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l`integration economique des migrants et la valorisation de leur

1. 157 Le pr t est rembours en cas de r ussite du projet 158 Caisse des D p ts et Consignations L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 95 Comme le projet est encore en devenir la mission pr conise dans un premier temps de soutenir la mise en place d un dispositif exp rimental limit ayant pour objectif l accompagnement local et l ing nierie de projet Il pourrait s incarner dans un petit nombre de stations de t l formation pilotes situ es dans diff rentes r gions avec l appui et en partenariat avec le CNED En fonction des r sultats analys s apr s 18 mois ou deux ans le dispositif serait adapt d velopp ou abandonn Une autre alternative est de r aliser cette exp rimentation en coordination avec les Cyberbases de la CDC que le minist re de l Int rieur marocain a autoris implanter et dont nous d taillons le concept en annexe 10 PROPOSITION 28 3 3 3 Lier encore davantage la coop ration d centralis e les migrants et les collectivit s locales des pays d origine La coop ration d centralis e joue un r le majeur dans les pays sources d migration en coop ration avec les associations de solidarit internationales Elle fait intervenir de nombreux acteurs pour des actions effectivement pertinentes et pr sente une visibilit forte l ext rieur La coop ration d centralis e repr sente aujourd hui environ 115 millions d euros par an
2. mise en place d instruments d exercice et de pilotage de l activit r gles de fonctionnement instruments de mesure de l application de ces r gles y compris comptables en accord avec l environnement d intervention potentiel du fonds mise en ad quation quantitativement et qualitativement des ressources humaines avec la conduite des activit s au niveau envisag En conclusion sur la mise en uvre de fonds de garantie immobiliers PROPOSITION 18 Evaluer les fonds de garantie existants dans diff rents pays d origine participer l assainissement de ceux qui en auraient besoin s associer la cr ation de fonds analogues l o ils n existent pas Ce type d interventions ne devant pas se limiter de l assistance technique mais comprendre aussi des participations au capital avec ce que cela implique en mati re de gouvernance et des refinancements par lignes de cr dit manant des partenaires du Nord Bailleurs de fonds Banques du pays d accueil Pour des projets d investissement productifs Les hypoth ques sur des locaux commerciaux et industriels sont souvent encore moins bien consid r es que les s ret s sur des immeubles d habitation alors m me que celles ci sont jug es insuffisantes il convient donc de rechercher d autres types de couverture des risques Des fonds de garantie d di s sont une solution possible condition de n intervenir que dans le cadre de projets rigoureusement s
3. Quelques pistes d actions m ritent d tre suivies Conditionner l aide de l tat aux projets pr voyant une participation financi re et technique significative des associations de migrants la part minimale a t fix e un tiers du co t total du projet dans l appel projets du FSP Mali ce qui au reste correspond l argent investi en moyenne par les migrants syst matiserait l action de beaucoup de collectivit s territoriales qui travaillent d j avec des associations de migrants qui se trouvent souvent m me l origine des actions locales Cette conditionnalit inscrirait la coop ration d centralis e plus troitement dans une logique de cod veloppement La mission propose galement de centrer l aide de l tat sur les projets con us d s l amont en association avec les collectivit s territoriales locales b n ficiaires A ce titre la participation financi re de l Etat pour abonder l engagement des collectivit s locales fran aises serait utile Il s agit d encourager par exemple le d tachement temporaire de collaborateurs par ces derni res aupr s des communes ou des op rateurs locaux ou la prise en charge de l intervention sur place de responsables des OSIM en vue du montage des op rations avec les responsables communaux locaux 159 Une partie des 6 millions d euros par an consacr s par l Union europ enne en soutien est aussi acquitt e par la France 160 Par exemple les CC
4. conomiser mettre de c t n induit pas un niveau d pargne significatif en France bien au contraire 1 3 1 B b Une pargne qui se concr tise par des envois de fonds dans leur pays d origine Le sch ma suivant souligne en terme d accumulation de patrimoine observ en nombre d ann es de revenu l cart d accumulation sur des produits financiers en France qui existe entre l ensemble des m nages et les m nages migrants tout au long du cycle de vie et de mani re plus marqu e dans la tranche des 30 59 ans Effort d accumulation des populations au cours du cycle de vie Nb d ann es 16 q 50 14 4 12 4 10 4 lt 30 ans 30 59 ans 60 ans et plus rm Nombre d ann es de revenu en patrimoine financier des migrants E Nombre d ann es de revenu en patrimoine financier de l ensemble de la population Source INSEE enqu te patrimoine 2003 Au del de l endettement de certains 28 des migrants doivent rembourser une dette suite leur arriv e l cart d accumulation de patrimoine en France s accentue par rapport au reste de la population du fait notamment des conomies qu ils transf rent vers leur pays d origine 1 3 2 Cette g n rosit est un frein suppl mentaire leur int gration conomique en France La proportion des migrants qui envoient de l argent dans leur pays d origine est de 41 pour l ensemble des migrants et d environ 60 pour les migrants issus d Af
5. Des lib rations anticip es seraient possibles en cas de cr ation d entreprise dans le pays d origine du migrant de financement d une formation professionnelle qualifiante notamment dans l optique de la r alisation de cette cr ation ou pour l achat d une r sidence principale dans le pays d origine Loin d tre incompatible avec les deux produits qui viennent d tre voqu s ce dispositif d pargne salariale pourrait tre la demande du migrant utilis pour alimenter son compte d pargne projet cod veloppement 14 Selon les calculs de Bercy cette mesure co tera 125 millions d euros par an au budget de l Etat et pourrait g n rer 900 millions d euros d investissements 150 Dans la limite d 1 3 SMIC par exemple 131 A l exception de la CSG et de la CRDS L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 90 PROPOSITION 25 3 2 2 C b Pr voir des cas de d blocages largis pour d autres produits d pargne d j existants Outre l pargne salariale les m mes cas de d blocages largis dans l optique d investissement dans le pays d origine cr ation d entreprise achat d un logement pourraient tre envisag s pour des produits d pargne fran ais d j existants Il s agit notamment de l assurance vie premier produit d pargne d tenu par les migrants Ces d blocages qui ne remettront pas en cause l quilibre conomique de ces produits sont des d
6. L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 67 PROPOSITION 9 2 2 2 A a Rendre plus effective la ma trise du fran ais dans un but professionnel Cette proposition concerne les migrants qui n auront pas eu passer un test de langue dans leur pays d origine H parce que leur arriv e est un droit comme pour le regroupement familial par exemple D s lors en s inspirant de l exemple allemand et pour assurer un meilleur suivi les formations pr vues dans le cadre du CAI devraient tre sanctionn es par un dipl me dont les exigences devraient tre sup rieures celles du DILF pour que les migrants soient pr par s l acc s sur le march du travail Si jamais cette l vation des exigences n tait pas mise en uvre il serait utile du moins d accorder ceux des immigr s qui en font la demande m me s ils ont un niveau quivalent au DILF des heures compl mentaires de formation ventuellement valid es D autre part le contenu m me de ces formations linguistiques pourrait tre envisag dans une perspective professionnelle Ainsi les formations seraient organis es en modules successifs 200 heures pour atteindre le niveau DILF compl t es la demande par cent ou deux cents heures de perfectionnement dans le vocabulaire professionnel du secteur d activit d emploi ou de recherche d emploi de l int ress Si le migrant ou la migrante na pas de projet profession
7. 28 parall le avec l origine g ographique l observation des comportements conomiques des migrants fait clairement appara tre que les dispositifs ne tenant pas compte des sp cificit s communautaires ne sauraient apporter de r ponse satisfaisante aux probl mes d insertion Soucieux d viter toute forme de discrimination les pouvoirs publics doivent n anmoins envisager des solutions diff renci es pour les migrants dans la mesure o les difficult s rencontr es par les ressortissants des pays du Maghreb ne sont pas identiques celles que connaissent les migrants originaires d Afrique sub saharienne ou d Extr me Orient Les attentes des migrants semblent de m me varier fortement en fonction de leur culture d origine Ainsi leur attachement l gard du pays d origine la force des liens qui les unissent leur famille largie et les perspectives ventuelles de retour peuvent tre d importance tr s variable D terminants pour les migrants d Afrique sub saharienne ces facteurs ne jouent que tr s faiblement chez les populations originaires d Asie de l Est Rompant avec ces diverses id es re ues le pr sent rapport vise apporter des id es nouvelles pour favoriser l int gration conomique des migrants et relancer la politique de cod veloppement chantiers dont les r sultats se mesureront sur le moyen terme Pour cela il s appuie sur une analyse enrichie par une tude qualitative et quantitative men e dans le
8. La raret des ressources moyen et long terme L absence de dispositif de garantie adapt ou la certitude que celui ci pourra jouer La m connaissance de l emprunteur migrant par l tablissement pr teur La mission s est donc attach e faire des propositions sur les trois aspects 3 1 2 A a Pallier le manque de ressources longues en encourageant l mission d obligations Sur liquides les banques des pays sources d immigration notamment celles de l Afrique subsaharienne ont peu de ressources longues ce qui leur interdit en th orie de d velopper une activit de cr dit moyen et long terme adapt la dur e d amortissement conomique 6 Cf 1 2 2 C c o l on voit que les deux tiers des migrants originaires d Afrique sub saharienne et la moiti de ceux originaires du Maroc sont concern s par un projet immobilier pass pr sent ou venir 7 En suivant les principes d une saine gestion actif passif L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 79 des projets immobiliers ou conomiques des m nages Pour autant il ne semble pas qu elles aient puis les ressources techniques existant pour d velopper de tels cr dits puisqu elles ne recourent pas l mission d obligations moyen et long terme qui ont cette fonction L exemple r cent de l mission d obligations cinq ans par la Banque Nationale de D veloppement Agricole au Mali largement sur souscrite
9. distance Le constat est d sabus dans la plupart des pays francophones mergents les r sultats des syst mes ducatifs sont d cevants analphab tisme significatif 54 de la population au Maroc plus de 60 en Afrique subsaharienne ch mage de longue dur e des jeunes dipl m s de l enseignement sup rieur Bac 2 ils commencent leur vie professionnelle par cinq ou six ans de ch mage et parfois surqualifi s qui obtiennent des bourses pour tudier l tranger et ne sont pas encourag s rentrer au pays Le postulat de la mission est simple la mise en place de dispositifs de formation continue distance reposant sur des biblioth ques num riques et un tutorat ne n cessite pas une infrastructure lourde mais ils n ont de sens que si toute personne m me analphab te est susceptible d acqu rir des comp tences et habilet s de base par le biais d outils lectroniques et t l matiques avec un tuteur Dans ce contexte existe l tat embryonnaire un projet encore abstrait de mise en place de formations distance dans des domaines tr s vari s n cessitant une logistique tr s r duite Si la mise en uvre mat rielle ne serait pas tr s co teuse a priori s agissant de cybercaf s am nag s en stations de t l formation implant es sans contrainte g ographique la question des contenus des formations accessibles celle de leur adaptation aux besoins localement constat s et surtout la difficult de l ac
10. L exemple du Mali est cet gard particuli rement illustratif comme la tr s grande majorit des Maliens install s en France est originaire de la r gion de Kayes vall e du fleuve S n gal de peuplement Sonink l essentiel des 180 millions d euros mentionn s dans le tableau suivant y sont transf r s Les chiffres voqu s doivent bien s r tre analys s avec prudence tant les montants sont difficiles appr hender En effet une partie tr s significative d entre eux variable selon les pays emprunte des voies non officielles Ces modalit s sont principalement les valises apport es par le migrant ou une de ses relations la remise d esp ces un interm diaire en France avec perception de la contre valeur diminu e d une commission par un b n ficiaire d sign par le migrant dans le pays d origine Hawalla et les exportations de biens ou H Quand les transferts informels peuvent tre comptabilis s officiellement transports d esp ces en euros destination du Maroc chang s en dirhams dans une institution financi re marocaine ils ont t pris en compte dans les tableaux pr sent s Le syst me de la Hawalla est aussi parfois appel transfert par Fax ou bien simplement le t l phone Le syst me fonctionne gr ce un bin me de personnes ou de groupe de personnes li es par une forte relation de confiance deux membres d une m me famille par exemple ou bien un individu et une association L
11. ces investigations alors m me qu elles emploient de fortes proportions d trangers ventuellement en situation irr guli re Ce ph nom ne a t notamment observ par les services de police judiciaire dans le secteur du textile et de la confection Par ailleurs une tude sur la valorisation de l pargne des migrants maliens en France 53 pour le compte du FSP Cod veloppement r v le un chiffre qui conduit r fl chir sur la fiabilit des l ments connus 100 000 migrants originaires du Mali d tiennent un compte dans les banques maliennes repr sent es Paris alors que le nombre de migrants r guliers est suppos de 50 000 personnes femmes et enfants compris Ces difficult s d int gration par le travail se cumulent avec celles qui se manifestent dans le domaine du logement 5 INSEE Premi re n 717 mai 2000 Se Rapport du Centre d Analyse Strat gique de mars 2006 sur Les besoins de main d oeuvre et politique migratoire qui comptabilise les entr es directes immigration du travail et les entr es indirectes trangers qui entrent sur le march du travail l ann e m me de leur arriv e en France alors que celle ci s est effectu e un autre titre que l exercice d une activit professionnelle en se fondant sur les estimations de la Direction de la Population et des Migrations 7 Cela a galement un effet lourd sur la perception des immigr s toujours soup onn s d entretenir des trafics
12. des hommes venus d Alg rie log s en foyer ont au moins 60 ans ils taient 20 en 1990 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 106 et qui ne peuvent acc der un logement autonome en raison de difficult s d ordre social et ou conomique H tr s faiblement repr sent s dans les dispositifs g n ralistes ils occupent videmment seuls les 35 540 places pour demandeurs d asile La prise en charge des demandeurs d asile comprend 15 440 places en Centres d accueil pour demandeurs d asile CADA 19 000 en accueil d urgence des demandeurs d asile AUDA utilis es dans l attente de solutions plus durables r parties dans les foyers de travailleurs migrants des structures collectives ou des chambres d h tels et 1 100 places en centres provisoires d h bergement destin es aux r fugi s statutaires pour faciliter leur insertion sociale et professionnelle De mani re g n rale du fait de leur surrepr sentation dans le parc social le logement des migrants n est pas significativement moins confortable que celui des m nages non immigr s mais la qualit de vie y est moindre taille plus r duite surpeuplement 28 voire 40 pour les m nages originaires du Maghreb v tust bruit Cet tat des lieux met en exergue l incapacit de la France accueillir dignement le flux migratoire actuel et justifie le durcissement des conditions de logement qui sont une des conditions du droit au
13. en Afrique sub saharienne Une coop ration plus troite entre les pouvoirs publics les associations de soutien aux migrants et le monde bancaire contribuera it r aliser cet objectif Dans sa forme la plus L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 11 ambitieuse cette coop ration consisterait ouvrir les sessions d accueil organis es par IANAEM des repr sentants d associations pr alablement form s aux questions financi res Cette option permettrait l ensemble des signataires du CAI d avoir acc s une information pertinente concernant les questions bancaires et financi res L association Finances et p dagogie qui participe la lutte contre l exclusion bancaire en aidant des personnes conomiquement vuln rables ma triser les questions financi res pourrait apporter une contribution d terminante la mise en uvre d un tel dispositif en intervenant directement aupr s des migrants dans le cadre de formations facultatives en assurant la formation des auditeurs sociaux Une exp rience de ce type a d j t conduite en 2005 dans le d partement de l Ain PROPOSITIONS 1 Informer sur la proc dure du droit au compte 2 Accompagner les migrants par une formation facultative mode d emploi de la banque D s lors que les migrants disposent des l ments n cessaires pour s int grer efficacement aux circuits financiers il importe de
14. en France Ces espaces sont des lieux ouverts tous et dot s d quipements informatiques 10 20 ordinateurs en moyenne pour un acc s facilit internet et aux nouvelles technologies lls permettent chacun quel que soit son niveau de d couvrir les diff rents usages de l internet en apprenant par le biais d ateliers de formation ou par le soutien individuel d animateurs Cet espace permet un acc s des services ducatifs conomiques administratifs et culturels Des groupes scolaires peuvent y venir galement pour se former Fin 2003 un rapport d enqu te du groupement Education et territoires montrait que le public atteint tait bien celui vis par l objectif de r duction de la fracture num rique savoir des personnes faible niveau de revenus faible niveau de qualification et de formation des adultes et personnes g es des personnes vivant dans des zones faiblement pourvues en quipements d acc s publics num riques Ainsi 41 des usagers n avaient pas d acc s internet et seuls 18 avaient un acc s chez eux 40 des usagers se d claraient n ophytes Ces n ophytes sont pour 60 des ch meurs ou retrait s ou des ouvriers La CDC et la Caisse de D p t et de Gestion Marocaine ont sign un accord le 27 septembre 2005 pour d velopper des cyberbases au Maroc Elles ont cr une soci t commune ACACIA Net en charge du d ploiement du projet Les 20 premi res Cyberbases vont tre financ es
15. gration De plus l octroi d un titre de s jour au titre du regroupement familial est subordonn au fait que l tranger autour duquel le regroupement s effectue a obtenu l attestation d int gration Certains comme le Danemark jouent sur l incitation puisque l obtention d un titre de s jour d une dur e illimit e est conditionn e la r ussite d un examen L actuel projet de loi sur l immigration va dans le m me sens Tout l enjeu est dans le niveau d exigence du test A ce titre le DILF en France correspond au niveau A1 1 le niveau le plus bas de la r f rence europ enne quand l exigence du test en Allemagne qui ne conditionne pas l obtention du titre de s jour correspond au niveau B1 Un dernier moyen d int resser aux formations est de faire participer financi rement chaque participant m me si c est de mani re symbolique comme en Allemagne puisqu il leur est demand 1 par heure de ous Des prestations ouvertes d autres migrants que les primo arrivants Ces prestations sont ouvertes en fonction des places disponibles en Allemagne de mani re large aux Pays Bas et moyennant une participation financi re du migrant au Danemark Des proc dures plus efficaces aux Pays Bas A leur arriv e les titulaires d un titre de s jour doivent se pr senter la structure d accueil dans les 6 semaines qui suivent la d livrance du titre 98 Soit 630 puisqu il y a 630 heures de cours en Allemagne
16. marche en facilitant la reconnaissance de leur dipl me en France travers la Validation des Acquis et de l Exp rience VAE 3 2 2 Encourager l investissement PROPOSITION 23 3 2 2 A Elargir le champ des b n ficiaires des aides au retour Les projets individuels des migrants devraient tre mieux soutenus financi rement En effet n y contribuent aujourd hui que des dispositifs fragmentaires par cat gories immigr s b n ficiant d un arr t de reconduite la fronti re trangers ch meurs immigr s en situation r guli re d sirant conduire un projet personnel dans leur pays d origine si ce pays est dans la zone de solidarit prioritaire rapatriements sanitaires quant aux autres ils ne semblent b n ficier d aucun soutien En effet les aides au retour quelle que soit leur appellation destin es des immigr s en situation r guli re sont aujourd hui cantonn es aux pays avec lesquels existent des accords bilat raux ou bien sont r gies par le d cret du 27 avril 1984 cr ant une aide publique la r insertion de certains travailleurs modifi par le d cret 87 844 qui permet aux trangers priv s d emploi de b n ficier d une aide pour financer leur d m nagement dans leur pays d origine accompagn e d un p cule pour leur installation Les r sultats de cette politique sont au demeurant confidentiels le d cret n 87 844 du 16 octobre 1987 concerne aujourd hui 14 personnes par an Or si o
17. n ficier de la d fiscalisation des sommes d pos es sur ce produit telle qu elle est pr vue par la loi du 24 juillet 2006 de la possibilit d alimenter ce produit par le dispositif d pargne salariale et par des d blocages d assurance vie avant terme PROPOSITION 19 Cr ation d un Plan Epargne Projet Cod veloppement PEPC L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 17 Faciliter la mobilit g ographique des migrants pour relancer le cod veloppement Pour favoriser le d veloppement des pays d origine il est crucial de combiner l optimisation des transferts et l accroissement de la mobilit des migrants Faciliter les transferts de comp tences appara t ainsi comme un objectif prioritaire Les migrations de mobilit permettent en effet la circulation des comp tences tout en prot geant les pays d migration du risque d une fuite des cerveaux Les projets d int r t g n ral conduits dans les pays d origine et louverture du Volontariat international en entreprise VIE tous les trangers en situation r guli re constitueraient deux modalit s possibles de cette politique Dans les pays du Maghreb ces mesures pourraient tre compl t es par un soutien des pouvoirs publics aux forums professionnels et aux fili res d changes de main d uvre notamment dans le domaine de la sant ainsi que par une meilleure reconnaissance des dipl mes acq
18. o Elles ont su instaurer une relation de confiance avec les migrants Ceux ci apr s plusieurs exp riences positives sont r ticents changer d op rateur Western Union sait d ailleurs capitaliser sur cette relation de confiance en investissant 7 8 de ses 57 Corrobor e par l tude de la FEMIP de mars 2006 sur le seul point commun qui tait le corridor France Alg rie tude sur les transferts de fonds des immigr s vers leurs pays d origine mars 2006 La FEMIP est une manation de la BEI L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 50 revenus dans du marketing cibl Par ailleurs les migrants n ont pas d informations exhaustives sur les offres concurrentes o Elles et particuli rement Western Union b n ficient d un r seau de distribution performant dans le pays d accueil et dans le pays d origine en s appuyant notamment sur des Institutions de micro finance 70 des transferts en volume se font dans des zones avec peu de services bancaires Au regard de ces avantages comparatifs p n trer ces march s implique pour les banques des investissements cons quents o Il est n cessaire de mobiliser les salari s et les former ce qui a un co t En effet les transactions ne sont pas forc ment r guli res les agents de la banque sont peu familiers de ces proc dures La gestion de la proc dure est longue ce qui implique des queues au guichet dans les agences o Il faut q
19. on regarde les produits d pargne logement PEL CEL l cart reste important galement entre la population d ensemble 41 et les migrants 24 La faiblesse des ressources des migrants constat e travers les indicateurs du secteur bancaire comme la d tention de produits bancaires est le sympt me de conditions de vie conomiques que les migrants jugent eux m mes comme dures et plus difficiles que dans les ann es 1960 D Les migrants ont moins acc s au cr dit que le reste de la population puisqu un migrant sur trois rembourse actuellement un cr dit alors qu un m nage sur deux en France est endett 24 On d finit les produits bancaires hors compte ch ques et hors pargne logement trait s part 5 On d finit les produits financiers comme l assurance vie et les valeurs mobili res comptes titres actions obligations 7 Etude qualitative de CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 37 1 2 2 Des parcours d int gration conomique ralentis 1 2 2 A Le stade de l accueil est une phase d licate de l int gration conomique laquelle le Contrat d Accueil et d Int gration CAI ne r pond que partiellement 1 2 2 A a Les difficult s conomiques des primo arrivants lors de l accueil r v lent un besoin d accompagnement Au stade de l accueil l int gration conomique semble probl matique pour les migrants 57 d entre eux trouvent la re
20. pour des migrants 7 Et le taux tr s faible de locataires immigr s africains notamment d Afrique noire dans le parc priv est observ pour toutes les cat gories sociales m me celles qui sont dot es de capacit s financi res moyennes et alors m me que la r gularit de paiement des loyers des migrants est sup rieure la moyenne La moindre repr sentation dans le parc priv r sulte donc sans doute des discriminations dont ils font l objet l tranger ou la personne per ue comme trang re sont porteurs d une image n gative dont nombre de propri taires craignent qu elle ne d grade la repr sentation externe du quartier ou de l immeuble La mission propose de contourner l obstacle en utilisant le dispositif du conventionnement afin de permettre aux cat gories moyennes de sortir du parc social Le parc locatif priv repr sente 5 1 millions de logements et 2 millions de logements vacants et abrite 20 5 des m nages Il a enregistr une croissance de 514 000 logements en dix ans notamment sous l effet d avantages fiscaux et de subventions Les politiques mises en place tentent en effet d accro tre l offre de logements locatifs gr ce des aides publiques diverses accord es en contrepartie d obligations souscrites pour une dur e fix e l avance Pour la r habilitation du parc priv ancien les aides fiscales sont assorties de subventions de l agence nationale pour l am lioration de l habitat En 2004 sur les
21. r source enqu te du GERA 1994 2 Sources tude FEMIP mars 2006 pour les transferts formels et tude CARIM pour les informels 90 de 2 Millions 3 Source tude FEMIP et un ratio informel formel de 50 car le chiffre retenu pour les transferts formels contient d j les changes de billets et la contre valeur des v hicules import s par les migrants 4 Source tude CNCE pour le Co d veloppement MAE 2004 tr s forte immigration irr guli re 5 Source Les flux en provenance de France repr sentent 1 3 des flux de tous les S n galais de l ext rieur et la moiti des flux sont informels Ces chiffres r sultent de la concordance de sources mises disposition de la mission Forte immigration irr guli re 6 Source Banque Centrale des Comores cit e par CEPACR 7 Source CNCE MERCER 2006 Ce tableau int gre les transferts d argent r alis s par les migrants en situation irr guli re qui sont tol r s de fait en France comme l exemple malien en t moigne recyclage des fonds am nera bien le membre du bin me r sidant dans le pays destinataire r cup rer ses fonds mais au bout d un certain temps ce qui alourdit sensiblement le montant de la caisse d avance pr cit e Il est donc souvent n cessaire de transf rer une partie des sommes collect es en France Pour ce faire deux syst mes seront utilis s le transfert en cash par porteur mais aussi le transfert formel bancaire classi
22. senter des garanties ni en France ni dans le pays d migration et cela est le cas le plus fr quent la mission propose la mise en place d une solution in dite le partage des risques entre les institutions financi res du nord et du sud la banque fran aise octroyant sa partie du cr dit dans le cadre d un produit d pargne projet sp cifique Ce produit nouveau associerait l instar du plan d pargne logement un droit pr t au respect d obligations d pargne codifi es au pr alable sur une p riode significative L objectif du produit serait de permettre d octroyer un pr t destin l investissement projet par le migrant qu il s agisse de financer un projet immobilier ou un projet productif quelle que soit sa 120 l instar de ce qui se pratique entre les USA et le Mexique dans le cadre des actions de la Banque interam ricaine de d veloppement 2 A noter que l institution r cente du pr t hypoth caire renouvelable en France pourrait tre une bonne opportunit pour amener les banques fran aises dont sont clients les migrants porteurs de projets apporter des financements Selon l tude CSA plus d un tiers des migrants pr sents sont propri taires de leur logement Parmi ceux qui sont proches de la fin de leurs remboursements le jeu d une hypoth que renouvelable sur le bien pourrait tre tudi dans une optique de garantie d un cr dit projet au pays d origine L int gration conomique d
23. ventuelle par une assistante sociale aiguillage le cas ch ant sur des structures d accompagnement recherche d emploi garde d enfants et scolarisation logement sant et proposition du contrat d accueil et d int gration qui constitue lui m me une sorte de parcours D tude CSA pour la CNCE et m me 65 pour les migrants d Afrique sub saharienne 28 Rapport 2001 Parcours d int gration 2 Le d cret en Conseil d tat que pr voit la loi pour son application n est pas paru 3 tude CSA pour la CNCE 31 Ce qui recouvre tous les trangers qui p n trent pour la premi re fois sur le territoire fran ais selon la d finition du Haut conseil l int gration 21 s agit d un organisme composite qui regroupe les comp tences et les moyens de l office des migrations internationales et du service social d aide aux migrants en vue de r nover le mod le d int gration la fran aise 33 8 des cas souvent pour des probl mes de logement L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 38 Un dispositif perfectionner des produits faiblement suivis L valuation du dispositif met en exergue un taux de suivi relatif Ainsi la journ e civique r put e obligatoire d information sur les institutions est suivie 65 la journ e facultative de formation sur le fonctionnement de la soci t fran aise Vivre en France gt fonctionnant en ateliers th matiques s
24. 12 o Mettre en uvre un contrat d accueil et d int gration de rattrapage S il existe des dispositifs locaux pour faciliter l apprentissage da la langue de personnes arriv es ant rieurement la cr ation du CAI les fonds publics ont t massivement r orient s vers les primo arrivants depuis 2003 Il semble utile la mission d envisager un contrat d int gration pour des immigr s en difficult qui ne sont pas primo arrivants et qui seraient volontaires Compte tenu des co ts financiers induits une participation financi re des migrants appara t justifi e A titre d exemple les migrants en Allemagne financent leurs cours de langue hauteur de 1 par heure de formation le co t de revient d une heure de formation tant de 2 05 PROPOSITION 13 o Lutter contre l illettrisme en transposant l exemple de savoir pour r ussir Ce point n est pas sp cifique au public immigr mais ils sont surrepr sent s dans les situations d illettrisme TT Si la majorit 57 des personnes illettr es a un emploi en France l illettrisme reste souvent un obstacle pour retrouver un travail Ainsi un quart des allocataires du RMI en rel vent Dans cette optique la mission propose l largissement et la transposition d une d marche destin e des jeunes Fran ais rep r s comme illettr s lors du rendez vous citoyen Chaque ann e 65 000 jeunes gens hommes et femmes y sont identifi s comme tels et seuls 2 5
25. 2004 le total des versements op r s vers les non r sidents s levait 2 3 milliards d euros soit en moyenne 2 180 par an et par b n ficiaire y compris les ayant droit la moiti des destinataires se trouvant en Afrique les prestations associ es sont d 1 milliard d euros essentiellement dans le Maghreb notamment en Alg rie 400 000 10 000 en Turquie 4000 en Isra l 140 000 23 des prestations correspondent des comptes de non r sidents en France plus de 100 000 pour des Africains Au total l conomie r alis e par l arr t du transfert du premier niveau du minimum vieillesse serait de l ordre de 250 millions d euros en dix ans rapporter aux co ts directs et indirects engendr s par le s jour en France de 50 000 60 000 migrants qui pourraient d cider de ne pas retourner dans leur pays d origine afin de continuer b n ficier du minimum vieillesse taux plein de la couverture de leurs frais de sant le cas ch ant des subventions qui font fonctionner les foyers o une partie importante d entre eux resteront occupants Sans faire une tude approfondie il est clair que le co t annuel est tr s sup rieur aux 4 200 euros conomis s par individu Les effets de cette mesure seront donc selon la mission valuer avec prudence De surcro t cette conclusion ne doit pas conduire croire que le transfert total des prestations de solidarit engendrerait des d parts massifs Ra
26. DU MODELE DANOIS POUR S ASSURER QUE LES MIGRATIONS VOULUES COMME TEMPORAIRES LE SONT BIEN DANS UNE PERSPECTIVE D IMMIGRATION CO CHOISIE Notre l gislation pr voit diff rents cas de migrations temporaires travailleurs saisonniers 15 743 par an travailleurs au titre de l Autorisation Provisoire de Travail 9950 par an futurs titulaires de la carte comp tences et talents tudiants sauf s ils trouvent un premier emploi 55 000 tudiants trangers par an Quotidiennement il est demand aux candidats l obtention d un visa de court s jour quelle qu en soit la raison de fournir un titre de transport pour la totalit du trajet aller et retour il est demand un justificatif de r servation pour le retour Pour les salari s le retour peut tre pris en charge par l employeur ou par le biais d une garantie bancaire Pour les tudiants et selon leur pays d origine la caution de rapatriement peut prendre la forme d une somme consign e sur un compte Ces exigences ont pour but de s assurer que le contrat initial avec le migrant savoir une migration temporaire est bien respect Elles ne sont manifestement pas suffisantes m me s il est difficile d valuer le taux de retour de ces migrants temporaires L ANAEM avance le chiffre de 90 pour les saisonniers certaines tudes semblent montrer que 70 des tudiants reviennent dans leur pays Il semble donc que si les principes garantie ou caution ba
27. Ind pendamment des politiques mises en uvre pour faciliter l investissement depuis le pays d accueil c est n anmoins la solidit du syst me financier dans les pays d origine et sa capacit gagner la confiance des diff rents acteurs conomiques qui appara t comme le facteur d terminant pour le succ s des dispositifs de cod veloppement faisant appel l pargne des migrants Ill L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 30 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 31 1 LE SECTEUR BANCAIRE EST TEMOIN D UN TRIPLE CONSTAT L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 32 1 1 Le secteur bancaire est un t moin privil gi du comportement conomique des migrants 1 1 1 Un contexte de connaissance statistique incompl te Les donn es statistiques relatives la population des migrants sont incompl tes en France au contraire de pays comme les Pays Bas la Belgique la Su de la Norv ge le Danemark o existent des registres de la population L imperfection des outils ne permet ainsi que d estimer le solde migratoire En effet les sorties d trangers et de Fran ais hors du territoire ne sont pas comptabilis es Dans un tel contexte les chiffres sont r guli rement contest s Sans pr tendre trancher le d bat il appara t que l impossibilit de r aliser des statistiques faisant appara tre l orig
