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1. EXEMPLE DE CONFLIT INTERNE EXTERNE AVEC PARTAGE DE RESSOURCE COMMUNE Lorsqu on lit une phrase en utilisant notre boucle phonologique on coute plus difficilement quelqu un en m me temps En effet la lecture dirige notre attention en interne ce qui g ne l coute d un message auditif externe EXPERIENCE DE PERKY 1910 on demande des gens d imaginer une tomate et r pg dans le m me temps de fixer un point devant eux Puis on projette sur un cran qu ils fixent une tomate d abord dans l infra rouge puis progressivement rouge On constate qu ils mettent plus de temps de r solution du conflit important temps voir la tomate rouge sur l cran que le groupe de contr le qui n avait pas de tomate dans la t te CRUE w On note aussi que si on leur avait projet une image tr s diff rente celle z D Ho temps de r solution du conflit court d une banane par exemple la r solution du conflit interne externe serait intervenue plus rapidement 2 La pens e inhibe le sentir et r ciproquement 3 Lorsque l attention est port e sur l un des types de repr sentations par exemple visuelle l attention port e aux autres types de repr sentations auditives ou kinesth siques diminue 4 Augmenter la distance l image diminue l intensit du ressenti On ne peut pas agir directement sur ce qu on ressent On peut agir sur les images qui produisent tel ou tel ressenti APPLICATION PRATIQUE pour diminuer
2. ducation Thierry MAURIN directeur de l Ecole doctorale EDSP ENS de Cachan Bruno ROSSETTO directeur de l IUT de Toulon math matique Alain SARFATI CIES de Versailles physique Isabelle SIEGLER Univ Paris 11 neurophysiologie Les 6 conf renciers du 13 avril Guy TIBERGHIEN Institut des Sciences Cognitives Lyon Stanislas DEHAENE Unit INSERM 562 Neuroimagerie Cognitive Val rie GYSELINCK Univ Paris 5 LPE Alain BERTHOZ Coll ge de France neurophysiologie Andr e TIBERGHIEN UMR ICAR universit Lyon 2 CNRS INRP Jean Gabriel GANASCIA Univ Paris 6 informatique sciences cognitives Ainsi que les 2 conf renciers du 9 mai e Alexis LEMAIRE champion du monde de calcul mental d extraction des racines treizi me e Yves LAFONT Univ Marseille math matique Je remercie aussi les 5 animateurs d ateliers Animateurs d ateliers Michel BESSERVE en th se neurosciences cognitives et imagerie Benjamin BLANC ing nieur CEA Alexandra DEVILLE biologiste Charles DOSSAL en th se math matiques appliqu es Christine Le GARLANTEZEC formatrice en techniques d apprentissages sans oublier l ensemble des participants du cours dit du samedi matin pour leur aide dans l laboration des ateliers des Journ es Apprentissages Il me fait plaisir de remercier aussi Sylviane AUDET service communication de l ENS CACHAN et Queensly DUROUX secr taire de l EDSP pour leur aide efficace dans l organisation de
3. t fait sans surajouter ses projections quand on coute l autre il faut la fois se mettre sa place et ne pas se mettre sa place Ce qui signifie que lorsqu on entend j ai vu une image on cherche construire son image et non y plaquer la n tre On peut tous simuler l autre en nous pour peu que nous ayons des informations suffisantes car nous avons tous des cerveaux des esprits peu pr s quivalents 3 Reformuler la r ponse On reformule en v rifiant que l tudiant est en accord avec ce qu on lui propose 4 Valider la r ponse La difficult de l explicitation est d apprendre ne pas interpr ter Lorsque nous intervenons dans la construction de la RM il convient de livrer l autre notre interpr tation pour qu il l affirme ou la corrige Cela nous permet de valider ou non notre interpr tation 4 1 4 L entretien d explicitation les questions Concr tement quelles sont les questions poser pour faire surgir les repr sentations mentales On souhaite conna tre les r ponses aux questions suivantes Que penses tu Qu y a t il dans ton esprit Que vois tu Qu entends tu Que ressens tu Comment portes tu ton attention Ces questions ne pouvant pas tre pos es exactement sous cette forme il faut adapter son discours un public non averti de ce qu on pr sente ici Si on cherche savoir si un tudiant est acteur ou spectateur de sa repr sentation mentale on d
4. canismes intimes cette r gion para t remarquablement adapt e la fonction d identifier les 15 15 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril mots Elle le fait avec une rapidit surprenante et une invariance pour la position et la forme des lettres sans laquelle nous ne pourrions pas lire Une telle ad quation aux sp cificit s de la lecture ne saurait tre due au hasard mais comment l expliquer sans non plus faire appel une pr adaptation c r brale impossible compte tenu de la lenteur de l volution des esp ces Pour chapper ce cercle vicieux il nous faut consid rer quelle peut tre la fonction de cette r gion chez l animal ou chez l homme avant l apprentissage de la lecture Chez le primate la r gion inf ro temporale dans sa totalit est consacr e aux op rations d identification visuelle Elle fait partie de la voie visuelle ventrale dite voie du quoi qui s oppose anatomiquement la voie dorsale dite voie du comment et du o impliqu e dans l action et la localisation spatiale Chez l homme galement la r gion ventrale r pond toute sortes de stimuli visuels autre que des mots visages objets lieux M me au pic de la r ponse aux mots la pr sentation de dessins au trait voque toujours une r ponse importante Il appara t donc clairement que la r gion de la forme visuelle des mots s ins re dans un tissu cor
5. disposer de son corps de ses motions et de ses pens es Obtenir des objets se faire des relations Agrandir son territoire espace temps Obtenir du temps pour soi Se d placer librement Ne pas tre captur r duit en esclavage que ce soit physiquement autrui utilise notre corps pour son plaisir ou int r t mentalement autrui nous emp che de penser envahit notre espace psychique pense pour nous ou socialement autrui nous contraint dans l espace et le temps La reconnaissance du groupe rassure car le groupe prot ge nos fronti res l argent et le pouvoir social rassurent Alors vouloir plus de s curit plus de plaisir moins de souffrance plus de temps de vie de vacances de voyages de relations plus de stimulations plus d argent L autre en me reconnaissant accepte mes fronti res donc me rassure sur mon existence physique et psychologique Mais la pens e prend de l ampleur et conna t par anticipation la mort la perte de tous les territoires conquis corps motions pens es possessions relations Alors ne pas mourir en se reproduisant Le groupe familial survit la mort de l individu d o le tragique de la disparition compl te d une famille d un village d une culture ou d un pays un de nos secrets espoirs d chapper la mort dispara t aussi dans ces drames Une mani re de combattre la mort donner vie quelque chose qui nous survive famille image uvre Comprendre l envir
6. extraite 13 13 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril Une premi re surprise est l tonnante reproductibilit de cette r gion d un individu l autre Il est ais de la rep rer quelques minutes de lecture suffisent l activer de fa on reproductible chez n importe quel bon lecteur On la retrouve syst matiquement la m me position chez tous les individus dans une r gion du cerveau appel le sillon occipito temporal qui borde le gyrus fusiforme Dans le syst me de coordonn es de Talairach qui permet de rep rer toute r gion du cerveau par ses coordonn es tridimensionnelles la variabilit de cette r gion d un individu l autre n est que de l ordre de 5 millim tres De nombreuses caract ristiques d montrent que cette r gion joue un r le particulier dans l identification visuelle des mots Tout d abord elle ne s active que pour des mots crits pas lorsque les mots sont pr sent s l oral De plus elle ne semble pas s int resser au sens des mots mais uniquement leur forme visuelle Ainsi l on observe exactement la m me quantit d activation lorsque l on pr sente des mots qui existent en fran ais ou ce que l on appelle des pseudo mots c est dire des suites de lettres telles que plougiston qui sont pronon ables et qui ob issent aux r gles du fran ais mais qui n appartiennent pas au dictionnaire On estime donc que cette r gion effec
7. images de rappel Travail sur le livre lectronique la m morisation est elle meilleure avec ce type d outils Difficult de Power Point fluidit qui ne facilite pas forc ment la m morisation comme au cin ma passivit Cartographie imaginaire de 2001 Odyss e de l esprit Q comment faire appara tre l importance non pas en nombre de pas mais de l importance essentielle de certains passages par rapport au autres ou le degr d affectivit Par couleurs intensit des couleurs possibilit de renforcer les aspects conviviaux en accentuant le caract re g ographique ou cr atif Cette le est une bauche et va tre enrichie 26 26 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 2 Synth se des conf rences du 13 avril Nathalie SABAH Enseigner n cessite une connaissance approfondie du sujet prendre conscience des processus d acquisition de ces connaissances permet d en rendre la transmission plus efficace Mieux comprendre ce qui se passe dans notre propre esprit lorsque nous r fl chissons nous donne un point d acc s aux m canismes sous jacents au raisonnement L objectif de ces journ es Apprentissages 2005 est ainsi de pr ciser ce qui se passe lorsqu on raisonne Si les connaissances scientifiques actuelles sur le fonctionnement du cerveau ne permettent pas de localiser l affectivit ou l intelligence on est capable ce jour de pr ciser que
8. lis e en distinguant la m moire proc durale celle du savoir faire et la m moire d clarative celle des connaissances sur le monde et sur soi Cette m moire d clarative se subdivise en m moire implicite ce qu on sait sans garder le souvenir de comment l avoir appris long terme et m moire explicite qui se scinde quant elle en m moire i s mantique celle du langage des concepts et m moire Declarative pisodique dont la m moire autobiographique C est la explicite pisodique m moire explicite qui nous int resse dans le cadre de Lautopiosraphique l apprentissage s mantique Les diff rents modules correspondent une distinction logique croyances et non pas une r alit physique puisqu on pense ce jour Proc durale proc durale que la m moire est distribu e dans toutes les zones du cerveau savoitfaice Pourtant sans tomber dans l cueil d une phr nologie moderne l exploitation d images obtenues par r sonance magn tique montre quelles zones du cerveau sont activ es lors de t ches mentales sp cifiques comme la lecture Ainsi Stanislas Dehaene pr sente les images mettant en vidence l activit qui prend place et s tend peu peu dans une r gion particuli re du cerveau le sillon occipito temporal lorsqu un individu lit Les exp riences r p t es montrent que cette zone entre en activit au bout de quelques dixi mes de seconde de lecture et
9. mots les objets certaines r gions r pondent aux objets d autres aux cha nes de caract res temporal gauche La l sion de cette r gion entra ne une alexie pure sans perte du langage ni de l criture ni de reconnaissance des objets ni du sens du mot entendu le temps de lecture devient une fonction tr s lente avec lecture lettre par lettre retour au stade de lecteur d butant de l agencement des lettres et non plus du contour du mot li Impr gnation culturelle dans la voie visuelle ventrale La r gion s adapte activement au script culturel on sait tr s vite reconna tre PARENT dans le couple PARENT PVRENT Pourtant sur le plan visuel ces suites ne sont gu re diff rentes Il y a s lectivit rapide pour les suites de caract res qui forment des mots par opposition aux cha nes de consonnes C est une adaptation culturelle des cha nes famili res dues la structure de la langue et ce quel que soit le type d criture chinois arabe Ex au cours de l apprentissage chez l enfant le travail de SHAYWITZ montre que la r gion de la forme visuelle des mots ne r pond pas imm diatement plus aux mots qu d autres formes visuelles similaires C est seulement chez l enfant de dix ans qu on commence y enregistrer des r ponses qui ressemblent celles de l adulte Mais il ne suffit pas de savoir lire c est l expertise pour la lecture dans une culture donn e qui entra ne une sp cialisatio
10. particuli re Les mots pr sent s gauche sont en effet trait s initialement par les r gions visuelles de l h misph re droit et vice versa L invariance de position ne peut donc tre atteinte par la r gion ventrale gauche que si cette r gion collecte les informations visuelles des deux h misph res En particulier les informations visuelles de l h misph re droit doivent tre v hicul es par l interm diaire d un faisceau fibre appel le corps calleux en direction de la r gion ventrale gauche En mesurant l activit lectrique du cerveau par lectro enc phalographie nous sommes parvenus visualiser ce transfert Vers 150 millisecondes apr s la pr sentation d un mot droite ou gauche de l cran l activit lectrique appara t sur le scalp du c t oppos la position du mot r tinotopie Vers 200 millisecondes cependant une remarquable convergence anatomique se produit quel que soit le c t initial de pr sentation l activit lectrique converge vers la r gion ventral gauche Ces exp riences permettent d estimer que l identit invariante des mots est extraite en moins d un cinqui me de seconde Un second aspect de cette invariance concerne la police de caract res et la casse dans laquelle les caract res sont imprim s Nous sommes capables de reconna tre le m me mot crit en majuscules ou en MINUSCULES dans une police Garamond ou Arial La r gion de la forme visuelle des mots est
11. rence est alors per ue au bout de 200ms D Mod lisation cognitive Sentiment de familiarit et d cision Quelquefois on fait appel un processus actif de recherche en m moire dans les cas o on a besoin de plus de pr cision recollection pour aboutir la d cision v ritable activit de m moire d lib r e consciente contr l e par l hippocampe d j vu maisnoir sentiment de familiarit acte automatique non consc nt m dian temporal e recherche a acte d lib r consc nt hippoc ampe Situation th orique actuelle 1 Une th orie structurale de la m moire Il y a des syst mes sp cifiques de m moire d clarative s mantique pisodique et de m moire proc durale les proc dures perceptivo motrices ou intellectuelles acquises ex marche r gles op ratoires du calcul ou du langage qui peuvent tre test s par tests directs pour la premi re indirects pour la seconde qui se situent dans le temporal et pr frontal G pour la s mantique le temporal et le pr frontal D pour l pisodique le cervelet et le pr frontal pour la proc durale M moire Tests Conscience Cerveau D clarative s mantique implicites Non conscient Temporal familiarit pr frontal G pisodique explicites Conscient Temporal r collection pr frontal D Proc durale implicites Non conscient Cervelet et pr frontal d apr s Tulving Squire 2 Une th ori
12. rotemporal et soit donc tellement reproductible d un individu l autre Sa lat ralisation dans l h misph re gauche pourrait s expliquer de la m me mani re par la pr sence de connections privil gi es mises en place par un programme g n tique avec de multiples r gions de l h misph re gauche et en particulier les 16 16 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril r gions temporale et frontale inf rieure qui sont impliqu es dans la perception et la production du langage parl L hypoth se de la reconversion neuronale R sumons les donn es empiriques notre histoire volutive a dot notre syst me visuel d une r gion dans laquelle les neurones sont sensibles des combinaisons l mentaires de traits visuels pr sent s dans la fovea sont capables d apprendre des combinaisons nouvelles ont des propri t s d invariance de position de taille et de forme et projettent en direction des autres aires de l h misph re gauche Cette r gion est pr cis ment celle qui acquiert au cours de l apprentissage de la lecture un code invariant des mots propre au syst me d criture qui lui est inculqu Ainsi l apprentissage de la lecture reconvertit ou recycle un r seau de neurones dont la fonction initiale est suffisamment proche Le cerveau n a ni la possibilit mat rielle ni le besoin de cr er de novo une aire c r brale aux propri t s originales Aucune air
13. Jacob 2003 CAYROL Alain de SAINT PAUL Josiane Derri re la Magie InterEditions 1984 CHANGEUX Jean Pierre l homme neuronal Fayard Le temps des sciences 1983 COTTRAUX Jean Les th rapies comportementales et cognitives Masson M decine et Psychoth rapie 1990 DAMASIO Antonio R Spinoza avait raison Joie et tristesse le cerveau des motions Ed Odile Jacob 2003 Le Sentiment m me de soi Corps motions conscience Ed Odile Jacob 1999 DUMONT Jacques et SCHUSTER Christian Jouer raisonner outils de pens e et op rations mentales Les Editions d Organisation 1988 EDELMAN G rard M Biologie de la conscience Editions Odile Jacob Sciences 1992 FENOUILLET Fabien La motivation Dunod Collection Les topos 2003 GHIGLIONE Rodolphe BONNET C et JF RICHARD Trait de psychologie cognitive cognition repr sentation communication Dunod 1990 GOLEMAN Daniel L intelligence motionnelle volumes 1 et 2 Editions J ai lu 1997 1999 HADAMARD Jacques Essai sur la psychologie de l invention dans le domaine math matique Gauthier Villars Collection Discours de la m thode 1 re dition en 1945 1975 JARDIN Alexandre Autobiographie d un amour Gallimard 1999 JOUVET Michel Le ch teau des songes Editions Odile Jacob Sciences 1992 KOSSLYN S M Les images mentales in La Recherche Vol 11 N 108 F vrier 1980 LAROUSSE Votre M moire bien la conna tre mieux s en servir Edition Larousse 2004 LE
