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Rapport alternatif au comité des droits de l`enfant sur le cas

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1. 189 Le minist re de l Education nationale a cependant montr quelques vell it s en signant en 2007 avec UNICEF France une convention pour que les enfants connaissent mieux les droits de l enfant Il est d ailleurs pr vu que le texte int gral de la Convention soit affich dans toutes les classes Il serait bon de v rifier la r alit de cet affichage et l utilisation qui en est faite par les enseignants Par ailleurs si le rapport de l Etat son paragraphe 525 mentionne juste titre le r le que devraient jouer les Comit s d Education la sant et la citoyennet des tablissements secondaires CESC en coll ges et lyc es nous ne pouvons que constater qu ils sont peu nombreux tre r ellement actifs ils ne sont m me pas cr s dans de nombreux coll ges et lyc es et sont en g n ral centr s sur des actions de pr vention des conduites addictives Notons galement m me si cette tendance est discut e au chapitre IV F sur la protection de la vie priv e que l Ecole qui devrait enseigner et instituer en son sein le respect des libert s et droits civils n est pas exempte de la tendance actuelle au fichage tous azimuts Outre le d veloppement d outils de contr le des acc s aux locaux reconnaissance biom trique pour la restauration scolaire ou cam ras de surveillance dans les tablissements par exemple la mise en uvre r cente dans un contexte difficile de recherche de familles tra
2. les enseignants essaient consciemment ou inconsciemment de faire en 4 jours ce qu ils faisaient en 4 jours et demi En clair cela se traduit dans la journ e par un poids augment et une pression accrue au b n fice des apprentissages dits fondamentaux mais au d triment de la musique des arts plastiques de l activit physique et sportive de la d tente pour la d tente par manque de temps au quotidien La journ e est touffante elle ne respire pas il n est pas rare que dans les coles pratiquant la semaine de 4 jours et faute de temps pour assurer le programme pr vu les ma tres gardent les enfants jusqu 16h 40 16h 50 un jour deux jours tous les jours selon les classes et les coles Ce qui augmente encore la dur e des journ es scolaires les plus longues du monde la programmation d un soutien scolaire entre 16h 30 et 18h 00 ou au del aggrave la fatigue la fatigabilit la d motivation et le d samour pour l cole de la plupart des l ves en difficult Croit on que l accroissement de la pression scolaire au cours de la journ e peut permettre aux l ves de d passer leurs difficult s lacunes et souffrances surtout quand ils vivent dans l ins curit affective que g n re un milieu familial lui aussi en difficult Pourquoi le soutien scolaire ne pourrait il tre organis pendant le temps scolaire non pas un jour par ci et un jour par l comme le RASED essaie de
3. CONCLUSION SUR LE CHAPITRE VII Si l Ecole fran aise a indiscutablement r ussi ce qu on pourrait appeler la massification de l enseignement secondaire en accueillant tous les publics elle n a pas encore r ussi pleinement sa d mocratisation La politique ducative mise en uvre demeure in galitaire Les r ussites et les checs 195 scolaires sont davantage reli s aux origines sociales des l ves Les enfants des quartiers d favoris s sont et seront de plus en plus scolaris s dans les m mes tablissements les diff rentes mesures de soutien et de r ducation scolaire renfor ant encore davantage les in galit s culturelles La mixit sociale dans les lieux d ducation est compromise L ann e 2008 en particulier repr sente un recul de l ambition r publicaine de l ducation pour tous La scolarit obligatoire avec les nouveaux programmes et les diff rentes mesures ne donnent pas tous la possibilit d acqu rir les comp tences essentielles leur vie sur un plan personnel professionnel et citoyen Alors que toutes les attentions sont mobilis es sur la lutte contre l chec au sens o c est l l ve qui est vu en chec ne peut on consid rer que c est l Ecole elle m me qui choue dans son id al d galit des chances et dans sa mission de donner tous le bagage n cessaire Il est donc grand temps de prendre la mesure de l inadaptation de l Ecole ses publics d une part et aux buts d finis
4. quasi 80 par le Conseil r gional d Ile de France En juillet 2007 les Rroms taient relog s pour 80 d entre eux dans un foyer de travailleurs type Algeco avec cuisine et salle commune en dur situ au 133 avenue Gallieni vers la porte de Bagnolet Les autres ceux qui avaient leurs enfants douze familles c est dire 23 adultes avec 24 enfants ont t h berg s l h tel la porte de Montreuil en attendant une solution durable et adapt e leur situation promise par le maire le maire avait pourtant promis de mettre en place un projet d insertion pour les couples avec enfants Le Parisien du 27 juillet 2007 C est suite cette promesse que les enfants ont tous entam une scolarisation dans le d partement qui s est d roul e de mani re tr s satisfaisante certains dans des coles primaires Jules Ferry Bagnolet Jean Jaur s Montreuil d autres au coll ge Travail Bagnolet d autres enfin Drancy et Bobigny Aujourd hui il y a deux femmes enceintes parmi ces familles Vendredi trois salari es de la mairie sont venues annoncer ces familles qu elles seraient expuls es de l h tel le 26 juillet au matin qu ils pourraient tre relog s au foyer s ils renvoyaient leurs enfants en Bulgarie et qu ils pourraient alors rentrer dans un projet Mous Maitrise d uvre urbaine et sociale sign e avec la pr fecture S ils refusent de se s parer de leurs enfants ils ne participero
5. 543 Si la loi en mati re d entr e sur le territoire et d asile la fronti re s applique aux trangers mineurs dans les m mes conditions qu aux trangers majeurs il est cependant tenu compte de la sp cificit de leur situation 544 L article L 221 1 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile pr voit que l tranger arriv en France et qui soit n est pas autoris entrer sur le territoire fran ais soit demande son admission au titre de l asile peut tre maintenu dans une zone d attente pendant le temps n cessaire son d part ou l examen de sa demande d asile Le maintien en zone d attente est une d cision administrative des services de police et sa dur e ne peut exc der quatre jours 48 heures renouvelable une fois Au del de ce d lai le maintien en zone d attente doit tre autoris par le juge des libert s et de la d tention pour une dur e maximale de huit jours qui peut tre renouvel une fois 227 545 Depuis l entr e en vigueur de la loi pr cit e du 4 mars 2002 les droits de mineurs trangers priv s de repr sentant l gal sont garantis par un administrateur ad hoc d sign sans d lai par le procureur de la R publique lorsqu un tranger mineur non accompagn d un repr sentant l gal n est pas autoris entrer en France ou lorsqu il sollicite Vasile charg de l assister et d assurer sa repr sentation dans toutes les proc d
6. Pourquoi les interm diaires et les trafiquants chappent ils si facilement la justice Pourquoi la France patrie des droits de l homme approvisionne t elle en munitions les sanglantes dictatures des pays d Afrique dont ceux de l Afrique Francophone Pourquoi la question du commerce des armes chappe t elle en France au d bat d mocratique Pourquoi la campagne Contr le Arms initi e par Amnesty International et Oxfam visant faire ratifier par la communaut un trait interdisant l exportation d armes vers les r gimes coupables de violations massives et multiformes graves et r p t es des droits de l homme donc des droits de l enfant n est elle pas relay e voire soutenue par la France malgr l opposition des Etats Unis Un dernier aspect doit tre voqu ici en r f rence au protocole OPAC celui de l ge de recrutement dans les coles militaires et d envoi sur des terrains d op ration militaire Le 11 juin 2008 le ministre de la D fense annon ait la r ouverture de l Ecole des Mousses en septembre 2009 cole militaire g r e par la Marine Nationale et devant recevoir des jeunes gens de 16 17 ans pour une scolarit de un an Le programme de formation outre l enseignement g n ral maritime et sportif pr voit la dispense d un enseignement militaire On y rencontrera des jeunes gens de 17 ans ayant accompli un an de formation et habilit s porter des armes de guerre Une formation compl mentaire
7. donner aux acteurs la visibilit et la s r nit indispensables pour mener leur actions de fa on p renne aupr s des enfants 3 Recueil de donn es et d finition d indicateurs non trait Mais le gouvernement oublie dans cette partie de son rapport de traiter sauf partiellement pour la protection de l enfance en danger au paragraphe 45 l un des aspects les plus importants de la surveillance des progr s dans le respect de la Convention le recueil de donn es sur lequel le Comit l avait pourtant interpell dans le 13 de ses recommandations en insistant sur l attention particuli re due aux plus vuln rables Nous ne pouvons que regretter qu en dehors il faut le dire d un effort particulier avec la cr ation de l ONED et le traitement centralis des informations pr occupantes sur les mineurs introduit par la r forme de la protection de l enfance en danger d autres mineurs particuli rement vuln rables ne donnent lieu aucune statistique ou s il en existe elles ne sont pas accessibles tous Plus g n ralement personne ne s occupe de d finir des indicateurs de bien tre des enfants Pour avoir une vision claire un moment donn du respect des droits des enfants de France et pouvoir progresser dans la mise en uvre de la Convention par la France il faut commencer par d finir dans le contexte national pour tous les enfants mais aussi dans le contexte sp cifique de chaque cat gorie d enfants identifi s comme
8. en soutenant les associations qui participent cette ducation y compris de fa on non formelle pour les enfants pendant leurs temps libres encadr s ou non et en particulier les mouvements d ducation populaire les r ductions et les restrictions actuelles de moyens financiers doivent cesser 7 Garantir tout enfant le droit une double filiation tablie lui garantir notamment le droit au respect et la connaissance de son histoire veiller une affirmation claire des responsabilit s familiales s exer ant sur l enfant clarification des responsabilit s des beaux parents et des grands parents 8 Soumettre le d veloppement de tout nouveau syst me de fichage ou de rep rage pr ventif gt un examen approfondi du droit au respect de la vie priv e du droit l oubli et des libert s de l enfant Commencer par abroger le d cret du fichier EDVIGE 9 Continuer conforter les missions et accro tre les effectifs des services acad miques de promotion de la sant en faveur des l ves et organiser terme un service unifi de promotion de la sant des enfants de moins de 16 ans avec les services de Protection Maternelle et Infantile 10 D velopper des statistiques sp cifiques sur les conduites suicidaires des moins de 18 ans incluant la diversit des d terminants qui ne sont pas tous d ordre m dical et s agissant plus g n ralement de l accompagnement des adolescent e s expos e s
9. enfin des travailleurs sociaux et des professionnels de l enfance et de la famille en contact avec les uns et les autres Il s explique aussi par une insuffisance de l offre et du financement de ces services La mise en place en 2006 de Commissions d partementales partenariales de la m diation familiale et d une prestation de service sp cifique attribu e par les Caisses d allocations 3 En cas de s paration parentale le fait pour un parent d tre priv de l exercice de l autorit parentale lorsque l int r t de l enfant le commande rend tr s th orique le droit et le devoir de surveiller l entretien et l ducation de l enfant et d tre inform des choix le concernant Le droit de l enfant conserver des relations avec ce parent en est en pratique profond ment et souvent durablement affect 49 familiales devrait peu peu corriger le d ficit d information et permettre conjointement la cr ation d un dipl me d Etat de m diateur familial en 2004 de garantir des normes de fonctionnement et de qualit des services ainsi que de consolider leurs financements Ceux ci toutefois auxquels le minist re de la justice contribue faiblement et surtout par le biais de l aide juridictionnelle aux familles faibles revenus d pendent encore largement outre des Caisses d allocations familiales et des contributions des familles elles m mes des collectivit s territoriales villes et d partements Or la m dia
10. l instruction civique et morale Chapitre instruction civique et morale extrait du guide pour les parents Les l ves apprennent les r gles de politesse et du comportement en soci t ils acqui rent progressivement un comportement responsable et deviennent plus autonomes 1 ils d couvrent les principes de la morale qui peuvent tre pr sent s sous forme de maximes illustr es et expliqu es par le ma tre au cours de la journ e telles que La libert de l un s arr te o commence celle d autrui Ne pas faire autrui ce que je ne voudrais pas qu il me fasse etc Ils prennent conscience des notions de droits et de devoirs 2 ils approfondissent l usage des r gles de vie collective d couvertes l cole maternelle telles l emploi des formules de politesse ou du vouvoiement Ils appliquent les usages sociaux de la politesse ex se taire quand les autres parlent se lever quand un adulte rentre dans la classe et coop rent la vie de la classe distribution et rangement du mat riel 3 ils re oivent une ducation la sant et la s curit Ils sont sensibilis s aux risques li s l usage de l internet Ils b n ficient d une information adapt e sur les diff rentes formes de maltraitance 4 ils apprennent reconna tre et respecter les embl mes et les symboles de la R publique la Marseillaise le drapeau tricolore le buste de Marianne la devise Libert Egalit Fraternit
11. Des conduites risques alcoolisme toxicomanie comportements suicidaires Ces cours ne sauraient videmment se r sumer une simple lecture des articles de Codes ni une num ration des lois Au del d un apport th orique ils doivent faire en sorte que les l ves s interrogent sur les valeurs les principes qui sous tendent ces lois l laboration et l application de celles ci cf B ci dessus Ces s ances pourraient tre ponctu es selon l ge et la sensibilit de l auditoire par des visites de tribunaux de prisons par des entretiens encadr s avec les diff rents intervenants et protagonistes par exemple en mati re de flagrants d lits tels que ceux relatifs la drogue notamment Autant d occasions de rappeler la fois les interdits et les cons quences de leur transgression par rapport la loi alors m me que tr s souvent les transgressions se font sans r f rence la loi pas plus qu aux interdits puisque ces notions sont soit m connues soit volontairement ignor es 3 La formation des formateurs non exclusive de cr ations d UV indiqu es plus haut L enseignement du droit dans les IUFM L valuation de cet enseignement d bouchant sur la reconnaissance d un v ritable statut de Professeur de Droit du Secondaire Le renforcement de la formation continue des personnels de l Education Nationale en mati re de violence et de conduites risques 212 ANNEXE 20 La situation des mineurs i
12. foyer monoparental Sauf en cas de d c s ou de d ch ance de l autorit parentale de l un des parents ou de non reconnaissance de l enfant par l un de ses parents tout enfant dispose en effet par n cessit biologique d une famille biparentale S il r side exclusivement au domicile d un seul de ses parents c est ce foyer et non pas sa famille qui se trouve de fait tre monoparental Le terme de famille monoparentale est pr judiciable l enfant en ceci qu il lui donne une information fausse ou tronqu e sur la parent et la filiation dont il proc de et qu elle contribue symboliquement et souvent pratiquement l loigner du parent absent du foyer quand bien m me cette absence aurait t choisie par ce parent ou am nag e par le juge aux affaires familiales En cas de divorce ou de s paration de corps des parents comme nous le souhaitions le principe de l exercice conjoint de l autorit parentale continue pr valoir sauf exception mais il est souvent difficile concr tiser notamment en cas de d saccord persistant des parents et ou d loignement g ographique Aussi faut il regretter le faible recours aux services et aux mesures de m diation familiale qui s explique en partie par une insuffisante connaissance et information en la mati re d une part des juges aux affaires familiales d autre part des familles et notamment des plus modestes d entre elles ainsi que des familles trang res
13. instruments internationaux ssesesseeseeeneeeeneneeseneense 24 Applicabilit directe de la Convention et justiciabilit des droits eee 24 Strat gie nationale pour l enfance et ses ArOits scssscsssssscsssssssssssscssscsssssecsssscesssssssssessssssessees 24 Coordination intersectorielle esse 25 Recueil de donn es et d finition d indicateurs see 25 Allocation des ressources notamment article 4 ccccccccscscssssssscsscccscsscssscsccccssscssssseececcesessscees 26 R le du Parlement cssccssscsssscssscsccscesscsecsscsscssscssssccssseneesessssesessscsssssesssessesssssseesessssesessecsseees 26 R le des institutions ind pendantes de d fense des droits de l homme et de l enfant 27 Coop ration avec les ONG la soci t civile prise en consid ration des avis des familles et des OME AIS EAE A EET E E E ETE E A E E 27 Coop ration internationale eseesseseessesocssecocescesecocsseecoescesoesecsoesoceseeocsscesoeseesoesecesecocsseesosscesoeseessee 28 Promotion de la Convention aupr s de t0US sesseesseseesoescesoesocssecocsseeooescesoeseesoesocesecocsseesosseesoesse 28 Formation des acteurs de la mise en uvre des droits de Penfant ss 28 Diffusion des rapports sur l tat des droits de Penfant nes 29 Coop ration avec le Comit et suivi de ses observations sseseesoeseessesocssecocsscececocssecocescesoeseesoee 29 Conclusion de la Partie Decsccccscstsscescesestscccc
14. labor avec l enfant et sa famille par l quipe pluridisciplinaire de la MDPH et adopt par la CDAPH ne l est actuellement pas tout au moins dans certains d partements Loiret Alors qu il devrait couvrir tous les domaines d actions p dagogiques psychologiques ducatives sociales m dicales et param dicales il est souvent r duit au minimum et laiss l appr ciation de l enseignant r f rent 9 Enfin des unit s d enseignement d tachant des enseignants de l ducation nationale dans les tablissements m dico sociaux adapt s devaient tre cr es selon une convention entre le minist re de la solidarit et celui de l ducation nationale Celle ci n a toujours pas t r dig e 10 Sur ces deux derniers points les textes r glementaires annonc s au printemps 2008 ne sont toujours pas sortis et semblent p tir comme le soulignait d j Patrick GOHET dans son rapport l t 2007 d un manque de coop ration entre les minist res 11 Si le nombre de places dans les tablissements scolaires adapt s et les services sp cialis s d accompagnement progresse et qu un r el effort est pr vu selon le plan pluriannuel pr sent lors de la 1 conf rence du handicap en juin 2007 on est loin d avoir encore rattrap tout le retard accumul durant des ann es Les listes d attentes sont longues et t moignent de besoins encore largement non satisfaits 12 La FCPE notait d but 2007 qu ainsi bon nombre d ori
15. les parlementaires d s 2000 sur le sort fait aux MIE 81 engag sur ce sujet s est tout particuli rement mobilis e sur cette cause en organisant un colloque le 20 juin 2008 ref 24 pour tenter de proposer des pistes pour un traitement gal et juste de ces mineurs sur tout le territoire M me si le nombre d enfants concern s quelques milliers est faible compar aux 15 millions d enfants de France c est l un sujet de pr occupation majeur pour les d fenseurs des droits de l enfant Au niveau europ en galement des ONG se mobilisent en r seau comme le SCEP Separated Children in Europe Programme pour changer des donn es diffuser les bonnes pratiques faire du lobbying aupr s des instances de l Union europ enne et recueillir l avis des jeunes concern s DEI en coordination avec les associations ou collectifs fran ais comme l ANAFE France Terre d Asile Enfants du Monde Droits de l Homme le GISTI et Hors la Rue est le correspondant pour la France de ce programme Dans ce contexte tr s sensible le chapitre VIII A 1 du rapport de la France tonne le lecteur averti par le nombre de v ux pieux en g n ral exprim s par le verbe devoir 541 examen des situations des MIE doit tre entour de toutes les garanties 557 des propositions doivent tre faites ou 565 le mineur doit b n ficier d un suivi social voire d affirmations qui ne correspondent pas la r alit R
16. parentale le particulier l tablissement ou le service d partemental de l aide sociale l enfance qui a recueilli l enfant peut galement saisir le juge aux fins de se faire d l guer totalement ou partiellement l exercice de l autorit parentale art 390 du code civil La tutelle a priori est utilis e quand les parents sont disparus La d l gation d autorit parentale est pr vue quand les parents sont vivants mais hors d tat d exercer leur autorit D sormais le juge aux affaires familiales sera comp tent pour l une comme pour l autre des proc dures loi vot e en premi re lexture au parlement le 14 octobre 2008 On s en r jouira 5 2 Alors que la mission de l administrateur ad hoc est limit e la mise en place d une repr sentation l gale du mineur isol sous forme de tutelle ou d une d l gation d autorit parentale n est pas syst matique bien qu elle soit cens e fournir le bon cadre l gal pour que toutes les mesures appropri es puissent tre prises pour le futur de l enfant la demande d asile l acquisition possible de la nationalit et la pr paration du projet de vie 5 3 La perception de l enfant en danger change selon l autorit saisie Le Procureur est souvent plus restrictif et r clame bien souvent un examen m dical de d termination de l ge avant de saisir le juge Le juge des enfants est plut t protecteur Certains parquets estiment qu il ne faut saisir le juge des enfants que lorsque les pare
17. quel point cette coop ration l chelle de la r gion Voir pt 556 est n cessaire 234 3 Les mineurs trangers demandeurs d asile 560 Les principales nationalit s des mineurs isol s demandeurs d asile ont peu volu sur l ann e 2005 pour 58 d entre eux ils proviennent du continent africain 168 originaires de la R publique d mocratique du Congo et 76 d Angola Les autres proviennent de Turquie du Sri Lanka de la Guin e Conakry de la Moldavie et de la Russie 561 En 2005 l office fran ais de protection des r fugi s et des apatrides OFPRA a syst matiquement proc d l audition du mineur isol lors du traitement de sa demande d asile Le taux d admission des mineurs isol s trangers au statut de r fugi est largement sup rieur celui de la demande d asile globale puisqu il est de 20 3 l OFPRA et de 45 2 en comptant les d cisions de la commission des recours des r fugi s Il convient de rappeler que devant OFPRA tout mineur tranger isol b n ficie de l assistance d un administrateur ad hoc 562 En outre la loi pr cit e du 24 juillet 2006 relative l immigration et l int gration a modifi l article 3 de la loi pr cit e du 10 juillet 1991 relative l aide juridique en supprimant la condition d entr e r guli re en France requise jusqu alors pour b n ficier de l aide juridictionnelle devant la commission des recours des r fugi
18. th orique d affectation largie permet aux tablissements de proximit d un coll ge de pratiquer bas bruit une forme de s lection sur r sultats qui n est contrebalanc e par aucun devoir d accueil Enfin les collectivit s territoriales notamment les R gions se sont vu d l guer des comp tences en mati re de formation professionnelle Il semble qu elles fassent peu ou pas beaucoup de cas de l information de l expression et de l organisation collective des jeunes jusqu leur majorit dans ce domaine Des initiatives int ressantes sont signaler par exemple en r gion Rh ne Alpes Acc s aux tudes sup rieures art 28 al 1 c L acc s des formations d excellence pour quelques jeunes des quartiers d favoris s gr ce des conventions entre coles sup rieures et tablissements de ces quartiers ressemble un peu l arbre qui cache la for t Actuellement l ducation scolaire dans ces tablissements ne permet pas comme on le verra au paragraphe suivant tous les enfants de ces quartiers d acc der au bagage minimum qui leur est n cessaire pour se lancer dans la vie professionnelle et citoyenne D autre part ceux qui acc dent aux tudes sup rieures se dirigent vers les universit s qui sont les seules tre accessibles sans concours et avoir encore des frais d inscription abordables ou dans des villes o les loyers sont abordables Le logement constitue un probl me majeur pour nombre d tudiant
19. Concernant les enfants confi s L ASE en France ceux ci ne peuvent pas bien souvent entretenir des relations r guli res avec leurs parents Les droits de visite peuvent tre irr guliers Ils sont souvent peu fr quents et d une dur e tr s courte ce quirend difficile la reprise de la relation entre un jeune enfant et son parent Les parents n ont pas toujours les coordonn es t l phoniques pour joindre leur enfant 260 Il faut parfois beaucoup de courage aux parents pour tre r guliers dans l exercice des droits de visite ils doivent affronter les difficult s mat rielles le regard des professionnels les retrouvailles avec l enfant qui demandent de s apprivoiser et de se r adapter cet enfant qui volue les s parations rapides apr s une heure de visite juste au moment o parent et enfant se retrouvaient la culpabilit de ne pouvoir assurer son ducation Voici l exemple d une m re de six enfants confi s l ASE et diff rents services sp cialis s Cette maman a 4 lieux de droits de visite et des intervenants diff rents dans chaque lieu La fr quence des visites varie selon les enfants et les services Pour un enfant les visites sont irr guli res et il est arriv la maman de conna tre la date et l heure quelques jours seulement avant la visite Pour le dernier enfant alors qu il tait g de18 mois les droits de visite taient de 1h tous les quinze jours Les enfants ne retrouvent leurs fr res et
20. D une mani re plus g n rale la loi du 2 janvier 2002 qui commence produire ses effets a eu le souci de prendre les personnes accueillies dans les institutions et les membres de leur famille comme des sujets de droit Non seulement des documents d information doivent tre labor s et remis aux accueilis y compris dans les foyers de l enfance sur les prestations que s engagent 51 cf Fr d ric JESU in JDJ 58 fournir les institutions mais des ref rentiels commencent merger qui talonnent les bonnes pratiques et en cr ent les conditions Une disposition de la loi du 5 mars 2007 est pour autant pr occupante le juge peut d sormais d cider d un placement pour une dur e d passant deux ans alors que cette limite avait t introduite dans la loi du 6 juin 1984 devant les nombreux abus alors relev s On avance que l audience tous les deux ans au tribunal peut tre traumatisante pour l enfant et source d ins curisation ce qui est surprenant dans un pays qui revendique le droit et la justice pour garantir les droits Dans l int r t de l enfant le juge des enfants peut donc exceptionnellement aller au del de deux ans dans sa d cision On vise les hypoth ses de parents gravement carenc s pour lesquels il est malheureusement pr visible qu un regroupement familial sera tr s al atoire Il y a dans ces nouvelles dispositions un risque vident de r gression Il ne faudra t pas que des enfants d laiss s par leur
21. Des enfants nont pas pu tre affect s en CLIS ou en UPI en d pit de la d cision prise par la CDAPH Soit il ny avait plus de place pour les y accueillir soit il ny avait pas de moyen de transport pour les y conduire soit il ny avait pas de CLIS ni d UPI Faute d AVS des enfants sont scolaris partiellement ou ne sont pas scolaris s du tout Des enfants sont non scolaris s faute de place dans les structures adapt es IMP IMPRO Le Rh ne signale 80 enfants sans solution et que faute de SESSAD ou de structures sp cialis es des enfants sont maintenus en milieu ordinaire 13 ce sujet il faudrait encourager les MDPH qui ont d cid de se lancer dans un suivi des d cisions d orientation de la CDAPH ce qui devrait permettre de mieux valuer les besoins et les manques encore mal connus C Concernant l accueil l information et l accompagnement des familles dans leurs droits tre des acteurs part enti re du projet de vie et de scolarisation de leur enfant on peut noter 1 Apr s une ann e 2006 marqu e dans beaucoup de d partements par une mise en place difficile des MDPH celles ci semblent maintenant op rationnelles L organisation est cependant diff rente d un d partement l autre et cette entit qui devait concr tiser une volont de travail pluridisciplinaire entre les diff rentes institutions en charge du handicap reste parfois sous la coupe de l une d entre elles C est le cas parfois lorsque
22. Les recommandations du Comit ne sont pas diffus es les relances des hommes et femmes politiques par quelques ONG restent lettres mortes Les plus hauts responsables de l Etat n ont m me pas pris le soin de r pondre aux organisations qui les interpelaient sur les suites donn es aux Observations et Recommandations du Comit de juin 2004 alors m me qu il y avait de r elles avanc es faire conna tre ces occasions Aucune strat gie n est mise en oeuvre pour concevoir et impulser une politique globale p renne et valu e en direction des enfants Les pouvoirs publics services de l Etat et collectivit s territoriales se rejettent parfois la responsabilit de la prise en charge d enfants vuln rables comme pour les mineurs trangers isol s Tout semble ainsi indiquer que le respect par l Etat des engagements internationaux qu il a pris en ratifiant la Convention n est pas une pr occupation majeure mais tout au plus un souci r current Des avanc es ind niables mais sur le seul terrain de la protection de l enfance Il est tout aussi pr occupant de constater que l esprit novateur de la Convention n a toujours pas t int gr Si des progr s sont not s dans la derni re p riode sur le terrain des droits de l enfant c est en g n ral dans une optique de protection de l enfance victime de maltraitances de n gligences ou encore de risques li s aux nouvelles technologies Il n est bien videmment pas question de nie
23. cole et qu il importe d encourager la participation des enfants la vie scolaire de cr er des collectivit s scolaires et des conseils d l ves de mettre en place des syst mes d ducation et d orientation par les pairs et de faire participer les enfants aux mesures de discipline scolaire dans le cadre du processus d apprentissage et d exp rimentation de la r alisation des droits Depuis l adoption de la Convention internationale des droits de l enfant le 20 novembre 1989 des textes officiels ont pr conis la pr sentation de la Convention d s l cole maternelle en particulier lors de la Journ e des droits de l enfant La participation des enfants tait encourag e Les mouvements p dagogiques ont men des r flexions organis des formations produit des outils d information des enseignants et des enfants exp riment une v ritable citoyennet participative Or les nouveaux programmes d instruction civique et morale pour l cole l mentaire de 2008 B O n 3 du 19 juin 2008 ignorent totalement la Convention et les Recommandations successives du Comit Aucune formation des enseignants n est pr vue Il s agit d une v ritable r gression au regard des textes officiels pr c dents qui pr conisaient une ducation une citoyennet active et responsable et des pratiques respectueuses des droits de l enfant d j existantes dans certaines coles 28 LE GAL Jean Les droits de l enfant l cole Pour u
24. de l Etat Non seulement les principes et dispositions de la Convention ne sont pas de mieux en mieux connues voir r sultats du sondage de l UNICEF pr c demment voqu ref 16 bien au contraire moins d adultes connaissent l existence de la Convention qu il y a 10 ans 34 au lieu de 40 et seulement 25 des 15 18 ans Plus grave encore la conscience qu a le public des droits de l enfant est tr s partielle ses droits tre entendu participer et disposer de libert s propres sont sinon d ni s tout au moins ignor s Ainsi dans le sondage pr c dent la proportion d adultes qui consid rent que l avis des enfants est trop cout et pris en compte est pass de 12 19 entre 1999 et 2007 Comme indiqu dans la r f rence 33 partie C le d bat fondamental du nouveau statut conf r l enfant par la Convention n est pas encore r solu en France et l on doute que la seule lecture de larticle 371 1 du code civil 7 fort propos modifi par la loi du 4 mars 2002 l occasion du mariage suffise inciter les parents associer les enfants aux d cisions qui les concernent En mati re de promotion de leurs droits aupr s des enfants des familles ou des professionnels L affiche Nos enfants ont des droits n est plus non plus disponible sur le site internet du minist re de la famille 8115 ref 1 Les initiatives r centes sont venues e de la D fenseure des enfants qui a entrepris diff rentes acti
25. emmen e avec son fils vers 6h du matin direction l a roport de Marseille L elle a refus d embarquer Elle a t ramen e avec Djamel au CRA de Nimes Un nouveau d part serait pr vu pour dans quelques jours Monsieur Omar Driss Mme Dalila Halimi et leur fils Djamel Driss sont arriv s en France en 2001 avec un visa touristique Ils ont quitt l Alg rie lorsque la tension y tait tr s forte M posait des paraboles ce qui leur a valu des menaces s rieuses ils se sont faits tirer dessus Arriv s en France ils ont fait une demande d asile territoriale la pr fecture du Rh ne qui leur a t refus e Ils ont ensuite demand b n ficier de la circulaire Sarkozy mais leur demande est rest e sans r ponse La pr fecture du Rhone r pond la situation de Mme et de Djamel par la situation du p re Le p re de Djamel a en effet galement t arr t le 2 juillet avant d tre expuls lundi 7 juillet Mr Driss avait une obligation de quitter le territoire et surtout une interdiction d finitive du territoire suite diff rentes condamnations pour faits graves Il avait en effet t condamn plusieurs ann es de prison peine qu il a purg e Le condamner l expulsion c est appliquer la double peine et c est en m me temps condamner sa femme et son enfant alors qu ils n ont commis aucun d lit Si c est toi c est donc ton p re nouvelle devise de la pr fecture du Rh ne Djamel n est en auc
26. es par les associations sp cialis es Mais pour le moment ces saisines et avis concernent surtout les discriminations actives et visibles Reste le champ entier des discriminations invisibles Dans le cadre de l urbanisme la non prise en compte encore des sp cificit s de l enfance dans les am nagements urbains l exclusion de fait des enfants de tr s nombreux espaces publics le passage des formes de discriminations actives comme l usage d metteurs ultra sons pour loigner les jeunes et le harc lement policier en certaines zones du moindre regroupement d adolescents Dans l habitat o les carences du logement social les logiques de la sp culation fonci re l insalubrit et ou la surpopulation des habitats v tustes avec ses cons quences directes sur la sant dont le saturnisme n est qu une cons quence parmi d autres le poids de plus en plus exorbitant du co t du logement dans les budgets familiaux p sent directement sur les conditions d existence des enfants sur leur capacit s scolaires et de socialisation ce qui constitue tout autant de facteurs de micro d linquance de proximit Dans le syst me ducatif lui m me plusieurs tudes ont montr que l Ecole aggravait sans qu il y ait une volont identifi e dans ce sens notamment au travers de l orientation scolaire les in galit s sociales pr existantes Si elles donnent leur chance quelques uns les tentatives men es pour permettre de
27. es sur le respect des droits des enfants d linquants ou encore des enfants isol s trangers et pour la proposition d indicateurs en particulier ceux issus de l tude europ enne laquelle DEI France a particip en 2007 et 2008 sur les violences aux enfants en conflit avec la loi ref 14 Allocation des ressources notamment article 4 L Etat oublie dans son rapport cet aspect des mesures d application g n rales pourtant soulign par le Comit dans le 11 de ses recommandations de 2004 On se reportera l annexe 1 I B 4 pour les d veloppements R le du Parlement On se reportera au B 1 2 de l annexe 1 Rappelons seulement la pr conisation essentielle Qui inclut les r sultats scolaires mais aussi la poursuite d tudes et l insertion dans la vie active 10 Auto valuation de son tat de sant de son attrait pour l cole et de son bien tre g n ral 1 Qui comprennent les comportements ayant une influence sur la sant mais aussi les prises de risque et l exp rience de la violence 26 Un travail de contr le plus complet et syst matique notamment l examen sous l angle des droits de l enfant des nouveaux projets de loi pourrait tre r alis si les d l gations parlementaires aux droits de l enfant dont la cr ation a t vot e le 13 f vrier 2003 l Assembl e nationale taient effectivement confirm e par un vote au S nat qui n a jamais eu lieu R le des institutions ind pendante
28. gle pas de professionnels de l enfant Il existe bien des Commissions r gionales de la naissance mais les Commissions r gionales de la sant de l enfant et de l adolescent tardent se mettre en place Il en est de m me de la place faite aux associations autour de l enfant et del adolescent 2 Les plans et programmes nationaux de la loi de Sant Publique et l enfant L enfant et ou l adolescent sont int gr s dans les cing Plans strat giques d coulant de la loi de Sant Publique ceux ci ont t d finis en raison des probl mes de sant majeurs qu ils concernent en exigeant des coordinations multiples Plan National de Lutte contre le Cancer 2003 Plan Sant et Environnement 2004 Plan National pour am liorer la prise en charge des Maladies Rares 2004 Plan National de Lutte pour limiter l impact sur la sant de la violence des comportements risque des conduites addictives 2005 Plan National d Am lioration de la qualit de vie dans les maladies chroniques 2005 D autres plans et programmes nationaux pr vus par arr t s et circulaires ont t 167 reconduits ou activ s depuis 2003 ils concernent des th matiques cibl es Citons le Plan concernant les troubles du langage 2001 le Programme Asthme 2002 le Plan Saturnisme 2004 le Plan Autisme 2005 le Plan P rinatalit 2005 2008 le Plan National Nutrition Sant n 1 2001 et n 2 2006 la strat gie Tabac Alcool le Plan de pr vention d
29. il serait bon d insister pour que ce r seau soit et reste ouvert tous dans un esprit d accueil et d coute sans jugement Cela n cessite la mise en pratique des propositions d un groupe de travail du comit de pilotage national sur la participation des familles en grande pr carit aux REAAP ann e 2006 VC S paration d avec les enfants article 9 Les Etats parties veillent ce que l enfant ne soit pas s par de ses parents contre leur gr moins que les autorit s comp tentes ne d cident sous r serve de r vision judiciaire et conform ment aux lois et proc dures applicables que cette s paration est n cessaire dans l int r t sup rieur de l enfant Souffrance des parents et souffrance des enfants lors des placements Trop d enfants sont confi s l ASE L absence le vide cr par le d part des enfants est insupportable surtout au d but du placement parce qu on ne nous dit pas toujours o ils ont t emmen s C est comme si une partie de nous m mes nous tait arrach e paroles de parents Partout o je suis all e j ai t en contact avec des parents qui crient leur souffrance d tre s par s de leurs enfants avec des parents qui ont eux m mes t plac s quand ils taient enfants et qui en restent traumatis s J ai t et suis encore t moin de nombreuses situations de placement qui r v lent les m mes dysfonctionnements les m mes incompr hensions
30. l ves et favoriser la r ussite scolaire un accompagnement ducatif a t mis en place la rentr e 2007 D une dur e indicative de 2 heures cet accompagnement organis tout au long de l ann e scolaire apr s la classe quatre jours par semaine permet de r pondre une forte demande sociale de prise en charge des l ves apr s les cours Offert aux l ves volontaires il propose sans tre limitatif trois domaines ducatifs aide au travail scolaire la pratique sportive la pratique artistique et culturelle Pr vention de la violence en milieu scolaire Le nouveau dispositif SIVIS Syst me d information et de vigilance pour la s curit scolaire est mis en place depuis la rentr e scolaire 2007 aupr s d un chantillon d tablissements et de circonscriptions du premier degr repr sentatif au niveau national Centr sur les actes de violence les plus graves faits port s la connaissance de la police de la gendarmerie ou de la justice faits susceptibles de donner lieu plainte ou conseil de discipline et faits ayant entra n des soins il comporte galement un questionnaire visant valuer le climat dans l tablissement et son volution travers six questions portant par exemple sur les relations entre les l ves ou encore la s curit aux abords de l tablissement La mise en oeuvre du partenariat s appuie sur la circulaire interminist rielle ducation nationale Int rieur Justice
31. l harmonisation des trois temps de l enfant familial de loisirs scolaire travers une politique claire efficace et ax e sur le concept de co ducation Pour aller dans ce sens il semble urgent de concevoir le temps de l enfant en dehors de l cole non pas comme un temps p riscolaire ou de rattrapage c est dire un temps vide ou marqu par des objectifs n gatifs ni comme un temps compl tement priv livr au march des loisirs et int gralement r gi par la question du choix et des go ts A l inverse il convient de r int grer pleinement ce tiers temps comme un l ment fondamental d une politique ducative qui doit introduire tous les enfants la d couverte du monde la valorisation de soi et la fr quentation de l ensemble de leurs pairs en vue du d veloppement des comp tences sociales du vivre ensemble A cette fin il semble important de r affirmer comme un droit l int r t pour les enfants de pouvoir rencontrer et fr quenter dans les activit s scolaires mais aussi de loisirs les autres enfants pr s desquels ils vivent dans leur quartier afin de pouvoir tablir avec eux de v ritables affinit s l ancrage territorial des politiques d accueil ducatif des enfants est en effet aujourd hui largement menac par la fragmentation de l offre qui favorise des pratiques culturelles sociales affinitaires li es au milieu social ou carr ment communautaristes qui limitent l enfant
32. l interd pendance de l article 3 avec un autre principe consid r aussi comme un fondamental de la Convention l article 5 qui consacre la primaut des parents C est la tendance qui se d gage des lois de r forme du secteur social et m dico social et de la protection de l enfance qui veut que m me le juge essaie de rallier les parents sa d cision y compris en cas de placement Cependant la mani re d appliquer ce principe est essentiel une culpabilisation une responsabilisation outrance voire une p nalisation des parents en r ponse aux actes pos s par leurs enfants comme on le voit de plus en plus dans les nouvelles politiques de pr vention de la d linquance va l opposer du principe de partenariat bienveillant voqu ci dessus D L enfant a un point de vue sur son int r t sup rieur L article 12 sur le droit de l enfant tre entendu et ce que son opinion soit d ment prise en consid ration s applique bien videmment dans la recherche de son int r t sup rieur Il semble exclu de pouvoir prendre une d cision dans l int r t sup rieur de l enfant sans avoir entendu celui ci et s tre interrog sur le bien fond des solutions qu il propose ou des probl mes qu il exprime E Int r t sup rieur besoins fondamentaux et droits Il apparaissait plus haut que la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance n a pas pos de liens entre ces trois aspects qui devraient donc tre p
33. la mission d h bergement et son exp rimentation six h bergeurs apr s appels d offre nationale Six consortiums ont d but l exp rimentation sur 17 sites dans treize r gions pilotes En juillet 2006 le comit d orientation du GIP DMP a envisag d tendre le DMP 166 l ensemble de la population et notamment l enfant de O 16 ans ge auquel il tait pr vu seulement de d buter le DMP Propositions 1 Les premi res applications du DMP pourraient concerner les donn es du carnet de maternit le d pistage des maladies cong nitales les certificats obligatoires du 8 me jour 9 me et 24 me mois les vaccinations puis ult rieurement l enregistrement et la coordination des actions de suivi du d veloppement L extension d autres champs de la sant de l enfant pathologies pourra t se faire dans un troisi me temps 2 Il ne para t pas pensable de passer d embl e du carnet de sant version papier au DMP et le carnet de sant papier devra persister jusqu au d veloppement complet du DMP Remarques page 483 Le DMP tant avant tout le dossier des patients et en occurrence chez les mineurs des parents droits d acc s et de contr le des donn e il se posera n cessairement des probl mes de transmission de celles ci en cas de rupture familiale et ou d opposition de l enfant partir d un ge qui na pas t d fini Comme dans le cas de l usage du carnet de sant certaines donn es sont co
34. les enfants du couple en cours de s paration priv s de parole ne peuvent que se sentir victimes d une injustice d autant que le nouveau venu bien pr sent physiquement sera l objet de toutes les attentions et projets du nouveau couple parental cette fois ci parfaitement concern par lui 144 ANNEXE 5 Appels du R seau Education sans Fronti res Nota Cette annexe rassemble divers appels du R seau Education sans fronti res constitu de citoyens qui tentent d viter l expulsion de parents trangers en situation irr guli re d enfants scolaris s ou de jeunes majeurs scolaris s Si DEI France membre du r seau ne cautionne pas toujours le ton les expressions et certains rapprochements historiques utilis s dans ces messages elle rejoint totalement sur le fond cette lutte pour un meilleur respect des droits des enfants concern s Il faut savoir que certains militants des droits de l homme tentant de s opposer des expulsions dans des a roports se sont vus poursuivre en justice De resf info gmail com Objet Resf info RESF URGENT ET IMPORTANT Date 21 juin 2008 10 21 00 HAEC resf info rezo net JORIS 11 ANS FRAN AIS ORPHELIN DE MERE VA ETRE PRIVE DE SON PERE AUJOURD HUT Il ne reste que quelques heures peine pour emp cher une abomination de se produire Alors qu il est orphelin de m re Joris 11 ans de nationalit fran aise l ve de l cole Andr Moine Angers risque de voir son p re exp
35. mettez autour d une table dix personnes qui connaissent un enfant et demandez leur quel est l int r t de cet enfant et vous aurez 10 r ponses diff rentes chacun l interpr tant l aune de sa comp tence de sa connaissance personnelle de la situation de l enfant ou de ses relations avec lui Comment peut il en tre autrement On ne saurait se plaindre de l absence de d finition objective de l int r t sup rieur et fort heureusement la r forme de protection de l enfance de mars 2007 a refus de c der cette tentation pourtant d fendue par des p dopsychiatres qui souhaitaient en donner une interpr tation bas e exclusivement sur les besoins imm diats de l enfant n cessaires son d veloppement physique et psychique Il en est r sult une r daction qui faisait coexister sans vraiment les lier int r t sup rieur besoins fondamentaux et droits de l enfant Pour autant on ne peut se satisfaire des interpr tations hautement subjectives utilis es aujourd hui qui sont loin de conduire toujours au meilleur choix pour les enfants Il ne faut certes pas donner de d finition objective de l int r t sup rieur de l enfant une sorte de catalogue de r ponses qui marchent tous les coups car aucune ne s appliquera toutes les situations rencontr es Par contre il pourrait tre utile dans l id e avanc e par des experts des droits de l enfant que le principe directeur nonc l article 3 repr sente un
36. nombreux sont ceux personnes physiques ou morales qui exercent ou devraient exercer des responsabilit s pour prendre en compte les enfants et am liorer leurs conditions de vie C est m me l une des premi res questions pos es dans un pays conomiquement d velopp l histoire charg e et donc complexe comme la France que d identifier ces responsabilit s avant de songer demander des comptes tout ne rel ve pas de l Etat ou des parents et d avoir le souci de les articuler les unes avec les autres Ainsi l ducation est co ducation et n appartient ni totalement la famille ni totalement l Education 5 Cf UNICEF La pauvret des enfants en perspective Vue d ensemble du bien tre des enfants dans les pays riches Bilan Innocenti 7 2007 Centre de recherche Innocenti de l UNICEF Florence Ref 15 http www unicef ca portal Secure Community 508 WCM PRESS IRC7 rc7_fre pdf 21 nationale Le pr sent rapport s int resse surtout aux respect par les pouvoirs publics des engagements souscrits avec la ratification de la Convention qui engagent l Etat central mais aussi les collectivit s territoriales qui l Etat a d l gu certaines de ses comp tences et qui ne sont qu une forme d centralis e de l Etat mais il cherche aussi mettre en vidence les pratiques des diff rents acteurs priv s qui influent sur les droits des enfants Nous ne partageons pas la vision optimiste qui mane tout logiquement du rapport de l Et
37. on peut attendre de l Etat et des collectivit s locales qu ils d veloppent conjointement travers les outils et les campagnes de communication de leurs ressorts une information actualis e en direction des parents sur les droits de l enfant les contenus de l autorit et de la responsabilit parentales et les responsabilit s que l Etat se doit d asumer pour les aider exercer cette responsabilit Il leur faut aussi et surtout avec le concours des Caisses d allocations familiales des associations de proximit et d ducation populaire et des professionnels continuer promouvoir ensemble les R seaux d coute d appui et d accompagnement des parents REAAP cr s en 1999 qui permettent aux m res et p res de toutes conditions d changer entre eux et de s entraider de solliciter les aides conseils et appuis dont ils peuvent prouver le besoin et terme de devenir co acteurs des dispositifs qui les concernent en r affirmant leurs places de principaux co ducateurs de leurs enfants V C S paration d avec les parents article 9 En cas de mesure de protection de l enfant n cessitant la s paration d avec ses parents dans l int r t de l enfant Le dispositif de protection de l enfance a le souci de limiter au maximum la s paration parents enfants quand la famille rencontre des difficult s et elle a le souci de ne maintenir cette loignement que le temps strictement n cessaire 51 Pourtant dans les
38. ont t vot s bien qu ayant fait la quasi unanimit des professionnels concern s contre eux L initiative de la D fenseure des enfants d ouvrir une grande consultation des enfants l occasion du 20 anniversaire de la Convention doit tre salu e Mais le minist re de l Education nationale se serait honor de mettre en uvre cette d marche comme DEI France le lui avait sugg r ref 10 ce qui aurait eu une meilleure valeur statistique sachant que l Ecole touche quasiment tous les enfants Parlement des enfants R uni au Palais Bourbon le samedi 5 juin 2004 le XI Parlement des enfants a adopt la proposition de loi n 5 visant instituer une formation pour les l ves sur l attitude tenir en cas d agressions morales verbales ou physiques d incitation la consommation de drogue et de racket l cole Le samedi 11 juin 2005 le XII Parlement des enfants a adopt la proposition de loi n 7 visant lutter contre la pollution due aux sacs plastique en rendant obligatoire l utilisation de sacs uniquement biod gradables Le samedi 10 juin 2006 le XIII Parlement des enfants a adopt la proposition de loi n 1 visant informer le consommateur de l utilisation de la main d uvre infantile dans la fabrication des produits Et le 7 juin 2008 le XIV parlement des enfants a adopt une proposition de loi visant garantir l acc s aux soins aux victimes de maladies rares propos e par une classe d
39. propos e par Culture foot solidaire http www footsolidaire org index htm 102 l information sur les cons quences sur la sant de l utilisation de ces produits y compris d ailleurs les drogues licites tabac et alcool qui est effectivement la piste de pr vention la plus utilis e dans les coll ges et lyc es mais dont on sait qu elle peut rester sans grand impact un l ge de l adolescence marqu par une forte tendance la prise de risque La mise en garde contre la d pendance terme assez in luctable vis vis des r seaux mafieux de revente Les jeunes en acceptant pour payer leur propre consommation d tre petit revendeur la sauvette ne sont pas suffisamment conscients qu ils mettent le doigt dans un engrenage qui les lie assez rapidement des r seaux de trafic tr s dangereux dont on se d fait rarement facilement Ce dernier aspect l n est sans doute pas suffisamment mis en avant et il y a lieu dans les coll ges les lyc es et les associations de quartier plus que d insister sur la p nalisation de la consommation de faire conna tre les fonctionnements des r seaux de trafiquants et les dangers et sanctions p nales encourues tre m l un tel trafic VIII C 3 Exploitation sexuelle et violence sexuelle art 34 On pourra se reporter aux travaux de la fondation SCELLES VIII C 4 Vente traite et enl vement d enfants art 35 Notons seulement que des associations comme M
40. r glementation un encadrement des mesures et une mise en coh rence avec la r ponse Judiciaire Par ailleurs plus que jamais un besoin de d fense se joue d sormais aussi devant le procureur de la R publique DEI France appelle l galiser l intervention des avocats devant le procureur et ses d l gu s et en r unir les moyens financiers d Plus grave la tendance lourde est de consid rer les r it rants qui par d finition sont v ritablement de jeunes d linquants au sens sociologique du terme et tout sp cialement les plus de 16 ans comme des majeurs pour les punir comme tels Les autorit s attendent une radication rapide de probl mes personnels ou soci taux majeurs Cette approche trahit une m connaissance de la r alit de la d linquance des mineurs et des origines de cette d linquance 8 cf l appel LES ADOS NE SONT PAS DES ADULTES de juin 2007 http tempsreel nouvelobs com actualites societe 20070625 0B53649 les_adolescents_ne_sontpas_des adultes html 94 Pourtant ce dispositif qui a rapproch singuli rement la justice des mineurs de celle des majeurs coups de r formes l gislatives 5 sur la l gislature 2002 2007 appara t toujours insatisfaisant aux pouvoirs publics Une commission dont la pr sidence a t confi e au professeur Varinard a t mise en place en juin 2008 pour refonder l ordonnance de 1945 Cette refondation du droit p nal des mineurs se veut dans l espri
41. re d accueil de la petite enfance e en France cependant les tudes sont surtout centr es sur les familles pauvres avant que des informations plus sp cifiques en soient d duites pour ce qui concerne les enfants Du rapport du CERC cependant il ressortait d j notamment d but 2004 que e environ un million d enfants moins de 18 ans soit un taux de 8 vivaient en 1999 dans une famille en dessous du seuil de pauvret mon taire 560 euros mais avec le seuil de pauvret retenu par les statisticiens europ ens 60 du niveau de vie m dian ce pourcentage d passe 15 soit pr s de 2 millions e parmi le million d enfants pauvres un sur quatre appartient une famille dont le chef de famille est un ressortissant d un pays hors de l Union europ enne le risque de pauvret 63 Naves P Rapport du groupe de travail Familles et pauvret Inspection G n rale des Affaires Sociales IGAS Minist re D l gu la Famille l Enfance et aux Personnes Handicap es 2001 64 Delors J Les enfants pauvres en France Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC La Documentation fran aise f vrier 2004 e Cr pin C Familles et enfants pauvres dans le monde Vers quelles politigues Caisse Nationale des Allocations Familiales CNAF Dossiers d tudes n 96 septembre 2007 cf notamment le II 1 4 En France la pauvret se transforme pp 33 36 56 Pour plus de
42. recens es Une recherche pour mettre au point de nouvelles pratiques dans tous les lieux accueillant les enfants L inscription de l tude de la Convention internationale et l exercice des droits et libert s au programme d ducation civique des coles maternelles et l mentaires 41 PARTIE IV LES LIBERTES ET DROITS CIVILS IV A Nom et nationalit droit de conna tre ses parents art 7 S agissant du droit de l enfant de conna tre ses parents DEI ne peut que r it rer ses pr conisations allant dans le sens de la recommandation du Comit de 2004 825 Si l on doit se r jouir comme indiqu au 225 du rapport du gouvernement que de plus en plus de femmes accouchant sous le secret acceptent de laisser leur identit il n en reste pas moins que les d marches aupr s du CNAOP Conseil National d Acc s aux Origines Personnelles de la part d enfants soucieux de conna tre leurs g niteurs demeurent actuellement particuli rement longues difficiles et parfois vou es l chec Il n est pas normal non plus que des m res puissent cacher d lib r ment l identit du p re de l enfant DEI France milite ainsi pour la suppression de la possibilit d accouchement sous le secret naissance sous X et pour le droit de l enfant voir tablie sa double filiation le temps de sa minorit Les parquets doivent ici pouvoir jouer un r le plus pro actif Demeure aussi le probl me de l adoption pl ni re qui efface l
43. rentes tranches d ge entre 6 et 18 ans que de leurs familles dans une perspective de projet ducatif local non exclusive par ailleurs des orientations relatives l accueil des jeunes enfants et de leurs parents On pourra se reporter la r f rence 35 pour une analyse compl te sur le th me de l accueil des jeunes enfants 148 Cf le dossier Contrats enfance et jeunesse Pol mique autour des financements La Gazette des communes 3 septembre 2007 pp 22 29 174 ANNEXE 11 Jacques Delors Les enfants pauvres en France PRINCIPAUX CONSTATS ET PROPOSITIONS Rapport du Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC La Documentation fran aise f vrier 2004 PRINCIPAUX CONSTATS Environ un million d enfants de moins de 18 ans soit pr s de 8 de l ensemble vivaient en 1999 en dessous du seuil de pauvret mon taire de 560 euros 50 du niveau de vie m dian ce seuil correspondait par exemple en 2003 un revenu disponible mensuel apr s imp t de 1170 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans ou imp t de 1365 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans Avec le seuil de pauvret retenu par l Office statistique des communaut s europ ennes 60 du niveau de vie m dian soit pour 1999 670 euros pr s de deux millions d enfants de moins de 18 ans qui seraient concern s pr s de 16 de l ensemble des moins de 18 ans Ces chiffres n int grent pas les perso
44. s la fronti re des mineurs trangers isol s se trouvant l int rieur du territoire 540 La D fenseure des enfants a fait le distinguo en 2008 entre ceux qui arrivent par voie a rienne et ceux qui arrivent par voie terrestre A l a roport Roissy Charles de Gaulle ces mineurs sont effectivement retenus la fronti re voir en zone d attente Le tribunal pour enfants de Bobigny le conseil g n ral de la Seine Saint Denis les associations habilit s sont particuli rement concern es par la mise en uvre des mesures de protection Par voie terrestre ils arrivent principalement sur le territoire parisien pour tre recueilli dans un dispositif de mise l abri financ par l Etat Il est fort regrettable de constater que seul le d partement de Paris peut compter sur ce partenariat avec l Etat L Etat ne s engage pas dans d autres d partements qui seuls doivent assurer la protection de ces jeunes Force est de constater qu Marseille Lyon Lille etc aujourd hui dans une vingtaine de d partements ces MEI arrivent selon le fili res qui les acheminent La justice et les services sociaux ont des pratiques tr s diff rentes Au sein m me de la justice les pratiques de parquets ne sont pas homog ne ni celles des juges Conf rapport 226 1 Les mineurs trangers isol s la fronti re 541 L examen des situations des mineurs isol s de moins de dix huit ans qui n ont pas de repr sentant l gal et
45. s en concertation et laissant notamment leur place un accueil libre des enfants et des jeunes dans des espaces publics non excessivement encadr s 15 Rendre justice aux enfants victimes ou t moins de faits d lictueux en organisant leur coute attentive et pas seulement leur audition aux fins de proc dure et veiller promouvoir une coordination des interventions judiciaires au sein des juridictions 16 Maintenir un droit p nal sp cifique pour les personnes mineures d ge bas sur le souci de promouvoir le droit l ducation des enfants commencer par mettre les moyens publics d Etat au service de la politique de primaut des mesures ducatives S interdire toute peine avant 13 ans revenir l excuse att nuante de minorit de droit pour tous juqu 18 ans mener une valuation de la pertinence du d veloppement des mesures alternatives par le parquet pour les mineurs se doter d indicateurs et du recueil de donn es n cessaires pour assurer le suivi des violences faites aux enfants dans le cadre du conflit avec la loi 17 Apporter une r ponse correcte aux enfants trangers isol s en les traitant avant tout comme des enfants et non seulement comme des trangers cf l ensemble des propositions concr tes avanc es dans le rapport 18 Renforcer les politiques publiques d acc s la culture et des moyens d information appropri s pour les plus jeunes D j tout mettre en uvre pour
46. ter II 1 Les actions sant enfant gt du budget Sant 2008 figurent au Programme 204 dans les actions 12 13 14 15 12 Acc s la sant et ducation la sant nouveau 10 10 46 910 000 Sant de la m re et de l enfant trois axes prioritaires d action en faveur des enfants se d gagent des propositions du rapport remis en mars 2007 par le Professeur Sommelet au ministre charg de la sant pr vention organisation des pratiques professionnelles mesures concernant les enfants et adolescents en situation de vuln rabilit ou de pr carit Traumatismes et violences actions 13 Pr vention des risques infectieux risques li s aux soins nouveau 19 6 8 91 250 000 VIH Sida et infections sexuellement transmissibles IST 14 Pr vention des maladies chroniques et qualit de vie des malades nouveau 26 24 118 660 000 La lutte contre la tuberculose La politique vaccinale Pratiques addictives et risque y compris alcool et tabac Elles ont fait l objet d annonces la s curit routi re d une pr vention plus efficace aupr s des jeunes et du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008 2011 Sant mentale suicide Dans ce cadre il s agit en 2009 de financer des actions visant promouvoir la sant mentale rep rer pr cocement les troubles mentaux am liorer la prise en charge sanitaire et sociale des personnes atteintes de ces troubles et enfin favoriser la qualit des pr
47. tre institu d s l cole et les coll ges comme expos dans la partie VIT sur l ducation D finition de l enfant et article 1 de la Convention La discussion dans le rapport de l Etat de l ge l gal du mariage et de l ge minimum de responsabilit p nale discussion tr s r duite au demeurant ne sont 2 aspects li s au statut juridique de l enfant qui auraient aussi bien pu trouver leur place dans le chapitre discrimination pour le premier et le chapitre traitement des mineurs en conflit avec la loi pour le second On notera simplement sur ces deux points que a l alignement de l ge l gal du mariage 18 ans sauf dispense du procureur de la R publique pour les filles comme pour les gar ons r pondant ainsi une recommandation du Comit en 2004 est une avanc e non seulement en terme de non discrimination entre les sexes mais aussi pour aider lutter contre les mariages forc s m me si cela n est pas suffisant b la France n a pas fix d ge minimal sous lequel un enfant ne peut pas tre tenu pour d linquant La tradition confirm e par la Cour de cassation puis par le code p nal renvoit au grands pricipes du droit p nal pour tre d linquant que l on soit jeune ou vieux ou en pleine force de l ge il faut au moment du d lit ou du crime avoir le discernement permettant d appr cier la faute et d avoir une volont de commettre l acte on estime que le discernement s acquiert autour de 7 8
48. tre une fin en soi mais une tape dans la vie de l enfant Il y a lieu de noter aussi que les mineurs trangers isol s doivent aussi selon cet article 20 de la Convention b n ficier d une protection sp ciale de l Etat La loi du 5 mars 2007 de r forme de la protection de l enfance les a clairement class s parmi les enfants en danger qui rel vent du syst me de droit commun de protection de l enfance Les difficult s rencontr es dans la mise en uvre de cette protection sont examin es au chapitre VIII A 1 V G Adoption art 21 La loi n a pas chang sur ce point dans la derni re p riode mais les annonces une nouvelle fois sont pr occupantes appuy es sur des travaux comme le rapport Colombani remis le 19 mars 2008 8 L inqui tude des pouvoirs publics reste constante les personnes qui n arrivent pas adopter Alors que leur pr occupation devrait tre le sort des enfants sans familles environ 2500 qui rel veraient d un projet de vie travers l inscription dans une famille ayant vocation devenir la leur par l adoption Sous l influence des familles candidates l adoption les repr sentations restent les m mes l Aide Sociale l Enfance ASE serait un r servoir d enfants adoptables et nombre d enfants de par le monde pourraient tre adopt s par des fran ais Dans cet tat d esprit la ministre de la famille s est r cemment inqui t e qu une tr s faible proportion des 26 000 enfants confi s par j
49. une information appropri e art 17 e s sseescsscesoesecsoesocssecocsseecoescesoesecsoesoeseesoesee 45 IV H Droit de ne pas tre soumis la torture ni des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants art 37 a trait pour la justice p nale au VIII B cscssscsssssssssssssseseseeees 47 PARTIE V LE MILIEU FAMILIAL ET PROTECTION DE REMPLACEMENT articles 5 9 10 11 18 19 20 21 25 27 4 uhs ni casesscvsstesavesisessevstucteteds cyssuyssvecstesteveiee 48 V A L orientation parentale article 5 sscssssccsssscsssscssssccsssssssssssssssssssescssscssesssssesssssssssssses 48 V B Responsabilit s parentales article 18 1 et 2 esseseessesocssecocssecsosseesoesccsoesocesecocescesoeseesoesee 49 V C S paration d avec les parents article 9 seseessesocssecocsscesoescesoesocsseeccsseecoescesoesesscesoeseesoesee 51 V D R unification familiale art 10 ccccccccsssscsssssssccsscssccsssssccescsssecsssoeecessossecsssosescsssonseces 54 V E Recouvrement de la pension alimentaire de l enfant art 27 par 4 ccsccsssssssssscessees 54 V F Enfants priv s de leur milieu familial art 20 cssccssscssscssssssscssccssccsssssssssscsssssssseeses 54 V G Adoption arts 21 inccccessscessissesscnsseccsostsssonsesnicsonessecocesoseessensssoncessesessonssersesonesseueacssoecssbestseesess 55 V H D placement et non retour illicites art 11 sesseseessesocssec
50. viter que se d veloppent des m dias n fastes aux int r ts de l enfant comme par exemple les cha nes de t l vision pour les b b s 19 Faire dresser et rendre un tableau exhaustif du sort des enfants dans les territoires d Outre Mer 20 En mati re de coop ration internationale rendre publics les termes de la politique de coop ration de la France pour promouvoir les droits des enfants de par le monde avoir le souci d une politique de l adoption transnationale qui soit respectueuse des droits des enfants de vivre dans leur famille promouvoir une r flexion au plan europ en sur le statut fait aux enfants 112 Liste des r f rences Ref 1 Rapport de la France remis au CRC en septembre 2007 3 et 4 rapport p riodique dans une version consolid e CRC C FRA 4 http www2 ohchr org english bodies cre cres51 htm Ref 2 Directives g n rales concernant la forme et le contenu des rapports p riodiques 29 11 2005 60545290 http www unhchr ch tbs doc nsf Symbol CRC C 58 Rev 1 Fr Opendocument Ref 3 Observations finales du Comit des droits de l enfant la France 36 me session juin 2004 CRC C 15 Add 240 http www2 ohchr org english bodies crc cres36 htm Ref 4 Observations g n rales g n ral comments du comit au nombre de 10 http www2 ohchr org english bodies crc comments htm 1 Les buts de l ducation 2 Le r le des institutions nationales ind pendantes d
51. 192 Mais il doit tre not l int r t que pr sente la constitution entre les diff rents partenaires ducatifs coles familles collectivit s territoriales d un projet ducatif local ou territorial qui permet de faire vivre une r elle co ducation en harmonisant l organisation des activit s ducatives dans l int r t des enfants 5 L articulation entre ducation scolaire et ducation non formelle danger De nombreux auteurs soulignent aujourd hui l importance croissante de l ducation non formelle en ce qui concerne le devenir scolaire social et professionnel des enfants En France la proportion de temps dit libre non occup e par l cole n a fait que cro tre tout au long du XX me si cle Si le temps r serv l cole tait souvent d crit comme relativement important voire touffant pour les coliers fran ais c est qu il tait dans l ensemble extr mement mal r parti dans la journ e la semaine et tout au long de l ann e scolaire comme l ont souvent d nonc les auteurs de recherches portant sur la Chronobiologie H Montagner notamment Le temps scolaire en France est pourtant en diminution constante depuis le d but du XX me si cle partir de septembre 2008 il sera encore diminu pour la plupart des enfants des coles l mentaires de deux heures par semaine La r duction du temps scolaire est videmment mettre en lien avec une tendance du syst me scolaire fran a
52. 2 la volont de r pondre mieux aux violences d velopp es notamment physiques ou sexuelles contre les enfants L affaire d Outreau par son immense impact m diatique mais d autres dysfonctionnements institutionnels administratifs ou judiciaires ont pu tracer les limites du dispositif de protection de l enfance et pousser notamment une clarification des comp tences entre l action sociale administrative et l intervention judiciaire de l Etat Une loi sur la protection de l enfance a t vot e le 5 mars 2007 faisant suite une initiative de professionnels et de militants des droits des enfants notamment au sein de DEI France Le souci retenu a t de limiter autant que faire se peut l intervention judiciaire ce n est qu en cas d impossibilit d intervention sociale ou si celle ci touche ses limites que la justice de protection de l enfance sera appel e intervenir Si l affaire d Outreau a suscit un norme moi m diatique et politique elle n a au final accouch que de dispositions l gislatives relativement modestes avec sp cialement le souci d en finir avec un juge d instruction seul en charge des dossiers criminels De la part de l Etat la pr occupation est vidente il s agit de concentrer le maximum de forces judiciaires disponibles sur la r ponse la d linquance des jeunes Ce recentrage passe par une premi re orientation majeure la PJJ Protection Juridique de la Jeunesse administration d pendant du minis
53. 2007 182 Circulaire 251 ANNEXE 23 Communiqu du collectif Romeurope 15 juillet 2008 Expulsion programm e de 12 familles Rroms Bagnolet Il y a un an un foyer pour travailleurs s ouvrait Bagnolet accueillant 80 Rroms de Bulgarie pr sents depuis quatre ans sur la commune Au m me moment le maire promettait aux 12 familles rroms restantes une solution adapt e leur situation et les h bergeait dans un h tel en attendant Les enfants ont t scolaris s Bagnolet et aux alentours Le vendredi 11 juillet trois employ es de la mairie ont annonc ces familles que la seule possibilit pour elles de rester c tait de renvoyer leurs enfants en Bulgarie et d int grer le foyer les mettant en garde que toute mobilisation la mairie donnerait lieu une intervention de la police Les Rroms de Bagnolet habitaient un bidonville rue des Blancs Champs qui a brul une nuit de d cembre 2004 Au petit matin ils sont tous all s la mairie et le maire Marc Everbecq a d cid de les reloger au Ch teau de l Etang un centre de loisirs d saffect en haut de la rue Sadi Carnot et de l avenue Gambetta proche des Lilas Ils y sont rest s trois ans en totale autogestion et autonomie de vie Ces locaux provisoires n taient pas adapt s h berger des gens durablement et la mairie appuy e par le Haut Commissaire aux Droits de l Homme du Conseil de l Europe s est alors lanc e dans un projet de relogement financ
54. 2008 la commission n a propos aucune mesure positive favorisant la construction ou le renforcement d un espace m diatique pour les jeunes si essentiel dans notre soci t num rique Comme si les enfants et les adolescents repr sentaient surtout un probl me pour une soci t vieillissante mais restaient les grands oubli s des politiques culturelles Il est possible de reprendre notre compte la conclusion du communiqu Le souci de l enfance ne doit pas se r sumer la protection des risques Certes celle ci doit tre assum e compl tement les pouvoirs publics et les op rateurs ne doivent pas laisser les b b s menac s de d structuration psychique ni les jeunes seuls face des sites violents ou pornographiques Ma s par ailleurs les enfants et les adolescents doivent pouvoir trouver dans les m dias publics une source denrichissement d velopper leur imagination acqu rir des connaissances d couvrir le monde Une telle ambition permettra aussi l industrie audiovisuelle fran aise de rester dans la course de la qualit et de l innovation Cela a un co t mais les Fran ais y tiennent Cet acc s aux m dias pour ne pas devenir un outil liberticide doit galement avoir le support d une structure ind pendante neutre d gag e de toute influence politique et commerciale qui aurait pour vocation d tre un Observatoire de veille des m dias participation paritaire adultes enfants l annexe II chap
55. Loi n 2008 174 du 25 f vrier 2008 relative la r tention de s ret et la d claration d irresponsabilit p nale pour cause de trouble mental cf VIII B e En pr paration r forme de l ordonnance de 45 sur la justice p nale des mineurs cf VIII B e Et celle de l adoption voqu e ci dessus cf V E Il faudrait encore y ajouter de nombreuses lois concernant le logement ou le travail qui en s appliquant aux parents jouent sur les droits conomiques et sociaux de tout le foyer et donc des enfants cf VI D De plus par del les lois de nombreux d crets et circulaires minist rielles ont probablement autant si ce n est plus d importance que les lois elles m mes C est le cas par exemple e des orientations donn es par le ministre de l ducation nationale concernant la r vision des horaires et des programmes scolaires qui ne nous semblent pas en mesure d am liorer le bien tre ducationnel des enfants bien au contraire cf partie VII e des quotas d expulsions d trangers donn s aux pr fets par le ministre de l immigration qui conduisent des violations des droits de certains enfants contre lesquels DEI s insurge r guli rement cf partie III A e du d cret de cr ation du fichier EDVIGE qui concerne galement les enfants 2 L action de la France dans le monde S il est vrai que d but 2007 encore la France tait relativement exemplaire dans sa coop ration et ses contributions au budget de l UNICEF 8101 et s
56. a galement apport son point de vue sur le chapitre V milieu familial et protection de remplacement SUMMARY This report has been written by DEI France with the help and support of other organizations of parents and professionnals working for children in different fields so as to provide the Committee on the Rights of the Child of the United Nations with an alternative vision to the French government s official report handed in September 2007 Within this report we analyse the way in which France has continued to implement its State party obligations with regards to the Convention on the Rights of the Child referred to as the Convention from here on in since its last examination by the Committee in 2004 therefore covering a four year period Thus this report is a contribution planned for in the Convention itself for the examination of France s case by the Committee expected in June 2009 The report gives a holistic approach of all the rights of the child as intended by the Convention and is organized according to the Committee guidelines on the content of state periodic reports It expresses a critical point of view on the actual situation of all children s rights in Metropolitan France and does not simply provide an analysis of the legislation applied to them as the official report has mostly done This report does not content itself with denouncing the lack or violation of rights it remains rather constructive by suggestin
57. ans 12 ou 13 La d cision devrait intervenir avant la fin 2008 Mais la vraie question est plut t de savoir quelles mesures mesures ducatives sanctions ducatives ou peines sont possibles tel ou tel ge Ce point de vue rejoint en fait l interpr tation de la responsabilit p nale qui nous semble d couler de la jurisprudence internationale et notamment du Conseil de l Europe Elle y est g n ralement entendue comme la possibilit de se voir appliquer des peines notamment privatives de libert 95 DEI refuse des peines avant 13 ans ge auquel l enfant peut exercer certains actes civils importants Il y va d une n cessaire coh rence Il est craindre qu en demandant fixer un seuil d ge de responsabilit p nale au sens fran ais de possibilit d tre poursuivi en justice l Etat ne fixe ce seuil tr s bas 10 ans voire moins au motif qu il veut pouvoir appliquer d s cet ge des sanctions de type r paration p nale Dans le contexte ambiant d ici quelques ann es le risque serait grand alors de voir appliquer de v ritables peines d s 10 ans VIII B 2 Traitement r serv aux enfants priv s de libert y compris les enfants soumis toute forme de d tention d emprisonnement ou de placement dans un tablissement surveill art 37 b c et d On ne peut plus v ritablement dire que la privation de libert des enfants d linquants soit une mesure de dernier ressort comme demand par
58. arriv e du mineur aux fronti res ou d s sa d couverte sur le territoire afin d assurer les garanties essentielles telles que la demande d asile ou de la nationalit fran aise et maintenir ce suivi jusqu la nomination d une tutelle Pr voir une extension de la mission de l administrateur ad hoc au del des proc dures li es l entr e en France et la demande d asile prenant notamment en compte les proc dures n cessaires la mise en uvre des mesures de protection ou celles dans lesquelles la pr sence d un repr sentant l gal est n cessaire et ce jusqu la reconnaissance de la pr sence de ses repr sentants l gaux parents tuteur ou jusqu la mise en place de la tutelle du mineur Admettre dans la mission de l administrateur ad hoc l interpellation de toutes les autorit s susceptibles d am liorer la situation du mineur tranger que cela soit les juridictions de l enfance les Conseil g n raux charg s de la mise en uvre de la protection ou encore les autorit s publiques charg es de la dispense des soins de sant de la scolarit ou de l ducation Faire en sorte que les moyens dont disposent les associations ou les personnes charg es de la mission de repr sentation disposent des moyens humains et financiers suffisant pour en assurer l exercice Former les administrateurs ad hoc sur les proc dures et psychologies sp cifiques aux mineurs trangers isol s ainsi que sur les situations qu ils peuvent a
59. au 3 septembre 2008 Rapports La France a remis deux rapports Le dernier a t examin en juin 2004 Le prochain est attendu en septembre 2007 Observations du Comit sur le dernier rapport de la France examin en juin 2004 Le Comit s est r joui de la ratification par la France en 2003 des deux protocoles facultatifs ainsi que de l adoption de nouvelles lois visant prot ger et renforcer les droits des enfants ex loi du 4 mars 2002 sur l autorit parentale En revanche la d centralisation de la protection de l enfance a fait l objet de critiques et d interrogations sur les comp tences respectives de l Etat et des Conseils G n raux Le Comit s est par ailleurs montr inquiet de l allongement de la garde vue des mineurs et du choix de lage auquel ils peuvent tre priv s de libert La situation des mineurs demandeurs d asile a galement t point e du doigt le Comit rappelant qu ils devaient b n ficier des m mes droits gue tout autre enfant vivant sur le sol fran ais Ce sont donc actuellement les ONG l UNICEF DEI qui tentent de diffuser et de donner un cho dans la presse aux recommandations du Comit Mais cela se limite le plus souvent aux revues sp cialis es Journal Du droit des Jeunes Actualit s Sociales Hebdomadaires etc Et la double interpellation de la pr sidence de la R publique plus mobilisation des parlementaires au retour de Gen ve On est donc encore tr s tr s loin du compt
60. autorit s comp tentes pour aider les mineurs migrants non accompagn s d velopper leurs projets de vie en tenant compte dans la mesure du possible de leurs aspirations d velopper des plans individuels destin s apporter une aide aux mineurs migrants non accompagn s pour r aliser leurs projets de vie favoriser l int gration des mineurs migrants non accompagn s dans les soci t s d accueil ou leur r int gration dans leur pays d origine surmonter les difficult s auxquelles les mineurs migrants non accompagn s sont confront s par exemple dans les domaines du regroupement familial de l acc s l ducation et aux soins de sant et pr parer leur insertion sur le plan professionnel 572 Compos de dix experts nationaux et d un consultant Maroc ce groupe dont la France assurait la pr sidence a pr sent un projet de recommandation qui doit d sormais tre soumis au Comit des ministres du Conseil de l Europe 572 La France a beau jeu de tirer profit dans le rapport des travaux de ce groupe En attendant aucune diffusion ni promotion de ces recommandations n a eu lieu en France 17 Belgique Bulgarie Espagne France Hongrie Norv ge Pays Bas Roumanie Royaume Uni Suisse 237 ANNEXE 22 Analyse d taill e de la situation des mineurs en conflit avec la loi partie VIII B VIII B 1 Administration de la justice pour mineurs art 40 Sur la p riode de r f rence juin 200
61. aux recommandations suivantes que DEI France pr conise e Examiner la situation dans un premier temps en fonction du seul int r t de l enfant ou du groupe d enfants en faisant abstraction de toutes les autres contingences avant de tenir compte dans un deuxi me temps d ventuel conflits d int r ts et d adapter la solution finale en cons quence l int r t sup rieur comme consid ration primordiale 2 Article L112 4 du code de l action sociale et des familes L int r t de l enfant la prise en compte de ses besoins fondamentaux physiques intellectuels sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes d cisions le concernant 22 M me si des chercheurs ont tent d avancer certains crit res dans des situations bien particuli res comme la s paration des parents 35 S appuyer obligatoirement sur des commissions pluridisciplinaires ou un travail interdisciplinaire avant que la d cision finale ne r alise la meilleure synth se des diff rents points de vue l int r t sup rieur pluriel Associer les parents la recherche de l int r t sup rieur de l enfant les parents d tenteurs d une expertise gt concernant leur enfant Entendre l enfant et s interroger sur le bien fond des solutions qu il propose ou des probl mes qu il exprime l enfant a un point de vue sur son int r t Se poser la question pour chaque solution propos e de savoir si tous les droits
62. c Le droit fran ais n exclut pas la condamnation une peine perp tuelle d un mineur de plus de 16 ans au moment des faits On doit bien videmment tre en mati re criminelle sp cialement un assassinat cest dire un meurtre avec pr m ditation La peine maximale encourue par un majeur est la r clusion criminelle perp tuit A priori du fait de l excuse att nuante de minorit le jeune de 16 17 ans et 364 jours encourt une peine de 20 ans s il est reconnu coupable La cour d assises est autoris e lui retirer le b n fice de l excuse de minorit si son comportement et sa psychologie r v le un individu plus mature que son ge formel Une premi re loi du 5 mars 2007 a eu le souci de faciliter ce retrait du b n fice de l excuse de minorit par le juge Mieux une nouvelle disposition loi n 2007 1198 du 10 ao t 2007 art 5 JORF 11 ao t 2007 la retire automatiquement au mineur r cidiviste sauf pour le juge de la r tablir sp cialement par une d cision sp cialement motiv e On a eu le souci de ne pas heurter la d cision du Conseil constitutionnel de 2002 et au passage on rend responsable le juge des incidents venir si le jeune repassait l acte On ne l a pas encore vu il faudrait une affaire exceptionnelle mais rien en droit fran ais n interdit de condamner perp tuit un mineur d ge On contestera fondamentalement l orientation visant retirer le plus souvent possible le b n fice de
63. children from the age of O to 18 a person e not only worthy of being listened to from a young age but eager to learn to new things capable of expressing himself by using his own means of expression his point of view based on what he is experiencing whose outlook is complementary to that of adults and who can therefore provide solutions to solve existing problems e who needs including if not especially during adolescence adult accompaniment so as to protect him until his full emancipation One cannot want to split children human beings aged 0 18 as the Convention defines it into two age groups as some tendencies observed in France would have it young children vulnerable and potential victims which should be protected and teenagers with an increasingly imposing physique considered as problems and sources of delinquency which should be assimilated to adults especially when it comes to sanctioning their behaviour It is time for society s view of adolescents to radically change that is to say that the politicians relayed by the media must stop presenting youth as a source of problems must stop legislating based on emotion and without coherence in reaction to events or malfunctionings observed here and there Quite to the contrary they must grant their trust to children and to young people set up a coherent global policy for children with the children so as to build a united world which today s youth will be able t
64. classiquement leur conjoint la charge de pourvoir au budget familial Cette situation a t aggrav e par l largissement en 1994 de l APE au deuxi me enfant puis par l instauration du CLCA en 2004 d s le premier En offrant l un ou l autre des parents qui quitte son emploi la naissance de l enfant et notamment du second enfant des sommes proches de leurs modestes salaires une fois d duits les frais de garde l APE et le CLCA ont loign du march du travail les femmes souvent plus touch es que les hommes par les in galit s salariales Ces prestations ont simultan ment loign les hommes de la sph re familiale en les contraignant assumer seuls le manque gagner des revenus du m nage et densifier leur activit professionnelle dans un contexte de fragilit sociale accrue La mise en uvre de la PAJE a constitu un d but de r ponse en permettant de r duire le taux d effort des m nages pauvres qui souhaitent avoir recours un e assistant e maternel le Mais ces taux d efforts restent lev s Un couple de personnes travaillant chacune mi temps doit consacrer 15 de son salaire pour r mun rer un e assistant e maternel le au salaire moyen soit 157 euros par mois Paris ce taux d effort atteint 33 A l inverse un couple de 2 personnes qui gagnent 3 fois le SMIC par mois ne consacre que 5 6 de ses revenus pour la r mun ration de la m me assistante maternelle soit 311 euros O
65. contenterons d indiquer ci dessous quelques tendances et pr conisations sur des th matiques particuli res Une cole qui devrait duquer la sant au quotidien dans un cadre de travail appropri Comme indiqu au chapitre VII l Ecole se doit d tre un lieu o l on duque la sant non seulement de fa on th orique au travers des cours ou des interventions p riph riques autour de la sexualit des conduites addictives etc mais aussi par des conditions d accueil et un cadre de travail respectueux de l int grit physique et du bien tre des enfants Or aussi bien les cartables trop lourds que le mobilier non ergonomique les toilettes dans un tat de manque d intimit ou de salet tels que des enfants vitent d y aller durant des journ es enti res ou encore les salles de restauration trop bruyantes sont des l ments aussi contreproductifs qu inadmissibles dans une cole cens e duquer la sant On notera ce propos la campagne Mtondos initi e par la FCPE avec diff rents partenaires professionnels de sant notamment 58 Cf Rapport L enfant et l adolescent un enjeu de soci t une priorit du syst me de sant oct 2006 http www sante gouv fr htm actu sommelet sommaire htm 5 Un parall le avec l entreprise montre vite le peu de respect dans lequel l Ecole tient les enfants et leur corps Dans une entreprise la m decine du travail interdirait le port de charges lourdes elle fermerai
66. crire compter en ignorant la transversalit et la pluridisciplinarit et en privil giant l empilement la construction des connaissances Ce centrage sur le lire crire compter se fait qualitativement mais aussi quantitativement puisque le volume horaire consacr aux autres domaines regroup s sous le terme culture humaniste diminue avec la suppression de deux heures d enseignement par semaine dans le primaire Certaines pratiques notamment artistiques et culturelles sont externalis es et confi es des partenaires locaux Le foss culturel entre les enfants se creusera davantage voir VII C L galit des chances au coll ge une illusion On ne discutera pas ici le terme galit des chances utilis par la Convention ni m me la notion de r ussite sur laquelle l accent est mis aujourd hui dans le syst me fran ais m me si certains y voient un frein une v ritable galit des droits 75 Celle ci avait pour but de mettre fin des pratiques disciplinaires qui n taient pas conformes aux r gles du droit g n ral et faisaient de l Ecole une zone de non droit et de faire en sorte aussi que les r gles int rieures de l tablissement puissent tre tablies et r actualis es r guli rement entre enfants parents et personnels de l tablissement 76 Cf argumentaire de la FCPE du Val d Oise http www fcpe95 com spip php article352 74 On notera seulement que l galit des chances n
67. d fenseurs des droits de l enfant Aucune valuation officielle du pr c dent accord n ayant t r alis e seule l association Hors La Rue a engag une tude sur le devenir des enfants quelques dizaines retourn s en Roumanie dans le cadre de ce premier accord ref 25 elle montre les limites d un dispositif pr vu qui n a pas su prot ger les enfants retrouv s pour certains de nouveau isol s dans d autres pays europ ens ou pris dans des r seaux de prostitution Le nouvel accord autorise le procureur sans avis du juge des enfants et apr s une tude sociale sommaire renvoyer les enfants en Roumanie il n est pas acceptable en l tat 88 La mise en r tention administrative de mineurs isol s sur le territoire n est pas l galement autoris e Cependant il est arriv que lors de contr les d identit de mineurs isol s la police mette en doute l ge du mineur fasse proc der des tests m dicaux de d termination de l ge et le d clarant majeur lissue de ces tests l emm ne en r tention 8 Sans que ces deux chiffres puissent pr cis ment tre recoup s car certains mineurs demandant l asile aux fronti res le redemandent quand ils sont admis sur le territoire alors que d autres non A l inverse certains mineurs sont admis sur le territoire sans avoir demand l asile aux fronti res mais le font une fois sur le territoire 86 En tout tat de cause il y a lieu de Permettre l instruction de la
68. d autre part fait courir aux plus pauvres un risque suppl mentaire vis vis de leur sant alimentaire le repas de la cantine constituant le seul repas quilibr de la journ e Acc s l orientation scolaire et la formation professionnelle art 28 al 1 d L orientation scolaire passait jusqu pr sent pour de nombreux enfants par d incontournables redoublements pourtant d montr s comme inefficaces dans de nombreuses tudes ayant point les effets n gatifs sur l avenir scolaire des enfants qui les subissent Dans certaines zones d favoris es 15 20 des effectifs de certains tablissements taient concern s La d cision annonc e de ce point de vue par le Ministre de renoncer cette politique du redoublement va dans le bon sens Encore faut il que cette d cision n ait pas t justifi e par des seules mesures d conomie budg taire et que l Ecole se pr occupe maintenant de savoir comment aider ces enfants continuer progresser malgr leurs lacunes La loi Egalit des chances de 2006 propose de fait une orientation pr coce en visant l entr e dans la vie active des enfants en difficult scolaire par l apprentissage d un m tier C est une fausse bonne id e les syst mes ducatifs qui orientent les enfants tr s t t sont ceux qui obtiennent les moins bons r sultats cf tudes PISA Par ailleurs l entretien individuel d orientation mis en avant dans le rapport de l Etat au paragraphe 517 ne s adres
69. d indicateurs de la pauvret Les connaissances sur les causes l ampleur les caract ristiques et les cons quences de la pauvret des enfants et de leurs familles en France et sur les moyens d y rem dier notamment Rapport de la Cour des Comptes sur la s curit sociale 2008 Chapitre X les aides la garde des jeunes enfants http www ccomptes fr CC documents RELFSS Aides garde jeunes enfants pdf 67 en termes de ressources de logement et de sant ne sont pourtant aujourd hui ni lacunaires ni obsol tes ni inaccessibles Leur collecte a t initi e au seuil de la d cennie en 2001 par le rapport du groupe de travail Familles et pauvret de l Inspection G n rale des Affaires Sociales IGAS Elle a t pr cis e s agissant des enfants par le rapport sur Les enfants pauvres en France publi en f vrier 2004 par le Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC Elle a t plac e dans son contexte international par le rapport Familles et enfants pauvres dans le monde pr par par la Caisse nationale des Allocations Familiales CNAF en vue du forum de l Assembl e Internationale de S curit Sociale tenue Moscou en septembre 2007 S agissant de la France ce dernier rapport s appuie sur les travaux de l Observatoire national de la pauvret et de l exclusion sociale ONPES de 2005 et 2006 et il constate que apr s une p riode de diminution de la pauvret d
70. d une v ritable politique de protection ainsi que d un statut juridique sp cifique pour ces mineurs qui encadrerait leur accueil et leur suivi pour une protection maximale et une quit de traitement sur l ensemble du territoire europ en prenant appui sur la Convention et sur les positions du Conseil de l Europe VIII A 2 Les enfants touch s par des conflits arm s art 38 et protocole OPAC Le rapport de la France ne traite pas ce chapitre dans la mesure o un an auparavant en septembre 2006 avait t remis le rapport initial sur le protocole OPAC Nous nous appuyons ici sur les recommandations formul es par le Comit en octobre 2007 ref 21 pour analyser les progr s encore r aliser dans la politique fran aise ce sujet Des enfants soldats aux enfants associ s aux forces et groupes arm s EFGA l largissement des enfants prendre en consid ration ici tous les enfants filles et gar ons forc s la d pendance vis vis du groupe qui les a recrut s quels que soient leurs r les et leur participation effective des hostilit s semble maintenant bien reconnu dans les discours comme en t moigne la conf rence tenue Paris en f vrier 2007 lib rons les enfants de la guerre Pour ce qui est de leur nombre selon certaines sources Amnesty international et coalition contre l utilisation des enfants soldats 2001 plus d un million d enfants auraient connu ce sort au cours de ces dix de
71. de l administration font valoir que les documents d identit pr sent s doivent comporter une photo sachant par ailleurs que dans certains pays les documents d identit n en comportent pas Ainsi contrairement l affirmation avanc e dans le rapport de l Etat le doute est souvent le premier r flexe des autorit s qui pr f rent s appuyer sur les expertises d age qui scientifiquement ne sont pas fiables De nouvelles tables de comparaison devaient tre labor es qui ne l ont pas t En ce qui concerne les volutions scientifiques nous n entrevoyons pas de perspectives C est pourquoi dans un tat d esprit de principe de s curit nous pr conisons d abandonner cet examen comme l Allemagne y a renonc la faveur d une coop ration d velopper entre les Etats en mati re d tat civil l exception bien entendu de la situation des demandeurs d asile Par ailleurs il s agit aussi d inviter les autorit s fran aises mieux prendre en compte les valuations psychosociales men es par des travailleurs sociaux et des psychologues qui d veloppent de plus en plus de comp tences pour intervenir aupr s de ces jeunes L arbitraire est trop souvent la r gle l tape du premier accueil de ces mineurs On leur refuse le b n fice du jour franc pour les refouler Les autorit s administratives et judiciaires prennent trop souvent le risque d exclure des mineurs de la protection de l enfance
72. de leur assurer les conditions financi res d une vie autonome digne et d am liorer l organisation et le fonctionnement des institutions sociales et m dico sociales relatives au handicap avec la cr ation d un guichet unique la Maison D partementale des Personnes Handicap es MDPH au sein de laquelle la Commission d Acc s au Droit des Personnes Handicap es CDAPH prend les d cisions d orientation et d allocation de prestations financi res n cessaires On reviendra ci dessous sur la mise en uvre effective depuis maintenant 3 ans de cette loi Notons tout d abord que d autres m canismes ou institutions ont pu ou pourront contribuer une am lioration de la situation des personnes handicap es l action du d l gu interminist riel aux personnes handicap es la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicap es l action de la HALDE Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit dont 22 des saisines actuellement concernent des discriminations li es au handicap ou la sant adultes et enfants confondus ou encore la signature d une Charte Universit Handicap Pour ce qui est du droit la scolarisation de nombreux progr s ont t r alis s qui n avaient d ailleurs pas attendu la loi de 2005 puisque le programme Handiscol avait permis d augmenter notablement la proportion d enfants accueillis dans les structures de l Education nationale depui
73. de mettre l accent sur les n cessaires progr s pour permettre l acc s aux vacances de ceux qui ne partent jamais On peut ce titre signaler l initiative suivante Une proposition de loi instaurant une aide annuelle pour permettre le d part en vacances des enfants a t d pos e d but ao t 2008 l Assembl e nationale Elle fait suite une revendication d fendue depuis 2 ans par une plate forme regroupant 58 organisations dont plusieurs mouvements issus de l ducation populaire pour le d part de tous les enfants et de tous les adolescents en vacances La proposition pr voit notamment l instauration d une aide annuelle d un minimum de 200 sous condition de ressources DEI France fait sienne cette proposition de loi sur l acc s aux vacances 2 Le repos Tout d abord on n oubliera pas que l article 31 de la Convention parle du droit des enfants au repos On rappellera les travaux susmentionn s du professeur Montagner sur la n cessit de respecter les rythmes veille sommeil des enfants ce qui n cessiterait que l Etat engage des campagnes de sensibilisation des familles l importance du sommeil Par ailleurs le fait de priver avec l accord de leurs parents les l ves en difficult d une partie de leurs vacances d automne et de printemps avec des stages de soutien scolaire nous semble une fausse bonne id e ces enfants comme tous les autres ont besoin d une p riode de r cup ration minimale apr s plus
74. decins du Monde mettent en vidence la mont e de ph nom nes de traite d tres humains dans certains pays extr mement pauvres aux fronti res de l Europe comme la Moldavie L migration massive de la population active 30 de la population vit sous le seuil de pauvret est une aubaine pour les r seaux de trafiquants En France comme signal propos des mineurs isol s trangers on n a que tr s peu d informations sur les actions men es par la police et la justice contre ces r seaux de trafic si ce n est que c est un axe important de coop ration au sein de l Union Europ enne VIII C 5 Autres formes d exploitation art 36 VIII D Les enfants Tsiganes Si l Etat fran ais ne reconna t pas proprement parler les minorit s et donc a mis une r serve sur l article 30 il nous a paru n cessaire de parler ici du cas des Roms des tsiganes et gens du voyage bien que ces termes ne recouvrent pas la m me r alit S ils ne sont pas proprement parler priv s du droit de pratiquer leur culture l incompr hension de cette culture est telle que de mani re quasi g n rale ces populations sont tenues l cart de la soci t et priv es de nombreux droits Les tsiganes repr senteraient en France de 350 600 000 personnes dont 60 de moins de 20 ans Certains sont s dentaris s et il est difficile de d crire une culture dans laquelle tous se reconnaissent Beaucoup sont cependant itin rants et du fait de l absenc
