N° 3082 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI
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1. observer que la CNIL retient dans la d lib ration pr cit e au titre des motifs pouvant justifier l enregistrement dans un fichier d exclusion non seulement des motifs li s la billetterie mais aussi des motifs qui ne sont pas sans lien avec l ordre public et en tout cas pas en lien avec la billetterie paris dans l enceinte sportive sur le match en cours Ainsi d ores et d j la CNIL elle aussi admet que la puissance publique ne peut pas tout faire Les pouvoirs publics sont bien conscients des limites actuelles de la l gislation au regard du comportement de certains individus et en particulier des man uvres dites de contre parcages s destin es 3 contourner les syst mes de billetterie Ainsi que le rel ve ce propos le dernier rapport de la division nationale de lutte contre le hooliganisme Bien que la billetterie soit l une des principales ressources financi res des clubs elle conditionne galement les flux de supporters et par voie de cons quence la s curit dans et aux abords des stades La l gislation ne permet pas d viter ce type de man uvre dans la dur e et il conviendrait d engager une r flexion sur le sujet afin d viter que cette m thode ne se p rennise et ne s tende d autres groupes de supporters Pour ces raisons il para t imp rieux de reconna tre aux clubs la possibilit d une part de mieux contr ler la d livrance des titres d acc s aux manifesta2. 1 du code du sport est compl t par l alin a suivant Aux fins d assurer la s curit des manifestations sportives les organisateurs de ces manifestations but lucratif peuvent refuser ou annuler la d livrance de titres d acc s ces manifestations ou en refuser l acc s aux personnes qui en raison de leur comportement ont port atteinte ou sont susceptibles de porter atteinte la s curit des personnes ou des biens ou aux dispositions prises par les organisateurs pour assurer le bon d roulement de ces manifestations cet effet les organisateurs de ces manifestations sont autoris s tablir un fichier de donn es pertinentes relatives ces personnes et les conserver pendant une dur e maximale de trois ans Article 2 la deuxi me phrase du deuxi me alin a de l article L 332 16 du code du sport le mot douze est remplac par le mot vingt quatre et la troisi me phrase du m me alin a du m me article le mot vingt quatre par le mot trente six
3. consid r es par le PSG comme ayant un comportement non conforme aux valeurs du club l occasion des rencontres de football ou de handball Aucun de ces deux syst mes d exclusion ne pouvait tre l galement mis en uvre faute d avoir t pr alablement autoris par la CNIL S agissant particuli rement du second syst me d exclusion non pr vu par des dispositions l gales le PSG aurait d d poser une demande d autorisation en d montrant notamment que le dispositif se fonde sur des crit res d termin s explicites et l gitimes II convient par ailleurs de rappeler aux organismes en particulier du secteur sportif que les traitements d exclusion sont soumis l autorisation pr alable de la CNIL et ne peuvent tre mis en uvre que dans le respect des garanties de la loi informatique et libert s Rien dans cette mise en demeure n excluait un fichier des ind sirables au contraire le mode d emploi tait indiqu Dans la pratique cependant le fichier des interdits a t autoris mais pas celui dit des ind sirables _9 La CNIL a en effet sensiblement restreint la port e de cette liste d exclusion Par une d lib ration du 30 janvier 2014 la CNIL a sur le fondement des dispositions de la loi du 6 janvier 1978 autoris un club mettre en uvre un traitement automatis de donn es caract re personnel pour constituer une liste d exclusion des clients ayant contrevenu aux condit