14. Les enfants ont des th ories pr tablies pour cat goriser le monde Ces cadres th oriques et les th ories scientifiques peuvent tre tr s diff rents la cat gorisation du monde peut tre profond ment diff rente d une personne l autre Illustration avec exp riences faites sur classes de 5 Ex quilibre thermique Interpr tation avec les cadres th oriques on place les l ves en situation pour partir de leur connaissance du monde avant de faire le lien avec les cadres th oriques Avant enseignement Si une substance est chauff e alors un v nement se produit Apr s enseignement Si une substance pure est chauff e alors un v nement se produit jusqu la T maxi qui reste stable Qu est ce qui volue Connaissances sp cifiques m me si capacit s g n rales sont reconnues changement de th orie par rapport des repr sentations mentales acquises spontan ment Mais difficult rompre avec ses perceptions En fait il n y a pas remplacement d une connaissance par une autre mais ajout et ou r organisation Actuellement dans la majorit des approches en didactique des sciences l l ve va construire du sens il va d couper le savoir en l ments simples et les situer par rapport ses propres r f rences Les apprentissages en enseignement vont consister faire voluer son mod le dans le sens des cadres th oriques scientifiques Difficult essentielle d composer ce q
15. NY Jean Fran ois Le conditionnement et l apprentissage PUF Le Psychologue 1980 LIEURY Alain FENOUILLET Fabien Motivation et r ussite scolaire Dunod 1997 LINDSAY NORMAN Traitement de l information et comportement humain Etudes Vivantes Lt e 1980 MERLEAU PONTY Maurice La ph nom nologie de la perception NRF Gallimard 1945 MYERS Gail E et MYERS Mich le Tolela Les bases de la communication interpersonnelle une approche th orique et pratique Mc Graw Hill 1984 PINKER Steven Comment fonctionne l esprit Ed Odile Jacob 2000 ROUSTANG Fran ois Qu est ce que l hypnose Editions de Minuit 1994 SABAH G rard L intelligence artificielle et le langage Repr sentations des connaissances vol 1 Hermes 1988 SERRES Michel Les cinq sens Grasset 1985 VARELA Francisco Conna tre les sciences cognitives tendances et perspectives Seuil 1989 VERMERSCH Pierre L entretien d explicitation en formation initiale et en formation continue ESF Editeur collection p dagogie 1994 WATZLAWICK Paul HELMICK BEAVIN J JACKSON D Une logique de la communication Seuil Points 1972 43 43
16. accessibles Les variations culturelles que notre esp ce est susceptible d inventer ne sont donc pas illimit es Au contraire elles sont troitement contraintes par les repr sentations et les m canismes c r braux que nous h ritons de l volution et qui d finissent notre nature humaine Deuxi mement la difficult d apprentissage de tel ou tel concept ou technique nouvelle doit s expliquer pour partie par la difficult plus ou moins grande de la reconversion c r brale Dans le domaine de l apprentissage de la lecture par exemple l tape de l criture en miroir au cours de laquelle tous les enfants prouvent distinguer les lettres p q d et b pourrait s expliquer par le fait que notre syst me visuel calcule automatiquement une invariance de rotation qui nous est utile pour reconna tre un objet sous tous ses angles mais qui nous dessert dans le domaine de la lecture Plus g n ralement selon une hypoth se initialement avanc e par Jean Pierre Changeux le succ s instantan ou au contraire la difficult d apprentissage de tel ou tel objet culturel pourrait s expliquer par leur ad quation plus ou moins troite avec les pr repr sentations que fa onne notre cerveau Peut tre pourra t on d ici quelques ann es exploiter ces id es afin de mieux comprendre les difficult s scolaires des enfants par exemple en math matiques et de leur proposer des strat gies ducatives mieux adapt es la structure de leur c
17. capable de concevoir L imagerie c r brale de la lecture L imagerie fonctionnelle par r sonance magn tique IRMf permet aujourd hui de visualiser l activit du cerveau au cours de nombreuses activit s cognitives Pour visualiser le circuit c r bral de la lecture il suffit de placer un adulte volontaire dans le champ de l aimant et de mesurer son d bit sanguin c r bral alors qu on lui pr sente des mots sur un cran d ordinateur La pr sentation de chaque mot s accompagne d une augmentation rapide du d bit sanguin dans un vaste r seau d aires c r brales qui sous tendent les diff rentes tapes de la lecture Il serait erron de penser qu une seule aire c r brale se charge d une op ration aussi complexe que la lecture La reconnaissance visuelle l acc s au lexique mental la r cup ration du sens de chaque mot leur int gration dans le contexte de la phrase et enfin leur prononciation mobilisent plus d une dizaine d aires c r brales r parties dans les r gions occipitales temporales pari tales et frontales Dans ce chapitre nous nous concentrerons exclusivement sur une petite r gion qui intervient aux tapes les plus pr coces de la lecture Cette r gion que l on appelle l aire de la forme visuelle des mots fait partie une bande de cortex qui s tend la base du cerveau depuis le p le occipital impliqu dans l analyse des traits visuels jusqu la r gion fusiforme ant rieure o l identit des objets est
18. ces Journ es 4 4 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril Les r sum s des conf rences de la journ e du 13 avril partie 2 ont t labor s partir de notes prises par plusieurs participants Jo lle AUTI Christine Le GARLANTEZEC Carole PICINALI et Gilles TRIBALAT de l enregistrement audio puis ces notes ont t relues compl t es et valid es par chaque conf rencier Le r sum de la conf rence d Alain BERTHOZ n est pas inclus ici Le r sum de la conf rence de Stanislas DEHAENE est suivi d un de ses articles sur le m me sujet Un article d Andr e TIBERGHIEN publi pr c demment dans la revue de l Union des Professeurs de Physique et Chimie compl te sa conf rence et est mis en annexe dans la version papier L apprentissage utilisant mais ne se r duisant pas la r p tition j ai trouv int ressant d inclure la suite de ces r sum s une synth se de ces conf rences r dig e par Nathalie SABAH Enfin je remercie tout particuli rement Christine Le GARLANTEZEC et Nathalie SABAH qui a aussi r alis les illustrations pour avoir r dig une premi re version des parties 3 et 4 et sans qui ce document n aurait pas t fini dans ces d lais Rendez vous pour les JA 2006 sur la motivation l ENS de CACHAN les 17 19 mai 2006 Alain FINKEL Pr sident des Journ es Apprentissages 2005 5 5 Repr sentation compr hension et m morisati
19. dans toutes les cultures environ 1 cm pr s Pourquoi cette localisation pr cise Que fait cette r gion chez l animal et le b b avant l acquisition de la lecture La lecture fait appel aux r gions du cerveau impliqu es dans la reconnaissance visuelle des objets Chez le singe le cortex visuel ventral code les objets par combinaison de traits visuels l mentaires certaines r gions r pondent la silhouette d autres la pr sence des yeux les neurones sont sensibles de fa on sp cialis e diff rentes formes petites grandes Chez l homme cela a volu vers un code combinatoire qui permet la lecture reconversion d une partie d une r gion c r brale consacr e chez le primate la reconnaissance d objets vers la lecture Ce n est pas le syst me visuel qui a volu mais sans doute les syst mes d criture qui sont rest s apprenables compatibles avec les contraintes du syst me visuel Par exemple la lettre est proche de la t te du taureau V invers e reconnaissable dans les dessins pr historiques Q cette Q de recyclage neuronal peut elle expliquer certaines difficult s d apprentissage Prenons l exemple de la difficult de la sym trie G D Le cortex occipito temporal a volu pour internaliser le fait que les objets ont une utilit invariante G D Cela nous est utile pour reconna tre un objet sous tous les angles mais nous dessert pour la lecture Ex des enfants qu
20. la psychologie cognitive la neuropsychologie la neuro imagerie la psychologie du d veloppement et la mod lisation computationnelle Le mod le multi composantes de m moire de 19 19 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril travail propos initialement par Baddeley amp Hitch 1974 a t d velopp partir du concept plus ancien de m moire court terme suppos comprendre un syst me de stockage temporaire unitaire de capacit limit e C est le mod le le plus ancien et auquel il est fait le plus classiquement r f rence en psychologie cognitive C est galement celui qui a suscit et continue de susciter le plus de validations empiriques Son succ s tient sa capacit rendre compte d une multitude de faits relatifs au fonctionnement cognitif normal ou pathologique dans des domaines vari s Dans sa version d origine le mod le comprenait un syst me attentionnel de contr le le centre ex cutif ou administrateur central assist de deux syst mes dits esclaves la boucle articulatoire appel e pr f rentiellement ensuite boucle phonologique et le calepin visuo spatial voir figure 2 La boucle est un syst me suppos maintenir les informations verbales ou pronon ables en utilisant un registre de stockage temporaire et un m canisme de r p tition ou r capitulation articulatoire ou subvocale dont le r le est de prolonger l
21. louanges d un athl te il intercale les louanges deux demi divinit s Le seigneur ne lui paie donc que la moiti de la somme due mais l invite en contre partie au banquet Lors de ce banquet deux jeunes gens viennent demander Simonide de Ceos qui sort leur 25 25 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril rencontre La maison s croule derri re lui il essaie de se souvenir de la place occup e par chaque d funt pour remettre les corps aux familles Son proc d de m morisation est devenu c l bre Il essaya par une spatialisation de redonner sa place chacun Ce syst me va tre d velopp Pendant longtemps Antiquit Moyen Age Renaissance les intellectuels et rudits passaient leur temps m moriser des lieux de m moire pour visualiser des probl mes concrets des l ments retenir un texte analyser en d veloppant une symbolique pour inscrire dans ces lieux les informations Ex tour de la grammaire jardin de l alchimie C est un proc d inspir des arts de la m moire que nous allons utiliser plus loin Ill Incidences des m dias lectroniques sur nos m moires Livres lectroniques tablettes num riques e books un peu d pass A Marshall Mc Luhan proph te de la modernit 1911 1980 Ses th ories partir de l imprim il a fallu codifier l crit de fa on contraignante lin arit dans le texte due la typograph
22. m canismes de stockage sp cialis s tels qu ils sont d finis dans le mod le de Baddeley 1986 la boucle phonologique et le calepin visuo spatial Les auteurs se sont appuy s pour cela sur le paradigme de double t che Ce paradigme est en partie l origine du mod le de Baddeley et Hitch 1974 Le raisonnement est que si deux t ches requi rent les m mes processus cognitifs ou entrent en comp tition pour les m mes syst mes de stockage de capacit limit e alors il sera impossible de r aliser les deux t ches ensemble aussi bien que les t ches isol es Si on sait qu une certaine t che fait appel un certain processus on peut la combiner avec une autre t che moins bien comprise pour d terminer si cette derni re t che implique le m me processus On demande alors au sujet d effectuer en parall le avec une t che dite primaire une t che dite secondaire mobilisant des processus de traitement dont on suppose qu ils sont galement impliqu s dans la r alisation de la t che primaire L interf rence est la d gradation de performance observ e en situation de double t che par rapport une situation de t che simple Gyselinck et al 2002 ont utilis deux t ches concurrentes la t che concurrente verbale visant mobiliser la boucle phonologique consistait en la production r p t e voix haute de la suite de syllabes ba be bi bo bu au rythme d une syllabe par seconde la t che concurrente spatiale visant m
23. mes m moire de stockage permanente et distribu e Ils seront r utilis es en pr sence d un indice de r cup ration je per ois familiarit je connais identit je me souviens mo t sentiment de r activer une exp rience personnellement v cue Clapar de Conclusion Progr s rapide de nos connaissances Grandeurs et dangers d interpr tations de la neuro imagerie Th ories fonctionnelle et structurelle Probl me de la conscience mn monique M moire et d cision M moire se plaindre de la sienne et m me se vanter de ne pas en avoir Mais rugir si on vous dit que vous n avez pas de jugement Flaubert Dictionnaire des id es re ues 10 10 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 1 2 Bases c r brales des apprentissages l mentaires Stanislas DEHAENE Comment l homme est il capable d acquisitions culturelles totalement nouvelles en d calage de temps par rapport l chelle de l volution biologique de son cerveau Quelles sont les cons quences de ces d calages Comment se fait il que d une personne l autre ce soient les m mes aires c r brales qui travaillent Comment le cerveau se modifie t il pour int grer l arithm tique ou la lecture Quelques probl mes que la lecture pose notre syst me visuel le cerveau normalise les diff rences de casse de taille de forme il amplifie des diff rences petites mais
24. o trop directes tu vas essayer de te souvenir o trop complexes plusieurs questions simultan ment o gt trop vagues parle moi de explique moi 4 1 5 Ce qu on en retient Suspendre son jugement Juger ce qu nonce l interlocuteur n a pas de sens car il d crit un fonctionnement interne r el au moment o il l explicite Juger provoque souvent l arr t de sa collaboration ralentissant ainsi l acc s sa repr sentation Ecouter vraiment la r ponse et la reformuler pour validation C est entendre les informations donn es m me si elles sont voqu es dans le d sordre Le but est de rep rer et de reconstituer ce qui a t fait La reformulation permet de s assurer qu il n y a pas eu d interpr tation de notre part et l entretien se poursuit d s lors que l tudiant la valide Aider les RM surgir par un questionnement respectueux Que penses tu Qu y a t il dans ton esprit Que vois tu Qu entends tu Que ressens tu Comment portes tu ton attention Aider les op rations mentales surgir Comment sais tu cela Comment sais tu que tu ne sais pas Quelles comparaisons as tu faites Quelles instructions de contr le cf si Alors sinon o remontes tu dans ton raisonnement pour dire cela Comment sais tu que tu as fini comment sais tu que tu as compris ces questions ne peuvent pas tre pos es exactement sous cette forme Jamais de pourquoi dans l entretien Le pourqu
25. qui se focalise sur les visages peut tre 12 12 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril Les bases c r brales d une acquisition culturelle La lecture Stanislas Dehaene Lorsque nous lisons un texte nous n avons pas conscience de la difficult et de la complexit des op rations qui sont r alis es par notre syst me visuel En une fraction de seconde notre cerveau reconna t les mots et acc de leur sens Cette op ration est plus complexe qu il n y para t D une part notre syst me visuel s adapte aux multiples variations de forme des mots Ainsi nous savons reconna tre le mot quatre que celui ci soit pr sent en majuscules ou en minuscules dans une police inhabituelle et quelle que soit sa taille Nous sommes m me capables de lire des mots dans lesquels une lettre sur deux appara t en MiNuScUIESs D autre part nous sommes tonnamment sensibles aux minuscules diff rences qui parfois distinguent deux mots tr s diff rents tels que deux et doux Il est clair enfin que cette capacit r sulte d un long apprentissage Ce qui distingue deux mots dans une langue peut n avoir aucune importance dans une autre L apprentissage de la lecture semble inculquer notre cerveau un sens nouveau celui de percevoir en un clin d il les traits visuels qui sont pertinents pour la lecture et ceux qui ne sont pas Selon que nous apprenions lire le chinois l
