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Vivez comme si vous deviez mourir demain, apprenez comme si

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1. ducatif dans ce domaine de l EPS Montrer le d calage normal pour le coup entre le per u et le r el n a rien de d cevant ou de d courageant pour l enseignant C est justement l que se situe l essence m me de l apprentissage en CCS Rendre plus objectif la subjectivit d une sensation la bascule se trouve ici au carrefour des apprentissages entre le faire et le sentir et cela n cessite du temps et de la pers v rance tant pour les l ves que pour les enseignants La plupart des hommes pour arriver leurs fins sont plus capables d un grand effort que d une longue pers v rance Citations de LA BRUY Du temps car il s agit de passer progressivement pour les uns et pour les autres du concept de performance celui de pertinence passer d une performance produire un effort chercher en fonction d un effet obtenir Il ne s agit plus du tout d en faire forc ment plus qui importe mais bien d apprendre faire autrement pour faire mieux ce que l on a pr vu de faire Si la notion de performance est tout de m me pr sente dans toute activit physique ici c est le regard qu on lui porte qui change Performer pourquoi Pour obtenir quoi Pour qui Faut il parler d optimisation de d passement de soi de maximisation Tout d pend de l intention premi re du sujet qui pratique et du sens qu il lui donne Relativiser la part du visible pour s atta
2. G2 Go Go be de ll be all Kei Ke 27 M Bourgault 2009 ALLURE PAR RAPPORT POURCENTAGE DE LA CHOISIE VMA 10 4 10 96 92 88 84 8 76 7 20 68 64 6 56 52 48 11 05 10 62 102 97 935 88 85 808 765 723 68 638 595 553 51 117 11 25 108 10 35 99 94 9 855 81 765 72 675 63 585 54 13 12 5 12 us 1u 105 10 9 50 9 85 8 75 7 65 6 143 1375 132 12 65 12 1 11 5 11 1045 99 935 88 825 77 7 15 66 1495 14 37 138 132 12 65 12 115 10 93 10 35 978 92 863 8 05 748 69 156 15 144 138 13 72 126 12 1140 108 102 96 9 84 78 72 182 17 5 168 161 154 147 14 1330 126 119 112 105 98 91 84 19 5 18 75 18 17 25 165 15 7 15 1425 135 12 75 12 1125 105 975 9 208 20 192 184 176 168 16 15 20 144 136 128 12 112 104 96 2145 20 62 198 18 97 1815 17 3 16 5 15 68 14 85 14 03 132 1238 11 55 10 73 99 27 3 26 25 25 2 24 15 23 1 22 21 19 95 18 9 17 85 16 8 15 75 14 7 13 65 12 6 28 M Bourgault 2009 DISTANCE A REALISER EN FONCTION DU TEMPS DE L ALLURE KE A Bo 18m 2m 33m 66m 266m 666m 800m 1600m 9m 258 3m 735m 300m 750m 900 1800m 105
3. Formes de pratique Travail en pyramide sur les s ries Ex 20 kg 10 25 kg 20 25kg 30 25kg 35 etc R cup ration inf rieure 3 minutes 6 s ries de 20 30 r p titions sous forme de travail en pyramide croissante en d part et d croissante rapide l arriv e 3 de r cup ration passive entre les s ries Sur un mouvement 60 10 R cup ration de 3 85 6 6 essayant de rester dynamique on rebondit En se rel chant 60 6 709658 709656 Objectifs Solliciter les fibres lentes ST de facon plus importante celles qui sollicitent le cycle de Krebs et le syst me a robique utilisation des lipides Solliciter le maximum de fibres d un m me groupe musculaire recrutement des fibres profondes et apport sanguin accru d ou augmentation de la masse musculaire et du volume Jouer sur le syst me nerveux pour pr server la dynamique gestuelle Mettre sur le r le pr pond rant de l intentionnalit dans la r alisation gestuelle R le de la repr sentation mentale de ce qu il y a effectuer 19 M Bourgault 2009 Le 5 indique que c est le sujet qui s entraine et l enseignant qui entra ne ses l ves Notion d exp rience personnelle C est par l adaptation de plus en plus fine des param tres que les l ves mettront en ad quation leur projet d action avec le
4. l cole exprimer leur ressenti manipuler autant de variables pour moduler les effets corporels obtenus jusqu alors Le risque est en effet qu ils se trompent et alors Nous savons tous fort bien que l erreur est n cessaire tout apprentissage et nous trouvons normal qu un l ve rate une balle en volley ball ou un volant en badminton Tout se passe comme si en CCS nous nous trompions d erreur Les gestes doivent tre correctement effectu s la forme l emporte sur le fond or c est l inverse 1 1 Dans la limite de l int grit physique les gestes doivent se d former pour prendre un sens nouveau il ne s agit plus d esth tique pour le coup de techniques acquises en et pour elles m mes mais bien d effort de pertinence La bascule qualitative n est pas facile passer du concept de performance celui de pertinence n cessite sans doute autant d efforts de la part de nos l ves que de la part de nombreux enseignants La plus value ducative de ces activit s la la formation g n rale est semble t il ce prix nous reste maintenant d faut de convaincre faire douter les plus s rs Interroger les diff rentes instances sur la pertinence ou non d une formation initiale et ou continu e la p dagogie de l intime destination des futurs enseignants L enjeu est de taille D ailleurs apprendre nos l ves tre eux m mes davantage d cideurs plus
5. 1215 12825 135 70 77 91 98 105 112 119 126 133 140 725 79 75 87 94 25 101 5 10875 116 123 25 1305 137 75 145 75 825 90 975 105 1125 120 127 5 135 1425 150 525 E 100 75 108 5 116 25 124 131 75 139 5 14725 155 80 88 96 104 112 120 128 136 144 152 160 ETC Parall lement en course de dur e les mobiles d agir milieu scolaires peuvent tre les suivants 21 M Bourgault 2009 MOBILES D ENGAGEMENT EN COURSE DE DUREE Ce que je fais avant exemples Ce que je fais pendant exemples Ce que je fais apr s exemples Echauffement trottin de 5 FC entre 140 et 160 puls min 1 Endurance de course 20 Je peux courir de plus en plus longtemps environ 471 km ou plus de 7 sans tre fatigu Ce qui TT Q Les distances Q Le temps de course Q La sensation de bien tre Ce qui TFL Q Les temps de r cup ration La sensation de fatigue douleurs essoufflement Je r cup re 3 en m tirant Echauffement global 5 puis sp cifique 5 pour atteindre des FC proches de Femax 20 sur des distances sup rieures ou gales 200m R sistance 15 Je cours de plus en plus vite sur les m mes distances de 400 800 m Ce qui Q La vitesse a Les temps de r cup ration La fatigue les douleurs Le de VM
6. 2009 Le parcours Apr s une coul e ventrale ou un d part plong effectuer un d placement nag sur 25 m tres en passant sous un obstacle de 3 m tres passer sous la ligne d eau et s emparer d une planche pour effectuer 12m50 en d placement dorsal et 12m50 en d placement ventral Repasser sous la ligne d eau et effectuer une coul e ventrale en passant au milieu d un cerceau suspendu entre deux eaux remonter la surface et au milieu du bassin effectuer une immersion pour ramasser un ou plusieurs objets au fond En montrer le nombre l observateur puis les l cher au fond du bassin Terminer le parcours de 25 m tres en nageant Passer nouveau sous la ligne d eau pour le dernier 25 m tres ce moment pr cis prendre connaissance de sa fr quence cardiaque et annoncer son observateur le pari que l on se fixe pour qu apr s un d placement nag on r alise un partir revenir subaquatique partir d un rep re fix avec pouss e sur le rebord de la piscine 40 M Bourgault 2009 CONCLUSION Apprendre nos l ves tous nos l ves se mettre dans tous leurs tats n cessite nous avons vu beaucoup de prudence de pr cision et de temps Apprendre pr dire des tats corporels tout en en organisant leur apparition n est pas une mince affaire Cette plus grande lucidit s acquiert tout au long d un cursus aux exp riences et aux formes vari es Une m me activit d l v
7. agit d un d but d un milieu ou d une fin de cursus Pourtant les objets d enseignement ne sont pas pour chaque niveau fondamentalement diff rents Faire vivre des exp riences motrices similaires TOUT EN permettant chaque l ve d y apporter des r ponses singuli res est possible voire souhaitable essentiel en CCS Mais rappelons que des r ponses objectivement distinctes entre deux personnes peuvent t moigner d une r ponse singuli re de chacun un probl me commun C est l semble t il un vaste chantier de recherche sur lequel il s agirait maintenant s rieusement de se pencher dans les diff rentes instances de formation initiale les facult s des sciences et techniques et continue les actions de formations de formateurs Le contexte politique de rigueur les probl mes budg taires et la r duction quinqu nale de 30 000 postes d enseignants n annoncent pas d avanc e notable pour demain Ce chantier risque t il de rester longtemps en friche ou peut on d s pr sent baucher dans le bricolage quotidien en endroit de vie diff rent pour l ensemble des l ves qui nous sont confi s Des travaux de grande valeur sont ici et l avanc s et leur diffusion doit tre encourag e parce que valid s approuv s Ne serait ce par les premiers concern s nos l ves qui pour beaucoup red couvrent le PLAISIR de s prouver le RISQUE mesur d exp rimenter des registres jusque l r
8. apr s effort Vitesse r elle Ressenti 800 m 2 minutes 400 m 120 1730 NB V rifier les FC l arriv e et s assurer que les l ves se positionnent bien de suite sur l chelle de ressenti Exemple d outil d valuation pour la musculation niveau BEP CAP Apr s un tirage au sort entre trois mobiles d engagement 6 15 30 RM l l ve choisit deux groupes musculaires ainsi que deux ateliers correspondant Il s agit de chercher la charge optimale masse maximale qui permet de r aliser le nombre de r p titions fix lui permettant de r aliser 4 s ries en respectant le nombre de r p titions fix la derni re r p tition tant tr s difficile et la suivante impossible Nb Avec ce type de contrainte et les ph nom nes de fatigue cons cutifs la succession des s ries l l ve peut et doit s il le ressent diminuer les masses pour demeurer dans une charge physiologique compatible avec le travail qu il s est fix Ne pas r cup rer plus de 3 minutes entre les 4 s ries qui doivent se succ der A issue de l un des deux travaux pr venir l enseignant Celui ci demande alors l l ve de r aliser devant lui une cinqui me s rie la masse trouv e et de r aliser une deux voire trois r p titions suppl mentaire Ainsi suivant l aisance avec laquelle l l ve ex cutera cette
9. leur r ajustement ventuel 2 Vivre le r le de l l ve not ET de l enseignant qui value 3 Relever les difficult s rencontr es dans l un et l autre de ces deux r les Ci apr s le plan d une intervention en journ e de formation continue concernant l enseignement de la CCS en milieu scolaire 36 M Bourgault 2009 Natation type CCS La CCS un changement de paradigme de la production la recherche d effets 1 La diff rence entre et CCS Statut de la sensation a posteriori a priori 2 Les modes de locomotion ou les mises en jeu je de soi Relaxation escalade roller step VTT course natation Tous les modes de locomotion peuvent tre utilis s partir du moment o ils ne font pas l objet de la part de l enseignant d un apprentissage technique Ils deviennent alors un MOYEN privil gi de provoquer sur soi des effets corporels plus ou moins attendus 3 Les mobiles d agir Endurance a robie musculaire Je veux m affiner m ass cher Principe Pour une m me vitesse de d placement ou pour une m me masse soulev e je me d place plus longtemps ou je r alise un plus grand nombre de r p titions JE DEVIENS PLUS ENDURANT a R sistance a robie musculaire Je veux prendre du volume ou courir plus vite sur une m me distance Principe Pour une m me distance se d placer plus vite P