4. libert qu eu gard aux objectifs que s est assign s le l gislateur et l ensemble des garanties qu il a pr vues les dispositions contest es sont propres assurer entre le respect de la libert d aller et venir et la sauvegarde de l ordre public une conciliation qui n est pas manifestement d s quilibr e _5 Ces mesures la mobilisation des forces de police et de gendarmerie la multiplication des interdictions administratives de stade ainsi que les dispositions prises par plusieurs clubs ont eu d incontestables r sultats Comme le ministre de l int rieur de l poque l avait voulu les familles ont pu revenir dans les stades sans crainte pour leur s curit Ces r sultats ont d ailleurs t reconnus par le Gouvernement actuel puisque dans un communiqu de presse en date du 14 janvier 2014 celui ci indiquait la lutte contre le hooliganisme et les violences p risportives men e par les pouvoirs publics en partenariat constant avec l ensemble des acteurs du monde de football a permis d enregistrer ces quatre derni res ann es des progr s notables dans la pacification des stades de ligues 1 et 2 ainsi que de leurs abords Cependant p riodiquement des groupes radicaux et violents de pr tendus supporters s illustrent encore bien loin des valeurs sportives Le bilan de la saison 2014 2015 des championnats professionnels des ligues 1 et 2 tabli par la division nationale de lutte contre le
5. paris dans l enceinte sportive sur le match en cours Ces seuls motifs sont loin cependant de couvrir eux seuls les diff rentes obligations qui p sent sur les clubs de football pr c demment voqu es Saisi d un r f r contre cette d lib ration de la CNIL le Conseil d tat a consid r que la condition d urgence n tait pas remplie et a rejet la requ te en r f r du club ordonnance du 9 mai 2014 n 377193 du Conseil d tat 10 Contrairement ce qui a pu tre indiqu ici et l la r cente autorisation du fichier STADE 5 de la pr fecture de police ne r gle pas le probl me pos aux clubs de football Ce fichier autoris par arr t du ministre de l int rieur du 15 avril 2015 a pour objet d autoriser le pr fet de police direction de la s curit de proximit de l agglom ration parisienne mettre en uvre un traitement automatis de donn es caract re personnel d nomm fichier STADE afin de pr venir les troubles l ordre public les atteintes la s curit des personnes et des biens ainsi que les infractions susceptibles d tre commises l occasion des manifestations sportives et des rassemblements en lien avec ces manifestations se tenant dans le ressort des d partements de Paris des Hauts de Seine de la Seine Saint Denis et du Val de Marne des manifestations sportives du club du Paris Saint Germain et des rassemblemen
6. venir de tels faits ou comportements et pour ne pas voir en l absence de telles mesures leur responsabilit engag e un titre ou un autre pour complicit ou inaction Par ailleurs est sanctionn le fait de participer au maintien ou la reconstitution ouverte ou d guis e d une association ou d un groupement dissous en application de l article L 332 18 ainsi que le fait de participer aux activit s qu une association suspendue d activit s est vue interdire en application du m me article article L 332 19 Ceci implique pour les clubs qui ont eu de tels groupes dissous une vigilance particuli re pour ne pas tre mis en cause directement ou indirectement lors de telles actions de maintien ou de reconstitution Ces diff rentes obligations sans parler de l image du club ni de sa raison d tre qui est d accueillir dans les meilleures conditions le maximum de spectateurs et de supporters conduisent les clubs fixer des conditions g n rales pour la vente des billets pour pr venir et ou viter la reproduction de faits de la nature de ceux voqu s ci dessus Ceci les conduit aussi pour mettre en uvre leurs obligations en mati re de s curit souhaiter disposer de fichiers des personnes ayant ou susceptibles d avoir les comportements r pr hensibles voqu es ci dessus et donc d avoir des fichiers dits d exclusion Ces fichiers sont notamment indispensables lorsque de tels faits ont t com