75. des prestations familiales en fonction des ressources de l acc s aux quipements et services d action sociale du soutien apport par de nombreux dispositifs d accompagnement et d avantages fiscaux r gule de fa on significative les ressources des familles Pour autant et c est un euph misme l attention reste forte sur les conditions de pr vention et de veille des situations g n ratrices de rupture de liens de droits de ressources Pour un tableau complet il faut noter le projet de loi en discussion l automne 2008 sur le Revenu de Solidarit Active RSA qui devrait entrer en vigueur en 2009 C est un dispositif qui s est donn comme objectif de sortir de la pauvret et de ramener vers l emploi les b n ficiaires des minima sociaux il s agissait en particulier d viter que par des effets de seuil la reprise d un emploi ne se traduise comme c est actuellement le cas par une diminution des ressources financi res des foyers concern s On attend des effets positifs de cette loi mais malheureusement la loi n est pas encore vot e que d j la HALDE Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit met un avis indiquant que certaines dispositions du projet sont discriminatoires envers les familles trang res non communautaires puisqu il leur est demand 5 ans de s jour r gulier en France pour pouvoir b n ficier du RSA Or comme indiqu pr c demment ce sont les familles d origine tr
76. des tests m dicaux qui peuvent se contredire entre eux pour un m me mineur et le faire changer de statut et de prise en charge du jour au lendemain et qui sont souvent effectu s au m pris des droits du mineur absence de consentement non pr sence de l administrateur ad hoc notamment Elles privent parfois un MIE de tout son tat civil en remettant en cause les papiers d identit dont il est porteur Une vraie loterie Aux proc dures actuelles de d termination de l ge bas es essentiellement sur des tests m dicaux trop al atoires il faut privil gier la coop ration des Etats en mati re d Etat civil sauf pour les demandeurs d asile En l absence de documents d Etat civil il est possible de recourir un jugement suppl tif d tat civil En tout tat de cause il est imp ratif De consid rer les documents dont l enfant est porteur et ses d clarations comme conformes la v rit jusqu la preuve indiscutable du contraire De veiller ce que seul un juge puisse d terminer l identit d une personne et son ge si elle ne poss de pas de document tablissant son tat civil ou s il s av re que cet acte est falsifi ou irr gulier ou ne correspond pas l identit de son porteur De veiller dans le cadre de cette proc dure et des examens pratiqu s ce que l enfant soit assist d un administrateur ad hoc charg de le repr senter De veiller ce que l enfant puisse faire le choix dun avoc
77. diane mais pas de couverture compl mentaire elle est de 15 euros contre 72 euros pour ceux qui en b n ficient Ces constats proviennent d enqu tes ESPS datant de 1998 et 2000 et portent donc sur une situation pr c dant la mise en place ou le plein d veloppement de la Couverture Maladie Universelle CMU et de sa partie d assurance compl mentaire Tout laisse penser que la CMU aura permis d am liorer la situation pour de nombreuses familles 178 ANNEXE 13 Martin Hirsch Au possible nous sommes tenus Rapport de la Commission Familles vuln rabilit pauvret Minist re des solidarit s de la sant et de la famille La Documentation fran aise avril 2005 A PROPOS DES MODES D ACCUEIL ET DE GARDE DES JEUNES ENFANTS DE FAMILLES PAUVRES L articulation entre vie professionnelle et vie familiale est une question d licate pour toutes les familles Elle est essentielle pour toute politique de r duction de la pauvret des enfants notamment des moins de trois ans et des jeunes enfants scolaris s Comme le rel ve Martin Hirsch la question de l acc s des jeunes enfants aux modes d accueil est l intersection de trois constats les in galit s face aux savoirs et l ducation se creusent d s les premiers ges tandis que les moyens d intervention de la puissance publique sont mal distribu s pour favoriser un d veloppement harmonieux de tous les enfants la difficult d acc s l emploi des parent
78. diff rentes causes et formes de mal tre poursuivre le d veloppement des Maisons des adolescents dans tous les d partements en s appuyant cet effet sur les ressources locales existantes 11 Fixer des objectifs planifi s en mati re de r duction de la pauvret et renoncer l exclusion de certaines familles trang res particuli rement touch es par la pauvret du b n fice du Revenu de Solidarit Active RSA 12 D velopper un service public d accueil de la petite enfance adapt aux besoins de l enfant et ceux des parents et cesser de d sengager l Ecole publique de l accueil des 2 3 ans 111 13 Repenser l Ecole publique pour qu elle r ponde mieux ses objectifs d ducation r publicaine donnant tous les enfants leur chance et leur apprenant vivre ensemble Revenir dans l imm diat sur les orientations en mati re d am nagement du temps scolaire et celles des programmes scolaires 2008 qui marquent une r gression sans pr c dent 14 Cesser le d coupage actuel du champ ducatif extrafamilial qui tend accro tre les in galit s entre ducation formelle confi e l Ecole et ducation non formelle confi e aux associations ext rieures et mettre en uvre une r elle co ducation de tous les acteurs familles collectivit s locales services de l Etat Caisses d allocations familiales associations d accueil p riscolaire et de loisirs gr ce des Projets Educatifs Locaux labor
79. discriminer certaines populations Elles touchent malheureusement des groupes d enfants parmi les plus vuln rables partie VIII du rapport Ainsi on retiendra que L Etat en collaboration avec les D partements doit mettre en uvre une politique coh rente au plan national d accueil et de protection des mineurs isol s trangers en cessant de les refouler et de les enfermer en zone d attente en leur assurant une prise en charge s curis e et l aide psychologique n cessaire en leur garantissant dans tous les cas une repr sentation l gale administrateur ad hoc puis tutelle en leur permettant de construire leur avenir professionnel et en leur offrant des perspectives au del de leur majorit soit dans un retour vers leur pays si cela est conforme leur int r t soit d int gration dans la soci t fran aise dans le cas contraire L Etat doit revenir sur le durcissement de la politique de r unification familiale des migrants qui conduit certains enfants entrer dans le pays de fa on ill gale et se retrouver expulsables leurs 18 ans alors que toute leur famille vit en France L Etat doit prendre en compte de mani re primordiale l int r t des enfants notamment leurs droits vivre en famille ne pas subir de violence et suivre une scolarit normale lors des d cisions concernant leurs ou l un de leurs parents trangers en situation irr guli re en renon ant l arrestation la r tention et
80. dispositif est galement discriminatoire Favoriser l panouissement et le d veloppement des aptitudes de l enfant art 29 a Si l cole doit comme le demande l alin a a de l article 29 favoriser l panouissement de la personnalit de l enfant et le d veloppement de ses aptitudes l une des conditions r unir est que l enfant prenne du plaisir venir l cole et s y sente en situation de s curit affective On se reportera aux travaux d Hubert Montagner pour plus de d tails la non s curit affective ou l ins curit affective refl t es dans le sondage voqu plus haut par le mal au ventre au moment de partir l cole mais on pourrait ajouter sans risquer de se tromper beaucoup le mal au ventre en arrivant l cole constitue un obstacle majeur au bien tre de l enfant ses quilibres affectifs et intellectuels peut tre m me biologiques et sa r ussite scolaire En revanche l installation des enfants l ves dans la s curit affective le sentiment de ne pas tre abandonn d laiss rejet maltrait en danger s accompagne 164 L affectation des l ves dans les coles et coll ges tait jusqu la rentr e 2007 r gie par une sectorisation g ographique Elle a t assouplie pour permettre aux parents d envoyer leur enfant dans d autres tablissements 165 U Montagner L arbre enfant 2007 187 d une prise de confiance en soi et dans autrui et d un d veloppement de l esti
81. dite de sp cialisation pourra tre dispens e ces jeunes gens mais leur dur e est de l ordre de trois six mois Des mineurs pourraient donc tre envoy s sur un terrain d op ration Les v nements r cents et dramatiques en Afghanistan ont d montr que la France envoyait sur ces th tres des jeunes volontaires et majeurs certes mais n ayant pas plus de six sept mois de formation Il s agit d une orientation nouvelle de la politique de d fense Depuis 1988 l Arm e ne g rait plus d cole accueillant des mineurs destin s recevoir un enseignement militaire au sens strict du terme Les lyc ens les enfants de troupe ne portaient pas les armes et c est bien ce qu avait longuement d velopp la France dans son rapport initial sur le protocole OPAC pour justifier qu elle respectait bien l article 1 du protocole Cette nouvelle orientation nous semble pr senter des risques certains pour la France de ne plus respecter ses engagements au titre du protocole OPAC Il y a lieu de r examiner cette d cision VIII A 3 Les enfants de migrants particuli rement les enfants de sans papiers gt gt On a vu au chapitre V D r unification familiale les difficult s croissantes impos es aux parents migrants en situation r guli re pour faire venir leur conjoint et leurs enfants De ce fait nombre choisissent de les faire venir en dehors de la proc dure l gale de regroupement Ainsi des enfants parviennent entrer sur le
82. du Conseil de l Europe la France devrait galement apporter sa contribution la construction d une Europe pour et avec les enfantset prendre toutes les mesures qui 131 conviennent pour impulser des politiques pertinentes facilitant l institution des individus et des enfants sur la base des droits Au plan de l investissement dans le domaine humanitaire et si on ne peut videmment pas demander que les ONG qui interviennent soient agr es par les Etats l aventure de l Arche de Zoe qui d fray la chronique fin 2007 pose question Visiblement le minist re des affaires trang res savait que cette ONG qui repr sentait son projet sous des noms diff rents ne pr sentait pas toutes les garanties pour les enfants ventuellement concern s l Etat fran ais a t il fait tout ce qu il pouvait pour viter le pire ces enfants Une action de concertation entre Etats Tchadien et Fran ais n aurait elle pas pu bloquer une action insens e et ignorante des droits de l enfant Des consid rations politiciennes de part ou d autre ont elles pr valu En tout cas il est clair que des familles mieux inform es des droits de l enfant auraient t plus r ticentes suivre des gourous illumin s d cid s co te que co te sauver des enfants dans n importe quelles conditions Enfin et non des moindres l action de la France dans l Union europ enne surtout l occasion de la pr sidence fran aise au second semestre 2008 s honorera
83. du Conseil de l Union europ enne doit la fois chez elle et dans le cadre de l Union Europ enne promouvoir un principe de non refoulement des MEI aux fronti res de l Europe et ses propres fronti res cesser de recourir l enfermement des mineurs isol s trangers en zone d attente ou la r tention administrative de ceux qui sont trouv s seuls sur le territoire Pr voir une s curisation des mineurs trangers isol s leur arriv e en France en trouvant les moyens de les prot ger et d tudier attentivement leur situation familiale sociale de s assurer de leur tat de sant de leur procurer une aide psychologique d envisager les possibilit s de retour imm diat dans leur famille dans de bonnes conditions d accueil Assurer d s leur arriv e la fronti re une assistance juridique et une repr sentation dans les proc dures civiles Le b n fice d un jour franc pour pr parer sa d fense son arriv e doit tre de droit et automatique sauf refus explicite de l enfant en pr sence d un administrateur ad hoc Assurer au mineur le droit d tre entendu de se d fendre et d tre assist d un avocat dans ses moyens de d fense y compris en le choisissant lui m me Tant que les mineurs continueront tre priv s de libert et maintenus en zone d attente il est imp ratif en outre de 170 L ANAFE assure dans les zones d attente de Roissy une mission d assistance aux trangers dont les mineur
84. effroyable L encore le caract re irr gulier et ill gal de leur pr sence ou de leur situation familiale scolaire rend l tude et la quantification de ce ph nom ne fort complexe On sait seulement que la plus grande ouverture des barri res douani res de l Europe et la mis re qui frappe certaines populations de l Est a conduit une nette augmentation de leur nombre dans l espace fran ais Au del des diff rences des effets remarquables et similaires de rel gation Le caract re progressif parcellaire de la pr sence des enfants dans les espaces publics ne g ne pas que l tude quantitative du ph nom ne elle rend galement la recherche des causes sociales plus complexe il est cependant noter que les enfants les plus livr s aux espaces publics sont aussi ceux qui ne fr quentent que de fa on sporadique ou pas du tout les lieux d animation et d ducation p riscolaire Le ch mage des parents leur disponibilit th orique a rendu l int gration de sces enfants dans un tissu social ducatif et culturel extr mement fragile et lacunaire Pour autant la plupart du temps ces enfants gardent tout de m me un contact avec ces structures comme avec leur famille de m me la plupart de ces enfants restent relativement assidus l cole au moins jusqu aux derni res ann es du coll ge au cours desquelles leur situation scolaire devient en g n ral difficile tenir 255 Les effets de la pr sence d
85. elles peuvent contacter les associations qui si gent la CDA idem pour la CDO Conclusion la prise en charge de l enfant est trait e au plus pr s par l quipe de suivi de la scolarit et bien plus loin par l quipe pluridisciplinaire la CDA ne faisant souvent qu ent riner les propositions Si tout va bien tant mieux sinon les f d rations de parents d l ves ne seront bient t plus m me d informer les familles sur les dispositifs qui peuvent tre mis en place puisqu elles ne les conna tront plus Et risque suppl mentaire les quipes charg es de la scolarisation pourraient aussi voir leurs connaissances diminu es par manque de partage d exp rience un comble Une chose est s re les r seaux qui se construisaient et permettaient une meilleure prise en compte et prise en charge des difficult s vont vite se d liter nous n avons plus l occasion de nous rencontrer de travailler ensemble Le pilotage d partemental impose aux acteurs locaux de lutter localement 161 ANNEXE 9 Analyse de documents de r f rences pour le chapitre VI B sant et services m dicaux art 24 et 6 La pr sente annexe donne une analyse de trois documents de r f rence en support au chapitre VI B du rapport I Le rapport du gouvernement au Comit chapitre VI C la sant et les services m dicaux II La loi de Finances 2009 annexes Sant et Enseignement scolaire version du 29 09 2008 III Le rapport de mission sur l am li
86. en compte tous les d terminants qui ne sont pas tous d ordre m dical mais aussi social des comportements autodestructeurs On notera enfin que les enfants de leur c t sont toujours tr s sensibles l injustice li e au handicap ou des in galit s d acc s aux soins le 14 parlement des enfants r uni le 7 juin 2008 l Assembl e nationale a adopt une proposition de loi avanc e par une classe de Toulon visant garantir l acc s aux soins aux victimes de maladies rares VI C La s curit sociale et les Services et tablissements d accueil des enfants articles 26 et 18 3 de la CIDE Le d veloppement de cette partie a t renvoy en annexe 10 On pourra galement se reporter utilement aux r f rences 30 et 35 On retiendra ici essentiellement Un d ficit comparativement l accroissement de la population des moins de 3 ans de l offre globale d accueil de la petite enfance et ce malgr une d pense publique nettement accrue en effet la forte diminution des accueils en cole pr l mentaire n a pas t suffisamment compens e par la cr ation d autres modes d accueil cr ches et assistantes maternelles Ceci contraint nombre de femmes cesser leur activit pour 66 garder leurs jeunes enfants De plus la Cour des Comptes note que l effort support par la collectivit nettement plus important que pr vu avec la Prestation d Accueil du Jeune Enfant ne b n ficie pas en priori
87. en lien avec les Conseils G n raux 2 Etudier les besoins en personnel en ad quation avec les missions actuelles de la PMI les normes datant de plus de 15 ans 3 R former la formation initiale des m decins non p diatres de PMI et leur accorder les moyens de leur formation continue interdisciplinaire 4 Reconna tre aux m decins de PMI un statut en sant publique 5 Afficher clairement les missions respectives des acteurs viter les conflits entre administratifs et professionnels de soins 6 Reconna tre et financer les moyens humains n cessaires au multipartenariat Education Nationale p diatres travailleurs sociaux 7 Homog n iser les outils pid miologiques permettant de d velopper des tudes de gualit 8 Evaluer les programmes de pr vention et d ducation pour la sant 9 Programmer des enqu tes de satisfaction aupr s des familles e Les m decins en milieu scolaire MEN Apr s avoir pos la question de fond Une politique de sant peut elle tre int gr e une politique ducative et avoir soulign que les MEN ont comme r le majeur est la fois pr ventif et ducatif et doit tre cibl sur l enfant il ne doit pas tre dilu dans des missions techniques relevant d autres personnels On en arrive leur confier des t ches relevant de sp cialistes de l environnement ou de la m decine du travail au d pens de bilans de sant dont le seul reconnu est celui de
88. en oeuvre dont les institutions de contr le et les ONG pourraient suivre l avancement 7 1 DEI France a interpell le pr sident de la R publique deux reprises sur ce qu il comptait faire pour donner suite aux recommandations du Comit en 2004 mais en vain 29 Conclusion de la partie I La mise en uvre des droits reconnus aux enfants par la Convention commence et c est sans doute un pr alable essentiel par l adoption des mesures d application g n rales qui font l objet de cette I re partie Son traitement incomplet et parfois confus dans le rapport de l Etat suscite plusieurs interrogations sur la volont et la capacit actuelles de la France de respecter ses engagements au titre de la Convention et de faire du bien tre des enfants une priorit nationale conviction du caract re juridiquement contraignant de la Convention existence d une r flexion strat gique globale d finition d une organisation de mise en uvre et de contr le recueil de donn es et d finition d indicateurs de suivi appr hension globale de TOUS les droits allocation de ressources et surtout promotion de la Convention et formation des acteurs de sa mise en uvre Sur l ensemble de ces points la France doit accomplir de r els efforts 7 Les pr conisations formul es ici si elles taient retenues pourraient y contribuer 17 La France s est encore illustr e par son manque d appr hension globale et d int r t politique pour l
89. enfant handicap l cole 139 Cf article Le Monde du 27 ao t 2008 Accueil des handicap s l cole passer des intentions la pratique 153 fonction et sont souvent occup s par des personnes elles m mes en difficult donc incapables de remplir les missions ci dessus 7 Les enseignants r f rents qui doivent assurer le lien dans l cole de r f rence o l enfant a t inscrit entre les diff rentes personnes impliqu es dans le suivi de la scolarisation de l enfant ont parfois jusqu 200 400 dit l enqu te de la FCPE dossiers d enfants pour un seul enseignant r f rent et il arrive m me qu ils ne soient pas nomm s Dans de nombreux d partements le nom et les coordonn es de l enseignant r f rent ne sont pas communiqu s aux parents Dans le secondaire les enseignants eux m mes ne connaissent pas l existence de l enseignant r f rent Par ailleurs le terme enseignant r f rent pr te confusion avec le r f rent des r seaux ambition r ussite De plus dans certains d partements les tablissements sp cialis s ont leurs propres enseignants r f rents lesquels sont la fois juge et partie et ne peuvent en aucun cas tre des r f rents qui suivent l enfant dans tout son parcours de scolarisation si l enfant change d tablissement ou s il passe de l ducation sp cialis e l cole ordinaire ceci contrevient la loi du 11 f vrier 2005 8 Mais surtout le PPS qui devrait tre
90. enfant et plus g n ralement sur les droits de l homme r pondre leurs sollicitations et donner suite leurs observations Si le d roulement de l EPU semble avoir marqu une prise de conscience des autorit s fran aises les droits de l enfant sont malheureusement rest s en marge du d bat de l EPU et nous r it rerons ici les pr conisations faites dans la r f rence 33 L Etat fran ais doit enfin donner toute sa place aux droits de l enfant au sein des droits de l homme et faire du processus d laboration des rapports p riodiques au CRC comme aux autres organes des trait s internationaux des droits de l homme une occasion d identifier les vrais enjeux et de progresser sur la voie des droits de l enfant en suscitant un r el d bat associant aussi bien les collectivit s territoriales les institutions ind pendantes des droits de l homme et de l enfant les ONG que la soci t civile les familles et les enfants eux m mes L Etat doit aussi s attacher donner une suite positive aux observations du Comit Une mission de suivi de ces observations pourrait tre confi e une d l gation interminist rielle appropri e voire a la D fenseure des enfants D j comme cela a t le cas l issue de EPU devant le Conseil des droits de l homme le responsable de la d l gation fran aise lors de l audition de la France devrait pouvoir prendre des engagements solennels et concrets avec si possible un calendrier de mise
91. enfant sur cinq Elle pr conise en particulier de faire passer de mani re progressive le taux de TVA de 5 5 19 6 sur les produits de grignotage et de snacking tels que les barres chocolat es les confiseries ou les chips Mais les ministres de la sant et du budget ont d clar que cette proposition tait difficilement applicable dans cette p riode compliqu e pour le maintien du pouvoir d achat notamment des plus pauvres Des mesures contre l ob sit devraient tre pr sent es dans le cadre du projet de loi sur la sant qui sera soumis avant la fin de l ann e 2008 au Parlement Les tats de d tresse psychique et les tentatives de suicides et automutilations La pr vention des suicides des enfants est voqu e au chapitre III C propos du droit la survie La D fenseure des enfants s est fortement mue des situations de d sesp rance de mal tre psychique et d automutilations allant jusqu au suicide qu elle a eu conna tre et en a fait le sujet de son rapport th matique 2007 On ne peut que se r jouir du d veloppement progressif des maisons des adolescents et de la cr ation de places d hospitalisation en p dopsychiatrie l o elles manquaient cruellement pour lutter contre ces d tresses Cependant DEI France attire l attention sur le danger trop m dicaliser psychiatriser ces comportements avec le risque de faire de l adolescence une maladie Il y a lieu aussi de mener des tudes prenant
92. enfants en difficult Ces heures sont ajout es aux 24 heures d enseignement cette surcharge de travail scolaire se fait au d triment des activit s culturelles ou sportives pratiqu es pendant ce temps par les autres enfants Des stages de rattrapage sont galement propos s pendant les vacances scolaires aux l ves en difficult des deux derni res ann es de primaire Pour les l ves en chec un programme personnalis de r ussite ducative PPRE peut tre mis en uvre Mais les PPRE comme les heures de soutien et les stages ont un impact vident sur les l ves concern s en les d signant aux yeux de tous comme tant l ves en difficult Au coll ge un dispositif d initiation aux m tiers en alternance est propos aux jeunes DIMA Pendant une ann e scolaire ils re oivent une formation en alternance Dans la r alit ce choix est propos aux jeunes en grande difficult qui quitteront le circuit scolaire 16 ans Toutes ces mesures sont discriminatoires et renforcent l in galit scolaire Favoriser l panouissement et le d veloppement des aptitudes de l enfant art 29 a Si l cole doit comme le demande l alin a a de l article 29 favoriser l panouissement de la personnalit de l enfant et le d veloppement de ses aptitudes l une des conditions r unir est que l enfant prenne du plaisir venir l cole et s y sente en situation de s curit affective Plus g n ralement des tech
93. es en plein ou en creux ne peut pas se faire hors du contexte conomique culturel et politique qui fut celui de la France sur cette p riode Les enfants ont pu en b n ficier ou en faire les frais comme on le vit notamment autour de l affrontement qui vit s opposer deux projets de loi finalement vot s le m me jour sur la protection de l enfance et sur la pr vention de la de la d linquance On retrouvera donc dans notre rapport l influence des d bats institutionnels quelle place r server l Etat aux conseils g n raux et aux maires dans les politiques sociales des enjeux conomiques dans cette p riode cruciale de forte tension sur les budgets publics et bien videmment celle des repr sentations sur la famille sur l enfance et des responsabilit s de la puissance publique Comment pouvait il en tre autrement La politique de l enfance n est qu un des visages de la soci t qui se d veloppe ou se construit 22 PARTIE I MESURES D APPLICATION G N RALES On pourra se reporter l annexe 1 pour une analyse d taill e de cette partie I du rapport de l Etat fran ais qu il serait trop long de reprendre ici in extenso Cette analyse s appuie galement sur deux travaux r cents de DEI France e La communication de DEI France dans le cadre de l Examen P riodique Universel EPU par le Conseil des Droits de l Homme des Nations Unies Cas de la France 2 session 2008 intitul e Les droits de l enfant en France Paren
94. es par l ANAEM a t en 2006 de plus de 22 000 soit plus de 50 que l ann e pr c dente laissant penser que les r gularisations se sont poursuivies sur la fin de l ann e 2006 bien au del du quota annonc pr cipitamment en septembre Effectivement dans certaines coles des familles d bout es de la circulaire durant l t ont t r gularis es apr s la rentr e de septembre On ne saurait se plaindre de cet cart entre la r alit et l affichage encore qu il resterait v rifier que c est toujours le cas depuis la mise en place en 2007 du nouveau minist re de l immigration si cette situation ne conduisait en fait une situation intol rable de peur permanente pour les familles et surtout les enfants peur entretenue par un certain nombre de cas de familles r ellement maltrait es comme d crit ci dessous Des r gularisations la t te du client L enqu te men e par la CIMADE sur les conditions de ces r gularisations exceptionnelles l t 2006 montrait des disparit s dans les conditions d accueil dans les pr fectures les pi ces produire l interpr tation des crit res et avait conclu l injustice et l arbitraire Des familles remplissant les crit res annonc s n taient pas r gularis es sans comprendre pourquoi et certains enfants avaient pu croire que c tait de leur faute dans la mesure o leur dossier scolaire taient une pi ce ma tresse du dossier pour justifier de leur c
95. est de constater travers l absence 18 mois apr s l adoption de la loi de 5 des 6 d crets d application et le non abondement du Fonds pour la protection pour l enfance que cette derni re n est pas r ellement pour les pouvoirs publics une priorit premi re contrairement ce qu ils affirment r guli rement en comparaison la loi Pr vention de la d linquance vot e le m me jour a re u ses textes d application V J Examen p riodique du placement art 25 Le sort des enfants confi s des institutions soit la demande de leurs parents accueil provisoire soit sur d cision judiciaire placement doit tre r guli rement r vis Tous les ans l administration sociale ou l institution qui accueille l enfant se doit de faire rapport au juge sur un placement judiciaire et depuis 1984 tous les deux ans sauf l exception introduite par la loi du 5 mars 2007 un d bat contradictoire est organis dans le cabinet du juge des enfants pour revoir la situation En revanche les d cisions de d l gation d autorit parentale ou de d l gation de tutelle prises par le JAF ou le juge des tutelles ne sont pas cantonn es dans le temps et ne font pas l objet de proc dures de r vision Elles peuvent tre remises en cause la demande de l une des parties concern es Globalement le droit fran ais a le souci certes de garantir une relative stabilit de vie l enfant mais aussi d admettre que la situation puisse tre revue
96. est gu re r alis e et que la r ussite de chaque enfant est loin d tre au rendez vous l Ecole reproduit actuellement en les accentuant m me les in galit s sociales pr existantes Au coll ge 84 des coll giens en grandes difficult s sont issus des cat gories d favoris es et les orientations scolaires et professionnelles sont tr s discriminantes entre les cat gories socio professionnelles et entre les quartiers Des mesures de discrimination positive qui risquent fort de tourner en d faveur des l ves en difficult Pour les r seaux Ambition r ussite regroupant les tablissements ayant une population d l ves en grande difficult les moyens augmentent Cependant le nombre d tablissements s est r duit depuis 2005 laissant un nombre important d coles de coll ges et de lyc es en souffrance Seuls les meilleurs l ves des tablissements ambition r ussite pourront poursuivre des tudes sup rieures L assouplissement de la carte scolaire permet certaines familles de changer d tablissement mais pour la majorit des familles des quartiers populaires la proximit de l cole reste une priorit voire une obligation moyens de transport co ts de la restauration m ridienne Depuis la rentr e 2008 le temps possible de scolarit n est plus le m me pour tous Deux heures d enseignement sont supprim es en primaire et sont propos es en soutien scolaire par l enseignant aux familles des
97. et 31 Annexe 15 La scolarisation des moins de 3 ans Annexe 16 Divers cas d atteintes la scolarisation et l galit Annexe 17 L am nagement des rythmes scolaires Annexe 18 am lioration des services sociaux et de promotion de la sant en faveur des l ves dans les tablissements scolaires Annexe 19 Apprendre le droit l cole Annexe 20 La situation des mineurs trangers isol s en France 117 Annexe 21 Annexe 22 Annexe 23 Annexe 24 Annexe 25 analyse point par point du rapport de la France chap tre VIII A Analyse d taill e de la situation des mineurs en conflit avec la loi partie VIII B Communiqu du collectif Romeurope 15 juillet 2008 Le ph nom ne enfants des rues en France Le point de vue d ATD Quart Monde France sur le chapitre V 118 ANNEXE 1 Analyse d taill e de la partie I du rapport de l Etat La pr sente analyse reprend m me s il ne nous para t pas le plus adpt le plan adopt par l Etat dans son rapport pour faciliter la comparaison par le Comit en y ajoutant des paragraphes lorsque certains points n ont pas t trait s par le gouvernement A La mise en uvre de la Convention Retrait de la r serve et des d clarations interpr tatives Il n y a pas grand chose redire la position de la France de maintenir sa r serve sur l article 30 et ses deux d clarations interpr tatives Applicabilit de la Convention Le revirement de juri
98. et de la mise en r tention de Jianquin MA elle se trouve actuellement au centre de r tention de Paris Cit ce depuis le 29 mai 2008 Jianquin MA a t arr t e suite un contr le sur un lieu de travail Vous avez d cid d un arr t de reconduite la fronti re son encontre Nous souhaitons vous apporter quelques l ments sur sa situation Jianquin MA est entr e en France en 2003 avec son ami Jianzhen WANG Ils y ont commenc leur vie maritale Ils sont r sidents Pantin o ils sont locataires en titre d un petit logement Le 17 mai 2005 ils ont donn naissance une fille qu ils ont reconnue tous deux Cette derni re est inscrite en maternelle pour la rentr e prochaine Ce jeune couple essaie au mieux d assumer ses charges familiales en faisant de remplacements de temps autres M WANG et Mme MA n ont qu un souhait pouvoir vivre dignement et s ins rer dans un pays o ils ont choisi de stabiliser leur vie priv e et familiale Nous voulons attirer votre attention sur les effets dramatiques lorsque une famille se trouve brutalement s par e Un loignement serait totalement contraire au droit de vivre en famille et l int r t sup rieur de l enfant conform ment aux textes internationaux sign s par la France Il serait totalement monstrueux aux yeux de Jianquin MA de lui arracher sa fille laiss e en France tandis qu elle serait exp di e l autre bout du monde Nous apprenons qu un vol est pr vu pour Jianqui
99. et int gre l cole le 2 novembre Les jumeaux de 3 ans sont refus s alors que des enfants de 2 ans ont acc s cette cole maternelle Romainville depuis plusieurs ann es le maire refuse de scolariser des enfants habitant dans un h tel social Montfermeil 93 en 2005 le maire interdit d cole des enfants de parents sans papiers Le 31 ao t 2007 trois enfants issus d une famille rom croate sans papiers n ont pas pu effectuer leur rentr e d faut d inscription l cole de la municipalit de Palaja dans l Aude le maire ayant refus leur inscription Deux enfants de famille sans papiers se sont vus refuser l acc s la cantine de leur cole de Digoin Certains maires continuent demander la carte de s jour en d pit de la Constitution du code de l ducation des circulaires du minist re de l ducation nationale qui incluent dans la scolarisation les coles maternelles dans lesquelles tout enfant doit pouvoir tre accueilli si sa famille en fait la demande et m me d s l ge de deux ans dans la limite des places disponibles circulaire de 1991 Jeunes de familles sans papiers Au cours de ces derni res ann es la France a sensiblement durci sa l gislation quant l accueil et au s jour des trangers Elle a dans le m me temps engag d importantes mesures d expulsion de personnes et de familles en situation irr guli re Cette politique conduit de fait une mise en cause directe
100. fait 159 fuir bien des familles qui au lieu d accepter petit petit se bloquent dans le d ni la prise en charge des enfants en ITEP semble plus difficile depuis la mise en place de la loi de f vrier 2005 L obligation de passer les MDPH est repoussoir pour de nombreuses familles et ne permet plus des accueils type CLIS ITEP Les enfants qui rel vent d ITEP voient leurs dossiers instruits par la MDPH alors que leur probl matique ne rel ve pas forc ment du handicap or ces enfants ont souvent besoin d une prise en charge tr s rapide ce que ne permet pas la MDPH difficult s de scolarisation des enfants handicap s en d but d ann e scolaire faute de notification actualis e par la maison d partementale des personnes handicap es ou de continuit dans la prise en charge par certains tablissements ou de manque d auxiliaires de vie scolaire l accueil d pend toujours de la volont de l quipe enseignante et est souvent subordonn e la pr sence d un AVS nous n avons pas connaissance de mise en place de commissions d affectation pour les l ves ayant re u une notification d orientation en CLIS ou en UPI nous ne savons pas s il existe toujours des listes d attente idem pour les l ves affect s en EGPA les listes de CLIS et UPI ne sont pas toujours disponibles pour les parents sur les sites des inspections acad miques les groupes d partementaux handiscol se r unissent encore dans certains d pa
101. fini en 2004 Mais concernant les actions entreprendre en France vis vis des ex EFGA qui s y sont r fugi s la France reste bien discr te Les conditions d accueil des mineurs trangers isol s ne permettent pas on l a vu au VIII A1 de d terminer qui parmi eux pourraient tre des EFGA et doivent imp rativement b n ficier du droit d asile ni de prendre en consid ration les sp cificit s de ces enfants et encore moins de leur apporter d s leur arriv e en France le soutien notamment psychologique n cessaire leur s curisation et leur r adaptation article 39 De m me l arriv e de MIE depuis des pays en guerre Irak Afghanistan qui s ils ne sont pas n cessairement des EFGA n en sont pas moins touch s par le conflit qui affecte leur pays nest pas trait e au plan national avec suffisamment de volont de prot ger ces enfants et d laborer avec eux un projet de vie durable cf partie VIII A 1 Les Recommandations du Comit d octobre 2007 sont toujours d une actualit br lante Enfin en sa qualit de membre de la coalition des organisations non gouvernementales contre l utilisation des enfants soldats DEI France ne saurait rester silencieuse sur la question du commerce des armes et des munitions dont le ph nom ne des EFGA est minemment d pendant 700 millions d armes l g res circulent dans le monde dont 100 millions rien que dans les pays d Afrique o la France a une grande influence 88
102. ici dans le d tail les garanties qui taient donn s au travers des dispositions sur le casier judiciaire pour permettre aux enfants de ne pas porter trop longtemps le poids de leur pass s estompent avec la multiplication des fichiers policiers ou judiciaires Par exmple le FNAEG Fichier National Automatis des Empreintes G n tiques qui r pondent des r gles d ordre public drastiques en permettant de conserver des informations parfois 40 ans La D fenseure des enfants avait d j signal en 2005 dans son rapport les risques que pr sentait ce type de fichier pour les enfants Le droit p nal de mineurs perd petit petit de sa sp cificit et tend s aligner sur le droit des majeurs L autre technique pour punir les enfants comme des majeurs est de ne plus les traiter comme des enfants Ces techniques n ont pas prouv leur efficacit et il appara t tabli que la justice ne devait pas supporter les critiques politiques qui lui ont t faites elle est certes perfectible mais plus efficiente qu on ne le dit l immense majorit des mineurs d linquants ne le sont plus au temps de la leur majorit La d judiciarisation se traduit par une d fiance l gard des juges mais ce sont d autres magistrats les procureurs qui interviennent Sous la menace de poursuites ils obtiennent des accords Comme dans tout lieu de pouvoirs une d fense s impose dans le bureau du procureur Il faut aussi noter que les alternatives aux poursuit
103. internationaux ou d associer la CNCDH Commission consultative des droits de l homme au suivi de ces recommandations ref 9 121 strat gie d ensemble favorable aux enfants et leurs droits Des efforts vidents sont n cessaires pour diffuser l esprit de la Convention aupr s de tous et particuli rement des responsables politiques et parlementaires cf partie I E diffusion et formation sur la Convention Coop ration avec les ONG la soci t civile prise en consid ration des avis des familles et des enfants voir Gervais L laboration la mise en uvre et le contr le d une politique globale en faveur des enfants passent galement comme d velopp par le Comit dans son observation g n rale n 5 ref 5 par l association des ONG et de la soci t civile au del de la simple repr sentation parlementaire des citoyens ou de celle de certaines ONG dans les institutions ind pendantes des droits de l homme comme la CNCDH L Etat doit galement se donner les moyens de prendre d ment en consid ration l avis des associations mais aussi des premiers concern s les enfants et leur famille Les initiatives d associer ces derniers la consultation de 2004 sur l Ecole ou d organiser des d bats largement ouverts aux professionnels l occasion de la r forme de la protection de l enfance en 2006 2007 restent l exception Pire encore certains projets de loi r cents comme la loi de pr vention de la r cidive du 10 ao t 2007
104. isol s Total DOM COM 502 379 dont mineurs isol s 10 7 3 Dont mineurs f minins accompagn s 3 66 Dont mineurs f minins isol s 6 1 Dont mineurs masculins accompagn s 2 66 Dont mineurs masculins isol s 1 2 au 31 juillet 2007 Les chiffres dont nous disposons pour l ann e 2007 enti re sont les suivants Sort des 680 mineurs reconnus Mineurs Mineurs sans AAH AAH 525 155 298 ADMISSIONS 418 60 99 126 228 129 Proc dure infirm e par la PAF 57 Admis DLPAJ asile Admis ordonnance provisoire de placement juge des enfants Admis Cour d Appel Admis tribunal administratif Plac s en garde vue E 223 REFOULEMENTS 252 37 06 29 183 Embarquement libre Escorte DPAF Source ANAFE 548 Un traitement adapt est r serv aux mineurs isol s qui ne remplissent pas les conditions d entr e en France et font l objet d une d cision de refus d admission En effet plusieurs d marches pr alables sont accomplies par les services de la police aux fronti res afin de retrouver les membres de leur famille dans le pays d origine et de s assurer qu ils sont attendus leur retour Par exemple un contact est pris avec le repr sentant du service de coop ration technique internationale de police localement comp tent afin qu un membre de la famille de l enfant le prenne en charge son arriv e 548 Le retour des mineurs isol s ne peut tre envisag une
105. isol s vont construire un projet qui leur permettra de rentrer dans leur pays d origine mais beaucoup d autres n ont pas cette possibilit l et ont donc besoin d une ducation particuli re pour b tir un projet d int gration en France prenant en compte l loignement de leur famille et de leur pays d origine La pr sentation d un contrat jeune majeur possible pour les jeunes de 18 21 ans qui permet de poursuivre l aide accord e par l Aide sociale l enfance durant la minorit est souvent un l ment d terminant pour qu un tranger puisse obtenir un titre de s jour une garantie d insertion d apr s le Conseil d tat Ce contrat permet aux jeunes devenus majeurs d tre prot g s jusqu ce qu ils deviennent autonomes mais au mieux jusqu leur 21 ans tout en construisant leur projet de vie r gularisation et poursuite d une formation professionnelle qu ils restent en France ou rentrent dans leur pays Cependant il y a beaucoup de disparit s entre les d partements par rapport l obtention de ce contrat et les cr dits allou s sont de 223 moins en moins importants Et enpratique l Etat tend refuser l intervention de la justice tandis queles d partepents estimant que l Etat se defausse qui plus est sans donner un titre de s jour refusent leur intervention Les enfants trangers sont donc victimes d un vrai coup de ciseau entre ces deux desengagments 8 3 La loi n 2003 1119 du 26 novembre 2003 cf R fer
106. jeunes refusent l intervention ducative dont ils nient le sens y compris si elle est ordonn e par un juge On voit donc se multiplier les placements en institution sous contr le judicaire ou dans le cadre d un sursis avec mise l preuve Force est de constater que certains jeunes sont tellement d grad s qu il faut pour les prot ger savoir leur imposer une autorit cette d marche ne peut pas valoir pour tous les enfants dans l immensit des cas une p dagogie plus fond e sur le dialogue est possible On observe que les centres ducatifs se revendiquent comme contenant et d j ferm s et que les prisons se veulent ducatives Le risque de confusion est majeur aux yeux des enfants sinon du public L ducation suppose la libert la d tention ne peut pas avoir de grandes vis es ducatives Troisi me tendance la mobilisation parentale Il apparait de plus en plus clair que rien ou quasiment rien ne peut se faire en faveur des jeunes d linquants sans la mobilisation des parents On a raison Mais la tendance naturelle est de culpabiliser des parents d faillants et de d velopper des dispositifs coercitifs leur encontre la perte des allocations familiales des poursuites p nales des stages de parentalit etc Ces dispositifs r guli rement repris par la loi n arrivent pas prendre sur le corps social Quatri me tendance une meilleure prise en compte des victimes de cette d linquance sachant que souvent d
107. justice les donn es concernant le respect de leurs droits et en particulier les violences dont ils font l objet sont inexistantes ou inaccessibles la chercheuse fran aise qui a particip pour DEI France l tude europ enne dans le cadre du programme Daphn sur les violences aux enfants en conflit avec la loi ref 14 n a pu malgr des demandes multiples aux autorit s comp tentes ni obtenir des statistiques ni mener des entretiens avec des mineurs incarc r s ou plac s en CEF Centre ducatif ferm DEI France a diffus les r sultats de l tude aux services de l Etat et autres institutions ou ONG concern es par la question Elle a encourag l Etat l occasion d un entretien au cabinet du secr tariat d Etat aux affaires europ ennes le 9 juillet 2008 adopter les indicateurs propos s par l tude et promouvoir leur adoption au sein de l Union Europ enne 2 Des enfants trangers notamment les mineurs isol s dont la D fenseure des enfants elle m me annon ait en ouverture du colloque qu elle a organis le 20 juin 2008 sur le sujet que personne n tait en mesure de conna tre pr cis ment leur situation Au del de la difficult que l on ne peut reprocher personne d avoir des chiffres pr cis dans un contexte d arriv es clandestines sur le territoire les chiffres concernant ceux qui se pr sentent aux fronti res devraient tre plus faciles tablir or les associations qui sont sur le terrain c
108. l ducation civique vise au premier chef la relation du citoyen avec l Etat alors que l ducation juridique interpelle l individu dans ses relations personnelles dans sa relation aux autres D o la n cessit d une ducation civique s appuyant sur une ducation juridique pour ne pas risquer de se figer sur un enseignement redondant r p tant des notions tudi es en Histoire telles que les pratiques institutionnelles les valeurs r publicaines Ou encore d tre d cal e loign e des pr occupations parfois angoissantes des jeunes l ves Particuli rement pour ceux qui sont expos s des d rives telles que la drogue et son commerce les incitations du virtuel les tentations publicitaires ou qui sont victimes de violences intra familiales ou autres comme le racket par exemple ou qui sont satur s d images d valorisantes et d gradantes pour l esp ce humaine Il nous para t ainsi important d adapter l ducation civique la coexistence d une ducation juridique destin e fournir des r ponses structurantes aux interrogations des jeunes A ce propos d aucuns pr tendent que le droit est enseign au travers des interventions des professionnels gendarmes policiers avocats magistrats La collaboration de ces intervenants est certes pr cieuse et il convient de l encourager de la d velopper Il est m me souhaitable que les conventions pass es entre les Ministres de la Justice de l Int rieu
109. l esprit et la lettre de la Convention sont m connus au plus haut niveau de l Etat Pour tout dire personne aujourd hui au gouvernement ne s inqui te de la coh rence avec la Convention des actions du gouvernement qui affectent les enfants certaines politiques maitrise de l immigration conduisent par exemple des expulsions du territoire qui violent explicitementet r guli rement les droits d un certain nombre d enfants cf partie III A sans que le ministre en charge de la famille y voie redire et comment le pourrait il puisqu il n est pas explicitement charg des droits de l enfant 123 Enfin le secr tariat d Etat aux droits de l homme cr en juin 2007 et rattach au ministre des Affaires trang res dont la titulaire en prenant ses fonctions a annonc que les droits de l enfant seraient une de ses priorit s n est m me pas cit e dans le rapport Il est vrai aussi qu elle est rest e jusqu pr sent tr s discr te sur le sujet et que de toutes fa ons le d cret n 2007 1094 du 13 juillet 2007 relatif ses attributions r serve clairement ses actions la pr paration et la mise en oeuvre de la politique internationale du Gouvernement dans le domaine des droits de l homme Il n est donc pas pr vu dans ses fonctions de veiller ce que l Etat d veloppe une politique coh rente en mati re de droits de l enfant sur son propre territoire DEI France a t amen e rappeler r cemment au cabinet du premie
110. l expulsion de ces parents ou de la famille enti re Les orientations actuelles en mati re de justice p nale des mineurs doivent tre profond ment modifi es Les moyens doivent tre port s en priorit sur les mesures ducatives en milieu ouvert qui devraient pouvoir tre mises en uvre sans d lai au lieu d attendre plusieurs mois comme actuellement l incitation voire l imposition aux juges avec les peines planchers des peines de plus en plus coercitives de plus en plus t t pour les plus jeunes et surtout des peines de privation de libert doit tre revue La privation de libert n a jamais t un moyen d duquer ou de favoriser l int gration dans la soci t De plus les adolescents ne sont pas des adultes la r cidive est une caract ristique de leur d linquance ils doivent tre jug s par des juridictions sp cialis es et ou des proc dures particuli res et l att nuation de la responsabilit p nale doit tre r tablie de droit pour tous les mineurs quel que soit leur ge Mais surtout la pr vention de l entr e en d linquance repose essentiellement sur une am lioration des conditions socio conomiques dans lesquels vivent ces enfants et sur les perspectives d avenir que la soci t est en mesure 10 de leur offrir Elle passe aussi par un enseignement du droit et des droits de l homme et de l enfant d s l Ecole On ne peut videmment passer sous silence ici le sort des enfants vic
111. la 6 me ann e et encore il ne couvre que 70 80 des l ves les MEN ne disposant pas de r f rentiels nationaux pour homog n iser et faciliter leurs pratiques Les MEN ont r cemment exprim leurs craintes en se voyant confier des t ches sinon suppl mentaires du moins plus lourdes et plus cibl es sur les domaines de la d tection des troubles du comportement de la pr vention de la maltra tance et de la violence Ils craignent de ne plus pouvoir assurer les missions dans lesquelles ils taient jusqu alors form s et investis notamment les d pistages neuro sensoriels 168 Madame Sommelet recommande en page 345 concernant la m decine en Milieu Scolaire de 1 Veiller ce que la politique de sant de l enfant en milieu scolaire ne soit pas morcel e mais int gr e la politique ducative et pilot e en relation plus troite entre les minist res de l Education Nationale et de la Sant 2 Red finir le p rim tre d action des MEN et du personnel associ notamment les infirmi res scolaires et prioriser leurs activit s dans le continuum de pr vention et de promotion pour la sant de l enfant de l entr e en primaire jusqu la fin de sa scolarit r le logique des MEN dans les entretiens de sant pr vus 12 et 13 ans 3 Renforcer le nombre de MEN et ou proposer le recours des p diatres lib raux contrats de pr vention pour assurer la couverture compl te de l examen obligatoire de la
112. la d linquance juv nile contraventionnelle in le Journal du droit des jeunes RATS n 274 avril 2008 page 8 ref 27 93 Le droit p nal des mineurs est de plus r tributif au regard des actes et de moins en moins ducatif avec le souci de transformer la personne Avec les dispositions de peines planchers on va m me vers une automaticit des peines contraire au principe de l int r t sup rieur de l enfant qui appelle l individualisation des r ponses Depuis 2007 la tendance serait accro tre le recours l incarc ration et l on redoute les effets venir du dispositif de peines planchers et de la privation de l excuse att nuante de responsabilit introduits par la loi du 10 ao t 2007 Dans ce contexte la vague de suicides de mineurs enregistr e en 2008 n a surement pas t anticip e la hauteur du n cessaire et la mise en cause des magistrats de la jeunesse ne saurait pas faire chapper les politiques leurs responsabilit s lorsqu ils n offrent pas de perspectives positives aux jeunes en crise Le Conseil Constitutionnel qui avait consacr en ao t 2002 les principes de primaut de l action ducative de sp cialisation des proc dures applicables aux mineurs et d att nuation de la responsabilit p nale a pourtant m me s il n a pas c d la r pression pure et dure a cependant ent rin la commande sociale d une r pression plus ferme en d clarant que les nouvelles mesures introduites par la
113. le directeur de la MDPH est un salari du D partement 2 La MDPH constitue effectivement un progr s pour les familles puisqu il n y a plus qu un lieu unique d accueil d information et de traitement des dossiers Cependant certaines familles semblent refuser ce lieu comme stigmatisant c est en particulier le cas des familles d enfants pr sentant des troubles du comportement qui au motif que la loi de 2005 int gre les troubles psychiques dans la notion de handicap voient leur enfant orient vers la MDPH pour orientation en ITEP par exemple M me si cette r ticence r sulte d une image tr s n gative du handicap qu il y a lieu de combattre il n y a pas de honte aller la MDPH on peut toutefois se poser la question de ce qui s apparente l jection du syst me scolaire ordinaire d l ves que l Education nationale ne sait plus contenir et au risque d assimilation de comportement d rangeants avec un handicap psychique proprement parler 3 Concernant l valuation de la situation de l enfant le rapport Gohet souligne qu il faudrait commencer par remplacer le guide bar me auparavant en vigueur qui perp tue une approche n gative en mettant en avant ce que l enfant n est pas capable de faire pour lui substituer un document d valuation avec une approche partant des comp tences de l enfant 4 L accueil des familles dans les MDPH n est apparemment pas suffisamment professionnel et l coute de ces derni res cf r
114. les jeunes dans leur parcours de r gularisation Y comprit lorsque les conditions impos es par la loi sont respect es le jeune doit se confronter une administration z l e qui ne facilite pas les d marches Cette attitude obstructive fait prendre le risque au jeune d tre hors d lais l gal pour d poser son dossier Les psychologues d noncent quant eux la complexit des d marches provoquant une confusion psychique destructrice qui fragilise d autant plus un jeune d j tr s prouv par son parcours d exil TeIntroduit par l article 31 de la loi pr cit e du 24 juillet 2006 relative l immigration et l int gration 173 Introduit par l article 9 de la loi pr cit e du 24 juillet 2006 relative l immigration et l int gration 231 2 2 Am liorer les conditions d accueil et de prise en charge 554 Diverses mesures concourent l am lioration de la prise en charge des mineurs trangers isol s 555 A Paris un dispositif exp rimental d accueil en urgence et de prise en charge de mineurs trangers isol s a t initi en octobre 2002 dans le cadre de la politique de la lutte contre la pr carit et l exclusion Ce dispositif a t modifi en 2003 et repose aujourd hui sur cinq intervenants associatifs Hors la rue Enfants du monde droits de l homme Arc 75 Aux captifs la lib ration et la Fondation des apprentis d Auteuil Trois fonctions essentielles lui sont assi
115. les moyens de ce pari politique Les droits reconnus aux enfants et d clin s concr tement au b n fice des enfants ne constituent pas un danger mais une chance pour nos soci t s 12 PREAMBULE sur le cadre l esprit et la m thode qui ont pr sid l laboration du rapport Le pr sent rapport s inscrit dans le processus de surveillance par le Comit des droits de l enfant des Nations Unies ci apr s nomm le Comit du respect par les Etats des engagements qu ils ont contract s en ratifiant la Convention des Nations Unies relative au Droits de l enfant ci dessous d sign e par la Convention comme d fini dans l article 44 de la Convention Conform ment cet article la France a rendu au Comit en septembre 2007 ses 3 me ep 4 me rapports p riodiques en un seul document consolid Elle rattrappe ainsi le retard qu elle avait marqu dans la remise de ses pr c dents rapports et l on ne peut que f liciter le gouvernement d avoir rendu celui ci en temps et en heure Toujours dans l esprit de cet article 44 DEI France avec le concours et le soutien des associations cit es en page de garde s est livr e ici une approche critique du rapport officiel de l Etat partir de l exp rience qu elle accumul e et de l analyse qu elle a men e ainsi que ses partenaires sur la fa on dont la France met en uvre ses engagements au titre de la Convention et sur la situation r elle des droits des enfants de Fran
116. leur application pratique de cette notion d int r t sup rieur de l enfant Certaines analyses ref 31 montrent qu ainsi l int r t de l enfant est essentiellement invoqu dans les lois ou les codes pour justifier le fait de priver un enfant de l un de ses droits La Convention elle m me n chappe pas cette constatation cf articles 9 al 1 et 3 37 al c 40 b iii m me si l on remarquera qu elle cherche dans ces cas r soudre un conflit entre plusieurs droits de l enfant et qu elle invoque l int r t sup rieur plus souvent pour guider les adultes dans leurs responsabilit s envers les enfants De plus l interpr tation qui est faite de l int r t de l enfant y compris lorsqu il est qualifi de sup rieur pose un grave probl me Aucune d finition objective de l int r t sup rieur n est propos e dans la loi la Convention s en est bien gard e galement ouvrant ainsi grand les portes la subjectivit y compris celle du juge chacun parent professionnel ou politique l interpr tant l aune de sa comp tence de sa connaissance personnelle de la situation de l enfant ou de ses relations avec lui Comment peut il en tre autrement On ne saurait se plaindre de l absence de d finition objective de l int r t sup rieur et fort heureusement la r forme de protection de l enfance de mars 2007 a refus de c der cette tentation pourtant d fendue par des p dopsychiatres qui souhaitaient en donner une interpr t
117. loi du 10 ao t 2007 n y taient pas contraires Par ailleurs les nouvelles l gislations permettent de contourner le juge des enfants ainsi 60 de la r ponse p nale est d sormais assur e par le parquet Le flagrant d lit et la composition p nale sont maintenant possibles pour les mineurs Le lieu de d fense des libert s se d place donc Il faut sp cialement s arr ter sur le probl me des alternatives aux poursuites d cid es par le parquet Si le Comit pourrait s en r jouir comme r pondant la d judiciarisation recommand e dans son observation g n rale n 10 il faut toutefois noter qu elles ont t con ues pour les majeurs et ensuite appliqu es aux mineurs Elles sont devenues un contentieux de masse Or la pertinence des r ponses n est actuellement pas valu e pour les enfants multipliant ainsi le risque d incoh rences La possibilit pour un mineur civilement incapable de n gocier une peine avec le parquet dans le cadre de la composition p nale f t ce avec l assistance d un avocat appara t totalement inadapt e compte tenu de son besoin d ducation qui exclut une autonomie suffisante pour n gocier une peine du rapport de force in quitable entre le procureur et le mineur et de l inscription au casier judiciaire Conform ment aux pr conisations de l observation g n rale n 10 il est n cessaire que les r ponses alternatives aux poursuites pour les enfants soient valu es clarifi es par une
118. loisirs ou pour des s jours de vacances quand ceux ci sont organis s ou financ s par les Villes Historiquement les structures ducatives en dehors de l cole s inscrivent en France dans une longue tradition d ducation populaire elles rel vent normalement de l id al de mettre la port e de tous les enfants et de leurs familles des structures efficaces pour acc der l ducation et la culture Cependant au fil des ans ces structures semblent s tre davantage ax es vers la production de services gt mieux adapt s aux besoins de familles mieux int gr es et plus exigeantes qui disposent notamment d un emploi stable et de revenus r guliers Ce ph nom ne est inqui tant car il semble bien que l acc s ou le non acc s des enfants aux structures p ri ducatives de loisirs culturelles de loisirs ou sociales ait un impact important du point de vue de la socialit de la bonne int gration mais galement pour le devenir scolaire de ces derniers 194 L enseignement public et national de la musique en France d pend par exemple on le dit toujours trop peu des moyens des familles envoyer leurs enfants vers des structures d apprentissage musical payantes certains dipl mes nationaux Bacs et options Musique sanctionnent ainsi des comp tences dans certains domaines qui n ont jamais pu tre acquises en milieu scolaire mais qui ont d faire l objet d apprentissages payants et suppl mentai
119. matin laisser de c t leurs soucis familiaux ou personnels de fa on pouvoir se rendre disponibles pour les apprentissages Enfin les l ves fran ais seraient probablement moins stress s donc mieux m me d apprendre si leur parents ne reportaient pas sur leurs paules leur propre peur du ch mage et de l avenir et leur d montraient plus de confiance dans leurs capacit s actuelles et futures s approprier le monde Mais cela ne se d cr te pas Si l on veut cr er les meilleures conditions d apprentissage pour l enfant il convient galement de respecter les rythmes biologiques de l enfant en famille mais aussi l cole Dans les 26 de coll giens qui ne comprennent pas ce qu on leur demande de faire l cole il y a tr s probablement un nombre non n gligeable de jeunes qui souffrant d un d ficit cumul de sommeil ou de troubles du rythme veille sommeil ne peuvent pas tre suffisamment attentifs r ceptifs disponibles et lucides pour donner sens aux messages du professeur parce qu ils sont en manque d veil et de vigilance de capacit s d alerte par rapport aux informations et stimulations de l environnement Tout comme l ins curit affective l tat de vigilance des enfants l ves est une question cl pour mieux comprendre les raisons de l chec scolaire en tout cas chez beaucoup de jeunes Ce sont souvent les m mes qui vivent dans l ins curit affective et les d ficits de
120. mettre en uvre les moyens pour permettre le retour de l enfant au domicile des parents Tous les moyens ne sont pas mis en uvre pour assurer le respect de l article 27 de la Convention Des parents et des enfants vivent dans des logements insalubres et tr s petits qui ne permettent pas des relations paisibles la possibilit d activit s d veil ou de travail scolaire le soir etc Des parents ont des conditions de travail pr carit loignement qui ne favorisent pas une vie familiale harmonieuse Des parents en grande pr carit ne b n ficient pas de soutiens ou alors ces soutiens domicile sont insuffisants pour des raisons budg taires Techniciennes d intervention sociale et familiale ducateur Ils ne se sentent pas accueillis dans des activit s parents enfants Certaines de ses activit s voient leur subvention diminuer Les enfants en bas ge de parents qui n ont pas d emploi ont de moins en moins acc s des lieux d accueil Il est urgent de rendre effectif l acc s aux droits fondamentaux des familles en grande pr carit et aux soutiens dont les parents ont besoin pour lever leurs enfants Dans tous les cas pr vus au paragraphe 1 du pr sent article toutes les parties int ress es doivent avoir la possibilit de participer aux d lib rations et de faire conna tre leurs vues Les parents sont tr s rarement invit s participer aux synth ses concernant leur situation familiale Les parents ne sont
121. motif qu elles ne peuvent justifier d un domicile fixe sur la commune Sur toutes ces questions le rapport du gouvernement est silencieux Il doit pourtant tre fortement interpell La HALDE a vocation s attaquer aussi ces discriminations invisibles ce qu elle a commenc faire dans le cadre des actions men es par sa direction de la promotion de l galit L ducation est l une de ses th matiques prioritaires en 2008 avec diff rents axes de travail un module de formation elearning l intention des quipes ducatices une sensibilisation des jeunes au droit sur les discriminations des interventions dans les tablissements scolaires sur l homophobie la formation des cadres de l Education nationale ou encore des tudes sur les st r otypes dans les manuels scolaires DEI France interpelle les pouvoirs publics d Etat et locaux pour qu en relais des associations sp cialis es et de la HALDE toutes les dimensions de ces discriminations n gatives invisibles soient effectivement de mieux en mieux mises au jour et combattues La lutte contre la x nophobie le racisme et l antis mitisme appelle la rigueur et le recul n cessaire en ne succombant pas l exploitation politicienne de l motion suscit e par des actes largement m diatis s On est loin du compte On a notamment pu assister des d clarations pr matur es qualifiant de racistes ou d antis mites des actes que l enqu te judiciaire n a finalement pa
122. n 06 125 du 16 ao t 2006 Les actions et dispositifs suivants sont mis en uvre r alisation de diagnostics de s curit partag s dans les tablissements scolaires entre les chefs d tablissement etles forces de police ou de gendarmerie d signation de correspondants police gendarmerie s curit pour chaque tablissement mise en place de formations inter partenariales dans les acad mies g n ralisation des conventions d partementales sign es entre les partenaires am lioration de l laboration et du partage des statistiques intervention d avocats dans le cadre scolaire pour sensibiliser les l ves au droit Sport scolaire La pratique du sport est consid r comme faisant partie du plan pr vention sant III Rapport de Mission sur l am lioration de la Sant de l enfant et de l adolescent par Dani le Sommelet 28 Octobre 2006 L enfant et l adolescent un enjeu de soci t une priorit du syst me de sant gt III 1 Quelle place pour l enfant dans une politique de Sant e Apr s avoir recommand que 165 La politique de sant de l enfant et de l adolescent doit dans tous ses domaines s appliquer la p riode allant de la conception l ge de 18 ans Madame Sommelet en page 22 fait ce constat En dehors des plans successifs de P rinatalit l enfant demeure orphelin d une vision globale de l organisation de sa politique de Sant Celle ci n est envisag e que verticalement aut
123. notre r alit locale que celui d gt enfants des rues le plus souvent des enfants se regroupent sur les arri res d immeuble dans les espaces libres et vides qui sont l gions dans les quartiers de grands ensembles sur les parkings Ils ne sont pas totalement coup s de leur milieu familial et ne 104 dorment g n ralement pas dans la rue mais la pr sence d enfants hors de la surveillance ou de la compagnie de leurs parents sur des p riodes longues et de fa on fr quente est une r alit ind niable du processus urbain fran ais actuel Bien entendu cette pr sence est souvent progressive avec l ge in gale d une saison l autre les enfants la plupart du temps ne sont jamais vraiment dehors toute la journ e ils marquent des allers retours avec le domicile qui varient selon l ge Quelles cons quences pour ces enfants Au del des diff rences on constate que les enfants les plus livr s aux espaces publics se caract risent par une int gration dans le tissu social ducatif et culturel extr mement fragile et lacunaire M me s ils restent relativement assidus l Ecole ils ne fr quentent que de fa on sporadique ou pas du tout les lieux d animation et d ducation p riscolaire Si les causes du ph nom ne enfants des espaces publics sont multiples les effets eux sont communs habitu s fr quenter les espaces publics sans la pr sence marqu e de leurs parents ils deviennent rapidement victi
124. obligatoire est tenue d accueillir tous les enfants dont les parents le demandent compter de 3 ans r volus Pourtant on sait que dans certaines communes des enfants de 3 ans ne sont pas scolaris s faute de place Lorsqu ils le sont les classes sont surcharg es au motif que les enfants ont une fr quentation irr guli re L accueil l cole d s 2 ans tait possible jusqu maintenant dans la mesure des places disponibles Mais le taux de scolarisation des 2 3 ans ne cesse de baisser depuis 2000 o il atteignait 35 et se situe maintenant moins de 20 sur l ensemble de la France il est tr s diff rent selon les communes On pourra se reporter l annexe 15 pour une analyse plus d taill e de ces volutions Mais les restrictions budg taires de plus en plus fortes tendent faire de la maternelle une variable d ajustement et les discours actuels menacent gravement la scolarisation 2 ans et laissent m me craindre qu un jour l Etat puisse d cider de ne plus accueillir d s 3 ans 153 qui inclut les r sultats scolaires mais aussi la poursuite d tudes et l insertion dans la vie active 154 On pourra se reporter au texte Apprendre pas si simple d un collectif de syndicats enseignants et d associations dans le domaine de l ducation septembre 2008 http www cahiers pedagogiques com IMG pdf Apprendre_pas_si_simple pdf 181 Si un d bat peut exister sur les conditions qui doivent tre mises en uvre pour u
125. or of favouring integration into society Furthermore teenagers in conflict with the law are not yet adults recidivism is a characteristic of their delinquency they must be tried by specialized jurisdictions and or procedures and the extenuation circumstance of ge in accordance with the principle of mitigated criminal responsability has to be legally re established for all minors no matter their age Most importantly the prevention of their entry into delinquency depends essentially on the improvement of the socio economic conditions in which children live and on the future prospects that society has the ability to offer them This also comes by teaching children about the law and human and children rights standards from an early age at school Obviously in the present report we cannot ignore the fate of children victims of ill treatment Part V The law of March 5 2007 relative to the reform on the protection of children at risk or in danger has resulted in some progresses clarification concerning the responsibilities shared between justice and administrative protection the nomination of a leader the president of the General Council the executive authority of each Department and a better monitoring of children in danger or at risk It has however not improved their protection vis vis institutional ill treatment as it focuses exclusively on ill treatment in a family context which is indeed much more frequent Even more tro
126. par l article 29 de la Convention et pr cis s dans l observation g n rale n 1 d autre part L Ecole publique doit r affirmer sa volont et se donner les moyens de donner tous sans distinction les comp tences permettant non seulement de lire crire et compter mais aussi de comprendre le monde de faire preuve d esprit critique de cr ativit de vivre dans une soci t d sormais marqu e par l interculturalit en comprenant les r gles qui la r gissent notamment le droit Une d marche semblable celle qui a renov l Ecole finlandaise il y a 30 ans doit tre entreprise dans le contexte fran ais bien s r Cette d marche pourrait tre fond e sur la Convention des droits de l enfant qui invite respecter les besoins des enfants tout en pr parant une soci t solidaire fond e sur les id aux des Nations Unies De plus la disjonction que lon per oit de plus en plus entre cole pour les apprentissages fondamentaux et ducation non formelle pour le reste doit tre rejet e car source de discriminations Des projets ducatifs locaux permettant d inscrire les diff rentes composantes de l ducation des enfants dans un cadre coh rent doivent tre d velopp s en y associant les familles et les enfants eux m mes Il en va de l avenir des presque 15 millions d enfants et de la soci t toute enti re Lutter contre l in galit et le droit l ducation passe aujourd hui par la prise en compte et
127. par la Commission une dizaine de familles seulement peuvent tre pr sentes Comme on ne peut d cemment pas les recevoir en moins de 15 minutes cela signifie que parfois le nombre de dossiers examin s en une matin e en pr sence des familles ne d passe gu re 10 ou 15 et que les 55 ou 60 dossiers restants doivent tre exp di s dans l apr s midi On imagine la difficult dans ces conditions travailler au mieux dans l int r t de l enfant 7 A l inverse les familles gardent le dernier mot sur la d cision d orientation de leur enfant et certaines refusant de voir le handicap de leur enfant pr f rent refuser l orientation au risque de mettre leur enfant en plus grande difficult 8 Dans d autres d partements les dossiers sont pr par s par l quipe pluridisciplinaire et la CDAPH ne r examine pas cas par cas les dossiers mais proc de par votes bloqu s tant de d cisions de scolarisation en milieu ordinaire tant d allocation d un AVS tant d orientations en tablissements adapt s Ceci est tout fait anormal D Concernant le soutien financier aux familles dans la r alisation du projet de vie et notamment de scolarisation de l enfant on est encore dans une phase transitoire o la PCH se met progressivement en place pour les enfants et remplacera entre autres l AEEH allocation d ducation de l enfant handicap et ses compl ments Il n est pas s r cependant que dans ce remplacement les familles soi
128. parant r ellement les mineurs des majeurs Des militants des droits de l enfant dans l esprit et la lettre de la Convention ne doivent pas mener la politique du pire Quitte tre exceptionnelle la privation de libert d un enfant doit se faire dans des conditions correctes au regard des standards mondiaux Ceci tant nous ne pourrons consid rer les EPM comme une r elle am lioration du syst me que lorsqu une valuation et un contr le de leur fonctionnement auront t mis en place afin de prendre en compte les dysfonctionnements rep r s la suite des v nements dramatiques voqu s plus haut Par ailleurs ces tablissements sont loign s des villes et ne favorisent donc pas le maintien des liens des enfants avec leurs familles ni la pr paration la sortie Il conviendrait de d velopper a minima une politique de transport et d accompagnement des familles 3 Le sort des mineurs incarc r s Des efforts ont t d velopp s qu il faut saluer pour r pondre aux critiques majeures d velopp es ces derni res ann es Cependant on doit s inqui ter de la vague de suicides qui frappe les prisons fran aises pour mineurs en 2008 a Le fait majeur est l introduction par la loi de 2002 des ducateurs de la PJJ en milieu carc ral malgr la r sistance des travailleurs sociaux qui consid rent qu il s agit de leur faire cautionner la d tention mais qui n gligent pour le coup que les jeunes incarc r s sont en souf
129. parents dans la difficile t che de remotiver un adolescent d crocheur de l cole Plus ennuyeux il faut indiquer que dans certaines acad mies ou certains tablissements les exclusions pour probl mes de discipline se multiplient citer chiffres exclusions temporaires d cid es par le chef d tablissement seul moins de 8 jours ou d finitives sur d cisions du conseil de discipline Il n est pas rare ainsi de retrouver des adolescents d j exclus de 2 tablissements d finitivement 15 Certains tablissements informent les familles par SMS ils n entrent ainsi pas en contact avec les parents ne savent pas si le SMS est arriv qui et dans quelles conditions mais l institution se d douane 184 d scolaris s la 3 exclusion Sans aller jusqu une exclusion de l tablissement les exclusions de cours sont aussi largement utilis es dans certains tablissements De fait certains l ves ne cotoient que tr s peu certains de leurs professeurs ils fr quente beaucoup plus le service de la vie scolaire Il y a donc lieu Diimposer que les exclusions soient mises en uvre sous forme intern e le jeune devant venir dans l tablissement et tant pris en charge par un conseiller d ducation De demander la publication de statistiques d exclusions par tablissement de fa on lutter contre celles qui seraient abusives De pr voir que le recours devant la commission acad mique soit suspensif
130. particuli rement vuln rables des indicateurs quantitatifs et qualitatifs Pour tous les enfants Il faut citer ici l tude r cente men e par le Centre Innocenti de l UNICEF sur le bien tre des enfants dans les pays riches ref 15 qui place la France en relativement mauvaise position dans plusieurs domaines montrant ainsi que notre pays peut et doit faire mieux pour ses enfants et le respect de leurs droits tout particuli rement dans 4 domaines le domaine de l ducation y compris la poursuite des tudes ou d une formation professionnelle valorisante celui des relations entre pairs le domaine des comportements vis vis de la sant des prises de risque et de l exp rience de la violence la perception que les jeunes ont eux m mes de leur propre bien tre 49 Est il normal titre d exemple que le LAO Lieu d Accueil et d Orientation des Mineurs trangers isol s situ Taverny g r par la Croix Rouge et financ sous convention avec l Etat ait t au mois de juin 2008 quelques jours de la fin de sa convention dans l ignorance du renouvellement de celle ci 127 A noter aussi au titre de l valuation chiffr e et qualitative de la mise en uvre de la Convention en France le sondage command par UNICEF France l occasion du 19 anniversaire de la Convention ref 16 s il est peut tre moins pessimiste que l tude pr c dente sur la vision qu ont les jeunes du respect des droits de l enfant
131. partie IC de l annexe 1 et la r f rence 34 pour plus de pr cisions Il faut inverser cette approche et r engager une d marche proactive pour le bien tre des enfants bas e sur les fondamentaux de la Convention DEI a demand au gouvernement de sy engager r solument en saisissant l opportunit du 20 anniversaire de la Convention ref 8 Int gration des dispositions dans le droit interne On se reportera la partie ID1 de l annexe 1 pour cette partie mais il convient a minima de rappeler la pr conisation suivante Rien ne sert de mettre en avant les avanc es d une loi si les d crets d application de cette loi ne sont pas publi s c est le cas un an et demi apr s son vote au parlement de certaines dispositions de la loi de r forme de la protection de l enfance du 5 mars 2007 et trois ans et demi apr s son adoption pour certains articles de la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es 23 La ratification d instruments internationaux L Etat oublie dans son rapport que l application de la Convention passe aussi par la ratification des trait s internationaux permettant d am liorer le respect des droits des enfants Sur ce point on se reportera l annexe 1 Applicabilit directe de la Convention et justiciabilit des droits Le revirement de jurisprudence de la Cour de Cassation avec ses arr ts de mai 200
132. pas critiquable La deuxi me tendance est d inscrire une d marche ducative dans la contrainte pour en garantir un meilleur suivi dans la mesure o nombre de jeunes refusent l intervention ducative dont ils nient le sens y compris si elle est ordonn e par un juge On voit donc se multiplier les placements en institution sous contr le judicaire ou dans le cadre d un sursis avec mise l preuve Quand dans le pass le discours dominant tait de contester qu on puisse se soigner efficacement sous la contrainte Force est de constater que certains jeunes sont tellement d grad s qu il faut pour les prot ger savoir leur imposer une autorit cette d marche ne peut pas valoir pour tous les enfants dans l immensit des cas une p dagogie plus fond e sur le dialogue est possible On observe que la d tention se revendique comme ducative Les centres ducatifs se revendiquent comme ferm s et les prisons se revendiquent comme ducatives Le risque de confusion est majeur aux yeux des enfants sinon du public L ducation suppose la libert la d tention ne peut pas avoir de grandes vis es ducatives Troisi me tendance la mobilisation parentale Il apparait de plus en plus clair que rien ou quasiment rien ne peut se faire en faveur des jeunes d linquants sans la mobilisation des parents On a raison Mais la tendance naturelle est de culpabiliser des parents d faillants et de d velopper des dispositifs coercitifs leur e
133. plus mature que son ge formel Les nouvelles dispositions issues de la loi du 10 ao t 2007 retirent automatiquement cette excuse att nuante de minorit au mineur r cidiviste sauf au juge la r tablir sp cialement par une d cision sp cialement motiv e Conclusion rien en droit fran ais n interdit de condamner un mineur d ge la prison perp tuit On contestera fondamentalement l orientation visant retirer le plus souvent possible le b n fice de l excuse att nuante de minorit aux 16 18 ans reit rants c est bien parce qu il est enfant et immature qu un individu peut commettre des actes irr parables ou graves il convient certes de le punir mais de tenir compte de sa personnalit et non pas de la nier A vouloir tout concilier notre droit c de sur l essentiel un enfant n est pas un adulte c Enfin il faut noter qu une loi du 25 f vrier 2008 est venue autoriser la r tention de s ret c est dire l enfermement une fois leur peine purg e dans un centre socio m dico judiciaire de s ret pour des personnes condamn es 15 ans de prison ou plus pour des crimes d assassinat ou de meurtre de torture ou actes de barbarie de viol d enl vement ou de s questration commis sur une victime mineure ou pour ces m mes crimes aggrav s commis sur une victime majeure si ces personnes sont jug es encore dangereuses l issue de leur peine par une commission d experts Les condamn s pour des crimes
134. point 1 6 Il suffit dit la cour que le parquet ait pris l initiative de d signer un administrateur ad hoc Par cons quent le mineur demeure priv de libert et pr t tre refoul sans que ses int r ts aient t pris en compte Les administrateurs ad hoc contestent rarement les d cisions prises par le juge de la libert et de la d tention de maintenir l enfant en zone d attente m me si celles ci sont contraires l int r t sup rieur de l enfant Nous pouvons donc douter de la capacit de l administrateur ad hoc de bien garantir le respect des droits de l enfant d autant que les b n voles de la Croix rouge ne disposent pas de la formation n cessaire sur les questions juridiques relatives l entr e des trangers en France et sur les droits de l enfant malgr le prescrit de la circulaire interminist rielle des ministres des affaires trang res de l int rieur et de la justice du 14 avril 2005 indiquant que cette mission n cessite une bonne comp tence juridique notamment en mati re de droits des trangers et requiert galement une bonne appr hension de la psychologie des mineurs cf R ference 6 Les derni res dispositions prises en 2008 d cret du 30 juillet et arr t du 2 septembre pour revaloriser l indemnit des AAH marquent une avanc e Toutefois elles ne semblent pas n cessairement en mesure de compenser la charge qu impose cette mission Selon la circulaire pr cit e le repr senta
135. political decision makers The training of all professionals dealing with children starting with teachers and professionals dealing in justice e The implementation orchestrated by an important children s minister or by an interdepartmental delegation attached to the prime minister of a perennial global children s policy based on the needs and best interests of children as DEI France has suggested in its document Pour une loi d orientation pour promouvoir le bien tre des 1 FCPE OCCE ICEM Freinet France Terre d Asile ANAFE and AFMJF Here lies one of the alternative reports limitations as we were not able to report on the situation of children in the overseas communities We however do not forget that there are serious violations of children s rights observed in those territories some of which have been touched on in the present report enfants ref 34 It should define the common references guaranteeing children an equal enforcement of their rights in all regions when the central government has delegated certain competencies to the territorial departments e A means to follow thanks to certain indicators the progress of the implementation of this policy and a way to strengthen the means of control This must begin with the true independence and adapted financial means for national institutions defending human rights D fenseure des enfants Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme Haute Autorit de Lutte co
136. pour son enfant si elle ne reconna t pas tout l int r t de l cole et si elle a besoin de son enfant pour la garde d enfants plus jeunes ou pour faire des d marches Il s agit aussi de faire valoir le droit des parents tre inform s sur les besoins de l enfant selon son ge et selon son d veloppement Les parents issus de la grande pauvret ont souvent eu des parcours scolaires tr s courts ils n ont pu profiter de formations sur le d veloppement de l enfant du corps humain Ils ont par contre une exp rience de vie dans laquelle l enfant est souvent devenu t t autonome Il s agit aussi de pr parer les professionnels changer avec tous les parents pour leur permettre de croiser cette exp rience avec le savoir des professionnels VB Responsabilit parentale art 18 1et2 La loi sur la protection de l enfance renforce les responsabilit s des services de PMI depuis cette loi certaines quipes sont tr s mobilis es dans le d pistage et le recueil d informations La pr vention ne peut se r aliser qu en pr sence d une attitude bienveillante et de compr hension des professionnels et d un accompagnement des parents dans l ducation de leurs enfants Une r elle promotion familiale des parents et des enfants ne peut se r aliser que sur un v ritable partenariat entre parents et professionnels o les projets sont b tis avec la famille et non pens s pour elle par les institutions Le respect au quotidien de ce princip
137. pourtant n cessaire car une grande majorit d entre eux sont mandat s par leurs parents ou leur famille qui souvent ne comprennent pas la situation r elle de leur enfant en France et la situation de danger dans laquelle il se trouve 6 4 La France a conclu avec la Roumanie un nouvel accord de rapatriement des enfants qui ne tient aucun compte d une valuation s rieuse des enqu tes accomplies sur place et qui pr voit que l enfant peut tre renvoy dans son pays d origine sur ordre du procureur de la R publique sans avoir n cessairement t entendu et sans que les rapports manant de la partie roumaine puissent tre discut s Cet accord est dangereux dans son principe et inop rant 6 5 La proc dure de regroupement familial reste anormalement longue m me si la famille du mineur est d j sur le territoire de fa on r guli re Les d lais sont dus une volont politique de limiter l immigration familiale laquelle s ajoute l insuffisance de moyens en personnel dans les postes consulaires et une incoh rence dans les pratiques administratives notamment dans les pr fectures Beaucoup d assistantes sociales se plaignent de la difficult et m me parfois de l impossibilit de joindre les ambassades ou les consulats pour obtenir de l information Recommandations D s son entr e sur le territoire national l enfant doit tre confi une quipe ducative qui le prot ge mais galement tente d valuer avec lui les
138. pratique quotidienne de la citoyennet par une participation active et responsable des enfants aux diff rents moments de leur vie scolaire aux espaces de d bats d mocratiques avec l laboration des r gles collectives pour vivre et travailler ensemble L exemple des coles qui utilisent les m thodes d ducation dites nouvelles p dagogie Freinet par exemple qui correspondent pleinement aux souhaits exprim s par le Comit dans son observation g n rale n 1 n est malheureusement pas diffus par le minist re au motif de la libert p dagogique de chaque enseignant Le minist re de l Education nationale a cependant montr quelques vell it s en signant en 2007 avec UNICEF France une convention pour que les enfants connaissent mieux les droits de l enfant Il est d ailleurs pr vu que le texte int gral de la Convention soit affich dans toutes les classes Il serait bon de v rifier la r alit de cet affichage et l utilisation qui en est faite par les enseignants Par ailleurs si le rapport de l Etat son paragraphe 525 mentionne juste titre le r le que devraient jouer les Comit s d Education la sant et la citoyennet des tablissements secondaires CESC en coll ges et lyc es nous ne pouvons que constater qu ils sont peu nombreux tre r ellement actifs et sont en g n ral centr s sur des actions de pr vention des conduites addictives 77H Montagner L arbre enfant 2007 76 Notons galem
139. probablement attendre les mois venir pour observer les effets des peines planchers et du retrait d office de l excuse att nuante de responsabilit pour les 16 18 ans r cidivistes En tout cas il est acquis que les mesures r pressives qui au terme de la loi sont cens es tre exceptionnelles ne le sont pas Conf supra les chiffres sur les mesures prononc es par les juridictions 241 source SUSEU repertoire de rintruction Mineurs d linquants activit des juges des enfants et des tribunaux pour enfants volution 2006 05 Mineurs d linquants dont le juge des enfants a t saisi 3 7 g s de moins de 13 ans 1 8 13 14ans 3 9 15 16 ans 4 1 17 ans 2 1 Non d termin ns Mesures pr sentencielles prononc es 1 5 Enqu te sociale IOE expertise 0 3 Placement libert surveill e r paration 3 8 Contr le judiciaire 1 1 D tention provisoire 15 5 Mineurs Jug s 2 2 Mineurs jug s en audience de Cabinet 3 0 Mineurs jug s en audience de TE 153 dont mineurs jug s pour crimes 17 0 Mesures rejetant la poursuite 3 8 Mesures et sanctions d finitives prises 1 3 Admonestation remise parents dispense de mesure ou de peine 28 Libert surveill e protection judiciaire placement r paration 6 6 Sanction ducative 23 6 TIG sursis TIG FILO Amende ferme ou avec sursis 11 2 Emprisonnement avec sursis simple 1 1 Emprisonnement avec sursis et mise l pr
140. qui ont des cons quences n fastes videntes sur leur sant On pourra se reporter sur ces points aux tudes men es par la FCPE 188 DEI France a eu l occasion de rappeler enfin un conseiller du Ministre de l Education nationale lors d une entrevue le 1 f vrier 2008 la n cessaire am lioration des services sociaux et de promotion de la sant en faveur des l ves dans les tablissement scolaires cf annexe 18 L ducation aux droits de l homme de l enfant au droit et la citoyennet art 29 b La r gression est l majeure l ducation la citoyennet a t r cemment r duite l instruction civique et morale qui avait disparu des programmes de l cole primaire depuis plus de cinquante ans L accumulation passive de connaissances dispens es par des le ons ne peut remplacer la pratique quotidienne de la citoyennet par une participation active et responsable des enfants aux diff rents moments de leur vie scolaire aux espaces de d bats d mocratiques avec l laboration des r gles collectives pour vivre et travailler ensemble L exemple des coles qui utilisent les m thodes d ducation dites nouvelles coles Freinet par exemple qui correspondent pleinement aux souhaits exprim par le Comit dans son observation g n rale n 1 n est malheureusement pas diffus par le minist re au motif de la libert p dagogique de chaque enseignant Celui ci s int resse pourtant aux exp riences innovantes m
141. qui sollicitent leur admission la fronti re doit tre s agissant de personnes vuln rables entour de toutes les garanties Simultan ment les autorit s doivent tre vigilantes et exercer un contr le attentif car ces enfants ne doivent pas tre expos s devenir des victimes de r seaux de travail forc ou de prostitution 542 Lorsqu un mineur tranger se trouve la fronti re il b n ficie d une pr somption de minorit Toutefois en cas de doute important sur la minorit de l tranger il peut tre proc d a des investigations afin de d terminer avec la plus grande exactitude possible son ge A cet gard et en r ponse la recommandation n 51 b il est indiqu qu en l tat actuel des connaissances scientifiques l observation clinique pub re et les tests osseux sont les seuls l ments sur lesquels peuvent se fonder l administration et l autorit judiciaire pour appr hender l ge Les autorit s fran aises restent cependant attentives toutes les volutions scientifiques en ce domaine et sont pr tes adopter d autres m thodes qui seraient jug es plus fiables par le monde scientifique L article 47 du Code Civil qui tablit une pr somption d authenticit des actes d tat civil tablis l tranger cens s faire foi pour l ge est souvent oubli que ce soit la fronti re ou lors de l admission l Aide Sociale l Enfance Certaines notes de services
142. re g n rale l ensemble des institutions accueillant des enfants doit faire l objet d un contr le Malheureusment les moyens engag s cet effet sont d risoires Une poign e d tablissements sont visit s chaque ann e quand il en existe plusieurs milliers Pour DEI France un effort renforc s impose ici La loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale qui pr voit des m canismes de r gulations intra institutionnels associant parents et enfants d un certain ge pour r duire au maximum les risques de mauvais traitements se met en peuvre petit petit On attend beaucoup de la dynamique nouvelle qu elle va instituer dans les structures et les pratiques L encore une valuation publique et partag e s impose 42 http www ldh toulon net spip php article1588 47 PARTIE V LE MILIEU FAMILIAL ET PROTECTION DE REMPLACEMENT articles 5 9 10 11 18 19 20 21 25 27 4 En compl ment des d veloppements de cette partie on pourra se reporter utilement l annexe 25 et la r f rence 42 qui donnent le point de vue d ATD Quart Monde France ONG de lutte contre la grande pauvret et l exclusion sociale Son expertise de terrain aupr s des familles en grande difficult sociale est pr cieuse pour compl ter le tableau g n ral bross ici par DEI France V A L orientation parentale article 5 L article 5 de la Convention consacre la primaut des parents dans le fait de guider l enfant dans
143. s l information sur les droits mais aussi comme acc s la mise en uvre des droits devant les juridictions concr tiser l engagement du gouvernement fran ais pris Stockholm le 10 septembre 2008 de promouvoir la fin des ch timents corporels 4 Pr ciser les conditions proc durales d coulant de la n cessaire recherche de l int r t sup rieur de l enfant dans les diff rents domaines o il est voqu contradictoirement par 110 exemple d autres droits des enfants ou ceux de leurs parents une observation g n rale du Comit serait la bienvenue ce sujet 5 Renforcer la lutte contre toutes les discriminations mettre les moyens financiers et d velopper le partenariat interminist riel n cessaires pour qu aucun enfant porteur de handicap ne soit plus non scolaris ou loign des apprentissages scolaires obliger les communes respecter leurs obligations vis vis des enfants et familles tsiganes prendre en compte les avis de la HALDE concernant la discrimination vis vis des familles trang res S curit sociale Revenu de Solidarit Active renforcer les moyens de promotion de l galit par la HALDE 6 D velopper la capacit d expression individuelle et collective des enfants dans tous les lieux qu ils fr quentent en promouvant des ateliers de d mocratie familiale en d veloppant l Ecole l laboration avec les enfants des r gles de vie et de discipline
144. s Cette r forme permet d accorder compter du ler d cembre 2008 le b n fice de l aide juridictionnelle aux mineurs isol s exer ant un recours contre une d cision de OFPRA qui rejette une demande d asile devant la commission des recours des r fugi s et ce quand bien m me ils seraient entr s de mani re irr guli re sur le territoire fran ais En effet les conditions d entr e en France tant indiff rentes la qualit de r fugi il tait n cessaire de permettre au demandeur d asile d assurer au mieux sa d fense 563 Les mineurs trangers qui b n ficient du statut de demandeur d asile sont accueillis en foyer ou en famille d accueil l h bergement en h tel n tant plus utilis que comme une solution d attente Plusieurs structures existent tels que le centre d accueil et d orientation des mineurs isol s demandeurs d asile CAOMIDA de Boissy Saint L ger cr en 1999 avec France Terre d asile Cette initiative est int ressante car elle permet une prise en charge de ces mineurs via un conventionnement avec les conseils g n raux principalement Paris le Val de Marne et quelques d partements hors Ile de France La plupart des mineurs accueillis dans ce centre proviennent de la plate forme parisienne mineurs isol s g r e par France Terre d asile ils font alors l objet d une premi re orientation valuation et par le dispositif parisien de rep rage et de mise l
145. s dans la cr ation de centres ducatifs ferm s A Les centres ducatifs ferm s Initialement devaient voir le jour 100 structures pr sent es comme des foyers ducatifs dont les jeunes ne pourraient pas sortir sans risquer d tre incarc r s Il s agissait d viter la prison aux jeunes sans pour autant se priver de les contraindre accepter une d marche ducative Le projet recelait une ambig it majeure s agissait il de lieux carc raux auxquel cas il fallait respecter les r gles de la mise en d tention et de l incarc ration ou s agissait il de lieux ducatifs auquel cas le lieu devait tre ouvert quitte ce que le jeune soit inform des risques pour lui de la fugue Ces structures ont t pr sent es l opinion via les m dias comme des structures ferm es sansl tre D s les premi res fugues en 2003 les m dias ont t d rout s Il en est r sult un renforcement des dispositifs paralysant les d parts barreaux cam ras gardiennage etc Devant les r sistances des travailleurs sociaux de la PJJ pour s y investir et le co t de revient pour l Etat de 600 800 euros par jour et par mineur les pouvoirs publics ont du rabattre leurs ambitions Au ler juillet 2008 il n existait qu une trentaine de CEF pour 300 places et 47 taient annonc s d une mani re irr aliste sur 2008 183 Loi d aout 2007 et circulaire du 13 aout 2007 184 Notamment le rapport de l Assembl e nationale du 28 juin 2000
146. s empresse pas non plus de d finir des proc dures nationales applicables partout pour un accueil dans le meilleur int r t de ces enfants et laisse les parties prenantes s organiser localement et agir de fa on h t rog ne selon les r gions cf ref 24 On peut m me craindre qu il ait tendance prendre argument de la loi du 5 mars 2007 de r forme de la protection de l enfance qui pr cise que les MIE rel vent bien de la protection de l enfance dont les d partements ont la responsabilit pour se d sengager de leur prise en charge premi re La saturation des structures d accueil de protection de l enfance de droit commun cr e des situations d attente de ces jeunes dans des structures de mise l abri qui ne sont pas les mieux m me d accompagner ces enfants au mieux de leurs int r ts Les disparitions de ces enfants n y sont pas toujours signal es Compte tenu des appr ciations divergentes du droit selon les juridictions des pratiques tr s h t rog nes se font jour dans la nomination de tuteurs certains jeunes m me s ils sont accompagn s par des structures d assistance ducative ne disposent pas d un repr sentant l gal pourtant n cessaire l laboration de leur projet de vie et aux d cisions importantes les concernant En revanche on peut relever pour s en r jouir que de nombreuses institutions publiques et associatives se mobilisent pour permettre aux enfants isol s non refoul s de trouver des r ponses humain
147. s insuffisant si l on en juge au temps d attente de certaines familles pour obtenir un rendez VOUS 158 O les enseignants r f rents semblent avoir des difficult s pour travailler avec les MDPH lesquelles ne sont toujours pas facilement joignables non plus pour les parents ni tr s accessibles dans certains d partements les tablissements sp cialis s ont leurs propres enseignants r f rents lesquels sont la fois juge et partie et ne peuvent en aucun cas tre des r f rents qui suivent l enfant dans tout son parcours de scolarisation si l enfant change d tablissement ou s il passe de l ducation sp cialis e l cole ordinaire l enseignant r f rent est le pivot de l aide la scolarisation des enfants handicap s Ce postulat repose sur une bonne entente entre la personne d sign e et la famille Si le r f rent et la famille ne s entendent pas ou si le r f rent a des faiblesses il peut y avoir danger pour la scolarisation de l enfant Pas assez form s pas de moyens suffisants mat riels transports e les commissions de circonscription dans lesquelles taient examin es les situations des l ves en grande difficult scolaire et handicap s ont disparu avec la mise en place de la loi du 11 f vrier 2005 O la r flexion globale et le travail en r seau s en ressentent d j dans beaucoup de d partements Les diff rents acteurs s en plaignent enseignants sp cialis s IEN m deci
148. sauf en cas particuli rement grave Diimposer des d lais tr s court apr s exclusion d finitive pour proposer aux familles une solution de rescolarisation Il serait utile galement de faire une valuation des classes relais qui aident parfois des l ves r int grer le milieu scolaire normal apr s des p riodes de d crochage Enfin une v ritable pr vention des abandons scolaires consiste ce que chaque enfant trouve plaisir venir l Ecole en identifie clairement les finalit s et l int r t qu il a y venir Il y a lieu de repenser le syst me ducatif fran ais de fa on satisfaire au mieux ces exigences Discipline scolaire art 28 al 2 Sur ce plan malheureusement on a assist un formidable retour en arri re en 2006 qui a an anti plusieurs avanc es de la circulaire de juillet 2000 qui commen ait doucement se mettre en place malgr les r ticences de nombreux personnels scolaires La composition des conseils de discipline a t revue de fa on r tablir une pr dominance de la repr sentation des personnels scolaires au d triment des repr sentants des parents et des l ves alors qu ils taient quasiment parit Les punitions collectives ont t r tablies La confusion entre l valuation du travail et la sanction du comportement a t r tablie avec une note de vie scolaire dont on peut imaginer le caract re subjectif de surcro t 1 A l occasion d un incident qui