26. riels aidant se souvenir M moire immat rielle non physique mat rielle Mat riel Supports mat riels Cath drales livres ordinateurs M dias lectroniques Neurones Externe Interne Histoires Supports immat riels Images internes Pens es Immat riel Imagination A M moire mat rielle supports externes V Hugo a dit ceci n est plus cela le livre tuera l difice la m moire tait ancr e dans les cath drales avant diffusion du livre industriel Aujourd hui il y a densification des supports de m moire avec les nouvelles techniques de m morisation microscopie de proximit miniaturisation des supports tablette lectronique de lecture B M moire physique supports internes Appareil c r bral cellules g nome ADN neurones C M moire immat rielle externe Histoires contes Mod lisation approchant ce que sont nos m moires individuelles r seaux s mantiques D M moire immat rielle interne R seau s mantique pens es Dans quelle mesure ces supports externes influent ils sont ils n fastes offrent ils une assistance nos m moires internes La confiance qu on met dans des supports mat riels externes nous fait n gliger nos capacit s s mantiques ll Les arts de la m moire Biblio Paolo Rossi les arts de la m moire Origine des arts de la m moire la l gende de Simonide de Ceos po te payant Invit apr s les Olympiades chanter les
27. un mot On peut montrer gr ce l imagerie fonctionnelle qu elle s adapte activement la lecture La preuve en est qu il ne suffit pas de pr senter n importe quel cha ne de lettres pour l activer Chez les fran ais par exemple la r gion r pond beaucoup plus fortement aux cha nes de caract res qui forment un mot r el ou plausible comme MOUTON ou PLAUNE qu aux cha nes qui violent la structure du fran ais par exemple des cha nes de consonnes telles que QFSFZG Or sur le plan strictement visuel ces stimuli ne sont gu re diff rents On peut m me aller plus loin La forme des lettres tant arbitraire il aurait t imaginable que dans un autre syst me d criture QFSFZG soit un mot et MOUTON une cha ne d pourvue de sens La r ponse de notre r gion n est donc pas uniquement d termin e par le stimulus visuel mais surtout par l histoire culturelle de l individu qui en apprenant lire a appris d coder certaines cha nes de lettres mieux que d autres Ainsi chez les sujets japonais on peut montrer que ce sont les caract res Kanji et Kana qui parviennent l activer maximalement Il semble que dans toutes les cultures en d pit de formes de surface vari es les mots crits s inscrivent toujours dans la m me r gion c r brale avec seulement de minimes diff rences peut tre li es la forme et la structure interne des caract res Ce processus d impr gnation culturelle peut tre vi
28. unitaire o un ensemble de sous syst mes sp cialis s l D finition g n rale de la m moire La m moire biologique 1 acquisition de toute modification par un organisme au cours de son existence inclut ph nom nes physiologiques g n tiques modification de l organisme La m moire au sens large ou psychologique 2 acquisition portant sur les proc dures sch mas d action connaissances habitudes attitudes s mantique conceptuelle La m moire au sens strict 3 m moire pisodique autobiographique souvenirs d un individu Ces trois m moires sont embo t es mais non hi rarchiques Quelques d finitions plus sp cifiques Syst me de stockage de l information m moire LT et CT Nature de l info stock e verbale imag e ou motrice Propri t particuli re de la trace mn sique information souvenir pisodique ou concept s mantique Processus de r cup ration m moire de rappel de reconnaissance de travail Etat de conscience associ familiarit r collection ll Comment tudier la m moire A M thodes comportementales Les tests directs font appel la m moire explicite Ex quel est le nom de l auteur du Jardin des d lices rappel reconnaissance reconstruction Les tests indirects font appel la m moire implicite perception langage quand on parle on n a pas conscience de la m moire du langage et pourtant on doit retrouver en m mo
29. visuelles auditives et kinesth siques pour aider l encodage de l information n cessaire la compr hension et la m morisation Il ne s agit pas de cantonner un interlocuteur dans un registre en particulier ni de mettre en cause la validit de sa repr sentation mentale mais d en discuter avec son accord pour la faire voluer l enrichir pour la rendre plus efficace On ne discute pas la repr sentation int rieure de l autre L autre comme moi est particulier On accepte donc son point de vue sans le remettre en cause Proposer diff rents types de repr sentations mentales enrichir son r pertoire de repr sentations en se renseignant sur celles que les autres emploient La RM de l autre existe est indiscutable mais elle peut voluer s enrichir 4 JOURNEE DU 9 MAI Notes r dig es par Christine Le GARLANTEZEC et Nathalie SABAH 4 1 COMMENT EXPLICITER LES REPRESENTATIONS MENTALES ALAIN FINKEL Quand on pense on manipule des repr sentations mentales visuelles auditives Kinesth siques en portant son attention selon 3 param tres identification focalisation direction les motions le langage verbal ou non verbal interviennent aussi et seront peu voqu es pendant cette formation par manque de temps Cette manipulation repose essentiellement sur l vocation la modification et la comparaison de variables entre elles avec ventuellement des r f rences des croyances acquises dans le pass e
30. 3 1 1 Survivre avoir et d fendre un territoire Au d but il s agit de survivre et d assouvir ses besoins manger boire maintenir une temp rature constante respirer vacuer ses d chets et oui dormir Mais aussi se prot ger des pr dateurs fuir combattre ne pas tre mang Ne pas devenir une proie c est dire de la nourriture pour l autre Ne pas devenir l autre Agrandir d fendre son territoire Se reproduire tout ceci est c bl Donc d fendre ses fronti res celles de sa peau et de son territoire ainsi que celles de son espace social son r le Wus Ke he dijne 2 3 4 dans le groupe qui assure protection Avoir sa place dans TS le groupe et continuellement obtenir des signaux de Min reconnaissance de cette place donc de la s curit la bien nomm e s curit sociale Il s agit d un enjeu vital ns Lenman bu axe cmtect Twm chila begoine de bese Qu est ce qu une fronti re Pour la cellule il s agit d une membrane qui reconna t le bon du mauvais et laisse passer le bon en refusant le mauvais De l naissent aussi le bien et le mal le plaisir et la douleur Chercher d couvrir prendre viter puis se mouvoir pour aller toucher Le toucher est premier voir entendre sentir c est tre touch par des grains de lumi re des ondes sonores des mol cules odorantes 3 1 2 Vivre accro tre son territoire et ne pas mourir Agrandir ses territoires
31. Eds Les mod les mentaux approche cognitive des repr sentations pp 79 100 Paris Masson De Beni R Pazzaglia F Gyselinck V amp Meneghetti C 2005 Visuospatial working memory and mental representation of spatial descriptions European Journal of Cognitive Psychology 17 1 77 95 Gyselinck V Cornoldi C Ehrlich M F Dubois V amp de Beni R 2002 Visuospatial memory and phonological loop in processing texts and illustrations Applied Journal of Cognitive Psychology 16 665 685 Johnson Laird P N 1980 Mental models in cognitive science Cognitive Science 4 71 115 Johnson Laird P N 1983 Mental models Towards a cognitive science of language inference and consciousness Cambridge Cambridge University Press Logie R H 1995 Visuo spatial Working Memory Hillsdale N J Lawrence Erlbaum Associates Norman D A amp Shallice T 1986 Attention to action Willed and automatic control of behaviour In R J Davidson G E Schwarts amp D Shapiro Eds Consciousness and self regulation Advances in research and theory Vol 4 pp 1 18 New York Plenum Press Miyake A amp Shah P 1999 Models of working memory mechanisms of active maintenance and executive control Cambridge UK Cambridge University Press Autres r f rences utiles en fran ais Gaonac h D amp Larigauderie P 2000 M moire et fonctionnement cognitif La m moire de travail Paris Colin Ehrlich
32. M F 1994 M moire et Compr hension du Langage Presses Universitaires de Lille Gyselinck V 1996 Illustrations et mod les mentaux dans la compr hension de textes L Ann e Psychologique 96 495 516 22 22 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 1 4 Apprentissage de la physique Andr e TIBERGHIEN Introduction aux choix th oriques sur l apprentissage d un savoir scientifique Connaissances na ves connaissances que les gens construisent dans la vie de tous les jours non enseign es ici limit es celles sur le monde mat riel Quelles sont elles Comment voluent elles jusqu l adolescence Sur quel type de connaissances quelles sont les situations qui permettent l volution Hypoth se toute personne interpr te une nouvelle information partir de ce qu elle sait d j Choix en d bat les gens ont ils des connaissances coh rentes ou des lots de connaissances ind pendants Il y a des coh rences des cadres th oriques g n raux Carey Vosniadou Ex un b b est surpris quand deux billes ne s entrechoquent pas normalement car il a d j du pr con u La causalit est un moyen d explication d s le plus jeune ge Les tres humains ont des th ories sp cifiques en fonction du domaine ph nom nologique Pour les tres humains le monde n est pas le chaos et tablissent des th ories pour mettre de l ordre
33. Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages Edit sous la direction d Alain FINKEL JA 2005 TABLE DES MATIERES 1 2 3 4 5 Pr face 3 Journ e du 13 avril 6 2 1 Les conf rences 2 1 1 La m moire est elle un syst me unitaire Guy TIBERGHIEN 2 1 2 Bases c r brales des apprentissages l mentaires Stanislas DEHAENE 2 1 3 Repr sentations mentales d un texte Val rie GYSELINCK 2 1 4 Apprentissage de la physique Andr e TIBERGHIEN 2 1 5 Strat gies de m morisation Jean Gabriel GANASCIA 2 2 Synth se des conf rences du 13 avril Nathalie SABAH 2 21 Organisation de la m moire long terme 2 22 Fonctionnement de la m moire de travail Journ e du 14 avril 30 3 1 Se repr senter pour mieux penser de la th orie au mod le Alain FINKEL 3 1 1 Survivre avoir et d fendre un territoire 3 1 2 Vivre accro tre son territoire et ne pas mourir 3 2 Architecture mode d emploi Alain FINKEL 3 2 1 Les repr sentations mentales 3 22 Les op rations mentales de base 3 2 3 Le contr le de l attention 3 3 Les ateliers du mod le la pratique 3 3 1 Exploration de repr sentations mentales simples 3 3 2 Exploration de repr sentations mentales plus complexes 3 3 3 Exemple de repr sentations mentales utilis es lorsqu on copie un trait 3 3 4 Ce qu on en retient Journ e du 9 mai 35 4 1 Comment expliciter les repr sentations mentales Alain FINKEL 4 1 1 Conditions d tab
34. a conserver Pour agir le plaisir obtenu par l action doit l emporter sur la douleur de l effort consenti pour l atteindre Et si le travail d un tudiant se r v le inefficace ou par trop d sagr able il en r sulte souvent une perte de motivation La motivation peut tre contagieuse tout comme la d motivation Les enseignants disent souvent que les tudiants ne sont pas assez motiv s ce qui d motive en retour les enseignants leur cours deviennent peut tre moins bons ce qui contribue accentuer la d motivation des tudiants Le travail sur la motivation qu on pourra faire avec un tudiant consistera entre autres le sortir de certains cercles vicieux dont voici quelques exemples 1 Croyances Une croyance se renforce souvent par elle m me elle installe un filtre devant le monde qui nous fait extraire de la r alit ce qui la confirme De fait tout concorde alors pour nous montrer que cette croyance est vraie Par exemple si j ai comme croyance que travail n est pas un plaisir je ne prends pas plaisir me mettre travailler ce qui rend le travail encore plus p nible moins efficace ce qui renforce encore plus ma croyance Elle oriente la s lection des informations de l environnement vers celles qui la confortent Les croyances seront tudi es dans un autre module 2 L image de soi L chec si je travaille et si j choue confondu avec sa valeur en tant qu individu axiome erron
35. ans cette hypoth se la question des bases c r brales des objets culturels tels que la lecture n est pas pertinente lib r des contraintes biologiques le cerveau humain la diff rence de celui des autres esp ces animales serait capable d absorber toute forme de culture aussi vari e soit elle L objet du pr sent chapitre est de r sumer quelques donn es r centes de neuroimagerie et de neuropsychologie qui r futent ce mod le simpliste des relations entre cerveau et culture et jettent une lumi re nouvelle sur l organisation c r brale des circuits de la lecture Nous verrons que ces donn es ne sont pas compatibles avec l image d un cerveau isotrope qui se contenterait d absorber sans filtrage toutes les donn es de son environnement culturel Bien au contraire nous serons amen s proposer un autre mod le radicalement oppos es au pr c dent Selon cette hypoth se l architecture de notre cerveau est troitement limit e Elle se met en place avec de fortes contraintes g n tiques mais toutefois en laissant une frange de variabilit Les acquisitions culturelles ne sont alors possibles que dans la mesure o elles s ins rent dans cette frange en reconvertissant un autre usage des pr dispositions c r brales d j pr sentes La variabilit interculturelle est donc r duite son tendue apparente n est qu une illusion li e notre incapacit d imaginer des formes culturelles autres que celles que notre cerveau est
36. ar la mesure de la variation du flux sanguin et de la consommation d oxyg ne dans certaines r gions du cerveau TEP IRM Par exemple en utilisant des m thodes de ce type CABEZA amp al 2001 ont mis en vidence des r gions c r brales sp cifiques lors de la mise en m moire ou encodage frontal gauche et lors de la r cup ration en m moire frontal droit On remarque que les h misph res ont des attributions sp cifiques H misph re droit m moire pisodique H misph re gauche m moire s mantique gt En vieillissant la r partition entre les capacit s de l h misph re droit et de l h misph re gauche sont diff rentes Est ce le r sultat d une compensation r gionale en fonction de la d t rioration fonctionnelle li e l ge de certaines r gions c r brales ou hypoth se plus inqui tante la cons quence d une d synchronisation progressive des r seaux neuronaux avec le vieillissement Autre test on pr sente 1 sec d intervalle 2 visages 19 diff rents 29 identiques avec une expression diff rente ou un e expression identique R sultat ce ne sont pas les m mes zones activ es 19 zone pari tale si les visages sont diff rents la diff rence est per ue d s 170 ms 8 8 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 23 zone frontale avec activit intense quand les visages sont identiques mais avec une expression diff rente la diff
37. audible et insensible chez l tudiant 4 1 2 L entretien d explicitation un dialogue Les questions pos es lors de l entretien sont destin es mettre au jour la s quence cognitive au moyen d un dialogue verbal et non verbal le non verbal n a pas t trait pendant les JA 2005 Si on se repr sente une s quence cognitive comme suit on cherche par l entretien d explicitation conna tre RM En posant directement la question on a peu de chance d obtenir une r ponse que l tudiant lui m me ignore On va par questionnement remonter par exemple de la fin du raisonnement sa source La s quence des repr sentations et op rations mentales modification test boucle n est rien d autre qu une donn e neutre partir de laquelle on travaille C est donc sans jugement que l enseignant valide avec lui chaque tape explor e avant de proposer l tudiant de poursuivre l explicitation de son processus de pens e Il sera fait de pr f rence en petit groupe pour ne pas mettre mal l aise la personne interrog e A ce stade l enseignant n explique rien l l ve mais cherche simplement rendre visible son fonctionnement int rieur Exemple d explicitation Dans une assembl e lorsque j interviens parler dans un micro me d tend A priori il n y a pas de lien entre parler dans un micro et tre d tendu On en d duit qu il y a l quelque chose qui nous chappe et qui chappe sans
38. ce quel que soit l individu concern On appr hende ainsi actuellement de mieux en mieux les m canismes mentaux mis en uvre lors de t ches cognitives 2 2 2 Fonctionnement de la m moire de travail Une fois pr cis e l organisation de la m moire dite long terme on s int resse la mani re dont un processus de raisonnement y fait appel On constate alors que la perception par l un de nos sens d un signal ext rieur s inscrit quasi tel quel dans une m moire sensorielle appel e registre des informations sensorielles RIS L information sensorielle est ensuite trait e dans ce qu on appelle la m moire de travail qui est une m moire court terme ne pouvant manipuler que 5 7 items simultan ment S il s agit d une information dont on veut disposer plus longue ch ance elle devra tre encod e pour tre m moris e en m moire long terme 27 27 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril Registre RIS M moire MT M moire MLT oies de travail long terme E explicite encddage autobiographique ANS En ml s mantique eae savoir r cup ration croyances Cache Visuel Stockage z ET phonologique Proc durale proc durale savoir faire M moire court terme 2 2 2 1 Repr sentations mentales visuelles et auditives Val rie Gyselinck pr cise que cet encodage se fait via d