28. L tat incite et accompagne pour 10 5 millions d euros en comparaison de laide publique au d veloppement ces montants sont faibles 5 5 milliards d euros soit 0 35 du PIB mais ils sont tr s sup rieurs aux montants consacr s par l tat la politique de cod veloppement appui des projets individuels port s par des migrants qui sont de l ordre de quelques millions alors que les actions conduites rel vent largement de la logique du cod veloppement L utilit de ces politiques de coop ration n est au reste pas contest e focalis es sur les besoins primaires elles g n rent des r actions en cha ne dynamisant le dispositif de fonctionnement et de production elles sont donc pertinentes et efficaces moyen terme Cependant comme certains projets collectifs initi s par des associations villageoises leurs actions sont parfois situ es une chelle trop r duite pour avoir un effet de levier maximal Le minist re des affaires trang res a d fini des domaines d action prioritaires pour un cofinancement des actions de coop ration d centralis e des collectivit s locales dans le cadre d appels projets dans une r cente circulaire aux pr fets coop ration avec des institutions aides pour l eau et l assainissement nouvelles technologies de l information et de la communication notamment en coop ration avec les ambassades de sept pays S n gal Mali Burkina Faso Madagascar Vietnam Tunisie et Alg rie
29. Les trangers sont surrepr sent s dans la cr ation d entreprise 6 d entre eux sont leur compte ce qui est sup rieur la proportion des immigr s des pays tiers Afrique Turquie Asie par rapport l ensemble de la population soit 4 II existe par ailleurs une r elle dynamique de cr ation pour cette population puisque si on cumule trangers et Fran ais par acquisition 50 000 entrepreneurs taient d nombr s en 1972 et 150 000 en 1999 Cependant le potentiel est bien plus grand au regard des chiffres aux Etats Unis En effet 9 des immigr s am ricains ont cr leur propre emploi comme le souligne le rapport Financial Access for Immigrants Avec le m me pourcentage 405 000 immigr s seraient ind pendants en France Des cr ations d entreprise qui sont la cons quence de la crise du salariat et le fruit d un projet personnel d int gration La cr ation d entreprise est pour un quart des migrants une tape dans un parcours d insertion professionnelle Il permet de pallier la difficult trouver un emploi C est pour cela qu ils sont surrepr sent s dans la client le de l ADIE ce qui est corrobor par une enqu te conduite pour la f d ration nationale des caisses d pargne par GMV conseils Ainsi 54 des clients touchent le RMI 6 sont des gens du voyage 10 sont issus de quartiers d favoris s un quart sont immigr s 22 d entre eux ont plus que le bac souvent des imm
30. Plusieurs facteurs incitent ainsi les migrants utiliser les canaux officiels la diminution du risque de change par exemple par l ouverture de comptes en devises vue ou terme dans une banque du pays d origine la r duction du diff rentiel de taux de change par une prime de change et enfin la bonification des taux de r mun ration des comptes migrants Au Maroc d une part le diff rentiel de taux est faible et d autre part la r glementation des changes autorise les Marocains r sidant l tranger d tenir des comptes en dirhams convertibles et ou des comptes en devises les d p ts ainsi constitu s g n rant des int r ts servis exon r s de taxes De ce fait les migrants Marocains utilisent beaucoup les canaux de transferts officiels 75 des flux D s lors les banques marocaines b n ficient d une collecte importante et donc de sources significatives de financement de l conomie du pays En Turquie le diff rentiel de taux de change l inflation et la variation rapide de taux de change qu elle entra nait ont t extr mement dissuasifs notamment pendant les ann es 1970 en cons quence les migrants turcs r gulaient fortement leurs transferts en fonction de la conjoncture du change franc livre turque g n rant des flux instables sur longue p riode La formalisation des transferts pr sente plusieurs avantages pour le pays b n ficiaire la conversion de l euro en monnaie locale renforce la stabil
31. Rendre inop rant conomiquement le recours au travail ill gal Compte tenu de la concurrence des migrants irr guliers vis vis des r guliers constat e en premi re partie la mission se devait d aborder cette question du travail ill gal o La n cessit d une bonne coop ration administrative Une meilleure connaissance du travail ill gal des trangers appara t hautement souhaitable et suppose une coordination plus approfondie entre les services charg s de lutter contre les abus qui en d coulent DILTI inspection du travail services de police services sociaux mais galement services administratifs DDTEFP ANAEM Les instances charg es de la lutte contre le travail ill gal n exploitent apparemment pas les donn es disponibles l ANAEM sur les entreprises qui emploient massivement de la main d uvre trang re celles qui changent d adresse celles qui disparaissent juste apr s l introduction de travailleurs Son implication plus large dans les instances locales de coordination des politiques relatives aux trangers c est le cas Lyon avec le p le interminist riel immigration int gration naturalisation qui associe FASILD et ANAEM serait recommander o Syst matiser les sanctions Lutter contre le travail ill gal suppose de priver les entreprises qui y recourent de l avantage conomique qu elles en retirent proc dures plus rapides multiplication des contr les sanctions financi res pl
32. ais HI Etude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 44 1 3 Second constat une grande g n rosit qui constitue un frein suppl mentaire leur int gration conomique en France 1 3 1 Les migrants font preuve d une grande g n rosit envers leur pays d origine 1 8 1 A Au niveau collectif une g n rosit dont l ampleur est peu reconnue elle correspond un demi plan Marshall chaque ann e Il est possible de parler de g n rosit collective puisque 7 95 milliards d euros sont envoy s annuellement par les migrants dans leur pays d origine comme l indique le tableau de la page suivante Cela repr sente 0 5 du PIB fran ais Ce chiffre est comparer avec l ampleur de l investissement am ricain en Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale soit 1 de leur PIB pendant 4 ans En proportion donc et pour avoir un ordre de grandeur en t te la g n rosit des migrants repr sente un demi plan Marshall chaque ann e Ce chiffre peut para tre loign des montants voqu s par la Banque mondiale quand elle entend totaliser l ensemble des transferts des migrants destination des pays source d immigration plus de 150 milliards de Ces flux ne sont pourtant pas n gligeables si on les rapporte au PIB des pays concern s Par ailleurs les envois d argent concernent souvent des aires r gionales limit es au Maroc le Haut Atlas et l Anti Atlas
33. associe l accession des clauses de repli en cas de difficult de paiement temporaire ou d finitive garantie de rachat du bien une valeur convenue l avance la d cote par rapport au prix d achat ne pouvant exc der 5 et garantie de relogement soit dans le bien lui m me si le promoteur est un bailleur social soit dans un logement social L ensemble peut inclure en outre une clause de retour une meilleure fortune Certaines dispositions originales sont adapt es aux int rimaires d autres aux gens du voyage acquisition temp rament de parts du logement assimil au capital d une soci t civile immobili re Les exp riences dans le Grand Lyon Sur des terrains situ s dans des quartiers de rel gation mis disposition par des municipalit s un promoteur associ ou non un bailleur social et un organisme bancaire met en place un programme de construction de logements standardis s co ts tr s contraints en vue d une accession la propri t aid e pr ts de longue dur e taux pr f rentiels notamment l ensemble b n ficiant au surplus dans le cadre de la loi relative l engagement national pour le logement article 5 du taux de TVA r duit dans le cadre d un montage un peu complexe de location accession dans les quartiers en r novation urbaine Le succ s de cette formule par exemple V nissieux est incontestable puisque de nouvelles op rations sont initi es aujourd hui par des prom
34. au sein de la commune sans changement de statut d occupation deux tiers des immigr s locataires du parc social ont d m nag dans un autre logement social les demandes de mutation entre deux logements sociaux constituent au reste la moiti de leurs demandes d attribution Il faut noter que la construction dans le parc HLM n est pas la hauteur des besoins puisque ce secteur ne construit d sormais qu une petite partie des nouveaux logements 54 000 nouveaux logements par an au cours de la d cennie 1990 sur les 300 000 nouveaux logements annuels alors m me qu il lui faudrait mettre en chantier 90 000 logements par an pour pr server cette situation compte tenu des objectifs de renouvellement urbain Les migrants sont galement surrepr sent s dans les logements pr caires Le parc diffus qui comprend logements meubl s garnis chambres d h tel habitations de fortune et pi ces ind pendantes loge en outre une population difficile d nombrer mais dans laquelle les immigr s sont deux fois plus nombreux que les non immigr s en 1999 4 7 des m nages immigr s occupaient un logement meubl 1 9 de l ensemble des m nages Il s agit notamment de personnes arriv es plus r cemment plus jeunes plus dipl m es Les m nages immigr s sont galement plus souvent log s en foyers m me si ce type d h bergement tend se r duire 7 En outre on constate une repr sentation particuli re des immigr s dans le dispositif
35. cadre de la mission Ces l ments viennent compl ter les donn es par ailleurs limit es sur le plan statistique qu il est possible de rassembler quant aux comportements conomiques des migrants Le constat qui sen d gage est triple Les migrants ont des conditions de vie conomiques qu ils jugent eux m mes dures lls se trouvent pris dans un cercle vicieux malgr ces difficult s d int gration conomiques ils font preuve d une grande g n rosit envers leurs pays d origine ce qui constitue un frein suppl mentaire leur int gration Enfin cette g n rosit sert peu le d veloppement conomique de leur pays d origine l Ces donn es conduisent accorder une importance d terminante aux instruments d insertion conomique et financi re en France quel que soit le projet de vie b ti par le migrant une insertion conomique r ussie dans le pays d accueil est en effet une assurance de retour possible autant qu un gage d int gration harmonieuse Pour y parvenir un v ritable engagement national para t aujourd hui n cessaire Il implique la fois une meilleure utilisation des outils d int gration dont dispose la France un effort accru de formation l intention des migrants en particulier dans le domaine conomique et financier Sur cette base une mobilisation efficace du monde bancaire permettra de donner aux trangers les moyens de r aliser concr tement leur int gration conomique Il Se servir de
36. comportements traditionnels existants groupes solidaires et une part importante de b n volat En revanche l absence dans beaucoup de pays en d veloppement de cadre l gal et r glementaire prudentiel adapt la mutualit assurance et l assurance sant en particulier et l exigu t de leur territoire freinent leur viabilit conomique Interaid Mutuelles sant de Guin e foresti re et la mutuelle sant de la r gion cotonni re malienne en sont des exemples 183 Organisation de solidarit fond e en 1972 cibl e sur les pauvres 700 000 adh rents comporte une forte composante de micro finance Savings and Credit Groups cependant depuis 1992 elle distribue galement par ce biais des prestations d assurance sant tr s pr cis ment adapt es aux besoins de ses adh rents propos es par plusieurs compagnies d assurance indiennes Avec 115 000 adh rents 66 ruraux assur s aujourd hui elle continue de cro tre dans des conditions de rentabilit conomique acceptables pour elle et les assurances partenaires 184 Institution de micro finance en Inde Pune g re un Fonds mutuel sant 15 000 soci taires prestations assez compl tes en lien avec un r seau de soins de 25 tablissements Mais ses quelques ann es d activit ne lui ont pas permis d atteindre l quilibre et elle d pend de ressources externes is Regroupent 28 mutuelles 2700 familles soci taires 20 000 ayant droit Elles s a
37. d entre eux sont aid s par les missions locales LA LUTTE CONTRE L ILLETTRISME L ACTION DE SAVOIRS POUR REUSSIR Dot s du statut de stagiaires de la formation continue les jeunes sont accompagn s pendant quinze mois par un tuteur raison d un tuteur form pour quatre jeunes en vue de r soudre un un leurs probl mes mat riels sympt mes de d socialisation En parall le ils participent des ateliers de formation qui visent r soudre indirectement par le biais du travail sur des contenus professionnels sp cifiques leurs difficult s de lecture de calcul d expression etc jusqu ce qu ils soient en mesure de rejoindre un centre de formation en contrat de qualification ou obtiennent un emploi durable La Fondation des Caisses d Epargne pour la Solidarit a pour objectif de prendre en charge au travers du r seau savoirs pour r ussir terme 10 000 jeunes par an Pour l instant fonctionnent huit centres 1200 jeunes fin 2007 il est pr vu de mettre en service un centre par r gion 104 Enqu te sur les conditions de vie des m nages INSEE 1989 M thodologie d clarative Ainsi en 1989 6 de la population n e francophone et 31 de la population immigr e soit un total de 3 3 millions de personnes ne ma trisaient pas la lecture criture 105 www savoirspourreussir fr L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne PROPOSITION 14
38. d centralis e les migrants et les collectivit s locales des pays d origine L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne SYNTHESE L INTEGRATION DES MIGRANTS EST RALENTIE A LA FOIS PAR DES HANDICAPS PROPRES AUX POPULATIONS D ORIGINE ETRANGERE ET PAR LES DIFFICULTES QUI TOUCHENT L ENSEMBLE DES PERSONNES ECONOMIQUEMENT FRAGILES Malgr le caract re incomplet des donn es statistiques disponibles les banques peuvent apporter aux pouvoirs publics un clairage particuli rement utile sur les migrants Le secteur bancaire est en effet un t moin privil gi de leur comportement conomique dans la mesure o les op rateurs financiers comptent parmi les premiers interlocuteurs des trangers pr sents en France Les banques interviennent dans l ensemble des op rations touchant les revenus des migrants leurs habitudes de consommation leurs comportements d investissement et les liens financiers qu ils entretiennent avec leur pays d origine Les l ments dont dispose le secteur bancaire semblent d autant plus pertinents que le taux de bancarisation des migrants est lev il ressort des enqu tes de l INSEE et de l tude r alis e pour la CNCE que 96 d entre eux poss dent un compte ch ques Ce taux est tr s proche de la moyenne nationale 98 Ainsi sur 4 9 millions d immigr s pr sents en France 200 000 seulement demeurent l cart du syst me bancaire cette situation
39. d montre pourtant qu il existe une demande pour ce type de placement Dans la m me logique l exemple de la titrisation des flux de transferts par les banques turques pour couvrir des missions obligataires d di es pourrait tre transpos Enfin il existe des bailleurs de fonds internationaux et des fonds d investissements d di s qui apportent des garanties voire des capitaux des institutions de micro finance en Afrique subsaharienne en vue de leurs refinancements moyen terme quand celles ci font la preuve de leur sant financi re Il semble donc que la difficult ne soit pas seulement technique les institutions financi res des pays sources d immigration ne souhaitent pas d velopper le cr dit moyen et long terme par prudence les cibles vis es pour ces types de cr dit leur apparaissant comme les plus risqu es PME voire tr s petites entreprises surtout les start up La mission s est donc attach e proposer des solutions fond es sur le principe du partage de risques entre banques du pays d accueil et leurs homologues du pays d origine pr sent es en 8 1 2 B En effet faire reposer la responsabilit et donc le risque d un cr dit un migrant sur le seul tablissement financier du pays d origine alors m me que l pargne constitu e se trouve dans le pays d immigration ne para t pas coh rent II serait logique d utiliser l pargne accumul e par les migrants en France comme source de refinancement m
40. dans son budget pr cisions sur le fonctionnement de produits bancaires comme le livret A le plan pargne logement les cartes autorisation syst matique etc 8 Analyse qualitative de l tude CSA pour la CNCE 7 20 30 minutes comme cela a t soulign en premi re partie L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne PROPOSITION 3 2 1 2 B Faciliter quipement bancaire Il s agit de concevoir un recours facilit au cr dit voire aux moyens de paiement pour les personnes bancaris es dans leur pays d origine en r cup rant leur historique bancaire gr ce un partenariat avec les banques du pays d origine Ce type de solutions est d j mis en uvre par les r seaux bancaires internationaux HSBC notamment du fait de leurs nombreuses implantations mais ne peut concerner qu une partie des migrants primo arrivants c est dire ceux qui sont d j bancaris s dans leur pays d origine avant leur arriv e D s lors que les migrants disposent des l ments n cessaires pour s int grer efficacement aux circuits financiers il importe de faciliter leur acc s au cr dit 2 1 8 D velopper les microcr dits Les diff rents acteurs du microcr dit ADIE France active ont une d marche g n rique d accompagnement de projets initi s par des personnes durablement pr caris es parmi lesquels les migrants sont surrepr sent s comme cela a d j t pr cis L
41. de la population cible articulation avec l organisation locale du syst me de soins perception des primes articulation avec les r glementations locales Comme l valuation pr alable de la r alit statistique du risque sant existant dans la population cible nest pas possible l hypoth se initiale doit tre adapt e progressivement en fonction de l mergence d l ments de connaissance et ce de fa on diff renci e par zone g ographique au sein des pays d migration supposer que le syst me atteigne une taille critique suffisante Un produit d assurance sant doit s articuler avec l organisation locale du syst me de soins et donc avec la politique sectorielle de sant favoris e par les donneurs internationaux chaque architecture correspond un ensemble de prestations m dicales et de fournitures de m dicaments de base et un ensemble de normes et standards de qualit minimale que la couverture devrait int grer en vue de tarifer correctement la grille des remboursements ou de la prise en charge d assurer le suivi et le contr le de la bonne ex cution des services couverts par les remboursements effectu s et le cas ch ant d tablir un syst me de conventionnement avec une partie des op rateurs de sant locaux respectant des normes de prestations de soins et des proc dures de fonctionnement en vue de g rer du tiers payant Si la perception des primes peut tre effectu e par pr l vement automatique sur un
42. de leur famille dans leur pays d origine Cette situation les conduit vivre sans pargner les prive de la possibilit d acqu rir un logement et peut d s lors favoriser l exclusion Il convient donc de r fl chir des formules nouvelles destin es aux populations immigr es qui leur permettraient d am liorer f emploi de leuts ressources tout au long de leurs itin raires afin de s assurer plus d autonomie et de protection financi re Mon objectif est d ouvrir des perspectives nouvelles dans l int r t des migrants que ce soit pour les aider r aliser leurs projets en France ou concr tiser leur retour dans leur pays d origine en pr parant les moyens et le cadre de leur r insertion conomique Fort de votre exp rience dans les m tiers de la bancarisation de l pargne et la pr voyance ainsi que de votre connaissance des circuits de financement de l conomie et de l emploi des ressources des immigr s j ai d cid de vous confier l tude de cette question Monsieur Charles MILHAUD Pr sident du Directoire de la Caisse Nationale des Caisses d Epargne 77 Boulevard Saint Jacques 75014 PARIS 20 DEC 2005 ADRESSE POSTALE PLACE BEAUVAU 75800 PARIS CEDEX O8 STANDARD 01 49 27 49 27 01 40 07 60 60 A 43 ADRESSE INTERNET www interieur gouv fr L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne Je vous sugg re de dresser d abord un tat des lieux par l tude du c
43. de projets dans leur recherche de financements au del de la mise en forme du dossier fourniture de garanties voire participation directe au cofinancement pour des projets compris dans une certaine tranche d investissements La logique de la participation directe au cofinancement des projets prend tout son sens surtout dans une perspective de r plique de d marches du type tres por uno 154 lanc es au Mexique L effet de levier engendr par ce type de dispositif est capital il peut permettre certains projets de voir le jour alors qu ils auraient t condamn s autrement Une illustration concr te du type de projet d veloppant susceptible de b n ficier d un tel dispositif est le projet PADDY soutenu par la ville de Montreuil et les migrants Maliens de la Seine Saint Denis dans le Cercle de Y liman au Mali gt Le suivi et le contr le des ma tres d ouvrage d l gu s et ma tres d uvre Cette mise en commun est en germe L Agence Fran aise de D veloppement AFD est ainsi en pourparler avec un partenaire hollandais la Fondation IntEnt Celle ci pr sente dans de nombreux pays a contribu la cr ation de 60 entreprises au Maroc depuis qu elle a obtenu des financements europ ens Les espagnols et les italiens sont galement int ress s De telles coop rations pragmatiques sources d conomies d chelle m ritent d tre soutenues C est dans cet esprit de concertation au niveau europ en que doit tre e
44. es par les migrants dans leur int gration doit prendre en compte les liens financiers que ces derniers conservent fr quemment avec leur pays d origine Il s agit en effet d un comportement conomique dont l importance est cruciale tant pour les migrants qui consacrent ces envois une part consid rable de leur revenu que pour certains pays d migration dont le d veloppement est largement subordonn l afflux de devises en provenance des pays d accueil Les flux financiers g n r s par les transferts des travailleurs immigr s en France repr sentent ainsi un montant annuel de 8 milliards environ 7 95 Mds en 2005 soit 0 5 du PIB de la France Si ces chiffres doivent tre mani s avec pr caution ils n en demeurent pas moins significatifs En effet on note que 41 des migrants envoient de l argent dans leur pays d origine cette proportion s levant 60 pour les personnes originaires d Afrique sub saharienne La fr quence et l ampleur de ces envois de fonds expliquent donc pour une part la faiblesse du patrimoine des migrants en d pit de leur forte propension l pargne On estime ainsi que ces transferts repr sentent sur longue p riode 15 25 de leurs revenus Cette situation impose de nombreux migrants de restreindre drastiquement leur consommation courante Or cette contrainte ne peut que r duire encore leur capacit adopter le mode de vie et les comportements conomiques en vigueur dans
45. frais de sant de la famille rest e dans le pays d origine gt LA NECESSITE D UN ENGAGEMENT RECIPROQUE ENTRE LES MIGRANTS ET LA NATION Un engagement des migrants S lectionner les futurs primo arrivants mieux pr par s l int gration et moins nombreux par la s lection linguistique gt gt Un engagement de la Nation Au stade de l accueil 9 10 Rendre plus effective la ma trise du fran ais dans un but professionnel Accompagner pour favoriser l acc s l emploi gt Dans la dur e mise en uvre d une politique d quit r publicaine 11 12 13 14 15 Objectiver les discriminations pour mieux les r duire en g n ralisant la possibilit de r aliser des tudes utilisant un crit re ethnique dans les entreprises Mettre en uvre un contrat d accueil et d int gration de rattrapage Lutter contre l illettrisme en transposant l exemple de savoir pour r ussir Rendre inop rant conomiquement le recours aux irr guliers Faire jouer aux pouvoirs publics un r le d effet de levier pour l acc s la propri t L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 6 FACILITER ET MIEUX VALORISER LES TRANSFERTS DES MIGRANTS DANS LEUR PAYS D ORIGINE 16 Faciliter les transferts par la diminution des co ts 17 Encourager les dispositifs de garantie permettant aux tablissements financiers du
46. int gralement par le Minist re de l Int rieur Marocain Le projet porte sur l installation terme de 200 Cyberbases dans le pays 193 La CDC participe l investissement initial hauteur de 30 et assure galement une assistance la ma trise d ouvrage
47. l existence de dissensions internes sur le mode de gouvernance du dispositif et l effet n gatif auto pr dictif sur la fragilit financi re du dispositif En outre au Mali se conjuguent pareillement le dysfonctionnement des instances du principal centre de sant communautaire des probl mes effectifs de gestion de suivi par l UTM et des probl mes financiers m me s ils sont limit s par l intervention de l UTM et des dissensions internes sur le mode de gouvernance du dispositif une m sentente entre villages b n ficiaires des surco ts dans les op rations de r habilitation des centres de sant communautaires partenaires et une absence de diffusion de l information en dehors des villages qui b n ficient effectivement du syst me Cet exemple t moigne de la difficult d atteindre un seuil critique gage de viabilit Orienter les migrants vers la micro assurance qui se d veloppe dans les pays d origine On observe dans plusieurs pays en d veloppement une mont e en puissance de la micro assurance qui pourrait b n ficier terme aux migrants et leurs familles rest es au pays d origine Cette mont e en puissance est l initiative dans la plupart des cas d institutions de micro finance existantes ayant atteint un bon degr de maturit et de viabilit financi re et institutionnelle capables d appr cier les besoins qui existent en mati re de couverture de risques sp cifiques des familles b n ficiaires de leurs s
48. la g n rosit des migrants et de leur potentiel de projets pour susciter le d veloppement dans leur pays d origine appara t enfin comme un objectif essentiel pour une politique d immigration en phase avec la r alit actuelle des flux migratoires Autant que les transferts financiers la mobilit accrue des populations et tout sp cialement entre les deux rives de la M diterran e doit tre prise en compte pour faciliter la circulation des comp tences et encourager l investissement dans les pays d migration De nouveaux dispositifs de valorisation des flux financiers peuvent tre mis au service de cette ambition au moment o les nouveaux migrants sont de plus en plus dipl m s puisque un quart d entre eux ont suivi des La mission n a pas entendu limiter le b n fice de ses pr conisations la seule population des migrants mais s est autoris e proposer toutes les am liorations qui ont paru propres encourager leur int gration conomique y compris lorsque ces mesures touchent d autres cat gories de b n ficiaires L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 29 tudes sup rieures Appuy s par les banques et les pouvoirs publics les migrants pourront b n ficier d un accompagnement efficace notamment en ce qui concerne l acc s au cr dit dans leur pays d origine et jouer ainsi un r le d terminant dans la nouvelle politique de cod veloppement que la France met en uvre
49. le processus de cod veloppement Dans cette perspective 3 id es re ues semblent devoir tre r fut es avec une particuli re insistance 1 Les flux migratoires pourraient tre ais ment invers s gr ce des incitations appropri es Les enqu tes r alis es aupr s des trangers pr sents en France font appara tre que leur d part a g n ralement t motiv par des difficult s personnelles et collectives extr mement aigu s Le sentiment de souffrance demeure vif chez un grand nombre d entre eux A l inverse les migrants minorent fr quemment les probl mes rencontr s au cours de leur s jour en France ou les assimilent des v nements in vitables Leur attitude faite de sentiments complexes ne saurait donc tre infl chie par le simple jeu d incitations financi res Un ventuel retour dans leur pays d origine ne pourrait leur tre propos que s il offre des perspectives de r alisation personnelle susceptibles de contrebalancer le poids de souvenirs souvent douloureux Les m canismes mis en place afin d encourager d ventuels retours doivent par cons quent tenir compte des projets con us par 175 millions de migrants en 2003 chiffre qui a plus que doubl depuis 1965 selon l Office International des Migrations OIM en 2003 7Leurs choix conomiques leur appartiennent Les pouvoirs publics ne peuvent avoir un r le qu incitatif L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur par
50. migration il para t plausible de consid rer que l acc s au cr dit en France en vue de mener bien des projets d investissement est galement essentiel que ces projets int grent un d veloppement la fois en France et dans le pays d origine du migrant ou qu ils soient implant s dans le seul pays d migration Le probl me du risque et des garanties apport es par l emprunteur se pose l avec encore plus d acuit puisque le projet situ hors de France peut difficilement permettre la constitution de garanties r elles S il s agit d un migrant d j connu de sa banque en France et dont les activit s et les revenus sont r guliers et identifi s dot en France d un patrimoine suffisant pour gager son pr t ou associ tiers garant suffisant il n y a alors pas de probl me technique majeur pour l octroi du pr t m me s il s agit d une situation inhabituelle pour l instant 7 En revanche dans le cas o le porteur de projet est un migrant certes client et aux activit s et revenus identifi s par sa banque mais qui ne peut pas apporter de gages suffisants en France le cr dit par la banque fran aise ne devient possible que si l institution financi re du pays d origine cautionne tout ou partie du pr t en prenant elle m me sur place les s ret s r elles ad quates dans un cadre de relations de confiance fortes entre les deux institutions financi res concern es supposer que le migrant ne soit susceptible de pr
51. national d accueil d h bergement et d insertion destin aux personnes sans logement 171 Deux tiers habitent des unit s urbaines d au moins 100 000 habitants ils sont deux fois plus nombreux 35 que le reste de la population 15 vivre dans l agglom ration parisienne 15 7 des Franciliens sont immigr s 22 de la population de Seine Saint Denis 12 Les asiatiques font figure d exception pr s de 40 des immigr s originaires d Extr me Orient y sont locataires moins de 15 dans le parc social Plus de la moiti du parc est situ e dans quatre r gions le de France un quart du parc Nord Pas de Calais Rh ne Alpes et Provence Alpes C te d Azur 28 sont situ s en zones urbaines sensibles 174 Entretien de la mission avec l Union sociale pour l habitat et article de Paul Louis Marty dans la revue R alit s familiales revue de l UNAF 175 Un sur 18 pour l ensemble des m nages 17 Plus de 400 000 en 2005 17 Le vieillissement manifeste et rapide de cette population essentiellement du Maghreb et d Afrique subsaharienne pose des probl mes particuliers Cela repr sente 80 000 personnes aujourd hui Or plus de 15 des immigr s originaires d Afrique subsaharienne de 55 65 ans et plus de 20 des hommes immigr s originaires d Alg rie ou d Afrique subsaharienne de plus de 60 ans vivent en collectivit alors qu ils ne repr sentent que 2 des immigr s de plus de 60 ans en g n ral la moiti
52. permettant des compatriotes de les rejoindre de nourrir des activit s illicites etc Auteurs JY Rouchy et JY Gourvez pour le compte de la F d ration nationale des Caisses d pargne en 2005 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 42 1 2 2 B b Un souhait d accession la propri t peu satisfait Le d sir d accession la propri t est exprim par 48 des migrants et semble symboliser la r ussite de l int gration Ce d sir se manifeste de mani re chiffr e puisque la progression des immigr s au sein de l accession la propri t aujourd hui 7 1 est celle qui augmente le plus rapidement Cependant leur taux de propri t reste tr s faible l exception des asiatiques par rapport aux autres m nages ce qui est source d insatisfaction Le graphique suivant r sume les raisons de ce faible taux de propri t l obtention de la nationalit fran aise l impacte fortement et se conjugue avec les contraintes financi res cart entre le total et les Fran ais par acquisition Taux de propri taires par ge 80 0 70 0 60 0 50 0 40 0 30 0 20 0 10 0 0 0 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 gt 80 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79 Alg riens Fran ais par acquisition Alg riens Etranger Marocains Fran ais par acquisition Total x Marocai
53. que les immigr s europ ens sont arriv s ant rieurement et que pour l Afrique subsaharienne et la Turquie 25 d entre eux sont arriv s en 1979 50 en 1981 et 75 en 1990 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 33 Taux de f condit la population immigr e notamment d origine africaine ou turque conserve un taux de f condit significativement sup rieur celui de la population non immigr e de l ordre de 2 7 2 8 comparer 1 7 pour l ensemble des femmes gt Venus initialement pour se cr er un avenir meilleur les intentions de retour leur arriv e sont minoritaires lls sont venus avec la promesse d une vie nouvelle meilleure Alors qu l arriv e dans un pays d accueil les personnes concern es sont par essence dans une situation l avenir fluctuant et que les liens avec le pays d origine sont encore tout frais ce qui est frappant est la proportion lev e de ceux venus avec l id e claire d une installation d finitive 42 ou de ceux venus sans id e a priori de retour 24 soit au total 66 pour les deux populations Cependant un tiers des migrants ont au d part une intention de retour dans leur pays Hors prise en compte de ceux qui viennent pour des tudes les volont s de retour l arriv e ne repr sentent que moins du quart des migrants interrog s 23 avec une repr sentation plus lev e des migrants d origine d Afrique subsahari
54. quences sont le non renouvellement du permis de s jour le refus de naturalisation le rel vement du montant de la participation au co t de la formation D autres pays comme l Autriche sont all s plus loin en mettant en place un syst me de sanctions progressives Les trangers qui ne s acquittent pas de leur obligation dans le d lai d un an re oivent un avertissement crit et sont inform s des cons quences ult rieures de leur non participation aux cours La prise en charge d gressive des co ts des cours par l tat f d ral ou par l employeur lorsque les int ress s sont salari s constitue une forte incitation s acquitter rapidement de l obligation de formation linguistique En effet le pourcentage de participation de l tat f d ral d pend du d lai qui s est coul entre le moment o l tranger obtient son titre de s jour et celui o il ach ve les cours 50 ou 25 selon que le d lai est compris entre six et dix huit mois ou entre dix huit mois et deux ans Si l int ress ach ve les cours dans la troisi me ann e il doit sauf circonstances particuli res supporter la totalit des co ts Les trangers qui n ont pas achev les cours dans le d lai de deux ans sont punis d une amende de 100 Ceux qui ne l ont pas fait au bout de trois ans sont punis d une amende de 200 Ensuite ils sont passibles d expulsion car le renouvellement du titre de s jour est li la pr sentation de l attestation d int
55. syst me de soin fran ais comme cela a d j t voqu nombre d entre eux notamment d Afrique subsaharienne de Turquie d Asie et d une partie du Maghreb ne sont pas concern s Au total une part non n gligeable des efforts de transferts des migrants soit de 400 800 millions d euros est d termin e par leur engagement payer en tant que de besoin les frais de sant relatifs leurs proches rest s au pays d origine Ces pratiques induisent des co ts tr s lev s et incontr lables pour les migrants qui limitent fortement leur autonomie financi re dans le pays d accueil II serait donc utile que des institutions financi res de pr voyance mutuelles compagnies d assurance puissent en partenariat avec des institutions homologues des pays d origines mettre en place des solutions de couverture assurantielles s curisantes et efficaces susceptibles de desserrer cette lourde contrainte impos e aux migrants L annexe 6 expose les pistes de solutions en cours d exploration dans divers pays dans ce domaine et notamment l exemple de la mutuelle des Maliens de l Ext rieur et les exp riences de microassurance qui pourraient tre d velopp es en direction des migrants La mobilisation indispensable du secteur bancaire voqu e ne doit pas tre isol e mais s inscrire dans une dynamique de la soci t toute enti re D Ce type de comportement est une alternative aux envois d argent qui seraient n cessaires pour