7. NU N 3082 ASSEMBL E NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUATORZI ME L GISLATURE Enregistr la Pr sidence de l Assembl e nationale le 29 septembre 2015 PROPOSITION DE LOI renfor ant la lutte contre le hooliganisme Renvoy e la commission des lois constitutionnelles de la l gislation et de l administration g n rale de la R publique d faut de constitution d une commission sp ciale dans les d lais pr vus par les articles 30 et 31 du R glement pr sent e par Mesdames et Messieurs Guillaume LARRIV Damien ABAD lie ABOUD Bernard ACCOYER Julien AUBERT Jean Pierre BARBIER Jean Claude BOUCHET Val rie BOYER Luc CHATEL Alain CHR TIEN Dino CINIERI Philippe COCHET Marc Philippe DAUBRESSE Jean Pierre DECOOL Laurent DEGALLAIX Daniel FASQUELLE Georges FENECH Marie Louise FORT Yves FOULON Laurent FURST Guy GEOFFROY Bernard G RARD Daniel GIBBES Claude GOASGUEN Philippe GOSSELIN Patrick HETZEL Marc LE FUR Pierre LELLOUCHE Lionnel LUCA Alain MARLEIX Damien MESLOT Pierre MOREL A L HUISSIER Bernard PERRUT B reng re POLETTI Josette PONS Didier QUENTIN Jean Luc REITZER Francois SAUVADET ric STRAUMANN Lionel TARDY Guy TEISSIER Patrice VERCH RE et Philippe VIGIER d put s aga EXPOS DES MOTIFS MESDAMES MESSIEURS Le d but de la saison de football 2015 2016 a t marqu par divers incidents Mais les v nements qui se sont d roul s le
8. es spectateurs la haine ou la violence l gard de l arbitre d un juge sportif d un joueur ou de toute autre personne ou groupe de personnes article L 332 6 le fait d introduire de porter ou d exhiber dans une enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive des insignes signes ou symboles rappelant une id ologie raciste ou x nophobe article L 332 7 le fait d introduire de d tenir ou de faire usage des fus es ou artifices de toute nature ou d introduire sans motif l gitime tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l article 132 75 du code p nal dans une a enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive article L 332 8 le fait de jeter un projectile pr sentant un danger pour la s curit des personnes dans une enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive article L 332 9 le fait d utiliser ou de tenter d utiliser les installations mobili res ou immobili res de l enceinte sportive comme projectile article L 332 9 le fait de troubler le d roulement d une comp tition ou de porter atteinte la s curit des personnes ou des biens en p n trant sur l aire de comp tition d une enceinte sportive article L 332 10 Autant de faits ou comportements qui obligent les clubs prendre des mesures pour pr
9. hooliganisme fait ainsi tat d une recrudescence des comportements incivils des supporters ultras ainsi que de la radicalisation du comportement d une frange de supporters issus de la mouvance ultra 5 Il est donc indispensable d radiquer les comportements haineux intol rables d une minorit d individus qui gangr nent encore les trav es de certains stades ou tentent d y p n trer et qui ne sont videmment pas repr sentatifs de l immense majorit des supporters A ce titre il convient de r gler d s maintenant deux s ries de questions D une part il faut donner aux clubs de football la capacit effective d exercer les responsabilit s qui sont les leurs en mati re de s curit dans les stades ceci implique en particulier qu ils puissent refuser l acc s l enceinte sportive aux personnes qui en raison de leur comportement ont port atteinte ou sont susceptibles de porter atteinte la s curit des personnes et des biens et au bon d roulement de ces manifestations et puissent tenir un fichier de ces personnes D autre part il est n cessaire d aller plus loin en ce qui concerne la pr vention des comportements violents r p t s et l loignement des manifestations sportives de leurs auteurs afin d assurer la s curit dans le stade et le respect des spectateurs des joueurs et des arbitres _6 Tel est l objet de la pr sente proposition de loi L article 1 donne la possibi
10. ion centrale de la s curit publique de coordonner les capacit s de renseignement d identifier les cas individuels risque et d apporter aux pr fets un appui renforc pour l organisation des dispositifs d ordre public lors des matchs de football Dans le m me temps furent mises en place des unit s sp cialis es pour l intervention dans les stades des mesures l gislatives et r glementaires lesquelles ont sensiblement renforc les dispositions susceptibles d tre prises en mati re de police administrative pour pr venir les troubles l ordre public allongement de la dur e des interdictions administratives de stade obligation en cas d interdiction administrative de stade de pointage au commissariat possibilit de rendre cette obligation de pointage obligatoire au moment o certaines manifestations sportives se d roulent sur le territoire d un tat tranger possibilit pour le ministre de l int rieur d interdire le d placement individuel et collectif de personnes se pr valant de la qualit de supporters ou se comportant comme tels et dont la pr sence est susceptible d occasionner des troubles graves pour l ordre public possibilit autour d un stade de d finir un p rim tre dont l acc s est interdit aux supporters ou pr tendus tels susceptibles de cr er des troubles graves l ordre public communication de l identit des personnes faisant l objet d une interdicti