39. doute aussi la personne concern e Par l entretien d explicitation qui suit nous cherchons comprendre 1 Peux tu te remettre dans la situation o tu parles dans un micro 2 Evocation la personne s imagine se voit s entend se sent en train de le faire 3 Donc tu es en train de parler dans un micro 4 Oui 5 Et que se passe t il 6 J entends LA voix dans les haut parleurs 7 Tu entends la voix dans les hauts parleurs et alors que ressens tu 8 Comparaison je me dis que ce n est pas ma voix 9 D accord les 2 voix sont diff rentes tu compares celle que tu entends la tienne 10 Oui du coup ce n est pas moi qui suis entendu 11 Tu n es pas entendu ce n est pas toi qui parles c est une autre personne 12 Oui 13 Donc tu ne te sens pas jug 14 C est a 15 Il n y a pas de risque 16 Non 17 Donc tu te d tends 18 Oui Une autre personne r agit diff remment moi a me bloque M me dialogue jusqu la ligne 9 10 oui alors j coute la voix de quelqu un d autre qui parle 11 Quelqu un d autre parle et que se passe t il alors 12 Je n entends plus ma voix int rieure 13 Tu n entends plus ta voix int rieure et ensuite qu est ce que a change en toi 14 Je n arrive plus penser je ne sais plus quoi dire je suis bloqu e surprise Pendant le dialogue tout jugement concernant la v racit de chaque ressenti n a aucun sens puisque le ressenti est un fait inte
40. e Cette derni re affecte les performances mais aussi bien lorsque les textes sont illustr s que lorsqu ils sont pr sent s seuls Ces r sultats combin s avec ceux d une deuxi me exp rience pr sent e dans l article sugg rent que la boucle phonologique est mise en jeu dans la compr hension de textes pr sent s seuls ou avec illustrations et que le calepin visuo spatial est impliqu dans la compr hension de textes accompagn s d illustrations 21 21 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril D autre part des groupes extr mes de sujets ont t constitu s partir de leur empan spatial mesur par l preuve des blocs de Corsi qui consiste reproduire le pointage successif de s ries croissantes de blocs de bois dispos s al atoirement sur une planche L analyse des performances des groupes contrast s r v le alors que les sujets dont les empans sont les plus lev s sont ceux qui b n ficient des illustrations et qui sont s lectivement perturb s par la t che de tapping alors que les sujets dont l empan spatial est faible ne pr sentent pas un tel pattern de r sultats D autres exp riences ont t conduites selon le m me principe avec d autres textes voquant ou v hiculant des informations visuo spatiales mais ne les pr sentant pas sous forme graphique Ainsi De Beni Pazzaglia Gyselinck amp Meneghetti 2005 utilisant des textes d crivant des environne
41. e c r brale n a volu pour la lecture Au contraire on peut sp culer que ce sont les syst mes d critures eux m mes qui au cours de l volution culturelle ont subi une pression s lective visant les adapter aux contraintes de notre syst me visuel ainsi bien s r qu d autres contraintes m caniques ou mat rielles de l criture Dans toutes les cultures o elle est apparue l volution de l criture a d but par des repr sentations pictographiques imm diatement reconnaissables par n importe quel primate le mot taureau par exemple tant repr sent par un croquis d une t te de taureau Progressivement les caract res se sont pur s un peu comme le neurophysiologiste simplifie progressivement le dessin de la t te du chat afin d arriver un dessin minimal rapide tracer mais toujours reconnaissable par notre syst me visuel Notre lettre A d rive ainsi du alpha a qui luim me apr s rotation d rive de la t te de taureau animal dont l ancien nom s mitique est aleph En bref l organisation de notre cerveau a contraint l volution culturelle de la lecture tandis que la lecture n a pas eu la possibilit mat rielle de modifier la structure g n tique de notre cerveau Peut on g n raliser l exemple de la lecture d autres activit s culturelles humaines Je voudrais proposer en conclusion que bon nombre de nos inventions culturelles subissent probablement des contra
42. e fonctionnelle de la m moire Toutes les r gions travaillent en interaction on aurait alors 2 types de m moires M moire objet ex recherche de souvenirs m moire explicite M moire outil ex on ne peut pas s emp cher de lire la lettre A m moire implicite Fonctions Tests Conscience Cerveau M moire objet explicite directs Conscient Temporal et Pari tal R collection M moire outil implicite indirects Non conscient Frontal familiarit d apr s Mandler Gardiner Jacoby 9 9 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril R sum Quand on encode un v nement il y a d abord une analyse perceptive de la sc ne sans donner de sens puis une analyse s mantique qui extrait du sens de la sc ne puis une analyse pisodique qui replace des l ments de la sc ne dans notre histoire Chaque niveau a une conscience propre Conscience perceptive analyse perceptive Conscience pist mique analyse s mantique Conscience mn monique analyse pisodique L hypoth se la plus vraisemblable est que ces diff rents traitements op rent en cascade partiellement s riels et partiellement parall les et qu ils interagissent Si un processus est bloqu les niveaux suivants le sont sans doute galement Les r sultat de ces analyses sont stock s dans le cerveau par des r seaux de neurones mais pas forc ment les m
43. e identification naturelle L apprentissage de la lecture conduit modifier cette confusion inn e Andr e Tiberghien pr sente la notion de connaissances na ves d un l ve c est dire ces connaissances acquises dans sa vie quotidienne L apprentissage de la physique ne consiste pas uniquement apprendre des lois mais aussi ajuster la connaissance na ve aux connaissances scientifiques 2 2 2 3 Position ego allo centr e Pour Alain Berthoz la relation l espace n glig e jusqu ici est cruciale Il existe par exemple des capteurs situ s dans l oreille interne le syst me vestibulaire servant re cr er le rep re stable dans lequel on volue lorsqu on est en mouvement c est ce qui permet par exemple un singe de sauter de branche en branche S ajoute donc aux deux types de traitement de l information auditive et visuelle le type kinesth sique traitant les informations motrices et proprioceptives Par ailleurs Alain Berthoz introduit l intensit avec laquelle peuvent tre per us ces ressentis Il est possible d avoir des repr sentations mentales visuelles comme si on tait ext rieur la sc ne selon une perception dite allo centr e On peut galement tre l int rieur de la sc ne selon une perception dite ego centr e L intensit des sensations prouv es est sup rieur en position ego centr e On propose un mod le int grant la m moire kinesth sique 28 28 Repr senta
44. e maintien de la trace phonologique et ainsi retarder l oubli La r p tition subvocale permet le rafra chissement par r activation cyclique et permet galement la conversion d un stimulus visuel mot non mot ou dessin significatif verbalisable en code phonologique Le calepin est suppos pour sa part assurer le maintien de l information visuo spatiale Comme pour la boucle ce syst me comprendrait une composante de stockage passif et serait dot d un m canisme actif de rafra chissement de l information visuo spatiale Il semble y avoir actuellement un certain consensus sur l existence de deux composantes distinctes dans le calepin l une spatiale et l autre visuelle voir Logie 1995 Ces deux composantes interd pendantes sont un syst me passif de stockage visuel le cache visuel et un m canisme de r capitulation spatial actif le scribe interne inner scribe gt Le contenu du cache visuel serait sujet au d clin et l interf rence des nouvelles entr es visuelles Ce registre de stockage sous tendrait les performances dans certaines t ches d imagerie et permettrait le maintien temporel d informations non spatiales comme la couleur l intensit lumineuse ou la forme Bien que le cache puisse repr senter des localisations spatiales sous la forme de patterns visuels statiques la r tention de localisations spatiales ou de mouvements requ rait l op ration de l inner scribe C est le m canisme actif de ce de
45. emandera plut t par exemple la mitochondrie tu la vois de loin tu es dans le cytoplasme et pour tes vacances tu es dans le bateau tu vois le bateau de loin Une fois qu on a rendu visible une ou plusieurs repr sentation le processus de reconstitution du programme de l tudiant passe par la mise au jour des op rations mentales qu il emploie pour les faire voluer On se souvient qu un processus cognitif utilise trois op rations mentales de base la comparaison les tests si alors sinon et la boucle Ce qui nous int resse ici est d avoir le processus d encha nement et non sa cause C est par la question comment qu on l obtiendra et non avec pourquoi Le pourquoi suppose une origine d une cause unique qui la plupart du temps n existe pas ou est hors de port e de la conscience de la personne questionn e Les questions destin es affiner l encha nement peuvent tre du type Quelles comparaisons as tu faites Les comparaisons sont l essentiel de ce qui se passe dans notre esprit Elles sont souvent inconscientes extr mement rapides implicites mais avec un questionnement fin on peut arriver les expliciter On peut alors v rifier si elles sont pertinentes ou pas et devenir conscient de ses op rations mentales peut aider les modifier 37 37 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai Quelles instr
46. er la motivation extrins que par des renforcements positifs EX si tu travailles je te donnes 100 si tu travailles tu n auras pas le fouet On peut diminuer la motivation extrins que par des renforcements n gatifs ou l arr t d une r compense qui peut tre per ue comme une punition Ex tu travailles mais je ne fais pas attention toi tes r sultats m indiff rent Il faut pr ciser que l on peut r compenser quelqu un pour son effort ou pour ses r sultats Cela n a pas les m mes effets Curieusement toute absence de r compense provoque l apparition de la d motivation Une mani re de r soudre ce paradoxe est de r compenser l effort solution d autant plus int ressante envisager qu ne r compenser que le r sultat on aurait d valoris les efforts R compenser l effort consiste par exemple remarquer le processus de travail d j enclench bien que le r sultat final ne soit pas encore atteint s acheter une indulgence ceux qui travaillent m me sans r sultat pour s acheter une bonne conscience pour eux ils ont travaill et c est d j bien La notation des efforts n est pas encore appliqu e de fa on satisfaisante le risque est que l tudiant montre qu il fait des efforts pour une bonne note mais ne se soucie pas trop des r sultats Ce n est pas facile de s parer absolument motivation intrins que et extrins que Il y a un fin continuum de l une vers l autre Motivatio
47. ertionelle Cor nation Achvatoniformanons MLI Boucle Phonologique vd N RE 22 Registre de stockage phonologique cache visuel stockage passif 9 M co isme d r capimlation imer scribe m canime de r capiulahon articulatoire nantien et recodage spatial acf Figure 2 Une repr sentation du mod le de m moire de travail de Baddeley 1986 Ce mod le de MDT a subit peu de modifications jusqu r cemment Baddeley 2000 tant consid r jusqu alors comme satisfaisant pour rendre compte des donn es existantes Des mod les 20 20 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril alternatifs ont t d velopp s ces quinze derni res ann es et en 1999 Miyake et Shah ont dit un ouvrage dans lequel ils ont confront diff rents mod les de MDT en demandant leurs auteurs de r pondre un certain nombre de questions Le bilan fait r v lant les points de consensus et de divergence entre les mod les a galement mis jour les questions auxquelles la recherche actuelle devait r pondre Il s av re ainsi que le r le de la m moire de travail dans des t ches cognitives complexes telle que la compr hension de textes n est pas tr s clairement lucid En particulier on manque d l ments pour expliquer comment les sous syst mes de la MDT fonctionnent ensemble lors de ce type d activit D autre part des questions subsi
48. erveau 17 17 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 1 3 Repr sentations mentales d un texte Val rie GYSELINCK Composantes verbales et visuo spatiales dans la construction d une repr sentation mentale d un texte R sum Dans cet expos les caract ristiques des repr sentations mentales labor es lors de la compr hension de textes ou de descriptions verbales seront tout d abord voqu es en pr sentant rapidement la th orie des mod les mentaux Johnson Laird 1983 On s interrogera ensuite sur les processus de construction de ces repr sentations en s int ressant plus particuli rement au r le de la m moire de travail Baddeley 1986 Diverses donn es empiriques seront pr sent es montrant l implication des composantes verbales et visuo spatiales de la m moire de travail dans la construction de ces repr sentations en fonction des caract ristiques des textes pr sent s mais aussi des lecteurs Introduction La notion de repr sentation mentale est tr s fortement pr sente en psychologie cognitive qui postule c est dire envisage avec risques l existence de repr sentations cognitives naturelles et de propri t s qui leur seraient attach es La t che du psychologue va tre de d crire les repr sentations c est dire d noncer les propri t s pr sum es d entit s suppos es exister dans l esprit des individus Ainsi une des questions
49. et de Vega 1993 proposent de consid rer l image mentale comme une proc dure contribuant construire le mod le mental et une fois construit constituerait un instrument d instanciation du mod le mental ainsi l image serait un mode de sp cification privil gi des mod les mentaux lorsque ces mod les incluent des mod les figurables que celles ci soient de nature spatiale ou quasi spatiale Denis et de Vega 1993 p 90 Ainsi le mod le mental est une repr sentation de la situation voqu e par un texte il est source et produit d inf rences et sa structure analogique lui conf re un statut particulier par rapport aux images mentales De plus sa construction est optionnelle non syst matiquement r alis e par tous les lecteurs Un des param tres qui vont contribuer la facilit ou non construire ce mod le tient aux capacit s limit es de la m moire de travail MDT ll La m moire de travail mod le de Baddeley Le terme de m moire de travail apparu en 1960 est g n ralement employ en psychologie cognitive pour r f rer un syst me de capacit limit e permettant le stockage temporaire et la manipulation d informations n cessaires la r alisation de t ches complexes telles que la compr hension l apprentissage et le raisonnement Il s agit d un concept durable qui dans une forme ou une autre est activement utilis dans de nombreux domaines des sciences cognitives incluant principalement
50. eux modules lun traitant visuellement les donn es appel le calepin visuo spatial et lautre phonologiquement la boucle phonologique Cette distinction se r f re au mod le le plus connu celui de Baddeley Baddeley et Hitch 1974 Baddeley 1986 Centre ex cutif contr le coordination manipulation des images Pai N maintien de l information odage de l information keal visuelle en phonologique Mod le de Baddeley cela s ajoute un centre de contr le o s op re la coordination de ces ressources se d cide l attention qui leur sera accord e Des tudes men es sur la m moire de travail pr cisent que calepin visuo spatial et boucle phonologique sont des ressources dont on dispose dans une certaine mesure tour de r le si on les sollicite simultan ment on constate parfois une diminution de leur efficacit globale Il peut s av rer utile d allier successivement repr sentations visuelle et auditive quand on souhaite faciliter la compr hension 2 2 2 2 R organisations des donn es Apprendre et m moriser ne consistent pas seulement imprimer des donn es nouvelles mais aussi modifier des notions d j acquises Cela s av re plus facile pour certaines notions que pour d autres Stanislas Dehaene nous montre par exemple que pour l homme et l animal il est inn de confondre deux objets diff rents mais sym triques selon un axe vertical Or l apprentissage de la lecture n cessite de briser cett
51. explicite du texte A partir de cette repr sentation propositionnelle un mod le mental peut tre construit qui est d fini comme la repr sentation de l tat de choses state of affairs d crit par le texte Le mod le mental permet de rendre explicite la structure non pas des phrases mais des situations telles que nous les imaginons ou les percevons Le mod le mental est une repr sentation de l tat de choses d crit et ne correspond aucune de ses repr sentations linguistiques Il int gre les connaissances g n rales et sp cifiques du lecteur par la mise en jeu d inf rences Il est donc la fois produit et source d inf rences Sa structure est analogique Un mod le contient un token pour chaque individu ou entit auquel il est fait r f rence Les propri t s des entit s sont repr sent es par les propri t s de leurs tokens correspondants et les relations entre les entit s exprim es dans le texte sont repr sent es par les relations entre les tokens Il n y a pas de correspondance physique directe entre le token dans le mod le et l entit dans le monde mais il peut y avoir une similitude structurale Ainsi un mod le est une repr sentation symbolique dont la structure est analogue la situation d crite par la phrase et non la phrase elle m me Figure 1 une repr sentation du mod le correspondant l assertion Le cercle est droite du triangle Par exemple l assertion Le cercle est dro