10. Ce qui peut constituer un atout non n gligeable pour nos l ves dans le monde du travail o l adaptabilit face des situations nouvelles est si souvent sollicit e La plus value ducative de l EPS leur formation g n rale semble ici vidente Tout s apprend et ne se d cr te pas En effet un certain malaise appara t lorsque l on invite certaines filles exp rimenter des situations de mal tre alors que l inconfort se situe davantage et paradoxalement dans des situations de bien tre chez beaucoup de nos l ves masculins scolaris s Sur le registre des motions l exemple le plus marquant pour moi fut le jour o j ai demand des l ves garcons de seconde de se d placer en marchant lentement et en quilibre sur une poutre basse alors que l ensemble des filles de la classe tait assis sur des tapis les regarder Dans ce groupe j avais remarqu que les gar ons dans l ensemble la ramenaient beaucoup et qu ils mobilisaient beaucoup d nergie pour conserver le contr le 4 Lyc e Professionnel Dinah Derycke de Villeneuve d Ascq 1995 2009 M Bourgault 2009 de la communication dans la classe Les filles quant elles subissaient ce monopole et s exprimaient uniquement entre elles J avais alors appareill ces gar ons de cardio fr quence m tres pour r aliser cette t che somme toute assez simple et en tous cas ne n cessitant
11. riment dans le sens o il met en pr tension des zones corporelles qui ainsi serviront de relais efficaces au projet qu il m ne Volume r sistance ou puissance mais aussi d pendent du niveau d expertise des l ves Elles sont mettre en relation avec les sensations recherch es par exemple d placer une masse l g re en d velopper coucher tr s lentement en fermant les yeux provoque une sensation de LOURDEUR alors que cette masse est en r alit minime L inverse est galement vrai re ues celles qui indiquent une intensit de travail r v latrice d un engagement physique de celles qui lui dictent d arr ter d agir L inconfort du d butant devient un indicateur d intensit de travail pour le plus confirm Le premier s arr tera d s les premiers signes d inconfort alors que pour le premier ces sensations seront l objet de son travail et le pousseront se d passer faire mieux dans le registre choisi 25 M Bourgault 2009 L essoufflement chez le d butant est synonyme de signal d arr t de la pratique alors que chez l l ve plus confirm la respiration Les tensions musculaires apparaissent surtout la fin d une s ance Parfois la fatigue cons cutive une s ance de type fractionn e Les ralentissements d allure correspondent aux COURSE DE DUREE gevient un moyen peut entra ner une variations des vitesses de IDEM
12. Le tirage au sort largit la comp tence recherch e par rapport trois mobiles de course possibles L l ve n a plus le choix il doit tre capable de construire indiff remment des allures significatives d efforts diff rents en relation avec sa r f rence personnelle que constitue la VMA Des activit s diff rentes possibles Du point de vue de la nature de la discrimination op r e Tendance la discrimination quantitative des l ves discrimination sur les dons Discrimination qualitative des l ves propos d une coh rence inh rente un registre de course choisi coh rence interne au mobile de course d calage spacio temporels significatifs Discrimination qualitative des l ves sur une pertinence ouverte des relation avec une charge physiologique r ellement prise en compte la FC de course 33 M Bourgault 2009 Du point de vue des param tres de fermetures et ou d ouverture de la tache op r e T che ferm e La t che propos e entra ne un seul type de r ponse pour TOUS aller le plus vite possible tout en tant r gulier T che semi ouverte La t che autorise plusieurs types de course mais limite l activit des l ves une recherche de coh rence interne T che ouverte La t che propos e par le tirage au sort est davantage ouverte car elle prend en compte dans l valuation l tat phsycho physiol
13. consigne l enseignant pourra juger et attester de la finesse de son activit adaptative au cours du travail demand MOBILE ATELIERS MASSE RESSENTI 1 2 1 2 11 2 1 2 1 23 M Bourgault 2009 1 EXEMPLE DE FICHE OUTIL EN STEP AEROBIC Apr s un chauffement de 8 minutes utilisant des blocs simples et des tirements l l ve doit compl ter le tableau en fonction des constantes demand es temps de pratique niveau d l vation du STEP etc La r cup ration entre les s ries n exc de pas trois minutes ou bien la FC doit tre descendue sous les 120 pulsations minute NB La codification des blocs ou modules est connue au pr alable par les l ves et doit r pondre un registre de sensations connu et diff renci Chaque l ve dispose d un cardio fr quencem tre et d un step Si l activit support est l AEROBIC supprimer la troisi me colonne du tableau Mesures de 8 pas Niveau du step FC l effort Difficult des Ressentis Temps r alis modules 6 0 3 El 8 20 1 1 12 140 160 EI g 1 2 EI E NB Les coefficients des blocs ou modules correspondent des niveaux de complexit dans articulatio
14. de course temps et nature de la r cup ration temps de course ale L l ve agit dans le court terme se projette dans la s rie 2 Manipuler Pouvoir produire des allures diff rentes dans des s ries au cours d une m me s ance en fonction de sensations recherch es a priori L l ve agit dans le moyen terme se projette dans la s ance 3 Programmer Pouvoir articuler le travail de plusieurs s ances entre elles en fonction d un tat corporel pr sent pr sum et d un objectif de transformation plus long terme L l ve agit dans le long terme se projette dans le cycle Mettre en relation des allures de course avec les sensations per ues POUR apprendre ralentir ou acc l rer Fais un effort ralentis Tu me dis que tu souhaites courir une fr quence cardiaque situ e entre 140 et 160 pulsations par minute et tu t arr tes en cours de s rie alors que ta fr quence cardiaque est mont e 180 Mettre en relation des donn es subjectives sensations avec des donn es objectives vitesse courue distance parcourue cette vitesse fr quence cardiaque de travail POUR faire des choix d allures pertinents par la suite Si je m engage l dedans alors mes sensations vont tre de ce type Mettre en relation le travail effectu avec le travail sp cifique de r cup ration qui va suivre POUR poursuivre la s ance programm e en ad
15. devient aujourd hui plus qu indispensable d accorder la didactique des contenus 0 combien n cessaire une didactique de l intime de la sensation et de 1 signification Un vaste chantier est ici ouvert et nous comptons bien faire avancer les travaux m me si la t che est ardue et l ouvrage immense Mais l enjeu est de taille et le jeu vaut le coup d tre jou Le malaise et le doute compr hensibles ressentis par certains enseignants furent anecdotiques au regard du plus grand nombre qui d cida de se focaliser sur les valuations propos es par les programmes lyc e Seulement aborder d embl e la CCS par le biais des valuations nous semble vou une impasse Il fallait selon nous s interroger de suite sur ce qu il y avait apprendre r ellement dans ce domaine et ce avec un point de vue fix sur l ensemble du cursus scolaire du lyc en et du coll gien dans une moindre mesure De plus la croyance fortement r pandue dans la profession que l objet de l enseignement change syst matiquement avec le niveau scolaire des l ves renforce encore la difficult lorsqu il s agit des ASDEP Activit s Scolaires de D veloppement et d Entretien Physique La rupture paradigmatique r side ici galement dans le fait qu il s agit dans le cas des ASDEP de doter les l ves de connaissances susceptibles de les aider produire volontairement sur eux m mes des effets souhait s par e
16. lucides autonomes cultiv s n est ce pas l la finalit premi re de notre discipline 41 M Bourgault 2009 Encore faut il s en persuader et accepter l id e de former tous nos l ves voler de leurs propres ailes progressivement doucement mais vraiment 42
17. pour faire mieux alors que pour beaucoup de filles scolaris es il est p nible d en faire plus pour agir autrement Or dans les pratiques professionnelles en ce qui concerne la composante culturelle N 5 CCS tout se passe diff remment de l habitude la fois pour nos l ves et pour les enseignants La rupture paradigmatique est de taille et elle implique un renversement des valeurs pour l ensemble des participants On pourrait presque parler de fonctionnement l envers tourn vers soi ou au contraire sorti de soi suivant que l on est une fille ou un gar on Tant t orient vers un corps sensible intime et invisible 1 ceil nu tant t exub rant et ext rioris Fais un effort Ralentis cette phrase si souvent prononc e en course de dur e pour nos l ves gar ons priori absurde traduit en fait assez bien la probl matique de la CCS l cole Lorsque beaucoup d l ves filles s arr tent de courir en nous disant Monsieur je m arr te Je vais mourir dans leur t te la sensation per ue est r ellement celle d une fin toute proche c est leur r alit per ue La nier serait une grande erreur p dagogique et ducative Leur r alit sensible ne correspond pas encore leur r alit pe M Bourgault 2009 physiologique voila tout Occulter cette phase de prise de conscience nous ferait alors passer c t de l essentiel de
18. qui a le droit elle aussi 4 apprendre se mettre dans tous ses tats Remarques liminaires Cette tude a pour objet de r fl chir tout en apportant des pistes de r ponses au sujet d un paradoxe parmi tant d autres qui caract rise l histoire de l EPS l cole et la place du corps dans l institution scolaire aujourd hui L enthousiasme d concertant avec lequel les pratiques visant le d veloppement et l entretien de soi ont t accueillies par la profession dans les ann es 2000 contraste avec la complexit r elle de leur enseignement Autrement dit l engouement pour ces pratiques la fois de la part des enseignants qui s en sont empar s et des l ves qui les vivent ne cache t il pas une r elle difficult les enseigner vraiment Ce pav dans la mare p dagogique peut tre diversement per u et nous le concevons tout fait Tout d abord quel droit et quel statut avons nous pour nous permettre ici ces quelques remarques et n avons nous pas eu nous m mes les plus grandes difficult s percevoir ce qui s apparente un aveu Les Activit s Scolaires de D veloppement et d Entretien Physique ASDEP sont pr sentes dans les programmations d EPS depuis une quinzaine d ann es elles se vendent bien sur le march p dagogique mais l usage que l on en fait n est pas forc ment celui qui avait t pr vu par ceux qui sur le terrain pr naient leur i