149. soins et pr vention La question de savoir si le recours aux soins et la pr vention diff re selon le niveau de vie familial reste discut e En effet si l enqu te ESPS devrait permettre de savoir dans quelle mesure le recours aux soins m dicaux diff re entre les enfants pauvres et les autres on ne dispose actuellement que d analyses des soins dispens s en ambulatoire qui sont plus faibles pour les enfants pauvres ce qui exclut les soins gratuits dispens s en PMI et les soins dispens s en h pital Or on sait que la population pauvre recourt davantage que la moyenne en g n ral aux soins hospitaliers cf rapports pr c dents de DETI France L importance de la couverture compl mentaire Si le recours aux soins ambulatoires est d pendant du revenu des parents le d terminant le plus manifeste est celui de l existence ou non d une couverture en suppl ment de celle de l assurance maladie Par exemple pour les d penses de sp cialistes et de dentistes la d pense annuelle par personne des enfants disposant uniquement de la s curit sociale est inf rieure de pratiquement 60 par rapport ceux ayant un niveau de couverture sociale plus lev quel que soit le revenu de leurs parents La d pense annuelle moyenne de dentiste pour les enfants pauvres d munis de couverture compl mentaire est de 11 euros contre 42 euros pour ceux qui en b n ficient Pour les enfants dont les parents ont un revenu sup rieur la m
150. surveill art 37 b c et d 240 VII B 3 Peines prononc es l gard de mineurs en particulier interdiction de la peine capitale et de l mprisonnement vie art 37 alsa e iesscadssess a Cassava ta isanaztuteases sgesaice acaveestasaseissadavebtsauancasienas 246 VUI B 4 R adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 249 ANNEXE 23 Communiqu du collectif Romeurope 15 juillet 2008 252 ANNEXE 24 Le ph nom ne enfants des rues en France 254 De la difficult de quantifier un ph nom ne pourtant ind niable eee 254 La difficult s mantique de la question de la rue seseessesosseesoeseesoesocsseeocsseesoescesoeseessesoeseessee 254 Des r alit s progressives fugaces et complexes seseessesocssecoosscesoesccscesoescesoesccsoecocsseeocsscesoesesssee 255 Un groupe r duit d enfants r ellement la rue e ssesssssecsoeseesoeocsscesoescesoesccsoecocssecocescesoeseesoee 255 Au dela des diff rences des effets remarquables et similaires de rel gation ssesoeseesseso 255 18 Les effets de la pr sence durable des enfants dans les espaces publics 256 Le travail avec les enfants des rues ssesosssesoossesoossesoosseseoesosesesocssesoossesoossosoesoossessossossossoessose 256 ANNEXE 25 le point de vue d ATD Quart Monde France 258 19 20 INTRODUCTION D entr e de jeu concernant l application de la C
151. syst me ducatif fran ais sans s attacher valuer si les volutions constat es et les d cisions prises vont dans le sens de ces principes Il nous a donc sembl particuli rement important dans un contexte de restrictions budg taires nationales croissantes et compte tenu des inqui tudes suscit es encore tout r cemment par les annonces du Ministre de l Education Nationale chez bon nombre de professionnels de l ducation de mener cette analyse ici de mani re relativement d taill e VII A Un gal acc s l ducation y compris la formation et l orientation professionnelles art 28 Le rapport de l Etat a raison de rappeler que l Ecole de la R publique repose sur un principe d galit des chances comme souhait par l article 28 1 de la Convention et indique un certain nombre de mesures de discrimination positive r seau ambition r ussite ou programme personnalis de r ussite ducative destin es aider les plus d favoris s Pour autant les enfants sont loin actuellement d tre gaux devant l Ecole et dans la pr paration leur vie professionnelle et de citoyen On discutera dans cette partie les probl mes d acc s l ducation scolaire ceux relatifs la r alisation effective de l galit des chances et de la r ussite pour tous seront examin s en VII B Le d bat sur l cole pr l mentaire avant la scolarit obligatoire 6 ans L cole pr l mentaire m me si elle n est pas
152. tant particuli rement bas le temps accord chaque dossier et la qualit de la d fense ne sont on peut le craindre pas la hauteur de ce que r aliserait un avocat appoint par un client Quant l acc s au droit galement trait dans le chapitre II du rapport de l Etat des initiatives importantes sont effectivement men es mais sont plus porter l actif d associations ou de r seaux locaux parfois soutenus par l Etat que d actions syst matiques de l Etat lui m me Concernant en particulier l objectif de mettre la port e des enfants une compr hension globale du droit ainsi que des textes fondamentaux notamment sur la justice des mineurs il n est pas normal m me si c est aujourd hui n cessaire que cet facette de l acc s au droit soit laiss e l initiative d associations ou de r seaux ventuellement en lien avec des enseignants ou des tablissements scolaires volontaires 1 Bien que celle sur l article 40 soit quasiment vid e de son sens puisqu elle ne s applique plus qu au domaine contraventionnel la loi du 15 juin 2000 ayant fort heureusement introduit l appel des jugements en mati re criminelle 19 La d fenseure des enfants aussi bien que la HALDE ont sur des projets de loi r cents pr vention de la r cidive en d linquance et ma trise de l immigration mis des avis signalant la non conformit de certaines dispositions de ces lois la Convention des droits de l enfant Cela n a pas emp
153. terrain Pour illustrer notre propos il n existe aucune convention entre le d partement et l Etat qui fixerait les engagements respectifs de chacun des partenaires Comme pour le LAO de Taverny point 549 des incertitudes p sent sur l engagement de l Etat francais dans ce dispositif Au pr texte que la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance implique les seuls d partements dans la protection de ces jeunes A ce jour seules trois associations EMDH FTDA et Hors la Rue sont int gr es dans le dispositif de mise l abri Elles rencontrent toutes des difficult s de fonctionnement et un manque de moyens r current pour exercer leur mission 556 Dans les Bouches du Rh ne l Etat apporte son soutien financier depuis une dizaine d ann e a l une association Jeunes errants pour la prise en charge et l orientation de 300 mineurs trangers isol s 556 l association Jeunes errants dispose en fait d une double habilitation et d un double financement de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et de l aide sociale l enfance Le d partement apporte ainsi aussi son concours ce dispositif qui ne pr voit pas d accueil de mise l abri Cette association n est pas habilit e prendre en charge les jeunes Elle est mandat e la demande du Parquet des mineurs pour mettre en uvre des mesures d investigation et d orientation en milieu ouvert IOE Cette association a r cemment d
154. territoire et rejoindre leur famille vivent l pendant parfois plusieurs ann es et suivent une scolarit normale Pourtant ils n ouvrent pas droit des allocations familiales pour leurs parents ne peuvent pas non plus entrer en apprentissage qui n cessite un titre de s jour pour travailler et le plus souvent se retrouvent leur 18 ans en situation irr guli re certains lyc ens ont ainsi t arrach s leur famille et leurs tudes pour tre expuls s vers des pays qu ils ne consid raient plus comme leur pays M me si cette situation touche de jeunes majeurs et non plus des enfants elle n en est pas moins intol rable Les enfants sans papiers de migrants doivent b n ficier des m mes droits que leurs fr res et s urs l galement pr sents en France et puissent y construire leur vie sils le 89 souhaitent La HALDE vient d ailleurs de d clarer discriminatoire les dispositions du Code de l Action Sociale et des Familles qui subordonnent le versement des aides familiales la condition de l entr e r guli re sur le territoire de l enfant concern Des situations galement tr s pr caires et angoissantes concernent les enfants dont un parent au moins est sur le territoire en situation irr guli re Le nombre de personnes en situation irr guli re en France est par d finition mal connu mais on parle de 300 000 personnes Les enfants sont scolaris s dans la tr s grande majorit beaucoup d adultes t
155. un enfant fran ais de 11 ans orphelin de m re sans que dans un premier temps le procureur de la R publique ait pris aucune mesure de protection de l enfant cf annexe 5 Cas du petit JORIS Quand l Etat se targue de respecter l article 9 en ne s parant pas les enfants de leurs parents c est pour mettre des familles enti res dans des centres de r tention administrative ce qui ne semble pas plus conforme au respect des droits de ces enfants cf annexe 5 cas de Djamel Driss 12 ans Fort heureusement certaines juridictions commencent annuler des d cisions de reconduite la fronti re de parents en situation irr guli re en invoquant la violation des droits de leur enfant sur la base de la Convention des droits de l enfant Il est temps que l Etat fran ais au moment de la d cision concernant ces parents mais qui affectent directement les enfants prenne en compte comme consid ration primordiale l int r t de ces enfants qui n ont rien demand et cesse d exercer sur eux ce qui s assimile une violence ou maltra tance lourde en les faisant vivre dans la peur permanente d une s paration de leurs parents ou dune arrestation en les pla ant en r tention et ou en les reconduisant la fronti re ae http www letelegramme com gratuit generales regions cotesarmor sans papiers deux decisions prefectorales annulees 20081003 3916750_1483067 php 53 En cas de d tention du parent les d veloppements pr sent
156. une obligation pour l Education nationale de prendre son cas en consid ration et d tudier les possibilit s d accueil 2 Si le nombre d enfants handicap s scolaris en milieu ordinaire a augment ils ne le sont souvent qu un nombre restreint voire tr s restreint parfois 2 ou 3 heures par semaine d heures 3 Les enseignants en milieu ordinaire qui doivent maintenant accueillir dans leurs classes des enfants porteurs de handicaps notamment mentaux disent ne pas tre form s cela m me s ils affirment en avoir la volont Plus grave 27 des enseignants travaillant en CLIS disent ne pas avoir t form s ce public 4 Et si l accueil d enfants porteurs de handicaps physiques semble poser moins de questions et tre plus r pandu il n emp che que les professeurs volontaires pour accueillir des d ficients visuels ou auditifs dans leurs classes ont d se lancer dans l inconnu en inventant eux m mes leurs propres m thodes et leur propre formation l ducation nationale ne leur assurant aucun soutien sur ce plan 5 Les tablissements scolaires dictent parfois leurs conditions aux CDAPH en acceptant d accueillir un enfant quelques heures par semaine sous condition de l octroi d un Auxiliaire de vie scolaire AVS au lieu que ce soit la CDAPH qui d cide du nombre d heures en milieu ordinaire souhaitable dans l int r t de l enfant et s il y a lieu d accorder un AVS 6 Les AVS maintenant embauch s par l Educatio
157. ves de nationalit fran aise et de nationalit trang re pour l acc s au service public de l ducation Les mineurs isol s ont donc droit une ducation durant leur s jour en France 222 7 2 7 3 7 4 7 5 Cependant l cole n est plus obligatoire apr s l ge de 16 ans ce qui cr e souvent des difficult s pour que les mineurs arrivant entre 16 et 18 ans trouvent une classe int grer Ce probl me a t soulign par la Commission nationale consultative des droits de l Homme dans un avis de mai 2000 Le d lai de scolarisation hors scolarisation interne au sein d une structure d accueil est tr s long et les mineurs isol s trangers sont rarement plac s dans des classes appropri es o ils peuvent apprendre le fran ais Certaines options d int gration scolaire ne sont pas toujours propos es aux mineurs en raison du peu de mois les s parant de leur majorit A la diff rence des apprentis ou des l ves fran ais des mineurs trangers doivent obtenir une autorisation de travail par la Direction d partementale du Travail pour pouvoir faire un apprentissage ou poursuivre leur formation Ils peuvent l obtenir automatiquement s ils ont t pris en charge par les services d partementaux d aide sociale l enfance pendant un minimum de 2 ans avant leur majorit mais les MIE pris en charge apr s leur 16 ans peuvent se voir opposer comme tous les trangers la situation de l emploi ce qui complique f
158. victimes de pers cutions car la France n a pas voulu leur offrir l asile cf cas de familles tch tch nes ou kosovares rapport s par le R seau Education sans Fronti res RESF Quand ce ne sont pas les deux parents qui sont en situation irr guli re parfois l enfant est fran ais n d un parent fran ais et d un tranger sans papiers c est la s paration d avec le parent que l Etat met en r tention et renvoie dans son pays S il est difficile de chiffrer pr cis ment leur nombre quoique le r seau RESF ait envoy des alertes quasiment chaque semaine durant l ann e 2007 les familles sont depuis 2006 de plus en plus concern es par ces arrestations mises en r tention et expulsions qui taient peu connues auparavant Ces faits constituent une violence inou e impos e aux enfants concern s par l Etat au m pris de leurs droits droit de vivre en famille droit vivre dans la s curit et ne pas tre victimes de violences physiques ou psychiques droit de suivre une scolarit dans les meilleures conditions pour assurer le d veloppement de leurs capacit s sans parler de tous les droits aux loisirs et autres activit s dont ils sont cependant souvent priv s lorsqu ils sont log s dans des h bergements d urgence Au del tous les enfants de sans papiers sont atteints ils vivent au quotidien la peur de subir le m me sort Et jusqu aux enfants fran ais ou trangers en situation r guli re constatant que sur les
159. vie quotidienne n cessite de toute vidence de solliciter les points de vue et la vigilance des adultes parents des professionnels en contact avec eux Mais en compl ment il importe aujourd hui d installer des espaces d changes entre les jeunes et les adultes et notamment d couter ce que les jeunes eux m mes savent et pensent de ces diff rents sujets Pour autant les adultes ne doivent pas d missionner de leurs propres responsabilit s consistant non seulement se pr occuper du bien tre actuel des enfant mais leur offrir des perspectives des projets et des utopies en leur offrant le temps de pouvoir cheminer vers cet avenir personnel et collectif en construction sans leur mettre la pression Le go t le d go t et les cons quences des blessures pr coces de la vie sont des th mes qu il est possible et n cessaire d aborder avec les jeunes eux m mes pour viter qu ils en expriment par des passages l acte parfois fatals ce que les adultes n ont pas su ou pu en entendre au pr alable IIT D Respect des opinions de l enfant art 12 Les recommandations r it r es du Comit ce sujet ne sont toujours pas totalement suivies D s 1993 apr s l examen du premier rapport de la France le Comit demandait l Etat d examiner plus avant les moyens d encourager l expression de l opinion des enfants et de faire en sorte que leur avis soit d ment pris en consid ration dans toute d cision qui concerne leu
160. y ajouter deux autres institutions ind pendantes La HALDE Haute Hautorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit DET France a soulign dans sa contribution pour l EPU ref 33 SB5 l importance du r le que pouvait jouer cette institution qui bien qu omise dans ce paragraphe sur le contr le semble avoir t sollicit e et c est heureux pour relecture du rapport du gouvernement Cette institution n h site pas s appuyer sur les standards internationaux et notamment la Convention des droits de l enfant dans ses avis Elle a r cemment mis des avis s v res sur les discriminations dont font l objet les gens du voyage et sur celles introduites par la r cente loi de ma trise de l immigration qui concernent directement les enfants ref 12 De plus en juin 2008 vient d tre nomm le premier titulaire au poste de Contr leur des lieux privatifs de libert institution cr e par une loi du 30 octobre 2007 qui concerne aussi bien les adultes que les enfants et aura donc pour mission de contr ler aussi bien les prisons que les Centres Educatifs Ferm s ou encore les Centres de R tention administrative DEI France a fait part lors de la visite du Commissaire aux droits de l homme du Conseil de l Europe en mai 2008 de l vidente n cessit que le titulaire de ce poste soit form aux standards internationaux de la justice applicable aux mineurs Mais pour tre effectif le contr le par ces institution
161. 2004 et la Cour des comptes note dans son rapport 2008 sur la s curit sociale que le taux de scolarisation des 2 3 ans a encore diminu de 27 entre 2003 et 2007 pr s de 30 dans les coles publiques ce qui donnerait moins de 20 aujourd hui De plus ces taux sont tr s disparates selon les communes et les d partements 7 72 Rapport de la Cour des Comptes sur la s curit sociale 2008 Chapitre X les aides la garde des jeunes enfants http www ccomptes fr fr CC documents RELFSS Aides garde jeunes enfants pdf 78 D apr s la source ci dessus dans le d partement de la Seine Saint Denis le taux de scolarisation deux ans est pass de 22 en 1999 8 en 2006 A la rentr e 2005 5 000 enfants taient en attente de scolarisation en maternelle dont 300 avaient plus de trois ans Au 30 juin 2005 645 enfants de plus de trois ans taient en cr che faute de place l cole maternelle 71 Si le d bat est indispensable sur les conditions mettre en uvre pour un accueil d s 2 ans respectueux du bon d veloppement de l enfant de nombreuses tudes ont mis en vidence les cons quences b n fiques de l cole pr l mentaire pour les enfants et leur r ussite future on pourra se reporter la r f rence 36 Il nous para t donc dangereux de supprimer aujourd hui cette possibilit de scolarisation 2 ans et encore moins d envisager terme de r duire le temps de scolarisation pr l mentaire La r
162. 2006 qui touchait de nombreux enfants scolaris s et pour un certain nombre d entre eux n s en France a donn lieu une v ritable loterie Ou encore la coop ration entre services de l Education nationale et services de la Jeunesse et des sports s av re toujours extr mement difficile et ignorante des droits participation des enfants 2 2 Coordination l chelon d partemental Que ce soit l chelon d partemental ou plus g n ralement territorial les acteurs impliqu s dans les politiques publiques d di es ou impliquant l enfant et les jeunes sont extr mement divers on pourra se reporter au 2 me S minaire national des politiques locales de la jeunesse de l ADELS Association pour la d mocratie et l ducation locale et sociale juin 2006 janvier 2007 www adels org mais peu font r f rence la Convention dont ils ignorent g n ralement l existence Les actions des REAAP R seaux d coute d appui et d accompagnement des parents et la mise en place des CLAS Contrats locaux d accompagnement la scolarit voqu s dans le rapport du gouvernement sont effectivement des dispositifs int ressants mettant en uvre diff rents professionnels au c t des parents Les REAAP sont cependant diversement mis en uvre de surcro t dans un contexte depuis 2006 ou l appui la parentalit qu ils pr voyaient en r ponse des attentes exprim es par les parents eux m mes se transforme vite en injonctions aux par
163. 4 a juin 2008 deux grandes pr occupations ont aliment le d bat social et ont eu des traductions sur les politiques publiques 1 le souci encore et encore de combattre la d linquance juv nile pr sent e comme s aggravant et comme source d ins curit majeure alors m me que les observations scientifiques commencent mettre en vidence une baisse de la d linquance depuis 2002 sinon depuis 2000 Les v nements des banlieues de l automne 2005 ont contribu exacerber ce lien entre violence urbaine et d linquance des jeunes L institution judiciaire sera alors fortement interpell e politiquement par le minist re de l int rieur Une violente pol mique s en suivra amenant le pr sident de la r publique saisi par le premier pr sident de la cour de cassation lancer un appel au calme Le discours politique tendra une nouvelle fois d montrer que non seulement les juges sont laxistes mais la loi est inadapt e alors m me qu elle vient encore d tre modifi e en 2002 2004 et 2005 Elle le sera encore une nouvelle fois le 5 mars 2007 avec le souci affich de garantir une r ponse judiciaire plus sure plus rapide et plus ferme Apparemment sans puiser les pr occupations des pouvoirs publics puisque le ministre de l int rieur du gouvernement Villepin devenu pr sident de la R publique fait voter le 10 aout 2007 une nouvelle loi pour renforcer la r pression et met en chantier un travail pour refonder le droit p nal des mineurs
164. 5 666 6 340 6 779 7 618 7 729 7 729 Placement LSP r paration 11 264 12 975 13 691 15 358 18 340 18 340 RG cer 3 289 4 073 3 285 3 225 contr le judiciaire 3 637 3 597 D cisions d finitives 85 550 85 509 82 491 86 131 82 333 83 903 240 Mesures rejetant la poursuite 8 131 Mesures ducatives Admonestation Dispense de mesure Remise parent Libert surveill e r paration Protection judiciaire Sanction ducative Placement y compris en centre ferm Peines sens Empr au moins en partie ferme Empr avec sursis total simple Empr avec SME 0 Empr avec sursis TIG AMON on eeceeeceeeseeeeees Had Nombre d incarc rations Au ler juillet 2007 825 mineurs taient incarc r s soit 1 3 de la population d tenue 36 501 8 130 8 305 10 136 4 205 2 880 7 262 8 441 35 678 7 899 8 475 10 244 4 959 3 053 6 760 8 352 33 256 8 632 331 7043 9 965 5 118 3 568 6 226 9 615 33 770 9 623 758 6 630 9 836 3685 3 838 6 703 8 585 32 710 9 637 1 324 613 31920 6 203 9 492 5 189 4 040 5 448 8 930 33 630 10 273 1637 5809 9 390 4 892 4 504 4 838 Au ler juillet 2008 leur nombre tait de 793 soit 1 2 donn e stable par rapport aux mois pr c dents On est donc encore dans une relative stabilit des emprisonnements fermes mais il faudra
165. 5 et suivants auxquels DEI France a appel fermement sans d semparer constitue effectivement un progr s important concernant l applicabilit directe de la Convention Cependant l on ne peut se satisfaire de l applicabilit directe de certains articles de la Convention seulement cf B1 de la r f rence 33 Il y a lieu d appliquer pleinement l article 55 de la Constitution qui consacre la sup riorit des trait s internationaux sur les lois nationales Le Conseil Constitutionnel sur saisine de parlementaires de la D fenseure des enfants ou d une autre autorit ind pendante devrait pouvoir carter les dispositions des nouvelles lois non conformes la Convention et ses protocoles Par ailleurs le droit de recours contre toute d cision jug e contraire aux droits de l enfant est relativement bien assur en France et la possibilit de saisine du D fenseur des enfants constitue un l ment essentiel de la justiciabilit des droits DEI France juge cependant n cessaire la mise en place d un processus de plainte individuelle aupr s du Comit dans le cadre d un protocole facultatif la Convention cf ref 7 Lors d un entretien en juillet 2008 au cabinet du secr tariat d Etat aux affaires europ ennes DEI France a demand au gouvernement d engager les Etats de l Union europ enne promouvoir aupr s des Nations Unies la r daction d un protocole la Convention instaurant un processus de plainte individu
166. 6 me ann e et la surveillance de l adolescent 4 Renforcer les liens professionnels sur le terrain entre les MEN les m decins de PMI les m decins traitants les tablissements de sant les r seaux ne pas se contenter d interventions individuelles ponctuelles 5 Etablir des r f rentiels nationaux et des recommandations de bonnes pratiques communs tous les professionnels en charge de la pr vention y compris la maltraitance 6 Se doter d une m thodologie et des outils de recueil de donn es utilisables pour mieux conna tre les indicateurs de sant et leur suivi 7 Evaluer les pratiques professionnelles et la formation m dicale continue 8 Revoir la politique d ducation la sant l enseignement doit commencer d s l cole maternelle et tre institutionnalis et valu I doit reposer sur une diversit d acteurs intra et extra scolaires et d actions 9 Etendre la politique de la m decine scolaire aux tablissements scolaires priv s sous contrat 10 Etablir la continuit avec la m decine universitaire la sant en raison de la d finition qu elle donne de l enfant de l adolescent III 3 La place de l enfant et de sa famille dans les pratiques professionnelle de Sant Page 16 Madame Sommelet insiste sur la place des parents Comme indiqu pr c demment les parents sont les responsables et les premiers acteurs de la sant de leur enfant et doivent tre associ s au suivi de son d velo
167. 74 du 25 f vrier 2008 relative la r tention de s ret et la d claration d irresponsabilit p nale pour cause de trouble mental 99 de nombre de jeunes de nouvelles approches ducatives ont merg au debut des ann es 2000 et se d clinent d sormais en plusieurs tendances Une premi re tendance privil gie le faire sur le suivi c est dire qu on aura tendance amener un jeune r parer par son comportement le mal qu il a pu causer Cette d marche vise faciliter la conscientisation du jeune visualiser ses yeux et aux yeux de chacun qu il a pay sa dette La r paration intervient tr s t t dans le processus elle peut tre d cid e par le parquet ou par le juge en pr sentenciel d s 10 ans mais m me aujourd hui par le maire ou par le directeur de l cole Cette tendance n est pas critiquable dans la mesure o elle op re une restauration de l individu en m me temps ventuellement qu une r paration des dommages caus s Elle doit cependant tre entour e de pr cautions en mati re p nale s paration du pouvoir judiciaire et ex cutif ce qui n est pas le cas pour le maire ni en g n ral pour le directeur d cole droit la d fense droit au recours et de mani re plus g n rale toutes les garanties n cessaires au respect des droits de l enfant La deuxi me tendance est d inscrire une d marche ducative dans la contrainte pour en garantir un meilleur suivi dans la mesure o nombre de
168. 9 2012 de la PJJ avril 2008 239 tribunaux ont besoin de disposer d institutions sociales diverses pour construire les r ponses adapt es aux enfants On regrettera que l occasion ait t rat e l automne 2005 d un plan Marshall consensuel en direction des banlieues Il tait notamment indispensable d engager un travail de fond sur les relations police jeunes par del les proc dures polici res pour quitter l ambiance d intifada qui pr vaut fr quemment dans nombre de quartiers et d bouche r guli rement sur des incidents plus ou moins dramatiques ceux de Villiers le Bel encore en 2008 Tous les observateurs font l analyse d une poudri re qui peut s enflammer tout instant Il ne sert rien de muscler l appareil r pressif si dans le m me temps l action de pr vention n est pas v ritablement men e Elle passe par l tablissement d un dialogue entre la soci t et sa jeunesse et au fait de lui offrir espoir et justice En d autres termes les inqui tudes relev es par le Comit des experts dans ses observations de juin 2004 restent tout fait valables comme on va le voir concr tement infra Il s agit tout autant d un tat d esprit que de dispositions techniques VIII B 2 Traitement r serv aux enfants priv s de libert y compris les enfants soumis toute forme de d tention d emprisonnement ou de placement dans un tablissement surveill art 37 b c et d 1 La machine judiciaire se diversifie
169. C OPAC FRA CO 1 15 octobre 2007 http www2 ohchr org english bodies crc docs CRC C OPAC FRA CO 1_fr pdf Ref 22 Rapport alternatif au CRC de France Terre d Asile sur les MIE demandeurs d asile Ref 23 Conf rence de Presse d UNICEF France et de France Terre d Asile Appel pour un statut r ellement protecteur pour les mineurs trangers isol s http www unicef fr mediastore FCKeditor appel pdf Ref 24 Actes du colloque de la D fenseure des enfants du 20 juin 2008 http www defenseurdesenfants fr pdf Actes_MEI pdf Ref 25 Etude para tre de l association Hors la Rue sur le devenir des enfants retourn s en Roumanie dans le cadre de l accord bilat ral franco roumain de 2003 Ref 26 Fabienne BONNET COGULET LES MINEURS ETRANGERS ISOLES in RAPPORT DEI 2005 2006 http www dei france org rapports 2005 2006 Chap_4 3_Mineurs_Etrangers_Isol s pdf Ref 27 Marie Martine BERNARD Une comp tence particuli re du juge de proximit le traitement de la d linquance juv nile contraventionnelle in le Journal du droit des jeunes RATS n 274 avril 2008 page 8 http www dei france org lettres_divers 2008 Pages_8 20_22 20 RAJS274 pdf Ref 28 Observation g n rale n 10 2007 Les droits de l enfant dans le syst me de justice pour mineurs http www2 ohchr org english bodies crc comments htm Ref 29 Jean LE GAL LA PARTICIPATION DE LENFANT A LA VIE FAMILIALE ARGUMENTAIRE http www dei france o
170. DEFENSE DES ENFANTS INTERNATIONAL DEI o g DEFENCE FOR CHILDREN INTERNATIONAL DCI l DEFENSA DE NI AS Y NI OS INTERNACIONAL DNI DEI France 41 rue de la R publique 93200 Saint Denis 01 48 30 81 98 www dei france org contact dei france org DROITS DE L ENFANT EN FRANCE AU PIED DU MUR RAPPORT ALTERNATIF AU COMITE DES DROITS DE L ENFANT DES NATIONS UNIES EN VUE DE L AUDITION DE LA FRANCE PAR LE COMITE EN JUIN 2009 OCTOBRE 2008 Le pr sent rapport a t labor par DEI France section fran aise du mouvement D fense des Enfants International Il a b n fici du concours et re u le soutien des organisations suivantes L AFMJF Association Fran aise des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille Pour la partie VIII B enfants en conflit avec la loi L ANAFE Association Nationale d Assistance aux Fronti res pour les Etrangers Pour ce qui concerne les mineurs en zone d attente dans le chapitre VITI A 1 La FCPE F d ration des Conseils de Parents d El ves de l enseignement public Pour les parties III D parole de l enfant VI A enfants handicap s et VII Education FRANCE TERRE D ASILE Pour la partie VIII 1 mineurs isol s trangers L ICEM p dagogie Freinet Institut Coop ratif de l Ecole Moderne p dagogie Freinet Pour la partie III D parole de l enfant et VII Education L OCCE Office Central de Coop ration l Ecole Pour la partie VII Education RKKK ATD Quart Monde France
171. ECTION DES ENFANTS 81 VIII A Les enfants trangers en situation d urgence entre autres articles 22 38 et 39 81 VIILA 1 Les Mineurs Isol s Etrangers MIE 81 VIII A2 Les enfants touch s par des conflits arm s art 38 et protocole OPAC 87 VUI A 3 Les enfants de migrants particuli rement les enfants de sans papiers ee eeeeeeceeeeeeteeeeeeeeee 89 VIII B Les enfants en situation de conflit avec la loi Articles 37 a d 39 et 40 cccc00e 92 VII B 1 Administration de la justice pour mineurs art 40 92 VIII B 2 Traitement r serv aux enfants priv s de libert y compris les enfants soumis toute forme de d tention d emprisonnement ou de placement dans un tablissement surveill art 37 b c et d 96 VIII B 3 Peines prononc es l gard de mineurs en particulier interdiction de la peine capitale et de l emprisonnement vie art 37 al a sise 98 16 VIILB 4 R adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 99 VIII C Les enfants en situation d exploitation y compris leur r adaptation physique et psychologique et leur r insertion sociale art 32 36 et 39 eesssseesoeseesoesocssecocssecoceseesoesecssee 101 VUI C 1 Exploitation conomique notamment travail des enfants art 32 101 VIIL C 2 Usage d stup fiants art 33sen nine meer anne EE EEE E E taie en 102 VIILC 3 Exploitation
172. Il est possible d acc der la majorit civile par mancipation sur d cision judicaire Si l enfant doit tre entendu et si son accord est indispensable le droit de saisir le juge appartient l un ou l autre de ses parents Il ne doit pas s agir pour l adulte de se d gager de ses responsabilit s mais de donner l enfant des comp tences juridiques correspondant son d veloppement il acquiert tous les droits de l adulte sauf celui d tre commer ant et celui de voter La logique voudrait comme le pr conise DEI France que l enfant puisse saisir le juge d instance lui m me pour obtenir cette mancipation ce qui n est pas le cas l heure actuelle Personnalit juridique de l enfant L enfant est une personne d s sa conception s il na t viable Ainsi il peut h riter d un parent d c d alors que lui enfant tait con u mais pas encore n Une r cente jurisprudence tend m me donner l existence juridique l enfant mort n Capacit juridique de l enfant Le droit fran ais s il reconna t l enfant titulaire de droits le d clare incapable de les exercer jusqu sa majorit L enfant mineur doit donc tre repr sent ou assist dans les actes de la vie quotidienne C est le pouvoir donn ses parents ou tuteur d faut de parents susceptibles ou capables d exercer l autorit parentale la puissance publique veille lui donner un tuteur proche ou Etat Cette incapacit juridique est pourt
173. Lettre de DEI France suite l entretien du 1 f vrier au cabinet du Ministre de l Education nationale 13 mars 2008 http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 Lettre_MEN_13 03 2008 pdf Ref 11 Pierre VERDIER Secret professionnel et partage des informations in Journal du Droit des Jeunes RATS n 269 nov 2007 Ref 12 d lib ration de la HALDE sur la loi de ma trise de l immigration http www halde fr IMG pdf DA_c_libA_c_ration pdf Recommandations de la HALDE au gouvernement concernant les gens du voyage http www halde fr actualite 18 communiques presse 98 du voyage 10976 html Ref 13 D sengagement de l tat dans le budget consacr au programme jeunesse et vie associative http www loi1901 com intranet a_news index_news php Id 1287 et http www senat fr rap 107 091 332 107 091 3326 html toc97 Ref 14 LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS EN CONFLIT AVEC LA LOI Une Etude sur les Indicateurs et la Collecte de donn es en Belgique en Angleterre et Pays de Galles en France et aux Pays Bas Etude men e conjointement dans le cadre du programme Daph de la Commission europ enne par DEI Pays Bas DEI Belgique DEI France et la Howard League mars 2008 Le rapport http www dei france org DET communiques commentaires 2008 Rapport_DET_Daphne2008_english pdf Le communiqu http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 com_presse Daphne pdf Ref 15 UNICEF La pauvret des enfants en perspe
174. O ce centre de ressources a pour objectif de 178 D cret n 2003 220 du 7 mars 2003 portant publication de l accord publi au JORF du 14 mars 2003 236 centraliser et diffuser des informations afin d am liorer la qualit de la prise en charge des mineurs trangers isol s sur le sol fran ais capitaliser des pratiques existantes sous forme de recherche action des bonnes pratiques concernant la prise en charge des mineurs venant des Pays du Sud et de l Est Paris et en Province tre un outil de pr vention au d part pour les mineurs qui souhaiteraient venir en France et en Europe et pour les organisations non gouvernementales des pays d origine cr er un lieu de d bats type forum pour pouvoir changer sur ce th me et travailler en r seau sur cette question avec les personnes en charge de cette question en France en Europe et dans les pays d origine tre le point de d part de formations sur cette question p Les volutions au niveau europ en 571 A Vissue de la conf rence de Malaga des 26 28 octobre 2005 sur les mineurs migrants non accompagn s le Conseil de l Europe a mis en place un groupe consultatif ad hoc charg de d velopper les politiques et pratiques l gard des mineurs migrants non accompagn s dont le statut a t d termin ou est en cours de d termination par les autorit s comp tentes Ce groupe a labor un projet de recommandation donnant des orientations aux
175. ON DES RISQUES apitr 2 Annexe 2 page 1 Les politiques de m thodes ducatives ou l aide sociale l enfance Annexe 2 Laide sociale l enfance en chiffres 1 tude et R sultats n 597 septembre 2007 Les b n ficiaires de l aide sociale d partementale en 2006 Guillaume Bailleau et Fran ois Trespeux France m tro 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 politaine Enfants 136012 134486 134400 134858 137085 138735 140 288 accueillis physiquement 1 Confi s 110935 110829 111164 112403 115345 117046 119358 ou pris en charge par l ASE Mesures 28682 28655 27936 28586 29826 29610 30299 administratives Confi s par 82 253 82 174 83228 83817 85519 87436 89060 les juges Confi s 25077 23657 23236 22455 21740 21689 20930 directement par un juge Enfants suivis 126341 125172 127480 127839 131714 134400 137 310 domicile 2 Aide 31463 31640 34161 34156 35356 34483 35572 ducative amp domicile AED Aide 94878 93532 93319 93683 93 358 99917 101 738 ducative en milieu ouvert AEMO Total 262353 259658 261880 262697 268799 273 135 277 598 enfants pris en charge sur le plan 1 2 150 ANNEXE 7 Analyse compl te de la situation des enfants handicap s L observation du Comit au 41 de ses recommandations de 2004 demandait l Etat un effort particulier en direction des enfants en situation de handicap que ce soit pour le d pistage pr coce en milieu scolaire un gal acc s l duca
176. Personnalis de scolarisation D assurer un suivi des d cisions des CDAPH pour mieux valuer les besoins r els et continuer programmer la cr ation de places en cons quence Que l Education nationale et le minist re des solidarit s parviennent un v ritable travail en commun pour que la scolarisation des enfants handicap s progresse r ellement que ce soit en milieu ordinaire ou adapt Que les moyens humains sp cialis s n cessaires m decins scolaires psychologues scolaires enseignants r f rents AVS personnels d accueil des MDPH qualifi s et form s soient mis disposition en nombre suffisant Que les enseignants en g n ral soient form s et accompagn s pour respecter l obligation qu ils ont d accueillir des enfants handicap s dans leurs classes que les familles soient inform es de leurs droits entre autres celui de participer activement l laboration du projet de vie de leur enfant et aussi du droit d tre accompagn es ou repr sent es par des associations de parents devant la CDAPH 4 Discriminations li es au handicap l action de la HALDE Dossier de presse nov 2007 http www halde fr IMG pdf Dossier_de_presse 2 2 pdf 157 YA fe ANNEXE 8 La scolarisation des enfants handicap s Notes pour le congr s de la FCPE de Corr ze 26 mai 2008 La loi du 11 f vrier 2005 constitue une avanc e en ce sens qu elle impose l inscription l cole Au niveau national la FCPE a sur
177. Protection contre les maltraitances abandon ou n gligence art 19 y compris r adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 Le droit fran ais de la protection de l enfance a le souci d accompagner l exercice de l autorit parentale quitte aider ou soutenir les parents en difficult sur le plan mat riel psychologique ducatif soit leur demande soit sur l ordre d un juge des enfants On a vu que le nombre d enfants abandonn s explicitement ou de facto continue d croitre Le souci est plus que jamais de construire pour chaque situation familiale et pour chaque enfant la r ponse adapt e On pourra se reporter l annexe 6 pour les chiffres au fil des ans relatifs aux enfants pris en charge sur le plan ducatif par les services d aide sociale l enfance qui ont en charge la protection des enfants sur d cision judiciaire ou non selon la situation 430 000 enfants environ taient aid s en 2006 travers les services d partementaux de l aide sociale l enfance soit une demi classe d ge 140 000 suivis par des services sociaux tout en vivant avec leurs parents 140 000 taient accueillis hors du domicile familial auxquels s ajoutent 150 000 enfants b n ficiant d aide financi res pour pouvoir demeurer avec leurs parents Depuis 1984 les conseils g n raux assument l essentiel de cette responsabilit avec un budget annuel d sormais de 5 milliards d euros ce qui ne si
178. Secr taire des Nations unies pour les enfants dans les conflits arm s est galement une avanc e Sur le plan diplomatique on se r jouit que la France ait t active sur cette question avec notamment l organisation de concert avec l UNICEF les 5 et 6 F vrier 2007 d une Conf rence internationale intitul e ib rons les enfants de la guerre A cette occasion les 58 Etats participants ont adopt Les engagements de Paris Cette d claration politique num re les mesures et moyens que les Etats membres s engagent mettre en uvre pour prot ger efficacement les enfants impliqu s dans les conflits arm s et les aider r int grer leurs familles et leurs communaut s d origines Les Etats les organisations non gouvernementales et les organisations internationales pr sentes ont galement adopt un texte technique les Principes de Paris qui r actualisent les les Principes du Cap labor s en 1997 Ce texte met jour les meilleures pratiques pour viter aux mineurs et notamment aux petites filles de rejoindre des groupes et forces arm es et visent inciter les Etats concern s mettre fin l impunit dont b n ficient souvent les auteurs de violences contre les enfants et viter de nouveaux recrutements Au sein de l Union europ enne aussi la France a adopt aux c t s des autres Etats membres les orientations communes sur les enfants en conflits arm s en 2003 ainsi qu un plan d action d
179. a d fray la chronique on a pu v rifier qu en 2007 encore une violence exerc e par un professeur sur un l ve paraissait aux yeux d une majorit des personnels de l Ecole beaucoup plus excusable qu une violence exerc e l inverse par un l ve sur un professeur L accent est mis de nouveau dans le discours minist riel sur le devoir de l enfant de respecter ses professeurs au seul motif que ce sont des adultes et non au motif plus l gitime du respect mutuel que se doivent tous les tres humains appel s faire soci t ensemble Cette approche pose question la fois sur la compr hension des droits de l enfant et aussi sur son efficacit DEI France appelle revenir la circulaire de juillet 2000 sur les proc dures disciplinaires afin d viter que l Ecole ne redevienne une Zone de non droit VII B Buts de l ducation y compris la qualit de l ducation article 29 Hyatus entre le Socle commun de l ducation scolaire obligatoire et les programmes 2008 160 Celle ci avait pour but de mettre fin des pratiques disciplinaires qui n taient pas conformes aux r gles du droit g n ral et faisaient de l Ecole une zone de non droit et de faire en sorte aussi que les r gles int rieures de l tablissement puissent tre tablies et r actualis es r guli rement entre enfants parents et personnels de l tablissement 11 Cf argumentaire de la FCPE du Val d Oise http www fcpe95 com spip php artic
180. a disparit locales et nationales des offres d accueil et de garde des jeunes enfants que la r forme instaur e en 2004 des prestations y aff rentes aboutissent objectivement p naliser les familles pauvres ou tout du moins r duire leurs possibilit s de choix et souvent contraindre les femmes peu qualifi es et faibles revenus l inactivit subie Plus g n ralement l volution de la base mensuelle de calcul de prestations familiales ou base mensuelle des allocations familiales BAMF volue depuis plusieurs ann es moins vite que l indice des prix entra nant une d t rioration des ressources des familles avec enfants Le Plan de coh sion sociale 2005 2009 et la loi de programmation du 18 janvier 2005 ont fix des objectifs normalement examin s par un Comit de suivi mais les m mes d fauts que ceux constat s dans le rapport Synth se des bilans d valuation de la loi de juillet 1998 de lutte contre les exclusions gt de mai 2004 demeurent les indicateurs sont lacunaires ou non renseign s L analyse des situations prioritaires prendre en compte la d finition des priorit s d action retenir en cons quence et surtout le suivi et l valuation de leurs impacts restent notoirement insuffisants et ne soutiennent toujours pas l adoption d objectifs mobilisateurs de port es nationale et locale Les m mes observations peuvent tre faites apr s le vote de la loi du 5 mars 2007 instituan
181. a filiation biologique au profit de la filiation juridique vis vis des parents adoptants Tout enfant a le droit au respect de ses diff rentes phases de vie familiale et affective DEI France pr ne une r forme de l adoption pl ni re afin que les enfants adopt s gardent trace de leurs origines biologiques m me si la filiation demeure juridiquement et irr versiblement tablie vis vis de leurs parents adoptants IV B Pr servation de l identit art 8 La tendance est de plus en plus forte mettre en doute la force probante des papiers d identit pr sent s par des trangers tout sp cialement lorsque ce sont des mineurs isol s cf VIII A 1 Lorsque des tests m dicaux de d termination de l ge sont utilis s avec le peu de fiabilit qu on leur conna t et contredisent l ge avanc sur la pi ce d identit tout l tat civil de l enfant est mis en doute L utilisation de ces tests pour v rifier la minorit conduit donc parfois l Etat priver l enfant de son identit Comme indiqu au VIIT A 1 DEI France engage l Etat respecter sauf preuve de falsification ou dusurpation l article 47 du code civil qui veut que tout document d Etat civil tabli l tranger fasse foi m me sil ne comporte pas de photo A d faut de papiers d identit un travail avec l tat civil du pays d origine doit tre privil gi ou d faut un Jugement suppl tif d identit prononc Ceci serait en conformit avec
182. abinet du secr tariat d Etat aux affaires europ ennes DEI France a demand au gouvernement d engager les Etats de l Union europ enne promouvoir aupr s des Nations Unies la r daction d un protocole la Convention instaurant un processus de plainte individuelle aupr s du Comit Mais la mise en uvre de la Convention met en jeu bien d autres aspects non voqu s dans cette partie IA du rapport du gouvernement et sur lesquels il y aurait pourtant dire Coop ration avec le Comit et suivi de ses observations non trait dans le rapport du gouvernement La recommandation du Comit dans le 5 de ses observations finales de 2004 ref 3 comportait bien d autres aspects que le retrait des r serve et d clarations Elle demandait l Etat de ne rien n gliger pour donner suite aux recommandations formul es par le Comit notamment celles de 2004 Comme il a t dit en introduction certaines de ces observations ont t suivies d actions correctives comme par exemple l galit entre les sexes de l ge minimum pour contracter mariage ou les efforts dans le domaine de la protection de l enfance contre les violences mais le traitement syst matique de ces observations n a pas t pris en consid ration avec s rieux DEI France en veut pour preuve la lettre qu elle a adress e au pr sident de la R publique deux reprises et qui est rest e sans r ponse ref 6 Le premier acte de mise en oeuvre par le gouvernement
183. abri des jeunes cr s en 2003 Les 33 places du CAOMIDA sont actuellement financ es par l Etat Ce financement se poursuit en 2007 sur les m mes bases dans l attente des pr conisations de l tude susmentionn e confi e au pr fet de l Ile de France Par ailleurs une autre structure sp cifique a t cr e le foyer avec formation professionnelle int gr e de Noisy le Sec qui accueille 12 gar ons Le Gouvernement fran ais a galement financ un contingent de places suppl mentaires dans plusieurs foyers r serv es ces mineurs 4 Le retour des mineurs trangers isol s dans leur pays d origine 564 Lorsque le retour dans son pays d origine du mineur doit tre envisag l Etat fran ais veille entourer ce r acheminement de toutes les garanties 177 Voir ci dessus 526 235 565 11 demeure toutefois indispensable de renforcer la coop ration avec les Etats d origine des mineurs isol s trangers et d tablir des relations de confiance durables pour la mise en uvre de projets de vie A nsi le mineur doit notamment b n ficier d un suivi social et ducatif individualis dans la mise en place de son projet de r insertion 566 Un dispositif sp cifique d aide au retour des mineurs isol s trangers sur la base du volontariat a t mis en place d s 2003 avec la Roumanie Il pr voit un plan de mesures pour la prise en charge du mineur ainsi que l organisation du retour et l accuei
184. aire portant la mention vie priv e et familiale au mineur tranger confi aux services de l aide sociale l enfance depuis l ge de seize ans et qui justifie tre inscrit dans un parcours d insertion qu il souhaite poursuivre sous r serve de la nature de ses liens avec la famille rest e dans le pays d origine et de l avis de la structure d accueil sur l insertion de cet tranger dans la soci t fran aise 553 Une carte de s jour temporaire portant la mention tudiant peut par ailleurs tre d livr e au mineur tranger qui a suivi une scolarit en France depuis au moins l ge de seize ans et qui y poursuit des tudes sup rieures ou une formation sous r serve d en justifier le caract re r el et s rieux article L 313 7 du m me code 552 et 553 Ces garanties juridiques ne sont pas suffisantes pour les jeunes apr s l age de 16 ans sachant que la tranche d age des 15 17 ans est en constante augmentation 81 en 2006 et 84 5 en 2007 statistiques de l A S E de Paris Cette augmentation t moigne d un vieillissement de la population en particulier pour les jeunes demandeurs g s de 17 ans Ainsi dans la r alit l obtention de la carte de s jour vie familiale et vie priv e suppose que le jeune soit confi PASE avant l age de 16 ans qu il suive une formation ne soit pas en lien avec sa famille et reste l appr ciation de la structure d accueil o est confi l
185. ais il semble que ce soit pour toujours rester dans le domaine de l exception non g n ralisable cf ref 10 Comme indiqu au chapitre III D s il n y a pas lieu de revenir bien s r sur la libert p dagogique des enseignants certaines m thodes anciennes qui sont actuellement remises au go t du jour ne nous semblent cependant pas conformes l esprit des droits de l enfant et de l article 29 de la Convention Elles devraient pouvoir tre cart es au profit de celles laissant plus de place la participation de l enfant De mani re plus g n rale les droits de l homme et ceux de l enfant sont exclus la fois des connaissances et des pratiques On se reportera en particulier la partie III D pour ce qui est du respect de l oubli faudrait il dire des opinions de l enfant et de son droit participation dans l Ecole L observation que le Comit avait adress la France en 2004 est plus que jamais d actualit Les journ es nationales de sensibilisation ou de comm moration propos es sont insuffisantes pour responsabiliser les enfants et permettre la formation de citoyens A titre d illustration on notera que le Guide pratique des parents Votre enfant l cole CP CM2 donnons des couleurs la R ussite distribu aux parents ne fait aucune r f rence aux droits de l homme ni a fortiori la Convention des droits de l enfant Par contre l encadr ci dessous est tr s r v lateur du retour en arri re op r avec
186. al Dans d autres communes cet acc s n est pas interdit mais soumis des p nalit s frais suppl mentaires ou des restrictions inscription s il reste de la place et ou sur liste d attente Ce fait constitue d une part une source importante et grave de discrimination entre les enfants et d autre part fait courir aux enfants pauvres un risque suppl mentaire vis vis de leur sant alimentaire les repas pris la cantine constituent souvent la source la plus importante d quilibre alimentaire des enfants notamment pour ceux vivant dans des familles d favoris es qui connaissent des r gimes pauvres en fruits l gumes et viandes Les enfants malades allergies 155 cf avis de la D fenseure des enfants dans son rapport 2003 156 cf 157 Les propos tenus par le Ministre de l Education nationale devant une commission du S nat le 3 juillet 2008 r duisant l enfant de 2 3 ans ses fonctions digestives et son besoin de sommeil traduit une profonde m connaissance des enfants de cet ge et du fonctionnement de l cole pr l mentaire Cf http www snuipp fr spip php article5762 158 Cf http www gisti org IMG pdf saisine_halde_2008 09 25_educationGuyane pdf et http www gisti org IMG pdf saisine_defensedesenfants 2008 09 25_educationGuyane pdf 182 alimentaires diab te ne sont pas non plus toujours accueillis en restauration scolaire les enfants souffrant de troubles du comportement ont tendance se faire exclure e
187. aladie chronique r le des associations de parents 8 Professionnaliser la recherche en p diatrie 9 Rassembler les acteurs n cessaires la r flexion sur les besoins et les m thodes de soutien et ou de soins de l adolescent 170 10 Inciter les acteurs de sant et notamment les p diatres une meilleure prise en compte de l interculturalit et une plus grande implication dans la lutte contre les cons quences de la pr carit 11 R viser la formation des acteurs 12 Mettre en uvre une v ritable politique de sant de l enfant et de l adolescent gr ce la cr ation sous l gide du Minist re de la Sant d une commission interminist rielle en lien avec les collectivit s territoriales 171 ANNEXE 10 d veloppement de la partie VI C La s curit sociale et les services et tablissements d accueil des enfants articles 26 et 18 S3 de la CIDE L acc s des enfants et des jeunes des soins pr ventifs correctifs et curatifs appropri s et de qualit ne doit pas tre contingent ou retard du fait du niveau de couverture sociale principale et compl mentaire de leurs parents Un tat des lieux permanent de l application de ce principe incluant notamment l acc s des jeunes de plus de 15 ans la Couverture maladie universelle CMU devrait tre r guli rement r alis Les allocations et autres prestations familiales doivent tre adapt es aux besoins des familles d s le premier enfant et n
188. ance dans le monde ss 131 3 La ratification d instruments internationaux non trait par l Etat 132 E Mesures prises par la France pour assurer une meilleure connaissance des droits de TRI sissies snsccnccatscsetses ssconseosscedsensesscnseendessevsssnccccenne Suess sensetnstadtestevecncodesendensssaseanswiesaev censenacseddense 133 ANNEXE 2 Analyse d taill e de la partie IT du rapport de l Etat D finition de Penfant et droits DrOC AUTAUL ssanssanndsnnsteetis sde ns nn TR sianet RS TE te net ess 136 ANNEXE 3 D veloppement de la partie IIL B Int r t sup rieur de Penfant art 3 139 ANNEXE 4 Un point de vue sur le droit des enfants tre entendu 143 lors de la s paration des parents ccsecccesscssssccsssccssnsscsssccscnccssncccssssceessscessseeesssesessecsenses 143 ANNEXE 5 Appels du R seau Education sans Fronti res RRNRRRRRR 145 ANNEXE 6 Les chiffres des enfants pris en charge au plan ducatif par les services d uidesocidled V enfan lnet en ann ERK 150 ANNEXE 7 Analyse compl te de la situation des enfants handicap s 151 ANNEXE 8 La scolarisation des enfants handicap s Notes pour le congr s de la FCPE de Corr ze 26 mai ZOOS annees son rite es ECM ne Sato 158 ANNEXE 9 Analyse de documents de r f rences pour le chapitre VI B sant et services m dicaux art 24 et 6 sisacissivsesissdveiscseaususecs ivieccestassaucesvesssoueacsduassvinsenst
189. ang re non communautaire qui pr sentent un risque aggrav de pauvret 70 Pinte E L h bergement d urgence et l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es Paris Premier ministre 2008 125 p 71 cf d lib ration du 20 octobre 2008 http www halde fr Deliberation relative au projet de 12589 html 70 Partie VII L EDUCATION LES LOISIRS LES ACTIVITES RECREATIVES ET CULTURELLES articles 28 29 et 31 Les d velopements suivants seront volontairement synth tiques on trouvera l int gralit du texte de cette partie en annexe 14 Si le chapitre VIII traite des cat gories les plus vuln rables d enfants mineurs trangers isol s mineurs d linquants etc le pr sent chapitre concerne lui la totalit des enfants de France soit pr s de 15 Millions au total On est donc tonn que le rapport de l Etat ne lui consacre que 5 pages et demie Sans doute le gouvernement pense t il tre en bonne conformit avec la Convention dans ce domaine Une fois de plus le rapport de l Etat se contente d noncer des grands principes d veloppement de la personnalit galit des chances qui fondent le syst me ducatif fran ais sans s attacher valuer si les volutions constat es et les d cisions prises vont dans le sens de ces principes Il a raison de rappeler que l Ecole de la R publique repose sur un principe d galit des chances comme souhait par l article 28 1 de la Convention S il rel
190. ans Mais il a t jug qu 14 ans tel enfant ne l avait pas ind pendamment des probl mes psychiatriques rencontr s A d faut de discernement aucune condamnation ne peut intervenir tout au plus plus un juge des enfants peut prendre des mesures de protection L id e est projet e de fixer un seuil d ge comme le recommande le Comit On d bat sur l ge 10 ans 12 ou 13 La d cision devrait intervenir avant la fin 2008 Mais la vraie question est plut t de savoir quelles mesures mesures ducatives sanctions ducatives ou peines sont possibles 136 tel ou tel ge DEI refuse des peines avant 13 ans ge auquel l enfant peut exercer certains actes civils important Il y va d une n cessaire coh rence comme on le verra ci dessous Au del de ces deux points une discussion plus globale manque dans le rapport de l Etat que nous essaierons de d velopper ici sur la d finition de l enfant et le statut juridique qui en d coule L enfance est scand e par des tapes de d veloppement et une progressivit de l accession la maturit variable selon les enfants mais le droit commencer par la Convention est bien oblig de lier le plus souvent le statut de l enfant des seuils d ge les plus importants en droit fran ais sont 10 12 13 14 16 et 18 ans Statut juridique En droit fran ais l enfant est une personne de moins de 18 ans ge auquel sont fix es la majorit civile civique et politique
191. ansmettre en leur redonnant tout leur sens les principes et les valeurs Autorit Devoir Libert Responsabilit Respect ce dernier si souvent revendiqu par les jeunes alors m me qu ils ne savent pas toujours le d finir d D velopper la r flexion et l esprit critique favoriser l mergence d un nouveau regard sur les relations entre g n rations sur les relations parents enfants par exemple mesurer les cons quences des actes fuguer l cole et avoir dans le m me temps un accident de la circulation quid de l indemnisation ventuelle ou encore voyager en fraudant dans les transports en commun ou taguer le mat riel quid de l augmentation des tarifs pour compenser les d penses dues ces infractions par rapport l argent de poche ou au budget des parents galement pour un regard mal interpr t quid de la r ponse violente apport e tremplin id al pour expliquer la l gitime d fense et le rejet de la violence gratuite etc etc Soulignons que ces buts et ces objectifs ne sont pas incompatibles avec un enseignement adapt ici encore des principaux dispositifs europ ens concernant les jeunes comme en mati re de responsabilit des mineurs par exemple susceptibles de d velopper leur capacit de r flexion C Moyens et contenu 1 Cette ducation juridique devrait tre dispens e par des juristes ou par des professeurs pr alablement form s pour cet enseignement Cela aurait entr
192. ant au fil des ans ces structures semblent s tre davantage ax es vers la production de services mieux adapt s aux besoins de familles mieux int gr es et plus exigeantes qui disposent notamment d un emploi stable et de revenus r guliers Ce ph nom ne est inqui tant car il semble bien que l acc s ou le non acc s des enfants aux structures p ri ducatives de loisirs culturelles de loisirs ou sociales ait un impact important du point de vue de la socialit de la bonne int gration mais galement pour leur devenir scolaire Une autre source d in galit dans l acc s aux structures et aux lieux ducatifs non formels tient leur in gale r partition g ographique qui d savantage fortement certaines zones rurales p ri urbaines et certains quartiers D une fa on g n rale il ne semble plus y avoir en France de volont politique forte de d velopper les lieux ducatifs et p ri ducatifs et encore moins de cr er de nouveaux types de structures On le regrette car l volution de la parentalit et de la famille donne une importance encore plus grande la n cessit de pouvoir accompagner r guli rement et durablement les enfants sur un plan ducatif social et culturel en dehors de leur milieu Il para t aujourd hui tr s important en France de porter l attention des d cideurs institutionnels vers le soutien la cr ation et le d veloppement de nouveaux modes d accueil et d accompagnement des enfants e
193. ant e s maternel le s agr e s et de dispositifs passerelles avec l cole pr l mentaire il pourra contribuer assurer l veil et la socialisation de tous les jeunes enfants que leurs parents souha tent ou sont tenus de confier On notera enfin que la fusion impos e par l Etat courant 2006 en un contrat enfance jeunesse unique des pr c dents contrats enfance pour l accueil des enfants de moins de 6 ans et contrats temps libres pour l acc s aux loisirs p riscolaires et extrascolaires et aux vacances des enfants de 6 18 ans conclus entre les Caisses d allocations familiales et les communes ou groupements de communes a suscit juste titre d importantes pr occupations L objectif affich tait certes de cibler et d aider les territoires les moins bien dot s en offre de services correspondants En pratique cependant et sous r serve d valuations locales agr ger au plan national le nouveau dispositif fragilise les efforts engag s par les collectivit s locales et nivelle par le bas nombre de leurs ambitions notamment sur le volet consacr aux jeunes Il r duit en effet le taux de co financement des subventions vers es par les Caisses aux communes tout en les soumettant des logiques essentiellement quantitatives exigence d un taux de remplissage respect de prix plafonds souvent tr s en de des prix r els Et il exclut de nombreuses actions auparavant prises en compte pa
194. ant interpell dans le 13 de ses recommandations en insistant sur l attention particuli re due aux plus vuln rables Nous ne pouvons que regretter qu en dehors il faut le dire d un effort particulier avec la cr ation de l ONED et le traitement 8 A titre d exemple est il normal que le Lieu d Accueil et d Orientation des mineurs trangers isol s situ a Taverny g r par la Croix Rouge fran aise et financ sous convention avec l Etat ait t au mois de juin 2008 quelques jours de la fin de sa convention dans l ignorance du renouvellement de celle ci 25 centralis des informations pr occupantes sur les mineurs introduit par la r forme de la protection de l enfance en danger d autres mineurs particuli rement vuln rables notamment les enfants d linquants ou les mineurs trangers isol s ne donnent lieu aucune statistique ou s il en existe qu elles ne soient pas accessibles tous conf annexe 1 SB3 pour plus de d tails Plus g n ralement personne ne s occupe de d finir des indicateurs de bien tre des enfants Pour avoir une vision claire un moment donn du respect des droits des enfants de France et pouvoir progresser dans la mise en uvre de la Convention par la France il faut commencer par d finir dans le contexte national pour tous les enfants mais aussi dans le contexte sp cifique de chaque cat gorie d enfants identifi s comme particuli rement vuln rables des indicateurs quantitatifs
195. ant relative puisque l enfant peut exercer tout seul le droit de porter plainte le droit de saisir un juge pour tre prot g le droit de faire seul les actes de la vie courante ou encore l acc s la contraception L enfant doit aussi donner son avis sur toutes les d cisions le concernant loi du 4 avril 2002 parfois m me dans des cas strictement pr vus par la loi il doit donner son accord adoption 13 ans IVG Il s est galement vu reconna tre en 2002 le droit au respect du secret m dical il peut emp cher ses parents d acc der son dossier Le m decin doit tenir compte de son avis sur une intervention m dicale et n en parler aux parents que s il ne parvient pas convaincre l enfant alors que le diagnostic vital est en cause L enfant a donc une capacit juridique relative mais r elle quand trop souvent on le pr sente comme un incapable 124 Des parents ont obtenu l inscription sur leur livret de famille d un enfant mort n ce qui a suscit de vives inqui tudes dans certains milieux qui ont craint que si l enfant obtenait la personnalit juridique avant la naissance cela ne puisse remettre en question terme l Interruption Volontaire de grossesse 137 Responsabilit juridique de l enfant Au p nal D s 6 7 ans l enfant peut tre reconnu coupable d une infraction car dou de discernement C est l un des rares cas ge minimum de responsabilit p nale o la France n a pas choisi de retenir
196. apacit s int grer 70 Voir d lib ration de la HALDE du 30 septembre 2008 10 04 http www halde fr Versement des prestations 12545 html 9 Monsieur Sarkozy a continu les r gularisations apr s le coup d arr t de septembre 2006 in Le Monde du 5 avril 2007 90 La peur quotidienne pour toutes les familles de sans papiers et quand la peur devient r alit pour quelques unes un v ritable enfer tout particuli rement pour les enfants C est la peur quotidienne de l arrestation l aube au domicile pour arr ter toute la famille de pr f rence mais on a aussi vu la police aller chercher les enfants jusque dans les coles sous de fallacieux pr textes pour les regrouper avec leurs parents c est la vision incompr hensible pour de jeunes enfants de voir leurs parents menott s et parfois soumis des violences de la police c est l enfermement dans des centres de r tention sp cialement pr vus maintenant pour accueillir des familles enti res c est le fait de ne pas comprendre pourquoi on ne peut plus continuer aller l cole et rentrer le soir chez soi comme tous les autres car ces enfants sont pour beaucoup n s et scolaris s en France parfois depuis de nombreuses ann es c est l expulsion honteuse et violente dans des avions civils ou parfois dans des avions sp cialement affr t s pour les plus r calcitrants et au bout du voyage c est pour quelques uns retrouver un pays o leurs parents sont
197. apport Gohet pp 50 et suivantes Le d l gu interminist riel recommande l une professionnalisation des agents d accueil avec une formation sur le handicap une organisation en deux niveaux d accueil un premier tri puis un entretien plus approfondi une distinction des fonctions d accueil et des quipes pluridisciplinaires et la d livrance d un livret d accueil aux familles 5 L information aux familles de leur droit d tre accompagn es par des associations de 41 P GOHET voit dans cette r forme instituant les MDPH une v ritable r volution culturelle et institutionnelle elle consistait en effet faire travailler ensemble des personnes auparavant rattach es des entit s diff rentes avec des cultures diff rentes et souvent rest es dans des lieux g ographiques diff rents sans parler du changement de statut des employ s ces difficult s ont provoqu une p riode transitoire difficile avec beaucoup de turn over 155 parents d l ves par exemple semble aussi moins bien assur qu auparavant et la plupart ne savent pas que ces associations si gent en CDAPH cf enqu te FCPE 6 Les familles ne sont apparemment pas toujours clairement inform es de leur droit d tre entendues par la CDAPH soit directement soit en se faisant repr senter et n utilisent que tr s peu ce droit dans un d partement l ordre de grandeur suivant nous a t indiqu sur 70 dossiers d enfants 1 trait s dans la journ e
198. articuliers ou stages de rattrapage fleurissent sur le march accroissant encore l in galit face la r ussite scolaire selon les ressources financi res des familles Des associations se mobilisent bien contre l chec scolaire avec des actions de soutien gratuites pour certaines comme en t moigne la journ e contre l chec scolaire organis e le 24 septembre 2008 mais le d veloppement de ces syst mes de rem diation pose question face ce qu on peut qualifier aussi dans une certaine mesure d chec du syst me scolaire qui choue dans son objectif de permettre tous les enfants de r ussir Des mesures de discrimination positive qui risquent fort de tourner en d faveur des l ves en difficult Pour les r seaux ambition r ussite regroupant les tablissements ayant une population d l ves en grande difficult des tablissements situ s dans les quartiers p riph riques des villes il y a augmentation de moyens Cependant le nombre d tablissements s est r duit depuis 2005 laissant un nombre important d coles de coll ges et de lyc es en souffrance Seuls les meilleurs l ves de ces tablissements ambition r ussite pourront poursuivre des tudes sup rieures Etre scolaris 163 La notion de chance ou de r ussite sugg re qu on se satisferait d une situation o l on admet l in galit en la justifiant non plus par l origine sociale mais par le m rite qu on se satisferait d un mon
199. as d atteintes la scolarisation et l galit 200 ANNEXE 17 L am nagement des rythmes scolaires ne 202 ANNEXE 18 am lioration des services sociaux et de promotion de la sant en faveur des l ves dans les tablissements scolaires rennes 206 ANNEXE 19 Apprendre le droit P cole ccccsscssesscssssscssnsscssnsscesssscsssscscssssssssssssssscsssaces 208 ANNEXE 20 La situation des mineurs isol s trangers MIE en France s00000000 213 ANNEXE 21 analyse point par point du rapport de la France 226 hapitre VIMA mana omndnn RA NSN AOA SES aE 226 1 Les mineurs trangers isol s la fronti re 227 2 Les mineurs trangers isol s l int rieur du territoire fran ais eee esses eeeeseeseceeeecneteeeeeeecaeeeeeees 230 3 Les mineurs trangers demandeurs d asile 235 4 Le retour des mineurs trangers isol s dans leur pays d origine 235 5 La cr ation d un centre de ressource Internet 236 6 Les Evolutions au niveau europ enne meet nn entr enr tatin bte en tien 237 ANNEXE 22 Analyse d taill e de la situation des mineurs en conflit avec la loi partie VB hassan andreas 238 VII B 1 Administration de la justice pour mineurs art 40 238 VII B 2 Traitement r serv aux enfants priv s de libert y compris les enfants soumis toute forme de d tention d emprisonnement ou de placement dans un tablissement
200. at fran ais qui comme tout rapport officiel tend l autojustification Nous sommes inquiets que le th me des droits de l enfant soit refoul pour ne pas dire rejet partir d une approche id ologique audible mais contestable qui voudrait que dans une soci t vieillissante confront e de nombreuses crises on rende notamment les enfants responsables de ses principaux maux par leur refus de l autorit ils seraient les responsables des violences quotidiennes par leur d linquance ils seraient la source d ins curit premi re de cette soci t Peu importe la r alit ce discours martel est celui qui est retenu par l opinion Les droits de l homme seraient liberticides D vidence cette approche persistante depuis des ann es impacte toutes les tendances politiques et conduit mettre en cause la reconnaissance m me de l enfant comme personne Un peu comme un temps on rendait le nouveau statut des femmes responsables de tous les maux de la soci t aujourd hui on interpelle le statut fait aux enfants qui interdirait aux adultes d exercer leurs responsabilit s Cette approche falsificatrice de l esprit de la Convention doit tre combattue Imagine t on un instant de revenir sur l galit hommes femmes De la m me mani re il est impensable de revenir sur la prise en compte des droits de l enfant Il va de soi mais encore plus en le disant explicitement que la lecture de ce qui s est fait ces quatre derni res ann
201. at charg de discuter les preuves pr sent es Son consentement clair ainsi que celui de son repr sentant l gal doivent tre requis avant tout examen m dical Contrairement ce qui est affirm au 545 un administrateur ad hoc n est pas d sign sans d lai la proc dure est trop lente et en pratique l administrateur arrive souvent en zone d attente apr s que le jeune ait t refoul d autre part de nombreuses missions d administrateur ad hoc sont refus es par la Croix Rouge faute pour elle de personnes disponibles 36 en 2007 De surcro t l absence de l administrateur ad hoc l audience de maintien en zone d attente au bout des quatre premiers jours ne d bouche pas syst matiquement sur une annulation de la proc dure pour la Cour d appel de Paris arr t du 24 juillet 2008 il suffit que le parquet ait pris l initiative de d signer un administrateur ad hoc Enfin la formation de ces administrateurs n est pas suffisante et leur mission limit e aux proc dures d entr e sur le territoire ne leur permet pas de garantir au mieux le respect de tous les droits de ces enfants Comme certains administrateurs ad hoc tentent de le faire notamment en informant le parquet ou le juge des enfants d une situation de danger r el la Police aux fronti res ne les tient pas au courant de d cisions majeures pour l enfant comme la d cision de refoulement qui peut l galement intervenir hors leur pr sence Contraire
202. ation D assurer un suivi des d cisions des CDAPH pour mieux valuer les besoins r els et continuer programmer la cr ation de places en cons quence De parvenir un travail en commun entre l Education nationale et le minist re des solidarit s pour que la scolarisation des enfants handicap s progresse r ellement que ce soit en milieu ordinaire ou adapt De d gager les moyens humains sp cialis s n cessaires m decins scolaires psychologues scolaires enseignants r f rents auxiliaires de vie scolaire personnels d accueil des Maisons du Handicap qualifi s et form s De former les enseignants en g n ral et de les accompagner pour respecter l obligation guils ont d accueillir des enfants handicap s dans leurs classes D informer les familles de leurs droits entre autres celui de participer activement l laboration du projet de vie de leur enfant et aussi du droit d tre accompagn es ou repr sent es par des associations de parents devant la Commission des Droits et de l Autonomie VI B La sant et les services m dicaux art 24 et 6 Le bien tre au plan de la sant est l un des domaines o la France se situerait le mieux dans le tableau des pays riches puisqu elle arrive en 7 position sur 21 dans l tude UNICEF men e dans les pays riches r f rence 15 7 Cependant comme on va le voir il y a encore mati re inqui tudes et donc progr s L annexe 9 donne une analyse de troi
203. ation bas e exclusivement sur les besoins imm diats de l enfant n cessaires son d veloppement physique et psychique Il en est r sult une r daction qui faisait coexister sans vraiment les lier int r t sup rieur besoins fondamentaux et droits de l enfant Pour autant on ne peut se satisfaire des interpr tations hautement subjectives utilis es aujourd hui qui sont loin de conduire toujours au meilleur choix pour les enfants Il ne faut certes pas donner de d finition objective de l int r t sup rieur de l enfant une sorte de catalogue de r ponses qui marchent tous les coups car aucune ne s appliquera toutes les situations rencontr es Par contre il pourrait tre utile de s inspirer de l id e avanc e par des experts des droits de l enfant que le principe directeur nonc l article 3 repr sente une sorte d instrument proc dural lui m me travers par les autres principes directeurs et notamment l article 12 Il est ainsi possible de traduire l application de l article 3 et notamment la recherche de l int r t sup rieur de l enfant en obligations proc durales et questions pr alables incontournables c est dire en une sorte de questionnement thique et de cheminement d ontologique qui pr sideraient aux d cisions les r ponses apporter ces questionnements tant elles minemment diff rentes selon les situations On pourra se reporter l annexe 3 pour le d velopppement conduisant
204. atique et Libert s et concertation avec les personnes concern es usagers et professionnels DEI France demande purement et simplement l abrogation du d cret EDVIDGE et le retrait du projet EDVIRSP en ce qu il fiche des personnes susceptibles de troubler l ordre public IV G Acc s une information appropri e art 17 De mani re g n rale l application de cet article 17 doit tre mis en lien avec les articles 12 13 et 29 de la Convention qui font de cet acc s ouvert et raisonn des m dias pens s pour l enfant un champ d ouverture de connaissances et de communicabilit En intitulant cette partie dans son rapport l Acc s aux m dias et la protection de l enfance l Etat s est int ress quasi exclusivement un aspect de l article 17 celui d clin dans son alinea e prot ger l enfant contre l information et les mat riels qui nuisent son bien tre C est l indubitablement un aspect important avec les d veloppements d internet notamment sur t l phonie mobile de plus en plus facilement accessible aux enfants mais comme on le verra ci dessous cet aspect est loin d tre le seul poser probl me vis vis de l article 17 Nous approuvons les avanc es r alis es dans ce domaine l initiative de la D l gation interminist rielle la famille qui a entrepris avec diff rents partenaires des actions de sensibilisation et de responsabilisation des diff rents acteurs enfants famille
205. atiques et la recherche en psychiatrie et en sant mentale en population g n rale ou au b n fice de population cible enfants et adolescents personnes vuln rables personnes en situation de pr carit et d exclusion personnes g es personnes d tenues ou auteurs d agressions sexuelles Autres maladies chroniques Les maladies chroniques comportent notamment les maladies rares les affections musculo squelettiques le diab te et les maladies endocriniennes les maladies r nales et du sang 15 Pr vention des risques li s l environnement au travail et l alimentation nouveau 7 41 34 428 629 Nutrition et sant I s agit dam liorer la sant de la population et de renforcer la lutte contre l ob sit en promouvant la nutrition alimentation et activit physique par la mise en uvre du deuxi me programme national nutrition sant PNNS 2 annonc en septembre 2006 Les axes prioritaires sont les suivants la pr vention et l ducation la sant ainsi que l am lioration de la qualit nutritionnelle des produits alimentaires le rep rage pr coce et la prise en charge de l ob sit et de la d nutrition par les professionnels de sant Actions non v ritablement concern es par la Sant Enfant sur le Total du programme 204 Pr vention et S curit sanitaire gt soit 488 863 629 11 Pilotage de la politique de sant publique nouveau 21 68 99 158 000 16 R ponse aux alertes et gestion des
206. atives et juridictionnelles relatives ce maintier art L221 5 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile et e mineur est assist d un avocat choisi par l administrateur ad hoc ou d faut commis d office art L222 3 Cette disposition viole l article 12 de la CIDE et l article 5 de la convention europ enne des droits de l Homme Pour DEI France conform ment aux grands principes du droit et au droit civil interne fran ais tout mineur doit pouvoir choisir librement son d fenseur quitte ce qu un dispositif intervienne pour prendre en charge financi rement celui ci Si dans le cadre de la d fense du mineur il arrive que des avocats mandat s par d autres personnes que le mineur ou ses parents se pr sentent dans la proc dure il y a lieu d attirer l attention des autorit s de l Ordre des avocats pour que les enfants disposent d une v ritable d fense dans leur int r t par des professionnels comp tents en droit des trangers et en droit de l enfance et de veiller au type de r mun ration dont ils disposent et au respect de l aide juridique gratuite Ces pr cautions viteraient que p se sur certains conseils le soup on d tre envoy s par les r seaux Recommandations DEI France demande nouveau qu enfin les donn es chiffr es sur la r alit de l arriv e d enfants non accompagn s soient r guli rement rendues publiques La France en tant qu Etat assurant actuellement la pr sidence
207. avail de l insertion professionnelle des jeunes Nous relevons quant nous bien d autres volutions du contexte fran ais qui nous semblent peser beaucoup plus lourd dans la prise en consid ration des droits de l enfant Ces volutions sont voqu es dans l introduction et d velopp es longuement dans la r f rence 34 On en citera juste les principaux aspects Apr s la p riode euphorique et de progr s r els notamment sur le plan de la l gislation interne qui a suivi la ratification de la Convention ann es 90 et jusqu au d but des ann es 2000 les droits de l enfant sont en panne voire en nette r gression Ils sont de plus en plus montr s du doigt comme les responsables des d faillances de l autorit des parents et des ducateurs au lieu d en tre les fondateurs L enfance est de plus en plus per ue comme un risque et non un sujet digne d une politique publique sp cifique l utilisation des fins politiciennes largement relay e par les m dias de sujets tels la s curit ou l immigration fabriquent une mauvaise perception des enfants d linquants ou trangers qui ne m riteraient pas d tre trait s comme des enfants 120 Dans lequel DEI France a t surpris de retrouver 855 mot pour mot certaines observations formul es fin ao t 2007 aupr s de l ambassadeur des droits de l homme qui nous avait soumis une version provisoire du rapport de la France mais sorties de leur contexte si nous signalion
208. bancs de l cole leurs camarades ont disparu du jour au lendemain et que leurs enseignants leurs parents n ont pas su les prot ger qui sont renvoy s cette peur destructrice Il est imp ratif que dans sa politique migratoire et la gestion des trangers en situation irr guli re l Etat prenne comme consid ration primordiale l int r t des enfants concern s Il en r sulterait tr s clairement que l Etat doit cesser d arr ter de mettre en r tention et d expulser des familles des parents et des jeunes majeurs qui vivent souvent depuis plusieurs ann es et ont montr leur volont d int gration en France et accorder l asile ceux qui sont ou qui risquent d tre pers cut s dans leur pays et qui cherchent refuge en France En tout tat de cause l Ecole et ses abords et tous les lieux d accueil p riscolaires doivent rester des lieux s curisants et demeurer l cart de toute action de police visant arr ter des personnes en situation irr guli re DEI France a t avertie la rentr e 2007 de certaines initiatives manant d inspections de l ducation nationale manifestement destin es localiser des familles de sans papiers 3 Alors que la D fenseure des enfants avait clairement demand que soit pr f r e une assignation domicile plus conforme aux droits des enfants 4 Voir l enqu te RESF qui a donn lieu la publication du livre La chasse aux enfants 91 Notons qu un a
209. blics tant tenus d agir titre pr ventif ou par l intervention de la justice pour prot ger l enfant de violence ou de mauvais traitements le dro t la dignit la vie au d veloppement la sant l assistance m dicale pour les enfants handicap s au droit l ducation L enfant a le droit de jouir du meilleur tat de sant possible et de b n ficier des services m dicaux qui lui sont n cessaires Madame Sommelet confirme l importance du DMP Madame Sommelet voque cette question page 483 dans la 3 me Partie 2 me Chapitre R flexion transversale sur certaines th matiques Le DMP Dossier M dical Personnel La loi du 13 ao t 2004 de r forme de l Assurance maladie a cr le DMP outil ayant pour objectif la centralisation des informations n cessaires la coordination la qualit et la continuit des soins en regroupant les informations relatives la sant d unpatient dans le respect du secret m dical et de la vie priv e Sa port e est nationale II permet lacc s du patient son dossier quel que soit son lieu de s jour et l acc s de tous les professionnels de sant m dicaux aux informations que contient ce dossier ceci avec l autorisation enregistr e du patient disposer dun DMP unique et informatis Le gouvernement a confi la ma trise d ouvrage nationale un groupement d int r t public GIP DMP associant l Etat la CNAMTS et la Caisse des d p ts Le GIP a confi
210. ccueil du jeune enfant PAJE et notamment de son compl ment de libre choix d activit CLCA d s le premier enfant ont mis en vidence que ces mesures ont contribu loigner durablement du march de l emploi ses b n ficiaires en grande majorit des m res les moins qualifi e s et ou les moins r mun r e s En d pit de la r surgence r cente et culpabilisante de versions renouvel es de th ories psychologiques sur l attachement pr coce il importe de nouveau d insister publiquement sur le fait que la volont des deux parents et 145 Les montants des quatre fonds successifs d aide l investissement pour l accueil collectif de la petite enfance dont les deux premiers ont t mis en place en 2001 puis en 2002 228 M ont d cru en 2004 200 M puis sur la p riode 2005 2008 165 M Au regard de la remont e persistante de la natalit depuis 2000 et des besoins exprim s en mati re d accueil collectif rien ne justifie cette d croissance 146 En raison de la progression spectaculaire des cong s parentaux 70 des enfants de moins de 3 ans sont aujourd hui gard s par leurs parent principalement par leur m re Mais cette solution n est pas toujours trouv de solution d accueil et 40 que leurs horaires de travail n taient pas compatibles avec l offre existante 172 notamment celle des m res d exercer une activit professionnelle est g n ralement propice l int r t des enfants l
211. ce Pour autant ce rapport alternatif ne se veut pas un r quisitoire mais une contribution positive aussi bien pour alimenter les travaux du Comit dans sa mission de suivi et d accompagnement des Etats parties la Convention que pour contribuer au rendu compte que notre pays tout entier son gouvernement bien s r mais aussi la soci t civile se doit de faire devant la communaut internationale et enfin pour contribuer un d bat au sein du pays permettant de progresser sur la voie d un meilleur respect de la Convention dans l int r t des enfants Son approche est celle de militants proactifs des droits de l enfant persuad s que les droits des enfants sont un tout qui doit tre examin de mani re syst mique Le rapport concerne donc l ensemble de la Convention La p riode de r f rence retenue pour cet exercice est mi 2004 mi 2008 c est dire la p riode qui nous s pare du dernier examen de la situation de la France par le Comit le 6 juin 2004 Des volutions sont donc prises en compte dans le pr sent document qui n auront pas pu tre abord es dans le rapport du gouvernement paru en septembre 2007 mais qui ne manqueront pas d re voqu es lors de l audition de la France en 2009 Nous avons fait le choix pour ce rapport de suivre le plan pr conis par le Comit des experts pour les rapports des Etats Lorsque le plan du rapport officiel de la France s en carte quelque peu des l ments sont fournis au C
212. ce au cours desquels ils ne peuvent s exprimer Ce ne sera qu en acceptant la pr sence physique de l enfant au d but du processus de s paration des parents ou au processus de m diation que l on sortira de cette repr sentation fictive idyllique selon laquelle ces poux ou ces concubins qui se s parent auraient conscience de la r alit de leur parentalit Et l art 388 1 qui semble une avanc e est en r alit un frein la libert d expression directe de l enfant que donnent la Convention Europ enne de l exercice des droits de l enfant et la Convention internationale des Droits de l enfant qui lui permettent d tre pr sent physiquement d s le d but de la s paration L article 371 183 pr voit que les parents associent les enfants aux d cisions qui les concernent les d cisions cons quences de la s paration rentrent bien dans ce cadre d cision de r sidence choix du cursus scolaire religion loisirs sports S obstiner maintenir cette pr sence virtuelle des enfants n s avant la s paration engendre d j des situations tr s in gales Chacun des parents non s par s n h site pas aujourd hui fr quemment concevoir avec un une autre personne un enfant voire plusieurs enfants dont la pr sence est bien r elle et qui selon la loi du 4 mars 2002 relative l autorit parentale rentre de plein droit dans la famille de son p re et de sa m re Face la venue inopin e de ce petit fr re ou petite s ur
213. ce pr cise que les mineurs isol s trangers rel vent bien de la protection de l enfance dont les d partements sont les pilotes mais cette loi ne dit pas non plus que l Etat doit se d sengager compl tement de la prise en charge de ces jeunes Sur le fond cette loi pr cise aussi que la protection de l enfance concerne un certain nombre de partenaires dont l Etat est un acteur central Il est regrettable que la loi du 05 mars 2007 serve d argument l Etat pour se d sengager de la prise en charge des mineurs isol s trangers La capacit d accueil a t reduite en 2008 du fait de la r duction du nombre de personnels affect s Le LAO est d sormais souvent plein et incapable de faire face aux sollicitations du Tribunal pour enfants de Bobigny qui plus que jamais doit mobiliser le service de l aide sociale l enfance du d partement de Seine Saint Denis ambolisant le dispositif d accueil d urgence pour les enfants en danger 2 Les mineurs trangers isol s l int rieur du territoire fran ais 551 Lorsque des mineurs isol s se trouvent l int rieur du territoire fran ais il importe de leur offrir des garanties juridiques et de leur assurer les conditions mat rielles de prise en charge les plus satisfaisantes 230 2 1Les garanties juridiques 552 L article L 313 11 2 bis du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile pr voit la d livrance d une carte de s jour tempor
214. ceecassecsasgevesssecssounessostesesessoeshecevcesessssdonssdessedesesscenceesseesens 30 PARTIE II LA DEFINITION DE L ENFANT smenessnessssssnssnessssseeeee 31 PARTIE III LES PRINCIPES GENERAUX articles 2 3 6 12 33 TIT A Non discrimination article 2 cccccccccscssssssssssscscccssssccsccscccccsssssscssseccccscsssssssssccscesssescees 33 TILB Int r t sup rieur de Penfant art 3 sessessecscescesoescesoesocesecocssceooeseesoeseesoesocssecocescesoeseessesse 34 III C Droit la vie la survie et au d veloppement article 6 sscssscssscssscssscssssssssssseeses 37 III D Respect des opinions de enfant art 12 sccssscssssscssssscsssccsssscsssescssssscssccsssesssssescsssees 38 PARTIE IV LES LIBERTES ET DROITS CIVILS sscsssssssssssssssscsssscesssscssssscessecessees 42 IV A Nom et nationalit droit de conna tre ses parents art 7 scssscssscssscsssssssssssssssssssseeees 42 IV B Pr servation de l identit art 8 ccccccccssssssssssssccsssssccsssssecessossccsssoeessssosccsssscsecsssoseeees 42 15 IV C et D Libert d expression libert de pens e de conscience et de religion art 13 et 14 42 IV E Libert d association et de r union pacifique art 15 ccscssscssscssscssscssscssssessssseseeses 43 IV F Protection de la vie priv e art 16 eesseseesoesecssesocsseeocsscesoesecsoesocssecocsseecosscesoeseescesoeseesoesee 44 IV G Acc s
215. ces observ es en France les jeunes enfants vuln rables et victimes potentielles qu il s agirait surtout de prot ger et les adolescents au physique de plus en plus impressionnant consid r s comme des probl mes et des sources de d linquance qu il s agirait d assimiler des adultes surtout lorsqu il s agit de sanctionner leurs comportements Il est temps que le regard port par la soci t sur les adolescents change radicalement c est dire que les politiques relay s par les m dias cessent de pr senter la jeunesse comme source de probl mes cessent de l gif rer sous le coup de l motion et sans coh rence en r action des v nements ou dysfonctionnements observ s ici ou l Bien au contraire ils doivent accorder leur confiance aux enfants et aux jeunes b tir avec eux une politique globale coh rente de l enfance pour construire un monde solidaire que les enfants d aujourd hui auront c ur de transmettre leurs propres enfants demain En d pit des progr s enregistr s dans quelques domaines les orientations n fastes mises en vidence dans ce rapport ont amen notre pays ces derni res ann es au pied d un mur qui l emp che de progresser vers un meilleur bien tre des enfants et de la soci t aussi Ce mur a des noms multiples mur du silence mur de l indiff rence mur de la peur mur de la s gr gation mur de l enfermement mur de la r signation Il faut clairement se donner les moyens de surmo
216. ch ces dispositions d tre vot es par le Parlement et ent rin es par le Conseil Constitutionnel cf partie I B 1 3 ci dessous 119 Nous pensons qu un enseignement du droit obligatoire doit tre institu d s l cole et les coll ges comme expos dans la partie VIT sur l ducation Aspects de la justiciabilit non voqu s dans le rapport du gouvernement La justiciabilit des droits d finis dans la Convention se d cline galement outre l invocabilit directe devant les juges nationaux en dispositions pour que ces juges ainsi que les avocats connaissent et s appuient sur la Convention ce qui est encore relativement rare actuellement sauf dans certains tribunaux particuli rement sensibilis s cf partie I E sur les mesures de formation Enfin le droit de recours contre toute d cision jug e contraire aux droits de l enfant s il faut reconna tre qu il est relativement bien assur en France demande encore tre compl t comme par exemple pour la d cision de placement en zone d attente des Mineurs trangers isol s cf partie VIII A Au del des proc dures internes de recours et de la possibilit essentielle de saisine de la D fenseure des enfants qui a t largie cf ref 1 I B 1 3 21 DEI France juge n cessaire la mise en place d un processus de plainte individuelle aupr s du Comit dans le cadre d un protocole facultatif la Convention cf ref 7 Lors d un entretien en juillet 2008 au c
217. cle 29 de la Convention et pr cis s dans l observation g n rale n 1 d autre part Il en va de l avenir des presque 15 millions d enfants et de la soci t toute enti re 80 PARTIE VIII LES MESURES SPECIALES DE PROTECTION DES ENFANTS VIII A Les enfants trangers en situation d urgence entre autres articles 22 38 et 39 Si tous les enfants trangers qui entrent ou cherchent entrer sur le territoire fran ais qu ils soient isol s ou qu ils arrivent avec leurs parents ne rel vent pas du droit d asile au sens de la Convention de Gen ve pour autant la grande majorit d entre eux sont en situation d urgence et a minima n cessitent une attention particuli re pour leur protection car ils vivent des situations particuli rement pr caires et angoissantes On distinguera les Mineurs Isol s Etrangers MIE qui arrivent non accompagn s aux fronti res ou sont trouv s sur le territoire sans leurs repr sentants l gaux et les enfants de migrants en particulier ceux dont un parent au moins est tranger en situation irr guli re sur le territoire que nous appellerons enfants de sans papiers Parmi les MIE et les enfants de parents sans papiers un certain nombre ont t impliqu s dans les conflits arm s ou victimes de r seaux de trafic prostitution et autres dont on traitera plus sp cifiquement aux VIII A2 et VIII C ou encore certains sont parfois amen s compara tre devant la justice et sont donc a
218. commis alors qu ils taient mineurs sont galement concern s par cette loi Ainsi l enfermement vie est ainsi possible pour un crime commis dans un tat de minorit m me si la r clusion perp tuit n a pas t prononc e Tr s critiquable au seul plan des droits de l homme cette loi l est doublement au plan des droits de l enfant VIII B 4 R adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 Le processus commence peut tre par une compr hension de la peine inflig e au mineur Les pouvoirs publics avaient eu le souci en 2007 de promouvoir des bureaux d ex cution des peines BEX sous l autorit des parquets pour veiller ce que condamn s et victimes soient imm diatement re us afin de se voir expliquer le sens de la d cision et que les premi res dispositions soient prises rendez vous notamment pour la mise en uvre des mesures ducatives sursis mise l preuve TIG ou r paration Mais au del des instructions de cr er ces BEX il faut doter les juridictions des moyens nouveaux exig s par une d marche relativement exigeante On est tr s tr s loin du compte Pour l heure on se situe dans l affichage DEI France demande que les moyens n cessaires cette d marche soient d gag s Devant la mont e de la d linquance des mineurs son durcissement le d veloppement de d marches d asocialisation et de r volte mais aussi devant la d gradation psychique et physique 12 LOI n 2008 1
219. condamner les ch timents corporels afin de mieux combattre encore les violences enfants tant en milieu familial qu en milieu institionnel Plusieurs associations fran aises ont lanc en f vrier 2007 un Appel pour la protection des enfants contre toute forme de violence pour r duire la violence ducative ordinaire dans le milieu familial DEI France tait l un des 138 signataires Sur ce plan la signature le 10 septembre 2008 par la secr taire d Etat charg e de la famille de l appel du Conseil de l Europe pour l abolition des ch timents corporels est un acte tr s positif Cependant on rel vera que cette d marche n a t pr c d e d aucun d bat en France ni m me de la moindre annonce de la part de la ministre mais pire qu son retour en France interpell e par les m dias la ministre a relativis cette signature L encore les pouvoirs publics fran ais devront tre interpell s sur les suites qu ils entendent donner leur parole de Stockholm Les structures collectives accueillant des enfants doivent faire l objet d une vigilance particuli re pour viter non seulement des violences d enfants sur des enfants mais galement que l institution elle m me ne soit g n ratrice de violence Il est vident que l tat des prisons de France conf Partie VIII est ici probl matique Ne f t ce que pour cette raison il convient d appuyer un dispositif de r novation du milieu carc ral fran ais D une mani
220. conduire une aggravation des carts entre les enfants de milieux d favoris s et les autres comme expliqu dans l annexe 17 DEI France pr conise de r examiner la r partition du temps scolaire sur la journ e Ja semaine et l ann e Elle pr ne des semaines scolaires de 5 journ es courtes du lundi au vendredi alternant avec des p riodes de vacances interm diaires au rythme de 7 semaines d cole 2 semaines de vacances et un raccourcissement des vacances d t L int r t g n ral de tous les enfants doit l primer clairement sur celui des milieux du tourisme qui influencent jusqu pr sent la d termination des dates de cong s scolaires Autre condition n cessaire un bon d veloppement de l enfant l ducation la sant qui passe par un respect des conditions d hygi ne de vie dans l Ecole prise au s rieux des probl mes de toilettes sales d nonc es par les enfants ou celui du poids des cartables qui ont des cons quences n fastes videntes sur leur sant On pourra se reporter sur ces points aux tudes men es par la FCPE L ducation aux droits de l homme de l enfant au droit et la citoyennet art 29 b La r gression est majeure en 2008 l ducation la citoyennet a t r duite l instruction civique et morale qui avait disparu des programmes de l cole primaire depuis plus de cinquante ans L accumulation passive de connaissances dispens es par des le ons ne peut remplacer la
221. ctions minist rielles pro actives soient donn es sur l application de l article 15 de la Convention les derni res datant de 1973 Concernant la libert de r union pacifique deux inqui tudes sont noter la cr ation par la loi de s curit int rieure du 18 mars 2003 d un d lit de rassemblement dans les halls d immeubles d une part et l arriv e sur le march d appareils ultra sons sp cifiquement tudi s pour tre insupportables par les oreilles des jeunes et destin s les loigner d espaces publics proches de magasins ou de propri t s priv es Il y a l une atteinte notoire la libert des enfants et les pouvoirs publics devraient tre en mesure d interdire ce genre d appareillage A noter enfin que certaines manifestations d tudiants et de lyc ens ont donn lieu des interventions de la police tr s peu bienveillantes et ont parfois conduit des abus dans l utilisation des flash ball Ici encore la mise en uvre de ces libert s publiques gagnerait des instructions minist rielles pr alablement d battues et largement rendues publiques 31 ftp trf education gouv fr pub edutel rapport rapport_cherifi pdf 32 A Nantes un lyc en de 17 ans touch par un tir rapproch de flash ball a perdu l usage d un il la suite d une manifestation au rectorat le 27 novembre 2007 contre la loi de r forme des universit s 43 IV F Protection de la vie priv e art 16 O
222. ctive Vue d ensemble du bien tre des enfants dans les pays riches Bilan Innocenti 7 2007 Centre de recherche Innocenti de l UNICEF Florence http www unicef ca portal Secure Community 508 WCM PRESS IRC7 rc7_fre pdf Ref 16 Sondage TNS SOFRES pour le comit fran ais de l UNICEF Regards crois s sur les droits de l enfant nov 2007 http www unicef fr mediastore FCKeditor Barometre071 pdf Ref 17 Separated Children in Europe Program http www savethechildren net separated_children about_us scep_programme html Ref 18 Au possible nous sommes tenus rapport de la Commission Familles vuln rabilit pauvret pr sid e par M HIRSCH Minist re des solidarit s de la sant et de la famille 2005 http www ladocumentationfrancaise fr rapports publics 054000264 index shtml Ref 19 Lettre de DEI France la D fenseure des enfants http www dei france org DEI communiques commentaires 2007 Lettre_defenseure_asterix pdf Communiqu de DEI France http www dei france org DEI communiques commentaires 2007 DEI_Com_Asterix_droits_enfant pdf Ref 20 Communiqu et analyse de DEI France sur le projet de loi relative la ma trise de l immigration l int gration et au droit d asile http www dei france org DEI communiques commentaires 2007 COM_DEI_ LOI IMMIG pdf 114 Ref 21 Observations finales du Comit des droits de l enfant la France suite l examen du rapport initial sur le protocole OPAC CRC