52. h breu ou les hi roglyphes notre cerveau saura reconna tre sans h sitation ces caract res ou au contraire n y verra que des formes abstraites et impossibles d coder La lecture pose au neurobiologiste un paradoxe Cela ne fait que quelques milliers d ann es que l humanit a invent l criture L architecture de notre cerveau n a donc pas eu la possibilit de s adapter aux difficult s particuli res que pose la reconnaissance des mots Et pourtant notre syst me visuel r alise des prouesses telles qu il semble remarquablement adapt cette t che nouvelle Comment donc notre cerveau apprend il lire Comment nos aires c r brales issues de millions d ann es d volution biologique dans un monde sans mots parviennent elles s adapter aux probl mes sp cifiques que pose la lecture Plus g n ralement comment se fait il que des objets culturels r cents et novateurs tels que les mots crits soient susceptibles d tre repr sent s par le syst me nerveux humain alors que rien ne semble l y pr disposer En sciences sociales la question de l acquisition des objets culturels est rarement pos e en ces termes La plupart des chercheurs adh rent implicitement un mod le que j intitulerai celui de la plasticit g n ralis e et du relativisme culturel Le cerveau y est consid r comme un organe tellement plastique qu il ne contraint en rien aux acquisitions culturelles qui sont d ailleurs d une tr s grande diversit D
53. i au d but de l apprentissage de l criture crivent en miroir b d si cela perdure plus longtemps que la moyenne c est signe de dyslexie car la brisure de sym trie se fait mal Plus g n ralement selon une hypoth se initialement avanc e par Jean Pierre Changeux le succ s instantan ou au contraire la difficult d apprentissage de tel ou tel objet culturel pourrait s expliquer par leur ad quation plus ou moins troite avec les pr repr sentations que fa onne notre cerveau Peut tre pourra t on d ici quelques ann es exploiter ces id es afin de mieux comprendre les difficult s scolaires des enfants par exemple en math matiques et leur proposer des strat gies ducatives mieux adapt es la structure de leur cerveau Conclusion Les inventions culturelles nouvelles envahissent de r gions c r brales initialement vou es des fonctions proches reconversion ou recyclage Hypoth se la difficult d apprentissage de concepts ou techniques est li e la difficult de cette reconversion c r brale L ducation doit prendre en compte les forces et faiblesses du cerveau et de la cognition de l enfant Extraits de quelques r ponses au public In galit des langues dans l apprentissage il existe des langues transparentes comme l italien o il y a peu d exceptions L enfant peut apprendre lire plus rapidement que par exemple l anglais o il y a davantage de difficult s Y a t il une zone du cerveau
54. ie L ajout du son et de l image est alors positiv L lectricit va nous affranchir de ces contraintes On pourra dire qu il y aura un village global o le monde sera l unisson internet pour l information comme le tam tam de village Le message c est le m dium c est le support de l information qui va changer l information comme Luther et la Bible imprim e Mc Luhan en 1960 dresse une typologie des m dias en opposant m dias chaud ou froid mais pour lui le chaud est l chauffement des esprits donc n gatif et le froid est positif cool Chaud un seul sens de codification Froid tous les sens t l phone pour communiquer id ogrammes gt vision dat e Les m dias lectroniques paraissent plus froids par l int gration de plusieurs sortes de repr sentations et la lib ration de la contrainte lin aire Mais en fait ils seraient classifi s plus chaud car sans odeur sans paisseur difficult de m morisation d o la n cessit de les rafra chir B Comment rafra chir les m dias lectroniques En utilisant la repr sentation cartographique insulaire Elle peut servir redonner une structure spatiale au livre en y ajoutant plusieurs dimensions par la cr ation d une le imaginaire en fonction de la table des mati res et du nombre de pages par un logiciel appropri Cela permet de faire des tudes d usage comment les gens ont parcouru le livre et d accrocher des
55. intes neurophysiologiques comparables celles identifi es dans le cas des mots Dans cette hypoth se radicalement oppos e celle de la plasticit g n ralis e et du relativisme culturel voqu en introduction les inventions culturelles ne sont adopt es que dans la mesure o elles envahissent des r gions c r brales initialement vou es des fonctions suffisamment proches Cette hypoth se voque la notion du bricolage volutif propos par Fran ois Jacob ou de exaptation ch re Stephen Jay Gould la r utilisation au cours de la phylog n se d organes ou de m canismes anciens pour des fonctions nouvelles Dans le cas des objets culturels cependant ce recyclage a lieu l chelle des quelques semaines ou ann es et concerne l pig n se et la flexibilit des r seaux neuronaux plut t que l volution du g n me Il me para t donc appropri de lui consacrer un nouveau terme l hypoth se de la reconversion neuronale selon laquelle chaque objet culturel doit trouver sa niche cologique dans le cerveau un circuit ou un ensemble de circuits dont le r le initial est appropri et dont la flexibilit est suffisante pour tre reconverti cette fonction nouvelle Soulignons deux pr dictions de ce m canisme de reconversion neuronale Premi rement il implique que l enveloppe g n tique de l esp ce humaine d finit une architecture c r brale qui d limite un espace d objets culturels
56. ire et sans veil de conscience mn monique le sens des mots leur structure lexicale et l agencement syntaxique B M thodes cognitives l aide de divers comportements devant une situation donn e on cherche quels sont les processus cognitifs non observables sous jacents La compl tion on pr sente des fragments de mots et on demande au sujet de compl ter ces mots fragment s cela renvoie la m moire s mantique peu sensible au temps de r tention M moire implicite La reconnaissance il faut se rappeler de mots vus cela renvoie la m moire pisodique sensible au temps de r tention M moire explicite 7 7 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril u d u Q 60 L O TD 2 S S 29 Reconnaissance Compl tion de fragments 1 heure 1 jour Intervalle de r tention C M thodes neurocognitives e Neuropsychologie cognitive quels sont les effets des l sions sur les processus cognitifs impliqu s dans la m moire Ex en reconnaissance m moire explicite les amn siques ont des performances inf rieures aux patients normaux mais pas en compl tion o la diff rence n est pas statistiquement significative m moire implicite 60 Amn siques Contr le_____ Testde 7 m moire 10 Reconnaissance Compl tion de mots e Neuro imagerie cognitive mise en vidence des processus cognitifs p
57. is ment possible pour ce faire on se pose les questions du journaliste qui quoi quand o comment pourquoi par quels moyens Ex pour y arriver je dois faire telle cole avoir telles notes cela me prendra x ann es est plus pr cis que je veux tre dans l arm e on a la repr sentation concr te de soi dans le futur les tats et les comportements internes et externes atteindre sont d finis en termes concrets VAK Emotions Ex je me vois je m entends en train d enseigner je ressens le plaisir de transmettre des connaissances je sens ma joie 5 on sait le v rifier son atteinte et sa non atteinte sont v rifiables objectivement ou subjectivement avec des rep res int rieurs ou ext rieurs Ex l objectif tre riche n est pas bon car on ne sait jamais quand il est atteint Pouvoir 6 il est ind pendant d l ments incontr lables des autres de la chance de facteurs ext rieurs dans la limite du possible un concours a une part d incertitude Ex je veux faire aire un barbecue un dimanche en mars pour 30 personnes est d pendant de la m t o qu on ne ma trise pas 7 Il est potentiellement atteignable par soi m me Ex je veux tre v t rinaire et j ai 16 20 de moyenne en terminale est un objectif potentiellement atteignable Ajuster non contradictoire avec soi et son entourage aujourd hui ses valeurs et demain Ex je veux tre boucher mais ne supporte pa
58. it limit e un instant donn on peut ainsi porter son attention sur telle motion ou telle repr sentation mentale On peut galement consid rer cette repr sentation de pr s de loin avec pr cision se situer l int rieur ou l ext rieur On peut caract riser ainsi l attention selon les trois param tres suivants o L identification acteur spectateur On observe la sc ne qui se d roule comme sur un cran plac face nous on dit qu on est spectateur il s agit de la position allo centr e selon Berthoz On peut aussi se placer dans un des l ments de la sc ne c est dire en ressentant dans son corps ce qui touche cet l ment de la sc ne on dit alors qu on en est acteur il s agit ici de la position ego centr e Selon que l on adopte l une ou l autre de ces positions la repr sentation peut changer En physique par exemple calculer l ensemble des forces qui s exercent sur un objet peut tre facilit si l on s identifie l objet consid r o La direction attention tourn e vers l interne ou l externe o La focalisation panoramique zoom On tablit quelques r gles r gissant le contr le de l attention 1 L attention ne peut se porter la fois en interne et en externe Lorsque l attention est dirig e en interne elle perd de son acuit en externe et r ciproquement 33 33 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai
59. ite du triangle correspond le mod le pr sent la figure 1 dans lequel au cercle et au triangle correspondent deux tokens Les propri t s des entit s cercle et triangle sont repr sent es par les propri t s des tokens et la relation entre ces entit s relation spatiale droite de est repr sent e par la relation entre les tokens Le mod le peut alors tre subjectivement v cu comme une image mentale Et en effet il s agit de deux modes de repr sentations analogiques qui fournissent aux sujets qui les cr ent des quivalents cognitifs du monde et sur lesquels peuvent donc s appliquer des proc dures identiques celles qui s appliquent au monde lui m me Cependant la parent entre image mentale et mod le mental ne doit pas conduire assimiler les deux notions Les images mentales selon Johnson Laird 1983 correspondent des vues particuli res des mod les Le mod le mental permet la prise de diff rentes perspectives alors que l image correspond un certain point de vue De plus l image pr sente un fort degr d analogie avec l tat de choses dans le monde alors que si tout mod le mental poss de un certain degr d analogie avec cet tat de choses ce degr d analogie peut tre variable Enfin les relations repr sent es dans une image mentale sont essentiellement de nature spatiales alors qu un mod le mental peut repr senter des relations de nature diverse autre que spatiale temporel et causal Denis
60. j choue je suis nul peut conduire pr f rer ne pas travailler Le jeune a une bonne raison de ne pas r ussir sa valeur mon droit d exister pour moi n est pas remise en cause puisque elle n est pas r ellement mise l preuve La cause de l chec sera alors mise sur le compte de son manque de travail et non plus de sa suppos e valeur personnelle je n ai pas vraiment rat puisque je n ai pas vraiment travaill 3 Les m thodes de travail De m thodes de travail peu efficaces ne permettent pas d avoir des r sultats correspondants aux efforts fournis et contribuent donc d motiver l tudiant 4 L image de soi les m thodes de travail Exemple de cercle vicieux possible je n ai pas de bonnes m thodes de m morisation je ne trouve pas tout de suite je me d motive j choue je suis nul je ne cherche plus je ne trouve pas tout de suite 4 2 1 Caract ristiques de la motivation Des travaux des psychologues sur le sujet FENOUILLET 99 il merge que la motivation se caract rise principalement selon les trois param tres suivants o Intrins que extrins que o Autod termination Contrainte o Perception de comp tence D veloppons o Intrins que extrins que La motivation est intrins que quand on fait la t che pour prouver le plaisir procur par l accomplissement de la t che elle m me Le plaisir intrins que est diminu par une r compense punition ext rieure et augmen
61. l appr hension qui peut pr c der une soutenance de th se il est possible de charger dans le calepin visuo spatial les images associ es cette peur et de modifier par exemple la distance ces images NOTE il est aussi possible d envisager un travail sur les croyances image de soi qui peuvent tre la cause profonde de cette peur la soutenance tant bien souvent un rite de passage la peur associ e ne faisant que r activer d autres peurs comme par exemple celle d tre jug comme nul 3 3 LES ATELIERS DU MODELE A LA PRATIQUE Michel BESSERVE Benjamin BLANC Alexandra DEVILLE Charles DOSSAL Christine Le GARLANTEZEC Nathalie SABAH Le passage du mod le la pratique consiste prendre conscience que la r solution d un probl me met en uvre une grande diversit de repr sentations mentales On en retient quelques r gles directement applicables en cours 3 3 1 Exploration de repr sentations mentales simples Ces exemples permettent de mettre rapidement en vidence les diff rents sens images sons mouvements ressentis mis en jeu dans une repr sentation mentale RM et par un petit sondage dans le groupe de faire d couvrir tous a leur propre fa on de voir les choses avec leur canal sensoriel privil gi b la diversit des repr sentations mentales dans un groupe a priori homog ne 3 3 2 Exploration de repr sentations mentales plus complexes A La lune et son mouvement comment expli
62. le en 1980 et d velopp e dans un ouvrage en 1983 est une th orie des repr sentations mentales mises en oeuvre dans le langage et le raisonnement Dans le domaine du raisonnement la notion de mod le mental est introduite par Johnson Laird 1980 pour pallier les insuffisances des interpr tations fond es sur le codage propositionnel des pr misses propositions sur lesquelles la seule m canique inf rentielle consiste en l application de r gles formelles Le point de vue de la logique formelle est particuli rement mis en d faut lorsqu il s agit de rendre compte de certains faits empiriques erreurs syst matiques et en particulier du r le des connaissances du monde du raisonneur La th orie des mod les mentaux propose une interpr tation des processus inf rentiels en termes de mod les et c est galement en ces termes qu elle rend compte de la construction de la signification des phrases et de leur mise en relation lors de la compr hension de textes La caract ristique de cette th orie est qu elle est essentiellement s mantique et non pas syntaxique Ainsi l hypoth se centrale de la th orie des mod les mentaux est que dans le domaine du langage comme dans celui de la pens e et du raisonnement la description pertinente des processus mentaux est celle qui se r f re la signification de l information trait e plut t qu sa forme Lorsque les mod les mentaux interviennent dans le traitement du langage naturel ils constitue
63. liers en petits groupes 3 3 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril La participation a t au rendez vous e 160 inscrits la 1 journ e 25 enseignants de tous statuts PRCE PRAG MdConf CR et Prof d Universit s et d IUT directeurs d IUT de CIES enseignant chercheurs chercheurs venant des Universit s parisiennes P6 P7 P8 P11 et ENS Cachan ainsi que de province Grenoble Strasbourg Toulon et 135 personnes en formation d enseignants moniteurs du CIES de Versailles doctorants d Ecoles doctorales et divers orthophoniste enseignant de m decine de r gion parisienne et province e 110 inscrits aux 2 et 3 journ es 50 personnes inscrites sur liste compl mentaire n ont pu tre accept es faute de place Je voudrais remercier les nombreuses personnes qui ont contribu la r ussite de ces JA 2005 Tout d abord le comit de pilotage Comit de pilotage Pierre ARNOUX Univ Marseille math matique Richard BARRU IUFM Cr teil physique Alain BERTHOZ Coll ge de France neurophysiologie Alain FINKEL ENS de Cachan informatique sciences cognitives pr sident Jean Gabriel GANASCIA Univ Paris 6 informatique sciences cognitives Gilles GHEUSI Univ Paris 13 Pasteur neurobiologie Yves LAFONT Univ Marseille math matique Maud Le HUNG IUT de Toulouse math matique Jean Louis MARTINAND ENS de Cachan sciences de l