11. ions du fichier ne seront pas communicables au club concern ou lors d un d placement aux autres clubs Ainsi que l a pr cis dans la presse le commissaire Boutonnet le responsable de la division nationale de lutte contre le hooliganisme seules les donn es sur les interdits de stade seront communiqu es aux clubs Il convient en outre de souligner que pr sentement ce fichier ne peut en tout tat de cause produire des effets juridiques puisque par une ordonnance du 13 mai 2015 association de d fense et d assistants juridiques des int r ts des supporters et autres le juge des r f r s du Conseil d tat a suspendu l utilisation du fichier STADE jusqu ce que le Conseil d tat statue au contentieux sur sa l galit enfin et en tout tat de cause cet arr t n autorise nullement les clubs de football cr er un fichier d exclusion tout au plus permet il de leur transmettre certaines informations Au total pour n cessaire que soit ce fichier pour l autorit administrative par lui m me ce fichier ne r gle concr tement pour les clubs aucun des probl mes pr c demment voqu s Ainsi concr tement si des supporters sont mis en cause lors d un d placement d un club par exemple comme au printemps 2015 Nantes pour avoir p n tr dans le stade puis dans une tribune nantaise alors m me qu ils auraient appartenu un groupe dissous le club n en sera officiellement inf
12. ions g n rales de vente et au r glement int rieur du stade mais la CNIL a cependant limit cette autorisation aux seules donn es relatives l existence d un impay au d faut de respect des r gles de billetterie l exercice d une activit commerciale interdite dans l enceinte sportive et celle de l exercice de paris dans l enceinte sportive sur le match en cours et a par ailleurs limit la dur e d exclusion des clients figurant sur la liste pour ne pas avoir pay leurs billets la dur e du d faut de paiement La CNIL a estim qu un club de football en l absence d une disposition l gislative sp cifique ne peut tre autoris mettre en uvre un traitement de donn es caract re personnel relatif des infractions condamnations ou mesures de s ret pour sanctionner de sa propre initiative des infractions p nales suppos es ou pour pr venir la survenance de troubles l ordre public Au regard de ces l ments la Commission consid re que seuls les motifs suivants peuvent donner lieu un enregistrement dans le traitement automatis de donn es caract re personnel soumis son examen existence d un impay non respect des r gles de billetterie pr t et revente d un abonnement ou d un titre d acc s en violation des conditions g n rales de vente activit commerciale dans l enceinte sportive en violation des conditions g n rales de vente
13. le au sens de l article L 120 1 Or il ressort des commentaires de la doctrine sur cet article et en l absence semble t il de toute jurisprudence que la s curit est un motif l gitime au sens de ces dispositions pour refuser une vente Par ailleurs l existence de mesures de police administrative d interdictions de stade ou de d cisions de justice comportant notamment des interdictions judiciaires de stade ne saurait tre interpr t e ou avoir pour effet de dispenser les clubs de leurs obligations les clubs agissent en amont et pour des degr s de gravit moindre que les mesures de police administrative ou judiciaires lesquelles sont en outre soumises des r gles de proc dure qui impliquent des d lais Consid rer que d s lors que l action publique peut s exercer cela emp che les clubs d agir serait m ler deux niveaux de responsabilit diff rents obliger la puissance publique intervenir elle m me pour des niveaux d incident pour lesquels elle n a pas les moyens de se mobiliser c est d ailleurs pour cette raison que le l gislateur a fix des obligations aux organisateurs de manifestations sportives et donc remettre en cause la logique de partage des responsabilit s voulue par le l gislateur et qui pr vaut en la mati re maintenant depuis plusieurs d cennies perdre de l efficacit op rationnelle laquelle impose une riposte gradu e II convient d ailleurs d