19. 00 8750 10500 21 5 2 4300 7167 8958 33 3 9 0 7 667 3 5 83 2 0 5 400 6667 4125 6875 4 7 7083 875 958 5833 7292 8750 1175 900 1200 1500 1800 2400 3000 360 5100 6000 7500 9000 18 925 1233 1542 1850 2467 3083 3700 4625 5242 6167 7708 9250 1185 0 75 7917 9500 875 500 667 5 83 000 6 167 2933 5375 6092 7167 8958 10750 215 22 367 550 733 1100 1467 1833 2200 2933 3667 4400 5500 6233 7333 9167 11000 22 3 3 9500 3 3 km h 5 0 km h 1 5 000 050 100 200 30 M Bourgault 2009 La course de dur e CCS d clin e sur le cursus scolaire e Comp tence attendue l issue du cursus Pouvoir construire des allures significatives de charges physiologiques diff rentes sur au moins trois registres de course Endurance R sistance Puissance a robie e Evolution sur le cursus de la vis e ducative Tendre vers une organisation motrice de plus en plus d pendante de sensations rechercher A PRIORI Les tapes L activit des l ves Les savoirs enseigner Les savoirs pour enseigner vigilances 1 Exp rimenter Pouvoir articuler des variables de course allure inclinaison du buste rythme respiratoire nature des appuis ouverture des segments avec des constantes fix es par l enseignant distance
20. 23m 2m 44m 87m 350m 85m 1050m 2100m pm 30m 46m 9m 366m 96m 1100m 2200m US 25m 3m 48m m 383m 958m 1150m 2300m 12 2m 3m 50m 100m 400m 1000m 1200m 2400m 31m 39m 58m 116m 466m 1166m 1400m 2800m 14 5 32m 4m 60m Gm 483 1208m 1450m 2900m 15 km h 15 5 34m 43m 64m 129m 516m 191m 1550m 3100m 35m 4m 66m 133m 533m 1333m 1600m 3200m 16 5 36 69m 137m 550m 13735m 1650m 3300m 17 5 39 48m 73m 14m 583m 1458m 1750m 3500m 18 4m 50m 735m 150m 600m 1500m 1800m 3600m 18 5 19 5 20 km h 44 55m 83m 166m 666m 1666m 2000m 4000m 20 5 46 58m 87m 1735m 700 1750m 2100m 4200m 21 5 48m 60m 89m 179m 716 11m 2150 4300m 4981 61m am 183m m 1833m 2200m 4400m 22 5 50m 62m 94m 187m 750m 1875m 2250m 4500m Sim 64m m Im 766m 1916m 2300m 4600m 23 5 52m 5m 98m 19 m 783 1958m 2350m 4700m 24 53m 66m 100m 200m 800m 2000m 2400m 4800m 29 M Bourgault 2009 DISTANCE A REALISER EN FONCTION DU TEMPS DE L ALLURE AAA 5 100 150 200 300 400 soo 600 800 1000 1200 1500 1700 2000 2500 3000 8S 133 200 267 400 533 667 800 1067 1333 1600 2000 2267 2667 33
21. 33 4000 8 7 150 225 300 450 600 750 900 1200 1500 1800 2250 2550 3000 3750 4500 9 12 200 300 400 600 800 1000 1200 1600 2000 2400 3000 3400 4000 5000 6000 12 12 5 208 313 417 625 833 1042 1250 1667 2083 2500 3125 3542 4167 5208 6250 12 5 338 450 675 900 1125 1350 1800 2250 2700 3375 3825 4500 5625 6750 135 14 363 483 725 967 1208 1450 1933 2417 2900 3625 4108 4833 6042 7250 45 5 2500 3000 3750 4250 5000 6250 7500 15 2583 3100 3875 4392 5167 64458 7750 1155 3 2667 3200 4000 4533 5333 8000 2750 3300 4125 8250 3 875 3 8 000 925 250 975 4 4 4 4 600 700 0 800 0 900 000 0 388 0 400 533 0 0 413 0 0 0 0 0 0 000 0 100 200 300 400 3 5 7 4250 388 4392 400 3 8000 413 8250 1165 5100 63 2 75 7 8 0 092 233 15 km h 250 _300 1 17 25 5 1 33 3 42 6042 1 50 6250 58 6 8 67 6667 75 6875 83 7083 92 7292 1 300 7500 7708 1 7917 2 342 2 B 600 475_ 4 5 19s 3 19 5 325 488 650 975 1300 1625 1950 20 kmh 333 500 667 1000 1333 1667 2000 3333 4000 5000 5667 6667 8333 10000 20 20 5 342 513 683 1025 1367 1708 2050 3417 4100 5125 5808 6833 8542 10250 20 5 21 1350 525 700 1050 1400 1750 2100 3500 4200 5250 5950 70
22. 90 de VMA 110 de VMA sur des distances diff rentes T che Tirage au sort Soit 2 fois 800 600 500m 80 de 2 fois 600 500 400m 90 de VMA 2 fois 500 400 300m 110 de VMA Recueil de donn es D calage entre temps pr vu et temps r alis coupl la Fr quence cardiaque l arriv e de VMA de FC Max Evolution des carts au fur et mesure des courses Analyse de la comp tence du point de vue de la transposition didactique La r f rence culturelle est le demi fond f d ral une m me pratique pour tous une seule probl matique de course ETRE COHERENT L allure de course de l l ve est d termin e par son projet des pratiques et des exp riences diff rentes au sein du groupe classe et plusieurs probl matiques de course juxtapos es PERTINENT La comp tence est caract ris e par la notion de pertinence plusieurs probl matiques de course sont possibles elles articulent en elles des op rations visant la pertinence Analyse des contenus du point de vue des savoirs mobilis s Savoirs issus d un seul champ celui de la physiologie de l effort Des savoirs largis issus du champ de la physiologie de l effort plusieurs mobiles de course sont pris en compte Des savoirs qui articulent motifs psychologiques et physiologiques de la conduite motri
23. A La pas inf rieure de 5 batt FC max Ce qui a La sensation de bien tre R cup ration active de 5 entre les s ries reprise de la course lorsque la FC est redescendue entre 120 et 130 puls min 1 Au moins 10 de course pour atteindre une proche de FC max 20 batts Etirements passifs des membres inf rieurs et sup rieurs Puissance 10 Je cours pendant au moins 30 au moins ma Les temps de r cup ration sont au moins gaux aux temps de course r cup ration active recommand e a Au bout de 3 ou 4 s ries je dois r cup rer davantage au moins 5 minutes a Je dois m tirer les membres inf rieurs de fa on passive Auto massage local des membres inf rieurs 22 M Bourgault 2009 Outils d valuation pour la course de dur e niveau CAP BEP ces outils n ont de valeur que d exemples En fonction de la constante demand e dans le tableau adapter ses allures de course en veillant a respecter les diff rents param tres La r cup ration ne doit pas exc der 3 minutes ou bien la fr quence cardiaque FC tre descendue sous 120 avant d entamer la s rie suivante Chaque l ve est dot d un cardio fr quence m tre et d un chronom tre Les tableaux de conversion pour les allures sont situ s sur les lieux d arriv e NOM PRENOM CLASSE DATE Ma VMA est de Distance Temps de
24. Artistiques APSA Contrairement ce qui se faisait beaucoup jusqu alors ce ne sont plus les APSA qui d terminent le type d activit d ploy e par les l ves mais c est pr cis ment le type d activit recherch pour ces derniers qui d termine la fa on dont sont trait s les contenus Suivant qu il s agit d EXPERIMENTER de MANIPULER des variables pour produire des effets ou de PROGRAMMER pour soi des effets corporels que l on attend une nouvelle EPS prend forme progressivement et fait na tre ce que l on pourrait appeler un courant ou un air nouveau dans certaines Acad mies Notamment dans l Acad mie de Lille au d but des ann es 1990 des Groupes Th matiques de Travail GTT voient le jour au sein du PAF Plan Acad mique de Formation soutenus logistiquement par les IUFM La r novation des programmes lyc es et Lyc e Professionnel est en marche elle fait l objet d un travail syst matique pour int grer Voir Pierre ARNAUD Le sport en France une approche politique conomique et sociale Paris La Documentation fran aise 2000 7 Du grec doxa opinion Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines Louis Marie Morfaux Armand Colin Paris 1980 Voir sur le site de 10 M Bourgault 2009 cette nouvelle sensibilit aux contenus scolaires De nouvelles pratiques sont exp riment es puis affin es valid es au fil des ann es Elles s
25. CE COURIR __ 100 m 200 m 300 m 400 m 500 m 600 m 800 m 1000 m 1200 m 1500m 1800m 2000m 2500m 3000m 3500m 4000m 6 1100 200 300 400 500 600 8 00 10 00 1200 15 00 18 00 20 00 25 00 30 00 35 00 40 00 8 045 130 215 3 00 345 430 600 730 900 1115 13 30 15 00 18 45 22 30 26 15 30 00 9 040 120 200 2 40 3 20 400 520 640 800 10 00 12 00 13 20 16 40 20 00 23 20 26 40 1 036 112 148 224 300 336 448 600 712 9 00 10 48 12 00 15 00 18 00 21 00 24 00 12 030 100 130 200 230 300 400 500 600 730 9 00 10 00 12 30 15 00 17 30 20 00 13 5 027 0 53 1 2 1 47 2 13 2 40 3 33 4 27 5 20 6 40 8 00 8 53 11 07 13 20 15 33 17 47 15 024 048 112 136 200 2 24 312 400 448 600 7 12 8 00 10 00 12 00 14 00 16 00 1 30 2 2 2 2 16 023 045 108 130 153 215 300 345 430 538 645 730 923 1115 1308 15 00 2 0 1 020 0 40 100 120 140 200 2 40 320 400 5 00 6 00 640 8 20 10 00 11 40 13 20 19 5 7 1 1 2 1 1 1 1 0 0 0 0 21 21 5 22 Wo Go Go 5 09 5 43 7 09 8 34 10 00 11 26 5 01 5 35 6 59 8 22 946 1110 4 55 5 27 6 49 8 11 9 33 10 55 oo 1 1 1 5 5 5 5 1 5 5 1 5 4 1 5 4 1 5 4 1 5 4 1 4 3
26. M Bourgault 2009 LA SPECIFICITE SCOLAIRE DES ASDEP Activit s Scolaires de D veloppement et d Entretien Physique ELEMENTS DE REFLEXION AUTOUR DE LA PROBLEMATIQUE LA CC5 OU APPRENDRE A SE METTRE DANS TOUS SES ETATS DANS LE MILIEU SCOLAIRE Vivez comme si vous deviez mourir demain apprenez comme si vous deviez vivre toujours Bouddha Acc der une connaissance physique de soi cette connaissance voluant avec le temps l ge les conditions de vie n cessite une ducation dimension thique et une formation dimension technique Une ducation car il s agit de renouer avec des valeurs essentielles le respect du sujet dans sa corpor it int grit intimit la conviction rofonde dans l ducabilit de la personne l acc s et le droit la ma trise lucide et raisonn e de son propre corps Une formation car il s agit de s approprier des comp tences et des connaissances qui favorisent cette ma trise Donner un sens une direction aux sensations et aux motions que l on traverse par l exercice du mouvement l ensemble pouvant faire sens dans un savoir s entra ner tous les ges de l existence On renoue ici avec une pr occupation essentielle des grands th oriciens de l ducation physique du d but du si cle G H bert G Demeny C Boigey mais avec une diff rence importante la d volution chacun d entre nous des moye
27. a priori pas une grande d bauche d nergie Mon hypoth se tait que m me en r alisant ce d placement lent sur la poutre les fr quences cardiaques des gar ons volueraient tout simplement par le stress relatif provoqu par le fait de se montrer en d ambulant devant des filles d une fa on peu valorisante et inhabituelle pour eux La conclusion fut probante Certains refusant cat goriquement la t che d autres s y attelant p niblement ont quand m me r ussi atteindre l extr mit de la poutre sans tomber La moyenne des fr quences cardiaques obtenue apr s cinq passages march s cons cutifs fut significative cart de plus trente pulsations relev es entre le d but de la t che et la fin La peur du ridicule l incompr hension et l inconfort per u chez l ensemble des gar ons en r alisant cet exercice devant un parterre de filles l ont emport sur la d pense nerg tique Inversement inviter les filles explorer des zones d effort proche du mal tre nous semble enrichissant De fa on plus g n rale bousculer leurs habitudes respectives en obligeant nos l ves changer la fa on dont ils agissent spontan ment contribue selon nous les rendre physiquement plus duqu s En d autres termes apprendre faire autrement ce que l on fait spontan ment nous semble int ressant Nous avons vu ce sujet la difficult qu prouvent nombre de gar ons en faire moins