223. ctorisation semble renforcer encore la s gr gation comme nonc pr c demment Tant que des r gles de mixit sociale minimale ne seront pas impos es aux chefs d tablissement cette tendance ne peut que se renforcer Mais surtout les restrictions budg taires de l Ecole publique le recentrage sur les seules comp tences lire crire compter comme propos dans les programmes de 2008 en r sum l incapacit programm e de l cole publique remplir pleinement son r le d ducation risquent de finir de d tourner de l cole publique les enfants des classes sociales ais es qui croyaient encore en la n cessit d une mixit sociale On peut craindre que la tendance d une cole deux vitesses ne soit renforc e d un c t l cole publique assurant aux plus d favoris s un minimum ducationnel insuffisant comme bagage du citoyen et de l autre l cole priv e offrant une plus grande ouverture culturelle mais accessible aux seules classes ais es et ne donnant pas l occasion de pratiquer le vivre ensemble et l interculturalit Il y a urgence repenser une cole o tous les enfants m lang s ensemble apprendraient au quotidien les fondements d une soci t solidaire DEI France appelle l Etat s inspirer en l adaptant au contexte fran ais du mod le ducatif finlandais qui a su il y a 30 ans remettre en d bat les finalit s de l Ecole obligatoire et la reconstruire dans l int r t des enfants et de la s
224. cueillent dans certains quartiers jusqu plus de 20 nationalit s diff rentes dans leurs coles ont compris l imp rieuse n cessit de valoriser les apports des diff rentes cultures pr sentes et d associer ainsi les parents la vie de l cole car cela facilite terme l appropriation par les l ves et leurs familles des valeurs de la R publique que l on demande tous de respecter ces pratiques ne sont l encore pas mises en avant ni relay es par l Etat Elles rel vent toujours de l initiative personnelle des enseignants ou chefs d tablissement Pr parer l enfant aux responsabilit s de la vie en soci t dans un esprit de compr hension et de tol rance le vivre ensemble Sujet d inqui tude majeure comment apprendre vivre ensemble l Ecole quand de plus en plus s op re une s gr gation scolaire entre milieux d favoris s et milieux ais s La sectorisation qui existait jusqu en 2007 ne garantissait pas la mixit sociale mais son assouplissement semble renforcer encore la s gr gation Tant que des r gles de mixit sociale minimale ne seront pas impos es aux chefs d tablissement cette tendance ne peut que se renforcer Mais surtout les restrictions budg taires de l Ecole publique le recentrage sur les seules comp tences lire crire compter des programmes de 2008 en r sum l incapacit programm e de l cole publique remplir pleinement son r le d ducation risquent de
225. curit majeure ce postulat de d part pourrait tre remis en question car les observations scientifiques commencent mettre en vidence une baisse de la d linquance depuis 2002 sinon depuis 2000 Ona tent d expliquer cette aggravation enregistr e dans la d cennie 1990 par le fait que les magistrats et professionnels autour de l enfance d linquante seraient inefficients voir laxistes ou encore que l ordonnance du 2 f vrier 1945 qui pose les principes du droit p nal des mineurs ne serait plus adapt e en fait et m me si les moyens financiers et humains mis la disposition de la justice des mineurs sont en nette augmentation on reste encore loin du compte ces professionnels ne disposent tout simplement pas des moyens d appliquer pleinement la loi il est fr quent par exemple qu une mesure ducative ne puisse pas se mettre en place avant plusieurs mois faute de place et de moyens humains quand l incarc ration est possible d s le soir m me Pour DEI France une mesure ducative d cid e par un juge doit tre engag e le jour m me Les amalgames et affirmations erron es ont trouv leur place dans ce discours politicien Ona parl de pr vention de la d linquance l o il s agissait en v rit de pr venir la r cidive de la d linquance Ila t avanc dans le d bat que les adolescents de 16 18 ans ne seraient plus comme ceux de 1945 des enfants mais devraient tre consid r s comme des adult
226. d faut d accompagnement par leurs parents en direction des structures culturelles et de loisirs constitue probablement la plus forte source de discrimination et de s gr gation entre enfants Dans la plupart des villes et notamment en banlieue se sont g n ralis es des attitudes ducatives et sociales qui consistent ne pas admettre d enfants non accompagn s par leurs parents lors de la premi re visite voire m me au del Il faut bien entendre cela de fa on litt rale ainsi nombre de biblioth ques municipales refusent tout simplement de recevoir l inscription d enfants pourtant parfois porteurs des documents exig s s ils ne sont pas en outre accompagn s physiquement par un parent il en est souvent de m me dans des Maisons des jeunes certains centres sociaux mais aussi dans certaines structures d accueil de proximit ludoth ques certains lieux d accueil parents enfants Plus que le crit re d ge stricto sensu c est bien le crit re de minorit qui semble invoqu pour faire obstacle l acc s vers des activit s ducatives D autres communes obligent une pr inscription avec r servation de dates des enfants longtemps l avance parfois plus de deux mois ce qui met en difficult les familles qui connaissent des rythmes de vie instables et qui ont du mal faire des projets notamment de vacances Les m mes d rives sont observ es en ce qui concerne l inscription et la fr quentation des centres de
227. d tails sur les constats et les propositions du CERC et notamment sur les aspects relatifs la sant des enfants pauvres cf les annexes n 11 et n 12 68 de ces familles est en effet six fois plus lev que celui des familles de ressortissant fran ais ou communautaire e 14 des enfants de foyers monoparentaux et 17 de ceux des familles de 4 enfants et plus sont pauvres alors que dans les familles form es d un couple et de 1 3 enfants le taux de pauvret des enfants n est que de 5 la suite notamment du rapport du CERC le gouvernement a confi M Martin Hirsch le but d animer une commission Familles vuln rabilit pauvret qui a publi en avril 2005 un rapport intitul Au possible nous sommes tenus Parmi les 15 r solutions de cette commission trois sont particuli rement notables la 1 intitul e se fixer des objectifs nationaux de r duction de la pauvret des enfants la 7 loger les familles plus vite plus r solument mieux et la 8 radiquer le saturnisme et r habiliter les logements indignes Trois ans apr s la remise de ce rapport on rel ve que les objectifs nationaux de r duction de la pauvret des enfants n ont t ni annonc s ni d battus publiquement comme cela avait le cas en Grande Bretagne la fin des ann es 90 les objectifs en mati re de logement ne sont pas tenus Par ailleurs tant la p nurie que l
228. dans l affichage DEI France demande que les moyens n cessaires cette d marche soient d gag s VIII B 3 Peines prononc es l gard de mineurs en particulier interdiction de la peine capitale et de l emprisonnement vie art 37 al a a S agissant de mineurs comme de majeurs la peine capitale est radicalement impossible en France depuis 1972 pour les mineurs et 1981 pour les majeurs et aucun projet n est form de revenir sur ce point Cette interdiction est m me inscrite dans la Constitution depuis une loi du 23 f vrier 2007 b Les mesures prononc es l encontre des mineurs poursuivis sont de plus en plus souvent des peines Conf tableau ci dessus o on rel vera que l emprisonnnement ferme ou avec sursis y prend une part importante notamment 25 000 peines de prison ferme ou avec sursis sur 83 000 d cisions L exception a bon dos On rel vera que la loi de 2002 a introduit les sanctions ducatives c t des mesures ducatives et des peines traditionnelles Depuis les lois n ont de cesse d augmenter la gamme de ces sanctions ducatives qui peuvent etre prononc es partir de 10 ans 4 nouvelles en 2007 et sont inscrites au casier judiciaire Ces ajouts successifs ne sont pas sans cr er de l opacit au point de justifier pour ces m mes pouvoirs publics qui en sont les auteurs de vouloir r crire le texte Le recours la d tention et en tout cas la privation de libert ou la conten
229. de l enfant sont bien respect s d identifier d ventuels conflits entre ses diff rents droits et de privil gier les solutions qui respectent les droits de l enfant dans leur ensemble le respect de ses droits premier int r t de l enfant Au del des droits s int resser aussi au bien tre de l enfant en recherchant la satisfaction de ses besoins fondamentaux Prendre en compte le bien tre pr sent mais aussi futur de l enfant et rechercher la meilleure solution pour aujourd hui mais aussi pour demain La prise en compte de l int r t sup rieur de l enfant ou des enfants doit devenir une sorte de r flexe aussi bien dans les pratiques familiales l Ecole dans les collectivit s territoriales villes d partements ou autres ou encore dans les d bats parlementaires S il est impossible de traduire objectivement la notion d int r t sup rieur de l enfant l article 3 de la Convention pourrait par contre se d cliner en obligations proc durales Ainsi une d cision concernant un enfant qui aurait t prise sans examen du respect de ses droits sans avoir entendu l enfant et ses parents sans avoir pris les avis de tous les sp cialistes concern s sans s tre interrog sur l impact pr sent et venir de cette d cision sur le bien tre de l enfant et encore pire une d cision qui n aurait pas commenc par la question Qu est ce qui serait bien pour cet enfant ind pendamment de ce qui semble le plus facile
230. de 4 jours se confirme et si la journ e scolaire n est pas r duite et repens e et aussi l ann e l cole de la R publique sera encore plus nettement celle des enfants qui n ont pas de difficult majeure dans leurs rythmes dans leurs fa ons d tre et de faire dans leurs constructions cognitives et dans la mobilisation de leurs ressources intellectuelles En revanche elle aggravera les difficult s des enfants en souffrance qui ne parviennent pas d passer leurs difficult s personnelles familiales et ou sociales Elle ne permettra pas de r unir les conditions qui puissent permettre chaque enfant de se r aliser comme un l ve qui se pla t l cole et r ussit comme un tre de communication comme un acteur social et comme un citoyen civique La semaine de 4 jours est une forme larv e de maltraitance qui aggrave la fracture sociale 205 ANNEXE 18 am lioration des services sociaux et de promotion de la sant en faveur des l ves dans les tablissements scolaires Propositions de DEI France L id e centrale est d augmenter l offre m dicale et sociale dans les tablissements scolaires d s le primaire sachant que de longue date ce segment du dispositif de protection de l enfance est consid r comme sinistr cf rapport Beaup re LA SANT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE adopt le 13 juin 1990 par le Conseil conomique et social dont les conclusions sont toujours d actualit malgr les efforts d
231. de ce point de vue F L int r t sup rieur et bien tre pr sent et futur Il va de soi que lorsqu on parle bien tre et besoins de l enfant qui est par d finition un tre en plein d veloppement il ne s agit pas de trouver la solution apportant le meilleur bien tre imm diat mais la dimension du bien tre futur doit tre pr sente aussi Il y a donc lieu de se poser la question dans la recherche de l int r t sup rieur de l enfant Est ce la meilleure solution pour cet enfant pour aujourd hui mais aussi pour demain 141 G L int r t sup rieur des enfants comme r flexe des parents des ducateurs des juges des pouvoirs publics La prise en compte de l int r t sup rieur de l enfant ou des enfants doit devenir un r flexe aussi bien dans les pratiques familiales l Ecole dans les collectivit s territoriales villes d partements ou autres ou encore dans les d bats parlementaires On en est encore tr s loin Pour ne donner qu un exemple il n est pas admissible que quelques ann es apr s le vote d une loi par exemple la cr ation de fichiers comme le fichier des empreintes g n tiques ou celui des infractions sexuelles on s aper oive des cons quences tr s pr judiciables de ces lois pour les enfants car personne n avait pens alors que la loi s appliquerait eux aussi Ainsi s il est impossible de traduire concr tement la notion d int r t sup rieur de l enfant l article 3 de la Conve
232. de l enfant qui n a encore jamais t r ellement pens e ni organis e dans ce pays On retiendra ici cf partie I L application pleine et enti re selon l article 55 de la Constitution de la supr matie juridique de la Convention sur les lois nationales dans tous ses articles Des efforts importants de diffusion de la Convention aupr s de tous des parents jusqu aux d cideurs politiques et de formation de tous les professionnels de l enfance commencer par les enseignants et les acteurs de la justice La mise en uvre orchestr e par un grand minist re de l enfance ou une d l gation interminist rielle rattach e au premier ministre d une politique globale de l enfance p renne pens e en fonction des besoins et dans l int r t des enfants comme DEI France le sugg re dans son document Pour une loi d orientation pour promouvoir le bien tre des enfants ref 34 avec une d finition de r f rentiels communs garantissant aux enfants une gale application de leurs droits dans toutes les r gions lorsque l Etat central a d l gu aux collectivit s territoriales certaines comp tences 3 FCPE OCCE ICEM Freinet France Terre d Asile ANAFE et l AFMIF 4 Le rapport trouve ici l une de ses limites puisque nous n avons pas t en mesure de traiter vraiment le cas des enfants des collectivit s d Outre Mer Nous n oublions pas cependant que dans ces territoires des violations graves des droits de l enfant sont obs
233. de l enfant et de l adolescent 2 Rationaliser la politique de pr vention et de protection missions acteurs outils utilisation des donn es 3 Assurer le recueil de donn es pid miologiques fiables rappel le carnet de sant n a jamais t valu suivi d indicateurs de sant veille sanitaire qualit des acteurs et fili res de prise en charge 4 Organiser une concertation de la population parents et adolescents de douze dix huit ans pour conna tre leurs besoins et leurs attentes leur vision des r les respectifs des professionnels de sant et des mouvements associatifs 5 Contribuer la promotion de la sant en assurant le partenariat entre les institutions de l Etat les collectivit s territoriales et les acteurs de terrain et en adoptant une strat gie de communication adapt e aux besoins et aux moyens 6 Evaluer les besoins d mographiques r els de l ensemble des acteurs en prenant en compte les d parts en retraite les postes hospitaliers les in galit s g ographiques l organisation des pratiques professionnelles cf 1 l valuation de l activit et des services rendus l organisation de nouvelles conditions d exercice maisons de sant partage et ou d l gation de t ches infirmi res pu ricultrices psychologues 7 Assurer l excellence et la continuit imm diate et long terme des soins et de la prise en charge globale des enfants et des adolescents atteints de m
234. de la Convention consiste en effet ce que l Etat n aborde pas dans son rapport coop rer avec les instances internationales de veille sur les droits de l enfant et plus g n ralement sur les droits de l homme r pondre leurs sollicitations et donner suite leurs observations Malheureusement nous avons pu observer jusqu pr sent une certain d sint r t voire d dain aussi bien dans l laboration des rapports que dans le suivi des observations de ces instances qu elles soient ONUsiennes ou du Conseil de l Europe comme signal dans la communication que DEI France a envoy au Conseil des droits de l homme pour l examen de la France dans le cadre de l EPU Examen P riodique Universel cf r f rence 33 110 Le Commissaire aux droits de l homme du Conseil de l Europe Thomas Hammarberg en visite au mois de mai en France a demand aux ONG qu il avait r unies ce qui expliquait leurs yeux l absence totale de r action des autorit s fran aises ses sollicitations 120 Si le d roulement de l EPU semble avoir marqu une prise de conscience des autorit s fran aises et a conduit l Etat prendre certains engagements devant la communaut internationale les droits de l enfant sont malheureusement rest s en marge du d bat et nous ne pouvons que r it rer ici les pr conisations faites dans la contribution pour l EPU partie et D de la r f rence 33 I est temps que Etat fran ais donne toute sa place au
235. de o la notion de r ussite implique la comp tition avec des gagnants et des perdants ce qui n est pas le meilleur moyen de cr er du lien social pas la meilleure fa on de vivre ensemble en paix en assurant une gale dignit chacun 186 dans un tablissement de quartier difficile offre peu de chances de r ussite scolaire Peu d entres eux pourront acqu rir le Socle commun de comp tences L assouplissement de la carte scolaire permet certaines familles de changer d tablissement mais pour la majorit des familles des quartiers populaires la proximit de l cole reste une priorit voire une obligation moyen de transport co t de la restauration m ridienne Cette mesure privil gie donc les familles initi es et socialement favoris es Pour les l ves en difficult un programme personnalis de r ussite ducative PPRE peut tre mis en uvre Mais les PPRE comme par ailleurs les heures de soutien mises en place plus r cemment dans le cadre de la r forme du calendrier scolaire de septembre 2008 ont un impact vident sur les l ves concern s en les d signant aux yeux de tous comme tant en difficult et en grand danger de le rester Mettre en place des proc dures de soutien non discriminantes devrait tre une priorit de l institution ducative si l on veut sortir du cercle vicieux bien connu dans lequel de rares b n fices scolaires sont contrebalanc s par des atteintes dommageables l est
236. de se pr munir ou d accepter de l tre en s installant parfois dans la r bellion ou dans un mal existentiel D s lors il nous para t coh rent d inscrire aux programmes scolaires un enseignement du droit sp cifique cibl adapt aux diff rents auditoires et leur classe d ge lesquels par l apprentissage du vocabulaire juridique qui leur serait offert pourront comprendre des r gles mises leur port e pourront r fl chir non seulement leur essence mais aussi leur efficacit parfois l efficacit dissuasive des sanctions qu elles dictent Ils pourront alors rep rer les tapes balis es par une ducation juridique qui les conduirait reconna tre la responsabilit de l individu la libert du citoyen l autorit de l adulte Ce n est qu en connaissant les r gles du jeu que l enfant pourra jouer et assumer son r le sur la sc ne sociale et contribuer la formation du fameux lien social dont on oublie trop souvent qu il est lui m me conditionn et garanti pr cis ment par le respect des valeurs et par celui des r gles qui les v hiculent par l application de ces r gles et par leur transmission Faut il dire encore quel point il nous para t vident et n cessaire d instaurer comme corollaire du droit l ducation cf les articles 19 28 29 de la Convention Internationale des Droits de l Enfant du 20 novembre 1989 l ducation au droit qui reste construire EXTRAITS A D finiti
237. demande du droit d asile du mineur tranger isol sachant que d poser un dossier d asile dans ce cas est un acte de la vie courante qu un mineur doit pouvoir accomplir seul Garantir la mise en place d un suivi des enfants qui ont t retourn s dans leur pays d origine pour s assurer qu ils vivent dans des conditions favorables leur d veloppement Ne pas autoriser un retour hors la d cision d un juge ou en l absence d une enqu te approfondie sur les conditions de ce retour prenant en compte l int r t sup rieur de l enfant Aujourd hui en France les mineur trangers isol s sont donc clairement plus trait s comme trangers que comme mineurs Les pratiques actuelles et les nouvelles tendances qui se font jour l aune de la politique migratoire au plan national mais aussi europ en sont contraires aux Recommandations exprim es par le Comit en octobre 2007 et ne garantissent pas le respect des droits des enfants trangers isol s en France Nous ne pouvons que reprendre les termes de l appel lanc au gouvernement le 3 juillet ref 23 en l invitant promouvoir un principe de non refoulement aux fronti res de l Europe et cesser de recourir l enfermement des mineurs isol s trangers en zone d attente en instaurant par exemple des lieux d accueil et d orientation qui proposeront un accompagnement adapt par des professionnels sp cialis s de l enfance faire la promotion l chelle europ enne
238. demandent encore aux responsables l gaux de signer les papiers au seul motif qu ils sont les financeurs des tudes ou que l enfant habite encore chez eux 3 Encore plus inqui tant certaines lois r centes semblent remettre en cause le fait que tous les enfants jusqu 18 ans pourraient b n ficier de tous les droits qui leur sont reconnus par la Convention Ainsi l on a vu r cemment le b n fice de l excuse att nuante de minorit supprim e pour les mineurs d linquants multir cidivistes de plus de 16 ans au motif qu ils ressembleraient physiquement aux adultes C est l bien mal conna tre les comportements des adolescents et de m me qu il faut comme une p tition l a scand e r affirmer que LES ADOLESCENTS NE SONT PAS DES ADULTES malgr les apparences physiques il faut imp rativement que les Etats s en tiennent cette d finition de l enfant selon la Convention tout tre humain g de moins de 18 ans et lui reconnaissent tous les droits associ s ce statut d ge L Etat fran ais aurait de ce point de vue besoin d tre rappel l ordre notamment en mati re p nale 138 ANNEXE 3 D veloppement de la partie III B Int r t sup rieur de l enfant art 3 Le rapport de l Etat a raison de souligner que la notion d int r t de l enfant et m me reprenant l expression de la Convention d int r t sup rieur de l enfant est de plus en plus utilis e dans les textes de droit interne et a notamment
239. di ouvert en 2007 D cines c t de Lyon ou le coll ge musulman ouvert en mars 2008 Vitry sur Seine pour n en citer que quelques uns ne sont pas pour autant int gristes certains se disent m me ouverts tous et l enseignement de l islam y est parfois facultatif De nombreux enfants musulmans sont aussi scolaris s dans des tablissements catholiques Plus largement c est non seulement dans l Ecole mais aussi dans les quartiers que doit tre combattu le d veloppement des communautarismes int gristes qui nient certains enfants souvent des filles les libert s fondamentales de pens e de conscience mais aussi de disposer de leur corps et de b tir leur propre projet de vie IV E Libert d association et de r union pacifique art 15 La libert d association des enfants doit tre organis e au plan administratif pour viter les pratiques disparates selon les pr fectures En g n ral elles refusent encore d enregistrer des associations dont les responsables sont des mineurs Dans le m me temps un dispositif doit tre pr vu pour qu un encadrement d adultes puisse veiller prot ger les enfants qui se lancent dans une aventure associative contre les risques d embrigadement de d rives sectaires ou plus g n ralement de mise en danger au plan de leurs responsabilit s civiles et p nales A d faut d une adaptation l gislative qui appara t difficile dans le contexte DEI France demande que des instru
240. du d veloppement de l enfant Est ce possible dans une cour de r cr ation surpeupl e et non am nag e notamment pour les l ves timides craintifs anxieux angoiss s Le matin la pr occupation majeure de l cole devrait tre d accueillir les enfants et leur famille de fa on s curis e et s curisante et ainsi les aider d passer leurs peurs inqui tudes ou angoisses tout en aidant les enfants d passer leurs d ficits de sommeil Il faut pour cela am nager des espaces d accueil sp cifiques Enfin faut il rappeler que formul s par les parents la fatigue scolaire les difficult s d endormissement les r veils provoqu s par des cauchemars r currents et les probl mes de comportement replis sur soi isolements hyperactivit agressions sont les motifs les plus r pandus de consultation m dicale avec pour cons quence fr quente une demande de b quilles chimiques aux cliniciens Faut il alors s tonner que d j impr gn s par ces mol cules tout au long de leur parcours scolaire les Fran ais soient les plus gros consommateurs de s datifs somnif res et psychotropes calmants stimulants 203 La semaine des 4 jours accro t les difficult s pour plusieurs raisons Le plus souvent consciencieux et responsables mais talonn s par les exigences du programme et l obligation de performances sous la pression des inspecteurs les apprentissages les apprentissages
241. e coles sup rieures et tablissements de ces quartiers ressemble un peu l arbre qui cache la for t En effet actuellement l ducation scolaire dans ces tablissements ne permet pas comme on le verra au paragraphe suivant tous les enfants des quartiers d favoris s d acc der au bagage minimum qui leur est n cessaire pour se lancer dans la vie professionnelle et citoyenne Pour ceux qui acc dent l enseignement sup rieur les probl mes de financement limitent drastiquement les possibilit s de choix Le financement des jeunes pour leur permettre de poursuivre les tudes de leur choix quels que soient les moyens de leur famille doit tre tudi s rieusement car le syst me de bourses ne suffit pas assurer un gal acc s de tous aux tudes sup rieures Pr vention de l absent isme et des abandons scolaires art 28 al 1 e L Etat oublie d aborder ce point dans son rapport pourtant de nombreuses mesures sur la lutte contre l absent isme scolaire ont t prise depuis 2004 Si certaines allaient dans le bon sens obligation de l tablissement d avertir sans d lai les parents on a pu cependant assister une d rive reliant absent isme et d linquance les parents sont d s lors identifi s comme responsables de l absent isme de leur enfant et des mesures d injonction voire de p nalisation sont pr vues par la loi de pr vention de la d linquance du 5 mars 2007 le maire de la commune peut d so
242. e Toulon 12 Il est regretter que la proposition de l ambassadeur aux droits de l homme du Minist re des Affaires Etrang res au moment o le rapport de l Etat a commenc tre labor d int grer ces d veloppements sur l enfant sujet de droits n ait pas t retenue dans le rapport final 43 A noter aussi la r cente initiative du directeur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de faire une tude sur la perception de la loi p nale des mineurs par les int ress s et de la transmettre au pr sident de la commission charg e de r former cette loi cf partie VIII B 14 On peut enfin malheureusement remarquer que certains membres d ONG de d fense des droits de l homme font l objet d intimidations garde vue d p t de plaintes lorsqu ils protestent contre certaines violations des droits notamment dans le cadre des expulsions d trangers en situation irr guli res expulsions qui touchent galement des enfants ou de tr s jeunes majeurs 48 DEI France sugg rait m me dans cette lettre qu une d l gation d enfants puisse l issue de cette grande consultation venir en pr senter les r sultats devant le Comit l occasion de sa 51 session 122 A part le XII me parlement des enfants dont la proposition a t reprise dans des dispositions d un projet de loi d orientation agricole aucune proposition de loi du parlement des enfants n a t suivie par l adoption d une loi durant cette p riode 2004 2008 tit
243. e and to learn how we must all live together The positive measures adopted for a select few children in blighted neighbourhoods do not ensure a true equality in the right to education It seems a reform of the whole schooling system would be necessary from the reception of young children before mandatory schooling begins while taking into consideration their specific needs all the way to the level of university education while also ensuring a process of educational and professional orientation The previous must be done based on a republican educational system with methods that favour the active participation of children in their schooling leading each of them to emancipation and giving them the necessary baggage for their fulfillment in all sections and for their integration into society based on solidarity rather than on competition Moreover due to the effect of intended budgetary reductions current drifts are occurring towards the separation of education between formal education minimal at school and non formal education in educational structures or extracurricular recreation which contribute some more to the inequality between children based on the social environments and financial income of their parents This present report pulls the signal alarm on this particular subject These are major challenges but an essential precondition would be to finally revolutionize the mentalities as would suggest the Convention that all adults see within
244. e autres cons quences l avantage De soulager les enseignants qui ont d j en charge d autres disciplines Histoire et G ographie par exemple De ne pas augmenter le quota d heures actuellement imparti l enseignement de l ducation civique mais de se greffer ce quota De pouvoir r pondre aux questions relevant des techniques juridiques D offrir des d bouch s aux jeunes dipl m s des facult s de Droit lesquelles pourraient envisager de cr er des UV sp cialement consacr es l enseignement du droit dans le secondaire 2 Le programme de cet enseignement pourrait en explicitant tout d abord la notion de droit le s sens de ce mot s articuler autour des notions de droit priv adapt es selon l ge de l auditoire telles que La r gle de droit les sources du droit en particulier la loi L organisation judiciaire Les droits et les obligations des personnes dont ceux de l enfant Le mariage la responsabilit parentale l autorit parentale la famille La responsabilit civile et contractuelle Une attention particuli re serait apport e ensuite la traduction Des notions l mentaires de droit p nal et de proc dure 211 Du r gime de la responsabilit p nale des mineurs Des caract ristiques du proc s p nal De certaines infractions telles que racket vol recel d gradations atteintes aux syst mes informatiques violences agressions viol et certaines contraventions
245. e avec les familles en pr carit ATD Quart Monde Les ditions de l Atelier sept 2008 116 Liste des annexes Annexe 1 Analyse d taill e de la partie I du rapport de l Etat ref 1 Annexe 2 Analyse d taill e de la partie II du rapport de l Etat ref 1 Annexe 3 d veloppement du chapitre III B L int r t sup rieur de l enfant art 3 Annexe 4 Un point de vue sur le droit tre entendu des enfants lors de la s paration de leurs parents Annexe 5 Appels du R seau Education sans Fronti res Annexe 6 Les chiffres des enfants pris en charge au plan ducatif par les services d aide sociale l enfance Annexe 7 Analyse compl te de la situation des enfants handicap s Annexe 8 La scolarisation des enfants handicap s notes FCPE de Corr ze mai 2008 Annexe 9 Analyse de documents de r f rence pour le chapitre VI B sant et services m dicaux art 24 et 6 Annexe 10 D veloppement du chapitre VI C la s curit sociale et les services et tablissements d accueil des enfants art 26 et 1883 Annexe 11 Jacques Delors Les enfants pauvres en France PRINCIPAUX CONSTATS ET PROPOSITIONS Annexe 12 Jacques Delors Les enfants pauvres en France LA SANTE DES ENFANTS PAUVRES Annexe 13 Martin Hirsch Au possible nous sommes tenus Annexe 14 Analyse d taill e des droits l ducation aux loisirs aux activit s r cr atives et culturelles et au repos chapitre VII articles 28 29
246. e classe de 3 pose galement des probl mes graves de nombreux l ves qui se retrouvent dans des fili res qu ils n ont pas choisies Curieusement la d sectorisation de l orientation apr s la classe de 3 me qui repose en th orie sur les v ux formul s par les l ves et leur famille se retourne r guli rement contre un certain nombre d entre eux Les l ves dont les v ux ne sont pas retenus sont r guli rement orient s dans des tablissements lointains et ou dans des fili res qu ils n ont pas choisies mais o ils doivent se r soudre se rendre au mois de septembre quand ils n ont aucune affectation ce qui concerne un nombre important de coll giens y compris de moins de 16 ans chaque ann e La pratique de collecte de v ux si elle semble avoir quelque avantage pour les enfants qui s orientent vers l enseignement secondaire g n ral continue de faire des ravages pour ceux qui se destinent des orientations professionnelles curieusement et d une fa on un peu ironique la 183 responsabilit voire la culpabilit de cette exclusion est couramment renvoy e vers ceux qui en sont victimes au motif qu ils auraient formul des v ux irr alistes L orientation vers des tablissements loign s pour de nombreux jeunes parmi ceux les plus en difficult sur un plan scolaire aboutit on le sait fr quemment des abandons d tude ou des checs rapides par ailleurs cette possibilit
247. e d fense des droits de l homme 3 VIH SIDA et les droits de l enfant 4 Les adolescents et la sant 5 Les mesures d application g n rales 6 Traitement des enfants non accompagn s et des enfants s par s en dehors de leur pays d origine 7 Mise en uvre des droits de l enfant dans la petite enfance 8 La protection contre les ch timents corporels et les autres formes cruelles ou d gradantes de ch timents 9 Les enfants handicap s 10 Les droits de l enfant dans les syst mes de justice p nale pour mineurs Ref 5 OBSERVATION G N RALE N 5 2003 Mesures d application g n rales de la Convention relative aux droits de l enfant art 4 42 et 44 par 6 CRC GC 2003 5 27 novembre 2003 http www2 ohchr org english bodies crc comments htm R f 6 Lettre de DEI FRance au pr sident de la R publique du 8 nov 2004 http www dei france org DEI communiques commentaires 2004 lettreChiracCExperts doc Ref 7 Campagne pour le m canisme de plainte de la Convention des Droits de l enfant site du CRIN http www crin org francais droit crc_plainte asp Ref 8 lettre de DEI France au cabinet du Premier Ministre suite l entretien du 18 juin 2008 1 septembre 2008 http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 Lettre_PM_01092008 pdf Ref 9 Report of the working group on the UPR France A HRC 8 47 3 juin 2008 63 http ap ohchr org documents alldocs aspx doc_id 14180 113 Ref 10
248. e d offres et d horaires adapt s en mati re de cr ches de haltes garderies d assistant e s maternel le s agr e s et de dispositifs passerelles avec l cole pr l mentaire il pourra contribuer assurer l veil et la socialisation de tous les jeunes enfants que leurs parents souha tent ou sont tenus de confier VID D veloppement de l enfant et niveau de vie art 6 2 et art 27 S1 3 Dans son rapport au Comit le gouvernement fran ais affirme avoir poursuivi ses efforts afin d aider les parents et autres personnes ayant la charge d enfants et par suite am liorer le niveau de vie des enfants vivant sur son territoire Il mentionne l appui de cette affirmation une modeste s rie d aides financi res et fiscales essentiellement relatives certains frais occasionn s par l accueil des jeunes enfants et les services domicile ainsi que la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable Ces mesures semblent bien loin d tre la hauteur de l ampleur et de la nature des r alit s propres la pauvret d un grand nombre d enfants et de familles en France On observe certes depuis plusieurs ann es une certaine stabilisation du nombre de personnes pauvres en France Mais alors qu une baisse r elle du nombre de personnes g es pauvres est enregistr e il y a au contraire augmentation du nombre de jeunes adultes avec ou sans enfant s qui sont consid r s comme pauvres selon les divers types
249. e de co parentalit art 371 1 code civil modifi par la loi 2002 et art 18 de la CIDE n est pas ou est peu r alis aupr s des parents en grande pauvret pour divers raisons m connaissance par les professionnels de ce que vivent les parents en grande pr carit absence d coute et de prise en compte de l avis des parents peur des parents d tre jug s pouvant entra ner une absence de prise de parole ou un comportement de fuite Le respect au quotidien de ce principe de co parentalit devrait tre mieux promu dans les formations initiales et continues des professionnels de l enfance et de la famille gt Cette formation 258 devrait tre associ e des formations sur la connaissance des publics en grande pr carit sur la r percussion des difficult s de vie sur l exercice et la pratique de la parentalit Nous savons que les familles en grande pr carit ont besoin et demandent des lieux d accueil parents enfants conviviaux et sans jugement Actuellement des actions collectives parents enfants disparaissent par diminution de soutiens financiers des REAAP des Conseils G n raux PMI de la CAF Nous souhaitons le maintien de ces actions collectives tr s proches des familles du fait de leur proximit et ou parce que ce sont des TISF qui les animent Concernant le REAAP qui est un r seau o les parents peuvent trouver dans certains lieux des soutiens sans avoir peur des cons quences de leur fa on d tre ou de faire
250. e de domicile fixe sont exclus de nombreux services et discrimin s dans leurs droits pas de carte d identit pas d acc s certaines prestations familiales des conditions d habitat indignes On pourra se reporter au rapport 2006 du Comit national droits de l homme Romeurope pour un tat complet de la situation La HALDE s est saisie de cette situation de discrimination Les collectivit s territoriales notamment les communes ne respectent pas leurs obligations 106 http www halde fr IMG alexandrie 3117 PDF 103 l gales la loi dite loi Besson de juillet 2000 appelle toutes les communes de plus de 5000 habitants construire un terrain d fini par un sch ma d partemental tabli dans chaque pr fecture certains d partements ont r fl chi un volet social Mais force est de constater que huit ans apr s la loi n est pas appliqu e en 2007 1 des besoins exprim s taient r alis s et les besoins s accroissent car la population est tr s jeune et les naissances fr quentes On pourra se reporter galement l annexe 23 qui expose les protestations du collectif Romeurope suite l expulsion de 12 familles Roms log es dans un h tel social Bagnolet en juillet 2008 Par ailleurs les tsiganes font l objet de discriminations pour la scolarisation des enfants en particulier ce qui a des cons quences particuli rement dommageables 90 de ces populations seraient analphab tes Lorsque les tsiganes ne se he
251. e de l Education nationale il devrait permettre des l ves de coll ge de d couvrir un ou plusieurs m tiers par une formation en alternance d une ann e scolaire tout en poursuivant l acquisition du socle commun de connaissances et de comp tences Une remarque doit galement tre faite sur la tendance des cr ateurs de mode ouvertement combattue par les pouvoirs publics en Espagne et en Italie d employer des mannequins de plus en plus jeunes en les incitant plus ou moins ouvertement ou indirectement atteindre des standards de poids tels qu un certain nombre en deviennent anorexiques Tendance qui devenait m me une mode vant e sur des sites internet mettant en danger un certain nombre de jeunes filles vuln rables On peut esp rer que malgr une attitude relativement ambig e des cr ateurs fran ais l poque automne 2006 cette pol mique aura eu des cons quences positives sur leurs habitudes de recrutement car ils auront mesur l impact n gatif en terme d image d une telle contre publicit Il convient cependant que d une part les cr ateurs s engagent dans l tablissement d une charte thique et que d autre part les pouvoirs publics restent vigilants et au del des m tiers de la mode ciblent les publicit s pouvant inciter de telles d rives A noter aussi les efforts d velopp s par des associations pour viter que des clubs de football ne fassent venir en Europe et notamment en France de je
252. e de notes en Braille ou de la d ambulation 134 L accessibilit des transports est tr s diff rente d une ville l autre autant Lyon et Grenoble sont en avance autant l agglom ration parisienne est la tra ne 135 Les CLIS Classes d int gration scolaire dans le premier degr et les UPI unit s p dagogiques d int gration dans le second degr sont des classes regroupant une quinzaine d l ves en situation de handicap dans des tablissements scolaires ordinaires C est ce qu on appelle l int gration scolaire collective en milieu ordinaire 152 interviennent dans le d pistage des handicaps ou de centres m dico psycho p dagogiques CMPP qui assurent un suivi psychologique des enfants Cependant il faut temp rer ce tableau optimiste par plusieurs constatations elles s inspirent de l enqu te r alis e d octobre 2006 janvier 2007 par la FCPE premi re f d ration nationale de parents d l ves des coles publiques et du bilan r alis par le d l gu interminist riel aux personnes handicap es en ao t 20077 m me si l on peut esp rer que la situation ait quelque peu volu depuis 1 la loi de 2005 a suscit parfois de faux espoirs surtout chez les parents qui ont du mal accepter le handicap de leur enfant avec le droit d inscrire l enfant dans l cole du quartier comme cole de r f rence ce qui ne signifiait pas n cessairement que l enfant y serait accueilli mais constituait plus
253. e des Nations Unies de soumettre rapidement au parlement l action de la HALDE Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit dont 22 des saisines actuellement concernent des discriminations li es au 130 Constitue un handicap au sens de la pr sente loi toute limitation d activit ou restriction de participation la vie en soci t subie dans son environnement par une personne en raison d une alt ration substantielle durable ou d finitive d une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles mentales cognitives ou psychiques d un polyhandicap ou d un trouble de sant invalidant art 2 11 Rapport Gohet http www travail solidarite gouv fr IMG pdf RAPPORT_GOHET_ _AOUT_07 pdf 151 handicap ou la sant adultes et enfants confondus Elle a ainsi eu conna tre du cas de refus de scolarisation d un enfant autiste du refus d inscription d un enfant dans une cantine en raison de probl mes d allergie alimentaire ou de refus d acc s un s jour de vacances organis par une commune un enfant handicap La signature d une Charte Universit Handicap le 5 septembre 2007 par le ministre en charge des universit s le ministre de la solidarit la secr taire d Etat en charge des personnes handicap es et le pr sident de la Conf rence des pr sidents d universit s pour favoriser l int gration et la r ussite des tudiants handicap s dans les universit s A Concernant l accessibi
254. e du secteur priv E Enfin sur la question du d pistage pr coce l augmentation du nombre de CAMSP pr vu au plan pluriannuel pr sent la conf rence nationale du handicap de juin 2008 devrait aider mais 142 Cf Bulletin de l ADAPEI du Loiret http www adapei45 asso fr 3 article Le monde du 27 ao t 2008 Les tudiants handicap s s estiment l s s par la r forme des bourses universitaires 156 on passera c t de l essentiel si les services de sant au sein de l cole publique continuent souffrir du d ficit de moyens actuellement constat F Quant la sensibilisation du public pour inverser l image n gative du handicap dans notre soci t on pourra noter les actions entreprises par la direction de la promotion de l galit de la HALDE qui effectue l essentiel du travail sur le sujet Si pour le moment c est plut t dans le domaine de l emploi et du logement qu elle a port ses efforts elle a annonc que l ducation serait sa priorit en 2008 G Initiatives dans le domaine des loisirs notamment Mais les changements de mentalit vis vis des enfants en situation de handicap viendront peut tre autant d initiatives d associations pour promouvoir la mixit valides handicap s notamment dans la vie sportive cyclisme en tandem voyant malvoyant courses par bin me enfant handicap mental enfant non handicap ou encore dans la vie artistique comme l exp rience de l Hopital d
255. e et du 62 des recommandations du comit en 2004 qui invitait l Etat profiter de la diffusion de ces recommandations pour susciter un d bat avec les ONG et le d fenseur des enfants pour faire conna tre la Convention tous les niveaux de l administration de l Etat jusqu au grand public L Etat doit s engager publier effectivement les recommandations int grales du Comit sur les sites gouvernementaux concern s ainsi que la D fenseure des enfants sur son site Il serait int ressant que de son c t le CRC les fasse publier dans la presse nationale sous une forme r sum e D j il serait int ressant que le responsable de la d l gation fran aise lors de l audition de la France puisse comme cela a t le cas l issue de l EPU 134 devant le Conseil des dro ts de l homme prendre des engagements solennels et concrets avec si possible un calendrier de mise en oeuvre dont les institutions de contr le et les ONG pourraient suivre l avancement Il conviendrait aussi de diffuser au travers du champ m diatique et notamment d internet une information beaucoup plus transparente sur les droits de l enfant destination des non professionnels Formation Dans les 116 123 de son rapport le gouvernement affirme que les mesures nonc es l r pondent aux recommandations du Comit de 2004 87 et 15 Des progr s semblent effectivement en cours pour ce qui concerne la formation des magistrats quelques i
256. e jeune La carte de s jour tudiant est beaucoup plus al atoire et ne concerne que les jeunes qui peuvent s inscrire dans des tudes qui supposent qu il ait b n fici d une scolarit dans leurs pays d origine ce qui est loin d tre le cas pour la majeur partie d entre eux La circulaire du ministre de l Int rieur du 2 mai 2005 n NOR INT D 05 00053 C revendiqu e par DEI France autorise les pr fets admettre exceptionnellement au s jour un jeune confi apr s l age de 16 ans l ASE et inscrit dans un parcours d insertion et de formation La formation doit correspondre une liste de m tiers dits en tension dont une liste est tablie et variable selon les r gions Si cette circulaire a t diversement appr ci e par les diff rents acteurs de terrain il n en reste pas moins que nous pouvons constater que les demandes pr sent es dans le cadre de cette circulaire trouvent une issue tr s diff rente selon les pr fets Cette circulaire ne peut tre consid r e comme une garantie juridique quitable et suffisante pour permettre la r gularisation de ces jeunes Un bilan doit tre dress de l application de ces instructions Si ind niablement des jeunes en ont b n fici les travailleurs sociaux se plaignent reguli rement de refus tenus pour abusifs Enfin notons que les travailleurs sociaux d noncent ce que l on peut appeler un v ritable parcours du combattant que vivent
257. e jour du Vinatier Lyon avec les Galeries d Art du Grand Lyon m me si cela reste l exception La cr ation des Maisons interg n rationnelles multiservices comme Mammi 83 dans le Var participe galement des partages de charge ducative int ressants qui permettent de soulager les parents d enfants handicap s Il y a lieu d encourager voire de syst matiser ce type de co ducation valides handicap s y compris dans l Ecole En conclusion la loi du 11 f vrier 2005 est un outil essentiel et a d j servi de d tonateur pour commencer mettre en uvre un renversement de l approche du handicap dans notre soci t et une meilleure galit de droits pour les enfants en situation de handicap Cependant le retard accumul par la France dans ce domaine tait tel qu on est encore loin de r pondre tous les besoins Les listes d attente sont encore longues et les d cisions encore prises par d faut et non dans le meilleur int r t de l enfant Si l on doit reconna tre le chemin parcouru ces derni res ann es les efforts doivent tre poursuivis et c est le r le des associations d aiguillonner le gouvernement dans ce sens Il convient notamment D acc l rer les diagnostics et les travaux d accessibilit en publiant ventuellement des listes de b timents non accessibles De publier tous les textes r glementaires arr t s ou d crets qui bloquent la mise en uvre de certains pans importants de la loi comme le Plan
258. e la journ e scolaire 6 heures de temps contraint dont 5h 30 de temps p dagogique et 30 minutes de r cr ation dans une cour de r cr ation non am nag e et ainsi non r cr ative pour tous est g n ratrice de fatigue et de fatigabilit les enfants sont de plus en plus fatigu s et d go t s de l cole mesure que le trimestre se d roule par exemple en novembre au cours du trimestre quadrimestre le plus long de l ann e Le plus souvent il faut ajouter une heure de devoirs la maison ou davantage alors qu une dizaine de circulaires minist rielles les interdisent Je connais des enfants qui mettent deux heures effectuer les devoirs la maison parce qu il leur faut plus de temps qu aux autres pour mobiliser leur attention et leurs ressources intellectuelles parce qu ils s occupent en m me temps de leur petit fr re ou de leur petite soeur parce qu ils subissent de multiples sollicitations qui les d tournent de leurs devoirs parce qu ils vivent dans une ambiance bruyante ou d l t re parce qu ils pr parent le repas du soir etc C est particuli rement vident dans les banlieues Il faut ajouter le temps 202 de la cantine fr quent e par un nombre croissant d enfants dans une ambiance de bruits de bousculades de conflits d incommunicabilit C est une source suppl mentaire de fatigue de fatigabilit et de stress pour de nombreux enfants que fait on pour r duire dans les cantin
259. e la maladie et conditions de vie des enqu t s et de leur famille aucune autre source ne permet d avoir la fois des donn es relativement pr cises sur la sant des enfants et sur le niveau de revenu de leur famille Les exploitations dont on dispose actuellement ne permettent pas d avoir une vision compl te des types de soins utilis s et de leurs modes d acc s D autres enqu tes donnent des l ments d informations compl mentaires mais avec une approche de la pauvret beaucoup plus indirecte enqu tes Sant scolaire puisque le crit re de situation socio conomique d favoris e est donn par le lieu d habitation lui m me d sign de fonction de conditions socio conomiques de ses habitants zones d ducation prioritaires Surpoids et ob sit Les enfants de milieu socio conomique d favoris souffrent davantage de surpoids et d ob sit que les autres si 15 des enfants de 2 16 ans pr sentent l un ou l autre de ces probl mes c est le cas de 21 des enfants pauvres quelle que soit la tranche d ge tudi e Modes de vie et alimentation d s quilibr e se conjuguent pour accro tre le risque de surpoids parmi les enfants pauvres par rapport aux autres enfants d autant plus que l ob sit touche galement plus fr quemment les parents pauvres L enqu te Sant scolaire de 2002 confirme ce constat la surcharge pond rale atteint 17 3 des enfants de 5 ou 6 ans scolaris s en ZEP contre 13 3 pour les aut
260. e lorsque l un de leurs parents est n hors d Europe Cette proportion atteint m me la moiti parmi les jeunes dont le p re et la m re sont originaires du Maghreb ou d Afrique noire alors qu elle n est que d un cinqui me parmi les jeunes dont les deux parents sont n s en France 201 ANNEXE 17 L am nagement des rythmes scolaires Analyse d Hubert MONTAGNER Docteur s Sciences professeur des universit s en retraite ancien directeur de recherche l INSERM L am nagement du temps scolaire porte en germes les freins et obstacles qui emp chent un enfant de mobiliser ses ressources intellectuelles et ainsi de se r aliser comme l ve motiv pour comprendre et apprendre Mais aussi comme un tre d motions et d affects de communication et de relations r gul es et comme un citoyen civique Dans la perspective annonc e de la modification des rythmes scolaires voici pourquoi l annonce s che de la suppression de l cole le samedi matin est inacceptable et inqui tante Le syst me scolaire de France est l un des plus fatigants stressants et d motivants pour ne pas dire puisants et traumatisants pour les enfants qui arrivent l cole avec la peur au ventre notamment celle de mal faire l anxi t de performance ceux qui vivent la maison dans un climat d l t re et ceux qui ne parviennent pas apprendre et que l on dit en chec scolaire Plus g n ralement comment peut on ignor
261. e majorit des enfants 95 se pr sentant aux fronti res transitent par l a roport Roissy Charles de Gaulle Paris et sont pour la plupart retenus en zone d attente pour un maximum de vingt jours maximum pr vu par la loi 1 2 Nombre d entre eux sont refoul s dans les 24 heures de leur arriv e la fronti re ou m me sur la passerelle avant leur placement en zone d attente 1 3 Le placement en zone d attente est d cid par les fonctionnaires de police police aux fronti res pour une dur e qui ne peut exc der quatre jours le parquet tant imm diatement inform Le maintien en zone d attente au del des 4 jours doit tre d cid par le juge des libert s et de la d tention pour une dur e de huit jours renouvelable une fois Jusqu peu le maintien tait de 2 jours renouvelables une fois D sormais elle peut d entr e tre fix e 4 jours par l administration La dur e maximum de la privation de libert est de vingt jours L administration peut tout moment lever le maintien proprio motu en donnant un laisser passer 1 4 Les enfants en dessous de 13 ans sont syst matiquement examin s par le personnel m dical lors de leur maintien en zone d attente mais ce n est pas toujours le cas pour les mineurs de plus de 13 ans Aucun suivi psychologique n est assur au sein de la zone d attente et les orientations vers des services sp cialis s sont exceptionnelles 1 5 En zone d attente la s paration n est pas as
262. e pas devenir des instruments de chantage et de coercition sur les parents Ces allocations sont un droit propre de l enfant dont quoi qu il arrive il convient de lui garantir le b n fice Simultan ment les Caisses d allocations familiales mobilisent des fonds d aide l investissement et diff rents types de prestations de service en r f rence aux dispositions nationales issues des conventions pluri annuelles d objectifs et de gestion pass es avec l Etat en vue de d velopper dans le cadre de contrats conclus avec les collectivit s locales l offre de services d accueil des enfants de moins de 6 ans et de services d di s aux loisirs des enfants de 6 18 ans M me si ces dispositifs et ces prestations d int r t collectif ont permis depuis 20 ans d importantes volutions qualitatives de l offre ils restent tributaires des volont s politiques et des moyens financiers des lus locaux principalement municipaux Ils doivent d sormais contribuer mieux r duire les in galit s sociales conomiques et territoriales en la mati re sans fragiliser l existant pour autant diversifier notamment dans les petites villes et les zones rurales les diff rents types de modes d accueil par exemple de type multi accueil et d activit s de loisirs ainsi qu favoriser de r els choix d activit des parents et notamment des m res A ce dernier gard l instauration en 2004 puis la mont e en charge de la prestation d a
263. e plus car ils y sont le plus souvent en chec 3 L acc s aux quipements collectifs de loisir Les enfants de parents sans papiers souvent n s et vivant sur le territoire Fran ais sont ce jour le plus souvent exclus de fait de la fr quentation des centres de vacances leurs parents tant dans l incapacit de constituer les dossiers administratifs exig s ou renon ant le faire Les enfants h berg s avec un ou leurs parents chez un autre membre de leur famille sont souvent exclus de la fr quentation des structures de loisirs au motif qu ils n ont pas leur r sidence habituelle dans la commune Or il est noter que les conditions de vie moderne ont vu se multiplier ces derni res ann es le nombre de ce type de situations souvent li es des p riodes de ruptures et des d cohabitations dans les conditions conomiques difficiles que nous vivons ces p riodes de transition durent souvent plusieurs ann es 4 Les projets ducatifs locaux une n cessit de co ducation On pourra se reporter ici au VI C qui indique les difficult s induites pour la mise en place d activit s de loisirs par la fusion des pr c dents contrats enfance pour l accueil des enfants de moins de 6 ans et contrats temps libres pour l acc s aux loisirs p riscolaires et extrascolaires et aux vacances des enfants de 6 18 ans conclus entre les Caisses d allocations familiales et les communes ou groupements de communes
264. e pour permettre le d part en vacances des enfants a t d pos e d but ao t 2008 l Assembl e nationale Elle fait suite une revendication d fendue depuis 2 ans par une plate forme regroupant 58 organisations dont plusieurs mouvement issus de l ducation populaire pour le d part de tous les enfants et de tous les adolescents en vacances 167 L ducation en Finlande les secrets d une tonnante r ussite de Paul Robert principal du coll ge Nelson Mandela Clarensac dans le Gard t l chargeable sur http www meirieu com ECHANGES robertfinlande pdf 18 cf http www former des enseignants org eq et le compte rendu de Philippe Meirieu http www cafepedagogique net lexpresso Pages 2008 10 08102008 Accueil aspx 191 La proposition pr voit notamment l instauration d une aide annuelle d un minimum de 200 sous condition de ressources L injustice pour ceux qui ne partent pas est soulign e par le texte d pos l initiative du d put de la Loire R gis Juanico Il fait r f rence l article 31 de la convention internationale des droits de l enfant et la loi d orientation relative la lutte contre les exclusions de 1998 Ces deux textes stipulent que le droit au repos et aux loisirs est un droit fondamental qui permet de garantir l exercice effectif de la citoyennet http www associationmodeemploi fr PAR_TPL_IDENTIFIANT 33433 TPL_CODE TPL_ACTURES_FI CHE PAG_TITLE Une proposition de lo
265. e son droit de participation dans la famille l cole les institutions ducatives et la cit Il ne fait mention d aucune action d information et de formation ni de pratiques mises en uvre l initiative de personnes ou d associations de promotion des droits de l enfant Dans la famille Innovation importante la loi n 2002 305 du 4 mars 2002 concernant l autorit parentale demande d sormais que Les parents associent l enfant aux d cisions qui le concernent selon son ge et son degr de maturit Cette avanc e l gislative conforme la Convention des Nations Unies n a donn lieu aucune enqu te pour tablir un tat des lieux ni aucune action nationale d information des parents leur permettant de comprendre cette nouvelle situation en dehors de la lecture de l article 371 1 du code civil non ant cette obligation le jour du mariage Elle n a pas fait l objet depuis d une valuation de son impact concret Depuis la loi de 2002 des ateliers de d mocratie familiale sont organis es Nantes l initiative d un membre de DEI On pourra se reporter la r f rence 29 pour des d veloppements plus complets sur cette question A l cole Le Comit a rappel en 2001 Premi re observation g n rale du Comit des droits de l enfant des Nations Unies intitul e Les buts de l ducation que es enfants ne sont pas priv s de leurs droits fondamentaux du seul fait qu ils franchissent les portes de l
266. e sorte d instrument proc dural lui m me travers par les autres principes directeurs et notamment l article 12 de traduire l application de l article 3 et notamment la recherche de 125 Article L112 4 du code de l action sociale et des familes L int r t de l enfant la prise en compte de ses besoins fondamentaux physiques intellectuels sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes d cisions le concernant 126 M me si des chercheurs ont tent d avancer certains crit res dans des situations bien particuli res comme la s paration des parents 139 l int r t sup rieur de l enfant en obligations proc durales et questions pr alables incontournables c est dire en une sorte de questionnement thique et de cheminement d ontologique qui pr sideraient aux d cisions les r ponses apporter ces questionnements tant elles minemment diff rentes selon les situations A L int r t sup rieur consid ration primordiale Commen ons par la qualit de consid ration primordiale accord e par l article 3 l int r t sup rieur de l enfant ou du groupe d enfants dans toute d cision le les concernant Les militants des droits de l enfant que nous sommes auront tendance consid rer qu il est LA consid ration primordiale et doit primer sur tous les autres int r ts celui des parents ou celui de la soci t justifiant ainsi le qualificatif de sup rieur util
267. e travail des deux parents et en particulier des m res satisfait un besoin conomique et s curise les revenus familiaux notamment en cas de s paration conjugale il contribue donc au bien tre mat riel des enfants au del l activit professionnelle satisfait un besoin personnel d implications et de relations sociales des parents elle favorise donc indirectement le bien tre relationnel des enfants qui ont plus gagner d tre lev s par des parents ayant un sentiment de compl tude que par des parents r duits malgr eux leur seul r le de parent le recours un mode d accueil ext rieur au cercle de la famille nucl aire lorsque les deux parents travaillent satisfait le besoin d ouverture ou d largissement de celui ci il stimule donc chez les enfants les aptitudes une socialisation choisie et pilot e par leurs parents et adapt e aux besoins de chacun Par ailleurs ni le niveau communal ni le niveau national de production de donn es statistiques officielles et de routine ne permettent de disposer d une visibilit suffisante ou suffisamment prise en consid ration des continents noirs que repr sentent en mati re d accueil de la petite enfance les domaines suivants qui sont o sont et comment sont accueillis les enfants de moins de 6 ans et surtout de 2 ou 3 ans qui ne b n ficient d aucun mode d accueil collectif ou familial agr ou d une scolarisation dite pr coce Cette questio
268. ebeddsnatescdeeed etes nd ess 162 17 ANNEXE 10 d veloppement de la partie VI C La s curit sociale et les services et tablissements d accueil des enfants articles 26 et 18 3 de la CIDE sssccssssesesseeeees 172 ANNEXE 11 Jacques Delors Les enfants pauvres en France PRINCIPAUX CONSTATS ET PROPOSITIONS weskccsecdstscsesescsscecussssee ee sicceeesstccee sn skescseveleseccdesccecesetedacassccceassseccccdessccssaessccsesess 175 ANNEXE 12 Jacques Delors Les enfants pauvres en France LA SANTE DES ENFANTS PAUVRES vsccuse thccasethadesansadiss seubesssdussctessitvecneadcegncu casederausaceassnusssusesedashtenderesdusboaaaloabeseeaestuasabene 177 ANNEXE 13 Martin Hirsch Au possible nous sommes tenus sscccsrecesrresesecssesees 179 ANNEXE 14 Analyse d taill e des droits l ducation aux loisirs aux activit s r cr atives et culturelles et au repos chapitre VII articles 28 29 et 31 181 VII A Un gal acc s l ducation y compris la formation et l orientation professionnelles lart 28 sess sccsacccsseccessscevsceasesccussscecvssesssies seen time sosie nc sienne des o iao sel ed one te a incitent es 181 VII B Buts de l ducation y compris la qualit de l ducation article 29 scssccessceseees 185 VII C Droit au repos aux loisirs aux activit s culturelles et artistiques art 31 191 ANNEXE 15 La scolarisation des moins de 3 ans 198 ANNEXE 16 Divers c
269. ecueil de donn es et statistiques Le rapport du gouvernement n apporte pas m me s il contient quelques tableaux de chiffres la r ponse la recommandation du Comit dans ses observations de 2004 851 a de mettre en place une m thode coordonn e de collecte d informations et des statistiques sur les MIE Le site Infomie voqu au 569 ne r pond bien videmment pas cette recommandation Tous les observateurs s accordent dire que personne ne sait actuellement chiffrer la r alit du ph nom ne des MIE Les chiffres des diff rents services de l Etat ne correspondent pas entre eux et encore moins avec ceux des associations cf annexe 20 M me les chiffres cit s dans le rapport du gouvernement concernant les MIE pris en charge Paris doivent tre pris avec pr caution Comme indiqu en annexe 21 la baisse importante observ e entre 2003 et 2004 ne correspond pas n cessairement une r alit mais tient surtout au fait qu un nouveau logiciel d informatisation de l action sociale a t mis en place cette poque ne prenant en compte que le nombre de jeunes re us par l quipe sociale de l aide sociale l enfance et non le nombre de jeunes signal s DEI France propose que l ONED Observatoire National de l Enfance en Danger et l ODAS Office D centralis de l Action Sociale se donnent les moyens de mieux cerner la r alit des MIE ce qui n est pas le cas actuellement Les donn es ainsi recueillies do
270. el vent Aboubacar a certes commis des d lits il y a plusieurs ann es mais il se reconstruisait travaillait et s occupait de Joris avec attention et amour De son c t Olivier Bulard conseiller r gional des Verts a crit au pr fet de r gion Le juge pour enfant avait pourtant valid la tutelle du papa Devant un tel cas je souha te que vous ayez recours l humanit et la sagesse qui semblent s imposer article du journal Ouest France 146 De resf info gmail com Objet Resf info RESF URGENT ET IMPORTANT Date 17 juin 2008 12 10 05 HAEC resf info rezo net Le 19 juin une enfant de trois ans va se croire abandonn e par sa maman par la volont du pr fet de police de Paris et du ministre de la rafle et du drapeau r unis qui ont d cid de l expulsion de la maman Ce sont les cons quences concr tes humaines palpables des politiques d magogiques men es contre les immigr s Il faut que les responsables le sachent Il faut que les d put s europ ens qui s appr tent voter une directive aggravant encore les choses mesurent les souffrances qu ils infligent aux enfants et aux parents Il faut emp cher a Le 17 juin 2008 MONSIEUR LE PREFET de POLICE PREFECTURE DE POLICE PARIS concerne Jianquin MA n e le 24 09 1983 en Chine de nationalit chinoise objet demande de remise en libert et d abrogation d un APRF Monsieur le Pr fet Nous avons t inform s de l arrestation
271. elle aupr s du Comit Pour ce qui concerne les autres aspects de la justiciabilit des droits dont l aide juridictionnelle et l acc s au droit on pourra se reporter l analyse compl te en annexe 1 Strat gie nationale pour l enfance et ses droits La promotion de la Convention et la d fense des droits de l enfant exigent une approche strat gique globale mettant en vidence la fois la chaine de valeurs en coh rence avec la chaine d acteurs tant sur le plan territorial que national et europ en La suite du pr sent rapport montre que l Etat fran ais ne s est pas donn les moyens de d velopper cette strat gie globale en mati re de droits de l enfant qui pourrait pr sider la d finition d une v ritable politique en direction de l enfance C est cette analyse qui a conduit DEI France promouvoir Une loi d orientation POUR le bien tre des enfants le Comit pourra se rapporter utilement l argumentaire d velopp dans ce sens en r f rence 34 On y insiste notamment sur la prise en compte de l enfant sujet de droits dans les politiques nationales ainsi que le rappelait le Serait ce l encore le signe que ces trait s sont jug s non contraignants 7 La D fenseure des enfants aussi bien que la HALDE ont sur des projets de loi r cents Pr vention de la r cidive en d linquance et Ma trise de l immigration mis des avis signalant la non conformit de certaines dispositions de ces lois la Conventi
272. elle des majeurs appara t toujours insatisfaisant aux pouvoirs publics Une commission a t mise en place en juin 2008 pour refonder l ordonnance de 1945 On en attend qu un seuil minimal soit enfin d fini pour l gitimer les poursuites contre des mineurs quand aujourd hui on s attache v rifier comme pour les majeurs que le discernement existait au moment des faits mais on craint aussi que l ge o une peine peut tre prononc e aujourd hui 13 ans soit abaiss un nouveau tribunal serait en charge des 16 18 ans r it rants le droit des mineurs leur sera t il applicable Force est de constater plus que jamais un besoin de d fense qui se joue d sormais aussi devant le procureur DEI France appelle l galiser l intervention des avocats devant le procureur et ses d l gu s et en r unir les moyens financiers 2 La cr ation de nouvelles structures privatives de libert L tat des prisons fran aises y compris celles qui sont appel es recevoir des mineurs n est pas digne d un pays qui se veut une grande puissance et la patrie des droits de l homme 184 La campagne lectorale 2002 violemment marqu e par le th me de l ins curit avait d bouch sur une loi d orientation pour la justice pr conisant la construction de 7 tablissements p nitentiaires pour mineurs d une capacit globale de 430 places En attendant l ouverture de ces structures pr vue pour 2006 2007 les pouvoirs publics se sont lanc
273. els la loi qui ont l inconv nient d tre tardifs c Les cours d ducation juridique devraient d boucher sur des s ances de r flexion permettant au jeune de s exprimer et d acc der au plus t t aux notions fondamentales comme celle de responsabilit par exemple Non plus seulement une responsabilit personnelle individuelle mais une responsabilit g n rique les dangers du SIDA du nucl aire qui transcende d sormais une responsabilit brid e limit e au seul individu L on apprend ainsi que l on n est plus seulement responsable de sa vie mais aussi de celle des autres voir infra Bd C est ainsi que l enseignement du droit l cole atteindrait l un des buts les plus gratifiants celui de la pr vention notamment des conduites risques qui mettent les jeunes en situation de danger plus particuli rement en danger de d linquance et carterait les faux d bats n s ici de la croyance erron e en une irresponsabilit p nale des mineurs et en leur impunit l du flou entourant leur incapacit civile par exemple d Faite le plus en amont possible cette ducation juridique pourrait prendre la connotation dans le Primaire voire dans les grandes sections de Maternelle de le ons de morale ax es sur les notions de Bien et de Mal de Juste et d Injuste de sanction de normes le ons qui trouveraient leur prolongement dans les cours de droit du Secondaire qui expliciterai
274. en France quoiqu on ne leur ait pas demand explicitement ce qu ils pensaient du respect de leurs droits titre personnel mais du respect des droits des enfants en France juste apr s une premi re partie du sondage consacr e leur vision des droits de l enfant dans le monde ce qui peut introduire un biais leur situation tant ind niablement pr f rable celle de l immense majorit des enfants dans le Monde elle confirme bien leur mauvaise appr ciation du regard que la soci t porte sur sa jeunesse et montre surtout que la Convention reste encore inconnue d une tr s grande majorit des adultes 2 3 et des jeunes 3 4 Nous ne pouvons qu engager l Etat selon une approche globale du bien tre des enfants comme propos dans la r f rence 2 se doter d indicateurs quantitatifs et qualitatifs l image de l tude UNICEF sur le bien tre des enfants dans les pays riches mais dans un contexte national du bien tre des enfants et du respect de leurs droits Pour les plus vuln rables Malheureusement contrairement la recommandation du Comit tout semble fait pour qu on ne puisse pas vraiment valuer par des indicateurs quantitatifs et qualitatifs accessibles tous la situation exacte de certaines cat gories d enfants particuli rement vuln rables C est le cas par exemple 1 des enfants dans le cadre du conflit avec la loi si leur nombre est relativement bien connu gr ce aux statistiques du minist re de la
275. ence 7 relative la ma trise de l immigration au s jour des trangers en France et la nationalit exige que le jeune puisse pour pouvoir obtenir la nationalit fran aise justifier un minimum de 5 ans de r sidence en France avant sa majorit ou de 3 ans de prise en charge par l Aide sociale l enfance Une grande partie de ces jeunes arrive en France apr s l ge de 15 ans et ne peut donc d clarer la nationalit fran aise ils devront engager une proc dure de naturalisation classique Cela n est pas trop inqui tant s ils peuvent entre temps obtenir conf supra un titre de s jour avec autorisation d tudes ou de travail sachant que ces jeunes ne demandent pas n cessairement devenir fran ais et rompre avec leur pays Ils veulent pouvoir s journer en France l galement et y tudier ou travailller Recommandations Permettre et faciliter la construction de projet de vie entre les jeunes et les acteurs associatifs et institutionnels Faciliter l obtention d un contrat jeune majeur avec l aide sociale l enfance d pendant du d partement Faire une tude au cas par cas de la situation des mineurs pour que les choix qui leur sont pr sent s soient dans leur meilleur int r t Permettre l acc s au titre de s jour et la nationalit fran aise de jeunes qui ont t recueillis et qui ont entrepris des tudes une formation ont exerc un emploi ou ont r sid sur le territoire et ont tabli de
276. enfance sont une fois de plus l illustration d une vision r ductrice des droits de l enfant 2 1 Coordination interminist rielle Cette partie du rapport ne parle que de la d l gation interminist rielle la famille DIF dont on ne voit pas bien en quoi elle pourrait assurer mieux ou moins mal que le ministre sous la tutelle duquel elle est plac e la coh rence des politiques entre les diff rents minist res voir ci dessus De plus au dire des professionnels de l enfance eux m mes la visibilit de la DIF en dehors de l organisation de la conf rence annuelle de la famille s est affaiblie depuis sa cr ation en 1998 Cette conf rence annuelle est effectivement un moment d change fructueux entre tous les acteurs des politiques familiales Mais si elle donne souvent lieu des rapports pr paratoires int ressants les familles et les enfants restent cependant exclus du choix de son th me annuel et ses conclusions restent tr s confidentielles Sans m me aborder le probl me de la coordination dans le cadre de la d centralisation de comp tences aux collectivit s territoriales on observe un manque de coh rence dans l application de la loi nationale entre les diff rents services d concentr s ou repr sentations de l Etat dans les d partements et r gions Pour ne donner qu un exemple l application par les pr fets de la circulaire relative aux r gularisations de familles trang res en situation irr guli re l t
277. enfants sur l esprit et la lettre de la Convention Pour relancer et relayer cette dynamique il nous faut sortir de l impasse dans laquelle les droits de l enfant ont t petit petit volontairement ou non enferm s La France est bien au pied du mur La France n a pas le choix Si elle veut continuer se pr senter comme la patrie des droits de l homme elle doit sans plus attendre se saisir des droits des enfants des droits leur protection en allant jusqu aux droits leur participation pour recr er et renforcer la base et sur la dur e nombre de ces liens sociaux qui petit petit s tiolent La Convention lui offre un projet d mocratique majeur dans lequel chacun peut se retrouver par del la prise en compte de ses diff rences et de ses sp cificit s Collectivement le pays n a rien y perdre Pour l heure la France reste frileuse Ses dirigeants et dans une moindre mesure peut tre qu on ne le pense ses citoyens parents professionnels etc semblent plus ou moins convaincus que la restauration de principes et de m thodes autoritaristes est un moyen de faire face la complexit de l ducation moderne sinon un but en soi Par paresse intellectuelle et par l chet politique notre pays risque de laisser passer une occasion historique pour lui et pour ses enfants et de g cher la chance d tre une nouvelle fois une r f rence A l issue du bilan pr sent dans ce rapport en tant que militants de
278. ent galement les diff rences compl mentaires entre la r gle morale et la r gle de droit entre la r gle de conduite individuelle et la r gle de conduite sociale seule tre sanctionn e par la contrainte 2 Les objectifs a Eduquer A la fonction premi re du droit qui est de prot ger l individu A la connaissance de la loi sa compr hension son utilit aux cons quences de sa transgression au p nal en particulier c est dire la connaissance de la sanction Aux droits et devoirs des individus leur responsabilit A l int gration des limites Aux r gles de vie en soci t en vitant les m langes de genres l on nomme par exemple tort incivilit ce qui en r alit est une infraction comme par exemple cracher sur un camarade la sortie de l cole Il conviendrait de circonscrire ce terme d incivilit aux comportements impolis ex bousculer son voisin sans s excuser des fautes d ducation qui ne sauraient tre sanctionn es par la loi mais qui devraient faire l objet de r primandes dans un milieu social et surtout familial vigilant A la construction du lien social b Pr venir L incivisme Les conduites risques Les d rives ou les errances dues souvent aux exc s de consommation du 210 virtuel La d linquance Les violences la force de la loi et non la loi du plus fort et l incapacit g rer sa propre violence L irresponsabilit c Tr
279. ent m me si cette tendance est discut e au chapitre IV F sur la protection de la vie priv e que l Ecole qui devrait enseigner et instituer en son sein le respect des libert s et droits civils n est pas exempte de la tendance actuelle au fichage tous azimuts reconnaissance biom trique pour la restauration scolaire cam ras de surveillance dans les tablissements fichier base l ve Si le traitement informatis des donn es est maintenant devenu incontournable dans la gestion des coles les finalit s de ces fichiers et autres outils de contr le sont rarement claires et la crainte d une utilisation d autres fins que l int r t des l ves est tr s forte Le 26 juin 2008 la CNIL a refus l utilisation d un dispositif reposant sur l empreinte digitale pour contr ler l acc s un tablissement scolaire ainsi que la pr sence des l ves Du point de vue de l ducation la citoyennet il semble indispensable d introduire dans les programmes scolaires et ce d s le primaire un enseignement du droit qui fait partie du bagage que tout futur citoyen devrait recevoir D o la n cessit de compl ter l ducation civique par l ducation juridique Une proposition avait t formul e sur ces points au ministre de l Education nationale Cette proposition est expos e en annexe 19 Le respect l cole de ses valeurs culturelles et de celles de son pays d accueil art 29 C Si les enseignants qui ac
280. ent toujours gagnantes notamment pour les handicaps les moins lourds Quant aux tudiants handicap s ils ont r cemment r agi une baisse des bourses qui leur taient allou es au motif qu ils b n ficiaient par ailleurs de cette prestation de compensation du handicap Pour l allocation des ressources n cessaires la mise en place de la loi de 2005 les cr ations de places et de centres voqu s ci dessus sont rendues possibles entre autres par les ressources financi res apport es la Caisse Nationale de Solidarit et de l Autonomie CNSA par la nouvelle journ e de solidarit dont il est peu connu que sur les 2 Millions d Euros d gag s par cette journ e 0 8 millions vont aux personnes handicap es et les 1 2 millions restants aux personnes g es Mais c t ressources humaines dont une partie d pend de l Education nationale m decins scolaires enseignants r f rents AVS membres du RASED enseignants d tach s dans des unit s d enseignements en centres m dico sociaux adapt s par exemple on est encore loin du compte comme on l a vu pr c demment aussi bien en nombre qu en formation de ces personnels Les m decins scolaires en nombre tr s insuffisants n assurent parfois que l urgence Certains territoires en sont d pourvus de m me que de membres du RASED Et il arrive que ces territoires mal lotis par l ducation nationale soient aussi mal lotis en professionnels de sant du secteur public comm
281. entalement par del ses clivages politiques la classe politique est convaincue qu il faut une r ponse ferme la d linquance des jeunes travers des r ponses contenantes au CEF r pond l id e de confier les jeunes l arm e Pouss l extr me faisant la part du feu on se contente d une d marche communautariste et s gr gative quand le combat contre la d linquance des plus jeunes passe par l inscription dans un lien social et dans la prise en compte des comp tences et des droits personnels Les seuils de tol rance s estompent et la d marche devient de plus en plus r pressive Les volutions de notre droit en sont le signe au risque rapidement de ne plus tre dans l pure de la Convention Les d marches d velopp es depuis le 6 juin 2004 date des observations avanc es par le Comit des droits de l enfant la France ne sont pas rassurantes La tendance relev e l poque s est accentu e et est aujourd hui totalement assum e Plus que jamais DEI France demande que les pouvoirs publics Etats et collectivit s territoriales se dotent d un observatoire national et d observatoires locaux qui permettent tous les acteurs politiques professionnels associations etc et observateurs m dia de disposer d informations fiables et partag es sur lesquelles fonder le d bat politique de r ponse la d linquance juv nile l instar de ce qui vient d tre d cid sur l enfance en danger travers la loi du 5 mars
282. entations d cid es par les CDAPH 140 Extrait du Rapport Gohet ao t 2007 La coop ration entre l ducation ordinaire et l ducation adapt e constitue le dossier le plus attendu apr s celui de la rentr e scolaire de septembre 2007 En effet si la loi n tablit pas de distinction entre les deux et si elle ne parle que de scolarisation c est parce qu elle consid re qu elles en sont toutes les deux actrices non pas de mani re s par e mais de fa on compl mentaire et associ e C est la raison pour laquelle en juin 2006 les cabinets du Ministre de l ducation nationale et du Ministre d l gu aux personnes handicap es avaient annonc devant le CNCPH l laboration d un projet de texte r glementaire d cret ou arr t qui r girait cette coop ration et qui pr ciserait le r le de l ducation adapt e dans la r alisation de la r forme Ce projet de texte avait t annonc pour la fin de l ann e 2006 au plus tard Pour des raisons diverses modifications dans la composition des cabinets ampleur du sujet ind niables difficult s pour regrouper les acteurs appartenant des milieux diff rents aucun texte de ce type n a t propos Pour sa part l ducation nationale a labor un projet d arr t relatif aux unit s d enseignement Quant l action sociale elle a envisag une r forme des annexes 24 Les calendriers des deux minist res doivent tre harmonis s 154 n taient pas suivies d effet
283. entiel si les services de sant au sein de l cole publique continuent souffrir du d ficit de moyens actuellement constat Il importe aussi en amont que les services hospitaliers de maternit et de p diatrie n o natale et g n rale puis les services d partementaux de Protection Maternelle et Infantile PMI soient convenablement form s et associ s tant la difficult du d pistage et du diagnostic des handicaps mais aussi la difficult d une autre nature de l annonce aux parents et la fratrie et de leur accompagnement De ce point de vue les efforts conjoints des Caisses primaires d assurance maladie et des d partements pour cr er et d velopper les Centres d action m dico sociale pr coce CAMPS dont ils assurent respectivement 80 et 20 du financement doivent tre plus que jamais encourag s notamment dans les d partements non ou peu pourvus en ces structures d accueil et de prise en charge ambulatoire globale des enfants handicap s de moins de 6 ans et de leurs parents Quant la sensibilisation du public pour inverser l image n gative du handicap dans notre soci t on pourra noter les actions entreprises par la direction de la promotion de l galit de la HALDE qui effectue l essentiel du travail sur le sujet mais il faut noter aussi dans le domaine des loisirs les initiatives d associations pour promouvoir la mixit valides handicap s Il y a 5 En particulier dans la vie sportive c
284. entieux priv r pond ici des motifs d int r t g n ral Quant l int r t de l enfant finalit de l autorit parentale la loi fran aise s est bien gard e de le d finir tout comme la Convention elle a seulement d clin le droit de l enfant tre partie prenante dans les d cisions au sein de la famille puisque_le dernier alin a de l article 371 1 sus mentionn stipule que es parents associent l enfant aux d cisions qui le concernent selon son ge et son degr de maturit Cette formulation tait porteuse d espoirs Mais elle ne pr voit aucune mesure si les parents n en font rien sauf mettre leur enfant en danger Le Comit des droits de l enfant avait pourtant attir l attention du gouvernement fran ais en juin 2004 sur l importance de promouvoir en en syst matisant la p dagogie la prise en compte et le respect de l opinion des enfants conform ment l article 12 de la CIDE et de le faire au sein de la famille l cole dans les institutions ainsi que dans le cadre des proc dures judiciaires et administratives points 21 et 22 de l avis du Comit Depuis lors cependant les pouvoirs publics se signalent par l absence quasi totale de publicit et de p dagogie en direction des parents des enfants et de l opinion en g n ral l gard d une disposition l gale d une port e si consid rable qui tend instaurer en droit sinon en pratique une dose de d mocratie dans l es
285. entre O et 2 ans Les enfants chinois sont particuli rement concern s par ce rajeunissement onrel ve de plus en plus de cas de mauvais traitements graves prostitution et autres parmi les enfants plus g s mais nous ne disposons d aucune donn e de la part des pouvoirs publics sur ces r seaux de prostitution Par mineur tranger isol la fronti re les autorit s entendent tout enfant qui n est pas accompagn de ses repr sentants l gaux parents tuteurs Sont galement consid r s comme mineurs isol s des enfants qui viennent rejoindre leur p re et ou m re qui r sident en France en ne respectant pas les r gles relatives au regroupement familial Le droit de se faire rejoindre par son conjoint et ou ses enfants ayant t soumis des r gles plus strictes notamment depuis l adoption de la loi du 20 novembre 2007 relative la ma trise de l immigration on peut craindre que des enfants plus nombreux soient amen s p n trer en France sans disposer des autorisations pour y r sider 1 Le placement et le maintien en zone d attente Il est essentiel d avoir pr sent l esprit que tous les enfants se pr sentant la fronti re ne sont pas plac s en zone d attente beaucoup de l aveu m me des policiers sont imm diatement refoul s sans pouvoir b n ficier du jour franc pr vu par la loi pour pr parer la d fense de leurs int r ts car ils doivent en demander eux m mes le b n fice 1 1 La grand
286. ents dramatiques Par ailleurs ces tablissements sont loign s des villes et ne favorisent donc pas le maintien des liens des enfants avec leurs familles ni la pr paration la sortie Il conviendrait de d velopper a minima une politique de transport et d accompagnement des familles vers les lieux de d tention de leurs enfants Egalement les EPM ne sont pas cens s remplacer les 59 quartiers mineurs existants et les conditions de d tention dans ces autres quartiers demeurent un probl me m me si certains parmi les plus v tustes ont t ferm s Le choix des enfants qui seront orient s en EPM pose galement question Comme indiqu en annexe 22 pour r pondre aux instructions donn es il est probable que les d tenus les plus durs resteront dans les quartiers mineurs des tablissements p nitentiaires classiques DEI France condamne cette orientation La pr sence d ducateurs de la PJJ en milieu carc ral d cid e en 2002 s est concr tis e partir de 2004 malgr les r sistances de certains travailleurs sociaux Elle ne va pas sans difficult s puisqu il faut articuler leur intervention avec celle des agents de probation de la p nitentiaire et bien videmment avec les objectifs s curitaires mais elle est aujourd hui incontournable et contribue au maintien du lien du jeune avec son milieu et la coh rence de sa prise en charge par del le temps d incarc ration Egalement positif le d cret de 2007 qui a
287. ents et autres stages de reparentalisation l oppos de l esprit des REAAP Une valuation approfondie serait n cessaire Quant aux CLAS on ne peut que regretter le retrait massif de leur financement du FASILD puis de l ACSE et un d ficit persistant de volont d impliquer les parents dans le d veloppement de ces dispositifs La loi de r forme de la protection de l enfance voqu e dans cette partie du rapport de l Etat devrait effectivement apporter une clarification des comp tences entre les diff rentes 126 instances charg es de la protection de l enfance et une am lioration du recueil de donn es n cessaire une bonne compr hension de la situation dans chaque d partement et au niveau national Encore faudrait il un an et demi apr s le vote de la loi que ses d crets d application soient publi s cf partie ID1 ci dessous Notons galement qu au del de la n cessaire coh rence et de la coordination des politiques un moment donn il y a lieu que celles ci ne soient pas remises en question au gr du temps Une strat gie de mise en uvre des politiques de l enfance respectueuse de leurs droits devrait obtenir un large consensus dans le pays et ne devrait d pendre ni de la couleur politique du gouvernement ni des alea budg taires qui conduisent couper les vivres de tel ou tel programme d action ou de telle ou telle association ref13 Une vision strat gique plusieurs ann es est n cessaire de fa on
288. epuis 2003 les pauvres sont plus pauvres les in galit s s accentuent des formes diff rentes de pauvret des actifs apparaissent Sur 62 millions d habitants 3 7 7 2 millions de personnes sont concern es selon la mesure retenue dont 1 2 millions d enfants La pauvret en France agr ge un ensemble de facteurs associ s habitat ind cent ou insalubre ou surpeupl ou situ dans des zones retranch es ou dans un environnement insuffisamment am nag Trois millions de personnes mal log es 200 000 sans domicile fixe en sont les signes visibles L volution du nombre de b n ficiaires de minima sociaux 3 4 millions de personnes dont 1 1 de b n ficiaires du Revenu Minimum d Insertion soit plus de 6 millions avec les enfants de ch meurs 2 62 millions des d penses de sant et d action sociale sont des signes comptables et sociaux L emploi segment dur e limit e partiel pr caire caract rise le travail des jeunes et des femmes Les enfants sont particuli rement concern s les m res tant plus souvent dans ces situations Ces diff rents travaux ont permis d attirer l attention en France sur la question de la pauvret des enfants e elle tait et reste certes beaucoup plus pressante dans d autres pays europ ens qu en France en raison de l importance du syst me de prestations familiales dans notre pays malgr certains effets pervers identifiables de celles ci notamment depuis 2004 en mati
289. er les enjeux purement lectoraux avec notamment la campagne pr sidentielle 2007 et sa longue pr campagne o le th me de la s curit fut une nouvelle fois largement utilis la crise des finances publiques li e elle m me aux difficult s conomiques du pays qui conduit un discours sur le recentrage de l Etat dans ses fonctions r galiennes sp cialement la police et la justice et le souci de confier l action sociale et la pr vention fort couteuses aux collectivit s locales Pour autant force est de constater que les moyens financiers et humains mis la disposition de la justice des mineurs sont en nette augmentation Devant l enjeu politique les arbitrages ont r guli rement t favorables depuis 1998 plan Guigou la justice de mineurs sous entendu au maintien de l ordre Le budget de la PTT est en ind niablement en hausse 799 millions en 2007 la progression est r elle Budget de la PJJ en millions d euros 1998 1999 2000 2001 2002 2005 2006 2007 2009 397 422 485 564 540 613 799 787 Remarque le budget des conseils g n raux pour l aide sociale l enfance est de 5 milliards d euros pour 600 millions pour la PMI Ces moyens avaient t gel s en 1989 gouvernement Chirac ministre Chalandon Il aura fallu attendre 2004 pour que certains d partements retrouvent les moyens humains qui taient les leur en 1989 quand les probl mes ont tripl depuis Pourtant
290. er que des enfants fatigu s stress s d motiv s ins cures anxieux angoiss s ne peuvent pas mobiliser leur vigilance leurs capacit s d attention globale et s lective leurs capacit s de traitement de l information et leurs ressources intellectuelles aussi rapidement et pleinement que des pairs repos s vigilants attentifs apais s motiv s s cures non anxieux ou angoiss s Quand on voque la facilitation de la vie de famille qui r sulterait d un samedi matin hors temps scolaire faut il attendre le week end pour faire vivre l coute le partage l affection et la tendresse r ciproques au sein de la famille C est videmment tout moment et tous les jours quelles que soient les contraintes et les exigences des jours travaill s Je connais des parents qui travaillent le samedi et qui se r jouissent de retrouver leur s enfant s tous les jours de la semaine en fin d apr s midi pour passer ensemble une soir e d coute de partage d affection et de tendresse r ciproques quels que soient les stress et fatigues de la journ e Ce qui compte c est la qualit des interactions et de la communication au sein de la famille Ce qui compte ce sont les relations accord es c est dire l ajustement r ciproque des motions des tats affectifs et des rythmes d action la complicit affective et pas seulement l ajustement des comportements N importe quel observateur peut constater que la trop longue dur e d
291. ernier point L initiative de la D fenseure des enfants d ouvrir une consultation des enfants l occasion du 20 anniversaire de la Convention doit tre salu e Le minist re de l Education nationale se serait honor de mettre en uvre cette d marche comme DEI France le lui avait sugg r ref 10 sachant que l cole touche quasiment tous les enfants M me le parlement des enfants exp rience pourtant bien limit e l apprentissage de la d mocratie repr sentative n a pas t entendu durant ces quatre derni res ann es une seule de ses propositions a t reprise dans une loi de la Nation contre 4 dans la p riode 1996 2000 Nous ne pouvons que rappeler l Etat qu un effort important doit tre men non seulement pour consulter les ONG les professionnels de l enfance les familles et les enfants mais aussi pour tenir d ment compte de leurs points de vue et instaurer un v ritable processus de coop ration de toutes les forces concern es l int rieur du pays 12 Peut on dire que ces institutions exercent un contr le r el sur l application de la Convention si leurs avis et recommandations ne sont pas contraignants et si le gouvernement continue les ignorer comme cela a t en grande partie le cas sur les r centes lois sur la Pr vention de la r cidive 10 ao t 2007 la Ma trise de l immigration 20 novembre 2007 ou encore la R tention de s ret 25 f vrier 2008 13 DEI France sugg rai
292. erv es dont certaines sont voqu es dans le rapport Des moyens de suivi gr ce des indicateurs des progr s dans la mise en uvre de cette politique et un renforcement des moyens de contr le commencer par une v ritable ind pendance et des moyens financiers adapt s pour les institutions nationales de d fense des droits humains D fenseur des enfants Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme Haute Autorit de Lutte contre la Discrimination et pour l Egalit et Contr leur des lieux privatifs de libert La France doit reconna tre le statut d enfant plein et entier dans l esprit de la Convention et garantir leurs droits d enfant tous les tres humains de moins de 18 ans sous sa juridiction et ce sans discrimination qu ils soient pauvres trangers d linquants en situation de handicap et quelle que soit la situation de leurs parents Si des progr s qui demandent encore tre poursuivis tellement le retard tait grand ont t r alis s pour les enfants handicap s partie VI du rapport si l on attend beaucoup de certaines mesures comme le Revenu de Solidarit Active qui doivent tre mises en uvre pour lutter contre la pauvret chapitre VI un certain nombre de politiques actuelles ou en pr paration sont par contre extr mement inqui tantes en particulier la politique d immigration ou les orientations pass es et venir de la justice des mineurs qui tendent stigmatiser et
293. es La r pression a t pr sent e comme le premier moyen de pr venir la r cidive voire de pr venir l entr e en d linquance Ona m me confondu la n cessit d une r ponse p nale rapide ce que nul ne conteste avec la n cessit d une condamnation rapide des enfants ce qui est l contraire au travail ducatif n cessaire avec un enfant Cour d appel de Rennes 271 2008 du 29 septembre 2008 qui annule la prolongation de r tention d un couple et de leur b b sur la base de l article 3 de la Convention Europ enne des Droits de l Homme cf Rapport n 505 de la mission d information parlementaire sur l ex cution des d cisions de justice p nale pr sid e par Jean Luc Warsmann d cembre 2007 http www assemblee nationale fr 13 pdf rap info i0505 pdf 92 On a aussi omis de saisir la port e du traitement de la d linquance juv nile contraventionnelle en d pit du r le que peut avoir ici la r ponse judiciaire dans l ducabilit des mineurs et dans la pr vention de la survenance potentielle d actes plus dangereux De la part de l Etat la pr occupation est vidente il s agit de concentrer le maximum de forces judiciaires disponibles sur la r ponse la d linquance des jeunes th me lectoral majeur sur fond de crise des finances publiques qui conduit un recentrage de l Etat dans ses fonctions r galiennes sp cialement la police et la justice et au souci de confier l action sociale et
294. es droits de l enfant l occasion de la Conf rence sur les droits de l enfant organis e par le Conseil de l Europe Stokholm du 8 au 10 septembre 2008 non seulement contrairement d autres pays europ ens aucun haut fonctionnaire fran ais n tait pr sent mais le discours de la Secr taire d Etat la famille qui intervenait au nom de la France mais aussi au nom de la pr sidence de l Union Europ enne est apparu hors sujet en ne se consacrant quasiment aux seules politiques familiales Il n a fait l objet d aucune diffusion en France de la part de la ministre alors qu il devait contribuer au Plan du Conseil de l Europe sur les droits de l enfant pour 2009 2011 Pas plus la ministre n a t elle valoris sa signature l occasion de cette conf rence de l appel l abolition des ch timents corporels cf http jprosen blog lemonde fr n 267 14 septembre 2008 30 PARTIE II LA DEFINITION DE L ENFANT Nota On peut s tonner de voir traiter dans cette partie du rapport de l Etat des droits proc duraux qui n ont que peu voir avec l article 1 de la Convention L aide juridictionnelle et l acc s au droit seraient de notre point de vue plus judicieusement trait s au chapitre Justiciabilit des droits dans la partie I du rapport ce que nous avons fait dans le pr sent rapport alternatif cf annexe 1 D finition de l enfant et article 1 de la Convention La discussion dans le rapport de l Etat de l ge l gal du mar
295. es sociales scolaires ou professionnelles satisfaisantes et y r ussissent r guli rement La difficult r side bien videmment dans l octroi d un titre de s jour avec autorisation de travailler Une circulaire du 2 mai 2005 a affich le souci minist riel d y parvenir d s lors que le jeune ne pr sente pas de difficult pour l ordre public Force est de constater que l octroi de cette autorisation reste tr s al atoire Une valuation des d clinaisons de ces instructions de 2005 s impose On saluera le projet de faire du juge aux affaires familiales celui qui se prononce aussi bien sur une d l gation d autorit parentale que sur une d l gation de tutelle Cette mesure simplifiera les d marches des institutions sociales loi vot e en premi re lecture Devenu majeur les difficult s s accentuent pour le jeune du fait notamment de l absence de titre de s jour r gulier mais aussi du resserrement des possiblit s de prise en charge soit par les Conseils g n raux soit par l Etat certains cependant sous r serve d avoir t accueillis l ASE depuis 3 ans au moins peuvent d clarer la nationalit fran aise Au final DEI France appelle toujours de nouvelles garanties juridiques et un effort des pouvoirs publics pour harmoniser les pratiques travers des instructions interminist rielles 87 La circulaire du 2 mai 2005 n NOR INT D 05 00053 C revendiqu e par DEI France autorise les pr fets admettre excep
296. es accidents de la vie courante le programme de lutte contre le VIH Sida et les infections sexuellement transmises Un projet en cours l laboration d une strat gie nationale de pr vention Etats G n raux de la Pr vention octobre 2006 Quant l ducation pour la sant il s agit des m mes acteurs mais l efficacit des m thodes propos es demande tre valu e et certainement r vis e Dans les propositions d actions de ce rapport d tape il est mentionn Exp rimentation d une Consultation Familiale de Pr vention ceci na rien de nouveau et est r alis quotidiennement par les p diatres Il n y a rien exp rimenter il y a reconna tre ce qui est fait et contribuer une meilleure articulation entre les acteurs De m me que veut dire lancement d un programme centr sur la jeune m re et la petite enfance Cest justement au del de la petite enfance que la politique de pr vention manque le plus Enfin on peut s tonner que les Etats G n raux de la Pr vention n aient comport qu un seul atelier consacr l enfant uniquement son ducation pour la sant en milieu scolaire Ceci constitue une vision r ductrice de la pr vention chez l enfant et la m connaissance de la majorit des sp cialistes de l enfant RECOMMANDATIONS QUANT AUX MEDECINS DE PMI 1 Respecter les priorit s locales en les int grant dans les axes strat giques nationaux n cessit d un cadre national