14. lit pour les clubs de football professionnel de refuser la vente de billets certains spectateurs et de mettre en place un fichier des hooligans qui ne sont pas de vrais supporters puisqu ils m connaissent totalement les valeurs sportives Les clubs de football en tant qu organisateurs de manifestations sportives but lucratif ont des responsabilit s en mati re de s curit de ces manifestations ainsi qu il r sulte des articles L 332 1 et suivants du code du sport organisation d un service d ordre notamment article L 332 1 du code du sport Par ailleurs diff rents faits ou comportements sont p nalement sanctionn s le fait d introduire ou de tenter d introduire par force ou par fraude dans une enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive des boissons alcooliques article L 332 3 le fait d acc der en tat d ivresse une enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive article L 332 4 le fait d avoir en tat d ivresse p n tr ou tent de p n trer par force ou par fraude dans une enceinte sportive lors du d roulement ou de la retransmission en public d une manifestation sportive article L 332 5 lors d une manifestation sportive ou de la retransmission en public d une telle manifestation dans une enceinte sportive le fait de provoquer par quelque moyen que ce soit d
15. mis pour pr venir de nouveaux faits dans l attente de la mise en uvre des sanctions administratives et ou p nales pour les faits initiaux Ee 7e Si la d tention de fichiers des interdits de stade communiqu s par l autorit judiciaire ou administrative ne semble pas soulever de difficult s compte tenu de l obligation faite aux autorit s de communiquer ces interdictions aux clubs concern s notamment en application de l article L 332 16 du code du sport en revanche la cr ation de fichiers pour des personnes ayant ou susceptibles d avoir les comportements r pr hensibles voqu es ci dessus se heurte de r elles difficult s juridiques Dans le principe la Commission nationale de l informatique et des libert s CNIL ne semblait pourtant pas carter bien au contraire de tels fichiers ainsi qu il r sulte d une mise en demeure dat e du 16 septembre 2013 concernant le PSG Au mois de novembre 2012 la CNIL a effectu un contr le dans les locaux de la soci t Paris Saint Germain Football Ce contr le a r v l la mise en uvre de deux syst mes d exclusion des personnes des rencontres auxquelles l quipe du PSG participe Le premier se fonde sur les interdictions de stade prononc es par les autorit s comp tentes Toute personne qui ach te un billet se voit refuser l entr e de l enceinte sportive si elle est interdite de stade Le second est un syst me d exclusion des personnes ind sirables
16. on administrative de stade aux autorit s d un pays tranger lorsque celui ci accueille une manifestation sportive laquelle participe une quipe fran aise Ces mesures pr vues par le code du sport art L 332 16 et suivants ont t valid es par le Conseil constitutionnel lors de l examen de la loi du 14 mars 2011 sur la s curit int rieure cf D cision n 2011 625 DC du 10mars 20119 Sept associations de supporters ou groupements de fait ont t dissous par d crets en date du 28 avril 2010 l ensemble de ces dissolutions ayant t confirm es par le Conseil d tat statuant au contentieux Conseil d tat 7 juin 2010 0 50 Consid rant que les dispositions contest es renforcent les pouvoirs de police administrative en cas de grands rassemblements de personnes l occasion d une manifestation sportive qui sont susceptibles d entra ner des troubles graves pour l ordre public qu il appartient l autorit administrative sous le contr le du juge de d finir partir de crit res objectifs et avec pr cision les personnes ou cat gories de personnes faisant l objet des mesures de restriction de d placement que ces mesures doivent tre justifi es par la n cessit de sauvegarder l ordre public et ne pas porter une atteinte disproportionn e la libert d aller et venir qu elles peuvent tre contest es par les int ress s devant le juge administratif notamment dans le cadre d un r f r