56. 2 ANNEXE 4 L ANAEM et l aspect m dical 104 ANNEXE 5 Une situation pr caire dans les logements la France a t elle les capacit s d accueillir dignement le flux migratoire actuel UV 105 ANNEXE 6 Optimiser l emploi des fonds pour les frais de sant 107 ANNEXE 7 Un engagement de lisibilit 0eeeneeneeeee aeneae nenene tenne srnestnettinttnnttnnttnnttnnntnntenntennnt 110 ANNEXE 8 Mobiliser les enseignants autour de l accueil des enfants primo arrivants s 00 111 ANNEXE 9 Rem dier au mal logement des migrants en favorisant leurs mobilit s locatives vers lee 112 ANNEXE 10 Le projet de Cyberbases au Maroc sssssessssssressrrssrnsssnestntstnnstnnstnnsnnnrnnsnnnsnnnnnnnnnnn 114 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 24 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 25 L INTEGRATION ECONOMIQUE DES MIGRANTS ET LA VALORISATION DE LEUR EPARGNE INTRODUCTION Les 4 9 millions de migrants pr sents en France et ceux qui vont s y installer sont au c ur de deux enjeux concomitants Le premier est de mieux les int grer conomiquement Aux yeux d un dirigeant d un grand groupe bancaire et financier t moin privil gi des conditions de vie souvent dures des migrants en France cet objectif est rendu plus compliqu atteindre par le rythme actuel du flux d immigration pass de 115 000 perso
57. 27 Dur e limit e deux fois 3 ans Elles sont assez classiques dans d autres secteurs comme le commerce international o si une entreprise n a pas men bien ses obligations contractuelles l autre partie re oit une somme forfaitaire 12 Rapport Les tudiants trangers en France l tat des savoirs A Coulon S Paivandi 2003 180 Sauf si la personne d j pr sente au Danemark a rempli ses obligations linguistiques La garantie est alors divis e de moiti L argent est bloqu pendant 7 ans et sert de contrepartie d ventuelles d penses publiques correspondant aux aides fournies son conjoint 131 V rification aupr s des administrations qu il n y a pas eu de renouvellement du titre de s jour L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 86 PROPOSITION 21 3 2 1 B a Ouvrir les Volontariats civils Internationaux en Entreprise VIE aux trangers La seule condition pour b n ficier du statut de volontaire dans le cadre du VIE serait d avoir un titre de s jour r gulier Le fait d tre volontaire dans son pays d origine et non pas dans d autres pays ne serait pas non plus une barri re S il est difficile d valuer le potentiel d une telle mesure notamment sur nos pays sources d immigration il est noter que 1900 VIE sont sign s par an l heure actuelle par des Fran ais PROPOSITION 22 3 2 1 B b Pr voir un appui temporaire des pouvoirs publi
58. 84 800 logements r habilit s subventionn s dans ce cadre 25 300 ont fait l objet d un loyer ma tris apr s travaux dont 8 365 conventionn s L objectif affich est de parvenir un total de 200 000 logements loyer ma tris d ici 2009 et de contribuer la remise sur le march de 100 000 logements vacants sur la m me p riode Aujourd hui un logement construit pas un bailleur social b n ficie d aides publiques qui peuvent atteindre 39 000 euros en contrepartie de la conservation d finitive du caract re social du logement titre documentaire le co t de revient moyen la construction est de l ordre de 100 000 euros dont 25 pour le foncier en r gion parisienne un peu moins de 80 000 euros en province Les diff rentes modalit s de conventionnement mises en place en association avec l agence nationale pour l am lioration de l habitat en vue de la r habilitation du b ti ancien existant dans une perspective locative sous conditions de ressources notamment dans le cadre de la nouvelle loi portant engagement national sur le logement article 7 bis peuvent conduire un subventionnement qui en cumulant aides la r novation exon rations fiscales et possibilit s largies d amortissement peut aller jusqu 50 000 euros par logement En contrepartie le propri taire prend l engagement pour une dur e de douze ans au maximum de louer un locataire de son choix en respectant des niveaux de loyer r glemen
59. C Centres de Conseils Communaux au Mali L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 96 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne Conclusion Les migrants ne sont pas des d racin s des deux rives Nombreux sont ceux au contraire qui ont une double fid lit Fid lit la France pays dans lequel ils souhaitent s enraciner majoritairement Fid lit leur pays d origine mat rialis e notamment par leur appui collectif de pr s de 8 milliards d euros chaque ann e Cette double fid lit rel ve de leur quotidien conomique s ils vivent souvent dans des conditions conomiques difficiles ils partagent malgr tout une partie de leurs revenus avec des proches rest s dans le pays d origine De mani re pragmatique cette double fid lit n est possible que si certaines conditions conomiques l emploi les capacit s d accueil etc sont r unies De l avis m me des migrants comme nous l avons d j voqu ce n est plus le cas Sauf vouloir pr parer des d sillusions la France se doit d s lors de s inspirer des exemples europ ens et notamment danois cit s dans le rapport pour donner aux flux migratoires leur pleine efficacit Ce double attachement pourra choquer ceux qui souhaiteraient une assimilation plus rapide de leur part dans notre pays La mission ne porte pas de jugement sur ce comportement qui est un trait carac
60. Chicago et de The Brookings Institution 4 Enqu te conduite de novembre 2005 janvier 2006 aupr s de 565 cr ateurs de tr s petites entreprises aupr s des b n ficiaires de cr dits PELS huit sur dix taient hors du march du travail RMI 19 ch mage 54 pour moiti depuis plus d un an tudiants 3 au foyer 1 et les revenus sont faibles les 3 4 ont moins de 1000 euros de ressources mensuelles Si Originaires pour 49 du Maghreb et pour 33 d Afrique Subsaharienne ils s adressent l ADIE sur le conseil des banques des services sociaux des structures de soutien la cr ation d entreprise source entretien de la mission avec Maria Nowak 48 Cf notamment La diversit des strat gies entrepreneuriales des immigr s en France avril 2006 Thierry L vy Tadjine 4 Cela permet au moins d acc der une mutuelle de sant compl mentaire 70 des cr ateurs apr s trois ans d activit L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne Une situation due galement des handicaps propres A leur arriv e les migrants cumulent des handicaps qui leur sont propres une non ma trise de la langue pour certains 30 de non francophone parmi les primo arrivants un manque de r seau pour les aider dans leurs d marches et notamment de recherche d emploi Ils souffrent par ailleurs tout au long de leur parcours en France du regard de l autre Les discriminations ne peuven
61. En Afrique subsaharienne par exemple l association villageoise situ e en France d l gue en prenant en charge ses co ts parfois un de ces membres sur place pour assurer la surveillance et le suivi des projets L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 75 3 1 Faciliter et mieux valoriser les transferts financiers des migrants dans leurs pays d origine 3 1 1 Incitation la formalisation et facilitation des transferts eux m mes 3 1 1 A Incitation la formalisation Selon qu ils sont formels ou informels les transferts n ont pas n cessairement le m me impact conomique pour le pays b n ficiaire dont l int r t est d augmenter la part d apports formels et peut donc conduire une politique en ce sens cependant la voie est troite comme les transferts de fonds op r s par une proportion importante des migrants sont constitu s d op rations priv es et volontaires toute mesure identifi e comme une tentative des autorit s publiques du pays d origine pour capter ou influencer les flux individuels serait sans doute mal per ue En revanche des mesures portant sur l environnement des transferts peuvent avoir un impact en t moignent les exemples du Maroc de la Turquie qui ont abouti diminuer fortement la part d informel Les co ts de transaction et les conditions d affectation des sommes interviennent en effet dans le choix du type de canaux utilis s pour les transferts
62. L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne L INTEGRATION ECONOMIQUE DES MIGRANTS ET LA VALORISATION DE LEUR EPARGNE Rapport r alis par Charles MILHAUD Septembre 2006 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne LETTRE DE MISSION DU MINISTRE DE L INTERIEUR A CHARLES MILHAUD E g Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE MINISTERE DE L INTERIEUR ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE LE MINISTRE D TAT Paris le 4 5 DEC 2005 Monsieur le Pr sident Le Gouvernement s est engag dans la voie d une r forme profonde de la politique fran aise de l immigration destin e am liorer la ma trise des flux migratoires tout en favorisant une immigration choisie conforme aux int r ts de notre pays Ministre en charge de l immigration je suis d termin mettre en place cette nouvelle politique fond e sur nos besoins r els sur la situation du march de l emploi et sur les capacit s d accueil de la France Cette nouvelle politique est notamment destin e permettre l int gration des migrants Qu ils soient appel s rester durablement en France ou retourner dans leur pays d origine leur avenir ne doit plus s inscrire dans une perspective d exclusion sociale et financi re Trop souvent leurs revenus sont enti rement consacr s au soutien
63. NANCIER DEVRAIENT SE MOBILISER POUR L INTEGRATION DES MIGRANTS EN FRANCE DANS LE CADRE D UN ENGAGEMENT NATIONAL PLUS FORT L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 56 Selon les migrants eux m mes la bancarisation constitue avec l apprentissage de la langue et l acc s l emploi l un des principaux ressorts de l int gration Ce processus double sens requ rant une adaptation tant de l immigr que de la soci t qui l accueille suppose bien s r la mobilisation de toute la soci t Cependant le secteur bancaire se doit de jouer un r le de premier plan tant les avantages d une meilleure participation des migrants au syst me bancaire sont multiples Les banques contribueront ainsi renforcer la cr dibilit des mesures qui pourront tre propos es par les pouvoirs publics 2 1 Les secteurs bancaire et financier devraient accompagner la participation des migrants la vie conomique et faciliter leur acc s au cr dit Les initiatives lanc es par les entreprises du secteur bancaire doivent en premier lieu proposer des solutions concr tes aux difficult s rencontr es par les migrants L exp rience des banques espagnoles constitue ce titre un exemple pertinent 2 1 1 Voir les migrants comme des relais de croissance plut t que l gif rer La mission n estime pas n cessaire de copier l exemple am ricain dont la l gislation le Community Reinvestment Act d
64. NT SE MOBILISER POUR L INTEGRATION DES MIGRANTS EN FRANCE DANS LE CADRE D UN ENGAGEMENT NATIONAC PLUS FORT Sienna dass ate a dass sata ana den nitecicacanacneartucess 55 2 1 Les secteurs bancaire et financier devraient accompagner la participation des migrants la vie conomique et faciliter leur ACCES AT CFO E 56 2 1 1 Voir les migrants comme des relais de croissance plut t que l gif r 0002 0000 56 2 1 2 Faciliter l acc s au compte et l quipement bancaire des migrants 0 100110 57 2 1 3 D velopper les microcr dits 0snonnnesneeeeeeeneneeneernnenrnerrneernnerrnernnernnrrnnrrnnnerenennne 60 2 1 4 Aider les migrants desserrer la contrainte des frais de sant de la famille rest e dans le pays d origine ssessseeseeeeeeeeeeeneneeeneeneneennennneenneennennneenneeeneeenneees 63 2 2 La n cessit d un engagement r ciproque entre les migrants TE EE 64 2 2 1 Pour viter les d sillusions il est n cessaire de s lectionner de futurs primo arrivants mieux pr par s l int gration et moins nombreux sseassaeeaaeae 64 2 2 2 Un engagement plus fort de la Nation en faveur des migrants dont la volont la plus r pandue est de rester en France 65 3 VALORISER LA GENEROSITE DES MIGRANTS ET LEUR POTENTIEL DE PROJETS POUR SUSCITER LE DEVELOPPEMENT DE LEUR PAYS D ORIGINE sr 73 3 1 Faciliter et mieux valoriser les transferts financiers des migrants dans leurs pays d o
65. ROPOSITIONS 17 Encourager les dispositifs de garantie permettant aux tablissements financiers du sud de lever des fonds moyen et long terme 18 Evaluer les fonds de garantie existants dans diff rents pays d origine participer l assainissement de ceux qui en auraient besoin s associer la cr ation de fonds analogues l o ils n existent pas Parall lement aux mesures destin es permettre l acc s au cr dit dans le pays d origine il est souhaitable qu un produit d pargne propos par les banques fran aises puisse faciliter aux migrants l obtention d un financement destin leurs projets d investissement Bien souvent le migrant n est susceptible de pr senter des garanties ni en France ni dans le pays d migration En r ponse la mission propose la mise en place d une solution in dite le partage des risques entre les institutions financi res du nord et du sud la banque fran aise octroyant sa partie du cr dit dans le cadre d un produit d pargne projet sp cifique Ce produit nouveau associerait l instar du Plan d pargne logement un droit pr t au respect d obligations d pargne sur une p riode significative L objectif de ce Plan Epargne Projet Co d veloppement serait de permettre d octroyer un pr t destin l investissement projet par le migrant projet immobilier ou entreprise quelle qu en soit la localisation Les titulaires d un Plan Epargne Projet Co d veloppement devraient b
66. Un quart d entre eux poss de un patrimoine sup rieur 100 000 euros tandis qu une proportion peu pr s quivalente d tient moins de 3 000 euros La majorit 57 a un patrimoine inf rieur 15 000 euros 2 Enqu te CSA pour la CNCE 21 INSEE les immigr s en France 2005 21 s agit du patrimoine financier d clar par les m nages interrog s et non d un patrimoine extrapol au patrimoine financier des m nages issu de la Comptabilit Nationale En raison des ph nom nes classiques de sous d claration inh rent aux enqu tes notamment en termes de montants les montant indiqu s sont inf rieurs la r alit tant pour l ensemble des m nages que pour les migrants ils permettent cependant d illustrer des disparit s de patrimoine L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 36 1 2 1 B Cette situation financi re complique parfois les relations avec leur banque et explique leur faible quipement bancaire cf annexe 3 Des difficult s avec leur banque En effet cette situation financi re rejaillit sur les relations avec leur banque puisque les 14 des migrants 24 pour les migrants d Afrique subsaharienne qui ont des difficult s avec celle ci notamment pour obtenir un d couvert et un cr dit sont pour 30 des personnes ayant un revenu mensuel inf rieur 1000 euros Ces migrants en difficult avec leur banque sont d tenteurs de cartes autorisation syst mati
67. a population en difficult transitoire suite un accident de la vie semble en revanche souvent en marge des dispositifs non prise en charge temps elle rejoindra sans doute le public pr caris mais un accompagnement pr ventif peut l viter Cette hypoth se fonde une d marche initi e par les caisses d pargne sous le label national Parcours Confiance L EXPERIENCE PARCOURS CONFIANCE CENTREE AUTOUR DES MICROCREDITS SOCIAUX ET PROFESSIONNELS Au sein d une structure associative f d rant localement les comp tences et les moyens d entreprises d associations de bailleurs sociaux de centres d aide sociale de collectivit s locales de missions locales et m me de cabinets m dicaux l objectif est de proposer un diagnostic des besoins conduisant ventuellement une orientation vers une formation compl mentaire dans la logique de Finances et P dagogie voire la mise en place d un micro cr dit social permettant un retour l emploi Concr tement l objet du pr t est le plus souvent l acquisition d un moyen de locomotion deux roues ou v hicule d occasion dont les r parations risquent elles aussi de n cessiter rapidement un pr t compl mentaire des accords privil gi s avec des commer ants de v hicules d occasion pass s localement seraient utiles Les entreprises signataires de la charte de la diversit pourraient aussi s investir dans cette d marche L association r alise g
68. a prise d hypoth que quand celle ci a un sens Le co t de la garantie est soit une commission fixe correspondant un pourcentage du montant du pr t soit une commission plus faible calcul e chaque ann e sur l encours garanti restant d Ce type de fonds exige un syst me rigoureux de suivi des remboursements gr ce une liaison permanente avec les banques pr teuses pour limiter les sinistres Des fonds de garantie immobili re existent dans certains pays d migration par exemple au Maghreb et au Mali Mais pour tre consid r s comme cr dibles par les banques des pays d migration dont ils seraient les garants ils doivent tre en bon tat de marche ou adapt s au r le qu on attend d eux ce qui n est pas le cas partout L exemple du fonds de garantie de l habitat du Mali est l illustration de la panoplie compl te d interventions mettre en uvre pour faire de ce type d institutions des instruments de garantie fiables et reconnus Au stade actuel de son d veloppement l largissement de son activit para t conditionn par des mesures de consolidation dans quatre domaines prioritaires mise en ad quation de ses fonds propres au niveau de garantie qu il apporte en cons quence recapitalisation ou augmentation de capital en vue d quilibrer le poids des actionnaires et d am liorer une gouvernance saine et sans distorsions L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 81
69. able et justifi e de conventions bilat rales en volution constante souvent largement d rogatoires aux r gles communes et qui se substituent lui pour les pays source des flux migratoires les plus importants D s y opposent La mission n a pas la na vet de croire que la simplification des r gles pourrait intervenir dans un d lai raisonnable Dans ces conditions il para t cependant n cessaire d entreprendre la r daction d un document sch matique rappelant bri vement quelques principes simples et fondamentaux s appliquant g n ralement et sp cifiant les domaines dans lesquels les conventions bilat rales sont susceptibles d tre fortement divergentes s jour nationalit acc s aux droits sociaux par exemple Un tel document t moignerait en tout cas d une certaine volont de faire droit la d finition g n reuse du Haut conseil l int gration 187 Les conventions bilat rales avec l Alg rie et la Tunisie se substituant en bonne part aux r gles de droit commun celles relatives au Maroc et aux Etats d Afrique subsaharienne y d rogeant pour une bonne partie des points L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 111 ANNEXE 8 Mobiliser les enseignants autour de l accueil des enfants primo arrivants Les objectifs de formation ne sont pas diff rents pour les l ves nouvellement arriv s et les autres issus de l immigration ou non l acquisition de la langue fran ais
70. ace La mission propose que des tudes plus pouss es du dispositif pr conis soient conduites afin de pr ciser deux l ments cl s A la d termination du prix de cession des cr ances et B la couverture des risques de transformation du FCC A Sur le premier l ment l historique des performances observ es sur des portefeuilles de micro cr dits pourrait tre une bonne base tout en respectant le principe qu une partie des risques de contrepartie reste toujours domicili e chez les bailleurs afin de maintenir vigilance et rigueur dans la s lection des emprunteurs B Concernant le deuxi me l ment les quatre possibilit s pr vues par la r glementation applicable aux FCC sont envisageables pour la couverture des risques support s par le FCC 1 Un surplus d actifs par rapport aux titres mis ce qui revient acheter les cr ances moins cher que leur valeur th orique la date de cession en rejoignant la proposition du paragraphe pr c dent 2 Emission de titres de cr ances sp cifiques via les SPV supportant un risque plus grand que les autres cr ances titres souscrits par le Fonds d investissement Europ en ou d autres Fonds analogues 3 Obtention de garanties apport es par le Fonds de Coh sion Sociale ou d autres Fonds analogues 4 Conclusion de contrats sur instruments financiers terme du type swap garanties premi res pertes en recherchant des contreparties ad hoc par exemple le Fon
71. alement des microcr dits professionnels accompagn s La diff rence majeure avec des cr dits classiques tient au volet d accompagnement qui en accro t notablement tant les chances de r ussite que le co t de revient une personne ne pouvant dans ce cadre assumer qu une centaine de nouveaux cr dits par an le co t est alors environ de 600 euros par pr t accord hors accompagnement La capacit de remboursement d un individu peut tre appr ci e par l tablissement bancaire sur le fondement de la r gularit de paiement des factures t l phoniques d lectricit des loyers etc Au del de cette exp rience plusieurs pistes mergent pour d velopper le microcr dit 38 Cr asol Marseille L accompagnement psychologique se r v le souvent incontournable pour la r ussite des projets Estimation CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne PROPOSITION 4 2 1 3 A Mieux identifier le public cible notamment dans les Zones Urbaines Sensibles ZUS Une des caract ristiques des populations pr caris es surtout la suite d un accident de parcours professionnel ou personnel est de ne pas spontan ment se pr senter dans les agences bancaires pour y chercher de l aide Ces r ticences sont d autant plus r elles pour les habitants des ZUS Il existe un v ritable chantier pour sensibiliser les migrants dans ces quartiers la possibilit de leur propre prise en
72. ancaire investisse ce segment de march en s inspirant de l exemple portugais o les banques priv es attirent la plus grande part des transferts Mais le co t des transferts n est pas la seule difficult s9 Agents ind pendants partenariats avec des agences de voyage avec la grande distribution comme Wal Mart aux Etats Unis avec les r seaux postaux comme en France 7 Etude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 51 1 4 2 Une g n rosit concr tement largement consomm e dans le pays d origine ce qui sert peu leur d veloppement conomique Au del du remboursement des sommes emprunt es pour r aliser l installation en France l objectif des envois d argent est d assurer la survie de la famille ou du groupe rest dans le pays d origine Ainsi 4 des volumes transf r s sont destin s des d penses de consommation nourriture habillement frais de scolarit des enfants transport sant 15 sont consacr s l habitat de 5 des investissements collectifs quipements villageois communaux qui sont plus importants en Afrique subsaharienne avec 12 et plus ou moins 5 des investissements conomiques individuels Pays d accueil Entraide Consommation Logement Activit conomique Cotisations Epargne collective Epargne individuelle Logement Equipements Consommation sociaux Activit conomiq
73. ant protection sociale cole modes de garde logement formation et emploi attire peu puisque le taux d inscription y est de 18 20 la moiti des inscrits venant effectivement Quant aux formations linguistiques parmi ceux qui elles sont prescrites soit 25 30 le taux de participation est de l ordre de 50 II a t expos la mission que la participation s explique par la lourdeur de l investissement personnel qu impliquent ces formations qui peuvent s taler sur un voire deux ans et atteindre 500 heures La progression v rifi e tous les trois mois est sanctionn e par une attestation minist rielle de comp tences linguistiques voire un bilan d orientation pr professionnelle d environ trois heures L ANAEM est inform e de l assiduit aux formations mais il ne semble pas que cette information qui transite le plus souvent par le Fonds d Action et de Soutien pour l Int gration et la Lutte contre les Discriminations FASILD qui les finance donne lieu des mesures correctrices malgr le co t du dispositif 60 millions d euros aujourd hui Ces r sultats peu satisfaisants conduisent fort logiquement s interroger sur la n cessit d accro tre les aspects coercitifs du syst me comme cela peut tre pratiqu en Allemagne voir Im Un dispositif qui pourrait tre compl t par une approche conomique L objectif poursuivi du CAI est de donner un contenu symbolique fort l accueil t
74. appel aux diff rentes administrations qui exercent une activit relative ce sujet et notamment celle du Minist re des affaires trang res et du Minist re de l emploi et de la coh sion sociale Vous serez galement assist dans votre mission d un rapporteur mis disposition par le Minist re de l int rieur et de l am nagement du territoire J ai demand l Inspection g n rale de l administration de d signer l un de ses membres dans ce but Je souhaiterais que votre rapport me soit remis avant la fin du premier semestre 2006 Je vous prie d agr er Monsieur le Pr sident l assurance de mes sentiments les meilleurs 44 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne PRINCIPALES PRECONISATIONS LES SECTEURS BANCAIRE ET FINANCIER DEVRAIENT ACCOMPAGNER LA PARTICIPATION DES MIGRANTS A LA VIE ECONOMIQUE ET FACILITER LEUR ACCES AU CREDIT gt D s l accueil Informer sur la proc dure du droit au compte 2 Accompagner les migrants par une formation facultative mode d emploi de la banque 3 Faciliter l quipement bancaire gt Dans la dur e d velopper les microcr dits 4 Mieux identifier le public cible notamment dans les Zones Urbaines Sensibles ZUS 5 Assurer le cofinancement des co ts de gestion 6 Promouvoir la titrisation des microcr dits afin de cantonner le risque hors du bilan bancaire 7 Aider les migrants desserrer la contrainte des
75. ar l employeur exon ration d imp ts et de charges sociales Des lib rations anticip es seraient possibles en cas de cr ation d entreprise dans le pays d origine de financement d une formation professionnelle qualifiante ou pour lachat d une r sidence principale dans le pays d origine Un L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 18 d blocage anticip pourrait galement tre pr vu pour d autres produits d pargne tels que l assurance vie PROPOSITIONS 23 Elargir le champ des b n ficiaires des aides au retour 24 Instituer un m canisme d pargne salarial sp cifique 25 Pr voir des cas de d blocages largis pour d autres produits d pargne d j existants F d rer les pouvoirs publics tous les niveaux pour qu ils soient incubateurs de projets travers l accompagnement et le financement Le cod veloppement con u comme l appui apport par diff rents acteurs aux initiatives des migrants dans leur pays d origine est aujourd hui une id e tr s largement partag e mais sa mise en uvre se heurte en pratique de nombreuses limites Tandis qu une d finition commune l ensemble des pays europ ens fait toujours d faut on constate que la coordination des diff rents acteurs de terrain associations de migrants collectivit s territoriales agences de d veloppement reste insuffisante Dans cette perspective la mission recommande d encourager l
76. arge dans le cadre du contrat d accueil et d int gration r duction du diff rentiel de niveau de vie des immigr s cat gorie socioprofessionnelle identique nombre de projets d investissement productifs mis en place dans les pays sources de migration et taux de r ussite un an de ces projets L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 98 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 99 ANNEXES ANNEXE 1 Liste des membres du Comit d Orientation Pr sident o Charles Milhaud Pr sident du Directoire de la Caisse Nationale des Caisses d Epargne Membres Fouad Abdelmoumni Directeur d Al Amana Christian Connan Ambassadeur en Ha ti ancien Ambassadeur au Cod veloppement Philippe de Fontaine Vive Vice Pr sident de la Banque Europ enne d Investissement Abderrahmane Hadj Nacer ancien gouverneur de la Banque Centrale d Alg rie Luis Miotti conomiste Expert aupr s des Nations Unies et du Fonds Mon taire International Jean Michel S verino Directeur G n ral de l Agence Fran aise de D veloppement Sylvie Vergnet Directrice G n rale Adjointe du Fonds d Action et de Soutien pour l Int gration et la Lutte contre les Discriminations O O O O O O O L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 100 ANNEXE 2 Bref clairage sur les migrants en France aujourd hui Caract ristiques g n rales A l except
77. assurer les soins dans le pays d origine si ce n est que cela implique le paiement des frais d avion L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 64 2 2 La n cessit d un engagement r ciproque entre les migrants et la Nation 2 2 1 Pour viter les d sillusions il est n cessaire de s lectionner de futurs primo arrivants mieux pr par s l int gration et moins nombreux 2 2 1 A Des capacit s d accueil satur es au regard des flux migratoires et des migrants insuffisamment pr par s Au del des analyses de la mission sur le logement annexe 4 l emploi des migrants premi re partie qui confirme l id e de saturation de nos capacit s d accueil au regard des flux migratoires actuels mise par la mission minist rielle de M Castera dans son rapport d tape les migrants eux m mes anciens r cents leurs enfants font ce constat A leurs yeux l installation et l int gration en France tait plus facile dans les ann es 1960 1970 qu aujourd hui Ils vont m me jusqu faire part de leur tr s forte r ticence voire leur refus d accueillir chez eux de nouveaux venus M me si dans la suite du rapport la mission proposera des mesures m me d accro tre les capacit s d accueil il appara t souhaitable de r duire ces flux migratoires pass s de 100 000 personnes en 1995 164 000 en 2004 et maintenus en 2005 A ce titre il est noter que les l gisla
78. availlent sur des march s peu porteurs l exception des Portugais qui pour 26 d entre eux sont des ouvriers qualifi s dans le b timent Plus pr cis ment on peut rep rer une segmentation par origines g ographiques originaires d Europe du Sud les jeunes hommes vont dans le b timent et les travaux publics voire dans l alimentation l h tellerie la restauration ceux du Maghreb dans les services transports agents d entretien gardiens Une orientation analogue appara t pour les femmes 38 Cela va dans le m me sens que le rapport du Centre d Analyse Strat gique de mars 2006 sur Les besoins de main d uvre et politique migratoire qui pr conise d inscrire le CAI dans une logique d activit 3 Les immigr s en France 2005 INSEE Proportion qui a quadrupl depuis 1982 Ils sont par exemple tr s peu pr sents dans les administrations Les administrations de l tat des collectivit s locales les h pitaux publics la s curit sociale et les entreprises publiques emploient 20 des immigr s naturalis s soit 11 9 des actifs immigr s en g n ral alors qu ils emploient 27 des actifs en g n ral L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 40 LA CREATION D ENTREPRISE UNE MODALITE D INTEGRATION DONT LE POTENTIEL N EST PAS EXPLOITE Des trangers surrepr sent s dans la cr ation d entreprise m me s il existe sans doute un potentiel plus grand
79. b mais la population provenant d Afrique subsaharienne augmente sensiblement 45 depuis 1990 c l immigration d origine turque environ 225 000 et asiatique 430 000 dont un doublement des chinois repr sente en 2005 10 gt Dur e moyenne du s jour parmi les immigr s r sidant en France en 1999 25 sont arriv s avant 1963 50 avant 1973 75 avant 1984 gt Motivations d entr e il est habituel de souligner que l immigration est essentiellement familiale puisque le travail comme premier motif d admission concerne moins de 10 des arrivants des pays tiers Cependant l ensemble des familles de Fran ais ou d trangers ont le droit d exercer une activit professionnelle Selon Xavier Thierry de l INED la part des trangers venus en France et qui souhaitent travailler rapidement est de l ordre de 40 1 Chiffres actualis s en 2005 et donn es fournies par l tude CSA pour la CNCE 1 En 1962 elle repr sentait 78 7 A noter que l effectif total est assez stable la diminution est de l ordre de 300 000 personnes 12 La proportion des immigr s originaires d Afrique a quasi doubl entre 1962 et 1975 elle augmente moins rapidement depuis dix points en 25 ans malgr le dynamisme de l immigration d Afrique subsaharienne 13 Une proportion qui progresse depuis 1990 apr s avoir t quasi inexistante dans les ann es 1960 2 4 2 5 Les immigr s du Maghreb sont proches de ces chiffres tandis
80. blocages anticip s totaux et non partiels Des d blocages anticip s partiels sont techniquement possibles mais entra neraient des co ts de gestion tr s importants car cela oblige g rer des exceptions Comme cela vient d tre mentionn pour le nouveau dispositif d pargne salariale le d blocage de produits d assurance vie en gardant le b n fice de la d fiscalisation pourrait aussi alimenter le compte d pargne projet cod veloppement du migrant s il le souhaite L epargne retraite une fausse bonne idee Il n existe selon la F d ration Fran aise des Soci t s d Assurance aucun projet de mise en place de m canismes d pargne retraite abondables et transf rables dans de bonnes conditions taux de change modalit s de transferts etc Au vu des travaux et tudes auxquels elle a eu acc s la mission consid re cependant que cet aspect ne constitue en fait pas une priorit des migrants L apport financier et en capital humain des migrants peut tre d multipli par l action concert e des pouvoirs publics 152 10 des migrants poss dent une assurance vie selon l tude CSA pour la CNCE soit 450 000 personnes C est le cas de 26 des Fran ais 153 Notamment l tude conduite par CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 91 3 3 F d rer les pouvoirs publics tous les niveaux pour qu ils soient incubateurs de projets travers l ac
81. bre du bin me r sidant en France Cet emploi est souvent l achat de biens destin s tre export s Dans ce cas le L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne services acquis en France en vue de leur revente dans le pays d origine avec l obtention d une marge Il faut souligner avec force que ces transferts informels induisent une absence de tra abilit de ces op rations et des risques de pertes ou de vols pour les utilisateurs qui traitent avec des passeurs sans garantie Par ailleurs il est noter que ces transferts informels sont m me pr pond rants en Alg rie compte tenu notamment d un diff rentiel entre taux de change officiel et taux de change parall le dissuasif LES TRANSFERTS DES MIGRANTS DEPUIS LA FRANCE EN MILLIARDS D EUROS AN Nombre de migrants estimation en millions Poids des Milliards d euros formels informels transferts PN Ben Pays destinataire MAROC 1 2004 5 10 1 00 ALGERIE 2 2003 4 50 1 20 TUNISIE 3 2003 3 60 0 40 MALI 4 2004 4 40 0 20 SENEGAL 5 2004 3 20 0 15 COMORES 6 2005 15 00 0 25 TURQUIE 7 2004 0 20 0 38 CHINE 7 2004 0 30 ASIE S E 7 2004 0 30 ENSEMBLE 795 4 44 3 51 __ 48 1 Source Banque Al Maghrib 3 55 Milliards de transferts officiels des Marocains r sidents l tranger dont 45 viennent de France et 25 d informels sur le total transf
82. charge et les accompagner dans la cr ation de microentreprises C est tout l enjeu du programme Entreprendre en Banlieue de PlaNet Finance qui propose de les accompagner par une Association de D tection et d Accompagnement de Microentrepreneurs ADAM utilisant les comp tences de Jeunes Entrepreneurs de leurs ZUS ayant r ussis pour d velopper l incitation la cr ation de microentreprises le suivi des projets et de leur r alisation Concr tement un comit de ces jeunes entrepreneurs paul par une petite quipe locale de deux trois salari s identifie et pr pare des potentiels jeunes entrepreneurs la cr ation d entreprise via la microfinance L objectif en 2006 est de contribuer la cr ation de 120 microentreprises 6 ZUS ont t choisies comme terrain d exp rimentation 3 ADAM sont d ores et d j op rationnelles savoir aux Minguettes V nissieux Aulnay sous Bois et aux Beaudottes Sevran Au del des op rateurs reconnus du microcr dit comme l ADIE une banque comme le Cr dit Mutuel s est d j engag e dans un partenariat avec PlaNet Finance dans le cadre de ce programme Pour la mission le secteur bancaire dans son ensemble se doit de s engager dans ce programme Entreprendre en Banlieue par le biais de financements et en r alisant des microcr dits Cet investissement cr era de nouveaux clients PROPOSITION 5 2 1 3 B Assurer le cofinancement des co ts de gestion La deuxi m