64. lissement de la relation d explicitation 4 1 2 L entretien d explicitation un dialogue 4 1 3 L entretien d explicitation les tapes 4 1 4 L entretien d explicitation les questions 4 1 5 Ce qu on en retient 4 2 La motivation Alain FINKEL 4 2 1 Caract ristiques de la motivation 4 2 2 D finition d un bon objectif 4 2 3 Comment atteindre un objectif Bibliographie succincte 43 11 18 23 25 27 27 27 30 30 32 32 33 33 34 34 34 35 35 35 35 36 37 37 38 38 41 42 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 1 PREFACE Les Journ es Apprentissages 2005 se sont d roul es les 13 14 avril et 9 mai 2005 l ENS de CACHAN Elles ont t ouvertes par Claire DUPAS directrice de l ENS de CACHAN et par Thierry MAURIN directeur de l cole doctorale de l ENS de CACHAN Les trois premi res ditions des Journ es Apprentissages JA 2002 JA 2003 et JA 2004 furent consacr es principalement la sensibilisation et la pr sentation des principes et id es de ce qu on pourrait appeler maintenant les Nouvelles Techniques Cognitives d Apprentissages Depuis les JA 2004 un certain nombre d actions de formation ont t entreprises tant en direction des enseignants que pour les tudiants citons par exemple 2 jours de formation en juin 2004 pour une quarantaine d enseignants d IUT de toute la France une formation approfondie 8 jours d un gr
65. logie des mots parl s Ce d ficit entra nerait de telles difficult s de lecture 14 14 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril qu il emp cherait la sp cialisation des circuits qui chez une personne normale acqui rent progressivement une expertise pour l extraction de la forme visuelle des mots Invariance et automaticit Quelle est la forme exacte que prend cette expertise Des exp riences r centes r alis es par Laurent Cohen et moi m me d montrent que la r gion visuelle ventrale gauche extrait une repr sentation visuelle invariante capable de coder l identit des mots en s abstrayant des param tres visuels non pertinents Une premi re forme d invariance est spatiale Les premi res tapes de l analyse visuelle sont dites r tinotopiques gt parce qu elles s int ressent des points particuliers de la r tine Chaque neurone des aires V1 V2 ou V4 poss de un champ r cepteur c est dire une petite r gion r tinienne o les stimuli doivent appara tre pour affecter le taux de d charge du neurone Cependant l imagerie fonctionnelle montre que la r gion de la forme visuelle des mots est la premi re r gion qui dans l analyse visuelle n est pas r tinotopique Elle r pond de fa on identique des mots pr sent s gauche ou droite du champ visuel nous permettant de lire les mots quelle que soit leur position Cela implique une connectivit
66. ments spatiaux ont montr l aide de ce m me paradigme de double t che l implication de la boucle phonologique et du calepin visuo spatial dans l laboration d un mod le mental Conclusion Ces tudes confirment conform ment ce que l on pouvait l gitimement attendre selon le mod le de MDT de Baddeley que la boucle phonologique est impliqu e dans la compr hension de textes et donc dans l laboration d un mod le mental construit partir d informations verbales Le calepin visuo spatial serait galement impliqu d s que des informations visuo spatiales sont v hicul es directement par une repr sentation graphique textes illustr s ou seulement voqu es description d un itin raire Un point important qui merge galement est le fait que de fa on r currente il s est av r que l implication de ces composantes pourrait d pendre des capacit s individuelles ce qui a des incidences dans la conception des outils de formation Bibliographie Baddeley A D amp Hitch G 1974 Working memory In G H Bower Ed Recent Advances in Learning and Motivation vol 8 47 89 NY Academic Press Baddeley A D 1986 Working Memory Oxford Clarendon Press Baddeley A 2000 The episodic buffer A new component of working memory Trends in Cognitive Sciences 4 11 417 423 Denis M amp de Vega M 1993 Mod les mentaux et imagerie mentale In M F Ehrlich H Tardieu amp M Cavazza
67. mes d criture On peut enfin mieux comprendre la reproductibilit remarquable du positionnement de laire de la forme visuelle des mots lorsque l on prend en compte l organisation topographique inn e du cortex inf rotemporal Par imagerie c r brale Alumit Ishai et ses coll gues ont montr que les r gions lat rales du cortex visuel ventral r pondent pr f rentiellement aux objets et aux mots tandis que les r gions plus proches de la ligne m diane r pondent avec une pr f rence progressivement plus marqu e pour les visages et pour les sc nes d ext rieur Ravi Malach et ses collaborateurs ont montr que ces pr f rences co ncident avec un gradient de s lectivit pour l excentricit de l image les r gions lat rales r pondent pr f rentiellement aux petits d tails de l image pr sents dans la fovea tandis que les r gions m dianes r pondent pr f rentiellement la configuration globale et donc la p riph rie du champ visuel Un tel gradient qui traverse l ensemble du syst me visuel depuis le p le occipital jusqu aux r gions ant rieures pourrait tre mis en place au cours de la formation du cortex peut tre sous le contr le d un gradient chimique d expression de morphog nes mod le de Turing Ce gradient pourrait expliquer que le codage visuel des mots qui requiert une grande pr cision visuelle et donc une fov ation soit syst matiquement associ aux r gions lat rales du cortex inf
68. n de cette r gion Ainsi observe t on une corr lation forte entre le degr d activation de cette r gion et les performances jusqu la fluence de la lecture Cette voie est d sorganis e chez les dyslexiques On pense que chez un grand nombre d enfants le d ficit d origine est phonologique li probl me d audition des sons du langage gt moindre d veloppement de cette zone mais peut tre aussi li un probl me visuel brisure de sym trie qui n a pas lieu suite au biais d une mauvaise vision cf plus loin 11 11 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril lll Invariance et automaticit Invariance spatiale quelle que soit la position du mot il est reconnu collecte des infos convergeant vers la r gion gauche du cerveau mais on les lit mieux s ils sont pr sent s du c t droit gt va directement l h misph re gauche Invariance pour la casse comment reconnaissons nous A et a Exp rience subliminale soit un mot pr sent 29ms parmi des formes g om triques le sujet n en est pas conscient mais quand il est soumis au mot par la suite le sujet r agit plus vite ce mot qui a servi d amor age et ce quelque soit la casse R sum Tous les bons lecteurs activent une r gion du cerveau restreinte hautement automatis e pour la reconnaissance invariante des mots La localisation de cette r gion est reproductible chez tous les individus et
69. n intrins que et extrins que s opposent apparemment mais ce n est pas en supprimant la motivation extrins que qu on provoque la motivation intrins que Elles sont les deux versants de la motivation globale qui anime l l ve On observe ce sujet que la motivation d un d butant a une plus grande part extrins que puis au fur et mesure que se d veloppent ses comp tences la part intrins que prend le pas o Autod termination Contrainte L autod termination est un sentiment de libert et s oppose la contrainte r compense punition qui diminue l int r t La motivation intrins que est associ e un sentiment de totale autod termination Cela a t valid sur les rats et les humains De plus il faut se sentir libre pour se sentir comp tent o Perception de comp tence Ce param tre concerne la croyance dans son pouvoir de contr le sur le monde On prouve une sensation de comp tence lorsqu on envisage une t che avec une grande motivation intrins que on a la perception de sa capacit l accomplir du contr le qu on a sur sa capacit d apprentissage de son pouvoir devenir comp tent Etre r sign c est avoir la croyance que l on ne peut plus rien faire de fa on efficace Si la situation est incontr lable on peut lui attribuer une cause interne je ne me suis pas assez pr par ou une cause externe le prof est trop exigeant la g n raliser toutes les situations venir q
70. nce des autres N avoir que la motivation intrins que pour faire de la topologie n est pas id al C est trop id al justement Mieux vaut s attacher un peu la r alit Il MOTIVATION Si le sentiment de libert et de comp tences n est pas suffisant il faut examiner ses croyances rater un examen c est tre nul Son estime de soi ses m thodes de travail et se donner le droit de r ussir rater L absence de motivation extrins que peut tre due une indiff rence aux r compenses punitions un refus des r compenses punitions refus d tre valu jug r compens ou puni sion est trop d pendant des r compenses punitions Il METHODES DE TRAVAIL Elles sont indispensables la r ussite de l objectif La motivation seule ne suffit pas Les m thodes de travail doivent tre efficaces et agr ables Sinon la d motivation finit par surgir Il faut donc que la personne trouve seule ou avec des conseils une mani re ad quate qui lui convienne pour apprendre 42 42 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai 5 BIBLIOGRAPHIE SUCCINCTE ANDLER Didier sous la direction Introduction aux sciences cognitives Gallimard Collection Folio Essais 1992 BADDELEY Alan La m moire humaine th orie et pratique PUG Sciences et technologies de la connaissance 1990 BERTHOZ Alain Le Sens du mouvement Ed Odile Jacob 1997 La d cision Ed Odile
71. nt une repr sentation de la situation qui sert de base au raisonnement et la compr hension Dans le domaine du traitement du langage la compr hension d un texte ou d un discours d pend de trois niveaux de repr sentation une repr sentation graph mique ou phon mique qui encode les lettres ou sons d un nonc une repr sentation propositionnelle proche de la forme de surface des phrases et un mod le mental pour un expos plus d taill des repr sentations construites lors de la compr hension faut distinguer la notion de sens qui est attach e des ph nom nes linguistiques de la notion de signification qui correspond au r sultat de l interpr tation cognitive 18 18 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril Les repr sentations propositionnelles dont Johnson Laird 1983 souligne les insuffisances sont d crites comme des cha nes lin aires de symboles dans un langage mental dot d une structure syntaxique arbitraire et d un lexique proche de celui du langage naturel Ainsi la structure d une repr sentation propositionnelle est analogue celle de la phrase qu elle repr sente et elle est compos e de concepts en correspondance directe avec le sens des mots de la phrase Ce traitement linguistique r alis de fa on automatique non volontaire et rapide pour le lecteur ma trisant bien la langue aboutit une repr sentation propositionnelle du contenu
72. obiliser le calepin visuo spatial consistait en une t che de tapping sur 4 boutons poussoirs dispos s en losange en boucle dans le sens inverse des aiguilles d une montre au rythme d un bouton par seconde Les effets d interf rence de la t che concurrente sur les performances de compr hension ont t valu s par rapport une condition contr le dans laquelle aucune t che concurrente n tait r alis e par le sujet Les textes utilis s dans cette exp rience d crivent des ph nom nes simples de physique l lectricit statique l lectrolyse la pression des gaz Apr s la lecture sur cran d ordinateur des 9 phrases des textes chacune pouvant tre accompagn e d une illustration la compr hension est valu e l aide de plusieurs questions des questions factuelles et des questions faisant appel des inf rences Des mesures individuelles de la capacit de la boucle phonologique et du calepin visuo spatial ont de plus t conduites afin de pouvoir tudier l influence de la capacit des sous syst mes de la m moire de travail dans la r alisation des processus de compr hension Les r sultats aux questions montrent voir figure 3 que conform ment aux attentes les illustrations favorisent la compr hension dans la condition contr le sans t che concurrente Cet effet b n fique dispara t lorsqu une t che concurrente de tapping est r alis e mais pas lorsque une t che concurrente articulatoire est r alis
73. oi peut tre per u comme une demande de justification plus qu une incompr hension de la part de celui qui l emploie D s lors le climat de confiance n cessaire pourrait tre rompu et l interlocuteur risque de perdre la sensation qu on est avec lui 4 2 LA MOTIVATION ALAIN FINKEL La r ussite scolaire d pend principalement des m thodes de travail et de la motivation Nous avons voqu les repr sentations mentales et leurs applications possibles pour am liorer sa fa on de travailler abordons maintenant la motivation La motivation dont l tymologie proche de celle de se mouvoir ou s mouvoir comme l motion contient l id e de mouvement est ce qui pr pare agir Or on veut agir pour assouvir ses besoins de base qui ne seront pas limit s aux besoins purement physiologiques libert curiosit exploration manipulation satisfaire ses d sirs de reconnaissance par les autres et par soi reconna tre et d velopper ses projets 38 38 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai C est une pr paration biologique et psychologique de l action qui lui conf re trois caract ristiques son orientation aller vers viter un but qui tient c ur son intensit sa force sa puissance Sa persistance en fonction de la valeur qu attribue la personne l objectif Si la motivation pr side au bon d roulement d un travail encore faut il l
74. on le thermom tre Quelquefois il est difficile de remettre en question les th ories na ves On a la possibilit de le faire l aide d activit s qui donnent un mod le des interactions Ex interactions table objet terre Il est plus difficile de passer de la r alit au mod le que de partir du mod le pour l interpr ter Perspectives Recherches sur les relations entre situations d enseignement et acquisitions des l ves Japon Finlande Hong Kong excellents r sultats tudes des causalit s quelles sont les caract ristiques pertinentes qui jouent un r le dans la diff rence des r sultats obtenus 24 24 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 1 5 Strat gies de m morisation Jean Gabriel GANASCIA Etude des supports de m moires et transformations induites par les nouvelles technologies sur la m moire Dispositifs de stockages M moire interne externe immat rielle interne m moire physique et supports internes Arts de la m moire M dias et m moires galaxie Gutemberg Galaxie lectrique Rafra chir les m dias m dias chauds froids transformer le plan en une le l Les dispositifs de stockage d infos ne sont pas des m moires Extension abusive car pas processus psychique de r miniscences et d oubli Essayons de regarder ce que recouvre le terme m moire ses diff rents aspects M moire interne externe supports mat
75. on pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 JOURNEE DU 13 AVRIL 2 1 LES CONFERENCES Les Journ es Apprentissages 2005 se sont ouvertes par une s rie de conf rences sur les th mes allant du neurone l image LA M MOIRE EST ELLE UN SYST ME UNITAIRE Conf rence par Guy TIBERGHIEN Institut des Sciences Cognitives de Lyon BASES C R BRALES DES APPRENTISSAGES L MENTAIRES LECTURE ET CALCUL Conf rence par Stanislas DEHAENE unit INSERM 562 Neuro imagerie Cognitive CEA Orsay Service Hospitalier Fr d ric Jolliot LIMAGERIE MENTALE REPR SENTATIONS VISUO SPATIALES ET DESCRIPTIONS VERBALES Conf rence par Val rie GYSELINCK Laboratoire de Psychologie Exp rimentale LPE Universit de Paris5 e STRAT GIES COGNITIVES ET BASES NEURALES DE LA M MOIRE SPATIALE POUR LA NAVIGATION Conf rence par Alain BERTHOZ Coll ge de France Neurophysiologie CONNAISSANCES NA VES SUR LE MONDE MAT RIEL ET APPRENTISSAGE DE LA PHYSIQUE Conf rence par Andr e TIBERGHIEN UMR ICAR Universit Lumi re de Lyon 2 CNRS INRP ENS LSH ENS Lyon STRAT GIES DE M MORISATION Conf rence par Jean Gabriel GANASCIA Universit de Paris 6 Informatique Sciences Cognitives Ing nieur philosophe 6 6 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril 2 1 1 La m moire est elle un syst me unitaire Guy TIBERGHIEN Grand d bat la m moire est elle un syst me
76. onnement s assurer de la collaboration des autres assouvir son besoin d appartenance des groupes couple famille groupe professionnel village tre reli Conna tre sa valeur son unicit et la faire reconna tre par les autres se conna tre appr hender sa propre identit Etre libre dans l espace et le temps libre d agir de penser et de sentir reconna tre ses besoins et chercher les satisfaire Libre de choisir et de d cider Contradiction appartenir un groupe et ou tre libre 30 30 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai Les besoins de base sont la survie protection des g nes puis la reproduction propagation des g nes Nos besoins sont avant tout ceux d un triple cerveau Les mammif res sont pourvus d un cerveau reptilien d un cerveau limbique qui permet l expression et la reconnaissance des motions et des sentiments Pourvu d un cortex particuli rement d velopp l homme peut prouver des besoins d appartenance de valeur consid ration prestige respect estime de soi de r alisation de soi vocation destin e Penser et sentir constituent les pierres de base de la pr paration l action et permettent l anticipation la simulation afin d agir mieux La d cision d agir passe donc par le contr le des Besoins de s curit des D sirs de reconnaissance soi autres et l accomplissement de nos Projets BDP La pyramide BDP rap