297. es d cid es par le parquet ont t con ues pour les majeurs et ensuite appliqu es aux mineurs Elles sont devenues un contentieux de masse Or la pertinence des r ponses n est actuellement pas valu e pour les enfants multipliant ainsi le risque d incoh rences La possibilit pour un mineur civilement incapable de n gocier une peine avec le parquet dans le cadre de la composition p nale f t ce avec l assistance d un avocat appara t totalement inadapt e compte tenu de son besoin d ducation qui exclut une autonomie suffisante pour n gocier une peine du rapport de force in quitable entre le procureur et le mineur et de l inscription au casier judiciaire Il est n cessaire que les r ponses alternatives aux poursuites pour les enfants soient valu es clarifi es par une r glementation un encadrement des mesures et une mise en coh rence avec la r ponse judiciaire Par ailleurs plus que jamais un besoin de d fense se joue d sormais aussi devant le procureur de la R publique DEI France appelle l galiser l intervention des avocats devant le procureur et ses d l gu s et en r unir les moyens financiers Au total on regrettera que les pouvoirs publics d Etat se bloquent dans une strat gie r active la d linquance des jeunes quand il faudrait dans le m me temps tre pro actif pour d velopper de strat gie de pr vention politique familiale identifier les parents responsables et les soutenir politiq
298. es effets 150 000 enfants taient pupilles de l Etat en 1900 pour une population globale de 26 millions d habitants aujourdhui pour 62 millions d habitants on d nombre environ 2 300 pupilles Chaque ann e moins d un millier d enfants deviennent pupilles soient par une d marche explicite 47 R alise t on ce que repr sente dans la vie d un enfant 3 ans ou plus attendre qu on veuille bien accepter qu il puisse enfin vivre avec ses parents 54 d abandon de leurs parents qui les remettent l ASE ou une uvre d adoption et quelques centaines du fait d une d claration judiciaire d abandon Reste que dans le m me temps certains s inqui tent de ce qu il n y ait plus en nombre suffisant des enfants adopter au regard de la demande de 15 20 000 demandes d adoption en attente DEI France se r jouit r guli rement et publiquement de cet tat de fait qui veut que plus souvent que par le pass les enfants sont d sir s donc moins souvent abandonn s ou maltrait s Pour les enfants devenus pupilles de l Etat tout doit tre fait pour rechercher une famille d accueil qui devienne la sienne juridiquement par l adoption DEI France appelle un renforcement des efforts d velopp s pour promouvoir l adoption des enfants g s ou porteurs de handicap Pour cela il faut rechercher la famille adapt e sur l ensemble du territoire national par del le strict d partement d immatriculation Le statut de pupille de l Etat ne peut pas
299. es enfants sont victimes d enfants Mais trop vouloir prendre en consid ration les victimes surtout mineures on en oublie les droits des auteurs qui sont parfois aussi des enfants Le droit l oubli s estompe Sans qu il puisse tre possible d entrer ici dans le d tail les garanties qui taient donn s au travers des dispositions sur le casier judiciaire pour permettre aux enfants de ne pas porter trop longtemps le poids de leur pass s estompent avec la multiplication des fichiers policiers ou judiciaires comme le Fichier National Automatis des Empreintes G n tiques FNAEG qui r pondent des r gles d ordre public drastiques en permettant de conserver des informations parfois 40 ans La D fenseure des enfants avait d j signal en 2005 dans son rapport les risques que pr sentait ce type de fichier pour les enfants La premi re mouture du fichier EDVIGE d cret de juin 2008 pr voyait que puissent tre fich s les mineurs de 13 ans susceptibles de troubler l ordre public donc pas n cessaireent d linquants ce qui d j tait liberticide mais sans que soit pr vue de proc dure d effacement de ces donn es Sous l importante pression suscit e par ce texte le gouvernement a d promettre d introduire l effacement a priori 21 ans dans le nouveau d cret 1 Article 227 17 du code p nal Chaque ann e environ 130 140 parents sont poursuivis Une dizaine sont condamn s g n ralement des peines d emprisonnemen
300. es et R sultats DREES N 510 ao t 2006 152 Hirsch M op cit 180 ANNEXE 14 Analyse d taill e des droits l ducation aux loisirs aux activit s r cr atives et culturelles et au repos chapitre VIT articles 28 29 et 31 Contrairement au chapitre VIII qui traite des cat gories les plus vuln rables d enfants m me si leur nombre repr sente une infime minorit mineurs trangers isol s mineurs d linquants etc le pr sent chapitre concerne lui la totalit des enfants de France soit pr s de 15 Millions au total Il est donc tonnant que le rapport de l Etat ne lui consacre que 5 pages et demi Sans doute le gouvernement pense t il tre en bonne conformit avec la Convention dans ce domaine Il n en est pourtant rien puisqu une tude de l UNICEF de 2007 sur le bien tre des enfants dans les pays riches ref 15 classe la France au 18 rang sur 21 pour ce qui est du bien tre ducationnel Citons galement le sondage publi dans le journal Lib ration le 23 septembre 2008 et men aupr s de 700 jeunes suivis par l AFEV Association de la fondation tudiante pour la ville qui accompagne des coll giens en grande difficult scolaire 42 ont mal au ventre au moment de partir l cole 26 ne comprennent pas ce qu on leur demande de faire Une fois de plus le rapport de l Etat se contente d noncer des grands principes d veloppement de la personnalit galit des chances qui fondent le
301. es les bruit les nervements les bousculades et pour les rendre plus conviviales Il faut enfin ajouter dans certains cas la dur e trop longue du trajet pour se rendre l cole et au retour la maison Elle peut tre sup rieure une heure la caricature est constitu e par l le de La R union R p t es toute la semaine et d une semaine l autre de telles journ es sont insupportables pour de nombreux enfants en particulier ceux qui cumulent au quotidien les d ficits de sommeil et ou qui vivent dans l ins curit affective la maison paup risation maltraitance maladie parents au ch mage ou redoutant d tre au ch mage rythmes de travail puisants pour les parents et la fratrie conflits r currents entre les parents etc Comment r agissent ils Le matin il leur faut plus de temps qu aux autres pour s apaiser d passer leurs peurs et leurs culpabilit s redevenir vigilants puis attentifs r ceptifs et disponibles face aux messages du ma tre L apr s midi ils sont teints inattentifs non r ceptifs et ou non disponibles agit s et d sordonn s d s 14h 30 parfois 13h 30 ou 14h 00 en particulier dans les coles des banlieues Il faut qu ils supportent encore une heure trente deux heures de classe ou davantage avant d tre lib r s 16h 30 quand ils le sont r ellement Croit on que ces enfants en souffrance peuvent r ellement bien comprendre et apprendre et donc se r al
302. et les suicides des enfants et des adolescent e s Il importe donc de mieux les conna tre et de mieux les comprendre pour mieux les pr venir Les travaux pr paratoires l laboration de la Strat gie d action nationale d actions face au suicide 2000 2005 et les recommandations formul es par celle ci concernaient juste titre d am liorer les connaissances pid miologiques les actions de pr vention primaire et la prise en charge et mettaient entre autres l accent sur la pr vention du suicide des jeunes L valuation de processus et d impact de cette strat gie nationale reste cependant peu connue m me si des partenariats r gionaux tels que ceux mis en place par la DRASS et le Rectorat de Franche Comt ont permis d engager sur ces bases des dynamiques efficientes Le 92 des 100 objectifs de la loi n 2004 806 du 9 ao t 2004 relative la politique de sant publique r duire de 20 le nombre de suicides d ici 2008 en faisant passer d environ 12 000 moins de 10 000 le nombre de d c s par suicide et par an s est quant lui appliqu de fa on non sp cifique la population g n rale tous ges confondus En revanche l axe IV 1 2 du plan Psychiatrie et sant mentale 2005 2008 a tenu promouvoir le d veloppement d actions de pr vention du suicide chez l enfant et l adolescent autour de trois axes le d veloppement du rep rage de la d pression dans les tablissements scolaires en y reconnai
303. et qualitatifs e Pour tous les enfants Une tude r cente men e par le Centre Innocenti de l UNICEF sur le bien tre des enfants dans les pays riches ref 15 place la France en relativement mauvaise position dans plusieurs domaines montrant ainsi qu elle peut et doit faire mieux pour ses enfants et le respect de leurs droits ainsi la France se situe au 18 rang sur 21 pour ce qui est du bien tre ducationnel et du bien tre subjectif et au 14 rang sur 21 pour ce qui concerne les comportements et prises de risques Au titre de l valuation chiffr e et qualitative de la mise en uvre de la Convention en France le sondage command par UNICEF France l occasion du 19 anniversaire de la Convention ref_16 confirme bien la mauvaise appr ciation par les jeunes de 15 18 ans du regard que la soci t porte sur sa jeunesse et montre surtout que la Convention reste encore inconnue d une tr s grande majorit des adultes 2 3 et des jeunes 3 4 DEI France engage l Etat selon une approche globale du bien tre des enfants comme propos dans la r f rence 34 se doter d indicateurs quantitatifs et qualitatifs l image de l tude UNICEF sur le bien tre des enfants dans les pays riches ref 15 mais dans un contexte national du bien tre des enfants et du respect de leurs droits e Pour les plus vuln rables On se reportera l annexe 1 B 3 pour un tat de la situation du recueil de donn
304. ette fois ci non pas des enfants vuln rables dont le nombre s l ve quelques milliers pour les Mineurs Isol s Etrangers ou pour les d linquants et quelques 450 000 pour les enfants en danger aid s ducativement ou financi rement par les services d Aide Sociale l Enfance mais la totalit des presque 15 millions d enfants de France Non seulement on observe un chec certain dans l entreprise de d mocratisation de l Ecole qui si elle a r ussi int grer quasiment tous les l ves depuis les ann es 1980 creuse les in galit s sociales de d part au lieu de les r duire et ne parvient pas donner tous des chances de r ussite Mais elle choue aussi donner au travers de l enseignement obligatoire le bagage n cessaire tout citoyen et apprendre tous vivre ensemble Les mesures de discrimination positive adopt es pour quelques rares enfants des quartiers d favoris s ne sont pas de nature assurer une r elle galit dans le droit l ducation Il y a lieu de repenser tout le syst me ducatif de l accueil des petits avant m me la scolarit obligatoire en tenant compte de leurs besoins sp cifiques jusqu aux tudes sup rieures en passant par le processus d orientation scolaire et professionnelle Cette r forme devrait tre fond e sur la base d une ducation r publicaine avec des m thodes favorisant la participation active des enfants leur ducation menant chacun l mancipation lui d
305. eurs remarques 1 Il existe encore une certaine incoh rence entre les capacit s qui existent plus qu on ne le dit mais qui restent limit es reconnues l enfant et son r gime de responsabilit juridique tr s pr coce au civil et m me au p nal Une harmonisation pourrait donc tre envisag e 2 Plus largement un hiatus existe entre le fait que tr s peu de jeunes sont financi rement autonomes 18 ans de plus en plus les jeunes sont d pendants de leur famille jusqu 20 ans pass s et leur mancipation l gale 18 ans on observe ainsi souvent que leur majorit leur est d ni e au lyc e voire durant les tudes sup rieures par exemple o les tablissements 18 L ge est d termin par les documents d Etat civil qui font juridiquement foi Lorsque ces documents n existent pas ne sont plus disponibles ou sont manifestement falsifi s le probl me de la d termination de la minorit de la personne se pose C est le cas notamment pour certains enfants trangers isol s cf VIII 1 ce sujet les m thodes m dicales de d termination de l ge font discussion Une proc dure unique partout en France privil giant la reconstitution de l Etat civil et donc de l ge par une d cision de justice fond e sur plusieurs l ments dont les dires de l enfant et les t moignages des travailleurs sociaux qui l accompagnent en plus d ventuels l ments m dicaux serait la bienvenue 31 demandent encore aux
306. eurs isol s taient la charge de l ASE au 4 6 Quand un mineur isol dispara t peu de d marches sont entreprises pour le retrouver A Paris les enfants plac s en foyer par l ASE qui ont disparu sont signal s au juge des enfants selon le droit commun sur la protection judiciaire des mineurs mais ceux qui disparaissent d un tablissement de mise l abri ne le sont pas Dans les 6 derniers mois depuis janvier 2008 43 mineurs sur 240 se sont enfuis du dispositif parisien L une des causes possibles de ce ph nom ne est sans doute la saturation des structures d accueil qui conduit certains tablissements de mise l abri h tels ou foyers de l enfance garder des enfants plus longtemps que pr vu dans des conditions souvent peu adapt es leur situation la recherche d une solution d accueil appropri e est un long processus et beaucoup d enfants fuguent avant qu elle soit mise en uvre car les diff rentes organisations n ont pas toujours le temps les moyens ni le personnel pour les accompagner dans cette p riode d adaptation Recommandations Assurer une protection imm diate pour les mineurs arrivant par voie terrestre travers une prise en charge dans un dispositif d urgence semblable aux dispositifs mentionn s ci dessus ainsi qu une prise en charge administrative l aide sociale et judiciaire le tout tant adapt aux enfants Mieux adapter et am liorer les conditions et les prestations de base dans les disposi
307. euve 5 7 Emprisonnement ferme Source SDSED tableaux de bord des tribunaux pour enfants 22 Les chiffres cl s de la Justice 2007 C Des signes de pr occupations majeures mergent a La d fiance l gard des juges fait qu ils sont contourn s 60 de la r ponse p nale est assur e parle parquet qui non seulement peut acc l rer le cours des proc dures par exemple 8000 d f rements imm diat au tribunal au sortir du poste de police en 2006 pour environ 60 000 poursuites demander un jugement bref d lai et surtout depuis 2005 et encore plus avec la loi de 2007 saisir directement le TPE pour un jugement sous entendu pour le prononc d une peine privative de libert sans passer par une phase d instruction sur les faits ou sur la personne on a donc introduit le flagrant d lit pour les mineurs au risque d emp cher le d veloppement des mesures ducatives pr c demment ordonn es 242 peut d sormais loi du 5 mars 2007 proposer des sanctions sous contr le du juge proc dure de composition p nale et tout simplement proposer aux jeunes des mesures alternatives aux poursuites b Le juge voit se multiplier les contraintes dans certains cas il doit obligatoirement saisir le TPE le dispositif des peines plancher et celui sur le retrait de l excuse att nuante de minorit 2007 visent une certaine automaticit des peines Pourtant ce dispositif qui rapproche singuli rement la justice des mineurs de c
308. ex responsables l gaux de signer les papiers au seul motif qu ils sont les financeurs des tudes ou que l enfant habite encore chez eux 3 Encore plus inqui tant certaines lois r centes semblent remettre en cause le fait que tous les enfants jusqu 18 ans pourraient b n ficier de tous les droits reconnus par la Convention Ainsi l on a vu r cemment le b n fice de l excuse att nuante de minorit supprim e pour les mineurs d linquants multir cidivistes de plus de 16 ans au pr texte qu ils ressembleraient physiquement aux adultes C est l bien mal conna tre les comportements des adolescents Comme une p tition l a scand il faut r affirmer que LES ADOLESCENTS NE SONT PAS DES ADULTES Malgr les apparences physiques les Etats doivent imp rativement s en tenir la d finition de l enfant selon la Convention tout tre humain g de moins de 18 ans et lui reconna tre tous les droits associ s ce statut d ge L Etat fran ais aurait de ce point de vue besoin d tre rappel l ordre notamment en mati re p nale afin d obtenir de lui des garanties formelles sur le maintien d un droit p nal sp cifique des mineurs alors que prosp rent les possibilit s de juger un mineur comme un majeur 32 PARTIE III LES PRINCIPES GENERAUX articles 2 3 6 12 III A Non discrimination article 2 La difficult principale concernant l application de la Convention notamment en son article 2 et toutes ses co
309. f rence 35 fournit dans une approche de l accueil des jeunes enfants qui int gre la dimension ducative un certain nombre de propositions pr cises L acc s de tous un enseignement obligatoire gratuit art 28 al 1 a Des progr s cons quents doivent tre not s pour l acc s des enfants handicap s au milieu scolaire ordinaire comme on l a vu au VI A ils restent cependant poursuivre en particulier pour ce qui est de l accessibilit des locaux de la d finition du projet personnalis de scolarisation PPS et de la mise disposition des moyens humains et financiers par l Education nationale On notera aussi des refus d inscription l cole primaire publique dans certaines communes pour les enfants dont les parents ne peuvent justifier d un domicile stable h tel h bergement d urgence squatteurs et Roms des difficult s pour accueillir tous les enfants dans des conditions dignes en Guyane notamment On pourra se reporter l annexe 16 qui donne des cas concrets et des d tails sur ces faits On peut galement mentionner la restriction inqui tante que conna t le droit d acc s pour tous les enfants des services annexes de l cole aussi essentiels que la restauration scolaire ou la garderie avant ou apr s les classes acc s en g n ral r serv aux enfants dont l un des deux parents parfois les deux occupent un emploi Ce fait constitue d une part une source de discrimination entre les enfants et
310. faits ATD Quart Monde constate qu un certain nombre de placements pourraient tre vit s si les parents taient plus soutenus dans l exercice de leurs responsabilit s parentales et s ils avaient acc s comme leurs enfants l ensemble des droits fondamentaux il existe encore des placements par manque de logements D autre part l exp rience montre aussi que dans de nombreuses situations les moyens ne sont pas mis en oeuvre pour permettre un retour de l enfant dans sa famille le plus rapidement possible et dans de bonnes conditions On pourra se reporter l annexe 25 et la r f rence 42 pour plus de pr cisions Il faut aussi constater que le nombre d enfants plac s accueillis dans une structure et donc s par s de leurs parents ne diminue pas sensiblement dans la derni re p riode malgr les efforts d ploy s puisque de 2000 2006 le nombre des enfants accueillis sur l ann e est pass de 136 000 140 000 apr s avoir d cru en 2001 2002 et 2003 La loi de r forme de la protection de l enfance du 5 mars 2007 voir V I a eu la pr occupation sous l impulsion de professionels et de militants de clarifier les comp tences et d affirmer la priorit l intervention sociale l intervention judiciaire dans l esprit de la Convention devant tre subsidiaire Il sera int ressant de voir si cette d judiciarisation de l intervention en faveur des enfants en difficult s produit moins ou plus de placements d enfant
311. fer them possibilities once they have reached their majority be it a safe return to their country of origin if such is in conformity with their best interests or otherwise integration into the French society e The State must review the hardening of the family reunification policy for migrants which leads children to enter the country illegally and to be exposed to being deported when they turn 18 even though the rest of their family lives in France e During decisions made concerning their or one of their foreign parents in an illegal situation the State must take into primary consideration the best interests of children notably concerning their rights to live with their families to not be subject to violence and to follow normal schooling The State must refrain from arresting detaining and expulsing their parents or of their whole family at all costs e The current orientations in terms of minors penal justice must be greatly modified The financial resources regarding educational measures have to be prioritized so that they may be implemented without delay rather than waiting several months as is the case today The incitement or even the imposition on judges concerning minimum prison penalties to hand out more and more coercive sentences which are used for children at an increasingly younger age and more specifically freedom deprivation sentences must be reviewed The deprivation of freedom has never been a means of educating
312. fficients alors qu on ne leur donne pas les moyens de travailler et que l on ne s attaque pas la base politique de cette d linquance Ainsi force et de constater qui si des moyens importants sont mis sur la r action la d linquance on n identifie pas encore et on ne met pas encore en uvre a fortiori une politique de pr vention de la d linquance Certes on a investit le maire de cette responsabilit loi du 5 mars 2007 sur la pr vention de la d linquance mais en lui donnant des moyens plus de type policiers et coercitifs que sociaux Dans ces conditions l objectif s curitaire ne peut pas tre atteint et on aura tendance vouloir encore muscler les reponses repressives Plus grave encore on demande aux travailleurs sociaux proches des populations les plus fragiles de porter la connaissance du maire ou de la personne qu il aura d sign s il y a plusieurs intervenants les difficult s rencontr es par les familles On peut craindre qu terme les travailleur sociaux identifi s comme des informateurs des pouvoirs ne puissent plus p n trer les milieux familiaux en difficult pour apporter l aide n cessaire aux enfants Le partage d information l galis par deux lois dont les termes ne sont pas identiques cr e de l ins curit sur le terrain laquelle ne r pond pas la circulaire interminist rielle de juin 2007 Une clarification des obligations l gales des travailleurs sociaux s impose d urgence Fondam
313. finir de d tourner de l cole publique les enfants des classes sociales ais es qui croyaient encore en la n cessit d une mixit sociale Il y a urgence repenser une cole o tous les enfants m lang s ensemble apprendraient au quotidien les fondements d une soci t solidaire DEI France appelle l Etat s inspirer 80 Commission Nationale Informatique et Libert s 8 http www cnil fr index php id 2342 82 Cf r f rence 10 77 en l adaptant au contexte fran ais du mod le ducatif finlandais qui a su il y a 30 ans remettre en d bat les finalit s de l Ecole obligatoire et la reconstruire dans l int r t des enfants et de la soci t toute enti re ref 10 La formation des enseignants La qualit de l ducation apport e par l Ecole d pend bien videmment de celle de la formation des enseignants Or les IUFM instituts universitaires de formation sont appel s dispara tre Si le niveau universitaire demand pour acc der au professorat augmente de Bac 3 Bac 5 la formation sp cifique p dagogie didactique et psychologie enfantine dispara t Comment les jeunes professeurs pourront ils exercer des m thodes d enseignement fid les la conception de l ducation nonc e dans la Convention ainsi qu aux buts de l ducation cit s au paragraphe 1 de l article 29 VII C Droit au repos aux loisirs aux activit s culturelles et artistiques art 31 1 Les vacances L Etat a raison
314. fois qu il a t admis sur le territoire que s il est jug conforme l int r t de l enfant lorsque les conditions sont r unies pour assurer sa prise en charge l arriv e dans le cadre d un syst me de protection adapt et conforme aux normes du droit international Rien dans la pratique actuelle des autorit s fran aises ne laisse penser que les garanties minimales sont prises cette fin La rapidit de certains renvois moins de 24 heures et le fait que des enfants sont parfois renvoy s non dans leur pays d origine mais dans le pays par lequel ils ont transit en dernier lieu avant d arriver en France 229 tendent prouver le contraire Les quelques informations recueillies dans l urgence aupr s des autorit s consulaires fran aises dans les pays d origine ne peuvent constituer une garantie suffisante De surcro t il n appartient pas la police mais au seul juge d appr cier que les conditions du retour soient bonnes ou non pour le mineur Il a d ailleurs t jug que le danger peut tre caract ris par les conditions de renvoi vers un pays tranger Juge des enfants de Bobigny ordonnances du 1er septembre 2001 22 ao t 2004 17 septembre 2004 549 Lorsque le mineur tranger isol est autoris acc der au territoire national il est d s sa sortie de la zone d attente pris en charge par des structures sp cifiques qui assurent son suivi et sa protection foyers ou lieux d accue
315. formalis les standards de ref rence pour la d tention des mineurs On souhaitera simplement que dans chaque lieu de d tention de mineurs les 7 EPM les 59 centres pour mineurs d tenus les conditions de mise en oeuvre soient r unies 97 personnes en nombre et form es prise en compte de la dimension psychologique sociale et sanitaire du jeune etc Cependant malgr ces efforts il faut noter que l tude europ enne intitul e La violence contre les enfants en conflit avec la loi Une tude sur les Indicateurs et la Collecte de donn es en Belgique en Angleterre et Pays de Galles en France et aux Pays Bas men e en 2007 et 2008 par trois sections nationales de DEI dont DEI France et par la Howard League a mis en vidence l absence de recueil transparent de donn es accessibles tous sur les violences aux enfants enferm s dans le cadre du conflit avec la loi garde vue CEF EPM et autres lieux de d tention L tude a propos des indicateurs communs la fois quantitatifs comme le nombre de l sions auto inflig es ou la fr quence des contacts avec la famille et qualitatifs comme l existence d un syst me d inspection ind pendante pour analyser et mieux lutter contre cette violence DEI appelle le minist re de la justice se saisir des indicateurs mis en vidence dans le travail de DEI et mener le travail de recueil en toute transparence des donn es susceptibles de mieux conna tre les conditi
316. formes d animation souples et durables de rue notamment en milieu urbain dense permettant le m lange des ges et l accueil des plus jeunes Bien entendu cela suppose par ailleurs de d velopper des actions de formation en direction des animateurs et des ducateurs pour les sensibiliser aux bases des techniques de la p dagogie sociale qui permettent de travailler hors institution avec une grande h t rog n it entre les individus et les ges Les apports de la pens e les pratiques et outils ducatifs d velopp s par les p dagogies populaires et sociales comme celle de C Freinet France ou de Korczak Pologne sont particuli rement adapt s au d veloppement de cet accompagnement ducatif atypique et n cessaire 257 ANNEXE 25 le point de vue d A TD Quart Monde France ATD QUART MONDE Secr tariat Famille Octobre 2008 Compl ment au rapport DEI France PARTIE V LE MILIEU FAMILIAL ET PROTECTION DE REMPLACEMENT articles 5 9 10 11 18 19 20 21 25 27 4 VA L orientation parentale article 5 Il s agit de faire valoir le droit des parents tre inform s sur les droits de l enfant De nombreux parents issus de familles ayant v cu dans la grande pr carit n ont pas connaissance du texte de la Convention et n ont pas eu l exp rience dans leur vie d enfant d un respect de ces droits Comment une m re qui n a pas t r guli rement en classe dans son enfance peut elle respecter ce droit la scolarit
317. france Cette entr e de la PIJ en prison s est concr tis e partir de 2004 Elle ne va pas sans difficult s puisqu il faut articuler leur intervention avec celle des Agents de probation de la p nitentiaire et bien videmment avec les objectifs s curitaires Elle est aujourd hui incontournable et contribue au maintien du lien du jeune avec son milieu et la coh rence de sa prise en charge par del le temps d incarc ration b Les r gles concernant l accueil d crets du 9 mai 2007 et le s jour des mineurs en prison dont le r gime disciplinaire d cret du 11 mai 2007 ont t formalis es et modernis es Un d cret de 2007 formalise les standards de r f rence pour la d tention des mineurs On ne contestera ni la d marche ni le contenu On souha tera simplement que dans chaque lieu de d tention de mineurs les 7 EPM les 59 centres pour mineurs d tenus les conditions de mise en oeuvre soient r unies personnes en nombre et form es prise en compte de la dimension psychologique sociale et sanitaire du jeune etc Cependant malgr ces efforts il faut noter que l tude europ enne intitul e La violence contre les enfants en conflit avec la loi Une tude sur les Indicateurs et la Collecte de donn es en Belgique en Angleterre et Pays de Galles en France et aux Pays Bas men e en 2007 et 2008 par trois sections nationales de DEI dont DEI France et par la Howard League a mis en vidence l absence de recueil
318. fs et disponibles De telles options de travail semblent bien m me de r duire les risques li s leur situation et de d velopper l inverse des aspects tr s positifs de leurs comp tences et de leur personnalit Malheureusement en France ce type de travail est rare peu reconnu par la Direction de la jeunesse et des Sports et peu d velopp par les collectivit s territoriales qui craignent des difficult s administratives financi res voire m me politiques quand il s agit de donner une visibilit en le traitant un probl me social nouveau DEI France consid re comme tant de sa pleine responsabilit d appeler les pouvoirs publics et les collectivit s territoriales d velopper des formes d animation souples et durables de rue notamment en milieu urbain dense permettant le m lange des ages et l accueil des plus jeunes 197 En plus de ces enfants des espaces publics il existe galement en France un groupe ind nombrable d enfants vivant r ellement la rue et connaissant des situations souvent catastrophiques enfants tziganes enfants roms ou trangers sans papiers la plus grande ouverture des barri res douani res de l Europe et la mis re qui frappe certaines populations de l Est a conduit une nette augmentation de leur nombre dans l espace fran ais 105 Bien entendu cela suppose par ailleurs de d velopper des actions de formation en direction des animateurs et des ducateurs P
319. g recommendations likely to allow a progression towards a better respect of the children s rights detailed in the Convention According to the analysis made while it is true that the situation of the approximately 15 million children in our country is generally quite enviable France still has a lot of progress to make compared to other developed countries We need only quote the following statistic two million children according to European criteria live under the poverty line Even worse the previous dynamic in the progression of children s rights seems to have stopped and rights are now frequently blamed for having stripped parents of their responsibilities or of having prevented teachers from doing their jobs Basically children s rights are pointed out as responsible for a part of society s current problems Quite to the contrary we believe it is time to truly think about a global policy complete and coherent based on children s rights First and foremost the French State has to set up the Convention s general measures of implementation which are necessary to establish a true children s rights strategy something which has never been truly thought of or organized in this country We underline here Part I e The full implementation of the Convention s legal supremacy over national laws of all its articles according to Article 55 of the Constitution e Strong efforts in circulating the Convention to everyone from parents to
320. ge du soutien global aux familles R nover le syst me d aide au logement pour contribuer recr er de la mixit sociale viter le surpeuplement des logements et la concentration par quartier des enfants pauvres Revaloriser les majorations pour enfants des minima sociaux en relevant galement le SMIC pour garantir l incitation l emploi et familialiser davantage la Prime Pour l Emploi en la concentrant sur les travailleurs pauvres avec enfants Envisager des exp rimentations partir de certaines exp riences trang res visant mieux articuler cole et activit s d encadrement ou de loisirs extrascolaires Lutter contre l chec scolaire en intensifiant l effort d s le CP sur les l ves rep r s comme en difficult s et en portant une attention particuli re aux enfants de familles immigr es Renforcer les moyens des services de PMI et les coordonner avec ceux des services de sant scolaire 176 ANNEXE 12 Jacques Delors Les enfants pauvres en France LA SANTE DES ENFANTS PAUVRES Rapport du Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC La Documentation fran aise f vrier 2004 Les sources sur la sant des enfants pauvres Les informations dont on dispose sur la sant des enfants pauvres sont parcellaires Mise part l enqu te Sant et Protection Sociale ESPS du CREDES tat de sant consommations m dicales caract ristiques socio conomiques modes de protection sociale contr
321. ge sort de l cole sans dipl me et pr s d un tiers de ces jeunes se trouve dans des m nages du premier d cile PROPOSITIONS Entreprendre un programme national d observation et de recherche sur la pauvret D finir une strat gie visant r duire fortement le risque de pauvret des enfants cette strat gie pourrait s inspirer de l exp rience britannique qui depuis 1998 programme d radiquer la pauvret des enfants en vingt ans sans reproduire cet objectif irr aliste 175 R former l Allocation Parentale d Education qui incite les femmes pauvres ne pas reprendre d emploi et d velopper l offre de modes de garde et les aides financi res afin de permettre une meilleure conciliation vie professionnelle vie familiale Engager une r flexion sur l allocation de parent isol API pour laquelle n existe pas de processus syst matique d aide personnalis e la recherche d un emploi formation aide trouver des structures de garde traitement personnalis des difficult s etc Accro tre la prise en compte des enfants dans les politiques visant faciliter le retour l emploi des allocataires de minima sociaux notamment dans les parcours d insertion Instaurer une allocation familiale sans ou sous conditions de ressources d s le premier enfant Relever sensiblement le niveau des prestations familiales pour les familles bas revenus le financement pourrait tre partiellement assur par un reprofila
322. gn es le rep rage et la prise de contact la mise l abri l accompagnement vers le droit commun En 2004 un millier de jeunes a ainsi t contact et 400 ont fait l objet d une prise en charge et d une orientation 555 Ce dispositif exp rimental est malheureusement unique en France Si nous admettons que la grande majorit des jeunes mineurs isol s trangers arrivent sur le territoire parisien il n en reste pas moins que d autres d partements sont galement concern s par la prise en charge de ces jeunes Les d partements du Nord Pas de Calais les d partements franciliens en particulier la Seine Saint Denis les Bouches du Rhone le Loiret l Ile et Vilaine sont des d partements qui accueillent de mani re significative des mineurs isol s Dans ce sch ma francais d une organisation administrative d centralis e nous d plorons que l Etat n ait pas pr vu ce type d intervention ailleurs qu Paris Les jeunes restent donc en grande majorit victimes des fronti res institutionnelles Ce dispositif parisien est par ailleurs en articulation avec le d partement de Paris qui a mis en place une cellule sp cialis e d accueil a l aide sociale l enfance Cellule d Accueil des Mineurs Isol s Etrangers CAMIE L histoire de ce partenariat est maill e de rebondissements et d incertitudes qui p sent lourd sur la qualit d accueil de ces jeunes mise en uvre par les acteurs de
323. gnalement de l ANAFE ou d un administrateur ad hoc ordonnent le placement de l enfant dans un milieu ad quat s il y a un risque de refoulement sans pr caution ou acceptent d intervenir quand les parents sont pr sents sur le territoire fran ais La PAF accepte g n ralement d ex cuter la d cision prise Cette jurisprudence reste cependant minoritaire par rapport au nombre de mineurs isol s qui chappent au dispositif de protection de l enfance 4 2 La r partition des comp tences entre l tat et les d partements est donc devenue une source de conflits surtout sur le plan financier Depuis la loi constitutionnelle n 2004 809 du 13 septembre 2004 relative aux libert s et responsabilit s locales la protection de l enfance revient aux D partements Certains Conseils g n raux g rant les d partements consid rent que c est l tat que revient la responsabilit du financement de la protection des mineurs trangers isol s Pour cette raison une partie d entre eux n assurent pas cette prise en charge ou organisent une protection a minima consistant notamment au payement d un h bergement d h tel sans une r elle prise en charge ducative 219 4 3 Une loi r cente la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance a express ment pr vu que La protection de l enfance a galement pour but de pr venir les difficult s que peuvent rencontrer les mineurs priv s temporairement ou d finitivement de la protection de leu
324. gnifie pas que l Etat n ait plus aucune responsabilit tant au plan national il fait la loi il a la responsabilit du statut des personnels il valorise les bonnes pratiques etc qu au plan local avec la police la justice l aide sociale les services sp cialis s de l ducation nationale la psychiatrie infantile notament il exerce des responsabilit s ind niables Cependant on l a d j dit le chiffre des placements ne diminue pas De plus des scandales comme les affaires d Outreau ou d Angers o des enfants souvent suivis par les services sociaux furent victimes de longues ann es durant de violences sexuelles ont pu ternir dans la derni re p riode plus ou moins juste titre l image du service public de l aide sociale l enfance Des le ons doivent tre tir es de ces affaires et de quelques autres qui d montrent g n ralement une incapacit des services sociaux mettre en synergie les informations dont ils disposent sur les enfants en difficult pour faire une juste analyse du sort qui leur est fait alors que dans le m me temps la justice est de plus en plus saisie de cas d enfants en danger sans que l on ait puis les ressources sociales La loi du 5 mars 2007 de r forme de la protection de l enfance Une r forme du syst me de protection de l enfance en danger ou en risque de danger de mauvais traitements a donc t appel e de leurs v ux par les professionnels de la protection de l enfance eux
325. gr les fortes r serves d velopp es et les demandes de retrait de son texte le gouvernement n a pas renonc son id e Plus que jamais DEI France demande que les pouvoirs publics Etats et collectivit s territoriales se dotent d un observatoire national et d observatoires locaux scientifiquement ind pendants qui permettent tous les acteurs politiques professionnels associations etc et observateurs m dia de disposer d informations fiables et partag es sur lesquelles fonder le d bat politique de r ponse la d linquance juv nile l instar de ce gui vient d tre d cid sur l enfance en danger travers la loi du 5 mars 2007 VIII C Les enfants en situation d exploitation y compris leur r adaptation physique et psychologique et leur r insertion sociale art 32 36 et 39 Nous n avons pas eu la possibilit d approfondir ces questions dans le pr sent rapport On se reportera aux rapports alternatifs remis par ECPAT et le R seau d acc s au droit des jeunes l occasion de l examen initial du cas de la France sur le rapport OPSC en octobre 2007 VIII C 1 Exploitation conomique notamment travail des enfants art 32 La France s acheminait vers un respect presque parfait des r gles relatives au travail des enfants celles ci tant encadr es par des normes europ ennes contraignantes Certes quelques secteurs profitant de d rogations comme le monde du spectacle ou de la mode jouissent d une certai
326. harles de Gaulle Pour compliquer encore une l valuation du nombre d enfants concern s le minist re de l Int rieur et celui de l Immigration retirent des statistiques les personnes s tant d clar es mineures mais qui sont consid r es comme majeures apr s un examen sommaire de d termination de l ge dont la pertinence sera discut e ci dessous Quelques caract ristiques Les nouvelles tendances observ es concernant la population de mineurs arrivant en France sont une plus grande vari t de nationalit s plus de 30 de plus en plus de jeunes errants qui ont parcouru plusieurs pays avant d arriver en France au lieu d arriver directement de leur pays d origine Les principaux pays d origine pour ceux qui arrivent par voie a rienne sont Alg rie Maroc Tunisie Turquie Palestine Somalie Guin e Inde Chine Br sil Russie Tch tch nie Bolivie 169 ANAFE Association Nationale d Assistance aux Fronti res pour les Etrangers Collectif regroupant 22 associations et syndicats 213 D autres mineurs trangers isol s p n trent en France par voie terrestre notamment les jeunes Afghans les Russes Tch tch nes les Irakiens et ceux qui ont p n tr en Europe en transitant par les autres pays m diterran ens notamment ceux provenant d Afrique des enfants de plus en plus jeunes dans le d partement de la Seine Saint Denis en 2007 33 jeunes accueillis l ASE avaient moins de 6 ans dont 15 avaient
327. hes dict es par les professionnels de l enfance crit M Ma lat sociologue et ethnologue Les enfants confi s l ASE n entretiennent pas de relations r guli res avec leurs grands parents et avec leurs fr res et s urs Des membres du Mouvement ATD Quart Monde aident des grands parents crire pour obtenir des droits de visite Ces grands parents ne re oivent pas toujours de r ponses Tr s souvent des enfants confi s l ASE d une m me fratrie ne sont pas dans le m me lieu d accueil et se retrouvent rarement ensemble lors de droits de visite VF Enfants priv s de leur milieu familial article 20 3 Il est tenu compte de la n cessit d une certaine continuit dans l ducation de l enfant ainsi que de son origine ethnique religieuse culturelle et linguistique Peut on dire que cette continuit est assur e dans un pays comme la France o les droits de visite parents enfants sont d une dur e si courte o des marraines d enfants et des adultes proches de ces enfants ou membres de la m me association que leurs parents ne peuvent obtenir des droits de visite Nous souhaitons que les enfants subissent moins de ruptures de liens avec les personnes proches de leur famille 261 VG Concernant l adoption pl ni re Article 8 1 Les Etats parties s engagent respecter le droit de l enfant de pr server son identit y compris sa nationalit son nom et ses relations familiales tels qu ils sont rec
328. i conf rant une toute puissance qui peut entra ner de v ritables troubles de comportement Les enfants taient au moment de la d cision de la Cour g s respectivement de 17 14 et 9 ans Selon la doctrine l enfant ne peut se faire entendre en m diation Monsieur Marc Juston Pr sident du TGI de Tarascon qui est certainement partie prenante dans les formations dont parle le rapport en son paragraphe 120 conseille avant d int grer en m diation enfant mineur quel que soit l ge de minorit en m diation d attendre que ce travail de prise de dialogue entre les parents a t fait que les parents ont r ussi prendre en compte ensemble des besoins de l enfant de ses aspirations de son d veloppement de sa personnalit Monsieur Marc Juston met une autre limite mais en r gle g n rale il convient de rester prudent sur la place de l enfant dans la m diation familiale IL est important de tenir compte de lage de l enfant et de ne pas oublier qu un certain nombre d enfants sont coinc s dans un conflit de loyaut voire sont victime du syndrome d ali nation parentale 18 La R sidence altern e une journ e d auditions publiques pour valuer la loi du 4 mars 2002 in Les rapports du S nat N 349 2006 2007 page 40 129 Juston M Pr sident du TGI Tarascon 13 10 juin 2007 Colloque de l association Internationale Francophone des Intervenants des Famille S par es AIFI Les enfants peuvent ils faire la lo
329. i ou dire leurs besoins 143 Le rapport paragraphe 289 invoque les m mes raisons que la Cour d Appel et la doctrine pour justifier que l enfant soit tenu physiquement l cart du processus concernant la m diation de la caisse d allocation familiales dont a particularit de la prestation de service sp cifique attribu e par les caisses dallocations familiales est d uvrer entre autres au bien tre de l enfant et au respect de sa personne et de son int r t pendant le contentieux conjugal opposant ses parents La non pr sence physique de l enfant dans les instances familiales judiciaires ou de m diation familiale qui rend impossible toute expression directe et donc le non respect de la Convention sont le fruit d une construction intellectuelle manant du l gislateur de la doctrine juristes psychoth rapeutes psychiatres m diateurs et de la jurisprudence Au cours des temps destin s au r glement des dispositions concernant les enfants leur pr sence virtuelle suffirait comme par magie faire entrer ces personnes conjugales en conflit souvent tr s immatures dans la cat gorie socio juridique de parents responsables et concern s Il faut noter que ces temps destin s au r glement des dispositions r gissant la vie des enfants les appels tant possibles peuvent s chelonner sur plusieurs ann es ce qui repr sente pour ces enfants un pourcentage d environ 30 75 de leur temps d enfan
330. i pour les vacances des plus jeunes 885 actualite htm Mais il faut galement parler du repos des loisirs et des activit s au fil des semaines Des tendances inqui tantes sont l uvre 2 Le repos Tout d abord on n oubliera pas que l article 31 de la Convention parle du droit des enfants au repos On rappellera les travaux sus mentionn s du professeur Montagner sur la n cessit de respecter les rythmes veille sommeil des enfants ce qui n cessiterait que l Etat engage des campagnes de sensibilisation des familles l importance du sommeil Mais il serait bon aussi de rappeler qu il est dommageable pour l enfant de lui pr voir un emploi du temps de ministre entre cole et activit s extrascolaires multiples qui ne laissent aucune place ce qu on pourrait appeler la r verie c est l une tendance observ e de plus en plus souvent chez certaines familles ais es ou de classes moyennes Par ailleurs le fait de priver avec l accord de leurs parents les l ves en difficult d une partie de leurs vacances d automne et de printemps avec des stages de soutien scolaire nous semble une fausse bonne id e ces enfants comme tous les autres ont besoin d une p riode de r cup ration minimale apr s plusieurs semaines de travail scolaire Diff rents travaux ont montr qu une alternance 7 semaines d cole et 2 semaines de repos semblait adapt e Il n y a pas lieu d en priver ceux que de surcro t l cole fatigue l
331. iage et de l ge minimum de responsabilit p nale discussion tr s r duite au demeurant ne sont que deux aspects li s au statut juridique de l enfant qui auraient aussi bien pu trouver leur place dans le chapitre discrimination pour le premier et le chapitre traitement des mineurs en conflit avec la loi pour le second C est le choix qui a t fait ici Au del de ces deux points une discussion plus globale manque dans le rapport de l Etat que nous essaierons de d velopper ici sur la d finition de l enfant et le statut juridique qui en d coule Notre droit pose pour pr somption que tout individu acquiert la pleine maturit pour guider sa vie et r pondre de ses actes un certain ge En France l enfance s ach ve 18 ans depuis 1974 pour la majorit civile et 1906 pour la majorit p nale L enfance est scand e par des tapes de d veloppement et une progressivit de l accession la maturit variable selon les enfants mais le droit commencer par la Convention est bien oblig de lier le plus souvent le statut de l enfant des seuils d ge les plus importants en droit fran ais sont 10 12 13 14 16 et 18 ans On se reportera l annexe 2 pour un rapide tableau du statut juridique de l enfant dans le droit fran ais sous les aspects mancipation personnalit juridique capacit juridique et responsabilit civile et p nale Ce tableau des seuils d ge dans le droit fran ais suscite plusi
332. ieurs semaines de travail scolaire Diff rents travaux ont montr qu une alternance 7 semaines d cole et 2 semaines de repos semblait adapt e 3 L acc s aux quipements collectifs de loisir 83 L ducation en Finlande les secrets d une tonnante r ussite de Paul Robert principal du coll ge Nelson Mandela Clarensac dans le Gard t l chargeable sur http www meirieu com ECHANGES robertfinlande pdf 78 Les enfants de parents sans papiers souvent n s et vivant sur le territoire fran ais sont de fait ce jour le plus souvent exclus de la fr quentation des centres de loisirs leurs parents tant dans l incapacit de constituer les dossiers administratifs exig s ou renon ant le faire ou parce qu ils sont h berg s chez un autre membre de leur famille et n ont pas leur r sidence habituelle dans la commune Or il est noter que les conditions de vie moderne ont vu se multiplier ces derni res ann es le nombre de ce type de situations souvent li es des p riodes de ruptures et des d cohabitations 4 Les projets ducatifs locaux une n cessit de co ducation On pourra se reporter ici au VI C qui indique les difficult s induites pour la mise en place d activit s de loisirs par la fusion des pr c dents contrats enfance pour l accueil des enfants de moins de 6 ans et contrats temps libres pour l acc s aux loisirs p riscolaires et extrascolaires et aux vacances des enfant
333. il et d orientation sous le contr le de l autorit judiciaire parquet et juge des enfants 549 Vrai et Faux lorsque le mineur est d clar majeur l expertise d age et qu un recours est d pos pour contester le r sultat de cet examen et faire reconna tre sa minorit Dans ce laps de temps il peut tre lib r de la zone d attente et se retrouver sans prise en charge la rue en errance expos de multiples dangers 550 L Etat a ouvert en septembre 2002 en Ile de France une institution sp cifiquement d di e aux mineurs trangers isol s G r par la Croix Rouge le lieu d accueil et d orientation de Taverny accueille pendant une dur e de deux mois en moyenne une trentaine de mineurs la sortie de l a roport de Roissy pour faire un bilan de leur situation et formuler une orientation ad quate remise un membre de la famille r sidant en France ou dans un pays voisin placement plus durable dans le cadre de l aide sociale l enfance rapatriement dans le pays d origine 550 Cette structure a t ouverte par l Etat apr s une mobilisation des lus d partementaux qui r clamaient un engagement significatif de l Etat Fran ais Aujourd hui enti rement financ e par la DDASS Etat on peut craindre que la r forme des services publics voulue par le gouvernement actuel n entra ne un d sengagement de l Etat La loi du 05 mars 2007 r formant la protection de l enfan
334. ime et la confiance en soi Depuis la rentr e 2008 le temps possible de scolarit n est plus le m me pour tous Les deux heures d enseignement supprim es en primaire sont propos es par l enseignant aux familles des enfants en difficult en soutien scolaire Ces heures ont t ajout es au temps commun cette surcharge de travail scolaire se fera au d triment des activit s culturelles ou sportives pratiqu es pendant ce temps par les autres enfants Des stages de rattrapage sont galement propos s pendant les vacances scolaires aux l ves des deux derni res ann es de primaire en difficult Ces deux mesures sont discriminatoires et renforcent l in galit scolaire De plus on se reportera l analyse du professeur Montagner qui explique en quoi cet empilement d heures suppl mentaires pour des enfants en g n ral trop fatigu s et d j incapables de mobiliser leurs ressources pendant le temps commun de l cole risque fort d tre totalement improductif voire contreproductif cf annexe 17 Au coll ge un dispositif d initiation aux m tiers en alternance est propos aux jeunes DIMA Pendant une ann e scolaire ils re oivent une formation en alternance tout en poursuivant les acquisitions du socle commun Dans la r alit ce choix est propos aux jeunes en grande difficult qui quitteront le circuit scolaire 16 ans Moins d cole pour eux moins de temps pour acqu rir les connaissances et comp tences attendues Ce
335. institutions on ne voudrait pas avoir revivre l pisode de d cembre 2004 o le budget de la D fenseure des enfants de l poque avait t menac de r duction au moment du vote du budget 2005 par des s nateurs m contents des conclusions de son rapport annuel sur la d centralisation de la protection de l enfance c Mais le point peut tre le plus important est la prise en consid ration effective de leurs avis et recommandations peut on dire que ces institutions exercent un contr le r el sur l application de la Convention si leurs avis et recommandations ne sont pas contraignants 8 et si le gouvernement continue les ignorer comme cela a t en grande partie le cas sur les r centes lois de pr vention de la r cidive 10 ao t 2007 de ma trise de l immigration 20 novembre 2007 ou encore de r tention de s ret 25 f vrier 2008 18 Seuls la HALDE et le Contr leur des prisons en cas de violation av r e des droits peuvent demander une r ponse et un redressement de la situation dans un d lai imparti aux autorit s comp tentes voire saisir le procureur si besoin 125 2 Coordination des actions en faveur de l enfance Le d nombrement des actions en direction de l enfance indiqu au paragraphe 27 du rapport de l Etat laisse perplexe quelles sont ces 6000 actions qui ne touchent que 200 000 enfants alors que le pays en compte pr s de 15 Millions Les paragraphes qui suivent qui voquent l aide sociale l
336. ion alternative ne reste pas celle de seuls adultes fussent ils des professionnels de l enfance et des militants des droits de l enfant Nous avions sollicit dans ce but il y a tout juste un an UNICEF France et le r seau Villes Amies des Enfants pour travailler avec leurs jeunes ambassadeurs Cela n a malheureusement pas t possible La campagne Parole aux jeunes organis e par la D fenseure des enfants dans le cadre du 20 anniversaire de la Convention permettra sans doute d apporter au Comit une vision des enfants eux m mes d ici l audition de la France en juin 2009 Nous esp rons que ce rapport pourra contribuer une meilleure prise en compte concr te des droits que la Convention reconna t notamment tous les enfants de France 14 TABLE DES MATIERES RAEN DY EN EEEE E E E T E E E E E dei Recette 5 RESUM E RSR Re ie eas ea cas es eee en a EE ns ATELE ESTEE NAT 9 PR AMBULE sas de ns sas sieves den shan SSN TEOSE ESSE DEus Soens 13 TABLE DES MATIERES 6 cissiccssscecausessnnssvvavcvnsseasenevedassagiassveanssdsanesvarsdansestseosssavsseevbateeassteyes 15 INTRODUCTION sine Re Rs ates 21 PARTIE I MESURES D APPLICATION G N RALES se 23 Le contexte fran ais siscscaviscessesiesvosensssdsvescessseessssocessacbens esse rss sine esse es ess SS EEE eee ont ossis ro ns sense 23 Int gration des dispositions dans le droit interne sessssseeccsscesoeseesoesocsseeocsccsoesocssecocescesoeseesoesee 23 La ratification d
337. ion de seuil d ge minimum de responsabilit p nale r clam par l article 40 de la Convention voir encadr ci dessous c Enfin on laisse entrevoir qu un nouveau tribunal compos d un juge classique et deux juges des enfants sera cr pour les 16 18 ans quel droit appliquera t il On n entend pas abaisser l ge de la majorit p nale pour viter les foudres du Conseil Constitutionnel d cision de 2002 mais que restera t il des sp cificit s du droit p nal des mineurs La France n a pas fix d ge minimal sous lequel un enfant ne peut pas tre tenu pour d linquant poursuivi en justice et traduit devant un juge au p nal La tradition confirm e par la Cour de cassation puis par le code p nal renvoie aux grands principes du droit p nal pour tre d linquant que l on soit jeune ou vieux ou en pleine force de l ge il faut au moment du d lit ou du crime avoir le discernement permettant d appr cier la faute et d avoir une volont de commettre l acte On estime que le discernement s acquiert autour de 7 8 ans Mais il a t jug qu 14 ans tel enfant ne l avait pas ind pendamment des probl mes psychiatriques rencontr s d faut de discernement aucune condamnation ne peut intervenir tout au plus plus le juge des enfants peut il prendre des mesures de protection L id e est projet e de fixer un seuil d ge minimum comme le recommande le Comit conform ment l article 40 3 a On d bat sur l ge 10
338. ion et d accompagnement ducatif mais seulement de sanctions Cette approche est totalement contraire l esprit de la Convention Les droits d autres enfants encore comme les trangers sont ignor s car ils entrent ouvertement en conflit avec la politique d immigration actuellement affich e Au motif d objectifs souvent pr sent s en la circonstance comme s curitaires on ins curise gravement au quotidien un nombre consid rable d enfants n s ou venus tr s jeunes en France et de leurs parents L Ecole elle m me est dans une impasse Elle ne r ussit pas concr tiser les principes d galit qu elle affiche puisqu elle creuse de plus en plus les in galit s sociales devant les apprentissages et les parcours scolaires Au fil de r ductions budg taires r currentes et de r organisations souvent peu en phase avec les besoins et les int r ts essentiels de tous les enfants elle semble m me renoncer petit petit ses ambitions d Ecole formatrice et mancipatrice pour tous creuset d une R publique unie et solidaire Plus g n ralement une partie de l enfance et surtout de la jeunesse est v cue comme source de difficult s et de probl mes actuels et venir La m fiance pr vaut sur la confiance Et d faut de savoir corriger les causes profondes qui am nent certains jeunes l chec scolaire la d sesp rance et aux comportements risques voire la d linquance on organise le d pistage et la surveilla
339. ionaux de la sant Pr vention des suicides et tentatives de suicide Paris Edition FNMF 1998 317 p 25 Direction R gionale de l Action Sanitaire et Sociale service d concentr de l Etat 6 Circulaire du 28 octobre 2004 relative l laboration des sch mas r gionaux d organisation sanitaire de l enfant et de l adolescent 37 Les approches m dico psychologiques de la compr hension de la pr vention primaire et secondaire et de la prise en charge de ces ph nom nes pour n cessaires qu elles soient notamment en termes d acc s aux soins restent par ailleurs syst matiquement privil gi es Au del de l existence d tat d pressif structurels la personnalit des jeunes concern e s les tudes de terrain mettent pourtant l accent sur le caract re r actionnel de nombre d entre eux des v nements li s non seulement la vie affective et relationnelle mais aussi la scolarit la formation professionnelle ou l entr e dans le monde du travail et diff rentes formes d agressions physiques ou sociales 7 Un effort d pid miologie descriptive et explicative doit donc tre galement men pour affiner et guider les actions nationales et locales de pr vention primaire dans une perspective de sant publique largie des d terminants non exclusivement m dicaux Enfin mieux comprendre mieux pr venir et mieux traiter l ensemble des conduites suicidaires des enfants et des jeunes dans la
340. ire quand la confrontation une r alit souvent dure et difficile a pris toute la place o une difficult savoir exprimer des motions ressenties dans un environnement o tout signe de faiblesse peut mettre en difficult commencer par l expression de celle ci o La confiance dans les adultes et le sinstitutions semble gravement atteinte et n cessite un v ritable travail de r conciliation sociale et ducative partir de relations suivies avce des acteurs ducatifs derue notamment pour pouvoir s inverser quelque peu Le travail avec les enfants des rues Depuis les ann es 80 des clubs de pr vention sp cialis notent lapr sence d enfants plus jeune sd enfants dans les rues si certains ont d velop partir de ces constats de arres activit s ou actions en vue de cetet tranche d ge les enfants entre 6 bet 12 ans ne font toujours pas partie du public b n ficiaire de ces structures Par ailleurs les modes d action et de travail de la pr vention sp cialis e ne correspondent que partiellement aux besoins des enfants des espaces publics En effet si al libre initiative qui caract rise intervention des d ucateurs de pr vention r pond bel et bie n aux besoins des enfants ceux ci ont par contre besoin pour tablir des relations ducatives un tant soi peu efficaces de contance et de dur e dans les temps de rencontre qui leur sont oppos s ce qui ne correspond pas aux options traditionnelles de la Pr ven
341. ires La composition des conseils de discipline a t revue de fa on r tablir une pr dominance de la repr sentation des personnels scolaires au d triment des repr sentants des parents et des l ves Les punitions collectives ont t r tablies La confusion entre l valuation du travail et la sanction du comportement a t r tablie avec une note de vie scolaire dont on peut imaginer le caract re subjectif de surcro t DEI France appelle a revenir la circulaire de juillet 2000 sur les proc dures disciplinaires afin d viter que l Ecole ne redevienne une zone de non droit VII B Buts de l ducation y compris la qualit de l ducation article 29 Le hiatus entre le socle commun de l ducation scolaire obligatoire et les programmes 2008 La loi d orientation et de programme de l cole d avril 2005 proclame comme mission essentielle du syst me ducatif fran ais d assurer la r ussite de tous les l ves de mieux garantir l galit des chances et de favoriser l insertion professionnelle des jeunes En juillet 2006 un d cret tablit le socle commun de connaissances et de comp tences qui appara t dans le code de l ducation Si dans le texte le socle commun affiche une certaine ambition de connaissances et de comp tences les diff rentes circulaires et surtout les derniers programmes de 2008 ne permettent pas tous les enfants de l acqu rir En effet ils se focalisent sur le lire
342. is se recentrer vers les domaines d apprentissages dits essentiels sous la forme par exemple d un socle de savoirs fondamentaux au risque vident et v rifi de minimiser l importance de l ducation la sensibilit comme la socialit pendant le temps consacr l cole On pourrait donc dire que la situation en France est caract ris e par un nouveau partage de la mission ducative entre les coles d une part et les structure p ri ducatives culturelles sociales et de loisirs destin es aux enfants et jeunes d autre part A la premi re l cole revient la t che d enseigner mais aussi de sanctionner des savoirs plus r duits dans leur diversit et leur champ mais davantage exigibles au second champ celui de l ducation non formelle reviendrait la t che d apporter aux enfants des exp riences fondamentales en ce qui concerne l ducation de la sensibilit et de la socialit mais galement d apporter de fa on quasi exclusive des connaissances culturelles majeures Cette situation en plein d veloppement est aujourd hui dommageable en France pour de nombreux enfants et source de fortes in galit s entre eux Les structures p ri ducatives de loisirs ou culturelles sont toujours en France tr s cliv es dans le type de public qu elles accueillent Si les structures de soutien scolaire notamment municipales regroupent en effet de nombreux enfants de milieux modestes elles reproduisen
343. is en fran ais Il n est pas s r que les r dacteurs de la Convention aient voulu cette interpr tation que semble contredire la deuxi me partie de l article est UNE consid ration primordiale Toujours est il que s il n est pas la seule consid ration prendre en compte l int r t sup rieur de l enfant doit pourtant tre plac tr s haut dans l chelle des priorit s Il pourrait donc tre propos que face une situation donn e on l examine dans un premier temps en fonction du seul int r t de l enfant ou du groupe d enfants en faisant abstraction de toutes les autres contingences Puis une fois trouv s les d cisions et les choix qui correspondraient au mieux l int r t sup rieur de l enfant d examiner si cette solution pose des conflits d int r t et en tenir compte alors pour la recherche de la d cision finale Il s agit l d inverser une approche trop courante actuellement qui consiste pour les adultes parents ducateurs pouvoirs publics etc chercher une solution qui leur convienne eux et qui satisfasse leurs int r ts avant de se poser et encore pas toujours la question de l int r t de l enfant B L int r t sup rieur pluriel Si l on retient la traduction anglosaxonne de la Convention l int r t sup rieur de l enfant devient les meilleurs int r ts de l enfant Le pluriel de la formule anglosaxonne est compl mentaire du singulier de la traduction fran aise s i
344. is les mesures pour assurer les droits conomiques et sociaux des enfants dans toutes les limites des ressources dont il disposait On peut souligner l effort de compr hension de la pauvret des enfants apport par le rapport de la commission Familles vuln rabilit pauvret pr sid e par Martin Hirsch en 2005 L une des pr conisations de ce rapport le RSA Revenu de Solidarit Active tendant favoriser le retour l emploi et la sortie de la pauvret des b n ficiaires des minima sociaux a t exp riment dans plusieurs d partements et doit tre g n ralis en 2009 Par ailleurs lorsque des ressources sont allou es il est n cessaire de s assurer qu elles le sont en priorit en direction des plus d favoris s Ce n est pas toujours le cas ainsi que le montre la r cente condamnation de la France par le Comit des droits sociaux du Conseil de l Europe le 5 juin 2008 relative au logement social C Le contexte fran ais Si la volont du gouvernement de signaler les volutions du contexte en mati re de droits de l enfant peut para tre louable les objectifs de ce paragraphe ne sont pas clairs et sa composition tr s disparate entre les volutions soci tales des mod les familiaux les volutions l gislatives sur la bio thique dont on peut juste signaler qu elles posent les difficiles questions du b b m dicament ou des m res porteuses et celles en partie li es la situation du march du tr
345. ise Dolto et de bien d autres chercheurs et professionnels selon laquelle l enfant est une personne va dans ce sens Pour une grande partie de l opinion et de la classe politique fran aise l id ologie des droits de l enfant s av rerait la principale cause de fond du d sarroi ducatif voire des troubles sociaux auxquels le pays est confront ainsi que de ses difficult s entretenir une relation apais e et positive avec une grande partie de sa jeunesse La majorit des tudes les plus r centes indiquent pourtant quel point jamais autant qu aujourd hui les jeunes n ont manifest une confiance et une estime aussi massives l gard des adultes et en particulier de leurs parents 108 A rebours des discours insidieux distill s aupr s d une opinion dont l inqui tude rel ve de causes moins univoques DEI France et ses partenaires continuent penser qu une r elle strat gie des droits de l enfant est un enjeu d mocratique fort pour le pays C est bien parce que la loi et les institutions seront tenues pour b n fiques par les enfants et par les jeunes que ceux ci respecteront l autorit des adultes et qu ils pourront leur conserver leur confiance Une soci t ne se commande pas par la crainte mais par la volont de vivre ensemble C est la raison pour laquelle DEI France propose d lib r m nt d inverser la logique qui pr vaut actuellement en fondant une grande loi d orientation pour promouvoir le bien tre des
346. ise en consid ration de leur opinion dans toutes les d cisions les concernant s il y a eu quelques progr s ce n est pas encore chose acquise Enfin lorsqu on tente de comparer le respect des droits des enfants de France par rapport d autres pays riches la France est loin d tre en t te de peloton elle se place m me dans le dernier tiers dans plusieurs domaines comme on le verra plus tard Avec ses 18 ans la Convention de New York est encore jeune l chelle des changements de mentalit qu elle implique On pourrait dire qu on est encore dans une phase d ducation des Etats parties au respect des droits de l enfant selon la Convention Il convient donc d examiner avec bienveillance et indulgence le cas de la chaque pays f t il celui qui proclama pour la premi re fois en 1789 les droits de l homme et du citoyen et qui fut pr curseur en mati re d ducation gratuite et de protection des enfants Le temps d un nouveau bilan lucide et constructif de la tenue des engagements souscrits est venu il est indispensable de le dresser avec exigence par respect pour les enfants notamment les plus vuln rables Beaucoup se fait au quotidien des chelons vari s pour veiller directement ou indirectement au sort des enfants de France Au sein de la sph re priv e entre les diff rents adultes en charge de responsabilit s sur l enfant comme dans le champ public entre l Etat et les collectivit s locales et les organismes parapublics
347. iser comme l ve au cours de l apr s midi alors que pourtant lorsque les rythmes biopsychologiques sont respect s le cr neau de 14h 30 16h 30 peut tre un bon moment de vigilance d attention s lective de communication et d apprentissage Avec les journ es actuelles on p nalise surtout les enfants qui cumulent les difficult s personnelles familiales et sociales Et on voudrait organiser un soutien scolaire entre 16h30 et 18h00 19h00 Ce qui bien videmment augmenterait leur fatigue et leur fatigabilit leur d motivation et leur d samour pour l cole En revanche il serait n cessaire d organiser apr s la classe l accueil de ces enfants dans des lieux O ils puissent se d tendre jouer s apaiser se rassurer re prendre confiance en eux et dans autrui d velopper l estime de soi r v ler des comp tences cach es et en acqu rir de nouvelles Ceci dans une ambiance d coute r ciproque et en tenant compte de leurs aspirations et motivations sports activit s de cirque danses artisanats Par comparaison les bons l ves qui peuvent rester vigilants attentifs r ceptifs et disponibles au cours de la journ e scolaire ont encore des ressources suffisantes pour la prolonger et se rendre entre 16h 30 et 18h 00 un cours de musique d arts plastiques ou simplement pour jouer Tous les enfants ont besoin de jouer m me quand il s agit d un jour scolaire car le jeu est un l ment essentiel
348. isions des quipes p dagogiques des tablissements scolaires Ainsi contrairement ce qui se passe dans certains pays nordiques un enfant peut se voir emp ch de 48 suivre la formation g n rale ou professionnelle de son choix Si l avis de l quipe p dagogique est en g n ral fond e sur l id e de pr venir un chec pour l enfant l orientation par d faut qui en r sulte n est pas gage de r ussite non plus d o de nombreuses sorties du syst me scolaire sans aucun dipl me V B Responsabilit s parentales article 18 1 et 2 La modification de l article 371 1 du code civil par la loi du 4 mars 2002 a red fini l autorit parentale en indiquant qu elle a pour finalit l int r t de l enfant et elle a g n ralis sous certaines conditions le principe de son exercice conjoint par le p re et la m re conform ment l article 18 1 de la Convention Le respect au quotidien de ce principe de co parentalit dans nombre de pratiques professionnelles notamment dans les champs de l accueil de la petite enfance de l action sociale et de la sant reste cependant v rifier Il devrait tout le moins tre mieux promu dans les formations initiales et continues des professionnels de l enfance et de la famille A cet gard pour DET plus que jamais le terme de famille monoparentale devrait tre banni des discours institutionnels et publics et des cat gories statistiques de l INSEE au profit de celui de
349. it un d veloppement sur ce qui concerne les aspects culturels la place de l enfant dans la civilisation m direrran enenn par exemple ou le r le les comp tences et la responsabilit des parents La difficult s mantique de la question de la rue Ce qui g ne galement la difficult de produire ce type d tudes rel ve galement de difficult s s mantiques le terme de rue proche de la r alit per ue porteur de sens dans de nombreuses r gions du Monde car il d signe ce moment l un v ritable milieu dans lequel se d veloppent des r alit s conomques et sociales riches et vari es est inappropri quand il s agit de rendre compte de la pr sence des enfants dans les espaces publics en Europe du Nord 254 Quand ils sont dehors la rue les enfants europ ens et en particulier ceux de France ne sont que rarement sur le bord des routes ou des rues commer antes Bien plus fr quemment ils se r fugient et se regroupent proximit des espaces de vie et notamment des espaces ducatifs en dehors de leurs heures d ouverture par exemple ce sont des enfants que l on va retrouver sur les arri res d immeuble dans les espaces libres et vides qui sont l gions dans les quartiers grand ensemble sur les parkings et souvent proximit des fen tres des appartements de leurs parents un peu partout Bien davantage qu en centre ville Le terme d enfanst des espaces publics corresp
350. it mettre en uvre pleinement une strat gie des droits de l enfant conforme la Convention Cela consiste d une part promouvoir les droits tre entendus et participer des enfants alors que l Union s int resse plus actuellement la protection des enfants victimes et d autre part repenser la politique d immigration de fa on ce qu elle soit respectueuse des droits des enfants qui arrivent son territoire Malheureusement l audience de DEI France au secr tariat d Etat aux affaires europ ennes le 9 juillet 2008 n a laiss que peu d espoir les seuls travaux pr vus durant la pr sidence fran aise tant une r glementation en cours sur l obligation alimentaire paiement des pensions en cas de S paration des parents un m canisme d alerte en cas d enl vements tranfrontaliers le rep rage de sites internet p dophiles et la r union d un groupe intergouvernemental pour l enfance Concernant la politique europ enne d immigration les appels de nombreuses associations europ ennes n ont pas permis d infl chir le vote par le parlement europ en en juillet 2008 de la directive sur le retour dite directive de la Honte Un premier pas concret serait de prendre en consid ration l appel lanc le 3 juillet 2008 par UNICEF France et d autres ONG pour que la France adopte et promeuve aupr s de l Europe un statut juridique sp cifique des mineurs isol s garant du respect de leurs droits cf partie VIII A 1 3 La ratifica
351. itre II visant le libre acc s aux m dias ne concerne que les majeurs compos de personnes d horizons divers avec des comp tences pluridisciplinaires et disposant d un acc s non payant aux informations tant de la jurisprudence administrative civile et p nale que de journaux et donn es scientifiques Cet observatoire disposant donc ainsi d un v ritable th saurus jouerait le r le tant d une banque de donn es que d organe de consultation Ces informations objectives permettraient en tant centralis es et crois es par l Observatoire d veiller l attention des associations sur des groupes et compagnies qui d lib r ment violeraient la Convention Concernant ce droit une information appropri e certaines pratiques doivent tre modifi es Les attitudes marketing publicitaires d guis es ne doivent pas accompagner les politiques sanitaires et sociales de protection de l enfance car les missions vocation p dagogique sur des chaines TV ou les informations sant dans les coles deviennent vite une fa on d tourn e de faire la promotion d ouvrages ou de marques Les m dias devraient mieux exercer leur r le d investigation et ne pas relayer sans v rification des affirmations avanc es par le gouvernement pour faire passer une politique alors que les donn es disponibles les d mentent exemple des politiques de pr vention s curitaire Dans ce m me souci de coh rence les journalistes relatant et commentant des fa
352. its d actualit les producteurs et journalistes d missions r alit s documentaires et d infor mation concernant les enfants doivent s engager respecter un code thique ce qui pourrait d j viter les t l scopages d images tr s violentes lors des missions de grande coute des adultes et enfants confondus journaux TV 3 D lib ration du CSA du 22 juillet 2008 visant prot ger les enfants de moins de 3 ans des effets de la t l vision http www csa fr infos textes textes_detail php id 126993 ka http www cemea asso fr multimedia enfants medias spip php article539 CIEN Collectif Interassociatif Enfance et M dias 1 cf Le monde diplomatique archives 2003 Tiserron G Inqui ter pour Contr ler 46 IV H Droit de ne pas tre soumis la torture ni des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants art 37 a trait pour la justice p nale au VIII B La France ne peut pas tre accus e de pr ner ni m me d accepter dans son droit la torture les traitements cruels inhumains ou d gradants en direction des enfants Elle les condamne mais r guli rement apparaissent ou r apparaissent des d viances ou des d bordements qu il fauit condamner et dont il faut tirer les cons quences pour en viter le renouvellement Ainsi a t on d par une l gislation sp cifique condamner le bizutage l entr e des grandes coles ou des universit s Aujourd hui la question est clairement pos e de
353. ivent tre bien s r r guli rement publi es Il semble cependant que l ann e 2007 et le d but de 2008 marquent une nette augmentation des jeunes MIE arrivant aux fronti res et signal s aux services d Aide Sociale l Enfance Concernant les mineurs arrivant isol s aux fronti res Contrairement ce qui est avanc au 541 la personne qui all gue tre mineure ne b n ficie pas dans la r alit d une pr somption de minorit contrairement l article 47 du code civil les documents d tat civil sont tr s souvent suspect s et la police aux fronti res a souvent recours des tests m dicaux de d termination de l ge et les investigations men es le plus souvent un sommaire examen m dical ne permettent 85 Voir le site du SCEP qui a r cemment cr un youth network visant un empowerment des MIE eux m mes http www savethechildren net separated_children index html 82 pas de d terminer avec la plus grande exactitude possible son age On sait en effet que ces tests m dicaux sont tr s peu fiables surtout entre 16 et 18 ans Le Comit se reportera la r f rence 26 qui donne une analyse sur le plan juridique de l utilisation actuelle des tests de d termination de l ge en France Les proc dures actuelles de d termination de l ge posent gravement probl me tr s diff remment appliqu es selon les services et les juridictions elles donnent souvent la priorit aux r sultats
354. l e Parlementaire pages 51 72 et pages 79 83 cf 3 4 et 3 5 Ref 6 Bulletin officiel du Minist re de la Justice No 98 circulaire interminist rielle avec les Ministres des affaires trang res et de l Int rieur No CIV 01 05 du 14 avril 2005 en application du d cret No 2003 841 du 2 septembre 2003 relatif aux modalit s de d signation et d indemnisation des administrateurs ad hoc institu s par l article 17 de la loi No 2002 305 du 4 mars 2002 relative l autorit parentale http www justice gouv fr bulletin of ficiel 98 03 DACS b pdf cf 3 5 et 3 6 Ref 7 Loi n 2003 1119 du 26 novembre 2003 relative la ma trise de l immigration au s jour des trangers en France et la nationalit http www legifrance qouv fr affichTexte do cidTexte JORFTEXTO00000795635 amp dateTexte 20080 823 amp fastPos 1 amp fastReqld 119619154 amp oldAction rechTexte 225 ANNEXE 21 analyse point par point du rapport de la France chapitre VIII A Nota les commentaires relatifs chaque paragraphe du rapport du gouvernement sont indiqu s sur fond gris avec le m me num ro VIII MESURES SPECIFIQUES DE PRISE EN CHARGE DES MINEURS A LES MINEURS ETRANGERS ISOLES ART 22 539 Depuis quelques ann es l arriv e ou la pr sence sur le territoire fran ais de mineurs trangers isol s soul ve de nombreuses interrogations Conform ment aux recommandations du Comit formul es en 2004 50 et 51 la France a pours
355. l alinea b de l article 37 et rappel dans l Observation n 10 du Comit Le discours de fermet et les dispositions l gislatives r cemment adopt es vont in luctablement d boucher sur plus de peines prononc es l encontre des mineurs et notamment sur une mont e des privations de libert Outre qu il est de plus en plus contourn puisque 60 de la r ponse p nale on l a vu est apport e par le parquet le juge des enfants lui m me est de plus en plus contraint prononcer des peines d emprisonnement avec les nouvelles peines planchers en cas de multir cidive et la n cessit de motiver sa d cision pour r tablir le b n fice de l excuse att nuante de minorit au del de 16 ans Le nombre de mineurs incarc r s tait au ler juillet 2008 de 793 mineurs soit 1 2 de la population d tenue On est encore sur une relative stabilit depuis 2002 Mais on craint que l effet des mesures voqu es pr c demment soit encore venir De plus si l on consid re les CEF comme des lieux de privation de libert il convient d ajouter environ 300 au bilan des enfants enferm s un instant T En d autres termes ce sont aujourd hui un moment donn environ 1100 mineurs qui sont dans des structures dites contenantes tandis que 4100 y s journent sur une ann e On a retrouv les chiffres des ann es 80 En tout cas il est acquis que les mesures r pressives qui au terme de la loi sont cens es tre exceptionnelles ne le s
356. l article 8 de Ja Convention IV C et D Libert d expression libert de pens e de conscience et de religion art 13 et 14 Concernant la pr occupation du Comit vis vis de la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans les tablissements scolaires un rapport interne du minist re de l ducation nationale de juillet 2005 fait comme indiqu dans le rapport de l Etat un bilan 42 positif de l application de cette loi Effectivement une baisse importante de manifestations religieuses ostentatoires a t observ e et le nombre d exclusions d finitives a t somme toute peu lev une quarantaine pendant l ann e 2004 2005 quasiment aucune depuis mais il manque cette valuation un bilan au fil des ans du nombre d enfants scolaris s dans des tablissements confessionnels ou d scolaris s surtout apr s 16 ans ge de la scolarit obligatoire Si la loi du 15 mars 2004 a permis et c est une bonne chose de mettre un terme d ventuelles tentatives d entrisme dans l cole publique par des communaut s religieuses int gristes il convient cependant de v rifier combien d enfants ont fait les frais de son application en terme de d scolarisation ou d acc s une ducation tol rante et ouverte C est chose difficile car tous les tablissements confessionnels qui ont pu voir le jour le lyc e Averroes Lille qui existe depuis 2003 le coll ge lyc e musulman Al kin
357. l en Roumanie Un nouvel accord a t sign en f vrier 2007 dont le processus de ratification est en cours Des actions pr ventives bilat rales sont galement pr vues en vue d une part de former des travailleurs sociaux des services roumains sp cialis s et d autre part de d velopper sur le territoire de la Roumanie des actions d information et d ducation de la population ce jour ce dispositif est peu utilis une dizaine de cas chaque ann e mais l agence nationale de l accueil des trangers et des migrations ANAEM peut organiser des retours volontaires de mineurs trangers quel que soit leur pays d origine sur la base d une saisine judiciaire En 2005 18 mineurs roumains ont b n fici d un retour aid de l ANAEM A la moiti de l ann e 2006 on en comptait 5 Par ailleurs deux retours ont eu lieu au Laos en 2004 deux en Bulgarie un en Angola et au Cameroun en 2005 un en Albanie en Guin e et en Equateur en 2006 567 Les collectivit s locales directement impliqu es dans la prise en charge des mineurs ont galement initi des coop rations Ainsi le r seau euro m diterran en pour la protection des mineurs isol s qui regroupe diff rents acteurs issus des pays d origine des pays d accueil et des pays de transit des mineurs isol s trangers a pour objectif d am liorer la connaissance de ce ph nom ne de d velopper la formation des professionnels et de mettre en place des
358. l examen par un juge l enfant peut tre r put majeur et trait comme tel m me lorsque la marge d erreur de cette expertise laisse un doute sur l tat de minorit On se reportera la r f rence 1 pour une discussion compl te du point de vue du droit du probl me pos par ce recours aux expertises pour d terminer la minorit de l enfant 2 2 Sur 822 arrivants qui se sont d clar s mineurs l a roport Roissy Charles de Gaulle en 2007 680 d entre eux ont vu leur minorit confirm e apr s expertise m dicale dont 455 avaient plus de 13 ans et 225 en dessous de 13 ans 418 ont t admis sur le territoire dont 4 en garde vue et 252 ont t refoul s d apr s la Police aux fronti res PAF de l a roport Roissy Charles de Gaulle 2 3 Le consentement du mineur n est pas demand pour pratiquer cette expertise contrairement aux r gles du code de la sant publique article 1111 4 et en g n ral l enfant ne peut s exprimer notamment en l absence d un interpr te Il n est tenu aucun compte de ses ventuelles d clarations dans le rapport qui est communiqu aux autorit s 2 4 Les examens m dicaux faisant appel notamment la radiologie sont entrepris sans pr caution sans examen pr alable sans m me l gard des jeunes filles qu il ne soit examin si elles sont en tat de grossesse 2 5 Les autorit s polici res et les procureurs ne respectent pas les dispositions du code civil relatives l identi
359. l excuse attenuante de minorit aux16 18 ans reit rants c est bien parce qu il est enfant et immature qu un individu peut commettre des actes irr parables ou graves il convient certes de le punir mais de tenir compte de sa personnalit et non pas de la nier A vouloir tout concilier notre droit c de sur l essentiel un enfant n est pas un adulte 248 VIII B 4 R adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 Devant la mont e de la d linquance des mineurs son durcissement le d veloppement de d marches d asocialisation et de r volte mais aussi devant la d gradation psychique et physique de nombre de jeunes de nouvelles approches ducatives ont merg au d but des ann es 2000 et se d clinent d sormais Une premi re tendance privil gie le faire sur le suivi c est dire qu on aura tendance amener un jeune r parer par son comportement le mal qu il a pu causer soit en remettant les choses en l tat soit en pr sentant des excuses soit tout simplement en consacrant une part de son nergie et de son temps un objectif commun Cette d marche vise faciliter la conscientisation du jeune visualiser ses yeux et aux yeux de chacun qu il a pay sa dette La r paration intervient tr s t t dans le processus elle peut tre d cid e par le parquet ou par le juge en pr sentenciel d s 10 ans mais m me aujourd hui par le maire ou par le directeur de l cole Cette tendance n est
360. l exercice des droits que lui reconna t la Convention Il situe donc les parents comme premier garants du respect des droits de leur enfant La loi du 4 mars 2002 confirme que la responsabilit parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalit l int r t de l enfant on peut en conclure le premier int r t de l enfant tant que ses droits soient respect s le mieux possible que la responsabilit parentale inclut naturellement ce r le de garant des droits de l enfant Pourtant combien de parents sont r ellement conscients de cette responsabilit Combien connaissent les droits de leur enfant Combien sont pr ts les faire valoir devant la justice si n cessaire En ont ils les moyens quand eux m mes pour beaucoup comme parents sont en difficult Il ne s agit pas ici d incriminer les parents mais de faire valoir leur droit tre inform s sur les droits de leurs enfants On retombe ici dans les difficult s li es la m connaissance de la Convention et du droit interne galement qui nous conduisent pr coniser une information syst matique sur les droits des enfants sur le contenu de l autorit et de la responsabilit parentale Cet article 5 pose la question sous jacente des pratiques dites culturelles que certains parents auront tendance privil gier en invoquant l article 30 de la Convention m me si l Etat a cart la difficult en mettant une r serve sur cet article En ca
361. l y a pluralit d int r ts pour l enfant il s agit pourtant d en faire une synth se une sorte de r sultante au sens g om trique qui conduit une d cision unique Or personne ne dispose seul des comp tences pour appr cier au mieux les diff rents int r ts de l enfant il y a besoin d un travail en partenariat pluridisciplinaire pour aboutir une d cision unique Si au bout du compte cette d cision unique doit tre prise par une personne qui en assume la responsabilit il est indispensable qu elle envisage l int r t de l enfant sous ses diff rents aspects et s entoure des sp cialistes dans les diff rents domaines C est l id e de s appuyer obligatoirement sur des commissions pluridisciplinaires mises en place en protection de l enfance ou encore pour les enfants handicap s o chacun donne son point de vue avant que la d cision ne r alise la meilleure synth se de tous ces points de vue C Les parents ont une expertise indispensable sur l int r t de leur enfant 127 Cette pluralit est confirm e par la constatation faite pr c demment chaque adulte sa perception de l int r t de l enfant le m decin verra son int r t du point de vue de sa sant les parents et les pairs d un point de vue plus affectif les ducateurs du point de vue de son mancipation etc 140 Dans la recherche de l int r t sup rieur de l enfant les parents doivent tre associ s au premier chef On retrouve l
362. la pr vention fort co teuses aux collectivit s locales Tout ceci induit des orientations tr s pr occupantes dans l administration de la justice pour mineurs a Le d veloppement de l appareil r pressif est privil gi et les actions de pr vention v ritable de l entr e en d linquance sont oubli es Les pouvoirs publics s enferment dans une strat gie r active contre la d linquance pr sente des jeunes quand il faudrait dans le m me temps tre pro actif pour d velopper des strat gies de pr vention politique familiale identifier les parents responsables et les soutenir politique sociale donner aux enfants des conditions de vie d centes ce qui passe par de meilleures r ponses aux probl mes de logement et de ressources politique d int gration notamment des familles issues de l immigration qui sont ghetto s es politique de promotion de la citoyennet des enfants et des jeunes affirmation et aide l exercice de leurs droits s appuyant sur une ducation juridique voir annexe 19 La pr vention passe par l tablissement d un dialogue entre la soci t et sa jeunesse et au fait de lui offrir des conditions de vie correctes espoir et justice Les pouvoirs publics doivent se voir rappeler l observation g n rale n 10 du Comit qui insiste sur la n cessit de s attaquer aux causes premi res de la d linquance pauvret n gligence abus ou absence de lien social injustices socio conomiques et discri
363. la m me impuissance la m me souffrance des placements d cid s alors que des soutiens la famille auraient suffi des placements en urgence non motiv s des placements la naissance d une grande violence de nombreux cas o le droit est bafou e et surtout des parents trop souvent laiss s seuls an antis d sempar s apr s le placement de leurs enfants R ussir la protection de l enfance Avec les familles en pr carit Marie C cile Renoux Ed De l Atelier Ed Quart Monde 9 08 p 13 14 e Aujourd hui en France il y a encore des placements pour motifs conomiques en particulier des placements cause de l absence de logements ou cause de conditions de logement insalubres page 25 R ussir la protection de l enfance Avec les familles en pr carit Il y a aussi des enfants qui restent plac s trop longtemps Ce sont les enfants dont l ordonnance de placement est renouvel e parce que l enfant s est adapt dans son lieu de placement et y vit dans des 259 conditions mat rielles satisfaisantes en comparaison avec celles de ses parents ou parce que les services souhaitent une p riode d observation suppl mentaire de l enfant en souffrance ou parce que le service s interroge apr s des observations lors des droits de visite sur les relations parent enfant Dans de telles situations pour l enfant il nous semble plus important de privil gier la relation parent enfant et de
364. la s curit routi re que de v ritables politiques de pr vention s adressant directement aux enfants et aux familles Une tude financi re un peu plus pouss e de la loi de finances 2009 montre que si le gouvernement a fait des efforts concernant les infirmi res scolaires et les m decins scolaires puisqu il d clare que l am lioration du taux d encadrement des l ves a constitu un objectif prioritaire passant l ann e scolaire 2006 2007 d un m decin pour 7 481 l ves au lieu d un m decin pour 8 300 l ves en 1991 la politique Sant enfant n en demeure pas moins le parent pauvre de la politique budg t e Sant globale Il devra galement tre v rifi si les dotations dans les programmes 140 et 141 pour les l ves aux besoins particuliers parmi lesquels figurent les l ves handicap s sont r ellement suffisantes pour ces derniers et si la suppression des emplois jeunes au profit des assistants d ducation action 03 du programme 230 vie scolaire est une bonne strat gie relationnelle et sociale II Loi de Finances 2009 annexes Sant et Enseignement scolaire version du 29 09 2008 La loi de Finances 2009 dont il faut saluer les programmes nouveaux r partit le budget Sant enfant entre le budget sant et le budget enseignement scolaire au sein d actions 162 qui ne b n ficient pas elles m mes d un pourcentage lev du montant global ce qui rend d autant plus difficile de les interpr
365. la scolarisation de l enfant ont parfois jusqu 200 400 dit l enqu te de la FCPE dossiers d enfants pour un seul enseignant r f rent et il arrive m me qu ils ne soient pas nomm s Dans de nombreux d partements le nom et les coordonn es de l enseignant r f rent ne sont pas communiqu s aux parents Dans le secondaire les enseignants eux m mes ne connaissent pas l existence de l enseignant r f rent De plus dans certains d partements les tablissements sp cialis s ont leurs propres enseignants r f rents lesquels sont la fois juge et partie et ne peuvent en aucun cas tre des r f rents qui suivent l enfant dans tout son parcours de scolarisation si l enfant change d tablissement ou s il passe de l ducation sp cialis e l cole ordinaire ceci contrevient la loi du 11 f vrier 2005 5 Mais surtout le Plan Personnalis de Scolarisation qui devrait tre labor avec l enfant et sa famille par l quipe pluridisciplinaire de la MDPH ne l est actuellement pas 6 Enfin les unit s d enseignement d tachant des enseignants de l ducation nationale dans les tablissements m dico sociaux adapt s peinent tre cr es Sur ces deux derniers points les textes r glementaires annonc s au printemps 2008 ne sont toujours pas sortis et p tissent d un manque de coop ration entre les minist res 7 On est loin d avoir encore rattrap tout le retard accumul durant des ann es Les listes d attentes s
366. le handicap nous avons beaucoup moins de remont es qu avant en revanche lorsque nous discutons avec des repr sentants de conseils d partementaux nous constatons que des difficult s semblent perdurer sur tout le territoire en fonction des particularit s locales L application de la loi impose un pilotage local MDPH Conseils G n raux il faut donc mener des combats locaux L autre grande avanc e me semble constitu e par le fait que les enseignants semblent avoir pris conscience qu ils ont obligation d accueillir des l ves handicap s Cependant en ce qui concerne les l ves handicap s malades ou en grande difficult nous pouvons tablir le constat non exhaustif suivant e le manque de m decins scolaires nuit la prise en charge des l ves besoins ducatifs particuliers et conduit dans certains d partements ne r diger des projets d accueil individualis s que lorsqu il y a risque vital e enseignants r f rents o manque d informations aux familles quant leur existence et leurs fonctions notamment dans le secondaire o l information n est g n ralement pas diffus e aux familles ni m me aux enseignants sans parler du terme enseignant r f rent qui pr te confusion avec les r f rents des r seaux ambition r ussite o la liste des enseignants r f rents n est pas toujours disposition sur les sites des inspections acad miques o les enseignants r f rents semblent en nombre tr
367. le pratiquer souvent tr s bien mais de fa on r guli re plusieurs fois par quinzaine en particulier le mercredi matin redevenu temps scolaire Ceci dans des locaux sp cialement am nag s pour que chaque l ve puisse apprendre avec plaisir et d passer ses difficult s Le respect du programme serait il plus important que l int r t et la r ussite r elle des enfants de tous les enfants Ce qui est essentiel c est la r ceptivit la disponibilit et la motivation des l ves l acquisition des m canismes qui permettent de r fl chir de comprendre et d apprendre le d veloppement du cerveau en alliance avec celui du corps et non la quantit de temps pass en situation d apprentissage le lundi est un jour encore plus perturb que dans le cadre de la semaine de 4 jours et demi cause des empilements d activit s de contraintes et de fatigues subis pendant le week end ainsi que des perturbations du rythme veille sommeil En particulier quand les enfants passent le week end avec leur p re alors que les parents sont s par s Voulant en effet profiter pleinement de leur s enfant s il est fr quent que les p res additionnent alors les d placements les activit s les invitations aux spectacles les soir es tardives devant la t l vision On soulignera de nouveau que dans l attachement r ciproque entre l enfant et son ou ses parents ce qui compte c est la qualit des relations fond es sur les interactio
368. le352 162 cf http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 position_DEI_gifle_berlaimont pdf 185 La loi d orientation et de programme de l cole d avril 2005 proclame comme mission essentielle du syst me ducatif fran ais d assurer la r ussite de tous les l ves de mieux garantir l galit des chances et de favoriser l insertion professionnelle des jeunes En juillet 2006 un d cret tablit le socle commun de connaissances et de comp tences qui appara t dans le code de l ducation Les programmes d enseignement devront s y adapter Si dans le texte le Socle commun affiche une certaine ambition de connaissances et de comp tences les diff rentes circulaires et surtout les derniers programmes de 2008 ne permettent pas tous les enfants et les jeunes d acqu rir ce socle commun En effet le socle commun vise pour tous de saisir la complexit du monde de prendre sa place dans la soci t et de participer ses volutions et les programmes de 2008 ne le permettent pas En effet ils se focalisent sur le lire crire compter en simplifiant et morcelant l inverse de la transversalit et de la pluridisciplinarit indispensables l acc s la complexit et en choisissant l empilement des connaissances Ce centrage sur le lire crire compter se fait qualitativement mais aussi quantitativement puisque le volume horaire consacr aux autres domaines regroup s sous le terme culture humanis
369. les enfants aux d cisions qui les concernent Les r centes initiatives de promotion aupr s de tous et surtout des enfants sont venues cf annexe 1 de la D fenseure des enfants de l UNICEF qui a sign une convention le 21 f vrier 2006 avec le minist re de l ducation nationale ou d associations comme Les Francas l APCET ou DEI France qui organisent soit leur initiative soit la demande d enseignants ou d ducateurs des conf rences interventions ou formations sur la Convention DEI France r it re ses recommandations cf r f rence 33 d entreprendre une v ritable politique de promotion des droits de l enfant aupr s de tous Celle ci pourrait inclure des droits de l homme et de l enfant enseign s mais surtout v cus dans les pratiques scolaires une information aux futurs parents sur la responsabilit parentale et sur celle de l Etat de leur apporter aide et soutien dans cette mission si besoin cf partie VB du pr sent rapport Formation des acteurs de la mise en uvre des droits de l enfant Dans les 116 123 de son rapport le gouvernement affirme que les mesures nonc es l r pondent aux recommandations du Comit de 2004 87 et 15 Les l ments objectifs sur la question quelques progr s pour les magistrats notamment mais beaucoup de manques encore sont expos s dans l annexe 1 partie E On est encore tr s loin du compte et l on se contentera de rappeler ici les proposition
370. les de proximit obligent des temps de transport normes recensement incomplet des non scolaris s non respect de la loi pour inscrire les l ves subordonn e la pr sentation d un titre de s jour pratique contraire la loi sur la commune de Saint Georges d Oyapock depuis la rentr e scolaire 2006 pratiques opaques d inscription dans certaines communes Kourou A cela s ajoutent une scolarisation incompl te ou en pointill et le d part pr matur des jeunes sans formation Scolarisation des enfants de famille non s dentaires 200 Question pos e par le Comit des DESC en 2007 Le comit demande des informations d taill es sur les mesures adopt es par l Etat partie facilitant l acc s l ducation pour les enfants appartenant aux gens du voyage et aux roms en incluant les mesures pour assurer leur participation dans l ducation ordinaire La scolarisation obligatoire est trop souvent difficile obtenir du fait des conditions de vie de l attitude de certains lus qui multiplient les obstacles administratifs du manque de structures d accueil et des expulsions Roxana roumaine de 13 ans en 2004 n est jamais all e l cole De nombreuses communes ne sont pas en r gle avec les textes leur imposant des aires d accueil Pourtant le rapport 2006 de ROMEUROPE t moigne de la r ussite scolaire des enfants qui ont pu acc der une scolarisation normale Mais si officiellement on note une hausse de fr