28. ain nombre de fois dans le cadre d une s rie maximale en utilisant la table de correspondances ci dessous 30 RM 25 RM 20 RM 15 RM 10 RM 7 RM 58 4RM 2RM 1 RM Ps eme CEN CRE 15 165 18 195 21 225 24 255 27 285 30 12 3241 2 1224 22 2521 2 224521 5513 20 22 24 26 36 38 4 08 25 275 30 325 35 375 40 425 45 475 50 EEN EEN 50155 550851 per Pas 5225 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 sente ez es er 5 55 55 65 035 385 42 455 49 525 56 595 63 665 70 1375 4125 45 4875 525 56 25 60 63 75 675 71 25 75 40 44 48 52 56 60 64 68 72 76 80 425 4675 51 5525 595 6375 68 7225 765 80 75 85 045 495 54 585 63 675 72 765 81 855 90 EEN EEN es es EEN E 058 5 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 osent EN Tas CEN Gad 105 55 605 6 715 77 825 88 935 99 1045 110 EN 83251 5 18655132 9775 1035 10 25 15 60 66 72 78 90 102 108 114 120 625 6875 75 8125 875 9375 100 10625 1125 118 75 125 6 715 78 845 91 975 104 1105 117 1235 130 675 7425 81 8775 945 10125 108 114 75
29. ait souvent vainqueur On comprend alors beaucoup mieux les pi ges de l illusion du para tre du visible qui cachent souvent intimement une r alit toute autre Cette particularit de cette composante culturelle dans le milieu scolaire provoque ainsi un certain malaise chez bon nombre de personnes dans la profession une certaine r sistance au changement voire une certaine r ticence Mais il nous semble mieux valoir douter que de se tromper de cible Se tromper pour beaucoup d autres pour qui le visible est rassurant en CCS et qui sont persuad s de ma triser l activit dans leurs cours Heureux celui pour qui le doute ne fait plus partie de son vocabulaire p dagogique depuis bien longtemps Cette attitude insouciante comporte toutefois de grands risques au sens textuel ou officiel Risque d enseigner tout bonnement l preuve propos e par les textes quitte n enseigner que cela et obtenir alors en retour d excellentes notes aux preuves certificatives renfor ant l id e que le travail a t bien fait et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dixit le discours de certains professeurs tenu au cours des nombreux stages de secteurs que j ai eu encadrer de 1996 2006 Risque encore de faire croire aux l ves que 1 forme importe davantage que le fond Comment viter cela Comment convaincre sans les heurter les plus r ticents que si l on n value
30. aptant les temps et la nature des r cup rations au travail d j effectu Construire progressivement une meilleure connaissance de soi POUR organiser sa pratique partir de rep res personnels et non plus uniquement partir de donn es objectives e La recherche d un m me tat corporel pour un m me sujet au cours d une m me s ance peut se traduire par des allures qui voluent par exemple l influence de la fatigue accumul e au cours des s ries e lest important d organiser la confrontation de plusieurs r ponses d l ves possibles en terme d allure correspondant une m me charge physiologique recherch e par exemple deux l ves souhaitant courir entre 160 et 180 puls min 1 vont probablement courir des allures diff rentes e C est progressivement la recherche d un tat corporel singulier qui va orienter l activit adaptative du sujet en train d agir et non plus l inverse la sensation qui r sulte de l activit motrice e Donner l erreur un statut particulier et n cessaire en am nageant des zones d arriv e et non plus des lignes d arriv e Il faut renseigner les l ves sur l importance de leur avance ou de leur retard cart par rapport au projet fix l avance afin qu ils affinent encore leur recherche d allures C est l volution des carts plus que la somme des carts qui importe 31 Description de
31. ardio fr quence m tre que T l ve a gard sur lui sans avoir conserv le r cepteur Prise en compte de l volution du d calage temporel au fur et mesure de la prise de connaissance des temps de course par les l ves Courir l allure tir e au sort tout en parcourant des distances diff rentes me de l valuation les interrelations Du point de vue de la relation entre l activit vis e et l activit v cue Confusion entre les effets recherch s gain de temps r gularit et les effets ressentis d pendant des efforts r alis s par les l ves C est la coh rence des op rations men es par rapport au projet annonc qui compte L activit v cue par l l ve r sulte de l activit vis e au d part L activit vis e produit Dynamique volutive de l activit de l l ve entre les sensations rechercher et reproduire sur lui m me et l adaptation des allures aux distances diff rentes Des sensations qui guident des sensations a posteriori a priori l activit des Du point du vue de la relation entre l activit de l expert et celle de l l ve Confusion entre l activit de l expert athl te et l activit de l l ve Une activit identique pour tous Des activit s d expert sont propos es aux l ves plusieurs choix possibles Des activit s diff rentes choisies
32. ation p n trant parler fort appuyer ses dires par de grands gestes couter de la musique tr s rythm e rouler vite en scooter se jouer des r gles du code de la route pour se fendre un chemin dans les m andres de la ville en clamant haut et fort sa libert au p ril de leur vie et de celle des autres Quant aux filles leur mode de communication semble plus intime plus calme plus feutr La prudence communicative caract ristique du beau sexe serait elle li e un sens des responsabilit s quasi inn que leur conf re leur possibilit de procr er Tout se passerait il comme si cette prudence cette douceur relative cette retenue favorisait un panouissement paisible de leur descendance Toujours est il qu il nous para t int ressant d largir le spectre du registre d expression des sensations relatif chaque sexe en EPS L enjeu est de taille la plus value ducative est vidente Apprendre exprimer diff remment ses sensations n est pas seulement apprendre les exprimer plus distinctement plus lisiblement C est aussi et surtout apprendre rendre plus objectif une sensation per ue au cours d une exp rience de vie inhabituelle Exprimer mieux ce que l on ressent habituellement quel que soit son sexe est certes enrichissant mais ce qui nous para t l tre davantage c est de pouvoir le faire dans un registre de sensations jusqu alors inexplor voire vit parfois
33. ce une d marche exp rimentale volontariste un apprentissage long et fastidieux complexe aussi Notre culture occidentale et nos valeurs fran aises en particulier ne valorisent pas expression de ses sensations pour un individu tout se passe comme si il fallait toujours s ex cuter et tout faire sans dire sans souffrances sans plaisirs Cette culture qui magnifie le r sultat le quoi la forme et minimise la d marche intention premi re le comment le pourquoi et le fond est bien repr sent e au sein de l cole et dans les le ons d EPS en particulier Notre culture professionnelle n chappe pas cet ancrage culturel soci tal et l on peut se demander si parfois la pr dominance du mod le sportif en EPS n en constitue pas un exemple significatif encore aujourd hui Tout cela demeure enfin tr s complexe 81 l on se place du point de vue des intentions du pratiquant Il arrive parfois de se faire mal pour viser son bien et inversement par exemple courir en pleine ville au beau milieu des gaz d chappement n est pas l id al en terme de sant Exprimer ses sensations et apprendre orienter les effets de l activit physique en visant l entretien ou le d veloppement de soi s apprend sur la dur e d un cursus 11 M Bourgault 2009 scolaire C est pourquoi il nous semble que la CCS doit tre abord e au travers de diff rentes APS et qu elle ne se limite pas la course de d
34. ce issus de champs scientifiques et de donn es sociologiques r centes 32 M Bourgault 2009 Analyse de la tache du point de vue de l activit v cue par l l ve L l ve tente de reproduire une activit d expert totale L l ve tente de reproduire la m me allure sur les m mes distances il adapte ses vitesses en fonction des distances et du temps rep res EXTEROCEPTIFS L l ve cherche reproduire l allure tir e au sort sur des distances diff rentes Il s adapte en fonction de rep res PROPRIOCEPTIFS sensations essoufflement amplitude et fr quence de la foul e bruit du vent inclinaison du corps Analyse du recueil de donn e crit re observables comportements hi rarchis s du point de vue de la compr hension de l activit de l l ve Une analyse du fonctionnement du syst Seuls les temps et la r gularit sont pris en compte une seule op ration pour tous les l ves courir vite tout en tant r gulier L activit de l l ve doit permettre de relever les d calages temporels et ou spaciaux en relation un projet d termin par lui m me l avance plusieurs op rations peuvent tre relev es en fonction des projets choisis courir vite tout en r alisant son projet On rel ve le d calage temporel en relation avec la charge physiologique r elle FC prise directement l arriv e sur le scanner du c
35. cher au sensible ce qui au d but des apprentissages est difficilement verbalisable car incompris nouveau tellement l encontre de ce qui tait exig de nos l ves auparavant Faire correspondre leurs r ponses nos attentes constituait jusqu alors l essentiel de nos pr occupations faut bien avouer que les formations initiales des enseignants d EPS occultent en g n ral le domaine du sensible et de intime et d faut de cautionner certaines pratiques professionnelles nous comprenons la m prise de beaucoup d entre nous en ce qui concerne les ASDEP La rupture r cente exig e par ce nouveau domaine de l EPS n cessite d duquer nos l ves autrement afin de faire correspondre leurs actes avec leurs propres attentes Pr cisons toutefois que leurs attentes ne doivent pas se limiter un registre qui leur convient mais l ensemble des possibilit s ou offre la mise en Jeu de soi ou la mise en Je L apprentissage en CCS ne consiste pas seulement renforcer le fonctionnement usuel de chacun mais 1l s agit bien d apprendre chacun agir en cons quence de cause Si je fais alors j obtiens Si par contre j agis comme cela alors voila ce que je ressens Cet apprentissage lent vise in fine faire mieux correspondre ce qui rel ve de la subjectivit de l l ve avec ce qu il d ploie comme activit objectivement M Bourgault 2009 Or l cole ne corrige pas et parfo