17. orm que s il y a interdiction de stade et donc vraisemblablement compte tenu des d lais de proc dure apr s le prochain match voire apr s le prochain d placement et s il ny a pas d interdiction de stade le club n en sera pas inform au titre du fichier STADE 5 et ne pourra en tout tat de cause pas introduire alors leur nom dans un fichier qu il tiendrait et ce alors m me que le comportement de ces personnes justifierait que le club prenne des dispositions pr ventives Outre qu ils sont indispensables pour les clubs pour les raisons indiqu es pr c demment pour assurer leurs obligations en mati re de s curit la constitution de fichiers d exclusion et la possibilit de refuser la d livrance de titres d acc s ne se heurtent ni aux obligations pr vues par le code la consommation en mati re de vente de billets ni l existence de mesures d interdiction de stade d cid es par les pouvoirs publics Aux termes de l article L 122 1 du code la consommation il est interdit de refuser un consommateur la vente d un produit ou la prestation d un service sauf motif l gitime et de subordonner la vente d un produit l achat d une quantit impos e ou l achat concomitant d un ES autre produit ou d un autre service ainsi que de subordonner la prestation d un service a celle d un autre service ou l achat d un produit d s lors que cette subordination constitue une pratique commerciale d loya
18. rner une m me personne En effet les autorit s ne retiennent pas d embl e la dur e maximale de 12 mois et sont souvent retenues des dur es d interdiction trop courtes pour tre pleinement efficaces et dissuasives Pour les cas les plus graves survenant en d but de saison p riode durant laquelle il est tr s important de ne pas laisser s installer des comportements violents l autorit administrative doit avoir la possibilit de prendre une mesure couvrant la saison en cours et la saison suivante D o la dur e maximale de vingt quatre mois Il convient par ailleurs de noter qu au plan europ en la dur e de ces interdictions administratives de stade est g n ralement sup rieure un an et est souvent de deux ann es Il appara t donc n cessaire de donner plus de latitude pour la mise en uvre du dispositif d interdiction administrative de stade et de renforcer ainsi son efficacit Conform ment ce qu avait annonc le Gouvernement en janvier 2014 il est donc propos de porter vingt quatre mois la dur e S maximale d une premi re interdiction administrative de stade et trente six mois en cas de r cidive SE Il para t imp rieux de r gler cette question sans tarder dans la perspective de la saison en cours et des saisons venir et de celle de l Euro 2016 de fa on disposer du dispositif le plus dissuasif possible 16 PROPOSITION DE LOI Article 1 L article L 332
19. siblement r gress Paris tout sp cialement L article 2 pr voit un renforcement des mesures de pr vention des comportements violents r p t s Le 14 janvier 2014 dans le communiqu de presse pr cit le Gouvernement avait fait part de son intention de renforcer l efficacit des mesures administratives et des sanctions judiciaires tout particuli rement _ 4 les interdictions individuelles de stade dont la dur e soulignait il gagnerait tre augment e l instar de ce qui se pratique dans d autres pays europ ens La l gislation n a cependant pas encore t modifi e cet effet En l tat actuel des dispositions applicables telles qu elles r sultent de l article L 332 16 du code du sport dans sa r daction issue de la loi n 2011 267 du 14 mars 2011 les mesures d interdiction administrative de stade ne peuvent exc der une dur e de douze mois cette dur e pouvant toutefois tre port e vingt quatre mois si dans les trois ann es pr c dentes la personne en cause a d j fait l objet d une mesure d interdiction Dans la pratique cette dur e plafond de douze mois ne permet pas toujours de tenir compte de la diversit des situations individuelles rencontr es rend difficile la possibilit de prendre une mesure valant pour la fin d une saison sportive mais galement pour toute la saison sportive suivante ne rend pas ais e une gradation dans les mesures susceptibles de conce