371. lir tel ou tel acte inscrire un enfant l cole lui faire prodiguer des soins etc On notera aussi en positif outre la clarification dans le partage de responsabilit s entre les pouvoirs publics voqu e au V A subsidiarit du judiciaire un meilleur suivi des enfants et des statistiques plus fiables gr ce une seule cellule de recueil des informations et la cons cration du droit de l enfant pourvu de discernement qui le demande tre entendu par le juge Des dispositions ou oublis regrettables Il faut cependant noter le silence sur la pr vention et la lutte contre les maltraitances en institutions dans cette r forme seul le cadre familial a t envisag comme lieu de maltraitance des enfants ou la possibilit de placement pour une dur e ind termin e cf chapitre V J Des mesures a double tranchant gt Une analyse critique de cette loi de r forme de la protection de l enfance est donn e en r f rence 31 Si DEI n en partage pas toutes les conclusions et inqui tudes on retiendra cependant que plusieurs mesures adopt es dans un but de mieux prot ger les enfants peuvent se retourner contre les droits de l enfant et de sa famille largissement de l utilisation de la notion d int r t de l enfant sans aucune obligation proc durale qui peut vite se retourner contre le respect de ses droits application d licate de la transmission d information pr occupante qui va l encontre du secret professi
372. lisation des agents d accueil et la d livrance d un livret d accueil aux familles 3 L information aux familles de leur droit d tre accompagn es par des associations de parents d l ves par exemple semble aussi moins bien assur qu auparavant et la plupart ne savent pas que ces associations si gent en CDAPH cf enqu te FCPE 4 Les familles ne sont apparemment pas toujours clairement inform es de leur droit d tre entendues par la CDAPH soit directement soit en se faisant repr senter et n utilisent que tr s peu ce droit Pour l allocation des ressources n cessaires la mise en place de la loi de 2005 la nouvelle journ e de solidarit a d gag 2 millions d euros dont 0 8 million pour les personnes handicap es et les 1 2 millions restants aux personnes g es C t ressources humaines dont une partie d pend de l Education nationale m decins scolaires enseignants r f rents AVS membres du RASED R seau d Aide et de Soutien aux El ves en Difficult enseignants d tach s dans des unit s d enseignements en centres m dico sociaux adapt s par exemple on est encore loin du compte comme on l a vu pr c demment aussi bien en nombre qu en formation de ces personnels Il arrive galement que les territoires mal lotis par l Education nationale soient aussi mal lotis en professionnels de sant du secteur public comme du secteur priv Enfin sur la question du d pistage pr coce on passera c t de l ess
373. lit la loi de f vrier 2005 a servi de r v lateur mais les progr s ne sont pas la hauteur des attentes des personnes en situation de handicap Le rapport GOHET ci dessus voqu pr conise des politiques plus volontaristes et une programmation plus encadr e des d lais de r alisation des diagnostics de besoin ramen s au 31 d cembre 2008 un effort des r gions en mati re de transports et une conduite exemplaire de l Etat sur l accessibilit des b timents administratifs avec des fonds suffisants pour mener les travaux selon un plan pluriannuel On pourrait galement penser une publication de la situation d accessibilit des b timents notamment scolaires qui pourrait inciter les collectivit s progresser dans ce domaine Enfin il pourrait tre envisag que l am nagement de logements pour leur occupant handicap puisse b n ficier de d rogations vis vis de certaines contraintes administratives dans l attribution des permis de construire Limites des surfaces habitables et coefficients d occupation des sols B Pour ce qui est du droit la scolarisation de nombreux progr s ont t r alis s qui n avaient d ailleurs pas attendu la loi de 2005 puisque le programme Handiscol avait permis d augmenter notablement la proportion d enfants accueillis dans les structures de l Education nationale depuis 1999 Mais la loi de 2005 a amplifi ce mouvement puisque comme le souligne le rapport GOHET 160 000 enfants ha
374. llet 2008 7 il demande qu a minima le fichier EDVIGE ne porte que sur les enfants partir de 13 ans qui ont t reconnus coupables d une infraction p nale recommandation 22 d 8 Plut t que de d cider dans l urgence de fichages aux finalit s mal d finies dont il s av re qu ils pr sentent des risques d atteinte la vie priv e ou d utilisation pouvant nuire au respect des 33 Voir la pol mique suscit e par l utilisation des fins politiques de soi disant pr vention de la d linquance gt d un rapport de l INSERM sur les troubles du comportement cf http www pasdeOdeconduite ras eu org cf site de la CNIL base l ves 1 degr mode d emploi http www cnil fr index php id 2417 amp news uid 534 amp cHash c362cd61bf 35 cf le site du collectif Non EDVIGE http nonaedvige ras eu org 36 Initialement aucun ge limite d effacement des informations concernant les mineurs n avait t fix 37 http daccessdds un org doc UNDOC GEN G08 433 57 PDF G0843357 pdf OpenElement recommandation 22 38 On notera que d ores et d j le casier judiciaire r pond cette attente en mati re d lictuelle et criminelle En mati re contraventionnelle voir infra note 97 p 89 44 libert s individuelles l Etat ne devrait mettre en place des fichiers qu apr s en avoir pr cis ment d fini les objectifs les contenus et l utilisation apr s consultation pr alable de la CNIL Commission Nationale Inform
375. m mes d s 2005 et port e par DEI France A l issue de consultations par le ministre de la solidarit de la sant et de la famille de l poque et apr s des d bats organis s dans les d partements et ouverts aux diff rents acteurs la loi de r forme de la protection de l enfance du 5 mars 2007 a vu le jour Elle a finalement r sist aux 56 tentatives de dissolution dans la loi concurrente sur certains aspects et vot e le m me jour de pr vention de la d linquance pr sent e par le minist re de l int rieur Mais elle n a pas totalement chapp cette instrumentalisation au profit de la pr vention de la d linquance Des apports positifs Au travers de cette loi du 5 mars 2007 ont t obtenu comme indiqu au paragraphe VA des souplesses dans les interventions de fa on sortir du processus binaire du maintien en famille ou du placement Des solutions interm diaires permettent ainsi de diminuer la charge affective d une s paration d avec les parents et les fr res et s urs De la m me mani re sans qu ils soit besoin d aller vers une d l gation d autorit parentale qui sanctionne juridiquement la famille d j en dificult la loi permet de pallier des absences ponctuelles ou des r sistances des parents quand il s agit d exercer tel ou tel attribut de l autorit parentale D sormais le juge de enfants est habilit passer ponctuellement outre ces d faillances en habilitant l aide sociale accomp
376. mais restent cependant poursuivre en particulier pour ce qui est de l accessibilit des locaux de la d finition du projet personnalis de scolarisation PPS et de la mise disposition des moyens humains et financiers par l Education Nationale On notera cependant des refus d inscription l cole primaire publique dans certaines communes pour les enfants dont les parents ne peuvent justifier d un domicile stable sur la commune familles h berg es en hotel d h bergement d urgence familles h berg es par d autres membres de la famille squatteurs et Roms des difficult s pour accueillir tous les enfants dans des conditions dignes en Guyane notamment On pourra se reporter utilement ce sujet l interpellation de la D fenseure des enfants et de la HALDE par un collectif d associations guyannaises en septembre 2008 sur les exclusions de l acc s l ducation en Guyane On pourra se reporter l annexe 16 qui donne des cas concrets et des d tails sur ces faits Il faut ici mentionner la restriction inqui tante que conna t le droit d acc s pour tous les enfants des services annexes de l cole aussi essentiels que la restauration scolaire ou la garderie avant ou apr s les classes dans de nombreuses communes l acc s est ainsi r serv par r glement municipal aux enfants dont les deux parents occupent un emploi parfois un seul est mentionn mais cela ne change pas grand chose quand le foyer est monoparent
377. mandes de r unification concernant les enfants De plus aussi bien la D fenseure des enfants la HALDE que les ONG de d fense des droits de l homme ont fait savoir mais en vain ou presque que certaines dispositions de cette loi taient discriminatoires et contraires la Convention cf ref 20 On notera en particulier la discrimination introduite entre les enfants biologiques et ceux dont la filiation est tablie par un acte juridique avec la possibilit m me choisie de prouver la filiation biologique par des tests ADN Les principales victimes de ce durcissement li la politique d immigration choisie sont en fait les enfants Soit qu ils ne puissent pas rejoindre ou seulement tr s tardivement leurs parents soit que leurs parents choisissent de les faire venir en dehors de la proc dure l gale de regroupement familial et qu ils se retrouvent expulsables leur majorit car en situation irr guli re cf VIII A 3 V E Recouvrement de la pension alimentaire de l enfant art 27 par 4 V F Enfants priv s de leur milieu familial art 20 Les politiques sociales et sp cialement l intervention de l aide sociale l enfance ont pour objectif que le moins possible d enfants soient au final d laiss s par leur parents Force est de constater que sur un si cle la r ussite de cette politique confort e par l am lioration du statut des m res c libataires et une meilleure ma trise de la contraception a produit s
378. me de soi Avec pour cons quence la lib ration interactive du langage des motions et des capacit s dites comp tences socles qui sous tendent la lib ration des processus d attachement des quilibres affectifs des syst mes de communication des processus cognitifs et des ressources intellectuelles L ins curit affective se nourrit principalement de l empilement des difficult s que vit l enfant au quotidien dans sa famille probl mes de sant ch mage pauvret rythmes de vie et de travail stressants conflits r currents ou permanents dans le groupe de pairs enfants exclus humili s boucs missaires ou souffre douleur et l cole les enfants ont le sentiment de ne pas tre aim s par le s professeur s et ou par l cole voire d tre rejet s Le contrexemple le plus marquant m me s il reste tr s exceptionnel de ce besoin d tablir un climat de s curit affective l cole a t atteint avec les incidents d arrestation de parents trangers en situation irr guli re aux abords des coles ou m me d arrestation d enfants par la police dans les coles pour une simple bagarre entre enfants de 10 ans comme on en a pu le voir Les coles et leurs abords doivent rester des lieux prot g s o les op rations de police sauf cas de force majeure nont pas leur place Plus g n ralement des techniques existent pour cr er cette s curit en aidant les enfants par un temps d accueil et de transition le
379. ment ce qui est affirm au 546 la d signation des administrateurs ad hoc se fait selon une liste pr sent e quasiment exclusivement par la Croix Rouge Fran aise et 86 Le faible taux de remun ration de la mission m me revaloris en 2008 reste ridicule mais surtout il est difficile une seule association de trouver tous les administrateurs qui seraient n cessaires et de les former 83 France Terre d Asile pour Orly o tr s peu de MIE arrivent et non en faisant une large part aux associations de protection de l enfance Contrairement ce qui est affirm au 548 les d marches entreprises pour pr parer le refoulement des mineurs objet d un refus d admission sur le territoire sont totalement illusoires sachant qu un tiers de ces mineurs est refoul apr s moins de 24 heures en zone d attente voire d s la passerelle en zone internationale sans avoir demand le b n fice du jour franc pr vu par la loi pour pr parer leur d fense De telle sorte que la d signation d un administrateur ad hoc rendue obligatoire en 2002 appara t souvent comme un alibi pour l galiser la proc dure de r tention et de refoulement DET fait les recommandations suivantes Cesser de refouler des MIE aux fronti res ou en amont la passerelle de l avion Accorder de droit et de fa on automatique la personne qui se pr sente comme mineur non accompagn aux fronti res le b n fice d un jour franc pour pr pa
380. ment diff renci des demandes des publics en fonction de priorit s sociales ou politiques d ailleurs mouvantes C est globalement dommageable car l volution de la parentalit et de la famille donne une importance encore plus grande la n cessit de pouvoir accompagner r guli rement et durablement les enfants sur un plan ducatif social et culturel en dehors de leur milieu Or ces nouveaux besoins sont aujourd hui en France insuffisamment pris en compte et donnent m me lieu des traitements diff renci s des enfants en fonction de leur milieu social qui sont insuffisants r pondre aux besoins et constituent m me parfois de nouvelles sources de discrimination Il en est ainsi de cette tendance forte de renvoyer les enfants de milieu d favoris sur leur temps libre au traitement de leur difficult scolaire pour acqu rir des savoirs fondamentaux peu co teux en mat riel et en accompagnement technique pendant que leurs camarades moins en difficult sont plut t invit s faire des exp riences sociales linguistiques culturelles et sportives plus exaltantes Il para t aujourd hui tr s important en France de porter l attention des d cideurs institutionnels vers le soutien la cr ation et le d veloppement de nouveaux modes d accueil et d accompagnement des enfants et de leurs parents sur leur temps libres qui r pondent sans les enfermer dans le scolaire aux nouveaux besoins d accompagnement social et ducatif
381. ment les recommandations du Comit Elles ne sont pas en ligne et pas plus le rapport 2007 de l Etat sur le site du minist re charg de la famille test l appui au 6 septembre 2008 Ils ne sont pas plus disponibles malgr ce qui est affirm sur le site de la D fenseure des enfants Un tr s mince effort est signal sur le site du secr tariat aux droits de l homme cf annexe 1 SE La diffusion des Observations du Comit reste encore le fait de quelques ONG comme DEI France ou UNICEF France Le 62 des Recommandations du Comit en 2004 reste d actualit qui invitait l Etat profiter de la diffusion de ces recommandations pour susciter un d bat avec les ONG et le D fenseur des enfants pour faire conna tre la Convention tous les niveaux de l administration de l Etat jusqu au grand public L Etat doit s engager publier effectivement son rapport et les recommandations int grales du Comit sur les sites gouvernementaux concern s ainsi que la D fenseure des enfants sur son site Il serait int ressant que de son c t le CRC les fasse publier dans la presse nationale sous une forme r sum e accessible au public et aux enfants Coop ration avec le Comit et suivi de ses observations Le premier acte de mise en oeuvre par le gouvernement de la Convention consiste comme le lui rappelait le Comit dans le 85 de ses Observations de 2004 coop rer avec les instances internationales de veille sur les droits de l
382. mes d une image d grad e de leur situation personnelle sociale et familiale souvent montr s du doigt parfois pris parti par les adultes le voisinage les gardiens la police ces enfants d veloppent souvent une certaine forme de carapace sociale faite de r activit d agressivit et de rapidit de r action Les effets de rel gation sociale sont donc bien l Il s en suit des effets d enfermement difficult se rendre disponible pour des activit s qui font appel l imaginaire difficult savoir exprimer des motions confiance dans les adultes et les institutions gravement atteinte Quel travail avec eux Si les Clubs de pr vention sp cialis e ont d velopp de rares activit s ou actions en direction de ces enfants des espaces publics les enfants entre 6 bet 12 ans ne font toujours pas partie du public b n ficiaire de ces structures et les modes d action et de travail de la pr vention sp cialis e ne correspondent que partiellement leurs besoins tablir des relations ducatives dans la dur e A l inverse certains mouvements caritatifs ou d ducation populaire comme ATD Quart Monde ont su depuis de nombreuses ann es d velopper des techniques d approche de contact et de travail ducatif efficaces avec ces enfants activit s sans inscription ni contr le relevant pleinement de la libre initiative des enfants gratuites durables avec une implication personnelle de la part d ducateurs attenti
383. minations et sur l importance d un enseignement des valeurs et droits fondamentaux dans les coles b Les efforts financiers sont aujourd hui concentr s sur les prises en charge en institutions coercitives les CEF Centres Educatifs Ferm s et les EPM Etablissements P nitentiaires pour Mineurs au d triment du milieu dit ouvert faisant craindre certains un appel d air vers plus d enfermement et suscitant la l gitime critique des professionnels pour lesquels ces prises en charge coercitives non suivies sont purement superficielles si les moyens d un travail de fond sur soi et sur l environnement familial ne suit pas De la m me fa on on rel vera que la mise en place de BEX Bureaux de l ex cution des peines sous l autorit des parquets pour mieux veiller la mise en uvre des diff rentes mesures prononc es par le tribunal mesures ducatives contraignantes notamment suppose de r unir des moyens en greffiers et en ducateurs mais galement en locaux qui n ont pas t mis disposition c Au fil des modifications de l ordonnance de 1945 la sp cificit de la justice des mineurs tend s estomper le temps du traitement p nal des enfants se raccourcit et le droit p nal des mineurs tend s aligner sur celui des majeurs On se reportera l annexe 22 pour plus de pr cisions mais notons les principaux points suivants 7 cf MM Bernard Une comp tence particuli re du juge de proximit le traitement de
384. mmissaire europ en au droits de l Homme elle dit avoir donn instruction pour que ces structures ferm es ne le soient pas mat riellement Des assurances doivent tre recherch es que cette instruction est respect e dans les 30 CEF existant au ler octobre 2008 DEI France appelle ce qu une d marche d valuation externe au minist re de la justice soit d velopp e qui v rifie que ces CEF sont r ellement des structures ducatives non carc rales Pour ce qui concerne les conditions de vie des enfants priv s de libert article 37 c Comme expos en annexe 22 a priori la cr ation des nouveaux EPM ne peut qu apporter une am lioration par rapport aux autres lieux de d tention des mineurs aux conditions de vie faites aux jeunes d tenus sur le plan de la s paration des adultes de la qualit des locaux ou de l offre de scolarit Cependant le suicide survenu l EPM de Meyzieu peu de temps apr s son ouverture ainsi que les r voltes dans d autres EPM sont r v lateurs d une inad quation entre les objectifs fix s et les moyens r ellement r unis sur le plan scolaire et sanitaire S ils ne justifient sans doute pas de demander la fermeture de ces tablissements nous ne pourrons consid rer les EPM comme une r elle am lioration du syst me que lorsqu une valuation et un contr le de leur fonctionnement auront t mis en place afin de prendre en compte les dysfonctionnements rep r s la suite de ces v nem
385. n MA pour le jeudi 19 JUIN Nous ne pouvons envisager que vous laisserez partir cette maman laissant derri re elle sa fille de 3 ans Aussi une nouvelle fois nous voulons compter sur votre humanisme pour que cette situation ne perdure pas et lib rer ainsi cette jeune m re dans les plus brefs d lais Dans le cadre de votre pouvoir discr tionnaire nous sollicitons aussi une abrogation de l Arr t de reconduite la fronti re lui permettant de pr senter une demande de r gularisation Esp rant beaucoup en une r ponse positive et rapide et vous en remerciant nous vous prions de croire Monsieur le Pr fet en l assurance de notre consid ration 147 De resf info gmail com Objet Resf info RESF URGENT ET IMPORTANT et abondant Date 16 juillet 2008 10 47 25 HAEC A resf info rezo net 1 Pas de vacances pour la r pression Pas de vacances pour la solidarit non plus Djamel 12 ans en r tention avec sa m re et loin de ses amis Djamel Driss 12 ans est enferm au centre de r tention de Nimes depuis mercredi 2 juillet Les conditions d arrestation de ce gamin et de sa m re sont insupportables arrestation domicile un peu avant 6h du matin Aujourd hui Djamel va mal L enfermement et la solitude de l enfermement lui sont insupportables Il est effondr l id e d tre envoy en Alg rie pays dont il ne se souvient pas et dans lequel il ne veut pas aller Ce mardi 15 juillet au matin madame Driss a t
386. n accueil d s 2 ans propice au bon d veloppement de l enfant conditions qui ne sont pas n cessairement r unies en cole pr l mentaire actuellement si un service public d accueil de la petite enfance doit aussi tre d velopp comme on l a vu au VI C si des dispositifs comme les Cr ches coles enfantines d Hubert Montagner peuvent tre propos es pour mieux respecter les rythmes et les besoins de cet ge ou encore si des dispositifs passerelles pour assurer la transition entre les modes d accueil de la toute petite enfance et les classes de l cole pr l mentaire ont montr leur utilit plut t qu une immersion directe dans le milieu de l cole il nemp che que de nombreuses tudes ont mis en vidence les cons quences b n fiques de l cole pr l mentaire pour les enfants et leur r ussite future on pourra se reporter la r f rence 36 Il nous para t donc dangereux de supprimer aujourd hui cette possibilit de scolarisation 2 ans et encore moins d envisager terme de r duire le temps de scolarisation pr l mentaire La r f rence 35 fournit dans une approche de l accueil des jeunes enfants qui int gre la dimension ducative un certain nombre de propositions pr cises L acc s de tous un enseignement obligatoire gratuit art 28 al 1 a De gros progr s doivent tre not s pour l acc s des enfants handicap s au milieu scolaire ordinaire comme on l a vu au VI A
387. n de fond interroge les conditions de socialisation pr coce et extra familiale de ces jeunes enfants ainsi que pour certains d entre eux celles de leur int gration et de leur r ussite scolaires ult rieures aux niveaux pr l mentaires et l mentaires o dans quelle mesure et comment les jeunes enfants de familles pauvres sont ils accueillis notamment avant l ge de 3 ans Seuls des rapports sp cifiques et r sultant de commandes politiques volontaristes ont explicitement tent de cerner une partie de ces r alit s sans que des conclusions patentes n en aient t vraiment tir es ce jour qui et combien sont les jeunes enfants vivant avec un handicap et o sont ils accueillis avant l ge de 3 ans puis en cole pr l mentaire Depuis que la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es a affirm d importants principes de non discrimination de droit compensation et d accessibilit et a cr des Maisons d partementales des personnes handicap es ces derni res ne semblent pas encore en mesure d observer les r alit s les besoins et les r ponses apport es pour cette tranche d ge Pour l ensemble de ces raisons et pour autant que le d partement soit entre le niveau communal et le niveau national le niveau le plus pertinent pour l observation des r alit s et la coordination des r ponses il faut regrette
388. n est ici en pr sence d un r el sujet d inqui tude Comme on le d veloppera notamment dans le chapitre VIII B pour les enfants en conflit avec la loi mais aussi dans le chapitre VII sur l ducation la soci t d faut d organiser une v ritable pr vention de la non insertion sociale en s attaquant aux causes profondes qui favorisent l chec scolaire la d linquance etc tend actuellement organiser le rep rage le d pistage le suivi voire le contr le des populations risques Certains crit res sont donc avanc s comme signes pr curseurs d une d rive potentielle on a ainsi voulu organiser le rep rage d enfants troubles du comportement d s la maternelle Le fichage y compris de donn es personnelles familiales comportementales m dicales ou de r ussite scolaire est ainsi organis de plus en plus fr quemment sous couvert de rep rage pr coce de recherches statistiques ou de n cessit s de gestion sans que les finalit s de ces fichiers soient toujours bien d finies et leur utilisation bien s curis e Ainsi la g n ralisation du fichier Base l ves pr vue par le minist re de l ducation nationale pour la rentr e 2009 a t il soulev de nombreuses inqui tudes et protestations C est une application informatique trois niveaux l cole l Acad mie et au plan national qui concernait des op rations diverses inscription scolaire suivi de l obligation scolaire suivi des effectifs s
389. n nationale p tissent du manque de moyens de l institution et sont dans certains d partements en nombre nettement insuffisant dans le Loiret par exemple Ils remplissent une fonction d aide la vie en milieu scolaire et d aide l acc s au savoir et constituent donc une r ponse en mati re de compensation des incapacit s de l l ve handicap et ou en mati re d accessibilit aux divers apprentissages Une professionnalisation de ces fonctions est donc souhaitable incluant une formation ad quate ce qui n est pas le cas actuellement quand il ne sont pas purement et simplement remplac s par des EVS Emplois Vie Scolaire qui n ont pas du tout la m me 136 FCPE Lettre aux Pr sidents n 21 du 22 03 2007 R sultats de l engu te sur le fonctionnement de la MDPH de la CDAPH et les enseignants r f rents 137 Rapport de Patrick GOHET ao t 2007 http www travail solidarite gouv fr IMG pdf RAPPORT_GOHET_ _AOUT_07 pdf 88 Extrait du rapport GOHET L inscription de l enfant handicap l cole de proximit constitue une d marche symbolique forte qui par ailleurs oblige le service public de l ducation en le faisant entrer dans ses effectifs Toutefois cette inscription peut susciter l incompr hension des parents et de l enfant handicap lui m me si celui ci n est pas accueilli par l cole ordinaire mais orient vers une structure sp cialis e La famille doit recevoir toute l information n cessaire lorsqu elle inscrit son
390. n observe pour conclure cette approche des conditions de choix des parents en mati re de mode d accueil de leurs jeunes enfants qu un d calage persistant se manifeste ainsi entre le souhait des parents et l offre existante Selon le CREDOC 21 des parents avec des enfants en bas ge estiment que la cr che collective est le mode d accueil le plus satisfaisant alors que 13 seulement ont pu y avoir recours Ce d calage est plus important encore pour les familles ais es Les familles modestes ont souvent une pr f rence plus marqu e pour les recours aux asistant e s maternel le s dont le co t s av re souvent prohibitif malgr la PAJE CMG Il y a donc une forte proportion de comportements parentaux contraints et ceci dans toutes les cat gories sociales C est pourquoi nombre d observateurs estiment aujourd hui que la priorit doit aller au d veloppement de l offre de modes d accueil diversifi s adapt s aux besoins locaux plut t qu un renforcement de prestations li es l interruption de la vie professionnelle 150 Dune p PO Pailh A Solaz A Vie professionnelle et naissance la charge de la conciliation repose essentiellement sur les femmes Population et soci t s Institut national d tudes d mographiques N 426 septembre 2006 131 Berger E DREES Chauffaut D Olm C et Simon M O CR DOC Les b n ficiaires du Compl ment de libre choix d activit une diversit de profils Etud
391. nce pr coces des enfants et des parents sur des crit res que l on pare de pr tendues preuves m dicales ou psychologiques De formidables r v lateurs en ont t ces tout derniers temps la tendance croire que l on peut rep rer d s le quatri me mois de grossesse puis d s le plus jeune ge des signes pr dictifs de difficult s ducatives des parents puis de d linquance des mineurs le recours aux fichages g n ralis s notamment en milieu scolaire ou encore le projet de fichier EDVIDGE En portant atteinte la confiance que leurs parents et eux m mes ont besoin d accorder aux services publics ces dispositifs feront terme des enfants leurs principales victimes Un manque de coh rence parfois jusqu au contre sens dans la perception des droits des enfants Une illustration du manque de coh rence des politiques suivies en mati re de droits des enfants est celle de la signature par Madame la Secr taire d Etat charg e de la famille le 10 septembre 2008 Stockholm de l appel du Conseil de l Europe visant l abrogation des chatiments corporels inflig s aux enfants Aucune publicit n a t donn e cette signature par ailleurs peu pr par e au retour de la Secr taire d Etat en France par n gligence ou par peur de heurter ceux pour lesquels une conception de l autorit l ancienne est aujourd hui la d marche essentielle promouvoir l gard des enfants L enterrement annonc de la pens e de Fran o
392. ncontre la perte des allocations familiales des poursuites p nales 7 des stages de parentalit etc Ces dispositifs r guli rement repris par la loi n arrivent pas prendre sur le corps social En revanche les travailleurs sociaux s efforcent avec les juges de mobiliser les projets la prise en charge peut passer par un loignement provisoire du jeune mais rarement par une rupture Quatri me tendance une meilleure prise en compte des victimes de cette d linquance sachant que souvent des enfants sont victimes d enfants Le scandale qui a suivi ce qui a t qualifi de fiasco judicaire de l affaire d Outreau a t suivi par la mise en place d une mission parlementaire dont les travaux ont t extr mement suivis par l opinion a travers sa retransmission t l vis e Les conclusions du rapport 88 ont pourtant d bouch sur peu de d cisions La principale d cision a t de d doubler les juges d instructions dans les affaires criminelles compter de mars 2008 Force est de constater que 187 Article 227 17 du code p nal Chaque ann e environ 130 140 parents sont poursuivis Une dizaine sont condamn s g n ralement des peines d emprisonnement avec sursis 188 Rapport Vallini 2008 249 sur le terrain l impact de cette affaire et de son traitement m diatique aura t de d cr dibiliser plus que jamais la parole des enfants victimes 5 le droit l oubli s estompe Sans qu il puisse tre possible d entrer
393. ndicap s taient scolaris s la rentr e 2007 contre 106 000 en 2004 Le nombre de CLIS et d UPI a galement fortement augment le nombre d UPI augmente au rythme de 200 par an et devrait atteindre 2000 en 2010 Le nombre de places dans les tablissements adapt s comme les IME Instituts m dico p dagogique ou IMPRO Instituts m dico professionnel pour ceux qui ne peuvent tre scolaris s en milieu ordinaire conna t galement un d veloppement accru ainsi que les places dans les services d ducation sp ciale qui assurent un soutien l int gration scolaire ou l acquisition de l autonomie comme les SESSAD services d ducation sp ciale et de soins domicile ou encore le nombre de centres d action m dico sociale pr coce CAMSP qui 82 Discriminations li es au handicap l action de la HALDE Dossier de presse nov 2007 http www halde fr IMG pdf Dossier_de_presse 2 2 pdf 133 Cette charte pr voit la cr ation dans chaque tablissement d une structure d di e l accueil et l accompagnement des tudiants handicap s Dot e d une ligne budg taire sp cifique et d un personnel form cette structure sera un lieu clairement identifi au sein de l universit avec une permanence horaire affich e Afin de garantir l galit des chances le projet de formation de l tudiant handicap sera associ la r alisation d un bilan de ses acquis fonctionnels concernant par exemple la ma trise de la pris
394. ne ducation la citoyennet Ed De Boeck Belin 2002 39 Lors d un entretien avec le cabinet du ministre de l Education nationale le 1 f vrier 2008 DEI France a sugg r de promouvoir les m thodes d ducation actives utilis es dans certaines coles qui nous semblent plus conforme la Convention notamment en favorisant l exercice de ce droit de l enfant tre entendu De m me demandons nous que les enfants puissent s exprimer sur leurs droits l occasion du 20 anniversaire de la Convention En l tat nous n avons pas recueilli le soutien du minist re ref 10 Sil s agit bien s r de ne pas imposer de m thode p dagogique aux enseignants certaines m thodes anciennes qui sont actuellement remises au go t du jour ne nous semblent pas conformes l esprit des droits de l enfant et de l article 29 de la Convention Elles devront tre cart es au profit de celles laissant plus de place la participation de l enfant En justice L article 12 de la CIDE est l un des rares tre reconnu d applicabilit directe par les cours supr mes et la loi du 5 mars 2007 de r forme de la protection de l enfance est venue consolider ce droit en obligeant le juge entendre l enfant capable de discernement s il en fait la demande quand jusqu alors le juge pouvait rejeter cette demande Il s agit quasiment de la cons cration du droit de l enfant dou de discernement d tre entendu par son juge dans toutes les proc d
395. ne douzaine de grandes recommandations DEI France se retrouve pleinement dans quatre d entre elles dans la mesure o s y refl tent appliqu es au domaine de la sant des exigences de la Convention avec le besoin d une approche globale pluridisciplinaire et concert e entre les pouvoirs publics et les diff rentes parties prenantes professionnels associations et incluant les parents et les enfants quels qu ils soient comme acteurs de la politique de sant Organiser une concertation de la population parents et adolescents de douze dix huit ans pour conna tre leurs besoins et leurs attentes leur vision des r les respectifs des professionnels de sant et des mouvements associatifs Rassembler les acteurs n cessaires la r flexion sur les besoins et les m thodes de soutien et ou de soins de l adolescent Inciter les acteurs de sant et notamment les p diatres une meilleure prise en compte de l interculturalit et une plus grande implication dans la lutte contre les cons quences de la pr carit Mettre en uvre une v ritable politique de sant de l enfant et de l adolescent gr ce la cr ation sous l gide du Minist re de la Sant d une commission interminist rielle en lien avec les collectivit s territoriales La loi de finances 2009 ne montre pas cependant la volont du Gouvernement de traduire dans les faits cette approche globale de la sant de l enfant et de l adolescent Nous nous
396. ne tol rance l gard des r gles notamment celles relatives au travail de nuit Mais les seuls probl mes pouvant tre soulev s apr s 2001 concernaient l emploi clandestin d enfants trangers Suite aux v nements d octobre novembre 2005 qui ont mis en relief le difficile acc s la r ussite scolaire et l emploi des jeunes des banlieues le gouvernement a adopt la h te des dispositions loi du 3 f vrier 2006 dite Egalit des chances visant notamment sortir des jeunes du syst me scolaire d s 14 ans lorsqu ils n y taient pas adapt s et les faire entrer dans insertion professionnelle avec l apprentissage junior gt sans tre 101 toutefois trop regardant sur le respect des r gles internationales relatives au travail des enfants La r f rence 40 qui date de fin 2006 donne une analyse d taill e de cet apprentissage junior et d nonce ses effets n fastes remettant en cause le niveau g n ral de protection du travail des enfants Heureusement cet apprentissage junior d s 14 ans a t abandonn depuis Les politiques toutes tendances confondues ont cette fois ci cout l avis contraire quasi unanime aussi bien des professionnels de l ducation que des professionnels accueillant les apprentis Il a t remplac par le DIMA Dispositif d Initiation aux M tiers en Alternance qui concerne des coll giens ag s de 15 ans d s la rentr e de septembre 2008 D apr s le ministr
397. ng res en situation irr guli re sur le territoire d un fichier base l ves qui devait initialement consigner de fa on centralis e des donn es personnelles des l ves y compris au plan des difficult s scolaires mais aussi psychiques a soulev de vives inqui tudes de la part de nombreuses organisations Si le traitement informatis des donn es est maintenant devenu incontournable dans la gestion des coles les finalit s de ces fichiers et autres outils de contr le sont rarement tr s claires et la crainte d une utilisation d autres fins que l int r t des l ves est tr s forte Du point de vue de l ducation la citoyennet il semble indispensable d introduire dans les programmes scolaires et ce d s le primaire un enseignement du droit qui fait partie du bagage que tout futur citoyen devrait recevoir L ducation civique tendant transmettre des valeurs fondamentales ne peut le faire solidement si elle est amput e de la dimension juridique qui se veut garante de relations sociales harmonieuses et de l int gration des jeunes dans la soci t qui impose des r gles se r f rant pr cis ment au droit D o la n cessit de compl ter l ducation civique par l ducation juridique Soulignons par ailleurs que l enseignement du droit l cole serait un moyen adapt pour expliquer la Convention aux jeunes auditoires en les invitant r fl chir aux droits qu elle pr ne et aux devoirs qu ils implique
398. niques existent pour cr er cette s curit en aidant les enfants par un temps d accueil et de transition le matin laisser de c t leurs soucis familiaux ou personnels de fa on pouvoir se rendre disponibles pour les apprentissages Il serait int ressant de d velopper ces temps d accueil 77 La notion de chance ou de r ussite sugg re qu on se satisferait d une situation o l on admet l in galit en la justifiant non plus par l origine sociale mais par le m rite qu on se satisferait d un monde o la notion de r ussite implique la comp tition avec des gagnants et des perdants ce qui n est pas le meilleur moyen de cr er du lien social pas la meilleure fa on de vivre ensemble en paix en assurant une gale dignit chacun 78 L affectation des l ves dans les coles et coll ges tait jusqu la rentr e 2007 r gie par une sectorisation g ographique Elle a t assouplie pour permettre aux parents d envoyer leur enfant dans d autres tablissements 75 Si l on veut cr er les meilleures conditions d apprentissage il convient galement de respecter les rythmes biologiques de l enfant en famille mais aussi l cole On se reportera aux travaux du professeur Hubert Montagner De ce point de vue la d cision de rajouter des heures de soutien le midi ou le soir apr s les cours est illusoire et pire celle de passer la semaine de 4 jours d s la rentr e 2008 dans le primaire ne peut que
399. nitiatives isol es sont noter dans les Instituts de formation des Ma tres pour les enseignants Cr teil ou la R union Mais elles restent souvent li es la volont de chacun de se former sur le sujet L id e longuement exprim e lors du 5 forum La non violence l cole organis les 23 et 24 novembre 2007 par la Coordination fran aise pour la D cennie de la Paix sur le th me la formation des enseignants la relation la gestion des conflits et la m diation selon laquelle la non violence l Ecole passe avant tout par la formation des enseignants aux droits de l homme et particuli rement ceux de l enfant et leur mise en uvre dans les pratiques d enseignement n a pas encore fait son chemin jusqu l ducation nationale Les formations des travailleurs sociaux mises en place par les collectivit s territoriales ou les instituts de formation du travail social concernent surtout les lois de r forme du domaine social et m dico social de 2002 elles abordent certains points des droits de l enfant participation de l enfant et de sa famille et acc s de ces derniers aux dossiers mais qui restent tr s parcellaires Une initiative int ressante doit tre not e l Universit de Paris VIII a mis en place depuis 2005 avec le soutien de la D fenseure des enfants de l poque et du D partement de Seine Saint Denis une formation continue de niveau Master 1 pluridisciplinaire et sp cifique sur les droit
400. nnes sans domicile fixe les personnes log es en collectivit et les m nages vivant dans des habitations mobiles et ils ne portent que sur la France m tropolitaine Parmi le million d enfants pauvres un sur quatre appartient une famille dont le chef de famille est un ressortissant d un pays hors de l Union europ enne Le risque de pauvret de ces familles est en effet six fois plus lev que celui des familles de ressortissant fran ais ou communautaire 14 des enfants de foyers monoparentaux et 17 dans les familles de 4 enfants et plus sont pauvres alors que dans les familles form es d un couple et de un trois enfants le taux de pauvret des enfants n est que de 5 On estime 20 000 le nombre d enfants Sans Domicile Fixe Le dispositif du RMI concerne le plus souvent des personnes sans enfants 60 des allocataires il concerne n anmoins un nombre important de familles parmi lesquelles on d nombre plus de 600 000 enfants Pour la moiti d entre eux ils sont dans cette situation depuis au moins 3 ans La pauvret des enfants est en France un peu moins fr quente que dans le reste de l Union europ enne notamment en Italie au Portugal en Allemagne en Irlande ou au Royaume Uni 17 ans 18 des enfants du premier d cile des revenus ont arr t leurs tudes dont 12 sans aucun dipl me contre 1 en moyenne pour ceux des trois d ciles les plus favoris s Pour le dire diff remment 4 d une classe d
401. nonc que les jeunes mineurs isol s trangers dont elle doit effectuer l orientation restent dans ce laps de temps 6 mois sans prise en charge particuli re Ces jeunes restent en errance dans les rues de Marseille Le d partement des Bouches du Rh ne seul r fl chit actuellement la mise en place d un dispositif qui pourrait rem dier cet tat de faits 174 Enqu te Mineurs trangers isol s Victimes des fronti res institutionnelles Sandrine Martinez le journal de l action social TAS janvier 2008 232 557 Pour faire face aux difficult s persistantes dans ce domaine l inspection g n rale des affaires sociales a notamment propos dans son rapport de janvier 2005 relatif aux conditions d accueil des mineurs trangers isol s en France la constitution de plates formes ou de r seaux coordonn s d valuation et d orientation pour l accueil des mineurs trangers isol s au niveau d partemental ou r gional Le pr fet de la r gion Ile de France a t charg par le Gouvernement fran ais en 2006 d examiner cette recommandation Dans un objectif d harmonisation des proc dures et de meilleure articulation des diff rents acteurs Etat collectivit s locales et notamment d partements associations des propositions doivent tre faites pour organiser les dispositifs existants autour d une mission commune d accueil d valuation et d orientation des mineurs trangers isol
402. notamment en 2000 2001 ces espaces constituent aujourd hui un secteur fragilis par le manque de cadre juridique et par la structure incertaine de leurs financements De toute vidence l Etat et les collectivit s territoriales notamment les d partements doivent d gager les moyens juridiques institutionnels et financiers de sauvegarder ces espaces de rencontre certes complexes et d licats mais indispensables du point de vue du droit de l enfant conserver des relations positives et s curis es avec un parent qui pour des raisons diverses conflit conjugal aigu ch mage et manque aff rent de ressources et de logement fragilit psychologique etc ne peut assurer seul son droit de visite et d h bergement En cas de r tention ou de reconduite la fronti re d un ou des parent s tranger s en situation irr guli re On touche l l Etat se garde bien d en parler dans son rapport l une des violations de l article 9 les plus visibles et les plus fr quentes actuellement le r seau ducation sans fronti res RESF d nonce r guli rement des cas o des enfants sont s par s de l un au moins de leurs parents au motif que celui ci est en situation irr guli re et doit tre plac en centre de r tention administrative et reconduit la fronti re L un des exemples les plus flagrants et les plus r pr hensibles que nous ayons eu conna tre concerne l expulsion en juin 2008 vers la C te d Ivoire du p re d
403. ns quences r side dans la d finition m me de la discrimination le traitement de toute diff rence sociale culturelle ethnique court toujours le risque de tomber sous l accusation de discrimination Pour compliquer encore le concept est ambivalent puisqu on peut parler de discriminations positives Enfin si l on s attache souvent d noncer les discriminations n gatives il ne s agit le plus souvent que des discriminations visibles Or des m canismes de discrimination invisible sont l oeuvre il importe donc aussi de distinguer les discriminations actives qui sont le fait d acteurs pr cis contre certaines victimes des discriminations passives r sultats de processus anonymes et institutionnels Enfin il faut souligner que si les enfants peuvent tre victimes directement l cole et dans la cit de discriminations n gatives ils peuvent galement l tre indirectement du fait des situations inflig es leurs parents ch mage pr carit conditions d habitat handicaps etc Il faut se r jouir du travail consid rable effectu depuis sa cr ation par la HALDE Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit Ses avis r guliers permettent en effet au grand public de prendre mieux conscience des ph nom nes de discrimination A l gard des roms des mineurs isol s trangers des personnes handicap es ces avis sont venus tr s pr cieusement conforter les d nonciations d j op r
404. ns accord es et non la quantit de temps pass ensemble la r duction des petites vacances 10 ou 12 jours selon les cas ne permet pas aux enfants et aux enseignants de se reposer des fatigues accumul es pendant les semaines pr c dentes Pour cela il faut au moins deux semaines compl tes les inspecteurs d acad mie d cr tent arbitrairement que certains mercredis ou samedis matins doivent tre des temps scolaires pour rattraper les heures qui manquent la suite de la suppression de la matin e scolaire du samedi et maintenir ainsi le nombre annuel de journ es scolaires exig par le Minist re de l Education Nationale Ce qui perturbe les rythmes des enfants et des familles notamment lorsque leurs enfants suivent leur cursus dans des coles dont le rythme hebdomadaire est diff rent 204 On ajoutera qu on observe une augmentation de l absent isme scolaire le vendredi apr s midi et autour des petites vacances alors que les promoteurs de la semaine de 4 jours se sont abrit s derri re l absent isme du samedi matin l cole maternelle pour justifier leur lobbying de suppression du samedi matin scolaris L am nagement du temps au cours de la journ e est un facteur majeur parce qu il fa onne les enfants chaque jour L am nagement de la semaine est secondaire C est dans la journ e et au fil des journ es que les quilibres se jouent Si l hypoth se de la g n ralisation de la semaine
405. ns de l EN et hospitaliers et les parents d l gu s perdent tout contact et donc toute formation avec le traitement de la grande difficult scolaire et du handicap Le renvoi l quipe de suivi de la scolarit tr s petit comit o seul l enseignant r f rent le psy scolaire ou l enseignant sp cialis sont form s la difficult ou au handicap et ou l quipe pluridisciplinaire de la MDPH tr s petit comit qui travaille loin et sans contact avec les quipes de suivi d charge les acteurs de la circonscription de leur implication et l on per oit dans bien des endroits un moindre investissement des membres de l Education nationale Il serait d ailleurs int ressant de voir en ce qui concerne les r unions des CDAPH le taux de participation des acteurs de l EN le taux de participation des acteurs d cideurs de la DDASS serait aussi instructif de m me que le taux de participation des repr sentants du conseil g n ral Il serait int ressant aussi de savoir si les parents sont bien toujours tous invit s comme le pr voit la loi Il n y a plus de r flexion ni de suivi l chelle d une circonscription des enfants handicap s ou en grande difficult et ce ne sont pas les CDOEASD qui remplacent les CCSD la distinction grande difficult handicap peut alourdir les d marches pour les familles qui passent d abord par un dossier CDO pour ensuite devoir retravailler un dossier MDPH sans compter que le mot HANDICAP
406. ns de vie et faire conna tre aux autorit s europ ennes les difficult s qu ils rencontrent dans leurs pays d accueil ref 17 Une tude men e par la Protection Judiciaire de la Jeunesse aupr s de jeunes ayant eu affaire la justice en tant que mineurs afin de conna tre leur perception de la loi p nale a t transmise au pr sident de la Commission charg e de la r vision de l ordonnance de 45 cf partie VIII B 27 La Cour avait rejet le pourvoi fond sur le fait que le juge n avait pas entendu l enfant de 7 ans malgr la demande de ce dernier La cour motivait son refus par le fait que la demande d audition n avait pas t pr sent e au juge par l enfant lui m me mais par une assistante sociale dont le rapport mentionnait les paroles de l enfant Je veux rester une semaine chez papa et une semaine chez maman Je veux continuer voir ma petite soeur je veux le dire au juger 30 Voir V B l autorit parentale en cas de s paration des parents 40 Recommandations Pour que le droit des enfants s exprimer et participer la vie de la famille des institutions ducatives et de la cit s exerce nous demandons Une information g n rale sur ce droit en direction des enfants et des jeunes comme des adultes en utilisant les m dias nationaux et locaux Une formation de tous les formateurs et ducateurs travaillant avec les enfants avec une information sur les pratiques d j existantes qui devraient donc tre
407. nsid r es comme confidentielles le DMP devra faire l objet d une concertation approfondie avec les associations de parents probl me des donn es masqu es Qu en sera t il des dossiers m dicaux de PMI et des dossiers m dicaux scolaires Une question le dossier de p rinatalit inscrit dans le cahier des charges des r seaux de p rinatalit ne pourrait il pas donner lieu la m me d marche que celle du dossier communicant en canc rologie avant de s tendre vers le DMP Notre avis serait de soutenir fortement cette d marche III 2 L enfant les Pouvoirs publics et les pratiques professionnelle de Sant enfant 1 Les instances et l enfant En ce qui concerne les instances nationales d organisation et de mise en oeuvre il n existe pas de d partement sp cifique d expertise concernant l enfant le minist re de la sant s appuie sur des groupes de travail la demande selon les th matiques cibl es sur l enfant donnant lieu des programmes nationaux mais les professionnels de l enfant ne sont pas syst matiquement impliqu s dans les plans strat giques il en est de m me dans les organismes de mise en oeuvre de la loi En ce qui concerne les instances r gionales les PRSP individualisent peu la probl matique de l enfant et de sa famille pour les raisons suivantes il n y a pas assez d incitations nationales les membres des GRSP et de la Conf rence R gionale de Sant ne comptent en r
408. nt Une proposition avait t formul e sur ces points au ministre de l Education 166 nationale Cette proposition est expos e en annexe 19 Le respect l cole de ses valeurs culturelles et de celles de son pays d accueil art 29 C Si les enseignants qui accueillent dans certains quartiers jusqu plus de 20 nationalit s diff rentes dans leurs coles ont compris l imp rieuse n cessit de valoriser les apports des diff rentes cultures pr sentes et d associer ainsi les parents la vie de l cole car cela facilite terme l appropriation par les l ves et leurs familles des valeurs de la R publique que l on demande tous de respecter ces pratiques ne sont l encore pas mises en avant ni relay es par l Etat Elles rel vent toujours de l initiative personnelle des enseignants ou chefs d tablissement Pr parer l enfant aux responsabilt s de la vie en soci t dans un esprit de compr hension et de tol rance le vivre ensemble C est l un sujet d inqui tude majeure Comment apprendre vivre ensemble l Ecole quand de plus en plus s op re une s gr gation scolaire entre milieux d favoris s et milieux ais s La 166 Cf r f rence 10 190 sectorisation qui existait jusqu en 2007 n tait d j pas garante d une mixit sociale puisqu il existe une s gr gation sociale de fait entre les quartiers on parle m me de ghetto sation pour certains L assouplissement de cette se
409. nt l gal d un enfant doit tre accompagn d un interpr te afin de pouvoir informer le mineur sur les proc dures relative sa situation Pourtant beaucoup d administrateurs ad hoc se plaignent que ce cas de figure reste tr s rare l a roport Roissy Charles de Gaulle un service d interpr tariat a t mis en place dans les principales langues officielles de l ONU anglais espagnol arabe chinois russe et fran ais sans que les langues plus rares puissent faire l objet d une traduction ou encore la traduction se fait par t l phone Pour des raisons tenant aux limites de leur mission les administrateurs informent rarement le tribunal des enfants d une situation de danger dans laquelle se trouve le mineur maintenu en zone d attente Par contre l ANAFE le fait quotidiennement Enfin des mineurs sont consid r s comme isol s et repr sent s par un administrateur ad hoc alors que leurs parents r sident en France Alors que leur pr sence l a roport est parfois signal e les parents sont ignor s et tenus l cart de la proc dure et ne peuvent donc choisir un avocat pour d fendre leur enfant Il y a l un paradoxe le mineur isol pourrait tre consid r comme en danger du fait de la s paration de sa famille et pourtant on l emp che d entrer en 218 contact avec sa famille du fait que son arriv e ne se fait pas le cadre de regroupement familial l gal Recommandations D signer un administrateur ad hoc d s l
410. nt pas au projet d int gration sociale et s ils manifestent devant l h tel de ville la mairie appellera la police Pourquoi avoir attendu un an en ne leur apportant aucune solution s rieuse et en ne leur faisant aucune proposition pour qu ils puissent rester avec leurs enfants comme cela leur avait t promis Pourquoi pr cipiter les choses en leur posant un ultimatum de quinze jours cet t p riode o une bonne partie des lus des employ s communaux et de la population est en vacances Qui va s occuper des enfants en Bulgarie s ils y sont renvoy s Cette exigence de s paration des parents de leurs enfants n est elle pas contraire l article 8 de la Convention europ enne des Droits de l Homme et la Convention relatif au droit la vie familiale et la Convention internationale des droits de l enfant qui pose comme crit re de toute mesure l int r t de l enfant Que deviendraient ces enfants apr s une scolarit dans le meilleur des cas morcel e et plus vraisemblablement pr cocement interrompue N y aurait il pas la m me logique de politique migratoire que celle de l Etat fran ais qui souhaite aujourd hui une immigration de travail et non familiale 252 Les Rroms sont pr ts lutter pour ne pas se s parer de leurs enfants et trouver une solution durable leur situation Ils ont besoin de soutien afin que comme le d clarait M le maire au conseil municipal du 23 f vrier 2006 propos de ce projet
411. nt une disposition me inqui tante de la loi du 5 mars 2007 instituant un entretien psychosocial lors du 4 mois de grossesse Ob sit C est l un enjeu de sant publique important Les milieux les plus pauvres sont touch s plus que les autres et l Etat se doit de prendre des mesures pour un gal acc s au meilleur tat de sant possible La plateforme ob sipub r unissant des associations de parents d l ves de consommateurs de malades du diab te et des professionnels de la restauration scolaire a sollicit les minist res concern s autour de plussieurs recommandations dont favoriser la fili re fruits et l gumes 61 Les services de Promotion de la Sant en faveur de l ves sont souvent d sign s sous le terme de m decine scolaire 65 interdire la publicit t l pour les produits trop gras et trop sucr s interdire les bonbons aux caisses des supermarch s rendre obligatoire l application des recommandations nutritions relatives a l quilibre dans les repas servis en restauration scolaire A d faut d un engagement volontaire des distributeurs et professionnels un texte l gislatif est attendu pour application la rentr e de septembre 2009 La Mission parlementaire d information sur la pr vention de l ob sit pr sid e par la d put e Val rie Boyer a avanc 80 mesures destin es pr venir et traiter la surcharge pond rale qui toucherait en France un adulte sur deux et un
412. nter de contourner ou d abattre ces murs en adoptant d autres approches en trouvant d autres strat gies pour donner aux enfants le meilleur de nous m mes et leur laisser en h ritage un monde plus solidaire La responsabilit n en incombe pas aux seuls pouvoirs publics Si le pr sent rapport peut para tre souvent charge pour le gouvernement qui a la responsabilit d assumer les engagements pris au nom de l Etat fran ais devant la communaut internationale en ratifiant la Convention nous n oublions pas que nous portons tous et particuli rement les d fenseurs des droits de l enfant que nous sommes une part de responsabilit Nous sommes nous aussi au pied du mur nous de prendre position de promouvoir des pratiques conformes aux droits de l enfant et de d fendre ces positions mieux encore que nous l avons fait jusqu pr sent Par respect pour les enfants Le bilan propos dans ce rapport nous am ne d j formuler 20 grandes recommandations pour les cinq ans venir r capitul es en fin du rapport Plus que jamais il faut se convaincre et convaincre toutes et tous en France que la Convention travers la reconnaissance de l enfant dans ses droits civils conomiques sociaux culturels et politiques trace un vrai projet de soci t qui permet non seulement aux parents de trouver leur compte mais la soci t d tre r assur e La France fait partie des pays qui plus que d autres ont
413. ntion pourrait par contre se d cliner en obligations proc durales Ainsi une d cision concernant un enfant qui aurait t prise sans examen du respect de ses droits sans avoir entendu l enfant et ses parents sans avoir pris les avis de tous les sp cialistes concern s sans s tre interrog sur l impact pr sent et venir de cette d cision sur le bien tre de l enfant et encore pire une d cision qui n aurait pas commenc par la question qu est ce qui serait bien pour cet enfant ind pendamment de ce qui semble le plus facile pour les adultes ne saurait respecter l int r t sup rieur de l enfant Il ne suffit pas de dire c est pour ton bien il faut s tre donn les moyens de l affirmer 142 ANNEXE 4 Un point de vue sur le droit des enfants tre entendu lors de la s paration des parents Force est de constater la non pr sence physique de l enfant et donc l impossibilit pour lui de s exprimer directement dans les instances familiales judiciaires ou de m diation familiale ce contrairement au droit qu il d tient de par la Convention Internationale des droits de l enfant et la Convention Europ enne de l exercice des Droits de l enfant qui garantit ce droit En cas de s paration des parents le rapport de la France fait tat de la loi N 2002 305 du 4 mars 2002 relative l autorit parentale et de la loi n 2004 439 du 26 mai 2004 paragraphes 159 82 portant r forme du divorce et conf rant
414. ntre les Discriminations et pour l Egalit and the new Contr leur g n ral des lieux de privation de libert In the spirit of the Convention France must fully and wholly recognize the child s status and must guarantee the rights of all human beings aged O to 18 under French jurisdiction and do so without discrimination be they poor foreign delinquents or disabled and this no matter their parents situation Progresses have been made concerning disabled children Part VI of the present report and a lot is expected from certain measures such as the Revenu de Solidarit Active which are to be implemented to fight poverty Part VI However a certain number of existing and soon to exist policies are extremely disturbing especially the immigration policy and the orientations accepted concerning children s justice which tend to stigmatize and discriminate against targeted populations These unfortunately concern particularly vulnerable groups of children Part VIII of this report Thus we will remember e The State in collaboration with the Departments has to implement a coherent national policy on reception and protection of separated foreign children It must refrain from sending back or detaining children in waiting zones provide the necessary secured care and psychological help guarantee legal representation in all cases ad hoc administrator followed by a legal guardian allow them to build their professional future and of
415. nts les mettent en danger et qu il y a un v ritable manque d autorit parentale alors que pour les mineurs trangers isol s le danger est li l absence de parents et donc rel verait d une approche sociale et d une attribution de la tutelle Cette conception est devenue toutefois minoritaire bien qu elle se manifeste encore dans certains d partements 5 4 Le Juge des Tutelles JT refuse souvent de nommer un tuteur si l enfant a un tat civil douteux ou s il peut potentiellement entrer en contact avec ses parents qui ne sont pas morts ou disparus Quelquefois certains juges aux affaires familiales JAF choisissent une d l gation d autorit parentale mais d autres refusent de se saisir en d claration d incomp tence et le mineur peut rester pendant plusieurs mois parfois m me jusqu sa majorit sans repr sentant l gal Par cons quent il n y a pas de pratique judiciaire unifi e concernant les bases l gales et les conditions de nominations de tutelle pour les mineurs isol s en France Recommandations Respecter les termes de la loi qui pr voit qu en l absence prolong e de ses repr sentants l gaux il est pourvu une tutelle ou une d l gation de l autorit parentale sur l enfant Red finir travers une circulaire interminist rielle et au moins une circulaire Justice les pratiques et les proc dures applicables aux mineurs isol s trangers dans le droit commun ou tablir des proc dures sp cifiques leur
416. o pass on to their own children in the future Despite the progresses recorded in certain areas the harmful orientations underlined in this report have led our country to come up against a brick wall in the last years which prevent us from progressing towards a better state of child welfare as well as that of society This wall is named silence indifference fear segregation confinement resignation We must clearly get over get around or pull down this wall and adopt new approaches find different strategies to give children the best of what we have and to leave them with a heritage of a world further united This is not a responsibility that falls solely on the public powers If the present report often seems on charge for the government which holds the responsibility of going through with the engagements made on the French State s behalf towards the international community by ratifying the Convention we do not forget that we all hold especially those defending children s rights such as we a certain amount of responsibility We are also at the foot of this wall It is up to us to take up a position to promote practices meeting children s rights standards and to better defend the positions we have taken until now Out of respect for children The assessment suggested in this report leads us to already formulate in its conclusion 20 general recommendations for the next five years More than ever we must convince everyone in France tha
417. oci t toute enti re ref 10 soci t toute enti re ref 10 s E La formation des enseignants La qualit de l ducation apport e par l Ecole d pend bien videmment de celle de la formation des enseignants Les IUFM instituts universitaires de formation sont appel s dispara tre Si le niveau universitaire demand pour acc der au professorat augmente de Bac 3 Bac 5 la formation sp cifique p dagogie didactique et psychologie enfantine n existe plus Elle sera remplac e par le compagnonnage lors des premiers mois d enseignement Alors comment ces jeunes professeurs pourront ils exercer des m thodes d enseignement fid les la conception de l ducation nonc e dans la Convention ainsi qu aux buts de l ducation cit s au paragraphe 1 de l article 29 Devant ces tendances inqui tantes des syndicats chercheurs et mouvements ducatifs se mobilisent on en veut pour exemple le cycle sur la formation la non violence l Ecole organis par la Coordination pour la d cennie de la paix ou encore les tr s r cents Etats g n raux de la formation de enseignants VII C Droit au repos aux loisirs aux activit s culturelles et artistiques art 31 1 Les vacances L Etat a raison de mettre l accent sur les n cessaires progr s pour permettre l acc s aux vacances de ceux qui ne partent jamais On peut ce titre signaler l initiative suivante Une proposition de loi instaurant une aide annuell
418. ocialit mais galement d apporter de fa on quasi exclusive des connaissances culturelles majeures Cette situation en plein d veloppement est aujourd hui dommageable pour de nombreux enfants et source de fortes in galit s entre eux Les structures culturelles conservatoires coles de musique ou de danse continuent capter politique tarifaire dissuasive choix p dagogiques des enseignements une population enfantine g n ralement l aise avec les apprentissages souvent issue du haut des classes moyennes voire sup rieures et bien accompagn e par leurs parents vis vis de ses loisirs M me s il existe heureusement dans de nombreuses villes des mesures d incitation tarifaire pour la participation des enfants issus de milieux modestes le d faut d accompagnement par leurs parents constitue probablement la plus forte source de discrimination et de s gr gation entre enfants Dans la plupart des villes et notamment en banlieue se sont g n ralis es des attitudes ducatives et sociales qui consistent ne pas admettre d enfants non accompagn s par leurs parents lors de la premi re visite voire m me au del Historiquement les structures ducatives en dehors de l cole s inscrivent dans une longue tradition d ducation populaire dont l id al est de mettre la port e de tous les enfants et de leurs familles des structures efficaces pour acc der l ducation et la culture 79 Cepend
419. ocsseeooescesoesecscesocssecoceseesoeseessesee 56 V I Protection contre les maltraitances abandon ou n gligence art 19 y compris r adaptation physique et psychologique et r insertion sociale art 39 nes 56 V J Examen p riodique du placement art 25 essessesocssecccsscesoescesoeooeseesoeseescesoceseeocescesoeseessesee 58 PARTIE VI LA SANTE ET LE BIEN ETRE articles 18 23 24 26 et 27 60 VI A Les enfants handicap s art 23 correspond la partie VI B du rapport de I Etat 60 VLB La sant et les services m dicaux art 24 et 6 sseoesssooesssooesssooesssoossssooesssooesssoosessoossssoose 63 VI C La s curit sociale et les services et tablissements d accueil des enfants articles 26 et EERE Ta CIDE PR Re duvets scnddecsesesvesessoecsseaseeses 66 VID D veloppement de l enfant et niveau de vie art 6 2 et art 27 1 3 67 Partie VII L EDUCATION LES LOISIRS LES ACTIVITES RECREATIVES ET CULTURELLES articles 28 29 631 are nana ni inner 71 VII A Un gal acc s l ducation y compris la formation et l orientation professionnelles art 28 sandrine sie annee sie ete soseacde saecdatesegesscosdecoseesesocsvessodestescsosedecdecostes 71 VII B Buts de l ducation y compris la qualit de l ducation article 29 sscescesesees 74 VII C Droit au repos aux loisirs aux activit s culturelles et artistiques art 31 78 PARTIE VIII LES MESURES SPECIALES DE PROT
420. oi galit des chances de 2006 dans un but de favoriser l entr e dans la vie active avec l apprentissage pr coce d un m tier pour ceux qui sont en difficult l cole consistait revenir une orientation pr coce L apprentissage junior d s 14 ans avait m me t r tabli pour tre de nouveau abandonn en 2007 C est une fausse bonne id e on sait que les syst mes ducatifs qui orientent les enfants tr s t t sont ceux qui obtiennent les moins bons r sultats cf tudes PISA Par ailleurs mettre en avant comme crit dans le rapport de l Etat au paragraphe 517 le fait que tous les enfants de 4 et 3 de ZEP b n ficient d un entretien individuel d orientation laisse clairement para tre le manque de moyens allou s pour cette orientation Ce sont tous les l ves qui devraient b n ficier d un entretien individuel avec un conseiller d orientation susceptible d aider le jeune trouver sa voie et bien au fait des fili res de formation et du monde du travail Ceci n cessiterait un nombre bien plus lev de conseillers et une meilleure formation qu actuellement Signalons aussi que filles et gar ons ne sont pas gaux devant l orientation si les filles r ussissent mieux au coll ge et au lyc e elles acc dent moins des fili res scientifiques et aux formations d excellence Il y a l probablement des ph nom nes de discriminations syst miques qu il y lieu d identifier et de combattre L orientation en fin d
421. omit pour lui faciliter le rapprochement entre les deux documents Sans pr senter ici ce qui serait la fois trop long et pourtant incomplet l analyse qui a t men e paragraphe par paragraphe du rapport de la France rendu au Comit en septembre 2007 ref 1 nous nous sommes attach s dans ce rapport alternatif 13 faire la synth se des principales remarques suscit es par ce rapport officiel souligner et compl ter les points qui nous semblent avoir t omis par rapport aux attentes du Comit cf ref 2 souligner les volutions en progr s ou en r gression du point de vue de la Convention donner une vision de la situation r elle des droits des enfants de France qui s appuie sur des faits et des donn es chiffr es sur des travaux publics ou priv s Le lecteur s y ref rera lui m me et trouvera en r f rences et dans les annexes les principaux documents n cessaires mettre en vidence les r ponses ou non r ponses apport es par l Etat aux observations et recommandations formul es pr le Comit en juin 2004 ref 3 faire autant que possible des pr conisations allant dans le sens d un meilleur respect par la France de ses engagements au titre de la Convention Pour une lecture plus facile ces pr conisations sont pr sent es sous forme d encadr s dans le texte Malgr l approche globale retenue ce rapport ne pr tend pas tre totalement exhaustif Il a ses limites En par
422. on Il s agirait de faire coexister ou mieux de fonder l actuelle ducation civique sur l initiation au droit impliquant l apprentissage du langage juridique outil d une instruction juridique et judiciaire tant au civil qu au p nal pr cisant entre autres les r gles de vie en soci t et pla ant l homme sujet de et du droit au c ur de ces r gles faites pour le prot ger L ducation juridique incluant l ducation civique devrait tre une discipline scolaire part enti re et non un simple projet d tablissement et ce de la classe de Sixi me la Terminale Cet enseignement sp cifique devrait tre compl mentaire et non concurrent des disciplines existantes ou ressenti comme tel Elle conforterait une ducation au civisme qui peut se faire par touche ponctuelle en rebondissant sur tel fait d actualit par exemple B Buts et objectifs informer en formant 1 Les buts a Il ne s agit pas de faire des l ves du Secondaire des juristes mais de leur transmettre la connaissance des r gles de vie en soci t de leurs principes de leur application et de leur apprendre les droits les devoirs et les obligations de l individu en leur donnant les cl s pour ce faire Cela passe par une vulgarisation du droit afin de le mettre le plus t t possible la 209 port e des jeunes des non initi s et implique l apprentissage du vocabulaire juridique b Il s agit d duquer la loi sans attendre les rapp
423. on de leur travail Dans le cadre de cette proc dure et des examens pratiqu s l enfant doit tre assist d un administrateur ad hoc charg de le repr senter et doit pouvoir faire le choix d un avocat charg de discuter les preuves pr sent es Son consentement clair ainsi que celui de son repr sentant l gal doivent tre requis avant tout examen m dical L enfant doit tre entendu par le juge et par les experts en faisant appel si n cessaire un interpr te La proc dure de reconstitution de l identit doit prendre en compte les t moignages des personnes qui ont accompagn le mineur des ducateurs et des travailleurs sociaux qui l ont pris en charge depuis son arriv e sur le territoire et de toute personne dont le mineur requiert l audition En cas de doute la pr somption de minorit doit s imposer et b n ficier la persone qui se pr sente comme g de moins de 18 ans dans le cas o une expertise destin e d terminer l ge est entreprise la marge d erreur doit tre appr ci e en faveur de l tat de minorit 3 Repr sentation du mineur l administrateur ad hoc 3 1 Le Comit des droits de l enfant dans ses observations d octobre 2007 sur le respect du protocole OPSC 825 recommande une application compl te de la loi relative aux administrateurs ad hoc cf R ference 4 3 2 La loi qui n a pas t modifi e depuis 2002 pr voit la d signation d un repr sentant l gal pou
424. on des droits de l enfant Cela n a pas emp ch ces dispositions d tre vot es par le Parlement et ent rin es par le Conseil Constitutionnel 24 Comit dans le 85 de ses observations de 2004 Ce document a t largement diffus et remis aux pouvoirs publics pr sidence de la R publique premier ministre parlementaires DEI France a lors d un entretien au cabinet du Premier Ministre enjoint le gouvernement de mettre profit l opportunit du 20 anniversaire de la Convention en 2009 pour s engager dans une grande d marche proactive en faveur des enfants pour une politique globale fond e sur les droits que la Convention leur reconna t ref 8 Coordination intersectorielle a Pour ce qui concerne la coh rence des actions des divers minist res le processus d crit dans le rapport du gouvernement para t bien insuffisant Comme d velopp aux B 1 1 et B 2 1 de l annexe 1 ni Le ministre en charge de la famille ni la D l gation interminist rielle la Famille ni le secr tariat d Etat aux droits de l homme ne sont en mesure d assurer cette coh rence DEI France a t amen e rappeler en juin 2008 au cabinet du premier ministre qu il tait seul comp tent pour garantir la coh rence d une politique globale en direction des enfants respectueuse de leurs droits ref 8 La cr ation d un minist re de l enfance ou a minima d une d l gation interminist rielle d di e aux droits de l enfant directemen
425. on reste encore loin du compte il est fr quent qu une mesure ducative ne puisse pas se mettre en place avant plusieurs mois 8 quand l incarc ration est possible d s le soir m me Pour DEI France une mesure ducative prononc e par un juge doit tre engag e le jour m me On rel vera pour autant que les efforts financiers sont aujourd hui concentr s sur les prises en charge en institutions coercitives les CEF et les EPM au d triment du milieu dit ouvert suscitant la l gitime critique des professionnels pour lesquels ces prises en charge coercitives non suivies sont purement superficielles si les moyens d un travail de fond sur soi et sur l environnement familial ne suit pas La PJJ reste encore tr s critiqu e malgr ses efforts Elle reste d pendantes des moyens qui lui sont allou s et des missions qui lui sont fix es Pour faire la part du feu les pouvoirs publics lui demandent d sormais de se concentrer sur les seuls jeunes d linquants au d triment des enfants en danger et des jeunes majeurs de 18 21 ans qui demandent protection L encore DEI France d sapprouverait cette orientation si elle se traduisait par un d sengagement total de la PJJ de l enfance en danger Les 181 cf Rapport n 505 de la mission d information parlementaire sur l ex cution des d cisions de justice p nale pr sid e par Jean Luc Warsmann d cembre 2007 http www assemblee nationale fr 13 pdf rap info i0505 pdf 182 Plan strat gique 200
426. ondrait bien mieux notre r alit locale Des r alit s progressives fugaces et complexes Consid r s dans les espaces publics la r alit de la pr sence des enfants hors de la surveillance ou de la compagnie de leurs parents sur des p riodes longues et de fa on fr quente est une r alit ind niable du processus urbain Fran ais actuel Bien entendu cette pr sence est souvent progressive avec l ge in gale d une saison l autre les enfants la plupart du temps ne sont jamais vraiment dehors toute la journ e ils marquent des allers retours avec le domicile qui varient selon l ge ils s loignent progressivement de celui ci et g n ralement fort peu ce qui accentue le caract re d enfermement dansun espace publics restreint avec les m mes protagonistes Un groupe r duit d enfants r ellement la rue Certains groupes d enfants peu nombreux vivent cependant r ellement dans les rues A c t de ces enfanst des espaces publics nombreux et dont on sous estime ou per oit mal les difficult s il faut absolument signaler qu il existe galement en France galement un groupe ind nombrable d enfants vivant r ellement la rue et connaissant des situations souvent catastrophiques enfants tziganes enfants roms ou trangers sans papiers ceux ci n ont souvent r ellement que la rue comme terrain de jeu et d ducation o ils grandissent priv s de socialisation et d ouverture au Monde dans une solitude
427. onnant le bagage n cessaire son panouissement dans tous les domaines et son insertion dans une soci t fond e sur la solidarit plus que sur la comp tition De plus sous l effet des r ductions budg taires recherch es des d rives actuelles sont l uvre vers une r partition de l ducation entre ducation formelle minimale l Ecole d une part et ducation non formelle dans les structures ducatives ou de loisirs p riscolaires d autre part qui contribuent encore plus l in galit entre les enfants en fonction des milieux sociaux et des ressources financi res des parents Le rapport tire ici un signal d alarme Ce sont l des d fis majeurs Mais un pr alable essentiel serait que s op re enfin la r volution des mentalit s voulue par la Convention que tout adulte voie en l enfant de O 18 ans une personne Gla fois digne d tre cout e d s le plus jeune ge avide d informations capable d exprimer avec ses moyens d expression lui un point de vue sur ce qu il vit dont le regard est 11 compl mentaire de celui des adultes et donc porteur de solutions pour r soudre les probl mes pos s et en m me temps n cessitant y compris et surtout au moment de l adolescence un accompagnement des adultes pour le prot ger jusqu sa pleine mancipation Il n y a pas lieu de vouloir scinder les enfants au sens de la Convention en deux classes d ge comme le voudraient certaines tendan
428. onnel n cessaire une relation de confiance du travailleur social avec la famille et m me la possibilit de transf rer l tablissement d accueil certains attributs de l autorit parentale peut se retourner contre les droits des parents Mais l une des mesures les plus inqui tantes ce point de vue est l entretien psychosocial au 4 me mois de grossesse Dans la mesure o l on voit mal faute de moyens comment cet entretien pourrait tre men de fa on syst matique pour toutes les femmes enceintes et compte tenu aussi du caract re social et non seulement sur le plan de la sant de cet entretien DEI redoute qu un ciblage soit effectu sur des publics risques avec le risque de stigmatisation de certaines populations tout particuli rement celles qui n ont pas les m mes normes sociales 5 P Verdier La loi n 2007 293 du 5 mars 2007 relative la protection de l enfance une avanc e de la protection un recul des droits in Revue d action juridique et sociale Journal du droit des jeunes n 265 mai 2007 ref 31 57 ou tout simplement les m mes moyens Il ne faudrait pas que cet entretien s me le doute chez des m res sur leurs capacit s lever leur enfant D ailleurs on peut s interroger sur le fait que les p res ne soient pas concern s par cet entretien alors qu ils portent une gale responsabilit dans l accueil et la bientraitance future de cet enfant On est avec cette loi comme dit l aute
429. onnus par la loi sans ing rence ill gale Article 21 Les Etats parties qui admettent et ou autorisent l adoption s assurent que l int r t sup rieur de l enfant est la consid ration primordiale en la mati re Observations 1 Le droit de l enfant de conserver son identit son nom et ses relations familiales n est pas respect dans les cas d adoption pl ni re selon le syst me fran ais La connaissance par l enfant de ses origines de son histoire personnelle et familiale est essentielle sa structuration psychique De nombreux adultes nous disent combien le vide cr par des ruptures dans leur histoire est la fois une souffrance et un obstacle la construction de leur identit Une longue exp rience de psychanalystes aupr s de familles adoptives et de personnes recueillies par l ASE corrobore ce dysfonctionnement Corinne Daubigny affirme L argument souvent rappel du droit de chacun conna tre son histoire y compris pr natale se r f re l exp rience de la persistance des traces de toute l histoire personnelle dans la vie psychique consciente et inconsciente des personnes c est l exp rience de la cure analytique qui en convainc le plus entretien APCEJ 17 1 08 L adoption pl ni re fran aise n est pas en conformit avec les dispositions de la Convention de la Haye 1993 ratifi e par la France en 1999 2 Dans le contexte fran ais actuel il faut rappeler que la grande majorit de
430. ons dans ce sens que l on ne peut que saluer m me si certaines ont pu para tre r ductrices ref 19 et si l on aimerait conna tre de quelle formation pr cise sur la Convention les jeunes ambassadeurs de la D fenseure disposent avant d intervenir aupr s des coll giens e De l UNICEF qui a sign une convention le 21 f vrier 2006 avec le minist re de l ducation nationale et l UNICEF pour promouvoir la Convention plus de 500 000 affiches avec le texte int gral de la Convention devaient tre distribu es pour affichage dans toutes les classes demander FCPE 122 Art 371 1 L autorit parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalit l int r t de l enfant Elle appartient aux p re et m re jusqu la majorit ou l mancipation de l enfant pour le prot ger dans sa s curit sa sant et sa moralit pour assurer son ducation et permettre son d veloppement dans le respect d sa personne Les parents associent l enfant aux d cisions qui le concernent selon son ge et son degr de maturit 123 Une discussion avec certains d entre eux lors d un forum des associations d acc s au droit au CIDJ Centre parisien d Information et de Documentation de la Jeunesse en 2007 avait montr qu ils elles ignoraient la valeur juridique de la Convention et l existence du Comit de Gen ve et de ses recommandations 133 e D autres associations comme par exemple Les Francas l APCET ou DET qui o
431. ons de vie des enfants d tenus La vague de suicides qui frappe les prisons fran aises pour mineurs en 2008 interpelle tous les acteurs de la justice p nale et montre l imp rieuse n cessit de cette d marche Notons enfin que le juge des enfants est devenu juge de l application des peines part enti re depuis le ler janvier 2005 loi d ao t 2004 Il revient ce juge non seulement d adapter l ex cution de la peine notamment en recourant la semi libert la lib ration conditionnelle avec ou sans port de bracelet lectronique mais aussi de contr ler les conditions d incarc ration des enfants L orientation donn e par la loi est bonne mais l encore les moyens pour permettre un contr le effectif et individualiser l ex cution de la peine manquent ex pas de places pour la semi libert La nomination en juin 2008 sept mois apr s adoption de la loi cr ant ce poste du premier Contr leur g n ral des lieux de privation de libert r pond la longue attente des ONG sur le sujet m me si l encore il ne semble pas pourvu de moyens v ritablement suffisants pour mener bien sa mission VIII B 3 Peines prononc es l gard de mineurs en particulier interdiction de la peine capitale et de l emprisonnement vie art 37 al a a S agissant de mineurs comme de majeurs la peine capitale est radicalement impossible en France depuis 1972 pour les mineurs et 1981 pour les majeurs Son interdiction a
432. onstatent tous les jours des carts entre leurs constatations et les chiffres avanc s par la Police aux fronti res PAF et des carts aussi entre les diff rents services de l Etat PAF Office des r fugi s Minist re de l immigration Les statistiques concernant leur prise en charge et le respect de leurs droits sont encore plus difficiles reconstituer les services d aide l enfance des d partements peuvent donner des chiffres sur ceux qui sont admis dans le dispositif de protection de l enfance en danger mais c est loin d tre le cas de tous Ce manque de donn es traduit le manque de volont politique de l Etat r ellement se pr occuper du respect des droits et de l int r t sup rieur de ces enfants A titre d illustration on notera que la PAF reconna t ne pas pr venir l administrateur ad hoc quand il en existe un du refoulement du jeune maintenu en zone d attente de peur qu il ne saisisse le juge des enfants 128 On se reportera la partie VIII A du rapport pour conna tre l appel lanc ce sujet par l UNICEF et sign par de nombreuses associations comme l ANAFE France Terre d Asile et DEI France 4 Allocation des ressources notamment article 4 non trait L Etat oublie galement dans son rapport un aspect des mesures d application g n rales pourtant soulign par le Comit dans le 11 de ses recommandations de 2004 l allocation des ressources Sans doute avait il jug que l Etat n avait pas pr
433. ont d j plus on rel ve 25 000 peines d emprisonnement dont pr s de 6000 sans sursis total sur 75 000 mesures et sanctions prononc es en 2006 cf tableau en annexe 22 L enfermement dans les CEF pose quant lui une question de l galit qui doit tre examin e dans le cadre de l alin a b de l article 37 Ces structures ont t pr sent es l opinion via les m dias comme des structures ferm es sans l tre D s les premi res fugues en 2003 les m dias ont t d rout s Il en est r sult un renforcement des dispositifs paralysant les d parts barreaux cam ras gardiennage etc En tout cas il est clair pour r pondre au souci du Conseil Constitutionnel que ces structures ne peuvent pas tre mat riellement closes si elles entendent se qualifier d ducatives Alvaro Gil Robl s commissaire aux droits de l homme visitant un CEF lui m me a pens qu il s agissait d une nouvelle prison pour mineurs 96 Mais il y a lieu de pr ciser vis vis des CEF le respect des r gles de privation de libert dans un Etat de droit Pour DEI France seul un mandat de dep t d livr par un juge de la d tention et des libert s ou une juridiction est en droit de priver un mineur de sa libert d aller et venir et seule l administration p nitentiaire est en droit de d tenir quelqu un au titre de la d linquance La Chancellerie partage cette analyse puisque dans une note remise en 2003 M Alvaro Gil Robles co
434. ont longues et t moignent de besoins encore largement non satisfaits La FCPE notait d but 2007 qu ainsi bon nombre d orientations d cid es par les CDAPH n taient pas suivies d effet Ici il faudrait encourager les MDPH qui ont d cid de se lancer dans un suivi des d cisions d orientation de la CDAPH ce qui devrait permettre de mieux valuer les besoins et les manques encore mal connus mais aussi la pertinence et l ad quation de ces d cisions selon leur nature et leurs b n ficiaires Concernant l accueil l information et l accompagnement des familles dans leurs droits tre 5 FCPE Lettre aux Pr sidents n 21 du 22 03 2007 R sultats de l engu te sur le fonctionnement de la MDPH de la CDAPH et les enseignants r f rents 61 des acteurs part enti re du projet de vie et de scolarisation de leur enfant on peut noter 1 Apr s une ann e 2006 marqu e dans beaucoup de d partements par une mise en place difficile des MDPH celles ci semblent maintenant op rationnelles L organisation est cependant diff rente d un d partement l autre et cette entit qui devait concr tiser une volont de travail pluridisciplinaire entre les diff rentes institutions en charge du handicap reste parfois sous la coupe de l une d entre elles 2 L accueil des familles dans les MDPH n est apparemment pas suffisamment professionnel et l coute de ces derni res Le d l gu interminist riel recommande l une professionna
435. ont que des int r ts Quoi qu il en soit il n est pas question de laisser faire Il faut faire savoir aux planificateurs de l inhumanit ce qu en pensent les gens normaux Par mails et par fax mais aussi compte tenu de l urgence par t l phone On est samedi mais dans les pr fectures comme dans les minist res se trouvent des permanenciers qui peuvent prendre la d cision d emp cher que Joris soit rendu quasi orphelin de m re et de p re Particuliers mais aussi personnalit s et journalistes ont un r le tenir L avion d colle de Roissy 13h25 On a 3 heures 145 Suite de l histoire Expulsion du p re Joris confi une b n vole L expulsion du papa de Joris 11 ans vers la C te d Ivoire continue de susciter des r actions Pour les membres du R seau d ducation sans fronti re RESF Pourquoi un juge des enfants a t il confi Joris son papa si cet homme tait si dangereux En attendant la garde du gar on a t confi e une retrait e b n vole de l association caritative locale Saint Vincent de Paul Le juge des enfants a d cid de confier Joris pendant un an cette personne en attendant que sa situation soit r tudi e Son p re a pu manifester par t l phone et par mail le fait qu il agr ait ce choix a d clar Brigitte Angibaud la procureure de la R publique Cette retrait e aidait le p re Aboubacar Coulibaly et son fils depuis plus d un an Les membres de RESF 49 r
436. onvention internationale sur les droits de l enfant en France et par la France nous nous devons de faire un constat amer l id ologie des droits de l enfant n a pas bonne presse On pr f rerait parler des devoirs des enfants plut t que de leurs droits La dynamique de la Convention amorc e dans les ann es 90 est en panne on parle peu de la Convention dans les m dias les responsables politiques s y ref rent peu la promotion de la CIDE est tr s lacunaire qu il s agisse de l information ou de la formation des professionnels de l enfance m me si quelques initiatives isol es existent On n en est pas encore au reflux des droits de l enfant mais on fait du sur place par rapport aux ann es 90 Certes notre pays n a pas rougir du sort globalement fait aux enfants de France ni de sa politique de coop ration Le sort fait aux enfants de France est globalement enviable en comparaison ce qui se joue de par le monde Pour autant la grande pauvret frappe un sinon deux millions d enfants selon les r f rences que l on adopte sur 14 millions au total les violences enfants sont des r alit s ind niables non seulement la maltraitance physique sexuelle ou psychologique dont nombre d enfants sont les victimes mais tout simplement la violence de la vie faite au quotidien nombre d enfants qui n ont gu re de perspectives positives devant eux Quant au droit des enfants tre des sujets actifs de leurs droits commencer par la pr
437. oration de la Sant de l enfant et de l adolescent par Dani le Sommelet L enfant et l adolescent un enjeu de soci t une priorit du syst me de sant 28 Octobre 2006 La mise en perspective de ces trois rapports est r capitul e dans le corps du pr sent document I Le rapport du gouvernement au Comit de Gen ve VI C art 24 Le gouvernement dans les articles 429 485 de son rapport au Comit expose sa politique et ses r ponses au Comit en mati re de sant qu il a class es en 4 chapitres sous l intitul C LA SANT ET LES SERVICES M DICAUX ART 24 Protection maternelle et infantile 2 La promotion de la sant en faveur des l ves 3 Les politiques de sant des adolescents 4 Autres politiques de sant en faveur des mineurs Si un effort d information peut tre not par l ouverture en classe de certains sujets sur la sexualit les dangers du tabac les conduites risques le tout soutenu par l dition de guides il apparait n anmoins que le Gouvernement positionne les apprentissages qu il entend faire acqu rir sur le champ de la nocivit des conduites addictives Boissons drogues tabac qui le fait entreprendre simultan ment une politique de pr vention r pression Dans ces conditions il est d avantage question des lois p nales et fiscales concernant au demeurant les adultes interdiction de fumer publicit concernant le tabac d pistage de cannabis et d alcool dans le cadre de
438. ortement l obtention de l autorisation de travail De plus la souplesse des crit res rend le pouvoir d appr ciation du pr fet minemment subjectif ce qui aboutit des disparit s importantes selon les d partements Les mineurs trangers isol s sont souvent r orient s vers des classes d insertion pr professionnelle en alternance qui n implique pas la signature de contrat de travail chose qui leur sera n cessaire leur majorit pour obtenir un titre de s jour La circulaire NOR INT D 05 00053 C du 2 mai 2005 r clam e par DEI France a apport des progr s dans ce domaine qui restent cependant insuffisants Le bilan dress par les associations et les professionnels est mitig certes on compte nombre de satisfactions mais dans le m me temps il est vident qu obtenir un titre de s jour avec autorisation de travail ou d tudes pour un jeune pris en charge par l ASE malgr ses efforts n est jamais acquis et que l on se heurte des refus injustifi s Recommandations Assurer l galit des droits pour les mineurs trangers isol s par rapport aux autres jeunes du m me ge et un gal acc s la scolarit l orientation et la formation professionnelle quelle que soit la fili re envisag e DEI France demande un bilan de l application de la circulaire du 2 mai 2005 et d ventuelles instructions compl mentaires pour relancer la dynamique d insertion 8 Projet de vie 8 1 8 2 Certains mineurs
439. ou indirecte du droit l ducation dans notre pays En effet bien que le principe de non discrimination s tende toutes les personnes d ge scolaire qui r sident sur le territoire d un Etat partie y compris les non nationaux ind pendamment de leur statut juridique de nombreux enfants adolescents ou jeunes majeurs voient leur scolarit interrompue ou compromise par ces mesures d expulsions R guli rement des parents en situation irr guli re d enfants scolaris s sont interpell s plac s en centres de r tention administrative et expuls s avec ou sans leurs enfants Ce fut le cas titre d exemple de la famille Raba kosovars d bout s du droit d asile reconduite Pristina alors m me que leurs deux enfants taient scolaris s dans la r gion lyonnaise Le 2 f vrier 2005 deux l ves irakiens 15 et 17 ans sont interpell s par les gendarmes au coll ge de Fameck Moselle pour pouvoir mieux arr ter le p re Depuis le p re a disparu pour viter l arrestation et les enfants ont t plac s en foyer La Guyane L observatoire de la non scolarisation recense en janvier 2007 3 383 enfants non scolaris s en primaire plus de 10 et plus de 15 en maternelle Mais ces chiffres ne reposent que sur une estimation En d pit de certaines avanc es cr ation de l Observatoire de la non scolarisation des freins subsistent le d sint r t de certaines collectivit s locales qui refusent de construire des co
440. our ce faire les apports de la pens e les pratiques et outils ducatifs d velopp s par les p dagogies populaires et sociales comme celle de C Freinet France ou de J Korczak Pologne sont particuli rement adapt s au d veloppement de cet accompagnement ducatif atypique et n cessaire 106 CONCLUSION Un souci second Fondamentalement l Etat fran ais donne l impression de subir la Convention et les droits de l enfant plut t qu il ne pense pouvoir en tirer un b n fice ou en faire valoir les b n fices pour l ensemble des enfants Le rapport p riodique au Comit loin d tre l occasion d un d bat dialectique avec les collectivit s territoriales le r seau des ONG les institutions ind pendantes des droits de l homme et de l enfant et l ensemble de la soci t civile familles et enfants est con u comme un exercice oblig dont une fois tous les cinq ans on r actualise la copie dans quelques bureaux centraux de minist res sectoriels S rieusement critiqu en 2004 pour son retard d poser sa copie l Etat l a cette fois ci remise en temps et en heure Dont acte son b n fice Mais au fond l exercice oblig reste le m me Ainsi on reste surpris que la France pays qui affiche pourtant officiellement son attachement aux droits de l homme ne semble pas motiv e mettre sur pied une v ritable strat gie des droits de l enfant s inspirant de la Convention et ceci pr s de 20 ans apr s sa ratification
441. our de certaines th matiques quand il s agit dune politique transversale par exemple pr vention ducation pour la sant sant mentale prise en charge du handicap l enfant adolescent ne parvient avoir une place sp cifique gua la faveur de l action compl mentaire des professionnels de sa sant dans les groupes de travail r unis en amont des d cisions Ceci est valable au niveau national comme au niveau local et aggrav par l insuffisance de relations entre ces deux niveaux et la multiplication des instances consultatives ou d cisionnelles e Apr s avoir rappel le fondement juridique du droit pour l enfant la Sant La Convention europ enne des droits de l homme promulgu e par la Cour Europ enne des Droits de l Homme entre en vigueur en France le 3 mai 1974 Certains articles de cette convention concernent notamment les cas de maltra tance physique ou psychologique La Convention Internationale des Droits de l Enfant New York sign e par les Nations Unies le 20 novembre 1989 et ratifi e par la France en 1990 d cret n 90 917 du 8 octobre 1990 s applique tout tre humain g de moins de 18 ans sauf si la majorit est atteinte plus t t en vertu de la l gislation qui lui est applicable Elle est fond e sur les principes suivants le principe de non discrimination Ja sauvegarde de l int r t sup rieur de l enfant l obligation de respecter les droits des parents les pouvoirs pu
442. pace priv de la vie familiale et de l ducation parentale Force est de constater que le champ familial et dans une proche mesure le champ scolaire c est dire les champs les plus vastes parce que les plus g n ralistes restent exclus des 4 S agissant de la place physique de l enfant dans les processus de m diation familiale il y a d bat au regard m me des termes de l article 12 de la CIDE et un autre point de vue est exprim en annexe 4 Mais d une part l enfant est g n ralement re u par les m diateurs en d but et en conclusion du processus de m diation familiale Et d autre part c est au Juge aux Affaires Familiales de recueillir l avis de l enfant sur les d cisions prises par ses parents et qui ne concernent d ailleurs pas seulement sa r sidence 50 r ponses apport es au Comit Celles ci restent cantonn es l action sociale et m dico sociale r nov e par la loi du 2 janvier 2002 aux dispositions de la loi du 4 mars 2002 pour ce qui concerne le syst me de sant ainsi qu l assistance ducative aux domaines civil et p nal de la protection de l enfance et la saisine du Conseil national pour l acc s aux origines personnelles dans le cadre de la loi du 5 mars 2007 Au quotidien de la vie familiale si dans la pratique ce processus de d cision interactif avec l enfant a d j p n tr de nombreuses familles rien ne s oppose malgr l article 371 1 du Code civil ce que dans d aut
443. pas toujours cout s Des parents d enfants confi s l ASE r clament de rencontrer l enseignant de leur enfant de conna tre son lieu de vie de partir en vacances avec leur enfant dans un lieu o ils peuvent tre soutenus Les r ponses qui leur sont donn es comme par exemple ce n est pas le moment n expliquent pas r ellement ce refus Nous avons parfois le sentiment d un exc s de pouvoir de certains professionnels M me si depuis le d cret du 15 mars 2002 les parents peuvent demander lire le rapport transmis au Juge des enfants ils ne le font pas et n osent pas demander si les r f rents ne leur lisent pas spontan ment Les conditions pr vues pour lire le rapport au Tribunal avant l audience ne sont pas toujours r alisables par exemple une m re ayant des difficult s l crit re oit sa convocation l audience 12 jours avant la date de l audience et elle a la possibilit de lire le rapport au TGI si son courrier de demande de lecture est adress au TGI une semaine avant la date de l audience Les Etats parties respectent le droit de l enfant s par de ses deux parents ou de l un d eux d entretenir r guli rement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents Pour se construire l enfant a besoin de conna tre son histoire familiale de s inscrire dans sa filiation Tout ignorer de son pass c est manquer de fondements n cessaires la construction de son propre avenir