83. cherche d un emploi difficile comparer cependant avec la difficult trouver un logement 61 ou comprendre les d marches administratives 68 Cette p riode est d autant plus cruciale pour leur int gration conomique dans la dur e que les migrants sont tr s d pendants de leur communaut d origine ce moment l 1 2 2 A b Le CAI se r v le un dispositif qui peut tre perfectionn et compl t Exp riment d s 2003 suite aux pr conisations pr sent es par le Haut Conseil l int gration et d fini par la loi n 2005 32 du 18 janvier 2005 le CAI a t tendu progressivement jusqu toucher 67 d partements en 2005 66 400 b n ficiaires G n ralis l ensemble du territoire il concernerait plus de 106 000 personnes par an ce jour 93 des migrants auxquels il a t propos l ont sign Il est noter que les trois quarts des migrants install s en France ignorent l existence de ce contrat m me s ils en approuvent la d marche Concr tement tout primo arrivant qui sollicite un titre de s jour de plus de trois mois est pris en charge par l Agence Nationale de l Accueil des Etrangers et des Migrations ANAEM cf annexe 4 Il suit alors un parcours d accueil dont certaines tapes sont obligatoires et d autres facultatives visite m dicale obligatoire entretien individuel 20 30 minutes avec un auditeur social au besoin aid par un interpr te prise en charge
84. cier de formations du Centre National d Enseignement Distance CNED dans les consulats Mission d valuation des capacit s d accueil de la France et de ses besoins 5 Etude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 65 La mise en uvre d une s lection plus stricte pour mieux pr parer les migrants leur installation doit s accompagner d une action volontariste pour les soutenir et leur offrir de nouvelles perspectives 2 2 2 Un engagement plus fort de la Nation en faveur des migrants dont la volont la plus r pandue est de rester en France Les pouvoirs publics ne peuvent en effet rester indiff rents au souhait majoritaire des migrants de s ancrer en France cf premi re partie D s lors l enjeu est double int grer par le travail d s l accueil et mener une v ritable politique d quit r publicaine pour les migrants d j pr sents sur notre territoire m me s ils ne sont pas les seuls concern s car leur situation est le lot de tous que l on soit migrant ou fran ais de souche comme ils ont t nombreux l affirmer lors de l tude CSA d j voqu e 2 2 2 A Donner un contenu conomique au contrat d accueil et d int gration formation la langue et accompagnement vers l emploi Il est noter que la mission a bien conscience de la n cessit de se donner les moyens d int grer tous les primo arrivants Les enfant
85. compagnement des apprenants par construction h t rog nes dans leurs comp tences pr alables comme dans leurs attentes tout au long leur parcours de formation ainsi que l ventuelle validation des comp tences acquises dans le cadre d un d bouch pratique stage sont en suspens Le projet complet est assez ambitieux offrir dans ces stations dispers es des modules de formation adapt s aux imp ratifs r gionaux implant es en vue d irriguer potentiellement des bassins d emploi homog nes en Alg rie il en faudrait environ 150 Chacune comprendrait une trentaine de postes informatiques reli s internet par modem ou antenne satellitaire et leur encadrement serait r duit un chef de base deux adjoints un affect la formation au d veloppement l autre aux questions de sant et un technicien de maintenance informatique L quipe d finirait ses propres besoins de formation h teli re touristique industrie du bois du cuir sant JL sa population cible et demanderait au centre de ressources central la constitution d un module de formation adapt partir des l ments de la biblioth que Un tutorat distance serait mis en place localement relay par quelques tuteurs en France Des modules types seraient labor s en plus en vue de former des formateurs la lutte contre l analphab tisme Les formations pourraient m me tre offertes par les migrants aux membres de leur famille dans le pays d origine
86. compagnement et le financement PROPOSITION 26 3 3 1 Faire du cod veloppement un enjeu europ en et un nouveau point de convergence des politiques migratoires europ ennes A l exception de la question des r gularisations o l Italie et l Espagne se distinguent des autres pays europ ens les politiques migratoires des pays membres de l Union Europ enne se rapprochent pour faciliter le recours une immigration de travail pour restreindre les abus en mati re de droit d asile et d immigration familiale Ces volutions conjointes semblent relever du pragmatisme dans une espace de libre circulation Le cod veloppement pourrait tre un nouvel l ment de rapprochement Si l id e de cod veloppement au sens de l appui par diff rents acteurs aux initiatives des migrants dans leur pays d origine est partag e dans son principe par tous sa mise en uvre est peu concert e au niveau europ en Les cinq ou six grands pays d immigration europ ens qui accueillent eux seuls 80 des flux migratoires de l Union Europ enne re oivent en effet des migrants d origine diff rente Pourtant depuis quelques ann es s observe une diversification de la destination choisie par les migrants d un m me pays Ainsi comme le souligne l tude de la FEMIP la concentration des alg riens en France 80 d entre eux install s en Europe vivent en France fait figure d exception Ainsi 50 des tunisiens vivent en France avec une importante co
87. compte bancaire en France ce qui exclut les migrants irr guliers les remboursements supposent de pouvoir constater au pr alable l existence de la fourniture des prestations dispens es par des op rateurs de soins dispers s sur un vaste territoire dot de capacit s de communication et de gestion limit es En outre les solutions juridiques pour articuler l intervention en risque et en financement d une compagnie d assurance ou d une mutuelle de droit fran ais et celle d op rateurs ad hoc dans les pays source d immigration institutions de micro finance mutuelles sp cifiques sont d finir sp cifiquement pour se conformer la fois au cadre l gal et fiscal fran ais en la mati re et au cadre local des pays concern s l OHADA la loi PARMEC en Union conomique et mon taire d Afrique de l Ouest par exemple Le semi chec de la Mutuelle des maliens de l Ext rieur La mutuelle des Maliens de l ext rieur a t cr e en 1993 en France avec un appui financier du Fonds d aide et de coop ration qui a galement soutenu la mise en place de l Union technique de la mutualit malienne UTM L objectif est de permettre aux migrants en France d assurer en cotisant un syst me inscrit dans une logique mutualiste classique la prise en charge des frais de sant des membres d sign s de leur famille au Mali qui ont recours au syst me de soins mis en place dans le cadre de la politique de sant locale pour 19 Elle a
88. cs l organisation du march priv balbutiant de la circulation des comp tences au Maghreb C est au Maghreb que cette migration de mobilit est en train d merger le plus rapidement La mission a eu connaissance d initiatives priv es d associations ou d entreprises sur le cr neau du recrutement d immigr s pour des postes dans leur pays d origine organisation de salons professionnels en vue de mettre en contact des dipl m s de grandes coles ou autres avec des entreprises au Maroc et en Alg rie avec des r sultats modestes mais encourageants une centaine de personnes en un an pour chaque pays L appui temporaire des pouvoirs publics peut tre triple Il peut tre financier tout d abord en participant l organisation de forums professionnels sectoriels qui pr sentent des postes dans les pays d origine Le co t de ce soutien serait finalement relatif puisque le co t d organisation d un forum est de 8000 comparer avec l investissement en accompagnement d un malien dans son pays d origine dans le cadre du cod veloppement qui peut aller jusqu 7000 Un autre appui financier est l largissement des b n ficiaires de l aide au retour cf ci dessous Enfin l appui des pouvoirs publics pourrait tre diplomatique car un des freins l entr e d acteurs importants du recrutement sur ce march en Alg rie est le co t prohibitif de la conversion dinar alg rien euro et la lenteur
89. de cette proc dure qui rend incertain le rapatriement des profits en France 132 Association amge caravane pour le Maroc www amge caravane com 133 La soci t Hope Cove Management avec son site www dz recrute com 134 Exemple de la soci t Michael Page 135 17 de commission L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 87 ZOOM SUR UN EXEMPLE DE NORIA QUALIFIANTE LE CAS DES INFIRMIERES MAROCAINES 138 9 Cette noria qualifiante a attir l attention de la mission et conna t un d but de mise en uvre partant du constat que le syst me de formation marocain produit des personnels m dicaux qui ne trouvent pas s employer sur place parce que les institutions de sant n ont pas les ressources pour recruter les personnels correspondant leurs besoins la d marche consiste faire venir les personnels non employ s sur place dans des tablissements de sant fortement d ficitaires en personnel en France pour une premi re exp rience professionnelle qualifiante au terme de laquelle le retour supposer qu il soit d sir est organis emploi dans une institution marocaine prime de r installation En th orie d autres secteurs se pr teraient une d marche analogue h tellerie restauration b timent mais en concurrence avec au moins les nouveaux membres de l Union europ enne d Europe centrale et orientale Les pouvoirs publics pourraient soutenir ce type de d
90. des associations humanitaires ne fait pas d faut Favoriser davantage l implication des migrants dans le d veloppement de leur pays d origine n cessite la mise en place de modalit s de soutien dans le cadre d un programme ad hoc d aide publique au d veloppement service civil en entreprise m decins ou enseignants mis disposition etc Le d veloppement de mises disposition financ es pour tout ou partie par l aide au d veloppement serait particuli rement pr cieux dans le secteur de la sant o nos pays sources d immigration ont besoin de m decins et professionnels m dicaux Ainsi ces mises disposition dans des ONG ou des structures m dicales en Afrique pourrait tre une opportunit de gestion de carri re pour les 6000 m decins trangers qui exercent en France 3 2 1 B Organiser les migrations de mobilit A l heure o existe un d bat concernant l immigration choisie accus e de provoquer une fuite des cerveaux la mission a souhait souligner qu un d but de circulation des comp tences merge et que ce mouvement qui rend possible une formation une premi re exp rience professionnelle en France avant de revenir travailler dans son pays d origine peut tre amplifi et accompagn 1 Expression de la lettre du Ministre d Etat M Abdou Diouf Secr taire G n ral de la Francophonie L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 85 S INSPIRER
91. des de vie communautaires l conomie minimale limitation de la capacit d pargne formalis e en France et donc de projets d investissements m me modestes mobilier lectrom nager v hicule dans le pays d accueil En cons quence l accumulation financi re essentiellement sur des comptes courants ou des livrets est temporaire en perspective des transferts futurs r currents notamment du fait des demandes impr visibles relatives la sant La question de l influence des transferts sur la capacit d int gration en France se pose d s lors s imputant sur des budgets d j tr s contraints on rappelle qu un m nage immigr sur sept est en dessous du seuil de pauvret ils r duisent encore la capacit de consommation de fa on drastique et de ce fait incitent les migrants r cents r freiner fortement toute tentation d adoption d un mode de vie analogue celui des m nages non migrants revenus gaux La mission consid re cependant que les transferts ressortent d un choix d lib r m me si socialement contraint d acteurs priv s et qu en cons quence toute action ou mesure d incitation qui pourrait tre propos e pour essayer de desserrer leur impact sur l int gration imm diate des migrants en d but de parcours ne peut s appuyer sur des dispositifs pouvant remettre en cause cette libert fondamentale En revanche toute recherche de solutions qui permettra de r duire les frais et risques
92. devrait selon la mission tre int gr dans un bilan instituer pour valuer les r sultats du contrat un an apr s la signature Les donn es collect es devraient constituer un outil de pilotage des politiques publiques de sant Ensuite les capacit s d observation ind niables de l ANAEM n ont pas t mises profit pour l associer une r flexion sur la croissance extraordinaire du nombre des demandes de cartes de s jour temporaire pour tat de sant n cessitant une prise en charge m dicale 18 L examen proprement dit comprend un examen clinique g n ral un examen radiographique des poumons une v rification du statut vaccinal le plus souvent inconnu des int ress s dont la conformit aux r gles en vigueur en France en France devrait tre v rifi e notamment pour les enfants 169 II existait une opacit certaine dans le travail des 111 points de contr le externes allant jusqu ne pas renseigner le sexe 170 Article 5 de la loi du 11 mai 1998 Les demandes sont ainsi pass es en le de France de 1 416 en 1991 plus de 25 000 en 2005 alors m me que le ph nom ne semble corr l une volution des comportements des trangers refusant de se soigner pour tre admis au s jour du fait de la d gradation de leur tat de sant Ces volutions justifieraient au moins d une r flexion concert e associant tous les acteurs institutionnels intervenant dans la prise en charge des primo arrivan
93. ds de Coh sion Sociale SPV Special Purpose Vehicle pour largir le champ des souscripteurs possibles de titres mis par le FCC Pour m moire le stock actuel de microcr dits est estim 40 millions d euros L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 63 Le dispositif propos par la mission serait de nature faciliter et encourager le d veloppement effectif des microcr dits l accroissement du volume favoris par le cantonnement du risque induirait en effet une professionnalisation du secteur du fait du passage d une logique de subvention une logique de march Cela n emp cherait pas le Fonds de Coh sion Sociale de financer les co ts de gestion et de formation de l accompagnement Sur le fondement d un historique des performances d autres acteurs mergeront peut tre et se substitueront l tat Du point de vue des migrants b n ficiaires de ces cr dits des mesures devraient tre prises pour desserrer la contrainte financi re qui r sulte pour eux de la n cessit de couvrir les frais de sant de leur famille dans leur pays d origine Le caract re variable et impr visible de ces frais ne peut en effet que fragiliser leur capacit de remboursement PROPOSITION 7 2 1 4 Aider les migrants desserrer la contrainte des frais de sant de la famille rest e dans le pays d origine Si certains migrants peuvent faire b n ficier leurs proches de prestations du
94. e des l ments de math matiques inscrits dans les programmes scolaires la compr hension et l appropriation des valeurs propres notre pays l obtention de dipl mes et d une qualification professionnelle la ma trise des techniques de communication mais ils ne sont pas moindres et s ajoutent l apprentissage d une autre culture Or les dispositions et les structures ne sont pas articul es efficacement dans cette optique Dans les quelques acad mies qui accueillent la plupart des immigr s les plans de formation initiale des instituts universitaires de formation des ma tres pourraient comporter un module obligatoire de prise en charge des l ves non francophones Les contenus en seraient articul s par exemple aux contenus du module g n ral ma trise de la langue fran aise environ 120 heures Les indicateurs de r sultats les dispositifs de suivi et de mesure de l efficacit de la formation v rification des connaissances observation des pratiques en classe permettraient de v rifier et le cas ch ant d adapter p riodiquement la pertinence des contenus Au del de la formation initiale les enseignants et les membres de l encadrement administratif volontaires seraient accompagn s actions de formation continue cr ation et mise disposition de ressources et d outils en ligne tutorats distance progressions et programmations selon le type d l ves accueillis par exemple cursus labor s sp cifiq
95. e int gration conomique tant elle est un des aspects d un processus plus large qui touche l ducation la sant le logement la formation la vie sociale ou encore l gal acc s l emploi 1 Nous utiliserons indiff remment les termes migrants ou immigr s car ces termes sont subjectifs et li s la diff rence d origine comme le souligne la Cour des Comptes dans son rapport particulier de novembre 2004 L accueil des immigrants et l int gration des populations issues de l immigration Nous utiliserons ces termes dans leur acception statistique telle que d finie par le Haut Conseil l Int gration un immigr ou un migrant est une personne n e trang re l tranger et r sidant en France depuis au moins un an Les populations trang re et immigr e ne se confondent pas totalement un immigr ou un migrant n est pas n cessairement tranger et r ciproquement certains trangers sont n s en France essentiellement des mineurs La qualit d immigr ou de migrant est permanente un individu devenu Fran ais par acquisition reste immigr ou migrant C est le pays de naissance et non la nationalit la naissance qui d finit l origine g ographique d un immigr 2 l est noter que la mission dans son analyse a t second e par un comit d orientation dont la composition figure en annexe du pr sent rapport et a b n fici de l clairage que lui ont apport de nombreuses personnalit s auditionn
96. e 1977 pr voit une valuation des pratiques sociales des tablissements bancaires mais plut t de s inspirer de la r ussite espagnole En effet certaines banques espagnoles notamment BBVA et les caisses d pargne ont d j investi avec succ s le segment de march que repr sentent les migrants La raison en est simple ces banques les per oivent comme des relais de croissance dans un contexte de march satur et mature Les r sultats chiffr s parlent d eux m mes la Caixa a vu son nombre de clients migrants augmenter de 30 de 2004 2005 Ces banques ont analys au cours du temps les produits susceptibles d int resser cette population tr s sp cifique L offre de produits doit pouser le cycle de vie migratoire Ainsi dans les deux ann es qui suivent son arriv e un immigr a g n ralement besoin d un emploi de conseils juridiques d aide aux formalit s et de communiquer avec son pays d origine II commence envoyer de l argent sa famille La deuxi me tape jusqu la cinqui me ann e est marqu e par l augmentation des sommes exp di es la stabilisation du travail et la souscription de petits cr dits la consommation Au del de cinq ans la demande s oriente vers des produits plus labor s acquisition d une voiture cr dits immobiliers plan de retraite financement des tudes des enfants 77 Etude CSA pour la CNCE 78 Cette d finition est de la Commission Europ enne dans sa com
97. e collecteur re oit les fonds en esp ces du migrant en France ainsi que les indications pr cises sur le b n ficiaire dans le pays destinataire Il communique ensuite par fax ou t l phone ces indications l autre membre du bin me ce dernier se chargeant de d livrer ou de mettre disposition les fonds en esp ces au b n ficiaire d sign qui entre temps aura t avis de cet envoi par l exp diteur Pour s curiser la transaction un mot de passe est parfois utilis lors de l identification du b n ficiaire mais pas dans tous les cas Ramen s en pourcentage des montants transf r s les co ts de ces transferts sont de 10 3 avec une d gressivit en fonction du montant de 150 jusqu 15 000 Ce syst me est simple rapide les fonds sont disponibles en temps r el il suffit que le b n ficiaire soit averti et qu il se d place chez le pourvoyeur de fonds Ce dernier est dans la plus part des cas un commer ant mais cela peut aussi tre une association villageoise ou autre Pour bien fonctionner ce syst me est conditionn par la totale confiance de l exp diteur qui va confier des fonds un tiers sans aucun recours judiciaire possible en cas de probl me l existence d une caisse d avance chez le pourvoyeur de fonds dans le pays destinataire caisse qui peut tre tr s importante selon le volume de l activit l existence d un emploi en France pour les sommes collect es en euros par le mem
98. e des migrants et la valorisation de leur vargne 103 En revanche c est dans les tranches plus g es que l cart migrants ensemble de la population est plus important quant la d tention de produits financiers D tention d au moins un produit financier dont assurance vie 50 40 41 30 20 10 0 Moins de 30 ans 30 59 ans 60 ans et Ensemble Migrants css Assurance vie ensemble Assurance vie migrants Source INSEE enqu te patrimoine 2003 Mais sur l pargne logement la d tention par ge des migrants bien que moins fr quente volue parall lement celle de la population d ensemble au cours du cycle de vie avec la similitude d une diminution aux ges plus lev s D tention d au moins un produit d pargne logement 50 40 30 32 20 297 es 15 10 0 Moins de 30 ans 30 59 ans 60 ans et Ensemble Migrants Source INSEE enqu te patrimoine 2003 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 104 ANNEXE 4 L ANAEM et l aspect m dical L ANAEM est un organisme qui intervient au sein d une cha ne complexe qui partage les responsabilit s entre les consulats qui octroient les visas les pr fectures charg es de d livrer les titres de s jour les mairies qui valident les attestations d accueil qui permettent le s jour Il joue un r le essentiel e
99. e difficult est la prise en charge du co t n cessairement plus lev de l op ration du fait de l accompagnement mettre en place C est ce qui explique largement que le potentiel du microcr dit cet l ment d int gration conomique et financier ne soit pas son maximum Ce co t de gestion est int gr dans le taux d int r t du microcr dit de certains op rateurs comme l ADIE La mission pr conise d largir l ligibilit au Fonds de coh sion sociale qui ne jouerait plus seulement un r le de garantie mais prendrait galement en charge une partie des co ts de gestion afin de maintenir le taux d int r t un niveau acceptable pour le b n ficiaire du microcr dit Cette proposition implique un changement l gislatif PROPOSITION 6 2 1 3 C Promouvoir la titrisation des microcr dits afin de cantonner le risque hors du bilan bancaire priori La troisi me difficult est plus difficile surmonter c est l incertitude du risque face la mise en place de cr dits des populations moins bien connues Dans l hypoth se o cette difficult d appr ciation des risques par les bailleurs serait un facteur limitant de l activit de microcr dlit la mission propose un m canisme financier qui pourrait permettre de l carter a priori la titrisation des micro cr dits par le biais d une structure d di e de place Les microcr dits m me s ils sont techniquement des cr dits classiques ne sont pas exac
100. e le maintien dans le pays d origine du b n fice des allocations per ues en France ne vient pas non plus gonfler les intentions de retour par rapport aux r ponses faites spontan ment la premi re question sur ce th me 13 de oui certainement 28 de total ou au contraire m me si la chute des intentions positives est moins nette que pour la question mentionnant une aide financi re au retour L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 34 gt Des attaches g om trie variable avec le pays d origine qui perdurent Ce sont les migrants d Afrique subsaharienne qui gardent le plus de liens avec leur pays d origine m me lorsqu il s agit de la seconde g n ration Des liens forts et p rennes ancr s dans la culture restent nou s avec la famille largie La maison familiale est le point d ancrage de ses racines le t moin de ses origines de ce que l on est et de ce que l on a t Ce sont les migrants originaires d Alg rie et d Extr me Orient qui sont les plus nombreux s tre d tach s de leur pays d origine respectivement 36 et 34 d entre eux consid rent que leurs attaches sont faibles contre 25 pour ceux du Maroc et 18 pour ceux originaires d Afrique Noire Le lien pour les migrants originaires du Maghreb est surtout li la m re visit e lors des vacances Il est rompu quasiment si celle ci dispara t ou migre Le rejet des normes culturelles ou rel
101. e qui assure un partage quitable des actifs d une entit en faillite parmi les d tenteurs d une dette class s au m me rang L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 84 Dans les deux contextes et qu il s agisse de pr ts octroy s par le pays d migration ou le pays d immigration il appara t clairement que l instauration d un r el partenariat technique de long terme entre les institutions financi res du nord et du sud est une question cl Une telle coop ration aurait pour cons quence en outre de d accro tre les comp tences des institutions financi res tant pour d velopper leurs activit s en direction des migrants mais galement pour am liorer l efficacit de leurs interventions dans leurs domaines de pr dilection d investissement Optimiser les transferts nest qu une des pistes pour favoriser le d veloppement des pays d origine Elle peut tre compl t e par l accroissement de la mobilit des migrants vers leur pays d origine 3 2 Faciliter la mobilit g ographique des migrants qui sont volontaires pour relancer le cod veloppement 3 2 1 Faciliter la circulation et les transferts de comp tences PROPOSITION 20 3 2 1 A Soutenir les transferts de comp tence travers les projets d int r t g n ral et de d veloppement L engagement individuel au service de projets d int r t g n ral et de d veloppement si on en croit le nombre de volontaires agissant dans
102. ective il semble souhaitable de s inspirer des exp riences men es aux Pays Bas o la ma trise de la langue sanctionn e par un examen conditionne l obtention d un visa de long s jour La mauvaise connaissance de la langue constituant une des principaux obstacles l emploi cette mesure serait susceptible de faciliter l int gration des migrants s installant en France pour des raisons conomiques mais ne concernerait ni les b n ficiaires du regroupement familial ni les demandeurs d asile PROPOSITION 8 S lectionner les futurs primo arrivants mieux pr par s l int gration et moins nombreux par des examens de langue L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 13 La mise en uvre d une s lection plus stricte s explique par la prise en compte des motivations r elles des migrants il ressort en effet des enqu tes men es aupr s deux que 66 des primo arrivants n envisagent aucunement de se r installer dans leur pays d origine C est parmi les immigr s originaires d Afrique sub saharienne que le d sir de retour demeure le plus fort ainsi que chez les ressortissants marocains qui envisagent en g n ral cette ventualit pour la p riode de leur retraite Les mesures destin es faciliter l int gration conomique doivent donc tenir compte du fait que dans leur grande majorit les migrants voient leur avenir en France en d pit de conditions de vie parfois di
103. elle de l UNEDIC et des soci t s priv es de placement pour les ch meurs de longue dur e qui fixe un objectif de r sultat La mission pr conise en ce cas un int ressement de la soci t aux r sultats obtenus Les r flexions de la mission en la mati re rejoignent au reste celles du gouvernement espagnol partant du constat qu un migrant r gulier qui ne trouve pas de travail dans le trimestre qui suit son arriv e est une proie facile pour les r seaux le travail clandestin et les activit s illicites mais que l tat espagnol n a pas vocation lui trouver du travail il envisage de missionner une entreprise de travail temporaire cette fin TRANSPOSER LA CONVENTION ENTRE L UNEDIC ET DES SOCIETES PRIVEES DE PLACEMENT POUR LE RECLASSEMENT DES CHOMEURS DE LONGUE DUREE A UN AUTRE PUBLIC CELUI DES PRIMO ARRIVANTS DANS NOTRE PAYS Exp riment e sur sept territoires elle pourrait tre tendue une douzaine de nouveaux sites la suite d une proc dure d appel d offres Pour l heure le bilan est encourageant 9000 b n ficiaires en un an quand les soci t s ont mis en place un accompagnement sp cifique une personne sur deux retrouve un emploi La simple r duction de la dur e d indemnisation permet rapidement d amortir le co t du dispositif compris entre 4000 et 6000 euros par ch meur selon l ge 2 2 2 B Mettre en uvre une politique d quit r publicaine vis vis des migrants pr sents sur le
104. engendr s pour les migrants qui ne sont pas n gligeables lors de leurs transferts sera la bienvenue SUR LE LONG TERME LES TRANSFERTS PREUVES D UN DOUBLE ATTACHEMENT A contrario on doit aussi consid rer que d s lors que les migrants en situation r guli re commencent consolider leur sort conomique et social dans le pays d accueil la poursuite de leur politique de transferts vers leur communaut d origine prend d autres dimensions que celle de la contrainte pure de la survie au pays D s lors qu ils peuvent apr s plusieurs ann es d efforts atteindre un niveau de revenu plus confortable et plus assur en France et que le ratio transferts ressources commence se desserrer beaucoup proc dent des ajustements de leur comportement Dans ce cas les transferts apparaissent comme un moyen de manifester son attachement une identit d origine assum e aux yeux notamment du milieu d origine qui n exclut pas bien au contraire une volont et une conduite effective d int gration en France 5 tude CSA pour la CNCE les migrants issus d Afrique subsaharienne sont les plus nombreux envoyer les sommes les plus importantes L affectation majoritaire de ces transferts la consommation de la famille rest e au pays qui ressort de tous les rapports sur les migrants originaires d ASS est particuli rement bien illustr e par la corr lation inverse existant entre les montants t
105. enne 31 cette surrepr sentation tant d ailleurs conforme avec des liens demeurant plus troits avec le pays d origine au sein de cette population gt Ils voient majoritairement leur avenir en France Au fur et mesure de leur parcours en France les difficult s d int gration des migrants nourrissent des intentions de retour qui ne sont pas n gligeables ce qui justifie les propositions de la mission dans la troisi me partie pour faciliter la circulation des comp tences et encourager l investissement dans les pays d origine Ainsi 36 6 des migrants ont une intention de retour et 48 pour les marocains et 47 6 pour les migrants d Afrique subsaharienne Dans cette perspective le retour complet est plus souvent voqu 20 des migrants que la double r sidence France et pays d origine qui est envisag e par 14 d entre eux Cependant de mani re g n rale ils relativisent leurs conditions de vie parfois dures notamment parce qu elles sont nettement plus confortables que dans leur pays d origine D s lors ces retours sont peut tre parfois fantasm s En effet les oui certainement 16 concernant les intentions de retour permettent de mesurer d faut d un passage l acte qui ne se concr tisera pas forc ment au moins une v ritable conviction Celle ci existe mais reste tr s largement minoritaire et est plus fr quemment voqu e par les personnes d Afrique subsaharienne et les Marocains que par
106. ent de cr dit de son choix ou aupr s des services financiers de La Poste Les services minimaux et gratuits li s l ouverture du compte de d p t d cret n 2001 45 du 17 janvier 2001 incluent la d livrance la demande de relev s d identit bancaire ou postale la domiciliation de virements bancaires ou postaux la r alisation des op rations de caisse les d p ts et retraits d esp ces au guichet de l organisme teneur de compte les paiements par pr l vement titre interbancaire de paiement ou virement bancaire ou postal une carte de paiement autorisation syst matique ou d faut une carte de retrait autorisant les retraits hebdomadaires sur les distributeurs de billets de l tablissement de cr dit 3 tude CSA pour la CNCE Pour m moire le taux de bancarisation des migrants en France d j voqu est de 96 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 59 Le centre d accueil nous a aid ouvrir un compte Il y a plein de moments dans la vie o il faut une banque et un guichet C est le premier stade de l int gration Cela vite de passer par des syst mes de tontine ou de caution tout va et qui implique une d pendance forte envers la communaut qui s est port e garante Deux options sont ouvertes pour mettre en uvre cet accompagnement facultatif dans le cadre du CAI La premi re consisterait former les auditeurs sociaux et les assistan
107. ents collectifs notamment par le biais d avances remboursables Le succ s de la politique de cod veloppement d pend enfin d une meilleure coordination entre les actions de coop ration d centralis e qui repr sentent l heure actuelle un montant annuel de 115 millions d euros les associations de migrants et les collectivit s locales des pays d origine Afin d encourager le cod veloppement la mission propose donc de r server l aide de l tat aux projets de coop ration d centralis e pr voyant une participation significative des associations de migrants elle sugg re galement de concentrer cette aide sur les projets con us d s l amont en association avec les collectivit s territoriales locales b n ficiaires PROPOSITIONS 27 Confier aux institutions nationales de l aide publique au d veloppement la mission de structurer des fili res professionnelles 28 Lier encore davantage la coop ration d centralis e les migrants et les collectivit s locales des pays d origine L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 20 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 21 SOMMAIRE DE L ETUDE INTRODUCTION ms aa A 25 1 LE SECTEUR BANCAIRE EST TEMOIN D UN TRIPLE CONSTAT smmrrrnnmmmrrennnnmmmneennnnee 31 1 1 Le secteur bancaire est un t moin privil gi du comportement 1 2 1 3 1 4 conomique des MIDrAN S sis nissan 32 1 1 1 U
108. ervices exclues de toute bancarisation classique comme du champ habituel de l assurance Sur le fondement de leur connaissance socio conomique et sociologique elles font l analyse que la p rennisation de leur activit suppose que leurs clients adh rents aient un mode de vie s curis En cons quence elles proposent en priorit des garanties d c s ou invalidit en liaison avec les cr dits accord s Cependant leur champ s largit progressivement la pr voyance et la couverture sant Bien qu utile celle ci d licate mettre en uvre n intervient qu ensuite parce qu elle suppose une articulation avec le dispositif local de soins lacunaire mal institutionnalis ou grev de 180 est noter cependant que le simple travail de sensibilisation d un stagiaire aupr s de ressortissants maliens install s Marseille en vue de cr er une deuxi me section de cette mutuelle a fait progresser les effectifs de pr s de 50 8 D une part le dispositif est bien articul avec le syst me de sant malien conventionnements avec les centres de soins fr quent s par les familles Dans une perspective d irrigation de l ensemble de la r gion de Kayes l assise d un tel syst me mutualiste serait un facteur favorisant le bon fonctionnement la qualit des unit s sanitaires qui sont sous la surveillance de la mutuelle et leur quilibre conomique les prestations sont en grande partie pay es directement par la Mu
109. es Nous les en remercions 3 Le Groupe Caisse d Epargne poss de une expertise propre sur cette question puisqu il est par exemple la banque principale de 25 des Marocains r sidant en France Par ailleurs il est d sormais pr sent au Maghreb Elle rev t un double aspect elle repose sur la capacit des migrants s ins rer dans les circuits conomiques fran ais elle implique galement que les choix propres aux migrants en particulier les liens financiers qu ils conservent avec leur pays d origine soient compatibles avec les exigences de la soci t fran aise L int gration appara t donc r ussie lorsque le migrant est m me de financer de mani re autonome l ensemble de ses choix de vie consommation pargne transferts vers les pays d origine Propos tenu lors de la conf rence en 2004 Financial Access for Immigrants L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 26 Le second s inscrit dans un contexte mondial o le nombre de migrants ne cesse d augmenter et o le vivier semble in puisable En effet pour des raisons diverses savoir la d sesp rance de la jeunesse des pays d migration en partie due aux carts de revenus avec les pays du Nord leur vision idyllique du monde occidental v hicul e notamment par les progr s technologiques des moyens de communication la pression migratoire nos fronti res ne semble pas devoir cesser dans les ann es venir L en
110. es frais ne peut en effet que fragiliser leurs capacit s de remboursement L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 12 PROPOSITIONS 3 Faciliter l quipement bancaire 4 Mieux identifier le public cible notamment dans les Zones Urbaines Sensibles ZUS 5 Assurer le cofinancement des co ts de gestion 6 Promouvoir la titrisation des microcr dits afin de cantonner le risque hors du bilan bancaire 7 Aider les migrants desserrer la contrainte des frais de sant de la famille rest e dans le pays d origine La d finition d obligations r ciproques doit permettre de mieux pr parer les migrants leur installation et leur offrir de nouvelles perspectives dans le cadre d un engagement de la Nation La mobilisation du secteur bancaire doit s inscrire dans une dynamique impliquant l ensemble de la soci t La mission estime donc que le succ s du processus d int gration conomique suppose un engagement r ciproque entre les migrants et la Nation Une initiative de ce type appara t d autant plus opportune que les conditions d installation en France de l aveu m me des migrants interrog s sont devenues plus difficiles au cours des deux derni res d cennies Cet engagement r ciproque doit reposer tout d abord sur la mise en uvre d un syst me de s lection plus efficace permettant de distinguer les migrants les plus d termin s s int grer en France Dans cette persp