36. comp tence objet et contenus enseign s tache recueil de donn es M Bourgault 2009 ACTIVITE COURSE DE DUREE 3 fa ons de courir Pratique N 1 Courir le plus rapidement possible et de facon r guli re sur une distance donn e Objets et contenus d enseignement Apprendre courir de plus en plus vite sur les m mes distances en r gularit T che R aliser un 1500m le plus rapidement possible en tant le plus r gulier possible Recueil de donn es Temps de passage et temps total de course Analyse de chacun de p les Pratique N 2 Courir une allure choisie sur une distance donn e et s y tenir Objets et contenus d enseignement Apprendre construire une allure par rapport un projet de course annonc l avance T che 307530 Trois s ries de 4 aller retours en atteignant son plot de r f rence correspondant une allure fix e au d part Recueil de donn es Nombre de fois o le plot de r f rence a t atteint D calage entre projet annonc et projet r alis du syst me de l valuation Pratique N 3 Produire des allures significatives de charges physiologiques d termin es l avance sur des distances diff rentes Objets et contenus d enseignement Apprendre construire des allures significatives d une charge physiologique tir e au sort parmi 3 registres de course 80 de
37. d l ves de terminale r ussissent tout de m me les preuves certificatives sans pour autant avoir appris en EPS d faut avoir t suffisamment pr sents Tout cela doit il nous inqui ter ou du moins nous interroger sur l impact de notre discipline sur la r ussite des l ves dans certaines preuves aux examens Rappelons d abord bri vement l urgence historique dans laquelle ces textes sur la CCS ont t labor s La certification dans ce domaine relevait d un enjeu politique et identitaire fort pour notre discipline Pour y avoir contribu personnellement je peux aujourd hui avouer que l on a un peu mis la charrue avant les b ufs si je puis m exprimer ainsi Mais il faut aussi comprendre que le caract re urgent et l empressement de l Inspection G n rale de l EPS tait tout fait compr hensible compte tenu l poque ann es 2000 du contexte politique et minist riel Le souci n tait pas ce moment l de former les enseignants en CCS mais bien de leur dire ce que l on pouvait attendre de leurs l ves en la mati re l issue d un cursus scolaire long C tait sous entendu compter sur un processus tout aussi long quant leur formation continue dans ce domaine C est semble t il cet isomorphisme des formations de et des enseignants qui n a pas t suffisamment pris en compte ce moment l Il fallait semble t 1l envisager conjoi
38. d am liorer l efficacit de r duction de l amplitude de r alisation dans les autres la course Ce dernier utilise la foul e provoquant ces APSA relevant de la CCS cet indicateur non pour tensions Les tirements de natation marche voire s arr ter mais pour r guler fin de s ance deviennent escalade son allure alors fortement recommand s IDEM IDEM sauf que certains Les vitesses de r alisation mouvements vont en STEP vont se demander des amplitudes concr tiser par une baisse plus importantes tant d amplitude dans le IDEM STEP AEROBIC donn la diversit des modes de locomotion en STEP due la nature du pas mouvement et ou un ralentissement dans l encha nement des pas Les quatre tableaux suivants sont des outils que nous mettons la disposition des l ves juste apr s leur s quence de course Pour que ces outils les aident construire mentalement des allures de d placement il est primordial qu ils soient directement disponibles l arriv e de chaque s quence afin que le laps de temps entre la perception de l effort et la connaissance effective de la vitesse soit le plus court possible Cela vite les dissonances cognitives et le trop grand d calage entre le per u et le r alis Cela implique de disposer d autant de tableaux que de lieux d arriv e 26 M Bourgault 2009 TEMPS REALISER EN FONCTION DE LA VITESSE DE LA DISTAN
39. doivent jouer pour donner des 5 objectifs PROVOQUER les EFFETS TOUT EN leur permettant de CORPORELS vis s rep res se positionner sur des chelles sonores visuels sensitifs subjectives de sensations par musculaires respiratoires exemple chelle de B rg se Observation parade aide Mettre des mots sur les maux apprentissages vicariants Bandura 196579 Il s agit de permettre des l ves de niveau proche de s observer afin de rep rer et de chez l autre la fa on dont il s y prend afin de reconstruire pour soi l activit adaptative visant obtenir les effets poursuivis 18 Beaucoup d apprentissages humains sont trop complexes pour tre appris par renforcements positifs et n gatifs L imitation diff r e va tre un support d apprentissages sophistiqu s L apprentissage serait excessivement laborieux et risqu si les individus devaient se baser uniquement sur les effets de leurs actions de fa on tre inform s sur ce qu il faut faire Heureusement la plupart des comportements humains sont appris par observation au moyen du modelage A partir de l observation d autrui nous nous faisons une id e sur la fa on dont les nouveaux comportements sont produits Plus tard cette information sert de guide pour l action Les individus sont capables d apprendre ce qu il faut faire partir d exemples vus au moins de fa on approximative avant de produire le comporteme
40. e s chauffer Mobiles de l action d Intervention E Projet sportif accompagnement d une activit physique recherche d un tat de bien tre Entretien et recherche d un tat de forme o R f rence sociales possibles pour laborer des formes de pratique scolaire Course p destre natation roller VTT run and Bike D placements et mobilisations g n rales Musculation circuit training Etirement stretching postural Relaxation tai chi eutonie Alexander 15 En relation avec le savoir S entra ner 16 2 Supports psychologiques du savoir S entra ner 18 M Bourgault 2009 MOBILES D ENGAGEMENT EN MUSCULATION SCOLAIRE Endurance de force Je veux m ass cher m affiner Volume Je veux prendre du volume Je veux devenir plus fort e et plus Puissance dynamique Principe La charge varie peu avec un nombre de r p titions qui augmente progressivement Un nombre de r p titions qui varie peu avec des charges qui augmentent progressivement La vitesse d ex cution a tendance baisser La charge et le nombre de r p titions l augmentation de la vitesse vers la varient tous les deux L augmentation de la force est gt a force pure L augmentation de la vitesse est gt a augmentation de la force vers le dynamisme pur
41. e aux apprentissages se pose ici de fa on claire il s agit bien de faire en sorte que le projet d un tablissement et a fortiori le projet int grent et prennent en compte les DIFFERENCES interindividuelles s agit de notre r le d enseignant et cela fait partie de nos missions premi res La seconde sp cificit de cette composante r side dans le fait qu elle permet la d volution Ce terme d volution d signe une situation durant laquelle l enseignant fait accepter aux l ves la responsabilit individuelle de leurs propres actions Cette d volution progressive aboutit ce que petit petit ce n est plus l enseignant qui entra ne ses l ves mais bien ces m mes l ves qui S entrainent seuls en produisant des effets corporels de plus en plus voulus pr vus et contr l s S pour soi m me La question du r le et de la place du professeur d EPS tout au long du cursus scolaire en CCS est centrale quelle est la nature et le r le de nos interventions au fur et mesure des apprentissages Montrer faire vivre permettre de manipuler des variables allures temps de r cup rations nombre de r p titions poids soulev s nombre de s ries alternance des sollicitations r unir les conditions d un entrainement autonome tout en apportant son aide ses conseils autant de casquettes que l enseignant d EPS doit poss der et ma triser en ASDEP tout au long de la scolarit de s
42. e peut se vivre au travers de diff rentes activit s physiques tout comme une m me activit d enseignant se d cline souvent dans des contextes bien diff rents La question n tait pas de savoir si l engagement physique d un l ve tait bon ou mauvais au regard des exigences scolaires La question tait 1 1 de s interroger sur le sens et l authenticit de cette exposition corporelle Simplifier la complexit de l engagement physique n a pas de sens R duire la complexit d une exp rience c est aussi en perdre l essence et l authenticit culturelle s agissait ici de montrer comment les enseignants pouvaient s y prendre afin de faire vivre tous des exp riences similaires tout en permettant chacun d entre eux des r ponses singuli res Notre hypoth se de d part bien que critiquable tait que dans le temps scolaire notre impact sur le d veloppement des ressources des l ves tait r duit mais que pour autant leur apprendre les mobiliser diff remment nous semblait tr s int ressant Nous sommes convaincus que ce n est pas parce qu un l ve pr sente un niveau de ressources peu d velopp qu il ne peut pas vivre des exp riences riches et authentiques culturellement proches de celles du pratiquant expert Nous avons tent de montrer que ce n tait pas tant la forme que prenait l activit des l ves importait mais ce qu ils vivaient intimement L intimit d une
43. es l ves Autre int r t de cette CCS et particuli rement l adolescence est le fait qu elle touche la probl matique de l identit de genre masculin f minin En effet ce sujet a fait l objet d int ressantes r flexions et de questions sur son implication en EPS Les auteurs notent de fa on quasi unanime une tendance la recherche de sensations fortes pour les gar ons alors que les filles s orientent plus volontiers vers les sensations plus fines 2 Le terme d volution d note le passage de droits h r ditaires au degr subs quent par renonciation du degr pr c dent Dans la th orie des situations didactiques la d volution est l acte par lequel l enseignant fait accepter l l ve la responsabilit d une situation d apprentissage a didactique ou d un probl me et accepte lui m me les cons quences de ce transfert G BROUSSEAU Le contrat didactique le milieu in Recherches en Didactique des Math matiques Vol 9 n 3 1988 p 325 Grenoble Ed La Pens e Sauvage 5 Louveau Catherine Talons aiguilles et crampons alu les femmes dans les sports de tradition masculine Paris INSEP 1986 Michel Volondat Inspecteur G n ral Daniel Motta Chercheur P INRP M Bourgault 2009 Les uns ext riorisant beaucoup plus leur ressenti alors que les secondes auraient tendance les int rioriser davantage Pour les premiers cela passe par un mode de communic