444. peut s tonner de voir traiter ici des droits proc duraux qui n ont que peu voir avec l article 1 de la Convention L aide juridictionnelle et l acc s au droit seraient de notre point de vue plus judicieusement trait s au chapitre justiciabilit des droits dans la partie I du rapport Concernant l aide juridictionnelle des progr s ont effectivement t r alis s dans son attribution notamment lorsqu il y a divergence d int r ts entre l enfant et son responsable l gal Cependant les tarifs de r mun ration de cette aide tant particuli rement bas le temps accord chaque dossier et la qualit de la d fense ne sont on peut le craindre pas la hauteur de ce que r aliserait un avocat appoint par un client Quant l acc s au droit des initiatives importantes sont effectivement men es mais sont plus porter l actif d associations ou de r seaux locaux parfois soutenus par l Etat que d actions syst matiques de l Etat lui m me Concernant en particulier l objectif de mettre la port e des enfants une compr hension globale du droit ainsi que des textes fondamentaux notamment sur la justice des mineurs il n est pas normal m me si c est aujourd hui n cessaire que cet facette de l acc s au droit soit laiss e l initiative d associations ou de r seaux ventuellement en lien avec des enseignants ou des tablissements scolaires volontaires Nous pensons qu un enseignement du droit obligatoire doit
445. plus de d tails sur les plus importantes on se reportera la suite de ce rapport e Loi du 11 f vrier 2005 sur l galit des chances des personnes handicap es e Loi n 2006 396 du 31 mars 2006 pour l galit des chances apprentissage junior d s 14 ans qui a t revu depuis e Loi n 2006 399 du 4 avril 2006 sur la pr vention et la r pression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs loignement du parent violent poursuite en cas d excision ou de prox n tisme l tranger galit de l ge l gal du mariage entre filles et garcons e Loi n 2007 291 du 5 mars 2007 tendant renforcer l quilibre de la proc dure p nale suppression du consentement du mineur ou de son repr sentant l gal pour l audition enregistr e d un enfant victime de violences sexuelles et pr sence obligatoire d un avocat pour son audition par le juge d instruction e Loi n 2007 308 du 5 mars 2007 portant r forme de la protection juridique des majeurs qui modifie les r gles de tutelle des mneurs 130 e Loi n 2007 1198 du 10 ao t 2007 renfor ant la lutte contre la r cidive des majeurs et des mineurs partie VIII B e Loi n 2007 1545 du 30 10 2007 instituant un Contr leur g n ral des lieux de privation de libert cf VIII B e Loi n 2007 1631 du 20 novembre 2007 relative la ma trise de l immigration l int gration et l asile nouvelles conditions pos es au regroupement familial cf V C e
446. porter utilement l argumentaire d velopp dans ce sens et joint en r f rence 34 DEI France a lors d un entretien au cabinet du Premier Ministre enjoint le gouvernement de mettre profit l opportunit du 20 anniversaire de la Convention en 2009 pour s engager dans une grande d marche proactive en faveur des enfants pour une politique globale fond e sur les droits que la Convention leur reconna t ref 8 Prise en compte de la notion d enfant sujet de droits Dans le paragraphe 5 de ses observations de 2004 le Comit invitait aussi instamment l Etat incorporer la notion d enfant sujet de droits dans l ensemble de ses politiques C est l un pr alable vident toute politique globale des droits de l enfant et c est probablement l que le b t blesse le plus comme indiqu dans les r f rences 33 et 34 la r volution des esprits voulue par la Convention de 89 n a pas encore eu lieu La r daction de cette partie I dans le rapport de l Etat montre s il en tait besoin que les droits de l enfant sont per us par le gouvernement comme relevant quasi exclusivement des politiques familiales et de la protection de l enfance en danger ce qui est minemment r ducteur et emp che une Comme celui de ratifier rapidement la Convention Internationale sur les droits des personnes handicap es de publier sur le site du minist re des Affaires trang res les recommandations des organes de surveillance des trait s
447. pos es sans pr judice d interventions sociales collectives compl mentaires men es au niveau et au sein de l tablissement scolaire mais en s appuyant aussi sur les ressources de proximit de son environnement L enjeu est majeur pour la protection de l enfance 207 ANNEXE 19 Apprendre le droit l cole Propositions de Mme Marie Martine BERNARD r sum et extraits actualis s de son article sur l ducation de l enfant au droit publi dans RAJTS JDJ n 241 janvier 2005 p 23 RESUME Toute ducation juridique devrait tre un moyen d information un outil au service de l int gration de l individu dans la soci t laquelle impose des r gles se r f rant au droit Il n est nullement dans notre intention de critiquer ou de minimiser l importance de l ducation civique telle qu elle est envisag e dans les programmes scolaires dans la mesure o tout en relevant de la sociologie de l histoire de la morale elle tend la formation des futurs citoyens en leur transmettant des valeurs fondamentales Lesquelles peuvent faire objet de d bats autour de couples incontournables tels que libert responsabilit galit respect fraternit solidarit autorit thique justice quit droit morale Pour autant nous soutenons que ces valeurs ne peuvent tre solidement transmises si elles sont amput es de leur dimension juridique se voulant garante de relations sociales harmonieuses Force est de constater que
448. pour assurer une r ponse d ordre public A Le juge des enfants devient juge de l application des peines part enti re Depuis le 1er janvier 2005 loi d ao t 2004 le juge des enfants a en charge le suivi des personnes incarc r es comme mineurs et qui ont moins de 21 ans quand jusqu alors ces condamn s relevaient du juge de l application des peines des majeurs L objectif est de continuer avoir une approche sp cifique aux mineurs Il revient ce juge d adapter l ex cution de la peine notamment en recourant la semi libert la lib ration conditionnelle avec ou sans port de bracelet lectronique L orientation donn e par la loi est bonne mais force est de constater que les textes d application n imposent pas que le juge qui a prononc la peine le suive il suffit d un juge des enfants La volont du l gislateur de cr er les conditions d une coh rence dans la prise en charge n a pas t respect e Surtout les moyens pour individualiser l ex cution de la peine manquent ex pas de places oour la semi libert B Le discours de fermet et les dispositions l gislatives adopt es d bouchent in luctablement sur plus de sanctions prononc es l encontre des mineurs et notamment sur une mont e des privations de libert Les chiffres parlent en ce sens 2001 2002 2003 2004 Les mesures 2005 2006 Mesures pr sentencielles 21 396 24 812 24 761 27 139 30 174 30 614 Investigation ES IDE expertise
449. pour les adultes ne saurait respecter l int r t sup rieur de l enfant Il ne suffit pas de dire C est pour ton bien il faut s tre donn les moyens de l affirmer Une observation g n rale du Comit guidant les Etats dans ce difficile exercice de l application de l article 3 1 de la Convention serait certainement d une grande utilit pour viter de nombreuses d rives La d marche que propose DEI France d une loi pro active sur le bien tre des enfants permettrait d identifier les l ments constitutifs de l int r t des enfants de France Les r sistances rencontr es illustrent bien que l int r t de l enfant est plut t retenu comme d marche de pr caution que de promotion 23 On en est encore tr s loin Pour ne donner qu un exemple il n est pas admissible que quelques ann es apr s le vote d une loi par exemple la cr ation de fichiers comme le fichier des empreintes g n tiques ou celui des infractions sexuelles on s aper oive des cons quences tr s pr judiciables de ces lois pour les enfants car personne n avait pens alors que la loi s appliquerait eux aussi 36 III C Droit la vie la survie et au d veloppement article 6 Reconna tre aux termes de l article 6 de la CIDE le droit inh rent la vie et au d veloppement de tout enfant suppose d agir concr tement et efficacement sur ce qui traduit de la fa on la plus radicale l affirmation de ce droit les tentatives de suicide
450. ppement normal ou pathologique dont ils doivent comprendre l importance et pouvoir adh rer ou non aux programmes th rapeutiques propos s d ordre m dical ducatif social et ventuellement la recherche Pour ce faire ils ont besoin d avoir une vision claire du r le des diff rents professionnels de sant autour de leur enfant L enfant sa famille face au Syst me de Sant Les parents et adolescents de 12 18 ans doivent pouvoir s exprimer sur les l ments gui devraient pouvoir constituer le socle de la politique de sant leur propre d finition de la sant leurs besoins et leurs attentes leur connaissance des droits de l enfant et de ses parents leur vision et leur compr hension des r les respectifs des professionnels des structures de sant et des mouvements associatifs Il importe d appr hender leur niveau de connaissance sur les conditions de la naissance le suivi du d veloppement les d pistages et leur prise en charge de Oa 18 ans et pas seulement de O 6 ans les pathologies aigu s fi vre toux diarrh e l hygi ne de vie nutrition activit physique Il importe de conna tre leur valuation 169 des modes d acc s aux professionnels et de la qualit de leur articulation dans les parcours complexes handicap maladies chroniques maladies rares de l attention port e au soutien psychosocial en tant que composante de l tat de sant Il fa
451. prochement en 2003 le service social scolaire et le service de sant scolaire sont de la comp tence de l Etat via l acad mie alors que la Protection Maternelle et Infantile et l Aide Sociale l Enfance sont de comp tence d partementale DEI Fance milite pour que la mission du service de protection maternelle et infantile administration d partementale se poursuive tout au long de l enfance Cette volution doit tre effectu e en troite articulation avec les services de promotion de la sant et d action sociale en faveur des l ves de l ducation nationale et devrait logiquement aboutir terme leur fusion sous l gide des collectivit s territoriales comp tentes Ainsi transform s dans leurs missions unifi s et modernis s dans leur organisation ces services de promotion de la sant des enfants des jeunes et des familles devraient tre pourvus de p diatres de dentistes de p do psychiatres d infirmier e s de psychomotricien ne s d orthophonistes mais aussi de m decins de sant publique et d assistant e s de service social Le nombre et la r partition de ces services et de ces professionnels devront permettre en fonction des besoins locaux r guli rement valu s d assurer la pr vention l ducation de la sant et l orientation vers les soins curatifs n cessaires notamment dans les quartiers populaires et dans les zones rurales Concernant la PMI on se reportera galement au V I qui met en ava
452. quentation on n avance pas de donn e chiffr e Des obstacles existent aussi chez les familles pour satisfaire les besoins de la vie quotidienne les parents organisent la mendicit avec un enfant Certaines difficult s sont sp cifiques au second degr syst me tr s s lectif il exclue notamment les enfants des milieux d favoris s Article 13 du PIDES 2 C L enseignement sup rieur L enseignement sup rieur doit tre rendu plus accessible tous en pleine galit en fonction des capacit s de chacun par tous les moyens appropri s et notamment par l instauration progressive de la gratuit L acc s l enseignement sup rieur n est pas galitaire Les jeunes des milieux favoris s continuent tre fortement sur repr sent s au d triment des jeunes de cat gorie modeste 30 1 d enfants de parents cadres sup rieurs 11 d enfants d ouvriers en 2006 2007 Constat tr s contrast la part des premiers est tr s forte en classes pr paratoires les seconds en BTS Des efforts de d mocratisation sont faits convention ducation prioritaire mais les r sultats sont encore modestes A cette discrimination sociale s ajoute une discrimination ethnique dont de nombreux travaux ont montr le caract re syst mique chec l cole non compens par des dispositifs ad quats ou impossibilit financi re d acc der des tudes plus longues difficult s d acc s des stages en entreprises orientation dans des fili
453. r assister le mineur uniquement dans le cadre des r gles relative son entr e en France durant son maintien en zone d attente et assurer sa repr sentation dans le cadre des proc dures administratives et juridictionnelles relatives ce maintien art L221 5 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile ou la demande d asile art L751 1 3 3 Pour les mineurs isol s qui ont p n tr sur le territoire par voie terrestre sans avoir fait l objet de contr le policier et qui pr sentent une demande d asile durant leur s jour en France un administrateur ad hoc est en g n ral d sign pour la proc dure devant l OFPRA Toutefois certaines pr fectures refusent de signaler au procureur de la R publique la demande de d signation d un administrateur ad hoc aux fins que celui ci puisse retirer le dossier de demande d asile de l enfant D s lors ces enfants souffrent d un d ficit de repr sentation l gale jusqu la d signation d une tutelle Dans ces circonstances les mineurs se trouvent dans l impossibilit de pr senter une demande d asile DEI France estime que d poser un dossier devant l OFPRA est un acte de la vie courante pour un enfant tranger Il devrait pouvoir l exercer seul conform ment aux grands principes du droit civil 3 4 En ce qui concerne les mineurs retenus l a roport de Roissy on a constat en 2007 une augmentation de 36 des demandes d administrateurs ad hoc aupr s de la Croi
454. r famille et d assurer leur prise en charge art L112 3 final du code l action sociale et des familles Elle vise en cela la situation particuli re des mineurs trangers isol s La D fenseure des enfants consciente des pratiques h t rog nes en France sugg re d homog n iser et d am liorer les politiques et les pratiques professionnelles sur tout le territoire 4 4 Ce n est qu Paris qu un accord permet le financement par l tat de la prise en charge provisoire de ces jeunes par les associations Les structures d partementales de la capitale ne parvenant absorber le flux minemment variable de mineurs l tat se charge du paiement du s jour des mineurs recueillis par les associations durant quelques semaines avant la prise de relais par le d partement Cette solution permet la mise l abri de jeunes trangers laiss s la rue mais il faut noter que ceux ci y sont maintenus plus longtemps que pr vu du fait du manque de places dans les structures d partementales de protection de droit commun dans des conditions pas toujours propices au meilleur accompagnement ducatif 4 5 D autres d partements malgr l arriv e en nombre de mineurs isol s assurent seuls leur prise en charge Dans les cing premers mois de 2008 l aide sociale l enfance ASE de Seine Saint Denis couronne de Paris qui draine toutes les arriv es sur Roissy a admis 186 nouveaux mineurs isol s Au total 695 mineurs isol s et anciens min
455. r l importance de ces progr s il a fallu bien du temps pour reconna tre et r pondre la r alit des diff rentes formes de mauvais traitements inflig s aux enfants de notre pays Toutefois on met aussi bien du temps m me si une prise de conscience semble se faire jour r aliser que des droits fondamentaux restent encore ni s dans les pratiques comme par exemple le droit la scolarisation et aux apprentissages scolaires des enfants porteurs de handicap Plus grave encore on n glige les conditions de vie tr s dures faites trop d enfants en termes de logement d cent d hygi ne de vie de nourriture quilibr e d acc s aux soins d acc s aux loisirs et parfois de protection familiale lorsque les parents sont accapar s par leurs difficult s conomiques sociales ou personnelles On reste par ailleurs encore loin de s int resser r ellement aux droits des enfants participer aux d cisions qui les concernent Les avanc es historiques introduites par la loi du 5 mars 2007 conf rant l enfant dou du discernement le droit d tre entendu par son juge et celui d tre 107 tenu au courant des partages d informations le concernant ne sont m me pas valoris es comme telles par ceux qui les ont vot es ou faites voter Dans le m me temps on voudrait notamment avec des orientations de justice p nale tr s pr occupantes se persuader que certains jeunes sont comme des adultes qu ils n ont plus besoin de protect
456. r et de l Education Nationale favorisent ce type de partenariat Mais ce dernier ne saurait se substituer un enseignement qui s inscrit dans une certaine dur e qui n cessite une approche et une p dagogie sp cifiques qui s appuie sur un contenu plus vaste plus g n ral que celui de l expos d une exp rience professionnelle ou d une pr sentation d une profession servant surtout et c est l tout l int r t illustrer des donn es th oriques en contribuant leur diffusion Autrement dit en saisissant l opportunit de faire acc der l enfant la r gle de droit de le faire r fl chir sur son bien fond sur les cons quences de sa transgression l cole contribuera d une part r duire la m connaissance du juridique et du judiciaire qui est l une des caract ristiques majeures des violences et de la d linquance des mineurs et d autre part 208 pallier une carence grave dans l ducation de l enfant En effet l enfant priv de la possibilit de conna tre les normes les droits et les obligations en g n ral les siens en particulier et de la possibilit de r fl chir aux cons quences de leurs inobservations est un enfant en r alit priv de rep res stables dans sa qu te identitaire dans son cheminement d adulte et de citoyen en devenir Et parce qu il ignore que la loi est faite pour prot ger pr server informer guider permettre interdire sanctionner il sera d pourvu du r flexe salutaire
457. r le Comit le rapport alternatif apporte un point de vue critique de la situation r elle des droits de tous les enfants de France m tropolitaine et non seulement une analyse de la l gislation qui leur est applicable comme le rapport officiel l a surtout d velopp e Il ne se contente pas de d noncer les manques ou les violations des droits il se veut surtout constructif en proposant des pr conisations susceptibles de progresser vers un meilleur respect effectif des droits reconnus aux enfants par la Convention Il ressort de l analyse men e que si le sort de nos presque 15 millions d enfants est en g n ral relativement enviable la France dispose d une nette marge de progr s par rapport d autres pays riches Pour ne citer qu un chiffre 2 millions d enfants selon le crit re europ en vivent en dessous du seuil de pauvret Plus grave la dynamique de progr s des droits de l enfant semble enray e pire on l accuse d tre l origine d une d responsabilisation des parents ou encore d emp cher les ducateurs d exercer leur m tier Bref les droits de l enfant seraient responsables d une partie des maux de cette soci t Bien au contraire nous pensons qu il est temps de r ellement penser une politique globale compl te et coh rente fond e sur les droits de l enfant L Etat fran ais doit tout d abord mettre en uvre les mesures d application g n rale de la Convention n cessaires une v ritable strat gie des droits
458. r les contrats temps libres en ne prenant en compte par exemple que les accueils de jeunes agr s par la Direction d partementale de la jeunesse et des sports et en privil giant de ce fait les activit s encadr es des jeunes sur l accompagnement de leurs initiatives et autres actions d ducation populaire vis e mancipatrice Face la baisse programm e des co financements des Caisses d allocations familiales les communes sont amen es revoir la baisse les objectifs et les contenus de leurs projets par exemple en r duisant les horaires d accueil en cr che en supprimant les manifestations incluant les familles en r duisant les moyens de transport inter communaux en renon ant des activit s de d couverte ou d ouverture culturelle etc Il importe donc non pas seulement de proc der des ajustements superficiels et techniques des contrats enfance jeunesse mais surtout d en reconsid rer profond ment les tenants et les aboutissants d une part s agissant du volet petite enfance en affinant l valuation locale et r guli re des besoins quantitatifs qualitatifs et horaires des familles dans une perspective de pilotage du service public d accueil de la petite enfance permettant de d passer la logique comptable de course aux taux de remplissage optimaux d autre part s agissant du volet jeunesse en prenant en consid ration les besoins et les attentes sp cifiques tant des enfants et des jeunes des diff
459. r ministre qu il tait seul comp tent pour garantir la coh rence d une politique globale en direction des enfants respectueuse de leurs droits ref 8 La cr ation d un grand minist re de l enfance ou a minima d une d l gation interminist rielle d di e aux droits de l enfant directement rattach e au premier ministre serait un premier l ment d organisation essentiel pour une mise en uvre effective de la Convention 1 2 Contr le par le Parlement Il faut saluer l int r t des rapports parlementaires cit s dans le rapport de l Etat et particuli rement celui de la Mission d information sur la famille et les droits de l enfant de janvier 2006 qui bien que l encore essentiellement cibl sur la protection de l enfance dans le milieu familial et sur le droit de la famille a cependant permis quelques avanc es notamment sur le droit de l enfant d tre entendu en justice Toutefois ces commissions sont parfois r unies en r ponse une actualit tr s m diatis e le proc s d Outreau par exemple dans un contexte motionnel qui pr sente certains risques Quant la mesure inscrite dans la loi du 5 mars 2007 de pr senter au parlement le rapport pr vu l article 44 1 b de la Convention on ne peut qu tre d accord sous r serve d une application effective au 1 septembre 2008 le rapport ref1 n a pas notre connaissance t pr sent au parlement mais surtout il para t difficile de pr senter to
460. r que la mise en place par la loi du 2 janvier 2002 des Commissions d partementales de l accueil des jeunes enfants ait connu depuis lors un rythme une qualit et une ambition de d veloppement et d intervention variables d un d partement l autre Un d partement sur trois n en est toujours pas pourvu Il n en reste pas moins que chaque d partement est th oriquement tenu de cr er une telle commission 147 Cf notamment Delors J Les enfants pauvres en France Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC La Documentation fran aise f vrier 2004 et Hirsch M Au possible nous sommes tenus Rapport de la commission Familles vuln rabilit pauvret Minist re des solidarit s de la sant et de la famille La Documentation fran aise avril 2005 cf notamment la r solution n 4 Cr er un service public de l accueil des jeunes enfants 173 et d en faire une instance efficace de r flexion de conseil de proposition et de suivi concernant toutes questions relatives l organisation au fonctionnement et au d veloppement des modes d accueil des jeunes enfants et la politique g n rale conduite en faveur des jeunes enfants dans le d partement En effet terme un service public d accueil de la petite enfance devrait tre institu Coordonnant l chelle dun territoire pertinent une s rie d offres et d horaires adapt s en mati re de cr ches de haltes garderies d assist
461. r vie en particulier l cole et au sein de la communaut locale En 2004 le Comit invitait l Etat continuer promouvoir le respect des opinions de l enfant au sein de la famille l cole dans les institutions ainsi que dans le cadre des proc dures Judiciaires administratives et faciliter la participation de l enfant pour toutes questions l int ressant conform ment larticle 12 de la Convention en tant que droit dont l enfant est inform et non titre de simple possibilit Une telle participation ne peut videmment s exercer que par une information pr alable approfondie des parents des enseignants des fonctionnaires et des membres du corps 77 Cf Le suicide des jeunes un fl au social in Lien Social n 695 5 f vrier 2004 38 judiciaire afin qu ils soient en mesure de cr er un environnement favorable l expression de l enfant et sa participation responsable aux d cisions qui le concernent en accord avec l volution de ses capacit s C est l une responsabilit qui incombe l Etat et que le Comit l a encourag mettre en uvre Le rapport pr sent par la France en 2007 montre une volution positive de la prise en compte de la parole de l enfant dans la proc dure judiciaire m me si on le verra ci dessous la mise en pratique des volutions l gislatives laisse encore d sirer mais il reste totalement silencieux quant au respect des opinions de l enfant et l exercice d
462. raisons de son d part et d entrer en contact avec la famille Dans un second temps il convient au moyen des contacts que pourraient entreprendre des agents consulaires qualifi s d tablir une valuation de la situation sociale et familiale de l enfant pour envisager une r unification familiale si les conditions de bientraitance sont r unies ou si les services de protection de l enfance locaux sont mesure de prendre en charge l enfant dans des conditions qui lui assurent son d veloppement Quelles que soient les pr conisations des services qui recourent aux enqu tes il convient de s assurer que l enfant soit cout et ses demandes entendues D s que l enfant dispose du discernement suffisant il doit pouvoir consentir seul son ventuel retour Garantir la mise en place d un suivi des enfants retourn s dans leur pays d origine pour s assurer qu ils vivent dans des conditions favorables leur d veloppement Ouvrir des antennes sociales dans les pays d origine v rifier d o viennent ces jeunes pour ventuellement renouer avec leurs familles et r fl chir des r ponses locales en concertation avec les ONG et organisations internationales sur place 7 Scolarisation et formation professionnelle 7 1 Le mineur tranger isol doit tre trait comme tout autre enfant d apr s l article 2 de la CIDE et d apr s la circulaire n 2002 063 du 20 mars 2002 aucune distinction ne peut tre faite entre des l
463. ravaillent taient pour certains d clar s et b n ficiaient d une protection sociale tant que l Etat ne demandait pas aux employeurs de v rifier qu ils taient titulaires d un titre de s jour les autorisant travailler et d claraient m me leurs revenus aux services des imp ts Un contraste flagrant entre l affichage politique et la r alit des r gularisations L Etat continue fermer les yeux sur cette situation sans chercher lutter vraiment contre les entreprises qui exploitent ces travailleurs clandestins et r gularise sans trop le faire savoir un bon nombre de migrants qui occupent des emplois peu qualifi s n cessaires l conomie fran aise notamment emplois d aide la personne alors que dans le m me temps il affiche et m diatise une politique d immigration choisie et des quotas de reconductions la fronti re drastiques 25 000 par an La r alit des r gularisations l t 2006 de familles d enfants scolaris s suite une circulaire du ministre de l int rieur de l poque du 13 juin 2006 selon certains crit res a elle aussi t largement pr crite un quota de 6 000 r gularisations avait t avanc avant m me que tous les dossiers soient d pos s en pr fectures plus de 30 000 et le ministre annon ait le 14 septembre que le nombre d finitif tait de 6 924 r gularisations En fait le nombre de personnes r gularis es au titre des liens personnels et familiaux enregistr
464. re de comparaison dans la p riode 1996 2000 quatre propositions de loi issues du Parlement des enfants taient devenues des lois de la R publique Comme indiqu dans la partie G de la r f rence 33 nous ne pouvons que rappeler l Etat qu un effort important doit tre men non seulement pour consulter les ONG les professionnels de l enfance les familles et les enfants mais aussi pour tenir d ment compte de leurs points de vue et instaurer un v ritable processus de coop ration de toutes les forces concern es l int rieur du pays B Les m canismes en place en vue de surveiller la mise en uvre de la Convention et de coordonner l action en faveur de l enfance Cette partie du rapport de l Etat ne s pare pas nettement la responsabilit de la mise en uvre de la Convention y compris la coordination des diff rents pouvoirs publics impliqu s des fonctions de surveillance et de contr le plus proprement parler Ces confusions ainsi que les manques soulign s ci dessous illustre s il en tait besoin l absence totale d une strat gie globale de mise en uvre et de contr le de la Convention 1 Contr le de la mise en uvre de la Convention 1 1 Contr le par le gouvernement La description du processus de contr le au niveau national ou plus exactement de la responsabilit de la coh rence des actions de l Etat dans la mise en uvre de la Convention 14 du rapport de l Etat ref1 laisse songeur le mini
465. rer sa d fense sauf refus explicite de l enfant en pr sence d un administrateur ad hoc Cesser de recourir l enfermement des mineurs isol s trangers en zone d attente en tous cas et d s maintenant prendre r ellement en compte leur statut d enfant D signer un administrateur ad hoc d s l arriv e du mineur aux fronti res afin d assurer les garanties essentielles telles que la demande d asile et maintenir ce suivi Jusqu la nomination d une tutelle Pr voir une extension de la mission de l administrateur ad hoc au del des proc dures li es l entr e en France et la demande d asile prenant notamment en compte les proc dures n cessaires la mise en uvre des mesures de protection ou celles dans lesquelles la pr sence dun repr sentant l gal est n cessaire et ce jusqu la reconnaissance de la pr sence de ses repr sentants l gaux parents tuteur ou Jusqu la mise en place de la tutelle du mineur Pr voir une s curisation des mineurs trangers isol s leur arriv e en France en trouvant les moyens de les prot ger et d tudier attentivement leur situation familiale sociale de s assurer de leur tat de sant de leur procurer une aide psychologique d envisager les possibilit s de retour imm diat dans leur famille dans de bonnes conditions d accueil R valuer les moyens du Lieu d Accueil et d Orientation de Taverny et donc de la Croix Rouge Fran aise qui assure cette mission pour le
466. res et ceci n est pas li au fait que les ZEP soient essentiellement situ es en zone urbaine Sant dentaire Une moindre pr vention des pratiques alimentaires d favorables et un moindre recours aux soins conduisent un tat bucco dentaire des enfants pauvres moins bon que celui des autres enfants Le pourcentage d l ves pr sentant des caries est pr s de deux fois plus lev chez les enfants scolaris s en ZEP que chez les autres enqu te Sant scolaire En ZEP les deux tiers des enfants ayant des dents cari es n en ont aucune de soign e la proportion est de la moiti hors ZEP Le taux annuel de recours aux soins de dentistes est inf rieur de 26 chez les enfants pauvres par rapport aux enfants vivant dans des m nages non pauvres Troubles de la vision L enqu te Sant scolaire d note un certain d ficit de d pistage et de prise en charge pour les enfants scolaris s en ZEP Les anomalies constat es lors de l examen m dical sont quivalentes dans les deux types de zones mais quelle que soit l anomalie on observe un cart de deux trois points de pourcentage sur le taux d anomalies d pist es ou prises en charge port de lunettes avant l examen 177 Asthme Les parents pauvres signalent plus souvent l asthme chez leurs enfants 7 6 des enfants pauvres versus 5 9 des autres enfants De fait les enfants pauvres recourent deux fois plus souvent que les autres au m decin pour de l asthme Recours aux
467. res de rel gation ne conduisant pas des emplois rel gation ensuite vers des emplois aid s etc Il est important de noter que les jeunes ayant au moins un parent ouvrier sont les plus nombreux parmi les sortants de l enseignement secondaire leur proportion allant jusqu 45 chez les non dipl m s de CAP ou BEP Ils sont en revanche beaucoup moins nombreux parmi les sortants de l enseignement sup rieur et ne repr sentent que 11 des dipl m s de troisi me cycle De m me les jeunes dont l un des parents est au ch mage lorsqu ils quittent le syst me ducatif ont en moyenne un niveau de dipl me inf rieur l ensemble de leur g n ration Dans l ensemble les jeunes issus de l immigration ont des parcours scolaires plus courts que les autres Ainsi la proportion de jeunes dont les deux parents sont n s l tranger est cinq fois plus importante parmi les jeunes non qualifi s que parmi les dipl m s d une cole d ing nieurs Le niveau de dipl me des jeunes issus de l immigration au sortir du syst me ducatif varie galement selon le pays d origine de leur famille celle ci vient plus souvent de Turquie des pays du Maghreb ou d Afrique noire pour les moins qualifi s d Europe du Sud pour les titulaires d un dipl me professionnel ou technologique du secondaire et d Asie ou d Europe pour les dipl m s de l enseignement sup rieur Parmi ceux ayant acc d l enseignement sup rieur un tiers n a pas obtenu de dipl m
468. res en dehors Il en est de m me pour certaines options sportives ski par exemple La m me situation tend se r p ter en ce qui concerne l apprentissage des langues on observe en France la multiplication de cours sp cialis s pour l apprentissage des langues en dehors de l cole Mini Schools stages linguistiques cours particuliers s jours linguistiques qui modifient consid rablement les chances de r ussite succ s ou insucc s lors des preuves scolaires et nationales Certaines municipalit s ou op rateurs institutionnels semblent avoir quelques fois pris la mesure de ces in galit s et ont mis en place des activit s accessibles tous mais en g n ral ces activit s souffrent d une image moins valoris e et se donnent des objectifs n gatifs tels que la lutte contre des difficult s d apprentissage ou scolaires Une autre source d in galit dans l acc s aux structures et aux lieux ducatifs non formels tient en France une in gale r partition g ographique des structures sp cialis es qui d savantagent fortement certaines zones rurales p ri urbaines et certains quartiers D une fa on g n rale il ne semble plus y avoir en France de volont politique forte de d velopper le nombre et les capacit s d accueil des lieux ducatifs et p ri ducatifs et encore moins de cr er de nouveaux types de structures Au lieu de cela on note une tendance la r servation de places et au traite
469. res familles l enfant continue se laisser imposer le silence ou parler en pure perte m me s il a quelque chose de pertinent dire sur les d cisions qui le concernent au risque de ce que en grandissant il choisisse gt le vacarme et le passage l acte pour se faire entendre renfor ant ainsi par l absurde les arguments hostiles son expression Il y a lieu aussi de s int resser dans ce chapitre au respect de l alin a 2 de l article 18 savoir l aide que l Etat se doit de donner aux parents dans l exercice de leurs responsabilit s parentales Si_cette aide existe manifestement dans notre pays dont la culture sociale est ancienne elle est cependant mal connue des parents qui ne savent pas qui s adresser lorsqu ils rencontrent des difficult s avec leurs enfants Plus pr occupante est la tendance actuelle vouloir utiliser ces dispositifs des fins de contr le social sous forme d injonctions voire de sanctions l gard de familles jug es d faillantes ou potentiellement n fastes pour pr venir le risque que repr senteraient leurs enfants quand l Etat devrait se contenter de faire savoir aux parents qu il existe des services leur disposition pour les accompagner Cette tendance suscite un norme malaise chez les travailleurs sociaux voir suite de ce chapitre et ref 8 Au total et sans qu il soit question d une formation publique normative et parfois coercitive l exercice de la parentalit
470. rg lettres_divers 2008 Participation_enfant_famille_ 20Rap2008ref29_JLG pdf Ref 30 Hubert MONTAGNER Pourquoi une cole maternelle renouvel e est incontournable para tre in Le Nouvel Educateur n d cembre 2008 http www dei france org lettres_divers 2008 ecole_mat_Rap2008ref30_HM pdf Ref 31 Pierre VERDIER La loi n 2007 293 du 5 mars 2007 relative la protection de l enfance Une avanc e de la protection un recul des droits in Revue d action juridique et sociale Journal du droit des jeunes n 265 mai 2007 http www dei france org lettres_divers 2008 Pages_22_31 20 RATS265 pdf Ref 32 Mineurs sans droits in Journal du Droit des Jeunes n 277 septembre 2008 Ref 33 Les droits de l enfant en France parent pauvre au pays des droits de l homme Communication de DEI France dans le cadre de l Examen P riodique Universel EPU par le Conseil des Droits de l Homme des Nations Unies Cas de la France 2 session 2008 janvier 2008 http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 Com_DEI France_EPU pdf 115 Ref 34 Argumentaire DEI France pour Une loi pour promouvoir le bien tre des enfants avril 2008 http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 DEI_Pour_une_loi_pour_lenfance_def pdf Ref 35 Fr d ric JESU Le droit des jeunes enfants a laccueil et a l ducation in Rapport DET 2005 2006 http www dei france org rapports 2005 2006 Chapitre_1 2_Acc
471. rganisent soit leur initiative soit la demande d enseignants ou d ducateurs des conf rences interventions ou formations sur la Convention e Ou encore de r seaux comme Villes amies des enfants cr s sous l impulsion de UNICEF France et de l Association des Maires de France qui regroupent actuellement 156 villes qui s engagent pour les droits des enfants et en particulier leurs droits participer la vie de la cit e Et du travail de certaines associations comme DEI France La Convention en 89 questions ou l APCEJ Jeu Place de la loi proc s reconstitu s DEI France sugg re que la promotion des droits de l enfant aupr s de tous notamment familles et enfants puisse inclure des droits de l homme et de l enfant enseign s mais surtout v cus dans les pratiques scolaires une information aux futurs parents sur la responsabilit parentale et celle de l Etat Diffusion du rapport de l Etat et des observations du Comit Le gouvernement ne s attache pas non plus comme il le dit diffuser largement les recommandations du Comit Elles ne sont pas en ligne le rapport 2007 de l Etat non plus sur le site du minist re charg de la famille test l appui au 31 ao t 2008 cf annexe 1 Pas plus disponibles malgr ce qui est affirm sur le site de la D fenseure des enfants Un tr s mince effort est signal sur le site du secr tariat aux droits de l homme avec le texte suivant test
472. ris en consid ration de fa on parall le Cela risque de conduire privil gier les uns au d triment des autres Or les trois approches sont li es les droits d clin s par la Convention r sultent plus ou moins explicitement des besoins fondamentaux des enfants Ils sont la traduction juridique d une recherche du bien tre de l enfant appr hend e selon les connaissances des besoins fondamentaux de l enfant dans les ann es 1980 On pourrait donc dire que 1 le premier int r t de l enfant serait que tous ses droits soient respect s Il y aurait donc lieu de se poser la question pour chaque solution propos e de savoir si tous les droits de l enfant sont bien respect s et de privil gier les solutions qui respectent les droits de l enfant dans leur ensemble 2 Mais il y a lieu d aller plus loin que l examen des droits dans le cas o il y a conflit insoluble entre plusieurs droits bien s r il y a lieu de revenir aux besoins fondamentaux Mais aussi lorsque tous les droits sont respect s en effet le seul respect des droits ne suffit pas garantir le bien tre des enfants car leurs relations aux autres et notamment leurs parents ne peuvent se r duire une dimension juridique La recherche de l int r t sup rieur devrait donc apr s un examen des droits s int resser aussi au bien tre de l enfant en recherchant la satisfaction de ses besoins fondamentaux et en d terminant quelle est la meilleur solution
473. rmais convoquer les parents devant le Conseil des droits et des devoirs des familles et aller jusqu demander le retrait des allocations parentales Plus ennuyeux dans certaines acad mies ou certains tablissements les exclusions pour probl mes de discipline se multiplient Il n est pas rare ainsi de retrouver des adolescents d j exclus de 2 tablissements d finitivement d scolaris s la 3 exclusion Sans aller jusqu une exclusion de l tablissement les exclusions de cours sont aussi largement utilis es dans certains tablissements Des mesures sont prendre pour viter ces abandons scolaires exclusion intern e statistiques d exclusions par tablissement recours suspensifs valuation des classes relais 74 Certains tablissements informent les familles par SMS ils n entrent ainsi pas en contact avec les parents ne savent pas si le SMS est arriv qui et dans quelles conditions mais l institution se d douane 73 Enfin une v ritable pr vention consisterait ce que chaque enfant trouve plaisir venir l Ecole en identifie clairement les finalit s et l int r t qu il a y venir Discipline scolaire art 28 al 2 Sur ce plan malheureusement on assiste un formidable retour en arri re en 2006 qui an antit plusieurs avanc es de la circulaire de juillet 2000 qui commen ait doucement se mettre en place malgr les r ticences de nombreux personnels scola
474. rmant la protection de l enfance instaure le renforcement gt de la pr vention en pr voyant la mise en place de bilans m dicaux obligatoires 6 me 9 me 12 me et 15 me ann es de l enfant en partenariat avec la m decine de ville Par ailleurs une ducation aux comportements responsables est mise en uvre dans le cadre d une d marche ducative en lien avec les enseignements tout au long de la scolarit Elle 164 int gre l apprentissage d attitudes et de conduites responsables face des enjeux essentiels de sant publique La formation aux premiers secours des l ves et des personnels l ducation la sexualit l ducation nutritionnelle l ducation au go t et l ducation la consommation la pr vention des conduites risque ACTION n 03 Accompagnement des l ves handicap s Le montant des budgets de la vie scolaire de l accompagnement des l ves handicap s permettant la nomination de m decins infirmiers et accompagnateurs des l ves handicap s avec le montant du budget de l action O1 ducation la responsabilit parle de lui m me sur l orientation d une politique s curitaire au sein de l cole Action 01 63 10 du budget total du programme 230 Vie scolaire et ducation la responsabilit 2 380 414 254 L accompagnement ducatif Les emplois jeunes ont t remplac s par des assistants d ducations Pour assurer l galit des chances entre tous les
475. rni res ann es Des centaines de milliers d autres sont enr l s dans les forces arm es des pays o il n y a pas actuellement de conflit arm 300 000 autres participent activement un conflit arm A d faut de pouvoir changer le pass de ces enfants la France gr ce son rayonnement international tant sur le plan militaire que financier ainsi que politique et commercial sans oublier la coop ration technique dans le domaine public ainsi que priv a la devoir de prendre 87 des initiatives et d impulser des logiques susceptibles de changer leur avenir commencer par ceux qui cherchent refuge en France Elle se doit aussi d viter par tous les moyens que d autres enfants viennent accro tre leurs rangs Sur le plan de l allocation de ressources en faveur des EFGA on note une augmentation de la contribution fran aise dans le budget de l UNICEF Cette contribution est pass e du 14e au 12e rang des donateurs entre 2003 et 2005 2006 En deux ans cette contribution a augment de pr s de 35 atteignant 14 millions d euros en 2006 dont 2 millions pour la lutte contre les mariages forc s des petites filles et 200 000 euros pour financer les mesures destin es aux enfants soldats Une dotation de deux millions d euros devrait tre affect e la question des enfants dans les conflits arm s partir de 2008 Enfin l affectation d une jeune experte fran aise depuis le 1 juin 2007 aupr s de la repr sentante sp ciale du
476. ront donc orient s d apr s les instructions minist rielles ceux des d tenus qui peuvent pr tendre une scolarisation De telle sorte que les d tenus les plus durs resteront dans les quartiers mineurs des tablissements p nitentiaires classiques Ce paradoxe est choquant DEI France condamne cette orientation Des incidents un suicide des mouvements parmi les jeunes d tenus dans les premiers EPM ont rapidement mis en vidence les limites de ce programme qui ne tient pas compte de la personnalit des jeunes concern s les moyens promis n ont pas t allou s Les principaux syndicats pr conisent purement et simplement la fermeture de ces structures D autant qu ils craignent un effet appel d air de la part de magistrats d sormais rassur s sur les conditions d incarc ration des mineurs 186 Rapport d valuation de 2004 sur les CEF 244 On peut contester une orientation qui tend favoriser les r ponses carc rales la d linquance des jeunes mais on doit exiger d un Etat qu il assure la s curit de ses d tenus et les accueillent dans des conditions qui favorisent leur r insertion Malgr les efforts pass s et nouveaux pour les r nover les quartiers mineurs n assurent ni la s curit physique des mineurs ni un accueil digne de ce nom conf les prisons de Lyon les EPM devront certainement en rabattre sur leur volont d duquer ils offrent au moins des conditions de d tention d un autre niveau ne fut ce qu en s
477. rr t r cent de la cour d appel de Rennes va fort heureusement dans ce sens VIII B Les enfants en situation de conflit avec la loi Articles 37 a d 39 et 40 On se reportera l annexe 22 pour un tat des lieux complet et chiffr de la justice des mineurs en France d clin selon le plan sugg r par le Comit Il n y a rien redire v ritablement la pr sentation faite dans le rapport de la France qui pr sente essentiellement un tat de la l gislation ce sujet si ce n est qu elle est d j obsol te puisque cette l gislation est en permanence remise sur le m tier l ordonnance du 2 f vrier 1945 qui r git la justice des mineurs a t modifi e au moins 5 fois entre 2002 et 2007 et une refondation est annonc e pour 2009 Mais il y a lieu avec en toile de fond les observations du Comit de 2004 858 et 59 d analyser ici ces volutions de la l gislation en les repla ant dans le contexte politique qui permet de les expliquer sans les justifier et en les confrontant aux chiffres aux r alit s de terrain et aux exp riences des professionnels qui la mettent en uvre VIII B 1 Administration de la justice pour mineurs art 40 Sur la p riode de r f rence juillet 2004 juin 2008 une pr occupation majeure a continu d alimenter le d bat politique le souci encore et encore de combattre la d linquance juv nile Celle ci a t pr sent e comme s aggravant et comme source d ins
478. rtements Au contraire dans d autres depuis la mise en place de la loi de f vrier 200 ils sont au point mort ce qui fait qu il n y a plus de bilan de la situation ni de r flexion d partementale pour une am lioration de la prise en charge des enfants concern s les dossiers de demande d am nagement des examens sont dans certains d partements particuli rement dissuasifs quant l organisation des am nagements d examens il est parfois pr f rable que les parents aillent voir ce qui est pr vu au centre d examens pour leurs enfants afin d viter les surprises de derni re minute Le probl me de l am nagement des examens se pose aussi pour le contr le continu de formation Les modalit s et les crit res d am nagements d examens sont fix s localement nous pouvons avoir une grande diversit sur le territoire le manque de formation des auxiliaires de vie scolaire est toujours d actualit ainsi que la pr carit de leurs contrats et leur turn over aupr s de certains enfants qui ont besoin de stabilit et de rep res le fonctionnement des CDAPH mobilise beaucoup les associations repr sente un gros investissement en temps pour les b n voles qui n ont parfois aucune possibilit de suivre les dossiers dans la mesure o ils sont anonym s dans certains endroit Il devient de plus en plus difficile voire impossible de venir en aide aux familles 160 D autant que la majorit d entre elles ne savent pas qu
479. s En tout cas la loi a d j le m rite d introduire des formules plus souples avec pour objectifs de limiter autant que faire se peut les effets n gatifs d une s paration physique des enfants de leurs parents Ceux ci restent g n ralement titulaires de l autorit parentale mais s ils ne sont pas pr sents r guli rement aupr s de leur enfant cette r flexion reste th orique On va donc d velopper des accueils s quentiels qui semblent une nette avanc e par rapport au respect de l article 9 En cas de divorce ou de s paration de corps des parents diff rents constats r duisent dans les faits la port e de l articles 9 83 de la Convention aux termes duquel tout enfant se voit reconna tre le droit d entretenir des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents et d tre lev par eux Ainsi la pr dominance r sidentielle chez la m re reste massive m me si elle tend s att nuer un peu avec l ge des enfants Certes Bien que r el l essor encore faible de la r sidence en alternance au domicile de chacun des parents 11 des d cisions de justice a quant lui des causes multiples Il ne contribue pas en tout tat de cause infl chir de fa on significative le materno centrisme des d cisions judiciaires Le recours encore r duit qui y est fait s explique par certaines difficult s conomiques et pratiques entravant sa faisabilit par la r ticence subjective d un nombre encore impor
480. s Mais beaucoup ne parviennent pas y d crocher leur licence N oublions pas enfin m me si le ph nom ne n a peut tre pas l ampleur que certains m dias ont voulu lui donner que des tudiants se prostituent pour payer leurs tudes Le financement des jeunes pour leur permettre de poursuivre les tudes de leur choix quels que soient les moyens de leur famille doit tre tudi s rieusement car le syst me de bourses ne suffit pas assurer un gal acc s de tous aux tudes sup rieures Pr vention de l absent isme et des abandons scolaires art 28 al 1 e L Etat oublie d aborder ce point dans son rapport Il a pourtant ax de nombreuses mesures sur la lutte contre l absent isme scolaire dans les ann es 2004 et suivantes voir Si certaines allaient dans le bon sens obligation de l tablissement d avertir sans d lai les parents on a pu cependant assister une d rive identifiant cet absent isme comme un signe annonciateur de d linquance les parents ont d s lors t identifi s comme responsables de cet tat de fait et des mesures d injonction voire de p nalisation sont pr vues par la loi de pr vention de la d linquance du 5 mars 2007 le maire de la commune peut d sormais convoquer les parents devant le Conseil des droits et des devoirs des familles et aller jusqu demander le retrait des allocations parentales Il n est pas s r que ces mesures soient de nature accompagner au mieux les
481. s 1999 Mais la loi de 2005 a amplifi ce mouvement puisque comme le souligne le rapport GOHET 52 Constitue un handicap au sens de la pr sente loi toute limitation d activit ou restriction de participation la vie en soci t subie dans son environnement par une personne en raison d une alt ration substantielle durable ou d finitive d une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles mentales cognitives ou psychiques d un polyhandicap ou d un trouble de sant invalidant art 2 53 L Etat aurait pu indiquer aussi que cette loi de 2005 pr voyait la tenue p riodique d une conf rence nationale du handicap dont la premi re s est tenue le 10 juin 2008 Paris ou encore la cr ation d un Observatoire National sur la Formation la Recherche et l Innovation sur le Handicap ONFRIH qui a t mis en place en avril 2007 et dont le premier rapport est attendu fin 2008 54 Qui a entre autres rendu un rapport en ao t 2007 sur le bilan de la loi du 11 f vrier et de la mise en place des Maisons D partementales des Personnes Handicap es ref 41 http www travail solidarite qouv fr IMG pdf RAPPORT_GOHET_ _AOUT_07 pdf 60 ref 41 160 000 enfants handicap s taient scolaris s la rentr e 2007 contre 106 000 en 2004 Le nombre d enfants handicap s scolaris s individuellement en milieu ordinaire le nombre de classes d accueil collectif en milieu ordinaire et le nombre de places dans les tablissements adapt s pour ceux q
482. s enseignants op rateurs internet et autres m dias Notons d ailleurs et c est heureux qu une enqu te internationale sur les dangers de l internet et de la t l phonie mobile a montr une prise de conscience v ritable des enfants aux dangers auxquels ils sont expos s Les actions pr sent es dans le rapport du gouvernement 240 242 pour un meilleur acc s et une utilisation raisonn e des m dias notamment la formation des enseignants et le brevet informatique B2I pour les l ves sont cependant insuffisantes et encore incompl tement mises en uvre Cette formation est r serv e la supervision de connaissances informatiques souvent d j poss d es d ailleurs par les l ves de cet ge alors que pour satisfaire les objectifs ambitieux de ma trise des m dias et v ritablement remplir le r le d fini par l art 29 les l ves doivent aussi tre form s aux m thodologies de recherche De mani re plus g n rale une v ritable ducation la communication et au d cryptage des messages v hicul s par les m dias doit tre int gr e dans l ducation scolaire obligatoire alors que les actions men es actuellement en ce sens revues de presse et autres analyses de journaux t l vis s sont le fait d initiatives isol es d enseignants le plus souvent dans un cadre associatif parascolaire les foyers socio ducatifs Concernant l alinea a de l article 17 encourager les m dias diffuser une information pr sen
483. s isol s 171 La mise en r tention administrative de mineurs isol s sur le territoire n est pas l galement autoris e Cependant il est arriv que lors de contr les d identit de mineurs isol s la police mette en doute l ge du mineur fasse proc der des tests m dicaux de d termination de l ge et le d clarant majeur lissue de ces tests l emm ne en r tention 215 Permettre un libre acc s des associations sp cialis es aux zones des a roports o les mineurs sont retenus Ne pas autoriser leur maintien avec les adultes sauf lorsque leur int r t sup rieur l exige Leur donner toute l assistance m dicale et psychologique n cessaire avant de les mettre en s curit dans un lieu qui ne soit pas sous l autorit de la police tablir des services m dicaux et psychologiques mieux adapt s aux mineurs trangers isol s en prenant en compte leur situation de danger et les exp riences traumatisantes qu ils peuvent avoir v cu 2 D termination de l ge 2 1 La Police aux fronti res doute souvent de la minorit de nombre de personnes qui se pr sentent la fronti re et requiert avec l accord du Procureur une expertise m dicale destin e d terminer l ge comprenant notamment une radio du poignet Ce doute devient en r alit suspicion m me lorsque l enfant est porteur d un document d tat civil quasi syst matiquement pr sum faux Sur base de cette seule expertise sans recourir
484. s urs qu une seule fois par an Un p re qui a t lui m me confi l ASE nous dit la souffrance qu il garde de son enfance et de cette absence de rep res La seule image que j ai de mon enfance c est quand on m enl ve des bras de ma m re Il y a eu onze personnes dispers es dans toute la France mes fr res et s urs J ai recherch mon p re je l ai trouv seize ans a s est mal pass Je n ai pas eu le temps de discuter avec lui Il est mort trop vite Ce n tait pas tellement pour savoir pourquoi j ai t plac mais pourquoi ils m avaient fait De plus l enfant a besoin d entendre parler de fa on positive de ses parents L enfant confi l ASE entend trop souvent venant de l institution et des assistants familiaux une parole sur ses parents charg e de leurs manques et de leurs carences Le courage de ses parents et leurs efforts ne sont pas transmis l enfant Une m re apprend par sa fille de 9 ans que l assistante maternelle tait m contente et se moquait des achats qu elle avait faits pour la rentr e scolaire Cette m re est d valoris e devant sa fille Le lien de filiation et la valorisation sociale de ce lien par l entourage permettent la personne de construire des rapports de valeurs et de reconnaissance On ne peut pas tre reconnaissant si on a vu ses parents trait s comme des moins que rien par les institutions et la soci t Le lien de filiation ne se r duit pas une somme de t c
485. s comp tentes Ainsi transform s dans leurs missions unifi s et modernis s dans leur organisation ces services de promotion de la sant des enfants des jeunes et des familles devraient tre pourvus de p diatres de dentistes de p do psychiatres d infirmier e s de psychomotricien ne s d orthophonistes mais aussi de m decins de sant publique et d assistant e s de service social Le nombre et la r partition de ces services et de ces professionnels devront permettre en fonction des besoins locaux r guli rement valu s d assurer la pr vention l ducation de la sant et l orientation vers les soins curatifs n cessaires notamment dans les quartiers populaires et dans les zones rurales Sur le plan social DEI France estime qu une pr sence de travailleurs sociaux doit tre assur e dans tous les tablissements scolaires y compris primaires en direction notamment des l ves mais aussi des parents et des autres membres de la communaut ducative Elle pr conise la signature de conventions Etat Conseils g n raux permettant la mise en place de permanences dans les tablissements scolaires les comp tences d centralis es viendraient renforcer celles de 206 l Etat central Chacun y a son int r t L Etat doit certes augmenter les moyens affect s mais surtout veiller ce que les portes de l cole s ouvrent aux services sociaux departementaux Les interventions sociales individuelles devront pouvoir tre pro
486. s dans le rapport du gouvernement unit s de visite familiale dans les centres de longue peine et soutien la f d ration des relais enfants parents vont dans le bon sens et doivent videmment tre poursuivis V D R unification familiale art 10 Si le gouvernement dans son rapport pr sente cette r unification comme un droit de l tranger en situation r guli re et dit tre pr occup par la longueur des proc dures pour les personnes ayant obtenu le statut de r fugi toutes ses actions r centes et notamment les derni res modifications intervenues dans le CESEDA Code d Entr e et de S jour des Etrangers et du Droit d Asile avec la loi de ma trise de l immigration du 20 novembre 2007 revendiquent au contraire une volont de r duire le nombre d immigrants par regroupement familal au profit de l immigration n cessaire l conomie du pays en posant des conditions de plus en plus difficiles la r unification familiale avec entre autres Des conditions de revenus minimum La ma trise de la langue fran aise avant l arriv e en France pour les plus de 16 ans avec des d lais extr mements flous dans la mise en uvre de la formation dans le pays d origine Pas de droit au logement opposable en dehors du regroupement familial l gal Ces dispositions nous semblent contraires l esprit positif l humanit et la diligence avec lesquelles l article 10 de la Convention demande aux Etats parties d examiner les de
487. s de 6 18 ans conclus entre les Caisses d allocations familiales et les communes ou groupements de communes Mais il doit tre not l int r t que pr sente la constitution entre les diff rents partenaires ducatifs coles familles collectivit s territoriales d un projet ducatif local ou territorial qui permet de faire vivre une r elle co ducation en harmonisant l organisation des activit s ducatives dans l int r t des enfants 5 L articulation entre ducation scolaire et ducation non formelle danger En France la proportion de temps dit libre non occup par l cole n a fait que cro tre tout au long du XX si cle on voit ainsi le temps scolaire en France diminuer de fa on constante A partir de septembre 2008 il sera encore diminu pour les enfants des coles primaires de deux heures par semaine On pourrait donc dire que la situation en France est caract ris e par un nouveau partage de la mission ducative entre les coles d une part et les structure p ri ducatives culturelles sociales et de loisirs destin es aux enfants et jeunes d autre part A la premi re l cole revient la t che d enseigner et aussi de sanctionner des savoirs plus r duits dans leur diversit et leur champ mais davantage exigibles A la seconde celui de l ducation non formelle reviendrait celle d apporter aux enfants des exp riences fondamentales en ce qui concerne l ducation de la sensibilit et de la s
488. s de DEI France faites l occasion de l EPU cf r f 33 partie C2 Il s agit de mettre en place une formation obligatoire initiale et continue des professionnels de l enfance fonctionnaires hommes politiques et autres incluant la question 14 Art 371 1 L autorit parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalit l int r t de l enfant Elle appartient aux p re et m re jusqu la majorit ou l mancipation de l enfant pour le prot ger dans sa s curit sa sant et sa moralit pour assurer son ducation et permettre son d veloppement dans le respect d sa personne Les parents associent l enfant aux d cisions qui le concernent selon son ge et son degr de maturit 15 Au del de l enseignement des droits humains une ducation g n rale au droit para t n cessaire cf propositions au chapitre VII 28 de la responsabilit partag e avec les familles et l appropriation par ces professionnels des engagements de l Etat central ou d centralis qu ils incarnent dans leurs fonctions vis vis des enfants et de leurs familles de valoriser aussi les exp riences locales positives pour le bien tre des enfants de d velopper des recherches universitaires interdisciplinaires li es aux droits de l enfant Diffusion des rapports sur l tat des droits de l enfant Le gouvernement ne s attache pas non plus contrairement ce qu il avance dans son rapport diffuser large
489. s de conflit avec le droit interne la solution nous semble devoir tre trouv e dans la primaut sur les pratiques culturelles des droits humains inali nables d clin s dans la Convention galit fille gar on refus des pratiques portant atteinte l int grit physique ou la sant droit une mancipation de la personne lui permettant de d velopper librement son projet de vie etc On notera que la r forme de la protection de l enfance du 5 mars 2007 suivant en cela les lois de r novation du secteur social et m dico social de 2002 pr voit que ce principe de respect de l orientation parentale soit maintenu au mieux lorsqu une mesure de protection est prise pour l enfant y compris en cas de placement puisque l autorit parentale est rarement retir e aux parents Cependant la mise en place de la loi suscite sur ce point de nombreuses questions aussi bien des familles que des professionnels et l on est encore loin d une pratique claire pour tous pour faire vivre ce principe d orientation parentale lorsque l Etat intervient en assistance ducative Enfin si la primaut des parents en mati re de choix d ducation des enfants semble tre la norme affich e y compris autant que possible dans le syst me de protection de l enfance elle n est toujours pas pleinement reconnue dans le domaine de l ducation scolaire et de l orientation professionnelle o les choix les plus importants restent soumis au couperet des d c
490. s de d fense des droits de l homme et de l enfant Outre les deux institutions ind pendantes cit es juste titre par l Etat dans son rapport le D fenseur des enfants et la CNCDH Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme il y a lieu de ne pas oublier la HALDE Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit et d sormais le Contr leur des lieux privatifs de libert cr par une loi du 30 octobre 2007 qui aura dans ses missions de contr ler les conditions d enfermement des enfants Mais pour tre effectif le contr le par ces institutions ind pendantes requiert trois conditions qui ne sont pas respect es au mieux actuellement voir annexe 1 B 1 3 et 1 4 une bonne repr sentation ou coop ration avec la soci t civile et les ONG comp tentes leur totale ind pendance et surtout la prise en consid ration effective de leurs avis et recommandations Il s agirait de garantir une totale ind pendance dans la nomination des titulaires de ces institutions et d accro tre aussi leurs pouvoirs en rendant leurs avis contraignants pour le gouvernement Leur statut consultatif pour l essentiel ne suffit plus Coop ration avec les ONG la soci t civile prise en consid ration des avis des familles et des enfants L Etat oublie l aussi de traiter ce point essentiel contrairement aux recommandations du Comit dans son observation g n rale n 5 ref 5 cf A de l annexe 1 d
491. s de l enfant et la Convention pour des travailleurs aupr s de l enfance Mais elle profite pour le moment surtout aux professionnels du d partement sur la base du volontariat et quelques ONG d j convaincues des bienfaits des droits de l enfant Ce type de formation doit tre reproduit dans d autres facult s dans les r gions et l Etat et les collectivit s territoriales doivent inciter fortement les travailleurs notamment les enseignants les suivre L Etat est donc encore tr s tr s loin de r pondre positivement aux recommandations du Comit sur le sujet de la formation de TOUS les professionnels de l enfance On se contentera de rappeler ici les propositions de DEI France faites l occasion de l EPU cf ref 33 partie C2 une formation obligatoire initiale et continue des professionnels de l enfance fonctionnaires hommes politiques et autres incluant la question de la responsabilit partag e avec les familles et l appropriation par ces professionnels des engagements de l Etat central ou d centralis qu ils incarnent dans leurs fonctions vis vis des enfants et de leurs familles une valorisation des exp riences locales positives pour le bien tre des enfants le d veloppement de recherches universitaires interdisciplinaires li es aux droits de l enfant 135 ANNEXE 2 Analyse d taill e de la partie II du rapport de l Etat D finition de l enfant et droits proc duraux On
492. s difficult s d apprentissage graves et durables n cessitent une prise en charge globale leur scolarit adapt e se d roule en r f rence aux cycles et aux contenus d enseignement du coll ge SEGPA poursuivent une formation permettant d acc der une qualification de niveau V Les EREA tablissements r gionaux d enseignement adapt ont pour mission de prendre en charge des l ves en grande difficult scolaire et sociale ou pr sentant un handicap Int gration des primo arrivants Scolarisation des l ves malades ou handicap s II 2 3 Programme 230 Pr sentation globale du Plan 1 Vie scolaire et ducation la responsabilit 63 10 2 380 414 254 02 Sant scolaire 9 97 376 037 665 03 Accompagnement des l ves handicap s 6 79 255 993 637 04 Action sociale 19 48 735 062 849 05 Accueil et service aux l ves 0 67 25 212 800 Totaux 3 772 721 205 Action O2 Sant Scolaire m decins et infirmi res scolaires Elle s appuie plus sp cifiquement sur la mission de promotion de la sant qu assurent les m decins et les infirmiers de l Education nationale gt la loi n 2005 380 du 23 avril 2005 d orientation et de programme pour l avenir de l cole il est pr vu que chaque tablissement dispose d une infirmi re ou d un infirmierde r f rence Pour atteindre cet objectif un plan de cr ations d emplois d infirmiers res scolaires sur cinq ans est engag La loi n 2007 293 du 5 mars 2007 r fo
493. s documents de r f rence sur le sujet le rapport du Gouvernement au Comit la loi de Finances 2009 annexes sant et enseignement scolaire version du 29 09 2008 qui traduit en termes financiers les orientations politiques et le rapport de mission du professeur Dani le Sommelet L enfant et l adolescent un enjeu de soci t une priorit du syst me de sant qui date d octobre 2006 ref 38 Le gouvernement dans les paragraphes 429 485 de son rapport au Comit expose sa politique de r ponses en mati re de sant de l enfant Si un effort d information peut tre not par 57 On notera cependant que les crit res retenus taux de mortalit infantile taux de vaccination et taux de d c s par accidents et blessures ne donnent qu un aspect du tableau sant de la population enfantine 63 l ouverture en classe de certains sujets sur la sexualit et les dangers du tabac soutenus par l dition de guides il apparait n anmoins que le Gouvernement positionne ces apprentissages sur la nocivit des conduites addictives boissons drogues tabac en menant de pair une politique de pr vention r pression On se reportera au chapitre VIII C pour des pr conisations alternatives concernant la pr vention de l usage de stup fiants Pour sa part la mission sur la sant des enfants et des adolescents confi e en avril 2005 par le ministre des solidarit s de la sant et de la famille au pr Dani le Sommelet a abouti u
494. s droits de l enfant nous nous sentons la responsabilit d avancer des propositions Nous retiendrons donc 20 recommandations concr tes r capitul es ci apr s 109 20 RECOMMANDATIONS POUR LES 5 ANS A VENIR 1 Engager un grand d bat public national pour promouvoir une approche proactive du bien tre des enfants et en tirer toutes les cons quences sur le plan juridique en demandant au Conseil Constitutionnel d examiner pour tout nouveau projet de loi le respect vis vis de la Convention de l article 55 de la Constitution consacrant la supr matie des trait s internationaux sur les lois nationales afin de pr venir des conflits de droit sur le plan institutionnel avec la cr ation effective des d l gations parlementaires aux droits de l enfant d un minist re de l enfance d une d l gation interminist rielle la famille renforc e et d sormais ouverte aussi l enfance sur le plan l gislatif avec une loi cadre sur le bien tre des enfants mais aussi gr ce l analyse de tous les projets et propositions de lois au regard de leurs impacts sur les conditions de vie faites aux enfants sur le plan de la mise en uvre pratique et de l valuation des politiques par la publication rapide des d crets d application des lois vot es l valuation de leurs impacts r els sur les enfants l aide de la d finition d indicateurs du recueil de donn es et de l change d informations sur les th mes de l enfance e
495. s enfants confi s l ASE ne sont pas des enfants d laiss s par leurs parents mais qu un grand nombre d entre eux sont des enfants de familles en difficult Quelle place est laiss e aux parents dans ces situations quand on d cide d intervenir dans l int r t de l enfant Nous voyons des parents baisser les bras faute de soutiens suffisants cause des difficult s pour exercer leur droit de visite suite parfois un placement la naissance qui provoque des ruptures terribles et certains parents vont en effet jusqu ne plus entretenir de liens avec leurs enfants R ussir la protection de l enfance Avec les familles en pr carit p 133 P 206 L exp rience montre qu on abandonne un certain nombre de parents tr s d munis aupr s desquels on investit tr s peu Ils sont si peu soutenus quand leurs enfants sont plac s Trouver d autres solutions pour ces familles en grande difficult n cessite de mettre en place des soutiens tr s importants c est une question de volont politique qui c est vrai a un cofit bien plus lev que l adoption Quel soutien ont re u ces jeunes mamans tr s d munies qu on encourage abandonner leur enfant la naissance 262
496. s enfants issus de quartiers d favoris s d acc der des fili res d excellence ne peuvent pas r soudre elles seules le probl me sous jacent Ajoutons que les m canismes de la s lection sociale voire ethniques bien loin de se r sorber s aggravent dans leurs effets comme les tudes les plus r centes l ont montr depuis la suppression de la carte scolaire ce ne sont pas les parents malgr les illusions qu on leur fait miroiter qui choisissent les tablissements scolaires mais les tablissements eux m mes qui choisissent leurs l ves l Ecole publique ne parvient ainsi pas r aliser le but de 1 Conventions entre l Institut des Sciences politiques de Paris et les lyc es de Zones d ducation prioritaire 33 mixit sociale qu elle revendique et qui est n cessaire l apprentissage du vivre ensemble On observe aussi qu ayant des r sultats scolaires en moyenne sup rieurs aux gar ons les filles se retrouvent minoritaires dans certaines formations sup rieures des lites les coles d ing nieurs notamment et les tudes scientifiques en g n ral Des m canismes inconscients sont probablement l uvre aussi bien chez les enseignants que dans les familles pour expliquer ce ph nom ne Enfin dans le secteur urbain on d noncera le refus d inscription que certaines villes commencent opposer aux familles pr caires log es en h bergement d urgence dans des h tels squatteurs roms au
497. s et d finir un cahier des charges pour une mise en place titre exp rimental d une plate forme r gionale 557 Sur ce point les recommandations du rapport Landrieu sont pour l instant lettres mortes La coop ration et la coordination entre les diff rentes collectivit s et les diff rents acteurs est plus que n cessaire dans ce domaine mais de nombreux points de blocages de nature vraisemblablement politiques ne favorisent pas l articulation des uns et des autres Seule la D fenseure des enfants dans un r cent colloque 20 juin 2008 a r uni tous les acteurs dans un objectif d harmonisation des pratiques et aboutir 4 une s rie de 25 recommandations Ces axes forts d orientation que les acteurs appr cient comme des points de rep res importants ne comportent pas malheureusement pas de recommandations faire l chelle des responsables nationaux 558 Ainsi la direction de l action sociale de l enfance et de la sant de la mairie de Paris assure la prise en charge d environ 10 000 mineurs la moiti de ces mineurs est plac e et l autre moiti se trouve en milieu ouvert Parmi les 5 000 mineurs plac s 800 sont des mineurs isol s trangers dont la moiti b n fice d un contrat jeune majeur 558 Ces chiffres sont tout a fait al atoires Il est regrettable que l observatoire National de l enfance en Danger ONED cr par la loi du 2 janvier 2004 ne prenne pas en compte cette r ali
498. s et notamment des femmes pauvres est amplifi e par les r gles d attribution des places d accueil collectif qui sont le plus souvent r serv es aux couples bi actifs le co t des modes d accueil repr sente une d pense proportionnellement plus importante dans le budget des m nages pauvres que dans celui des m nages riches On arrive ainsi cette situation tr s paradoxale des politiques publiques fran aises toute aide comprise y compris le quotient familial quelle que soit la configuration familiale les familles fran aises ayant des enfants de moins de trois ans sont d autant plus aid es que leurs revenus sont lev s De facto l acc s des jeunes enfants de familles pauvres aux modes d accueil est d autant plus difficile que l offre globale reste p nurique C est ainsi que seuls 3 des enfants des familles b n ficiaires d un minimum social sont accueillis en cr che 8 enfants de familles b n ficiaires d un minimum social sur 10 qui ne sont pas en ge d tre scolaris s ne sont ainsi confi s aucun mode d accueil et sont gard s par leurs parents Les travaux du CERC sur les enfants pauvres ont confirm que les contraintes de l offre de mode de garde p sent essentiellement sur les m nages les plus pauvres en 2000 les familles situ es dans la tranche des 20 inf rieurs des revenus n ont acc s que dans 7 des cas un e assistant e maternel le et dans 5 des cas une place en cr che con
499. s ind pendantes requiert trois conditions dont nous pensons qu elles ne sont pas respect es au mieux actuellement a une bonne repr sentation ou coop ration avec la soci t civile et les ONG comp tentes lorsqu il y a lieu De ce point de vue la CNCDH gagnerait largir sa repr sentation des ONG de d fense des droits de l enfant b leur totale ind pendance aussi bien dans les processus de nomination que dans l affectation de leurs ressources De ce point de vue DEI_ France s inscrit en faux contre l affirmation que la loi 2007 292 du 5 mars 2007 a confort la totale ind pendance de la CNCDH comme indiqu au 23 du rapport de l Etat Si l esprit de la loi tait tel et si certaines dispositions de son d cret d application vont dans le bon sens comme un nombre plus restreint de membres et leur r partition en coll ges num riquement d fini vitant ainsi les nominations politiciennes abusives que la Commission a connues ces derni res ann es et qui ont affaiblit sa cr dibilit d autres dispositions ne vont pas dans le bon sens ainsi alors que les nominations auraient pu se faire concernant les ONG et les personnalit s qualifi es sur proposition des trois magistrats supr mes ceux ci ne semblent plus avoir qu un avis donner sur une liste tablie au cabinet du premier ministre De surcro t la proc dure de candidature d une ONG la CNCDH reste tr s confidentielle et relativement opaque Quant au budget de ces
500. s le secteur public Malgr la r ticence du minist re de l ducation nationale sinon collecter du moins publier r guli rement des chiffres exhaustifs au plan local diff rents observateurs estiment que le taux de scolarisation des enfants de 2 ans aurait chut de moiti en 20 ans dans plusieurs d partements De fait le taux moyen de scolarisation des enfants de 2 ans est d sormais entach de grandes disparit s g ographiques En 2003 certains d partements en scolarisaient plus de 60 en Bretagne dans le Massif central dans la r gion Nord Pas de Calais par exemple tandis que d autres taient largement en de des 25 Paris 5 le de France sauf le Val de Marne et d partements limitrophes Alsace Est de la r gion Rh ne Alpes r gion PACA Corse DOM sauf la Martinique 36 Ces carts entre d partements s expliquaient alors par la comp tition entre le secteur public et le secteur priv dans certains d entre eux ainsi que par les volutions d mographiques le taux progressait l o le nombre de jeunes enfants diminuait sensiblement et reculait dans les d partements connaissant une volution d mographique plus dynamique la priorit tant alors donn e l accueil des enfants de 3 5 ans En revanche l application de la loi de 1989 qui prescrit de privil gier la scolarisation 2 ans dans les ZEP article L 113 1 du Code de l ducation permettait alors d y observer en 2003 un taux de pl
501. s mineurs isol s arrivant l a roport de Roissy et orient s l par Tribunal de Bobigny quand sa possibilit d accueil a t r duite cette ann e du fait de r ductions de personnel Parmi les mineurs arrivant non accompagn s aux fronti res un certain nombre ne sont pas r ellement en situation d isolement il s agit de ceux que leurs parents pr sents en France en situation r guli re ont choisi de faire venir en dehors de la proc dure l gale du regroupement familial dont on a vu au chapitre V D r unification familiale qu elle tait de plus en plus longue et soumise conditions Bien que leurs parents soient en g n ral de l autre c t de la vitre de la zone d attente a roportuaire ces enfants sont consid r s comme isol s et sont dans un certain nombre de cas refoul s vers des destinations qui ne sont pas toujours leur pays d origine Il y a lieu que ces enfants qui n ont pas choisi d arriver ill galement en France et ne sont pas r ellement isol s soient confi s leurs parents 84 Concernant la prise en charge des mineurs isol s l int rieur du territoire Le 557 du rapport de l Etat fait tat de l organisation notamment financi re de la prise en charge des MIE entre Etat et D partements malgr plusieurs relances de DET France les propositions avanc es en 2003 par le pr fet de r gion Landrieu Ile de France n ont toujours pas t suivies de d cisions concr tes L Etat ne
502. s parents et confi s sur une longue dur e l ASE soient abandonn s dans leur lieu de placement 59 PARTIE VI LA SANTE ET LE BIEN TRE articles 18 23 24 26 et 27 VILA Les enfants handicap s art 23 correspond la partie VI B du rapport de l Etat On se reportera l annexe 7 pour une analyse d taill e de la situation des enfants handicap s notamment pour les probl mes d accessibilit qui ne sont pas d velopp s ici et l annexe 8 qui donne une approche de terrain de la scolarisation des enfants handicap s par la FCPE L observation du Comit au 841 de ses Recommandations de 2004 demandait l Etat un effort particulier en direction des enfants en situation de handicap que ce soit pour le d pistage pr coce en milieu scolaire un gal acc s l ducation que les autres enfants l allocation de ressources humaines et financi res suffisantes et des actions de sensibilisation de tous pour inverser la perception n gative de ces enfants Le gouvernement dans son rapport fait valoir juste titre l adoption de la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es qui d finit la notion de handicap pose l enfant et sa famille comme acteurs primordiaux de la d finition du projet de vie de l enfant et comprend un certain nombre de dispositions en vue de d am liorer l insertion des personnes handicap es dans la soci t
503. s que le fait que les deux parents exerce une activit professionnelle n est pas contraire l int r t des enfants c tait pour mieux regretter que la mise en place de la prestation jeune enfant et de son compl ment de libre choix d activit r sultant de la conf rence de la famille de 2003 ait conduit carter durablement du march de l emploi ses b n ficiaires les moins qualifi es essentiellement des m res 129 on l gif re maintenant pour des raisons d affichage politique en r action un probl me donn le plus souvent sous le coup de l motion en instrumentalisant au besoin les statistiques plut t qu au vu de donn es objectives et des avis des experts et parties prenantes dans le domaine cela a t le cas des derni res r formes sur la d linquance ou la r tention de s ret par exemple Il faut inverser cette approche et r engager une d marche proactive pour le bien tre des enfants bas e sur les fondamentaux de la Convention DEI a engag le gouvernement s y engager r solument en saisissant l opportunit du 20 anniversaire de la Convention ref 17 D Mesures nouvelles prises pour renforcer l application de la Convention 1 Mesures internes Cette partie du rapport de l Etat I D 1 concerne exclusivement les nouvelles mesures l gislatives du droit de la famille de la protection de l enfance et de la r forme de l adoption Nous n entrerons pas ici dans le d tail de ces r formes On
504. s reconnus comme tels Par ailleurs les moyens utilis s pour guider les enfants dans l apprentissage de la vigilance contre toutes ces formes d ostracisme doivent tre adapt s leur ge L initiative du pr sident de la R publique en f vrier 2007 abandonn e depuis de faire prendre en charge par chaque enfant de CM1 10 ans la m moire d un enfant fran ais juif mort dans la Shoah tait de ce point de vue totalement inadapt e et fort heureusement a t abandonn e III B Int r t sup rieur de l enfant art 3 Le rapport de l Etat a raison de souligner que la notion d int r t de l enfant et m me reprenant l expression de la Convention d int r t sup rieur de l enfant est de plus en plus utilis e dans les textes de droit interne et a notamment t au c ur des d bats sur la r forme de la protection de l enfance 20 Cf communiqu de DEI France Education historique et civique m moire et solidarit http www dei france org DEI communiques commentaires 2008 Com DETI Shoah 15 02 08 pdf 34 On rel vera galement que le revirement de la jurisprudence de la Cour de Cassation sur l applicabilit directe de la Convention devant les tribunaux fran ais auquel appelait de tr s longue date DEI France a t fait dans un arr t du 18 mai 2005 sur l article 3 al 1 Ces avanc es posent de fa on plus cruciale encore des questions sur l utilisation qui est faite dans les textes juridiques et surtout dans
505. s relations sociales en France Faire en sorte que dans toutes ces d marches le mineur puisse b n ficier de l aide juridictionnelle R valuer les moyens du LAO de Taverny et donc de la Croix Rouge quand sa possobilit d accueil a t r duite de 30 20 places cette ann e 224 Liste des r f rences de l annexe 20 Ref 1 F BONNET COGULET LES MINEURS ETRANGERS ISOLES in RAPPORT DEI 2005 2006 CHAPITRE 4 3 http www dei france org rapports 2005 2006 Chap_4 3_Mineurs_Etrangers_Isol s pdf Ref 2 Avis No 88 du Comit Consultatif National d Ethique sur Les m thodes de d termination de l ge des fins juridiques du 23 juin 2005 cf 2 2 Ref 3 Rapport de l Acad mie nationale de m decine sur La fiabilit des examens m dicaux visant d terminer l ge des fins judiciaires et la possibilit d am lioration en la mati re pour les mineurs trangers isol s adopt le 16 janvier 2007 cf 2 2 Ref 4 Les observations et recommandations du Comit des droits de l enfant des Nations Unies du 15 octobre 2007 propos du rapport rendu par la France sur le protocole facultatif la CIDE concernant la vente la prostitution et la pornographie d enfants cf 1 3 1 4 1 5 et 3 1 Ref 5 Rapport de M Alvaro Gil Robles Commissaire aux droits de l homme sur le respect effectif des droits de l Homme en France suite sa visite du 5 au 21 septembre 2005 l attention du Comit des Ministres et de l Assemb
506. s structures ferm s ne le soient pas Des assurances doivent tre recherch es que cette instruction est respect e DEI France appelle ce qu une d marche d valuation extr me au minist re de la justice soit d velopp e qui v rifie que ces CEF sont r ellement ouverts et value leur impact sur les jeunes pris en charge B Les Etablissements p nitentiaires pour mineurs EPM 7 tablissements sp cialement d di s aux moins de 18 ans ont t programm s par la loi du 9 septembre 2002 les premiers ont commenc tre mis en service en 2007 Chacun comprend six unit s d une dizaine de jeunes gar ons et filles Si ce programme supporte des critiques on ne doit pas perdre de vue que l tat des prisons de France est r ellement d plorable et que l incarc ration dans ces nouvelles structures ne peut pas tre une r gression On ne peut que se r jouir de ce que les moins de 18 ans soient enfin s par s des plus de 18 ans Mais ce programme n entrainera pas la fermeture de toutes les unit s de d tention pour jeunes dans les centres p nitentiaires classiques De telle sorte qu il est impossible de dire qu en France tous les mineurs de 18 ans seront incarc r s hors de l influence des adultes Ces EPM ont t pr sent es comme des prisons coles Doivent alors tre r unis des moyens ducatifs et scolaires importants Il s agit galement de mieux prendre en compte les besoins de soins des mineurs d tenus Y se
507. sation 2 ans et r ussite de la carri re scolaire au d but de l cole l mentaire ducation et formation n 60 juillet septembre 2001 pp 7 18 Toutefois la diff rence de r ussite entre les enfants scolaris s 2 ans et leurs camarades entr s l cole pr l mentaire 3 ans semblait assez faible 198 Il importe donc d insister sur le fait qu un grand nombre d enfants qui pour diverses raisons notamment sociales conomiques et culturelles n ont pas eu acc s avant l ge de 2 ans aux modes d accueil collectifs ou familiaux ont beaucoup gagner des exp riences de socialisation et d ouverture relationnelle et linguistique que peuvent leur procurer avant l ge de 3 ans soit la scolarisation m me dans des conditions imparfaites soit l inscription dans des dispositifs et des structures passerelles soit une combinaison des deux 199 ANNEXE 16 Divers cas d atteintes la scolarisation et l galit Les enfants trangers Il arrive encore que des communes refusent l acc s l cole aux l ves trangers Des exemples en d cembre 2003 une demandeuse d asile h berg e avec ses cinq enfants dans un centre d accueil pour demandeurs d asile Savigny sur Orge d pose une demande d inscription pour ses enfants l cole primaire et maternelle A la rentr e 2004 2005 l enfant de cing ans n est inscrit dans un tablissement scolaire l oppos de son domicile que le 8 octobre 2004
508. se qu aux enfants de 4 et 3 de ZEP Ce sont tous les l ves qui devraient b n ficier d un entretien individuel avec un conseiller d orientation 72 Relevons que filles et gar ons ne sont pas gaux devant l orientation si les filles r ussissent mieux au coll ge et au lyc e elles acc dent moins des fili res scientifiques et aux formations d excellence L orientation en fin de classe de 3 pose galement des probl mes graves de nombreux l ves qui se retrouvent dans des fili res qu ils n ont pas choisies La pratique de collecte de v ux si elle semble avoir quelque avantage pour les enfants qui s orientent vers l enseignement secondaire g n ral continue de faire des ravages pour ceux qui se destinent des orientations professionnelles L orientation vers des tablissements loign s pour de nombreux jeunes parmi les plus en difficult scolaire aboutit fr quemment des abandons d tude ou des checs rapides Enfin les collectivit s territoriales notamment les R gions se sont vu d l guer des comp tences en mati re de formation professionnelle Il semble qu elles fassent peu ou pas beaucoup de cas de l information de l expression et de l organisation collective des jeunes jusqu leur majorit dans ce domaine Acc s aux tudes sup rieures art 28 al 1 c L acc s des formations d excellence pour quelques jeunes des quartiers d favoris s gr ce des conventions entr
509. se reportera la partie V de ce rapport pour une analyse plus pr cise de la loi de r forme de la protection de l enfance qui ne comporte pas que des avanc es sur le plan des droits de l enfant et des lois relatives l adoption une nouvelle r forme est d ailleurs en pr paration pour l automne 2008 qui peut laisser penser que l Etat se pr occupe plus de trouver des enfants aux parents en attente d adoption que de s assurer que les droits de l enfant sont respect s dans le processus d adoption Mais surtout rien ne sert de mettre en avant les avanc es d une loi si les d crets d application de cette loi ne sont pas publi s c est le cas un an et demi apr s son vote au parlement de certaines dispositions de la loi de r forme de la protection de l enfance du 5 mars 2007 et 3 ans et demi apr s son adoption pour certains articles de la loi sur l galit des chances des personnes handicap es du 11 f vrier 2005 Mais surtout rien ne sert de mettre en avant les avanc es d une loi si comme c est le cas de la loi de r forme de protection de l enfance les d crets d application de la loi ne sont pas publi s plus d un an et demi apr s le vote de la loi au Parlement Il faut aussi remarquer que de nombreuses autres lois sont venues depuis 4 ans modifier le cours de la vie des enfants et ont eu une r percussion sur leurs droits en positif mais aussi en n gatif Il est impossible de les citer toutes ici mais on peut noter pour
510. sexuelle et violence sexuelle art 34 103 VIILC 4 Vente traite et enl vement d enfants art 35 103 VIILC 5 Autres formes d exploitation art 36 sis 103 VIII D L s enfants TSiP anes serres ramener rte res enter des na tin RsS 103 VIE Les nfants des res isser nn rsssessn ste e CEEE euo ee see etienne tnt este ses ends 104 CONCLUSION sn nnanneentn tan eerie seat ett eine 107 20 RECOMMANDATIONS POUR LES 5 ANS VENIR Q scccccsssscssssssscccsssssccsssssssceesees 110 Liste des r f rences nana iii dt tee 113 Liste des annex s Sins nnleus 117 ANNEXE 1 Analyse d taill e de la partie I du rapport de l Etat 119 A La mise en uvre de la Convention seen 119 B Les m canismes en place en vue de surveiller la mise en uvre de la Convention et de coordonner l action en faveur de l enfance ssssssssesssessesssesnensnnesnennssnenensesees 123 1 Contr le de la mise en uvre de la Convention 123 2 Coordination des actions en faveur de l enfance 126 3 Recueil de donn es et d finition d indicateurs non trait 127 4 Allocation des ressources notamment article 4 non trait 129 CLG contexte francais ss serment serre nan esse S ooassenssecssosseanssedtescdeossensssvsscesonssonnvee 129 D Mesures nouvelles prises pour renforcer l application de la Convention 130 Le Mesures int rnes snif a Pau oe reece Re Trevor tetes dents 130 2 L action de la Fr
511. situation Mettre fin la discrimination entre enfants priv s de la pr sence de leurs parents selon leur nationalit 6 Recherche de la famille et retour 6 1 L article 22 de la Convention fait obligation aux autorit s de proc der aux recherches n cessaire pour r unir l enfant demandeur d asile ou r fugi sa famille si tel est son int r t Pour les 221 autres cas l article 10 de la Convention leur fait galement obligation de rechercher la famille si l enfant en exprime la demande Dans tous les cas l int r t sup rieur de l enfant doit guider ces d marches 6 2 Ils existe quelques rares initiatives publiques comme celle de l aide sociale l enfance de Seine Saint Denis qui a entrepris de travailler directement avec les pays d origine pour organiser un ventuel retour volontaire des enfants si c est dans leur int r t sup rieur et pour ventuellement pr venir leur arriv e ou d associations comme le Lieu d accueil et d orientation LAO de la Croix Rouge fran aise Taverny qui recherche les origines de l enfant et tente d entrer en contact avec sa famille tout en prenant en compte sa situation ou encore on peut signaler les efforts de l association Hors la rue qui est en contact avec des ONG en Roumanie et a une bonne connaissance de la langue et du terrain 6 3 Mais la plupart des structures d accueil sont mal adapt es ou n ont pas les moyens de mettre l enfant en contact avec sa famille Cela serait
512. social cette action permette chacun d entre nous de s lever et de se mettre sur le chemin de l honneur et de la dignit 253 ANNEXE 24 Le ph nom ne enfants des rues en France Les conditions de vie courantes en France alli es une politique ancienne et historiquement ambitieuse en mati re d ducation populaire am ne penser couramment qu il n existerait pas dans notre pays de ph nom ne de type enfants des rues Pourtant partir des ann es 80 les m dias mais galement l opinion publique et parfois les travailleurs sociaux se sont fait r guli rement l cho de la pr sencedansles espaces publics des plus jeunes des pr adolscenets pr sence laquelle on d ailleurs progressivement attribu de sph nom nes d incivilit ou ded linquance Si la pr sence des nefants dans la rue est toujours un th me qui surprend tonne et qui suscite encore souvent de l incr dulit c est certrainement parce qu on s er f re des mod les de ce fait social qui sont sans commune mesure avec ce qui se passe et se vit en France l opinion publique ets depuis longtem ps famili re de sujets qui traitent dela pr sence des enfants des rues en Am rique latine en Afrique et galement en Russie Des comparaisons brutes des r alit s li es la pr sence des enfants dans les espaces publics aboutissent en effet d nier toute r alit de ce ph nom ne en France C est toutefois sur ce sujet comme
513. sol s trangers MIE en France Nota la pr sentation qui est faite ici consid re l aide apport e aux MIE y compris jusqu l laboration d un projet de vie adulte qui recquiert le plus souvent l attribution au del des 18 ans d un contrat d aide jeune majeur cf 8 On pourra s en tonner dans un rapport qui traite des droits des enfants donc des moins de 18 ans Ceci est cependant justifi pour au moins 3 raisons D apr s l article 41 de la Convention celle ci ne doit pas porter atteinte aux dispositions plus propices d apr s la l gislation interne de l Etat partie Le syst me de protection de l enfance en danger en France ayant pr vu la possibilit de prolonger la protection jusqu aux 21 ans si n cessaire la mise en uvre de cette disposition doit donc tre tudi e ici pour les MIE D apr s l article 2 de la Convention les MIE pris en charge par les services d Aide Sociale l enfance avant leurs 18 ans ne doivent pas tre discrimin s par rapport aux autres enfants admis au titre de la protection de l enfance en danger et doivent donc b n ficier des m mes droits un contrat jeune majeur Enfin l article 3 de la Convention demande de prendre comme consid ration primordiale l int r t sup rieur de l enfant Comme indiqu pr c demment il y a lieu de rechercher la fois son bien tre actuel avant ses 18 ans mais aussi futur son int gration dans la soci t et son projet de vie o qu il s accompli
514. solutions op rationnelles et concert es 568 Des initiatives locales sont galement mises en place tel que dans le d partement du Rh ne o un projet d aide au retour volontaire pour des mineurs isol s originaires de la R publique d mocratique du Congo est en cours d laboration par le centre d information et de solidarit avec l Afrique avec le soutien du conseil g n ral Ce projet qui pourrait s tendre terme aux d partements limitrophes a pour objectif d accompagner le retour d une quarantaine de jeunes congolais avec un projet de r insertion dans le pays d origine et un suivi 5 La cr ation d un centre de ressource Internet 569 Le Gouvernement a d cid en 2006 de subventionner la cr ation d un centre de ressources Internet www infomie net d di la prise en charge des mineurs trangers isol s Cette mesure est de nature r pondre la recommandation du Comit relative la collecte des informations et des statistiques dans ce domaine 51 a 569 Le site INFOMIE n est videmment pas suffisant pour r pondre la recommandation du Comit de collecte des informations et de statistiques concernant les MIE L ONED Observatoire National de l Enfance en Danger et PODAS Office D centralis de I Action Sociale devraient se donner les moyens de mieux cerner la r alit des MIE ce qui n est pas le cas actuellement cf 558 570 Port par l association comit PEC
515. sommeil et qui sont issus des cat gories sociales d favoris es De ce point de vue la d cision de rajouter des heures de soutien le soir apr s les cours est illusoire et pire celle de passer la semaine de 4 jours d s la rentr e 2008 dans le primaire alors que le temps scolaire en France est d j l un des plus concentr s d Europe avec des journ es particul rement lourdes ne peut que conduire une aggravation des carts entre les enfants de classes d favoris es et les autres comme expliqu dans l annexe 17 DEL France pr conise de r examiner la r partition du temps scolaire sur la journ e la semaine et l ann e Elle pr ne des semaines scolaires de 5 journ es courtes du lundi au vendredi alternant avec des p riodes de vacances interm diaires au rythme de 7 semaines d cole 2 semaines de vacances et un raccourcissement des vacances d t L int r t g n ral de tous les enfants doit l primer clairement sur celui des milieux du tourisme qui influencent jusqu pr sent la d termination des dates de cong s scolaires Autre condition n cessaire un bon d veloppement de l enfant l ducation la sant qui passe par un respect des conditions d hygi ne de vie dans l Ecole de ce point de vue il est grand temps que tous les pouvoirs publics prennent au s rieux et rem dient aux probl mes de toilettes sales d nonc es par les enfants depuis la nuit des temps ou celui du poids des cartables
516. sousla pr sidence de Louis Mermaz 185 Gil Robl s commissaire aux droits de l homme visitant un CEF lui m me a pens qu il s agissait de nouvelles prisons pour mineurs 243 Les premiers bilans rendus publics par le minist re sur ces CEF sont plut t positifs mais on peut douter de leur rigueur scientifique En tous cas ils mettent en vidence les limites de ce dispositif pour nombre de jeunes En tout cas il est clair pour r pondre au souci du Conseil constitutionnel que ces structures ne peuvent pas tre mat riellement closes si elles entendent se qualifier d ducatives Non seulement le recours au CEF est possible comme alternative la detention provisoire mais comme modalit d exercice d une libert conditionnelle Il convient de donner acte aux pouvoirs publics que rien en l tat ne trahit un mauvais traitement inflig aux mineurs pris en charge dans ces structures On peut on doit seulement s interroger 1 sur leur efficacit ducative 2 sur leur respect des r gles de privation de libert dans un Etat de droit Pour DEI France seul un mandat de d p t d livr par un juge de la d tention et des libert s ou une juridiction est en droit de priver un mineur de sa libert d aller et venir et seule l administration p nitentiaire est en droit de d tenir quelqu un au titre de la d linquance La Chancellerie partage cette analyse puisque dans une note remise M Gil Robles elle dit avoir donn instruction que ce
517. sprudence de la Cour de Cassation avec ses arr ts de mai 2005 et suivants constitue effectivement un progr s important concernant l applicabilit directe de la Convention Cependant l on ne peut se satisfaire de l applicabilit directe de certains articles de la Convention seulement cf B1 de la r f rence 33 Il y a lieu d appliquer pleinement l article 55 de la Constitution qui consacre la sup riorit des trait s internationaux sur les lois nationales Le Conseil Constitutionnel sur saisine de parlementaires de la D fenseure des enfants ou d une autre autorit ind pendante devrait pouvoir carter les dispositions des nouvelles lois non conformes la Convention et ses protocoles De surcro t l un des articles reconnu d applicabilit directe l article 3 1 sur l int r t sup rieur de l enfant donne lieu des interpr tations tellement diverses de la part des autorit s judiciaires qu elle se retourne le plus souvent contre l application des droits reconnus l enfant par la Convention cf partie III B sur les principes g n raux Autres aspects de la justiciabilit des droits reconnus par la Convention Concernant l aide juridictionnelle trait e dans le chapitre II du rapport du gouvernement des progr s ont effectivement t r alis s dans son attribution notamment lorsqu il y a divergence d int r ts entre l enfant et son responsable l gal Cependant les tarifs de r mun ration de cette aide