77. oupe d une vingtaine d enseignants de l IUT de Toulon l int gration lors de la semaine de rentr e 2004 en 1 re ann e d IUT Orsay d un nouveau cours intitul Se repr senter pour mieux penser 2h en amphi 2h TD pour 16 groupes de 15 tudiants construction d un plan de formation d une dizaine de journ es 60 heures pour les tudiants de l Ecole doctorale de l ENS de Cachan et du CIES de Versailles cr ation en cours d un dipl me sur les Techniques Cognitives d Apprentissages 150 heures de formation qui d buteront en janvier 2006 etc Je rappelle ici les objectifs de ces journ es e Former les enseignants et les enseignants en formation aux nouvelles techniques d apprentissages e Compl ter la formation p dagogique des enseignants du secondaire et des enseignants chercheurs du sup rieur e Former les enseignants donner un cours de 2 heures intitul Se repr senter pour mieux penser e ouvrir l horizon et pour cela e Comprendre les m canismes de repr sentation mentale e Comprendre les m canismes de m morisation e R pondre aux questions pratiques comment solliciter l attention comment motiver Autant de points importants dans de nombreuses carri res mais particuli rement pour de futurs enseignants et chercheurs Pour g n raliser cette diffusion des Nouvelles Techniques Cognitives d Apprentissages nous avons d cid cette ann e de former les participants expliciter leur
78. pelle celle de Maslow Appartenance S curit Entre les ann es 1910 et 1950 la plupart des approches de psychologie scientifique taient comportementales Les fondateurs du B haviorisme Pavlov Watson et Skinner constatant qu on ne pouvaient observer scientifiquement les tats mentaux les ont ignor s et m me ni s cf Mod le 1 mod le 1 partir des ann es 1950 le monde int rieur reprend sa place au sein de la psychologie dite cognitive Sentir appara t avoir un r le aussi d terminant que penser dans le d roulement de l acte int rieur qui pr c de l action Par ailleurs le r sultat de l action produite viendra s ajouter aux stimuli d entr e la r troaction permet d ajuster l action en temps r el cf Mod le 2 mod le 2 r troaction On peut enrichir le mod le 2 en y int grant le Comparateur Cognitif CC qui d cide l action venir en fonction de l attention pr sente et du pass m moris dans les BDP et les croyances Il est possible d agir int rieurement sur les repr sentations mentales produites notamment par la boucle phonologique et le calepin visuo spatial En revanche le processus Kinesth sique ne peut pas directement modifier les ressentis 31 31 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai mod le 3 GRS Contr le de l attention comparer Yy Yy Y Besoins Images Savoirs Cro
79. pertinentes ex deux et doux il reconna t le r le crucial de l agencement des composants combinatoire tr fle reflet il int gre la variabilit culturelle des formes d alphabet lettres ou id ogrammes l Une r gion tr s localis e Imagerie par r sonance magn tique IRM on d tecte l activit du cerveau en mettant en vidence l afflux de sang oxyg n lors de l activation du neurone ce qui traduit ses r actions On obtient des images anatomiques avec les r gions qui ont chang d activit lors des stimulations mises en vidence Cela donne un circuit de la lecture on pr sente des mots au sujet et on observe les zones c r brales activ es Pour la lecture c est laire de la forme visuelle des mots qui fait partie de la voie visuelle ventrale gauche une bande de cortex qui s tend la base du cerveau depuis le p le occipital impliqu dans l analyse des traits visuels jusqu la r gion fusiforme ant rieure o l identit des objets est extraite D roulement temporel de l activit aux mots crits ou parl s ms par ms apr s l apparition Elle commence dans l occipital et de 170 ms 420ms la zone s tend dans le visuel ventral il y a alors convergence entre les stimuli visuels et auditifs Processus dans l h misph re gauche m moire lexicale visuelle puis aspects s mantiques La voie visuelle ventrale comprend une mosa que de micro r gions sp cialis es pour les visages les
80. plication du mod le propos est donc d utiliser des repr sentations vari es dans des registres diff rents Par ailleurs pour une meilleure m morisation comme ces repr sentations mentales doivent un moment tre dans la m moire de travail dont on rappelle qu elle contient en moyenne 5 items on prendra soin de structurer les informations du cours en au plus 5 blocs comprenant chacun au plus 5 l ments et ainsi de suite 3 2 2 Les op rations mentales de base Lorsqu une personne veut m moriser comprendre elle fait une succession d op rations de base qui la font passer d un tat mental un autre Ces op rations de base sont l affectation de variables la comparaison des variables structur es par des instructions de contr le Un programme cognitif est une suite finie des instructions Prendre conscience de ces op rations permet d analyser et ventuellement de modifier les strat gies d apprentissage Op rations mentales da base Ex 1 Choisir entre deux bleus lequel prendre 9 1 Charger un bleu fonc dans une variable x voquer x amp bleu fonc 2 Charger le bleu clair dans une variable y y amp bleu clair 3 Lequel pr f rez vous P lt plaisir x C rer ompa P lt plaisir y 4 Comparer P et P Si P gt P prendre bleu fonc Modifier Sinon prendre bleu clair 3 2 3 Le contr le de l attention L attention est une ressource dont on dispose en quant
81. que t on la lune en croissant certains moments et la pleine lune ou l absence de lune d autres B Comprendre la notion de ligne de niveau sur une carte quoi cela correspond il dans la r alit gt Nous concluons qu il ne faut pas imposer syst matiquement sa repr sentation mentale pour faire comprendre un probl me dans la mesure bien s r o la propre repr sentation de l tudiant serait adapt e pour trouver la solution 34 34 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai C Comment faire comprendre les mouvements particuliers de la salsa D Maths en 3 me que repr sente une racine carr e Associer une repr sentation imag e un probl me d alg bre g n ralement d velopp verbalement a permis de faire comprendre certains concepts des l ves bloqu s par les maths et de leur redonner confiance en eux 3 3 3 Exemple de repr sentations mentales utilis es lorsqu on copie un trait 3 3 4 Ce qu on en retient Chacun a une fa on toute personnelle d valuer comparer modifier des repr sentations mentales Leur combinaison est infinie On ne peut pas pr juger de la combinaison qui va s op rer chez un interlocuteur On peut simplement observer quels registres visuel auditif ou Kinesth sique lui sont les plus familiers De mani re plus g n rale face un public nombreux il est souhaitable de proposer des repr sentations mentales
82. r exemple l image d une t te de chat le chercheur va chercher simplifier progressivement l image afin d identifier quels sont les indices minimaux qui suffisent voquer une r ponse Pour tel neurone ce pourra tre le contour de la t te et des oreilles pour tel autre la pr sence de deux disques blancs sur fond noir les yeux gt etc Une partie du cortex inf rotemporal semble compos e d une mosa que de tels d tecteurs l mentaires Or il est remarquable que certains de ces indices minimaux qui sont spontan ment pr sents chez le primate ressemblent nos caract res On trouve par exemple des neurones qui r pondent optimalement deux disques superpos s formant un 8 d autres qui r pondent deux barres se rejoignant pour dessiner un T d autres encore qui d chargent lors de la pr sentation d une ast risque Ces formes l mentaires ont t s lectionn es parce qu elles constituent un r pertoire de formes qui permettent de coder par leur combinatoire l immense vari t des objets et des sc nes visuelles que nous sommes susceptibles de rencontrer La forme en T par exemple est utile rep rer car elle signale fr quemment l occlusion d un contour derri re une autre partie de l objet La r ponse de cette r gion aux caract res crits n est donc pas un accident elle s inscrit dans l histoire volutive de cette r gion et a t simplement d couverte et r utilis e par nos syst
83. responsable de cette capacit Pour le montrer mes coll gues et moi avons utilis une m thode d amor age subliminal A chaque essai nous avons pr sent un premier mot en minuscules par exemple radio suivi d un second mot en majuscules qui pouvait tre identique ou non au premier RADIO ou TABLE gt Le premier mot pr sent tr s bri vement tait rendu invisible en l entourant de caract res sans signification Nous demandions aux volontaires de juger si le second mot repr sentait un objet manufactur ou non La mesure du temps de r ponse des sujets montrait une acc l ration ou amor age gt lorsque la cible tait r p t e m me inconsciemment et m me dans une casse diff rente Cela prouvait que l identit abstraite du mot ind pendante de la casse avait t extraite L imagerie c r brale montra que cette effet trouvait son origine dans la r gion visuelle ventrale gauche L activation de cette r gion tait plus lev e lorsque deux mots distincts taient pr sent s radio TABLE que lorsque le m me mot tait pr sent deux fois radio RADIO Cela sugg re l existence dans cette r gion de populations de neurones capables de d tecter la r p tition du m me mot quelle que soit sa forme et d effectuer cette analyse invariante automatiquement en l absence de toute conscience du sujet Il faut souligner nouveau que cette effet implique un apprentissage culturel Nous sommes tellemen
84. rne vrai pour celui qui s exprime 36 36 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai 4 1 3 L entretien d explicitation les tapes Pour expliciter le ruban invisible de l tudiant on proc de comme suit 1 Poser une question neutre Du genre qu as tu pens sans connotation sensorielle Il est pr f rable d viter d orienter l attention de l tudiant sur un type particulier de repr sentation en lui demandant par exemple quelle image as tu dans la t te Cette question permet d obtenir la premi re image qui lui vient et non le premi re repr sentation mentale En effet certaines repr sentations mentales peuvent tre construites sur la base d un texte ou d une image selon la situation ou une pr dilection personnelle En cas de blocage des questions telles que Tu as vu une image Tu as entendu un son une voix Tu as senti quelque chose peuvent aider Cet entretien ne pr tend pas reconstruire exactement le programme de l tudiant On aura de toute fa on tr s difficilement la preuve que sa r ponse correspond l action pass e il s agit toujours d une verbalisation apr s l action Malgr ces d obstacles m thodologiques cet encha nement restitu de repr sentations mentales donne une id e de ce qu a pens l tudiant 2 Ecouter la r ponse Entendre les informations donn es dans le d sordre rep rer et reconstituer ce qui a
85. rnier qui permettrait le rafra chissement du contenu du cache Le centre ex cutif ou administrateur central est la composante la plus importante mais la plus mal comprise du mod le A l origine il tait consid r comme un ensemble de ressources de traitement auquel on pouvait assigner tout ce qui ne semblait pas tre reli aux sous syst mes Ainsi ce centre ex cutif pouvait assurer la fois des fonctions de contr le ex cutif ou de stockage compl mentaire Par la suite le centre ex cutif n a plus t consid r comme pouvant assurer cette fonction de stockage Pour sp cifier le concept Baddeley 1986 a propos de s appuyer sur le mod le de contr le attentionnel de Norman amp Shallice 1986 qui divise le contr le en deux processus le premier s appuie sur le contr le du comportement par le biais de routines ou sch mas se d clenchant par des indices de l environnement et le second est le contr leur attentionnel le SAS syst me attentionnel superviseur qui peut intervenir quand le contr le de routine est insuffisant L administrateur dans le mod le de MDT correspond alors au SAS Ainsi le centre ex cutif est d crit comme une composante de contr le dont les fonctions sont multiples coordination des syst mes esclaves contr le des strat gies d encodage et de r cup ration gestion attentionnelle et activation temporaire des informations en m moire permanente Composante de contr e Gestion at
86. s repr sentations dans leurs cours disciplinaires ainsi que les former donner eux m mes un cours de 2h sur les bases des repr sentations mentales et leur utilisation pour la m morisation et la compr hension Ces Journ es ont t structur es en trois temps La premi re journ e intitul e Bases th oriques sur les repr sentations du neurone l image a t constitu e de pr sentations scientifiques Au cours de la deuxi me journ e intitul e Former les enseignants donner le cours Se repr senter pour mieux penser nous avons propos un plan de cours type ainsi que quelques exercices d entra nement La troisi me journ e intitul e Former les enseignants aux nouvelles techniques d apprentissages sera l occasion d un retour d exp rience pour int grer en profondeur l ensemble du cours Cette derni re journ e a t galement l occasion de faire le point sur les diverses actions men es dans divers cadres les nouvelles exp riences formation de professeurs d IUT cr ation d un dipl me sur les Nouvelles Techniques Cognitives d Apprentissages Je pense que l originalit de ces journ es r side dans la double dimension fondamentale et appliqu e des connaissances pr sent es Nous avons pr sent l ventail des approches allant du neurone aux fonctions cognitives et aux techniques d apprentissage qui en d coulent puis nous avons montr comment mettre en pratique ces techniques dans des ate
87. s l odeur de la viande ou encore je veux voyager et avoir une vie de famille sont des propositions contradictoires D sirs Besoins Devoirs D 1 vouloir Contexte pr cis 3 o comment ad Coh rence 4 v rifier BON OBJECTIF 2 savoir m V cu KAVALE Ee V rification 3 pouvoir possible Atteignable par moi m me 41 41 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai 4 2 3 Comment atteindre un objectif Lorsqu on choue accomplir une t che il se peut que ce se soit parce que l objectif n en a pas t bien d fini Mais on peut aussi chouer alors qu un objectif existe La question qui se pose alors est de savoir si cet objectif est bon Si oui le probl me peut survenir en cas de manque de motivation intrins que etc Le sch ma suivant synth tise la succession des points de blocage possibles la r alisation d un projet l Objectif I Motivation lll M thodes de travail I OBJECTIF La motivation pour faire une t che demande d avoir un objectif et m me un bon objectif qui permet d assouvir les besoins de base ex apprendre la topologie et avoir le dipl me Avoir le dipl me c est une s curit pour assouvir ses besoins physiologiques de base avoir un salaire donc manger avoir un toit la reconnaissa
88. stent quant la relation entre MDT et m moire long terme et connaissances lll Composantes visuo spatiales et compr hension de textes Le r le de la m moire de travail en tant que syst me de stockage temporaire et de traitement de l information de capacit limit e dans la compr hension de textes a t attest dans de nombreuses tudes Et en effet lorsqu on lit un texte on doit traiter les nouvelles informations les interpr ter stocker temporairement les produits de ces traitements afin de pouvoir les relier aux informations que l on va lire ensuite etc La plupart des tudes ont tudi le r le de la composante verbale mais les textes peuvent v hiculer des informations autres que verbales et le r le de diff rentes composantes de la MDT doit tre alors explor Un exemple la MDT et la compr hension de textes illustr s Dans le cadre de l tude des processus impliqu s dans la compr hension de textes et des illustrations qui contribuent formation d une repr sentation mentale labor e un mod le mental la question s est pos e de d terminer comment la MDT intervient dans la construction de ces repr sentations Ainsi Gyselinck Cornoldi Ehrlich Dubois amp de Beni 2002 ont cherch d terminer dans quelle mesure l int gration d informations verbales et iconiques dans la compr hension fait appel et est contrainte par les diff rentes composantes de la MDT et ont tudi la mise en jeu de