44. eur niveau de ressources de produire des EFFORTS SIMILAIRES TOUT EN prenant des FORMES DIFFERENTES En effet deux l ves courant ou se d pla ant natation roller VTT Step escalade des allures diff rentes pourront produire le m me effort physiologique relatif Il n est donc plus question de niveaux de ressources mais bien de leur niveau de sollicitation appliqu chaque individu pourcentages de charges pourcentages de VMA pourcentage d effort en fonction de la fr quence cardiaque de r serve Cette notion d exp rience commune prenant des formes diff rentes nous semble primordiale en milieu scolaire Notre impact en EPS sur le d veloppement des ressources de nos l ves peut tre discut en revanche leur apprendre les mobiliser diff remment nous semble int ressant plusieurs titres Voir formule de KARVONEN Karvonen propose de d terminer la FC cible partir de la petite formule qui suit FC cible FC repos FC maximale FC repos M Bourgault 2009 Tout d abord cet apprentissage concerne tout le monde les grands les moins grands les corpulents les minces Nul n est exclu de ces apprentissages au motif qu il poss de ou ne poss de pas le profil physique ad hoc Ainsi l acc s la dimension culturelle de cette composante de EPS est il ouvert tous dans le cadre de l cole La prise en compte du handicap ou des difficult s de tous nos l ves fac
45. exp rience v cue n est pas toujours visible elle n est pas non plus directement verbalisable par le pratiquant d butant Pour autant il est important que chacun puisse la vivre au d part ne serait ce que parce que l cole se doit de permettre a tous d acc der l ensemble des dimensions culturelles partag es Le domaine des ASDEP s accompagne de nombreuses contradictions dans le milieu scolaire Tant t s ducteur attractif plaisant tant t g nant car il donne l impression aux enseignants un moment donn des apprentissages d tre d poss d s de leurs savoirs de leur pouvoir sur leurs l ves Or plut t que de consid rer la d volution comme une perte de pouvoir et d autorit celle ci devrait selon nous constituer la preuve d une grande confiance et d une libert acquise au terme d un apprentissage long et fastidieux de la part des pratiquants Faire correspondre au mieux l objectivit de ses actes avec la subjectivit de ses intentions premi res voila bien la sp cificit scolaire des activit s physiques supports de la composante culturelle N 5 produire sur soi des effets que l on attend Le r le du professeur qui au d but professe d cide propose invite les l ves un engagement physique inhabituel mute petit petit vers un r le de confident de conseiller Ce r le est en fait aussi important quel autre endroit que l EPS les l ves peuvent ils se confier
46. is m me conforte les in galit s Nous pensons l instar de Daniel Motta qu il est possible d inventer des contenus d enseignement disciplinaires ou pluridisciplinaires qui non seulement ne soient pas sexistes mais qui permettent de lutter de fa on constructive contre les st r otypes en vigueur Les ASDEP font partie de ces moyens Des formes de pratiques scolaires sont construire en adoptant une d marche visant chercher comment faire vivre tous une exp rience motrice similaire TOUT EN permettant chacun apporter une r ponse plus coh rente et plus pertinente C est semble t il au travers de cette double exigence de coh rence et de pertinence que se situe notre probl matique En effet tre coh rent n est pas toujours pertinent L attitude d un l ve qui consisterait viter des efforts trop p nibles peut s av rer coh rente un moment donn sans pour autant tre forc ment pertinente s il s agit par exemple d explorer des registres proches du mal tre en course de dur e Tout n est donc pas si simple dans ce domaine o l illusion peut tre trompeuse Un affairisme apparent des l ves d tourne en v rit tr s souvent notre attention de l intime exp rience qu ils vivent r ellement Afin de mieux percevoir l int r t scolaire de cette composante revenons quelques quinze ann es en arri re Vers la fin des ann es quatre vingt l essor des pratiques v
47. isant le d veloppement de soi est en marche depuis quelques ann es Elles se multiplient dans les salles de remise en forme la t l vision V ronique et Davina dans les parcs urbains le long des plages dans les villes m mes mais pas dans l cole Ces pratiques souvent encadr es par un moniteur dipl m se d roulent en g n ral dans une ambiance musicale les pratiquants align s en grand groupe v tus de tenues fluor scentes tentant de reproduire l encha nement magistral du ma tre des lieux L individu est alors noy dans cette masse humaine qui tente d sesp r ment de reproduire LA FORME impos e par celui qu il faut suivre S1 les effets sur les corps sont ind niablement nerg tiques l impact sur la connaissance de soi semble minime On voit alors se d velopper parall lement des pratiques sauvages plus individuelles plus intimes Des groupes d amis se donnent rendez vous pour un footing une sortie v lo ou encore une randonn e en campagne ou en montagne Chacun tant alors persuad du bienfait de cette activit sur sa sant et son bien tre Certainement bien mieux que de regarder la t l vision longueur de journ e ou de passer des heures devant son cran d ordinateur ou de console vid o ce nouvel engouement pour un autre usage de soi ne fait pourtant pas souvent l objet d un apprentissage gt Charg de recherche M Bourgault 2009 H syst mati
48. les sens Certes la r ponse n est pas ais e Les pistes sont s rement trouver au carrefour entre des pratiques quotidiennes du m tier et un certain recul une certaine humilit et une prudence de tous les instants pour v rifier les effets r els de nos pratiques d enseignement en CCS sur l ensemble de nos l ves Cet isomorphisme entre la formation des adolescents et celle des enseignants est int ressante La similitude des probl matiques rencontr es par les uns et les autres est frappante lorsqu on s y attarde quelque peu Quels sont les effets recherch s pour nos l ves de la part du professeur au regard des effets recherch s par eux pratiquants des ASDEP Revenons donc une dizaine d ann es en arri re et tentons de comprendre ce qui nous fait dire qu aujourd hui beaucoup d entre nous se trompent de cible et que nous m mes avons t dup s alors que nous avions introduit bien avant les textes officiels de 2000 ces pratiques au sein de nos enseignements Apr s avoir rappel ce qui caract rise la CCS par rapport aux autres composantes culturelles nous nous attacherons mieux comprendre les d rives actuelles de l enseignement des ASDEP Enfin nous proposerons des illustrations concr tement explicit es t moignant selon nous de l extr me vigilance et de l extr me humilit n cessaires lorsqu il s agit de cette question M Bourgault 2009 La cinqui me composante culturelle de
49. n des pas dans leur composition combinaison et rythme QUELQUES REPERES CONCERNANT LE RESSENTI RESPIRATION TENSION MUSCULAIRE VITESSE DE REALISATION INCONFORT Les indicateurs respiratoires ne deviennent significatifs que lorsque les masses utilis es commencent poser Les tremblements ainsi que les d s quilibres l gers sont des indicateurs de tensions et de difficult pour les l ves Les vitesses de d placement des masses varient en fonction de leur importance du mobile d engagement choisi L inconfort du d butant se distingue de celui du plus confirm Le premier ne distingue pas dans l ensemble des sensations 24 M Bourgault 2009 MUSCULATION probl me l l ve Bien qu il y ait rarement de r el essoufflement en musculation scolaire la respiration peut devenir utile et rendre plus efficace la r alisation lorsque les l ves utilisent la technique suivante inspiration et blocage pour pr parer le geste expiration lors de l ex cution Le principe tant que l augmentation de la pression l int rieur du thorax et au niveau du transverse favorise la fixation et la solidit des appuis pour r aliser le geste En musculation des tensions peuvent subvenir avant pendant apr s Faction D une apparition involontaire chez les d butants elles peuvent constituer une plus value pour l l ve plus exp
50. ns d agir sur soi pour se transformer se pr server s prouver Ces connaissances et ses comp tences ne sont plus exclusivement la propri t du m decin de l entraineur de l enseignant ou du th rapeute Apprendre agir sur soi pour soi et par soi pour acc der un tat de bien tre par la pratique physique de son choix est un droit Cet apprentissage est affaire de tous les f d rations l cole les municipalit s les diff rents minist res de la sant du travail M Bourgault 2009 Notre hypoth se est que dans leurs formes actuelles les pratiques en ducation physique excluent de fait certains l ves de ce type d exp riences corporelles aux motifs qu ils pr sentent des particularit s des diff rences psycho morphologiques telles qu ils n cessiteraient un enseignement adapt un soutien qui peut tr s difficilement avoir lieu en grand groupe classe L enjeu est de taille une poque o l on parle d quit de justice de prise en compte des diff rences et des singularit s des individus au sein de la soci t et de l cole en particulier Sans tenir de discours alarmiste sur le sujet nous rappellerons d abord ce qui caract rise la sp cificit scolaire des ASDEP activit s scolaires de d veloppement et d entretien physique avant de proposer quelques pistes de r flexions et de propositions pour cette masse d l ves aux particularit s tant tudi es et
51. nt Cela permet d viter beaucoup d preuves inutiles BANDURA 1980 p 29 Selon la th orie de l apprentissage social le modelage d termine l apprentissage principalement gr ce sa fonction d information Durant l exposition les observateurs acqui rent surtout des repr sentations symboliques des activit s mod les qui servent de guide pour le comportement correct BANDURA 1980 p 29 L apprentissage social publi aux ditions Mardaga en 86 38 M Bourgault 2009 Exemple de Forme de pratique scolaire en Natation type CC5 Classe de premi re bac pro Objectif Permettre aux l ves d affiner la pr diction d un effort physique venir en fonction d un engagement physiologique pr alable plus ou moins intense But Etre capable de r ussir seul et ou en duo un projet de trajet subaquatique plus ou moins long faisant quite un trajet nag multiformes S engager seul ou deux en toute s curit RESTER LUCIDE malgr son tat Nb D abord seul puis deux Perches OODOAOOODO Objets immerg s Plots espac s d un m tre sur le bord et au fond du bassin 12 m 50 Partir revenir en toute s curit Crit re de r ussite R ussir seul ou 4 deux le projet subaquatique final annonc Consignes variables Proposer diff rentes strat gies nager vite s conomiser se partager les t ches 39 M Bourgault
