire du groupe de liaison Ce groupe de travail pr sid par le Secr taire du Comit de B le M Peter HAYWARD a pour mission de r pondre aux interrogations suscit es par le ratio actuel Il a par exemple t amen se prononcer sur des missions de titres particuli res dites Titres Subordonn s Dur e Ind termin e repackag s dont la sp cificit tait que ces titres dur e ind termin e sont assortis d un coupon z ro qui assure par la m me une ch ance ces missions qui ne peuvent d s lors plus tre consid r es comme dur e ind termin e Par ailleurs le ratio actuel tant uniquement destin couvrir le risque de contrepartie les autres composantes des risques savoir les risques de march ne sont actuellement pas int gr es dans ce dispositif Or le d veloppement des risques de cette nature pris par les tablissements de cr dit conduit le Comit des Gouverne
10. ons de B le n entra nent pas d obligation juridique contrairement aux d cisions de la Commission des Communaut s En effet le Comit de B le n est pas une autorit supranationale d s lors ses conclusions n ont pas force ex cutoire Il dicte des normes et des r gles de caract re g n ral et il appartient ensuite chaque autorit nationale de mettre en oeuvre ces dispositions selon le dispositif qu elle juge ad quat Ainsi en France le ratio international de solvabilit a fait l objet d une recommandation du Gouverneur de la Banque de France Dans d autres pays les dispositions de ce ratio ont t transpos es dans la r glementation nationale Le Comit est ainsi favorable une convergence d approches et de normes sans que celle ci se traduise n cessairement par des lourdeurs administratives BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 29 2 2 LES TRAVAUX DU COMIT DE B LE Il a t indiqu en introduction que le Comit de B le exer ait son activit dans trois domaines diff rents Le premier d entre eux se r unit tous les mois consistant simplement en un change d informations seuls les deux autres domaines feront l objet de d veloppements 2 2 1 La d termination des r gles de partage de responsabilit s en mati re de contr le de l activit bancaire internationale La faillite de la banque HERSTATT ayant t l origine de la cr ation du Comit de B le c est naturellement un objectif de
11. resserrement des mailles de la couverture du contr le international qui a pr sid aux premiers travaux du Comit Ces travaux ont conduit l laboration d un texte diffus en 1975 et connu sous le nom de Concordat de B le Les deux principes sous jacents ce document sont les suivants aucun tablissement bancaire l tranger ne doit chapper au contr le et ce contr le doit tre ad quat Ce texte a fait l objet d une r vision en 1983 il a t remplac par un nouveau document intitul Principes pour le contr le des tablissements des banques l tranger L objet principal de cette r vision tait d y incorporer le principe adopt en 1978 d un contr le des groupes bancaires internationaux sur une base consolid e Concr tement ce Concordat r vis d finit les modalit s de partage des responsabilit s de contr le entre les autorit s du pays d accueil et les autorit s du pays d origine en ce qui concerne les implantations l tranger des banques internationales Ce texte attire galement l attention des autorit s de tutelle sur le fait qu un contr le ad quat des banques internationales ne repose pas seulement sur une r partition appropri e des responsabilit s mais galement sur la coop ration entre autorit s de tutelle D s lors ce contr le ad quat requiert la participation active des deux autorit s Les autorit s d accueil sont responsables des tablissements de banques trang res
12. s de march cf supra Par ailleurs des r unions conjointes au niveau du Comit pl nier ont lieu intervalles r p t s au minimum une fois par an Un autre type de concurrence se d veloppe Il s agit de celui des compagnies d assurance Afin de confronter les opinions respectives des autorit s de tutelle bancaires et des autorit s responsables du contr le des assurances une premi re r union commune a t organis e en d cembre 1990 Des contacts troits sont galement tablis avec la Commission europ enne De fait le ratio europ en de solvabilit qui s imposera tous les tablissements de cr dit de la CEE a t construit en convergence avec les grandes lignes du ratio international de solvabilit Afin de prolonger cette collaboration en mati re de risques de march un repr sentant de la Commission europ enne est pr sent dans chacun des groupes de travail Par ailleurs d troites relations sont entretenues avec le groupe de contact des autorit s de contr le bancaire des Etats membres de la Communaut europ enne Il est aussi important que cette audience aille au del des pays du groupe des Dix A cet gard des contacts existent avec le groupe offshore des autorit s de contr le bancaire avec la Commission des autorit s de contr le bancaire et des organes d inspection d Am rique latine et des Cara bes avec le groupe des autorit s de contr le bancaire des Cara bes avec le groupe constitu par l
13. urs et le Comit de B le prolonger leurs travaux en ce domaine L aboutissement de ces travaux n cessite deux choses tout d abord un accord sur la mesure du risque ensuite un accord sur la protection dont l autorit de tutelle souhaite s entourer la couverture prudentielle r sultant de ces deux l ments Ces travaux sont actuellement poursuivis dans le cadre de trois sous groupes Le premier d entre deux pr sid par BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 30 2 3 2 4 M DANIELSSON de l inspection de la Banque de Su de est relatif aux instruments de hors bilan Concr tement ces travaux portent sur le risque de change et son mandat a t r cemment tendu aux probl mes de netting 3 Le deuxi me pr sid par M CAROSIO de la Banque d Italie concerne le risque de taux d int r t Le troisi me enfin pr sid par M BARNES de la Banque d Angleterre se consacre au risque de position sur actions Par ailleurs les risques de march tant un domaine dans lesquels les principaux concurrents des banques internationales sont les soci t s de bourses le Comit de B le a d cid d ouvrir les d bats des deux derniers groupes des repr sentants des autorit s de march Sont ainsi associ s aux travaux portant sur le risque de taux d int r t et le risque de position sur actions la SEC Etats Unis le SIB Grande Bretagne et la COB France Il existe un autre domaine dans lequel le Comit
14. us les documents soumis au Comit par les groupes de travail cf infra ou issus de celui ci Il s assure galement que les autorit s de tutelle des pays n appartenant pas au groupe des Dix soient constamment inform es des travaux en cours Pour ce faire le Secr tariat publie un rapport bisannuel sur l volution internationale en mati re de contr le bancaire Ce Secr tariat est assur par la Banque des R glements Internationaux il est compos de sp cialistes du contr le bancaire d tach s pour une p riode d termin e par les institutions membres du Comit Le Secr taire actuel du Comit de B le est M Peter HAYWARD de la Banque d Angleterre d Les proc dures de d cisions internes mettent en oeuvre trois niveaux diff rents En amont tout d abord le Comit de B le rend compte au Comit des gouverneurs des banques centrales des pays du groupe des Dix qui se r unit tous les mois la Banque des R glements Internationaux A cette occasion les gouverneurs d terminent les grandes orientations des travaux du Comit de B le En outre c est le Comit des Gouverneurs qui adopte les textes les plus importants concordat de B le en 1975 ratio international de solvabilit dit ratio Cooke en 1988 BULLETIN DE LA COMMISSION BANCAIRE N 4 AVRIL 1991 27 Par ailleurs les travaux de Comit de B le qui se r unit selon une p riodicit de trois quatre s ances par an sont pr par s dans le cadre de
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