89. sualis tr s directement par imagerie fonctionnelle chez l enfant diff rentes tapes de l apprentissage de la lecture Des exp riences longitudinales men es par Bennett et Sally Shaywitz l universit Yale montrent que la r gion de la forme visuelle des mots ne r pond pas imm diatement aux mots plus qu d autres formes visuelles similaires C est seulement chez l enfant de dix ans qu on commence y enregistrer des r ponses qui ressemblent celles de l adulte Il est fascinant de constater que m me un enfant de 8 ans qui sait d j lire depuis plusieurs mois ou ann es n active pas n cessairement fortement la voie visuelle ventrale gauche Il ne suffit pas de savoir lire c est l expertise pour la lecture dans une culture donn e qui entra ne une sp cialisation de cette r gion Ainsi observe t on une corr lation forte entre le degr d activation de cette r gion et les performances de lecture Chez l adulte dyslexique qui n atteint jamais une grande aisance dans l identification visuelle des mots la r ponse ventrale n atteint jamais le degr de sp cialisation que l on observe chez l adulte Le consensus actuel est que cette absence de r ponse n est pas la cause mais bien la cons quence d un mauvais apprentissage de la lecture Le d ficit primaire chez une majorit de dyslexique se situerait dans les r gions lat rales du cortex temporal gauche impliqu es dans la repr sentation de la phono
90. t par la libert d action et la perception que l on a de ses comp tences mises en uvre EX si je vous paye pour faire du piano alors que vous aimiez en jouer pour le plaisir cela risque d entra ner une diminution de votre motivation En substituant une r compense ext rieure une 39 39 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai r compense int rieure votre besoin de base de libert est moins satisfait vous vous en rendez compte et cela ne vous plait pas Et pourtant vous tes r compens vous tes pay R compenser quelqu un parce qu il travaille alors qu il travaillait pour le plaisir peut donc tre n gatif Encore faudrait il pr ciser si on r compense le r sultat du travail ou le processus de travail La motivation intrins que est renforc e par un sentiment de libert et par la perception de sa comp tence La motivation est extrins que quand on fait la t che pour obtenir une r compense ou pour viter une punition qu elles soient ext rieures ou int rieures la t che Ex Quand je travaille pour tre fier de moi c est une motivation extrins que je travaille pour embellir mon image de moi R compense ou punition sont des contraintes R compenser quelqu un pour ce qu il fait revient le contraindre puisqu on lui propose d changer un peu de sa libert de faire ce qu il fait pour le plaisir contre la r compense de le faire On peut augment
91. t habitu s associer les lettres minuscules et majuscules que nous ne pr tons plus attention l arbitraire de leur forme Certaines lettres se ressemblent en minuscules et en majuscules o et O u et U mais beaucoup semblent appari es au hasard Rien ne pr destine la forme a repr senter la m me lettre que la forme A L existence dans la r gion visuelle ventrale de neurones capables de r pondre de fa on identique a et ne saurait tre due au hasard ou l organisation inn e du syst me visuel Elle r sulte n cessairement d un apprentissage qui y a imprim des associations culturelles nouvelles Que code la r gion visuelle ventrale avant d apprendre lire Nous sommes maintenant en mesure d expliciter le paradoxe de la lecture Lire comporte de nombreux aspects culturels arbitraires La forme de l criture varie grandement entre l alphabet latin le syllabaire du Kana et l criture Kanji Nous n avons pas pu na tre avec une connaissance des s quences de lettres qui constituent des mots et de celles qui ne signifient rien D ailleurs la lecture est une invention culturelle trop r cente pour que notre cerveau ait pu s y adapter au cours de son volution Et pourtant chez tous les individus dans toutes les cultures les m canismes de l identification invariante des mots reposent sur la m me r gion c r brale quelques millim tres pr s Tant dans sa connectivit que dans ses m
92. t qui semblent d finitives je pr f re toujours le bleu toute autre couleur Ainsi lorsqu on enseigne on agit sur le programme cognitif de l l ve que ce soit pour l enrichir le pr ciser voire en corriger certains fonctionnements erron s De ce fait il est tr s utile de parvenir le mettre en vidence pour le comprendre et l am liorer Par quel moyen va t on pouvoir acc der explicitement la s quence invisible des op rations produites entre deux tats mentaux successifs dans l esprit de l tudiant 4 1 1 Conditions d tablissement de la relation d explicitation Expliciter c est mettre jour la succession invisible des repr sentations l attention port e sur chacune et les op rations mentales qui composent le raisonnement VERMESCHI Conscient de la difficult qu il y a livrer ce qui se passe dans notre propre esprit il est n cessaire d tablir et de maintenir un climat de confiance avec l interlocuteur dont on cherche expliciter la pens e pour viter toute r ticence se livrer L enseignant le fera par le biais de questions qu il prendra soin de formuler gentiment de mani re acceptable en imaginant que la personne interrog e n a pas toujours conscience de 35 35 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai l existence de telles repr sentations toute la difficult r side dans le fait que ce processus cognitif est invisible in
93. telles zones du cerveau sont d volues la lecture telles autres l addition des entiers Enseigner consiste agir sur l organisation des informations qu ont m moris es les auditeurs Nous avons vu les l ments suivants concernent la m moire o La m moire long terme contient ce qu on a appris Guy Tiberghien o La m moire de travail o sont trait es les informations avant qu elles soient transf r es en m moire long terme o Quelles sont les ressources de la m moire de travail Val rie Gyselinck traitant des donn es inscrire en m moire long terme o Cette inscription est aussi une r organisation des informations associ es qui se trouvent d j en m moire long terme Andr e Tiberghien Stanislas Dehaene o Ce traitement des informations peut se faire selon une position ego allo centr e Alain Berthoz Apprentissage et m morisation sont consid r s comme des modifications d un organisme de sa m moire Et que sait on du fonctionnement de la m moire Selon Guy Tiberghien les partisans de l approche fonctionnelle privil gient l id e que la m moire est un syst me unifi dont on distinguera les modalit s d acc s implicite inconscient ou explicite conscient D autres l envisagent sous l aspect de diff rents modules qui interagissent il s agit alors de l approche structurale 2 2 1 Organisation de la m moire long terme En combinant ces approches la m moire peut tre mod
94. tical plus vaste dont l implication dans la reconnaissance visuelle est ancienne sur le plan phylog n tique Chez le primate les neurones du cortex inf rotemporal pr sentent des formes labor es d invariance Leurs champs r cepteurs sont vastes incluant souvent la plus grande partie du champ visuel lls r pondent s lectivement certains objets et ce dans une tr s large ventail de tailles et de positions Tel neurone pourra par exemple r pondre la vue d une t te de chat que celui ci soit proche ou loin tourn vers la droite ou vers la gauche Certains neurones r pondent m me des vues tr s diff rentes du m me objet par exemple son profil et sa vue de face Enfin ces neurones sont dot s d une grande plasticit qui leur permet d associer des images arbitraires Les circuits dans lesquels ils s ins rent paraissent donc particuli rement adapt s l identification invariante des lettres et l apprentissage de leurs formes multiples majuscules ou minuscules Simplement cette adaptation n a rien de sp cifique aux lettres elle existe parce qu elle contribue la reconnaissance visuelle de fa on g n rale Des exp riences men es par les lectrophysiologistes Keiji Sakata et plus r cemment Manabu Tanifuji Tokyo permettent d aller plus loin Chez le primate la r ponse des neurones du cortex inf rotemporal aux objets peut tre analys e en composantes l mentaires Lorsqu un neurone r pond pa
95. tion compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril pe e RIS M moire MT M moire MLT nformations de travail long terme D clarative pia explicite encodage lt savoir r cup ration croyances attention contr le autobiographique LES Cache Visuel Stockage 1 Spatial phonologique Proc durale proc durale savoir faire M moire court terme Les connaissances sur le fonctionnement du cerveau b n ficient nous l avons vu de l exploitation des images r sonance magn tique qui compl tent les tudes comportementales Aussi enthousiasmantes soient elles ces connaissances ne sont pas directement utilisables pour pr parer un cours L objectif de ces journ es est donc de d terminer comment utiliser pratiquement ces connaissances scientifiques pour am liorer l enseignement 29 29 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai 3 JOURNEE DU 14 AVRIL 3 1 SE REPRESENTER POUR MIEUX PENSER DE LA THEORIE AU MODELE ALAIN FINKEL la recherche d une architecture cognitive Essai de neuro philosophie Partons du commencement Au d but la cellule la pierre Lu pr sent existant sans motion ni pens e Pr sence sans conscience r flexive ni t moin du soi Un sans deux Puis un peu Au diluk siea l save fre de pens es et d motions pour am liorer la survie D_4
96. tue l analyse des lettres qui composent les mots et fournit aux autres r gions c r brales une repr sentation de leur identit et de leur ordonnancement La l sion de cette r gion la suite par exemple d un accident vasculaire entra ne d ailleurs un syndrome singulier l alexie pure d crite par Joseph Jules D jerine d s 1892 Le patient ne parvient plus lire les mots avec rapidit a lexie tout au plus parvient il d chiffrer p niblement l identit du mot lettre lettre souvent en les tra ant du doigt On parle d alexie pure pour deux raisons D abord parce que le patient parvient toujours crire les mots m me qu il ne parviendra pas relire quelques instants plus tard on parle donc aussi d alexie sans agraphie il n a galement aucune difficult particuli re comprendre ou r p ter des mots parl s Ensuite parce que d autres formes de reconnaissance visuelle par exemple l identification des visages ou la reconnaissance des objets de la vie quotidienne peuvent demeurer largement pr serv s Tout ceci montre bien qu une fraction de la r gion inf rotemporale gauche joue un r le tr s particulier dans l identification visuelle des mots Impr gnation culturelle dans la voie visuelle ventrale La r gion de la forme visuelle des mots ne se contente pas de r pondre passivement d s la naissance n importe quel objet qui aurait une forme proche de celle d une lettre ou d
97. uctions de contr le cf si Alors sinon o remontes tu dans ton raisonnement pour dire cela Comment sais tu cela Si l tudiant dit je n ai rien compris en lui demandant comment sais tu que tu ne sais pas on le fait parler de son savoir sur son non savoir Dans ce cas d ailleurs il faut lui demander un exemple pr cis de ce qu il n a pas compris et l orienter vers ses repr sentations mentales cf les tats des RMI Comment sais tu que tu as fini Comment sais tu que tu as compris On v rifie que l tudiant a des rep res pour conclure qu il sait le sentiment de compr hension la sensation qu il a abouti est le test qui signe la fin de la recherche de sa s quence cognitive Ce qui distingue un bon tudiant d un mauvais n est pas que l un fasse des erreurs et l autre pas tous les deux en font mais que le premier sente qu il s est tromp et donc corrige alors que le second ne le per oit pas Il est primordial pour un l ve de conna tre ses propres signaux de compr hension et on peut l aider les d couvrir en lui proposant de se remettre dans une situation o il a compris de focaliser son attention sur ses ressentis d en prendre conscience et de les m moriser pour une comparaison future Au cours de l entretien on vitera au maximum les questions o n gatives n aie pas peur de m arr ter est ce que tu ne pourrais pas essayer de retrouver
98. ui est th orique et ce qui est de l ordre des objets et du monde r el fonctionner en relation avec ces deux mondes entre concepts et r alit concr te De l un l autre le langage est diff rent il y a possibilit de s exprimer en langage naturel en relation alg brique en graphiques en sch mas Une approche en situation d enseignement observer ce que fait l tudiant interpr ter ce qu il comprend diff rent de ce qu il va acqu rir faire le lien avec les acquisitions L observation est rapide mais l acquisition est longue avec des chelles de temps de types variables R sultats Plusieurs types de connaissances coexistent Continuit des connaissances na ves du b b l adulte la perception est un puissant vecteur de construction des connaissances d s la naissance Mais pas d incompatibilit avec l acquisition th orique Les enfants ont une grande capacit de raisonnement dans les domaines o ils sont familiers or les enfants sont novices dans de nombreux domaines d o n cessit de ma triser le domaine 23 23 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 13 avril d argumentation pour argumenter intelligemment et acqu rir le vocabulaire pour verbaliser avoir les mots pour dire Certains l ments th oriques sont plus faciles acqu rir que d autres L enseignant ne per oit pas la m me chose que l l ve les bulles de l eau qui bout et n
99. ui lui ressembleraient je suis nul en maths et m me en tout ou la voir dans sa sp cificit du moment je ne sais pas r soudre ce probl me lui donner une valeur stable je serai toujours nul en maths et en tout ou savoir que c est temporaire je vais m am liorer 40 40 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai Si on ajoute une attribution interne permanente une g n ralisation stable on devient r sign On a observ que si on demande quelqu un d accomplir quelque chose de tr s difficile en le pr venant de la difficult il peut y parvenir il reste motiv n est pas r sign Mais si on lui a pr cis qu il s agissait de quelque chose de particuli rement facile ou que d autres ont tr s bien r ussi le faire il se d courage plus vite et choue Il a de plus int gr qu il n tait pas comp tent et il chouera alors galement plus souvent la t che suivante 4 2 2 D finition d un bon objectif Un objectif est bon quand on peut v rifier ces quatre points Vouloir 1 2 Il satisfait un besoin un d sir ou moins bien viter une non satisfaction ou un devoir Ex je veux int grer Normal Sup Cachan il est d fini en termes positifs actifs aller vers et non viter et affirmatifs Ex je veux un emploi est sup rieur je ne veux pas tre ch meur Savoir 3 4 on conna t son contexte le plus pr c
100. va tre est ce que les repr sentations entretiennent quelque forme de ressemblance avec les objets sens large qu elles voquent ou sont elles plus abstraites et seraient alors plus proches de la notion de concept Si c est le cas a correspondrait plut t l id e de format unique et donc de degr lev d abstraction Sinon on est amen faire plut t hypoth se que l information est repr sent e sous des formes diff renci es avec des propri t s diff rentes des modes d organisation diff rents des conditions d utilisations diff rentes Ce que l on va aborder ici c est la question des repr sentations cognitives labor es lors d une activit cognitive complexe la compr hension du langage ou plus exactement la compr hension de descriptions verbales en esquissant tout d abord la th orie des mod les mentaux Johnson Laird 1983 On s interrogera ensuite sur les processus de construction de ces repr sentations en s int ressant plus particuli rement au r le de la m moire de travail Pour cela le mod le de m moire de travail de Baddeley 1986 sera expos suivi de diverses donn es empiriques montrant l implication des composantes verbales et visuo spatiales de la m moire de travail dans la construction de ces repr sentations en fonction des caract ristiques des textes pr sent s mais aussi des lecteurs l Les mod les mentaux La th orie des mod les mentaux de Johnson Laird esquiss e dans un artic
101. yances R capitulons avant d agir nous pensons En fonction des images des sons des ressentis calepin visuo spatial boucle phonologique processus kinesth sique de lattention de nos d sirs et projets ainsi que de nos croyances et savoirs nous d cidons et agissons 3 2 ARCHITECTURE MODE D EMPLOI ALAIN FINKEL 3 2 1 Les repr sentations mentales L architecture propos e dans la partie pr c dente a mis en vidence trois classes de repr sentations mentales concr tes les repr sentations visuelles auditives et kinesth siques Il existe par ailleurs deux autres types de repr sentations mentales non concr tes les repr sentations conceptuelles et les repr sentations pour l action Repr sentation Mentale Concept Concret Action Visuel Auditif Kinesth sique Enfin certains param tres des repr sentations mentales sont modifiables la pr cision la taille le volume ECE Auditif Param tres Espace Temps Concret Param tres Concret Symbolique Symbolique K Structure Espace Temps Contenu 32 32 Repr sentation compr hension et m morisation pour les apprentissages JA 2005 9 mai Enseigner modifie enrichit voire corrige les repr sentations mentales que les l ves se font d une notion Une premi re ap

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