111. es migrants et la valorisation de leur pargne 83 localisation en France ou dans le pays d migration L objectif r el de ce produit est de permettre la banque de r f rence du migrant en France de mesurer deux l ments dont la conjonction est n cessaire pour assurer le succ s d un projet d investissement dans le pays d migration au travers de la capacit d pargne c est d une part la capacit du migrant rembourser un pr t ult rieur qui peut tre appr hend e mais aussi son degr de motivation pour mener bien un projet Compl ter cette connaissance par une garantie r elle m me partielle qui pourrait tre une de celles voqu es dans les paragraphes pr c dents sera cependant n cessaire Le compl ment de financement n cessit par le projet est dans ce cas apport par l institution partenaire dans le pays d origine y compris des institutions de micro finance comme cela est pr conis en 3 1 2 A a Le partage du risque de contrepartie ferait quant lui l objet d accords sp cifiques construits selon des modalit s du type pari passu concernant aussi bien les sommes dues que les sommes recouvr es PROPOSITION 19 En cons quence la mission pr conise de cr er un Plan Epargne Projet Cod veloppement ouvert tous mais plus particuli rement destin aux migrants offrant la possibilit d emprunter en France en vue de r aliser des investissements dans les pays sources d migratio
112. es pouvoirs publics se concerter au niveau europ en afin d accompagner et de financer les projets des migrants dans leur pays d origine Dans la mesure o les flux migratoires se r partissent de plus en plus r guli rement entre les grands pays d accueil il para t souhaitable de favoriser une politique commune d intervention en faveur des migrants Des synergies peuvent en effet tre d gag es dans de nombreux domaines information des migrants s lection des projets tude de faisabilit et mise en forme recherche de partenaires techniques et financiers s lection des op rateurs accompagnement des porteurs de projets suivi et contr le de la r alisation Des actions communes se mettent actuellement en place notamment l initiative de l Agence Fran aise de D veloppement AFD PROPOSITION 26 Faire du cod veloppement un enjeu europ en et un nouveau point de convergence des politiques migratoires europ ennes L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 19 Il est souhaitable que les institutions fran aises en charge du d veloppement apportent un soutien suppl mentaire aux op rateurs locaux dont l activit conditionne la r ussite des projets d investissement port s par les migrants C est pourquoi la mission pr conise de promouvoir une politique plus active d appui la structuration des fili res sectorielles engag es dans la production de l immobilier et des quipem
113. espagnoles constitue ce titre un exemple pertinent dans la mesure o c est pour mettre en uvre leur propre strat gie de d veloppement et non pour se conformer une exigence r glementaire qu elles se sont ouvertes la client le des migrants Ces derniers consid r s comme de v ritables relais de croissance sont ainsi accueillis dans des succursales ad hoc et se voient proposer des services en rapport avec leurs besoins transferts communications avec le pays d origine recherche de logement ou d emploi Au del de cette nouvelle approche il para t indispensable de valoriser les dispositifs existants en renfor ant la coop ration entre les entreprises et les administrations en charge de la gestion de l immigration En effet les difficult s rencontr es au stade de l accueil ne tiennent pas tant l absence d outils disponibles qu leur faible diffusion Il convient donc en premier lieu de d velopper l information et l accompagnement en particulier dans le cadre du CAI Le processus de bancarisation pourrait ainsi se trouver facilit par une meilleure information concernant le droit au compte permettant aux personnels de TANAEM charg s de l accueil des primo arrivants de les guider plus efficacement dans les proc dures par une offre de formation relative au mode d emploi de la banque et la gestion financi re destin e aux migrants originaires de pays o le taux de bancarisation est faible 24
114. et du pays d immigration cet examen devrait tre le fait d experts au fait des cultures conomiques des deux pays immigration et migration gt La recherche de partenaires aussi bien techniques que financiers Selon la taille et la nature du projet ces partenaires pourront tre des acteurs de la coop ration d centralis e des bailleurs de fonds et m me des institutions des pays d origine L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 92 gt La recherche et la s lection de l op rateur et du ma tre d ouvrage d l gu et du ma tre d uvre le cas ch ant qui vont concr tement mettre en uvre localement les projets et la formalisation march s et contractualisation des relations avec eux D exp rience il appara t que cet accompagnement sur place des projets par un op rateur fiable est une condition indispensable du succ s de l entreprise Cela est en effet de nature rassurer aussi bien les migrants initiateurs des projets que les autres acteurs et en particulier les co financeurs Par exemple l existence dans le pays d investissement d une structure de promotion immobili re fiable et contr l e est indispensable pour la mise en uvre de programmes immobiliers par les migrants comme le montre l exp rience malienne Ce point est consid r comme suffisamment important pour faire l objet d un d veloppement sp cifique en 3 8 2 L accompagnement des porteurs
115. faciliter leur acc s au cr dit et aux moyens de paiement A ce titre la mission juge souhaitable que soient mises en place des proc dures permettant aux banques du pays d accueil de r cup rer l historique bancaire des primo arrivants disposant d un compte dans leur pays d origine Au del de cette am lioration technique la distribution du cr dit et la s lection des risques apparaissent comme des priorit s pour l int gration conomique des migrants Dans cette perspective le d veloppement du microcr dit en France doit tre consid r comme une priorit Cet objectif suppose d une part que les populations de migrants en situation pr caire qui constituent le public cible du microcr dit soient mieux identifi es notamment dans les zones urbaines sensibles d autre part que les co ts associ s la distribution de microcr dits soient mieux encadr s tant pour les co ts de gestion qui pourraient tre partiellement couverts par le Fonds de coh sion sociale que pour les risques qui pourraient tre cantonn s hors du bilan des banques par le biais d un m canisme de titrisation dont le rapport d taille le fonctionnement Du point de vue des migrants b n ficiaires de ces cr dits des mesures devraient tre prises pour desserrer la contrainte financi re qui r sulte pour eux de la n cessit de couvrir les frais de sant de leur famille dans leur pays d origine Le caract re variable et impr visible de c
116. fficiles Il est noter que l existence d aides financi res au retour n augmente pas significativement les intentions de retour et suscite en g n ral des r actions n gatives de la part des migrants Au vu de ces donn es il appara t donc imp ratif de renforcer le contenu conomique du CAI afin de faciliter l acc s des migrants l emploi en permettant notamment aux personnes entr es en France pour des raisons humanitaires ou dans le cadre du regroupement familial d acqu rir une meilleure ma trise de la langue Pour les migrants non francophones qui repr sentent en moyenne 30 des entr es l insuffisance de la formation linguistique constitue en effet un des principaux facteurs d chec sur le march du travail Suivant l exemple du Danemark o cette exigence est inscrite dans la loi depuis 2003 cette formation devrait tre tourn e vers les aspects conomiques et professionnels et rev tir comme en Allemagne un caract re obligatoire L am lioration des comp tences linguistiques est un pr alable la recherche d emploi Toutefois les liens entre les structures d accueil des migrants et le service public de l emploi paraissent l heure actuelle largement insuffisants Pour essayer de sortir de cette logique la mission pr conise la cr ation dans le cadre du CAI d un bon de placement permettant l int ress de choisir lors de l accueil d tre accompagn soit par un agent de l ANPE soit par une entreprise de t
117. gne 27 les migrants dans leur pays d origine comme de l volution de ces projets au fil de leur parcours en France Il appara t ainsi que les motivations qui ont d termin leur arriv e en France impliquent pour les deux tiers des migrants une installation d finitive Il est noter cependant que les intentions de retour d finitif ou saisonnier se renforcent au long du parcours des migrants en France ainsi pr s de 37 des migrants affirment envisager la possibilit de regagner terme leur pays d origine Cette situation appelle des r ponses sp cifiques notamment en ce qui concerne la circulation des comp tences et les possibilit s d investissement dans les pays d migration 2 Les choix des migrants en mati re d pargne r v leraient l existence d importantes marges de man uvre financi res De tr s nombreux migrants en particulier d Afrique sub saharienne conomisent une part pr pond rante de leurs revenus Ce comportement g n ralement dict par le souci d apporter une aide mat rielle leur famille n est cependant pas rigoureusement assimilable de l pargne Il appara t en effet que la majeure partie des sommes transf r es vers les pays d migration sont destin es des d penses de consommation courante Ainsi l pargne des migrants se r sume tr s souvent une consommation diff r e dans le temps et dans l espace Par nature impr visibles les d penses de sant p sent nota
118. igieuses locales peut expliquer galement la rupture pour les femmes Les liens sont tr s distendus pour les migrants d Extr me Orient qui reconstruisent leur identit et leur mode de vie en France Par ailleurs les donn es sont peu nombreuses concernant le profil financier et conomique des migrants Dans ce contexte les banques peuvent apporter aux pouvoirs publics un clairage particuli rement utile 1 1 2 Le secteur bancaire a un contact privil gi avec la population des migrants Les op rateurs financiers comptent parmi les premiers interlocuteurs des migrants pr sents en France Les banques interviennent ainsi dans l ensemble des op rations touchant les revenus des migrants leurs habitudes de consommation leurs comportements d investissement et les liens financiers qu ils entretiennent avec leur pays d origine Le secteur bancaire doit cette vision assez riche au taux de bancarisation des migrants qui est de 96 comme le r v le la combinaison de l enqu te Patrimoine de l INSEE et d une tude r alis e par CSA pour la Caisse Nationale des Caisses d Epargne en juin 2006 sur laquelle nous nous appuierons tout au long du rapport Ce taux est tr s proche de la moyenne nationale soit 98 le taux le plus lev des grands pays europ ens comme le souligne le r cent Rapport Pastr lls ne seraient donc que 200 000 migrants sur 4 9 millions ne pas d tenir de compte ch ques ce qui peu
119. igr s qui ne travaillent pas dans leur m tier d origine mais autant 23 sont illettr s ou proches de l illettrisme La cr ation d entreprise est galement un moyen d int gration comme en t moigne le fait que les entrepreneurs issus de l immigration se lancent dans une activit sans rapport avec leur formation ou avec leur exp rience professionnelle Cela peut peut tre expliquer des r sultats contrast s 1 3 des entreprises cr es se d veloppent 50 permettent au cr ateur de gagner l quivalent du SMIC 20 gagnent moins que le SMIC et sont alors tributaires de revenus compl mentaires ressources du conjoint RMI diff rentiel A noter que le taux de p rennit des entreprises financ es par l ADIE est du m me ordre que le taux habituel 86 survivent plus d un an 76 presque deux tiers 64 r sistent plus de deux ans idem 54 plus de 3 ans idem 40 34 au plan national plus de cinq ans 4 La mission a utilis l exploitation APCE de l enqu te SINE de l INSEE dans le paragraphe relatif la cr ation d entreprises A noter que les migrants b n ficient moins de pr ts bancaires 10 comparer 28 des cr ations pour les non migrants D o les propositions de la mission sur le d veloppement des microcr dits 2 500 000 migrants des pays tiers par rapport 63 000 000 d habitants en France i Proportion identique aux am ricains de souche 45 Mai 2006 de la Federal Reserve of
120. ine ethnique comme cela existe en Grande Bretagne prive la France d un instrument de mesure utile pour perfectionner les politiques d int gration D s lors l autorisation r cente donn e par le Minist re de l Education Nationale l Institut National d Etudes D mographiques INED de r aliser une enqu te intitul e Int gration des secondes g n rations en Europe en se fondant sur des crit res ethniques va dans le bon sens La Commission Nationale de l Informatique et des Libert s CNIL a approuv la tenue de cette tude malgr la loi du 6 janvier 1978 car elle sert l int r t public L application de ce principe des tudes conomiques et non pas seulement socio d mographiques serait riche d enseignements 1 DES MIGRANTS DONT LE PROFIL CHANGE 12 CF ANNEXE 2 gt 4 9 millions d immigr s majeurs sont pr sents en France m tropolitaine dont 41 ont acquis la nationalit fran aise soit 2 millions de personnes ayant une double nationalit A titre d exemple plus de 75 des migrants d origine vietnamienne ont pris la nationalit fran aise contre seulement 23 des Chinois et 21 des Maliens 30 des Alg riens ou des Marocains gt Origines ai un peu plus d un tiers 35 1 7 million sont des Europ ens une proportion qui d cro t r guli rement depuis les ann es 1960 b 2 1 millions sont originaires d Afrique soit 43 pour les trois quarts d entre eux venant des trois pays du Maghre
121. ion de leur pargne 35 26 ayant souvent des revenus inf rieurs 1000 les primo arrivants puisque 11 des personnes ayant moins de 5 ans d anciennet en France n ont pas de banque A ces b mols pr s l tude CSA confirme que la d marche d entr e en relation avec les banques est ais e ce qui leur permet d tre des t moins privil gi s du comportement conomique des migrants 1 2 Premier constat des difficult s persistantes d int gration conomique en France Le secteur bancaire voit les migrants travers leurs ressources mais a galement une connaissance assez pr cise de l emploi de ces ressources C est pourquoi la mission abordera des probl matiques bancaires et financi res mais aussi de mani re plus large conomiques 1 2 1 La faiblesse des ressources des migrants 1 2 1 A Des revenus tr s inf rieurs au reste de la population Le niveau de vie des migrants revenu disponible par unit de consommation est significativement inf rieur celui des autres m nages de 26 en moyenne 14 des m nages dans cette population et m me 20 pour ceux dont la personne de r f rence est originaire du Maghreb ou de Turquie vivent d ailleurs en dessous du seuil de pauvret soit 602 euros par mois comparer 6 2 des m nages sur la population totale Il faut se garder malgr tout de toute g n ralit Ainsi le niveau de patrimoine poss d par les migrants est assez divers
122. ion notable des Alg riens les immigr s sont en moyenne plus jeunes que le reste de la population fran aise l ge tant fortement corr l avec la date d entr e en France 17 des Alg riens sont arriv s en France avant 1960 et pr s de la moiti avant 1970 alors que les migrations en provenance d Afrique sub saharienne sont beaucoup plus r centes plus de la moiti d entre eux 56 sont arriv s apr s 1986 Concernant l Extr me Orient les flux sont tr s importants entre 1970 et 1985 du fait notamment des conflits D tail des motivations d entr e Les motivations d immigration permanente P telles qu elles apparaissent dans les documents administratifs sont essentiellement familiales 78 qu il s agisse de regroupement familial de familles de Fran ais enfants mais galement parents g s ou de litem vie priv e et familiale Elle repr sente 85 de l ensemble de l immigration africaine environ 90 pour les pays du Maghreb 80 pour les autres pays d Afrique Elle est inf rieure aux trois quarts de l immigration d origine asiatique et de l ordre de la moiti des origines europ ennes hors espace conomique europ en Sans pouvoir tablir de r elles pr visions de long terme on peut estimer que le potentiel d immigration familiale originaire du Maghreb est en r duction En effet les deux sources principales conjoints et enfants se tarissent le d s quilibre entre le nombre d hommes et de fe
123. iste m rite d tre tudi e Tout d abord une d cision du Comit interminist riel de la Coop ration internationale et du d veloppement CICID du 19 juin 2006 va dans le sens d une plus grande efficience du march des transferts L Agence fran aise de d veloppement AFD en liaison avec des associations de migrants aura la charge de mettre en uvre un outil destination du grand public de comparaison sur Internet des prix des transferts afin d encourager la transparence des co ts et une meilleure connaissance des modalit s de transfert Les exp riences similaires soutenues par la Banque Interam ricaine de D veloppement concernant les transferts entre les Etats Unis et les pays d Asie ont eu des effets significatifs de baisse des prix Au del de cette initiative qu il convenait de saluer les nouvelles technologies portent en germe les effets les plus importants pour les migrants tel point qu elles compliqueront certainement le r le de contr le des r gulateurs L usage des SMS pour donner un ordre de virement semble le plus prometteur Ainsi il semble opportun de r pliquer les accords entre Banques Centrales dans leur r le de r gulation banques et op rateurs t l phoniques qui ont institutionnalis cette pratique sur le corridor USA Philippines Enfin rendre concurrentiel les march s des transferts qui concernent les migrants r sidant en France deviendra petit petit une r alit avec le dispo
124. it de la monnaie locale sa conservation en devises conforte les r serves de change Les deux dispositifs accroissent les ressources du secteur bancaire du pays et leur r gularit peut permettre l mission d obligations garanties par la titrisation des flux Le pays peut ainsi lever des fonds moins chers sur les march s internationaux La s curisation mat rielle et la tra abilit des transferts favorisent donc une affectation macro conomique optimis e des flux individuels 8 Cf Maroc 1982 et 1988 10 de prime pour le passage du FF au DHM A sa suppression les transferts officiels ont chut de 20 avant de remonter gr ce aux comptes en devises cf galement Turquie taux offert de 47 LT pour 1 USD cours officiel tait de 26 5 LT soit 78 de prime mais dans un contexte d inflation galopante On consid re que le syst me a drain 2 milliards USD en dix ans 1970 80 4 Cf exemple turc cit par le rapport FEMIP FTF REG 01 2005 les flux venir des transferts sont utilis s pour garantir les souscripteurs des missions obligataires contre le risque de change en cas de d crochage de la livre turque L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 76 LA BONIFICATION DES TAUX SERVIS DANS LES COMPTES POUR MIGRANTS TURQUIE ET CAP VERT En Turquie la banque centrale qui dispose d un r seau de correspondants dans le pays d immigration et sur le sol national offre la possibilit a
125. itre d exemples Lafayette Fonds Investissements Microcred Global Micro Finance Facility Stiftung Investment Fund Nord Sud D veloppement etc 8 C est cependant ce qui est fait par Lloyds TSB au Royaume Uni dans le cadre de son partenariat privil gi avec ICICI en Inde Lloyds TSB instruisant les demandes de cr dit pour le compte de ICICI en change d une commission Un autre dispositif doit tre mis en place si l institution locale est une institution de micro finance L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 80 L tablissement bancaire du migrant en France peut aussi apporter sa garantie dans le cadre d un partenariat avec la banque locale dans le cas o la situation patrimoniale du migrant en France permet la prise de gages nantissements sur des actifs financiers ou hypoth ques Les garanties par tiers garants s ret s personnelles supposent que les tiers apportant leur garantie soient reconnus comme fiables c est une m thode adopt e fr quemment par les institutions de micro finance pour les petits pr ts immobiliers r novation am lioration de l habitat Les garanties par caution mutuelle peuvent tre le fait d un groupe d emprunteurs constitu en coop rative ou association solidaire Mais ce type de garantie s duisant sur le papier n est g n ralement pas reconnu comme valable puisque des banques en France comme dans des pays d migration ont r cemment exig qu el
126. jeu est donc le d veloppement des pays d origine des migrants pour pr venir l migration de nouvelles populations C est l id e m me du cod veloppement qui n a t qu un acte de foi alors que les migrants envoient pourtant chaque ann e l quivalent d un demi plan Marshall dans leurs pays d origine soit quasiment 8 milliards d euros Il s agit donc de rendre op rationnelle cette id e g n reuse Ces deux enjeux int gration conomique en France et appui au d veloppement du pays de leurs racines ne peuvent tre qu troitement li s tant ces hommes et ces femmes ont en r alit un double attachement un pied sur les deux rives pour reprendre l expression du Premier Pr sident de la Cour des Comptes Dans le m me temps ce double enjeu est parfois difficile concilier En effet l int gration conomique des migrants en France est la condition sine qua non de leur g n rosit envers leur pays d origine Mais cette g n rosit par son importance dans leur budget peut compliquer leur int gration conomique en France Il s agit donc d un sujet complexe sur lequel pour r pondre aux attentes des migrants il faut se pr munir des id es re ues r pandues qui concernent les aspirations des migrants notamment pour tout ce qui touche leur ventuel retour leurs choix conomiques l uniformit des comportements au sein des diverses communaut s la r partition des responsabilit s dans
127. l des sommes transf r es le r le des migrants est galement immat riel si on s en rapporte diff rents travaux comparant l volution des pays du Maghreb sources d migration vers la France et des pays du Machreq sources d migration vers les pays du Golfe on constate que les migrants y ont avant tout suscit une transition d mographique acc l r e P Lors de leurs s jours dans leur pays d origine lors des cong s annuels ou des visites occasionnelles les migrants notamment de deuxi me g n ration importent dans le pays d origine des attitudes et des valeurs qui sont celles des soci t s europ ennes une vision de la sant qui fait plus de place la pr vention une incitation la contraception une conception plus galitaire des rapports entre les hommes et les femmes qui conduit la scolarisation des filles une attitude moins servile l gard de l administration un attachement des structures de gouvernance d mocratique etc En d autres termes les migrants porteurs et messagers constants et b n voles des valeurs du pays d accueil induisent des changements de soci t dans les pays d origine Environ 60 d entre eux ont au reste le sentiment que leur parcours est un mod le pour les personnes rest es dans le pays d origine Ils n incarnent cependant pas ces valeurs de fa on homog ne ou consciente et il n est pas certain que cet apport soit toujours consid r comme bienvenu par les
128. la capacit des pouvoirs publics et des entreprises en mesurer l efficacit La mesure objective des discriminations est l heure actuelle rendue extr mement difficile par la l gislation C est pourquoi dans la continuit des d cisions rendues par la CNIL un assouplissement de la loi du 6 janvier 1978 appara t comme une piste explorer PROPOSITIONS 11 G n raliser la possibilit de r aliser des tudes utilisant un crit re ethnique notamment dans les entreprises 12 Un contrat d accueil et d int gration de rattrapage 13 Lutte contre l illettrisme en transposant l exemple de savoir pour r ussir 14 Rendre inop rant conomiquement le recours aux irr guliers 15 Faire jouer aux pouvoirs publics un r le d effet de levier pour l acc s la propri t lll VALORISER LA GENEROSITE ET LES PROJETS DES MIGRANTS POUR SUSCITER LE DEVELOPPEMENT DE LEUR PAYS D ORIGINE Au del de l optimisation des transferts financiers les propositions de la mission visent lever les obstacles que rencontrent les migrants d sireux de r aliser un projet conomique dans leur pays d origine Bien que de tels projets demeurent rares leur importance pour le d veloppement est consid rable par leur retour les migrants contribuent diffuser des pratiques conomiques dont ils ont acquis la ma trise durant leur s jour et encouragent l volution sociale La mission consid re que cet apport immat riel pe
129. le cadre d op rations de titrisation des flux de transferts Une coop ration plus troite entre les banques des pays d accueil les investisseurs internationaux et les institutions de micro finance IMF faciliterait consid rablement les op rations de ce type gr ce la mise en uvre de dispositifs de garantie L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 16 Le financement des projets port s par les migrants implique galement que soient d velopp s les m canismes de garantie des pr ts hypoth ques tiers garant soci t s de caution mutuelle Pour les projets immobiliers la mission pr conise la cr ation de fonds de garantie prenant leur charge une part d terminante des risques Concernant les projets d investissement productif par nature plus risqu s la mission sugg re la cr ation de fonds de garantie analogues dans leur conception mais dot s de moyens suppl mentaires pour la s lection des dossiers et l accompagnement des emprunteurs La bancarisation des migrants doit tre encourag e dans leur pays d origine comme dans le pays d accueil par le biais de comptes miroirs ouverts par les tablissements partenaires des banques fran aises Ces comptes enregistrent l ensemble des avoirs des migrants dans le pays d accueil ainsi que les op rations qu ils y r alisent permettant ainsi aux banques du pays d origine de disposer d une information financi re compl te P
130. le pays d accueil Elle peut donc se r v ler p nalisante pour leur int gration Toutefois la mission s est abstenue de prendre position quant l opportunit conomique des transferts et consid rant que ceux ci r sultent de choix personnels s est concentr e sur l tude des moyens susceptibles de diminuer les co ts li s ce transferts tout en augmentant leur efficacit au profit des pays d origine A cet gard les conditions financi res offertes leurs usagers par les syst mes de transfert financier entre pays d accueil et pays d origine ne semblent pas optimales Il appara t en effet que les soci t s de transfert pr sentes dans des pays o le secteur bancaire demeure souvent embryonnaire op rent dans des conditions de concurrence peu satisfaisantes Les parts de march de la principale d entre elles atteignent ainsi 46 des transferts destination de l Afrique sub saharienne 27 en Alg rie 33 au Maroc Suivant le degr de d veloppement du syst me financier local la g n rosit des migrants peut ainsi se trouver fortement ponctionn e La mission juge souhaitables des mesures susceptibles de mieux orienter l allocation des transferts Environ 75 des flux financiers venant alimenter les zones d migration se trouvent en effet orient s vers des d penses de sant ou de consommation courante et ne contribuent pas au d veloppement conomique local Sans porter atteinte aux choix des migrants les montan
131. le soit contre garantie par un tiers de signature reconnue Les garanties peuvent aussi tre apport es par une soci t de caution mutuelle du type GCE Garantie La cl de la r ussite de ce type d institutions repose sur un savoir faire technique permettant l instruction rigoureuse des demandes de cautions avant acceptation ou rejet Le mode d instruction des dossiers les crit res utiliser et leur pond ration doivent tre cependant adapt s et transpos s la sp cificit des projets immobiliers dans les pays d migration La mission pr conise la cr ation de Soci t s de caution mutuelle par les pays du Sud avec l appui technique des institutions financi res du Nord Mettre en place un fonds de garantie immobilier Compte tenu des difficult s rencontr es pour l tablissement d un dispositif de garantie personnelle la mission a explor plus pr cis ment les possibilit s offertes par un fond de garantie Le principe de fonctionnement en est simple il garantit les pr ts immobiliers octroy s par des bailleurs agr s en leur laissant une part du risque fixe ou d croissante avec le temps par exemple 50 la premi re ann e 25 la deuxi me ann e et 0 partir de la troisi me ann e Bien entendu la garantie n est pas octroy e syst matiquement chaque dossier de pr t tant analys par la structure de gestion du fonds avant acceptation ou rejet Le fonds se contre garantit lui m me le cas ch ant par l
132. lectionn s et accompagn s dans leur d finition et leur mise en uvre d l gation un op rateur appui la gestion et suivi contr le en coh rence avec les outils laborer dans une logique de cod veloppement et d viter la d responsabilisation des acteurs pr teurs comme emprunteurs La responsabilisation des pr teurs suppose qu ils conservent une part significative du risque qui est le meilleur moyen de les impliquer dans la s lection des projets bancables le suivi et la gestion de la r cup ration des ch ances impay es pr contentieux Leur capacit analyser les comptes produits par les emprunteurs et valuer leurs plans d affaires et leur fiabilit constitue donc un l ment important de s curisation de l ensemble du dispositif La responsabilisation des emprunteurs suppose leur p nalisation en cas d appel en garantie au fonds de leur fait Elle doit galement emporter des cons quences pour le migrant en France dans les relations qu il entretient avec sa banque ce qui implique un partenariat troit entre les institutions financi res des deux pays 3 1 2 A c Favoriser une meilleure connaissance du migrant comme emprunteur potentiel par les tablissements de pr t situ s dans les pays d migration Pour instruire une demande de pr t une banque tente d valuer la situation et le comportement financier de son client elle observe donc ce comportement dans le temps historique du ou des compte
133. les autres Alg rie et Extr me Orient surtout Du c t des Marocains un retour ventuel est davantage envisag la retraite qu avant celle ci En outre avec une aide financi re les intentions de retour dans le pays d origine chutent de moiti par rapport celles exprim es spontan ment qu il s agisse des oui certainement 8 contre 16 ou du total des oui 18 contre 36 Au del du fait que la notion de prime au retour ou d incitation au retour peut tre per ue comme d gradante par certains migrants le soutien financier oblige se d terminer sur un passage l acte effectif et la conviction sur ce plan est tr s en retrait par rapport ce qui tait voqu comme une ventualit parfois pour partie fantasm e Enfin un autre l ment montre que les migrants se voient majoritairement rester en France ils se projettent dans le fait que leurs enfants feront leur vie en France 71 des migrants interrog s et 64 pour les migrants d Afrique subsaharienne M me s il peut y avoir parfois h sitation sur son futur personnel celui de son prolongement familial est bien structur autour d un enracinement en France 15 West naturel qu ils aient eu davantage que d autres l id e d un retour la fin de leurs tudes sauf consid rer que les tudes seraient syst matiquement un moyen d tourn d installation d finitive m me si tout compte fait ils sont rest s en France 16 De m m
134. les migrants se manifestent galement dans le domaine du logement Le d sir d acc der la propri t manifest par 43 des migrants interrog s reste peu satisfait notamment pour les personnes originaires d Afrique sub saharienne moins de 10 Cet tat de fait s explique en partie par le maintien de liens troits avec le pays d origine o 20 des migrants souhaitent terme acqu rir un bien immobilier L ensemble de ces l ments se combine pour ralentir le processus d int gration conomique et justifie le sentiment partag par une forte proportion de migrants selon lequel la recherche d un emploi pour 57 d entre eux d un logement 62 ou la ma trise des d marches administratives 68 constituent de v ritables obstacles A cet gard les dispositifs d accueil existants se r v lent peu adapt s aux exigences d une int gration conomique rapide et efficace Si la volont de marquer symboliquement l entr e en France constitue un objectif l gitime et tr s largement accept par les migrants en 2005 93 des primo arrivants ont particip au dispositif du Contrat d accueil et d int gration la mission n a pu que constater le caract re insuffisamment concret des formations propos es dans ce cadre L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne Le maintien de liens financiers avec les pays d origine peut se r v ler p nalisant L analyse des difficult s rencontr
135. lus toff s possibles C est d ailleurs l un des atouts majeurs de Western Union qui permet aux b n ficiaires de r cup rer les fonds sans d penses de d placement excessives Dans le m me ordre d id e il existe une autre piste qui m riterait d tre valu e Il s agit du syst me propos par Mytransfer structure bic phale aux Etats Unis et au Luxembourg b ti sur le principe d une formalisation et d une industrialisation de la Hawala Ce syst me a t cr par Jean Pouit un Fran ais qui a obtenu l appui du Fonds Mon taire International De nombreux obstacles restent encore lever avant que ce syst me ne devienne op rationnel quilibre entre les flux du Nord vers le Sud et du Sud vers le Nord au cours d une m me p riode adh sion des b n ficiaires un syst me nouveau partage des responsabilit s financi res entre les diff rents acteurs faiblesse des garanties niveau de marge suffisamment incitatif pour les institutions financi res partenaires Deux l ments cependant font que ce projet m rite d tre tudi le co t relativement bas des transferts pour les migrants m me si ce co t est pour le moment purement th orique et le fait qu il repose sur un large recours aux IMF Institutions de Micro Finance dans les pays du Sud pour toucher rapidement les b n ficiaires 8 1 2 Mieux valoriser les emplois des fonds transf r s La mission a consid r que les fonds transf r s par le
136. mars 2006 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 94 promotion construction immobili re au Mali filiale de VADER cr e par la Fondation Abb Pierre en France dont le r le est de fournir des acqu reurs de biens immobiliers au Mali des solutions cl s en main Ce type de structure est g n raliser PROPOSITION 27 Une politique plus active d appui la structuration des fili res sectorielles engag es dans la production de l immobilier et des quipements collectifs pourrait donc tre utile et prendre la forme du financement d avances remboursables effectu es par des bailleurs de fonds Il s agirait dans un certain nombre de pays sources de migration de proc der un audit et d en d duire des modalit s d appui actions de formation de recrutement avec l aide de migrants ayant acquis des comp tences en France et d sireux de s installer dans leur pays d origine de financement d investissements productifs d appui la professionnalisation des fili res etc FORMER A LA CONDUITE DE PROJETS DANS LE CADRE DES CYBERBASES DE LA CDC AU MAROC DANS UN PREMIER TEMPS La mission ne se propose pas d intervenir dans le champ de l ducation des pays sources d migration qui ne rel ve pas selon elle de l initiative priv e En revanche partant d un constat et d un postulat elle fait des propositions modestes dans le domaine de la formation continue
137. ment entre pays du Nord et du Sud 3 Des solutions globales permettraient de r soudre les difficult s d int gration conomique rencontr es par les trangers en France De nombreuses propositions ont t avanc es pour faciliter l int gration conomique des trangers pr sents sur le territoire fran ais Adoptant en g n ral une perspective indiff renci e sur les diverses populations des migrants ces propositions ne parviennent pas prendre en compte les diff rences souvent consid rables qui peuvent distinguer les migrants Mise en De l ordre de 400 800 millions d euros sont envoy s dans les pays d origine pour faire soigner des proches Par ailleurs les migrants font profiter leur famille du syst me de soin fran ais qu ils jugent le meilleur du monde Ainsi 16 000 migrants sont venus se faire soigner en France en 2005 chiffre en forte augmentation selon le Rapport annuel au Parlement De plus la pratique de l envoi de m dicaments est courante Enfin pour m moire des conventions bilat rales pr voient le remboursement par les institutions fran aises des frais de soins de la famille rest e au pays d origine et du travailleur tranger lors d un retour temporaire dans le cadre du r gime de s curit social local L enjeu financier est n gligeable sauf pour l Alg rie o les remboursements sont de 56 millions d euros par an L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne
138. mment d un poids consid rable jusqu 10 des transferts d argent financent des soins prodigu s localement Loin de faciliter leur int gration ces transferts bien souvent ressentis comme une contrainte peuvent en outre r duire dans des proportions consid rables la consommation des migrants dans le pays d accueil En effet les donn es statistiques font appara tre d une part que les migrants sont surrepr sent s parmi les titulaires de revenus faibles et d autre part que ce sont les migrants les plus r cemment install s sur le territoire national c est dire ceux qui connaissent en g n ral les situations conomiques les plus fragiles qui op rent les transferts les plus importants destination de leur pays d origine Ces transferts peuvent ainsi atteindre jusqu 40 du revenu disponible chez certains migrants d Afrique sub saharienne Les valuations les plus fiables font tat d une stabilisation des transferts mesure que l loignement desserre la contrainte sociale et familiale Ce ph nom ne demeure toutefois d une ampleur consid rable les migrants salari s y consacrent 15 25 de leurs revenus Compte tenu de ces donn es s il appara t difficile d influer sur la d cision d envoyer de largent il est du moins souhaitable de proposer des m canismes susceptibles d orienter ces capitaux transf r s vers des investissements g n rateurs de revenus et donc de diminuer le diff rentiel de d veloppe
139. mmes immigr s tr s lev en 1982 1 85 1 47 homme par femme ne cesse de se r duire P et la pyramide des ges locale se rapproche de celle de la population pr sente en France Les travailleurs permanents repr sentent moins de 5 des entr es mais la part des trangers venus en France et qui souhaitent travailler rapidement est de l ordre de 40 selon Xavier Thierry de l INED Les r fugi s repr sentent 7 des entr es pr s d un r fugi sur deux est originaire d Afrique 44 4300 notamment Congo R publique d mocratique du Congo Mauritanie Alg rie puis 2700 d Asie et d Europe 2400 et 370 d Am rique notamment de Ha ti La part des Africains progresse rapidement Les tudiants sont en forte augmentation 70 entre 1998 et 2004 32 000 1999 43 000 en 2004 pr s de 48 000 en 2002 Ils constituent d sormais 11 3 de la population tudiante fran aise dont ils ne repr sentaient que 7 en 1998 Ils sont surtout l universit plut t que dans les fili res professionnelles et vivent l instar de tous les immigr s d abord en Ile de France et en zones urbaines denses Pour moiti ils sont Africains environ autant du Maghreb que d Afrique subsaharienne 11 des migrants pr sents en France aujourd hui d clarent au reste tre initialement venus faire des tudes 162 Les tudiants sont donc exclus 163 en 1990 1 38 1 25 et 1 29 dans les trois pays 14 Rep res r f
140. mmunaut en Italie 50 des turcs install s en Europe vivent en Allemagne avec d importantes communaut s en Hollande et en France Enfin les marocains sont plus r partis sur le territoire europ en entre la France 30 l Espagne 25 30 et la Hollande 20 Ces chiffres peuvent laisser penser que des synergies sont envisageables Ces synergies sont trouver dans une mise en commun entre partenaires europ ens d un ensemble d interventions successives et indispensables pour le bon d roulement des projets des migrants Ces fonctions remplir sont dans l ordre chronologique gt L information des porteurs de projets potentiels migrants associations collectivit s sur les appuis ventuels dont ils peuvent b n ficier dans le pays d immigration comme dans les pays d origine proc dures administratives d examen des dossiers incitations financi res aide m thodologique gt La s lection par les op rateurs engag s dans la d marche de cod veloppement ONG OSIM collectivit s locales de la coop ration d centralis e des projets ligibles aux dispositifs de soutien selon des crit res et des modalit s homog nes gt L tude de faisabilit et la mise en forme de ces projets montage technique et financier en vue de leur soumission des financeurs collectivit s territoriales banques de d veloppement programmes sp cifiques fonds de solidarit prioritaire fonds d di s banques des pays d origine
141. munication du 30 novembre 2000 L id e d int gration a t retenue par le Haut conseil l int gration premier rapport 1989 par opposition l assimilation 79 Passant de 450 538 582 415 De m me les envois de fond sont pass s de 296 000 en 2003 803 000 en 2005 source l Institut mondial des Caisses d pargne L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 57 UNE ANALYSE DES STRATEGIES ESPAGNOLES LA QUESTION DES AGENCES DEDIEES ET DE SERVICES SPECIFIQUES DESTINES AUX MIGRANTS Le caract re peu sp cifique de la bancarisation des migrants laisse penser que la mise en place de guichets affinitaires est inutile en France et ne r pondrait pas de toute fa on une demande Il semble en effet que le crit re affinitaire n intervienne que tr s secondairement dans le choix de leur banque Ainsi l offre de services sp cifiques vient bien apr s la proximit l accueil les prix les possibilit s de cr dit Les strat gies des banques espagnoles en ce domaine ont t diverses et m me parfois oppos es mais ont rencontr un certain succ s 1 Les Caisses d pargne espagnoles ont investi le segment des transferts des migrants s en servant de produit d appel pour vendre des cr dits immobiliers mais traitent cette population comme les autres clients 2 BBVA a cr en 2002 des succursales Dinero Express uniquement destin es aux immigr s Ils peuvent ainsi envo
142. n Ce produit dont le premier int r t est d ouvrir une possibilit de cr dit des migrants qui en sont totalement cart s aujourd hui pourrait b n ficier de diverses mesures incitatives mesures qui lui donneraient suffisamment d attrait pour atteindre une dimension significative Ces mesures sont les suivantes La d fiscalisation des sommes d pos es sur ce produit dans les conditions pr vues pour le compte pargne d veloppement dans le cadre de la loi du 24 juillet 2006 sur l immigration d crit en 3 2 2 B La possibilit d alimenter ce produit par le dispositif d pargne salariale et par des d blocages d assurance vie avant terme sans perdre les avantages fiscaux tel que d crit en 3 2 2 C Le Plan d Epargne Projet Cod veloppement PEPC Epargne du migrant Compte pargne cod veloppement gt PEPC Dispositif pargne salariale gt D blocage assurance vie l Pr ts par banque du pays d accueil Pr ts par une institution financi re dans le pays d origine nl 50 Pr ts pour investissement dans le pays d origine 122 Quelqu un qui verse tous les mois une somme donn e sur son produit d pargne pendant une dur e de l ordre de 24 ou de 36 mois sans retard ni sans diminution des versements peut tre consid r comme probablement susceptible de remboursements de 36 ou 60 ch ances d un montant voisin de cette somme 133 Claus
143. n contexte de connaissance statistique incompl te sesseeeseeeseeeeeeeene nenene 32 1 1 2 Le secteur bancaire a un contact privil gi avec la population des migrants 34 Premier constat des difficult s persistantes d int gration conomique en France sssssssnsseessnnnnnnnrrennnnnnnnnnnnn ennn nnnnnnnnn nenn n nnana nnmnnn 35 1 2 1 La faiblesse des ressources des miorants 35 1 2 2 Des parcours d int gration conomique ralentis sesseeeeeeeeeeeeeeeeeneeee nenene eene 37 Second constat une grande g n rosit qui constitue un frein suppl mentaire leur int gration conomique en France 44 1 3 1 Les migrants font preuve d une grande g n rosit envers leur pays eeler 44 1 3 2 Cette g n rosit est un frein suppl mentaire leur int gration conomique En Franco EE 47 Troisi me constat Cette g n rosit ponctionn e lors des transferts sert peu paradoxalement le d veloppement conomique de leur pays d origine 49 1 4 1 Une g n rosit ponctionn e des transferts effectu s dans des conditions de concurrence souvent imparfaites esseesseeeeeeene renerne reee reenreneneeeneeeneeeneee e 49 1 4 2 Une g n rosit concr tement largement consomm e dans le pays d origine ce qui sert peu leur d veloppement conomique 51 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 22 2 LES SECTEURS BANCAIRE ET FINANCIER DEVRAIE
144. n prend comme r f rence les projets d velopp s dans le cadre du programme Mali ou ceux qui ont fait l objet du dispositif PRAOSIM on 138 La probl matique s tend aux aides soignantes professions param dicales 137 La soci t INTERLIS a commenc recruter des infirmi res marocaines pour le compte de la soci t ORPEA sp cialis e dans le service aux personnes g es 138 1300 des 2000 infirmi res marocaines ont des difficult s trouver un poste l issue de leur formation chaque ann e 139 200 000 infirmi res sont appel es prendre leur retraite dans les dix prochaines ann es en France 14 Le dispositif tel qu il est mis en uvre actuellement associe un contrat dur e limit e de droit priv un accompagnement de formation 141 Une tude McKinsey MAROC 2020 pr cise les secteurs qui pourraient tre cibl s dans ce pays 142 Les b n ficiaires demeurent toutefois tr s peu nombreux 130 au Mali 40 en Moldavie Ces cat gories ne regroupent pas des migrants qui a priori ont les meilleures chances de succ s pour leurs projets entrepreneuriaux 144 S n gal Mali Guin e Cameroun R publique d mocratique du Congo ou plus r cemment Ukraine Moldavie Roumanie 145 Cette aide au retour est principalement financ e par le FASILD 148 Ce dispositif s adresse aux ch meurs de plus de 3 mois et salari s involontairement priv s d emploi par une entreprise qui conna t des difficult s d ordre st
145. n sociale ou conomique en se substituant l Etat qui a peu de moyens d action Les tudes portant sur l Afrique subsaharienne montrent que la majorit des primo migrants mobilis s par leur association villageoise sur des projets d quipements sanitaires scolaires d am nagement de p rim tres culturaux ou sur des difices religieux mosqu es r pondent l appel chacun la mesure de ses ressources en France mais toujours pour des montants significatifs au Mali 10 15 des flux annuels de transferts du fait d une pression collective du groupe villageois qu elle s exprime ici association villageoise ou OSIM ou l bas association miroir constitu e dans le village sous peine de l exclusion sociale du migrant et surtout de tout son groupe familial rest au pays 7 En pr sence d une offre de soins lacunaire et d une absence de pr vention la demande de soin intervient quand la pathologie devenue grave justifie des soins lourds mettre en uvre en urgence sur un site loign le centre de soin l h pital de la ville 73 Les transferts sont op r s par le biais de soci t s de transferts d argent de mani re quasi syst matique Des solutions alternatives plus performantes ou moins co teuses ne sont pas compatibles avec une mise disposition imm diate quelle que soit la localisation du malade notamment en zone rurale Ces transferts sont constitu s en partie d apports en nature non mesu
146. ncaire consignation sont mis en uvre leur ampleur ne garantit pas les retours pour que l exp rience de ces migrants en France puisse tre profitable au d veloppement de leur pays d origine Dans cette optique de rendre plus effectifs les retours les lois danoises des 1 juillet 2002 et 2004 qui pr voient pour un candidat au regroupement familial de disposer d une garantie bancaire de 7 400 sont instructives Si le principe semble retenir le montant resterait d finir pour une application en France Il est donc envisageable d imaginer un dispositif o un migrant temporaire devrait consigner une somme ou obtenir une caution bancaire d un montant qui reste d finir et en tous les cas plus cons quent que ce qui existe actuellement La proportion entre consignation qui serait r mun r e et caution bancaire serait du libre choix du migrant Les sommes consign es seraient g r es sur les march s financiers et les surplus g n r s au del de la r mun ration des consignations seraient affect s au cod veloppement des pays sources d immigration Le d blocage serait fait si preuve est faite du retour du migrant au consulat de son pays d origine En cas de non retour dans le pays d origine comme c tait initialement pr vu l expiration du titre de s jour temporaire l argent serait affect un fonds de cod veloppement 125 Chiffre 2004 de l ANAEM 128 Dur e maximale d un an 1
147. nde les propositions de la mission au chapitre 3 1 4 2 C b La micro entreprise dans le pays d origine un potentiel variable selon le pays d origine Les investissements conomiques individuels des migrants sont faibles d autant que c est en France que les migrants d sirent cr er leur entreprise bien plus que dans leur pays d origine Les promoteurs de projets d entreprise sont donc en petit nombre et mobilisent une part tr s r duite du total des transferts m me si c est tr s variable d un pays l autre 3 4 dans l tude CIMADE conduite sur le Mali en 1998 pr s de 10 dans l tude INSEA de 2000 au Maroc Les faibles perspectives d activit et de rentabilit dans les bassins conomiques pauvres et enclav s de certaines r gions d origine nous rappellent qu obtenir un infl chissement des conduites d envoi de fonds en volume et en affectation notamment en faveur de projets fort contenu conomique dans les pays d origine est un travail de longue haleine car l objectif poursuivi par les migrants est souvent plus celui de l entretien du lien social que celui d un investissement conomique N anmoins la situation de Maghreb appara t particuli re comme le rappelait le rapport 5 5 l ambition d une association renforc e r dig en 2002 par un panel du Cercle des Economistes Le PIB des pays du Maghreb croit assez rapidement depuis 1998 et autant que celui des Pays d Europe Centrale et Orientale PECO Sa
148. nde publicit la proc dure du droit au compte dans le cadre du CAI Les modalit s restent pr ciser le minimum serait la remise de plaquettes de pr sentation les assistantes sociales de TANAEM qui rep rent les personnes en difficult devraient avoir un contact avec le secteur bancaire pour guider les migrants dans cette proc dure PROPOSITION 2 2 1 2 A b Accompagner les migrants par une formation facultative mode d emploi de la banque Alors que les services bancaires sont devenus incontournables au sein de la soci t fran aise pour recevoir un salaire ou une prestation sociale un accompagnement appara t l gitime En effet si g rer un compte un budget se projeter dans l avenir peut para tre vident en France cela n est pas le cas pour le public des exclus bancaires et a fortiori pour les migrants qui viennent de pays o le niveau de bancarisation est faible 24 en Afrique subsaharienne 28 au Maroc L enjeu de cet accompagnement qui prendrait la forme de formations est de donner rapidement aux migrants les moyens de leur autonomie par rapport leur communaut d origine 4 Initialement institu par la loi bancaire du 24 janvier 1984 le droit au compte est maintenant r gi par l article L 312 1 du code mon taire et financier qui pr voit que toute personne physique ou morale domicili e en France d pourvue d un compte de d p t a droit l ouverture d un tel compte dans l tablissem
149. nel la formation linguistique peut se faire en explicitant des l ments relatifs aux r gles de la vie en soci t en France hygi ne de vie contraception la cit etc ou travers des mises en situation concr tes r union de parents d l ves envoi d une lettre recommand e ouverture d un compte bancaire inscription des enfants dans un centre de loisirs visite m dicale etc En fait les prescriptions linguistiques seraient adapt es la diversit des besoins PROPOSITION 10 2 2 2 A b Accompagner pour favoriser l acc s l emploi Il ne para t pas possible ni de postuler que tous les primo arrivants parviendront en France avec un contrat de travail ni de consid rer que tous ceux qui sont entr s dans le cadre d une proc dure de rapprochement familial au sens large n auront aucune difficult se placer sur le march du travail sauf justifier qu ils usent d exp dients qui les conduiront vers le travail clandestin Or le jugement port par la Cour des Comptes ce propos est instructif 0 le lien pr vu entre le service public de l accueil et le service public de l emploi para t encore balbutiant l essentiel des implications concr tes de l ANPE dans l accueil des primo arrivants ne portant encore que sur des actions d information sensibilisant des auditeurs de OMI au m tier complexe de l ANPE Concr tement sont propos s aux primo arrivants sur les plates formes de TANAEM d une part des br
150. nnes hors Union Europ enne en 1996 1997 164 000 en 2005 Aucun crit re conomique comme le Produit Int rieur Brut PIB le nombre de logements construits notre capacit cr er des emplois n est en coh rence avec cette augmentation de 40 Cela justifie pleinement la politique d immigration actuelle qui privil gie une immigration voulue pour les flux migratoires venir afin de pr server les migrants eux m mes de d sillusions Un cap suppl mentaire pourra tre franchi si les mentalit s voluent il n est plus temps de se limiter des pr occupations juridiques alors que les difficult s d int gration des migrants tiennent largement aux insuffisances de leur int gration conomique Le secteur financier peut jouer un r le moteur pour qu ils r alisent leur souhait de se b tir un avenir meilleur Comme le souligne Ben Bernanke actuel Pr sident de la R serve F d rale am ricaine une telle int gration pour qu elle soit compl te implique que les immigr s aient acc s et utilisent le secteur financier incluant les banques les assurances les fonds de retraite etc Ce n est que par ce biais qu ils r ussiront devenir des entrepreneurs des propri taires de leur logement qu ils arriveront se construire un historique de cr dit qu ils pargneront pour leur retraite qu ils s assureront contre les risques les plus divers Nous aborderons succinctement par ailleurs d autres facilitateurs de cett
151. ns tre une zone de forte croissance au m me titre que la Chine l Inde ou l Asie du Sud Est l intensification de nos changes avec le Maghreb qui repr sente 3 de nos changes commerciaux participerait d une adaptation de notre pays aux bouleversements de la g ographie mondiale de la croissance Avec du recul la singularit fran aise concernant la situation des migrants n est pas leur moindre niveau de vie par rapport la moyenne nationale ni m me leur grande g n rosit envers leur pays d origine dont l impact conomique pourrait tre am lior Ces points devaient tre soulign s avec force mais sont communs l ensemble des populations migrantes en Europe Notre v ritable singularit tient au fait que les migrants sont des r v lateurs des failles de notre mod le social qui ne donne pas un travail chacun Dans l attente de la refondation de celui ci il semble n cessaire d adapter les flux migratoires notre capacit cr er des richesses tout en menant une action r solument volontariste pour int grer les migrants 75 Source enqu te CSA pour la CNCE 2006 7 tude CSA pour la CNCE parmi les 14 des migrants qui souhaitent cr er leur entreprise 55 ont ce projet en France 25 dans leur pays d origine L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 54 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 55 2 LES SECTEURS BANCAIRE ET FI
152. ns entre 1999 et 2004 est imputable pour les trois quarts au solde migratoire Le solde migratoire fran ais est estim par l INSEE un peu plus de 100 000 personnes en 2004 m me si ce chiffre est contest L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 102 ANNEXE 3 D tail de la d tention de produits bancaires et financiers Taux de d tention Migrants Ensemble Compte ch que Au moins un livret d pargne Assurance vie EA Compte titre hors du PEA EL EL Au moins un produit d pargne logement Cr dit achat r sidence principale Cr dit achat v hicule Au moins un cr dit hors cr dit professionnel Source INSEE enqu te patrimoine 2003 Les jeunes migrants moins d tenteurs de produits bancaires les plus g s moins d tenteurs de produits financiers Le cycle de vie influe diff remment sur la d tention de patrimoine pour les migrants sur les produits bancaires hors compte ch ques les moins de 30 ans se d marquent avec un taux de d tention beaucoup plus faible que celui de l ensemble de la population du m me ge Le rapprochement se fait sur les ges plus lev s avec cependant un cart de 20 points D tention d au moins un produit bancaire hors compte ch que 90 80 83 70 60 S 62 50 EI 40 Moins de 30 ans 30 59 ans 60 ans et Ensemble Migrants Source INSEE enqu te patrimoine 2003 L int gration conomiqu
153. ns Etranger Source INSEE recensement 1999 Il est naturel que le taux de propri t et l acquisition de la nationalit fran aise soient li s car celle ci s obtient apr s une dur e de s jour cons quente d un point de vue statistique Par ailleurs ce faible taux de propri t en France tient au maintien de liens troits avec le pays d origine puisque les intentions d achat d un logement des migrants sont sup rieures dans le pays d origine 20 et m me plus du double pour l Afrique subsaharienne par rapport la France 15 Ainsi le faible taux de propri t en France des migrants est en r alit galement un choix de leur part 5 Etude CNCE qualitative 5 Selon les expos s de Dominique Dujols et Thierry Debrand dat s de f vrier 2003 mis disposition de la mission par l union sociale pour l habitat 5 Selon l tude CSA les m nages d Extr me Orient sont trois fois plus souvent propri taires que ceux d Afrique subsaharienne la proportion est galement plus lev e que pour les Alg riens pourtant plus g s 35 4 des m nages immigr s seraient propri taires selon l INSEE comparer 55 1 des m nages mixtes et 57 7 des m nages non immigr s 42 sont locataires dans le parc priv comparer 57 des non immigr s 5 Notamment pour les migrants d origine subsaharienne dont moins d un sur dix est propri taire comparer aux migrants d Extr me Orient ou d Alg rie un sur quatre
154. ntendu la proposition suivante 154 Pour des projets d investissements dans leur r gion d origine propos s par des associations de migrants mexicains en Californie et apr s s lection le financement est apport par les migrants concern s 1 3 la r gion d implantation du projet 1 3 et l tat F d ral Mexicain 1 3 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 93 3 3 2 Soutenir les op rateurs locaux pour les projets d investissement et structurer des fili res professionnelles devraient tre les objectifs prioritaires des institutions nationales de l aide publique au d veloppement Quels que soient les projets d investissement productifs leur mise en uvre n cessite un accompagnement Divers programmes d appui mis en uvre depuis quelques ann es ont tent d associer un financement de bailleurs institutionnels 4 000 7 000 euros et un volet d accompagnement incluant l assistance technique des op rateurs C est le cas du programme fran ais migration et investissement conomique PMIE au Mali qui a fait l objet d une valuation r cente Les r sultats de cette tude montrent la fois l int r t et les limites de l accompagnement d un retour sans d l gation de cet accompagnement un op rateur 70 des immigr s concern s pour moiti originaires de Bamako 40 de la r gion de Kayes sont rest s quatre ans au maximum en France et 40 d entre e
155. ochures quatre pages pr sentant l ANPE avec mention de correspondants migrants des brochures sur les m tiers de l int rim ainsi que sur l Agence pour la cr ation d entreprise APCE d autre part un bilan d orientation pr professionnel financ par le FASILD r alis par des soci t s priv es s lectionn es par appel d offres La mission na pas obtenu de pr cisions ce sujet 9 Cela concerne en priorit les 30 identifi s comme non francophones 1 cf proposition en 2 2 1 B L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 68 Pour essayer de sortir de cette logique la mission pr conise en coh rence avec la fin du monopole de placement du service public de l emploi de pr voir dans le cadre du CAI un bon de placement sur le mod le allemand d une valeur d terminer permettant l int ress de choisir lors de son accueil sur la plate forme de PANAEM d tre accompagn soit par un agent de l ANPE soit par une entreprise de travail temporaire engagement de ce secteur contre les discriminations est reconnu Cette mesure devra tre assortie d un instrument d valuation comme toutes les autres propositions du rapport dans la mesure du possible A d faut de recourir un tel dispositif des conventions pourraient tre pass es entre PANPE et des soci t s d int rim en vue du placement des signataires sur le march du travail Elles pourraient s inspirer de c
156. omportement conomique des immigr s l valuation des flux financiers des migrations les modes de circulation des ressources financi res et leur affectation Il serait int ressant qu apr s avoir cern les diff rentes dynamiques qui en r sultent vous les mettiez en perspective dans le cadre de notre politique d immigration choisie en formulant des orientations pour favoriser l int gration conomique des immigr s et notamment en premier lieu au stade de l accueil A partir des nombreuses initiatives et solutions existantes des propositions de valorisation de l pargne et du r le des immigr s ainsi que de mobilisation de leurs connaissances et de leurs savoir faire au service de leur pays d origine des propositions de cadres de structures et de m canismes innovants pour relancer efficacement notre politique de coop ration et de co d veloppement selon les pays d migration et notamment dans les pays du bassin m diterran en S agissant du d veloppement de produits financiers et de m canismes d interm diation financi re il convient d explorer les diff rentes voies pour permettre une mobilisation effective et une allocation mieux choisie de l pargne en mobilisant les op rateurs priv s autour de cette d marche Ces l ments pourront notamment tre propos s dans le cadre de la politique europ enne d immigration concernant la gestion conomique des migrations Vous pourrez faire
157. orique de cr dit voqu e dans le rapport Financial Access for Immigrants de la Federal Reserve Bank of Chicago En effet cette banque am ricaine a cr un fonds de 30 millions de dollars qui finance des pr ts 30 ans taux fixe 1 5 moins cher que le prix du march pour des personnes sous condition de ressources Le pr t peut couvrir 98 du co t du logement Les immigr s sont surrepr sent s dans ce dispositif Si le montant est modeste l id e m rite d tre reprise Les diverses propositions ainsi sugg r es sont autant d actions volontaristes pour satisfaire le d sir premier majoritaire des migrants d un enracinement en France En am liorant leur situation dans notre pays ces propositions facilitent galement le r le majeur des migrants au niveau collectif dans leur pays d origine qu il s agit d optimiser L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 73 3 VALORISER LA GENEROSITE DES MIGRANTS ET LEUR POTENTIEL DE PROJETS POUR SUSCITER LE DEVELOPPEMENT DE LEUR PAYS D ORIGINE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 74 Au del de l optimisation des transferts financiers les propositions de la mission visent lever les obstacles que connaissent ceux qui ont un projet conomique dans leur pays d origine m me s ils sont minoritaires quantitativement LE ROLE DES MIGRANTS ILS APPORTENT BIEN PLUS QUE DE L ARGENT Au de
158. oteurs purement priv s Les avantages de tels dispositifs sont multiples d une part l installation de m nages en tant que propri taires dans des b timents proximit de leur ancien logement modifie de fait leur perception du quartier et ils s y investissent diff remment ce qui valorise le quartier d autre part cette installation qui lib re des logements sociaux fonctionne comme une r f rence pour les autres m nages r habilitant la possibilit du parcours r sidentiel Ce type d exp rience s appuie manifestement sur un besoin puisque le d sir exprim par les migrants est d abord celui d un changement de logement au sein du quartier voire un changement de quartier bien plus qu un changement plus radical de ville ou de r gion L attachement au quartier peut tre expliqu par divers facteurs subjectifs d une part comme les lieux de l enfance mais galement objectifs les liens demeurant troits entre le m nage parental et les enfants rest s proximit et mettant en pratique une solidarit active garde d enfants assistance dans les d marches administratives 19 Enqu te CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 72 PROPOSITION 15 Faire jouer aux pouvoirs publics un r le d effet de levier pour l acc s la propri t Il s agit de reproduire l exp rience de la Wells Fargo de pr ts des emprunteurs faible revenu sans hist
159. ou du Maroc un sur cinq 58 Les alg riens sont une exception ce titre L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 43 Nous renvoyons l annexe 5 concernant la concentration g ographique des migrants leur surrepr sentation dans le parc HLM et dans les logements pr caires Ces sujets sont certes cruciaux mais pouvaient para tre p riph riques par rapport la lettre de mission En tous les cas ils sont autant d l ments qui soulignent l incapacit de la France accueillir dignement le flux migratoire actuel Les migrants ont conscience de leurs conditions de vie conomiques difficiles mais les relativisent en comparant avec leur situation ant rieure dans leur pays d origine L utilisation qu ils font de leurs ressources et notamment leur grande g n rosit envers leur pays d origine en est la preuve et est v ritablement singuli re au regard de celle de l ensemble de la population r sidant en France 5 35 des migrants 45 pour l Afrique subsaharienne veulent fuir cette concentration ce qui n est pas n gligeable au regard de l attachement traditionnel de l ensemble de la population son quartier Il est d ailleurs symptomatique de constater que l envie de changer de quartier est beaucoup plus faible parmi les migrants originaires d Extr me Orient ceux l m me qui recr ent davantage que les autres leur identit autour de leur pays d origine sur le territoire Fran
160. out en assurant des prestations concr tes et en garantissant une galit de traitement des usagers du nouveau service public de l accueil Il s agit aussi et surtout d enclencher une dynamique de lien entre l accueil et l int gration Ainsi les prestations offertes comme les formations linguistiques sont la fois un facteur d int gration civique et une aide au quotidien Un des pr suppos s sous jacents l organisation de l accueil est que l int gration conomique serait un r sultat spontan allant de soi Bien au contraire le Danemark a assign aux formations linguistiques un objectif d int gration sociale des trangers qui s effectue essentiellement gr ce au march du travail Nous en sommes loin en France Certes la loi du 24 juillet 2006 sur l immigration pr voit l obtention du DILF dipl me initial de langue fran aise comme un des crit res de la d livrance de la carte de r sident permanent Mais ce dipl me a t con u de telle mani re qu il soit accessible aux migrants non scolaris s dans leur pays d origine ce qui conduit une pond ration valorisant l aisance orale 70 Le niveau du DILF n est pas suffisant pour ceux qui se pr sentent pour un travail m me non qualifi soit parce qu une t che met de plus en plus souvent en uvre des proc dures dans le cadre des logiques de certification soit parce qu il s agit de services la personne qui supposent une compr hension as
161. oyen ou long terme dans le pays d migration L institution financi re qui d tient l pargne pourrait contribuer au refinancement du cr dit accord dans le pays d origine soit par une ligne de cr dit d di e octroy e une institution locale soit par un partage du cr dit avec elle en tr sorerie et en risque et ces apports r soudraient en m me temps au moins partiellement la question des garanties Dans la mesure o les lignes de cr dit d di es ou non pr sentent un risque de change la mission retient plut t des solutions en euros garantissant des refinancements entre institutions financi res du m me pays d migration en monnaie locale PROPOSITION 17 Encourager les dispositifs de garantie permettant aux tablissements financiers du sud de lever des fonds moyen et long terme 3 1 2 A b D velopper des m canismes de garanties Pour des projets immobiliers Aucune institution financi re ne pr te pour des projets immobiliers sans garantie mais celles ci peuvent tre de diff rents types garanties personnelles ou par un tiers ou garanties hypoth caires ou par caution mutuelle Les garanties hypoth caires s ret s r elles supposent l existence d une r glementation applicable ce qui est rarement le cas dans les pays d migration C est pourquoi ce type de garantie n est d ordinaire pas accept par les banques des pays d Afrique sub saharienne elle l est en revanche au Maghreb 8 t
162. par les Caisses d Epargne informe et forme sur les sujets li s l argent Elle participe ainsi la lutte contre l exclusion bancaire et sociale et le surendettement Pr s de 70 000 personnes ont t form es en 2005 Fort de son exp rience elle pourrait tre un des acteurs de formation des auditeurs sociaux et des immigr s identifi s comme relevant de ce besoin de formation En effet elle intervient sous 2 formes 1 intervention directe en assurant des actions de formation destin es favoriser l apprentissage la ma trise de l argent et la vie financi re ce titre elle conduit r guli rement la demande de l arm e des formations sur le th me pilotez son budget l une des derni res actions nationales a pu toucher 1 500 personnes dans le cadre de 60 formations partout en France 2 intervention indirecte travers ses actions aupr s des relais sociaux Missions locales CAF CCAS etc Une exp rience pilote la formation de 43 jeunes signataires du CAI dans l Ain Finances et P dagogie a assur pour ces signataires des formations sous forme de demi journ es Intervenant sous forme de d bat avec son auditoire le formateur privil gie une approche pratique pr sentation d un document pour tablir son budget explications sur des notions inconnues dans le pays d origine comme le loyer ils vivaient pour certains chez leurs parents la n cessit de payer des imp ts et de faire des provisions
163. pondre ce besoin des migrants que la mission a pr conis la cr ation d un Plan d Epargne Projet Co d veloppement qui suppose des partenariats avec des banques ou institutions financi res locales voir proposition 19 Le couplage de ce compte pargne cod veloppement avec l obtention d un cr dit localement pr senterait en outre l avantage de pouvoir v rifier plus ais ment l ligibilit la d fiscalisation au moment de l octroi des pr ts conjointement avec l institution financi re du pays d origine 3 2 2 0 Des possibilit s de d blocages largies favorables l investissement dans le pays d origine dans le cadre de produits d pargne fran ais PROPOSITION 24 3 2 2 C a Instituer un m canisme d pargne salariale sp cifique Ce nouveau m canisme d pargne salarial que la mission appelle de ses v ux car l pargne constitu e par les migrants durant leur s jour en France doit constituer un atout et non pas un obstacle dans leur r alisation de leur projets d investissement est finalement assez proche de l esprit du compte pargne cod veloppement voqu Ce nouveau dispositif s adresse en effet un nombre de b n ficiaires moindre salari s sous condition de ressources en vue de la r alisation d un projet personnel mais pr sente des avantages puisque les sommes bloqu es pendant n ann es pourraient tre abond es par l employeur et exon r es d imp ts et de charges sociales
164. ppelons en effet que la transf rabilit totale des prestations contributives existantes retraites SS et compl mentaires ne semble pas d terminer une grande app tence pour les strat gies de retour en fin de cycle de vie qui restent objectivement peu nombreuses Et d autant moins prononc es que la dur e de s jour en France est plus longue 147 Etude CSA pour la CNCE 148 tude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 3 2 2 B Enrichir l id e de compte pargne d veloppement La loi du 24 juillet 2006 instaure un compte pargne d veloppement Les sommes investies sur ce compte bloqu seront d ductibles du revenu imposable hauteur de 25 et de 20 000 euros par personne et ne pourront tre utilis es que si l pargnant justifie d un investissement dans les pays en voie de d veloppement Il semble la mission que l enjeu pour les migrants n est pas tant la recherche de d ductions fiscales compte tenu de leur situation financi re d crite en premi re partie que la r ussite de leurs investissements dans leur pays d origine Il est donc n cessaire que les sommes bloqu es sur le compte pargne d veloppement ou sur tout autre support permettent d acc der un cr dit compl mentaire dans leur pays d origine pour qu ils puissent r aliser leur investissement comme cela a d j t voqu en 3 1 2 B C est pour r