20. tions sportives et d autre part de rendre possible la cr ation d un fichier d exclusion des personnes ne respectant pas les conditions g n rales de vente de leur billetterie dont le comportement porte atteinte la s curit des personnes ou des biens au bon d roulement de ces manifestations ainsi qu au respect des joueurs des arbitres et des spectateurs d faut d tre consacr e par la CNIL cette question doit trouver sa solution dans la loi solution laquelle la CNIL fait d ailleurs express ment r f rence dans d lib ration du 30 janvier 2014 prise en l absence d une disposition l gislative sp cifique R gler cette question est une n cessit pour les clubs de football pour leur permettre d assurer leurs obligations en mati re de s curit et de bon d roulement des manifestations sportives et d accueillir dans les meilleures conditions le maximum de supporters il faut combler la faille qui existe dans le dispositif actuel R gler cette question est aussi une n cessit pour l tat si les clubs ne jouent pas leur r le en la mati re parce qu ils ne peuvent pas le jouer faute d outils adapt s l tat sera contraint de les suppl er d une fa on ou d une autre ce qui serait un recul au moment o les forces de police et de gendarmerie ont des missions plus prioritaires et o gr ce aux efforts conjoints clubs et tat les formes violentes de hooliganisme ont tr s sen
21. ts li s ces manifestations se tenant l ext rieur des d partements pr cit s Ce traitement a galement pour finalit de faciliter la constatation de ces infractions et la recherche de leurs auteurs En application de l article 5 de l arr t peuvent notamment tre destinataires des donn es et informations du traitement les associations et soci t s sportives ainsi que les f d rations sportives agr es Toutefois ce fichier comporte de nombreuses limites d abord il ne concerne que la pr fecture de police ainsi que la CNIL l a indiqu dans son avis du 4 d cembre 2014 la commission prend acte qu en dehors du p rim tre de comp tence de la pr fecture de police de Paris seules les manifestations sportives du club du Paris Saint Germain et les rassemblements li s ces manifestations seront concern s par le traitement STADE quelles que soient les quipes et les disciplines concern es l exclusion de tout autre club en deuxi me lieu ce fichier ne vise que les supporters entendus strictement ainsi que le note galement la CNIL ne rel vent pas de ce fichier les personnes qui seraient susceptibles de troubler l ordre public lors d une manifestation sportive ou d un rassemblement en lien avec cette manifestation mais qui ne se pr vaudraient pas de la qualit de supporter d un club ou ne se comporteraient pas comme tel 1 en troisi me lieu toutes les donn es et informat
22. week end des 19 et 20 septembre Reims et surtout Marseille l occasion du match Marseille Lyon sont d une toute autre gravit Ils impliquent sans d lai une remobilisation de tous les acteurs pour mettre hors d tat de nuire ces individus qui donnent la plus mauvaise image du football du sport en g n ral et plus globalement de notre pays Le dispositif l gislatif doit tre renforc pour permettre aux clubs d assurer concr tement toutes leurs responsabilit s et en particulier pour interdire l acc s aux stades de ces individus ind sirables Il faut galement renforcer le r gime de l interdiction administrative de stade quelques mois de l Euro 2016 il est absolument indispensable que notre pays d montre sa capacit assurer en toutes circonstances la s curit aux abords et dans les stades l occasion des matchs de football II en va de sa cr dibilit En 2009 et en 2010 la demande du Pr sident de la R publique Nicolas Sarkozy Brice Hortefeux ministre de l int rieur prit tout un ensemble de mesures pour lutter contre le hooliganisme en liaison troite avec la ligue professionnelle de football et avec les acteurs du monde de football des mesures op rationnelles avec la cr ation de la division nationale de lutte contre le hooliganisme en octobre 2009 laquelle fut confi e un commissaire de la police nationale exp riment cette division nationale est charg e au sein de la direct
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