52. nt r t sp cifique l cole Tout se passe comme si on utilisait une bicyclette de course pour faire du V lo Tout Terrain le seul moyen pour le cycliste est alors de prendre un chemin de traverse pour M Bourgault 2009 passer cofite que co te Plut t que d utiliser le bon v lo au bon endroit on pr f re passer en force quitte laisser croire et se persuader soi m me que l on a raison et que l usage que l on fait de soi est de toute mani re le bon C est sans doute dans la nature humaine d utiliser des outils des fins qui ne sont pas toujours destin es celles initialement pr vues Mais en ce qui concerne les ASDEP cet usage nous semble d faut d tre dangereux souvent inadapt et il nous semble que leur mode d emploi dans sa forme premi re t d tourn Permettre tous d apprendre s prouver de diverses mani res en produisant sur soi des effets que l on attend n cessite un changement radical de regard de la part des enseignants afin qu ils s assurent que les aspects visibles de la forme scolaire de leur enseignement permet bien tous les l ves de vivre des exp riences corporelles similaires TOUT EN y r pondant de fa on singuli re Ceci n cessite un effort de la part des professeurs cet allant de soi p dagogique n est il en fait qu un leurre Suffit il d enseigner les ASDEP pour que tous les l ves s en approprient l essence et
53. ntement une formation des professeurs tout en la confrontant celle de leurs l ves dans ce domaine dans le m me espace et dans le m me temps Or de la part de l Inspection G n rale et de la part des instances de formation 1 Tsomorphisme du grec isos gal m me et morph forme In MORFAUX op cit 14 M Bourgault 2009 continue sous l gide des Inspections P dagogiques R gionales cette n cessit n a pas suffisamment t prise en compte choix budg taires Autres priorit s Nous n aborderons pas ici la question de la formation initiale qui d ailleurs ce sujet demeure trangement muette former de futurs enseignants la p dagogie de l intime ne semble pas essentiel quel moment alors aborder ces questions Jusqu a quand l l ve peut il rester un sujet pist mique Les sujets ont ils tous la m me sensibilit doit on tenir compte des valeurs commun ment admises o au contraire s interroger sur le SENS de ces valeurs confront es une exp rience corporelle inhabituelle Toujours est il que dans l urgence du faire beaucoup se sont pr cipit s sur les preuves certificatives n gligeant de ce fait leur propre formation ce moment l Se former une p dagogie de l intime n tait semble t il pas la pr occupation du moment et pourtant Le caract re nouveau de ce domaine de 5 n a pas t suffisamment pris en consid ration or il
54. ogique de T l ve ce moment l du cycle La mise en relation de cet tat et des op rations mener d terminera la pertinence des r ponses des l ves Cette d marche peut tout fait tre appliqu e la natation Les documents suivants illustrent comment partir de d placements nag s les l ves peuvent d ployer d une fa on similaire la course une activit adaptative de type CCS Nous retrouverons l esprit du TEST d velopp dans I Acad mie de Lille dans les ann es 2000 U P PELAYO D MAILLARD D ROZIER D CHOLLET 1999 Natation au coll ge et au lyc e Paris Ed Revue 5 34 M Bourgault 2009 NATATION TYPE CCS Le document ci dessous reprend un ensemble de t ches propos es aux stagiaires au cours d un stage de formation continue dans l Acad mie de Lille en 2007 e T che n 1 travail par trois a Elaborer une forme de pratique scolaire contextualis e aux caract ristiques suivantes Elle doit Poser un probl me moteur et ducatif IDENTIQUE pour tous Confronter TOUS les l ves ces probl mes et SOUVENT 3 Permettre TOUS les l ves de trouver une solution et ce quel que soit leur niveau d habilet en natation N e a Caract ristiques sp cifiques relatives l APSA natation R aliser individuellement un parcours subaquatique plus ou moins long la suite d un d placement nag en surface plu
55. our un m me nombre de r p titions augmenter les masses JE DEVIENS PLUS RESISTANT a Puissance a robie musculaire Je veux tre plus dynamique et par exemple pouvoir smasher au cours de mon match de basket de quartier comme les copains Principe On joue sur le rapport force vitesse ou sur le rapport distance vitesse Augmenter les masses ou les vitesses de course tout en augmentant le nombre des r p titions ou les distances JE DEVIENS PLUS PUISSANT 4 Un principe f d rateur de l enseignement en CCS La d volution Cf Guy Brousseau xp riences des l ves par l enseignant a Passer d une mis n Sl ves des d cisions pour se mettre une d volution progressive aux n exp rience 37 M Bourgault 2009 Une activit de l enseignant volutive sur le cursus Passer de Proposer de vivre des tats corporels diff rents Conseiller pour affiner Les exp riences v cues et choisies Mettre les l ves dans tous leurs tats Affiner et pr ciser des tats corporels Permettre aux l ves Centrer l attention des l ves d IDENTIFIER les sur un registre de sensation param tres sur lesquels ils particulier 4 la fois Leur
56. porel est n cessaire pour pouvoir le pr dire N cessit de poss der suffisamment de petites masses et de fixations pour permettre une adaptation de plus en plus fine de tous les l ves Centrer l attention du pareur sur les indicateurs qui le poussent intervenir ou au contraire attendre Les s ries doivent se succ der dans un temps inf rieur ou gal 3 minutes car la trace perceptive dispara t tr s vite et l adaptation ne serait plus forc ment pertinente Dissonance cognitive Poss der au moins dix ateliers diff rents pour permettre un travail en duos et faire ainsi en sorte que les l ves n attendent pas plus de trois minutes pour changer de r le Doter les l ves d outils de positionnement m canique de leurs sensations N cessit de V rifier que les l ves positionnent de suite leur ressenti a Respecter les temps de r cup ration horloge dans la salle Focaliser l attention des l ves avant pendant apr s l action M Bourgault 2009 TABLEAU SCOLAIRE DE CONVERSION EN POURCENTAGE DE CHARGE adapter en fonction du niveau de pratique des l ves R aliser un maximum dans le cadre scolaire nous semble probl matique au niveau d butant pour d terminer les charges de travail des l ves Une m thode moins intuitive pour calculer la IRM est la m thode par extrapolation partir d une charge soulev e un cert
57. qu une partie de ce qu on enseigne et que l on n enseigne pas ce qu on value il est n cessaire de changer radicalement de regard sur ses propres pratiques et de se mettre au travail Comment convaincre encore que ce n est pas parce qu on bachote une preuve qu on est forc ment porteur de la comp tence attendue par le texte Autrement dit si l on apprend les r ponses les plus pertinentes aux batteries de tests visant tablir le quotient intellectuel Test de Binet Simon ou Terman par exemple et que l on s entra ne r pondre de la sorte 1l est fort probable que progressivement notre Q I atteindra all grement les 160 Or nous savons bien que tel n est pas le cas en r alit Tout au plus aurons nous appris l preuve mais pas les comp tences vis es par cette derni re C est pourquoi il ne nous semble pas pertinent d aborder la CCS par le biais des valuations certificatives Certains 9 Stages de formation continue regroupant des enseignants d EPS d un m me secteur g ographique volontaires sur trois jours encadr s par des Formateurs Acad miques eux m mes enseignants d EPS 10 La comp tence c est ce qui est appris acquis ce qui va transformer durablement la structure et le mode de fonctionnement de l appareil cognitif Cet aspect n est pas observable directement de m me que l appareil psychologique n est pas observable directement Mais il est observable indi
58. que et encadr et en tout cas peine passer le seuil de la porte blind e de l cole L orthodoxie scolaire demeure longtemps imperm able ces pratiques qui pourtant inondent peu peu la soci t Fran aise dans ces ann es l Sans doute peu enclins d voluer le savoir aux apprenants les enseignants d EPS en g n ral perp tuent la tradition scolaire se conformant aux imp ratifs d une cole qui prudemment pr serve sa doxa sur les corps des l ves La forme scolaire impose encore une EPS o le mod le sportif se perp tue et o individu doit prouver sa capacit se plier la forme ou la norme souhait e par le ma tre Les sensations et la notion de bien tre en particulier n ont pas leur place dans l enceinte scolaire tout au plus la sensation d effort est elle relev e Pourtant au m me moment se d veloppent des petits groupes d enseignants autour d Inspecteurs d Acad mie Inspecteurs P dagogiques R gionaux IPR qui consid rent que si ces pratiques se r pandent dans la soci t fran aise il est du ressort de l EPS de doter les l ves des savoirs n cessaires cet autre usage de soi Autour de personnalit s comme Raymond DHELLEMMES qui participa de nombreux travaux l Institut National de Recherche P dagogique aux c t s de Robert MERAND des enseignants exp rimentent de nouvelles fa ons de traiter les Activit s Physiques Sportives et
59. rectement travers des preuves transfert de r apprentissage ou de r tention imm diate ou diff r e CAMUS J F Habilet s humaines des rapports nouveaux entre les activit s cognitives et motrices in L EPS aujourd hui ce qui s enseigne Paris SNEP 1989 p 291 M Bourgault 2009 r torqueront que dans d autres disciplines on ne se pose pas toutes ces questions et que si le baccalaur at n est pas un concours il s agit pour un bon enseignant de faire r ussir ses l ves tout prix Mais de quelle r ussite parle t on Quelle plus value de EPS apporte t elle la formation g n rale de l l ve et quels sont les enjeux r els d une telle formation Ne sommes nous que cela Des pr parateurs d examens Nous ne le pensons pas et m me si amener dans les meilleures conditions l ensemble de nos l ves jusqu la certification fait partie de nos missions fondamentales l essentiel de notre action se situe dans le quotidien dans l instant de la le on et de ce qu y s y joue pour eux Apprendre vivre mieux son corps et mieux tre soi nous semble aussi important que de r ussir l examen quel qu il soit s agit bien moins que nous nous trompions de contribuer la formation d un l ve physiquement duqu au travers de notre discipline Si tel est le cas examen doit mieux rendre compte de ce nouveau rapport soi Or combien
60. s champs De plus la forme que rev t une activit de locomotion peut tre visiblement diff rente mais l activit fondamentale d un m me l ve peut s y d velopper de fa on parfaitement semblable A l inverse l expression visible d une activit ne nous renseigne pas toujours sur l activit r ellement v cue il suffit de r fl chir deux adolescents courant ensemble la m me allure sur une piste d athl tisme L un d eux poss dant une proche de 8 km h 1 alors que celle de l autre avoisine les 16 km h 1 Il est facile de comprendre que l effort qu ils vivent intimement ne provoque pas les m mes effets sur eux m mes alors que la forme de leurs d placements respectifs pourrait nous laisser croire le contraire 118 se d placent en m me temps Observer uniquement la forme visible de l activit de l l ve est un leurre p dagogique Cette forme peut donner l illusion d un effort une image en quelque sorte Qui ne se souvient pas d avoir rentr le ventre en acc l rant tout en souriant lorsqu il passait devant son professeur ou devant un groupe d observateurs pour faire le beau celui pour qui tout roule pour le mieux alors qu en r alit notre tat tait plus proche de l agonie ou d une 12 M Bourgault 2009 fin toute proche l inverse le coureur Zatopek donnait une impression permanente d puisement sur le visage alors qu il termin