165. ppuient et leur viabilit technique et financi re est ce prix pendant plusieurs ann es sur le centre international de d veloppement et de recherche qui a transpos au mutualisme sant ses solutions d ing nierie sociale issues de la micro finance 188 Un montage original est adoss l institution de microfinance Kafo Jiginew implant e dans la r gion depuis 1984 avec plus de 300 000 adh rents notamment planteurs et artisans commer ants urbains esp re atteindre en cinq ans un seuil de rentabilit financi re de 20 000 adh rents Koutiala Sikasso Segou L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 110 ANNEXE 7 Un engagement de lisibilit Il n est pas besoin de passer en revue en d tail l ensemble des textes r gissant l accueil et le s jour des trangers en France non plus que la multiplicit des acteurs qui interviennent au cours d une proc dure sans compter la multitude d institutions comp tentes pour constater que le corpus de r gles applicables est difficilement maf trisable correctement par un individu moyen arrivant dans un pays tranger tr s diff rent du sien En ce sens l tablissement r cent d un code suppos r pondre un imp ratif de lisibilit des r gles d sormais th oriquement regroup es dans un seul document n est pas parvenu cet objectif En effet la complexit du document d une part l existence historiquement parfaitement explic
166. pri t 1 2 2 B a L acc s des migrants l emploi est malais l instar d autres populations fragiles mais fruit galement de handicaps propres Un mauvais acc s l emploi une difficult partag e avec les autres exclus mais de mani re plus aigue Les migrants hors Union Europ enne sont surrepr sent s dans les situations de ch mage et de sous emploi Leur taux de ch mage est de 17 6 mais ce chiffre cache de profondes disparit s le taux de ch mage de ceux originaires du Maghreb et de Turquie est de l ordre de 25 tandis qu il est de 40 pour les jeunes des zones urbaines sensibles ZUS il n est que de 6 pour les migrants europ ens Espagne Italie Portugal Dans un contexte de comp tition exacerb e sur le march du travail les causes apparaissent multiples Leur moindre formation joue un r le En effet si la proportion de migrants 21 qui fait des tudes sup rieures est proche de celle du reste de la population 23 avec sur ce point une surrepr sentation des migrants europ ens la proportion de ceux qui ont l quivalent du certificat d tudes ou aucun dipl me est de 48 notamment les Turcs les Portugais les Marocains les Tunisiens contre 23 pour les non migrants Ce d ficit de formation se r sume dans un chiffre 31 des jeunes issus de l immigration sortent de l cole sans qualification contre 14 pour ceux dont les parents sont n s en France D autre part les migrants tr
167. que swift de gros montants L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 46 L ENVOI D ARGENT PAR LES MIGRANTS MALIENS EN SITUATION IRREGULIERE UNE TOLERANCE DE FAIT Quatre banques Maliennes ont aujourd hui des Bureaux de Repr sentation Paris domicili s dans des agences de banques Fran aises agr es la CBIP Compagnies de Banques Internationales de Paris et la Banque de l Oc an Indien ce qui leur permet de r aliser des op rations bancaires sous la surveillance du r gulateur Les migrants viennent y d poser des sommes en euros en liquide et en ch ques destin es alimenter des comptes courants et d pargne ouverts dans les livres des maisons m res au Mali Ces d p ts correspondent donc des transferts puisque les sommes vers es en euros Paris sont susceptibles d tre retir es un ou deux jours apr s Bamako en FCFA moins la commission bien entendu qui est un forfait d gressif de minimum six euros ce qui est plus faible que le prix de Western Union Le syst me fonctionne aussi dans l autre sens puisqu un migrant peut tr s bien retirer des Euros partir de son compte Malien en FCFA dans ce cas la commission qu il devra payer sera nettement plus lev e Le fait que les utilisateurs de ces comptes 100 000 doubles comptes d duits soient beaucoup plus nombreux que les ressortissants Maliens en r gle environ 50 000 indique que de nombreux mig
168. que le propri taire s engage respecter un plafond de loyer 192 Entretien de la mission avec l Union sociale pour l habitat L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 113 choix du locataire devant s effectuer entre les trois dossiers propos s Le locataire b n ficierait d un m canisme du type ocapass pris en charge par les bailleurs sociaux tablissant la liste offrant au propri taire une garantie de trois ans qu il pourrait assortir d une assurance volontaire couvrant les impay s r els et les risques de d gradation du bien La mission consid re ou un tel dispositif enclenche un processus vertueux il permet de r duire les listes d attente l ordre de grandeur du nombre de conventionnements attendus annuellement est de 60 000 de favoriser la mixit sociale par le biais de la dispersion des populations en attente dans un parc priv miett et de garantir en bonne partie les bailleurs contre les al as locatifs La mission fait l hypoth se qu un bailleur qui naura pas eu de difficult avec un locataire reconduira son bail au del de la dur e du conventionnement s il maintient le logement dans le parc locatif L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 114 ANNEXE 10 Le projet de Cyberbases au Maroc Le r seau Cyberbase d velopp par la Caisse des D p ts et Consignations regroupe plus de 430 espaces publics num riques EPN
169. que pour 35 d entre eux et n ont aucune carte hauteur de 24 Un faible quipement bancaire Le taux de d tention est faible pour les produits bancaires entendu comme les produits d pargne livret A livrets soumis l imp t CODEVI livret jeune puisque 62 des migrants d tiennent au moins un produit bancaire livret A et CODEVI en priorit contre 84 pour la population fran aise La d tention d un livret d pargne livret A ou quivalent l exclusion de tout compte courant est une forme de bancarisation r duite souvent associ e la pr carit qui concerne plusieurs centaines de milliers de personnes Elle rend difficile l int gration conomique les pr l vements sur un livret sont limit s un petit nombre d acteurs tous institutionnels Tr sor Public EDF GDF France Telecom ainsi que certains bailleurs sociaux les possibilit s de virements automatiques sont des plus restreintes Par ailleurs l acc s au cr dit d j en g n ral difficile pour les personnes en situation de pr carit est quasi interdit aux personnes qui ne d tiennent pour tout compte qu un livret d pargne Le taux de d tention est galement faible pour les produits financiers puisque 16 des migrants d tiennent au moins un produit comparer 40 pour la population d ensemble L assurance vie est le produit phare dans ce bloc financier 10 de d tention chez les migrants 26 pour l ensemble Si l
170. rables m dicaments rapport s de France qui alimentent les pharmacies familiales ou celles des Centres de sant communautaires Ces transferts ne se substituent pas toujours la possibilit de faire venir la famille pour des soins en France utilis e pr f rentiellement par les Maghr bins 74 tude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 1 4 2 C Les investissements immobiliers et entrepreneuriaux Ces projets interviennent un stade plus tardif du parcours des migrants 1 4 2 C a Les investissements immobiliers L investissement immobilier dans le pays d origine est de loin la premi re priorit d investissement des migrants un quart un tiers des migrants originaires d Afrique Maghreb inclus sont propri taires dans le pays d origine tandis que plus d un migrant sur cinq y ont un projet de cette nature notamment les personnes originaires d Afrique sub saharienne 35 et du Maroc 26 Ce type d investissement peut tre destin l habitat de la famille rest e au pays ou au migrant lui m me dans une perspective de retour occasionnel ou d finitif ou encore avoir une optique locative en vue de limiter l ampleur future des transferts de soutien Un tel investissement mobilise fortement les possibilit s financi res de son promoteur surtout en l absence d acc s un cr dit bancaire localement Une analyse de cette difficult d acc s au cr dit fo
171. ransf r s au Maroc et la qualit des campagnes agricoles L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 49 Non seulement ces envois de fonds compliquent l int gration conomique en France mais ils n ont pas suscit de d collage conomique des pays d origine 1 4 Troisi me constat cette g n rosit ponctionn e lors des transferts sert peu paradoxalement le d veloppement conomique de leur pays d origine 1 4 1 Une g n rosit ponctionn e des transferts effectu s dans des conditions de concurrence souvent imparfaites 1 4 1 A La g n rosit des migrants est ponctionn e de mani re variable selon les pays Le march mondial de l envoi d argent est en r alit constitu d une addition de corridors Les parts de march des diff rents acteurs savoir les banques les r seaux postaux les soci t s de transfert d argent dont les plus connues sont Western Union Money Gram Money Express varient ainsi sensiblement d une r gion l autre Selon l tude CSA sur laquelle nous nous appuyons la part de march de Western Union est quasiment le double de celle de l ensemble des banques en Alg rie 27 contre 16 le quadruple dans les pays d Afrique subsaharienne 46 contre 11 et assez proche au Maroc 23 contre 19 Les parts de march sont donc largement d pendantes du d veloppement du secteur bancaire local Les co ts de transferts pour les migrants
172. rants irr guliers utilisent le syst me Certains rapports mettent l hypoth se que les jeunes g n rations de migrants se distancieraient progressivement de leur pays d origine Cette volution de comportement ne ressort en tout cas pas du tableau suivant extrait du rapport r cent de la Banque mondiale Global Economic Prospect 2006 VOLUTION DES TRANSFERTS OFFICIELS Toutes origines confondues en Milliards USD destination du destination de Ann e Moyen Orient et l Afrique du Maghreb subsaharienne 1 3 1 B A titre individuel la forte propension conomiser des migrants se concr tise par des envois de fonds significatifs dans leur pays d origine 1 3 1 B a Une forte propension conomiser Malgr un niveau de vie globalement contraint la vision qu ont les migrants de l argent est instructive comme pour l ensemble des Fran ais la premi re finalit associ e l argent est la r alisation de projets mais de mani re beaucoup moins prononc e De plus les migrants se D Etude CSA pour la CNCE Observatoire Caisse d Epargne 2002 Les nouveaux itin raires de l pargne L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 47 distinguent en ceci qu ils privil gient dans leurs r ponses le placement l conomie des revenus comme priorit 27 des r ponses contre 20 5 pour la moyenne nationale Et pourtant de mani re paradoxale cette capacit
173. ravail temporaire A d faut des conventions pourraient tre pass es entre l ANPE et des soci t s d int rim en vue du placement des signataires sur le march du travail PROPOSITIONS 9 Rendre plus effective la ma trise du fran ais dans un but professionnel 10 Proposer un accompagnement pour favoriser l acc s l emploi Au del des dispositions permettant aux primo arrivants d acqu rir les comp tences n cessaires leur pleine int gration conomique la mission pr conise la cr ation de dispositifs b n ficiant aux migrants d j pr sents sur le territoire Deux axes sont privil gier dans la d finition de ces mesures d une part il importe de fournir aux migrants d j install s des moyens de s adapter aux exigences de l conomie fran aise en leur proposant un CAI de rattrapage et en engageant une vaste entreprise de lutte contre l illettrisme au sein de cette population d autre part la mission juge capital d engager une action pour am liorer les conditions conomiques auxquelles les migrants doivent se plier tant en mati re d emploi par un renforcement de la lutte contre le travail clandestin dont l effet L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 14 d viction est tr s dommageable pour les migrants en situation r guli re qu en mati re de logement La mise en uvre de ces mesures est complexe Leur succ s d pend pour une part de
174. re u son agr ment de la pr fecture du Val de Marne le 29 juillet 1993 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 108 des soins de proximit et des soins de maternit et d hospitalisation couverts par le syst me Les cotisations modiques ont un impact faible sur le volume global des transferts financiers des migrants cotisants dont une partie peut tre r affect e d autres emplois en l esp ce consommation surtout Les r sultats sont cependant d cevants apr s six ans de fonctionnement seulement 154 adh rents 400 b n ficiaires en 2005 En cons quence le dispositif n a pas atteint son point mort les co ts port s par l UTM qui assure une part importante de la gestion technique n tant pas couverts par le syst me de r mun ration qui lui est r serv sur l activit et il a fallu renoncer la couverture du rapatriement des corps dont le provisionnement tait impossible cette chelle Au total le dispositif est con u sur un mod le qui en th orie r pond de fa on intelligente toutes les contraintes que doit respecter un syst me de couverture efficace pour les familles des migrants Hl mais il ne fonctionne pas Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet chec d une part dans les associations villageoises maliennes en France se combinent un manque d information des animateurs de la communaut migrante sur le dispositif qui ne peut se faire conna tre
175. regroupement familial pr vu par le projet de loi sur l immigration actuellement en cours de discussion 178 comprend un dispositif g n raliste d urgence 30 000 places dont 18 800 disponibles toute l ann e dans les centres d h bergement d urgence CHU r partis sur l ensemble du territoire accueillant bri vement toutes les populations un dispositif g n raliste d insertion 30 000 places en Centres d h bergement et de r insertion sociale pour l accueil de personnes et de familles pendant environ 6 mois parfois 12 avec accompagnement vers l autonomie sociale L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 107 ANNEXE 6 Optimiser l emploi des fonds pour les frais de sant Une tude d approfondissement sur des dispositifs assuranciels de sant transfronti res Ecueils g n raux Le dispositif b tir repose sur l quilibre entre des primes ou cotisations p riodiques vers es par un ensemble de migrants en France et les prestations de frais de sant fournies un ensemble identifi dans le pays d origine d ayant droit de chaque cotisant Appliquer des techniques usuelles d organisation de gestion et de montage institutionnel soci t d assurance ou mutuelle des solutions qui articulent des partenaires en France recueil et transfert des ressources affect es et un dispositif adapt dans chacun des pays concern s se heurte plusieurs cueils valuation du risque sant
176. rences et statistiques sur les enseignements la formation et la recherche minist re de l ducation nationale de l enseignement et de la recherche dition 2005 16 19 1 des tudiants dans l acad mie de Cr teil 17 2 Paris 6 1 Rennes et 6 8 Dijon 168 tude CSA pour la CNCE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 101 Les caract ristiques d mographiques Si la France est un pays d Europe o la croissance d mographique d pend particuli rement peu de l immigration DI la population immigr e notamment d origine africaine ou turque conserve un taux de f condit significativement sup rieur celui de la population non immigr e de l ordre de 2 7 2 8 comparer 1 7 pour l ensemble des femmes Le taux le plus lev est observ chez les femmes sans activit professionnelle d immigration r cente et de faible niveau d tudes En corr lation avec la dur e du s jour le taux se rapproche rapidement du taux de f condit des femmes non immigr es se diff renciant progressivement de celui des femmes du pays d origine augmente pour les Italiennes il chute pour les femmes originaires du Maghreb d Afrique subsaharienne ou de Turquie 7 INSEE Premi re n 1000 janvier 2005 le mouvement naturel explique pr s des trois quarts de la croissance d mographique fran aise au contraire de l Union europ enne 15 dont l augmentation de population de sept millio
177. rigine connaissant 75 3 1 1 Incitation la formalisation et facilitation des transferts eux m mes 75 3 1 2 Mieux valoriser les emplois des fonds transf r s onnoneneseneeeeeeeeeereneeeneeeneee 77 3 2 Faciliter la mobilit g ographique des migrants qui sont volontaires pour relancer le cod veloppement ne 84 3 2 1 Faciliter la circulation et les transferts de comp tences 84 3 2 2 Encourager l investissement 87 L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 23 3 3 F d rer les pouvoirs publics tous les niveaux pour qu ils soient incubateurs de projets travers l accompagnement t le ANNE E E E 91 3 8 1 Faire du cod veloppement un enjeu europ en et un nouveau point de convergence des politiques migratoires europ ennes 91 3 8 2 Soutenir les op rateurs locaux pour les projets d investissement et structurer des fili res professionnelles devraient tre les objectifs prioritaires des institutions nationales de l aide publique au d veloppement 93 3 8 3 Lier encore davantage la coop ration d centralis e les migrants et les collectivit s locales des pays d origine 95 CONCLUSION KE 97 ANNEXES RE 99 ANNEXE 1 Liste des membres du Comit d Orientation 99 ANNEXE 2 Bref clairage sur les migrants en France aujourd hui 100 ANNEXE 3 D tail de la d tention de produits bancaires et financiers ssseesseesseeese essensen 10
178. rique subsaharienne Ces transferts repr sentent une part tr s importante des revenus acquis par les migrants en France alors m me que ces revenus se situent le plus fr quemment dans les tranches les plus basses Les estimations moyennes portant sur les migrants relativement r cents originaires d Afrique subsaharienne du Maghreb ou de Turquie consid rent ainsi qu ils repr sentent d embl e et pendant un temps important dans le contexte d une pr sence de longue dur e en France jusqu 40 dans le cas des c libataires en d but de parcours exemple des Maliens et S n galais log s en foyers Sur la dur e on les estime en moyenne une proportion variant entre 15 et 25 des revenus pour les migrants salari s Ainsi sur le fondement du L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 48 tableau les sommes transf r es par migrant seraient en moyenne par an de l ordre de 2 000 2 500 euros pour les ressortissants du Maghreb et du S n gal un peu moins pour ceux venus de Turquie et moiti moins pour l Asie du sud est et le Mali Mais ces chiffres sont probablement sous valu s pour le Mali L importance de ces transferts tient l obligation sociale et familiale qui gouverne les comportements des migrants qu ils soient en situation r guli re ou non et conditionne fortement les premiers arbitrages conomiques en France r duction maximale des d penses courantes fid lit aux mo
179. rogression en ce domaine paraissent en outre peu favorables dans la mesure o une proportion importante des m nages immigr s vit actuellement au dessous du seuil de L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne pauvret cette proportion atteint 20 pour les m nages dont la personne de r f rence est n e dans un pays du Maghreb Les relations entre les migrants et leurs banques sont largement d termin es par ces contraintes financi res Pr s de 14 des migrants partagent l opinion selon laquelle l acc s au cr dit et aux services bancaires serait relativement ferm aux personnes les plus r cemment install es sur le territoire national Il importe toutefois de noter que ce ph nom ne concerne pour l essentiel les cat gories les plus fragiles sur le plan conomique revenus mensuels inf rieurs 1000 La persistance de telles difficult s explique pourquoi le taux de d tention de produits bancaires demeure faible parmi la population des migrants Alors que la moyenne nationale est de 84 seulement 62 des migrants d tiennent des produit de ce type en particulier livret A et CODEVI Par ailleurs 24 des migrants recourent aux dispositifs d pargne logement PEL CEL Enfin le taux de d tention de produits financiers tels que l assurance vie au sein de cette population demeure faible 16 contre une moyenne de 40 Les difficult s d int gration conomique rencontr es par
180. ructurel ou conjoncturel entra nant des licenciements L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 88 constate que le vivier de projets susceptibles d tre mis en uvre sans tre in puisable est sans doute plus important que le nombre de r alisations m me s il ne doit pas pour autant tre surestim les migrants sont deux fois moins nombreux envisager un projet de retour avec la possibilit d une aide que dans l abstrait En cons quence la mission propose d largir les aides au retour tous les immigr s qui ont un projet dans leur pays d origine qu ils aient un emploi ou non Un tel largissement des b n ficiaires permettra d aider les maghr bins qui taient peu accompagn s ce jour Dans la mesure du possible l aide au retour financera directement des actions concr tes comme le financement d quipements en cas de cr ation d entreprise le financement de la caution pour la location d un logement en Alg rie 3 mois de loyer exig d avance etc LA FIN D UN CAS PARTICULIER D AIDE AU RETOUR LA TRANSFERABILITE DES PRESTATIONS RETRAITES NON CONTRIBUTIVES UN ENJEU MINEUR EN TERME DE FLUX DE RETOUR DES MIGRANTS AGES Le dispositif retenu pour le transfert de prestations familiales dans certains pays est complexe et ses effets sont difficiles mesurer Pour ce qui est des pensions le dispositif est plus uniforme en l tat actuel sont transf rables les se
181. s Dans le cas d un migrant bancaris en France l institution financi re sollicit e pour un pr t dans le pays d origine n a pas de connaissance directe de son emprunteur potentiel elle ne conna t de lui au mieux que ses activit s financi res locales sauf L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 82 si elle entretient avec la banque du migrant en France des relations de totale confiance C est ce qui sous tend les propositions de la mission M me si le bien acquis ou l investissement r alis dans le pays d origine du migrant permet l institution financi re une prise de s ret s r elles elle a besoin de mieux conna tre le migrant pour lui accorder un pr t la banque du migrant au Nord peut dans cette optique servir d interm diaire entre le migrant son client qu elle est cens e donc bien conna tre et l institution sollicit e la banque du pays d origine Le produit d pargne projet d j voqu et d crit plus loin peut tre la solution apte rassurer la banque du pays d origine En r sum l tablissement de relations contractuelles entre partenaires financiers en France et dans les pays principaux d migration articul es autour des migrants permet de mieux satisfaire leurs besoins financiers ici et l bas 3 1 2 B L enjeu du cr dit pour les institutions financi res du pays d accueil Quel que soit le d veloppement du cr dit dans les pays sources d
182. s Unis et en Espagne permettent un migrant d autoriser certaines personnes dans son pays d origine op rer des retraits ou des paiements qui s imputent sur le compte dont il dispose dans le pays d accueil L utilisation de cartes de paiement dans les r gions quip es en distributeurs automatiques de billets le recours au t l phone portable pour acc l rer les transferts ou l appui des institutions de micro finance sont des pistes prometteuses PROPOSITION 16 Facilitation des transferts par la diminution des co ts Les am liorations techniques apport es aux transferts doivent avant tout contribuer une meilleure valorisation des fonds transf r s Cet objectif implique un meilleur acc s au cr dit Or les tablissements bancaires op rant dans les pays d migration en particulier en Afrique sub saharienne refusent tr s fr quemment d octroyer des cr dits aux migrants qui ne peuvent donc s appuyer que sur l pargne constitu e dans le pays d accueil Cette situation s explique parla raret des ressources moyen et long terme dont souffrent ces banques par l absence de dispositif de garantie adapt ou la certitude que celui ci pourra jouer par le manque d information concernant le migrant emprunteur Afin de pallier le manque de ressources longues la mission propose d encourager l mission d obligations moyen et long terme par les tablissements financiers des pays d migration y compris dans
183. s au cr dit que les migrants se voient g n ralement refuser Il faut avant tout permettre l acc s au cr dit dans le pays d origine Aujourd hui la plupart des migrants investisseurs s appuient essentiellement sur leur propre pargne constitu e dans le pays d accueil pour financer leurs projets Dans la plupart des cas cela ne suffit pas et il leur faut donc recourir au cr dit Selon les pays d origine les migrants rencontrent des difficult s plus ou moins grandes pour obtenir des cr dits que leurs projets soient d investissements collectifs de cr ation d entreprises ou immobiliers En Afrique sub saharienne il est m me extr mement rare que des migrants arrivent se faire financer par des banques de la place C est un peu moins le cas dans le Maghreb mais le probl me est g n ral et il faut lui chercher des solutions car c est une entrave certaine l optimisation des investissements conomiques La mission a attach une importance particuli re aux cr dits destin s l investissement immobilier dans les pays d origine d une part parce que ce sont ceux qui posent le plus de probl mes et aussi parce que l enjeu qu ils repr sentent en terme de volumes est sans conteste le plus significatif 3 1 2 A Le cr dit par les institutions financi res des pays d origine Si aujourd hui rares sont les banques ou IMF qui octroient des cr dits d investissements aux migrants elles invoquent trois grandes raisons
184. s av rent donc tr s variables d un corridor l autre Ils sont ainsi en moyenne de 6 du montant transf r entre l Espagne et le Maroc Ils sont d sormais de 4 entre les Etats Unis et le Mexique et jusqu 8 sur des corridors moins concurrentiels Pour les transferts provenant de France si la structure des co ts charges fixes lev es sur les guichets la logistique et la s curit peut expliquer les prix pratiqu s d autant plus lev s en valeur relative que les sommes transf r es sont faibles la concurrence reste insuffisante comme le souligne le rapport de la Facilit Euro M diterran enne d investissement et de Partenariat FEMIP Il est noter que la chert des prix factur s par les soci t s de transfert doit tre relativis e car le co t de l op ration n est pas grev par un co t important d acc s la ressource sur place puisque le virement est per u en des points tr s dispers s sur les territoires et non dans les seules grandes villes 1 4 1 B Les soci t s de transferts ont des avantages comparatifs qui sont autant de barri res l entr e pour le secteur bancaire et d obstacles la r duction des co ts Au del du co t des transferts pratiqu par ces soci t s r guli rement d nonc elles ont une avance ind niable sur plusieurs points o Elles offrent un service facile d utilisation rapide fiable Les horaires d accueil sont tendus le personnel bilingue le plus souvent
185. s de migrants qui ne signent pas le Contrat d Accueil et d Int gration font partie de ceux l L enjeu n est pas moindre pour eux mais cette question concerne le Minist re de l Education Nationale et s loigne quelque peu de la lettre de mission Des pistes d actions sont propos es l annexe 8 Nous renvoyons l annexe 7 pour un premier engagement extra bancaire qui serait un engagement de lisibilit de notre l gislation dans ce domaine car si nul n est cens ignorer la loi le code tabli r cemment regroupant les textes r gissant l accueil et le s jour des trangers en France est d une grande complexit DI Par ailleurs en marge du c ur de la lettre de mission il est fait en annexe 3 des propositions concernant l aspect m dical de l accueil des migrants L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne S INSPIRER DES EXEMPLES EUROPEENS DANS UNE LOGIQUE D HARMONISATION Prendre comme r f rence le mod le danois tourn vers l conomique La loi du 28 mai 2003 sur l enseignement du danois aux trangers insiste sur le fait que la formation linguistique doit contribuer l int gration la plus rapide possible des trangers au march du travail Am liorer le suivi des participants Nos voisins europ ens qui ont rendu obligatoire les formations linguistiques assortissent le non respect de cette obligation de sanctions Ainsi en Allemagne les cons
186. s migrants tout au mois pour la partie de ces fonds non affect e de mani re presque incompressible la consommation de la famille largie rest e dans le pays d origine pouvaient et devaient tre mieux valoris s contribuant ainsi r duire le diff rentiel conomique entre pays d accueil et pays d origine Il est tr s probable en effet que les nombreuses difficult s rencontr es par les migrants lorsqu ils souhaitent investir dans leurs pays d origine m me pour un simple investissement 115 Le syst me avec les cartes de retrait implique pour la banque qui le propose de nouer des accords avec un partenaire bancaire local pour pouvoir utiliser ses distributeurs automatiques C est donc un processus long L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 78 immobilier aient un effet r ellement dissuasif limitant ainsi leur contribution potentielle au d veloppement de leurs pays Ces difficult s peuvent tre list es manque d accompagnement au montage de leurs projets en France manque d accompagnement lors du lancement et du suivi des projets et surtout tr s grande difficult d obtention de financements compl mentaires que ceux ci soient sous la forme de cr dits ou de subvention au sens du cod veloppement Les recommandations de la mission concernant les diff rentes formes d accompagnement promouvoir seront abord es en 3 2 le pr sent chapitre traite du probl me de l acc
187. s r ussites isol es et donc susciter le d veloppement Un exemple est symptomatique Il s agit de l acquisition d un logement au Mali L accompagnement des acqu reurs lors de toutes les tapes de leur projet est une n cessit en particulier quand l acqu reur est un migrant Il faut assurer la ma trise d ouvrage d l gu e par le migrant depuis l appui l acquisition du foncier le choix et le contr le des entreprises jusqu aux relations avec la banque en passant par le suivi et l information p riodique Une partie de ces t ches peut certainement tre accomplie par des promoteurs il faut sans doute galement impliquer d autres acteurs La notion de confiance qu il convient de susciter chez les futurs acqu reurs que ceux ci soient migrants ou non est tellement importante que la d signation d une structure d di e charg e de contr ler la mani re dont s exerce la ma trise d ouvrage d l gu e para t indispensable A ce titre l exemple de And Defar est riche d enseignements And Defar est une structure de 155 II a concern environ 800 immigr s L tude a port sur 123 projets pour la plupart 96 financ s depuis 2003 158 Minist re des affaires trang res direction g n rale de la coop ration internationale et du d veloppement et tude de capitalisation sur les projets de r insertion au Mali Le Damier Mali Ambassade de France au Mali Fonds de solidarit prioritaire Co D veloppement Mali
188. s y encourage l tude de la FEMIP la mission n a pas souhait faire de propositions encourageant l immigration clandestine et renfor ant le quasi statut dont les personnes en situation irr guli re b n ficient et que d nonce la Cour des Comptes 2 tude CSA pour la CNCE 81 Mise en place d une plateforme commune de transferts m me si la Caixa a son propre syst me 22 Les migrants repr sentent 25 des cr dits immobiliers de la Caja Madrid gr ce cette action dans les transferts 833 Sur les transferts de fonds vers leurs pays d origine des travailleurs des pays partenaires m diterran ens migr s dans l UE L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 58 2 1 2 A Rendre encore plus effectif l acc s au compte en informant et en accompagnant les migrants dans le cadre du CAI La mission a not en premi re partie la surrepr sentation des migrants d Afrique Subsaharienne dont le syst me bancaire est peu d velopp et de mani re plus g n rale des migrants r cents en situation de pr carit dans les difficult s d acc s au compte Il en d coule deux propositions au stade de l accueil dans le cadre du CAI ces pr conisations contribuent lui donner un contenu conomique cf 2 2 2 B PROPOSITION 1 2 1 2 A a Informer sur la proc dure du droit au compte Il s agit tout d abord compte tenu de certaines situations de pr carit de donner une plus gra
189. sez fine des consignes souvent volutives A noter qu une difficult pratique suppl mentaire est la proportion parfois tr s importante des primo arrivants accueillis dans ce cadre qui se trouvent depuis plusieurs ann es sur le territoire ce qui fragilise la coh rence du discours tenu de par leur connaissance de la France 3 L absent isme turc est significativement plus lev 3 Rapport particulier de la Cour des Comptes d j cit Si la personne qui se pr sente sur la plate forme est capable de d cliner son identit son adresse et son num ro de t l phone et qu elle ne fait pas sans cesse r p ter l interlocuteur elle est a priori consid r e comme ma trisant suffisamment la langue fran aise et se voit d livrer une attestation ce titre L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 39 Optimiser le CAI pour qu il favorise l acc s l emploi gage d int gration dans la dur e est donc sans doute une piste explorer voir Il Mais de mani re contre intuitive et surprenante certaines difficult s du primo arrivant perdurent dans le temps Ainsi la recherche d emploi est le seul l ment avec le logement tre source de complications suppl mentaires au cours du temps avec 62 soit 5 et 64 soit 3 de difficult respectivement sauf pour les migrants originaires d Asie 1 2 2 B Des difficult s persistantes pour l acc s l emploi et la pro
190. sitif suivant il s agit de permettre un migrant disposant d un compte en France d autoriser une ou plusieurs personnes de son choix dans son pays d origine effectuer des retraits ou des paiements qui s imputent directement sur son compte en France jusqu concurrence d une somme d termin e au pr alable L actualisation du plafond de retrait ou de paiement autoris peut intervenir en tant que de besoin l initiative du migrant par le biais d un message SMS ou par par rapport l euro Les obligations sont libell es en euros avec des taux bas s sur le march de l euro et l metteur rassure sa contrepartie sur sa capacit rembourser en euro l ch ance L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 77 internet techniquement il s agit de virements entre deux comptes au sein de la m me banque en France Dans les r gions d origine o existent des distributeurs automatiques de billets le vecteur de retrait ou de paiement peut tre une carte de paiement de type autorisation syst matique qui peut soit tre envoy e au domicile du b n ficiaire dans le pays d origine co t 3 euros pour la carte frais d envoi soit lui tre remise par un correspondant bancaire local ayant un accord de partenariat privil gi avec la banque du migrant en France en ce cas le b n ficiaire se voit ventuellement ouvrir un compte auquel la carte est rattach e la carte n e
191. soci t s dont ils sont originaires Par ailleurs les migrants font progresser la gouvernance locale de leur pays d origine Dans un contexte de d centralisation ils ont particip la transformation des processus de d cision et sont bien souvent devenus des partenaires oblig s Si les besoins prioritaires en mati re d quipements sont exprim s par les autorit s traditionnelles du village les migrants regroup s au sein d associations repr sentatives en France structur es pour la plupart sur la base des origines territoriales sont financeurs souvent int graux et ma tres d ouvrage effectifs des r alisations La mission consid re que cet apport spontan immat riel peut et doit tre soutenu et c est dans cette d marche que s inscrivent une partie des propositions Elle constate galement que la qualit de l int gration en France contribue positivement ces transferts immat riels 108 Machreq signifie Levant par opposition Maghreb Couchant de l gypte l Iraq 109 Cf notamment Demographic Transition among the Maghreb Peoples of North Africa and in the Emigrant Community Abroad Youssef Courbage 110 Deux tiers des migrants originaires d Afrique subsaharienne plus des trois quarts issus du Maghreb et 60 de ceux d Extr me Orient retournent dans le pays d origine au moins occasionnellement 11 tude CSA pour la CNCE les variations li es l origine g ographique sont faibles 2