518. ssant notamment le r le cl des infirmier e s scolaires la mise en place de Maisons des adolescents pour d velopper une r ponse globale et pluridisciplinaire aux probl mes somatiques et psychiques des adolescents et le d veloppement sur des cr dits potentiellement concurrents de l offre de soins en p dopsychiatrie publique Dans l attente de conna tre les r sultats de ces objectifs et actions d finis au plan national pour tre appliqu s localement on rel vera s agissant des enfants et des jeunes trois des principales limites qu il importe de d passer Sur le plan pid miologique les donn es relatives aux suicides des jeunes restent centr es sur la tranche d ge des 15 24 ans 604 en 2003 dont elles constituent de fa on r currente la seconde cause de mortalit apr s les accidents de la voie publique en touchant pour 78 des gar ons et de jeunes hommes Les donn es sur les tentatives de suicide sont de source hospitali re et donc partielles mais elles prennent mieux en compte le ph nom ne chez les mineur e s environ 11 200 par an en 2003 chez les 11 19 ans dont 79 de filles Un effort d pid miologie quantitative est donc fournir pour mieux conna tre m me s ils sont d rangeants les chiffres annuels exacts des suicides et des tentatives de suicides au plan r gional chez les gar ons et les filles de moins de 18 ans F d ration nationale des Observatoires r g
519. sse Pour de nombreux MIE qui arrivent au del de 16 ans l attribution d un contrat jeune majeur est une condition n cessaire pour pouvoir envisager sereinement leur avenir Les mettre l abri et les prot ger jusqu leurs 18 ans sans les accompagner dans la construction de leur vie adulte ne serait pas conforme leur int r t sup rieur Combien sont ils Plusieurs milliers de mineurs trangers isol s sont sur le territoire fran ais L estimation de leur nombre est difficile tablir on l value 5 000 sur un instant I Aucun compte n a t s rieusement entrepris aupr s des d partements qui les accueillent Quant ceux qui se pr sentent aux fronti res les chiffres de la police aux fronti res ne correspondent pas avec ceux qui sont enregistr s par les ONG 95 transiteraient par l a roport Charles de Gaulle Roissy et si le gouvernement annonce environ 600 mineurs plac s en zone d attente en 2006 l Anaf estime pr s de 1000 989 le nombre de ceux qui se sont pr sent s aux fronti res chiffre qui ne comprendrait encore pas le nombre de ceux qui sont refoul s d s la passerelle en zone internationale Apr s une forte augmentation de ces arriv es en 2002 et 2003 puis une stabilisation vers 2005 elles semblent tre reparties tr s fortement la hausse en 2007 Durant les cinq premiers mois de l ann e 2008 quelques 800 mineurs trangers isol s se sont pr sent s la fronti re de l a roport C
520. ssion unique la Commission des Droits et de l Autonomie des personnes handicap es CDAPH prend les d cisions aussi bien d orientation que d allocation de prestations financi res n cessaires la r alisation du projet de vie L Etat aurait pu indiquer aussi que cette loi de 2005 pr voyait la tenue p riodique d une conf rence nationale du handicap dont la premi re s est tenue le 10 juin 2008 Paris ou encore la cr ation d un Observatoire National sur la Formation la Recherche et l Innovation sur le Handicap ONFRIH qui a t mis en place en avril 2007 et dont le premier rapport est attendu fin 2008 On reviendra ci dessous sur la mise en uvre effective depuis maintenant 3 ans de cette loi Notons tout d abord que d autres m canismes ou institutions ont pu ou pourront contribuer une am lioration de la situation des personnes handicap es l action du d l gu interminist riel aux personnes handicap es qui a entre autres rendu un rapport en ao t 2007 sur le bilan de la loi du 11 f vrier et de la mise en place des Maisons D partementales des Personnes Handicap es et fait quelques recommandations sur lesquelles on reviendra aussi la ratification de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicap es que l ambassadeur aux droits de l homme du Minist re des affaires trang res a pris l engagement officiel lors de l Examen P riodique Universel par le Conseil des droits de l homm
521. stre en charge de la famille assurerait conjointement avec celui charg de l Outre Mer la coh rence des actions du gouvernement D une part on doit faire remarquer qu en 2006 d but 2007 le Ministre d l gu la famille malgr un fort investissement pour r former en concertation avec les professionnels la protection de l enfance en danger avait vu son projet de loi menac jusqu au dernier jour de dissolution dans le projet de loi d velopp en parall le par le Ministre de l int rieur et non de la justice qui tentait d instrumentaliser le syst me de protection des fins de pr vention de la d linquance Les deux projets de loi ayant finalement t vot s le m me jour 5 mars 2007 il en est r sult des dispositions inconciliables en mati re de politiques publiques de soutien d aide ou de responsabilisation des familles qui mettent d sormais les travailleurs sociaux dans des dilemmes nuisibles leur travail et aux relations de confiance avec les familles dispositions relatives au secret professionnel cf ref 11 On est l dans un exemple d incoh rence l gislative flagrante qui risque d tre r solue au gr des orientations plus ou moins s curitaires des lus locaux Par ailleurs comme not plus haut l assimilation qui est faite dans cette partie du rapport de l Etat de la politique globale en direction des enfants et la mise en uvre de leurs droits aux seules politiques familiales montre quel point
522. sur e entre les mineurs de plus de 13 ans et les adultes Seule une chambre coucher leur est r serv e les autres parties tant communes Les mineurs de moins de 13 ans sont plac s dans un h tel situ sur la zone a roportuaire o ils sont pris en charge par du personnel des compagnies a riennes ou par des nourrices recrut es dans une entreprise priv e qui ne disposent pas de formation sp cifique la prise en charge d enfants ayant connu souvent un pass traumatisant Ni l administrateur ad hoc ni les associations ni les avocats n ont acc s ces lieux Les enfants sont amen s en zone d attente la demande de 214 l administrateur ad hoc mais pas de l ANAFE Il n existe pas de contr le ind pendant des conditions d h bergement et de traitement des ces enfants Le projet de construction d un quartier sp cial pour les enfants en zone d attente Roissy n a toujours pas vu le jour et il n est pas s r qu il permettrait une v ritable s paration d avec les adultes 1 6 Durant la proc dure qui est une proc dure civile cette donn e est essentielle sur le plan juridique le mineur non accompagn est cens tre repr sent par un administrateur ad hoc qui a le choix de la d fense et de l avocat Le mineur ne dispose donc pas personnellement du droit de choisir les moyens de contester la privation de libert puisque selon la loi l administrateur ad hoc assure sa repr sentation dans le cadre des proc dures administr
523. t au c ur des d bats sur la r forme de la protection de l enfance On ne saurait non plus nier l avanc e introduite par la jurisprudence de la Cour de Cassation depuis un premier arr t en date du 18 mai 2005 et maintes fois confirm e depuis qui reconna t l article 3 al 1 d applicabilit directe devant les tribunaux fran ais Mais ces avanc es posent de fa on plus cruciale encore des questions sur l utilisation qui est faite dans les textes juridiques et surtout dans leur application pratique de cette notion d int r t sup rieur de l enfant Certaines analyses ref article P Verdier JDJ montrent qu ainsi l int r t de l enfant est essentiellement invoqu dans les lois ou les codes pour justifier le fait de priver un enfant de l un de ses droits La Convention elle m me n chappe pas cette constatation cf articles 9 al 1 et 3 37 al c 40 b iii m me si l on remarquera qu elle cherche dans ces cas r soudre un conflit entre plusieurs droits de l enfant et qu elle invoque l int r t sup rieur plus souvent pour guider les adultes dans leurs responsabilit s envers les enfants De plus l interpr tation qui est faite de l int r t de l enfant y compris lorsqu il est qualifi de sup rieur pose un grave probl me Aucune d finition objective de l int r t sup rieur n est propos e dans la loi la Convention s en est bien gard e galement ouvrant ainsi grand les portes la subjectivit y compris celle du juge
524. t aux foyers les plus d favoris s Les effets pervers de certaines aides telles que la prestation d accueil du jeune enfant et son compl ment de libre choix d activit qui semble aussi avoir cart durablement du march du travail un certain nombre de jeunes m res L absence de visibilit suffisante et de statistiques sur l accueil des enfants avant la scolarit obligatoire 6 ans et plus particuli rement avant 3 ans La lenteur et l h t rog n it selon les territoires de la mise en place des commissions d partementales de l accueil de la petite enfance pr vues par la loi de r novation du secteur social et m dico social du 2 janvier 2002 un d partement sur trois n en est toujours pas pourvu Les pr occupations li es la fusion impos e par l Etat courant 2006 en un contrat enfance jeunesse unique des pr c dents contrats enfance pour l accueil des enfants de moins de 6 ans et contrats temps libres pour l acc s aux loisirs p riscolaires et extrascolaires et aux vacances des enfants de 6 18 ans conclus entre les Caisses d allocations familiales et les communes ou groupements de communes qui tend fragiliser surtout sur le volet jeunesse les efforts engag s par les collectivit s locales et nivelle par le bas nombre de leurs ambitions Un service public d accueil de la petite enfance devrait tre institu Coordonnant l chelle d un territoire pertinent une s ri
525. t dans la grille d analyse des facteurs de danger tablie et pr cis e par l Observatoire de l action sociale d centralis e ODAS Ils ne concernent que l ASE de Paris et plus pr cis ment en d cembre 2007 701 jeunes mineurs isol s trangers sont pris en charge dans le dispositif de protection de l enfance 710 aujourd hui En effet plus de 50 d entre eux b n ficient d une prise en charge jeune majeur pour avoir t pris en charge auparavant en tant que mineurs ce sujet il faut signaler une nuance forte cette belle annonce L ASE de Paris de fa on isol e a produit une note de service en 2005 limitant l acc s des mineurs isol s trangers cette prestation subsidiaire mais n anmoins l gale En cas d admission apr s 17 et 6 mois le jeune ne pourra pas pr tendre ce contrat jeune majeur Cette note est justifi e par le manque de temps dont on dispose pour obtenir la possibilit d une r gularisation pour le jeune Dans ce cas de figure ces mineurs de plus de 17 ans et demi se voient proposer une chambre d h tel jusqu leurs 18 ans pour ensuite tomber dans la clandestinit et la pr carit 559 L volution du flux de ces mineurs isol s trangers Paris ces cinq derni res ann es est r capitul e dans le tableau ci dessous 175 Ces chiffres int grent la fois les mineurs suivis par le juge des enfants ou suivis en pr vention administrative 176 Il s agit d un sui
526. t des personnes Selon celles ci tout acte civil r dig dans les formes usit es dans ce pays fait foi sauf si d autres actes ou donn es ext rieures tablissent le cas ch ant apr s toutes autres v rifications utiles que cet acte est irr gulier falsifi ou que les faits qui y sont d clar s ne correspondent pas la r alit art 47 En l absence d acte de naissance il doit en tre reconstitu un par un jugement d claratif de naissance selon l interpr tation qui a t faite de l article 55 du code civil selon lequel Lorsqu une naissance n a pas t d clar e dans le d lai l gal l officier de l tat civil ne peut la relater sur ses registres qu en vertu d un jugement rendu par le tribunal de l arrondissement dans lequel est n l enfant et mention sommaire en est faite en marge la date de la naissance Si le lieu de la naissance est inconnu le tribunal comp tent est celui du domicile du requ rant 2 6 Le Comit consultatif national d thique en 2005 cf R ference 2 et de l Acad mie nationale de m decine en 2007 cf R ference 3 ont fait part de l incertitude scientifique des m thodes utilis es pour d terminer l ge des personnes au del de 15 ans L tat actuel des connaissances autorise tablir un ge biologique qui ne correspond pas n cessairement avec l ge chronologique On a vu Bobigny un mineur supporter la m me semaine trois expertises qui lui on
527. t inscrite dans la Constitution par une loi du 23 f vrier 20071 100 Un adolescent de 16 ans s est suicid la Maison d arr t de Metz le 6 octobre 2008 3 jours plus tard un jeune d tenu de 16 ans galement a tent de mettre fin ses jours Strasbourg jeudi 9 octobre Il est finalement d c d l h pital le 14 octobre Apr s le suicide d un autre d tenu mineur l EPM de Meyzieu en f vrier 2008 cela porte d j trois le nombre connu de mineurs qui ont mis fin leurs jours en prison sur ces 10 mois de 2008 Certaines sources avancent le chiffre de 72 tentatives de suicide de mineurs incarc r s en 2007 191 Article 66 1 de la Constitution Nu ne peut tre condamn la peine de mort 98 On se reportera l annexe 22 pour l volution du nombre d incarc ration de mineurs par ann e b En revanche on doit avoir pr sent l esprit ce que nombre ignorent que le droit fran ais n exclut pas la condamnation une peine perp tuelle d un mineur de plus de 16 ans au moment des faits On doit bien videmment tre en mati re criminelle sp cialement un assassinat c est dire un meurtre avec pr m ditation priori gr ce l excuse att nuante de minorit le jeune de 16 17 ans et 364 jours au moment des faits encourt une peine de 20 ans s il est reconnu coupable mais la cour d assises est autoris e lui en retirer le b n fice si son comportement et sa psychologie r v le un individu
528. t re de la justice travers son intervention propre et les associations habilit es se consacrera plus que jamais la prise en charge des jeunes d linquants tandis que les seuls services sociaux d partementaux ou associatifs pourront tre mandat s pour se pr occuper des enfants en danger terme les juges des enfants ne se pr occuperont plus des enfants en danger mais des seuls enfants d linquants Une exp rimentation septembre 2007 pour s parer les deux fonctions actuelles du juge 180 Une dizaine d enfants accusaient une quinzaine d adultes dont pour certains leur parents de les avoir violent s sexuellement Au final la plupart des accus s furent acquitt s apr s deux proc s en assises et une tr s longue d tention provisoire mais les enfants ayant t r ellement violent s 4 adultes furent s v rement condamn s 238 des enfants issues de 1958 a t impuls e sans succ s par le minist re de la justice On s attend ce que devant cet chec il passe par une injonction l gislative DEI France condamne cette orientation qui m connait les r alit s de l enfance en danger de d linquance et qui entend revenir sur la d cision majeure prise en 1958 de ne plus attendre qu un jeune commette un d lit pour lui venir en aide en demandant au juge des enfants comme au sein de la famille de prot ger avant de contraindre En arri re fond du traitement apport ces questions on ne peut pas on ne doit pas n glig
529. t aussi bien souvent le m me enclavement de ces enfants en fonction de leur milieu social et de leurs difficult s 193 Sym triquement les structures culturelles accueillant des enfants ne parviennent toujours pas r aliser une r elle mixit sociale hormis l int gration dans ce cas largement m diatis e exceptionnelle de petits groupes ou d individus g n ralement s lectionn s Les conservatoires coles de musique ou de danse continuent capter notamment travers une politique tarifaire dissuasive mais galement par les choix p dagogiques des enseignements qui y sont dispens s une population enfantine g n ralement l aise avec les apprentissages souvent issue du haut des classes moyennes voire sup rieure et bien accompagn e par leurs parents vis vis de ses loisirs On assiste ainsi la perp tuation mais aussi l accentuation d un certain clivage entre les enfants en fonction de leur milieu social de leur quartier d origine mais galement et c est souvent en lien en fonction des moyens mat riels financiers mais aussi moraux dont disposent leurs parents pour les pr senter accompagner inscrire encourager superviser leurs apprentissages et leurs progr s etc Il faut insister sur le fait que s il existe heureusement dans de nombreuses villes des mesures d incitation tarifaire pour la participation des enfants issus de milieux modestes cons quentes voire audacieuses le
530. t avec sursis 100 Fondamentalement par del ses clivages traditionnels la classe politique est convaincue qu il faut une r ponse ferme la d linquance des jeunes travers des r ponses contenantes alors que le combat contre la d linquance des plus jeunes passe par l inscription dans un lien social et dans la prise en compte des comp tences et des droits personnels Les seuils de tol rance s estompent et la d marche devient de plus en plus r pressive Les volutions de notre droit en sont le signe au risque rapidement de ne plus tre dans l pure de la Convention Les d marches d velopp es depuis le 6 juin 2004 date des Observations avanc es par le Comit des droits de l enfant la France ne sont pas rassurantes La tendance relev e l poque s est accentu e et est aujourd hui totalement assum e S il ne fallait qu un exemple le projet de fichier EDVIDGE conf supra trahit bien le climat de d fiance qui pr vaut l gard d une partie de la jeunesse de France et est r v lateur d un tat d esprit visant fustiger cette jeunesse Ce d veloppement du fichage liberticide est galement une cons quence de l absence de pr vention r elle de la d linquance ne pas vouloir cr er les conditions de d veloppement qui viteraient l entr e en d linquance des jeunes on en vient cibler sur des crit res totalement arbitraires ceux qui seraient potentiellement dangereux Cette approche est inadmissible Mal
531. t de la famille sur le plan du contr le en renfor ant l ind pendance des institutions des droits de l homme et de l enfant et en rendant leurs avis contraignants 2 Faire du 20 novembre un r el temps fort de r flexion partag e entre pouvoirs publics et soci t civile sur l tat des droits de l enfant en France et notamment rendre compte cette occasion de l tat de r alisation des Recommandations du Comit des Experts de l ONU commencer par publier largement ces recommandations 3 Renforcer les d marches d aide d accompagnement et de soutien la parentalit en prenant en compte les sp cificit s actuelles des familles mieux informer les parents sur les implications de la responsabilit parentale et sur les aides de l Etat et des collectivit s territoriales leur permettant de l assumer aller vers les parents et les enfants en difficult en installant des services sociaux dans les lieux que fr quentent ces familles notamment dans toutes les coles primaires cf aussi proposition 9 et en promouvant une image positive de l action sociale cet effet clarifier rapidement les termes du secret professionnel des travailleurs sociaux apr s les deux lois contradictoires du 5 mars 2007 relatives l une la protection de l enfance l autre la pr vention de la d linquance afin de conserver la cr dibilit des travailleurs sociaux promouvoir les d marches d acc s aux droits entendues comme acc
532. t de leurs parents sur leur temps libres qui r pondent sans les enfermer dans le scolaire aux nouveaux besoins d accompagnement social et ducatif Si l Ecole fran aise a indiscutablement r ussi ce qu on pourrait appeler la massification de l enseignement secondaire en accueillant tous les publics elle n a pas encore r ussi pleinement sa d mocratisation La politique ducative mise en uvre demeure in galitaire les r ussites et les checs scolaires sont davantage li s aux origines sociales des l ves Les enfants des quartiers d favoris s sont et seront de plus en plus scolaris s dans les m mes tablissements la mixit sociale dans les lieux d ducation est compromise L ann e 2008 en particulier repr sente un recul de l ambition r publicaine de l ducation pour tous La scolarit obligatoire avec les nouveaux programmes et les diff rentes mesures ne donnent pas tous la possibilit d acqu rir les comp tences essentielles leur vie sur un plan personnel professionnel et citoyen Alors que toutes les attentions sont mobilis es sur la lutte contre l chec au sens o c est l l ve qui est vu en chec ne peut on consid rer que c est l Ecole elle m me qui choue dans son id al d galit des chances et dans sa mission de donner tous le bagage n cessaire Il est donc grand temps de prendre la mesure de l inadaptation de l Ecole ses publics d une part et aux buts d finis par l arti
533. t des tablissements avec des toilettes dans un tat d plorable ou en nombre suffisant 6 Campagne Mtondos http www mtondos biz 64 Ce n est pas parce que les enfants ne sont pas salari s et qu ils n ont pas de syndicats qu ils ne doivent pas b n ficier de droits et de protection relatifs leur cadre de travail Promotion de la sant en faveur des l ves des efforts d cupler Si le gouvernement annonce dans son rapport avoir fait des efforts pour augmenter les effectifs d infirmi res et de m decins scolaires il reste encore tr s loin du compte tant le retard tait grand On aimerait savoir par exemple comment les services de promotion de la Sant en faveur des l ves qui ont maintenant t identifi s avec les services de Protection Maternelle et Infantile PMI pour assurer un suivi et une meilleure pr vention des maltraitances enfants dans le cadre de la loi du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance vont faire face ces missions r affirm es avec des effectifs encore si peu nombreux Prolonger la mission de la Protection Maternelle et Infantile tout au long de l enfance Plus g n ralement la difficult d une bonne coop ration entre les services de PMI et ceux de promotion de la sant en faveur des l ves et d une bonne continuit dans le suivi m dical des enfants tient aussi au contexte issu il y a plus de 20 ans de la d centralisation Malgr une tentative de rap
534. t donn 14 16 et 17 ans Malgr ces recommandations les autorit s fran aises continuent 216 utiliser ces moyens de d termination de l ge pour les mineurs de plus de 16 ans notamment la fronti re Sur le territoire la pratique est plus dispers e dans certains d partements il n y est pas recouru dans d autres il y est fait syst matiquement appel d autres encore l utilisent avec discernement Pourtant la majorit des mineurs trangers isol s venant en France ont entre 16 et 18 ans alors que la marge d erreur de l expertise osseuse dans cette tranche d ge peut aller jusqu 18 mois Recommandations Les documents dont l enfant est porteur et ses d clarations doivent tre consid r es comme conformes la v rit jusqu la preuve indiscutable du contraire Seul un juge peut d terminer l identit d une personne et son ge si elle ne poss de pas de document tablissant son tat civil ou s il s av re que cet acte est falsifi ou irr gulier ou ne correspond pas l identit de son porteur Au terme d un d bat judiciaire c est au juge charg de la reconstitution de l acte d tat civil qu il revient d ordonner une expertise permettant de d terminer l ge chronologique par une m thode scientifique indiscutable Les m decins proc dant des expertises dites osseuses doivent indiquer la m thode utilis e et dans leur rapport les r f rences utilis es afin de permettre l appr ciati
535. t du ministre une v ritable r criture du droit p nal des mineurs et donc appelle une grande vigilance a On voudrait qu terme les juges des enfants et d j la PJJ Protection Judiciaire de la Jeunesse ch ance de 2011 ne se pr occupent plus des enfants en danger mais des seuls enfants d linquants Une exp rimentation septembre 2007 pour s parer les deux fonctions actuelles du juge des enfants issues de 1958 a t impuls e sans succ s par le minist re de la justice Devant cet chec on s attend ce qu il passe par une injonction l gislative DEI France avec d autres comme l Association fran aise des magistrats de la jeunesse et de la famille AFMJF condamne cette orientation qui m connait les r alit s de l enfance en danger de d linquance et qui entend revenir sur la d cision majeure prise en 1958 de ne plus attendre qu un jeune commette un d lit pour lui venir en aide en demandant au juge des enfants comme au sein de la famille de prot ger avant de contraindre b On s attend aussi ce que la commission Varinard propose un seuil d ge minimum 10 ans pour l gitimer les poursuites contre des mineurs alors qu aujourd hui on s attache v rifier comme pour les majeurs que le discernement existait au moment des faits On craint aussi que l ge o une peine peut tre prononc e aujourd hui 13 ans soit dans le m me temps abaiss 10 ans il y a lieu ici de discuter cette not
536. t le droit au logement opposable des objectifs ambitieux ont t annonc s mais les moyens notamment institutionnels et financiers pour les concr tiser ne sont toujours pas mis en place 87 Hirsch M Au possible nous sommes tenus Rapport de la commission Familles vuln rabilit pauvret Minist re des solidarit s de la sant et de la famille La Documentation fran aise avril 2005 8 Cf le rapport 2007 du Haut Comit pour le logement des personnes d favoris es www ladocumentationfrancaise fr 69 Cf annexe n 13 69 S agissant par ailleurs de l h bergement d urgence et de l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es le rapport remis en janvier 2008 par M Etienne Pinte 7 dans le cadre de la mission confi e par le Premier ministre en d cembre 2007 pr conise de r affirmer la responsabilit de l Etat en mati re d h bergement et de logement de ne plus condamner la rue et de sortir de la rue les personnes qui s y trouvent rel gu es d augmenter l offre de logements en particulier de logements sociaux et de faciliter l acc s au logement des m nages les plus modestes Le rapport propose galement la nomination d un pr fet d l gu g n ral pour la coordination de l h bergement et de l acc s au logement responsable de la mise en uvre de ce chantier Comme le rel ve le rapport de la CNAF ci dessus mentionn la politique familiale sous l effet conjugu des modulations
537. t les personnels de restauration n ont pas de formation pour accueillir ces enfants un peu particuliers pas plus d ailleurs qu ils n ont de formation aux premiers secours pour la plupart Acc s l orientation scolaire et la formation professionnelle art 28 al 1 d L orientation scolaire passait jusqu pr sent pour de nombreux enfants par d incontournables redoublements que les enseignants continuaient prescrire malgr les nombreuses tudes ayant d montr leur inefficacit voire leurs effets n gatifs sur l avenir scolaire des enfants qui les subissent Ils se concentraient sur certains seuils et prenait notamment une proportion inqui tante l entr ee du coll ge en classe de 6 me aboutissant dans certaines zones d favoris es concerner chaque ann e une proportion importante des effectifs jusqu 15 20 par an dans certains tablissements La d cision annonc e de ce point de vue par le Ministre de renoncer cette politique du redoublement va dans le bon sens Encore faut il que cette d cision n ait pas t justifi e par des seules mesures d conomie budg taire et que l Ecole se pr occupe maintenant de savoir comment aider ces enfants continuer progresser malgr leurs lacunes au lieu de les laisser se d battre dans les cours de l ann e sup rieure qu ils ne sont pas en mesure de mettre profit Une p dagogie et un cursus personnalis s sont plus que jamais n cessaires La tendance amorc e avec la l
538. t m me dans cette lettre qu une d l gation d enfants puisse l issue de cette grande consultation venir en pr senter les r sultats devant le Comit l occasion de sa 51 session 27 Coop ration internationale On se reportera au SI D 2 de l annexe 1 Promotion de la Convention aupr s de tous Nous nous inscrivons en faux contre les affirmations avanc es aux 113 115 du rapport de l Etat Les principes et dispositions de la Convention ne sont pas de mieux en mieux connues voir r sultats du sondage de l UNICEF pr c demment voqu ref 16 au contraire moins d adultes connaissent l existence de la Convention qu il y a 10 ans 34 au lieu de 40 et seulement 25 des 15 18 ans Plus grave encore la conscience qu a le public des droits de l enfant est tr s partielle ses droits tre entendu participer et disposer de libert s propres sont sinon d ni s tout au moins ignor s Ainsi dans le sondage pr c dent la proportion d adultes qui consid rent que l avis des enfants est trop cout et pris en compte est pass de 12 19 entre 1999 et 2007 Comme indiqu dans la r f rence 33 partie C le d bat fondamental du nouveau statut conf r l enfant par la Convention n est pas encore r solu en France La seule lecture l occasion du mariage de l article 371 1 du code civil fort propos modifi par la loi du 4 mars 2002 ne suffira pas inciter les parents associer
539. t pauvre au pays des droits de l homme janvier 2008 cf ref 33 e L argumentaire de DEI France pour Une loi pour promouvoir le bien tre des enfants avril 2008 qui appelle adopter une approche globale et coh rente des politiques en direction de l enfance fond e sur les droits que la Convention leur reconna t cf ref 34 On ne retiendra ci dessous pour faire court que les points qui suscitent les plus vives inqui tudes en tentant d apporter des pr conisations constructives et l on renverra l annexe 1 pour les autres m me s ils nous paraissent galement d une importance capitale Il nous faut nous arr ter tout d abord sur le tableau du contexte fran ais bross par le Gouvernement dans cette partie I I C de la r f rence 1 sans qu il explicite d ailleurs clairement en quoi ce contexte influe sur la mise en uvre de la Convention Le contexte fran ais Outre le c t disparate des l ments de contexte voqu s par le gouvernement nous relevons bien d autres volutions qui p sent beaucoup plus lourd dans la prise en consid ration des droits de l enfant la mauvaise r putation des droits de l enfant l enfance per ue comme un risque la pr gnance de th mes ins curit immigration qui mettent l index certaines cat gories d enfants d linquants et trangers ou encore une propension l gif rer sous le coup de l motion plut t que dans l int r t de l enfant On se reportera la
540. t rattach e au premier ministre serait un premier l ment d organisation essentiel pour une mise en uvre effective de la Convention b Pour ce qui est de la coordination entre l Etat central et les collectivit s territoriales auxquelles l Etat a d l gu des comp tences vis vis des enfants aussi bien qu entre l Etat et ses services d concentr s la pr conisation suivante semble n cessaire La d finition de r f rentiels communs garantissant tous les enfants et dans tous les domaines un gal respect de leurs droits dans les diff rentes r gions du territoire et quelle que soit l autorit comp tente serait la bienvenue Enfin au del de la n cessaire coh rence et de la coordination des politiques un moment donn il y a lieu que celles ci ne soient pas remises en question au gr du temps et des changements de majorit politique Une vision strat gique plusieurs ann es est n cessaire de fa on donner aux acteurs la visibilit et la s r nit indispensables pour mener leur actions de fa on p renne aupr s des enfants Recueil de donn es et d finition d indicateurs Le gouvernement oublie dans cette partie I de traiter sauf partiellement pour la protection de l enfance en danger au paragraphe 45 l un des aspects les plus importants de la mise en uvre et de la surveillance des progr s dans le respect de la Convention le recueil de donn es sur lequel le Comit l avait pourt
541. t the Convention through its appreciation of children in their civil economic social cultural and political rights traces a real project for society which allows not only parents to get something out of it but also to reassure society France is one of those countries more than others that have the means to take on this political bet The rights attributed to children and which are made to directly benefit children are not to be considered dangerous but rather a chance an opportunity for our societies RESUME Le pr sent rapport a t labor par DEI France avec le concours et le soutien d autres associations de parents et de professionnels de l enfance dans diff rents domaines pour apporter au Comit des droits de l enfant des Nations Unies ci apr s le Comit une vision alternative celle du rapport officiel du gouvernement fran ais remis en septembre 2007 On y examine la fa on dont la France a continu mettre en uvre ses engagements d Etat partie la Convention relative aux droits de l enfant ci dessous d sign e par la Convention depuis sa derni re audition par le Comit en 2004 donc sur les quatre derni res ann es Ce rapport se veut donc une contribution pr vue par la Convention elle m me pour l examen du cas de la France par le Comit pr vu en juin 2009 Construit selon une analyse syst mique de l ensemble des droits comme le veut la Convention en utilisant le plan recommand pa
542. tant de juges aux affaires familiales prononcer et organiser sa mise en uvre surtout en cas de r ticence concomitante de l un des parents Ces r ticences sont entretenues par des prises de position id ologiques s appuyant au motif souvent fallacieux de l int r t de l enfant sur des arguments scientifiquement discutables Dans ce contexte la Commission des lois et la Commission des affaires sociales du S nat ont tenu le 26 juin 2007 une journ e d auditions publiques dont il est ressorti que a pratique de la 4 http www senat fr noticerap 2006 r06 349 notice html 52 r sidence altern e reste limit e et contest e mais qu il n est pas indispensable de modifier une l gislation r cente et finalement quilibr e Une r elle vigilance s impose donc l gard de ce sujet minemment passionnel de la garde altern e sur lequel l avis des enfants et des jeunes concern s pourrait tre sollicit au moyen d tudes dot es de m thodologies rigoureuses Les espaces de rencontres parents enfants permettent enfin dans certaines circonstances ne relevant pas syst matiquement de la protection de l enfance d organiser de fa on adapt e et relativement m diatis e l exercice des droits de visite et d h bergement du parent non h bergeant Malgr les valuations favorables dont ils font l objet lorsqu ils sont anim s par des professionnels comp tents malgr les rapports officiels qui leur ont t consacr s
543. tant une utilit sociale et culturelle pour les enfants l Etat aurait pu citer les r gles nouvelles m me si elles restent tr s limit es concernant les messages publicitaires pour des produits ayant des cons quences n fastes sur la sant sous titres accompagnant le message publicitaire dangers pour la sant des produits sucr s interdiction de diffusion certaines heures voire interdiction totale alcool La suppression totale de la publicit sur les cha nes publiques qui est projet e pose la question du financement alternatif pour la production d missions de qualit notamment pour les enfants Une question importante a galement t soulev e r cemment avec l apparition sur le march de cha nes de t l vision pour les tout petits dont de tr s nombreux sp cialistes ont d nonc le caract re n cessairement nocif un ge o le d veloppement passe entre autres par la d couverte active de son environnement et la relation physique avec les personnes qui 45 l entourent L avis du Conseil sup rieur de l audiovisuel imposant des messages de mise en garde sur ces cha nes sera t il suffisant Si de bonnes questions comme voqu ci dessus ont t pos es elles ne semblent pas avoir trouv de r ponse satisfaisante dans les travaux de la r cente commission sp cialement cr e pour tudier une r forme de la t l vision publique De plus comme le souligne une d claration du CIEM du 29 septembre
544. te diminue avec la suppression de deux heures d enseignement par semaine dans le primaire Certaines pratiques notamment artistiques et culturelles sont externalis es et confi es a des partenaires locaux Ces pratiques ne faisant plus partie de l enseignement obligatoire deviennent inabordables pour toute une partie de la jeunesse diff rences territoriales sociales culturelles Le foss culturel entre les enfants se creuse davantage voir VII C Les valuations nationales jalonnant la scolarit continuent porter essentiellement sur les math matiques et le fran ais L galit des chances au coll ge une illusion On ne discutera pas ici le terme galit des chances utilis par la Convention ni m me la notion de r ussite sur laquelle l accent est mis aujourd hui dans le syst me fran ais m me si certains y voient un frein une v ritable galit des droits On notera seulement que l galit des chances n est gu re r alis e et que la r ussite de chaque enfant est loin d tre au rendez vous l Ecole reproduit actuellement en les accentuant m me les in galit s sociales pr existantes Au coll ge 84 des coll giens en grandes difficult s sont issus des cat gories d favoris es et les orientations scolaires et professionnelles sont tr s discriminantes entre les cat gories socio professionnelles et entre les quartiers ajouter des r f rences r centes Les entreprises proposant des cours p
545. territoire il peut avoir de la de la famille un oncle un cousin une tante Dans ce cas il n est pas consid r comme un mineur isol au sens social du terme Cette nouvelle d finition a ainsi produit une baisse des chiffres Enfin nous pouvons rep rer la chute importante entre 2004 et 2005 du nombre de contrat jeune majeur c est dire que la note de service voqu e au point pr c dent se justifie aussi par un enjeu de ma trise de charge de travail et des d penses de la collectivit certes tr s lev es mais n anmoins in vitables Pour tre complet les chiffres expos s ici traduisent 4 juste titre une baisse significative du nombre de dossiers trait s par l ASE de Paris entre 2004 et 2006 le nombre de 2007 que nous avons notre disposition s l ve 335 dossiers trait s au 31 d cembre et marque la remont e du nombre de demandes Fin ao t 2008 il s l ve d j 220 dossiers A ce jour 390 signalements ont t adress s PASE par les associations ou en arriv e spontan es 150 d entre eux sont rest s cette tape de traitement dont une bonne centaine repr sente les d parts des jeunes vers d autres destinations soit qu ils sont en transit soit que le d lai d attente est trop long pour tre pris en charge C est dire quel point le d partement de Paris ne met pas les moyens n cessaires pour r pondre plus rapidement ces demandes de protection qui vont en augmentant C est dire
546. ticulier le cas des enfants dans les collectivit s d Outre Mer n a pas t r ellement trait faute d une bonne connaissance des r alit s locales Les d veloppements concernent donc surtout les enfants vivant en m tropole Nous attirons cependant l attention du Comit sur les graves violations et discriminations dont ces enfants sont l objet et avons mis en r f rence certaines publications concernant les droits de l enfant dans ces territoires notamment Mayotte et en Guyane Certains domaines comme l exploitation des enfants chapitre VIII C n ont pas non plus fait l objet de recherches approfondies faute de temps et l on s est content de renvoyer d autres documents ou r f rences sur le sujet Enfin pour ne pas allonger d mesur ment le pr sent rapport malgr la difficult traiter de l ensemble de la Convention dans les 30 pages recommand es nous avons fait le choix de renvoyer en annexe certains d veloppements plus complets auxquels le Comit pourra se reporter Nous n avons d velopp dans ce rapport que les points qui bien que tr s importants nous semblent avoir t pass s sous silence ou trait s de fa on beaucoup trop incompl te dans le rapport officiel de la France et ceux qui sont pour nous l objet des plus vives inqui tudes Enfin nous aurions souhait que ce rapport soit l occasion pour des enfants de s exprimer sur la fa on dont ils per oivent le respect de leurs droits afin que cette vis
547. tifs permettant de subvenir aux premiers besoins se laver manger dormir et ensuite s ils ont confiance d envisager des r ponses plus compl tes et long terme D velopper un syst me d apprivoisement et informer les jeunes sur le danger dans lequel ils pourraient se retrouver s ils fuguaient tout en prenant en compte leur histoire leur culture leur pays d origine pour mieux les comprendre et pour qu ils soient plus aptes faire confiance Clarifier les responsabilit s de lEtat et des D partements quand la prise en charge des MIE sur la base de l id e avanc e par DEI France en 2002 et reprise dans le rapport Landrieu jusqu leur r gularisation ils rel vent financi rement de l Etat qui a donc int r t r gler rapidement la question des papiers r gularis s ils deviennent des enfants de France en l esp ce des trangers en situation r guli re et doivent donc tre pris en charge par le Conseil g n ral 220 5 Tutelle ou d l gation d autorit parentale 5 1 Le cadre l gal existe bien pour qu il soit suppl l absence des parents et qu une repr sentation l gale du mineur isol soit mise en place La tutelle d un enfant est pr vue notamment orsque le p re et la m re se trouvent priv s de l exercice de l autorit parentale art 390 du code civil D autre part En cas de d sint r t manifeste ou si les parents sont dans l impossibilit d exercer tout ou partie de l autorit
548. times de mauvais traitements ou maltraitance cf partie V La loi du 5 mars 2007 relative la r forme de la protection de l enfance a apport des progr s claircissements sur le partage de responsabilit entre justice et protection administrative d signation d un chef de file le pr sident du Conseil g n ral instance ex cutive de chaque d partement et meilleur suivi des enfants en danger ou en risque de danger Elle n a par contre pas apport d am lioration de la protection vis vis des maltraitances institutionnelles en se focalisant exclusivement sur la maltraitance dans le milieu familial certes la plus fr quente Mais surtout elle entre en conflit avec la loi vot e le m me jour qui donne au maire des comp tences en mati re de pr vention de la d linquance et qui serait autoris solliciter les travailleurs sociaux pour recueillir des informations sur certaines familles jug es risque ce qui est contraire au secret professionnel et pr sente le risque de stigmatisation pr ventive de ces familles Il n est donc pas s r que la protection de l enfance en danger chappe totalement une instrumentalisation au profit de la pr vention de la d linquance et il y a lieu de clarifier cette situation dans l int r t des familles et galement des travailleurs sociaux qui les accompagnent Mais ce rapport met surtout en vidence cf partie VII des tendances inqui tantes concernant l Education Et cela concerne c
549. tion est d sormais en hausse et devrait se traduire dans les chiffres 2008 Pr cision essentielle il ne faut plus se contenter des chiffres de la d tention carc rales mais tenir compte des placements en centres ferm s environ 700 sur l ann e et 300 un moment T En d autres termes par del l affichage ce sont aujourd hui un moment donn environ 1000 mineurs qui sont contenus et 4100 sur l ann e 246 5 000 4500 4 326 4400 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 a a a NQ n cd aS a zs A E Nombre total d incarc rations de mineurs par ann e flux M tropole seule avant 1998 M tropole et DOM TOM partir de 1998 Lin aire Nombre total d incarc rations de mineurs par ann e flux Incarc ration de mineurs en cours de l ann e 2001 2002 2003 2004 2005 3 283 3 839 3 231 3 280 3 519 Dont filles 124 187 179 200 171 Moins de 16 410 450 395 377 419 ans Source Comptes de la justice Edition 2006 page 263 Les mineurs et la prison D tenus au 1er janvier France enti re pr venus et condamn s 1980 757 1981 855 1982 834 1983 689 1984 814 1985 835 1986 797 1987 923 1988 816 1989 493 Mineurs d tenus au 1 er janvier 247 190 181 O19 019 m10 5198 B 2004 2005 2006 2007 2008 1997 12 51 2000 5201 2002 Bae 12 4 MAS 5206 M2007 02008 g m tropole et outre mer source Justice Statistique trimestrielle
550. tion Sp cialis e A l inverse certains mouvements caritatifs ou d ducation popualire ont su depuis de nomlbreuse sann es d velopper de stechniques d approche de contact et de travail ducatif efficaces avec ces enfants ces organisations comme ATD Quart Monde proposent en g n ral des activit s ducatives de rue sans inscription ni contr le relevant pleinement de la libre initiative des enfants sans inscription pr alable gratuites durables avec une implication personnelle de la part d ducateurs attentifs et disponibles D e telles options de travail avec ces enfants des espaces publics au plus pr s de leur habitation dans une grande proximit relationnelle sociale semblent bien m me de leur permettre de r duire les risques li s leur situation et de d velopper l inverse des aspects tr s positifs de leurs comp tences te de leur personnalit valorisation de leur sens de sresponsabilit s de leur autonomie etc 256 Malheureusement en France ce type de travail est rare peu reconnu par la Direction de la jeunesse et des Sports et peu d velopp par les collectivit s territoriales qui craignent des difficult s administratives financi res voire m me politiques quand il s agit de donner une visibilit en le traitant un probl me social nouveau DEI France consid re comme tant de sa pleine responsabilit d appeler les pouvoirs publics et les collectivit s territoriales d velopper des
551. tion d instruments internationaux non trait par l Etat L Etat oublie l encore que l application de la Convention passe aussi par la ratification des trait s internationaux permettant d am liorer le respect des droits des enfants On notera ce chapitre En positif e la ratification r cente 19 septembre 2007 de la Convention europ enne sur l exercice des droits de l enfant pourtant sign e depuis le 4 juin 1996 e l engagement de l ambassadeur des droits de l homme lors de l EPU de soumettre rapidement ratification la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicap es 121 Serait ce l encore le signe que ces trait s sont jug s non contraignants 132 En n gatif e le projet de ratification du nouvel accord franco roumain sur le retour des enfants roumains isol s cf partie VIII A voir autres accords bilat raux E Mesures prises par la France pour assurer une meilleure connaissance des droits de l enfant Le gouvernement m lange dans cette partie de son rapport m me s ils sont parfois li s diff rents points sur lesquels le Comit souhaite avoir des claircissements diffusion de la Convention et promotion aupr s de tous formation des acteurs de la mise en uvre de la Convention et diffusion et suivi des rapports et des observations du Comit Diffusion et promotion aupr s de tous Nous nous inscrivons en faux contre les affirmations avanc es aux 113 115 du rapport
552. tion familiale ne rel ve ni de l action sociale communale ni de l aide sociale l enfance d partementale En l absence de bases juridiques les collectivit s territoriales n interviennent donc qu au titre de leurs comp tences facultatives c est dire de fa on al atoire et pas n cessairement stable ou p renne Le proche avenir indiquera si les Caisses d Allocations Familiales par la prestation de service nationale et par leurs fonds propres suffisent la consolidation et au n cessaire d veloppement du secteur de la m diation familiale La sp cificit notable de cette prestation est d uvrer entre autres au bien tre de l enfant et au respect de sa personne pendant le contentieux conjugal de ses parents et la recherche de sa r solution mais aussi de le faire sans s adresser directement lui ni chercher recueillir son point de vue ce qui ce niveau non judiciaire de l action le prot ge de fait du risque de s y trouver trop pr cocement expos comme juge et partie L Etat ne peut pas depuis 20 ans d clarer appeler la m diation familiale et ne pas s engager sauf symboliquement sur son budget Le principe et les pratiques de la m diation familiale correctement pr sent e exerc e et financ e sont favorables au respect de la personne et de l int r t de l enfant ce titre ils doivent tre encourag s par les pouvoirs publics dans la mesure o la mobilisation de moyens publics dans le champ du cont
553. tion que les autres enfants l allocation de ressources humaines et financi res suffisantes et des actions de sensibilisation de tous pour inverser la perception n gative de ces enfants Le gouvernement dans son rapport fait valoir juste titre l adoption de la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es qui d finit la notion de handicap pose l enfant et sa famille comme acteurs primordiaux de la d finition du projet de vie de l enfant et comprend un certain nombre de dispositions en vue de 1 d am liorer l insertion des personnes handicap es dans la soci t et particuli rement pour les enfants l accessibilit toutes les structures aussi bien de scolarisation de loisir de transport ou de logement et un droit d acc s une scolarisation comme tous les autres enfants fond e sur un principe de responsabilit de l Education nationale vis vis de ces enfants et l tablissement d un projet personnalis de scolarisation PPS 2 de leur assurer les conditions financi res d une vie autonome digne avec notamment l institution d une nouvelle prestation de compensation du handicap PCH 3 d am liorer l organisation et le fonctionnement des institutions sociales et m dico sociales relatives au handicap avec la cr ation d un guichet unique la maison d partementale des personnes handicap es MDPH au sein de laquelle une Commi
554. tionnellement au s jour un jeune confi apr s l age de 16 ans l ASE et inscrit dans un parcours d insertion et de formation La formation doit correspondre une liste de m tiers dits en tension dont une liste est tablie et variable selon les r gions Si cette circulaire a t diversement appr ci e par les diff rents acteurs de terrain il n en reste pas moins que nous pouvons constater que les demandes pr sent es dans le cadre de cette circulaire trouvent une issue tr s diff rente selon les pr fets Cette circulaire ne peut tre consid r e comme une garantie juridique quitable et suffisante pour permettre la r gularisation de ces jeunes 85 Nos recommandations sur ce point Interdire absolument la r tention administrative des mineurs trouv s seuls sur le territoire Pr voir comme pour ceux qui se pr sentent aux fronti res une s curisation des mineurs trangers isol s trouv s sur le territoire avec les moyens de les prot ger et d tudier attentivement leur situation familiale sociale de s assurer de leur tat de sant de leur procurer une aide psychologique d envisager les possibilit s de retour imm diat dans leur famille dans de bonnes conditions d accueil Mettre en oeuvre le plus rapidement possible la prise en charge de droit commun par les services d Aide Sociale l Enfance Respecter les termes de la loi qui pr voit qu en l absence prolong e de ses repr sentants l gaux il est pourv
555. tition signer http www educationsansfrontieres org article14637 Ecrivons massivement la pr fecture du Rh ne pour demander la lib ration de Djamel et de sa maman Suite de l histoire 1 Apr s 17 jours de r tention Djamel 12 ans et sa maman LIBRES et de retour lyon samedi 19 juillet au soir Djamel et Dalila remercient tout le monde Hier apr s midi Mme Driss m re alg rienne de Djamel qui taient enferm s dans la prison administrative pour trangers de Nimes passait nouveau devant le Juge de Libert s et de la d tention Elle a pr sent un certificat m dical datant de mai 2008 apparemment r dig par un m decin agr e par la pref disant que son tat de sant n cessitait des soins qui ne pouvaient pas tre dispens s dans le pays d origine La juge s est appuy e sur ce certificat pour la lib rer ainsi que Djamel Le procureur n a pas fait appel de la d cision Comme d habitude l administration les sort de la prison administrative pour trangers des centaines de km de chez eux sans se pr occuper le moins du monde de savoir comment ils vont rentrer Les copains de N mes et d Al s sont partis les chercher au CRA et les ont mis dans un TGV pour Lyon Merci eux Un petit comit d accueil tait pr sent la gare pour les accueillir 149 ANNEXE 6 Les chiffres des enfants pris en charge au plan ducatif par les services d aide sociale l enfance LES POUTIQUES DE PREVENTI
556. transparent de donn es accessibles tous sur les violences aux enfants enferm s garde vue CEF EPM et autres lieux de d tention dans le cadre du conflit avec la loi L tude a propos des indicateurs communs la fois quantitatifs comme le nombre de l sions autoinflig es et qualitatifs comme l existence d un syst me d inspection id pendante pour analyser cette violence et mieux lutter contre 245 4 Le Bureau d ex cution des peines pour mineurs La justice p nale fran aise est souvent accus e d activisme elle intervient rapidement mais ex cute peu les d cisions qu elle prend sinon les mises en d tention provisoire au nom de l ordre public Les pouvoirs ont eu le souci en 2007 de promouvoir des bureaux d ex cution des peines BEX sous l autorit des parquets qui veillent ce que condamn s et victimes soient re us pour se voir expliquer le sens de la d cision et que les premi res dispositions soient prises prise de rendez vous notamment pour la mise en uvre des mesures ducatives sursis mise l preuve TIG ou r paration La encore cette disposition dans un contexte de discours politique dur contre la d linquance a pu tre interpr t tort comme une mesure de nature re pressive Reste que par del les instructions de cr er ces BEX il faut doter les juridictions de moyens nouveaux exig s par une d marche relativement exigeante On est tr s tr s loin du compte Pour l heure on se situe
557. tre 19 et 9 pour l ensemble des familles 27 et 8 pour les familles situ es dans la tranche des 20 sup rieurs des revenus 14 sae Delors J Les enfants pauvres en France Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale CERC La Documentation francaise f vrier 2004 179 Dans ces conditions le recours au Compl ment de Libre Choix d Activit CLCA de la PAJE ex APE constitue en r alit une solution contrainte Par ailleurs comme le note galement Martin Hirsch quand elle est vers e des personnes faiblement qualifi es et qui ne disposent pas de cong parental d ducation ce qui est le cas d un b n ficiaire de l APE ou du CLCA sur deux cette allocation risque d loigner durablement du march de l emploi ses b n ficiaires et conduit ainsi la d qualification des moins qualifi s Pour les m nages qui n ont pas eu acc s l emploi dans les 5 derni res ann es qui ne sont ainsi pas ligibles au CLCA ou pour les allocataires d un minimum social qui voient le CLCA se d duire de leurs ressources la situation est encore plus contrainte Le libre choix devient une porte close En pratique ce sont les m res en situation pr caire notamment celles qui sont en contrats dur e d termin e les employ es du secteur priv et les femmes les moins dipl m es qui ont tendance d serter plus fr quemment le march du travail que les autres et qui abandonnent donc
558. ttre une erreur fonci re ce n est pas parce qu il y a des diff rences d chelle que les ph nom nes sociaux se d clinent diff remment selon les r alit s locales qu il n existerait pas en France de r el probl me d abandon et de rel gatio n des enfants dans les espaces publics De m me ces diff rences quantitatives n excluent pas d autres ressemblances plus profondes sur les aspects toujours destructeurs et d socialisants des effets de ce type d exp rience pour les enfants concern s De la difficult de quantifier un ph nom ne pourtant ind niable La pr sence des enfants dans les espaces publics est en France non pas per ue comme un fait de soci t une variable sociologique mais spontan ment assimil e une forme de d lit ou d incurie parentale dont le caract re blamable emp che et g ne toute tude s rieuse En bref la pr sence des nenfants non accompagn s dans les espace spublics pourtant fr quente et visible de tous dans nombre de quartiers est toujours per ue comme une aberration qui serait le fait d individus et non pas comme une r alit qui m riterait qu on l examine et qu on l tudie de pr s A de rares exceptions pr s les tudes de D Cueff sur les comparaisons des ph nom nes d enfants des rues en France et en Pologne par exemple il n existe pas d t tude synth tique en France sur le ph nom ne des enfants des rues Quand ce sujet est abord dans la plupart des travaux il se r du
559. ture tsigane et de trouver une fa on de proposer un continuum dans une scolarit discontinue en accompagnant les enfants dans leurs qu tes de savoirs savants Ainsi pour Fran oise Malique coordinatrice du projet les cultures du quotidien ne se trouvent plus tre en rivalit elles peuvent tr s bien cohabiter dans une t te comme dans une soci t la condition de respecter les sph res d appartenances des unes et des autres ces sph res pouvant avoir des zones de recoupement je devrais dire de rencontres VIII E Les enfants des rues On trouvera en annexe 24 un d veloppement plus complet sur ce ph nom ne qui occult dans le rapport de l Etat peut susciter ici une certaine incr dulit S il rev t des caract ristiques diff rentes notamment sur le nombre d enfants concern s et sur leur mode de vie par rapport aux pays comme le Br sil ou la Russie le ph nom ne des enfants des rues n en existe pas moins en France m me s il reste peu tudi et politiquement incorrect L objectif de DEI en le mettant en lumi re ici serait peut tre de le sortir du silence Qui sont ils Les enfants des rues en France ne sont pas per us comme une r alit sociologique tudier mais comme une aberration qui serait le fait d individus parents d ficients entre autres il n est donc pas quantifi faute d tude synth tique sur l ensemble de la France Le terme d enfants des espaces publics correspondrait bien mieux
560. u une tutelle ou une d l gation de l autorit parentale sur l enfant Assurer l galit des droits pour les mineurs trangers isol s par rapport aux autres Jeunes du m me age et un gal acc s la scolarit l orientation et la formation professionnelle quelle que soit la fili re envisag e Promouvoir une solidarit r gionale sinon nationale pour trouver des d bouch s ducatifs et protecteurs aux enfants une fois r valuation de leur situation faite Pour ce qui est des MIE demandeurs d asile le nombre officiel en est assez faible 288 demandes la fronti re et 459 sur le territoire en 2007 mais on se reportera au rapport de France Terre D Asile ref 22 qui montre que nombre d enfants arrivant aux fronti res ou sur le territoire sont probablement emp ch s de d poser une demande soit parce qu il sont refoul s avant m me d avoir pu acc der sur le territoire soit par manque d un administrateur ad hoc ou d une tutelle pour ceux trouv s sur le territoire soit parce qu ils sont d clar s majeurs l issue de tests m dicaux sommaires et impr cis Quant au retour dans le pays d origine il est pratiquement inexistant m me si des enfants ne cachent pas tre venus contre leur gr La posture de loyaut leur interdit de demander ou d accepter un retour Le nouvel accord bilat ral franco roumain 8566 dont la ratification est en cours au moment o ces lignes sont r dig es inqui tent fortement les
561. ubling is that this law is in conflict with another law voted on the same day which gives the mayor the competencies in terms of the prevention of delinquency allowing him to solicit the help of social workers to gather information on certain families judged to be at risk which is contrary to the principle of professional confidentiality and which presents a risk of a pre emptive stigmatization of these families It is therefore not clear as to whether the protection of children in danger has truly escaped from being exploited in a function of delinquency prevention This situation must be clarified in the interest of the families and also of the social workers who accompany these This report mostly underlines Part VII the worrying tendencies with regards to education In this case it does not only concern vulnerable children a couple of thousand separated minors or children in conflict with the law and some 450 000 children provided with educational or financial assistance by the Aide Sociale a Enfance but rather the totality of the 15 million children present in France We noticed a certain failure in the democratisation of the schooling system which while having succeeded in integrating almost all students since the 1980 s proved to widen the social inequalities instead of diminishing them and not to provide everyone with a chance to succeed It also fails to give through mandatory schooling the necessary baggage all citizens must hav
562. ue sociale donner aux enfants des conditions de vie d centes ce qui passe par de meilleures r ponses aux probl mes de logement et de ressources politique d int gration notamment des familles issues de l immigration qui sont ghetto s es politique de promotion de la citoyennet des enfants et des jeunes affirmation et aide l exercice de leurs droits Les pouvoirs publics ont ind niablement d velopp s des efforts pour assurer une r ponse judiciaire de leur point de vue plus plus efficiente la d linquance des jeunes en tenant un discours sur la n cessit de restaurer l autorit Le souci n est pas n cessairement de les incarc rer mais en tout cas d engager pour eux ventuellement en les contraignants un programme d ducation La tendance lourde est de tenir les r it rants qui par d finition sont v ritablement de jeunes d linquants au sens sociologique du terme comme des majeurs et de les punir comme tels Les autorit s attendent une radication rapide de probl mes personnels ou soci taux majeurs Or pour atteindre cet objectif du temps le temps du travail social le temps de r am nagements de vie et de territoire est n cessaire La mise l cart 250 derri re de hauts murs ou des foyers new style ne saurait suffire Cette approche trahit une m connaissance de la r alit de la d linquance des mineurs et des origines de cette d linquance Surtout on fait reproche aux professionnels de ne pas tre e
563. ueil_ Petite_Enfance pdf Ref 36 Les dangers de consid rer l cole pr l mentaire comme variable d ajustement budg taire extrait du site le caf p dagogique l expresso du 22 septembre 2008 http www cafepedagogique net lexpresso Pages 2008 09 22092008Accueil aspx Ref 37 Fran oise MALIQUE La R publique a des devoirs envers TOUS ses enfants La difficile scolarisation des enfants Tsiganes Expos d une r solution Site DEI France rubrique journ e d tudes contributions de la journ e 2007 http www dei france org JourneedEtudes jooun eEtude2007 F 20Malique 20enfants 20tsiganes pdf Ref 38 Professeur D SOMMELET Rapport de mission L enfant et l adolescent un enjeu de soci t une priorit du syst me de sant oct 2006 http www sante gouv fr htm actu sommelet sommaire htm Ref 39 Laurent OTT Solitude et loisirs in rapport DEI 2005 2006 http www dei france org rapports 2005 2006 Chap_5 3_solitude_loisirs pdf Ref 40 Jean Luc RONGE Le travail des enfants en France in rapport DEI 2005 2006 http www dei france org rapports 2005 2006 Chap_1 3_ travail 20des 20enfants pdf Ref 41 Bilan de la loi du 11 f vrier et de la mise en place des Maisons D partementales des Personnes Handicap es d l gu interminist riel aux personnes handicap es ao t 2007 http www travail solidarite qouv fr IMG pdf RAPPORT_GOHET_ _AOUT_07 pdf Ref 42 Marie C cile RENOUX R ussir la protection de l enfanc
564. ui ne peuvent tre scolaris s en milieu ordinaire connaissent une nette augmentation ainsi que les places dans les services d ducation sp ciale qui assurent un soutien l int gration scolaire ou l acquisition de l autonomie Cependant il faut temp rer ce tableau optimiste par plusieurs constatations elles s inspirent de l enqu te r alis e d octobre 2006 janvier 2007 par la FCPE premi re f d ration nationale de parents d l ves des coles publiques et du bilan r alis par le d l gu interminist riel aux personnes handicap es en ao t 2007 ref 41 m me si l on peut esp rer que la situation ait quelque peu volu depuis 1 Si le nombre d enfants handicap s scolaris en milieu ordinaire a augment ils ne le sont souvent qu un nombre restreint voire tr s restreint d heures parfois 2 ou 3 heures par semaine 2 Les enseignants en milieu ordinaire disent ne pas tre form s l accueil des enfants handicap s notamment les handicaps mentaux 3 Les Auxiliaires de Vie Scolaire AVS maintenant embauch s par l Education nationale p tissant du manque de moyens de l institution sont dans certains d partements en nombre nettement insuffisant De plus une professionnalisation de ces fonctions est souhaitable incluant une formation ad quate ce qui n est pas le cas actuellement 4 Les enseignants r f rents charg s d assurer le lien entre les diff rentes personnes impliqu es dans le suivi de
565. uivants du rapport du gouvernement les ONG travaillant dans le domaine de la coop ration d plorent actuellement une nette aggravation de la situation quant au respect des engagements de coop ration de la France Ils observent une attitude totalement contradictoire depuis quelques mois alors que la France annonce prendre de nouveaux engagements on observe une baisse de l aide publique au d veloppement et les engagements pr c dents ne sont pas honor s Les priorit s du nouveau secr taire d Etat la coop ration semblent exclusivement plac es sous le sceau de la coop ration conomique et prennent une tournure tr s commerciale Quant au cod veloppement il semble qu on assiste un ph nom ne de basculement de l aide trang re vers le financement de projets locaux par les ressortissants du pays immigr s en France Concernant les enfants soldats l organisation Paris en f vrier 2007 de la Conf rence Lib rons les enfants de la guerre est effectivement une initiative int ressante mais l Etat ne semble pas se sentir directement concern par le respect des droits de ces enfants Une analyse plus approfondie cf partie VIII 2 montre qu il a r pondre aussi du traitement des enfants soldats qui arrivent ses fronti res pour demander asile cf recommandations du Comit d octobre 2007 ref 18 et de ses ventes d armes qui pourraient b n ficier aux Etats ou groupes arm s qui enr lent des enfants Dans le cadre
566. uivi des parcours scolaires de la maternelle l entr e en 6 me et statistiques acad miques et nationales Il tait initialement pr vu d y collecter des donn es aussi bien sur la situation familiale nationalit date d arriv e en France langue parl e la maison adresse de l employeur des parents cat gorie socio professionnelle que sur l absent isme ou les besoins ducatifs particuliers de l l ve et m me le suivi m dical psychologique psychiatrique Ces donn es sensibles ont heureusement t supprim es et seules seront collect es les donn es strictement n cessaires la gestion des effectifs des l ves du premier degr par les services de l Education nationale La s curisation du fichier pour viter des acc s aux donn es par d autres personnes que celles autoris es a galement d tre am lior e Plus r cemment le fichier EDVIGE mis en place par un simple d cret des fins de s curit int rieure puis remani devant les protestations unanimes en EDVIRSP aura comme cons quence de ficher pr ventivement d s 13 ans et ce jusqu 21 ans voire plus les jeunes qui seraient susceptibles de troubler l ordre public sans que les crit res d inscription au fichier soient plus clairement d finis Le Comit des droits de l homme des Nations Unies qui a tudi le cas de la France vis vis du pacte des droits civils et politiques lui a adress une recommandation dans son rapport de jui
567. uivi ses efforts afin en particulier de mieux prendre en charge ces enfants de leur garantir un meilleur acc s aux services de base et de leur permettre le cas chant de retourner dans leur pays d origine dans les meilleures conditions 539 En ce qui concerne le retour dans les pays d origine aucune coop ration internationale cr dible n a t s rieusement mise en uvre par les pouvoirs publics L Association Hors la Rue d montre en produisant une tude que les jeunes concern s par l accord franco roumain n ont pas b n fici leur retour chez eux d un dispositif de protection de l enfance qui puisse prendre en compte leur situation A l chelle europ enne aucune coop ration n existe qui puisse s curiser les parcours d exil de jeunes qui parfois fuient leur pays pour rejoindre de la famille en Europe Plus largement encore la CIDE qui pourrait tre un point d appui pour certains pays du continent africain semble rester sans effet sur de possibles coop rations que pourrait d velopper Etat francais Il est fr quent que le retour ne garantisse pas les droits fondamentaux de ces jeunes qui choisissent l exil pour garantir leur survie en Europe Ce retour doit s accompagner de l accord du jeune et cristalliser un travail mettre en uvre aupr s de sa famille lorsqu il n est pas orphelin 540 S agissant des mesures de protection il convient de distinguer les mineurs trangers isol
568. uls en C te d Ivoire Aboubacar Coulibaly le p re de Joris a commis quelques d lits mineurs il y a plusieurs ann es Il a t condamn et a purg sa peine de six mois Depuis le suicide de la m re de Joris dont il tait s par il est revenu Angers pour s occuper de son fils ce qu il fait Par exemple il vient r guli rement le conduire et assiste toutes les r unions de parents Il travaille dans une imprimerie Son employeur comptait l embaucher car il est tr s satisfait c est d ailleurs lui qui r gle les frais de l avocat L expulsion d Aboubacar Coulibaly serait une honte D abord parce qu elle serait une preuve suppl mentaire de la duplicit de M Sarkozy qui pr tend avoir aboli la double peine quand a l arrange mais qui dans les faits en fait ex cuter des milliers chaque ann e Ensuite parce que Joris est Fran ais comme sa m re et qu un parent d enfant Fran ais qui participe l ducation de son enfant ne peut l galement pas tre expuls Mais M Hortefeux s en moque Il veut des chiffres pour s en glorifier dans ses conf rences de presse Et tant pis si la vie d un gamin de 11 ans en est d truite Enfin il est incompr hensible qu aujourd hui en France il se trouve des responsables pr fets et ministre pour ordonner des fonctionnaires d expulser des milliers de kilom tres le p re d un enfant d j orphelin de sa m re O sommes nous Ces gens l n ont pas de sentiments ils n
569. un cas responsable des actes de son p re Djamel est n le 10 04 96 en Alg rie Il a t scolaris en maternelle Rillieux la Pape au CP dans le 3e du CE1 au CM2 l cole Meissonnier Lyon Il tait cette ann e en 6e au coll ge Amp re Il est inscrit pour l ann e prochaine dans le m me coll ge Djamel a de tr s bons rapports avec ses camarades de classe Il tait invit il y a seulement quelques jours chez l un d eux Comment un enfant de 12 ans peut il comprendre que la police vienne le chercher au petit matin pour l emmener loin de ses copains dans un centre de r tention v ritable enfermement surtout cet ge l Comment ses camarades de classe peuvent ils comprendre que leur copain soit ainsi arrach sa vie ici Quelles valeurs transmet on aux enfants ceux qui restent Quel monde construit on pour demain si des enfants peuvent ainsi dispara tre 148 Mme Halimi Driss elle m me n est pas responsable des actes de son mari Mari duquel d ailleurs elle voulait divorcer Les d marches n taient pas entam es mais elle en avait parl plusieurs personnes Par ailleurs tous les t moignages attestent que Mme Driss tait particuli rement pr sente au sein de l cole Plusieurs parents pr sents lors du rassemblement devant l cole jeudi 10 juillet en t moignaient Djamel et sa m re ne doivent pas tre victimes de la politique du chiffre Djamel et sa maman doivent pouvoir vivre ici P
570. un seuil d ge absolu mais se fie la notion de discernement Ce point sera discut au chapitre VIII C puisqu il a fait l objet d une recommandation du Comit Jusqu 18 ans l enfant b n ficie d une excuse att nuante de responsabilit absolue jusqu 10 ans et qui va en diminuant jusqu 18 ans 16 ans seulement en cas de multir cidive depuis la loi du 10 ao t 2007 Au civil Il peut engager sa responsabilit civile 2 ans et demi pour avoir la ma trise d un objet qui cause un dommage a fortiori si l acte est volontaire Les parents sont a priori civilement responsables sauf faute de la victime ou force majeure L enfant peut donc tr s t t tre responsable de ses actes Ce tableau rapide des seuils d ge dans le droit fran ais suscite plusieurs remarques 1 Il existe encore une certaine incoh rence entre les capacit s qui existent plus qu on ne le dit mais qui restent limit es reconnues l enfant et son r gime de responsabilit juridique tr s pr coce au civil et m me au p nal Une harmonisation pourrait tre envisag e 2 Plus largement il existe un hiatus entre le fait que tr s peu de jeunes sont financi rement autonomes 18 ans de plus en plus les jeunes sont d pendants de leur famille jusqu 20 ans pass s et leur mancipation l gale 18 ans on observe ainsi souvent que leur majorit leur est d ni e au lyc e voire durant les tudes sup rieures par exemple o les tablissements
571. un seul horizon et handicapent s rieusement les possibilit s ult rieures de communication d changes et de coop ration sociale 196 R affirmer la n cessit d ouvrir tous les enfants d un m me quartier des structures en dehors du temps de l cole m me de les accueillir dans un climat de s curit et de permanence ducative repr sente la meilleure voie pour r pondre aux besoins des tr s nombreux enfants qui ne trouvent pas de place dans les structures classiques et qui vivent aujourd hui des temps de solitude et d enfermement importants 197 ANNEXE 15 La scolarisation des moins de 3 ans Le taux de scolarisation 2 ans continue de baisser la rentr e 2005 pour la France m tropolitaine et les DOM secteurs public et priv confondus il tait de 24 5 apr s avoir t de 35 3 en 2000 de 34 7 en 2001 de 32 8 en 2002 de 28 8 en 2003 et de 26 1 en 2004 Minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Rep res et r f rences statistiques sur les enseignements la formation et la recherche Les l ves du premier degr ao t 2006 En revanche et depuis 1994 100 des enfants de 3 ans 4 ans et 5 ans sont scolaris s l INSEE signalant cependant que en 2004 le taux des enfants de 3 ans scolaris s tait descendu 99 7 et plusieurs observations locales confirmant l existence d enfants de 3 ans r volus ne pouvant tre scolaris s du moins dan
572. une place importante la m diation Dans le rapport du S nat de 2007 concernant la r sidence altern e les propos frileux de Madame Mireille Lesbats psychologue clinicienne montrent clairement que ce sont les parents qui prennent cette d cision de r sidence altern e sans que se pose la question de consulter l enfant les enfants I ne faut pas oublier que les d cisions de r sidence altern e prises trop la h te sans tude psychologique des souha ts et de la personnalit de chacun des parents ont pu entra ner non seulement des troubles chez l enfant mais aussi des rapts Il arrive que des parents profitent du temps qui leur est imparti pour manipuler voir enr ler les enfants dont ils ont la charge Un r cent arr t de la cour d appel du 17 mars 2008 2 chambre 2 section 17 mars 2008 RGN 06 05897 refuse la consultation des enfants que demandait leur m re sur des dates de vacances de No l et d anniversaire au motif que s il existe un diff rend ente les parents sur les d cisions prendre concernant leurs enfants la consultation de ceux ci peut en r alit leur faire supporter des choix tr s lourds et sous tendre que s ils optent pour telle ou telle solution ils donnent raison l un ou l autre choisissent le camp de l un ou de l autre privil gient lamour de l un sur l autre ce qui est in vitablement douloureux l enfant devenant maitre d une d cision que ses parents n ont pas su prendre lu
573. unes espoirs africains notamment et ne les abandonnent plus tard leur sort de futur tranger en situation irr guli re lorsqu ils ne sont finalement pas s lectionn s VIII C 2 Usage de stup fiants art 33 Si nous n avons pas eu le temps de d velopper en d tail ce chapitre il n en demeure pas moins un sujet de pr occupation majeur des enfants consomment des produits psychotropes de plus en plus jeunes et sous des formes de plus en plus dangereuses m lange de produits et ou recherche de la d fonce la plus rapide avec l alcool par exemple Outre l effet sur leur sant il est clair que dans certains quartiers ils se trouvent rapidement pris pour payer leur propre consommation dans des r seaux de revente assimilables de l exploitation et incit s entrer en d linquance Les meneurs locaux de ces r seaux b n ficient en outre d une image de r ussite financi re tout au moins particuli rement pr judiciable l ducation des plus jeunes du quartier L article 33 de la Convention donne aux pouvoirs publics deux angles d attaque en termes de pr vention 104 LE CULTE DE LA MINCEUR EXCESSIVE UN PROBL ME DE SANT PUBLIQUE in Compte rendu 2006 2007 des travaux de la d l gation s natoriale quelle place pour les femmes dans les m dias http www senat fr rap r06 375 r06 37510 html 105 R daction d une charte du football solidaire contre le trafic et l exploitation des enfants dans le football
574. ur de l article ref 31 au point de tension entre deux conceptions de l action sociale Les tenants de la protection d une part qui pensent que les professionnels savent mieux que les parents et que l enfant lui m me ce qui est bon pour l enfant C est la position paternaliste classique leur action s appuie sur le d pistage le rep rage le contr le et les partisans du droit des personnes d autre part qui s inscrivent dans une autre logique pour eux dont DET les premiers responsables de l ducation de l enfant sont les parents et m me si l Etat doit parfois s immiscer dans le cercle priv familial ce n est pas en disqualifiant les parents qu on aidera les enfants mais plut t en les rendant tous acteurs de cette protection De l application de la loi au quotidien par les professionnels d coulera l une ou l autre des conceptions mais il est s r qu avec cette loi un pas th orique a t franchi vers le d pistage le rep rage au d triment d un v ritable pr vention qui tait pourtant son premier but Notons ce sujet les efforts accomplis par certaines organisations comme l UNAF Union Nationale des Associations Familiales pour tenter de clarifier avec les professionnels et les familles une mise en pratique de cette loi conforme aux obligations d coulant de la loi de r novation du secteur m dico social de janvier 2002 qui place elle l enfant et sa famille comme acteurs de l aide qui leur est apport e Force
575. urable des enfants dans les espaces publics Si les causes qui peuvent conduire un enfant se retrouver depuis parfois d s son plus jeune ge la plupart de son temps libre et de veille en dehors de chez lui dans des espaces publics ou assimil s sont souvent assez complexes et rel vent p le m le de causalit s sociales psychologiques ducatives ou de sant des familles concern es les effets d une telle pr sence durable sont assez caract ristiques pour pouvoir tre nomm s Les enfants habitu s fr quenter les espaces publics sans la pr sence marqu e de leurs parents deviennent rapidement victimes d une image d grad e de leur situation personnelle sociale et familiale souvent montr s du doigt parfois pris parti par les adultes le voisinage les gardiens la police ces enfants d veloppent souvent une certaine forme de carapace sociale faite de r activit d agressivit et de rapidit de r action e M me is cela peut appara tre contradictoire la pr sence continuelle dans les m mes espaces des m mes enfants aux prises les uns avec les autres et priv s d exp riences ducatives stimulantes et d paysantes am ne une forme d enfermement Cet enfermement a des effets sur la socialit des enfants concern s mais galement vis vis de leur potentiel relationnel au moins dans trois domaines o Une certaine difficult s erendre disponible pour des activit s qui font appel l imagina
576. ures judiciaires et administratives relatives son maintien en zone d attente et son entr e sur le territoire article L 221 5 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile Pour qu il soit d sign suffisamment t t lors de l arriv e du mineur en zone d attente et puisse intervenir le plus efficacement possible la loi n 2006 911 du 24 juillet 2006 relative l immigration et l int gration article 48 a pr cis l article L 221 5 que le procureur de la R publique doit tre avis imm diatement par l autorit administrative 546 L administrateur ad hoc est choisi sur une liste qui fait une large part aux associations de protection de l enfance Les administrateurs ad hoc suivent une formation pr alablement leur entr e en exercice comprenant un volet th orique et un volet pratique notamment fond sur des tudes de cas et des rencontres avec les diff rents professionnels intervenants dans ce secteur Une permanence t l phonique a destination des administrateurs ad hoc est en outre organis e au si ge de la Croix Rouge fran aise pour r pondre leurs sollicitations ventuelles 547 Les donn es disponibles relatives aux mineurs plac s en zone d attente sont les suivantes EE EN EE Total M tropole dont mineurs isol s Dont mineurs f minins accompagn s Dont mineurs f minins isol s Dont mineurs masculins accompagn s Dont mineurs masculins
577. ures le concernant quand il le demande Si la mise en uvre de ce droit dans la pratique est relativement bien appliqu e en assistance ducative elle est encore cahotique dans les proc dures de s paration parentale on se reportera par exemple l arr t de la 1 chambre civile de la Cour de Cassation du 19 septembre 2007 Quant la place physique de l enfant dans les processus de m diation familiale en cas de S paration des parents par exemple l enfant est g n ralement re u par les m diateurs en d but et en conclusion du processus de m diation familiale D autre part on peut condid rer que c est au Juge aux Affaires Familiales de recueillir l avis de l enfant sur les d cisions prises par ses parents et qui ne concernent d ailleurs pas seulement sa r sidence Ce point de vue fait d bat au regard m me des termes de l article 12 de la Convention et un avis diff rent est expos en annexe 4 Pour les groupes les plus vuln rables On peut noter ici quelques initiatives soit d ONG soit de professionnels titre individuel de consultation d enfants consid r s comme vuln rables comme les enfants d linquants ou les mineurs trangers isol s dont le gouvernement pourrait s inspirer Le programme europ en SCEP Separated Children in Europe Programme vient de lancer un r seau r unissant physiquement et via internet des mineurs isol s de diff rents pays afin qu ils puissent changer sur leurs conditio
578. urgences des situations exceptionnelles et des crises sanitaires 10 06 75 937 000 17 Qualit s curit et gestion des produits de sant et du corps humain nouveau 4 82 22 500 00 163 II 2 Les actions sant du budget enseignement scolaire sont Programme 140 action 03 au programme 141 actions 06 Programme 230 VIE de l l ve LF page 145 dans les actions 02 04 Budget total enseignement scolaire 59 991 180 082 R partis principalement entre Programme 140 budget total 17 263 218 282 Programme141 budget total 28 685 718 465 Programme Vie de l l ve budget total 3 772 721 205 II 2 1 Programme 140 ACTION n 03 Besoins ducatifs particuliers 8 4 Pour atteindre l objectif principal de ce programme le syst me ducatif se doit la fois d assurer la scolarisation de tous les enfants en ge d aller l cole en proposant des am nagements adapt s aux besoins particuliers de certains d entre eux enfants du voyage enfants non francophones enfants intellectuellement pr coces enfants malades ou handicap s et de favoriser la r ussite scolaire de chacun en d veloppant des aides sp cifiques diff rentes selon la nature des besoins II 2 2 Programme 141 ACTION n 06 Besoins ducatifs particuliers 3 75 Pr vention et traitement des difficult s scolaires SEGPA EREA dispositifs relais les SEGPA sections d enseignement g n ral et professionnel adapt scolarisent des l ves dont le
579. urtent pas purement et simplement des refus de scolarisation pour diverses raisons carnet de vaccination pas jour etc ce sont en g n ral des solutions particuli res qui sont mises en uvre comme les classes sp ciales sur les terrains des gens du voyage avec des enseignants itin rants LInspecteur d acad mie de Seine Saint Denis envisageait m me la rentr e 2008 de faire appel des structures associatives priv es pour scolariser les enfants Roms du d partement En Espagne en Italie et en Ecosse les m thodes employ es pour scolariser les enfants tsiganes et voyageurs diff rent des solutions test es en France mais la question fondamentale de l acc s difficile voire inexistant aux savoirs scolaires est commune La r f rence 37 pr sente une exp rience men e de 1999 2001 et soutenue par la Commission europ enne qui a f d r les savoirs d enseignants de diff rents pays europ ens avec le concours d associations tsiganes ou non pour apporter un l ment de r ponse la question que faire pour que les enfants du voyage profitent au maximum de leur temps de pr sence l cole et entrent dans une dynamique d apprentissages savants l mentaires Cette action a permis une meilleure compr hension de la culture tsigane particuli rement opaque et des incidences de cette culture sur la scolarisation des enfants L approche interculturelle utilis e a permis de d gager des pistes p dagogiques rencontrant la cul
580. us de 37 contre pr s de 29 au plan national En l absence de donn es officielles actualis es ce sujet il n est pas certain que cette tendance se soit confirm e en 2005 et 2006 Au plan national aujourd hui la baisse du taux de scolarisation des enfants de 2 ans peut certes s expliquer par l augmentation m canique du fait de la remont e de la natalit du nombre d enfants en ge d tre scolaris s en coles pr l mentaires Mais elle r sulte surtout de la volont politique de ne pas accro tre en cons quence le nombre de places disponibles dans celles ci ce qui r duit d autant les capacit s d accueil des moins de 3 ans ni d en adapter les locaux l organisation et le fonctionnement aux besoins des jeunes enfants Sur le plan p dagogique plusieurs tudes longitudinales r alis es entre les ann es 1980 et 1992 avaient pourtant relev qu on observait en moyenne une am lioration des r sultats scolaires des enfants de toutes les cat gories sociales mesure que s accro t la dur e de la pr scolarisation l cole pr l mentaire Une tude r alis e en 2001 aupr s de 8 661 coliers indiquait aussi que es chances d acc der au CE2 sans redoubler sont d autant plus grandes que l l ve est entr pr cocement l cole maternelle et que les enfants de cadres et les l ves trangers ou issus de l immigration semblent tirer le plus grand bien de cette mesure Jean Paul Caille Sco ari
581. us les 3 ans un rapport qui n est r dig que tous les 5 ans Il y a lieu de modifier en cons quence l article L112 1 du code de l action sociale et de la famille Enfin plus important un travail de contr le plus complet et syst matique notamment l examen sous l angle des droits de l enfant des nouveaux projets de loi pourrait tre r alis si les d l gations parlementaires aux droits de l enfant dont la cr ation a t vot e le 13 f vrier 2003 l Assembl e nationale taient effectivement confirm e par un vote au S nat qui n a jamais eu lieu 1 3 et 1 4 Contr le par les institutions ind pendantes des droits de l homme Le Comit pourra se reporter la r f rence 33 B3 B5 pour une analyse du r le effectivement essentiel des 2 institutions ind pendantes cit es juste titre par l Etat dans son 16 Sur 100 propositions 50 concernent la protection de l enfance 7 les mariages forc s et 43 le droit de la famille 47 On a pu craindre un moment que le droit de l enfant tre entendu en justice serait remis en cause alors que les d rives taient dues des conditions de recueil de la parole de l enfant inappropri es et surtout une mauvaise utilisation de cette parole dans le cadre de la proc dure juridique La commission a fort heureusement vit cet cueil 124 rapport le D fenseure des enfants et la CNCDH Commission Nationale Consultative des Droits de l Homme On peut cependant
582. ussi concern s par le VIII B Ils cumulent les facteurs de vuln rabilit par rapport au respect de leurs droits VIII A 1 Les Mineurs Isol s Etrangers MIE On se reportera utilement l annexe 20 pour un tableau d taill de la situation des mineurs isol s trangers et des principales probl matiques qui se posent les concernant avec pour chaque tape des pr conisations pr cises que nous ne pouvons reprendre ici in extenso l annexe 21 pour une analyse point par point de cette partie du rapport du gouvernement au rapport alternatif sp cifique sur les MIE demandeurs d asile que France Terre d Asile a remis au Comit ref 22 la r f rence 32 qui pr sente un dossier jour l t 2008 relatif aux mineurs trangers On se contentera ici de mettre l accent sur les principales lacunes et dans certains cas les affirmations erron es du rapport de la France de relever les pr occupations majeures au sujet de ces enfants et de d terminer si l Etat va dans le sens souhait par le Comit dans ses Recommandations de 2004 mais aussi celles plus r centes d octobre 2007 qui les concernaient pour partie Le 3 juillet 2008 ref 23 de nombreuses associations travaillant aupr s de ces enfants sur le terrain ou d fendant leurs droits de plus ou moins longue date ont lanc un appel solennel au gouvernement La D fenseure des enfants dans la lign e de son pr d cesseur tr s 84 DEI France a alert
583. ustice chaque ann e l ASE fasse l objet d une adoption Une r forme de l adoption nationale est annonc e par le minist re de la justice et le secr tariat d Etat charg de la famille avec le souci d viter que les services sociaux n abandonnent pas en leur sein les enfants qui le sont par leur famille Outre que cette repr sentation erron e a une nouvelle fois choqu les travailleurs sociaux elle va nouveau susciter de faux espoirs d adoption chez des personnes en qu te d enfants En revanche on approuvera les efforts de coordination entre services au plan national pour permettre de trouver plus facilement les familles susceptibles d accueillir les enfants actuellement confi s l ASE qui sont g s porteurs de handicap en fratrie ou de couleur Sur ce sujet sensible et symbolique DEI France a eu l occasion de dire en octobre 2008 au cabinet du secr taire d Etat charg de la famile qu elle exercerait toute sa vigilance 8 Rapport sur l adoption http lesrapports ladocumentationfrancaise fr BRP 084000162 0000 pdf 49 En 2006 sur 23 000 enfants plac s apr s d cision d un juge on a d nombr seulement 219 demandes de d clarations judiciaires d abandon soit moins de 1 d enfants adoptables N y a t il pas parmi les milliers d autres des enfants dont le d laissement est av r et qui seraient plus heureux dans une famille Nouvel Obs 28 7 2008 55 V H D placement et non retour illicites art 11 V I
584. ut galement pouvoir appr cier le jugement qu ils portent sur les acteurs et les outils de l ducation pour la sant sur la recherche objectifs individuels et collectifs modalit s et consentement des parents et de l enfant Elle pr conise la Mise en place d une strat gie de communication L objectif souhait est l efficience des m thodes et des outils de communication utilis s En effet le constat actuel est le suivant des sources multiples un co t souvent lev peu d valuation de l impact des m thodes d information et d ducation pour la sant Les informations sont souvent fournies par les m dias dans l urgence et parfois d vi es de leurs objectifs Les publics cibl s sont les familles et les enfants les professionnels de sant les associations d usagers Les responsables sont les institutionnels nationaux et r gionaux les professionnels les mouvements associatifs les producteurs et journalistes TV radio presse crite internet Les th matiques concernent l ducation pour la sant les maladies les probl mes psycho sociaux la recherche Il convient d y ajouter un programme r gional d actions p dagogiques sur les m tiers de la sant EN BREF 12 PROPOSITIONS 1 Elaborer avec la HAS et l ensemble des acteurs un programme national d organisation des pratiques professionnelles concernant tous les domaines de la sant physique mentale sociale
585. ve un certain nombre de mesures de discrimination positive R seau ambition r ussite ou programme personnalis de r ussite ducative destin es aider les plus d favoris s pour autant les enfants sont loin actuellement d tre gaux devant l acc s aux savoirs et dans la pr paration leur vie professionnelle et de citoyen VII A Un gal acc s l ducation y compris la formation et l orientation professionnelles art 28 On discutera dans cette partie les probl mes d acc s l ducation scolaire ceux relatifs la r alisation effective de l galit des chances et de la r ussite pour tous seront examin s en VII B Le d bat sur l cole pr l mentaire avant la scolarit obligatoire 6 ans L cole pr l mentaire m me si elle n est pas obligatoire est tenue d accueillir tous les enfants dont les parents le demandent compter de 3 ans r volus Pourtant dans certaines communes des enfants de 3 ans ne sont pas scolaris s faute de place L accueil l cole d s 2 ans tait possible dans la mesure des places disponibles mais les restrictions budg taires de plus en plus fortes tendent faire de la maternelle gt une variable d ajustement ce qui menace la scolarisation 2 ans et laisse m me craindre pour celle 3 ans On pourra se reporter l annexe 15 pour une analyse plus d taill e Le taux de scolarisation des 2 3 ans ne cesse de baisser depuis 2000 35 en 2000 26 en
586. velopp s depuis 2 reprises par L Jospin et F Bayrou mais qui sont rest s tr s limit s On estime 7 500 la carence en infirmi res Il s agit de rep rer au plus t t les enfants en difficult s quand les services sociaux de voisinage sont mal implant s et rejet s Il s agit aussi d offrir aux enfants une r ponse sociale qu ils demandent voir le Parlement des enfants de 1999 ayant conduit l adoption de la LOI no 2000 197 du 6 mars 2000 visant renforcer le r le de l cole dans la pr vention et la d tection des faits de mauvais traitements enfants http www legif rance gouv fr affichTexte do cidTexte JORFTEXT000000581430ddate Texte La r flexion se situe dans un contexte actuel o malgr une tentative de rapprochement en 2003 service social scolaire et service de sant scolaire sont de la comp tence de l Etat alors que la Protection Maternelle et Infantile et l Aide Ssociale l Enfance sont de comp tence d partementale Propositions de DEI France Sur le plan sanitaire DEI Fance milite pour que la mission du service de protection maternelle et infantile PMI administration d partementale se poursuive tout au long de l enfance Cette volution doit tre effectu e en troite articulation avec les services de promotion de la sant et d action sociale en faveur des l ves de l ducation nationale et devrait logiquement aboutir terme leur fusion sous l gide des collectivit s territoriale
587. vi ducatif et ou d un soutien financier accord aux jeunes majeurs de moins de 21 ans 233 Nombre de mineurs isol s trangers effectivement Nombre de demandes de admis l aide sociale l enfance Ann e prise en charge comme dont ayant sign un mineurs isol s trangers contrat jeune majeur leur majorit 2002 760 272 235 2003 736 316 222 2004 462 279 147 2005 383 258 77 2006 315 200 16 ad a avril 129 61 1 559 Ces chiffres sont issus des statistiques de l aide sociale l enfance du d partement de Paris Ils t moignent d une baisse consid rable entre 2003 et 2004 Cette baisse s explique surtout par le fait qu un nouveau logiciel d informatisation de l action sociale a t mis en place cette poque Cet outil statistique ne prend pas en compte le nombre de demandes r elles s illustrant par le nombre de signalements regu par le d partement mais seulement le nombre de jeunes recus par l quipe sociale de l aide sociale l enfance Par ailleurs entre 2003 et 2004 est mise en place la CAMIE d j voqu e au point 554 Cette quipe sp cialis e a produit une d finition plus pr cise de la notion d isolement Cette d finition du mineur isol tranger au sens CAMIE ne reposent pas sur la d finition juridique mais sur une d finition sociale En fait si un mineurs est isol au sens juridique du terme absence de r f rence de l autorit parentale sur le
588. voir v cu en quittant leur pays d origine afin de mieux les comprendre et par cons quent de mieux les d fendre valuer le danger r el dans lequel se trouve l enfant il s agit de minimiser au strict n cessaire les demandes d administrateur ad hoc en s assurant que les mineurs qui ont de la famille sur le territoire puissent b n ficier d une r unification dans leur meilleur int r t Ceci permettrait aux administrateurs ad hoc et autres services de s occuper des mineurs r ellement isol s Enfin il y a lieu d claircir le r le et les moyens allou s la Croix Rouge pour former et fournir des administrateurs ad hoc pour les MIE Elle refuse actuellement le tiers des missions qui lui sont demand es cette situation ne peut plus durer surtout depuis la nouvelle jurisprudence de la cour d appel de Paris 4 Accueil et protection 4 1 Les avis divergent encore sur la situation de danger dans laquelle se trouve un mineur tranger maintenu en zone d attente Pour certaines juridictions de l enfance cela ne constitue pas n cessairement un danger pour l enfant ouvrant la comp tence des juridictions de l enfance et permettant de prendre une mesure de protection sans toutefois que des mesures d investigation soient entreprises par le tribunal Cependant la Cour d appel de Paris a admis la comp tence du juge des enfants sur les enfants plac s en zone d attente Certains juges des enfants saisis de la situation du mineur ou d office sur si
589. x Rouge Fran aise CRF en 2007 217 3 5 3 6 3 7 3 8 3 9 3 10 3 11 Dans cette m me ann e sur 796 d signations 133 missions ont t refus es par la CRF 16 pour cause d indisponibilit 36 des enfants pour lesquels un administrateur ad hoc avait t d sign ont t refoul s en moins de 24 heures avant d avoir pu le rencontrer Cette question a t soulev e par l ancien Commissaire aux droits de l Homme du Conseil de l Europe Alvaro GIL ROBLES dans son rapport 2006 sur le respect effectif des droits de l Homme en France cf R ference 5 Cette derni re constatation remet en cause l affirmation de l administration selon laquelle le b n fice du jour franc 24 heures partir de O heure serait toujours accord dans la pratique aux enfants m me s ils ne l ont pas sollicit art L213 2 du code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile La police des fronti res reconna t ne pas avertir l administrateur ad hoc lorsqu elle refoule un mineur Lorsque l administrateur ad hoc n est pas pr sent malgr sa d signation ou en cas de refus de d signation la cour d appel de Paris consid re toutefois que la proc dure devant le juge des libert s et de la d tention est r guli re arr t du 24 juillet 2008 de la cour d appel de Paris malgr l absence physique de repr sentant l gal et malgr l emp chement pour le mineur de prendre en charge sa propre d fense conf
590. x droits de l enfant au sein des droits de l homme et fasse du processus de reporting au CRC comme aux autres organes des trait s internationaux des droits de l homme une occasion d identifier les vrais enjeux et de progresser sur la voie des droits de l enfant en suscitant un r el d bat associant aussi bien les collectivit s territoriales les institutions ind pendantes des droits de l homme et de l enfant les ONG que la soci t civile les familles et les enfants eux m mes L Etat doit aussi s attacher donner une suite positive aux observations du Comit Une mission de suivi de ces observations pourrait tre confi e une d l gation interminist rielle appropri e voire la D fenseure des enfants Quelle strat gie nationale pour l enfance et ses droits La suite du pr sent rapport montrera que l Etat fran ais ne s est pas donn les moyens de d velopper une strat gie globale en mati re de droits de l enfant qui pourrait pr sider la d finition d une v ritable politique en direction de l enfance L absence de coh rence des politiques actuelles qui touchent les enfants la tendance l gif rer sous le coup de l motion plus que sur la base dune r f rence commune pourtant fournie par la Convention a t voqu e dans l introduction Cette analyse a fond la d marche que DEI France tente de promouvoir actuellement pour Une loi d orientation POUR le bien tre des enfants le Comit pourra se rap
591. yclisme en tandem voyant malvoyant courses par bin me enfant handicap mental enfant non handicap ou encore dans la vie artistique comme l exp rience de l Hopital de jour du Vinatier Lyon avec les Galeries d Art du Grand Lyon m me si cela reste l exception 62 lieu d encourager voire de syst matiser ce type d exp riences de co ducation valides handicap s y compris dans l Ecole En conclusion la loi du 11 f vrier 2005 est un outil essentiel et a d j servi de d tonateur pour commencer mettre en uvre un renversement de l approche du handicap dans notre soci t et une meilleure galit de droits pour les enfants en situation de handicap Cependant le retard accumul par la France dans ce domaine tait tel qu on est encore loin de r pondre tous les besoins Les listes d attente sont encore longues et les d cisions encore prises par d faut et non dans le meilleur int r t de l enfant Si l on doit reconna tre le chemin parcouru ces derni res ann es les efforts doivent tre poursuivis et c est le r le des associations d aiguillonner le gouvernement dans ce sens Il convient notamment _ D acc l rer les diagnostics et les travaux d accessibilit en publiant ventuellement des listes de b timents non accessibles De publier tous les textes r glementaires arr t s ou d crets qui bloquent la mise en uvre de certains pans importants de la loi comme le Plan Personnalis de scolaris

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