61. s effets obtenus pr diction D cider d intervenir pour aider son partenaire c est rep rer chez lui une grande difficult que Les param tres sont combin s dans plusieurs sens Ce sont ces combinaisons qui vont produire du sens au niveau perceptif nombre de r p titions masses utilis es angulation des d placements temps et nature des r cup rations vitesse de d placement Par exemple d placer lentement une masse l g re peut tre per u comme lourd par le sujet C est la recherche d effets au centre de l activit de l l ve qui l am ne moduler Ces effets varient pour une m me masse d une s rie l autre Intervention de la fatigue Les effets corporels obtenus sont relatifs un mobile d engagement donn Volume sensation de gonflement de duret de chaleur 2 Endurance de force essoufflement accru sudation fluidit motrice 3 Puissance sensation de dynamique gestuelle la masse rebondit La charge per ue varie au cours du geste le lourd devient l ger en cours d ex cution La mise en mots des maux contribue affiner la sensation r ellement per ue Percevoir la visuellement la difficult chez l autre va aider le futur pratiquant dans la construction de sa propre difficult venir feed forward seul il ne pourrait r soudre La reconnaissance d un tat cor
62. s ou moins prolong et rapide 1 Ce probl me doit permettre de mesurer et d valuer le DEGRE DE LUCIDITE des l ves dans leur engagement physique 2 L activit adaptative des l ves doit tre sollicit e et le statut de l erreur EXPLOITE 2 2 1 doit se traduire par une activit de mobilisation sp cifique des ressources par les l ves POUR conduire leur adaptation 2 2 1 doit se traduire par une activit de mobilisation sp cifique de ses connaissances par enseignant POUR intervenir et r guler D crire et expliciter sa forme de pratique en grand groupe e T che n 2 travail par trois Idem mais la t che doit mettre les l ves en activit de COOPERATION LUCIDE avec les contraintes suivantes Deux l ves de niveau h t rog ne munis chacun d un cardio fr quence m tre 2 Deux phases de d placement nag altern es avec deux phases de d placement subaquatique DONT le dernier sera OBLIGATOIREMENT nag sous l eau par les DEUX nageurs en m me temps sous la forme d un PARTIR REVENIR ensemble Elaborer la t che sous la forme d une valuation formative d bouchant malgr tout sur une note chiffr e Proposer deux ou trois crit res d observation e deux ou trois observables hi rarchis s de ces crit res e proposer une bauche de bar me 35 M Bourgault 2009 e T che n 3 1 Exp rimenter les t ches en piscine et proc der
63. s programmes lyc es concerne l ensemble des activit s de locomotion ou de sollicitation musculaire au cours desquelles il s agit pour les l ves d apprendre produire sur eux m mes les effets dans lesquels ils se projettent L objet des apprentissages n est donc pas focalis sur l acquisition des techniques de mobilisation mais bien sur la fa on de mobiliser ses ressources corporelles en vue d obtenir les effets escompt s En ce sens la CCS n cessite d embl e un changement radical de paradigme puisque contrairement ce qu il se passe habituellement en EPS ici ce sont les sensations recherch es qui guident a priori l activit adaptative des l ves Les effets ne sont plus le produit a posteriori de l action mais c est au contraire l action r alis e qui d pend de l effet recherch Ainsi et plus concr tement un exemple de s quence en course de dur e CCS pour des l ves de terminale devrait illustrer notre propos S il s agit de trouver une allure de course pour chacun permettant de se situer dans une zone d effort fix e entre 140 et 160 pulsations par minutes sur des distances de 600 m tres c est bien l effort qui est demand aux l ves en terme de charge physiologique qui d terminera cette allure pour chacun et non pas l allure de course qui produit cette sensation d effort Cette premi re particularit de la CCS permet tous les l ves quel que soit l
64. serv s aux meilleurs Mais aussi pour nous enseignants pour qui cet isomorphisme des formations peut ajouter du plaisir et du risque au 1 Voir la revue CINESE sur l valuation Site acad mique EPS de Lille 4 Voir les travaux du groupe PLAISIR de l AEEPS Guy Haye et coll 16 M Bourgault 2009 quotidien dans l exercice de notre m tier Se tromper mais avoir essay tout de m me d un pas h sitant une exp rience p dagogique nouvelle sur un registre professionnel nouveau l intime de chaque l ve confront l intime conviction du ma tre Risquer le doute ou douter du risque quelle belle cole que celle l quel bon rem de contre et la routine Comme pour nos l ves le doute professionnel s apprend se risque et si comme la plupart d entre nous nous consid rons le statut de l erreur indispensable pour eux doit tre galement dans l exercice de notre m tier au quotidien Du moins c est ce dont nous sommes convaincus Nous tenterons d apporter ici notre contribution ces r flexions en proposant quelques pistes suivies d exemples de cycles et de situations d apprentissages Des adaptations pratiques sur les vigilances avoir dans le domaine des ASDEP seront galement illustr es Elles n ont nullement la pr tention d avoir valeur d exemple suivre elles sont seulement des t moignages valid s empiriquement au cours de la derni re d cennie des
65. tentatives essais h sitations successives qui nous conduisent aujourd hui enseigner la CCS de 1 sorte et de continuer apprendre notre m tier tous les jours au contact de nos l ves des motions des sensations et des doutes Chaque exp rience compte l ducation physique et sportive n est ni une r ducation ni une r cr ation C est une discipline scolaire dont la particularit r side dans le fait qu elle s adresse des sujets dans leur entier dans leur dimension sociale tout comme dans leur dimension intime En ce qui concerne les ASDEP ce ne sont pas les situations qui permettent l engagement moteur des l ves c est l id e m me du PLAISIR d agir soi m me pour soi m me en soi et par soi La d volution et le pouvoir de s prouver seul en connaissance de cause s apprennent Nos illustrations t moignages de t tonnements professionnels successifs devraient r pondre quelques questions souvent rest es en suspend si tant est qu elles aient t pos es Bake ge M Bourgault 2009 L ELEVE INTERVIENT SUR LES PROPRIETES d apr s DHELLEMMES nn De son syst me nerg tique de Myo tendineuses son appareil De son syst me de r gulation la contraction musculaire locomoteur tonique posturale but de S oxyg ner S entrainer S tirer S entrainer S conomiser l intervention S entrainer Se d penser Se tonifier Se d tendr
66. ubissent un traitement didactique et accompagnent la formation continue au sein des stages de secteur et des journ es CEP Correspondant Etablissement Programmes Ces travaux aboutissent la publication d un dossier EPS N 52 auquel participent de nombreux enseignants de Acad mie de Lille Parall lement une recherche pluri disciplinaire INRP sur trois ans se met en place autour de Daniel MOTTA affect plein temps et de Thierry TRIBALAT coordonnateur de la recherche pour l Acad mie de Lille Cette tude a pour objet la Contribution des disciplines l ducation la sant Des professeurs de Sciences et vie de la terre d Espagnol d Anglais de Fran ais de Communication travaillent conjointement avec des professeurs d EPS pour tenter d approcher les probl matiques li es a la sant dans le milieu scolaire Il s agit d tudier comment et dans quelle mesure la mise en jeu de soi dans des situations nouvelles en EPS peut contribuer a sensibiliser les l ves a leur sant en g n ral et l expression de leurs sensations en particulier Mettre de mots sur les maux fut l un des themes transversal abord au cours de cette tude passionnante qui nous a pris trois ans Exprimer ses sensations de fagon plus fine et pertinente n est pas donn tout le n est pas du tout vident d embl e de mettre des mots sur ses maux cela n cessite de la pers v ran
67. ur e ou la musculation L activit similaire des l ves doit pouvoir s exprimer au travers d autres modes de locomotion ou de sollicitation cardio vasculaire partir du moment o celui ci ne fait pas l objet d un apprentissage technique ou technologique Les l ves savent courir nager se d placer sur un step en enchainant des pas de base ma tris s d ailleurs cet apprentissage ayant fait l objet d un travail scolaire ant rieur va sans doute gagner en qualit d ex cution mesure que les l ves s duqueront en 5 Course de dur e musculation mais aussi suivant le contexte de l tablissement natation roller VTT escalade Tous ces supports peuvent contribuer la formation d un l ve physiquement duqu en CCS l cole Ce n est pas tant le mode de locomotion ou de sollicitation cardio musculaire qui importe ici c est avant tout l activit que d ploient nos l ves pour s prouver diff remment au travers de celui ci et ce en connaissance de cause Le r le de l enseignant et la place qu ils occupent varient tout au long du cursus dans ce domaine de l EPS Permettre aux l ves d EXPERIMENTER de MANIPULER des variables pour provoquer des effets puis de cr er les conditions pour que ces derniers PROGRAMMENT leurs s quences d entra nement n cessite pour l enseignant de ma triser des connaissances et de d velopper des comp tences dans ces diff rent
68. ux A un moment donn le ma tre Voir sur ce point les nouveaux textes coll ge de 2008 qui nous d montrent une certaine sensibilit autour de ces questions 15 M Bourgault 2009 n est plus l unique ma tre du jeu mais ce sont bien les l ves eux m mes les ma tres du JE l ves plus lucides autonomes cultiv s selon les finalit s de l EPS Il est en outre lassant d entendre toujours le m me discours sur ce que l on enseigne L apprentissage pour l l ve ne serait qu une accumulation un empilement successif de trente six mille objets tout au long de sa vie scolaire Cette d rive quantitative des objets d enseignement n aboutit elle pas en fait former d ternels d butants A Finstar du groupe de formateurs du r seau de formation continue de l Acad mie de Lille nous pensons que les objets d enseignement incontournables ne sont pas si nombreux que cela et qu ils traversent l ensemble de la scolarit avec des accents plus ou moins prononc s TOUT EN prenant des formes diff rentes Apprendre produire sur soi des effets que l on attend se d cline diff remment suivant qu il s agit d un l ve de fin de troisi me ou de terminale s appr tant passer le baccalaur at Entrer dans l activit s y exercer et en sortir s chauffer s entrainer r cup rer prendra des formes visibles plus ou moins labor es suivant qu il s

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