192. st activ e que lorsque la personne s est authentifi e Cette proposition rejoint des suggestions du rapport de la FEMIP et a t appliqu e par la Caixa qui facture 3 euros un transfert entre l Espagne et la Colombie par exemple quel que soit le montant transf r Une telle proposition suppose bien entendu que les institutions financi res des pays du sud disposent des technologies adapt es ce qui n est pas le cas partout Dans le cas de zones non quip es de distributeurs automatiques de billets le dispositif peut n cessiter l appui d un interm diaire local de pr f rence des institutions de micro finance non seulement du fait de la qualit de leur couverture g ographique mais galement parce qu elles ont int r t satisfaire les besoins financiers des b n ficiaires de transferts que ceux ci soient d j leurs clients en leur offrant un service suppl mentaire ou bien qu ils ne le soient pas et la distribution des transferts est pour l institution un moyen d attirer et de fid liser ces clients potentiels Cette modalit pr sente galement un autre avantage une partie de l argent transf r est d ordinaire maintenue sur le compte et une habitude d pargne se met ainsi en place ce qui pr sente un int r t macro conomique vident Quelles que soient les modalit s techniques utilis es il est tr s important que les r seaux de distribution des partenaires dans les pays de r ception des transferts soient le p
193. sud de lever des fonds moyen et long terme 18 Evaluer les fonds de garantie existants dans diff rents pays d origine participer l assainissement de ceux qui en auraient besoin s associer la cr ation de fonds analogues l o ils n existent pas 19 Cr er un Plan Epargne Projet Cod veloppement PEPC FACILITER LA CIRCULATION ET LES TRANSFERTS DE COMPETENCES 20 Soutenir les transferts de comp tence travers les projets d int r t g n ral et de d veloppement 21 Ouvrir les Volontariats civils Internationaux en Entreprises VIE aux trangers 22 Pr voir un appui temporaire des pouvoirs publics l organisation du march priv balbutiant de la circulation des comp tences au Maghreb ENCOURAGER L INVESTISSEMENT 23 Elargir le champ des b n ficiaires des aides au retour dans un souci de lisibilit 24 Instituer un m canisme d pargne salarial sp cifique 25 Pr voir des cas de d blocages largis pour d autres produits d pargne d j existants FEDERER LES POUVOIRS PUBLICS A TOUS LES NIVEAUX POUR QU ILS SOIENT INCUBATEURS DE PROJETS A TRAVERS L ACCOMPAGNEMENT ET LE FINANCEMENT 26 Mettre en uvre des programmes de trois euros voire quatre euros pour un 27 Structurer des fili res professionnelles devrait tre un des objectifs prioritaires des institutions nationales de l aide publique au d veloppement 28 Lier encore davantage la coop ration
194. t en effet tre ni es A niveau d tudes ge sexe et cat gorie socioprofessionnelle quivalents les immigr s des pays tiers ont encore des risques de ch mage plus lev s Ces discriminations doivent tre malgr tout relativis es puisque depuis 2001 100 000 trangers rentrent chaque ann e sur le march du travail avec une forte proportion d entr es indirectes soit des primo arrivants embauch s l ann e m me de leur arriv e en France Enfin dans la dur e Ils sont concurrenc s par la pr sence d immigr s en situation irr guli re qui cr ent un effet d viction pr judiciable En effet la main d uvre fournie par les irr guliers n cessairement peu exigeante en termes de garanties ou de conditions de s curit au travail peut conduire certains employeurs refuser l offre de travail des trangers en situation r guli re ou les employer au noir Un effet difficile quantifier Il n existe pas d instrument de mesure fiable du nombre d trangers en situation irr guli re Le nombre de b n ficiaires de l aide m dicale de l tat 170 584 en 2005 n tant qu un chiffre n cessairement minor La seule r elle statistique disponible est constitu e des enqu tes r alis es par l inspection du travail Or les contr les effectu s par l inspection du travail ne portent que sur les entreprises exer ant dans un cadre l gal celles de l conomie souterraine chappent par d finition
195. t ristique des migrants au niveau mondial Il lui a sembl qu il tait possible dans l int r t de la France de capitaliser sur ce double attachement Ainsi la volont des migrants de se construire un avenir meilleur en France peut tre accompagn e particuli rement lors de l accueil en donnant un contenu conomique au CAI Le secteur bancaire peut galement jouer un r le essentiel en faisant un pari pour l avenir les activit s non rentables d aujourd hui comme la p dagogie financi re les microcr dits cr eront les nouveaux clients de demain Par ailleurs les migrants travers leur attachement leur pays d origine qui se manifeste de diverses mani res envoi d argent retour mobilit sont parmi nos meilleurs ambassadeurs de notre mode de vie de nos savoir faire C est dans cet esprit de relance du cod veloppement que nous avons pr conis un m canisme bancaire le Plan Epargne Projet Cod veloppement PEPC Pour r sumer la mission a eu c ur de faire des propositions pour aider les migrants mieux vivre ce double attachement Ultime pr conisation la cr ation d une mission interminist rielle Accueil des immigr s int gration des migrants et cod veloppement permettrait d atteindre plus vite cet objectif 16 Selon la structure LOLF Les indicateurs d couleraient directement des objectifs affich s taux d insertion dans l emploi un an apr s l arriv e en France et la prise en ch
196. t s n exc dant pas 70 du prix du march et des plafonds de ressources pour les locataires la convention ouvre le droit l aide personnalis e au logement en tiers payant D autre part les bailleurs sociaux ont des listes d attente de demandeurs de logements qui s allongent d autant plus que la mobilit notamment des migrants de leur parc est faible En cons quence la mission propose d assortir les conventions pass es avec les bailleurs priv s dans les unit s urbaines d ficitaires en logements d une clause pr voyant que les bailleurs sociaux proposeront au propri taire une liste tablie partir de celle des demandeurs de logements sociaux en attente de trois m nages r pondant aux conditions de ressources le 189 M me si le droit au logement pr voit la libert de choix pour toute personne de son mode d habitation gr ce au maintien et au d veloppement d un secteur locatif et d un secteur d accession la propri t ouverts toutes les cat gories sociales et interdisant la discrimination art 158 loi 2002 73 du 17 janvier 2002 1 Les discriminations l encontre des cat gories moyennes trang res ou per ues comme trang res sur le march du locatif priv F Belmessous H Belmessous L Chebbah Malicet F Chignier Riboulon laboratoire CERAMAC tude financ e par le FASILD septembre 2003 191 Le taux de subvention 20 du montant des travaux ligibles est nettement major lors
197. t croissant dans l accueil des immigr s organisant le contr le m dical plus de 200 000 visites en 2005 de toute personne g rant les proc dures d entr e des travailleurs salari s titulaires d un contrat de plus d un an celles des cadres dits de haut niveau les autorisations provisoires de travail les saisonniers le regroupement familial le retour et la r insertion l h bergement des demandeurs d asile l accompagnement des personnes en centre de r tention administrative et depuis peu la mise en uvre du contrat d accueil et d int gration en cours de g n ralisation sans compter d autres attributions plus p riph riques pour l objet de la mission La visite m dicale de l ANAEM est destin e rep rer les cas d infections graves et orienter les personnes concern es vers des structures m dicales de prise en charge point de passage oblig pour l ensemble des trangers admis s journer en France pour une dur e sup rieure trois mois am ne les migrants sur les plates formes d accueil Des propositions concernant la visite m dicale du CAI Articuler la visite m dicale de l ANAEM avec la m decine de pr vention La visite m dicale de plus en plus centralis e l ANAEM ce qui tait souhaitable E n aboutit ni une transmission des dossiers vitant les redondances vers la m decine de pr vention universitaire infantile ou scolaire m decine du travail ni un suivi organis Celui ci
198. t para tre relativement faible au regard de la faible bancarisation de leur pays d origine et de la vision n gative de la banque qu ils ont pu en h riter qui peuvent cr er un ph nom ne d autocensure Deux types de profils de migrants n ont pas de compte les personnes de moins de 35 ans fortement au ch mage 52 ou en situation d emploi pr caire 17 Deux tudes ont t r alis es par CSA sur un chantillon d immigr s originaires d Alg rie du Maroc d Afrique sub saharienne et d Extr me Orient une tude qualitative partir de 48 entretiens individuels approfondis r partis selon l ge 25 ans et plus la profession le sexe l anciennet de r sidence en France la zone g ographique d origine une tude quantitative r alis e aupr s de 812 migrants g s de 25 ans et plus raison de 200 enqu tes pour chacune des quatre zones g ographiques enqu tes redress es selon le profil r el des populations correspondantes ge et cat gorie socioprofessionnelle et le poids d mographique de chaque zone g ographique d origine 18 Taux de d tention d un compte ch ques dans l enqu te Patrimoine de l INSEE 2003 soit 1 250 000 personnes sans compte selon le dernier recensement rapprocher des 700 000 SDF 19 Les enjeux conomiques et sociaux de l industrie bancaire rapport d Olivier Pastr sous l gide du Comit consultatif du secteur financier L int gration conomique des migrants et la valorisat
199. t sur ce point une proposition voqu e par Maria Nowak lors de son audition par la mission L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 71 La transposition de ce statut aux microactivit s urbaines exerc es titre accessoire la mission propose de fixer le seuil 35 du montant du RMI par des personnes qui b n ficient d une couverture sociale du fait d une autre activit ou comme ayant droit d un cotisant para t int ressante cette formule formaliserait les activit s d appoint dans l apport de revenu sans les grever de charges excessives d embl e Pour les b n ficiaires elle conf rerait galement une visibilit sociale supposer que l activit se d veloppe elle rel verait alors des r gles de droit commun 2 2 2 B b Eviter la rel gation avec une politique du logement novatrice La mission fait le choix d aborder la question de l acc s la propri t tant elle est un symbole pour les migrants de leur int gration cf le constat en premi re partie D autres pistes d actions sont voqu es dans l annexe 9 concernant le mal logement des immigr s pour faciliter leur mobilit vers le parc priv Ce qui se fait actuellement l accession a la propri te dans le parc social Panorama g n ral Elle concerne 8 000 9 000 m nages chaque ann e 5 000 op rations sont s curis es par un dispositif de partage du risque mis en place par le secteur HLM qui
200. tant imputable la pr carit des revenus ou l arriv e r cente des personnes concern es De toutes les informations disponibles il ressort que les migrants connaissent de r elles difficult s d int gration sur le plan mat riel Ces difficult s se manifestant tant en mati re financi re que sur le plan conomique 1 Des difficult s d int gration persistantes en mati re conomique et financi re Sur le plan conomique on note que les migrants originaires de pays tiers hors Union europ enne connaissent un taux de ch mage de 17 6 nettement sup rieur la moyenne nationale Ce chiffre cache de profondes disparit s en fonction de l origine g ographique Ainsi avec un taux de 25 le ch mage touche particuli rement les personnes originaires du bassin m diterran en Maghreb Turquie L int gration par le travail pr sente donc des difficult s particuli res pour les cat gories de population qui cumulent plusieurs handicaps formation inadapt e difficult s linguistiques manque de r seaux d accompagnement concurrence de la main d uvre irr guli re R sultat de ces difficult s d acc s l emploi le niveau de vie des migrants est inf rieur de 26 au niveau de vie moyen des m nages Cette situation se traduit en termes financiers par la faible importance du patrimoine d tenu par les m nages de migrants Pour 57 d entre eux ce patrimoine est inf rieur 15 000 euros Les perspectives de p
201. tement des cr dits habituels dans la mesure o la population qui en b n ficie ne peut offrir des garanties classiques suret s r elles ou cautions valables Si le risque de d faut ne se L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 62 r v le pas sup rieur celui des cr dits classiques sans accompagnement il est surtout mal connu des banques Afin d enlever cette incertitude et de permettre aux bailleurs de micro cr dits de conna tre d embl e les risques aux quels les expose cette activit la mission propose que ces cr ances sp cifiques puissent tre c d es une structure d di e un prix convenu Les bailleurs ne porteraient plus les risques de contrepartie all geant ainsi leurs bilans et am liorant leur ratio de solvabilit Ils devraient toutefois tre toujours charg s de la gestion des pr ts et de leur recouvrement par contrat de sous traitance pass avec le Fonds Commun de Cr ance FCC pour des raisons pratiques La structure qui rach terait ces cr ances pourrait tre un FCC de droit fran ais qui se refinancerait en mettant des titres souscrits par des institutionnels ou plac s sur les march s titres de cr ances en utilisant le syst me des SPV ou non Le fonctionnement d un tel dispositif repose sur des volumes cons quents un minimum est de 100 millions d euros ce qui n cessite une mont e en puissance progressive et engagement partag de la pl
202. territoire national 2 2 2 B a Faciliter l acc s l emploi en objectivant les discriminations en actionnant le levier de la formation et en rendant inop rant conomiquement le recours aux irr guliers Objectiver d ventuelles discriminations pour mieux les r duire S interdire de mesurer l int gration des migrants dans les entreprises au nom de principes r publicains complique la mesure objective des discriminations qui rongent chaque jour les fondements de la R publique Au del de la d cision r cente de la CNIL d j voqu e en 1 1 1 un assouplissement de la loi du 6 janvier 1978 est sans doute une piste explorer 102 La r duction du nombre de demandeurs d emploi parmi les signataires du contrat d accueil et d int gration pourrait constituer un indicateur de performance de la mission solidarit et int gration selon la nomenclature de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances LOLF 103 Les modalit s sont pr ciser int ressement forfaitaire ou selon une grille tablir L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 69 PROPOSITION 11 G n raliser la possibilit de r aliser des tudes utilisant un crit re ethnique notamment dans les entreprises servirait l int r t public Actionner le levier de la formation La mission part du constat que la non ma trise de la langue fran aise peut tre un obstacle au retour l emploi PROPOSITION
203. tes sociales de l ANAEM ces probl matiques pour qu ils servent de relais et identifient parmi les primo arrivants l ensemble de ceux pour lesquels un apprentissage est n cessaire titre pr ventif afin de les orienter vers une formation ad quate d l gu e une association financ e par les acteurs bancaires L avantage de cette option est que 200 personnes sont former dans un premier temps pour r percuter l information Mais il n est pas certain que les auditeurs sociaux aient le temps de s impliquer sur ce th me alors que leurs entretiens avec les migrants sont courts et que d autres enjeux r clament leur attention difficult s des migrants ma triser la langue etc L enjeu serait donc de mobiliser les assistantes sociales ce qui impliquera un renforcement p dagogique La seconde option plus ambitieuse serait que des repr sentants des associations qui assureraient par la suite les formations soient pr sents sur les plateformes d accueil de l ANAEM pour en souligner les m rites La contrainte est la capacit de ces associations tre pr sentes sur toutes les plateformes tr s nombreuses pour que tous les signataires du CAI aient l information Cette option semble r alisable si elle est financ e conjointement par des fonds publics et par le secteur bancaire FINANCES ET PEDAGOGIE UNE ASSOCIATION QUI POURRAIT ETRE OPERATEUR DE CET ACCOMPAGNEMENT L association Finances et P dagogie soutenue
204. tions de nos voisins europ ens sont plus strictes concernant les r gles du regroupement familial que cela soit sur la d finition des conditions de logement sur l ge des conjoints 24 ans au Danemark dans le respect de l article 8 de la Convention europ enne des droits de l homme Dans ce contexte un syst me de s lection plus efficace doit permettre de distinguer les migrants les plus d termin s s int grer en France PROPOSITION 8 2 2 1 B Mieux s lectionner pour faciliter l int gration renforcer la s lection linguistique La mission a galement fait le constat que la non ma trise de la langue tait un handicap propre aux migrants qui freinait leur int gration conomique Dans cette perspective le passage d un test de langue payant dans les consulats hollandais est un pr alable l obtention d un visa de long s jour de mani re effective depuis le 1 mars 2006 Un projet du m me ordre semble tre en pr paration en Allemagne Une version fran aise d une telle id e pourrait tre de conditionner l obtention d un visa de long s jour hors cas o c est un droit comme pour le regroupement familial et hors cas humanitaires comme une demande de droit d asile un passage de test de langue ventuellement subventionn La r alisation de ce test pourrait tre assur e par ANAEM ou des Centres d Evaluation Linguistique et Acad mique CELA comme il en existe en Chine Les candidats pourraient b n fi
205. tr lable et on reuse Ces transferts li s aux frais de sant repr sentent une part tr s significative des flux entre 5 et 10 en moyenne Cela signifie que la moiti des migrants d Afrique subsaharienne un tiers de ceux d Extr me Orient et du Maroc et un cinqui me des Alg riens envoient de l argent pour r gler des d penses de sant des proches autant que pour les d penses quotidiennes Par ailleurs les attentes des proches rest s dans le pays d origine ne sont pas moins pressantes pour l acquisition d objets de consommation forte valeur symbolique ou ostentatoires mettant en valeur des trajectoires familiales ascendantes dans le milieu local 1 4 2 B Les investissements collectifs Les obligations sociales des migrants issus des r gions rurales pauvres qui constituent les r gions sources d immigration principale vont bien au del du groupe familial largi qui est l origine de la migration et s tendent leur territoire d origine le village le douar Les migrants sont f d r s au sein de plus de mille organisations de solidarit internationale issues de l immigration OSIM qui constituent autant de repr sentations locales des communaut s pr sentes en France Maroc Afrique sub saharienne Tunisie Comores et agissent pour organiser la solidarit collective avec les territoires d origine canalisant les flux financiers n cessaires au financement d quipements collectifs vocatio
206. ts L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 105 ANNEXE 5 Une situation pr caire dans les logements la France a t elle les capacit s d accueillir dignement le flux migratoire actuel La concentration g ographique des migrants leur surrepr sentation dans le parc HLM et dans les logements pr caires sont autant d l ments qui soulignent l incapacit de la France accueillir dignement le flux migratoire actuel Les m nages immigr s sont d abord urbains et franciliens notamment pour ceux issus d Afrique subsaharienne 58 et des pays d Asie leur proportion augmentant avec la taille de l unit urbaine avec une concentration communautaire dans certaines r gions Moins pr sents dans le parc priv 7 ils sont surrepr sent s dans le parc HLM lui m me concentr dans certaines r gions 3 qui loge pr s du tiers des immigr s en g n ral 40 de ceux qui sont originaires d Afrique subsaharienne plus de la moiti de ceux qui sont originaires d Afrique du nord une proportion qui cro t d un recensement l autre Au sein du parc HLM les immigr s pr sentent des caract ristiques particuli res ils sont plus g s restent Ge longtemps les familles sont plus nombreuses o monoparentales un m nage sur huit leurs ressources sont inf rieures d un tiers au revenu moyen des trangers vivant en is La mobilit se r duit bien souvent un changement de logement
207. ts destin s l habitat 15 aux quipements collectifs et aux investissements entrepreneuriaux pourraient tre utilement augment s L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 10 LE SECTEUR BANCAIRE ET FINANCIER DOIT SE MOBILISER POUR L INTEGRATION DES MIGRANTS DANS LE CADRE D UN ENGAGEMENT NATIONAL La bancarisation constitue avec l apprentissage de la langue et l acc s l emploi l un des principaux ressorts de l int gration Les avantages d une meilleure participation des migrants au syst me bancaire sont multiples L enqu te men e pour le compte de la CNCE fait notamment appara tre que l ouverture d un compte bancaire est per ue par ceux ci comme un facteur d int gration capital Si l int gration dans le champ conomique et financier suppose une mobilisation de toute la soci t le secteur bancaire doit donc jouer un r le de premier plan dans ce processus contribuant renforcer la cr dibilit des mesures qui pourront tre propos es par les pouvoirs publics Le secteur bancaire doit accompagner la participation des migrants la vie conomique et faciliter leur acc s au cr dit Les initiatives lanc es par les entreprises du secteur bancaire doivent en premier lieu proposer des solutions concr tes aux difficult s rencontr es par les migrants Cet objectif suppose de promouvoir une nouvelle approche du probl me de l int gration conomique L exp rience des banques
208. tuelle En outre le co t support par les migrants est faible forfait de 440 CFA par personne couverte et par mois pour une couverture de 60 des frais de m decine ambulatoire et de 75 des frais d hospitalisation Ces conditions ont t d finies au d part en concertation serr e avec les associations villageoises maliennes du pays d accueil 182 R f rence La micro assurance une nouvelle voie de responsabilit sociale des entreprises d assurance par St phane Dubuis d cembre 2005 document CHEA L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 109 multiples dysfonctionnements Rel vent de cette analyse deux types d institutions celles qui sont agent d assurance et celles qui assument les prestations de sant En tant ou agent d assurance elles s adaptent sans difficult aux modifications du cadre l gal ou de r gulation de l assurance puisqu elles placent des produits g r s financi rement et techniquement par un assureur partenaire en g n ral une compagnie locale Vimo SEWA en Inde en est un bon exemple Dans l autre mod le les prestations sant rel vent d une institution mutualiste sp cifique de type communautaire les soci taires qui sont les assur s assument toute la cha ne de conception et de production des prestations offertes dont la tarification est pr cis ment diff renci e pour s adapter aux besoins des soci taires Le dispositif s appuie sur les
209. ue Pays d origine Source Migrations et ph nom nes migratoires Flux financiers mobilisation de l pargne et investissement local AFD CFSI FORIM GRET 2003 Il s av re donc que la logique qui sous tend les migrations est largement collective Ainsi le migrant assume implicitement ou non une dette l gard de sa famille largie en Afrique subsaharienne et de sa communaut villageoise 7 Par le biais de fili res dont les exigences financi res croissent avec l intensification des contr les et la limitation des flux d entr e Aux deux extr mes les fili res chinoises l interm diation valu e entre 35 000 et 50 000 euros et environ 2000 pour l ASS par exemple conduisant un endettement d mesur de la famille toute enti re L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 52 1 4 2 A Les transferts constituent tr s largement une consommation d localis e bien plus qu une pargne Les transferts sont consomm s de mani re diverse localement mais surtout pour des besoins de premi re n cessit nutrition habillement entretien du toit remboursement de dettes informelles ou de micro cr dits locaux scolarit et sant Au sein de ces d penses le paiement de l acc s aux soins m decin m dicaments interventions d urgence des membres de la famille largie a un statut bien particulier quand la n cessit survient elle est urgente peu con
210. ue les banques fassent conna tre leur offre o Il faut nouer des partenariats dans les pays d migration ou avoir des succursales dans des pays o la bancarisation est faible et acqu rir le savoir faire informatique indispensable pour ce genre d op rations L EXPERIENCE DES ETATS UNIS INSTALLER LA CONCURRENCE UN PROCESSUS PROGRESSIF Aux Etats Unis malgr une r elle volont de p n trer le march des transferts de fonds les banques ne repr sentent que 5 de parts de march contre 70 pour les soci t s de transferts Attir es par des marges cons quentes certaines banques ont tent de copier la strat gie des soci t s de transfert Elles ont rajout des services dans leurs agences transferts lectroniques et cr dit de court terme Elles ont largi par ailleurs les horaires d ouverture Elles font du marketing affinitaire personnel bilingue cours gratuits d anglais seconde langue cours d ducation financi re notamment pour l achat de logement comme Finances et P dagogie mais c est une v ritable strat gie Des r sultats mitig s 22 des immigr s qui envoient de l argent dans leur pays d origine et qui ont un compte passent par leur banque pour le transfert notamment par manque d information Malgr la complexit du sujet et la satisfaction des migrants 84 la mission fera une proposition pour r duire les co ts de transfert dans la partie 3 3 1 2 et pour que le secteur b
211. uement pour des l ves nouveaux arrivants d j lecteurs dans leur langue d origine au fur et mesure de l identification de besoins particuliers En outre l engagement particulier de certains enseignants pourrait tre encourag et valoris par la reconnaissance d une qualification en fran ais langue seconde et langue de scolarisation dans le cadre des centres acad miques comp tents Cette qualification serait prise en compte dans la gestion de leur carri re affectations progression d chelons et leur donnerait la l gitimit pour initier et animer dans les tablissements les projets p dagogiques cibl s sur la r ussite des l ves issus de l immigration On pourrait galement mettre en place un suivi sp cifique des l ves non francophones apr s leur ann e d accueil 188 CASNAV centre acad mique pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage structure acad mique qui assure la formation des personnels enseignant le fran ais langue seconde Il met disposition un fonds documentaire et assure des missions d expertise avec une qualit variable selon les acad mies et plus ou moins en coh rence avec un projet ducatif d ensemble L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur vargne 112 ANNEXE 9 Rem dier au mal logement des migrants en favorisant leurs mobilit s locatives vers le parc priv L acc s au parc priv n est pas spontan ment ais
212. uis dans les pays d origine PROPOSITIONS 20 Soutenir les transferts de comp tence travers les projets d int r t g n ral et de d veloppement 21 Ouvrir les Volontariats civils Internationaux en Entreprises VIE aux trangers 22 Offrir un appui temporaire des pouvoirs publics l organisation du march priv de la circulation des comp tences au Maghreb Il est galement souhaitable que les aides financi res au retour contribuent de mani re plus efficace au succ s des projets d investissement port s par les migrants Or ces dispositifs ne concernent aujourd hui que les trangers faisant l objet d un arr t de reconduite la fronti re ou b n ficiant d un rapatriement sanitaire les ch meurs et les ressortissants des pays de la zone de solidarit prioritaire En cons quence la mission propose d largir les aides au retour tous les immigr s qui ont un projet dans leur pays d origine Cette mesure permettra notamment d apporter un soutien aux ressortissants des pays du Maghreb insuffisamment accompagn s ce jour Afin de mieux valoriser l pargne constitu e par les migrants durant leur s jour la mission appelle de ses v ux la cr ation d un m canisme d pargne salariale sp cifique aux migrants Ce dispositif visant un public plus r duit que le compte pargne d veloppement inclus dans la loi du 24 juillet 2006 sur l immigration pr senterait des avantages suppl mentaires abondement p
213. ules prestations de retraite qui r sultent de droits acquis prestations contributives et les pensions de r version du conjoint survivant En outre jusqu au 1 janvier 2006 une partie des prestations non contributives qui ne sont pas la contrepartie de cotisations accumul es tait transf rable de droit au titre de l article L 812 2 Ainsi dans le cadre de cette disposition un nombre non n gligeable de migrants pouvaient b n ficier m me s ils se sont r install s dans leur pays d origine et m me s ils n ont pas acquis de r els droits la retraite en France d une prestation presque quivalente au minimum vieillesse sur place Cette prestation tait vers e pr s de 300 000 personnes r sidant l tranger soit les 3 4 du total des b n ficiaires Les nouvelles dispositions ne s appliquent qu aux retraites liquid es apr s cette date et n ont pas de caract re r troactif mais elles emportent des cons quences tr s importantes sur le diff rentiel entre la pension touch e par le m me retrait selon qu il r side en France ou l tranger Il n est pas exclu que cette mesure soit de ce fait tr s dissuasive au retour des travailleurs migrants g s et de leur famille et aboutisse maintenir en France des personnes isol es et bient t d pendantes dans des conditions difficiles pour elles sans qu il s agisse de leur part d un choix positif Or l enjeu financier de ces transferts est assez mineur en
214. us lourdes notamment Le discours qui pr vaut quant la n cessit conomique pour certains secteurs d avoir recours une main d uvre ill gale n a pas convaincu la mission Des sanctions financi res dissuasives l encontre de l employeur recourant du travail irr gulier prise en charge int grale du rapatriement et de l accompagnement r duiraient notablement l avantage conomique d s lors que la probabilit d une sanction et son caract re automatique seraient int gr s Elles auraient en outre un effet p dagogique certain et pourraient permettre de financer des actions de r duction des flux d irr guliers le produit des amendes administratives tant utilis renforcer les moyens de contr le dans le cadre par exemple d un fonds sp cial du tr sor o Adapter les outils r glementaires pour favoriser l exercice d une ou plusieurs activit s pr caires titre accessoire Afin de lutter contre le travail illicite la mission pr conise d tendre aux multiples microactivit s exerc es par les personnes pr caris es et notamment les migrants un statut qui existe aujourd hui pour les ouvriers agricoles celui de cotisant solidaire Ce statut qui g n re des droits r duits permet son b n ficiaire sous condition de revenus d tre exon r des charges sociales d un exploitant titre principal 35 Il verse en revanche 17 de ses revenus la mutualit sociale agricole 1 La mission rejoin
215. ut et doit tre soutenu elle constate galement que la qualit de l int gration en France contribue positivement ces transferts immat riels Faciliter et mieux valoriser les transferts financiers des migrants vers leurs pays d origine Les conditions dans lesquelles se font les transferts financiers destination des pays d origine influent sur leur emploi L int r t des pays b n ficiaires est d augmenter le poids L int gration conomique des migrants et la valorisation de leur pargne 15 des transferts formels Les exp riences conduites au Maroc et en Turquie d montrent n anmoins qu il est possible de diminuer la part des transferts informels en garantissant aux non r sidents un taux de change favorable pour les transferts financiers en cr ant des m canismes de bonification pour les comptes ouverts par des migrants en proposant des exon rations fiscales sur les flux li s ces transferts Les mesures en faveur des transferts formels doivent tre compl t es par des dispositions tendant en r duire le co t tout en assurant une enti re conformit de ces m canismes aux r gles concernant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme A cet effet la mission sugg re de favoriser la concurrence entre op rateurs gr ce une transparence accrue concernant les tarifs et de d velopper les transferts automatis s Ces syst mes d j exp riment s aux Etat
216. ux avaient t scolaris s avant d migrer Au Mali ils se sont investis dans le commerce les transports et dans une moindre mesure l artisanat les services l levage Pour 60 d entre eux l activit conomique est d sormais p renne pour 20 elle vivote A la lumi re de cet exemple et compte tenu des modalit s particuli res du fonctionnement des r gions d migration qui sont souvent plus proches de soci t s du lien que de soci t s du droit la mission consid re que seule la d connexion de l op rateur d appui et du ma tre d ouvrage peut permettre le succ s des projets conclusion partag e par toutes les organisations repr sentatives des migrants rencontr es par la mission Concr tement les fonds d di s la mise en uvre du projet sont confi s un op rateur charg de l accompagnement du ma tre d ouvrage que celui ci soit le porteur de projet lui m me ou son mandataire Lors de chacune des tapes de la r alisation les fonds sont d bloqu s par l op rateur qui effectue lui m me les r glements financiers Par ce biais le ma tre d ouvrage qui ne dispose pas des fonds ne peut tre victime des multiples sollicitations locales de la part de la famille largie qui aboutiraient puiser les fonds avant la r alisation Au del du soutien aux op rateurs locaux qui est une condition de r ussite absolue des projets structurer des fili res appara t n cessaire pour viter d additionner de
217. ux migrants d ouvrir un compte dans la devise de son choix les op rations retraits virements sont possibles depuis le pays d immigration ou en Turquie Elle prend en charge les frais d ouverture et bonifie le taux d int r t de 50 points de base par rapport au march pour la m me maturit 1 3 ans Le d blocage partiel ou total est soumis p nalit Au Cap Vert o les transferts des migrants repr sentent pr s de 18 du PIB la r glementation bancaire permet d offrir des comptes en devises vue et terme sans limitation Les banques attirent ainsi l pargne des migrants en proposant des taux de r mun ration sensiblement sup rieurs non seulement aux taux du march local mais galement celui du march US ou fran ais o sont localis s la plupart des migrants capverdiens La proc dure favorise donc non seulement la formalisation des transferts mais en plus leur volume PROPOSITION 16 3 1 1 B Faciliter les transferts par la diminution des co ts En compl ment de la d marche qui viserait amener les migrants utiliser davantage les canaux formels ce qui pose clairement la question d une action proportionn e du r gulateur il convient d optimiser les modalit s techniques des transferts pour en r duire les co ts dans le respect des exigences de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme A cet gard les possibilit s d action sont triples tandis qu une derni re p
218. yer de l argent dans leurs pays utiliser les ocutorios cabines t l phoniques tr s bas prix demander des cr dits etc le tout de 10 heures 20 heures un horaire beaucoup plus large que les succursales classiques qui ferment 14 heures Les immigr s y trouvent aussi des services non bancaires les conseillers eux m me immigr s les informent sur les proc dures de r gularisation ils ont galement acc s des bourses de travail sur Internet et des bourses de recherche de logements L originalit de cette nouvelle approche de l int gration conomique des migrants exp riment e par les banques espagnoles est de proposer un ensemble de services bancaires et non bancaires transferts communications avec le pays d origine recherche de logement ou d emploi Au del de cette nouvelle approche il para t indispensable de renforcer la coop ration entre les banques et les administrations en charge de la gestion de l immigration et de donner une autre ampleur certains dispositifs existants 2 1 2 Faciliter l acc s au compte et l quipement bancaire des migrants Rendre plus effectif l acc s au compte des migrants et faciliter leur quipement bancaire implique que le secteur bancaire et financier joue un r le actif dans le CAI qui est pourtant un dispositif public Contrairement la pratique des Etats Unis avec l attribution du matricule consulaire aux immigr s mexicains irr guliers et comme nou

l`integration economique des migrants et la valorisation de leur

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